Begonia roezlii

La plante a été découverte par B. Roezl au Pérou et envoyée au Jardin Botanique de Saint-Petersbourg.

L’espèce a été dénommée Begonia roezli (avec un seul i) et décrite en 1876 par Eduard von Regel (1815-1892) dans Gartenflora numéro 25, page 194.
L’épithète spécifique signifie « de Rœzl », en hommage à l’explorateur, jardinier et botaniste autrichien Benedikt Roezl (1823-1885), appelé aussi Benedict ou Don Benito Roezl ,probablement le collecteur d’orchidées le plus célèbre de son époque. Il explora le Mexique, Cuba, Panama, le Pérou, la Colombie, les États-Unis et divers autres pays et entretint un lien commercial étroit avec Henry F.C. Sander, lui fournissant des spécimens en grande quantité, ainsi qu’avec Eduard Ortgies, directeur du jardin botanique de Zurich.
L’espèce fait partie de la section Cyathocnemis.
De nos jours, les botanistes ont décidé que cette espèce doit s’écrire avec deux « i » : Begonia roezlii Regel

Il a existé une variété dénommée B. roezlii var. rosea Regel décrite en 1885 par E. Regel dans Gartenflora numéro 34, page 21, mais de nos jours, les botanistes considèrent que la plante à fleurs blanches, et celle à fleurs roses sont une seule et même espèce.

C’est une très belle et distincte espèce de Begonia arbustive de près de 1 mètre de haut, peu ramifiée, avec des feuilles succulentes et lisses de 25 centimètres de long, qui, avec une forte lumière prennent une teinte rougeâtre, surtout au revers. Les nervures sont rouge sombre sur les deux faces des feuilles, et, à la jonction du pédoncule, une large macule de même couleur marque le limbe. Les inflorescences portent de nombreuses fleurs, blanches, roses ou corail si la plante reçoit beaucoup de lumière.

Cette espèce est très décorative même quand elle n’est pas fleurie. La floraison peut se prolonger d’octobre à mai ou juillet dans de bonnes conditions, et contrairement à la majorité des espèces, les plus beaux exemplaires que j’ai vu étaient pratiquement en plein soleil. Naturellement, ces capacités décorative ont été largement exploitées par les horticulteurs du XIXème siècle qui l’ont beaucoup hybridé. De nos jour, la plante et ses cultivars sont plutôt tombés en désuétude.
La plante se ramifie peu, et il est préférable de ne pas contrarier cette inclinaison naturelle. En pinçant la plante, on empêche la floraison. L’idéal est donc de rabattre la plante après la floraison, en début d’été, pour lui permettre de refaire des tiges pour la saison suivante.
L’idéal est de la planter en pleine terre, dans un sol humifère et bien drainé, à mi ombre ou au soleil, dehors si le climat le permet, sinon dans le jardin d’hiver.
Cette espèce est plus facile à multiplier par le semis qui est facile et rapide, à réaliser en juillet ou août. Les boutures sont quasiment toujours vouées à l’échec.

 

The plant was discovered by B. Roezl in Peru and sent to the Botanical Garden of St. Petersburg.
The species was named Begonia roezli (with a single i) and described in 1876 by Eduard von Regel (1815-1892) in Gartenflora number 25, page 194.
The specific epithet means « de Rözl », in tribute to Austrian explorer and gardener and botanist Benedikt Roezl (1823-1885), also called Benedict or Don Benito Roezl, probably the most famous orchid collector of his time. He explored Mexico, Cuba, Panama, Peru, Colombia, the United States and various other countries and maintained a close commercial link with Henry FC Sander, supplying him large numbers of specimens, as well as Eduard Ortgies, director from the Zurich Botanical Garden.
This species belongs to the section Cyathocnemis.
Nowadays, botanists have decided that this species should be written with two « i’s »: Begonia roezlii Regel
There was a variety called B. roezlii var. rosea Regel described in 1885 by E. Regel in Gartenflora number 34, page 21, but nowadays, botanists consider that the plant with white flowers, and that with pink flowers are one and the same species.
It is a very beautiful and distinct species of shrubby Begonia about 1 meter high, unbranched, with succulent and smooth leaves 25 cm long, which, with a strong light take on a reddish hue, especially on the reverse. The veins are dark red on both sides of the leaves, and at the junction of the peduncle a large macula of the same color marks the blade. The inflorescences carry many flowers, white, pink or coral if the plant receives a lot of light.
This species is very decorative even when it is not flowering. Flowering can last from October to May or July in good conditions, and unlike the majority of species, the best specimens I saw were almost in full sun. Naturally, these decorative abilities were largely exploited by the nineteenth century horticulturists who hybridized it a lot. In our day, the plant and its cultivars are rather fallen into disuse.
The plant branched little, and it is best not to thwart this natural inclination. Pinching the plant prevents flowering. The ideal is to fold the plant after flowering, in early summer, to allow it to rebuild stems for the next season.
The ideal is to plant it in the ground, in moist soil and well drained, half shade or in the sun, outside if the climate allows it, otherwise in the winter garden.
This species is easier to breed by sowing which is easy and fast. Cuttings are almost always doomed.

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