Begonia sabahensis

La plante à fleurs jaune, a été découverte à Bornéo en 2000, par Recin Sapau, sur les collines autour de Kampung Katabelangan, à environs 40 kilomètres au sud de Tenom, dans la région du Sabah. La plante récoltée fut mise en culture au Tenom Agricultural Park, mais il fut impossible de la faire fleurir de nouveau. Il n’existait jusqu’alors aucune espèce à fleurs jaune connue sur l’île de Bornéo, il fut donc décidé de revenir sur le lieu de la découverte. Le 11 février 2004, Recin Sapau et Jiew Hoe Tan ont trouvé et collecté quelques plants à Sungai Telekoson, près de Tenom, où il pousse dans la transition entre colline et forêt de montagne inférieure à 1115 m d’altitude, à l’ombre profonde sur une litière épaisse dans une pente raide.

Elle a été décrite en 2004 par Ruth Kiew (1946-) et Jiew Hoe Tan dans le Gardens’ Bulletin, Singapore numéro 56, pages 73 à 77.
Cette espèce est similaire à B. calcarea du Sarawak et comme elle, ne correspond à aucune des sections actuellement reconnues.
L’épithète spécifique vient du fait d’être endémique au Sabah.

En 2016 Ruth Kiew a publié à nouveau à propos de cette espèce dans The Calcarea group of Begonia (Begoniaceae) from Borneo, including four new species from Sarawak paru dans Gardens’ Bulletin Singapore 68(2), pages 239 à 255 où cette espèce est comparée à Begonia calcarea, Begonia kanaensis, Begonia lingiae, Begonia rubrotepala et Begonia sadirensis.

Plante rhizomateuse, poilue robuste, non ramifiée, les tiges sont roses, dressées, couvertes de poils rouges denses, les feuilles larges sont charnues, luisantes et vert foncé avec des poils rouges éparses sur la face supérieure, bruns sur la tige, rouges sur le jeune pétiole, transparent sur les vieilles feuilles, inflorescences axillaires, fleurs roses, érigées, mâles et femelles sur inflorescences séparées, inflorescences mâles à 2 ou 3 fleurs 4 tépales jaune canari, glabres, largement ovales, inflorescence féminine à une seule fleur avec un pédicelle rose, 5 tépales jaune canari, glabre, isomorphe.

C’est un Begonia extrêmement rare qui n’est connu que par une population de quelques individus dans une zone menacée de perturbations.

The yellow flowering plant was found in Borneo in 2000, by Recin Sapau, on the hills around Kampung Katabelangan, about 40 kilometers south of Tenom, in the Sabah region. The harvested plant was planted at Tenom Agricultural Park, but it was impossible to flower it again. Until then there was no known yellow flower species on the island of Borneo, so it was decided to return to the place of discovery. On February 11, 2004, Recin Sapau and Jiew Hoe Tan found and collected a few seedlings at Sungai Telekoson, near Tenom, where it grows in the transition from hill to mountain forest below 1115 m altitude, in deep shade on a thick litter on a steep slope.
It was described in 2004 by Ruth Kiew (1946-) and Jiew Hoe Tan in Gardens’ Bulletin, Singapore number 56, pages 73 to 77.
This species is similar to Sarawak’s B. calcarea and, like it, does not correspond to any of the currently recognized sections.
The specific epithet comes from being endemic in Sabah.
In 2016 Ruth Kiew published again about this species in The Calcarea group of Begonia (Begoniaceae) from Borneo, including four new species from Sarawak published in Gardens’ Bulletin Singapore 68 (2), pages 239-255 where this species is compared with B. calcarea, Begonia kanaensis, Begonia lingiae, Begonia rubrotepala and Begonia sadirensis.
Rhizomatous plant, hairy robust, unbranched, the stems are pink, erect, covered with dense red hairs, the broad leaves are fleshy, shiny and dark green with red hairs scattered on the upper surface, brown on the stem, red on the young petiole, transparent on old leaves, axillary inflorescences, pink flowers, erect, male and female on separate inflorescences, male inflorescences with 2 or 3 flowers 4 canary yellow tepals, glabrous, broadly ovate, single-flowered female inflorescence with pedicel pink, 5 yellow canary tepals, glabrous, isomorphous.
It is an extremely rare Begonia known only to a population of a few individuals in an area threatened by disturbances.

Begonia salesopolensis

Espèce découverte par Sandra Jules Gomes da Silva et E. P. Piacentin le 3 juin 1992 à la station biologique de Boravéa, dans la localité de Salesopolis, à une altitude comprise entre 700 et 900 mètres, décrite par Sandra Jules Gomes da Silva et Maria Candida Henrique Mamede dans Novon 10(1) pages 22 à 24. L’épithète spécifique fait référence à la localité où la plante a été découverte, dans une forêt où les arbres sont moins grands que d’ordinaire dans cette région de Sao Paulo au Brésil.

Buisson glabre, semi érigé, feuilles glabres vert clair, fleurs blanches.

Culture facile, multiplication par semis ou bouture de tiges feuillées.

Species discovered by Sandra Jules Gomes da Silva and EP Piacentin on June 3, 1992 at the biological station of Boravéa, in the locality of Salesopolis, at an altitude of between 700 and 900 meters, described by Sandra Jules Gomes da Silva and Maria Candida Henrique Mamede In Novon 10 (1) pages 22 to 24. The specific epithet refers to the locality where the plant was discovered in a forest where trees are smaller than usual in this region of Sao Paulo, Brazil.
Bush glabrous, semi-erect, leaves glabrous green, white flowers.
Easy cultivation, multiplication by sowing or cutting of leafy stems.

 

Bibliographie :
Sandra J. Gomes da Silva et Maria C. H. Mamede – 2013. Begoniaceae da Mata Atlântica na Serra do Mar do Estado de São Paulo, Brasil. Boletim 15 do Instituto de Botánica, 194 pp.

Begonia sambiranensis

La plante a été découverte par H. Perrier de la Bâthie (1873-1958) dans la région de Sambirano, sur les bords des torrents sur des grès liasiques près d’Ambongo à Madagascar, en avril 1924.

L’espèce a été décrite en 1971 par Gérard-Guy Aymonin (1934-2014) et Jean Bosser (1922-…), à la suite des travaux de Henri Jean Humbert (1887-1967) dans le Bulletin de la Société Botanique de France, numéro118, pages 741 et 742, planche 3(14–19).
L’épithète spécifique signifie « de Sambirano », en référence à la rivière malgache Sambirano, au long de laquelle ont été récoltés les spécimens types, près d’Ambongo.
L’espèce fait partie de la section Quadrilobaria.

Petite herbe acaule glabre à racine tubéreuse, feuille généralement unique, limbe arrondi ou semi-orbiculaire, crénelé, inflorescence en avril, de 1 à 3 fleurs, sur des pédoncules de 3 à 10 centimètres, fleurs mâles à deux tépales roses, fleurs femelles à 4 tépales, stigmate hélicoïdal, petite capsule avec trois ailes elliptiques.

Begonia sambiranensis est inscrit sur la liste des espèces menacées de l’IUCN car elle n’est connue que de la collection de spécimens types de 1924 près d’Ambanja. Une seule sous-population est enregistrée et sa localité est restreinte. Des recherches supplémentaires sur le terrain sont recommandées pour l’espèce.

The plant was discovered by H. Perrier de la Bâthie (1873-1958) in the region of Sambirano, on the banks of torrents on liasic sandstone near Ambongo in Madagascar, in April 1924.
The species was described in 1971 by Gérard-Guy Aymonin (1934-2014) and Jean Bosser (1922- …), following the work of Henri Jean Humbert (1887-1967) in the Bulletin de la Société Botanique de France, number 118, pages 741 and 742, plate 3 (14-19).
The specific epithet means « from Sambirano », with reference to the Sambirano Malagasy River, along which typical specimens were collected near Ambongo.
This species is part of the Quadrilobaria section.
Small, smooth, tufted, tufted, tuberous rootstalk, generally single leaf, rounded or semi-orbicular lamina, crenate, inflorescence in April, 1-3 flowering, on 3-10 cm peduncles, male flowers with two pink tepals, female flowers with 4 tepals, helical stigma, small capsule with three elliptical wings.
Begonia sambiranensis is listed as an endangered species by IUCN because it is only known from the collection of 1924 specimens near Ambanja. Only one subpopulation is registered and its locality is restricted. Additional field research is recommended for the species.

Begonia sanguinea

Plante originaire de Mandioccam dans la région de Rio de Janeiro, au Brésil, où il a été découvert dans la forêt ombragée fraîche par Karl Friedrich Philipp von Martius, (1794-1868) « Habitat in rupibus madidis umbrosis sylvarum ad Mandioccam. Provinciae Rio de Jo.« 

L’espèce a été dénommée et décrite en 1820 par Giuseppe Raddi (1770-1829) dans Memorie della Reale Accademia di Scienze, Lettere e d’Arti di Modena N° 18 page 409.
L’épithète spécifique signifie « rouge sang », et fait référence à la couleur du revers du feuillage.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.
Dans son herbier, CFP. Martius avait nommé la plante Begonia mandioccana en référence à la localité où il avait découvert la plante.

Raddi termine sa descriptions par « Ho trovato questa pianta nei boschi di Mandiocca, e non altrove » (J’ai trouvé cette plante dans les bois de Mandiocca et pas ailleurs), or, si nous avons plusieurs exemplaires de plantes collectées en ce lieu par Martius, il n’existe aucune planche d’herbier réalisée par Raddi.

En septembre 1836, George Gardner (1812-1849) collectera des échantillons à Rio Comprido, et Ludwig Riedel (1790-1861) en 1862 ne précisera pas le lieu de sa récolte.

Également dénommé comme Pritzelia sanguinea (Raddi) Klotzsch, par Johann Friedrich Klotzsch, dans Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königlich Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, page 126 en 1854.

La description la plus exhaustive fut donnée par Graham dans le Curtis’s botanical magazine numéro 63 série 2 volume 10 de 1832.

 

Planche de Graham, publiée dans le Curtis’s Botanical Magazine. N° 63 – planche 3520 en 1836

Plante de 80 centimètres de haut au port compact, pouvant ramper sur le sol ou se comporter comme une plante grimpante, s’enracinant aux nœuds si l’humidité est suffisante,  grandes feuilles succulentes, glabres, vert vif, luisantes, à revers rouge-sang. Grappes de fleurs blanches à la fin du printemps.

La végétation est vigoureuse, plante de culture facile.
Je la cultive à partir de bouture obtenues par échange.

Bien que cette espèce soit présente depuis deux siècles dans les collections, elle a peu été utilisée pour des hybridations. J’ai noté :
B. ‘Covelee’ (Gordon Chivers, Australie – 2014) ; B. ‘Druryi’ (Constance D. Bower, USA – 1932) ; B. ‘E. G. Hill’ (USA – 1900) ; B. ‘Forckeli’ (Forckel – 1853 – B. coccinea x B. sanguinea) ; B. ‘Frostland’ (Goldie Frost, USA – 1984 – B. petasifolia x B. sanguinea) ; B. ‘Hattie Worden’ (Rudolf Ziesenhenne, USA – 1956) ; B. ‘Mighty Khan’ (Ross Bolwell, Australie – 2001) ; B. ‘Peltato-sanguinea’ (Herr von Marszewicz – 1847 – B. sanguinea x B. peltata) ; B. ‘Seconde Surprise’ (Arnaud Maurières, France – 1988) ; B. ‘Thurstonii’ (Thurston, USA – 1887).

Plant native to Mandioccam in the region of Rio de Janeiro, Brazil, where it was discovered in the cool shady forest by Karl Friedrich Philipp von Martius, (1794-1868) « Habitat in rupibus madidis umbrosis sylvarum ad Mandioccam. Jo. »
The species was named and described in 1820 by Giuseppe Raddi (1770-1829) in Memorie della Reale Accademia di Scienze, Lettere and Arti di Modena No. 18 page 409.
The specific epithet means « blood red », and refers to the color of the back of the foliage.
The species is part of the section Pritzelia.
In her herbarium, CFP. Martius had named the plant Begonia mandioccana in reference to the locality where he had discovered the plant.
Raddi ends his descriptions with « Ho trovato questa pianta nei boschi di Mandiocca, e non altrove » (I found this plant in the woods of Mandiocca and not elsewhere), but, if we have several copies of plants collected in this place by Martius, there is no herbarium board made by Raddi.
In September 1836, George Gardner (1812-1849) collected samples at Rio Comprido, and Ludwig Riedel (1790-1861) in 1862 did not specify the location of his harvest.
Also referred to as Pritzelia sanguinea (Raddi) Klotzsch, by Johann Friedrich Klotzsch, in Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königlich Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, page 126 in 1854.
The most exhaustive description was given by Graham in the Curtis’s botanical magazine number 63 series 2 volume 10 of 1832.
A plant that is 80 centimeters tall and compact, can crawl on the ground or behave like a climbing plant, rooting at the nodes if the moisture is sufficient, large succulent leaves, glabrous, bright green, shiny, with a red back. blood. Clusters of white flowers in late spring.
The vegetation is vigorous, easy growing plant.
I grow it from cuttings obtained by exchange.
Although this species has been present for two centuries in the collections, it has been little used for hybridizations. I noted :
B. ‘Covelee’ (Gordon Chivers, Australie – 2014) ; B. ‘Druryi’ (Constance D. Bower, USA – 1932) ; B. ‘E. G. Hill’ (USA – 1900) ; B. ‘Forckeli’ (Forckel – 1853 – B. coccinea x B. sanguinea) ; B. ‘Frostland’ (Goldie Frost, USA – 1984 – B. petasifolia x B. sanguinea) ; B. ‘Hattie Worden’ (Rudolf Ziesenhenne, USA – 1956) ; B. ‘Mighty Khan’ (Ross Bolwell, Australie – 2001) ; B. ‘Peltato-sanguinea’ (Herr von Marszewicz – 1847 – B. sanguinea x B. peltata) ; B. ‘Seconde Surprise’ (Arnaud Maurières, France – 1988) ; B. ‘Thurstonii’ (Thurston, USA – 1887).

 

Begonia santos-limae

La plante a été découverte au Brésil par Alexander Curt Brade (1881-1971) et Joaquim Santos Lima en avril 1932, dans la municipalité de Santa Magdalena, près de Santos Antonio de Imbe dans l’état Rio de Janeiro.

Elle a été dénommée et décrite en 1943 par A. C. Brade dans Arquivos do Servico Florestal volume 2, numéro 1, page 23, planche 5.
L’épithète spécifique rend hommage à l’inventeur de l’espèce.
Cette espèce appartient à la nouvelle section Astrothrix (autrefois elle était classée dans la section Begoniastrum puis Knesebeckia).

Au début des années 2000, Dieter Carl Wasshausen et Stephen F. Smith (1948-2012) qui est le fils de Lyman B. Smith (1904-1997) et qui achève son « œuvre », estiment que pour l’USNH Begonia santos-limae et Begonia kautskyana sont une seule espèce. Ils sont alors vers la fin de leur grande période de « simplification » de la taxonomie, période pendant laquelle, ils vont, sur de simples préjugés supprimer un certain nombre d’espèces les considérant désormais comme de simples synonymes, ce qui est souvent contestable dans nos collections et qui est source de nombreuses erreurs d’étiquetage des plantes dans de nombreux jardins botaniques.

Mais Jack Golding (1918-) dans Begonia santos-limae Brade and Begonia kautskyana Handro are Distinct Species ; The Begonian Volume 74 Novembre Décembre 2007 pages 210 à 214 démontre que nous avons bien affaire à deux espèces distinctes, ce que refusent toujours d’admettre les botanistes modernes.

 

The plant was discovered in Brazil by Alexander Curt Brade (1881-1971) and Joaquim Santos Lima in April 1932, in the municipality of Santa Magdalena, near Santos Antonio de Imbe in the state of Rio de Janeiro.
It was named and described in 1943 by A. C. Brade in Arquivos do Servico Florestal Volume 2, number 1, page 23, plate 5.
The specific epithet pays tribute to the inventor of the species.
This species belongs to the new section Astrothrix (formerly it was classified in the section Begoniastrum then Knesebeckia).
In the early 2000s, Dieter Carl Wasshausen and Stephen F. Smith (1948-2012) who was the son of Lyman B. Smith (1904-1997) and who completed his « work », felt that for the USNH Begonia santos- limae and Begonia kautskyana are one species. They are then towards the end of their great period of « simplification » of the taxonomy, period during which, they go, on simple prejudices to remove a number of species considering them henceforth as simple synonyms, which is often questionable in our collections and which is causing many plant labeling errors in many botanical gardens.
But Jack Golding (1918-) in Begonia santos-limae Brade and Begonia kautskyana Handro are Distinct Species; The Begonian Volume 74 November December 2007 pages 210 to 214 shows that we are dealing with two distinct species, which modern botanists still refuse to admit.

Begonia saolaensis

Dans une étude de plantes dans le centre du Vietnam, l’Institut de botanique de Kunming et le Musée de la nature du Vietnam ont trouvé deux plantes inconnues dans la réserve de la province de Thua Thien Hue, qui ont été identifiés chacune comme une nouvelle espèce, à savoir: Begonia bachmaensis YM Shui & TTD Pham et Begonia saolaensis YM Shui, TA Le et CT Vu.

La nouvelle espèce a été décrite par Yu-Min Shui, Chinh Tien Vu, Tuan Anh Le, Thi Thanh Dat Pham, Van Dat Nguyen, Thi Minh Hoang Duong et Li-Gong Lei dans Phitotaxa Volume 411, Numéro 1, pages 57 à 64, publié le 17 Juillet 2019. L’article a pour titre Two new cane-like species of Begonia L. (Begoniaceae) from central Vietnam.
L’espèce appartient à la section Pertemannia.

Begonia saolaensis est similaire à B. rubrosetosa, est attribué à la section Petermannia, il est classé dans la catégorie « en voie de disparition » selon les critères de l’UICN.

In a plant study in central Vietnam, the Kunming Botanical Institute and the Vietnam Museum of Nature found two unknown plants in the Thua Thien Hue Province Reserve, each identified as new. Species, namely: Begonia bachmaensis YM Shui & TTD Pham and Begonia saolaensis YM Shui, TA Le and CT Vu.
The new species has been described by Yu-Min Shui, Chinh Tien Vu, Tuan Anh Le, Thi Thanh Dat Pham, Van Dat Nguyen, Thi Minh Hoang Duong and Li-Gong Lei in Phitotaxa Volume 411, Number 1, pp. 57-64 , published on July 17, 2019. The article is entitled Two New Cane-like Species of Begonia L. (Begoniaceae) from Central Vietnam.
The species belongs to the section Pertemannia.
Begonia saolaensis is similar to B. rubrosetosa, is assigned to the Petermannia section and is classified as Endangered according to IUCN criteria.

Begonia sarmentacea

J’ai obtenu des graines de ce Begonia auprès de Brazil Plant, l’entreprise dirigée par Mauro Peixoto.  Déjà, les plantes obtenues avec ce semis ne correspondent pas du tout avec la plante en photo sur le site de notre ami brésilien. Sa photo me fait penser à Begonia ‘Orococo’ ou d’autres hybrides de Begonia soli-mutata et semble correspondre aux descriptions que j’ai trouvé.

La plante a été introduite aux USA en 1949, par Marie Minter qui l’avait trouvée au Brésil (sans plus d’information).

Elle a été décrite et dénommée en 1960 dans le livre All about Begonias écrit par Bernice Brilmayer et Clarence Hall et considérée alors comme une espèce botanique. A cette époque la plante est inclue dans la section Pritzelia.

En 1970, une photo de la plante prise par Gene Daniels est publiée en couverture du numéro de septembre du The Begonian puis une page de description et notes de culture : The Begonian volume 37, numéro 9, page 199. Le nom qui est alors utilisé est Begonia sementacea.

Depuis le 13 mai 2009, les botanistes pensent qu’il s’agit d’un cultivar d’origine horticole, la plante est désormais désignée ainsi : Begonia sarmentacea hort. ex Brilmayer.

C’est une plante buissonnante au port rampant, étalé sur le sol. Les feuilles glabres sont coriaces, ovales et acuminées, légèrement courbées vers le haut, vert foncé avec des nervures vert émeraude, au revers rouge brillant avec des nervures saillantes, claires, couvertes de poils courts. Les bords sont finement dentelés et ciliés de minuscules poils rouges. Les pétioles sont vert clair, parfois rouge à proximité de la tige, striés de nombreuses lenticules et couverts de poils blancs, courts. Les stipules roses, velus sont placés au dessus et au dessous. Les fleurs son blanches ombrées de rose, sur des tiges d’une dizaine de centimètres de haut. Floraison d’avril à août.

Je connais deux cultivars issus de cette plante : B. ‘Caravan’ créé en 1981 et B. ‘Serlis’ créé en 1976, tous deux issus d’un croisement avec B. listada obtenu par Michael J. Kartuz de Wilmington. Certains disent qu’il s’agirait de la même plante vendue sous deux noms différents.

 

Comme je l’ai écris plus haut, mon semis a donné tout autre chose que je n’ai pas encore cherché à identifier. Il y a plusieurs facteurs possibles qui peuvent provoquer une erreur dans les semis, une ou plusieurs graines qui sautent d’une alvéole à l’autre, lors du semis, d’un arrosage, lors de la mise en sachet ou autres. Dans un premier temps, je vais tenter un nouveau semis, pour vérifier les semences, puis, si besoin, je contacterai de nouveau Mauro Peixoto.

 

I got seeds from this Begonia from Brazil Plant, the company run by Mauro Peixoto. Already, the plants obtained with this seedling do not correspond at all with the plant in photo on the site of our Brazilian friend. His picture makes me think of Begonia ‘Orococo’ or other hybrids of Begonia soli-mutata and seems to fit the descriptions I found.
The plant was introduced to the US in 1949, by Marie Minter who found it in Brazil (without further information).
It was described and named in 1960 in the book All about Begonias written by Bernice Brilmayer and Clarence Hall and then considered a botanical species and add it in the section Pritzelia.
In 1970, a photograph of the plant taken by Gene Daniels is published on the cover of the September issue of The Begonian and a description page and notes of culture: The Begonian volume 37, number 9, page 199. The name then used is Begonia sementacea.
Since May 13, 2009, botanists believe that it is a cultivar of horticultural origin, the plant is now referred to as: Begonia sarmentacea hort. ex Brilmayer.
It is a bushy plant with a crawling habit, spread on the ground. Leaves glabrous are leathery, ovate and acuminate, slightly curved upwards, dark green with emerald green veins, bright red on the reverse with prominent, clear, short-hairy veins. The edges are finely serrated and ciliated with tiny red hairs. The petioles are light green, sometimes red near the stem, streaked with numerous lenticles and covered with short white hairs. The pink, hairy stipules are placed above and below. The flowers are white shaded with pink, on stems about ten centimeters high. Flowering from April to August.
I know two cultivars from this plant: B. ‘Caravan’ created in 1981 and B. ‘Serlis’ created in 1976, both from a cross with B. listada obtained by Michael J. Kartuz from Wilmington. Some say it would be the same plant sold under two different names.

As I wrote above, my sowing has given me something else that I have not yet tried to identify. There are several possible factors that can cause an error in the seedlings, one or more seeds that jump from one cell to another, when sowing, watering, bagging or other. At first, I will try a new sowing, to check the seeds, then, if necessary, I will contact Mauro Peixoto again…

 

Begonia saxicola

Espèce découverte au Brésil dans la Serra de Araripe, en janvier 1839 par le botaniste britannique George Gardner (1812 – 1849), lors de son expédition dans le nord de ce pays entre 1836 et 1841. Il est mort le 10 mars 1849 à Neura Ellia à Ceylan, où il avait été nommé par la couronne  directeur du jardin botanique de Peradeniya. C’est là qu’il acheva la rédaction de son ouvrage Travels in the Interior of Brazil, principally through the Northern Provinces and the Gold Districts, during the years 1836–41 publié à Londres, par Reeves Brothers, en 1846.

Cette nouvelle espèce fut dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 144.
L’espèce fait désormais partie de la section Donaldia.

Cette espèce de la section Donaldia pousse à l’état naturel sur les rochers dans la forêt ombrophile humide dans une région où l’activité minière mettait en grand danger l’équilibre de la flore et de la faune spécifique. Une réserve a été créée pour tenter de protéger cette biodiversité, la APA do Igarapé Gelado, créée par décret n. 97.718 de moi 1989 dont l’aire a un périmètre de 141,8 Kilomètres pour 23.284,78 hectares.

Begonia saxicola est une herbe de 80 centimètres de haut, formant un buisson ramifié aux tiges épaisses portant des feuilles charnues vert vif, glabres, brillantes, légèrement dentées. Grandes fleurs blanches en février-mars.

Multiplication pas semis, ou boutures de tiges feuillées.

Species discovered in Brazil in the Serra de Araripe, in January 1839 by the British botanist George Gardner (1812 – 1849) during his expedition to the north of the country between 1836 and 1841. He died on 10 March 1849 at Neura Ellia in Ceylon, where he was appointed by the crown director of the Peradeniya Botanical Garden. It was there that he completed the writing of his book Travels in the Interior of Brazil, 1846-41, in the Northern Provinces and the Gold Districts, published in London by Reeves Brothers.
This new species was named and described by Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle, in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4 11, page 144, in 1859.
The species is now part of the Donaldia section.

This species in the Donaldia section grows naturally on the rocks in the wet rainforest in an area where mining activity poses a serious threat to the balance of specific flora and fauna. A reserve has been created to try to protect this biodiversity, the APA do Igarapé Gelado, created by decree n. 97,718 of me 1989 whose area has a perimeter of 141,8 Kilometers for 23,284,78 hectares.
Begonia saxicola an herb 80 centimeters high, forming a branching bush with thick stems bearing fleshy leaves bright green, glabrous, shiny, slightly toothed. Large white flowers in February-March.
Multiplication not seedling, or cuttings of leafy stems.

Begonia saxicola var. heloisana

Plante découverte par Freire Alemão dans l’état de Ceará, au nord de la région Nordeste au Brésil.

Décrit en 1945 par Alexander Curt Brade comme Begonia heloisana dans Rodriguésia volume 18, page 32, planche 5.
L’épithète spécifique rend hommage au docteur Heloisa Alberta Tôrres, directrice du Museum National.

En 2005, Eliane de Lima Jacques et Maria Candida Henrique Mamede, ont considéré que cette espèce est un Begonia saxicola dans Revista Brasil. Bot. 28(3), page 584.

La comparaison des plantes cultivées sous les deux étiquetages, permet, toutefois de se poser quelques questions…

 

Plant discovered by Freire Alemão in the state of Ceará, north of the Nordeste region in Brazil.
Described in 1945 by Alexander Curt Brade as Begonia heloisana in Rodriguesia volume 18, page 32, plate 5.
The specific epithet pays tribute to Dr. Heloisa Alberta Tôrres, Director of the National Museum.
In 2005, Eliane de Lima Jacques and Maria Candida Henrique Mamede, considered that this species is a Begonia saxicola in Revista Brasil. Bot. 28 (3), page 584.
The comparison of the plants cultivated under the two labels, allows, however to ask some questions …

 

Begonia scabrida

La plante a été découverte par Johann Wilhelm Karl Moritz (1797-1866), dans la région de Caracas, au Venezuela, à une date inconnue (sachant qu’il est arrivé dans ce pays en 1835). D’après l’étude de ses récoltes, il se pourrait que ce soit entre 1843 et 1845.

Elle a été décrite en 1864 par Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, numéro 1, page 367.
L’épithète spécifique signifie raboteux ou avec des poils raides et courts.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Buisson de 100 à 150 centimètres de hauteur et autant de diamètre, branches robustes, cylindriques, vertes, abondamment velues, feuilles ovales à orbiculaires-cordées, aiguës, très obliques, à dents irrégulières, vert foncé et velues au dessus, pâles en dessous et poilues sur les nervures seulement, cyme de 30 centimètres de large et plus, pédoncule long, poilu, vert ou rougeâtre, fleurs blanches en ombelle dans les branches ultimes de la cyme.

Plante de grandes dimensions, relativement facile à cultiver.
Multiplication par semis ou boutures de tiges feuillées.

The plant was discovered by Johann Wilhelm Karl Moritz (1797-1866), in the region of Caracas, Venezuela, at an unknown date (knowing that he arrived in this country in 1835). According to the study of its harvests, it could be that between 1843 and 1845.
It was described in 1864 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, number 1, page 367.
The specific epithet means rugged or with short, stiff hairs.
The species is part of the section Pritzelia.
Bush 100 to 150 centimeters in height and as much in diameter, stout branches, cylindrical, green, abundantly hairy, leaves ovate to orbicular-cordate, acute, very oblique, with irregular teeth, dark green and hairy above, pale below and hairy on veins only, cymes 30 cm wide and over, long, hairy, green or reddish peduncle, white flowers in umbel in the ultimate branches of the cyme.
Large plant, relatively easy to grow.
Propagation by seedling or cuttings of leafy stems.

 

Curtiss Botanical Magasine volume 120 série 3 planche 7347 (1894)