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CULLMAN ENDOWMENT
S;\WÆ
/ frz>
TRAITÉ
SUR
LES CHAMPIGNONS.
»,'Vv^v-i;'&^uv'vuvvv%iA.’v*.l/vv\'*mvv;i«rv«)t.'«rty«ivvv«.‘Vwv«>vvv^'Uvv\.&vv%vvv«/t^vtii(vvkti'Vvvvtnm
DE L’IMPRIMERIE
D’A.
EGRON,
rue des Noyers, n° 3y.
^
iv>.^MMwv)^^«nmvium<Miv«i/iivii«/i<«wvi«viii'VMiiwiAiviMMm iMOTiwtnvvri
\
i
TRAITÉ
SUR
LES CHAMPIGNONS
COMESTIBLES,
'CONTENANT
LTODIGATION DES ESPÈCES NUISIBLES;
,
Précédé
D’UNE INTRODUCTION
A L’HISTOIRE DES CHAMPIGNONS.
AVEC QUATRE PLANCHES COLORIÉES.
Par
Correspondant de
C. H.
la
PERSOON,
Société royale de Gottiugue;
l’Académie des Sfciences de Turin
de Berlin et de
la
Vettéravie
;
;
de
de
la
la
Membre
Société Linnéenne
Philadelphie; etc. etc.
PARIS,
CHEZ
B ELIN- LEPRIEUR, LIBRAIRE,
quai des Augustins,
1818.
N°
dé
Société des Naturalistes
55.
de
I
1
m
ai
w
?HUTK
f8l2
SCA1fi £-0
PRÉFACE.
On
peut
les diviser
de leur
les
des
histoire naturelle; par
de leur classification ,
,
Ceux
II e .
:
Champignons sous le rapport
exemple, de leur physio-
logie, des lieux qu’ils habitent,
rition
le
autres familles de plantes»
en trois classes
Ceux qui traitent
I re .
:
cependant aussi considérable que
est pas
ceux que l’on a publiés sur
On
Champignons
a plusieurs ouvrages sur les
nombre n’en
du temps de
leur appa-
etc.
qui les considèrent
par rapport a nos
besoins, c’est-à-dire dans celui de leur propriété et de
leur utilité.
III e .
Ceux qui réunissent tout a
la fois ces
deux
Mais ces ouvrages sont presque tous ou trop étendus,
ou bornés aux
localités;
d’un prix très-élevé
,
ils
sont aussi, pour l’ordinaire,
ce qui est
un des plus grands obs-
tacles a leur publicité.
En
Allemagne, on possède plusieurs ouvrages qui ont
pour but
traitent
la
connoissance des Champignons, et qui
de leur usage.
En France,
le
Traité des
Champignons
de
M.
le
docteur Paulet , publié en 1793, en deux gros vol.
in- 4°, quoique connu favorablement, mérite d’être
,
,
PRÉFACE.
6
plus répandu. La première partie de cet ouvrage est
purement
de tous
scientifique
les
;
dans
Champignons
,
seconde
la
,
Fauteur
traite
au moins de ceux qui sont
d’une certaine dimension, et qui étoient alors connus.
Le
principal but de ce savant ouvrage est de présenter
un grand nombre d’expériences
pour constater
tentées sur les
animaux
,
bonnes ou mauvaises qualités des
les
champignons, de rapporter plusieurs exemples d’empoisonnemens
oçcasïonés par ces productions, ainsi
moyens employés pour y remédier. Les vues
de Fauteur sur les groupes, ou sous-genres, sont auque
les
tant de bonnes observations pour l’histoire naturelle
des Champignons. J’ai souvent emprunté de cet ou-
vrage ce qui
pour
est relatif a la
manière de
les
apprêter
la table.
L’intention de Bulliard , en publiant son Histoire
sur
de
les
Champignons de
ses belles figures,
la
France estimée
,
n’étoit pas précisément
à cause
de nous
faire connoître les espèces utiles et malfaisantes
,
bien
qu’il parle quelquefois avec assez d’étçndue des espèces
comestibles ordinaires.
Il
n’y a pas, a
ma
connoissance, un ouvrage moderne
sur cet objet, en Italie, où pourtant, a ce qu’il paraît
on recherche plus
lés
Champignons,
et
où on en
fait
plus grande consommation que dans aucun pays.
chelin qui
vivoit
siècle, désigne,
une
Mi-
au commencement du dix-huitième
dans ses
nombre considérable
Noea généra. Planiarum un
d’espèces ou variétés comestibles
,
par Fépiîhèîe de fungus edulis ou ,,esçulentus^ mais.
PRÉFACE.
les descriptions
et
pourtant
si
de cet auteur sont souvent
si
courtes,
peu précises, que Ton ne peut pas bien
reconnoître ses espèces, excepté celles dont
il
a
donné
:
Fan -
d’assez bonnes figures.
Dans l’ouvrage de Batarra , qui
gorum
a
pour
agri Ariminensis Historia
,
titre
1755,
,
postérieur a celui de Micheli, les descriptions sont
peu plus étendues,
dans
le
encore
temps où
il
grand
et les dessins sont en plus
nombre, quoiqu’un peu
l’a
inférieurs
pour l’exécution
mais
;
publié, la science n’a voit pas
marche actuelle qui a tant contribué
la
un
a nos
çonnoissances réelles, et a Ehistoire naturelle; on peut
donc regarder ces
écrits
comme
de peu
d’utilité
pour
notre temps.
Les champignons de
grande ressource pour
la
les
Russie,
qui
sont d’une
si
peuples de ce vaste empire,
nous sont entièrement inconnus , car on peut compter
presque pour rien
et
Pal/as ,
plus
et
le
peu d’espèces dont parlent Gmelin
dont plusieurs ne sont que nos espèces les
communes.
Le but de notre Traité
est
de présenter d’une
ma-
nière concise ce qui est essentiel pour parvenir a la con-
noissance de ces singulières productions. Car,
si
s’il
arrive
souvent des accidens funestes, occasionés par mé-
prise*,
la
cause
la
plus ordinaire est
le
manque de con-
noissances pour bien distinguer les espèces.
Une preuve
* Méprisé qui donne
lieu à de fréquens accidens d’empoisonuemens, dont chaque année les journaux font mention.
PRÉFACE.
8
de
défaut
ce
donne souvent
de
le
connoissances
exactes,
même nom, non
du même genre, mais
qu’on
est
seulement a l’espèce
h des champignons de différens
genres.
Dans
î
la
première partie de cet ouvrage
ion delà structure
du temps où
ils
j’ai fait
endroits où
ils
mencons-
differentes parties qui
un champignon , des
tituent
et
ou des
croissent,
se développent. J’ai discuté les opi-
nions des auteurs sur leur origine
leur fructification, et
j’ai traité
leur propagation et
,
de leur distribution gé-
nérale en classes, ordres et familles;
un aperçu des principaux genres,
tive des espèces qui s’offrent
j’ai
donné
aussi
et une notice descrip-
communément
a nos re-
gards, ou qui se distinguent par quelque particularité
remarquable
,
soit
dans leurs formes
leur, et dont tout
homme, ayant
riosité, et a plus forte raison qui
relle,
,
dans leur cou-
soit
tant soit peu de
aime
l’histoire
cu-
natu-
avoir une connoissance au moins
doit désirer
générale.
Dans
les
la
seconde partie de ce Traité ,
espèces dont on
fait
usage
assaisonnement, ainsi que
de
conserver,
les
noure
le
la
comme
j’ai
décrit toutes
aliment ou
manière de
les
préparer et
plus en usage. J’ai aussi
celles qui sont nuisibles, et qui,
comme
fait
con-
par leur ressem-
blance , pou n oient occasioner des méprises dangereuses
]’ai
cité
avec soin
les auteurs
bonne description, mais surtout
que
l’on fera
sûreté.
;
qui en ont donné une
les
meilleures figures,
bien de consulter pour
la
plus grande
PREFACE.
Je n’ai pas
pignons salubres de
France, mais pour compléter
la
autant que possible cet ouvrage,
de
celles qui sont
et en Italie.
j’ai
communément en
Le nombre
tanistes qui l’habitent
tous
,
aussi fait
mention
usage en Allemagne
des espèces de ce dernier pays
paroît le plus considérable, et
manière précise
9
seulement rénumération des cham-
fait
il
est a désirer
que
bo-
les
nous fassent connoître d’une
champignons usuels qui y
les
croissent.
y a même, dans quelques départemens de
Il
France, des espèces en usage qui ne sont
nues, ni bien décrites par
dont
M.
On
les naturalistes
ni bien
la
con-
modernes,
et
Paulet parle souvent dans son ouvrage.
pourrait, peut-être, m’objecter qu’il y a une
classe de la société qui se sert
quelesautres de ces végétaux,
consultant rarement
les livres,
probablement davantage
comme
aliment, mais qui,
ne tirera aucune
de
utilité
ce Traité. Indépendamment de ce que cette observation
est aussi applicable
truction, ces
h tant d’autres livres destinés a
hommes ne
direction salutaire, soit de leurs supérieurs,
hommes
Quoi
soit
des
instruits et bienfaisans?
qu’il
en
soit,
j’espère
pas seulement de quelque
pour
l’ins-
peuvent-ils pas attendre une
les
lassement
utilité
que ce Traité ne sera
pour
les botanistes
,
et
amateurs d’histoire naturelle qui, par dé'a
la
campagne, voudront acquérir des no-
tions exactes sur les
Champignons , mais
qu’il sera
in-
dispensable pour ceux qui font usage des Champignons
comme
aliment ou
comme
assaisonnement.
PRÊFACË.
îo
Je ne puis terminer cette Préface sans témoigner
reconnoissance a
M.
le
M.
le
ma
professeur Baibis, a Turin, a
docteur Thore, a Dax, et a
M. Mougeot, médecin»
communiqué des notices intéres «
Champignons comestibles de leurs pav%
a Bruyères, qui m’ont
santés sur les
avec
l’indication des
passer sous silence
noms
M.
le
vulgaires. Je ne puis
non puis
Hanin, professeur
docteur
phy-
de matière médicale,
très- versé
dans
siques et naturelles
je lui dois
des remerciemens pour
les
encouragemens
:
qu’il a
donnés a
les sciences
mon
entreprise»
,
i\ki\vv\l\ixi\i\ii>
uw* «/w%i rowwm
mimi vv^»/vv^i/vwvvviuii»/v»i*ivv»it)vv* «wvt.trt/wwxjivfws
EXPLICATION DES FIGURES.
PLANCHE
Représente V Oronge
Fig.
—
—
I.
Amanita aurantiaca
i.
Enveloppée dans
2
Sortant de son enveloppe.
.
le
vol va.
Ce champignon dans
3.
PLANCHE
.
l’état adulte»
IL
L’Amanite vénéneuse, on Agaric bulbeux avec ses
variétés.
—
i.
—-
2
-
—
—
Amanite suifurine*
Amanite blanchâtre
.
.
3.
Amanite verdâtre
4.
Le chapeau d’un de
.
ces
champignons,
coupé perpendiculairement.
PLANCHE
III.
Le Bolet ou Polypore Pied-de-Mouton
—
—
3
Offre des individus croissant en touffe.
2
Ce
.
même champignon
PLANCHE
La
.
i.
développé.
IV.
Helvelle comestible dans les différentes formes
sous lesquelles on la trouve.
La
figure 5
du milieu
la
représente dans la section perpendiculaire, pour faire
voir l’intérieur
du champignon.
M/s.'fcuWt iwi
IUUWI l/Wti
vxv* ivv» t?W
nvtuv«vt\<v«iM<\mi
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
SUR
LES CHAMPIGNONS.
I ouT
le
monde
connoît
les
champignons.
Ces productions naturelles frappent
la singularité
de leur forme
et
de leur couleur. Les lieux
par
la
vue par
la diversité
habitent,
qu’ils
tantôt à l’ombre des forêts, tantôt sur les ga-
zons et au milieu des pâturages, tantôt sur
les
troncs des arbres et au bord des chemins
,
contribuent encore à attirer notre attention.
vue de ces singuliers végétaux inspire en général une sorte d’aversion,
Mais
il
paroît
que
la
ou plutôt de méfiance
tous les pays, les
;
car dans
hommes aiment
ordinaire-
ment
à les détruire sur leur passage
tinct
est -
il
l’effet
:
cet ins-
d’une sage prévoyance
delà nature, pour nous mettre
danger
presque
à l’abri
?
u
i
du
des champignons a lieu
L’apparition
h
,
quelque différence près, dans ce pays, depuis le mois de juillet, jusqu’au mois de no-
vembre
,
et surtout
pendant
nales; leur durée est très - limitée
jours), mais
les
autom(de 8-12
les pluies
individus se succèdent avec
abondance.
Plusieurs espèces ont une époque détermi-
née pour leur accroissement;
et des
pays où
if
y
a des lieux:
de préférence.
elles croissent
Les morilles, plusieurs helveiles
et
quelques
pézizes ne viennent qu’au printemps. Les champignons sont en général annuels, excepté ceux
qui sont d’une substance dure et cartilagineuse,
Le
bolet amadouvier peut
,
d’après
l’observation de Bulliard, prolonger sa vie
Ce champignon produit
de l’hiver une nouvelle couche de
jusqu’à quinze ans.
vers la fin
tubes à sa partie inférieure, de sorte qu’il
croît d’une
manière tout opposée à celle des
autres végétaux, c’est-à-dire du haut en bas
:
chaque accroissement marque une année nouvelle, et est recormoissable par des saillies
côtes,
que
sieurs petits
remarque
champignons
l’on
aussi dans les
à l’extérieur.
Plu-
parasites végètent
temps doux de
qui croissent sur des
ou
feuilles
l’hiver.
Ceux
encore vertes
,
.
Pt
{O
i?
)
paroîssent dans le courant de Fété, Les moisissures s’aïiachent en
men
s t a n c e s fe r
Quoique
dité
les
t
toute saison
champignons aiment l’humi-
on n’en trouve jamais sous
,
aux sob-
e s ci b 1 es
on en rencontre dans
rains, quelquefois à
les
l’eau,
mais
caves et les souter-
une profondeur considé-
rable, où, sans doute faute de lumière,
souvent une
acquièrent
D’autres restent dans
jamais au-dehors
;
forme bizarre
la terre et
tels
ils
(i).
ne paroîssent
sont les truffes et quel-
ques sclérodermes. Les vesse-loup en étoile, et
quelques champignons enfermés dans un volva
bourse, croissent sur
se
la
surface de
la
terre, et
développent après une pluie abondante
chaude
:
et
ces espèces paroissent tout-à-coup,
quoiqu’elles aient eu besoin long-temps aupa-
Voyez Vegetabiüa
(1)
lecta
:
,
iconibus
lustrata.
,
in
Hercyniæ subterraneis col-
descriptionibus et observationibus il-
Auctore G. F. Hoffmann. Norimbergœ.
Floræ Fribergensis specimen, plantas cryptogamîcas
præsertim subterraneas exhibons ) edidit F. A. Hiimboldt.
Berolini, 1793.
J. A.
Scopoli, Dissertationes ad scientiam naturqJem
pertinentes.
Pragœ , 1773,
p. 1.
(
4
)
ravant de croître et d’acquérir leur grandeur
Mais
nécessaire.
majeure partie des cham-
la
pignons proprement
dans
dits croissent sur la terre
préférablement ceux de pins
les bois,
de sapins, un
et
semble leur être
calcaire
sol
plus propice qu’un terrain sablonneux.
Les champignons charnus,
les terrestres, ont différentes
tre
:
ils
et
principalement
manières de croî-
viennent ou solitaires, et ce sontpour l’or-
dinaire de grandes espèces, ou par peuplades;
plusieurs individus sont rapprochés, mais non
réunis
gregarius
(
)
,
ou groupés, plus rap-
prochés, ou par touffes
et
à leur base (cespitosus)
les espèces
:
souvent cohérens
qui nais-
sent sur les troncs ou au pied des arbres
pré,
sentent cette réunion. Quelquefois des indi-
vidus forment
Mais
traînées
dans
les
bois.
en
magi-
la disposition la plus singulière est
larges cercles
ques
des
,
que
l’on appelle cercles
cercles de sorcières
allemand
)
,
et
(
Hexenhreise , en
dont on ne connaît pas bien
cause. J’ai observé
que
si
l’on détruit
la
une ou
deux années de suite ces cercles dans le même
endroit
on remarque alors ces mêmes espè?
ces reparoître dans la suite solitaires et dis-
persées
:
vraisemblablement que
les graines
après ce déplacement, n’ont point été dissé-
minées circulairernent
mais
;
première
la
cause en sera toujours difficile à expliquer*
Une grande
partie des
en peu de temps
champignons devient
proie des vers, des insectes
la
Quelques quadrupèdes,
et des limaces.
les sangliers, les cerfs, les
bœufs, sont aussi
moutons
très friands
ces qu’ils savent distinguer.
et
tels
que
même
les
de quelques espè-
Les champignons
ont en outre leur destina lion particulière parmi
les êlres créés.
paraîtqu’ils purifientl’atmos-
Il
phère des forêts en absorbant,
éponges,
les
comme
des
miasmes délétères; ilshâtent la des-
truction des bois morts ou des substances fer-
mentescibles*
Quelques-uns sont
nous d’une grande
de quel usage
est
utilité
:
aussi
pour
personne n’ignore
l’amadou ; on emploie en mé-
decine l’agaric du melèze et le bolet odorant;
le boviste et
l’amadouvier sont employés pour
arrêter les hémorrhagies
nit
;
le
bolet sulfurin four-
une assez belle couleur jaune.
Ces productions contribuent; aussi à la diversité et à la beauté du spectacle de la nature.
En automne où
sées de fleurs,
la
où
plupart des plantes sont pas-
les autres languissent, les bois
sont embellis par la présence des champignons.
qui font sur nos sens plus d’impression que les
autres végétaux par l’anomaiiede leurs formes,,
par
le 'contraste
de leurs couleurs
et
de leur
substance, (/est surtout dans ces lorêts anti-
ques
dit Bulliard
et isolées,
Champ,
veraine
63
p.
où
),
libre et
,
ler dans un
Histoire des
(
nature règne en sou-
la
indépendante
,
qu’il faut al-
beau jour d’automne jouir decespec-
tacîe, voir celte variété
de formes, de cou-
chaque nouveau site
leurs, dont
offre
un tableau
différent.
Dans
tous les temps
incertains sur
la
,
les naturalistes
ont été
place à assigner, dans les
clas-
ses des êtres organisés, à ces productions.
anciensles regarcloient
comme
Les
de simples ex-
croissances formées par la réunion des princi-
pes salins
et
sulfureux, ou par
la
putréfac-
Quelques naturalistes de nos
Medicus , Maerklin slckerman,
tion des arbres.
jours
MM.
,
Kaèier
et
Haherle > ont voulu attribuer
l’ori-
gine des champignons en général à un mélange
de sucs pituiteux des plantes, lequel
par l’influence de
tres
fi
rmes
,
l’air
a reçu
d’autres affinités et d’au-
en un mot, à une combinaison
chimique.
N.
J.
de Necker* dans son Traité sur la
,
(
7
)
à Manheim, en 1785,, attribue l’origine du champignon au tissu cellulaire
et parenchymateux des plantes, cpii se transforme* après diverses modifications, en un
Mycétologie publié
,
corps radiculaire, propre
«à
production d’une
la
substa nce qu’il appelle carcithe
chose que
le
qui n’est autre
blanc de champignon des jardi-
champignons
un règne particulier, auquel il donne le nom
de règne mésymale ( regnum mesymale ), et
qui doit précéder immédiatement le règne
propose de
niers, Il
faire des
minéral.
D’autres, tels que Butiner
le
baron de Munchaussen ,
,
et
Wilke Weiss y
même Linnœus 9
,
ont voulu mettre ces végétaux dans le règne ani-
mal
,
en
les
considérant
sans doute parce
comme
des polypiers,
que ces savans ont remarqué
des animalcules infusoires dans
la
poussière
séminale humectée, principalement dans celle
de quelques vesse-îoup.
Mais l’organisation interne très-variée des
champignons, leur apparition périodique
et
souvent limitée à un certain endroit où croissent en
même
différente
,
temps des espèces d’une forme
enfin
une sorte de capsules
et
de
graines reproductives, analogues à quelques
,
autres plantes, ne permettent guère d’adopter
métamorphoses végétales.
ces
Nous connoissons cependant deux sortes
de productions fungoïdes dont iî seroit bien
difficile d’expliquer la nature. La première
Cia varia nosocomiorum
est le
Dauphiné
de
demi sur
et
.Elle a
trois
,
Viliars
dit l’auteur
.
Flore
(
un pouce
ou quatre lignes de diamètre,
avant des rameaux blancs, velus
et tendres.
Elle naît dans un jour sur les linges mouillés
des malades qui ont des fractures. M. Paullet,
dans son
crft
Champ., en
Traité sur les
une variété
qu’il
appelle digltellus
une fungosilé imitant
dit -il,
l’homme au point que
a dé*c’est,
:
les doigts
ressemblance en
la
de
est
frappante, jusqu’aux ongles quiy sont expri-
més
que
toutefois l’imagination n’y a eu quel-
( si
part
).
L’autre production qui m’a été envoyée par
M.
le
chevalier Chailiet,
semble
a
coriace
;
une théléphore
il
substance
me marque
a été
sée de manière
elle
,
à
Neufchâtel
ou
à
dans sa
,
res-
une membrane
lettre
que
cette
trouvée sur une bouteille cas-
que
le
vin n’a pas été répandu
couvroit l’ouverture que
le
;
morceau de
,
9
(
)
verre détaché avait laissée. Elle étoit du plus
beau blanc
était
et
ondulée. L'autre morceau qui
rouge, a été trouvé de
même manière
la
sur une bouteille de vin rouge. Je possède
une pareille
substance
cuve où on avoit
fait
trouvée dans
du vin
une
mais de
,
la
Xylostroma
consistance et de la grandeur du
gigcinteum. (1)
La plupart des
botanistes actuels rangent les
champignons au nombre des végétaux, dont
presque pas un ouvrage des anciens botachampignons où leur imagination n’ait cru
(i) Il n’y a
nistes sur les
trouver dans quelques formes bizarres ou monstrueuses,
occasionées accidentellement, des ressemblances avec
quelques animaux, ou avec quelques parties du corps
humain. Mais
il est arrivé assez souvent que de petits
champignons qui habitent des branches mortes ou des
feuilles sèches,
ont souvent une
telle
ressemblance à
l’extérieur avec certaines productions des insectes, et
avec leurs œufs, que quelques^ botanistes de nos jours
ont décrit ceux-ci
comme
champignons. J’en
citerai
avoit fait des œufs de
l’
appartenant à la famille des
un exemple
sont supportés par de longs styles,
pignons sous
même,
le
nom
.
,
feu
p. 685.
,
j’avois
M. Tode
Linn.
,
qui
un genre de cham-
è? Ascophorct perennis
sans le connaître
nopsis fangor
:
Hemer obus Perla ,
et
adopté dans
que moi-
mon
Sy-
,
*0
(
iîs
occupent peut-être
effet, quoiqu’ils
)
dernière série.
la
peu aux productions végétales,
fort
n’aient ni
Eo
ressemblent au premier abord
rameaux,
et qu’ils
ni feuilles, ni fleurs,
on
leur reconnoît cependant une espèce de grai-
comme les
nes. Ils croissent
intus-susception
;
ils
sont doués,
souvent
d’irritabilité,
autres plantes par
très
comme
prononcée
-
elles,
enfin
;
chimie y démontre un grand nombre de
produits médiats propres à cette classe d’êla
,
tres organisés. Ils ont
un suc propre
neux
comme
,
celui
On
rési-
du bolet de melè/e
auquel cette espèce doit
tive.
quel-
,
doux ou âcre,
quefois coloré ou laiteux,
sa qualité
purga-
obtient de ces productions de
i’alhii-
mine, une matière grasse, un principe particulier que l’on appelle fungine (i). Le bolet
La fungine
(1)
élastique
;
elle
est
blanche, mollasse, fade
et
peu
peut servir d’aliment. L’acide nitrique
en dégage du gaz azote et la convertit en une matière
analogue au suif, et en une autre analogue à la cire, en ma,
tière résinoïde,
en amer de Yeltlier
lique; la fungine se combine
de
la
à la
noix de galle. Chevreul , dans
siologie végétale et de botanique
part.
,
p. 470.
la fungine,
Voyez
dans
les
,
, et
Elémens de -phy-
les
par
aussi l’opinion de
M. Mirbel prem.
M. Vauquelin sur
,
Annales de Chimie
vaux, Journal de Botanique ,
v.
en acide oxa-
substance astringente
4,
p.
37
v.
85
-
— 108.
et
Des-
11
(
sulfurin
(
Bull*
Champ
)
4 2 9)se couvre sou-
t.
.
vent de petits cristaux d’une saveur agréable.
(i)
D’autre part, les champignons s’éloignent
beaucoup des plantes car soumis à l’analyse
chimique., ils ne donnent presque pas de gaz
oxigène, mais du gaz hydrogène et de l'azotè.
;
n’ont ni vaisseaux propres
Ils
,
ni pores cor-
ticaux ;mais un tissu cellulaire, dontîes mailles
sont larges et allongées. Cependant ces qua-
répondent pour
lités
fruits
plupart à celles de
la
de vraies plantes.
Ils
core d’autres qualités:
en participent en-
charnus etdiversement coloriés
facilement, et
de
la lin
l’été
ils
les
ils
:
se gâtent
comme eux,
paraissent,
vers
ou en automne.
D’après ces considérations
der
comme eux
sont
ils
champignons, non
,
on peut regar-
comme
des plantes
entières, mais seulement qui n’en présentent
que les parties fructifères ou granifères.ïls sont
donc de simples réceptacles de semences; et
même
(1)
tlie
de
dans quelques-uns
,
sans doute les plus
Account of crystallised oxalis acid product from
boletus sulphureus
la Société
•
by Robert
Linnéenne,
yol.
8,
Scott.
p. 202.
Voy
.
les Actes
>2
(
)
simples, on observe seulement une poussière
séminale , dépourvue d une enveloppe propre.
Pour
l’appui de cette opinion
j’ajouterai
remarques suivantes. Dans les dégradations
,
les
des plantes, depuis
plante la plus parfaite
la
jusqu’à celle qui occupe la
dernière place
dans
le régne végétal, ou la cryptogamie
de Linnée on voit disparaître , non -seule,
ment des tiges et des feuilles , mais aussi des
fleurs. Dans les fougères et les mousses, on
ne trouve plus
ni calice, ni corolle,
du moins
analogues à d’autres plantes; dans les hépatiques,
les tiges et les feuilles disparoissent;
dans
ce sont les racines en
grande partie et les feuilles qui manquent.
Ces derniers cryptogames ont pourtant en-
la famille des lichens
,
core un support ou croûte
(
crusta
thalius
,
pulvérulent ou herbacé, qui a rarement
couleur verte des feuilles ;
immédiatement leur
t
la
porte ou renferme
fructification
(
scutella
,
dont plusieurs sont analogues
celle des champignons ; ce qui souvent
apotJiecium)
à
avoit
donné
espèces et
milles
de
,
,
aux déplaeemensde quelques
même des genres de ces deux falieu
voisines sous plusieurs rapports l’une
l’autre.
Nous
/
il
)
allons en
donner quelques exemples..
i3
(
Les
scutelles
)
d’unegrande partie deslicliens
et
Jeslérillesdes opigraphes, abstraction faite des
tballus
terium
,
;
ressembient à des pézizes
les
et à des hys-
tubercules stipiîés des cenomyces
(Lichenesfruticulosi de Linnæus) ont
du genre Helotium
d’Onygena
la
forme
c’est
pour-
quoi DiUenius avait placé celui-ci parmi
les li-
chens.
fermé
et
LesEndocarpon
et
:
et lesVerrucaria à fruit
souvent caché dans le thalius ont beau-
coup d’analogie avec lesSphæria;et l’on n’est pas
encore bien d’accord dans laquelle de ces deux
familles
il
faut placer les
Calycium
(
Mucores
jjerennes, L.) qui ont la forme, mais qui ne sont
pas delà nature des trichiacées. Enfin, comme
il
se trouve des lichens ( les
Lepraria) qui ne
présentent qu’une croûte sans fructification
il
parmi
tia,
les
Bysfoïdes
Racodium,
:
etc.,
a des
qui restent seulement
dans ce premier développement
offre le blanc
,
champignons
y
par exemple, les Himan-
estvraisemblable qu’il
de champignon
;
,
que nous
car les Aga-
ricus ctlliaceus etperonatus produisent sur des
feuilles sèches,
tombées
à terre, sur lesquel-
les croissent ces espèces, des
expansions blan-
ches parfaitement semblables à l’Himantia can*
dida qui vient aussi parmi des
Le Merulius
feuilles
mortes.
desiruens se montre aussi souvent
(
en deux
*4)
étals, d’après la localité
son développement, ou
On
en trou ve
même
s
oppose.
y
des exemples parmi
plantes dites phénogames,
nomorium
qui favorise
je
les
veux dire du Cy~
d Aphyteia. Ces végétaux ne présentent rien de ce que l’on est accoutumé de voir
dans
*
les plantes ordinaires,
cines, car
un
et
calice
,
sont parasites
ils
même leurs ra-
pas
;
ils
ont à
des étamines et un style
se perdent ensuite. C’est
avoient regardé
la
,
la
vérité
mais qui
pourquoi les anciens
première de ces deux plan-
comme un champignon, et la seconde a
comme telle par Thunberg, dans
tes
été décrite
Acte s de Stockholm , année 1776 p. 69,
2 et 3
sous le nom de Hydnora
2 fig. 1
les
t.
,
,
,
,
Mais Linnæus avoit ensuite exclu
cette singulière plante de sa classe cryptogamique, et l’avait mise, à cause des parties de la
africana
.
fructification
drie
dans
,
la
monadelphie pentan-
en ajoutant toutefois ces remarques
,
:
Partes plantain constituentes sunt quidem :
radix alens
lia
;
herba movens uti caulis
;
fructificatio generans.
omninô herba nostrœ
(a 3
es
et (puma
Acad. 8,
)
sit
At
nulla
et fo-
cum
plantœ apliyteiam
dicere plaçait» Linnæus, Amœn.
p. 5i2.
Quoique nous ayons considéré
les
champ
i-»
-
iS
(
comme
gnons
de simples
cependant avouer que
parvenu
ai n si
)
fructifications,
l’on n’est pas
à les faire lever à volonté;
mais
il
en est
d e 1 a m a e u r e pa r e d es a u l r es p 1 a n t es c ry p
t i
j
togames. Les jardiniers cultivent à
champignon
tre
faut
il
encore
la vérité le
culinaire ou de couche, pour nole
blanc de champi-
(i) a
considéré le pre-
usage ordinaire, avec
que Tournefort
gnon
,
mier
comme contenant des graines
ou des pro-
paguîes de cette espèce. Les jardiniers qui
voient que leur couche s’affoiblit
manque
,
ce qui ne
pas d’arriver lorsqu’on cueille les in-
dividus trop jeunes
laissent d’espace en espace quelques pieds d’agaric auxquels ils donnent le temps de se développer; par ce moyen,
les graines se déposent sur la couche et entre,
tiennent sa fécondité.
Mais cette sorte de culture
de celle que
(i)
l’on pratique
est très-différente
pour
les autres
plan-
Mémoires de l’Académie royale des Sciences de
Paris, pour l’année 170 7 et 1709.
L’origine de la culture de cette espèce est due à
chand,
le
père, qui
fit
première formation de ce champignon dans
moisis,
comme
des
Mar-
voir, en 1678, à l’Académie, la
filets
blancs, dont
grossissent en champignons.,
les crotins
les extrémités
s.e
(
les
,
et
on ne
sait
i6
)
pas encore précisément quelle
part j ontles graines
(i).
D’ailleurs,
grand nombre, notamment de
il
y en
a
un
petites espèces
où ces filets blancs ne se trouvent
point, du moins sous cette forme car on les
parasites
,
;
voit se propager, dans l'intérieur des bois, sur
des feuilles souvent encore vertes, et dans des
vases fermés
où
,
les
semences de ces cham-
pignons ne peuvent pas entrer.
Pour expliquer ce phénomène quelques botanistes ont avancé que les graines y sont introduites par
la
racine, et ensuite chariées et
disposées dans ces dilférens endroits par la
sève. D’autres pensoient qu’il leur a été plus
facile d’y
corticaux
(1)
ricus
pénétrer directement par
des
plantes.
les
pores
Bulliard a soutenu
Dans le département des Landes, on sème l’AgaPalomet et le Boletus edulis Pour cela, on se con.
tente d’arroser la terre d’un bosquet planté en chênes,
avec de l’eau dans laquelle on a
fait bouillir
une grande
quantité de ces deux espèces de champignons. La culture
n’exige d’autres soins que d’éloigner de ce lieu les che-
vaux ,
les
porcs , et toute espèce de bêtes à cornes qui sont
,
très-friandes de ces
jamais de réussir
deux plantes. Ce moyen ne manque
mais nous laissons aux physiciens à
-
nous expliquer pourquoi
les
germes. Thore
.
l’ébullition n’a pas fait
mourir
(
*7
)
qu’elles sont par leur petitesse et leur légèreté,
répandues dans l’atmolsphère,
et qu’elles
se déposent et se développent dans des endroits
convenables à leur accroissement.
Quant
on pourroit leur
à ces productions,
supposer ou une génération équivoque, ou bien
selon leur nasupposer qu’elle soit innée
,
car chacune
ture, dans différentes plantes
produit très-souvent un champignon qui est
;
différent de celui qui
et qui
maladie ou une destruction
en favorise
(1)
une autre
croît sur
,
semble attendre pour paroître qu’une
le
même
développement
du végétai
(i)>
Le fait suivant paroît pourtant montrer le conou faire une exception. On sait que le Xyloma
traire,
pezizoïdes ne croît que sur les feuilles de chêne et de châtaignier,
J’ai
ou de hêtre, tous arbres de
la
même
famille.
trouvé cependant un échantillon fort remarquable
de ce petit champignon, dont la moitié du groupe des
individus de cette espèce se propageait sur une feuille
du
châtaignier, et l’autre moitié sur celle du peuplier, qui
se trouvait par hasard posée sur l’autre feuille.
xyloma ne
se
développe jamais, à
ma
connaissance
des feuilles d’un arbre d’une autre famille.
ce
me
semble
,
étoit précipitée
Or, ce
,
sur
On peut donc,
supposer que la matière formatrice
de l’atmosphère sur ces feuilles
pourquoi cela n’auroit-il pas eu
lieu sur
une
tremble, isolée?
2
•
mais
feuille
du
3
(
>8
)
Ces champignons seroient donc des vériendophjtes comparables aux vers in-
tables
,
dont
testins,
plus
la
comme
présence,
commune chez
les
on
sait, est
animaux languissans
ou d’une nature foible, comme les enfans et
les femmes. On voit dans la maladie pédiculaire les
poux
se multiplier d’une
manière
ef-
frajante, et chez des individus qui auparavant
n’avoient pas sur eux ces animalcules.
Pour que
ces graines soient fécondées, on
ou
du moins d’un pollen analogue à celui des
plantes proprement dites.
Mlcheli (i) fut le premier qui affirma avoir
a cru nécessaire l’existence des étamines
trouvé cet organe dans les agarics
bolets;
il
les a décrits et
cylindriques placés sur
peints
les
et
,
quelques
comme des corps
marges des lamelles
ou des tubes. Bulliard (2) a adopté cette opinion en prenant encore pour des étamines les
,
petits corpuscules remplis d’une
humeur limdeux
pide, que l’on remarque facilement sur les
côtés des feuillets, et
(1) J'oyez
p.
126,
t.
68,
même
quelquefois sur
Nova Généra plantarum. Florent
et p. i 5
(2) Histoire des
,
t.
1728,
73.
Champignons,
le
vol. 1, p. 39-41.
,
>!)
(
)
chapeau des agarics de fumier, ou des coprins.
Quant
à ces derniers, je ferai
observer que leur
destination paraît être de contribuer, pendant
la
sécheresse, à la dissolution
est
du chapeau, ce qui
un des caractères de cette famille. Bulliard
lui-même que ces vésicules ne se crèvent
que lorsque l’air a desséché jusqu’à un certain
point la surface du champignon, tandis que
dit
l’humidité et la chaleur sont les
principaux
agens du développement des globules des éta-
mines dans
si
phanérogames. Mais
(page 45 ) que ce sont
les plantes
ce botaniste dit
des vésicules fécondantes qui font paraître
pendant un certain temps,
la surface
,
des cla-
vaires, des théléphores, des helvelles, et beau-
coup
d’autres,
de farine,
fleur
,et
et
,
et
comme
les
ment
;
remarque sur les prunes
(une Iranssudation de la cire
),
il
est
encore dans
car cette poudre n’est autre chose
sporules
mêmes que l’on observe
facile-
sur les individus très-murs.
Hedwig
(1)
saupoudrée
l’on
ou poussière glauque
que
elle était
couverte de ce que l’on appelle
que
sur le raisin
l’erreur
si
(
1 ),
dans
le
Theoria generationis
eriptogamicaruin, Lipaiœ
peu de champignons
et fructification*!
1798.
c.
tab.
s
plantarum
42 coloratis*
2
0
(
qu
5
a
il
)
soumis à son examen
sur l’anneau et la cortine
,
,
des
a cru trouver,
en forme
filets
de chapelet, que Bulliard regarde, non sans
raison,
comme
dessporules qui onL été déta-
ch ées des lamelles ou des pores.
Au
reste, le
collet et la cortine se trouvent dans
champignons
,
peu de
en comparaison de ceux qui
en sont dépourvus.
On
peut donc vraisemblablement soutenir
avec Gaertner que
les
champignons sont des
plantes aphrodi tes, ou agames, qui, dans les cas
ordinaires, ne se propagent pas seulement par
des
gemmes, comme
mais
veut cet illustre auteur;
aussi par des sporules
:
d’autres doivent
peut-être aussi leur origine à une generatio
œquivoca
.
Nous voulons maintenant
parler des difïe-
rentes parties qui constituent un champignon;
mais qui sont rarement réunies dans toutes
espèces à la
i.
fois.
Ce que nous appelons
plantes parfaites,
ment dans
t.
,
racine
,
dans
telles
On
voit bien dans
que Agaricus clypea -
5i5. A, radicosus ; Bull.,
A. macrorhitus
,
les
ne se trouve pas précisé-
ces productions,
quelques espèces
tus. Bull.,
les
Micheli,
Gen.PL,
t.
t.
1
160
.
83.,
,
21
(
dans
)
Phallus impudicus (sur la racine du-
le
quel se développe un petit champignon qui va
remplacer l’ancien), quelques bolets
et
pézi-
une prolongation du pédicule en Forme
de racine pivotante. Il se trouve encore
zes
,
plus
communément
à la base
fibrillules assez épaisses
du pédicule des
dans quelques vesse-
ou une sorte de byssus blanchâtre,
loup,
un tissu de filets déliés et entrelacés, que tous les anciens botanistes, entre
autres Batarra, et plusieurs modernes, ont pris
qui
est
pour la racine des champignons, dont ils font
au moins les fonctions
c’est pour fixer le
:
champignon au
être aussi
sol
,
et qu’elle
de l’humidité
mais l’origine
et
la
et
de
puise peut-
y
nourriture
la
nature de
cette partie
basilaire n’est pas encore bien connue.
tinneck (i) a
?
le
la racine,
lium
(
tissu
,
l’a
distingué
nom
de mice -
et
en lui donnant le
Schammgewehe en allemand). M. Ha-
berlé(2) lui attribue deux qualités
(1)
M. Trat~
premier, donné une atten-
tion particulière à ce
de
:
Fungi
austriaci.
Viennœ
i
8o 5
,
:
celle d’être
in-4 °, 6 livrai-
sons, avec des figures coloriées.
Observations sur l’origine du Sphæria îagenaria
du Merulius destruens. Erfurth , 1810, p. 34-39 (en
(2)
et
allemand.
)
(
le
22
)
premier développement de champignon,
d’avoir
W
!a
et
nature d’une racine (Rhizophyton
u rzelph Icinze )
Au
.
champignon des
reste
c’est
,
,
blanc de
le
jardiniers, et le carcythe de
I^ecker. D’autres le comparent à un cotylé-
don
;
enfin quelques-uns le regardent
comme
une sorte d’inflorescence à laquelle succède
champignon comme un fruit.
le
2.
La Bourse,
volve ou volva (i), qui en-
veloppe d’abord entièrement le champignon,
en forme d’un œuf, dont il a aussi la couleur,
est une membrane assez molle, qui se déchire ensuite pour donner passage au chapeau
dans
la
maturité du champignon.
quelquefois incomplète
à la base
perficie
du pédicule
duquel
il
et
et
,
,
et
au chapeau
reste sous
ou de verrues séparées
vent régulières
friable
,
La volva
(
,
adhérente
,
sur la su-
forme de taches
verrucœ )
qui
est
,
assez sou-
par leur couleur
blanchâtre, contrastent agréablement avec le
du chapeau par exemple dans la fausse
oronge ( A. muscarius Lin. ). On trouve cette
reste
,
,
,
(i)
Quelques auteurs écrivent valve
évident que le
mot volva
est dérivé
a b involvendo , envelopper.
;
du
mais
il
paroit
latin invalvere
(
23
)
enveloppe seulement dans de grandes espèces:
les
amanites
Comme
les
,
phallus,
les clalhrus.
est attaché à la
volva
le
base du pé-
dicule, et par conséquent en grande
caché dans
la
terre,
est nécessaire
il
partie
pour
la
distinction des espèces, surtout vénéneuses,
de s’assurer de
présence; car
sa
il
arrive sou-
vent, en cueillant ces sortes d’agarics, que le
stipes,
ou pédicule, se brise en bas,
prendrait
alors
comme
étant
et
on
le
dépourvu de
cette enveloppe.
Le Collet
anneau annulus, corolla
Micheîi ) est une enveloppe partielle qui d’abord est adhérente au sommet du pédicule et
au bord du chapeau, s’en détache ensuite sous
la forme d’une membrane circulaire, souvent
plissée et rabattue. Cet anneau a pour l’ordinaire la couleur du pédicule car il est la non*
3.
(
,
,
,
,
tinuation de l’écorce ou
On
le
tées
,
épiderme de
celui-ci.
trouve, deux espèces de bolets excep-
seulement dans
les agarics et
quelques
amanites.
4.
collet
La Cortïnf.
arachnoïde
complet, car
loppement,
(
)
cortina , vélum
paroît être
elle réunit aussi,
le
voile
ou
un anneau
in-
,
avant
bord du chapeau avec
le
le
dévepédi-
24
(
cnle
par des
,
fils
presque toujours
On
gnon.
)
en forme de soie
à la
,
perd
et se
maturité du champi-
rencontre distinctement dans une
la
division d’agarics, qui porte, à cause de cette
circonstance, le
nom de
Corlinaria
arachnoicleus et proteus (Bull.,
et
600). Presque tous
les autres
(
Agaricus
544 698
champignons
t.
,
en sont dépourvus.
Il est
bon d’observer cependant, contre
l’o-
pinion d’un botaniste, qu’on peut trouver une
amanite qui
et
ait
en
même
collet; mais jamais
un
pourvu d’une cortine
nément,
5
.
Une
partie plus
cule, pied y tige
le
champignon
(
que
commune,
est attaché à
l’on
(sesilis
y
est le pédi,
par lequel
son lieu natal;
sontrarement dépourvus;
manque souvent aux
il
soit
anneau simulta-
et d’un
stipes , caulis)
aussi les terrestres en
mais
temps une bourse
un agaric qui
désigne alors sous
acaulis). Il est
espèces parasites
le
nom
de
sessiles
pour l’ordinaire d’une
forme cylindrique, quelquefois ventru, souvent bulbeux ou renflé à sa base, solide ou
ou sillonné; en général central
creux,
lisse
droit,
quelquefois excentrique et latéral, et
pour
lors
horizontal ou adscendant.
Il
et
est
,
25
(
)
d’une substance charnue ou coriace suivant la
nature
En
cle
l’espèce.
divisant perpendiculairement
ou un bolet,
etc.
,
un agaric,
on observera que
le
pédi™
cule s’étend dans un corps en forme de parasol, qui porte le
6.
nom
de chapeau.
IjeCiiAVEAu, chapiteau, pilèole (pileus
,
um
braculum capitulum , tabula de M. Paulet)
est la partie la plus apparente du champignon
-
,
;
mais elle varie singulièrement dans sa forme,
ainsi
que dans
dans
la
sa consistance.
Le chapeau
est,
majeure partie, hémisphérique, con-
vexe, sans, ou avec une éminence ou protu-
bérance {mamelon 9 umbo , papilla)
ailleurs
;
montre aussi assez
souvent comme semi-orbiculaire, ou dimidié
pileus dimidiatus)
ce qui a lieu pour les
(
concave ou ombiliqué.
Il se
,
champignons qui croissent sur les troncs des
arbres ou des bois pourris. Quelquefois plusieurs
de ces piléoies, réunis
à la base, se cou-
vrent Fun l’autre, et sont imbriqués
.
num, théléphora, presque
rics,
il
pileus
Dans plusieurs champignons moins
surtout dans les genres bolet, hyd-
irnbricatus
parfaits,
(
s’étale sur
jamais dans les aga-
des bois ou branches sèches,
comme une membrane plus ou moins
en forme de croûte (subiculum) ,
épaisse,
et
porte,
*6
(
dans ce cas,
on
le
natus
les capsules
nomme
,
-)
ou graines en dessus
alors renversé et diffus
0
.
resupi-
(
effitsus).
Dans
Helvelloïdées
les
a la
il
,
forme d’une
mitre, d’une langue et d’une spatule;
il
aussi
est
simplement arrondi ou allongé en Forme de
cône ( les morilles). Dans les clavaires, il ressemble
à
une
petite
massue
dépourvues de leurs
comme
soucoupe,
ces genres,
où
membraneux
le
nom
Quant
à
sa
,
pézizes
les
,
une
mais on
clavula
,
mais dans
;
résupiné, souvent
très fragile,
de pileus
celui de mitra
dans
est aussi
il
et
des branches
et à
feuilles; ailleurs, à
il
le
ne porte plus
distingue sous
cupula
consistance,
il
,
capitatum.
est
charnu ou
mollasse, raremeut gélatineux (carnosus ge,
latinosus)
,
ou mince
naceus pellucidus )
,
sur
llai
les
bords
(
,
membra-
et
transparent
et
souvent aussi sillonné
striât us
)
,
(
ce qui vient ord mai-
rement des lamelles. Les espèces qui crois-
sent surtout sur les arbres, sont d’une subs-
tance coriace et quelquefois très dure
cens, suberosus )
surtout dans
II
y
,
on
coria-
en a qui sont visqueux,
A
un temps pluvieux.
face des autres espèces,
agarics
(
il
sur-
principalement des
voit des cercles
leur plus foncée, dont
la
(
zonœ d’une cou)
faut bien distinguer
,
27
(
les côies et les saillies
)
costœ ) qui sont
( fasciœ
,
des accroissemens périodiques
bords dans
elles
,
ou sur
les
espèces coriaces annuelles, ou
les
forment tous
les
ans de nouvelles couches
sur la surface inférieure dans celles qui persistent
Le
long-temps, par exemple Y ctmadouvier.
pédicule
et le
chapeau car ce sont
,
mêmes
le principe, les
ment modifiées
d’écailles
(
squamœ)
ou squames,
dans
parties, mais diverse-
selon leur destination, peu-
vent être glabres ou velus,
Il est nécessaire
,
lisses
ou couverts
plus ou moins distincts.
de bien distinguer ces écailles
d’avec les taches ou verrues
des amanites; car les premières tiennent à
l’organisation du chapeau, et c’est l’épiderme
qui se sépare et se réunit en forme de tuiles
ou en fascicules de
traire
restes
,
comme
poils.
Les verrues
,
ai/
con-
nous l’avons observé, sont
ou parcelles de
la
volve
,
que
n’observe point au milieu du pédicule
;
les
l’on
elles
sont d’une couleur différente de celle
du chapeau ordinairement blanche. C’est donc à
tort que quelques botanistes ont voulu mettre
,
l’Agaricus procerus
genre Amanita
et
campestris
dans
le
en Supposant que l’on en
découvrira un jour le volva.
,
28
(
7.
La
pour
partie la plus essentielle
de champignons
classe
)
membrane
est la
,
cette
spo-
(hyménium). Vue au microscope, on
Fobserve composée de petites vessies ou
d’utricules ( thecœ ) cohérentes entre elles, ou
rulifère
libres.
Celte
membrane
champignons qui ont un chapeau
surface inférieure de celui-ci
même
dans
située
est
,
les
distinct, à la
elle est
ou de
la
couleur, mais plus souvent d’une cou-
leur différente et devient foncée dans la maturité, à cause des graines.
Elle est
lisse
dans
les clavaires
,
les helvelles
etpézizes; dans les lhéléphores,on y remarque
des papilles souvent irrégulières* dans
u es,
membranne
cette
ou aiguillons
lypores, elle
petits tubes
est hérissée
les
hyd-
de pointes
( subulæ dentes). Dans les poest criblée de pores; mais ces
,
se
prolongent, dans
bolets
les
charnus, en tuyaux assez longs, qui se séparent facilement du
chapeau.
On
la
trouve
veineuse, ou en plis saillans et dichotomes
dans
les chanterelles,
et
formant une sorte de
réseau à mailles oblongues
(i) 11 faut
en distinguer
(
sinulus) (1) dans
les alvéoles
dans
les
genres
jphallus et morchella, qui sont formés de la substance
du chapeau
,
et
dans
les
morilles de celle du pédicule
;
,
29 )
(
Dans
les dœdalict .
dre
Agarics, on
forme de feuillets
la
strice
les
lamelles
des anciens)
,
la voit
,
pren-
lamellœ
(
,
rayonnés du centre
à la circonférence, qui ordinairement alternent
dans
la
longueur.
Ils
sont ou libres, ou atta-
chés au pédicule, sur lequel
8.
sont quelque-
décurrents.
fois aussi
ou utricules, qui composent
membranne, renferment dessporulesque
Les theca
cette
ils
Ton présume
,
être
semences (gongylus
les
sporula y sporangium)
nombre,
petit
elles sont
,
mais qui
y
sont en
et souvent imperceptibles;
d’une extrême finesse dans cette fa-
et s’attachent aux corps où elles sont
tombées ou lancées fortement, comme si elles
mille
y
,
étaient agglutinées*
car, en coupant une morille perpendiculairement, on
peut bien distinguer, par
support et de
lement collée
la
,
la
couleur blanche, la partie du
membrane
pour
sporulifère
:
celle-ci estseu-
ainsi dire, à la substance
du pédi-
cule, ou elle prend la forme du chapeau.
C’est
donc à
tort
qu’un mycologue a avancé
qu’il n'y
a pas une différence générique essentielle entre les
rules et les morilles
:
les
quelquefois un réseau à larges mailles
dernières
ils
,
;
mais quant aux
ce sont seulement des plis de l’hymenium
ne sont nullement oecasionés par
chapeau»
mé-
nervures des premières forment
«
la
substance
,
et
du
,
3o
(
Dans
pézizes, aussi bien que dans les
les
heivelles
et
morilles,
nombre déterminé de 8
mais dans
couvrent
le
la
graines
ces
,
et
en forme de
élasticité, et
cule;
)
sont au
s’échappent avec
fumée ou nubé-
plupart des autres elles
hyménium comme
d^une poussière fine: on
les
d’une fleur ou
remarque plus
distinctement sur les lamelles des agarics qui
en sont souvent décolorés. Dans quelques
agarics fimétaires, elles ont une position dé-
terminée de quatre en quatre,
l’avoit déjà observé.
ainsi
que dans
le
Dans
phallus
ces
et
comme Micheli
mêmes agarics
clatrhus
,
ces grai-
nes sont, dans la maturité, entraînées et dis-
humeur noire ou, comme
persées par une
dans ces deux genres, par une viscosité qui
est la dissolution
propre
,
du hymeniun,
et
non un suc
et qui a une odeur fort désagréable.
Les semences de champignons sont en plus
grande abondance, et pulvérulentes ( poussière
séminale) quand
elles sont
renfermées
peridium ). La famille
(
de vesse-loup en offre un exemple frappant. Ce
péridiu m est assez varié dans sa forme et sa texdans une sorte de sac
ture; mais
Il est
il
est
ordinairement membranacé.
ou simple, ou composé de deux
branes libres
(
les
mem-
ifowsta et Geastrum), lisses,
(
ou hérissées
feutrée.
(
«
)
proéminences quelquefois épi-
La paroi interne
neuses.
lure
clé
3
est
velue, el
Dans les Trichiacées,
c’est
comme
une cheve-
capillitium ) libre , quelquelois réticulée,
qui se
fait
passage avec élasticité, probable-
ment pour faciliter la dispersion des graines.
Dans les genres Nidularia ou Cyathus
,
Sphœrobolus et Pilobolus, les graines parois-
(
en un corpuscule charnu
réunies
seni être
vesicula ), globuleux
et
,
en forme de petites
lentilles.
Au
reste, les sporules sont en général très-
petites^ globuleuses ou
oblongues
cope
,
,
ou divisées par
des
Quelques mycologues
cloisons transversales.
les
des capsules desquelles
considèrent
comme
assurent avoir vu
ils
quelques circonstances, une ma-
tière qui, selon eux, sont les
prement
quelquefois
Vues au microssont peliucides
homogènes,
elles
sortir, dans
ovales,
et anguleuses.
semences pro-
dites.
Quoi qu’il en soit, l’importance du hyménium, des capsules et des sporules, avec ou
sans enveloppe immédiate est évidente
ce
,
:
qui prouveleurdestination;car quand lesautres
parties ont disparu
per à cause de
la
ou ne peuvent se dévelopnature du sol où le chani,
(32
)
pignon naît, ou par d’autres circonstances,
cette partie séminale reste en voici quelques
:
exemples.
Quelques
théléphores
,
(Odontia) et bolets (.Poria ), et surtout
pallidci n’ont guère
hydriCs
le Stictis
de ressemblance avec leurs
congénères, mais on
y
trouve encore
la
mem-
branesporulifère.LesStilbospores nesontautre
choseque dessphéries dépourvues d’un perithe cium. Les Uredo et les Puccinia se présentent
seulement
comme
une poussière
champignons croissent
:
ces derniers
alors sous l’épiderme
des feuilles et sous l’écorce des branches qui,
par
la
prévoyance de
la
nature, se modifie
souvent à l’entour en une sorte de péridium
(
pscudoperidium
),
qui prend quelquefois la
forme du véritable.
Telles sont les principales parties qui
posent un champignon
diqué
les différentes
,
et
com-
dont nous avons in-
formes celles-ci subissent
:
pourtant des modifications qui fournissent de
bons caractères génériques
il
seroit trop
long d’en
et spécifiques,
faire ici
mais
mention avec
tous les détails (i).Il se trouve cependant, dans
(1)
Quelques mycologues
terme thallus „ dans
se servent aussi souvent
la description
du
de quelques cham-
,
,
55
(
)
quelques genres^ des anomalies dont
est né-
ii
un mot.
remarque dans les genres Phallus
cessaire de dire
On
thruse t Batarrea un volva
forme
bien qu’il
;
,
Clct -
ait la
de celui des Amanites,
et la fonction
ii
néanmoins d’une nature différente. D’abord
on trouve entre les deux membranes dont il
est
composé, une matière gélatineuse, et on
voit dans celui du Clathrus ( Micheli
Gen*
est
,
pignons
effuse
,
pour en désigner tantôt
,
tantôt la lecture byssoïdè
chapeau oblitéré
le
ou une autre
qui sert dé réceptacle aux graines, et
le
mot hyputhallus
la
membrane
ils
et
villosité,
entendent par
basilaire de quelques
trichiacées, la villosité attachée au-dessous de quelques
capsules, des radicules bissoïdes, et
pignon. Le mot thallus a été
M. Acharius, dans
diquer
Ce
la
thallus remplit à
peu près
Fougères
médiatement
fois
Methodus Lichenum
pour in-
croûte et les expansions foliacées des Lichens.
feuilles des
et des
les fruits
ou
la
même
fonction que les
Hépatiques; car
les scutelles
il
porte
im-
qui y sont quelque-
enfermes, mais ordinairement adhérens à sa super-
ficie.
de
s on.
blanc de cham-
le
premier introduit par
le
Celte partie des Lichens est
la feuille
on d’une
matière vèrte,
et
tige;
donc une modification
car elle contient encore de la
donne du gaz oxygène
être d’une texture plus herbacée et
elle doit
donc
moins fine*que
celle
:
d’un fruit avéc lequel les champignons ont plus d’analogie
qu’avec
le thallus.
(
PI.
t.
g3
54
)
de distance en distance, une par-
),
celle enveloppe, avant le développe-
de
ment, entrer, comme des tentacules, dans le
corps du champignon qui a la forme d'un griltie
lage charnu
membrane
d’une seule
Le
au contraire, est
le vrai vol va,
:
lâche.
pédicule des Phallus et du Batarrea n'est
pas de la nature de celui des Agarics
,
des Bolets
de tant d’autres champignons; car il ne sort
point immédiatement de la terre , mais il est,
et
outre l'enveloppe générale
,
entouré à sa base
9 ). Il a une
texture celluleuse ou spongieuse; ce qui explid’un fourreau (Micheli,
t.
83,
fig.
que son prolongement subit dans la maturité de
ces champignons. On trouve quelque chose
d’analogue dans le pédicelle du Marchanda
epiphyllct.
ce que
champignons
ces
Enfin
,
table pileus
;
car
il
chapeau dans
non plus le véripas la continuation du
l'on appelle
n'est pas
n’est
pédicule, et dans le Glathrusil n’en a pas
la
forme; dans
le
Batarrea
il
est
même
couvert d’une
poussière abondante, faisant fonction d'un pé-
ridium dont
Ainsi
,
ont sous
il
est peut-être
une modification.
on remarquera que ces
le
trois
genres
point de vue physiologique plus
(
,
<1
affinité
35
avec ceux de
la
)
seconde classe, dont
nous allons parler bientôt
et
,
on pourroit y
trouver des conformations analogues quant à
leur nature
*
mais
comme
ont un port
ils
dif-
férent qui s’approche de celui desgrands cham-
pignons proprement dits, on peut y conserver
pour ne pas trop multiplier la termi,
que Ton emploie pour ces sortes de champignons.
Pour faciliter la connoissanee de ces pro-
nologie
,
celle
ductions, on a créé plusieurs méthodes. Si
l’on
considère les champignons
semble du règne végétai,
seul ordre
de plantes. Mais
ils
si
dans l’en-
n’en font qu’un
on
les
considère
isolément, on peut les diviser en classes , ordres et autres divisions.
Dans mon Synopsis Fungorum ( Gottingæ,
1801), je les ai partagés en deux classes* Dans
la
première se trouvent ceux qui sont fermés,
c’est-à-dire qui portent à l’intérieur leurs grai-
nes souvent abondantes
,
et
même
les petits
conceptacules de celles-ci. Les champignons
qui composent cette classe sont en générai
d’une dimension peu considérable et souvent
*
microscopiques;
arrondie
,
la
forme en
est plus
et la consistance coriace
braneuse, rarement charnue.
ou moins
ou
mem-
,
(
56
)
La seconde classe établie dans cet ouvrage
comprend les champignons qui portent leurs
graines, peu apparentes, sur un réceptacle ouvert, du moins dans la maturité. lisse partagent naturellement en deux sections dans
la première se trouvent ceux qui sont pour la
:
plupart grands, charnus ou coriaces
,
ayant
ordinairement une forme déterminée qu’on
appelle chapeau
dont nous avons indiqué
,
les
différentes modifications, et dont l’uneou l’autre surface est revêtue
d’une
membrane ou
ap-
pareil capsulifère; l’autre division contient les
Byssoïdes qui n’offrent que des
simples, rameux
filets
déliés,
ou entre croisés en forme
-
,
d’un feutre. Cependant on remarque plusieurs
champignons auxquels les caractères de ces
deux classes ne sont pas applicables à la rigueur. Ils ont le port et la consistance de ceux
qui sont de la première division de la seconde
classe; ils ont aussi quelques caractères de
ceux de la première; enfin ils portent généralement leurs semences à découvert, mais en
grande quantité. Ils en différent néanmoins
parce qu’ils sont dépourvus de la membrane ou
hyménium on doit donc faire une classe in:
termédiaire
;
car
?
pour
se
conformer aux ca-
•
37
)
ractères établis et fixes sans lesquels aucune
classification
n’est stable,
il
nous paroît né-
cessaire d’adgiettre cette troisième division.
Cependant,
comme
pignons anomaux
le
nombre de
ces cham-
n’est pas très-grand
,
si
Ton
ne veut point se tenir à des caractères négatifs
et isolés , on pourroit supprimer cet ordre et
répartir les petites divisions qui le composent
,
dans
quels
les
les autres,
ils
auprès des genres avec les-
ont de l’analogie
;
on placera alors
Phalloïdées après les Amanites qui ont aussi
un volva , et le genre Batarrea fera le passage
aux Lycoperdacées; les Carpoboli ou Vésiculi
puis, on
fères sèront réunis aux Tubéracées
;
insérera lesTuberculacées dans le dernier ordre,
car elles ont beaucoup d’affinité avec les Némas-
pores
:
elles n’eri diffèrent
graines qui
,
guère que par leurs
quoique formant une masse com-
pacte, se dissolvent assez facilement étant hu-
mectées.
J’ai cru cependant plus convenable pour un
arrangement systématique de faire six ordres
principaux des champignons que
j’ai
séparés
en plusieurs sous-divisions plus naturelles, que
l’on pourroit regarder
comme
autant de fa-
milles dont les genres sé multiplieront à fur et
mesure que
l’on fera
de nouvelles découvertes
,
,
(38)
mycologiques
,
du monde. Au
surtout dans les autres parties
reste, voici les
rapières de ces six ordres
1
.
(
1
noms
et les ca*
).
Les byssoïdes, Byssi, Trichomyci. Cham-
pignons filamenteux
et
soyeux
,
lisses
ou
arti-
culés, simples ou entrelacés, ordinairement
dépourvus de graines; quand
elles existent
divergent sans enveloppe.
Ces productions
sont bien distinctes par leur port
transition
5
en un capitule arrondi ou
elles sont réunies
aux conferves par
les
,
et font Ja
Byssus aurea
et muscicola.
LfS CHAMPIGNONS PROPREMENT DITS, Fungi 9
2.
Uymenomyc:
melleux
.
sont charnus, coriaces,
Ils
volumineux
et
Les plus anciens botanistes connaissaient peu
ils les divisoient en bons
(i)
d’espèces de champignons
et en
,
tré-*
simples ou bran-
mauvais
Micheli
(
Fungi
et Dillenius
;
esculenti et perniciosi'). Vaillant,
ont établi une classification systé-
matique que Linnée a perfectionnée. Les méthodes
plus récentes, mais basées sur celle du Synopsis
gorum ont été proposées par
Magasin des Naturalistes de
1809
,
et le
Link , dans le
Vannée
, pour
docteur Nees d’Esenbeck, dans son Sys -
me des Champignons
(En aliéna.)
t
MM.
Berlin
les
Fun^
1816, avec 44
pl. coloriées
,
(
59
)
chus, ou étalés en plaques; mais ordinairement
munis d’un corps dilaté ou chapeau qui est
ouvert et pourvu d’une membrane sporulifère
ou hjmeniurn d’une forme très-variée portant des graines peu apparentes.
,
,
5.
Les CHAMPIGNONS A GRAINES NUES
,
Ph(B -
nomyci Ceux-ci, quoique différens entr’eux
pour le port, -ont pour caractère d’être dé.
pourvus d’hjmenium mais
,
graines en poussières
,
ils
produisent des
liquides ou solides
,
en
une certaine quantité, nues ou sur un réceptacle ouvert.
Les champignons a poussière Lycoper dacèes Coniomyci , Gastrornyci Willd. Ils
4*
,
,
,
sont arrondis ou oblongs, quelquefois irréguliers, clos
de toutes parts (avant
la
maturité),
renfermant une poussière séminale abondante,
souvent entrelacée de filamens, en une sorte
)
qui est coriace ou membra-
neux quelquefois
fibrilleux , et dans quelques-
de sac ( peridium
,
uns remplacé par un pseudopéridium.
Les CHAMPIGNONS CARTILAGINEUX , Scie romyci. Les champignons de cet ordre sont
5.
tl’une substance coriace -
dans
l’intérieur,
charnue,
et solide
homogène ou marbrée, con-
(4o
)
tenant des capsules ou des sporules peu apparentes.
Dans quelques genres qui ont
aussi
une écorce souvent noire et assez dure, la
partie charnue est composée d’utricules, à
peu près comme dans les Pézizes dont ils
présentent la forme en s’ouvrant; d’autres
ont un sillon ( rima) naturel mais la plupart
restent fermés. Dans les Scléroties on n’a pas
,
;
encore remarqué de graines.
Les champignons cornes, Xylomyci9
6.
Willd. Le principal caractère de ces champignons consiste en des capsules ou loges (sphérules) très
-
visibles
,
qui ont une consistance
dure ou roide, creuses étant sèches, autrement
remplies d’une gélatine fluide, qui
sous
le
microscope
cules pellucides
graines
la
,
,
,
observée
présentent un amas d’utri-
oblongues
,
renfermant des
souvent en nombre déterminé. Dans
plupart des espèces, ces sphérules sont en-
tourées d’un corps très -apparent, coriace ou
ligneux
,
et très varié
dans sa forme
qu’on ap,
pelle étroma; ce corps, ainsi
que
les capsules*
sont ordinairement d’une couleur noire.
me
il
J
Com-
a des sphéries sans le réceptacle,
en a qui sont dépourvues de capsules
la gélatine est
;
il
y
alors
seulement couverte de Fépi-
dernie des branches.
(4x)
Dans chacun de cessixordresil
divisions, ou plutôt
de
y a des sons-
petites familles cjui font
et qui par
des groupes souvent très-nalurels
conséquent peuvent être définis avec plus de
précision. Nous allons les examiner chacun
,
en particulier.
D’abord dans
les
Byssoides on trouve les
Mucédiriees , Muceçlines , qui produisent plus
distinctement des graines ou réunies au
met d’une
tige,
ou dispersées sur des
somfilets.
D’autres qui sont des Byssus proprement dits,
sont souvent dépourvus de sporules
ils
(
aspori );
sont plus grands, sans forme déterminée,
et ont en général leurs filamens entrelacés
forme de feutre
:
en
ceux-ci paroisserit être les
premières ébauches des champignons du se-
cond ordre auxquels
ifs
font le passage.
Les Fungi , ou les champignons proprement
dits sont pour nous plus intéressansque les autres soit par leur graudeur, la vivacité de leurs
,
,
couleurs et leurs formes singulièrement diversifiées
soit
,
par lesquelles
par leur
utilité, et
ils
affectent nos sens,
même
par leur qualité
délétère dont nous pouvons être les victimes,
en
les
confondant par méprise dans l’emploi
culinaire.
Nous avons déjà marqué
le
caractère
(
essentiel
42
)
de cet ordre qui consiste dans X hymé-
nium ou
appareil capsulaire.
On
dû
a
faire,
d’après la forme, la position et la consistance
de cette membrane
res
,
non seulement des genou de
mais aussi des petites familles
,
,
grandes sous -divisions.
Ainsi leschampignonsqui ont leur
la famille
des Helvelloidèes , qui comprennent
les Helvelles
les
hyménée
ou sans aucune proéminence , constituent
lisse
Pézizes
proprement
et les
Spathularia
et
aux Clavaires
dits
,
genres Leotia
Morilles
,
Helotium
,
les
,
Geoglossum^ qui font le passage
:
ils
ont
leurs utricules libres ou
,
excepté ces derniers
moins
,
serrés, entourés
souvent de paraphyses qui renferment 8 graines
quelquefois moins, qui s’échappent dans la
plupart de ces genres avec élasticité et
une fumée
,
comme
ce qui n’a pas lieu dans les familles
suivantes.
La seconde comprend les Thêlêphorêes, dont
Thymenium est couvert de papilles ou tubercules plus ou moins distincts, quelquefois en-
tremêlés de poils roides.
Les genres qui la
composent sont en petit nombre, et tous d’une
consistance coriace, sèche
parfois tomenteuse
caractères qui les lient avec les Bys*
sus
les Merlsrna , Thelephora
Corticum ) ,
(
,
,
:
,
(
Phyllctcterîa
43
)
Conisophora
^
Auricularia en
et
font partie.
Cependant,
comme
le
Helvcllâ acaulis
fait
en quelque sorte un passage aux Théléphorées,
il
ci
ne seroit pas inconvenant de combiner cellesavec
les
HeKelloïdes, bien qu’elles aient une
consistance diverse; mais cela a aussi lieu dans
Hydnes,
les Bolets et les
Les Hydnoïdèes qui ont la membrane hérissée de points ou d’aiguillons, appartiennent
composée
à la troisième famille
de genres qui sont lessuivans
lia )
,
Sistotrema
La quatrième
dèes
a
,
division
,
:
Hydnum{Oàon*
)
et
;
Polyporus
ramosus, Bull.
le
(
ou pores
,
et
Hypôclrys ( Fistulina Bull.)
,
Poria
t.
Hericium.
celle dés Bolètoi-
se distingue par des tubes
pour genres
les
(
Xylodon
de peu
aussi
4*8)
) ,
le
et les
Cladoporus
(
Bol.
Boîetus ou Suillus
de Micheli.
La cinquième, ou
pour caractère des
les
plis
Cantharelloïdêes
,
a
en forme de veines ou
de nervures renflées et dichotomes liées ensemble par des veines transversales ou anastomosées comme un réseau les genres dont elle
,
:
composée sont les Meruîius ( Cantharellus ) , Xylomyzon ou Serpula , Gômuphus et
Dœdalea,
est
(
La sixième
,
la
44
)
plus étendue quant aux es-
pèces, renferme les Agarics ou les Agaricoï-
dées qui sont partagées en Agaricus, avec ses
sous-genres, et en Amctnita
:
le
genre
Vœda-
Ica est en quelque sorte intermédiaire entre
deux
ces
Pour ne pas trop multiplier
divisions.
les sous - divisions
quoiqu’elles fassent pres-
,
que toujours un groupe naturel, on pourra
réunir la cinquième et la sixième dans une
seule famille d’Agaricoïdées ou Lamellilères,
et
la
partager en Cantharelloïdées et Agari-
coïdées.
Dans
toutes ces petites familles
nons de décrire,
il
que nous
y a, excepté dans
veles
Agaricoïdèes , des espèces crustaeées sans cha-
peau
distinct,
attachées par
la
surface infé-
rieure aux corps sur lesquels elles croissent
il
y
en a aussi
,
chose assez remarquable
,
:
qui
sont en forme de massue ou de branches ; mais
le
nombre en
considérable dans les
est plus
Helvelloïdèes .
Les champignons qui entrent dans le troisième ordre sont ceux comme nous l’avons
,
observé
,
qui sont
d’autres; mais
tre
eux
:
ils
anomaux par rapport
cependant on peut
naturellement.
à
ont aussi peu d’analogie enles
grouper assez
(45
La première famille
Phalloïdèes
qui
,
)
est celle
des Volvacès ou
comprend des champignons
d’une grande dimension, ayant
de Tordre précédent
,
et
le
port de ceux
qui sont enveloppés
d’abord dans une bourse ou volva. Leur cha-
peau
chargé dans
est
la
maturité d’une pous-
sière séminale, qui est d’une liquidité visqueuse
dans laquelle nagent
La seconde
les sporules.
division de cet ordre, et
l’on pourroit désigner sous Je
ou Sarcosperrni
boli
,
qué
nom de Carpo -
consiste dans les genres
suivans Nidularia ou Cyathus, Sphœrobolus,
:
Thelebolus et Pilobolus
tère d’avoir
un
fruit
.
ont pour carac-
Ils
grand
et
charnu en formé
vésicules; et qui est une réunion de graines
de
en un petit corps charnu. Ces vésicules sont
dans
les trois
ticité; elles
sont placées ou dans b ne capsule*
ou portées par un pédicule
lus
,
derniers genres, jetées avec élas-
renflé
(
Pilobo-
).
Les Nidulaires n’ont pas
cette propriété
,
du
moins d’une manière apparente, de disperser
leurs lentiliesavec élasticité. CependantTobservation de M. Paulet mérite d’être vérifiée
prouvera la réunion de ce genre avec
Carpoboles, conforme à
en
soit
}
la
elle
les autres
Quoi qu’il
page 4o6 de son
nature.
ce naturaliste dit à la
;
,
46
(
Traité sur les
)
Champignons
cc
:
Ces corps len-
ticulaires qui passent sans
doute avec fonde-
mentpour les semences de
cette plante
appelle Coccigrue en lentilles
)
,
(
qu’il
se détachent
coupe par un moula plante, semblable à celui d’un
ressort qui se débande, et sont constamment
projetés en dehors. » Les coupes ou réceptacles dans ce genre sont d’abord fermées par
une membrane assez épaisse ( epiphragma )
du fond de
vement de
la
cavité de la
peut-être une sorte d’anneau
,
qui se perd en-
tièrement. Elles sont aussi avant la maturité
des lentilles, remplies d’une matière gélatineuse
que l’on remarque
aussi dans le vol va des Phal-
lus et Clathrus , et dont
on ignore
mais que l’on soupçonne être
le
la destination;
sperme fécon-
dant. Les corpuscules lentiformes sont atta-
chés au fond par un cordon ombilical.
L’autre petite sous -division a de
avec
les
espèce,
Trêmelloïdèes
le
,
Tremella purpurea
confondue; mais
les
l’affinité
avec lesquelles une
,
Linn.
,
a été
champignons qui en font
partie sont d’une substance plus
compacte,
et
ne changent pas de forme étant secs. Le principal caractère par lequel ils diffèrent des
Trémelles consiste en ce
qu’ils se dissolvent
dans l’eau, plus ou moins complètement, en
(
V
)
une sorte de bouillie qui vue au microscope
est composée de petits globules ou de petits
corps linéaires que Ton regarde comme au,
tant
de graines de ces champignons.
Ils
sont
répartis dans les genressuivans '.Myrothecium,
Tubercularia Fusidium et Atractium Link.
le
,
,
,
Dans
quatrième ordre des champignons,
qui est peut-être le plus naturel, où les graines en forme de poussière dispersible sont en-
veloppées, pour
la
plupart, dans un réceptacle
se trouvent trois à quatre familles qui
clos,
presque toutes étaient anciennement comprises
dans
genre Vesse-loup.
le seul
La première
dont
est
composée des Lycoperdacées
espèces sont plus grandes que celles
les
commencement de
accroissement charnues, solides et homo-
des suivantes. \Elles sont au
leur
gènes; dans Tétât adulte, elles entrent,
quelques
fruits,
comme
dans une sorte de fermenta-
tion, et deviennent humides
turité elles sont sèches
,
;
et
flasques
dans
pour
la
ma-
la plu-
part, et remplies d’une poussière abondante,
entremêlée de filamens peu nombreux, et qui
manquent parfois dans quelques-unes. En voici
les
genres
:
Polypera
,
Scleroderma (Hjrpo-
geum), Geastrum 9 Bovista Lycoperdon 9
lostoma Oriygêna
,
,
.
Tu -
48
(
La seconde
)
des Trichiez-*
famille est celle
eèes qui sont très-voisines des Lycoperdacées;
mais
état
elles s’en distinguent
par leur premier
de croissance, qui se présente
comme une
gelée quelquefois fluide et d’une couleur jaune
ou rouge, mais ordinairement blanchâtre.Cette
masse visqueuse se
pour
cristallise ensuite,
ainsi dire, en plusieurs péridies assis dans la
plupart sur une
membrane ( subiculum
champignons de
l’ombre
et
cette
groupés sur
division
les bois
de petites branches sèches,
tombées
la vue.
pourris
et fragiles
Leurs filamens
,
sur
,
et sur des feuilles
à terre, sur les mousses, etc.
en général petits
Les
).
croissent à
,
,
sont
ils
fort agréables à
excepté quelques gen-
res qui en sont dépourvus, sont plus apparens
et
souvent hors du péridium
corps particulier
lure
)
,
;
offrent
ils
appelé capillitium
,
(
quelquefois en forme de réseau
un
cheve,
libre
ou attaché à la paroi interne du péridium rarement au pédicelle on remarque en outre
,
;
dans quelques-uns au fond de leur enveloppe,
,
un prolongement globuleux ou
a désigné sous
le
nom
ovale,
que
FuLycoga -
suivans se réunissent dans celte division
ligo
la
9
l’on
de columHle. Les genres
:
ou Ethalium Link, Spu m a ria >
Tubulina 9 Licea „ Leangium Dicte rrna.
,
,
Physarum
,
( 49 )
Craterium , Trichict, Arcyria
Cribraria et Stemonitis
Les
.
trois
quoiqu’ils soient aussigélatineux avant la
turité,
>
premiers,
ne changent presque pas de forme
ma,
et
ne se convertissent pas ensuite en plusieurs
individus.
composées seulement de
genres qui sont les Mucor ( As-
Les Mucorinêes
deux ou
trois
cophora
)
les
,
Eurotium
?
sont aussi mis dans
cet ordre à Cause de leur enveloppe ou péri-
dium qui
contient des graines nues. Elles ont
le port et la
mais
manière de croître des moisissures!
elles n’ont
pas
la
nature ni des Lÿcoper-
dacées ni des Trichiacées. Les globules
genre Mucor sont d’abord limpides
parais
,
puis opaques
i
des touffes blanchâtres
dii
et trans-
leurs espèces forment
j
byssoïdes
sur les
,
substances fermentescibles ou en putréfaction.
Les champignons qui font la division des
Trichôdermacées ont pour Caractère distinctif
une poussière abondante, entourée d’un té-
gument velu, quelquefois très-fugace, et qui
manque même dans un genre. Us ne sont dans
leur premier développement ni charnus ni gé-
latineux,
comme ceux
des deux familles qui
précèdent. Us ont plus d’affinité par leur nature avec les Urédinées; mais
ils
en diffèrent
4
(
par
le
port et
0°
)
dimension plus grande,
la
et le
Leurs genres sont les soiStrongylium
vans
Trichoderma y Mycobanche , Asterosperma et JVIelaconium.
lieu qu’ils habitent.
:
Une
autre petite famille très - naturelle et
très-riche en espèces est celle des Urêdinèes ,
Fépiderme des feuilles encore vertes, rarement sur les branches sèches, et quelques-unes dans les épis des céréales. Plusieurs sont connues même du vul-
toutes parasites sous
gaire par le
On
les avoit
dommage
qu’elles occasionent.
toujours regardées
comme des ma-
de ces plantes sous les noms de Nielle ,
Carie ou Charbon des blés et Rouille. Leur
ladies
poussière est en proportion de leur petitesse
très-abondante
>
mais sans
filets
;
souvent dépourvue d’un péridié
elle est aussi
,
et
dans ce
cas elle est entourée d’une partie de Fépiderme
de
la
qui en
plante-mère
fait la
fonction} étant
,
modifiée en un faux-péridié. Leurs graines paroissent être des capsules propres, qui dans le
genre Puceiniasont cloisonnées. Les Puccinia,
Podisoma , Link, ou Gymnosporangium Deçà od. les Utedo (Usiiiago) elÆcidium ( Rœs,
i
telia ), sont les
genres
les
plus connus de cette
division.
Dans
le
cinquième ordre on observe deux
petites divisions bien distinctes
première est
parmi lesquelles
celle des Jubéracées,
gent
la
:
genres Tuber > RJiizotomum
les
phe, Xyîoglossum
,
se ran-
Erysi-
et Scier otium (Sarcoplaca
);
composée des genres
Phacidium et Hyste-
l’autre petite division est
Xyloma , Poly stigma
rium, dont
et
,
substance intérieure estcharnué
la
formée d’utricules
fixes,*
sont durs et souvent noirs.
pèces de
les
extérieurement
Il
Leptostroma de M. Fries
a
J
Xyloma très - simples
et
quelques
ils
es-
par exemple
,
même
roma de M. Decandolle, dans
les
Aste~
lesquelles
on
n’aperçoitpasdistinctement]esutricules,et que
l’on peut à peine distinguer des
Nous avons donné
guent
le
sixième ordre^ dont
une capsule
ovale
,
(
ajant
sphærula
le plus
sdérotium.
les caractères qui distin-
)
roide
le
>
principal est
globuleuse ou
souvent un osiiole ou bee
en forme de papilles ou d’alènes, remplie d’une
pulpe dans l’état frais ou humide laquelle
examinée au microscope présente une multitude d’utricules libres. Dans quelques grandes
,
que les Sphæria hypoxylon digiiata et deusta on voit avant la maturité et
extérieurement une poudre blanche qui së
perd ensuite et dont on ignore encore l’usage:
espèces, telles
,
?
,
quelques botanistes la regardent
comme un
or-
(
gane mâle.
J’ai aussi
52
)
rapporté à cette division
Je genre Stilbospora, bien
que ses espèces soient
dépourvues d’un perithecium ou capsule car
dans îa réalité cesont desSphæria dégradés qui
;
seulement
se présentent,
comme
des theca ou
utricules,
dont
forme
nature un peu gélatineuse; d’ailleurs
et la
elles sont liées
me
la
genre
elles
ont
la
couleur noire
,
la
ensemble et non dispersées com-
poussière des Coniomyci
est associé
mal
à
auxquels ce
,
propos par quelques
mycologues.
M. Decaridolle a réuni à cette famille desSphérulacées, les Rhizomorpha placés dans mon
et
Synopsis fangorum parmi les byssoïdes
rapportés parM. Acharius aux Lichens, paree
qu’ils ont, dit M. Decandolle, des réceptacles
,
,
{
sphérules
ouverts au
)
presque globuleux
sommet par un
orifice
,
persistans
peu
,
distinct,
attachés en forme de tubercules Sur une tige
simple ou rameuse
On
cotonneuse à
,
l’intérieur.
pourroit en séparer sous un genre parti-
culier
FHypoxy Ion
loculiferum, Bull.
t.
49 ^*
Rhizomorpha setiformis De*
1
cand. Flor Franc prem. part. p. 281 ( non
Roth ) qui est solide en dedans et porte des
figure
,
ou
le
.
,
.
,
capsules bien évidentes.
J’avois séparé
les
Sphéries qui forment
55
(
)
après les Agarics le genre le plus
nombreux
qui sont une série
en six divisions,
natu-
relle en général, depuis l’espèce simple en
de
petits globules jusqu’à celle
d’une cla vaire
ble d’espèces
;
,
mais, vu le
pour en
et
où
forme
elle a celle
nombre considérafaciliter les
recher-
ches, on pourroit, d’après la situation des sphérules, et d’après la
ceptacle général
châssées
,
)
forme du stroma
ou sur lequel
elles sont posées, éta-
blir différens genres et sous
il
le ré-
(
dans lequel elles sont en-
-
genres
,
comme
suit.
3.
me
LesSphæria, dont le stroma prend
d’une clavaire simple ou ramifiée, forme-
roi en t le
2
la for-
.
genre Xylaiua
;
Celles en forme de Pézizesavec un pédb~
cuîe ou le Peziza punctata
5.
>
L. Poronia.
Les Sphéries, don t les capsules sont cachées,
dans un stroma d’une forme indéterminée
seroientcomprisesdans
4.
Les espèces
,
le
dont
genre
les
ypoxylon.
sphérules
rapprochées en forme de croûte
elles étoient réunies
pas apparent
et
qui
,
sont
comme
si
par un stroma qui n’est
manque
quelquefois
(
54
)
constitueroient un sous -genre intermédiaire
entre le précédent et les Sphæria simples
ou
Monosticha.
les
5. Celles
dont
les
sphérules sont placées au-
tour d’un axe, et rapprochées par leurs ostioles:
ce sont les espèces de la cinquième et sixième
section du Syn.
Fungorum
qui en font
sous-divisions comprises sous le
deux
nom de circi~
i\ARIA.
6 Les sphæria dont
.
les
capsules sont libres,
mais rapprochées en un cespitole ou groupe
,
et posées sur le
stroma (caché sous l’épiderme
des branches
seront réunies dans le sous-
)
genre EPISTROMA.
7
.
Les espèces simples, éparses,
et
dépour-
vues du stroma, conserveront l’ancien
nom
générique du sphaeria.
Cette dernière section comprend à elle seule
le tiers des espèces
de l’ancien genre entier,
on observe encore, soit à leur ostiole, soit
à la manière d’exprimer leur pulpe, ou dans
et
leur structure intérieure
,
qui est quelquefois
presque charnue ou solide,
et enfin
dans une
sorte de subicuîe ou tache, partie décolorée
de
la feuille,
blanche ou pâle, que forment plu-
sieurs espèces épipbjlliennes
ou parasites sur
(
55
)
des arbres et de plantes herbacées,
les feuilles
encore vertes, on remarque, dis-je, des anomalies qui fournissent des caraetères'asses niar*
qués pour
séparer du reste des sphéries
les
simples.
Il
y
a d'autres espèces telles
tubœformis
ria
et
lagenaria
,
que leSphœdont la gé-
latine, en sortant des capsules, s’endurcit en
un
ostiole allongé et corné. Cette particula-
rité,
qui est
dans, les
contraire à ce que l’on observe
si
autres espèces
examinée
et,
;
si
particulier de ces sortes
breuses, on le
Enfin
les
comme des
,
mérite d’être bien
l’on veut faire
de
sphéries.
un genre
peu nom-
nommera ceratostoma.
petits
globules
qui
paroissenfc
points noirs, au milieu d’une tache
plus ou moins orbicuiaire, sur les feuilles dont
nous avons parlé ei-dessus,
do! le a réunis
comme
et
que M. Decan-
des variétés de son
Sphœria lichenoïdes ( Fîor. Franc. vol. 6
page 147. ) sont probablement d’une nature
,
,
,
différente de celle des autres sphéruîes; mais
vu leur extrême
s’en assurer
petitesse,
avec évidence.
il
est difficile
En
attendant
de
on
pourrait donner à ce groupe, ou sous-genre
le
nom de
,
Piiyllostxcta.
Après cette exposition d’une
classification,
56
(
des champignons,
)
offrant encore des lacu-
nes qui probablement seront remplies, quand
on aura
fait
plus de recherches des
pignons exotiques, dont on connaît
quelques espèces,
qui
et
décrits par Plumier,
des formes
,
cham-
à
à en juger par
M. Bosc
et autres
peine
ceux
,
ont
en général différentes de celles
des nôtres quoique modelés sur
même
le
principaux
après avoir indiqué les genres
qu’elle renferme, nous
y
type;
ajouterons une des-
cription courte et historique des espèces, en
commençant par
les
champignons
simples, ou les Byssoïdes
comprend
division
les
Nous connaissons
par
le
dommage
dont
la
Mucedinêes
assez les
les
plus
première
.
moisissures,
qu’elles causent à nos fruits,
aux autres comestitibles mal conservés. Les botanistes en font
plusieurs genres. Le genre Mucor propreà
nos confitures
ment
,
et
comme nous avons vu, n’apparmême à cet ordre, ayant une cap-
dit,
tient pas
sule distincte en forme de globule, qui ren-
ferme des graines.
Au
partie
reste
,
,
voici
les
genres
et qui sont les plus
qui en font
communs
:
Erineum, Fumago , Torula, Dematium
,
57
(
Pe rie o nia
Monilia
,
Ceratium > Isaria
Racodium
De
est le
est
,
,
)
Pénicillium
Himantia
Xylostroma
y
,
(
,
Botryüs
,
Fibrillaria)
Athelia. (i)
tontes les moisissures, la plus
Monilia glauca (Bull.,
t.
5o4,
commune
f.
10 ); elle
d’une couleur glauque, et quelquefois blan-
che, ajant une tige simple, et terminée par
une capitule arrondie
éparse
,
:
elle croît
en touffe ou
f
Une
sur les fruits qui se pourrissent.
autre variété ou espèce, qui est blanche et plus
persistante
les
,
vient sur des champignons et sur
au 1res plantes cryptogames conservées dans
1
le professeur Link, à Berlin, qui a fait un
( ) M.
examen particulier des moisissures et des byssoïdes en
a distingué un pins grand nombre de genres, établis d’après la forme, la position et quelquefois le nombre de
sporules ou de sporidia , ainsi que d’après les filamens
simples et rameux ou entrelacés, lisses ou articulés.
Ces caractères semblent être plus du ressort de la phy,
siologie,
que d’un arrangement systématique, dont
le
principal but est de faciliter et de généraliser la con-
Voyez Observationes in ordines Pian (
tarum naturales ; auctore Link, dans le Magasin des
noissance.
Naturalistes de Berlin , pour Vannée i8og-i8i5.
remarque
que
est aussi applicable à
l’on a introduits depuis
cologie.
)
Cette
beaucoup d’autres genres
quelque temps dans
la
my-
(
5S
)
des eodroiïs un peu humides. LeMoniliacfcgztata, Pénicillium
f.
i
glaucum Link
,
qui se distingue,
),
comme
par ses semences agglutinées
sur des lignes divergentes
d’un pinceau
:
elle vient
,
les
(Bull.,
t.
5o4,
dit Bulliard,
unes aux autres
comme
poils
les
par touffes; d’une base
commune partent des filain.e-ns simples, ou rameux dont un petit nombre porte seulement
,
des graines qui sont blanches ou verdâtres.
Les Botrytis different des Monilies
,
par
leurs tiges souvent divisées en forme de petit
arbrisseau
;
principalement par leurs
mais
graines qui sont solitaires, sur des pédicelles
rapprochés en forme de corjmbes ou d’épis.
Le
Botrytis cinérea se trouve souvent sur les
Cucurbitacées, et autres plantes en putréfaction
:
la
couleur en est grisâtre, et
Le
sont articulés.
(
Bull.,
t.
confitures
filamens
Botrytis en ombelle , Dec.
8) vient sur les fruits ou les
d’abord blanche, elle devient d’un
5o4
;
les
,
f.
gris noir, les pédicules se divisent
en plusieurs rayons courts
et
Ces moisissures sont d’un
au sommet,
en ombelle.
tissu
délicat, et
en genéralf ugaces; mais les Periconia qui ont
le
port d’un Monilia, ont leurs pédicelles ordi-
nairement noirs, fermes,
compacte, qui
est
et leur capitule assez
composé d’un
petit
amas
(
59
)
de poussière d’une forme globuleuse ou allon-
Le Periconia
gée.
temps,
et
byssoïdes paroît au prin-
est surtout
il
commun
sur les liges
sèches de la pivoine#
Le genre Toruîa
présente des
dont
la
comme une
sim-
observée au microscope,
qui,
ple villosité
paroît
en forme de chapelet
filets
^
forme de chaque articule distingue
les espèces.
On
en rencontre sur
ou
les fruits
qui
corrompent sur Farbre
meme, par exemple le Toruîa fruct igêna y
se dessèchent
se
d’un blanc grisâtre, formant une petite touffe
tin
peu compacte. Le Toruîa antennctta (Hoff-
man,
Flor.
Germ. ,2,
t.
i3,
ont
f.
4) est noir, et
forme d’une
plus bjssoïde, ses
filets
antenne d’insecte
celle espèce est
;
la
commune
sur les copeaux d’arbres, dans les bois pen-
dant l’hiver,
Une
autre espèce de ce genre,
Toruîa piceœYxinck, ou Antennaria pi -
est le
nophila de M. Nees, Système des
t.
5g
?
f,
298, qui couyre
,
comme
Champ
.
,
une pous-
compacte, les branches du Pinus picea ou de l’Epicea les articules de ses
filets sont globuleux et fort rapprochés. Ou Ire
sière noire et
2
,
ces filamens,
M.
le
docteur Nees dit avoir
observé des corpuscules oblongs qui ont la
forme des capsules des stilbospores.
(
Un
6o
communément on
autre genre, que
comme une
garde aussi
)
vieux tonneaux de vin
rouge,
d’abord jaune ou
:
devient d’un noir olivâtre, ne pro-
elle
duisant aucune sporule
,
si
ce n’est des corpus-
cules entortillés dont on ignore
L’espèce vulgaire
cellare
bien sec
:
Racodium
rée
et
,
il
destination.
des caves, Racod.
peut servir d’amadou. Le
presque toujours
croûte blanche d’un Lepraria,
la
avec lequel
croît sur les rochers.
il
de
sécheresse,
de l’érable
,
est plus noir,
il
la fin
est le Bisse
la
rupestre est d’une texture plus ser-
mêlé avec
A
l’été,
surtout après une longue
du
les feuilles
et,
,
dans
le
tilleul,
Midi
de l’orme,
celles
,
dq citron-
nier, se couvrent d’une matière noire
si elles
,
denses qui couvre
est cette villosité à filamens
les
re-
espèce de moisissure
avaient été exposées à
la
,
comme
fumée. Cette
matière, vue au microscope, présente une
mince entremêlée de quelques
est encore douteux que cette
sorte de croûte
fibrilles.
Il
production appartienne au règne organique
cependant
tention
il
des
est toujours
bon
naturalistes sur
phénomènes. En attendant,
peler ce genre
Un
Famago
je
;
d’éveiller l’at-
ces sortes
de
propose d’ap-
.
autre genre, aussi problématique
,
est
(
<#'
VErineum que Y on rencontre
sur des feuilles
encore vertes de plusieurs arbres
qui a
et
,
l’aspect d’une villossité byssoïde un peu roide,
grumeuse, ressemblante en quelque
parfois
sorte à ces
du genre Cynips dont
Bédéguar des rosiers.
la
insectes
mune
productions occasionées par
,
sieurs espèces
diviser en
d’Erineum qu’on
deux ou
trois genres.
com-
y
a plu-
îl
est le
s’est
La
les
plus
hâté dé
plus ordi-
naire est celle qui vient sur les feuilles du sy-
comore
f.
i5);
PErineum acerinum (Bull.,
:
t.
5o4*
d’une couleur d’abord pâle*
elle est
qui ensuite se change en brun. Parmi les autres espèces,
qui
est
on remarque l’Erineum
sur les feuilles du tilleul, où
tits
tiliœ
>
d’un pâle blanchâtre, et qui se trouve
forme des pecoussinets. L’Erineum du noyer ou Ju~
glcindis
il
,
a des filets
,
plus lins,
comme
un
duvet, dont l’ensemble affecte une forme plus
ou moins quadrangulaire
,
probablement
à
cause des nervures de la feuille entre lesquelles
il
se produit*
L’Et ineum vitis est tantôt pâle, tantôt rougeâtre,
selon
les
est aussi plus touffu
variétés de la
,
et
vigne
il
;
forme plus de plaques
L’E-
sur des feuilles,
que
rineum alneum
se distingue par sa texte rë
les autres espèces.
c 62
comme
grossière et
son étendue sur
les
de
)
furfuracée, ainsi que par
des feuil-
la surface inférieure
l'aulne.
Dans
le
genre Demctiium ,
les graines sont
très-apparentes, et disposées sur une petite
houppe de filamens souvent droits ou diver**
gens
les deux espèces les plus communes
sont les Dem. herbarum et epiphyllum La
:
.
première
est noir-olivâtre, plus
compacte,
et
Tient sur les tiges sèches de différentes plantes
;
l’autre,
d’une texture plus fine
et
moins
chargée de poussière, croît sur differentes
feuilles
tombées
à terre.
Les espèces assez
nombreuses de ce genre paraissent surloüt en
hiver et pendant un temps humide. Elles sont
toutes d’une couleur
sombre
verdâtres ou olivâtres
(
,
quelques-unes
DQmdLlixnnfangôrüm).
Avant de commencer à parler de l’autre division, je veux encore désigner ici un joli
petit champignon d’un
beau blanc
qui
,
paroît à la fin de
ris et
ria
dans
les
l’été,
sur
bois pour-
les
vieux saules creux
:
c’est l’Isa-
mucida de mon Synops.fitng. Celte espèce
ressemble, au commencement, à une gelée
fluide,
cées;
commesont, dans
elle
se
cet état, lesTrichia-
change ensuite en une petite
«3
(
)
plante rameuse, flaccide, et saupoudrée d’une
poussière attachée
à
des
dont
filets
elle se
détache, à l’époque de sa maturité, avec une
sorte d’élasticité.
Ce
petit être a passé succes-
sivement par plusieurs genres
mis d’abord dans
le
Michel! l’avoit
:
Puccinict
IWiscellaneci
austriacct
le Tremellct ;
Batsch
,
vol.
,
1,
et Bulliard
(
et
Jacquin
t*
26,
t.
4i 5
,
i
dans
F.
2),
Font rapporté aux clavaires. Les auteurs de
l’intéressant
Lusace
ouvrage sur
(f) ont
genre, sous
le
les
champignons de
la
faire
un nouveau
nom du Ceralium
hydnoïde-s ,
proposé d’en
qui a été adopté depuis.
Les autres Isaria sont, dès le commencement
de leur développement, secs
rineux
et
et plus fermes, fa-
presque toujours blancs;
général peu
communs
,
et
ils
sont en
quelques-uns ont
ia
singulière faculté de croître sur les cadavres
des insectes ou des chrysalides
:
ces espèces
sont alors d’une dimension plus grande.
011
Parmi les Byssoïdes dépourvus de graine,
remarque le genre Ilypha qui ne croît
(
1
Conspectus
)
Fungonm
Lusatîæ Superioris; àucto-
ribus /. B. d'Albertini et L. D. de Siveiniz. Lipsiæ,
i8i5
,
cuoi tabulis coloratis.
(
64
)
guère ailleurs que dans les'souterrains
:
les es-
pèces en sont toutes blanches, fugaces et h timides au contact, ressemblant à des flocons
(Hypha hombycina ) ou
,
à
des faisceanx allon-
gés (Bissus elongata, Decand. Fl. Franc, 2,
p. 67. ). D’autres ont un port plus régulier, et
même
comme
Byssus plumosn
Humboldt, Flor. Friberg. specimen pag. 65
élégant,
le
,
t.
2
,
f.
On trouve dans
7.
Humboldt beaucoup
cet
,
,
ouvrage de M. de
d’autres Bjssus souter-
rains bien décrits et figurés.
Les Himaniia ont une forme plus régulière et une texture plus ferme, quoique
soyeuse.
les
Ils
sont
raméux dès
leur base, et ont
sommités plumeuses, avec lesquelles
talent sur les feuilles sèches
,
ils s’é-
sur des branches,
souvent sous l’écorce, dans les caves et sur les
murailles.
On
Nous en
voit bien
citerons quelques espèces.
communément dans les
bois, sur
des feuilles sèches, ramassées, de chêne ou
quelquefois sur les branches
d’autres arbres,
tombées à
terre
et ramifiées,
,
des petites expansions velues
d’un assez beau blanc, qui ap-
partiennent àTHimantia cctndida
sieurs variétés
une qui
;
il
y en a plu-
ou sous - espèces, entre autres
a la particularité de coller
dire ensemble des
amas de
pour ainsi
feuilles, et le sou»
(
lève en
tas.
65
Sa texture
quelquefois
)
est plus déliée, et
comme oblitérée
leur argentée
lin
peu
;
luisante.
est
il
même
d’une corn
Dans une autre
variété (H. albida) qui s’attache plus particuliè-
rement au bois sec,
le
rameau principal
libre, cylindrique et plus fort. Il faut
dant en distinguer,
radians ,
espèce, l’Himantia
d’un pâle brunâtre
:
d’abord rem-
les tiges principales s’élèvent ensuite;
pant,
mais
comme
est
cepen-
les
sommités restent fortement adhérent
feuilles, en forme rajonnan te. La
rentes
aux
figure
queM. Todea donnée de
son Chordos-
tylum hispidulum convient parfaitement à notre petite plante, excepté qu’elle ne porte point
de globules séminales , dont parle cet auteur*
Une
autre espèce de ce genre
cellaris) d’une
Himantia
(
dimension quelquefois consi-
dérable, est d’un noir mat, très-velu, et se
des caves.
rencontre sur les murailles
réunis maintenant à ce genre
Dematium strigosum ou
Huds qui croît quelquefois
éloigne un peu, le
Byssus fulya
,
,
Je
quoiqu’il s’en
,
,
un peu humides de nos maisons, ou sous l’écorce des troncs d’arbres en
putréfaction. Il acquiert rarement une forme
dans
les endroits
régulière; mais dans les lieux convenables à
$
on développement, il forme des expansions org
66
(
)
biculaires, aplaties et plumeuses,
le Mesentericai
(Vaill.
,
comme
dans
argentea , Syn.Fung., pag.706,
Bot.; Paris,
t.
8,
1.), que l’on
f.
doit aussi rapporter
aux Himantia. Le genre
Mesenterica Tode
qui est d’une substance
,
trémeileuse, mérite d’être mieux observé.
Le Mesenterica rufa forme un réseau régulier
sur des bois pourris et humides
mais rarement, au
;
on
commencementde
le
trouve,
l’hiver.
Les Himanlies font un passage assez naturel au genre Xylostroma dont les filetssont plus
entrecroisés, et composés d’un tissu compacte
,
et coriace,
d’une formeindéterminée. Ces espè-
pour leur développement , l’intérieur des arbres en dépérissement, ou l’écorce des troncs. La plus remarquable est le
ces prêtèrent
,
Xylostroma giganteum Tode, quej’avois autrefois réuni au genre Racodium. Cette production, d’un pâle blanchâtre et opaque, forme
une sorte de feutrage épais de quelques
et s’insinue entre les fentes
de
lignes,
l’intérieur
du
chêne, dans un espace souvent très-étendu,
et
fortement collée au bois mort.
On
observe encore des
tissus
byssoïdes irré-
guliers qui, bien qu’ils soient d’une texture
mollasse et peu serrée
Superficie unie et
,
ont cependant leur
comme membraneuse,
sur*
6?
(
tout au milieu;
)
on n’y voit
papilles distinctes, et
ils
ni graines,
ni
sont par conséquent
dépourvus d’un hyménium
:
cham-
ce sont des
pignons intermédiaires entre les Bissoïdes et
les Théléphores. On les trouve , mais moins
communs
,
sur des bois secs, sur des feuilles, et
même quelquefois à
terre près les vieilles sou-
une espèce d’une belle
couleur sulfurine ou de citron que j’appelle
ches
,
où
j’en ai trouvé
,
Athelia
citrina. L’Athelia
pallida
est
plus
serré et étendu , et l’Athelia epiphylla , plus fu-
gace , naît sur des
Dans
phores ,
feuilles
tombées à
terre.
second ordre, ce sont les Thele qui ont le plus de rapport avec la se-
le
conde division des Byssoïdes. Quelques espèces du genre Thelephora , par exemple le
Thel. ferruginea et chalibæa
sont aussi
,
presque tous en entier d’une texture tomenleuse; mais elles portent déjà des papilles et
des graines
,
comme
leurs congénères.
La
plu-
part des autres espèces habitent aussi les ar-
bres morts
,
les troncs,
où
elles
forment de
larges plaques qui contrastent avec le reste
du
bois noirci par le temps. Elles sont diverse-
ment colorées
;
il
y
en a de blanches
(
Thele-
phora sambuci et acerina ) de cendrées ( Th.
cinerea) de rousses orangées (Th. aurantia ),
,
,
de couleur de rose (Th.
rosect),
commun
sur
(
68
)
du bouleau blanc,
les troncs
et
de couleur de
gang (Th. cruenta espèce subalpine). L’espèce
la plus belle est le Thelephora caerulea Dec.,
ou jimbriata Roth., qui est d’un beau violet
ou couleur d’azur. On la rencontre dans les jardins ou ailleurs, sur les troncs et les échalas;
,
,
,
elle atteint quelquefois la
pouces
six
elle
;
longueur de quatre à
dans son premier développement
ressemble à un peloton velu;
cet état
ou
Lionaeus
Peu
l’avons
mais
,
elle est
comme
apparemment
le
elles
décrite par
comme
nous
observer, ont un chapeau distinct;
adhèrent fortement au bois par leur
surface stérile. Dans d’autres, les bords
mencent, vers
la
lephora quercina (Bull.,
,
com-
maturité du champignon, à
se détacher et à se rouler en
tres
dans
Byssus phosphorea.
d’espèces de ce genre,
fait
et c’est
t.
dedans
4 56.,
f.
:
î
le
)
The-
et
en offrent des exemples. Cette espèce
auest
communesurles branches mortes du chêne;
elle est de la consistance du cuir, et de la cou-
très
leur d’un rouge tendre, qui se rembrunit,
et finit, surtout à la
que
Il
marge
,
par devenir pres-
noirâtre.
y
en a, mais en petit nombre, qui se re-
plient presque entièrement, et deviennent en
partie horizontales etsouvent imbriquées; de ce
nombre est le Thelephora vulgaris (Bull.,
t.
278
69
(
et
)
qui croît partout sur des vieux
285),
troncs, au bas des pieux ou sur des bois de
charpente.
Ce Théléphore
se fait facilement
apercevoir par une couleur jaune vif, et par
sa surface extérieure très-velue
;
il
s’en
trouve
quelques variétés qui sont d’un pâle cendré,
fuligineuses ou brunâtres; mais
leTheh pur-
purea qui vientsur les troncs du tremble, de l’érable et de l’abricotier, queBull. a décrit comme
une variété du vulgaire, sous
laire
améthyste ,
483,
t.
le
i
f.
,
nom
est
d’Auricu*
une espèce
distincte; car, outre sa couleur pourprée, elle
a une substance trémelleuse. Il faut encore en
distinguer le Thel. tabacina
ou ferruginea
;
Syn.
Fung
Sonerby,
;
.
,
t.
55,
p. 56g (Bull.
485 , f. v. n.), qui ne croît que dans les bois,
où il commence à paroître au mois de novem-
t.
,
bre, sur de vieilles souches. Cette espèce est
pâle ferrugineuse , ou couleur du tabac d’Espa,
gne un peu luisant dans son premier développement, elle est un peu blanche, et ondulée
:
sur les bords.
Le Thelephora
tannée
que
,
Bull.,
t;
rubiginosa, ou Auriculaire
578
a
,
les autres espèces
;
un port plus régulier
il est aussi d’une con-
sistance plus roide et plus fragile, d’une cou-
leur brune, ferrugineuse
il
croît souvent
,
et
presque glabre;
imbriqué sur des vieux troncs
7°
(
)
On remarque
chargés de mousse.
à sa surface
inférieure, entre les grands tubercules, quel-
ques soies éparses que M. Link prend pour des
capsules peut-être avortées; et, par cette rai-
son,
propose de
il
genre particulier
Peu
d’espèces
(
de
faire
cette espèce
un
Stereum ).
du genre Thelephora sont
terrestres, et celles-ci pourroient en être dé-
tachées un jour,
non pas
comme un genre
particulier,
à cause de la localité et de la substance
plus mollasse , mais par une particularité dont
je
ne peux encore deviner
Dans
le but.
l’état
on remarque sur la partie sporulifère des
Thelephora caryophillea ( Bull.,t. 485), Àu-
frais
,
ricularia phyllacteres
Thel. caesia , Syn.
;
Bull.
Fung
.
,
p.
,
436, f. 2, et
5og, de distance
t.
en distance des soies ou des papilles disposées
quatre à quatre, queBulliard considère comme
des vésicules spermatiques, ce qui n’est pas
probable. Ce ne sont pas non plus des glosupportés par un pétiole
bules
comme
,
les
avait dessinés ce botaniste.
Au reste, ces champignons forment le passage
au genre Merisma
vaire
,
dont
le
Mevismafoetidum, (Clavaria an-
thocephala, Bull.
et la nature
qui a le port d’une cla*
,
t.
452,
f.
î), a la couleur
du Thel. caryophillè
Souvent une odeur désagréable.
On
;
il
exhale
trouve plus
(
71
)
communément pendant Télé,
tatum
(
le
Merisma
Clavaire laciniée; Bull.,
t.
4i5 ,
cris f.
i).
Celui-ci est pâle-jaunâtre et très-difforme dans
rameaux en sont frangés et découpés enferme de crête; il s’attache aux diffé-
son port;
les
rens corps qui se trouvent dans son voisinage.
Le Thelephora sebacea, Synop. Fung.
p.
577
(dont le Th. incrustans ne paroît pas être distinct) est par sa nature aussi
il
naît
de
la
même
dant Tété, dans
manière
un Merisma
:
on
les bois touffus,
le voit,
,
car
pen-
répandu sur
des feuilles sèches, des branches et des graines
comme du
suif,
ou pour
ainsi
dire
comme
des œufs battus.
M. Decandolle a introduit dernièrement dans
son Supplément de la Flore française un nou-
veau genre, sous le
Ton peut adopter
,
nom
de Coniophora , que
bien que ce champignon
ait la
manière décroître des autres Thelephora;
mais
il
est
mollasse et plus
outre, au lieu de
papilles,
membraneux; en
il
porte de larges
tubercules divergents, en forme de stalactites
;
il
est aussi
chargé d’une poussière distincte.
J’observerai cependant que ce dernier caractère ne lui est point exclusif: car le Merulius
destruens en est aussi chargé.
membraneuse
est
La Coniophore
d’un brun foncé dans son
(
milieu
,
)
blanc ou sulfurin sur
très-tomenteux
est
72
;
bord lequel
occupe un espace
elle
le
,
d’un pied d’étendue et se détache facilement.
On
la
trouve dans les serres et sur
l’hiver
:
il
poutres
commencement
à Pombre. Elle végète au
de
les
a une variété à zones con-
y en
centriques, où se ramasse plus particulière-
ment
la poussière
séminale
,
et
qui croît sur
des murailles exposées à l’humidité.
J’ai aussi placé
dans cet ordre de champi-
gnons,
comme une
loides
bien que plusieurs d’entre elles soient
,
sous-division, les Tremel-
dépourvues d’un véritable hyménium; mais
elles ont le port des Helvelloïdes, et on remar-
que aussi des espèces tremelleuses dansquelques
genres des autres divisions
;
de plus, on voit la
ma, dans la
superficie de plusieurs tremelles
turité,
les
il
saupoudrées de sporules, pour lesquel-
doit probablement exister des réservoirs
dans l’intérieur de
la substance. A.u reste, ces
graines ne sont ni nues, ni en grande quantité,
comme dans
les
champignons du troisième or-
Uy
a des espèces de Tremelloïdes qui ont
la forme
desPézizes, d’autres, celle des clavai-
dre.
res
;
plusieurs, qui sont
pour l’ordinaire plus
grandes, sont arrondies, plissées en différens
sens
:
on peut
les
regarder
comme
autant de
(
73 )
nombreux
genres, mais qui sont encore peu
en espèces.
Le genre
YAuricularia
le plus distinct est
(Auriculaire), qui a pour type Yoreille de
Judas ou
,
f.
le
Peziza Auricula
(
Bull.
,
t.
11), qui est d’une couleur noirâtre,
42 7 >
et un
peu tremelleux et ne se propage guère ailleurs que sur les troncs de sureau. Ce champignon n’a pourtant pas de papilles distinctes,
,
mais seulement quelques veines qui sont divergentes, et qui sont plus sensibles à l’extérieur qui est tomenteux et olivâtre
tient doncpasau
:
il
n’appar-
genre Merulius. J’ai cru devoir
en faire un particulier, avec lequel on réunira
Thelephora mesenterica ou tremelloides
Dec. (Auricularia tremelloides ; Bull. , t. 290).
le
,
Celui-ci croît principalement sur le noyer,
dans
les
endroits gâtés de cet arbre; on le trouve
plus rarement sur les souches pourries
quelles
tache
il
est
d’un
d’abord
côté
et
comme
,
aux-
collé, s'en dé-
devient horizontal.
Sa
partie fertile est d’une couleur vineuse tirant
sur le violet,
lisse
rieur est terne
,
ou lacuneuse
velu et grisâtre.
•
mais l’exté-
Dans ce
genre, on pourroit aussi comprendre
le
petit
Tre-
meila spiculosa (Tremelle glanduleuse. Bull.,
t.
420
,
f.
1 ),
qui paroît en hiver sur les
74
(
branches sèches;
est noir, aplati,
il
semé de points aigus
')
ridé étant sec;
,
et par*
est
il
sur
son côté inférieur un peu tomenteux, ce qui
n’a pas lieu dans les autres Tremelles.
Dans
le
second genre de cefte division,
le
Tremeîîa proprement
dit, on remarque facilement, en hiver, sur des branches et sur des
pieux, le Tremella mesenterica (Bull., t. 499?
Vaill.,
t.i
orangé
plissé
en
;
4,
il
f.
est
4.)parsabellecouleur d’un jaune
grand d’un pouce
M.
ou sillonné. D’après
faire
,
Paulet, on peut
usage sans inconvénient.
teur Nees d’Esenbecka
il
Le Tremella
a
donné
le
t.
490
)>
(
le
doc-
,
nom
de Gyraria
.
violacea, que Bulliard a de-
puis réuni à l’espèce précédente,
variété
M.
de cette espèce, et
un genre parti-
fait
d’autres espèces semblables
culier auquel
diversement
comme une
Champignons
Ilist. des
mériterait
,
pour
,
p.
2 52
,
me servir de ses pro-
pres expressions, d’être connu de ceux qui
s’occupent delà fabrication des couleurs: cette
espèce, mise en fusion dans de l’eau simple,
donne une couleur d’un beau
et
qui porte sa
cette
gomme.
Si l’on
Tremelle dans de l’eau
couleur plus rembrunie
bistre rougeâtre,
,
et
,
fait
elle
bouillir
donne une
dont on pourroit
(
75
)
peut-être tirer un parti avantageux dans Fart
de
la teinture.
Parmi les espèces en forme de Pézize(^gyria Dacryoïnyces Nees), se voient aussi fréquemment les Tremella cibietina et urticœ
L’une, jaunâtre ou orangée, croît sur des planches de sapin; elle est aplatie, presque lisse,
,
.
et large
d’une ligne. L’autre se trouve au prin-
temps sur
elle est
les tiges sèches
de
la
grande
d’un rouge-fauve, et paroît
ortie
;
comme des
points on des taches rapprochés. D’abord en-
foncée dans la branche
,
elle
est
concave
comme
une Peziza, ensuite aplatie. L’espèce
la plus
grande de ce sous -genre
est
le
Tre-
mella recisa Ditmar (Peziza gelatinosa, Bull.,
t.
4 Go?
f*
2) qui est d’une couleur tannée, et
un pédicule presque
se termine en
le
trouve sur
les
latéral.
On
branches sèches des saules.
Parmi les Helvelloïdes
les
Pézizes semblent
s’approcher davantage des champignons dont
nous venons de parler;
et,
en particulier,
les
espèces d’une consistance gélatineuse, dont je
mentionner
doit avoir
commune. Tout le
observé au commencement
l’hiver, sur les
bûches de bois neuf, dans
vais
monde
de
nos chantiers
,
touffes sériales,
la
ce
plus
champignon
naissant par
qui perce l’écorce pour se
76
(
)
faire jour, et qui a la substance
de
la gélatine
ou de la colle forte. Extérieurement
il
est
brun
un peu ridé, mais noir sur le disque qui
devient à la longue bombé c’est une espèce
grande et assez changeante ou variée de for-
et
:
mes,
et
qui, par cette circonstance, a été
mise dans plusieurs genres. Bulliard
46o,
2, sous
figurée à la
t.
ziza nigra
c’est aussi la
:
Syn., p. 63i
mains par
f.
le
l’a
nom
bien
de Pe-
Peziza inquinans
car en la touchant elle noircit les
;
ses graines. O11 a
champignon dans
n’a ni le port,
le
voulu mettre ce
genre Ascobolus
,
dont il
ni la manière de croître. Si
du
ses urticules s’élèvent quelquefois au-dessus
disque, ce que je n’ai pas encore observé, ses
capsules ne sont ni remplies d’une substance
liquide, ni élancées avec élasticité, ce qui est
la propriété
des Ascoboles.
Le genre Peziza
connaître par
la
est
très-étendu et facile à
forme de
ses cupules.
Les
es-
pèces petites sont d’une consistance plus char-
nue,
et quelquefois plus coriace. Elles sont
plus nombreuses, et viennent ordinairement
par peuplades sur des troncs, sur des branches,
et
des tiges mortes de plantes herbacées
,
moins communément sur des
Parmi
ces sortes d’espèces,
feuilles sèches.
on trouve partout
le Peziza fructigena\ Bull.,
t.
228, sur des
(
77
)
glands secs, et a moitié pourris, qui a un pédicule large et par sa position, courbée*
est
il
glabre, et d’une cou leur pâle. Le Pezi^a^ir^i/z^
(Bull.,
t.
376
,
t.
reconnoîtà sa couleur
3) quise
d’un beau blanc, et à sa villosité, à laquelle
s’at-
tachent souvent des gouttelettes d’eau qui paraissent
comme autant de petits cristaux quand
Le
cette espèce croît dans les endroits humides.
Peziza bicolor , Bull.,
t.
4io,
f.
3 ou pulchella
qui est ausssi velu et blanc en dehors, s’en distingue par son disque, qui est d’un rouge de
vermillon, et tirant sur le jaune, danslePeziza
calycina , Syn
.
,
653, qui en
est peut-être
une
variété, croissant sur les petites branches sèches
de chêne. Le Pézize en écusson (P. scutellata 7
Lin., Bull.,
t.
10 ), est aplati, sessile, rou-
geâtre, son bord est entouré de gros poils
noirS. Cette espèce se trouve principalement
sur les vieux saules, dans des endroits un
humides ; mais en
la fois.
Il
j
petit
nombre
peu
d’individus à
Elle paroît en été.
a aussi des petites espèces terrestres
,
et
parmi celles-ci on doit en remarquer une qui
brave quelquefois la rigueur de l’hiver, car
elle
les
commence
mousses,
à paraître de
bonne heure sur
comme des tubercules rougeâtres
avec un bord blanchâtre
:
on Fappelle
le
Pe-
(7»)
ziza
t.
leucomola ^Hedwig iSft'/y. Cryptog. vol.
4,
f.
4*
)
Cependant
2,
celles qui croissent par
terre sont ordinairement grandes, fragiles
et
extérieurementun peu farineuses.LePeziza 7720
cropus (Pézize pèdiculèe\ Bull.,
est très
connoissable par sa
-
457 f. 2 )
longue tige un
t.
.
,
peu grêle elle est grisâtre. L’espèce la plus
grande de toutes, est le Pézize en ciboire
Peziza Acetabulum Lin. Bull. t. 4^5, f. 4
:
,
;
Bot.
i3,f.
,
,
qui
;
est très-rare,
Vaill.
,
quia
été découverte par Vaillant,
9
1.
1
.
et
aux envi-
rons de Versailles. Les caractères les plussaillans de ce
champignon sont
les
nervures ou
côtes qui se trouvent à sa surface inférieure,
qui sont rameuses ; son pédicule a aussi des
et
lacunes
comme
quelques Helvelles avec les-
quelles cette espèce, ainsi que le Peziza sulcata, Syn. pag. 643, dont le pédicule seul est
sillonné, ont
beaucoup de rapport.
Il est d’autres
espèces d’une forme anomale,
ayant leurs cupules fendues d’un côté,
et
en-
comme une coquille. Linné les a touréunies sous le nom de Peziza cochleata
tortillées
tes
Dans
.
Bulliard
le Pez.
planche
,
t.
i54,
f*
a, on trouve figuré
brunneciy et à la
le
,
trouvent
,
fig.
l’été
,
même
se
, toutes deux
fréquemment dans
Peziza alutacea
durant
b de la
(
les
mais
bois;
aurantiaca
)
troisième qui est le Pez.
la
Bull.
(
79
,
t.
4?4
)
plus tar-
est
novembre;
dive, et paroi t au mois de
est
?
d’une belle couleur d’orange.
elle
faut encore
Il
ou P. epidendra;
,
3 , dont la coupe est en forme
distinguer le P. coccinea
Bull.
t.
,
4^7
,
f.
de grelot, d’un rouge écarlate, et qui se termine en un pédicule long, un peu blanchâtre
et
tomenteux. Cette belle espèce
est
prin-
tannière, et ne croît que sur des branches
sèches tombées à terre. Les Peziza onotica qui
est
grand
et
d’un pâle incarnate, et leporina ,
qui est jaune brunâtre, sont aussi fendues d’un
côté
mais
;
dans
elles
prennent
La dernière espèce
oreille.
forme d’une
rare
les bois d’arbres verts.
Deux
autres espèces d’une dimension moins
grande, qui
se rencontrent aussi
semble dans le courant de
le
la
n’est point
Peziza crenata
P. hemispherica
mière
est
l’arrière-saison, sont
Bull.,
t.
sur ses bords.
est
;
elle est
396,
396,
t.
f.
f.
2).
1. ) et le
La
pre-
forme d’une cucrénelée ou dentée
blanchâtre et a
pule de gland
ponce,
(
(
Bull. ,
souvent en-
La seconde,
la
qui est large d’un
blanchâtre à l’intérieur, et d’un
brun foncé en dehors ou elle
de poils réunis par fascicule.
,
Le genre Ascobolus
est aussi hérissée
s’éloigne des Pézizes,
8 °)
(
dont
il
a d’ailleurs le port,
par
manière
la
singulière de lancer ses utricules tout entières*
Ces capsules se font apercevoir sur
comme
des points noirs
;
le
elles sont
disque,
remplies
d’une humeur limpide dans laquelle nagent
huit graines; étant gonflées par la chaleur,
détachent de
elles se
d’élasticité.
la
L’espèce
cupule avec beaucoup
la
commune
plus
est
Y HscobcAus furfuraceus ou Peziza stercora via , Bull. t. 376. L’Ascobulus glaber, qui est
,
plus petit, se trouve aussi souvent en
lisse et
société avec l’autre. Toutes les
mon
autres espèces décrites dans
n'ont d’autre lieu natal que
maux
herbivores, où
deux,
et les
Synopsis,
la fiente
des ani-
en au-
elles paroissent
tomne.
Les Helvelles proprement
qu’elles aient
un port
dites
,
bien
particulier, ne diffèrent
pourtant pas des grandes espèces de Pézizes
,
par des caractères systématiques bien tranchans ; cependant leur chapeau est des deux
côtés réfléchi, tantôt libre, tantôt adhérent
au pédicule
,
lequel est ou
et quelquefois
lisse
,
ou cannelé,
simplement lacuneux.
L’espèce la plus grande est l’Hel vella Infala ,
qui
est
brune, à chapeau
et
pédicule
lisses;
elle préfère les
pays un peu élevés, et croît au
Hartz
les
et
dans
Vosges,
où on
l’appelle
8‘
(
Morille d'automne.
Il
y
)
a aussi dans ce genre
une espèce sessile qui ressemble
phore; sa surface inférieure
beaucoup de
à la terre
;
est
garnie de
qui se fixent
fibrilles radiculaires
sa surface
une Thélé-
à
supérieure est irrégu-
un peu bosselée et bistrée. On a fait dernièrement un genre particulier de cet Helvella
lière;
acaulis
,
sous le
mycologie
,
nom
p. i45
de Rhizina
Fries, Obs«
(
)*
Da ns le genre Spatularia le chapeau est
membraneux comme dans les Helvelles; mais
il est tout-à-fait vertical, comprimé et continu
,
avec
le
pédicule, sur lequel
un peu déon n’en con-
est
il
current de l’un et l’autre côté
:
noît qu’une espèce qui est la Spatulaire jau-
nâtre
(
Sowerby,
t.
35.
).
Les Gèoglosses se lient aux Helvelles par
genre qui précède; mais
ils
le
sont charnus, et
ne dispersent pas leurs graines avec élasticité
comme une petite fumée; ils sont aplanis et
dilatés vers le sommet, ils ont une sorte de
chapeau qui se confond un peu avec le pédicule, et dans lequel on observe les utricules
distincts
,
par lesquels
clavaires, avec lesquelles
qu’à
présent.
couverts,
les
Ils
diffèrent aussi des
ils
ils
aiment
pâturages et
ont été réunis jusles
les
endroits
dé-
gazons, ex-
6
(
3a
)
Geoglossum wrzY/eque l’on ne trouve
que clans les forêts. Les espèces ordinaires
sont le Geogl. glabrum ou Clavaria ophio çepté
le
,
glossoïdes
Bull.
572, qui
t.
,
est
glabre, et le
Geogl. hirsutum qui est poilu elles sont d’une
grandeur moyenne et noirâtres.
;
Les Leotia , qui ont
avec
les Helvelles
,
confondus tantôt
été
tantôt avec les Clavaires,
par un chapeau
se distinguent
de l’un
court,
hémisphérique, ou ovale. J’en
citerai
lisse,
deux espèces
et l’autre
assez
communes, même
dans nos environs. La première, ou
lubrica (Helvell a gelatinusci
f.
,
le
Bull.,
Leotia
47 ^,
t.
2), vient au pied des arbres, ou parmi
les
gramens; elle est d’une substance molle presque gélatineuse, à tête arrondie, et d’une couleur d’olive jaunâtre. L’autre, qui aime les endroits humides et les marais ( à Saint- Léger)
,
diffère par la
forme plus cylindrique, par
substance plus membraneuse, et par
leur rouge-brunâtre. Bulliard
gurée
comme
le
son ouvrage, vol.
son, Crypt. Brit
N’ayant d’abord
,
la
cou-
décrite et
Clavaria phalloïdes
1,
.
l’a
(
la
fi-
voyez
p. 2i4>t.463,f. 5 et Dick,
fasc.
3 , p. 22,
connu
cette
9, f. 10).
plante que
t.
d’après les dessins que les auteurs en ont don-
nés, et qui ne se ressemblent point
,
j’en avais
(
fait
dans
mon
85
Synopsis
,
)
et j’avoue ici
trois espèces différentes
le
que
ma
faute,
sous
je réunirai
nom du Leotia uliginosa.
Un
et peu difiFé—
Helotium qui contient des espèces fort petites et peu nombreuses, ayant à
peu près la forme d’une épingle ou d’un clou.
genre voisin de celui-ci,
rent, est le
,
L’Helotium aciculare
(
blanc, et
aune
Bull.
475,
t.
,
f.
est
1 ,)
capitule hémisphérique;
son
pédicule est assez long, et divisé dans quel-
ques individus.
Il
vient par petites peuplades,
en automne, sur des bois pourris. Le Helotium
fimitarinm est encore plus mince et rougeâtre,
on en trouve une variété, qui a une capitule
plus globuleuse, sur le crottin des lapins, au
•mois de novembre.
On
est
encore incertain où
genre Stilbum
,
faut placer le
il
composé d’espèces presque
toutes microscopiques
,
pour des Mucors, dont
et
qu’on
prendrait
lide
,
qui d’abord limpide, devient à
turité terne,
l'extérieure
et porte
ses graines
qu’elles soient
laisser à la fin
mieux
cepen-
elles diffèrent
dant par leur piléole arrondi ou ovale
,
et sola
ma-
vraisemblablement à
En
nues.
étudiées
,
attendant
on pourrait
des Helvelloïdes
;
les
car les Stil-
C
bum
84
)
à peu près des Ilélotium. Le
Stilbum parasiticum ( Sturm. Fung Germ.
onl
îe poi
l
.
I.
46.
n’est pas rare sur les Trichici qu’il
)
truit et
enveloppe
comme une
dé-
moisissure. Les
autres espèces croissent au printemps et en au-
tomne sur des
bois pourris et humides, elles
sont d’une substance un peu gélatineuse et or-
dinairement d’une couleur pâle
quelques-
;
unes ont un pédicule noir. (Stilbum rigidum.]
Les Clavaires sont partagées en deux sections, en Clavaires simples ou rameuses
quides
sous
-divisions car parmi les
ont encore
simples se trouvent de petites espèces qui on|
,
;
un pédicule
distinct, et
une clavule ovale
cylindrique qui seule est fructifère
le
Clavaria ovata
,
tout blanc
;
tels
et
sont
à tête obovale,
,
rameaux secs de la ronce et les
Clavaria gyrans et erythropus blancs à clavule un peu cylindrique, et qui sont parasites
qui croît sur
les
,
,
sur dessclerotium, nichés sons l’épiderme des
branches ou des
feuilles sèches.
pèce de cette sous -division
Une
est le
jolie es-
micans qui
est assez commune au printemps sur les tiges
sèches des plantes herbacées surtout du pa,
nicaut,
Eryngium campestre; son pédicule
est
court et blanc, et s’évase en une tête Qvoïde
85
(
d’un rouge
vif.
Helotium?
pas plutôt au genre
Il
j
)
Cette espèce n’appartient- elle
a aussi des Clavaires simples qui sont
ou qui croissent en faisceaux, doi t
une sorte de lige ou une
solitaires
plusieurs ont aussi
un peu luisante
partie
,
différente de la nature
des cia vu les, par exemple
ta
,
commun
des des bois
pouce
et
Clavaria fctlca -
il
;
blanc
est
long d’environ un
,
en forme de faux. Dans
et
dans
f.
x ), les
.
t.
465,
f.
le
Clavaria
1), qui est aussi blanc,
le Clavaria fragilis
(
Flor Dan.
.
t.
735,
individus sont presque réunis à leur
deux
base. Ces
les
le
dans des endroits un peu humi-
eburnea{Jàv\\
dans
,
ou espèces croissent
on y trouve aussi, mais
variétés
pâturages ;
plus fréquemment dans les bois, le Clavaria»
helveola
(
Bull.
t.
1+65
cette espèce est d’un
,
fig. i
,
B,
N O
,
beau jaune, mais
)
;
la som-r
mité devient brunâtre.
L’espèce la plus considérable parmi
ples est le Clavaria pistillaris
et
(
les
sim-
Bull.
t.
169) quia la forme d’une
qui atteint la longueur de quatre à
*44; Schœff. Fung.
massue,
,
L.
t.
six pouces. Bile est très-
leur fauve et
charnue
amère an goût;
on ne l’emploie pas
comme
,
d’une cou-
c’est
aliment.
pourquoi
86
(
Dans
)
des espèces rameuses
la division
il
ya
plusieurs gradations de ramifications jusqu’à la
Clavaire corolloïde qui est l’espèce
visée de toutes.
La Clavaire
rugosa ( Bull.
488
est
t.
peu rameuse
gile
,
blanche
et
et
,
fi
plus di-
la
ridée ou Ciavaria
2;Vaill. Bot A. 8,
souvent simple,
longue
,
fi
elle; est
2 )
fra-
mais assez mince;
elle s’épaissit vers l’extrémité qui est ridée et
un peu difforme.
Le
Ciavaria cornea
mis Bull.
t.
468,
fi
,
2
,
ou Ciavaria aculeiforsimple,
est aussi tantôt
tantôt bifurquée. Cette espèce est très-petite,
de deux ou
est assez
d’un jaune orangé,
un peu trémelleuse elle
trois lignes,
et d’une substance
commune
;
sur des poutres pourries.
D’autres espèces sont beaucoup plus divisées,
une
et l’autre
toutes
l’ont très
comestibles.
remarque
t.
partie ont la tige
49 b»
crisiata
f-
(
charnue
Parmi
la belle Clavaire
2
),
Bull.
mais qui
t.
(
558,
fi
)
O
11
les
premières on
améthyste (Bull,
rare
Clav.
le
;
qui est très-comet
observe souvent sur
un sphæria parasite qui
,
celles-ci sont
mune, blanche ou blanc-fuligineuse,
variable.
mince
;
est
1 )
caulis
l’épuise et le
un peu
sa
tige
rend pres-
que noire. Les rameaux en sont ou finement di*
(
ou très-obtus,
en petit nombre.
visés
87
et
)
dans cette circonstance
Ces Clavaires rameuses font une transition
naturelle au genre
Hericium
,
qui presque
tous seront décrits dans la seconde section de
ce Traité. J’observe seulement
les Hericia aient le port
me
ici
,
des Clavaires
qu’une des espèces de ce genre
portée
à
celles-ci
,
que
bien que
,
mê-
et
soit
rap-
leurs ramifications sont
de véritables aiguillons, souvent un peu creux,
tandis
que
celles des Clavaires sont toujours
une continuation du corps ou du premier rameau.
Dans le genre Hydnum il y a aussi beaucoup d’espèces crustacées, ou attachées en forme de plaques par leur surlace inférieure aux
bois; elles formentladi vision Odontia. L’Odontia
fctrinacea se voit dans le creux des vieux
saules ou autres bois secs. Elle est blanche et
comme
saupoudrée de farine;
ses aiguillons
sont fort petits et très-serrés.
Il se
trouve aussi des
horizontaux
Hydnes dimidiès
mais en petit nombre
et
parmi
on distingue une espèce assez eu**
rieuse, tant par sa forme que par son habitai
,
,
lesquels
toujours sur les cônes du pin sauvage
(
Pi-
88
(
pus sylvestris
nue sous
num
le
)
tombés
,
)
con-
à terre, elle est
nom d’Hydne
cure -oreille
Âurlsclaplum Bull.
48 1
t.
,
,
(
Hyd-
5). Un
f.
pé-
dicule long et droit se trouve au reste très-ra-
rement réuni avec un chapeau demi-orbicudans les champignons.
laire
I/Hjdne en
(
touffe
H. cyathiforme
dum
,
Hydnum
Bull.
Var.
465,
9
heure dans les bois
t.
ou
),
,
concrescens
i56, et H. hybri-
t.
qui paroîl de bonne
se fait facilement con-
un certain nombre d’individus de
qui sont adhérens entre eux par
ils
enveloppent même dans
leur chapeau
naître par
cette espèce
,
;
cette touffe des mousses
,
des feuilles
et
bran-
ches sèches qui se trouvent dans son voisinage.
Cette espèce est dans son premier développe-
ment presque blanchâtre
devient dans
striée et
tomenteuse;
et
suite glabre,
la
d’une couleur brunâtre;
elle se
au milieu, mais peu profondément
lons sont blanc - brunâtres
,
elle
mais ridée ou
,
cave
ses aiguil-
sa consistance est
coriace, son pédicule est court et un peu Lu-
béreux,
Il est
ne
,
le
curieux de remarquer que cet HydBoletus perrennis
çaryophillea et terrestris
dum
et lineare
,
,
le
Thelephora
Merisma fæti tous champignons de diffé,
les
(
même
)
ont à peu près la même couleur,
consistance, et la même manière de
rens genres
la
8g
,
se réunir entre
eux ou d’envelopper d’autres
corps.
Les
Sistot ternes
forment un genre
et intermédiaire entre
lesHydnes
artificiel
et les Bolets
ou Polypores ce sont des Bolets dans leur jeu*
:
nesse
et
,
des
Hydnes dans
leur plein dévelop-
Iis se montrent sous lemêmeportque
deux genres et on peut y établir les mê-
pement.
ces
,
mes sous-divisions. Mais
les
espèces crustacées
de ce genre sont en général d’une texture moins
fine
que
les
Odonties,
et sont
presque tou-
Parmi celles-ci on remarque leSisquercinum ( Hydne membraneux ,
Bull. t. 48i, f. 1 .) Il croît sur les rameaux secs
du chêne, et est d’une couleur pâle-brunâtre;
tes glabres.
totrema
ses aiguillons sont difformes,
rudes et divisés.
Le Sistotrema violaceum ( Hydnum parasiticum L. ) est auparavant résupiné, et s’étale
,
dans cet état comme une bande de
d’un pied suivant
il
se réfléchit
,
la localité,*
et fait voir
la
longueur
bien développé,
un chapeau tomen-
teux et blanchâtre; mais à sa surface inférieure
celte espèce est toujours d’un beau rouge-violet.
On
sapin
,
ne
la
trouve guère que sur le bois de
et elle est assez rare.
Mais au contraire
(
rien de plus
commun
s° )
dans nos en virons que
Sisîotrema cinereum (Boletus unicolor
t.
801,
f.
3 ),
le
Bulh
,
que Ton trouve sur toutes sorte»
de troncs d'arbres
croître sur celui
,
mais
il
paroît qu'il préfère
du maronnier d'Inde ( Æscu -
Dans le commencement il est presque
blanc, un peu charnu et a des pores grisâlus
).
,
mais dans l'âge adulte
tres bien conditionnés;
ceux-ci se divisent, surtout dans le milieu du
chapeau, en dents distinctesjle chapeau à l'extérieur est alors grisâtre, d’une couleur
et
mate
tomenteuse.
Parmi
Bolets crustacés
les
pèce assez vulgaire
7iis
Jacquin
,
Poria
,
)
l'es-
Boletus medulla pci -
ou Bolet mie de pain ,
nommé
par quelque ressemblance que l'on a
ainsi
trouvée avec
leur
,
est le
(
,
soit
la
par
mie de pain
Jes
cellules du pain.
,
soit
par
la
cou-
pores qui ressemblent aux
Au
beau blanc, épaisse
reste, cette espèceest d'un
glabre partout,
et
même
sur ses bords, lesquels, dans la plupart des autres espèces,
On
sonttomenteux etmêmefibrilleux.
trouve cette espèce plus particulièrement
sur des bois travaillés, ainsi que la suivante
le
Boletus contiguus
forme linéaire,
,
qui est épais et d’une
c’est à-dire
-largeur presque égale;
il
longue
,
est d’^in
mais d’une
brun mat.
91
(
et
on
dins.
le
)
rencontre sur de vieilles portes des
Le nom de contiguus
fut
lui
jar-
donné par
opposition au Bol. salîcinus qui est aussi de la
même
sur
couleur, mais un peu luisant, ondulé
surface
la
champignon
ris,
et
,
souvent interrompu
se trouve aussi
;
ce
aux environs de Pa-
mais assez rarement;
tapisse les cavi-
il
vieux saules.
tés des
Dans
division des Bolets à chapeau dis-
la
tinct, maissemi-orbiculaire,
par exemple
très-utiles,
,
il
jades
le
Boletus suaveolens Lin., qui vient sur
les à la fin
de l’automne
espèces
Bolet odorant
et quelquefois
les
,
sau-
au prin-
temps il est blanc un peu tomenteux et répand une odeur agréable d’iris de Florence: il
est employé dans quelques pajs comme mé*
,
,
dicament contre la phthysie Linnæus dans
sa ïlora laponica rapporte qu'il sert aussi à
.
la
galanterie des jeunes lapons, (i)
Mais l’espèce qui est d’une utilité plus générale que toutes lesautres espèces de champignons
est F Amadouvier
le Boletus ignia,
,
rius{ Bull.
guissans,
t.
il
considérable
4qi
est
:
).
Il
vient sur
les
hêtres lan-
quelquefois d’une dimension
alors
il
a des côtes ou cercles
(i) Sans doute à titre d’aphrodisiaque.
9*
(
)
d'une couleur noirâtre
saillans, et
pores sont bruns et fort petits
(
i
Voici
)
siste
la
;
niais ses
(i).
manière de préparer Y Amadou. Elle con-
à ramollir par la cuisson la substance cotonneuse
du Bolet,
et
donner plus
de l’imprégner d’une matière capable de
d’activité
au feu, quand on l’allume- Après
avoir exposé l’Amado uvier dans un lieu frais ou dausune
cave
,
pour le
faire ramollir
par tranches minces
;
on
un peu, on
le
coupe ensuite
par laquelle
rejette la partie
le
champignon adhéroit à l’arbre on retranche aussi les
tuyaux on bat ces lames sur une pierre unie ou sur un
billot de bois , avec un marteau de bois on les dispose
ensuite par lits dans une grande marmite de fer ou un
j
:
;
chaudron
pour que
on y verse de
;
le tout
l’eau
en
suffisante quantité
surnage, et on ajoute du salpêtre selon
fait bouillir le
tout une demi-
heure ou une heure. Après ce temps, on
retire ces tran-
la quantité
d’amadou
ehes, et on les
fait
:
on
sécher lentement à l’ombre ou dans
un lieu médiocrement chaud
les battre
;
ensuite
on recommence à
quelquefois, au lieu de faire bouillir les lames
;
de l’Amadouvier, on se contente de
cendres de lessive
,
et
les
mettre dans les
de leur donner deux ou trois
chaudes de cette lessive bouillante.
Il
y
a des personnes
qui frottent encore l’amadou avec de la poudre à canon
Le procédé des bûcherons dans les Vosges est encore moins recommandable j
ils se contentent d’enterrer les tranches du Bolet, et de
mais cela
la
rend noire
les arroser pendant
et la salit.
un certain temps avec de Burine.
{
93
)
une variété qui est grisâtre et
un peu glauque au-dessous, et qui
paroît être la même espèce que la précédente
li s’en trouve
«ans côtes,
mais non encore tout-à-faitdéveloppée
:
c’est le
Sabot subéreux deM. Paulet [Traité des Chain*
pig. p. g5 à g4)> et vraisemblablement aussi
le
Boletus fomenta rius de Lin., ainsi que celui
de
mon
Syn.
Fung
.
p. 536.
Linn. avoit désignée sous le
Mais l’espèce que
nom deB. igniarius
n’est pas bien connue; car dans sa Flora sue -
cica, p.
lei
,
454
,
lui
il
donne des
aiguillons
(
acu~
peut-être est-ce une erreur du copiste ou
du compositeur, ) et aussi un stipes; cependant
la synonymie qu’il ajoute appartient au Boletus
igniarius des auteurs, dont le Boletus fomen-
Sowerby {Engl. Fung
Le Boletus ignia454, bg* A, B, D, F, est la
tarins et igniarius de
4. 1 Ô 2 et
1
rius de Bull.
variété,
.
35) sont des variétés.
ou
si
t.
l’on veut, l’espèce qui croît prin-
cipalement sur
les
quelques arbres
vieux saules,
fruitiers
;
il
est
et aussi sur
d’une consis-
tance plus dure, et la moitié plus petit que le
Pour
faire
vient aussi
X Agaric astringent des chirurgiens,
du même champignon, on
même manière,
mais sans y ajouter de
le
sel
qui
prépare delà
rii
de cendre*
(
94
)
Bolet du hêtre ou igniarius
.
Je remarquerai
en passant que Buiiiard a confondu sur
la
même planche
me nom deux
autres espèces bien distinctes;
par exemple
celle qu’il a figurée à la fig.
,
de son ouvrage
Boletus Wfos
est le
;
la superficie
mes
aplati
et
E
fig-
.
G. représente
croît au pied des
brunâtre, ayant sur
des protubérances souvent diffor-
mais point de cercles
,
mê-
voyez Decand. Suppléai
« la Flore Franç. p. 4; lu
un autre champignon qui
chênes, large,
et sons le
,
que j’appellerai
Bol élus torulosus Le Bolet us igniarius de
.
mon
Synops. Fung.p. 554, ou Bol. ungulatus Yar.
,
Schæff. Fung.
est
l'bj
t.
une espèce
parti-
culière, qui croît seulement sur les pins; elle
est la
moitié plus petite, très-dure, presque
lisse et
rougeâtre ses pores sont pâles, et blan;
châtres, ou jaunâtres.
dou
très-inférieur, et
Ce Bolet donne un amail n’est presque pas em-
ployé.
Je
ferai
encore mention
tres espèces
On
de Bolets,
les
ici
de quelques au-
plus remarquables.
voit souvent croître pendant l’été, dans
nos vergers ou ailleurs, au haut des arbres à
un Bolet d’une étendue assez considérable, d’un jaune brun, d’une substance un
fruit
,
95
(
)
peu coriace, molle et aqueuse, dont la surface supérieure du chapeau est hérissée de poils
rudes , qui lui ont fait donner le nom de Boou Boletus hispidus Bull.
let hérissé
En
,
vieillissant ce
finit
par paroître
champignon
comme s’il
4g5.
t.
se noircit,
étoit brûlé.
et
Le Bo-
de Bulliard( t. 36o et 445, f. 2 )
développe pendant les hivers doux sur les
vieux troncs de saules son chapeau est dimi-
let calcèolaire
se
;
dié et creusé
d’un rouge-brunâtre ; ses pores
,
sont petits, jaunâtres et décurrens sur le pédicule qui est latéral et presque noir.
D’autres espèces de cette division méritent
aussi d’être citées à cause
ble.
Le
de leur couleur agréa-
Boletus versicolor
garré, Bull.
t.
55;
f.
,
L
,
,
Lin. ou Bolet biet
t.
86,
est varié à sa surface supérieure
leurs ou bandes brunes
jaunes,
,
f.
A
et
B,
par des coublanches et
bleuâtres, et quelquefois entièrement jaunâtres (Bol.
fig.
O ).
ochraceus
Il
est très
,
Syn
.
-mince
p.
53g; Bull.
t.
et assez petit;
vent plusieurs de ses piléoles imbriqués
ment
for-,
sur les troncs d’arbres unerosetle.Une va-
riété ou sous espèce plus
se rencontre
pieux
86,
sou-
;
dans
elle est
les
grande et plus épaisse
jardins sur les anciens
moins bigarrée
et plus épaisse.
Elle croît aussi souvent solitaire ou par étage.
9<>
(
(an
'Bull.,
55 ^,
t.
)
1?
fig.
Le Boletus cmna°
)
barinus (Bolet scarlatin Bull.
t.
Soi,
i)
f.
comme
d’une Belle couleur de cinnabre,
est
nom. Il ne se trouve que sur le
mérisier prunus avium L. Sur le même ar-
l’indique son
,
bre
,
mais aussi sur
en été
le
tronc des chênes, vient
Boletus citrinus ou Bolet suïfurin
le
429 ) qui est mollasse couleur de
cilron avec une teinte de rouge. Le Boletus be~
(
Bull.
t.
,
,
iulinus (Bull.
t.
5 12
)
est
tout- à* fait
blanc
,
d’une forme régulière, mais semi-orbiculaire
attaché aux arbres par un pédicule court et
et
une saveur acide
ne
se renconque sur le tronc du bouleau blanc.
Parmi les Bolets stipités, on voit avec plai-
épais. Il a
,
et
tre
dans
sir
les bois le
coriaceus Bull.
,
254
),
ment
ü
t.
vient au
de
sur
Boletus perennis
44p>
f*
,
L.
(
B.
2; ellS.jimbviatus,
t.
bord des chemins, rare-
vieilles
souches
,
et
plusieurs
individus réunis parle chapeau croissent quel-
Ce champignon
quefois en cercles magiques.
est
d’une substance mince
et
sèche,
et
d’une
couleur gris-brunâtre.
L’espèce la pins remarquable de ce genre
est le
Boletus laccatus ou Bolet vernissé
verni ca su s
,
Bergeret,
Phyt
être aussi indigène au Japon
.
,
(
Bol.
99 ). Il paroît
du moins le Bo~
t.
(97)
Thunberg
letus dirnidiatus
t.
5g.
)
lui
(Flor. Jap. p. 548,
ressemble beaucoup. Dans son pre-
mier développement qui commence en été,
le prendroit pour une Clavaire
ayant la
forme d’une massue puis il prend celle d’une
on
,
;
cuiller
ou truelle
vient horizon lai,
;
il
en automne
est
le
chapeau de-
marqué de zones ou cer-
un pédicule central. Sa couleur est d’a-
cles, sur
bord jaunâtre ensuite rougeâtre ou marron et
blanche en -dessous. Sa surface est luisante,
,
,
et
comme
enduite d’un vernis; ce qui est une
singularité qui lui est propre. Il croît presque
par terre sur de
que ce Bolet
vieilles souches. Bulliard dit
qu’il appelle B. oblique
(
p.
555,
4^9 ) est vivace mais je le regarde cornmeannuel; car, l’ayant trouvé au printemps,
il étoit déjà passé
et devenu presque noir
t.
y
;
,
,
mou
et n’ayant plus de vernis.
Le genre Dœdalea
est
dans
le
même
rap-
les Bolets, les Mérules ou les Agarics
que les Sistotrèmes sont avec les Bolets et les
Hydnes. Il porte des tubes à sa base ou à sa
port avec
périphérie
,
et
dans le milieu
,
des lames al-
longées ou réunies en une sorte de réseau,
principalement dans leur jeunesse. Les espèces en sont toutes coriaces, dimidiées, et crois-
sent sur les troncs et les bois secs.
7
9« )
Je ne citerai ici que les tien* espèces vu!*
gai res ia première est îe Dædaiea quercina
(
:
ou Agaricus quercinus
formis
(
Bull.
t.
552
d’une substance très
Lin.; A. labyrinthe
,
et
44 2 f. 1 ), ^tii es ^
-dure vivace, et épais
'
9
,
de quelques pouces; quelquefois cependant
ii
estflexibie; la couleur en est gris-pâle ou blan
châtre
,
et la superficie
presque glabre. Ses
comme les routes d’un labyrinthe ou mieux, comme les sillons des noyaux de pêches* En Autriche,
où cette espèce est peut-être plus commune
feuillets
ou lames sont disposés
j
,
on en fabrique de l’amadou. Le Dædaiea coriacea (Agaricus, Bull.
Fung.
t.
3g4,
et
t.
557
f.
,
F„
beaucoup moins épais,
plus flexible, et a aussi un chapeau convexe,
très- velu et gris-blanchâtre. Dans l’âge avancé,
comme ceux des
ses feuillets sont plus libres
vrais Agarics; mais dans sa jeunesse, ces mêmes feuillets sont épais et anastomosés.
Bulîiard a mal à propos réuni à ia planche
557 de son ouvrage, sous un seul nom d’Agaric coriace plusieurs espèces différentes. Les
figures A et F appartiennent au véritable AgaBoit.
t.
i5o
)
est
,
,
ricus
ou Dædaiea coriacea
l'endent très-bien le
sicolor
,
qui,
;
les figures
L
Bolet bigarré ou Bol.
comme on
sait,
et
B
ver-
a des pores et
l
( 99 )
non des lames la fig. P représente peut-être
le Dædalea gibbosa. L’opinion de M. Bul;
liard sur celte réunion d’espèces si différentes
fondée sur ce que l’arbre ou
était
souche qui
3a
a donné naissance à ces champignons ne leur
a pas fourni une assez grande quantité de sucs
nutritifs
soit que de trop fortes chaleurs ou
,
,
un froid trop rigoureux soient venus tout-àcoup interrompre lecoursdecessucs ; car si les
sucs nutritifs que reçoit son Agaric coriace sont
en trop petite quantité
reste poreuse, et
bigarré
let
si
,
fourni
de
;
et
feuillets
si
,
ou
mêmes
de
sucs
prompte-
trop
afflue
;
bien
est
inférieure se couvre
quantité de ces
la
au lieu de pores et
se trouve creusée
,
en
de
sillons
qui
routes d’un labyrinthe.
les
Parmi
à l’état d’agaric
même champignon
ce
sa surface inférieure^
imitent
comme le Bo-
n’ayant pas reçu une quantité suL
y
trop grande
ment,
se présente
ii
sa surface
,
feuillets
est
sa surface inférieure
de sucs pour passer
lisante
mais
,
Méruîes résupin és
les
,
le
Mernîius
serpens naît sur les bois secs en automne et
en hiver, où
ii
a la
peu
se présente
comme
consistance d’une peau
rougeâtre
dans
ii
sa
:
lisse
,
des rubans$
et est
au commencement,
d’un pâle
il
prend
maturité desrides ou des veines, mais
distinctes»
100
(
Le
(Sowerby, Fung.
)
Merulius destruens ou Rolelus lacrymans
t.
n5
ble par les dégâts qu’il
)
est plus
fait
remarqua-
aux constructions
eu détruisant les bois, les planches, etc. sous
lesquels
il
reste souvent
d’un Himantia
alors
mais se développant ensuite
,
,
,
est relevée
me
l’état
il prend une forme régulière
s’ébeaucoup en occupant un grand espace;
sa surface qui est d’un jaune -orangé
au-dehors
largit
;
long-temps dans
de larges
plis
anastomosés en for-
de réseau
et chargée
à grandes mailles
d’une poussière couleur de cannelle. Ce cham-
pignon
est
,
mince
et
membraneux, excepté
bords qui sont blancs
les
et
cotonneux,
en outre d’une substance molle
c’est
pourquoi on remarque sur
telettes d’eau
On
a
proposé
,
et
il
est
humide;
lui des
gout-
occasionées par l’évaporation.
comme
un bon moyen pour s’en
défaire d’arroser les planches a vec de l’eau
mê-
lée d’acide sulfurique (i).
Un champignon gris noirâtre,
lonnoir ou de trompette,
en forme d’en-
qui se
fait
voir
(1) Voyez aussi des observations curieuses sur ce
champignon nuisible, dans le Journal de Botanique
Année i 8 i 3 , p. 12 , communiquées par M. le baron
dç Beauyois.
loi
(
par groupes à
)
de Tété dans tous
la fin
les bois,
a été confondu avec les Pézizes, sous le
de Peziza cornucopioides
corne d? abondance
Bull.
,
L.
,
t„
ou Helvelle
,
4-9^
>
maintenant réuni au genre Merulins
son port
et de. son affinité
n?ws(Helvella hydrolips
avec
lui
nervures saillantes
entièrement
lisse.
néra planlarum
est
cause de
que
l’on
il
n’a pas
de
mais seulement des lacu-
,
nes qui s’anastomosent un peu
est
5. Il
communément,
cependant
;
à
le Méruliuscj/ze-
trouve aussi, quoique moins
pêle-mêle avec
f.
Bull. 1.485)
,
nom
Micheli
p. 201
quelquefois
;
dans son Gé-
,
82
il
en a
fait
avec
deux ou
trois autres espèces qui ont aussi
Y hy-
ménium
sans veines et qui croissent en Italie,
,
un genre distinct.
,
t.
,
On pourroit dans un plan sys-
tématique imîtercet ancien botaniste, en donnant toutefois à ce genre un antre
lui
nom que
de Fungoidaster M. Paulet a donné
.
espèce le
ce-
à cette
nom françois de Trompette des morts
,
probablement à cause de sa couleur car, malgré ce nom d’un mauvais augure, elle a, dit cet
;
auteur, une légère saveur de truffe, et donnée
aux animaux
elle
son Traité des
Un
et
ne leur
Champ,
fait
p.
aucun mal(Voy.
4o4).
autre Mérule qui croît aussi en touffes,
particulièrement sur les vieilles souches.
(
Ï02 }
estleM. tubiformis (Helveî. en trompette.
t.
46 1
t.
445).
,
fig.
Il est
membraneux
moyenne extérieurement
;
fauve
clair
BuL
A et G; etl’Helvelle eaniharelioïde,
ei d’une
grandeur
sa couleur est
ou d’un rose cendré
;
d’un
sa surface su-
périeureest brunâtre, souvent zonée et ridée.
Cette espèce ne paroît avoir rien non plus de
nuisible.
Nous aurons occasion de rapporter dans
,
îa
seconde partie de ce Traité, beaucoup d’espèces du
genre
Agaric;
mais
il
y
a
deux
sections, dont nous n’avons pas parlé, parce
qu’ils
ne comprennent pas des espèces em-
ployées
comme
Dans l’une de
alimens.
ces divisions, désignée
comme
sous-genre, Coprinus ou Agarics fimetaires *
se trouvent
celles qui sont d’une substance
presque aqueuse, en se fondant, à
rité,
la
matu-
en un suc noir. Elles poussent principa-
lement auprès du fumier des animaux herbivores, ou au pied des arbres et parmi des
gramens où se trouvent des matières en corruption, Ces sortes de champignons n’ont pas
précisément une qualité malfaisante, car ils
ont de l’affinité avec le champignon de couche
,
mais étant
si
peu substantiels,
et se dissolvant
io3
(
)
promptement, on ne les recherche guère
pour servir d’aliment.
On j remarque entre autres TAgaricus finie tarins Linn. ou comat us ( Sowerby Fung.
t.
189 ), qui est grand, bîane et en forme
de massue, ayant des écailles soyeuses et un
si
,
,
L’Agaricus plicatus (À. A Iranien tari us, Bull. , t. 104) vient par groupes
collet mobile.
nombreux dans
les lieux
humides
et le
long
est d’un brun cendré, et un peu
;
écailleux au sommet
les bords de son chapeau sont striés et sinueux; mais dans la dis-
des haies
il
:
solution
du champignon,
hélant déchirés. Les
se réfléchissent,
ils
sont très-serrés,
feuillets
larges, d’un blanc tirant sur le violet.
garicus truncorum
vent après
qu’au
Sehæff.
la pluie,
depuis
commencement de
,
t.
le
L’A-
4, se voit sou-
printemps jus-,
Fliiver, au pied des
arbres dans les avenues et aux bords des che-
mins. Plusieurs individus en sont réunis par
pédicules, qui sont,
comme
dans toutes
espèces de ce genre, blanchâtres
lets,
;
les
les
leurs feuil-
d’abord d’un gris blanc, prennent une
teinte brune
ou vineuse
;
gris jaunâtre et plié sur le
leur chapeau est d’un
bord. L’Agaricus mi-
caceus, Bull. l. 565, en est peut-être û ne simple variété, ayant à peu près la même cou,
(
leur, mais
où
automne.
bois,
Une
qui
il
croît sur les vieilles souches, en
autre espèce qui lui ressemble, mais
est la moitié plus petite, est l’Agaricus di-
gitciliformis
tus
piélère aussi l’ombre des
il
;
)
pins grand et a une forme
est
il
plus régulière
io4
,
Bull.,
Syn. Fung.
,
mais
il
,
t.
5s5.
4°5.
)
(
Il
A gar.
dissémina-
n’est pas
groupé,
vient par peuplades nombreuses sur le
bois pourri et sur les saules.
Lesdeux suivantes sont d’une eonsistanceplus
Agaricus pctpilionaceus , Bull.,
ferme.
2
f.
,
ainsi
nommé, parce que
les
56 j,
t.
lamelles,
d'un gris noirâtre, sont tachetées ou nébuleuses
,
comme
de certains papillons ;
les ailes
son pédicule est long
,
ferme
mais assez
,
mince, de couleur bistrée, et parsemé d’une
poudre qui s’attache aux doigts ; son chapeau
est
en cloche,
champignon
gramens, où
pointu, brun ou bistré.
Ce
parmi
les
vient solitaire
il
,
soit
acquiert plus de grandeur, soit
sur la fiente des bêtes de somme, alors
ils crois*
sent plusieurs ensemble.
L’autre espèce est l’Agaricus semiglobatus ou
Anitens
,
Bull.,
t.
566,
f.
4> et
t.
84, quia un
chapeau un peu charnu, hémisphérique, un
î° 5
(
peu visqueux,
très-larges
Ses lamelles sont
horizontales et nébuleuses
,
pédicule est long
il
)
et jaunâtre.
et
muni
;
son
d’un petit anneau:
vient aussi sur la fiente des animaux.
genre Agaricus , se trouve aussi une
division à chapiteau dimidié, mais qui con-
Dans
le
peu d’espèces en comparaison du nom-
tient
bre considérable des autres
cune qui vienne par plaques
soit
,
nj
il
;
en a au-
c’est-à-dire qui
adhérente au bois par toute sa surface infé-
rieure,
comme
nous l’avons vu dans
Théléphora, Boletus
et
Hydnum.
les
genres
n’en est
Il
caron lésa
rapportées au genre Dædalea. Onpourroit faire
de TAgaricus Alneus Linn. (Bulliard, t, 58i,
f i ) qui est aussi d’une nature sèche et un
peu coriace, un genre particulier ( Fia point ainsi des espèces subéreuses
,
,
.
,
bellaria
)
par rapport
à ses feuillets
,
se roulent
de côté.
variété exotique diffère
qu’elle est
qui s’en-
deux
Une autre espèce ou
trouvrent sur leurs tranches, et
lames
,
dont
les
de celle-ci
en ce
profondément découpée en pluCe champignon naît en hiver,
sieurs lobes.
sur les endroitspourrisdes troncs de plusieurs
arbres;
il
est
en dessus un peu velu, d’un
blanc cendré, et purpurin en dessous.
toG)
(
Parmi les Agarics dimidiés se présentent
deux espèces assez intéressantes
l'une est
,
:
l’Agaricus stypticus * Bull.
est
557 f* 1 qui
d’urie substance sèche et d’une couleur de
t.
,
>
?
cannelle ou fauve; son pédicule est dilaté vers
le
sommet
nâtres
:
sa
ses feuillets sont
;
saveur
minces
est très-styptique,
connoitre aisément cette espèce
groupe souvent par étages
les
,
et
bru-
ce qui
fait
laquelle se
uns au-dessus
des autres sur les troncs d’arbre, préférable-
ment
sur ceux du chêne.
L’Agaricus
est l’autre
sessilis
,
Bull.,
t.
58
i,
espèce, se succède depuis
qu’à l’hiver;
f.
5, qui
l’été jus-
s’attache presque à tous
il
les
corps qui l’environnent, mais plus particuliè-
rement aux petites branches tombées à terre.
Sa couleur blanche et pure le feroit découvrir
facilement, quand même il ne seroit pas vulgaire
:
ses feuillets,
d’abord blanchâtres, de-
viennent roussâlresà leur maturité, élan t chargés de graines. Je ne puis passer sous silence
une particularité de ce petit champignon t
dans son premier développement, il a souvent un pileus entier ou arrondi, et un pétiole central*
par
la suite,
et s’attache
mais déprimé
ejt
le
:
celui ci se perd
chapeau devient dimidié».
d’un coté au bois.
(
Parmi
les
Amanites
ne croît guère
t.
261
ailleurs
Celle espèce
le tan.
)
a
,
10 7
(
)
il
y
une espèce qui
a
que dans les serres, sur
Amanita virgata BulL,
,
un vol va très-grand
et épais, gris
et
rayonné de lignes noirâtres,
le
chapeau, qui
;
Test
un peu velu et large. Les
sont couleur de brique, et puivé-
feuillets
rulens
comme
le
est
pédicule
est
blanchâtre.
L’A ma ni ta pusilla, ou Agaricus volvaceus
minor, BulL, t. 35o, lui ressemble beaucoup
par
les
couleurs; cependant
et quelquefois
est
il
est plus
pâle,
blanchâtre: son chapeau, qui
mamelon
hémisphérique., est relevé d’un
;
son volva se divise aussi régulièrement en
quatre segmens. Je ne
automne, dans
que
la
Cette espèce, ainsi
précédente, participe de
P râtelles
eus c
jamais trouvé qu’en
l’ai
les jardins.
y
dont
le
la
type principal
nature des
est l’Agari-
amp est ris
Dans le troisième ordre
se rangent les
cham-
pignons qui, par leur anomalie, par rapport
à
nos connoissances, ne peuvent ëtrq bien
placés systématiquement avec les autres^ quoi--
que plusieurs en aient
le port.
La sous division la plus marquante comprend
lesVolvacées, où se trouvent les genres les plus
(
io8
)
tels que les Phallus, Clathrus et BaQuant au premier, on pourra peut-être
curieux,
tctrrea.
un jour le partager en
les espèces
trois
ou quatre autres
si
,
en sont plus multipliées, d’après
la
surface et la forme du chapeau, qui est réti-
culé avec des cellules dans l’espèce ordinaire,
tuberculé ou couvert de papilles dans le Phallus caninus
segmens qui
(Cynophallus)
,
se réunissent au
Phallus mokusin
divisé en quatre
sommet dans
le
Batarra (2) a décrit et
(1).
figuré un phalloïde qui a tout à-fait la forme
d’une clavaire simple, sortant d’une bourse,
et
dont P apex
singulier
est
visqueux, mais
champignon
,
qui, dans le
Ce
temps où
lisse.
vivoit Batarra, a été découvert
aux environs
de Rome, ne peut pas non plus
genre Phallus.
rester dans le
(1) Ce champignon, indigène de la Chine, a beau»
coup
d’affinité
dière
,
dont
Fauteur,
le
il
avec
le
genre Aseroe , de M. delà Billar-
est peut-être
une espèce,
et qui a, selon
caractère suivant: Yolva gelatinosa, sul-
cata. Stipes rubescens, teres, cavus, apice pervius
,
in
radios bifidos expansus. Aseroe rubra . Hab. in terra van
Diemen, in sylvis inter muscos Majo.
Voyage aux Terres- Australes , p. i 4 .
Billardïere
;
(2)
Fung. Agri Ariminens. Hist.,
p.
76,
t.
XI,
f.
F.
,
(
*09
)
Notre espèce ordinaire, d’une forme bizarre,
connue
est assez
dans
on en trouve pendant
:
elle n’est pas très-rare,
son odeur forte
et
de son volva,
désagréable, sans pouvoir
même. En
effort,
si
il
il
;
arrive
même
60
se crève
quelquefois avec
et
une explosion presqu’aussi
pistolet
sortant
celui-ci, dit Bulliard, pag.
de son Histoire des Champignons,
avec un certain
;
mais on sent souvent
toujours trouver l’individu
de
l’été,
surtout dans le sol calcaire
les bois,
forte
qu’un coup
assez souvent que,
on a mis ce champignon dans un vase, dont
remplisse toute la capacité, et dans le fond
duquel
il
ait
y
un peu d’eau
il
,
brise ce vase
quand sa bourse éclate, surtout pendant un
temps chaud et sec.
Le
Clathrus cancellatus
ruber Bull.
,
t.
44 1
,
,
Linn., qui est le
ne croît que dans
les
pajs
méridionauxdel’Europe.Il est également enveloppé dans un volva, et composé d’un grillage
charnu
,
couleur rouge de feu
;
il
exhale aussi
une odeur
fétide.
gétal
Les habitans de nos campagnes ,
donnent à ce beau champignon le
M. le docteur Thore rapporte
dans son Chloris du département des Landes,
p. 492, un fait singulier relativement à ce vé»
:
«
« dit* il,
(
tr
ne
maladie sous
la
désignent
de
« soin
terre
Le
;
,
s’imaginent*
nom
le
touche
de laquelle
ils
ont grand
ils
couvrir d’une forte couche de
le
toutes les lois qu’ils le rencontrent. »
,
JBatarrea n’a été trouvé, jusqu’à pré*
,
lus
le
conséquemment
qu’en Angleterre
sent
et
pourquoi, que celui qui
sais
gagne
« le
ce
)
nom de Crancu (cancer),
« je
«
110
mais
chapeau
le
de poussière, qui,
à
est
;
il
du Phal-
a le port
couvert d’une couche
son tour,
est
recouverte
par une partie du volva en forme d’un ca*
Ivptre. Il a
par cette circonstance
,
,
de
l’affi-
nité avec les vesses-loup; on n’en connoîfc
qu’une espèce. (Voy. Sowerb. engl. Fung,
t.
390.
)
Dans
la sous-division
siculifères
le
,
des Carpvboli
genre qui se présente
ou Vê~
le plus
communément est le Nidularia ou Cyathus*
Le Nidularia plmnbea (A. vernicosa , Bull.,
t.
488
,
f.
1
)
,
se trouve
branches, plus
par terre sur de petites
,
communément dans
les jardins
sur les planches qui servent de soutien aux
plates-bandes. Il est presque glabre, grisâtre,
intérieurement
lisse,
quelquefois zonéet d’une
couleur plombée.
On
tives dans la
vue de
faire lever ces
lenticulaires, mais
sans succès,
a fait plusieurs tenta-
corpuscules
parce
i
cpie
lit
(
ïious ne cormoissoDs pas
)
encore
le secret
de
la
que dans
quelques pays on regarde avec une sorte de
de ce champignon
propagation
,
superstition.
Le Nidularia crucibulum (Nidnlaire
Bull.,
t.
f.
2 ) est
d’un jaune sale, et ses
bords ne se réfléchissent pas,
l’espèce précédente
;
croît par groupes.
On
il
lisse,
comme
dans
est aussi plus petit
le
rencontre dans
bois, sur des branches et des copeaux.
Nidularia striata (Bull.,
cile à connaître
en dedans;
il
t.
4 °?
f-
A.
)
et
,
les
Le
est fa-
par ses sillons longitudinaux
est
en outre très-velu, et d’un
brun obscur. Cette espèce
est plus tardive, et
ne vient que sur de vieilles souches, dans
les bois, et à
l’ombre.
Le genre Spkœrobolus ou Lycoperdon
carpobolus Linn. (Sowerby Fung. t. 22 ) a
,
,
toujours excité la curiosité des amateurs d’histoire naturelle
,
par
loin ses capsules
IN
manière de projeter au
comme
de petites bombes.
ous devons à Micbeli, qui a bien figuré ce
petit
f.
la
champignon
2)
avons.
,
la
(
voy.
Gen Plant.,
.
t.
301,
première connoissance que nous
en.
ïl est assez rare; on le trouve sur des
copeaux, mais principalement sur la sciure de
(
bois dans laquelle
a
la
un
En
couleur.
endroit frais,
petit
manège. Les
)
il
enfoncé,
est
gardant chez
le
on
le verra
petites
dont
et
soi
il
dans
continuer son
bombes
sont enfer-
mées d’abord dans un sac, et celui-ci dans un
réceptacle ou péridium qui se divise au sommet en plusieurs dents, pour laisser passage
au
fruit
petit
qui est solitaire et globuleux
,
sac qui enveloppe
;
le
immédiatement
le
globule, se retourne avec élasticité,
et jette
ainsi la vésicule.
Le Thelebolus
stercorarius de
Tode (Fan g.
Mecklenburg t. 7 f. 56 ) n’en diffère que
par la forme du réceptacle à bords entiers et
par celle du fruit, qui est saillant comme une
il n’est pas non plus enfermé dans
papille
une poche particulière au reste, ce genre,
auquel on a mal à propos rapporté quelques
.
,
,
,
,
;
:
Pézizes
n’est pas
,
trouve sur
la fiente
encore bien connu.
On
le
de vaches, de cochons, etc.
Mais nous avons des notions plus exactes
sur un autre petit
champignon qui malgré son
,
habitat ou lieu natal, ne laisse pas d’être fort
curieux;
c’est le
zircèolê) Bull.
automne
,
,
t.
Pilobolus crystallinus (Mucor
48o
f
.
,
1
)
,
il
est
commun, en
sur le crottin des chevaux, dans les
t
Irais et les
ii5
)
pâturages. Sa première apparilioit
est sous la forme d’une sphérie jaunâtre, qui
prend ensuite celle d’une toupie ou utricule
ventru
et
blanc, rempli d’un liquide transparent
qui s’évapore
communément
cristallines qui
lequel est placé,
vésictile
ou
en gouttelettes
entourent Ce réceptacle, sur
fruit
comme
sur un pivot,
une
hémisphéroïde, d’un brun
noirâtre > lequel est jeté au loin avec beau-
coüp
la
d’élasticité,
chaleur étend
Dans
le
quand
la
liqueur raréfiée par
la petite outre.
la troisième division, j’ai aussi inséré
genre Myrotheciiun
seulement par rapport
à son disque qui est tremelleùx
même
,
dans quel-
et
Dans leur premier développement, ces petits champignons
ques espèces
fîuxile(i).
ressemblent à des pelotons Velus blanchâtres*
qui, en s’ouvrant au milieu
des Pézizes, au point qü’il
prendre. Néanmoins
,
,
prennent
est facile
les
la
de
forme
s jr
Mÿrothécies
més’en
distinguent essentiellement par le disque, qui
est
un amas de graines
liées
ensemble par une
viscosité qiti ne contient pas de capsules distinctes
;
ils
sont aussi dépourvus d’une cupule
(i) Fluxilis
,
cTune consistance molle et
comme tiqué-
8
1]
t
4
)
charnue, caria partie inférieure qui
de réceptacle
sert
et
L’espèce ordinaire
ride
t.
(M. inundatam
en a
il
,
la
est
velue *
forme.
Myrothecium vi+
Sturm, Champ, cah. 1,
est le
3 ), dont le disque est d’un vert olivâtre
ne vient pas ailleurs que sur
les
:
elle
Agarics secs,
particulièrement sur l’Agaricus cidustus
et
,
ou nigricans Bull. qui est la matrice de
beaucoup de petits champignons parasites.
J’ai trouvé une espèce nouvelle (M. flcivi*
,
dum
)
dans l’intérieur des enveloppes de châ-
taignes, et dont
le
disque
est jaune.
Les Tubercularia sont arrondies en forme
de
petits
boutons
communément
rougeâtres
d’une substance un peu compacte dans
sec, mais en partie soluble dans l’eau.
bercularia vulgaris
Linn. (Bull.,
lisse et
les
t.
,
l’état
Le Tu-
ou Tremella purpurea
284),
est
*
d’un beau rouge,
muni d’un pédicule qui
est
caché dans
branches du groseiller, où cette espèce
croît principalement.
Le Tubercularia con~
fluensy au contraire, offre une large croûte
composée de tubercules
variés et très-rappro-
chés, dont la couleur est rouge-jaunâtre. Cette
espèce naît sur l’écorce des arbres, dont
annonce
le
il
dépérissement.
Le genre Fusarium
Link (avec lequel on
(
nfi
)
petit combiner sans inconvénient le Pusispose distingue des
ri urn du même auteur )
,
dont
iuberculares ,
couleur, par
a la
il
forme moins régulière
et
sa
plus charnue, et
qui se dissout dans l’eau en corpuscules ou
sporules linéaires, mais très- minces. Ces es-
pèces habitent
Au
des plantes sèches.
les tiges
du genre Fusidium ne se
trouvent que sur des feuilles sèches, où elles
forment une croûte un peu laineuse, qui est
contraire
aussi
celles
un amas de corpuscules
linéaires. L’es-
commune
Fusidium albi-
pèce la plus
dum
,
(
griseum
,
Link ?
est le
)
que l’on trouve en
du châtaignier et du
,
automne sur les feuilles
chêne. Le Fusidium viride
et d’un
beau verdâtre,
il
est
printahnier
vient sur les feuilles
du chêne, mais rarement. Le genre Atlracîium , Link, qui m’est inconnu, a le port
d’un Stilbum ou d’un Mucor, et les graines
des Fusaires. (Voy. Nées, Système t. 1,
,
f.
16, et
t.
Dans
le
26
02
34 )
quatrième ordre,
2
,
f.
,
et
.
la division
des
Lycoperdacés comprend des champignons qui
ont plus de dimension que ceux des autres familles
;
ils
sont aussi terrestres.
On remarque
d’abord un genre nouvellement créé, qui étoit
autrefois
confondu avec
les
Scleroderma Je
.
1
(
préférerois
0
)
donner à ce genre
de Polypera
lui a été
,
car
:
la
nom de
le
dénomination
Pisolithus
MM.
donné d’abord par
qui
Albertini et
Sweinitz, ensuite changé parM. Link en celui
de Pisocarpium
et
en dernier lieu celui de
Polysaccum de M. Decandolle sont des mots
ou composés du grec et du latin ou qui ne don.
nent pas une idée bien claire delà conformation
de ce genre qui dilFère du Scleroderma dont
,
,
,
il
a le port et la consistance par son organisa-
tion intérieure
et
,
où
l’on
observe
,
outre la
poussière, une multitude de petites capsules
ou péridies disposées comme des cellules remplies de filamens et de poussière.
On
en connoît distinctement deux espèces;
Polysaccum
(
Decand. Flore Franç., Suppl. p.io5;
l’uue est le Polypera arenaria
ctcaule ,
,
,
Micheli, Gen.
PL
,
t.
99,
f.
2). Il est globu-
brunâtre, large de 2 à 5 pouces. Cette
espèce a été découverte à Dax, dans les bois
leux
et
de pins, par M.
le
docteur Thore.
L’autre est le Polypera clavata (Pisocar-
pium clavatum Nees, System.,
,
f.
101.
p. 107,
t.
i5,
Polysaccum crasses, Decand.?). Ce-
lui-ci est d’un
blanc cendré en dehors,
petits péridies sont sulfurins. Il a
oblongue
j<son stipe est sillonné
:
et ses
une forme
on
le
trouve
(
dans
*
7
)
endroits sablonneux, ainsi que dans
les
de pins, en automne.
les bois
Le Scleroderma
ou raboteux
lisse
1
a
,
un péridie dur
et coriace
qui ne s’ouvre pas distinc-
tement. Les graines
plus ramassées et
y sont
d’une couleur pourpre ou brune, entrelacées
de filamens peu nombreux
citrinum
y
:
le
Scleroderma
ou Lycoperdon aurantiacum Lin.
270, est commun sur les bords des
bois, dans les ornières; il est assez grand ,
Bull.,
et
t.
arrondi, d’un gris jaunâtre, quelquefois
roux.
Le Scleroderma cervinum
truffes,
sous terre,
comme les
croît,
principalement dans les
forêts de sapins: il est brunâtre, arrondi
la poussière
chagriné, ou granuleux
:
et
est
noire. Il n’a point de racines.
un beau genre dans cette famille, où
membrane extérieure du péridium, qui est
Il
la
ya
considérée par quelques botanistes comme une
sorte
de xolva, se partage en plusieurs seg-
mens qui
se
pourquoi on
recourbent
lui a
donné
le
en
étoile
;
c’est
nom de Geastrum.
?
Les vesse-loup étoilées croissent d abord audessous de la superficie delà terre, et en sortent ensuite après des pluies; elles sont toutes
(
»*8
)
d’une couleur pale ou brunâtre. Le Geastrum
bygro met ri eu m
Bull.
(
,
t. 4-7 1
)
?
qui
est la
plus
commune dans
nos environs, présente cette
singularité, que
ses lanières se contractent et
s’épanouissent suivant la sécheresse ou l’humidité de
l’air.
On voit pendant
gazons
et sur les
l’été,
après les pluies, sur les
pousser des globes
pâturages
,
larges d’un pouce
neige; c’est
le
lisses et
,
blancs
comme
de
la
Bovista plumbea, qui a aussi
deux enveloppes la première se détache et se
perd souvent en entier vers la maturité du
champignon, qui devient alors d’une couleur
plombée ou d’ardoise, et qui, n’adhérant plus
:
à
la terre
,
est ballotté
par
les vents.
Le genre Lycoperdon proprement dit,
est
le plus riche en espèces* celles-ci sont blanches
et grisâtres, et
d’aiguillons.
cou vertes d’éead les Tari rieuses ou
Deux d’entr’eiles prennent une di-
mension souvent considérable» L’une est le
Lycoperdon boviçla { Lyc. cælatum, Bull.,
,
t.
43o)> qui, pendant un temps pluvieux, en
été et en
automne,
se.
propage dans
la
partie
découverte des bois ou dans les pâturages,
mais presque aussitôt détruit par les passans.
Il est arrondi, rétréci vers sa base,. s’effile, et
”9
(
)
une
tient à la terre par
touffe
de
fibres radi-
il
devient cendré, un
peu jaunâtre en dedans,
et sa superficie est
cales.
D’abord blanc,
comme
ciselée par
de larges tubercules aplatis.
Le Lycoperdon giganteum
bouviers, Bull.,
memes
lisse
;
lieux
;
il
44y)
t.
est
(
vesse-loup des
se rencontre dans les
plus arrondi et presque
sa couleur est d’un blanc tirant sur Je
pâle, ou jaunâtre.
La peau de son
péridie se
déchire facilement par lambeaux, sans que
pour cela
cette espèce appartienne au
genre
Ce champignon acquiert quelquefois
la grosseur de la tête d’un homme. Ces deux
espèces que nous venons de décrire, étant
jeunes, se mangent en Italie, au rapport de
M. Picot, comme les autres champignons co-
Bovista.
mestibles. (Voy. aussi là-dessus Paulet, Traité,
p. 446.
)
Les autres vesse-loup sont ordinairement
d’une grosseur beaucoup moins considérable,
et ont la
forme
et la
grandeur d’une petite
poire. J’en désignerai quelques espèces qui sont
communesdanslesbois, en automne. Le Lycoperdon perlatum (Bull, t. fîg. 476 méd.),
,
est
d’un beau blanc
,
et hérissé d’aiguillons ser-
rés et à base globuleuse.
Le Lycop. molle on
,
120
(
)
Ljc. pyriforme Bull. t. 24, est plus solitaire
et moins grand. D’abord blanc il devient pâle-^
,
,
,
fuligineux
,
et
est
il
couvert de petites écailles
presque furfuracées
est très-
il
mou. Le Lycop. hirtum
flasque et
t.
mur,
étant
;
,
Bull.,
34 o paroît en être une variété plus grande
,
et
qui a, surtout à son pédicule, des écailles
longues
On
et étroites.
rencontre dans
doux
hivers
les
et
an
printemps, sur
les murailles
qui entourent
les jardins et les
champs
jolie
une
,
espèce de
fort reconnaissable
cette famille, et
par son
pédicule long et cylindrique, ainsi que par
l'ouverture orbiculaire et cartilagineuse
déchirement) au sommet du
globuleux.
On
le corinoît
Jostoma brumale
tum
,
,
sans
sous le
nom de Tu-
ou Lycoperdon pecluncula~
Linn, (Bull.,
t.
47 1
espèce de ce genre, qui a
d’écailles
(
péridie, qui est
?
le
(T. squamosum
f-
2.
)
Une
autre
pédicule couvert
), croît
en
Italie et
en Portugal.
t.
L’Oaygena equina fObs. mycoh, 2, p. 71,
6, f. 5 ), ou Lycoperd. equinum Willd, ,
,
lui
il
ressemble par
a la grosseur
le
port et
la
couleur, mais
de quelques lignes seulement
sa poussière séminale est
un peu compacte
;
et
(
21
*
)
dépourvue de filamens, Ce singulier petit
champignon ne vient ordinairement que sur
de vieux sabots de chevaux et croît par peu-*
,
plades
est
il
;
d’un blanc pâle.
Le Mueor mucedo
,
Linn.
(Bull.,
t.
4oo,
connu du moins à la vue ,
mais on le confond avec d’autres moisissures qui
ne sont pas du même genre. Il naît sur les
f.
2
est assez
) ,
,
substances fermentescibles et sur les fruits
et
même
dans l’intérieur des noix sèches; son
pédicule est grêle et allongé
;
son péridie est
limpide au commence-
sphérique
;
inent,
devient opaque, et se noircit; ses
il
blanc
et
Le
sporules sont verdâtres et transparentes.
Mucor çaninus couvre dans
la lien te
la saison
de chiens d’un duvet bissoïde
Bulliard a
fait
page n5-i
se
que
ouvrage à
la
pour prouver que ce petit champropage aussi bien que les autres
16,
plantes par des semences
ses
et blanc.
plusieurs expériences
l’on trouve consignées dans son
pignon
pluvieuse
;
mais
il
résulte
observations un avantage utile pour
conomie.domestique;
les confitures
de
la
c’est
les
leur humidité.
l’é-
que pour préserver
moisissure,
dans des endroits secs,
paravant, et
de
les faire
il
faut les tenir
bien cuire au-
priver autant que possible de
(
122
)
La Moisissure des Herbiers (Mu cor herba riorum ) dont M. Link a fait avec raison un
genre particulier sous le nom à' Eurotium, attaque les plantes mal desséchées ou gardées
,
dans des endroits humides
une croûte velue
persistans et nichés dans
ressemblent, pour
ils
aux grains de
la
millet;
blanche qui vient
ses péridies sont
;
forme
il
et la
:
couleur,
en a une variété
y
grandes espèces de
sur les
champignons conservés dans l’herbier. L’Eurotium Epixylon deM. Kunze croît sur le bois,
il
est brunâtre.
Dans
Trichiacées , le genre
la famille des
Physarum
un peu le port
champignons
sont d’une
du Mucor; mais ces
a extérieurement
nature et d’une structure tout-à-fait différentes.
Ils
different aussi des autres Trichiacées par
une consistance plus ferme,
et leur capillitium
reste toujours dans Je péridie,
tendus d’une paroi à
l’autre.
diversement colorées
;
où les filets sont
Les espèces sont
y en a des blanches,
Physarum nutans
Bull., U 470); des
il
ou d’un blanc -grisâtre
,
( Sphærocorpus albus
vertes, Physarum viride (Bull.,
,
f.
t.
1);
d’un jaune-doré , Phys, aureurrt; ceux-ci ^ont
slipités, et leurs capsules sont
Le Physarum cinereum
hémisphériques.
(Bull.,
t.
470,
f.
1
2) est
(
sessile et
123 1
globuleux, ou ovale, et
commun en
automne et en hiver, sur les poutres pourries ,
où les individus très-serrés forment une croûte
bleu-cendrée
En
noire.
les
,
ils
sont remplis d’une poussière
examinant de près, on voit
ridies attachés au bois par
membraneux, qui
lum ainsi divisé. Si
de
petits
les
pé-
appendices
paroissent être le subicula
poussière est dispersée,
lespéridies deviennent blancs, et jesoupçonne
que
1,
f.
Sphærocarpus utricularis
le
Bull.
ou Phjsarum hyalinum, Sy n
.
,
p.
t.417»
170,
a été pris dans cet état pour une espèce distincte.
Le Pbysarum
Bull.
,
t.
ticulière.
44 b,
Le
f.
bivalve
1
)
(
Reticularia sinuosa ,
a une conformation par-
composé de deux valtiennent par un réseau
péridie est
ves parallèles, qui se
filamenteux. Sa couleur est d’un blanc cendré
on
le
;
trouve sur des feuilles, des mousses et
des petites branches sèches.
Les espèces du Craterium sont également
d’une consistance ferme, et ressemblent en
petit
aux
INidulaires, avec lesquelles
avait réunies anciennement.
brun
clair, et naissent éparses et sans
brane subjaeenie, sur des
on
les
Elles sont d’un
mem-
feuilles et des tiges
(
,
)
comme
Physarum, leurs
qui sont blancs, attachés aux parois
sèches. Elles ont,
filamens
124
intérieures du péridie
;
les
mais celui-ci
vert d’une sorte d’opercule
blanc
qui
,
est
cou-
membraneux
s’ouvre horizontalement.
et
Leur
poussière est noire. L’espèce ordinaire, leCra-
terium leucocephalum y
n’est pas rare
tomne. (Voyez, pour
les
Stnrrn
figures,
Flore d’ Allemagne, Champ., cah. i,
et 11
et
;
Somerby y Engl Fung.
.
Le Diderma vernicosum, que
t.
en au-
25 9.
y
io
fig.
)
l’on pourroit
aux Physarum, ou en faire un genre
est commun en automne, et s’attacheàtoutessortes de corps; on peut facilement
ajouter
nouveau,
le reconnoître
par sa couleur jaune-marron
même dans son état de fluidité, où il
se faire, comme le suppose M. Link,
été décrit par Tode sous le
luteci;
dans
l’état
adulte
nom de
,
il
est
pourroit
qu’il eût
Mesenterica
d’une forme
ovale , luisant et rempli d’une poussière noire,
retenue par un réseau blanc, qui font ensemble
line sorte
de noyau.
Dans les Diderma testaccum et difforme y on
remarque plus distinctement les deux membranes du peridium et la columelie globuleuse
,
qui forment
îe
caractère de ce genre
:
le
125
(
premier
Jeux,
est
)
incarnat ou
roussâtre
et croît sur des feuilles
quefois en grande quantité
ayant
est
la
membrane
;
gîobu-
,
mortes, quel-
l’autre, blanc* et
intérieure purpurescente*
d’une forme variée
vient sur les tiges
il
;
sèches des plantes, principalement sur celles
des
pommes de
terre.
On
en trouve
figure
la
dans mes Figures coloriées des Champignons ,
seconde livraison*
L’espèce
la
pl.
XII.
plus belle de ce genre est le Di-
t. 671), dont le péseulement d’une seule tunique qui
derrna floriforme (Bull.
ridium
est
,
se partage, à la maturité, en plusieurs lanières
qui se réfléchissent
trum
et
mais
;
obovale
elle a
comme
celles des
une columelie qui
comme dans
Le genre Licea
est
Geasgrande
les autres espèces.
pour caractère les semences nues ou non traversées de fdamens,
et les péridies arrondis, non posés sur une
membrane. Le Licea circumscissa (BulL,
t. 4^7?
primé,
nette.
f*
5
)>
est
et s’ouvre
On
peut
le
a
jaune-brunâtre un peu dé-
comme une
boîte à savon-
trouver entre l’écorce et le
bois des troncs pourris du peuplier.
Les Tubulines sont
mens
j
mais outre
aussi
qu’ils
pourvus de
ont une
fila-
membrane
«26
C
)
comme
basilaire, leurs péridies, allongés
tuyaux
,
des
sont plus ou moins réunis ensemble.
Le T uhu\\n& frctgiformis
(Bull.,
t.
584 ),
est,
dans son premier état, d’un beau rouge de
fraise
;
rouille
et
il
mais
:
il
devient ensuite d’un brun de
il
croît sur le bois
mort
et
humide,
est assez rare.
Les espèces du genre Trichia sont presque
toutes jaunâtres ou brunâtres, et dans leur
jeunesse, où elle^ sont très-pulpeuses
blanc de
lait
,
excepté
le
,
d’un
Trichia fallea (Bull.,
417, f. 5 ), qui à cette époque est d’un
beau rouge. Les péridies sont très-fragiles, et
t.
se
rompent au sommet par déchirement
alors le capillitium
sules, se
Le
;
et
attaché au fond des cap-
,
répand au dehors avec
élasticité.
Trichia nitens , ou Sphærocarpus chry-
sospermus (Bull.,
t.
sphérique, luisant,
417,
f.
et d’un
4)
,
est sessile,
beau jaune
;
les
individus en sont très-serrés, et étant vides,
ils
ressemblent en
petit
aux alvéoles d’un
rayon de miel.
Le
Trichia ovala a ses péridies aussi très-
nombreux ceux-ci sont ovales
d’un jaune mat. Le Trichia pyrifurmis
rapprochés
et
(Bull.,
t.
et
417,
;
f.
î )
en diffère parce qu’il croît
127
(
plus épars
il
;
d’un jaune d’olive, un peu
est
ajant un
luisant,
)
pédicule court, souvent
noirâtre.
Dans
Fung.
4
t.
,
Trichia rubiformis
le
par touffes
?
;
f.
ils
5
(
Disput. Meth.
), les péridies se
rapprochent
sont presque sessiles, ou
un pédicule commun, qui paroît
réunion de
Cette
plusieurs.
être
un
nâtre, ajant souvent
p. 27,
124)
t.
*
(
une
-bru-
éclat métallique.
Icon. pictæ Fung.
,
Le
Fasc. 2,
une simple vapeut-être est-ce
paroît en être
riété à tige très -allongée
l’effet
ont
espèce diffère
aussi des autres par sa couleur rousse
Trichia botrytis
ils
:
d’un étiolement.
Les Arcyria ont leurs péridies stipités et en
forme de petit calice, sur lequel est posée la
chevelure ovaire ou cylindrique souvent très
allongée. Toutes les espèces connues de ce
genre
est
sont d'une couleur
rousse
(Bull.,
t.
5o2
t.
5i2,f. 5 )
réceptacle.
f.
:
elle
B Arcyria punicea
f.
long se recourbe
477,
dans
différente
,
1), qui est la plus comde toutes; jaune dans B Arcyria flava
(Bull.,
mune
- safran
,
dont
et se
le capillitium très-
détache facilement du
Les A.rcyries cendré
(
Bull.
,
t.
2) et Incarnate sont des espèces que
l’on rencontre peu.
isîS
(
}
Le genre Dictydium a un
péridie très-füg&éë
un capiliilium en forme de réseau qui entoure la poussière; par exemple le Dictydium
carneum ou Mucor cancellalus, Batsch Elet
,
L 42
Furig.,
Dans
202),
f.
,
le
partie inférieure
du péridium
d’une cupule et
la partie
,
couleur de terre,
laceciy
On
Le
Cribraria argil-
plus
est l’espèce la
Disp. Met. Fung.*
(
5 ), quiestroux, et quia un longpédicule*
reconnoît facilement
l’axe ou
prolongement du
le réseau
les
Stemonilis par
stipes qui traverse
leur enveloppe est très-mince et
;
Le Stemonilis typhina
fugace.
f.
forme
sans être cependant très-connu; en-
suite le Cribraria rufescens
1. 1, f.
reste en
supérieure est où ftn
gace, ou criblée en réseau*
commune,
Cribraria , la
2) croît épars, et
le
(Bull.
,
t.
477
>
Slemonitis fascicülatci
( Bull., t. 477 f. 1 ) qui est plus grand, vient
par touffes aussi sur des troncs. Ils sont blancs
dans leur jeunesse, et très -mous, puis d’un
,
,
,
pourpre brun en
costylo (Bull.,
jolie,
mais
t.
vieillissant.
5o2
2
elle s’éloigne
un pédicelîe épais
est
,
f.
et
)
Le Slemonitis leu
est l’espèce la plus
du genre
blanc, et
;
elle a
la petite
massue
d’un violet noirâtre et assez compacte*
Dans
le
genre lycogala, qui contient peu
ia 9
(
d'espèces, mais dont
la
)
dimension s'agrandit
jusqu'à un petit vesse-loup, le péridium
,
qui
contient d'abord une masse
change
ensuite en une pouspulpeuse qui se
sière abondante entre-mêlée de peu de filets
est
arrondi et
lisse
,
attachés au fond de leur enveloppe.
Le Ly cogala miniata ou Lycoperdon
dendrum , Lion. (Bull., t. 5o3), est une
espèce avant
epijolie
pleine maturité, elle est alors
sa
d'une couleur rouge ou de cinabre qui se
change ensuite en gris-brun ; mais la poussière, qui est fine comme de la farine, conserve une couleur d'un rosedilas.La grosseur de
ce champignon estcelled’un pois.On
le
trouve
par groupes serrés sur les bois pourris, en au-
tomne. Le Lyc. argentea (B
est
d’un blanc- argenté,
466?
et
2)
fragile, large d’un
.
,
t.
f. 1
une base plane au
bois. On le remarque déjà de bonne heure sur
des poutres, de vieilles portes de jardins , et
pouce
,
et
accollé' avec
plus souvent sur les vieux saules, mais toujours solitaire.
Il
estaqueoxau commencement.
Le Spumaria mucilago
estgrand, se
mence par
ou de
fait
être
(Bull.,
t.
126) qui
connoître facilement.
mou
,
Il
com?
ressemblant à de l'écume
la salive, et s'attache
aux corps qui l'en?
>3o
<
)
vironnent; ayant reçu de la consistance, cette
écorce devient celluleuse, friable et furfuracée ;
dans l’intérieur on aperçoit
sont un peu aplatis
branches de corail,
,
les péridies
divisés
et
qui
à peu près en
qui renferment une
poussière noirâtre.
Dans le genre Fuligo ( 1 ), au contraire,
celte écorce traverse la masse de poussière en
divers sens, en formant des cellules
flava
(
Reticularia lutea, Bull.,
;
le
38o),
t.
l’espèce la plus vulgaire. D’abord fluide
le jaune d’œuf, ilse réduit étant sec et
une poussière comme de
la suie.
Fuligo
On
est
comme
mûr, en
le
trouve
sur les branches et les feuilles sèches.
(i)
celui
M. Liak
voudroit rejeter ce
mot
et
dlÆthalium, parce que Fuligo
,
y substituer
dans
signifie
commune toute autre chose {la mie ) mais
indépendamment que ce nom générique fut d’abord
donné par Haller à cette fungosité, et depuis adopté par
plusieurs botanistes, on pourroit citer beaucoup de mots
en usage d’après une ressemblance souvent trèséloignée; mais pour nous borner seulement à l’histoire
naturelle, on sait que dans la Conchyliologie, une grande
partie des noms génériques, tels que Conus, Area, Vénus»
l’acception
sont ceux auxquels on attache vulgairement une idée
bien différente.
(
i3i
)
Urve autre espèce qui lui ressemble un peu
par
la
couleur, mais qui est deux ou trois
fois
plus grande et déprimée, est le Fuligo vaporaria> ou
f.
2 ?),
Mucor septicus, Linn.
qui croît sur le tan dans
(Bull.
,
424,
chau-
t.
les serres
des, en forme de gâteaux, et vulgairement
connu sous
le
nom
de Fleur de tan
»
Le genre Strongylium paroît faire le passage
à la division des Trichodermacées; leur tégu-
ment, du moins dans mon Trichoderma fuliginoides , qui semble être différent du Stron-
gylium fuliginoides de M. Ditmar, qui le premier a établi ce nouveau genre dans le Journal de Botanique de
Schrader 1809,
p. 55, t. 2, est aussi d’un tissu tomenteux;
mais ces champignons ont plus d’affinité avec
M
.
les Tricfeiacées, étant
développement,
et
mous dans
leur premier
ayant dans l’intérieur un
capillitium attaché à la base, dont les
sont rameux.
Le
caractère le plus marquant
par lequel ce genre diffère du
consiste en ce
filets
que
Ly cogala,
ses sporulçs sont cylin-*
driques.
Rien de
si
commun
dans
les bois
aux envi-
rons de Paris, que le Trichoderma nemoro -
mm.
Dans
l’été, et
après des pluies, on voit
i3a
(
paroître sur
terre
la
)
nue une
blan-
villosité
dans l’intérieur, conserve une
poussière d’un clair -cendré. Cette espèce,
châtre,
qui,
large d’un
demi-pouce ou plus,
une variété du Trichod.
p.
Icieve y
233, qui croît aussi dans
magne, mais dont
la
est peut-être
Syn. Fung.
en Alle-
les bois,
poussière est jaunâtre.
Les autres espèces de ce genre
se
propagent
sur les troncs, sur l’écorce, etc. Parmi cellesci
Trichoderma roseum
se trouvent le
couleur de rose
;
le
Trichod. aureum
d’un beau jaune doré, et croît sur
mais plussouvent sur
le
Trichod.
vîricle
les
le
,
,
ou
qui est
bois carié,
vieux Bolets coriaces;
a la poussière verte et en-
tourée d’un duvet mince de
même
la
couleur;
dans le Trichod. aetuginosiim (Mucor ligni -
fragus , Bull., t. 5ô4, f. 4)>
un peu compacte et d’un vert
veloppe
est
blanche et
lisse
la poussière est
clair,
mais
l’en-
cette espèce se
;
voit sür les troncs morts des noyers, quelquefois sur
«de
ceux du bouleau blanc, où
elle
forme
est
l’Aga-
larges plaques confluentes.
L’Asterosperma agctricoides , qui
ricus lycoperdoides y Bull.
champignon bien
, t.
singulier
:
5i6,
il
est
un
petit
est parasite sur
$es individus secs des Agaricus adustus
etc
*33
(
fusipes
loin
,
sur lesquels
comme
il
)
se fait reconnoître
des boutons blancs.
d’un petit Agaric
Il a le
son pédicule
;
est petit
comparaison de son capitule, qui
de
port
en
est épais et
large de quelques lignes, jusqu’à un demi-
pouce.
A
champignon
dévepartie supérieure du chapeau
peine ce
loppé, que
la
s’est
en
poussière.
Si on la soumet au microscope,
on voit des
devient
fauve et
se
réduit
graines anguleuses ou en forme d’étoiles. Or,
ces sporules appartiennent-elles à un autre
my cogène, comme
champignon
est le
pignon dont nous parlerons ci-après
,
cham-
ou sont-
par notre Agaricus lycoper-
elles produite^
doides ? Et dans ce cas, on peut demander
pourquoi ce champignon a
le port d’un
ric, contre l’analogie des autres
Aga-
de cette sec-
tion, et à quoi lui servent les lamelles, qu’à
la vérité
le
on
dit être stériles.
tion
,
le
cription détaillée, soit
Botanique de
soit
M
M. Ditmar, qui
mieux examiné cette producen a donné une bonne figure et une des-
premier a
dans
Sturm
les
,
dans
M. Schrader
le
Journal de
vol. 3, p. 56,
f.
2,
Champignons d’Allemagne de
cah. a,
t.
26.
Le Mycobanche chrysosperma qui est
Mucor chrysospermus de Bulliard, t. 5o4;,
le
et
i34)
(
l’Uredo mycophila Syn. Fung.
,
,
p. 2
i
4 ainsi
,
que le Sepedonium
Link, ressemble à ce
champignon dont nous venons de parler. 11
attaque les Bolets charnus, et préférablement
le Boletus subtomentosus , L.
(
Bull.
,
t.
49 °
>
1), qui devient alors languissant et humide ,
s’enveloppe d’un tomentum blanc, en exhalant
f.
uneodeurdésagréable. Bientôt après on le voit,
surtout dans l’intérieur de son chapeau
,
rédui t
en une poussière abondante, d’une belle couleur dorée et sans
filets.
Traité
fait
a
M.
,
,
Paulet, dans son
de ce Bolet malade une
091
espèce distincte sous le
p.
nom
de cèpe soufré
comme
fait
feu M. Bulliard et moi, nous avions
du précédent champignon une espèce d’A-
garic.
Le peu
s’offre
d’espèces
du genre
comme un amas
couverture tomenteuse
,
Melaconium
de graines noires sans
et
qui se développent
d’abord sous l’écorce des bois. Elles diffèrent
des Slilbospores , parce que ces graines ne sont
pas des utricules
(
tkecœ ) qui renferment d’au-
tres sporules, et elles
ensemble par une
®rundinis
Fung.
}
(
ne sont point agglutinées
viscosité.
Le Mélaconium
Stilbospora sphœrosperma
n’est pas rare sur les
chaumes
,
Syn..
secs des
>55
(
)
poussière noire se ré-
roseaux, sur lesquels
la
pand par une
Les sporules en sont glo-
fissure.
buleuses.
Je désignerai
des Urêdinêes
ici
les
seulement quelques-unes
plus frappantes, car
il
nj
a presque pas d’arbres, d’arbrisseaux et de
plantes herbacées de nos climats dont les feuilles
ne soient attaquées par ces
parasites.
L’espèce qui nous intéresse le plus à connoître
,
à cause du dégât qu’elle
réales, est celle
que
de charbon ou
nielle (Bulliard,
ainsi
nommée pour
fait
aux cé-
l’on désigne sous les
la
noms
t. 472, f. 2),
grande quantité de ses
graines noires qui ressemblent à du charbon
réduit en poudre. Elle attaque les épis, sur-
tout ceux de l’avoine, de l’orge et du maïs*
Les lignes jaunes sur les
et
feuilles
du froment,
quelques autres graminées, appartiennent
aux Uredo linearis ou rouille Une autre espèce très-commune est l’Uredo rubi, car, pendant l’été , les feuilles de ronce [rubus ) en sont
.
(
couvertes
comme
qui vient sur
rosœ
)
,
,
le rosier à
cent feuilles
(
Uredo
a ses graines plus serrées en de petits
L’Uredo confluent ( Uredo conSjn. Fung. , p. 2 i 4 ) ? attaque, au
tubercules.
fluens
d’une poussière jaune. Celle
(
printemps,
<36
)
de
la
les feuilles
mercuriale vivace;
une des plus grandes, parce que
c’est
sière
,
qui
est
pous-
la
d’un beau jaune, se réunit
peu
h
près en petits cercles larges quelquefois d’un
demi-pouce.
Uredos qui sont tout blancs tels
PUredo candida qui croît préférablement
Il
y
a des
,
sur des feuilles des crucifères
thlcis *
J’Uredo
de Bourse à pasteur,
forme de longues plaques blanches dans
peos défigure
où il
;
les tiges
,
lesquelles se produit presque toujours le
Bo~
Obs. Mycol. p. 96 t. 5 f. 6.
D’autres ont une couleur brune, par exem-
trytis parasiiica ,
,
,
,
ple l’espèce qui vient sur les feuilles de betteraves
,
de
l’oseille
^
La
etc.
poussière d’un
brun noir de fUredo scutellata
est
entourée
d’un faux péridium en forme d’écusson. Cette
espèce est printannière et naît sur
les feuilles
d’euphorbe petit-cyprès.
Dans
le
genre Æcidium,
la poussière est
renfermée dans un péridium qui a
d’une petite cupule dont
plusieurs dents.
développe sur
bord
forme
la
est divisé
en
L’Æcidium cancellalum
se
le
les feuilles
des poiriers
,
rare-
ment des pommiers ony voit paroître d’abord
:
comme un
tubercule, qui ensuite est percé
par
en
le péridie divisé
et rempli
cils
réunis en haut,
de graines brunâtres
;
mais ces la-
nières sont libres et divergentes dans l’Æci-
dium cratœgi et ses variétés. L’Æcidium cornutum se fait distinguer facilement par ses cornets grisâtres;
on
le
trouve sur les feuilles des
sorbiers et des alouchiers.
Dans
péridies
les autres
espèces de ce genre
,
ces
sont plus réguliers et ne s’élèvent
guère au-dessus des
feuilles.
L’Æcidium ru-
micis a pour base une tache rouge
,
dans la-
quelle résident ses péridies agglomérés, qui
de groseiller épineux
sont aussi souvent attaquées par le même
sont blancs
les feuilles
;
champignon ou une de
L’espèce
la
plus
ses variétés.
commune de
rÆcidium euphorbiœ
,
toutes est
qui est jaune, ayant
des péridies épars à dents larges et réfléchies.
Il se
propage, au printemps, sur rEuphorbia
cyparissias , qui
,
par
la
présence de cet hôte
incommode, devient ordinairement stérile; de
sorte que les anciens botanistes avoient fait de
ces individus Janguissans une espèce, sous la
dénomination
d’ Euphorbia
degener punctis
croceist
Pour distinguer
les
espèces du Puccinia ,
qui ont souvent laspect des Uredo,
il
est
né-
C
cessaire
posé,
de
i58
)
microscope com-
se servir d'un
sporuies
car les
(
capsulas , sporangia)
sont une ou plusieurs fois cloisonnées
vues d’un appendice filiforme
(
et
pour-
cauda ), par
lequel elles s’insinuent et s’attachent assez for-
tement aux
feuilles
ou aux
tiges
des plantes.
Ces sporuies sont quelquefois arrondies, souvent cylindriques, plus
communément
turbi-
nées; elles sont presque toutes brunâtres ou
noires.
Le
Puccinia graminis qui trace de longues
lignes sur des feuilles des céréales, a cette der-
nière couleur. Les feuilles du rosier, et surtout celles de la ronce
,
sont aussi souvent à
surface inférieure presque noires
sence du Puccinia mucroncita , v.
par
la
la
pré-
,
Rosœe t Rubi,
qui a une forme cylindrique, et qui est divisé
en
avec l’appendice en forme
trois cloisons,
On
de pédicelle.
en a
Aregma
M. Decandolle a
lier,
un genre particu-
fait
.
fait,
d’après des remarques
M. Hedwig
un genre particulier du Puccinia juniperi, sous le nom de
Gymnosporangium , divisé en deux autres
inédites de feu
genres par M. Link,
la préférence
j’ai
comme nom
ma)* Cependant,
e’étoit la
fils,
donné
à l’un
générique
d’eux
Podiso (
première espèce sur
i5 9
(
)
laquelle Micheli avoit fondé son genre Puccï-
nia
Elle a d’abord la couleur brune et la
.
même
cinia
ches
,
manière de croître que
si
les autres
Puc-
ce n’est qu’elle croît sur des bran-
d’arbres
encore
vivantes
mais
;
sporules ou capsules, qui ont aussi
forme que
la
les
même
celle des autres espèces, étant dis-
persées, on voit paroître à la place une antre
production qui a
le
port d’une Clavaire et la
substance d’une Tremelle; elle a été, jointe
à une autre espèce voisine, Tre niella junipe -
rapportée par Lin-
rina et clavariœformis ,
née
et d’autres botanistes
est
elle
maintenant
,
à ce dernier genre,
considérée
comme
la
base ou réceptacle des capsules cloisonnées.
Cette singulière métamorphose,
une
,
si elle
en
mérite d’être encore mieux étudiée
la fungosité
:
est
car
chargée de capsules a sa période
d’accroissement, et sa base tremelleuse a aussi
la sienne.
J’observerai encore que le Puccinia
mucronata
croît aussi
l’Uredo rosœ, qui
est
presque toujours sur
une plante différente.
Le cinquième ordre des champignons, ou
les Schromyci , essentiellement différent de
celui que nous venons de traiter, contient cependant des genres qui, dans leur structure»
(
i4o
)
n'ont pas beaucoup d'ensemble
intérieure,
entre eux, ce qui légitime leur séparation en
La première sera les Tubèracomprend les Tuber, Rhizoctomum
Sclerotium, Xyloglossum , Erysiphe Dans
la seconde se trouvent les Xyloma, Polys
tigma y Phacidium et Hysterium
deux
sections.
cées x qui
,
.
.
Les Truffes seront mentionnées ailleurs»
à leur caractère générique, on sait que
l'intérieur ne se convertit jamais en une poussière, mais qu’il est marbré et veiné, et con-
Quant
tient entre les veines des sporules pellucides,
avec un pédicelle court.
Le genre Rhizoctomus nouvellement
,
bli
éta~
par M. Decandolle (Flor.franç. Supp.
,
est
intermédiaire
les
Tuber
et les
quant
),
nature, entre
Sclerotium ; ces espèces crois-
sent dans la terre
elles sont
à sa
comme
les Truffes;
de véritables parasites,
et
mais
par con-
séquent très-nuisibles. Ce sont des tubercules
charnus, irrégulièrement arrondis, desquels
sortent en tous sens des filamens raméfîés,
par lesquels ces champignons attaquent les
racines des
plantes, qu’ils épuisent et font
périr.
Une
espèce ou
le Pthizos. croc arum
,
Dec»
(
*4i
)
(Tüberparasiticum, Bull.
t.456), étoit déjà
,
connue depuis long-temps des
naturalistes et
des cultivateurs par le dégât qu’elle
aux
fait
ognons du safran, où elle s’attache d’abord
aux enveloppes membraneuses de la bulbe,
par des suçoirs charnus situés aux extrémités
de ses fibres radicales; du lieu de l’insertion
de ces
suçoirs
partent des fibrilles
,
tres-
d’un rouge violet destinées à former
de nouveaux individus. Des enveloppes elle
déliées
,
,
pénètre dans l’intérieur de
la
périr et réduit en squelette
Le Rhiz. Medicaginis
leur pourpre, ses
filets
bulbe qu’elle
Bull
;
est
fait
.
d’une belle cou-
sont très-longs et ra-
mifiés, et souvent entrecroisés les uns sur les
autres. Cette espèce s’attache
la
aux racines de
luzerne cultivée , qui sont quelquefois en-
tièrement couvertes de ces tubercules; alors
les plantes se fanent et se
c’est
sèchent entièrement ;
ce qui forme ces espaces vides qu’on re-
marque quelquefois dans les luzernières et
que les agriculteurs désignent en disant que
,
leur luzerne est couronnée;
Le genre Erysiphe
Linnaeus aux Mucor
>
aux Scié rôties
;
il
était
Bec
.
d’abord réuni par
et ensuite
par d’autres
présente aussi des lober-
142
(
cules,
)
arrondis et fort petits, qui sont
triais
auparavant brunâtres
qu’il
noirs, nichés
et puis
dans un duvet blanc sur des
feuilles
de plantes
rend malades. Cette production
nue sous
le
du
feuilles
de l’ulmaire
nom
de blanc.
On
con-
est
voit souvent les
du pommier et surtout
Spiraea Ulmaria ) comme sau-
rosier,
(
poudrées de farine mais sans
petits
globu-
que
dans les autres espèces; appartient-il donc
à une autre sorte de production, et n’estil pas plutôt une véritable maladie des plantes,
les
;
ce blanc n’est pas
comme
le
pensent
les
si
filamenteux
,
jardiniers?
Les Sclèrotium, différensdansla forme etl’habitat, ont
seulement dans leur intérieur une
masse charnue ou coriace sans aucune trace de
veines ni
même
de graines. Ce genre comprend
beaucoup d’espèces dont quelques-unes sont
aussi parasites sur les racines de mousses (Scie.
Muscorum ), et de quelques légumineuses, par exemple, des pois, des vesses ( Scier.
rhizogonum ), sans cependant beaucoup nuire
à
ces végétaux;
d’autres
servent de
base
comme une racine secondaire, à d’autres champignons
(Scier.
Bull.
t.
:
des Fezizes
,
Clavaires et Agarics
Fungorum voyez A gâricus tube rosus
,
,
266.] La majeure partie vient sur des
(
tiges
*43
)
mortes et des feuilies de plantes (Scier. po°
pulneum ), ou dans
l’intérieur des
ou en corruption
Scier,
ques
(
(
même
unes
-
Agarics secs
cornutum
dans la fiente des
);
quel-
animaux
Scier, stercorarium Dec. )
Une
des grandes espèces de ce genre est le
Sclerotium varium, Synop. Fung. pag. 122,
dont
le Scier.
produit dans nos caves sur les ca-
riété. Il se
choux conservés pendant l’hiver;
d’un pouce et de forme variée,
rottes et les
est large
il
Brassicœ paraît être une va-
commencement et ensuite noir.
Semen qui est globuleux, brun et
blanchâtre au
Le
Sclerot.
plus charnu, vient sur les tiges des plantes
herbacées et
comme
même
entre les feuilles du chou
,
aux semences de ce légume ils ont été pris par les
anciens botanistes pour les véritables grai-
et
ces globules ressemblent
,
,
nes du chou.
Le
Sclérot.
durum
se fait con-
noître facilement [par sa forme oblongue
ovale
,
sa consistance
sur des
dure
branches sèches
et sa
et
ou
couleur noire
brunâtres
des
plantes.
Quoique
Clavaria herbarum et Glav.
Decand.
suppl. p. 29 aient le
,
port des champignons du dixième ordre, ils
les
sclerotioides
n’ont cependant pas de
,
membrane
fructifère
ou
i44
(
hyménium
degraines
,
}
ne sont pourvus
et
au contraire de
la
nj
Il
(
et
,
mais sous un genre-
Xyloglossum ).
un amateur de botanique qui
a pas
observé sur
n’ait
sont
ils
nature des scleroties
doivent j être rapportés,
particulier
à l’extérieur
comme ie sont les clavaires;
sycomores
et
les feuilles des érables
des
,
des saules ou d’autres arbres ,
des taches noires; eh bien! ce sont aussi des
champignons dont le nom générique
Xylomct. Il y en a beaucoup d’espèces qui
de
roissent à ia fin
l’été,- la
le
Xyloma acerinum
t.
13.
)
plus
commune
paest
5o4.
t.
sur les feuilles de sycomore et d’érable
champêtre, ensuite
celles
(
plus
Mucor, Bull.
est
le
Xyi. salicinum
du saule marceau,
graudede
,
cette espèce est
sur
la
toutes et la plus épaisse, ayant
intérieurementune base blanche.
Une autre espèce
très-vulgaire se
sur des feuilles sèches
du chêne
et
développe
du hêtre
tombées à terre elle s’ouvre régulièrement et
prend la forme d’une cupule avec des dents
;
larges à son bord,
qui étoient auparavant la
fait
de l'écorce. M. Fries, dans
Observationes Mycologicae
167, a
p.
de ce Xyl. pézizoïde un genre partielle
lier
sous
partie supérieure
ses
,
le
nom du Phacidium
.
»45
(
)
On remarque aussi souvent sur les feuilles du
prunellier,
moins communément sur
celles des
pruniers, des taches rouges, largesde plusieurs
lignes, etsurceliesdu
padusou merisier à grap-
pes, qui sont très-ponctuées et d’un jaune doré.*
rubrum, qui
étoit autre-
une espèce du genre Xjdoma;
et l’autre le
l’une est le Polystigma
fois
Polystigmafulvum avec beaucoup de ponctua,
tions en dessus. Ces
champignons restent tou-
jours fermés et portent dans leur intérieur des
utricules remplies
de graines, en quoi
ils
diffè-
rent desScléroties, mais ces utricules nesont pas
comme
entourées d’une capsule ou périthécié
dans
les sphéries
auxquelles
ils
ont été derniè-
rement rapportés par quelques botanistes.
Le genre Hysterium
par
sa
par un
est facile à reconnoître
forme oblongue ou ovale,
sillon au milieu
et surtout
de sa capsule
;
les es-
pèces en sont petites et noires, elles n’ont pas
pour base une croûte et ne croissent que sur
les bois morts ou sur des branches, et quelque
,
fois sur
ainsi
des feuilles sèches
que
;
par cette raison
,
par leur consistance roide, elles se
distinguent des opégraphes qui appartiennent
à la famille des lichens.
Le Hystérium
pulicare qui naît sur les
troncs d’arbres, mais alors sur une partie
ÏO
du
(
bois qui est sèche
qui
)
a des stries longitudinales
distinguent facilement des autres espè-
le
ces.
,
i46
Hjst. quercinum
Le
le plus vulgaire
(
Bull.
t.
de tous, occupe
menues du chêne, où
il
4^2. f 2
.
les
forme de longs
lons, après les avoir minées
)
,
branches
comme
sil-
des vers
qui vivent sous l’écorce; dans ce premier
état
il
est d’un pale
grisâtre
mûr
il
ves.
LeHyst. mytilinum que
et
clos,
étant
devient noir et se divise en deux val,
des bois de pins ou sapins
,
l’on trouve sur
est l’espèce la plus
curieuse et ressemble à une moule en miniature.
Enfin
,
le
sixième
champignons renferme
dernier
les
ordre
Xylomyci
de
dont
le
principal caractère est d’avoir des capsules
spœhrula perithecium ) distinctes, assez dures
(,
,
ou roides, et ordinairement noires, qui contiennent une masse gélatineuse fluxile, composée d’utricules
et
de sporules.
Cette gélatine sort , dans
pora
,
le
genre
Nœmas-
des capsules qui sont cachées sous
piderme des branches en
fils
?
l
é-
tortillés, très-
longs. Il y en a des blancs et des orangés ;
l’espèce de cette dernière couleur est le
INæmaspora chrysosperma ou Sphæria cirratay
)
(
Sowerly, Fung.
t.
i
5y
que Fon trouve sur
des branches sèches du peuplier noir ou d’Ita-
LeNæmas.
quemment sur
lie.
crocea que
les
Fon trouve plus
fré-
bûches des hêtres d’où
il
comme de la gomme ou de la résine, et
même regardé comme telle par quelques
sort
naturalistes
Dans ce
,
n’a pas
une capsule
distincte.
cas sont aussi les Stilbospores qui se
répandent sur Fécorce de difFérens arbres
comme une
matière noire, compacte et qui ne
s’attache pas
croscope
ovales
,
,
aux doigts, laquelle, vue au mi-
fait
des
apercevoir
corpuscules
cylindriques ou en étoile
,
souvent
cloisonnés; et c’est d’après les différentes for-
mes de
ces capsules,
que
les
noms spécifiques
de ce genre, qui vraisemblablement ne sera
jamais très-étendu en espèces, sont
faits.
On
voit quelquefois sous l’écorce d’où sort cette
masse, une sorte de noyau qui
dification
est
ou une mo-
du stroma ou des sphérules obli-
térées.
Nous avons donné une
exposition de plu-
sieurs sous-genres des Sphceria
par lesquels
,
nous terminerons cette partié historique des
champignons , en faisant mention de quelques
espèces de ces différentes tribus.
Parmi
les
Phjllosticfa qui croissent sur les
i4«
(
)
encore attachées aux plantes, où
feuilles
forment des taches souvent arrondies
ils
et cir-
conscrites d’un bord brun ou noir, dans le
milieu desquelles se remarquent des points
noirs ou de petits sphérules. L’espèce la plus
jolie est le
niodes
plèm
PhyL
convallciriœ (SphaeriaLiche-
var. convallciriœcola.
,
Decand. Sup-
p. i48 ) dont les taches sont d’un blanc
pâleentourées d’un bord roux; le Phyll. Vin ,
.
cetoxcici
en
ou Sph. Lich. asclepiadicola
est très-voisin
petites ét le
,
mais
les taches
bord d’un brun
Phyll. Succisæ
partie blanche
la
,
étroite et portant seulement
le
bord en
noir.
,
Dec.
sont plus
Dans
est
le
très-
un ou deux points,
roux brun. Cette
est très large et
espèce croît sur
les feuilles
du scabiosa suc-
cisa,. qui en sont
quelquefois
entièrement
chargées. Rien de
si
commun
en automne
que
populinum sur des feuilles
prêtes à tomber du peuplier d’Italie, il diffère
le Phyll.
,
des autres parce qu’il n’a pas de bordssensibles.
Le
Phyll. limbalis
Dec. )
,
est facile à
(
Sphaer. Lich. buxicola
;
reconnaître par ses taches
d’un beau blanc, grandes et oblongues, qui
paraissent sur le bord des feuilles du buis, à
l’ombre dans
ment
visibles
feuille.
les bois;
ses points sont seule-
à la surface inférieure de la
(
i4g
)
Le Sphæria punctiformis
est aussi très- com-
mun
et
sur les feuilles mortes du chêne-rouvre
du châtaignier, qui en sont parsemées
comme
des points noirs, mais sans taches ou
décoloration.
qui en
est
Dans
le
Sphæria maculiformis
,
peut-être une variété, les sphérules
sont agglomérées entre les veines des feuilles,
comme
de petites taches noires, irrégulières,
sans bord.
Le Sphær. setacea
feuilles sèches
de chêne,
croît aussi sur les
même
et
sur les ner-
vures et pétioles, mais très-épars,
reconnoissable à la loupe,
seulement
l’osliole
de soie qui
la feuille.
est
de
la
niché dans
et seulement
où on aperçoit
capsule en forme
parenchyme de
le
Les sphérules, au contraire dans
le
soulèvent l’épiderme de
la
Sph. tubœformis
feuille
de Faune glutineux en une protubé-
rance
l’ostiolede celte espèce est roussâtre, et
;
paroît être formé par une pulpe contenue dans
les capsules.
Parmi ces espèces simples une des plus vulgaires est le Sph. herbarum qui croît sur les
,
,
tiges sèches des
ïl s’en
grandes plantes herbacées,
trouve deux variétés
:
l’une, qui vient
sur l’épiderme des tiges, a ses sphérules orbi-
culairesun peu luisantes, et ordinairement dé-
primées, avec un petit mamelon au milieu;
iSo
(
l’autre variété
)
(Sph. herb.
l’épiderme, qu’il perfore
sous
v. tecta) croit
comme
des points
noirs. Le Sph. acuta qui préfère particulièrement pour le lieu de son développement, le
bas des liges desséchées de la grande ortie (qui
,
dans cet état, nourrit plusieurs autres petits
champignons)
diffère
seulement de l'espèce
précédente par son bec allongé
Le Sph.
et très-pointu.
patella, en forme de cupule, et le
Sph. doliolum ? qui a des plis circulaires (sur
les tiges à angélique) ont aussi beaucoup d’affinité avec Je Sph. herbarum.
y
Dans le sous-genre Epistroma se trouvent
deux espèces d’une couleur assez agréable. Le
Sph. coccinea
( S.
est lisse, et le
decoîorans, Syn. Fung.
culeux,
et
Sph. cinnabarina
)
est
un peu tuber-
devient d’une couîeurmaîe pâle.
Le
Sph. cupularis , qui est noir et lisse, et s’évase
ordinairement en forme de cupule, n’est pas
rare sur les branches sèches du
Dans
la section
tilleul.
de ce genre, où
les
sphé-
rules sont groupées orbiculairement, maisleurs
ostioles
rapprochés autour d’un axe, aucune
espèce ne se
fait
connoître plus facilement que
leSphæria pulchella
l’écorce
du
cerisier
%
il
est assez
commun
sous
mort; sessphérules ne sont
couvertes d’aucun tégument
commun
,
les
ex-
(
i5i
)
îérieures sont presque couchées à plat, et ont
un tube long et flexueux.
Dans le Sphæria/iVft briata,
var. Carpini.
y
qui présente des taches noires de deux lignes,
sur les feuilles encore vertes du charme, les
sphérulessontcachées sous l'épiderme, qu’elles
soulèvent cependant en tubercule, et le traversent par un long bec un peu épais vers le
sommet,
et
qui est
entouré
à sa base de
franges blanches.
L’espèce
la plus
commune de
cette section
Sph. salicina , qui se produit presque
est le
sur toutes les branches desséchées
blanc,
sur lesquelles
il
du saule
forme des pustules
pâles, brunâtres, et un peu farineuses, per-
cées de quelques cavités un peu noires, par
les ostioles
le tissu
des capsules qui sont cachées dans
de l’écorce.
Les Sphéries
sessiles,
dont
les capsules
en-
tourent le stroma, et qui sont, par cette cir-
constance, cohérentes entre elles, ne sont pas
nombreux que ceux de
aussi
vante
que
;
la
ils
la section sui-
ont aussi souvent une autre couleur
noire
,
qui est prédominante dans ce
genre. Ils croissent assez ordinairement sur
le
bois, et non sur l’écorce.
LeSph.jf/’a^(/ur/ww,(Bulb.,
f.
2.) qui,
’
(
fiinsî
que
les
deux
52
)
suivants
de cette divi-
,
sion, est globuleux, couleur de brique,
et
comme tomenteux
stance en
est
dans sa jeunesse;
compacte
et
lisse
la
sub-
comme du
noire
charbon.
Le Sph,
Bull.,
t.
rubiformis (Hypoxyl. granulosum
4^7
f.
i?)
est la
moitié plus grand
et ses sphérules sont éminentes
de ronce, dont
il
comme
la
baie
a aussi la couleur.
Le Sph. melogramma
(Bull.
,
t.
492
,
fe
1.)
estorbiculaire , un peu déprimé, à surface inégale, et d’un noir bistre, large à peu près de
deux lignes. Cette espèce, une des plus communes, se fait connoîlre facilement par la manière de croître par séries longitudinales, les
individus étant placés les uns à
la
suite des
autres.
Le Sph. iyphina
est
d’un jaune pâle, d*a-
bord presque blanchâtre
et lisse,
il a cette singularité, c’est
de
Je
un peu mou
ne croître
;
que sur
chaume des gramens encore vivans, mais
qui en deviennent
stériles.
regarder cette cryptogame
duction d’insectes,
si
On seroit tenté de
comme une pro-
elle n’étoit pas
pourvue
de capsules qui sont très-rapprochées l’une de
l’autre mais sans un stroma bien distinct.
,
Une
espèce très-vulgaire de
la
division des
Monosticha
,
53 .)
*
(
est le
Spbæria Stigma
(
BulL
2), et qui croit sur les branches
mortes, dans les haies ou ailleurs. Elle s’étend
t.
468,
f.
en plaques longues de quelques pouces
sa maturité elle est grisâtre et lisse
:
avant
mais quand
;
ses capsules sont formées, elle devient d’un
mat
noir,
et
comme
pointée par l’orifice de
ces mêmes capsules nichées dans le pareil»
chyme du stroma. Le Sph. nummulariæ ou
Hypoxyîon nummularium, Bull, t, 468, f. 4 .,
lui
ressemble beaucoup
mais
,
il
affecte ordi-
nairement une forme orbiculaire
bouton
et est
,
L’espèce
la
comme un
entouré de l’écorce de Parbre.
plus grande ou du moins
la
plus
épaisse de cette division est le Sph. deusia
(
Bull.,
t.
487,
t.
1 )
,
qui habite
,
les vieilles
souches à moitié pourries. Dans son premier
développement qui a lieu au printemps, il
est d’une consistance un peu charnue et couvert d’une
perd
poussière blanche-grisâtre qui se
à l’époque
rant de l’été
noir
Le
,
:
de
la
maturité dans le cou-
alors ce
champignon devient
friable et boursoufflé.
Peziza punctata Lin.
(
Bull.
,
t.
252 ),
a un port anomale des autres sphéries auxquelles
il
a été réuni sous le
ronia et Sph. punctata
;
nom
de Sph. po-
Sowerby
,
t.
54,
>
(
5 /, )
Ce champignon, Poronia finietaria est coriace
et en forme de soucoupe, avec un pédicule
,
noir
;
son disque, large de quelques lignes, est
blanc, parsemé de points noirs qui sont les
de petites loges remplies d’une pulpe.
orifices
Cette espèce vient par peuplade au printemps
ou à l’automne, sur
des ânes
Il jr
,
ou sur
les crottins des
chevaux,
bouse de vache.
la
a d’autres espèces d’un aspect encore
que
parmi
de leur forme allongée.
Le Sphæria hypoxylon ( Clavaria cornuta
différent,
et
l’on avoit rangées
les clavaires à cause
Bull.
,
t.
180
) ,
se
propage sur
troncs ou à la base des pieux.
est noir,
les
vieux
Ce champignon
très-rameux, à branches comprimées
et
saupoudrées d’une poussière farineuse qui
se
perd dans
les
remarque, sous
individus adultes, et alors on
la superficie
loges très-distinctes.
de
la tige
Le Sph. digitata
,
des
(Bull.
220), a, dès sa jeunesse, les sommités terminées en pointe qui sont moins blanches il
est cylindrique, d’un gris ou d’un brun noirâ-
t.
;
tre et glabre partout. Cette espèce préfère
pour
sa propagation les habitations et les jardins,
dans des endroits humides, tandis que
polymorpha
4
et
(
Observât, mjcolog.
2,
le
t.
Sph.
f.
2,
5 ), qui pourroit bien en être une sous-
(
l5i> y
espèce, croît à l’ombre des bois;
au sommet qui
élargi
est
est au**.;
il
tout entouré
de
sphérules.
Ces trois espèces dont nous venons de parler habitent les troncs
ou
les bois secs; elles
sont par cette raison aussi d’une nature plus
coriace que les autres de la
même
section.
exemple
Celles-ci sont ou terrestres, par
le
Sphæria ophioglossoicles (Clavaire radiqueuse.
Bull. , t. 44o , f. 2 ) y qui est en dehors d’une
couleur lustrée,
et
jaune
dedans,
et
les forêts,
où
en
qu’on trouve en automne dans
champignons, comme le
Sphæria capitata (Holmséjdold Fungi &a-
parasites sur d’autres
,
nici
,
qui a pour base la truffe de cerfs
i/j),
t.
(Lycop. cervinum. L. ), laquelle
était,
propos, prise par quelques botanistes
mal à
comme
une partie intégrante du champignon. Quoique ressemblant à l’espèce précédente, elle
en diffère par sa tête arrondie ou ovale.
Les autres naissent sur
les insectes
morts ou
sur leurs chrysalides et leurs iarves.Nous en connaissons
deux en Europe, ce sont
entemorhiga
t.
5
,
t.
,
Dickson,
5, et le
nrycol. 2,
t.
Sph
2,
.
f.
pi.
le
Crjptog.
militarisa Pers.
3.
,
Sphæria
1,
p. 22,
Observ.
Celte dernière est en
forme de massue hérissée des proéminences
,
t56
^
nom
rPoü lui est venu ce
leur est
)
spécifique
;
cou-
sa
rouge jaunâtre. Ces sortes de cham-
pignons parasites que l’on avoit anciennement
comme
regardés
(
Musca
des
vegetabilis
)
,
animaux - végétaux
ont été les premiers
observés dans l’Amérique méridionale où
se développent
les
,
non seulement sur des
mais aussi sur des guêpes
et ils sont
,
et
chenil-
des cicades
selon ces diverses localités
semblablement
autant
ils
;
vrai-
,
d’espèces distinctes;
an reste, on peut consulter là-dessus le vob
an
53 des IVansactions philosophiques
,
1763, p. 271-274; et G. Edwars, Glanures
de T Histoire naturelle f part. 3 , et Holmskiold,
Corypkei , p. 45
et 47.
(
On
>57
)
ne doit pas considérer
comme
seulement
les
champignons
objet d’étude et sous le
rapport des jouissances spirituelles que nous
causent leurs recherches et leur
aussi sous celui
et
de l’avantage
examen
comme
;
mais
aliment
assaisonnement qu’un grand nombre d’es-
neveux
pèces procurent aux hommes. Je
pas
rapporter ce quePallasa écrit sur ces végétaux
dans
le
premier vol. de son
Voyage dans
plusieurs provinces de V Empire de la Russie ,
au sujet de ce peuple
transcrire ici ce
si
éloigné de nous, ni
que Bulliard en a
dit
dans son
p. 65; mais qu’il me soit
permis d’insérer ici l’extrait d’une lettre de
M. Schwægrichen professeur de botanique,
Hist. des
Champ,,
,
à Leipsick.
«
fis
Dans un vojage,
dit ce botaniste,
que
je
AuNurem-
dans une partie de l’Allemagne et en
triche, j’observai dans les environs de
berg, où
j’ai
vécu une partie de
paysans mangeoient
l’été,
avec leur pain
que
les
noir,
assaisonné d’anis et decarvi, des champignons
crus.
Mon
occupation étant alors
la
recherche
i53
(
)
cryptogames, je me réso*
une expérience sur moi -même de
et l’étude des plantes
lus
de
faire
de cette nourriture.
l’effet
ccJ’ai
donc imité ces bonnes gens,
et je
m’y
accoutumai tellement que, pendant plusieurs
ne mangeois rien que des champignons crus avec du pain en ne buvant que de
semaines,
je
l’eau pure.
Loin d’en éprouver une influence
ma santé,
au contraire mes
pour mes courses. Je préferois
les espèces qui n’avoient pas une mauvaise saveur ou une odeur désagréable et qui étoient
d’une consistance un peu ferme; par exemnuisible à
je sentis
forces accrues
,
ple, le Boletus esculentus
campestris et procerus
loides
,
,
rufus
,
le
,
Agaricus
Cia varia coral-
etc.
« J’ai observé
que
les
champignons,
en use sobrement, sont très-nourrissans
qu’ils
perdent leur bonne qualité par
ration culinaire,
qui de plus leur
si
l’on
,
mais
la
prépa-
fait
perdre
leur goût naturel ».
Avant de commencer la description des
pèces salubres et nuisibles
,
il
es-
est nécessaire
auparavant d’établir quelques règles en général qui
pourtant souffrent des exceptions pour
,
apprendre à reconnoître au premier abord ces
i5g
(
)
bonnes espèces de champignons de celles qui
sont suspectes ou malfaisantes.
La principale règle pour parvenir à cette
connoissance est, sans contredit,
dont sont affectés
la
saveur.
On
les
la
manière
par Fodeur et
sens
peut prendre, pour un type in-
variable de toutes les bonnes espèces ,1e champignon découché (Agaric, campestris .) Gomme
on sait, l’odeur en est assez suave et douce et
,
lasaveur approche de celle de
laisser d’arrière -goût
la noisette,
désagréable
,
sans
astringent
ou styptique. Pour en donner un exemple,
choisissons l’Agaricus muscarius, Linn. , et
Amanita
rubescens), et quelques autres qui ont à peu
près ce goût mais en les mâchant et en vouAgaric, verucosus , Bull.,
t.
3i 6.
(
-,
déglutition.
on sentira une
difficulté
dans la
Une odeur virulente, et qui
a quel-
lant les avaler,
que ressemblance avec
celle
du radis ou plutôt
de la terre des caves ou souterrains
est très-manifeste
,
et qui
dans F Agaric bulbeux , in-
dique une mauvaise qualité. Les champignons
qui ont une saveur très-amère, désagréable et
une odeur rebutante, n’ont au reste rien qui
invite à les cueillir. Cependant un goût piquant que l’on remarque dans les chanterelles
dans l’Hydne sinué, et qui est plus fort dans
(
i6o
l’Agaric brûlant, BulL,
)
5s8 (qui paroît être
la même espèce que FAgaricus peronatus)
ou il a celui du piment, ainsi que l’odeur d’ail
t.
,
(
Aga ri e u s a lliaceus, Jacquin, Flor. Austriaca
t.
82
et
,
Ag. porreus, BulL,
524
t.
),
pas des indices d’une qualité délétère
même s’en
comme on le
pourroit
servir
ment,
fait
comme
avec
,
ne sont
an
;
assaisonne-
la truffe grise
ou
l’ail.
Quelques Bolets
,
que
tels
Boletus aw-
les
rantiacuSy scaber et hepaticus , qui sont comestibles
,
out une saveur
rique très
-
comme
l’acide sulfu-
étendu d’eau. Cette saveur ne se
trouve guère
dans les Agarics.
O
O
On
champignons qui
doit se méfier des
croissent dans des bois touffus
j
rencontre
exemple,
les
le Bolet esculentus
Clavaires et quelques
les parties
bien que l’on
,
comestibles
des espèces
,
la
;
par
Chanterelle
Hydnes
;
,
cependant
des bois très -ombrageuses et hu-
mides ne produisent pas des espèces salubres;
comme FAgaricus clypeolarius BulL , et le
,
Chantereîlé orangé.
Ceux qui viennent au
contraire au bord des forêts 7, dans les bruyères,
t/
les
friches
,
les
sèches, et parmi
leurs ou les
pâturages
,
dans
les prairies
les broussailles, sont
les
meil-
moins dangereux, attendu toute*
(
i
G
)
j
saveur et Fodeur que nous
fols qu’ils ont la
venons d’indiquer.
Il v a des champignons d’une bonne qualité', tels
quet
,
meux,
que
les
Boleîs hépatique et en bou-
l’Agaric en
conque
Hydnes
les
,
ra-
et autres qui naissent sur les troncs et
branches d’arbres,
et
tance un peu coriace.
qui sont d’une consis-
En
substance du champignon
général, plus
est
pacte, sèche et cassante, moins
dre de son usage,
si
la
blanche, com-
toutefois
il
ya
à crain-
Fodeur
et la
saveur, dont nous avons parlé, se trouvent
réunies.
Quant aux couleurs, on peut en tirer peu
de conséquences certaines. Cependant il semble que la couleur d’un jaune pur et doré
surtout des lamelles, indique une bonne quacomme on le remarque dans l’Oronge
lité
,
,
le
Chanterelle, l’Agaric lactaire doré,
la
Rus-
sule esculente et la Clavaire coralloïde.
contraire, la
Au
couleur d’un jaune pâle, surtout
la sulfurine, paroit
propre aux espèces nuisi-
bles, car on la trouve dans le
champignon
le
plus vénéneux, l’Agaric bulbeux, variété citron;
M.
dans son Traité , p. 229 de
F Agaric amer, Bull., t. 562. ( A. fascicularis,
et
le s
Paulet dit
,
Têtes de soufre , Paul.
)
:
cc
SiFon en donne
^2
(
aux animaux,
d’abord; mais
ils
)
ils n’en paroissent pas affectés
au bout de quelques heures
,
commencent
à
en être étonnés
beaucoup, refusent de manger,
,
boivent
ne peuvent
pas se tenir sur leurs jambes les uns la rejettent en vomissant, d’autres sont malades
;
plusieurs jours, et
y
il
en a qui finissent par
mourir; mais ordinairement
n’en meurent
ils
pas, surtout lorsqu’ils vomissent.
J’ai
rapporté cette expérience
,
parce que
quelques botanistes affirment que l’on use
comme aliment de cette espece d’ Agaric, la
plus
commune
,
qui vient par touffes sur les
troncs et sur les tablettes de bois, dans les
jardins et les forêts, et qui a une saveur fort
amère,
et
une couleur d’ocre.
Une grande
parmi
partie
d’une bonne qualité
est
champignons
plus ou moins blanles
châtre, ou tirant sur le pâle
l’Agaric ovoïde, Bull.
et
couleur d’ivoire
,
,
les
;
par exemple,
Agarics de bruyère
quelques mousse-
Bull.
,
rons, le Bolet blanc, les Hérissons, quelques
Morilles, etc.
Var. blanche
La
peau
:
cependant, l’Amanite bulbeuse
est très-vénéneuse.
couleur d’un brun matou bistré du chase rencontre aussi dans plusieurs
bonnes
espèces, telles que l’Agaric de couche, l’A-
(
i63
)
garic élevé (A. procerus), Agaric couleur de
marron, plusieurs Bolets et quelques Hel vclies;
mais malheureusement l'Agaric ver