Begonia ‘Côte de Castillon’ (B. U508)

Un bégonia originaire de Malaisie que j’ai obtenu, sans autres informations, auprès de Dominique Permingeat en 2015.

Après avoir posé beaucoup de questions à beaucoup de personnes, j’ai enfin réussi à percer le mystère de cette plante grâce à Bruno Nicolai un jeune horticulteur irlandais de Cork, qui travaille à Blarney Castle and Gardens.

Begonia ‘Côtes de Castillon’ (Begonia U508) a été ramené en France par Henri Laporte depuis le Orchid Garden de Kuala Lumpur avec pour seule mention « originaire de Malaisie ». En tant que viticulteur, Henri l’a nommé d’après son vin préféré.
En 1995, Cheryl Lennert, de l’American Begonia Society en a récupéré un exemplaire auprès du Jardin Botanique de Lyon en novembre 2005, l’a introduit aux États-Unis et l’a confié à Charles Jaros. La plante, inconnue, a alors été classifiée en 2007 dans la série des plantes non identifié comme Begonia U508.

Certains botanistes estiment que l’espèce pourrait provenir de la Chine.

La plante ne forme pas réellement de rhizome, mais elle n’est pas arbustive non plus, elle forme, avec le temps de large touffes arrondies de 50 centimètres de haut, tiges couvertes de polis épars, devenant glabres, pourpre rouge, avec quelques marques allongées verdâtre, produisant des racines aux nœuds, stipules triangulaires, allongés de 2,5 centimètres, brun rouge, glabres, pédoncules tubulaires pourpre à brun, couverts de poils raides bruns, devenant blanc verdâtre et glabres sur les vieilles feuilles, grandes feuilles largement asymétriques, 20 à 30 cm x 13 à 17 centimètres, cordiformes, de couleur gris argenté à bronze foncé avec des reflets métalliques qui prennent une teinte violacée à l’extérieur, quelques poils épars, raides, très courts, sombres sur le dessus du limbe entre les nervures, dessous pourpre rouge, nervures palmées, proéminentes, pourpres et couvertes de poils raides dessous, inflorescences érigées à l’aisselle des feuilles, fleurs blanches teinté de rose à rose pâle apparaissant toute l’année, fleur mâle à deux tépales et deux pétales, fleurs femelle à 5 tépales arrondis, étroits, fruits avec 3 ailes inégales, les deux petites, vertes, presque triangulaires, la grande allongé avec le bout arrondi, teintée de pourpre.

B. U508 semble proche de Begonia venusta King. Certes, les deux espèce semblent proches, pour le moment, je n’ai pas pu les comparer physiquement, mais d’après les descriptions, il me semble que :
Begonia venusta forme un rhizome rampant, B.U508 non.
Begonia venusta est entièrement glabre, B. U508 a des poils sur les jeunes tiges, les pétioles, les nervures au revers des feuilles, et de très petits poils courts sur le limbe entre les nervures.
Begonia venusta est vert clair à vert foncé, B. U508 est foncé avec des reflets pourpres et metalliques.
Les fleurs femelles de Begonia venusta ont 4 tépales, Begonia U508 a des fleurs femelles à 5 tépales.

Dans le jardin, Begonia ‘Cotes de Castillon’ forme un spécimen qui résiste bien aux fortes chaleurs et qui passe bien l’hiver à condition qu’il soit planté dans un endroit bien drainé qu’il soit possible de garder au sec en hiver. Certains le couvrent avec une épaisse couche de paille et de larges feuilles, ce qui, en se décomposant, apporte à la plante l’humus nécessaire pour qu’elle soit éclatante à la belle saison. Je n’ai pas encore essayé, mais j’envisage bien de faire un parterre avec les Begonias réputés « rustiques » pour les tester ici dans les pré-Alpes.

Multiplication par boutures de feuilles pétiolées à l’étouffée, ou dans division des vieilles touffes.

Aux États-Unis, certains horticulteurs parviennent à obtenir des spécimens étonnants.

D’après mes recherche, B. U508 a été utilisé au moins à deux reprises pour créer de nouveaux cultivars, l’objectif de ces hybridations semble avoir été de profiter de la supposée rusticité de cette plante.

Freda Holley de Choudrant, Louisiane, États-Unis, a réalisé divers croisement entre B. U508 et d’autres plantes :
En 2012, elle a obtenu B. ‘Freda’s Mystery’ issu d’un semis de graines de B. U508. C’est une plante rhizomateuse dont la tige rampe niveau du sol ou sous le sol, avec des tiges dressées jusqu’à 1 mètre de haut, le feuillage est plus denté, vert bronze foncé, la plante ne produit que des fleurs mâles, rose vif. Très tolérant au mildiou et peu sensible à la chaleur, disparaît en hiver, réputé rustique.
En 2015, un nouveau croisement B. U508 x B. ‘Freda’s Mystery’ lui a donné B. ‘Merlot’ qui faisait partie des nouveautés de sa liste en 2017. Plante rhizomateuse érigée de moins d’un mètre de haut, feuillage vert foncé, revers bordeaux, fleurs rouges. Très tolérant au mildiou et peu sensible à la chaleur, disparaît en hiver, réputé rustique.

B. ‘Oteka’ a été obtenu en 2012 par Dianna Wilkerson, de l’Oklahoma, après un croisement B. U508 x B. ‘Lalomie’ plante formant des touffes denses au feuillage très coloré, qui semble moins rustique que les deux autres ci-dessus.

A begonia native to Malaysia that I obtained, without further information, from Dominique Permingeat in 2015.
After asking a lot of questions to many people, I finally managed to unravel the mystery of this plant thanks to Bruno Nicolai, a young Irish horticulturist from Cork who works at Blarney Castle and Gardens.
Begonia ‘Côtes de Castillon’ (Begonia U508) was brought back to France by Henri Laporte from the Orchid Garden of Kuala Lumpur with the only mention « from Malaysia ». As a wine grower, Henry named it after his favorite wine.
In 1995, Cheryl Lennert of the American Begonia Society recovered a copy from the Botanical Garden of Lyon in November 2005, introduced it to the United States and entrusted it to Charles Jaros. The plant, unknown, was then classified in 2007 in the series of unidentified plants as Begonia U508.
Some botanists believe that the species could come from China.
The plant does not actually form a rhizome, but it is not shrubby either, it forms, with the time of broad rounded tufts of 50 cm high, stems covered with polis scattered, becoming glabrous, purple red, with some marks elongate greenish, producing nodular roots, triangular stipules, elongate 2.5 cm, brownish red, glabrous, tubular peduncle crimson to brown, covered with stiff brown hair, becoming greenish-white and glabrous on old leaves, large leaves largely asymmetrical , 20 to 30 cm x 13 to 17 cm, cordiform, silvery-gray to dark bronze with metallic highlights that take on a purplish hue on the outside, some sparse, stiff, very short, dark hairs on top of the blade between veins, red purple underparts, webbed veins, prominent, purple and covered with stiff hair under, inflorescences erect at leaf axils, white rs tinged from pink to pale pink appearing all year round, male flower with two tepals and two petals, female flowers with 5 rounded tepals, narrow, fruits with 3 unequal wings, both small, green, almost triangular, large elongated with rounded tip, tinged with purple.
B. U508 seems close to Begonia venusta King. Admittedly, the two species seem close, for the moment, I could not compare them physically, but from the descriptions, it seems to me that:
Begonia venusta forms a creeping rhizome, B. U508 no.
Begonia venusta is entirely hairless, B. U508 has hair on the young stems, petioles, veins on the underside of the leaves, and very short hairs on the blade between the veins.
Begonia venusta is light green to dark green, B. U508 is dark with purple and metallic highlights.
The female flowers of Begonia venusta have 4 tepals, Begonia U508 has female flowers with 5 tepals.

In the garden, Begonia ‘Cotes de Castillon’ (B. U508) forms a specimen that resists heat well and that passes well winter provided that it is planted in a well-drained place that it is possible to keep dry in winter. Some cover it with a thick layer of straw and large leaves, which, by decomposing, brings to the plant the humus necessary for it to be bright in the summer. I have not tried yet, but I plan to do a parterre with the Begonias deemed « rustic » to test here in the pre-Alps.
Multiplication by cuttings of leaves stalked with smothered, or in division of the old tufts.
In the United States, some horticulturists manage to obtain amazing specimens.
According to my research, B. U508 has been used at least twice to create new cultivars, the objective of these hybridizations seems to have been to take advantage of the supposed hardiness of this plant.
Freda Holley from Choudrant, Louisiana, USA, made various crosses between B. U508 and other plants:
In 2012, she obtained B. ‘Freda’s Mystery’ from a seedling of B. U508 seeds. It is a rhizomatous plant whose stem crawls ground level or under the ground, with stems up to 1 meter high, the foliage is more dentate, dark bronze green, the plant produces only male flowers, pink bright. Very tolerant to mildew and not very sensitive to heat, disappears in winter, reputedly rustic.
In 2015, a new crossing B. U508 x B. ‘Freda’s Mystery’ gave him B. ‘Merlot’ which was one of the novelties of his list in 2017. Rhizomatous plant erected less than a meter high, dark green foliage , burgundy below, red flowers. Very tolerant to mildew and not very sensitive to heat, disappears in winter, reputedly rustic.
B. ‘Oteka’ was obtained in 2012 by Dianna Wilkerson, from Oklaoma, after crossing B. U508 x B. ‘Lalomie’ plant forming dense tufts with very colorful foliage, which seems less hardy than the other two above..

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