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Syst. Geogr. Pl. 76: 3-84 (2006) Les Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique présentes au Cameroun V. Droissart a, B. Sonké a,b & T. Stévart a* a b Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, Université Libre de Bruxelles, Av. F. Roosevelt 50, CP 169, B-050 Bruxelles, Belgique Laboratoire de Botanique systématique et d’Ecologie, Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, Université de Yaoundé I, B.P. 047, Yaoundé, Cameroun *auteur pour la correspondance [tstevart@yahoo.com] Abstract. – The Orchidaceae endemic to Atlantic Central Africa occurring in Cameroon. A list of 108 endemic taxa from Atlantic Central Africa occuring in Cameroon is given. Among these, 72 (67 %) are epiphytes, 7 (6 %) are facultative epiphytes and 29 (27 %) are terrestrial. These figures may present important local variations: from lowland to montane forest, the proportion of epiphytes decreases with about 20 %. Fourty three (40 %) taxa are known only from Cameroon and the specific endemism for Orchidaceae in this country is ca. 8.8 %. Two genera, Gastrodia R.Br. and Ossiculum P.J.Cribb & Laan, are endemic to Cameroon. The species Polystachya bipoda Stévart, Ancistrorhynchus obovata Stévart inedit., Cyrtorchis submontana Stévart inedit., Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana P.J.Cribb & Stévart, Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan and Polystachya kubalae Szlach. & Olsz. are newly recorded for the flora of Cameroon. Twenty four taxa were not recorded in Cameroon by Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b), but were already cited in the literature as present in Cameroon. For each taxon, exhaustive or thorough literature is provided, as well as the distribution in Atlantic Central Africa, a list of specimens known from Cameroon and an assessment of the conservation status. According to IUCN criteria, 4 % of the taxa are Least Concerned (LC), 29 % are Critically Endangered (CR), 24 % are Endangered (EN) and 35 % are Vulnerable (VU). Key words: Orchidaceae, endemism, Cameroon, Atlantic Central Africa, specific richness, conservation statut, epiphytes, terrestrials. 1 Introduction L’étude géographique des espèces endémiques ou à distribution restreinte est indispensable pour comprendre leur scénario de spéciation (Keener 1983, Major 1991) et par-là même de déterminer leur statut conservatoire. En effet, ce statut est lié à l’évolution de leur habitat, à leur distribution et à la taille de leur population. Elles sont le plus souvent associées à des écosystèmes très menacés et seront très certainement les premières victimes des processus d’extinction (Heywood & Watson 1995). Un cortège d’espèces endémiques vivant dans un habitat particulier, fragile, constitue un «hot spot» ou zones d’importance pour la conservation de la biodiversité. Des mesures urgentes et effectives doivent donc être prises en vue de la conservation de ces habitats. Systematics and Geography of Plants is subject to copyright. All rights reserved.© 2006 National Botanic Garden (Belgium) Permission for use must always be obtained from the National Botanic Garden of Belgium. ISSN 1374-7886 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) De nombreux taxons considérés comme endémiques ou à distribution restreinte sont connus par un petit nombre de récoltes. Ceci est souvent la conséquence d’une faible intensité de prospection, mais il se peut également que ces taxons possèdent effectivement une distribution très limitée. Les informations relatives à leur habitat, leur écologie ou leur distribution sont dès lors très lacunaires. L’Afrique centrale possède une riche biodiversité tant animale que végétale qui la classe parmi les zones de conservation africaines les plus importantes (Myers & al. 2000; Linder 2001). L’Afrique centrale atlantique couvre le domaine bas-guinéen (White 1979) et les îles du Golfe de Guinée. Il n’existe à ce jour pas d’inventaire exhaustif de la flore de cet ensemble phytogéographique. La famille des Orchidaceae, avec plus de 700 genres (Geerinck 1992) et approximativement 25.000 espèces (Govaerts & al. 2003) est la famille la plus riche en espèces des Monocotylédones (Pridgeon & al. 2001). En Afrique, les Orchidaceae sont représentées par environ 1500 taxons répartis en 87 genres (Lebrun & Stork 1995 & 1997). L’objectif du présent article est de faire un inventaire des Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique présentes au Cameroun. Pour chaque espèce, les informations concernant la distribution, l’écologie, l’affinité taxonomique et le statut conservatoire non publiées dans la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b) sont synthétisées et discutées. 2 Matériel et méthodes 2.1 Les données Les données floristiques utilisées proviennent de la bibliographie et de l’examen des spécimens d’herbiers d’Orchidaceae présents à BR, BRLU, K, WAG et YA (les abréviations suivent Holmgren & al. 1990). Il s’agit de 425 spécimens d’herbiers, dont 404 ont une localité assez précise pour être géoréférencés. Cinq sources bibliographiques principales ont servi de base à l’élaboration de la liste des espèces présentées dans cet article. Il s’agit des trois tomes consacrés aux Orchidaceae de la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b), de la checklist provisoire de toutes les Orchidaceae publiée sur le site internet du Jardin botanique de Kew (Govaerts & al. 2003), de la partie consacrée aux Orchidaceae de la checklist des plantes du Mont Cameroun (Cribb 1998), de celle de la checklist des plantes des Monts Oku (Cribb & al. 2000) et de la checklist des Orchidaceae présente dans la réserve du Dja (Stévart & al. en prép. a). Un tableau de phénologie (tab. 4) est présenté pour les espèces comptant plus de quatre échantillons fertiles au Cameroun. Pour les autres espèces, un commentaire est donné. Nous avons cité les herbiers non repris dans la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b) ou ceux qui ont été déterminés par nos soins sous un autre nom que celui repris dans cet ouvrage. De plus, nous avons cité les types des espèces, bien qu’étant déjà repris dans la Flore du Cameroun (op. cit.). 2.2 Les cartes de distribution et l’obtention des données d’altitude Les cartes de distribution des espèces ont été réalisées en utilisant le programme Arcview 3.3 ® de ESRI. Les cartes de distribution de Bulbophyllum blepharochilum, Bulbophyllum fayi, Bulbophyllum nummularium, Diaphananthe trigonopetala, Polystachya kingii et Vanilla nigerica n’ont pu être réalisées en raison du manque de données sur les localités de récolte. Les données d’altitude ont été obtenues en géoréférençant les échantillons d’herbiers et en les interpolant sur un modèle numérique de terrain (MNT) établi à une maille de 90 m. Les données du MNT proviennent du site http://glcf.umiacs. umd.edu/data/srtm/. 2.3 Phytogéographie des espèces Les types phytogéographiques des taxons cités dans ce travail sont ceux identifiés par Letouzey (1968, 1985). Cette carte a été numérisée dans arcview et adaptée en fonction des données du MNT et de nos propres inventaires réalisés au Cameroun en 2004: le contour des zones de végétation submontagnarde (800 à 2000 m) et montagnarde (plus de 2000 m) a été redessiné et des zones de végétation submontagnarde présentes près de Bipindi, Akom II et Yaoundé ont été ajoutées. 2.4 Le statut conservatoire des espèces Le statut conservatoire de chaque taxon a été déterminé selon les catégories résumées au Tableau 1. Ces catégories ont été adaptées à partir de celles établies pour la Liste Rouge de l’IUCN (2001), en tenant compte du manque de données concernant leur aire de distribution. En effet, les Orchidaceae sont difficiles à collecter dans leur habitat en raison de leur mode de vie principalement épiphyte et apparaissent dès lors comme très rares. Dans cette étude, 24 % des Orchidaceae terrestres ont été récoltées plus de 5 fois, contre 15 % pour les épiphytes. Cette adaptation est indispensable car le manque d’informations concernant les épiphytes amènent à surévaluer les menaces qui pèsent réellement sur les Orchidaceae endémiques. De plus, 4 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun l’utilisation stricte des critères IUCN nous aurait amené à considérer la majorité des Orchidaceae épiphytes comme étant DD (données insuffisantes). Tableau 1. Statut conservatoire utilisé dans ce travail A. Données suffisantes A.1 Menacé A.1.1 En danger critique d’extinction (CR) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues d’un seul herbier et/ou qui ont été retrouvées dans un habitat qui est actuellement très fortement dégradé. A.1.2 En danger (EN) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de deux à cinq herbiers et/ou récoltées dans une petite région confinée et/ou qui n’ont plus été récoltées depuis plus de 10 ans. A.1.3 Vulnérable (VU) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de moins de cinq récoltes récentes et/ou dont des échantillons ont été récoltés il y a moins de dix ans à plus de 150 km de distance et/ou récoltées dans deux pays différents et/ou dont un échantillon à été récolté récemment dans un parc ou une réserve naturelle. A.2 Quasi menacé (LR) Un taxon est dit «Quasi menacé» lorsqu’il a été évalué d’après les critères et ne remplit pas, pour l’instant, les critères des catégories en danger critique d’extinction, en danger ou vulnérable mais qu’il est près de remplir les critères correspondant aux catégories du groupe «Menacé» ou qu’il les remplira probablement dans un proche avenir. A.3 Préoccupation mineure (LC) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de plus de 15 échantillons et/ou dont des populations importantes sont localisées dans un parc ou une réserve naturelle. B. Données insuffisantes (DD) Un taxon entre dans la catégorie «Données insuffisantes» lorsqu’on ne dispose pas d’assez de données pour évaluer directement ou indirectement le risque d’extinction en fonction de sa distribution et/ou de l’état de sa population. 3 Résultats 3.1 Flore Vingt-quatre taxons (tab. 2) n’étaient pas repris comme présents au Cameroun par Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b) alors qu’ils y avaient déjà été signalés par d’autres auteurs. Six taxons sont de nouvelles signalisations pour le pays: Polystachya bipoda Stévart, Ancistrorhynchus obovata Stévart inedit., Cyrtorchis submontana Stévart inedit., Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana P.J.Cribb & Stévart, Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan et Polystachya kubalae Szlach. & Olsz. Cinq espèces, jusqu’alors considérées comme endémiques d’Afrique centrale atlantique ne le sont plus car elles ont été mises en synonymie par Govaerts & al. (2003) avec des espèces à large distribution en Afrique: • Angraecum poppendickianum Szlach. & Olsz. signalé au Cameroun, en République centrafricaine et au Gabon (Szlachetko & Olszewski 2001b) a été mis en synonymie d’Angraecum distichum Lindl qui est présent dans toute la région Guinéo-congolaise ainsi qu’en Angola et en Ouganda (Govaerts & al. 2003). • Cyrtorchis belloneorum Chiron, endémique du Cameroun (Chiron 2001), a été mis en synonymie de Cyrtorchis ringens (Rchb.f.) Summerh. qui est présent dans l’ensemble de la région Guinéo- 5 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) congolaise ainsi qu’en Tanzanie, en Zambie, au Malawi, au Zimbabwe et en Ouganda (Govaerts & al. 2003). • Eulophia thollonii Szlach. & Olsz. signalé au Cameroun et en République centrafricaine (Szlachetko & Olszewski 2001a) a été mis en synonymie de Eulophia milnei Rchb.f. qui est largement répandu en Afrique tropicale (Govaerts & al. 2003). • Polystachya bertauxiana Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a), a été mis en synonymie de Polystachya parva Summerh. qui est présent dans la région Guinéo-congolaise et en Zambie (Govaerts & al. 2003). • Roeperocharis camerunensis Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998), a été mis en synonymie de Habenaria peristyloides A.Rich. qui est largement répandu en Afrique (Govaerts & al. 2003). Tableau 2. Nouvelles présences pour le Cameroun par rapport à Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b) Nom du taxon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Aerangis megaphylla Ancistrorhynchus crystalensis Ancistrorhynchus obovata Angraecum atlantica Angraecum curvipes Angraecum sanfordii Bolusiella zenkeri Bulbophyllum blepharochilum Bulbophyllum comatum var. comatum Bulbophyllum fayi Bulbophyllum minutifolium Bulbophyllum nummularia Bulbophyllum teretifolium Cynorkis gabonensis Cyrtorchis submontana Diaphananthe ceriflora Diaphananthe curvata subsp. papyrifolia Diaphananthe trigonopetala Diaphananthe vandiformis Habenaria obovata Liparis kamerunensis Manniella cypripedioides Polystachya bipoda Polystachya camaridioides Polystachya euspatha Polystachya excelsa Polystachya kornasiana Polystachya kubalae Rangaeris trachypus Tridactyle anthomoniaca var. nana Nouvelles présences basées sur des échantillons 1 1 Taxons cités comme «à rechercher» dans la Flore du Cameroun 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Echantillons ou publications de référence Stewart, 1979 Stévart & Droissart V. 2093 (BRLU) Letouzey 9078 (K) Stévart & al., en prép. a Schlechter, 1905 Cribb & Pollard, 2002 Kraenzlin, 1894 Garay, 1999 Voir citation des spécimens Vermeulen, 1992 Stévart & al., en prép. a Wendl. & Kraenzl., 1894 Schlechter, 1901 Cribb, 1998 Voir citation des spécimens Petersen, 1952 Stévart & al., en prép. a Schlechter, 1914 Kraenzlin, 1914 Summerhayes, 1932 Schlechter, 1915 Salazar, 2002 Stévart & Nguema, 2004 Stévart & al., en prép. b Kraenzlin,1912 Kraenzlin,1902 Stévart et al., en prép. b Droissart 6 (BRLU) Kraenzlin, 1894 Voir citation des spécimens De plus, Vanilla africana Lindl. subsp. cucullata (Kraenzl. ex J.Braun & K.Schum) Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998), est mis en synonymie de V. africana subsp. ramosa qui est présent dans l’ensemble de la région Guinéo-congolaise (Stévart & al. en prép. a). 6 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Dix espèces, jusqu’alors considérées comme endémiques d’Afrique centrale atlantique ont été retrouvées au-delà de cette région: Angraecopsis elliptica Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Angraecum eichlerianum Kraenzl. var. eichlerianum (Summerhayes 1968; Schelpe 1976; Geerinck 1984; Cribb 1998; Govaerts & al. 2003). Bulbophyllum bifarium Hook.f. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Bulbophyllum nigericum Summerh. (Perez-Vera 2003). Chamaeangis lanceolata Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Diaphananthe plehniana (Schltr.) Schltr. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Polystachya crassifolia Schltr. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Polystachya victoriae Kraenzl. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Rangaeris longicaudata (Rolfe) Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Tridactyle brevicalcarata Summerh. (Summerhayes 1968; Govaerts & al. 2003). Figure 1. Répartition des Orchidaceae endémiques au sein des régions (A) et des domaines (B) phytogéographiques au Cameroun reconnus par Letouzey (1968, 1985). Des taxons sont présents dans plusieurs régions ou domaines. L’étiquette «Divers» de la fig. B désigne les espèces présentes dans des forêts mélangées réparties sur plusieurs domaines. 7 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Tableau 3. Nombre d’Orchidaceae endémiques dans les régions, les domaines phytogéographiques et les types de végétation reconnus par Letouzey (1968) Région Domaine Nombre de taxons Nombre d’échantillons forêt biafréenne=forêt dense humide sempervirente de basse et moyenne altitude à Césalpiniacées 18 21 forêt littorale=forêt dense humide littorale de basse altitude à Sacoglottis gabonensis et Lophira alata 22 43 Domaine camerounocongolais 9 taxons forêt congolaise=forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude 9 74 Domaine congoguinéen 17 taxons forêt dense humide semidécidue de moyenne altitude à Sterculiacées 17 30 Domaine guinéosoudanien 8 taxons savanes préforestières 8 8 55 131 Mélange (f.congolaise+f.semidécidue+f.inondée de la Sangha) 0 0 Mélange (f. biafréenne+f.semidécidue) 9 11 savanes boisées, voire forêts claires sèches à Boswellia odorata, Sclerocarya birrea, Prosopis africana, … du bassin camerounais de la Bénoué 3 3 Mont Mandara à végétation soudanienne ou soudanosahélienne 0 0 steppes sahélo-soudaniennes exondées du Nord Cameroun 0 0 zones périodiquement inondées des abords du Logone-Chari et du lac Tchad 0 0 végétation montagnarde (20003000 m) 18 78 Domaine nigéricocamerouno-gabonais 34 taxons Région Congoguinéenne 92 taxons Type de végétation Etage submontagnard forêt dense humide semper55 taxons virente d’altitude submontagnarde (800-2000 m) Mélange 9 taxons soudanien 6 taxons Région soudanozambézienne 12 taxons Domaine sahélien 0 taxon Région afromontagnarde 18 taxons Domaine afromontagnard 18 taxons 3.2 Phytogéographie Parmi les 108 taxons cités, 92 se rencontrent dans la région congo-guinéenne, douze en région soudano-zambézienne et dix-huit en région afromontagnarde (fig. 1A). Les domaines où ont été récoltés le plus de taxons endémiques (fig. 1B) sont le domaine nigérico-camerouno-gabonais (34 taxons), le domaine afromontagnard (18 taxons) et le domaine congo-guinéen (17 taxons). Plus de la moitié des taxons (55 taxons) sont également présents dans l’étage submontagnard (800 à 2000 m). 8 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Figure 2. Nombre des récoltes (A-C) et statut conservatoire (D-F) des 108 taxons étudiés. Ceux-ci sont donnés pour tous les taxons (Total), pour les épiphytes stricts et facultatifs (Epiphyte, 79 taxons) et pour les terrestres (Terrestre, 29 taxons). 9 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Quant aux types de végétation, la forêt submontagnarde (55 taxons), la forêt littorale (22 taxons), la forêt biafréenne (18 taxons) ainsi que les forêts et prairies de montagne (18 taxons) sont les milieux les plus riches en taxons endémiques (tab. 3). 3.3 Statut conservatoire; fréquence de récolte, phénologie Parmi les 108 taxons répertoriés, huit (7,5 %) ont été récoltés plus de dix fois. Quatre-vingt-huit (81,5 %) ont été récoltés moins de cinq fois au Cameroun dont quarante-sept (43,5 %) une seule fois (fig. 2A). L’espèce la plus fréquemment collectée est Cyrtorchis letouzeyi Szlach. & Olsz. (36 échantillons). Les taxons terrestres ont été plus collectés que les épiphytes (fig. 2B & 2C). Vingt quatre pour cent des taxons terrestres ont été récoltés plus de six fois alors que pour les épiphytes cette proportion n’est que de 15 %. Quatre pour cent des taxons cités sont assez largement répandus ou fréquents et peuvent donc être considérés comme une préoccupation mineure pour la conservation (LC). Presque 90 % des taxons se classent dans les catégories considérées comme menacées d’extinction (VU, EN et CR) au regard de leur statut conservatoire (fig. 1D). Parmi ces taxons, plus de la moitié sont très fortement menacés de disparition à l’état sauvage (EN et CR). Deux tiers des Orchidaceae terrestres sont très fortement menacés alors que cette proportion pour les épiphytes est inférieure à 50 %. Sur les 346 herbiers fertiles qui mentionnaient une date de récolte, 75 (22 %) ont été récoltés en juin et 57 (16,5 %) en juillet. Les autres mois durant lesquels le plus d’échantillons fertiles ont été récoltés sont novembre (38 herbiers; 11 %), août (35 herbiers; 10 %) et mars (33 herbiers; 9,5 %). Les deux mois présentant le moins d’échantillons fertiles récoltés sont janvier (5 herbiers) et février (4 herbiers). Les mêmes tendances sont observées si on ne tient compte que des taxons récoltés plus de quatre fois (tab. 4). Pour ces taxons, on observe un pic de floraison de juin à août (45-54% des 21 taxons récoltés plus de quatre fois). Cette période correspond à la petite saison sèche. Les mois ne présentant qu’une faible floraison correspondent à la grande saison sèche (janvier et février). 3.4 Endémisme Parmi les 108 taxons cités, 43 (40 %) sont des endémiques stricts du Cameroun. D’après Stévart (2003), ce pays compte 489 taxons d’Orchidaceae. Le taux d’endémisme de cette famille y est donc égal à 8,8 %. Parmi les 30 genres possédant des espèces endémiques de l’Afrique centrale atlantique présents au Cameroun, deux (6,6 %) sont strictement endémiques de ce pays Gastrodia R.Br. et Ossiculum P.J.Cribb & Laan. Deux zones principales de richesse spécifique élevée en espèces endémiques d’Afrique centrale atlantique sont mises en évidence (fig. 3). L’une est centrée sur les régions de haute altitude allant du mont Cameroun jusqu’au mont Oku. L’autre est située dans le sud camerounais et s’étend de la côte jusqu’aux collines de la région de Yaoundé. Celles-ci sont séparées par un couloir où le nombre de taxons endémiques est quasiment nul. En effet, cette région n’a pas fait l’objet d’inventaires intensifs. La distribution altitudinale des taxons strictement épiphytes ou terrestres est présentée à la figure 3. La proportion de taxons épiphytes diminue de 20 % lorsque l’on passe des habitats de plaine aux habitats montagnards. Une plus forte diversité en épiphytes par surface se rencontre dans les milieux humides ou montagnards (Sugden & Robins 1979), ce qui s’expliquerait par un environnement plus stable résultant d’une grande diversité de niches écologiques (Gentry & Dodson 1987) et par des gradients microclimatiques plus prononcés dans les forêts denses que dans les forêts semi-décidues (Hietz & Hietz-Seifert 1995). La proportion d’épiphytes augmente jusqu’à un palier où les températures deviennent trop froides pour une grande partie des épiphytes (Hietz & Hietz-Seifert op. cit.). 10 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Figure 3. Richesse spécifique en taxons endémiques (maille de 0,8 ⫻ 0,8°) et zones de végétation situées au-dessus de 800 mètres. 4 Discussion En Afrique centrale atlantique, les taux d’endémisme les plus élevés pour les Orchidaceae sont observés à São Tomé (21,2 %) et au Cameroun (8,8 %). La grande diversité des habitats, ainsi que la présence de refuges forestiers de plaine et de montagne ont probablement permis une spéciation plus importante dans ces pays. Le taux élevé d’endémisme de São Tomé résulterait aussi de son isolement et de l’évolution indépendante de sa flore par rapport à celle des autres îles du Golfe de Guinée et du continent. De plus, l’activité volcanique de São Tomé se serait arrêtée plus tôt que sur les autres îles, permettant une colonisation plus précoce de la végétation (Exell 1958). Les deux autres pays pour lesquels nous disposons de données importantes, le Gabon et le Rio Muni (Guinée équatoriale), ont des taux d’endémisme nettement plus faibles, respectivement 4,6- 11 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 5,7 % et 2,7 %. Ces valeurs s’expliqueraient par (i) l’absence de végétation montagnarde dans ces deux régions; (ii) la présence d’une zone refuge s’étendant sur une bande côtière allant du sud Cameroun jusqu’au sud du Gabon (Stévart 2003). Un grand nombre de taxons endémiques sont donc communs à ces trois pays; (iii) un sous-échantillonnage dans ces deux pays pourrait également justifier ce faible taux. La proportion des Orchidaceae terrestres par rapport aux épiphytes augmente avec l’altitude (fig. 4). La forêt dense de plaine ne semble pas être un habitat favorable aux exigences écologiques de la majorité des Orchidaceae terrestres. Celles-ci sont le plus souvent héliophiles et ont développé des stratégies de résistance à la sécheresse. Elles survivent grâce à leur rhizome ou leur tubercule durant une bonne partie de l’année. Ces adaptations ne semblent pas indispensables dans les forêts de plaine qui sont constamment humides. De plus, leur habitat de prédilection, la pelouse et la prairie, est majoritairement situé en montagne, plus particulièrement sur le mont Cameroun et la dorsale camerounaise. Il existe toutefois des savanes naturelles présentes en basse altitude, mais ces dernières abritent une flore en Orchidaceae constituée essentiellement d’espèces à large distribution en Afrique telles que les Eulophia. Figure 4. Répartition des taxons strictement épiphytes (72 taxons) ou terrestres (27 taxons) retrouvés dans des habitats de plaine (< 800 m), submontagnards (800 à 1500 m) ou montagnards (> 1500 m). Certains taxons sont parfois présents dans deux habitats. D’autre part, les changements climatiques passés ont profondément modifié les habitats forestiers d’Afrique centrale (Maley 1987). Les habitats herbacés montagnards, riches en Orchidaceae terrestres, semblent être restés assez stables ou ont occupé davantage de superficie. Par contre, la prépondérance des épiphytes endémiques dans les habitats forestiers pourrait s’expliquer par les variations altitudinales des étages de végétation. En effet, ces variations peuvent avoir servi de puissant moteur de spéciation pour ces espèces. Néanmoins, si on tient compte de la faible superficie occupée par les habitats montagnards, les Orchidaceae endémiques terrestres sont relativement très nombreuses. La spéciation associée à un isolement géographique résultant de la fragmentation de l’habitat montagnard peut donc avoir joué un rôle très important pour ces dernières. Le faible nombre d’orchidées terrestres dans les forêts de plaine appuie l’hypothèse selon laquelle la forte diversité en épiphytes de la forêt dense tropicale s’explique par une spéciation des 12 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun plantes terrestres vers les épiphytes. En effet, l’épiphytisme serait apparu lors de la colonisation des arbres par les espèces terrestres à partir du sol ou des rochers (Arditti 1992). Le mode de vie épiphytique serait une adaptation des plantes terrestres à la vie dans la canopée. Les plantes terrestres auraient d’abord colonisé le premier tiers de cette dernière, riche en humus, avant de coloniser le reste de la canopée. Cette richesse s’expliquerait aussi par la multitude des habitats et microclimats observés depuis le sol jusqu’au sommet de la canopée. Au Cameroun, les espèces terrestres ont été plus souvent récoltées que les orchidées épiphytes (fig. 2B & 2C). Koopowitz (2001) signale qu’en Afrique centrale et de l’est les orchidées épiphytes sont fréquemment connues que d’une seule récolte. Il attribue cela à une différence dans la taille des populations. Nous pensons toutefois que cette différence doit être attribuée à la difficulté d’échantillonnage des espèces épiphytes. Le taux d’endémisme des Orchidaceae du Cameroun est plus élevé que celui obtenu pour les Rubiaceae (6 %, Sonké & al. sous presse), autre famille pour laquelle nous disposons de données récentes et fiables au niveau de l’endémisme. La carte de richesse spécifique (RS) (fig. 3) montre l’existence de plusieurs zones présentant une richesse spécifique élevée en Orchidaceae endémiques. Ces zones sont situées dans la partie littorale du Cameroun, ainsi que sur les hauts plateaux de l’ouest de ce pays. Elles semblent se superposer avec celles identifiées sur base de la distribution des Rubiaceae (Robbrecht 1996; Sonké & al. sous presse) et des Begoniaceae (Sosef 1994, 1996). Le facteur qui expliquerait le mieux les variations de la richesse spécifique en Orchidaceae endémiques au Cameroun est l’altitude. En effet, les zones à richesse spécifique élevée sont toutes situées dans des régions possédant des massifs montagneux de moyenne (800 à 1500 m) et de haute altitudes (>1500 m) (fig. 3). Les variations altitudinales de la végétation dans les massifs montagneux pourraient avoir servi de moteur de spéciation stimulant la spéciation en perturbant les habitats. De plus, à l’échelle des mailles que nous avons choisie, les massifs montagneux regroupent à la fois des habitats favorables aux épiphytes (forêts submontagnardes et montagnardes) et aux terrestre (prairies montagnardes). L’étude de l’endémisme au sein des Orchidaceae d’Afrique centrale atlantique permet la mise en évidence de sites importants pour la conservation de la biodiversité. En effet, comme l’ont signalé Sonké & al. (op. cit.) sur base de la distribution des Rubiaceae, nous confirmons que la région de Yaoundé est riche en espèces endémiques. Les collines qui entourent la ville de Yaoundé et qui abritent de nombreux affleurements rocheux devraient rapidement faire l’objet d’un programme de conservation car l’activité humaine y menace fortement la végétation. Sonké & al. (op. cit.) ont également observé une forte diversité en endémiques dans la région de Bipindi-Lolodorf. Il n’en est pas exactement de même pour les Orchidaceae pour lesquelles la région présentant la plus grande richesse spécifique est celle du mont Cameroun. Toutefois, la maille située dans la région de Bipindi-Lolodorf abrite une forte diversité en endémiques (19 taxons). Cette végétation est cependant moins menacée car elle est actuellement plus difficile d’accès et est située dans une zone moins peuplée. A la vue de ces comparaisons, on peut donc supposer qu’au Cameroun les modèles de distribution des Rubiaceae et des Orchidaceae endémiques sont assez similaires. Enumération des taxons présents au Cameroun Cent huit taxons d’Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique ont été recensés au Cameroun. Parmi ceux-ci, 72 (67 %) sont des épiphytes stricts, 7 (6 %) des épiphytes facultatifs et 29 (27 %) sont terrestres. En outre, 96 appartiennent à un rang spécifique et 12 à un rang inférieur 13 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) (sous-espèces ou variétés). Ces taxons sont répartis en 30 genres. Les genres épiphytes les mieux représentés sont Polystachya (22 taxons) et Bulbophyllum (11 taxons). Le genre terrestre le mieux représenté est Habenaria (14 taxons). 1. Aerangis gracillima (Kraenzl.) J.C.Arends & J.Stewart, Lindleyana 4: 24 (1989); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 104 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 832 (2001). – Barombia gracillima (Kraenzl.) Schltr., Die Orchideen: 592 (1927); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxx (1998). – Type: Cameroun, Barombi-ma-Mbu, Preuss 459 (B† holo-; Bot. Jahrb. 17: Pl. 5 (1863) lecto-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte retrouvée sur les troncs des arbres à 2,5-3 m de hauteur en forêt dense de plaine. L’insecte pollinisateur de cette espèce n’a jamais été observé. Il pourrait s’agir d’un papillon nocturne en raison de la longueur de l’éperon de la fleur et l’odeur émanant de cette dernière, la nuit. Au Gabon, cette espèce a été observée à hauteur d’homme dans le sous-bois assez lumineux le long d’un cours d’eau en forêt dense légèrement secondarisée. Elle y vivait en population de quelques individus isolés les uns des autres. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars, août, septembre et octobre). Distribution altitudinale. 300 à 750 m. Conservation. Le faible nombre d’échantillons récoltés suggère que cette espèce est assez rare. Néanmoins, l’herbier de Wilde 8496A (récolté en 1975) mentionne qu’elle est fréquente dans la localité de récolte. Arends & Stewart (1989) indiquent également que plusieurs plantes d’A. gracillima sont cultivées dans le jardin de la station expérimentale cocoa à Ebolowa. Deux tentatives de reproduction in vitro à partir de graines obtenues par fécondation manuelle ont abouti à la production d’une trentaine de plantules. Au Gabon, cette espèce semble être abondante dans son milieu (Stévart, comm. pers.). Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est endémique de la partie continentale du domaine bas-guinéen. Elle diffère des autres Aerangis par la longueur inhabituelle de sa colonne. Pour cette raison, elle fut d’abord considérée comme unique représentante du genre Barombia qui est récemment placé dans le genre Aerangis (Arends & Stewart op. cit.). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Arends & Stewart (op. cit.). 2. Aerangis megaphylla Summerh., Notizbl. Bot. Gart. Berlin-Dahlem 13: 698 (1937); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 334 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 393 (1973); Stewart, Kew Bull. 34(2): 252 (1979); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 110 (1997). – Type: Guinée équatoriale, Annobon, cratère nord, début de la forêt de brume, Mildbraed 6504 (K holo-). Aerangis phalaenopsis Schltr. ex Mildbr., Wiss. Ergebn. Zweit. Deutsch. Z.-Afr.-Exped 191011: 160 (1922), nomen nudum. Autre spécimen. Buea, Mildbraed 9640 (K). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Annobon), République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. 14 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte en forêt dense. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 950 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée une seule fois au Cameroun en 1917 par Mildbraed à Buea. Etant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans cette région (Cribb 1998), on peut craindre que l’espèce ait disparu. Statut conservatoire: CR. Note. A. megaphylla n’est repris ni dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b), ni dans la checklist du Mont Cameroun (Cribb op. cit.). Il ressemble fortement à A. stelligera Summerh. dont il diffère par ses fleurs plus petites qui présentent des pièces florales très étroites. De plus, les sépales latéraux sont plus longs, d’au moins 1 cm, que les autres pièces florales et l’éperon est deux fois plus court que celui d’A. stelligera. On pourrait également le confondre avec deux autres espèces endémiques d’Afrique de l’Ouest, A. arachnopus (Rchb.f.) Schltr. et A. gravenreuthii (Kraenzl.) Schltr. Toutefois, ces dernières présentent des feuilles moins larges et des fleurs plus petites munies d’un éperon moins long (Stewart 1979). Tableau 4. Phénologie des orchidées du Cameroun étudiées (les espèces possédant moins de cinq données ne sont pas reprises) Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Ancistrorhynchus serratus – – – – – – 4 – – 1 1 – Angraecopsis tridens – – – – – – – – 2 1 2 – Angraecum eichlerianum – – 2 – – 6 18 5 – – – – Cyrtorchis letouzeyi – – – – 1 26 8 – – – – – Diaphananthe curvata subsp. papyrifolia – – – – – – – 1 3 1 – – Disperis nitida – – – – – – – 2 2 1 1 – Genyorchis platybulbon – – 6 1 – – – – – – – – Habenaria mannii – – 1 – 1 9 4 3 2 – 2 – Habenaria microceras – – – – – – – 1 2 4 1 2 Habenaria nigrescens – – – – 1 1 2 3 1 – – – Habenaria obovata – – – – – – – – 2 3 – 2 Habenaria stenochila – – – – – 1 4 1 – – – – Habenaria weileriana – – – – – 1 – – – – 4 3 Liparis suborbicularis – – – – – 2 – – 1 1 1 – Platycoryne megalorrhyncha – – – – 1 4 2 – – – – – Polystachya albescens subsp. polyphylla 1 - 1 6 2 1 1 1 - - - 1 Polystachya alpina – 1 3 2 3 1 3 – – – 5 – Polystachya bicalcarata – – – – 2 – – 1 – – 2 – Polystachya geniculata – – – – 1 1 1 1 1 – – – Rhipidoglossum polyanthum – – – – – – 1 – – 2 4 – Vanilla ochyrae 1 1 – – – 2 1 – – – – – Nombre d’échantillons 2 2 5 3 8 12 12 10 9 8 10 4 Nombre de taxons 2 2 13 9 12 55 49 19 16 14 23 8 15 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 3. Ancistrochilus thomsonianus (Rchb.f.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 44 (1897); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 115 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 120 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 326 (2001). – Ipsea thomsoniana (Rchb.f.) Pfitzer in Engler & Prantl, Nat. Pflanzenfam. 2(6): 154 (1888). – Type: Afrique occidentale, Kalbreyer s.n. (WU holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale (Rio Muni), République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense. Il vit dans le même habitat qu’A. rothschildianus O’Brien, c’està-dire à la fourche des grands arbres ou parfois sur les plus grosses branches horizontales couvertes de mousses, lichens ou de fougères. Contrairement à d’autres orchidées, elle n’est nullement gênée par le terreau d’épiphytes. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (août et septembre). Distribution altitudinale. 0 à 550 m. Conservation. Cette espèce, moins fréquente qu’A. rothschildianus, fut récoltée pour la dernière fois en 1986 (Manning 85) près de Mundemba (Province du Sud-Ouest). Seulement trois échantillons sont connus du Cameroun. Il est néanmoins possible que nous l’ayons récoltée à l’état stérile près d’Akom II (Province du Sud; Stévart & Droissart 2048, BRLU) lors d’une mission effectuée en mars 2004. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est très proche d’A. rothschildianus. Elle en diffère par le lobe médian de son labelle plus long ainsi que par ses sépales et ses pétales plus longs et glabres. Bien que présentant un port très discret ainsi qu’une taille réduite, A. thomsonianus jouit d’une excellente réputation chez les collectionneurs avertis en raison de ses fleurs blanches, roses et mauves. Il se cultive dans des paniers, suspendus à l’ombre et très aérés, remplis de gros morceaux d’écorce (Biteau & al. 2001). 4. Ancistrorhynchus constrictus Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 776 (2001). – Type: Cameroun, près de Bufi, 30 km ENE Akwaya, Letouzey 14049 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte entre 3 et 5 m de hauteur en forêt à Erythrophleum suaveolens (Guill. & Perr.) Brenan et Parinari kerstingii Engl. (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 550 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue de la localité type. Statut conservatoire: CR. 5. Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 44: 481 (1989); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 766 (2001); Stévart & Cribb, Kew Bull (2004a). – Type: Gabon, cult. W. de Wilde c.s & al. s.n., Van der Laan 815 (WAG holo-; K iso-). Autre spécimen. Akom II. (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2093 (BRLU). Distribution. Príncipe, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. 16 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte et parfois lithophyte en forêt submontagnarde riche en Césalpiniacées. Au Cameroun, il a été récolté sur les grosses branches de la canopée d’un Irvigia cf. robur. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 900 m. Conservation. A. crystalensis n’était connu jusqu’il y a peu que du Gabon. Il a ensuite été retrouvé à Príncipe et en Guinée équatoriale (Rio Muni) par Stévart & Cribb (2004a). Il est possible que nous l’ayons récolté en mars 2004 au Cameroun lors des inventaires réalisés dans des collines près de la localité d’Akom II. Bien que notre échantillon soit stérile, son identification est formelle. Son abondance dans son habitat, son aire de distribution assez vaste et sa présence dans trois réserves protégées, laisse supposer que cette espèce ne court aucun danger d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. A. crystalensis est caractérisé par un feuillage coriace ainsi qu’un labelle légèrement trilobé ou entier. Il est proche de A. capitatus (Lindl.) Summerh. mais en diffère par les sépales et les pétales qui sont plus longs et le labelle plus large avec un éperon plus allongé (Cribb & al. 1989). On peut aussi facilement le distinguer de ce dernier à l’état stérile par ses feuilles plus coriaces et par le reste de ses inflorescences plus volumineux et pendant. A. crystalensis est l’une des espèces dont l’aire de distribution indique la zone d’endémisme qui couvre une partie de l’Afrique centrale atlantique du sud du Cameroun au nord du Gabon, ainsi que certaines des îles du Golfe de Guinée (Stévart & Cribb op. cit.). Cette espèce, bien que présente dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b), n’était pas encore signalée dans ce pays. Cribb & al. (op. cit.) et Stévart & Cribb (op. cit.) indiquent qu’un isotype serait localisé à BR, nous n’avons pas retrouvé cet échantillon. 6. Ancistrorhynchus obovata Stévart inédit. Autre spécimen. Nyabessan (à 15 km au SSE de Zingui, soit à 50 km au SE de Kribi), Letouzey 9078 (P). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense biafréenne à Césalpiniacées de type primaire en terrain accidenté à base d’ambréchites. Il vit à 40-45 m de hauteur sur un Hexalobus sp. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 400 m. Conservation. Cette nouvelle espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où elle fut collectée afin d’essayer de la retrouver et de mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Bien que l’échantillon Letouzey 9078 soit en mauvais état, il semble se rapporter à ce taxon découvert dans les monts de Cristal au Gabon (Stévart 1385) et qui doit être encore publié. 7. Ancistrorhynchus serratus Summerh., Kew Bull. 20: 195 (1966); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 125 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 169 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 780 (2001). – Type: Nigeria, province d’Ogoja, plateau Obudu, Head 95 (K holo-). Angraecum cephalotes Kraenzl., Mitth. Deutsch. Schutzgeb. 2: 156 (1889), non Listrostachys cephalotes Rchb.f. (1889). – Listrostachys braunii Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 48 (1892), nom. substit. – Type: Cameroun, s.l., Braun s.n. (B† holo-). 17 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Oku, Kilium, chemin au-dessus de la tour d’eau, transect KJ, Cable 2961 (K); ibid. (Elak), Zapfack 821, 862 (K); ibid., transect KJ, Zapfack 1068 (YA); ibid., transect KA, Etuge 2300 (K); District de Bamenda. Le long du sentier pédestre allant de Bambuluwe à Bamuko, Daramola FHI 41585 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen, domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide submontagnarde et montagnarde, ainsi qu’en forêt claire (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 650 à 2400 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée assez récemment et à plusieurs reprises dans la réserve forestière Kilium-Ijim dans les Monts Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, A. serratus ne paraît pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. A. serratus est proche de A. metteniae (Kraenzl.) Summerh. Il en diffère toutefois par les lobes apicaux de ces feuilles qui sont arrondis et très finement dentés. 8. Angraecopsis cryptantha Cribb, Kew Bull. 51: 361 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 644 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxix, 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 916 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Likombe à Mann’s Spring, Thomas 9443 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les troncs en forêt humide montagnarde avec prédominance de Agauria salicifolia (Comm. ex Lam.) Hook. f. et Schefflera sp. sur les vieilles coulées de lave et également au voisinage des prairies sur coulées de lave (Cribb 1996). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre). Distribution altitudinale. 1950 m. Conservation. Cette espèce fut décrite assez récemment mais est uniquement connue de l’échantillon type. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où fut récolté le type afin d’essayer de la retrouver et de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: CR. Note. A. cryptantha peut être rapidement distingué des autres espèces du genre Angraecopsis présentes en Afrique de l’Ouest par ses inflorescences très courtes et ses petites fleurs. De plus, il possède un labelle avec un lobe médian moins allongé que les lobes latéraux et un éperon court, incurvé et légèrement en forme de gourdin (Cribb op. cit.). 9. Angraecopsis lisowskii Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 914 (2001). – Type: Cameroun, Kondo, entre Oshie et Bako, 40 km NW Bamenda, Letouzey 14187 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte à 3 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1150 m (altitude renseignée sur l’herbier). 18 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce est proche de A. macrophylla Summerh. mais en diffère par ses feuilles plus courtes et plus larges, bilobées à lobes obtus, par ses sépales latéraux plus courts et par la forme de son labelle (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 10. Angraecopsis tridens (Lindl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 141 (1918); Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 254 (1951); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 393 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 115 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxx, 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 914 (2001). – Listrostachys tridens (Lindl.) Rchb.f., Flora 48: 190 (1865); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 50 (1892). – Type: Guinée équatoriale, Bioko, Mann 646 (K holo-). Saccolabium occidentale Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 57 (1893). – Angraecum occidentale (Kraenzl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 174 (1897). – Angraecopsis occidentalis (Kraenzl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 140 (1918). – Type: Cameroun, mont Cameroun, à l’ouest de Buea, Preuss 965 (B† holo-). Autre spécimen. Face nord du sommet principal d’Etinde, Wheatley 632. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt claire sur contreforts en moyenne et haute montagne. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1000 à 1700 m. Conservation. A. tridens a été collecté à six reprises au Cameroun et fut retrouvé pour la dernière fois en 1992 au mont Cameroun. Il ne semble dès lors pas en danger d’extinction mais étant donné sa faible distribution ses populations sont à surveiller. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce diffère de A. cryptantha par son éperon et ses pétales plus courts ainsi que par son inflorescence plus longue. Il est également apparenté à A. dolabriformis (Rolfe) Schltr. qui présente des feuilles plus larges, plus de fleurs par inflorescence et des fleurs légèrement plus grandes avec un éperon plus long. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998) et Szlachetko & Olszewski (2001b), ceux-ci sont probablement localisés à K. 11. Angraecum atlantica Stévart inédit. in Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse). Autre spécimen. Cameroun, inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1936 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte dans la végétation submontagnarde des collines des Monts Doudou (Gabon) et des affleurements rocheux de Monte Alén (Guinée équatoriale). A Monte Alén, nous l’avons trouvé dans le manteau arbustif d’un affleurement rocheux, sur des branches de diamètre moyen (entre 3-5 cm de diamètre) qui étaient tombées de la canopée. Dans cette station, il s’était parfaitement acclimaté et a refleuri plusieurs fois. 19 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 m. Conservation. Endémique de la région littorale du domaine bas-guinéen. Cette espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun et de plus cet échantillon est douteux car en mauvais état. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où elle fut collectée afin de confirmer la présence de l’espèce au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce est proche d’Angraecum pungens Schltr. dont elle se différencie principalement par la taille nettement plus petite de ses feuilles. Elle a d’abord été découverte au Rio Muni et au Gabon. 12. Angraecum curvipes Schltr., Bot. Jahrb. 38: 21 (1905) & Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 167 (1918); Summerh., Kew Bull. 13: 271 (1958); Garay, Kew Bull. 28(3): 507 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 116 (1995). – Type: Cameroun, Ngoko, Schlechter 12784 (B† holo-; BR lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Elle n’a donc plus été récoltée depuis 1899. Statut conservatoire: CR. Note. A. curvipes n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Lors de nos recherches, nous avons retrouvé un isotype à BR mais celui-ci est stérile. Summerhayes (1958) rapprochait cette espèce d’A. pyriforme Summerh. et donc de la section Afrangraecum. Toutefois, son port végétatif très petit et ses restes d’inflorescences à une fleur nous permettent plutôt de le rattacher à la section Angraecoides comme Garay (1973) l’avait fait. L’absence de fleur nous empêche cependant de le distinguer d’A. egertonii Rendle, d’A. chevalieri Summerh. et d’A. lisowskianum Szlach. & Olsz., les trois autres espèces de cette section présentes au Cameroun (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 13. Angraecum egertonii Rendle, Cat. Pl. Oban: 107 (1913); Summerh., Kew Bull. 13: 271 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 116 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 888 (2001). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 889 (BM holo-; K iso-). Autre spécimen. Sanctuaire de Bayang Mbo, Simo 92 (BRLU, YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 200 à 450 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée assez récemment dans le Sanctuaire de Banyang Mbo (Simo 92). Avant cela elle n’était connue que de deux récoltes pour le Cameroun. Statut conservatoire: VU. 20 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. A. egertonii est caractérisé par des feuilles courtes et larges de forme elliptique ou ovale et par un éperon court dont l’apex est en forme d’ampoule (Summerhayes 1958). 14. Angraecum eichlerianum Kraenzl. var. curvicalcaratum Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 898 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, Nanga Eboko, Jacques-Félix 4740 (P holo-). Autres spécimens. Nguti, village d’Edjuigang, Stévart, Droissart & Simo 2139 (BRLU); Colline de Nkolsia. 23 km au NW de Bipindi, Villiers 936 (YA); inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1841 (BRLU); Réserve du Dja (collection J.P. Vautherin), Stévart, Chamba & Pial 46 (BRLU); Mbassakok à mama, Stévart & Pial 472, 482 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 100, 105, 126, 159 (BRLU); Mbassakok (rocher de) entre Mama et Bifos, Stévart & Pial 544 (BRLU); inselberg Palme d’Or, près du village de Somalomo, Réserve du Dja. Parmentier 4036 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 395 (BRLU, P); rocher Philippe (près du petit rocher de Bouamir), Réserve du Dja, Stévart & Pial 387 (BRLU, P); Schouam (rocher de), inselberg près de Somalomo, Stévart, Chamba & Pial 106, 123, 129, 166, 167, 172 (BRLU); ibid, Stévart & Pial 195, 481, 484 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 404 (BRLU, P); Bali (saline de), sud de la Réserve du Dja, à plus de 12 km au NE des chutes Mbolo (nord de Djoum), Stévart & Pial 425 (BRLU, P); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), rétrécissement près des chutes, Stévart & Pial 456 (BRLU); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), près du camp du pécheur, Stévart & Pial 420 (BRLU); Mbouma (secteur de), sud du Dja, Stévart, Chamba & Pial 137 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine camerounocongolais, domaine congo-guinéen et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. «Epiphyte, terrestre ou lithophyte dans les plantations et dans les forêts monospécifiques à Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J.Léonard, ainsi que dans l’ourlet herbacé, le manteau arbustif, la frange forestière ou les vallons très humides des inselbergs. Plante rampante sur la roche ou sur les racines des arbustes, en situation de pentes moyennes à très fortes. En ces lieux, l’espèce forme une population très dense de quelques centaines d’individus couvrant une superficie atteignant 10 ⫻ 5 m, parsemée de quelques Sanseviera et fougères. Épiphyte sur bois dur ou en décomposition, aussi bien à hauteur d’homme que dans les différentes parties de la canopée des grands arbres. Sur ceux-ci, il abonde sur les branches de plus de 50 cm de diamètre. Sur les arbustes, il se rencontre en compagnie de Microgramma owariensis (Desv.) Alston, de mousses et de lichens» (Stévart & al. en prép. a). De manière plus générale, cette espèce est retrouvée en forêt riveraine et en forêt atlantique à Césalpinacées. Egalement signalé sur Crescentia cujete L. et Theobroma cacao L. (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 100 à 700 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée récemment et de nombreuses fois dans la Réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette zone du Cameroun, ce taxon ne semble pas être menacé. Statut conservatoire: LC. Note. A. eichlerianum se distingue d’A. birrimense Rolfe par son labelle obcordé et des lobes latéraux du labelle bien distincts. Deux variétés d’ A. eichlerianum sont présentes au Cameroun. La var. eichlerianum que l’on rencontre principalement dans l’ouest du pays est caractérisée par un éperon droit et un sépale dorsal d’une longueur supérieure à 40 mm alors que la var. curvicalcaratum, principalement présente dans le sud du pays, possède un éperon genouillé ou courbe ainsi qu’un sépale dorsal généralement inférieur à 40 mm de long. 21 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 15. Angraecum sanfordii P.J.Cribb & B.J.Pollard, Kew Bull. 57: 653 (2002). – Type: Cameroun, Kupe-Manengouba division, mont Kupe, Nyasoso, Max’s trail, Etuge 2389 (K holo-; SCA, YA iso-). Autres spécimens. Nyasoso, Max’s trail, Cable 3398 (K, YA); village Kupe, au sommet du Rocher Kupe, Cable 3778 (K, YA); SW province, mont Cameroun, au-dessus de Buea, Sanford 550 (K). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêts submontagnardes et montagnardes. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en juin, un en juillet et un en août). Distribution altitudinale. 950 à 2000 m. Conservation. Sanford a récolté cette espèce au-dessus de Buea en 1968. Depuis lors, une forte pression anthropique a mené à une dégradation des forêts de cette localité. De ce fait, les derniers inventaires (Cribb 1998) menés dans la région du mont Cameroun n’ont pas permis de retrouver ce taxon qui a probablement disparu de cette localité. L’espèce est malgré tout toujours présente sur le mont Kupe où elle fut encore récoltée en 1996. Statut conservatoire: B2a+b (critères IUCN, Cribb & Pollard 2002). Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Toutefois, un des échantillons (Sanford 550/65) cité par Cribb & Pollard (2002) pour la description d’A. sanfordii est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de A. reygaertii De Wild. D’après Cribb & Pollard (op. cit.), A. sanfordii en diffère toutefois par ses inflorescences plus courtes et présentant seulement une ou deux fleurs. Ces dernières sont également plus petites avec un éperon moins allongé. On peut également le différencier d’A. angustum (Rolfe) Summerh. par la forme de ses feuilles qui sont arrondies et non pointues, ses inflorescences qui portent une à deux fleurs blanches au lieu de deux ou quatre teintées de jaune ou de brun. De même, ses sépales et ses pétales sont plus courts et son éperon plus long. 16. Bolusiella zenkeri (Kraenzl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 106 (1918); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 118 (1995). – Listrostachys zenkeri Kraenzl., Bot. Jahrb. 19: 252 (1894); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 167 (1897). – Angraecum zenkeri (Kraenzl.) Engl. in Engler & Drude, Veg. Erde 9(II): 421 (1908). – Type: Cameroun, Yaoundé, Zenker 623 (B† ? holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte sur des grands arbres en forêt primaire. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Elle n’a donc vraisemblablement plus été récoltée depuis 1891. Etant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans les environs de Yaoundé, on peut craindre que l’espèce n’y existe plus. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon type (Zenker 623) cité par Kraenzlin (1894) pour la description de Listrostachys zenkeri est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de Bolusiella maudiae (Bolus) 22 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Schltr. D’après la description de Kraenzlin, B. zenkeri est effectivement très proche de cette espèce et il est possible qu’elle soit conspécifique. L’échantillon type a vraisemblement été détruit à Berlin. 17. Bulbophyllum alinae Szlach., Fl. Cameroun 35: 395 (2001). – Type: Cameroun, Pentes SE du mont Eléphant, SE de Kribi, Bos 6423 (WAG holo-; P, YA iso-). Autres spécimens. Memel II, N Bipindi, Stévart & Droissart 2023 (BRLU); Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2125 (BRLU). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les branches maîtresses de la canopée en forêt sempervirente de plaine riche en Césalpinacées. Il est aussi récolté en forêt dense de terre ferme à sous-bois de Cola sp. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en février). Distribution altitudinale. 200 à 900 m. Conservation. Cette espèce fut récemment décrite dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a) sur base du seul échantillon type. Nous l’avons à nouveau récoltée deux fois en mars 2004 dans le sud-ouest du Cameroun près des localités d’Akom II et de Bipindi. Statut conservatoire: DD (voir note). Note. Cette espèce est proche de B. saltatorium Lindl., mais les poils du sommet du labelle sont aussi longs que ce dernier; de plus, ceux-ci sont aplatis et élargis. Les pétales de B. alinae sont aussi longs que les sépales et les stélidies sont nettement dentés sur la marge supérieure (Szlachetko & Olszewski op. cit.). Etant donné la publication récente de cette espèce il est possible que plusieurs échantillons précédemment identifiés comme étant B. saltatorium appartiennent en fait à B. alinae. 18. Bulbophyllum blepharochilum Garay, Harvard Pap. Bot. 4: 301 (1999). – Type: Cameroun, s.l., Sieder 098B07-1 (AMES holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce, décrite il y a peu de temps, n’est connue que de l’échantillon type. Sa description ne mentionne aucune localité et il est dès lors impossible de définir son statut conservatoire sans la récolte de nouveaux échantillons en milieu naturel. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). B. blepharochilum est proche de B. vanum J.J.Verm. mais en diffère par la morphologie et la plus grande taille de ses pièces florales. 19. Bulbophyllum calvum Summerh., Kew Bull. 20: 185 (1966); Verm., Tijdschr. Ned. Orch. Ver. 44(2): 40 (1982); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 171 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 479 (2001). – Type: Nigeria, province d’Adamawa, plateau Mambila, près de Maisamari, King 178 (K holo-). 23 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Cameroun, Etinde, Tekwe 200 (K); mont Oku, Ijim Forest, De Marco 41. Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en octobre et un en août). Distribution altitudinale. 1450-2200 m. Conservation. Cette espèce, connue de quatre localités au Cameroun, fut récoltée pour la dernière fois en 1998 dans la réserve forestière de Kilium-Ijim dans le mont Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, B. calvum ne paraît pas être menacé. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce est très proche du B. josephi (Kuntze) Summerh. dont elle se différencie par des sépales latéraux nettement moins longs. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 20. Bulbophyllum comatum Lindl. var. comatum, Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 128 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 11 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 32 (1897); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 107 (1921); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 437 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 235 (1968); Adam, Fl. Desc. Mt. Nimba 5: 1674 (1981); Verm., Orchid Monogr. 2: 84 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 120 (1995).– Phyllorkis comata (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 677 (1891), nom. illeg. – Type: Guinée équatoriale, Bioko, Mann 642 (K holo-). Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., Bot. Jahrb. 48: 392 (1912); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 111 (1921). – Type: Cameroun, Semukima, Ledermann 1214 (B† holo-). Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., Bot. Jahrb. 51: 384 (1914), nom. illeg. – Bulbophyllum kraenzlinianum De Wild., Pl. Bequaert. 1: 113 (1921). – Type: Cameroun, Ndonge au Nlonako, Ledermann 6328 (B† holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1400 m. Conservation. Ce taxon n’est connu que de deux échantillons au Cameroun. Nous n’avons pas réussi à situer la localité de récolte de l’échantillon Ledermann 1214. Statut conservatoire: VU. Note. Bulbophyllum comatum var. comatum n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). De plus, il n’est pas signalé au Cameroun par Vermeulen (1987). Pourtant, ce dernier met Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., récolté au Cameroun, en synonymie de celui-ci. Le Bulbophyllum hirsutissimum a été publié deux fois par Kraenzlin. 21. Bulbophyllum fayi J.J.Verm., Kew Bull. 47: 137 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 120 (1995). – Type: Cameroun, Sangha River, Harris 1144 (legit Fay) (K holo-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. 24 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 350 m (d’après l’herbier). Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. De plus, la localité de récolte n’est pas située précisément. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Selon Vermeulen (1992), elle est très proche de B. falcatum (Lindl.) Rchb.f. et de B. calyptratum Kraenzl. mais en diffère par son pseudobulbe unifolié et ses sépales fortement pubescents. Un échantillon de cette espèce provenant du Gabon est cultivé dans le jardin de J.P. Biteau à Libreville. Néanmoins, il n’existe pas encore d’herbier de cette espèce provenant de ce pays. 22. Bulbophyllum jaapii Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 387 (2001). – Type: Cameroun, sommet mont Kupe, Thomas & Macleod 5049 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les branches en forêt et dans les fourrés au sommet du mont Kupe (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce est proche de B. vulcanicum Kraenzl. Elle en diffère par la forme du labelle qui est plus large en son centre, par ses sépales latéraux qui présentent des parties basales sacciformes ainsi que par ses pollinies nettement plus grandes et plus comprimées latéralement (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 23. Bulbophyllum minutifolium Stévart in Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Gabon, Tchimbélé, forêt aux environs du barrage, Stévart, Ngok & Mendu 1904 (P holo-; BRLU iso-). Autre spécimen. Mbouma, plantation de cacao, Stévart & Pial 302 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais. Ecologie. Épiphyte dans les plantations de cacao (Stévart & al.en prép. a) ainsi qu’en forêt dense. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 650 m. Conservation. Cette espèce, récoltée au Cameroun dans la réserve du Dja ainsi que dans le nord du Gabon, semble être très rare. Etant donné le statut conservatoire de cette réseve, B. minutifolium ne devrait pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Végétativement, elle ressemble à un petit B. intertextum Lindl., mais ses fleurs sont nettement plus grandes et ses pièces florales plus étroites. Elle est également très proche du B. coriscense Rchb.f. mais en diffère par son labelle ovale, plus long, ses sépales non émarginés et par son inflorescence qui ne semble posséder que deux fleurs (Stévart & al .a op. cit.). 25 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 24. Bulbophyllum nummularium (H.Wendl. & Kraenzl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 35 (1897); Verm., Orchid Monogr. 2: 160 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995).– Megaclinium nummularium H.Wendl. & Kraenzl., Gard. Chron. III, 15: 685 «numularia» (1894). – Type: Cameroun, Sud Cameroun, Braun s.n. (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Aucun échantillon de cette espèce particulière de Bulbophyllum n’aurait été conservé en herbier. De plus sa localisation au Cameroun est très vague. D’après la première description, Johannes Braun en aurait récolté et confié un exemplaire vivant à Mr. Wendland. Cet exemplaire a vraisemblablement fleuri en mai 1894 à Herrenhausen près d’Hanovre. Etant donné le manque d’information sur sa localisation au Cameroun, il est pour le moment impossible de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). D’après Vermeulen (1987), l’ensemble des caractères donnés pour décrire cette espèce est unique parmi les Bulbophyllum africains. Cette espèce a été décrite sous le nom de B. nummularia. Toutefois, nummularius/ia/ium est un adjectif et doit être accordé au substantif neutre. 25. Bulbophyllum porphyrostachys Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 230 (1951), Hook. Ic. Pl. 36: tab. 3547 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 121 (1995); la Croix I., Curtis’s Bot. Mag. 13(3): 176 (1996); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 172 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxi, 173 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 449 (2001). – Type: Nigeria, province de Benin, réserve forestière d’Okomu, près de Nikrowa, Keay FHI 22711 (K holo-). Autres spécimens. Au bord de la route d’Ekondo-Titi Mundemba, entre la rivière Llor et le sommet de la plantation PAMOL, Thomas 4396 (YA); Memel II, N Bipindi, Stévart & Droissart 2021 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Congo. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense humide ou semi-décidue de plaine mais aussi en forêt relictuelle dans les savanes. Il peut également adopter un mode de vie terrestre sur les coulées de laves (Cribb 1998). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (janvier, mars et novembre). Distribution altitudinale. 0 à 150 m. Conservation. L’échantillon Stévart & Droissart 2021 a été récolté en mars 2004. A l’exception de l’échantillon de Thomas 4396 (non daté) aucune autre récolte de cette espèce n’avait été faite depuis 1948 en dépit des inventaires intensifs réalisés en 1995 au mont Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. B. porphyrostachys est très proche de B. lupulinum Lindl. Il en diffère par son rachis, ses bractées florales et ses sépales glabres (Szlachetko & Olszewski 2001a), et également par la présence de deux petites dents situées à la base du stigma. 26 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 26. Bulbophyllum scaberulum (Rolfe) Bolus var. fuerstenbergianum (De Wild.) J.J. Verm., Bull. Jard. Bot. Nat. Belg. 56: 234 (1986), Orchid Monogr. 2: 118 (1987) & in Geerinck, Fl. Afr. Centr., Orchid. 2: 354 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000). – Megaclinium fuerstenbergianum De Wild in Cogn. & Goossens, Dict. Ic. Orchid. 2: Megacl. - Pl. 1 (1905). – Bulbophyllum fuerstenbergianum (De Wild.) De Wild., Pl. Bequaert. 1: 86 (1921); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 417 (2001). – Type: Afrique occidentale, Fuerstenberg s.n. (BR holo-; K iso-). Autres spécimens. Mbouma, plantation de cacao, Stévart & Pial 663 (BRLU); mont Oku, Ijim Area, De Marco 19; s.l., Letouzey 9194 (P, YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt de plaine et de montagne. Il a également été récolté dans une plantation de cacao dans la réserve du Dja. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre et décembre). Distribution altitudinale. 650 à 2000 m. Conservation. Cette espèce fut collectée récemment dans la réserve forestière Kilium-Ijim dans les monts Oku (1999) et dans la réserve du Dja (2002). Etant donné le statut de protection de ces deux zones, elle ne semble pas être menacée. Les deux récoltes connues pour le Cameroun indiquent tout de même qu’elle est assez rare dans ces réserves au vu des inventaires intensifs qui y ont été réalisés. Statut conservatoire: VU. Note. Un herbier (Letouzey 9194) sans date et sans localité présent à l’Herbier National du Cameroun et identifié comme B. scaberulum var. fuerstenbergianum est repris par Szlachetko & Olszewski (2001a) sous le nom de B. scaberulum var scaberulum. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 27. Bulbophyllum teretifolium Schltr., Westafr. Kautch. Exp.: 282 (1901), nomen nudum; Schltr., Bot. Jahrb. 38: 18 (1905); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 120 (1921); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 437 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 234 (1968); Verm., Orchid Monogr., 2: 160 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 173 (1998); Droissart & Stévart, Taxonomania 13: 2 (2004). – Type: Cameroun, Bibundi, Schlechter 12362 (B† holo-). Autres spécimens. Mbam-Minkom, inselberg situé à l’est du village de Kolaki, Droissart 5 (BRLU); Banyang-Mbo (sanctuaire de), village d’Enyandong, Simo 71 (YA). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur Gambeya sp. en forêt secondaire dans les collines de la région de MbamMinkom. Une population de plusieurs individus a été retrouvée dans la canopée sur des branches d’une circonférence d’environ 60 cm. Elle a également été récoltée sur un arbre en milieu ouvert dans une plantation de culture vivrière. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 0 à 1100 m. Conservation. Cette espèce n’avait plus été récoltée depuis 1899. Elle fut récemment collectée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo et autour de Yaoundé. Les collines de Mbam-Minkom, dans laquelle 27 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) nous avons retrouvé la population de B. teretifolium, abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Le site de récolte de cette espèce est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. De part son aire très restreinte et du fait des changements qui pourraient résulter des activités anthropiques, cette espèce est particulièrement en danger. Le petit nombre de localités où elle a été récoltée, laisse supposer qu’elle est assez rare au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Etant donné la très brève description faite par Schlechter (op. cit.) et les caractères végétatifs particuliers de cette espèce, on peut penser que les personnes l’ayant récoltée n’ont pas pu l’identifier correctement. Cette espèce est caractérisée par ses pseudobulbes totalement cylindriques et unifoliés. 28. Chamaeangis letouzeyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 754 (2001). – Type: Cameroun, Tinachong, 30 km WNW Bamenda et 20 km NNE Batibo, Letouzey 14218 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte à 3 m de hauteur en forêt submontagnarde et montagnarde sur sol basaltique. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. C. letouzeyi est caractérisé par un éperon très court, à peu près de même taille que le pédicelle et l’ovaire (Szlachetko & Olszewski 2001b). 29. Cheirostylis divina (Guinea) Summerh. var. ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 252 (1998). – Type: Cameroun, chaîne de Nkohom, à 42 km SSW de Ndikinimeki, Nkongmeneck 564 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Terrestre en forêt humide de basse altitude et sur les contreforts montagneux (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 700 à 950 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons et semble donc être très rare au Cameroun. Il est cependant probable que l’on retrouve d’autres spécimens anciennement collectés appartenant à cette espèce. Statut conservatoire: EN. Note. C. divina var. ochyrae se distingue de la var. divina par son pétiole et sa gaine foliaire deux fois plus longue ainsi que par son labelle dont la partie basale égale en longueur à peu près la moitié de la largeur du lobe apical (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 30. Corymborkis minima P.J.Cribb, Kew Bull. 51: 355 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 645 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 240 (1998). – Type: Cameroun, près de Mundemba, coté E de la riv. Mana, Thomas 10008 (K holo-). 28 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre en forêt riveraine ou dans les vieilles forêts de plaine sur des sols sablo-argileux très acides (Cribb 1996). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (janvier, février et décembre). Distribution altitudinale. 0 à 150 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée quatre fois dans les environs de Mundemba. Elle y fut collectée pour la dernière fois en 1992 et trois de ces quatre récoltes ont été réalisées dans le Parc National de Korup (Thomas 4102, 4574, 10008). Etant donné le statut de protection de cette réserve, C. minima ne paraît pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. C. minima est proche de C. corymbis Thouars mais en diffère par sa taille et ses fleurs plus petites ainsi que par son inflorescence terminale. De plus, les feuilles de C. minima sont trinervées alors que celles de C. corymbis présentent généralement plus de cinq nervures proéminentes. 31. Cynorkis gabonensis Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1938: 143 (1938) & in Exell, Add. Flora S. Tomé & Príncipe: 466 (1959); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 125 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 174 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 90 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 170 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 139 (2001). – Type: Gabon, partie supérieure de la rivière Ngounyé, source de la rivière Wano, à Mfouba, Le Testu 6454 (K holo-, P iso-). Autre spécimen. Mont Cameroun, Etinde, Wheatley 533. Distribution. São Tomé, Príncipe, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre. «Elle affectionne aussi bien les sols nus des forêts denses que les bords de chemins des crêtes fortement ensoleillées dont le sol est couvert d’une végétation dense. Elle vit toujours en groupe pouvant compter plusieurs dizaines d’individus qui sont séparés les uns des autres par des distances pouvant varier de quelques centimètres à un mètre» (Stévart & Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. On connaît un seul échantillon provenant du Cameroun. Ce taxon semble également être assez rare au Gabon. Par contre, il est très fréquent dans les deux îles du Golfe de Guinée, en particulier à Príncipe. Compte tenu de cette distribution, il ne semble pas être en danger d’extinction pour le moment, du moins à São Tomé et Príncipe. Statut conservatoire: LC. Note. Dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski, 1998), C. gabonensis était signalé uniquement au Gabon. Il a depuis lors été retrouvé à São Tomé et Príncipe (Stévart & al. 2000) et au Cameroun (Cribb 1998). Il est caractérisé par une absence de poils glandulaires présents chez de nombreux Cynorkis. Il diffère de C. anacamptoides Kraenzl. par son éperon et son labelle plus court, ce dernier étant généralement cordé ou transversalement elliptique dans la moitié supérieure (Szlachetko & Olszewski 1998). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (op. cit.). 29 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 32. Cyrtorchis letouzeyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 722 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, près de Botsokman-Eyem, 12 km de Ngoulémakong, route Mbalmayo-Ebolowa, Letouzey 11422 (P holo-;YA iso-). Cyrtorchis helicocalcar Bellone, Richardiana 1(3): 92, 119 (2001). – Type: République centrafricaine, Bellone 775 (LY holo-). Autres spécimens. 40 km au SE de Ngaoundéré, Bellone 1204; secteur Ekom, par Bodjouo, Stévart & Pial 381 (BRLU); route à Komba Tida, Stévart & Pial 375 (BRLU); Komba Tida, Stévart, Chamba & Pial 91, 112 (BRLU); Bifos à Nkolbembe (plantation de café), Stévart & Pial 414 (BRLU); Somalomo vers Komba Tida (route de), Stévart & Pial 356 (BRLU); Bifos à Nkolbembe (plantation de café), Stévart & Pial 380 (BRLU); Mama, axe Somalomo-Ekom, Stévart & Pial 346, 415, 416 (BRLU); rocher Palm d’Or 2 = petite partie (entre rocher Philippe et rocher de Schouam), Réserve du Dja, Stévart & Pial 396 (BRLU); ibid., Parmentier 4072 (BRLU); réserve du Dja (collection J.P. Vautherin), Stévart, Chamba & Pial 57 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 410 (BRLU, P); Etou, Stévart & Pial 377 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 113 (BRLU); Bouamir (inselberg de Bouamir), Stévart & Pial 413 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 409 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 109 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 89, 90 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 98 (BRLU); ibid., Parmentier 3931 (BRLU); petit Rocher de Bouamir, Stévart & Pial 412 (BRLU); Akomssili (inselberg de), zone de Bouamir, à 6 km au SW du grand rocher de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 496 (BRLU); Bouamir (inselberg de Petit Bouamir), Stévart & Pial 373 (BRLU); Mbouma: plantation de cacao, Stévart & Pial 376, 378, 379 (BRLU); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), entre la voiture et les chutes, Stévart & Pial 419 (BRLU); AC UFA 09006 Fanga-Mbouma, Stévart & Pial 357, 374 (BRLU); Bali (saline de), sud de la Réserve du Dja, à plus de 12 km au NE des chutes Mbolo (nord de Djoum), Stévart & Pial 428 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais, domaine congo-guinéen, domaine guinéo-soudanien et étage submontagnard. Ecologie. «Epiphyte dans le manteau arbustif et la frange forestière des inselbergs et des salines, ainsi que dans les plantations de cacao, dans les forêts secondaires, dans les forêts denses de terre ferme et dans les zones de savanes fortement arborées, plus sèches. Les individus, généralement isolés, sont observés à 2 ou 3 m de hauteur dans les cacaoyères, à hauteur d’homme dans les arbustes de la lisière des inselbergs et à 20 ou 30 m de hauteur dans la canopée du Terminalia superba Engl. & Diels. Ses fleurs sont presque toujours envahies de fourmis» (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 600 à 1200 m. Conservation. Cette espèce récemment décrite et très fréquente dans la réserve du Dja ne semble pas être menacée au Cameroun étant donnné le statut de protection de cette zone. Statut conservatoire: LC. Note. C. letouzeyi est caractérisé par un feuillage glauque. Il ressemble à C. hamata (Rolfe) Schltr. mais s’en distingue par un éperon deux fois plus long. 33. Cyrtorchis submontana Stévart inédit. Autres spécimens. Crête NW Mucton, 9 km SW de Bamgem, Villiers 1397 (YA); Ebamut, Simo, Zapfack & Salazar 44 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko et Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt dense submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin et octobre). Distribution altitudinale. 850 m. 30 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Cette espèce est connue de deux échantillons au Cameroun. Elle fut récoltée pour la dernière fois en 2001 sur le mont Kupe. Statut conservatoire: EN. Note. Proche de Cyrtorchis brownii (Rolfe) Schltr., elle s’en différencie toutefois par ses bractées nettement plus petites et non imbriquées. Cette espèce semble être indicatrice de la végétation submontagnarde de l’Afrique centrale atlantique. Elle n’avait encore jamais été signalée au Cameroun et doit de plus être publiée. 34. Diaphananthe ceriflora J.B. Petersen, Bot. Tidsskr. 49: 167 (1952); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995). – Type: Cameroun, Menyaye, petit ruisseau dans la réserve forestière du Nyong. Sud du Case du Nyong., cult. Birket-Smith s.n. (Bot. Tidsskr. 49: fig. 10 & fig. 11 Icono-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt secondaire. Au Cameroun, il a été trouvé sur une liane à l’ombre et à un mètre du sol au-dessus d’un petit ruiseau. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 600 m. Conservation. Cette espèce n’a été collectée qu’une seule fois au Cameroun en 1949. La plante récoltée fut cultivée et a fleuri dans la serre à Orchidaceae du Jardin botanique de Copenhague. Plus récemment, cette espèce fut récoltée à deux reprises au Gabon. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Lebrun & Stork (1995) l’ont mise en synonymie avec D. pellucida (Lindl.) Schltr. Il n’y a pas d’échantillon cité dans la description de D. ceriflora. Et l’iconographie fait donc office de type. Cette espèce est proche de Rhipidoglossum kamerunense (Schltr.) Garay et de Margelliantha burttii (Summerh.) P.J.Cribb mais en diffère principalement par son viscidium unique, son stigma en forme de deux coussins légèrement convexes et ses feuilles plus larges. 35. Diaphananthe curvata (Rolfe) Summerh. subsp. papyrifolia Stévart inédit. Autres spécimens. Mbassakok (rocher de) entre Mama et Bifos, Stévart & Pial 606 (BRLU); rocher Philippe (près du petit rocher de Bouamir), Stévart & Pial 615 (BRLU); Bouamir (inselberg de Bouamir), Stévart & Pial 621 (BRLU); Djolempoum (layon de), Stévart & Pial 597 (BRLU); Banyang-Mbo (sanctuaire de), Simo 128 (BRLU); entre Schouam et petit Rocher de Schouam, Stévart & Pial 249 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte à hauteur d’homme sur le tronc en forêt dense humide, saxicole ou marécageuse. On le retrouve également dans le manteau arbustif des inselbergs à 2 ou 3 m de hauteur. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 350 à 750 m. Conservation. Ce taxon fut récemment découvert au Cameroun, dans la réserve du Dja, mais aussi au Gabon et au Rio Muni (Guinée équatoriale). De plus, l’examen des herbiers récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo nous a également permis d’y retrouver un échantillon (Simo 128) se rapportant à cette sous-espèce. Etant donné le statut de protection de ces trois zones, cette sousespèce ne paraît pas être menacée. Statut conservatoire: VU. 31 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. Ce taxon se distingue de la sous-espèce type par des feuilles nettement plus fines à nervure centrale proéminente. Ce taxon devrait faire l’objet d’une publication prochainement. 36. Diaphananthe garayana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 740 (2001). – Type: Cameroun, route de Bipindi à Dehane, Annet 1405 (P holo-). Autre spécimen. Bayang-Mbo, Simo 79 (YA). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Probablement épiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 50 à 250 m. Conservation. Cette espèce, récemment collectée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo, est uniquement connue de deux échantillons. Statut conservatoire: VU. Note. D. garayana est proche de D. phleniana (Schltr.) Schltr. mais en diffère par la position de son éperon et la forme de son labelle, plus large vers le sommet et étroitement cylindrique. De plus, D. phleniana est dépourvu de callus (Szlachetko & Olszewski 2001b). 37. Diaphananthe sanfordiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 744 (2001). – Type: Cameroun, 3 km au NW de Yaoundé, Breteler 2147 (P holo-; WAG, YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur un rocher à l’ombre des arbres en forêt primaire (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (décembre). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Malheureusement, étant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans la région de Yaoundé, on peut craindre que l’espèce n’y existe plus. Statut conservatoire: CR. Note. D. sanfordiana se rapproche de D. pellucida (Lindl.) Schltr. mais ses fleurs sont plus grandes, son labelle est de forme elliptique, à marges denticulées, plus large que long et dont le callus est assez peu visible (Szlachetko & Olszewski 2001b). 38. Diaphananthe trigonopetala Schltr., Orchis 8: 136 (1914); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995). – Type: Cameroun, s.l. (Orchis 8: tafel 4 icono-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. 32 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Aucun échantillon de cette espèce de Diaphananthe n’aurait été conservé en herbier. Elle n’est donc connue que par sa description et le dessin l’accompagnant. De plus, aucune indication sur sa localisation au Cameroun n’est donnée dans la description faite par Schlechter. D’après cette description, cette espèce aurait été importée du Cameroun en 1904. Elle a ensuite fleuri en septembre 1910 au Jardin botanique de Berlin. Etant donné le manque d’information sur sa localisation au Cameroun, il est pour le moment impossible de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Aucun herbier de référence n’est cité par Schlechter, l’iconographie fait donc office de type. D. trigonopetala ressemble à D. bidens. (Afzel. ex Sw.) Schltr. Ces deux espèces pourraient être conspécifiques. 39. Diaphananthe vandiformis (Kraenzl.) Schltr., Orchideen: 594 (1914). – Listrostachys vandaeformis Kraenzl., Orchis 2: 136 (1908). Type inconnu. Angraecum ledermannianum Kraenzl., Bot. Jahrb. 51: 397 (1914). – D. fragrantissima auct. non (Rchb.f.) Schltr.: Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 46 (1998) p.p. quoad Ledermann 5662. – Type: Cameroun, Ngoni-Songolong, Ledermann 5662 (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Probablement épiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 800 m. Conservation. Aucun échantillon n’est cité dans les descriptions de D. vandiformis et de Listrostachys vandaeformis Kraenzl. Le seul échantillon connu de cette espèce est celui cité dans la description d’A. ledermannianum Kraenzl. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon Ledermann 5662 cité par Kraenzlin (1914) pour la description d’A. ledermannianum Kraenzl. est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de D. fragrantissima (Rchb.f.) Schltr. Ces deux taxons pourraient être conspécifiques. 40. Disperis kamerunensis Schltr., Bot. Jahrb. 24: 431 (1897); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 174 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 46 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Buea, Preuss 609 (B† holo-; K lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt et zone boisée submontagnarde et montagnarde (Szlachetko & Olszewski, 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 1250 à 1800 m. Conservation. Cette espèce, connue uniquement de deux échantillons, n’a plus été récoltée depuis 1930. Les inventaires intensifs réalisés dans la zone du mont Cameroun n’ont pas permis de la retrouver (Cribb, 1998). Statut conservatoire: EN B1+2a (critères IUCN, Cribb op. cit.). 33 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. D. kamerunensis et D. preussii Rolfe ont été décrits sur base du même échantillon (Preuss 609). 41. Disperis mildbraedii Schltr. ex Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1933: 253 (1933); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 45 (1998). – Type: Guinée équatoriale (Bioko), mont Sta Isabel, face nord, au-dessus de Basilé, Mildbraed 6312 (B† holo-). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par un échantillon au Cameroun et semble donc être très rare. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est caractérisée par des pétales à apex acuminé et aristé, ceux-ci se projettent vers l’avant à partir de la base du casque comme deux cornes (Summerhayes 1933). 42. Disperis nitida Summerh., Kew Bull. 11: 222 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 44 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 81, 188 (2000). – Type: Cameroun, Bamenda, au-dessus du lac Oku, Savory UCI 451 (K holo-). Autre spécimen. Kilum, transect KDH, Zapfack 1152, 1156. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte, et plus rarement terrestre, dans les endroits très ombragés des forêts montagnardes. Il vit sur les branches basses et sur les troncs des arbres penchés. Les plantes sont aussi bien retrouvées en individus isolés qu’en population importante. Les plantes fleurissent d’août à septembre et disparaissent sous forme de tubercules à partir d’octobre (Cribb & al. 2000). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1950 à 2650 m. Conservation. Cette espèce fut fréquement observée lors d’inventaires réalisés dans le mont Oku. Cribb & al. (op. cit.) signalent que ce taxon ne paraît pas en danger tant que la canopée fermée existera dans cette forêt montagnarde protégée. Cependant, ils indiquent encore que D. nitida pourrait être vulnérable au bétail broutant les herbes dans la forêt ainsi qu’au ramassage de bois par les habitants pour faire du feu. Statut conservatoire: EN B1+2b (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. D. nitida est proche de D. thomensis Summerh. mais s’en distingue par son capuchon sacciforme, ses sépales latéraux plus longs et plus larges ainsi que par son éperon plus petit. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (op. cit.). 43. Eggelingia gabonensis P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 44: 479 (1989); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 131 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 690 (2001). – Type: Gabon, monts de Crystal, de Wilde, Arends & al. s.n. (WAG holo-; K iso-). 34 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Autre spécimen. Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2186 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte, en forêt submontagnarde à Garcinia sp. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 à 1050 m. Conservation. Cette espèce n’était connue que de deux localités, une au Cameroun et l’autre au Gabon. Nous l’avons récemment collectée au Cameroun près de la localité d’Akom II. Statut conservatoire: VU. Note. L’échantillon (Stévart & Droissart 2186) retrouvé à Akom II est stérile mais étant donné les caractéristiques végétatives et la distribution des deux autres espèces de ce genre, nous pouvons être certain de notre détermination. E. gabonensis se distingue d’E. clavata Summerh. et d’E. ligulifolia Summerh. par son port végétatif et ses fleurs plus petites. 44. Gastrodia africana Kraenzl., Bot. Jahrb. 28: 179 (1900); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 312 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, entre Love et Ndiva, Dusen 397 (S holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre ou saprophyte en forêt submontagnarde à Allanblackia monticola Mildbr., Carapa grandiflora Sprague et Cola sp. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (avril et octobre). Distribution altitudinale. 1150 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes, la première sur le mont Cameroun et la seconde sur le mont Kala. Néanmoins, d’après Cribb (1998), cette deuxième récolte est douteuse. Cet auteur ajoute que la localité du type est également peu claire et qu’il faudrait faire des recherches sur l’itinéraire emprunté par le récolteur du premier échantillon afin de la retrouver, si l’espèce n’a pas encore disparu. Statut conservatoire: CR A1c+2c (critères IUCN, Cribb op. cit.). Note. G. africana est la seule représentante de ce genre en Afrique. 45. Genyorchis macrantha Summerh., Kew Bull. 12: 124 (1957); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 82, 189 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 483 (2001). – Type: Cameroun, Mann’s Spring, mont Cameroun, face Sud (pente Est), Brenan & Richards 9570 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, pente NE sur la route de la radio (Buea), Nemba & al. 938; Ijim forest à côte de Mbesa, De Marco 56. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les troncs d’arbres en forêt humide montagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en avril). 35 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution altitudinale. 2250 à 2450 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes, deux sur le mont Cameroun et une au mont Oku. D’après Cribb & al. (2000), cette dernière, la plus récente, reste à confirmer. Toujours selon cet auteur, le fait que G. macrantha ait été si peu récolté, malgré ses très grandes fleurs, laisse à penser qu’il est extrêmement rare. Statut conservatoire: VU D2 (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. G. macrantha possède les plus grandes fleurs observées dans ce genre. La citation des échantillons dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (op. cit.). 46. Genyorchis micropetala (Lindl.) Schltr., Westafr. Kautschuk-Exped.: 280 (1900) & Bot. Jahrb. 38: 13 (1905); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 483 (2001). – Phyllorkis micropetala (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 677 (1891). – Polystachya micropetala (Lindl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 131 (1897); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 127 (1926). – Type: Guinée équatoriale (Bioko), s.l., Mann 644 (K holo-). Autre spécimen. Banyang-Mbo, Simo 116 (BRLU, YA). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine et de contrefort montagneux (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 100 à 1500 m. Conservation. Jusqu’à récemment, cette espèce n’était connue que de l’échantillon type. L’examen des échantillons récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo, nous a permis de retrouver un deuxième échantillon s’y rapportant. Statut conservatoire: VU. Note. G. micropetala est caractérisé par son labelle révoluté et mince, ses pétales linéaires, ses feuilles linéaires lancéolées et ses pseudobulbes ovoïdes (Szlachetko & Olszewski 2001a). 47. Genyorchis platybulbon Schltr., Bot. Jahrb. 38: 155 (1906); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 481 (2001). – Polystachya platybulbon (Schltr.) Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 126 (1926). – Type: Cameroun, près de Moliwe, Stammler 1900 (B† holo-; K icono-). Autres spécimens. Inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1939, 2127 (BRLU); entre Kribi et Akom II, D’jam-Oveng, Stévart & Droissart 2034 (BRLU); Akom II (E Kribi), Stévart & Droissart 2128 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Il se retrouve également dans le manteau arbustif inférieur et supérieur des inselbergs. Nous l’avons aussi récolté sur un manguier à environ 3 m de hauteur lors des inventaires réalisés dans la région de Kribi en 2004. Phénologie. Voir tableau 4. 36 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution altitudinale. 50 à 800 m. Conservation. Cette Orchidaceae fut récoltée plusieurs fois et encore récemment dans la région de Bipindi et d’Akom II. Malgré cette distribution restreinte au Cameroun et étant donné qu’elle se rencontre aussi dans les plantations, elle ne semble pas être menacée. Statut conservatoire: VU. Note. G. platybulbon est la seule espèce de ce genre à présenter des pseudobulbes unifoliés. 48. Genyorchis sanfordii Szlach. Olsz., Fl. Cameroun 35: 485 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, près de Dimako, Sanford 5256 (P holo-). Autres spécimens. Mindourou, site d’exploitation de la Palisco près de Lomié (AC 5), Stévart & Pial 181, 188 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 151 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon, Congo Brazzaville. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt haute sur les troncs d’arbres émergeants et couverts de lichens (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 650 à 700 m. Conservation. Cette espèce était connue au Cameroun par une seule récolte. Elle fut recemment récoltée plusieurs fois dans la périphérie de la réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette zone, G. sanfordii ne semble pas menacé. Statut conservatoire: VU. Note. G. sanfordii est proche de G. micropetala mais en diffère par ses pseudobulbes globuleux et de forme elliptique-ovale, par ses feuilles largement étalées, par son labelle dont la marge apicale est épaissie et par son inflorescence plus dense. Il se distingue également des autres Genyorchis par sa ride transversale située sous son stigmate (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 49. Habenaria alinae Szlach., Fl. Cameroun 34: 116 (1998). – Type: Cameroun, Menda Nkwe, 5 km au SE de Bamenda, Letouzey 14298 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre sur des rochers couvert de mousses en sous-bois de forêt montagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1750 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Szlachetko & Olszewski (1998: 116) signalent Letouzey 1429 comme échantillon type de cette espèce. Il s’agit d’une erreur typographique car l’échantillon n’est pas repris dans la liste des échantillons examinés. Par contre, Letouzey 14298 est repris parmi les spécimens cités et un double de ce numéro est présent à YA. H. alinae est proche de H. prionocraspedon Summerh., mais il s’en distingue par ses fleurs plus petites à pièces florales plus larges, par la forme différente de son labelle et par son éperon aussi long que le pédicelle et l’ovaire (Szlachetko & Olszewski 1998). 37 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 50. Habenaria batesii la Croix, Kew Bull. 51: 364 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 646 (1997). – Podandriella batesii (la Croix) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 196 (1998).– Type: Cameroun, Efoulen, Bates 453 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre dans des fourrés humides près d’une rivière (la Croix, 1993). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. Cette espèce n’a plus été récoltée depuis 1895. Statut conservatoire: CR. Note. H. batesii est proche de H. macrandra Lindl., mais en diffère par ses inflorescences plus denses et ses fleurs plus petites qui présentent un éperon horizontal ou ascendant plus court (la Croix 1993). Podandriella batesii (la Croix) Szlach. & Olsz. a été mis en synonymie de H. batesii la Croix par Govaerts & al. (2003). 51. Habenaria bosseriana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 170 (1998). – Type: Cameroun, lac Monoum, NNW de Foumbot, Leeuwenberg 10199 (WAG holo-; P iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Probablement terrestre. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. H. bosseriana est proche de H. chirensis Rchb.f. mais s’en distingue par ses sépales dont le lobe antérieur est cilié et le postérieur glabre, par ses stigmaphores droits et plus long que les anthérophores recourbés ainsi que par la forme de son éperon (Szlachetko & Olszewski 1998). 52. Habenaria keayi Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 217 (1951), Hook. Ic. Pl. 36: tab. 3562 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 138 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 106 (1998). – Type: Nigeria, province d’Oyo, Ibadan fuel plantation, Keay FHI 25395 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien, domaine soudanien et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les savanes, les zones boisées et les forêts claires secondaires (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en juin, un en juillet et un en octobre). Distribution altitudinale. 750 à 1250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de quatre échantillons récoltés au Cameroun. Statut conservatoire: EN. 38 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. H. keayi est proche H. lecardii Kraenzl., mais s’en distingue par son éperon bien plus long. Il ressemble également à H. pilosa Schltr. mais il est plus petit et la forme de ses feuilles est différente. 53. Habenaria maitlandii Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1932: 341 (1932); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 172 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Type: Cameroun, Nchan près Bamenda, Maitland 1386 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en prairie rocailleuse (Cribb & al. 2000). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Elle n’aurait donc plus été récoltée depuis 1931. Les inventaires intensifs réalisés au mont Oku n’ont pas permis de la retrouver. Cribb & al. (op. cit.) signalent que son habitat a pu être détruit par l’agriculture. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où fut récolté le type afin d’essayer de retrouver de nouveaux individus de l’espèce et de pouvoir mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: CR A1c, B1+2c (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. H. maitlandii est proche de H. limnophila Summerh., mais en diffère principalement par la forme de son éperon. 54. Habenaria mannii Hook.f., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 7: 222 (1864); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 81 (1892); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Kryptostoma mannii (Hook.f.) Szlach., Fragm. Florist. Geobot., Suppl. 3: 114 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 232 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2119 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Buea, Breyne 1938 (BR); s.l., Surville 15912 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies de montagne et les pâturages à Sporobolus africanus (Poir.) Robyns & Tournay, sur sol basaltique (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1350 à 2550 m. Conservation. Cette espèce est connue par plus d’une vingtaine de récoltes au Cameroun mais elle ne semble plus avoir été récoltée récemment. Le feu, le pâturage et le piétinement sont des menaces potentielles pour celle-ci. De nouveaux inventaires devraient être réalisés sur les prairies du mont Cameroun et au mont Oku afin de retrouver cette espèce autrefois très fréquente. Statut conservatoire: EN. Note. H. mannii est très proche de H. egreria et sont probablement conspécifiques. 39 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 55. Habenaria microceras Hook.f., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 7: 221 (1864); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 82 (1892); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Pseudoperistylus microceras (Hook.f.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 212 (1998). – Montolivaea microceras (Hook.f.) Szlach., Polish Bot. Journ. 46: 129 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2116 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Bokwangwo Hut 3, Cheek 3641; ibid., Thomas 9381; Kilum, Zapfack 1069, 1139; ibid., (Elak), Munyenyembe 775. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre ou rarement épiphyte principalement dans les prairies montagnardes. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 2200 à 2850 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée pour la dernière fois en 1992 sur le mont Cameroun et en 1996 au mont Oku. Celle-ci ne semble donc pas menacée bien que le feu, le pâturage et le piétinement soient des menaces potentielles. Statut conservatoire: LR nt (Cribb & al. 2000). Note. H. microceras est caractérisé par les lobes de son labelle qui sont tous de même longueur et par son lobe médian de forme ovale-triangulaire. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998) et Cribb & al. (2000). Pseudoperistylus microceras (Hook.f.) Szlach. & Olsz. et Montolivaea microceras (Hook.f.) Szlach. ont été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 56. Habenaria nigrescens Summerh., Kew Bull. 20: 165 (1966); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995). – Roeperocharis nigrescens (Summerh.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 226 (1998). – Type: Cameroun, entre Bamenda-Nkwe et Bafut-Ngemba, Daramola FHI 41568 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies submontagnardes et montagnardes. Elle a tendance à noircir durant les périodes de sécheresse. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1150 à 1900 m. Conservation. Cette espèce, connue de huit échantillons au Cameroun, ne semble plus avoir été récoltée depuis une vingtaine d’années. Statut conservatoire: EN. Note. H. nigrescens est proche de H. bequaertii Summerh. et H. platyanthera Rchb.f., mais en diffère par ses feuilles très étroites, ses fleurs plus petites et ses pétales obtus. Roeperocharis nigrescens (Summerh.) Szlach. & Olsz. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 57. Habenaria obovata Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1932: 191 (1932); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 194 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, 40 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 84, 189 (2000). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Johnston 29 (K? holo-). Roeperocharis occidentalis Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 67 (1893). – Type: Cameroun, mont Cameroun, prairies à l’ouest de Buea, Preuss 980 (B† holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Maitland 804; ibid., Boughey s.n.; ibid., Kingsley s.n.; ibid., Sidwell 39; ibid., pentes orientales au-dessus de Buea, Banks 104; mont Oku, Kilium, Zapfack 1140. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre sur les prairies montagnardes. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 2350 et 2850 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée pour la dernière fois en 1995 sur le mont Cameroun et en 1996 sur le mont Oku. Celle-ci ne semble donc pas menacée bien que le feu, le pâturage et le piétinement soient des menaces potentielles. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998). D’après Summerhayes (1932), H. obovata ne semble être relié à aucune autre espèce de ce genre. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 58. Habenaria sanfordiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 156 (1998). – Type: Cameroun, Mgaou, route Ngaoundéré-Meiganga, Jacques-Félix 4004 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Terrestre dans un marécage en forêt (Szlachetko & Olszewski, 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. H. sanfordiana est très proche de H. cornuta Lindl., mais en diffère par les lobes latéraux de son labelle qui sont dentés, par son éperon plus long et renflé dans sa partie apicale et par le lobe antérieur de ses pétales qui est plus long (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 59. Habenaria stenochila Lindl., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 139 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 82 (1892); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 315 (1944); Exell, Suppl. Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 46 (1956); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 140 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 119 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 159 (2001); Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Príncipe, s.l., Barter 1995 (K holo-). Autres spécimens. Petit Mbasakok (inselberg de), zone de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 520 (BRLU); Akomssili (inselberg de), zone de Bouamir, à 6 km au SW du grand rocher de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 501 (P, BRLU); chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), Stévart & Pial 458 (P, BRLU). 41 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution. Príncipe, Cameroun, Gabon, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine camerouno-congolais et domaine guinéo-soudanien et domaine soudanien. Ecologie. «Terrestre ou lithophyte à la mi-ombre dans la frange forestière et dans l’ourlet herbacé des inselbergs, ainsi que sur les rochers nus le long de la rivière Dja. Elle vit isolée ou en groupe allant jusque 100 individus. Elle supporte bien la présence d’autres Orchidaceae comme Eulophia euglossa (Rchb.f.) Rchb.f. ex Bateman et Solenangis scandens (Schltr.) Schltr.» (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 300 à 700 m. Conservation. Cette espèce, qui n’était connue que de trois échantillons au Cameroun, fut récemment récoltée dans la réserve du Dja où elle est toutefois assez rare. Malgré cela, étant donné le statut de protection de cette zone, H. stenochila ne semble pas menacé. Statut conservatoire: VU. Note. H. stenochila est caractérisé par ses anthérophores nettement plus longs que ses stigmatophores et par ses lobes latéraux du labelle réduits à de simples dents. 60. Habenaria thomana Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 97 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 87 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 229 (1898); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 316 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 647 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 148 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 160 (2001). – Type: São Tomé, s.l., Mann s.n. (K holo-; W iso-). Distribution. São Tomé, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre à l’ombre dans les forêts primaires submontagnardes à Syzygium staudtii (Engl.) Mildbr. et Santiria trimera (Oliv.) Aubrév. (Szlachetko & Olszewski 1998). «On peut également l’apercevoir en forêt secondaire mais elle semble préférer les habitats peu perturbés par l’homme. Elle forme généralement des populations comptant un grand nombre d’individus séparés les uns des autres par des distances allant de quelques centimètres à plusieurs mètres. A São Tomé, elle se retrouve souvent en compagnie de Manniella gustavi Rchb.f. et parfois de Platylepis glandulosa (Lindl.) Rchb.f.» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet, août et novembre). Distribution altitudinale. 900 à 1400 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun, toutes effectuées en 1992. Malgré cette rareté au Cameroun, c’est l’une des espèces terrestres les plus fréquente à São Tomé (Stévart & de Oliveira op. cit.). Elle ne semble donc pas menacée d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. H. thomana se distingue des autres Habenaria de la Section Pentaceras (Thouars) Schltr. par le lobe antérieur de ses pétales qui est courtement apiculé et par son éperon renflé vers le milieu, puis qui s’effile progressivement vers le sommet (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 42 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 61. Habenaria weileriana Schltr., Bot. Jahrb. 38: 149 (1906); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 141 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 122 (1998). – Type: Cameroun, Bibundi, 20 km W mont Cameroun Etinde, Weiler s.n. (905) (B† holo). Autres spécimens. Province du SW, bord de Ndian (rivière Mana), Thomas 2657 (YA); mont Nganha (Bira), 50 km E de Ngaoundéré, Fotius 2510 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre, saxicole ou épiphyte jusqu’à 2 m de hauteur en forêt sur des rochers couvert de mousses ou sur des dalles rocheuses. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 0 à 1800 m. Conservation. Cette espèce est connue de huit récoltes au Cameroun. Deux de celles-ci ont été faites dans le Parc National de Korup. Etant donné le statut de protection de cette zone, H. weileriana ne devrait pas être menacée d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. H. weileriana est caractérisé par un labelle à trois lobes de longueur presque identique, un éperon nettement renflé vers le sommet ainsi que par des stigmatophores et des anthérophores de même longueur. Il ressemble fortement à H. procera (Sw.) Lindl., dont il se différencie facilement par son écologie et par la forme de ses feuilles. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 62. Halleorchis aspidogynoides Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 246 (1998). – Type: Gabon, Belinga, Hallé 1251 (P holo-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre au pied de rochers très humides en forêt (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (janvier). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. H. aspidogynoides est la seule espèce de ce nouveau genre décrit récemment par Szlachetko & Olszewski (op. cit.). Elle est caractérisée par des fleurs résupinées minuscules, un labelle comprimé en son centre dont la partie basale est de forme cochléiforme concave alors que la partie apicale est aplatie et rhombiforme. Elle présente également une colonne très courte. 63. Liparis goodyeroides Schltr., Bot. Jahrb. 38: 152 (1906); Summerh. in Exell, Add. Flora S. Tomé & Príncipe: 466 (1959); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 176 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 163 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 342 (2001). – Malaxis sp., Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 321 (1944). – Type: Cameroun, Moliwe, NNE de Limbe (=Victoria), Stammler s.n. (B† holo-). 43 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Liparis joannis-kornasii Szlach., Fragm. Florist. Geobot., Suppl. 2(1): 211 (1993); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 341 (2001). – Type: Cameroun, plaine de Mbaw, 5 km S Ngu, Brunt 479 (P holo-). Autre spécimen. Mont Cameroun Takamanda, Thomas & al. 30. Distribution. São Tomé, Príncipe, Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Epiphyte, terrestre ou lithophyte en forêt humide sur des contreforts montagneux ainsi qu’en forêt galerie marécageuse. A São Tomé, il vit dans les forêts ombrophiles alors qu’à Príncipe on le retrouve dans les forêts denses et les vieilles forêts secondaires (Stévart & de Oliveira 2001). Sur ces îles, ses populations peuvent compter des dizaines d’individus qui forment un tapis dense et continu recouvrant le sol et les rochers sur plusieurs mètres carrés. Il ne se rencontre que rarement en présence d’autres Orchidaceae. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (avril et mai). Distribution altitudinale. 250 à 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun, dont la dernière fut faite en 1987. Elle ne fut pas retrouvée durant des inventaires réalisés en 1992 et 1993 dans la zone du Mont Cameroun où elle fut récoltée au début du siècle (Cribb 1998). Statut conservatoire: EN. Note. Liparis goodyeroides n’était pas signalé au Nigeria, à São Tomé et à Príncipe dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a) où il a été signalé depuis lors. D’après Szlachetko & Olszewski (op. cit.), il pourrait être présent au Liberia, mais cette présence doit encore être confirmée. Ce taxon est caractérisé par une absence de pseudobulbes qui sont remplacés par une tige allongée et rampante. La citation de l’échantillon dont l’herbariums n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (1998). Liparis joannis-kornasii Szlach. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 64. Liparis gracilenta Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 322 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 164 (2001). – Liparis gracilis Rolfe, Bol. Soc. Brot. 9: 138 (1891), nom. illeg; Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 9 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 21 (1897). – Type: Príncipe, s.l., Quintas 9 (COI holo-; BM, K iso-). Autre spécimen. Akom II. (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2115 (BRLU). Distribution. São Tomé, Príncipe, Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde à Garcinia sp. «A Príncipe, elle se retrouve uniquement dans les forêts qui couvrent le sommet de l’île alors qu’à São Tomé on la rencontre surtout dans les forêts montagnardes mais aussi, beaucoup plus rarement, dans les vielles forêts secondaires de moyenne altitude. Sur ces îles, elle présente souvent un mode de vie épiphyte et occasionnellement terrestre. Elle est fréquente surtout sur la moitié inférieure des troncs qu’elle peut recouvrir en formant un tapis monospécifique continu» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 1050 m. 44 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Statut conservatoire: VU. Note. L. gracilenta n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Stévart & Droissart 2115 est stérile, mais il se rapporte vraissemblablement à L. gracilenta Dandy. Elle est proche de L. bowkeri Harv., ce dernier est néanmoins beaucoup plus grand. 65. Liparis kamerunensis Schltr., Bot. Jahrb. 53: 560 (1915); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 425 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 214 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995). – Liparis capensis auct. non Lindl.: Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 22 (1897) p.p. quoad Mann 2129. – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2129 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Aucune information disponible. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Mann 2129 cité par Rolfe (1898) dans sa description de L. capensis Lindl. est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de L. deistelii Schltr. La fleur de cette espèce n’est pas connue. 66. Liparis letouzeyana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 360 (2001). – Type: Cameroun, près du lac Bambulue, à 10 km au SSE de Bamenda, Letouzey 11623 (P holo-; YA-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre en zone de pâturage à Sporobolus sp. (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. L. letouzeyana est proche de L. epiphytica Schltr., mais s’en distingue par des fleurs plus grandes, un labelle à nervures latérales ramifiées, un callus basal profondément bilobé, de grandes bractées courbées et des feuilles plissées, aiguës à acuminées (Szlachetko & Olszewski 2001a). Ces auteurs signalent que W.Sanford voulait néotypifier L. deistelii avec cet échantillon mais ils ont observé trop de différences entre ces deux espèces pour accepter la proposition de ce dernier. 67. Liparis suborbicularis Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1934: 210 (1934); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 144 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 346 (2001). – Type: Nigeria, district d’Oban, Talbot 871 (BM holo-). Liparis pentagonalis Szlach., Orchidee, Suppl. 3: 40 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 647 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 346 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, SW province, Korup National Park, Thomas 2254 (P holo-). 45 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Oku, Kilum (Ewook Etele), Oku-Mbae, Etuge 3344; ibid., Zapfack 1155. Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre ou rarement épiphyte dans l’herbe courte ainsi que les fentes des rochers (Szlachetko & Olszewski 2001a). Cette Orchidaceae fut également retrouvée sur des troncs d’arbres tombés et des palmiers à huile en forêt humide de plaine et en forêt secondaire. La majorité des échantillons de cette espèce a été collectée en haute altitude, seul l’échantillon Thomas 2254 a été récolté à 50 m d’altitude. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 50 à 2350 m. Conservation. Cette espèce est connue de cinq récoltes au Cameroun, dont la dernière fut faite en 1996 au mont Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, L. suborbicularis ne paraît pas être menacé. Statut conservatoire: VU. Note. L. suborbicularis est proche de L. deistelii Schltr. mais en diffère par la forme ovale-orbiculaire de son labelle. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). Liparis pentagonalis Szlach. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 68. Manniella cypripedioides Salazar, Franke, Zapfack & Beenken, Lindleyana 17: 239 (2002). – Type: Cameroun, de Nden, limite sud du sanctuaire de Banyang-Mbo. Au nord d’Ebamut, près de Bangem, Salazar, Zapfack, Simo & al. 6323 (YA holo-; K & MEXU iso-). Autres spécimens. SW province, entre mont Etinde et mont Cameroun, 6 km du village d’Ekonjo, Franke & Beenken 53/01 (M); monts Bakossi, Kodmin, chemin vers Mwanzoum, Muasya & al. s.n. (K, YA). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt primaire submontagnarde le long des cours d’eau sur un sol argileux enrichi d’humus (Salazar & al. 2002). Ces auteurs indiquent également que la densité des populations de cette espèce semble être faible. Les fleurs de celle-ci sont protandres, dégagent un parfum de miel et produisent une quantité non négligeable de nectar. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en octobre et un en décembre). Distribution altitudinale. 950 à 1300 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun. La localité où fut collecté le type se situe à la limite du Sanctuaire de Banyang-Mbo. La forêt dans cette zone est bien conservée (Salazar & al. 2002). M. cypripedioides est protégé et ne semble donc pas menacé. De nouveaux inventaires devraient cependant être réalisés afin de mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD (Salazar & al. 2002). Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998). Elle est proche végétativement de M. gustavi Rchb.f.; cependant les caractéristiques des inflorescences et des fleurs de ces deux espèces permettent de les différencier aisément (Salazar & al., 2002). 46 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 69. Microcoelia sanfordii L.Jónss., Symb. Bot. Upsal. 23: 129 (1981); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 145 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 792 (2001). – Encheiridion sanfordii (L.Jónss.) Senghas, Schlechter Orchideen 1(16-18): 1066 (1986). – Type: Cameroun, plateau Amadoua, rivière Mba, près de Lokoti III, Sanford 6189 (K holo-; P iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte en forêt riveraine principalement à l’extrémité des branches. On le retrouve occasionnellement avec M. globulosa (Hochst.) L.Jónss. (Jonsson, 1981). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars et mai). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes effectuées dans la même région en 1969. Statut conservatoire: CR. Note. M. sanfordii est très proche de M. macrorrhynchia (Schltr.) Summerh. mais en diffère par la marge de son labelle, qui est inégale mais pas dentée, par son sépale dorsal en forme de bec et légèrement incurvé ainsi que par l’apex renflé de son éperon en forme de disque. De plus, les lobes de son rostrellum et ses pollinies sont plus grands. D’après Jonsson (op. cit.), cette espèce constituerait le lien naturel entre M. macrorrhynchia et M. leptostele (Summerh.) L.Jónss. 70. Orestias micrantha Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1937: 460 (1937); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 176 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 362 (2001). – Type: Cameroun, Bipindi, Zenker 1380 (K holo-). Distribution. São Tomé, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre. «A São Tomé, elle fut retrouvée en forêt montagnarde et submontagnarde, en forêt secondaire, ainsi que sur des affleurements rocheux. Elle vit aussi bien dans la pénombre des bois que dans les milieux ouverts. Elle forme des populations importantes d’individus généralement isolés par des distances réduites. On l’aperçoit souvent en compagnie d’autres Orchidaceae comme Liparis deistelii, Orestia stelidostachia (Rchb.f.) Summerh. et Habenaria buettneriana Kraenzl.» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 100 à 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Elle n’a plus été récoltée depuis 1911. Elle est toutefois très fréquente à São Tomé. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce est proche de O. stelidostachia mais en diffère par ses fleurs plus petites et son labelle relativement plus court et plus large, lequel possède deux épaississements situés de part et d’autre des trois nervures parallèles situées en son centre. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Summerhayes (1937). 71. Ossiculum aurantiacum P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 41: 824 (1986); Gasson & Cribb, Kew Bull. 41(4): 827 (1986); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 265 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 788 (2001). – Type: 47 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Cameroun, réserve forestière de la rivière Mungo, 13 km sur la route Kumba-Loum, Beentje 1460A (WAG holo-; K ,YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt primaire à environ 35 m de hauteur sur les branches inférieures d’un arbre (van der Laan & Cribb 1986). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Une plante de cette récolte a été cultivée et a fleuri à Wageningen. Nous pensons également l’avoir récoltée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo au cours des inventaires réalisés en mars 2004. Les plantes récoltées étaient stériles et nous les avons mises en culture à Yaoundé afin d’obtenir des fleurs. Statut conservatoire: EN. Note. O. aurantiacum est l’unique espèce de ce genre. Elle est caractérisée par ses feuilles épaisses en forme de V et ses fleurs d’une couleur orange vif inhabituelles pour les Vandae africaines. Le genre Ossiculum est étroitement relié au genre Calyptrochilum (van der Laan & Cribb op. cit.) et ceci est confirmé par l’anatomie de la feuille de ces 2 genres (Gasson & Cribb 1986). 72. Platycoryne alinae Szlach., Fl. Cameroun 34: 202 (1998). – Type: Cameroun, mont Nganha, 50 km E de Ngaoundéré, Fotius 2510 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 1650 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type récolté en 1983. Statut conservatoire: CR. Note. P. alinae est proche de P. macroceras Summerh. mais s’en distingue par son éperon plus long, des pièces florales plus grandes, des pétales avec des petits lobules basaux et des anthérophores plus longs (Szlachetko & Olszewski 1998). 73. Platycoryne megalorrhyncha Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1933: 250 (1933), Hook. Ic. Pl. 33: tab. 3238 (1956) & Kew Bull. 13: 75 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 203 (1998). – Type: Nigeria, district de Bamenda, Fougom, Maitland 1509 (K holo-). Autres spécimens. Bafut, Bamenda, Ujor FHI 30450; District de WUM, Daramola FHI 41084 (BR, YA); Affleurements rocheux à Santa, E.B.C. & J.A. 2113, 2124 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre et se rencontre dans les savanes de montagne, ouvertes, à herbes basses et dans des endroits périodiquement inondés ou marécageux (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Voir tableau 4. 48 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution altitudinale. 1250 à 2300 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée plusieurs fois dans la région de Bamenda et plus particulièrement dans les monts Bamboutos. Statut conservatoire: EN. Note. P. megalorrhyncha est caractérisé par son large rostellum (Summerhayes 1958). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été faite à partir de Summerhayes (1968). 74. Plectrelminthus caudatus (Lindl.) Summerh. var. trilobatus Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 828 (2001). – Type: République centrafricaine, s.l., Tisserant 1577 (P holo-). Distribution. Cameroun, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte sur le tronc des arbres en savane et en forêt dense (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 50 m. Conservation. Cette variété n’est connue que d’un seul échantillon au Cameroun. Statut conservatoire: CR. Note. Plectrelminthus caudatus var. trilobatus diffère de la variété type par son labelle dont la partie apicale est nettement trilobée (Szlachetko & Olszewski 2001b). 75. Polystachya albescens Ridl. subsp. albescens, Bol. Soc. Brot. 5: 199 (1887); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 33 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 119 (1898); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 13 (1926); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 322 (1944); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 182 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 547 (2001); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: São Tomé, Pico, Moller s.n. (COI holo-). Distribution. São Tomé, Príncipe, Nigeria, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale (Annobon et Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Épiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 1250 m. Conservation. Ce taxon n’est connu que d’un seul échantillon au Cameroun, mais il présente une aire de distribution très vaste en Afrique centrale atlantique. Statut conservatoire: VU. 76. Polystachya albescens Ridl. subsp. angustifolia (Summerh.) Summerh., Kew Bull. 13: 75 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 177 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 547 (2001); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: Cameroun, Buea, Gregory 165 (K holo-; P iso-). Autres spécimens. Mont Cameroun, pentes orientales, Tekwe 107. Distribution. Endémique du Cameroun. 49 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 900 à 950 m. Conservation. Ce taxon est connu par cinq échantillons provenant de la région de Buea. L’expansion et la proximité de cette ville est une menace sérieuse pour la survie de cette sousespèce (Cribb 1998). Statut conservatoire: EN. Note. Polystachya albescens subsp. angustifolia est caractérisé par ses tiges apparaissant à une grande distance de la base de la tige précédente et par ses feuilles très étroites et acuminées (Summerhaye 1958). La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 77. Polystachya albescens Ridl. subsp. manengouba W.Sanford ex Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 550 (2001); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: Cameroun, mont Manengouba, près de Nkongsamba, Sanford 5557 (K holo-; P, YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. 78. Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla (Summerh.) Stévart in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 229-231 (2004). – Polystachya polyphylla Summerh., Kew Bull. 11: 228 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 152 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 541 (2001). – Type: Gabon, entre les rivières le Woleu et Ntem, Bengo, Le Testu 9126 (P holo-). Autre spécimen. Nkolbisson, 8 km W Yaoundé, Leeuwenberg 5454 (K, BR). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre sur inselbergs dans les prairies semi-humide ou dans les prairies sèches à Afrotrilepis pilosa. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 700 à 950 m. Conservation. Ce taxon est connu par 15 échantillons récoltés au Cameroun. Etant donné la difficulté d’accessibilité de son habitat, cette espèce ne semble pas être menacée. Statut conservatoire: VU. Note. Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla est proche de la sous-espèce imbricata (Rolfe) Summerh. mais en diffère par son port plus grand, ses fleurs blanches, son mode de vie terrestre et son habitat (Stévart & Nguema 2004). 50 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 79. Polystachya alpina Lindl., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 131 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 33 (1892); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 397 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 590 (2001). – Types: Guinée équatoriale (Bioko), s.l., Mann 522, 647 (K syn-). Polystachya preussii Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 51 (1893); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 30 (1926). – Type: Cameroun, Buea, Preuss 934 (HBG). Polystachya winkleri Schltr., Bot. Jahrb. 38: 154 (1906); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 31 (1926). – Type: Cameroun, mont Cameroun Winkler 1267 (B† holo-). Autres spécimens. Mont Manengouba, Leeuwenberg 9953 (BR); mont Cameroun, Thomas 4796 (YA); Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2073, 2105 (BRLU); Gikwang, vers Nyassosso, Etuge M. 3483; mont Oku, Kilum (Elak), Zapfack 822, 1170; région W Djuttitsa, Oste 1290 (YA); mont Golep (ou Ngoro), 36 km au N de Bafia, Letouzey 9585 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde, sur les branches parmi les lichens ou sur les troncs à 2 ou 3 m de hauteur. Il fut récolté sur Lasiosiphon glaucus Fresen. et Ficus sp. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1000 à 2500 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée plus d’une vingtaine de fois au Cameroun. Elle fut encore récoltée deux fois en 1996 sur le mont Oku et nous l’avons encore plus récemment collectée près de la localité d’Akom II. Statut conservatoire: LC. Note. D’après Szlachetko & Olszewski (op. cit.) cette espèce est très variable et le complexe P. alpina demande une révision taxonomique. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 80. Polystachya bicalcarata Kraenzl., Bot. Jahrb. 36: 118 (1905) & Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 120 (1926); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 397 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 84, 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 506 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Buea, Deistel 62C (K lecto-; HBG). Autres spécimens. Etinde, Thomas 9178; monts Aboh, Boyo Division, Onana, Cheek, Satabie, Ghogue, Nana 642 (YA); mont Oku, Kilum près de la case de passage, Zapfack 1187. Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 950 à 2100 m. Conservation. Cette espèce a été récoltée à sept reprises au Cameroun, soit sur le mont Oku, soit sur le mont Cameroun. La dernière récolte sur le Mont Cameroun date de 1992 et celle sur le mont Oku de 1996. Cribb & al. (2000) signale qu’il n’y a eu qu’une seule récolte en 1996 sur le mont Oku mais nous avons retrouvé à l’Herbier National du Cameroun un échantillon (Onana & al. 642) qui se rapporte à cette espèce. Statut conservatoire: VU. 51 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. P. bicalcarata est caractérisé par un éperon bifide ainsi que par un labelle à lobe latéraux linéaires et à lobe médian obtriangulaire et tronqué. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). Cette espèce a été décrite sur base de deux syntypes (Deistel 62C et 79). Elle a été lectotypifiée par Podzorski & Cribb (1979). Szlachetko & Olszewski (2001a) n’ont pas suivi Podzorski & Cribb (op. cit.) et considèrent l’exemplaire de Deistel 62C (cité sous le numéro 62 et non 62C) présent à HBG comme holotype. 81. Polystachya bipoda Stévart in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 218 (2004). – Type: Guinée équatoriale (Rio Muni), Parc Nat. de Monte Alén, Stévart 1591 (BR holo-; K iso-). Autres spécimens. Akom II, Est de Kribi, Stévart & Droissart 2062, 2103 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte dans une forêt submontagnarde à Garcinia sp. En Guinée équatoriale (Rio Muni) et au Gabon, il se rencontre à hauteur d’homme dans les touffes de mousses et de fougères dans la lisière, le manteau arbustif ou les arbustes isolés des inselbergs. Il se retrouve également dans la canopée des grands arbres de la forêt dense et humide à affinité submontagnarde telle que celle située sur les crêtes dans la région de Kribi. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 950 à 1000 m. Conservation. Nous avons récolté deux fois cette espèce lors d’inventaires réalisés en mars 2004 près de la localité d’Akom II. Ce sont les seules récoltes connues pour le Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. bipoda est caractérisée par un sommet du mentum en forme de deux éperons proéminents. 82. Polystachya camaridioides Summerh., Kew Bull. 12: 111 (1957); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 500 (2001). – Type: Nigeria, district de Calabar, près de Calabar, Wright 101 (K holo-). Autre spécimen. Nguti, Sanctuaire de Banyang-Mbo, Stévart, Droissart & Simo 2166 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte dans la canopée en population dense sur des branches couvertes de mousses de 5-15 cm de diamètre. Nous l’avons collecté dans un vallon très humide en forêt dense de plaine à Caesalpiniaceae. Au Nigeria et à Bioko, il se rencontre également en forêts montagnardes et submontagnardes (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. Nous avons récolté cette espèce en mars 2004 durant des inventaires réalisés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo. C’est la seule récolte connue du Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. camaridioides n’est pas signalé au Cameroun par Szlachetko & Olszewski (op. cit.), mais ces auteurs signalent que Sanford pensait qu’on l’y retrouverait. Cette espèce a été signalée dans ce 52 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun pays par Stévart & al. (en prép. b). Elle est proche de P. obanensis Rendle mais s’en distingue par son labelle et son sépale dorsal plus court et de P. testuana Summerh., endémique du Gabon et du Rio Muni, dont elle se distingue par des inflorescences très petites et ramifiées. 83. Polystachya elegans Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 113 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 34 (1892); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 283 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Bellone, Richardiana 1(3): 101 (2001); Chiron & Guiard, Richardiana 1(4): 167 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 588 (2001). – Dendrorkis elegans (Rchb.f.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2113 (K holo-, W iso-). Polystachya mannii Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 117 (1897); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 33 (1926). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2113 (K holo-, W iso-). Autres spécimens. mont Cameroun, Etinde, Thomas 9545; ibid. Thomas 9250; ibid., Etinde, Tekwe 198; ibid., Wheatley 555, 620; réserve forestière de Bali Ngemba, Chiron 01068. Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Szlachetko & Olszewski (2001a) signalent qu’il se rencontre également, entre 2 et 10 m de hauteur, en forêt submontagnarde à Albizia gummifera C.A.Sm. et Usnea barbata (L.) Vigg. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet, septembre, novembre et décembre). Distribution altitudinale. 1500 à 2000 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée de nombreuses fois sur le mont Cameroun et semble y avoir été retrouvée récemment. Statut conservatoire: VU. Note. P. elegans et P. mannii ont été décrits sur base du même échantillon (Mann 2113). P. elegans est caractérisé par un labelle pentalobé. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 84. Polystachya euspatha Kraenzl., Bot. Jahrb. 48: 398 (1912); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 38 (1926). – Type: Cameroun, Bare, Ledermann 1332 (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte en bordure d’une forêt-galerie. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Elle appartient à la section Polychaete Cribb et se rapproche de P. setifera Lindl., P. polychaete Kraenzl. et P. stuhlmanii Kraenzl. 53 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 85. Polystachya excelsa Kraenzl., Bot. Jahrb. 36: 117 (1905) & Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 16(1926). – Polystachya rolfeana Kraenzl., Bot. Jahrb. 33: 61 (1902), nom. illeg.– Type: Cameroun, Buea, Deistel 213 (B† holo-). Polystachya caloglossa auct. non Rchb.f.; Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001) p.p. quoad Deistel 213. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 950 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. excelsa n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Deistel 213 cité par Kraenzlin (1905, 1926) est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de P. caloglossa Rchb.f. 86. Polystachya farinosa Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 51 (1893); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 34 (1892); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 23 (1926); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 221 (1968); Geerinck, Fl. Afr. Centr., Orchid. 2: 421 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 154 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 536 (2001). – Type: Cameroun, WNW de Buea, Preuss 1064 (B† holo-; HBG lecto-, désigné ici ). Distribution. São Tomé, Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt dense submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1000 à 1700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Souvent considérée comme conspécifique de P. bifida, il est possible que plusieurs échantillons repris sous ce dernier nom appartiennent en fait à P. farinosa. Statut conservatoire: EN. Note. Summerhayes (1968), Geerinck (1992), Lebrun & Stork (1995) et Govaerts & al. (2003) considèrent que P. farinosa est conspécifique de P. bifida Lindl. Selon Szlachetko & Olszewski (op. cit.), ces deux espèces diffèrent nettement par la morphologie de leur labelle: le labelle de P. farinosa est nettement trilobé dans le tiers supérieur, sa partie basale est obtriangulaire, le lobe médian est elliptique ou elliptique-ovale, entaillé ou obtus au sommet, le callus du labelle est court et presque entièrement soudé à la surface du labelle, sa partie basale est densément papilleuse. Szlachetko & Olszewski (2001a) considèrent l’exemplaire de Preuss 1064 présent à HBG comme holotype. Preuss a systématiquement déposé ses échantillons à Berlin. Nous considérons dès lors l’exemplaire de HBG comme un isotype que nous lectotypifions ici. 87. Polystachya geniculata Summerh., Kew Bull. 11: 229 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001). – Type: Cameroun, Mamfé, Gregory 124 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. 54 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies marécageuses ou rupicole sur les rochers granitiques (Szlachetko & Olszewski 2001a). Elle se retrouve en association avec Microdracoides squamosus Hua (Summerhayes 1956a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 100 à 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par cinq récoltes dont quatre ont été effectuées dans la région de Mamfe et une dans les monts Manengouba. Elle ne semble plus avoir été récoltée depuis 1948. Statut conservatoire: EN. Note. P. geniculata diffère de P. pseudo-disa Kraenzl. par ses tiges plus fines et par la structure de ses fleurs qui apparaissent avec les feuilles (Summerhayes op. cit.). La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Summerhayes (op. cit.). 88. Polystachya kiessleri Schltr., Bot. Jahrb. 38: 153 (1906); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 60 (1926); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 580 (2001). – Type: Cameroun, Moliwe près de Limbe (=Victoria), Kiessler & Schlechter 15780 (B† holo-; HBG lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 300 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. kiessleri est très proche de P. coriscensis Rchb.f.; Summerhayes (1968) les considérait comme conspécifiques. D’après Szlachetko & Olszewski (2001a), il s’en distingue aisément par la forme de son labelle. Une copie d’un dessin conservé à K et effectué à partir de l’holotype disparu à Berlin est conservée à BR. Ce dessin représente le labelle de l’échantillon Kiessler & Schlechter 15780. Il ne correspond pas au dessin et à la description de P. kiessleri faite par Szlachetko & Olszewski (2001a), mais correspondrait plutôt au dessin de P. coriscensis fait par ces derniers. Il y a vraisemblablement eu mélange des échantillons de ces deux espèces. Un examen de tous ces échantillons est toutefois nécessaire pour statuer sur la validité de ces deux espèces. Szlachetko & Olszewski (2001a) considèrent l’exemplaire de Kiessler & Schlechter 15780 présent à HBG comme holotype. Schlechter a probablement déposé l’exemplaire étudié par lui à Berlin et celui de HBG peut être considéré comme lectotype. 89. Polystachya kingii Summerh., Kew Bull. 17: 555 (1964) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 223 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995). – Type: Cameroun, Adamawa Province, plateau Mambila, King 141 (K holo-). Autre spécimen. Plateau Mambila, King 181 (K). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. 55 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (avril). Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Le type a été collecté en avril 1962 (Howard 1959) à partir d’un échantillon cultivé à Kew originaire du plateau Mambila (King 141). Un second échantillon a ensuite été prélevé par Nash sur une plante cultivée à Kew et originaire du même endroit (King 181). L’échantillon type a d’abord été localisé au Nigeria par Summerhayes (1964), et ensuite au Cameroun (Summerhayes 1968). En effet, le plateau de Mambila est situé de part et d’autre de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Il n’est donc pas possible de savoir exactement dans quel pays il a été prélevé. Il est néanmoins fort probable que cette espèce soit présente dans ces deux pays. 90. Polystachya kornasiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 510 (2001). – Type: Congo Brazzaville, district Zanaga, Mouoni, Sita 3213 (P holo-). Autre spécimen. Banyang-Mbo (sanctuaire de), Simo 24 (BRLU, YA). Distribution. Cameroun, Congo Brazzaville. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte au Congo en forêt très humide sur sol hydromorphe (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce a été récemment récoltée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo. C’est la seule récolte connue du Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. kornasia a été signalé au Cameroun par Stévart & al. (en prép. b). Il est proche de P. supfiana Schltr. et P. kubalae Szlach. & Olsz., mais s’en distingue par son labelle entier, obovale, dépourvu de callus. De plus, la moitié basale de celui-ci est mince et canaliculée tandis que sa moitié apicale est très épaisse et charnue (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 91. Polystachya kubalae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 509 (2001). – Type: Gabon, Piti Masango, Le Testu 5924 A (P holo-; K iso-). Autres spécimens. Mbam-Minkom (région au NW de Yaoundé), Droissart 6 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Une population de plusieurs individus y vivait dans la mousse qui recouvrait les grosses branches (de 60 à 100 cm de diamètre) de la canopée d’un arbre abattu. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée en mars 2004 au nord-ouest de Yaoundé. Elle n’était connue que par le type récolté au Gabon en 1924. Les collines de Mbam-Minkom dans lesquelles nous 56 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun avons retrouvé la population de P. kubalae abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Cette forêt est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. Statut conservatoire: EN. Note. P. kubalae n’avait pas encore été signalé au Cameroun. Podzorski & Cribb (1979) incluent le type de cette espèce dans les récoltes de P. supfiana. Ayant obtenu récemment du matériel supplémentaire, nous confirmons comme le suggéraient Szlachetko & Olszewski (2001a) qu’il s’agit de trois espèces différentes. P. kubalae se distingue de P. supfiana par la forme de son labelle et de ses sépales latéraux. Un isotype est présent à K (Podzorski & Cribb 1979 : 172). Il n’était pas signalé dans la description princeps. 92. Polystachya kupensis P.J.Cribb & B.J.Pollard, Kew Bull. 57: 656 (2002). – Type: Cameroun, mont Kupe, Cable 2521 (K holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde sempervirente (Cribb & Pollard 2002). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Des inventaires ont été réalisés entre 1996 et 2001 aux environs de la localité où fut récolté le type afin de la retrouver mais sans succès (Cribb & Pollard op. cit.). P. kupensis semble donc être très rare et menacé par la dégradation actuelle de son habitat. Statut conservatoire: CR (Cribb & Pollard op. cit.). Note. P. kupensis n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Il est proche de P. subulata Finet mais en diffère par ses fleurs violettes, son labelle distinctement trilobé et obovale ainsi que par son lobe médian légèrement apiculé (Cribb & Pollard op. cit.). 93. Polystachya letouzeyana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 520 (2001); Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse). – Type: Cameroun, colline Ngwon, 38 km E Kribi, Letouzey 9372 (P holo-; YA iso-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Il vivait à 2 m de hauteur sur un arbre situé au sommet d’une colline (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (avril). Distribution altitudinale. 100 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. Un autre échantillon (Arends, de Wilde & Louis 657), provenant du Gabon, fut récemment identifié comme appartenant à ce taxon dans l’Herbier national de Belgique (BR) (Stévart & Droissart sous presse). Statut conservatoire: EN. Note. P. letouzeyana est mis en synonymie de P. supfiana par Govaerts & al. (2003). De plus, Podzorski & Cribb (1979) incluent le type de cette espèce et celui de P. kubalae dans les récoltes de P. supfiana. Un examen d’un échantillon provenant du Gabon a montré qu’il s’agit de trois espèces différentes. P. letouzeyana se distingue de P. supfiana par ses fleurs glabres, ses sépales latéraux presque obtus et par la morphologie de son labelle. 57 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 94. Polystachya odorata Lindl. subsp. trilepidis (Summerh.) Stévart, in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 227-229 (2004). – Polystachya odorata Lindl. var. trilepidis Summerh., Kew Bull. 3: 433 (1949) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 224 (1968); Villier, Thèse de doctorat d’Etat ès-Sciences: 395 (1981). – Polystachya odorata auct. non Lindl.: Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 568 (2001) p.p. quoad Villiers 823; 853; 935. – Type: Nigeria, province d’Ondo, partie supérieure de la pente et sommet du pic de Carter, Jones 20729 (K holo-). Autres spécimens. Nkoltsia (colline de) près de Gouap, 18 km de Bipindi, Villiers 823, 853, 935 (P). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte ou lithophyte dans la prairie à Afrotrilepis pilosa (WC.Boeck.) J.Raynal des inselbergs et des affleurements rocheux. Ses pseudobulbes, extrêmement coriaces, lui permettent de résister à la sécheresse et au passage du feu. De même, ses feuilles sont repliées longitudinalement pour réduire l’évapotranspiration. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en juin). Distribution altitudinale. 350 m. Conservation. Cette espèce est connue au Cameroun de trois récoltes provenant de la même localité. L’écologie et l’habitat particulier de cette espèce nous laisse penser qu’elle devrait s’y maintenir. Statut conservatoire: EN. Note. P. odorata subsp. trilepidis est proche de la subsp. gabonensis mais en diffère par son inflorescence lâche ainsi que par son labelle plus grand et à apex émarginé. Ces deux espèces vivent dans la prairie à Afrotrilepis pilosa des inselbergs, mais elles ne présentent pas la même distribution géographique. 95. Polystachya pyramidalis Lindl., J. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 130 (1862); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 219 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 154 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 532 (2001). – Dendrorkis pyramidalis (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Nigeria, s.l., Mann 522 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 100 m. Conservation. Statut conservatoire: CR. Note. P. pyramidalis était considéré comme un synonyme de P. rhodoptera Rchb.f. (Summerhayes 1968, Lebrun & Stork 1995). Nous pensons comme Szlachetko & Olszewski (op. cit.) qu’il s’agit de deux espèces distinctes. Il en diffère par ses lobes latéraux du labelle plus courts, triangulaires, aigus. 96. Polystachya rolfeana Kraenzl., Bot. Jahrb. 28: 167 (1900). – Type: Cameroun, Batanga près de Kribi, Dinklage 394 (B† ? holo-). Polystachya caloglossa auct. non Rchb.f.; Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001) p.p. quoad Dinklage 394. 58 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 0 à 50 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. rolfeana n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Dinklage 394 cité par Kraenzlin (1900) est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de P. caloglossa Rchb.f.; P. rolfeana n’est pas repris dans la monographie du genre Polystachya (Kraenzlin 1926). 97. Polystachya stodolnyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 508 (2001). – Type: Cameroun, Lolodorf, mont Finde, Annet 307 (P holo-). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur des grands arbres (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. Statut conservatoire: EN. Note. P. stodolnyi est proche de P. bicalcarata Kraenzl. mais en diffère par la forme de son labelle ainsi que par la taille de la plante et des pièces florales. Il ressemble également à P. tenuissima Kraenzl., mais s’en distingue nettement grâce à ses fleurs (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 98. Polystachya superposita Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 111 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 37 (1892); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 102 (1926); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 153 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 178 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 85, 191 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 551 (2001). – Dendrorkis superposita (Rchb.f.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2125 (K holo-). Autres spécimens. Mont Oku, Kilum (Elak), Zapfack 824, 1169. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en novembre, un en juin et un en octobre). Distribution altitudinale. 950 à 2400 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de cinq récoltes au Cameroun. Elle fut collectée pour la dernière fois en 1996 sur le mont Oku mais ne fut plus retrouvée durant les inventaires réalisés sur le mont Cameroun autour de 1990. Statut conservatoire: EN. 59 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. P. superposita est proche de P. fusiformis (A.Thouars) Lindl. dont il diffère par ses pseudobulbes et ses feuilles plus petites, ainsi que par l’onglet du labelle qui est progressivement atténué vers la base. La citation des échantillons dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 99. Polystachya supfiana Schltr., Bot. Jahrb. 38: 9 (1905); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 108 (1926); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 153 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 178 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 512 (2001). – Type: Cameroun, Bibundi, Schlechter 12415 (B† holo-; K lecto-, désigné ici). Autres spécimens. Akom II, E Kribi, Stévart & Droissart 2097 (BRLU); Mbam-Minkom, NW Yaoundé, ESE Kolakié, Droissart 7 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en avril). Distribution altitudinale. 0 à 1250 m. Conservation. Nous avons récolté cette espèce en mars 2004 près d’Akom II dans la Réserve de Campo, ainsi que dans des collines situées près de Yaoundé. Elle n’avait plus été récoltée depuis 1899. Les collines de Mbam-Minkom (40 km au NW de Yaoundé) dans lesquelles nous avons retrouvé une population de P. kubalae, abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Cette forêt est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. Statut conservatoire: VU. Note. P. letouzeyana est considéré comme un synonyme de P. supfiana par Govaerts & al. (2003). De plus, Podzorski & Cribb (1979) incluent les types de P. letouzeyana et de P. kubalae dans les récoltes de P. supfiana. Nous ne suivons pas ces auteurs et nous pensons, comme le suggèrent Szlachetko & Olszewski (2001a), qu’il s’agit de trois espèces différentes. Les différences entre ces deux nouvelles espèces et P. supfiana sont indiquées sous chacune d’entre-elles. Cette espèce est citée comme présente au Gabon par Summerhayes (1968) et Podzorski & Cribb (op. cit.). Toutefois, cette présence est basée sur l’échantillon Le Testu 5924 A qui correspond au type de Polystachya kubalae Szlach. & Olsz.. 100. Rangaeris trachypus (Kraenzl.) Guillaumin, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., ser. 2, 31: 118 (1959); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 155 (1995). – Listrostachys trachypus Kraenzl., Bot. Jahrb. 19: 253 (1894). – Type: Cameroun, Yaoundé, Zenker 420 (B† ? holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 100 à 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons. Elle n’aurait plus été récoltée depuis 1956. Statut conservatoire: CR. 60 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon Merle 53 cité par Guillaumin & Rose (1959) comme étant R. trachypus est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de R. rhipsalisocia (Rchb.f.) Summerh. Lebrun & Stork (1995) mettent également R. trachypus en synonymie avec R. rhipsalisocia. Ces deux espèces pourraient donc être conspécifiques, mais un examen des échantillons est indispensable avant de se prononcer. L’échantillon type a vraisemblement été détruit à Berlin. 101. Rhipidoglossum obanense (Rendle) Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. W. Trop. Afr. ed. 1, 2: 449 (1936) & Blumea, suppl. 1: 82 (1937); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 866 (2001). – Diaphananthe obanensis (Rendle) Summerh., Kew Bull. 14: 142 (1960); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 174 (1998). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 896 (BM holo-; K iso-). Autre spécimen. Akoakas, 2 km SE Ebolowa, Onana 387, 389 (YA). Distribution. Cameroun et Nigeria. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 0 à 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par trois échantillons récoltés dans deux localités. Statut conservatoire: EN. Note. R. obanense est très proche de R. densiflorum Summerh. mais s’en distingue par la forme de son labelle. De plus, Sanford in Szlachetko & Olszewski (2001b: 866), signale que R. obanense est pourvu d’une caractéristique jusqu’ici unique chez les orchidées d’Afrique tropicale. En effet, lorsque celle-ci est blessée, sa sève incolore devient rouge sang en quelques secondes. Ce qui n’est pas le cas chez R. densiflorum. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (1998). 102. Rhipidoglossum ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 868 (2001). – Type: Cameroun, piste Akwaya-Mamfe, entre rivière Mabeme et Mukoyong (= Small Nyang), 15 km NE; Mamfe, Letouzey 14154 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt à Brachystegia kennedyi Hoyle. Il y vivait sur un tronc d’arbre entre 2 et 5 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 150 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. R. ochyrae est proche de R. rutilum (Rchb.f.) Schltr. mais en diffère par son labelle entier pourvu d’une encoche en son sommet, par son éperon pendant et plus ou moins parallèle au labelle, ainsi que par son pédicelle qui est situé bien au-dessus de la bractée la plus proche (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 61 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 103. Rhipidoglossum polyanthum (Kraenzl.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 864 (2001). – Diaphananthe polyantha (Kraenzl.) F.N.Rasm., Norw. Journ. Bot. 21: 229 (1974); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 188 (2000); Chiron & Guiard, Richardiana 1(4): 179 (2001). – Type: Cameroun, mont Oku, Kumbo (Bansso Gebirge), Ledermann 5741 (B† holo-, K icono-). Autres spécimens. Gikwang route vers Nyasosso, Etuge 3479; Ijim moutain forest, Kamundi 635; ibid., environs Aboh, sur la route vers Gikwang, Cheek 8648; Kilum (Elak), Munyenyembe 834; ibid., Zapfack 1141, 1153; environs du palais du Fon, Laikom, Cheek 8713. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt claire de haute et de moyenne montagne. On le retrouve à 10 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1700 à 2850 m. Conservation. Cette espèce est connue par plus de dix récoltes au Cameroun dont la majorité proviennent des monts Oku et Manengouba. Elle fut récoltée six fois sur le mont Oku en 1996 et ne semble donc pas être réellement menacée. Statut conservatoire: VU. Note. R. polyanthum est proche de R. bilobatum (Summerh.) Szlach. & Olszewski mais en diffère par son port végétatif, son labelle et ses sépales qui sont tous plus petits. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000) Szlachetko & Olszewski (2001b). 104. Rhipidoglossum polydactylum (Kraenzl.) Garay, Bot. Mus. Leafl. 23: 195 (1972); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 852 (2001). – Diaphananthe polydactyla (Kraenzl.) Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. W. Trop. Afr. ed. 1, 2: 456 (1936); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 188 (2000). – Type: Cameroun, Tatum (Kufum), 30 km ENE mont Oku (= Bansso Gebirge), Kufum (monts Banso), Ledermann 5716A (B† holo-; K icono-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur des troncs d’arbres exposés et couverts de mousses (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 1750 à 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Elle n’a plus été récoltée depuis plus de 30 ans. Statut conservatoire: CR. Note. R. polydactylum est caractérisé par un labelle à marges longuement fimbriées et présentant un callus saillant à la gorge de l’éperon (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 105. Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana Stévart & Cribb, Kew Bull. 59: 195-205. (2004b). Autres spécimens. Akom II, E Kribi, Stévart & Droissart 2063 (BRLU); Santuaire de Banyang-Mbo, Kupe–Manengouba, Simo 25 (BRLU, YA). 62 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars et octobre). Distribution altitudinale. 1050 m. Conservation. Ce taxon n’était connu que de Guinée équatoriale et n’avait donc jamais été signalé au Cameroun. Nous l’avons récolté en mars 2004 durant des inventaires réalisés dans la région d’Akom II. De plus, l’examen des herbiers récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo nous a également permis d’y retrouver un échantillon (Simo 25) qui semble se rapporter à cette sousespèce; malheureusement la localité de récolte n’est pas située précisément. Statut conservatoire: VU. Note. Tridactyle anthomoniaca subsp. nana se distingue de la subsp. anthomoniaca par ses feuilles plus longues et plus larges. 106. Tridactyle lagosensis (Rolfe) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 145 (1918); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 274 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 158 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 706 (2001). – Type: Nigeria, Lagos, Moloney 3/91 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte sur un tronc à 15 m de hauteur et sur des grosses branches à 30 m de hauteur. Elle a été signalée sur Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J.Léonard (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin et juillet). Distribution altitudinale. 150 et 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun et n’a vraisemblablement plus été récoltée au Cameroun depuis 1970. Elle est toutefois assez fréquente au Rio Muni et au Gabon. Statut conservatoire: VU. Note. T. lagosensis est caractérisé par son éperon genouillé, son labelle trilobé juste sous le milieu et à lobes latéraux falciformes, divergents, entiers et aussi longs que le médian (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 107. Vanilla nigerica Rendle, Cat. Pl. Oban: 108 (1913); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 206 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 159 (1995). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 776 (BM holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. 63 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Conservation. Cette espèce est signalée dans l’est Cameroun par Summerhayes (1968), mais il ne cite aucun échantillon. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). 108. Vanilla ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 291 (1998). – Type: Cameroun, Bertoua, Jacques-Félix 4727 (P holo-). Autre spécimen. Djomedjo, Stévart & Pial 345, 367, 527 (BRLU). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais, domaine congo-guinéen et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Terrestre dans un marécage au bord de l’eau et en forêt dense de terre ferme. Liane grimpante sur les grands arbres (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 600 à 700 m. Conservation. Cette espèce, connue de cinq récoltes au Cameroun, fut récemment collectée dans la réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette réserve, V. ochyrae ne paraît pas être menacé. Il est cependant très rare dans le Dja (Stévart & al. en prép. a). Statut conservatoire: VU. Note. V. ochyrae est proche de V. imperialis Kraenzl. mais en diffère par son labelle trilobé, le lobe médian de forme semi-circulaire étant plus grand que les latéraux. De plus, la partie centrale du labelle est ornée de lamelles ramifiées plutôt que de poils. C’est une plante ornementale en raison de ses fleurs jaunes et mauves. Remerciements. – Ces recherches sont inscrites dans le cadre du projet DIVEAC (www.ulb.ac.be/sciences/bota/diveac.htm). Les missions de terrain ont également bénéficié du soutien financier du Fonds Cassel (ULB) et du Fonds Léopold III. L’étude des orchidées du Sanctuaire de Bayang-Mbo a été effectuée grâce au soutien logistique du WCS (Wildlife Conservation Society) dont nous tenons à remercier le Directeur du Programme WCS au Cameroun, le Dr Roger Fotso. Ingrid Parmentier et Daniel Geerinck, respectivement assistante et collaborateur scientifique au Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie (ULB), ont relu et proposé des changements dans le premier manuscrit, nous leur témoignons notre gratitude. Nous souhaitons remercier le Professeur Elmar Robbrecht, Chef du Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes à BR, pour son accueil pendant nos séjours dans cet herbarium, ainsi que le Professeur Jean Lejoly pour les facilités de travail qui nous ont été offertes dans son laboratoire. Références Arditti J. (1992) Fundamentals of Orchids biology. New York, John Wiley & Sons, Inc. 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Syst. Geogr. Pl. 76: 3-84 (2006) Les Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique présentes au Cameroun V. Droissart a, B. Sonké a,b & T. Stévart a* a b Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, Université Libre de Bruxelles, Av. F. Roosevelt 50, CP 169, B-050 Bruxelles, Belgique Laboratoire de Botanique systématique et d’Ecologie, Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, Université de Yaoundé I, B.P. 047, Yaoundé, Cameroun *auteur pour la correspondance [tstevart@yahoo.com] Abstract. – The Orchidaceae endemic to Atlantic Central Africa occurring in Cameroon. A list of 108 endemic taxa from Atlantic Central Africa occuring in Cameroon is given. Among these, 72 (67 %) are epiphytes, 7 (6 %) are facultative epiphytes and 29 (27 %) are terrestrial. These figures may present important local variations: from lowland to montane forest, the proportion of epiphytes decreases with about 20 %. Fourty three (40 %) taxa are known only from Cameroon and the specific endemism for Orchidaceae in this country is ca. 8.8 %. Two genera, Gastrodia R.Br. and Ossiculum P.J.Cribb & Laan, are endemic to Cameroon. The species Polystachya bipoda Stévart, Ancistrorhynchus obovata Stévart inedit., Cyrtorchis submontana Stévart inedit., Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana P.J.Cribb & Stévart, Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan and Polystachya kubalae Szlach. & Olsz. are newly recorded for the flora of Cameroon. Twenty four taxa were not recorded in Cameroon by Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b), but were already cited in the literature as present in Cameroon. For each taxon, exhaustive or thorough literature is provided, as well as the distribution in Atlantic Central Africa, a list of specimens known from Cameroon and an assessment of the conservation status. According to IUCN criteria, 4 % of the taxa are Least Concerned (LC), 29 % are Critically Endangered (CR), 24 % are Endangered (EN) and 35 % are Vulnerable (VU). Key words: Orchidaceae, endemism, Cameroon, Atlantic Central Africa, specific richness, conservation statut, epiphytes, terrestrials. 1 Introduction L’étude géographique des espèces endémiques ou à distribution restreinte est indispensable pour comprendre leur scénario de spéciation (Keener 1983, Major 1991) et par-là même de déterminer leur statut conservatoire. En effet, ce statut est lié à l’évolution de leur habitat, à leur distribution et à la taille de leur population. Elles sont le plus souvent associées à des écosystèmes très menacés et seront très certainement les premières victimes des processus d’extinction (Heywood & Watson 1995). Un cortège d’espèces endémiques vivant dans un habitat particulier, fragile, constitue un «hot spot» ou zones d’importance pour la conservation de la biodiversité. Des mesures urgentes et effectives doivent donc être prises en vue de la conservation de ces habitats. Systematics and Geography of Plants is subject to copyright. All rights reserved.© 2006 National Botanic Garden (Belgium) Permission for use must always be obtained from the National Botanic Garden of Belgium. ISSN 1374-7886 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) De nombreux taxons considérés comme endémiques ou à distribution restreinte sont connus par un petit nombre de récoltes. Ceci est souvent la conséquence d’une faible intensité de prospection, mais il se peut également que ces taxons possèdent effectivement une distribution très limitée. Les informations relatives à leur habitat, leur écologie ou leur distribution sont dès lors très lacunaires. L’Afrique centrale possède une riche biodiversité tant animale que végétale qui la classe parmi les zones de conservation africaines les plus importantes (Myers & al. 2000; Linder 2001). L’Afrique centrale atlantique couvre le domaine bas-guinéen (White 1979) et les îles du Golfe de Guinée. Il n’existe à ce jour pas d’inventaire exhaustif de la flore de cet ensemble phytogéographique. La famille des Orchidaceae, avec plus de 700 genres (Geerinck 1992) et approximativement 25.000 espèces (Govaerts & al. 2003) est la famille la plus riche en espèces des Monocotylédones (Pridgeon & al. 2001). En Afrique, les Orchidaceae sont représentées par environ 1500 taxons répartis en 87 genres (Lebrun & Stork 1995 & 1997). L’objectif du présent article est de faire un inventaire des Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique présentes au Cameroun. Pour chaque espèce, les informations concernant la distribution, l’écologie, l’affinité taxonomique et le statut conservatoire non publiées dans la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b) sont synthétisées et discutées. 2 Matériel et méthodes 2.1 Les données Les données floristiques utilisées proviennent de la bibliographie et de l’examen des spécimens d’herbiers d’Orchidaceae présents à BR, BRLU, K, WAG et YA (les abréviations suivent Holmgren & al. 1990). Il s’agit de 425 spécimens d’herbiers, dont 404 ont une localité assez précise pour être géoréférencés. Cinq sources bibliographiques principales ont servi de base à l’élaboration de la liste des espèces présentées dans cet article. Il s’agit des trois tomes consacrés aux Orchidaceae de la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b), de la checklist provisoire de toutes les Orchidaceae publiée sur le site internet du Jardin botanique de Kew (Govaerts & al. 2003), de la partie consacrée aux Orchidaceae de la checklist des plantes du Mont Cameroun (Cribb 1998), de celle de la checklist des plantes des Monts Oku (Cribb & al. 2000) et de la checklist des Orchidaceae présente dans la réserve du Dja (Stévart & al. en prép. a). Un tableau de phénologie (tab. 4) est présenté pour les espèces comptant plus de quatre échantillons fertiles au Cameroun. Pour les autres espèces, un commentaire est donné. Nous avons cité les herbiers non repris dans la Flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998, 2001a & 2001b) ou ceux qui ont été déterminés par nos soins sous un autre nom que celui repris dans cet ouvrage. De plus, nous avons cité les types des espèces, bien qu’étant déjà repris dans la Flore du Cameroun (op. cit.). 2.2 Les cartes de distribution et l’obtention des données d’altitude Les cartes de distribution des espèces ont été réalisées en utilisant le programme Arcview 3.3 ® de ESRI. Les cartes de distribution de Bulbophyllum blepharochilum, Bulbophyllum fayi, Bulbophyllum nummularium, Diaphananthe trigonopetala, Polystachya kingii et Vanilla nigerica n’ont pu être réalisées en raison du manque de données sur les localités de récolte. Les données d’altitude ont été obtenues en géoréférençant les échantillons d’herbiers et en les interpolant sur un modèle numérique de terrain (MNT) établi à une maille de 90 m. Les données du MNT proviennent du site http://glcf.umiacs. umd.edu/data/srtm/. 2.3 Phytogéographie des espèces Les types phytogéographiques des taxons cités dans ce travail sont ceux identifiés par Letouzey (1968, 1985). Cette carte a été numérisée dans arcview et adaptée en fonction des données du MNT et de nos propres inventaires réalisés au Cameroun en 2004: le contour des zones de végétation submontagnarde (800 à 2000 m) et montagnarde (plus de 2000 m) a été redessiné et des zones de végétation submontagnarde présentes près de Bipindi, Akom II et Yaoundé ont été ajoutées. 2.4 Le statut conservatoire des espèces Le statut conservatoire de chaque taxon a été déterminé selon les catégories résumées au Tableau 1. Ces catégories ont été adaptées à partir de celles établies pour la Liste Rouge de l’IUCN (2001), en tenant compte du manque de données concernant leur aire de distribution. En effet, les Orchidaceae sont difficiles à collecter dans leur habitat en raison de leur mode de vie principalement épiphyte et apparaissent dès lors comme très rares. Dans cette étude, 24 % des Orchidaceae terrestres ont été récoltées plus de 5 fois, contre 15 % pour les épiphytes. Cette adaptation est indispensable car le manque d’informations concernant les épiphytes amènent à surévaluer les menaces qui pèsent réellement sur les Orchidaceae endémiques. De plus, 4 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun l’utilisation stricte des critères IUCN nous aurait amené à considérer la majorité des Orchidaceae épiphytes comme étant DD (données insuffisantes). Tableau 1. Statut conservatoire utilisé dans ce travail A. Données suffisantes A.1 Menacé A.1.1 En danger critique d’extinction (CR) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues d’un seul herbier et/ou qui ont été retrouvées dans un habitat qui est actuellement très fortement dégradé. A.1.2 En danger (EN) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de deux à cinq herbiers et/ou récoltées dans une petite région confinée et/ou qui n’ont plus été récoltées depuis plus de 10 ans. A.1.3 Vulnérable (VU) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de moins de cinq récoltes récentes et/ou dont des échantillons ont été récoltés il y a moins de dix ans à plus de 150 km de distance et/ou récoltées dans deux pays différents et/ou dont un échantillon à été récolté récemment dans un parc ou une réserve naturelle. A.2 Quasi menacé (LR) Un taxon est dit «Quasi menacé» lorsqu’il a été évalué d’après les critères et ne remplit pas, pour l’instant, les critères des catégories en danger critique d’extinction, en danger ou vulnérable mais qu’il est près de remplir les critères correspondant aux catégories du groupe «Menacé» ou qu’il les remplira probablement dans un proche avenir. A.3 Préoccupation mineure (LC) Sont généralement reprises dans cette catégorie, les espèces connues de plus de 15 échantillons et/ou dont des populations importantes sont localisées dans un parc ou une réserve naturelle. B. Données insuffisantes (DD) Un taxon entre dans la catégorie «Données insuffisantes» lorsqu’on ne dispose pas d’assez de données pour évaluer directement ou indirectement le risque d’extinction en fonction de sa distribution et/ou de l’état de sa population. 3 Résultats 3.1 Flore Vingt-quatre taxons (tab. 2) n’étaient pas repris comme présents au Cameroun par Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b) alors qu’ils y avaient déjà été signalés par d’autres auteurs. Six taxons sont de nouvelles signalisations pour le pays: Polystachya bipoda Stévart, Ancistrorhynchus obovata Stévart inedit., Cyrtorchis submontana Stévart inedit., Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana P.J.Cribb & Stévart, Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan et Polystachya kubalae Szlach. & Olsz. Cinq espèces, jusqu’alors considérées comme endémiques d’Afrique centrale atlantique ne le sont plus car elles ont été mises en synonymie par Govaerts & al. (2003) avec des espèces à large distribution en Afrique: • Angraecum poppendickianum Szlach. & Olsz. signalé au Cameroun, en République centrafricaine et au Gabon (Szlachetko & Olszewski 2001b) a été mis en synonymie d’Angraecum distichum Lindl qui est présent dans toute la région Guinéo-congolaise ainsi qu’en Angola et en Ouganda (Govaerts & al. 2003). • Cyrtorchis belloneorum Chiron, endémique du Cameroun (Chiron 2001), a été mis en synonymie de Cyrtorchis ringens (Rchb.f.) Summerh. qui est présent dans l’ensemble de la région Guinéo- 5 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) congolaise ainsi qu’en Tanzanie, en Zambie, au Malawi, au Zimbabwe et en Ouganda (Govaerts & al. 2003). • Eulophia thollonii Szlach. & Olsz. signalé au Cameroun et en République centrafricaine (Szlachetko & Olszewski 2001a) a été mis en synonymie de Eulophia milnei Rchb.f. qui est largement répandu en Afrique tropicale (Govaerts & al. 2003). • Polystachya bertauxiana Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a), a été mis en synonymie de Polystachya parva Summerh. qui est présent dans la région Guinéo-congolaise et en Zambie (Govaerts & al. 2003). • Roeperocharis camerunensis Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998), a été mis en synonymie de Habenaria peristyloides A.Rich. qui est largement répandu en Afrique (Govaerts & al. 2003). Tableau 2. Nouvelles présences pour le Cameroun par rapport à Szlachetko & Olszewski (1998, 2001a & 2001b) Nom du taxon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Aerangis megaphylla Ancistrorhynchus crystalensis Ancistrorhynchus obovata Angraecum atlantica Angraecum curvipes Angraecum sanfordii Bolusiella zenkeri Bulbophyllum blepharochilum Bulbophyllum comatum var. comatum Bulbophyllum fayi Bulbophyllum minutifolium Bulbophyllum nummularia Bulbophyllum teretifolium Cynorkis gabonensis Cyrtorchis submontana Diaphananthe ceriflora Diaphananthe curvata subsp. papyrifolia Diaphananthe trigonopetala Diaphananthe vandiformis Habenaria obovata Liparis kamerunensis Manniella cypripedioides Polystachya bipoda Polystachya camaridioides Polystachya euspatha Polystachya excelsa Polystachya kornasiana Polystachya kubalae Rangaeris trachypus Tridactyle anthomoniaca var. nana Nouvelles présences basées sur des échantillons 1 1 Taxons cités comme «à rechercher» dans la Flore du Cameroun 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Echantillons ou publications de référence Stewart, 1979 Stévart & Droissart V. 2093 (BRLU) Letouzey 9078 (K) Stévart & al., en prép. a Schlechter, 1905 Cribb & Pollard, 2002 Kraenzlin, 1894 Garay, 1999 Voir citation des spécimens Vermeulen, 1992 Stévart & al., en prép. a Wendl. & Kraenzl., 1894 Schlechter, 1901 Cribb, 1998 Voir citation des spécimens Petersen, 1952 Stévart & al., en prép. a Schlechter, 1914 Kraenzlin, 1914 Summerhayes, 1932 Schlechter, 1915 Salazar, 2002 Stévart & Nguema, 2004 Stévart & al., en prép. b Kraenzlin,1912 Kraenzlin,1902 Stévart et al., en prép. b Droissart 6 (BRLU) Kraenzlin, 1894 Voir citation des spécimens De plus, Vanilla africana Lindl. subsp. cucullata (Kraenzl. ex J.Braun & K.Schum) Szlach. & Olsz., endémique du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998), est mis en synonymie de V. africana subsp. ramosa qui est présent dans l’ensemble de la région Guinéo-congolaise (Stévart & al. en prép. a). 6 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Dix espèces, jusqu’alors considérées comme endémiques d’Afrique centrale atlantique ont été retrouvées au-delà de cette région: Angraecopsis elliptica Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Angraecum eichlerianum Kraenzl. var. eichlerianum (Summerhayes 1968; Schelpe 1976; Geerinck 1984; Cribb 1998; Govaerts & al. 2003). Bulbophyllum bifarium Hook.f. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Bulbophyllum nigericum Summerh. (Perez-Vera 2003). Chamaeangis lanceolata Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Diaphananthe plehniana (Schltr.) Schltr. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Polystachya crassifolia Schltr. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Polystachya victoriae Kraenzl. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Rangaeris longicaudata (Rolfe) Summerh. (Govaerts & al. 2003; Perez-Vera 2003). Tridactyle brevicalcarata Summerh. (Summerhayes 1968; Govaerts & al. 2003). Figure 1. Répartition des Orchidaceae endémiques au sein des régions (A) et des domaines (B) phytogéographiques au Cameroun reconnus par Letouzey (1968, 1985). Des taxons sont présents dans plusieurs régions ou domaines. L’étiquette «Divers» de la fig. B désigne les espèces présentes dans des forêts mélangées réparties sur plusieurs domaines. 7 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Tableau 3. Nombre d’Orchidaceae endémiques dans les régions, les domaines phytogéographiques et les types de végétation reconnus par Letouzey (1968) Région Domaine Nombre de taxons Nombre d’échantillons forêt biafréenne=forêt dense humide sempervirente de basse et moyenne altitude à Césalpiniacées 18 21 forêt littorale=forêt dense humide littorale de basse altitude à Sacoglottis gabonensis et Lophira alata 22 43 Domaine camerounocongolais 9 taxons forêt congolaise=forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude 9 74 Domaine congoguinéen 17 taxons forêt dense humide semidécidue de moyenne altitude à Sterculiacées 17 30 Domaine guinéosoudanien 8 taxons savanes préforestières 8 8 55 131 Mélange (f.congolaise+f.semidécidue+f.inondée de la Sangha) 0 0 Mélange (f. biafréenne+f.semidécidue) 9 11 savanes boisées, voire forêts claires sèches à Boswellia odorata, Sclerocarya birrea, Prosopis africana, … du bassin camerounais de la Bénoué 3 3 Mont Mandara à végétation soudanienne ou soudanosahélienne 0 0 steppes sahélo-soudaniennes exondées du Nord Cameroun 0 0 zones périodiquement inondées des abords du Logone-Chari et du lac Tchad 0 0 végétation montagnarde (20003000 m) 18 78 Domaine nigéricocamerouno-gabonais 34 taxons Région Congoguinéenne 92 taxons Type de végétation Etage submontagnard forêt dense humide semper55 taxons virente d’altitude submontagnarde (800-2000 m) Mélange 9 taxons soudanien 6 taxons Région soudanozambézienne 12 taxons Domaine sahélien 0 taxon Région afromontagnarde 18 taxons Domaine afromontagnard 18 taxons 3.2 Phytogéographie Parmi les 108 taxons cités, 92 se rencontrent dans la région congo-guinéenne, douze en région soudano-zambézienne et dix-huit en région afromontagnarde (fig. 1A). Les domaines où ont été récoltés le plus de taxons endémiques (fig. 1B) sont le domaine nigérico-camerouno-gabonais (34 taxons), le domaine afromontagnard (18 taxons) et le domaine congo-guinéen (17 taxons). Plus de la moitié des taxons (55 taxons) sont également présents dans l’étage submontagnard (800 à 2000 m). 8 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Figure 2. Nombre des récoltes (A-C) et statut conservatoire (D-F) des 108 taxons étudiés. Ceux-ci sont donnés pour tous les taxons (Total), pour les épiphytes stricts et facultatifs (Epiphyte, 79 taxons) et pour les terrestres (Terrestre, 29 taxons). 9 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Quant aux types de végétation, la forêt submontagnarde (55 taxons), la forêt littorale (22 taxons), la forêt biafréenne (18 taxons) ainsi que les forêts et prairies de montagne (18 taxons) sont les milieux les plus riches en taxons endémiques (tab. 3). 3.3 Statut conservatoire; fréquence de récolte, phénologie Parmi les 108 taxons répertoriés, huit (7,5 %) ont été récoltés plus de dix fois. Quatre-vingt-huit (81,5 %) ont été récoltés moins de cinq fois au Cameroun dont quarante-sept (43,5 %) une seule fois (fig. 2A). L’espèce la plus fréquemment collectée est Cyrtorchis letouzeyi Szlach. & Olsz. (36 échantillons). Les taxons terrestres ont été plus collectés que les épiphytes (fig. 2B & 2C). Vingt quatre pour cent des taxons terrestres ont été récoltés plus de six fois alors que pour les épiphytes cette proportion n’est que de 15 %. Quatre pour cent des taxons cités sont assez largement répandus ou fréquents et peuvent donc être considérés comme une préoccupation mineure pour la conservation (LC). Presque 90 % des taxons se classent dans les catégories considérées comme menacées d’extinction (VU, EN et CR) au regard de leur statut conservatoire (fig. 1D). Parmi ces taxons, plus de la moitié sont très fortement menacés de disparition à l’état sauvage (EN et CR). Deux tiers des Orchidaceae terrestres sont très fortement menacés alors que cette proportion pour les épiphytes est inférieure à 50 %. Sur les 346 herbiers fertiles qui mentionnaient une date de récolte, 75 (22 %) ont été récoltés en juin et 57 (16,5 %) en juillet. Les autres mois durant lesquels le plus d’échantillons fertiles ont été récoltés sont novembre (38 herbiers; 11 %), août (35 herbiers; 10 %) et mars (33 herbiers; 9,5 %). Les deux mois présentant le moins d’échantillons fertiles récoltés sont janvier (5 herbiers) et février (4 herbiers). Les mêmes tendances sont observées si on ne tient compte que des taxons récoltés plus de quatre fois (tab. 4). Pour ces taxons, on observe un pic de floraison de juin à août (45-54% des 21 taxons récoltés plus de quatre fois). Cette période correspond à la petite saison sèche. Les mois ne présentant qu’une faible floraison correspondent à la grande saison sèche (janvier et février). 3.4 Endémisme Parmi les 108 taxons cités, 43 (40 %) sont des endémiques stricts du Cameroun. D’après Stévart (2003), ce pays compte 489 taxons d’Orchidaceae. Le taux d’endémisme de cette famille y est donc égal à 8,8 %. Parmi les 30 genres possédant des espèces endémiques de l’Afrique centrale atlantique présents au Cameroun, deux (6,6 %) sont strictement endémiques de ce pays Gastrodia R.Br. et Ossiculum P.J.Cribb & Laan. Deux zones principales de richesse spécifique élevée en espèces endémiques d’Afrique centrale atlantique sont mises en évidence (fig. 3). L’une est centrée sur les régions de haute altitude allant du mont Cameroun jusqu’au mont Oku. L’autre est située dans le sud camerounais et s’étend de la côte jusqu’aux collines de la région de Yaoundé. Celles-ci sont séparées par un couloir où le nombre de taxons endémiques est quasiment nul. En effet, cette région n’a pas fait l’objet d’inventaires intensifs. La distribution altitudinale des taxons strictement épiphytes ou terrestres est présentée à la figure 3. La proportion de taxons épiphytes diminue de 20 % lorsque l’on passe des habitats de plaine aux habitats montagnards. Une plus forte diversité en épiphytes par surface se rencontre dans les milieux humides ou montagnards (Sugden & Robins 1979), ce qui s’expliquerait par un environnement plus stable résultant d’une grande diversité de niches écologiques (Gentry & Dodson 1987) et par des gradients microclimatiques plus prononcés dans les forêts denses que dans les forêts semi-décidues (Hietz & Hietz-Seifert 1995). La proportion d’épiphytes augmente jusqu’à un palier où les températures deviennent trop froides pour une grande partie des épiphytes (Hietz & Hietz-Seifert op. cit.). 10 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Figure 3. Richesse spécifique en taxons endémiques (maille de 0,8 ⫻ 0,8°) et zones de végétation situées au-dessus de 800 mètres. 4 Discussion En Afrique centrale atlantique, les taux d’endémisme les plus élevés pour les Orchidaceae sont observés à São Tomé (21,2 %) et au Cameroun (8,8 %). La grande diversité des habitats, ainsi que la présence de refuges forestiers de plaine et de montagne ont probablement permis une spéciation plus importante dans ces pays. Le taux élevé d’endémisme de São Tomé résulterait aussi de son isolement et de l’évolution indépendante de sa flore par rapport à celle des autres îles du Golfe de Guinée et du continent. De plus, l’activité volcanique de São Tomé se serait arrêtée plus tôt que sur les autres îles, permettant une colonisation plus précoce de la végétation (Exell 1958). Les deux autres pays pour lesquels nous disposons de données importantes, le Gabon et le Rio Muni (Guinée équatoriale), ont des taux d’endémisme nettement plus faibles, respectivement 4,6- 11 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 5,7 % et 2,7 %. Ces valeurs s’expliqueraient par (i) l’absence de végétation montagnarde dans ces deux régions; (ii) la présence d’une zone refuge s’étendant sur une bande côtière allant du sud Cameroun jusqu’au sud du Gabon (Stévart 2003). Un grand nombre de taxons endémiques sont donc communs à ces trois pays; (iii) un sous-échantillonnage dans ces deux pays pourrait également justifier ce faible taux. La proportion des Orchidaceae terrestres par rapport aux épiphytes augmente avec l’altitude (fig. 4). La forêt dense de plaine ne semble pas être un habitat favorable aux exigences écologiques de la majorité des Orchidaceae terrestres. Celles-ci sont le plus souvent héliophiles et ont développé des stratégies de résistance à la sécheresse. Elles survivent grâce à leur rhizome ou leur tubercule durant une bonne partie de l’année. Ces adaptations ne semblent pas indispensables dans les forêts de plaine qui sont constamment humides. De plus, leur habitat de prédilection, la pelouse et la prairie, est majoritairement situé en montagne, plus particulièrement sur le mont Cameroun et la dorsale camerounaise. Il existe toutefois des savanes naturelles présentes en basse altitude, mais ces dernières abritent une flore en Orchidaceae constituée essentiellement d’espèces à large distribution en Afrique telles que les Eulophia. Figure 4. Répartition des taxons strictement épiphytes (72 taxons) ou terrestres (27 taxons) retrouvés dans des habitats de plaine (< 800 m), submontagnards (800 à 1500 m) ou montagnards (> 1500 m). Certains taxons sont parfois présents dans deux habitats. D’autre part, les changements climatiques passés ont profondément modifié les habitats forestiers d’Afrique centrale (Maley 1987). Les habitats herbacés montagnards, riches en Orchidaceae terrestres, semblent être restés assez stables ou ont occupé davantage de superficie. Par contre, la prépondérance des épiphytes endémiques dans les habitats forestiers pourrait s’expliquer par les variations altitudinales des étages de végétation. En effet, ces variations peuvent avoir servi de puissant moteur de spéciation pour ces espèces. Néanmoins, si on tient compte de la faible superficie occupée par les habitats montagnards, les Orchidaceae endémiques terrestres sont relativement très nombreuses. La spéciation associée à un isolement géographique résultant de la fragmentation de l’habitat montagnard peut donc avoir joué un rôle très important pour ces dernières. Le faible nombre d’orchidées terrestres dans les forêts de plaine appuie l’hypothèse selon laquelle la forte diversité en épiphytes de la forêt dense tropicale s’explique par une spéciation des 12 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun plantes terrestres vers les épiphytes. En effet, l’épiphytisme serait apparu lors de la colonisation des arbres par les espèces terrestres à partir du sol ou des rochers (Arditti 1992). Le mode de vie épiphytique serait une adaptation des plantes terrestres à la vie dans la canopée. Les plantes terrestres auraient d’abord colonisé le premier tiers de cette dernière, riche en humus, avant de coloniser le reste de la canopée. Cette richesse s’expliquerait aussi par la multitude des habitats et microclimats observés depuis le sol jusqu’au sommet de la canopée. Au Cameroun, les espèces terrestres ont été plus souvent récoltées que les orchidées épiphytes (fig. 2B & 2C). Koopowitz (2001) signale qu’en Afrique centrale et de l’est les orchidées épiphytes sont fréquemment connues que d’une seule récolte. Il attribue cela à une différence dans la taille des populations. Nous pensons toutefois que cette différence doit être attribuée à la difficulté d’échantillonnage des espèces épiphytes. Le taux d’endémisme des Orchidaceae du Cameroun est plus élevé que celui obtenu pour les Rubiaceae (6 %, Sonké & al. sous presse), autre famille pour laquelle nous disposons de données récentes et fiables au niveau de l’endémisme. La carte de richesse spécifique (RS) (fig. 3) montre l’existence de plusieurs zones présentant une richesse spécifique élevée en Orchidaceae endémiques. Ces zones sont situées dans la partie littorale du Cameroun, ainsi que sur les hauts plateaux de l’ouest de ce pays. Elles semblent se superposer avec celles identifiées sur base de la distribution des Rubiaceae (Robbrecht 1996; Sonké & al. sous presse) et des Begoniaceae (Sosef 1994, 1996). Le facteur qui expliquerait le mieux les variations de la richesse spécifique en Orchidaceae endémiques au Cameroun est l’altitude. En effet, les zones à richesse spécifique élevée sont toutes situées dans des régions possédant des massifs montagneux de moyenne (800 à 1500 m) et de haute altitudes (>1500 m) (fig. 3). Les variations altitudinales de la végétation dans les massifs montagneux pourraient avoir servi de moteur de spéciation stimulant la spéciation en perturbant les habitats. De plus, à l’échelle des mailles que nous avons choisie, les massifs montagneux regroupent à la fois des habitats favorables aux épiphytes (forêts submontagnardes et montagnardes) et aux terrestre (prairies montagnardes). L’étude de l’endémisme au sein des Orchidaceae d’Afrique centrale atlantique permet la mise en évidence de sites importants pour la conservation de la biodiversité. En effet, comme l’ont signalé Sonké & al. (op. cit.) sur base de la distribution des Rubiaceae, nous confirmons que la région de Yaoundé est riche en espèces endémiques. Les collines qui entourent la ville de Yaoundé et qui abritent de nombreux affleurements rocheux devraient rapidement faire l’objet d’un programme de conservation car l’activité humaine y menace fortement la végétation. Sonké & al. (op. cit.) ont également observé une forte diversité en endémiques dans la région de Bipindi-Lolodorf. Il n’en est pas exactement de même pour les Orchidaceae pour lesquelles la région présentant la plus grande richesse spécifique est celle du mont Cameroun. Toutefois, la maille située dans la région de Bipindi-Lolodorf abrite une forte diversité en endémiques (19 taxons). Cette végétation est cependant moins menacée car elle est actuellement plus difficile d’accès et est située dans une zone moins peuplée. A la vue de ces comparaisons, on peut donc supposer qu’au Cameroun les modèles de distribution des Rubiaceae et des Orchidaceae endémiques sont assez similaires. Enumération des taxons présents au Cameroun Cent huit taxons d’Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique ont été recensés au Cameroun. Parmi ceux-ci, 72 (67 %) sont des épiphytes stricts, 7 (6 %) des épiphytes facultatifs et 29 (27 %) sont terrestres. En outre, 96 appartiennent à un rang spécifique et 12 à un rang inférieur 13 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) (sous-espèces ou variétés). Ces taxons sont répartis en 30 genres. Les genres épiphytes les mieux représentés sont Polystachya (22 taxons) et Bulbophyllum (11 taxons). Le genre terrestre le mieux représenté est Habenaria (14 taxons). 1. Aerangis gracillima (Kraenzl.) J.C.Arends & J.Stewart, Lindleyana 4: 24 (1989); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 104 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 832 (2001). – Barombia gracillima (Kraenzl.) Schltr., Die Orchideen: 592 (1927); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxx (1998). – Type: Cameroun, Barombi-ma-Mbu, Preuss 459 (B† holo-; Bot. Jahrb. 17: Pl. 5 (1863) lecto-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte retrouvée sur les troncs des arbres à 2,5-3 m de hauteur en forêt dense de plaine. L’insecte pollinisateur de cette espèce n’a jamais été observé. Il pourrait s’agir d’un papillon nocturne en raison de la longueur de l’éperon de la fleur et l’odeur émanant de cette dernière, la nuit. Au Gabon, cette espèce a été observée à hauteur d’homme dans le sous-bois assez lumineux le long d’un cours d’eau en forêt dense légèrement secondarisée. Elle y vivait en population de quelques individus isolés les uns des autres. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars, août, septembre et octobre). Distribution altitudinale. 300 à 750 m. Conservation. Le faible nombre d’échantillons récoltés suggère que cette espèce est assez rare. Néanmoins, l’herbier de Wilde 8496A (récolté en 1975) mentionne qu’elle est fréquente dans la localité de récolte. Arends & Stewart (1989) indiquent également que plusieurs plantes d’A. gracillima sont cultivées dans le jardin de la station expérimentale cocoa à Ebolowa. Deux tentatives de reproduction in vitro à partir de graines obtenues par fécondation manuelle ont abouti à la production d’une trentaine de plantules. Au Gabon, cette espèce semble être abondante dans son milieu (Stévart, comm. pers.). Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est endémique de la partie continentale du domaine bas-guinéen. Elle diffère des autres Aerangis par la longueur inhabituelle de sa colonne. Pour cette raison, elle fut d’abord considérée comme unique représentante du genre Barombia qui est récemment placé dans le genre Aerangis (Arends & Stewart op. cit.). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Arends & Stewart (op. cit.). 2. Aerangis megaphylla Summerh., Notizbl. Bot. Gart. Berlin-Dahlem 13: 698 (1937); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 334 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 393 (1973); Stewart, Kew Bull. 34(2): 252 (1979); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 110 (1997). – Type: Guinée équatoriale, Annobon, cratère nord, début de la forêt de brume, Mildbraed 6504 (K holo-). Aerangis phalaenopsis Schltr. ex Mildbr., Wiss. Ergebn. Zweit. Deutsch. Z.-Afr.-Exped 191011: 160 (1922), nomen nudum. Autre spécimen. Buea, Mildbraed 9640 (K). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Annobon), République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. 14 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte en forêt dense. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 950 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée une seule fois au Cameroun en 1917 par Mildbraed à Buea. Etant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans cette région (Cribb 1998), on peut craindre que l’espèce ait disparu. Statut conservatoire: CR. Note. A. megaphylla n’est repris ni dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b), ni dans la checklist du Mont Cameroun (Cribb op. cit.). Il ressemble fortement à A. stelligera Summerh. dont il diffère par ses fleurs plus petites qui présentent des pièces florales très étroites. De plus, les sépales latéraux sont plus longs, d’au moins 1 cm, que les autres pièces florales et l’éperon est deux fois plus court que celui d’A. stelligera. On pourrait également le confondre avec deux autres espèces endémiques d’Afrique de l’Ouest, A. arachnopus (Rchb.f.) Schltr. et A. gravenreuthii (Kraenzl.) Schltr. Toutefois, ces dernières présentent des feuilles moins larges et des fleurs plus petites munies d’un éperon moins long (Stewart 1979). Tableau 4. Phénologie des orchidées du Cameroun étudiées (les espèces possédant moins de cinq données ne sont pas reprises) Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Ancistrorhynchus serratus – – – – – – 4 – – 1 1 – Angraecopsis tridens – – – – – – – – 2 1 2 – Angraecum eichlerianum – – 2 – – 6 18 5 – – – – Cyrtorchis letouzeyi – – – – 1 26 8 – – – – – Diaphananthe curvata subsp. papyrifolia – – – – – – – 1 3 1 – – Disperis nitida – – – – – – – 2 2 1 1 – Genyorchis platybulbon – – 6 1 – – – – – – – – Habenaria mannii – – 1 – 1 9 4 3 2 – 2 – Habenaria microceras – – – – – – – 1 2 4 1 2 Habenaria nigrescens – – – – 1 1 2 3 1 – – – Habenaria obovata – – – – – – – – 2 3 – 2 Habenaria stenochila – – – – – 1 4 1 – – – – Habenaria weileriana – – – – – 1 – – – – 4 3 Liparis suborbicularis – – – – – 2 – – 1 1 1 – Platycoryne megalorrhyncha – – – – 1 4 2 – – – – – Polystachya albescens subsp. polyphylla 1 - 1 6 2 1 1 1 - - - 1 Polystachya alpina – 1 3 2 3 1 3 – – – 5 – Polystachya bicalcarata – – – – 2 – – 1 – – 2 – Polystachya geniculata – – – – 1 1 1 1 1 – – – Rhipidoglossum polyanthum – – – – – – 1 – – 2 4 – Vanilla ochyrae 1 1 – – – 2 1 – – – – – Nombre d’échantillons 2 2 5 3 8 12 12 10 9 8 10 4 Nombre de taxons 2 2 13 9 12 55 49 19 16 14 23 8 15 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 3. Ancistrochilus thomsonianus (Rchb.f.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 44 (1897); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 115 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 120 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 326 (2001). – Ipsea thomsoniana (Rchb.f.) Pfitzer in Engler & Prantl, Nat. Pflanzenfam. 2(6): 154 (1888). – Type: Afrique occidentale, Kalbreyer s.n. (WU holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale (Rio Muni), République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense. Il vit dans le même habitat qu’A. rothschildianus O’Brien, c’està-dire à la fourche des grands arbres ou parfois sur les plus grosses branches horizontales couvertes de mousses, lichens ou de fougères. Contrairement à d’autres orchidées, elle n’est nullement gênée par le terreau d’épiphytes. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (août et septembre). Distribution altitudinale. 0 à 550 m. Conservation. Cette espèce, moins fréquente qu’A. rothschildianus, fut récoltée pour la dernière fois en 1986 (Manning 85) près de Mundemba (Province du Sud-Ouest). Seulement trois échantillons sont connus du Cameroun. Il est néanmoins possible que nous l’ayons récoltée à l’état stérile près d’Akom II (Province du Sud; Stévart & Droissart 2048, BRLU) lors d’une mission effectuée en mars 2004. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est très proche d’A. rothschildianus. Elle en diffère par le lobe médian de son labelle plus long ainsi que par ses sépales et ses pétales plus longs et glabres. Bien que présentant un port très discret ainsi qu’une taille réduite, A. thomsonianus jouit d’une excellente réputation chez les collectionneurs avertis en raison de ses fleurs blanches, roses et mauves. Il se cultive dans des paniers, suspendus à l’ombre et très aérés, remplis de gros morceaux d’écorce (Biteau & al. 2001). 4. Ancistrorhynchus constrictus Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 776 (2001). – Type: Cameroun, près de Bufi, 30 km ENE Akwaya, Letouzey 14049 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte entre 3 et 5 m de hauteur en forêt à Erythrophleum suaveolens (Guill. & Perr.) Brenan et Parinari kerstingii Engl. (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 550 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue de la localité type. Statut conservatoire: CR. 5. Ancistrorhynchus crystalensis P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 44: 481 (1989); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 766 (2001); Stévart & Cribb, Kew Bull (2004a). – Type: Gabon, cult. W. de Wilde c.s & al. s.n., Van der Laan 815 (WAG holo-; K iso-). Autre spécimen. Akom II. (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2093 (BRLU). Distribution. Príncipe, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. 16 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte et parfois lithophyte en forêt submontagnarde riche en Césalpiniacées. Au Cameroun, il a été récolté sur les grosses branches de la canopée d’un Irvigia cf. robur. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 900 m. Conservation. A. crystalensis n’était connu jusqu’il y a peu que du Gabon. Il a ensuite été retrouvé à Príncipe et en Guinée équatoriale (Rio Muni) par Stévart & Cribb (2004a). Il est possible que nous l’ayons récolté en mars 2004 au Cameroun lors des inventaires réalisés dans des collines près de la localité d’Akom II. Bien que notre échantillon soit stérile, son identification est formelle. Son abondance dans son habitat, son aire de distribution assez vaste et sa présence dans trois réserves protégées, laisse supposer que cette espèce ne court aucun danger d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. A. crystalensis est caractérisé par un feuillage coriace ainsi qu’un labelle légèrement trilobé ou entier. Il est proche de A. capitatus (Lindl.) Summerh. mais en diffère par les sépales et les pétales qui sont plus longs et le labelle plus large avec un éperon plus allongé (Cribb & al. 1989). On peut aussi facilement le distinguer de ce dernier à l’état stérile par ses feuilles plus coriaces et par le reste de ses inflorescences plus volumineux et pendant. A. crystalensis est l’une des espèces dont l’aire de distribution indique la zone d’endémisme qui couvre une partie de l’Afrique centrale atlantique du sud du Cameroun au nord du Gabon, ainsi que certaines des îles du Golfe de Guinée (Stévart & Cribb op. cit.). Cette espèce, bien que présente dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b), n’était pas encore signalée dans ce pays. Cribb & al. (op. cit.) et Stévart & Cribb (op. cit.) indiquent qu’un isotype serait localisé à BR, nous n’avons pas retrouvé cet échantillon. 6. Ancistrorhynchus obovata Stévart inédit. Autre spécimen. Nyabessan (à 15 km au SSE de Zingui, soit à 50 km au SE de Kribi), Letouzey 9078 (P). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense biafréenne à Césalpiniacées de type primaire en terrain accidenté à base d’ambréchites. Il vit à 40-45 m de hauteur sur un Hexalobus sp. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 400 m. Conservation. Cette nouvelle espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où elle fut collectée afin d’essayer de la retrouver et de mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Bien que l’échantillon Letouzey 9078 soit en mauvais état, il semble se rapporter à ce taxon découvert dans les monts de Cristal au Gabon (Stévart 1385) et qui doit être encore publié. 7. Ancistrorhynchus serratus Summerh., Kew Bull. 20: 195 (1966); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 125 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 169 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 780 (2001). – Type: Nigeria, province d’Ogoja, plateau Obudu, Head 95 (K holo-). Angraecum cephalotes Kraenzl., Mitth. Deutsch. Schutzgeb. 2: 156 (1889), non Listrostachys cephalotes Rchb.f. (1889). – Listrostachys braunii Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 48 (1892), nom. substit. – Type: Cameroun, s.l., Braun s.n. (B† holo-). 17 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Oku, Kilium, chemin au-dessus de la tour d’eau, transect KJ, Cable 2961 (K); ibid. (Elak), Zapfack 821, 862 (K); ibid., transect KJ, Zapfack 1068 (YA); ibid., transect KA, Etuge 2300 (K); District de Bamenda. Le long du sentier pédestre allant de Bambuluwe à Bamuko, Daramola FHI 41585 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen, domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide submontagnarde et montagnarde, ainsi qu’en forêt claire (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 650 à 2400 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée assez récemment et à plusieurs reprises dans la réserve forestière Kilium-Ijim dans les Monts Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, A. serratus ne paraît pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. A. serratus est proche de A. metteniae (Kraenzl.) Summerh. Il en diffère toutefois par les lobes apicaux de ces feuilles qui sont arrondis et très finement dentés. 8. Angraecopsis cryptantha Cribb, Kew Bull. 51: 361 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 644 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxix, 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 916 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Likombe à Mann’s Spring, Thomas 9443 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les troncs en forêt humide montagnarde avec prédominance de Agauria salicifolia (Comm. ex Lam.) Hook. f. et Schefflera sp. sur les vieilles coulées de lave et également au voisinage des prairies sur coulées de lave (Cribb 1996). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre). Distribution altitudinale. 1950 m. Conservation. Cette espèce fut décrite assez récemment mais est uniquement connue de l’échantillon type. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où fut récolté le type afin d’essayer de la retrouver et de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: CR. Note. A. cryptantha peut être rapidement distingué des autres espèces du genre Angraecopsis présentes en Afrique de l’Ouest par ses inflorescences très courtes et ses petites fleurs. De plus, il possède un labelle avec un lobe médian moins allongé que les lobes latéraux et un éperon court, incurvé et légèrement en forme de gourdin (Cribb op. cit.). 9. Angraecopsis lisowskii Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 914 (2001). – Type: Cameroun, Kondo, entre Oshie et Bako, 40 km NW Bamenda, Letouzey 14187 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte à 3 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1150 m (altitude renseignée sur l’herbier). 18 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce est proche de A. macrophylla Summerh. mais en diffère par ses feuilles plus courtes et plus larges, bilobées à lobes obtus, par ses sépales latéraux plus courts et par la forme de son labelle (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 10. Angraecopsis tridens (Lindl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 141 (1918); Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 254 (1951); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 393 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 115 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxx, 169 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 914 (2001). – Listrostachys tridens (Lindl.) Rchb.f., Flora 48: 190 (1865); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 50 (1892). – Type: Guinée équatoriale, Bioko, Mann 646 (K holo-). Saccolabium occidentale Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 57 (1893). – Angraecum occidentale (Kraenzl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 174 (1897). – Angraecopsis occidentalis (Kraenzl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 140 (1918). – Type: Cameroun, mont Cameroun, à l’ouest de Buea, Preuss 965 (B† holo-). Autre spécimen. Face nord du sommet principal d’Etinde, Wheatley 632. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt claire sur contreforts en moyenne et haute montagne. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1000 à 1700 m. Conservation. A. tridens a été collecté à six reprises au Cameroun et fut retrouvé pour la dernière fois en 1992 au mont Cameroun. Il ne semble dès lors pas en danger d’extinction mais étant donné sa faible distribution ses populations sont à surveiller. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce diffère de A. cryptantha par son éperon et ses pétales plus courts ainsi que par son inflorescence plus longue. Il est également apparenté à A. dolabriformis (Rolfe) Schltr. qui présente des feuilles plus larges, plus de fleurs par inflorescence et des fleurs légèrement plus grandes avec un éperon plus long. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998) et Szlachetko & Olszewski (2001b), ceux-ci sont probablement localisés à K. 11. Angraecum atlantica Stévart inédit. in Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse). Autre spécimen. Cameroun, inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1936 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte dans la végétation submontagnarde des collines des Monts Doudou (Gabon) et des affleurements rocheux de Monte Alén (Guinée équatoriale). A Monte Alén, nous l’avons trouvé dans le manteau arbustif d’un affleurement rocheux, sur des branches de diamètre moyen (entre 3-5 cm de diamètre) qui étaient tombées de la canopée. Dans cette station, il s’était parfaitement acclimaté et a refleuri plusieurs fois. 19 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 m. Conservation. Endémique de la région littorale du domaine bas-guinéen. Cette espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun et de plus cet échantillon est douteux car en mauvais état. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où elle fut collectée afin de confirmer la présence de l’espèce au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce est proche d’Angraecum pungens Schltr. dont elle se différencie principalement par la taille nettement plus petite de ses feuilles. Elle a d’abord été découverte au Rio Muni et au Gabon. 12. Angraecum curvipes Schltr., Bot. Jahrb. 38: 21 (1905) & Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 167 (1918); Summerh., Kew Bull. 13: 271 (1958); Garay, Kew Bull. 28(3): 507 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 116 (1995). – Type: Cameroun, Ngoko, Schlechter 12784 (B† holo-; BR lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Elle n’a donc plus été récoltée depuis 1899. Statut conservatoire: CR. Note. A. curvipes n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Lors de nos recherches, nous avons retrouvé un isotype à BR mais celui-ci est stérile. Summerhayes (1958) rapprochait cette espèce d’A. pyriforme Summerh. et donc de la section Afrangraecum. Toutefois, son port végétatif très petit et ses restes d’inflorescences à une fleur nous permettent plutôt de le rattacher à la section Angraecoides comme Garay (1973) l’avait fait. L’absence de fleur nous empêche cependant de le distinguer d’A. egertonii Rendle, d’A. chevalieri Summerh. et d’A. lisowskianum Szlach. & Olsz., les trois autres espèces de cette section présentes au Cameroun (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 13. Angraecum egertonii Rendle, Cat. Pl. Oban: 107 (1913); Summerh., Kew Bull. 13: 271 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 116 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 888 (2001). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 889 (BM holo-; K iso-). Autre spécimen. Sanctuaire de Bayang Mbo, Simo 92 (BRLU, YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 200 à 450 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée assez récemment dans le Sanctuaire de Banyang Mbo (Simo 92). Avant cela elle n’était connue que de deux récoltes pour le Cameroun. Statut conservatoire: VU. 20 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. A. egertonii est caractérisé par des feuilles courtes et larges de forme elliptique ou ovale et par un éperon court dont l’apex est en forme d’ampoule (Summerhayes 1958). 14. Angraecum eichlerianum Kraenzl. var. curvicalcaratum Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 898 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, Nanga Eboko, Jacques-Félix 4740 (P holo-). Autres spécimens. Nguti, village d’Edjuigang, Stévart, Droissart & Simo 2139 (BRLU); Colline de Nkolsia. 23 km au NW de Bipindi, Villiers 936 (YA); inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1841 (BRLU); Réserve du Dja (collection J.P. Vautherin), Stévart, Chamba & Pial 46 (BRLU); Mbassakok à mama, Stévart & Pial 472, 482 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 100, 105, 126, 159 (BRLU); Mbassakok (rocher de) entre Mama et Bifos, Stévart & Pial 544 (BRLU); inselberg Palme d’Or, près du village de Somalomo, Réserve du Dja. Parmentier 4036 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 395 (BRLU, P); rocher Philippe (près du petit rocher de Bouamir), Réserve du Dja, Stévart & Pial 387 (BRLU, P); Schouam (rocher de), inselberg près de Somalomo, Stévart, Chamba & Pial 106, 123, 129, 166, 167, 172 (BRLU); ibid, Stévart & Pial 195, 481, 484 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 404 (BRLU, P); Bali (saline de), sud de la Réserve du Dja, à plus de 12 km au NE des chutes Mbolo (nord de Djoum), Stévart & Pial 425 (BRLU, P); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), rétrécissement près des chutes, Stévart & Pial 456 (BRLU); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), près du camp du pécheur, Stévart & Pial 420 (BRLU); Mbouma (secteur de), sud du Dja, Stévart, Chamba & Pial 137 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine camerounocongolais, domaine congo-guinéen et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. «Epiphyte, terrestre ou lithophyte dans les plantations et dans les forêts monospécifiques à Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J.Léonard, ainsi que dans l’ourlet herbacé, le manteau arbustif, la frange forestière ou les vallons très humides des inselbergs. Plante rampante sur la roche ou sur les racines des arbustes, en situation de pentes moyennes à très fortes. En ces lieux, l’espèce forme une population très dense de quelques centaines d’individus couvrant une superficie atteignant 10 ⫻ 5 m, parsemée de quelques Sanseviera et fougères. Épiphyte sur bois dur ou en décomposition, aussi bien à hauteur d’homme que dans les différentes parties de la canopée des grands arbres. Sur ceux-ci, il abonde sur les branches de plus de 50 cm de diamètre. Sur les arbustes, il se rencontre en compagnie de Microgramma owariensis (Desv.) Alston, de mousses et de lichens» (Stévart & al. en prép. a). De manière plus générale, cette espèce est retrouvée en forêt riveraine et en forêt atlantique à Césalpinacées. Egalement signalé sur Crescentia cujete L. et Theobroma cacao L. (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 100 à 700 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée récemment et de nombreuses fois dans la Réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette zone du Cameroun, ce taxon ne semble pas être menacé. Statut conservatoire: LC. Note. A. eichlerianum se distingue d’A. birrimense Rolfe par son labelle obcordé et des lobes latéraux du labelle bien distincts. Deux variétés d’ A. eichlerianum sont présentes au Cameroun. La var. eichlerianum que l’on rencontre principalement dans l’ouest du pays est caractérisée par un éperon droit et un sépale dorsal d’une longueur supérieure à 40 mm alors que la var. curvicalcaratum, principalement présente dans le sud du pays, possède un éperon genouillé ou courbe ainsi qu’un sépale dorsal généralement inférieur à 40 mm de long. 21 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 15. Angraecum sanfordii P.J.Cribb & B.J.Pollard, Kew Bull. 57: 653 (2002). – Type: Cameroun, Kupe-Manengouba division, mont Kupe, Nyasoso, Max’s trail, Etuge 2389 (K holo-; SCA, YA iso-). Autres spécimens. Nyasoso, Max’s trail, Cable 3398 (K, YA); village Kupe, au sommet du Rocher Kupe, Cable 3778 (K, YA); SW province, mont Cameroun, au-dessus de Buea, Sanford 550 (K). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêts submontagnardes et montagnardes. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en juin, un en juillet et un en août). Distribution altitudinale. 950 à 2000 m. Conservation. Sanford a récolté cette espèce au-dessus de Buea en 1968. Depuis lors, une forte pression anthropique a mené à une dégradation des forêts de cette localité. De ce fait, les derniers inventaires (Cribb 1998) menés dans la région du mont Cameroun n’ont pas permis de retrouver ce taxon qui a probablement disparu de cette localité. L’espèce est malgré tout toujours présente sur le mont Kupe où elle fut encore récoltée en 1996. Statut conservatoire: B2a+b (critères IUCN, Cribb & Pollard 2002). Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Toutefois, un des échantillons (Sanford 550/65) cité par Cribb & Pollard (2002) pour la description d’A. sanfordii est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de A. reygaertii De Wild. D’après Cribb & Pollard (op. cit.), A. sanfordii en diffère toutefois par ses inflorescences plus courtes et présentant seulement une ou deux fleurs. Ces dernières sont également plus petites avec un éperon moins allongé. On peut également le différencier d’A. angustum (Rolfe) Summerh. par la forme de ses feuilles qui sont arrondies et non pointues, ses inflorescences qui portent une à deux fleurs blanches au lieu de deux ou quatre teintées de jaune ou de brun. De même, ses sépales et ses pétales sont plus courts et son éperon plus long. 16. Bolusiella zenkeri (Kraenzl.) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 106 (1918); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 118 (1995). – Listrostachys zenkeri Kraenzl., Bot. Jahrb. 19: 252 (1894); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 167 (1897). – Angraecum zenkeri (Kraenzl.) Engl. in Engler & Drude, Veg. Erde 9(II): 421 (1908). – Type: Cameroun, Yaoundé, Zenker 623 (B† ? holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte sur des grands arbres en forêt primaire. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Elle n’a donc vraisemblablement plus été récoltée depuis 1891. Etant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans les environs de Yaoundé, on peut craindre que l’espèce n’y existe plus. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon type (Zenker 623) cité par Kraenzlin (1894) pour la description de Listrostachys zenkeri est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de Bolusiella maudiae (Bolus) 22 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Schltr. D’après la description de Kraenzlin, B. zenkeri est effectivement très proche de cette espèce et il est possible qu’elle soit conspécifique. L’échantillon type a vraisemblement été détruit à Berlin. 17. Bulbophyllum alinae Szlach., Fl. Cameroun 35: 395 (2001). – Type: Cameroun, Pentes SE du mont Eléphant, SE de Kribi, Bos 6423 (WAG holo-; P, YA iso-). Autres spécimens. Memel II, N Bipindi, Stévart & Droissart 2023 (BRLU); Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2125 (BRLU). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les branches maîtresses de la canopée en forêt sempervirente de plaine riche en Césalpinacées. Il est aussi récolté en forêt dense de terre ferme à sous-bois de Cola sp. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en février). Distribution altitudinale. 200 à 900 m. Conservation. Cette espèce fut récemment décrite dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a) sur base du seul échantillon type. Nous l’avons à nouveau récoltée deux fois en mars 2004 dans le sud-ouest du Cameroun près des localités d’Akom II et de Bipindi. Statut conservatoire: DD (voir note). Note. Cette espèce est proche de B. saltatorium Lindl., mais les poils du sommet du labelle sont aussi longs que ce dernier; de plus, ceux-ci sont aplatis et élargis. Les pétales de B. alinae sont aussi longs que les sépales et les stélidies sont nettement dentés sur la marge supérieure (Szlachetko & Olszewski op. cit.). Etant donné la publication récente de cette espèce il est possible que plusieurs échantillons précédemment identifiés comme étant B. saltatorium appartiennent en fait à B. alinae. 18. Bulbophyllum blepharochilum Garay, Harvard Pap. Bot. 4: 301 (1999). – Type: Cameroun, s.l., Sieder 098B07-1 (AMES holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce, décrite il y a peu de temps, n’est connue que de l’échantillon type. Sa description ne mentionne aucune localité et il est dès lors impossible de définir son statut conservatoire sans la récolte de nouveaux échantillons en milieu naturel. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). B. blepharochilum est proche de B. vanum J.J.Verm. mais en diffère par la morphologie et la plus grande taille de ses pièces florales. 19. Bulbophyllum calvum Summerh., Kew Bull. 20: 185 (1966); Verm., Tijdschr. Ned. Orch. Ver. 44(2): 40 (1982); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 171 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 479 (2001). – Type: Nigeria, province d’Adamawa, plateau Mambila, près de Maisamari, King 178 (K holo-). 23 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Cameroun, Etinde, Tekwe 200 (K); mont Oku, Ijim Forest, De Marco 41. Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en octobre et un en août). Distribution altitudinale. 1450-2200 m. Conservation. Cette espèce, connue de quatre localités au Cameroun, fut récoltée pour la dernière fois en 1998 dans la réserve forestière de Kilium-Ijim dans le mont Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, B. calvum ne paraît pas être menacé. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce est très proche du B. josephi (Kuntze) Summerh. dont elle se différencie par des sépales latéraux nettement moins longs. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 20. Bulbophyllum comatum Lindl. var. comatum, Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 128 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 11 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 32 (1897); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 107 (1921); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 437 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 235 (1968); Adam, Fl. Desc. Mt. Nimba 5: 1674 (1981); Verm., Orchid Monogr. 2: 84 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 120 (1995).– Phyllorkis comata (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 677 (1891), nom. illeg. – Type: Guinée équatoriale, Bioko, Mann 642 (K holo-). Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., Bot. Jahrb. 48: 392 (1912); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 111 (1921). – Type: Cameroun, Semukima, Ledermann 1214 (B† holo-). Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., Bot. Jahrb. 51: 384 (1914), nom. illeg. – Bulbophyllum kraenzlinianum De Wild., Pl. Bequaert. 1: 113 (1921). – Type: Cameroun, Ndonge au Nlonako, Ledermann 6328 (B† holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1400 m. Conservation. Ce taxon n’est connu que de deux échantillons au Cameroun. Nous n’avons pas réussi à situer la localité de récolte de l’échantillon Ledermann 1214. Statut conservatoire: VU. Note. Bulbophyllum comatum var. comatum n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). De plus, il n’est pas signalé au Cameroun par Vermeulen (1987). Pourtant, ce dernier met Bulbophyllum hirsutissimum Kraenzl., récolté au Cameroun, en synonymie de celui-ci. Le Bulbophyllum hirsutissimum a été publié deux fois par Kraenzlin. 21. Bulbophyllum fayi J.J.Verm., Kew Bull. 47: 137 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 120 (1995). – Type: Cameroun, Sangha River, Harris 1144 (legit Fay) (K holo-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. 24 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 350 m (d’après l’herbier). Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. De plus, la localité de récolte n’est pas située précisément. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Selon Vermeulen (1992), elle est très proche de B. falcatum (Lindl.) Rchb.f. et de B. calyptratum Kraenzl. mais en diffère par son pseudobulbe unifolié et ses sépales fortement pubescents. Un échantillon de cette espèce provenant du Gabon est cultivé dans le jardin de J.P. Biteau à Libreville. Néanmoins, il n’existe pas encore d’herbier de cette espèce provenant de ce pays. 22. Bulbophyllum jaapii Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 387 (2001). – Type: Cameroun, sommet mont Kupe, Thomas & Macleod 5049 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les branches en forêt et dans les fourrés au sommet du mont Kupe (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce est proche de B. vulcanicum Kraenzl. Elle en diffère par la forme du labelle qui est plus large en son centre, par ses sépales latéraux qui présentent des parties basales sacciformes ainsi que par ses pollinies nettement plus grandes et plus comprimées latéralement (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 23. Bulbophyllum minutifolium Stévart in Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Gabon, Tchimbélé, forêt aux environs du barrage, Stévart, Ngok & Mendu 1904 (P holo-; BRLU iso-). Autre spécimen. Mbouma, plantation de cacao, Stévart & Pial 302 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais. Ecologie. Épiphyte dans les plantations de cacao (Stévart & al.en prép. a) ainsi qu’en forêt dense. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 650 m. Conservation. Cette espèce, récoltée au Cameroun dans la réserve du Dja ainsi que dans le nord du Gabon, semble être très rare. Etant donné le statut conservatoire de cette réseve, B. minutifolium ne devrait pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Végétativement, elle ressemble à un petit B. intertextum Lindl., mais ses fleurs sont nettement plus grandes et ses pièces florales plus étroites. Elle est également très proche du B. coriscense Rchb.f. mais en diffère par son labelle ovale, plus long, ses sépales non émarginés et par son inflorescence qui ne semble posséder que deux fleurs (Stévart & al .a op. cit.). 25 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 24. Bulbophyllum nummularium (H.Wendl. & Kraenzl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 35 (1897); Verm., Orchid Monogr. 2: 160 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995).– Megaclinium nummularium H.Wendl. & Kraenzl., Gard. Chron. III, 15: 685 «numularia» (1894). – Type: Cameroun, Sud Cameroun, Braun s.n. (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Aucun échantillon de cette espèce particulière de Bulbophyllum n’aurait été conservé en herbier. De plus sa localisation au Cameroun est très vague. D’après la première description, Johannes Braun en aurait récolté et confié un exemplaire vivant à Mr. Wendland. Cet exemplaire a vraisemblablement fleuri en mai 1894 à Herrenhausen près d’Hanovre. Etant donné le manque d’information sur sa localisation au Cameroun, il est pour le moment impossible de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). D’après Vermeulen (1987), l’ensemble des caractères donnés pour décrire cette espèce est unique parmi les Bulbophyllum africains. Cette espèce a été décrite sous le nom de B. nummularia. Toutefois, nummularius/ia/ium est un adjectif et doit être accordé au substantif neutre. 25. Bulbophyllum porphyrostachys Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 230 (1951), Hook. Ic. Pl. 36: tab. 3547 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 121 (1995); la Croix I., Curtis’s Bot. Mag. 13(3): 176 (1996); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 172 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxi, 173 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 449 (2001). – Type: Nigeria, province de Benin, réserve forestière d’Okomu, près de Nikrowa, Keay FHI 22711 (K holo-). Autres spécimens. Au bord de la route d’Ekondo-Titi Mundemba, entre la rivière Llor et le sommet de la plantation PAMOL, Thomas 4396 (YA); Memel II, N Bipindi, Stévart & Droissart 2021 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Congo. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt dense humide ou semi-décidue de plaine mais aussi en forêt relictuelle dans les savanes. Il peut également adopter un mode de vie terrestre sur les coulées de laves (Cribb 1998). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (janvier, mars et novembre). Distribution altitudinale. 0 à 150 m. Conservation. L’échantillon Stévart & Droissart 2021 a été récolté en mars 2004. A l’exception de l’échantillon de Thomas 4396 (non daté) aucune autre récolte de cette espèce n’avait été faite depuis 1948 en dépit des inventaires intensifs réalisés en 1995 au mont Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. B. porphyrostachys est très proche de B. lupulinum Lindl. Il en diffère par son rachis, ses bractées florales et ses sépales glabres (Szlachetko & Olszewski 2001a), et également par la présence de deux petites dents situées à la base du stigma. 26 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 26. Bulbophyllum scaberulum (Rolfe) Bolus var. fuerstenbergianum (De Wild.) J.J. Verm., Bull. Jard. Bot. Nat. Belg. 56: 234 (1986), Orchid Monogr. 2: 118 (1987) & in Geerinck, Fl. Afr. Centr., Orchid. 2: 354 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 186 (2000). – Megaclinium fuerstenbergianum De Wild in Cogn. & Goossens, Dict. Ic. Orchid. 2: Megacl. - Pl. 1 (1905). – Bulbophyllum fuerstenbergianum (De Wild.) De Wild., Pl. Bequaert. 1: 86 (1921); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 417 (2001). – Type: Afrique occidentale, Fuerstenberg s.n. (BR holo-; K iso-). Autres spécimens. Mbouma, plantation de cacao, Stévart & Pial 663 (BRLU); mont Oku, Ijim Area, De Marco 19; s.l., Letouzey 9194 (P, YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt de plaine et de montagne. Il a également été récolté dans une plantation de cacao dans la réserve du Dja. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre et décembre). Distribution altitudinale. 650 à 2000 m. Conservation. Cette espèce fut collectée récemment dans la réserve forestière Kilium-Ijim dans les monts Oku (1999) et dans la réserve du Dja (2002). Etant donné le statut de protection de ces deux zones, elle ne semble pas être menacée. Les deux récoltes connues pour le Cameroun indiquent tout de même qu’elle est assez rare dans ces réserves au vu des inventaires intensifs qui y ont été réalisés. Statut conservatoire: VU. Note. Un herbier (Letouzey 9194) sans date et sans localité présent à l’Herbier National du Cameroun et identifié comme B. scaberulum var. fuerstenbergianum est repris par Szlachetko & Olszewski (2001a) sous le nom de B. scaberulum var scaberulum. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 27. Bulbophyllum teretifolium Schltr., Westafr. Kautch. Exp.: 282 (1901), nomen nudum; Schltr., Bot. Jahrb. 38: 18 (1905); De Wild., Pl. Bequaert. 1: 120 (1921); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 437 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 234 (1968); Verm., Orchid Monogr., 2: 160 (1987); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 122 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 173 (1998); Droissart & Stévart, Taxonomania 13: 2 (2004). – Type: Cameroun, Bibundi, Schlechter 12362 (B† holo-). Autres spécimens. Mbam-Minkom, inselberg situé à l’est du village de Kolaki, Droissart 5 (BRLU); Banyang-Mbo (sanctuaire de), village d’Enyandong, Simo 71 (YA). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur Gambeya sp. en forêt secondaire dans les collines de la région de MbamMinkom. Une population de plusieurs individus a été retrouvée dans la canopée sur des branches d’une circonférence d’environ 60 cm. Elle a également été récoltée sur un arbre en milieu ouvert dans une plantation de culture vivrière. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 0 à 1100 m. Conservation. Cette espèce n’avait plus été récoltée depuis 1899. Elle fut récemment collectée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo et autour de Yaoundé. Les collines de Mbam-Minkom, dans laquelle 27 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) nous avons retrouvé la population de B. teretifolium, abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Le site de récolte de cette espèce est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. De part son aire très restreinte et du fait des changements qui pourraient résulter des activités anthropiques, cette espèce est particulièrement en danger. Le petit nombre de localités où elle a été récoltée, laisse supposer qu’elle est assez rare au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Etant donné la très brève description faite par Schlechter (op. cit.) et les caractères végétatifs particuliers de cette espèce, on peut penser que les personnes l’ayant récoltée n’ont pas pu l’identifier correctement. Cette espèce est caractérisée par ses pseudobulbes totalement cylindriques et unifoliés. 28. Chamaeangis letouzeyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 754 (2001). – Type: Cameroun, Tinachong, 30 km WNW Bamenda et 20 km NNE Batibo, Letouzey 14218 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte à 3 m de hauteur en forêt submontagnarde et montagnarde sur sol basaltique. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. C. letouzeyi est caractérisé par un éperon très court, à peu près de même taille que le pédicelle et l’ovaire (Szlachetko & Olszewski 2001b). 29. Cheirostylis divina (Guinea) Summerh. var. ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 252 (1998). – Type: Cameroun, chaîne de Nkohom, à 42 km SSW de Ndikinimeki, Nkongmeneck 564 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Terrestre en forêt humide de basse altitude et sur les contreforts montagneux (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 700 à 950 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons et semble donc être très rare au Cameroun. Il est cependant probable que l’on retrouve d’autres spécimens anciennement collectés appartenant à cette espèce. Statut conservatoire: EN. Note. C. divina var. ochyrae se distingue de la var. divina par son pétiole et sa gaine foliaire deux fois plus longue ainsi que par son labelle dont la partie basale égale en longueur à peu près la moitié de la largeur du lobe apical (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 30. Corymborkis minima P.J.Cribb, Kew Bull. 51: 355 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 645 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 240 (1998). – Type: Cameroun, près de Mundemba, coté E de la riv. Mana, Thomas 10008 (K holo-). 28 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre en forêt riveraine ou dans les vieilles forêts de plaine sur des sols sablo-argileux très acides (Cribb 1996). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (janvier, février et décembre). Distribution altitudinale. 0 à 150 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée quatre fois dans les environs de Mundemba. Elle y fut collectée pour la dernière fois en 1992 et trois de ces quatre récoltes ont été réalisées dans le Parc National de Korup (Thomas 4102, 4574, 10008). Etant donné le statut de protection de cette réserve, C. minima ne paraît pas être menacé d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. C. minima est proche de C. corymbis Thouars mais en diffère par sa taille et ses fleurs plus petites ainsi que par son inflorescence terminale. De plus, les feuilles de C. minima sont trinervées alors que celles de C. corymbis présentent généralement plus de cinq nervures proéminentes. 31. Cynorkis gabonensis Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1938: 143 (1938) & in Exell, Add. Flora S. Tomé & Príncipe: 466 (1959); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 125 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 174 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 90 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 170 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 139 (2001). – Type: Gabon, partie supérieure de la rivière Ngounyé, source de la rivière Wano, à Mfouba, Le Testu 6454 (K holo-, P iso-). Autre spécimen. Mont Cameroun, Etinde, Wheatley 533. Distribution. São Tomé, Príncipe, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre. «Elle affectionne aussi bien les sols nus des forêts denses que les bords de chemins des crêtes fortement ensoleillées dont le sol est couvert d’une végétation dense. Elle vit toujours en groupe pouvant compter plusieurs dizaines d’individus qui sont séparés les uns des autres par des distances pouvant varier de quelques centimètres à un mètre» (Stévart & Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. On connaît un seul échantillon provenant du Cameroun. Ce taxon semble également être assez rare au Gabon. Par contre, il est très fréquent dans les deux îles du Golfe de Guinée, en particulier à Príncipe. Compte tenu de cette distribution, il ne semble pas être en danger d’extinction pour le moment, du moins à São Tomé et Príncipe. Statut conservatoire: LC. Note. Dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski, 1998), C. gabonensis était signalé uniquement au Gabon. Il a depuis lors été retrouvé à São Tomé et Príncipe (Stévart & al. 2000) et au Cameroun (Cribb 1998). Il est caractérisé par une absence de poils glandulaires présents chez de nombreux Cynorkis. Il diffère de C. anacamptoides Kraenzl. par son éperon et son labelle plus court, ce dernier étant généralement cordé ou transversalement elliptique dans la moitié supérieure (Szlachetko & Olszewski 1998). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (op. cit.). 29 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 32. Cyrtorchis letouzeyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 722 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, près de Botsokman-Eyem, 12 km de Ngoulémakong, route Mbalmayo-Ebolowa, Letouzey 11422 (P holo-;YA iso-). Cyrtorchis helicocalcar Bellone, Richardiana 1(3): 92, 119 (2001). – Type: République centrafricaine, Bellone 775 (LY holo-). Autres spécimens. 40 km au SE de Ngaoundéré, Bellone 1204; secteur Ekom, par Bodjouo, Stévart & Pial 381 (BRLU); route à Komba Tida, Stévart & Pial 375 (BRLU); Komba Tida, Stévart, Chamba & Pial 91, 112 (BRLU); Bifos à Nkolbembe (plantation de café), Stévart & Pial 414 (BRLU); Somalomo vers Komba Tida (route de), Stévart & Pial 356 (BRLU); Bifos à Nkolbembe (plantation de café), Stévart & Pial 380 (BRLU); Mama, axe Somalomo-Ekom, Stévart & Pial 346, 415, 416 (BRLU); rocher Palm d’Or 2 = petite partie (entre rocher Philippe et rocher de Schouam), Réserve du Dja, Stévart & Pial 396 (BRLU); ibid., Parmentier 4072 (BRLU); réserve du Dja (collection J.P. Vautherin), Stévart, Chamba & Pial 57 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 410 (BRLU, P); Etou, Stévart & Pial 377 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 113 (BRLU); Bouamir (inselberg de Bouamir), Stévart & Pial 413 (BRLU); ibid., Stévart & Pial 409 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 109 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 89, 90 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 98 (BRLU); ibid., Parmentier 3931 (BRLU); petit Rocher de Bouamir, Stévart & Pial 412 (BRLU); Akomssili (inselberg de), zone de Bouamir, à 6 km au SW du grand rocher de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 496 (BRLU); Bouamir (inselberg de Petit Bouamir), Stévart & Pial 373 (BRLU); Mbouma: plantation de cacao, Stévart & Pial 376, 378, 379 (BRLU); Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), entre la voiture et les chutes, Stévart & Pial 419 (BRLU); AC UFA 09006 Fanga-Mbouma, Stévart & Pial 357, 374 (BRLU); Bali (saline de), sud de la Réserve du Dja, à plus de 12 km au NE des chutes Mbolo (nord de Djoum), Stévart & Pial 428 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais, domaine congo-guinéen, domaine guinéo-soudanien et étage submontagnard. Ecologie. «Epiphyte dans le manteau arbustif et la frange forestière des inselbergs et des salines, ainsi que dans les plantations de cacao, dans les forêts secondaires, dans les forêts denses de terre ferme et dans les zones de savanes fortement arborées, plus sèches. Les individus, généralement isolés, sont observés à 2 ou 3 m de hauteur dans les cacaoyères, à hauteur d’homme dans les arbustes de la lisière des inselbergs et à 20 ou 30 m de hauteur dans la canopée du Terminalia superba Engl. & Diels. Ses fleurs sont presque toujours envahies de fourmis» (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 600 à 1200 m. Conservation. Cette espèce récemment décrite et très fréquente dans la réserve du Dja ne semble pas être menacée au Cameroun étant donnné le statut de protection de cette zone. Statut conservatoire: LC. Note. C. letouzeyi est caractérisé par un feuillage glauque. Il ressemble à C. hamata (Rolfe) Schltr. mais s’en distingue par un éperon deux fois plus long. 33. Cyrtorchis submontana Stévart inédit. Autres spécimens. Crête NW Mucton, 9 km SW de Bamgem, Villiers 1397 (YA); Ebamut, Simo, Zapfack & Salazar 44 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko et Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt dense submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin et octobre). Distribution altitudinale. 850 m. 30 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Cette espèce est connue de deux échantillons au Cameroun. Elle fut récoltée pour la dernière fois en 2001 sur le mont Kupe. Statut conservatoire: EN. Note. Proche de Cyrtorchis brownii (Rolfe) Schltr., elle s’en différencie toutefois par ses bractées nettement plus petites et non imbriquées. Cette espèce semble être indicatrice de la végétation submontagnarde de l’Afrique centrale atlantique. Elle n’avait encore jamais été signalée au Cameroun et doit de plus être publiée. 34. Diaphananthe ceriflora J.B. Petersen, Bot. Tidsskr. 49: 167 (1952); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995). – Type: Cameroun, Menyaye, petit ruisseau dans la réserve forestière du Nyong. Sud du Case du Nyong., cult. Birket-Smith s.n. (Bot. Tidsskr. 49: fig. 10 & fig. 11 Icono-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt secondaire. Au Cameroun, il a été trouvé sur une liane à l’ombre et à un mètre du sol au-dessus d’un petit ruiseau. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 600 m. Conservation. Cette espèce n’a été collectée qu’une seule fois au Cameroun en 1949. La plante récoltée fut cultivée et a fleuri dans la serre à Orchidaceae du Jardin botanique de Copenhague. Plus récemment, cette espèce fut récoltée à deux reprises au Gabon. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Lebrun & Stork (1995) l’ont mise en synonymie avec D. pellucida (Lindl.) Schltr. Il n’y a pas d’échantillon cité dans la description de D. ceriflora. Et l’iconographie fait donc office de type. Cette espèce est proche de Rhipidoglossum kamerunense (Schltr.) Garay et de Margelliantha burttii (Summerh.) P.J.Cribb mais en diffère principalement par son viscidium unique, son stigma en forme de deux coussins légèrement convexes et ses feuilles plus larges. 35. Diaphananthe curvata (Rolfe) Summerh. subsp. papyrifolia Stévart inédit. Autres spécimens. Mbassakok (rocher de) entre Mama et Bifos, Stévart & Pial 606 (BRLU); rocher Philippe (près du petit rocher de Bouamir), Stévart & Pial 615 (BRLU); Bouamir (inselberg de Bouamir), Stévart & Pial 621 (BRLU); Djolempoum (layon de), Stévart & Pial 597 (BRLU); Banyang-Mbo (sanctuaire de), Simo 128 (BRLU); entre Schouam et petit Rocher de Schouam, Stévart & Pial 249 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte à hauteur d’homme sur le tronc en forêt dense humide, saxicole ou marécageuse. On le retrouve également dans le manteau arbustif des inselbergs à 2 ou 3 m de hauteur. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 350 à 750 m. Conservation. Ce taxon fut récemment découvert au Cameroun, dans la réserve du Dja, mais aussi au Gabon et au Rio Muni (Guinée équatoriale). De plus, l’examen des herbiers récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo nous a également permis d’y retrouver un échantillon (Simo 128) se rapportant à cette sous-espèce. Etant donné le statut de protection de ces trois zones, cette sousespèce ne paraît pas être menacée. Statut conservatoire: VU. 31 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. Ce taxon se distingue de la sous-espèce type par des feuilles nettement plus fines à nervure centrale proéminente. Ce taxon devrait faire l’objet d’une publication prochainement. 36. Diaphananthe garayana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 740 (2001). – Type: Cameroun, route de Bipindi à Dehane, Annet 1405 (P holo-). Autre spécimen. Bayang-Mbo, Simo 79 (YA). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Probablement épiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 50 à 250 m. Conservation. Cette espèce, récemment collectée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo, est uniquement connue de deux échantillons. Statut conservatoire: VU. Note. D. garayana est proche de D. phleniana (Schltr.) Schltr. mais en diffère par la position de son éperon et la forme de son labelle, plus large vers le sommet et étroitement cylindrique. De plus, D. phleniana est dépourvu de callus (Szlachetko & Olszewski 2001b). 37. Diaphananthe sanfordiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 744 (2001). – Type: Cameroun, 3 km au NW de Yaoundé, Breteler 2147 (P holo-; WAG, YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur un rocher à l’ombre des arbres en forêt primaire (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (décembre). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Malheureusement, étant donné la forte pression anthropique exercée depuis lors dans la région de Yaoundé, on peut craindre que l’espèce n’y existe plus. Statut conservatoire: CR. Note. D. sanfordiana se rapproche de D. pellucida (Lindl.) Schltr. mais ses fleurs sont plus grandes, son labelle est de forme elliptique, à marges denticulées, plus large que long et dont le callus est assez peu visible (Szlachetko & Olszewski 2001b). 38. Diaphananthe trigonopetala Schltr., Orchis 8: 136 (1914); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995). – Type: Cameroun, s.l. (Orchis 8: tafel 4 icono-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. 32 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Aucun échantillon de cette espèce de Diaphananthe n’aurait été conservé en herbier. Elle n’est donc connue que par sa description et le dessin l’accompagnant. De plus, aucune indication sur sa localisation au Cameroun n’est donnée dans la description faite par Schlechter. D’après cette description, cette espèce aurait été importée du Cameroun en 1904. Elle a ensuite fleuri en septembre 1910 au Jardin botanique de Berlin. Etant donné le manque d’information sur sa localisation au Cameroun, il est pour le moment impossible de définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). Aucun herbier de référence n’est cité par Schlechter, l’iconographie fait donc office de type. D. trigonopetala ressemble à D. bidens. (Afzel. ex Sw.) Schltr. Ces deux espèces pourraient être conspécifiques. 39. Diaphananthe vandiformis (Kraenzl.) Schltr., Orchideen: 594 (1914). – Listrostachys vandaeformis Kraenzl., Orchis 2: 136 (1908). Type inconnu. Angraecum ledermannianum Kraenzl., Bot. Jahrb. 51: 397 (1914). – D. fragrantissima auct. non (Rchb.f.) Schltr.: Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 46 (1998) p.p. quoad Ledermann 5662. – Type: Cameroun, Ngoni-Songolong, Ledermann 5662 (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Probablement épiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 800 m. Conservation. Aucun échantillon n’est cité dans les descriptions de D. vandiformis et de Listrostachys vandaeformis Kraenzl. Le seul échantillon connu de cette espèce est celui cité dans la description d’A. ledermannianum Kraenzl. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon Ledermann 5662 cité par Kraenzlin (1914) pour la description d’A. ledermannianum Kraenzl. est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de D. fragrantissima (Rchb.f.) Schltr. Ces deux taxons pourraient être conspécifiques. 40. Disperis kamerunensis Schltr., Bot. Jahrb. 24: 431 (1897); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 174 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 46 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Buea, Preuss 609 (B† holo-; K lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt et zone boisée submontagnarde et montagnarde (Szlachetko & Olszewski, 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 1250 à 1800 m. Conservation. Cette espèce, connue uniquement de deux échantillons, n’a plus été récoltée depuis 1930. Les inventaires intensifs réalisés dans la zone du mont Cameroun n’ont pas permis de la retrouver (Cribb, 1998). Statut conservatoire: EN B1+2a (critères IUCN, Cribb op. cit.). 33 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. D. kamerunensis et D. preussii Rolfe ont été décrits sur base du même échantillon (Preuss 609). 41. Disperis mildbraedii Schltr. ex Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1933: 253 (1933); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 45 (1998). – Type: Guinée équatoriale (Bioko), mont Sta Isabel, face nord, au-dessus de Basilé, Mildbraed 6312 (B† holo-). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par un échantillon au Cameroun et semble donc être très rare. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce est caractérisée par des pétales à apex acuminé et aristé, ceux-ci se projettent vers l’avant à partir de la base du casque comme deux cornes (Summerhayes 1933). 42. Disperis nitida Summerh., Kew Bull. 11: 222 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 130 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 44 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 81, 188 (2000). – Type: Cameroun, Bamenda, au-dessus du lac Oku, Savory UCI 451 (K holo-). Autre spécimen. Kilum, transect KDH, Zapfack 1152, 1156. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte, et plus rarement terrestre, dans les endroits très ombragés des forêts montagnardes. Il vit sur les branches basses et sur les troncs des arbres penchés. Les plantes sont aussi bien retrouvées en individus isolés qu’en population importante. Les plantes fleurissent d’août à septembre et disparaissent sous forme de tubercules à partir d’octobre (Cribb & al. 2000). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1950 à 2650 m. Conservation. Cette espèce fut fréquement observée lors d’inventaires réalisés dans le mont Oku. Cribb & al. (op. cit.) signalent que ce taxon ne paraît pas en danger tant que la canopée fermée existera dans cette forêt montagnarde protégée. Cependant, ils indiquent encore que D. nitida pourrait être vulnérable au bétail broutant les herbes dans la forêt ainsi qu’au ramassage de bois par les habitants pour faire du feu. Statut conservatoire: EN B1+2b (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. D. nitida est proche de D. thomensis Summerh. mais s’en distingue par son capuchon sacciforme, ses sépales latéraux plus longs et plus larges ainsi que par son éperon plus petit. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (op. cit.). 43. Eggelingia gabonensis P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 44: 479 (1989); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 131 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 690 (2001). – Type: Gabon, monts de Crystal, de Wilde, Arends & al. s.n. (WAG holo-; K iso-). 34 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Autre spécimen. Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2186 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte, en forêt submontagnarde à Garcinia sp. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 700 à 1050 m. Conservation. Cette espèce n’était connue que de deux localités, une au Cameroun et l’autre au Gabon. Nous l’avons récemment collectée au Cameroun près de la localité d’Akom II. Statut conservatoire: VU. Note. L’échantillon (Stévart & Droissart 2186) retrouvé à Akom II est stérile mais étant donné les caractéristiques végétatives et la distribution des deux autres espèces de ce genre, nous pouvons être certain de notre détermination. E. gabonensis se distingue d’E. clavata Summerh. et d’E. ligulifolia Summerh. par son port végétatif et ses fleurs plus petites. 44. Gastrodia africana Kraenzl., Bot. Jahrb. 28: 179 (1900); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 312 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, entre Love et Ndiva, Dusen 397 (S holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre ou saprophyte en forêt submontagnarde à Allanblackia monticola Mildbr., Carapa grandiflora Sprague et Cola sp. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (avril et octobre). Distribution altitudinale. 1150 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes, la première sur le mont Cameroun et la seconde sur le mont Kala. Néanmoins, d’après Cribb (1998), cette deuxième récolte est douteuse. Cet auteur ajoute que la localité du type est également peu claire et qu’il faudrait faire des recherches sur l’itinéraire emprunté par le récolteur du premier échantillon afin de la retrouver, si l’espèce n’a pas encore disparu. Statut conservatoire: CR A1c+2c (critères IUCN, Cribb op. cit.). Note. G. africana est la seule représentante de ce genre en Afrique. 45. Genyorchis macrantha Summerh., Kew Bull. 12: 124 (1957); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 82, 189 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 483 (2001). – Type: Cameroun, Mann’s Spring, mont Cameroun, face Sud (pente Est), Brenan & Richards 9570 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, pente NE sur la route de la radio (Buea), Nemba & al. 938; Ijim forest à côte de Mbesa, De Marco 56. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Epiphyte sur les troncs d’arbres en forêt humide montagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en avril). 35 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution altitudinale. 2250 à 2450 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes, deux sur le mont Cameroun et une au mont Oku. D’après Cribb & al. (2000), cette dernière, la plus récente, reste à confirmer. Toujours selon cet auteur, le fait que G. macrantha ait été si peu récolté, malgré ses très grandes fleurs, laisse à penser qu’il est extrêmement rare. Statut conservatoire: VU D2 (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. G. macrantha possède les plus grandes fleurs observées dans ce genre. La citation des échantillons dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (op. cit.). 46. Genyorchis micropetala (Lindl.) Schltr., Westafr. Kautschuk-Exped.: 280 (1900) & Bot. Jahrb. 38: 13 (1905); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 483 (2001). – Phyllorkis micropetala (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 677 (1891). – Polystachya micropetala (Lindl.) Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 131 (1897); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 127 (1926). – Type: Guinée équatoriale (Bioko), s.l., Mann 644 (K holo-). Autre spécimen. Banyang-Mbo, Simo 116 (BRLU, YA). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine et de contrefort montagneux (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 100 à 1500 m. Conservation. Jusqu’à récemment, cette espèce n’était connue que de l’échantillon type. L’examen des échantillons récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo, nous a permis de retrouver un deuxième échantillon s’y rapportant. Statut conservatoire: VU. Note. G. micropetala est caractérisé par son labelle révoluté et mince, ses pétales linéaires, ses feuilles linéaires lancéolées et ses pseudobulbes ovoïdes (Szlachetko & Olszewski 2001a). 47. Genyorchis platybulbon Schltr., Bot. Jahrb. 38: 155 (1906); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 395 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 137 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 481 (2001). – Polystachya platybulbon (Schltr.) Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 126 (1926). – Type: Cameroun, près de Moliwe, Stammler 1900 (B† holo-; K icono-). Autres spécimens. Inselberg d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au sud-est d’Ebolowa, Parmentier & Kouob 1939, 2127 (BRLU); entre Kribi et Akom II, D’jam-Oveng, Stévart & Droissart 2034 (BRLU); Akom II (E Kribi), Stévart & Droissart 2128 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Il se retrouve également dans le manteau arbustif inférieur et supérieur des inselbergs. Nous l’avons aussi récolté sur un manguier à environ 3 m de hauteur lors des inventaires réalisés dans la région de Kribi en 2004. Phénologie. Voir tableau 4. 36 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution altitudinale. 50 à 800 m. Conservation. Cette Orchidaceae fut récoltée plusieurs fois et encore récemment dans la région de Bipindi et d’Akom II. Malgré cette distribution restreinte au Cameroun et étant donné qu’elle se rencontre aussi dans les plantations, elle ne semble pas être menacée. Statut conservatoire: VU. Note. G. platybulbon est la seule espèce de ce genre à présenter des pseudobulbes unifoliés. 48. Genyorchis sanfordii Szlach. Olsz., Fl. Cameroun 35: 485 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, près de Dimako, Sanford 5256 (P holo-). Autres spécimens. Mindourou, site d’exploitation de la Palisco près de Lomié (AC 5), Stévart & Pial 181, 188 (BRLU); ibid., Stévart, Chamba & Pial 151 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon, Congo Brazzaville. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt haute sur les troncs d’arbres émergeants et couverts de lichens (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 650 à 700 m. Conservation. Cette espèce était connue au Cameroun par une seule récolte. Elle fut recemment récoltée plusieurs fois dans la périphérie de la réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette zone, G. sanfordii ne semble pas menacé. Statut conservatoire: VU. Note. G. sanfordii est proche de G. micropetala mais en diffère par ses pseudobulbes globuleux et de forme elliptique-ovale, par ses feuilles largement étalées, par son labelle dont la marge apicale est épaissie et par son inflorescence plus dense. Il se distingue également des autres Genyorchis par sa ride transversale située sous son stigmate (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 49. Habenaria alinae Szlach., Fl. Cameroun 34: 116 (1998). – Type: Cameroun, Menda Nkwe, 5 km au SE de Bamenda, Letouzey 14298 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre sur des rochers couvert de mousses en sous-bois de forêt montagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 1750 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Szlachetko & Olszewski (1998: 116) signalent Letouzey 1429 comme échantillon type de cette espèce. Il s’agit d’une erreur typographique car l’échantillon n’est pas repris dans la liste des échantillons examinés. Par contre, Letouzey 14298 est repris parmi les spécimens cités et un double de ce numéro est présent à YA. H. alinae est proche de H. prionocraspedon Summerh., mais il s’en distingue par ses fleurs plus petites à pièces florales plus larges, par la forme différente de son labelle et par son éperon aussi long que le pédicelle et l’ovaire (Szlachetko & Olszewski 1998). 37 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 50. Habenaria batesii la Croix, Kew Bull. 51: 364 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 646 (1997). – Podandriella batesii (la Croix) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 196 (1998).– Type: Cameroun, Efoulen, Bates 453 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre dans des fourrés humides près d’une rivière (la Croix, 1993). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (octobre). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. Cette espèce n’a plus été récoltée depuis 1895. Statut conservatoire: CR. Note. H. batesii est proche de H. macrandra Lindl., mais en diffère par ses inflorescences plus denses et ses fleurs plus petites qui présentent un éperon horizontal ou ascendant plus court (la Croix 1993). Podandriella batesii (la Croix) Szlach. & Olsz. a été mis en synonymie de H. batesii la Croix par Govaerts & al. (2003). 51. Habenaria bosseriana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 170 (1998). – Type: Cameroun, lac Monoum, NNW de Foumbot, Leeuwenberg 10199 (WAG holo-; P iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Probablement terrestre. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. H. bosseriana est proche de H. chirensis Rchb.f. mais s’en distingue par ses sépales dont le lobe antérieur est cilié et le postérieur glabre, par ses stigmaphores droits et plus long que les anthérophores recourbés ainsi que par la forme de son éperon (Szlachetko & Olszewski 1998). 52. Habenaria keayi Summerh., Bot. Mus. Leafl. 14: 217 (1951), Hook. Ic. Pl. 36: tab. 3562 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 138 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 106 (1998). – Type: Nigeria, province d’Oyo, Ibadan fuel plantation, Keay FHI 25395 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine guinéo-soudanien, domaine soudanien et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les savanes, les zones boisées et les forêts claires secondaires (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en juin, un en juillet et un en octobre). Distribution altitudinale. 750 à 1250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de quatre échantillons récoltés au Cameroun. Statut conservatoire: EN. 38 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. H. keayi est proche H. lecardii Kraenzl., mais s’en distingue par son éperon bien plus long. Il ressemble également à H. pilosa Schltr. mais il est plus petit et la forme de ses feuilles est différente. 53. Habenaria maitlandii Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1932: 341 (1932); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 172 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Type: Cameroun, Nchan près Bamenda, Maitland 1386 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en prairie rocailleuse (Cribb & al. 2000). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 1800 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Elle n’aurait donc plus été récoltée depuis 1931. Les inventaires intensifs réalisés au mont Oku n’ont pas permis de la retrouver. Cribb & al. (op. cit.) signalent que son habitat a pu être détruit par l’agriculture. De nouveaux inventaires devraient être réalisés dans la localité où fut récolté le type afin d’essayer de retrouver de nouveaux individus de l’espèce et de pouvoir mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: CR A1c, B1+2c (critères IUCN, Cribb & al. op. cit.). Note. H. maitlandii est proche de H. limnophila Summerh., mais en diffère principalement par la forme de son éperon. 54. Habenaria mannii Hook.f., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 7: 222 (1864); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 81 (1892); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Kryptostoma mannii (Hook.f.) Szlach., Fragm. Florist. Geobot., Suppl. 3: 114 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 232 (1998). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2119 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Buea, Breyne 1938 (BR); s.l., Surville 15912 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies de montagne et les pâturages à Sporobolus africanus (Poir.) Robyns & Tournay, sur sol basaltique (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1350 à 2550 m. Conservation. Cette espèce est connue par plus d’une vingtaine de récoltes au Cameroun mais elle ne semble plus avoir été récoltée récemment. Le feu, le pâturage et le piétinement sont des menaces potentielles pour celle-ci. De nouveaux inventaires devraient être réalisés sur les prairies du mont Cameroun et au mont Oku afin de retrouver cette espèce autrefois très fréquente. Statut conservatoire: EN. Note. H. mannii est très proche de H. egreria et sont probablement conspécifiques. 39 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 55. Habenaria microceras Hook.f., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 7: 221 (1864); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 82 (1892); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 83, 189 (2000). – Pseudoperistylus microceras (Hook.f.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 212 (1998). – Montolivaea microceras (Hook.f.) Szlach., Polish Bot. Journ. 46: 129 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2116 (K holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Bokwangwo Hut 3, Cheek 3641; ibid., Thomas 9381; Kilum, Zapfack 1069, 1139; ibid., (Elak), Munyenyembe 775. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre ou rarement épiphyte principalement dans les prairies montagnardes. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 2200 à 2850 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée pour la dernière fois en 1992 sur le mont Cameroun et en 1996 au mont Oku. Celle-ci ne semble donc pas menacée bien que le feu, le pâturage et le piétinement soient des menaces potentielles. Statut conservatoire: LR nt (Cribb & al. 2000). Note. H. microceras est caractérisé par les lobes de son labelle qui sont tous de même longueur et par son lobe médian de forme ovale-triangulaire. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998) et Cribb & al. (2000). Pseudoperistylus microceras (Hook.f.) Szlach. & Olsz. et Montolivaea microceras (Hook.f.) Szlach. ont été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 56. Habenaria nigrescens Summerh., Kew Bull. 20: 165 (1966); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995). – Roeperocharis nigrescens (Summerh.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 226 (1998). – Type: Cameroun, entre Bamenda-Nkwe et Bafut-Ngemba, Daramola FHI 41568 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies submontagnardes et montagnardes. Elle a tendance à noircir durant les périodes de sécheresse. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1150 à 1900 m. Conservation. Cette espèce, connue de huit échantillons au Cameroun, ne semble plus avoir été récoltée depuis une vingtaine d’années. Statut conservatoire: EN. Note. H. nigrescens est proche de H. bequaertii Summerh. et H. platyanthera Rchb.f., mais en diffère par ses feuilles très étroites, ses fleurs plus petites et ses pétales obtus. Roeperocharis nigrescens (Summerh.) Szlach. & Olsz. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 57. Habenaria obovata Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1932: 191 (1932); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 194 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 139 (1995); Cribb in Cable & Cheek, 40 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 175 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 84, 189 (2000). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Johnston 29 (K? holo-). Roeperocharis occidentalis Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 67 (1893). – Type: Cameroun, mont Cameroun, prairies à l’ouest de Buea, Preuss 980 (B† holo-). Autres spécimens. Mont Cameroun, Maitland 804; ibid., Boughey s.n.; ibid., Kingsley s.n.; ibid., Sidwell 39; ibid., pentes orientales au-dessus de Buea, Banks 104; mont Oku, Kilium, Zapfack 1140. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre sur les prairies montagnardes. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 2350 et 2850 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée pour la dernière fois en 1995 sur le mont Cameroun et en 1996 sur le mont Oku. Celle-ci ne semble donc pas menacée bien que le feu, le pâturage et le piétinement soient des menaces potentielles. Statut conservatoire: VU. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998). D’après Summerhayes (1932), H. obovata ne semble être relié à aucune autre espèce de ce genre. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 58. Habenaria sanfordiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 156 (1998). – Type: Cameroun, Mgaou, route Ngaoundéré-Meiganga, Jacques-Félix 4004 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Terrestre dans un marécage en forêt (Szlachetko & Olszewski, 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. H. sanfordiana est très proche de H. cornuta Lindl., mais en diffère par les lobes latéraux de son labelle qui sont dentés, par son éperon plus long et renflé dans sa partie apicale et par le lobe antérieur de ses pétales qui est plus long (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 59. Habenaria stenochila Lindl., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 139 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 82 (1892); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 315 (1944); Exell, Suppl. Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 46 (1956); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 140 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 119 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 159 (2001); Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Príncipe, s.l., Barter 1995 (K holo-). Autres spécimens. Petit Mbasakok (inselberg de), zone de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 520 (BRLU); Akomssili (inselberg de), zone de Bouamir, à 6 km au SW du grand rocher de Bouamir, Réserve du Dja, Stévart & Pial 501 (P, BRLU); chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, (nord de Djoum), Stévart & Pial 458 (P, BRLU). 41 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution. Príncipe, Cameroun, Gabon, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine camerouno-congolais et domaine guinéo-soudanien et domaine soudanien. Ecologie. «Terrestre ou lithophyte à la mi-ombre dans la frange forestière et dans l’ourlet herbacé des inselbergs, ainsi que sur les rochers nus le long de la rivière Dja. Elle vit isolée ou en groupe allant jusque 100 individus. Elle supporte bien la présence d’autres Orchidaceae comme Eulophia euglossa (Rchb.f.) Rchb.f. ex Bateman et Solenangis scandens (Schltr.) Schltr.» (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 300 à 700 m. Conservation. Cette espèce, qui n’était connue que de trois échantillons au Cameroun, fut récemment récoltée dans la réserve du Dja où elle est toutefois assez rare. Malgré cela, étant donné le statut de protection de cette zone, H. stenochila ne semble pas menacé. Statut conservatoire: VU. Note. H. stenochila est caractérisé par ses anthérophores nettement plus longs que ses stigmatophores et par ses lobes latéraux du labelle réduits à de simples dents. 60. Habenaria thomana Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 97 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 87 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 229 (1898); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 316 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 647 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 148 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 160 (2001). – Type: São Tomé, s.l., Mann s.n. (K holo-; W iso-). Distribution. São Tomé, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre à l’ombre dans les forêts primaires submontagnardes à Syzygium staudtii (Engl.) Mildbr. et Santiria trimera (Oliv.) Aubrév. (Szlachetko & Olszewski 1998). «On peut également l’apercevoir en forêt secondaire mais elle semble préférer les habitats peu perturbés par l’homme. Elle forme généralement des populations comptant un grand nombre d’individus séparés les uns des autres par des distances allant de quelques centimètres à plusieurs mètres. A São Tomé, elle se retrouve souvent en compagnie de Manniella gustavi Rchb.f. et parfois de Platylepis glandulosa (Lindl.) Rchb.f.» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet, août et novembre). Distribution altitudinale. 900 à 1400 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun, toutes effectuées en 1992. Malgré cette rareté au Cameroun, c’est l’une des espèces terrestres les plus fréquente à São Tomé (Stévart & de Oliveira op. cit.). Elle ne semble donc pas menacée d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. H. thomana se distingue des autres Habenaria de la Section Pentaceras (Thouars) Schltr. par le lobe antérieur de ses pétales qui est courtement apiculé et par son éperon renflé vers le milieu, puis qui s’effile progressivement vers le sommet (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 42 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 61. Habenaria weileriana Schltr., Bot. Jahrb. 38: 149 (1906); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 410 (1936); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 141 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 175 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 122 (1998). – Type: Cameroun, Bibundi, 20 km W mont Cameroun Etinde, Weiler s.n. (905) (B† holo). Autres spécimens. Province du SW, bord de Ndian (rivière Mana), Thomas 2657 (YA); mont Nganha (Bira), 50 km E de Ngaoundéré, Fotius 2510 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre, saxicole ou épiphyte jusqu’à 2 m de hauteur en forêt sur des rochers couvert de mousses ou sur des dalles rocheuses. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 0 à 1800 m. Conservation. Cette espèce est connue de huit récoltes au Cameroun. Deux de celles-ci ont été faites dans le Parc National de Korup. Etant donné le statut de protection de cette zone, H. weileriana ne devrait pas être menacée d’extinction. Statut conservatoire: VU. Note. H. weileriana est caractérisé par un labelle à trois lobes de longueur presque identique, un éperon nettement renflé vers le sommet ainsi que par des stigmatophores et des anthérophores de même longueur. Il ressemble fortement à H. procera (Sw.) Lindl., dont il se différencie facilement par son écologie et par la forme de ses feuilles. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 62. Halleorchis aspidogynoides Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 246 (1998). – Type: Gabon, Belinga, Hallé 1251 (P holo-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre au pied de rochers très humides en forêt (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (janvier). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que d’une seule récolte au Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. H. aspidogynoides est la seule espèce de ce nouveau genre décrit récemment par Szlachetko & Olszewski (op. cit.). Elle est caractérisée par des fleurs résupinées minuscules, un labelle comprimé en son centre dont la partie basale est de forme cochléiforme concave alors que la partie apicale est aplatie et rhombiforme. Elle présente également une colonne très courte. 63. Liparis goodyeroides Schltr., Bot. Jahrb. 38: 152 (1906); Summerh. in Exell, Add. Flora S. Tomé & Príncipe: 466 (1959); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiii, 176 (1998); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 163 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 342 (2001). – Malaxis sp., Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 321 (1944). – Type: Cameroun, Moliwe, NNE de Limbe (=Victoria), Stammler s.n. (B† holo-). 43 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Liparis joannis-kornasii Szlach., Fragm. Florist. Geobot., Suppl. 2(1): 211 (1993); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 341 (2001). – Type: Cameroun, plaine de Mbaw, 5 km S Ngu, Brunt 479 (P holo-). Autre spécimen. Mont Cameroun Takamanda, Thomas & al. 30. Distribution. São Tomé, Príncipe, Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Epiphyte, terrestre ou lithophyte en forêt humide sur des contreforts montagneux ainsi qu’en forêt galerie marécageuse. A São Tomé, il vit dans les forêts ombrophiles alors qu’à Príncipe on le retrouve dans les forêts denses et les vieilles forêts secondaires (Stévart & de Oliveira 2001). Sur ces îles, ses populations peuvent compter des dizaines d’individus qui forment un tapis dense et continu recouvrant le sol et les rochers sur plusieurs mètres carrés. Il ne se rencontre que rarement en présence d’autres Orchidaceae. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (avril et mai). Distribution altitudinale. 250 à 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun, dont la dernière fut faite en 1987. Elle ne fut pas retrouvée durant des inventaires réalisés en 1992 et 1993 dans la zone du Mont Cameroun où elle fut récoltée au début du siècle (Cribb 1998). Statut conservatoire: EN. Note. Liparis goodyeroides n’était pas signalé au Nigeria, à São Tomé et à Príncipe dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a) où il a été signalé depuis lors. D’après Szlachetko & Olszewski (op. cit.), il pourrait être présent au Liberia, mais cette présence doit encore être confirmée. Ce taxon est caractérisé par une absence de pseudobulbes qui sont remplacés par une tige allongée et rampante. La citation de l’échantillon dont l’herbariums n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (1998). Liparis joannis-kornasii Szlach. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 64. Liparis gracilenta Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 322 (1944); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 396 (1973); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 164 (2001). – Liparis gracilis Rolfe, Bol. Soc. Brot. 9: 138 (1891), nom. illeg; Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 9 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 21 (1897). – Type: Príncipe, s.l., Quintas 9 (COI holo-; BM, K iso-). Autre spécimen. Akom II. (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2115 (BRLU). Distribution. São Tomé, Príncipe, Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde à Garcinia sp. «A Príncipe, elle se retrouve uniquement dans les forêts qui couvrent le sommet de l’île alors qu’à São Tomé on la rencontre surtout dans les forêts montagnardes mais aussi, beaucoup plus rarement, dans les vielles forêts secondaires de moyenne altitude. Sur ces îles, elle présente souvent un mode de vie épiphyte et occasionnellement terrestre. Elle est fréquente surtout sur la moitié inférieure des troncs qu’elle peut recouvrir en formant un tapis monospécifique continu» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 1050 m. 44 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Conservation. Statut conservatoire: VU. Note. L. gracilenta n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Stévart & Droissart 2115 est stérile, mais il se rapporte vraissemblablement à L. gracilenta Dandy. Elle est proche de L. bowkeri Harv., ce dernier est néanmoins beaucoup plus grand. 65. Liparis kamerunensis Schltr., Bot. Jahrb. 53: 560 (1915); Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. West Trop. Afr. ed. 1, 2: 425 (1936) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 214 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 143 (1995). – Liparis capensis auct. non Lindl.: Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 22 (1897) p.p. quoad Mann 2129. – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2129 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Aucune information disponible. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Mann 2129 cité par Rolfe (1898) dans sa description de L. capensis Lindl. est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de L. deistelii Schltr. La fleur de cette espèce n’est pas connue. 66. Liparis letouzeyana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 360 (2001). – Type: Cameroun, près du lac Bambulue, à 10 km au SSE de Bamenda, Letouzey 11623 (P holo-; YA-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard. Ecologie. Terrestre en zone de pâturage à Sporobolus sp. (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. L. letouzeyana est proche de L. epiphytica Schltr., mais s’en distingue par des fleurs plus grandes, un labelle à nervures latérales ramifiées, un callus basal profondément bilobé, de grandes bractées courbées et des feuilles plissées, aiguës à acuminées (Szlachetko & Olszewski 2001a). Ces auteurs signalent que W.Sanford voulait néotypifier L. deistelii avec cet échantillon mais ils ont observé trop de différences entre ces deux espèces pour accepter la proposition de ce dernier. 67. Liparis suborbicularis Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1934: 210 (1934); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 144 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 346 (2001). – Type: Nigeria, district d’Oban, Talbot 871 (BM holo-). Liparis pentagonalis Szlach., Orchidee, Suppl. 3: 40 (1996); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 4: 647 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 346 (2001); Stévart & al., Adansonia (en prép. a). – Type: Cameroun, SW province, Korup National Park, Thomas 2254 (P holo-). 45 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Autres spécimens. Mont Oku, Kilum (Ewook Etele), Oku-Mbae, Etuge 3344; ibid., Zapfack 1155. Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais, domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre ou rarement épiphyte dans l’herbe courte ainsi que les fentes des rochers (Szlachetko & Olszewski 2001a). Cette Orchidaceae fut également retrouvée sur des troncs d’arbres tombés et des palmiers à huile en forêt humide de plaine et en forêt secondaire. La majorité des échantillons de cette espèce a été collectée en haute altitude, seul l’échantillon Thomas 2254 a été récolté à 50 m d’altitude. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 50 à 2350 m. Conservation. Cette espèce est connue de cinq récoltes au Cameroun, dont la dernière fut faite en 1996 au mont Oku. Etant donné le statut de protection de cette forêt montagnarde, L. suborbicularis ne paraît pas être menacé. Statut conservatoire: VU. Note. L. suborbicularis est proche de L. deistelii Schltr. mais en diffère par la forme ovale-orbiculaire de son labelle. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). Liparis pentagonalis Szlach. a été mis en synonymie par Govaerts & al. (2003). 68. Manniella cypripedioides Salazar, Franke, Zapfack & Beenken, Lindleyana 17: 239 (2002). – Type: Cameroun, de Nden, limite sud du sanctuaire de Banyang-Mbo. Au nord d’Ebamut, près de Bangem, Salazar, Zapfack, Simo & al. 6323 (YA holo-; K & MEXU iso-). Autres spécimens. SW province, entre mont Etinde et mont Cameroun, 6 km du village d’Ekonjo, Franke & Beenken 53/01 (M); monts Bakossi, Kodmin, chemin vers Mwanzoum, Muasya & al. s.n. (K, YA). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre en forêt primaire submontagnarde le long des cours d’eau sur un sol argileux enrichi d’humus (Salazar & al. 2002). Ces auteurs indiquent également que la densité des populations de cette espèce semble être faible. Les fleurs de celle-ci sont protandres, dégagent un parfum de miel et produisent une quantité non négligeable de nectar. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en octobre et un en décembre). Distribution altitudinale. 950 à 1300 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de trois récoltes au Cameroun. La localité où fut collecté le type se situe à la limite du Sanctuaire de Banyang-Mbo. La forêt dans cette zone est bien conservée (Salazar & al. 2002). M. cypripedioides est protégé et ne semble donc pas menacé. De nouveaux inventaires devraient cependant être réalisés afin de mieux définir son statut conservatoire. Statut conservatoire: DD (Salazar & al. 2002). Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 1998). Elle est proche végétativement de M. gustavi Rchb.f.; cependant les caractéristiques des inflorescences et des fleurs de ces deux espèces permettent de les différencier aisément (Salazar & al., 2002). 46 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 69. Microcoelia sanfordii L.Jónss., Symb. Bot. Upsal. 23: 129 (1981); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 145 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 792 (2001). – Encheiridion sanfordii (L.Jónss.) Senghas, Schlechter Orchideen 1(16-18): 1066 (1986). – Type: Cameroun, plateau Amadoua, rivière Mba, près de Lokoti III, Sanford 6189 (K holo-; P iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte en forêt riveraine principalement à l’extrémité des branches. On le retrouve occasionnellement avec M. globulosa (Hochst.) L.Jónss. (Jonsson, 1981). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars et mai). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes effectuées dans la même région en 1969. Statut conservatoire: CR. Note. M. sanfordii est très proche de M. macrorrhynchia (Schltr.) Summerh. mais en diffère par la marge de son labelle, qui est inégale mais pas dentée, par son sépale dorsal en forme de bec et légèrement incurvé ainsi que par l’apex renflé de son éperon en forme de disque. De plus, les lobes de son rostrellum et ses pollinies sont plus grands. D’après Jonsson (op. cit.), cette espèce constituerait le lien naturel entre M. macrorrhynchia et M. leptostele (Summerh.) L.Jónss. 70. Orestias micrantha Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1937: 460 (1937); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 176 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 362 (2001). – Type: Cameroun, Bipindi, Zenker 1380 (K holo-). Distribution. São Tomé, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Terrestre. «A São Tomé, elle fut retrouvée en forêt montagnarde et submontagnarde, en forêt secondaire, ainsi que sur des affleurements rocheux. Elle vit aussi bien dans la pénombre des bois que dans les milieux ouverts. Elle forme des populations importantes d’individus généralement isolés par des distances réduites. On l’aperçoit souvent en compagnie d’autres Orchidaceae comme Liparis deistelii, Orestia stelidostachia (Rchb.f.) Summerh. et Habenaria buettneriana Kraenzl.» (Stévart & de Oliveira 2001). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 100 à 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Elle n’a plus été récoltée depuis 1911. Elle est toutefois très fréquente à São Tomé. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce est proche de O. stelidostachia mais en diffère par ses fleurs plus petites et son labelle relativement plus court et plus large, lequel possède deux épaississements situés de part et d’autre des trois nervures parallèles situées en son centre. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Summerhayes (1937). 71. Ossiculum aurantiacum P.J.Cribb & Laan, Kew Bull. 41: 824 (1986); Gasson & Cribb, Kew Bull. 41(4): 827 (1986); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 265 (1997); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 788 (2001). – Type: 47 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Cameroun, réserve forestière de la rivière Mungo, 13 km sur la route Kumba-Loum, Beentje 1460A (WAG holo-; K ,YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt primaire à environ 35 m de hauteur sur les branches inférieures d’un arbre (van der Laan & Cribb 1986). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 250 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de l’échantillon type. Une plante de cette récolte a été cultivée et a fleuri à Wageningen. Nous pensons également l’avoir récoltée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo au cours des inventaires réalisés en mars 2004. Les plantes récoltées étaient stériles et nous les avons mises en culture à Yaoundé afin d’obtenir des fleurs. Statut conservatoire: EN. Note. O. aurantiacum est l’unique espèce de ce genre. Elle est caractérisée par ses feuilles épaisses en forme de V et ses fleurs d’une couleur orange vif inhabituelles pour les Vandae africaines. Le genre Ossiculum est étroitement relié au genre Calyptrochilum (van der Laan & Cribb op. cit.) et ceci est confirmé par l’anatomie de la feuille de ces 2 genres (Gasson & Cribb 1986). 72. Platycoryne alinae Szlach., Fl. Cameroun 34: 202 (1998). – Type: Cameroun, mont Nganha, 50 km E de Ngaoundéré, Fotius 2510 (P holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Terrestre. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 1650 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type récolté en 1983. Statut conservatoire: CR. Note. P. alinae est proche de P. macroceras Summerh. mais s’en distingue par son éperon plus long, des pièces florales plus grandes, des pétales avec des petits lobules basaux et des anthérophores plus longs (Szlachetko & Olszewski 1998). 73. Platycoryne megalorrhyncha Summerh., Bull. Misc. Inform., Kew 1933: 250 (1933), Hook. Ic. Pl. 33: tab. 3238 (1956) & Kew Bull. 13: 75 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 149 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 203 (1998). – Type: Nigeria, district de Bamenda, Fougom, Maitland 1509 (K holo-). Autres spécimens. Bafut, Bamenda, Ujor FHI 30450; District de WUM, Daramola FHI 41084 (BR, YA); Affleurements rocheux à Santa, E.B.C. & J.A. 2113, 2124 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre et se rencontre dans les savanes de montagne, ouvertes, à herbes basses et dans des endroits périodiquement inondés ou marécageux (Szlachetko & Olszewski 1998). Phénologie. Voir tableau 4. 48 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution altitudinale. 1250 à 2300 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée plusieurs fois dans la région de Bamenda et plus particulièrement dans les monts Bamboutos. Statut conservatoire: EN. Note. P. megalorrhyncha est caractérisé par son large rostellum (Summerhayes 1958). La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été faite à partir de Summerhayes (1968). 74. Plectrelminthus caudatus (Lindl.) Summerh. var. trilobatus Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 828 (2001). – Type: République centrafricaine, s.l., Tisserant 1577 (P holo-). Distribution. Cameroun, République centrafricaine. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte sur le tronc des arbres en savane et en forêt dense (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 50 m. Conservation. Cette variété n’est connue que d’un seul échantillon au Cameroun. Statut conservatoire: CR. Note. Plectrelminthus caudatus var. trilobatus diffère de la variété type par son labelle dont la partie apicale est nettement trilobée (Szlachetko & Olszewski 2001b). 75. Polystachya albescens Ridl. subsp. albescens, Bol. Soc. Brot. 5: 199 (1887); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 33 (1892); Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 119 (1898); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 13 (1926); Dandy in Exell, Cat. Vasc. Pl. S. Tomé: 322 (1944); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 114 (1995); Stévart & al., Acta Bot. Gallica 147(2): 171 (2000); Stévart & Oliveira, Guide Orch. S. Tomé & Príncipe: 182 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 547 (2001); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: São Tomé, Pico, Moller s.n. (COI holo-). Distribution. São Tomé, Príncipe, Nigeria, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale (Annobon et Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Épiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 1250 m. Conservation. Ce taxon n’est connu que d’un seul échantillon au Cameroun, mais il présente une aire de distribution très vaste en Afrique centrale atlantique. Statut conservatoire: VU. 76. Polystachya albescens Ridl. subsp. angustifolia (Summerh.) Summerh., Kew Bull. 13: 75 (1958); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 177 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 547 (2001); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: Cameroun, Buea, Gregory 165 (K holo-; P iso-). Autres spécimens. Mont Cameroun, pentes orientales, Tekwe 107. Distribution. Endémique du Cameroun. 49 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 900 à 950 m. Conservation. Ce taxon est connu par cinq échantillons provenant de la région de Buea. L’expansion et la proximité de cette ville est une menace sérieuse pour la survie de cette sousespèce (Cribb 1998). Statut conservatoire: EN. Note. Polystachya albescens subsp. angustifolia est caractérisé par ses tiges apparaissant à une grande distance de la base de la tige précédente et par ses feuilles très étroites et acuminées (Summerhaye 1958). La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 77. Polystachya albescens Ridl. subsp. manengouba W.Sanford ex Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 550 (2001); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Stévart & Nguema, Adansonia 26: 231 (2004). – Type: Cameroun, mont Manengouba, près de Nkongsamba, Sanford 5557 (K holo-; P, YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. 78. Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla (Summerh.) Stévart in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 229-231 (2004). – Polystachya polyphylla Summerh., Kew Bull. 11: 228 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 152 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 541 (2001). – Type: Gabon, entre les rivières le Woleu et Ntem, Bengo, Le Testu 9126 (P holo-). Autre spécimen. Nkolbisson, 8 km W Yaoundé, Leeuwenberg 5454 (K, BR). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre sur inselbergs dans les prairies semi-humide ou dans les prairies sèches à Afrotrilepis pilosa. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 700 à 950 m. Conservation. Ce taxon est connu par 15 échantillons récoltés au Cameroun. Etant donné la difficulté d’accessibilité de son habitat, cette espèce ne semble pas être menacée. Statut conservatoire: VU. Note. Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla est proche de la sous-espèce imbricata (Rolfe) Summerh. mais en diffère par son port plus grand, ses fleurs blanches, son mode de vie terrestre et son habitat (Stévart & Nguema 2004). 50 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun 79. Polystachya alpina Lindl., Journ. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 131 (1862); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 33 (1892); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 397 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 590 (2001). – Types: Guinée équatoriale (Bioko), s.l., Mann 522, 647 (K syn-). Polystachya preussii Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 51 (1893); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 30 (1926). – Type: Cameroun, Buea, Preuss 934 (HBG). Polystachya winkleri Schltr., Bot. Jahrb. 38: 154 (1906); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 31 (1926). – Type: Cameroun, mont Cameroun Winkler 1267 (B† holo-). Autres spécimens. Mont Manengouba, Leeuwenberg 9953 (BR); mont Cameroun, Thomas 4796 (YA); Akom II (Est de Kribi), Stévart & Droissart 2073, 2105 (BRLU); Gikwang, vers Nyassosso, Etuge M. 3483; mont Oku, Kilum (Elak), Zapfack 822, 1170; région W Djuttitsa, Oste 1290 (YA); mont Golep (ou Ngoro), 36 km au N de Bafia, Letouzey 9585 (YA). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde, sur les branches parmi les lichens ou sur les troncs à 2 ou 3 m de hauteur. Il fut récolté sur Lasiosiphon glaucus Fresen. et Ficus sp. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1000 à 2500 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée plus d’une vingtaine de fois au Cameroun. Elle fut encore récoltée deux fois en 1996 sur le mont Oku et nous l’avons encore plus récemment collectée près de la localité d’Akom II. Statut conservatoire: LC. Note. D’après Szlachetko & Olszewski (op. cit.) cette espèce est très variable et le complexe P. alpina demande une révision taxonomique. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 80. Polystachya bicalcarata Kraenzl., Bot. Jahrb. 36: 118 (1905) & Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 120 (1926); Exell, Angiosperms Isl. Gulf Guinea: 397 (1973); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 84, 190 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 506 (2001). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Buea, Deistel 62C (K lecto-; HBG). Autres spécimens. Etinde, Thomas 9178; monts Aboh, Boyo Division, Onana, Cheek, Satabie, Ghogue, Nana 642 (YA); mont Oku, Kilum près de la case de passage, Zapfack 1187. Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde. Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 950 à 2100 m. Conservation. Cette espèce a été récoltée à sept reprises au Cameroun, soit sur le mont Oku, soit sur le mont Cameroun. La dernière récolte sur le Mont Cameroun date de 1992 et celle sur le mont Oku de 1996. Cribb & al. (2000) signale qu’il n’y a eu qu’une seule récolte en 1996 sur le mont Oku mais nous avons retrouvé à l’Herbier National du Cameroun un échantillon (Onana & al. 642) qui se rapporte à cette espèce. Statut conservatoire: VU. 51 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. P. bicalcarata est caractérisé par un éperon bifide ainsi que par un labelle à lobe latéraux linéaires et à lobe médian obtriangulaire et tronqué. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000). Cette espèce a été décrite sur base de deux syntypes (Deistel 62C et 79). Elle a été lectotypifiée par Podzorski & Cribb (1979). Szlachetko & Olszewski (2001a) n’ont pas suivi Podzorski & Cribb (op. cit.) et considèrent l’exemplaire de Deistel 62C (cité sous le numéro 62 et non 62C) présent à HBG comme holotype. 81. Polystachya bipoda Stévart in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 218 (2004). – Type: Guinée équatoriale (Rio Muni), Parc Nat. de Monte Alén, Stévart 1591 (BR holo-; K iso-). Autres spécimens. Akom II, Est de Kribi, Stévart & Droissart 2062, 2103 (BRLU). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte dans une forêt submontagnarde à Garcinia sp. En Guinée équatoriale (Rio Muni) et au Gabon, il se rencontre à hauteur d’homme dans les touffes de mousses et de fougères dans la lisière, le manteau arbustif ou les arbustes isolés des inselbergs. Il se retrouve également dans la canopée des grands arbres de la forêt dense et humide à affinité submontagnarde telle que celle située sur les crêtes dans la région de Kribi. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 950 à 1000 m. Conservation. Nous avons récolté deux fois cette espèce lors d’inventaires réalisés en mars 2004 près de la localité d’Akom II. Ce sont les seules récoltes connues pour le Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. bipoda est caractérisée par un sommet du mentum en forme de deux éperons proéminents. 82. Polystachya camaridioides Summerh., Kew Bull. 12: 111 (1957); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 150 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 500 (2001). – Type: Nigeria, district de Calabar, près de Calabar, Wright 101 (K holo-). Autre spécimen. Nguti, Sanctuaire de Banyang-Mbo, Stévart, Droissart & Simo 2166 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte dans la canopée en population dense sur des branches couvertes de mousses de 5-15 cm de diamètre. Nous l’avons collecté dans un vallon très humide en forêt dense de plaine à Caesalpiniaceae. Au Nigeria et à Bioko, il se rencontre également en forêts montagnardes et submontagnardes (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 450 m. Conservation. Nous avons récolté cette espèce en mars 2004 durant des inventaires réalisés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo. C’est la seule récolte connue du Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. camaridioides n’est pas signalé au Cameroun par Szlachetko & Olszewski (op. cit.), mais ces auteurs signalent que Sanford pensait qu’on l’y retrouverait. Cette espèce a été signalée dans ce 52 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun pays par Stévart & al. (en prép. b). Elle est proche de P. obanensis Rendle mais s’en distingue par son labelle et son sépale dorsal plus court et de P. testuana Summerh., endémique du Gabon et du Rio Muni, dont elle se distingue par des inflorescences très petites et ramifiées. 83. Polystachya elegans Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 113 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 34 (1892); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995); I. & E. la Croix, Afr. Orch. Wild Cult.: 283 (1997); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 177 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 190 (2000); Bellone, Richardiana 1(3): 101 (2001); Chiron & Guiard, Richardiana 1(4): 167 (2001); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 588 (2001). – Dendrorkis elegans (Rchb.f.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2113 (K holo-, W iso-). Polystachya mannii Rolfe, Fl. Trop. Afr. 7: 117 (1897); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 33 (1926). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2113 (K holo-, W iso-). Autres spécimens. mont Cameroun, Etinde, Thomas 9545; ibid. Thomas 9250; ibid., Etinde, Tekwe 198; ibid., Wheatley 555, 620; réserve forestière de Bali Ngemba, Chiron 01068. Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde. Szlachetko & Olszewski (2001a) signalent qu’il se rencontre également, entre 2 et 10 m de hauteur, en forêt submontagnarde à Albizia gummifera C.A.Sm. et Usnea barbata (L.) Vigg. Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juillet, septembre, novembre et décembre). Distribution altitudinale. 1500 à 2000 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée de nombreuses fois sur le mont Cameroun et semble y avoir été retrouvée récemment. Statut conservatoire: VU. Note. P. elegans et P. mannii ont été décrits sur base du même échantillon (Mann 2113). P. elegans est caractérisé par un labelle pentalobé. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb (1998). 84. Polystachya euspatha Kraenzl., Bot. Jahrb. 48: 398 (1912); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 38 (1926). – Type: Cameroun, Bare, Ledermann 1332 (B† holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine soudanien. Ecologie. Epiphyte en bordure d’une forêt-galerie. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Elle appartient à la section Polychaete Cribb et se rapproche de P. setifera Lindl., P. polychaete Kraenzl. et P. stuhlmanii Kraenzl. 53 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 85. Polystachya excelsa Kraenzl., Bot. Jahrb. 36: 117 (1905) & Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 16(1926). – Polystachya rolfeana Kraenzl., Bot. Jahrb. 33: 61 (1902), nom. illeg.– Type: Cameroun, Buea, Deistel 213 (B† holo-). Polystachya caloglossa auct. non Rchb.f.; Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001) p.p. quoad Deistel 213. Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 950 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. excelsa n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Deistel 213 cité par Kraenzlin (1905, 1926) est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de P. caloglossa Rchb.f. 86. Polystachya farinosa Kraenzl., Bot. Jahrb. 17: 51 (1893); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 34 (1892); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 23 (1926); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 221 (1968); Geerinck, Fl. Afr. Centr., Orchid. 2: 421 (1992); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 154 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 536 (2001). – Type: Cameroun, WNW de Buea, Preuss 1064 (B† holo-; HBG lecto-, désigné ici ). Distribution. São Tomé, Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt dense submontagnarde. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 1000 à 1700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Souvent considérée comme conspécifique de P. bifida, il est possible que plusieurs échantillons repris sous ce dernier nom appartiennent en fait à P. farinosa. Statut conservatoire: EN. Note. Summerhayes (1968), Geerinck (1992), Lebrun & Stork (1995) et Govaerts & al. (2003) considèrent que P. farinosa est conspécifique de P. bifida Lindl. Selon Szlachetko & Olszewski (op. cit.), ces deux espèces diffèrent nettement par la morphologie de leur labelle: le labelle de P. farinosa est nettement trilobé dans le tiers supérieur, sa partie basale est obtriangulaire, le lobe médian est elliptique ou elliptique-ovale, entaillé ou obtus au sommet, le callus du labelle est court et presque entièrement soudé à la surface du labelle, sa partie basale est densément papilleuse. Szlachetko & Olszewski (2001a) considèrent l’exemplaire de Preuss 1064 présent à HBG comme holotype. Preuss a systématiquement déposé ses échantillons à Berlin. Nous considérons dès lors l’exemplaire de HBG comme un isotype que nous lectotypifions ici. 87. Polystachya geniculata Summerh., Kew Bull. 11: 229 (1956); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001). – Type: Cameroun, Mamfé, Gregory 124 (K holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. 54 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Terrestre dans les prairies marécageuses ou rupicole sur les rochers granitiques (Szlachetko & Olszewski 2001a). Elle se retrouve en association avec Microdracoides squamosus Hua (Summerhayes 1956a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 100 à 1800 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par cinq récoltes dont quatre ont été effectuées dans la région de Mamfe et une dans les monts Manengouba. Elle ne semble plus avoir été récoltée depuis 1948. Statut conservatoire: EN. Note. P. geniculata diffère de P. pseudo-disa Kraenzl. par ses tiges plus fines et par la structure de ses fleurs qui apparaissent avec les feuilles (Summerhayes op. cit.). La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Summerhayes (op. cit.). 88. Polystachya kiessleri Schltr., Bot. Jahrb. 38: 153 (1906); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 60 (1926); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 580 (2001). – Type: Cameroun, Moliwe près de Limbe (=Victoria), Kiessler & Schlechter 15780 (B† holo-; HBG lecto-, désigné ici). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (août). Distribution altitudinale. 300 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. kiessleri est très proche de P. coriscensis Rchb.f.; Summerhayes (1968) les considérait comme conspécifiques. D’après Szlachetko & Olszewski (2001a), il s’en distingue aisément par la forme de son labelle. Une copie d’un dessin conservé à K et effectué à partir de l’holotype disparu à Berlin est conservée à BR. Ce dessin représente le labelle de l’échantillon Kiessler & Schlechter 15780. Il ne correspond pas au dessin et à la description de P. kiessleri faite par Szlachetko & Olszewski (2001a), mais correspondrait plutôt au dessin de P. coriscensis fait par ces derniers. Il y a vraisemblablement eu mélange des échantillons de ces deux espèces. Un examen de tous ces échantillons est toutefois nécessaire pour statuer sur la validité de ces deux espèces. Szlachetko & Olszewski (2001a) considèrent l’exemplaire de Kiessler & Schlechter 15780 présent à HBG comme holotype. Schlechter a probablement déposé l’exemplaire étudié par lui à Berlin et celui de HBG peut être considéré comme lectotype. 89. Polystachya kingii Summerh., Kew Bull. 17: 555 (1964) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 223 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 151 (1995). – Type: Cameroun, Adamawa Province, plateau Mambila, King 141 (K holo-). Autre spécimen. Plateau Mambila, King 181 (K). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. 55 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (avril). Distribution altitudinale. Non connue. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons. Statut conservatoire: EN. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Le type a été collecté en avril 1962 (Howard 1959) à partir d’un échantillon cultivé à Kew originaire du plateau Mambila (King 141). Un second échantillon a ensuite été prélevé par Nash sur une plante cultivée à Kew et originaire du même endroit (King 181). L’échantillon type a d’abord été localisé au Nigeria par Summerhayes (1964), et ensuite au Cameroun (Summerhayes 1968). En effet, le plateau de Mambila est situé de part et d’autre de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Il n’est donc pas possible de savoir exactement dans quel pays il a été prélevé. Il est néanmoins fort probable que cette espèce soit présente dans ces deux pays. 90. Polystachya kornasiana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 510 (2001). – Type: Congo Brazzaville, district Zanaga, Mouoni, Sita 3213 (P holo-). Autre spécimen. Banyang-Mbo (sanctuaire de), Simo 24 (BRLU, YA). Distribution. Cameroun, Congo Brazzaville. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte au Congo en forêt très humide sur sol hydromorphe (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce a été récemment récoltée dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo. C’est la seule récolte connue du Cameroun. Statut conservatoire: VU. Note. P. kornasia a été signalé au Cameroun par Stévart & al. (en prép. b). Il est proche de P. supfiana Schltr. et P. kubalae Szlach. & Olsz., mais s’en distingue par son labelle entier, obovale, dépourvu de callus. De plus, la moitié basale de celui-ci est mince et canaliculée tandis que sa moitié apicale est très épaisse et charnue (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 91. Polystachya kubalae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 509 (2001). – Type: Gabon, Piti Masango, Le Testu 5924 A (P holo-; K iso-). Autres spécimens. Mbam-Minkom (région au NW de Yaoundé), Droissart 6 (BRLU). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Une population de plusieurs individus y vivait dans la mousse qui recouvrait les grosses branches (de 60 à 100 cm de diamètre) de la canopée d’un arbre abattu. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mars). Distribution altitudinale. 1200 m. Conservation. Cette espèce fut récoltée en mars 2004 au nord-ouest de Yaoundé. Elle n’était connue que par le type récolté au Gabon en 1924. Les collines de Mbam-Minkom dans lesquelles nous 56 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun avons retrouvé la population de P. kubalae abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Cette forêt est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. Statut conservatoire: EN. Note. P. kubalae n’avait pas encore été signalé au Cameroun. Podzorski & Cribb (1979) incluent le type de cette espèce dans les récoltes de P. supfiana. Ayant obtenu récemment du matériel supplémentaire, nous confirmons comme le suggéraient Szlachetko & Olszewski (2001a) qu’il s’agit de trois espèces différentes. P. kubalae se distingue de P. supfiana par la forme de son labelle et de ses sépales latéraux. Un isotype est présent à K (Podzorski & Cribb 1979 : 172). Il n’était pas signalé dans la description princeps. 92. Polystachya kupensis P.J.Cribb & B.J.Pollard, Kew Bull. 57: 656 (2002). – Type: Cameroun, mont Kupe, Cable 2521 (K holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde sempervirente (Cribb & Pollard 2002). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (mai). Distribution altitudinale. 1000 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Des inventaires ont été réalisés entre 1996 et 2001 aux environs de la localité où fut récolté le type afin de la retrouver mais sans succès (Cribb & Pollard op. cit.). P. kupensis semble donc être très rare et menacé par la dégradation actuelle de son habitat. Statut conservatoire: CR (Cribb & Pollard op. cit.). Note. P. kupensis n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). Il est proche de P. subulata Finet mais en diffère par ses fleurs violettes, son labelle distinctement trilobé et obovale ainsi que par son lobe médian légèrement apiculé (Cribb & Pollard op. cit.). 93. Polystachya letouzeyana Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 520 (2001); Stévart & Droissart in Alonso, Campbell & Dallmeier, Gabon: Biodiv. d’une Forêt Equat. Afr. (sous presse). – Type: Cameroun, colline Ngwon, 38 km E Kribi, Letouzey 9372 (P holo-; YA iso-). Distribution. Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine. Il vivait à 2 m de hauteur sur un arbre situé au sommet d’une colline (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (avril). Distribution altitudinale. 100 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. Un autre échantillon (Arends, de Wilde & Louis 657), provenant du Gabon, fut récemment identifié comme appartenant à ce taxon dans l’Herbier national de Belgique (BR) (Stévart & Droissart sous presse). Statut conservatoire: EN. Note. P. letouzeyana est mis en synonymie de P. supfiana par Govaerts & al. (2003). De plus, Podzorski & Cribb (1979) incluent le type de cette espèce et celui de P. kubalae dans les récoltes de P. supfiana. Un examen d’un échantillon provenant du Gabon a montré qu’il s’agit de trois espèces différentes. P. letouzeyana se distingue de P. supfiana par ses fleurs glabres, ses sépales latéraux presque obtus et par la morphologie de son labelle. 57 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 94. Polystachya odorata Lindl. subsp. trilepidis (Summerh.) Stévart, in Stévart & Nguema, Adansonia 26: 227-229 (2004). – Polystachya odorata Lindl. var. trilepidis Summerh., Kew Bull. 3: 433 (1949) & in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 224 (1968); Villier, Thèse de doctorat d’Etat ès-Sciences: 395 (1981). – Polystachya odorata auct. non Lindl.: Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 568 (2001) p.p. quoad Villiers 823; 853; 935. – Type: Nigeria, province d’Ondo, partie supérieure de la pente et sommet du pic de Carter, Jones 20729 (K holo-). Autres spécimens. Nkoltsia (colline de) près de Gouap, 18 km de Bipindi, Villiers 823, 853, 935 (P). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte ou lithophyte dans la prairie à Afrotrilepis pilosa (WC.Boeck.) J.Raynal des inselbergs et des affleurements rocheux. Ses pseudobulbes, extrêmement coriaces, lui permettent de résister à la sécheresse et au passage du feu. De même, ses feuilles sont repliées longitudinalement pour réduire l’évapotranspiration. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en juin). Distribution altitudinale. 350 m. Conservation. Cette espèce est connue au Cameroun de trois récoltes provenant de la même localité. L’écologie et l’habitat particulier de cette espèce nous laisse penser qu’elle devrait s’y maintenir. Statut conservatoire: EN. Note. P. odorata subsp. trilepidis est proche de la subsp. gabonensis mais en diffère par son inflorescence lâche ainsi que par son labelle plus grand et à apex émarginé. Ces deux espèces vivent dans la prairie à Afrotrilepis pilosa des inselbergs, mais elles ne présentent pas la même distribution géographique. 95. Polystachya pyramidalis Lindl., J. Proc. Linn. Soc., Bot. 6: 130 (1862); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 219 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 154 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 532 (2001). – Dendrorkis pyramidalis (Lindl.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Nigeria, s.l., Mann 522 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 100 m. Conservation. Statut conservatoire: CR. Note. P. pyramidalis était considéré comme un synonyme de P. rhodoptera Rchb.f. (Summerhayes 1968, Lebrun & Stork 1995). Nous pensons comme Szlachetko & Olszewski (op. cit.) qu’il s’agit de deux espèces distinctes. Il en diffère par ses lobes latéraux du labelle plus courts, triangulaires, aigus. 96. Polystachya rolfeana Kraenzl., Bot. Jahrb. 28: 167 (1900). – Type: Cameroun, Batanga près de Kribi, Dinklage 394 (B† ? holo-). Polystachya caloglossa auct. non Rchb.f.; Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 495 (2001) p.p. quoad Dinklage 394. 58 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 0 à 50 m. Conservation. Cette espèce est uniquement connue par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. P. rolfeana n’est pas repris dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). L’échantillon Dinklage 394 cité par Kraenzlin (1900) est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de P. caloglossa Rchb.f.; P. rolfeana n’est pas repris dans la monographie du genre Polystachya (Kraenzlin 1926). 97. Polystachya stodolnyi Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 508 (2001). – Type: Cameroun, Lolodorf, mont Finde, Annet 307 (P holo-). Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur des grands arbres (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juin). Distribution altitudinale. 850 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par l’échantillon type. Statut conservatoire: EN. Note. P. stodolnyi est proche de P. bicalcarata Kraenzl. mais en diffère par la forme de son labelle ainsi que par la taille de la plante et des pièces florales. Il ressemble également à P. tenuissima Kraenzl., mais s’en distingue nettement grâce à ses fleurs (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 98. Polystachya superposita Rchb.f., Otia Bot. Hamb.: 111 (1881); Durand & Schinz, Consp. Fl. Afr. 5: 37 (1892); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 102 (1926); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 153 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: lxxiv, 178 (1998); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 85, 191 (2000); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 551 (2001). – Dendrorkis superposita (Rchb.f.) Kuntze, Revis. Gen. Pl. 2: 658 (1891). – Type: Cameroun, mont Cameroun, Mann 2125 (K holo-). Autres spécimens. Mont Oku, Kilum (Elak), Zapfack 824, 1169. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt montagnarde et submontagnarde (Szlachetko & Olszewski 2001a). Phénologie. Quatre échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en novembre, un en juin et un en octobre). Distribution altitudinale. 950 à 2400 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de cinq récoltes au Cameroun. Elle fut collectée pour la dernière fois en 1996 sur le mont Oku mais ne fut plus retrouvée durant les inventaires réalisés sur le mont Cameroun autour de 1990. Statut conservatoire: EN. 59 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Note. P. superposita est proche de P. fusiformis (A.Thouars) Lindl. dont il diffère par ses pseudobulbes et ses feuilles plus petites, ainsi que par l’onglet du labelle qui est progressivement atténué vers la base. La citation des échantillons dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb & al. (2000). 99. Polystachya supfiana Schltr., Bot. Jahrb. 38: 9 (1905); Kraenzl., Repert. Spec. Nov. Regn. Veg., Beih. 39: 108 (1926); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 153 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 178 (1998); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 35: 512 (2001). – Type: Cameroun, Bibundi, Schlechter 12415 (B† holo-; K lecto-, désigné ici). Autres spécimens. Akom II, E Kribi, Stévart & Droissart 2097 (BRLU); Mbam-Minkom, NW Yaoundé, ESE Kolakié, Droissart 7 (BRLU). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt submontagnarde. Phénologie. Trois échantillons fertiles récoltés au Cameroun (deux en mars et un en avril). Distribution altitudinale. 0 à 1250 m. Conservation. Nous avons récolté cette espèce en mars 2004 près d’Akom II dans la Réserve de Campo, ainsi que dans des collines situées près de Yaoundé. Elle n’avait plus été récoltée depuis 1899. Les collines de Mbam-Minkom (40 km au NW de Yaoundé) dans lesquelles nous avons retrouvé une population de P. kubalae, abritent une forêt qui ne jouit d’aucun statut de protection. Cette forêt est extrêmement vulnérable du fait de la pression démographique et des défrichements des forêts en vue des activités agricoles. Statut conservatoire: VU. Note. P. letouzeyana est considéré comme un synonyme de P. supfiana par Govaerts & al. (2003). De plus, Podzorski & Cribb (1979) incluent les types de P. letouzeyana et de P. kubalae dans les récoltes de P. supfiana. Nous ne suivons pas ces auteurs et nous pensons, comme le suggèrent Szlachetko & Olszewski (2001a), qu’il s’agit de trois espèces différentes. Les différences entre ces deux nouvelles espèces et P. supfiana sont indiquées sous chacune d’entre-elles. Cette espèce est citée comme présente au Gabon par Summerhayes (1968) et Podzorski & Cribb (op. cit.). Toutefois, cette présence est basée sur l’échantillon Le Testu 5924 A qui correspond au type de Polystachya kubalae Szlach. & Olsz.. 100. Rangaeris trachypus (Kraenzl.) Guillaumin, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., ser. 2, 31: 118 (1959); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 155 (1995). – Listrostachys trachypus Kraenzl., Bot. Jahrb. 19: 253 (1894). – Type: Cameroun, Yaoundé, Zenker 420 (B† ? holo-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (novembre). Distribution altitudinale. 100 à 750 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux échantillons. Elle n’aurait plus été récoltée depuis 1956. Statut conservatoire: CR. 60 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001b). L’échantillon Merle 53 cité par Guillaumin & Rose (1959) comme étant R. trachypus est repris par Szlachetko & Olszewski (op. cit.) sous le nom de R. rhipsalisocia (Rchb.f.) Summerh. Lebrun & Stork (1995) mettent également R. trachypus en synonymie avec R. rhipsalisocia. Ces deux espèces pourraient donc être conspécifiques, mais un examen des échantillons est indispensable avant de se prononcer. L’échantillon type a vraisemblement été détruit à Berlin. 101. Rhipidoglossum obanense (Rendle) Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. W. Trop. Afr. ed. 1, 2: 449 (1936) & Blumea, suppl. 1: 82 (1937); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 866 (2001). – Diaphananthe obanensis (Rendle) Summerh., Kew Bull. 14: 142 (1960); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb in Cable & Cheek, Pl. Mt. Cameroun: 174 (1998). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 896 (BM holo-; K iso-). Autre spécimen. Akoakas, 2 km SE Ebolowa, Onana 387, 389 (YA). Distribution. Cameroun et Nigeria. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais et domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt humide de plaine (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (septembre). Distribution altitudinale. 0 à 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue au Cameroun que par trois échantillons récoltés dans deux localités. Statut conservatoire: EN. Note. R. obanense est très proche de R. densiflorum Summerh. mais s’en distingue par la forme de son labelle. De plus, Sanford in Szlachetko & Olszewski (2001b: 866), signale que R. obanense est pourvu d’une caractéristique jusqu’ici unique chez les orchidées d’Afrique tropicale. En effet, lorsque celle-ci est blessée, sa sève incolore devient rouge sang en quelques secondes. Ce qui n’est pas le cas chez R. densiflorum. La citation de l’échantillon dont l’herbarium n’est pas indiqué a été établie à partir de Cribb (1998). 102. Rhipidoglossum ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 868 (2001). – Type: Cameroun, piste Akwaya-Mamfe, entre rivière Mabeme et Mukoyong (= Small Nyang), 15 km NE; Mamfe, Letouzey 14154 (P holo-; YA iso-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine congo-guinéen. Ecologie. Epiphyte en forêt à Brachystegia kennedyi Hoyle. Il y vivait sur un tronc d’arbre entre 2 et 5 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Un échantillon fertile récolté au Cameroun (juillet). Distribution altitudinale. 150 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que par l’échantillon type. Statut conservatoire: CR. Note. R. ochyrae est proche de R. rutilum (Rchb.f.) Schltr. mais en diffère par son labelle entier pourvu d’une encoche en son sommet, par son éperon pendant et plus ou moins parallèle au labelle, ainsi que par son pédicelle qui est situé bien au-dessus de la bractée la plus proche (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 61 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) 103. Rhipidoglossum polyanthum (Kraenzl.) Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 864 (2001). – Diaphananthe polyantha (Kraenzl.) F.N.Rasm., Norw. Journ. Bot. 21: 229 (1974); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 188 (2000); Chiron & Guiard, Richardiana 1(4): 179 (2001). – Type: Cameroun, mont Oku, Kumbo (Bansso Gebirge), Ledermann 5741 (B† holo-, K icono-). Autres spécimens. Gikwang route vers Nyasosso, Etuge 3479; Ijim moutain forest, Kamundi 635; ibid., environs Aboh, sur la route vers Gikwang, Cheek 8648; Kilum (Elak), Munyenyembe 834; ibid., Zapfack 1141, 1153; environs du palais du Fon, Laikom, Cheek 8713. Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Bioko). Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt claire de haute et de moyenne montagne. On le retrouve à 10 m de hauteur (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 1700 à 2850 m. Conservation. Cette espèce est connue par plus de dix récoltes au Cameroun dont la majorité proviennent des monts Oku et Manengouba. Elle fut récoltée six fois sur le mont Oku en 1996 et ne semble donc pas être réellement menacée. Statut conservatoire: VU. Note. R. polyanthum est proche de R. bilobatum (Summerh.) Szlach. & Olszewski mais en diffère par son port végétatif, son labelle et ses sépales qui sont tous plus petits. La citation des échantillons dont les herbariums ne sont pas indiqués a été établie à partir de Cribb & al. (2000) Szlachetko & Olszewski (2001b). 104. Rhipidoglossum polydactylum (Kraenzl.) Garay, Bot. Mus. Leafl. 23: 195 (1972); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 852 (2001). – Diaphananthe polydactyla (Kraenzl.) Summerh. in Hutch. & Dalz., Fl. W. Trop. Afr. ed. 1, 2: 456 (1936); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 127 (1995); Cribb & al. in Cheek & al., Pl. Mt. Oku: 188 (2000). – Type: Cameroun, Tatum (Kufum), 30 km ENE mont Oku (= Bansso Gebirge), Kufum (monts Banso), Ledermann 5716A (B† holo-; K icono-). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine afromontagnard et étage submontagnard. Ecologie. Epiphyte sur des troncs d’arbres exposés et couverts de mousses (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (novembre et décembre). Distribution altitudinale. 1750 à 2000 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun. Elle n’a plus été récoltée depuis plus de 30 ans. Statut conservatoire: CR. Note. R. polydactylum est caractérisé par un labelle à marges longuement fimbriées et présentant un callus saillant à la gorge de l’éperon (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 105. Tridactyle anthomoniaca (Rchb.f.) Summerh. subsp. nana Stévart & Cribb, Kew Bull. 59: 195-205. (2004b). Autres spécimens. Akom II, E Kribi, Stévart & Droissart 2063 (BRLU); Santuaire de Banyang-Mbo, Kupe–Manengouba, Simo 25 (BRLU, YA). 62 V. Droissart, B. Sonké & T. Stévart, Endémisme des Orchidaceae au Cameroun Distribution. Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni). Distribution au Cameroun. Etage submontagnard. Ecologie. Epiphyte en forêt humide submontagnarde. Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (mars et octobre). Distribution altitudinale. 1050 m. Conservation. Ce taxon n’était connu que de Guinée équatoriale et n’avait donc jamais été signalé au Cameroun. Nous l’avons récolté en mars 2004 durant des inventaires réalisés dans la région d’Akom II. De plus, l’examen des herbiers récoltés dans le Sanctuaire de Banyang-Mbo nous a également permis d’y retrouver un échantillon (Simo 25) qui semble se rapporter à cette sousespèce; malheureusement la localité de récolte n’est pas située précisément. Statut conservatoire: VU. Note. Tridactyle anthomoniaca subsp. nana se distingue de la subsp. anthomoniaca par ses feuilles plus longues et plus larges. 106. Tridactyle lagosensis (Rolfe) Schltr., Beih. Bot. Centralbl. 36(2): 145 (1918); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 274 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 158 (1995); Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 36: 706 (2001). – Type: Nigeria, Lagos, Moloney 3/91 (K holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale (Rio Muni), Gabon. Distribution au Cameroun. Domaine nigérico-camerouno-gabonais. Ecologie. Epiphyte sur un tronc à 15 m de hauteur et sur des grosses branches à 30 m de hauteur. Elle a été signalée sur Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J.Léonard (Szlachetko & Olszewski 2001b). Phénologie. Deux échantillons fertiles récoltés au Cameroun (juin et juillet). Distribution altitudinale. 150 et 700 m. Conservation. Cette espèce n’est connue que de deux récoltes au Cameroun et n’a vraisemblablement plus été récoltée au Cameroun depuis 1970. Elle est toutefois assez fréquente au Rio Muni et au Gabon. Statut conservatoire: VU. Note. T. lagosensis est caractérisé par son éperon genouillé, son labelle trilobé juste sous le milieu et à lobes latéraux falciformes, divergents, entiers et aussi longs que le médian (Szlachetko & Olszewski op. cit.). 107. Vanilla nigerica Rendle, Cat. Pl. Oban: 108 (1913); Summerh. in Hepper, Fl. West Trop. Afr. ed. 2, 3: 206 (1968); Lebrun & Stork, Enum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 3: 159 (1995). – Type: Nigeria, Oban, Talbot 776 (BM holo-). Distribution. Nigeria, Cameroun. Distribution au Cameroun. Aucune information disponible. Ecologie. Epiphyte. Phénologie. Aucune information disponible. Distribution altitudinale. Non connue. 63 Syst. Geogr. Pl. 76 (2006) Conservation. Cette espèce est signalée dans l’est Cameroun par Summerhayes (1968), mais il ne cite aucun échantillon. Statut conservatoire: DD. Note. Cette espèce n’est pas reprise dans la flore du Cameroun (Szlachetko & Olszewski 2001a). 108. Vanilla ochyrae Szlach. & Olsz., Fl. Cameroun 34: 291 (1998). – Type: Cameroun, Bertoua, Jacques-Félix 4727 (P holo-). Autre spécimen. Djomedjo, Stévart & Pial 345, 367, 527 (BRLU). Distribution. Endémique du Cameroun. Distribution au Cameroun. Domaine camerouno-congolais, domaine congo-guinéen et domaine guinéo-soudanien. Ecologie. Terrestre dans un marécage au bord de l’eau et en forêt dense de terre ferme. Liane grimpante sur les grands arbres (Stévart & al. en prép. a). Phénologie. Voir tableau 4. Distribution altitudinale. 600 à 700 m. Conservation. Cette espèce, connue de cinq récoltes au Cameroun, fut récemment collectée dans la réserve du Dja. Etant donné le statut de protection de cette réserve, V. ochyrae ne paraît pas être menacé. Il est cependant très rare dans le Dja (Stévart & al. en prép. a). Statut conservatoire: VU. Note. V. ochyrae est proche de V. imperialis Kraenzl. mais en diffère par son labelle trilobé, le lobe médian de forme semi-circulaire étant plus grand que les latéraux. De plus, la partie centrale du labelle est ornée de lamelles ramifiées plutôt que de poils. C’est une plante ornementale en raison de ses fleurs jaunes et mauves. Remerciements. – Ces recherches sont inscrites dans le cadre du projet DIVEAC (www.ulb.ac.be/sciences/bota/diveac.htm). Les missions de terrain ont également bénéficié du soutien financier du Fonds Cassel (ULB) et du Fonds Léopold III. L’étude des orchidées du Sanctuaire de Bayang-Mbo a été effectuée grâce au soutien logistique du WCS (Wildlife Conservation Society) dont nous tenons à remercier le Directeur du Programme WCS au Cameroun, le Dr Roger Fotso. Ingrid Parmentier et Daniel Geerinck, respectivement assistante et collaborateur scientifique au Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie (ULB), ont relu et proposé des changements dans le premier manuscrit, nous leur témoignons notre gratitude. Nous souhaitons remercier le Professeur Elmar Robbrecht, Chef du Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes à BR, pour son accueil pendant nos séjours dans cet herbarium, ainsi que le Professeur Jean Lejoly pour les facilités de travail qui nous ont été offertes dans son laboratoire. Références Arditti J. (1992) Fundamentals of Orchids biology. New York, John Wiley & Sons, Inc. 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