Moricandia arvensis

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Moricandia arvensis, qui a pour nom commun Moricandie des champs, Moricandie ou Chou des champs[1], est une espèce européenne et africaine de plante à fleurs de la famille des Brassicaceae et du genre Moricandia.

Description[modifier | modifier le code]

Chamaephyte très ramifié dès la base, elle s'élève jusqu'à 65 cm. Les tiges sont dressées, ramifiées et ligneuses à la base. Les feuilles glauques, basilaires, ne forment pas une rosette claire, elles sont obovales, au sommet obtus, à la base plus ou moins cordiforme ; les feuilles caulinaires vont de crénelées à entières, larges, avec un sommet aigu à obtus[2].

La plante fleurit de mars à juillet. Les fleurs sont regroupées en grappe de 10 à 20 fleurs, avec l'axe non flexueux. Le calice a quatre sépales moyens, linéaires, oblongs et obtus. Les sépales latérales sont oblongues-lancéolées, gibbeuses à la base. La corolle a 4 pétales de 21 à 29 mm, de couleur lilas, plus rarement blanc.

La silique est linéaire, de 30 à 60 mm de longueur et d'une largeur de 2 à 3 mm, droit, dressé, comprimé latéralement, restant plus ou moins perpendiculaire à la tige.

Les graines mesurent presque 1,2 × 0,8 mm, sont bisériées, ellipsoïdales, aplaties, aptères et brunes.

Répartition[modifier | modifier le code]

Elle pousse dans les zones rudérales nettement nitrophiles, telles que les cultures, les fossés et les sites perturbés, ou sur des supports basiques, gypse ou calcaire, du niveau de la mer à 700 m d'altitude.

Elle est présente dans le sud de l'Europe et le nord-ouest de l'Afrique.

Usage[modifier | modifier le code]

Elle est un bioindicateur des sols pauvres, secs et nitrifiés. C'est aussi une plante mellifère. Elle est rarement consommé par l'homme en salade[3], les troupeaux s'en nourrissent[4].

Moricandia attire un grand nombre de pucerons tout au long de l'année sans trop nuire à la plante.

Parasitologie[modifier | modifier le code]

La fleur a pour parasite Gephyraulus moricandiae (sv). Le fruit a pour parasite Euchloe charlonia. La feuille a pour parasites Pontia daplidice, Nomophila noctuella, Selania leplastriana, Erysiphe cruciferarum, Liriomyza brassicae, Scaptomyza flava (en), Apterona gracilis (sv), Brevicoryne brassicae. La racine a pour parasite Phyllotreta gloriae (nl). Le collet a pour parasite Ceutorhynchus assimilis. La tige a pour parasite Aulacobaris gudenusi[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Moricandie des champs, Moricandie, Chou des champs », sur INPN (consulté le )
  2. Vilmorin-Andrieux, Les Fleurs de pleine terre, Vilmorin-Andrieux, , 1296 p. (lire en ligne), p. 568
  3. François Couplan, Le régal végétal, Sang de la Terre, , 527 p. (ISBN 9782869851849, lire en ligne), p. 317
  4. Michel R. Tarrier, Jean Delacre, Les Papillons de jour du Maroc : Guide d'identification et de bio-indication, Biotope, , 480 p. (ISBN 9782366620962, lire en ligne)
  5. (en) « Moricandia arvensis », sur Plant Parasites (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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