Ce cousin du Moro-sphinx, moins abondant, butine lui aussi à la manière d’un colibri, prenant appui sur les fleurs avec sa première paire de pattes. Ses ailes sont couvertes d’écailles à l’émergence, mais ces dernières disparaissent lors du premier vol. Elles deviennent alors transparentes, avec une large marge rouge qui subsiste.
Ordre : Lepidoptera Sous-ordre : Glossata Infra-ordre : Heteroneura Super famille : Bombycoidea Famille : Sphingidae Sous-famille : Macroglossinae Tribu : Dilophonotini Genre : Hemaris Espèce : Hemaris fuciformis
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué
Menaces
Les pratiques modernes de gestion des forêts ont considérablement réduit ses effectifs.
Identification
Le Sphinx-gazé (Hemaris fuciformis) a un corps trapu et velu, de couleur brun verdâtre dessus, blanchâtre sur les côtés. Il possède deux segments abdominaux rouges et une touffe de poils noirs à l’apex de l’abdomen. Lors de l’émergence, les ailes sont recouvertes d’écailles brun clair, qui disparaissent après le premier vol. Elles deviennent alors transparentes, à marge et nervures rouges. Le mâle a les antennes discrètement pectinées, un peu plus épaisses que celles de la femelle. La femelle a les antennes parfaitement cylindriques, un peu plus fines que celles du mâle.
Autres noms
Sphinx fuciforme, Sphinx du chèvrefeuille.
Étymologie
• Hemaris vient du grec « haîma » qui signifie « sang », en référence à la bordure de ses ailes. • Fuciformis vient du latin « fucus » qui signifie « frelon » et « formis » qui signifie « à forme de », en raison de son aspect trapu et velu rappelant un frelon. • Sphinx gazé fait référence à la transparence de ses ailes, tandis que Sphinx du chèvrefeuille réfère à sa principale plante hôte.
Taille
38 à 48 mm d’envergure.
Habitat
Chemins forestiers, lisières de bois, du niveau de la mer jusqu’à plus de 2000m. S’aventure parfois jusque dans les jardins.
Répartition géographique
Comportement
On l’observe souvent butiner en plein vol diverses fleurs, principalement celles de couleur bleue ou violette, prenant appui sur celles-ci avec sa première paire de pattes. Il vole de jour.
Période d’observation
Deux générations, une seule génération au nord de son aire.
Hivernation
Chrysalide
Plantes hôtes
Principalement Chèvrefeuilles (Lonicera), mais aussi Gaillets (Galium), Knauties (Knautia), Symphorines (Symphoricarpos), Succise des prés (Succisa pratensis), Lychnis (Lychnis), Deutzies (Deutzia).
Cycle
Les œufs sont pondus individuellement ou par deux sur la face inférieure des feuilles (en mai-juin puis en juillet-août), de préférence sur des plantes poussant à mi-ombre. Ils éclosent au bout d’une quinzaine de jours. Les chenilles se tiennent sous les feuilles, puis se nymphosent dans une loge peu profondément enterrée dans le sol. Les adultes émergent en fin d’été ou au printemps suivant selon le moment de la nymphose.
Oeufs
Ils sont ronds, lisses, brillants et vert pâle, mesurant 1mm de diamètre.
Chenille
Elle peut atteindre 35mm de long. Elle est de couleur vert clair avec deux lignes latérodorsales blanches. Le ventre est brun. Lorsqu’elle est adulte, ses stigmates sont entourés de brun. Elle possède un long scolus brun violet sur le 8ème segment abdominal. La tête est verte. A terme, son corps devient entièrement brun. La chenille se premier stade se nourrit en grignotant les feuilles par le centre, créant des trous au milieu du limbe.
Chrysalide
Elle mesure 23 à 25 mm de long. Elle est de couleur brun noirâtre. Elle est formée dans un cocon de soie lâchement filé entrelacé de débris.
La chenille est une source de nourriture non négligeable pour les oiseaux au printemps. Ils ont besoin de beaucoup de protéines pour nourrir leurs petits. Elle sert aussi de garde manger aux larves des parasitoïdes listés ci-dessus. Elles sont également directement consommées par d’autres arthropodes, comme certaines punaises prédatrices par exemple. On y pense pas, mais leurs crottes participent activement à la minéralisation du sol. Le papillon est un pollinisateur. Il est surtout mangé par les araignées lorsqu’il se prend dans leurs toiles. Je suppose qu’une grosse thomise peut très bien l’attraper aussi.
Espèces semblables
Pour la France : • Le Sphinx-bourdon (Hemaris tityus) a la marge des ailes de couleur plutôt brune que rouge et un peu plus étroite, il ne possède pas une ceinture rouge vers le milieu de l’abdomen, mais une ceinture noire suivie de bandes de poils oranges. La cellule des ailes antérieure n’est jamais divisée par une nervure. • Le Moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) n’a pas les ailes transparentes ni de ceinture rouge abdominale.
La chenille de ce papillon très coloré se nourrit de bois en décomposition
Ordre : Lepidoptera Sous-ordre : Glossata Infra-ordre : Heteroneura Super famille : Gelechioidea Famille : Oecophoridae Sous-famille : Oecophorinae Tribu : Oecophorini Genre : Dasycera Espèce : Dasycera oliviella
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué
Menaces
Cette espèce a tendance à se raréfier, la chenille ayant besoin de bois mort pour se développer, en particulier de gros bois mort qui ne gèle pas à cœur en hiver. La sylviculture intensive ne laisse pas ou trop peu de place aux vieux arbres morts et sénescents. L’agriculture intensive demande beaucoup d’espace et le bocage disparait. L’urbanisation est aussi une menace.
Identification
La Dasycère d’Olivier (Dasycera oliviella) a les ailes antérieures noirâtres, à reflets pourpres et cuivrés variables. Elle possède une tache jaune triangulaire partant de la base de l’aile, suivie d’un trait transversal métallique. Il y a ensuite une bande transversale jaune complète, suivie elle aussi d’un petit trait métallique. La zone postmédiane de l’aile est parsemée d’écailles allongées jaunâtres à bleuâtres. Les ailes postérieures sont noires. Les antennes sont noires à bande blanche près de l’apex. Les palpes sont jaunes. Les pattes sont noires annelées de blanc. Pour le sexe, je trouve deux versions et ne sais pas quelle est la bonne. Sur BritishLepidoptera, qui montre des individus disséqués, les antennes sont plus épaisses chez la femelle que chez le mâle. Dans Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, Volume 11, ils disent l’inverse. Les deux sites sont d’accord sur la forme de l’abdomen : terminé en pointe pour la femelle, terminé par une touffe de poil lui donnant un aspect large chez le mâle.
Autres noms
Esperia oliviella
Étymologie
• Dasycera vient du grec « dasús » qui signifie « velu, poilu » et « ceros » qui signifie « corne, antenne ». • Oliviella est un hommage à Guillaume-Antoine Olivier, voyageur et entomologiste français (1756-1814).
Taille
6 à 8 mm LAA, 14 à 17 mm d’envergure.
Habitat
Clairières dans d’anciennes forêts de feuillus, vergers.
Répartition géographique
Période de vol
Juin-juillet.
Hivernation
Chenille
Plantes hôtes
Bois en décomposition des Chênes (Quercus), Noisetiers (Corylus), Poiriers (Pyrus), Épine noire (Prunus spinosa).
Chenille
Elle est gris sombre avec deux rangées de taches noires sur le dessus. Sa tête est brune. Elle se développe sous l’écorce du bois en décomposition, en particulier le bois mort sur pied. Elle vit dans une légère toile de soie.
Réseau trophique
La chenille, avec son régime saproxylophage, participe à la transformation des arbres morts en humus, enrichissant le sol. Ce recyclage joue un rôle important dans la résilience des forêts. Elle sert de repas à d’autres larves d’insectes qui chassent dans le bois mort, et à certains oiseaux, en particulier les pics qui sont capables de creuser le bois pour trouver leur nourriture. L’adulte participe à la pollinisation et sert de nourriture à d’autres insectes comme par exemple les Asilidae, les odonates et les araignées.
Espèces semblables
La Dasycère soufrée (Esperia sulphurella) a la bande jaune postmédiane des ailes antérieures interrompue, formant deux triangles se faisant face. La tache basale jaune est plus étroite et plus longue.
Ce bel et délicat œillet se reconnait à ses pétales étroits et tachetés de blanc. Les longues bractées herbacées sont également caractéristiques.
Famille : Caryophyllaceae
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Espèce protégée
Préoccupation mineure en France, mais Quasi menacé en Picardie et Vulnérable dans le Nord-Pas-de-Calais.
Menaces
Bien que classée en Préoccupation mineure, l’espèce décline. En Angleterre, où elle a été largement suivie, elle a disparu de 93% de son aire d’origine entre les années 1950 et 2003. Elle a besoin de milieux ouverts avec peu de végétation herbacée et buissonnante pour se développer. A l’époque, le pâturage extensif (avec une faible densité d’animaux) ainsi que les nombreux chemins non goudronnés et leurs ornières reliant les différentes parcelles lui convenaient très bien. Mais après les années 1950, le drainage et l’amendement des prairies, la destruction des chemins ou leur goudronnage, le développement urbain, le débroussaillage régulier des lisières, sans oublier les pesticides, on fait drastiquement chuter les populations.
Identification
L’Œillet armérie (Dianthus armeria) est une plante velue, surtout dans le haut, sans rejets stériles et à tige raide. Les fleurs, hermaphrodites, sont regroupées par 2 à 8. Elles sont roses, avec un fin cercle pourpre près du centre, et tachetées de blanc. Chaque fleur est formée de 5 pétales ovales, denticulés et étroits, discrètement poilus à la gorge. Il y a 10 étamines et 2 styles. Elle possède de longues bractées herbacées. Le calice est cylindrique. Les feuilles sont opposées, étroites et linéaires. Le fruit est une capsule cylindrique et glabre, s’ouvrant au sommet par 4 dents, contenant de petites graines noires.
Autres noms
Œillet velu, Armoirie, Œillet à bouquet.
Étymologie
• Dianthus vient du grec « Dios » signifiant « Zeus (=Jupiter) » et « anthos » qui signifie « fleur », hommage rendu à la beauté de ses fleurs. • Armeria réfère aux fleurs du genre Armeria. Les inflorescences ne se ressemblent pas vraiment (si ce n’est que leurs fleurs sont serrées en capitules denses), et il est possible qu’Armeria réfère en réalité au genre Phlox, un peu plus ressemblant, qui s’appelait à l’époque Armeria (l’actuel genre Armeria se nommait alors Statice).
Type végétatif
Annuel ou bisannuel. Les graines germent au printemps et donnent une rosette de feuilles qui, selon les conditions climatiques, soit passera l’hiver et fleurira l’année suivante, soit fleurira dans la foulée en été.
Taille
15 à 50 cm de haut, 8 à 14 mm de diamètre pour la fleur.
Habitat
Pelouses, friches, bois, côteaux, bords de routes, préfère les sols secs et sablonneux, de 0 à 1200m.
Comme tous les végétaux, l’œillet d’armérie est dit autotrophe, c’est un producteur primaire dans la chaine alimentaire. Il produit du nectar et du pollen enfouis profondément dans la fleur, et ne peut donc être butiné que par les insectes à longue trompe comme les papillons et les bombyles. Quelques chenilles se nourrissent de ses fruits, une larve de coléoptère vit dans ses racines et une larve de diptère vit en tant que mineuse dans ses feuilles.
Reproduction
Elle se reproduit grâce aux insectes qui transportent le pollen de fleurs en fleurs, mais il semblerait qu’en réalité elle pratique largement l’autopollinisation. Les graines sont quant à elles disséminées par transport via le pelage ou le plumage des animaux. Elles ont besoin de subir le froid hivernal pour pouvoir germer.
Espèces semblables
• L’Œillet à delta (Dianthus deltoides) a lui aussi des petites taches blanches sur les pétales et un trait plus foncé vers leur base, formant un cercle. Ses pétales sont tout de même plus larges, les taches blanches plutôt concentrées près du cercle pourpre de la base, et il ne possède pas ces longues bractées herbacées. • L’Œillet de Séguier (Dianthus seguieri) peut parfois avoir des taches plus pâles que le fond des pétales près de la base de ces derniers. Il possède également un cercle pourpre au centre de la corolle mais ses fleurs sont plus grandes (15 à 25 mm de diamètre) et ses pétales nettement plus larges.
Cette mouche est commune sur le littoral de l’Europe de l’ouest. Sa larve se développe dans les algues en décomposition.
Ordre : Diptera Sous-ordre : Brachycera Infra-ordre : Muscomorpha Super famille : Muscoidea Famille : Scathophagidae Sous-famille :Scathophaginae Tribu :Scathophagini Genre : Scathophaga Espèce : Scathophaga litorea
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué pour la France, Préoccupation mineure pour la Norvège et la Suède.
Identification
Scathophaga litorea est de coloration générale gris terne. Ses ailes sont teintées de brunâtre, mais les nervures transverses ne sont pas ombrées. La couleur des pattes est variable, mais les fémurs sont généralement noirs (plus rarement jaunes), et les tibias varient de jaune à brun sombre. La bande frontale est orange, souvent noire dans sa partie supérieure. Les antennes sont noires à arista glabre et les palpes entièrement jaunes. Le thorax possède deux rangées de setulae ac, ainsi que 2+3 dc (rarement 3+3dc). Le scutellum possède deux paires de fortes soies. Sur les côtés du thorax, on distingue une seule soie sternopleurale, et l’anépimeron (=ptéropleuron) est couvert de soies. Le tibia 3 possède de fortes soies, et le fémur 1 ne possède que de longues soies fines. Le mâle a de nombreuses soies dressées sur l’abdomen, son fémur 3 ne possède pas de fortes soies. La femelle n’a pas de soies dressées sur l’abdomen, la distance entre la rangée de soies dc et la rangée adjacente d’ac est à peu près égale à la distance entre les deux rangées d’ac. Elle possède une soie postéro dorsale distincte près de l’apex du fémur 3, ce dernier avec une rangée de fortes soies antérodorsale.
Étymologie
• Le nom de genre Scathophaga vient du grec « skatós » qui signifie « excrément » et « phágos » qui signifie « mangeur », car les larves de certaines espèces de ce genre se développent dans les excréments ; certains adultes y sont également très fréquemment observés. • Le nom d’espèce litorea vient du latin et signifie « appartenant au bord de mer », en référence à l’habitat de cette espèce.
Taille
4,5 à 7 mm.
Habitat
Commune sur les côtes, également dans les marais salants. Peut être trouvée un peu plus à l’intérieur des terres, notamment sur les fleurs.
Répartition géographique
Période d’observation
Toute l’année.
Larve
Elle se développe dans les algues pourrissantes des plages et des rivages rocheux, probablement dans d’autres végétaux en décomposition.
Réseau trophique
Les larves recyclent les nutriments. Elles décomposent les matières organiques, les rendant alors plus facilement assimilables par d’autres organismes saprophages plus petits et par les plantes. Elles servent elles-mêmes de nourriture à d’autres invertébrés (acariens et coléoptères prédateurs par exemple), mais aussi aux oiseaux, notamment les passereaux et les limicoles cherchant à manger sur les plages. Les adultes participent à la pollinisation lorsqu’ils butinent les fleurs. Ils sont eux mêmes une source de nourriture pour divers oiseaux, araignées et libellules.
Régime
La larve se nourrit de matière organique en décomposition, les adultes sont floricoles mais peuvent aussi se délecter d’excréments.
Espèces semblables
Valable au moins pour la Norvège et la France. • Scathophaga callida est la plus proche. Les mâles ne possèdent pas de fortes soies sur le tibia 3 (ce dernier possède de fines soies denses comme sur le fémur, avec seulement une à deux paires de soies plus longues mais restant fines sur la moitié apicale du tibia). Chez les femelles, les deux rangées d’ac sont plus proches l’une de l’autre que de la rangée de soies dc, les pattes sont plus velues, sans soie postéro dorsale distincte près de l’apex du fémur 3 et le front est généralement noir. • Ceratinostoma ostiorum a le front noir et les palpes plus longs. • Scathophaga stercoraria, qui a elle aussi les antennes noires, est de couleur en général plus orangée (notamment pour les mâles) et son arista est longuement plumeuse. Les espèces suivantes ne figurent pas dans la clé du Royaume-Uni mais sont présentes en Norvège d’après cette liste (p45) : • Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur le genre Allomyella (Allomyella albipennis et Allomyella portenkoi). Sur les photos de Allomyella albipennis que j’ai pu trouver, l’abdomen est plus brillant et semble moins velu. • Je n’ai pas trouvé grand chose non plus pour Bostrichopyga borealis. Dans ce document, il est dit que le genre a les palpes spatulés et les soies de la tête et du thorax jaunes. • Staegeria kunzei a l’air moins velue, elle semble avoir la face jaune (voir ici). • Scathophaga apicalis a les nervures transverses généralement ombrées (parfois une seule), l’anépimeron est glabre, les soies ac ne sont pas différenciées des autres longues soies du scutum (voir ici). • Scathophaga obscura a l’anépimeron velu (comme S. litorea) mais elle ne possède pas d’ac et les soies de son corps sont plus courtes (voir ici p.202). • Je ne sais pas à quoi ressemble Cochliarium cuneiventris mais elle ne possède qu’une dc postsuturale (voir ici).
Cette libellule se reconnait à sa coloration, évoquant une tenue militaire de camouflage. Elle vole souvent au crépuscule, ce qui est plutôt rare chez les odonates.
Ordre : Odonata Sous-ordre : Anispotera Infra-ordre : Super famille : Aeshnoidea Famille : Aeshnidae Sous-famille : Brachytroninae Tribu : Gomphaeschnini Genre : Boyeria Espèce : Boyeria irene
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Espèce protégée
Préoccupation mineure au niveau national, européen et mondial. Elle est toutefois classée Quasi-menacée en Franche-Comté, dans le Limousin et le Poitou-Charentes.
Menaces
Bien que classée en Préoccupation mineure, l’assèchement des rivières menace plusieurs populations, notamment dans les régions où elle est considérée comme Quasi-menacée. L’artificialisation des berges lui nuit également, car elle a besoin que ces dernières soient bien végétalisées pour le développement des larves. Les ripisylves lui sont donc importantes, tant pour les larves que pour les adultes qui apprécient les berges ombragées. L’eutrophisation de l’eau semble lui nuire (eutrophisation qui est limitée lorsque la ripisylve est préservée).
Identification
L’Aeschne paisible (Boyeria irene) est de couleur terne, avec des dessins semblables à un camouflage militaire. Elle est brun grisâtre, avec des marbrures vert grisâtre ou vert bleuâtre, formant de larges bandes à la base des segments. L’abdomen est large à la base, fortement rétréci au centre de S3. Elle possède une zone sombre indistincte sur le front. Les yeux sont verts, bruns chez les individus immatures. Le champ médian des 4 ailes possède 2 à 4 nervures transverses. Nrs et Nms sont surmontées de deux rangées de cellules. L’IR3 n’est pas fourchue. • Le mâle a une tache sombre à l’apex des ailes, le dessus des deux derniers segments abdominaux est entièrement vert, il possède des oreillettes latérales sur S2 et un triangle anal aux ailes postérieures. • La femelle peut parfois posséder une tache sombre à l’apex des ailes, le dessus des deux derniers segments abdominaux n’est pas particulièrement plus clair, elle ne possède pas d’oreillettes sur les côtés de S2 ni de triangle anal. Il existe deux formes, une à cerques courts (f. brachycerca) et une à cerques longs (f. typica).
Autres noms
Spectre paisible, Aeschne Irène
Étymologie
• Le nom de genre Boyeria a été créé en l’honneur d’Étienne Boyer de Fonscolombe, descripteur de l’espèce (qu’il avait initialement nommée Aeshna irene). • Pour le nom d’espèce irene, j’ai trouvé deux versions : la première fait référence au grec eirênê qui veut dire « paix, pacifique », en référence au comportement calme et peu craintif de cette espèce. La seconde, qui je pense est la plus juste, fait référence au prénom Irène, fille d’Étienne Boyer de Fonscolombe. Le spécimen type a été capturée à Saint-Zacharie (Var), où Irène de Fonscolombe avait hérité de sa mère le domaine du Moulin Blanc.
Taille
63 à 71 mm de long, 78 à 90 mm d’envergure. 32 à 44 mm de long pour la larve au dernier stade.
Habitat
Ruisseaux, rivières et fleuves aux berges ombragées. Parfois aussi dans les lacs, notamment en Suisse et dans les Alpes françaises. Jusqu’à 1300m d’altitude.
Répartition géographique
Comportement
Son vol est lent et discret, souvent à l’ombre en journée. Elle sort dans des zones plus dégagées au crépuscule pour chasser, pouvant s’éloigner des cours d’eau, et est alors régulièrement observée posée sur les murs de divers bâtiments.
Période de vol
De fin juin à fin septembre, avec un pic en juillet-août.
Hivernation
Larve.
Cycle
La femelle pond seule dans la mousse, la terre humide et les racines tendres, au niveau des berges là où la végétation plonge dans l’eau (en particulier les racines des arbres). Ils éclosent rapidement. Les larves, trapues et au côtés de l’abdomen épineux, vivent surtout dans la végétation aquatique des rives, particulièrement dans les racines immergées. La phase larvaire dure de 2 à 3 ans. Les émergences ont lieu surtout de nuit. Les imagos se dispersent ensuite et deviennent matures au bout de 2 semaines.
Réseau trophique
La larve se nourrit de larves de divers invertébrés, comme par exemple les larves de moustiques, de chironomes, d’éphémères, de larves de libellules plus petites, de petits crustacés comme les gammares, mais aussi parfois de petits alevins ou de têtards. Elles servent de nourriture à d’autres invertébrés aquatiques comme les dytiques, aux oiseaux, aux poissons et aux amphibiens. L’adulte se nourrit d’insectes volants, en particulier de mouches et de moustiques, mais aussi d’autres odonates, de papillons, de plécoptères, de trichoptères, d’éphémères, voire d’hyménoptères. Il sert de nourriture à quelques espèces oiseaux et à certaines araignées tissant des toiles, ainsi qu’aux grenouilles.
Régime
Larve et adulte sont carnassières. La larve chasse surtout à l’affût, cachée dans la végétation aquatique ou les sédiments, attrapant les proies qui passent à sa portée.
Espèces semblables
Sa tenue de camouflage est caractéristique. La nervation est également unique. Chez les autres membres de la famille, le champ médian ne possède pas de nervures transverses. Les Aeshna ont en plus la nervure Ir3 fourchue, Nrs et Nms sont surmontées de minimum trois rangées de cellules. La femelle de la forme brachycerca (à appendices anaux courts) est encore plus facile à reconnaitre du premier coup d’œil car chez les femelles des autres Aeshnidae de France, les appendices anaux sont longs.
Lorsqu’il est posé, ce papillon a la forme ovale d’une graine de melon. Sa chenille se nourrit de lichen.
Hübner, 1803
Ordre : Lepidoptera Sous-ordre : Glossata Infra-ordre : Heteroneura Super famille : Noctuoidea Famille : Erebidae Sous-famille : Arctiinae Tribu : Lithosiini Genre : Eilema Espèce : Eilema griseola
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué
Identification
La Lithosie grise (Eilema griseola) a de larges ailes à côte convexe, lui conférant une forme très ovale au repos. Les ailes antérieures sont grises à fine bande jaune sur la côte. Les ailes postérieures sont jaune grisâtre pâle. Le thorax est gris, la tête est jaune. Il existe une forme à ailes et thorax jaunes, la f. straminola, connue uniquement du Royaume-Uni.
Étymologie
• Eilema vient du grec eilema qui signifie un voile, en référence à la manière qu’on beaucoup d’espèces de ce genre d’enrouler leurs ailes comme un rouleau de tissu. • Griseola signifie grisâtre.
Taille
27 à 35 mm d’envergure
Habitat
Bois et forêts humides, tourbières, falaises marines, de 0 à 1000m.
Répartition géographique
Plantes hôtes
Lichens des arbres, en particulier la Peltigère des chiens (Peltigera canina). Peut-être aussi mousses et feuilles mortes.
Période de vol
De juin à août en une génération.
Hivernation
Chenille
Cycle
Les œufs sont pondus en juillet-août sur les écorces près des lichens. Les chenilles naissent an août et se nourrissent jusqu’au mois de septembre. Elles passent l’hiver puis redeviennent actives au printemps, finissant leur développement fin mai. Elles tissent ensuite un cocon mêlant soie et fragments de lichen dans des anfractuosités de l’écorce. Le papillon éclot entre juin et août.
Oeufs
Ils sont blanc jaunâtre, ronds et lisses.
Chenille
Elle peut atteindre 25 mm de long. Elle est de couleur noir velouté dessus, brun foncé dessous. Elle possède deux séries de taches orangées sur le dessus, parfois réunies en bandes continues. Ces taches sont plus larges sur les segments thoraciques. Le corps est parsemé de courtes touffes de soies grisâtres partant de petites verrues. la tête est noir brillant.
Espèces semblables
• La Lithosie plombée (Eilema lurideola) et la Lithosie ocre (Eilema depressa) ont une coloration similaire mais n’ont pas une forme aussi ovale au repos, la côte des ailes étant plus droite (attention, leurs ailes sont tout de même assez larges). • Le Manteau pâle (Eilema caniola) et le Manteau à tête jaune (Eilema complana) ont une forme encore plus fine au repos, les ailes se superposant, ayant un aspect enroulé. • Le mâle de la Lithosie quadrille (Lithosia quadra) a lui aussi une forme un peu moins ovale, son thorax est jaune contrastant avec ses ailes grises. • Le Manteau jaune (Eilema sororcula) a aussi une forme assez large et ovale au repos, mais ses ailes sont jaunes (à noter qu’il existe une forme jaune de E. griseola, présente uniquement au Royaume-Uni).
Ces cloportes aquatiques se trouvent dans la zone de l’estran mais aussi en eau douce. les espèces sont très difficiles à distinguer les unes des autres.
Ordre : Isopoda Sous-ordre : Asellota Infra-ordre : Super famille : Janiroidea Famille : Janiridae Sous-famille : Tribu : Genre : Jaera Espèce :
Difficulté de détermination du genre
Difficulté de détermination des espèces
Statut de conservation
Non évalué
Identification
Le genre Jaera a un corps ovale et aplati avec des uropodes très courts et logés dans une encoche sur le pléotelson. Les yeux sont généralement bien développés ainsi que les antennes qui sont longues. Le genre comprend 19 espèces, la plupart européennes. Pour les déterminer, il faut disséquer les mâles afin de les examiner de très près.
Taille
1 à 5 mm.
Habitat
Zone intertidale, sous les pierres et les algues, eau saumâtre ou d’eau douce peu profonde.
Répartition géographique
Genres semblables
L’identité de ceux présentés ici a été confirmée sur insecte.org. Dans la famille des Janiridae, le genre se reconnait facilement avec les longues antennes, les yeux et les uropodes ne dépassant pas le telson. En cherchant, je n’ai pas trouvé autre chose de ressemblant.
Ce cornouiller est une espèce qui pousse en tapis près du sol. Il forme parfois des groupes très importants.
Famille : Cornaceae
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Préoccupation mineure pour la Norvège
Identification
Le Cornouiller de Suède (Cornus suecica) est une plante basse à tige dressée qui pousse en colonies. L’inflorescence est faite de petites fleurs à 4 pétales mauve foncé entourées de 4 bractées blanches et ressemble beaucoup à une fleur unique. Chaque petite fleur possède 4 étamines saillantes. Les feuilles sont entières, sessiles, ovales et opposées, à nervures parallèles. Le fruit est une drupe charnue rouge et globuleuse. Ils sont regroupés en têtes.
Étymologie
• « Cornus » vient de « Cornu » qui signifie « corne », en raison du bois dur comme de la corne de la plupart des espèces de ce genre. • « Suecica » signifie « de Suède ».
Type végétatif
Vivace
Taille
10 à 25 cm de haut
Habitat
Milieux ouverts, zones rocheuses, falaises, rivages, lisières des bois.
Répartition géographique
Floraison
Juin-juillet.
Utilisation
Son fruit est comestible mais aigrelet. Il est utilisé dans la fabrication de confitures et de sirops, mélangé à d’autres baies.
Espèces semblables
Pour les fruits : • L’Airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea) fait des fruits semblables. Elle a des feuilles plus petites et plus épaisses, de forme plus ovale. • La Canneberge (Vaccinium oxycoccos) fait également des fruits semblables, mais chez elle aussi les feuilles sont plus petites et ovales.
Cette gentiane est une espèce nordique. Elle est répandue en Islande et en Norvège et est surtout présente sur les côtes.
Famille : Gentianaceae
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Préoccupation mineure en Norvège.
Identification
La Gentiane dorée (Gentianella aurea) est une plante à tige dressés, simple, parfois ramifiée à la base. Les fleurs sont petites, violet pâle, parfois blanc jaunâtre. Elles sont regroupées en tête serrée au sommet de la tige, juste au-dessus de 4 grandes feuilles. Il y a également quelques fleurs à l’aisselle des feuilles caulinaires. Chaque fleur possède 4 ou 5 pétales nettement mucronés. Les lobes du calices sont lancéolés et mucronés. Les feuilles sont larges et ovales.
Étymologie
• Le nom de genre Gentianella signifie « petite gentiane » (le genre a été séparé du genre Gentiana en 1912). Le nom de genre Gentiana est dédié à Gentius, roi d’Illyrie, qui fut le premier à mettre cette plante stomachique en usage. • Aurea vient du latin « aureus« , qui signifie « d’or ». Je ne sais pas d’où ça vient.
Type végétatif
Annuelle ou bisannuelle.
Taille
5 à 25cm de haut.
Habitat
Prairies en bord de mer, zones rocheuses en montagne, surtout sur sol sec et calcaire.
Répartition géographique
Floraison
Juillet-août
Espèces semblables
Ayant photographié ces individus en Norvège, j’ai donc recherché les espèces ressemblantes présentes dans ce pays. • La Gentiane amène (Gentianella amarella) est plus grêle, ses fleurs ne sont pas aussi densément regroupées et le tube de la corolle est plus allongé. • La Gentiane champêtre (Gentianella campestris) possède 4 pétales, de longs cils à la gorge, son calice a les deux dents externes bien plus larges que les internes. • La Gentianelle des marais (Gentianella uliginosa) a de longs cils à la gorge, le tube de la corolle est plus allongé. • La Gentiane tondue (Gentianopsis detonsa) est plus grêle, avec le tube de la corolle plus long. Les pétales sont frangés sur les bords.
Cette guêpe creuse des trous dans le sable dans lesquels elle dépose des chenilles paralysées qui serviront de nourriture aux larves
Ordre : Hymenoptera Sous-ordre : Apocrita Infra-ordre : Aculeata Super famille : Apoidea Famille : Sphecidae Sous-famille : Ammophilinae Tribu : Ammophilini Genre : Podalonia Espèce :Podalonia hirsuta
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué
Identification
L’Ammophile hérissée (Podalonia hirsuta) est de coloration entièrement noire, sauf les tergites 1, 2 et la base du 3ème qui sont orangés. Elle possède une pilosité hirsute sur la tête et le thorax. La zone dorsale du propodeum est rugueuse. Le pétiole de l’abdomen est court. L’aile antérieure possède 3 cellules cubitales, les deux nervures récurrentes aboutissent dans la seconde cellule cubitale. • Le mâle a la pilosité du thorax en partie claire, celle de la tête est noire. Il possède 13 articles antennaires et 7 segments visibles. L’abdomen présente quelques reflets argentés. Le corps est plus fin que celui des femelles. • La femelle a la pilosité du thorax et de la tête entièrement noire. Elle possède 12 articles aux antennes et 6 segments abdominaux. Elle possède un peigne tarsal assez court sous le tarse 1. Le corps est plus trapu que celui des mâles. • En Corse, il existe une sous-espèce dont la femelle est entièrement noire et a les ailes fortement enfumées (Podalonia hirsuta mervensis).
Taille
12 à 21 mm
Habitat
Milieux sablonneux, prairies, lisières forestières, de 0 à 2500m.
Répartition géographique
Incomplète, il est probable que l’espèce soit présente dans tous le pays et plus largement répartie en Europe.
Période de vol
De mars à octobre, les mâles à partir de juin.
Hivernation
Femelle adulte
Nid
Il est généralement creusé dans un sol sablonneux et est fait d’une galerie oblique de 6 à 7 cm, terminée par une seule cellule, garnie d’une seule proie. La femelle capture et paralyse ses proies avant de creuser le nid. Elle laisse ensuite la chenille cachée dans une touffe de végétation, creuse le nid, puis emmène la proie dans la cellule. Elle pond un oeuf puis referme l’entrée du terrier avec du sable et des débris. Il arrive que des femelles ouvrent les nids d’autres femelles afin de leur voler leurs proies.
Proies
Le plus souvent chenilles nocturnes de Noctuidae, s’enterrant la journée. L’Ammophile doit donc les déterrer pour les capturer. Parfois, elle capture aussi des chenilles de Nymphalidae.
Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, les larves de chenilles paralysées.
Espèces semblables
A compléter, car j’ai éliminé certaines espèces en fonction de la répartition géographique (l’individu présenté ici a été photographié dans le Tarn). • Podalonia affinis a le premier tergite taché de noir à la base • Podalonia alpina est une espèce montagnarde que l’on trouve dans les Alpes, les Pyrénées et l’Aveyron. Elle est plus petite (9 à 13 mm). • Podalonia fera se trouve en Provence, dans les Alpes et les Pyrénées-Orientales. • Podalonia luffii se rencontre sur le littoral atlantique. La pilosité du thorax est en grande partie grise. Le peigne tarsal de la femelle est plus long. • Podalonia tydei a la pilosité de la tête et du thorax plutôt blanchâtre, l’abdomen est plus largement rouge. • Les genres Ammophila et Hoplammophila ont le pétiole de l’abdomen plus long. • Les genres Palmodes, Sphex et Prionyx ont les nervures récurrentes qui aboutissent l’une dans la seconde, l’autre dans la 3ème cellule submarginale. • Les Pompilidae ont le pronotum qui atteint les tegula, avec un lobe pronotal moins apparent, les mandibules sont plus courtes.
Cette plante assez variable est très utilisée en homéopathie. Elle fait des fleurs jaunes vif.
Famille : Asteraceae
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Préoccupation mineure à l’échelle nationale (même statut dans toutes les régions) et européenne.
Identification
La Verge d’or (Solidago virgaurea) est une plante assez variable, à tige dressée souvent ramifiée en haut. L’inflorescence est en panicule multilatérale dressée généralement assez dense. Les fleurs sont jaunes, les intérieures tubulées, les extérieures ligulées et espacées les unes des autres. Les bractées de l’involucre sont de taille inégale et disposées sur plusieurs rangs. Les feuilles sont alternes, lancéolées, pétiolées, entières ou irrégulièrement dentées. Elles possèdent de nombreuses nervures secondaires. Les fruits sont des akènes côtelés jaunâtres cylindriques surmontés d’une aigrette de poils.
En France, il existe deux sous-espèces : • Solidago virgaurea subsp. virgaurea, répartie dans presque tout le pays de 0 à 2300m. • Solidago virgaurea subsp minuta, poussant dans le Jura, les Alpes, les Pyrénées et le Massif central, de 1500 à 2800m. Cette sous-espèce est plus petite que la nominale (5 à 30cm contre 10 à 150cm) et ses capitules sont plus gros.
Autres noms
Solidage verge-d’or, Baguette d’Aaron, Herbe des Juifs
Étymologie
• Solidago vient du latin « solidor » qui signifie « consolider », ou du latin « solidum » qui signifie « solide, sain » et « agere » qui signifie « faire, rendre » en référence à ses propriétés vulnéraires. • virgaureae vient de « virga » qui en latin signifie « baguette, verge », et « aurea » qui signifie « or », en référence à la disposition des fleurs jaunes, en grappes allongées. • Le nom d’Herbe des Juifs est le surnom donné aux plantes utilisées du 13ème siècle au 18ème siècle par les Juifs du Comtat Venaissin pour teindre en jaune les chapeaux qu’ils étaient obligés de porter comme signe distinctif (Solidago virgaurea mais aussi Reseda luteola étaient utilisées).
Type végétatif
Vivace
Taille
5 à 150cm de haut
Habitat
Landes, dunes, lieux rocailleux, lisières forestières, berges de rivières, de 0 à 2800m.
Elle est utile contre l’insuffisance hépatique, l’arthrite et les rhumatismes. Elle a des vertus digestives. Appliquée en compresse, elle accélère la cicatrisation des coupures. En infusion, les fleurs sont utilisées pour lutter contre les calculs rénaux, les cystites et les calculs vésicaux.
Espèces semblables
• Le Solidage géant (Solidago gigantea) et la Verge d’or du Canada (Solidago canadensis) sont des espèces nord américaines naturalisées. Les inflorescences sont horizontales ou retombantes, à fleurs plus petites et serrées, placées toutes du même côté des rameaux. Les nervures secondaires des feuilles sont moins nombreuses (de 2 à 4). • Les genres Senecioet Jacobeaont les bractées de l’involucre disposées sur un seul rang et ayant toutes à peu près la même taille. • Il y a une espèce pour laquelle je n’ai pas trouvé de critères nets de différenciation : l’Inule visqueuse (Dittrichiaviscosa). Cette espèce est absente de Norvège, où j’ai photographié l’individu présenté ici. Elle serait glanduleuse.
Ces petits diptères des bords de rivières sont des prédateurs, ils se servent de leurs longues pattes avant pour saisir leurs proies. Les larves sont aquatiques et prédatrices également.
Ordre : Diptera Sous-ordre : Brachycera Infra-ordre : Asilomorpha Super famille : Empidoidea Famille : Empididae Sous-famille : Hemerodromiinae Tribu : Hemerodromiini Genre : Chelifera Espèce :
Difficulté de détermination du genre
Difficulté de détermination des espèces
Statut de conservation
Non évalué
Identification
Les diptères du genre Chelifera on un corps fin et allongé. Leur première paire de pattes à la coxa très allongé et le fémur élargi. La nervation est utile pour l’identification. La cellule discale est présente, le veine r4+5 bifurquée et la cellule anale est deux fois plus courte que la seconde cellule basale. Les mâles ont l’extrémité de l’abdomen plutôt arrondie, avec plusieurs appendices dont la forme permet de différence les espèces. Les femelles possèdent un ovipositeur pointu à l’apex de l’abdomen.
Les espèces sont très complexes à identifier, en particulier les femelles. Il existe une clé pour les espèces du Royaume-Uni (14 espèces). Dans cette clé, les spécimens noirs n’appartiennent qu’à deux espèces. Sinon, pour identifier les autres, tout ce qui peut être utile est : une vue rapprochée des côtés du thorax, le dessus du thorax également, une bonne vue des antennes, du dessus et du profil des appendices génitaux des mâles, du stigma de l’aile, du dessous du fémur 2. Pour les femelles, la coloration de l’abdomen peut aider (idéalement il faudrait une vue de dessus et de côté).
En France, nous avons 18 espèces (INPN). Il en existe 79 à travers le globe (YANG et AL. 2007, WANG et AL 2014), 89 selon Wikipédia. La plupart sont distribuée dans la zone Paléarctique.
Taille
3 à 6 mm de long.
Habitat
Près des ruisseaux et des rivières, principalement dans les régions montagneuses. On les observe souvent sur le feuillage et les pierres.
Répartition géographique
Incomplète
Larve
Elle est aquatique en eau douce et de forme allongée.
Régime
Les adultes sont prédateurs et se nourrissent d’autres petits insectes. Les larves sont elles aussi prédatrices et se nourrissent de larves de chironomes et de larves de simulies.
Genres semblables
J’ai photographié l’individu présenté ici en Norvège, la liste suivante est donc valable pour ce pays mais reste à vérifier/compléter pour les autres. Les genres Phyllodromia, Metachela et Hemerodromia n’ont pas de cellule discale. Le genre Chelipoda n’a pas la veine r4+5 bifurquée. Le genre Bergenstammia a la cellule discale plus longue et la cellule anale est aussi longue que la seconde cellule basale. Les autres n’ont pas la première paire de pattes aussi allongée.
Pour cet individu qui est une femelle, j’ai essayé la clé des espèces du Royaume-Uni sans succès. D’après FE, il y aurait 6 espèces en Norvège, dont une (C. frigelii) ne figurant pas dans la clé. Cette femelle n’étant pas noire, l’identification est plus ardue. Je n’ai pas de très bonne vue des antennes et n’ai pas assez d’expérience pour apprécier les subtilités de la coloration abdominale, et en plus il y a cette C. frigelli dont je ne sais rien. Je m’arrête donc au genre.
Ce coléoptère devient presque invisible lorsqu’il se tient sur de l’écorce. Il est associé à divers champignons qui poussent sur le bois mort ou malade.
Ordre : Coleoptera Sous-ordre : Polyphaga Infra-ordre : Cucujiformia Super famille : Curculionoidea Famille : Anthribidae Sous-famille : Anthribinae Tribu : Platyrhinini Genre : Platyrhinus Espèce : Platyrhinus resinosus
Difficulté de détermination
Statut de conservation
Non évalué, sauf dans les régions Auvergne Rhône-Alpes et Limousin où il est classé en préoccupation mineure.
Identification
L’Anthribe bois vermoulu (Platyrhinus resinosus) a un corps allongé et d’aspect bosselé. Il est de couleur gris foncé ou brun, avec des motifs cryptiques beiges et noirs sur les élytres. La face et l’apex des élytres sont recouverts d’une pilosité beige. Le rostre est large et plat, terminé par de fortes mandibules. Le front présente un sillon médian longitudinal. Les yeux sont ronds et saillants. Les antennes sont relativement courtes, grêles et fines, avec une massue de 3 articles. Il possède une carène transversale incomplète près de la base du pronotum. Les pattes sont annelées de beige grisâtre. Le dessous de l’abdomen possède une large bande longitudinale blanche. Les sexes sont semblables, mais le mâle possède une impression longitudinale plus ou moins marquée sur les sternites et il est plus petit que la femelle.
Autres noms
Anthribe licheneux
Étymologie
• Le nom de genre « Platyrhinus » vient du grec « platy » qui signifie « aplati » ou « large » et « rhino » qui signifie « nez », en référence à son large rostre plat. • Le nom d’espèce « resinosus » signifie en latin « mélangé de résine, résineux, relatif à la résine ». Je ne sais pas vraiment d’où cela vient car il se développe dans les feuillus.
Taille
7 à 15 mm.
Habitat
Zones boisées, y compris les parcs et les jardins, de 0 à 1200m.
Répartition géographique
Période d’observation
Toute l’année, mais plus actif au printemps et en été.
Plantes hôtes
L’espèce est associée au champignon Daldinie concentrique (Daldinia concentrica) qui se développe surtout sur les Frênes (Fraxinus), mais parfois aussi sur les Hêtres et d’autres feuillus. On le trouve aussi sur l’Hypoxylon en forme de fraise (Hypoxylon fragiforme) qui pousse principalement sur les Hêtres (Fagus), Hypoxylon multiforme et Hypoxylon fuscum qui poussent sur les Bouleaux (Betula), Daldinia loculata qui pousse sur les Bouleaux endommagés par le feu, l’Ustuline brûlée (Ustulina deusta) qui pousse sur de nombreuses espèces de feuillus et sur l’Amadouvier (Fomes fomentarius) qui pousse lui aussi sur divers feuillus.
Cycle
L’accouplement a lieu au printemps, et les œufs sont pondus à la fin de cette saison ou en été. Plusieurs œufs sont pondus dans le champignon qui accueillera les larves jusqu’à ce qu’elles pénètrent dans le bois sous jacent pour y compléter leur développement pendant 1 an ou 2. Elles construisent ensuite des loges nymphales dans le bois en fin d’été ou en automne, où les adultes fraichement formés resteront jusqu’à l’année suivante.
Régime
Larves et adultes se nourrissent de mycélium.
Espèces semblables
• Platystomos albinus est de teinte générale plus souvent brune, avec généralement une bande transversale blanche sur la première moitié des élytres et des touffes rondes de poils noirs sur les élytres. Les côtes élytrales sont moins saillantes. Il est plus petit (7 à 10 mm) et possède de plus longues antennes (atteignant le bord postérieur du pronotum chez la femelle, le dépassant largement chez le mâle), avec un anneau blanc juste avant la massue. • Dissoleucas niveirostris a l’écusson blanc et une tête moins allongée. • Tropideres albirostris a les yeux placés plus haut sur la tête et très rapprochés l’un de l’autre.
Cette plante originaire d’Europe du nord et d’Asie est cultivée pour ses propriétés aromatiques et médicinales.
Famille : Apiaceae
Statut de conservation
Espèce protégée
Préoccupation mineure (faible risque de disparition) au niveau européen, pas de statut national car espèce introduite.
Identification
L’Angélique archangélique (Angelica archangelica) est une grande plante à tige épaisse et ramifiée en haut. L’inflorescence est ramifiée, formant des ombelles globuleuses. Les fleurs sont hermaphrodites, à 5 pétales verts et anthères vertes. Les feuilles sont longuement pétiolées, divisées en folioles dentées sur les bords, la foliole terminale trilobée. Elles sont pubescentes sur le dessous. Le fruit est un diakène.
Autres noms
Angélique officinale, Angélique vraie, Angélique des prés, Angélique des jardins, Herbe aux anges, Grande angélique, Racine du Saint-Esprit, Herbe du Saint-Esprit, Herbe impériale.
Étymologie
• Angelica vient du latin angelus qui signifie ange, car ses propriétés aromatiques et médicinales l’ont fait considérer comme une plante venue du ciel. • Archangelica vient d’une légende selon laquelle l’Archange Raphaël, lors d’un songe, aurait révélé à un moine les propriétés des racines de cette plante pour lutter contre la peste.
Type végétatif
Bisannuelle ou triannuelle
Taille
80 à 200cm.
Habitat
Berges des zones humides, mégaphorbiaies, bords des fossés.
Répartition géographique
Cette espèce est originaire d’Europe du nord, de l’est, localement en Europe centrale, en Islande, Groënland, Sibérie et Himalaya. Elle est cultivée dans le reste de l’Europe où elle s’est naturalisée.
C’est un fortifiant et un tonique naturel, efficace pour lutter contre la fatigue et l’asthénie. Elle a des propriétés anticoagulantes, anxiolytiques, antispasmodiques, sédatives. Elle est utilisée pour lutter contre les colites, les spasmes intestinaux, les douleurs de l’estomac, les migraines, les troubles du sommeil et les vertiges. Elle soigne aussi l’aérophagie et les ballonnements. Les pétioles et les tiges sont utilisées en pâtisserie et confiseries sous forme de fruits confits ou comme liqueur.
Espèces semblables
Aucune espèce semblable sauf en Russie et Amérique du nord (les autres du genre ont des fleurs blanches ou rosées).
Cette plante très ancienne a de nombreuses propriétés curatives. Elle ressemble un peu à une mousse, et se reconnait à ses longues tiges rampantes et ses feuilles longuement aristées.
Famille : Lycopodiaceae
Statut de conservation
Espèce protégée
Préoccupation mineure (faible risque de disparition) au niveau national et européen, mais Quasi menacée en Auvergne, Rhône-Alpes, Limousin et Aquitaine, Vulnérable en Champagne-Ardenne, En danger en Bretagne et Basse-Normandie, En danger critique en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile-de-France, Centre, Haute-Normandie, Bourgogne et Nord-Pas-de-Calais, Disparue de Picardie, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes.
Identification
Le Lycopode en massues (Lycopodium clavatum) forme des tiges rampantes aux rameaux dressés. L’inflorescence est cylindrique et de couleur vert pâle, portée par un long pédoncule. Elles sont souvent groupées par 2 ou 3. Les feuilles sont étroites, molles, non plaquées contre les tiges, à longue soie apicale blanchâtre.
Autres noms
Herbe aux massues, Lycopode officinal.
Type végétatif
Vivace.
Étymologie
• Lycopodium vient du grec lukos qui signifie loup et podion qui signifie pied, car certaines pousses ressemblent à une patte velue de loup. • Clavatum signifie à épis en massue.
Taille
5 à 300cm de long, 30 à 60 mm de haut pour l’inflorescence.
Habitat
Landes acides, pelouses de montagne, bois clairs, où les températures n’excèdent pas les 20°C, de 200 à 2500m. L’espèce se raréfie de plus en plus en plaine et se rencontre surtout dans les régions montagneuses de l’est et du centre.
Répartition géographique
Floraison
De juillet à octobre
Parasites
• Lépidoptère Crambidae : Catoptria staudingeri.
Utilisation
Cette plante est très utilisée en homéopathie pour son action en gastro-entérologie, urologie, dermatologie, ORL, pneumologie et sur les troubles du comportement et du métabolisme. Les spores étant fortement hydrofuges, ils ont été utilisés dans l’enrobage des pilules pour éviter l’agglutinement. La poudre de spores forme une huile essentielle extrêmement inflammable, cette propriété est utilisée par les artificiers dans les feux de Bengale.
Espèces semblables
On reconnait cette espèce à la longue arrête blanchâtre prolongeant ses feuilles. Valable au moins pour la France, la Norvège et la Suède.