Blog

Begonia killipiana

La plante a été découverte en Colombie par Ellsworth Paine Killip (1890-1968) en juillet 1922 dans la Cordillère Occidentale, province de Cauca, dans une forêt nommée « La Gallera » dans la vallée de la Micay, ainsi que sur le mont El Derrumbe, entre 2200 et 2900 mètres d’altitude.

Dans les herbiers, on trouvera également des isoptypes collectés par Friedrich Carl Lehmann, à une date indéterminée dans la province de Cauca, sur les versans ouest des Andes de Popayan.
Elle a été décrite en 1946 par Lyman Bradford Smith (1904-1997) et Bernice Giduz Schubert (1913-2000) dans Caldasia volume 4, numéro 16, pages 18 à 20, gravure 3.
L’épithète spécifique honore celui qui a, le premier, découvert la plante et apporté beaucoup à la connaissance des plantes de Colombie.
L’espèce fait partie de la section Semibegoniella.

Plante arbustive érigée, ramifiée, caulescente, d’environs 1 mètre de haut, tiges glabres rouges, stipules persistantes réniformes, feuilles droites, peu asymétriques, lancéolées, base arrondie, apex brusquement pointu, bords crénelés serrés, quelques poils épars sur le dessus, revers glabre avec des poils sur les nervures, inflorescences axillaires, avec plusieurs fleurs écarlate à la base, doré vers le pointe ou entièrement blancs, les mâles avec 4 tépales elliptiques, les femelles avec 5 tépales elliptiques obtus, capsule avec 3 cornes acuminées.

Multiplication par semis, ou boutures de tiges feuillées.

The plant was discovered in Colombia by Ellsworth Paine Killip (1890-1968) in July 1922 in the Western Cordillera, province of Cauca, in a forest named « La Gallera » in the Micay Valley, as well as on Mount El Derrumbe , between 2200 and 2900 meters above sea level.
In the seagrass beds, we also find isoptypes collected by Friedrich Carl Lehmann, at an undetermined date in the province of Cauca, on the western verses of the Andes of Popayan.
It was described in 1946 by Lyman Bradford Smith (1904-1997) and Bernice Giduz Schubert (1913-2000) in Caldasia volume 4, number 16, pages 18-20, picture 3.
The specific epithet honors the one who first discovered the plant and brought much to the knowledge of the plants of Colombia.
The species is part of the section Semibegoniella.
Erect, branched, caulescent, shrubby plant, about 1 meter tall, red hairless stems, persistent kidney-shaped stipules, straight leaves, slightly asymmetrical, lanceolate, rounded base, sharply pointed apex, crenate margins tight, few hairs scattered on top, hairless setback with hair on the veins, axillary inflorescences, with several scarlet flowers at the base, gilded towards the tip or entirely white, males with 4 elliptic tepals, females with 5 obtuse elliptical tepals, capsule with 3 horns acuminata.
Multiplication by seedling, or cuttings of leafy stems.

Begonia kingiana

La plante a été découverte en Malaisie, en septembre 1890 par Henry Nicholas Ridley (1855-1956) à Kuala Dipang, Kinta, Perak.

Elle a été décrite en 1929 par Edgar Irmscher (1887-1968) dans Mitteilungen aus dem Institut für Allgemeine Botanik in Hamburg numéro 8, page 106 et 107, planche 3.
L’épithète spécifique dédie la plante à Sir George King, chef du Jardin botanique royal de Calcutta à la fin du XIXe siècle.
L’espèce fait partie de la section Ridleyella.
Synonyme : B. hasskarlii King (non Zollinger & Moritzi)

Récemment, cette espèce a été décrite et abondamment illustrée dans le livre de Ruth Kiew Begonias of Peninsular Malaysia pages 37 à 42, édité en 2005 à Bornéo.
Enfin, en 2018, il figure aussi dans le livre de Hughes M. et al., Asian Begonia 300 Species Portraits, page 163.

Plante rhizomateuse, rhizome brun, succulent, glabre, rampant verticalement et s’enracinant sur les parois, stipules rougeâtres, étroitement triangulaires, feuilles pendantes maintenues contre la surface rocheuse, obliques, vert foncé terne, gris foncé ou vert presque noir entre les nervures plus pâles près de l’apex, une zone blanche, rouge pâle ou panaché brunâtre, épaisses, succulentes, peltées, rondes ou parfois largement ovales, asymétriques, nervures palmées, inflorescences axillaires, fleurs mâles à tige rougeâtre, fleurs femelles avec une tige rouge pâle, fruit à 3 ailes inégales, pendant pour que les graines soient emportées par les gouttes de pluie qui tombent dessus.

Le livre Ruth Kiew contient de somptueuses photos de cette plante : l’une montrant des feuilles rondes joliment panachées et l’autre des feuilles indigo très sombres de forme similaire mais portant des fleurs pourpres au lieu de blanc tenté de rose. Il existe d’autres formes et la plupart d’entre elles ont des feuilles épaisses, en forme de plat, qui ressemblent à du plastique au toucher.
On peut voir également la diversité de cette espèce sur le site Internet du botaniste français Patrick Blanc, Mur Vegetal que je vous invite à découvrir.

Plante relativement facile à conserver une fois qu’elle est acclimatée. Au début, on a tendance à la cultiver en terrarium, mais elle fait merveille dans les paniers suspendus et, encore mieux sur un mur végétalisé.
On peut également la cultiver sur des blocs de tuf.
Multiplication par marcottage, boutures de rhizomes feuillés, et même, mais c’est plus long, de feuille pétiolées.

Cette espèce est endémique des rochers calcaires de l’ouest de la Malaisie et est étroitement apparentée à B. eiromischa, une espèce éteinte.

The plant was discovered in Malaysia in September 1890 by Henry Nicholas Ridley (1855-1956) in Kuala Dipang, Kinta, Perak,
It was described in 1929 by Edgar Irmscher (1887-1968) in Mitteilungen aus dem Institut für Allgemeine Botanik in Hamburg number 8, page 106 and 107, plate 3.
The specific epithet dedicates the plant to Sir George King, head of the Royal Botanical Garden of Calcutta in the late nineteenth century.
The species is part of the Ridleyella section.
Synonym: B. hasskarlii King (non Zollinger & Moritzi)
Recently, this species has been described and extensively illustrated in Ruth Kiew‘s book Begonias of Peninsular Malaysia pages 37-42, published in 2005 in Borneo.
Finally, in 2018, he also appears in Hughes M. et al.’S book, Asian Begonia 300 Species Portraits, page 163.
Rhizomatous plant, brown rhizome, succulent, glabrous, crawling vertically and rooting on the walls, reddish, triangular stipules, pendulous leaves held against the rocky surface, oblique, dull dark green, dark gray or almost black green between the veins more pale near apex, white area, pale red or variegated brownish, thick, succulent, peltate, round or sometimes broadly ovate, asymmetrical, webbed veins, axillary inflorescences, male flowers with reddish stem, female flowers with pale red stem , fruit with 3 unequal wings, hanging so that the seeds are washed away by the drops of rain falling on them.
The book Ruth Kiew contains sumptuous photos of this plant: one showing round leaves nicely variegated and the other very dark indigo leaves of similar shape but bearing purple flowers instead of white tempted pink. There are other shapes and most of them have thick, flat-shaped leaves that look like plastic to the touch.
You can also see the diversity of this species on the website of the French botanist Patrick Blanc, Vertical Garden that I invite you to discover.
Plant relatively easy to maintain once it is acclimated. At first, we tend to cultivate it in a terrarium, but it is wonderful in hanging baskets and even better on a green wall.
It can also be grown on blocks of tuff.
Multiplication by layering, cuttings of leafy rhizomes, and even, but it is longer, stalked leaf.
This species is endemic to the limestone rocks of western Malaysia and is closely related to B. eiromischa, an extinct species.

Begonia klainei

La plante a été trouvée par le Révérend Père Théophile-Joseph Klaine (1842-1911) le 18 mars 1902 aux environs de Libreville au Gabon.

La plante a été décrite en 1924 par Jean Baptiste Louis Pierre (1833-1905) d’après les travaux de François Pellegrin (1881-1965) dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie numéro 26, page 124.

 

Marc Simon Maria Sosef en 1991 dans Glacial rain forest refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia publié dans Acta Botanica Neerlandica volume 40 puis en 1994 dans Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 numéro 1 sous le titre REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial rain forest refuges in Africa va remettre en cause les déterminations, description et taxonomies jusque là éditées, en considérant que :
Begonia ciliobracteata auct. non Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
… ne constituent qu’une seule et même espèce très variable, tellement variable qu’il est obligé de faire une description de plusieurs pages, et que des plantes avec des allures générales, des taille, tiges, feuilles, fleurs totalement différentes, sont, désormais considérées comme « identiques ».

The plant was found by the Reverend Father Théophile-Joseph Klaine (1842-1911) on March 18, 1902 around Libreville in Gabon.
The plant was described in 1924 by Jean Baptiste Louis Pierre (1833-1905) after the work of François Pellegrin (1881-1965) in the Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie number 26, page 124.
Marc Simon Maria Sosef in 1991 in Glacial forest rain refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia published in Acta Botanica Neerlandica volume 40 and then in 1994 in Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 number 1 under the title REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial forest refuges in Africa will question the determinations, description and taxonomies previously published, considering that:
Begonia ciliobracteata auct. no Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
… are only one and very variable species, so variable that it is necessary to make a description of several pages, and that plants with general appearance, size, stems, leaves, flowers totally different, are now considered « identical ».

Begonia kui

Localité d’origine inconnue; probablement de la province de Thai Nguyen au nord du Vietnam.
Les spécimens qui ont été utilisés pour décrire la nouvelle espèce ont été achetés sur un marché floral de la ville de Dali, comté de Taichung, Taiwan, et cultivés dans une serre expérimentale de l’Academia Sinica.

Espèce décrite en 2007 dans Botanical Studies numéro 48, pages 127 à 132 dans un article signé par Ching-I Peng (1950 – 2018), Tung-Yu Hsieh, et Quang Hieu Ngyuen.
L’épithète spécifique commémore M. Shin-Ming Ku, un étudiant passionné de la section Begonia Coelocentrum, qui a beaucoup contribué à notre compréhension de la taxonomie de ce groupe de plantes dans la région karstique du sud de la Chine au cours des dernières années.
L’espèce appartient à la section Coelocentrum.

Dans la nature, Begonia kui pousse à l’état sauvage entre des rochers, ou dans des failles de la roche calcaire, ainsi que l’on peut le voir sur ces photos prises par Trọng Hưng de Hô-Chi-Minh-Ville.

Begonia kui dans son biotope – photos Trọng Hưng

Ce beau Begonia a été communément propagé pour la vente sur les marchés aux fleurs au nord de Taiwan , sans nom scientifique, mais avec une indication sur sa provenance vietnamienne.
Au cours d’une visite à l’Institut d’écologie et de ressources biologiques, de  Hanoi en 2004, le Professeur Nguyen Tien Hiep a montré au Professeur Ching-I Peng sa collection d’images de Begonia qu’il a photographiées dans le nord du Vietnam.
L’un d’entre eux, issu de la Thai Nguyen Province, correspondait clairement à cette espèces à tous égards, et l’adaptation au calcaire des plantes de cette section permet de supposer que cette espèce est endémique de cette région, sans que l’on sache si l’espèce est menacée ou non à l’état naturel.

Le fait de savoir que la plante pousse à l’état naturel en milieu calcaire est une information cruciale. Pour fournir à mes plantes un substrat qui soit similaire, j’ai ajouté du tuf broyé pour avoir un sol plus alcalin qui convienne mieux aux habitudes de la plante. Plus tard, je tenterai la culture de quelques spécimens sur des petits blocs de tuf. Cela est une façon d’appréhender la culture de cette plante qui est absolument contraire aux pratiques habituelle des collectionneurs qui tentent sa culture dans de la sphaigne, qui est ce qu’il y a de plus acide comme milieu que l’on puisse trouver.
Floraison de mai à décembre.
La plante se propage par semis ou par boutures de feuilles pétiolées.

J’ai testé sa culture sur un bloc de tuf artificiel, et cela a l’air de lui plaire.

Begonia kui est une espèce unique dans la section Coelocentrum. Il est quelque peu similaire à B. variegata Y. M. Shui et W. H. Chen, se différenciant par l’apex des feuilles obtus ou arrondi (vs peu acuminés) ; bord des feuilles avec une maculation blanche (par opposition à une bande brun foncé) ; inflorescences pileuses (vs glandulaires-hispides) ; tépales externes rosâtres ou rougeâtres (vs verdâtres ou verdâtre-jaunâtre), peu pileux dessous (vs glanduleux-hispides); androecium zygomorphique ou presque (vs actinomorphique); et capsules glabres. Il est également quelque peu similaire à B. picturata Yan Liu, SM Ku & C.-I Peng et B. retinervia D. Fang, DH Qin et C.-I Peng, mais diffère par le motif de maculation des feuilles (B. picturata avec un anneau pâle; B. retinervia avec des bandes pâles le long des nervures principales), ses inflorescences à nombreuses fleurs et ses personnages de fleurs et de fruits. Une comparaison détaillée des caractères saillants des quatre espèces est présentée dans le tableau 1.

Locality of unknown origin; probably from Thai Nguyen province in northern Vietnam.
The specimens that were used to describe the new species were purchased at a flower market in Dali Town, Taichung County, Taiwan, and grown in an experimental greenhouse of Academia Sinica.
Species described in 2007 in Botanical Studies number 48, pages 127 to 132 in an article signed by Ching-I Peng (1950 – 2018), Tung-Yu Hsieh, and Quang Hieu Ngyuen.
The specific epithet commemorates Mr. Shin-Ming Ku, a passionate student of the Begonia Coelocentrum section, who has contributed much to our understanding of the taxonomy of this group of plants in the karst region of southern China in recent years.
In the wild, Begonia kui grows wild between rocks, or in limestone faults, as can be seen in these photos taken by Trọng Hưng of Ho Chi Minh City.
This beautiful Begonia was commonly propagated for sale on the flower markets in northern Taiwan, without a scientific name, but with an indication of its Vietnamese provenance.
During a visit to the Institute of Ecology and Biological Resources, in Hanoi in 2004, Professor Nguyen Tien Hiep showed Professor Ching-I Peng his collection of images of Begonia he photographed in the North Vietnam.
One of them, from the Thai Nguyen Province, clearly corresponded to this species in all respects, and the adaptation to the limestone plants in this section suggests that this species is endemic to this region, without the it is known whether the species is threatened or not in its natural state.
Knowing that the plant grows naturally in a limestone environment is crucial information. To provide my plants with a similar substrate, I added ground tuff to have a more alkaline soil that is better suited to the plant’s habits. Later, I will try to cultivate some specimens on small blocks of tuff. This is a way of understanding the culture of this plant which is absolutely contrary to the usual practices of collectors who try their culture in peat moss, which is what is more acidic as a medium that can be found.
Flowering from May to December.
The plant is propagated by seedling or cuttings of petiolate leaves.
I tested his crop on a block of artificial tuff, and it seems to please him.
Begonia kui is a unique species in the Coelocentrum section. It is somewhat similar to B. variegata Y. M. Shui and W. H. Chen, differentiated by the apex of obtuse or rounded leaves (vs little acuminata); leaf margins with white staining (as opposed to a dark brown band); hairy (glandular-hispid) inflorescences; external tepals pinkish or reddish (vs greenish or greenish-yellowish), slightly hairy below (vs glandular-hispid); zygomorphic orroecium or almost (vs actinomorphic); and glabrous capsules. It is also somewhat similar to B. picturata Yan Liu, SM Ku & C.-I Peng and B. retinervia D. Fang, DH Qin and C.-I Peng, but differs in the pattern of leaf staining (B. picturata with a pale ring, B. retinervia with pale bands along the main veins), its inflorescences with many flowers and its characters of flowers and fruits. A detailed comparison of the salient features of the four species is presented in Table 1.

Begonia lacunosa

La plante a été découverte au Cameroun par Paul Rudolph Preuss (1861-?), le 10 mai 1889 à la station de Barombi, sur un petit cours d’eau.
Lieu de décès inconnu et date incertaine, entre 1922 et 1926 (cf. Walther Killy, Dictionary of German Biography, t. 8, Walter de Gruyter, 2005, p. 71)

Elle a été décrite en 1895 par Otto Warburg (1859-1938) dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie numéro 22, page 42.
L’épithète spécifique signifie « avec des cavités », en référence à la structure bosselée des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Synonyme : Begonia mayombensis Irmsch.

Plante rhizomateuse de 15 à 25 centimètres de hauteur, feuille peltée, faiblement asymétrique, ovale à elliptique ovale, sommet aigu, bords denticulés, surface diversement bullée, munie de poils longs sur les protubérances, inflorescences de 2 à 3 fleurs à tépales jaunes (ou parfois blancs), capsule obovoïde à 3 ailes égales, obovales déprimées.

Dans la nature, l’espèce croit sur les talus dans la litière de feuilles en décomposition ou parois rocheuses couvertes de mousse, en forêts primaires, souvent au bord des cours d’eau, rivières et cascades, jusqu’à 1000 mètres d’altitude.

Photos réalisées au Gabon par Ehoarn Bidault

Culture délicate.
Multiplication par boutures de feuilles pétiolées.

The plant was discovered in the Cameroon by Paul Rudolph Preuss (1861-?), May 10, 1889 at the station of Barombi, on a small stream.
Unknown place of death and uncertain date between 1922 and 1926 (see Walther Killy, Dictionary of German Biography, 8, Walter de Gruyter, 2005, 71)
It was described in 1895 by Otto Warburg (1859-1938) in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie number 22, page 42.
The specific epithet means « with cavities », in reference to the bumpy structure of the leaves.
The species is part of the section Scutobegonia.
Synonym: Begonia mayombensis Irmsch.
Rhizomatous plant, 15 to 25 cm high, peltate leaf, weakly asymmetrical, oval to elliptic ovate, acute apex, denticulate margins, variously bubbled surface, with long hairs on the protuberances, inflorescences of 2 to 3 flowers with yellow tepals (or sometimes white), obovoid capsule with 3 equal wings, depressed obovate.
In the wild, the species grows on the slopes in the litter of decaying leaves or moss-covered rock walls, in primary forests, often at the edge of streams, rivers and waterfalls, up to 1000 meters altitude .
Multiplication by cuttings of petiolate leaves.

Begonia lanceolata

Je n’ai aucune idée à propos de la façon dont cette plante a été découverte.
L’espèce a été dénommée en 1831 par José Mariano da Conceição Vellozo (1742-1811) dans Florae Fluminensis Icones numéro 10, planche 33. Puis décrite dans Arquivos do Museu Nacional do Rio de Janeiro volume 5 page 402. Enfin, en 2005, Mark Tebbitt a fourni une clef de détermination dans Begonias volume 5, pages 148 et 149 et publié une gravure planche 114.
L’espèce fait partie de la section Trachelocarpus avec, entre autres, B. fulvo-setulosa, B. herbacea et B. vellozianna, qui ont tous 56 chromosomes.

Synonymes :
Begonia angraensis Brade
Begonia attenuata (Klotzsch) A.DC.
Trachelanthus attenuatus Klotzsch
Trachelocarpus attenuatus C.Muell.

Herbe épiphyte de la forêt ombrophile côtière de la Mata Atlantica dans les régions de Rio de Janeiro et São Paulo, moins chaudes que l’Amazonie plus au nord. La plante de 20 centimètres environs possède des feuilles étroites en forme de lance qui proviennent directement d’un rhizome rampant. Des cristaux oxaliques naturels sont présents sur la face inférieure des feuilles. Les fleurs sont blanches, avec des fleurs femelles restant près du rhizome.

C’est une plante qui a la réputation d’être difficile à cultiver en raison de ses habitudes épiphytes.  Mais de toute évidence, il suffit de la cultiver comme les orchidées, sur un mur vertical, dans un panier suspendu, dans une gouttière, sur une plaque d’écorce… dans des substrats pour orchidées, ou composés de fougères et feuilles semi-décomposées, sable et écorces.
Multiplication par semis.

Je lui connais trois cultivars issus d’hybridations avec cette espèce B. ‘Baby Rosebud’, un Begonia de type Hiemalis obtenu par Leslie Woodriff en 1981 ; B. ‘Bebe’ un rhizomateux obtenu en 1974 par Beck ; B. ‘Golden Sands’ obtenu en 1982 par Patrick J. Worley en pollinisant Begonia plebeia. Le nombre de chromosomes de cette espèce devrait permettre son hybridation avec des espèces arbustives.

Je cultive deux formes locales : de Bertioga et de Caraguatatuba

 

I have no idea about how this plant was discovered.
The species was named in 1831 by José Mariano da Conceição Velloso (1742-1811) in Florae Fluminensis Icones number 10, plate 33. Then described in Arquivos do Museu Nacional do Rio de Janeiro volume 5 page 402. Finally, in 2005, Mark Tebbitt provided a key of determination in Begonias volume 5, pages 148 and 149 and published a plate etching 114.
The species is part of the Trachelocarpus section with, among others, B. fulvo-setulosa, B. herbacea and B. vellozianna, all of which have 56 chromosomes.
Synonyms:
Begonia angraensis Brade
Begonia attenuata (Klotzsch) A.DC.
Trachelanthus attenuatus Klotzsch
Trachelocarpus attenuatus C.Muell.
Epiphytic grass of the coastal rainforest of Mata Atlantica in the regions of Rio de Janeiro and São Paulo, warmer than the Amazon further north. The 20 cm long plant has narrow lance-shaped leaves that come directly from a creeping rhizome. Natural oxalic crystals are present on the underside of the leaves. The flowers are white, with female flowers remaining near the rhizome.
It is a plant that is known to be difficult to grow because of its epiphytic habits. But obviously, just grow it like orchids, on a vertical wall, in a hanging basket, in a gutter, on a bark plate … in substrates for orchids, or composed of semi-decomposed
ferns and
leaves, sand and bark.
Multiplication by sowing.
I know three cultivars hybridized with this species B. ‘Baby Rosebud’, a Begonia Hiemalis type obtained by Leslie Woodriff in 1981; B. ‘Bebe’ a rhizomatous obtained in 1974 by Beck; B. ‘Golden Sands’ obtained in 1982 by Patrick J. Worley pollinating Begonia plebeia. The number of chromosomes of this species should allow its hybridization with shrub species.

Begonia lanceolata, Mata Atlantica, Caraguatatuba – Source Atlantic Forest

Begonia lanceolata f. de Bertioga

Riveira de São Lourenço, Bertioga photographiée depuis un drone DJI Phantom 2 Vision le 10 juillet 2015 par Vansdrone (http://www.vansdrone.com/)

Bertioga est une ville balnéaire au sud de São Paulo, avec une plage paradisiaque célèbre, pas seulement par le fait que l’ancien officier SS et médecin d’Auschwitz Josef Mengele s’y est noyé en 1979 après une vie paisible au Brésil.  De fait, toute la frange côtière de la forêt a définitivement disparue sous le béton, avec ses espèces endémiques.

C’est dans cette forêt proche de Bertioga qu’a été découvert cette forme locale du Begonia lanceolata au feuillage maculé de points blancs et aux bords denticulés.

Je commence la culture de cette espèce, que j’ai obtenue de semis à partir de graines achetées chez Brazil plants, de façon très classique. Semis dans un mélange terreau semis 50%, vermiculite 50% à 25°C. Repiquage dans un substrat classique allégé avec de la vermiculite, et les jeunes plantes placées au chaud (entre 20 et 25°C) à l’étouffée en renversant un gobelet plastique transparent sur les godets.
Ce n’est que lorsque les plantes ont développées quelques feuilles adultes que je les repique dans un substrat qui convent mieux à leurs habitudes épiphytes : fougères et feuilles broyées en partie compostées dans la serre. Plus tard, les plantes adultes seront disposées sur les murs verticaux ou dans des paniers suspendus.

 

 

Bertioga is a seaside town south of São Paulo, with a famous paradise beach, not only because former SS officer and Auschwitz doctor Josef Mengele drowned there in 1979 after a peaceful life in Brazil. In fact, all the coastal fringes of the forest disappeared permanently under the concrete, with its endemic species.
It is in this forest near Bertioga that this local form of Begonia lanceolata has been discovered with foliage stained with white dots and denticulate margins.
I start the cultivation of this species, which I obtained from sowing from seeds bought from Brazil plants, in a very classical way. Sowing in a 50% potting mix, 50% vermiculite at 25 ° C. Transplanted in a conventional substrate lightened with vermiculite, and the young plants placed warm (between 20 and 25 ° C) with the smothered by reversing a transparent plastic cup on the buckets.
It is only when the plants have developed some adult leaves that I transplant them into a substratum that is better suited to their epiphyte habits: ferns and crushed leaves partly composted in the greenhouse. Later, adult plants will be placed on vertical walls or in hanging baskets.

Begonia lanceolata f. de Caraguatatuba

Caraguatatuba est une ville de la côte à 175 kilomètres au nord de São Paulo, au cœur de la forêt atlantique où la température annuelle moyenne est de 25°C. C’est l’une des quinze stations balnéaires de l’état de São Paulo.
Toute la frange côtière est urbanisée, au sud de la ville, la plaine est largement exploitée par l’agriculture, c’est dans les parties montagneuses, au nord et à l’ouest de la ville que la forêt atlantique reste plus ou moins préservée, bien que plusieurs endroit, même reculés de la forêt subissent une pression touristique importante.

Je cultive une forme locale du Begonia lanceolata, aux feuilles maculées de points blanc-argenté. Cette forme est en danger de disparition en raison de la pression touristique dans la zone géographique où elle pousse à l’état naturel.

Je commence la culture de cette espèce, que j’ai obtenue de semis à partir de graines achetées chez Brazil plants, de façon très classique. Semis dans un mélange terreau semis 50%, vermiculite 50% à 25°C. Repiquage dans un substrat classique allégé avec de la vermiculite, et les jeunes plantes placées au chaud (entre 20 et 25°C) à l’étouffée en renversant un gobelet plastique transparent sur les godets.
Ce n’est que lorsque les plantes ont développées quelques feuilles adultes que je les repique dans un substrat qui convent mieux à leurs habitudes épiphytes : fougères et feuilles broyées en partie compostées dans la serre. Plus tard, les plantes adultes seront disposées sur les murs verticaux ou dans des paniers suspendus.

Caraguatatuba is a coastal town 175 kilometers north of São Paulo, in the heart of the Atlantic Forest where the average annual temperature is 25 ° C. It is one of the fifteen seaside resorts of the state of São Paulo.
The entire coastal fringe is urbanized, south of the city, the plain is largely exploited by agriculture, it is in the mountainous parts, north and west of the city that the Atlantic forest remains more or less preserved although many, even remote, areas of the forest are under significant tourist pressure.
I cultivate a local form of Begonia lanceolata, with leaves spotted with white-silver dots.
I start the cultivation of this species, which I obtained from sowing from seeds bought from Brazil plants, in a very classical way. Sowing in a 50% potting mix, 50% vermiculite at 25 ° C. Transplanted in a conventional substrate lightened with vermiculite, and the young plants placed warm (between 20 and 25 ° C) with the smothered by reversing a transparent plastic cup on the buckets.
It is only when the plants have developed some adult leaves that I transplant them into a substratum that is better suited to their epiphyte habits: ferns and crushed leaves partly composted in the greenhouse. Later, adult plants will be placed on vertical walls or in hanging baskets.

Begonia lancifolia

Plante découverte le 23 août 1912 par J. Reillo, dans la forêt le long de la rivière Cumalarang, à proximité de la localité de Basilan, aux Philippines.

Elle a été dénommée et décrite en 1915 par Elmer Drew Merrill (1876-1956) dans le Philippine Journal of Science numéro 10, pages 48 et 49.
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

 

Plante buissonnante à port érigé et retombant, tiges grêles très ramifiées, de 60 centimètres. Feuilles lancéolées, dentées et crénelées, vert vif sur les deux faces, de 8 à 12 centimètres de long.  Inflorescences terminales comportant chacune plusieurs fleurs mâles et un seule fleur femelle.

Cette espèce supporte bien des périodes de sécheresse dans son milieu naturel, quand l’atmosphère est humide, des racines apparaissent aux nœuds et les branches basses se marcottent naturellement.  Le biotope qui abrite cette espèce accueille également Begonia littleri qui se distingue par son feuillage et les ailes sur les fruits.  On peut confondre cette plante avec B. longistipula et B. palawanensis, quand on ne les a pas près les uns des autres pour comparer, ils diffèrent par leur taille, celle des feuilles et des capsules.

Je n’ai jamais vu cette espèce en collection ou en culture en dehors de rares jardins botaniques, comme celui de Berlin.
Multiplication par marcotage ou bouture de tiges feuillées.

 

Plant discovered August 23, 1912 by J. Reillo, in the forest along the Cumalarang River, near the town of Basilan, Philippines.
It was named and described in 1915 by Elmer Drew Merrill (1876-1956) in the Philippine Journal of Science number 10, pages 48 and 49.
The species is part of the Petermannia section.
Bushy plant with upright and drooping habit, slender, very branched stems, 60 cm. Leaves lanceolate, toothed and crenate, bright green on both sides, 8 to 12 centimeters long. Terminal inflorescences each comprising several male flowers and a single female flower.
This species can withstand periods of drought in its natural environment, when the atmosphere is humid, roots appear at the nodes and the low branches marcate naturally. The biotope that shelters this species also hosts Begonia littleri which is distinguished by its foliage and wings on the fruits. We can confuse this plant with B. longistipula and B. palawanensis, when we do not have them close to each other to compare, they differ in size, that of leaves and capsules.
I have never seen this species in collection or culture outside rare botanical gardens, such as Berlin.
Multiplication by marcotage or cuttings of leafy stems.

 

 

Begonia langenbergiana

La plante a été découverte dans la région d’Iporanga, au Morro Preto le mars 1986, puis dans la Vale do Ribeira le 18 Juin 1995, par une équipe composée de F. Chagas e Silva, M. C. Dias et L. H. S. Soares.

L’espèce a été dénommée et décrite en 2018 par Ludovic Kollmann dans Phytotaxa 381, numéro 1, pages 80 à 85.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia, qui comprend environ 130 espèces d’Amérique du Sud caractérisées par leurs placentas entiers et la présence de cystolithes dans les cellules de la feuille.
L’épithète spécifique rend un hommage posthume à Kingsley Frederick Langenberg, qui a apporté une contribution importante à l’American Begonia Society (ABS) et a longtemps aidé l’auteur à corriger ses articles en anglais.

Begonia langenbergiana est connu dans le sud de l’État de Sao Paulo au Brésil et se développe sur des roches calcaires couvertes de forêts atlantiques hygrophiles. La localité type comprend des restes de forêt ombrophile denses d’environ 360 km², situés entre 50 et 1000 mètres d’altitude, dans le parc touristique du Haut-Ribeiro (PETAR). PETAR est internationalement reconnu pour le nombre, la beauté et la complexité de ses grottes. Actuellement, plus de 400 grottes ont été documentées, s’étendant sur environ 80 km de long. Le type de végétation prédominant dans le PETAR est la forêt ombrophile avec environ 680 espèces de plantes indigènes. Quarante-quatre espèces exotiques ont été identifiées, dont 14 ont été classées comme envahissantes (Ivanauskas, 2012). Begonia hoehneana Irmsch. et B. toledoana Handro sont deux espèces endémiques de PETAR, qui compte environ 17 espèces de Begonia. Begonia hoehneana est une petite espèce intéressante poussant sur les roches calcaires aux entrées des grottes.

Plante herbacée rhizomateuse, de 15 à 35 centimètres, trichomes simples. Tiges de 1 centimètre de diamètre, s’enracinant aux nœuds, vertes à rougeâtres, lenticellées, stipules persistantes, verdâtres à rougeâtre, triangulaires, long pétioles couverts de poils, feuilles asymétriques, réniformes, légèrement bullées à la base cordée se chevauchant, bord teintés de rouge, denticulés à dentés, nervures saillantes, couvertes de poils. Inflorescences originales, à 2 à 4 cymes dichotomiques, bractées persistantes, fleurs blanches, les fleurs femelle apparaissent longtemps après les fleurs mâles plus nombreuses. Les fleurs ont été observées de décembre à juin; fruits de février à septembre.

Begonia langenbergiana est étroitement apparentée à B. itaguassuensis mais se distingue par les feuilles légèrement bullées avec des nervures adaxiales et abaxiales proéminentes ; les premières fleurs sont dressées et ouvertes lorsque l’inflorescence est petite et en croissance, jusqu’à sa maturité ; les premières ramifications des inflorescences sont dressées lorsque l’inflorescence se développe jusqu’à sa maturité.

Culture facile en potée.
Multiplication par semis, bouture de rhizome.

The plant was discovered in the Iporanga region, at Morro Preto on March 1986, then in Vale do Ribeira on June 18, 1995, by a team composed of F. Chagas e Silva, M. C. Dias and L. H. S. Soares.
The species was named and described in 2018 by Ludovic Kollmann in Phytotaxa 381, number 1, pages 80 to 85.
The species is part of the Pritzelia section, which includes about 130 species of South America characterized by their entire placentas and the presence of cystoliths in the cells of the leaf.
The specific epithet makes a posthumous tribute to Kingsley Frederick Langenberg, who made an important contribution to the American Begonia Society (ABS) and has long helped the author to correct his articles in English.
Begonia langenbergiana is known in the south of the state of Sao Paulo in Brazil and develops on limestone rocks covered with hygrophilous Atlantic forests. The typical locality includes dense remains of rain forest of about 360 km², located between 50 and 1000 meters above sea level, in the tourist park of Upper Ribeiro (PETAR). PETAR is internationally recognized for the number, beauty and complexity of its caves. Currently, more than 400 caves have been documented, extending about 80 km long. The predominant type of vegetation in PETAR is the rain forest with about 680 native plant species. Forty-four exotic species have been identified, 14 of which have been classified as invasive (Ivanauskas, 2012). Begonia hoehneana Irmsch. and B. toledoana Handro are two endemic species of PETAR, which has about 17 species of Begonia. Begonia hoehneana is a small interesting species growing on the limestone rocks at the entrances of the caves.
Rhizomatous herbaceous plant, from 15 to 35 cm, simple trichomes. Stems 1 cm in diameter, rooted at nodes, green to reddish, lenticellate, evergreen stipules, greenish to reddish, triangular, long petioles covered with hair, asymmetrical leaves, kidney-shaped, slightly bubbly at the base corded overlapping, rim tinted red, denticulate to dentate, prominent veins, covered with hair. Original inflorescences, 2-4 dichotomous cymes, persistent bracts, white flowers, female flowers appear long after more male flowers. The flowers were observed from December to June; fruits from February to September.
Begonia langenbergiana is closely related to B. itaguassuensis but is distinguished by slightly bubbled leaves with prominent adaxial and abaxial veins; the first flowers are erect and open when the inflorescence is small and growing until it is mature; the first ramifications of the inflorescences are erect when the inflorescence develops until its maturity.
Easy cultivation in jar.
Multiplication by sowing, cutting of rhizome.