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sur le ' res 'ou r .• natu r -Il
J
la végétat· n
de ' f ique
Or tom . Uneseo
La végétation
de l'Afrique
Mémoire accompagnant la carte
de végétation de l'Afrique
Unesco/AETFAT /UNSO
par F. White
traduit de l'anglais par
P. Bamps
Jardin botanique national de Belgique
Orstom - Unesco
Publié en 1986. L'Institut français
de recherche scientifique
pour le développement en coopération (ORSTOM)
et 'l'Organisation des Nations Unies
pour l'éducation, la science et la culture,
7 place de Fontenoy, 75007 Paris
Imprimé par Copédith
Les appelations 'employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part
du secrétariat de l'Unesco aucune prise de position quant au
statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de
leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Unesco ISBN: 92-3-201955-8
(version anglaise: 92-3-101955-4)
ORSTOM ISBN: 2-7099-0832-8
© Unesco 1986
© ORSTOM 1986
Recherches sur les ressources naturelles
XX
Dans cette collection :
1.
1.
II.
III.
IV.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
IX.
IX.
Enquête sur les ressources naturelles du continent africain
A review of the natural resources of the African continent
Bibliography of African hydrology/Bibliographie hydrologique africaine, by/par J. Rodier
Carte géologique de l'Afrique (115.000.000).
Notice explicative/Geological map of Africa
(115.000.000). Explanatory note, par/by
R. Furon et J. Lombard
Compte rendu de recherches sur les latérites,
par R. Maignien
Review of research on laterites, by R. Maignien
Functioning of terres trial ecosystems at the primary production level. Proceedings of the
Copenhagen symposium/Fonctionnement des
écosystèmes terrestres au niveau de la production primaire. Actes du colloque de Copenhague. Edited by F.E. Eckardt/Texte mis au
point par F.E. Eckardt
Aerial surveys and integrated studies. Proceedings of the Toulouse conference/Exploration
aérienne et études intégrées. Actes de la conférence de Toulouse
Agroclimatological methods. Proceedings of
the Reading symposium/Méthodes agroclimatologiques. Actes du colloque de Reading
Proceedings of the symposium on the granites
of West Africa. Ivory Coast, Nigeria, Cameroun/Compte rendu du colloque sur les granites de l'Ouest africain. Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun
Biologie des sols. Comptes rendus de
recherches
Soil biology. Reviews of research
X.
Utilisation et conservation de la biosphère.
Actes de la Conférence intergouvernementale
d'experts sur les bases scientifiques de l'utilisation rationnelle et de la conservation des ressources de la biosphère, Paris.
Use and conservation of the biosphere. ProX.
ceedings of the intergovernmental conference
of experts on the scientific basis for rational
use and conservation of the resources of the
biosphere, Paris
Soils and tropical weathering. Proceedings of
XI.
the Bandung symposium, 15-23 Novembre 1969
XII.
Ressources naturelles de l'Asie tropicale
humide
XII.
Natural resources of humid tropical Asia
XIII. Computer handling of geographical data
XIV. Ecosystèmes forestiers tropicaux. Un rapport
sur l'état des connaissances préparé par
l'Unesco, le PNUE et la FAO
XIV. Tropical forest ecosystems. A state-ofknowledge report prepared by Unesco/
UNEP/FAO
XIV. Ecosistemas de los bosques tropicales. Informe
sobre el estado de los conocimientos preparado
por Unesco/PNUMA/FAO. Unesco/CIFCA
XV.
Review of research on salt-affected soils, by 1.
Szabolcs, with a bibliography compiled by
G. Varallyay
XVI. Tropical grazing land ecosystems. A state-ofknowledge report prepared by Unesco/
UNEP/FAO
XVI. Écosystèmes pâturés tropicaux. Un rapport sur
l'état des connaissances préparé par l'Unesco,
le PNUE et la FAO
XVII. Carte de la végétation d'Amérique du Sud:
notice explicative
XVIII. Études de cas sur la désertification
XIX. Écosystèmes forestiers tropicaux d'Afrique
Préface
La nouvelle carte de végétation de l'Afrique a été préparée par le Comité pour la Carte de Végétation de
l'Association pour l'Etude Taxonomique de la Flore
de l'Afrique Tropicale (AETFAT), en collaboration
avec l'UNESCO et l'Office Soudano-sahélien des
Nations Unies (UNSO). Cette carte se compose de trois
feuilles à une échelle de 115.000.000, d'une légende et
du présent mémoire qui l'accompagne.
Une Carte de végétation de l'Afrique au sud du
Sahara avait été publiée en 1958 par l' AETFAT, avec
le concours financier de l'UNESCO. Elle fut rapidement épuisée et, au cours de la cinquième réunion plénière de l'AETFAT tenue à Gênes et à Florence en
1963, un petit comité a été constitué, ayant pour tâche
d'examiner la possibilité de préparer une nouvelle édition. A la même époque, l'UNESCO avait réuni un
Comité permanent pour la classification et la cartographie de la végétation à une échelle mondiale et avait
mis en œuvre un programme de cartographie de la végétation mondiale à une échelle de 115.000.000. C'est
dans cette optique que l' AETFAT a été invitée à participer à la préparation d'une carte de végétation de toute
l'Afrique, nouvelle et plus détaillée, destinée à faire partie de la série des cartes mondiales.
Il était prévu initialement qu'on utiliserait pour toutes les cartes de cette série une légende et un choix de
couleurs uniformes, mais en raison de la complexité de
la matière concernée et de la diversité des méthodes
d'étude, cet objectif n'a pu être complètement réalisé.
C'est pourquoi la carte de l'Afrique diffère sur quelques points importants de la Carte de végétation du bassin méditerranéen de l'UNESCO-FAO et de la Carte
de végétation de l'Amérique du Sud de l'UNESCO. La
classification utilisée pour l'Afrique s'écarte également,
par certains points, des recommandations émises dans
la publication de l'UNESCO : Classification et cartographie internationales de la végétation (Ecology and
Conservation Series N° 6, 1973). Elle est presque entièrement basée sur la physionomie et la composition floristique de la végétation et non sur le climat, bien qu'un
petit nombre de termes climatiques de comparaison,
tels humide et sec, soient occasionnellement utilisés
pour désigner des unités cartographiques. Autrement,
la végétation et le climat sont traités séparément et des
cartes climatiquesindividuelles figurent dans le texte pour
chacune des principales régions phyto-géographiques.
Ce qui caractérise la Carte de végétation de l'Afrique de l'UNESCO/AETFAT/UNSO, est que, dans la
légende, les unités cartographiques sont groupées de
manière traditionnelle suivant la physionomie, alors
que dans le texte du présent mémoire, elles sont groupées selon les régions floristiques où elles se présentent.
Il existe donc deux classifications reliées entre elles,
qu'on peut utiliser de façon indépendante mais que des
renvois réciproques permettent de rapprocher. La
légende permet de comparer aisément la végétation africaine à celle d'autres continents, tandis qu'en se rapportant au texte, il est possible d'aborder utilement les
questions relatives aux rapports complexes dans l'espace et à la dynamique.
Si la légende de la carte est bilingue (anglais-français),
ce mémoire qui l'accompagne a été présenté séparément
en anglais et en français en raison de sa longueur. Le
but de ce mémoire est de donner un aperçu succinct
mais complet de la végétation de l'Afrique continentale, de Madagascar et des autres îles environnantes.
De courts chapitres liminaires traitent de la géologie,
du climat, des sols, des animaux, du feu, de l'exploitation des terres et de la conservation. Leur objectif est
simplement de procurer des références à la littérature
spécialisée et d'aborder des thèmes importants qui sont
repris dans le texte principal.
La végétation de chacune des principales régions floristiques est traitée séparément en vingt-deux chapitres,
qui composent la majeure partie du texte. Pour chaque région sont indiqués les traits saillants de la flore,
de la géologie et du climat ; une carte en noir et blanc
illustre les caractéristiques topographiques mentionnées
dans le texte et résume les principaux éléments du climat régional à l'aide de diagrammes climatiques. Pour
chacun des principaux types de végétation sont données les références aux travaux de base et autres publications importantes, aux photographies et aux profilsdiagrammes publiés (pour autant qu'on en dispose),
ainsi qu'à la synonymie principale.
La publication de la Carte de végétation de l'Afrique fait partie du programme à long terme de
l'UNESCO ayant pour objet la synthèse et la diffusion
des informations concernant les ressources naturelles.
La carte est donc complémentaire à d'autres, telles celles de la végétation du bassin méditerranéen et de
l'Amérique du Sud, la Carte des sols du monde FAOUNESCO ou la carte à petite échelle présentant la distribution mondiale des régions arides. Elle est .également liée à d'autres initiatives de l'UNESCO pour une
synthèse de l'information au niveau régional et inter-
national dans le but de promouvoir la gestion intégrée
des ressources naturelles. On pourrait ainsi faire mention d'Une Revue des Ressources Naturel/es du Continent Africain (1963), des rapports les plus récents de
l'UNESCO-PNUE-FAO sur l'état de nos connaissances au sujet des écosystèmes des forêts tropicales (1978)
et des écosystèmes des pâturages tropicaux (1979), ainsi
que de la série d'études ponctuelles concernant la désertification dans certains pays (1980). Plusieurs fascicules de la série « Notes techniques du Programme
l'Homme et la Biosphère (MAB) » traitent également
du problème des ressources naturelles et de leur gestion dans la région africaine ; on y trouve notamment
une revue des études écologiques pour l'utilisation des
terres au Sahel (Note Technique du MAB n° l , 1975),
une étude des stratégies traditionnelles et des prises de
décisions modernes dans la gestion des ressources naturelles en Afrique (Note Technique du MAB n° 9, 1978)
et une analyse des tendances dans la recherche et dans
les applications de la science et de la technologie pour
le développement des zones arides (Note Technique du
MAB n° 10, 1979).
L'Office soudano-sahélien des Nations Unies
(UNSO) a été créé par le Secrétaire général des Nations
Unies en 1973, à la suite de la terrible sécheresse de
1968-73 qui a profondément affecté la vie économique
et sociale de la région sahélienne; son objectif était le
lancement et le soutien d'un programme de restauration et de réadaptation à moyen et à long terme pour
les huit pays de la région, à savoir les îles du Cap Vert,
le Tchad, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger,
le Sénégal et la Haute-Volta. Depuis lors, l'UNSO est
devenu le principal organisme et le centre de coordination du système des Nations Unies, avec mandat de
l'Assemblée générale et d'autres organes des Nations
Unies, (a) pour aider les huit pays sahéliens touchés par
la sécheresse - membres du Comité permanent interétats pour la lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS)
- à mettre en œuvre leurs programmes de restauration et de réadaptation à moyen et à long terme, et (b)
pour aider en tant que représentant les Nations Unies
et dans le cadre du Programme pour l'environnement
des Nations Unies (PNUE), les dix-huit pays de la
régions soudano-sahélienne (République de Djibouti,
Ethiopie, Guinée-Bissau, Kenya, Nigeria, Somalie,
Soudan, Ouganda et Cameroun, en plus des huit pays
mentionnés plus haut) à mettre en œuvre un plan d'action pour lutter contre la désertification, en coopération avec le PNUE.
Le travail de l'UNSO, entrepris en collaboration
étroite avec les pays soudano-sahéliens, le CILSS et les
agences respectives des Nations Unies, est axé en premier lieu sur les points suivants: (a) aider les pays et
le CILSS à établir les projets et programmes prioritaires dans le domaine des activités de restauration et de
réadaptation, à moyen et à long terme, en rapport
avec la sécheresse, ainsi que dans celui de la lutte contre la désertification; (b) prêter assistance pour réunir
les fonds nécessaires à la mise en œuvre de tels projets
et programmes, dans un cadre bilatéral ou multilatéral, ou par des contributions du Fonds des Nations
Unies pour les activités soudano-sahéliennes, établi par
le Secrétaire général dans ce but; (c) gérer ce Fonds
et en utiliser les ressources, dans le respect des réglementations des Nations Unies, pour promouvoir des
projets non traités bilatéralement ou multilatéralement; et (d) en surveiller la réalisation, établir des rapports et diffuser les connaissances concernant les programmes ayant trait à la sécheresse et à la lutte contre
la désertification.
Comme il apparaît sur la Figure 1 (voir p. 20), la
Région soudano-sahélienne s'étend sur une grande partie de l'Afrique. En conséquence, on espère que les
informations contenues dans la Carte de Végétation de
l'Afrique et dans le mémoire qui l'accompagne fourniront une synthèse des connaissances sur la végétation
africaine, qui s'avèrera utile comme source de référence
dans l'aménagement des terres, tout comme dans le perfectionnement des connaissances pour assurer la récupération des terres touchées par la sécheresse et pour
lutter contre la désertification.
La préparation de la carte et du mémoire a été une
tâche complexe et de très longue durée; l'UNESCO
adresse ses sincères remerciements au Comité pour la
Carte de Végétation de l' AETFAT pour le résultat
obtenu. Le comité était composé des spécialistes suivants : A. Aubréville, L.A.G. Barbosa, L.E. Codd,
P. Duvigneaud, H. Gaussen, R.E.G. Pichi-Serrnolli,
H. Wild et F. White (secrétaire). En publiant la nouvelle Carte de Végétation de l'Afrique, l'UNESCO est
particulièrement reconnaissante envers M. Frank White
de l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne), qui a établi la carte pour le compte du Comité pour la Carte
de Végétation de l' AETFAT et qui est l'auteur du présent mémoire. Les opinions qui y sont exprimées sont
celles de l'auteur et ne sont pas nécessairement partagées par l'UNESCO et par l'UNSO.
L'UNESCO remercie également Oxford University
Press pour la préparation des diverses épreuves de la
carte.
En terminant la rédaction de la carte et du mémoire,
on s'est efforcé d'utiliser des appellations géographiques actualisées. Cependant, les noms employés et les
délimitations des frontières sur la carte et dans le texte
qui l'accompagne ne représentent en aucune façon l'expression d'une quelconque opinion de la part de
l'UNESCO ou de l'UNSO en ce qui concerne le statut
légal ou constitutionnel d'un pays, d'un territoire,
d'une ville ou d'une région, des autorités existantes ou
des tracés des frontières ou des limites.
Table des matières
Pages
Introduction
9
Remerciements
13
Liste des anciennes dénominations de pays
15
Première partie
Environnement, utilisation du sol et conservation
1. Géologie et physiographie
2. Climat et la croissance des plantes
3. Les sols
4. Les animaux
5. Les feux, l'utilisation des terres et la conservation
19
25
28
31
35
Deuxième partie
Cadre régional, classification, unités cartographiques
Introduction
6. Cadre régional
7. Classification
8. Unités cartographiques
63
Troisième partie
La végétation des régions floristiques
Introduction
77
LE CONTINENT AFRICAIN
1.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII/lX.
X.
XI.
XII.
XIII.
XIV.
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
Le centre régional d'endémisme zambézien
Le centre régional d'endémisme soudanien
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
Le centre régional d'endémisme du Cap
Le centre régional d'endémisme du Karoo-Namib
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
Le centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard, et la région morcelée afroalpine à
appauvrissement floristique extrême
La zone de transition régionale guinéo-congolaise/zambézienne
La zone de transition régionale guinéo-congolaise/soudanienne
La mosaïque régionale du lac Victoria
La mosaïque régionale de Zanzibar-Inharnbane
La zone de transition régionale du Kalahari-Highveld
41
43
48
79
96
114
122
145
151
162
178
188
193
198
203
210
mosaïque régionale du Tongaland-Pondoland
zone de transition régionale du Sahel
zone de transition régionale du Sahara
zone de transition régionale méditerranéo/Saharienne
217
223
237
247
XV.
XVI.
XVII.
XVIII.
La
La
La
La
XIX.
XX.
XXI.
Le centre d'endémisme régional malgache oriental
Le centre d'endémisme régional malgache occidental
Les autres îles océaniques
XXII.
La mangrove, la végétation halophyte et la végétation marécageuse d'eau douce
287
Glossaire et index des noms vernaculaires utilisés pour désigner
soit la végétation soit l'habitat
297
Bibliographie géographique
299
Bibliographie alphabétique
303
Index des noms scientifiques des plantes
353
MADAGASCAR ET LES AUTRES ILES OCÉANIQUES
VÉGÉTA nON AZONALE
257
264
269
Introduction
La nouvelle Carte de Végétation de l'Afrique et le texte
qui l'accompagne sont le fruit de quelque quinze années
de coopération entre l'UNESCO et l'AETFAT (Association pour l'Étude Taxonomique de la Flore de l'Afrique Tropicale).
En 1965, le comité pour la Carte de Végétation de
l'AETFAT, constitué de feu A. Aubréville, L.A.G.
Barbosa, L.E. Codd, P. Duvigneaud, R.E.G. PichiSermolli, feu H. Wild et F. White (secrétaire), auquel
fut adjoint postérieurement par cooptation feu
H. Gaussen, a été chargé de collaborer avec l'UNESCO
à la préparation d'une nouvelle carte de végétation de
l'Afrique, dans le cadre partiel du programme de cartographie de la végétation mondiale à l'échelle de
115.000.000 de l'UNESCO.
Les matériaux qui ont servi à établir cette carte sont
apparus extrêmement diversifiés. Ceux qui ont été utilisés pour le premier projet comprenaient:
1. Des contributions originales de Duvigneaud, PichiSermolli et Gaussen, respectivement pour le Zaïre, la
région éthiopienne, ainsi que le Maghreb et Madagascar.
2. Des cartes à petite échelle qui avaient été préparées indépendamment pour d'autres publications, par Wild & Barbosa pour la région de la « Flora zambesiaca»
(112.500.000) et par Barbosa pour l'Angola
(112.500.000).
3. La carte remarquablement détaillée et précise des types
du Veld en Afrique du Sud (111.500.000) par Acocks.
Codd a donné ses conseils pour l'adaptation et la simplification de ce travail en vue du but poursuivi ici.
4. Plusieurs cartes publiées ou non de certaines parties de
l'Afrique francophone communiquées par Aubréville.
5. Pour une grande partie du reste de l'Afrique, un grand
nombre de cartes de végétation à diverses échelles, qui
avaient été préparées pour des motifs les plus divers.
6. Pour les quelques contrées de l'Afrique dépourvues de
cartes de végétation et de toute description, une correspondance avec une foule de spécialistes locaux, dont un
grand nombre sont membres de l' AETFAT, a suppléé
à l'information qui manquait.
J'ai eu la responsabilité de tenter de donner une uniformisation aux matériaux originaux et de les assembler en un tout cohérent. Ce faisant, j'ai continué de
recevoir l'aide sans restriction des membres du comité
et de nombreuses autres personnes, mais je dois assumer l'entière responsabilité de la présentation finale et
des imperfections qui subsistent.
La carte et le mémoire qui l'accompagne couvrent
non seulement la totalité de l'Afrique et la grande île
de Madagascar, mais également toutes les îles d'une
grande importance écologique dans le sud-est de l'océan
Atlantique et dans l'ouest de l'océan Indien, bien qu'il
ne puisse y avoir place que pour un traitement très
court.
Le but de la carte n'est pas de fournir des informations détaillées d'une quelconque étendue particulière
dont bénéficieraient ceux qui y résident, étant donné
que ces informations sont généralement disponibles
localement sous forme de documents publiés ou non
et qu'elles sont non utilisables sur des cartes à cette
échelle. Le but est plutôt d'indiquer en termes généraux, aux personnes qui résident en un endroit donné
d'Afrique, la manière dont les principaux traits de leur
végétation locale peut être rapportée aux traits généraux de la végétation de l'Afrique considérée dans sa
totalité. Un autre objectif important est de présenter
un cadre à une échelle continentale dans lequel il soit
possible de réaliser des études locales plus détaillées et
d'établir des comparaisons. En simplifiant des cartes
à plus grande échelle, il a fal1u obligatoirement faire
un choix arbitraire quant à ce qui devait être retenu.
Il serait utile que les utilisateurs de la carte en tiennent
compte, surtout lorsqu'ils recherchent des détails
locaux. C'est pour des raisons de cet ordre que certaines particularités de la zonation altitudinale ont été délibérément omises. Il eût été possible, d'un point de vue
cartographique, d'indiquer une zonation plus complète
et plus précise mais le peu d'avantage réel que l'on en
aurait retiré aurait été démesuré comparé à l'effort et
au coût que cela aurait représenté.
Quelques années se sont écoulées entre l'achèvement
du premier projet de la carte et sa publication. Ce délai
a été mis à profit pour tester l'exactitude de la carte
de diverses façons, notamment comme suit :
1.
2.
Plusieurs écologistes ont pu, au cours de grands voyages en Afrique, contrôler la carte en la comparant à la
végétation qu'ils observaient sur le terrain. Moi-même,
à l'occasion de trois voyages dans l'est, le centre et le
sud de l'Afrique, entrepris dans un autre but, j'ai pu contrôler l'exactitude de plusieurs délimitations. Le Maghreb a aussi été visité de façon spécifique, pour y contrôler la carte et recueillir des informations pour le texte
qui l'accompagne.
Les premières esquisses de la carte ont été exposées aux
réunions plénières de l' AETFA! tenues à Munich en
10
La Végétation de l'Afrique
1970 et à Genève en 1974 et les membres de l'AETFAT
qui y étaient présents furent invités à donner leurs commentaires, leurs compétences réunies couvrant l'entièreté de l'Afrique. De cette façon, plusieurs inexactitudes purent être corrigées.
3. Pour les parties de l'Afrique que je n'ai pu visiter, une
collection de photos de la végétation, publiées ou non,
a été rassemblée pour vérifier si la physionomie qu'elles
dépeignaient correspondait à celle qui devait apparaître
d'après la carte.
Toutes ces vérifications ont abouti à quelques corrections importantes, mais pour la plus grande partie de
l'Afrique, l'exactitude de la carte s'est trouvée confirmée dans les limites définies ci-avant. Dans un nombre (relativement) peu élevé de contrées en Afrique, il
ya une absence totale d'informations. Pour d'autres
contrées, même lorsque la documentation originale était
peu abondante, les travaux ultérieurs ont habituellement confirmé la validité des traits généraux esquissés
sur la carte, bien qu'inévitablement certains détails
locaux se soient avérés inexacts. Ceci reflète, au moins
partiellement, les inexactitudes des cartes de base utilisées lors des différentes étapes de la préparation de
la carte.
Les relations qui existent entre le vaste cadre esquissé
dans la Carte de Végétation de l'UNESCO/AETFAT/UNSO et des études plus détaillées peuvent être
illustrées par le cas de la végétation du District de Marsabit au Kenya, que j'ai visité en 1980, longtemps après
que la carte fut achevée. La région concernée occupe
approximativement 3 x 3,5 cm de la carte de
l'UNESCO, qui indique un canevas d'îlots de formation afro montagnarde indifférenciée et de formation
buissonnante sempervirente dégradée sur fond de formation buissonnante planitiaire décidue et de formations arbustive et herbeuse semi-désertiques. La carte
beaucoup plus détaillée de Herlocker (1979a), à une
échelle dix fois plus grande (la surface de la carte est
100 fois plus importante) montre neuf types de végétation primaire qui peuvent rapidement être interprétés en termes de la classification de l'UNESCO, même
si les critères pour distinguer les principaux types ne
coïncident pas toujours.
La classification de la végétation utilisée dans ce travail diffère par certains points de celle que l'on utilise
généralement. Ceci est dû en partie au fait que la flore
et la végétation de l'Afrique sont mieux connues à
l'heure actuelle que celles de la plupart des autres contrées tropicales. Une nouvelle synthèse semble donc
possible à réaliser pour l'Afrique. Les principes sur lesquels se fonde la présente approche sont discutés dans
les chapitres 6 et 7. Ils peuvent être brièvement résumés comme suit ;
l . La végétation devraiten premier lieuêtre classée sans tenir
compte du milieu physique, y compris le climat, ou des
animaux. L'importance à accorder aux facteurs du milieu
et à la faune pour caractériser les divers types de végétation devrait être évaluée séparément. Dans la classification adoptée ici, les paramètres climatiques sont
parfois utilisés, mais uniquement pour énoncer de façon
plus simple et plus concise les différences importantes
de la physionomie et de la composition floristique.
2. Les caractéristiques physionomiques qui sont mises en
évidencedans lesclassificationsconventionnellesse sont
trouvées inadaptées.
3. Un systèmechorologique basé sur la distribution géographique obtenue à partir d'études floristiques exhaustives de taxons représentatifs a pu fournir à la fois la base
d'un schéma objectif au sein duquel il est possible de
décrire la végétation de l'Afrique et d'en établir des comparaisons, et ane méthode indirecte et simplifiée qui
rende la physionomie complète des types de végétation
régionaux plutôt que d'en donner seulement quelques
traits particuliers.
4. Concernant la nomenclature, la langue anglaise possédait suffisamment de termes pour désigner les principaux
types physionomiques et il n'y a eu aucune difficulté à
trouver des termes équivalents en français. Il a donc été
possible d'éviter l'emploi de noms vernaculaires importés, comme savane ou steppe, d'application équivoque,
pour les unités de classification de haut rang. Par contre, l'utilisation de certains noms vernaculaires africains
s'est avérée des plus précieuses pour la désignation de
variantes locales des principaux types physionomiques.
Pour certaines contrées de l'Afrique, il existe un riche
vocabulaire et plusieurs termes, tels «muhulu»,
« mopane », « miombo », ont été adoptés par les botanistes locaux avec une application bien précise. Relativement peu de ces termes ont été utilisés dans ce travail
de façon formelle, bien que le recours à un certain nombre d'entre eux ait été suggéré dans le texte. La cinquantaine de termes mentionnés sont repris dans le glossaire
figurant en fin d'ouvrage.
Étant donné que la classification se base uniquement
sur les plantes elles-mêmes, en s'appuyant parfois sur
des caractéristiques bien visibles du milieu, comme des
eaux stagnantes ou des affleurements rocheux, les coloris adoptés pour la carte ne renferment sciemment pas
de renseignements sur le climat. Le choix des couleurs
a été avant tout déterminé par un souci d'économie et
de clarté dans la présentation de l'information concernant la végétation.
Dans le but d'assurer une continuité avec la première
carte de végétation de l' AETFAT, la Carte de Végétation de l'Afrique au sud du Tropique du Cancer (Keay,
1959b), les mêmes couleurs ont été utilisées pour les
principaux types de végétation régionaux. Étant donné
que les couleurs de l'ancienne carte avaient été choisies en fonction des principes du système de cartographie climato-écologique de Gaussen (1955), la nouvelle
carte contient inévitablement, mais de façon non délibérée, quelques informations d'ordre climatique. À
mon avis, au stade actuel de nos connaissances, il est
préférable de cartographier séparément climat et
végétation.
Tenant compte de ce fait, je me suis efforcé dans ce
travail de caractériser les vingt subdivisions chorologiques ou phytochories régionales au moyen de diagrammes climatiques sélectionnés. Cela s'est traduit par un
ensemble de dix-sept cartes climatiques illustrées
(Figures 5-8 et 11-23) et non vingt, étant donné que
Introduction
certaines comprennent plus d'une phytochorie. Ces cartes non seulement donnent un résumé d'une grande partie des informations climatiques, mais elles permettent
également de comparer visuellement les principales
caractéristiques climatiques des différentes phytochories. Elles montrent aussi toutes les principales caractéristiques topographiques mentionnées dans le texte.
Tout en ne perdant pas de vue les impératifs d'économie et de continuité avec la carte antérieure, j'ai
choisi les couleurs des unités cartographiques de
manière à faire ressortir les affinités de ces dernières.
Une grande partie de la végétation de l'Afrique est de
type transitionnel et cette particularité a été figurée sur
la carte par des zébrures. Lorsque des zébrures de couleur recouvrent un fond blanc, cela signifie que l'on
est en présence de paysages largement anthropiques.
La carte a été dessinée de façon telle que, vue d'une
certaine distance, elle fasse apparaître les caractéristiques de dimension régionale. Au fur et à mesure qu'on
l'examine de plus près, apparaissent des détails de signification de plus en plus locale, mais pour les détails les
plus fins, il sera nécessaire de consulter le texte.
Pour des raisons énoncées dans la deuxième partie,
les cent unités cartographiques figurées sur la carte sont
décrites dans le texte sous les vingt phytochories régionales (dix-huit sur le continent africain et deux à Madagascar) où elles se situent. Les limites de ces phytochories sont également indiquées en traits plus épais sur
la carte. Elles coïncident dans une large mesure avec
les types de végétation régionaux, bien qu'elles aient
été établies de façon indépendante.
Le but principal du texte est de décrire les traits saillants de la végétation. La première version était deux
fois plus longue que celle qui est publiée à présent, de
sorte que, pour des raisons d'économie, de nombreux
détails ont été supprimés. De même, on ne dispose que
de peu de place pour discuter en détail l'influence du
climat, de la géologie, des sols, du feu, des animaux
et de l'homme sur la végétation. Lorsque ces influences sont particulièrement frappantes, elles ont été mentionnées dans le texte. Sinon, il faudra rechercher les
détails dans les ouvrages de référence signalés dans les
cinq chapitres de l'introduction ayant trait à ces
matières.
Les types de végétation sont décrits de façon aussi
concise que le permet leur complexité. Pour chaque type
sont citées les principales sources d'information,
publiée ou non, tout comme le sont les références aux
photographies caractéristiques et aux profilsdiagrammes. On espère que cette information pourra,
au moins partiellement, compenser l'absence d'illustrations en dehors des cartes et diagrammes. Afin d'éviter des généralités manquant de précision, je me suis
efforcé de caractériser les types de végétation particuliers par la description d'un ou plusieurs exemples concrets. Chaque fois que cela était possible, j'ai choisi des
exemples qui m'étaient bien connus par mon expérience
sur le terrain ou ceux décrits par des auteurs avec qui
il m'était possible de discuter de leur travail, soit de
vive voix, soit par correspondance. Inévitablement, en
11
raison de la grande superficie couverte et de la diversité des types de végétation, il n'a pas été possible normalement de décrire en détail les aspects de la végétation en rapport avec les facteurs du milieu et avec l'intervention de l'homme. Quelques exceptions importantes existent cependant.
Ces exceptions sont motivées principalement par le
souhait de l'UNSO de voir publiées de telles informations pour les parties plus sèches de l'Afrique qui ont
subi récemment la grande sécheresse du Sahel. Ce fut
l'occasion d'incorporer des descriptions détaillées de
régions choisies en raison de leur grande importance
écologique par rapport aux besoins de l'homme. Les
exemples choisis sont la région du Jebel Marra et une
partie de la Province du Kordofan au Soudan dans la
Région du Sahel, ainsi que l'écosystème du Serengeti
et une partie du District de Marsabit au Kenya dans
la Région de la Somalie et du pays Masai. Ils illustrent
clairement la manière dont les résultats d'études locales de ce genre peuvent s'inscrire dans un cadre plus
général tel que celui qui concerne le présent travail et
elles démontrent également l'importance fondamentale
de l'étude et de la cartographie détaillées de la végétation dans l'aménagement de l'exploitation des terres.
En plus des études de détail auxquelles il est fait allusion ci-dessus, d'autres recherches inspirées par la
grande sécheresse du Sahel ont donné lieu à une vaste
bibliographie, plus générale, sur l'écologie de la Zone
aride (Anon., 1977 ; Bartha, 1970 ; Breman & Cissé,
1977 ; Brown, 1971 ; Cloudsley-Thompson, 1974;
Curry-Lindahl, 1974; Dalby & Harrison-Church,
1973 ; Dalby et al., 1977 ; De Leeuw, 1965 ; FAO,
1977 ; Gallais, 1975; Konczacki, 1978; Lamprey,
1975, 1978 ; Lewis, 1975 ; Monod, 1975 ; Petrides,
1974 ; Swift, 1973 et UNESCO, 1975). Il n'a pas été
possible d'en donner un résumé détaillé bien qu'il en
ait été tenu compte dans le traitement plus approfondi
des chapitres ayant trait à la Région de la Somalie et
du pays Masai et à la Région sahélienne.
La situation du Sahel et les quatre zones d'étude mentionnées plus haut sont présentées dans la Figure 1
(p. 20).
En tentant de donner les caractéristiques floristiques
des différents types de végétation, on a dû se limiter
à un choix parcimonieux des espèces représentatives.
Même ainsi, il a fallu mentionner dans le texte quelque 3.000 espèces. Celles-ci se retrouvent dans un index
des noms botaniques, qui comprend également les principaux synonymes figurant de façon prépondérante
dans la littérature écologique. Ainsi, l'index permet
d'obtenir une information se rapportant à des publications à la fois actuelles et plus anciennes au sujet de
l'autoécologie de la majorité des espèces végétales
importantes de l'Afrique.
Un sérieux effort a été réalisé pour s'assurer que les
noms utilisés soient conformes aux règles du Code international de Nomenclature botanique et que la citation
des auteurs soit correcte. À cet effet, une grande aide
m'a été fournie par le Directeur des « Royal Botanic
Gardens » de Kew et par son personnel, mais pour
12
La végétation de l'Afrique
certaines parties de l'Afrique, particulièrement l'Afrique du Nord, les informations se rapportant à la
nomenclature ne sont pas aisément accessibles et une
vérification ultérieure s'impose.
Les noms des pays se réfèrent aux usages en cours
dans le système des Nations Unies. Il existe cependant
des exceptions dans le texte. Ainsi la République Unie
du Cameroun est désignée par la dénomination
« Cameroun» en vue de garder une harmonie avec les
noms géographiques tels « le Mont Cameroun» ou
« les hautes terres du Cameroun », Pour des raisons
de briéveté, la République Démocratique du Soudan
est désignée soit par « Soudan », soit par « République du Soudan », cette seconde appellation pouvant
être utilisée pour éviter toute confusion avec le centre
d'endémisme dénommé« Soudan ». Il en est de même
avec la République Populaire Révolutionnaire de Guinée, dont les synonymes dans le texte sont « Guinée»
ou « République de Guinée », La « Jamahiriya arabe
lybienne populaire et socialiste» est dénommée
« Libye» ou« Jamahiriya arabe de Lybie ». Pour des
raisons techniques, des termes anglais sont gardés sur
les cartes, graphiques ou autres illustrations de ce texte,
lorsqu'ils sont sans ambiguïté.
Finalement, des noms administratifs anciens ont été
parfois maintenus en raison de leur usage accepté dans
la littérature botanique.
Sans être exhaustive, la liste des q uelq ue
2.400 références bibliographiques a été établie de façon
à couvrir au mieux tous les aspects traités. Il est peu
vraisemblable que beaucoup d'ouvrages importants
aient été omis. En dehors de quelques publications
récentes, la majorité des ouvrages cités ont servi à la
rédaction du texte et la presque totalité des références
citées ont été personnellement vérifiées par l'auteur en
cours de rédaction. Pour la facilité du lecteur, une
seconde liste bibliographique, classée géographiquement, a été jointe.
F. White
Remerciements
De nombreuses personnes ont apporté leur contribution à la réalisation de cet ouvrage. C'est avec plaisir
que nous les remercions pour leur aimable assistance.
Outre les membres du Comité pour la Carte de Végétation de l'AETFAT et les autres personnes mentionnées dans l'introduction, les personnes suivantes ont,
soit lu premières versions, soit fourni des renseignements : J.P .H. Acocks (Afrique du Sud), E.J. Adjanohoun (Bénin), L. Aké Assi (Côte d'Ivoire), G. Aymonin (Madagascar), P. Bamps (Zaïre et généralités),
J.P.M. Brenan (généralités), J.F.M. Cannon (généralités), J.D. Chapman (Malawi, Nigeria), W.D. Clayton (formations herbeuses), M.J. Coe (animaux),
K.G. Cox (géologie), D. Edwards (Afrique du Sud),
C. Evrard (Zaïre), D.B. Fanshawe (Zambie), I. Friis
(Ethiopie), M.G. Gilbert (Ethiopie, Kenya), J .B. Gillett (Ethiopie, Kenya), feu P .E. Glover (Kenya), feu
P.J. Greenway (Kenya), J .B. Hall (Ghana), A.J. HallMartin (Malawi), O. Hedberg (végétation afroalpine),
C.F. Hemming (zones arides), C.J. Humphries (Canaries), P. James (Ascension), C. Jeffrey (généralités),
E.W. Jones (Nigeria), D.J.B. KiIIick (Afrique du Sud),
F.J. Kruger (Cap), H.F. Lamprey (Serengeti), R.M.
Lawton (Nigeria, Zambie), J.P. Lebrun (Sahel),
O. Leistner (Kalahari), J. Léonazrd (Sahara), R. Letouzey (Cameroun, généralités), A. Le Thomas,
Gabon), J. Lewalle (Burundi, Maghreb), L. Leyton
(Welwitschia], G.L. Lucas (généralités), D.J. Mabberley (généralités), W.S. McKerrow (géologie), F. Malaisse (Zaïre), W. Marais (Mascareignes), E.J. Mendes
(généralités), H. Merxmüller (Namibie), E.J. Moll
(Afrique du Sud), T. Monod (Sahel), J .K. Morton
(Ghana, Sierra Leone), R.M. Polhill (Kenya),
D.J. Pratt (généralités), feu J. Procter (Tanzanie),
P. Quézel (Sahara), A. Radcliffe-Smith (Socotra), feu
J. Raynal (généralités), A. Raynal-Roques (généralités), S.A. Renvoize (Aldabra), E.R.C. Reynolds (climat de croissance des plantes), W.A. Rodgers (Tanzanie), R. Rose Innes (Ghana), J.H. Ross (Afrique du
Sud), R. Schnell (Afrique occidentale), P.J. Stewart
(Maghreb), P. Sunding (Mascareignes), M.D. Swaine
(Ghana), J.J. Symoens (Zaïre), T.J. Synnott (général-
lités), H.C. Taylor (Afrique du Sud), B. Verdcourt
(Afrique orientale), feue D.F. Vesey-FitzGerald (Tanzanie), R. Webster (sols), G.E. Wickens (Soudan,
généralités), M.J .A. Werger (Afrique du Sud). Dans
les premiers temps de la préparation de cet ouvrage,
R.W.J. Keay nous a fait aimablement profité de sa
grande expérience de la végétation africaine et nous a
consacré de nombreuses heures.
Sur le terrain, nous avons été aidés par W.R. Bainbridge (Natal), le Conservateur en chef des Forêts du
Kenya, L.E. Codd et B. de Winter (Afrique du Sud),
R.B. Drummond (Zimbabwe), J .B. Gillett (Kenya),
D. Herlocker (Kenya), Christine Kabuye (Afrique
orientale), J.O. Kokwaro (Kenya), J. Kornas (Zambie),
F.J. Kruger (Cap), H.F. Lamprey (Kenya), J. Lewalle
(Maroc), E.J. Moll (Natal), T. Müller (Zimbabwe),
J.C. Scheepers (Transvaal), John et Lucie Tanner
(Tanzanie) et H.C. Taylor (Cap).
Trois professeurs de Science forestière de l'Université d'Oxford, M. V. Laurie, LL. Harley et
M.E.D. Poore, nous ont successivement accordé toutes facilités dans leur département pour réaliser cet
ouvrage. Nous sommes particulièrement reconnaissants
envers Ernie Hemmings, bibliothécaire du « Commonwealth Forestry Institute » et son personnel pour toute
la peine qu'ils ont prise pour obtenir des photocopies
de documents rares et pour l'aide qu'ils ont apportée
à la recherche bibliographique. Nous avons reçu une
aide considérable de la part des assistants de l'herbier
forestier, notamment Rosemary Wise, qui a préparé les
figures du texte, Frances Bennett et Helen Hopkins,
qui nous ont aidé à l'établissement de la carte, Serena
Marner et Michael Wilkinson, qui nous a aidé respectivement pour la bibliographie et pour l'index, et par
Cynthia Styles, qui a dactylographié le texte.
Nous avons également une profonde gratitude envers
John Callow et ses collègues de l'Oxford University
Press pour leurs conseils en matière de cartographie et
pour la patience qu'ils ont manifestée dans leur participation à un projet dont la réalisation a demandé plusieurs années.
F.W.
Liste des anciens noms de pays
La liste des anciens noms de pays qui ont figuré dans la littérature botanique citée est la suivante:
Ancien nom
Nouveau nom
Ancien nom
Nouveau nom
Abyssinie
Basoutoland
Protect. du Bechouanaland
Cameroun
Congo belge
Côte-d'Or
Dahomey
Érythrée
Fernando Po
Guinée française
Haute Volta
Madagascar
Éthiopie
Lesotho
Botswana
Rhodésie
Rhodésie du nord
Rhodésie du sud
Rio Muni
Ruanda
Somalie anglaise
Somalie française
Somalie italienne
Soudan angle-égyptien
Soudan français
Sud-ouest africain
Tanganyika
Union sudafricaine
Urundi
Zululand
Zimbabwe
Zambie
Zimbabwe
Guinée équatoriale
Rwanda
Somalie
Djibouti
Somalie
Soudan
Mali
Namibie
Tanzanie
République sudafricaine
Burundi
Kwazulu (en partie)
Moyen Congo
Nyassaland
Oubangui-Chari
Républ.-Unie du Cameroun
Zaïre
Ghana
Bénin
Ethiopie (en partie)
Bioko
Guinée
Burkina Faso
République Démocratique
de Madagascar
Congo
Malawi
République centrafricaine
Première partie Environnement,
utilisation du sol
et conservation
1
Géologie et physiographie
L'Afrique est le deuxième continent au point de vue
de l'étendue. Elle se singularise par le fait que, à part
le système montagneux de l'Atlas au nord-ouest et les
chaînes montagneuses du Cap au sud, elle est constituée d'un bouclier cristallin continu, qui affleure sur
de vastes étendues. Par endroits, des roches sédimentaires inaltérées, déposées sur un complexe de base
métamorphique, datent largement du Précambrien. Au
Sahara et dans la région du Kalahari, des sables éoliens
recouvrent les roches anciennes sur de grandes surfaces.
Furon (1963, 1968) a publié une étude générale sur
la géologie de l'Afrique; il a rédigé également la notice
explicative de la carte géologique de l'Afrique de
l'UNESCO/ASGA (Furon & Lombard, 1964). Cette
dernière est extrêmement succincte. Un texte un peu
plus développé accompagne la carte mondiale des sols
FAO/UNESCO (1977). Il existe peu de travaux donnant un aperçu clair des principales caractéristiques de
la géologie africaine. Les pages qui suivent s'inspirent
essentiellement du travail de Grove (1978).
Comme études régionales importantes, on peut retenir celle de Gray (éd., 1971) sur la Libye, celle de Whiteman (1971) sur le Soudan, celle de Cahen (1954) sur
le Zaïre, celle de Haugton (1963, 1%9) sur la stratigraphie de l'Afrique au sud du Sahara et sur l'histoire géologique de l'Afrique du Sud, celle de Du Toit (1954)
sur la géologie de l'Afrique du Sud, et celle de King
(l967a, 1%7b, 1978) sur l'aspect physionomique et géomorphologique de l'Afrique du Sud. Saggerson (1962a,
1962b) a donné un bref aperçu de la physiographie et
de la géologie de l'Afrique de l'Est. Mâckel (1974) a
décrit la géomorphologie des dépressions peu profondes et sans exutoires (dembos) se situant en amont des
systèmes de drainage du Grand Plateau africain en
Afrique centro-méridionale.
Une ligne tracée au travers de la carte d'Afrique, de
l'Angola à l'ouest de l'Ethlopie, partage le continent
en deux grandes zones, l'une élevée, l'autre basse
(Fig. 1). La Basse Afrique, dans le nord-ouest, est constituée de bassins de sédimentation et de plaines qui les
surplombent, se situant pour la plupart entre 150 et
600 m d'altitude. Elle comprend le Sahara et les bassins du Nil inférieur, du Sénégal, du Niger, du Tchad
et du Zaïre. Les terrains s'élevant au-dessus de 1.000 m
sont confinés principalement aux montagnes de l'Atlas dans le Maghreb, aux massifs sahariens du Hoggar
et du Tibesti, au lebel Marra au Soudan, aux sources
du Niger, au Plateau de los au Nigeria et aux hauts
plateaux du Cameroun. Presque toute la Haute Afrique, au sud et à l'est, dépasse 1.000 m d'altitude, à l'exception de la Somalie, des larges régions planitiaires
du Mozambique, ainsi que des plaines côtières relativement étroites, et ailleurs, des sillons formés par les
vallées. Même le bassin du Kalahari est à environ
1.000 m au-dessus du niveau de la mer et en Afrique
de l'Est, la surface du lac Victoria se situe à 1.130 m
d'altitude.
L'existence du socle africain remonte à 3.500 millions
d'années et la structure géologique de ce continent est
complexe. Il existe trois grandes zones où les roches ont
subi l'influence de l'orogenèse, il y a plus de
1.500 millions d'années, et où elles n'ont plus été affectées par des plissements depuis lors. Ces zones se situent
dans le lobe occidental de l'Afrique, dans la région
Zaïre-Angola et dans la zone Zimbabwe-TransvaalOrange; on les appelle cratons anciens. Les zones
situées entre les cratons anciens ont subi l'influence
d'une orogenèse durant les derniers 1.200 millions d'années et sont appelées orogènes jeunes. En ce qui concerne la présence de minéraux provoquant des anomalies dans la végétation, on trouve les principaux dépôts
de chrome et d'asbeste dans les cratons anciens, tandis que les orogènes jeunes contiennent du cuivre, du
plomb, du zinc et du cobalt.
Les roches anciennes des cratons anciens et des orogènes jeunes, dont la plupart datent du Précambrien,
forment le soubassement de toute la région, mais elles
sont en grande partie recouvertes par des roches sédimentaires plus jeunes et par des sables éoliens. Elles
affleurent dans les zones de partage des eaux et les
escarpements qui bordent le bassin du Niger, et forment les massifs accidentés de l'Aïr et du Hoggar, tout
comme les plateaux déchiquetés des hautes terres de la
Guinée et de celui de los au Nigeria. Elles sont à l'origine des hauts plateaux du Cameroun et de tout le
rebord occidental du continent, depuis les monts de
Cristal jusqu'au fleuve Orange au sud. Des granites,
des gneiss et des schistes, affleurant sur des chaînes de
collines ou masqués par les produits d'une désagrégation lente et continue, composent des lignes de crête
allongées entre les bassins du Nil, du Zaïre et du Tchad.
En Afrique orientale, elles occupent une surface plus "
étendue qu'ailleurs, constituant une grande partie de
la région surélevée située entre le Transvaal au sud et
les collines bordant la Mer Rouge en Egypte au nord.
20
La végétation d'Afrique
20·
o·
10·
30·
40·
•
40
40·
30·
LIBYA
ALGERIA
,
,
20·
10·
o
0
0
SENEGAL
2 GAMBIA
10
3
GUINEA BISSAU
4
SIERRA LEONE
5
EQUATORIAL GUINEA
6
CABINDA
7
RWANDA
10·
20·
8 BURUNDI
9
DJIBOUTI
10 SWAZILAND
30·
11 LESOTHO
1000Km
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10·
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10·
20·
JO.
FIG. I. Carte de l'Afrique indiquant les noms des pays et la situation de la zone de transition régionale du Sahel, du centre
régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai et de quatre zones d'étude de type sahélien décrites dans le texte: (A)
lebel Marra (Chapitre XVI), (B) Kordofan (Chapitre XVI), (C) sud-ouest du District de Marsabit (Chapitre IV), (D) région
du Serengeti comprise dans un sens large (Chapitre IV). Les pays suivants sont membres du Plan d'action pour combattre
la désertification. Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Djibouti, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Somalie, Soudan et Tchad.
Géologie et physiographie
o'
10'
20'
21
10'
30'
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Ahaggar
20'
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• Tibesti
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AFRICA
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Volcanoes
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Watersheds
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Great Escarpments
Coral coasts
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30'
Bar and lagoon coasts
20'
10'
o'
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10'
20'
FIG. 2. Caractéristiques physiques de l'Afrique (d'après Grave, 1978).
30'
1000
40'
2000 Km
50'
22
Environnement, utilisation du sol et conservation
Les roches cristallines les plus anciennes sont des
schistes fortement plissés et des gneiss rubanés, qui sont
résistants à l'érosion mais généralement dans une moindre mesure que les granites s'y trouvant en intrusion.
Sur de grandes étendues, ces roches anciennes correspondent à de vastes surfaces au relief peu mouvementé,
recouvertes d'une couche profondément altérée ou de
matériaux d'apport relativement récent, qui masquent
la roche mère. Les granites et une partie des gneiss forment des collines accidentées ou des inselbergs en forme
de dômes qui s'élèvent brusquement au milieu des plaines qui les entourent, tandis que des dykes de quartz
se dressent en arêtes longues et étroites. En général, ce
sont les roches situées au voisinage des intrusions ignées
qui se sont minéralisées.
Dans la plupart des régions, les roches précambriennes les plus jeunes n'ont pas subi de plissements importants. Elles comprennent les quartzites aurifères du
Rand, qui sont des grès fortement indurés tirant leur
origine des roches anciennes du craton.
Depuis le Paléozoïque inférieur jusqu'au Jurassique,
l'Afrique, conjointement avec l'Amérique du Sud,
l'Antarctique, Madagascar, l'Inde et l'Australie, a fait
partie d'une masse continentale méridionale appelée
Gondwana. Avant sa dislocation, le Gondwana était
entouré par un océan où d'importantes couches de sédiments s'étaient accumulées. Ces dernières constituent
à présent des grès, des schistes, des calcaires et des dolomies au Maghreb, dans le Sahara occidental et au Cap.
Certaines de ces roches sont très résistantes à l'érosion,
notamment les grès durs de la série du Cap, qui forment la Montagne de la Table au-dessus de la ville du
Cap.
Les sables et les argiles qui se sont accumulés sur les
marges continentales et dans les océans autour du
Gondwana provenaient de l'érosion de la surface du
super-continent. A l'Ordovicien, les mers ont envahi
par places l'intérieur des terres et ont déposé des schistes et des grès qui constituent à présent des escarpements se dressant dans les plaines désertiques aux
abords du Tibesti et du Tassili des Ajjers. Sur ces roches
marines reposent des tillites déposées par les glaciers
continentaux qui occupaient il y a 450 millions d'années une grande partie de ce qui constitue actuellement
le nord-ouest du Sahara.
De 450 à 250 millions d'années avant notre ère,
l'Afrique ne s'est jamais beaucoup éloignée du pôle
sud. Au cours de cette période, les roches du Système
du Cap ont subi des plissements importants. L'érosion
subséquente a façonné les chaînes qui s'étendent parallèlement au littoral, au sud du Grand Karoo.
Le Karoo correspond à un système de roches qui se
sont accumulées sur une grande partie de l'Afrique
méridionale et centrale durant le Carbonifère supérieur,
le Permien, le Trias et le Jurassique. Ce système comprend des tillites glacières, des argiles marines et des
dépôts carbonifères continentaux des débris en provenance de l'érosion des montagnes plissées de l'Hercynien, des grès lacustres et originaires des deltas, ainsi
que d'énormes couches de laves volcaniques. Au
Lesotho, les laves peuvent atteindre une épaisseur de
1.800 m.
En Afrique du Nord, l'Intercalaire continental, correspondant à un système de roches variant dans les
mêmes proportions mais beaucoup moins épais que le
Karoo, s'est constitué à un stade ultérieur. 11 comprend
les grès nubiens et des couches aquifères perméables,
sous-jacentes dans une grande partie du Sahara et accessibles par des forages profonds.
C'est durant la fin du Mésozoïque que l'Afrique s'est
séparée du reste du Gondwana. Au fur et à mesure que
les océans s'élargissaient autour de l'Afrique, des
dépôts provenant d'eau douce et ensuite des dépôts
marins se sont accumulés en bordure du continent. De
grandes fractures se sont produites dans l'est, provoquant l'affaissement de blocs de sédiments du Karoo,
qui par la suite déterminèrent l'évolution du relief et
du drainage. D'une manière similaire dans l'Afrique
de l'Ouest, le fossé d'effondrement de la Bénoué s'ouvrit à partir du Golfe de Guinée, se frayant un passage
loin vers le nord-est en région saharienne.
A partir du Crétacé, soit depuis 100 millions d'années, l'histoire géologique de la partie sud-ouest du continent diffère totalement de celle du nord-ouest. La première citée est restée élevée et sèche et seuls ses bords
ont été recouverts de sédiments marins. Quant au nord
et à l'ouest, ils ont été submergés par les mers s'avançant vers le sud à partir de l'océan Téthys dans lequel
d'épaisses couches de grès et de calcaires s'étaient déposées. Durant la fin du Crétacé et le Tertiaire, l'Afrique
s'est déplacée vers le nord, entraînant la déformation
lente des couches sédimentaires dans l'océan Téthys
pour donner corps aux Alpes en Europe et aux formations de structure apparentée, dont le massif de l'Atlas. L'orogenèse alpine s'est accompagnée de plusieurs
mouvements tectoniques de grande amplitude, qui ont
entrainé la séparation des roches plissées du Maghreb
du bloc rigide du Sahara.
Au sud de l'Atlas, les couches de roches n'ont pas
été fortement affectées par les mouvements géologiques
de la fin du Mésozoïque et du Tertiaire, sauf dans la
fosse de la Bénoué, où les grès et les argiles du Crétacé
subirent des plissements extrêmement importants, suivis de découpages qui ont conféré au paysage sa physionomie abrupte. Ailleurs, la forme en cuvette de certaines dépressions s'est accentuée et les tensions sur la
croûte terrestre ont provoqué la formation de failles
à grande échelle.
On a la preuve que les soulèvements successifs de la
Haute Afrique et des bassins hydrographiques sur tout
le continent se sont produits durant la fin du MéSOZOÏque et le Tertiaire. Les zones soulevées de la Haute Afrique constituent le Grand Plateau africain, qui représente
le plus vaste plateau du monde. La plus grande partie
de ce plateau se situe à plus de 900 m au-dessus du
niveau de la mer.
En général, le bord du plateau constitue la zone la
plus élevée et s'apparente à une crête de partage entre
les têtes de source des cours d'eau du plateau et celles
du bassin de drainage côtier.
Géologie et physiographie
En Afrique du Sud, les parties les plus élevées du
bord du plateau se situent sur les Drakensberg
(Thabana-Ntlenyana, 3.485 rn, et de nombreux points
au-dessus de 3.190 m) et sur le cône volcanique du mont
Rungwe, à 2.961 m, dans le sud de la Tanzanie. Entre
ceux-ci, la masse syénitique de Mlanje dans le sud du
Malawi s'élève jusqu'à 3.000 m, le pic granitique de
Namuli au Mozambique jusqu'à 2.419 m et le mont
Inyangani au Zimbabwe jusqu'à 2.515 m. Du côté
ouest du sous-continent, les points culminants du plateau se situent en Angola (Mont Moco à 2.620 m et
Serra da Chela à 2.300 m) et sur les hauts plateaux
d'Auas, au sud de Windhoek (Molkteblick, à 2.485 rn),
mais le point le plus élevé de l'ouest se situe en dehors
du plateau, au Brandberg, qui domine le désert du
Namib, à une altitude de 2.695 m.
Le bord primitif du plateau formait probablement
à une certaine époque la frange littorale du continent,
mais comme il fut soumis à une érosion régressive des
cours d'eau et que le fond marin fut exondé durant des
soulèvements de masses terrestres, il cessa de correspondre au bord de mer mais devint une dénivellation
marquant la séparation entre le plateau et la région
côtière. Au cours du temps, avec le recul continuel du
bord du plateau et de nouvelles exondaisons du fond
marin, la zone s'étendant entre le plateau et le littoral
devint si vaste par endroits qu'elle perdit son caractère
côtier et devint une région marginale au plateau, sa partie centrale pouvant en certains endroits être distante
du littoral de plusieurs centaines de kilomètres.
En Afrique du Sud, la limite entre le plateau et les
zones qui lui sont marginales porte généralement le nom
de « Grand Escarpement ». L'aspect de ce dernier est
variable, principalement en ce qui concerne sa hauteur,
la raideur de ses pentes et leur degré d'inclinaison,
dépendant surtout de la configuration du plateau luimême, des formations rocheuses qui le constituent et
du climat. En général, l'escarpement est abrupt, à paroi
verticale et rectiligne aux endroits où des formations
dures et résistantes recouvrent des formations tendres.
Là où la roche est homogène et se décompose facilement, il présente un aspect irrégulier avec des pentes
plus douces.
C'est le long de la frontière entre le Natal et le Lesotho, où il est coiffé par des laves de Stormberg et porte
le nom de Drakensberg, que le Grand Escarpement est
le plus abrupt et le plus proéminent. Ailleurs en Afrique du Sud, il constitue généralement un élément du
relief bien défini, mais par endroits il disparaît ou se
découpe beaucoup moins bien. C'est ainsi qu'il existe
une brèche de 95 km de largeur entre les monts Koudeveld et Nieuweld, dans la Province du Cap. Dans le
Sud-Ouest africain, au nord du Swakop, le plateau ne
possède pas de bord distinct sur 480 km, si ce n'est le
flanc ouest des monts Erongo. En Angola, au nord du
Plateau de Huilla, l'escarpement représente la ligne de
crête entre le bassin du Cunène et le réseau de drainage
du littoral, mais il ne constitue pas un élément topographique très bien défini.
Au nord du Drakensberg au Natal, le Grand
23
Escarpement n'apparaît que par intermittence et l'on
ne distingue pas le bord du plateau dans la vallée du
Limpopo, mais au Zimbabwe il se matérialise à nouveau avec les hauts plateaux de Melsetter-Chimanimani
et l'escarpement d'Inyanga. Plus au nord, il est difficile de localiser le bord du plateau en raison des profondes découpures et de la formation d'un fossé tectonique complexe. A l'est du lac Malawi, il est possible que les hauts plateaux de Njombe représentent l'emplacement de la bordure du plateau à une époque précédant la formation du graben de l'Afrique centrale,
mais ce n'est qu'une hypothèse.
En Afrique du Sud, on peut reconnaître deux divisions principales du grand plateau: les hauts plateaux
du centre ou bassin du Kalahari, et les hauts plateaux
périphériques qui sont plus larges à l'est et plus étroits
à l'ouest.
Le bassin du Kalahari s'étend sur quelque 1.930 km,
du fleuve Orange jusqu'au sud du bassin hydrographique du Zaïre. Sa plus grande largeur atteint 1.300 km
et sa superficie est de l'ordre de 1.640.000 km", Il est
à peu près entièrement recouvert d'un manteau de
sable, qui pénètre dans le bassin du Zaïre et qui constitue probablement la plus grande surface continue de
sable au monde.
Il est généralement admis que chaque soulèvement
de la Haute Afrique a été suivi d'une action érosive qui
ramenait la surface à un niveau de base inférieur à celui
qui existait auparavant. Certains géomorphologues ont
considéré que le relief du continent consistait essentiellement en de larges niveaux d'érosion séparés par des
escarpements, le plus remarquable de tous étant le Drakensberg, en République sud-africaine.
La datation des surfaces d'érosion et des paliers dans
l'évolution du relief est difficile et on ne connaît toujours pas avec certitude la façon dont les surfaces d'érosion ont été entaillées. King (1967, 1978) groupe les surfaces en quelques « cycles» principaux et les attribue
à la pédiplanation entraînant un recul des escarpements
sur de grandes distances, mais cette interprétation du
paysage africain demande encore confirmation avant
d'être entièrement admise.
La caractéristique la plus remarquable du relief de
la Haute Afrique est l'existence de l'immense alignement de grabens qui s'étend de la Turquie au Zimbabwe. Dans l'Afrique de l'Est, on peut distinguer deux
groupes principaux. Le graben oriental traverse la Tanzanie en son centre, recoupe les hauts plateaux du
Kenya jusqu'au lac Turkana (Rodolphe), puis s'incurve
vers le nord-est en crevassant les plateaux éthiopiens
et en divergeant dans les fossés beaucoup plus larges
de la dépression de l'Afar, de la Mer Rouge et du Golfe
d'Aden. Le graben occidental se dessine depuis le Haut
Nil et le Lac Edouard, à travers les Lacs Kivu, Tanganyika et Malawi, jusqu'au littoral près de Beira, avec
une ramification s'étendant le long de la vallée de la
Luangwa, le Moyen Zambèze et la bordure méridionale des marais de l'Okavango au Botswana.
Le modelé général de la série des grabens semble correspondre avec les alignements d'anciennes structures
24
Environnement, utilisation du sol et conservation
dans la couche cristalline. Dans la zone méridionale du
système, certaines fosses d'effondrement, comme la
vallée de la Luangwa, semblent avoir subi une érosion
ultérieure qui les a comblées de sédiments relativement
tendres, après qu'elles se soient affaissées entre des failles parallèles à la fin de la période du Karoo. Elles sont
essentiellement caractérisées par le phénomène de l'érosion. Pour d'autres, comme les fossés des lacs Tanganyika et Malawi, les vallées se sont découpées à la
fin du Tertiaire et au Quaternaire, par suite de dislocations le long de plans de faille plus anciens, avec parfois des mouvements verticaux de plusieurs centaines
de mètres. C'est ainsi que l'Arabie s'est détachée de
l'Afrique en formant la Mer Rouge et le Golfe d'Aden
au cours des 15 derniers millions d'années, et que, par
places, comme dans les dépressions éthiopiennes Afar
et Danakil, les mouvements se sont produits jusqu'à
nos jours.
De nombreuses îles de l'Océan Indien et de l'Atlantique représentent les fragments d'anciens volcans qui
prirent naissance sur les crêtes de dorsales situées au
milieu des océans et qui s'écartèrent des crêtes au fur
et à mesure que le fond marin continuait à s'étendre;
cependant, les Seychelles et Madagascar sont des morceaux détachés du continent. Les îles volcaniques les
plus anciennes sont cellesqui sont les plus éloignées des
crêtes de la dorsale. Un volcan de la Réunion est toujours en activité, de même que le mont Cameroun et
un certain nombre de volcans dans le voisinage des grabens, notamment les Virunga près du lac Kivu.
Le littoral de l'Afrique, tout comme celui du Gondwana en général, est remarquablement dépourvu d'indentations. Il faut probablement en trouver l'explication dans le fait que ce continent est la résultante d'une
dislocation, qu'il n'a pas subi de plissements durant les
dernières périodes géologiques, que sa constitution est
principalement due à une surélévation et que les sédiments fluviatiles se sont déposés le long de ses côtes
sous forme de bancs de sable et de deltas au cours du
relèvement du niveau de la mer dans les hautes latitudes, à la fin de la dernière glaciation et dans les temps
qui ont suivis.
Les conditions climatiques ont varié dans toute
l'Afrique durant à peu près le dernier million d'années
du Quaternaire. Presque partout, on a la preuve que
le climat a été jadis alternativement plus humide et plus
sec, plus chaud et plus froid. On en a cependant une
idée beaucoup moins nette en ce qui concerne le processus précis du changement, même pour les
20.000 dernières années, qui sont les mieux connues.
Il semble que l'on connaisse relativement bien la succession des climats dans les zones sèches de l'Afrique
du Nord, après la fonte des glaciers continentaux en
Europe et en Amérique du Nord, il y a environ
15.000 ans. Par contre, certaines conclusions concer-
nant d'autres régions de l'Afrique, par exemple celles
de Livingstone (1967, 1975) pour l'Afrique orientale,
ne sont pas entièrement corroborées par les preuves
avancées, qui sont en partie paléobotaniques (White,
1981). Il est évident que ce problème est beaucoup plus
complexe qu'on ne le suppose ordinairement, particulièrement en ce qui concerne les effets d'un changement
de climat sur la distribution des espèces animales et
végétales, et par conséquent sur la composition floristique des formations végétales. Bien que ce problème
soit important pour comprendre la végétation de l'Afrique, il n'entre pas dans le cadre du présent mémoire.
Les fluctuations climatiques du Quaternaire ont également eu indirectement une influence profonde sur la
végétation par le biais de modifications dans le sol, le
système de drainage et le modelé du terrain. Il est souvent fait mention dans le texte de sables éoliens et d'argiles lacustres du Quaternaire. Une description quelque peu détaillée de l'influence du changement de climat au Quaternaire sur le modelé du terrain a été donnée par Grove (1969) pour la région du Kalahari et par
Grove & Warren (1968) pour le Sahara méridional. Kassas (1953a, 1956a) a étudié la végétation désertique de
l'Egypte et du Soudan en rapport avec le modelé du
terrain.
Bien que notre compréhension de la végétation africaine puisse être améliorée par la connaissance de ses
rapports avec la roche-mère et la physiographie, l'influence de la roche-mère est généralement indirecte,
davantage liée au fait qu'elle conditionne la physiographie, qu'à la nature chimique des sols auxquels elle
donne naissance. Il existe bien sûr des exceptions. Wild
(1978) a donné un compte rendu des nombreux travaux
consacrés à l'étude des sols métallifères et autres sols
toxiques. La végétation qui leur est associée, comparativement très localisée, ne fera l'objet que d'un bref
aperçu dans cet ouvrage.
La distribution des sols salins est partiellement déterminée par la géologie, en ce sens qu'ils peuvent se rencontrer dans des régions relativement humides autour
de sources, pour autant que l'évaporation soit suffisamment élevée, comme dans certaines contrées de la
Région méditerranéenne. En certains endroits de l'Afrique orientale, où la pluviosité moyenne se situe entre
250 et 1.000 mm par an, il se dépose des sels dérivés
de dépôts volcaniques riches en sodium dans les bassins lacustres et dans les vallées des cours d'eau (p. 294).
Dans la Région zambézienne, des roches contenant de
la perthite (feldspath sodique) donnent localement naissance à des sols natronés, qui bien qu'insuffisamment
salins pour abriter une végétation halophile, n'en portent pas moins une végétation particulière (p. 105).
La colonisation des coulées de lave récentes par la
végétation a été décrite par Keay (l959d), J. Lebrun
(1959, 1960d), A. Léonard (1959) et Robyns (1932).
2
Le climat et la croissance des plantes
Comme travaux d'ensemble importants, on relève ceux
d'Aubréville (1949), S.P. Jackson (1962),
B.W. Thompson (1965, 1966), Griffiths (éd., 1972) et
1.1. Jackson (1977). Bernard (1945) et Bultot (1971-77)
ont donné un aperçu du climat du bassin zaïrois et Griffiths (1962) de celui de l'Afrique de l'Est. Griffiths &
Hemming (1963) ont partiellement basé leur carte pluviométrique des zones sèches de l'Est africain et de
l'Arabie sur des données écologiques pour compenser
la rareté des informations météorologiques. Swami
(1973) a décrit les conditions d 'humidité dans la région
des savanes de l'Afrique de l'Ouest.
Brown & Cochemé (1969) ont effectué des études
agroclimatiques sur les hauts plateaux de l'Afrique
orientale, Cochémé & Franquin (1967) sur les zones
sèches de l'Afrique occidentale. En Afrique de l'Est,
Woodhead (1970) s'est servi du bilan hydrique comme
critère de référence. Trochain (1952) a basé sa cartographie des unités phytogéographiques de l'Afrique de
l'Ouest sur des données bioclimatiques et Papadakis
(1966, 1970) a délimité les régions climatiques du monde
sur la base des températures critiques de certaines plantes cultivées et sur le bilan hydrique des sols. Sa classification a été utilisée pour la carte mondiale des sols
FAO-UNESCO (1977). Monteith (1976) a récemment
édité une étude plus détaillée du climat dans son rapport avec la végétation mondiale.
D'autres études furent plus spécialisées. Trapnell &
Griffiths (1960) ont donné une description de la pluviosité en relation avec l'altitude au Kenya. Glover
(P.E. Gloveretal., 1962; J. Glover&Gwynne, 1962)
a souligné l'importance de la faible pluviosité dans les
zones semi-arides. Nieuwolt (1972) a discuté de la variabilité des précipitations en Zambie, et Pennycuick &
Norton-Griffiths (1976) l'ont fait pour l'écosystème du
Serengeti, en Tanzanie. Tyson (1978) a démontré l'existence d'une évolution cyclique de la pluviosité s'étendant sur une vingtaine d'années pour la région à pluies
estivales de l'Afrique du Sud et d'une évolution cyclique de 10 ans pour la région à pluies réparties sur toute
l'année dans le sud du Cap. Kerfoot (1968) a fait une
brève analyse de la littérature portant sur les apports
d'eau à la végétation par la brume. Walter (1936) a
décrit les effets du brouillard sur la végétation dans le
désert du Namib, tandis que Troll (1935a) et Kassas
(1956b) ont abordé le problème des oasis conditionnés
par la brume dans l'est du Soudan.
Walter (1939; Walter & Walter, 1953) a également
souligné l'importance de la texture du sol en relation
avec la pluviosité dans les régions sèches de l'Afrique
du Sud, et d'une manière plus générale (1955a), tout
comme Smith (1949) l'a fait pour le Soudan. Parmi les
quelques autres ouvrages, relativement peu nombreux,
consacrés au problème de l'eau chez les plantes africaines, on relève ceux d 'Okali (1971) concernant quelques espèces ligneuses des plaines d'Accra au Ghana,
de Ernst & Walker (1973) sur la teneur en eau des arbres
de la forêt claire de type « miombo », de Vieweg & Ziegler (1969) à propos du Myrothamnus flabellifolius,
ainsi que de Gaff (1977) sur les plantes poikilohydriques de l'Afrique du Sud en général.
La forte sécheresse qui a sévi dernièrement dans le
Sahel et la famine qui en a résulté ont donné lieu à plusieurs publications sur la désertification (p. ex. Depierre
& Gillet, 1971 ; Boudet, 1972; Delwaulle, 1973;
Michon, 1973 ; Wade, 1974). En général, on s'accorde
à reconnaître que la destruction de la végétation par
le bétail et par l'homme a eu une incidence de loin plus
importante que celle due à la récente altération climatique. Boudet émet l'hypothèse que le paysage connu
sous le nom de « brousse tigrée» doit probablement
son aspect particulier à l'action du vent et au ruissellement en nappe, faisant suite à la dégradation de la végétation originelle. L.P. White (1971) croit cependant que
ce type de végétation est très stable et qu'il a existé
durant tout le Quaternaire des changements climatiques
successifs ayant pu néanmoins entraîner un déplacement de son aire (cf. cependant p. 29).
Pitot (1950b, végétation côtière du Sénégal), Jenik
(1968, Afrique tropicale de l'Ouest), Jenik & Hall
(1966, effet de l'harmattan dans les monts Togo au
Ghana) et Marloth (1907, Afrique du Sud) ont décrit
les effets du vent sur la végétation. Tyson (1964) donne
une description des vents de montagne en Afrique du
Sud, vents qui se caractérisent généralement par une
élévation spectaculaire de la température. Saboureau
(1958) donne un aperçu graphique des ravages exercés
par les cyclones et par les crues sur la végétation de
Madagascar, et Sauer (1962) traite de l'influence des
cyclones sur la végétation littorale à Maurice.
Plusieurs auteurs ont tenté d'établir une classification des climats à l'aide d'indices fondés sur un choix
de facteurs supposés avoir une influence prépondérante
sur la croissance des végétaux, principalement sur celles des plantes cultivées. Les classifications de ce genre
les plus largement suivies sont celles de Kôppen et de
26
Environnement, utilisation du sol et conservation
Thomthwaite. Plus récemment, Holdridge a tenté de
définir les grandes divisions de la végétation mondiale
en termes d'accroissement logarithmique de la température et de la pluviosité. L'utilisation dans ce système
de valeurs moyennes ne tenant pas compte des extrêmes a déjà été critiquée par Moreau dès 1938. Schulze
& McGree (1978, à consulter pour la bibliographie) ont
analysé en détailles systèmes de Kôppen, de Thornthwaite et d'Holdridge pour l'Afrique du Sud. Pratt &
Gwynne (1977) ont appliqué le système de Thornthwaite à l'exploitation rationnelle des pâturages d'Afrique orientale en le perfectionnant quelque peu. Les
références relatives à l'index climatique d'Emberger
sont données au chapitre VII.
Comme Walter (1963) le fait remarquer, il n'est pas
possible de représenter le climat de manière satisfaisante
par des chiffres ou des formules, mêmes complexes,
en raison du rythme saisonnier de la plupart des facteurs importants et de leur variation d'une année à l'autre. Par contre, on peut avoir recours à des diagrammes, même s'ils sont loin d'être parfaits, pour condenser une grande quantité d'informations appropriées et
pour pouvoir comparer d'un rapide coup d'œil différentes stations et différents types de végétation ou différentes régions chorologiques et climatiques.
Walter (1955b, 1959, 1963), s'inspirant d'un modèle
proposé par Gaussen (1955), a publié environ
10.000 diagrammes climatiques dans un atlas se rapportant au monde entier (Walter & Lieth, 1960-1967 ;
Walter, Hamickell & Mueller-Dombois, 1975).
Les diagrammes de Walter (voir Fig. 3) font la
synthèse de données relatives à Il paramètres thermiques et donnent un aperçu des variations au cours de
l'année des moyennes mensuelles de la température et
de la pluviosité, figurées à la même échelle, 20 mm de
pluie corespondant à 10 "C (au-dessus de 0 "C),
On a constaté empiriquement qu'une période relativement aride se traduit par le passage de la courbe des
précipitations au-dessous de la courbe des températures, et qu'une période relativement humide se présente
lorsque la courbe des précipitations s'élève au-dessus
de celle de la température.
L'étendue verticale des surfaces hachurées et pointillées sur les diagrammes donne une indication de l'intensité des périodes respectivement humides et arides.
Il faut cependant souligner que ce sont des valeurs relatives qui ne s'appliquent qu'au type de climat pour
lequel le diagramme a été établi. Cela s'explique par
le fait qu'il a été nécessaire d'indiquer la sécheresse en
utilisant une courbe de température au lieu d'une
courbe d'évaporation, étant donné que très peu de stations donnent une mesure de l'évaporation potentielle
et que l'on dispose rarement de mesures de la radiation, du vent et de l'humidité atmosphérique.
Les courbes de la température et de l'évaporation
potentielle cheminent souvent parallèlement, mais elles
ne sont pas identiques. Dans des types de climat différents, le rapport entre la température et l'évaporation
potentielle est différent, et cette différence augmente
avec l'aridité. Une période de sécheresse, telle qu'elle
est figurée sur un diagramme climatique, est d'autant
plus rigoureuse que le climat est plus aride. Cette lacune
de la méthode de Walter est inévitable à une échellecontinentale ; elle est relativement sans importance si l'objectif est de décrire les climats correspondant à
différents types de végétation. Cependant.
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Altitude
Nombre d'années d'observation Ile premier pour la température. le
second pour la pluviosité)
Température moyenne annuelle en oC
Pluviosité moyenne annuelle en mm
Minimum moyen journalier du mois le plus froid
Minimum absolu
Maximum moyen journalier du mois le plus chaud
Maximum absolu
Amplitude moyenne journalière de la température
Moyennes mensuelles de la température (ligne mince) en oC
Moyennes mensuelles de la pluviosité (ligne épaisse) en mm
Période aride (surface en pointillé)
Période humide (surface hachurée
Période perhumide (surface en noir), pluviosité moyenne mensuelle
au-delà de 100 mm (échelle réduite de 10 fois)
Mois avec un minimum moyen journalier inférieur à 0 "C
Mois avec un minimum absolu inférieur à 0 "C
FIG.
3. Diagrammes climatiques de Yangambi et de Lindley
Le climat et la croissance des plantes
l'interprétation de la croissance des plantes, qu'elles soient
indigènes ou exotiques, en termes de climat constitue un
autre problème; à cet effet tous les indices et diagrammes n'ont qu'une valeur limitée, une investigation physiologique devant être effectuée pour chaque plante en vue
de défmir son comportement propre.
Les diagrammes de Walter donnent aussi une indication sur les périodes froides défavorables à la végétation.
Les mois dont le minimum journalier moyen est inférieur
à 0 "C sont figurés en noir et les mois présentant un minimum absolu inférieur à 0 "C sont hachurés, mais le gel
ne peut se produire que lors d'années exceptionnellement
froides.
Des données climatiques additionnelles sont représentées par des chiffres. Sous les tropiques, les précipitations
mensuelles sont souvent extrêmement élevées; aussi, par
souci de simplification du diagramme, on a réduit de
10 fois l'échelle des précipitations au-dessus de 100 mm
par mois. Cette surface est figurée en noir et représente
une saison perhumide (excessivement pluvieuse).
Dans la région équatoriale, la variation journalière de
la température est plus importante que la variation saisonnière. C'est la raison pour laquelle des chiffres supplémentaires sont nécessaires: ceux du maximum journalier moyen du mois le plus chaud, de la température
maximale absolue et de l'amplitude de la variation journalière moyenne de la température.
Pour faciliter la comparaison, la séquence des mois
pour les stations de l'hémisphère nord débute avec le mois
de janvier, tandis que pour l'hémisphère sud, elle commence avec le mois de juillet. De cette façon, la saison
chaude se trouve toujours au centre du diagramme.
Pour les végétaux, les extrêmes climatiques revêtent
souvent une plus grande importance que les moyennes ;
c'est ainsi qu'en agriculture et en sylviculture notamment,
il est important de connaître la fréquence de ces extrêmes. A cet effet, on a recours à des climatogrammes.
Leur présentation est analogue à celle des diagrammes
climatiques, mais ils représentent un ensemble de diagrammes d'années successives (de préférence pour une période d'au moins 20 ans), traitées individuellement, alors
que le diagramme climatique décrit ci-dessus synthétise
les données d'un certain nombre d'années (voir Walter
1973 : 86-89). On n'a établi des climatogrammes que pour
très peu de stations. Bien qu'ils soient indispensables pour
certaines études, ils sont moins essentiels lorsqu'il s'agit
d'établir une comparaison à une vaste échelle régionale.
Walter & Lieth ont publié, dans leur « Weltatlas »,
plus de 1.000 diagrammes climatiques pour l'Afrique. Ils
distinguent 10 grands types climatiques mondiaux, dont
5 sont représentés en Afrique, à savoir :
Type équatorial, humide ou avec deux saisons des pluies
II. Type tropical, avec des pluies estivales
III. Type subtropical, chaud et aride
IV. Type méditerranéen, avec un été aride, des pluies hivernales et rarement du gel
X. Types montagnards
1.
Chacun d'entre eux est subdivisé et le Weltatlas présente la délimitation de 51 subdivisions, y compris les
types de transition.
Sur la carte 3 de la publication de Walter,
27
Harnickell et Mueller-Dornbois, 392 diagrammes climatiques pour l'Afrique continentale et 14 pour Madagascar et les Comores figurent à proximité des stations
météorologiques concernées. Les limites des zones climatiques qu'ils caractérisent ne figurent pas sur la carte. Les
quatre principales régions climatiques de l'Afrique et les
zones de transitions qui les séparent apparaissent toutefois à l'échelle de 1/30.000.000 sur la carte 9 du même
ouvrage.
Le « Weltatlas » et la « Climate diagram map » renferment une quantité considérable d'informations climatiques et la seconde publication donne quelques grandes
corrélations entre le climat et la végétation. Néanmoins,
il demeure difficile de caractériser la phytochorie principale et les types de végétation de l'Afrique à l'aide de
ces deux publications. C'est pourquoi on trouve dans le
présent travail, pour toutes les principales phytochories
de l'Afrique, des cartes séparées (Fig. 5-8 et 11-23), résumant leurs climats. Pour chaque phytochorie, on donne
également une brève description du climat. Les particularités climatiques significatives sont mentionnées en outre
dans le texte consacré aux types de végétation traités
individuellement.
Bien qu'il soit relativement aisé, avec les données de
Walter, de caractériser les climats des principales phytochories, on n'a pas essayé ici de faire une nouvelle
synthèse bioclimatique, étant donné que les relations entre
le climat et la végétation sont de toute évidence beaucoup
plus complexes qu'on ne le suppose généralement. Ainsi,
White (1978b), en cartographiant les aires de distribution
des espéces guinéo-congolaises de Diospyros, a constaté
le rôle important joué par les facteurs historiques. Quelques caractéristiques, comme l'humidité atmosphérique
en saison sèche, qui n'entrent pas dans l'élaboration des
diagrammes climatiques, ont aussi une influence considérable sur la végétation. De même, la méthode de Walter ne tient pas du tout compte des apports latéraux de
chaleur (cas par exemple de l'harmattan).
Relativement peu de tentatives ont été faites, si ce n'est
de façon grossière, pour établir un rapport entre la croissance et la phénologie d'une part, les facteurs climatiques d'autre part. Une remarquable exception est celle
du texte introductif sur la forêt tropicale de Longman
& Jenïk (1974). Ernst (1971) a étudié la distribution du
miombo en relation avec la température et le gel.
Koriba (1958, tropiques en général), Menault (1974,
Côte d'Ivoire), Yanney-Ewusie (1968, Ghana), Madge
(1965, Nigeria), Njoku (1963, 1964, Nigeria) Huxley &
van Eck (1974, Ouganda), Kornas (1977, ptéridophytes,
Zambie) et Malaisse (1974, Malaisse et al. 1970, 1975,
Zaïre) ont étudié divers aspects de la phénologie.
Deux espèces pionnières de forêt secondaire, à croissance rapide, Trema orientalis (guineensis) (Coombe,
1960) et Musanga cecropioides (Coombe & Hadfield,
1962)ont été analysées fort en détail. Chez ces deux espèces, on a constaté que la croissance rapide semblait être
en relation avec le développement prolongé et sensible
de la surface des nouvelles feuilles, plutôt qu'avec un haut
degré d'accroissement de poids sec par unité de surface
de la feuille.
3
Les sols
Cette section a pour objet de faire connaître aux botanistes la littérature pédologique qui pourrait leur être
utile, et de donner un bref aperçu de certains éléments
qui sont repris à divers endroits de la troisième partie,
dans le contexte de la végétation qui leur est associée.
Par deux fois au cours de ces dernières années, les
sols de l'Afrique ont fait l'objet d'une cartographie et
d'une classification pour l'ensemble du continent. L'un
de ces systèmes, la classification de la CCTA (D'Hoore,
1964), réalisée par des chercheurs spécialistes de l'Afrique, ne concerne que ce continent, tandis que l'autre
(FAO-UNESCO, 1974, 1977) s'étend au monde entier.
D'Hoore (1968), Ahn (1970: 213-219) et Young (1976 :
236-240) ont donné un résumé du système CCTA ;
Young (1976 : 240-248) en a fait de même pour le
système FAO-UNESCO. Un symposium a été consacré aux ressources des sols de l'Afrique tropicale et le
volume des comptes rendus de ce symposium, édité par
Moss (1968), contient de nombreuses informations.
D'Hoore (1959) a fait une rapide comparaison entre
les sols de l'Amérique du Sud et ceux de l'Afrique.
Comme synthèses régionales, on peut citer celle de
Ahn (1970) pour l'Afrique occidentale, celle de Jones
et Wild (1975) pour les sols de savane de l'Afrique occidentale, ainsi que celle de Scott (1962) pour l'Afrique
orientale.
On trouvera de nombreuses références concernant
des régions particulières dans les ouvrages généraux
cités ci-dessus; toutefois, les publications qui suivent
méritent d'être plus spécialement mentionnées, eu égard
à leur souci d'envisager les rapports entre la végétation
et les sols. Ce sont : Ahn (1961, Ghana), Audry & Rossetti (1962, Mauritanie), Ballantyne (1968, Zambie),
Bawden & Carroll (1968, Lesotho), Bawden & Stobbs
(1963, Botswana), Blair Rains & McKay (1968, Botswana), Brown & Young (1964, Malawi), Diniz (1973,
Angola), Hemming (1966, Somalie), Hemming & Trapnell (1957, Kenya), Hopkins (1966, Nigeria), Latham
& Dugerdil (1970, Côte d'Ivoire), Milne (1947, Tanzanie), Morison et al. (1948, Soudan), Perraud (1971,
Côte d'Ivoire), Pias (1970, Tchad), Streel (1963, Zaïre,
Haut-Shaba, Lufira), A.S. Thomas (1941, Ouganda),
Thompson (1965, Zimbabwe), Trapnell (1953, Zambie), Trapnell & Clothier (1937, Zambie), Trapnell et
al. (1950, Zambie), Webster (in Chapman & White,
1970, Malawi), Wilson (1956, Zambie, Copperbelt) et
Young & Brown (1962, Malawi).
Les sols du Zaïre, du Rwanda et du Burundi ont été
cartographiés en fonction de leurs rapports avec la végétation, avec beaucoup plus de détails que dans toute
autre région de l'Afrique. Dans la série « Carte des sols
et de la végétation du Congo belge et du RuandaUrundi» (poursuivie sous le titre de « Carte des sols
et de la végétation du Congo, du Rwanda et du
Burundi »), 26 feuilles ont été publiées concernant les
régions suivantes :
- Zaïre, Rwanda, Burundi (Sys, 1960, carte générale des
sols, 115.000.(00)
- Rwanda, Burundi (Van Wambeke, 1963, sols)
- Kaniama, Haut-Lomami(Focan & Mullenders, 1955, sols,
végétation)
- Mvuazi, Bas-Zaïre (Denisoff & Devred, 1954, sols,
végétation)
- Vallée de la Ruzizi (Germainet al., 1955, sols, végétation)
- Nioka, Ituri (Holowaychuk et al., 1954, sols, végétation)
- Mosso, Burundi (Bourbeau et al., 1955, sols, végétation)
- Yangambi : Weko (Van Wambeke & Evrard, 1954, sols,
végétation)
- Yangambi : Yangambi (Gilson et al., 1956, sols,
végétation)
- Yangambi: Lilanda (Gilsonet al., 1957, sols, végétation)
- Yangambi: Yambaw(Van Wambeke & Liben, 1957, sols,
végétation)
- Bugesera-Mayaga, Rwanda (Frankart & Liben, 1956, sols,
végétation)
- Vallée de la Lufira, Haut-Shaba (Van Wambeke & Van
Oosten, 1956, sols)
- Lubumbashi, Haut-Shaba (Sys & Schmitz, 1956, sols,
végétation)
- Kwango (Devred et al., 1958, sols, végétation)
- Ubangi (Jongen et al., 1960, sols, végétation)
- Bengamisa (Van Vambeke, 1958, sols)
- Lac Albert (Van Vambeke, 1959, sols)
- Uele (Frankart, 1960, sols)
- Kasai (Gilson & Liben, 1960, sols, végétation)
- Dorsale du Kivu (Pécrot & A. Léonard, 1960, sols,
végétation)
- Yanonge-Yatolema (Van Vambeke, 1960, sols)
- Bassin de la Karuzi (Pahaut & Van der Ben, sols,
végétation)
- Maniema (Jamagne, 1965, sols)
- Tshuapa-Equateur (Jongen & Jamagne, 1966, sols)
- Ubangi (Jongen, 1968, sols)
- Haute-Lulua (Gilson & François, 1969, sols)
- Mahagi (Sys & Hubert, 1969, sols)
- Bas-Congo (Compère, 1970, végétation)
- Kivu Nord et Lac Edouard (Jongen et al., 1970, sols)
La plupart des cartes sont à l'échelle de 1150.000 ou
11100.000, mais certaines vont de 1110.000 à 111.000.
Elles sont toutes en couleur.
Sols
Comme études générales sur l'altération des roches
et la formation des sols, on relève celles de Thomas
(1974)et de Nye (1954/5). McFarlane (1976) a fait une
synthèse des travaux sur l'origine de la latérite et Goudie (1973) a fait de même pour les cuirasses en général. Ellis (1958), Webster (1960) et Paton (1961) ont discuté quelques aspects de la genèse des sols en Afrique
centrale.
Lorsqu'on cartographie de façon indépendante les
sols et la végétation, on observe qu'il n'y a pas souvent coïncidence entre les limites des unités cartographiées. Cela peut s'expliquer pour plusieurs raisons.
L'une d'elles est la différence d'ampleur de la variation des sols et de celle de la végétation. Une autre cause
réside dans le fait que la végétation est plus en harmonie avec le climat actuel que ne le sont les sols, certains
d'entre eux tirant leur origine d'un climat tout à fait
différent de celui que nous connaissons actuellement.
Néanmoins, lorsqu'on étudie conjointement les sols et
la végétation, en tenant plus spécialement compte de
l'évolution du paysage, du système de drainage et de
l'action des animaux participant à la formation des sols,
on observe de bonnes corrélations, quoique souvent
inattendues. Les études de ce type sont moins nombreuses que celles purement descriptives et liées à une classification. Celles mentionnées ci-dessous s'avèrent particulièrement intéressantes pour le botaniste.
Trapnell (Trapnell, 1943; Trapnell & Clothier,
1938 ; Trapnell, Martin & Allan, 1950 ; voir aussi Astle
et al., 1969, et Webster, 1960) a été l'un des premiers
à associer les sols et la végétation dans une étude écologique. Bien qu'il ait relativement peu publié, son
influence a été considérable. Trapnell se rendit compte
que les effets du climat, du moins en Afrique centrale,
étaient souvent masqués par ceux de la géomorphologie et du temps, ou leur étaient subsidiaires, et que les
phénomènes intermittents de soulèvement, de pénéplanation et de dislocation des continents avaient exercé
une profonde influence sur la formation des sols et sur
la différenciation de la végétation. Il utilisa des termes
de topographie, comme « Plateau », « Vallée supérieure » et « Bassin lacustre », pour désigner les principaux groupes de sols en Zambie. Trapnell fondait ses
subdivisions sur l'association végétation-sols dominante, c'est-à-dire la plus étendue, dans une région donnée. Ces subdivisions ne prétendaient pas donner une
description très détaillée ni faire l'inventaire de tous les
types d'association végétation-sols de moindre importance représentées dans chaque unité cartographique.
Dans le cas où de telles considérations revêtent une certaine importance, il s'est avéré intéressant de prendre
en considération les notions de catenas et de
topographie.
Le concept de catena (Milne, 1935, 1936, 1947),
défini originellement comme « une succession donnée
de profils de sols en association avec une topographie
donnée », convient particulièrement bien pour expliquer les relations entre les sols et la végétation. Suivant
l'exemple de Milne, plusieurs chercheurs ont inclus la
végétation dans leur description des catenas de sols. Les
catenas décrites par Bourguignon et al. (1960, Zaïre),
29
Duvigneaud (1953, Zaïre), Lawson et al. (1968, 1970,
Ghana), Morison et al. (1948, Soudan), Radwanski &
Ollier (1959, Ouganda), Watson (1964, 1965, Zimbabwe), Webster (1965, Zambie) et Williams (1968,
dunes sablonneuses stabilisées, Gezira, Soudan), présentent un intérêt particulier pour le botaniste.
Un mode réitéré de changement de végétation, analogue à celui qui s'associe aux catenas de sols, s'observe en de nombreux endroits des régions arides et
semi-arides. Des bandes de végétation se développant
parallèlement aux lignes de niveau existent dans des
contrées pratiquement plates ou en pente douce. Elles
se remarquent bien sur les photographies aériennes et
ont été diversement décrites comme arcs, bandes ou
ondulations de végétation, ainsi que comme brousse
tigrée (Boaler & Hodge, 1964 ; Clos-Arceduc, 1956 ;
Hemming, 1965; Macfadyen, 1950; L.P. White,
1970, 1971 ; Wickens & Collier, 1971 ; Worrall, 1959).
La végétation des bandes est plus dense, de plus haute
taille et physionomiquement plus complexe que celle
des interlignes, qui sont parfois pratiquement dépourvus de végétation. Selon L.P. White, dans la plupart
des cas décrits, les zébrures ne sont pas dues à de fortes différences entre les sols. Les différences entre les
sols supportant les deux faciès végétaux peut s'expliquer par l'influence de la végétation elle-même.
Dans certains cas, lorsqu'on désire établir une classification des terres en vue d'un plan d'aménagement,
la catena s'avère trop restrictive, et ces dernières années,
plusieurs études s'inspirant du travail de Boume (1931)
ont eu recours à un système de classes de terres, fondé
sur la physiographie et dans lequel les différentes unités de sols et de végétation sont subordonnées. Cette
méthode a été largement appliquée en Australie. En
Afrique, elle est à la base des études sur les ressources
agricoles menées par le Ministère britannique du Développement d'outre-mer. Pour avoir une vue d'ensemble de la question, consulter Astle et al. (1969).
Cette méthode part du principe que dans n'importe
quel paysage, il n'y a qu'un petit nombre de sortes de
terrains, chacun possédant son association particulière,
topographie-roches-sol-végétation. Ces quelques types
de terrains se retrouvent associés l'un à l'autre dans le
paysage, suivant un modèle plus ou moins régulier avec
toujours les mêmes corrélations. On reconnaît un nouveau paysage lorsqu'il se produit un changement soit
dans les types de terrains, soit dans les corrélations. Ce
procédé, qui présente un champ d'application plus vaste
que la catena, convient mieux pour un rapide examen
de régions étendues et peu connues. Astle et al. ont
constaté que les modèles de paysages se distinguent aisément sur les photographies aériennes et que leurs composantes se reconnaissent facilement au stéréoscope. Ils
ont établi des modèles de paysages composites, qu'ils
appellent « Systèmes agraires» (Land Systems), avec
comme composantes des « Facettes agraires» (Land
Facets). Dans leur étude de la vallée de la Luangwa,
Astle et al. décrivent les sols et la végétation de 46
« Facettes agraires », groupées en 9 « Systèmes agraires ». Des méthodes similaires ont été utilisées au
30
Environnement, utilisation du sol et conservation
Botswana (Bawden & Stobbs, 1963 ; Bawden, 1965),
dans l'ouest du Kenya (Scott et al., 1971), au Lesotho
(Bawden & Carroll, 1968), au Nigeria (Bawden &
Tuley, 1966), au Swaziland (Murdoch et al., 1972) et
en Ouganda (Ollier et al., 1969).
Le rôle joué par les termites dans la formation des
sols tropicaux est certainement considérable, mais son
importance exacte est toujours sujette à controverse.
Les termites constituent la partie dominante de la
macro faune des sols tropicaux et subtropicaux, à l'instar des vers de terre dans les sols tempérés, mais leur
influence s'étend à une beaucoup plus grande profondeur. Les termites déplacent de grandes quantités de
matière minérale et organique, tant verticalement
qu'horizontalement, entraînant en maints endroits, une
modification radicale de la partie superficielle du sol
sur à peu près 1 m de profondeur. Certaines espèces
de termites édifient en surface des monticules de terre
qu'ils habitent. Les plus grandes termitières, qui peuvent atteindre 9 m de hauteur, sont l'œuvre de diverses espèces du genre Macro termes. Ces espèces se
remarquent particulièrement à la surface du plateau
non rajeuni au cœur de la Région zambézienne, et la
plus grande partie de la littérature récente concernant
l'activité des termites dans la genèse des sols se rapporte
à ce genre (Hesse, 1955 ; Meikeljohn, 1965 ; Sys, 1955 ;
Watson, 1962a, 1967, 1969, 1974a, 1974b).
Le sol d'une termitière diffère nettement de celui qui
l'entoure. Il contient généralement plus d'argile et
moins de sable grossier. Son pH est presque toujours
plus élevé et sa teneur en carbone, en azote et en bases
échangeables, principalement en calcium, est plus
grande. Sa microflore est aussi particulière. On y trouve
davantage d'organismes responsables de la décomposition de la cellulose, de la dénitrification, de l'ammonisation et de la nitrification, mais moins de bactéries
fixatrices d'azote des genres Beijerinckia et C/ostridium. Les termitières sont moins sujettes à la lixiviation que les sols environnants. Ceci pourrait favoriser
la rétention des bases à l'intérieur des termitières, mais
cela n'explique pas comment elles y pénètrent. Le travail de Trapnell et al. (1976) démontre que les bases
prélevées du sol par les parties aériennes de la forêt
claire se retrouvent concentrées dans les termitières par
les termites elles-mêmes, qui se nourrissent abondamment de bois mort et de litière. La végétation des grandes termitières, très différente de celle des sols environnants, fera l'objet d'une brève description dans le chapitre de la troisième partie qui la concerne.
Les sols de la Région zambézienne sont plus diversifiés que ceux des autres contrées de l'Afrique et leur
influence sur la végétation a été étudiée plus en détail.
Wild (1978) a récemment passé en revue l'abondante
littérature publiée sur la végétation se développant sur
les sols métallifères et toxiques, qui en Afrique ont été
surtout étudiés dans la Région zambézienne. Les sols
caractéristiques de la forêt claire de type « mopane »
et des autres types de végétation zambézienne seront
examinés dans le chapitre II.
Savory (1963) a montré que la distribution et la taille
des espèces dominantes de la forêt claire de type
« miombo » en Zambie sont en étroite corrélation avec
la profondeur du sol. Dans d'autres pays, c'est le
système radiculaire qui a été étudié, par Huttel (1969,
1975, Côte d'Ivoire), Okali et al. (1973, Ghana) et Glover (1950-1951, Somalie). Kerfoot (1963) a publié un
bref compte rendu de ces travaux.
Il a été démontré expérimentalement (Grant, s.d.)
que les sables du Kalahari très acides et non fertiles,
au Zimbabwe, ont une déficience en bore et en soufre.
Certains sols dans la Région du Cap sont également
déficients en oligo-éléments et même certaines espèces
indigènes présentent des symptômes de carence
(Schütte, 1960). Il est prouvé que la sclérophyllie est
parfois associée à une déficience en éléments nutritifs,
particulièrement en phosphore (Loveless, 1961, 1962 ;
Beadle, 1966, 1968 ; Grubb & Tanner, 1976; Grubb,
1977), mais on ne dispose à ce sujet que de peu d'informations pour l'Afrique.
Nye & Greenland (1960) et Vine (1968) ont décrit les
effets de l'agriculture itinérante sur le sol. La première
de ces publications demeure le traité le plus important
rédigé en anglais sur la fertilité des sols sous les tropiques. De Rham (1974) a étudié l'approvisionnement en
azote dans les forêts denses et les savanes de l'Afrique
occidentale. Milne & Calton (1944) ont analysé l'effet
de la végétation d'un défrichement sur la salinité du
sol dans une contrée semi-aride de la Tanzanie. L'influence des incendies annuels sur la structure du sol et
sur sa fertilité a été examinée par Moore (1960, zone
des savanes de remplacement, Nigeria) et par Trapnell
et al. (1976, Zambie).
Anderson & Talbot (1965, plaine de Serengeti) et
Anderson & Herlocker (1973, cratère de Ngorongoro)
ont décrit les facteurs du sol qui affectent la répartition des types de végétation et leur utilisation par les
animaux sauvages en Afrique orientale.
On pense que certains arbres appartenant à la famille
des Légumineuses augmentent la fertilité du sol. Suivant Radwanski et Wickens (1967), au Soudan, les rendements du sorgho et d'autres céréales plantées sous
Acacia a/bida sont nettement plus élevés qu'ailleurs.
Les gousses et les feuilles tombées, ainsi que peut-être
les déjections et l'urine du bétail qui se nourrit des gousses et recherche l'ombrage des arbres, accroissent la
quantité d'éléments nutritifs et améliorent les conditions physiques du sol. Dancette & Poulain (1968) ont
réalisé une étude similaire de l'influence d'Acacia a/bida
au Sénégal.
4
Les animaux
Comme on l'a dit dans l'introduction, le but de cet
ouvrage est essentiellement descriptif, c'est-à-dire de
présenter un schéma de classification à l'intérieur
duquel on peut mener des études plus détaillées et plus
localisées, tant des plantes que des animaux, et effectuer des comparaisons. Cependant, la classification est
uniquement basée sur les plantes. Dans ce contexte, on
a laissé délibérément de côté les animaux. La raison en
est que leurs habitats sont en corrélation trop imparfaite avec les types de végétation pour apporter des éléments utiles de diagnostic. Leurs aires de distribution
débordent parfois largement les limites des types de
végétation, ou lorsqu'elles se confinent à un seul type
de végétation, elles n'occupent généralement qu'une
partie de son étendue.
Des concepts théoriques comme la biocénose, où on
attache une importance égale aux animaux et aux plantes, sont utiles, sinon essentiels, pour comprendre la
végétation, mais ils ne revêtent pas une importance
capitale pour la classification.
L'interprétation de la végétation est un autre problème. Jusqu'il y a une vingtaine d'années, les botanistes tout comme les zoologistes ont, à quelques
exceptions près, sérieusement négligé l'aspect important des interactions entre plantes et animaux dans le
modelé de la végétation africaine. Ces derniers temps
cependant, on s'est davantage intéressé à la question,
les zoologistes en particulier, mais les progrès en ce sens
ont été inégaux, l'effort se portant surtout sur les
grands mammifères, principalement en Afrique
orientale.
Des considérations de détail concernant l'influence
des animaux sur la végétation sortiraient du cadre de
cet ouvrage, même si l'on disposait suffisamment d'informations pour une synthèse générale, ce qui n'est pas
le cas. Néanmoins, il sera fait brièvement mention dans
le texte des cas où les animaux exercent une profonde
influence sur la végétation.
En vue de compenser cependant cette position restrictive, il a semblé bon de présenter aux botanistes la
littérature zoologique ayant un intérêt botanique, le
propos n'étant pas d'en faire une revue complète, mais
simplement de présenter l'entrée du sujet.
Les ouvrages généraux sont peu nombreux:
Cloudsley-Thompson (1969) et Owen (1976) ont respectivement rédigé une introduction à la zoologie et à
l'écologie animale en Afrique tropicale. Curry-Lindahl
(1968) traite des aspects zoologiques de la conservation
de la végétation en Afrique tropicale. Petersen & Casebeer (1971) ont établi une bibliographie se rapportant
à l'écologie des grands mammifères de l'Afrique de
l'Est.
La plupart des autres travaux d'ordre général sont
consacrés à de simples groupes taxonomiques d'animaux, principalement de mammifères, plus rarement
d'oiseaux. Les ouvrages de Delany & Happold (1978)
sur les mammifères, de Leuthold (1977) sur les ongulés, et de Moreau (1966) sur les oiseaux d'Afrique renferment de nombreuses informations qui intéressent le
botaniste, tout comme l'œuvre encyclopédique de Kingdon (1971-1977) sur les mammifères de l'Est africain.
Le traité de Bigalke (1978) sur la biogéographie et l'écologie des mammifères de l'Afrique du Sud est particulièrement intéressant pour ses références bibliographiques, de même que le travail de Bourlière & Hadley
(1970) sur l'écologie des savanes tropicales. Dans un
cadre géographique plus restreint, le catalogue de Rosevear (1953) fournit une quantité d'informations sur la
distribution des mammifères du Nigeria en relation avec
la végétation. Bourlière & Verschuren (1960)ont publié
une monographie sur l'écologie des ongulés du Parc
national Albert (actuellement Parc national des
Virunga).
La plupart des publications mentionnées ci-après traitent d'une seule espèce animale ou d'un petit nombre
d'espèces voisines. Relativement peu d'entre elles traitent d'associations animales en relation avec des associations végétales. Parmi les ouvrages importants, on
relève ceux des auteurs suivants :
Chapin (1932) sur les oiseaux du Zaïre.
Moreau (1935a) sur les oiseaux des monts Usambara en
Tanzanie.
Fraser Darling (1960) sur l'écologie des plaines de Mara
au Kenya.
Larnprey (1963, 1964) sur la séparation écologique et la
dynamique des populations des grands mammifères de la
Réserve de chasse de Tarangire en Tanzanie.
Coe (1967) sur la faune des vertébrés de la zone afroalpine au Kenya.
Anderson & Herlocker (1973) sur les facteurs pédologiques qui affectent les types de végétation et sur les animaux qui en dépendent dans le cratère de Ngorongoro
en Tanzanie.
Sinclair & Norton-Griffiths (1979) sur la dynamique de
l'écosystème du Serengeti en Tanzanie.
32
Environnement, utilisation du sol et conservation
Acocks (1979) a récemment tenté de reconstituer la
végétation de l'ensemble de la moitié sèche de l'Afrique du Sud en relation avec sa faune, telle qu'elle existait avant l'arrivée des Européens.
Au cours de ces dernières années, de nombreux travaux ont été consacrés aux grands mammifères, principalement en ce qui concerne leur comportement pour
se nourrir, la dynamique de leurs populations et leur
influence sur la végétation, dans les parcs nationaux
et dans les réserves de chasse. Aux publications pionnières d'Eggeling (1939), de Mitchell (l961a), de Walter (1961) et de Cornet d'Elzius (1964), qui mettaient
l'accent sur les effets à long terme que pouvait avoir
le gibier sur la végétation, ont succédé de nombreuses
études de détails concernant plusieurs espèces animales, ainsi que des traitements monographiques sur l'éléphant (Wing & Buss, 1970; Laws et al., 1973) et sur
le buffle (Sinclair, 1977).
De nombreuses publications ont trait à l'écologie de
l'alimentation des herbivores, tels:
-
-
le babouin (Papio cynocephalus) (Lock, 1972b)
le rhinocéros noir (Diceros rhinoceros) (Goddard, 1968,
1970)
le buffle (Syncerus caffer] (Vesey-FitzGerald, 1969,
1974a ; Leuthold, 1972; Sinclair & Gwynne, 1972;
Grimsdell & Field, 1976)
le buffle, l'hippopotame (Hippopotamus amphibius), le
cob de Thomas (Kobus Kob thomasi), la topi (Damaliseus lunatus), le phacochère (Phacochoerus aethiopicus)
et le waterbok (Kobus ellipsiprymnus) (Field, 1972)
le cervicapredes montagnes (Redunca fulvorufula chanleri) (Irby, 1977)
le céphalophe (Sylvicarpa grimmia) (Wilson & Clarke,
1962; Wilson, 1966)
l'éléphant (Loxodonta africana) (Napier Bax & Sheldrick,
1963 ; Field & Ross, 1976)
l'oryx (Oryx gazella cal/otis) (Root, 1972)
la gazelle-girafe (Litocranius walleri) (Leuthold, 1970)
la girafe (Glraffa cameloparda/is) (Innis, 1958 ; Foster,
1966 ; Foster & Dagg, 1972 ; Leuthold & Leuthold, 1972 ;
Field & Ross, 1976)
le grand koudou (Tragelaphus strepsiceros) (Wilson, 1965)
les lièvres (Lepus capensis, L. crawshayi, Pronolagus crassicaudatus) (Stewart, 197Ia-c)
l'hippopotame (Field, 1970 ; Lock, 1972a)
l'impala (Aepyceros melampus) (Stewart, 1971d ; Rodgers, 1976)
le lechwé (Kobus leche) (Vesey-FitzGerald, 1965b)
le petit koudou (Tragelaphus imberbis) (Leuthold, 1971)
les primates en général (Clutton-Brock, 1977, ed.)
le daman des rochers (Procavia johnstonii) (Sale, 1965)
le daman des rochers et le daman arboricole (Dendrohyrax arboreus) (Turner & Watson, 1965)
la situtunga (Tragelaphus spekei) (R. Owen, 1970)
le waterbok (Kiley, 1966)
le gnou (Connochaetes taurin us) (Talbot & Talbot, 1963)
le gnou et le zèbre (Equus quagga) (Owaga, 1975)
le gnou, le zèbre et le bubale (Alcelaphus buselaphus)
(Casebeer & Koss, 1970)
le gnou, la gazellede Thompson (Gazella thomsoni), la
gazelle de Grant (Gazel/a granti), la topi et l'impala (Talbot & Talbot, 1962)
divers ongulés (pienaar, 1963 ; Gwynne & Bell, 1968 ; Stewart & Stewart, 1971 ; Pratt & Gwynne, 1977)
Vesey-FitzGerald (1960, 1965a) a décrit les étapes
successives de l'alimentation tout au long de l'année
des huit grands herbivores les plus communs de la vallée de Rukwa en Tanzanie, à savoir l'éléphant, le buffle, l'hippopotame, les antilopes puku (Kobus vardoni)
et topi, le zèbre, le cervicapre (Redunca redunca) et
l'éland (Taurotragus oryx) ,. le même auteur a également étudié (1973b, 1973c) la production des plantes
qui sont broutées et ce qui en est utilisé dans les parcs
nationaux de Tarangire et du lac Manyara. Ses investigations ont démontré qu'au moment de son étude,
les animaux, principalement l'éléphant, le rhinocéros
et la girafe, n'utilisaient à peu près que la moitié du
matériel disponible.
Dans les régions où les grands mammifères, principalement l'éléphant, ont été protégés au cours de ces
dernières années, on a souvent observé un accroissement dramatique de leur nombre, aboutissant parfois
à une destruction massive de la végétation et, par conséquent, à un changement du paysage (voir p. 127). La
question de savoir jusqu'à quel point de tels changements de population peuvent être considérés comme
« naturels» et à partir de quel moment il serait souhaitable d'exercer un contrôle artificiel reste matière
à controverse et a donné lieu à une littérature
abondante.
Parmi les publications traitant du rôle des grands
mammifères en tant qu'agents responsables de la modification de l'habitat et du paysage, on relève les
suivantes:
-
Agnew (1968, parc national de Tsavo-Est, Kenya)
Buechner & Dawkins (1961, éléphant, parc national des
Murchinson Falls, Ouganda)
Douglas-Hamilton (1973, éléphant, lac Manyara,
Tanzanie)
Glover (1963, éléphant, Tsavo)
Glover & Wateridge (1968, bétail et ongulés sauvages responsables de l'érosion en terrasses)
Harrington & Ross (1974, éléphant, parc national de
Kidepo Valley, Ouganda)
Kortland (1976, éléphant, Tsavo)
Lampreyet al. (1967, éléphant, parc national de Serengeti, Tanzanie)
Laws (1970a, 1970b, éléphant, Afrique orientale)
Penzhorn et al. (1974, éléphant, parc national Addo, Province du Cap orientale, République sudafricaine)
Thompson (1975, éléphant dans la forêt claire à Brachystegia boehmii, réserve de chassede Chizarira, Zimbabwe)
Van Wyk & Fairall (1969, éléphant, parc national Kruger, Transvaal)
Watson & Bell (1969, éléphant, Serengeti)
En tentant d'analyser les effets à long terme de l'impact récent de la présence des grands mammifères sur
la végétation des réserves, divers auteurs se sont penchés sur les problèmes des déplacements, de l'utilisation de l'habitat, de la biomasse, de la densité, de la
mortalité, de la structure d'âge et de la dynamique des
populations, une fois encore principalement des éléphants ; ce sont entre autres:
-
Bourlière (1965, ongulés en général)
Animaux
-
Coe et al. (1976, grands herbivores de l'Afrique)
Corfield (1973, éléphant)
Lamprey (1964, grands mammifères en général)
Leuthold (1976, éléphant)
Leuthold & Leuthold (1976, ongulés en général)
Leuthold & Sale (1973, éléphant)
Olivier & Laurie (1974, hippopotame)
Sinclair (1974, buffle)
Western & Sindiyo (1972, rhinocéros noir)
Les grands mammifères ne sont pas responsables de
toutes les dégradations dans les réserves et dans certains cas leur influence est indirecte.
Il est indéniable que le feu est souvent impliqué dans
la destruction de la végétation, bien que son influence
soit variable suivant le lieu, et il semble intéressant de
poursuivre l'étude des interactions entre le feu et les
éléphants. D'après Verdcourt (in litt. 18.XII.1978), au
Kenya, on a parfois attribué aux éléphants des déprédations importantes qui en réalité résultaient de l'activité des hommes préparant du charbon de bois.
Même dans des régions comme le parc national de
l'Akagera, où l'éléphant est pratiquement inconnu de
nos jours, une forte proportion d'arbres ont été renversés par le vent ou endommagés par la foudre, les
dégâts étant comparables à ceux causés par l'éléphant
(Spinage & Guiness, 1971).
Dans les régions à faible pluviosité (environ
350-400 mm par an), principalement dans les bassins
fermés, les éléphants peuvent jouer un rôle dans la
régression de la végétation ligneuse sans pour autant
en être la cause fondamentale (Western & Van Praet,
1973). C'est ainsi que pour la réserve de chasse d'Amboseli au Kenya, Western & Van Praet démontrent,
preuves à l'appui, que le changement de climat cyclique induit une alternance cyclique de forêt claire à Acacia xanthophloea et de formations halophytes dépourvues d'arbres, à dominance de Suaeda monoica. Durant
la phase humide du cycle, la nappre phréatique s'élève
jusqu'à 3,5 m de la surface du sol et, du fait des remontées par capillarité, les sels solubles se concentrent dans
l'horizon où s'enracinent les pieds d'Acacia xanthophloea, entraînant leur dépérissement. Les éléphants accélèrent simplement le processus de destruction, dont la
cause se situe ailleurs.
Cependant, bien que les arbres soient détruits par le
feu, par l'activité des charbonniers, par le vent, par la
foudre et par les changements de la salinité du sol, des
dégradations importantes peuvent être attribuées aux
éléphants et aux autres grands mammifères. Jadis, il
existait un équilibre stable entre la forêt et les éléphants ; la régression rapide de la végétation ne s'est
réalisée que lorsque cet équilibre a été détruit par
l'homme, dont les interventions ont provoqué localement des concentrations excessives d'éléphants.
Caughley (1976)a émis une autre hypothèse. D'après
lui, on assisterait à un phénomène d'évolution cyclique de durée limitée: il y aurait une augmentation du
nombre des éléphants, entraînant la régression de la
forêt, puis une diminution de leur nombre jusqu'à un
niveau rendant possible la régénération de la forêt.
33
Cette hypothèse est cependant sujette à caution car elle
ne tient pas compte des effets possibles d'un changement de climat cyclique sur le cycle éléphant/végétation, ni de l'importance relative de la régression du
nombre des éléphants due à des migrations ou à une
mortalité anormalement élevée causée par une catastrophe naturelle. L'auteur s'étend cependant sur les
modifications entraînées par l'homme. L'argumentation de Caughley est basée sur des observations effectuées dans la vallée du zambèze en Zambie, où la répartition inégale des classes d'âge entre éléphants, baobabs
(Adansonia digitata) endommagés et pieds de mopane
(Colophospermum mopane) indiquerait l'existence
d'un cycle d'environ 200 ans.
Phillipson (1975), qui a établi un rapport entre la
mortalité des éléphants dans le parc national de Tsavo
(partie orientale) au Kenya et la production primaire,
a également émis l'idée d'une relation cyclique entre
le nombre des animaux et la végétation, mais cette fois
en fonction de la pluviosité. Il est arrivé à la conclusion que la capacité de charge décroît notablement à
peu près une fois tous les 10 ans pour les grands mammifères en dehors de l'éléphant, et que ce n'est qu'une
fois tous les 43-50 ans que s'opère un changement suffisamment important pour aboutir à une forte diminution du nombre des éléphants. Il n'existe pas de seuil
d'équilibre bien déterminé.
Presque toute la littérature concernant l'écologie de
l'éléphant se rapporte à l'Afrique de l'Est et à l'Afrique du Sud. Il n'existe que peu de publications sur la
Région guinéo-congolaise, mais on sait que les éléphants retardent la régénération de la végétation climacique dans les endroits où ils se baignent et se désaltèrent. Au Zaïre par exemple, la végétation au voisinage des bains d'éléphants, à dominance de Rhynchospora corymbosa, pourrait représenter un sous-climax
entretenu par l'éléphant (Léonard, 1951).
Dasmann (1964) et Parker & Graham (1971) ont envisagé la possibilité de domestiquer des animaux sauvages comme bétail de boucherie. En dépit de débuts prometteurs, l'élevage du gibier s'est révélé dans la plupart des cas un échec en tant que pratique agricole économiquement viable. Pratt & Gwynne (1977) pour
l'Afrique de l'Est et Huntiey (1978) pour l'Afrique du
Sud ont étudié d'autres méthodes d'élevage des herbivores sauvages.
Malgré l'importance considérable de la dispersion des
fruits et des graines par les oiseaux et les mammifères,
ce sujet n'a été que très peu abordé. Parmi les quelques publications qui y sont consacrées, relevons celles de ;
-
Burtt (1929, 28 espèces végétales par 9 espèces de mammifères et 4 espèces d'oiseaux)
Clutton-Brock (ed., 1977, primates)
Gwynne (1969, Acacia par les ongulés)
Hladik & Hladik (1967, primates, Gabon)
Jenik & Hall (1969, Detarium microcarpum par les
éléphants)
Kingdon (1971-77, mammifères en général)
34
-
Environnement, utilisation du sol et conservation
Lamprey (1967, Acacia par les ongulés; Commiphora par
les oiseaux, les babouins et les singes)
Lamprey et al. (1974, Acacia tortilis par l'éléphant, l'impala, le dikdik Madoqua kirkii et la gazelle de Thompson)
Leistner (1961b, Acacia erioloba par l'éléphant, la girafe,
le rhinocéros noir, le gemsbok Oryx gazella gazella et
l'éland)
Phillips (1926b, arbres forestiers de la région de Knysna,
Province du Cap en République sudafricaine, par le potamochère, Potamochoerus porcus}
Van der Pijl (1957, chauves-souris en général)
Wilson & Clarke (1962, Pseudolachnostylis maprouneifoiia par le céphalophe)
L'influence exercée par certains groupes d'insectes
sur la végétation n'est pas moins importante que cel1e
des mammifères, soit directement (criquets; chenilles
Spodopteca exempta, Edroma, 1977), soit indirectement par le biais de la formation du sol (termites) ou
par le contrôle des populations de mammifères, y compris l'homme (mouche tsé-tsé). Il existe une abondante
littérature spécialisée pour chaque groupe. Seuls quelques ouvrages plus généraux peuvent être mentionnés
ici.
Guichard (1955)et Hemming & Symmons (1969) ont
décrit l'habitat du locuste du désert (Schistocerca gregaria), Backlund (196), Vesey-FitzGerald (1955a, 1964)
et Rainey et al. (1957) celui du locuste rouge (Nomadacris septemfasciata).
Les relations entre la végétation et les termites ont
été décrites par Murray (1938) pour l'Afrique du Sud,
par Wild (1952a, 1975) pour le Zimbabwe, par Fries
(1921) et Fanshawe (1968) pour la Zambie et par
Malaisse (1976a) pour le Zaïre (Haut-Shaba). Ce dernier (Malaisse, 1978b) a également publié une révision
bien documentée sur l'écosystème des termitières pour
l'ensemble de l'Afrique méridionale. On trouvera au
chapitre 3 les références bibliographiques concernant
l'activité des termites en tant qu'agents de la formation des sols.
Comme publications importantes concernant la mouche tsé-tsé, on relève cel1es de Goodier (1968), Nash
(1969), Ford (1971) et Ormerod (1976).
Malgré un regain d'intérêt, ces dernières années, pour
les relations symbiotiques entre les fourmis et la végétation, les publications à ce sujet pour l'Afrique sont
peu nombreuses. Brown (1960), Monod & Schmitt
(1968), Hocking (1970, 1975) et Foster & Dagg (1972)
ont étudié l'association entre les fourmis et les Acacia
à galles. Quant à Janzen (1972), il a décrit le rôle de
protection joué par les fourmis du genre Pachysima visà-vis de l'arbre de forêt ombrophile Barteria fistulosa.
5
Les feux, l'utilisation des terres
et la conservation
Les feux
On a souvent fait allusion à l'influence des feux sur la
végétation dans des publications qui avaient pour objet
principal d'autres matières. Les publications mentionnées ci-après traitent exclusivement ou principalement
de ce sujet, essentiellement des feux allumés volontairement ou accidentellement par l'homme; toutefois,
Komarek (1964, 1972) examine les cas d'incendies causés par la foudre.
Il est généralement admis qu'une succession de feux
non contrôlés est néfaste à la fois pour la végétation
et pour le sol, mais que dans certains cas un incendie
contrôlé est bénéfique. Il subsiste cependant toujours
une certaine controverse sur le régime précis de feu qui
peut être admis ou utile, ainsi que sur ses effets à long
terme. On ne tentera pas de résoudre ici ce problème.
On se contentera de donner un aperçu de la question
en se référant à l'essentiel de la littérature. D'autres
références et informations seront fournies dans la troisième partie, en relation avec les types de végétation
étudiés individuellement.
Parmi les ouvrages généraux traitant de l'influence
écologique des feux et de leur usage dans l'exploitation
des terres, on retiendra ceux d'Humbert (1938), de Bartlett (1956), d'Ahlgren (1960), de West (1965), de Daubermire (1968) et de Glover (1968, 1972), et, pour
l'Afrique seulement, ceux de GuiIloteau (1957) et de
Phillips (1965,1968,1972,1974). L'Afrique de l'Ouest
a été étudiée par Scaëtta (1941), Viguier (1946), Pitot
(1953) et Rose Innes (1972), l'Afrique centroméridionale et l'Afrique de l'Est par Van Rensburg
(1972), la Région méditerranéenne par Naveh (1974).
Le rôle du feu dans des territoires particuliers a fait
l'objet d'études de la part de Lamotte (1975b) et Monnier (1968) pour la Côte d'Ivoire, de Hopkins (1963,
1965d) pour le Nigeria, de Robyns (1938) pour le Zaïre,
de Spinage & Guiness (1972) pour le Rwanda, de Masefield (1948), Ross (1968, 1969) Spence & Angus (1971),
Wheather (1972), Harrington (1974) et Harrington &
Rose (1974) pour l'Ouganda, d'Edwards (1942), Thomas & Pratt (1967) et Olindo (1972) pour le Kenya, de
Yesey-FitzGerald (1972) pour la Tanzanie, de Lemon
(1968) et Chapman & White (1970, p. 31-34) pour le
Malawi, d'Austen (1972), Kennan (1972) et West (1972)
pour le Zimbabwe, de Brynard (1964) et Van Wyk
(1972) pour le parc national Kruger au Transvaal, de
Nânni (1969) et Scott (1972) pour le Natal, de Michell
(1922), Martin (1966) et Trollope (1972, 1974) pour la
Province du Cap, ainsi que d'Humbert (1927c)et Morat
(1973) pour Madagascar.
Plusieurs publications traitent de l'influence sur la
végétation de méthodes de lutte contre les feux, s'étendant sur un certain nombre d'années. L'une des premières est la note de Swynnerton (1917) concernant
l'envahissement d'une formation herbeuse secondaire
par des espèces pionnières de la forêt après 15 ans de
protection complète contre les feux au Zimbabwe. A
peu près à la même époque, E.P. PhiIlips (Scott, 1972)
a entrepris une étude expérimentale sur l'influence des
incendies contrôlés dans les environs de Pretoria mais
cette étude n'a pas été poursuivie. Glover & Van Rensburg (1938) et Davidson (1964) ont exposé les résultats
d'expériences similaires de longue durée réalisées à
Frankenwald, près de Johannesburg. Van Rensburg
(1952) a donné une relation des essais qui ont débuté
en 1927 en formation herbeuse secondaire d'altitude
sur les hauts plateaux du sud de la Tanzanie.
Il ressort d'un essai à court terme, décrit par Levyns
(1927), que, au moins localement au Cap, l'incendie
du fynbos favorise le développement de Elytropappus
rhinocerotis. Taylor (1978) fait brièvement mention
d'essais plus récents dans ce type de végétation.
Les expériences de contrôle des feux décrites par
Schmitz (1952b) et surtout par TrapneU (1959; Trapnell et al. 1976) ont permis de mieux cerner la nature
du climax et de la végétation pyrophile dans la Région
zambézienne.
Au Nigeria, MacGregor (1937) et Charter & Keay
(1960) pour la réserve forestière d 'Olokemeji près
d'Ibadan, ainsi qu' Onochie (1961) pour la réserve
forestière d'Anara près d'Onitsha, ont étudié l'influence de différents types de traitements par brûlage
sur les formations herbeuses boisées secondaires occupant des emplacements de forêt ombrophile. Ramsey
& Rose Innes (1963) ont rapporté les résultats d'essais
similaires dans le nord du Ghana. Adam & Jaeger
(1976) ont observé que certaines graminées, comme
Hyparrhenia subplumosa et Rhytachne rottboellioides,
ne fleurissent pas en l'absence de feux. La graine de
Themeda triandra s'enfonce grâce à des mouvements
hygroscopiques de l'arête jusqu'à une profondeur
d'l cm, profondeur à laquelle elle est protégée de la
chaleur du feu (Lock & Milburn, 1971).
36
Environnement, utilisation du sol et conservation
L'utilisation des terres
pour la Tunisie, de Wills (1962, ed.) pour le Ghana,
Bawden & Tuley (1966) pour le Nigeria, de Hawkms & Brunt (1965) pour le Cameroun, de Gillet
(1962b, 1963, 1964) pour le Tchad, de Tothill (1948,
ed.) pour le Soudan et l'Ouganda (1940, ed.), de
Lang?ale-Brown et al. (1964) pour l'Ouganda, de
Mals~
(1978a) sur l'écosystème du miombo, de Boa1er & Sciwale (1966) pour la Tanzanie, de G. Jackson
(1954) pour le Malawi, de Trapnell & Clothier (1937),
Trapnell (1953), Van Rensburg (1968), Astie et al.
(1969) et Verboom & Brunt (1970) pour la Zambie de
Vincent & Thomas (1961) pour le Zimbabwe, de Diniz
(19:3) pour l'Angola, de Bawden & Stobbs (1963), Blair
Rams & McKay (1968) et Blair Rains & Yalala (1972)
pour le Botswana, de Staples & Hudson (1938) et Bawden & Carroll (1968) pour le Lesotho, ainsi que de
Pentz (1945) et D. Edwards (1967) pour le Natal. Deux
publications anonymes (Huntings Technical Services,
1964 ; Jonglei Investigation Team, 1954) fournissent
une documentation importante sur le Soudan.
Il existe de nombreuses publications sur les pâturages, qui peuvent être définis comme « des terres portant une végétation naturelle ou semi-naturelle, qui procurent un habitat approprié aux troupeaux d'ongulés
sauvages ou domestiques» (Pratt, Greenway &
Gwynne, 1966).
Les considérations générales sur les pâturages en
Afrique orientale par Pratt & Gwynne (1977) sont
applicables aux autres régions de l'Afrique. Comme
autres ouvrages généraux, on peut citer les volumes de
l'UNESCO consacrés à la recherche dans les zones aride~,
particulièrement le volume VI (Unesco, 1955), des
articles récents de Grove (1977) et Rainey (1977), ainsi
qu'un ouvrage sur l'élevage pastoral en Afrique, édité
par Monod (1975).
Des études régionales et locales ont été publiées sur
les pâturages de la Région méditerranéenne par Tomaselli (1976), de l'Afrique orientale par Heady (1960,
1966) et Woodhead (1970), de l'Afrique de l'Est et du
Sud par Phillips (1956), de l'Afrique méridionale par
S~ w
(1875), Acocks (1964) et Pereira (1977), de la
region de Syrte en Libye par Nègre (1974) et de la région
de Sidi Barani en Egypte par Migahid et al. (1975c).
Une abondante littérature couvre la zone du Sahel
comprenant un grand nombre de publications de I'Institut d'Elevage et de Médecine vétérinaire des Pays tropicaux, dont la liste est fournie par J.P. Lebrun
(197Ia). Parmi les autres publications traitant du Sahel,
dont beaucoup intéressent l'influence de la sécheresse
et du surpâturage, on relève celles de Mourgues (1950),
Boudet & Duverger (1961), Halwagy (1962a, 1962b),
Gillet (1967), Depierre & Gillet (1971), Boudet (1972)
et Wade (1974).
Des études consacrées à des pays particuliers ont été
publiées par Long (1955, Egypte), Batanouny & Zaki
(1973,. Egypte), Gillet (1960, 1961a, 1961c, Tchad),
Dawkms (1954, Ouganda), Kelly & Walker (1976, Zimbabwe), Walter & Volk (1954, Namibie) et Volk (1966a
Namibie).
'
Le surpâturage a parfois pour conséquence une
d~
Comme ouvrages généraux sur l'utilisation et la conservation des terres en Afrique, il convient de mentionner ceux de Talbot (1964) et de Bourlière & Hadley
(1970) pour les savanes tropicales, et celui de Whyte
(1974) sur les pâturages tropicaux. Nye & Greenland
(1960) examinent l'influence de l'agriculture itinérante
sur la fertilité du sol. « The World Atias of Agriculture » (Anon., 1976) constitue un ouvrage de référence
utile. Un examen de l'utilisation, bonne ou mauvaise,
des arbustes et des arbres comme fourrage (GrandeBretagne, Imperial Agricultural Bureaux, 1947) concerne l'Afrique pour une large part.
Dans le récent rapport sur l'état des connaissances
sur les écosystèmes des formations herbeuses tropicales, publié par l'Unesco (UNESCO/PNUE/FAO, 1979)
on trouvera un dossier détaillé sur la région de Lamto
(Côte d'Ivoire) rédigé par Lamotte et un autre sur la
région
. . de, Serengeti (Tanzanie) rédigé par Lamprey '
ainsi qu un aperçu plus général du centre-ouest de
Madagascar par Granier.
Parmi les publications concernant exclusivement
l'Afrique, on notera les études d'Allan (1965) sur l'agriculteur africain et (1968) sur les ressources du sol et l'exploitation des terres, ainsi que celle de Phillips (1959)
sur l'agriculture en relation avec l'écologie. Kowal &
Kassam (1978) traitent de l'écologie agricole des régions
de savanes en Afrique occidentale. Quant à Rutherwood (1978), il donne un résumé de la littérature considérable consacrée à l'écologie de la production primaire en Afrique du Sud.
Harrey (1949) et De Vos (1975) ont dressé un vaste
inventaire, à l'échelle continentale, de l'influence préjudiciable de l'homme sur la végétation et le sol. Aubréville (1947b, 1949a, 1949b, 1971) s'est longuement
étendu sur les conséquences de la destruction de la végétation. Lanly (1969) a évoqué la régression des limites
de la forêt en Côte d'Ivoire. Halwagy (1962a, 1962b)
a traité des conséquences du surpâturage dans le nord
du Soudan. Dans une étude remarquable, Shantz &
Turner (1958) ont apporté la démonstration d'un changement de la végétation en l'espace d'une trentaine
d'années, à l'aide de photographies prises en 30
endroits différents de l'Afrique. L'interprétation précise de certaines photographies est difficile en raison
du manque de documentation, mais l'impression d'ensemble indique qu'en de nombreux endroits la dégradation est moindre que ce à quoi on pouvait s'attendre. Pour les régions sèches de l'Afrique du Sud,
Acocks (1979) a mis l'accent sur la grave dégradation
des sols et de la végétation qui a suivi l'arrivée des
Européens.
Divers aspects spécifiques de l'exploitation du sol
seront examinés plus loin. De plus, on relève pour de
nombreux pays des contributions plus générales, qui
tentent à des degrés divers d'établir une relation entre
l'exploitation du sol en général et la végétation naturelle. Ce sont notamment les travaux de Knapp (1968b)
Les feux, l'utilisation des terres et la conservation
augmentation indésirable des plantes ligneuses. Ce problème est abordé par Walter (1954), West (1958), Volk
(1966a), Lawton (l967b) et Thomas & Pratt (1967).
On trouvera une description des formations herbeuses secondaires qui sont utilisées comme pâtures mais
qui se rencontrent sous un climat plus humide que les
pâturages naturels, dans Scaëtta (1936, hautes montagnes de l'Afrique orientale), Trochain & Koechlin
(1958, Gabon, Congo), Malato Beliz & Alves Pereira
(1965, Guinée Bissau), Tuley (1966, Obudu Plateau,
Nigeria) et Myre (1971, sud du Mozambique).
Portères (1957), Clayton (1963) et Miège et al. (1966)
ont analysé l'influence de l'agriculture sur l'évolution
du paysage en Afrique occidentale. Keay (1959b) et
Clayton (1961) ont discuté de l'origine de la savane de
remplacement. Jackson & Shawki (1950) ont traité de
l'agriculture itinérante au Soudan.
Les conséquences hydrologiques des changements
apportés par l'exploitation du sol dans l'Est africain
ont été étudiées par Pereira (1962, ed.), Wicht (1971)
a examiné l'influence de la végétation montagnarde de
l'Afrique du Sud sur les ressources en eau.
Une publication de Wild (1961) traite des plantes
aquatiques nuisibles en Afrique et à Madagascar.
Jordan (1964) souligne l'importance qu'il y a de bien
connaître la végétation naturelle et sa relation avec le
sol pour mettre en valeur la mangrove par la riziculture.
Il y a peu d'endroits en Afrique où les plantes sauvages constituent encore la principale source d'alimentation, mais c'est toujours le cas pour certaines tribus
de Bochimans dont le mode d'alimentation a été décrit
par Story (1958), Lee (1966), Heinz & Maguire (1974)
et Maguire (1978, à consulter pour d'autres références
bibliographiques). Dans certaines régions, des arbres
de la forêt ombrophile jouent un rôle important dans
l'alimentation des populations locales. Okafor (1977)
rend compte des tentatives qui ont été faites pour améliorer la production de fruits par sélection et par multiplication au Nigeria.
Il existe une abondante littérature sur les relations
entre la sylviculture et l'environnement naturel, mais
il n'y a que peu de synthèses régionales. Une notable
exception est l'ouvrage encyclopédique de Boudy (1948,
1950) pour l'Afrique du Nord. Fishwick (1970) et
37
Métro (1970) ont traité de l'afforestation respectivement au Sahel et au Maghreb. L'exposé de Martin
(1940) sur la sylviculture dans le Barotseland, en relation avec l'agriculture et le besoin en bois des populations locales, constitue un bel exemple d'une approche
rationnelle du problème, exemple trop rarement suivi.
Leggat (1965) a proposé des solutions aux besoins antagonistes de la sylviculture et de la protection du gibier
en Ouganda.
La conservation
A la suite des travaux de Huxley (1958), Darling (1960),
Worthington (1961) et beaucoup d'autres mettant l'accent sur la nécessité de conserver la vie sauvage, on a
créé de nombreuses réserves de chasse, parfois même
avec des conséquences apparemment néfastes pour la
végétation (Chapitre 4). On s'est moins intéressé à la
sauvegarde de la végétation, et de nombreuses espèces
végétales, voire des écosystèmes tout entiers, sont en
conséquence menacés. Les comptes rendus d'un symposium, édités par I. & O. Hedberg (1968), donnent un
aperçu de l'état de conservation de la végétation dans
tous les pays africains situés au sud du Sahara et constituent un important document de travail. Plus récemment, Huntley (1978) a donné un aperçu de la situation en Afrique du Sud, et Rodgers et Homewood
(1979) ont publié des propositions soigneusement préparées et réalistes pour la conservation des formations
ayant une grande richesse floristique et faunistique de
l'Est des monts Usambara en Tanzanie.
Le « Red Data Book» de l'VICN (Lucas & Synge,
1978) donne des informations détaillées sur 64 espèces
végétales se rencontrant sur le continent africain et sur
les îles environnantes et dont on pense qu'elles sont en
danger d'extinction. A l'échelle mondiale, cet ouvrage
se limite à 250 espèces sur un total de 20.000-25.000
considérées comme menacées. Elles ont été sélectionnées, pas seulement parce qu'elles étaient menacées en
elles-mêmes, mais également pour attirer l'attention sur
les menaces croissantes et continues qui pèsent sur les
écosystèmes auxquels elles appartiennent.
Deuxième partie
Cadre régional,
classification,
unités
cartographiques
Introduction
Cent unités cartographiques sont représentées sur la
carte, dont quatre-vingt par des chiffres, les autres par
des lettres.
La classification utilisée est essentiellement physionomique. Cependant, en partie en raison de l'échelle
de la carte, mais aussi à cause de la complexité inhérente à la végétation elle-même, presque toutes les unités comprennent plus d'un type physionomique principal. Leurs relations avec les unités voisines sont également complexes et leur végétation a été en général fortement altérée par l'homme, bien qu'à des degrés
divers.
Ainsi, s'il fallait décrire séparément la végétation de
chaque unité sans opérer de groupement régional, on
aurait une multitude de répétitions ou il faudrait supprimer de nombreuses descriptions. D'où la décision
de présenter la légende de la carte d'une façon classique, en groupant les unités en fonction de la physionomie de leurs types les mieux développés ou les plus
caractéristiques, mais aussi de les grouper dans le texte
en fonction des régions floristiques (phytochories) où
elles se présentent. Cela permet de comparer aisément
les grands traits de la végétation africaine avec ceux des
autres continents, tout en tenant compte de la complexité de la situation en Afrique. On est donc en présence de deux classifications intimement liées, qui peuvent être utilisées de façon indépendante. Des renvois
ont été prévus autant que nécessaires.
Les corrélations entre les types de végétation et les
régions floristiques sont discutées au Chapitre 6 qui
suit. Les unités cartographiques sont données dans le
tableau 4, avec renvois aux phytochories dans lesquelles elles ont été décrites, en même temps que d'autres
renseignements utiles. Les principaux types de végétation sont définis au Chapitre 7, avec quelques commentaires sur leur distribution et sur les critères utilisés pour
leur subdivision.
Les limites des phytochories sont données en Fig. 4
et sur la carte de végétation à l'aide de lignes épaisses.
Pour des raisons énoncées ailleurs (White, 1979), les
limites des phytochories peuvent varier quelque peu
dans des marges relativement étroites, surtout dans les
zones de transition. Les impératifs de la cartographie
ont parfois été déterminants pour décider de la délimitation de ces dernières sur la carte.
Cadre régional, classification, unités cartographiques
42
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FIG. 4. Principales phytochories de l'Afrique et de Madagascar
1. Centre régional d'endémisme guinéo-congolais. II. Centre régional d'endémisme zambézien. III. Centre régional d'endé-
misme soudanien. IV. Centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai. V. Centre régional d'endémisme du Cap.
VI. Centre régional d'endémisme du Karoo-Namib. VII. Centre régional d'endémisme méditerranéen. VIII. Centre régional
d'endémisme morcelé afromontagnard, incluant IX, la région morcelée afroalpine d'appauvrissement floristique extrême (non
figurée séparément). X. Zone de transition régionale guinéo-congolaise/zambézienne. XI. Zone de transition régionale guinéocongolaise/soudanienne. XII. Mosaïque régionale du lac Victoria. XIII. Mosaïque régionale de Zanzibar-Inharnbane. XIV. Zone
de transition régionale Kalahari-Highveld. XV. Mosaïque régionale du Tongaland-Pondoland. XVI. Zone de transition régionale
du Sahel. XVII. Zone de transition régionale du Sahara. XVIII. Zone de transition régionale méditerranéo-saharienne.
XIX. Centre régional d'endémisme malgache oriental. XX. Centre régional d'endémisme malgache occidental.
6
Cadre régional
Introduction
Types physionomiques principaux
Nécessité d'un cadre régional
Phytochories principales
Introduction
L'essai de classification présenté ci-après a été réalisé
avec un nombre restreint de références aux autres parties du monde. L'Afrique est le deuxième continent en
étendue et possède une flore plus diversifiée que n'importe quelle autre contrée de superficie équivalente,
bien que cette flore ne soit pas nécessairement la plus
riche en espèces. Sa végétation a aussi été décrite plus
en détail que partout ailleurs sous les tropiques. Il n'a
pas été possible de classer la végétation africaine suivant les systèmes universels récemment proposés (entre
autres Fosberg, 1961 ; UNESCO, 1973 ; VICN, 1973).
Une première raison en est que les unités utilisées dans
ces classifications sont trop brièvement définies ou ne
le sont pas du tout, et qu'il est donc impossible de les
reconnaître; d'autre part, les études comparatives concernant à la fois l'Afrique et les autres continents
demeurent trop peu nombreuses. La remarque faite
jadis par Richards, Tansley & Watt (1939, 1940)à propos de la classification de la végétation ligneuse tropicale par Burtt Davy (1938), à savoir que la connaissance
dont il dispose est inadéquate pour l'élaboration d'une
classification naturelle à l'échelle mondiale, reste toujours d'actualité.
Types physionomiques principaux
La végétation est habituellement classée en fonction de
sa physionomie, mais il existe de grandes divergences
à propos des caractères à utiliser (pour l'historique des
discussions, voir Du Rietz, 1931) et de la mesure dans
laquelle la physionomie peut être conjuguée avec la floristique, avec le milieu et avec une approche régionale.
La physionomie couvre tous les aspects de la structure de la végétation, mais la plupart des classifications
reposent en grande partie sur un nombre limité de
caractères comme la hauteur, la densité, la présence
d'épines, la caducité du feuillage, etc. Les comparaisons entre les végétations de différentes régions ont été
généralement basées autrefois sur le système des formes biologiques de Raunkiaer, qui n'utilise qu'un seul
caractère, à savoir la position des organes pérennants.
Bien qu'utile dans certains cas pour une comparaison
superficielle, cette méthode amène à séparer ce qui est
semblable et à réunir des choses qui sont différentes
Cadre régional, classification, unités cartographiques
44
sous de nombreux aspects. Ceci est mis en évidence par
Bëcher (1977), qui fait remarquer que les catégories les
plus élevées en taille dans la hiérarchie des formes biologiques, comme les arbres, ont si peu de caractères en
commun qu'il est vain de les considérer comme des
types biologiques.
En 1913 déjà, Drude (pour les discussions et les références, cf. Du Rietz, 1931) contestait l'importance
accordée par Raunkiaer aux phénomènes d'adaptation
des plantes (« épharmonie »), que celui-ci estimait biologiquement importants. Drude préconisa de recourir
à un plus grand nombre de caractères morphologiques
pour la description et la classification de la végétation,
en vue de mieux comprendre la diversification philogénétique de la végétation, et estima que de telles études devraient aboutir à une compréhension de la diversification philogénétique de la végétation. Par la suite,
des progrès dans ce sens ont été réalisés sporadiquement, mais quelques études récentes ont révélé que la
structure de la végétation tropicale et subtropicale était
d'une complexité encore insoupçonnée. Il se trouve
aussi que les relations entre la structure de la plante et
son environnement sont beaucoup plus compliquées
qu'on ne l'avait supposé auparavant. C'est en développant de telles études qu'une classification physionomique pourra être finalement améliorée. Pour l'Afrique,
comme d'ailleurs pour les tropiques en général, beaucoup reste à faire dans ce domaine.
Notre connaissance de la structure et de la physionomie de la forêt dense ornbrophile tropicale est en
grande partie basée sur les méthodes d'analyse et de
description développées par Richards (Davis &
Richards, 1933, 1934 ; Richards 1952). Plus récemment, Hailé & üldeman (1970,1975 ; Oldeman, 1974 ;
Hailé, üldeman & Tomlinson, 1978) ont abordé de
façon originale l'étude de l'architecture et de la croissance des arbres tropicaux et Cremers (1973) a appliqué cette méthode aux lianes. Dans une série de notes,
TABLEAU
Descoings (1971-1978) a préconisé une approche plus
rigoureuse pour la classification des formations herbeuses africaines, mais ses formes biologiques ne sont
basées que sur quelques caractères, de sorte que des
espèces aussi dissemblables du point de vue physionomique et écologique que l'espèce soudano-zambézienne
Loudetia simplex et l'espèce méditerranéenne Stipa
tenacissima ont été anormalement réunies dans un
même groupe.
Bews (1925) pour l'Afrique du Sud, Burtt Davy
(1922) et White (1976) pour les suffrutex à souche
ligneuse de la flore d'Afrique tropicale méridionale,
Meusel (1952) pour certains genres méditerranéens,
ainsi que Hedberg (1964) et Mabberley (1973) pour la
végétation afroalpine ont étudié l'origine et l'importance des phénomènes d'adaptation des formes biologiques. Ces dernières années, on a effectué quelques
études comparatives importantes concernant la physionomie et la physiologie écologique de la végétation de
régions à climat méditerranéen (voir Cody & Mooney,
1978 pour les comptes rendus et les références). Toutefois jusqu'ici, la Région méditerranéenne elle-même
et la Région du Cap ont été nettement moins étudiées
de ce point de vue que les autres régions.
Dans le présent travail, la classification tend à être
aussi simple, aussi peu rigide et aussi peu hiérarchisée
que le permet la diversité de son contenu. Seize types
de végétation ont été distingués au rang le plus élevé.
C'est plus que ce que l'on a coutume de retenir, mais
cela se justifie si l'on veut éviter une inutile complexité
de la nomenclature. Auparavant, les définitions étaient
si larges qu'un type d'ordre supérieur comme la forêt
dense incluait à la fois la bambousaie et la mangrove,
cette dernière non seulement sous sa forme forestière
mais aussi en tant que formation broussailleuse ne
dépassant pas 2 m de hauteur. De tels assemblages sont
trop composites pour être utiles et donnent inévitablement naissance à des hiérarchies incommodes.
1. Les principaux types de végétation de l'Afrique
LES FORMATIONS D'EX·
TENSION RÉGIONALE;
la forêt dense, la forêt
claire, la formation buissonnante et le fourré, la
formation arbustive, la
formation herbeuse, la
formation herbeuse boisée,
le désert et la végétation
afroalpine.
Elles occupent toutes une
grande étendue dans au
moins une des principales régions phytogéographiques ou des zones
de transition.
2
LES FORMATIONS INTERMÉDIAIRES
ENTRE CELLES APPARTENANT
AU GROUPE 1 ET EN MAJORITÉ
A DISTRIBUTION RESTREINTE ;
la forêt broussailleuse, la forêt
claire de transition, la forêt claire
broussailleuse.
Ces types ne sont pas normalement
reconnus dans les grandes classifications mais ils sont importants pour les raisons suivantes.
En premier lieu, ils permettent
de faire des distinctions plus
claires et moins arbitraires entre
les formations régionales. En
second lieu, ils facilitent la description des zones de transition
et des mosaïques complexes, et,
comme dans le cas de la forêt claire
de transition, l'interprétation de la
dynamique de la végétation.
3 LES
FORMATlONS ÉDAPHIQUES DE
PHYSIONOMIE
DISTINCTE
la mangrove, la
végétation
herbacée aquatique et des
marais d'eau
douce, la végétation
halophyte.
4
LA
FORMA·
TlON DE PHY·
SIONOMIE DISTINCTE MAIS
A
DISTRIBUTION RESTREINTE;
la bambousaie.
5
LA
vÉGÉTATION NON
NATURELLE :
les paysages
anthropiques.
Cadre régional
Il semble que le terme de formation pris dans son
sens le plus large soit approprié pour les 16 principaux
types de végétation retenus, bien que l'on puisse se dispenser d'en faire usage. Définie de cette façon, la formation peut être un terme d'utilisation aussi pratique
et aussi souple que d'autres termes généraux de botanique tels le taxon, la phytochorie et l'élément.
L'étendue du territoire occupé par chacune des
16 formations est très inégale, de même que, dans une
moindre mesure, leur degré de caractérisation physionomique, mais ces éléments devraient rester indépendants du système de classification. C'est l'une des raisons pour lesquelles il faut éviter tout système de classification trop rigide. Les seize formations se répartissent en cinq groupes principaux (Tableau 1) ; on en discutera plus loin et leur description sera donnée au
Chapitre 7.
Nécessité d'un cadre régional
Dans les classifications antérieures, lorsqu'on groupe
les formations en catégories d'ordre supérieur ou qu'on
les subdivise, la sélection des caractères s'avère inévitablement arbitraire, étant donné le nombre assez considérable de caractères sur lesquels le choix doit s'opérer et l'absence fréquente d'un grand nombre de données disponibles. Les classifications complexes présentent un autre inconvénient: pour distinguer les diverses unités, il faut généralement utiliser plusieurs épithètes pour les décrire, ce qui encombre la mémoire et
constitue une entrave à la communication orale.
On peut éviter ces écueils en désignant les principales formations, non par quelques caractéristiques
physionomiques faisant l'objet d'une sélection, mais
par les entités phytogéographiques dans lesquelles elles
se situent. Cette méthode présente d'autres avantages
et, du moins pour l'Afrique, la distribution des flores
et celle des principaux types physionomiques coïncident
suffisamment pour pouvoir l'accréditer.
Auparavant, la classification des entités phytogéographiques ou phytochories a été aussi arbitraire et subjective que celle de la végétation, et il n'existait pas d'accord général sur les critères à utiliser. White (l976a,
Fig. 3) a récemment publié une nouvelle carte chorologique de l'Afrique qui s'inspirait d'un ancien projet
inédit de la carte de végétation UNESCO/AETFAT.
Les mêmes principes ont servi de base pour l'élaboration de la carte qui accompagne le présent mémoire;
la plupart du temps, ce ne sont pas des unités cartographiques individuelles qui ont été délimitées, mais des
groupements d'unités affines. On reconnaît
18 phytochories principales pour l' Afrique et 2 pour
Madagascar.
A priori, on ne saurait, à partir d'une carte de la
végétation, situer de façon certaine les régions floristiques. Toutefois, on a obtenu une confirmation de la
validité d'ensemble des phytochories, grâce à une
analyse floristique subséquente (Goldblatt, 1978 ; Moll
45
& White, 1978 ; White 1976b, 1976c, 1978a, 1978b,
1978c, 1979 ; White & Werger, 1978), basée partiellement sur un grand nombre de cartes de distribution
détaillées d'espèces prises individuellement; ces cartes
ont été parfois publiées, bien que, comme on pouvait
s'y attendre, de légères corrections aient dû être
apportées.
Il est à souligner que les données en provenance des
cartes de distribution qui confirment les délimitations
de la carte chorologique, n'ont pas été utilisées dans
l'élaboration de la carte de végétation. En fait, une
grande part de ces données n'étaient pas disponibles
au moment où elle a été établie.
Cette concordance entre la chorologie et la physionomie a une double signification. D'une part, elle
apporte une confirmation de l'objectivité des unités cartographiques ; d'autre part, elle fournit un moyen
objectif pour désigner et différencier des types de végétation de physionomies très voisines qui se retrouvent
dans des régions floristiques différentes. Elle permet
aussi de donner une information « sténographique»
des traits généraux les plus significatifs de la physionomie d'un type de végétation, puisque ce dernier est
déterminé par la flore considérée dans sa totalité.
L'exemple de la végétation sclérophylle est explicite à
cet égard.
Depuis l'époque de Schimper (1898, 1903), on a considéré la végétation de diverses régions fort éloignées
les unes des autres et à climat méditerranéen, comme
équivalente, tant du point de vue physionomique
qu'écologique: « AIl districts agreeing with the Mediterranean coast as regards the distribution in time of
the rainy and dry seasons repeat in their vegetation
essential œcological features of the Mediterranean vegetation ». [These regions] « are the home of evergreen
xerophilous plants which, owing to the stiffness of their
thick leathery leaves may be termed sclerophyllous
woody plants» (Schimper, 1903).
Le terme sclérophylle a été étendu par la suite à des
formes de végétation similaires sous des climats non
méditerranéens, comme dans certains coins de l'Australie (voir Seddon, 1974) et sur les hautes montagnes
tropicales. Dans ce dernier cas cependant, certaines
plantes possèdent des feuilles présentant des caractéristiques anatomiques très spéciales et Grubb (1977) les
qualifie de « pachyphylles ». Il serait déraisonnable de
ne pas reconnaître les ressemblances frappantes entre
les formes des feuilles, dans les différentes régions à
climat méditerranéen, mais il serait tout aussi insensé
d'en ignorer les différences qui sont importantes.
Cody & Mooney (1978), qui ont effectué une comparaison intéressante quoique limitée des écosystèmes
méditerranéens des cinq zones principales où on les
retrouve, ont constaté que la structure des formations,
les rapports de succession et les rythmes de croissance
différaient tous d'une façon substantielle d'une région
à l'autre, l'Afrique du Sud se distinguant le plus nettement des autres zones.
Dans la Région du Cap, les précipitations estivales
sont plus importantes qu'ailleurs et la période de
46
Cadre régional, classification, unités cartographiques
croissance principale ne se limite pas au printemps mais
se prolonge durant l'été. La végétation du Cap présente
une plus grande diversité de formes arbustives, et elle
est riche en plantes bulbeuses mais pauvre en plantes
annuelles et en plantes grimpantes. Une comparaison
détaillée ferait sans doute apparaître d'autres différences. En outre, la position de la formation arbustive
« méditerranéenne» dans une série successive est différente suivant les diverses zones. C'est ainsi que dans
la Région du Cap, le « fynbos » (Chapitre V) représente presque partout le climax. La vraie forêt, en
dehors de quelques petites zones de forêt broussailleuse,
ne se rencontre que sous forme d'enclaves dans les
endroits où les pluies estivales ou les nuages modifient
profondément le climat méditerranéen; floristiquement, ses affinités sont afromontagnardes. Par contre,
dans le bassin méditerranéen, c'est la forêt sempervirente à dominance d'espèces endémiques méditerranéennes qui constitue le climax régional.
Le rôle écologique de la sclérophyllie a longtemps
été et reste toujours un sujet de controverse (comme
contributions récentes, consulter Seddon, 1974;
Crubb, 1977 ; Cody & Mooney, 1978).11 semble cependant peu douteux que différentes combinaisons des facteurs du milieu puissent en être responsables.
De ce qui précède, il ressort que la formation arbustive sclérophylle, dans les différentes régions où on la
rencontre, présente des différences appréciables dans
sa physionomie, partiellement en relation avec les différentes conditions du milieu, dont la compréhension
reste toujours imparfaite. Cela pose des problèmes considérables pour la classification. D'une part, il est évident que des végétations aussi différentes que celle des
Régions méditerranéenne et du Cap ne puissent être
rangées sous la même appellation, par exemple les
« Hard-Ieaved shrub bushes (macchia) » de Schmithüsen (dans FAO-UNESCO, 1977). D'autre part, étant
donné notre connaissance incomplète des différences
TABLEAU 2.
physionomiques et particulièrement de leur rôle dans
la capacité d'adaptation, il est difficile de choisir des
épithètes distinctives. Cependant, si l'on désigne dans
les différentes régions floristiques les formations sclérophyUes par des noms rappelant leur localisation régionale, on peut éviter la sélection arbitraire de caractères imparfaitement connus. Cela s'applique à toutes les
autres formations multirégionales. Ainsi, le nom donné
à la phytochorie peut servir à cerner les traits significatifs de ses types de végétation et à en donner une idée.
Dans le texte principal (troisième partie), on s'est
appuyé sur toutes les données physionomiques disponibles pour décrire les types de végétation, mais les
informations publiées à ce sujet sont souvent peu abondantes. Parfois, il a fallu se rapporter presque exclusivement à des observations personnelles sur le terrain.
Un autre avantage du groupement des principaux
types de végétation en une phytochorie régionale est
qu'il permet un traitement plus efficace des mosaïques,
séries continues et transitions, ainsi que de la dynamique d'importants types régionaux ayant subi une dégradation d'origine anthropique. On peut en donner
comme exemple les Régions soudanienne et zambézienne qui jouissent grosso modo de climats semblables. Dans ces deux régions, la forêt claire, assez homogène dans ses grandes lignes du point de vue physionomie et composition floristique, constitue le type de
végétation le plus largement répandu. La Région soudanienne appartient cependant à l' « Afrique basse»
(Chapitre 1) alors que la Région zambézienne fait partie
de 1'« Afrique haute», avec en conséquence une
physiographie et un climat plus diversifiés, ce qui se
traduit par une gamme plus large de types de
végétation.
Dans la Région zambézienne, les types distinctifs de
forêt sèche sempervirente, de forêt sèche décidue, de
fourré et de formation herbeuse édaphique sont
Les principales phytochories de l'Afrique et de Madagascar
A Afrique
CENTRES RÉGIONAUX
D'ENDÉMISME:
1 Guinéo-congolais
Il
III
IV
V
VI
VII
Zambézien
Soudanien
de la Somalie et du
pays Masai
du Cap
du Karoo-Namib
Méditérranéen
B Madagascar
2 CENTRE MORCELÉ
D'ENDÉMISME:
VII1 Afromontagnard
3
CENTRE MORCELÉ
D'ENDÉMISME
D'APPAUVRISSEMENT
FLORISTIQUE EXTRÊME:
IX Afroalpin
4 ZONES DE TRANSITION
1
ET MOSAIQUES RÉGIONALES:
CENTRES RÉGIONAUX
D'ENDÉMISME:
X
XIX de l'est de
Guinéo-congotaise/zambëzienne
XI
Guinéo-congolaise/soudanienne
XII du lac Victoria
XIIl de Zanzibar-Inhambane
XIV du Kalahari-Highveld
Tonga/andXV du
Pondoland
XVI du Sahel
XVII du Sahara
XVIII Méditerranéenne/
Sahara
Madagascar
XX de l'ouest de
Madagascar
Cadre régional
beaucoup plus largement répandus que les formations
analogues, mais un peu différentes, de la Région soudanienne et l'influence de l'homme n'en est que partiellement responsable. Dans la Région zambézienne,
les types de rang secondaire forment des mosaïques
compliquées avec les forêts claires régionales et leurs
relations dynamiques sont complexes. Le schéma en luimême est plus important que la somme de ses composantes et se conçoit le mieux dans un contexte régional.
Les principales phytochories
La carte chorologique mentionnée plus haut diffère des
cartes antérieures par deux points importants. D'abord,
les phytochories sont basées sur la richesse de leurs flores endémiques au niveau des espèces. En second lieu,
on n'essaye pas de morceler l'Afrique en zones mutuellement exclusives, elles-mêmes subdivisées de manière
hiérarchique (Régions, Secteurs, Domaines, Di~
tricts, etc.), Diverses contrées de l'Afrique diffèrent
grandement en ce qui concerne leur richesse en espèces endémiques et les modes de répartition de ces dernières. C'est pour cette raison qu'un système souple et
ne s'appuyant pas sur une hiérarchie a été proposé
(pour un compte rendu plus détaillé, consulter White,
1979). Ce système reconnaît au rang de Région quatre
types fondamentalement différents de phytochories,
dont les caractéristiques sont concrétisées dans la terminologie utilisée (Tableau 2).
Tel qu'il a été défini provisoirement (White, 1979),
un Centre régional d'endémisme est une phytochorie
qui possède à la fois plus de 50 070 de ses espèces confinées à son territoire et un total de plus de 1.000 espèces
endémiques. Toutes les phytochories désignées ci-dessus
comme centres régionaux d'endémisme semblent répondre à ces critères, à l'exception de la Région soudanienne, dont le statut est toujours incertain.
Les centres régionaux d'endémisme sont séparés par
des zones de transition. Si ces dernières ont des dimensions comparables aux premiers, on pourrait leur attribuer un nom et un rang équivalents. Les zones de transition entre les Régions du Cap et du Karoo-Namib,
ainsi que celles entre les îlots de la Région afromontagnarde et les phytochories des zones planitiaires qui les
47
entourent sont trop étroites pour justifier ce traitement.
Par contre, les zones de transition guinéocongolaise!soudanienne, guinéo-congolaise!zambézienne et du Kalahari-Highveld sont plus grandes que
certains centres régionaux d'endémisme et requièrent
un nom approprié. Ces trois zones de transition ne possèdent qu'un petit nombre d'espèces endémiques et la
majorité de leurs espèces se rencontrent également dans
les phytochories adjacentes.
La transition entre la Région méditerranéenne et la
flore tropicale s'avère plus complexe et peut être adéquatement divisée en trois zones de transition régionales: les zones de transition du Sahara, du Sahel et méditerranéo!saharienne. Les deux dernières possèdent une
flore appauvrie et peu d'espèces endémiques. L'endémisme est nettement plus élevé au Sahara, mais tant
le total d'espèces endémiques que leur pourcentage sont
trop faibles pour le considérer comme un centre régional d'endémisme. En outre, le Sahara constitue une
transition entre les deux grands empires floraux, l'Holarctique et le Paléotropical, dont les flores, du point
de vue générique et mis à part les subcosmopolites, diffèrent presque totalement.
Les zones de transition mentionnées ci-dessus correspondent à la substitution graduelle d'une flore par
une autre, avec une légère complication due à l'endémisme. Les trois mosaïques régionales sont cependant
transitionnelles d'une manière plus complexe. Chez toutes trois, la végétation constitue une mosaïque de plusieurs types physionomiques ayant des parentés floristiques différentes. La mosaïque régionale du lac Victoria ne possède que peu d'espèces endémiques, tandis
que l'endémisme est relativement élevé dans les Régions
de Zanzibar-Inhambane et de Tongaland-Pondoland.
La végétation des phytochories régionales sera décrite
dans la troisième partie, avec un bref aperçu des principales caractéristiques floristiques de chaque phytochorie. Les chiffres concernant la richesse de la flore
et le degré d'endémisme relèvent d'estimations basées
sur les informations disponibles, dont une grande partie sont inédites (voir à ce sujet White, 1979). Des travaux ultérieurs apporteront certainement de grandes
modifications de détail, sans toutefois devoir modifier
de façon fondamentale le schéma général.
7
Classification
Introduction
Description des principaux types de végétation
La forêt dense
La forêt claire
La formation buissonnante et le fourré
La formation arbustive
La formation herbeuse
La formation herbeuse boisée
Le désert
La végétation afroalpine
La forêt broussailleuse
La forêt claire de transition
La forêt claire broussailleuse
La mangrove
Les marais d'eau douce herbeux et la végétation aquatique
Les marais salins et saumâtres
La bambousaie
Les paysages anthropiques
Introduction
Les grands principes sur lesquels se fonde la présente
classification sont exposés dans l'introduction et dans
le Chapitre 6. Étant donné que ces principes diffèrent
quelque peu de ceux de la plupart des autres classifications, il avait tout d'abord été prévu d'inclure une discussion plus étendue sur la classification en général.
Mais le manque de place ne l'a pas permis. Néanmoins,
il peut être utile de mentionner dans ce contexte les
publications suivantes, qui pour la plupart ne font pas
l'objet d'un commentaire ailleurs: Aubréville (1951),
Bamps (1975), Beard (1978), Cain (1950), Chevalier
(1953a, 1953b), Dansereau (1951), Dasman (1972,
1973a, 1973b), Drude (1913), Du Rietz (1931), Emberger, Mangenot & Miège (1950a, 1950b),Gaussen (1955,
1958),Kin10ch (1939), Küchler (1947, 1949, 1950, 1960,
1967, 1973), Plaisance (1959), Poore (1962 1963)
Redinha (1961), Robyns (1942), Schnell d970-71:
1977), Udvardy (1975, 1976), Walter (1976b), Walter
& Box (1976) et Webb (1954).
Dans ce chapitre, les rapports entre cette nouvelle
classification de la végétation de l'Afrique et celles qui
l'ont précédée font seulement l'objet d'un bref examen.
Les traits distinctifs des seize principales formations
sont également décrits et un aperçu de leur distribution
en Afrique est donné.
La présente classification découle des précédentes,
y compris la classification dite « de Yangambi »
(CCTA/CSA, 1956; Trochain, 1957; Boughey,
1957b, 1961 ; Monod, 1963 ; Aubréville, 1965 ; Beard,
1967 ; Guillaumet & Koechlin, 1971 ; Descoings, 1973)
et plus particulièrement cellede Greenway (1943, 1973 ;
Pratt et al., 1966), mais en diffère sur plusieurs points.
Les anciennes classifications, la première étant celle
de Schimper (1898, 1903), comportaient trop peu de
catégories principales et ne faisaient pas de distinction
assez claire entre la forêt et les autres types de végétation ligneuse. Elles donnaient en outre une mauvaise
interprétation de nombreuses formations herbeuses planitiaires reconnues actuellement comme édaphiques ou
secondaires.
La classification de Yangambi constitue une amélioration, spécialement dans le traitement de la forêt, de
la forêt claire et des fourrés, mais pour plusieurs raisons, il n'est pas possible de l'adopter sans modifications considérables. Les principales catégories sont trop
Classification
peu nombreuses pour donner un reflet exact de la
variété de la végétation africaine et elles ont été fortement axées sur les types de végétation de l'Afrique occidentale. Le reproche le plus important qu'on peut lui
faire cependant concerne l'emploi des termes
« savane» et « steppe» et la définition qu'on en donne
(pour une discussion plus détaillée, voir White in Chapman & White, 1970, et Descoings, 1973, 1978).
Il n'est pas très justifié d'utiliser le terme de
« steppe» en Afrique tropicale. Le fait que le seul écologiste (Walter, 1939, 1943, 1962, 1964) qui ait effectué une étude approfondie des formations herbeuses
de l'Europe de l'Est et de celles de l'Afrique subtropicale conteste l'utilisation du mot « steppe» pour ces
dernières, est un argument de poids.
Le terme de « savane » a pour sa part reçu tant de
définitions différentes qu'il n'est plus possible de l'utiliser avec un sens précis dans une classification. Dans
un cadre plus général, tant dans le langage courant que
scientifique, l'antithèse forêt/savane est une expression
consacrée, utile sans aucun doute pour caractériser certains paysages tropicaux, mais ce terme perd beaucoup
de sa signification si l'on y inclut par exemple les tourbières boisées des régions tempérées comme l'a fait Fosberg (1961).
Le système de Greenway est assez simple pour être
à la portée des profanes. Basé sur l'expérience de nombreux botanistes, il est si bien documenté qu'il permet
de dénommer correctement les types de végétation que
l'on observe sur le terrain. Greenway, qui évite d'avoir
recours à des termes d'origine non africaine tels que
« savane» et « steppe », a retenu sept types de végétation principaux, à savoir: 1. la forêt dense, 2. la forêt
claire, 3. la formation herbeuse boisée, 4. la formation
herbeuse, 5. la végétation des marais permanents, 6. la
formation buissonnante, les fourrés et la formation
broussailleuse, et 7. la végétation semi-désertique.
Etant donné que Greenway ne s'est occupé que de
l'Afrique orientale, il est normal que le système adopté
dans ce travail diffère à maints égards de sa classification. Les principales modifications sont les suivantes :
1. La mangrove est séparée de la forêt en tant que type
physionomique principal.
2. La bambousaie est traitée comme type physionomique principal et non comme un type de fourré.
3. Le fourré à graminées géantes est traité comme formation herbeuse.
4. Le terme formation broussailleuse est utilisé dans
un sens général pour désigner toute végétation
ligneuse autre que la forêt, la forêt claire, la mangrove et la bambousaie, bien que des termes plus
précis comme formation buissonnante ou formation
arbustive lui soient souvent préférés.
5. La formation arbustive est reconnue comme type
physionomique principal.
6. La végétation afroalpine, physionomiquement mixte
et caractéristique, est traitée comme type principal.
7. Le désert est considéré comme une unité de classification principale, mais la végétation semi-désertique
est classée comme formation arbustive, formation
herbeuse, etc., en fonction de sa physionomie.
49
8. La végétation physionomiquement diversifiée des
marais salins et saumâtres est traitée collectivement
comme unité de classification principale.
9. En plus de la formation herbeuse boisée, trois autres
types de transition sont reconnus, à savoir: la forêt
broussailleuse, la forêt claire de transition et la forêt
claire broussailleuse.
Les 16 divisions physionomiques principales de la
présente classification ont été choisies et définies de
façon à correspondre le plus exactement possible à ce
qui s'observe sur le terrain. En conséquence, la forêt,
la forêt claire, la formation buissonnante, la formation arbustive, la formation herbeuse et la formation
herbeuse boisée ne sont pas conçues arbitrairement,
mais leurs définitions reposent sur l'étude des grandes
formations régionales.
Dans la plupart des cas, les types de végétation régionaux diffèrent l'un de l'autre par la hauteur et la densité des principales formes biologiques entrant dans leur
composition; il existe cependant des variantes atypiques par rapport à ces facteurs mais typiques par la plupart des autres caractères. Cela signifie que, bien que
la hauteur et la densité revêtent une valeur de diagnostic considérable, leur interprétation doit être souple et
il faudra parfois les subordonner à d'autres caractères
physionomiques. On trouvera dans le Tableau 3 de
nombreuses applications de ce principe.
Description
des principaux types de végétation
La forêt dense
La forêt dense est un peuplement continu d'arbres, dont
la hauteur varie de 10 à 50 m ou davantage. Les cimes
s'étagent généralement en plusieurs strates. Elles s'interpénètrent ou se superposent et on y trouve souvent un
entrelacs de lianes. Une strate arbustive est normalement présente ; elle est généralement la plus dense dans
les types de forêts à cimes plus espacées les unes des
autres. La strate herbacée est souvent clairsemée; elle
peut être absente ou constituée seulement de bryophytes. Dans les types tropicaux et subtropicaux, les graminées, lorsqu'elles sont présentes, sont relativement
localisées et peu apparentes, alors que les lianes sont
généralement bien représentées. Les épiphytes, comprenant les fougères, les orchidées et les grandes mousses,
caractérisent les types tropicaux et subtropicaux humides, mais les épiphytes vasculaires sont pratiquement
absents des types plus tempérés, le terme tempéré étant
employé dans un sens latitudinal plutôt que strictement
climatique. De grands lichens épiphytes, spécialement
des usnées, s'observent souvent, surtout dans les types
d'altitude.
Ce sont les plantes ligneuses, et en particulier les
arbres, qui contribuent pour la plus large part à la
physionomie et à la phytomasse de la forêt dense; le
nombre des espèces ligneuses dépasse souvent largement
celui des plantes herbacées.
50
Cadre régional, classification, unités cartographiques
TABLEAU 3. Synopsis des principaux types de végétation
FORMATIONS
D'IMPORTANCE
RÉGIONALE
1. La farêt dense. Peuplement'
continu
d'arbres atteignant au
moins 10 m de hauteur,
à cimes s'interpénétrant.
5. Laformation herbeuse. Terrain
2. La forêt claire.
6. Laformation herbeuse boisée.
Peuplement ouvert
d'arbres atteignant au
moins 8 m de hauteur ;
recouvrement des cimes
de 40 lIJo ou plus ; strate
herbacée
généralement à dominance de
graminées.
Terrain couvert de graminées et
d'autres herbes, avec un recouvrement de plantes ligneuses compris
entre 10 et 40 lIJo.
3a. La formation buissonnante. Peuplement
ouvert de buissons de
hauteur comprise généralement entre 3 et 7 m,
avec un recouvrement
des cimes de 40 lIJo ou
plus.
3b. Le fourré. Peuplement fermé de buissons
et de plantes grimpantes, de hauteur comprise généralement entre
3 et 7 m.
couvert de graminées et d'autres
herbes, soit dépourvu de plantes
ligneuses, soit avec un recouvrement de ces dernières n'excédant
pas 10 lIJo.
7. Le désert. Paysage aride à couvert végétal très ouvert, sauf dans
les dépressions où s'accumule
l'eau. Le substrat sablonneux,
pierreux ou rocailleux caractérise
davantage la physionomie du paysage que ne le fait la végétation.
8. La végétationafroalpine. Végétation physionomiquement mixte,
se rencontrant sur les hautes montagnes, où des gels nocturnes sont
susceptibles de se produire tout au
long de l'année.
FORMATIONS
DE TRANSITION
D'IMPORTANCE
LOCALE
FORMATIONS
ÉDAPHIQUES
FORMATION
DEPHYSIONOMIE
DISTINCTE MAIS
A DISTRIBUTION
RESTREINTE
9. La forêt broussailleuse. Intermé-
12. La mangrove.
Peuplement ouvert
ou fermé d'arbres
ou de buissons, se
rencontrant sur les
rivages marins entre
les laisses de haute et
basse marée. La plupart des espèces de
la mangrove possèdent des pneumatophores; plusieurs
sont vivipares.
15. La
bambousaie.
diaire entre la forêt
dense et la formation buissonnante
ou le fourré.
10. La forêt claire
de transition. Intermédiaire entre la
forêt dense et la
forêt claire.
Il. La forêt claire
broussailleuse. Forêt
claire rabougrie de
moins de 8 m de
hauteur ou végétation intermédiaire
entre la forêt claire
et la formation
buissonnante.
VÉGÉTATION
NON NATURELLE
16. Les paysages
anthropiques.
13. La végétation
herbacée aquatique
et
marécageuse
d'eau douce.
14. La végétation
halophile (marais
salins et saumâtres).
4. Laformation arbustive. Peuplement ouvert
ou fermé d'arbustes
pouvant atteindre 2 m
de hauteur.
En Afrique, presque toutes les forêts denses sont
sempervirentes ou serni-sempervirentes, quoique l'on
rencontre localement des forêts denses décidues. A
Madagascar par contre, les forêts denses décidues sont
largement répandues sur le versant occidental de l'île,
qui est plus sec.
Dans de nombreux types de forêts denses, spécialement en forêt ombrophile, diverses espèces d'arbres ont
des hauteurs différentes lorsqu'elles ont atteint leur
maturité; la structure de l'ensemble est donc complexe
et difficile à analyser. Pour faciliter les comparaisons,
Davis & Richards (1933-4) ont imaginé le profildiagramme, qui a été largement utilisé depuis.
L'existence d'une stratification bien définie dans les
forêts denses fait l'objet de sérieuses controverses.
Ces dernières années, une nouvelle approche de
l'architecture et du mode de croissance des arbres de
la forêt ombrophile (HaIlé & Oldeman, 1970, 1975 ;
Oldeman, 1974 ; HaIlé et al., 1978), ainsi que des lianes (Cremers, 1973) a grandement contribué à une meilleure connaissance de la structure et de la stratification,
mais elle n'a pas encore trouvé une application étendue en Afrique. Dans cet ouvrage, la stratification est
décrite suivant le traitement qu'en ont fait les auteurs
à l'origine.
Etant donné que les termes auxquels on a fré-
Classification
quemment recours pour la classification des forêts denses sont utilisés dans des sens imprécis, voire contradictoires, il est utile de rappeler la signification qui leur
est donnée ici.
La forêt ombrophile.
Ce terme n'est pas satisfaisant, tant par son sens trop
large que par l'usage qui en est fait, mais il est provisoirement retenu faute de mieux. Richards (1952) et
d'autres auteurs comme Whitmore (1975) et Grubb &
Tanner (1976), l'utilisent dans un sens large, y incluant
la végétation basse, qui dans la présente classification
est rattachée à la forêt broussailleuse ou au fourré.
Le terme forêt ombrophile semble convenir pour le
type de forêt le plus largement répandu en Afrique tropicale, à savoir la forêt dense guinéo-congolaise sur sols
à bon drainage (p. 83). La strate arborée supérieure
dépasse presque partout 30 m de hauteur. Une forêt
de taille inférieure ne se rencontre que très localement
dans la Région guinéo-congolaise, principalement sur
des collines rocheuses et dans les régions d'altitude. Elle
n'est pas classée comme forêt ombrophile mais comme
forêt dense basse, forêt broussailleuse ou fourré. La
forêt ombrophile guinéo-congolaise comprend des
variantes sempervirentes et des variantes
semi-sempervirentes.
Une forêt dense à structure pratiquement indiscernable de celle de la forêt ombrophile guinéo-congolaise
et présentant de grandes affinités floristiques avec cette
dernière se rencontre également en dehors de la Région
guinéo-congolaise sur les versants de certaines montagnes (Chapitres VIII & XIII). Les forêts denses recouvrant les plaines de la partie orientale de Madagascar,
plus humide (Chapitre XIX), sont quelque peu moins
élevées que les forêts ombrophiles du continent africain mais leur ressemblent suffisamment pour que le
terme de forêt ombrophile puisse leur être appliqué.
La forêt sèche.
Cette appellation est limitée aux forêts qui subissent
une saison sèche s'étendant sur plusieurs mois et durant
laquelle l'humidité atmosphérique est peu élevée. Elles
sont moins hautes que la forêt ombrophile, de structure plus simple et floristiquement plus pauvres. La
forêt sèche est très localisée dans la Région zambézienne
(p. 99) et davantage encore dans la Région soudanienne
(p. 117). Cependant, c'est le type climatique le plus
répandu dans la Région malgache occidentale (Chapitre XX) et elle se rencontre aussi dans les plaines côtières sèches du Ghana oriental (p. 196).
51
semi-sempervirents. C'est une erreur de les traiter de
décidus.
La forêt dense décidue.
La majorité des constituants des strates arborées supérieure et inférieure perdent leurs feuilles simultanément
et restent généralement dénudés durant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Dans certains types, les arbres
les plus grands peuvent, dans des endroits privilégiés
ou lors d'années favorables, rester sernpervirents audessus d'une strate arborée inférieure presque complètement décidue ; c'est notamment le cas dans la forêt
sèche décidue zambézienne (p. 100). Les forêts malgaches occidentales (Chapitre XX) sont décidues.
La forêt dense indifférenciée.
Ce terme s'applique aux forêts denses qui subissent des
changements rapides et très variés dans leur structure
et leur composition sur de courtes distances. Leur typification est surtout d'intérêt local et, dans un ouvrage
général comme celui-ci, leur subdivision est à peine
nécessaire. La plupart des forêts denses des Régions
afromontagnarde, de Zanzibar-Inhambane et du
Tongaland-Pondoland sont traitées comme des forêts
denses indifférenciées.
A l'exception des forêts sclérophylles du bassin méditerranéen (Chapitre VII), la plupart des types importants des forêts d'Afrique ont été mentionnés ci-dessus.
Les forêts denses de la zone de transition guinéocongolaise/zambézienne constituent une série reliant la
forêt dense guinéo-congolaise typique à la forêt claire
zambézienne en passant par la forêt claire de transition. Des formes de passage analogues devaient pouvoir s'observer dans la zone de transition guinéocongolaise/soudanienne, mais il en subsiste moins de
preuves.
La forêt dense de marais et la forêt dense ripicole
sont largement répandues dans les Régions guinéocongolaise, zambézienne et soudanienne, mais dans les
régions plus sèches, elles sont rares ou remplacées par
une forêt broussailleuse et une formation buissonnante
riveraine. Au Sahara (Chapitre XVII), on trouve très
localement une forêt riveraine à Tamarix de 10 m de
hauteur, tandis qu'une forêt à Cupressus dupreziana
a pu exister autrefois en montagne. La Région du Cap
est dépourvue de forêts denses, si ce n'est quelques
enclaves de forêt afromontagnarde et de petits îlots de
forêt broussailleuse.
La forêt claire
La forêt dense semi-sempervirente.
Quelques espèces de la strate arborée supérieure sont
dépourvues de feuilles pendant de courtes périodes qui
peuvent ne pas coïncider. La plupart des constituants
du sous-bois sont sempervirents. Les types relativement
secs de la forêt ombrophile guinéo-congolaise sont
La forêt claire se présente sous forme d'un peuplement
ouvert d'arbres dont les cimes culminent entre 8 et 20 m
de hauteur ou davantage et dont le recouvrement atteint
au moins 40 070.
Les cimes des arbres contigus sont souvent en contact mais ne s'entremêlent pas intensément. Souvent,
52
Cadre régional, classification, unités cartographiques
les arbres sont plus largement espacés, jusqu'à une distance équivalente au diamètre de leur cime. En Afrique, les forêts claires d'importance régionale sont confinées aux régions tropicales et subtropicales. La plupart des forêts claires africaines sont décidues ou semidécidues, mais presque tous les types renferment quelques espèces sempervirentes. On ne connaît pas un seul
type de forêt claire sempervirente en Afrique tropicale.
Dans la forêt claire (excepté dans les types de transition), les arbres présentent généralement un tronc plus
ou moins droit, qui ne se ramifie pas en dessous de 2 m.
S'il se ramifie plus bas, les branches sont généralement
ascendantes et il est facile de circuler entre les arbres.
En sous-bois, l'ombrage est léger et la strate herbacée
généralement assez continue, cette dernière étant constituée principalement de touffes de graminées herbacées, dont les chaumes peuvent atteindre 2 m de hauteur. Sur les sols pierreux et fortement attaqués par
l'érosion, le couvert graminéen est souvent pauvre, ce
qui peut entraîner la prépondérance d'autres herbes et
d'arbustes nains. C'est la dominance des arbres, associée à un couvert léger et ouvert des cimes ainsi qu'à
la présence quasi constante de graminées héliophiles,
qui distingue la forêt claire des autres types de végétation. Les graminées sont généralement vivaces; toutefois, les graminées annuelles prédominent dans certains
types de transition plus secs, sous l'influence d'un pâturage intensif. Dans la plupart des types, on observe un
sous-bois discontinu de petits arbres ou de grands buissons, de densité très variable. Les petits arbustes varient
également beaucoup en dimensions comme en densité.
Les lianes sont rares ou absentes. La faible représentation des petites plantes ligneuses est parfois due à l'incendie du couvert graminéen, mais dans quelques types
où le couvert est peu dense, on peut observer un faible
accroissement des petites plantes ligneuses après de
nombreuses années de protection contre le feu. Bien
que les graminées soient généralement dominantes dans
la strate herbacée, on rencontre souvent une profusion
d'herbes et de suffrutex, hémicryptophytes et chaméphytes, dont les fleurs attrayantes se remarquent en
fin de saison sèche et au début de la saison des pluies,
avant que les graminées ne grandissent suffisamment
pour les recouvrir. Les épiphytes vasculaires sont souvent présents, bien que relativement rares, sauf dans
la forêt claire secondaire ayant remplacé une forêt
dense.
Occasionnellement, dans certains peuplements de
forêt claire, le couvert des cimes est fermé, avec comme
conséquence une strate herbacée peu développée. Ce
ne sont pas de vraies forêts denses, étant donné qu'elles
en diffèrent par la majorité des facteurs autres que ceux
de la densité des cimes et de la strate herbacée. Il vaut
mieux les considérer comme des « forêts claires fermées ». Cependant, lorsque de telles forêts claires contiennent des éléments de la forêt dense, soit qu'elles font
partie d'un écotone forêt dense/forêt claire, soit
qu'elles représentent un passage graduel vers la forêt
dense, on les considère comme des « forêts claires de
transition» (voir plus loin).
La forêt claire, telle que définie ci-dessus, est le type
de végétation le plus largement répandu en Afrique.
Elle est particulièrement caractéristique des Régions
soudanienne et zambézienne, avec leur climat continental et une pluviosité modérée axée sur l'été. Il est vraisemblable qu'une grande partie de la forêt claire soudanienne et zambézienne soit naturelle, surtout
lorsqu'elle se présente sur des sols pierreux et superficiels. Cependant, sur des sols plus profonds qui ont été
cultivés, une forêt claire du même type peut être secondaire, en remplacement d'une forêt sèche ou d'une forêt
claire de transition.
Plusieurs espèces dominantes de la forêt claire n'atteignent pas 8 m de hauteur dans des conditions défavorables. On est alors en présence d'une forêt claire
broussailleuse. Lorsque cette dernière est intimement
associée à la forêt claire normale ou fait partie d'une
transition graduelle, elle ne fera pas l'objet d'un traitement séparé. Seuls quelques types à caractères mieux
tranchés sont décrits en particulier.
Dans la Région de la Somalie et du pays Masai, dans
la zone de transition du Sahel et dans la partie du Kalahari de la zone de transition du Kalahari-Highveld,
seuls quelques arbres dépassent la hauteur de 8 m. La
végétation qui prédomine est la formation buissonnante
et le fourré ou divers types de formation herbeuse boisée. Dans ces phytochories, la forêt claire est très localisée et peu typique; sa description sera incluse dans
celle des types plus caractéristiques.
La forêt claire ne se rencontre pas dans la Région
afromontagnarde, sauf lorsque Hagenia abyssinica
forme des peuplements presque purs et plus ou moins
ouverts, avec une strate herbacée de graminées.
Bien que la forêt dense soit la végétation naturelle
de la Région méditerranéenne, les forêts aménagées,
comme certaines forêts à chêne-liège (Quercus suber),
ont l'apparence d'une forêt claire. Ailleurs, par exemple dans les formations à Tetraclinis articu/ata, sur des
sols en déclivité très sensibles à l'érosion, les cimes des
arbres ne forment pas toujours un couvert fermé. Leur
ressemblance avec la forêt claire est cependant superficielle et il est préférable de les considérer comme des
forêts denses ouvertes.
La formation buissonnante et le fourré
La formation buissonnante est un terrain où les buissons recouvrent 40 070 ou davantage de la surface. Dans
ce travail, le buisson se définit comme une plante de
port intermédiaire entre un arbuste et un arbre. Les
buissons ont généralement une hauteur comprise entre
3 et 7 m, mais ils peuvent être plus petits ou plus grands.
Ils sont généralement multicaules et les tiges principales ont souvent un diamètre de 10 cm ou davantage à
la base. On rencontre aussi fréquemment des arbres
buissonnants. Ceux-ci ont également une hauteur inférieure à 7 m et, bien qu'ils présentent un tronc principal, ils se ramifient très bas, de sorte que la croissance
du tronc est entravée. On rencontre parfois des arbres
plus élevés qui émergent de la formation, mais ils sont
localisés par groupes ou bien les individus sont
Classification
largement espacés. Lorsqu'ils sont suffisamment nombreux pour former un couvert distinct mais ouvert, on
parle d'une forêt broussailleuse. Lorsqu'ils sont moins
nombreux, le terme de formation buissonnante est plus
approprié.
On relève la présence de graminées dans la plupart
des formations buissonnantes, mais elles ne jouent
qu'un rôle secondaire du point de vue physionomique.
Lorsque les buissons sont clairsemés dans un tapis graminéen continu etque leur recouvrement est inférieur
à 40 0/0, on parle de formation herbeuse buissonnante;
toutefois, la proportion des buissons est généralement
bien inférieure à 40 %. Pour des raisons exposées ailleurs (p. 58) les formations herbeuses buissonnantes et
boisées ne seront pas traitées séparément dans ce travail. La formation buissonnante se rencontre souvent
dans les endroits rocheux ou pierreux qui ne conviennent pas aux graminées, ainsi que dans les endroits où
les graminées ont été éliminées ou fortement réduites
par le pâturage. Etant donné le rôle insignifiant des graminées, l'usage du terme de savane est inadéquat dans
de tels cas, bien qu'on ait fréquemment désigné ces formations comme des savanes buissonnantes ou des savanes arbustives. Dans les endroits où les graminées sont
clairsemées, la végétation reste physionomiquement une
formation buissonnante, même si le recouvrement est
largement inférieur à 40 %. On utilise dans ce cas le
terme de formation buissonnante ouverte.
Dans les fourrés, les buissons sont si étroitement
entrelacés qu'ils constituent une formation impénétrable, si ce n'est le long des pistes ouvertes par les animaux. Dans la plupart des types de formations buissonnantes, des plages plus ou moins importantes de
fourrés se rencontrent également, sans modification
notable de la composition floristique. Certains types
de fourrés pourtant, par exemple le fourré « Itigi »
(p. 108), ont comme espèces dominantes des espèces
que l'on ne trouve normalement pas dans des formations plus ouvertes.
La formation buissonnante et le fourré se rencontrent sous un large éventail de conditions climatiques
et édaphiques qui ne permettent pas la croissance de
plantes ligneuses de plus haute taille.
Les formations buissonnantes sont le plus largement
répandues en Afrique, dans les régions où la pluviosité se situe entre 250 et 500 m par an, mais elles ne
constituent des formations d'importance régionale que
là où il y a deux saisons des pluies ou que les précipitations sont irrégulières tout au long de l'année, ou encore
là où le degré d'humidité reste très élevé en saison sèche.
Ainsi, la formation buissonnante et les fourrés décidus sont amplement développés dans les plaines basses de la Région de la Somalie et du pays Masai (Chapitre IV), où presque partout on relève deux maximums
dans la répartition annuelle des pluies. Ailleurs en Afrique, là où les précipitations annuelles se situent entre
250 et 500 mm mais tombent toutes en été, on observe
un grand développement des graminées sur sol sableux.
En conséquence, le type de végétation le plus largement
répandu dans la zone du Sahel (Chapitre XVI) et dans
53
la partie du Kalahari appartenant à la zone de transition du KalaharilHighveld (Chapitre XIV) est la formation herbeuse boisée, bien que les plantes ligneuses
y soient probablement moins bien représentées à l'heure
actuelle que par le passé en raison de l'intervention de
l'homme. Dans ces deux territoires, la formation buissonnante est largement confinée aux endroits rocheux
ou pierreux, qui sont relativement rares. La formation
buissonnante et les fourrés décidus constituent également la végétation climacique régionale du sud-ouest
de Madagascar (Chapitre XX). Les précipitations y
sont comprises entre 300 et 500 mm par an et la saison
sèche peut durer jusqu'à 10 mois. Quoique des sécheresses s'étendent parfois sur des périodes allant jusqu'à
18 mois, il peut pleuvoir à n'importe quel moment de
l'année et l'humidité relative reste élevée tout au long
de l'année.
La formation buissonnante et les fourrés sempervirents et semi-sempervirents occupent largement les versants des montagnes et des hauts plateaux qui surplombent les plaines basses de la Région de la Somalie et
du pays Masai (Chapitre IV) ; ils constituent un écotone entre la formation buissonnante et les fourrés décidus d'une part et les types relativement secs de la forêt
afromontagnarde d'autre part. La moyenne annuelle
des précipitations se situe le plus généralement entre
500 et 800 mm et les pluies sont réparties irrégulièrement au cours de l'année, avec cependant deux maximums. Une végétation similaire mais floristiquement
plus pauvre se rencontre aussi dans certaines parties du
bassin du lac Victoria (Chapitre XII), où la pluviosité
est quelque peu plus élevée (850-1.000 mm par an). La
formation buissonnante sempervirente et semisempervirente constitue également la végétation caractéristique des bassins fluviatiles de la Région du
Tongaland-Pondoland (Chapitre XV). Les précipitations, qui sont trop peu élevées pour que la forêt dense
puisse s'y développer, y sont concentrées en une seule
saison des pluies, mais il pleut de façon significative
en saison sèche. Dans la Région de ZanzibarInhambane (Chapitre XIII), la formation buissonnante
et les fourrés (autres que les fourrés littoraux) d'origine climatique sont beaucoup plus localisés et ne se
retrouvent que dans quelques enclaves à pluviosité relativement basse.
Dans la Région du Cap (Chapitre V), la végétation
prédominante est le « fynbos », La plus grande partie
de ce dernier est une formation arbustive, mais on devra
rattacher les types de haute taille à la formation buissonnante ou aux fourrés, si les principaux types physionomiques sont uniquement définis sur des caractères
artificiels comme la hauteur. A l'intérieur de la Région
du Cap, il existe cependant des enclaves importantes
où la végétation climacique consiste vraisemblablement
en une vraie formation buissonnante sempervirente,
semblable aux types secs de la formation buissonnante
vallicole de la Région du Tongaland-Pondoland.
Sur la plupart des montagnes africaines et malgaches,
pour autant qu'elles soient suffisamment élevées, on
trouve une zone de formation buissonnante et de fourrés au-dessus de la zone des forêts denses. Les
54
Cadre régional, classification, unités cartographiques
éricacées y sont généralement prédominantes. Les sommets de quelques montagnes, qui ne sont pas assez élevés pour avoir un étage d'éricacées, sont couverts d'un
fourré nain. Celui-ci coiffe également quelques sommets situés dans la Région guinéo-congolaise (Chapitre 1).
Un fourré littoral sempervirent s'observe sur les côtes
rocheuses ou sablonneuses dans des régions à pluviosité élevée, partout où les vents chargés de sel provenant de la mer sont suffisamment violents pour empêcher le développement de la forêt dense. Il ne sera pas
autrement fait mention de ce type de fourré dans ce
travail.
En Afrique tropicale, les autres types de formations
buissonnantes et de fourrés (surtout ces derniers) sont
d'origine édaphique. Les plus répandus occupent les
anciennes termitières ou les affleurements rocheux. Une
formation buissonnante et un fourré, semblables à ceux
de l'étage des éricacées sur les montagnes africaines,
se rencontrent par places sur les sables littoraux à mauvais drainage, dans la Région de Zanzibar-Inharnbane
(Chapitre XIII).
Dans les parties plus sèches de la Région zambézienne
(Chapitre II), des fourrés décidus denses sont observés sur certains sols, où l'intense système radiculaire
des espèces de fourré peut aisément se développer.
L'alimentation en eau y est abondante durant la saison des pluies, mais les sols s'assèchent au cours de la
saison sèche, au moins dans les couches supérieures.
Dans le Maghreb (Chapitre VII), la forêt dense constitue le climax à peu près partout. Il est possible toutefois que dans certaines régions plus sèches, la formation buissonnante et le fourré aient représenté la végétation primitive (p. 174).
Les fourrés secondaires sont aussi largement répandus, représentant surtout les premiers stades d'évolution vers un retour à la forêt dense, tant planitiaire
qu'altitudinale. Quelques exemples en sont fournis par
Clayton (1958a, 1961).
Tout comme certains types de végétation, hauts de
plus de 3 m, doivent être considérés d'un point de vue
phylogénétique comme des formations arbustives, d'autres types, dont la hauteur ne dépasse pas 3 m, sont
d'un point de vue phylogénétique des formations buissonnantes et on les traitera comme tels dans les pages
qui suivent.
La formation arbustive
La formation arbustive est à dominance d'arbustes dont
la hauteur varie de 10 cm à 2 m. Elle se rencontre là
où la présence de plantes ligneuses de taille plus élevée
est exclue, soit en raison de conditions climatiques faible pluviosité, sécheresse estivale, basses températures, exposition aux vents - soit en raison de conditions édaphiques - faible profondeur du sol, salinité,
toxicité ou caractère extrêmement oligotrophe - tous
ces facteurs pouvant intervenir séparément ou en combinaisons. Dans les contrées semi-désertiques tropicales et subtropicales à pluies estivales, le climat convient
aussi bien aux graminées qu'aux plantes ligneuses.
Les graminées sont alors prédominantes sur les sols profonds et sablonneux, et les plantes ligneuses dans les
endroits pierreux et rocheux. Ces dernières toutefois
sont souvent des buissons ou des arbres rabougris, les
arbustes n'intervenant que dans une proportion relativement faible.
Les formations arbustives les plus largement répandues et les plus caractéristiques .n Afrique sont celles
de la Région du Karoo-Namib. La plus grande partie
de cette région, à l'exception du désert du Namib, est
occupée par les différents types de la formation arbustive du Karoo, constituée en majeure partie d'arbustes
d'une taille inférieure à 2 m. Quelques buissons plus
élevés et quelques arbres pachycaules émergent çà et
là, mais ils sont rarement nombreux si ce n'est dans
certains types de végétation intermédiaires entre la formation arbustive du Karoo et la formation buissonnante du Tongaland-Pondoland.
Les formations arbustives du Karoo ont un aspect
nettement différent de celui des formations buissonnantes et des fourrés de la Somalie et du pays Masai, où
les précipitations sont à peine plus élevées, mais qui se
situent en pleine zone intertropicale.
Les formations arbustives naines du Haut Karoo
étaient jadis séparées des formations climaciques du
« Highveld » par une zone de transition, composée
d'une mosaïque de formation arbustive herbeuse et de
lambeaux de formation herbeuse pure. Le surpâturage
a amplement transformé cette région en formations à
prédominance d'arbustes; le même phénomène s'est
produit dans les formations herbeuses plus sèches du
« Highveld ». Il semble que la végétation primitive des
montagnes du Karoo ait été plus herbeuse qu'elle ne
l'est actuellement. Le surpâturage a favorisé l'extension des petits arbustes du Karoo, qui primitivement
se rencontraient surtout des sols peu profonds. Le
caractère herbeux de ces formations arbustives secondaires du Karoo varie fortement et certaines d'entre
elles pourraient être rattachées plus correctement aux
formations herbeuses arbustives; toutefois, cette distinction ne sera pas faite ici.
Un type très particulier de formation arbustive sclérophylle, connu sous le nom de « fynbos », constitue
la végétation prédominante de la Région du Cap. A
l'heure actuelle, la plus grande partie du « fynbos »
n'excède pas une hauteur de 2 m et dépasse exceptionnellement 3 m, bien que certains types puissent atteindre une hauteur de 6 m. La raréfaction du « fynbos »
de haute taille peut s'expliquer partiellement comme
une conséquence des feux allumés par l'homme. Cependant, des feux peuvent aussi se produire de façon naturelle, et en l'absence de feux, le « fynbos » dépérit et
disparaît; il semble donc que le « fynbos » de haute
taille n'ait jamais été le type de végétation prédominant
de la Région du Cap. C'est pour cette raison, et parce
que le « fynbos » de haute taille comme les types de
taille moins élevée font partie d'un même ensemble floristique et physionomique, que l'on traitera le
« fynbos » uniquement comme formation arbustive.
Une notable différence existe entre la Région du Cap
Classification
et la Région méditerranéenne; dans la première, la
forêt dense est faiblement représentée et c'est la formation arbustive (« fynbos ») qui représente la végétation climacique la plus largement étendue, tandis
qu'en Région méditerranéenne, les forêts sclérophylles sempervirentes et les forêts de résineux constituent
le climax, sauf sur les sommets des plus hautes montagnes, où dominent des arbustes nains, épineux et en
coussinet. Les formations arbustives bien connues de
la Méditerranée, le maquis et la garrigue, sont pour la
plupart entièrement secondaires. Les types les plus
hauts du maquis constituent une sorte de transition vers
la formation buissonnante, mais comme ils font souvent partie, avec les variantes de taille moins élevée,
des mêmes séries continues de dégradation, on les traitera simultanément comme des formations arbustives.
La formation arbustive afromontagnarde comporte
généralement une strate herbacée et se rencontre souvent en mosaïque avec des formations herbeuses pures,
ces dernières se localisant sur les sols peu profonds et
le long des lignes de drainage. Le feu a souvent favorisé l'expansion des herbes aux dépens des arbustes, de
sorte qu'il est difficile de se faire une idée de l'extension antérieure des formations herbeuses; on ne les
séparera donc pas de la végétation arbustive.
A plus haute altitude, dans l'étage afroalpin, une formation arbustive naine constitue une communauté très
particulière, mais ce n'est qu'une seule des composantes d'un assemblage extrêmement diversifié de formations qui se caractérisent dans leur ensemble par l'abondance des séneçons et des lobélies pachycaules.
Les formations arbustives typiques sont absentes de
la Région guinéo-congolaise et, à l'exception des formations herbeuses à suffrutex mentionnées plus loin,
elles sont pratiquement inexistantes dans les Régions
soudanienne et zambézienne.
Dans la Région zambézienne, des formations mixtes à plantes herbacées et à suffrutex à souche ligneuse
sont largement répandues sur les sables du Kalahari
périodiquement gorgés d'eau; on les trouve ailleurs,
mais plus localisées, sur des sols similaires. Les plantes suffrutescentes commencent à se couvrir de feuilles et de fleurs avant l'apparition des premières pluies,
le sol étant encore dénudé. A ce moment de l'année,
on se trouve en présence d'une formation arbustive
naine ouverte. Les plantes herbacées sortent de leur état
de dormance deux à trois mois plus tard et finalement
recouvrent complètement les plantes suffrutescentes en
raison de leur plus grande croissance. Physionomiquement, c'est alors une formation herbeuse. Dans quelques types, la phytomasse des suffrutex (surtout si l'on
tient compte des organes souterrains, souvent volumineux) peut être largement supérieure à celle des plantes herbacées. Toutefois, étant donné que ces formations mixtes sont physionomiquement des formations
herbeuses et que souvent elles passent imperceptiblement aux formations herbeuses pures, elles seront traitées comme formations herbeuses dans cet ouvrage.
Dans les régions planitiaires, la plupart des formations arbustives primaires, à l'exception du « fynbos »
55
du Cap, se rencontrent sous un climat semi-désertique ;
les conditions édaphiques y ont une profonde influence
sur la végétation mais la pédogénèse elle-même est en
partie liée à l'action desséchante du climat. Cela se vérifie également pour les formations arbustives subméditerranéennes à Euphorbia succulents, qui sont en
grande partie confinées aux sols pierreux, ainsi que
pour les formations arbustives de la Somalie et du pays
Masai, que l'on retrouve sur sol gypseux.
La végétation arbustive halophyte sera décrite dans
les chapitres concernant les déserts (XVII) et la végétation azonale (XXII).
Les espècesdominantes de la formation arbustive ont
généralement de petites feuilles, qui peuvent être caduques, sempervirentes ou, parfois, réduites à des écailles. Dans certains types, on observe de la sclérophyllie, dans d'autres, de la malacophyllie. Il peut y avoir
ou non des arbustes à tiges et feuilles succulentes; il
arrive que ces derniers soient prédominants, voire exclusifs, dans certains types.
La formation herbeuse
La formation herbeuse est constituée de graminées
et autres plantes herbacées, les graminées étant physionomiquement dominantes.
En Afrique, la formation herbeuse est parfois complètement dépourvue de plantes ligneuses, mais une telle
formation est souvent étroitement associée à des formations plus ou moins ligneuses, soit en mosaïques,
soit par zones. A l'échelle du continent, il serait malaisé
de vouloir les distinguer. Dans ce travail, on traitera
les formations ayant un recouvrement en plantes ligneuses ne dépassant pas 10 % comme des formations herbeuses sans autre qualificatif. Si le recouvrement des
plantes ligneuses se situe entre 10 et 40 %, on parlera
de formations herbeuses boisées, qui constituent un
intermédiaire entre les formations herbeuses et les forêts
claires. La formation herbeuse boisée d'origine climatique occupe de grandes étendues dans les régions sèches
de l'Afrique tropicale. Les formations herbeuses boisées édaphiques ou secondaires ont une extension beaucoup plus restreinte et il est souvent malaisé de les distinguer des formations herbeuses ouvertes, qui leur sont
souvent associées; c'est pourquoi elles feront l'objet
d'un seul traitement.
Les cypéracéessont présentes dans de nombreux types
de formations herbeuses, surtout dans celles de nature
édaphique ; par places, elles peuvent être plus abondantes que les graminées elles-mêmes, spécialement dans les
endroits les plus humides. D'autres plantes herbacées, telles des acanthacées, sont occasionnellement dominantes.
En raison de la portée purement locale de leur présence,
ces formations non caractérisées par des graminées ne
seront pas traitées séparément, mais il en sera fait mention dans le texte aux endroits appropriés.
Les graminées dominantes peuvent atteindre ou
dépasser 3 m de hauteur, mais en général elles sont plus
courtes. Les formations à dominance de graminées
géantes comme Pennisetum purpureum et diverses espèces de Cymbopogon et d' Hyparrhenia sont considérées
56
Cadre régional, classification. unités cartographiques
comme des formations herbeuses, étant donné qu'elles
ressemblent bien davantage, tant du point de vue
physionomique qu'écologique, aux autres formations
herbeuses plutôt qu'aux fourrés auxquels on les a parfois rattachées. Toutefois, la végétation à dominance
de bambous ne fait plus partie des formations herbeuses et elle sera traitée comme type physionomique distinct. Certains marais permanents sont à dominance de
graminées. Ils seront décrits dans le Chapitre XXII avec
les autres formations marécageuses.
Les graminées montrent une remarquable diversité
de formes biologiques, en dépit de l'uniformité de leur
appareil végétatif fondamental, à savoir la présence
quasi générale d'une gaine foliaire tubulaire, d'un limbe
foliaire allongé et habituellement rubané, ainsi que d'un
méristème intercalaire permettant une croissance prolongée des tiges et des feuilles.
Dans les régions humides de l'Afrique tropicale et
subtropicale, les graminées sont généralement vivaces.
Celles qui sont annuelles sont plus fréquentes dans les
régions sèches; elles y sont parfois dominantes. On ne
constate cependant pas de corrélation directe entre la
distribution des graminées annuelles et la pluviosité.
Leur dominance sur de grandes étendues est souvent
due au surpâturage,
Certaines graminées sont procombantes et gazonnantes; elles forment un tapis dense et mince; c'est le cas
de Cynodon dactylon. De nombreuses espèces sont cespiteuses, leurs chaumes pouvant être pratiquement
dépourvus de feuilles (Loudetia simplex) ou densement
feuillus (Hyparrhenia). Les feuilles de certaines espèces, comme Schismus barbatus, forment des rosettes
basilaires étalées. D'autres espèces, comme Imperata
cylindrica, possèdent des rhizomes développés en longueur, donnant naissance à des tiges florifères solitaires ou groupées par touffes. Certaines espèces non rhizomateuses, comme Schizachyrium platyphyllum, présentent des chaumes simples, prostrés à la base et s'enracinant aux nœuds. Les graminées que l'on observe
le plus fréquemment dans la Région méditerranéenne
et sur les hautes montagnes de l'Afrique et de Madagascar sont des espèces cespiteuses, à feuilles filiformes et sclérophylles qui peuvent être fonctionnelles par
intermittence au cours de l'année. Certaines graminées
des déserts et des semi-déserts sont des chaméphytes
ou même des nano-phanérophytes.
La flore des graminées de l'Afrique est riche et diversifiée. Elle comporte plus de mille espèces qu'on trouve
un peu partout sur le continent, mais les formations
à dominance de graminées sont distribuées d'une façon
très irrégulière et dispersée.
Certains auteurs anciens, comme Schimper (1898,
1903)pensaient que la formation herbeuse couvrait une
partie de l'Afrique tropicale en tant que formation de
zonation distincte avec un type de climat distinct.
Schimper faisait la distinction entre les formations herbeuses accompagnées d'arbres qu'il appelait « savanes » et celles dépourvues d'arbres qu'il dénommait
« steppes ». Cependant, il est à présent reconnu qu'une
grande partie des formations herbeuses qui, d'après
Schimper et tel Robyns (1936), devaient représenter le
climax climatique, sont en fait secondaires, car elles
sont dues le plus souvent à l'action du feu allumé par
l'homme, ou constituent un climax édaphique lié à des
conditions de sol impropres à la croissance des arbres.
Néanmoins, l'assertion de Richards (1952, p. 316) suivant laquelle « il est extrêmement douteux qu'une formation herbeuse tropicale constitue un véritable climax
climatique» est probablement trop radicale.
Suivant Walter (1962, 1971), la formation herbeuse
pure, où aucune plante ligneuse n'entre en mélange,
représente la végétation climacique zonale pour des terrains horizontaux et des sols moyens dans les régions
tropicales et subtropicales à pluviosité estivale comprise
entre 100 et 250 mm par an. Lorsque les précipitations
annuelles se situent entre 250 et 500 mm, le climax est
la formation herbeuse boisée, que Walter appelle
« savane ». Ces formations herbeuses, pures et boisées,
sont largement répandues dans les zones de transition
du Sahel et du Kalahari. Le raisonnement suivant lequel
ces formations herbeuses boisées « zonales » constituent des climax édaphiques plutôt que climatiques
(voir plus loin la formation herbeuse boisée) s'applique de la même façon aux formations herbeuses pures.
Les superficies occupées par les formations herbeuses édaphiques et secondaires varient fortement dans
les différentes régions de l'Afrique.
Les formations herbeuses édaphiques les plus largement répandues sont celles qui sont associées à des sols
gorgés d'eau périodiquement ou en permanence. Leur
présence est limitée dans la Région guinéo-congolaise,
où la saison sèche est de courte durée ou totalement
absente. Par contre, elles sont largement répandues
dans les Régions soudanienne, zambézienne et de la
Somalie et du pays Masai, ainsi que dans la bande
côtière de l'Océan Indien, qui toutes reçoivent des précipitations pendant des saisons bien délimitées. Les sols
gorgés d'eau se rencontrent habituellement dans des
dépressions qui reçoivent plus d'eau que celle directement fournie par les pluies ; leur étendue varie grandement de place en place. Cela dépend pour une grande
part du degré atteint par le paysage dans son érosion
géologique et de l'évolution récente de sa géomorphologie. Une entrave ou une inversion du système de drainage, causée par un colmatage ou par un basculement
de la croûte terrestre, a eu de profondes répercussions
sur la répartition des formations herbeuses hydrornorphiques. Parfois c'est l'influence du matériel parental
qui est déterminante; c'est ainsi que l'on peut rencontrer une formation herbeuse hydromorphique dans des
endroits éluviaux, tels certains sols volcaniques récents
(plaines de Serengeti, Région de la Somalie et du pays
Masai, Chapitre IV), et sur des sols dérivés de roches
pélitiques (« mudstone ») du Karoo (vallée de la
Luangwa, Région zambézienne). Les sols métallifères
et serpentineux, qui sont défavorables à la croissance
des arbres en Afrique, semblent surtout confinés à la
Région zambézienne.
Les grands types de végétation régionaux présentent
de grandes variations quant à la possibilité de leur
Classification
substitution par des formations herbeuses secondaires
à la suite à l'intervention de l'homme. Dans les parties
plus humides de la Région guinéo-congolaise, la régénération de la forêt dense après culture est tellement
rapide que les graminées ont de la peine à s'installer.
Par contre, les forêts périphériques plus sèches sont
beaucoup plus vulnérables; des formations herbeuses
secondaires, pures ou boisées, les ont remplacées sur
de vastes étendues. La végétation climacique des zones
de transition au nord et au sud de la Région guinéocongolaise s'est montrée encore plus vulnérable. Presque partout, la végétation primitive a disparu et le paysage est principalement constitué d'une formation herbeuse se maintenant grâce au feu.
Il est certain que dans les Régions soudanienne et
zambézienne, divers types de forêts sèches ont été autrefois plus développés et que ces forêts ont été presque
entièrement remplacées par des formations herbeuses
secondaires, pures ou boisées, à la suite de cultures et
de feux. Cependant, les forêts claires de ces régions sont
constituées d'arbres et de plantes herbacées résistantes
au feu, et elles ont probablement toujours été sujettes
à des feux naturels, à tout le moins occasionnels. Elles
ont mieux supporté les effets du feu et des cultures que
ne l'ont fait les forêts sèches. En effet, dans de nombreuses contrées, certaines pratiques agricoles se fondent sur la faculté qu'ont les arbres de rejetter après
abattage ou élagage. Il a été prouvé expérimentalement
que beaucoup d'arbres des forêts claires zambéziennes
peuvent subsister pendant plus de 40 ans sous forme
de rejets annuels, même si chaque année ils sont soumis à des feux violents. Néanmoins, malgré la résistance
au feu de certaines espèces, de grandes étendues de forêt
claire ont été transformées en formations herbeuses
secondaires, en raison d'une exploitation agricole trop
intensive.
Dans les parties les plus sèches de l'Afrique tropicale, le feu joue un rôle moins important. La croissance
des plantes herbacées n'est pas suffisamment luxuriante
pour subir des feux violents et une bonne partie de cette
végétation herbacée est broutée par les animaux sauvages ou domestiques durant la saison de sa croissance.
En effet, le pâturage favorise souvent les plantes ligneuses par rapport aux plantes herbacées, en réduisant la
vigueur compétitive de ces dernières. Cela se vérifie également sous les tropiques. Il semble que les formations
arbustives du Karoo étaient jadis beaucoup plus herbeuses qu'à l'heure actuelle. Depuis un bon nombre
d'années, la formation herbeuse climacique des contrées sèches du « Highveld » en Afrique du Sud s'est
dégradée en formation arbustive secondaire du Karoo,
à la suite du pâturage des moutons.
La formation herbeuse secondaire est peu importante
dans la Région du Cap et dans les contrées humides
de la Région méditerranéenne, sauf là où elle est délibérément installée en vue du pâturage. Cependant, dans
certaines contrées sèches de la Région méditerranéenne
et dans la zone de transition entre cette dernière et le
Sahara, les espèces herbacées sclérophylles, principalement Stipa tenacissima, sont dominantes. Il est de
57
plus en plus évident que cette formation herbeuse est
secondaire et qu'elle a remplacée la forêt à Pinus
halepensis.
La formation herbeuse secondaire est actuellement
la formation la plus étendue sur les montagnes africaines. Comme pour les régions planitiaires, les formations primaires sont très diversement vulnérables. Les
forêts denses les plus humides sur les montagnes les plus
humides sont difficilement remplaçables par des formations herbeuses. Tout au contraire, les forêts sèches,
surtout celles à dominance des conifères Juniperus procera et Widdringtonia cupressoides, sont très sensibles
au feu et peuvent être incendiées sans abattage
préalable.
A l'exception des types les plus humides et les plus
secs, la végétation primitive de Madagascar a été dévastée par les feux et la plus grande partie de l'île est
cou verte à présent d'une formation herbeuse
secondaire.
Dans ce texte, une distinction nette est établie entre
les formations herbeuses climatiques, édaphiques et
secondaires, mais en pratique, ces trois facteurs peuvent intervenir simultanément et il n'est pas toujours
aisé de savoir dans quelle catégorie ranger tel type
observé. Il a été fait mention plus haut des difficultés
inhérentes aux formations herbeuses climatiques.
Notons cependant que des formations herbeuses peuvent s'observer sur des sols où les arbres ne parviennent pas à se développer, mais que l'origine de ces sols
peut elle-même découler de conditions climatiques
exceptionnelles. Cela pourrait être le cas des formations
herbeuses édaphiques des plaines d'Accra (p. 196).
La description et la classification des formations herbeuses africaines en sont encore à un stade initial.
Même la composition floristique de nombreux types
n'est connue que de façon approximative. Dans la
grande majorité des cas, on ne dispose pas d'informations sur les spectres biologiques et sur les rythmes de
croissance en corrélation avec les facteurs du milieu et
avec les facteurs potentiels de compétitivité. La connaissance des spectres biologiques et l'interprétation
écologique des rythmes de croissance pourront seules
améliorer la classification. Les premières études faites
à ce sujet par Walter (1939) sur le comportement compétitif des plantes herbacées dans les régions arides et
semi-arides, ainsi que les publications récentes de Descoings (1971-1976) sur l'analyse des formes biologiques,
constituent un premier pas intéressant. Cependant, Descoings ne reconnaît que cinq formes biologiques principales, basées sur la forme des touffes, le mode de
ramification et le nombre de chaumes. Cela ne suffit
pas, étant donné que cette conception aboutit à rapprocher des espèces aussi différentes dans leur écologie (et vis-à-vis d'autres facteurs de croissance non
repris dans sa classification) que Loudetia simplex et
Stipa tenacissima. Une analyse plus détaillée des formes biologiques pourrait accroître l'efficacité de la
méthode.
58
Cadre régional, classification, unités cartographiques
La formation herbeuse boisée
L~
f?rmatio? herbeuse boisée couvre le terrain de grammees et d autres herbes, accompagnées de plantes
lig~eus
éparses ou plus rarement groupées, souvent
mais pas nécessairement représentées par des arbres.
Les plantes ligneuses ont un recouvrement se situant
entre 10 et 40 0J0. Ces chiffres sont quelque peu arbitraires, étant donné que la formation herbeuse boisée
passe graduellement à la forêt claire d'une part et à la
formation herbeuse pure d'autre part. Mais en se tenant
à cette définition de la formation herbeuse boisée on
y inclut la plus grande partie de la végétation zonale
de la moitié humide de la Région sahélienne et de la
moitié humide de la section du Kalahari dans la zone
de transition du Kalahari et du « Highveld ».
Dans la formation herbeuse boisée, les plantes ligneuses, qui peuvent être des arbres, des buissons des arbres
n~i s
(par exemple Acacia drepanolobiu,,!,), des palmiers ou des arbustes, sont presque toujours clairsemées. Quand elles sont groupées, il est préférable de
considérer la végétation comme une mosaïque. Les formations herbeuses édaphiques sur les sols périodiquement gorgés d'eau forment souvent une mosaïque avec
des îlots de fourrés bien délimités, qui occupent le sol
des anciennes termitières, où le drainage est meilleur.
Ces « savanes à termitières» ne sont pas traitées ici
comme un type de végétation individualisé, mais
comme un ensemble disparate de formation herbeuse
édaphique et de fourré sur termitières.
. En plus de la formation herbeuse boisée proprement
dite, ~re nway
(1?73) reconnaît quatre autres types,
a savoir la formation herbeuse arborée, la formation
herbeuse à palmiers, la formation herbeuse arbustive
e~ la formati?n herbeuse à arbres nains. Ces catégones ont certamement leur utilité à une échelle locale .
toutefois, de vastes étendues de formations herb use~
boisées renferment souvent des arbres, des buissons,
des arbustes et parfois des palmiers, dans des proportions qui varient constamment, ou représentent des
mosaïques complexes de ces divers types. C'est pourquoi on ne retiendra dans ce travail qu'une seule catégorie englobant toutes ces variantes.
La formation herbeuse boisée d'origine climatique
sera traitée dans le paragraphe suivant. La formation
herbeuse boisée édaphique est également importante,
surtout dans les Régions soudanienne et zambézienne
mais comme elle passe graduellement à la formation
herbeuse édaphique, elle ne fera pas l'objet d'un traitement distinct. La formation herbeuse boisée secondaire ne constitue qu'une phase de délimitation arbitraire dans une série de dégradation en remplacement
d'une autre végétation, ou dans une série de reconstitution de cette dernière. Elle ne sera pas non plus traitée séparément.
La formation herbeuse boisée climatique
D'après Walter (1971), la formation herbeuse boisée
constitue la végétation zonale sur sol sablonneux profond en terrain horizontal dans les régions tropicales
et subtropicales, où les précipitations sont estivales et
sont comprises entre les moyennes annuelles de 250 et
5?0. m ~ .
Il im ~e
l'usage du terme savane à ce type de
vegetation, mais pour des raisons exposées ailleurs
(Chapman & White, 1970), ce terme ne sera pas utilisé
dans cet ouvrage, si ce n'est dans un sens plus général.
Là où la pluviosité annuelle dépasse 500 mm la forêt
claire se substitue à la formation herbeuse boisée et
là où elle est comprise entre 250 et 100 mm c'est la
formation herbeuse pure qui occupe les sols sablonneux
profonds.
Les conditions requises pour l'existence d'une formation herbeuse boisée prévalent sur de vastes étendues dans la moitié sud de la zone du Sahel et dans les
contrées humides de la section du Kalahari appartenant
à la zone de transition Kalahari-Highveld. Il faut noter
cependant que les sols sablonneux de ces deux entités
proviennent de dunes de sable stabilisées qui se sont
constituées durant les phases arides du piéistocène. Il
est douteux que de tels sols sablonneux aient encore été
dan~
une phase active de formation sous le régime climatique actuel dans ces zones de transition. Il serait
donc quelque peu fallacieux de considérer la formation
herbeuse boisée comme un climax climatique. Dans la
zone occupée par la formation herbeuse boisée les sols
argileux et de terre franche ne se sont constitués que
dans les dépressions périodiquement humides, qui portent souvent une formation herbeuse édaphique. Ailleurs, dans les endroits dépourvus d'une couche de
sable, il n'y a pas de véritable sol et c'est la roche désagré~e
qui affleure. Les plantes herbacées n'y sont pas
dommantes et la végétation consiste en une forêt claire
broussailleuse, une formation buissonnante ou une for~ato?
arbustive, p!"incipalement en fonction de la pluviosité. Il semblerait que la formation herbeuse boisée
serait relativement peu importante dans les zones de
transition si les dunes de sable du Pléistocène ne
s'étaient pas constituées.
La végétation de la zone du Sahel a été grandement
modifiée par l'homme et par les animaux domestiques .
elle présente certainement une densité moins importante
qu'autrefois. En conséquence, il est malaisé de reconstituer la végétation primitive, mais une comparaison
~ve
les contrées peu peuplées de la région du Kalahari,
JOUIssant .d'une pluviosité similaire, laisse penser que
la formation herbeuse boisée représente le climax sur
les sols sablonneux.
Le désert
Les déserts et les semi-déserts se rencontrent dans les
régions arides, où les plantes souffrent d'un manque
d'eau résultant d'une pluviosité faible et d'une forte
évaporation, durant la plus grande partie de l'année.
Le.tapis végétal est clairsemé et présente diverses adaptauons aux conditions hydriques défavorables. La transit ~m
ver~
les régions arides est toujours graduelle, à
moms qu une chaîne montagneuse ne provoque un
b.rusq~
c~angemt
climatique. Il n'existe pas de critere objectif pour séparer les régions arides des régions
humides et toute division est tant soit peu arbitraire.
Classification
Les régions arides ont chacune leurs propres particularités climatiques et, par conséquent, leur délimitation
relève de critères différents.
Dans les serni-déserts, le sol est souvent plus apparent que la végétation de sorte que le paysage tire davantage son aspect de la couleur et de la nature du sol que
de la végétation. Les plantes sont cependant toujours
réparties de façon assez homogène, et en nombre suffisant, pour que l'on puisse rattacher de façon significative les formations qu'elles constituent aux grandes
catégories physionomiques, telles la formation herbeuse
serni-désertique, la formation arbustive semidésertique, etc. C'est ainsi que les formations herbeuses et arbustives des contrées humides de la Région du
Karoo-Namib et des contrées sèches de la Région de
la Somalie et du pays Masai, ainsi que de la zone de
transition du Sahel et de celle entre la Méditerranée et
le Sahara, renferment une végétation serni-désertique.
En Afrique, les semi-déserts apparaissent généralement là où la pluviosité moyenne annuelle tombe audessous de 250 mm, mais ce chiffre peut être plus élevé
ou plus bas en fonction de la répartition des pluies au
cours de l'année et de ses rapports avec d'autres facteurs, comme des températures périodiquement peu éle- .
vées, ou la texture du sol.
Tout comme pour les serni-déserts, il n'existe pas de
définition précise des déserts. Il n'y a que très peu de
déserts où la sécheresse soit telle qu'on puisse les considérer comme des « déserts absolus». Ce terme ne
s'applique qu'à des régions d'où la végétation est totalement absente, à l'exception des oasis ou des endroits
où seule se développe une végétation éphémère à la suite
d'une pluie occasionnelle et rare.
Les déserts africains comprennent les vastes étendues
désertiques du Sahara au nord de l'équateur, le désert
du Namib, beaucoup plus petit mais floristiquement
diversifié, au sud de l'équateur, ainsi que quelques petites zones peu connues de déserts côtiers en Somalie.
Les parties les plus sèches du nord du Kenya, où la
pluviosité peut n'atteindre que 150 mm par an, comme
à Lodwar à l'ouest du lac Turkana, sont parfois considérées comme un désert. De vastes étendues y sont
recouvertes d'un tapis de pierres et presque entièrement
dépourvues de végétation. Cependant, comme les terrains dénudés à forte pierrosité forment une mosaïque
avec des terrains portant une végétation plus luxuriante,
principalement une formation arbustive semi-désertique
et une formation buissonnante naine, et que la pluviosité est presque partout plus élevée qu'à Lodwar, on
les considère comme un désert édaphique et il n'en est
pas fait de traitement séparé.
Suivant Quézel (1965a), la limite septentrionale du
désert du Sahara correspond plus ou moins sur la carte
à l'isohyète de 100 mm, et sa limite méridionale à
l'isohyète de 150 mm. Ces données pluviométriques
sont en corrélation étroite avec les changements de composition floristique, qui différencient la flore du Sahara
de celle des régions avoisinantes. Bien que la végétation des franges humides périphériques du Sahara soit
« diffuse» c'est-à-dire qu'elle n'est pas confinée aux
59
endroits où les eaux se rejoignent mais qu'elle se
retrouve aussi dans les endroits où elles ruissellent rapidement, la végétation de ces derniers est généralement
clairsemée et le contraste entre les deux types de situation est beaucoup plus accusé que dans les régions semidésertiques. Plus l'aridité augmente, plus le domaine
de la végétation pérenne se rétrécit, jusqu'à finalement
être confiné aux stations situées de façon à recueillir
la plus grande partie des pluies qui tombent dans un
bassin de captation relativement vaste.
Le désert du Namib est loin d'être aussi bien différencié de la végétation serni-désertique qui l'entoure,
que ne l'est le Sahara. Suivant Walter (1971), on peut
le délimiter arbitrairement par l'isohyète de 100 mm.
Les petites étendues de déserts côtiers en Somalie peuvent être délimitées de la même façon.
Pour diverses raisons, il n'est généralement pas possible de classer la végétation désertique sur la base de
simples critères physionomiques. En premier lieu, certaines plantes du désert, comme Welwitschia bainesii,
ont un mode de croissance insolite, de sorte que les formations où on les rencontre se situent mal dans les catégories classiques. En deuxième lieu, la physionomie de
la végétation varie souvent très fortement sur de courtes distances. De tels changements dépendent en grande
partie des variations locales dans la répartition de l'humidité du sol, mais ils sont fortement influencés par
l'action de l'homme. En troisième lieu, même lorsque
la physionomie de la végétation est homogène, le nombre de plantes est trop peu élevé, sauf en quelques rares
endroits, surtout en haute montagne, et la végétation
est trop pauvre pour que les termes de formation herbeuse ou de formation arbustive soient appropriés. En
quatrième lieu, dans certains habitats, une grande partie
de la végétation est constituée d'une mosaïque miniature d'éléments psarnmophytes, chasmophytes et
halophytes, dont la complexité rend impossible toute
classification simple. Cependant, étant donné que beaucoup d'espèces du désert sont associées de façon caractéristique à des facteurs physiographiques ou édaphiques distincts, il est préférable de classer les formations
qu'elles composent en fonction de ces facteurs.
La végétation afroalpine
La végétation afroalpine, qui est confinée aux hautes
montagnes de l'Afrique tropicale, est très composite
du point de vue physionomique. A peu près la moitié
des phanérogames présentent un mode de croissance
particulier : ce sont les plantes à rosette géantes, principalement des Lobelia et des Senecio, pouvant atteindre 6 m de hauteur, les touradons de graminées et de
cypéracées à feuilles xéromorphes filiformes, les plantes à rosette acaules, les plantes en coussinet, les arbustes sclérophylles et les arbustes nains.
En raison de la fréquence des gels nocturnes, de vastes étendues de sol nu sont soumises à une solifluction
importante, qui donne naissance aux mobilideserta.
C'est là que l'on peut observer des colonies non fixées
de deux mousses, Grimmia campestris et G. ovalis
(ovata), le lichen fruticuleux, Parmelia sp. aff. vagans,
et une algue, Nostoc commune.
60
Cadre régional, classification, unités cartographiques
La forêt broussailleuse
La structure de la forêt broussailleuse est intermédiaire
entre celle de la forêt dense et cellede la formation buissonnante et du fourré. Elle présente normalement une
hauteur de 10 à 15 m. On y trouve généralement des
arbres à tronc droit et bien développé, mais le couvert
de leurs cimes n'est pas fermé; les plantes ligneuses de
plus petite taille, principalement des buissons et des
arbustes, contribuent autant que les arbres, sinon plus,
à l'aspect de la végétation ainsi qu'à la phytomasse.
Dans la plupart des types de forêt broussailleuse des
régions planitiaires de l'Afrique tropicale et subtropicale, on note la présence d'euphorbes cactiformes arborescentes ou plus rarement d'Elaeophorbia ou d'Aloe
arborescents, mais leur abondance est très variable.
Dans certaines forêts broussailleuses à dominance
d'euphorbes arborescentes, le taux de recouvrement de
la strate supérieure pourrait selon certains auteurs, être
de 70 à 80 070. En fait, leurs cimes sont très ouvertes
et le pourcentage de leur recouvrement doit être nettement inférieur à celui indiqué. Dans les types où émergent des feuillus, le taux de recouvrement des cimes
dépasse rarement 50 Ofo et se situe souvent bien en-deçà.
On trouve aussi dans la forêt broussailleuse quelques
types à dominance d'arbres buissonnants, dont les
troncs sont bas-branchus ou peu distincts. Les deux plus
importants sont caractérisés par la présence d'Argania
spinosa (zone de transition Méditerranée/Sahara) et par
celle d'Olea laperrinei (zone du Sahel). Ces deux espèces sont souvent multicaules, mais à tige principale proportionnellement bien développée.
La forêt broussailleuse constitue souvent un écotone
entre la forêt dense et la formation buissonnante.
Sur la plupart des hautes montagnes en Afrique tropicale et à Madagascar, la hauteur de la végétation
diminue régulièrement au fur et à mesure que l'altitude
croît et la forêt broussailleuse est parfois bien développée dans la zone de transition entre la forêt dense et
la formation buissonnante ou les fourrés montagnards.
Dans les régions planitiaires, la forêt broussailleuse
se rencontre là où la pluviosité est intermédiaire entre
celle conditionnant la présence de la forêt dense et celle
entraînant l'apparition de la formation buissonnante,
mais elle ne se développe convenablement que là où les
précipitations sont irrégulières ou se répartissent en
deux saisons distinctes au cours de l'année, ou encore
là où le degré d'humidité reste élevé en saison sèche.
Lorsqu'il n'existe qu'une seule saison sèche très prononcée et que toutes les précipitations tombent en été,
comme dans la plus grande partie des Régions zambézienne et soudanienne, la forêt broussailleuse n'est que
faiblement développée et on la décrira conjointement
avec les autres types de végétation auxquels elle est
associée.
Des conditions édaphiques extrêmes, telles celles
trouvées sur les inselbergs granitiques ou dans les tourbières acides, déterminent également la présence d'une
forêt broussailleuse dans certains endroits de la Région
guinéenne, bien que seulement à une échelle très locale.
Différents types de forêt broussailleuse seront décrits
dans les sections traitant des phytochories suivantes:
guinéo-eongolaise, Somalie - pays Masai, bassin du
lac Victoria, Zanzibar-Inhambane, Kalahari-Highveld,
Tongaland-Pondoland, Sahel et transition
Méditerranée-Sahara.
La forêt claire de transition
Le terme de forêt claire de transition a été utilisé pour
la première fois au Nigeria (par Jones & Keay, cf Forest
Department Nigeria, 1948) pour désigner un Ivpe de
forêt claire dans laquelle coexistent des arbres tolérants vis-à-vis du feu et d'autres n'y résistant pas. Au
début, ce terme s'appliquait soit à une végétation secondaire tolérante vis-à-vis du feu, occupant d'anciens
emplacements de forêt dense et retournant à celle-ci
après une période de protection contre le feu, soit à une
forêt dense dégradée, envahie par des espèces savanicoles tolérantes vis-à-vis du feu. Ces deux types sont instables et semblent transitoires en l'absence de toute
intervention humaine. Une description en sera donnée
au Chapitre I.
Par la suite, Keay (1959c) émit l'idée que la végétation primitive de la zone de transition guinéocongolaise/soudanienne constituait une mosaïque, avec
la forêt dense dans le fonds des vallées et sur les sols
profonds du bas des pentes, avec la forêt claire à /soberlinia sur les sols superficiels des crêtes, et avec la forêt
claire de transition constituant enfin un écotone entre
les deux formations précédentes. Il est certain qu'une
situation semblable existe aussi dans la zone de transition guinéo-congolaise/zambézienne (Chapitre X).
Dans la Région de Zanzibar-Inhambane (Chapitre XIII), Brachystegia spicijormis est l'espèce dominante de la forêt claire de transition. Certains peuplements sont nettement évolutifs, tandis que d'autres
paraissent être stables.
Il semblerait que, dans la Région zambézienne, la
forêt claire de transition représente un écotone elimacique intermédiaire entre la forêt sèche sempervirente
sur sol profond et la forêt claire du type « miombo »
sur sol superficiel (p. 102).
La forêt claire broussailleuse
La forêt claire broussailleuse est intermédiaire entre la
forêt claire proprement dite et la formation buissonnante. Elle est à dominance d'arbres rabougris, ne
dépassant parfois pas 3 m de hauteur et appartenant
à des espèces de la forêt claire typique. La forêt claire
broussailleuse est parfois constituée à peu près exclusivement d'arbres rabougris, mais souvent les espèces
buissonnantes et arbustives y sont également
abondantes.
Dans la Région zambézienne (Chapitre II), chacun
des trois principaux types de forêt claire se rencontrent
sous forme de forêt claire broussailleuse lorsque les conditions sont défavorables. C'est ainsi que le
« miombo » broussailleux, à dominance de Brachystegia spiciformis nains, s'observe vers les limites
Classification
altitudinales supeneures du « miombo ». D'autres
espèces du « miombo », dont B. boehmii, dominent
dans la forêt claire broussailleuse sur plateau, là où les
sols sont peu favorables. Dans toute l'aire de répartition de Colophospermum mopane, on rencontre des
formations broussailleuses sur des sols peu favorables,
ou plus localement en raison des effets du feu ou du
gel. Ces formations prédominent également vers les
limites climatiques de sécheresse de l'aire de répartition de l'espèce. Au sud du Limpopo, la végétation de
l'unité cartographique 29 d, la forêt claire zambézienne
indifférenciée méridionale, est intermédiaire entre la
forêt claire zambézienne et la formation buissonnante
sempervirente et semi-sempervirente du TongalandPondoland; par places, elle peut être considérée
comme une forêt claire broussailleuse.
La forêt claire broussailleuse prédomine également
dans la zone de transition entre la forêt claire zambézienne et la formation herbeuse édaphique des dépressions gorgées d'eau (dembos), de même que dans certaines formations sur sols métallifères et autres sols
toxiques.
Dans ce travail, la forêt claire broussailleuse ne sera
pas traitée séparément des autres formations auxquelles elle est associée.
La mangrove
La mangrove est constituée principalement d'arbres ou
de buissons se rencontrant sur les rivages périodiquement inondés par l'eau de mer. On l'a parfois classée
comme forêt, mais à tort étant donné que de nombreuses espèces de la mangrove, surtout au voisinage de
leurs limites de tolérance climatique et édaphique, constituent des formations que l'on doit rapporter au fourré
ou à la formation buissonnante. Toutes les communautés de la mangrove, dans leur physionomie générale,
se ressemblent davantage entre elles, en taille et en densité, que n'importe quel peuplement individuel de la
mangrove ne ressemble à quelque autre type de végétation. Dans une classification naturelle, elle doit être
considérée comme un type physionomique principal,
particulièrement remarquable.
En Afrique, la mangrove la plus haute, à l'embouchure du Niger, atteint 45 m, alors qu'aux limites de
son aire de répartition et sur sol peu favorable, elle ne
dépasse pas 2 m de hauteur. Toutes les espèces typiques de la mangrove possèdent des pneumatophores qui
sont exposés à l'air lors de la marée basse, ou sont plus
ou moins vivipares. La plupart des espèces africaines
présentent à la fois ces deux caractères. Rhizophora
possède des racines-échasses qui font office de pneumatophores. Les feuilles des espèces de la mangrove
sont épaisses et coriaces.
La végétation herbacée aquatique et des marais d'eau
douce
Les marais permanents, ou roselières, se rencontrent
dans des dépressions où l'eau s'accumule et occasionne
une inondation permanente et superficielle du sol. Dans
61
la Région guinéo-congolaise, la plupart des zones marécageuses sont occupées par une forêt marécageuse, dont
la description est comprise dans celle de la forêt dense.
En dehors de la Région guinéo-congolaise, la plupart
des lacs de faible profondeur sont ceinturés par une
large roselière. La végétation aquatique proprement
dite se rencontre en eau plus profonde. Beaucoup d'espèces paludicoles et aquatiques ont une distribution qui
s'étend sur plusieurs régions chorologiques ; la végétation qu'elles constituent est classée comme azonale
(Chapitre XXII).
Les espèces dominantes de la roselière sont généralement enracinées dans le sol et leurs tiges émergent de
l'eau. La plus abondante est la cypéracée géante, Cyperus papyrus, mais d'autres cypéracées, des graminées
comme Miscanthus et Phragmites, la massette (Typha)
et localement certaines fougères tiennent également une
place importante dans la végétation.
Les espèces aquatiques proprement dites peuvent être
complètement submergées ou posséder des feuilles flottantes. Parmi les espèces à feuilles flottantes, certaines sont enracinées dans la vase, tandis que d'autres
flottent librement. Les végétations paludicole et aquatique sont souvent séparées par une zone de graminées
flottante, principalement Vossia cuspidata, Paspalidium geminatum et Panicum repens, où pénètrent fréquemment les rhizomes des papyrus.
La végétation des marais temporaires consiste souvent en une formation herbeuse, qui sera décrite conjointement avec les autres types de formations
herbeuses.
Les marais salins et saumâtres
La végétation des sols salins, à dominance d'halophytes, est physionomiquement variée; elle comprend la
formation herbeuse, la formation herbeuse boisée, la
formation arbustive et la formation buissonnante. Sa
description est donnée au Chapitre XXII. La plupart
des halophytes ont des feuilles succulentes, qui peuvent
être fortement réduites chez certaines espèces. Le sol
laissé à nu entre les plantes est souvent recouvert d'efflorescences salines de teinte blanchâtre.
La bambousaie
Les bambous sont des graminées géantes de 2-20 m de
hauteur ou davantage, avec des tiges ligneuses dressées
persistant durant plusieurs années. Beaucoup sont
monocarpiques : tous les individus se rattachant à la
même espèce fleurissent alors simultanément et meurent jusqu'au niveau du rhizome souterrain ou disparaissent totalement. Parfois, les bambous constituent
des formations quasi pures, pratiquement impénétrables ; d'autres fois, ils se trouvent clairsemés dans une
autre végétation.
Quatre espèces de bambous seulement sont indigènes en Afrique et elles appartiennent à trois genres différents : Arundinaria alpina, A. tesselata, Oreobambos buchwaldii et Oxytenanthera abyssinica ,. de plus,
l'espèce introduite, Bambusa vulgaris, est localement
62
Cadre régional, classification, unités cartographiques
naturalisée. La flore des bambous de Madagascar, plus
diversifiée, est encore imparfaitement connue.
Arundinaria constitue des formations afro montagnardes. Oreobambos se rencontre généralement en
montagne, mais il n'est pas strictement afromontagnard. Oxytenanthera est largement répandu dans les
Régions soudanienne et zambézienne.
Les paysages anthropiques
Dans la plupart des régions d'Afrique, la végétation
a été profondément altérée par les activités de l'homme
et peu de peuplement naturels subsistent. Cependant,
les seules régions où la végétation naturelle a été complètement éliminée sur une étendue suffisamment
grande pour pouvoir être cartographiée se situent dans
la zone méditerranéenne et dans la zone de transition
Méditerranée/Sahara, où les cultures remontent à plus
de 2000 ans. Ailleurs, il subsiste assez de peuplements
relictuels pour qu'il soit possible de reconstituer de
manière plausible la végétation primitive.
Dans certaines régions, parmi les plus peuplées de
l'Afrique tropicale, comme dans la partie nord de la
Région soudanienne, les grandes cités sont entourées
d'une zone de cultures quasi continue. Souvent les seuls
arbres que l'on y voit sont des essences d'intérêt économique qui se sont propagées naturellement, tels Par-
kia biglobosa (clappertoniana), Diospyros mespiliformis, Hyphaene thebaica, Acacia albida, Anogeissus
leiocarpus et Butyrospermum paradoxum (parkii), et
qui confèrent au paysage son aspect de savane-parc.
8
Unités cartographiques
Pour les raisons indiquées dans l'introduction de la
deuxième partie, la végétation des unités cartographiques est décrite dans un cadre chorologique plutôt que
sous l'appellation des unités elles-mêmes. Dans de nombreux cas, chaque section du texte ne traite que d'une
seule unité cartographique, mais pour d'autres unités,
principalement pour les mosaïques complexes, les informations qui s'y rapportent se retrouvent à plusieurs
endroits.
Les unités cartographiques sont énumérées dans le
Tableau 4 avec renvoi aux phytochories où elles ont été
décrites.
TABLEAU 4. Unités cartographiques et informations qui s'y rapportent
Phytochories
Principaux types de végétation et pages de référence
(a) guinéo-congolaise
Observation: Sont comprises dans cette unité, mais non distinguées séparément, les grandes étendues de cultures et de forêt
secondaire (p.89) et les étendues plus restreintes de forêt basse
et de forêt brouissailleuse (p.90), de fourré nain (p.93), de formation herbeuse édaphique (p.93), de formation herbeuse secondaire et de formation herbeuse boisée (p.94). La forêt marécageuse guinéo-congolaise n'a été cartographiée séparément (unités 8 et 9) que là où son étendue était grande, mais les étendues
plus restreintes sont éparpillées un peu partout en la.
1. Région guinéo-congolaise
Forêt ombrophile guinéo-congolaise hygrophile,
côtière et sempervirente (p.85)
Forêt ombrophile guinée-congolaise mixte, humide
et sempervirente (p.86).
Forêt ombrophile guinéo-congolaise à une espèce
dominante, humide, sempervirente et semisempervirente (p.87).
(b) malgache
Observation: Sont comprises dans l'unité les grandes étendues
de cultures, de forêt secondaire (p.259) et de formation herbeuse
secondaire (p.262).
XIX. Région malgache orientale
Voir p.258.
Unités cartographiques
~
1. Forêt ombrophile planitiaire : types humides
~
~
CIo'
2. Forêt ombrophile guinéo-congolaise : types secs.
Observation: Sont comprises dans l'unité, donc non figurées
séparément, les grandes étendues de cultures, de formation herbeuse secondaire, de formation herbeuse boisée (p.94) et de forêt
secondaire (p.89), et les étendues plus restreintes de forêt basse
ou broussailleuse (p.90), de forêt marécageuse (p.92), de forêt
claire de transition (p.92) et de formation herbeuse édaphique
(p.93).
1. Région guinéo-congolaise
3.Mosaïque de la et 2
Observation: Dans ce type, de grandes étendues de forêt hygrophile et de forêt ombrophile humide ont été remplacées par une
vieille forêt secondaire à dominance d'espèces caractérisant
davantage la forêt ombrophile guinéo-congolaise périphérique
plus sèche (p.88), telles Trip/ochiton sc/eroxy/on et Terminalia
superba.
1. Région guinéo-congolaise
4. Forêt ombrophile de transition
Observation: La plus grande partie de cette unité forme la transition entre la Région guinéo-congolaise et un grand « îlot»
de la Région afromontagnarde à l'est. Pour des raisons de commodité, elle a été placée dans la première. On en sait peu de
choses.
1. Région guinée-congolaise
Voir p.95
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
Voir p.200
5. Forêt montagnarde humide de Madagascar
XIX. Région malgache orientale
Voir p.259
6. Forêt sempervirente sèche zambézienne
Observation: Les étendues les plus importantes, qui sont à dominance de Cryptosepa/umpseudotaxus, figurent sur la carte, mais
en de nombreux endroits elles ont été dégradées ou remplacées
par des formations secondaires. Elles se rencontrent également
en mosaïque avec des étendues plus petites de formation herbeuse
édaphique (p. III ) et de forêt claire miombo (p.1 03). Ailleurs ce
type est représenté symboliquement comme partie de mosaïque
II. Région zambézienne
Voir p.99
(voir unités 14 pt
)1).
2
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
XI. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
Forêt ombrophile guinéocongolaise semi-sempervirente
périphérique sèche et
forêt similaire des zones
de transition
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voir p. 88
voir p.190
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voir p. 88
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voir p.200
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Voir observation en première colonne
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7. Forêt décidue sèche de Madagascar
XX. Région malgache occidentale
Voir p.265
8 . Forêt marécageuse
1. Région guinéo-congolaise
Voir p.92
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
Voir p.2oo
Observations :
(1) Cette unité comprend également de petites étendues de
végétation herbacée marécageuse et aquatique (p.292) et
de formation herbeuse édaphique (p.93).
(2) La forêt marécageuse et la forêt riveraine guinée-congolaises
pénètrent à l'intérieur des zones de transition adjacentes, et
une forêt de même type se rencontre dans la partie la plus
humide de la Région zambézienne (p. lOI)
9. Mosaïque de 8 et la
1. Région guinée-congolaise
10. Forêt sclérophylle méditerranéenne
Observation: Une grande partie de la zone figurée comme forêt
a été détruite ou fortement dégradée et il n'en subsiste que
quelques vestiges disséminés. Plusieurs types de forêt peuvent
être distingués mais leur répartition est trop compliquée pour
la faire apparaître avec précision sur la carte. Les trois
principales variantes sont représentées par des lettres. En ce
qui concerne les types de deuxième ordre, la forêt décidue est
décrite en p.173, la formation buissonnante et le fourré en p.174
et la formation arbustive secondaire (maquis et garrigue) en
p.176.
VII. Région méditerranéenne
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranéo-saharienne
Forêt sclérophylle à larges feuilles méditerranéenne
(p.166).
Forêt de conifères méditerranéenne, p.p,
(p.169)
Forêt subméditerranéenne (p.248)
~
fi-
Il. Mosaïque de forêt ombrophile planitiaire et de formation herbeuse
secondaire
(a) guinée-congolaise
Observation : La plus grande partie de la formation herbeuse
est secondaire mais il existe de petites étendues de formation
herbeuse édaphiuue (p.93 et p.19l)
(b) malgache
12. Mosaïque de forêt ombrophile planitiaire, de forêt claire à
Isoberlinia et de formation herbeuse secondaire
Observation: Semblable à l l a mais avec des îlots de forêt claire
à Isoberlinia sur sol plus pauvre, principalement sur les collines
rocheuses et les plateaux à carapace ferrugineuse. Sa distribution au Nigéria est connue avec précision (J.A.D. Jackson,
comm. pers.). Ailleurs, les informations sont incomplètes.
1. Région guinéo-congolaise
Forêt ombrophile guinéo-congolaise sèche,
périphérique et semi-sempervirente et forêt
similaire des zones de transition (p.88).
Formation herbeuse secondaire et formation
herbeuse boisée guinée-congolaises (p.94).
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Xl. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
Forêt ombrophile guinéocongolaise sèche, périphérique
et sempervirente
Formation herbeuse secondaire
et formation herbeuse boisée
guinéo-congolaises
XIX. Région malgache orientale
Forêt ombrophile planitiaire primaire de l'est de
Madagascar (p.258).
Forêt ombrophile planitiaire secondaire de l'est de
Madagascar (p.259).
Formation herbeuse secondaire de l'est de Madagascar (p.262).
Xl. Zoné de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
Forêt ombrophile guinéo-congolaise sèche, périphéphérique et semi-sempervirente, et types similaires dans les zones de transition (p.88).
Formation herbeuse secondaire et formation
boisée guinéo-congolaises (p.94).
Forêts claires à Isoberlinia et apparentées soudaniennes (p.1I8).
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B
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a
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Voir p.94
190 et 191
Voir p.88
et 94
Voir p.94
et 200
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TABLEAU 4. suite
Unités cartographiques
Phytochories
Principaux types de végétation et pages de référence
13. Mosaïque de forêt ombrophile planitiaire, de formation herbeuse
secondaire et d'éléments montagnards
XI. Zone de transition régionale
gui néo-congolaise/sou danienne
Voir p.195
14. Mosaïque de forêt ombrophile planitiaire (guinéo-congolaise),
de forêt sempervirente sèche zambézienne et de formation herbeuse
secondaire.
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Forêt ombrophile guinéo-congolaise semi-sernpervirente périphérique sèche (p. 190).
Forêt semper virente sèche et la forêt claire de
transition zambézienne (p.191).
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
15. Mosaïque côtière ouest-africaine
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
XI. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
Voir p.192.
XIII. Mosaïque régionale de
Zanzibar-Inhambane
, air p.205-209
a-.
a-.
Voir p.195-7
~
16. Mosaïque côtière est-africaine
(a) Zanzibar-Inhambane
Observation: A part quelques petits îlots de forêt (16 b cidessous), la végétation a été modifiée si largement par l'homme
qu'il est impossiblede cartographier séparément les différents types
physionomiques. L'unité 16a correspond à peu près exactement à
la Région de Zanzibar-Inhambane mais il en existe aussi quelques enclaves dans les parties orientales de la Région zambézienne
(b) Ilots forestiers (Zanzibar-Inhambane)
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C'
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XIII. Mosaïque régionale de
Zanzibar-Inhambane
II. Région zambézienne
(enclaves)
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai (enclaves)
Forêt ombrophile planitiaire de ZanzibarInhambane (p.205).
Forêt ombrophile de transition (p.206).
Forêt indifférenciée de Zanzibar-Inharnbane
(p.206).
Forêt ombrophile planitiaire de ZanzibarInhambane (p.205).
Forêt ombrophile planitaire de ZanzibarInhambane (p.205).
XV. Mosaïque régionale du
Tongoland-Pondoland
Voir p.218-222.
17. Cultures et formation herbeuse secondaire remplaçant la forêt
d'altitude et la forêt de montagne en Afrique
Observation: La végétation naturelle, qui a été en grande
partie détruite, contenait probablement à l'origine un mélange
d'espèces afromontagnardes et planitiaires. Il n'en existe pratiquement aucune information publiée.
II. Région zambézienne
VIII. Région afromontagnarde
Voir observation en première colonne
18. Cultures et formation herbeuse secondaire remplaçant la forêt
d'altitude et la forêt de montagne à Madagascar
XIX. Région malgache orientale
Forêt de montagne sclérophylle de l'est de
Madagascar (p.260).
Forêt de type « tapia » de l'est de Madagascar
(p.260).
Formation herbeuse secondaire de l'est de Mada-
(c) Tongaland-Pondoland
Observation: Cette unité est une mosaïque d'îlots forestiers
relictuels sur fond de formation herbeuse secondaire et Je formation herbeuse boisée. Il y a aussi des îlots de forêt broussailleuse et de fourré semi-sempervirent sur sols superficiels et dans
les régions abritées des pluies, ainsi que de forêt marécageuse
et de formation herbeuse édaphique dans la plaine côtière.
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19. Végétation montagnarde indifférenciée
(a) Afromontagnarde
VIIl. Région afromontagnarde
Voir p.179-187.
(b) Sahélomontagnarde
XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
Forêt brouissailleuse sahélomontagnarde (p.228).
XIX. Région malgache orientale
Formation buissonnante et fourré montagnards
de l'est de Madagascar (p.261).
Formation arbustive rupicole de l'est de Madagascar (p.261).
Formation herbeuse montagnarde secondaire de
l'est de Madagascar (p.262).
20. Transition entre la forêt broussailleuse afromontagnarde et la
formation herbeuse du Highveld
XIV. Zone de transition
Kalahari-High veld
Voir p.216
21. Mosaïque de forêt sempervirente sèche zambézienne et de forêt
claire de type miombo plus humide
Observation: Les plus grandes étendues de forêt sempervirente
sèche sont figurées séparément (unité cartographique 6).
Ailleurs, ce type a une distribution fragmentaire et se rencontre toujours en mosaïque avec la forêt claire de transition,
la forêt claire de type miombo et divers types de forêt claire
et de formation herbeuse secondaires se maintenant par le
feu (chipya).
II. Région zambézienne
Forêt sempervirente sèche zambézienne (p.99).
Forêt claire de transition zambézienne (p.102).
Forêt claire zambézienne plus humide de type
miombo (p. 104).
Forêt claire et formation herbeuse boisée zambéziennes de type chipya (p .107).
Forêt sempervirente sèche et forêt claire de transition zambéziennes (p .191).
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
(p.191).
(c) Malgache
X. Zone de transition
guinéo-congolaise/zambézienne
Formation herbeuse secondaire sahélomontagnarde
(p.228).
:>-
Forêt sèche décidue et forêt broussailleuse
zambéziennes (p.lOO).
Formation herbeuse et herbeuse boisée secondaires
zambéziennes, p.p. (p.112)
XX. Région malgache occidentale
Forêt sèche décidue de l'ouest de Madagascar
(p.265).
Formation herbeuse de l'ouest de Madagascar
(p.267).
23. Mosaïque de forêt montagnarde méditerranéenne et de formation
arbustive altimontaine
VIL Région méditerranéenne
Forêt à Cedrus atlantica (p.I72).
Forêt à Abies pinsapo et A. numidica (p.173).
Forêt à Juniperus thurifera (p.173).
Forêt décidue méditerranéenne, p.p. (p.173).
Formation arbustive altimontaine méditerranéenne
(p.175).
24. Mosaïque de forêt broussailleuse afromontagnarde, de forêt claire
broussailleuse zambézienne et de formation herbeuse secondaire.
XIV. Zone de transition
Kalahari-Highveld
Voir p.216.
remplacent se rencontrent sur les sables du Kalahari profonds
et bien drainés. D'autres types, principalement la forêt claire
du Kalahari (p.108), le fourré du Kalahari (p.109) et la formation herbeuse édaphique (p.112) occupent des sols plus superficiels et moins bien drainés.
(b) Malgache
s
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II. Région zambézienne
Observation: La forêt et les formations secondaires qui la
.8,
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22. Mosaïque de forêt sèche décidue et de formation herbeuse et
herbeuse boisée secondaires.
(a) Zambézienne
~
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~
a-
-.J
TABLEAU 4. suite
Unités cartographiques
Phytochories
Principaux types de végétation et pages de référence
25. Forêt claire zambézienne plus humide de type miombo
Observation: En plus d'îlots d'autres types de végétation
(unités 6, 19a, 21, 37, 40, 47, 60, 64 et 75) dont les plus
étendus figurent sur la carte, cette unité comprend aussi de
petites étendues de forêt marécageuse et riveraine sempervirente
(p.lOl), de forêt claire de transition (p. 102), de forêt claire et
de formation herbeuse boisée de type chipya (p.107) et de
dembo humide (p.Ll l),
Il. Région zambézienne
X. Zone de transition
guinéo-congolaise/zarnbézienne
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
Voir p.l04.
Voir p.I90.
26. Forêt claire zambézienne plus sèche de type miombo
Observation: Cette unité comprend aussi des étendues plus
petites de fourré sec décidu (p. 108), de forêt claire à «rnopane»
(p.l04), de forêt riveraine décidue (p.lOl) et de dembo sec (p.lll).
II. Région zambézienne
IV. Région de la Somalie et du pays
masai (enclaves)
XIII. Mosaïque régionale de
Zanzibar-Inhambane (enclaves)
Voir p.l04
27. Forêt claire soudanienne avec abondance d'/soberlinia
Observation: Cette unité comprend aussi de petites étendues
de forêt marécageuse et riveraine semi-sempervirente (p .117),
de forêt claire de transition (p.117), de formation herbeuse
édaphique (p .120) et secondaire (p .121) et de formations rupicoles (p.121).
III. Région soudanienne
28. Forêt claire à Colophospermum mopane et forêt claire
broussailleuse
Observation: Sont comprises dans l'unité 28 de petites étendues de forêt claire de type miombo (p. 103), de forêt sèche décidue (p.lOO), de forêt dense et de forêt claire riveraines décidues
(p.lOl et p.106), de forêt claire indifférenciée (p. 107) et de formation herbeuse édaphique (p.J l l).
II. Région zambézienne
Voir p.200.
Voir p.118.
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Voir p.104.
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Voirp.118
(b) Éthiopienne
III. Région soudanienne
Voir p.120.
(c) Nord-zambézienne
II. Région zambézienne
Voir p.106.
cartographiée est couverte à présent de cultures semipermanentes et de jachères buissonnantes. Par endroits, la végétation primitive peut avoir été une forêt sèche. Sont comprise
dans ce type des étendues trop petites pour figurer sur la carte
de forêt sèche sempervirente (p.117), de forêt riveraine (p .117),
de forêt claire de transition (p.117), de formation herbeuse édaphique (p.l20) et de formations rupicoles (p.121).
(d) Sud-zambézienne
II. Région zambézienne
Voir p.107.
(e) Transition entre la forêt claire zambézienne indifférenciée
et la formation buissonnante du Tongaland-Pondoland
XV. Mosaïque régionale du
Tongaland-Pondoland
Formation buissonnante et fourrés sempervirents
et semi-sempervirents du Tongaland-Pondoland
p.p. (p.22l).
Observation: Cette unité se situe à l'extrémité nord d'une entité
floristique et physionomique plutôt complexe. Lorsque la pluviosité est plus élevée, comme sur les pentes des monts Lebombo
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III. Région soudanienne
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Observation: Une grande partie de la superficie de cette unité
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(a) Soudanienne
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29. Forêt claire indifférenciée
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30. Forêt claire indifférenciée soudanienne à îlots d'/soberlinia
Observation: De petits îlots d'/solberlinia se rencontrent,
surtout sur les collines rocheuses, dans la forêt claire soudanienne indifférenciée plus humide et sont figurés schématiquement sur la carte. Leur distribution au Nigeria est connue avec
précision (J .A.D. Jackson, comm. pers.). Ailleurs, les informations sont incomplètes.
III. Région soudanienne
Voir p.1l8-119.
31. Mosaïque de forêt claire zambézienne plus humide et de formation
herbeuse secondaire
Observation: Cette unité correspond en partie à l'unité
cartographique 16 de Devred (1958). Pratiquement rien n'en a
été publié.
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Voir observation en première colonne
32. Mosaïque du plateau de Jos
Observation: Cette unité correspond à la plus grande zone
d'altitude au-dessus de 1000 m, au Nigeria. La plus grande
partie de la végétation primitive a été détruite dans un but
agricole ou pour assurer l'approvisionnement en combustible
des mines d'étain. Quelques formations sont apparentées à la
végétation des hauts plateaux de l'Afrique de l'Est et d'autres
régions d'altitude en Afrique occidentale (voir Keay, 1959).
La végétation la mieux préservée se situe dans les endroits
rocheux.
III. Région soudanienne
Forêt claire soudanienne de transition (p.117).
XI. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
Forêt broussailleuse, formation buissonnante et
fourré soudaniens rupicoles (p.121).
33. Mosaïque du plateau de Mandara
Observation: Sur les pentes supérieures (1300-1442 m), les
éléments soudaniens sont en mélange avec des espèces afromontagnardes comme Olea capensis et Pittosporum viridiflorum,
et l'Euphorbe arborescente et succulente, E. desmondii, qu'on
trouve également sur le plateau de Jos (voir Letouzey, 1968).
III. Région soudanienne
Voir observation en première colonne
34. Transition entre la forêt claire broussailleuse et la formation
herbeuse du Highveld en Afrique du Sud
XIV. Zone de transition
Kalahari-High veld
Voir p.216.
(a) Zambézienne
Observations:
(1) La forêt claire et la formation herbeuse boisée, à dominance
d'Acacia et d'arbres à larges feuilles, fortement modifiées
par le feu, présentent une large extension sur les alluvions
dans la vallée de Rukwa en Tanzanie (Pielou, 1952 ; VeseyFitzGerald, 1970).
(2) La formation herbeuse boisée à dominance d'Acacia spp.
et d'arbres à larges feuilles se rencontre en Région zambézienne sur sable du Kalahari entre le bassin de l'Okavango
et la dépression de Makarikari, mais elle est beaucoup plus
étendue dans la zone de transition plus au sud.
II. Région zambézienne
Voir observations en première colonne
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir p.213.
(b) Éthiopienne
Observation: Cette unité forme la transition entre les formations herbeuses édaphiques de la région inondée par les crues
III. Région soudanienne
Voir observation en première colonne
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35. Transition entre la forêt claire indifférenciée et la formation buissonnante décidue à Acacia ou la formation herbeuse boisée (comprenant aussi des mosaïques de formations à dominance d'Acacia
et d'arbres à larges feuilles)
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TABLEAU 4. suite
Phytochories
Principaux types de végétation et pages de référence
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir p.213.
36. Transition entre la forêt claire broussailleuse à Colophospermum
mopane et la formation arbustive du Karoo-Namib
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir p.213.
37. Formation herbeuse boisée secondaire à Acacia polyacantha
Il. Région zambézienne
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Voir observation en première colonne
Unités cartographiques
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du Nil et la forêt claire à Anogeissus et Combretum hartmannianum (p.120) bordant les hauts plateaux éthiopiens à l'est.
Acacia seyal et Balanites aegyptiaca se trouvent un peu partout,
sauf dans les îlots de forêt claire non épineuse à dominance de
Combretum hartmannianum, Sterculia setigera, Stereospermum
kunthianum et Adansonia digitata.
(c) Les montagnes de Windhoek
Observation: A. polyacantha est largement réparti dans les
parties plus humides de la Région zambézienne et plus au nord
en tant qu'espèce pionnière dans les forêts en voie de colonisation et en tant que composante résistante aux feux dans la formation herbeuse boisée secondaire. Il est parfois présent sur des
étendues suffisamment importantes pour figurer sur la carte,
mais peu d'informations ont été publiées à son sujet.
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Voir p.127.
38. Formation buissonnante et fourré sempervirents et semisempervirents de l'Est africain
Observation: Cette unité forme souvent une transition entre
la Région de la Somalie et du pays Masai et la Région afrornontagnarde. Pour des raisons de cartographie, elle a été située
en partie dans l'une et en partie dans l'autre. Dans certaines
parties de l'Est africain et du bassin du lac Victoria, elle a été
largement remplacée par l'unité cartographique 45 et les vestiges qui en subsistent sont trop réduits pour figurer séparément.
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
VIII. Région afromontagnarde
XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
39. Formation buissonnante et fourré sempervirents et semisempervirents de l'Afrique du Sud
XV. Mosaïque régionale du
Tongaland-Pondoland
Voir p.221.
40. Fourré décidu de type Itigi
II. Région zambézienne
Voir p.108.
41. Fourré décidu de Madagascar
XX. Région malgache occidentale
Voir p.266.
42. Formation buissonnante et fourré décidus à Acacia et Commiphora
de la Somalie et du pays Masai.
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
Voir p.125.
43. Formation herbeuse boisée à Acacia et formation buissonnante
décidue du Sahel
XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
Formation herbeuse boisée du Sahel (p.226).
Formation buissonnante décidue du Sahel (p.227).
44. Formation herbeuse boisée à Acacia et formation buissonnante
décidues du Kalahari
II. Région zambézienne (enclaves)
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir p.213.
45. Mosaïque de formation buissonnante sempervirente et de formation herbeuse boisée secondaire à Acacia de l'Est africain.
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
secondaires de la Somalie et du pays Masai, p.p.
(p.127).
Formation buissonnante et fourré sempervirents ou
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46. Mosaïque du fourré décidu et de la formation herbeuse secondaire
de Madagascar
XII. Mosaïque régionale du lac
Victoria
XX. Région malgache occidentale
Voir p.201
Fourré décidu de l'ouest de Madagascar (p.266).
Formation
herbeuse
de
l'ouest
de
Madagascar, p.p, (p.267).
47. Mosaïque de fourré à Brachystegia bakerana et de formation
herbeuse édaphique
Observation: On ne sait rien de cette unité en dehors du bref
aperçu de Barbosa (1970). Des îlots de forêt à Cryptosepa/um
(p.99) et de forêt claire du Kalahari (p.l08) font aussi partie
de cette mosaïque.
II. Région zambézienne
Voir p.109, 1l2.
48. Formation buissonnante boisée du bassin de la Tugela
Observation: La végétation est intermédiaire entre celle des
unités cartographiques 2ge et 39. D. Edwards (1967) en a donné
une description très détaillée.
XV. Mosaïque régionale du
Tongaland-Pondoland
Formation buissonnante et fourré sempervirents
et semi-sempervirents du Tongaland-Pondoland,
p.p, (p.221).
49. Transition entre la formation broussailleuse à Argania et la formation arbustive à succulents de la Région méditerranéenne
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranéo-saharienne
Forêt broussailleuse à Argania spinosa et formation
buissonnante (p.249).
Formation arbustive à succulents subméditerranéenne, p.p, (p.250).
50. Formation arbustive (fynbos) du Cap
V. Région du Cap
Voir p.146.
51. Formation arbustive buissonnante du Karoo-Namib
VI. Région du Karoo-Namib
Voir p.152, 155.
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52. Formation arbustive à succulents du Karoo
VI. Région du Karoo-Narnib
Voir p.154, 155.
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53. Formation arbustive naine du Karoo
VI. Région du Karoo-Namib
Voir p.154, 155.
XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
Voir p.227.
55. Formation herbeuse et formation arbustive semi-désertiques
subméditerranéennes
XVIII. Zone de transition régionale
rnéditerranéo-saharienne
Formation arbustive à succulents subméditerranéenne, p.p. (p.250).
Formation herbeuse subméditerranéenne (p.252).
56. Transition entre le Kalahari et le Karoo-Namib
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir p.214.
(a) Montagnarde du Karoo
VI. Région du Karoo-Namib
Voir p.154
(b) Transition entre la formation arbustive du Karoo et le
Highveld
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-Highveld
Voir p.215.
XIV. Zone de transition régionale
Kalahari-High veld
Voir, p.214.
54. Formation herbeuse et formation arbustive semi-désertiques
(a) Du Sahel septentrional
(b) De la Somalie et du pays Masai
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Voir p.128
57. Formation arbustive herbeuse
58. Formation herbeuse du Highveld
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TABLEAU 4. suite
Unités cartographiques
Phytochories
Principaux types de végétation et pages de référence
59. Formation herbeuse édaphique sur sol volcanique
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
Formation herbeuse édaphique de la Somalie et
du pays Masai, p.p. (p.129, 139).
60. Formation herbeuse édaphique et secondaire sur sable du Kalahari
Observation: Dans le bassin du Haut-Zambèze, la plupart
des formations herbeuses sont édaphiques et sont souvent
bordées d'une forêt claire broussailleuse à dominance de
Diplorhynchus condylocarpon (p.lll). Au Zaïre, une formation herbeuse floristiquement semblable se rencontre sur sable
du Kalahari et sur le plateau non rajeuni. Une petite partie
de celle-ci est édaphique mais le reste est secondaire.
II. Région zambézienne
X. Zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Voir p.112.
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée,
p.p. (p.191).
61. Formation herbeuse édaphique dans le bassin du Haut-Nil
III. Région soudanienne
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
sur argiles du Pléistocène, p.p, (p.120).
62. Mosaïque de formation herbeuse édaphique et de formation
herbeuse boisée à Acacia
Observation: Une végétation similaire aux unités 62 et 63
est trop restreinte dans la Région zambézienne pour figurer
séparément sur la carte; elle a été incluse dans l'unité cartographique 64.
III. Région soudanienne
XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
sur argiles du Pléistocène, p.p, (p.120).
Voir p.120.
64. Mosaïque de formation herbeuse édaphique et de végétation
II. Région zambézienne
III. Région soudanienne
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XVI. Zone de transition régionale
du Sahel
Voir p.Ll l , 292.
Voir p.120, 292.
Voir p.120, 292.
Formation buissonnante et fourré sempervirents
afromontagnards, p. p. (p.185).
Formation arbustive afromontagnarde, p.p, (p.l85).
Formation herbeuse afromontagnarde et afroalpine, p.p. (p.185).
Formations afroalpines mélangées en Afrique
tropicale (p.186).
66. Végétation altimontaine en Afrique du Sud
VIII et IX. Régions afro montagnarde
et afroalpine
Formation buissonnante et fourré sempervirents
afro montagnards, p.p. (p.185).
Formation arbustive afromontagnarde, p.p, (p.185).
Formation herbeuse afromontagnarde et afroalpine,
p.p. (p.185).
Formations afroalpines mélangées en Afrique
du Sud (p.187).
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VIII et IX. Régions afro montagnarde
et afroalpine
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sur argiles du Pléistocène, p.p, (p.120).
65. Végétation altimontaine en Afrique tropicale
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III. Région soudanienne
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63. Mosaïque de formation herbeuse édaphique et de formations à
Acacia et à arbres à larges feuilles
Observation: La répartition de cette unité et de la précédente
dans le bassin du Tchad est figurée schématiquement. Une représentation plus détaillée en est donnée par Pias (1970).
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67. Désert absolu
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Voir p.245.
68a. Désert côtier atlantique
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Voir p.245.
68b. Désert côtier de la mer Rouge
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Voir p.246.
69. Dunes désertiques dépourvues de végétation pérenne
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Végétation psammophile, p.p. (p.24l).
70. Dunes désertiques à végétation pérenne
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Végétation psammophile, p.p, (p.24l).
71. Regs, Hamadas, Oueds
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Oueds (p.240).
Hamadas (p.242).
Regs (p.242).
72. Végétation saharomontagnarde
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
Voir p.243.
73. Oasis
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranée-saharienne
Voir p.240.
Voir p.248.
74. Désert du Namib
VI. Région du Karoo-Namib
Voir p.157.
75. Végétation herbacée marécageuse et aquatique
Observation: Unité présente partout sauf dans les parties les
plus sèches, mais seulement assez étendue dans les Régions zambézienne et du Sahel pour être cartographiée. Ailleurs, le plus
souvent en mosaïque (unité cartographique 64) ou trop petite
pour figurer. La forêt marécageuse est cartographiée séparément
(unités cartographiques 8 et 9).
Voir observation en première colonne
Voir p.292.
76. Végétation halophyte
Observation: Des étendues trop petites pour être cartographiées
existentaussi dans les Régions du Karoo-Namib (P.l59, 294), méditerranéenne et du lac Victoria
Azonale (p.294) mais la plus étendue
dans:
II. Région zambézienne
IV. Région de la Somalie et du pays
Masai
XVII. Zone de transition régionale
du Sahara
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranéo-saharienne
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Voir p.295.
Voir p.294.
Voir p.244.
Voir p.253.
77. Mangrove
Azonale
Voir p.287.
78. Paysages anthropiques méditerranéens
VII. Région méditerranéenne
Voir p.l77.
79. Paysages anthropiques subméditerranéens occidentaux
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranée-saharienne
Paysages anthropiques subméditerranéens,
p.p, (p.253).
80. Paysages anthropiques subméditerranéens orientaux
XVIII. Zone de transition régionale
méditerranée-saharienne .
Paysages anthropiques subrnéditerranéens,
p.p, (p.253).
....
....
Troisième partie La végétation
des régions
floristiques
Introduction
La végétation de chaque phytochorie principale est
décrite ici l'une après l'autre. En outre, trois types de
végétation, à savoir la mangrove, la végétation herbacée aquatique et marécageuse, ainsi que les marais salins
et saumâtres, sont inclus dans le Chapitre XXII, qui
traite de la végétation azonale ; ils ne sont pas stricte-
ment azonaux, étant donné que la plupart de leurs
espèces sont confinées aux régions tropicales ou
subtropicales. Néanmoins, leurs aires de répartition outrepassent les limites des principales phytochories et il convient de les traiter distinctement.
Le Continent africain
1
Le centre régional d'endémisme
guinéo-congolais
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
La forêt ombrophile guinéo-congolaise
La forêt ombrophile guinéo-congolaise hygrophile,
côtière et sempervirente
La forêt ombrophile guinéo-congolaise mixte, humide
et semi-sempervirente
La forêt ombrophile guinéo-congolaise à une espèce
dominante, humide, sempervirente et semi-sempervirente
La forêt ombrophile guinéo-congolaise sèche, périphérique et semi-sempervirente, et la forêt similaire des
zones de transition
La forêt ombrophile guinéo-congolaise secondaire
La forêt secondaire pionnière
La jeune forêt secondaire
La vieille forêt secondaire
La forêt basse et la forêt broussailleuse guinéo-congolaise
Sur inselbergs granitiques
La forêt d'altitude à Parinari excelsa en Afrique
occidentale
La forêt marécageuse et la forêt riveraine guinéo-eongolaise
La forêt claire de transition guinéo-congolaise
Le fourré nain guinéo-congolais
La formation herbeuse édaphique guinéo-congolaise
Sur sols hydromorphes
Sur affleurements rocheux
La formation herbeuse secondaire et la formation herbeuse
boisée guinéo-congolaises
La forêt ombrophile de transition
Situation géographique
et superficie
La zone principale de la Région guinéo-congolaise
s'étend en une large bande au nord et au sud de l'équateur à partir du littoral atlantique jusqu'au versant occidental de la dorsale du Kivu à l'est, en passant par le
bassin du Zaïre. Une zone satellite, plus petite, s'étend
de la République de Guinée au Ghana. Le couloir du
Dahomey, sec, sépare les deux zones. (Superficie:
2 800 000 km').
Géologie et physiographie
Presque partout l'altitude est inférieure à 1 000 m mais
à l'extrémité orientale du bassin du Zaïre, le terrain
s'élève rapidement et la végétation guinéo-congolaise
cède la place aux formations afromontagnardes. Entre
la République de Guinée et le Gabon, il existe quelques
zones de superficie limitée se situant au-dessus de
1 000 m, où la végétation guinée-congolaise est, soit
mélangée à des espèces afromontagnardes ou des espèces endémiques locales d'altitude, soit entièrement remplacée par des formations afromontagnardes.
Le bassin du Zaïre a une altitude moyenne de 400 m
et s'élève graduellement vers les hautes terres et les plateaux qui délimitent son pourtour. Dans ce bassin, les
roches précambriennes sont recouvertes par des sédiments continentaux datant du Paléozoïque aux temps
récents. Les alluvions quaternaires couvrent une plaine
alluviale de 150000 km au centre du bassin, où l'on
trouve des restes d'anciens lacs et de vastes zones
marécageuses.
Tout autour du bassin du Zaïre se situent de hautes
terres équatoriales, région de plateaux déchiquetés qui
plongent en lui. Près du bassin, les plateaux sont composés principalement de grès, de quartzites et de
80
La végétation des régions floristiques
schistes légèrement métamorphiques du Précambrien
supérieur.
Vers l'est, le bassin du Zaïre s'élève jusqu'à la dorsale du Kivu, qui est constituée principalement de
gneiss, d'amphibolites, de quartzites et de micaschistes fortement métamorphiques du Précambrien, ainsi
que de roches intrusives granitiques. Les pentes supérieures se situent en dehors de la Région guinéocongolaise et comportent une végétation
afromontagnarde.
Vers le nord-ouest, le plateau ondulé du Cameroun
oriental, d'une altitude comprise entre 600 et 800 m,
s'élève doucement jusqu'aux hauts plateaux de
Bamenda et de l'Adamaoua qui atteignent 1 500 m et
davantage; il est constitué de roches du socle partiellement recouvertes de dépôts volcaniques. Le mont
Cameroun (4 095 m), qui est un volcan toujours en
activité, est situé en dehors de la chaîne principale.
Sur le pourtour occidental du bassin zaïrois, le contact avec la plaine côtière atlantique, relativement
étroite, s'établit par l'intermédiaire des plateaux du
Cameroun et du Gabon, qui se situent entre 600 et
1 000 m d'altitude et s'étendent vers le sud jusqu'aux
monts de Cristal et aux monts du Mayombe. Ces chaînes montagnardes sont constituées de gneiss, de granites, de migmatites, de quartzites, de roches vertes, de
diorites, de micaschistes et d'amphibolites.
La plaine côtière elle-même, entre l'Angola et le
Cameroun, varie fortement en largeur. Elle est particulièrement large près de Libreville où l'Ogooué pénètre dans la plaine, ainsi qu'autour de Douala. La plaine
est traversée de nombreux cours d'eau et la mangrove
borde leurs estuaires. On y trouve aussi des lagons, des
lacs et des marais.
En Afrique occidentale, la presque totalité de la
Région guinéo-congolaise repose sur des roches précambriennes. Le paysage est composé de plateaux relativement peu élevés et de plaines qu'entrecoupent des
inselbergs résiduels et de petits plateaux plus élevés. Les
plus importants de ceux-ci sont le Fouta Djalon, les
hauts plateaux de la Haute-Guinée (dorsale Loma-Man)
et la chaîne du Togo-Atacora, tous s'étendant également dans la zone de transition guinéocongolaise/soudanienne.
Le Fouta Djalon est un remarquable plateau horizontal dont l'altitude moyenne est de 1 000 rn, mais
s'élevant par endroits à 1 500 m. Il est largement déchiqueté par un système de drainage à relief accusé.
Les hauts plateaux de la Guinée atteignent 1 752 m
au mont Nimba et 1 947 m aux monts Loma. Contrairement à ce qu'on observe au Fouta Djalon, il n'y a
ici que peu de surfaces horizontales et les collines sont
arrondies. La dureté des quartzites de la chaîne du
Nimba leur a permis de résister à l'érosion. Le massif
de Man consiste en une série continue de granites et
de norites.
La chaîne du Togo-Atacora s'élève au-dessus de
1 000 m au mont Agou,
Par endroits, le long de la plaine côtière ouestafricaine entre le Nigeria et la Guinée-Bissau, de
vastes bancs de sable se sont formés entre l'océan et
les lagons sous l'influence de courants côtiers de direction ouest-est. Au nord de la bande lagunaire, le rivage
est rocheux. En République de Guinée, au sud-ouest
du Fouta Djalon, la plaine côtière pénètre loin à l'intérieur des terres le long des vallées des cours d'eau.
Il n'y a pas de bancs de sable ni de lagons, mais des
criques et des estuaires vaseux (« rias ») couverts de
mangrove et bordés de marécages. En Guinée-Bissau,
la mangrove couvre des étendues relativement grandes.
Climat
Comparée aux zones de forêt ombrophile situées dans
les autres continents, la Région guinéo-congolaise, dans
sa plus grande partie, est relativement sèche et reçoit
entre 1 600 et 2 000 mm de précipitations par an. Les
contrées recevant davantage de pluies sont confinées
en majorité aux zones côtières de la Haute-Guinée et
de la Basse-Guinée. Seule une petite partie du bassin
du Zaïre reçoit plus de 2 000 mm par an. Il ne tombe
de précipitations supérieures à 3 000 mm par an que
dans deux zones de superficie relativement restreinte,
à savoir une bande côtière s'étendant de la République
de Guinée au Liberia mais avec une saison sèche très
prononcée, et une étroite région côtière du Cameroun,
adjacente au golfe du Biafra. Dans cette dernière et de
façon très localisée, au pied du mont Cameroun, la pluviosité annuelle dépasse 10 000 mm (voir Fig. 5).
Les précipitations sont en général, non seulement
moins élevées que dans certaines régions de forêt
ombrophile d'autres continents, mais leur répartition
au cours de l'année est moins uniforme. Dans la zone
équatoriale du bassin zaïrois, un ou deux mois présentent une pluviosité inférieure à 100 mm mais supérieure
à 50 mm. En s'éloignant de l'équateur, mais aussi en
certains points du littoral atlantique à des latitudes
équatoriales, la longueur et l'intensité de la saison sèche
augmentent.
Dans la partie orientale de la Région guinéocongolaise, presque partout la pluviosité présente deux
maximums séparés par des périodes de sécheresse, l'une
relativement intense, l'autre moins prononcée. Il n'y
a qu'un seul maximum dans la zone de très haute pluviosité du golfe du Biafra, qui contrairement à la plus
grande partie de l'Afrique tropicale se situe dans la zone
des pluies tropicales tout au long de l'année.
Considérées année par année, les saisons sèches sont
à la fois plus fréquentes et plus intenses que ne l'indiquent les diagrammes climatiques, qui sont basés sur
des valeurs moyennes. C'est ainsi qu'au cœur du bassin zaïrois, à proximité de l'équateur, des périodes de
plusieurs jours de pluies successifs sont relativement
rares et des périodes de sécheresse sont fréquentes tout
au long de l'année, même durant les saisons les plus
humides. A Yangambi par exemple (Bultot, 1954,
résumé dans Evrard, 1968), des périodes de sécheresse
d'une durée de 6-10 jours se présentent en moyenne
1,6 fois par an au cours du mois le plus sec et 0,6 fois
81
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
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FIG.5. Climat et topographie du centre régional d'endémisme guinée-congolais (1)
I. Monts de Bélinga. 2. Béni. 3. Équateur. 4. Fon. 5. Fouta Djalon. 6. Idanre Hills. 7. Irumu. 8. Kisangani. 9. Kribi.
10. Dorsale Loma-Man. 1I. Mpraeso. 12. Nimba. 13. Réserve forestière d'ükumu. 14. Réserve forestière d'ülokemeji.
15. Réserve forestière de Shasha. 16. Singrobo.17. Tshuapa.18. Ziama.
Figurent aussi les isohyètes de 1 600, 2 ()()() et 3 ()()() mm.
82
La végétation des régions floristiques
au cours du mois le plus humide. Des périodes de sécheresse d'une durée de 30 jours ou davantage n'ont probablement lieu qu'une fois tous les douze ans.
Au Nigeria, la saison sèche dure trois mois, de
décembre à février, et chaque mois reçoit moins de
50 mm. En janvier et en février, l'harmattan, un vent
desséchant du nord-est en provenance du Sahara,
atteint parfois la zone des forêts ombrophiles. Au
Ghana, lorsque l'harmattan souffle, l'humidité relative
à 15 heures GMT tombe à 53 %. Plus à l'est, au Zaïre,
un vent en provenance de la même direction influence
également le climat de la forêt ombrophile, mais comme
il provient des hauts plateaux éthiopiens et de la vallée
du Nil, son influence est probablement moins prononcée que celle de l'harmattan lui-même.
Au Ghana, les précipitations varient de façon appréciable sur de courtes distances, mais elles sont partout
dans le sud-ouest supérieures à 1 750 mm par an. Ailleurs, ce chiffre n'est atteint que sur les collines dépassant 600 m d'altitude. En général, il existe 4 à 5 mois
à pluviosité inférieure à 100 mm, même dans le sudouest qui est le plus humide.
Plus à l'ouest, au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, les précipitations se concentrent progressivement
en une seule saison. Par endroits en Guinée, la pluviosité dépasse 4 000 m par an, mais durant 4 mois il ne
pleut pratiquement pas. Selon Aubréville (1938), la
végétation climacique sous ce type de climat n'est pas
la forêt ombrophile, étant donné la rigueur de la saison sèche, mais peu d'informations ont été publiées à
ce sujet, et une forêt d'affinité guinéo-congolaise s'observe sur des sols qui lui sont favorables et s'étend
même vers le nord-ouest où règne un climat aux saisons encore plus accusées (p. 196).
A l'autre extrême, un type plus sec de forêt ombrophile guinéo-congolaise peut se présenter là où la pluviosité annuelle est à peine de 1 230 mm, comme à Ibadan au Nigeria, pourvu que la saison sèche ne dure pas
plus de 3 mois et que l'humidité atmosphérique soit élevée tout au long de l'année.
La distribution des espèces guinéo-congolaises en
fonction des conditions d'humidité est complexe et l'on
ne perçoit pas parfaitement l'importance relative des
précipitations, de l'humidité relative de l'air et de l'humidité du sol. Pour de nombreuses espèces, la corrélation entre leur distribution et la pluviosité est faible.
Dans toute la Région guinéo-congolaise, la température moyenne mensuelle demeure à peu près constante tout au long de l'année.
Les tornades sont moins importantes que dans certaines autres parties des régions tropicales, mais dans
les zones à saisons plus marquées, de violentes rafales
de vent sont fréquentes en début de saison des pluies.
Flore
Environ 8 000 espèces, dont plus de 80 % sont
endémiques.
Familles endémiques: Dioncophyllaceae, Hoplestig-
mataceae, Huaceae, Lepidobotryaceae, Medusandraceae, Octoknemaceae, Pandaceae, Pentadiplandraceae
et Scytopetalaceae. Certaines d'entre elles, comme les
Octoknemaceae et les Pandaceae ne sont pas universellement admises.
Autresjamilles caractéristiques. Les grands arbres sont
représentés par diverses espèces de Légumineuses (Caesalpinioideae et Mimosoideae) de Chrysobalanaceae,
Guttiferae, Irvingiaceae, Meliaceae, Moraceae, Myristicaceae, Sapotaceae, Sterculiaceae et Ulmaceae, et par
des espèces moins nombreuses de Combretaceae et de
Lecythidaceae. Les plantes ligneuses de plus petite taille
sont abondamment représentées par les Anacardiaceae
(Sorindeia, Trichoscypha), Annonaceae, Apocynaceae,
Celastraceae (surtout des lianes), Dichapetalaceae, Ebenaceae (Diospyros), Eu phorbiaceae, Flacourtiaceae,
Guttiferae, Icacinaceae, Ochnaceae (Ouratea), Olacaceae, Rubiaceae, Tiliaceae, Sapindaceae et Violaceae
(Rinorea).
Genres endémiques: A peu près un quart des genres
sont endémiques, mais étant donné que la plupart d'entre eux sont peu importants, la grande majorité des
espèces appartiennent à des genres non endémiques. Les
Légumineuses-Caesalpinioidées, sont particulièrement
riches en genres endémiques ou presque, qui comprennent entre autres Amphimas, Anthonotha, Aphanoca/yx, Chid/owia, Dide/otia, Distemonanthus, Eurypeta/um, Hy/odendron, Hymenostegia, Gilbertiodendron, Gossweilerodendron, Librevillea, Loesenera,
Monopeta/anthus, Oxystigma, Pachye/asma, Sindoropsis, Stemonoco/eus, Ta/botiella, Tessmannia et Tetraberlinia. Les genres endémiques des autres familles
comprennent Ajrobrunnichia, Aneu/ophus, Antrocaryon, Aubrevillea, Aucoumea, Anopyxis, Baillonella,
Brenania, Buchholzia, Calpocalyx, Coe/ocaryon,
Cou/a, Crotonogyne, Cylicodiscus, Decorsella
(Gymnorinorea), Desbordesia, Discog/ypremna,
Duboscia, Endodesmia, Erismade/phus, Fegimanra,
Grossera, Hecke/dora, Hypodaphnis, Monocyclanthus,
Ophiobotrys, Poga, Turraeanthus et Tieghemella.
E/éments de liaison. Environ 3 % des espèces guinéocongolaises, dont notamment Diospyros ferrea,
D. hoy/eana, D. pseudomespilus, Ekebergia capensis
(senega/ensis), Magnistipu/a butayei, Parinari exce/sa
et Po/ysciasju/va, sont des espèces de transgression tant
du point de vue chorologique qu'écologique.
Environ 2 %, dont notamment Albizia adianthifolia, Ch/orophora exce/sa, Croton sylvaticus, Erythroph/eum suaveo/ens (guineense), Parkia filicoidea et
Sapium ellipticum, sont des espèces de liaison à large
distribution, mais leur écologie est trop uniforme pour
qu'on puisse les considérer comme des espèces de
transgression.
Environ 5 % sont des espèces sub-endérniques, qui
s'étendent au-delà des zones de transition adjacentes
à d'autres phytochories, où elles se retrouvent en tant
qu'espèces d'intrusion marginale ou forment des
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
peuplements satellites faiblement éloignés. Parmi elles,
Afzelia bipindensis, Aningeria a/tissima, Diospyros
gabunensis, Garcinia punctata, Stercu/ia tragacantha,
Syzygium owariense, Trichilia prieureana et Xylopia
aethiopica se retrouvent dans la Région zambézienne.
L'affinité entre la végétation de la bande côtière de
l'océan Indicen et celle de la Région guinéo-congolaise
est beaucoup moins grande qu'on ne l'a supposé précédemment (White, 1979). Néanmoins, plusieurs espèces sont communes à ces deux domaines, et quelquesunes, telles Ba/anites wilsoniana, Chrysophyllum perpulchrum, Funtumia africana, Greenwayodendron suaveo/ens, Paramacrolobium coeru/eum, Pterocarpus
mildbraedii, Ricinodendron heudelotii, Scheff/erodendron usambarense et Tetrap/eura tetraptera présentent
des aires de distribution très disjointes.
La flore guinéo-congolaise est remarquablement
pure. Des espèces appartenant à des éléments de liaison plus caractéristiques d'autres phytochories sont
d'ordre seulement local. Les espèces afromontagnardes se retrouvent dans la zone de transition qui sépare
les îlots de végétation afromontagnarde de la forêt
ombrophile planitiaire. Quelques espèces afrornontagnardes, comprenant B/aeria mannii, Hypericum roeperanum, I/ex mitis, Nuxia congesta, Peddiea fischeri,
Piper capense et Pittosporum viridif/orum, se rencontrent dans les zones d'altitude à l'ouest du « couloir
du Dahomey» mais ne constituent pas des formations
afromontagnardes étendues.
Des espèces soudaniennes et zambéziennes s'observent vers la périphérie de la Région guinéo-congolaise
en tant qu'espèces d'intrusion marginales en des
endroits à édaphisme spécial (voir par exemple p. 94).
En dehors des espèces rudérales, peu d'entre elles pénètrent profondément à l'intérieur.
Unités cartographiques
la. Forêt ombrophile guinéo-eongolaise de type humide
2 (p.p.). Forêt ombrophile guinéo-congolaise de type
sec
3. Mosaïque de la et 2
4. Forêt ombrophile de transition
8. (p.p.). Forêt marécageuse
9. Mosaïque de 8 et la.
lIa (p.p.). Mosaïque de forêt ombrophile gumeocongolaise et de formation herbeuse secondaire
Végétation
La plus grande partie de la Région guinéo-congolaise
était couverte autrefois d'une forêt ombrophile sur les
terres bien drainées, et d'une forêt marécageuse sur les
sols hydromorphes. A l'heure actuelle, il reste peu de
forêt non remaniée et de grandes superficies sont occupées par une formation herbeuse secondaire ou par des
recrûs forestiers à divers stades. Il existe aussi de petits
îlots de formation herbeuse édaphique sur certains sols
83
hydromorphes ou autres, qui ne conviennent pas à la
croissance des arbres. Une forêt rabougrie et divers
types de formation buissonnante et de fourré se rencontrent sur les hauts plateaux, au-dessus de 1 000 m,
principalement dans les endroits rocailleux. De nombreuses espèces afromontagnardes se retrouvent sur les
hauts plateaux mais ce n'est que sur les plus hauts sommets, tel le mont Cameroun, qu'elles constituent des
formations afro montagnardes distinctes, qui doivent
être exclues de la Région guinéo-congolaise.
La forêt ombrophile guinéo-congolaise
(unités cartographiques la, 2, 3, 9, l l a, 12, 13 & 14).
Il n'en existe pas d'étude d'ensemble. Les informations
les plus intéressantes ont été tirées des travaux publiés
ou non publiés sur les forêts du Ghana par Hall &
Swaine (1974, 1976, 1981). Sur les sept types de forêts
reconnus par ces deux auteurs, deux (le type marginal
méridional et le type des lambeaux sud-orientaux) sont
entièrement cantonnés à la zone de transition guinéocongolaise/soudanienne, et un (le type semi-décidu) y
est partiellement représenté.
En ne se référant qu'à l'Afrique, on observe une
grande diversité floristique dans les peuplements individuels de la forêt ombrophile guinéo-congolaise ; c'est
ainsi qu'on a compté jusqu'à 200 espèces de plantes
vasculaires par relevé de 0,06 ha. Elle est cependant très
inférieure à celle de certaines forêts ombrophiles observées sur d'autres continents, en particulier en Malaisie.
La forêt ombrophile guinéo-eongolaise atteint généralement une hauteur de 30 m au moins et est souvent
beaucoup plus haute. Dans la forêt ombrophile semisempervirente humide et mixte du Ghana, les arbres les
plus élevés ont communément une hauteur de 55 à 60 m.
La plupart des espèces forestières sont ligneuses. Trentesept pour cent sont des phanérophytes non grimpants,
en majorité des arbres. Les plantes ligneuses plus petites, même celles inférieures à 2 m de hauteur, sont souvent des arbres nains (arbrisseaux). La plupart des espèces arborescentes ont des troncs élancés recouverts d'une
écorce lisse; souvent, elles ne se ramifient que près du
sommet et elles possèdent souvent des contreforts à la
base. Leurs cimes sont fréquemment étroites, sauf celles des espèces émergentes qui atteignent communément
30-40 m de diamètre, comme chez Entandrophragma
utile et Piptadeniastrum africanum. Quelques espèces
arborescentes sont cauliflores, portant leurs fleurs sur
le tronc ou sur les branches. Les feuilles (ou les folioles
des feuilles composées) de la plupart des espèces arborescentes sont de couleur vert foncé, de forme lancéolée ou elliptique et à bord entier; elles sont fréquemment acuminées au sommet (gouttière d'écoulement).
Elles sont généralement mésophylles (surface comprise
entre 20 et 180 cm').
Au Ghana, 31 % des espèces de la forêt ombrophile
sont des plantes grimpantes, qui constituent ordinairement jusqu'à 40 % de la florule des petits relevés.
La plupart des plantes grimpantes sont ligneuses. Parmi
elles, les lianes géantes appartenant à des genres tels
84
La végétation des régions floristiques
que Agelaea, Combretum, Salacia et Strychnos atteignent la voûte et possèdent des tiges pouvant atteindre
30 cm de diamètre.
Les herbes épiphytes sont généralement présentes,
mais elles ne sont abondantes que dans les variantes
humides, principalement en altitude. Au Ghana, 10 010
de la flore forestière fait partie de cette catégorie, qui
comprend principalement des orchidées et des fougères. Parmi les épiphytes ligneux, diverses espèces de
Ficus sont fréquentes. Certaines d'entre elles, comme
F. sagittifolia, restent épiphytes mais d'autres envoient
leurs racines vers le sol et finalement étranglent la
plante-hôte. Les Loranthacées serni-parasites semblent
être plus abondantes sur les arbres isolés conservés dans
les cultures que dans la forêt elle-même.
Au Ghana, les herbes terrestres composent 22 % de
la flore forestière ombrophile, bien que la plupart d'entre elles soient confinées aux sentiers et aux cultures.
Dans la forêt non remaniée, elles sont en général pauvrement représentées et ne contribuent que faiblement
à l'aspect de la végétation. Les herbes dressées les plus
abondantes au Ghana sont des fougères telles que
Adiantum vogelii et diverses espèces d'Asplenium, Bolbitis et Pteris, ainsi que diverses Marantacées telles que
Ataenidia, Marantochloa et Sarcophrynium. Les autres
composants de cette synusie sont des graminées à larges feuilles comme Leptaspis, des Cypéracées à larges
feuilles comme Hypolytrum et Mapania, diverses Acanthacées et des espèces rampantes appartenant aux genres Costus, Geophila et Hymenocoleus. Il n'y a qu'un
seul holoparasite, Thonningia sanguinea, et quelques
rares holosaprophytes comprenant quelques espèces des
genres Auxopus, Gymnosiphon et Burmannia.
Bien que certaines espèces guinéo-eongolaises soient
décidues, les forêts elles-mêmes sont sempervirentes ou
semi-sempervirentes. On a souvent attribué la dénomination de « semi-décidus »ou même « décidus » à certains types, mais cela n'est pas concevable dans le cadre
d'une classification panafricaine. Au Ghana, 9 % des
phanérophytes non grimpants sont considérés comme
« décidus ». La grande majorité d'entre eux sont des
arbres émergents ou de la voûte. Le sous-bois est
TABLEAU 5. Traits caractéristiques des quatre principales variantes de la forêt ornbrophile guinéo-congolaise
1. La forêt ombrophile sempervirente côtière hygrophile
La pluviositémoyenne annuelle est souvent supérieure à 3 000 mm, mais
elle est parfois comprise entre 2 000 et 3 000 mm ; dans ce cas, l'humidité atmosphérique est très élevée tout au long de l'année. La plupart des pieds de la majorité des espèces arborescentes sont sempervirents et ne perdent leurs feuilles que par intermittence. Là où la pluviosité est très élevée et où il y a également une saison sèche bien marquée quoique courte, comme dans les zones côtières du Liberia, de nombreuses espèces perdent tout leur feuillage au même moment et l'apparition des nouvelles feuilles se produit immédiatement après.
2. La forêt ombrophile semi-sempervirente humide
mélangée
La pluviosité moyenne annuelle est comprise le plus souvent entre 1 600
et 2000 mm et est bien répartie (bassin du Zaïre) ou la saison sèche
est atténuée par l'air humide en provenance de la mer (Afrique occidentale). Ces conditions climatiques prévalent dans la plus grande partie
de la Région guinéo-congolaise et la forêt semi-sempervirente humide
recouvre la plus grande partie de cette zone. C'est presque toujours
une forêt mélangée. Quelques espèces sont sempervirentes mais beaucoup sont brièvement décidues.
3. La forêt ombrophile sempervirente et semisempervirente humide à une seule espèce dominante
Ce type de forêt se rencontre un peu partout sous forme de petits
îlots au sein de la forêt ombrophile semi-sempervirente humide mélangée. Sa superficie totale est faible; les espèces dominantes (une, parfois deux, dans chaque îlot) sont des Césalpiniacées. Elles perdent leur
feuillageet le renouvellent à peu près constamment tout au long de l'année, sauf parfois vers les limites de leur aire de distribution.
4. La forêt ombrophile semi-sempervirente sèche
périphérique
La pluviosité est comprise entre 1 200 et 1 600 mm par an, mais l'humidité relative en saison sèche est très élevée. La plupart des pieds des
grandes espèces arborescentes communes sont décidus et perdent leurs
feuilles durant la saison sèche qui est bien marquée, mais chaque pied
ne reste sans feuillage que pendant une courte période, habituellement
quelques semaines. Relativement peu de pieds sont dépourvus de leur
feuillage au même moment; diverses espéces et même divers pieds d'une
même espèce peuvent perdre leur feuillage à des moments différents.
De nombreux pieds ne sont jamais complètement dénudés, certaines
branches renouvelant leur feuillage avant que d'autres branches n'aient
perdu le leur. On qualifie habituellement ce type de forêt de « semidécidu » ou même « décidu », mais ces dénominations traduisent mal
sa nature essentiellement sempervirente.
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
entièrement sempervirent, à l'exception d'une espèce
rare, Schumanniophyton prob/ematicum, qui est décidue. Quelques espèces de la voûte, comme Terminalia
superba, apparaissent à un moment de l'année complètement dépourvues de feuilles, mais la plupart des
espèces « décidues », soit forment leurs nouvelles feuilles en même temps qu'elles perdent leurs anciennes
(Lophira a/ata), soit conservent leur feuillage sur certaines branches, tandis que d'autres sont dénudées. La
possibilité de pouvoir reconnaître pratiquement des
strates bien définies dans la forêt ombrophile reste
matière à controverse. Dans les pages qui suivent, on
donnera des détails sur la stratification en se référant
aux descriptions originales des auteurs.
La classification de la forêt ombrophile guinéocongolaise est malaisée. Cela est partiellement dû au
fait que la variation dans la composition floristique,
la physionomie et la phénologie est dans une large
mesure graduelle et continue (Aubréville, 1951 ; Keay,
1959a ; Hall & Swaine, 1974, 1976), et partiellement
dû aussi au fait que la distribution de nombreuses espèces est en corrélation très imparfaite avec les facteurs
du milieu (Hall & Swaine, 1981 ; White, 1978b).
La majorité des espèces de la forêt ombrophile
guinéo-congolaise sont largement répandues. Une
minorité importante cependant sont confinées aux
zones plus humides d'une bande littorale relativement
étroite. Les forêts des zones périphériques relativement
sèches de la Région guinéo-congolaise sont plus décidues que les autres et de nombreuses espèces caractéristiques en sont absentes, mais elles ne comprennent
qu'un nombre relativement restreint d'espèces endémiques. Ces considérations amènent à reconnaître trois
types principaux de forêts. Celui qui est de loin le plus
étendu et qui sépare les forêts côtières de celles de la
périphérie, présente une dominance d'espèces diverses,
mais il comprend en son sein de petits îlots de forêt à
dominance d'une seule espèce, lesquels pris collectivement peuvent constituer une quatrième variante. Les
traits caractéristiques de ces quatre types sont résumés
dans le Tableau 5.
Bien que les limites entre ces types de forêts soient
quelque peu arbitraires et qu'il existe un chevauchement
floristique appréciable, chacun d'entre eux possède sa
flore endémique, propre et distincte. Si l'on passe du
type le plus humide au plus sec, il y a un changement
quasi total de la flore. En Afrique occidentale par exemple, 20 070 seulement des grandes espèces ligneuses se
rencontrant dans les types humides se retrouvent dans
les types secs.
La forêt ombrophile guinéo-congolaise sempervirente
littora/e hygrophile
Réf. : Aubréville (1957-58) ; Guillaumet (1967) ; Guillaumet
& Adjanohoun (1971 : 168-176) ; Hall & Swaine (1974) ;
Letouzey (1957; 1960; 1968a : 124-153) ; Taylor (1952 :
3-4 ; 1960 : 39-40) ; Voorhoeve (1965).
Photos: Letouzey (1968a : 1) ; Voorhoeve (1965 : 7).
Syn. : forêt biafréenne (Letouzey, 1968a) ; forêt littorale
(Letouzey, 1968) ; forêt dense humidesempervirente à légumineuses (Aubreville, 1957-58, p.p.) ; rain forest (Taylor) ;
wet evergreen forest (Hall & Swaine, 1974 : 16).
85
Ce type de forêt constitue trois blocs de largeur variable le long du littoral atlantique de l'Afrique du Sierra
Leone à l'ouest du Gabon. Il possède une flore très
riche, avec un taux d'endémisme important. Le bloc
oriental est séparé des deux blocs occidentaux par le
couloir du Dahomey, large approximativement de
600 km.
Sacog/ottis gabonensis (Distr. PI. Afr., 3 : carte 80.
1971) est l'une des quelques espèces qui se rencontrent
partout dans ce type de forêt : elle peut être considérée comme étant propre à cette forêt, bien que, comme
c'est souvent le cas pour les espèces « constantes », elle
transgresse légèrement les limites de cette dernière. Plusieurs autres espèces, qui se trouvent à la fois dans le
bloc oriental et les blocs occidentaux, tels G/uema ivorensis, Tarrietia (Heritiera) utilis et Crudia gabonensis, ont des aires de distribution plus morcelées que celle
de Sacoglottis, certaines d'entre elles sont totalement
absentes du Nigeria ou ne s'y rencontrent que dans l'extrême sud-est. D'autres espèces sont confinées soit au
centre d'endémisme oriental, soit aux massifs occidentaux, mais leurs formes de substitution sont très affines ; il en est ainsi pour Dide/otia idae (à l'est) et
D. unifoliolata (à l'ouest), Tieghemella (Dumoria) heckelii (à l'est) et T. africana (à l'ouest).
L'un des plus abondants parmi les grands arbres à
large répartition est Lophira a/ata (Distr. PI. Afr., 2 :
carte 44. 1970), bien qu'il ne soit pas confiné à ce type
de forêt. Lorsqu'il est abondant, cela signifie généralement qu'il y a eu anciennement des cultures. Il se rencontre également comme espèce secondaire dans la forêt
ombrophile semi-sempervirente humide en Afrique
occidentale et dans la partie occidentale du bassin du
Zaïre.
Là où elle est la plus typique, la forêt ombrophile sempervirente littorale hygrophile est très riche en Césalpinioïdées, dont un grand nombre sont grégaires. Au
Cameroun, Letouzey relève les espèces grégaires suivantes: Brachystegia cynometroides, B. laurentii, B. mildbraedii, Cryptosepa/um staudtli, Cynometra hankei,
Dide/otia brevipaniculata, Gilbertiodendron brachystegioides, Hymenostegia afzelii, Julbemardia pellegriniana, J. seretii, Microberlinia bisulcata, Monopetalanthus hedinii, Schotia africana, Tetraberlinia bifoliolata
et T. polyphyila. Ces espèces forment souvent des peuplements à peu près purs, dans lesquels il y a une régénération abondante et où toutes les classes d'âge sont
bien représentées. Parmi elles, Brachystegia laurentii et
Ju/bernardia seretii sont davantage caractéristiques des
forêts ombrophiles sempervirentes humides à une espèce
dominante du bassin du Zaïre (voir plus loin), mais la
plupart des autres sont propres à la forêt ombrophile
sempervirente littorale hygrophile.
Des Césalpinioïdées relativement grégaires sont également prédominantes dans la forêt ombrophile sempervirente et semi-sempervirente littorale hygrophile à
l'ouest du couloir du Dahomey, mais elles y sont représentées par relativement peu d'espèces, et parmi elles
seules celles du genre Tetraberlinia sont probablement
réellement grégaires. Brachystegia leonensis, Cynometra
86
La végétation des régions floristiques
ananta, C. leonensis, Gilbertiodendron preussii, Monopeta/anthus compactus et Tetraberlinia tubmaniana se
rencontrent dans le bloc le plus occidental, centré sur
le Liberia, mais seuls Cynometra anata et Gilbertiodendron preussii se retrouvent aussi dans de petits îlots de
la forêt ombrophile sempervirente littorale hygrophile
dans le sud-est de la Côte d'Ivoire et au Ghana qui lui
est adjacent. Au Liberia, Tetraberlinia tubmaniana
s'observe en peuplements à peu près purs et se régénère abondamment sous son propre ombrage. Les
autres éléments importants de cette formation occidentale, en plus de ceux mentionnés auparavant, comprennent Berlinia occidentalis, Gilbertiodendron bilineatum, G. splendidum et Kaoue stapfiana parmi les
Césalpinioïdées, Coula edulis, G/uema ivorensis, Oldfie/dia africana et Soyauxiagrandifolia parmi les autres
arbres, l'arbrisseau Diospyros chevalieri et plusieurs
Cypéracées du genre Mapania.
Des forêts semblables à celles décrites plus haut pour
le Cameroun se rencontrent au Gabon (de Saint-Aubin,
1963, résumé dans Letouzey 1968a), bien qu'on y note
quelques différences floristiques. L'une des espèces les
plus abondantes, Aucoumea klaineana, était probablement à l'origine une composante naturelle de la forêt
dans les dépressions marécageuses, mais elle se rencontre à présent en abondance dans les vieilles forêts secondaires sur sol bien drainé.
Au Ghana (Hall & Swaine, 1974, 1976) et probablement ailleurs, la forêt ombrophile sempervirente littorale hygrophile est sensiblement plus basse que la forêt
ombrophile semi-sempervirente. Sa hauteur maximale
moyenne est de 30 m et peu d'arbres dépassent 40 m.
Une plus grande proportion d'espèces possèdent des
feuilles ou des folioles avec des « pointes
d'écoulement ».
La forêt ombrophi/e guinéo-congolaise semisempervirente humide mélangée
Réf. : Évrard (1968 : 86-96) ; Jones (1955, 1956) ; Lebrun
& Gilbert (1954: 19-20) ; Letouzey (1968a: 154-180);
Louis (1947a : 904-906).
Photos: Jones (1955 : 1-2) ; Lebrun & Gilbert (1954 : 3).
Profils: Jones (1955 : 2) ; Louis (1947a : 4).
Syn. : forêt congolaise (Letouzey, 1968a); forêts semicaducifoliées subéquatoriales et guinéennes: alliance Oxystigmo - Scorodophloeion (Lebrun & Gilbert, 1954) ; forêt
dense humide sempervirente à légumineuses (Aubréville,
1957-58, p.p.),
La plus grande partie de la forêt ombrophile guinéocongolaise appartient à ce type. Elle se rencontre sur
les sols bien drainés un peu partout dans toute la Région
guinéo-congolaise, sauf dans les secteurs les plus humides et les plus secs. En Afrique occidentale, sa superficie est toutefois assez réduite, la saison sèche devenant
rapidement intense dès qu'on s'éloigne de la côte. Par
contre, son extension est énorme au cœur du bloc oriental de la forêt ombrophile, comprenant le nord-est du
Gabon, le sud-est du Cameroun, le sud-ouest de la
République centrafricaine, le nord de la République du
Congo et la plus grande partie du bassin zaïrois et de
sa périphérie. La pluviosité moyenne annuelle n'y est
que très localement supérieure à 2 000 mm ou inférieure à 1 600 mm. La végétation prédominante est la
forêt ombrophile semi-sempervirente humide de composition mélangée, quoique de petits îlots de forêt à une
seule espèce dominante, qui sera décrite dans le paragraphe suivant, se retrouve un peu partout à l'état
dispersé.
La forêt ombrophile semi-sempervirente humide
mélangée est floristiquement relativement riche. Dans
la Réserve forestière d'Okumu, près de Benin au Nigeria, Jones a inventorié 170 espèces ayant plus de 30 cm
de circonférence dans un relevé de 18,4 ha ; 52 d'entre elles appartiennent à la strate supérieure des espèces émergentes. La plupart des espèces de ce type de
forêt sont largement répandues. Les grands arbres suivants, parmi beaucoup d'autres, se rencontrent à
l'ouest du « couloir du Dahomey», ainsi que dans le
sud du Nigeria et dans la plus grande partie du bassin
zaïrois ; ce sont Entandrophragma angolense, E. candollei, E. cylindricum, E. utile, Guarea cedrata,
G. thompsonii et Lovoa trichüioides (toutes Méliacées),
Maranthes (Parinari) g/abra (Chrysobalanacée), Nauclea diderrichii (Rubiacée), Parkia bicolor (Légumineuse : Mimosoïdée), Pericopsis {Afrormosla) e/ata
(Légumineuse : Papilionoïdée) et Petersianthus macrocarpus (Combretodendron africanum, C. macrocarpum) (Lécythidacée).
Aucune description détaillée de ce type de forêt n'a
été publiée pour le Zaïre, bien qu'Évrard donne une
liste des principaux arbres de la Tshuapa, dans la
Région de l'Equateur. Sur les 30 espèces de grande taille
les plus communes, toutes sauf 6, c'est-à-dire 80 Olo,
s'étendent à l'ouest jusqu'au Nigeria et dans de nombreux cas bien au-delà. Les espèces particulièrement
significatives dans le bassin du Zaïre mais absentes ou
seulement sporadiques plus à l'ouest, sont Oxystigma
oxyphy//um et Scorodoph/oeus zenkeri, qui ont donné
leur nom à l'alliance Oxystigmo-Scorodophloeion, dans
laquelle les phytosociologues du Zaïre placent ce type
de forêt (Lebrun & Gilbert, 1954).
Seul un petit nombre des espèces mentionnées cidessus est rigoureusement confiné à la forêt ombrophile
planitiaire semi-sempervirente humide mélangée, mais
toutes y atteignent leur développement optimal. La plupart d'entre elles se retrouvent également à la fois dans
la forêt ombrophile planitiaire semi-sempervirente périphérique sèche ainsi que dans la forêt ombrophile planitiaire sempervirente littorale hygrophile, mais le plus
souvent uniquement dans les types les plus humides de
la première et les plus secs de la seconde. Dans l'une
et l'autre, elles tendent à être rares et localisées.
Quelques-unes des espèces émergentes les plus abondantes de la forêt ombrophile planitiaire semisempervirente humide mélangée, comme Canarium
schwelnfurthii, Piptadeniastrum africanum, Ricinodendron heudelotii, Sterculia oblonga (Eriobroma ob/ongum) et Terminalia superba, se trouvent aussi dans la
forêt ombrophile semi-sempervirente périphérique
sèche. Dans la première, elles se rencontrent
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
généralement dans la forêt secondaire. Lophira alata,
autre espèce de forêt secondaire présente dans la forêt
ombrophile semi-sempervirente humide mélangée, est
plus caractéristique de la forêt secondaire dans la région
de la forêt ombrophile sempervirente littorale
hygrophile.
La forêt ombrophile guinéo-congolaise sempervirente
et semi-sempervirente humide à une seule espèce
dominante
Réf. : Évrard (1968 : 81-86) ; Gérard (1960) ; Germain &
Évrard (1956) ; Lebrun (1936 : 88-95) ; Lebrun & Gilbert
(1954: 13-14) ; Louis (l947a : 906-908) ; Pécrot & Léonard (1960: 67-68) ; Peeters (1964) ; Robyns (1948 : xlix).
Photos: Évrard (1968: 3-5) ; Gérard (1960 : 5-8, 14, 13,23) ;
Germain & Évrard (1956 : 1-7) ; Lebrun (1936 : 39-40) ;
Lebrun & Gilbert (1954: 1).
Profils: Germain & Évrard (1956 : 2) ; Louis (l947a : 6).
De petits îlots de forêt à une seule espèce dominante,
semblables à ceux qu'on observe en zone littorale, se
trouvent disséminés à l'intérieur des terres où ils y sont
généralement environnés par de la forêt ombrophile
planitiaire semi-sernpervirente humide mélangée. On les
rencontre un peu partout dans une large auréole entourant le bassin du Zaïre, mais ils sont moins nombreux
dans le bassin lui-même, étant donné le vaste développement de la forêt marécageuse dans ce bassin. Ils sont
généralement dominés par l'une des cinq espèces suivantes de Légumineuses-Césalpinioïdées : Brachystegia laurentii, Cynometra alexandri, Gi/bertiodendron
dewevrei, Julbernardia seretii et Miche/sonia
microphy//a. Les forêts à Cynometra se rencontrent
aussi en Ouganda (Chapitre XII), celles à Gilbertiodendron dans le sud-est du Cameroun et celles à lu/bernardia au Gabon. Des îlots semblables de forêt sempervirente humide à une espèce dominante semblent
être pratiquement absents des forêts sernisempervirentes humides de l'Afrique occidentale. Des
cinq espèces dominantes grégaires, seulslu/bernardia
et Gi/bertiodendron s'étendent jusqu'au Nigeria, où la
première espèce est confinée à la forêt sempervirente
littorale hygrophile et la seconde aux bancs de sable et
à la forêt marécageuse.
Dans la forêt à une espèce dominante, la strate supérieure, d'une hauteur habituelle de 35 à 45 m, est uniforme et dense et est composée d'une seule ou tout au
plus d'un très petit nombre d'espèces. Les espèces dominantes procurent un bon ombrage et apparemment,
elles ne supportent pas de fortes intensités de radiation
durant leurs premiers stades de développement. Toutes les classes d'âge sont bien représentées et les espèces dominantes semblent aptes à se perpétuer
indéfiniment.
Brachystegia /aurentii et Gi/bertiodendron dewevrei
sont normalement totalement sempervirents ; lu/bernardia seretii et Cynometra alexandri le sont moins
complètement. Les feuilles de Brachystegia et Gilbertiodendron tombent et se renouvellent à peu près continuellement tout au long de l'année. Leurs jeunes
87
pousses sont pourpre rougeâtre et leur confèrent un
aspect caractéristique. En Ouganda tout au moins,
divers pieds de Cynometra perdent leur feuillage en
même temps, mais ne sont dépourvus de feuilles que
durant quelques jours ; en conséquence la plupart des
arbres d'un peuplement ne sont jamais totalement et
simultanément dépourvus de leur feuillage. Julbernardia aurait un comportement semblable. En dehors de
l'attaque des vieux pieds par Fomes annosus et de la
défoliation occasionnelle par les chenilles, on ne connaît pas de graves maladies ou infestations pouvant
affecter les espèces dominantes.
La strate arborescente inférieure, moins dense, est
composée principalement de représentants des espèces
dominantes. La strate herbacée est pauvrement développée et une grande partie du sol est recouvert-d'une
litière dense de feuilles qui se décomposent lentement.
Les arbres héliophiles sont rares ; les lianes et les monocotylées herbacées géantes sont pauvrement
rep résen tées.
Les graines des espèces dominantes sont libérées par
éclatement des gousses, mais elles sont grandes et lourdes et leur dispersion est lente. Evrard (1968) estime
la vitesse de migration de Brachystegia et Gilbertiodendron à 100 m tous les deux ou trois siècles. Outre leur
capacité de se régénérer sous leur propre ombrage, ces
espèces peuvent envahir la forêt ombrophile semisempervirente humide mélangée, dont les espèces de la
voûte se régénèrent généralement de façon insuffisante.
C'est pourquoi Evrard considère la forêt à une seule
dominante comme le climax type, mais pense qu'en raison de sa lente pénétration dans la forêt mélangée, cette
dernière se maintient durant de longues périodes, peutêtre à la faveur d'une régénération en mosaïque, comme
l'avançait Aubréville et comme l'a confirmé Jones pour
le Nigeria. Eu égard à la faible vitesse de migration des
forêts à une espèce dominante, on ne saurait prétendre qu'elles ne doivent leur distribution restreinte
actuelle qu'à l'activité destructrice de l'homme. Il est
possible qu'un changement climatique récent ait été
trop rapide pour permettre à ce type de forêt d'occuper la totalité de son aire potentielle durant les phases
climatiques du Pléistocène qui étaient les plus favorables à son extension.
Brachystegia /aurentii est largement distribué dans
le bassin du Zaïre, mais il n'a été étudié de façon approfondie que dans le voisinage de Yangambi, où il forme
de nombreux peuplements, plus ou moins purs, le plus
souvent d'une superficie de quelques hectares seulement. On retrouve ces derniers sur les sols à bon drainage des interfluves du plateau à environ 500 m
d'altitude.
Cynometra a/exandri a une large distribution dans
le bassin du Zaïre (Distr. Pl. Afr., 2 : carte 46. 1970),
principalement au-dessus de 700-800 m vers la périphérie orientale. En-dessous de 1 200 m dans la région de
Beni-Irumu, il constitue 50-70 0J0 des forêts en terrain
sec. De petits peuplements se rencontrent également un
peu partout dans le bassin zaïrois et dans les forêts périphériques sèches du Kasaï. Sur la dorsale du Kivu, il
88
La végétation des régions floristiques
est codominant avec Julbernardia seretii et Staudtia stipitata entre 1 000 et 1 350 m et il est abondant dans
la forêt ombrophile de transition au-dessus de 1 350 m,
avec Pentadesma lebrunii, Lebrunia bushaie et Staudtia stipitata.
Gitbertiodenâron dewevrei se rencontre partout dans
le bassin du Zaïre et dans les régions périphériques ;
il s'étend vers l'ouest jusqu'au Gabon, au Cameroun
et au sud du Nigeria (Distr. Pl. Afr., 2: carte 47.1970).
Vers les limites nord et sud de son aire, il se confine
à certaines vallées de gros cours d'eau, où il croît en
forêt riveraine ou marécageuse sur sol sablonneux. Il
est surtout abondant dans une large auréole occupant
le plateau qui entoure le bassin du Zaïre, mais il ne
forme des forêts étendues que sur les sols à argile rouge
bien drainés à cependant bonne rétention d'eau, dans
les régions de l'Ubangi, de l'Vele et à l'est de Kisangani. Dans le centre du bassin zaïrois, G. dewevrei est
beaucoup plus restreint. On le trouve en compagnie de
G. ogoouense sur les sables colluviaux plus ou moins
lessivésen bordure de forêt marécageuse dans les fonds
de vallée. La distribution de Julbernardia seretii est
semblable à celle de Gilbertiodendron dewevrei mais
pas tout à fait aussi étendue. L'abondance relative des
deux espèces varie fortement d'un endroit à l'autre.
Dans la région de l'Vele, Gilbertiodendron est beaucoup plus commun que Julbernardia, mais dans le
Lomami, ce dernier est dominant sur de vastes étendues et Gilbertiodendron ne se rencontre que sous
forme de petits îlots (P. Bamps, comm. pers.).
Michelsonia microphylla forme de vastes peuplements à peu près purs de 30-35 m de hauteur, sur la
bordure orientale du bassin zaïrois, là où, entre 650 et
1 200 m le paysage ondulé annonce l'approche de la
dorsale du Kivu. Il est généralement associé à Julbernardia seretii et Staudtia stipitata. La forêt à Michelsonia s'interpénètre souvent avec la forêt à Gilbertiodendron dewevrei. Cette dernière occupe les fonds de
vallée et la première les sommets de colline.
La forêt ombrophile guinéo-congotaise semisempervirente périphérique sèche et la forêt de type
similaire dans les zones de transition
Réf: Aubréville (1957-58) ; Clayton (1961 : 596-597) ; Guillaumet & Adjanohoun (1971 : 192-197) ; Hall & Swaine
(1974, 1976) ; Hambler (1964) ; Jones (1963a, 1963b) ;
Lebrun & Gilbert (1954: 20-21) ; Mullenders (1954:
389-449) ; Letouzey (1968a : 181-237) ; White (MS, 1963).
Photos: Guillaumet & Adjanohoun (1971 : 14-15) ; Letouzey (1968a : 5).
Syn. : forêt dense humide semi-décidue de moyenne altitude
(Letouzey, 1968a) ; forêts semi-caducifoliées subéquatoriales et périguinéennes (Lebrun & Gilbert, 1954) ; forêt semidécidue (Guillaumet & Adjanohoun, 1971) ; forêt semidécidue à malvales et ulmacées (Aubréville, 1957-58).
Ce type de forêt s'étend à travers l'Afrique suivant
deux bandes transversales, au nord et au sud des forêts
humides décrites plus haut. En plus de sa situation en
bordure de la Région guinéo-congolaise, cette forêt était
également répandue autrefois dans les zones de
transition adjacentes et se retrouvait sous forme d'îlots
dans le bassin du lac Victoria. Seules des descriptions
d'ordre général en ont été publiées. Quelques espèces
arborescentes lui sont plus ou moins propres; d'autres y sont particulièrement abondantes; quelques-unes
ont une distribution qui s'étend au-delà de la région
de la forêt ombrophile jusque dans les régions plus
sèches, principalement le long des cours d'eau.
Parmi les espèces fréquentes dans la forêt ombrophile planitiaire semi-sempervirente périphérique en
Afrique occidentale, mais absentes ou pratiquement
absentes dans les types humides, il convient de mentionner : Afzelia africana, Aningeria altissima, A. robusta, Aubrevillea kerstingii, Chrysophyllum perpulchrum, Cola gigantea, Hildegardia barteri (surtout sur
les sols superficiels et les affleurements rocheux), Khaya
grandifoliola, Mansonia altissima, Morus mesozygia,
Nesogordonia papaverifera et Pterygota macrocarpa.
Quelques-unes d'entre elles, comme Aningeria altissima, Chrysophyllum perpulchrum, Cola gigantea,
Khaya grandifoliola et Morus mesozygia, s'étendent
vers l'est jusqu'en Ouganda ou au-delà. D'autres
comme Hildegardia et Mansonia sont confinées à
l'Afrique occidentale.
Quelques espèces qui sont des composantes importantes de la forêt ombrophile planitiaire semisempervirente périphérique se rencontrent aussi dans
la forêt ombrophile planitiaire semi-sempervirente
humide mélangée, notamment dans les forêts de Benin
au Nigeria, telles Celtis mildbraedii, C. zenkeri, Holoptelea grandis, Stercu/ia oblonga et S. rhinopetala.
Plusieurs autres espèces, qui occupent une place
importante dans la forêt ombrophile planitiaire semisempervirente périphérique, sont très largement distribuées dans les types humides de la forêt ombrophile
mais ne s'y rencontrent qu'en forêt secondaire. Appartiennent à ce groupe: Trilepisium madagascariense
(Bosqueia angolensis), Canarium schweinfurthii, Chlorophora excelsa, Piptadeniastrum africanum et Ricinodendron heudelotii. Toutes sont très largement
répandues dans le bassin du Zaire, mais (à l'exception
de Piptadeniastrum) sont absentes, au moins localement, de la forêt ombrophile planitiaire sempervirente
hygrophile du littoral atlantique.
Triplochiton scleroxylon et Terminalia superba, deux
essences d'exploitation commerciale à croissance rapide
et héliophiles, sont particulièrement intéressantes. On
les rencontre souvent en peuplements et elles peuvent
coloniser en abondance les cultures abandonnées, à
l'opposé du comportement d'espèces telles que Khaya
grandifoliola, qui, bien qu'héliophile, ne peut se régénérer que dans les trouées de la forêt. Ces deux espèces ont largement étendu leur aire de répartition au
cours de ces derniers temps en suivant la destruction
de la forêt pour les besoins de l'agriculture. Au Cameroun, Terminalia superba a pénétré profondément à
l'intérieur de la forêt ombrophile planitiaire semisempervirente humide mélangée et de la forêt ombrophile planitiaire sempervirente côtière hygrophile, et il
a même atteint le littoral à Kribi (Letouzey, 1960). Le
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
statut de ces deux espèces demeure équivoque, même
dans la forêt ombrophile semi-sempervirente périphérique sèche. Selon Letouzey (l968a : 183), les trouées
dans la voûte d'une forêt à maturité, dues à la mort
de vieux arbres, ne créent pas des occasions suffisamment favorables pour leur régénération. Dans les forêts
au nord-ouest de Yokadouma, on ne trouve presque
jamais de plantules de Triplochiton dans de telles
conditions.
Là où la forêt ombrophile guinéo-congolaise périphérique est en contact avec la savane, elle est susceptible d'être endommagée par des feux au niveau du sol,
qui brûlent la litière et font périr les arbustes et les jeunes arbres. Au Ghana (Hall & Swaine, 1976), de tels
feux, qui se produisent à des intervalles pouvant atteindre 15 années, donnent naissance à une variante distincte appelée « zone des feux ». Structurellement, ces
forêts sont exceptionnelles par la rareté des arbres dans
les classes d'âge inférieures, mais il est concevable de
penser qu'une rareté suffisante des feux puisse permettre à la forêt de se maintenir d'elle-même. Floristiquement, elles se distinguent par la présence d'espèces
arborescentes facultatives de savane, telles Anogeissus
leiocarpus et Afzelia africana, par l'abondance des palmiers à huile (Elaeis guineensis} et par l'absence de quelques arbres à écorce mince comme Hymenostegia afzeIii, qui sont abondants dans la forêt à sécheresse équivalente dans les parties plus méridionales de la zone
forestière. L'ouverture relative de la voûte de la forêt
permet le développement d'une abondante végétation
de Marantacées (cependant les herbes de savane sont
absentes) et l'installation d'une forte proportion d'espèces de forêt secondaire.
On a une moins bonne connaissance des forêts
ombrophiles planitiaires semi-sempervirentes périphériques au sud de l'équateur. Floristiquement eUes semblent être moins bien caractérisées que les variantes du
nord. Quelques-unes de leurs espèces caractéristiques
se rencontrent également dans ces dernières, comme
Celtis zenkeri, C. brownii (C. philippensis), Trilepisium
madagascariense, Canarium schweinfurthii, Ch/orophora exce/sa et Klainedoxa gabonensis, mais ce sont
des espèces qui se retrouvent en forêt secondaire plus
ou moins partout dans le bassin du Zaïre. Quelques
espèces, comme Pte/eopsis diptera, sont endémiques,
tandis que d'autres sont des espèces transgressives en
provenance d'autres types de forêts. Newtonia buchananii par exemple, qui est absent de la forêt ombrophile semi-sempervirente périphérique en Afrique occidentale, est particulièrement abondant sur les pentes
inférieures des montagnes de l'Afrique orientale, mais
il se retrouve aussi dans les galeries forestières de la
Région zambézienne et s'étend à l'intérieur des forêts
ombrophiles périphériques au sud de l'équateur. Les
autres espèces transgressives comprennent Prunus africana (Pygeum africanum] et Ce/lis africana.
La forêt ombrophi/e guinéo-congolaise secondaire
Réf.: Aubréville (1947a); Charter & Keay (1960);
Keay (1957); Lebrun & Gilbert (1954: 45-62);
89
Léonard (1953 : 58-59) ; Richards (1952 : 377-392) ; Ross
(1954) ; White (MS, 1963).
Photos: Charter & Keay (1960 : 7-8) ; Lebrun & Gilbert
(1954 : 14-16) ; Richards (1952 : 14b).
Profils: Keay (1957: 1) ; Léonard (1953 : 1).
En dehors des réserves forestières, une grande partie de ce qui reste de la forêt ombrophile guinéocongolaise sur sols bien drainés se trouve sur les terres
qui ont été autrefois cultivées; elle est par conséquent
secondaire. Une partie de la forêt à l'intérieur des réserves forestières est également secondaire, mais il est souvent difficile voire impossible de distinguer une très
vieille forêt secondaire d'une forêt primaire. Il ne sera
question ici que des premiers stades de succession.
Leurs espèces dominantes sont toutes héliophiles et ne
supportent pas d'ombrage; elles sont généralement
incapables de se régénérer sous leur propre couvert.
Nombre d'entre elles se rencontrent en forêt primaire
mais elles y sont rares et se confinent aux trouées provoquées par la mort d'arbres de la voûte, ou à des clairières plus importantes résultant de catastrophes naturelles tels des ouragans ou des glissements de terrain.
Une fois ces ouvertures opérées, elles peuvent se maintenir longtemps grâce au broutage de grands mammifères, principalement des éléphants. D'autres espèces
pionnières proviennent probablement des forêts plus
ouvertes des vallées de cours d'eau. Beaucoup d'espèces pionnières sont grégaires. Elles ont toutes une croissance rapide et une durée de vie courte ; ainsi, Musanga
cecropioides atteint sa hauteur maximale de 24 m en
15-20 ans mais meurt peu après, parfois plus tôt. Elles
possèdent des modes efficaces de dissémination des
diaspores. Leurs fruits, plus rarement leur graines
(Pycnanthus angolensis), peuvent être dispersés par les
animaux, ou encore leurs graines ailées ou plumeuses
disséminées par le vent. En général, les espèces pionnières ont de larges distributions. Beaucoup se rencontrent, non seulement à travers toute la Région guinéocongolaise, mais elles s'étendent loin au-delà de ses limites jusqu'à Madagascar dans le cas d' Harungana madagascariensis et jusqu'en Asie de l'Est dans le cas de
Trema orientalis (guineensis) comme l'indique leur
dénomination propre. D'autres espèces, comme
Musanga cecropioides, sont cependant strictement confinées à la Région guinéo-congolaise.
Les épiphytes sont rares en forêt secondaire. Selon
Lebrun & Gilbert, au Zaïre les grandes lianes, bien
qu'héliophiles, ont une croissance trop lente pour leur
permettre d'y prendre pied de façon conséquente.
Une grande partie de nos connaissances sur la succession de la forêt est basée sur des déductions. On ne
dispose d'observations étalées dans le temps, qu'elles
soient occasionnelles ou qu'elles résultent d'essais planifiés, que pour quelques endroits. Ross (1954)a décrit
les changements qui se sont produits sur des terres
anciennement cultivées dans la forêt ombrophile semisempervirente humide de la réserve forestière de Shasha
dans le Nigeria méridional, ces terres n'ayant plus été
cultivées depuis respectivement 5112, 141/2 et 171/2 ans.
Une succession forestière dans une parcelle de formation herbeuse boisée secondaire maintenue par le
90
La végétation des régions floristiques
feu, dans la réserve forestière d'Olokemeji en zone de
forêt ombrophile semi-sempervirente périphérique au
Nigeria, a été décrite par Charter & Keay (1960) et résumée p. 92.
Dans les forêts secondaires guinéo-eongolaises humides, on peut reconnaître en général les stades de succession suivants.
La forêt secondaire pionnière. Ce stade varie en hauteur de 4-6 à 8-12 m. Les buissons et les petits arbres
qui dominent sont entremêlés de nombreuses herbes
robustes, d'arbustes faiblement ligneux et de petites lianes. Les espèces dominantes comprennent Anthocleista
spp., Ca/oncoba we/witschii, Chaetocarpus africanus,
Harungana madagascariensis, Rauvolfia vomitoria,
Tetrorchidium didymostemon, Trema orientalis et Vernonia conferta.
La jeune forêt secondaire. Ce stade est caractérisé par
la dominance du paraso lier, Musanga cecropioides, qui
est l'arbre de forêt secondaire le plus abondant et le
plus caractéristique bien qu'il ne soit pas le plus
répandu. Il peut devenir dominant après 3 ans et normalement il atteint sa taille maximale après 8-10 ans.
D'autres espèces dominantes, mais moins communes
de ce stade, ont une écologie semblable à celle de
Musanga. Le parasolier recouvre et place sous ombrage
les dominantes du stade précédent, mais il assure des
conditions appropriées pour les plantules et les jeunes
plants du stade suivant. Les espèces caractéristiques de
ce stade comprennent: Buchnerodendron speciosum,
Ca/oncoba g/auca, Croton haumanianus, Lindackeria
dentata, Macaranga monandra, M. spinosa, Maesopsis eminii et Myrianthus arboreus. Les espèces les plus
abondantes (Macaranga, Musanga et Myrianthus) possèdent des racines-échasses.
La vieilleforêt secondaire. Ce stade présente une dominance d'espèce semi-héliophiles de croissance modérément rapide, qui atteignent 35 m de hauteur. Les espèces caractéristiques au Zaïre sont: A/stonia boonei,
Antrocaryon micraster, Tri/episium madagascariense,
Canarium schweinfurthii, Ceiba pentandra, Ch/orophora excelsa, Discog/ypremna ca/oneura, Zanthoxy/um gilletii (Fagara macrophylla), Funtumia africana,
Holopteiea grandis, Khaya anthotheca, Morus mesozygia, Pentaclethra macrophylla, Petersianthus macrocarpus, Pterygota macrocarpa, Pycnanthus angolensis,
Ricinodendron heudelotii, Terminalia superba, Trip/ochiton scleroxy/on et Xy/opia aethiopica. Certaines
d'entre elles, comme Canarium, Chlorophora, Morus,
Ricinodendron, Termina/ia et Trip/ochiton, sont également des espèces caractéristiques de la forêt guinéocongolaise serni-sempervirente sèche et il n'est pas toujours facile de déterminer la nature des forêts où elles
sont présentes. Ch/orophora, Terminalia et Trip/ochiton peuvent se régénérer en abondance sur les terres
de culture abandonnées sans qu'une phase intermédiaire à Musanga soit nécessaire.
La succession évoquée plus haut est caractéristique
sur sol relativement fertile dans les zones humides de
la Région guinéo-congolaise. Sur sol peu favorable,
dans les parties plus sèches de la Région, le retour vers
la forêt se réalise beaucoup plus lentement et les espèces sont différentes. A titre d'exemple, la succession
dans la réserve forestière d'Olokemeji au Nigeria, qui,
partant d'une formation herbeuse boisée maintenue par
le feu, sur sol périodiquement gorgé d'eau, aboutit à
une forêt à Mani/kara obovata et Diospyros mespiliformis en abondance, est décrite p. 92.
La forêt basse et la forêt broussailleuse guinéocongolaise
(unités cartographiques la, 2, 3 & lia)
Jaeger & Adam (1968, 1971, 1975) ; Richards (1957) ;
Schnell (1952a, 1961) ; White (1976; MS, 1963).
Photos: Schnell (1952a : 37, 38, 40, 42, 45, 46. 49).
Réf. :
Une forêt semblable par sa composition à la forêt
ombrophile guinéo-congolaise, mais floristiquement
plus pauvre, de taille moins élevée et de structure plus
simple, se rencontre à l'intérieur de la Région guinéocongolaise sur des collines rocheuses et autres reliefs
d'élévation cependant trop faible pour qu'on puisse y
rencontrer des éléments afromontagnards. La forêt
rabougrie rupicole est généralement associée à divers
types de formation buissonnante et de fourré qui occupent les sols superficiels.
Sur inselbergs granitiques
Les inselbergs granitiques, à l'intérieur de la zone de
forêt ombrophile au Nigeria et au Cameroun, abritent
quelques types de végétation et quelques espèces qui
sont absents des plaines environnantes. Le plus élevé
(945 m) et le plus connu de ces inselbergs est Idanre
hills dans la Province d'Ondo au Nigeria.
Les parois rocheuses peuvent être presque entièrement dénudées alors que la forêt ombrophile planitiaire
semi-sempervirente sèche occupe les ravins plus étendus et mieux abrités, cette forêt étant très semblable
à la forêt planitiaire environnante. Des différents types
de forêt de taille peu élevée, la plus caractéristique est
celle que Richards appelle la forêt semi-montagnarde.
Celle-ci se rencontre au-dessus de 800 m, là où l'humidité atmosphérique due aux nuages est nettement
plus élevée qu'ailleurs. A la limite de la forêt, la hauteur maximale des arbres, parmi lesquels Anthonotha
obanensis est abondant, ne dépasse pas 15 m. Les
bryophytes et les fougères poussant sur les blocs de
pierre et, en tant qu'épiphytes, sur les arbres, sont beaucoup plus abondants et luxuriants que sur les pentes
inférieures et il y a davantage de lianes. La fougère
Asp/enium dregeanum recouvre d'un tapis épais chaque bloc de pierre et chaque tronc d'arbre ombragé.
D'autres épiphytes abondants sont P/agiochi/a spp.,
diverses Lejeunéacées et autres hépatiques foliacées,
ainsi que les mousses Lepidopi/um calloch/orum, Ectropothecium spp. et Pi/otrichella spp.
Le centre régional d'endémisme guinee-congolais
Dans les Idanre Hills, la forêt basse occupant les
ravins est généralement bordée de bandes étroites de
forêt broussailleuse moins luxuriante, de formation
buissonnante et de fourrés. Les arbres les plus élevés,
qui atteignent une hauteur de 15 m, sont Hildegardia
barteri, A/stonia boonei, Albizia ferruginea, Diospyros mombuttensis et Ho/arrhenaf/oribunda. Quelques
espèces pionnières de forêt comme C/ausena anisata,
Harungana madagascariensis et Newbou/dia laevis semblent être des constituants naturels de cette formation.
Les plantes grimpantes, qui sont abondantes, sont
représentées par Acacia kamerunensis, Acridocarpus
smeathmannii, Bowringia mildbraedii, Cissus quadrangularis, Combretum paniculatum, C. racemosum,
C. mucronatum, Entada mannii, E. pursaetha et Uvaria chamae. La formation buissonnante de 3-5 m de
hauteur est dominée par le lithophyte caducifolié
Hymenodictyon floribundum, qui s'installe dans les
tapis formés par la cypéracée arborescente Afrotrilepis pi/osa.
La forêt d'altitude à Parinari excelsa en Afrique
occidentale
Les hauts plateaux de la dorsale Loma-Man, qui comprend le plateau du Fouta Djalon et les massifs du
Nimba, du Ziama et du Fon, ne sont pas suffisamment
élevés pour porter des formations afromontagnardes
distinctes, bien qu'un certain nombre d'espèces afromontagnardes, mélangées à des éléments planitiaires,
s'y rencontrent. Au-delà de 1 000 m, les forêts sont à
dominance de Parinari exce/sa, qui est souvent le seul
arbre présent dans la strate principale. Parinari exce/sa
est l'un des arbres les plus largement répandus en
Afrique tropicale, tant dans les plaines qu'en montagne (White, 1976a & b). C'est souvent une espèce de
la strate supérieure ou émergente, de 30 m de hauteur
ou davantage, mais sur les hauts plateaux de la Haute
Guinée, elle diminue progressivement de taille au fur
et à mesure que l'on s'élève et finalement elle domine
la forêt naine qui n'a seulement qu'une hauteur de
10 m. Ces hauts plateaux sont entourés par la forêt
ombrophile planitiaire ou par une formation herbeuse
secondaire qui en dérive. P. exce/sa est rare en forêt
ombrophile planitiaire dans cette région, mais à partir
de 800-900 m, il devient localement abondant dans une
forêt qui, tant floristiquement que structuralement, est
encore une forêt ombrophile planitiaire. Au-dessus de
1 000 m, il devient beaucoup plus abondant et est souvent pratiquement le seul arbre présent dans la strate
supérieure. Il se rencontre dans une forêt qui, du point
de vue de la luxuriance, présente toutes les gradations
en partant de la forêt ombrophile planitiaire typique
jusqu'à la forêt naine atteignant à peine 10 m de hauteur. Schnell a décrit de façon très détaillée les forêts
à Parinari du Nimba (1952) et du Fon (1961). Pour le
Nimba, il reconnaît les trois types suivants:
1. Une forêt haute (20-30 rn) riche en espèces planitiaires,
entre 1 000 et 1 300 m.
91
2. Une forêt haute et mi-haute dans les ravins supérieurs,
entre 1 300 et 1 600 m, où P. excelsa est souvent le seul
grand arbre et où les espèces planitiaires sont rares ou
absentes.
3. Une forêt basse, de 8-12 m de hauteur, sur les sols superficiels des sommets des pentes et des crêtes.
Au-dessus de 800 m, et surtout au-dessus de 1 000 m,
les brouillards sont fréquents et les fougères et les
épiphytes deviennent abondants. La pluviosité moyenne
annuelle est de 1 750 mm ou davantage dans les plaines environnantes et elle est bien répartie tout au long
de l'année. Seuls 3-4 mois ont moins de 100 mm et un
seul moins de 20 mm. Près de la crête, la pluviosité est
probablement plus élevée.
Ces forêts d'altitude à Parinari de l'Afrique occidentale contiennent très peu d'espèces endémiques, du
moins parmi les grandes plantes ligneuses. Leur flore
arborescente est composée presque entièrement d'espèces qui se rencontrent également en plaine. Nombre
d'entre elles sont des espèces qui atteignent ici leur
limite altitudinale supérieure et n'y sont pas plus (ou
beaucoup plus) abondantes qu'à plus basse altitude. Ce
sont Alstonia congensis, Antiaris toxicaria (africana),
Canarium schweinfurthii, Chrysophyllum perpu/chrum, Entandophragma utile, Guarea cedrata, Khaya
grandifoliola, Morus mesozygia, Newtonia aubrevillei,
Parkia bicolor, Piptadeniastrum africanum, Stereospermum acuminatissimum, Stercu/ia tragacantha et
Tetrap/eura tetraptera. D'autres espèces, comme Parinari lui-même, bien que présentes en forêt planitiaire,
sont beaucoup plus abondantes au-dessus de 1 000 m.
Elles comprennent Carapa procera, Cryptosepa/um
tetraphyllum, Drypetes /eonensis, Garcinia smeathmannii (po/yantha) et Ochna membranacea. Quelques espèces de cette formation se trouvent généralement du
moins en Afrique occidentale, dans les régions d'altitude, bien qu'elles ne soient pas strictement afromontagnardes. On relève parmi elles Dracaena arborea,
Syzygium guineense subsp. occidentale, Lycopodium
mildbraedii, Marattia sp., Peperomia fernandopoana
(staudtii) et Trichomanes mannii.
Schnell (1 952a) considère la forêt basse comme une
variante appauvrie et édaphique de la forêt plus élevée
à Parinari. Elle se trouve sur des sols très superficiels
entre 1 200 et 1 600 m. La strate principale se situe à
8 m et consiste en de petits arbres appartenant à plusieurs espèces, à troncs effilés, surmontés çà et là par
les cimes arrondies de Parinari qui atteint une hauteur
de 12 m. Le sous-bois n'est pas dense et les lianes sont
rares. Les principales espèces de l'association sont Craterispermum /aurinum s.l., Cryptosepa/um tetraphyl/um, Drypetes /eonensis, Eugenia /eonensis, Gaertnera
sp., Hymenodictyon f/oribundum, Scheff/era barteri
et Syzygium guineense subsp. occidentale.
Les forêts d'altitude à Parinari en Afrique occidentale ont été fortement réduites par le feu. Des vestiges
en subsistent dans les ravins et là où les affleurements
rocheux constituent des coupe-feu naturels. Sur les pentes sud-ouest de la chaîne du Nimba, en République
de Guinée, et sur les pentes ouest du Fon, des îlots de
92
La végétation des régions floristiques
forêt basse subsistent, mais ils sont pratiquement
absents sur les pentes opposées. Les incendies sont
moins violents sur les pentes faisant face à la mer, parce
que celles-ci sont protégées des vents desséchants de
l'harmattan.
La partie sud-ouest du massif du Nimba est située
au Liberia, où son altitude décroît progressivement
jusqu'à 1 040 m. La pluviosité y est plus élevée (jusqu'à
3 500 mm) qu'en République de Guinée et la saison
sèche y est moins prononcée. Les forêts à Parinari
exce/sa n'ont pas été endommagées par le feu, sauf à
proximité de la frontière avec la République de Guinée (Jaeger & Adam, 1975), mais elles ont été en grande
partie détruites par des travaux miniers. Elles sont semblables à celles décrites par Schnell avec néanmoins
quelques différences floristiques. Sur sol superficiel, les
forêts à Parinari ont une hauteur de 12-15 m ; sur sol
plus profond, elles atteignent jusqu'à 25 m. Les principales espèces associées comprennent Syzygium guineense subsp. occidentale, Santiria trimera, Uapaca
chevalieri et Amanoa bracteosa, avec Cyathea manniana en sous-bois. Parmi les arbres, Parinari exce/sa
présente une exubérance et une richesse exceptionnelles en épiphytes vasculaires. Ces derniers s'étendent
depuis la base des troncs jusqu'à la périphérie des cimes
et on peut trouver jusqu'à 15 espèces sur un seul pied
(Johansson, 1974). Les épiphytes vasculaires sont pratiquement absents dans le sous-bois, mais les bryophytes festonnent les tiges des plantes grimpantes qui relient
les arbres les uns aux autres.
La forêt marécageuse et la forêt riveraine
guinéo-congolaises
(unités cartographiques la, 2, 3, 8, 9 & l l a)
Réf: Bouillenne et al. (1955) ; Chipp (1927 : 62-64) ; Évrard
(1968) ; J enik (1970) ; Keay (1959a : 13) ; Lebrun & Gil-
bert (1954 : 33-43) ; Léonard (1953 : 62-65) ; Letouzey
(1975) ; Richards (1939 : 42-47 ; 1952: 288-290) ; White
& Werger (1978).
Photos: Bouillenne et al. (1955 : 5,6, 10) ; Chipp (1927 : 29) ;
Évrard (1968: 7-33); Lebrun & Gilbert (1954 : 9-13); Léonard (1953 : 6) ; Richards (1952 : lOa, Wb).
Profils: Bouillenne et al. (1955: 1-3) ; Keay (1959a : 4).
Certains types de forêt marécageuse et de forêt riveraine sont très différents les uns des autres du point de
vue floristique, mais ils sont reliés par une série complexe d'intermédiaires et seront tratiés collectivement
ici.
La forêt marécageuse (incluant la forêt riveraine)
se trouve dans toute la Région guinéo-congolaise,
partout où existent des conditions adéquates, mais
elle est le plus largement développée dans le bassin
du Zaïre et dans le delta du Niger. Des variantes
floristiquement appauvries s'étendent au-delà de
la Région guinéo-congolaise au sein d'autres
régions. Lorsqu'elle atteint son aspect le plus luxuriant,
la forêt marécageuse guinéo-congolaise est comparable à la forêt ombrophile, les arbres les plus élevés
pouvant atteindre une hauteur de 45 m. Cependant, la
voûte principale est irrégulière et plutôt ouverte; superficiellement, elle ressemble à une forêt remaniée ou
secondaire, où l'homme aurait exercé son influence.
Jusqu'à une époque récente, la forêt marécageuse était
restée généralement plus ou moins vierge, étant donné
qu'on la considérait comme impropre à l'agriculture.
De nos jours cependant, elle est défrichée sur une
grande échelle pour la riziculture. Des entrelacs denses d'arbustes et de lianes remplissent les trouées, dans
lesquelles les palmiers grimpants {Ancistrophyllum,
Eremospatha et Ca/amus), avec leurs méchantes épines accrochantes, sont particulièrement caractéristiques, comme le sont les massifs de la grande aracée
Cyrtosperma senega/ense.
La forêt marécageuse guinéo-congolaise possède une
flore endémique diversifiée quoique assez pauvre en
espèces. Les arbres les plus caractéristiques comprennent Ber/iniaauricu/ata, *Carapa procera, Coe/ocaryon
botryoides, Diospyros /ongif/ora, Entandrophragma
palusttre, Guibourtia demeusei, Irvingia smithii,
Mitragyna "ciliata, *M. stipulosa, *Nauclea pobeguinii, Oubanguia africana, Oxystigma mannii,
"Pandanus cande/abrum, Parinari congensis, P. congo/ana, *Phoenix reclinata, "Raphia spp., Scytopeta/um pierreanum, *Spondianthus preussii, "Symphonia
globulifera, *Uapaca guineensis, *U. heude/otii et
*Voacanga thouarsii. Les espèces précédées d'un astéristique ont une large distribution. Dans les régions planitiaires, Carapa et Symphonia sont en grande partie
confinés à la forêt marécageuse, mais ils sont aussi
abondants sur les sols à bon drainage au-dessus de
1 000 m. Beaucoup d'arbres de la forêt marécageuse
ont des pneumatophores et certains possèdent des
racines-échasses.
La forêt claire de transition guinéo-congolaise
(unités cartographiques 2, Lla, 12, 13 & 14)
Réf: Adjanohoun (1964 : 130-131) ; Charter & Keay (1960) ;
Clay ton (1958a) ; Keay (1951 : 63-64) ; Letouzey (1968a) ;
MacGregor (1937) ; White (MS, 1962-3).
Photos: Charter & Keay (1960 : 7, 8) ; Letouzey (1968a :
11-15, 35).
Profil: Charter & Keay (1960 : 6).
Les formations herbeuses secondaires et la formation
herbeuse boisée qui se substituent tant à la forêt ombrophile guinéo-congolaise qu'aux forêts affines mais floristiquement plus pauvres dans les zones de transition
au nord et au sud sont décrites p. 94, 191. Les preuves
ne manquent pas pour dire que de telles formations herbeuses vont retourner vers la forêt lorsque les feux sont
évités ou que leur intensité est réduite, pourvu que des
diaspores d'espèces forestières soient à leur portée.
Cette succession a fait l'objet d'une étude détaillée à
Olokerneji au Nigeria (Charter & Keay, 1960 ; Clayton, 1958a ; MacGregor, 1937).
Les expériences d'Olokemeji ont montré que la formation herbeuse boisée secondaire peut être directement envahie par des espèces forestières. Après
Le centre régional d'endémisme gulnéo-congolals
6 années de protection contre les feux, il y a eu un envahissement des espèces suivantes: Holarrhena floribunda, Hildegardia barteri, Zanthoxylum xanthoxyloides, Malacantha alnifolia, Ceiba pentandra, Diospyros mespiliformis, Manilkara obovata, Celtis brownii
et Antiaris toxicaria. Cependant, la succession vers la
forêt est ici fort lente, probablement en raison du sol
périodiquement gorgé d'eau qui n'est pas très favorable à cette évolution. Après 31 ans de protection contre les feux, la voûte s'élevant à 8-11 m de hauteur était
composée principalement des espèces forestières Manilkara obovata, Hildegardia barteri, Afzelia africana et
Diospyros mespiliformis. Plus d'une douzaine d'espèces d'arbres savanicoles se maintenaient cependant toujours, mais représentés par des individus isolés ou moribonds, ou seulement rien qu'en bordure de la parcelle.
Elles comprenaient Annona senegalensis, Butyrospermum paradoxum, Crossopteryx febrifuga, Daniellia
oliveri, Marenthes (Parinari) polyandra, Parkia biglobosa (clappertoniana), Piliostigma thonningii, Pseudocedrela kotschyi, Pterocarpus erinaceus et Stereospermum kunthianum. Il y avait aussi quelques pieds
d'Anogeissus leiocarpus atteignant 15 m de hauteur.
Adjanohoun (1964) a décrit une forêt claire de transition en Côte d'Ivoire. A l'intérieur de la forêt mais
non loin de sa limite septentrionale, dans la région de
Singrobo, il existe des peuplements d'espèces savanicoles, principalement Borassus aethiopum. Ils semblent
représenter les vestiges d'anciens îlots de formation herbeuse boisée secondaire dans le processus de remplacement par la forêt. Les arbres savanicoles sont rares
et quelques pieds, comme ceux de Terminalia glaucescens, Borassus aethiopum, Crossopteryx febrifuga et
Cussonia arborea (barteri) sont morts. Borassus meurt
parfois sous l'action du figuier étrangleur, Ficus vogeIii. D'autres pieds de Terminalia glaucescens et Vitex
doniana sont étiolés, et Nauclea latifolia prend un port
sarmenteux. Il existe quelques touffes éparses des graminées Andropogon tectorum et Imperata cylindrica.
Les espèces forestières comprennent Paullinia pinnata,
Elaeis guineensis, Albizia adianthifolia, Harungana
madagascariensis, Trema orientalis, Ceiba pentandra,
Rauvolfia vomitoria, Ficus exasperata, Albizia zygia,
Anthocleista nobilis, Alchornea cordifolia, Setaria chevalieri, Musanga cecropioides et l'espèce naturalisée
Psidium guajava. Au Cameroun, des photographies
aériennes montrent que des centaines de milliers d'hectares de formation herbeuse boisée secondaire ont été
récemment envahies par des espèces forestières (Letouzey, 1968a).
Le fourré à aspect fantomatique (« elfin thicket »)
guineo-congolais
(unité cartographique la)
Réf. : Hailé, Le Thomas & GazeI (1967).
Profil : HaIlé et al. (1967 : 3).
Les crêtes des monts Bélinga au Gabon, à 400 km de
la mer, sont couvertes entre 950 et 1 000 m d'un fourré
très dense de 4-8 m de hauteur, dans lequel des orchidées, bryophytes et lichens épiphytes recouvrent
93
les tiges jusqu'au niveau du sol. Il consiste principalement en de petits arbres dressés à tronc bien défini quoique mince et à cime relativement étroite. Les lianes sont
extrêmement abondantes ; elles comprennent Asparagus warneckei, mais pour la plus grande part elles
appartiennent aux familles des Apocynacées, Annonacées, Célastracées, Rubiacées et Loganiacées. Les arbres
et les arbustes ne sont représentés que par 18 espèces
comprenant Cassipourea cfr. congoensis, Garcinia
chromocarpa (echirensis), G. punctata, Homalium sp.,
Hymenocardia ulmoides, Hymenodictyon floribundum, Ocotea gabonensis, Picralima nitida, Santiria trimera, Schefflera barteri, ainsi que diverses espèces de
Canth ium, Ochna et Ouratea.
La formation herbeuse édaphique guinéo-congolaise
(unités cartographiques la, 2 & 3)
Réf. : Adjanohoun (1962, 1965) ; Ahn (1959) ; Bellier et al.
(1969) ; BouiIIenne et al. (1955) ; Deuse (1960) ; Germain
(1965) ; Lebrun (1936a : 182-185).
Photos: Ahn (1959 : 1-2) ; Bellier et al. (1969 : 9-10) ; Bouillenne et al. (1955: 12-15) ; Léonard (1950, p. 373).
Profil: Bouillenne et al. (1955 : fig. 3).
La formation herbeuse guinéo-congolaise secondaire
qui a remplacé la forêt sur les sols à bon drainage est
décrite plus loin. De petits îlots de formation herbeuse
entourés par la forêt se rencontrent aussi sur les sols
hydromorphes. Leur nature exacte a longtemps été et
reste encore matière à controverse. Il semblerait que
certaines de ces formations herbeuses représentent un
stade transitoire dans la succession partant de la végétation aquatique vers la forêt, et, en l'absence de feux,
elles disparaîtraient rapidement. Cependant, étant
donné que les feux sont fréquents de nos jours, principalement les feux allumés par l'homme dans un but de
chasse, de telles formations herbeuses peuvent se maintenir indéfiniment. Il est certain aussi que certains sols
hydromorphes sont incapables de porter une forêt et
que la formation herbeuse sur ces sols est réellement
édaphique, même si elle peut aussi être sujette à des
feux annuels ou plus fréquents. Il ya eu tendance chez
certains auteurs à ne chercher qu'une seule explication
pour justifier la présence de tous les types de formation herbeuse sur les sols hydromorphes, et il n'est pas
toujours aisé d'interpréter la littérature à ce sujet. Le
fait que plusieurs des espèces mentionnées ci-dessous
(ou que des espèces qui leur sont très affines) soient
sensibles aux feux et se retrouvent également en dehors
de la Région guinéo-congolaise sur des sols hydromorphes qui, expérimentalement, se sont révélés incapables de porter des arbres, laisse supposer que les formations qu'elles constituent à l'intérieur de la Région
guinéo-congolaise représentent un climax édaphique.
Une formation herbeuse s'observe aussi très localement dans la Région guinéo-congolaise sur les affleurements rocheux à sols très superficiels périodiquement
gorgés d'eau puis desséchés.
94
La végétation des régions jloristiques
Sur sols hydromorphes.
Ce type de formation a été décrit en Côte d'Ivoire par
Bellier et al. (1969), en Côte d'Ivoire et en République
du Bénin par Adjanohoun (1962,1965), au Ghana par
Ahn (1959) et au Zaïre par Bouillenne et al. (1955),
Deuse (1960), Germain (1965) et Lebrun 1936a). Les
principales composantes grarninéennes sont Anadelphia
afzeliana, A. leptocoma, A. trispiculata, Hyparrhenia
mutica, Jardinea congoensis, J. gabonensis, Panicum
parvifolium et Rhytachne rottboellioides. Les cypéracées sont bien représentées par Bulbostylis abortiva,
B. laniceps, Fuirena umbe/lata, Rhynchospora candida, R. corymbosa, R. holoschoenoides, R. rubra,
R. rugosa et Scleria aterrima. On y trouve également
Lycopodium affine, L. carolinianum, L. cernuum,
Mesanthemum radicans, Neurotheca congolana, Selaginella scandens et diverses espèces de Burmannia, Drosera et Xyris, et souvent de Sphagnum.
Sur affleurements rocheux.
On ne dispose d'informations détaillées que sur trois
sites du Ghana (R. Rose Innes, in litt. 23. iii. 1977),
à savoir Nyinahin, à environ 64 km au SW de Kumasi,
Krobo Hill sur l'escarpement de Mampong dans la zone
Mampong Ashanti, au NE de Kumasi, et Kwahu Tafo,
en montagne près de Mpraeso.
La formation herbeuse de Nyinahin se situe dans une
réserve forestière à environ 610 m d'altitude et est
entourée d'une forêt de haute taille. Elle repose sur une
large crête et le sol qui recouvre une bauxite imperméable n'a qu'une épaisseur de 7,5 cm au centre. Andropogon perligulatus, Loudetia kagerensis et Panicum
lindleyanum se retrouvent dans la zone centrale et
Andropogon tectorum plus près de la forêt environnante. On observe aussi une forte abondance de Dichrostachys cinerea près du bord de la forêt.
La formation herbeuse de Krobo Hill se trouve perchée sur une petite terrasse en bordure d'une falaise gréseuse abrupte, adossée à une forêt de taille élevée; une
forêt dense ainsi que des plantations de cacaoyers occupent le pied de l'escarpement. Elle n'a pas subi de perturbations si ce n'est quelques rares feux allumés par
l'homme. Le sol constitué d'humus n'a que quelques
centimètres d'épaisseur au-dessus de la roche encore
dure. Les graminées comprennent Andropogon curvifolius, A. perligulatus, Loudetiopsis ambiens,
Monocymbium ceresiiforme, Sporobolus sanguineus,
S. infirmus, Eragrostis scotelliana, Panicum griffonii
et Pennisetum polystachion. L'arbuste Dichrostachys
cinerea est également présent. Tant Nyinahin que
Krobo Hill se trouvent très à l'écart de toute autre formation herbeuse.
La formation herbeuse de Kwahu Tafo n'est qu'à
12-16 km de la bordure nord de la zone forestière
actuelle. Il y a beaucoup de cultures dans son voisinage
mais apparemment la formation herbeuse ne peut être
attribuée au feu ou à une quelconque influence autre
qu'édaphique. Le sol sableux humique très superficiel
repose sur des dalles de grès constituant une large crête.
Les graminées comprennent Andropogon perligulatus,
Monocymbium ceresiiforme, Rhytachne rottboellioides, Sporobolus infirmus, S. sanguineus, Loudetiopsis glabrata, Loudetia simplex, Elymandra androphila,
Setaria anceps, Panicum griffonii et P. pilgeri.
La fonnation herbeuse secondaire et la formation herbeuse boisée guinéo-congolalses
(unités cartographiques la, 2, 3 & lIa)
Réf. : Adjanohoun (1964); Aubréville (1948a: 29-44;
1949a) ; Charter & Keay (1960) ; Clay ton (1958a ; 1961) ;
Descoings (1973) ; Devred (1956) ; Devred et al. (1958) ;
Duvigneaud (1949b, 1950, 1952, 1953) ; Keay (1951, 1959a,
1959c) ; Keay &Onochie (1947) ; Koechlin (1961) ; Lebrun
(1936a) ; Léonard (1950) ; Letouzey (1968a : 265-273) ;
Makany (1976: 40-72) ; Mullenders (1954) ; Sillans (1958 :
94-96) ; White (MS, 1962-3) ; White & Werger (1978).
Photos: Adjanohoun (1964 : 21, 22, 46, 50, 52, 55-57) ; Charter & Keay (1960: 1-3) ; Clay ton (1958a : 4) ; Léonard
(1950 : 388) ; Letouzey (1968a : 29-32) ; Mullenders (1954 :
1-6,9-13, 15-17) ; Sillans (1958 : 42, 43, 94).
Profils: Descoings(1973 : 1,2,4,8) ; Duvigneaud (l949b : 2-8).
Une grande partie de la forêt ombrophile, aux limites
nord et sud de la Région guinéo-congolaise, a été
détruite par les cultures et par le feu ; elle a été remplacée par une formation herbeuse secondaire qui se
rencontre souvent en mosaïque avec de petits îlots de
forêt primitive, généralement fort dégradés, et de petits
îlots de fourré secondaire et de forêt secondaire. La formation herbeuse a souvent une hauteur de 2 m ou plus
et contient généralement en mélange des arbres résistants au feu, souvent rognés par celui-ci, dont la densité est très variable, dépendant principalement du passé
précis du site. Ces formations herbeuses brûlent généralement au moins une fois par an. En l'absence de feu
et à la condition que des graines soient disponibles, elles
peuvent se reconvertir en forêt.
Une formation herbeuse secondaire similaire, plus
largement répandue dans les zones de transition guinéocongolaise/soudanienne et guinéo-congolaise/zarnbézienne et dans le bassin du lac Victoria, est également
incluse dans le présent paragraphe.
Il existe aussi de petits îlots de formation herbeuse
secondaire loin à l'intérieur de la Région guinéocongolaise. Ils sont généralement dépourvus d'arbres.
Parmi ceux-ci se classent les formations herbeuses des
plaines de Sobo dans le Bénin méridional au Nigeria,
à dominance de Loudetia arundinacea (Keay & Onochie, 1967). Trois types de formation herbeuse, respectivement à dominance de Panicum maximum, Pen nisetum purpureum et Imperata cylindrica, se rencontrent
au cœur du bassin zaïrois et ont été décrites par Léonard (1950).
Les formations herbeuses secondaires et les formations herbeuses boisées bordant la Région guinéocongolaise et occupant les zones de transition adjacentes présentent une variation locale considérable de la
composition floristique, mais la plupart des espèces qui
les constituent sont largement répandues et se rencontrent
Le centre régional d'endémisme guinéo-congolais
tant au nord qu'au sud de l'équateur. Les exceptions
sont indiquées ci-dessous par les signes (N) ou (S).
Les principales graminées sont Andropogon gayanus,
A. schirensis, A. tectorum, Pennisetum unisetum, Brachiaria brizantha, Ctenium newtonii, Hyparrhenia
diplandra, H. familiaris, H. nyassae, H. rufa, H. subplumosa, Imperata cylindrica, Loudetia arundinacea,
L. phragmitoides, L. simplex, Monocymbium ceresiiforme, Panicum phragmitoides, Pennisetum purpureum et Schizachyrium sanguineum (semiberbe).
Les principaux arbres sont Annona senegalensis,
Afzelia ajricana (N), Borassus aethiopum, Bridelia ferruginea, Burkea africana, Butyrospermum paradoxum
(N), Combretum collinum, Crossopteryx febrifuga,
Cussonia arborea, Danie/lia oliveri (N), Detarium senegalense (N), Dialium engleranum (S), Dichrostachys
cinerea, Entada abyssinica, Gardenia ternifolia (N),
Hymenocardia acida, Lophira lanceolata (N), Maranthes polyandra (N), Maytenus senegalensis, Nauclea
latifolia, Parinari curatellifolia, Parkia biglobosa (N),
Pericopsis (Afrormosia) laxiflora (N), Piliostigma thonningii, Pseudocedrela kotschyi (N), Psorospermum
febrifugum, Pterocarpus erinaceus (N), Securidaca longepedunculata, Stereospermum kunthianum, Strychnos
madagascariensis (innocua), S. pungens (S), S. spinosa,
Syzygium guineense, Terminalia glaucescens (N),
T. laxiflora (N), Uapaca togoensis (N), Vi/ex doniana
et V. madiensis.
La forêt ombrophile de transition
(unité cartographique 4)
Réf: Lebrun 1935: 12 et carte face à p. 36 ; 1936a : 33, 85,
137,140-142,174-176) ; Pécrot & Léonard (1960: 68-69).
forêt de basse montagne (Pécrot & Léonard, 1960) ;
forêt de transition (Lebrun 1935, 1936a).
Syn. :
95
Bien que ce type de forêt occupe la zone de transition
à l'extrémité est du bassin du Zaïre, entre les Régions
guinéo-congolaise et afro montagnarde, il convient de
la décrire ici. Elle se rencontre entre 1 100 et 1 750 m
sur les pentes inférieures de la chaîne de montagnes qui
forme le bord occidental du grand Graben. Elle servait autrefois de lien entre la forêt ombrophile planitiaire et divers types de forêt afromontagnarde, mais,
étant donné sa destruction massive, il n'existe plus
aujourd'hui de contact direct qu'en de rares endroits.
C'est un mélange d'espèces guinéo-congolaises, afromontagnardes et endémiques. La façon dont les espèces se substituent l'une à l'autre en fonction de l'altitude est loin d'être simple. A l'intérieur de la zone de
forêt de transition, les sommets isolés situés à plus de
1 750 m ne sont pas nécessairement recouverts d'une
forêt de montagne, bien que cette dernière descende
souvent en dessous de 1 750 m dans les vallées et les
ravins, probablement en raison de conditions édaphiques et surtout de conditions climatiques locales. Ailleurs, la continuité de la forêt ombrophile est interrompue par une bande de forêt plus xérophile, qui doit sa
présence à l'influence du foehn.
Les espèces arborescentes planitiaires de la voûte
comprennent Cynometra alexandri, Julbernardia seretii, Maranthes glabra, Pycnanthus angolensis, Staudlia stipitata, Strombosia grandifolia, Symphonia globulifera et Uapaca guineensis ,. les espèces de transgression écologique et chorologique comprennent Newtonia buchananii et Parinari excelsa ,. les espèces centrées
sur la forêt de transition comprennent Carapa grandiflora, Lebrunia bushaie, Musanga leo-errerae, Pentadesma lebrunii et Ocotea michelsonii. Les espèces afromontagnardes faisant ici leur apparition comprennent
Aningeria adolfi-friedericii, Entandrophragma excelsu m, Mitragyna rubrostipulata et Ocotea usambarensis.
II
Le centre régional
d'endémisme zambézien
Situation géographique et superficie
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
La Région zambézienne s'étend de 3° S à 26° S et de
l'Océan Atlantique quasi à l'Océan Indien. Elle comprend la totalité de la Zambie, du Malawi et du Zimbabwe, une grande partie de l'Angola, de la Tanzanie
et du Mozambique, ainsi que des portions plus restreintes du Zaire (le Shaba), du Sud-Ouest africain, du Botswana et de la République sudafricaine (le Transvaal)
(superficie: 3 770000 km").
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
La forêt sèche zambézienne
La forêt sèche sempervirente zambézienne
La forêt sèche décidue et la forêt broussailleuse
zambéziennes
La forêt marécageuse et la forêt riveraine zarnbéziennes
La forêt claire de transition zambézienne
La forêt claire zambézienne
La forêt claire zambézienne du type « miombo »
La forêt claire et la forêt claire broussailleuse
zambéziennes à « mopane »
La forêt claire indifférenciée et la formation herbeuse
boisée nord-zambéziennes
La forêt claire riveraine
Les formations sur les sols des hautes vallées en Zambie
La forêt claire indifférenciée et la forêt claire broussailleuse sud-zambéziennes
La forêt claire et la formation herbeuse boisée
zambéziennes du type « chipya »
La forêt claire zambézienne sur sables du Kalahari
Le fourré zambézien
Le fourré du type « Itigi » et types apparentés
Le fourré sur sables du Kalahari
Le fourré zambézien sur termitière
La formation buissonnante et le fourré zambézien
rupicoles
La forêt claire broussailleuse zambézienne
La formation herbeuse zambézienne
La formation herbeuse édaphique zambézienne
La formation herbeuse des dembos
La formation herbeuse des plaines inondables
La formation herbeuse à suffrutex du Kalahari et en
bordure des « dembo »
La formation herbeuse et la formation herbeuse boisée
secondaires zambéziennes
La végétation zambézienne sur sols métallifères et autres
sols toxiques
Géologie et physiographie
La plus grande partie de la Région zambézienne est
constituée par le Grand Plateau africain qui se situe à
plus de 900 m au-dessus du niveau de la mer, s'élevant
par endroits sur son pourtour à plus de 2 500 m. Ces
terres plus élevées abritent des formations
afromontagnardes.
A certains endroits, le Grand Escarpement qui délimite le plateau se dessine nettement, mais au nord du
Zambèze, il s'individualise mal, étant donné la découpure accentuée et la complexité de la cassure d'effondrement, associées à l'extension méridionale du grand
graben est-africain.
A l'est du Grand Escarpement, les régions qui le bordent se fondent graduellement dans la plaine côtière
du Mozambique, qui appartient à la Région de
Zanzibar-Inhambane (Chapitre XIII). Dans certaines
contrées du sud de l'Angola, la transition entre la végétation zambézienne de l'escarpement et le désert côtier
de Mossamedes (p. 160) est beaucoup plus brusque.
La plus grande partie de la Région zambézienne fait
partie du bassin de drainage du Zambèze, mais sa bordure septentrionale se situe dans le bassin du Zaïre.
Dans la Région zambézienne, les plateaux épousent
la forme des hautes terres périphériques entourant la
partie nord du bassin du Kalahari. Ce dernier qui est
recouvert par un manteau quasi continu de sable du
Kalahari, se situe en majeure partie entre 1 000 et
1 250 m d'altitude et fait partie du bassin de drainage
du Haut-Zambèze.
Les hautes terres périphériques, très planes, se situent
le plus fréquemment entre 1 250 et 1 500 m d'altitude.
Localement, comme dans les monts Muchinga à l'ouest
de la vallée de la Luangwa, le relief est plus accidenté.
Le fond des vallées du Zambèze et de la Luangwa qui
l
Le centre régional d'endémisme zambézien
97
suivent une fosse d'effondrement peut se situer à
1 000 m au-dessous des plateaux adjacents auxquels
elles se raccordent par des escarpements rocheux à pente
raide.
Le colmatage progressif de la surface du plateau a
entraîné la formation de lacs de retenue et les terres sont
périodiquement inondées le long des principaux cours
d'eau; de vastes étendues de sols hydromorphes se rencontrent en particulier dans les bassins du lac Bangweolo et de la Haute-Kafue.
Les sables du Kalahari du bassin du Haut-Zambèze
se sont formés originellement dans des conditions désertiques sur une surface d'érosion du Crétacé supérieur.
lis ont été localement redistribués par l'action de l'eau.
Leur épaisseur varie fortement; ils peuvent atteindre
par endroits une profondeur de 150 m. Les roches du
soubassement affleurent au nord, à la ligne de partage
des eaux du Zambèze et du Zaïre.
Les terrains périphériques comprennent une grande
variété de roches précambriennes, qui sont largement
granitisées, mais la formation du Katanga est principalement constituée de calcaire, de dolomie, de schiste,
de quartzite, de grès et de conglomérat. Le grand
« dyke » du Zimbabwe, accident de terrain extraordinaire, s'étend sur une longueur de plus de 480 km, suivant une direction NNE-SSW, et une largeur de 5-6 km,
faisant une entaille dans les granites du soubassement
précambrien. Il est constitué de roches intrusives basiques et ultrabasiques, principalement des diorites, des
gabbros, des péridotites et des serpentines; c'est une
source importante de nickel et de chrome. En maints
endroits, sa végétation est très particulière en raison de
la toxicité des sols (voir Wild, 1978 pour un compte
rendu succinct et pour les références). 11 existe de nombreux autres affleurements de roches ultrabasiques au
Zimbabwe, ainsi que quelques étendues relativement
vastes dans le nord du Transvaal.
Le fond des vallées résultant de failles est formé de
couches du Karoo, recouvertes par endroits d'alluvions
récentes. Des basaltes datant du Triassique supérieur
affleurent au sommet du système du Karoo près des
Victoria Falls, au sud de la dépression de Makarikari,
ainsi qu'en d'autres endroits.
d'importantes variations régionales. La température
moyenne annuelle, qui varie de 18° à 24° C est davantage en corrélation avec l'altitude qu'avec la latitude.
11 existe trois grandes saisons, l'une humide, les deux
autres sèches. Les données qui suivent concernent la
Zambie et le Malawi. Ailleurs, ces données peuvent être
quelque peu différentes.
1. Saison humide, de novembre à avril. Les précipitations tombent le plus souvent sous forme d'orages
et de fortes averses, avec seulement de rares périodes de pluie continue durant plusieurs jours. L'ensoleillement est relativement important.
2. Saison froide, de mai à août. Les températures diurnes sont modérément élevées avec un ensoleillement
continu, mais les températures nocturnes sont basses et des gelées au sol se produisent occasionnellement dans les vallées abritées.
3. Saison chaude, de septembre à novembre. 11 ya une
augmentation progressive de la température et de
l'humidité atmosphérique jusqu'à ce que l'apparition des premières pluies fasse disparaître la lourdeur de l'air.
Au cœur de la Région zambézienne, il est exceptionnel qu'il pleuve en saison sèche, et généralement on ne
relève pas de précipitations mesurables durant 6 mois
ou davantage. L'humidité relative est basse pendant la
plus grande partie de cette période. Vers la périphérie
de la région, la saison sèche, quoique toujours rigoureuse, est un peu moins prononcée. Au Malawi et au
Mozambique par exemple, il se produit en saison sèche
des apports d'air humide en provenance du canal du
Mozambique, qui occasionnent de temps à autre de
courtes périodes de brouillard ou de bruine, ou même
parfois de pluie.
Le gel est plus répandu et plus fréquent que ne l'indiquent les diagrammes climatiques; toutefois, sauf à
l'extrême sud-ouest, il est toujours localisé. Sur les plateaux dépassant 1 200 m d'altitude, de légères gelées
peuvent se produire très localement presque chaque
année, mais seulement dans les dépressions, où l'air
froid s'accumule, comme à Lilongwe au Malawi. Des
gels bien plus rigoureux et plus répandus se produisent
tous les 10 à 20 ans (Ernst, 1971 ; Willan, 1957).
Climat
Flore
La quasi totalité de la Région zambézienne se situe dans
la zone tropicale à pluies estivales de Walter. Sauf vers
la côte, le climat est de caractère continental, avec une
amplitude des températures saisonnières beaucoup plus
importante que celle de la Région guinéo-congolaise
(voir FIG. 6).
Il n'y a qu'une saison des pluies, en général de
novembre à avril. En certains endroits, elle peut être
interrompue par une courte période de sécheresse
durant deux ou trois semaines.
La pluviosité annuelle est comprise entre 500 et
1 400 mm et décroît du nord vers le sud, mais il existe
Au moins 8 500 espèces, dont environ 54 010
d'endémiques.
Familles endémiques: aucune
Genres endémiques: peu nombreux. Les genres endémiques de plantes ligneuses comprennent : Bo/usanthus, C/eistoch/amys, Colophospermum, Diplorhynchus, Pseudo/achnosty/is et Viridivia, tous monotypiques. Androstachys et Xanthocercis ne se rencontrent
ailleurs qu'à Madagascar. Le centre de variation de
Brachystegia et de Monotes se situe dans la Région
zambézienne.
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Le centre régional d'endémisme zambézien
Eléments de liaison: environ 24 070 des espèces arborescentes zambéziennes se retrouvent également dans
la Région soudanienne. Quelques espèces de contrées
sèches, comme Balanites aegyptiaca, Boscia angustifolia, B. salicifolia, Commiphora africana et Maerua
angolensis, se rencontrent aussi dans la Région de la
Somalie et du pays Masai, ainsi que dans la Région soudanienne, avec une distribution pratiquement continue.
Quelques espèces, plus caractéristiques des contrées à
pluviosité plus élevée, comme Amblygonocarpus
andongensis, Burkea africana, Erythrophleum africanum, Isoberlinia angolensis (comprenant I. tomentosa)
et Swartzia madagascariensis ne se rencontrent pas dans
la Région de la Somalie et du pays Masai et un intervalle considérable sépare leurs aires zambézienne et soudanienne. D'autres espèces de « contrées humides »,
comprenant Acacia hockii, Combretum collinum
(mechowianum), C. molle, Parinari curatellifolia et
Piliostigma thonningii, bien qu'absentes de la végétation typique de la Somalie et du pays Masai, s'y trouvent dans de petites enclaves floristiques à affinité zambézienne marquée.
En général, les espèces zambéziennes herbacées et
ligneuses de petite taille présentent une affinité avec les
espèces de la Région soudanienne similaire à celle des
arbres, mais ce lien est ici moins clair à établir, étant
donné qu'une plus grande proportion d'espèces herbacées, s'étend également à d'autres phytochories plus
éloignées.
Bien que les espèces de liaison afromontagnardes ne
soient pas tellement caractéristiques dans la végétation
zambézienne, une cinquantaine d'entre elles se rencontrent en petites populations satellites éloignées les unes
des autres, leur distribution globale s'étendant à travers la plus grande partie des contrées humides de la
Région (Fig. 4 dans White, 1978a).
Unités cartographiques
6. Forêt sempervirente sèche zambézienne.
16a. Enclaves de la mosaïque côtière de ZanzibarInhambane (voir Chapitre XIII).
16b. Enclaves de la forêt dense de ZanzibarInhambane (voir Chapitre XIII).
17 (p.p.) Cultures et formation herbeuse secondaire
remplaçant la forêt d'altitude et de montagne
(voir p. 66).
21 (p.p.) Mosaïque de forêt sempervirente sèche zambézienne et de forêt claire de type « miombo »
plus humide.
22a. Mosaïque de forêt décidue sèche et de formation
herbeuse secondaire zambéziennes.
25. Forêt claire zambézienne de type « miombo »
plus humide.
26. Forêt claire zambézienne de type « miombo »
plus sèche.
28. Forêt claire et forêt claire broussailleuse à Colophospermum mopane.
99
29c. Forêt claire indifférenciée et formation herbeuse
boisée nord-zambéziennes.
29d. Forêt claire indifférenciée et forêt claire broussailleuse sud-zambéziennes.
35a (p.p.) Transition entre la forêt claire indifférenciée zambézienne et la formation buissonnante
décidue à Acacia et la formation herbeuse boisée
(voir Chapitre XIV)
37 (p.p.) Formation herbeuse boisée secondaire à Acacia polyacantha (voir p. 70).
40. Fourré décidu de type « itigi ».
44. Enclaves de formation buissonnante décidue à
Acacia et de formation herbeuse boisée sur sables
du Kalahari (voir Chapitre XIV).
47. Mosaïque de fourré à Brachystegia bakerana et
de formation herbeuse édaphique.
60. Formation herbeuse édaphique et secondaire sur
sables du Kalahari.
64 (p.p.) Mosaïque de formation herbeuse édaphique
et de végétation serni-aquatique (voir ci-dessous
et au Chapitre XXII).
75 (p.p.) Végétation marécageuse et aquatique (voir cidessous et au Chapitre XXII).
76 (p.p.) Végétation halophyte (voir Chapitre XXII).
Végétation
La Région zambézienne est, après le Sahara, la plus
grande phytochorie principale en Afrique. Elle possède
probablement la flore la plus riche et la plus diversifiée, et présente certainement la gamme la plus étendue de types de végétation, comme en témoignent les
pages qui suivent. Werger & Coetzee (1978) ont récemment passé en revue la littérature ayant trait à sa
végétation.
La forêt sèche zambézienne
Dans la Région zambézienne, la forêt dense se rencontre, où se rencontrait autrefois, sur sol profond à bon
drainage, avec une réserve d'humidité suffisante dans
les horizons inférieurs durant la saison sèche. Sa superficie a été fortement réduite par le feu et par les cultures, mais il est probable qu'elle a toujours été relativement restreinte depuis l'apparition des conditions climatiques actuelles. Les types sempervirent et décidu
sont très différents quant à leur composition floristique. Ce n'est qu'en de rares endroits que leurs flores
se mélangent.
La forêt sèche sempervirente zambézienne
(unités cartographiques 6, 14 & 21)
Réf. : Cottrell & Loveridge (1966) ; Fanshawe (1961 ; 1969 :
11-18); Lawton (1963 : 60-62; 1964; 1978b) ; Schmitz
(1962; 1971 : 268-287) ; White (MS, 1952, 1960, 1973) ;
White & Werger (1978).
Photos: Fanshawe (1969 : 1); Lawton(1964: 1-4); Schmitz
(1971 : 31) ; Trapnell & Clothier (1937 : 4).
Profil: Cottrell & Loveridge (1966 : 2).
100
La végétation des régions floristiques
La forêt sèche sempervirente zambézienne, qui dépasse
rarement 25 m de hauteur, excepté quelques émergents,
constitue en partie une transition, à la fois floristique
et physionomique, entre la forêt ombrophile guinéocongolaise et la forêt claire zambézienne. Cette transition, qui s'observe dans la zone de transition guinéocongolaise/zambézienne, est décrite au Chapitre X.
Dans la Région zambézienne, la forêt sèche sernpervirente est confinée aux contrées septentrionales humides, à pluviosité moyenne annuelle supérieure à
1 200 mm, sauf sur les sables du Kalahari. Là, elle
s'étend dans des régions où la pluviosité peut descendre jusqu'à 900 mm.
La forêt sèche sempervirente est de structure plus
simple que la forêt ombrophile et est relativement pauvre du point de vue floristique. Le feuillage des arbres
dominants est plus coriace que celui des espèces de la
forêt ombrophile, et peu de feuilles présentent des
« pointes d'égouttement ».
La plupart des forêts sèches sempervirentes ont été
détruites par les cultures et par le feu, et seuls de petits
îlots, le plus souvent dégradés, subsistent, généralement
au sein d'une formation herbeuse secondaire et d'une
formation herbeuse boisée; là où a été exercée une certaine protection contre le feu, on remarque différents
stades de recrû forestier. Les relations de catena et de
succession entre la forêt sèche sempervirente et les
autres types de végétation sont complexes et probablement différentes dans les diverses parties de son aire.
Elles font toujours l'objet de controverses. Ainsi,
Schmitz (1962) pense que la forêt sèche sempervirente
représente la végétation climacique dans les contrées
septentrionales de la Région zambézienne, tandis que
pour d'autres (Duvigneaud, 1958 ; Fanshawe, 1960),
cette forêt est confinée à des endroits bénéficiant de
meilleurs sols. Cette dernière hypothèse est confirmée
par les résultats d'expériences de protection contre le
feu entreprises à Ndola (Trapnell, 1959 ; White, en préparation). Il semble en effet que la forêt dense y occupait autrefois seulement les sols les plus profonds et la
forêt claire de type « miombo » (p. 103) les sols les plus
superficiels, une forêt claire de transition (p. 102) les
séparant.
La composition floristique de la forêt sèche sempervirente zambézienne varie fortement d'un endroit à
l'autre. On y relève 8 espèces d'arbres dominants et à
cime émergente, à savoir: Berlinia giorgii, Cryptosepalum pseudotaxus, Daniellia alsteeniana, Entandrophragma delevoyi, Marquesia acuminata, M. macroura, Parinari excelsa et Syzygium guineense subsp.
afromontanum. Bien qu'aucune des espèces dominantes ne soit omniprésente, l'aire de chacune d'entre elles
déborde largement sur celles de la plupart des autres.
Cryptosepalum pseudotaxus est dominant dans la
variante la plus caractéristique de la forêt sèche sempervirente, connue localement sous le nom de
« mavunda » et se rencontrant sur sables du Kalahari.
Une grande partie des espèces présentes dans la forêt
sèche sempervirente sont soit des espèces de liaison
guinéo-congolaises, soit des espèces de liaison afro-
montagnardes. Beaucoup d'entre elles sont rapidement
anéanties par le feu et sont normalement absentes de
la forêt claire.
Dans le district de Mbala en Zambie, il existe de petits
îlots de forêt serni-sernpervirente à affinité guinéocongolaise plus prononcée, caractérisés par Celtis gomphophylla (durandii), Aningeria altissima et Trichilia
prieureana.
La forêt sèche décidue et la forêt broussailleuse
zambéziennes
(unité cartographique 22a)
Réf. : W.R. Bainbridge (commun. pers.) ; Barbosa (1970 :
21-25 ; 207-214) ; Fanshawe (1969 : 21-27 ; MS) Fanshawe
& Savory (1964) ; Hall-Martin (1975) ; Martin (1940) ; Mil-
ler (1939) ; White (MS, 1952, 1960, 1973).
Photos: Barbosa (1970: 23.1, 23.3) ; Fanshawe (1969: 2) ;
Hall-Martin (1975 : 2-8).
Profils: Hall-Martin (1975: la, lb).
La forêt sèche décidue se rencontre dans les contrées
de la Région zambézienne où la pluviosité se situe entre
600 et 900 mm par an ; elle se trouve de façon caractéristique sur certains sols profonds, habituellement
sablonneux, qui absorbent la totalité de la pluie incidente ou qui sont alimentés latéralement par les eaux
d'infiltration, restant ainsi humides durant une grande
partie de la saison sèche.
Le couvert des cimes, qui s'élève en moyenne à une
hauteur d'environ 20 m, varie entre 12 et 25 m et n'est
pas toujours continu. Le sous-bois est souvent dense
et présente l'aspect d'un fourré. Dans les endroits à conditions peu favorables, le fourré réapparaît, généralement en mosaïque avec la forêt dépourvue de ses essences émergeantes. Il n'en sera pas fait de traitement distinct ici. A peu près toutes les espèces sont décidues,
mais la longueur de la période de défoliation varie beaucoup d'une espèce à l'autre et d'une année à l'autre.
Le sous-bois en forme de fourré de la forêt à Baikiaea
est toujours décidu, les feuilles pouvant manquer pendant 5 à 6 mois dans les types les plus secs. Dans les
types les plus humides, le couvert est semi-sempervirent
au cours de certaines années.
Les forêts décidues les plus étendues sont les forêts
à Baikiaea sur sables du Kalahari, dans la partie méridionale du bassin du Haut-Zambèze. Des forêts analogues, sans Baikiaea, se rencontrent dans les vallées
du Moyen- et du Bas-Zambèze et de ses affluents, mais
on observe un changement floristique progressif en se
dirigeant vers l'est; c'est ainsi que les forêts de la vallée du Shire ont peu de chose en commun avec les forêts
à Baikiaea du Barotseland.
Dans la forêt à Baikiaea, B. plurijuga forme un couvert quasi pur, se situant en général à 20 m de hauteur
et quasi fermé. Pterocarpus antunesii est abondant
comme espèce sous-dominante. Entandrophragma caudatum émerge par endroits. Les espèces envahissantes
Acacia erioloba (giraffae) et Combretum co/linum sont
bien disséminées et Ricinodendron rautanenii est localement abondant dans les types dégradés près du Zambèze. Il n'existe pas de strate arborée inférieure
Le centre régional d'endémisme zambézien
bien définie, mais de nombreux arbres sont sousdominants, principalement Boscia albitrunca, Commiphora angolensis (localement), Croton gratissimus,
Excoecaria (Sapium) bussei, Lonchocarpus nelsii,
Strychnos madagascariensis et S. potatorum (stuhlmannii). On remarque parfois la présence d'un grand figuier
étrangleur, Ficus fischeri. Acacia fleckii, Croton pseudopulchel/us et Markhamia obtusifolia sont communs
dans les anciens brûlis.
La strate arbustive de la forêt à Baikiaea, appelée
« mutemva », constitue un fourré décidu bien défini,
composé de grands arbustes de taillis de 5-8 m de hauteur. Les espèces les plus communes sont Acacia ataxacantha, Baphia massaiensis (obovata), Bauhinia petersiana (y compris macrantha), Combretum celastroides,
C. elaeagnoides, Dalbergia martinii et Popowia (Friesodielsia) obovata. Moins couramment, on trouve
encore Acalypha chirindica, Alchornea occidentalis,
Byrsocarpus orientalis, Canthium frangula, C. martinii, Citropsis daweana, Zanthoxylum trijugum (Fagara
trijuga], Grewia flavescens, Markhamia acuminata,
Tarenna luteola et Tricalysiaal/enii. La strate inférieure
est constitué d'arbustes p lus petits et épars, parmi lesquels Croton scheffleri, Erythrococca menyharthii et
Grewia avellana, et d'herbes suffrutescentes telles
Achyranthes aspera, Blepharis maderaspatensis,
Hypoestes verticillaris, Plumbago zeylanica, Pupalia
lappacea et Triumfetta annua.
Les lianes ligneuses les plus communes dans la forêt
à Baikiaea sont Baissea wulfhorstii, Combretum mossambicense et Hippocratea parviflora, mais plusieurs
arbustes, principalement Acacia ataxacantha, Bauhinia petersiana, Combretum celastroides et Dalbergia
martinii, sont en fait sarmenteux et occasionnellement
s'élèvent en grimpant jusqu'aux cimes. La strate herbacée ne s'observe que durant la saison des pluies. Les
graminées, disséminées ou formant un couvert assez
continu, sont principalement Leptochloa uniflora,
Oplismenus hirtellus, Panicum heterostachyum et Setaria homonyma. Parmi les autres herbes fréquemment
observées, citons Aneilema johnstonii et Kaempferia
rosea. Les épiphytes et les bryophytes sont pratiquement absents.
Baikiaea plurijuga ne se rencontre guère que sur les
sables du Kalahari, mais Pterocarpus antunesii se rencontre sur sol favorable dans toute la vallée du Zambèze. Dans la vallée du Bas-Shire (Hall-Martin, 1975),
il est co-dominant avec Newtonia hildebrandtii ,. d'autres espèces lui sont associées, sans se trouver pour
autant dans la forêt à Baikiaea : Adansonia digitata,
Balanites maughamii, Cordyla africana et Diospyros
quiloensis.
La forêt broussailleuse sèche se rencontre localement
dans l'ouest de l'Angola, à l'ouest de l'escarpement qui
délimite le grand plateau intérieur. Adansonia digitata,
Sterculia setigera et Euphorbia conspicua y émergent
d'un fourré dense à Strychnos henningsii et Combretum camporum. Lorsque ce type de végétation se développe sur des alluvions, les arbres qui, outre Adansonia et Euphorbia conspicua, comprennent Acacia
\0\
welwitschii, Berchemia discolor et Diospyros mespiliformis, peuvent atteindre 25 m de hauteur. Le fourré
de sous-bois comprend Capparis erythrocarpos, Balanites angolensis, Grewia carpinifolia, Ximenia americana, May tenus senegalensis, Garcinia livingstonei,
Cassine aethiopica (Mystroxylum aethiopicum] et Bauhinia tomentosa.
Dans les collines de Matopo et dans quelques autres
endroits, les formations rupicoles sont localement suffisamment luxuriantes pour être classées comme forêt
broussailleuse.
La forêt marécageuse et la forêt riveraine zambéziennes
(non figurées sur la carte)
Réf. : Fanshawe (1969 : 32-38; MS); Lawton (1967a) ;
Lebrun & Gilbert (1954: 43-44) ; Simpson (1975) ; White
(MS, 1952, 1959-60, 1973) ; White & Werger (1978).
Photo: Fanshawe (1969 : 5).
Dans les zones humides de la Région zambézienne, avec
une pluviosité annuelle supérieure à 1 000 mm, on rencontre une forêt marécageuse permanente autour des
têtes de source et localement le long des cours d'eau
à faible courant. Dans ce dernier cas, la forêt marécageuse passe à d'autres types de forêt riveraine, dont la
nappre phréatique se situe à quelque distance du niveau
du sol, tout au moins durant une partie de l'année. La
forêt riveraine varie fortement suivant le substrat, le
climat, ainsi que la profondeur et la durée de la submersion. Seules quelques variantes sont brièvement
décrites ci-dessous.
Les arbres dominants les plus abondants de la forêt
marécageuse, Mitragyna stipulosa, Syzygium owariense, Xylopia aethiopica, X. rubescens et Uapaca guineensis, sont aussi largement répandus dans la Région
guinéo-congolaise, tout comme les représentants les
plus caractéristiques du sous-bois, Aporrhiza nitida,
Garcinia smeathmannii et Gardenia imperialis, et pour
la strate arbustive, Psychotria (Cephaelis) peduncularis, Craterispermum laurinum s.I. et Dracaena camerooniana. Comme autres arbres souvent observés,
citons Ficus congensis, Raphia sp., Syzygium cordatum (généralement en lisière) et l'espèce afromontagnarde llex mitis. Les plantes grimpantes sont rares,
mais les épiphytes, surtout les fougères, sont fréquents.
Là où les précipitations annuelles dépassent
1 000 mm, les cours d'eau permanents sont habituellement bordés d'une forêt sempervirente ou semisempervirente, de 20 m de hauteur ou davantage. Les
espèces les plus abondantes sont Adina (Breonadia)
microcephala, Khaya nyasica et Newtonia buchananii.
De nombreuses autres espèces s'y trouvent mais moins
fréquemment, comme Anthocleista schweinfurthii,
Canarium schweinfurthii, Dacryodes edulis, Erythrophleum suaveolens, Monopetalanthus richardsiae, Nauclea pobeguinii, Parkia filicoidea, Treculia africana et
les espèces endémiques Monopetalanthus trapne/lii et
Tessmannia burttii.
Là où la pluviosité est inférieure à 800 mm par an,
les ruisseaux et les petites rivières sont saisonniers
102
La végétation des régions floristiques
et tolèrent au mieux une maigre végétation broussailleuse. La forêt bien développée, qui peut atteindre une
hauteur de 18 à 24 m, est limitée aux rives des cours
d'eau importants tels le Zambèze et ses principaux
affluents. La plupart de ses espèces arborescentes sont
décidues durant au moins deux mois. Dans les types
les plus luxuriants, les arbres et les plantes grimpantes
constituent un couvert continu, mais il est rare de rencontrer des parcelles non remaniées, et de toute
manière, cette végétation a probablement toujours été
maintenue ouverte par le passage et le broutement des
grands mammifères. Ainsi peut-on expliquer la présence quasi constante de nombreuses espèces héliophiles d'Acacia et d'autres genres. Les arbres les plus
caractéristiques sont: Acacia albida, A. galpinii,
A. polyacantha subsp. campylacantha, A. robusta
subsp. clavigera, A. tortilis, A. xanthophloea, Albizia
versicolor, Combretum imberbe, Cordyla africana,
Croton megalobotrys, Diospyros mespiliformis, Ficus
capensis, F. sycomorus, Kigelia africana, Lecaniodiscus fraxinifolius, Mani/kara mochisia, Mimusops zeyheri, Newtonia hi/debrandtii, Strychnos potatorum,
Trichi/ia emetica et Xanthocercis zambesiaca.
La plaine alluviale du Haut-Zambèze, dans le Barotseland, est inondée chaque année sur 2 m de hauteur
ou davantage, de la mi-février à la mi-juin. Peu d'espèces arborescentes zambéziennes sont capables de supporter des fluctuations aussi importantes du niveau de
l'eau et la lisière externe de la forêt riveraine, qui atteint
9-12 m de hauteur, est à dominance quasi exclusive de
Syzygium guineense subsp. barotsense, avec un sousbois de Rhus quartiniana.
La forêt claire de transition zambézienne
(non cartographiée séparément, mais se retrouvant dans
les unités cartographiques 6, 21 et 25)
Réf: Endean (MS) ; Lawton (1 978b) ; Schmitz (1962) ; Trap-
nell (1959) ; White (MS, 1952, 1959-60, 1973).
Photo: Trapnell (1959 : 3).
D'après Schmitz (1962), dans le Haut-Shaba, la forêt
dense sempervirente sèche ou « muhulu », après avoir
été soumise aux cultures et aux feux, a été largement
remplacée par une forêt claire sempervirente secondaire
de type « miombo », à dominance de Marquesia
macroura et Brachystegia taxifolia.
Par endroits, la destruction des « muhulu » n'a pas
été totale et quelques grands arbres, ainsi que les souches d'arbres plus petits et de lianes, ont subsisté dans
la forêt claire secondaire, constituant des foyers potentiels de reforestation. Il existe de grandes étendues, où,
après le départ des populations indigènes, les forêts claires à Marquesia et Brachystegia taxifolia ont été envahies par des espèces forestières. Schmitz en conclut que
le muhulu représente le climax climatique dans les zones
humides de la Région zambézienne et que la plus grande
partie de la forêt claire de type « miombo » et donc
aussi la forêt claire de transition telle qu'elle vient d'être
décrite sont secondaires. Toutefois, les expérimentations d'incendies et de protection contre le feu effectuées à Ndola en Zambie donnent à penser qu'une
partie de la forêt claire de transition est secondaire, et
qu'une autre partie représente un écotone entre la forêt
dense sempervirente sèche et la forêt claire de type
« miombo » climacique.
Près de Ndola, les espèces Marquesia macroura et
Brachystegia taxifolia sont rares, mais la forêt claire
de type « miombo »à dominance de lulbernardia paniculata, Isoberlinia angolensis, Brachystegia spiciformis,
B. longifolia et Erythrophleum africanum a été protégée du feu durant une période de plus de 40 ans. Lorsque cette expérimentation a débuté, il était sûr qu'au
moins les sols plus profonds étaient à même de porter
une forêt dense. Sur ces sols, il s'est produit une invasion généralisée d'arbustes, de plantes grimpantes et
d'éléments dominants de la voûte, appartenant à la
forêt dense. Entre autres éléments dominants de la
voûte, Parinari excelsa et Syzygium guineense subsp.
afromontanum ont localement constitué des peuplements fermés. Il n'y a pas eu de régénération des espèces de la forêt claire et il était tout à fait évident que
l'on retournait à la forêt dense.
Sur les sols les plus superficiels, il ne s'est pratiquement pas produit d'invasion d'éléments forestiers et les
éléments du « miombo » semblent être installés en
permanence.
Sur les sols de profondeur intermédiaire, on observe
une abondance d'arbustes et de plantes grimpantes sempervirentes, qui constituent localement des fourrés,
mais les espèces dominantes de la forêt dense sempervirente ne sont pas parvenues à s'installer. Il s'est produit une diminution sensible de la régénération des éléments dominants de la forêt claire, conjointement à
l'envahissement des arbustes et plantes grimpantes de
la forêt dense, et de nombreux arbres faisant partie originellement du couvert de la forêt claire ont disparu,
probablement en raison de la concurrence des éléments
de forêt dense. Cependant, l'élément du « miombo »
se maintient toujours et semble à même de coexister
indéfiniment en un état d'équilibre dynamique avec les
arbustes et les plantes grimpantes de la forêt dense. Une
succession d'années sèches ou de feux naturels, ainsi
que l'action des grands mammifères, pourraient favoriser les espèces du « miombo ». Des périodes plus
humides et une protection contre les feux pourraient
favoriser les espèces de forêt dense.
La forêt claire zambézienne
La forêt claire est le type de végétation le plus largement répandu et le plus caractéristique de la Région
zambézienne. Il est plus que vraisemblable qu'en de
nombreux endroits, elle représente le climax, mais il
est tout aussi certain qu'ailleurs, une grande partie de
la forêt claire a été profondément modifiée par les cultures et par le feu. Les trois principaux types de forêt
claire, à savoir la forêt claire de type « miombo » (unités cartographiques 25 et 26), la forêt claire de type
« mopane » (28) et la forêt claire zambézienne indifférenciée (29c et 29d), sont suffisamment distincts pour
figurer sur la carte.
Le centre régional d'endémisme zambézien
La forêt claire zambézienne de type « miombo »
(unités cartographiques 24, 25 & 26)
Réf. :Astle (1969 : 74-76); Astle, Webster & Lawrance
(1969) ; Barbosa (1970 : 133-185) ; Burtt (1942 : 73-86) ;
Duvigneaud (1958 : 201-207) ; Fanshawe (1969: 38-44) ;
Lewalle (1972 : 79-87) ; Malaisse (1977) ; Schmitz (1963a :
308-352; 1971 : 79-87) ; Trapnell (1953 : 15-17) ; Trapnell
& Clothier (1937 : 10-12) ; White (MS, 1951-2, 1959-60,
1973, 1975) ; Wild & Barbosa (1968 : 18-34).
Photos: Astle (1969 : 6) ; Astle et al. (1969: 8) ; Barbosa
(1970: 15.1, 16.1, 16.2, 18.2).
Dans la plus grande partie de la Région zambézienne,
principalement sur le Plateau principal et sur les escarpements qui le bordent, le « miombo » constitue la
végétation prédominante, partout où les sols bénéficient
d'un bon drainage mais où les possibilités d'enracinement sont restreintes. Le « miombo » est ependant
absent des franges méridionales et extrême-occidentales
de la Région et, bien qu'on le rencontre dans les basses vallées du Zambèze et de la Luangwa, il y est très
localisé. Il est également absent d'une grande partie des
sables du Kalahari dans l'ouest de la Zambie et dans
l'est de l'Angola.
Floristiquement et physionomiquement, le
« miombo » est très différent des autres types de forêt
claire. II est presque toujours à dominance d'espèces
de Brachystegia, seules ou associées à Julbernardia et
Isoberlinia.
Les espèces dominantes sont extrêmement grégaires
et ne se rencontrent que rarement dans les autres types
de végétation.
Les sols les plus caractéristiques du « miombo » sont
lessivés et acides. Ils sont souvent superficiels et pierreux, la pénétration des racines en profondeur pouvant
aussi être limitée par la présence de latérite ou d'un
horizon de gley. Sur les affleurements rocheux et sur
les pentes pierreuses trop escarpées pour être cultivées,
le « miombo » qui subsiste est probablement légèrement modifié, mais la nature du « miombo » sur les
sols plus profonds du plateau est beaucoup moins évidente. La presque totalité du « miombo » occupant le
plateau a été soumise aux pratiques agricoles du « citemene» ou d'autres systèmes semblables. En conséquence, sa structure et sa composition floristique ont
été modifiées et probablement très simplifiées. Dans ce
« miombo » secondarisé, les arbres sont souvent uniformes tant en âge qu'en taille; ils sont coudés ou fourchus à hauteur de poitrine et présentent d'autres indices de mutilation antérieure, datant du cycle cultural
précédent.
Sur les sols plus secs et plus superficiels du plateau,
la végétation primitive était plus que vraisemblablement
le « miombo », mais sur les sols plus humides et plus
profonds se développant dans des zones à plus grande
pluviosité, le« miombo » a probablement remplacé la
forêt sèche sempervirente ou la forêt claire de transition, à la suite des cultures et des feux.
C'est la forme des arbres dominants qui donne au
103
« miombo » son aspect caractéristique. Leurs troncs
sont le plus souvent courts mais relativement minces
et les branches sont d'abord nettement ascendantes
avant de s'étaler pour supporter la cime légère, peu
épaisse et aplatie au sommet, qui porte des feuilles
pennées.
La hauteur du « miombo » se situe généralement
entre 10 et 20 m, mais le « miombo » broussailleux
peut ne pas dépasser 3 m de hauteur, tandis que sur
certains sols profonds, Brachystegia spiciformis,
B. longifolia et B. uti/is atteignent une hauteur de 30 m
(Savory, 1963). Toutefois, dans un tel cas, le climax
est peut-être la forêt sèche sempervirente ou la forêt
claire de transition, plutôt que le « miombo ».
On retrouve comme dominantes du « miombo »
19 espèces de Brachystegia et 3 espèces de genres voisins, à savoir Julbernardia globifera, J. paniculata et
Isoberlinia angolensis.
Les espèces dominantes de Brachystegia sont inégalement réparties entre les moitiés est et ouest de la
Région zambézienne. Toutes sauf deux, B. puberula et
B. tamarindoides, se rencontrent dans la moitié est, à
l'est du Kalahari, et neuf y sont confinées: B. allenii,
B. angustistipulata, B. bussei, B. manga, B. microphyl/a, B. stipulata, B. taxifolia, B. torrei et B. utilis. Le Kalahari est pauvrement représenté en espèces
de Brachystegia ,. en plus de l'espèce buissonnante endémique, B. bakerana (p. 109) et du suffrutex à souche
ligneuse, B. russel/iae, seul B. spiciformis y est largement répandu. B. boehmii est abondant dans la zone
de transition des sables du Kalahari vers l'est, et B. glaberrima, B. longifolia, B. puberula et B. wangermeeana sont pratiquement confinés aux zones de plus
grande pluviosité. Toutes ces espèces s'étendent plus
à l'ouest en Angola, où elles rejoignent B. floribunda
et l'espèce endémique, B. tamarindo ides. Les espèces
de Brachystegia sont donc beaucoup moins bien représentées en Angola que dans la moitié est de la Région
zambézienne et ce sont le plus souvent des espèces critiques du point de vue taxonomique.
Parmi les espèces les plus communes, B. al/enii,
B. bussei et B. microphyl/a (comprenant B. glaucescens) sont pratiquement confinés aux collines rocheuses et aux escarpements; B. boehmii, B. uti/is et
B. taxifolia se retrouvent à la fois sur les escarpements
et crêtes, et sur certains sols de plateau, tandis que
B. floribunda, B. glaberrima, B. longifolia, B. manga,
B. spiciformis et B. wangermeeana sont plus caractéristiques des sols plus profonds de plateau et, dans certains cas, des sables du Kalahari.
La plupart des forêts claires de type « miombo »sont
serni-décidues, mais certaines sont tout à fait décidues
et d'autres sont à peu près sempervirentes. Dans les
zones de plus grande pluviosité, toutes les espèces zambéziennes de Brachystegia, à l'exception de l'espèce
sempervirente B. taxifolia, sont serni-décidues ou brièvement décidues. Les vieilles feuilles tombent au
moment où les jeunes feuilles sortent des bourgeons,
quelques semaines ou même quelques mois avant la fin
de la saison sèche. Parmi les espèces qui sont associées
104
La végétation des régions floristiques
aux Brachystegia, quelques-unes, comme Diospyros
batocana, sont complètement sempervirentes, et
d'autres, comme Pterocarpus angolensis, sont complètement décidues, mais la plupart ont le même comportement que les Brachystegia, A basse altitude, où les
températures sont élevées et la pluviosité quelque peu
marginale, comme sur l'escarpement des vallées du
Zambèze et de la Sabi, le « miombo » est complètement décidu durant une période atteignant deux mois.
La plupart des espèces du « miombo » sont à la fois
semi-héliophiles et présentent un certain degré de résistance vis-à-vis du feu, mais les espèces dominantes ne
peuvent survivre après des feux violents et répétés
(Trapnell, 1959 ; White, MS).
Etant donné que les espèces dominantes du
« miombo » sont extrêmement grégaires, peu d'autres
espèces pénètrent dans la voûte, sauf dans les facies les
plus rabougris. Les principales espèces que l'on trouve
en association dans la voûte sont Afzelia quanzensis,
Anisophyllea pomifera, Erythroph/eum africanum,
Faurea saligna, Marquesia macroura, Parinari cura te/lifolia, Pericopsis (Afromorsia) ango/ensis et Pterocarpus angolensis.
Plusieurs espèces d' Uapaca et de Monotes se retrouvent çà et là dans le « miombo » sous forme de petits
arbres d'une hauteur inférieure à 10 m. Elles sont souvent dominantes sur les sols superficiels et dans le
« miombo » secondarisé, et elles sont également abondantes dans la forêt claire broussailleuse, qui représente
l'écotone entre le « miombo » et la formation herbeuse
édaphique des dépressions gorgées d'eau (dembo).
Pareillement, la demi-douzaine d'espèces arborescentes de Protea qui se rencontrent dans le « miombo »
sont plus caractéristiques des types ouverts de taille
moins élevée et des bordures de dembos que de la forêt
claire bien développée. On rencontre encore de nombreuses espèces de petits arbres et de grands arbustes
dans le « miombo », mais elles sont rarement représentées en abondance.
Les lianes, ptéridophytes et bryophytes sont normalement absents du « miombo », sauf dans les endroits
protégés du feu, les emplacements rocailleux et les termitières, ainsi que dans le « miombo » secondarisé qui
évolue vers la forêt dense ou vers la forêt claire de transition ; cependant, quelques ptéridophytes sont adaptés au feu (Kornas, 1978). Les épiphytes vasculaires et
les bryophytes épiphytes ne se retrouvent en abondance
que dans les types les plus humides du « miombo »,
alors que les lichens épiphytes et l'orchidée Anselia
gigantea (nilotica) sont plus largement répandus. De
nombreuses espèces de Loranthacées hémi-parasites
sont communément observées. Pi/osty/es aethiopica
parasite les tissus internes des rameaux de Brachystegia et Julbernardia. Thonningia sanguinea, parasite de
racines, est localement abondant dans les zones à
grande pluviosité.
La strate herbacée est en général relativement clairsemée et par endroits, elle est remplacée par des plages
de litière de feuilles ou par un sol pierreux en cours
d'érosion. Les graminées atteignent généralement une
hauteur de 0,6-1,2 rn, surmontées de ci de là par les
chaumes d'espèces de plus grande taille, atteignant 2 m
de hauteur. Il n'existe habituellement que peu de feuillage entre la strate herbacée et la strate arborée inférieure, et la visibilité s'étend au moins sur 100 m.
La plupart des espèces dominantes du « miombo »
sont largement distribuées et présentent une vaste
amplitude écologique. Etant donné les nombreuses
combinaisons auxquelles elles se prêtent, il ne serait pas
très utile d'en faire une classification détaillée. Néanmoins quelques tendances bien définies se dessinent.
Sur la carte de végétation, on a fait la distinction entre
le « miombo » humide (unité cartographique 25) et le
« miombo » sec (unité cartographique 26). Cette distinction ne pourrait se justifier que difficilement si l'on
ne tenait compte que de la distribution des espèces
dominantes, mais les types de végétation qui leur sont
associés sont tout à fait différents. A part des exceptions locales, ils peuvent se caractériser comme suit:
1. Le « miombo » humide. Pluviosité généralement
supérieure à 1 000 mm par an, mais moindre sur les
sables du Kalahari. Hauteur de la voûte dépassant souvent 15 m. Floristiquement riche. Comprend presque
toutes les espèces dominantes du « miombo ». Brachystegia floribunda, B. glaberrima, B. taxifolia, B. wangermeeana et Marquesia macroura sont largement
répandus. Les espèces qui leur sont associées dans les
endroits rocheux se rencontrent aussi beaucoup en forêt
dense sempervirente et dans les fourrés. La végétation
qui lui est associée comprend la forêt sèche sempervirente et le fourré, la forêt marécageuse, la forêt riveraine sempervirente et les « dembo » humides.
2. Le « miombo » sec. Pluviosité inférieure à
1 000 mm. Hauteur de la voûte généralement inférieure
à 15 m. Floristiquement pauvre. Brachystegia floribunda, etc., absents ou très localisés. Brachystegia spiciformis, B. boehmii et Julbernardia globiflora sont
souvent les seules espèces dominantes présentes. La plupart des espèces qui leur sont associées dans les endroits
rocheux se retrouvent dans la forêt dense décidue et le
fourré, ou dans d'autres types de végétation secs. La
végétation qui lui est associée comprend la forêt sèche
décidue et le fourré, la forêt riveraine décidue et les
« dembo » secs.
Là où le climat change rapidement, comme dans les
escarpements qui bordent étroitement les cuvettes du
lac Tanganyika et du lac Malawi et dans les régions
montagneuses de l'est du Zimbabwe, il n'a pas toujours
été possible de cartographier séparément le « miombo »
humide et le « miombo» sec. Divers types de
« miombo » broussailleux sont décrits p. 110.
La forêt claire et /a forêt claire broussailleuse zambéziennes à « mopane »
(unités cartographiques 28 & 36)
Réf: Astle, Webster & Lawrance (1969) ; Barbosa (1970 :
185-2(0) : Brynard (1964) ; Ellis (1950) ; Fanshawe (1969 :
48-50, 57-58 ; MS, 1969) ;
Le centre régional d'endémisme zambézien
Giess (1971 : 10) ; Seagrief & Drummond (1958) ; Tinley
(1966 : 67-72) ; Volk (1966b) ; Whellan (1965) ; White (MS,
1952,1960, 1973) ; Wild et Barbosa (1968 : 34-35, 50-52).
Photos: Astle et al. (1969: 3) j Barbosa (1970 : 20. 1-4) ;
Brynard (1964 : 2b) ; Fanshawe (1969 : 8) ; Giess (1971 :
28-31) ; Seagrief et Drummond (1958 : 8) ; Tinley (1966 :
10, 25, 30-37).
Profils: Seagrief & Drummond (1958 : 1-3).
Les formations à dominance de Colophospermum
mopane sont largement répandues dans la moitié la plus
sèche de la Région zambézienne. Celles de plus haute
taille sont les forêts claires, de 10-20(25) m de hauteur.
Il existe une large corrélation entre la pluviosité et la
hauteur de la végétation, mais la vigueur varie aussi fortement en fonction de facteurs locaux du milieu ; presque partout la forêt claire à « mopane » et le
« mopane » broussailleux se retrouvent en mosaïque.
lis sont traités collectivement dans cet exposé.
Le « mopane » est le type de végétation le plus
étendu dans les vallées du Zambèze, de la Luangwa,
du Shire, du Limpopo, du Shashi et de la Sabi, mais
plus à l'est, il est absent de la bande côtière de l'Océan
Indien. II est aussi largement répandu dans les bassins
de la Nanzhila et du Machili en Zambie, ainsi que dans
les dépressions de Makarikari et Okavango au Botswana, mais il est quasiment absent de la région des
sables du Kalahari. Plus à l'ouest, il couvre de grandes étendues en Namibie et dans le sud-ouest de
l'Angola, et il pénètre profondément dans le désert du
Namib, sous forme de pieds isolés et à l'état arbustif,
en suivant le lit de cours d'eau normalement à sec
jusqu'à 20 km de la côte. En Angola et en Namibie,
vers la limite de son aire de répartition, le « mopane »
est associé au Welwitschia bainesii (p. 158, 213).
Tant en Zambie qu'au Zimbabwe, le « mopane »
s'observe aussi de façon très localisée sur le plateau
entre 1 280 et 1 400 m, mais il est généralement absent
des zones escarpées qui séparent le plateau du fond des
vallées des grands cours d'eau.
Malgré leur diversité en hauteur et en densité, les formations « mopane » présentent une remarquable uniformité de physionomie. La raison en est la dominance
quasi absolue du « mopane » proprement dit et son
aspect très caractéristique. Indépendamment de la taille,
sauf s'il a été endommagé, il se présente généralement
sous la forme d'un arbre ou d'un arbrisseau monocaule. Sa cime clairsemée est particulière en raison des
branches rigides, irrégulières et nettement ascendantes,
qui donnent naissance à des rameaux latéraux grêles,
tortueux et plus étalés. Les feuilles en forme de papillon, composées d'une seule paire de grandes folioles,
sont on ne peut plus reconnaissables.
Le « mopane » est à même de se développer dans des
conditions climatiques et édaphiques très variées, mais
sa répartition actuelle est très restreinte en raison du
feu et de la compétition avec les autres espèces. Dans
la plus grande partie de son aire, le « mopane » bénéficie d'une pluviosité peu élevée et de hautes températures, mais les peuplements les plus hauts se rencontrent vers les limites supérieures de sa tolérance de pluviosité (environ 800 mm par an). Le fait que sa limite
altitudinale supérieure se situe à 1 400 m démontre que
de basses températures, pour autant qu'elles ne soient
pas accompagnées de gelées, ne sont pas défavorables.
à
105
A l'instar de la plupart des espèces arborescentes zambéziennes cependant, il ne résiste pas à l'action du gel.
Là où la pluviosité ne dépasse pas 500 mm, le
« mopane » croît sur la plupart des types de sol, mais
vers la limite la plus sèche de son aire, on ne le retrouve
pas sur les argiles lourdes. Là où la pluviosité est supérieure à 500 mm, le « mopane » ne se complaît que sur
des sols qui sont superficiels ou dont le sous-sol est compact ou défloculé. Ces conditions se réalisent souvent
là où existe une haute concentration en sodium, ce qui
explique que, dans la partie la mieux arrosée de son
aire, le « mopane » se trouve associé à des roches contenant du sodium, comme les sédiments du Karoo dans
les vallées d'effondrement, et les granites ou les roches
du Karoo sur le plateau. Le sodium provient de la perthite, qui se trouve sous forme de grands cristaux dans
le granite et sous forme de petites particules transportées dans les sédiments du Karoo. Le sodium disperse
les particules d'argile dans le sol, lesquelles s'accumulent alors dans les horizons inférieurs pour y constituer
une couche imperméable. Ces sols de « mopane » ont
une faible capacité de rétention en eau et sont peu pénétrables en profondeur. Ils sont souvent incapables
d'absorber toute l'eau qu'ils reçoivent. Les expériences réalisées par Thompson (1960) ont démontré qu'en
l'absence de compétition, le « mopane » se développe
mieux sur sol ordinaire que sur sol sodique, même sur
plateau. En Zambie, plus le sol est alcalin, moindre est
le développement du « mopane », Le « mopane » ne
se rencontre pas sur les sols salins proprement dits,
c'est-à-dire les sols dont le pourcentage en sels solubles
excède 0,2-0,3 0J0. De tels sols se situent généralement
dans les cuvettes des lacs salés temporaires, qui sont
dénudées avec seulement quelques pieds isolés de palmiers, d'Acacia tortilis et d'Adenium obesum (muftif/orum), tous plus tolérants vis-à-vis du sel que le
« mopane ».
Le « mopane » possède un système radiculaire superficiel, les radicelles se concentrant dans les 25 cm premiers centimètres du sol. Les herbes sont rares ou
absentes dans le « mopane » bien développé, ce qui
réduit considérablement les dégâts éventuels du feu et
facilite sa régénération qui est entravée lorsque le couvert herbeux est dense.
Dans la vallée du Zambèze et plus au sud, le
« mopane» est généralement sans feuilles pendant
environ 5 mois, mais à proximité des rives du lac Kariba
il est à peu près sempervirent. Plus au nord, dans la
vallée de la Luangwa, il ne perd ses feuilles que durant
environ 3 mois.
Le « mopane » est très résineux et l'arbre est inflammable une fois l'écorce consumée, ou si le feu atteint
la cime. Normalement, cela ne se produit que rarement
en raison de la strate herbeuse clairsemée, mais si le
broutage des éléphants éclaircit le couvert et s'il y a
envahissement d'herbes robustes, les risques d'incendie augmentent beaucoup. Les éléphants, pour brouter, brisent de très grands arbres à une hauteur de
0,6-2 m ou les font tomber complètement; dans ce dernier cas, des rejets se forment à la base de l'arbre
106
La végétation des régions floristiques
renversé. Une des conséquences directes du feu est de
transformer la forêt claire à « mopane » en une formation herbeuse buissonnante à « mopane », dans
laquelle un taillis multicaule, dont la hauteur varie de
0,3-1,6 rn, se constitue à partir de la base des tiges originales carbonisées. Un couvert herbeux de hauteur
équivalente occupe généralement l'espace libre entre les
cépées. Un tel type de « mopane », maintenu par le feu,
couvre de grandes étendues au Botswana et dans le Parc
national Kruger au Transvaal.
Colophospermum mopane et les espèces dominantes du « miombo » ne se rencontrent presque jamais
ensemble et les flores qui leur sont associées sont très
différentes.
Dans le « mopane » de haute taille de la vallée de
la Luangwa, les espèces associées les plus remarquables sont Acacia nigrescens, Adansonia digitata, Combretum imberbe, Sclerocarya caffra et Kirkia
acuminata.
En Namibie et en Angola, où la pluviosité est de
400-600 mm par an, le « mopane »prend la forme d'un
arbre de 7-10 m de hauteur et constitue une forêt claire
légèrement rabougrie, avec un sous-bois arbustif sur
sol perméable, pierreux ou sablonneux, dérivé de toute
une gamme de roches-mères. En Angola, les principales espèces associées sont Acacia erubescens, A. kirkii,
Balanites angolensis, Boscia microphylla, B. rehmanniana, Catophractes alexandri, Combretum apiculatum, C. oxystachyum, Commiphora anacardiifolia,
C. angolensis, C. pyracanthoides, Grewia vil/osa, Rhigozum brevispinosum, R. virgatum, Spirostachys africana, Termina/ia prunioides, T. sericea, Ximenia americana et X. caffra.
La forêt claire indifférenciée et la formation herbeuse
boisée nord-zambéziennes
(unité cartographique 29c)
Réf. : Astle, Webster & Lawrance (1969) ; Barbosa (1970 :
106-110, 200-206) ; Fanshawe (1969 : 50-55) ; Simpson
(1975 : 192-193) ; Tinley (1966 : 43-55) ; Trapnell (1953 :
18-19) ; Trapnell & Clothier (1937 : 13) ; White (MS, 1952,
1959-60; 1973) ; Wild & Barbosa (1968 : 39-40,43-50,
52-54, 59).
Photos: Astle et al. (1969: 7) ; Fanshawe (1969 : 9, 9a) ;
Simpson (1975 : 6) ; Tinley (1966: 14, 16-21) ; Trapnell
& Clothier (1937 : 7 & 8).
Ce type de végétation se rencontre au nord du Limpopo. Il est floristiquement riche et il est plus facile de
le définir par l'absence d'espèces dominantes du
« miombo » et du « mopane »que par sa composition
floristique propre. Malgré son étendue réduite, il est
composé d'un beaucoup plus grand nombre d'espèces
arborescentes que le « miombo » ou le « mopane »,
On le trouve sur des sols très divers et sa composition
floristique est très variable. Il existe toutefois un chevauchement floristique considérable entre les différents
faciès et la variation est plus ou moins continue. Bien
que les espèces dominantes du « miombo » soient normalement absentes de la forêt claire indifférenciée,
certaines des espèces qui leur sont associées sont fréquemment présentes, notamment Afzelia quanzensis,
Burkea africana, Dombeya rotundifo/ia, Pericopsis
angolensis, Pseudolachnostylis maprouneifolia, Pterocarpus angolensis et Termina/ia sericea.
Aux environs ou légèrement en dessous des limites
climatiques les plus sèches du « miombo », de petites
plages de forêt claire indifférenciée se retrouvent sur
certains sols impropres au « mopane », par exemple
sur des sols granitiques à bon drainage dans les Matopo
Hills au Zimbabwe, et sur les crêtes gréseuses du Karoo
dans la vallée du Zambèze. Cependant, là où son extension est la plus large ce type de végétation semble être
en grande partie secondaire. Les deux variantes principales sont décrites ci-après :
La forêt claire riveraine
La forêt claire et la formation herbeuse boisée riveraines présentent un large développement sur les alluvions
bordant les grands cours d'eau permanents dans la moitié la plus sèche de la Région zambézienne. Les arbres
les plus caractéristiques, qui dépassent souvent 20 m
de hauteur, sont Acacia albida, A. robusta subsp. ela-
vigera, A. erioloba, A. nigrescens. A. polyacantha
subsp. campylacantha, A. sieberana, A. tortilis, Adan-
sonia digitata, Albizia harveyi, Berchemia discolor,
Borassus aethiopium, Combretum imberbe, Cordyla
africana, Croton megalobotrys, Diospyros mespiliformis, Ficus sycomorus, Hyphaene ventricosa, Kige/ia
africana, Lannea stuhlmannii, Lonchocarpus capassa
Sclerocarya caffra, Tamarindus indica, Trichi/ia emetica, Xanthocercis zambesiaca, Xeroderris (Ostryoderris) stuhlmanni et Ziziphus mucronata.
La plupart des forêts claires riveraines représentent
probablement un stade de dégradation de la forêt dense
riveraine, ou plutôt de la forêt claire de transition. Il
est peu vraisemblable que le climax ait été la vraie forêt
dense, étant donné que ces endroits sont le lieu de séjour
de prédilection des éléphants, qui y causent d'importants dégâts pour prélever leur nourriture. Ainsi, les
pieds d'Acacia nigrescens sont souvent renversés dans
le seul but d'atteindre les touffes d'un Loranthus
épiphyte situé dans leur cime (Tinley, 1966). Cependant, certaines forêts claires riveraines font manifestement partie d'une série évolutive vers la forêt dense
riveraine, d'autres faciès, particulièrement ceux développés sur sol argileux lourd temporairement inondé,
peuvent représenter un climax édaphique.
Les formations sur les sols des hautes valléesen Zambie
Trapnell & Clothier (1937 : 7) désignent par « sols des
hautes vallées» ceux qui se sont formés à des altitudes
inférieures à celle du plateau environnant, dans des
régions à relief plus tourmenté. Ils occupent couramment des terrains plus ou moins accidentés, généralement situés au-dessus de 760 m, bien drainés, ils sont
surtout associés à la présence de calcaire et de micaschistes. On ne les trouve pas dans les sols à cuirasse
Le centre régional d'endémisme zambézien
ferrugineuse, qui se rencontrent fréquemment sur le
plateau, et le sous-sol tend à présenter une réaction basique. Leur fertilité est plus grande que celle des sols du
plateau, du fait de leur teneur relativement élevée en
bases échangeables, en phosphates et en azote. D'après
Webster (comm. pers.), ils favorisent les espèces à fort
enracinement et, même s'ils sont peu profonds, ils procurent de bonnes conditions pour l'enracinement.
La végétation primitive était probablement le fourré,
avec de nombreux arbres qui en émergeaient, ou même
la forêt sèche ou la forêt claire de transition. Il n'en
subsiste que des relictes fragmentaires et dégradées, et
presque partout, là où les terres ne sont pas cultivées,
la forêt claire ou la formation herbeuse boisée secondaires occupent la place. Les principaux arbres de la
forêt claire, dont certains atteignent 20 m de hauteur,
sont Acacia po/yacantha subsp. campy/acantha, A. sieberana, Albizia amara, A. harveyi, A. versicolor,
Azanza garckeana, Cassia abbreviata, Combretum co//inum, C. fragrans (ghasa/ense), C. molle, Da/bergia
boehmii, Ficus sycomorus, Kigelia africana, Lonchocarpus capassa, Markhamia obtusifolia, Pe/tophorum
africanum, Pericopsis angolensis, Piliostigma thonningii, Pterocarpus rotundifo/ius, Terminalia mollis, Trichi/ia emetica, Xeroderris stuh/mannii et Ziziphus abyssinica. La strate herbacée atteint 4 m de hauteur.
La forêt claire indifférenciée et /a forêt claire broussailleuse sud-zambéziennes
(unités cartographiques 29d & 2ge)
Réf. :Acocks (1975 : 27-30, 33-37, 44-50) ; White (MS, 1973).
Photos: Acocks (1975 : 14, 16, 21, 22, 25, 33-37, 39, 40-42).
Syn. : lowveld sour bushveld, lowveld, arid lowveld, arid
sweet bushveld, mixed bushveld, sourish mixed bushveld,
sour bush veld (d'après Acocks).
Ce type de végétation occupe l'extrémité sud-est de la
Région zambézienne, entre le fond de la vallée du Limpopo et la limite septentrionale du Highveld ; il s'étend
vers le sud à travers le Swaziland en étroite languette
entre la prolongation nord du Drakensberg et la plaine
côtière. L'altitude varie de 150 à 1 525 m et la pluviosité annuelle moyenne se situe entre 325 et 1 000 m.
Par sa structure et sa composition floristique, il est
intermédiaire entre la forêt claire indifférenciée nordzambézienne et la formation buissonnante et le fourré
semi-sempervirents du Tongaland-Pondoland (Chapitre XV). La forêt claire bien développée, de plus de 9 m
de hauteur, ne se retrouve que par endroits. Ailleurs,
on observe le plus souvent de la forêt claire broussailleuse. La plupart des grandes plantes ligneuses ont une
hauteur d'environ 7 m, quelques arbres plus élevés
émergeant par endroit. A l'état naturel, la végétation
est plutôt dense et même fermée, mais elle n'est pratiquement jamais impénétrable.
Environ la moitié des grandes espèces ligneuses représentées ici sont largement répandues dans la Région
zambézienne. Les autres sont plus ou moins
107
confinées en bordure méridionale de la Région zambézienne ou s'étendent également plus au sud dans
d'autres phytochories.
La première catégorie comprend Acacia gerrardii,
A. nigrescens, A. ni/otica, A. rehmanniana, A. sieberana, A. tortilis, Adansonia digitata, Albizia an tunesiana, A. tanganyicensis, Ba/anites maughamii, Bolusan thus speciosus, Burkea africana, Cassia abbreviata,
Combretum apicu/atum, C. collinum, C. hereroense,
C. imberbe, C. molle, C. zeyheri, Commiphora mo/lis, C. pyracanthoides, Da/bergia me/anoxy/on, Dichrostachys cinerea, Diospyros mespiliformis,
Diplorhynchus condylocarpon, Dombeya rotundifolia,
Euphorbia ingens, Faurea sa/igna, Ficus ingens,
F. sycomorus, Heeria (Ozoroa) reticu/ata, Kirkia acuminata, Lannea discolor, Lonchocarpus capassa,
Ochna pu/chra, Parinari curatellifolia, Pe/tophorum
africanum, Piliostigma thonningii, Pseudolachnostylis maprouneifolia, Pterocarpus ango/ensis, P. rotundifolius, Sclerocarya caffra, Steganotaenia araliacea,
Strychnos pungens, Terminalia prunioides, T. sericea,
Trichilia emetica et Ziziphus mucronata. La majorité
de ces espèces sont des arbres, mais au sud du Limpopo, leur taille est moins élevée qu'ailleurs.
Les représentants les plus importants de l'élément
méridional sont Acacia caffra, A. davyi, A. luederitzii (gil/ettiae), A. permixta, A. robusta subsp. robusta,
A. tenuispina, A/oe arborescens, A mar/othii, Androstachys johnsonii, Berchemia zeyheri, Cadaba aphylla,
Carissa bispinosa, Da/bergia armata, Diospyros vil/osa,
Ekebergia pterophylla, Grewia fla va, Kirkia wi/msii,
Mani/kara concotor, Protea caffra, Ptaeroxy/on obliquum, Pteroce/astrus spp., Rhigozum obovatum, Rhus
spp. comprenant R. chirindensis et R. leptodictya,
Schotia brachypeta/a, Sesamothamnus lugardii, Spirostachys africana, Stercu/ia rogersii et Tarchonanthus ga/pinii. Beaucoup de ces espèces sont des buissons ou de
petits arbres buissonnants. Certains sont décidus, d'autres sempervirents.
La forêt claire et la formation herbeuse boisée zambéziennes du type « chipya »
(non cartographiées séparément mais se retrouvant dans
les unités cartographiques 6, 21 & 25).
Réf. .Cottrell & Loveridge (1966 : 93-95) ; Fanshawe (1969 :
15-20) ; Lawton (1963 : 51-54, 70-71 ; 1964: 472-473 ;
1972 ; 1978b) ; Trapnell (1943; 11-18 ; 1950; 14; 1959) ;
White (MS, 1952, 1960, 1973).
Photos: Fanshawe (1969: la, lb) ; Lawton (1963 : 1-5 ;
1964 ; 5-7) ; Trapnell (1943 ; 8, 9).
Syn.: chipya (high grass) woodland (Trapnell, 1943);
Brachystegia spiciformis ('hockii') woodland on the transition to Lake Basin soils (Trapnell, 1943) ; chipya Forest
(Trapnell, 1959).
Trapnell (1943) a appelé « chipya » [« cipya » en dialecte Bemba) la végétation dans laquelle divers arbres
autres que Brachystegia, Ju/bernardia et Isoberlinia croissent parmi de très hautes herbes. Une telle
végétation subit des feux violents et les arbres possèdent une remarquable résistance au feu. Elle se situe
108
La végétation des régions floristiques
localement sur des sols qui lui sont favorables dans le
plateau central de l'Afrique, en partie en Zambie, au
Shaba et au Malawi, là où les précipitations dépassent
1 000 mm par an, mais elle se développe de façon beaucoup plus étendue sur les sols alluviaux des bassins
lacustres, particulièrement celui du lac Bangweolo, et
en bordure des cours d'eau qui le drainent. Le
« chipya » comprend souvent, par endroits, de petites
plages de fourré sempervirent connu sous le terme de
« mateshi », de même que quelques pieds isolés d'Entandrophragma de/evoyi. Cette dernière espèce est l'une
des plus caractéristiques de la forêt sempervirente sèche
zambézienne. Il est bien établi à présent que le
« chipya » se trouve sur des terrains auparavant occupés par la forêt dense ou la forêt claire de transition
et qu'il doit son existence aux cultures et au feu. Trois
espèces herbacées, à savoir Afromomum biauriculatum, Pteridium aquilinum et Smilax kraussiana, absentes de la plupart des faciès de la forêt claire du type
« miombo », sont à peu près partout présentes dans
le « chipya »,
Le « chipya » consiste généralement en une mosaïque complexe de divers stades de dégradation et de
réinstallation de la végétation primitive, encore que,
dans la plupart des cas, ce soient les phases de dégradation qui prédominent. Au stade de dégradation avancée, on observe une formation herbeuse de haute taille
quasi pure, bien que les rejets de nombreuses espèces
résistantes au feu puissent persister après la destruction des troncs par le feu. A l'opposé, le couvert des
cimes est pratiquement fermé, les espèces sempervirentes sont abondantes et la formation est en bonne voie
de retour vers la forêt dense. L'ensemble de la gamme
est traité comme une série dynamique continue et est
classé ici comme forêt claire pour plus de commodité.
Les arbres résistant au feu que l'on trouve dans le
« chipya » et qui atteignent parfois 20 m ou davantage,
comprennent Afzelia quanzensis (localement), Albizia
antunesiana, Amb/ygonocarpus andongensis, Burkea
africana, Erythroph/eum africanum, Parinari curate//ijolia, Pericopsis ango/ensis et Pterocarpus ango/ensis. Les arbres de taille moins élevée sont Anisophyl/ea boehmii, Combretum collinum, C. ce/astroides,
C. zeyheri, Diospyros batocana, Dip/orhynchus condy/ocarpon, Heeria reticu/ata, Hymenocardia acida,
Maprounea africana, Ochthocosmus /emaireanus, O/dfie/dia dacty/ophylla, Pseudo/achnostylis maprouneifolia, Swartzia madagascariensis, Syzygium guineense
subsp. guineense, Terminalia sericea, Xy/opia odoratissima et Zanha africana.
Dans le « chipya » typique, la strate herbacée est
dense et atteint généralement 2 à 3 m de hauteur. Les
herbes dominantes sont Hyparrhenia spp. et Andropogon gayanus.
La forêt claire zambézienne sur sables du Ka/ahari
(non cartographiée séparément, mais se retrouvant dans
les unités cartographiques 6,21, 21a & 25).
Réf. :Barbosa (1970 : 167-172, 21g-236) ; Duvigneaud (1952 :
104-105) ; Fanshawe (1969 : 44-47) ; Trapnell & Clothier
(1937: 11-13) ; White (MS, 1952, 1960).
Photos: Barbosa (1970 : 17.1) ; Fanshawe (1969 : 7-8) ; Trapnell & Clothier (1937 : 5, 6).
Sur les sables du Kalahari dans le bassin du HautZambèze, la forêt dense a été le climax primitif, du
moins sur les sols les plus adéquats: forêt sempervirente à Cryptosepa/um pseudotaxus au nord et forêt
décidue à Baikiaea plurijuga au sud. La presque totalité de la végétation a été modifiée à l'heure actuelle
par le feu et par les cultures, et divers types de forêt
claire et de formation herbeuse boisée se sont largement
répandus. Une grande partie de la forêt claire est indiscutablement secondaire, mais il est plus que vraisemblable que la forêt claire et la formation herbeuse boisée primitives aient fait partie de la catena reliant la
forêt dense sur les crêtes aux formations herbeuses édaphiques qui occupent les dépressions périodiquement
inondées qui les séparent. Actuellement, il est souvent
impossible de distinguer ces deux types de forêt claire.
Les arbres les plus répandus dans la forêt claire des
sables du Kalahari sont les suivants : Afzelia quaunzensis, Albizia antunesiana, Amb/ygonocarpus obtusangu/us, Brachystegia spicijormis, Burkea africana,
Combretum psidioides, C. zeyheri, Dialium eng/eranum, Diospyros batocana, Dip/orhynchus condy/ocarpon, Erythroph/eum africanum, Hymenocardia acida,
Lannea discolor, Maprounea africana, Ochna pulchra,
Parinari curatellifolia, Pseudo/achnosty/is maprouneifolia, Pterocarpus ango/ensis, Strychnos pungens,
Swartzia madagascariensis, Terminalia sericea et Vangueriopsis /ancij/ora.
En outre, Brachystegia /ongijo/ia, B. puberu/a,
B. wangermeeana, Cryptosepa/um pseudotaxus et Ju/bernardia panicu/ata caractérisent les sables du nord,
Acacia erio/aba, Baikiaea plurijuga et Ricinodendron
rautanenii ceux du sud.
Le fourré zambézien
Divers types de fourrés se rencontrent çà et là dans toute
la Région zambézienne, mais seul le fourré de type
« Itigi » est suffisamment étendu pour figurer sur la
carte.
Le fourré du type « Itigi » et types apparentés
(unité cartographique 40)
Réf. :Burtt (1942 : 104) ; Fanshawe (1960 : 25) ; Jacobsen
(1973) ; Schrnitz (1971 : 287-288) ; Trapnell & Clothier
(1937 : 13) ; White (MS, 1952, 1959-60) ; Wild (1968e).
Photos: Burtt (1942 : 41-46) ; Trapnell & Clothier (1937 : 7).
Syn. : Entandrophragrneto-Diospyreturn hoyleanae, sousassoc. Pseudoprosopitietosurn (Schmitz, 1963a).
Le fourré dense décidu se rencontre sur des sols particuliers en divers endroits dans les contrées sèches de
la Région zambézienne et sur sa périphérie. Bien que
la nature géologique de leur substrat soit variable, ces
sols présentent certaines caractéristiques communes. Ils
sont bien aérés et bien alimentés en eau au cours de
la saison des pluies, mais s'assèchent, tout au moins
dans les horizons supérieurs, durant la saison sèche.
Le centre régional d'endémisme zambézien
Ils sont moins pierreux que de nombreux sols du
« miombo » et conviennent parfaitement au système
radiculaire fortement développé des espèces du fourré.
Le fourré le plus étendu de ce type tire son nom du village d'Itigi, en Tanzanie. Des formations apparentées
se rencontrent en Zambie et au Zimbabwe.
Le fourré « ltigi » a une distribution très discontinue. Dans la Province centrale de Tanzanie, il couvre
620 km'. On le retrouve en Zambie, dans les dépressions entre le lac Mweru Wantipa et l'extrémité sud du
lac Tanganyika, ainsi que dans quelques localités des
contrées adjacentes du Zaïre.
En Tanzanie, il est constitué presque entièrement
d'arbustes très ramifiés, en forme de taillis, qui perdent annuellement leurs feuilles durant environ 4 mois.
Les cimes, qui se situent à 3-5 m de hauteur, s'entrelacent pour former une épaisse voûte continue, très dense
lorsqu'elle est en feuilles. Baphia burttii, B. massaiensis, Burttia prunoides, Combretum celastroides subsp.
orientale (C. trothae), Grewia burttii, Pseudoprosopis
jischeri et Tapiphyllum floribundum sont les principales espèces du couvert, avec quelques pieds isolés d'AIbizia petersiana (brachycalyx), atteignant 8 m de hauteur, ou des essences semi-sempervirentes de taille un
peu plus grande comme Craibia brevicaudata subsp.
burttii ou plus petite, comme Bussea massaiensis. Par
endroits, le sous-bois est quasiment impénétrable pour
l'homme, et lorsque les éléphants s'y frayent un passage, la masse des arbustes se referme derrière eux.
La voûte est tellement dense que la lumière ne pénètre pas en sous-bois; la strate herbacée, pratiquement
nulle, se réduit à quelques herbes grêles (Panicum heterostachyum). Les succulentes sont pauvrement représentées. On trouve parfois une grande euphorbe candélabre, Euphorbia bilocularis, mais uniquement sur
les termitières, où se localisent aussi d'autres espèces
étrangères à la formation. Le fourré « Itigi » n'est pas
épineux et ne possède pour ainsi dire pas de lianes. Il
tranche nettement sur la forêt claire à Brachystegia et
Julbernardia qui l'environne et il n'existe pas de zone
de transition, bien que les pieds de Brachystegia soient
souvent rabougris au voisinage du fourré. Les feux violents attaquent le fourré, mais sont incapables de pénétrer en profondeur.
La profondeur du sol, qui est sablonneux, varie de
0,6 à 3 m. Il est meuble en saison des pluies mais durcit considérablement en s'asséchant. Il repose sur une
croûte indurée comme du ciment, qui à son tour recouvre une couche de granite. En Zambie, les sols superficiels et pierreux n'ont pas un bon drainage et sont bien
alimentés en eau en saison des pluies, mais s'assèchent
durant la saison sèche.
Un type de fourré apparenté, le fourré « Pemba»
occupe les sols superficiels de transition sur le bord du
plateau non rajeuni à dominance de « miombo », des
Provinces centrale et méridionale de la Zambie. Il doit
son nom au village de Pemba et s'appelle localement
« kasaka », Les sols sont plutôt argileux et contiennent
généralement des minéraux non décomposés, principalement du feldspath. Ils ont couramment 30-90 cm de
109
profondeur au-dessus de la zone d'altération. Les horizons supérieurs sont encombrés par les racines des espèces du fourré. Durant la saison des pluies, le sol est
saturé d'eau non stagnante.
Ce fourré a habituellement 6-7 m de hauteur et est
quasiment impénétrable, sauf aux endroits où il a été
ouvert par le feu ou par les phacochères et les buffles.
La plupart des espèces sont décidues, mais quelquesunes sont sempervirentes.
Les espèces les mieux représentées dans la composition du fourré sont Acalypha chirindica, Aeschynomene trigonocarpa, Byrsocarpus orientalis (parfois
grimpant), Canthium burttii, Cassipourea gossweilerl,
Combretum celastroides (parfois grimpant), Haplocoelum foliosum, Indigofera rhynchocarpa, J. subcorymbosa, Popowia obovata (parfois grimpant), Rytigynia
umbellulata et Tarenna neurophylla.
On note habituellement la présence d'arbres émergents, mais ils sont généralement de faible hauteur.
Nombre d'entre eux, comme Brachystegia spiciformis
(15 rn), Combretum collinum (9 rn), Lannea discolor
(9 rn), Parinari curatellifolia (9 rn), Pericopsis angolensis (12 m), Peltophorum africanum (8 m), Pterocarpus
angolensis (12 m) et P. rotundifolius (12 m) sont des
espèces héliophiles qui ne se régénèrent pas à l'ombre
du fourré; ils sont souvent grêles et chétifs. Il semble
que leur présence dans cette formation soit liée à l'action des grands mammifères et au feu qui peut être
naturel. D'autres espèces arborescentes, comme Pteleopsis anisoptera, Phyllanthus (Margaritaria} discoideus et Strychnos potatorium, sont des constituants
normaux du fourré, mais ils émergent rarement bien
au-dessus de son couvert. Le figuier étrangleur, Ficus
fischeri, est remarquable avec ses 20 m de hauteur, mais
il est rare. Les euphorbes cactiformes arborescentes
sont pratiquement absentes de cette formation.
Dans le District de Lomagundi, au Zimbabwe, le
fourré se rencontre localement sur les flancs de la vallée du Zambèze, sur certains sols à bonne capacité en
eau. Jacobsen (1973) a publié une longue liste des espèces croissant dans le fourré sur dolomite et sur chert ;
quant à Wild (l968e), il a décrit un fourré sur schistes
graphitiques.
Le fourré sur sables du Kalahari
(unités cartographiques 22a & 47)
Réf. :Barbosa (1970 : 219-226) ; Fanshawe (MS, 1969) ; Fanshawe & Savory (1964) ; White (MS, 1952).
Dans quelques endroits du District de Sesheke, en Zambie, un fourré qui ressemble au sous-bois « mutemwa »
de la forêt à Baikiaea (p. 100), mais qui présente des
pieds nains de Baikiaea d'une taille inférieure à 2 m,
s'observe en bordure ou en amont de certains
« dembo », On pense que le nanisme de Baikiaea
résulte d'un drainage imparfait mais ce point n'est pas
tout à fait éclairci.
Un fourré à dominance de Brachystegia bakerana se
retrouve dans des situations similaires plus au nord,
dans le District de Kalabo ; il arrive que B. bakerana
110
La végétation des régions floristiques
n'y dépasse pas 1,3 m de hauteur. Fanshawe (MS) a
émis l'hypothèse que ce nanisme était dû au gel. Cette
espèce est pourtant généralement beaucoup plus grande
et le fait que les fourrés qu'elle constitue se retrouvent
fréquemment dans l'écotone entre la formation herbeuse hydromorphe et la forêt claire sur sables du Kalahari à bon drainage, donne à penser que le nanisme est
au moins partiellement lié à des conditions édaphiques
défavorables. Dans l'est de l'Angola, les fourrés à
Brachystegia bakerana occupent une place importante
dans l'unité cartographique 47, mais l'on dispose de
peu d'informations à leur sujet.
Le fourré zambézien sur termitière
Réf. :Réf. : Astle (1965a) ; Fanshawe (1968 ; 1969 : 55-60) ;
Malaisse (1978b) ; Vesey-FitzGerald (1963) ; White (MS,
1960, 1975-6) ; Wild (l952a).
Photos: Astle (1965a : 2, 8) ; Malaisse (l978b : la, lb);
Vesey-FitzGerald (1963 : 2) ; Wild (1952a : l, 2).
Les termites jouent un rôle important dans la formation des sols africains. Les termitières sont généralement bien visibles, mais elles disparaissent à haute altitude et dans certaines contrées marécageuses ainsi que
sur sable pur. Lorsque les termitières dépassent 1 m de
diamètre et pour autant qu'elles n'aient pas été édifiées
de fraîche date ou qu'elles ne se trouvent pas dans un
stade ultime d'érosion, elles sont généralement occupées par un fourré dense, souvent avec un ou plusieurs
arbres qui émergent.
Ce sont les espèces appartenant au genre Macrotemes qui édifient les plus grandes termitières, celles-ci
pouvant atteindre 8-9 m de hauteur. La végétation sur
ces termitières est totalement différente de celle des sols
normaux qui les entourent. Ceci est particulièrement
vrai pour le plateau central africain, mais à plus faible
altitude, le contraste est moins frappant.
Dans son ensemble, la flore des termitières zambézienne est étonnamment riche. Selon Fanshawe, pas
moins de 700 espèces ligneuses se retrouvent dans ce
biotope, rien qu'en Zambie. Mais il existe une telle
variation d'une termitière à l'autre qu'il est impossible de faire une généralisation, si ce n'est en termes très
larges. Acacia, Albizia, Asparagus, Canthium, Cassia,
Cassine, Combretum, Commiphora, Euc/ea, Ficus,
Grewia, Popowia, Pterocarpus, Sansevieria, Ximenia
et Ziziphus comptent parmi les genres les plus caractéristiques. Comme espèces largement répandues, on
relève surtout Carissa edulis, Diospyros lycioides,
Euphorbia candelabrum, Pappea capensis, Peltophorum africanum, Rhoicissus tridentata, Securinega
virosa, Steganotaenia araliacea et Strychnos
potatorum.
La formation buissonnante et le fourré zambéziens
rupicoles
Les affleurements rocheux, spécialement les « kopjes »
granitiques, sont occupés par une végétation particulière, généralement différente de celle recouvrant les sols
normaux du voisinage et qui présente beaucoup
de traits communs avec la végétation des termitières.
La végétation la plus luxuriante, qui s'enracine dans
les fentes de rochers où l'eau s'accumule, est souvent
une formation buissonnante ou un fourré, voire même
par endroits une forêt broussailleuse. De nombreuses
espèces se retrouvent dans ce biotope.
Les buissons, petits arbres et plantes grimpantes à
large distribution comprennent : Bauhinia petersiana,
Canthium burttii, C. lactescens, Cassia abbreviata,
Commiphora mossambicensis, Erythroxylum emarginatum, Euc/ea natalensis, Euphorbia candelabrum,
Feretia aeruginescens, Ficus ingens, F. sonderi, Haplocoelum folio losum, Hippocratea indica, Lannea discolor, Landolphia parvifolia, Steganotaenia araliacea,
Strychnos potatorum, Tarenna neurophylla et Thunbergia crispa.
Plusieurs espèces arborescentes émergent occasionnellement, à une hauteur de 10 à 20 m. Ce sont Afzelia quanzensis, Diospyros mespiliformis, Entandrophragma caudatum, Kirkia acuminata, Mimusops zeyheri, Pterocarpus rotundifolius et Sc/erocarya coffra.
Sur les sols très superficiels et dans les petites crevasses, on trouve surtout des espèces succulentes et poecilohydriques. Parmi ces dernières, Myrothamnus f/abellifolius, la « plante de la résurrection », est la plus
remarquable.
La forêt claire broussailleuse zambézienne
Réf. :Astle (1969: 76) ; Astle, Webster & Lawrance (1969 :
146, 152) ; Barbosa (1970: 151-154) ; Boughey (1961 :
69-70) ; Chapman (1962) ; Fanshawe (1969 : 41) ; Phipps
& Goodier (1962) ; White (1978a : 484-485 ; MS, 1952,
1959-60, 1973) ; Wild & Barbosa (1967 : 61).
Photos: Astle et al. (1969 : 8) ; Boughey (1961 : 6) ; Phipps
& Goodier (1962 : 3).
Profil: Boughey (1962 : 8).
On a déjà mentionné plus haut le « mopane » broussailleux (p. 104) et la forêt claire broussailleuse, associés à la variante méridionale de la forêt claire indifférenciée zambézienne (p. 107). Le « miombo » se rencontre souvent sous forme de forêt claire broussailleuse
aux hautes altitudes et sur certains sols superficiels.
La forêt claire broussailleuse constitue également l'écotone entre la forêt claire du type « miombo » et la formation herbeuse du « dembo » d'une part, entre la
forêt claire du Kalahari et la formation herbeuse suffrutescente du Kalahari d'autre part.
Vers sa limite altitudinale supérieure, qui se situe
généralement entre 1 600 et 2 100 rn, le « miombo »
se présente sous la forme d'une forêt claire broussailleuse rabougrie ne dépassant pas 6 m de hauteur, à cortège floristique appauvri et habituellement à dominance
de Brachystegia spiciformis, plus rarement de B. floribunda, B. taxifolia, B. microphylla (glaucescens) ou
Uapaca kirkiana. Les arbres sont souvent festonnés
d'usnées et l'on note également la présence d'orchidées
épiphytes. La strate herbacée est clairsemée ; on y
trouve souvent des fougères, comme Pellaea et Arthropteris orien talis. On trouve normalement aussi
Le centre régional d'endémisme zambézien
Philippia benguetensis, composante caractéristique de
la formation arbustive montagnarde à éricacées.
Sur les sols superficiels recouvrant la latérite aux
environs de la ligne de partage des bassins du Zambèze
et du Zaïre, Brachystegia boehmii, en association avec
Ochna schweinfurthiana, Parinari curatellifolia et
Uapaca pi/osa, constitue une forêt claire broussailleuse
de 3 m de hauteur à peine.
Dans la vallée de la Luangwa, Brachystegia stipulata et Julbernardia globiflora constituent une forêt
claire broussailleuse de 3-5 m de hauteur sur certains
sols superficiels dérivés de roches limoneuses. Une couche de pierres de 30 cm d'épaisseur recouvre généralement la surface du sol.
La forêt claire broussailleuse située en bordure des
« dembo » s'élève en général entre 4 et 7 m. Elle est
plutôt ouverte et présente souvent des traces de dégâts
par le feu, plus rarement par le gel. On y note habituellement la présence d'espèces appartenant aux genres Monotes, Uapaca et Protea. Comme autres espèces ligneuses fréquemment observées, notons Burkea
africana, Fautea speciosa, Hymenocardia acida, Ochna
schweinfurthiana, Parinari curatellifolia, Swartzia
madagascariensis, Syzygium guineense subsp. guineense, Terminalia brachystemma et Vangueriopsis /anciflora. Les espèces dominantes du « miombo », à l'exception de Brachystegia boehmii, sont normalement
absentes. Une végétation analogue a une extension plus
grande sur les sables du Kalahari du bassin du HautZambèze. Burkea africana, Hymenocardia acida, Parinari curatellifolia, Terminalia brachystemma et surtout
Diplorhynchus condy/ocarpon la caractérisent.
La fonnation herbeuse zambézienne
Les formations herbeuses zambéziennes les plus caractéristiques se rencontrent sur les sols périodiquement
gorgés d'eau. Il existe aussi de grandes étendues de formation herbeuse secondaire, .mais cette dernière contient généralement des arbres. Les formations herbeuses sont également associées aux sols métallifères et
autres sols toxiques (p. 113).
La formation herbeuse édaphique zambézienne
(unités cartographiques 22a, 25, 26, 47, 60 & 64)
Réf. :Astle (1965a; 1969); Astle, Webster & Lawrance
(1969) ; Barbosa (1970: 1I0-1I5, 225-226, 231) ; Fanshawe
(1969 : 45 ; MS) ; Vesey-FitzGerald (l955a ; 1963 ; 1970) ;
White (MS, 1952, 1959-60) ; White & Werger (1978).
Photos: Astle (l965a : r, 2, 7-11 ; 1969 : r, 5, 7) ; Barbosa
(1970: 24.1) ; Fanshawe (1969: 45) ; Vesey-FitzGerald
(l955a : 4-12 ; 1963 : 1-3).
La formation herbeuse sur sols périodiquement gorgés
d'eau est largement répandue dans la Région zambézienne et se rencontre principalement dans les habitats
suivants:
1. Dans les dépressions peu profondes (« dembo ») qui
constituent des têtes de source dans le bassin de drainage des grands cours d'eau, sur le plateau centrafricain à surface non rajeunie.
111
2. Dans les plaines d'inondation des vallées des cours
d'eau et des bassins à drainage interne.
3. Sur les sables du Kalahari à faible relief dans le bassin du Haut-Zambèze.
La formation herbeuse des « dembo »
Ce type de formation se rencontre au-dessus de 1 200 m
et occupe jusqu'à 20 0J0 de la superficie du plateau. Le
drainage y est difficile mais la liaison se fait finalement
avec le réseau de drainage libre de la région. Par
endroits des inondations saisonnières se produisent et
certaines zones peuvent rester marécageuses durant
toute l'année, alors qu'ailleurs les horizons supérieurs
s'assèchent et deviennent très compacts pendant la saison sèche. Le sol est normalement acide.
En général, la végétation est constituée d'un tapis
herbacé moyennement dense, d'aspect et de hauteur
relativement uniformes. D'un endroit à l'autre, on
observe une variation considérable dans la composition
floristique. Le tapis se compose principalement d'herbes cespiteuses vivaces à feuilles minces; dans les types
plus humides, on note habituellement une abondance
de Cypéracées et de Xyridacées, ainsi que de nombreuses plantes herbacées en fleurs. Le feuillage recouvre
à peu près complètement le sol, mais au ras du sol, 25
à 30 lIJo de la surface peut être à nu. La hauteur du feuillage varie entre 50 et 100 cm et les tiges florifères le
surmontent jusqu'à environ 1 à 2 m de hauteur.
Loudetia simplex est la graminée la plus caractéristique de ce type de formation ; elle est dominante sur
de grandes étendues. Parmi les autres espèces de graminées, on note Andropogon schirensis, Hyparrhenia
bracteata. H. diplandra (pachystachya), H. newtonii,
Miscanthus teretifolius, Monocymbium ceresiiforme, .
Themeda triandra et Trachypogon spicatus.
On trouve toujours des cypéracées dans les
« dembo » et dans les parties les plus humides elles sont
souvent dominantes. Les espèces rencontrées couramment sont Ascolepis anthemiflora, A. elata, Bu/bosty/is
cinnamomea, Cyperus escu/entus, C. margaritaceus,
C. platycaulis, Fuirena pubescens, Ky/linga erecta,
Mariscus deciduus, Pycreus aethiops, Scirpus microcepha/us et Scleria bulbifera.
Les autres plantes herbacées que l'on observe facilement comprennent: Acrocepha/us sericeus, Dipcadi
thollonianum, Eriospermum abyssinicum, Hypoxis
angustifolia, Icomum lineare, Moraea natalensis,
Pachycarpus lineolatus, Pandiaka carsonii, Saxymolobium holubii, Stathmoste/ma paucif/orum et
S. welwitschii.
Le feu sévit fréquemment dans les formations herbeuses des « dembo ». Lorsque ceux-ci sont protégés
du feu, on observe un net accroissement du nombre de
bryophytes et d'orchidées, surtout dans les parties les
plus humides. La plupart des « dembo » sont bordés
d'une étroite frange de formation herbeuse à graminées raides et clairsemées et à plantes suffrutescentes
à souche ligneuse, semblable à la formation herbeuse
suffrutescente du Kalahari (p. 112).
112
La végétation des régions floristiques
La formation herbeuse des plaines inondables
Lorsque les vallées des grands cours d'eau ont atteint
leur profil d'équilibre, I~urs
fonds se cou~rnt
d:al~
vions, le plus souvent argileuses, Dans les r~glOns
~ precipitations saisonnières, ces fon.ds de ,vallee pratiquement plats sont habituellement Inondes chaque annee
ou, tout au moins, gorgés d'eau pé~iod quem nt
; o?
y trouve une mosaïque complexe et Instable, en pe~
tue! état de mutation, de différents types de formations
herbeuses édaphiques en mélange avec une vég ta io~
palustre permanente. Les levées de terre bordant le lit
des cours d'eau sont généralement occupées par des
plantes ligneuses, const~uan
des fouré~,
des forêts
riveraines, des forêts claires ou des formations herbeuses boisées. La végétation marécageuse permanente
occupe les bras morts ; elle apparaît ailleurs par plages, là où la végétation herbacée ralentit l'écoulement.
En limite de la zone inondable, on trouve souvent de
vastes étendues de formation herbeuse de type buissonnant laquelle constitue une mosaïque de formation herbeus~
pure et de fourré sur termitière. ~'ench ~ê re
ment entre la formation herbeuse de vallee, la vegetation marécageuse permanente et la formation herb ~se
de type buissonnant ne permet pas de les cartographier
individuellement. Elles figurent collectivement dans
l'unité cartographique 64. La formation herbeuse de
vallée peut être également associée à la végétation ,aq~
tique et des marais permanents, figurant dans 1 umte
cartographique 75.
.
On observe les plus vastes étendues de formation herbeuse de plaine inondable dans les vallées de la Malagarasi et de la Rukwa en Tanzanie, dans les vallées du
Haut-Zambèze, de la Kafue et du Chambeshi ainsi que
dans les bassins du Mweru Wantipa et du Bangweolo
en Zambie, dans le bassin du lac Chilwa au Malawi.
Les formations herbeuses de la Rukwa et du Mweru
Wantipa constituent des sites importants de repodu~
tion pour la grande sauterelle migratnce (!'!omadacns
septemfasciata Serv.). Dans ces deux bassins, on rencontre également une formation herbeuse propre aux
sols alcalins.
Les principales graminées que l'on. trouve dans les
de
types les plus humides de la formation herb us~
plaine inondable sont Acroceras .macrum, Echinochloa pyramidalis, E. scabra, Leersia hexandra, Or!'za
longistaminata, Panicum repens, Paspalum scrobicus~aD
latum, Sacciolepis africana et VOSSIO :atdlP~Uc
les endroits mieux drainés, d'autres especes predominent, principalement Andropogon brazzae, Entols~
im bricata, Loudetia simplex, Monocymbium ceresuforme, Setaria sphacelata et Themeda triandra.
La formation herbeuse à suffrutex sur les sables du
Kalahari et en bordure des « dembo »
C'est une formation herbeuse à graminées courte~,
clairsemées et grêles. Elle se rencontre sur les sables ohgotrophes du Kalahari, dont la répartition a été. souvent modifiée par l'action du vent et de l'eau et qUI sont
périodiquement gorgés d'eau. Les arbres en sont
pratiquement absents; à leur place ~n trouve ~es
plantes suffrutescentes rhizomateuses a souche hgneuse,
dont la plupart présentent de grandes affinités avec des
arbres ou des lianes de la forêt dense ou de la forêt
claire; en général, la hauteur de ces suffrutex est inférieure à 60 cm. Chaque année, tout au moins dans les
conditions actuelles, les tiges brûlent jusqu'au niveau
du sol. La floraison a lieu précocement, avant la fin
de la saison sèche, soit à l'aisselle des feuilles tombées,
à la base des plants brûlés, soit sur de nouvelles pousses avant leur complet développement. A ce moment,
les graminées sont toujours en état de dormance.
En l'absence de feux, les tiges de ces espèces suffrutescentes s'accroissent jusqu'à un certain niveau, mais
finalement elles deviennent moribondes et dépérissent.
Les organes souterrains ont généralement des proportions imposantes et la phytomasse des sufr~tex
dépasse
largement celle des graminées. Ces ~ormatlOns
c~nstI
tuent en quelque sorte des « forets souter al~es»
(White, 1976d), mais durant la plus grande partie de
l'année, elles ont l'aspect de formations herbeuses et
sont traitées comme telles ici.
.
Les plus grandes étendues de formation herbeuse à
suffrutex s'observent sur les sables du Kalahari dans
le bassin du Haut-Zambèze, à l'ouest du fleuve au
Barotse!and et dans les régions adjacentes de l'Angola,
où on les appelle « chanas de borracha ». Cette ~or
mation occupe les larges espaces, presque sans rehef,
qui séparent les rivières à cours s.inueux et lent.. E~I
se
rencontre aussi, quoique sur des etendues plus hmltes~
dans les dépressions périodiquement gorgées d'eau qUI
prolongent au nord le Kalahari sur le. plateau du
Kwango, assez loin à l'intérieur du Zaïre, ainsi que dans
des conditions similaires sur les sables du Kalahan couvrant les vestiges des hauts plateaux de Manica, Kibara,
Kundelungu, Biano et Marungu au Shaba. E ~ dehors
de la zone du Kalahari, on trouve une formation herbeuse clairsemée à suffrutex d'aspect similaire sur les
bordures sablonneuses des dépressions périodiquement
.
gorgées d'eau ou « dembo » (p. 111).
Les graminées dominantes les plus largement repandues dans la formation herbeuse à suffrutex sont Loudetia simplex et Monocymbium ceresiijorme. Elles sont
souvent associées à d'autres graminées à chaumes grêles comme Andropogon schirensis, Aristida stipitata
(gracilijlora), Elionurus argenteus, Eragrostis ~ilars,
Rhynchelytrum amethystinum, R. rel!~ns,
Sch~zaY
rium sanguineum, Sporobolus SUbt111S (barbigerus),
Trachypogon thollonii, ainsi qu'à de nombreuses cyperacées. L'espèce suffrutescente la mieux représentée est
Parinari capensis. On trouvera une liste complémentaire dans White (l976d).
La formation herbeuse et la formation herbeuse boisée secondaires zambéziennes
Réf. :Cottrell & Loveridge (1966) ; Lawton (1 ~64)
; Trapnell
(1953 ; 1959) ; Vesey-FitzGerald (1963) ; White (MS: 1952,
1959, 1973).
Photos: Lawton (1964: 5,7); Trapnell (1959: 2); VeseyFitzGerald (1963 : 8).
Le centre régional d'endémisme zambézien
La destruction de la majeure partie de la végétation
ligneuse zambézienne par le feu et par les cultures a
entraîné son remplacement par une formation herbeuse
secondaire, qui se maintient comme telle si les feux ont
lieu assez fréquemment. Il est cependant rare de trouver une formation herbeuse à l'état pur. On observe
presque toujours la présence d'arbres résistant au feu,
qui souvent préexistaient dans la végétation primitive.
La formation herbeuse du « chipya » remplaçant la
forêt sèche sempervirente est incluse dans le traitement
général de la végétation du « chipya » (p. 107).
Les principales graminées qui se substituent à la forêt
sèche décidue à Baikiaea plurijuga sont Brachiaria bri-
zantha, Dactyloctenium giganteum, Digitaria milanjiana, Panicum maximum et Sporobolus pyramidalis.
La forêt claire de type « miombo» soumise au
système d'agriculture « citemene» est rapidement
transformée en forêt claire ouverte et en formation herbeuse boisée, si la période de repos entre les cycles successifs de cultures est trop courte. Les graminées dominantes sont des Andropogoneae, principalement
Hyparrhenia dichroa, H. newtonii et Hyperthelia
dissolu ta.
La végétation zambézienne sur sols métallifères et
autres sols toxiques
Réj. : Duvigneaud (1958 ; 1959) ; Duvigneaud & Denaeyer
de Smet (1963) ; Wild (1965 ; 1968d ; 1970 ; 1974a ; 1974c ;
1974e; 1978).
113
Photos: Duvigneaud (1958: 1-4) ; Duvigneaud & Denaeyer
de Smet (1963 : 1-7, 11, 20, 22-24, 27, 28) ; Wild (1965 :
1-8; 1968d : 1-7 ; 1970: 3-5 ; 1978: 1-7).
Profils: Duvigneaud (1958 : 2) ; Duvigneaud & Denaeyer de
Smet (1963 : 1-2, 12, 14).
Dans la Région zambézienne, l'uniformité de la forêt
claire prédominante est interrompue par endroits, non
seulement par la formation herbeuse édaphique des
« dembo », mais aussi par certaines collines et autres
emplacements dépourvus de plantes ligneuses ou à plantes ligneuses très clairsemées. L'absence d'arbres sur
ces collines est due à la présence dans le sol de quantités anormalement grandes de métaux lourds plus ou
moins toxiques. C'est le cuivre qui est de loin le plus
répandu et le plus abondant; il est généralement
accompagné de quantités importantes de cobalt et souvent de nickel, parfois d'uranium. L'écoulement de
l'eau le long des pentes occasionne une accumulation
de métaux en une auréole de contamination au bas des
pentes et dans les « dembo » qui drainent l'eau toxique. Les sols les moins durement contaminés portent
une formation buissonnante ou une formation herbeuse
boisée. Une formation herbeuse du même type, dépourvue d'arbres ou à arbres clairsemés, s'observe également sur serpentine; elle peut être cependant contaminée par le nickel, du moins au Zimbabwe. Récemment, Wild (1978) a procédé à un examen détaillé de
la végétation des sols toxiques en Afrique méridionale.
III
Le centre régional
d'endémisme soudanien
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt sèche soudanienne
Forêt marécageuse et forêt riveraine soudaniennes
Forêt claire de transition soudanienne
Forêt claire soudanienne
Forêts claires à Isoberlinia et apparentées
soudaniennes
Forêt claire indifférenciée soudanienne
Types plus secs au Nigeria
Types plus humides au Nigeria
Forêt claire indifférenciée au Soudan
Forêt claire indifférenciée en Ethiopie
Formation herbeuse soudanienne
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée édaphiques soudaniennes
Formation herbeuse de vallée et de plaine inondable
Formation herbeuseet formation herbeuseboiséesur
argiles du Pléistocène
Formations herbeuses de tous types sur sols peu profonds recouvrant une cuirasse ferrugineuse
Formation herbeuse secondaire soudanienne
Forêt broussailleuse, formation buissonnante et fourré
rupicoles soudaniens
Situation géographique
et superficie
La Région soudanienne s'étend en une bande relativement étroite à travers toute l'Afrique, depuis la côte
du Sénégal jusqu'au pied des hauts plateaux de l'Ethiopie. Sa largeur est généralement comprise entre 500 et
700 km, mais elle diminue à l'ouest et augmente à l'est
(superficie: 3 731 000 km'),
Géologie et physiographie
Presque partout, le terrain est plat ou faiblement
ondulé; l'altitude dépasse rarement 750 m. En Afrique occidentale, les terres ne sont à plus de 1 000 m
que sur le plateau de Jos, qui s'étend vers le sud dans
la zone de transition guinéo-congolaise/soudanienne
(p. 193) et sur le plateau de Mandara (unité cartographique 33, p. 69), composante la plus septentrionale
du massif montagneux du Cameroun. Plus à l'est, la
ligne de partage Nil-Tchad se situe généralement endessous de 750 m dans sa partie méridionale, mais elle
s'élève régulièrement vers le nord jusqu'au Jebel Marra
(3 057 m), volcan éteint datant de la fin du Tertiaire.
Ce volcan est à cheval sur les Régions soudanienne et
sahélienne et ses versants supérieurs portent une végétation particulière (Chapitre XVI). En limite sud-est de
la Région soudanienne, les massifs cristallins d'Imatong (3 187 m), de Dongotona (2623 m) et de Didinga
. (2 693 m), dont les parties hautes sont occupées par une
végétation afromontagnarde, s'élèvent abruptement audessus de plaines situées à environ 600 m d'altitude.
Des dépôts superficiels datant du Pléistocène recouvrent une grande partie de la région. Des dunes stabilisées de sables éoliens sur la bordure septentrionale de
la région, principalement au Nigeria et au Soudan, portent le nom de « qoz », Des argiles du Pléistocène se
sont déposées dans des dépressions larges et peu profondes, en particulier celles correspondant au bassin
du Tchad et du Haut-Nil; leur superficie est
considérable.
En dehors de ces zones, les sols se sont surtout formés à partir de roches précambriennes ; au Mali, il
existe de vastes affleurements de grès « infracambriens », qui donnent un aspect particulier au paysage.
Le centre régional d'endémisme soudanien
~iger
On trouve des sédiments du Crétacé dans les vallées du
et de la Bénoué, ainsi qu'au Soudan (Séries de
la Nubie).
/Climat
Tout comme la Région zambézienne, la Région soudanienne est située à l'intérieur de la zone tropicale à
pluies estivales de Walter et les climats de ces deux
régions sont globalement assez semblables. Cependant,
les températures sont sensiblement plus élevées dans la
Région soudanienne (température moyenne annuelle de
24-28 "C) et, en raison de l'harmattan, la saison sèche
est plus rigoureuse. Le gel y est inconnu (voir Fig. 7).
Flore
Probablement pas plus de 2 750 espèces, dont environ
un tiers d'endémiques.
Il n 'y a pas de familles endémiques. Les genres endémiques sont très peu nombreux ; mentionnons Butyrospermum, Haematostaphis et Pseudocedrala, tous
trois monotypiques. Une grande proportion des espèces de liaison soudaniennes sont très largement répandues dans les zones modérément sèches de l'Afrique
et nombreuses sont celles dont les aires de distribution
s'étendent à d'autres régions tropicales.
Unités cartographiques
27. Forêt claire soudanienne à nombreux /soberlinia
29a. Forêt claire soudanienne indifférenciée
29b. Forêt claire éthiopienne indifférenciée
30. Forêt claire soudanienne indifférenciée à îlots
é'Isobertinia (voir p. 69)
32 (p.p.) Mosaïque du plateau de Jos (voir p. 69)
33. Mosaïque du plateau de Mandara (voir p. 69)
35b. Transition entre la forêt claire éthiopienne indifférenciée et la formation buissonnante décidue à
Acacia ou la formation herbeuse boisée (voir
p.69).
61. Formation herbeuse édaphique dans le bassin du
Haut-Nil
62 (p.p.). Mosaïque de formation herbeuse édaphique
et de formation herbeuse boisée à Acacia
63. Mosaïque de formation herbeuse édaphique et de
formations à Acacia et à arbres à larges feuilles
64 (p.p.). Mosaïque de formation herbeuse édaphique
et de végétation semi-aquatique (voir ci-dessous
et au Chapitre XXII)
115
Végétation
Parmi les peuplements de végétation naturelle et seminaturelle qui subsistent, les plus nombreux et les plus
caractéristiques appartiennent à divers types de forêt
claire. A part quelques forêts marécageuses ou riveraines, et quelques massifs isolés de forêt dense à affinité
guinée-congolaise dans l'extrême sud, il n'existe pratiquement aucune véritable forêt dense. Néanmoins,
certains auteurs comme Keay (1949), Aubréville (1950)
et Chevalier (1951) ont émis l'hypothèse que la forêt
sèche constituait le climax primatif sur de vastes étendues avant que la Région ne devienne densément peuplée. Suivant Chevalier, une forêt sèche dense et non
remaniée existe toujours en République centrafricaine,
entre Bria et Ndélé, où l'on compte moins de
0,5 habitant par km'. Quelques vestiges intéressants de
forêt sèche sempervirente subsistent aussi sur les plateaux gréseux de l'ouest du Mali.
Dans la plupart des endroits cultivables, la végétation naturelle a subi de profondes modifications. Dans
les régions moins denséement peuplées, c'est la jachère
buissonnante qui prédomine, c'est-à-dire la forêt claire
dans ses divers stades de régénération à la suite d'une
période de cultures. Lorsque la durée de la jachère est
courte et que les feux sont fréquents, les arbres ne sont
souvent représentés que par des rejets de souche et par
des arbres adultes d'espèces préservées en raison de leur
importance économique; mais il arrive parfois que les
arbres soient complètement éliminés. Autour des grandes villes, les cultures sont permanentes ou semipermanentes dans un rayon de quelques dizaines de
kilomètres, mais les arbres de valeur sont généralement protégés et le paysage a l'aspect de champs
boisés.
La plus grande partie de la Région soudanienne se
situe en-dessous de 1 000 m, mais de petites entités,
comme les plateaux de Jos et de Mandara, sont suffisamment élevées pour abriter des formations distinctes (unités cartographiques 32 et 33).
Dans certains endroits de la Région soudanienne, surtout dans les vallées des grands cours d'eau et les
dépressions qu'occupaient les lacs du Pléistocène, la
végétation prédominante est la formation herbeuse ou
la formation herbeuse boisée édaphiques. Cette dernière
se rencontre le plus souvent sur des sols hydromorphes,
ou des vertisols, et est souvent associée à une végétation aquatique et semi-aquatique. De petits îlots de formation herbeuse se retrouvent sur les sols périodiquement gorgés d'eau, au voisinage des têtes de source de
quelques affluents et sur les sols superficiels recouvran
les cuirasses ferrugineuses et autres affleurements
rocheux. Dans la Région soudanienne, la formatio
buissonnante et le fourré sont très pauvrement repré
sentés en comparaison avec la Région zambézienne, e
la formation herbeuse suffrutescente typique es
inexistante.
116
La végétation des régions floristiques
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FIG. 7. Climat et topographie du centre régional d'endémisme soudanien (III)
1. Monts Imatong. 2. Monts Dongotona. 3. Bria. 4. Falaises gréseuses de l'ouest du Mali. 5. Didinga Hills.
6. Réserve forestière de Zamfara. 7. Zaria. 8. Réserve de faune de Yankari. 9. El Obeid.
Le centre régional d'endémisme soudanien
La forêt sèche soudanienne
Réf. : Jaeger (1956)
Il n'en subsiste qu'un petit nombre d'exemplaires. Les
mieux connus et les mieux préservés se rencontrent dans
des ravins encaissés ou dans d'autres situations à l'abri
du feu, sur les plateaux gréseux de l'ouest du Mali.
Deux espèces arborescentes de Césalpiniacées sempervirentes, Gi//etiodendron glandulosum et Guibourtia
copallifera, y sont dominantes, mais elles sont rarement
associées.
Les forêts à dominance de Gilletiodendron glandulosum se rencontrent dans le triangle délimité par Kita,
Kayes et Kéniéba, mais seulement dans les endroits
rocailleux, où existe une protection contre le feu, et là
où les racines ont accès à l'eau souterraine. La strate
arborescente supérieure est composée presqu'exclusivement de Gilletiodendron ,. elle monte généralement
à 12-15 m de hauteur, mais atteint parfois 20 m.
Guibourtia copallifera n'est pas confiné à la Région
soudanienne mais se rencontre aussi plus au sud à l'état
disséminé, de la Guinée-Bissau à la Côte d'Ivoire. Sur
le plateau de Bamenda, il forme une forêt quasiment
pure de 15-20 m de hauteur. A la différence de Gi//etiodendron, Guibourtia n'est pas une essence strictement forestière mais se retrouve aussi en forêt claire
et dans la formation buissonnante.
La forêt marécageuse et la forêt riveraine soudaniennes
Réf : Keay (1949: 358 ; 1959a) ; Letouzey (1968a : 304-306) ;
Tothill (1948 : 50) : White (MS, 1%3) ; Wickens (1977a : 25).
La flore de la forêt riveraine de la Région soudanienne,
comme la flore soudanienne en général, est extrêmement pauvre. Dans la moitié sud de la Région soudanienne (zone guinéenne septentrionale de Keay, 1959a),
la forêt riveraine semi-sempervirente est souvent à
dominance de Syzygium guineense subsp. guineense.
Comme autres arbres caractéristiques, on trouve Khaya
senegalensis, Terminalia glaucescens et Vi/ex doniana.
Dans la moitié nord de la Région soudanienne (zone
soudanienne de Keay, 1959a), la forêt riveraine est
semi-décidue mais a souvent été dégradée en forêt claire
riveraine. Les grands arbres les plus fréquents sont
Khaya senegalensis, Diospyros mespiliformis, Tamarindus indica, Ficus glumosa, F. sycomorus, Acacia sieberana, et dans les endroits rocailleux, Adina
microcephala.
La forêt claire de transition soudanienne
Réf. : Harrison & Jackson (1958 : 23) ; Schnell (1977 : 273,
292) ; White (MS, 1963).
La forêt claire de transition soudanienne était probablement plus étendue autrefois, mais seuls en subsistent quelques maigres vestiges, principalement dans
l'écotone entre la forêt riveraine et divers types de
savanes.
Dans la Réserve de chasse de Yankari au Nigeria
117
(White, MS, 1963), on observe une forêt claire de transition bien développée sur le bord externe de la forêt
riveraine. Elle est à dominance de Khaya senegalensis
et Diospyros mespiliformis, ces deux espèces se régénèrant abondamment. Les arbres de savane les plus
remarquables sont Anogeissus leiocarpus, Borassus
aethiopurn, Combretum molle, Kigelia africana, Piliostig ma thonningii, Stereospermum kunthianum, Terminalia laxiflora, Vitex doniana et Ziziphus mucronata.
Sur le plateau de Jos au Nigeria, à environ 1 400 m
d'altitude (White, MS, 1963), les inselbergs rocheux
sont couronnés par une forêt claire de transition à
dominance d'Olea capensis (incluant hochstetterîï et
Anogeissus leiocarpus. La plupart des espèces associées
sont forestières, comprenant Albizia zygia, Dialium
guineense, Ficus capensis, Harungana madagascariensis
et Pachystela brevipes.
Vers la limite occidentale de la Région soudanienne,
la forêt de Bandia, près de Thiès (Schnell, 1977), est
constituée d'espèces savanicoles et forestières. Plusieurs
espèces de forêt claire, comprenant Parkia biglobosa,
Adansonia digitata, Celtis integrifolia et Anogeissus
leiocarpus, font partie de la strate arborescente supérieure, se situant à une hauteur de 20-30 m, et prennent alors le port d'espèces forestières. Les espèces
forestières qui leur sont associées sont Khaya senegalensis, Morus mesozygia, Ceiba pentandra et Antiaris
toxicaria. Harrison & Jackson (1958) ont décrit la forêt
de transition au Soudan, vers la limite orientale de la
Région soudanienne. Comme espèces importantes, on
relève Terminalia glaucescens, Albizia zygia, Vitex
doniana et Anogeissus leiocarpus.
La forêt claire soudanienne
La plupart des arbres soudaniens ont une répartition
géographique très vaste, tant en longitude qu'en latitude, et leur amplitude écologique est très grande. A
l'intérieur de la Région, il n'existe pas de centres d'endémisme bien définis. On trouve trop peu d'espèces en
association assez constante avec d'autres sur des surfaces suffisamment étendues pour justifier la distinction de groupements écologiques bien définis, quoique
plus localement, on puisse parfois reconnaître des
« associations» toutefois mal définies (Kershaw, 1968).
En outre, l'état de dégradation dont a souffert la plus
grande partie de la végétation soudanienne a probablement effacé les traits distinctifs des types floristiques
ayant pu exister autrefois.
La majeure partie de la Région soudanienne se situe
à une altitude relativement basse, sans relief prononcé.
D'un point à un autre le climat se modifie très graduellement et l'on peut ainsi comprendre, en tenant compte
de la grande amplitude écologique des espèces, qu'il
soit difficile de délimiter des zones de végétation bien
distinctes. Quelques espèces cependant ont une distribution distinctement septentrionale ou méridionale,
mais la majorité des espèces sont largement réparties.
Les espèces caractéristiques des parties septentrionales plus sèches de la Région soudanienne
(S = endémique soudanienne) comprennent: Acacia
118
La végétation des régions floristiques
albida, A. macrostachya (S), A. nilotica subsp. adstringes (S), A. senegal, A. seyal, Albizia chevalieri (S),
Balanites aegyptiaca, Bauhinia rufescens (S), Boscia
salicifolia, Commiphora africana, C. pedunculata,
Dalbergia melanoxyton, Ficus sycomorus, Lannea
humilis, Lonchocarpus laxiflorus (S), Maerua angolensis, Piliostigma reticulatum (S), Sclerocarya birrea (S),
Tamarindus indica et Ziziphus mauritiana. Certaines
d'entre elles s'étendent vers le nord jusque dans la zone
du Sahel.
Les espèces caractéristiques des parties méridionales plus humides de la Région soudanienne comprennent : Acacia dudgeonii (S), A. gourmaensis (S), Antidesma venosum, Faurea saligna, Lophira lanceolata
(S), Maprounea africana, Maranthes polyandra (S),
Monotes kerstingii (S), Ochna afzelii, O. schweinfurthiana, Protea madiensis, Terminalia glaucescens (S)
et Uapaca togoensis (S).
Les espèces communes aux contrées plus sèches et
plus humides de la Région soudanienne comprennent:
Acacia hockii, A. macrorthyrsa, A. po/yacantha subsp.
campylacantha, A. sieberana, Afzelia africana (S),
Amblygonocarpus andongensis, Annona senegalensis,
Anogeissus leiocarpus (S), Bombax costatum (S), Boswellia dalziellii (S), Bridelia ferruginea, Burkea africana, Butyrospermum paradoxum (S), Cassia sieberana
(S), Combretum collinum, C. fragrans, C. glutin?sum
(S), C. molle, C. nigricans (S), Crossopteryx febrifuga,
Cussonia arborea, Daniellia oliveri (S), Detarium
microcarpum (S), Dichrostachys cinerea, Diospyros
mespiliformis, Ekebergia capensis, Erythrophleum africanum, Ficus glumosa (S), Haematostaphis barteri (S),
Hymenocardia acida, Khaya senegalensis (S), Isoberlinia doka (S), 1. angolensis, Lannea schimperi,
Mitragyna inermis (S), Nauclea latifolia, Parinari curatellifolia, Parkia biglobosa (S), Pericopsis laxiflora (S),
Pitiostigma thonningii, Prosopis africana (S), Pseudocedrela kotschyi (S), Pterocarpus erinaceus (S), Steganotaenia araliacea, Sterculia setigera (S), Stereospermum kunthianum, Strychnos madagascariensis, Swartzia madagascariensis, Syzygium guineense subsp. guineense, Terminalia avicennioides (S), T. laxiflora (S),
T. macroptera (S), Trichilia emetica, Vitex doniana,
Xeroderris stuhlmannii, Ziziphus abyssinica et
Z. mucronata.
Il convient de diviser les forêts claires soudaniennes
en deux types, bien que leurs différences floristiques
ne puissent clairement être mise en lumière. Les forêts
claires plus humides du sud sont souvent à dominance
d'Isoberlinia doka. Les forêts claires plus sèches du
nord se caractérisent par l'absence d'Isoberlinia, à l'exception de quelques petits îlots qui se situent presque
toujours sur des collines rocheuses.
Isoberlinia doka ne franchit pas la vallée du Nil, sauf
dans l'extrême sud, où il pénètre sur une courte distance en Ouganda. Les forêts claires qui se rencontrent
entre la vallée du Nil Blanc et les premières pentes des
hauts plateaux éthiopiens semblent se rattacher à la
forêt claire indifférenciée soudanienne et sont brièvement décrites ci-dessous.
Les forêts claires à Isoberlinia et apparentées
soudaniennes
(unités cartographiques 12, 27, 30, 32 & 33)
Adjanohoun & Aké Assi (1967) ; Guillaumet & Adjanohoun (1971 : 222-224) ; Chevalier (1951) ; Grondard
(1964: 20-21) ; Harrison & Jackson (1958: 21-23) ; Keay
(1959a : 22-25 ; 1960) ; Kershaw (1968a : 244-268 ; 1968b :
467-482) ; Lawson, Jenik & Armstrong-Mensah (1968) ;
Morison, Hoyle & Hope-Simpson (1948) ; Rosevear (1953 :
13) ; Sillans (1958 : rer-rn ; 183-185) ; White (MS, 1963).
Photos: Guillaumet & Adjanohoun (1971 : 29, 30) ; Lawson
et al. (1968 : 1-4) ; Morison et al. (1948 : 14, 15, 17).
Profil: Keay (1959a : 9).
Syn. : Northern Guinea zone (Keay, 1959a).
Réf. :
Ce type de forêt claire (unité cartographique 27) figure
sur la carte sous forme d'une large bande s'étendant
pratiquement sans interruption du Mali à l'ouest
jusqu'au nord-ouest de l'Ouganda à l'est. Par endroits,
comme sur le plateau de Kaduna-Zaria au Nigeria, la
forêt claire à Isoberlinia doka est largement répandue
et dans les endroits non soumis à la culture, elle représente l'élément dominant du paysage. Cependant, la
dominance à'Isoberlinia n'est pas aussi nette partout.
Au Ghana par exemple, Isoberlinia présente le même
type de distribution qu'au Nigeria, mais est relativement moins abondant (J .B. Hall, comm. pers.),
Danie/lia oliveri et Burkea africana sont plus abondants
et Erythrophleum africanum est probablement aussi
commun qu'Isoberlinia.
Floristiquement, la forêt claire soudanienne à Isoberlinia peut être considérée comme une variante
appauvrie de la forêt claire de type « miombo », la
végétation la plus caractéristique de la Région zambézienne, à laquelle certains auteurs comme Keay (1951)
l'ont d'ailleurs assimilée. Toutefois, les deux genres les
plus caractéristiques du « miombo », Brachystegia et
Julbernardia, sont totalement absents, et deux autres
genres caractéristiques, Monotes et Uapaca, ne sont
représentés chacun que par une seule espèce. Le
« miombo » soudanien diffère également par sa taille
moins élevée - il dépasse rarement 15 m de hauteur
- et par l'importance relativement plus grande des
espèces n'appartenant pas au « miombo », En outre
sa distribution est moins concentrée que celle du
« miombo » zambézien, en ce sens qu' Isoberlinia doka
s'étend à l'état clairsemé sur une très vaste étendue au
sud de la zone principale à Isoberlinia, et remonte également vers le nord en association avec 1. angolensis.
La forêt claire indifférenciée soudanienne
(unités cartographiques 29a, 30, 32 & 33)
Réf. : Clayton (1963) ; Grondard (1964 : 22-25) ; Harrison
& Jackson(1958 : 15-16, 17-19) ; Jaeger(1956,1959) ; Keay
(1949; 1959a: 25-27) ; Pichi-Sermolli (1957 : 70-72) ;
Ramsay (1964); Ramsay & De Leeuw (1964. 1965a,
1965b) ; White (MS, 1973) ; Wickens (1977a : 24).
Photos: Rosevear (1953 : 16, 17).
Profils: Keay (1959a : 5, 6).
Le centre régional d'endémisme soudanien
Syn. : forêts claires et savanes boisées soudaniennes à Corn-
brétacées dominantes (Grondard) ; Combretum glutinosum
(cordofanum}, Dalbergia, Albizia amara ('sericocephata't
savanna woodland (Harrison & Jackson) ; Terminalia,
Sclerocarya, Anogeissus, Prosopis savannawoodland (Harrison & Jackson).
Au nord de la zone des forêts claires à Isoberlinia décrites ci-dessus, s'étend une zone plus sèche allant du Sénégal à la Mer Rouge, zone où la pluviosité est suffisante
pour que se pratique l'agriculture mais où la végétation n'a pas une densité telle qu'elle ne puisse être défrichée à l'aide d'outils primitifs. Cette zone est en grande
partie exempte de la mouche tsé-tsé et constitue de longue date une grande voie de pénétration de la civilisation à travers le continent.
La végétation primitive était probablement une forêt
claire floristiquement riche, dans laquelle Isoberlinia
était, soit absent, soit localisé et confiné aux collines
rocheuses dans les zones plus humides.
Presque partout le pays est intensivement cultivé, ou
l'a été dans le passé. Autrefois, les paysans laissaient
la végétation se reconstituer afin de restaurer la fertilité entre les courtes périodes de cultures, mais, dans
ces régions maintenant plus densement peuplées, la
durée de la période de jachère a progressivement diminué et, sur de vastes étendues, surtout aux alentours
des grands centres urbains, les cultures sont devenues
quasi permanentes; seule la jachère herbeuse est pratiquée. On a cependant respecté les arbres économiquement importants qui se sont installés naturellement, ce
qui confère au paysage une apparence de parc. Sur les
sols non cultivés, la forêt claire a subi une profonde
dégradation et a été remplacée localement par des fourrés ou une formation arbustive. Certaines contrées, qui
avaient été cultivées autrefois, se sont dépeuplées au
cours du dernier siècle durant des périodes de guerre;
elles abritent actuellement une forêt claire secondaire.
Il ne subsiste plus de forêt claire indifférenciée soudanienne à peu près intacte que sur les collines rocheuses
et dans les endroits où l'eau est rare.
On ne dispose que de peu d'informations publiées
au sujet de la forêt claire indifférenciée soudanienne.
Une courte description de deux variantes représentatives situées au Nigeria et d'une végétation similaire au
Soudan et en Ethiopie est fournie ci-après.
Types plus secs au Nigeria
La végétation la plus étendue dans la Réserve forestière
de Zamfara, à l'ouest de Katsina, avec une pluviosité
d'environ 700 mm par an, est la forêt claire à Anogeissus, qui est maintenue plutôt ouverte en raison de la
fréquence des feux et de la présence d'animaux domestiques (Keay, 1949). Cette région avait été cultivée
durant la première moitié du siècle dernier, mais s'est
dépeuplée probablement entre les années 1850 et 1870.
A côté d'Anogeissus, on trouve principalement les
arbres suivants: Acacia seyal, A. senegal, Adansonia
digitata, Albizia chevalieri, Annona senegalensis, Balanites aegyptiaca, Boswellia dalzieliii, Butyrospermum
119
paradoxum, Combretum glutinosum, Commiphora
africana, Diospyros mespiliformis, Entada africana,
Gardenia sokotensis, Hyphaene thebaica, Lannea
microcarpa, L. schimperi, Lonchocarpus laxiflorus,
Piliostigma reticulatum, Prosopis africana, Sclerocarya
birrea, Strychnos spinosa, Tamarindus indica, Terminalia avicennioides, Ximenia americana et Ziziphus
mucronata. Peu d'entre eux dépassent 10 m de hauteur.
Types plus humides au Nigeria
On trouve au nord de la zone principale de la forêt
claire à Isoberlinia une forêt claire quelque peu intermédiaire dans sa composition floristique entre la forêt
claire à Isoberlinia et le type plus sec de la forêt claire
indifférenciée soudanienne décrite ci-dessus. De petits
peuplements d'Isoberlinia, spécialement I. angolensis,
se rencontrent à l'état clairsemé dans toute la région,
principalement sur les collines rocheuses. On retrouve
dans la Réserve de chasse de Yankari, dans l'état de
Bauchi, une forêt claire relativement intacte de ce type,
qui a été décrite par Keay (1961) et White (Ms, 1963).
Une végétation similaire se rencontre au Cameroun
(Mildbraed, 1932).
La végétation prédominante sur le plateau sablonneux horizontal de la Réserve de chasse de Yankari est
une forêt claire plutôt ouverte, d'environ 8 m de hauteur, les espèces les plus grandes atteignant 12 m. On
y remarque surtout les arbres suivants: Afzelia afri-
cana, Burkea africana, Anogeissus leiocarpus, Pteleopsis suberosa, Combretum glutinosum, C. nigricans,
Pericopsis laxiflora, Lonchocarpus laxiflorus, Terminalia avicennioides, T. laxiflora, Lannea schimperi et,
dans les endroits rocheux, Detarium microcarpum.
Presque tous ces arbres appartiennent à deux familles :
les Combrétacées et les Légumineuses. Le genre Acacia, qui est bien représenté dans la forêt claire indifférenciée soudanienne de type plus sec, joue un rôle très
secondaire dans les types plus humides. Les collines
rocheuses formées de grès à peine métamorphisés possèdent une flore beaucoup plus diversifiée.
La composition de la forêt claire et de la formation
herbeuse boisée en bordure des plaines d'inondation
enherbées (« fadamas ») des cours d'eau est quelque
peu différente; on y trouve essentiellement: Acacia
sieberana, Adansonia digitata, Balanites aegyptiaca,
Borassus aethiopum, Daniellia oliveri, Nauclea latifolia, Piliostigma thonningii, Pseudocedrela kotschyi,
Tamarindus indica et Vi/ex doniana.
La forêt claire indifférenciée au Soudan
(unité cartographique 29a)
Dans la province de Darfur, Anogeissus leiocarpus se
trouve sur les sols profonds du Complexe de Base, soit
en peuplements à peu près purs, soit en compagnie de
Combretum glutinosum, Terminalia laxiflora, Sclerocarya birrea et Dichrostachys cinerea. Les crêtes
rocheuses sont peuplées en dominance par Boswellia
papyrifera (Wickens, 1977a).
120
La végétation des régions floristiques
La forêt claire indifférenciée en Ethiopie
(unité cartographique 29b)
Dans l'extrême est du Soudan, à la frontière de l'Ethiopie, on trouve sur les pentes, à un certain niveau une
étroite bande d'argiles noires se crevassant, sur lesquelles dominent Anogeissus leiocarpus et Combretum
hartmannianum, accompagnés sporadiquement de
Sterculia setigera. Dans l'ouest de l'Ethiopie, la forêt
claire est composée principalement d'Anogeissus leio-
carpus, Balanites aegyptiaca, Boswellia papyrifera,
Combretum collinum, C. hartmannianum, Commiphora africana, Dalbergia melanoxylon, Erythrina
abyssinica, Gardenia termifolia (lutea), Lannea schimperi, Lonchocarpus laxiflorus, Piliostigma thonningii,
Stereospermum kunthianum et Terminalia brownii.
La formation herbeuse soudanienne
Peu d'informations ont été publiées à son sujet. La formation purement herbeuse est rare. La plupart des formations herbeuses, qu'elles soient édaphiques ou secondaires, contiennent des plantes ligneuses.
La formation herbeuse et la formation herbeuse boisée édaphiques soudaniennes
(unités cartographiques 62, 63 & 64)
Réf. .' Harrison & Jackson (1958) ; Keay (1959a, 1960);
Letouzey (1968a : 320-323) ; White (MS, 1963).
Photo .' Letouzey (1968a : 47)
L'histoire géomorphologique récente de la Région soudanienne a été très différente de celle de la Région zambézienne. En conséquence, la nature et l'étendue de
leurs formations herbeuses édaphiques sont dissemblables. Dans la Région soudanienne, les formations herbeuses sur sols hydromorphes associés à des axes de
drainage sont relativement peu développées. Par contre, les formations herbeuses et les formations herbeuses boisées sur vertisols, formés à partir d'alluvions du
Pléistocène, sont très étendues. Elles occupent les
anciens bassins lacustres peu profonds qui s'étendent
souvent jusque dans la zone du Sahel. En conséquence,
leur végétation est traitée conjointement.
Les formations herbeuses des vallées et des plaines
inondables
Dans les larges vallées des cours d'eau se situe une
plaine périodiquement inondée, appelée « fadama » en
langue Hausa ; cette plaine abrite une formation herbeuse dense, atteignant 3 m de hauteur ou davantage,
parsemée d'arbres très espacés, notamment Terminalia macroptera, T. glaucescens, Mitragyna inermis et
le rônier Borassus aethiopum. Les principales graminées sont Hyparrhenia cyanescens, Pennisetum unisetum et P. polystachion.
Terminalia macroptera se rencontre aussi dans la formation herbeuse légèrement boisée occupant les dépressions périodiquement inondées. à mauvais drainage, au
voisinage des têtes de source. Hyperthelia dissoluta
(l,5 m de hauteur) y est dominant et Brachiaria jubata
(fulva) est fréquemment observé.
Les axes de drainage reliant les vallées des cours supérieurs aux plaines d'inondation situées plus bas sont
occupés par une formation herbeuse périodiquement
inondée à dominance de Setaria sphacelata ou Andropogon gayanus var. gayanus, avec quelques pieds clairsemés de Mitragyna inermis.
La formation herbeuse et la formation herbeuse boisée sur argiles du Pléistocène
Réf. .' Harrison & Jackson (1958); Letouzey (1968a:
320-323) ; Pias (1970) ; White (MS, 1963).
Photo.' Letouzey (1968a : 47).
Le lac Tchad et le bassin du Haut-Nil sont les mieux
connues des grandes étendues d'argiles noires du Pléistocène des Régions soudanienne et sahélienne, se craquelant à la dessiccation. Ils sont pratiquement sans
relief avec des pentes souvent inférieures à 1 pour 5 000.
Dans ces deux régions, la formation herbeuse forme
une mosaïque avec les formations ligneuses de densité
variable (formation herbeuse buissonnante ou faiblement arborée, forêt claire et fourré), le plus souvent
à dominance d'Acacia spp.
Dans le bassin du Tchad, on observe une formation
herbeuse appelée « yaéré » dans les endroits où l'inondation atteint 1-2 m de hauteur et se prolonge durant
une assez longue période. La graminée la plus caractéristique est Echinochloa pyramidalis, à laquelle sont
associées Vetiveria nigritana, Oryza longistaminata et
Hyparrhenia rufa. Pendant la saison sèche, la végétation se dessèche complètement, quand bien même elle
a échappé à la destruction par le pâturage ou par le feu.
Par endroits, là où l'inondation est superficielle ou de
courte durée, on trouve normalement une formation
herbeuse boisée appelée « karal » ou « firki ». Acacia
seyal y est dominant, mais dans les dépressions, il est
remplacé par A. nilotica var. nilotica. La strate herbacée, haute de 2-3 m, est constituée de grandes herbes et de graminées robustes, principalement Capero-
nia palustris, Echinochloa colona, Hibiscus asper,
Hygrophila auriculata, Sorghum arundinaceum et Thalia welwitschii.
Les argiles du Pléistocène de la vallée du Nil s'étendent depuis la frange méridionale du désert du Sahara
jusqu'aux régions à précipitations annuelles supérieures à 1 000 mm. Dans les contrées semi-désertiques les
plus sèches, au Butana, avec une pluviosité inférieure
à 400 mm, les terrains à argiles à fentes de dessiccation sont pratiquement dépourvus d'arbres et l'Acanthacée herbacée Blepharis ciliaris (edulis) forme localement des peuplements purs. Ailleurs, des graminées
sont dominantes, principalement Cymbopogon nervatus, Sorghum purpureo-sericeum et Schoenefeldia
gracilis.
Dans les endroits où la pluviosité se situe entre 400
et 570 mm, Acacia mellifera constitue souvent des fourrés à peu près purs, denses et impénétrables, en alternance avec des plages herbacées à Schoenefeldia
Le centre régional d'endémisme soudanien
gracilis, Cymbopogon nervatus, Sorghum purpureosericeum, Hyparrhenia anthistirioides et Sehima ischaemoides. Cette alternance est probablement l'objet d'un
mouvement cyclique.
Acacia seyal se substitue àA. mellifera là où les précipitations dépassent 570 mm par an, et aurait un rapport de cycle similaire à celui de la formation herbeuse,
à dominance de Sorghum purpureo-sericeum, Hyparrhenia anthistirioides et Cymbopogon nervatus.
En terrain plat, les argiles noires à fentes de dessiccation ne peuvent absorber des précipitations supérieures à 700 mm, sans que ne se produise une inondation.
Lorsque l'inondation devient trop importante, les
arbres disparaissent, pour céder la place à des plaines
herbeuses ouvertes à Setaria incrassata ,. ce sont ces conditions qui déterminent les crues du Nil. Dans cette zone
toutefois, les terres légèrement surélevées, ne subissant
que des crues de faible importance, abritent des formations typiques à Acacia seyal et une formation herbeuse qui leur est associée, la pluviosité pouvant atteindre 1 000 mm par an. La zone de transition entre la
formation herbeuse marécageuse et les plages à Acacia seyal bénéficiant d'un meilleur drainage, est parfois marquée par la dominance d'Hyphaene thebaica
et Borassus aethiopum, seuls ou associés.
La zone affectée par les crues constitue une mosaïque de divers types de formations herbeuses boisées,
de formations herbeuses et de formations marécageuses. La formation herbeuse périodiquement inondée à
dominance d' Hyparrhenia rufa ou de Setaria incrassata est de loin la mieux représentée.
Lesformations herbeuses de tous types sur sols peu profonds recouvrant une cuirasse ferrugineuse
Les « dembo » typiques sont très localisés dans la
Région soudanienne, mais on trouve une formation
herbeuse périodiquement gorgée d'eau de nature semblable, n'occupant souvent qu'une superficie de quelques hectares, dans les endroits où le drainage est
entravé par la présence d'une cuirasse ferrugineuse
imperméable près de la surface du sol, surtout sur les
collines résiduelles aplanies en forme de mesa, comme
dans la forêt claire à Isoberlinia doka au Ghana
(J .B. Hall, comm. pers. ; Lawson et al., 1968). La formation herbeuse clairsemée, qui peut être tourbeuse par
endroits, est souvent à dominance de Rhytachne rottboellioides, en association avec Lycopodium affine,
Xyris spp., Utricularia spp, et Drosera spp. Des affleurements de la cuirasse ferrugineuse s'observent fréquemment dans d'autres endroits de l'Afrique occidentale, où ils portent le nom local de « bowal » (au pluriel: « bowé »). En Afrique centrale, on les appelle
« pengbele ». On n'y trouve pas une formation herbeuse pure mais une végétation marécageuse saisonnière
très ouverte.
121
Sur les bords des bassins datant du Pléistocène, en
général dans les zones à meilleur drainage, on retrouve
en mélange des Acacia et des arbres à grandes feuilles
(unité cartographique 63), qui constituent localement
des peuplements purs. Les principales espèces comprennent Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum,
Diospyros mespiliformis, Gardenia ternifolia,
Mitragyna inermis, Nauclea latifolia, Piliostigma reticulatum, Pseudocedrela kotschyi et Terminalia
macroptera.
La formation herbeuse secondaire soudanienne
Dans les secteurs plus densement peuplés de la zone à
Isoberlinia, on observe rarement une forêt claire bien
développée. Autour des villes et des villages importants,
au delà des terres cultivées en permanence, existe une
zone de formation herbeuse où abondent les rejets
d' Isoberlinia et d'autres arbres. Cette zone est soumise
à une alternance de cultures de courte durée et de pâturages, ne laissant jamais à la forêt claire l'occasion de
se reconstituer, en raison de l'agriculture itinérante et
de l'incendie des herbages. Au-delà de cette zone,
s'étend une forêt claire ouverte et très irrégulière ou une
formation herbeuse boisée, qui assure l'approvisionnement en combustibles et en perches pour la construction, ainsi que des terres servant sporadiquement à
l'agriculture itinérante et au pâturage. Lorsqu'Isoberlinia disparaît à la suite de cultures trop fréquentes, il
est souvent remplacé par Terminalia avicennioides,
T. laxiflora et Butyrospermum paradoxum.
La forêt broussailleuse, la formation buissonnante et
le fourré rupicoles soudaniens
La flore rupicole est pauvre en comparaison de celle
de la Région zambézienne et elle est de plus mal connue. Sur les inselbergs du plateau de Jos, la formation
buissonnante et la forêt broussailleuse abritent les espèces suivantes: Carissa edulis, Dalbergia hostilis,
Diospyros abyssinica, D. ferrea, Dodonaea viscosa,
Euphorbia desmondii, E. kamerunica, E. poissonii,
Ficus glumosa, Kleinia cliffordiana, Rhus longipes,
R. natalensis, Ochna schweinfurthiana, Olea capensis,
Opilia celtidifolia et Pachystela brevipes.
Sur les grès de l'Ouest du Mali, Guibourtia copallifera, une dominante caractéristique de la forêt sèche
sempervirente (p. 117), constitue aussi une formation
buissonnante ou un fourré de 5-6 m de hauteur sur les
pentes supérieures des escarpements, qui sont moins
protégées. Parmi les espèces ligneuses qui lui sont associées, on trouve Bombax costatum, Boscia salicifolia,
Combretum collinum, C. micranthum, Erythroxylum
emarginatum, Euphorbia sudanica, Zanthoxylum xanthoxyloides, Ficus lecardii, Gardenia sokotensis, Gyrocarpus americanus, Hexalobus monopetalus, Spondias
mombin et Zanha golungensis.
IV
Le centre régional d'endémisme
de la Somalie et du pays Masai
Introduction
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Fourrés et formation buissonnante décidus à AcaciaCommiphora de la Somalie et du pays Masai
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée secondaires de la Somalie et du pays Masai
Fourrés et formation buissonnante sempervirents et semisempervirents de l'Est africain
Formation arbustive et formation herbeuse semidésertiques de la Somalie et du pays Masai
Formation herbeuse édaphique de la Somalie et du pays
Masai
Forêt broussailleuse de la Somalie et du pays Masai
Forêt riveraine de la Somalie et du pays Masai
Introduction
Ce chapitre, de même que le Chapitre XVI qui traite
de la zone de transition du Sahel, fournit des informations supplémentaires et détaillées sur la végétation en
relation avec les facteurs du milieu, ainsi que sur les
effets de la grande sécheresse récente sur la végétation
naturelle et semi-naturelle.
La longueur et l'intensité de la grande sécheresse
n'ont pas été uniformes dans l'ensemble de la Région
de la Somalie et du pays Masai et ses effets sur la végétation naturelle et sur les herbivores indigènes, ainsi que
sur les populations pastorales et sur leur bétail, ont pour
diverses raisons fortement varié d'un endroit à l'autre.
Cela est illustré par les exemples suivants, deux relatifs à des régions occupées par des pasteurs, les deux
autres à des régions fréquentées par le gibier.
Schéma de la végétation dans le District de Marsabit, au Kenya
Introduction
Principaux types de végétation
1. Terrains dénudés
2. Formation herbeuse semi-désertique à herbes
annuelles
3. Formation arbustive naine semi-désertique
4. Formation buissonnante décidue rabougrie
5. Formation buissonnante décidue
6. Forêt claire
7. Formation herbeuse à herbes vivaces
8. Formation buissonnante sempervirente et
semi-sempervirente
9. Forêt sempervirente, forêt broussailleuse et types
apparentés afromontagnards
10. Peuplements de palmiers
Schéma de la végétation dans la région du Serengeti comprise dans
un sens large
Introduction
Principaux types de végétation
1. Formation herbeuse édaphique des plaines du
Serengeti
2. Formation herbeuse secondaire des plaines de Loita
3. Formation buissonnante et fourrés décidus à
Acacia-Commiphora
4. Formation herbeuse boisée décidue à A caciaCommiphora (et types apparentés)
5. Formation herbeuse boisée secondaire à
Combretum- Terminalia
6. Formation buissonnante et fourrés sempervirents et
serni-sempervirents
7. Forêt dense sempervirente
8. Formations afromontagnardes
1. En Somalie, où 60 070 de la population est nomade
ou semi-nomade et se consacre à l'élevage de bétail, la
sécheresse a été intense et ses effets ont été aggravés
en raison de l'instabilité politique. Une sécheresse désastreuse a sévi en 1974 après environ trois années sans
pluie. Peu de personnes sont mortes de famine, mais
il a fallu en secourir près d'un million. Les pertes de
bétail ont été estimées à 80 070 pour les bovidés, 40 %
pour les chameaux et 60 % pour les moutons et les chèvres dans les régions qui ont été touchées. Depuis plusieurs dizaines d'années la surpopulation et le surpâturage entraînaient la détérioration progressive de cette
région. La création de nouveaux points d'eau et l'intervention des services vétérinaires ont eu particulièrement pour effet d'élargir le fossé entre une demande
grandissante et une fourniture de fourrage qui restait
de même niveau. Dans la Somalie septentrionale, la
pression démographique était amplifiée par l'afflux de
milliers de nomades en provenance de l'Ogaden, où ils
avaient été éprouvés auparavant par la famine de
l'Ethiopie. Il est généralement admis que la végétation
de la Somalie a subi une dégradation extrême mais
aucune étude botanique détaillée n'a encore été entreprise et les plans établis pour réglementer le pâturage
attendent toujours d'être mis en œuvre (Konczacki,
1978).
2. Dans le District de Marsabit, au Kenya, la sécheresse a été également intense, mais ses effets sur le bétail
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
ont été moins marqués parce qu'on y disposait de pâturages de saison sèche sur les flancs supérieurs de certaines montagnes.
3. Dans la région du Serengeti considérée dans un sens
large, où le plus souvent les précipitations sont plus élevées que dans les autres parties de la Région de la Somalie et du pays Masai, la sécheresse a été moins intense
qu'ailleurs, et la population d 'herbivores indigènes a
continué de s'accroître régulièrement tout au long de
cette période. Elle ne semble pas encore avoir atteint
son équilibre.
4. Le contraste entre la région du Serengeti et le Parc
National du Tsavo oriental est frappant au Kenya.
Dans ce dernier, la pluviosité est moins élevée et le
gibier est plus limité dans ses déplacements. La végétation s'est ici fortement dégradée et il s'en est suivi
une baisse spectaculaire du nombre des animaux, qui
a été particulièrement importante en 1973 (voir pp. 33
et 127).
La végétation du District de Marsabit et celle du Serengeti ont été récemment étudiées en très grand détail dans
le cadre d'études à long terme sur l'écologie des zones
arides. Dans le District de Marsabit, les objectifs étaient
d'identifier et de décrire les causes de la dégradation
écologique entraînant la progression du désert dans la
zone aride, et de rechercher et présenter des moyens
adéquats de restauration. Les habitants et leur bétail
ont eu relativement peu d'influence sur une grande partie de l'écosystème du Serengeti; ces dernières années,
ils en ont été d'ailleurs totalement exclus. II y a plus
de vingt ans, on s'était rendu compte que le Serengeti
se prêtait remarquablement à l'étude d'un écosystème
qui restait relativement peu affecté par la présence de
l'homme. La végétation de ces deux écosystèmes con-·
trastés de pâturages, le District de Marsabit et le Serengeti, sera décrite de façon assez détaillée à la fin de ce
chapitre.
123
Géologie et physiographie
Presque partout, la région se situe au-dessous de 900 m
et dans le nord-est, s'abaisse jusqu'au niveau de la mer.
Par endroits, elle s'élève nettement plus haut, surtout
au voisinage des îlots de la Région afromontagnarde ;
toutefois, l'altitude à laquelle la transition vers la végétation afromontagnarde s'effectue est variable. La
lithologie du sous-sol est extrêmement diversifiée et est
composée de vastes surfaces de sédiments marins datant
du Jurassique, du Crétacé et du Tertiaire inférieur, ainsi
que de surfaces moins étendues de laves du Tertiaire
et du Pléistocène. Les dépôts continentaux du Quaternaire et les affleurements du Précambrien sont plus
localisés.
Climat
Le climat est aride ou semi-aride. La pluviosité est presque partout inférieure à 500 mm par an et par endroits
elle s'abaisse jusqu'à 20 mm. Les températures sont élevées (température moyenne mensuelle généralement
comprise entre 25° et 30° C).
Dans la plus grande partie de la Région, il existe deux
saisons des pluies séparées par des périodes de sécheresse. Cette répartition est en relation avec l'influence
de la mousson du sud-ouest en été et la mousson du
nord-est en hiver. Dans la plupart des cas cependant,
ces moussons n'apportent pas de pluies mais les précipitations surviennent pendant les périodes d'accalmie
intermédiaires. Là où il n'existe pas deux maximums
bien tranchés, les pluies sont irrégulières. Dans toute
la Région de la Somalie et du pays Masai, on observe
de grandes fluctuations dans la pluviosité d'une année
à l'autre (voir Fig. 8).
Flore
Situation géographique et
superficie
La Région de la Somalie et du pays Masai occupe une
grande partie du continent africain entre 16° Net 9° S,
entre 34° E et 51° E, ainsi que l'île de Socotra. Elle
comprend l'Ethiopie méridionale (à l'exception de sa
partie montagneuse), le sud-est du Soudan, le nord-est
de l'Ouganda (Karamoja), la plus grande partie du
Kenya entre les hauts plateaux et la bande côtière, ainsi
que les basses plaines sèches du nord et du centre de
la Tanzanie jusqu'à la vallée de la Grande Ruaha vers
le sud. Elle s'étend également au-delà de la Mer Rouge
jusque en Arabie méridionale, où sa superficie exacte
n'est cependant pas bien connue (superficie de
la partie continentale africaine et de Socotra:
1 873 000 km-).
Environ 2 500 espèces, dont peut-être la moitié sont
endémiques.
Famille endémique: Dirachmaceae (1 sp., Dirachma
socotrana), confinée à Socotra et à la Somalie.
Genres endémiques: environ 50. Ceux qui sont représentés sur le continent africain, mais parfois aussi en
Arabie ou à Socotra comprennent: Allmaniopsis (1),
Arthrocarpum (2), Bottegoa (1), Calyptrotheca (2),
Capitanya (1), Cephalopentandra (1), Chionothrix (3),
C~adostigm
(2), Cordeauxia (1), Dasysphaera (2),
Dicraeopetalum (1), Drakebrockmania (1), Erythrochlamys (5), Gyroptera (1), Harmsia (3), Harpachne (2),
Hildebrandtia (9), Kanahia (4), Kelleronia (9),
Loewia (3), Myrmecosicyos (1), Neocentema (2),
Pentanopsis (1), Platycelyphium (1),
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124
La végétation des reeions floristiques
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FIG. 8. Climat et topographie du centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai (IV) (les enclaves afromontagnardes sont hachurées horizontalement).
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
Pleuropteranthera (2), Poskea (2), Psilonema (1), Puccionia (1), Sericocomopsis (4), Socotora (1), Spathionema (1), Volkensinia (2), Wissmannia (1), Xylocalyx (4). Le nombre d'espèces est indiqué entre parenthèses. Il existe en outre 4 ou 5 genres endémiques
d'Asclepiadaceae/Ceropegieae. Plusieurs genres endémiques ne sont connus que de Socotra; ce sont Angkalanthus (1), Ballochia (3), Dendrosicyos (1),
Haya (1), Lachnocapsa (1), Lochia (1), Mitolepis (1),
Nirarathamnos (1), Placopoda (1), Socotranthus (1) et
Trichocalyx (2).
Espèces endémiques: les genres non endémiques qui
suivent comprennent de nombreuses espèces endémiques (leur nombre approximatif est indiqué entre parenthèses) : Acacia (30), Aloe, Boscia (7), Boswellia (6),
Cadaba (10), Ceropegia, Commicarpus (7), Commiphora (60), Crotalaria (30), Euphorbia, Farsetia (8),
Indigofera (20), Ipomoea (20), Jatropha (6), Maerua (10), Moringa (9), Neuracanthus (8), Otostegia (5),
Psilotrichum (7), et Terminalia (5). Sur les quelque
120 Stapelieae connues de la Région, seules 8 ne sont
pas endémiques.
Comme espèces endémiques s'étendant en Arabie,
on connaît Adenia venenata, Socotora visciformis,
Dorstenia foetida, Euphorbia phil/ipsiae, Kissenia
capensis et Wissmannia carinensis.
Eléments de liaison. Au-dessus du rang spécifique, il
existe des liens floristiques intéressants avec Madagascar et avec l'Amérique tropicale ; cependant, aucune
comparaison de détail n'a encore été réalisée. C'est ainsi
que Cadia n'est connu ailleurs qu'à Madagascar, et certains Euphorbia à souche ligneuse de la Somalie et du
pays Masai montrent plus d'affinité avec des espèces
de Madagascar qu'avec celles de l'Afrique. De même,
le genre Kissenia (voir plus loin) à aire disjointe dans
les zones arides appartient à une famille (Loasaceae)
qui n'est représentée en dehors de la région qu'en Amérique tropicale et subtropicale.
La plupart des espèces non endémiques sont également présentes dans les autres contrées sèches de l'Afrique, et plusieurs s'étendent en Asie. Acacia torti/is,
Kohautia aspera, Stipagrostis hirtigluma et S. uniplumis se rencontrent aussi bien au nord qu'au sud de la
Région de la Somalie et du pays Masai.
Comme espèces ne s'étendant que vers le nord, on
note Aristida mutabi/is (de la Mauritanie à l'Inde),
Cadaba glandulosa (de la Mauritanie à l'Arabie), Combretum aculeatum (vers l'ouest jusqu'au Sénégal),
Dobera glabra (du Soudan à l'Inde), Seddera latifolia
(du Sénégal au Pakistan), Tamarix aphylla (du Maroc
à l'Inde) et T. nilotica (de l'Egypte à Israël et à
l'Arabie).
Les espèces qui sont confinées à la région de la Somalie et du pays Masai et aux contrées plus sèches de
l'Afrique du Sud, présentant ainsi une disjonction prononcée, comprennent Asthenatherum glaucum, Tribulocarpus dimorphanthus et Xerophyta humi/is. Au
niveau générique, cette disjonction se manifeste pour
125
Duvalia, Kissenia, Megalochlamys, Orbea, Sesamothamnus et We//stedia. Une petite antilope, le dikdik
[Madoqua kirki), montre une répartition semblable
(Tinley, 1969). D'autres informations sur les relations
floristiques entre la Région de la Somalie et du pays
Masai et l'Afrique du Sud sont fournies par Verdcourt
(1969), de Winter (1966, 1971), J.P. Lebrun (1971b,
1975, 1977) et Monod (1971).
Unités cartographiques
16b. Enclave de la forêt de Zanzibar-Inharnbane (voir
Chapitre XIII)
26. Enclaves de la forêt claire zambézienne sèche de
type « miombo » (voir Chapitre II)
38 (p.p.). Fourrés et formation buissonnante sempervirents et serni-sempervirents de l'Est africain
42. Fourrés et formation buissonnante décidus à
Acacia-Commiphora de la Somalie et du pays
Masai
45 (p.p.). Mosaïque de formation buissonnante sempervirente de l'Est africain et de formation herbeuse boisée secondaire à Acacia
54b. Formation herbeuse et formation arbustive sernidésertiques de la Somalie et du pays Masai
68b. Désert côtier de la Mer Rouge
71. Désert pierreux
76 (p.p.). Végétation halophyte (voir Chapitre XXII)
Végétation
La plus grande partie de la Région est couverte de fourrés et de formation buissonnante décidus, qui passent
graduellement à des fourrés et à une formation buissonnante semi-sernpervirents sur le bas des pentes montagnardes. On trouve de petites superficies de forêt
broussailleuse, de forêt riveraine, de formation herbeuse et de formation herbeuse boisée secondaires, de
formation herbeuse périodiquement gorgée d'eau, de
formation herbeuse et de formation arbustive sernidésertiques, ainsi que de désert. Pratiquement rien n'a
été publié sur certains de ces types. La formation buissonnante sempervirente d'altitude et la formation buissonnante décidue planitiaire ont peu d'espèces en commun mais l'écotone qui les relie n'a pas été étudié en
détail. De même, on connaît mal la transition entre la
forêt de Zanzibar-Inhambane et la formation buissonnante décidue de l'intérieur des terres, en passant par
la forêt broussailleuse.
Fourrés et formation buissonnante décidus à
Acacia-Cornmiphora de la Somalie et du pays Masai
(unité cartographique 42)
Réf. : Burtt (1942 : 109-111) ; Greenway (1969 : 172-176) ;
Hemming (1966: 221-225) ; Pichi-Sermolli (1957 : 39-49) ;
White (MS, 1973, 1975-6).
126
La végétation des régions floristiques
Photos: Burtt (1942 : 17, 19, 25-29) ; Hemming (1966 : 22) ;
Pichi-Sermolli (1957 : 4-5).
Syn. : deciduous Acacia and Commiphora thorn savanna
(Burtt, 1942) ; haud-type mixed bush (Hemming, 1966).
Les fourrés et la formation buissonnante décidus représentent le climax pour la plus grande partie de la Région
de la Somalie et du pays Masai. D'une manière caractéristique, c'est une formation buissonnante dense, de
3-5 m de hauteur, avec des arbres qui émergent çà et
là jusqu'à 9 m. Localement, cette formation est impénétrable et constitue alors des fourrés. Les Acacia dominants et certains Commiphora sont épineux et entravent ainsi le passage, même dans les types plus ouverts,
sauf le long des pistes du gibier et du bétail. Dans les
zones à plus forte pluviosité, principalement sur les collines rocheuses, les arbres émergents sont plus rapprochés et un peu plus élevés, mais il est rare qu'ils dépassent 10 m. Greenway (1969) rattache cette variante à
la forêt claire. La plupart des espèces sont décidues.
On rencontre cependant des espèces sempervirentes sur
toute l'étendue de la Région, mais elles ne représentent
que 2,5-10 010 de la phytomasse. Les succulents sont
aussi généralement présents, mais en beaucoup moindre abondance que dans le fourré décidu de Madagascar et dans la plupart des types de formations buissonnantes sempervirentes et semi-sempervirentes. En de
nombreux endroits, la contribution des graminées à la
phytomasse est minime ; seules les représentent un petit
nombre d'espèces annuelles ou d'espèces pérennes à
courte durée d'existence. Lorsque la présence des graminées est aussi faible, il n'est pas correct d'utiliser le
terme de « savane» ou de rapporter les types les plus
ouverts à la « formation herbeuse boisée ». Même lorsque le recouvrement des buissons est inférieur à
40 010, les buissons restent physionomiquement
dominants et constituent la majeure partie de la
phytomasse.
Il existe une variation appréciable dans la composition floristique, mais la présence d'espèces d'Acacia,
de Commiphora, de Capparidaceae et de Grewia est
quasi constante. La formation buissonnante qu'on
observe entre Garissa et Voi, dans le sud du Kenya,
décrite ci-dessous, peut être considérée comme typique.
Les espèces caractéristiques du couvert principal
sont: Acacia bussei, A. mellifera, A. nilotica subsp.
suba/ata, A. reficiens subsp. misera, A. thomasii,
Commiphora africana, C. boiviniana, C. campestris,
C. erythraea, C. mollis (C. riparia), C. schimperi
(C. trothae), Ba/anites orbieu/aris, Boscia coriacea
(sempervirent), Boswellia neg/ecta (hildebrandtii),
Cadaba farinosa, C. heterotricha, Cassia abbreviata
subsp. kassneri, Cordia ovalis, C. sinensis (gharaf,
rothii), Dobera g/abra et D. /oranthifolia (sempervirents), Euphorbia scheffleri, Giv otia gosai,
Hymenodictyon parvifolium, Lannea a/ata, L. triphyl/a, Sesamothamnus rivae, P/atyce/yphium voense,
Premna hildebrandtii, Sa/vadora persica (sempervirent), Sterculia africana, S. rhynchocarpa,
S. stenocarpa, Terminalia orbicu/aris (lorsque le drainage est entravé), T. parvu/a et Thy/achium thomasii.
La majorité de ces espèces sont des buissons multicaules ou de petits arbres buissonnants, ramifiés près
de la base. Chez certaines espèces de Commiphora, plusieurs grosses branches plus ou moins prostrées s'étalent dans toutes les directions à partir d'une base commune. Terminalia orbicu/aris a un port similaire et
forme des fourrés impénétrables atteignant 12 m de diamètre et 5 m de hauteur.
Seules quelques espèces possèdent un tronc bien
défini, leur cime se situant bien au-dessus de la strate
dominante. C'est le cas d'Acacia tortilis, du baobab
(Adansonia digitata), de De/onix e/ata, Me/ia volkensii, Terminalia spinosa et de l'euphorbe candélabre
Euphorbia robecchii. De telles espèces émergentes sont
pratiquement absentes des zones plus sèches ; ailleurs,
elles sont en général très disséminées. Elles n'atteignent
qu'exceptionnellement une hauteur de 9-10 m. Même
le baobab, qui peut être un arbre colossal dans d'autres régions de l'Afrique, n'atteint souvent ici que 8 m
de hauteur, avec un tronc court mais massif de 3-4 m
de longueur.
Les petits buissons et les arbustes comprennent :
Bauhinia taitensis, Bridelia taitensis, Caesa/pinia trothae, Caucanthus albidus, Combretum acu/eatum, Carpha/ea (Dirich/etia) g/aucescens, Ecbolium amplexicaule, E. revolutum, Ehretia teitensis, Erythrochlamys
spectabilis, Grewia fal/ax, G. tembensis, G. tenax,
G. vil/osa, Maerua denhardtiorum, M. subcordata,
Premna resinosa, Sericocomopsis hi/debrandtii et
S. pallida.
On trouve des succulents un peu partout à l'état isolé
mais ils sont rarement abondants. Celui qu'on observe
le plus souvent est l'euphorbe candélabre Euphorbia
robecchii, qui est largement distribuée mais ne se trouve
en abondance que dans les zones à plus forte pluviosité (transition vers la formation buissonnante semisempervirente). La présence d'autres euphorbes candélabres (E. nyikae, E. quinquecostata) est beaucoup
plus rare. L'euphorbe cactiforme E. grandicornis, de
1 m de hauteur, forme localement des fourrés bas.
Comme autres plantes à tige succulente on note Adenium obesum, Ca/yptrotheca soma/ensis, C. taitensis
et Monadenium invenustum. Quelques plantes grimpantes, comme Cissus quadrangu/aris, Sarcostemma
vimina/e et autres espèces affines, ainsi que Vanilla roscheri, ont des tiges succulentes assurant la photosynthèse ; Cissus rotundifolia a des feuilles succulentes.
Deux plantes grimpantes, Adenia g/obosa et Pyrenacantha malvifolia, ont d'énormes tubercules rétenteurs
d'eau, à moitié enfouis, atteignant 1 m de diamètre ou
davantage et à peu près autant en hauteur. On compte
une demi-douzaine d'espèces de Sansevieria. S. arborescens, de 1-2 m de hauteur, se remarque par endroits
dans le paysage. Les stapéliées succulentes sont représentées par quelques espèces de Caral/uma et d'Echidnopsis et une espèce d'Edithco/ea. On compte quatre
espèces acaules ou à courte tige d'A/oe mais aucune
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
127
arborescente. Diverses espèces de Ka/anchoe représentent les Crassulaceae.
En plus des plantes grimpantes mentionnées cidessus, on trouve Gerrardanthus lobatus, Ipomoea
spp., Kedrostis gije!, Pergu/aria daemia et Thunbergia guerkeana.
Les graminées sont peu présentes et sont représentées par quelques espèces éphémères comme Aristida
adscensionis, A. barbicollis, Brachiaria eruciformis et
B. /eersioides, ainsi que par des espèces vivaces à courte
durée d'existence, comprenant Cenchrus ciliaris, Ch/oris roxburghiana et Schmidtia pappophoroides.
Une formation buissonnante semblable à celle décrite
ci-dessus s'étend vers le nord à travers la région de
Haud en Somalie et l'Ogaden jusqu'à la plaine côtière.
Il y a un chevauchement floristique appréciable mais
les espèces de Commiphora sont plus nombreuses dans
le nord bien que, considérées collectivement, elles ne
soient pas plus abondantes dans la végétation. Il existe
aussi de vastes étendues de forêt claire broussailleuse
à Acacia bussei dans le nord de la Somalie.
Dans les contrées du Kenya et de la Somalie où la
pluviosité est un peu inférieure à 250 mm par an, la
végétation est intermédiaire entre la formation buissonnante et la formation arbustive; elle consiste en des
buissons bas de 2-3 m de hauteur et en des arbres
rabougris, principalement Acacia reficiens subsp.
misera, qui forment un mince couvert au-dessus d'une
strate inférieure constituée en grande partie de petits
arbustes. Des graminées éphémères apparaissent après
la pluie mais on observe peu de graminées vivaces.
secondaire pauvre, jonchée des squelettes blanchis des
anciennes espèces dominantes. La monotonie n'est
rompue que par les grands tubercules en forme de
roches de Pyrenacantha malvifolia, qui pointent à 5 à
20 m d'intervalle. Il semblerait (Chapitre 4) que la
transformation de la formation buissonnante décidue
en formation herbeuse secondaire pourrait faire partie d'une succession cyclique. Les fortes pluies de la fin
de la décénnie 1960-1970 ont été accompagnées d'une
abondante régénération de Commiphora (MiJ. Coe,
comm. pers.).
Dans les contrées du Kenya où abondent les animaux
domestiques, le fourré sempervirent a été fortement
dégradé et envahi par des espèces d'Acacia (unité
cartographique 45). Il n'est pas rare de trouver des
espèces sernpervirentes, telles que Carissa edu/is, Dodonaea viscosa, Euclea divinorum, E. racemosa subsp.
schimperi et Tarchonanthus camphoratus, en mélange
avec Acacia drepanolobium, A. hockii, A. kirkii et
A. seya/. On observe des formations similaires dans le
bassin du lac Victoria (p. 201).
Les charbonniers seraient également responsables de
la transformation de la formation buissonnante en formation herbeuse sur des centaines de krn' (B. Verdcourt, comm. pers.),
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
secondaires de la Somalie et du pays Masai
(unités cartographiques 42 & 45)
En beaucoup d'endroits, la formation buissonnante a
été détruite par l'homme et ses animaux domestiques
ou par les éléphants et autres grands mammifères.
Dans le parc national de Tsavo Est, au Kenya, la formation buissonnante décidue a été considérablement
dégradée et par endroits détruite, principalement par
les éléphants. Les Commiphora à enracinement superficiel, qui sont aisément renversés, sont les premiers à
disparaître, mais finalement presque toutes les espèces
ligneuses sont éliminées. Melia volkensii, haut et
robuste, persiste plus longtemps que la plupart des
autres, mais on observe dans son feuillage une hauteur
bien définie de broutage, créée par les girafes. Par
endroits, sa cime tronquée représente l'élément le plus
caractéristique du paysage. Le baobab également présente parfois une hauteur limite de broutage, mais il
est plus souvent écorcé sur son pourtour et dépérit rapidement. Quelques espèces, comme P/atycelyphium
voense et Ehretia teitensis, qui ne sont consommées
qu'en l'absence d'autres plantes, sont dominantes dans
les stades intermédiaires de ce déclin. A la fin cependant, toutes les plantes ligneuses sont éliminées à l'exception de quelques buissons épars et broutés de Boscia coriacea et de quelques autres espèces. La végétation se réduit alors à une formation herbeuse
Photos: Hemming (1966 : 18) ; Kassas (1956b : 5, 7) ; Pichi-
Fourrés et formation buissonnante sempervirents et
semi-sempervirents de l'Est africain
(unités cartographiques 38 & 45)
Réf. : Hemming (1966 : 216-218) ; Pichi-Sermolli (1957 :
53-61) ; Popov (1957) ; White (MS, 1973, 1975-6).
Sermolli (1957 : 7) ; Popov (1957 : 12, 16); Wettstein
(1906 : 25-30).
Ce type de végétation s'observe sur les pentes sèches
des montagnes et des régions d'altitude de l'Afrique
de l'Est, depuis le centre de la Tanzanie jusqu'en Erythrée et au delà. Il constitue souvent un écotone entre
la forêt de montagne, principalement la forêt à Juniperus, et les fourrés et la formation buissonnante décidus à Acacia-Commiphora. On le retrouve aussi à
Socotra. Il atteint son plus grand développement sur
les pentes escarpées des hauts plateaux de l'Ethiopie,
mais il ne semble pas qu'il recouvre la totalité de l'unité
cartographique 38, en particulier dans le sud-ouest (lb
Friis, comm. pers.). Du fait de cette incertitude, et pour
des raisons de cartographie, l'unité 38 en Ethiopie a
été incluse sur la carte dans les limites de la Région afromontagnarde, mais il faut tenir compte de son caractère de transition.
La composition et la richesse de ce type de végétation est très variable, mais certains genres et certaines
espèces y sont presque toujours présents, comme
Carissa edulis, Dodonaea viscosa, O/ea africana, Tarchonanthus camphoratus, Acokanthera spp., Euclea,
Sansevieria et Teclea, ainsi que des espèces succulentes d'A/oe et ti'Euphorbia.
Dans l'escarpement de Kedong, près de Nairobi,
on trouve entre 1 875 et 2 080 m une formation
128
La végétation des régions floristiques
buissonnante dense, relativement intacte, qui par
endroits est pratiquement impénétrable. Le couvert
atteint une hauteur variable, 3 à 7 m, et est constitué
le plus souvent par les cimes d'Olea africana, Gnidia
subcordata, Teclea simplicifolia, Euclea divinorum,
Acokanthera schimperi et, surtout dans les zones remaniées, Tarchonanthus camphoratus. Comme autres
grands buissons, on trouve Canthium keniense, Croton dichogamus, Dodonaea viscosa, Dombeya burgessiae, Grewia similis, G. tembensis, Maytenus heterophy/la et Rhus natalensis. Olea est particulièrement
abondant mais se rencontre sous forme de buisson plutôt que d'arbre. L'euphorbe cactiforme à tiges succulentes, Euphorbia candelabrum, qui émerge en atteignant jusqu'à 9 m de hauteur, est disséminé un peu partout avec un espacement moyen d'une vingtaine de
mètres. Dracaenaellenbeckiana, arbre à ramifications
en rosettes espacées est également un émergent, principalement sur les pentes rocheuses plus ouvertes, où
il forme des colonies d'environ 6 m de hauteur, mais
ailleurs on ne le trouve que très localement au Kenya.
Les espèces arbustives sont peu nombreuses mais Aspi-
lia mossambicensis, Psiadia arabica (punctulata), Tinnaea aethiopica et Turraea mombassana sont abondants. Les quelques plantes grimpantes comprennent
Capparis fascicularis (elaeagnoides}, Pterolobium stellatum, Senecio petitianus et Scutia myrtina. Comme
succulents non arborescents, on peut mentionner la
plante grimpante Sarcostemma viminale et diverses
espèces de Sansevieria, Kalanchoe et Crassula, qui s'observent au niveau du sol. Aloe kedongensis, d'une hauteur de 2 m, se rencontre un peu partout dans les
endroits rocailleux. En dehors des plantes succulentes,
la végétation au niveau du sol est réduite mais comprend des graminées sciaphiles comme Ehrharta erecta.
On observe quelques orchidées épiphytes, principalement sur Acokanthera. Au fur et à mesure qu'on s'élève
en altitude apparaissent des pieds rabougris et épars
d'arbres tels que Schrebera alata, Cassine (Elaeodendron) buchananii, Calodendrum capense, Cussonia
holstii, Drypetes gerrardii et Juniperus procera ,. ils
annoncent la transition vers la forêt à Juniperus, où
Dracaena, Euphorbia candelabrum et les autres plantes succulentes sont absentes.
En Somalie, les principales espèces dominantes de
la formation buissonnante sempervirente sont Acokanthera schimperi, Buxus hildebrandtii, Cadia purpurea
et Dodonaea viscosa. Localement, Buxus constitue une
forêt broussailleuse de 9 m de hauteur. Comme autres
espèces importantes, on note Aloe eminens (15 rn), Barbeya oleoides, Cussonia holstii, Dracaena schizantha,
Euclea racemosa subsp. schimperi, Euphorbia grandis,
Pistacia lentiscus, Rhus somalensis et Sideroxylon
(Monotheca) buxifolium, plusieurs d'entre elles se
retrouvant également dans la forêt à Juniperus.
A Socotra, les fourrés et la formation buissonnante
sempervirente s'observent dans le massif granitique de
Hagghier, au-dessus de 750 m, mais fait défaut sur les
hauteurs escarpées. Les plantes les plus communes sont
par ordre d'abondance: Cephalocroton socotranus,
Carissa edulis, Buxus hildebrandtii, Dodonaea viscosa,
Ficus socotrana, Indigofera sokotrana, Ruellia insignis,
Boswellia ameero et Euphorbia socotrana.
L'une des formations les plus singulières de Socotra
est la formation buissonnante semi-sempervirente à
dominance de Dracaena cinnabari, qui pousse sur les
pentes calcaires. D. cinnabari a un tronc robuste et
court et une cime très dense en forme de parasol. Les
principales espèces qui lui sont associées sont Boswellia ameero, B. elongata, B. socotrana, Aloe perryi,
Adenium socotranum et Mitolepis intricata.
Formation arbustive et fonnation herbeuse semidésertique de la Somalie et du pays Masai
(unité cartographique 54b)
Là où la pluviosité se situe entre 100 et 200 mm par
an, on rencontre sur sable profond une formation herbeuse semi-désertique à dominance d'Eragrostis hararensis, Panicum turgidum ou Asthenatherum glaucum.
On retrouve une formation arbustive sur les sols
pierreux.
Dans la plaine côtière de la Somalie, les principales
espèces arbustives sont Aerva javanica, Jatropha pelargoniifolia (glandulosa} et Farsetia longisiliqua (Gillett,
1941).
Plus à l'intérieur des terres, les formations arbustives naines sur sols gypseux sont composées d'Aloe breviscapa, A. rigens, A. scobinifolia, Euphorbia cuneata,
E. multiclava, Ipomoea sultani, Kelleronia quadricornuta, Lasiocorys argyrophylla, Lycium europaeum,
Ochradenus baccatus et Zygophy/lum hildebrandtii.
Les espèces arbustives sont plus abondantes dans les
régions surpâturées et érodées, et il est possible qu'antérieurement à leur installation, des graminées, telles que
Chrysopogon plumulosus et Dactyloctenium robecchii,
y aient été autrefois dominantes (Hemming, 1966). Les
sols gypseux abritent de nombreuses espèces de plantes succulentes endémiques comprenant plusieurs
Euphorbia, tels E. columnaris, E. sepulta et E. mosaica, ainsi que Dorstenia gypsophila et Pelargonium
cristophoranum. Il semble cependant que les Stapéliées
poussent sur calcaire plutôt que sur gypse (M.G. Gilbert, in litt. 15.iii.l 979).
Près du lac Turkana au Kenya, dans les plaines alluviales sablonneuses, Indigofera spin osa constitue des
formations arbustives naines, en association avec la graminée vivace Sporobolus spicatus et l'annuelle Aristida
mutabilis. Sur les surfaces rocheuses du plateau.
Helichrysum glumaceum est dominant. Dans quelques
endroits rocailleux de superficie réduite, la plupart des
plantes sont des espèces succulentes de petite taille.
appartenant surtout aux genres Aloe, Euphorbia, Sansevieria, Cara/luma, Kleinia et Sarcostemma (Hemming, 1972). Des formations de plantes succulentes naines s'observent ailleurs dans des situations analogues,
par exemple près de Dire Dawa, où l'on trouve
Il espèces de Cara/luma et Echidnopsis dans une station de faible étendue, C. penicillata et C. edithae constituant la majeure partie de la phytornasse (M.G. Gilbert. in litt. 15.iii.l979).
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
Les formations semi-désertiques de Socotra ont été
décrites par Popov (1957).
La formation herbeuse édaphique de la Somalie et du
pays Masai
(unités cartographiques 42, 45 & 59)
Réf. : Anderson & Talbot (1965) ; Burtt (1942 : 87, 94-97) ;
Hemming (1966: 208-209 ; 215-216; 223-225).
Photos: Burtt (1942: 17-21) ; Gillman (1949: 24, 30) ; Hem-
ming (1966 : 13) ; Pratt et al. (1966 : 2).
Profil: Anderson & Talbot (1965 : 2).
La formation herbeuse sur sols périodiquement gorgés
d'eau a une distribution très inégale dans la Région de
la Somalie et du pays Masai. Elle couvre de grandes
surfaces en Tanzanie mais est moins bien développée
plus au nord. On a peu d'informations pour le Kenya.
L'absence d'arbres dans les plaines de Serengeti est due,
au moins partiellement, aux conditions édaphiques
défavorables, mais c'est le matériel parental plutôt que
la situation physiographique qui est responsable de
l'inondation temporaire du sol.
En Somalie, on ne rencontre pas fréquemment ce
type de formation. On trouve des plaines dépourvues
d'arbres ou « ban », à dominance de Chrysopogon p/umu/osus, dans la forêt claire broussailleuse à Acacia
bussei et dans la formation buissonnante à AcaciaCommiphora. Andropogon kelleri est dominant dans
les petites mares temporaires, tandis que Ch/oris roxburghiana et Cynodon dactylon couvrent des superficies plus vastes et aux contours mal définies, avec çà
et là Acacia tortilis. Andropogon, Chrysopogon p/umulosus, Panicum cotoratum, Cenchrus ciliaris, Aristida adscensionis et Eragrostis sp. sont les principales
dominantes des plaines argileuses se situant dans la zone
de la forêt claire broussailleuse à Acacia etbaica.
Dans le centre de la Tanzanie, l'eau s'accumule dans
des dépressions largement développées, étant donné que
l'écoulement est insuffisant pour que puissent se former des thalwegs; l'eau s'amasse simplement dans ces
cuvettes où elle s'évapore rapidement au cours de la
saison sèche. Les principales graminées recouvrant les
argiles noires craquelées de ces « mbuga » sont Setaria incrassata (holstii) et Themeda triandra. Typiquement, les « mbuga » sont dépourvus d'arbres, mais ils
sont généralement reliés au fourré et à la formation
buissonnante par un écotone de formation herbeuse
boisée à dominance d'Acacia à galles, principalement
A. drepanolobium, A. seya/, A. ma/acocepha/a et
A. pseudofistu/a.
La formation herbeuse sur sols périodiquement gorgés d'eau se trouve également sur des sols calcimorphes
non craquelés à horizon induré [« hardpan »), au sein
de la formation buissonnante à Acacia-Commiphora,
où elle forme des clairières qui souvent ne sont pas très
nettement liées au réseau de drainage. Des graminées
naines sont prédominantes, surtout Sporobo/us spp. et
Microch/oa indica, avec çà et là des plantes herbacées
qui se remarquent. Dans les zones les plus humides, Blepharis "acanthoides" et la cypéracée Kyllinga a/ba sont
abondants.
129
Les clairières sont dépourvues d'arbres, exception
faite de quelques pieds isolés d'Acacia drepanolobium,
A. mellifera, A. tanganyikensis, A r tortilis, Albizia
amara, A. harveyi, Commiphora schimperi, Da/bergia
me/anoxy/on, Lannea humilis, Sclerocarya birrea et
Terminalia stuh/mannii.
Dans l'écotone entre la forêt et la formation herbeuse
au parc national de Nairobi, le pâturage, le broutement
et le feu peuvent conjointement donner naissance à une
formation herbeuse dans des zones à même de supporter une formation buissonnante sempervirente ou une
forêt. Durant les saisons sèches, les animaux des plaines, y compris les zèbres et les gnous, se regroupent
près de la forêt, où l'herbe est plus abondante. Ils quittent ainsi les plaines où il y a souvent assez d'herbe pour
alimenter les feux. Les animaux qui broutent les feuilles, principalement les girafes, les impalas et les rhinocéros, y séjournent en permanence, ne permettant pas
aux buissons de se développer, et autrefois les éléphants
renversaient les arbres (J.B. Gillett, in litt. 8.iii.l979).
La forêt broussailleuse de la Somalie et du pays Masai
(unité cartographique 42 p.p.)
Réf. : Greenway p.p. (1973 : 56-57) ; Greenway & Vesey-
FitzGerald (1969 : 133-134) ; White (MS. 1975-6).
Photos: Gillman (1949 : 8) ; Pratt et al. (1966 : 9).
Syn. : Euphorbia bushland and thicket (Greenway, 1973) ;
woodland thicket (Pratt et al., 1966).
En quelques endroits de l'Afrique de l'Est, à des altitudes relativement basses, où la pluviosité est plus élevée que celle qui conditionne l'apparition des fourrés
et de la formation buissonnante décidus mais est trop
faible pour une végétation véritablement forestière, on
trouve une forêt broussailleuse de 7-10 m de hauteur,
à dominance de Commiphora spp. et d'euphorbes
candélabres.
Sur l'escarpement qui surplombe le lac Manyara
(945 m) en Tanzanie, les arbres caractéristiques sont
Commiphora ba/uensis, C. campestris, C. eng/eri,
C. merkeri et Sterculia stenocarpa. Ils sont plus ou
moins largement et irrégulièrement espacés, mais le
sous-bois de 3-5 m de hauteur est très dense. Mises à
part les espèces succulentes, cette formation est presque complètement décidue. De grands baobabs (Adansonia digitata) se retrouvent un peu partout et les
euphorbes candélabres sont abondantes par endroits.
Comme espèces succulentes dans le sous-bois, on
observe surtout des fourrés de Sansevieria ehrenbergii
qui est très abondant, des groupes de grands A/oe ballyi
et des entrelacs de Cissus quadrangu/aris et Sarcostemma viminale.
Une formation similaire se rencontre entre 700 et
960 m sur les pentes escarpées du nord de la partie occidentale des monts Usambara. En plus des Commiphora
et Euphorbia, les espèces suivantes participent à la constitution de la strate dominante : Acacia tortilis, Afzelia quanzensis, Brachy/aena huillensis (hutchinsii), Cussonia zimmermannii, Manilkara su/cata, Newtonia hildebrandtii, Pappea capensis et Scorodoph/oeusjischeri.
130
La végétation des régions floristiques
La forêt riveraine de la Somalie et du pays Masai
Réf: Bogdan (1958) ; Burtt (1942: 118-125) ; Greenway
(1969: 171-172) ; White (MS, 1975-76).
Photo: Burtt (1942 : 52).
La forêt riveraine ne se trouve que sur les rives des
grands cours d'eau, comme le Tana et le Galana. Acacia elatior et Populus ilicifolia, espèce endémique intéressante, sont abondants le long du Tana et s'observent aussi le long de l'Uaso Nyiro et du Galana. Garcinia livingstone! est également commun le long du
Tana.
Sur les rives de la Voi, dans le parc national du Tsavo
oriental, on rencontre les principaux arbres suivants
dans la forêt de 18 m de hauteur: Acacia robusta
subsp. usambarensis, Albizia glaberrima, A. zimmermannii, Dobera glabra Ficus ingens, F. sycomorus,
Kigelia africana, Lecaniodiscus fraxinifolius, Newtonia hildebrandtii, Tamarindus indica et Terminalia
sambesiaca. La forêt bordant la Kiboko, à une centaine
de kilomètres à l'intérieur des terres, est floristiquement
beaucoup plus pauvre; elle est principalement constituée d'Acacia robusta subsp. usambarensis et Newtonia hildebrandtii.
Les forêts riveraines de Tanzanie comprennent de
nombreuses espèces qui sont largement répandues en
Afrique, telles Albizia glaberrima, Diospyros mespi/iformis, Ficus sycomorus, Khaya nyasica, Kigelia africana, Parkia filicoidea, Tamarindus indica et Trichiliaemetica. Lorsqu'on se rapproche du littoral, les espèces endémiques de la forêt côtière de l'Est africain,
comme Fernandoa magnifiee, deviennent fréquentes.
Schéma de la végétation
dans le District de Marsabit,
au Kenya
Introduction
Réf: Edwards et al. (1979) ; FAO (1971) ; Herlocker (1979a,
1979b) ; Lamprey (1978) ; Lewis (1977) ; Sobania (1979) ;
Synnott (1979a, 1979b) ; Unesco (1977) ; White (MS, 1979).
Cette section traite de la végétation de la zone d'étude
(voir Fig. 9) du « Integrated Project on Arid Lands»
(IPAL) dans la région du mont Kulal dans le nord du
Kenya (1). Les objectifs du projet sont fondamentalement l'identification et la description des causes de la
dégradation écologique et de la progression du désert
dans les zones arides, et la recherche et la présentation
des moyens adéquats de restauration. La zone d'étude
au mont Kulal, couvrant 22 500 km 2 et située dans le
(1) Ce projet fait partie de la contribution du Kenya au programme
de l'Unesco « Man and the Biosphere » (MAB). Depuis 1976 jusqu'au
milieu de 1980, le projet a constitué une activité de coopération entre
l'Unesco et le P.N.U.E. A partir de juillet 1980, le projet a été financé
pour une période de trois ans par la République fédérale d'Allemagne, par le truchement de dispositions monétaires avec l'Unesco.
District de Marsabit dans le nord du Kenya, se trouve
entièrement dans la région floristique de la Somalie et
du pays Masai, exception faite des petites enclaves de
végétation afromontagnarde occupant les plus hauts
sommets, généralement au-dessus de 2 000 m.
Bien que la zone de travail ait été choisie dans la
mesure du possible comme une unité indépendante renfermant une proportion importante des aires de répartition totales des deux principales tribus de nomades,
il existe un échange quasiment continu de population,
de bétail et de gibier au travers des limites de la zone,
ainsi qu'un déplacement continuel des nomades et de
la transhumance à l'intérieur de la zone. C'est pourquoi la zone d'étude de l'IPAL ne constitue pas un
écosystème autonome complet de pâturage. Une population fixe de bétail y séjourne toute l'année mais le
nombre de têtes est peu élevé, probablement inférieur
à 15000. Par contre, on estime à 200 000 le nombre
des animaux domestiques qui fréquentent la zone au
moins occasionnellement. Ces animaux font partie d'un
écosystème plus vaste, qui comprend également les
forêts de montagne, tant au sein de la zone d'étude que
dans les parties adjacentes.
Le sous-sol se rattache à deux grandes formations
géologiques, les laves basaltiques du Pléistocène et les
sédiments du Quaternaire. Les laves occupent 57 010 de
la superficie, principalement sur le mont Kulal, sur la
montagne de Marsabit et sur les collines de Hurri.
Les sédiments du Quaternaire, de divers types, occupent 39 010 de la superficie. Les plus répandus dérivent
des gneiss du Précambrien du Nyiru, d'Ol Doinyo Mara
et des montagnes de Ndoto. Les autres sédiments qui
sont associés principalement à l'ancien lit du lac Chalbi,
comprennent des alluvions salines et alcalines qui constituent le désert de Chalbi, et des dunes de sable fixées
en bordure du désert. Une troisième formation géologique, à base de gneiss du Précambrien, bien que
d'étendue restreinte (3 010), est importante puisqu'elle
est à l'origine de la plupart des sédiments du Quaternaire au sein de la région étudiée.
La zone d'étude comprend une grande plaine centrale dont l'altitude varie entre 530 et 760 m. Cette
plaine est dominée par trois massifs de collines volcaniques, les collines de Hurri (1 310 m) au nord, le mont
Marsabit (1 836 m) à l'est et le mont Kulal (2 295 m)
à l'ouest. Au sud-ouest, le mont Nyiru (2 752 m), 1'01
Doinyo Mara (2 067 m) et les Ndotos (2 637 rn), sont
en grande partie gneissiques. Le désert de Chalbi correspond à une ancienne dépression lacustre, comprise
entre 435 et 500 m d'altitude; il se trouve au nord, tandis que le lac Turkana, à 410 m, se situe dans l'extrêmeouest. Le système de drainage dans sa quasi-totalité
aboutit au désert de Chalbi, mais il est probable que
la plus grande partie de l'eau se perde par évaporation
ou soit absorbée par la végétation.
La zone d'étude est située dans la région climatique
la plus aride de l'Est africain, renfermant une grande
partie du nord du Kenya, de la Somalie et de l'Éthiopie. La pluviosité y est peu élevée, particulièrement à
plus basse altitude. Ainsi, North Horr, la seule station
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
située en dessous de 1 333 m où des relevés de la pluviosité ont été effectués durant une longue période, a
une pluviosité moyenne annuelle de 150 mm. L'évaporation potentielle est élevée, dépassant 2 600 mm par
an dans la plus grande partie de la région. Au fur et
à mesure que l'altitude augmente, les précipitations
s'accroissent en quantité et en durée et sur les plus hautes montagnes ellesapprochent ou dépassent légèrement
1 000 mm par an. En général, les principales pluies se
répartissent en deux saisons, de mars à mai et d'octobre à décembre, mais il existe une grande variation
d'une année à l'autre. Les précipitations dans les
régions de basse altitude ont un coefficient de variation de plus de 50 0J0. En plus des fluctuations de la
pluviosité d'une année à l'autre, il semble y avoir des
cycles plus longs. Durant les années de sécheresse entre
1968 et 1976, la pluviosité moyenne annuelle des zones
de basse altitude était inférieure à 50 mm, tandis qu'en
1977,dans la même région, elle était d'environ 400 mm.
La zone d'étude, tout comme la plus grande partie
des basses terres arides de la Région de la Somalie et
du pays Masai, est un pays d'élevage occupé par des
pasteurs qui sont nomades à des degrés divers. Ils ressemblent par maints aspects aux pasteurs des autres tribus vivant dans la zone du Sahel (sensu stricto), dont
la subsistance est assurée presque exclusivement par
leurs troupeaux. Cependant, à l'inverse de nombreuses contrées du Sahel, il y a très peu d'agriculture dans
la zone aride de la Région de la Somalie et du pays
Masai. Les principaux groupes ethniques de la zone
d'étude sont les Gabras, les Rendilles et les Samburus.
Ces derniers, qui sont essentiellement des gardiens de
bétail, vivent le plus souvent dans les montagnes et n'exploitent pas fort les basses terres. Les Gabras et les Rendillessont fondamentalement des gardiens de chameaux
et de petit bétail, bien que certaines familles possèdent
également du gros bétail et, en période de sécheresse,
ils peuvent chercher à pâturer et à brouter dans les montagnes. D'un point de vue culturel, les chameaux revêtent le plus d'importance pour ces populations, mais
les moutons et les chèvres contribuent davantage à leur
alimentation et ont un impact plus important sur
l'environnement.
Les principales espèces indigènes d'herbivores qui
paissent dans la zone d'étude sont l'oryx beisa (Oryx
gazefla beisa) et le zèbre de Grévy (Equus grevyi). Les
autres herbivores sauvages comprennent le dik-dik
(Madoqua kirkii), la gazelle-girafe, la gazelle de Grant,
la girafe réticulée (Giraffa camelopardalis reticulata),
le rhinocéros et l'éléphant. On y rencontre aussi le lion
(Panthera leo), le léopard (Panthera pardus) et le guépard (Acinonyx jubatus), A la différence du bétail,
l'oryx, qui évite la zone des hauts plateaux, est largement réparti dans toute la zone planitiaire. Même en
saison sèche, on le retrouve loin des points d'eau. Lewis
(1977) croit que l'oryx pourrait être domestiqué dans
cette région, comme il l'a été dans un ranch de Galana
(Field, 1975), et qu'il ferait un meilleur usage de la végétation disponible et de l'eau que le bétail traditionnel.
Synnott (1979)pense que les grands mammifères, prin-
131
cipalement l'éléphant, le buffle et le kudu pourraient
avoir joué dans le passé un rôle important en maintenant des éclairciesdans les forêts, bien qu'à présent leur
nombre est tellement réduit que toute influence de ce
genre doit être négligeable.
Dans la zone d'étude, tout comme dans la plupart
des autres contrées arides et semi-arides de l'Afrique,
l'augmentation de la démographie au cours des dernières décades a été inévitablement accompagnée d'un
accroissement du nombre de têtes de bétail et d'une
dégradation concomitante de l'habitat, surtout au voisinage de quelques sources et puits et particulièrement
autour des forages. Au cours des années très favorables, il peut y avoir une abondance temporaire de fourrage pour les animaux, ce qui entraîne un accroissement
de l'importance des troupeaux et une surcharge subséquente des terres pâturables durant les périodes plus
sèches qui suivent. Les années de sécheresse de 1968
à 1976 ont clairement démontré que la capacité de
charge à long terme des pâturages a été dépassée. Bien
qu'il n'y ait pas eu de grande famine parmi la population, comme au cours des sécheresses précédentes, une
grande quantité de bétail a succombé et les zones de
forêt d'altitude ont été soumises à un pâturage et un
broutage intensif, non seulement de la part des éleveurs
locaux, les Samburus, mais aussi par d'autres pasteurs
qui ont couvert de grandes distances pour tirer profit
des quelques parcelles d 'herbage restantes.
C'est afin de trouver rapidement des solutions aux
problèmes de l'environnement les plus urgents posés
par la désertification croissante et la dégradation écologique des terres arides qu'a été lancé 1'« Integrated
Project on Arid Lands» (IPAL) dans la région du
mont Kulal. On trouvera un résumé des grands objectifs des recherches entreprises dans Lamprey (1978), et
pour les questions forestières en particulier dans
Synnott (l979a, 1979b) et Herlocker (l979b).
Les parties du programme de travail qui concernent
particulièrement la végétation comprennent :
Des mesures de la productivité végétale sur des parcelles protégées, distribuées de manière à couvrir un
large éventail de conditions écologiques : évaluation
de la biomasse et de la productivité totales, biomasse et productivité des espèces ou groupes d'espèces végétales consommées par diverses catégories
de bétail.
La détermination de l'impact du bétail, principalement des chameaux, des moutons et des chèvres sur
la végétation subdésertique herbacée et arbustive
naine, en utilisant des parcelles clôturées et en mesurant la consommation dans des conditions déterminées, afin de calculer les charges optimales.
L'estimation, à l'aide d'observations aériennes, du
nombre de têtes de bétail et d'ongulés sauvages et
de leur répartition, en fonction des variations saisonnières de la disponibilité en eau et des conditions
de la végétation.
L'examen du mode alimentaire des chameaux, comprenant une analyse chimique de six espèces parmi
les plantes les plus importantes pour leur nourriture,
132
La végétation des régions floristiques
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FIG. 9. Carte du sud-ouest du District de Marsabit au Kenya, indiquant les endroits mentionnés dans le texte (la surface en
pointillé représente la formation herbeuse à graminées annuelles).
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
à savoir Boscia coriacea, Duosperma eremophilum,
Indigofera spinosa, Leptothrium senegalense, Maerua crassifolia et Salvadora persica.
Une étude écologique des forêts de montagne:
observations écologiques préliminaires, aperçu de
la composition floristique et de ses variations au
cours de la succession des groupements, interactions
entre les forêts et les populations et leurs troupeaux.
Une étude des possibilités sylvicoles en zones arides en utilisant des essences adaptées à la sécheresse,
tant indigènes qu'exotiques, en vue de procurer du
fourrage, du bois à brûler, des matériaux de construction et d'autres produits.
De telles recherches ne peuvent donner de résultats valables qu'à la condition que la végétation de la zone à
étudier ait fait l'objet d'une classification, d'une description et d'une cartographie qui soient satisfaisantes.
La préparation d'une carte de la végétation, considérée comme l'une des étapes préliminaires des plus
importantes, a été entreprise par Herlocker (1 979a). La
description de la végétation qui l'accompagne est résumée succinctement ci-après, avec des informations supplémentaires sur les formations montagnardes empruntées à Synnott (1979) ou recueillies par l'auteur.
Principaux types de végétation
J. Les terres dénudées
Celles-ci coïncident en grande partie avec le désert de
Chalbi et couvrent 4,1 010 de la superficie. Ce dernier
constitue un désert édaphique, faisant partie d'un bassin de drainage fermé. Il existe de nombreuses sources
en bordure du désert, sources qui auraient pour origine un cours d'eau souterrain en provenance des montagnes avoisinantes (Kulal, Marsabit et Huri Hills).
L'accumulation de sels à la suite de l'évaporation des
eaux recueillies par le bassin en période humide, élimine toute végétation. Très localement cependant, là
où se rejoignent les principaux axes de drainage, croissent des herbes halophytes tel Drakebrockmania somalensis, graminée annuelle.
2. La formation herbeuse semi-désertique à graminées
annuelles
C'est le type de végétation le plus répandu, couvrant
33,3 010 de la superficie totale. 11 occupe, avec les terres dénudées, les parties les plus sèches mais se trouve
rarement au-dessus de 1 000 m, même aux expositions
ouest et nord-ouest, où les conditions sont arides, aux
plus hautes altitudes. Cette formation est généralement
associée à des sols peu profonds, pauvrement développés, pierreux, limoneux à argilo-limoneux, situés souvent sur des crêtes volcaniques constituant des lignes
de partage des eaux. Les graminées Aristida adscensionis et A. mutabilis sont dominantes, mais durant les
périodes de sécheresse, elles peuvent disparaître pendant plusieurs années, les formations herbeuses
« pures» devenant temporairement des déserts. Les
plantes ligneuses sont cependant presque toujours
133
présentes et assurent 2 à 20 010 du recouvrement, parfois sous forme d'arbustes, tel Duosperma eremophitum, parfois sous forme de buissons ou d'arbres buissonnants, tels Acacia reficiens, A. seyal, A. tortilis,
A. horrida, A. senegal et Commiphora spp.
3. La formation arbustive semi-désertique naine
Ce type de végétation occupe la seconde place en extension, couvrant 27,6 010 de la superficie. Il est à dominance d'arbustes de moins de 1 m de hauteur, notamment Duosperma eremophilum et Indigofera spinosa,
mais les espèces suivantes sont parfois présentes ou
localement dominantes : Euphorbia schimperi, Kleinia
kleinioides, Plectranthus ignarius, Sericocomopsis hildebrandtii, Suaeda monoica, Lagenantha nogalensis et
Dasysphaera prostrata. Des graminées annuelles, principalement Aristida adscensionis et A. mutabilis, et
dans une moindre mesure certaines plantes herbacées,
comme Blepharis linariifolia, constituent la strate herbacée. De vastes étendues sont dépourvues de grandes
plantes ligneuses, mais des buissons et de petits arbres
s'observent souvent à l'état clairsemé, avec un recouvrement de 2 à 20 010. lis comprennent Acacia reficiens,
Commiphora spp., Acacia mellifera, A. tortilis, A. senegal, A. seyal, Boswellia neglecta et Acacia etbaica.
La formation arbustive naine est plus largement
développée sur les pentes ouest et nord-ouest, plus
sèches, des montagnes plus importantes. Duosperma
eremophilum et Indigofera spinosa sont dominants ou
codominants sur respectivement 71 010 et 63,6010 de
toute la zone occupée par la formation arbustive naine.
On les trouve aussi dans le sous-bois de la formation
buissonnante et de la forêt claire, et ce sont les plantes
ligneuses qui jouent le rôle le plus important dans le
recouvrement.
Indigofera spinosa occupe les endroits plus secs, tandis que Duosperma eremophilum, exigeant davantage
d'humidité, se retrouve sur des sols plus lourds et plus
humides. C'est ainsi qu'Indigofera est dominant sur les
anciennes dunes de sable stabilisées, tandis que Duosperma est dominant sur les sols des plaines sédimentaires et se rencontre également à plus haute altitude
sur les montagnes; c'est le principal arbuste nain du
sous-bois de la formation buissonnante et de la forêt
claire. Lorsqu'Indigofera et Duosperma se retrouvent
ensemble, ils présentent souvent un état évolutif de
catena, Indigofera étant dominant sur les sols compacts
du sommet des crêtes basses et larges et Duosperma,
dans les dépressions alternant avec ces crêtes.
Parmi les arbustes jouant un rôle moins important,
Lagenantha nogalensis, espèce succulente tolérante au
gypse et d'aspect semblable à Suaeda monoica mais
plus petite, forme des peuplements à peu près purs, bien
que n'ayant qu'un recouvrement de 20010 sur les sols
calcaires blancs de l'ancien lit du lac Chalbi. Dasysphaera prostrata se rencontre sur les sols salins ou alcalins à proximité du lac Turkana et sur les bords du
désert de Chalbi.
134
La végétation des régions floristiques
4. La formation buissonnante rabougrie décidue
5. La formation buissonnante décidue
Ce type de formation est intermédiaire entre la formation buissonnante et la formation arbustive (voir Chapitre 7) ; Herlocker le rapporte à la formation arbustive. Il couvre 20,2 OJo de la superficie. Les buissons
décidus dominants ont le plus souvent moins de 4 m
de hauteur et possèdent généralement des troncs multiples et tortueux. Il n'y a pas d'arbres à proprement
parler. Les espèces dominantes sont Acacia reficiens
subsp. misera, A. mellifera et diverses espèces de Commiphora. Les graminées de la strate herbacée sont le
plus souvent annuelles, quoique Stipagrostis uniplumis
soit une plante pérenne à courte durée de vie. A peu
près la moitié de ce type de formation comporte un
sous-bois composé d'arbustes nains, principalement
Duosperma eremophilum, bien que les espèces succulentes y soient également importantes.
La formation buissonnante rabougrie se rencontre
sur des sols limoneux à argilo-limoneux dérivés de laves
à haute altitude, ainsi que sur des sols sablo-limoneux
dérivés de gneiss à basse altitude, ces derniers ayant
apparemment une capacité en eau utile plus grande.
Cette formation s'étend également dans des régions plus
sèches le long des axes de drainage.
Acacia reficiens est l'espèce dominante la plus largement répandue de la formation buissonnante rabougrie et occupe le troisième rang parmi les espèces ligneuses les plus abondantes de la zone. L'aire de A. mellifera est beaucoup plus restreinte mais il est abondant
sur les pentes inférieures méridionales du mont Marsabit. Presque partout, il se trouve dans des endroits
plus humides que A. reficiens. Là où les deux espèces
croissent en mélange, la mortalité a été beaucoup plus
élevée chez A. mellifera que chez A. reficiens, durant
la récente sécheresse de huit ans. Les espèces de Commiphora se retrouvent de façon caractéristique sur des
sols superficiels et à très bon drainage.
Quelques autres espèces buissonnantes non dominantes possèdent une importance économique potentielle
ou sont des indicateurs d'une dégradation du milieu.
C'est ainsi qu'Acacia senegal var. kerensis peut s'avérer un bon producteur de gomme arabique. Acacia
nubica, normalement très clairsemé, devient abondant
lorsque les régions se dégradent. Calotropis procera est
une espèce pionnière largement répandue sur les alluvions récentes mais, étant donné qu'elle n'est pas
comestible et n'a pas d'utilité, elle est également devenue commune là où la couverture végétale souffre beaucoup de la présence de l'homme. Balanites (probablement orbicularis) n'est pas une espèce pionnière, mais
il peut être un indicateur de la dégradation de la végétation résultant d'un abattage excessif, étant donné
qu'il est épargné en raison de ses fruits comestibles alors
que la végétation qui l'entoure est détruite.
Il existe aussi de petits îlots de formation buissonnante rabougrie sempervirente, à dominance de Salvadora persica, sur les sols salins associés au système de
drainage du Chalbi.
Ce type de végétation, d'une taille plus élevée que le
précédent, est également constitué de petits arbres clairsemés. Il n'occupe que 6 OJo de la superficie. On le rencontre principalement sur les pentes rocheuses et sur
les pédiments des montagnes de gneiss précambrien de
Nyiru, 01 Doinyo Mara et Ndoto et de leurs satellites,
entre 665 et 1 335 m. Ailleurs, on ne le trouve que sur
le mont Kulal sur des sols dérivant de laves. Les sols
dérivés de gneiss semblent avoir une meilleure rétention d'eau que les sols voisins d'origine différente, principalement occupés par la formation buissonnante
rabougrie décidue, la formation arbustive naine et la
formation herbeuse à graminées annuelles.
Les espèces dominantes de la formation buissonnante
décidue sont Acacia mellifera, A. reficiens, A. senegal
et Commiphora spp. Les arbres émergents comprennent Acacia tortilis, Balanites aegyptiaca et des espèces monocaules de Commiphora.
6. La forêt claire
La forêt claire n'occupe que 3,5 OJo de la zone étudiée.
Les arbres ont une hauteur de 5 à 15 m. Un sous-bois
d'arbustes nains est habituellement présent. La forêt
claire se rencontre, soit aux plus hautes altitudes des
principales montagnes où les conditions climatiques lui
sont favorables, soit à basse altitude sur les sols alluviaux sableux le long des grands cours d'eau temporaires. Dans ce dernier cas, la plus grande capacité de
rétention de l'humidité des sols sablonneux et l'écoulement périodique des cours d'eau compensent la faible pluviosité et le haut taux d'évaporation.
La forêt claire d'altitude est à dominance de Combretum molle, Acacia etbaica, A. nilotica subsp. subalata, A. drepanolobium et A. tortilis, avec A. seyal
comme espèce d'importance locale. Les principales graminées vivaces sont Chrysopogon plumulosus, Themeda triandra et Dichanthium insculptum.
La forêt claire à Combretum molle occupe les
endroits plus humides. C'est peut-être un type de formation conditionné par le feu qui aurait remplacé la
formation buissonnante sempervirente ou la forêt
broussailleuse. Par endroits, elle a été dégradée en une
formation herbeuse boisée. La forêt claire d'altitude
à dominance d'Acacia se rencontre généralement juste
en dessous de la forêt claire à Combretum molle.
En dessous de 1 000 m, Acacia tortilis est l'espèce
dominante des forêts claires décidues, dont le sous-bois
est formé des arbustes nains Duosperma eremophilum
et/ou Indigofera spinosa. Leptothrium senegalense est
une graminée vivace abondante. Ces forêts claires se
retrouvent le long des cours d'eau temporaires ainsi que
sur les sols alluviaux et colluviaux à la base du mont
Nyiru, d'Ol Doinyo Mara et des monts Ndoto.
7. La formation herbeuse à graminées vivaces
Cette formation occupe 3,4 OJo de la zone d'étude. C'est
une formation herbeuse le plus souvent pure, mais parfois environ 20 OJo de sa superficie présentent
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
un recouvrement très ouvert de plantes ligneuses clairsemées. On la trouve principalement dans les Hurri
Hills. Elle a une étendue beaucoup plus restreinte sur
le mont Kulal.
Dans les Hurri Hills, les principales graminées vivaces sont Themeda triandra et Chrysopogon plumulosus, la formation herbeuse occupant une zone qui, par
sa topographie et son climat, semble analogue à celle
occupée ailleurs par la formation buissonnante sempervirente. L'origine des formations herbeuses des Hurri
Hills est matière à controverse. Herlocker pense qu'elles
sont en partie induites par le feu et en partie par les
conditions d'édaphisme. On a cependant des preuves
évidentes que la plupart des formations herbeuses du
mont Kulal sont de nature secondaire et qu'en l'absence
d'intervention de l'homme ou des ongulés sauvages
pâturants, elles devraient retourner vers une forêt et
une formation buissonnante sempervirentes (voir 9 cidessous).
8. La formation buissonnante sempervirente et
semi-sempervirente
Cette formation ne couvre que 1,4 % de la superficie.
Elle n'existe qu'aux plus hautes altitudes, sur les versants des principales montagnes exposés au sud et à
l'est, qui sont les plus humides; dans les Hurri Hills,
elle occupe par contre les canyons rocheux encaissés.
Sur les autres montagnes, elle forme une zone de transition entre la forêt sempervirente et la formation buissonnante décidue. Par endroits, la dégradation de la
forêt a favorisé son extension en altitude.
Sur le mont Kulal, les principales espèces sempervirentes sont Carissa edulis, Dovyalis abyssinica, Euclea
racemosa subsp. schimperi, Grewia similis, Olea africana, Pappea capensis, Pistacia lentiscus, Rhamnus
staddo, Rhus vulgaris, Scutia myrtina, Teclea simplicifolia et Turraea monbassana. À plus basse altitude,
la formation est le plus souvent ouverte avec des Aloe
et des Euphorbia succulents et des pieds clairsemés d'espèces décidues comme Acacia etbaica. À plus haute altitude, pour autant qu'il n'y ait pas eu trop de remaniement, la formation est souvent fermée et Juniperus procera devient de plus en plus abondant. Sur les pentes
battues par les vents, jusqu'à la limite inférieure de sa
répartition altitudinale, Juniperus se retrouve sous la
forme de pieds fortement entaillés par le vent, largement clairsemés et ne dépassant pas 4-6 m de hauteur.
Lorsque la formation buissonnante sempervirente est
dégradée par le bétail et est sujette à des feux annuels,
elle est rapidement transformée en formation herbeuse
à Dichanthium insculptum et Themeda triandra. Un
surpâturage amène ultérieurement l'apparition d'espèces non appétées telles Eragrostis tenuifolia, Chenopodium spp. et Solanum incanum. Lorsqu'elles sont protégées du feu, les formations herbeuses sont envahies
par Ocimum spp., Pavonia urens, Lippia ukambensis, etc. et retournent finalement à la formation
buissonnante.
135
9. La forêt sempervirente, laforêt broussailleuse et les
types apparentés afromontagnards
Ces types de formations occupent seulement 0,5 % de
la superficie. Les forêts sempervirentes coiffent les principales montagnes où les précipitations sont plus élevées, le couvert nuageux plus constant et les températures plus basses que dans les plaines. Les brouillards
accroissent probablement de façon substantielle le
volume des précipitations.
Sur le mont Kulal, la forêt sempervirente et la forêt
broussailleuse s'étendent depuis 1 835 m jusqu'au sommet (2 335 ml. On peut distinguer la forêt de conifères, à dominance de Juniperus procera, et la forêt à
larges feuilles (mais voir p. 181). Juniperus procera,
cantonné dans la partie inférieure, plus sèche, de l'étage
forestier, a beaucoup souffert du feu. A l'heure
actuelle, en dehors de quelques petits peuplements relietuels, il se trouve surtout à l'état de vestige, clairsemé
dans la formation herbeuse pyrophile, ou comme plante
pionnière dans les endroits protégés du feu, en bordure
de la forêt. C'est aussi une espèce émergente clairsemée au sein de la forêt à larges feuilles, spécialement
sur les sols superficiels et dans les endroits rocheux où
la voûte est plus ouverte. Il existe enfin de petits peuplements de Juniperus relativement jeunes dans la formation herbeuse secondaire en dessous de la bordure
de la forêt existante.
Vers sa limite altitudinale inférieure, particulièrement
sur les sols superficiels, la forêt à larges feuilles se présente comme une forêt broussailleuse, à strate supérieure se situant à 9-10 m. Les principales composantes en sont Olea capensis, Oiafricana, Diospyros abyssinica, Teclea simplicifolia et Strychnos mitis.
Lorsqu'on s'élève dans la montagne, la hauteur de
la forêt augmente, à tout le moins dans les endroits abrités, jusqu'à 15-20 m. Les principales composantes en
sont Cassipourea congoensis, Diospyros abyssinica et
Olea capensis, avec en association Allophylus abyssinicus, Apodytes dimidiata, Casearia battiscombei, llex
mitis, Lepidotrichilia volkensii, Nuxia congesta, Ocotea kenyensis, Prunus africana et Xymalos monospora.
Sur les crêtes exposées, on trouve une forêt broussailleuse de 8-10 m de hauteur, avec une strate arborée plus
ouverte, composée de Cassipourea, Brucea antidysenterica, Clausena anisata, Olea capensis, Rapanea melanophloeos et Teclea nobilis. Sur les pentes escarpées
des gorges, de petites formations à dominance de Dombeya goetzenii et Phoenix reclinata envahissent les
ouvertures entraînées par des glissements de terrain.
Sur le mont Marsabit (1 865 ml, la forêt aurait la
même composition de base que sur le mont Kulal, bien
que Juniperus n'y ait pas été observé. La forêt descend
jusqu'à 1 165 m, mais elle n'a pas été complètement
étudiée. La plupart des espèces qui y ont été recensées
jusqu'à présent sont des représentants typiques de la
flore forestière afromontagnarde. Il semble cependant
que des éléments planitiaires se retrouvent aux altitudes inférieures mais peu d'entre eux ont été recensés
jusqu'à présent.
136
La végétation des régions florlstiques
L'origine des clairières herbeuses ouvertes, partiellement ou complètement entourées par la forêt, est
incertaine et leur histoire est probablement complexe.
Sur le mont Kulal, leur apparition a eu probablement
pour cause le feu (provoqué par la foudre ou par les
chasseurs, les pasteurs et les récolteurs de miel). Endessous de 1 500 m environ, la formation herbeuse du
mont Kulal dérive de la formation buissonnante et comprend généralement un grand nombre de plantes buissonnantes. Au-dessus de 1 700 m par contre, les clairières sont essentiellement graminéennes. Il est probable que dans le passé le gibier, principalement des buffles et diverses antilopes comme le grand koudou, a eu
une grande influence sur le maintien de ces formations
herbeuses en les pâturant de façon intermittente tout
au long de l'année. À présent cependant, les grands
mammifères sauvages sont devenus rares et les animaux
domestiques, qui peuvent être nombreux, jouent un rôle
beaucoup plus important, de même que des feux occasionnels. Si les feux et le pâturage cessaient, il semble
que la forêt récupérerait beaucoup de clairières dans
certains cas très rapidement, bien que subsisteraient une
formation buissonnante sur des pentes escarpées érodées et une végétation marécageuse herbacée près des
sources.
Durant la dernière période de sécheresse de huit ans,
les clairières herbeuses ont été intensément pâturées et
toute tendance de retour vers la forêt a été tenue en
échec, mais, durant les années exceptionnellement
humides qui ont suivi, il y a eu très peu de pâturage
à l'intérieur de la forêt en raison de l'abondance des
pâturages partout ailleurs; les espèces arbustives colonisatrices en lisièrede forêt ont alors envahi rapidement
les formations herbeuses. Sur le mont Kulal, un fourré
secondaire composé principalement de Leonotis mollissima, Solanum indicum subsp. grandifrons, Acanthus eminens, Ocimum suave et Aspilia mossambicensis, s'est aussi étendu au sein des formations herbeuses à Setaria sphacelata, sur une profondeur de 10 m.
Les facteurs qui conditionnent l'avance ou le recul
des forêts sont complexes; il semble que les variations
en intensité de l'exploitation des terres par l'homme
soient au moins aussi importantes que les variations de
la pluviosité. Ces deux facteurs interfèrent sans doute
mals d'une façon qu'on reconnaît pas encore. Durant
les périodes sèches, la forêt a souvent un développement bénéfique, parce que la croissance des graminées
est faible et que les feux peuvent être réduits faute de
combustible. Les feux de graminées, survenant durant
les phases humides du cycle climatique, peuvent être
beaucoup plus dommageables. Durant la forte sécheresse de 1968-76, de nombreux pieds de Juniperus, de
grande taille et bien développés, ont péri mais cela n'a
pas eu nécessairement comme résultat la destruction et
le recul de la forêt. Un grand nombre de ces arbres se
retrouvaient dans la formation buissonnante sempervirente, au sein de laquelle la forêt est actuellement en
train de se régénérer, avec en général quelques jeunes
Juniperus en cours de développement. Un facteur plus
préjudiciable durant cette sécheresse a été le broutage
de la forêt combiné avec un certain élagage des branches pour en faire du fourrage, élagage qui aurait pu
graduellement ôter à la forêt la capacité de se maintenir, s'il avait été continué.
Synnott (l979a) fait observer que les zones herbeuses à l'intérieur de la forêt sont précieuses comme ressource de pâturage en période de sécheresse et ont une
grande importance pour le maintien de l'économie pastorale locale. Si on laissait toutes les zones de formation herbeuse au-dessus de 1 600 m retourner à la forêt,
il pourrait y avoir une petite amélioration dans le captage des eaux, mais cette amélioration ne compenserait pas la perte d'une composante vitale de l'écosystème du pâturage. Synnott conclut que la principale
importance des forêts est la conservation de l'eau. Il
recommande de pouvoir gérer scientifiquement les
forêts dans l'intérêt des populations humaines et de permettre la réglementation du pâturage durant les périodes d'extrême sécheresse, non en tant que privilège,
mais comme une partie admise d'un plan d'exploitation des terres.
JO. Les peuplements de palmiers
De petits peuplements à dominance d' Hyphaene coriacea se rencontrent en des endroits où existe une nappe
aquifère permanente, en bordure du désert de Chalbi
et à la base du mont Kulal.
Schéma de la végétation dans la
région du Serengeti comprise dans
un sens large
Introduction
Réf: Anderson & Talbot (1965) ; Darling (1960) ; Herloc-
ker (1975) ; Herlocker & Dirschl (1972) ; Glover & Tromp
(1970) ; Glover, Trump & Wateridge (1964) ; Glover &
Wateridge (1968) ; Glover & Williams (1966) ; Lamprey
(1979) ; Pearsall (1957) ; Sinclair & Norton-Griffiths (1979).
La région du Serengeti (voir Fig. 10) sur le plateau estafricain comprend quelque 35 000 km 2 de formation
herbeuse et de formation herbeuse boisée dans le nord
de la Tanzanie et le sud du Kenya. Elle a le privilège
d'abriter la plus grande concentration de grands mammifères sauvages du monde. Quelque 2 000 000 d'ongulés sauvages occupent la région, la grande majorité
appliquant un processus de migration qui leur permet
de profiter au mieux des disponibilités en fourrage et
en eau très variables aussi bien dans le temps que dans
l'espace. La région se caractérise par le fait que, durant
les vingt dernières années, sa faune et sa flore, ainsi
que leurs interactions, ont fait l'objet d'études plus
détaillées que dans n'importe quelle autre partie comparable du monde. Une grande partie de ces recherches
a été entreprise par le « Serengeti Research Institute »,
qui a retenu les limites de l'aire de migration des populations d'ongulés comme celles de l'écosystème dit du
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
Serengeti. Mise à part la végétation afromontagnarde
de certaines hautes montagnes, l'écosystème du Serengeti se situe entièrement dans le Centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai. .
Le parc national du Serengeti (13 000 km') se trouve
en totalité dans l'écosystème du Serengeti, tout comme,
totalement ou partiellement, les zones administratives
suivantes : la zone de conservation du Ngorongoro
(7 000 km'), la zone de Loliondo (5 000 km'), la zone
de Maswa (2000 krn-), la zone de Musoma
(3 000 km'), toutes en Tanzanie, et la réserve de faune
de Masai Mara (2 000 km') et les plaines de Loita
(3 000 km') dans le District de Narok au Kenya.
Depuis la fixation de ses limites actuelles, le parc
national du Serengeti n'a plus été habité, mais les formations herbeuses de l'est étaient utilisées autrefois par
les pasteurs Masai. Ces derniers pénétraient aussi occasionnellement dans la zone boisée également comprise
dans le parc, pour visiter les mares d'eau et les terrains
salifères, ou pour razzier les populations d'agriculteurs
vivant près du lac Victoria. Cependant, en raison de
la fréquence de la mouche tsé-tsé, vecteur de la maladie du sommeil, cette zone boisée a été en grande partie inhabitée et a surtout servi de terrain de chasse. Les
feux allumés par l'homme ont probablement influencé
l'écosystème depuis des siècles, sinon plus.
Ces activités humaines passées, en particulier l'influence du système pastoral et des feux de brousse fréquents, empêchent de considérer la région comme un
écosystème entièrement naturel. En dehors du parc, les
influences de l'homme varient fortement en intensité
d'un endroit à l'autre. Dans certaines contrées, elle est
faible, mais certaines autres parties du pays Masai, au
Kenya, en bordure septentrionale de l'écosystème, sont
en cours de désertification en raison du surpâturage des
animaux domestiques (Glover & Gwynne, 1961).
Malgré les influences humaines, une grande partie
de l'écosystème du Serengeti est relativement peu affectée en comparaison avec les régions environnantes, et
les formations herbeuses de l'intérieur du parc ne présentent qu'un faible témoignage de la dégradation et
de l'érosion étendues que l'on peut observer dans la plus
grande partie de la steppe Masai en Tanzanie et dans
certaines parties du pays Masai au Kenya.
Il y a plus de vingt ans, on s'est rendu compte que
le Serengeti fournissait une occasion unique d'étudier
un écosystème encore relativement protégé de toute
influence humaine. Etant donné l'importance de la
dégradation de la végétation aride et semi-aride dans
de nombreuses parties de l'Afrique, au cours des dernières décades, on a pensé que l'étude de ces formations presque naturelles pouvait fournir des indications
sur le niveau de productivité de tels habitats sous des
conditions climatiques spécifiques.
Le « Serengeti Research Institute » s'est principalement intéressé jusqu'ici au comportement et à l'écologie des grands mammifères, et spécialement aux interactions du pâturage et du broutage des ongulés avec
leur habitat. Les résultats obtenus jusqu'à présent ont
été résumés par Lamprey (1979), dont on s'est
137
largement inspiré dans le présent aperçu. Bien que le
programme de recherche décrit par Larnprey soit loin
de couvrir tous les aspects, il a révélé que l'écosystème
était d'une complexité insoupçonnée et a montré clairement la nécessité qu'il y avait d'attacher la même
importance aux composantes végétale et animale.
La plus grande partie de la région du Serengeti se
situe entre 1 500 et 1 800 m au-dessus du niveau de la
mer, mais elle descend jusqu'à 1 200 m au lac Victoria. Sur sa limite orientale, elle s'élève jusqu'à 3 350 m
dans les Crater Highlands et jusqu'à 2 500 m dans les
Loita-Loliondo Hills. La plus grande partie de la région
est couverte de divers types de végétation ligneuse, particulièrement de formation herbeuse boisée, à l'exception de la formation herbeuse principalement édaphique occupant les plaines du sud-est, et de la formation
herbeuse secondaire au nord.
Le paysage des contrées nord et ouest s'est principalement développé sur l'ancienne pénéplaine précambrienne, tandis qu'à l'est, le sol est couvert d'un épais
manteau de cendrées volcaniques qui dérivent en grande
partie du volcan éteint Kerimasi.
Les pluies saisonnières commencent en novembre et
atteignent leur maximum en mars. La pluviosité est de
380 à 660 mm par an dans les plaines du Serengeti et
elle augmente dans les zones boisées à l'ouest et au
nord, atteignant plus de 1 000 mm par an dans l'extrême nord-ouest. L'isohyète de 750 mm marque la
délimitation entre une zone sèche au sud-est avec
4-6 mois humides (> 50 mm) et une zone humide au
nord-ouest avec 7-9 mois humides. La zone du nordouest a une pluviosité exceptionnellement élevée en saison sèche, ce qui représente un facteur important, lors
des années de sécheresse, pour l'alimentation des grands
troupeaux de gnous et de zèbres de septembre à octobre, lorsque le reste de la région est très sec, que la croissance des graminées s'est arrêtée et qu'une grande partie
des herbes a été brûlée ailleurs. La région s'assèche à
partir du sud-est en mai jusqu'au nord-ouest en juillet
et redevient plus humide à partir du nord-ouest en aoûtseptembre jusqu'au sud-est en décembre. Les migrations annuelles des gnous, des zèbres et des gazelles de
Thomson sont en étroite corrélation avec cette succession de périodes sèches et humides, tout comme l'est
la périodicité des feux, les zones du sud-ouest étant les
premières à être incendiées au début de juillet. Les zones
les plus sèches du sud-est ne brûlent normalement pas
du tout, les herbes intensément pâturées étant trop
courtes. Cette zone est pâturée par des animaux migrateurs en très grand nombre durant seulement la courte
saison de croissance, et par un petit nombre d'animaux
supportant la sécheresse, principalement l'oryx et la
gazelle de Grant, durant la saison sèche.
Le grand mammifère le plus commun dans la région
du Serengeti est le gnou. Sa population a augmenté de
263000 têtes en 1961 à 1 400 000 têtes en 1978. Le
gnou est suivi de la gazelle de Thomson (environ
400000) et du zèbre (environ 200 000). Ces trois
espèces sont essentiellement migratrices et représentent ensemble 60 070 du nombre total de grands
138
La végétation des régions floristiques
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Grassland
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FIG. 10. Carte de la Région du Serengeti, indiquant les éléments géographiques mentionnés dans le texte.
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Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
mammifères dans la région. Les autres grands herbivores sont le buffle, l'éléphant, la gazelle de Grant,
l'antilope topi, le bubale et la girafe. En tout, vingttrois espèces sont représentées dans la région du Serengeti. Bien qu'aucun aperçu complet n'ait été publié au
sujet d'habitats préférentiels ou de choix écologiques,
des indications sont disponibles sur les relations complexes qui existent entre animaux et végétaux. Parmi
les trois principales espèces migratrices, le zèbre choisit les graminées de longueur intermédiaire, consommant autant de tiges et de gaines que de feuilles. Par
contre, le gnou est plus dépendant des graminées à l'état
vert et sélectionne principalement l'élément feuillé des
graminées courtes. La gazelle de Thomson a une alimentation mixte et se nourrit de graminées très courtes, souvent après les feux ou après un pâturage intensif des gnous.
L'écosystème du Serengeti se caractérise particulièrement par les migrations saisonnières des populations
de gnous, de zèbres et de gazelles de Thomson, à la
recherche chaque saison de l'eau et des pâturages disponibles. Les gnous effectuent une migration annuelle,
qui les mènent la saison des pluies dans les plaines du
Serengeti, puis vers l'ouest en direction du lac Victoria au début de la saison sèche (normalement au début
de juin) et enfin vers le nord, jusque dans la partie septentrionale du parc de Serengeti ou dans la réserve de
faune de Masai Mara au Kenya (normalement en août
ou en septembre). Lorsque les pluies font à nouveau
leur apparition (le plus souvent au début de novembre),
les gnous retournent dans les plaines du Serengeti, mais
si elles tardent trop ils peuvent passer d'abord par le
sud-ouest. Des variations dans le schéma annuel de
migration peuvent être liées à des différences dans la
répartition des pluies.
Tout comme le gnou, le zèbre et la gazelle de Thomson occupent les plaines du Serengeti pendant la saison des pluies, et les formations ligneuses à l'ouest et
au nord durant la saison sèche. Le zèbre suit généralement le même schéma de déplacement que le gnou, mais
il tend à occuper des zones à formations herbeuses plus
hautes, et ce n'est qu'occasionnellement que les deux
espèces fréquentent les mêmes endroits au même
moment. Les gazelles de Thomson migrent également
dans les mêmes territoires que le gnou, mais elles ne
se déplacent pas aussi loin vers le nord.
On a supposé que les populations animales étaient
soumises à une régulation naturelle, de sorte qu'elles
se maintenaient dans les limites de la capacité de charge
à long terme de leur habitat. Le fonctionnement précis de ce processus est toutefois loin d'être clair. Malgré l'incroyable augmentation de la population des
gnous durant les vingt dernières années, on ignore si
le niveau d'équilibre, supposé être déterminé par les
conditions climatiques régnantes, est près d'être atteint.
Cependant, on pourrait s'attendre à ce qu'une réduction de la productivité en herbe par suite de la sécheresse se traduise par une mortalité accrue et, en fonction de l'intensité de la sécheresse et de l'importance
139
de la population à ce moment, cela pourrait aboutir
à une décimation de la population.
Depuis la rédaction de ce paragraphe, une importante
synthèse a été publiée sur la question (Sinclair &
Norton-Griffiths, éd., 1979).
Les principaux types de végétation
Les formations herbeuses des plaines du Serengeti ont
été décrites par Anderson & Talbot (1965) en relation
avec les divers types de sols des plaines. Herlocker
(1975) a dressé un synopsis de la végétation ligneuse
du reste du parc national de Serengeti, et Glover et
Trump (1970) ont donné un aperçu détaillé de la végétation du District de Narok dans le pays Masai du
Kenya, qui comprend la bordure septentrionale de
l'écosystème du Serengeti. Herlocker & Dirschl (1972)
ont traité la végétation de la réserve de Ngorongoro
dans un travail richement illustré. Les principaux types
de végétation recensés par ces auteurs sont résumés ciaprès.
L'écosystème du Serengeti se situe à peu près entièrement dans la Région de la Somalie et du pays Masai,
mais présente quelques traits particuliers. Les formations herbeuses de la plaine de Serengeti sont uniques
et les formations herbeuses boisées du nord et de l'ouest
sont différentes de la plupart des autres formations à
dominance d'Acacia de la Somalie et du pays Masai,
principalement en raison de la faible représentativité
des plantes buissonnantes autres que les Acacia et les
Commiphora et de l'abondance relative des graminées,
surtout les espèces vivaces. On ne sait pas avec exactitude jusqu'à quel point ces particularités sont liées à
l'action des feux de brousse et à la présence d'une
importante population d'ongulés.
1. La formation herbeuse édaphique des plaines du
Serengeti
Les formations herbeuses des plaines du Serengeti se
développent sur des sols dérivés de cendrées volcaniques et il en est fait brièvement mention en p. 129, a
propos des formations herbeuses édaphiques de la
Région de la Somalie et du pays Masai. Les formations
herbeuses sur cendrées volcaniques sont très rares en
Afrique en dehors de cette région où les cendrées proviennent de deux volcans, l'un éteint, l'autre en activité. Cette particularité pédologique unique peut expliquer la concentration elle-même unique de grands
mammifères dans cette partie de l'Afrique (p. 142).
Le volcan éteint, le Kerimasi, à l'extrémité nord des
Crater Highlands, a émis, lors des dernières phases
d'éruption, il y a environ 150 ()()() ans, de grandes quantités de cendres gris blanchâtre, riches en carbonate de
calcium. Les cendres sont retombées sur une vaste étendue, englobant le sud-est du Serengeti, où elles se sont
déposées en couches successives, remplissant les dépressions et donnant une surface relativement plane à la
pénéplaine autrefois ondulée. Elles se sont durcies pour
former des tufs calcaires gris et brun clair et après accumulation du calcaire à différents niveaux par lessivage,
140
La. végétation des régions floristiques
des croûtes calcaires plus ou moins indurées.
La surface actuelle des plaines de l'est du Serengeti
est constituée d'un sol gris, poussiéreux, facilement
sujet à l'érosion, dérivé des couches supérieures du tuf;
elle est protégée de façon précaire contre l'action érosive du vent, de la pluie et des animaux par un maigre
couvert végétal.
Au moment où l'activité du Kerimasi prenait fin, un
nouveau volcan, l'Oldoinyo Lengai, a surgi à Il km
au nord et constitue à présent le seul volcan actif dans
la région. La dernière éruption date de 1967. Les cendres brun noirâtre ont formé localement des tufs et des
agglomérats dans l'est du Serengeti mais une grande
partie, non consolidée, subsiste sous forme de sable noir
meuble, qui forme des dunes allongées se déplaçant
dans une direction sud-ouest.
Les plaines de Serengeti, qui se situent en partie à
l'intérieur du parc national, couvrent quelque
6 250 km 2 de terrain à relief faiblement accidenté,
d'une élévation de 1 350 à 1 650 m au-dessus du niveau
de la mer. Elles sont occupées par une formation herbeuse comprenant une centaine d'espèces de graminées
dont une cinquantaine sont communes. À certains
moments de l'année, les formations herbeuses servent
de pâturage à la plus grande concentration du monde
en grands mammifères, que l'on estime à plus d'un million de têtes et qui comprend trente espèces d'ongulés
et huit espèces de grands prédateurs. La pluviosité augmente graduellement de 380 mm à l'est à 780 mm à
l'ouest. De la sorte, la gradation entre les sols juvéniles de cendrées à l'est et les sols bruns calcaires de plus
grande maturité à l'ouest correspond à un gradient climatique. Anderson & Talbot (1965), qui ont décrit la
zonation des sols et de la végétation et, de manière indirecte, la répartition des grands ongulés par rapport à
ce gradient, reconnaissent six types de formation herbeuse, le passage de l'un à l'autre étant graduel. Il semble que les sols dérivés de cendrées volcaniques, particulièrement les vertisols, soient plus favorables, au
moins sous le régime climatique actuel, au développement des graminées que de la végétation ligneuse, alors
que, sur les sols granitiques dans les zones à plus forte
pluviosité de l'ouest, les arbres sont éliminés, au moins
en partie, par le feu; cette question est toutefois loin
d'être complètement élucidée. Voici les principales
caractéristiques des types de formation herbeuse selon
Anderson & Talbot :
La formation herbeuse clairsemée occupant les sols
juvéniles sur cendrées volcaniques
Les cendrées forment à la fois des dunes mobiles et
des dunes stabilisées. La pluviosité est de 380-500 mm
par an, mais en raison de la grande porosité des sols
et de leur faible capacité en eau, la région est un désert
édaphique. Les sols sont saturés en bases mais il n'y
a que très localement accumulation de sels ; le pH est
de 7,4 près de la surface du sol et 7,9 à 110 cm de profondeur; à 200 cm, il atteint 9,7. La végétation est
clairsemée avec un recouvrement d'environ 15-200,10.
Parmi les premières espèces colonisatrices, Ch/oris
guyana, Dactyioctenium sp., Digitaria macroblephara,
Sporobo/us ioclados et S. kentrophyllus sont communes. Sur les terrains plus stables, entre les dunes, on
rencontre parfois Acacia me//ifera.
La formation herbeuse courte sur sol calcaire avec
carapace
Ce type couvre une grande partie de l'est des plaines
du Serengeti. Le matériel parental est une fine poussière volcanique reposant sur un tuf calcaire. Une
croûte calcaire très dure se forme à une profondeur
d'environ 95 cm. Les sols sont saturés en bases et ont
une teneur élevée en sodium échangeable ; le pH augmente de 8,1 à 15 cm de profondeur, à 9,8, à 100 cm.
La végétation est courte et clairsemée (recouvrement
d'environ 20 %). Les espèces les plus caractéristiques
sont une Cypéracée {Kyltinga) et une douzaine d'espèces de Sporobolus. À l'intérieur du parc, cette zone est
intensément pâturée par les ongulés sauvages durant
la saison des pluies, et en dehors du parc, par les animaux domestiques. Les sols sont extrêmement friables
et sensibles à l'érosion éolienne lorsque le couvert végétal a été endommagé, comme cela s'est produit dans
certaines parties de la zone de conservation du Ngorongoro du fait du surpâturage.
La formation herbeuse intermédiaire sur sol ca/caire
avec concrétions tendres
Ce type est intermédiaire entre la formation herbeuse du
type précédent et les formations herbeuses plus hautes
de l'ouest. Les sols ne sont pas complètement saturés en
bases en surface mais le sont en profondeur. Les horizons supérieurs sont dépouvus de sel et le pH augmente
de 6,2 près de la surface à 9,1 à 100 cm de profondeur.
Les espèces qui atteignent la plus grande hauteur sont
Pennisetum mezianum, Eragrostis tenuifoiia et Sporobolus spp., avec des plages moins hautes d'Andropogon
greenwayi, Panicum cotoratum, Cynodon dactylon, etc.
Le recouvrement est d'environ 30 0,10. Cette zone est fortement pâturée mais accumule à l'occasion suffisamment
de combustible pour pouvoir brûler.
La formation herbeuse haute sur vertisols d'origine
/ithomorphe.
Ces sols dérivent de cendrées fines recouvrant du tuf;
le pH est de 6,8 près de la surface et de 7,4 à 100 cm
de profondeur. L'enracinement se fait à une beaucoup
plus grande profondeur que dans les types décrits précédemment. Le degré de saturation en bases est élevé
mais il existe une absence de sels solubles sur une profondeur de 170 cm. Il existe des concrétions de carbonate de calcium mais pas de carapace. Les espèces les
plus abondantes sont Andropogon greenwayi, Digitaria macroblephara, Cynodon dactylon, Eustachys paspaloides, avec présence également de Themeda triandra, Pennisetum stramineum, P. mezianum et
Microch/oa kunthii. Le recouvrement est en moyenne
de 50 %. Ces formations herbeuses ne sont pâturées
que sporadiquement par les troupeaux d'animaux. Ces
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai
derniers évitent les sols à texture lourde lorsqu'ils sont
humides et se déplacent vers l'est lorsqu'une abondance
de mêmes plantes y est disponible sous une forme plus
courte et apparemment plus appétable. La plus grande
partie de cette formation herbeuse est incendiée au
moins une fois chaque année.
La formation herbeuse intermédiaire sur les vertisols
méridionaux d'origine lithomorphe
Les sols sont plus ou moins semblables aux vertisols
septentrionaux mais semblent ne dériver que de tuf calcaire et ne sont pas entièrement saturés en bases jusqu'à
une profondeur de 100 cm. Les graminées dominantes sont Pennisetum mezianum, P. stramineum, Cynodon dactylon et Andropogon greenwayi.
La formation herbeuse haute sur sol brun calcaire
Ces sols à texture plus légère se rencontrent à l'extrême
ouest et le long de la bordure nord des plaines. La
roche-mère est un conglomérat calcaire avec une certaine quantité de gravier quartzitique, dont l'origine est
la décomposition du granite en surface et à faible profondeur. Le dépôt de cendres y est négligeable. Les sols
ont un bien meilleur drainage que les vertisols et ont
une teneur en bases et un pH moins élevés (6,2 près
de la surface mais 8,6 à 130 cm de profondeur). Des
sels solubles sont présents dans les couches inférieures
les moins perméables. La graminée dominante est Themeda triandra, suivie de près par Pennisetum mezianum et P. stramineum. Le recouvrement est en
moyenne de 45 %. Les formations herbeuses sont
intensément pâturées au cours des années relativement
sèches mais ne le sont que faiblement durant les années
humides. Elles brûlent normalement chaque année.
Dans les zones boisées de l'écosystème du Serengeti,
au pied des pentes très douces, on trouve des sols alcalins à drainage entravé occupés par une formation herbeuse dont la superficie est beaucoup moins importante
que celle des formations boisées.
À la suite de la publication de l'article d'Anderson
& Talbot, de nombreuses recherches, la plupart non
publiées, ont été faites sur les formations herbeuses du
Serengeti et Lamprey (1979) en a donné un compte
rendu. Des expériences de protection vis-à-vis du feu
indiquent que la formation herbeuse à Themeda de
l'ouest des plaines du Serengeti se maintient principalement grâce au feu, qui sévit au moins une fois tous
les trois ans. Elles montrent également qu'Acacia tortitis ne se régénère qu'après cinq années consécutives
sans feux. En l'absence de feu, la plupart des espèces
d'Acacia croissent d'environ 1 m par an et supportent
des feux modérés après 3-4 ans. Lorsque les girafes sont
nombreuses, la quantité de ce qu'elles prélèvent par
broutement peut équivaloir à la croissance des arbres
durant de nombreuses années et peut rendre les arbres
en voie de régénération sensiblesà l'incendie durant une
période prolongée.
Lorsque les plaines à herbes courtes sont clôturées
de façon à exclure les animaux, leur couvert herbeux
141
devient plus dense et peut atteindre une hauteur de
40-50 cm, alors que la formation herbeuse environnante, pâturée par des ongulés, ne dépasse pas 10 cm
de hauteur. Il devient également plus combustible.
Après l'incendie, il se produit une augmentation de la
densité de l'espèce pyrophile Themeda triandra qui,
normalement, est rare ou absente dans la partie orientale des plaines.
Les divers types de formation herbeuse varient fortement quant à la qualité de leurs pâturages. La formation herbeuse courte constitue le meilleur herbage,
mais si les précipitations sont faibles et irrégulières, ce
fourrage de bonne qualité n'est disponible que durant
une courte période. La formation herbeuse intermédiaire a une période de croissance plus longue et,
comme le développement des tiges chez l'espèce prédominante Andropogon greenwayi commence tardivement, cette végétation demeure appétable durant une
plus longue période. La formation herbeuse haute offre
un bon fourrage au début de la saison des pluies, mais
comme normalement elle n'est pas pâturée fréquemment pendant la saison de croissance, sa qualité diminue rapidement.
Durant les périodes sèches en saison des pluies, la
formation herbeuse courte est la première à devenir
improductive. Les formations herbeuses intermédiaire
et haute continuent à produire et les animaux les utilisent comme source d'approvisionnement temporaire
jusqu'à ce que les formations herbeuses courtes reçoivent à nouveau de la pluie. Durant la saison sèche, l'ensemble des plaines du Serengeti ne reçoit que de très
faibles précipitations, la production de fourrage cesse
et il n'y a pratiquement plus ni eau ni ombrage. En conséquence, les animaux se déplacent vers les formations
boisées où les conditions sont plus favorables.
Les raisons pour lesquelles les ongulés préfèrent les
formations herbeuses courtes ont été expliquées de
diverses manières. Anderson & Talbot (1965) ont cru
que les animaux évitaient les sols lourds des formations
herbeuses plus hautes et qu'ils avaient une préférence
pour certaines formes biologiques ou pour certains stades de développement des graminées plus courtes. Bell
a pensé que la hauteur des graminées était un facteur
important en fonction des adaptations alimentaires et
aussi que les risques d'être la proie des carnassiers
étaient moindres en formation herbeuse courte.
Kreulen (comm. pers. dans Lamprey, 1979) considère que la principale raison de préférence provient de
ce que les ongulés trouvent dans les formations herbeuses courtes les éléments essentiels à la lactation durant
les mois de février à mai, qui sont les quatre premiers
mois de développement des veaux du gnou. Il a observé
que les zones à haut degré d'occupation durant la lactation étaient celles où les graminées et l'eau avaient
une teneur relativement élevée en calcium ; cette teneur
relativement haute est nécessaire pour que la production de lait n'affecte pas la santé de la mère. Il a également constaté que Themeda triandra, qui est la graminée prédominante dans les formations herbeuses hautes de l'ouest, contenait trop peu de calcium pour
142
La végétation des régions floristiques
permettre aux femelles en état de lactation de maintenir un équilibre positif en calcium.
Ainsi « La concentration unique d'animaux ongulés (en premier lieu de gnous) dans la partie orientale
des plaines du Serengeti peut s'expliquer par la présence, également unique, de sols riches en calcium qui
se sont constitués sur les dépôts de cendres du volcan
Kerimasi à présent éteint» (Lamprey, 1979).
2. La formation. herbeuse secondaire des plaines de
Loita
Les plaines de Loita et les plaines contiguës qui leur
ressemblent se situent dans le district de Narok au
Kenya, en pays Masai, à 90 km au nord de la bordure
septentrionale des plaines du Serengeti. D'une certaine
façon, les formations herbeuses de Loita sont semblables à cellesdu Serengeti et font partie du même écosystème, mais leur origine est différente, puisqu'elles occupent des sols tronqués sur lesquels elles ont remplacé
une formation buissonnante sempervirente, à la suite
de sa dégradation par le feu et par le broutement.
Les plaines de Loita se situent grossièrement entre
1° S et 2° S et entre 35° E et 36° E, entre 1 700 et
1 900 m d'altitude, et elles couvrent une superficie de
4 500 km'. Au nord et à l'ouest, elles reposent sur des
roches volcaniques de la fin du Tertiaire et au sud, sur
le Complexe de base. Les roches volcaniques sont des
phonolites avec des tufs intercalaires. Au nord et à l'est,
les sols sont composés de poussière de lave et de sédiments formant des terres limoneuses calcaires brunes
et des sables limoneux compacts gris. Au sud, ils sont
superficiels et pierreux avec des affleurements rocheux
et de grandes surfaces d'argile noire. Tous les profils
sont fortement tronqués.
La saison des pluies dure de novembre à juin et la
pluviosité moyenne annuelle varie de 1 000 mm au nord
et à l'ouest à 500 mm dans l'extrême est vers le bord
de la Rift Valley.
Les plaines sont pâturées par la gazelle de Thomson,
la gazelle de Grant et le kongoni, et par de grands troupeaux migrateurs de gnous, de zèbres et de topis, En
dehors de petites zones marginales au sud et à l'ouest,
habitées par la mouche tsé-tsé, les plaines dans leur
totalité sont intensément pâturées tout au long de l'année par les troupeaux Masai de bovidés, de moutons
et de chèvres.
Glover & Trump (1970) reconnaissent deux sortes de
formation herbeuse, l'une haute et l'autre courte. La
formation herbeuse haute a une hauteur de 45 cm à 2 m
et est composée principalement de Pennisetum mezianum, P. schimperi, Hyparrhenia cymbaria, H. filipendu/a, H. hirta, Hyperthelia dissoluta, Themeda triandra et Dichanthium inscu/ptum.
La formation herbeuse courte est pâturée à ras, mais
quelques tiges fleuries peuvent atteindre 45 cm ou
davantage. Elle est généralement associée à des sols
superficiels ou compacts dans les zones fortement surpâturées et piétinées. Les principales espèces composant le tapis herbacé sont Microch/oa kunthii, Sporobolus festivus, Cynodon dacty/on ,. on observe aussi
quelques éléments de la formation herbeuse haute tels
Themeda et Dichanthium insculptum. Les formations
herbeuses courtes ont la faveur de nombreux ongulés
sauvages et des moutons et chèvres Masai, parce
qu'elles fournissent de jeunes pousses vertes et fraîches
tout au long de l'année.
La répartition des formations herbeuses courtes et
hautes est souvent conditionnée par la profondeur du
sol et par le micro relief en liaison avec les termitières
(Glover et al., 1964) et les terrasses d'érosion (Glover
& Wateridge, 1968).
3. La formation buissonnante et /e fourré décidus à
Acacia-Commiphora
Ce type de formation, le plus étendu et le plus caractéristique de la Région de la Somalie et du pays Masai,
est très pauvrement représenté au sein du parc national de Serengeti. Dans la majorité des endroits, la pluviosité est trop élevée; ailleurs, les sols de cendrées volcaniques des plaines du Serengeti sont impropres à son
développement. Il est pourtant bien développé en
dehors du parc le long de la bordure orientale, plus
sèche, de l'écosystème du Serengeti.
A l'intérieur du parc, cette formation, à dominance
d'Acacia me//ifera de 2-6 m de hauteur, se trouve sur
termitière et dans les endroits perturbés où la dénudation du sol est liée à une érosion en nappe et au ravinement ou à des terrains salifères.
En dehors du parc, elle est largement répandue dans
la zone de conservation du Ngorongoro, notamment
dans les Doinyoogol Hills (Herlocker & Dirschl, photo
p. 16), sur l'escarpement et la plaine du lac Eyasi (Herlocker & Dirschl, photos p. 27) et dans la gorge d'Oldupai (Herlocker & Dirschl, photos p. 18). Les espèces caractéristiques comprennent Acacia drepanolobium, A. mellifera, A. seyal, A. tortilis, Adansonia
digitata, Cissus cactiformis, C. quadrangularis, Commiphora madagascariensis, C. merkeri, Cordia sinensis, Croton dichogamus, Euphorbia candelabrum,
E. nyikae, E. tirucalli, Sa/vadora persica et Sansevieria ehrenbergii.
4. La formation herbeuse boisée décidue à AcaciaCommiphora et les types apparentés
Ce type de formation est classé par Herlocker comme
forêt claire. Dans la majorité des endroits cependant,
le recouvrement de la strate supérieure est inférieur à
40 070 et les arbres n'ont qu'une hauteur de 4-7 m, de
sorte que la végétation correspond à la catégorie des
formations herbeuses boisées telles qu'elles ont été définies dans cet ouvrage (p. 58).
La formation herbeuse boisée à Acacia-Commiphora
est le type de végétation ligneuse le plus étendu dans
le parc national de Serengeti où il couvre 7 260 km 2 soit
88 070 de toute la superficie occupée par la végétation
ligneuse. Elle est constituée d'une seule strate ouverte
d'Acacia ou de Commiphora arborescents et épineux,
le plus souvent d'une hauteur de 3-7 m, mais pouvant
atteindre parfois 9-20 m. Les arbustes et les buissons
Le centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Musai
sont pauvrement représentés, mais des buissons isolés
et clairsemés ou de petits groupes de Grewia fallax et
Cordia ova/is forment parfois un sous-bois très ouvert.
Il y a une strate herbacée caractéristique de 0,5-1,5 m
de hauteur. Elle est à dominance d'espèces telles que
Digitaria macroblephara, Themeda triandra et Eustachys paspaloides sur les sols relativement bien drainés, et de Pennisetum mezianum sur les sols à mauvais drainage.
Herlocker, dans un but de cartographie, divise ce
type de végétation en 39 types floristiques, dont 38
comprennent une ou plusieurs des Il espèces d'Aca-
cia (A. ni/otica, A. hockii, A. senegal, A. gerrardii,
A. robusta subsp. usambarensis, A. drepanolobium,
A. seyal, A. xanthophloea, A. sieberana, A. torti/is,
A. po/yacantha) comme dominantes ou co-dominantes.
Commiphora schimperi est la seule dominante du
3ge type floristique. La plupart de ces espèces se com-
binent et se recombinent à la façon d'un kaléidoscope
et, comme leur écologie est peu connue, il est parfois
difficile d'interpréter ces types floristiques. Il existe
cependant quelques variantes que l'on peut distinguer.
Acacia gerrardii occupe de grandes étendues de sols
argileux à mauvais drainage. Il est également dominant
dans la formation herbeuse boisée secondaire qui remplace la formation buissonnante sempervirente.
Acacia drepanolobium forme souvent des peuplements ouverts à peu près purs de 1-8 m de hauteur sur
les sols à mauvais drainage des fonds de vallée. Il est
commun d'observer des peuplements d'arbres morts,
ce qui laisse supposer que les conditions édaphiques se
sont récemment fortement modifiées.
Commiphora schimperi est dominant sur les sols bien
drainés, dérivés de granites ou de gneiss granitiques,
sur le sommet des crêtes et sur les pentes. Les espèces
les plus importantes qui lui sont associées sont Acacia
torti/is, A. robusta subsp. usambarensis, A. senegal et
A. hockii.
Acacia torti/is est plus fréquemment dominant dans
la partie est du parc, plus sèche, où il forme des peuplements de 9-14 m de hauteur en bordure des plaines
du Serengeti. Il y a peu de régénération et les peuplements sont en voie de dégénérescence en raison de la
disparition des vieux arbres.
Acacia robusta subsp. usambarensis est le plus fréquemment dominant dans la moitié ouest du parc, plus
humide, où il forme souvent des peuplements à peu près
purs d'arbres de même âge, de 8-12 m de hauteur, donnant un couvert dense avec une faible régénération.
Acacia xanthophloea, qui atteint une hauteur de
22 m, est une espèce riveraine. On le trouve également
là où l'alimentation en eau du sol est assurée par une
nappe souterraine.
Acacia sieberana et A. polyacantha sont aussi des
espèces riveraines dans cette partie de leur aire de distribution. Ce ne sont pas des espèces typiques de la
Somalie et du pays Masai mais elles caractérisent davantage des régions à pluviosité plus élevée.
143
5. La formation herbeuse boisée secondaire à
Combretum-Terminalia
Ce type de formation est un climax lié au feu qui a remplacé la forêt sempervirente sèche sur le sommet et les
pentes supérieures des crêtes dans la partie nord du
parc. Elle occupe environ 500 km'. La strate supérieure
ouverte est à dominance de Combretum molle et Terminalia mollis, qui atteignent respectivement jusqu'à
10-13 et 15-17 m de hauteur. Le sous-bois ouvert est
à dominance de Heeria reticulata, Acacia ni/otica
subsp. subalata et A. hockii. La strate herbacée haute
de 1-2 m, qui brûle violemment à chaque saison sèche,
est à dominance d'espèces appartenant aux genres Diheteropogon, Hyparrhenia, Loudetia et Themeda. Les
principales espèces que l'on observe sur les termitières
sont Rhus natalensis et Grewia trichocarpa, avec
comme arbres émergents Lannea stuhlmannii et Sclerocarya birrea qui atteignent la voûte principale. Parinari curatellijolia est caractéristique des termitières le
long des suintements. On pense qu'une diminution
significative des populations de Combretum et Termina/ia a eu lieu ces dernières années à cause des éléphants, mais les grands pieds de Termina/ia ont moins
souffert parce qu'ils sont à même de résister aux poussées de ces animaux. Tant Combretum molle qu'Acacia hockii se régénèrent abondamment à partir de leurs
racines et se maintiennent malgré les incendies répétés,
qui retardent toutefois leur développement.
6. La formation buissonnante et le fourré sempervirente et semi-sempervirents
Ce type de végétation a une distribution clairsemée. On
le trouve un peu partout dans la plus grande partie du
parc, principalement sur les rives des cours d'eau, les
collines rocheuses, le long des suintements et sur les termitières, mais il est le mieux développé dans le nord,
où il a cependant été largement détruit par le feu (voir
7 ci-après). Sur les collines rocheuses près de la frontière du Kenya il est à dominance d'Euclea racemosa
subsp. schimperi, Haplocoelum foliolosum, Tarenna
graveolens, Tec/ea nobi/is and T. trichocarpa, en association avec Aloe sp., Cordia ova/is, Euphorbia can-
delabrum, Grewia trichocarpa, Pappea capensis, Rhus
natalensis et Strychnos henningsii.
La formation buissonnante sempervirente constitue
le climax dans une grande partie du sud du district de
Narok dans le pays Masai au Kenya, juste au nord du
parc, mais très peu de végétation primaire ou non remaniée subsiste et presque partout elle a été remplacée par
des formations secondaires, comprenant les formations
herbeuses secondaires fortement dégradées des plaines
de Loita (voir plus haut). Les principales espèces dominantes sont Acacia brevispica (sur sol superficiel et pierreux), Carissa edulis, Croton dichogamus, Grewiasimilis, Osyris sp., Rhus natalensis, Tarenna graveolens et
Tec/easimp/icijo/ia. Sur sol plus profond et le long des
cours d'eau, les espèces suivantes se présentent sous
forme d'arbres rabougris émergents: Albizia harveyi,
144
La végétation des régions floristiques
Cassine buchananii, Euclea divinorum, Lannea stuh/mannii, O/ea africana, Pappea capensis et Ziziphus
mucronata. Les plantes succulentes comprennent
Euphorbia candelabrum, Aloe vo/kensii et diverses
espèces de Sansevieria et Ka/anchoe.
7. La forêt sempervirente
La superficie totale occupée par les vestiges qui subsistent de la forêt sempervirente et de la formation buissonnante sempervirente avec laquelle elle est généralement associée, est petite, n'atteignant pas plus de
240 km-.
La forêt sempervirente se rencontre sur les sols alluviaux sous forme de formations riveraines étroites et
souvent discontinues dans le bassin de la rivière Mara
et le long du cours inférieur des rivières Grumeti,
Orangi et Mbalageti. Vers le nord du parc, il y a aussi
de petits îlots relictuels de forêt sempervirente sèche et
de forêt broussailleuse sur les terres profondes,
limoneuses-sablonneuses du sommet élargi des crêtes.
Dans cette situation, ils sont généralement associés à
une formation buissonnante sempervirente sur les sols
plus superficiels. Ces deux types de végétation ont été
probablement dominants au nord de la ligne de partage des eaux de la Grumeli et de la Mara. Leur superficie a été fortement réduite par le feu et ils ont été largement remplacés, respectivement par la formation herbeuse boisée à Combretum molle et Termina/ia mollis
et par celle à Acacia c1avigera et A. gerrardii.
La voûte de la forêt riveraine est composée principalement d'Aphania senegalensis, Ekebergia capensis,
Ficus spp., Garcinia livingstonei, Lecaniodiscus fraxinifolius, Tamarindus indica et Ziziphus pubescens.
Dans la forêt sempervirente sèche conditionnée par
les pluies, les principales espèces constituant la strate
supérieure sont Diospyros abyssinica, Drypetes gerrardii, Cassine buchananii, Lecaniodiscus fraxinifolius,
Suregada procera et Teclea nobilis, accompagnées de
Chaetacme aristata, Euclea divinorum, O/ea africana
et Schrebera alata que l'on rencontre moins fréquemment. Capparis erythrocarpos, Croton dichogamus et
Teclea trichocarpa sont les éléments les plus abondants
du sous-bois. La graminée à larges feuilles Setaria cheva/ieri se rencontre dans la strate herbacée.
8. Les formations afromontagnardes
Les « Crater Highlands» se trouvent en dehors de
l'écosystème du Serengeti mais à l'intérieur de la région
du Serengeti comprise dans un sens large. Ils s'élèvent
depuis le lac Eyasi à 1 000 m jusqu'à un vaste haut plateau d'une altitude moyenne de 2 150-2 450 m. Plusieurs volcans éteints, dont le plus haut est la montagne de Lolmalasin (3 350 m), s'élèvent au-dessus du
plateau ; on y trouve aussi plusieurs calderas, dont le
Ngorongoro. Les « Crater Highlands» sont plus secs
que la plupart des massifs africains de dimensions et
d'altitude comparables, et leurs formations afromontagnardes présentent plusieurs caractéristiques particulières. La végétation afromontagnarde y est parfois
aussi moins nettement différenciée qu'ailleurs de la
végétation « planitiaire », en raison de la physiographie complexe et du pâturage intensif de la végétation
par les ongulés sauvages et par le bétail domestique.
Herlocker & Dirschl (1972) y reconnaissent les principaux types suivants :
Lande montagnarde à Artemisia afra et Erica arborea au-dessus de 2 450 m.
Forêt de montagne à Croton macrostachyus, Calodendron capense, O/ea spp. et Albizia gummifera
au-dessus de 2 450 m.
Fourré secondaire à Vernonia auriculifera et Crota/aria agatiflora subsp. imperia/is au-dessus de
2450 m.
Forêt de haute montagne à Hagenia abyssinica et
Gnidia glauca au-dessus de 2 700 m.
Forêt sempervirente sèche à Juniperus procera dans
les canyons escarpés entre 2 450 et 2 900 m.
Formation herbeuse montagnarde à E/eusine jaegeri et Pennisetum schimperi, à environ 2 300 m.
Forêt claire à Acacia lahai, probablement secondaire, entre 2 100 et 2 450 m.
Bambousaie à Arundinaria a/pina au-dessus de
2300 m.
v
Le centre régional d'endémisme du Cap
Situation géographique et superficie
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
La Région du Cap couvre les parties sud-ouest et sud
de la Province du Cap, entre 32° et 35° S et entre 18°
et 27° E. La végétation typique du Cap n'occupe pas
la totalité de cette superficie. Il y a de grandes enclaves de végétation afromontagnarde et du Karoo, ainsi
que de petits îlots de formation buissonnante apparentée à la végétation du Tongaland-Pondoland. Le point
le plus extrême de la végétation du Cap vers l'est, dans
le Suurberge, est séparé du bloc principal par les formations buissonnantes de la vallée de la rivière Sundays. Vers le nord, des lambeaux de végétation du
Cap occupent les hauts plateaux surplombant
Van Rhynsdorp et le sommet du Kamiesberg.
(Superficie: 71 ()()() km'),
Climat
Flore
Unité cartographique
Végétation
Formation arbustive du Cap (fynbos)
Formation arbustive secondaire du Cap (Rhenosterbosveld)
Fourrés et formation buissonnante littoraux
Fourrés et formation buissonnante riverains
Transition vers le Karoo
Géologie et physiographie
Le paysage est dominé par les chaînes de montagnes
plissées alignées plus ou moins parallèlement ; leur altitude moyenne se situe entre 1 ()()() et 1 500 m avec des
pics dépassant les 2 000 m. Les principales chaînes sont
constituées de grès de la Montagne de la Table et celles de second ordre de petits plissements gréseux ou de
quartzite de Witteberg. Dans la partie occidentale, les
contreforts et les versants inférieurs sont constitués de
granite du Cap. Les vallées et une partie de la zone littorale sont formées de schistes et de grès de Bokkeveld
appartenant au Système du Cap, ainsi que de schistes
de Malmesbury du Précambrien supérieur. La bande
côtière elle-même consiste en sables, conglomérats et
calcaires datant du Tertiaire à la période récente.
Climat
La pluviosité dépasse 250 mm par an et se situe le plus
souvent entre 300 et 2 500 mm, mais elle atteint localement, dans les montagnes, 5 000 mm. La partie occidentale reçoit 60-80 070 de ses pluies en hiver, mais à
partir de Swellendam à l'est, les précipitations sont
réparties plus également tout au long de l'année. Sur
les hautes montagnes, la sécheresse de l'été est atténuée
par des nuages chargés d'humidité en provenance du
146
Végétation des régions floristiques
sud-est, et sur la côte occidentale, les brouillards marins
sont assez fréquents. Durant l'hiver, la neige tombe
régulièrement sur les hautes montagnes, principalement
à l'ouest, mais elle ne persiste que sur les versants sud.
En général, les hivers sont doux. Le gel est inconnu sur
la côte mais il existe à l'intérieur des terres et sur les
montagnes, où il n'est toutefois ni fréquent ni rigoureux. Des vents desséchants violents soufflent en certaines saisons (voir Fig. Il).
Flore
Environ 7 000 espèces, dont plus de la moitié sont
endémiques.
Familles endémiques. Bruniaceae (12 genres, 75 espèces). Geissolomataceae (1 espèce). Grubbiaceae (2 genres, 5 espèces). Penaeaceae (5 genres, 25 espèces). Retziaceae (1 espèce). Roridulaceae (1 genre, 2 espèces).
Stilbaceae (5 genres, 12 espèces).
Autres familles caractéristiques. Ericaceae (18 genres
endémiques et environ 650 espèces endémiques). Proteaceae (11 genres endémiques et environ 320 espèces
endémiques). Restionaceae (environ 10 genres endémiques et environ 180 espèces endémiques). Rutaceae Diosmeae (10 genres endémiques et environ 150 espèces endémiques).
Genres endémiques. Environ 210 genres sont propres
à la Région du Cap et 70 autres y connaissent leur plus
grande concentration en espèces. Parmi ces derniers,
on note Agathosma (130 espèces endémiques), Aspalathus (240), Cliffortia (70), Crassula (145), Erica (520),
Ficinia (50), Metalasia (30), Muraltia (100), Phylica
(140), Protea (85) et Restio (40). La plupart de ces genres sont pratiquement confinés à la Région du Cap.
Erica cependant compte environ 35 espèces sur les montagnes de l'Afrique tropicale et dans l'Empire holarctique, et Protea, environ 40 espèces en Afrique
tropicale.
Unité cartographique
50. Formation arbustive du Cap (« fynbos »)
Une seule unité cartographique figure sur la carte, mais
comme on l'explique plus loin, la végétation typique
du Cap change par endroits avec la présence d'espèces
à affinité avec le Karoo ou à affinité tropicale.
Végétation
La végétation prévalant dans la Région du Cap est le
« fynbos », qui se présente de la façon la plus caractéristique sous la forme d'une formation arbustive sclé-
rophylle de 1-3 m de hauteur. Cependant de vastes
zones des basses terres du Cap sont occupées, en dehors
des cultures, par l'espèce secondaire Elytropappus rhinocerotis, le « rhenosterbos » ; il paraît probable que
la végétation primitive comprenait de nombreuses espèces à affinité tropicale et avec le Karoo. Dans la plaine
côtière proprement dite, le « fynbos » littoral constitue la végétation prédominante, mais par endroits il
existe des îlots de fourrés et de formation buissonnante,
à dominance principale d'espèces tropicales. Dans de
nombreux endroits de la Région du Cap, les cours d'eau
des montagnes sont bordés de fourrés et de forêt broussailleuse riveraine, où domine un mélange d'espèces
endémiques du Cap et d'espèces afromontagnardes.
Le terme de « fynbos » s'applique pratiquement à
toute la végétation terrestre de la Région du Cap, en
dehors des enclaves mentionnées ci-dessus. Malgré la
grande amplitude de variation dans sa composition floristique et sa structure, la majeure partie du « fynbos »
correspond bien à la définition de formation arbustive
ou de formation arbustive buissonnante adoptée dans
cet ouvrage. Seules quelques formations à habitat particulier ou de situation différente appartiennent à d'autres types physionomiques.
Les buissons de Protea et d'autres plantes élevées,
dispersés dans le « fynbos » buissonnant, peuvent
s'épaissir et former des fourrés denses et impénétrables
de 4-6 m de hauteur, s'ils sont protégés suffisamment
longtemps du feu. Des expériences ont montré cependant (F.J. Kruger, comm. pers.) que la plupart des
espèces du « fynbos » ne pouvaient se régénérer sous
ces conditions et qu'elles dépérissaient et disparaissaient.Ces fourrés représentent donc, même en l'absence de feux, un phénomène non permanent et ne font
pas l'objet d'une description séparée ci-après.
La formation arbustive du Cap (« fynbos »)
(unité cartographique 50)
Réf. : Acocks
(1975: 104-107); Adamson (1927;
1938a: 86-95) ; Duthie (1929) ; Marloth (1908) ; H.C.
Taylor (1963b ; 1972a; 1972b ; 1978) ; Werger et al. (1972).
Photos: Acocks (1975: 102, 103, 104); Adamson
(1927 : 3-8 ; 1938a : 1,2) ; Marloth (1908: 21,49,50,55,
IV, V, VI, X, XI) ; H.C. Taylor (1978 : 1-19) ; Werger et
al. (1972 : 1-5).
Syn. : false macchia (Acocks, 1975) ; macchia (Acocks, 1975).
Le premier botaniste à avoir utilisé le terme africander
de « fynbos » dans une publication semble avoir été
Bews (1916). Cette formation est bien caractérisée par
les petites feuilles et le port buissonnant des plantes
dominantes.
La plupart des peuplements de « fynbos » renferment de nombreuses espèces et l'on n'observe la dominance d'une seule espèce que localement. Taylor (1972)
a relevé 121 espèces de phanérogames dans un carré de
100 rrr' situé dans un peuplement homogène.
147
Le centre régional d'endémisme du Cap
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FIG. Il. Climat et topographie du centre régional d'endémisme du Cap (V) (1-3 indiquent les enclaves extérieures de la végétation du Cap.
148
Végétation des régions floristiques
Composition floristique. Dans la plupart des types de
« fynbos » autres que les variantes extrêmes, les genres et familles suivants sont généralement bien représentés : Protea, Leucadendron, Leucospermum et Serruria (Proteaceae), Erica, Simochei/us, Philippia et
Blaeria (Ericaceae), tous les genres de Restionaceae,
Bruniaceae et Penaeaceae, Aspalathus, Podalyria et
Cyclopia (Leguminosae), Phylica (Rhamnaceae), Tetraria, Ficinia et Chrysithrix (Cyperaceae), Diosma et Agathosma (Rutaceae), Cliffortia (Rosaceae), Metalasia,
Helichrysum, Stoebe, Elytropappus et bien d'autres
(Compositae), Lobostemon (Boraginaceae), Polygala
et Muraltia (Polygalaceae), Grubbia (Grubbiaceae) et
de nombreux autres genres de Liliaceae, Arnaryllidaceae et Iridaceae.
Physionomie. Le « fynbos » renferme souvent de
grands buissons dispersés et, moins fréquemment, des
arbres largement espacés. Il y a toujours un mélange
spectaculaire de monocotylées en forme de baguettes
appartenant aux Restionaceae, qui en certains habitats
extrêmes deviennent physionomiquement dominantes.
C'est la présence constante des Restionaceae, plus que
toute autre plante, qui distingue le « fynbos » de la
végétation des autres régions à climat grosso modo
semblable.
La mode de croissance des Restionacées, que l'on
trouve aussi chez certaines Cyperacées, est appelé par
Taylor « restioïde », Ce sont des plantes cespiteuses ou
rhizomateuses, variant de 20 cm à 2 m de hauteur ou
davantage. Leurs tiges vertes, cylindriques ou filiformes, qui portent des feuilles écailleuses réduites, non
photosynthétiques, persistent toujours durant plus
d'une année, mais généralement moins de quatre ans.
Les géophytes sont normalement abondants dans le
« fynbos », mais les espèces annuelles ne se remarquent
que dans les types secs. Les graminées, peu communes
à l'heure actuelle, auraient été d'après Acocks (1979),
beaucoup plus abondantes avant l'arrivée des Européens. Sauf dans certains endroits perturbés, elles ne
jouent pas à présent un très grand rôle dans l'aspect
de la végétation. En dehors des mauvaises herbes, elles
appartiennent principalement aux genres méridionaux
Merxmuellera (Danthonia), Pen tasch istis, Ehrharta,
Plagiochloa et Lasiochloa. D'autre part, les Cyperacées sont souvent abondantes.
Les arbustes et les buissons du « fynbos » varient
fortement en hauteur et en densité. Ils sont pour la plupart amplement ramifiés et ont des troncs tordus. Dans
le « fynbos » typique, les vrais arbres sont pratiquement absents. Les seules espèces présentant un tronc
bien défini sont Leucadendron argenteum, ainsi que
Widdringtonia cedarbergensis et W. schwarzii. En quelques endroits sur la Montagne de la Table, on peut voir
Leucadendron émergeant jusqu'à une dizaine de
mètres, çà et là dans la formation arbustive typique du
« fynbos ». Dans les conditions actuelles, Widdringtonia cedarbergensis est normalement en un petit arbre
de 5-7 m de hauteur, mais certains individus, autrefois
probablement assez nombreux, s'élèvent jusqu'à 20 m.
On le rencontre à l'état dispersé dans les endroits rocailleux du Cedarberg, entre 915 et 1 525 m, mais il ne
forme jamais de peuplements denses (H.C. Taylor,
comm. pers.). W. schwarzii est propre aux ravins rocailleux du Baviaanskloof et des monts Kouga. Il peut
atteindre une hauteur de 30 m ou plus, mais est généralement plus petit. A l'instar de W. cedarbergensis,
il ne forme pas une voûte fermée. Deux autres espèces, Widdringtonia cupressoides et Olea capensis, qui
ailleurs, se présentent souvent sous forme d'arbres, sont
généralement dans le « fynbos » bas-branchus, de port
buissonnant et d'une hauteur inférieure à 7 m.
Espèces buissonnantes. Une cinquantaine d'espèces seulement, propres au « fynbos », dépassent 3,5 m de hauteur ; peu d'entre elles dépassent aujourd'hui 6 m, la
plupart étant souvent beaucoup plus petites. Il est tout
à fait exceptionnel de nos jours, de les trouver sous
forme de plantes élevées, encore que peu abondantes,
si ce n'est très localement. Les plus importantes d'entre elles sont : Cassine parvifolia, Cliffortia arborea,
C. grandifolia, Cryptocarya angustifolia, Diospyros
glabra, Erica caffra, E. caterviflora, E. inconstans,
Heeria argentea, Hyaenanche globosa, Laurophyllus
capensis, Leucadendron procerum (concinnum), L.
eucalyptifolium, L. nobi/e, L. sabulosum, Leucospermum conocarpodendron, May tenus oleoides, Metalasia muricata, Mimetes fimbrlifolius, Oldenburgia
arbuscula, Passerinafi/iformis, Philippia chamissonis,
Phylica buxifolia, P. oleifolia, P. paniculata, P. vi/losa, Polygala myrtifolia, Protea arborea, P. glabra,
P. laurifolia, P. longiflora, P. lorifolia, P. nereifolia,
P. obtusifolia, P. repens, P. susannae, Psoralea pinnata et Wiborgia sericea. Une seule espèces arborescente d'Aloe fait partie du « fynbos » typique, à savoir
A. plicatilis, plusieurs fois ramifié et de 5 m de hauteur, qu'on rencontre dans les montagnes entre French
Hoek et les monts Elandskloof, où la pluviosité atteint
environ 2 000 mm par an.
Feuilles. Le feuillage des plantes ligneuses est généralement vert brunâtre ou grisâtre. La sclérophyllie est
de règle: feuilles petites, rigides, épaisses, coriaces et
entières. Leur cuticule est fortement développée et elles
ont un sclérenchyme abondant avec des espaces intercellulaires réduits; souvent elles sont étayées de façon
à empêcher leur affaissement. Leur surface inférieure
est généralement poilue. On observe surtout deux formes de feuilles, l'une de type éricoïde, l'autre de type
protéoïde. Les feuilles éricoïdes sont petites et étroites,
avec leurs bords enroulés. On les trouve dans tous les
types de « fynbos » et dans un grand éventail de familles n'ayant aucune affinité entre elles, comme les Ericacées (Erica), les Bruniacées (Brunia), les Polygalacées
(Muraltia), les Légumineuses (Aspatathus), les Thymelaeacées (Passerina), les Rosacées (Cliffortia), les Rhamnacées (Phylica) et les Composées (Metalasia). On
retrouve les feuilles protéoïdes sur les plantes buisson-
149
Le centre régional d'endémisme du Cap
nantes généralement plus grandes et moins ramifiées,
principalement des membres de la famille des Protéacées (Leucadendron, Leucospermum, Mimetes, Protea). Elles sont la plupart du temps elliptiques ou oblancéolées, atteignent 15 cm de longueur; elles ont l'apparence de phyllodes et leur sclérophyllie est très marquée. Alors que les types restioïdes et éricoïdes sont toujours présents dans le « fynbos », les feuilles de type
protéoïde y sont parfois absentes, surtout dans les types
plus secs et en haute altitude.
Les plantes introduites. De vastes étendues du
« fynbos » ont été envahies et, localement, totalement
colonisées par des plantes introduites originaires de
régions où règnent des conditions climatiques semblables et implantées au départ dans un but de mise en
valeur des terres ou de sylviculture. Les plus importantes de ces plantes sont Hakea acicularis et divers Acacia introduits d'Australie (A. cyclops, A. melanoxylon
et A. cyanophyl/a), ainsi que Pin us pinaster en provenance de la région méditerranéenne.
Variantesprincipales. La complexité de la structure du
« fynbos » diminue au fur et à mesure que l'on s'élève
en altitude. Au dessous de 900 m, le « fynbos » est
dense et il comporte généralement trois strates : une
strate supérieure discontinue, buissonnante, de type
protéoïde, de 1,5-3 (4) m de hauteur, une strate de type
éricoïde composée d'arbustes atteignant 1 m de hauteur, et une strate herbacée constituée de petites plantes ligneuses, d'herbes, de géophytes et surtout de Restionacées. A plus haute altitude, le « fynbos » devient
progressivement plus bas, ses strates sont moins nettes
et l'élément protéoïde disparaît. Dans le prolongement
oriental de ce « fynbos » montagnard, les pluies sont
mieux réparties dans l'année et la présence des graminées devient plus importante.
On rencontre parfois sur le bord des cours d'eau des
fourrés denses de « fynbos », atteignant 5 m de hauteur et à dominance d'une seule espèce, par exemple
Leucadendron salicifolium ou Berzelia lanuginosa. Certaines Restionacées deviennent aussi dominantes de
façon pratiquement exclusive dans des bas-fonds et à
proximité de cours d'eau, là où il existe en permanence
une nappe aquifère proche de la surface. Ainsi, Chondropetalum (Dovea) mucronatum constitue des formations pures dans les endroits mal draînés du plateau gréseux horizontal de la Montagne de la Table, à environ
900 m. Des situations pareilles sont toutefois inhabituelles. En général, le « fynbos » est un type de végétation exceptionnellement mélangé.
(« Rhenosterbosveld »]
Le feu. Le « fynbos » est très inflammable, surtout
durant la période de l'année la plus chaude, la plus
sèche et la plus venteuse, période au cours de laquelle
de vastes étendues sont souvent incendiées. Il est largement admis à l'heure actuelle que l'évolution du
« fynbos » est liée à l'existence de feux périodiques dus
à des causes naturelles et que le feu est nécessaire à son
maintien. La plupart des espèces du « fynbos » (entre
autres Protea arborea, Eue/ea lancea et la plupart des
Restionacées) sont capables de rejeter après les feux les
plus violents. En outre, leurs graines sont protégées de
façon efficace contre le feu (par exemple Leucadendron
salicifolium, Widdringtonia). En l'absence de feux, de
nombreuses espèces dépérissent et disparaissent, même
dans les formations ouvertes (Restionacées). Quelques
espèces rares (comme Orothamnus zeyheri) ont presque totalement disparu à cause des progrès dans la prévention contre les feux.
La formation
arbustive secondaire du Cap
(unité cartographique 50)
Réf: Acocks (1975 : 86-87) ; Marloth (1908 : 98-106) ; Muir
(1929: 14-21,37-49) ; H.C. Taylor (1978: 215-218).
Photos: Acocks (1975 : 79) ; Marloth (1908: 21) ; H.C. Taylor (1978 : 18).
Syn. : Coastal Rhenosterbosveld (Acocks) ; Coastal Renosterveld (Taylor).
Il en existe deux blocs importants, l'un dans le sud.I'autre dans l'ouest. Ils se situent en dessous de 300 rn, entre
le pied des montagnes et la plaine côtière. La pluviosité se situe entre 300 et 500 mm par an. Les sols, qui
dérivent de schistes, sont plus fertiles que ceux des montagnes et de la côte, et ils ont été intensément cultivés
depuis des centaines d'années. Le « Rhenosterbosveld »
a généralement une hauteur d'un mètre ou moins, atteignant rarement 2 m. On connaît depuis plus de 200 ans
sa capacité d'envahir les terres cultivées. En 1775,
Sparrman décrivait déjà sa progression et prédisait qu'il
transformerait le paysage. Bien que le « Rhenosterbosveld» soit riche en espèces, les familles typiques du
« fynbos », Ericacées, Proteacées et Restionacées sont
absentes dans le bloc du sud ; la végétation primitive
était probablement une formation broussailleuse sempervirente à dominance d' Olea africana et SideroxyIon inerme, avec Cussonia spicata, Diospyros dichrophyl/a, Pterocelastrus tricuspidatus, etc.
Le « Rhenosterbosveld » du sud est beaucoup plus
herbeux que celui de l'ouest et un grand nombre de ses
espèces graminéennes, comme Hyparrhenia hirta, sont
largement répandues dans les tropiques. Le bloc de
l'ouest est plus riche en espèces du « fynbos » et les
graminées caractéristiques, telles Lasiochloa echinata
et Pentaschistis patula, sont des espèces annuelles non
tropicales. Les espèces buissonnantes, peu nombreuses, comprennent Olea africana.
Les fourrés et la formation buissonnante littoraux
(unité cartographique 50)
Sur la côte sud, certains arbustes et arbres, qui ne sont
pas de véritables espèces du « fynbos », constituent des
fourrés ou une forêt broussailleuse atteignant 10 m de
hauteur. lis comprennent Cassine peragua", Eue/ea
racemosa, E. tomentosa, E. undulata", May tenus
heteraphylla", Marsine africana", Olea africana",
Chionanthus foveolatusr, Pterocelastrus tricuspidatus,
Putterlickia pyracantha, Rhus crenata, R. glauca,
150
Végétation des régions floristiques
R. laevigata", R. lucida", R. tomentosas, Sideroxy/on
inerme, Tarchonan thus camphoratus et Zygophyllum
morgsana. On les trouve souvent en association avec
de grandes plantes restioïdes, principalement Wil/denowia striata, et d'espèces de haute taille du fynbos,
ayant une ressemblance avec celles du Karoo, comme
Eriocepha/us racemosus. Taylor (1961) a décrit une formation broussailleuse de 3-6 m de hauteur dans le District d'Hermanus. Elle fait partiellement partie d'une
série évolutive vers la forêt à affinité afromontagnarde,
mais elle représente aussi un sous-climax édaphique sur
les versants nord secs des affleurements calcaires, où
le sol est superficiel et bien draîné. Elle est composée
des espèces précédées d'un astérisque dans la liste cidessus, avec en outre Carissa bispinosa, Chrysanthemoïdes monilifera et Osyris sp.
Dans le « fynbos » littoral de l'ouest, les espèces
buissonnantes à affinité tropicale sont moins nombreuses que dans la bande côtière méridionale; ce sont principalement Diospyros austro-africana subsp. rugosa,
Eue/ea natalensis, E. racemosa, May tenus heterophylla,
Osyris sp., Pteroce/astrus tricuspidatus, Putterlickia
pyracantha, Rhus g/auca et R. mucronata. On les rencontre par pieds clairsemés de 2-3 m de hauteur, ou bien
ils forment localement de petits fourrés. Les espèces
appartenant vraiment au « fynbos » que l'on remarque le plus sont Leucadendron salignum, Meta/asia
muricata, Protea repens, Thamnochortus erectus,
T. spicigerus et Willdenowia striata.
Les fourrés et la formation buissonnante riverains
(unité cartographique 50)
Les cours d'eau inférieurs, moins escarpés, sont bordés de fourrés denses, de 5-7 m de hauteur, à Brabeium
stellatifolium, Freylinia oppositifolia et Metrosideros
angustifolia. A plus haute altitude, les espèces caractéristiques sont Rapanea melanophloeos, Kiggelaria
africana, Maytenus acuminata, O/ea africana, Olinia
et Podocarpus e/ongatus. Cunonia capensis, Hartogia
capensis, lIex mitis et May tenus o/eoides sont communs
aux deux types.
La transition vers le Karoo
(unité cartographique 50)
Sur la bordure interne de la Région du Cap existe une
bande étroite de « fynbos » aride, faisant la transition
entre la végétation typique du Cap et celle du Karoo.
Les Ericacées y sont absentes et l'on note peu d'espèces de Protéacées et de Restionacées, bien qu'elles se
remarquent facilement, surtout les dernières. Les genres typiques d'arbustes du Karoo, tels que Chrysocoma,
Hermannia, Euryops, Pteronia, Eriocephalus, Selago,
Walafrida et Lightfootia, sont bien représentés. Les
plantes succulentes, comprenant Euphorbia mauritanica et Aloe ferox (dans l'est), sont souvent présentes.
VI
Le centre régional d'endémisme du
Karoo-Namib
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Formation
Formation
Formation
Formation
Végétation
arbustive buissonnante du Karoo
arbustive à succulents du Karoo
arbustive naine du Karoo
arbustive montagnarde à graminées du Karoo
Végétation semi-désertique du Karoo
Formation arbustive du Karoo
Plantes succulentes naines et arbustes succulents
Plantes succulentes arborescentes
Buissons, arbres buissonnants et grands arbustes non
succulents
Arbustes nains non succulents
Graminées
Géophytes et plantes annuelles
Forêt broussailleuse riveraine du Karoo
Transition vers la formation buissonnante sempervirente
du Tongaland-Pondoland
Le désert du Namib
Le désert à brouillards du Namib externe
Les dunes de sable
Le désert graveleux
Les affleurements rocheux
Le désert du Namib interne
La zone de transition à Welwitschia bainesii
Les formations du lit des cours d'eau
Le désert de Mossamedes
Situation géographique
et superficie
Cette région occupe les parties centrale, nord et nordouest de la Province du Cap, immédiatement au nord
de la Région floristique du Cap (mais elle compte aussi
des enclaves importantes à l'intérieur de cette dernière),
le plus souvent au nord de 33° S et entre 17° et 25° E.
Elle se prolonge vers le nord en une bande devenant progressivement plus étroite tout au long de la Namibie
jusqu'au sud-ouest de l'Angola à environ II ° S. Ce prolongement septentrional de la Région du Karoo-Namib
comprend non seulement la pleine côtière mais également l'escarpement du plateau intérieur et par places le
bord du plateau lui-même (superficie: 661 ()()() km'),
Géologie et physiographie
Toutes deux sont très diverses. L'altitude se situe entre
le niveau de la mer et 2 695 m. La région comprend
quatre des Provinces géomorphologiques de King
(1951), à savoir le « Cape Middle Veld », le Karoo, le
Namib et le Kaokoveld, ainsi que certaines parties du
« Highveld » et du Damaraland.
A l'intérieur de la Province du Cap, le Système du
Karoo constitue la surface topographique. Il est extrêmement uniforme, sauf là où il est interrompu par des
dykes, des filons de dolérite et par d'autres intrusions.
Les sols, dérivés le plus souvent de dolérite et de tillite
de Dwyka, sont argileux et ont tendance à accumuler les
sels. Les marais saumâtres temporaires ou « vloere » sont
étendus.
Dans le nord-ouest du Cap, les couches du Karoo ont
été érodées, laissant apparaître en surface le soubassement constitué de granite et d'autres roches primitives
avec de nombreuses intrusions de roches ignées plus
récentes. Les terrains s'altèrent en produisant en abondance du sable disséminé par le vent. Cette surface est
souvent d'un relief peu accusé mais des montagnes accidentées existent dans l'ouest du Namaqualand et dans
la zone de la gorge de l'Orange.
Le désert du Namib occupe une pénéplaine côtière, en
grande partie couverte de sables mobiles d'origine récente.
Ailleurs affleurent des granites, des gneiss ou des laves
de Stonnberg. Plus à l'intérieur de la Namibie, les roches
sont très variées et donnent naissance à un relief diversifié.
152
Végétation des régions floristiques
Climat
Dans le désert du Namib, la pluviosité est inférieure
à 100 mm par an. Ailleurs, elle dépasse rarement
250 mm. La périodicité des pluies varie beaucoup. A
l'ouest de la ligne rejoignant la baie de Spencer à Calvinia et à Sutherland, plus de 60 070 des précipitations
tombent en hiver. A l'est de la ligne reliant Swokopmund à Willimore via Pofadder et Fraserburg, plus de
60 0J0 des précipitations tombent en été. Néanmoins,
dans la plupart des zones à pluies d'été de la Région,
il y a plus de précipitations en saison sèche que dans
la plupart des zones de la Région zambézienne, ou bien,
comme dans la bande côtière, les brouillards de saison
sèche sont fréquents (voir p. 157). Le volume et la
répartition des précipitations varient fortement d'une
année à l'autre, principalement dans les zones les plus
sèches. Même dans les secteurs humides de la zone à
pluies estivales, l'influence du régime hivernal est prédominante à peu près une année sur douze.
La bande côtière est exempte de gel sauf au sud où
se produisent occasionnellement de légères gelées en
juillet, comme à Port Nolloth. Plus à l'intérieur, dans
le sud de la Namibie et partout à l'intérieur du Cap,
la période de gel dure 5-6 mois, bien que la température minimale moyenne d'aucun mois ne soit inférieure
à 0 "C, si ce n'est dans l'extrême est, en limite des formations herbeuses du Highveld (voir Fig. 12).
Eléments de liaison. Au niveau spécifique, il n'existe
que peu d'affinités avec la Flore du Cap. La plupart
des espèces de liaison s'étendent vers l'est ou le nord,
ou vers les deux.
Les espècescommunes aux Régions du Karoo-Namib
et du Tongaland-Pondoland, et dans certains cas s'étendant légèrement au-delà de cet ensemble, comprennent
Aloe speciosa, Carissa haematocarpa, Crassula portulacea, Euclea undulata, Euphorbia grandidens, Montinia caryophyllacea, Portulacaria afra, Schotia afra et
S. latifolia.
Les espècesarborescentes qui parviennent à la Région
du Karoo-Namib en provenance de la Région zambézienne et, dans certains cas, de plus loin au nord, comprennent Acacia me/lifera subsp. detinens, A. erioloba,
A. karoo, Boscia albitrunca, Diospyros lycioides,
Dodonaea viscosa, Euclea crispa, Pappea capensis et
Ziziphus mucronata.
Les graminées du Karoo-Namib qui s'étendent vers
le nord au moins jusqu'à la Région zambézienne comprennent Cymbopogon plurinodis (pospischilii}, Eustachys paspaloîdes, Fingerhuthia africana, Hyparrhenia hirta, Schmidtia pappophoroides et Themeda
triandra.
Unités cartographiques
Flore
Environ 3500 espèces, dont plus de la moitié sont
endémiques.
Famille endémique. Welwitschiaceae (1 espèce, Wel-
witschia bainesii).
Autres familles caractéristiques. Asclepiadaceae : Sta-
pelieae (6 genres endémiques et environ 160 espèces
endémiques). Aizoaceae (Mesembryanthemaceae) (95
genres endémiques et environ 1500 espèces
endémiques).
Genres endémiques (en plus de ceux indiqués ci-dessus).
Environ 60, comprenant Adenolobus (2 espèces), Ar-
thraerua (1), Augea (1), Ceraria (5), Didelta (2), Grielum (6), Kaokochloa (1), Leucosphaera (2), Monelytrum (1), Nymania (1), Phaeoptilum (1), Phymaspermum (9), Sisyndite (1), Xerocladia (1).
Espèces endémiques. Les genres suivants comptent de
nombreuses espèces endémiques: Aloe, Anacampseros, Babiana, Chrysocoma, Cotyledon, Crassula, Eriocephalus, Euphorbia, Gasteria, Haworthia, Hermannia, Pentzia, Pteronia, Sarcocaulon, Stipagrostis,
Tetragonia, Zygophyllum. Certains de ces genres, tel
Pteronia, sont pratiquement confinés à la Région du
Karoo-Namib. Par contre, d'autres, comme Euphorbia, sont cosmopolites.
51. Formation arbustive buissonnante du Karoo
52. Formation arbustive à plantes succulentes du
Karoo
53. Formation arbustive naine du Karoo
57a. Formation arbustive montagnarde à graminées du
Karoo
74. Désert du Namib (voir ci-dessous)
La distinction, dans le Karoo, de quatre unités cartographiques est fondée sur les travaux de Acocks (1975),
où l'on trouve une quantité appréciable d'informations
floristiques mais peu de données écologiques pour de
vastes contrées. C'est pourquoi, après avoir brièvement
caractérisé les unités cartographiques, on a traité de
façon continue le Karoo, à l'exception de sa végétation
riveraine et de celle de transition.
La formation arbustive buissonnante du Karoo
(unité cartographique 51)
Réf. : Acocks (1975: 59-63, 71-75); Barbosa (1970:
245-251) ; Giess (1971 : 9-12) ; de Matos & de Sousa
(1970) ; White (MS, 1973).
Photos: Acocks (1975 : 54,55,64-67) ; Cannon (1924: 8b &
c, l Ia, 19b, 21b); Giess (1971 : 21, 22, 24-27); Marloth (1908 : 105, 107, 108, XVI, XVlII) ; de Matos & de
Sousa (1970 : 4) ; Shantz & Turner (1958 : Il, 12, 13, 15) ;
White, Dyer & Sioane (1941 : 918).
Syn, : karroid broken veld; Namaqualand broken veld;
Orange River broken veld (tous d'après Acocks, 1975).
153
Le centre régional d'endémisme du Karoo-Namib
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FIG. 12. Climat et topographie du centre régional d'endémisme du Karoo-Namib (VI)
A. Au nord du Cunène. B. Au sud du Cunène.
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154
Végétation des régions floristiques
C'est une formation arbustive piquetée de petits arbres
buissonnants et de grands arbustes. On la rencontre
dans le Grand Karoo, dans le Petit Karoo, dans le
Karoo de Robertson, sur les collines rocheuses du
Namaqualand, dans le vallée inférieure de l'Orange et,
vers le nord, jusqu'au sud-ouest de l'Angola. Les plantes succulentes y sont généralement abondantes, surtout dans le sud. Des arbustes nains non succulents sont
toujours présents mais sont généralement subordonnés
aux plantes succulentes. Les graminées, quoique peu
visibles, sont représentées par de nombreuses espèces.
La formation arbustive à plantes succulentes du Karoo
(unité cartographique 52)
Réf. : Acocks (1975 : 69-71).
Photos: Acocks (1975 : 62) ; White, Dyer & Sioane (1941 :
19Od, 276).
La formation arbustive à plantes succulentes du Karoo,
si l'on excepte les types secondaires, est largement confinée à la plaine côtière sablonneuse du Namaqualand
et aux sols pierreux plus lourds des contreforts de l'escarpement du Namaqualand. Il en existe également un
lambeau important ceinturé par de hautes montagnes
dans les vallées abritées des pluies des rivières Tanqua
et Doorn. Ces sites ont souvent moins de 610 m d'altitude et sont exempts de gel. Les pluies sont inférieures
à 200 mm par an et tombent en hiver. Dans les zones
côtières, les brouillards marins atténuent les effets de
l'aridité.
Partout les plantes succulentes sont dominantes. Certaines espèces sont à peu près souterraines, d'autres,
arbustives, atteignent 2 m ou davantage, mais la hauteur moyenne se situe entre 0,3 et 1 m. Dans les zones
les plus sèches et les plus dégradées, le recouvrement
du sol est très faible, mais ailleurs il peut atteindre
50 0/0. Il n'y a pratiquement pas de grands arbustes ni
de buissons, si ce n'est le long des cours d'eau. Les
arbustes nains sont représentés par de nombreuses espèces, mais leur importance physionomique est minime.
Il y a peu d'espèces de graminées et elles sont généralement peu visibles.
La formation arbustive naine du Karoo
(unité cartographique 53)
Réf. : Acocks
(1975: 63-69,
76-77);
Adamson
(1938a: 179-188) ; Marloth (1908 : 280-290).
Photos: Acocks (1975: 56-61); Adamson (1938a: 14) ;
Marloth (1908: 17a) ; Shantz & Turner (1958 : 19 & 20).
Syn. : Arid Karoo; False Arid Karoo; Central Lower
Karoo ; Central Upper Karoo ; Western Mountain Karoo
(tous d'après Acocks, 1975).
C'est le type de formation arbustive du Karoo le plus
largement développé. Les arbustes nains y sont dominants, appartenant pour la plupart à la famille des
Composées. Elle occupe le Karoo aride et le Karoo central, ainsi que les pentes inférieures des montagnes du
Karoo, Il n'y a pas de buissons ni d'arbres. Quelques
espèces de grands arbustes se trouvent localement,
représentées principalement par Rhigozum trichotomum. Les plantes succulentes sont toujours présentes
mais la plupart du temps elles ne se remarquent pas ;
on en compte relativement peu d'espèces. Les graminées sont plus abondantes que dans les autres types et
leur quantité s'accroît vers l'est. Les sols sont souvent
légèrement salins et les halophytes, particulièrement
Salso/a tuberculata, sont largement répandus et localement dominants. Dans le Karoo aride existent de vastes bas-fonds saumâtres ou « vloere » qui, dans certains cas, sont couverts par Sa/sola aphylla et autres
halophytes et, ailleurs, sont pratiquement dénudés.
La formation arbustive montagnarde à graminées du
Karoo
(unité cartographique 57a)
Il n'existe pratiquement pas d'informations publiées à
ce sujet. Acocks (1975 : 81) émet l'hypothèse que la
végétation primitive était jadis davantage graminéenne.
A présent, les principales graminées relictuelles sont
Merxmue/lera disticha et M. stricta. Les petits arbustes du Karoo appartenant aux genres Chrysocoma,
Eriocepha/us, Pentzia, Ruschia, etc., ainsi qu' Elytropappus rhinocerotis, sont abondants.
Végétation
La végétation désertique du Namib et la végétation
semi-désertique du Karoo (y compris son extension au
nord, jusqu'en Angola) sont décrites séparément ciaprès. Werger (l978b, 1978c) a publié récemment un
compte-rendu richement illustré de la littérature se rapportant à la Région du Karoo-Namib.
La végétation semi-désertique du Karoo
Presque toute la zone est couverte d'une formation
arbustive, sauf le long des grands cours d'eau qui sont
bordés d'une forêt broussailleuse, d'une formation
buissonnante ou de fourrés. Ce n'est que localement,
dans la transition vers des régions plus humides, que
la végétation est suffisamment luxuriante pour être classée comme formation buissonnante. Quoique la formation arbustive du Karoo comprenne un large éventail de types physionomiques, on dispose de trop peu
d'informations publiées pour pouvoir les décrire séparément dans un ouvrage aussi général que celui-ci.
La formation arbustive du Karoo
Sauf en quelques endroits, les arbustes ont une hauteur inférieure, et souvent bien inférieure, à 2 m. Sur
de vastes étendues cependant, le paysage est piqueté de
plantes ligneuses plus grandes, soit des plantes succulentes arborescentes, soit des buissons ou des arbres
buissonnants non succulents. Ces plantes plus élevées
dépassent cependant rarement 5 m de hauteur. Elles
sont surtout localisées dans les endroits rocailleux,
Le centre régional d'endémisme du Karoo-Namib
mieux alimentés en eau par le ruissellement provenant
des pentes environnantes. En conséquence, leur répartition n'est pas uniforme et le paysage est constitué
d'une mosaïque de zones buissonneuses et non buissonneuses. Dans les premières, les buissons sont espacés de 5 à 100 m. Ils atteignent leur meilleure développement dans les endroits où les brouillards sont fréquents, comme dans le Richtersveld.
Dans la formation arbustive du Karoo, il existe une
diversité de formes biologiques aussi grande que dans
le « fynbos » du Cap, mais ce sujet n'a guère été étudié. Pour plus de commodité, en plus des graminées
et des plantes herbacées, on peut y reconnaître les principaux types suivants : a) plantes succulentes naines et
arbustes succulents, b) plantes succulentes arborescentes, c) arbustes nains non succulents, d) arbustes plus
élevés, buissons et arbres buissonnants non succulents.
Leur abondance respective est très variable. On
trouve un peu partout les plantes succulentes naines et
les arbustes succulents et non succulents. Cependant,
les plantes arborescentes succulentes et les buissons et
arbres buissonnants non succulents sont plus ou moins
localisés dans le « broken veld» (voir l'unité cartographique 51 ci-avant). On rencontre toutefois moins d'espèces buissonnantes dans le « brokenveld » méridional du Petit et du Grand Karoo qu'ailleurs.
155
est pratiquement confiné au Richtersveld. Cotyledon
paniculata (3 m), Ceraria namaquensis (5 m) et l'espèce non ramifiée Pachypodium namaquanum (5 m)
s'étendent du Namaqualand au sud de la Namibie.
Dans le nord de la Namibie, les deux dernières espèces
sont remplacées respectivement par C. longepedunculata et P. lealii. Vers la limite nord de la Région du
Karoo-Namib, on trouve deux Euphorbia succulents,
E. currorii (10 m) et E. eduardoi, ainsi que plusieurs
espèces à tiges enflées et rétentrices d'eau, comprenant
Cyphostemma currorii (7 m), Moringa ovalifolia (7 m),
Sesamothamnus guerichii et S. benguellensis (5 m). Au
sud du Namaqualand et de la vallée du fleuve Orange,
les plantes succulentes arborescentes sont beaucoup
moins nombreuses et sont représentées uniquement par
Crassula arborescens (3 m, à l'est du Petit Karoo) et
Portulacaria afra (4 m, à l'est du Petit Karoo).
Buissons, arbres buissonnants et grands arbustes non
succulents
Les plantes à tiges succulentes sont représentées par différentes espèces d'Euphorbia, d'Asclepiadacées (principalement Stapelia, Caralluma, Hoodia, Huernia et
Trichocaulon), et de Senecio i'Kleinia'ï et par des espèces de Sarcocaulon et Pelargonium qui perdent leurs
petites feuilles mésomorphes durant la sécheresse. La
plupart des espèces ont une hauteur inférieure à 1 m,
mais les plus grands Euphorbia peuvent atteindre 2 m.
L'euphorbe cactiforme E. avasmontana se remarque
bien dans les contrées montagneuses bordant de part
et d'autre le fleuve Orange. Parmi les espèces non épineuses, E. mauritanica est la plus largement répandue.
E. gummifera et E. gregariasotü abondants dans certaines parties du Namaqualand et de la Namibie.
Les plantes à feuilles succulentes sont représentées
d'une manière prépondérente par les Mésembryanthémacées. Les plus répandues sont de petits arbustes de
30 cm à 1 (2) m de hauteur, principalement Ruschia
spp., mais les annuelles et les plantes-cailloux (Lithops,
Titanopsis, Argyroderma, etc.) sont localement importantes. Les autres genres à nombreuses espèces succulentes, largement répandus, comprennent Anacampseros (Portulacaceae), Cotyledon et Crassula (Crassulaceae), Aloe, Haworthia et Gasteria (Liliaceae), Lycium
(Solanaceae) et Zygophyllum (Zygophyllaceae).
Il en existe une centaine d'espèces. Dodonaea viscosa,
Euclea undulata, Nymania capensis, Pappea capensis,
Rhigozum obovatum, Rhus undulata et Schotia afra
sont largement répandus au sud du fleuve Orange et
s'étendent, au moins un peu vers le nord, en Namibie.
Ehretia rigida, Boscia albitrunca, B. foetida, Acacia erioloba, A. mellifera subsp. detinens et Grewia
fla va, qui sont largement répandus dans les contrées
sèches de l'Afrique tropicale méridionale, s'étendent
vers le sud jusqu'au delà du fleuve Orange. Dans le
nord de la Namibie et dans le sud-ouest de l'Angola,
de nombreuses espèces de liaison davantage zambéziennes pénètrent dans la Région de Karoo-Namib et certaines, comme Colophospermum mopane, atteignent
presque la mer.
Acacia redacta, Adenolobus garipensis, Commiphora capensis, C. gracilifrondosa, C. namaensis, C.
oblanceolata, Diospyros ramulosa, Ficus corda ta, F.
guerichiana, Heeria concolor, H. crassinervia, Parkinsonia africana et Rhigozum trichotomum se rencontrent
au Namaqualand et dans la vallée du fleuve Orange.
Certaines espèces, comme Acacia redacta, sont endémiques à cette région. D'autres, comme Parkinsonia,
s'étendent au nord jusqu'en Angola.
Les espèces localisées dans la partie septentrionale
de la Région du Karoo-Namib comprennent Acacia
montis-usti, A. robynsiana, Adenolobus pechuelii,
Euphorbia guerichiana, Rhigozum virgatum et diverses espèces de Commiphora.
La plupart des espèces citées ci-dessus ont une hauteur de 2,5-4 m et sont ramifiées dès la base ou ont de
courts troncs irréguliers. Acacia erioloba est cependant
parfois plus elevé et a un tronc droit.
Plantes succulentes arborescentes
Arbustes nains non succulents
Aloe dichotoma (pouvant atteindre 5 m de hauteur),
qui s'étend du Namaqualand jusqu'aux environs de
Windhoek vers le nord, est l'espèce la plus abondante.
A. pillansii (10 m), à ramifications plus espacées,
Au sud du fleuve Orange, la presque totalité des arbustes nains les plus abondants appartiennent à des genres non tropicaux, dont la plupart sont pratiquement
confinés à l'Afrique du Sud ou y possèdent leur centre
Plantes succulentes naines et arbustes succulents
156
Végétation des régions floristiques
principal ou subsidiaire d'endémisme. Ils comprennent
Aster, Berkheya, Chrysocoma, Didelta, Eriocephalus,
Euryops, Garuleum, Helichrysum, Osteospermum,
Pentzia et Pteronia chez les Compositae, ainsi que Galenia, Hermannia, Lebeckia, Nestlera, Plinthus, Selago,
Sutera, Wahlenbergia et Walafrida chez les autres
familles: L'importance relative de ces genres diminue
régulièrement vers les tropiques et seules quelques espèces, telles Pteronia glauca, s'étendent dans le nord de
la Namibie. Dans la partie nord de la Région du KarooNamib, les petits arbustes et les suffrutex (et les plantes herbacées aussi) appartenant à des genres tropicaux
comme Barleria, Blepharis, Crotalaria, Hibiscus, Indigofera, Monechma, Petalidium, Pterodiscus, Ruellia
et Tephrosia deviennent plus abondants.
Les arbustes nains non succulents du Karoo ont rarement plus de 1 m de hauteur et généralement ne dépassent pas 25 cm. Dans les zones fortement pâturées, ils
peuvent ne pas excéder 10 cm.
Graminées
Environ 130 espèces de grarnmees existent dans la
Région du Karoo-Namib, et quelque 80 y sont endémiques ou presque. Les espèces endémiques appartiennent à 29 genres, parmi lesquels Aristida et Stipagrostis sont les plus importants. On trouve des graminées
partout dans le Karoo mais elles n'y sont que localement physionomiquement dominantes.
Peu de doute subsiste quant au déclin réçent de l'importance des graminées vis-à-vis des plantes ligneuses
en raison du surpâturage, comme le montrent certaines photographies (Shantz & Turner, 1958), mais il est
tout à fait improbable que la formation herbeuse pure
ait jamais représenté en un endroit quelconque la végétation climacique, si ce n'est peut-être très localement
sur des sols sablonneux profonds et dans quelques
autres endroits à édaphisme favorable.
Les graminées se remarquent beaucoup moins dans
le Karoo à plantes succulentes et le Karoo à plantes
buissonnantes que dans le Karoo à plantes naines non
succulentes. Dans ce dernier, les espèces les plus spectaculaires sont les graminées désertiques à inflorescences desséchées persistantes de teinte blanc argenté. Les
principales espèces sont Aristida diffusa, Eragrostis lehmanniana, Stipagrostis brevifolia, S. ciliata, S. namaquensis, S. obtusa et S. uniplumis. Normalement elles
sont pérennes, mais elles accomplissent parfois tout leur
cycle de croissance en une seule saison. En période de
sécheresse, Stipagrostis brevifolia, qui est la plante la
plus résistante du Karoo aride, perd ses feuilles et se
transforme en un petit arbrisseau ligneux. Après de
bonnes pluies, les graminées dominent temporairement
les arbrisseaux à côté desquels elles croissent et les dissimulent. Ailleurs, les graminées peuvent devenir
physionomiquement dominantes à la suite d'un surpâtu rage excessif, étant donné que leur régénération à partir de graines est plus rapide que celle des plantes qui
leur sont associées.
Géophytes et plantes annuelles
Les géophytes et les plantes annuelles sont bien représentées dans la flore du Karoo, principalement dans la
zone à pluies hivernales du Namaqualand. Ils ne se
remarquent qu'après des périodes de bonnes pluies et
à ce moment leurs fleurs spectaculaires transforment
pour quelques semaines l'aspect du veld. Les genres
importants de géophytes comprennent Babiana, Bulbine, Homeria, Lachenalia, Lapeirousia et Oxalis. Les
plantes annuelles les plus abondantes appartiennent à
diverses espèces é'Arctotis. Cotula, Dimorphotheca,
Felicia, Osteospermum, Senecio, Ursinia, Venidium
(toutes Compositae), ainsi que Heliophila, Hermannia
et Grielum.
Dans les zones surpâturées, surtout sur sols sablonneux vers la limite nord du Karoo, la mauvaise herbe
nuisible, Tribulus zeyheri, forme de vastes tapis colorés.
La forêt broussailleuse riveraine du Karoo
Acacia karroo est grégaire et largement répandu dans
le Karoo ; il est souvent le seul arbre qu'on y trouve,
surtout à l'intérieur de la région. Près de la côte atlantique, comme dans le secteur de Pofadder-Augrabies
du fleuve Orange, la flore de la formation buissonnante
riveraine est plus diversifiée, et Acacia karroo est parfois plus rare que Pappea capensis (6 ml, Euclea pseudebenus (8 ml, Tamarix usneoides (7 ml, Diospyros
lycioides (7 ml, Rhus undulata (3 m) et Euclea undulata (6 ml. Les autres plantes qui leur sont associées
comprennent Diospyros acocksii, Rhus lancea, Combretum erythrophyllum et Ziziphus mucronata.
Vers la limite nord de la Région du Karoo-Namib,
plusieurs espèces, largement répandues dans la Région
zambézienne (et parfois aussi ailleurs) sous forme de
grands arbres, pénètrent profondément à l'intérieur du
désert le long des cours d'eau, généralement sous forme
d'arbres buissonnants. Elles comprennent Acacia
albida, qui reste parfois nanifié par le broutage des
zèbres, A. erioloba, Colophospermum mopane, Combretum apiculatum, C. imberbe, Ficus sycomorus, Sterculia africana et Ziziphus mucronata.
Transition vers la formation buissonnante sempervirente du Tongaland-Pondoland
Des formations à dominance de Portulacaria afra
(Acocks, 1975 : 58-59), connues sous le nom de « Spekboomveld »{voir aussi p. 222), s'observent dans le sud
et l'est de la Province du Cap, sur les versants escarpés des montagnes, où la pluviosité est de 250-300 mm
par an. Leur structure et leur composition floristique
sont intermédiaires entre celles des types secs de la formation buissonnante sempervirente du TongalandPondoland et celles des types luxuriants de la formation arbustive buissonnante du Karoo-Namib. Le
Noorsveld à l'est de la Province du Cap (Acocks,
1975 : 58 ; Van der Walt, 1968), qui se rencontre à plus
basse altitude et où la pluviosité est légèrement moins
élevée, constitue également une zone de transition.
Le centre régional d'endémisme du Karoo-Namib
Le désert du Namib
(unité cartographique 74)
Réf. : Giess (1968a, 1971); Marloth (1909); Walter
(1971 : 338-374) ; Werger (l978b).
Photos: Adamson (1938: 16);
Coetzee & Werger
(1975 : 13-17) ; Giess (1968a : 1-6) ; Marloth (1909 : 4) ;
Walter (1971 : 209,225) ; Werger (l978b : 3,4,6,10, Il).
Le désert du Namib s'étend sur toute la longueur de
la Namibie et se prolonge sur une courte distance vers
le nord en Angola, où il est connu sous le nom de Désert
de Mossamedes, ainsi que vers le sud le long de la côte
du Namaqualand. Sur la plus grande partie de sa longueur, sa largeur est d'une centaine de km, entre la côte
et le pied de l'escarpement qui délimite les hauts plateaux
intérieurs de l'Afrique du Sud. L'isohyète de 100 mm
marque arbitrairement la limite du Namib, mais la pluviosité y est presque partout bien moindre.
Giess (1971) divise le Namib en trois parties. Le
Namib septentrional s'étend au sud jusqu'à la rivière
Huab. Le Namib central se situe entre les rivières Huab
et Kuiseb. Le Namib méridional, qui s'étend dans le
nord du Namaqualand, reçoit des pluies estivales dans
sa partie nord et des pluies hivernales dans sa moité
sud. Walter (1971) fait la distinction entre le Namib
externe, qui est soumis à de fréquents brouillards, et
le Namib interne qui en est exempt.
Les zones sèches du Namib ne reçoivent que rarement des précipitations ; cependant la bande côtière
externe se caractérise par de nombreuses journées de
brouillard. Dans la partie sud, jusqu'à la baie de Lüderitz vers le nord, les pluies, pour autant qu'il s'en présente, tombent en hiver; plus au nord, elles tombent
en été.
Dans la zone côtière du Namib central, près de Swakopmund, la pluviosité moyenne annuelle n'est que de
10 mm et il ne pleut guère qu'une fois tous les deux
ans, mais à intervalles éloignés, de fortes précipitations
ont lieu. C'est ainsi qu'en 1934, il y a eu une pluie d'environ ISO mm ; par contre, certaines années, les pluies
sont à peine mesurables.
A Swakopmund, on compte 94 à 21S jours de brouillard par an, fréquence analogue à celle observée dans
le Namib méridional. Les effets de ces brouillards se
font rarement sentir jusqu'à une distance de SO km de
la côte. Le banc de brouillard, qui se développe constamment au-dessus du courant froid du Benguela longeant le littoral, est poussé vers l'intérieur des terres
durant la nuit par des vents soufflant du sud-ouest et
ne se disperse durant la journée que lorsque le sol du
désert s'échauffe. Les précipitations individuelles résultant d'un banc de brouillard sont le plus souvent inférieures à 0,1 mm et ne dépassent jamais 0,7 mm. Les
précipitations totales annuelles dues aux brouillards
peuvent atteindre 40 à SO mm mais, dans la plupart des
cas, elles n'ont que peu d'effets sur les plantes vasculaires, étant donné que l'eau ne pénètre qu'à 3,S cm
de profondeur et qu'elle s'évapore sitôt que le brouillard se dissipe. La situation est cependant différente
là où le brouillard se condense à la surface des rochers.
Dans ce cas, l'eau d'une vaste surface de captage
s'écoule à l'intérieur des crevasses et les plantes vasculaires peuvent s'y développer, même si les vraies pluies
157
sont trop faibles pour pouvoir être mesurées. La croissance de la végétation a lieu principalement durant la
saison froide, lorsque les brouillards sont fréquents et
non durant l'été, où se produisent des chutes de pluie
occasionnelles. L'eau du brouillard contient du chlorure de sodium et les sols du Namib externe sont plus
ou moins salés sur une distance équivalente à celle que
parcourent les brouillards côtiers, alors que le Namib
interne n'a pas de sols salins.
Le désert à brouillards du Namib externe
Les dunes de sable
Photos: Giess (1971: 1,2,14,15).
Il en existe deux zones principales, l'une dans le Namib
septentrional et l'autre dans la moitié nord du Namib
méridional.
La première, dont la largeur atteind 40 km, s'étend
loin en Angola, au nord du Cunène. La végétation
extrêmement éparse est constituée de pieds isolés de
Barleriasolitaria, Ectadium virgatum, Indigofera cunenensis, Merremia multisecta, Petalidium angustilobum,
P. giessii et des graminées Stipagrostis ramulosa et Eragrostis cyperoides.
Au sud de Swakopmund et s'étendant vers le sud
jusqu'à la baie de Lüderitz, existe une large bande de
dunes mobiles sur une longueur d'environ 320 km et
une largeur de 120 km. Bien qu'elle n'ait pas été botaniquement explorée, on pense qu'elle est pratiquement
dépourvue de végétation. Les quelques espèces que l'on
y connait comprennent Monsonia ignorata, Trianthema
hereroensis, Stipagrostis gonatostachys et S. sabulicola.
Dans le Namib central, il y a souvent un étroit cordon
de petites dunes dont la largeur peut atteindre 200 m, avec
des coussinets épars de Psilocaulon salicornioides, Salsola aphylla et S. nollothensis.
Le désert graveleux
Photos: Giess (1968a : 1 ; 1971 : 7, 16) ; Marloth (1909: 4).
Au nord de Swakopmund, le désert graveleux occupe
la plus grande partie des zones externes du Namib central. La moitié de la superficie est empierrée. Le sol est
cimenté par un dépôt de calcaire et de gypse formant
une carapace dure à une profondeur de I-S cm. L'humidification du sol se produit jusqu'à cette profondeur.
Toutes les pierres sont couvertes de lichens foliacés et
crustacés aux couleurs vives, tels Parmelia et Usnea
spp., ainsi que Teloschistes capensis. Autrement, le
désert graveleux est dépourvu de végétation. Après les
fortes pluies de 1934, de nombreuses plantes sont apparues. Leur recouvrement moyen était de 20 OTo et, dans
les petites dépressions, de SO-90 %. Les plantes typiques étaient Psiiocaulon (Mesembryanthemum) salicor-
nioides, Mesembryanthemum cryptanthum (Hydrodea
bossiana), Drosanthemum luederitzii (paxianum),
Aizoanthemum (Aizoon) dinteri et Zygophyllum simplex. Toutes sont des plantes succulentes halophiles
158
Végétation des régions floristiques
éphémères, avec des taux de transpiration extrêmement
bas. Les précipitations exceptionnellement élevées de
1934ont permis à certaines d'entre elles de survivre plus
d'un an mais finalement toutes ont succombé à la sécheresse. Quelques pieds de deux espèces vivaces, Arthraerua leubnitziae et Zygophyllum stapfii, qui sont
normalement confinées aux axes de drainage, ont colonisé les plaines mais ne se sont pas maintenus. Des graminées annuelles, comprenant Stipagrostis hermannii,
S. namibensis et S. subacaulis, apparaissent aussi en
abondance après des chutes de pluie suffisantes.
Le Namib méridional a une pluviosité plus élevéeque
le Namib central et des espèces vivaces, telle que la
plante à tiges succulentes Euphorbia gummifera, et de
petits arbustes de Zygophyllum retrofractum et Sarcocaulon spinosum se trouvent par places dans les basfonds graveleux.
Les affleurements rocheux
Dans la partie externe du Namib central, en dehors des
zones où la nappe aquifère affleure, les rochers constituent le seul habitat où les plantes vivaces puissent survivre. Ils sont habituellement couverts de lichens. Parmi
les plantes vasculaires enracinées dans les crevasses,
les plantes succulentes naines suivantes sont
prédominantes :
Plantes à tiges succulentes : Trichocaulon clavatum
(dinteri), T. pedicellatum, Hoodia currori.
Plantes a feuilles succulentes: Lithops spp., Anacampseros albissima, Aloe asperifolia, Cotyledon orbiculata.
Plantes à tiges succulentes et à feuilles décidues : Pelargonium otaviense (roessingense), Sarcocaulon mossamedense (marlothii), Othonna protecta, Senecio longiflorus, Adenia pechuelii.
Le désert du Namib interne
Photos: Giess (1971 : 5, 8) ; Walter (1971 : 209).
Les informations sont rares car la plupart des travaux
portant sur le désert du Namib sont d'ordre général et
n'établissent pas de distinction claire entre le Namib
externe et le Namib interne ou entre ce dernier et les
régions semi-désertiques avoisinantes. D'après Walter
(1971), les plaines du Namib interne sont dépourvues
d'halophytes; on trouve à leur place des graminées,
surtout Stipagrostis spp., en association avec des Composées et des Acanthacées herbacées. Les plantes succulentes sont représentées par une seule espèce, Sesuvium sesuvioides (digynum] (Aizoaceae). Stipagrostis
obtusa est probablement la plante dominante que l'on
rencontre le plus généralement. Elle est souvent associée à S. ciliata dans les zones sableuses et à Eragrostis
nindensis sur les sols plus pierreux ou graveleux. Kaokochloa nigrirostis forme parfois des peuplements purs
dans le Namib septentrional.
Au sud du fleuve Orange, une formation herbeuse
désertique similaire se rencontre sur le sable du Kala-
hari, entre Okiep et Pofadder. Les précipitations sont
inférieures à 40 mm. Stipagrostis brevifolia est l'espèce
dominante. C'est une plante arbustive basse, avec des
pousses persistantes se ramifiant au-dessus du niveau
du sol. Durant la saison sèche, elle perd ses feuilles.
A ce moment, lorsqu'il n'y a pas d'inflorescences, la
plante a l'aspect d'un arbuste de Dicotylédones plutôt
que celui d'une graminée typique. Bien que les touffes
soient largement espacées (en moyenne de 1 m) et relativement petites, atteignant seulement 20-30 cm de hauteur et de largeur, il semble à distance que le paysage
soit densement peuplé d'arbustes. Peu d'espèces lui sont
associées. Le grand arbuste Parkinsonia africana peut
se rencontrer sous forme de pieds largement espacés.
Les arbustes nains typiques du Karoo sont pratiquement absents, leur représentation se limitant à quelques
pieds de Lycium et Hermannia. Après une bonne chute
de pluie, les plantes annuelles abondent, principalement
des graminées annuelles et Tribulus zeyheri.
La zone de transition à Welwitschia bainesii
Réf: Bomman el al. (1972-73) ; Giess (1969) ; Walter (1936 ;
1971 : 369-373).
Photos: Bornman et al. (1972 : 2-3) ; Giess (1969 : 12-18 ;
1971 : 6, Il).
Kers (1967), Giess (1969) et Barbosa (1970) ont décrit
en détailla distribution de Welwitschia bainesii, l'une
des plantes les plus remarquables du monde. Elle
s'étend de la rivière Kuiseb, juste au sud du Tropique
du Capricorne, jusqu'à San Nicolau (14° 20' S) dans
le sud de l'Angola. Contrairement à ce que l'on croyait
auparavant, on sait actuellement que sa distribution est
à peu près continue.
Cette plante a été surtout étudiée dans le Namib central, vers la limite sud de son aire de répartition, où
elle constitue l'espèce caractéristique de la zone de transition entre le Namib externe et le Namib interne et
occupe une bande étroite à une cinquantaine de km du
littoral, entre les rivières Kuiseb et Swakop (Walter,
1971 ; Bormann et al., 1972-73). Suivant Walter, le
brouillard y est rare (voir cependant plus loin) et
n'exerce que peu d'influence sur les plantes, mais de
légères pluies d'été sont assez fréquentes.
Dans la zone de l'entre Kuiseb-Swakop, la distribution de Welwitschia n'est pas en relation avec le niveau
de la nappe aquifère, sa racine pivotante ne s'enfonçant
qu'à 1-1,5 m de profondeur. On ne le trouve pas dans
les plaines proprement dites, qui sont couvertes, après
la pluie, de graminées annuellescomme Stipagrostis subacaulis et de formes annuelles d'espèces vivaces comme
S. hochstetterana. Welwitschia est généralement localisé
dans de larges chenaux plats situés dans les plaines, si
peu profonds qu'ils sont à peine perceptibles. Ces chenaux reçoivent les eaux qui s'écoulent des parties surélevées et le sol s'humecte jusqu'à une profondeur de 1,5
m. Cette humidité du sous-sol peut se maintenir durant
des années. Les pieds de Welwitschia sont généralement
espacés de plus de 20 m et peu d'autres plantes lui sont
associées en dehors des éphémères. Les Welwitschia sont
à même d'emmagasiner une certaine quantité d'eau
Le rentre régional d'endémisme du Karoo-Namib
mais n'ont pas de tissus spécialisés à cet effet. Lorsque l'eau fait défaut, les feuilles meurent à l'exception
de leur base où se situe le méristème. On rencontre aussi
des We/witschia sur les pentes couvertes d'éboulis grossiers et dans les crevasses de roches désagrégées, mais
les pieds sont isolés et pas très vigoureux (Walter, 1971).
Bomman et ses collaborateurs (Bomman et al.,
1972-73) ont récemment étudié l'écologie de Welwitschia, tant sur le terrain qu'en laboratoire. Là où la pluviosité moyenne annuelle ne s'élève qu'à 25 mm, les
précipitations en provenance du brouillard côtier équivalent à un supplément de 50 mm. L'hypothèse de
Bornman, contrairement aux affirmations de Walter,
est qu'une partie de l'humidité apportée par les brouillards est absorbée par les feuilles, probablement par
les stomates, mais cela n'est pas prouvé de façon certaine (L. Leyton, comm. pers.).
La souche d'un Welwitschia ressemble à une grande
carotte fibreuse. La tige peut atteindre 1,5 m de hauteur et 10,8 m de circonférence. Bornman estime que
les pieds les plus grands sont âgés de 2500 ans.
Il n'y a que deux feuilles qui partent d'un sillon terminal dans le tissu photosynthétique de la tige. Elles
persistent durant toute l'existence de la plante et, en
conditions favorables, elles s'allongent à partir du
méristème basal à raison de 13,8 cm par an, de sorte
que des plantes âgées seraient capables de produire des
feuilles dépassant largement 100 m de longueur s'il
n'existait pas de facteurs rendant leur croissance intermittente et s'il n'existait pas un dépérissement continuel de leurs extrémités. Lorsque le sommet de la feuille
entre en contact avec le sol, il se dessèche à la suite de
la mort des protoplastes causée par la température élevée du sol, et il s'effrange après avoir été balayé par
le vent sur le sol graveleux. Cependant, même par forts
coups de vent, la partie vivante de la feuille, qui dépasse
rarement 3 m de longueur, reste remarquablement
rigide et fixe.
Les We/witschia forment souvent des groupes d'individus de grandeur égale et probablement d'âge équivalent. Bornman émet l'idée que la germination fait
suite à une forte averse ou à une série d'averses d'environ 25 mm. La germination ne peut se produire que
lorsqu'il y a lessivage d'un inhibiteur présent dans la
graine. Une quantité de 6,25 mm de précipitations est
nécessaire pour que ce lessivage soit efficace.
Walter (1936, 1971) laisse entendre que la zone de
transition entre le Namib externe et le Namib interne
est l'habitat le plus caractéristique de We/witschia mais
l'on sait actuellement que cela ne se vérifie que pour
les emplacements les plus méridionaux et pour quelques emplacements du nord. Cela n'est pas valable pour
la distribution générale de l'espèce (Kers, 1967). We/witschia peut se rencontrer à partir de 8 km de la côte
et pénétrer jusqu'à 144 km à l'intérieur des terres et
à une altitude variant entre 100 et 900 m ; la plante
tolère une grande amplitude de précipitations et de salinité du sol; elle croît dans divers types de végétation.
We/witschia n'est pas propre au désert de NamibMossamedes, ni à la Région du Karoo-Namib, mais
159
s'étend un peu dans la zone de transition KarooNamib/zambézienne. A sa limite orientale en Namibie, près de la petite ville de Welwitschia, où la pluviosité annuelle est de 200 mm, il croît sur les sols graveleux résultant des dépôts d'éboulis. Il y est le plus abondant à l'ombre de la formation buissonnante riveraine
à dominance de Colophospermum mopane et Terminalia prunioides. Les pieds sont relativement grands
mais cependant beaucoup plus petits que les plantes
gigantesques et étranges du désert. Sur les surfaces planes empierrées séparant les cours d'eau, We/witschia
est la seule plante « ligneuse ». La végétation qui l'accompagne est composée de graminées annuelles, principalement Stipagrostis hirtig/uma et Anthephora schinzii, qui le cachent parfois complètement. Dans cette
région, on rencontre également We/witschia sur les collines à roches gréseuses, couvertes d'une formation
buissonnante relativement dense à dominance de C%phospermum mopane, Terminalia prunioides, Acacia
spp. et Commiphora spp. A sa limite orientale en Namibie, Welwitschia est confiné aux sols graveleux compacts ou aux endroits rocailleux. Il n'est pas à même
de s'installer sur des sols moins compacts, étant donné
que les jeunes plants sont déracinés et emportés par les
eaux de ruissellement des fortes averses (Kers,
1967).
Les formations du lit des cours d'eau
Photos: Giess (1971 : 3,9, 10, 11, 12) ; Walter (1971 : 225).
Comme dans tous les déserts, ce sont les chenaux d'érosion et les vallées sèches qui constituent les habitats les
plus favorables pour les plantes. Lorsque l'eau s'écoule
dans le lit des cours d'eau qui étaient à sec, le sable s'humidifie sur une bonne profondeur et reste humecté
durant plusieurs années. La plupart des lits de cours
d'eau sont au moins légèrement salins mais leur degré
de salinité est variable et dépend de la composition des
terrains de la zone de captage et de certaines particularités géomorphologiques. La végétation varie fortement
en fonction de la quantité d'eau disponible et de sa
salinité.
Dans les petits chenaux d'érosion, à eau non saumâtre, on trouve Citru//us ecirrhosus et quelques herbes
annuelles (Cleome, Tribu/us).
Lorsque la quantité d'eau apportée par les orages
augmente, certains arbustes comme Adenolobus
pechue/ii, Parkinsonia africana et Commiphora saxicola apparaissent.
Sur le bord des grands cours d'eau, de grands arbustes et de petits arbres, tels que Rhus lancea, Sa/vadora
persica, Ficus sycomorus, Euc/ea pseudebenus, Acacia erioloba et A. albida, se retrouvent dans la forêt
claire riveraine.
Dans le lit du Bas-Kuiseb, dans des dunes de sable
où l'eau est souterraine, Acanthosycios horridus,
Cucurbitacée aphylle et à épines vertes, forme des fourrés denses impénétrables.
Lorsque l'eau est saumâtre, on rencontre Tamarix
usneoides, qui secrète du sel, ainsi que Lycium
tetrandrum.
160
Végétation des régions floristiques
Dans l'estuaire des fleuves, les plaines d'inondation
dont la nappe aquifère est accessible aux racines sont
occupées par les halophytes suivants : Zygophyllum
stapfli, Arthraerua leubnitziae, Salsola spp., Suaeda
plumosa et Arthrocnemum dunense.
Les sources à eau légèrement saumâtre sont entourées de formations à Phragmites, Odyssea (Diplachne)
paucinervis et Cyperus laevigatus.
Le désert de Mossamedes
Réf. : Barbosa (1970 : 251-261); De Matos & De Sousa
(1970) ; Diniz (1973 : 269-290) ; Whellan (1965).
Photos: Barbose (1970 : 28.3,29.1-3) ; De Matos & De Sousa
(1970 : 1-3, 6).
Le désert du Namib se prolonge dans le sud-ouest de
l'Angola sur une courte distance, au nord de Mossamedes. La pluviosité y est inférieure à 100 mm par an
mais l'humidité atmosphérique est élevée. La flore est
apparentée à celle du Namib proprement dit et les types
de végétation sont similaires, mais les espèces à affinité tropicale sont beaucoup plus nombreuses que plus
au sud. On ne trouve pas de Welwitschia dans la bande
côtière de dunes mobiles au sud de Porto Alexandre
mais ailleurs, il est disséminé un peu partout. De Matos
et De Sousa (1970) ont décrit la végétation de la Réserve
partielle de Mossamedes vers la limite septentrionale
du désert. Ils y ont reconnu les principaux types
suivants:
1. Près du littoral, sur sols salins, existent des formations halophytes caractérisées par Salsola zeyheri,
Sesuvium spp., Suaeda fruticosa, Scirpus littoralis et
Asthenatherum (Danthonia) forskalii.
2. Un peu plus à l'intérieur du pays, sur les terrasses tabulaires ou dans les ravins sur des sols moins
salins, calcaires ou gypseux, on trouve les espèces suivantes: Aizoon virgatum, A. mossamedense, Euphorbia bellica, Zygophyllum orbiculatum, Z. simplex,
Rhynchosia candida, Indigofera daleoides, Geigeria
spin osa et Berkheyopsis angolensis.
3. La formation buissonnante riveraine bordant les
rivières Bero et Flamingo est caractérisée par Tamarix
usneoides, Cordia sinensis et Euclea pseudebenus. On
y trouve en association Sporobolus robustus, A triplex
halimum, Lotus arabicus (mossamedensis), Arthrocnemum indicum, Psoralea obtusifolia et Asthenatherum
(Danthonia) mossamedense.
4. Sur les sols graveleux à bon draînage, près de la
ville de Mo ssamedes, s'observent des formations à
Euphorbia dinteri qu'accompagnent diverses espèces
d'Aristida, Stipagrostis et Eragrostis.
5. Sarcocaulon mossamedense est dominant dans la
zone rocailleuse sèche au nord de la Réserve. Il n'y a
pratiquement pas d'autres espèces en raison de la violence des vents dominants. Salvadora persica se trouve
dans les dépressions salines.
6. Le type de végétation de loin le plus répandu est
la formation herbeuse à dominance de plantes annuelles
du désert, avec des pieds épars de Welwitschia bainesii.
Les pieds les plus grands de Welwitschia ont 1 m de diamètre ou davantage au sommet du « tronc» et leurs
feuilles peuvent atteindre 2 m de longueur. On les
'trouve près de la côte, où ils représentent les seuls éléments apparents de la végétation ; ils sont espacés dans
la plaine aride à des intervalles de 50 à 100 m. Les
lichens sont localement abondants. Excepté après les
chutes de pluie, les autres espèces ne sont pas visibles,
si ce n'est les restes desséchés des espèces annuelles de
Stipagrostis et d'autres plantes. Plus à l'intérieur du
pays, les pieds de Welwitschia sont plus petits et la végétation qui lui est associée devient plus luxuriante. A l'intérieur de la zone désertique, cette végétation consiste
essentiellement en graminées formant pour ainsi dire
un tapis et constituant probablement la principale nourriture des Springboks et autres antilopes, qui y sont
relativement nombreuses (Whellan, 1%5).
Les buissons et les arbres nains sont rares et localisés ; on les trouve par pieds épars dans les dépressions
collectrices d'eaux, dans les zones de l'est qui sont plus
humides. Dans la partie ouest de la Réserve, Welwitschia croît sur sol graveleux et est le plus abondant le
long des axes de drainage. Les principales espèces qui
lui sont associées sont: Stipagrostis subacaulis, S. hirtigluma, Eragrostis porosa, Enneapogon cenchroides,
Tricholaena monachne, Dicoma foliosa, Indigofera
teixeirae, Geigeria spinosa, Hibiscus micranthus, Aloe
littoralis, Sarcocaulon mossamedense, Sesuvium portulacastrum, Lophiocarpus polystachyus et Lotononis
tenuis. Plus à l'est, les graminées suivantes se joignent
à cet ensemble d'espèces citées: Aristida hordeacea,
Stipagrostis hochstetterana, Danthoniopsis dinteri,
Tetrapogon tene/lus et Rhynchelytrum repens (vi/losum). Toujours plus à l'est, vers le bord du désert, Welwitschia se rencontre dans les dépressions, avec les
microphanérophytes Acacia tortilis, A. reficiens subsp.
reficiens et Maerua angolensis. Les autres espèces de
l'association comprennent Lycium decumbens, Hoodia currorii, Monsonia senegalensis, Aristida hordeacea, A. rhtniochloa, Stipagrostis uniplumis, S. hochstetterana, Schmidtia pappophoroides et S. kalahariensis. Les affleurements rocheux abritent dans cette partie de la Réserve Euphorbia subsalsa, Commiphora sp.,
Sterculia setigera et Sansevieria cylindrica.
On dispose de moins d'informations pour les autres
parties du désert de Mossamedes. Au nord de Porto
Alexandre, Welwitschia atteint presque le littoral, mais
au sud de cette ville et se prolongeant loin en Namibie
une bande de dunes sableuses mobiles sur une largeur
de 30-50 km présente des conditions qui se rapprochent
de celles d'un désert absolu (P. Bamps, comm. pers.).
C'est ainsi qu'entre Espinheira et Foz do Cunene, Welwitschia disparaît à partir du km 50 (c'est sa limite méridionale en Angola) et, en dehors de quelques euphorbes cactiformes et de quelques rares pieds de Zygophyllum orbiculatum à l'abri de rochers, on ne rencontre
plus de plantes jusqu'à ce qu'on atteigne les formations
Le centre régional d'endémisme du Karoo-Namib
halophytes du littoral (P. Bamps, comm. pers.). Plus
au nord, entre Porto Alexandre et Iona, We/witschia
n'apparaît qu'à partir du km 49 et se rencontre alors
sur des dunes de sable en compagnie d'Acanthosicyos.
A l'embouchure du Cunène, les formations halophytes comprennent Cotu/a coronopifolia, He/iotropium
161
curassavicum, Samo/us valerandi, Chenopodium
ambrosioides, Tetragonia redup/icata et Cyperus /aevigatus. Les dunes de sable environnantes sont dépourvues de plantes pérennes, à l'exception de quelques
pieds de Rhigozum ango/ense et Phyla cfr. nodif/ora
(P. Bamps, comm. pers.).
VII
Le centre régional d'endémisme
méditerranéen
Superficie, situation géographique, géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt méditerranéenne
Forêt sclérophylle méditerranéenne à feuillus
Forêt sclérophylle à Quercus i1ex
Forêt sclérophylle à Quercus suber
Forêt sclérophylle à Quercus coccifera
Forêt méditerranéenne à conifères
Forêt à Juniperus phoenicea
Forêt à Cupressus sempervirens et C. atlantica
Forêt à Tetraclinis articulata
Forêt à Pinus halepensis
Forêt à Pinus pinaster
Forêt à Cedrus atlantica
Forêts à Abies pinsapo et à A. numidica
Forêt à Juniperus thurifera
Forêt décidue méditerranéenne
Forêt à Quercus faginea
Forêt à Quercus pyrenaica
Forêt à Quercus afares
Formation buissonnante et fourrés méditerranéens
Formation arbustive méditerranéenne
Formation arbustive méditerranéenne altimontaine
Formation arbustive méditerranéenne secondaire
(maquis et garrigue)
Paysages anthropiques méditerranéens
Superficie, situation géographique, géologie et physiographie
Cette section concerne seulement la partie africaine de
la Région méditerranéenne. C'est essentiellement une
région de montagnes plissées à l'extrémité nord-ouest
du continent (superficie: 330 ()()() km').
Le paysageest dominé par les monts Atlas, qui résultent
en grande partie de plissements du Tertiaire et d'un soulèvement des sédiments déposés au cours d'une longue
période dans l'océan situé entre l'Afrique et les boucliers
tyrrhéniens. Les différentes chaînes de l'Atlas sont séparées par des plateaux et des bassins. Les plaines côtières
occupent une superficie relativement peu importante.
Les monts Atlas s'étendent sur plus de 3 ()()() km, du
nord du Maroc à la Tunisie. Us sont orientés de l'ouestsud-ouest vers l'est-nord-est et sont alignés plus ou
moins parallèlement au littoral de la Méditerranée. Ils
sont le mieux développés au Maroc, où le mont Toubkal atteint une altitude de 4 165 m dans le Haut Atlas,
chaîne de montagnes pourvue de nombreux sommets
enneigés. En Algérie, l'altitude n'excède pas 2 500 m
et en Tunisie, 1 500 m.
La plus ancienne des montagnes plissées de l'Atlas,
le Rif, forme une chaîne côtière qui s'étend du sud-est
de Tanger à la vallée de la Moulouya et se prolonge
en Algérie sous le nom d'Atlas tellien. En certains
endroits existe une chaîne côtière séparée, l'Atlas maritime, situé entre l'Atlas tellien et la mer.
Le Haut Atlas part de la côte atlantique près d'Agadir, se prolonge en Algérie par l'Atlas saharien, qui
dépasse rarement 2 ()()() m et se situe le plus souvent
dans la zone de transition Sahara/Méditerranée. Dans
l'est de l'Algérie, l'Atlas saharien et l'Atlas tellien se
rapprochent. On y trouve le plus haut pic algérien, le
Djebel Chélia culminant à 2 328 m d'altitude dans les
monts Aurès qui, structurellement, font partie de l'Atlas saharien.
Au Maroc, le Moyen Atlas, qui s'écarte du Haut
Atlas dans une direction nord-est, consiste principalement en un plateau bordé de chaînes montagneuses au
sud et à l'est.
L'Anti-Atlas, qui se situe sur la plus grande partie
de sa longueur dans la zone de transition Méditerranée/Sahara, constitue une zone élevée du bouclier,
africain. Sa surface est tabulaire, à environ 1 500 m
d'altitude, mais son plus haut sommet s'élève à peu
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
près à 3 900 m au-dessus du niveau de la mer. Il se relie
au Haut Atlas par les formations volcaniques du Djebel Siroua (3304 m), mais plus à l'ouest, les deux chaînes sont séparées par la plaine alluviale de Souss, qui
occupe une dépression tectonique.
Les chaînes de l'Atlas s'étendent en Tunisie par le
Tell septentrional, le Haut Tell et le Bas Tell.
La lithologie de la Région méditerranéenne est diversifiée. Les roches prédominantes sont des sédiments,
parfois métamorphisés, du Triast du Jurassique et du
Crétacé, principalement des calcaires. Les dépôts plus
récents de la fin du Tertiaire et du Quaternaire sont relativements restreints. Les affleurements du soubassement précambrien sont très localisés; on trouve aussi
des îlots de roches volcaniques.
Climat
Les précipitations tombent principalement en hiver et
sont presque partout comprises entre 250 et 1 000 mm
par an. L'été est chaud et sec, et il est plus accentué
que celui de la Région du Cap. Le gel est répandu mais
certaines parties des plaines côtières en sont exemptes,
tandis que certaines contrées de l'intérieur des terres
peuvent endurer des gelées durant jusqu'à sept mois
chaque année. Dans la haute montagne, la neige persiste souvent durant de longues périodes (voir Fig. 13).
L'influence du climat sur la végétation dans la
Région méditerranéenne a été étudiée par plusieurs
auteurs, qui ont proposé divers indices climatiques.
Ceux d'Emberger (Emberger, 1955a ; Sauvage, 1961,
1963)et de Bagnouls et Gaussen (1957), sont les mieux
connus ; ils ont été résumés par Quézel (1976). La
méthode de Bagnouls et Gaussen a servi de base pour
la carte bioclimatique de la zone méditerranéenne
(Unesco-FAO, 1963). Cependant, la classification
d'Emberger a été plus largement utilisée en Afrique du
Nord et il sera souvent fait allusion à ses « étages
bioclimatiques »* dans les pages qui suivent.
Emberger définit quatre « étages» principaux en utilisant un indice climatique basé sur la pluviosité
moyenne annuelle, la température minimale moyenne
du mois le plus froid et la température maximale
moyenne du mois le plus chaud. Ces étages correspondent approximativement aux zones où les précipitations
annuelles sont les suivantes:
- étage aride: 300-500 mm
- étage semi-aride : 500-700 mm
- étage subhumide : 700-1 000 mm
- étage humide: > 1 000 mm
• Dans la littérature écologique d'expression française, le mot « étage»
est utilisé dans deux sens. Soit pour désigner les zones strictement altitudinales de végétation, soit pour désigner des zones qui peuvent être
caractérisées en termes de climat et de végétation, mais dont les relations dans l'espace sont plus souvent du type d'un damier que strictement altitudinales. C'est ce dernier sens qu'Emberger et d'autres ont
adopté en Afrique du Nord.
163
Pour chaque étage, il existe cinq variantes fondées
sur la température minimale moyenne du mois le plus
froid, qui se répartissent comme suit :
- chaud: plus de 7 "C
- tempéré: entre 3° et 7 "C
- frais: entre 0° et 3 "C
- froid: entre _5° et 0 "C
- très froid: moins de -5 "C
Emberger reconnaît aussi un étage méditerranéosaharien et un étage méditerranéen de haute montagne.
Ce dernier correspond dans les grandes lignes aux
variantes très froides des étages énumérés ci-avant.
L'étage saharien est représenté seulement par de petites enclaves dans la Région méditerranéenne comprise
au sens strict.
Flore
Environ 4 000 espèces existent dans la partie nordafricaine de la Région méditerranéenne (à l'exclusion
de la zone de transition subméditerranéenne). De cet
ensemble, environ 72,5 010 sont des endémiques méditerranéennes, bien qu'à peu près 20 0J0 d'entre elles seulement soient confinées à l'Afrique du Nord.
Familles endémiques. Aucune. On accorde parfois le
rang de famille au genre monotypique Aphyllanthes
(Liliacées). Les Globulariacées, dont la plupart des
espèces se situent dans la Région méditerranéenne, sont
également représentées par deux espèces de Poskea en
Somalie et à Socotra. Les Cnéoracées sont propres à
la Région méditerranéenne, aux Canaries et à Cuba.
Genres endémiques. Environ 250 genres ont leur plus
grande concentration d'espèces dans la Région méditerranéenne, mais beaucoup ne sont pas strictement
endémiques. C'est ainsi que parmi les genres assez
caractéristiques de l'Afrique du Nord, le genre Cyclamen atteint l'Iran et le genre Cistus s'étend des Canaries à la Transcaucasie. Parmi les autres genres non
endémiques, on relève Ceratonia, Helianth emum,
Genista, Lavandula et Ononis. Les genres plus strictement endémiques sont Anagyris, Chamaerops, Coriandrum, Halimium, Spartium, Tetracliniset de nombreux
genres de Crucifères.
Espèces endémiques. Les genres non endémiques comptant plus de 50 espèces endémiques en Afrique du Nord
méditerranéenne comprennent : Astragalus, Centaurea, Euphorbia, Linaria, Silene, Teucrium, Trifolium
et Vicia. Bon nombre d'espèces méditerranéennes parmi
les plus caractéristiques, comprenant Arbutus unedo,
Cedrus atlantica, Laurus nobilis, Myrtus communis,
Nerium oleander, Quercus coccifera, Q. ilex, Q. suber
et Vitex agnus-castus, sont endémiques, mais appartiennent à des genres non endémiques.
164
Végétation des régions floristiques
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FIG. 13. Climat et topographie du centre régional d'endémisme méditerranéen (VII) et de la moitié occidentale de la zone de
transition régionale méditerranée-saharienne (XVIII).
1. Argana. 2. Aurès. 3. Bou Izakam. 4. Djaradjura, 5. Jebel Babor.
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
Eléments de liaison. Approximativement 1,5 11/0 des
espèces se rencontrant dans l'Afrique du Nord méditerranéenne sensu stricto sont cosmopolites; 20 %,
dont Acer campestre, A lnus glutinosa, Betula pendula
(B. alba auct.), Calluna vulgaris, Carex capillaris, Digltalispurpurea et Prunus padus, sont des espèces de liaison boréales. Seulement 3 %, comprenant Lupinus
varius (pilosus), Retama retam, Stipagrostis (Aristida)
pungens et Ziziphus lotus, sont des espèces de liaison
sahariennes, et 2,2 % sont des espèces de liaison iranotouraniennes. Comme autres espèces de liaison, on peut
citer Erica arborea, qu'on trouve également dans les
hautes montagnes du Sahara et de l'Est africain, ainsi
que Pistacia atlantica, qui s'étend des Canaries à
l'Afghanistan.
Les affinités floristiques avec la Région du Cap sont
faibles (Burtt, 1971). Seules 30-35 espèces méditerranéennes, dont 15 sont des Erica, appartiennent à des
genres caractéristiques du Cap.
Unités cartographiques
10. Forêt sclérophylle méditerranéenne.
23. Forêt montagnarde et formation arbustive altimontaine méditerranéennes
78. Paysage anthropique méditerranéen
Végétation
La plus grande partie du Maghreb était autrefois couverte par de la forêt, mais sur les sols argileux de l'étage
semi-aride, la forêt broussailleuse à dominance d'Olea
europaea et divers types de formation buissonnante et
de fourrés peuvent avoir représenté jadis le climax. La
végétation ligneuse non forestière était localisée sur les
sols superficiels, les crêtes balayées par les vents et les
habitats côtiers, ainsi que sur les sommets des hautes
montagnes.
Ionesco et Sauvage (1962) recommandent l'usage du
terme espagnol « matorral » pour désigner tous les
types de végétation ligneuse non forestière dans la
Région méditerranéenne. De bonnes raisons justifient
l'emploi de ce terme, qui correspond au « scrub » (formation buissonnante plus formation arbustive) des
anglophones.
Bien que les graminées soient bien représentées dans
la flore méditerranéenne, les formations herbeuses elimaciques avaient autrefois une extension limitée. On trouve
des formations herbeuses à dominance de Stipa tenacissima et Lygeum spartum, probablement en grande partie secondaires, dans les parties sèches de la Région méditerranéenne, mais elles sont plus caractéristiques de la
zone de transition Méditerranée/Sahara et seront décrites au chapitre XVIII. Ampelodesma mauritanicum constitue aussi localement une formation herbeuse steppique
secondaire dans les zones à forte pluviosité, où un fauchage et un pâturage intensifs sur des versants argileux
escarpés ont entraîné l'érosion des terres.
165
Des formations à dominance d'Argania spin osa,
d'Acacia gummifera et d'euphorbes succulentes, qui
représentent les types de végétation les plus caractéristiques de l'extrémité ouest de la zone de transition
Méditerranée/Sahara, existent également au Maroc
dans la Région méditerranéenne, mais seulement sous
forme de petites enclaves ou d'intrusions marginales.
Elles seront aussi décrites au chapitre XVIII.
La forêt méditerranéenne
(unités cartographiques 10 et 23)
La plus grande partie de la Région méditerranéenne
nord-africaine sensu stricto était jadis couverte de
forêts. Seules quelques relictes en restent mais elles
comprennent au moins 60 espèces arborescentes, dont
16 sont les principales dominantes. Trois espèces, Quereus llex, Q. suber et Q. coccifera, sont dominantes dans
la forêt sclérophylle sempervirente. Dix espèces, Abies
numidica, A. pinsapo subsp. marocana, Cedrus at/antica, Cupressus atlantica, C. sempervirens, Juniperus
phoenicea, J. thurifera, Pinus halepensis, P. pinaster
et Tetraclinis articula ta, sont dominantes dans la forêt
de conifères, et trois espèces, Quercus faginea, Q. pyrenaica et Q. afares, sont dominantes dans la forêt décidue à chênes.
Quant aux autres espèces, la majorité sont des endémiques méditerranéennes ou, si elles se retrouvent ailleurs, ont leur distribution centrée sur le bassin méditerranéen. Elles comprennent Acer monspessulanum,
Arbutus unedo, Celtis australis, Ceratonia siliqua, Chamaerops humilis, Crataegus azarolus, Fraxinus angustifolia, F. xanthoxyloides, Juniperus oxycedrus, Laurus nobilis, Olea europaea, Phillyrea angustifolia (P.
latifolia et P. media), Pinus pinaster, Pistacia atlantica, P. lentiscus, P. terebinthus, Prunus lusitanica,
Pyrus gharbiana, P. cossonii (longipes), P. mamorensis et Rhus pentaphylla.
Plusieurs espèces de liaison eurosibériennes se rencontrent également en Afrique du Nord méditerranéenne, notamment Acer campestre, A lnus glu tinosa,
Betula pendula, Crataegus monogyna, llex aquifolium,
Populus tremula, Prunus avium, P. padus, Sorbus aria,
S. domestica, S. torminalis, Taxus baccata et Ulmus
campestris. Toutes ont une distribution restreinte et
sont pratiquement confinées aux étages humide et subhumide du Rif au Maroc, aux parties humides de la
plaine côtière et des chaînes côtières en Algérie, et aux
parties humides des versants des monts Atlas faisant
face à la mer.
La plupart des types de forêt méditerranéenne en
Afrique du Nord ont subi une extrême dégradation
presque partout et elles ont complètement disparu sur
de vastes étendues. Certaines ne sont plus représentées
aujourd'hui que par de minuscules peuplements relietuels. Il est possible que certains types aient tout à fait
cessé d'exister à l'exception de quelques arbres isolés
relictuels. Il est fait mention ci-après de trois de ces
types.
166
Végétation des régions floristiques
1. Ceùis australis est l'un des arbres décidus les plus
grands en Afrique méditerranéenne. Il atteint une hauteur de 25 m. A l'heure actuelle, on en trouve de rares
pieds dans les basses plaines et il est encore plus clairsemé à l'intérieur des terres, où il s'élève jusqu'à 1 300
m d'altitude. D'après Monjauze (1958), cette espèce a subi
davantage de dommages de la part de l'homme et de ses
troupeaux que n'importe quel autre arbre méditerranéen.
Monjauze avance des arguments qui laissent supposer que
sur sol profond, dans l'étage subhurnide et dans la partie inférieure plus chaude de l'étage humide, Celtis australis constituait autrefois l'élément dominant des forêts
avec un sous-bois à Laurus nobllis et une strate herbacée
comprenant Aeanthus mollis.
2. Pistacia atlantiea est aussi un bel arbre décidu, qui
atteint une hauteur de 20 m et un diamètre de 1 m. Il
a une distribution éparse, des îles Canaries à l'Afghanistan. Au Maghreb, c'est une des espèces les plus largement distribuées, mais on ne le rencontre que par pieds
isolés et non en peuplements. Il est le plus abondant dans
l'étage serni-aride chaud et il s'élève jusqu'à 2 000 m à
l'ouest et 3 000 m à l'est. Il se régénère bien à partir des
graines, surtout à l'abri des massifs de Ziziphus lotus.
Sa rareté actuelle est due à sa sensibilité à l'état jeune
au broutage et au feu et à la faible extension des sols profonds lui convenant, en raison d'une érosion considérable. Monjauze (1968) considère que sur sol profond, dans
l'étage semi-aride, la forêt climax était autrefois à dominance de Pistacia atlantiea en mélange avec des chênes
sclérophylles.
3. Dans les endroits marécageux du littoral algérien, la
forêt climax était probablement composée d'Ulmus eampestris, en mélange avec Fraxinus angustifolia, Populus
alba, Salix alba et Laurus nobilis.
Les forêts du Maroc sont floristiquement plus riches
et plus diversifiées que celles qui se trouvent ailleurs en
Afrique méditerranéenne, et l'exposé qui suit s'inspire de
travaux la concernant, mais les forêts d'Algérie et de
Tunisie sont tout à fait semblables et les dominantes y
sont pour la plupart les mêmes. Quereus pyrenaiea et
Abiespinsaposubsp. maroeana sont cependant confinées
au Maroc et on trouve à leur place en Algérie Q. afares
et A. numidiea. Aucune de ces espèces n'existe en Tunisie. Cedrus atlantiea et Pinus pinaster sont également
absents de Tunisie et Cupressus sempervirens sensu lato
est absent de l'Algérie méditerranéenne.
Cinq espèces dominantes de la forêt, Quereus ilex, Q.
coccifera, Pinus halepensis, Cupressus sempervirens et
Juniperus phoenicea, se rencontrent aussi en Cyrénaïque.
Leur ancienne distribution s'est amenuisée et seules quelques petites relictes dégradées subsistent de nos jours.
Tetraclinis artieulata se retrouve également en Cyrénaïque mais il n'est pas sûr qu'il y soit indigène.
Argania spinosa est extrêmement localisé dans la
Région méditerranéenne sensu stricto, mais il constitue
des formations étendues à l'extrémité ouest de la zone
de transition subméditerranéenne. Ces formations sont
décrites au chapitre XVIII.
Etant donné que beaucoup de dominantes de la forêt
méditerranéenne croissent sous toute une série de climats,
leur classification est malaisée. Dans les paragraphes qui
suivent, on donnera les grandes lignes de la distribution
des principaux types, en relation avec les étages bioclimatiques d'Emberger (voir p. 163).
La forêt sclérophylle méditerranéenne à feuillus
Elle occupe à peu près la moitié de la superficie totale
des forêts. Partout, elle est à dominance de Quercus ilex,
Q. suber ou Q. coccifera, dont les aires de distribution
sont quasi exclusives l'une vis-à-vis de l'autre. La forêt
à Q. ilex possède de loin la plus grande extension
(2 100 000 ha, soit plus des 2/3 du total). Q. coccifera
occupe une superficie relativement plus restreinte (44 000
ha).
La forêt sclérophylle à Quercus ilex
Réf: Boudy (1948: 139-140; 1950: 299-351); Emberger
(1939: 107-110, 111-114, 135-136); Métro (1958: 68-73);
Peyerirnhoff (1941 : 53) ; Quézel (1976).
Photos: Boudy (1948: 6-8; 1950: 38-46); Emberger
(1939: 9.2) ; Métro (1958 : 4).
Quereus ilex est l'arbre le plus largement répandu et le
plus abondant dans l'Afrique méditerranéenne, et probablement dans le bassin méditerranéen en général. Au
Maghreb, il est virtuellement absent des plaines audessous de 400 m, mais il constitue des forêts au-dessus
de cette altitude et ce jusqu'à 2 400 m dans l'Atlas. Des
pieds isolés et clairsemés existent jusqu'à la limite des
arbres, à environ 2 900 m.
Quereus ilex est essentiellement une essence de montagne. Dans le Rif, il s'élève jusqu'à 2 200 m et est très
répandu à des altitudes plus élevées, au-dessus des forêts
à Tetraclinis, Quereus suber et Pinus halepensis des versants inférieurs. Dans le Moyen et le Haut Atlas, il couvre une étendue considérable entre 600 et 2 900 m sur
le versant atlantique, mais il est beaucoup moins abondant sur le versant saharien et sur le versant méditerranéen à relief accentué. Dans l'Anti-Atlas, il ne forme
une forêt qu'à l'extrémité ouest.
L'écologie de Quereus ilex est diversifiée. On le rencontre principalement sous climat tempéré et froid dans
les étages semi-aride, subhumide et humide. Au Maroc,
bien que les forêts aient été décimées sur de vastes étendues, Quereusilex a subsisté dans les paysages anthropiques plus fréquemment que les autres arbres forestiers méditerranéens, en raison de sa résistance au feu
et de sa capacité de rejeter de souche ou de racines
même endommagées. On le retrouve sur toute une
gamme de sols mais il est absent des dépressions fort
argileuses.
Vers sa limite altitudinale inférieure, dans l'étage
semi-aride chaud, il est en contact avec Tetraclinis articulata, Juniperus phoenieea et Pinus halepensis, ainsi
que très localement avec Quereus suber. Au Maroc, il
ne descend dans les basses plaines de l'étage semi-aride
qu'uniquement au sud de Rabat, où il forme sur les
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
sols silicieux une bande s'intercalant entre les forêts à
Quercus suber et celles à Tetraclinis. Ces forêts sont
basses et ouvertes, et sont constituées d'arbres rabougris et tordus. Elles ne diffèrent des forêts voisines à
Quercus suber que par leurs espèces dominantes. Les
strates arbustives et herbacées des deux types de forêt
sont pratiquement identiques. La raison en est que
durant la saison humide, leurs climats sont semblables.
Durant la saison sèche, les forêts à Quercus ilex supportent des conditions plus chaudes et plus sèches. C'est
la sécheresse de l'été qui élimine Q. suber.
Vers la limite supérieure de sa répartition, dans l'étage
semi-aride froid, Quercus ilex est en contact avec Juniperus phoenicea, J. thurifera et Cupressus atlantica.
Dans les étages subhumide et humide, où il atteint
son développement maximal, il se trouve en mosaïque,
et parfois en mélange, avec Quercus suber, Q. faginea,
Q. pyrenaica, Pinus pinaster et Cedrus atlantica.
Dans des conditions favorables, Q.ilex atteint une
circonférence de 3 m et une hauteur de 20 m, avec une
splendide cime bien étalée. Plus souvent cependant,
c'est un arbre plus petit, avec un tronc court et une cime
plus compacte.
Son taillis forme parfois des fourrés dans lesquels les
jeunes plants de Cedrus, Pinus halepensis et P. pinaster
trouvent une protection contre le broutage des animaux
et peuvent ainsi se régénérer.
La compétitivité de Quercus ilex est remarquable. Il
est à même de subsister à l'état de pieds isolés, étouffés sous l'épaisse frondaison de la forêt à Cedrus.
Lorsqu'un cèdre périt, Quercus ilex se développe rapidement de façon à occuper l'espace vacant mais les
cèdres qui se régénèrent le recouvrent finalement et rétablissent leur ombrage.
Dans l'étage subhumide.
Presque toutes les stations de la forêt à Quercus ilex
qui subsistent au Maroc se retrouvent dans cet étage.
Elles couvrent de vastes étendues sur les pentes inférieures du Rif et sur le versant atlantique du Moyen
et du Haut Atlas. Dans le Rif, Q. ilex n'occupe une
place importante que sur le versant méditerranéen, où
il se rencontre à la fois sur sol calcaire et sol silicieux.
Sur les versants atlantiques plus humides, il est remplacé par d'autres espèces de Quercus, principalement
Q. suber, sauf sur les sols calcaires, dont l'étendue est
limitée. Toutes les stations de forêt subhumide à Q. ilex
dans le Moyen Atlas se trouvent sur sol calcaire. Celles du Haut Atlas se rencontrent à la fois sur sol calcaire et sol silicieux.
A l'extrémité ouest du Haut Atlas et sur les montagnes au nord d'Essaouira (Mogador), Q. ilex forme des
îlots de forêt au-dessus de 650 m, altitude à laquelle
il remplace Tetraclinis. La station la plus méridionale
de la forêt subhumide à Quercus ilex se situe dans le
massif de Kest, dans l'Anti-Atlas occidental. Un peu
plus loin vers le sud-ouest, on rencontre des pieds clairsemés de Q. ilex dans les peuplements de Tetraclinis
sur les hauts sommets de l'Ifni (1250 ml.
167
La forêt subhumide à Quercus ilex donne un couvert bas, dense, quasi fermé, lorsqu'elle est intacte;
le sous-bois est clairsemé. De telles stations sont rares.
La plupart des peuplements ont été dégradés et envahis par des espèces héliophiles. Emberger (1939) a
reconnu quatre types de forêt subhumide à Quercus
ilex, en fonction de la température et du substrat, mais
leur caractérisation floristique manque de netteté.
Dans l'étage humide.
Ce type de forêt à Q. ilex diffère des types plus secs
par sa stature plus élevée et son couvert plus dense, par
l'abondance des bryophytes et des lichens et par sa position sur un sol profond et riche en humus. Floristiquement, il a plusieurs espèces en commun avec les forêts
de la Région eurosibérienne. Au Maroc, il est localisé
dans le Rif et le Moyen Atlas.
Les forêts de ce type les mieux connues se situent près
d'Azrou, dans le Moyen Atlas. Le couvert est presque
pur mais on y trouve des pieds clairsemés d'Acer monspessulanum, Taxus baccata et Sorbus torminalis. Le
sous-bois est floristiquement riche, comprenant Coronil/a valentina (glauca), Cotoneaster fontanesii, Crataegus monogyna, Cytisus (Argyrocytisus) battandieri,
Daphne laureola, D. gnidium, llex aquifolium, Juniperus oxycedrus, Lonicera etrusca, Rosa sp., Rubus
ulmifolius, Ruscus aculeatus, Viburnum lantana et V.
tin us. Les plantes grimpantes sont représentées par
Asparagus acutifolius, Clematis cirrhosa, Hedera helix,
Rubus, Smilax aspera et Tamus communis. Dans les
ravins, on rencontre Euonymus latifolius, Ligustrum
vulgate, Rhamnus catharticus, Salix cinerea et Sorbus
aria. La strate herbacée, diversifiée, comprend de nombreux géophytes, mais par contre les annuelles sont très
rares lorsque la forêt n'est pas dégradée.
La forêt sclérophylle à Quercus suber
Réf. : Boudy (1948: 137-139; 1950: 29-180); Emberger
(1939: lOI-lOS, 118-119, 136-137) ; Métro (1958: 51-68) ;
Peyerimhoff (1941 : 54-55); Quézel (1976); Sauvage
(1961).
Photos: Boudy (1948 : 4-5 ; 1950 : 2-25) ; Métro (1958 : 3).
Avec le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica), le chêneliège est l'arbre ayant le plus de valeur en Afrique du
Nord. A la différence de Q. ilex, son aire de distribution est limitée à la moitié occidentale du bassin méditerranéen et ne s'étend pas au delà de l'Italie à l'est.
Au Maghreb, il occupe une superficie de 843 000 ha.
Le couvert de la forêt à Q. suber est généralement bas
et assez ouvert; il se situe entre 6 et 12 m de hauteur
dans les types plus secs, mais il est fermé et plus élevé
(15 m) dans les types plus humides. Il existe généralement une strate arbustive bien développée, de 2-4 m de
hauteur, sauf lorsque le couvert est dense et continu;
dans ce cas, le sous-bois est moins fourni ou il disparaît.
Q. suber évite les conditions humides et froides. Au
Maroc, il se rencontre localement presque au niveau
de la mer et il s'élève jusqu'à 1600 m dans le Rif, 1500 m
168
Végétation des régions floristiques
dans le Moyen Atlas et 2100 m dans le Haut Atlas. Aux
différentes altitudes, ses exigences climatiques et édaphiques sont quelque peu différentes. Tout comme Q.
ilex, il se rencontre dans les étages semi-aride, subhumide et humide. Aux plus basses altitudes, sur sol argileux, il est remplacé par une formation broussailleuse
à O/ea et Pistacia lentiscus, sur sol calcaire par Pinus
halepensis, et sur le littoral par P. pinaster et Juniperus phoenicea. En montagne, il est en perpétuelle concurrence avec Q. faginea, et en Algérie, avec Q. afares, qui tous deux s'adaptent mieux au froid, ont une
croissance plus rapide, forment un couvert plus continu et se régénèrent plus abondamment. Là où Q.
suber et les chênes décidus existent en peuplements mixtes, ces derniers seraient dominants s'ils ne devaient
subir l'action du feu auquel ils sont moins bien adaptés que Q. suber. Aux altitudes plus élevées et sur sol
plus sec, ou lorsque la saison sèche est prononcée, Q.
suber est remplacé par Q. ilex. Q. suber ne forme
jamais de forêt sur sol calcaire.
La forêt semi-aride à Q. suber couvre de vastes étendues dans le nord-ouest du Maroc, mais en Algérie on
ne la retrouve qu'à l'état de relictes dans la région
d'Oran-Mascara. Presque toutes les forêts à Q. suber
en Algérie et en Tunisie sont de type humide ou subhumide. Au Maroc, ces types plus humides ne se rencontrent que dans le Rif. Il existe certainement quelques différences floristiques entre les types semi-aride,
subhumide et humide, mais en combinaison avec cellesci, il existe des différences floristiques qui ne semblent
pas refléter les conditions écologiques.
Excepté dans les endroits les plus reculés, l'écorce de
Q. suber est enlevée des troncs de tous les arbres adultes
tous les neuf ans, en vue d'en commercialiser le liège.
Dans l'étage semi-aride
Ce type constitue une forêt ouverte xérophile avec un
sous-bois floristiquement pauvre mais avec une strate
herbacée riche en thérophytes. On le trouve principalement sur sables du Pliocène ou sur schistes.
L'exemple le mieux connu au Maroc est la forêt de
la Mâmora, qui repose sur un sable profond. Un poirier endémique, Pyrus mamorensis, existe à l'état clairsemé dans le couvert. Dans la plus grande partie de la
forêt, la strate arbustive est à dominance de Cytisus
(Teline) linifolius et, dans sa partie orientale, à dominance d'Halimium halimiifolium. Dans les endroits
plus ouverts, on trouve Cytisus arboreus, Daphne gnidium, Lavandu/a stoechas et V/ex (Stauracanthus) boivinii. Halimium libanotis est abondant dans la partie
ouest de la forêt. Cistus salviifolius n'est commun que
dans les endroits qui sont humides en hiver. Chamaerops humilis est spécialement abondant dans les
endroits où il existe un horizon argileux près de la
surface.
Dans les grandes clairières et en bordure de la forêt,
Thymelaea /ythroides et la remarquable composée
Ormenis multicaulis sont particulièrement communs.
Au centre des grandes clairières, les plantes ligneuses
ont souvent disparu et sont remplacées par une végétation herbacée ouverte et saisonnière, dans laquelle les
plantes bulbeuses, principalement Urginea maritima,
Dipcadi serotinum, Asphode/us microcarpus et A. aestivus, sont abondantes. Dans cette formation extrêmement dégradée, la régénération de Q. suber est sporadique ou nulle.
Dans l'étage subhumide
La strate arbustive y est mieux développée que dans le
type humide. Dans le Rif, en-dessous de 1200 m, Q.
suber forme à une hauteur de 15 m un couvert sous
lequel se maintient une strate arbustive dense de 4-5 m
de hauteur, à Arbutus unedo et Erica arborea. En dessous de ce double couvert, il y a de petits arbustes clairsemés tels que Cistus salviifolius, Cytisus monspessu/anus et Lavandu/a stoechas. Dans la maigre strate herbacée, on trouve Carex distachya et Eryngium tricuspidatum. Si un arbre disparaît, il est généralement remplacé mais les grands espaces vides dans le couvert sont
comblés par un développement très dense à'Arbutus
et Erica arborea, qui entravent sérieusement la régénération du chêne-liège. Les coupes répétées ou le brûlage ont comme conséquence une invasion et une dominance éventuelle d'arbustes héliophiles tels que Cistus
populifolius, C. crispus, Halimium lasiocalycinum,
Erica umbellata et Calluna vulgaris. Une dégradation
plus poussée, en zone humide particulièrement, est suivie de l'installation d'espèces encore plus héliophiles,
qui normalement sont caractéristiques de l'étage semiaride.
Dans l'étage humide
Au Maroc, seules quelques stations non remaniées subsistent dans la forêt de Bab-Azhar dans le Rif, entre
1200 et 1500 m, mais ce type présente une assez large
extension dans l'est de l'Algérie et en Tunisie. En
dessous du couvert fermé, la strate arbustive est clairsemée et consiste en pieds isolés de Cytisus villosus (triflorus), C. maurus, Cistus salviifolius et V/ex boivinii.
La strate herbacée, qui est également modeste, comprend Dactylis g/omerata et Pteridium aquilinum. Si
un petit vide se forme dans le couvert à la suite de la
mort ou de la chute d'un arbre, les arbustes mentionnés ci-dessus deviennent plus abondants et sont accompagnés d'espèces plus héliophiles. Les jeunes plants de
Q. suber peuvent s'installer dans ces vides mais uniquement en dehors de la zone occupée par les racines
des arbres adultes établis, qui entraveraient leur
croissance.
La forêt humide à Q. suber diffère du type subhumide par la présence d'A/nus g/utinosa, Prunus avium,
Quercus faginea et Taxus baccata dans le fond des
vallées.
La forêt sclérophylle à Quercus coccifera
Réf. : Boudy (1950: 378-381); Ernberger (1939: 115) ;
Métro (1958 : 101) j Peyerirnhoff (1941 : 53-54).
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
Le chêne kermès, Quercus coccifera (y compris Q. calliprinos), a une distribution circumméditerranéenne inégale. Au Maghreb, il couvre une superficie de 44 000
ha. Au Maroc, on ne le rencontre que dans le Rif, si
l'on excepte une seule station plus au sud. Vers l'est,
en Algérie et en Tunisie, il est beaucoup plus abondant ;
il croît sur les sables littoraux et s'étend un peu à l'intérieur des terres, où il est remplacé par Q. suber. Q.
coccifera pousse sur une grande variété de sols, tant
acides qu'alcalins, et sous une pluviosité moyenne
annuelle allant de 450 à plus de 1 000 mm.
On voit généralement Q. coccifera sous la forme d'un
arbuste multicaule et dense, mais par endroits c'est un
arbre, comme dans les montagnes au-dessus de Ceuta
au Maroc, où il croît en mélange avec Taxus baccata.
Dans ce cas, il est possible d'y circuler sous son branchage sans être gêné. Il est possible que Q. coccifera
ait autrefois constitué des forêts étendues. Presque partout, il a été coupé pour la production de charbon de
bois, mais, en raison de sa capacité de rejeter et de résister à des coupes répétées, il couvre toujours de grandes étendues sous sa forme arbustive qui nous est familière. Dans quelques endroits en Algérie, on peut toujours le voir dans des îlots relictuels de la forêt relativement non remaniée, sous la forme d'un arbre atteignant 12 m de hauteur, avec un tronc d'à peu près la
moitié de cette dimension (P.J. Stewart, comm. pers.).
li y est souvent associé, sur les sables maritimes, à Juniperus phoenicea qui atteind 8-9 m de hauteur. A Mostaganem en Algérie, Pistacia lentiscus, Olea europaea,
Phillyrea angustifolia, Ephedra altissima et Ceratonia
siliqua (du côté de l'intérieur des terres seulement) se
rencontrent sous forme d'arbustes ou occasionnellement de petits arbres dans le sous-bois. Les petits arbustes sont Retama monosperma, Calicotome intermedia,
Withania frutescens, Clematis cirrhosa, Asparagus aeutifolius, Lycium intricatum, Lavandula dentata et Teucrium polium (P.J. Stewart, comm. pers.).
La forêt méditerranéenne à conifères
Près de la moitié de la superficie occupée par la forêt
méditerranéenne au Maghreb est dominée par la forêt
à conifères. Dix espèces y sont dominantes: Abies
numidica, A. pinsapo subsp. marocana, Cedrus allantica, Cupressus atlantica, C. sempervirens, Juniperus
phoenicea, J. thurifera, Pinus halepensis, P. pinaster
et Tetraclinis articulata. La superficie qu'elle occupe
varie fortement, de quelques centaines d'hectares (A.
numidica) à 1 300 000 ha (Pinus halepensis).
Quatre autres conifères se rencontrent au Maghreb
mais n'y sont pas dominants. Ce sont:
- Taxus baccata, souvent en association avec Abies
numidica, A. pinsapo, Cedrus atlantica ou Quercus ilex
dans l'étage humide.
- Pinus nigra, connu seulement de deux localités, l'une
en Algérie, où on le rencontre au milieu d'une forêt
de cèdres, et l'autre dans le Rif au Maroc, où il est en
mélange avec Pinus pinaster.
- Juniperus oxycedrus, qui se rencontre dans tout le
169
Maghreb, soit sous la forme d'un arbre de 10 m de hauteur avec un tronc de 1 m de diamètre, soit plus souvent sous la forme d'une plante buissonnante plus
petite. On le trouve depuis le niveau de la mer jusqu'à
3 000 m ; il est presque toujours en association avec
Quercus ilex et Juniperus phoenicea.
- Juniperus communis, espèce holarctique, qui forme
des coussins denses à altitude élevée, au-dessus de la
limite de la forêt.
La forêt à Juniperus phoenicea
Réf. : Boudy (1948: 134-135; 1959: 741-753) ; Ernberger
(1939: 78-86); Métro (1958: 77-78); Peyerirnhoff
(1941 : 50).
Photo: Boudy (1950 : 116).
Juniperus phoenicea s'étend des îles Canaries à l'Arabie et à la Jordanie. Il a deux habitats principaux, les
sables littoraux et les hauts plateaux et montagnes de
l'intérieur. Il est pour ainsi dire confiné à l'étage semiaride, où on le trouve sur toute une gamme de sols.
Au Maroc, on le rencontre souvent dans une zone se
situant entre la forêt à Tetraclinis et celle à Quercus
ilex, mais dans les parties les plus froides de l'étage
semi-aride, il prend la place de Tetraclinis. En Algérie, il est souvent en mélange avec Pinus halepensis,
mais c'est dans l'Atlas saharien bordant le désert qu'il
trouve sa plus grande extension.
Actuellement, Juniperus phoenicea existe généralement sous la forme d'un arbre buissonnant de moins
de 7 m de hauteur dans des peuplements ouverts qui,
physionomiquement, sont des formations herbeuses
boisées. Ces peuplements représentent probablement
une forêt dégradée. Cette hypothèse s'appuie sur le fait
qu'il peut aussi se présenter sous la forme d'un arbre
de 8-9 m de hauteur, avec un tronc massif atteignant
2 m de circonférence (P.J. Stewart, comm. pers.). Bien
que J. phoenicea domine localement le fourré sur sable
littoral, où il est exposé à des vents violents, ou bien
la formation buissonnante à l'intérieur des terres, là
où le sol est trop superficiel pour que se développe une
forêt, il est vraisemblable qu'il dominait jadis aussi une
forêt basse, qui recouvrait des superficies considérables. Ainsi, Emberger affirme que les dunes près d'Essaouira (Mogador) étaient couvertes autrefois par une
forêt à J. phoenicea. Le fait que « tout Mogador est
construit avec du bois de Juniperus phoenicea » témoigne de son ancienne abondance en tant qu'arbre relativement grand.
Pour le Maroc, Emberger décrit les trois types suivants de formations à J. phoenicea.
1. Formations littorales
J. phoenicea ne se développe bien qu'à l'abri du premier
rang de dunes. A Mehdia, sur la côte atlantique, les maigres peuplements qui en subsistent se présentent sous la
forme d'un fourré rabattu par le vent (White, MS, 1974).
On y trouve Phillyrea angustifolia, Pistacia lentiscus,
Ephedra fragilis, Rhamnus alaternus, R. oleoides, Jasminum fruticans, Smilax aspera, Clematis cirrhosa,
170
Végétation des régions floristiques
Asparagus a/bus et Osyris sp. Près d'Essaouira, J.
phoenicea se trouve en association avec de nombreuses espèces qui existent à Mahdia, mais avec en plus
des éléments méridionaux, comprenant Perip/oea /aevigata et Helianthemum eanariense.
2. Formation cisatlasiques.
On les trouve en dessous de 2200 m dans le Haut et
le Moyen Atlas. Là où J. phoenicea constitue une formation qui se situe à un niveau intermédiaire entre les
forêts à Tetraclinis et à Quereus ilex, il ne possède pas
d'individualité floristique. Dans la partie inférieure, les
espèces qui lui sont associées sont les membres les plus
tolérants de la formation à Tetraclinis et dans la partie
supérieure, ceux de la formation à Quereus ilex. J.
phoenicea ne se rencontre qu'en deux endroits dans le
Rif.
3. Formations transatlasiques
Elles composent les types les plus secs et elles sont très
dégradées, souvent quasi sur le point de disparaître
totalement. On les trouve sur le versant sud du Grand
Atlas et de l' Anti-Atlas et sur les pentes inférieures de
la haute vallée de la Moulouya. Elles occupent une zone
située au-dessus de la formation herbeuse à Stipa tenacissima qui peut être, au moins en partie, secondaire
(p. 1(0). Sur ce versant de l'Atlas, les forêts à Q. ilex
n'occupaient autrefois qu'une étroite bande, et en s'élevant, au moins localement, J. phoenicea entre en contact avec J. thurifera. Les espèces les plus remarquables qui sont associées à Juniperus phoenieea dans ces
formations dégradées comprennent Fraxinus xanthoxy/oides, Buxus ba/eariea, Rhamnus a/aternus, R. o/eoides, Adenoearpus bacquei, Carthamnus frutieosus,
Genista myriantha, Globularia a/ypum, Lavandu/a
multijida, Artemesia herba-a/ba et Stipa tenaeissima.
La forêt à Cupressus sempervirens et C. atlantica
Réf. : Boudy (1959 : 764-770) ; Destremau (1974: 67-76) ;
Emberger (1939 : 100) ; Métro (1958 : 79) ; Peyerimhoff
(1941 : 49-50).
Photos: Boudy (1950 : 122-123).
Cupressus sempervirens s.l. est une espèce circumrnéditerranéenne qui s'étend à l'est jusqu'en Jordanie. Au
Maghreb, il n'est indigène qu'en deux endroits principaux, la région de Mactar au centre de la Tunisie, et
le bassin de l'Oued N'fis au Maroc, au sud de Marrakech, où il couvre une superficie de 10 000 ha entre
1100 et 1800 m d'altitude. Il en existe aussi quelques
petits peuplements disséminés dans le Haut Atlas, entre
1000 et 2000 m d'altitude.
C. sempervirens a été si largement planté depuis l'antiquité qu'il subsiste quelques doutes quant aux limites
exactes de sa répartition naturelle. La forme fastigiée,
var. sempervirens, qui n'existe probablement pas à l'état
naturel, est absente des peuplements de Tunisie, qui sont
vraisemblablement indigènes (P.J. Stewart, comm.
pers.). La plante marocaine est tellement différente de
C. sempervirens rencontré à l'état naturel que la plupart des botanistes pensent qu'il conviendrait de la traiter comme une espèce distincte, C. atlantiea.
Le principal peuplement de C. atlantiea forme un îlot
dans l'horizon à Juniperus phoenicea, entre ceux à
Tetraclinis artieu/ata et à Quercus ilex, dans l'étage
semi-aride. Les espèces associées à Cupressus at/antiea
et à Juniperus phoenieea sont pratiquement identiques.
C. at/antiea peut donner un bel arbre de 40 m de hauteur ou davantage mais, à l'heure actuelle, on ne voit
le plus souvent que de vieux arbres mutilés. Toutefois,
depuis plus de 30 ans, il a été protégé et il est en train
de revenir à son état naturel.
La forêt à Tetraclinis articulata
Réf. : Boudy (1948: 133-134; 1950: 706-739) ; Emberger
(1939: 71-78); Métro (1958: 79-83); Peyerimhoff
(1941 : 49).
Photos: Boudy (1948: 3; 1950: 105-112); Ernberger
(1939: 5.1) ; Métro (1958 : 7).
Syn. : association du Thuja (Callitricetum) (Boudy, 1948) ;
forêt de Thuja de Barbarie (Emberger, 1939) ; la Callitraie
(Emberger, 1939).
Tetraclinis artieu/ata a une aire de distribution limitée
. à l'Afrique du Nord, exception faite d'un petit peuplement à Malte et d'un autre dans l'extrême sud-est de
l'Espagne. Il s'étend du sud du Maroc à la Tunisie, avec
une interruption entre Alger et la frontière tunisienne.
Au Maroc, il croît sur les pentes inférieures du versant
méditerranéen du Rif et s'étend vers l'est jusqu'en Algérie. On le trouve aussi sur les pentes inférieures nord
et dans les profondes vallées sous le vent du Moyen et
du Haut Atlas et il s'étend autour de l'extrémité ouest
de ce dernier, jusqu'au versant nord de l'Anti-Atlas.
On trouve de vastes forêts à Tetraclinis dans l'hinterland entre Essaouira et Agadir, au-dessus de la formation broussailleuse à Argania, et dans les vallées encaissées du cours supérieur des rivières dans l'arrière-pays
de Rabat et de Casablanca.
Tetraclinis est généralement localisé dans les étages
semi-arides océanique et maritime, entre le niveau de
la mer et 1500 m. Le froid, surtout le froid humide,
l'empêche de s'élever plus haut. On ne le retrouve pas
sur le versant sud du Haut Atlas à l'est de Siroua, ni
sur celui du Moyen Atlas si ce n'est à l'extrémité nord,
où le climat n'est pas trop continental en raison de la
proximité de la mer. On le trouve à la fois sur sol calcaire et sur sol silicieux, mais il s'agit presque toujours
de lithosols. Il ne supporte pas de mauvaises conditions
de drainage. Aux limites les plus humides de son étendue, il ne croît que sur les sols calcaires; sur les autres
sols à bon drainage, il est remplacé par Quercus suber
et, sur les sols argileux, par la formation broussailleuse
à Olea-Pistacia. Aux limites les plus humides de son
aire, là où il est en contact avec Quereus ilex ou Q.
suber, il occupe habituellement le xérocline, mais aux
limites les plus sèches, là où il est en mélange avec Argania, il préfère le mésocline.
Le centre régional d'endénisme méditerranéen
La forêt à Tetraclinis, quand elle est bien développée, à une hauteur de 12-15 m, mais est souvent beaucoup plus basse. Les cimes étroites ne constituent qu'un
couvert léger et la plupart des espèces qui lui sont associées sont héliophiles. Certaines espèces sont constamment présentes, d'autres se rencontrent plus localement.
Les espèces constamment présentes dans la forêts à
Tetraclinis, comprennent Cistus villosus, Ebenus pinnata, Lavandula multifida, Osyris sp. et Teucrium
polium, mais elles n'y sont pas exclusive. Cistus villosus et Teucrium polium sont les espèces les moins
fidèles.
Les autres espèces moins constantes sont Ampelodesma mauritanicum, Anthyllis cytisoides, Brachypodium romosum, Cistus clusii, Clematis cirrhosa, Ephedra fragilis, Erica mu ltiflora, Genista retamoides,
Helianthemum lavandulifolium, Jasmimum fruticans,
Lavandula dentata, Quercus coccifera, Rosmarinus
officinalis, Teucrium fruticans (un bon indicateur de
sol calcaire), Viola arborescens (strictement littoral) et
l'espèce endémique Polygala balansae.
La forêt à Pinus halepensis
Réf: Boudy (1948 : 132-133 ; 1950: 639-690) ; Destremau
1974: 5-28); Emberger (1939: 94-100); Métro
1958 : 74-77) ; Peyerimhoff (1941 : 48-49).
Photos: Boudy (1950 : 90-101) ; Emberger (1939 : 2) ; Métro
(1958 : 5).
Pinus halepensis, qui atteint une hauteur de 20 m, se
trouve un peu partout dans la plus grande partie du
bassin méditerranéen, depuis les rivages méridionaux
de la Mer Noire jusqu'en Espagne et au Maroc, ainsi
qu'en Cyrénaïque. Dans les forêts naturelles, il ne va
pas jusqu'au bord de l'Atlantique, mais il s'y développe
bien lorsqu'il y est planté. Dans le sud du Maroc, les
peuplements les plus proches de l'Océan Atlantique se
situent à 145 km à l'intérieur des terres. En Afrique du
Nord, il existe d'immenses peuplements en Tunisie et
dans le Sud Oranais, mais ils ont été souvent dégradés
par le feu. Au Maroc, les seules forêts d'une certaine
étendue se situent dans le Haut Atlas mais il existe de
nombreuses stations de superficie plus restreinte. On
estime que la superficie totale occupée par Pinus halepensis en Afrique du Nord se monte à 1 250 000 ha.
P. halepensis croît du niveau de la mer à 2 000 m
mais il est confiné à l'étage semi-aride et à la zone plus
sèche de l'étage subhumide. Dans l'Atlas, il ne descend
pas en dessous de 1 200 m. Au centre de son aire de
répartition, P. ha/epensis s'installe sur une grande
variété de sols mais en limite de son aire, là où le froid
ou la forte humidité sont des facteurs limitants, il se
cantonne sur les sols calcaires. II est souvent en association avec Tetraclinis articu/ata, Juniperus phoenicea ou Quercus ilex. Il est moins xérophile que Tetraclinis et ne s'élève pas aussi haut que J. phoenicea. Dans
l'est du Maros, il forme des îlots dans la forêt à Tetraclinis, comme dans la péninsule de Melilla. Dans cette
partie de son aire de répartition, lorsque la forêt à P.
ha/epensis est degradée, elle est envahie par Tetraclinis
171
qui, en raison de sa capacité de régénération vigoureuse
à partir de rejets, résiste mieux aux feux périodiques.
Dans l'ouest du Maroc, les îlots de P. ha/epensis sont
entourés d'une forêt à Q. ilex et se localisent en des
endroits à édaphisme favorable. Etant à la limite la plus
humide de son aire, il prend de l'expansion lorsque les
forêts voisines à Q. ilex ou à Cedrus at/antica sont
endommagées par le feu.
On retrouve P. ha/epensis dans l'Atlas saharien en
Algérie, mais non dans l'Anti-Atlas au Maroc. On ne
le trouve pas non plus sur le versant méridional du
Haut-Atlas, où la végétation a été très fortement dégradée par l'homme.
Au Maroc, les forêts à Pinus halepensis ne présentent pas d'individualité floristique. P. ha/epensis se rencontre normalement en forêt mélangée avec Tetraclinis articu/ata ou Quercus ilex, forêt dans laquelle le pin
émerge et les arbres qui lui sont associés constituent la
strate sous-jacente. Cette situation est souvent due à
l'action de l'homme mais certains mélanges sont probablement naturels. Ainsi, sur les pentes très escarpées
des vallées encaissées du Haut-Atlas (White, MS, 1974),
P. ha/epensis s'observe en tant qu'espèce émergente,
surmontant un matorral ouvert à Pistacia /entiscus,
Quercus ilex, Juniperus phoenicea, J. oxycedrus, Olea
europaea et Phillyrea angustifolia. Ces pentes sont très
instables. Sans doute l'érosion actuelle est-elle due en
partie à l'influence anthropique, mais le relief est tellement accentué que l'érosion naturelle est probablement suffisamment active pour permettre à P. halepensis, espèce héliophile, de se maintenir en permanence.
En Algérie, certaines espèces se retrouvent plus fréquemment dans la forêt à Pinus halepensis que dans
tout autre type de forêt, notamment G/obu/aria alypum, Leuzea conifera, Rosmarinus erioca/yx (tournefortli} et, comme graminée forestière, Stipa tenacissima.
La forêt à Pinus pinaster
Réf: Boudy (1950 : 691-702) ; Destremau (1974 : 29-66) ;
Emberger
(1939: 115-117,
137-138);
Métro
(1958 : 48-51); Peyerimhoff (1941 : 49) ; Quézel (1976).
Photos: Boudy (1950 : 102-104).
Pin us pinaster est pratiquement confiné à la partie occidentale du bassin méditerranéen. Vers l'est, il ne s'étend
pas au delà de l'Italie et de la Tunisie. En Afrique du
Nord, sa distribution est restreinte: il n'occupe que
28 000 ha. Il a cependant une importance économique
considérable, surtout potentielle. Au Maroc, P. pinaster
ne pousse qu'en montagne; en Algérie et en Tunisie,
seulement dans la plaine côtière, où il ne dépasse jamais
une altitude de 700 m. Au Maroc. il descend à peine
en dessous de 1 000 m et s'élève jusqu'à 1 900 m dans
le Rif occidental. Sur le versant nord du Moyen et du
Haut-Atlas, on le trouve entre 1 500 et 2 200 m. Il est
possible que les variantes du Maroc et de l'Algérie
soient taxonomiquement différentes (Monjauze, Bull.
Soc. Hist. Nat. Afr. Nord, 45 : 39-54, 1954).
172
Végétation des régions floristiques
P. pinaster est confiné aux étages subhumide et
humide. Sur le littoral nord-africain, à l'est d'Alger, le
climat est humide. La pluviosité y est de 1000-1200 mm
par an et il ne gèle pas. Dans les montagnes du Maroc,
il se rencontre également dans les étages humide et subhumide, sous une pluviosité annuelle de 800-1 000 mm
par an et avec des températures hivernales pouvant descendre en dessous de zéro durant de longues périodes.
P. pinaster se développe sur une grande gamme de
sols, mais il est plus sélectif que P. halepensis. Dans
la zone littorale, on ne le trouve que sur les grès de
Numidie. Au Maroc, il croît aussi bien sur les roches
silicieuses que sur les dolomites du Jurassique et du Crétacé, mais les sols qui dérivent de ces dolomites sont
souvent exempts de carbonate de calcium. Il pousse
toujours sur les sols bien drainés. A sa limite altitudinale supérieure, il croît en mélange avec Cedrus atlantica et Abies pinsapo. Il est rarement associé avec P.
halepensis.
Les forêts à Pin us pinaster d'Algérie et de Tunisie
contiennent généralement Quercussuber et Q. faginea.
Aucune des espèces de la strate arbustive, qui comprend
la graminée Ampelodesma mauritanicum, n'est caractéristique. Toutes se rencontrent dans la forêt à Quereus suber humide.
Dans les forêts à Pinus pinaster subhumides du
Maroc, Quercus suber ou Q. ilex, suivant la nature du
sol, sont présents dans le Rif, et dans le Moyen Atlas
on rencontre généralement Q. ilex, parfois en mélange
avec Q. faginea. Dans les forêts les plus sèches, on
trouve des touffes disséminées de Stipa tenacissima
apparaissant dans le strate herbacée.
Dans les forêts à Pinus pinaster humides du Rif,
Abies pinsapo, Cedrus atlantica, Q. i1ex ou Q. suber
sont généralement présents. Cedrus et Quercus ilex sont
disséminés par ailleurs dans le couvert des forêts à P.
pinaster humides du Moyen Atlas, où parfois cette dernière espèce existe en peuplements majestueux, pratiquement purs.
La forêt à Cedrus atlantica
Réf. : Boudy (1948: 135-136; 1950: 529-611) ; Destremau
(1974 : 77-90); Emberger (1939: 123-131); Métro
(1958 : 34-46) ; Peyerimhoff (1941 : 48) ; Quézel (1976).
Photos: Boudy (1950 : 75-87) ; Métro (1958 : 1).
Cedrus atlantica est propre aux montagnes de l'Algérie
et du Maroc. Il dépasse souvent 60 m de hauteur et peut
vivre jusqu'à 750 ans ou davantage. Deux espèces affines, C. brevifolia et C. tibani, se trouvent à l'extrémité
est de la Méditerranée, et C. deodara forme de vastes
forêts dans l'Himalaya. Les forêts à Cedrus atlantica
qui subsistent en Afrique du Nord couvrent plus de
200 000 ha, ce qui ne représente qu'une fraction de leur
ancienne étendue. En Algérie, il existe de vastes forêts
dans l'Aurès et de plus petites sur les autres montagnes.
Au Maroc, C. atlantica est quasiment confiné au Rif,
au Moyen et au Grand Atlas. Sa limite altitudinale supérieure est bien définie et se situe à 2 700-2 800 m. A des
altitudes plus élevées, le climat est trop sec et trop froid,
et Juniperus thurifera y devient dominant. La limite
altitudinale inférieure à laquelle on trouve la forêt à
Cedrus est moins bien définie du fait de l'action de
l'homme. Elle peut s'abaisser jusqu'à 1 350 m et des
pieds isolés peuvent descendre localement jusqu'à
900 m.
Cedrus atlantica est caractéristique des étages froids
humide et subhumide. Les peuplements les mieux développés se rencontrent sur les versants montagneux qui
interceptent les vents chargés de pluie de l'Atlantique
ou de la Méditerranée, mais dans certaines parties de
son aire, comme dans le Haut-Atlas, la pluviosité peut
n'atteindre que 364 mm par an. Cependant, lorsqu'elle
est aussi basse que cela, elle reste bien distribuée, à l'opposé de ce qui se passe d'une manière générale en Afrique du Nord. Une quantité appréciable de précipitations tombe en effet régulièrement en septembre, et les
mois de juin, juillet et août, bien que secs, ne sont pas
exempts de pluie. C. atlantica se développe sur une
grande variété de sols, dérivant de calcaires, de basaltes, de schistes, de marnes, de granites et de grès.
En limite altitudinale inférieure de son aire, C. atlantica est remplacé par Juniperus phoenicea, Pinus halepensis, P. pinaster ou Quercus i1ex. Dans les contrées
les plus humides, il se trouve parfois en mélange avec
des chênes décidus et Abies pinsapo ou A. numidica.
Il n'entre jamais en contact avec Tetraclinis articulata.
Bien que bon nombre d'espèces associées à Cedrus
atlantica soient typiquement méditerranéennes, les
espèces de liaison eurosibériennes sont bien représentées, principalement dans les types humides. C'est ainsi
que dans le Rif abondent Carex leporina, Digitalis purpurea, Luzula fosteri et Solidago virgaurea. Dans les
endroits les plus humides, dans les marais et au voisinage des sources, les espèces eurosibériennes sont plus
nombreuses, comprenant Athyrium filix-femina,
Carum verticillatum, Nardus stricta, Parnassia palustris, Pinguicula vulgaris, Primula vulgaris, Sieglingia
decumbens, Triglochin palustris et Viola palustris.
Dans les ravins très humides, Cedrus est remplacé par
Betula pendula, accompagné d'espèces eurosibériennes.
En plus des espèces déjà mentionnées, il y a A ln us glutinosus, Aquilegia vulgaris, Carex distans, Dryopteris
filix-mas, Luzula multiflora, L. sylvatica, Osmunda
regalis, Rhamnusfrangula (Frangula alnus), Salix cinerea, S. purpurea et Sanicula europaea.
Dans les forêts à Cedrus plus humides des montagnes de l'Atlas et des zones côtières de l'Algérie, C.
atlantica est habituellement accompagné de Quercus
ilex, Acer monspessulanum, I1ex aquifolium, Lonicera
arborea, Sorbus aria, S. torminalis, Juniperus oxycedrus, Hedera helix, Fraxinus xanthoxyloides et Taxus
baccata. Deux espèces lui sont plus rarement associées : Cytisus battandieri et Prunus padus. Les espèces eurosibériennes, bien que moins abondantes que
dans le Rif, y sont néanmoins importantes. La dégradation de ces forêts donne d'abord naissance à des fourrés à Quercus i1ex accompagné de Juniperus oxycedrus,
Crataegus et de plantes grimpantes (Rosa, Rubus,
Asparagus), et ensuite à une formation herbeuse à
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
Festuca où se retrouvent çà et là à l'état buissonnant
Q. ilex, J. oxycedrus ou Crataegus.
Juniperus thurifera est présent dans la voûte des
forêts de cèdres plus sèches et plus continentales, qui
sont toujours ouvertes. Ce type de forêt se rencontre
sur le versant méridional du Moyen Atlas, dans les parties orientales, méditerranéennes, du Haut Atlas et dans
l'Aurès. Quercus ilex y est rare. La dégradation de ce
type de forêt donne naissance à une formation mixte
de graminées comme Festuca hystrix et d'arbustes épineux altimontains tels Bupleurum spinosum et Erinacea anthyllis.
Les forêts à Abies pinsapo et à A. numidica
Réf: Emberger (1939: 131-132); Métro (1958; 32-34) ;
Peyerimhoff (1941 : 47) ; Quézel (1956 : 18-24).
Photos: Quézel (1956 : 3, 4a).
Abies pinsapo et A. numidica appartiennent à un
groupe de 10 espèces extrêmement affines, qui collectivement présentent une distribution circumméditerranéenne interrompue. Le groupe pris dans son ensemble est très voisin de l'espèce centreuropéenne A. alba.
On ne trouve A. pinsapo que dans le sud de l'Espagne et dans une petite partie du Rif, au-dessus de Chechaouen, où il occupe une superficie de 15 000 ha sur
sol calcaire. Les plantes marocaines sont traitées séparément sous le nom de subsp. marocana. A. numidica
est confiné à quelques centaines d'hectares sur les deux
sommets de Babor et Tababor, en Algérie. Ces deux
espèces habitent l'étage humide.
A. pinsapo subsp. marocana, qui atteint une hauteur de 20 m et un diamètre de 1,5 m, devient abondant à 1 500-1 600 rn, mais il descend le long des ravins
jusqu'à 1 300 m. On le trouve généralement à l'état
clairsemé mais, localement, il forme des forêts denses
sur les pentes nord qui sont inaccessibles. Les forêts
àA. pinsapo comprennent toujours quelques pieds de
Cedrus atlantica, Quercus ilex, Q. faginea, Acer granatense et Taxus baccata. La composition floristique
du sous-bois est semblable à celle des forêts de cèdres
adjacentes.
A. numidica se rencontre également sur des îlots calcaires à l'intérieur de l'aire de distribution principale
de Cedrus. Il est généralement en mélange avec Taxus
baccata, Q. faginea, Q. afares, Q. ilex, Acer campestre, A. obtusatum, Sorbus torminalis, S. aria, S.
domestica, Populas tremula et I1ex aquifolium.
La forêt à Juniperus thurifera
Réf: Boudy (1948: 135;
1950: 754-759); Emberger
(1939 : 86-91); Métro (1958: 78); Peyerimhoff
(1941 : 50).
Photos: Boudy (1948: 1 ; 1950 : 118-121) ; Emberger (1939 :
1-2) ; Métro (1958 : 6).
Juniperus thurifera a une distribution disjointe dans
la Méditerranée occidentale. On le rencontre dans les
Alpes françaises, dans les Pyrénées, dans le centre de
173
l'Espagne et au Maghreb. En Algérie, il est rare et est
localisé dans l'Aurès, mais au Maroc, il est beaucoup
plus répandu et couvre une superficie de 50000 ha. On
le trouve sur presque toutes les montagnes marocaines,
mais il est absent du Rif et de l'Anti-Atlas occidental.
Il atteint son plus grand développement sur le versant
méridional du Haut Atlas.
J. thurifera, qui est indifférent au substrat, est pratiquement confiné à l'étage semi-aride froid entre 1 800
et 3 150 m. Vers la limite inférieure de son aire, en dessous de 2 200 m, il est souvent en mélange avec Cedrus
atlantica. Lorsqu'il n'est pas maltraité, c'est un arbre
magnifique aux proportions imposantes, atteignant
15 m de hauteur et ayant un tronc de 5 m de diamètre.
Cependant il est le plus souvent mutilé par les pâtres
qui, par temps de neige, coupent les branches comme
fourrage ou comme combustible. J. thurifera ne rejette
pas de souche et, en raison du broutage des animaux,
il se régénère rarement à partir de graines. Cependant
il résiste au feu, bien mieux que Cedrus, et c'est souvent le seul vestige de la forêt mélangée à Cedrus atlantica et Juniperus thurifera. Bien qu'il ne constitue plus
de forêts au-dessus de la zone à Cedrus-Juniperus, il
n'y a guère de doute que ces forêts se fussent installées
s'il n'y avait eu l'intervention de l'homme.
J. thurijera ne compte que peu d'espèces fidèles dans
son association. La plupart des espèces se retrouvent
aussi à plus haute ou à plus basse altitude que Juniperus lui-même. Au-dessus de 2 500 m, on note particulièrement comme espèces associées : Bupleurum spinosu m, Prunus prostrata et Daphne laureola. Les arbres
buissonnants que l'on trouve souvent en sa compagnie
comprennent Crataegus laciniata, Buxus sempervirens
et Lonicera arborea.
La forêt décidue méditerranéenne
Réf: Boudy (1948: 140-141 ; 1950: 252-298) ; Emberger
(1939: 132-134); Métro (1958: 46-48); Peyerimhoff
(1941 : 52-53, 55) ; Quézel (1956).
Photos: Boudy (1950 : 34-37) ; Métro (1958 : 2) ; Quézel
(1956: 1-2, 4b, 5b).
Il existe trois espèces de chênes décidus en Afrique du
Nord, Quercusfaginea (Q. lusitanica, « chêne zéen »),
Q. pyrenaica (Q. toza, « chêne tauzin») et Q. afares
(« chêne afarès »), Quercus faginea s'étend de l'Iran
à la péninsule ibérique mais est absent d'Italie, de
France et des Baléares. Il est largement répandu en Afrique du Nord depuis le Maroc jusqu'à la Tunisie mais
seulement en peuplements relativement petits et largement espacés les uns des autres. Q. pyrenaica est essentiellement une espèce atlantique, se trouvant au Maroc,
en Espagne et en France. Q. afares est propre à l'Algérie. La superficie totale occupée par les forêts de chênes décidus au Maghreb est faible, n'excédant pas
100 000 ha ; elles sont presque toutes situées dans
l'étage humide. Les forêts de chênes décidus de l'Algérie ont fait l'objet d'une étude approfondie de la part
de Quézel (1956).
174
Végétation des régions floristiques
La forêt à Quercus faginea
Q. faginea est un grand arbre atteignant une hauteur
de 30 m et un diamètre de 1,5 m. Il perd son feuillage
durant quelques semaines en hiver mais les feuilles mortes de couleur brune persistent sur l'arbre pendant plusieurs mois, surtout sur les jeunes pieds, et ne tombent
que quelques semaines avant l'apparition des nouvelles; par contre, en été, sa cime dense procure un fort
ombrage, sous lequel il se régénère abondamment.
Dans la forêt à Q. faginea le sol est toujours humide
et le sous-bois est généralement constitué de jeunes
plants de l'espèce dominante.
Au Maroc, il forme des peuplements relativement
petits et disséminés dans le Rif, le Moyen Atlas et les
vallées encaissées du plateau d'EI-Harcha-Oulmes. Il
y est localisé dans les étages subhumide et humide et
s'étend du niveau de la mer, à Tanger, à 1 800 m dans
le Haut Atlas. On le rencontre sur de nombreux types
de matériel parental, mais les peuplements les plus
caractéristiques se situent sur les riches sols volcaniques.
Dans le Rif, il existe de nombreux îlots de forêt à Q.
faginea sur sols volcaniques du Quaternaire dans une
trame de forêt à Quercus ilex et Cedrus sur le plateau
calcaire environnant.
Quercus faginea croît généralement en peuplements
purs ou accompagné parfois de quelques pieds isolés
de Q. ilex ou Q. suber. Même à la limite de son aire,
il ne se mélange pas facilement avec d'autres espèces,
sauf lorsqu'il a été soumis au feu et envahi ensuite par
Q. suber.
Sur sol calcaire, la forêt à Q. faginea présente un
sous-bois clairsemé à Crataegus monogyna, Daphne
gnidium, Lonicera etrusca, Rosa et Rubus ulmifolius,
mais la strate herbacée est très dense et comprend Bromus erectus, Cynosurus echinatus, Festuca triflora,
Geum sylvaticum, Milium vernale, Pimpinel/a vil/osa
et plusieurs espèces des genres Lathyrus, Trifolium et
Vicia.
Sur basalte, le sous-bois est mieux développé et Cistus laurifolius, Cytisus battandieri et Viburnum tinus
y jouent un rôle important.
A plus haute altitude, plusieurs espèces également
caractéristiques de la forêt à Cedrus font leur apparition : Acer monspessulanum, IIex aquifolium, Sorbus
torminalis, etc ...
Les forêts à Q. faginea du Rif ne diffèrent des autres
que par leur richesse en espèces septentrionales, comme
Digitalis purpurea et Prunus avium, et par la présence
d'espèces endémiques, à savoir Linum vil/arianum et
Halimium atlanticum.
La forêt à Quercus pyrenaica
Q. pyrenaica forme une série de petits peuplements dans
le Rif occidental et à Tanger. On le rencontre à l'état
pur ou en mélange avec Q. faginea, Q. ilex ou Q. suber.
A sa limite supérieure, il peut être associé à Cedrus.
Des peuplements à l'état pur s'observent dans une zone
où le brouillard est fréquent, même en été. Dans les
ravins humides, il y a abondance de fougères: Aspidium aculeatum, Asplenium adiantum-nigrum, Athyrium filix-femina, Blechnum spicant et Pteridium
aquilinum.
La fôret à Quercus afares
Elle est semblable à la forêt à Q. faginea mais s'observe sur des pentes un peu plus sèches et à plus haute
altitude. Q. faginea est souvent présent par pieds isolés dans la voûte. Le sous-bois est plus dense que celui
de la forêt à Q. faginea mais est toujours clairsemé,
comparé à celui de la forêt typique à Q. ilex ou à Q.
suber. Les espèces associées comprennent Ampelodesma mauritanicum, Cytisus villosus, Erica arborea,
Genista tricuspidata, Paeonia atlantica et Ruscus
aculeatus.
La formation buissonnante et
méditerranéens
(unités cartographiques 10, 23 & 78).
les
fourrés
Réf. : Boudy (1950: 436-441); Emberger (1939: 91-94,
1l7-lI8).
Syn. : La brousse semi-aride à Olivier-Pistachier-Chamaerops
(Emberger) ; Oleo-lentiscetum.
Il est possible que la végétation climacique se rencontrant sur les sols argileux de l'étage serni-aride ait été
la formation buissonnante ou le fourré, ou tout au plus
la formation broussailleuse à dominance d'Dlea europaea plutôt qu'une véritable forêt. Cependant, étant
donné que la végétation primitive a pratiquement disparu au cours de plusieurs siècles de cultures intensives, cette hypothèse reste très problématique. On
décrira ci-après les vestiges dégradés de cette végétation.
La forme spontanée d'Dlea europaea se retrouve à peu
près partout dans la Région méditerranéenne mais est
absente de la France. Elle peut se présenter sous la forme
d'un petit arbre de 10-12 m de hauteur, avec un tronc
court, vigoureux et souvent tordu, mais on l'observe plus
souvent à l'état de taillis de 4-5 m de hauteur ou de petits
buissons fortement broutés. Au Maghreb, l'olivier est
caractéristique de l'étage semi-aride et ne se rencontre
qu'exceptionnellement dans l'étage subhumide. Il est pratiquement absent des étages aride et humide. Sa limite
supérieure en montagne dépend de l'humidité. Il s'élève
jusqu'à 1 200 m dans le Tell algérien, mais il atteint
1 650 m dans le Haut Atlas qui est plus sec. On l'observe souvent dans les forêts de l'étage semi-aride, à dominance d'Argania spinosa, Juniperus phoenicea, Pinus
halepensis, Quercus ilex, Q. suber ou Tetraclinis articulata. Toutes ces espèces évitent les sols argileux très compacts. Ces derniers ont été intensément cultivés au cours
des siècles et il est malaisé de reconstituer leur végétation
primitive. Emberger pense qu'il pouvait s'agir d'une formation buissonnante ou d'une forêt broussailleuse à
dominance d'Dlea europaea et Pistacialentiscus, avec Pistacia atlantica et Chamaerops humilis.
A l'intérieur de la zone occupée par la formation à Olea
- Pistacia, d'autres espèces, en particulier Tetraclinis, Q.
ilex et Q. suber, s'installent sur de petits affleurements
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
rocheux ou des plages de sable. Les vastes forêts de Q.
suber près de Rabat, qui séparent la zone à OleaPistacia du Rif méridional de celle de Chaouia, illustrent la façon dont, dans l'étage semi-aride, la végétation est déterminée par le sol. Bon nombre des espèces
associées à Olea et Pistacia lentiscus se retrouvent également dans les formations à Q. suber et à Tetraclinis
dans l'étage semi-aride,
La plupart des terres occupées jadis par la formation à Olea - Pistacia, abritent, là où elles ne sont pas
cultivées, une végétation extrêmement dégradée, caractérisée par l'abondance du palmier nain Chamaerops
humilis, que l'on rencontre le plus souvent sous sa
forme acaule. A côté d'Olea et Pistacia lentiscus, les
grandes espèces ligneuses qui lui sont associées et qui
sont rares, comprennent Ceratonia siliqua, Pistacia
atlantica, Ziziphus lotus, Crataegus monogyna, Rhamnus oleoides, Rhus pen taphyl/a et Jasminum fruticans.
Parmi les plantes plus petites, on remarque les suivantes: Anagyris foetida, Asparagus albus, A. stipularis,
Calicotome vil/osa et Daphne gnidium.
Les géophytes sont particulièrement bien représentés
dans la formation à Chamaerops par diverses espèces des
genres Aœras, Allium, Anacamptis, Anthericum, Asphodelus, Bellevalia, Colchicum, Crocus, Dipcadi, Erythrostictus, Gagea, Gladiolus, Iris, Leucojum, Muscari, Narcissus, Ophrys, Orchis, Ornithogalum, Romulea, Scil/a
et Urginea. Ces plantes commencent leur croissance quelques semaines avant que les premières pluies n'apparaissent et annoncent ainsi la fin de l'été.
Au printemps, les plaines dégradées et les terres en
jachère du Maroc ressemblent à un immense jardin aux
multiples couleurs ou à un gigantesque tapis persan ou
marocain, en raison de l'abondante floraison d'annuelles et de géophytes aux vives couleurs. De grandes
taches orangées de Calendula algeriensis alternent ou
se mélangent au pourpre des Fedia, au violet des Linaria, au jaune des Diplotaxis et des Chrysanthemum, au
blanc des Ormenis, ainsi qu'au bleu de Convolvulus
gharbensis, C. tricolor et des Echium, desquels émergent les épis de Gladiolus byzantinus et d'Asphodelus
microcarpus et les grandes touffes de Ferula communis et de Foeniculum vulgare.
Au Maroc, la formation à Olea-Pistacia se retrouve
également par place sur les sols argileux de l'étage subhumide à Tanger. On y voit des fourrés à Pistacia lentiscus et Olea en association avec Acanthus, Clematis
flammula, Echium boissieri (pompanium}, Myrtus
communis, Phillyrea angustifolia, Quercus coccifera,
Teucrium fruticans et la graminée Ampelodesma
mauritanicum.
La formation arbustive méditerranéenne
A l'exception de la formation arbustive halophile
(p.253) et des formations arbustives de la zone de transition subméditerranéenne, la véritable formation
arbustive méditerranéenne est presque entièrement confinée aux hautes montagnes au-dessus de la limite des
arbres, ou bien elle est secondaire.
175
Laformation arbustive méditerranéenne altimontaine
(unité cartographique 23)
Réf. : Emberger (1939: 138-145) ; Quézel (1957a : 109-178 ;
193-211 ; 418-420) ; Taton (1966) ; White (MS, 1974).
Photos: Emberger (1939 : 9.1-4) ; Quézel (1957a : 5,6,8, 14,
20).
Syn. : garrigues montagnardes à xérophytes épineux (Quézel) ;
horizon à xérophytes épineux en coussinets (Emberger).
La formation arbustive naine, à dominance d'arbustes très épineux, denses et en forme de coussinets est
un des types de végétation les plus largement répandus
et les plus caractéristiques des montagnes de l'Afrique
du Nord. Elle se développe sous un climat typiquement
méditerranéen, puisque la pluie tombe durant la saison froide, comme dans la plaine. C'est pourtant un
climat extrême et la neige est présente durant plusieurs
mois en hiver. Les sols présentent souvent une structure polygonale due à l'action du gel et Quézelles considère comme périglaciaires. La formation arbustive
altimontaine se développe presque toujours sur des sols
squelettiques et est soumise durant l'été à des conditions de grande sécheresse.
Au Maroc, la formation arbustive altimontaine
représente le climax climatique entre la limite supérieure
des arbres et 3 800-3 900 m. On la retrouve aussi très
largement dans la zone forestière sous-jacente jusqu'à
environ 2 000 m sur les versants plus secs ; dans ce cas,
elle est le plus souvent secondaire.
Il n'est guère douteux cependant qu'avant la destruction des forêts, les espèces de la formation arbustive
aient formé de petites colonies sur les sols superficiels
et sur les affleurements rocheux, où les arbres ne sont
pas à même de constituer un couvert dense. En raison
de la destruction généralisée de la forêt, il est difficile
de déterminer la limite climatique inférieure de la formation arbustive altimontaine. Emberger estime qu'au
Maroc, elle se situe vers 2 800 m.
La formation arbustive altimontaine est largement
développée au Maroc, principalement dans le Haut
Atlas et sur les sommets du Moyen Atlas. Dans l'AntiAtlas, on ne la rencontre que sur le massif de Siroua.
Le Rif est trop peu élevé pour qu'on l'y trouve. En
Algérie, sa superficie est beaucoup plus limitée qu'au
Maroc, mais on la retrouve sur les sommets de Djurdjura et de l'Aurès. Une végétation de physionomie
semblable se rencontre sur toutes les hautes montagnes
du bassin méditerranéen, mais on ne trouve de types
floristiquement similaires que dans le sud et l'est de
l'Espagne.
La flore de la formation arbustive altimontaine est
pauvre et uniforme, mais elle est riche en espèces endémiques. Selon Quézel, l'ensemble de la flore altimontaine au Maghreb ne comprend pas plus de 650 espèces. La plupart d'entre elles sont confinées à la Région
méditerranéenne. Cent soixante espèces sont endémiques des hautes montagnes du Maghreb. Presque toutes appartiennent à des genres endémiques de la Région
méditerranéenne. Les espèces euro sibériennes ont une
représentation relativement pauvre, et Carex capillaris
176
Végétation des régions f/oristiques
est l'une des rares espèces nordiques qui soit représentée dans les hautes montagnes du Maghreb.
Les espèces dominantes de la formation arbustive
altimontaine sont des nanophanérophytes. Au Maroc,
on en compte 18, à savoir Alyssum spinosum (3850 m),
Amelanchier ovalis (3500 m), Arenaria dyris (3750 m),
A. pungens (3790 rn), Berberis hispanica (3200 m),
Bupleurum spinosum (3400 m), Cytisus balansae
(3600 m), Erinacea anthyllis (3600 m), Juniperus comunis (3300 m), J. oxycedrus (3150 m), Lonicera pyrenaica (3500 m), Ononis atlantica (3250 rn), Prunus
prostrata (3200 m), Rhamnus alpinus (3200 m), Ribes
alpinum (3300 m), R. uva-crispa (3400 m), Sorbus aria
(3000 m) et Vella mairei (3200 m). Les limites altitudinales supérieures sont indiquées entre parenthèses. Les
plantes épineuses en coussinets (Alyssum, Arenaria
pungens, Bupleurum, Cytisus et Erinacea) ont normalement une hauteur de 50 cm. En raison du broutage
intensif, le sol situé entre elles est pratiquement dénudé
et les autres espèces de la formation ne peuvent se développer que sous leur protection.
Les plantes épineuses en coussinets sont rares ou
absentes dans certains habitats, tels que les escarpements, les éboulis meubles, les pentes constituées de
terre, ainsi qu'aux hautes altitudes, où elles sont remplacées par des formations herbeuses.
La formation arbustive méditerranéenne secondaire
(maquis et garrigue)
(unités cartographiques 10, 23 & 78)
Réf. : Gimmingham & Walton (1954) ; Ionesco & Sauvage
(1962) ; Tomaseli (1976).
Photos: Gimmingham & Walton (1954 : l, 2, 4-8).
Le climat de l'Afrique méditerranéenne est un climat
forestier, et la forêt, la forêt broussailleuse ou, par
endroits, la formation buissonnante et les fourrés représentent le climax presque partout au-dessous de la limite
naturelle des arbres. Au fur et à mesure qu'on approche du Sahara, on observe une diminution progressive
de la hauteur de la végétation, et divers types de formation buissonnante et de formation arbustive se rencontrent dans la zone de transition Méditerranée/Sahara (chapitre XVIII).
A l'intérieur de la Région méditerranéenne proprement dite, presque toutes les formations où dominent
les arbustes sont dérivées de la forêt, de la forêt broussailleuse ou de la formation buissonnante. Certaines
des formations arbustives les plus hautes sont parfois
appelées « maquis» ou « macchia » et certaines des
plus basses « garrigue », mais il règne une grande confusion quant à l'application de ces termes.
Le maquis classique est dense et haut (jusqu'à environ 4 m), difficile à pénétrer. Il est à dominance d'Erica
arborea et Arbutus unedo et se rencontre sur sol siliceux; il se dégrade en une formation herbeuse à dominance d'Ampelodesma mauritanicum.
Le terme de garrigue dérive du nom catalan de Quereus coccifera (garric) et a été appliqué originellement
à des formations buissonnantes basses où dominaient
des espèces se rencontrant sur sol calcaire. On a parfois étendu son application de façon à englober toutes
les formations arbustives ouvertes de hauteur moyenne
se rencontrant sur sol calcaire dans la Région
méditerranéenne.
La valeur de cette distinction est douteuse et en pratique de nombreux auteurs ont utilisé les deux termes
dans des sens différents de ceux indiqués ci-dessus.
L'importance de l'origine lithologique du sol au Maghreb a probablement été exagérée, étant donné que
de nombreuses espèces, comprenant notamment Arbutus unedo et Quercus coccifera, croissent aussi bien sur
sol calcaire que sur sol siliceux. En Afrique du Nord,
Q. coccifera a une distribution restreinte. Son habitat
le plus caractéristique est la formation buissonnante à
Olea europaea, Pistacia lentiscus et Ceratonia siliqua
sur sol argileux. Il est aussi fréquent dans le maquis
et on ne le trouve pas sur les sols squelettiques calcaires (P.1. Stewart, comm. pers.).
En pratique, les termes de maquis et de garrigue ont
été généralement définis dans le passé de telle façon
qu'ils ne recouvraient qu'une partie du vaste éventail
de formations arbustives secondaires présentes dans la
Région méditerranéenne. Certains auteurs cependant,
comme Tomaseli (1976) examinant la totalité du maquis
méditerranéen, adoptent une position plus large et font
une distinction purement arbitraire basée sur la hauteur. Pour Tomaseli, le maquis est une formation de
plus de 2 m de hauteur; il est généralement dense et
composé de plantes ligneuses dépourvues d'un tronc
bien défini. Il est indifférent au substrat.
Etant donné que la taille et la densité de la formation arbustive secondaire dépend autant de l'intensité
de la dégradation que de la nature du matériel parental, et que la composition floristique varie d'une
manière complexe d'un endroit à l'autre suivant la composition floristique de la forêt primitive, il ne semble
guère y avoir de justification pour l'emploi des termes
de maquis et de garrigue dans une classification panafricaine, encore que des contreverses renaîtront sans
cesse lorsqu'on voudra les utiliser localement. Par contre, l'utilisation d'un terme vernaculaire, le « fynbos »
(p. 146), pour désigner un type de formation arbustive
de physionomie plus ou moins semblable dans la
Région du Cap est exempte d'ambiguïté, probablement
parce que la végétation à laquelle il se rapporte est un
climax climatique régional qui possède une très grande
uniformité floristique sur toute l'étendue de son aire.
La structure et la composition floristique de la formation arbustive méditerranéenne secondaire sont tellement variables qu'il serait vain de vouloir les décrire.
Quelques exemples sont brièvement mentionnés ailleurs
dans ce chapitre, à propos des forêts dont ces formations sont dérivées.
Gimmingham & Walton (1954) donnent une courte
description de trois stades de dégradation de la forêt
broussailleuse à Cupressus sempervirens, Juniperus
phoenicea, Olea europaea, Quercus coccifera et Ceratonia siliqua sur sol calcaire en Cyrénaïque.
Le centre régional d'endémisme méditerranéen
Dans un premier stade, Arbutus pavarii est dominant, souvent en association avec Ceratonia siliqua,
Phillyrea angustifolia et Pistacia lentiscus, avec une
strate herbacée irrégulière à Poterium (Sarcopoterium)
spinosum, Cistus parviflorus, etc. Arbutus pavarii, qui
forme un fourré de tiges élancées de 1,8-3 m de hauteur, est moins menacé par le broutement que les jeunes plants d'arbres monocaules, et peut ainsi se maintenir sous des conditions modérées de broutement. Il
est cependant sujet à dépérissement dans des conditions
de pâturage plus intensif, alors que Pistacia lentiscus
constitue des fourrés denses de 1,5-2,4 m de hauteur.
Lorsque le pâturage est encore plus intense, même Pistacia disparaît et est remplacé comme plante dominante
par l'arbuste peu élevé Poterium spinosum. Dans l'est
de la Région méditerranéenne, les formations à dominance de Poterium sont appelées « batha ».
Les paysages anthropiques méditerranéens
(unité cartographique 78)
Les plaines les plus fertiles ont été cultivées depuis l'épo-
177
que romaine et peu de vestiges de la végétation naturelle y subsistent. Le blé est la plante la plus largement
cultivée mais les pois, les haricots et les oignons sont
abondants et il existe de nombreuses plantations d'oliviers, d'agrumes, de figuiers et de vignes.
Les haies sont constituées le plus souvent d'Agave,
d'Acacia karroo, d'Arundo donax et d'Opuntia. Ces
derniers sont fréquemment naturalisés. Eucalyptus et
Pinus halepensis sont localement plantés comme coupevent, ainsi que comme combustible et comme bois de
construction, mais en général le paysage est dépourvu
d'arbres.
La couverture végétale éparse des sols superficiels est
broutée par les moutons et par le bétail, mais étant
donné le surpâturage, l'érosion du sol est très active
et, par endroits, le revêtement pierreux n'abrite plus
que Ziziphus lotus, des Chamaerops nains et des herbes non appétées comme Ferula communis, Asphodelus microcarpus et Urginea maritima. Les dépressions
marécageuses sont souvent à dominance de Juncus
acutus.
VIII/IX
Le centre régional d'endémisme
morcelé afromontagnard et la région
morcelée afroalpine à
appauvrissement floristique extrême
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt afromontagnarde
Forêt ombrophile afromontagnarde
Forêt indifférenciée afromontagnarde
Forêt afromontagnarde à une espèce dominante
Forêt à Juniperus procera
Forêt à Widdringtonia cupressoides
Forêt à Hagenia abyssinica
Forêt montagnarde sèche de transition
Bambousaie afromontagnarde
Formation buissonnante et fourrés sempervirents
afromontagnards
Formation arbustive afromontagnarde
Formation herbeuse afromontagnarde et afroalpine
Formations afroalpines mélangées
En Afrique tropicale
En Afrique du Sud
Situation géographique et superficie
La Région afromontagnarde est un centre d'endémisme
morcelé (White, 1978a) qui s'étend des monts Loma
et des Tingi Hills (110 W) au Sierra Leone à l'ouest
jusqu'aux monts Ahl Mescat (490 E) en Somalie à l'est,
et des collines de la mer Rouge (17 0 N) au Soudan au
nord jusqu'à la péninsule du Cap (340 S) au sud. Quelques espèces afro montagnardes descendent presque au
niveau de la mer, même sous les tropiques, mais en
dehors de la Région afromontagnarde, elles sont toujours très rares dans de telles situations. Sous les tropiques, la plupart des formations afromontagnardes ne
se trouvent qu'au-dessus de 2000 m, mais là où le climat est plus océanique, comme dans les monts Usambara occidentaux en Tanzanie, elles peuvent descendre
jusqu'à 1200 m. Plus au sud, la latitude compensant
l'altitude, elles descendent progressivement plus bas et,
dans la Région du Cap, des enclaves de forêt afromontagnarde peuvent se trouver à quelques centaines de
mètres seulement au-dessus du niveau de la mer. L'inclusion dans la Région afromontagnarde des montagnes ouest-africaines, à l'ouest du Cameroun, et des
hauts plateaux de l'Angola, prête à discussion étant
donné que les espèces afromontagnardes qui s'y rencontrent semblent noyées dans la masse d'un grand
nombre d'espèces planitiaires. (Superficie: 715.000 km'),
Géologie et physiographie
L' « archipel » afromontagnard est très diversifié dans
sa lithologie et sa physiographie, et il n'a guère été tenu
compte de cet aspect dans les études botaniques.
Certaines des plus grandes « îles» et un grand nombre des plus petites sont en grande partie d'origine volcanique, bien que les laves soient d'âges différents.
La plupart des hauts plateaux éthiopiens sont formés de basalte, quoique des roches précambriennes
affleurent localement. Les roches volcaniques les plus
anciennes datent de l'Eocène, puis des éruptions successives, qui se sont poursuivies jusqu'au Quaternaire,
ont entraîné un élargissement de leur domaine.
Les hauts plateaux du Kenya sont formés en majeure
partie de dépôts volcaniques, comprenant des phonolites, des néphélinites et des basaltes, résultant d'éruptions survenues après le Miocène, durant la formation
Le centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard et la région morcelée afroalpine
du graben de l'Afrique orientale. Par contre, les Cherangani Hills (3 600 m) sont composés de roches métamorphiques précambriennes, avec de remarquables crêtes de quartzites.
Les parties les plus élevées des Drakensberg du Natal
et du Lesotho voisin sont coiffées de coulées de laves
basaltiques plus ou moins horizontales, qui terminent
les séries de Stormberg du Trias. Les parties adjacentes moins élevées de la Région afromontagnarde reposent cependant sur des sédiments du Karoo des séries
de Stormberg et de Beaufort.
La chaîne du Kivu et les hauts plateaux contigus
qui s'étendent depuis l'extrémité nord du lac Tanganyika jusqu'au Ruwenzori sont composés en grande
partie de roches précambriennes, mais avec des îlots
locaux de dépôts volcaniques comprenant ceux formés
par les volcans des Virunga (4507 m) toujours en
activité.
Les hauts plateaux du Cameroun sont formés partiellement de roches volcaniques et partiellement de
roches cristallines anciennes. Le mont Cameroun
(4095 m), qui est un volcan toujours en activité, est
situé à l'écart de la chaîne principale.
Parmi les montagnes plus isolées, certaines sont
d'origine volcanique, comme le mont Elgon (4315 rn),
le mont Meru (4566 m) et le mont Kilimandjaro
(5890 rn), tandis que d'autres sont formés de roches
cristallines du soubassement. Certaines de ces dernières, comme les monts Chimanimani au Zimbabwe,
sont des vestiges du soulèvement du bord du grand
plateau africain, tandis que d'autres, notamment
le Ruwenzori (5119 ml, se sont soulevés sous l'action
des forces de compression liées à la formation des
grabens.
Climat
Le climat est extrêmement varié mais on dispose à son
sujet de peu de données publiées auxquelles on puisse
se fier. Hedberg (1964) a fourni des informations sur
la zone afroalpine, Killick (1978a, 1978b, 1978c) sur
la zone austro-afroalpine, Richards (1%3b) sur le mont
Cameroun, Chapman & White (1970) sur l'étage des
forêts au Malawi et Bultot (1950, 1971-77) et Scaëtta
(1933, 1934) sur les montagnes de l'extrémité orientale
du bassin zaïrois.
Dans l'étage des forêts, la pluviosité moyenne
annuelle est généralement supérieure à 1000 mm, mais
elle est moindre dans les types plus secs qui font la transition avec la végétation planitiaire. Au-dessus de
l'étage des forêts, la pluviosité diminue et dans l'étage
afroalpin de certaines montagnes, elle semble être très
inférieure à 1000 mm par an. La présence de nuages
caractérise la plupart des montagnes mais leur importance est inégale et peu d'études ont été faites à ce sujet.
Quant aux gelées, elles sont excessivement variables,
pouvant être totalement absentes sur certaines pentes
inférieures et pouvant avoir lieu toutes les nuits sur les
plus hauts sommets (voir Fig.14).
179
Flore
Au moins 4000 espèces, dont environ 3000 sont endémiques ou presque.
Familles endémiques ou presque. Barbeyacées, Oliniacées. Curtisia (Cornacées) est parfois élevé au rang de
famille. Barbeya, que l'on trouve également au Yémen,
n'est pas strictement afromontagnard mais davantage
caractéristique de l'écotone entre la forêt sèche afromontagnarde et la formation buissonnante sempervirente de la Somalie et du pays Masai.
Genres endémiques. Environ un cinquième des genres
arborescents sont endémiques, comprenant Afrocrania,
Balthasaria, Ficalhoa, Hagenia, Kiggelaria, Leucosidea, Platypterocarpus, Trichocladus et Xymalos. Pour
les plantes de plus petite taille, la proportion est probablement plus faible et elles comprennent Ardisiandra, Cincinnobotrys et Stapfiella.
Eléments de liaison. Voir White (1978a : 475-480).
Unités cartographiques
19a. Végétation afromontagnarde indifférenciée.
65. Végétation altimontaine tropicale.
66. Végétation altimontaine sudafricaine.
En outre, des espèces afromontagnardes peuvent se rencontrer aussi dans les unités cartographiques suivantes :
4. Forêt ombrophile de transition.
13. Mosaïque du Fouta Djalon de forêt ombrophile
planitaire et de formation herbeuse secondaire
avec éléments montagnards.
17. Cultures et formation herbeuse secondaire remplaçant la forêt montagnarde des hauts plateaux.
19b. Végétation sahélomontagnarde indifférenciée.
32. Mosaïque du plateau de Jos.
33. Mosaïque du plateau de Mandara.
Végétation
Sur chaque montagne prise en particulier, la végétation présente généralement des aspects très variés. Les
types extrêmes peuvent ne posséder que quelques espèces en commun, mais tous les types sont étroitement
reliés par des séries complexes d'intermédiaires. Bien
que les différences floristiques soient souvent très marquées d'un groupement à l'autre sur la même montagne, la flore d'un massif considéré dans son ensemble
apparaît généralement assez proche de celle d'autres
massifs, voisins ou éloignés, de sorte que la flore collective de l' « archipel afromontagnard » montre une
continuité et une uniformité remarquables.
Sur la plupart des montagnes, la végétation située
à l'aval est la forêt, en dessous de laquelle on pourrait
s'attendre à trouver une zone de transition reliant les
180
Végétation des régions floristiques
ADDIS ABEBA(2440",) 15'9' 1302
(23-28)
ADI· UGRI (2022",)19'3'7]0
(91
WooDBUSH (1521",) 15-0'17. .
(11 -45)
IIOUNT NUZA (2032",)12'9'1105
(14 )
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L",..--------.!I.II
FIG.14. Climat et topographie du centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard (VllI) et de la région morcelée afroalpine à appauvrissement floristique extrême (IX).
(Les deux phytochories, figurées par des surfaces entièrement noires, ne sont pas distinguées l'une de l'autre).
Le centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard et la région morcelée afroalpine
phytochories afromontagnarde et planitiaire. Presque
partout cependant, la végétation de cette zone de
transition a été détruite par le feu et par les cultures.
Les vestiges d'une forêt de transition de type sec sont
brièvement décrits un peu plus loin. Les forêts formant transition avec les formations guinéo-congolaise,
de Zanzibar-Inhambane et du Tongaland-Pongoland
sont décrites respectivement dans les chapitres l, XIII
et XV.
Sur presque toutes les montagnes africaines, la taille
de la végétation diminue, parties basses vers le sommet, mais cette règle est si souvent modifiée par des
caractéristiques locales de l'environnement, en raison
de l'exposition, de l'incidence du gel, de la profondeur
du sol, des caractéristiques climatiques locales dépendant des dimensions et de la configuration de la montagne, de la distance du massif par rapport à la mer
et à d'autres sources d'humidité, qu'il est impossible
d'établir des schémas généraux de zonation, même pour
des régions de superficie relativement restreinte. Néanmoins, les trois grands étages des forêts, des Éricacées
et afroalpin, reconnus par Hedberg (1951) dans les hautes montagnes de l'Est africain, peuvent être généralement décelés, mais le passage d'une zone à l'autre ne
se réalise pas toujours de la même manière, même sur
les divers versants d'une même montagne. Dans la
Région du Cap par exemple, la végétation afromontagnarde, qui n'y est représentée que par la forêt, ne se
retrouve plus dans les zones les plus élevées des montagnes mais est confinée aux pentes inférieures.
Sauf sur les montagnes les plus humides, où la végétation primitive est parfois bien conservée, la végétation la plus répandue est la formation herbeuse secondaire, maintenue grâce aux feux.
Les étages à Éricacées et afroalpin sur les hautes
montagnes de l'Afrique tropicale de l'Est sont cartographiés ensemble comme végétation altimontaine
(unité 65). Écologiquement semblable mais floristiquement quelque peu différente, la végétation altimontaine
en Afrique du Sud est cartographiée en tant qu'unité
66. On n'a pas tenté de cartographier séparément les
autres types afromontagnards, si ce n'est en indiquant
par des lettres les grandes superficies de forêt à Juniperus et de forêt mélangée afromontagnarde. Les petites zones présentées comme afromontagnardes en
Angola et sur les hauts plateaux de Loma-Man en Afrique de l'Ouest abritent de nombreuses espèces afromontagnardes qui ne semblent toutefois pas constituer
des formations afromontagnardes étendues.
La forêt afromontagnarde
La plupart des espèces arborescentes afromontagnardes ont de larges distributions géographiques et de grandes amplitudes écologiques. Nombre d'entre elles présentent aussi une vaste gamme de forme biologiques.
C'est pourquoi la classification des forêts qu'elles constituent est malaisée et il est probablement préférable
de considérer ces forêts comme un ensemble continu
181
sans structure apparente. Il convient cependant d'en
séparer les types les plus luxuriants comme la forêt
ombrophile afromontagnarde, et de traiter séparément
certaines variantes floristiques extrêmes, à dominance
d'une seule espèce, bien qu'il semble que ces dernières
soient presque toujours d'origine secondaire.
Les précipitations que reçoit la forêt afromontagnarde varient de 800 mm à nettement plus de
2 500 mm par an. Néanmoins, la distinction établie par
les premiers chercheurs (par exemple Greenway, 1973)
entre les types « humide» et « sec» est d'une application difficile, principalement en raison de la grande
tolérance de nombreuses espèces dominantes aux variations des conditions d'humidité.
On possède peu de publications sur la transition entre
la foret afromontagnarde et les formations planitiaires. La forêt afromontagnarde sèche de transition en
Afrique de l'Est est décrite dans ce chapitre et la formation buissonnante qui la remplace à plus basse altitude est traitée au chapitre IV. La forêt ombrophile de
transition est décrite aux chapitres I, XII et XIII.
La forêt ombrophile afromontagnarde
(unité cartographique 19a)
Réf. : Chapman & White (1970) ; Langdale-Brown, Osrnas-
ton & Wilson (1964 : 42-43, 109-110p.p.) ; Lewalle (1972 :
107-114) ; Mildbraed (1914: 623-626); Pichi-Serrnolli
(1957: 82-84); Pitt-Schenkel (1938); P6cs (1976b:
486-487) ; White (1978a : 485 ; MS, 1952, 1975, 1976).
Photos: Chapman & White (1970: 1-7, 12,24,40-44);
Langdale-Brown et al. (1964 : 3).
Profils: Chapman & White (1970: 1-4,6) ; Lewalle (1972 :
21,23).
Syn. : foresta umida sempreverde montane (Pichi-Sermolli,
1957); forêt ombrophile de montagne: horizon inférieur et moyen (Lewalle, 1972 p.p.) ; Pygeum moist
montane forest (Langdale-Brown et al., 1964); submontane rain forest (Pécs, 1976b); submontane seasonal rain forest (White, in Chapman & White, 1970).
La forêt ombrophile afro montagnarde a une structure
et une physionomie très semblables à celles de certains
types de forêt ombrophile planitiaire guinéo-congolaise.
Sa composition floristique est cependant presque totalement différente, mais un grand nombre de ses espèces
sont étroitement apparentées à des espèces de la Région
guinéo-congolaise, ou d'autres Régions planitiaires tropicales. Ce sont les espèces appelées «nephews» et
« orphans » par White (in Chapman & White, 1970).
Les espèces arborescentes les plus caractéristiques de
la forêt ombrophile afromontagnarde comprennent
Aningeria adolfi-friederici, Chrysophy/lum gorungosanum, Cola greenwayi, Cylicomorpha parviflora,
Diospyros abyssinica, Drypetes gerrardii, Entandrophragma excelsum, Ficalhoa laurifolia, Mitragyna
rubrostipuiata, Myrianthus holstii, Ochna holstii, Ocotea usambarensis, Olea capensis, Parinari excelsa,
Podocarpus latifolius (incluant milanjianus), Prunus
africana, Strombosia scheffleri, Syzygium guineense
subsp. afromontanum, Tabernaemontanajohnstonii et
Xymalos monospora.
182
Végétation des régions floristiques
La forêt ombrophile afro montagnarde se situe le
plus souvent entre 1200 et 2500 m, mais ses limites
altitudinales précises varient beaucoup en fonction
de la distance par rapport à l'équateur, de la proximité de la mer, ainsi que de l'importance et de la
configuration du massif où elle se situe. On la trouve
sur les versants humides de la plupart des hauts massifs montagneux depuis le sud de l'Éthiopie jusqu'au
Malawi.
La pluviosité moyenne annuelle de la forêt ombrophile afromontagnarde est comprise généralement entre
1250 et 2500 mm, mais elle est parfois plus élevée. Il
existe habituellement une saison sèche qui dure de un
à cinq mois, mais les brouillards de saison sèche sont
fréquents. Ceci peut expliquer le fait que la forêt
ombrophile d'altitude est souvent beaucoup moins décidue que la forêt ombrophile semi-sempervirente planitiaire recevant des précipitations équivalentes. En
dehors des espèces secondaires, seules quelques espèces parmi les grands arbres, comme Aningeria adolfifriederici et Entandrophragma excelsum, perdent leurs
feuilles et cela seulement durant quelques jours. Des
gelées se produisent occasionnellementmais ne sont pas
très fortes.
On ne dispose d'informations détaillées publiées sur
la forêt afromontagnarde que pour le Burundi
(Lewalle), les monts Usambara occidentaux (PittSchenkel) et le Malawi (Chapman & White).
La physionomie de la forêt ombrophile afro montagnarde ressemble à celle de certains types de forêt
ombrophile planitiaire guinéo-eongolaise. Les arbres de
la strate supérieure ont une hauteur de 25-45 m (en
moyenne 30-38ml. Leurs cimes, qui sont libres de tout
contact latéral, s'élèvent bien au-dessus de la strate
arborescente moyenne et sont puissamment ramifiées
et largement développées. La strate arborescente
moyenne a une hauteur de 14-30 m ; les cimes y sont
souvent étroites et coniques et peuvent être discontinues à continues mais ne forment pas une voûte dense.
Le strate arborescente inférieure a une hauteur de
6-15 m et forme généralement un couvert dense. La
strate arbustive, de 3-6 m de hauteur, est peu différenciée de la strate arborescente inférieure. La strate herbacée est généralement clairsemée et est constituée en
grande partie de graminées et de fougères forestières.
Les lianes et les épiphytes étrangleurs sont abondants.
Parmi les épiphytes vasculaires, les fougères et les
lycopodes sont plus ou moins abondants un peu partout et des espèces de Begonia, Impatiens, Streptocarpus et Peperomia sont largement répandues. Les orchidées, bien que présentes, ne sont pas abondantes. Rhipsalis se rencontre localement. Des bryophytes épiphytes sont généralement présents mais ne sont pas abondants sauf dans certains types humides. Les lichens
épiphytes ne sont pas abondants en général, si ce n'est
sur les cimes de certaines espèces.
Quelques uns des grands arbres ont des contreforts
et certains sont brièvement décidus, mais l'impression
générale qu'on a tout au long de l'année est que ces
forêts sont sempervirentes.
Physionomiquement, la forêt ombrophile afromontagnarde diffère de la plupart des types de forêt ombrophile guinéo-congolaise principalement par la présence
de fougères arborescentes (Cyathea) et de conifères
(Podocarpus). Ces derniers cependant caractérisent
mieux d'autres types de forêt afromontagnarde. On
remarque aussi que les bourgeons sont mieux protégés
et que les « pointes d'écoulement» des feuilles sont
moins bien développées.
La forêt afromontagnarde indifférenciée
(unité cartographique 19a)
Re/. : Acocks (1975 : 18-23 ; 25-27, 82-86) ; Chapman &
White (1970: 107-109, 131-132, 137-139, 148-151);
Edwards (1967 : 174-180) ; Jackson (1956: 365-370) ; Killick (1963 : 43-57) ; Letouzey (1968a : 325-348) ; Lewalle
(1972 : 114-123) ; Lind & Morrison (1974: 32-43, p.p.) ;
Pichi-Sermolli (1957: 73-84, p.p.); Pécs (1976b);
Richards (1963b); von Breitenbach (1972); White
(1978a); Wild & Barbosa (1967: 10-11).
Photos: Acocks (1975 : 8) ; Chapman & White (1970 : 45,
46); Dyer (1937: 17); Edwards (1967: 111-115);
Killick (1963: 16); Moll (1966: 1-3; 1968c: 10);
Philipps (1931) ; Phipps & Goodier (1962: 2) ; Richards
(1963b : l , 2) ; von Breitenbach (1972 : aux pages 19-26).
Profils: Boughey (1961 : 3,4) . Chapman & White (1970 :
5) ; Jackson (1956 : 4) ; Moll (1968c : 6, 7) ; Richards
(1963b : 1).
Syn. : broad-leaved montane forest (Chapman & White,
1970) ; Dohne sourveld (Acocks, 1974) ; forêt ombrophile
de montagne: horizon supérieur (Lewalle, 1972);
highland sourveld (Acocks, 1975) ; Knysna forest (Acocks,
1975); mist-belt mixed Podocarpus forest (Edwards,
1967); moist broad-leaved montane forest (Wild &
Barbosa, 1967) ; moutain Podocarpus forest (Edwards,
1967) ; Natal mist belt 'ngongoni' veld (Acocks, 1975) ;
north-east mountain sourveld (Acocks, 1975) : 'ngongoni'
veld (Acocks, 1975) ; Pondoland coastal plateau sourveld
(Acocks, 1975, p.p.).
La forêt afro montagnarde indifférenciée est généralement plus basse que la forêt ombrophile afromontagnarde et elle présente une composition floristique
distincte malgré un certain chevauchement. Elle remplace habituellement la forêt ombrophile à des altitudes plus élevées sur les versants humides et à une
altitude comparable sur les versants secs. Sur certaines montagnes, on la rencontre aussi en dessous de
la forêt ombrophileafromontagnarde. Elle reçoit généralement moins de précipitations mais ce n'est pas toujours le cas.
La plupart des peuplements de forêt afro montagnarde indifférenciée sont floristiquement mélangés
mais, parfois, ils sont remplacés après le passage du
feu par des peuplements presque purs de Juniperus procera, Widdringtonia cupressoides (whytei) ou Hagenia
abyssinica (voir plus loin).
La majorité des espèces arborescentes dans ce type
de forêt sont très largement répandues. On relève
parmi elles Apodytes dimidiata, Ha/leria lucida, Ilex
mùis, Kiggelaria africana, Nuxia congesta, N. floribunda
Le centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard et la région morcelée afroalpine
Ocotea bul/ata (incluant O. kenyensis), Podocarpusfa/catus (incluant P. graci/ior), P. latifolius, Prunus africana, Rapanea me/anoph/oeos s.l. et Xyma/os monospora. On pourrait retenir cet ensemble d'espèces pour
définir la Région afromontagnarde considérée dans son
ensemble. Aucune de ces espèces ne se retrouve individuellement dans la totalité de l'aire mais l'association
est représentée généralement par plusieurs espèces sur
pratiquement chaque « îlot» de végétation afromontagnarde. Toutes sont largement répandues en Afrique
du Sud et toutes sauf quatre (Kiggelaria, Nuxia floribunda, Podocarpus latifolius et Xyma/os) s'étendent
vers le nord jusqu'en Éthiopie. Cinq seulement (Ha/feria, Kiggelaria, Nuxia f1oribunda, Ocotea et Podocarpus fa/catus) sont absentes en Afrique de l'Ouest.
Certaines espèces comme Combretum kraussii,
Cryptocarya latifolia, C. woodii, Curtisia dentata (faginea), Chionanthus foveo/atus, Ptaeroxy/on ob/iquum,
Schefflera umbellifera, Scolopia mundii et Podocarpus
henke/ii (incluant P. ensicu/us), qui sont importantes
en Afrique du Sud, soit ne dépassent pas le Limpopo,
soit sont très localisées plus au nord.
La forêt afro montagnarde à une espèce dominante
(unité cartographique 19a)
La forêt à Juniperus procera
Rej. : Chapman & White (1970 : 108-109, 130-131) ; Hemming (1966 : 218-221) ; Langdale-Brown, Osmaston &
Wilson (1964: 43-44, 110-111); Und & Morrison
(1974: 41-42); Pichi-Sermolli (1957 : 75-80) ; White
(MS, 1975, 1979) ; Wimbush (1937).
Photos: Chapman & White (1970: 13-16); Herlocker &
Dirschl (1972 : 22) ; Pichi-Sermolli (1957 : 11) ; Wimbush (1937 : entre pp. 50 & 51).
Juniperus procera a une répartition clairsemée dans la
partie orientale de l'Afrique à partir des collines de la
mer Rouge au Soudan, de l'Erythrée et de l'Arabie
jusqu'au plateau de Nyika dans le nord du Malawi. Un
pied isolé a même été signalé dans les ruines de van Niekerk au Zimbabwe, 1280 km plus au sud. Il se trouve
généralement sur les versants secs des montagnes entre
1800 et 2900 m mais il descend occasionnellement
jusqu'à 1000m. Les précipitations sont comprises entre
1000et 1150mm par an, mais des peuplements de forêt
bien développés, dépassant 30 m de hauteur, se rencontrent occasionnellement dans des endroits où la pluviosité est supérieure à 1250 mm par an (Glover &
Trump, 1970). Il se présente aussi comme espèce émergente dans la forêt broussailleuse et dans la formation
buissonnante sempervirente, là où la pluviosité ne
s'élève qu'à 650 mm par an (Hemming, 1966) et cette
situation pourrait représenter son habitat primitif.
Le plus souvent Juniperus procera constitue des
forêts dans lesquelles il est de loin l'espèce la plus abondante. C'est cependant une espèce extrêmement héliophile, qui ne se régénère pas sous son propre ombrage.
Ses plantules ne semblent pas non plus tolérer une
épaisse couche d'humus à la surface du sol (Gardner,
1926). Il est clair que sa présence en tant qu'arbre fores-
183
tier est dépendante du feu, qu'il soit naturel ou allumé
par l'homme (Wimbush, 1937).
La forêt à Widdringtonia cupressoides
Rej. : Chapman & White (1970 : 108-109, 162-169) ; Van der
Schijff & Schoonraad (1971 : 472) ; White (MS, 1973) ;
Wild & Barbosa (1967 : 11).
Photos: Chapman & White (1970 : 51, 53-57).
Profils: Chapman & White (1970 : 7).
Syn. : dry monta ne conifer forest (Wild & Barbosa, 1967 : Il,
p.p.).
Widdringtonia cupressoides s'étend le long du bord
oriental de l'Afrique depuis la montagne de la Table
au sud jusqu'au mont Mlanje au nord. Dans la plus
grande partie de son aire, on le trouve sous la forme
d'un petit arbre de 4 à 9 m de hauteur, habituellement
buissonnant et souvent multicaule, et il ne forme presque jamais de forêts. Ce n'est que sur le mont Mlanje
qu'on le rencontre sous la forme d'un grand arbre
forestier. Bien que certains pieds atteignent une hauteur de 40 m, la strate arborescente principale d'une
forêt adulte se situe normalement à une hauteur d'environ 27 m. Les forêts qui se trouvent entre 1525 et
2135 m, sont très sujettes aux feux et le comportement
de Widdringtonia cupressoides vis-à-vis du feu est le
même que celui de Juniperus procera.
La forêt à Hagenia abyssinica
Rej. : Chapman & White (1970: 131-132) ; Demaret (1958) ;
Jackson (1956: 361); Langdale-Brown, Osmaston &
Wilson (1964 : 43, 110) ; Lebrun (1942 : 52-56) ; Und
& Morrison (1974 : 48-50) ; Robyns (1948a : xli-xlii) ;
Spinage (1972 : 198) ; White (MS, 1975, 1978).
Photos: Lebrun (1942 : 23a) ; Lind & Morrison (1974 : 12) ;
Robyns (1937 : 3b) ; Spinage (1972 : 7).
Profil: Jackson (1956 : 2).
Syn. : Hagenia woodland (Und & Morrison, 1974) ; Hagenia - Rapanea moist monta ne forest (Langdale-Brown et al.,
1964) ; la forêt-prairie à Hagenia abyssinica (Lebrun, 1942).
On trouve Hagenia abyssinica sur la plupart des hautes montagnes entre l'Ethiopie et le plateau Nyika dans
le nord du Malawi. Il se trouve aussi bien sur les montagnes humides comme le Ruwenzori, où il est rare, que
sur les montagnes sèches comme le mont Meru. Il ne
semble pas que son abondance soit d'une façon ou
d'une autre en relation étroite avec les conditions d'humidité. Sa répartition altitudinale s'étale entre 1800 et
3400 m mais il est normalement absent de la forêt
ombrophile afromontagnarde et des types les plus élevés de la forêt montagnarde indifférenciée.
D'une façon caractéristique, Hagenia constitue des
peuplements à peu près purs d'une hauteur de 9-15 m
dans une étroite zone (souvent interrompue) entre les
types élevés de forêt montagnarde et les fourrés et formations arbustives de l'étage des Éricacées. Les arbres
les plus grands ont un tronc pouvant atteindre 2 m de
longueur et 1,6 m de diamètre, qui porte des branches
massives et étalées. Les peuplements les mieux développés constituent bien une forêt dense, mais de structure
184
Végétation des régions flonstiques
plus simple que la plupart des forêts africaines. Les
autres peuplements ont davantage la structure d'une
forêt claire ou d'une forêt broussailleuse.
Hagenia est un héliophyte qui peut résister au moins
à certaines formes de feux, bien qu'il soit détruit par
des feux violents et répétés. À plus basse altitude, il fait
toujours partie d'une phase évolutive de la végétation.
C'est ainsi que dans les monts Imatong, lorsqu'on protège des feux la formation herbeuse secondaire dérivée de la forêt montagnarde inférieure, Hagenia devient
rapidement envahissant, suivi par d'autres espèces
forestières (Jackson, 1956).
À plus haute altitude, où Hagenia est beaucoup plus
abondant, on n'a toujours pas une idée exacte de son
comportement. Und & Morrison (1974) pensent que
la forêt à Hagenia peut représenter le climax là où les
basses températures nocturnes éliminent un grand nombre d'autres espèces et où la compétition est faible. Il
semble cependant qu'en général, même à la haute altitude, son abondance soit au moins partiellement due
à une perturbation.
Sur le plateau de Nyika (Chapman & White, 1970),
on le retrouve dans une forêt montagnarde basse, à larges feuilles, d'une hauteur de 8-15 m, en association
avec environ 20 autres espèces arborescentes. Étant
donné que la strate supérieure est basse et est maintenue ouverte par les grands mammifères, les espèces
héliophiles comme Hagenia peuvent s'installer. Cependant, Hagenia est plus abondant en bordure de forêt.
Ailleurs, les petits îlots de forêt non remaniée sont
entourés de larges auréoles de forêt en voie de dégradation par le feu, dans laquelle Hagenia abyssinica est
généralement l'espèce dominante. Les feux répétés amènent le remplacement des arbres par un fourré et finalement par une formation herbeuse secondaire. Sur les
pentes nord-est du mont Kenya (White, MS, 1975), les
îlots de forêt à Hagenia juste en dessous de l'étage des
Éricacées ont beaucoup souffert de la présence des buffles. Le sous-bois a été dégradé par le broutage et a été
en grande partie remplacé par un tapis de graminées
et de Trifolium. On n'y observe aucune régénération.
Plus bas dans la montagne, Hagenia forme de petits
bosquets à l'intérieur de la forêt à Juniperus. Dans les
monts Virunga, à 3000 m d'altitude, Hagenia forme,
en association avec Hypericum revo/utum, une forêt
basse de 10-12 m de hauteur, mais il n'y a aucune régénération (P. Bamps, comm. pers.).
La forêt montagnarde sèche de transition
(unité cartographique 19a)
Réf: White (MS, 1973, 1975, 1979).
Les pentes inférieures sèches des montagnes et hauts
plateaux est-africains qui s'élèvent à partir des plaines
couvertes de formation buissonnante de la Somalie et
du pays Masai abritaient jadis un type sec de forêt dans
lequel se mêlaient des espèces afromontagnardes et non
afromontagnardes. Seuls de petits vestiges en subsistent et peu d'informations ont été publiées à leur sujet.
Il en existe quelques échantillons bien préservés près
de Nairobi, entre 1650 et 1800 m, sous une pluviosité
d'environ 800 mm par an. La strate supérieure principale se situe à 15-18 m avec des arbres émergeant
jusqu'à 25 m de hauteur. Les grands arbres comprennent Albizia gummifera (près des cours d'eau), Apodytes dimidiata, Brachy/aena discolor, Ca/odendrum
capense, Cassipourea congoensis (incluant C. ma/osana), Chaetacme aristata, Chrysophyl/um viridifolium, Croton mega/ocarpus, Diospyros abyssinica,
Drypetes gerrardii, Euc/ea divinorum, Fagaropsisangolensis, Mani/kara obovata, Markhamia hildebrandtii,
Newtonia buchananii (près des cours d'eau), O/ea africana, Phyl/anthus discoideus, Schrebera a/ata,
Strychnos usambarensis, Suregada procera, Tec/ea spp.
et autres Rutacées, Trichoc/adus e//ipticus, Uvariodendron anisatum et Warburgia sa/utaris (ugandensis).
La bambousaie afromontagnarde
(unité cartographique 19a).
Réf: Accocks (1975 : 97) ; Chapman & White (1970 : 166) ;
Demaret (1958: 332); Fries & Fries (1948: 31-39);
Glover & Trump (1970) : 17-21) ; Greenway (1965: 98) ;
Hedberg (1951); Hendrickx (1944: 5; 1946: 39);
Jackson (1956 : 368, 370) ; Keay (1955 : 142) ; Kerfoot
(1964a : 298) ; Langdale-Brown et al. (1964 : 44, Ill) ;
Lebrun (1942: 47-49; 1960: 89); Letouzey (1968a:
336,338) ; Lewalle (1972 : 124-131) ; Lind & Morrisson
(1974 : 45-47) ; Mabberley (1975a: 4) ; Pichi-Sermollî
(1957 : 84-86) ; Pocs (1976a : 489 ; 1976b : 169) ; Robyns
(1937: 12-14; 1948: xli, xlvii) ; Snowden (1953: 63-64) ;
Spinage (1972 : 198) ; Tweedie (1976 : 240) ; White (MS,
1949, 1963, 1973, 1975).
Photos: Langdale-Brown et al. (1964 : 7) ; Und & Morrison
(1974 : 10, Il) ; Robyns (1937 : 4a).
Profil: Lewalle (1972 : 26).
Syn, : Arundinaria a/pina forest or thicket (bamboo)
(Langdale-Brown et al., 1964) ; foresta a bambu (Arundinaria) (Pichi-Sermolli, 1957); moist bamboo grass
thicket (Greenway, 1973 : 64).
Arundinaria a/pina se rencontre sur la plupart des hautes montagnes de l'Afrique orientale, depuis l'Éthiopie jusque sur les hauts plateaux méridionaux de la Tanzanie. Plus au sud, il n'est connu que sur le mont Dedza
et le mont Mlanje dans le sud du Malawi. En Afrique
du Sud, il est remplacé par A. tessel/ata. En Afrique
occidentale, on le trouve sporadiquement sur certaines
montagnes du Cameroun, mais pas sur le mont Cameroun lui-même. La superficie occupée par A. a/pina et
sa vitalité varient fortement d'une montagne à l'autre
sans qu'on en connaisse encore les raisons.
En Afrique de l'Est, A. A/pina se trouve le plus souvent entre 2380 et 3000 m, mais sur le mont Kenya, il
s'élève jusqu'à 3200 m et dans les monts Uluguru, il
descend jusqu'à 1630 m. Il semble se développer le plus
souvent d'une manière vigoureuse et former des peuplements continus sur les sols volcaniques profonds en
pente douce, là où les précipitations sont supérieures
à 1250 mm par an. Les peuplements les plus vastes se
situent sur la chaîne des Aberdare (65.000 ha), sur la
chaîne des Mau (51.000 ha) et sur le mont Kenya
Le centre régional d'endémisme morcelé afro montagnard et la région morcelée afroalpine
(39.000 ha). Sur le mont Elgon, sa distribution est discontinue sur le versant oriental, plus sec, mais il forme des
peuplements étendus et continus sur le versant occidental
plus humide. Sur le Ruwenzori, il est faiblement développé
sur les pentes très escarpées mais ailleurs il est dominant
entre 2200 et 3200 m. Arundinaria est pour ainsi dire
absent sur la montagne « sèche» qu'est le Kilimandjaro,
par contre il forme un étage entre 2130 et 2740 m sur le
mont Meru, voisin, et qui est tout aussi sec (Greenway,
1965). On le trouve le plus souvent de façon sporadique
sur les monts Cherangani et Uluguru, mais sur ces derniers, il constitue des peuplements purs à 2400-2650 m sur
le plus haut sommet, le pic de Kirnhandu.
La structure des peuplements varie de celle d'un
fourré quasi impénétrable, constitué de tiges de l'épaisseur d'un doigt et d'une hauteur de 4 m seulement, sur
sol superficiel, comme au pied du Sabinyo, à celle d'une
formation constituée de tiges bien espacées d'un diamètre de 8 cm et d'une hauteur de 15 m entre lesquelles il est aisé de circuler comme sur les pentes sud-ouest
du mont Elgon. La floraison est grégaire, bien que rarement simultanée sur de grandes étendues. Après la floraison, toute la plante meurt et la régénération se fait
par les graines. Les tiges vivent individuellement durant
5-10 ans et l'intervalle entre les floraisons est estimé à
au moins 30 ans. Il est possible que les arbres qu'on
trouve souvent ça et là dans la bambousaie s'installent
à ces moments-là ; les endroits découverts sont alors
envahis par une végétation vigoureuse de Rubus, Sambucus africana, Lobe/ia bambuseti et Impatiens. On ne
sait pas dans quelle mesure le feu a pu favoriser l'extension d'Arundinaria dans la forêt. Selon Glover &
Trump (1970), sur la chaîne des Mau, sa présence est
due au feu et on peut souvent y observer des chicots
carbonisés de Juniperus. Ailleurs sur les Mau, Arundinaria forme un sous-bois dans la forêt à Juniperus
et là aussi, on a la preuve que des feux ont eu lieu.
Les arbres que l'on rencontre le plus fréquemment
çà et là dans la bambousaie à Arundinaria a/pina sont
Afrocrania volkensii, Dombeya goetzenii, Faurea sa/igna, Hagenia abyssinica, Ilex mitis, Juniperus procera,
Lepidotrichilia volkensii, Nuxia congesta, Podocarpus
latifolius, Prunus africana, Rapanea me/anoph/oeos et
Tabernaemontana johnstonii.
La formation buissonnante et les fourrés sempervirents
afromontagnards
(unités cartographiques 19a, 65 & 66)
Réf. : Chapman & White (1970:
138, 148, 169-170);
Edwards (1967: 189-190) ; Greenway (1955 : 560 ; 1965 ;
1973 : 55-56); Hedberg (1951) ; Killick (1963 : 41-44,
80-84) ; Langdale-Brown et al. (1964: 33, 109) ; Lebrun
(1942: 65-68) ; Lewalle (1972 : 146-149) ; Lind & Morrison (1974: 145) ; Phipps & Goodier (1962: 306-307) ; Pécs
(1974, 1976b : 488-489) ; Richards (1963b) ; White (1978a ;
MS, 1949, 1963, 1973, 1975-76).
Photos: Chapman (1962 : 14) ; Chapman & White (1970 :
52); Edwards (1967: 120); Hedberg (1951: lb);
Langdale-Brown et al. (1964 : 2) ; Lebrun (1942 : 27b,
28a, 29a) ; Pécs (1974 : 8).
Profil: Lewalle (1972 : 28).
185
Syn. : Cave Sandstone scrub (Killick, 1963) ; Ericaceae-Stoebe
high montane heath (Langdale-Brown et al.) ; Ericaceous
wooded grassland (Lind & Morrison, 1974) ; PasserinaPhilippia, Widdringtonia fynbos (Killick, 1963) ; Philippia forest (Hedberg, 1951) ; subalpine elfin forest (Pécs,
1976b) ; upland moor p.p. (Greenway, 1973).
La formation buissonnante et les fourrés sempervirents
afromontagnards se retrouvent sur la plupart des hautes montagnes africaines. On les trouve aussi sur les crêtes et les sommets de quelques montagnes plus
petites, principalement celles qui sont situées à proximité de la mer ou de grands.lacs. Ils correspondent pour
une large part à l'étage des Ericacées de Hedberg (1951).
On les observe aussi localement sur sol superficiel dans
l'étage de la forêt montagnarde et sur les sommets exposés,des montagnes trop peu élevées pour avoir un étage
à Ericacées. Leur composition floristique varie fortement mais certains éléments de la famille des Éricacées
(diverses espèces de Blaeria, Erica, Philippia, Vaccinium) sont presque toujours présents et sont parfois
à dominance exclusive. Les Éricacées sont cependant
pratiquement absentes des types humides du fourré à
aspect fantomatique [« elfin thicket »). Là où le sol
n'est pas très rocailleux et où il y a eu une protection
contre le feu durant plusieurs années, les espèces dominantes forment des fourrés à peu près impénétrables.
Ces conditions existent sur les montagnes plus humides comme le Ruwenzori, où se rencontrent les fourrés les plus hauts. Sur les pentes rocheuses plus sèches,
la végétation est souvent discontinue et les buissons forment une strate supérieure ouverte. La formation buissonnante et les fourrés à Éricacées sont très sensibles
au feu et, principalement sur les montagnes plus sèches
ils ont été remplacés sur de vastes étendues par une for~
mation herbeuse secondaire. La formation buissonnante et les fourrés à Éricacées qui n'ont pas brûlé ont
normalement une hauteur comprise entre 3 et 13 m. Sur
sol superficiel et sur les pentes exposées cependant
ils se fondent dans la formation arbustiv~
afromontagnarde.
Un fourré à aspect fantomatique de 3-7 m de hauteur se situe sur les crêtes de certaines montagnes cristallines peu élevées de l'Afrique orientale, montagnes
qui s'élèvent abruptement au-dessus de la plaine et sont
situées relativement près de la mer. Elles sont trop basses pour avoir un étage à Éricacées mais leurs sommets
sont dans la zone des brouillards permanents. Sur le
pic Bondwa (2120 m) dans les monts Uluguru en Tanzanie, la pluviosité moyenne annuelle est estimée à
3000 mm. (Pécs, 1974). Ici, c'est Syzygium cordatum
qui est l.'espèce la plus abondante parmi les grandes
plantes ligneuses. Son port tortueux et semi-prostré est
totalement différent de l'allure dressée qu'on lui connaît plus bas dans la montagne.
La formation arbustive afromontagnarde et afroalpine
(unités cartographiques 19a, 65 & 66)
Réf. : Chapman (1962: 23) ; Chapman & White (1970 :
170); Greenway (1955: 560-562); Jackson (1956:
186
Végétation des régions floristiques
370-371) ; Killick (1963 : 78, 92-93) ; Phipps & Goodier
(1962 : 306-308).
Photos: Chapman (1962 : 23) ; Greenway (1955 : 3) ; Killick
(1963 : 27, 34, 44-46).
Syn. : Erica-He/ichrysum heath (Killick, 1963) ; open upland
moorland (Greenway, 1955).
Sur les sols superficiels des hautes montagnes africaines, en particulier sur les crêtes rocheuses exposées, la
formation buissonnante et les fourrés à Ericacées
décrits ci-avant font place à une formation arbustive
afromontagnarde plus basse, dans laquelle les Éricacées jouent généralement encore un rôle important. Ces
formations arbustives basses sont des formations très
mélangées dans lesquelles s'observent à côté des arbustes, des Graminées, des Cypéracées, des plantes herbacées (principalement des géophytes), des bryophytes
et des lichens. La formation arbustive afro montagnarde
est constituée partiellement de pieds rabougris des espèces dominantes de la formation buissonnante et des
fourrés à Éricacées, et partiellement d'espèces normalement absentes de ces dernières formations. Des îlots
de formation arbustive naine se trouvent également à
plus haute altitude sur les plus hautes montagnes, faisant partie de la mosaïque afroalpine.
La formation herbeuse afro montagnarde et afroalpine
(unités cartographiques 19a, 65 & 66)
Réf. : Chapman (1962) ; Chapman & White (1970) ; Fries &
Fries (1948: 24-27) ; Greenway (1955 : 555-558) ; Hedberg
(1964: 114-118); Herlocker & Oirschl (1972); G. Jackson (1969) ; J.O. Jackson (1956: 361-363, 368-369) ; Killick (1963) ; Lind & Morrison (1974: 150-151) ; Maitland
(1932) ; Phipps & Goodier (1963) ; Pocs (1976b : 494) ;
Richards (1963b: 548-553); Van Zinderen Bakker &
Werger (1974); White (1978a: 495-498; MS, 1973,
1975-76) ; Wood (1965).
Photos: Chapman & White (1970 : 1-4,9-10, 13-15, 19-20,
28-30, 32, 38-39) . Greenway (1955 : 4) ; Hedberg (1964 :
10,13,14,18,19,30,69) ; Killick (1963 : 2, 8, 21) ; Maitland (1932 : 6, 7).
La formation herbeuse est actuellement le type de végétation le plus largement répandu sur les montagnes africaines, particulièrement sur celles qui sont plus sèches.
Il existe indubitablement de petites superficies de formation herbeuse édaphique et il est tout aussi certain
qu'en l'absence d'intervention humaine, la formation
herbeuse est à même de se maintenir grâce à des feux
d'origine naturelle résultant de la foudre, de glissements
de terrains ou d'activités volcaniques. L'étendue
qu'occupait autrefois cette formation herbeuse elimacique en fonction de son édaphisme et des feux naturels est un sujet de controverse. Il n'y a cependant pas
de doute à l'heure actuelle que la plupart des formations herbeuses afromontagnardes sont nées ou ont pris
un développement considérable dans une période relativement récente, à la suite des destructions opérées par
l'homme.
Sur les hautes montagnes de l'Afrique tropicale, les
formations herbeuses secondaires des étages à Éricacées et afroalpin sont tout à fait différentes de celles
de l'étage des forêts dans leur composition floristique
et dans leurs affinités chorologiques.
La plupart des espèces qui sont dominantes dans la
formation herbeuse secondaire à l'intérieur et au-dessus
de l'étage des Éricacées appartiennent aux tribus des
Festuceae, Aveneae et Agrosteae, et sont des endémiques afromontagnardes (incluant les afroalpines) ou,
au moins en Afrique, sont confinées aux hautes montagnes. Ce sont des constituants normaux des formations à Éricacées et afroalpines mélangées ou bien elles
croissent sur les pentes rocheuses ou dans des dépressions marécageuses et leur présence n'est pas sous la
dépendance des feux. En effet, plusieurs d'entre elles
ne résistent pas aux feux.
Par contre, presque toutes les espèces qui sont dominantes dans la formation herbeuse secondaire au sein
de l'étage des forêts appartiennent aux tribus des
Andropogoneae et des Paniceae et sont également bien
répandues dans les régions planitiaires de l'Afrique.
Elles peuvent avoir envahi l'étage des forêts à partir
des régions planitiaires à la suite de la destruction de
la forêt, ou bien s'être installées autrefois à l'intérieur
de la zone forestière comme espèces d'intrusion marginales en quelques endroits où les conditions édaphiques défavorables ne permettaient pas le développement
d'une forêt. Sur les montagnes tropicales, la distinction entre ces deux éléments chorologiques est bien marquée. En Afrique du Sud cependant, elle est partiellement estompée parce que les genres « tempérés» descendent beaucoup plus bas et que l'espèce « tropicale»
la plus abondante, Themeda triandra, monte relativement haut.
En général, la formation herbeuse secondaire se développe plus rapidement sur les montagnes plus sèches,
mais d'autres facteurs peuvent parfois intervenir. Les
pentes escarpées à bon drainage, comme celles formées
par les coulées de lave poreuse du mont Cameroun qui
est une montagne humide, sont couvertes d'une formation herbeuse secondaire. Les formations rapidement inflammables, comme celles à dominance d'Éricacées ou de conifères, sont plus vulnérables au feu que
la plupart des types de forêt à larges feuilles, et elles
ont été remplacées beaucoup plus que ces dernières.
La formation herbeuse secondaire montagnarde est
parfois colonisée par de petites arbres résistant au feu,
en particulier par diverses espèces de Protea qu'on
trouve sur les montagnes africaines depuis l'Éthiopie
jusqu'en Afrique du Sud. Ce sont habituellement de
petits arbres buisonnants de 3-5 m de hauteur, à troncs
très courts et tortueux et à écorce épaisse et profondément fissurée. Des feux intenses provoquent souvent
leur élagage, entraînant une absence de régénération.
Un feu intense persistant les élimine complètement.
Lorsqu'on protège du feu durant plusieurs années
la formation herbeuse montagnarde secondaire, celleci est finalement envahie par des arbustes et des plantes grimpantes préforestiers, qui forment un fourré
dense. Ce dernier élimine les graminées; il est lui-même
colonisé par des arbres forestiers secondaires, qui envahissent parfois directement la formation herbeuse
Le centre régional d'endémisme morcelé afromontagnard et la région morcelée afroalpine
protégée. On trouvera la plupart des exemples de cette
'succession dans les réserves forestières où une politiIque délibérée de protection contre le feu a été suivie.
iune évolution similaire vers la forêt peut cependant se
IProduire lorsque des glissements de terrains créent des
lniches protégées du feu dans des formations qui autrement brûlent chaque année (Chapman & White, 1970,
p.139, photo 34).
Les graminées les plus communes dans la formation
herbeuse secondaire de l'étage des forêts sur les montagnes tropicales sont Elionurusargenteus, Exotheca
abyssinica, Loudetia simplex, Monocymbium ceresiiforme, Themeda triandra et diverses espèces d'Andropogon, Brachiaria, Digitaria, Hyparrhenia, Pennisetum
et Setaria. Dans les étages à Éricacées et afroalpin, elles
sont en grande partie remplacées par des espèces
d'Agrostis, Deschampsia, Festuca, Koeleria, Pentaschistis et Poa. Dans les Drakensberg du Natal, les espèces les plus communes au-dessus de l'étage des forêts
sont Bromus speciosus, Festuca costata, Pentaschistis
tysonii et Themeda triandra.
Les formations afro alpines mélangées
(unités cartographiques 65 & 66)
En Afrique tropicale
Réf: Hauman (1933,1955) ; Hedberg (1951-1969; 1975) ;
Mabberley (1973, 1974, 1976) ; Salt (1954).
Photos: Hedberg (1964 : 6-109) ; Salt (1954 : 6-9).
Profils: Hedberg (1964 : 84, 96, 102, 104).
La végétation des plus hautes montagnes de l'Afrique
tropicale, c'est-à-dire celles dont l'altitude est comprise
entre 3800 et 6000 rn, comme le Ruwenzori, les volcans
Virunga, l'Elgon, les Aberdare, le mont Kenya, le Kilimandjaro et le mont Meru, est si différente de celle
qu'on rencontre à plus basse altitude qu'elle a retenu
l'attention des voyageurs et des hommes de science dès
le début des explorations botaniques. Elle se caractérise par la présence de séneçons géants (Senecio subgen. Dendrosenecio), des Lobelia géants, des alchemilles arbustives et d'autres plantes à forme biologique
remarquable. Dans les temps récents, des spécialistes
en la matière (Haurnan, 1955 ; Hedberg, 1965)ont considéré que ces hauts sommets portaient une végétation
suffisamment distincte pour mériter le statut d'une
région phytogéographique individualisée, la Région
afroalpine, qu 'Hedberg (1961) a étendue pour y inclure
les hauts sommets de l'Ethiopie. Si la Région afroalpine est délimitée en fonction de sa coïncidence avec
l'étage afroalpin (Hedberg, 1951), sa flore totale appa-
187
raît alors peu importante (environ 280 espèces pour les
montagnes de l'Est africain, mais il en existe d'autres
en Éthiopie qui sont toujours insuffisamment connues).
Dans l'étape afroalpin, il n'y a pratiquement pas de
genres endémiques et très peu d'espèces qui ne se rencontrent également dans les étages à Éricacées et des
forêts. C'est pourquoi White (1978a) a pensé que les
Régions afroalpine et afromontagnarde pouvaient être
réunies bien que, dans une certaine optique, la première
puisse être considérée comme une région morcelée à
appauvrissement floristique extrême.
La végétation afroalpine est physionomiquement très
mélangée et ne correspond de prime abord à aucune
des principales catégories physionomiques. Hedberg,
dont les savantes études servent à peu près entièrement
de base à notre connaissance de la végétation afroalpine, reconnaît 5 formes biologiques distinctes, dont
chacune trouve son proche correspondant dans d'autres genres de la végétation des « paramos », dans les
Andes septentrionales en Amérique du Sud. Ces formes biologiques (et d'autres types moins spécialisés) se
groupent comme dans un kaléidoscope pour donner
une infinie variété de combinaisons. On ne trouvera une
végétation constituée exclusivement d'une seule forme
biologique que dans de petites zones ou dans des habitats extrêmes.
Les îlots de végétation afroalpine d'Afrique tropicale sont trop petits pour figurer sur la carte. Ils sont
compris avec l'étage des Éricacées dans l'unité cartographique 65 (végétation altimontaine).
En Afrique du Sud
Réf. : Coetzee (1967) ; Killick (l978a, 1978b, 1978c) ; Van
Zinderen Bakker & Werger (1974).
Photos: Killick(1978c : 14-18) ; Van Zinderen Bakker & Werger (1974 : 2-4).
Les auteurs mentionnés ci-dessus placent dans la Région
afroalpine toute végétation située au-dessus de l'étage
des forêts dans les Drakensberg méridionaux. Cette
position est divergente de celle d'Hedberg pour l'Afrique tropicale, puisque ce dernier en exclut l'étage des
Éricacées. Bien qu'il existe certaines ressemblances de
végétation entre l'Afrique de l'Est et l'Afrique du Sud,
il y a aussi des différences importantes, notamment
l'absence de Lobelia et de Senecio géants dans cette dernière. Killick a étudié la Région afroalpine en Afrique
du Sud (l978c) et a décrit une partie de sa végétation
de façon très détaillée (1963). Dans le présent travail,
la végétation de la crête des Drakensberg est considé
rée comme « altimontaine » (unité cartographique 66).
x
La zone de transition régionale
guinéo-congolaise/zambézienne
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Situation géographique
et superficie
La zone de transition qui sépare les Régions guinéocongolaise et zambézienne s'étend de l'Océan Atlantique aux hautes terres qui bordent l'extrémité nord du
lac Tanganyika. Sa largeur maximale est d'environ
500 km. (Superficie: 705 000 km'),
Végétation
Forêt ombrophile guinéo-congolaise semi-sempervirente
périphérique sèche
Forêt sempervirente sèche et forêt claire de transition
Formation herbeuse et formation herbeuse boisée
Mosaïque côtière
Géologie et physiographie
La plus grande partie de la zone de transition fait partie du plateau déchiqueté qui s'étend au sud du bassin
du Zaïre jusqu'à la crête de partage des eaux du Zambèze et du Zaïre. La limite occidentale du plateau est
marquée par un escarpement bien défini, découpé dans
des roches précambriennes. Il y a une étroite plaine
côtière de sédiments du Crétacé ou plus récents, qui est
séparée de l'escarpement par une bande un peu plus
large de terrains ondulés mais de basse altitude, recouvrant des roches précambriennes.
Une grande partie du plateau dans l'est de l'Angola
et dans le Kwango repose sur un épais manteau de sable
du Kalahari, mais dans les vallées des cours d'eau profondément encaissés, qui ont une orientation nord-sud,
les couches sous-jacentes du Karoo affleurent. Plus à
l'est, dans le Kasai, les affleurements du Karoo prédominent dans le nord et les roches précambriennes dans
le sud, mais les longues crêtes étroites entre les vallées
sont le plus souvent recouvertes de sable du Kalahari.
Toujours plus à l'est, les roches précambriennes sont
prédominantes. L'altitude du plateau est le plus souvent comprise entre 1 000 et 1 500 m.
Climat
Dans la plupart des cas, le climat est intermédiaire entre
ceux des Régions guinéo-congolaise et zambézienne. La
saison sèche est plus marquée que dans la première
Région, mais moins que dans le seconde. La pluviosité diminue très rapidement près du littoral Atlantique jusqu'à moins de 800 mm par an, mais l'humidité
relative en saison sèche est élevée. Les gelées sont inconnues dans la zone de transition (voir Fig. 15).
189
La zone de transition régionale guinéo-congolaiselzambézienne
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FIG. 15. Climat et topographie de la zone de transition régionale guinéo-congolaise/zambézienne (X)
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190
V~gtaion
des r~gions
Flore
En excluant les espèces d'intrusion marginale, il n'y a
probablement pas plus de 2 000 espèces, dont un petit
nombre sont endémiques. Sur les 841 espèces recensées
dans le district de Kaniama dans le Bas-Shaba par Mullenders (1954, 1955), 31,3 070 sont des espèces guinéocongolaises et 31,4 070 sont des espèces zambéziennes
(« soudano-zambéziennes »). La plupart des autres
sont des espèces de liaison à distribution plus large.
Quatorze espèces seulement (1,6 070) sont endémiques.
Les autres espèces endémiques qui sont confinées
à la zone de transition ou ne débordent que légèrement
ses limites, comprennent Combretum camporum, Croton dybowskii, Diospyros grex, D. heterotricha, D.
wagemansii, Hymenostegia laxiflora, Pteleopsis diptera
et Rinorea malembaensis. La plupart d'entre elles ne
se trouvent que près de la côte.
Unités cartographiques
2 (p.p.). La forêt ombrophile guinéo-congolaise semisempervirente périphérique sèche.
IIa (p.p.). La mosaïque de forêt ombrophile guinéocongolaise et de formation herbeuse secondaire.
14. La mosaïque de forêt ombrophile guinéocongolaise, de forêt dense sempervirente sèche
zambézienne et de formation herbeuse secondaire.
15 (p.p.), La mosaïque côtière ouest-africaine
21 (p.p.). La mosaïque de forêt dense sempervirente
sèche zambéziènne, de forêt claire « miombo »
humide et de formation herbeuse secondaire.
31. La mosaïque de forêt claire zambézienne humide
et de formation herbeuse secondaire (voir p. 69).
37 (p.p.). La formation herbeuse boisée secondaire
à Acacia po/yacantha (voir p. 70).
60 (p.p.). La formation herbeuse édaphique et secondaire sur sable du Kalahari.
Végétation
R~f.
: White & Werger (1978).
Les flores des Régionsguinéo-congolaise et zambézienne
sont le plus souvent mutuellement exclusives. Il existe
cependant une zone de transition entre elles pouvant
atteindre 500 km de largeur et d'une complexité considérable. Une flore guinéo-congolaise appauvrie et une
flore zambézienne encore plus appauvrie y interfèrent,
s'y combinant en mosaïqueou se mélangeant localement.
La plus grande partie de la zone de transition est
occupée aujourd'hui par une formation herbeuse secondaire et par une formation herbeuse boisée à dominance
presque exclusive d'espèces zambéziennes. L'abon-
floristiques
dance de ces dernières s'est considérablement accrue
à la suite de la destruction de la végétation primitive,
mais il semble qu'autrefois elles se rencontraient dans
la plus grande partie de la zone de transition, bien que
leur présence y fût souvent liée à des conditions édaphiques spéciales, endroits rocheux ou dépressions
périodiquement inondées. En général, l'élément zambézien devient plus abondant vers le sud et, lorsque le
sol s'y prête, la transition se fait de façon continue. Ailleurs, les conditions édaphiques sont prédominantes par
rapport au climat pour donner naissance à une mosaïque. A la limite occidentale de la zone de transition,
le climat change rapidement de la plaine côtière aride,
où la végétation est principalement zambézienne, aux
forêts des Dembos baignées par les nuages, essentiellement guinéo-congolaises, sur l'escarpement du plateau intérieur.
En plus de la végétation décrite ci-après, la forêt
claire« miombo », semblable à celle décrite au chapitre II, se rencontre dans la partie sud, mais elle est floristiquement pauvre et n'est pas bien connue.
La forêt ombrophile guinéo-congolaise semisempervirente périphérique sèche
(unités cartographiques 2, lia & 14)
La forêt de type guinéo-congolais est inégalement répartie dans la zone de transition.
Les plus étendues des forêts qui subsistent sont celles des Dembos en Angola, baignées par les nuages.
Elles se situent entre 350 et 1 000 m à une centaine de
km de la mer sur l'escarpement qui mène au plateau.
La pluviosité de cette région est comprise entre 1 100
et 1 500 mm par an, mais l'existence de la forêt dépend
en grande partie de la constante condensation de vapeur
d'eau apportée par les brises marines chargées d'humidité. La région qui l'environne est trop sèche pour que
la forêt s'y installe.
Plus à l'est, dans le nord-est de l'Angola et au Zaïre,
de vastes langues de forêt guinéo-congolaise s'avancent
vers le sud, dans les larges vallées des principaux
affluents du Zaïre. Ces forêts ne sont pas strictement
riveraines mais s'étendent également sur les sols fertiles des terres ayant subi un rajeunissement de leur surface, ceci souvent sur plusieurs kilomètres de largeur.
Encore plus à l'est, dans la région de Kaniama dans
le Bas-Shaba, une forêt ombrophile d'affinité guinéocongolaise était autrefois la végétation prédominante
sur les sols dérivés de gabbros et de tonalite. Toutes
celles qui subsistent actuellement se présentent sous
forme d'étroites bandes occupant les versants des petites vallées qui entaillent le plateau et d'îlots relictuels
isolés sur le plateau lui-même (Mullenders, 1954).
Les grandes espèces arborescentes, dont toutes n'ont
pas une distribution générale, comprennent Albizia
zygia, Antiaris toxicaria, Trilepisium madagascariense,
Canarium schweinfurthii, Celtis zenkeri, Ch/orophora
exce/sa, Cynometra alexandri, Dacryodes edulis,
La zone de transition régionale guinéo-congotaise/zambëzienne
Entandrophragma angolense, Khaya anthotheca, Klai-
nedoxa gabonensis, Lovoa trichilioides, Pechystela brevipes, Parkia filicoidea, Petersianthus macrocarpus,
Piptadeniastrum africanum, Pycnanthus angolensis,
Ricinodenâron heudelotii, Staudtia stipitata et Treculia africana.
La forêt sempervirente sèche et la forêt claire de transition zambéziennes
(unités cartographiques 14 & 21)
Une forêt sempervirente sèche à forte affinité zambézienne est largement répandue sur le plateau du Kwango
recouvert par les sables du Kalahari, où elle est appelée « mabwati », ainsi que dans les zones adjacentes
de l'Angola. Elle a une hauteur de 25 m. Les feuilles
des arbres sont plus coriaces que celles des espèces de
forêt ombrophile et n'ont pas les « pointes d'égouttement », Les grands arbres les plus caractéristiques du
« mabwati » décrit par Duvigneaud (1950, 1952)
sont : Marquesia macroura, M. acuminata, Berlinia
giorgii, Lannea antiscorbutica, Danieilia alsteeniana,
Brachystegia spiciformis, B. wangermeeana et Parinari
curatellifolia.
Les petits arbres comprennent Uapaca nitida, U. sansibarica, Memecylon sapinii, Diospyros batocana, Anisophyllea gossweileri, Monotes dasyanthus et
Dipiorhynchus condylocarpon. Les deux espèces de
Marquesia, Berlinia giorgii et Daniellia alsteeniana sont
propres à la zone de transition guinéo-eongolaise/zambézienne et aux zones du nord-ouest de la Région zambézienne. La composition floristique énumérée cidessus fait davantage penser à une forêt claire de transition (p. 117) ou à une formation de dégradation plutôt qu'à une véritable forêt.
La composition floristique du « mabwati »se modifie du nord au sud. Dans le nord du Kwango, dans la
zone de contact Kalahari-Karoo, elle s'enrichit par une
forte adjonction d'espèces guinée-congolaises, principalement de celles qui se rencontrent aussi sur sable du
Kalahari dans les forêts « bateke » de la région de
BrazzaviIle-Kinshasa.
Certaines espèces dominantes du « mabwati », dont
Daniellia alsteeniana, Marquesia acuminata et M.
macroura, sont également largement distribuées jusqu'à
l'ouest du Kwango dans la Province de Malanje en
Angola (unité cartographique 14), mais il existe peu
d'informations publiées à leur sujet. Les espèces dominantes du « miombo » semblent être pratiquement
absentes de cette région.
Une forêt claire de transition d'une hauteur de 810 rn, à dominance de Berlinia giorgii et Uapaca nitida
et apparentée au « mabwati », s'observe dans la région
de Kaniama sur les affleurements granitiques, où elle
forme une zone comprise entre une forêt à affinité
guinéo-eongolaise dans les vallées et une formation herbeuse éparsement boisée à affinité zambézienne sur le
plateau (Mullenders, 1954). Berlinia giorgii est l'espèce
la plus abondante, suivie d'Uapaca nitida et Combretum psidioides. D'autres espèces zambéziennes, telles
191
Albizia versicolor, Cussonia sessilis, Maprounea africana, Monotes dosyan th us, Piliostigma thonningii,
Sterculia quinqueloba, Stereospermum kunthianum,
Strychnos cocculoides et Terminalia mollis, sont plus
rares. Bien que le feu passe rarement à travers les forêts
à Berlinia giorgii, celles-ci tendent peu à évoluer vers
la forêt guinéo-congolaise. Les espèces de liaison
guinéo-congolaises, comme Canarium schweinfurthii,
sont peu nombreuses et on les rencontre le plus souvent sur termitières.
La formation herbeuse et la formation herbeuse boisée
(unités cartographiques lIa, 14, 34, 37 & 60)
Ces formations sont le plus souvent secondaires mais
quelques petites îlots peuvent être primaires. Elles
varient fortement dans leur composition floristique et
dans leur luxuriance, principalement en fonction de la
roche-mère, de leur situation dans la toposéquence et
de leur degré de dégradation. Quelques informations
d'ordre général en sont données p. 55. Les formations
herbeuses existant au Bas-Zaïre ont été décrites en détail
par Duvigneaud (1952). Celles du Kwango et de la
région de Kaniama sont brièvement décrites ci-après.
Au Kwango, les forêts « mabwati » sur le plateau
recouvert de sable du Kalahari ont été en grande partie remplacées par une formation herbeuse boisée
(« mikwati »), dans laquelle les arbres résistant au feu
les plus fréquents sont Erythrophleum africanum, Dialium engleranum, Burkea africana, Hymenocardia
acida, Diplorhynchus condylocarpon, Pterocarpus
angolensis, Protea petiolaris, Combretum celastroides
subsp. laxiflorum et Strychnos pungens. La strate herbacée est constituée en grande partie des graminées
Hyparrhenia diplandra, H. familiaris, Loudetia arundinacea, Digitaria diagonalis (uniglumis), Brachiaria
brizantha et Ctenium newtonii.
Sur les sables les plus profonds, dont l'épaisseur peut
dépasser 100 m, le sol dépourvu de structure est très
pauvre en matière organique et extrêmement déficient
en éléments nutritifs. Bien que les précipitations soient
de 1 600-1 800 mm par an, elles percolent rapidement
et la nappe phréatique se situe à une grande profondeur. Des incendies ont lieu chaque année; ils ont été
responsables de la dégradation de la végétation en une
formation herbeuse basse et clairsemée qui comprend
de nombreux géophytes et suffrutex à souche ligneuse,
que les auteurs belges rapportent à la « steppe », la
« pseudosteppe » ou la « savane steppique ». Selon
Devred et al. (1958), ces formations herbeuses sont
secondaires et ont remplacé assez récemment une forêt
dense ou une forêt claire. Il est cependant vraisemblable, là où la nappe phréatique se rapproche de la surface durant une partie de l'année, qu'une formation
similaire représente, au moins localement, un climax
édaphique d'où proviennent les espèces des formations
herbeuses secondaires.
Au Kwango, les principales graminées des formations
herbeuses et suffrutescentes secondaires sont Aristida
vanderystii, Ctenium newtonii, Digitaria brazzae, Dihe-
192
Végétation des régions floristiques
teropogon grandiflorus (emarginatus), Elionurusargenteus, Loudetia demeusei, L. simplex, Monocymbium
ceresiiforme, Rhynchelytrum amethystinum, Schi-
zachyrium thollonii et Tristachya nodiglumis (eylesii}.
Les suffrutex à souche ligneuse comprennent Ani-
sophyllea quangensis, Brackenridgea arenaria, Erythrina baumii, Gnidta kraussiana, Landolphia camptoloba, Ochna manikensis, Parinari capensis et Rauvoifia nana. Ces formations herbeuses sont parfois parsemées d'arbres épars comme Combretum, Dialium
engleranum, Erythroph/eum africanum et Daniellia alsteeniana, mais elles sont plus souvent dépourvues d'arbres sur de grandes distances ou ne contiennent que des
pieds arbustifs rabougris de Swartzia madagascariensis, Burkea africana, Oldfieldia dactylophylla et Hymenocardia acida
Les formations herbeuses secondaires de la région
de Kaniama au Shaba ont été décrites par Mullenders
(1954). Des formations herbeuses similaires s'étendent
sur 300 km vers le nord.
La flore des formations herbeuses secondaires près
de Kaniama est extrêmement pauvre, ne comptant que
252 espèces, dont 19 graminées. Quelques espèces forestières pionnières, telles Albizia adianthifolia, C/ausena
anisata, Harungana madagascariensis et Phyllanthus
muelleranus, sont des espèces de liaison guinéocongolaises mais toutes les autres, à peu près sans
exception, sont des espèces zambéziennes, dont certaines se rencontrent aussi dans d'autres régions de
savanes.
Les graminées les plus remarquables sont Andropogon schirensis (dominante dans les endroits plus dégradés), Hyparrhenia confinis (dominante dans les endroits
moins dégradés), Pennisetum unisetum, Brachiaria brio
zantha, Digitaria diagonalis, E/ymandra androphila,
Hyparrhenia fllipendula, H. newtonii (lecomtei), H.
rufa, Hyperthe/ia dissoluta (Hyparrhenia ruprechtii),
Imperata cylindrica, Loudetia arundinacea, Panicum
baumannii (fu/gens), P. phragmitoides, Schizachyrium
brevifolium et Ure/ytrum giganteum.
La flore ligneuse zambézienne est représentée par les
arbres pyrophytes héliophiles suivants : Acacia hockii,
A. polyacantha subsp. campyiacantha, A. sieberana,
A lbizia versicolor, Annona senega/ensis, Bridelia ferruginea, Dombeya shupangae, Erythrina abyssinica,
Gardenia ternifolia, Grewia mollis, Hymenocardia
acida, Maprounea africana, May tenus senegalensis,
Monotes caloneurus, M. mutetetwa, Ochna schweinfurthiana, Parinari curatellifolia, Pericopsis angolensis, Piliostigma thonningii, Psorospermum febrifugum,
Pterocarpus angolensis, Schrebera trichoclada, Sc/ero-
carya caffra, Securidaca longepedunculata, Sterculia
quinqueloba et Stereospermum kunthianum.
Il est vraisemblable que de nombreuses espèces zam-
béziennes, qui sont actuellement dominantes dans la
formation herbeuse boisée secondaire de la région de
Kaniama, provenaient de refuges à édaphisme particulier, dans lesquels la flore zambézienne s'était probablement maintenue depuis une époque plus sèche. C'est
ainsi que Mullenders décrit une formation herbeuse boisée
à Loudetia arundinacea et Ochna /eptoc/ada sur les pentes supérieures et les crêtes des affleurements granitiques qui semblent constituer un climax édaphique, Un
grand nombre des arbres, dont Stereospermum kunthianum, Entada abyssinica, Parinari curatellifolia,
Sterculia quinqueloba, Albizia versicolor, Sclerocarya
caffra et Terminalia mollis, qui croissent dans les amoncellements de roches ou s'enracinent dans la dalle granitique, sont également des éléments typiques de la formation herbeuse boisée secondaire.
La Mosaïque côtière
(unité cartographique 15)
La pluviosité de la zone côtière à l'ouest des forêts baignées par les nuages des Dembos et vers le nord dans
le Bas-Zaïre et à Cabinda, est trop faible pour que s'y
développe une végétation guinéo-congolaise, sauf le
long des cours d'eau.
La végétation qui y prédomine est la formation herbeuse et la formation herbeuse boisée, la plus grande
partie étant probablement secondaire. Adansonia digitata, qui est rare ou absent plus à l'intérieur des terres,
caractérise le paysage. Les deux arbres introduits. Anacardium occidentale et Mangifera indica, y sont aussi
abondants. Sur le sol sableux, dans la zone surélevée
du littoral, où il ya une condensation régulière de l'humidité à partir des vents soufflant de l'ouest, Strychnos
henningsii forme des fourrés denses sur des étendues
de plusieurs milliers de km'. Les affleurements granitiques près de Matadi abritent une végétation spéciale
riche en lichens et en plantes succulentes comme Sansevieria cylindrica, Aloe, Rhipsalis et Euphorbia.
A l'embouchure du Zaïre, une forêt marécageuse de
250 km 2 de superficie occupe le bord interne de la mangrove. Bien que la pluviosité n'y soit que de 700 mm
par an, les espèces qui la constituent sont presque exclusivement des espèces de forêt ombrophile guinéecongolaise et certaines, comme Sacoglottis gabonensis,
caractérisent spécialement les types humides. E/aeis guineensis, outre qu'il se retrouve dans cette formation,
forme des peuplements naturels plus au sud, dans des
endroits très chauds et abrités, où sa présence est liée
à des remontées d'eau de la nappe phréatique étant
donné que la pluviosité ne dépasse pas 600 mm par an.
XI
La zone de transition régionale
guinéo-congolaise/soudanienne
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Plaine côtière du Ghana
Forêt littorale sèche de l'Afrique occidentale
Formation herbeuse périodiquement inondée des
plaines d'Accra.
Fourrés sur termitière
Plaine côtière de la Basse Casamance
Situation géographique
et superficie
Cette zone de transition qui sépare les Régions guinéocongolaise et soudanienne s'étend à travers l'Afrique
depuis le Sénégal jusqu'à l'ouest de l'Ouganda. Elle
atteint le littoral entre l'est du Ghana et la République
du Bénin, là où le couloir du Dahomey, bien connu,
sépare les forêts ombrophiles en deux blocs de dimensions inégales. La végétation des parties les plus sèches
de la bande littorale n'est pas vraiment transitionnelle
mais on l'a incluse ici pour des raisons de facilité.
(Superficie: 1 165 000 km').
Géologie et physiographie
Presque partout l'altitude est inférieure à 750 m. En certains endroits, les hauts plateaux du Cameroun s'élèvent
à plus de 2 000 m mais leurs plus hauts sommets appartiennent à 1'« archipel» afromontagnard. Sinon l'altitude ne dépasse 1 000 m qu'au Fouta Djalon, sur les
hauts plateaux de la Guinée et sur la chaîne du TogoAtacora, qui s'étendent tous à l'intérieur de la Région
guinéo-congolaise, ainsi que sur le plateau de Jos au Nigeria qui appartient partiellementà la Régionsoudanienne.
Le plateau de Jos est la plus grande superficie de terres au Nigéria qui se situe au-dessus de 1 200 m d'altitude. Certaines collines rocheuses s'élèvent de 150 à
300 m au-dessus de ce niveau. Il est constitué surtout
de granite et de basalte. Le granite est principalement
responsable de sa topographie accidentée, y compris
l'escarpement en à-pic qui peut atteindre 600 m de hauteur à l'ouest et au sud.
La géologie de cette zone de transition est très variée.
Les roches paléozoïques sont prédominantes en GuinéeBissau et dans le bassin de la Volta. Au Nigeria existent de vastes superficies de sédiments du Crétacé, principalement dans la Bénué et dans les vallées du Bas
Niger. La plupart des autres terres reposent sur du
Précambrien.
Climat
Presque partout il existe un climat de transition entre
ceux des Régions guinéo-congolaise et soudanienne.
194
Végétation des régions floristiques
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FIG. 16. Climat et topographie de la zone de transition régionale guinéo-congolaise/'soudanienne (XI)
A. À l'ouest du Nigeria. B. À l'est du Nigeria
La zone de transition régionale guinéo-congolaise /soudanienne
Une étroite bande de plaine côtière en Afrique occidentale, s'étendant du Ghana jusque dans la République
du Bénin, possède cependant un climat anormalement
sec. Dans sa partie la plus sèche, près d'Accra, la pluviosité n'est que de 733 mm par an. La sécheresse des
plaines est encore accentuée par l'action désséchante
de fortes brises venant du large et qui soufflent tout
au long de l'année. En raison de l'action du vent, la
forêt se limite aux versants de collines sous le vent et
protégés, les massifs de fourrés s'allongent suivant la
direction des vents prédominants et les cimes des arbres
isolés sont fortement élaguées (Jenik & Hall, 1976).
L'effet limitant de l'harmattan sur la végétation dans
les monts Togo au Ghana, situés sur la limite septentrionale de la zone de transition, a été décrit par Jenik
et Hall (1966) (voir Fig. 16).
Flore
Il existe probablement un peu moins de 2000 espèces,
la plupart d'entre elles étant, soit largement répandues
dans les Régions guinéo-congolaise ou soudanienne,
soit des espèces de liaison avec des distributions aussi
larges. Les zones d'altitude de la Guinée et du Sierra
Leone voisin, entre 700 et 1 000 m, abritent cependant
quelques espèces endémiques dont Bafodeya benna et
Fleurydorafelicis qui appartiennent toutes deux à des
genres monotypiques, et Diospyrosfeliciana. Quelques
espèces afromontagnardes s'observent aussi au Fouta
Djalon en Guinée.
Les plaines d'Accra, malgré leur dimension modeste,
abritent une remarquable concentration d'espèces endémiques et d'espèces à aire disjointe (Jenik & Hall,
1976). Les premières comprennent Commiphora dalzielii, Grewia megalocarpa, Talbotie//a gentii et Turraea ghanensis. Parmi les espèces à aire disjointe, Crossandra ni/otica et Ochna ovata se retrouvent uniquement en Afrique de l'Est en dehors de cette zone. Les
autres espèces à aire disjointe, comprenant Capparis
fascicularis, Grewia vil/osa et les graminées Aristida sieberana, Chloris prieurii et Schoenefeldia gracilis, ont
leur aire principale dans les zones du Sahel et du nord
de la Région soudanienne en remontant loin vers le
nord.
Unités cartographiques
2.
Forêt ombrophile guinéo-congolaise semisempervirente périphérique sèche (voir chapitre 1).
l l a. Mosaïque de forêt ombrophile guinéo-eongolaise
et de formation herbeuse secondaire (voir chapitre 1).
12. Mosaïque de forêt ombrophile guinéo-eongolaise,
de forêt claire à Isober/inia et de formation herbeuse secondaire.
195
13. Mosaïque de forêt ombrophile guinéo-congolaise,
de formation herbeuse secondaire et d'éléments
montagnards.
15 (p.p.). Mosaïque côtière de l'Afrique occidentale.
Végétation
Réf. : Clayton (1961) ; Keay (1948, 1959a, 1959c).
De nos jours, la plus grande partie de la zone de transition guinéo-congolaise/soudanienne est recouverte
d'une formation herbeuse secondaire et d'une formation herbeuse boisée secondaire, semblables à celles
décrites dans le chapitre I. Divers types de forêts étaient
autrefois largement répandus mais ils ont été en grande
partie détruits par le feu et par les cultures. Parmi ceux
qui subsistent, les plus luxuriants ne peuvent se distinguer des types secs de la forêt ombrophile semisempervirente périphérique (p. 88) et en représentent
en effet une extension septentrionale ou des massifs
détachés. En outre, on rencontre aussi une forêt plus
basse et tloristiquement plus pauvre. A un certain
moment, on a cru que pratiquement toute la zone de
transition avait été recouverte par la forêt. Il paraît vraisemblable à l'heure actuelle que des îlots de forêt claire
à Isoberlinia et de forêt claire à Monotes, semblables
à certaines des formations les plus caractéristiques de
la zone soudanienne méridionale (p. 118) occupaient
autrefois les sols superficiels et que la forêt claire de
transition (p. 117) formait l'écotone entre la forêt dense
et la forêt claire.
La plus grande partie de la forêt dense qui existait
jadis sur les hauts plateaux du Fouta Djalon (unité cartographique 13, alt. 1 000-1 500 m) a été remplacée par
des cultures et par une formation herbeuse secondaire.
Comme dans d'autres endroits des hautes terres du centre d'endémisme de la Haute Guinée, l'arbre le plus
abondamment représenté en forêt dense est Parinari
exce/sa (p. 91). Il existe aussi certaines espèces afromontagnardes comme Nuxia congesta, mais elles sont moins
nombreuses que dans les zones plus élevées des hautes
terres situées plus à l'ouest.
Les espèces les plus caractéristiques de la forêt marécageuse et de la forêt riveraine dans la moitié ouest de
la zone de transition guinéo-congolaise/soudanienne
sont Ber/inia grandiflora, Cola laurifolia, Cynometra
vogelii, Diospyros elliotii, Parinari congensis et Pterocarpus santa/inoides. Elles pénètrent toutes également
à une certaine distance à l'intérieur de la Région guinéocongolaise ou y sont largement distribuées.
La zone de transition guinéo-congolaise/soudanienne
comprend à la fois la « Derived Savanna zone» et la
« Southern Guinea zone» de Keay (1959a). Elle correspond très étroitement à la « zone des savanes subforestières avec galeries » de Chevalier (1938) qui sépare
sa « zone soudanaise proprement dite» de sa « zone
nord de la grande forêt ». A l'intérieur de la zone de
transition, il n'y a pas de relation étroite entre la latitude
et l'étendue de la subsistance de la forêt primitive. Ceci
196
Végétation des régions floristiques
est en partie dû au fait que la pluviosité ne diminue pas
toujours de façon régulière en remontant vers le nord.
Il existe aussi le fait que la végétation primitive a subi
une profonde influence de la roche mère et que, d'autre part, sa modification par l'homme a dépendu étroitement de la densité de la population.
La plaine côtière du Ghana et celle de la Basse Casamance présentent des caractéristiques locales particulières et feront l'objet de descriptions séparées.
La plaine côtière du Ghana
(unité cartographique 15)
Dans la partie la plus sèche de la plaine, près d'Accra,
les conditions édaphiques sont impropres à la croissance
d'arbres. Elles engendrent une formation herbeuse
basse et clairsemée, d'à peine 80 cm de hauteur, parsemée de massifs de fourrés occupant des buttes peu élevées et aplanies. Ailleurs, divers types de forêts, moins
luxuriants que la forêt ombrophile guinéo-congolaise,
représentent le climax.
Les sols sont peu profonds et la roche mère se situe à
moins de deux mètres de la surface. Le drainage est
entravé et le développement des racines, principalement
celui des plantes ligneuses, est inhibé. Il existe deux
principaux types de sols, se développant respectivement
sur gneiss acide et gneiss basique. Les sols les plus
répandus sur gneiss acide sont les « sables clairs » reposant sur une carapace d'argile solidifiée, imperméable,
qui localement affleure. Les sols sur gneiss basique sont
les « terres noires », qui contiennent de nombreuses
concrétions de carbonate de calcium et se crevassent
profondément en saison sèche.
La plante généralement dominante des formations
herbeuses sèches des plaines d'Accra, tant sur sol acide
que sur sol basique, est Vetiveriafulvibarbis. Parmi les
espèces qui lui sont associées, les plus largement répandues sont Brachiaria falcifera, Andropogon canaliculatus, Cassia mimosoides, Fimbristylis pi/osa et Polygala arenaria.
Les fourrés sur termitière
La forêt littorale sèche de l'Afrique occidentale
Réf: Jenik & Hall (1976) ; Okali et al. (1973).
Réf. : Hall & Swaine (1974;
Les termitières ont jusqu'à 15 m de diamètre mais
moins de 50 cm de hauteur. L'activité des termites est
plus grande sur les termitières que dans les formations
herbeuses environnantes. A l'intérieur des îlots de fourrés, il y a de petites termitières occupées par Odontotermes pauperans et Amitermes evuncifer, et des termitières plus grandes, pouvant atteindre 3 m de hauteur et 3 m de largeur à la base, occupées par Macrotermes be/licosus. Il est vraisemblable que les termitières ont été édifiées au cours d'une longue période d'activité et il n'est pas certain que de nouvelles soient en
cours de constitution à l'heure actuelle dans les formations herbeuses. Au contraire, Okali et al. pensent que
les massifs isolés de fourrés pourraient être des vestiges d'un ancien fourré continu.
Les îlots de fourrés ont une strate supérieure dense
se situant à 5 m et principalement composée de F/acourtia indica (flavescens), Zanthoxylum xanthoxyloides, Grewia carpinifolia, Securinega virosa, Capparis
erythrocarpos et Uvaria chamae. Les pieds adultes des
espèces émergentes Elaeophorbia drupifera et Diospyros mespiliformis atteignent une hauteur de 10 m.
L'herbe à feuilles succulentes, Sansevieria liberica, s'observe communément dans la strate herbacée.
1976); Jenik & Hall
(1976 : 203-204).
Photo: Jenik & Hall (1976 : 3).
Profils: Hall & Swaine (1976 : 15) ; Jenik & Hall (1976 : 8).
Il Y a deux types de forêt sempervirente ou semisempervirente.
Dans le type occidental (J.B. Hall, comm. pers.), il
existe deux ou trois strates arborescentes. La strate principale se situe à 15-20 m et est caractérisée par la présente de Cynometra megalophylla et Mani/kara obovata, beaucoup plus abondants ici que dans la forêt
ombrophile. Des pieds, émergeant jusqu'à 30 m de hauteur, de Nesogordonia papaverifera, Celtis mi/dbraedii, Antiaris toxicaria et Ceiba pentandra s'observent
souvent. Les lianes sont abondantes mais les épiphytes sont pratiquement absents et la strate herbacée est
faiblement développée.
Le type oriental, qui se situe sur les inselbergs des
plaines d'Accra, a toujours une hauteur inférieure à
20 m. Diospyros abyssinica et Millettia thonningii sont
dominants dans la strate supérieure, tandis que la strate
inférieure est principalement composée de Drypetes
parvifolia, D. floribunda et Vepris heterophylla. La
plupart des espèces peuvent rejeter de souche et le sousbois est extrêmement clairsemé. De grandes lianes sont
présentes, principalement Griffonia simplicifolia et
Premna quadrifolia, mais, exception faite des lichens,
il n'y a pas d'épiphytes. Les graminées sont absentes
de la strate herbacée mais on y trouve quelques plantes succulentes, comme Sansevieria Iiberica.
La formation herbeuse périodiquement inondée des
plaines d'Accra.
Réf. : Jenik & Hall (1976).
Photos: Jenik & Hall (1976 : 4,5).
La plaine côtière de la Basse Casamance
(unité cartographique lia, p.p.)
Réf: Adam (1961a) ; Aubréville (1948b).
Une forêt d'affinité guinéo-congolaise s'étend le long
de la côte occidentale de l'Afrique en Basse Casamance
et au Sénégal loin au delà des limites climatiques de la
forêt ombrophile. En Basse Casamance, les précipitations annuelles s'élèvent à 1 500-1 800 mm mais sont
concentrées sur 5 mois et la saison sèche est trop longue
et trop intense pour rendre possible le développement
La zone de transition régionale guinéo-congolaise/soudanienne
d'une forêt ombrophile typique. La région cependant
est plus ou moins inondée durant la saison des pluies
et la nappe phréatique n'est pas loin de la surface durant
la saison sèche. Cela permet à certaines espèces de la
forêt guinéo-congolaise d'étendre leur aire de répartition jusque sous un climat qui ne leur est pas favorable. La plus grande partie de la végétation naturelle a
été remplacée par des champs de riz ou d'arachide, mais
jusqu'à des temps récents, il en restait suffisamment de
vestiges pour qu'on puisse avoir une idée de la composition de la végétation primitive. Parinari exce/sa était
jadis abondant à la fois dans la forêt marécageuse permanente dans les dépressions et dans la forêt plus sèche
sur les sols mieux drainés.
Sur ces derniers, la forêt haute de 18-20m est à dominance de Parinari excelsa. Les autres espèces représentées en abondance sont Erythrophleum suaveolens,
Detarium senegalense, Afzelia africana et Khaya senegalensis. Les espèces plus rares qui leur sont associées
comprennent Albizia adianthifolia, A. ferruginea, A.
zygia, Antiaris toxicaria, Chlorophora regla, Cola cor-
197
difolia, Danie/lia ogea, Dialium guineense, Morus
mesozygia, Schrebera arborea et Sterculia tragacantha.
La plupart des espèces des forêts plus sèches à
Parinari-Erythrophleum-Detarium de la Basse Casamance sont également largement répandues dans la forêt
ombrophile guinéo-congolaise, principalement dans les
types semi-sempervirents secs. Bien que la forêt de la
Casamance ne possède pas d'espèces endémiques, elle
constitue un type bien distinct, tant du point de vue 00ristique que structural (Aubréville, 1949b : 41). La strate
supérieure se situe à 18-20 m et est constituée de grands
arbres qui se ramifient généralement très près du sol et
possèdent des troncs penchés et de très larges cimes. Les
arbres à tronc droit sont rares; ce sont surtout des
Khaya. Les lianes de toutes dimensions sont abondantes. Le strate supérieure renouvelle son feuillage avant
la fin de la saison sèche, durant laquelle le sous-bois de
3-5 m de hauteur est également décidu dans sa plus
grande partie. Les feuilles qui ne tombent pas se flétrissent sur les branches.
XII
La mosaïque régionale du lac
Victoria
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Situation géographique
et superficie
Cette Région comprend la plus grande partie de l'Ouganda, tout l'est du Rwanda et du Burundi et de petites parties du Zaïre, du Kenya et de la Tanzanie. Une
petite enclave occupe la vallée de la Ruzizi au nord du
lac Tanganyika. (Superficie : 224 000 km'),
Végétation
Forêt ombrophile guinée-congolaise semi-sempervirente
périphérique sèche
Forêt ombrophile de transition
Forêt marécageuse
Forêt broussailleuse
Formation buissonnante et fourrés sempervirents et
semi-sempervirents
Géologie et physiographie
Le bassin du lac Victoria s'est formé durant le milieu
du Pléistocène à la suite de mouvements tectoniques
liés à l'évolution de la branche occidentale du Grand
Graben. A partir du niveau du lac (l 134 m), l'altitude
s'abaisse graduellement vers le nord. Elle s'élève doucement vers le sud mais plus rapidement vers l'est et
vers l'ouest jusqu'aux îlots importants de la Région
afromontagnarde. Presque partout, le soubassement est
Précambrien mais il est localement recouvert par des
alluvions récentes.
Climat
Les gradiens climatiques sont souvent très prononcés
et sont en relation avec une physiographie complexe
et la distance par rapport au lac Victoria, qui représente une source importante de précipitations.
Localement, les précipitations sont assez élevées
(l 500-2 000 mm par an) et bien réparties tout au long
de l'année pour que la forêt ombrophile se développe.
Ailleurs, elles sont trop faibles pour la forêt ornbrophile mais ne sont pas suffisamment saisonnières pour
la forêt claire. C'est alors que la forêt broussailleuse,
la formation buissonnante et les fourrés semisempervirents représentent le climax. Quelques espèces du « miombo » atteignent leur limite septentrionale
près du rivage méridional du lac Victoria. La saison
sèche y est beaucoup moins prononcée que dans la plus
grande ;-' rrtie de la Région zambézienne et les formations c.ans lesquelles se rencontrent les espèces du
« miombo » ne sont pas typiquement zambéziennes
(voir Fig. 17).
La mosaïque régionale du lac Victoria
199
(1139m) 24·1'1366
38-4
33"2
21-7·1505
32-1
26'1
234752
KIGALI 11550m) 20-6· 930
(25)
31·0
27·9
7~·"
BUKOBA (II44m) 2,.,· 2025
~0-25)
30·6
25'7
...J
15·2,-~
10·0
500
1
FIG. 17. Climat et topographie de la mosaïque régionale du lac Victoria (XII)
200
Végétation des régions floristiques
Flore
Il n'y a vraisemblablement pas plus de 3 000 espèces,
dont très peu sont endémiques. Il n'y a probablement
pas de genres endémiques.
Unités cartographiques
2 (p.p.).
La forêt ombrophile guinéo-congolaise
semi-sempervirente périphérique sèche
4 (p.p.).
La forêt ombrophile de transition
8 (p. p.).
La forêt marécageuse
lIa (p.p.), La mosaïque de forêt ombrophile guinéocongolaise et de formation herbeuse
secondaire
25 (p.p.). La forêt claire « miombo » zambézienne
humide (voir chapitre II)
26 (p. p.). La forêt claire « miombo » zambézienne
sèche (voir chapitre II)
42 (p.p.). La formation buissonnante décidue à
Acacia-Commiphora de la Somalie et du
pays Masai (voir chapitre IV)
45 (p.p.). La mosaïque de formation buissonnante
sempervirente de l'Est africain et de formation herbeuse boisée secondaire à Acacia
Les unités 25, 26 et 42 atteignent leurs limites à
l'extrémité sud du lac Victoria. Leur végétation n'y est
pas très typique et on connaît peu de choses à leur sujet.
On n'en dira pas plus dans ce travail. La plupart des
espèces de la formation herbeuse secondaire et de la
formation herbeuse boisée (unité lIa) sont également
représentées dans la formation herbeuse secondaire
guinéo-congolaise (p. 94).
Végétation
La mosaïque régionale du lac Victoria est le lieu de rencontre de cinq flores distinctes: guinéo-congolaise,
soudanienne, zambézienne, de la Somalie et du pays
Masai, et afromontagnarde. Sa végétation consiste en
une mosaïque de variantes floristiquement appauvries
de la végétation caractéristique des quatre premières
flores, avec dans certains cas une adjonction d'espèces afromontagnardes.
La forêt ombrophile guinéo-congolaise semisempervirente périphérique sèche
(unités cartographiques 2 & lIa)
Réf. : Eggeling
(1947); Langdale-Brown, Osmaston &
Wilson (1964 : 44-51) ; G.H.S. Wood (1960 : 26-31).
Photos: Eggeling (1947 : 1-4,6, 7).
Profils: Eggeling (1947: 6-9); Langdale-Brown et al.
(1964 : 10).
La majorité des espèces sont largement répandues
dans la Région guinéo-congolaise, Dans cette catégo-
rie, les grands arbres comprennent Albizia spp., Alstonia boonei, Aningeria altissima, Antiaris toxicaria,
Chrysophy//um albidum, Celtis spp., Chlorophora
excelsa, Cynometra alexandri, Entandrophragma angolense, E. cylindricum, E. utile, Holoptelea grandis,
Khaya anthotheca, K. grandifoliola, Maesopsis eminii,
Mildbraediodendron excelsum, Morus lactea, Piptadeniastrum africanum et Pycnanthus angolensis.
La forêt ombrophile de transition
(unité cartographique 4)
Réf. : Faden (1970) ; Lewalle (1972) ; Lucas (1968).
Peu de documents ont été publiés à son sujet et il n'en
subsiste plus que de petits fragments.
Au Burundi occidental, entre 1 600 et 1 900 rn, les
grands arbres comprennent Alangium chinense, Albi-
zia gummlfera, Anthonotha pynaertii, Carapa grandiflora, Chrysophy//um gorungosanum, Diospyros gabunense, Newtonia buchananii, Parinari excelsa, Prunus
africana, Strombosia scheffleri, Symphonia globulifera, Syzygium guineense et Xymalos monospora. Ces
espèces se rencontrent également aux mêmes altitudes
dans l'ouest du Rwanda et dans l'est du Kivu (P.
Bamps, comm. pers.).
La forêt de Kakamega au Kenya, qui comprend
moins d'éléments afromontagnards, a été cartographiée
comme forêt planitiaire. Plusieurs espèces de forêt
ombrophile planitiaire guinéo-congolaise, dont Aningeria altissima, Cordia millenii, Entandrophragma
angolensis, Maesopsis eminii et Monodora myristica,
y atteignent leur limite orientale. Cette forêt, qui se situe
entre 1 520 et 1 680 m, en dessous de l'escarpement de
Nandi à l'est du lac Victoria, renferme les espèces afromontagnardes suivantes : Apodytes dimidiata, Macaranga kilimandscharica, Neoboutonia macrocalyx, Prunus africana, Strombosia scheffleri et Turraea holstii.
La forêt marécageuse
(unité cartographique 8)
Réf: Eggeling (1935 : 431 ; 1947 : 60-61,86-87) ; Langdale-
Brown et al. (1964: 74-75); Lind & Morrison
(1974: 50-58) ; G.H.S. Wood (1960: 30-31).
Photo: Langdale-Brown et al. (1964 : 24).
Profil: Lind & Morrison (1974 : 1.8).
La forêt marécageuse, à dominance d'espèces largement
répandues en Afrique tropicale, présente une large
extension sur les rives du lac Victoria et ailleurs. Les
espèces les plus importantes sont Anthocleista schweinfurthii, Erythrina excelsa, Ficus congensis, Macaranga
monandra, M. pynaertii, M. schweinfurthii, Mitragyna
stipulosa, Musanga cecropioides, Parkia filicoidea,
Pseudospondias microcarpa, Spondianthus preussii,
Syzygium cordatum, Uapaca guineensis, Voacanga
thouarsii et les palmiers Phoenix reclinata et Raphia
farinifera. Acacia kirkii subsp. mildbraedii se retrouve
à l'état clairsemé par endroits.
La mosaïque régionale du lac Victoria
Les forêts se rencontrant vers 1 200 m sur des dépôts
alluviaux à l'embouchure de la Kagera sur la rive occidentale du lac Victoria sont les seules en Afrique à être
composées en proportions à peu près égales d'espèces
planitiaires, principalement guinéo-congolaises, et afromontagnardes. La forêt non remaniée est dominée par
l'espèce guinéo-congolaire Baikiaea insignis (eminii) et
l'espèce afromontagnarde Podocarpus fa/catus (P.
usambarensis var. da wei). Les autres espèces guinéocongolaises représentées sont Canarium schweinfurthii,
K/ainedoxa gabonensis, Maesopsis eminii, Pseudospondias microcarpa, Pycnanthus angolensis, Symphonia
g/obu/ifera et Tetrap/eura tetraptera. Les principales
espèces arborescentes afromontagnardes sont Apodytes dimidiata, Croton mega/ocarpus, I/ex mitis, Podocarpus latifolius, Strombosia scheffleri, Suregada procera, Trichoc/adus ellipticus et Warburgia sa/utaris. Le
lichen épiphyte Usnea est abondant comme dans la plupart des types de forêt afromontagnarde en Afrique de
l'Est. Cette forêt a été exploitée de façon intensive,
principalement pour le bois de Podocarpus.
La forêt broussailleuse
(unité cartographique 45)
Réf.: Germain (1952: 255-264) ; Lebrun (1947: 703-721 ;
1955 : 59-64) ; Lewalle (1972 : 57-69).
Photos: Germain (1962: 61); Lebrun (1947: 50, 51.1 ;
1955 : 6).
Profils: Lewalle (1972 : 14, 15).
Syn. : la forêt tropophile à Albizia grandibracteata et
Strychnos potatorum (« stuhlmannii »] (Germain, 1952) ;
la forêt xérophile des crêtes: groupement à Croton dichogamus et Euphorbia dawei (Lebrun, 1955) ; la forêt sclérophylle à Euphorbia dawei (Lewalle, 1972) ; la forêt sclérophylle à Strychnos potatorum (Lewalle, 1972).
Une végétation intermédiaire entre la forêt ombrophile
et la formation buissonnante sempervirente et semisempervirente a probablement occupé, à une certaine
époque dans le bassin du lac Victoria, une superficie
plus vaste que dans n'importe quelle autre partie de
l'Afrique, mais peu de vestiges en subsistent et les travaux publiés à son sujet sont fragmentaires. En
Ouganda et au Burundi, Cynometra alexandri, qui est
ailleurs une espèce de la voûte ou une espèce émergente,
se retrouve ici dans une forêt plus basse et dans la forêt
broussailleuse; sa hauteur ne dépasse pas parfois 10
m. Dans la forêt broussailleuse, il existe habituellement
en association avec Euphorbia da wei.
Dans le bassin du lac Edouard, à 900-1 000 m,
Euphorbia dawei forme une forêt galerie pouvant
atteindre 3 km de largeur le long des rives des cours
d'eau et sur les pentes inférieures des escarpements. La
voûte, composée presque exclusivement de cette espèce,
se situe à une hauteur de 12-15 m et a un recouvrement
de 70-80 070. Etant donné que les troncs sont fragiles
et facilement renversés par le vent, les trouées dans la
voûte sont nombreuses, mais elles sont rapidement
comblées par le développement des jeunes pieds qui
201
régénèrent abondamment à l'ombre des arbres-mères.
Quelques autres espèces, comme Euc/ea racemosa
subsp. schimperi, Spathodea campanu/ata et Dombeya
kirkii (muko/e), sont présentes dans la voûte mais seulement sous forme de pieds isolés. Les lianes, principalement Cissus quadrangu/aris, Bonamia poranoides,
Senecio bojeri et Cissus petiolata, sont nombreuses et,
après avoir atteint la voûte, retombent en draperies.
Scutia myrtina et Cissus rotundifolia sont des lianes
moins vigoureuses. Les épiphytes sont pratiquement
absents sauf la fougère P/atycerium e/ephantotis. Une
strate inférieure de 8-10 m se développe faiblement sous
les Euphorbia mais devient dominante dans les trouées.
Elle est constituée de Canthium vu/gare, Cordia ovalis, Euc/ea racemosa subsp. schimperi et O/ea africana.
Les autres espèces ligneuses comprennent Cassine
aethiopica, Grewia similis, Carissa edulis, Erythrococca
bongensis, Rhus nata/ensis et Tec/ea nobi/is. La strate
herbacée est principalement constituée d'Asystasia gangetica, Achyranthes aspera, Panicum deustum et Justicia fla va. Quelques mousses, dont Fissidens sciophyllus, Racopilum spe/uncae et Archidium capense, sont
confinées à la base des troncs d' Euphorbia dawei.
Dans la vallée de la Ruzizi, Euphorbia dawei ne
forme une forêt broussailleuse qu'en une seule localité
(Lewalle, 1972), où il apparaît comme espèce émergente, d'une hauteur de 17-18 m, au-dessus de la voûte
discontinue de 10-12 m de haut constituée de Cynometra a/exandri et Tamarindus indica. Cet assemblage floristique particulier est l'un des plus remarquables de
toute l'Afrique. Euphorbia dawei et Cynometra a/exandri se retrouvent aussi en forêt broussailleuse en
Ouganda (T.J. Synnott, comm. pers.). On pense que
la forêt broussailleuse de 15 m de hauteur, avec une
strate supérieure composée de Strychnos potatorum,
Tamarindus indica, Grewia mollis, Albizia grandibracteata et Euphorbia cande/abrum, représente la végétation c1imacique dans la vallée de la Ruzizi, bien qu'il
n'en subsiste plus que de maigres vestiges dégradés.
La fonnation buissonnante et les fourrés sempervirents
et semi-sempervirents et les formations qui en dérivent.
(unité cartographique 45)
Réf. : Germain (1952: 233-251) ; Lebrun (1947, 2 : 638-661 ;
1955: 52-59) ; Lebrun & Gilbert (1954: 29-31, p.p.) ;
Liben (1961) ; Troupin (1966).
Photos: Germain (1952: 55-59); Lebrun (1942: 36.2 ;
1947: 39-42; 1955 : 5) ; Liben (1961 : 1).
Profils: Lebrun (1947 : 95-96) ; Liben (1961 : 1).
Syn. : les forêts sclérophylles montagnardes et submontagnardes : ordre Oleo-Jasminetalia, alliance submontagnarde : Grewia-Carission edulis p.p. (Lebrun & Gilbert,
1954) ; les bosquets xérophiles à Maerua mildbraedii et
Carissa edulis (Maerueto-Carissetum edulis) ; les bosquets
xérophiles: association à Jasminum jluminense (mauritia
num) et Carissa edulis (Lebrun, 1955).
La formation buissonnante et les fourrés sempervirents et semi-sempervirents, ainsi que les types de forêt
broussailleuse qui s'y rattachent, représentent pro ba-
202
Végétation des régions floristiques
blement la végétation climatique de grandes zones de
cette région. Elles ont pourtant été en grande partie
détruites et sont représentées à l'heure actuelle par de
petits vestiges dégradés, subsistant principalement sur
des sols peu profonds, et par de petits îlots de recrû
secondaire. Aujourd'hui le paysage se compose d'une
formation herbeuse légèrement boisée à Acacia, avec
uniquement de petits îlots de fourré sempervirent secondaire (unité cartographique 45).
Lebrun (1947, 1955) et Liben (1961) se sont intéressés au problème du développement des ilôts de fourrés
dans la formation herbeuse boisée secondaire à dominance d'Acacia hockii, A. gerrardii, A. kirkii subsp ..
mildbraedii, A. senega/ et Euphorbia cande/abrum.
Selon eux, les lianes germent à l'ombre des Acacia et
finalement envahissent leurs cimes. L'ombre qu'elles
procurent fournit des conditions favorables à l'établissement d'arbustes et de buissons qui, au bout d'un certain temps, font disparaître complètement les Acacia
héliophiles incapables de se régénérer à l'ombre du
fourré. Euphorbia cande/abrum (calycinal peut aussi
être à l'origine du développement du fourré. L'ombre
qu'il projette réduit la vigueur de la strate herbacée,
ce qui permet l'invasion de plantes ligneuses hémihéliophiles ou même hémi-sciaphiles, Les principales
espèces concernées sont A/lophy/us africanus, Azima
tetracantha, Canthium schimperanum, Carissa edulis,
Capparis fascicularis, c. tomentosa, Erythrococca bongensis, Grewia bicolor, Maerua triphy/la (mildbraedii),
Olea africana, Rhus nata/ensis, Tarenna graveo/ens et
Turraea ni/otica parmi les espèces buissonnantes, et Cissus quadrangularis, C. rotundifolia, Senecio stuhlmannii et Vernonia brachycalyx parmi les plantes grimpantes. Deux mousses, Bryum argenteum et Archidium
capense, recouvrent parfois la surface du sol. Lock
(1977) pense que Capparis tomentosa joue un rôle
important dans l'établissement du fourré.
On ne connaît pas avec certitude la forme de succession des fourrés. Lebrun pensait d'abord (1947) qu'en
l'absence d'intervention de l'homme, les fourrés étaient
remplacés par une forêt broussailleuse à Euphorbia
dawei, mais par la suite (1955), il a admis que cette dernière avait des exigences édaphiques précises et que, par
conséquent, le fourré pouvait constituer le climax sur
de vastes étendues.
XIII
La mosaïque régionale
de Zanzibar-Inhambane
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt ombrophile planitiaire de Zanzibar-Inhambane
Forêt ombrophile de transition
Forêt indifférenciée de Zanzibar-Inhambane
Forêt broussailleuse de Zanzibar-Inhambane
Forêt marécageuse
Forêt claire de transition de Zanzibar-Inhambane
Forêt claire et forêt claire broussailleuse de
Zanzibar- Inhambane
Formation buissonnante et fourrés sempervirents et semisempervirents de Zanzibar-Inhambane
Formation herbeuse édaphique de Zanzibar-Inhambane
Formation herbeuse secondaire et formation herbeuse boisée de Zanzibar-Inhambane
Situation géographique
et superficie
Cette région occupe une bande côtière s'étendant du
sud de la Somalie (IoN) jusqu'à l'embouchure du Limpopo (25 S). Sa largeur varie de 50 à 200 km, sauf
là où elle pénètre davantage à l'intérieur des terres le
long des vallées des grands cours d'eau. On en trouve
aussi de petites enclaves vers l'ouest, sur les pentes
exposées aux vents dans les massifs montagneux, en
dessous de 1 500 m, là où l'augmentation localedes précipitations et de l'humidité relative en saison sèche favorise le développement d'une forêt ombrophile planitiaire et de transition. (Superficie: 336 000 km'),
0
Géologie et physiographie
La plus grande partie du territoire est située au-dessous
de 200 m mais, dans la partie septentrionale, il existe
des collines et des plateaux épars qui s'élèvent beaucoup plus haut. Ce sont entre autres les Shimba Hills
(400 m) et Mrima Hill au Kenya, les Pugu Hills et le
plateau de Rondo (Mwera) en Tanzanie, et le plateau
de Macondes (986 m) dans le nord du Mozambique.
Seuls les monts Usambara orientaux (1 500 m) en Tanzanie dépassent les 1 000 m.
La partie externe de la bande côtière, c'est-à-dire la
plaine côtière proprement dite, repose sur des sédiments
marins d'âges divers, du Crétacé à l'époque actuelle;
au Kenya il existe également de petites surfaces d'affleurements jurassiques. Plus à l'intérieur, au delà de
la plaine côtière, le relief est plus ondulé; le soubassement est principalement constitué de roches précambriennes et localement de sédiments triasiques. La largeur de la plaine côtière varie considérablement et dans
le nord du Mozambique, elle est très étroite.
Climat
Les précipitations sont généralementcomprises entre 800
et 1 200 mm par an et il existe une saison sèche bien
définie. On ne connaît de pluviosité plus élevée qu'en
quelques endroits comme les monts Usambara orientaux
Végétation des régions floristiques
204
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18. Climat et topographie de la mosaïque régionale de Zanzibar-lnhambane (XIII)
A. Au nord du 16e parallèle sud. B. Au sud du 16e parallèle sud.
FIG.
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La mosaïque régionale de Zanzibar-Inhambane
(Amani, 1946 mm) et les îles de Zanzibar et Pemba
(Wete, 1964 mm), où le volume des précipitations et
leur répartition rendent possible la présence d'une forêt
ombrophile.
Dans la plus grande partie de la Région de ZanzibarInhambane, le total des précipitations est comparable
à celui de la Région zambézienne, mais la saison sèche
est moins prononcée, étant donné que l'humidité relative y est élevée et qu'il n'y a aucun mois absolument
sec. La température moyenne annuelle est d'environ
26 "C au nord du Zambèze, mais diminue régulièrement vers le sud. Les gelées y sont inconnues (voir Fig.
18).
Flore
Environ 3 000 espèces, dont au moins plusieurs centaines sont endémiques.
Genres endémiques. Ils comprennent Cephalosphaera,
Englerodendron, Grandidiera et Stuhlmannia. Sept
autres genres, comprennant Bivinia, Hirtella, Ludia et
Hymenaea (Trachylobium), représentés également à
Madagascar, ne se trouvent que dans cette région sur
le continent africain. Hirtel/a et Hymenaea, bien
qu'absents de l'Afrique occidentale et centrale, sont
abondamment représentés en Amérique tropicale.
Espèces endémiques. Leur nombre total n'est pas
connu, mais sur les 190 espèces forestières arborescentes recensées à ce jour, 92 (48,4 0/0) sont endémiques.
La plus grande concentration se situe au Kenya et dans
le nord de la Tanzanie avec, comme centres, les Shimba
Hills et les monts Usambara orientaux.
Eléments de liaison. Sur les 190 espèces forestières arborescentes connues à ce jour, 15,3 % sont des espèces
de liaison du Tongaland-Pondoland, 4,7 % des espèces de liaison malgaches, 25,8 % des espèces de liaison guinéo-congolaises, 3,7 % des espèces de liaison
afromontagnardes et 7,0 % des espèces de transgression écologique et chorologique. Une description détaillée de l'élément de liaison zambézien/ZanzibarInhambane est donnée par Moll & White (1978).
Unités cartographiques
16a. Mosaïque côtière de Zanzibar-Inhambane
16b. Forêt de Zanzibar-Inhambane
Végétation
Réf. : Moll & White (1978)
La forêt est la végétation climacique la plus largement
205
répandue, mais elle a été en grande partie remplacée
par une formation herbeuse boisée secondaire et par
des cultures. Il existe aussi de vastes étendues de forêt
broussailleuse et de formation herbeuse édaphique, et
de plus petites étendues de forêt claire de transition,
de formation buissonnante et de fourrés. Il n'existe pas
de forêt claire typique au Kenya, mais à partir de la
Tanzanie, en se dirigeant vers le sud, un type floristiquement appauvri de forêt claire « miombo » a une
extension de plus en plus grande.
La forêt est riche en espèces, mais sa composition
floristique comme sa physionomie peuvent se modifier
fortement sur de courtes distances du fait des variations
rapides du régime des précipitations, de l'humidité
atmosphérique en saison sèche et de la capacité du sol
en eau utile. Il est donc difficile de la classer. Seuls les
types les plus luxuriants sont classés ici comme forêt
ombrophile. Cette forêt ombrophile est planitiaire, sauf
sur les terres les plus élevées de la Région de ZanzibarInhambane, c'est-à-dire les sommets des pics les plus
élevés des monts Usambara orientaux, qui sont couverts d'une forêt ombrophile de transition. Toutes les
forêts autres que la forêt ombrophile sont traitées
comme un seul ensemble continu, la forêt indifférenciée de Zanzibar-Inhambane, dont une grande partie
a été rapportée par les auteurs antérieurs à la forêt
ombrophile.
La forêt ombrophile planitiaire de Zanzibar-Inhambane
(unités cartographiques 16a & 16b)
Réf. : Chapman & White (1970: 87, 97, 173); Pocs
(1976b : 478-479) ; Polhill (1968) ; White (MS, 1975-76) ;
Wild & Barbosa (1967 : 4).
Photo: Chapman & White (1970 : 57).
Profil: Chapman & White (1970 : 7).
Syn. : lowland rain forest (Tanzanie, Polhill, 1968) ; lowland seasonal ra in forest (Malawi, Chapman & White,
1970) ; moist evergreen forest at low and medium altitudes
(Wild & Barbosa, 1967).
La forêt ombrophile planitiaire était autrefois largement développée en Tanzanie le long des parties basses de l'arc des hauts plateaux orientaux, principalement les monts Uluguru, Nguru et Usambara, et dans
certaines parties des Districts d'Ulanga et Iringa. Seuls
de petits îlots en subsistent. Une forêt similaire occupe
les pentes inférieures des montagnes plus à l'intérieur
des terres, comme les Malawi Hills (Chapman & White,
1970), formant ainsi de petites enclaves dans la Région
zambézienne. La plus grande partie de la forêt qui subsiste dans les monts Usambara orientaux se situe audessus de 900 m ; en raison des espèces afromontagnardes qui s'y ajoutent, elle a été classée comme forêt
ombrophile de transition (voir plus loin).
La strate supérieure principale est presque entièrement
sempervirente et atteint une hauteur de 20 m, les espèces
émergentes pouvant atteindre ou dépasser 40 m. Ce type
de forêt diffère de la forêt ombrophile guinéo-congolaise
par son degré plus élevé de protection des bourgeons, par
le moindre développement des « pointes d'écoulement»
206
Végétation des régions floristiques
des feuilles et par la rareté des épiphytes vasculaires ou
non. Les grandes espèces arborescentes comprennent
Aningeria pseudoracemosa (très local), Antiaris toxicaria, Burttdavya nyasica, Chlorophora excelsa, Khaya
nyasica, Lovoa swynnertonii, Maranthes (Parinari)
goetzeniana, Newtonia buchananii, Parkia filicoidea,
Ricinodendron heudelotii, Sterculia appendiculata et
Terminalia sambesiaca.
Un petit massif d'une forêt similaire près de Taveta,
dans la Région de la Somalie et du pays Masai, figure
sur la carte. Il est à dominance de Chlorophora excelsa,
Cordyla africana, Diospyros mespiliformis et Newtonia buchananii et doit son existence à la présence d'une
nappe phréatique élevée.
La forêt ombrophile de transition
(unité cartographique 16a)
La forêt ombrophile près d'Amani dans les monts
Usambara orientaux en Tanzanie est probablement celle
qui est la mieux connue de l'Afrique orientale, au moins
des taxonomistes, bien qu'elle n'ait jamais été entièrement décrite. Les sommets des monts Usambara orientaux (1 254 m) ne sont pas suffisamment élevés pour
qu'on y trouve une forêt ombrophile afromontagnarde
mais plusieurs espèces afromontagnardes se rencontrent
sur les pentes supérieures, à des altitudes nettement plus
basses que leurs limites inférieures normales sur les
autres montagnes. Les forêts dans lesquelles on les
trouve sont donc de transition, quoique les éléments
planitiaires y prédominent. La pluviosité à Amani est
de 1946 mm par an. Elle diminue rapidement avec l'altitude et la forêt ombrophile ne descend pas au dessous de 800 m, bien que certaines espèces se retrouvent
plus bas dans la forêt riveraine.
Par rapport à leurs faibles dimensions, les forêts
ombrophiles de transition des monts Usambara orientaux ont une flore remarquablement riche et diversifiée. Plus de 40 % des grandes espèces ligneuses y sont
endémiques ou presque ou, dans quelques cas, ce sont
des sous-espèces endémiques. Deux genres monotypiques d'arbres, Cephalosphaera (C. usambarensis) et
Englerodendron (E. usambarense), sont aussi endémiques. Près de 30 % des grandes espèces ligneuses sont
afromontagnardes ou, en Afrique orientale tout au
moins, sans être à proprement parler afromontagnardes, croissent à des altitudes relativement élevées; elles
sont caractéristiques de la forêt ombrophile de transition inférieure, bien qu'aucune n'y soit confinée. La
plupart des autres espèces sont des espèces de liaison
guinéo-congolaises.
Les espèces les plus proches auxquelles sont apparentées la majorité des espèces endémiques se trouvent
dans la forêt ombrophile planitiaire de la Région
guinéo-congolaise. Quelques espèces, comme Anonidium usambarense, Enantia kummeriae, Isolona heinsenii et Polyceratocarpus scheffleri, appartiennent à des
genres qui par ailleurs sont propres à la Région guinéocongolaise. Un très grand intervalle sépare les endémiques des Usambara des autres espèces dans leurs gen-
res respectifs. Un intervalle de grandeur équivalente
sépare les sous-espèces endémiques (Greenwayodendron suaveolens subsp. usambaricum, Pterocarpus
mildbraedii subsp. usambarensis et Magnistipula
butayei subsp. greenwayi) d'espèces qui par ailleurs ne
se trouvent exclusivement ou principalement que dans
la Région guinéo-congolaise.
L'élément afromontagnard comprendAlangium chinense, Allanblackia stuhlmannii, Aningeria adolfifriedericii, Cylicomorpha parviflora, Isoberlinia scheffleri, Myrianthus holstii, Ocotea usambarensis, Strombosia scheffleri, Syzygium sclerophyllum, Xymalos
monospora et Zenkerella capparidacea s.l.
Les espèces caractéristiques de la forêt ombrophile
de transition inférieure sont entre autres Macaranga
capensis, Maranthes goetzeniana, Morinda asteroscepa,
Newtonia buchananii, Strychnos mitis (mellodora) et
Trichilia dregeana.
Les espèces de liaison guinéo-congolaises comprennent Afrosersalisia cerasifera, Antiaris toxicaria, Trilepisium madagascariense, Chrysophyllum perpulschrum, Cleistanthus polystachyus, Ficus capensis,
Funtumia africana, Pachystela msolo, Parkia filicoidea, Rauvolfia caffra, Ricinodendron heudelotii,
Schefflerodendron usambarense et Treculia africana.
Certaines d'entre elles, comme Trilepisium, Ficus
capensis et Parkia, sont largement répandues en dehors
de la Région guinéo-congolaise et se rencontrent dans
des habitats qui leur conviennent dans la région intermédiaire. D'autres, comme Chrysophyllum perpulchrum, Pachystela msolo et Schefflerodendron usambarense, sont pratiquement confinées à la Région guinéocongolaise, en dehors des monts Usambara.
Le fait que les monts Usambara orientaux abritent
autant d'espèces séparées de leurs parents les plus proches par d'aussi grandes distances, laisse supposer qu'ils
ont servi de refuge à une flore ayant occupé autrefois
un territoire beaucoup plus vaste et qui a disparu en
grande partie.
Une forêt ombrophile de transition floristiquement
plus pauvre se trouve aussi sous forme de petites enclaves dans la Région zambézienne, comme au Malawi à
environ 1370 m d'altitude dans les Misuku Hills, sur
le mont Nchisi, sur Lisau Saddle et Chaone Hill (hauts
plateaux de Shire) et sur Machemba Hill près du mont
Mlanje (Chapman & White, 1970). La forêt de Chirinda
au Zimbabwe (Banks, 1976) se rattache également à ce
type de forêt.
La forêt indifférenciée de Zanzibar-Inhambane
(unités cartographiques 16a & 16b)
Réf. : Dale (1939: 8-11, 14-15); Moomaw (1960: 22-29,
35-40) ; White (MS, 1975-76).
Photos: Dale (1939 : 2) ; Moomaw (1960 : 4, 7, 10).
Syn. : lowland evergreen rain forest (Dale); SterculiaChlorophora-Memecylon lowland rain forest (Moomaw) ;
Combretum schumannii-Cassipourea lowland dry forest on
coral rag (Moomaw); evergreen dry forest (Dale);
Manilkara-Diospyros lowland dry forest (Moomaw).
Certaines espèces sont propres aux types plus humides
La mosaïque régionale de Zanzibar-Inhambane
et d'autres aux types plus secs mais un grand nombre
se retrouvent dans l'un et l'autre. Julbernardia magnistipulata par exemple, forme de magnifiques peuplements de 30 m de hauteur en forêt humide mais se rencontre également dans la forêt broussailleuse et dans
la formation buissonnante sempervirente.
Dans les variantes plus humides, la strate supérieure
principale se situe à 15-20 m et les espèces émergentes
s'élèvent à une hauteur de 30 ou 35 m. Très peu de pieds
dépassent cette hauteur. Beaucoup d'espèces de la voûte
sont brièvement décidues mais pas au même moment.
Néanmoins, ce type de forêt est nettement plus décidu
que la forêt ombrophile planitiaire semi-sempervirente.
Aucun des arbres ne présente de contreforts. Les lianes sont abondantes mais les épiphytes vasculaires sont
généralement rares, comme le sont en général les
bryophytes. La plupart des troncs d'arbres sont dépourvus de bryophytes, mais portent parfois quelques petites hépatiques.
Les forêts les plus riches se situent au Kenya et dans
le nord de la Tanzanie. Vers le sud, il y a un appauvrissement progressif de la flore et relativement peu
d'espèces atteignent le Mozambique.
Les grands arbres comprennent Afzelia quanzensis
(20 ml, Albizia adianthifolia (25 ml, Antiaris toxicaria (35 ml, Apodytes dimidiata, Balanites wilsoniana
(30 ml, Trilepisium madagascariense (20 ml, Celtis
wightii (20 m),Cola clavata (20 ml, Combretum schumannii (25 ml, Cordyla africana (25 m), Chlorophora
excelsa (35 ml, Diospyros abyssinica (très rare), D. mespiliformis (30 ml, Erythrina sacleuxii (20 ml, Erythrophleum suaveolens (25 ml, Femandoa magnifiee (20 ml,
Ficus vallis-choudae (20 m), Inhambanella henriquesii
(25 ml, Julbernardia magnistipulata (30 ml, Lannea
welwitschii (25 ml, Lovoa swynnertonii (35 ml, Macaranga capensis (25 ml, Malacantha alnifolia (20 ml,
Manilkara sansibarensis (25 ml, Mimusops aedificatoria (25 ml, Newtonia paucijuga (25 ml, Nesogordonia
parvifolia (20 ml, Paramacrolobium coeruleum (25 ml,
Parkiafilicoidea (30 ml, Pachystela brevipes (25 ml, Rhodognaphalon schumannianum (30 ml, Ricinodendron
heudelotii (35 ml, Sterculia appendiculata (35 ml, Terminalia sambesiaca (35 ml, Hymenaea verrucosa (30 ml,
Xylopia parviflora (holtzii) (25 ml.
Les forêts plus sèches couvrent une plus grande
superficie que les forêt plus humides, et elles s'étendent
plus loin vers le nord et vers le sud. Elles sont aussi plus
diversifiées du point de vue floristique que les forêts
plus humides, la plupart des grandes espèces arborescentes étant parfois grégaires et localement dominantes ou co-dominantes. Les principaux arbres sont Acacia robusta subsp. usambarensis (20 ml, Afzelia quanzensis (15 ml, Albizia petersiana (15 ml, Balanites wilsoniana, Trilepisium madagascariense (15 ml, Brachylaena huillensis (15 ml, Cassipourea euryoides (15 ml,
Combretum schumannii (15 ml, Cussonia zimmermannii (15 ml, Cynometra webberi (12 ml, Julbernardia
magnistipulata (10-15 ml, Manilkara sansibarensis (18 ml,
M. sulcata (10 ml, Memecylon sansibaricum (9 ml, New-
207
tonia paucijuga (15 ml, Oldfieldia somalensis (12 ml,
Pleurostylia africana (15 ml, Scorodophloeus fischeri
(15 m), Tamarindus indica (12 m) et Hymenaea verrucosa (18 ml.
En de nombreux endroits émergent à 25 m ou davantage les cimes de Chlorophora excelsa et Sterculia appendiculata. La Cycadacée, Encephalartos hildebrandtii, et
les deux euphorbes succulentes, Euphorbia nyikae et
E. wakefieldli, sont localement abondantes.
La forêt broussailleuse de Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
Réf. : White (MS, 1975-76)
Au Kenya et dans le sud de la Somalie, la forêt broussailleuse à dominance de Diospyros cornii et Manilkara
mochisia forme une étroite bande quasi continue qui
sépare les forêts de la région côtière des formations
buissonnantes de l'intérieur. La pluviosité y est comprise entre 500 et 750 mm par an. La forêt broussailleuse atteint la côte entre Malindi et Lamu, où la pluviosité est moins élevée qu'ailleurs. Une végétation similaire s'étend jusqu'au sud de la Tanzanie.
Diospyros cornii forme une strate supérieure discontinue de 9-15 m de hauteur. Parfois les cimes se touchent mais habituellement le recouvrement n'excède pas
50 070. Parmi les autres arbres de la voûte, Manilkara
mochisia est une espèce qui lui est presque toujours
associée tout en étant moins abondante; Dobera glabra est souvent abondant, principalement là où la nappe
phréatique se trouve à proximité de la surface du sol;
Newtonia erlangeri ne se trouve que dans les forêts du
nord et la présence de Terminalia spinosa indique que
la végétation a été remaniée. Les euphorbes cactiformes arborescentes, qui sont rares et souvent absentes,
sont représentées seulement par quelques pieds épars
d'Euphorbia candelabrum. E. grandicornis, de 1 m de
hauteur, constitue souvent des formations denses dans
le sous-bois.
La strate inférieure, qui atteint une hauteur de 7 m,
est très riche en espèces. Elle est généralement dense
mais elle n'est impénétrable que là où diverses espèces
de Sansevieria, Euphorbia grandicornis ou Adenia globosa, très épineux, forment des fourrés denses. Les
composantes les plus caractéristiques de cette strate
comprennent Bivinia jalbertii, Carissa sp., Croton
pseudopulchellus, Diospyros consolatae, Euclea natalensis, E. racemosa subsp. schimperi, Excoecaria venenifera, Grandidiera boivinii, Haplocoelum foliolosum,
H. inoploeum, Ochna thomasiana, Sideroxylon inerme,
Suregada zanzibarensis, Thespesia danis, Thylachium
africanum et Xeromphis nilotica.
Les plantes grimpantes sont plutôt rares et les épiphytes sont pratiquement absents, sauf entre Witu et Garsen. La strate herbacée est pauvrement développée, sauf
en ce qui concerne les colonies de Sansevieria. La plupart des espèces de la forêt broussailleuse sont sempervirentes. Quelques-unes seulement, comme Commiphora spp., sont décidues durant un certain temps.
208
Végétation des régions floristiques
Dans la plupart des cas, la forêt broussailleuse à
Diospyros cornii a été dégradée et transformée en une
formation buissonnante décidue secondaire à dominance d'A/bizia anthe/minthica, Acacia bussei, A. me/lifera, A. nilotica, Hyphaene compressa, Termina/ia
spinosa, etc.
La forêt marécageuse
(unité cartographique 16a)
La forêt marécageuse d'eau douce n'occupe qu'une surface restreinte. La forêt à Barringtonia racemosa, avec
Acrostichum aureum, Hibiscus ti/iaceus, Pandanus
spp. et Phoenix rec/inata, se situe souvent immédiatement au delà de la zone des mangroves. Par places, Barringtonia s'étend en amont sur une distance
considérable.
Sur l'île de Pemba, une forêt marécageuse à Raphia
occupe les vallées peu profondes à drainage très lent.
Les espèces associées sont E/aeis guineensis, Voacanga
thouarsii et l'Aracée Typhonodorum /ind/eyanum
(Greenway, 1973).
La forêt claire de transition de Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
Réf. : Dale (1939: 15-16) ; Moomaw (1960: 30-35) ; White
(MS, 1975-76) ; Wild & Barbosa (1967 : 21, 26, 31).
En certains endroits, les espèces de la forêt de ZanzibarInhambane s'associent étroitement aux espèces héliophiles de la forêt claire zambézienne pour constituer
des formations qui sont intermédiaires entre la forêt
dense et la forêt claire. Certaines de ces formations font
clairement partie d'une série évolutive, mais d'autres
semblent être stables.
Dans les Shimba Hills, il y a des îlots à dominance
de l'espèce de forêt claire Brachystegia spiciformis, avec
un sous-bois à peu près pur de jeunes plants de l'espèce de forêt dense Paramacrolobium coeru/eum. Près
de Witu dans le nord du Kenya, le palmier Doum,
Hyphaene compressa, constitue l'élément remarquable
des formations herbeuses secondaires. Localement, la
forêt est envahissante; les Hyphaene, morts ou moribonds, sont surmontés par les espèces forestières Trichi/ia emetica, Erythroph/eum suaveo/ens et Mani/kara
sansibarensis.
Ailleurs au Kenya, comme dans la forêt d'ArabukoSokoke, Brachystegia spiciformis forme des peuplements à peu près purs sur sable blanc stérile. Les espèces forestières Mani/kara sansibarensis et Hymenaea
verrucosa s'observent çà et là dans la strate supérieure
et, localement, il existe des îlots de fourrés sempervirents constitués d'arbustes et de plantes grimpantes de
la forêt dense. L'élément forestier n'est cependant pas
très vigoureux et il semble que le sol ne convienne pas
pour permettre l'établissement d'une forêt.
La forêt claire et la forêt claire broussailleuse de
Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
Dans quelques zone sèches à l'abri des pluies, comme
au pied des monts Usambara occidentaux, la végétation est une forêt claire broussailleuse, dominée principalement par des espèces de liaison zambéziennes
comme Cassia singueana, Combretum co//inum, Dichrostachys cinerea, Heeria reticu/ata, Lonchocarpus
bussei, Pappea..capensis, Sclerocarya caffra, Stereospermum kunthianum et Ziziphus mucronata. L'espèce
la plus haute, Sc/erocarya, atteint 8 m de hauteur.
Une forêt claire de type « miombo », floristiquement
pauvre, présente une distribution éparse au sud de la
Rovuma, où elle s'entrecroise ou forme une mosaïque
avec des îlots de forêt et d'autres types de végétation.
Elle fait partie des unités cartographiques de Wild &
Barbosa (1967) : 9, 10, 13, 25, 26, 27, 31, 32 et 33.
La fonnation buissonnante et les fourrés sempervirents
et semi-sempervirents de Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
Divers types de formation buissonnante et de fourrés
se retrouvent là où les conditions édaphiques défavorables ne permettent pas le développement de la forêt.
Des fourrés denses se situent sur les termitières dans
les formations herbeuses périodiquement gorgées d'eau,
qui occupent une partie de la plaine côtière, comme
celle entre Garsen et Lamu dans le nord du Kenya. Le
fourré à Capparis, Carissa, Commiphora, Euc/ea natalensis, Diospyros conso/atae, Sideroxy/on inerme, etc.,
est généralement dominé par des arbres émergents
appartenant aux espèces Diospyros cornii, Dobera g/abra, Mani/kara mochisia et Tamarindus indica.
Selon Birch (1963), le fourré sempervirent représente
le climax sur les sols superficiels recouvrant les calcaires coralliens dans certaines contrées du Kenya, où la
pluviosité est comprise entre 950 et 1 200 mm par an.
Les espèces caractéristiques comprennent Carpodiptera
africana, Cussonia zimmermannii, Diospyros squarrosa, Zanthoxy/um (Fagara] chalybeum, Grewia plagiophylla, G. truncata, Hap/ocoe/um inop/oeum, Harrisonia abyssinica, Lannea stuh/mannii, Ludia mauritiana (sessi/if/ora), Mani/kara sansibarensis, Mi/lettia
usaramensis, Monan tho taxis fornicata, Pycnocoma littora/is, Stercu/ia rhynchocarpa, Suregada zanzibarensis, Tabernaemontana e/egans et Uvaria /eptoc/adon.
Dans quelques endroits de la côte est-africaine, une
formation buissonnante à dominance de Phi/ippia spp.
se trouve dans les sites gorgés d'eau des anciens lagons
ou bassins lacustres peu profonds. C'est ainsi que sur
les îles Mafia et Pemba (Greenway, 1973), P. mafiensis forme une strate supérieure ouverte d'une hauteur
de 8 m. Les espèces qui lui sont associées sont Syzygium
cordatum, Uapaca sansibarica, Parinari curate//ifo/ia,
Mani/kara sansibarensis, Euc/ea nata/ensis et à l'état
clairsemé Pandanus goetzei. Lorsque Philippia est
exclusivement dominant, le sol est recouvert d'une
litière de feuilles; on note également la présence du
lichen C/adonia medusiana ,. sinon, on remarque la présence de la fougère Phymatodes scolopendria,
Une autre espèce de Phiiippla, P. simii, constitue une
La mosaïque régionale de Zanzibar-Inhambane
209
formation arbustive ouverte sur sol à mauvais drainage
de la côte du Mozambique près de Pebane (Wild & Barbosa, 1967).
La formation herbeuse secondaire et la formation herbeuse boisée de Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
La formation herbeuse édaphique de
Zanzibar-Inhambane
(unité cartographique 16a)
Ces formations sont étendues mais peu d'informations
ont été publiées à leur sujet. Au Kenya, entre Mombasa et la frontière de la Tanzanie, le paysage est une
mosaïque de cultures, de jachères herbeuses, de fourrés secondaires à dominance de Lantana et de vergers
à Cocos, Anacardium et Mangifera, qui, quand le couvert n'est pas trop dense, comportent souvent un tapis
de graminées. Par places, les arbres de la forêt primitive, principalement Chlorophora excelsa et Sterculia
appendiculata, ont été laissés sur pied. On remarque
localement la présence des palmiers Borassus aethiopum et Hyphaene compressa. Les autres arbres non
forestiers, présents à l'état clairsemé, comprennent
Acacia senegal, Adansonia digitata, Afzelia quanzensis, Annona senegalensis, Antidesma venosum, Crossopteryx febrifuga, Dalbergia melanoxylon, Dichrostachys cinerea, Flacourtia indica, Harrisonia abyssinica, Lannea stuhlmannii, Lonchocarpus bussei, Maytenus senegalensis, Piliostigma thonningii, Sclerocarya
caffra, Securidaca longepedunculata, Stereospermum
kunthianum, Strychnos madagascariensis, S. spinosa
et Vitex mombassae.
Dans le nord du Kenya, une formation herbeuse édaphique piquetée de termitières recouvertes d'un fourré
(voir plus haut) occupe de grandes surfaces de sol argileux gris noir craquelé près de l'embouchure de la Tana.
Elle est en grande partie dépourvue d'arbres, exception
faite de quelques pieds largement espacés d'Acacia zanzibarica, Hyphaene compressa, Terminalia spin osa et
Thespesia danis.
Dans la plaine côtière du Mozambique, entre la Sabi
et la Buzi, les « tandos » ou dépressions argileuses
périodiquement inondées, se situant sur les dépôts
sablonneux du Quaternaire ou calcaires du Crétacé,
sont couverts d'une formation herbeuse à Hyparrhenia, Ischaemum et Setaria et sont ceinturés d'une formation herbeuse boisée à Parinari curatellifolia,
Uapaca nitida, Syzygium guineense, etc. Il existe aussi
de vastes étendues de formation herbeuse sur sols à
mauvais drainage dans le delta des grands cours d'eau.
XIV
La zone de transition régionale
Kalahari-Highveld
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Transition zambézienne/Kaokoveld-Mossamedes
Veld épineux du Kalahari et transition vers la forêt claire
zambézienne à larges feuilles
Montagnes de Windhoek
Transition KalaharilKaroo-Namib
Formation herbeuse du Highveld et formations associées
Formation herbeuse
Formation broussailleuse riveraine
La Formation buissonnante et la formation arbustive
rupicoles
Forêt broussailleuse
Transition Highveld/Karoo
Transition entre la forêt broussailleuse afromontagnarde
et la formation herbeuse du Highveld
Transition afromontagnarde/Tongaland-Pondoland
Transition zambézienne/Highveld
Situation géographique
et superficie
La zone de transition Kalahari-Highveld sépare les centres régionaux d'endémisme zambézien et du KarooNamib. Elle s'étend le long d'une diagonale traversant
l'Afrique depuis 130 S dans le sud de l'Angola jusqu'à
330 S dans l'est de la Province du Cap. Sa largeur varie
considérablement. Dans les parties les plus larges des
secteurs du Highveld et du Kalahari, elle a plus de
1 800 km de large mais au nord de Windhoek, elle se
rétrécit brusquement. (Superficie: 1 223 000 km').
Géologie et physiographie
La plus grande partie de la zone de transition KalahariHighveld se situe sur le grand plateau intérieur de
l'Afrique méridionale. En quelques endroits seulement,
elle s'étend jusqu'au grand escarpement ou au delà. Le
bassin du Kalahari en occupe la partie centrale. De cette
zone à relief extrêmement faible qui se situe généralement entre 850 et 1 000 m, on s'élève graduellement
vers l'est et vers l'ouest.
Les hauts plateaux qui la dominent à l'ouest sont formés de roches précambriennes et paléozoïques; ils sont
étroits et atteignent leur altitude maximale à 2 484 m
dans les monts de Windhoek.
A l'est et au sud-est du bassin du Kalahari, le pays
s'élève graduellement jusqu'à plus de 2 000 m vers le
bord du plateau et le grand escarpement, bien que, sur
la plus grande partie de sa longueur, ce dernier soit situé
bien au sein de la Région afrornontagnarde, La totalité de cette partie orientale de la zone de transition
repose sur des roches du Karoo.
Le bassin du Kalahari est recouvert par des sables
et on n'y trouve que localement des affleurements de
vieilles roches du Précambrien, du Paléozoïque et du
Karoo. Son histoire géologique n'est pas complètement
connue, mais on pense que les dunes de sable ont commencé à se former à la fin du Crétacé ou au début du
Tertiaire. Depuis lors, il y a eu plusieurs changements
de climat et les dunes de l'extrême sud peuvent avoir
acquis leur configuration actuelle au cours des 10 000
dernières années. Aujourd'hui, on est en grande partie en présence d'une zone à drainage interne, mais il
La zone de transition régionale Kalahari-Highveld
y a eu des périodes d'écoulement intense des cours d'eau
durant les phases humides du Pléistocène.
Le plateau de Kaap, à l'ouest de Kimberley, qui est
formé de roches précambriennes et se situe entre 1 220
et 1 830 m, sépare le bassin du Kalahari des gisements
du Karoo plus à l'est.
Climat
La pluviosité est intermédiaire entre ceUede la Région
zambézienne et celle de la Région du Karoo-Namib.
Presque partout, elle est comprise entre 250 et 500 mm
par an ; elle est un peu plus élevée à l'est, lorsqu'on
s'approche des Drakensberg.
La plus grande partie des pluies tombent en été. Elles
sont moins concentrées que dans la Région zambézienne mais moins uniformément réparties que dans la
Région du Karoo-Namib.
Les températures hivernales sont partout basses, sauf
au nord-est, en Angola. Les gelées sont fréquentes et
intenses, et les températures minimales sont le plus souvent moins élevées que dans la Région du Karoo-Namib
(voir Fig. 19).
Flore
La totalité de la flore est assez importante ; elle se
monte peut-être à environ 3 000 espèces, mais ceci est
dû au grand nombre d'espèces marginales d'intrusion
qui pénètrent à faible distance dans les quatres principales phytochories contiguës. II y a très peu d'espèces
endémiques et la plus grande partie de l'intérieur de la
zone possède une flore très pauvre.
C'est ainsi que Mostart (1958) ne recense que 738
espèces de phanérophytes indigènes dans son étude des
districts de Bloemfontein et Brandford (2 590 km'),
Une forte proportion d'entre eUes, dont Celtisafricana,
Commelina benghalensis, Crotalaria podocarpa, funeus effusus, Phy/lanthus maderspatensis, Sarcostemma viminale, Tarchonanthus camphoratus, Themeda triandra et Typha australis, sont des espèces plurirégionales. Parmi les espèces recensées par Mostert,
112 (15,2 070) sont des Composées et 111 (15,1 %) des
Graminées.
La flore du Kalahari méridional, qui correspond
quasi exactement à l'unité cartographique 56, est encore
plus pauvre. Leistner (1967) compte 438 espèces de phanérophytes pour la partie sudafricaine (58 000 km') et
estime que la flore totale du Kalahari méridional
(124 320 km'), qui est sensiblement plus étendue que
la totalité de la région floristique du Cap ne s'élève pas
à plus de 550 espèces.
Moins de la moitié des espèces recensées par Leistner peuvent être considérées comme des espèces typiques du Karoo-Namib. Ce sont entre autres Leucosphaera bainesii, Nymania capensis, Parkinsonia africana, Phaeoptilum spinosum, Rhigozum trichotomum,
211
Stipagrostis amabilis et Tamarix usneoides. La plupart
des autres sont largement répandues en Afrique australe et nombre d'entre elles s'étendent jusqu'à la
Région zambézienne et au delà, comme Acacia erio-
loba, A. hebeclada, A. mellifera, Albizia anthe/mintica, Boscia albitrunca, Diospyros lycioides, Terminalia sericea, Echinochloa cotona, Pogonarthria squarrosa et Sporobo/us pyramidalis. L'une des graminées
les plus caractéristiques du Kalahari méridional, Asthenatherum glaucum, est par ailleurs confinée en Afrique du Sud à la Région du Karoo-Namib, mais elle se
rencontre aussi près du lac Turkana au Kenya.
Les espèces relativement peu nombreuses qui sont
plus ou moins propres à la Région du KalahariHighveld comprennent Acacia haematoxy/on, Anthephora argentea et Schmidtia kalahariensis.
Unités cartographiques
20.
Transition de la forêt broussailleuse afromontagnarde à la formation herbeuse du Highveld
24. Mosaïque de forêt broussailleuse afrornontagnarde, de forêt claire broussailleuse zambézienne
et de formation herbeuse secondaire
34. Transition de la forêt claire broussailleuse sudafricaine à la formation herbeuse du Highveld
35a (p.p.). Transition de la forêt claire zambézienne
indifférenciée à la formation buissonnante à Acacia et à la formation herbeuse boisée du Kalahari.
35c. Les montagnes de Windhoek
36. Transition de la forêt claire broussailleuse à C%phospermum mopane à la formation arbustive du
Karoo-Namib
44. Formation buissonnante décidue à Acacia et formation herbeuse boisée du Kalahari
56. Transition Kalahari/Karoo-Namib
57b. Transition Highveld/Karoo
58. Formation herbeuse du Highveld
Végétation
La Région du Kalahari-Highveld est contiguë à quatre
phytochories principales et on y trouve plusieurs transitions entre elles, d'où la complexité de l'agencement
de sa végétation. Dans l'exposé qui suit, on ne basera
pas la description de la végétation sur sa physionomie
comme pour les au tres phytochories, mais on divisera
la Région en 9 zones subordonnées, qui coïncident en
grande partie avec les unités indiquées sur la carte et
qui seront décrites séparément ci-après.
La plus grande partie de la Région du KalahariHighveld est comprise dans le Domaine zambézien de
la Région soudano-zambézienne telle que le conçoit
Werger (1978a), qui ne reconnaît pas de zones de transition. Le reste est placé par cet auteur dans la Région
du Karoo-Namib.
Végétation des régions floristiques
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FIG. 19. Climat et topographie de la zone de transition régionale Kalahari-Highveld (XIV)
Les chiffres 1-10 indiquent les unités cartographiques telles qu'elles figurent sur la Carte de Végétation de l'Afrique qui accompagne le présent ouvrage, de la manière suivante: (1) unité cartographique 36, transition entre la forêt claire broussailleuse
à Colophospermum mopane et la formation arbustive du Karoo-Namib ; (2) unité cartographique 44, formation buissonnante
à Acacia et formation herbeuse boisée du Kalahari ; (3) unité cartographique 35c, les monts de Windhoek; (4) unité cartographique 56, transition Kalahari/Karoo-Namib ; (5) unité cartographique 58, formation herbeuse du Highveld ; (6) unité cartographique 57b, transition Highveld/Karoo ; (7) unité cartographique 20, transition entre la forêt broussailleuse afromontagnarde et la formation herbeuse du Highveld ; (8) unité cartographique 24, mosaïque de forêt broussailleuse afromontagnarde,
de forêt claire broussailleuse zambézienne et de formation herbeuse secondaire; (9) unité cartographique 34, transition entre
la forêt claire broussailleuse d'Afrique du Sud et la formation herbeuse du Highveld ; (10) unité cartographique 35a, transition
entre la forêt claire indifférenciée zambézienne et la formation buissonnante à Acacia et la formation herbeuse boisée du Kalahari.
La surface en pointillé indique la distribution des sables du Kalahari.
La zone de transition régionale Kalahari-Higlhveid
Transition zambézienne/Kaokoveld-Mossamedes
(unité cartographique 36)
Réf. : De Matos & De Sousa (1970) ; Giess (1971 : 10) ; Tin-
ley (1971) ; Volk (1966b) ; WhelIan (1965).
Les espèces zambéziennes et celles du Karoo-Narnib se
mélangent ici intimement. Même Colophospermum
mopane et Welwitschia bainesii croissent dans la même
formation. A la limite occidentale de son aire, en
Angola, sur la bordure du désert de Mossamedes, Colophospermum se trouve sous la forme d'un arbre
rabrougri de 3 m de hauteur, disséminé çà et là en compagnie des espèces zambéziennes Acacia mellifera, Albizia anthelmintica, Commiphora sp. et Terminalia prunioides, ainsi que de Welwitschia qui est abondant.
Le veld épineux du Kalahari et la transition vers une
forêt claire zambézienne à larges feuilles
(unités cartographiques 35a p.p. & 44)
Réf. : Acocks (1975 : 39-43) ; Cole & Brown (1976) ; Wild
& Barbosa (1967 : 45, 46, 60).
Photos: Acocks (1975 : 31, 32) ; Cole & Brown (1976 : 7,
10); Volk (1966a: 3, Il); Walter (1971: 136, 137, 140,
141, 144-146).
La formation herbeuse boisée est la végétation caractéristique du puissant manteau qui recouvre les sables
du Kalahari. Au Botswana, le tapis graminéen plus ou
moins continu a moins d'un mètre de hauteur; il est
constitué principalement d'Anthephora argentea, A.
pubescens, Digitaria pentzii, Eragrostis biflora, E. ciliaris, E. lehmanniana, E. pallens, Panicum kalaharense,
P. lanipes, Pogonarthria squarrosa, Schmidtia kalahariensis, S. pappophoroides et Stipagrostis uniplumis.
Parmi ces graminées, Anthephora argentea est quasi
endémique et un petit nombre d'espèces, comme Panicum lanipes et Schmidtia kalahariensis, font également
partie de la Région du Karoo-Namib, mais la majorité
d'entre elles s'étendent du Karoo-Narnib au moins
jusqu'à la partie méridionale de la Région zambézienne.
Les principaux arbres et arbustes présents dans la
variante méridionale (unité cartographie 44) sont tous
des espèces zambéziennes, à savoir Acacia erioloba, A.
fleckii, A. hebeclada, A. luederitzii, A. mellifera, A.
tortilis, Boscia albitrunca, Dichrostachys cinerea et Terminalia sericea. Dans la variante septentrionale (unité
cartographique 35a), les arbres à larges feuilles sont plus
abondants et comprennent Combretum co/linum,
Commiphora africana, C. angolensis, Ochna pulchra
et Ziziphus mucronata, mais le genre Acacia est toujours dominant.
Les arbres ont toujours une hauteur inférieure à 7 m
et sont généralement beaucoup plus petits. Normalement, ils sont largement espacés. Sur les sols peu épais
recouvrant les affleurements de quartzite et de calcaire,
qui forment la crête de Ghanzi, les plantes ligneuses
213
sont plus denses, les graminées sont relativement moins
importantes et les arbustes abondants. Ces derniers
comprennent les espèces du Karoo Rhigozum brevispinosum, Leucosphaera bainesii, Phaeoptilum spinosum et Montinia caryophyllacea.
Dans la Province du Cap, au nord de l'Orange, les
sables du Kalahari alternent avec les vastes étendues
de sol pierreux des montagnes de Kaap Plateau, Langeberg et Asbestos.
Dans cette région, la végétation sur les sables du
Kalahari a subi de fortes dégradations. Themeda triandra était jadis la graminée dominante mais par suite
du surpâturage, elle a été en grande partie remplacée
par les graminées « blanches» du désert, principalement par des espèces d'Aristida, Eragrostis et Stipagrostis. Une dégradation plus poussée a entrainé l'apparition d'un tapis uniforme de Schmidtia pappophoroides, et finalement a donné lieu à une invasion des
petits arbustes du Karoo Pentzia incana et Chrysocoma
tenuifolia. L'arbre le plus abondant et le plus caractéristique, Acacia erioloba, a été exploité sur une large
échelle en vue d'assurer l'approvisionnement en combustible des mines de Kimberley.
Les sols les plus pierreux sont occupés par une formation buissonnante dense. La principale composante
en est Tarchonanthus camphoratus. Les espèces ligneuses qui lui sont associées comprennent Acacia karroo,
A. mellifera, A. tortilis, Boscia albitrunca, Buddleja
saligna, Croton gratissimus, Diospyros lycioides, Ehretia rigida, Euclea crispa subsp. ovata, E. undulata,
Euphorbia avasmontana, Grewia fla va, Lebeckia
macrantha, May tenus heterophylla, Olea africana, Rhigozum obovatum, R. trichotomum, Rhus ciliata, R.
dregeana, R. pyroides, R. lancea, R. undulata, Tarchonanthus minor et Ziziphus mucronata.
Les montagnes de Windhoek
(unité cartographique 35c)
Réf.: Giess (1971 : Il) ; Volk & Leipper (1971).
Photos: Giess (1971 : 39-42).
Les photographies de Giess montrent une formation
herbeuse boisée mais la végétation primitive était probablement plus dense. La flore est un mélange d'espèces zambéziennes et du Karoo-Namib. Les principaux
arbres et arbustes sont Acacia hereroensis, Combretum
apiculatum, Acacia reficiens subsp. reficiens, A. hebeclada, Euclea undulata, Dombeya rotundifolia, Tarchonanthus camphoratus, Rhus marioth ii, Albizia
anthelmintica, Heeria (Ozoroa) crassinervia, Ficus cordata et F. guerichiana. Le couvert graminéen originel
était constitué d'Anthephora pubescens, Brachiaria
nigropedata, Cymbopogon spp., Heteropogon contortus, Hyparrhenia hirta, etc ... , mais ces graminées sont
actuellement rares en de nombreux endroits en raison
du surpâturage. Les graminées du Karoo-Namib Stipagrostis obtusa, S. uniplumis et Panicum lanipes se
rencontrent également. Phaeoptilum spinosum ainsi
que diverses espèces é'Aptosimum, Eriocephalus, Galenia, Pentzia, Plinthus, Salsola et Tetragonia représentent la flore arbustive et herbacée du Karoo-Namib,
214
Végétation des régions floristiques
La transition Kalahari/Karoo-Namib
(unité cartographique 56)
Réf. : Coetzee & Werger (1975 : 549-550) ; Giess (1971 : 13) ;
Leistner (1967); Leistner & Werger (1973); Walter
(1971 : 256-258).
Photos: Coetzee & Werger (1975 : 20) ; Giess (1971 : 65-67) ;
Leistner (1967 : l, 2, 8, 18, 36, 39-42) ; Leistner & Werger (1973 : 2, 4).
Profil: Walter (1971 : 148).
C'est une zone de sables remaniés par le vent et formant des dunes fixées s'étirant en de longues crêtes
parallèles. Les sables occupent 90 070 de la superficie.
Dans les zones non remaniées, les pentes inférieures des
dunes sont en grande partie consolidées par la végétation mais le haut des pentes et les crêtes sont sujets à
une érosion éolienne intense, le couvert étant beaucoup
plus clairsemé.
La végétation est une mosaïque de formation herbeuse légèrement boisée sur les crêtes des dunes, de formation herbeuse pure dans les dépressions interdunaires peu profondes et de formation herbeuse arbustive
à Rhigozum trichotomum dans les dépressions plus profondes, où la croûte calcaire sous-jacente est proche
de la surface.
Dans les endroits non remaniés, les graminées sont
le plus souvent vivaces et comprennent Asthenatherum
glaucum, Stipagrostis unlplumis, Eragrostis lehmanniana, Stipagrostis ciliata et, sur les crêtes des dunes,
Stipagrostis amabilis. Megaloprotachne albescens est
une espèce pionnière commune, alors que dans les zones
remaniées en région sèche, l'espèce annuelle Schmidtia kalahariensis est dominante. Les arbres les plus communs sont Acacia erioloba, Boscia albitrunca, Acacia
reficiens subsp. reficiens, Albizia anthelmintica et Terminalia sericea, qui se présente souvent sous la forme
d'un arbuste. Acacia haematoxylon, presque propre à
cette région, est généralement un arbuste, parfois un
arbre.
La fonnation herbeuse du Highveld et les formations
associées
(unité cartographique 58)
Réf. : Acocks
(1975: 87-95); Coetzee & Werger
(1975 : 551-553) ; Mostert (1958 : 85-161) ; Van Zinderen
Bakker jr. (1971, 1973) ; Werger (1973a : 113-127).
Photos: Acocks (1957 : 81-90) ; Coetzee & Werger (1975 :
22) ; Van Zinderen Bakker jr. (1973 : 1).
La formation herbeuse du Highveld représente en
Afrique du sud le climax climatique entre 1 220 et
2 150 m sur de grandes surfaces du haut plateau intérieur qui s'étend à l'ouest des Drakensberg, de l'extrême
sud du Transvaal à l'est de la Province du Cap en passant par l'Etat libre d'Orange. La florule complète des
arbres de cette région est de très faible importance et
le développement de la végétation ligneuse est entravé
presque partout par des hivers secs à gelées extrêment
fréquentes. Bien que le feu soit presque certainement
un facteur écologique naturel, il n'est pas prouvé qu'il
soit essentiellement responsable de l'absence quasi
totale de grandes plantes ligneuses. Ces dernières sont
pratiquement cantonnées dans la forêt riveraine, dans
la formation buissonnante et dans les fourrés sur les
quelques collines rocheuses et escarpements, et dans la
forêt broussailleuse des ravins abrités, au pied des
monts Maluti et des Drakensberg à l'est.
La formation herbeuse
Acocks (1975) reconnaît 10 types de formations herbeuses du Highveld, qui se distinguent principalement
par les diverses proportions dans lesquelles se mélangent un petit nombre d'espèces. Les espèces suivantes
se retrouvent généralement dans l'un ou plusieurs de
ces types: A/loteropsis semialata, Andropogon
amplectens, A. appendiculatus, A. schirensis, Anthephora pubescens, Aristida congesta, A. junciformis,
Brachiaria serrata, Chloris virgata, Ctenium concinnum, Cymbopogon plurinodis, Cynodon dactylon, C.
incompletus, Digitaria argyrograpta, D. diagonalis, D.
monodactyla, D. tricholaenoides, Elionurus argenteus,
Eragrostis atherstonei, E. capensis, E. chloromelas, E.
gummiflua, E. lehmanniana, E. micrantha, E. obtusa,
E. plana, E. racemosa (chalcantha), E. sclerantha, E.
superba, Eustachys paspaloides, Harpechloa faix,
Heteropogon contortus, Microchloa coffra, Monocymbium ceresiiforme, Panicum coloratum, P. natalense,
Pogonarthria squarrosa, Setariaflabellata, S. nigrirostris, S. sphacelata, Sporobolus discoporus, S. fimbriatus, Themeda triandra, Trachypogon spicatus, Tragus
koelerioides, T. racemosus, Trichoneura grandiglumis,
Triraphis andropogonoides et Tristachya leucothrix
(hispida), A noter l'absence dans cette liste d'Hyparrhenia, dont les espèces de haute taille se remarquent
si bien dans la Région zambézienne. Themeda triandra est de loin l'espèce la plus largement répandue et
la plus abondante dans le Highveld. Elle forme généralement un tapis de 25-75 cm de hauteur, qui a un
aspect dense en été mais dont le recouvrement au sol
n'excède pas 25 %. En hiver et durant les périodes de
sécheresse, le couvert graminéen est beaucoup plus
court et les plantes herbacées qui lui sont associées ainsi
que les espaces dénudés sont plus apparents.
Il a été tout à fait admis que Themeda est l'espèce
climacique naturelle dans la plus grande partie du Highveld, mais il semble (Roux, 1969) que sa dominance
dépende du feu et qu'en assurant la protection contre
celui-ci, Themeda soit partiellement remplacé par d'autres espèces. Dans les parties humides du Highveld,
Themeda croît généralement en association avec Elionurus argenteus, Heteropogon contortus, Trachypogon
spicatus et Tristachya leucoth rix. Dans les types secs
abondent les espèces de plus faible taille, Aristida congesta, Eragrostis lehmanniana et Tragus berteronianus.
En raison du surpâturage, Themeda a été en grande
partie éliminé sur de vastes étendues et remplacé par
des graminées pionnières comme Aristida spp. et Chloris virgata, ainsi que par de petits arbustes envahissants
du Karoo (Chrysocoma tenuifolia} et des mauvaises
herbes annuelles (Tribulus terrestris).
La zone de transition régionale Kalahari-Highvedl
Les plantes herbacées suivantes se rencontrent généralement dans un ou plusieurs types de Acocks : Ajuga
ophrydis, Anthospermum rigidum, Asclepias multicaulis, Bar/eria macrostegia, Berkheya onopordifolia, B.
rigida, Conyzapinnata, Crabbea acaulis, Cyperusobtusiflorus, Dicoma macrocepha/a, Euphorbia inaequilatera, E. striata, Felicia filifolia, F. muricata, Geigeria
aspera, Gnidia kraussiana, Hap/ocarpha scaposa,
Helichrysum dregeanum, H. latifolium, H. rugulosum,
H. oreophilum, Hermannia betonicifolia, H. coccocarpa, H. depressa, Hypoxis rigidula, H. rooperi, Indigofera alternans, J. rostrata, Jpomoea crassipes,
Kohautia amatymbica, Osteospermum scariosum, Oxalis depressa, Rhynchosia totta, Scabiosa columbaria,
Scilla nervosa, Senecio coronatus, S. erubescens, Sonchus nanus, Stachys spathu/ata, Vernonia oligocephala,
Walafrida densiflora et W. saxatilis. Ziziphus zeyherana est un suffrutex à souche ligneuse rhizomateuse.
Plusieurs des espèces mentionnées ci-dessus appartiennent à des genres qui ont leur plus grande concentration d'espèces en Afrique du Sud, tels Berkheya, Geigeria, Gnidia, Hap/ocarpha, Helichrysum, Osteospermum, Oxalis et Walafrida. La majorité cependant se
rattachent à des genres à prédominance tropicale ou
subcosmopolite.
La formation broussailleuse riveraine
Les principales espèces en sont Acacia karroo (7 ml,
Celtis africana, Diospyros lycioides, Rhus /ancea et
Ziziphus mucronata.
La formation buissonnante et /a formation arbustive
rupicoles.
Dans les parties occidentales plus sèches, situées à plus
basse altitude, les espèces buissonnantes suivantes sont
caractéristiques: Acacia karroo, Budd/eja saligna, Celtis africana, Cussonia paniculata, C. spicata, Diospyros austro-africana, D. lycioides, Ehretia rigida, Euclea
crispa, Grewia occidentalis, Heteromorpha arborescens, O/ea africana, Osyris sp., Rhus ciliata, R. erosa,
R. /ancea, R. undu/ata, Tarchonanthus camphoratus
et Ziziphus mucronata. Vers l'est, les espèces afromontagnardes deviennent progressivement prédominantes.
Dans la région de Kimberley existent des formations
karroïdes caractérisées par la présence de Chrysocoma
tenuifolia, Cotyledon decussata, Eberlanzia spinosa,
Eriocephalus spinescens, Euphorbia mauritanica, Pentzia sphaerocephala, Rhigozum obovatum et Ruschia
unidens. Vers le sud, à peu près à partir de Maseru,
A/oe ferox s'observe sur les pentes exposées au nord.
Même les formations les plus luxuriantes dépassent
rarement 5 m de hauteur.
La forêt broussailleuse
Des îlots de forêt broussailleuse de 10 m de hauteur,
composés de façon prédominante d'espèces afromon-
215
tagnardes, se situent entre 1 500 et 1 900 m dans les
parties orientales de l'Etat libre d'Orange et dans les
parties adjacentes du Lesotho. Ils ne se trouvent que
sur les sols de faible profondeur, mais à bonne rétention d'eau, qui recouvrent des éboulis consolidés dans
les ravins encaissés. Des vestiges seulement en subsistent en raison de leur intense exploitation pour le bois
à brûler et de leur dégradation par le bétail. Les principales espèces en sont Buddleia salviifolia, Cassin opsis ilicifolia, Celtis africana, Diospyros whyteana,
Euclea coriacea, E. crispa, Grewia occidentalis, Ha/feria lucida, I1ex mitis, Kiggelaria africana, Leucosidea
sericea, Maytenus acuminata, M. heterophy/la, M.
undata, Myrsine africana, O/ea africana, Olinia emarginata, Osyris sp., Pittosporum viridiflorum, Podocarpus latifolius, Rhamnus prinoides, Rhus pyroides et
Scolopia mundii. Parmi ces espèces, Ce/tis est décidu.
Leucosidea, Kigge/aria et Maytenus acuminata sont
semi-décidus. Les autres espèces sont sempervirentes.
La transition Higbveld/Karoo
(unité cartographique 57b)
Réf. : Acocks (1975 : 78-81) ; Werger (1973a, 1973b).
Photos: Acocks
(1975: 72, 73, 75, 76); Werger
(1973b : 2-4).
Syn. : false Upper Karoo ; false karroid broken veld, false
Central Lower Karoo ; pan turf veld invaded by Karoo ; karroid Merxmuellera mountain veld replaced by Karoo (tous
d'après Acocks).
En dehors de la forêt broussailleuse riveraine et de
divers types de formation arbustive et de formation
buissonnante sur les pentes rocheuses, on a lieu de penser que la région était autrefois entièrement couverte
par une formation herbeuse semblable à celle qui subsiste dans le Highveld.
Les premiers voyageurs (un résumé de leurs descriptions est donné par Werger, 1973a) ont relaté le caractère herbeux généralisé de la région et l'absence d'arbustes et de buissons, en même temps qu'ils mentionnaient la présence d'une multitude d'animaux sauvages. Il semble qu'à la fin du dix-huitième siècle, la
région proche de l'actuel Colesberg, qui était située en
dehors des frontières de la Colonie du Cap, était abondamment couverte de graminées mais que, 35 ans plus
tard, les graminées ont été remplacées en grande partie par des arbustes nains. Dans la zone au nord de
l'Orange, non comprise à cette époque dans les régions
colonisées, la formation herbeuse était également le
type de végétation dominant.
En raison du surpâturage, la formation herbeuse s'est
transformée en une formation arbustive naine secondaire du Karoo , semblable à celle du Haut Karoo central mais plus herbeuse et floristiquement plus pauvre.
Les principales graminées qui subsistent sont Aristida
congesta, Cynodon hirsutus, Eragrostis curvula, E. lehmanniana, E. obtusa, Themeda triandra et Tragus koe/erioides. Les petits arbustes du Karoo les plus abondants sont Chrysocoma tenuifolia, Aptosimum pro-
216
Végétation des régions floristiques
cumbens (depressum), Gnidia po/ycepha/a, Hermannia conocarpa, Pentzia g/obosa et Wa/afrida saxati/is.
Ce type de végétation s'observe sur les sols plutôt profonds des pédiplaines.
Par contre sur les lithosols des mesas, des kopjes et
des crêtes existent divers types de formation arbustive
d'où sont originaires les petits arbustes du Faux Karoo,
et beaucoup plus localement une formation buissonnante. Les principales espèces de ces formations arbustive et buissonnante sont :
Grands arbustes et buissons : Budd/eja saligna, Ce/tis
africana, Cussonia panicu/ata, Diospyros austroafricana, D. lycioides, Ehretia rigida, Euclea crispa
subsp. ovata, Maytenus po/yacantha, O/ea africana,
Osyris sp., Rhigozum obovatum, Rhus ciliata, R. erosa,
R. undu/ata, Tarchonanthus camphoratus et Ziziphus
mucronata.
Arbustes nains: Aptosimum procumbens, Eriocepha-
lus spinescens, Hermannia candidissima, Hibiscus mar/othianus, Pego/ettia retrofracta et Pentzia sphaerocepha/a, tout comme les espèces ubiquistes Chrysocoma
tenuifo/ia et Pentzia g/obosa.
Graminées : Aristida diffusa, Enneapogon desvauxii,
Fingerhuthia africana, Heteropogon contortus, Hyparrhenia hirta et Themeda triandra.
Plantes succulentes: Euphorbia clavarioides, Haworthia tesse/ata et Pachypodium succu/entum.
Les levées de terre sablonneuses profondes bordant
l'Orange portent une forêt riveraine de 6-10 m de hauteur, composée principalement d'Acacia karroo, Celtis africana et Diospyros /ycioides.
La transition entre la forêt broussailleuse afromontagnarde et la formation herbeuse du Highveld
(unité cartographique 20)
Réf. : Jacot Guillarmod (1971) ; Killick (l978c : 540-542).
Photo: Killick (l978c : 10).
Peu d'informations publiées existent. Bien que les versants des Drakensberg du Natal soient occupés par des
formations afro montagnardes au-dessus de 1 280 m,
les versants correspondants du Lesotho en dessous de
2 900 m sont pour ainsi dire dépourvus de la plupart
des éléments afromontagnards typiques. C'est pourquoi
cette zone doit être exclue de la Région afrornontagnarde. Les versants du Lesotho sont presque entièrement recouverts par une formation herbeuse à
Themeda-Festuca. Il n'y a que des îlots de formation
broussailleuse à dominance de Leucosidea sericea,
Budd/eja corrugata, Passerina montana et Erica spp.
Par endroits, Leucosidea n'atteint pas 2 m de hauteur
et est fortement plaqué au sol. Sur les pentes nord, Themeda prédomine jusqu'à 2 750 m, altitude au-dessus
de laquelle Festuca caprina devient dominant. Cependant, les graminées sont souvent remplacées par
Chrysocoma tenuifo/ia ou Feliciafi/ifolia, à la suite du
surpâturage. Sur les pentes sud, Festuca caprina descend en tant qu'espèce dominante jusqu'à 2 135 m.
La transition afromontagnarde/Tongaland-Pondoland
(unité cartographique 24)
Réf. : Acocks (1975 : 100-103)
Photos: Acocks (1975 : 97-99).
Cette zone de transition sépare la Région du TongalandPondoland de la végétation afromontagnarde des Drakensberg du Natal au nord du bassin de la Tugela, et
se prolonge sur les pentes supérieures de la crête des
Drakensberg qui relie les secteurs du Natal et du Transvaal. Elle se situe principalement entre 800 et 1 700 m.
La végétation actuelle est principalement une formation herbeuse, mais originellement c'était probablement
une formation buissonnante accompagnée de forêt
broussailleuse dans les ravins [« kloofs ») abrités. Les
espèces ligneuses relictuelles sont principalement afromontagnardes à plus haute altitude et comprennent
Apodytes dimidiata, Hal/eria /ucida, Leucosidea sericea, Pittosporum viridif/orum, Podocarpus /atifo/ius,
Rapanea me/anoph/oeos et Scolopia mundii.
Les espèces ligneuses « planitiaires » comprennent
Acacia caffra, A. davyi, A. ni/otica subsp. kraussiana,
A. sieberana, A/oe arborescens, Ce/tis africana, Commiphora harveyi, Da/bergia obovata, Ekebergiapterophy/la,
Ficus capensis, F. sonderi et Syzygium cordatum.
Les graminées les plus abondantes sont Andropogon
schirensis, Brachiaria serrata, Elionurus argenteus, Eragrostis racemosa, Heteropogon contortus, Hyparrhenia
hirta, Monocymbium ceresiiforme, Rend/ia a/tera, Themeda triandra, Trachypogon spicatus et Tristachya
/eucothrix.
La transition zambézienne/Highveld
(unité cartographique 34)
Réf. : Acocks (1975 : 99) ; White (l978a : 477-479).
Photo: Acocks (1975 : 96).
Cette zone coïncide avec certaines parties du veld type
61, appelé Bankenveld, d'Acocks. Sa végétation primitive était probablement une formation buissonnante à
dominance d'Acacia caffra, mais la végétation qui prédomine actuellement est la formation herbeuse secondaire. Il y a relativement peu d'espèces arborescentes et
leur nombre décroît rapidement lorsqu'on se dirige vers
le sud. Des espèces afromontagnardes et zambéziennes
sont présentes, se maintenant principalement dans la formation buissonnante et la forêt broussailleuse des ravins
(« kloofs ») abrités. Les espèces afromontagnardes comprennent Ca/odendrum capense, Diospyros whyteana,
Hal/eria /ucida, I/ex mitis, Kigge/aria africana, Leucosidea sericea, Nuxia congesta, O/inia et Pteroce/astrus. La
flore zambézienne est représentée par Acacia robusta, A.
sieberana, Burkea africana, Combretum mo/le, Dombeya
rotundifo/ia, Ficus ingens, F. so/dane//a, Lannea discofor, Mimusops zeyheri, Ochna pu/chra et Strychnos
pungens.
xv
La mosaïque régionale du
Tongaland-Pondoland
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt indifférenciée du Tongaland-Pondoland
Forêt broussailleuse du Tongaland-Pondoland
Forêt marécageuse du Tongaland-Pondoland
Formation buissonnante et fourrés sempervirents et semisempervirents du Tongaland-Pondoland
Formation herbeuse édaphique du Tongaland-Pondoland
Formation herbeuse secondaire du Tongaland-Pondoland
Situation géographique
et superficie
Elle s'étend de l'embouchure du Limpopo (25 S)
jusqu'à Port Elizabeth (34 0 S). Au nord, elle atteint
une largeur de 240 km, mais au sud, lorsque les montagnes se rapprochent de la mer, sa largeur ne dépasse
pas localement 8 km. Ailleurs dans le sud, elle pénètre
assez loin à l'intérieur des terres le long des vallées fluviales. Sur la plus grande partie de sa longueur, elle se
situe en dessous de la Région afromontagnarde ou de
la zone de transition afromontagnarde/TongalandPondoland (voir p. 216). (Superficie: 148 000 km').
0
Géologie et physiographie
La plaine côtière du nord est composée de sédiments
marins du Crétacé et du Tertiaire. Ailleurs, le terrain
plus accidenté, qui s'élève localement jusqu'à 1 600 m,
est formé de roches du Complexe de base, des Grès de
la Montagne de la Table et de couches sédimentaires
du système du Karoo.
Climat
Etant donné l'effet bénéfique du courant chaud du
Mozambique, les régions côtières ont une pluviosité
modérément élevée et bien répartie et les gelées y sont
absentes, sauf dans l'extrême sud. Vers l'intérieur des
terres cependant, le climat se modifie rapidement sur
de courtes distances et le contraste entre la végétation
xérocline et mésocline est souvent grand. Les vents desséchants du « berg » exercent une profonde influence
sur la végétation vallicole. Les précipitations sont plus
uniformément réparties au cours de l'année que dans
la plus grande partie de la Région de ZanzibarInhambane. La température moyenne annuelle passe
de 22 "C au nord à 17 "C au sud (voir Fig. 20).
Flore
Environ 3 000 espèces. Plus de 200 espèces parmi les
218
Végétation des régions floristiques
grandes plantes ligneuses, soit approximativement
40 0J0 de leur total, sont endémiques. La proportion
pour les plantes herbacées et les petites plantes ligneuses est inconnue mais est probablement moindre.
Famille endémique. Les Achariacées sont concentrées
dans cette région mais n'y sont pas strictement
endémiques.
Genres endémiques. Une vingtaine de genres ligneux
sont endémiques, dont Anastrabe, Bachmannia, Burchellia, Ephippiocarpa, Galpinia, Harpephyllum, Hippobromus, Jubaeopsis, Loxostylis, Pseudosalacia,
Rhynchocalyx, Stangeria et Umtiza. Deux genres, Atalaya et Protorhus, ne se rencontrent nulle part ailleurs
en Afrique mais existent en Asie et à Madagascar.
Autres genres caractéristiques. Vingt-six des 35 espèces sudafricaines d'Encephalartos, 12des 23 Aloe arborescents d'Afrique du Sud et 9 des 13 euphorbes succulentes arborescentes d'Afrique du Sud se retrouvent
dans le Tongaland-Pondoland.
Eléments de liaison. Des quelques 500 grandes plantes
ligneuses se rencontrant dans le Tongaland-Pondoland,
7,6 070 sont des espèces de liaison de ZanzibarInhambane, 20 070 des espècesde liaison zambéziennes,
8,7 070 des espècesde liaison afro montagnardes, 5,1 070
des espèces de liaison guinéo-congolaises et 2,5 070 des
espèces de liaison du Karoo-Namib. En plus, 1,5 070 de
ces plantes se rencontrent dans les régions d'altitude
en Afrique tropicale mais ne sont pas à proprement parler des espèces afromontagnardes. L'importance de
l'élément zambézien décroît et celle de l'élément du
Karoo-Namib augmente quand on se dirige vers le sud.
L'élément afromontagnard est mieux représenté que
dans n'importe quelle autre phytochorie planitiaire
(Moll & White, 1978).
Unités cartographiques
16c. La mosaïque côtière du Tongaland-Pondoland.
2ge. La transition entre la forêt claire zambézienne
indifférenciée et la formation buissonnante du
Tongaland-Pondoland (voir p. 107et ci-dessous).
39. La formation buissonnante et les fourrés sempervirents et semi-sempervirents du TongalandPondoland.
48. La formation buissonnante boisée du bassin de la
Tugela.
Végétation
Là où la végétation n'a pas été complètement détruite,
elle consiste en une mosaïque complexe de forêt dense,
de forêt broussailleuse et de formation buissonnante
et fourrés sempervirents et semi-sempervirents dans une
trame de formation herbeuse secondaire et de formation herbeuse boisée. Il existe de petits îlots de forêt
claire dans le nord, ainsi que de formation herbeuse
édaphique et de forêt marécageuse dans la plaine
côtière. Moll & White (1978)en ont donné une description plus ou moins détaillée.
La forêt indifférenciée du Tengaland-Pondcland
(unité cartographique 16c)
Réf. : Acocks (1952, 1975 : unités cartographiques 1 p.p., 2,
6 p.p.) ; Breen (1971) ; Edwards (1967 : 82-86) ; Huntley
(1965) ; Killick (1958: 60-72) ; MolI (1968b, 1968d) ; MolI
& White (1978) ; Rogers & MolI (1975) ; Wild & Barbosa
(1967 : type 5 p.p.).
Photos: Breen (1971: 1); Killick (1958: 18-23); MolI
(1968b : 1-5) ; Rogers & Moll (1975 : 2, 4-7) ; MolI &
White (1978 : 4, 5).
Profils: Huntley (1965 : fig. 4); MolI (1968b : fig. 3-4;
1968d : fig. 1).
La forêt du Tongaland-Pondoland s'étendait jadis le
long de la côte en une bande étroite plus ou moins continue. Plus à l'intérieur des terres, elle ne se trouvait
que sur les versants mésoclines et, dans les régions à
faible relief, sur les sols à nappe phréatique élevée tout
au long de l'année. La forêt est pratiquement absente
des vallées profondes balayées par les vents desséchants
du « berg ». La composition floristique varie énormément et se présente comme un kaléidoscope; sa classification est malaisée.
La voûte se situe à une hauteur variant de 10 à 30 m
ou un plus. Les peuplements les plus luxuriants se rapprochent de ceux de la forêt ombrophile par la taille
et la structure mais, étant donné qu'ils n'occupent
qu'une petite superficie et que toutes leurs espèces se
retrouvent dans les types plus secs et moins luxuriants,
ils n'ont pas fait l'objet d'une description séparée.
Dans les peuplements les plus beaux, les arbres sont
droits et bien développés avec de longs fûts non ramifiés sur 20 m ou davantage, mais dans les types rabougris les troncs, bien que simples la plupart du temps,
sont souvent tordus et se ramifient très bas entre 2 et
5 m. Sur les pentes escarpées en particulier, la plupart
des troncs sont penchés. La strate supérieure est sempervirente à semi-sempervirente (E.J. Moll, comm.
pers.). Dans les types plus humides comme à Ngoye,
pas plus de 5 070 de la voûte est défeuillée au même
moment, tandis que dans les forêts plus sèches, telle
celle de Gwalaweni, il peut y avoir jusqu'à 60 070 de la
voûte qui soit dénudée durant une courte période. Presque tous les petits arbres et arbustes autres que les espèces secondaires comme Trema orientalis sont complètement sempervirents.
Environ 120espèces se retrouvent dans la strate supérieure bien que, normalement, on n'en compte pas plus
d'une trentaine par peuplement. Les espèces les plus
importantes sont :
- Espèces afromontagnardes : Calodendron capense
(18 m), Combretum kraussii (18 m), Zanthoxylum
(Fagara) davyi, Kiggelaria africana, Nuxia congesta
La mosaïque régionale du Tongaland-Pondoland
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20. Climat et topographie de la mosaïque régionale du Tongaland-Pondoland (XV)
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220
Végétation des régions floristiques
(16 rn), Podocarpusfalcatus (20 rn), Podocarpus latifolius (24 rn), Scolopia mundii et Xymalos monospora.
- Espèces altitudinales : Celtis gomphophylla (24 m),
Chrysophyllum viridifolium (33 rn), Drypetes gerrardii (24 m), Heywoodia lucens (27 m), Homalium dentatum (24 m).
- Espèces endémiques: Atalaya natalensis (15 rn),
Anastrabe integerrima (18 m), Beilschmiedia natalensis (15 m), Brachylaena uniflora (16 m), Cola natalensis (18 m), Commiphora harveyi (15 m), Cordia caffra
(16 rn), Diospyros inhacaensis (16 m), Erythrina caffra (18 m), Harpephyllum caffrum (30 m), Manilkara
concolor (20 rn), Millettia grandis, M. sutherlandii
(30 m), Oricia bachmannii et Protorhus longifolia
(21 m).
- Espèces de liaison guinéo-congolaises: Albizia
adianthifolia (18 m), Blighia unijugata (16 m), Celtis
mildbraedii (21 rn), Chaetacme aristata (15 m), Croton sylvaticus (21 m), Ficus capensis, F. natalensis,
Morus mesozygia (21 m), Phyllanthus discoideus et
Sapium ellipticum (24 m),
- Espèces de liaison de Zanzibar-Inhambane:
Bequaertiodendron natalense, Inhambanella henriquesii (16 m), Olea woodiana (15 m), Strychnos decussata
(16 m), Sideroxylon inerme (15 m) et Vepris undulata
(24 m).
- Espèces de liaison zambéziennes : Berchemia discolor (16 m), Clerodendrum glabrum (21 m) et Ziziphus
mucronata (16 m).
- Espèces de transgression: Celtis africana (24 m),
Croton gratissimus (18 m), Ekebergia capensis (24 m),
Euclea natalensis (16 m), Olea capensis subsp. macrocarpa (21 m), Ptaeroxylon obliquum (15 m), Strychnos
madagascariensis (15 m), Syzygium guineense subsp.
gerrardii, S. cordatum, Trichilia dregeana et T.
emetica.
Toutes les espèces mentionnées ci-dessus atteignent,
au moins occasionnellement, une hauteur de 15 m. Certaines d'entre elles cependant sont davantage caractéristiques de divers types de formation buissonnante et
de forêt broussailleuse, telles: Anastrabe, Commiphora harveyi, Cordia caffra, Croton gratissimus,
Euclea natalensis, Mimusops obovata, Sideroxylon
inerme et Strychnos madagascariensis.
Les espèces de la strate supérieure qui ne se trouvent
que dans les types peu élevés de la forêt de TongalandPondoland, d'une hauteur de 10-15 m, comprennent
Diospyros dichrophylla, Dombeya cymosa, Euclea
racemosa, Euphorbia grandidens, E. tetragona, E.
triangularis, Hippobromus pauciflorus, Schotia latifolia et Umtiza listerana. Toutes ces espèces sont plus
caractéristiques de la formation buissonnante sempervirente. Schotia latifolia est une espèces de liaison du
Karoo-Namib.
Les petits arbres et arbustes sont représentés par de
nombreuses espèces. Un arbre à rosette, Dracaena hookerana, est localement abondant. Les cycadées, comprenant Stangeria eriopus et Encephalartos altensteinii, E. ferox et E. villosus, sont largement répandues.
Les grandes lianes, quoique rares dans certains types
de forêts denses de haute taille, tiennent une place
importante dans les types moins élevés et plus ouverts.
Certaines d'entre elles, comme Dalbergia armata, D.
obovata, Entada spica ta, Oncinotis inhandensis, Pisonia aculeata et Rhoicissus tomentosa, ont une très
grande taille, avec des tiges de 15 cm et plus de diamètre. Dalbergia armata, Entada et Pisonia sont armés
de méchantes épines. Les plantes grimpantes sont, à
superficie égale, probablement plus nombreuses dans
ce type de forêt que dans n'importe quel autre en
Afrique.
L'abondance des épiphytes vasculaires varie fortement de place en place, même sur de très courtes distances. En général, ils sont plus rares que dans les forêts
afromontagnardes de l'étage des brouillards et sont souvent à peu près absents. Les bryophytes sont aussi peu
visibles et les lichens épiphytes ne sont que localement
significatifs.
Parmi les nombreuses variantes de la forêt du
Tongaland-Pondoland, l'une des plus remarquables est
la forêt sur sable du Tongaland, caractérisée par Afzelia
quanzensis, Albizia forbesii, Balanites maughamii,
Cleistanthus schlechteri, Dialium schlechteri, Erythrophloeum lasianthum, Hymenocardia ulmoides, Newtonia hildebrandtii et Pteleopsis myrtifolia. Les espèces afromontagnardes sont à peu près absentes. Néanmoins, il est assez remarquable de constater, dans ce
type de forêt, la présence côte à côte de Podocarpus
falcatus et d'espèces aussi caractéristiques de la formation buissonnante que Schotia brachypetala et Spirostachys africana.
La forêt broussailleuse du Tongaland-Pondoland
(unité cartographique 16c)
La transition entre la forêt dense et la formation buissonnante et les fourrés est souvent brusque. En conséquence, la forêt broussailleuse n'a qu'une étendue relativement limitée mais sa composition est très variée.
A l'abri de la première crête des hautes dunes, le
fourré littoral arasé par les vents est remplacé par une
forêt broussailleuse dans laquelle les plus grands arbres,
notamment Mimusops caffra, Sideroxylon inerme,
Euclea racemosa, Trichilia dregeana, Cordia caffra et
Ekebergia capensis, forment une strate supérieure
ouverte au-dessus d'un sous-bois buissonnant dense.
Par endroits, sur la côte rocheuse du Transkei,
Euphorbia triangularis forme une étroite frange de
forêt broussailleuse d'une hauteur de 10 m à l'embouchure des cours d'eau. Les espèces qui lui sont associées comprennent Cassipourea gerrardii, Zanthoxylum
(Fagara) capense, Euclea natalensis, Turraea obtusifolia, Psychotria capensis, Millettia grandis, Turraea floribunda, Sideroxylon inerme, Dracaena hookerana,
Phoenix reclinata, Rapanea melanophloeos et Diospyros natalensis arasé par le vent.
La forêt broussailleuse dans les vallées intérieures est
souvent à dominance d'Aloe bainesii, de 12-15 m de
hauteur, en association avec Caseariagladiiformis, Commiphora harveyi, Craibia zimmermannii, Diospyros
La mosaïque régionale du Tongaland-Pondotand
nata/ensis, Euclea natalensis, Euphorbia grandidens,
Ficus nata/ensis, Galpinia transvaalica, Harpephyllum
caffrum, Mani/kara discolor, Strychnos henningsii,
Suregada africana, Teclea gerrardii, Trichilia emetica,
Turraea floribunda, Vitellariopsis marginata et Ziziphus mucronata.
La forêt marécageuse du Tongaland-Pondoland
(unité cartographique 16c)
Ce type de forêt se rencontre dans la plaine côtière
jusqu'à 31 0 S et c'est près de Kosi Bay qu'il est le mieux
développé. La strate supérieure peut atteindre 30 m de
hauteur. Ficus trichopoda, Syzygium cordatum, Raphia
australis, Voacanga thouarsii et Rauvolfia caffra en
sont les espèces caractéristiques. La fougère grimpante
Stenoch/aena tenuifolia y est remarquable (Moll &
White, 1978).
La fonnation buissonnante et les fourrés sempervirents
et semi-sempervirents du Tongaland-Pondoland
(unités cartographiques 16c, 2ge, 39 & 48)
Réf. : Acocks
(1975: 28-29 p.p., 52-58); Comins
(1962: 12-13); Dyer (1937: 87-90); Edwards
(1967 : 96-100); MoU & White (1978); Story
(1952 : 53-60) ; White (MS, 1973).
Photos: Acocks (1975 : 15,45-50) ; Comins (1962: 6) ; Dyer
(1937: 4, 18,27-34) ; Story (1952 : 9, 17, 18).
Syn. : lowveld (p.p.), valley bush veld (Acocks, 1975) ; Fort
Cox scrub, Nqhuema scrub (Story, 1952) ; karroid scrub
(Dyer, 1937).
Là où la pluviosité est trop faible pour engendrer une
forêt, la végétation c1imacique la plus largement répandue est la formation buissonnante et les fourrés sempervirents et semi-sempervirents (localement semidécidus). Dans le nord, ce type de formation est le plus
largement développé dans la zone de basse altitude
située entre les forêts de la plaine côtière et la zone montagneuse de l'intérieur. Plus au sud, il occupe les vallées encaissées.
Il existe des gradients floristiques et physionomiques
bien marqués du nord au sud. En général, la taille et
la caducité des feuilles décroissent vers le sud, tandis
que la succulence, la sclérophyllie et la spinescence augmentent. Dans le nord, il y a beaucoup d'espèces zambéziennes mais peu d'entre elles dépassent le bassin de
la Tugela. Certaines d'entre elles sont des arbres qui
forment localement une forêt claire, broussailleuse ou
non (voir plus loin).
En raison de sa situation au cœur d'une des flores
les plus diversifiées de l'Afrique, la formation buissonnante du Tongaland-Pondoland présente un certain
chevauchement floristique avec les autres principaux
types de végétation, principalement la forêt afromontagnarde, la forêt côtière, la forêt claire zambézienne
à larges feuilles et la formation arbustive du Karoo.
Les buissons les plus largement répandus, dont la
hauteur est comprise entre 3 et 6 m, sont représentés
par Azima tetracantha, Bauhinia nata/ensis, Brachy-
221
/aena ilicifolia, Carissa bispinosa, Cassine aethiopica,
Cussonia spp., Diospyros dichrophylla, D. lycioides,
D. scabrida, D. simii, Ehretia rigida, Euclea spp., Zanthoxy/um capense, Grewia occidenta/is, G. robusta,
May tenus spp., O/ea africana, Pappea capensis,
Phyllanthus verrucosus, P/umbago auricu/ata (capensis), Rhus spp., Schotia spp., Sideroxy/on inerme, Tarchonanthus camphoratus et Xeromphis rudis.
Des espèces arborescentes succulentes d'A/oe et
d'Euphorbia s'observent un peu partout, mais pas
nécessairement dans chaque peuplement. En général,
elles sont plus abondantes dans le sud bien que, même
dans le nord, elles soient localement dominantes dans
le paysage, mais probablement seulement dans les
endroits remaniés.
Les grands A/oe (A. cande/abrum, ferox, marlothii,
spectabilis) ont des tiges non ramifiées pouvant atteindre 6 m de hauteur et 30 cm de diamètre, dont les parties inférieures sont densement couvertes de feuilles
marcescentes. Les Euphorbia (E. evansii, grandidens,
ingens, tetragona, tirucalli, triangu/aris) possèdent un
tronc simple de 1-2 m de hauteur et une cime étalée de
type candélabre bien connu. Des espèces succulentes
de plus petite taille, comme Crassu/a spp., Ka/anchoe
spp. et Portu/acaria afra, sont aussi localement abondantes surtout vers le sud. Diverses espèces de Sansevieria aux feuilles fibreuses se rencontrent un peu
partout.
Dans la variante septentrionale de la formation buissonnante du Tongaland-Pondoland, surtout au nord
du bassin de la Tugela, des espèces arborescentes zambéziennes sont présentes en plus des Acacia mentionnés plus loin, mais elles sont généralement moins abondantes que les buissons. Elles n'atteignent généralement
pas 9 m de hauteur, souvent beaucoup moins, et elles
ont rarement des troncs rectilignes sur plus de 2 m.
Comme elles sont habituellement très espacées, on peut
qualifier leur habitat de « formation buissonnante boisée », Les principales espèces en sont Acacia sieberana,
Afzelia quanzensis, Atbizia versicolor, Berchemia discotor, Combretum apicu/atum, C. collinum, C.
imberbe, C. molle, C. zeyheri, Dombeya rotundifolia,
Entandrophragma caudatum, Ficus sycomorus, Lannea stuhlmannii, Lonchocarpus capassa, Peltophorum
africanum, Pterocarpus rotundifolius, Sclerocarya caffra, Spirostachys africana, Terminalia sericea, Trichilia emetica et Ziziphus mucronata.
Très rarement, les plus hautes de ces espèces, principalement Acacia nigrescens, forment de petits îlots
de forêt claire ou de formation herbeuse boisée (Werger & Coetzee, 1978, fig. 51), qui peuvent cependant
aussi dériver d'une formation buissonnante boisée par
élimination des petites plantes ligneuses par le feu et
par les cultures.
Plusieurs espèces d'A cacia, dont A. bor/eae, burkei,
caffra, davyi, gerrardii, nilotica, robusta et senegal,
sont présentes dans le nord, mais une seule, A. caffra,
en dehors de l'espèce ubiquiste et envahissante, A. karroo, s'étend jusque dans l'extrême sud. Les Acacia sont
caducifoliés et lorsqu'ils sont abondants, ils marquent
222
Végétation des régions floristiques
grandement la physionomie du paysage. Cependant,
leur abondance est généralement due à l'activité
humaine. Parfois, comme dans certaines parties du bassin de la Tugela, ils sont dominants dans le paysage
dégradé. Dans les endroits moins remaniés, ils se remarquent moins que les buissons sempervirents. Les espèces sempervirentes, y compris les Euphorbia succulents,
s'installent à l'ombre des Acacia et finalement les surmontent et les éliment sous leur propre ombrage.
Les plantes grimpantes, comprenant Asparagus spp.,
Capparis sepiaria, Cissus quadrangularis, Dalbergia
armata, Entada spicata, Scutia myrtina, Rhoicissus
digitata, R. tridentata et Sarcostemma viminale, sont
souvent abondantes.
On observe parfois des lichens corticoles et foliacés.
Quelques orchidées épiphytes, dont Ansellia gigantea,
sont présentes. La strate herbacée est le plus souvent
clairsemée et peut comprendre quelques fougères, des
graminées sciaphiles et surtout diverses espèces
d'Acanthacées.
La formation buissonnante semi-sempervirente se
rencontre aussi sur des affleurements rocheux dans les
zones à pluviosité suffisante pour la forêt, notamment
sur les grès de la Montagne de la Table au bord des
gorges des rivières Izotsha et Umzinkulu, et à Mills
Kloof et le long de la Ngongo au Natal (pluviosité d'environ 1 150 mm par an). Bien qu'il y ait un certain chevauchement avec les types de formation qui viennent
d'être décrits, la majorité des espèces sont différentes.
Les euphorbes cactiformes sont pratiquement absentes et les Aloe arborescents sont rares. Plusieurs espèces, comme Apodytes dimitiata, Ekebergia capensis,
Harpephyllum caffrum et Protorhus longifolia, sont
davantage caractéristiques de la forêt dense. Certaines
espèces forestières cependant, comme Apodytes, Halleria lucida et Diospyros whyteana, peuvent aussi se
rencontrer, au moins localement, dans les types de formation buissonnante plus secs.
Seules quelques-unes des espèces caractéristiques
de la formation buissonnante semi-sempervirente du
Tongaland-Pondoland, telles Aloe speciosa, Cadaba
aphylla, Carissa haematocarpa, Crassula portulacea,
Euclea undulata, Euphorbia grandidens, Lycium austrinum, Montinia caryophyllacea, May tenus linearis,
Portulacaria afra, Schotia afra et S. latifolia, croissent
également dans la Région du Karoo-Namib, où leur
habitat le plus caractéristique est le « Spekboomveld »
(page 156).
La fonnation herbeuse édaphique du
Tongaland-Pondoland
(unité cartographique 16c)
Une formation herbeuse sur sol à mauvais drainage,
piquetée de palmiers clairsemés, principalement
Hyphaene natalensis et Borassus aethiopum, en compagnie de Garcinia livingstonei et Syzygium cordatum,
se trouve en plusieurs endroits le long de la côte du
Mozambique. Ce type de formation s'étend à l'intérieur du Tongaland, où il est caractérisé, tout comme
dans l'extrême sud du Mozambique, par l'abondance
d'un petit nombre de suffrutex à souche ligneuse, comprenant Parinari capensis et Diospyros galpinii, et de
variantes suffrutescentes d'Eugenia capensis, Diospyros lycioides, Sizygium cordatum et Salacia kraussii.
La fonnation herbeuse secondaire du
Tongaland-Pondoland
(unité cartographique 16c)
Lorsque la forêt côtière du Tongaland-Pondoland est
détruite, elle est remplacée par une formation herbeuse
boisée à Acacia karroo, dans laquelle on relève les graminées suivantes : A/lopteris semialata, Cymbopogon
excavatus, C. validus, Digitaria spp., Diheteropogon
amplectens, Eulalia vil/osa, Heteropogon con tortus,
Hyparrhen ia filipendula, Loudetia simplex, Paspalum
scrobiculatum (orbiculare), Themeda triandra et Tristachya leucothrix. Le pâturage intensif favorise Aristida junciformis (« Ngongoni »), à présent dominant
sur de vastes étendues.
XVI
La zone de transition régionale
du Sahel
Introduction
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Formation herbeuse boisée du Sahel
Formation herbeuse semi-désertique du Sahel et transition
vers le Sahara
Formation buissonnante décidue du Sahel
Forêt broussailleuse sahélomontagnarde
Formation herbeuse secondaire sahélomontagnarde
Schéma de la végétation en relation avec le milieu
Aspect général dans la région du lebel Marra
Introduction
Végétation du Complexe de base
1. Formations à Acacia mellifera et Commiphora africana
sur sol induré
2. Formations à Acacia mellifera sur sol de colline du
Complexe de base
3. Forêt claire à Anogeissus leiocarpus sur sol du Complexe de base
4. Formations à Anogeissus leiocarpus et Boswellia papyrifera sur sol de colIine du Complexe de base
5. Formations à Acacia seyal et Balanites aegyptiaca sur
sol argileux
6. Formations à Acacia albida et à Balanites aegyptiaca
sur sol alluvial
7. Formation à Acacia senegal et Combretum glutinosum
sur sable éolien
8. Formations à Combretum glutinosum et Guiera senegalensis sur les sols gréseux de Nubie
Végétation du massif volcanique
9. Formations à Acacia albida sur sol de cendrées de
piémont
10. Formations à Combretum glutinosum et Terminalia
laxiflora sur sol des cendrées de piémont
II. Formation buissonnante à Acacia me//ifera sur sol
volcanique
12. Formations à Anogeissus sur sol volcanique
13. Forêt riveraine
14. Formations sahélomontagnardes
Aspect général dans le Kordofan
1. Formation herbeuse semi-désertique sur sable éolien
2. Formation herbeuse boisée à Acacia senegal sur sable
éolien
3. Formation buissonnante à Acacia me//ifera
4. Forêt claire à larges feuilIes
Aspects détailIés dans le Darfur, le Kordofan et la valIée
du Nil
Le changement de végétation et la grande sécheresse de 1968-73
Introduction
En raison de sa situation géographique en bordure
méridionale du plus grand désert du monde, la zone
du Sahel ne reçoit pas assez de précipitations pour
qu'on y pratique une agriculture permanente basée sur
des cultures pluviales. Néanmoins, là où une adduction d'eau permet une installation, soit permanente soit
saisonnière, des cultures pluviales sont pratiquées même
sous une pluviosité ne dépassant pas 200 mm par an.
La réussite n'est cependant pas constante et même dans
la phase humide du cycle climatique, le rendement des
cultures se situe en dessous de la moyenne au moins
une fois tous les trois ans. Dans la phase sèche, le rendement est totalement nul. Une agriculture permanente
n'est possible que là où des cours d'eau prenant leur
origine dans des régions plus humides, procurent de
l'eau pour l'irrigation.
Dans la plus grande partie du Sahel, l'élevage du
bétail par nomadisme est le principal moyen d'existence
et constitue la base de l'économie. Presque partout, le
système pastoral implique une propriété en commun
des pâturages et les populations sont nomades ou seminomades.
La pluviosité en zone sahélienne présente des fluctuations importantes de nature cyclique. Durant la
phase sèche du cycle, une sécheresse prolongée et
intense peut entraîner la mort d'un grand nombre de
personnes et de têtes de bétail, en même temps qu'une
forte dégradation de la végétation. La sécheresse prolongée la plus récente, de 1968 à 1973, a retenu l'attention du monde entier, principalement vers la fin,
lorsque les effets cumulatifs se sont révélés particulièrement graves. En conséquence, les gouvernements concernés et des organisations internationales, en particulier l'Office soudano-sahélien des Nations Unies
(UNSO), s'efforcent actuellement de définir une politique qui soit à même d'atténuer les effets des futures
phases sèches dans le cycle climatique.
Ce chapitre contient des informations sur les variations de la végétation dans la zone du Sahel en fonction des facteurs du milieu, et aussi sur les effets de
la grande sécheresse de 1968-73 sur la végétation naturelle et semi-naturelle. Il n'est pas possible de faire un
exposé détaillé de l'influence de la géologie, de la
physiographie et des sols sur le végétation pour toute
la zone du Sahel, étant donné le manque d'informa-
224
Végétation des régions floristiques
tion ou leur caractère trop dispersé. Ces questions ont
cependant fait l'objet d'études plus ou moins détaillées pour certains secteurs représentatifs du Sahel. Ces
études portent sur les régions suivantes :
- Richard Toll dans le Fété Ole au Sénégal (voir Bourlière, 1978, pour la synthèse et les références) ;
- la région d'Eghazer et Azawak au Niger (voir l'étude
particulière présentée par le Gouvernement du Niger
à la conférence des Nations Unies sur la désertification
et publiée dans Mabbutt et Floret, 1980) ;
- deux secteurs en République du Soudan, à savoir
la Province de Kordofan (Hunting Technical Services,
1964) et la région du lebel Marra dans la Province du
Darfur (Hunting Technical Services, 1958, 1968, 1977 ;
Wickens, 1977a ; Wickens, comm. pers.).
Les études réalisées au Soudan sont brièvement résumées dans les deux dernières sections de ce chapitre.
La région du lebel Marra a été étudiée de façon approfondie peu avant que ne débute la grande sécheresse
(1963-67) et peu après qu'elle ne se termine (en 1977).
La zone étudiée est située partiellement dans la zone
de transition entre le Sahel et le Soudan. Le nord-est
est sahélien et le sud-ouest est soudanien, alors que la
plus grande partie de ce qui reste, à l'exception du massif lui-même et de ses environs immédiats, est transitionnel. Là où il y a une alimentation en eau permanente, comme sur les montagnes et le long des cours
d'eau principaux, les membres de la tribu des Fur pratiquent une agriculture permanente. Ailleurs, dans
toute la zone et un peu au sud de celle-ci, des Arabes
nomades et serni-nomades pratiquent un élevage itinérant. Cette zone occupe donc une situation idéale pour
donner un exemple des effets de la grande sécheresse,
non seulement sur la végétation sahélienne mais aussi
sur les parties de la zone du Soudan qui sont parcou-'
rues par les pasteurs du Sahel durant la saison sèche.
Situation géographique
et superficie
La zone du Sahel occupe une bande relativement
étroite, le plus souvent d'environ 400 km de largeur,
qui s'étend au travers de la partie septentrionale du continent africain depuis le littoral atlantique jusqu'à la
mer Rouge. Les massifs de l'Adrar des Iforas, de l'Aïr
et de l'Ennedi sont responsables d'une augmentation
locale des précipitations, qui permet à plusieurs espèces du Sahel de s'étendre vers le nord. Cependant, leurs
flores comprennent également des espèces sahariennes
et on aurait pu les inclure, avec des arguments de même
valeur, dans la Région du Sahara (Superficie:
2 842 000 km'),
Géologie et physiographie
La plus grande partie de la Région du Sahel, plate ou
faiblement ondulée, se situe en dessous de 600 m. De
grandes superficies sont recouvertes d'argiles du Pléistocène ou de couches de sables qui ont été apportées
par le vent durant les phases sèches du Pléistocène mais
dérivant, en général, de dépôts continentaux antérieurs.
En quelques endroits, des roches plus anciennes forment de petits îlots de terrains plus élevés. Deux extensions méridionales du massif saharien du Hoggar, à
savoir l'Adrar des Iforas (727 m) et l'Aïr (1900 m), sont
constitués de roches cristallines précambriennes. Par
contre, le plateau de l'Ennedi (1 450 m) est coiffé de
grès horizontaux du Dévonien. Dans la République du
Soudan voisine, deux montagnes volcaniques de la fin
du Tertiaire, le lebel Gurgeil et le massif principal du
lebel Marra (p. 228) s'élèvent jusqu'à respectivement
2400 met 3057 m. Les collines de la mer Rouge à la
frontière de l'Érythrée, et le plateau d'Erkowit
(1 273 m) un peu plus au nord, sont formés du Complexe de base précambrien. Les premiers cités abritent
une forêt afromontagnarde.
Climat
Les pluies, fort irrégulières, sont comprises le plus souvent entre 150 et 500 mm par an mais peuvent atteindre 1 000 mm sur le lebel Marra (p. 228). Les précipitations tombent presque entièrement pendant les 3-4
mois de l'été et la saison sèche est longue et intense.
La température moyenne annuelle se situe entre 26° et
30 "C, sauf près de la côte. De légères gelées peuvent
se produire occasionnellement en certains endroits (voir
Fig. 21).
Flore
Il y a environ 1 200 espèces, dont probablement un peu
moins de 40 (3 070) sont strictement endémiques. Quelque 150 autres espèces sont plus ou moins propres au
Sahel et à d'autres parties de l'Afrique et de l'Asie à
climat semblable ou plus sec (voir plus loin). Ces chiffres ne comprennent pas les espèces confinées aux hautes montagnes du Sahel.
Familles et genres endémiques. Aucuns.
Espèces endémiques. Les espèces endémiques comprennent Ammannia gracilis, Chrozophora brocchiana,
Farsetia stenoptera, Indigofera senegalensis, Launaea
(Sonchus) chevalieri, Nymphoides ezannoi, Panicum
laetum, Rotala pterocalyx, Tephrosia gracilipes, T.
obcordata et T. quartiniana.
Eléments de liaison. Six pour cent des espècesde la flore
du Sahel, tout en étant plus ou moins confinées à cette
Région, présentent cependant des extensions vers l'Asie
et dans la Région de la Somalie et du pays Masai. Ces
éléments comprennent Barleria hochstetteri, Cadaba
225
La zone de transition régionale du Sahel
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FIG.
21. Climat et topographie de la zone de transition régionale du Sahel (XVI)
226
Végétation des régions jloristiques
glandulosa, Crotalaria microphylia, Gossypium somalense, Heliotropium rariflorum, Indigofera cordifolia,
Solanum albicaule, Tephrosia nubica et Vahlia
gemin iflora.
Quatorze pour-cent de la flore du Sahel appartiennent à l'élément de liaison Sahara-Sahel, qui comprend
Aristida sieberana, Blepharis ci/iaris, Calligonum
comosum, Chascanum marrubifolium, Cleome scaposa, Cornulaca monacantha, Forsskaolea tenacissima,
Glossonema boveanum, Leptadenia pyrotechnica,
Maerua crassifolia, Panicum turgidum, Olea laperrinei (sahélo- et saharo-montagnard), Stipagrostis pungens et Ziziphus lotus. Nombre de ces espèces s'étendent loin en Asie.
Cinq pour cent des espèces, celles à aire aride disjointe, sont en Afrique au nord de l'équateur, plus ou
moins propres au Sahel, ou au Sahel et au Sahara, mais
se rencontrent également dans les parties sèches de
l'Afrique du Sud. Elles comprennent Geigeria alata,
lndigofera disjuncta, Lotus arabicus, Stipagrostis
ciliata, S. hirtigluma, S. uniplumis, Tragus racemosus
et Zygophyllum simplex.
Vingt-six pour cent se retrouvent aussi dans la Région
soudanienne et font partie des types caractéristiques de
végétation de cette Région. Quelques espèces, comme
Bauhinia rufescens et Piliostigma reticulatum, sont propres aux Régions soudanienne et sahélienne, mais la
majorité sont beaucoup plus largement répandues en
Afrique, tel Diospyros mespiliformis, ou dans les tropiques en général, tel Abrus precatorius.
L'élément le plus important (46 070) comprend les
espèces plurirégionales qui n'entrent pas dans la composition de la végétation soudanienne caractéristique,
bien qu'un grand nombre se retrouvent en Région soudanienne dans des habitats azonaux ou rudéraux. La
majorité sont, soit aquatiques ou semi-aquatiques,
comme Neptunia oleracea, soit des mauvaises herbes
ou des plantes de lieux perturbés, comme Corchorus
tridens, Urena lobata et Waltheria indica. Environ 30
espèces comprises dans cet élément, dont Acacia tortilis, Cadaba farinosa, Cordia sinensis, Schmidtia pappophoroides et Tephrosia uniflora, ne s'étendent guère
au sud du Sahel en Afrique de l'Ouest mais ont une
distribution beaucoup plus vaste en Afrique de l'Est
et en Afrique du Sud.
Unités cartographiques
19b. Végétation sahélomontagnarde indifférenciée.
38 (p.p.). Formation buissonnante et fourrés sempervirents et serni-sempervirents est-africains.
43. Formation herbeuse boisée à Acacia et formation
buissonnante décidue à Acacia du Sahel.
54a. Formation herbeuse et formation arbustive sernidésertiques du nord du Sahel.
62 (p.p.). Mosaique de formation herbeuse édaphique et de formation herbeuse boisée à Acacia (voir
chapitre 1lI et plus loin).
64 (p. p.). Mosaïque de formation herbeuse édaphi-
que et de végétation serni-aquatique (voir chapitres 111 et XXlI).
75 (p.p.). Végétation marécageuse et aquatique (voir
chapitre XXlI).
Végétation
Les vastes couches de sable du Sahel portent une formation herbeuse boisée dans le sud et une formation
herbeuse serni-désertique dans le nord. La formation
buissonnante est beaucoup plus restreinte et est le plus
souvent cantonnée aux affleurements rocheux. Les pentes supérieures des deux hautes montagnes, le Jebel
Gurgeil et le Jebel Marra, étaient autrefois recouvertes d'une forêt broussailleuse qui a été remplacée en
grande partie par une formation herbeuse secondaire,
principalement dans le Jebel Marra. Divers types de
forêt broussailleuse, de formation buissonnante et de
formation herbeuse boisée s'observent sur les massifs
de l'Ennedi et de l'Aïr, mais on n'en sait peu de choses. La formation herbeuse édaphique et la formation
herbeuse boisée qui occupent les argiles du Pléistocène
ont déjè été décrites au chapitre 111, en même temps
que les formations soudaniennes semblables. La formation buissonnante sempervirente et semisempervirente, apparentée à celle décrite au chapitre
IV, se rencontre sur les collines d'Erkowit, près de Suakin, en République du Soudan (Kassas, 1956b)
La formation herbeuse boisée du Sahel
(unité cartographique 43)
Réf: Audry & Rossetti (1962) ; Harrison & Jackson (1958) ;
Keay (1959a) ; Quézel (1969) ; Rosevear (1953) ; Rossetti
(1962).
Photos: Audry & Rossetti (1962: 1,4,23) ; Quézel (1969: 5,
6) ; Rosevear (1953 : 29-35).
C'est le type de végétation le plus largement répandu
sur les sols sablonneux du sud du Sahel, où la pluviosité moyenne annuelle est comprise entre 250 et
500 mm.
En Afrique occidentale, parmi les principales espèces ligneuses suivantes: Acacia tortilis, A. laeta, Commiphora africana, Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis, Maerua crassifolia et Leptadenia pyrotechnica, la première citée est de loin la plus abondante.
Dans le sud, on la rencontre sous la forme d'un petit
arbre buissonnant pouvant atteindre 8 m de hauteur
avec un tronc de ] ,3 m de longueur. Plus au nord, il
est à la fois plus bas et plus buissonnant, et ni cette
espèce ni celles qui lui sont associées ne dépassent guère
4 m de hauteur. La densité des grandes plantes ligneuses est fort variable, principalement en fonction des
apports d'eau et des interventions de l'homme. Par
endroits, les cimes sont presque jointives mais, plus
généralement, elles sont distantes les unes des autres
La zone de transition régionale du Sahel
de plusieurs fois leur diamètre. Le tapis graminéen est
plus ou moins continu et ne dépasse pas une hauteur
de 60 cm. 11 est constitué le plus souvent d'espèces
annuelles, principalement Cenchrus bif/orus, Schoenefe/dia graci/is, Aristida stipoides et Tragus racemosus.
Les graminées vivaces sont localisées, mais Andropogon gayanus croît parfois en peuplements à peu près
purs sur sables profonds vers le sud. Autrefois, il était
plus largement répandu mais il a été éliminé sur de vastes étendues par les cultures. Il est aussi caractéristique des bandes sablonneuses (brousse tigrée). Dans les
zones intensément pâturées et piétinées, les graminées
sont remplacées par des mauvaises herbes annuelles
comme Boerhavia coccinea et Tribu/us terrestris.
En République du Soudan, la superficie des sols
sablonneux, quoique étendue (65 000 krn-), est relativement restreinte en comparaison des vastes superficies occupées par les argiles noires craquelées et par les
collines rocheuses. Là où la pluviosité se situe entre 280
et 450 mm, l'arbre le plus caractéristique sur sol sablonneux est Acacia senega/, qui se trouve souvent en peuplements à peu près purs. Il apparaît souvent à la suite
des cultures et il semble être par endroits une espèce
secondaire.
La formation herbeuse semi-désertique du Sahel et la
transition vers le Sahara
(unité cartographique 54a)
Réf: Audry & Rossetti (1962) ; Harrisson & Jackson (1958) ;
Monod (1958) ; Rossetti (1962).
Photos: Audry & Rossetti (1962 : 5, 6, 21-26) ; Rossetti
(1962: 5-7, 19).
Dans le nord du Sahel, la pluviosité est inférieure à
250 mm par an et la formation herbeuse est la végétation qui prédomine sur les sols sablonneux profonds.
Elle est généralement constituée d'un mélange de
buissons et de petits arbres buissonnants, dont la densité est partiellement déterminée par les conditions locales. Toute la région cependant a été soumise à une
intense activité de l'homme et il est fort aléatoire de
vouloir déterminer le caractère naturel des superficies
dépourvues d'arbres.
Le recouvrement des cimes des espèces ligneuses est
généralement inférieur à 10 070. Les plantes ligneuses
ne sont suffisamment nombreuses pour constituer une
formation buissonnante que sur les affleurements
rocheux et dans les endroits spécialement favorables et
alimentés en eau.
Les principales espèces ligneuses sont Acacia tortilis,
Commiphora africana, Ba/anites aegyptiaca, Boscia
senega/ensis, Leptadenia pyrotechnica, Acacia /aeta et
A. ehrenbergiana (flava). Toutes à l'exception de la dernière, se rencontrent également dans tout le Sahel méridional, où elles atteignent de plus grandes dimensions.
Dans le nord du Sahel, plus sec, elles ne dépassent jamais
5 m de hauteur et ont souvent moins de 2 m.
227
Les graminées dominantes du nord du Sahel dont la
distribution est la plus étendue sont toutes des annuelles, notamment Cenchrus bif/orus, Schoenefe/dia gracilis, Aristida stipoides et Tragus racemosus. Elles sont
. également caractéristiques du sud du Sahel. Dans le
nord du Sahel cependant, certaines graminées du désert,
principalement Panicum turgidum et Stipagrostis pungens, qui sont totalement absentes du Sahel méridional, sont localement dominantes et leur abondance augmente vers le nord.
Dans le Sahel septentrional, la transition vers la formation herbeuse désertique ne se fait pas graduellement, en étroite corrélation avec la pluviosité, mais des
modifications importantes s'y produisent en fonction
de facteurs édaphiques locaux, principalement le relief
des terrains sablonneux. Dans les plaines sablonneuses et sur les dunes peu élevées, cette transition s'opère
lorsque les précipitations avoisinent 100 mm, mais là
où le relief des dunes s'accentue, la formation herbeuse
désertique s'étend par endroits beaucoup plus loin vers
le sud. C'est ainsi que des îlots de formation herbeuse
désertique à dominance des espèces vivaces Panicum
turgidum et Aristida sieberana s'étendent vers le sud
jusqu'à l'isohyète de 250 mm sur les sables mouvants
qui forment les crêtes des hautes dunes. Ils alternent
avec des îlots de formation herbeuse typique du Sahel,
à dominance d'espèces annuelles telles Cenchrus bif/orus et celles qui lui sont habituellement associées, qui
occupent les sables stabilisés des pentes inférieures des
dunes et les dépressions qui les séparent. L'arbuste Ca//igonum comosum, espèce caractéristique du Sahara,
s'associe à Panicum turgidum là où la pluviosité s'élève
à environ 200 mm.
Lorsque les précipitations sont d'environ 100 mm par
an, Panicum turgidum devient généralement dominant,
sauf sur les crêtes non stabilisées des dunes, où il est
remplacé par Stipagrostis pungens. Plusieurs espèces
ligneuses, comme Acacia senega/, Ba/anites aegyptiaca
et Commiphora africana disparaissent plus ou moins
mais Acacia torti/is est toujours présent en compagnie
de Maerua crassifolia, Leptadenia pyrotechnica, Ca//igonum comosum et Euphorbia ba/samifera. Dans
cette partie de son aire de distribution, A. torti/is a normalement une hauteur supérieure à 2 m mais jamais
plus de 5 m. Le recouvrement des plantes ligneuses
dépasse rarement 3 070 si ce n'est très localement, là où
A. ehrenbergiana forme des peuplements denses sur les
affleurements rocheux ou là où Sa/vadora persica et
Tamarix se développent sur des sols alimentés en eaux
saumâtres.
Stipagrostis voit son abondance augmenter vers le
nord et il est généralement dominant à partir de
l'isohyète de 80 mm, là où les dunes deviennent plus
mobiles.
La formation buissonnante décidue du Sahel
(unité cartographique 43)
Réf. : Quézel (1969 : 22-25, 33-34, 80-82).
Photos: Quézel (1969 : 3, 8, 12b, 13).
228
Végétation des régions floristiques
Dans la zone du Sahel, les affleurements rocheux,
comme ceux du plateau du nord-ouest du Darfur, et
les pentes inférieures de l'inselberg volcanique de lebel
Gurgeil abritent une formation buissonnante ou des
fourrés, à tout le moins dans les endroits alimentés en
eau.
Dans le Darfur, la formation buissonnante du plateau a généralement une hauteur de 2-3 m et est souvent impénétrable. Elle est à dominance d'Acacia mellifera et de Commiphora africana, accompagnés généralement de Boscia senegalensis et Dichrostachys cinerea. Dans le piémont du lebel Gurgeil, la formation
buissonnante et les fourrés, d'une hauteur de 3-5 rn,
ont persisté dans les principales vallées et sur les coulées de lave basaltique, mais ailleurs c'est la formation
herbeuse boisée qui les a remplacés. Les espèces les plus
fréquentes du fourré sont Commiphora africana, Acacia mellifera et Euphorbia candelabrum.
La forêt broussailleuse sahélomontagnarde
(unité cartographique 19b)
Réf. : Quézel (1969 : 90-92) ; Wickens (1977a : 32-33).
Photos: Quézel (1969 : 15) ; Wickens (l977a : 7, 8).
Sur le lebel Gurgeil, Olea laperrinei est dominant dans
la forêt broussailleuse sur les pentes rocheuses abrités
entre 1 700 et 2200 m. Le recouvrement varie de 50 070
à près de 100 070. La plupart des pieds ont une hauteur
de 6-8 m et des tiges robustes de 70-90 cm de diamètre, bien que leur forme soit celle de grands buissons
plutôt que d'arbres. Les arbres les plus élevés ont une
hauteur de 15 m. La régénération est abondante et les
arbres ont l'air bien portants comparativement à l'aspect tortueux et mutilé qu'ils présentent sur les montagnes du Sahara. Les principales espèces ligneuses
associées à l'olivier sont Boscia angustifolia, Ficus
populifolia, F. salicifolia, May tenus senegalensis, Rhus
vulgaris et Vangueria venosa. Dans la partie inférieure
de la zone de l'olivier, Euphorbia candelabrum n'est
pas totalement absent et se maintient jusqu'à 1 900 m.
Sur le lebel Marra, Olea laperrinei a une distribution clairsemée entre 2300 et 3 000 m, mais les formations dans lesquelles on le rencontrait autrefois ont été
détruites.
La formation herbeuse secondaire sahélomontagnarde
(unité cartographgique 19b)
Réf. : Quézel (1969 : 91-93) ; Wickens (l977a : 31-34).
Photos: Quézel (1969: 16); Wickens (1977a: 6).
Profil: Wickens (l977a : 15).
Les plaines ondulées et les sommets de laves du haut
plateau du lebel Marra, au-dessus de 1 800-2000 m,
sont recouverts d'une formation herbeuse montagnarde. L'homme vit dans ces montagnes depuis au
moins 2 000 ans et il est à peu près certain que la plus
grande partie de la formation herbeuse est secondaire.
A l'heure actuelle, la population du plateau est clairsemée et les cultures sont presque entièrement canton-
nées dans les vallées alors que par le passé la plus grande
partie de la région était cultivée et que l'on peut y trouver des terrasses de cultures abandonnées jusqu'à
2 750 m. Des feux sont allumés au moins une fois l'an,
sauf dans quelques vallées retirées.
La végétation primitive était probablement une forêt
broussailleuse à Olea laperrinei, mais cette dernière a
été à peu près complètement détruite pour les besoins
en bois de chauffage et de construction. Les formations
herbeuses secondaires du lebel Marra seront brièvement décrites en page 232.
Le plateau tabulaire qui forme le sommet du lebel
Gurgeil entre 2 200 et 2400 m est occupé par un tapis
dense de 40-60cm de hauteur, à dominance quasi exclusive de graminées vivaces, principalement Cymbopogon commutatus, Hyparrhenia papi//ipes, H. hirta,
Andropogon distachyos, Heteropogon contortus, Themeda triandra et Aristida adoensis. Quelques buissons
sont présents mais leur recouvrement est toujours inférieur à 10 070. Si Dichrostrachys cinerea est le plus abondant, Terminalia Brownii, Albizia amara, Acacia torti/is et A. albida s'y rencontrent également. La nature
des formations herbeuses du lebel Gurgeil ne sont pas
clairement définies.
Schéma de la végétation
en relation avec le milieu
Aspect général dans la région du Jebel Marra
Réf. : Hunting Technical Services (1958, 1968, 1977) ; Wic-
kens (l977a, comm. pers.),
Introduction
La région du lebel Marra est située en Afrique à plus
de 1 600 km de la mer. Elle est à peu près au centre
du continent, à équidistance des océans Atlantique et
Indien, de la mer Méditerranée et de la mer Rouge.
Dans cette région, la végétation fait transition du sahélien typique au soudanien typique. Le trait le plus saillant de la géomorphologie est le lebel Marra lui-même,
massif volcanique en repos, datant de la fin du Tertiaire et reposant sur des roches précambriennes (Complexe de base) qui forment la ligne de partage entre les
eaux du Nil et celles du Tchad.
Le massif volcanique est une chaîne montagneuse élevée et accidentée, s'élevant à plus de 3 000 m, d'environ 90 km de longueur sur 65 km de largeur. Il est
formé principalement de laves basaltiques et trachytiques avec des poches de ponces et de cendres. Sur les
flancs sud et sud-ouest se situent les restes d'un piémont de cendrées beaucoup plus vaste, qui s'élève
jusqu'à une altitude de 1 150 m. Son origine est partiellement alluviale et partiellement colluviale. Les
autres flancs sont bordés par des collines du complexe
de base, dont le relief est assez accidenté. Les pentes
de la montagne s'élèvent d'abord doucement, puis de
façon plus abrupte, jusqu'à un haut plateau situé entre
2 300 et 2 600 m.
La zone de transition régionale du Sahel
La pénéplaine du Complexe de base entourant le
Jebel Marra a connu dans le passé un processus d'érosion complexe. En de nombreux endroits, elle est surmontée par des inselbergs et elle est découpée par un
réseau compliqué de drainage. Les basses terres du
Complexe de base se sont formées à partir de schistes
et de gneiss plus facilement altérables, tandis que les
régions de collines qui s'élèvent à plus de 1 400 m sont
composées de paraschistes et de gneiss plus résistants
et représentent les vestiges d'une surface terrestre plus
élevée et plus ancienne. Les sables éoliens ont une répartition plus restreinte et ne se rencontrent qu'au nord
de la latitude 13°00' N. Il existe aussi un très petit îlot
de grès nubiens près de Garsila.
Le massif élevé du Jebel Marra modifie fortement le
climat régional et est responsable d'une augmentation
des précipitations. Les vents chargés de pluie apportent
un air humide instable de l'océan atlantique sud, et les
précipitations plus importantes vers le sud-ouest de la
montagne permettent à la végétation de la zone soudanienne de s'étendre vers le nord. Sur les parties plus élevées du versant ouest de la montagne, la pluviosité est
légèrement supérieure à 1 000 mm par an. Au sud-ouest
de la région étudiée, elle est comprise le plus souvent
entre 700 et 800 mm, ailleurs entre 600 et 700 mm, et
dans la région abritée des pluies au nord-est du Jebel
Marra, elle tombe en dessous de 400 mm. Les pluies
tombent le plus fréquemment de mai à septembre, 60 070
tombant en juillet-août. L'humidité relative est généralement basse. Le Jebel Marra se comporte comme un
bouclier vis-à-vis des vents secs du nord en provenance
du Sahara; la preuve en est l'absence quasi totale de
sables éoliens au sein de la région concernée, si ce n'est
sur le flanc est du massif et à l'extrême nord-ouest.
L'homme occupe le Jebel Marra depuis au moins
2 000 ans et la végétation en a été fortement altérée.
Les sols sont cependant restés productifs en raison du
système de cultures en terrasses pratiqué pendant plusieurs siècles. Toutes les pentes accessibles ont été aménagées en terrasses jusqu'à 2750 m, bien
qu'aujourd'hui les cultures se trouvent rarement audessus de 2600 m.
Dans la zone du Jebel Marra, la distribution des quatorze types de végétation suivants s'avère être en rapport étroit avec les principaux facteurs du milieu.
La végétation du complexe de base
1. Les formations à Acacia mellifera et Commiphora
africana sur sol induré. Ce type se trouve sur les bor-
dures est, nord et nord-ouest de la zone concernée, sur
les terres apportées par le vent, rouge brun, tronquées
et indurées, et sur les sols argileux bruns de la
pénéplaine.
Acacia mellifera, qui est l'espèce dominante, forme
souvent des peuplements denses. Les espèces d'arbres
et d'arbustes qui lui sont associées sont Commiphora
africana, Acacia nubica, A. senegal, A. tortilis, Albizia amara, Dalbergia melanoxylon, Ziziphus spp. et
Lannea humilis. Le recouvrement graminéen, plutôt
229
clairsemé, est principalement limité aux zones de sables
lessivés par les pluies. Il est surtout composé de Aris-
tida adscensionis, A. rhiniochloa, Cymbopogon schoenanthus (proximus), Schoenefeldia gracilis, Loudetia
togoensis et Chloris gayana.
Vers le nord, sur les flancs ouest du Jebel Marra, ce
type forme une mosaïque complexe avec la forêt claire
à Anogeissus leiocarpus. Acacia me/lifera est dominant
dans les interfluves et Anogeissus borde les axes de
drainage.
2. Les forma tions à Acacia mellifera sur les sols de colline du Complexe de base. Ce type se rencontre sur le
bas des flancs orientaux du massif et sur les collines
granitiques au nord, en dehors de la zone étudiée.
L'espèce dominante est Acacia mellifera, qui se
trouve généralement en peuplement pur formant des
fourrés quasi impénétrables. Les autres espèces arborescentes comprennent Acacia nilotica subsp. adstrin-
gens (adansonii), A. seyal, Balanites aegyptiaca, Commiphora africana, Albizia amara, Dichrostachys cinerea, Boswellia papyrifera, Terminalia brownii et Anogeissus leiocarpus. Les flancs est du massif gardent les
traces d'un vaste système de terrasses, depuis longtemps
abandonnées, mais qui ont dû être fonctionnelles dans
le passé. La pluviosité élevée, de 700 mm, et la présence
occasionnelle d'Anogeissus leiocarpus et Terminalia
brownii laisse supposer que l'érosion intense du sol a
tellement diminué sa capacité de rétention en eau
qu'Acacia me/lifera a envahi toute une zone qui était
occupée autrefois par un type de végétation plus
rnésophytique.
Les espèces de graminées présentes, les plus fréquentes et les plus caractéristiques bien que plutôt clairsemées, sont Aristida adscensionis, A. rhiniochloa, Sporobolus festivus et Tetrapogon cenchriformis.
3. La forêt claire à Anogeissus leiocarpus sur les sols
du Complexe de base. C'est la formation planitiaire la
plus vaste et la plus importante au sein de la région étudiée ; on la trouve principalement au sud et à l'est du
massif de J ebel Marra. Elle est le mieux développée sur
les sols stables, au pied des collines, où Anogeissus leiocarpus se trouve en peuplements à peu près purs. Les
principaux arbres qui lui sont associés sont Combre-
tum glutinosum, Terminalia laxiflora, Sclerocarya birrea, Dalbergia melanoxylon et Dichrostachys cinerea.
Les graminées les plus importantes comprennent
Sporobolus festivus, Loudetia togoensis, L. simplex,
Ctenium elegans, Hyparrhenia rufa, H. confinis et Pennisetum pedice/latum.
Dans les endroits fortements dénudés, surtout aux
abords des villages, Albizia amara devient dominant.
4. Les formations à Anogeissus leiocarpus et Boswellia papyrifera sur les sols de colline du Complexe de
base. Ces types se trouvent sur les bords sud et ouest
du massif de Jebel Marra tout comme sur le massif de
Tebella et sur les collines de Kobara. On les trouve sur
les pentes ayant subi une érosion en nappe progressive
230
Végétation des régions floristiques
durant des siècles, accélérée par une mauvaise utilisation des terres; la séquence suivante d'espèces de moins
en moins exigeantes en eau est observée: Anogeissus
leiocarpus, Boswelliapapyrifera, Terminalia brownii,
Lannea fruticosa, Acacia gerrardii et finalement Albizia amara.
Les crêtes des collines sont généralement occupées
par des peuplements purs de Boswellia papyrifera, avec
Anogeissus leiocarpus sur les flancs et parfois des fourrés à Acacia ataxacantha au pied des pentes d'éboulis.
5. Les formations à Acacia seyal et Balanites aegyptiaca sur les sols argileux. Ces formations, bien représentées en d'autres endroits du Soudan, dans les plaines argileuses du Nil et de ses principaux affluents, se
rencontrent ici sur les argiles graveleuses bordant l'oued
Saleh.
Acacia seyal forme des peuplements purs entrecoupés de zones ouvertes de formation herbeuse. Les arbres
qui lui sont occasionnellement associés sont Acacia gerrardii, Balanites aegyptiaca et Albizia amara. Les graminées qu'on trouve en sa compagnie sont Setaria Iyne-
sii, Panicum subalbidum, Brachiaria lata, Pennisetum
ramosum et Hyparrhenia rufa.
Dans la plaine argileuse et sur les sols brun rouge provenant du bassin supérieur du système de l'oued Azum,
la formation à Acacia seyal et Balanites forme une
mosaïque avec Anogeissus leiocarpus, Acacia seyal
étant dominant dans les interfluves et Anogeissus bordant les axes de drainage. Lannea humilis est localement dominant dans les peuplements constitués autrement du seul Acaciaseyal à l'état plutôt rabougri. C'est
probablement en raison du caractère superficiel des sols
recouvrant le Complexe de base (ils ont souvent moins
d' 1 m de profondeur) que la croissance d'Acacia seyal
se trouve entravée.
Sporobolus festivus est la graminée dominante un
peu partout au début des pluies, suivie sur les sols pierreux par Microchloa kunthii, à laquelle succède à son
tour Loudetia simplex. Dans les dépressions peu profondes, Setariapallide-fusca remplace Sporobolus festivus, Anthephora Iynesii poussant sur les bords. Enfin,
Hyparrhenia confinis et H. rufa sont dominants sur les
sols plus profonds et Eragrostis tremula sur les sols plus
pauvres.
6. Les formations à Acacia albida et à Balanites aegyp-
tiaca sur les sols alluviaux. Ces formations se rencontrent sur les sols en terrasses du système de l'oued
Azum.
Dans le bassin supérieur de l'Azum, les terrasses inférieures sont dominées par des peuplements purs d'Acaciaalbida, formant souvent un couvert dense. Les espèces, bien moins représentées, qui lui sont associées sont
Ficus spp., Kigelia africana, Cordia abyssinica, Acacia
sieberana et A. polyacantha. Les sols plus secs des terrasses supérieures portent une végétation plus xérophytique avec Balanites aegyptiaca comme espèce dominante
et Ziziphusspina-christi, Acaciagerrardii, Albizia amara
et Combretum aculeolatum également présents.
La couverture graminéenne des terrasses tant superieures qu'inférieures suit le même cycle saisonnier. Sporobolus festivus est dominant au début des pluies, suivi de
Pennisetum pedicellatum, Cympogon schoenanthus,
Hyparrhenia spp. et Andropogon gayanus.
Le bassin moyen porte une végétation semblable mais
comprend quelques espèces comme Celtis integrifolia et
Combretum paniculatum sur les sols de la terrasse
inférieure.
Dans le bassin inférieur, les peuplements à Acacia
albida qui étaient purs jusqu'ici font graduellement place
à un mélange d'espèces arborescentes, bien que le couvert reste toujours fermé ou presque. La distinction entre
les terrasses supérieures et inférieures est moins marquée,
tant en altitude qu'en végétation. Il ya davantage d'espèces typiques de la zone soudanienne. Celles-ci comprennent Acaciasieberana, Terminalia laxiflora, Combretum
paniculatum, C. collinum, Pterocarpus lucens, Pseudocedrela kotschyi, Tamarindus indica et Prosopis africana.
Il existe localement des peuplements purs de Borassus
aethiopum, qui sont protégés par les paysans.
7. Les formations à Acacia senegal et Combretum glutinosum sur lessableséoliens. Ces formations, largement
répandues dans la zone du Sahel, ont une extension très
limitée dans la région du lebel Marra, étant donné la faible étendue des sables éoliens. Acacia senegal et Combretum glutinosum sont co-dominants, accompagnés de
Balanites aegyptiaca, Ziziphus spp. et Boscia senegalensis.
Les principales graminées sont Eragrostis tremula,
Cenchrus biflorus, C. prieurii, Aristida rhiniochloa, Loudetia togoensis et Cymbopogon sp.
8. La formation à Combretum glutinosum et Guiera
senegalensis sur les sols gréseux de Nubie. Ce type, qui
est mieux représenté sur les affleurements gréseux plus
étendus situés plus à l'est, est très localisé dans la région
du lebel Marra. La végétation des collines gréseuses est
à dominance de Combretum glutinosum, avec Dichrostachyscinerea et Grewiaflavescens localement dominants
sur certaines pentes plus escarpées et à meilleur drainage.
Les autres espèces qui lui sont associées comprennent
Strychnos spinosa, Gardenia ternifolia, Dalbergia melanoxylon, Combretum collinum, Boswellia papyrifera et
Boscia salicifolia.
Une partie de la région est, soit cultivée, soit laissée
en jachère, et Guiera senegalensis, arbuste typique des
sols sablonneux de jachères en voie d'épuisement, est
dominant. Le recouvrement du sol est très pauvre, avec
quelques Aristida sp. et Eragrostis tremula clairsemés.
La végétation du massif volcanique
.~
Les formations à Acacia albida sur les sols de cendrées de piémont. Ces formations occupent des zones qui
étaient autrefois cultivées sur une grande échelle. Elles
ont été probablement abandonnées il ya 50 à 100 ans.
A l'époque de leur abandon, il subsistait probablement
peu de végétation naturelle, ce qui a facilité la dissémination d'Acacia albida, qui est à présent dominant et
forme souvent des peuplements purs.
La zone de transition régionale du Sahel
Là où la forêt claire à Acacia albida a été fortement
dégradée, Balanites aegyptiaca, Ziziphus spina-christi
et Z. abyssinica sont les espèces dominantes et on y
trouve aussi Albizia amara, Acacia albida, A. nilotica
subsp. adstringens, A. seyal et Dichrostachys cinerea.
Acacia nubica devient dominant dans les vieilles jachères, sur les cônes d'alluvions. Les autres arbres associés à Acacia albida comprennent Azanza garckeana,
Acacia sieberana, Dombeya quinqueseta et Cordia
abyssinica.
Au début de la saison des pluies, la couverture graminéenne est constituée principalement par Dactyloctenium aegyptium, Cynodon dactylon et Setaria
pallide-fusca, auxquels succèdent Hyparrhenia filipendula, H. anth istirioides, Andropogon gayanus et
Cymbopogon giganteus.
10. Les formations à Combretum glutinosum et Terminalia laxiflora sur les sols de cendrées de piémont.
Dans ces formations plutôt ouvertes, Combretum glutinosum est localement dominant, tout en étant aussi
bien réparti dans la région ; il est abondamment représenté au stade de plantules. Termina/ia laxiflora,
quoiqu'également largement distribué, est plus fréquent
sur les sols de cendrées à drainage plutôt déficient.
Azanza garckeana, qui peut-être localement dominant,
est considéré comme une plante indicatrice d'une occupation humaine antérieure; il se propage abondamment par drageons. Ficus spp., Acacia sieberana, Dombeya quinqueseta, Albizia aylmeri, Piliostigma thonningii, Ziziphus spina-christi, Stereospermum kunthianum et Securidaca longepedunculata sont d'autres
arbres de moindre importance assez souvent présents.
Dans les zones où le niveau de la nappe phréatique
est élevé et qui sont protégées des feux de brousse
annuels, Khaya senegalensis se régénère naturellement.
Mais si des feux ont lieu, Anogeissus leiocarpus devient
probablement l'espèce dominante.
Bien que peu abondant, E/ionurus hirtifolius se
remarque très bien durant la saison sèche car c'est la
seule graminée qui croisse et fleurisse à cette époque.
Sporobolus festivus est la graminée dominante dans
l'ensemble de la région durant la saison des pluies, suivie par les espèces de plus haute taille Anthephora tynesii, Hyparrhenia spp., Ctenium newtonii, C. somalense,
Andropogon gayanus, Brachiaria brizantha, Cymbopagan giganteus et C. excavatus.
Il. La formation buissonnante à Acacia mellifera sur
les sols volcaniques. Cette formation se trouve sur les
pentes de cendrées plus sèches du côté est du massif
et sur les collines basaltiques à sommet aplati à l'est
et au nord-est. La pluviosité est comprise entre 450 et
650 mm par an ; en conséquence, on doit s'attendre
à la présence d'une végétation plus mésophytique, La
région a été cultivée autrefois et les terrasses en banquettes existent toujours, encore que les fines particules de cendrées aient été lessivées et que les sols soient
231
aujourd'hui impropres à la culture. On pense que la
dominance d'Acacia me//ifera est plus liée à un effet
secondaire de la réduction de l'humidité du sol qu'à
la pluviosité.
Acacia mellifera forme souvent des fourrés denses
et impénétrables sur les pentes de colline. Les autres
espèces qui lui sont associées comprennent Acacia seyal,
A. nilotica subsp. adstringens, Commiphora africana,
Mundulea sericea, Euphorbia candelabrum, Grewia
flavescens et Dichrostachys cinerea. Dans les vieilles
jachères, Azanza garckeana, qui se reproduit vigoureusement à partir de drageons, peut former des peuplements à peu près purs ; Acacia seyal, Sc/erocarya birrea, Terminalia brownii et Anogeissus leiocarpus sont
d'autres espèces typiques des vieilles jachères et représentent probablement un stade de transition avant la
dominance d'Acacia mellifera.
Les graminées présentes les plus importantes sont
Aristida adscensionis, A. rhinioch 10a, Tetrapogon
cenchriformis, Loudetia simplex, Tripogon minimum,
Schizachyrium exile et Cymbopogon spp.
12. Les formations à Anogeissus sur les sols volcaniques. Les vastes systèmes de terrasses sur le lebel Marra
témoignent de l'importance de l'activité humaine. Partout, à l'exception des galeries forestières inaccessibles
et peut-être sur les plus hauts sommets, la végétation
a été détruite par l'homme ou fortement modifiée par
le feu et par le pâturage. C'est pourquoi il est impossible de se faire une idée de la végétation primitive qui
occupait les pentes entre la limite supérieure de la formation buissonnante à Acacia mellifera et la limite inférieure des formations vraiment montagnardes qui existent à une altitude de 1 800 à 2 000 m. Anogeissus leiocarpus est cependant largement répandu dans cette zone
et Wickens (l977a) a décrit toute la végétation sous le
titre de « Anogeissus hill savanna »,
Sur les limons de cendrées des pentes inférieures de
la montagne, Anogeissus leiocarpus est l'espèce arborescente dominante, bien que sa croissance ne soit pas
aussi vigoureuse que l'on pourrait s'y attendre compte
tenu de la fertilité du sol et de la pluviosité élevée; le
feu et les gelées peuvent en être les facteurs limitants.
Les autres arbres qui lui sont associés comprennent
Ficus sycomorus, Cordia abyssinica, Stercu/ia setigera,
Lonchocarpus laxiflorus, Stereospermum kunthianum,
Khaya senegalensis et Albizia malacophy//a. Les arbustes comprennent Ipomoea verbascoidea, qui est sarmenteux, et Grewia fIavescens, qui forme des fourrés.
Sur les affleurements basaltiques, Anogeissus leiocarpus est l'espèce dominante, formant des peuplements denses, souvent à couvert à peu près fermé. Les
autres arbres et arbustes qui lui sont associés comprennent Khaya senegalensis, Ziziphus mauritiana, Z. spinachristi, Acacia polyacantha, A. sieberana, A. ataxacantha, Gardenia ternifolia, Strychnos madagascariensis,
Commiphora africana, Grewia mollis, G. flavescens,
G. vil/osa, Erythrina sigmoidea, Securidaca longepedunculata et Pterocarpus lucens.
Sur les sols en terrasses des montagnes, Anogeissus
232
Végétation des régions floristiques
est partout dominant, bien que sur les pentes orientales plus sèches, davantage d'espèces xérophytes, comme
Boswellia papyrifera, puissent être localement dominantes. Terminalia brownii et Combretum molle sont
aussi bien représentés, surtout sur les pentes sud. La
végétation sur les sols de laves du plateau accidenté et
sur les pentes escarpées des montagnes constituées de
limons de cendrées, ressemble à celle qui vient d'être
décrite. Acacia seyal forme des peuplements purs sur
les sols basaltiques à drainage déficient et Acacia albida
se rencontre sur les limons de cendrées.
13. La forêt riveraine. Ce type se retrouve dans les gorges très profondes et pratiquement inaccessibles. Les principaux arbres en sont Trema orientalis, Syzygium guineense, Polysciasfulva, Diospyros mespiliformis et Phoenix reclinata ,. on y observe plus rarement Teclea nobilis, Albizia zygia, Maesa lanceolata et Casearia barteri.
14. Les formations sahélomontagnardes. Les plaines
ondulées et les sommets de lave du haut plateau du
lebel Marra, au-dessus de 1 800-2 000 m, sont couverts
d'une formation herbeuse de montagne, mais la plus
grande partie en est secondaire étant donné que presque toute la région a été cultivée et qu'en dehors de
quelques vallées retirées, elle est parcourue par des feux
annuels.
La végétation primitive était probablement une forêt
broussailleuse à Olea laperrinei, mais celle-ci a été à peu
près complètement détruite pour les besoins en bois de
chauffage et de construction; quelques arbres relictuels
cependant se rencontrent ici et là, surtout près du
sommet.
Wickens (1977a) reconnaît deux types principaux de
formation herbeuse secondaire. La plus étendue, qui
occupe les pentes les plus escarpées et les terrains érodés,
est une formation ouverte de graminées en touffes et de
petits arbustes. Andropogon distachyos en est la graminée dominante ; elle est souvent associée à Themeda
triandra et Hyparrhenia hirta. Les arbustes les plus communs sont Lavandula pubescens et Blaeria spicata.
Dans les endroits à meilleur drainage des plaines herbeuses faiblement ondulées, le second type de formation herbeuse forme souvent un tapis très bas, de 5 cm
au plus. Les espèces dominantes sont Hyparrhenia multiplex et Vulpia bromoides ,. sont aussi présents Aristida congesta, Festuca abyssinica, Panicum pusillum,
Tripogon leptophyllus et Pentaschistis pictigluma. Les
plaines de cendrées, plus plates, sont partiellement gorgées d'eau durant la saison des pluies. Il est possible
qu'au moins par endroits, la formation herbeuse
qu'elles portent ait une origine édaphique.
Aspect général dans le Kordofan
Réf: Hunting Technical Services (1964).
La végétation d'une partie de la Province du Kordofan, en République du Soudan, se situant entre 12 0 et
14 0 N, et entre 28 0 3 0 ' et 31 0 1 5 ' E a été étudiée et car-
tographiée par les « Hunting Technical Services » dans
le cadre du « Kordofan Land and Water Use Survey »
financé par la FAO et par le Fonds spécial des Nations
Unies. La presque totalité de cette région se situe dans
la zone du Sahel et les quatre types de végétation dont
la description est donnée plus loin peuvent servir d'illustration quant à la façon dont la répartition de la végétation sahélienne dans des régions à relief faible à
modéré est influencée par le climat, la géologie, les sols
et l'activité humaine. Malgré la faible pluviosité et l'absence de grands cours d'eau permanents, l'agriculture
est pratiquée sur une grande échelle.
En bordure septentrionale, plus sèche, les cultures sont
généralement clairsemées mais deviennent plus intensives et concentrées autour des points d'eau. Les principales plantes cultivées sont le « dukhn » (Pennisetum)
et le melon d'eau, mais l'exploitation agricole dominante
est le pâturage. Dans la zone de formation herbeuse boisée à Acacia senegal, les principales plantes cultivées sont
le « dukhn », le « dura» (Sorghum), le sésame, l'arachide et le melon d'eau, habituellement en rotation avec
une jachère à Acacia senegal, producteur de la gomme
arabique. Dans les zones des dunes de sable, les cultures sont normalement limitées aux creux interdunaires.
Un petit apport d'eau d'irrigation permet de cultiver des
légumes et des agrumes. Sur les vieux terrains (types de
végétation 3 p.p. et 4, ci-dessous), les cultures sont presque entièrement limitées aux sols plus sablonneux et la
plus grande partie de la région est intensément pâturée
par les troupeaux des nomades Baggara. Les plaines
argileuses ne sont pas utilisées pour le pâturage parce
que le sol est périodiquement gorgé d'eau et que les graminées ne conviennent pas au bétail. On y cultive le
coton et le « dura» en petites quantités.
Les migrations des nomades à l'intérieur et en dehors
de la région sont conditionnées par les pluies. Les nomades propriétaires de chameaux se déplacent vers le nord,
en dehors de la région, durant la saison des pluies, pour
faire brouter leurs animaux dans les zones semidésertiques du nord. Par contre, les nomades propriétaires de bétail (les Baggara), venant du sud, font paître leurs bêtes durant la saison des pluies dans les nouveaux pâturages des anciens terrains.
J. La formation herbeuse semi-désertique sur sable éolien
•
La pluviosité y est inférieure à 250 mm par an. Aristida sieberana (pallida) est dominant sur les sables bien
drainés et Cymbopogon schoenanthus dans les zones
à drainage déficient. On y rencontre aussi Aristida
mutabi/is et Eragrostis tremula, et Panicum turgidum
est dominant sur les dunes non stabilisées. L'abondance
des arbustes Leptadenia pyrotechnica, Calotropis procera et Ziziphus spina-christi est le signe d'un sérieux
épuisement du sol par les cultures. Les espèces arborescentes sont représentées par Acacia tortilis, A.
albida, A. senegal, Balanites aegyptiaca et Maerua crassifolia. Ils sont très clairsemés et sont principalement
La zone de transition régionale du Sahel
cantonnés dans les dépressions. Les arbustes Combretum aculeatum et Guiera senegalensis se trouvent au
pied de quelques dunes non stabilisées, où l'humidité
est plus élevée grâce aux eaux d'infiltration.
2. La formation herbeuse boisée à Acacia senegal sur
sable éolien
La pluviosité y est le plus souvent comprise entre 250
et 400 mm par an, mais la distribution de ce type de
végétation est limitée par les conditions édaphiques et
elle pourrait s'étendre dans des zones plus humides si
les sols convenaient. Acacia senegal est l'arbre le plus
commun, son abondance s'étant fortement accrue en
raison des pratiques culturales. Presque partout, les sols
sablonneux ont subi une culture intensive, avec l'Acacia producteur de gomme arabique en rotation. Dans
un cycle de rotation idéal, la gomme est prélevée des
arbres durant une période d'environ 14 ans, à laquelle
succèdent quatre années de culture; toutefois, le besoin
croissant en terres cultivables entraîne un prolongement
de la période de mise en culture et finalement Acacia
senegal se trouve exclu de la rotation et une culture permanente est pratiquée jusqu'à ce que le sol soit épuisé.
La plante parasite Striga hermonthica est une mauvaise
herbe nocive pour les cultures. Là où l'on pratique la
rotation avec la production de gomme arabique, Striga
disparaît durant la période de jachère, mais lorsque
cette période est raccourcie ou délaissée, la plante peut
se développer suffisamment pour limiter le rendement
des céréales, principalement celui du « dura »,
Dans la région occupée par Acacia senegal, on
observe un changement progressif de la composition
floristique du nord au sud.
Dans la partie nord, plus sèche, Acacia tortilis est
plus abondant qu'A. senegal. Lannea humilis est localement dominant et forme des fourrés. Acacia laeta
peut être aussi localement dominant ; les arbres qui suivent occasionnellement des tracés rectangulaires, correspondent probablement à l'emplacement d'anciennes
haies (zarribas) qui délimitaient les parcelles cultivées.
Dans les zones plus humides, Albizia amara marque fréquemment les limites des champs actuellement abandonnés (p. 235). D'autres espèces communes sont Acacia
albida, A. nubica, Balanites aegyptiaca et Maerua crassifolia. Le couvert des arbres est très ouvert et au nord,
les arbres se cantonnent souvent dans les dépressions.
Parmi les graminées, Aristida sieberana est l'espèce
dominante la plus largement répandue, Cenchrus biflorus étant localement dominant près des endroits cultivés. Sur les terrains complètement épuisés et abandonnés, Panicum turgidum peut faire son apparition. Dans
les dunes, les graminées se présentent suivant une catena,
avec dominance d'Aristida sieberana sur les crêtes et sur
les flancs, et au bas des pentes, en raison de la modification du drainage, d'Aristida mutabilis, qui cède la
place successivement à Stipagrostis (Aristida) acutiflora,
Cymbopogon schoenanthus, Schoenefeldia gracilis et
233
Aristida adscencionis ,. finalement, dans les parties les
plus humides des dépressions, le sol est dénudé. Autour
des puits, dans les dépressions où le bétail vient s'abreuver, le piétinement et l'accumulation de bouses donne
naissance à des zones concentriques de végétation pratiquement unispécifique. Au sol dénudé du centre succèdent des zones dominées respectivement par Tribulus terrestris, Amaranthus graecizans, Solanum
dubium, Cassia tora et Acacia nubica.
Dans les variantes plus humides de la formation herbeuse boisée à Acacia senegal commencent à apparaître certains arbres à larges feuilles, comme Combretum glutinosum, Terminalia brownii, Albizia amara,
Stereospermum kunthianum, Sclerocarya birrea et Terminalialaxiflora, qui sont davantage caractéristiques
du quatrième type de végétation.
3. La formation buissonnante à Acacia mellifera
Ce type est le plus largement développé sur les sols argileux alcalins de la pédiplaine au sud d'El Obeid. On
le rencontre aussi sur les argiles noires craquelées. La
pluviosité y est le plus souvent comprise entre 400 et
500 mm par an.
Les sols de la pédiplaine sont généralement recouverts d'une couche superficielle de sable éolien à perméabilité moyenne, tandis que celle de l'argile sousjacente est très faible. Il en résulte que la couche superficielle du sol facilite la pénétration de l'eau dans les
couches inférieures mais réduit les pertes par évaporation et joue ainsi un rôle équivalent à celui d'un paillis. Sur les terres anciennes au sud d'El Obeid, A. mellifera forme souvent des fourrés denses, surtout autour
des mares temporaires et peu profondes. Dans les
endroits plus secs, on le trouve en association avec A.
nubica, Commiphora africana et Boscia senegalensis.
D'autres espèces lui sont occasionnellement associées
sur les talus des petits ravins, comme Cordia sinensis,
Dichrostachys cinerea, Albizia amara, Dalbergia melanoxylon et Terminalia brownii, tandis qu'Adansonia
digitata marque une préférence pour les dépressions peu
profondes. Les graminées les plus abondantes sont
Schoenefeldia gracilis, Eragrostis tremula, Sporobolus
humifusus et Chloris virgata ,. leur recouvrement est
cependant faible et discontinu et elles se cantonnent
généralement aux îlots de sable. Dans les endroits surpâturés, la strate herbacée est à dominance de Blepharis linariifolia et Zornia glochidiata respectivement sur
sol plus sablonneux et sur sol plus ferme. Après culture, Acacia nubica devient souvent dominant.
Sur les argiles noires et craquelées, Acacia mellifera
peut former des peuplements purs ou se trouver en association avec Boscia senegalensis, Cadaba glandulosa,
Albizia anthelminthica, Balanites aegyptiaca et Dichrostachys cinerea. Dans les dépresssions se retrouve Acacia seyal, principalement vers le sud. Les principales
espèces de graminées sont Schoenefeldia gracilis, Aristida fun iculata, Tetrapogon cenchriformis, Hyparrhenia anthistirioides (pseudocymbaria), H. petiolata et
Cymbopogon nervatus.
234
Végétation des régions floristiques
4. La forêt claire à larges feuilles
La forêt claire à larges feuilles est la végétation de la
pédiplaine sablonneuse. La pluviosité y est supérieure
à 400 mm par an. Les espèces arborescentes les plus
caractéristiques sont plus typiques de la végétation soudanienne que de celle sahélienne. La région a été tellement cultivée et exploitée pour l'élevage du bétail que
la végétation actuelle est un recrû broussailleux secondaire. Les principaux arbres, qui dépassent la plupart
du temps 6 m de hauteur, sont Combretum g/utinosum,
Albizia amara, Terminalia brownii, Da/bergia me/anoxy/on, Sclerocarya birrea, Adansonia digitata et
Ba/anites aegyptiaca.
Aspects détaillés dans le Darfur, le Kordofan et la vallée du Nil
Les arcs ou les bandes de végétation se développant
parallèlement aux courbes de niveau, sur des surfaces
pratiquement plates ou à faible inclinaison (de 1 pour
500 à 1 pour 50), constituent un trait remarquable du
paysage dans de nombreuses régions arides et semiarides (pp. 25 et 29). La pluviosité moyenne annuelle
est comprise entre 100 et 500 mm et les pluies se produisent souvent sous la forme de fortes averses. La
végétation des bandes est plus dense, plus haute et
physionomiquement plus complexe que celle des espaces qui les séparent, qui sont parfois à peu près nus.
Dans la zone du Sahel, de telles dispositions ont été
décrites au Niger par L.P. White (1970) et en République du Soudan par divers auteurs (repris par Wickens
& Collier, 1971). En Afrique de l'Ouest, ce type de disposition est souvent appelé « brousse tigrée » (voir chapitres 2 et 3).
Suivant Wickens & Collier, cette disposition s'observe sur une grande variété de sols développés à partir de matériels parentaux très distincts et il n'existe pas
de différences chimiques significatives entre les zones
pourvues ou dépourvues de végétation. Les sols sous
couvert végétal offrent cependant une perméabilité plus
grande à l'eau. Les plantes qui se développent sur les
arcs constituent au ras du sol un obstacle à l'écoulement de l'eau et celle-ci est captée, venant en surplus
pour leur croissance. Dans les zones du Soudan étudiées par Wickens & Collier, l'érosion en nappes a
enlevé la couche supérieure sablonneuse du sol entre
ces arcs, qui sont eux-mêmes dans un état d'équilibre
fragile en raison de la charge de plus en plus grande
du pâturage. Ceci aboutit à leur appauvrissement,
accompagné d'une augmentation du ruissellement avec,
comme résultat final, un paysage érodé où la recolonisation sera malaisée, si ce n'est par des graminées de
peu de valeur.
Nous empruntons à Wickens & Collier (schémas 1
et 2) et à Worral (1959) (schéma 3) les descriptions
suivantes:
- 1. Les arcs à Terminalia brownii dans le Kordofan.
Pluviosité de 400-500 mm par an. Roche parentale:
conglomérat et grès de Nubie. Pente de 1 pour 50 à 1
pour 200. Disposition: les peuplements, en forme de
croissant, d'arbres alignés suivant les courbes de niveau
sont séparés par des espaces plus ouverts de 60-120 m
de distance. L'érosion en nappe a affecté tous les sols
dans les zones séparant les peuplements.
Terminalia brownii est le principal constituant arborescent des peuplements, en association avec Albizia
amara, Da/bergia me/anoxy/on, Grewia f/avescens et
G. tenax. Les graminées comprennent Alloteropsis
cimicina, Aristida sieberana, Eragrostis tremu/a et
Schoenefeldia gracilis.
La zone comprise entre les arcs contient quelques
arbustes clairsemés des espèces Boscia senega/ensis,
Grewia flavescens, G. tenax et Da/bergia me/anoxy/on.
En dehors de Microch/oa indica, il n'a pas été possible
d'identifier la flore clairsemée du tapis graminéen en
raison de son piétinement par le bétail.
- 2. La disposition en dactylogramme d'Acacia me/lifera dans le Kordofan. Pluviosité de 400-500 mm par
an. Roche parentale: le Complexe de base. Pente inférieure à 1 pour 200. Disposition en cercles concentriques très serrés de buissons alignés suivant les courbes
de niveau. Cette disposition s'observe très bien en vue
aérienne mais il est quasi impossible de la discerner au
sol en raison de la densité d'Acacia mellifera.
La végétation est constituée de peuplements purs à
Acacia mellifera, avec occasionnellement des arbustes
de sous-bois tels Boscia senega/ensis et Cadaba g/andu/osa. Le couvert herbacé entre les buissons est peu
épais; il se développe en îlots sur les sables éoliens. Il
consiste en Sporobo/us humifusus, Schoenefeldia gracilis, Eragrostis tremu/a et Ch/oris virgata. Cette disposition se retrouve généralement dans les contrées
dépourvues d'eau et par conséquent inhabitées.
- 3. La disposition graminéenne de Butana dans la
vallée du Nil à l'est de Khartoum. Pluviosité de
100-400 mm par an. Pente de 1 pour 200. Les sols
argilo-limoneux brun gris sont dérivés des roches du
Complexe de base altérées sur place. Disposition : bandes de 8-12 m de largeur de graminées alternant avec
des zones dénudées d'environ le double de largeur.
Les graminées dominantes sont Aristida spp., principalement A. funiculata, Sehima ischaemoides, Schoenefeldia gracilis et Cymbopogon nervatus. Worrall a
remarqué que la végétation se développait chaque année
du côté ascendant de la pente, laissant derrière elle une
bande de graminées mortes; il en a déduit que les bandes de graminées migraient lentement vers le haut des
pentes. La végétation clairsemée s'observant entre les
bandes est constituée principalement de formes rabougries des mêmes espèces que celles qui forment les
bandes.
Selon Wickens & Collier, les arcs de graminées ont
été détruits par un pâturage excessif et la région est en
train de se changer en un désert argileux par érosion
en nappe et érosion éolienne.
Wickens & Collier donnent également la description
des dispositions détaillées suivantes, qui sont déterminées par des différences édaphiques ou par des exploitations antérieures des terres :
La zone de transition régionale du Sahel
- 1. La disposition en « œufs de grenouille» d'Acacia me/lifera dans le Kordofan. Pluviosité de
200-250 mm par an. Matériel parental: le sable éolien
'forme un système confus de dunes basses, en forme de
croissant, de 1-3 m de hauteur, séparées entre elles par
des dépôts fluvio-lacustres qui occupent les dépressions.
Sur les photographies aériennes, le dessin particulier
constitué par les dunes à végétation clairsemée et les
dépressions à végétation abondante fait penser à des
œufs de grenouille.
Les dunes ont une couverture arborescente clairsemée à Acacia tortilis, A. senegal et Leptadenia pyrotechnica. La graminée dominante est Aristida sieberana, sauf là où Panicum turgidum a envahi les terrains récemment remaniés. Des fourrés impénétrables
à Acacia me//ifera se rencontrent sur les dépôts fluviolacustres.
- 2. Systèmes de drainage fossiles dans le Darfur. Pluviosité de 800-900 mm par an. Matériel parental : cendrées volcaniques de la plaine de piémont bordant le
versant occidental du lebel Marra. Les cendrées ont
oblitéré l'ancien système de drainage dendritique et il
n'y a pas de différence apparente de niveau entre les
axes de drainage fossiles et les terrains environnants,
ni entre les sols eux-mêmes.
Il n'y a pas d'arbres dans les voies d'eau fossiles mais
elles sont bordées d'arbres bien développés, appartenant aux espèces Acacia albida et Khaya senegalensis.
Ailleurs, en dehors des anciens axes de drainage, Acacia albida, Balanites aegyptiaca et Ziziphus spina-christi
sont dominants ou co-dominants. La région a été autrefois intensément cultivée, mais elle s'est dépeuplée
durant la période des Madhistes au cours de laquelle
les habitants ont fui vers les collines pour y trouver la
sécurité, et elle est restée inhabitée pendant quarante
ans ou davantage, exception faite de la présence de
quelques membres de tribus nomades. Wickens & Collier pensent que les crues périodiques dans les voies
d'eau pourraient être la cause de l'absence d'arbres.
- 3. Les dispositions des cultures en réseau dans le Kordofan. Pluviosité de 400 mm par an. Roche parentale: grès de Nubie. Pente: jusqu'à 1 pour 200. Disposition: mosaïque d'un entrelacs de carrés et de rectangles d'arbres alignés indicant les anciennes limites des
champs, dans lesquels peu d'arbres poussent. L'arbre
le plus abondant est Albizia amara, auquel s'associent
à un moindre degré Dichrostachys cinereaet Pi/iostigma
thonningii. La végétation primitive était probablement
à dominance de Termina/ia brownii, dont des pieds relietuels survivent toujours autour des mares temporaires
jalonnant des cours d'eau à sec. La région avait fait l'objet de cultures intensives avant l'arrivée des Madhistes
mais elle s'est dépeuplée après que ses habitants l'eurent quitté pour apporter leur soutien aux Madhistes et
furent tués au combat. Il semble que la présence de l'espèce Albizia amara date de cette époque. Wickens &
Collier pensent que les clôtures de fascines, entraînant
l'accumulation de détritus et de sable éolien, pourraient
avoir créé un milieu favorable à leur installation.
235
Le changement de végétation et la
grande sécheresse de 1968-73
Les conséquences immédiates de la sécheresse et ses
implications possibles à long terme dans le futur ont
fait l'objet de maints reportages, souvent à sensation,
dans la presse internationale et ont donné lieu à beaucoup de controverses. Six pays de l'Ouest africain, à
savoir le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger,
le Sénégal et le Tchad, ont surtout retenu l'attention,
tandis que la République du Soudan était plus discrètement évoquée, peut-être parce que les déplacements
de ses pasteurs nomades s'effectuent pour ainsi dire
entièrement à l'intérieur de son territoire.
Les estimations en ce qui concerne les pertes en animaux et en vies humaines ont varié fortement et il semble qu'en l'absence de données démographiques sûres,
on ne puisse avoir que des idées très générales. La capacité des habitants à survivre s'est avérée remarquable
et la plupart des estimations de mortalité sont probablement exagérées (Konczacki, 1978).
Bien qu'il soit largement prouvé que des oscillations
à long terme des précipitations ont eu lieu en Afrique
tout au long du Pléistocène, les relevés existants des précipitations n'apportent aucune preuve d'un changement
climatique séculaire dans la Région soudano-sahélienne
au cours des périodes récentes. Il semblerait plutôt
s'agir de fluctuations à court terme. Les relevés existants montrent que des sécheresses d'une durée approximative de cinq ans peuvent être retrouvées jusqu'au dixhuitième siècle. La sécheresse de 1911-1914 et celles du
début des années 1920 et 1940 ont été très prononcées.
Une décennie à pluviosité dépassant la moyenne et
de bons pâturages ont abouti, avant la sécheresse de
1968-73, à une forte augmentation du nombre des têtes
de bétail, mais des interventions extérieures, d'origine
anthropique, ont joué un rôle important. Relevons
parmi elles la fin des guerres, la création de services
vétérinaires, le creusement de puits et de forages et des
déplacements périodiques moins importants pour
rechercher de nouveaux pâturages. C'est pourquoi les
conséquences climatiques de la sécheresse ont été fortement accentuées, avec pour résultat une extension
soudaine de la zone de désertification et une diminution notable de la capacité de production des pâturages. Quelques unes de ces conséquences sont brièvement
décrites ci-après. Elles sont principalement fondées sur
des relevés de végétation établis avant et après la sécheresse dans la région du lebel Marra en République du
Soudan (Hunting Technical Services, 1977, G.E. Wickens, comm. pers.).
Les principaux objectifs de l'étude écologique entreprise par les « Hunting Technical Services» étaient de
comparer les conditions de 1977à celles qui avaient prévalu en 1963-67, de relever toute tendance défavorable résultant d'une diminution de la pluviosité ou de
modifications dans l'exploitation des terres, et d'établir des recommandations pour inverser de tels changements. Voici quelles en furent les principales observations et conclusions :
236
Végétation des régions florisüques
1. La forêt claire à Anogeissus du Complexe de base.
Une sérieuse détérioration en a été observée dans le bassin de l'oued Azum, qui était considéré autrefois
comme le meilleur pâturage d'hiver du Soudan, en raison de son approvisionnement exceptionnellement bon
en eau et en fourrage d'hiver. Les graminées vivaces
ne constituent plus actuellement qu'une petite partie
de la flore herbacée sauf dans le Qoz Salsilgo peu
habité, alors que dans le passé elles en étaient le principal constituant. Elles ont été remplacées par des graminées annuelles, mais même celles-ci, dans les zones
les plus dévastées, se cantonnent dans les zones dépressionnaires où se sont accumulés les éléments entraînés
par l'érosion, celles-ci étant séparées par de vastes espaces d'horizon B induré et dénudé. Il est peu probable
que ces zones indurées soient à même de porter une couverture graminéenne valable tant qu'elle n'auront pas
subi un remaniement de leur surface qui aurait pour
effet d'empêcher le ruissellement et de favoriser la pénétration de l'eau.
2. Les formations à Acacia mellifera et A. seyal sur sol
argileux. Le pâturage les a dégradées et une partie des
arbres sont en train de dépérir sous l'action de la
sécheresse.
3. Les pentes de piémont du lebel Marra. Sauf localement, le pâturage du piémont, surtout dans ses parties
plus occidentales, les a dégradées et l'on y observe une
diminution notable des graminées vivaces ainsi qu'un
accroissement du ravinement le long des berges des
oueds. Le piémont méridional est actuellement cultivé
beaucoup plus intensivement qu'il ne l'était il y a douze
ans, tandis que la superficie des jachères occupée par
des buissons a notablement diminué.
Les causes de la dégradation sont à nouveau, semblet-il, les effets combinés d'une pluviosité trop faible et
d'une exploitation trop intense des terres. Les sols sont
davantage sujets à l'érosion éolienne qu'à l'érosion en
nappe, de sorte que dans les zones où la mécanisation
de l'agriculture est en cours de réalisation, l'implantation adéquate de brise-vent et la mise en œuvre d'autres pratiques de conservation telle paillage à l'aide de
débris végétaux durant la saison sèche, doivent être utilement mises en œuvre.
4. Le massif du lebel Marra. Sur le massif, d'où les
nomades sont absents et où le pâturage est principalement le fait des moutons et des chèvres appartenant aux
villageois qui y résident, les effets des années de sécheresse semblent avoir été beaucoup moins drastiques.
L'érosion du sol a été combattue par un système très
efficace de cultures en terrasses. La pratique d'une rotation périodique des terres cultivées permet d'effectuer
si nécessaire des réparations aux terrasses abandonnées
durant les périodes de mise en jachère.
5. Les formations à Acacia albida. Etant donné que
cet arbre a la propriété inhabituelle de perdre ses feuilles en saison des pluies, on peut pratiquer des cultures
sous son couvert sans subir un effet néfaste d'ombrage.
Ces cultures profitent par ailleurs du surcroît de fertilité créé autour de l'arbre. Le feuillage vert assure
durant la saison sèche une alimentation utile à un
moment où l'approvisionnement en fourrage vert est
déficient. En outre, les gousses provenant d'une douzaine d'arbres procurent en hiver autant de protéines
brutes qu'un hectare d'arachides. Etant donné que les
parcelles peuvent compter jusqu'à vingt arbres par hectare, la production conjointe de l'arbre et des cultures
est extrêmement intéressante et il est vraisemblable
qu'aucune autre forme de culture ne puisse être plus
productive dans cette région.
L'ancienne méthode qui consistait à émonder les
branches feuillées au moyen d'un couteau attaché à une
longue perche ne causait pas de préjudice à l'arbre.
Cependant, les chameliers nomades, qui normalement
ne fréquentent pas cette région mais qui ont hiverné,
durant les années de sécheresse, plus au sud qu'ils ne
le faisaient traditionnellement, ont réduit les arbres à
des troncs fortement étêtés. Localement, ils ont pratiquement détruit de beaux peuplements. Il faut s'attendre à ce que cette pratique s'étende à d'autres régions
étant donné que les réserves de matières à brouter sont
en train de s'épuiser, à moins qu'on l'interdise par une
législation appropriée.
6. Conclusions. Durant les années de sécheresse, il s'est
produit une dégradation générale de la végétation,
accompagnée d'une augmentation sur une vaste échelle
de l'érosion en nappe, avec ruissellement dans certaines régions. Les effets néfastes de la sécheresse sur la
végétation ont été fortement aggravés par la charge élevée du bétail et une pression accrue sur les terres résultant d'un déplacement général vers le sud des habitants
et de leur bétail en raison des conséquences encore plus
sévères de la sécheresse dans les zones à moindre pluviosité situées plus au nord. Bien que les conditions climatiques échappent à tout contrôle, il est possible de
réduire leurs effets néfastes en adaptant mieux le nombre de têtes de bétail à la capacité de charge. Ceci constitue évidemment une mesure difficile à appliquer et
impopulaire mais elle est essentielle pour la prospérité
future de l'élevage, et même pour sa survie.
XVII
La zone de transition régionale
du Sahara
Superficie, situation géographique, géologie et climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Oasis
Oueds
Formations à Tamarix
Formations à Acacia
Formations à Hyphaene (palmier doum)
Végétation psammophile
Hamadas
Regs
Végétation saharomontagnarde
Végétation saharomontagnarde des oueds
Formation herbeuse saharomontagnarde
Formation arbustive naine saharomontagnarde
Formation à Erica arborea
Végétation halogypsophile
Végétation hyperhalogypsophile
Végétation halogypsophile sur sol plus sec
Végétation des sables argileux à gypse
Désert absolu
Désert côtier atlantique
Désert côtier de la mer Rouge
Superficie, situation géographique,
géologie et climat
Le Sahara est le plus grand désert du monde et le plus
extrême. Il s'étend à travers l'Afrique du Nord depuis
le littoral atlantique jusqu'à la mer Rouge. Climatiquement, il est caractérisé par des températures élevées,
par l'absence de gelées (sauf sur les hautes montages)
et, en dehors des franges côtières, par une atmosphère
très sèche (voir figure 22). L'amplitude journalière de
la température peut dépasser 35 "C et l'amplitude
annuelle 60 oc. Le vent est un facteur qui entre constamment en jeu. (Superficie: 7 387 000 km'),
Les limites du désert sont quelque peu arbitraires
mais le tracé qui reflète le mieux la réalité biologique
coïncide sur sa limite septentrionale avec l'isohyète de
100 mm et sur sa limite méridionale, avec l'isohyète de
150 mm (Quézel, 1965a). L'isohyète de 100 mm correspond plus ou moins à la limite septentrionale de la
culture du dattier (Phoenix dactylifera) et à la limite
méridionale de l'alfa (Stipa tenacissima), l'une des espèces les plus caractéristiques de la zone de transition
Méditerranée/Sahara. L'isohyète de 150 mm correspond plus ou moins aux limites méridionales de Cornu/aca monacantha, Stipagrostis pungens et Panicum
turgidum, et aux limites septentrionales de plusieurs
espèces sahéliennes, notamment la graminée Cenchrus
biflorus, appelée « cram-cram », et parmi les plantes
ligneuses, Commiphora africana et Boscia senegalensis. La limite sud du Sahara est bien moins tranchée
que sa limite nord, étant donné l'absence de traits saillants du relief. Les éléments sahariens et sahéliens se
retrouvent en mosaïque dans une vaste zone de transition. La répartition précise de chacun d'eux est déterminée principalement par les caractéristiques locales de
la physiographie.
On peut reconnaître trois zones climatiques, une septentrionale, une centrale et une méridionale, en se
basant sur la répartition des pluies.
Dans la zone septentrionale, les précipitations tombent durant la saison froide, avec deux maximums, l'un
en automne et l'autre au printemps. Bien qu'il pleuve
chaque année, il existe une variation considérable de
la pluviosité d'une année à l'autre tant dans sa répartition que dans son intensité. Les précipitations diminuent rapidement vers le sud.
Végétation des régions floristiques
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FIG. 22. Climat et topographie de la zone de transition de la moitié ouest du Sahara (XVII)
Les subdivisions floristiques de Quézel (1965) sont indiquées comme suit: (1) Sahara septentrional; (2) Sahara nord-occidental
(3) Sahara atlantique; (4) Sahara montagnard; (5) Sahara central; (6) Sahara occidental: (7) Sahara méridional
La zone de transition du Sahara
Dans la région centrale, les pluies ont un caractère
épisodique et leur quantité est peu élevée. Entre 18° et
30° N, la pluviosité moyenne annuelle est inférieure à
20 mm, sauf dans les hautes montagnes. De vastes secteurs du désert libyen sont pratiquement privés de pluie.
Le Sahara occidental est mieux arrosé mais, même là,
il peut se passer plusieurs années sans une goutte de
pluie.
Plus au sud, la pluviosité augmente mais ce sont des
pluies d'été.
Trois zones floristiques principales coïncident plus
ou moins avec les zones de pluies et la ligne de séparation entre les deux grands empires floristiques,
l'Holarctique et le Paléotropical, traverse le Sahara central. Dans le Sahara septentrional, les éléments à affinité méditerranéenne sont prédominants. Ces derniers
sont presque totalement absents du Sahara méridional,
où la flore a un caractère éminemment tropical. La flore
de la zone centrale est mixte. Dans cette zone, la végétation des détritus de pierres des hamadas et des lits
sablonneux des oueds est presque entièrement constituée d'éléments septentrionaux, tandis que la végétation prédominante des oueds pierreux et rocailleux,
caractérisée par Acacia torti/is et Panicum turgidum,
est composée essentiellement d'espèces tropicales. La
végétation des hautes montagnes du Sahara central a
un caractère encore plus composite.
Mis à part les hautes montagnes, qui occupent une
superficie limitée, le Sahara est constitué de plusieurs
bassins, le plus souvent isolés de la mer et dépourvus
de drainage vers l'extérieur. Le substrat de la plus
grande partie du Sahara est formé de dépôts du Crétacé et du Tertiaire. Les roches cristallines en place
n'affleurent que pour former les sommets des plus hautes montagnes, à savoir le Tibesti (3 415 m), le Hoggar (2918 m) et le lebel Uweinat (1 900 m), ainsi que,
par endroits des inselbergs granitiques. Les dépressions
sont occupées par des dépôts du Pléistocène constituant, soit des déserts de sable (ergs), soit des déserts
caillouteux (regs). Entre les dépressions, le paysage en
terrasses stratifiées constitue un désert de dalles rocheuses (hamada) découpé par des vallées sèches (oueds).
Des oasis se rencontrent partout où de l'eau à faible
teneur en sels jaillit sous forme de sources dans le
désert. Les sols salins ne jouent qu'un rôle mineur dans
le Sahara proprement dit. La pluviosité est tellement
faible que les sels ne sont ni éliminés par lessivage, ni
accumulés dans les dépressions.
Flore
Selon Quézel (1978), il existe 1 620 espèces dont Il,6 010
sont endémiques ; 22,7 % de ces 1 620 espèces sahariennes s'étendent aux déserts de l'Arabie. Parmi les
éléments de liaison, 21,2 % des espèces sahariennes se
rencontrent dans la Région méditerranéenne, et 32,3 %
sous les tropiques.
239
Genres endémiques. Les genres endémiques sont peu
nombreux et pour la plupart monospécifiques. Il n'y
a pas de taxons endémiques au-dessus du rang générique. Selon Quézel (1978), il existe 16 genres endémiques, dont Fo/eyo/a, Monodiella, Nucularia, Tibestina
et Warionia. Plusieurs autres genres sahariens à vaste
distribution, tels Agathophora, Anabasis, Anastatica,
Neurada, Ochradenus, Rhanterium, Schouwia et Zilia,
s'étendent à l'intérieur des déserts du sud-ouest de
l'Asie.
Espèces endémiques. Environ la moitié ont une large
distribution; les autres sont réparties de manière plus
restreinte. Le Sahara côtier atlantique et les montagnes
sahariennes sont relativement riches en endémiques,
tandis que le Sahara méridional en possède très peu.
Beaucoup d'endémiques saharomontagnardes, dont
Cupressus dupreziana et Myrtus nivellei, sont très affines d'espèces méditerrannéennes. Le palmier Medemia
argun du désert de Nubie appartient à un genre comptant une autre espèce à Madagascar.
Unités cartographiques
38 (p.p.). Formation buissonnante et fourrés sempervirents et semi-sempervirents de l'Afrique
orientale.
67. Désert absolu.
68a. Désert côtier atlantique.
68b. Désert côtier de la mer Rouge.
69. Dunes désertiques sans végétation permanente.
70. Dunes désertiques avec végétation permanente.
71 (p.p.). Regs, hamadas, oueds.
72. Végétation saharomontagnarde.
73 (p.p.). Oasis.
76 (p.p.). Végétation halophyte.
Végétation
Etant donné que la végétation saharienne est peu développée et présente souvent une physionomie composite,
il est préférable de la subdiviser suivant le milieu qu'elle
occupe. Une description séparée sera faite pour la végétation des déserts côtiers de l'Atlantique et de la mer
Rouge, qui diffère de celle de l'intérieur.
. La végétation de la moitié ouest du Sahara est plus
diversifiée et est mieux connue que celle de la moitié
est. La remarquable synthèse de Quézel (1965a) n'a
pour objet que la partie s'étendant jusqu'au Tchad à
l'est; toutefois, dans une étude floristique plus récente
(1978), cet auteur a pris en considération la totalité du
Sahara.
Quézel reconnaît les sept divisions phytogéographiques ou domaines suivants dans la partie ouest du
Sahara: nord-occidental, septentrional, atlantique,
occidental, central, méridional et saharomontagnard.
Cette classification est suivie ici. Quézel (1978) a ajouté
240
Végétation des régions floristiques
plus tard deux autres domaines, le nord-oriental et
l'oriental, dans la partie est du Sahara.
Les Oasis
(unité cartographique 73)
Réf. : Walter (1971 : 444).
Photos: Ozenda (1958 : 5, 6) ; Quézel
(l965a: pl. le) ;
Stocker (1927 : 1-6) ; Walter (1971 : 262).
Les endroits où jaillissent des sources d'eau à faible
salinité sont relativement peu nombreux. En bordure
de l'eau, des marais à Typha latifolia, Phragmites austra/is ou Scirpus holoschoenus se rencontrent souvent.
Ils passent progressivement à des peuplements à
Tamarix 1 « gallica » et T. « nilotica »,
Suivant Walter (1971), la végétation primitive des
oasis se compose du palmier doum (Hyphaene thebaica), diverses espèces d'Acacia, de Maerua et de Capparis, Calotropis procera et la Cucurbitacée Citrullus
colocynthis (Colocynthis vulgaris]. Actuellement, cette
végétation a été presque entièrement remplacée par le
dattier, Phoenix dacty/ifera, et par d'autres plantes
cultivées.
Stocker a décrit la vaste dépression de l'oued Natrun,
à l'ouest-nord-ouest du Caire, qui est alimentée par les
eaux souterraines du Nil. Là où la nappe aquifère
affleure, il se développait autrefois une végétation
marécageuse à Typha, Phragmites et Juncus acutus. Le
sol était couvert entre les plantes d'une croûte de sel
blanc mais les racines des plantes pénétraient dans des
couches plus profondes dont la salinité était faible.
L'oued Natrun a été aménagé récemment en une oasis
et sa population est maintenant dense.
Les oueds
(unité cartographique 71)
En dehors des oasis, ce sont les seuls endroits du désert
où l'on trouve des arbres et de grands buissons. On y
distingue trois types de végétation principaux, les formations à Tamarix, les formations à Acacia et les formations à Hyphaene.
Les formations à Tamarix
Réf. : Kassas (1952); Kassas &
Imam (1954); Quézel
(l965a: 81-83, 179-184,200-203).
Photos: Kassas (1952 : 3) ; Quézel (l965a : 43, 44, 49).
Dans le Sahara central, les formations à dominance de
Tamarix « articulata » se rencontrent dans les grands
oueds sablonneux, partout où la nappe phréa1. D'après la révision de Baum (« The genus Tamarix », Israel Acaderny of Sciences and Humanities, Jerusalem, 1978), il semblerait que la plupart des dénominations le plus couramment utilisées dans la littérature écologique pour les espèces sahariennes de
ce genre aient été erronées. Comme il est impossible de les corriger avec une certitude suffisante, les appellations ont été reprises
ici telles qu'elles avaient été publiées, en les plaçant entre
parenthèses.
tique se situe à 7-8 m de la surface. Elles sont particulièrement bien développées entre 300 et 1 300 m dans
les grands oueds qui irradient au départ des massifs
montagneux. La luxuriance des formations à Tamarix
est très variable. En conditions favorables, lorsque la
nappe phréatique est proche de la surface durant la plus
grande partie de l'année, Tamarix peut former une forêt
riveraine complètement fermée, dans laquelle les pieds
les plus grands atteignent 10 m de hauteur, avec des
troncs de 1,7 m de diamètre. Là où les conditions sont
moins favorables, les pieds de Tamarix sont plus largement espacés ou.Iorsqu'ils se retrouvent dans des formations fermées, n'ont pas plus de 2 ou 3 m de hauteur. Dans les formations ouvertes à Tamarix, le sol
est souvent occupé entre les arbres par Stipagrostis pungens, Leptadenia pyrotechnica et Ca//igonum
comosum.
T. « articu/ata », qui résiste très bien au broutement
des chameaux et des chèvres, fournit le seul bois de
menuiserie disponible sur place. On obtient aussi des
tannins à partir de ses galles.
Dans certains oueds du Sahara septentrional et nordoccidental alimentés en eau par les montagnes du Haut
Atlas ou de l'Atlas saharien, certaines espèces arborescentes d'affinité septentrionale, comme Nerium o/eander, Popu/us euphratica et Vi/ex agnus-castus, sont en
association avec Tamarix « gallica ».
Les formations à Acacia
Réf.: Léonard (l969a) ; Quézel (l965a: 124-133,160-175).
Photos: Léonard (1969a : 3, 8, 10) ; Quézel (l965a : pl. 3b,
4c; fig. 41, 42).
Les formations à Acacia sont caractéristiques des lits
rocailleux des oueds et des cônes de déjection formés
de graviers alluvionnaires. En dehors des formations
à Tamarix et de certains types de végétation du sommet des hautes montagnes, toutes les grandes plantes
ligneuses du Sahara appartiennent aux formations à
Acacia. Presque toutes sont des espèces sahéliennes
caractéristiques, propres au Sahara et qui ne se trouvent que dans des endroits spécialement bien alimentés en eau. Parmi les grandes plantes ligneuses, les plus
importantes sont Acacia torti/is subsp. raddiana, A.
ehrenbergiana, Maerua crassifolia, Ba/anites aegyptiaca, Capparis decidua, Ca/otropis procera, Sa/vadora
persica et Ziziphus mauritiana. Elles se retrouvent dans
des formations qui, lorsqu'elles sont bien développées,
ont une physionomie semblable à celle des formations
buissonnantes et des formations herbeuses buissonnantes de la zone sahélienne.
La formation la plus largement répandue est caractérisée par Acacia torti/is et par la graminée Panicum
turgidum. On trouve ce type de végétation dans des
milieux adéquats, à travers tout le Sahara tropical, en
dessous de 1 800 m d'altitude et partout où la pluviosité annuelle est supérieure à 30 mm, du littoral de la
Mauritanie jusqu'au Tibesti et au delà même. C'est
pourquoi cette formation est pratiquement absente des
La zone de transition régionale du Sahara
régions hyperarides comme le Tanezrouft et le Ténéré.
Elle atteint son meilleur développement dans les vallées qui rayonnent à partir des massifs montagneux.
Elle se rencontre typiquement dans le lit graveleux des
oueds et sur les cônes de déjection des torrents. Les
espèces les plus constamment présentes parmi les grandes plantes ligneuses sont Acacia tortilis subsp. raddiana, A. ehrenbergiana, Maerua crassijolia, Balanites aegyptiaca et Ziziphus lotus, et parmi les plantes
herbacées et suffrutescentes, Cassia italica (aschrek],
Caylusea hexagyna (canescens), Lavandula stricta
(coronopijolia) et Seetzenia africana (orien talis). La
graminée Panicum turgidum est constamment présente.
La formation à A cacia tortilis et Panicum turgidum
présente des variations là où les conditions édaphiques
ou climatiques s'écartent quelque peu de la normale.
1. Là où le lit des oueds est occupé par du sable fixé
et où la nappe phréatique est proche de la surface,
Leptadenia pyrotechnica, Chrozophora brocchiana
et Stipagrostis pungens, entre autres, se joignent à
la formation.
2. Sur les pentes douces des oueds, où l'eau persiste
longtemps et où le sol est plus limoneux, Psoralea
plicata et Hyoscyamus muticus sont particulièrement
caractéristiques. Ces endroits sont évités par les caravanes des Touaregs en raison de la toxicité
d' Hyoscyamus.
3. Les pentes du Hoggar et du Tibesti, exposées au sud
et à l'ouest, reçoivent les vents chargés de pluies en
provenance de l'océan Atlantique. La pluviosité y
est plus élevée, avec plus de SO mm par an, et la formation à Acacia et Panicum occupant les oueds qui
en descendent est plus riche en espèces, la plupart
appartenant à des genres tropicaux comme AbutiIon, Hibiscus, Rhynchosia et Tephrosia.
4. La formation à Acacia tortilis s'étend considérablement dans les oueds du Sahara nord-occidental.
Panicum turgidum et Caylusea lutescens sont en
général présents, mais les autres espèces tropicales
qui leur sont normalement associées deviennent
beaucoup plus sporadiques et la formation, dans son
ensemble, est plutôt composée d'espèces à affinité
méditerranéenne plutôt que tropicale.
S. Acacia tortilis se trouve également dans quelques
oueds du Sahara septentrional. Les plantes qui lui
sont alors associées sont pratiquement toutes d'affinité méditerranéenne.
6. Les oueds du lebel Uweinat, dans le désert libyen,
abritent également des formations à Acacia tortilis
et Panicum turgidum. Leur densité et leur composition varient fortement mais ces formations sont le
plus souvent très ouvertes.
Les formations à Hyphaene (« palmier doum »)
Les grands oueds rayonnant à partir des pentes sudouest du Tibesti abritent plusieurs espèces arborescentes qui forment localement des forêts riveraines bien
développées. Les arbres dominants sont: Hyphaene
thebaica, Salvadora persica, Tamarix« articulata »,
241
Acacia nilotica subsp. adstringens et A. albida. Dans
la zone de piémont, Salvadora et Tamarix sont dominants, les autres espèces y étant souvent absentes. Vers
le sud, la nappe phréatique s'enfonce progressivement
et Tamarix devient dominant. Lorsqu'on pénètre à l'intérieur du massif, Tamarix et Salvadora disparaissent
graduellement et sont remplacés par Hyphaene et Acacia nilotica. Dans les gorges profondes, où l'on trouve
de l'eau dans le lit des oueds, ceux-ci sont bordés par
deux bandes d'Hyphaene. Ces formations s'étendent
le long des oueds sur une trentaine de km. Le palmier
doum joue un rôle important dans l'économie des
populations locales. Les fibres de ses feuilles servent
à la fabrication de cordes très résistantes; les troncs
sont utilisés pour divers types de construction, plus spécialement pour la confection d'installations de sèchage
des dattes. Les fruits sont comestibles. On peut cultiver le dattier au Tibesti partout où se trouve
l' Hyphaene, mais les plantations ne sont pas très
étendues.
La végétation psammophile
(unités cartographiques 69, 70 et 71)
Réf. : Quézel (l965a : 84-99).
Photos: Quézel (l965a : 21-23).
Le sable couvre plus d'un tiers de la superficie de la
partie occidentale du Sahara et un pourcentage un peu
moindre de sa partie orientale. Plus de la moitié des
sables du désert sont dépourvus de végétation pérenne,
particulièrement ceux de la région hyperaride ; autrement, la végétation est toujours présente, bien que son
degré de développement varie largement. Il existe deux
types principaux d'habitat sur sable (en dehors du lit
sablonneux des oueds, décrit précédemment) : les dunes
de désert et les regs sablonneux.
1. Les dunes du désert (ergs). Certaines dunes sont complètement stériles. D'autres, après une forte pluie, portent un couvert végétal qui peut occuper jusqu'à SO 070
de leur superficie. Lorsque le vent souffle en provenance
de directions opposées mais de manière prédominante
selon l'une de ces directions, il se forme des dunes en
forme de croissant (barkhanes), qui sont mobiles et
dépourvues de végétation. Lorsque les directions du vent
s'équilibrent à peu près, les dunes elles-mêmes sont plus
ou moins stables, sauf en surface et surtout au sommet
des crêtes. Les dunes mobiles sont dépourvues de végétation. Sur les dunes plus stables, les plantes peuvent
s'installer si leurs racines peuvent atteindre des couches
humides. L'humidité en profondeur étant présente toute
l'année, la végétation ne présente aucun caractère saisonnier dans son développement. La flore des dunes est
pauvre en espèces. Dans le Sahara occidental, deux espèces se rencontrent partout : la graminée Stipagrostis
pungens, à feuilles sclérophylles terminées par une pointe
épineuse, et la Chénopodiacée arbustive Cornulaca
monacantha. Dans le Sahara septentrional, plusieurs
242
Végétation des régions floristiques
autres arbustes, comprenant trois espèces de Cal/igonum, Retama retam, Genista saharae et Ephedra a/ata,
se rencontrent également. Dans le Sahara central et
dans le Sahara méridional, l'arbuste Leptadenia pyrotechnica est souvent présent. En dehors de Ma/co/mia
aegyptiaca, les plantes annuelles sont rares, probablement en raison du déplacement constant du sable en
surface, qui contrecarre leur installation.
2. Les regs sablonneux. On les trouve fréquemment
partout dans le Sahara, surtout dans la zone hyperaride. Leur végétation est extrêmement homogène et
presque exclusivement composée de thérophytes. L'érosion éolienne du sable est fortement réduite en raison
de la forte pierrosité. Les espèces qu'on observe le plus
fréquemment sont: Asthenatherum (Dan thon ia}forska/ii, P/antago ci/iata, Po/ycarpaea repens (fragi/is),
Monsonia nivea, Neurada procumbens, Ifloga spicata
et Fagonia g/utinosa. Dans les parties plus sèches du
Sahara occidental, comme dans le Tanezrouft et le
Ténéré, des pluies sporadiques de 10-20 mm, qui se produisent certaines années, suffisent à assurer le développement d'une végétation éphémère dans les regs sablonneux. Les plantes, dont la croissance est très rapide,
recouvrent 8-20 070 de la superficie.
Les Hamadas
(unité cartographique 71)
Réf. : Kassas & Girgis (1964); Quézel (1965a: 101-112,
120-122, 133-143, 149-151, 187-194,213-217,315-321).
Photos: Kassas & Girgis (1964 : 1-7) ; Ozenda (1958 : 9) ;
Quézel (1965a : Fig. 24, 25, 28, 33, 34, 39, 47, 48) ; Walter (1971 : 266).
Profil: Walter (1971 : 270).
Les éléments fins issus de la désagrégation des roches
étant enlevés par le vent, la surface des hamadas est
formée d'accumulation de pierres résiduelles ayant
approximativement la taille d'une main. Ces empierrements continus, qui se forment sur les couches sédimentaires du Crétacé et du Tertiaire, occupent la plus
grande partie du Sahara. Là où le matériel parental est
d'origine marine, du gypse et du sel peuvent imprégner
la couche sous-jacente au revêtement pierreux, qui se
couvre d'un « vernis du désert» noirâtre, à base de
composés de fer et de manganèse. La surface des hamadas est habituellement dépourvue de végétation, en raison des faibles réserves en eau du sol et de la salinité
relativement élevée. Les plantes ne peuvent se développer que dans les crevasses des rochers ou dans les
dépressions alimentées en eau. Les pentes rocheuses
escarpées, découpées par de profonds chenaux d'érosion, abritent une végétation plus luxuriante.
Bien que la végétation des hamadas soit généralement
limitée, elle est relativement riche en espèces. Il existe
une variation régionale importante ; néanmoins la flore
des hamadas, dans les secteurs septentrional, nordoccidental, occidental et central du Sahara présente une
certaine uniformité. Parmi les espèces largement répan-
dues, les suivantes sont caractéristiques: Forsskao/ea
tenacissima, Asteriscus graveo/ens, Sa/via aegyptiaca,
Farsetia aegyptiaca, Reseda vil/osa, Fagonia latifolia
et autres espèces, Enneapogon scaber, E. desvauxii
(brachystachyus) et Anastatica hierochuntica.
Dans le Sahara septentrional, Moricandia arvensis,
Cymbopogon schoenanthus, Fagonia microphylla et
Ha/oxy/on scoparium sont particulièrement
caractéristiques.
Dans le Sahara nord-occidental, une plante remarquable, Fredo/ia (Anabasis) aretioides, est souvent la
seule espèce vivace poussant sur les vastes étendues des
plateaux. Ses coussinets denses et arrondis, constitués
de tiges étroitement rapprochées, peuvent atteindre
50 cm de diamètre et à peu près autant de hauteur.
Comme autres espèces caractéristiques, on peut noter
Limoniastrum feei et l'Ombellifère quasi aphylle, Pituranthos battandieri.
Dans le Sahara central, les hamadas sont pratiquement dépourvues de végétation sauf sur les versants
rocailleux des hautes montagnes, où la flore est caractérisée par deux espèces vivaces, Anabasis articulata et
Aerva persica, ainsi que par plusieurs espèces de graminées annuelles, comprenant six espèces d'Aristida et
Stipagrostis et deux d'Enneapogon.
Les affleurements rocheux du Sahara méridional sont
pratiquement stériles, à l'exception de ceux des versants
sud-ouest du Tibesti, où l'on trouve plusieurs espèces
tropicales.
Dans le désert égyptien, la hamada est généralement
dépourvue de végétation. On peut y trouver seulement
quelques chasmophytes comme Erodium glaucophyl/um, Reaumuria hirte//a, He/ianthemum kahiricum et
Fagonia mollis, poussant dans les crevasses des rochers.
Les pierres peuvent être recouvertes de lichens.
Les regs
(unité cartographique 71)
Réf. : Davis (1953) ; Kassas (1952) ; Kassas & Imam (1959).
Photos: Davis (1953 : 2) ; Kassas (1952 : 4, 5) ; Kassas &
Imam (1959 : 1-6).
Les déserts caillouteux sont formés de dépôts hétérogènes, comme des conglomérats ou des alluvions grossières, les éléments fins ayant été enlevés par le vent.
En dessous de la couche superficielle de cailloutis, le
gypse s'accumule sous forme d'une masse finement
poudreuse et peut former une carapace fortement
cimentée à une profondeur un peu plus grande. Le cailloutis en surface est habituellement si compact que les
racines ont peine à y pénétrer ; aussi le désert caillouteux est souvent dépourvu de végétation, principalement dans ses parties les plus sèches. La végétation que
l'on peut y trouver est le plus souvent cantonnée dans
les chenaux de drainage.
Dans le Sahara septentrional, Ha/oxy/on scoparium est
caractéristique des regs, où il constitue des formations
très diffuses ; ces dernières cependant ont été souvent
dégradées par l'homme, étant donné que Haloxylon
La zone de transition régionale du Sahara
fournit un combustible très utilisé. Dans les endroits
couverts de sable, la végétation est beaucoup plus dense
et trois espèces de Stipagrostis, S. plumosa, S. obtusa
et S. ci/iata, y forment alors un gazon serré dans lequel
on trouve des géophytes (Androcymbium et Asphodelus) et des annuelles (Daucus et Ammodaucus). Des formations à Cornulaca monacantha et Randonia africana
se rencontrent dans les endroits où le sable présente une
haute teneur en argile.
Les regs du Sahara central sont le plus souvent dénudés, bien que Stipagrostis obtusa puisse apparaître
après la pluie.
Bien plus à l'est, le vaste désert caillouteux s'étendant entre Le Caire et Suez est pratiquement dépourvu
de végétation, sauf dans les petits chenaux de drainage
remplis de sable, dans lesquels la densité de la végétation s'accroît en fonction de la profondeur de la couche sableuse. Sur sable peu profond, Haloxylon sa/icornium est dominant, avec un recouvrement inférieur
à 5 070. Les sables plus profonds sont occupés par des
formations à Lasiurus hirsutus, Panicum turgidum et
Zilia spinosa.
La végétation saharomontagnarde
(unité cartographique 72)
Réf.: Léonard (l969a); Quézel (1965a).
Photo: Léonard (l969a : 13).
Au-dessus de 1 800 m environ, la végétation des hautes montagnes du Sahara diffère notablement de celle
observée à des altitudes inférieures, mais peu de massifs sont suffisamment élevés pour être occupés par des
types distincts de végétation saharomontagnarde. Dans
l'ouest du Sahara, on les trouve sur le Hoggar et ses
satellites, le Tafedest et le Mouydir, sur le Tassili des
Ajjer et le Tibesti, ainsi que sur les sommets plus septentrionaux de l'Aïr. Il n'y a pas de végétation saharomontagnarde similaire à celle du Hoggar et du Tibesti
sur le lebel Uweinat (l 900 m), de moindre altitude et
se situant bien plus à l'est, dans le désert libyen. Son
sommet est pratiquement dépourvu de végétation mais
dans les étroites gorges gréseuses, entre 1 250 m et
1 800 m, on trouve une formation arbustive d'affinité
méditerranéenne, caractérisée par diverses espèces de
Lavandula et Salvia. La présence de pieds clairsemés
d'Acacia tortitis démontre que cette formation n'a pas
un caractère proprement montagnard.
En année favorable, la végétation saharomontagnarde
est diffuse et ne se cantonne pas aux oueds, comme c'est
le cas ailleurs dans le Sahara central. Les sommets des
hautes montagnes reçoivent beaucoup plus de précipitations que le bas-pays environnant, le total annuel pouvant atteindre 150 mm. Ces précipitations se présentent
souvent sous la forme d'une pluie fine tombant durant
plusieurs jours consécutifs, en été aussi bien qu'en hiver.
Aux altitudes les plus élevées, les nuages sont fréquents.
La flore est très riche et diversifiée. A côté de plusieurs
243
espèces endémiques, les éléments suivants sont représentés : méditerranéen, saharien, sahélien et afromontagnard. L'élément saharien joue un rôle secondaire.
Les quatres grands types de végétation sont décrits ciaprès.
La végétation saharomontagnarde des oueds
Réf. : Quéze1 (l965a : 226-252).
Photos: Quéze1 (l965a : Fig. 16, 17,51-56).
Dans le Hoggar, ce type de végétation commence à
apparaître à environ 1 800 m d'altitude. On y trouve
peu de grandes espèces ligneuses. Toutes croissent également dans la Région méditerranéenne ou sont des
endémiques du Sahara à affinité méditerranéenne. Olea
laperrinei est l'arbre le plus caractéristique de la végétation des oueds. On le retrouve souvent sur les débris
de roches, associé aux graminées vivaces Stipa parviflora, S. capensis et Oryzopsis (Piptatherum) coerulescens. Ailleurs, il se trouve en compagnie de Pistacia
atlantica et Rhus tripartita, qui forment localement
d'épais fourrés de 3-4 m de hauteur. Sur les pentes douces des oueds, Olea est plus rare qu'ailleurs et c'est l'arbuste de petite taille, Artemisia campestris subsp. glutinosa, qui y est largement dominant. Les formations
à Olea laperrinei, qui constituent un des traits les plus
marquants du Hoggar, sont totalement absentes du
Tibesti mais font leur réapparition dans l'Aïr, en bordure méridionale du Sahara, et sont un élément important du paysage dans les montagnes sahéliennes du
lebel Gurgeil et du lebel Marra (p.228).
Dans les oueds plus humides du Hoggar et de ses
satellites, ainsi que sur le versant occidental du Tibesti,
surtout près des gueltas entre 1 500 m et 2 300 m, on
trouve des formations caractérisées par Myrtus nivellei et Nerium oleander.
Dans les endroits encore plus humides, où la nappe
phréatique affleure ou se situe à une profondeur de
1-2 m, tant sur toute l'étendue du massif central du
Hoggar que sur le versant septentrional du Tibesti,
Tamarix « gallica subsp. ni/otica » s'observe souvent
en compagnie de Nerium oleander. De nombreuses
espèces hygrophiles à affinité septentrionale se retrouvent aussi dans ces endroits humides. Elles comprennent Scirpus holoschoenus, Juncus maritimus, J. bufonius, Typha australis, Phragmites austra/is et Equisetum ramosissimum.
L'arbre remarquable, Cupressus dupreziana, qui
atteint une hauteur de 20 m et peut avoir un tronc atteignant 3 m de diamètre, est confiné à quelques vallées
rocheuses du Tassili des Ajjer; des troncs morts ont
cependant été signalés dans le Hoggar et des grains de
pollen, dont la grande dimension ne permet aucune
erreur d'identification, ont été trouvés en abondance
dans des gisements fossiles. Les oueds des versants sud
et sud-ouest du Tibesti, plus humides, ont, entre
1 600 met 2 300 m, une flore beaucoup plus riche que
celle du Hoggar. A l'exception de l'espèce endémique
244
Végétation des régions floristiques
Ficus te/oukat, toutes les grandes plantes ligneuses sont
caractéristiques de la zone du Sahel et certaines d'entre elles sont également largement répandues encore
plus au sud. Acacia seyal (stenocarpa) en est l'espèce
la plus caractéristique. Les autres espèces ligneuses
importantes sont Acacia albida, A. laeta, A. ehrenbergiana, Ba/anites aegyptiaca, Boscia salicifolia, Cordia
sinensis, Ficus ingens, F. salicifolia, F. sycomorus, Grewia tenax, May tenus senega/ensis, Securinega virosa et
Rhus incana. Chrysopogon p/umu/osus est la graminée la plus abondante. Parmi les autres plantes de plus
petite taille, certaines ont une affinité méditerranéenne,
telles Globularia a/ypum et Lavandu/a pubescens, d'autres une affinité tropicale, comme Abutilon fruticosum
et Rhynchosia memnonia.
Les formations herbeuses saharomontagnardes
Réf. : Quézel (I965a : 252-258, 268).
Photo: Quézel (I965a : pl. 3a, fig. 60).
Les formations herbeuses, à dominance des espèces
vivaces Stipagrostis obtusa et Aristida coeru/escens,
ainsi que localement Eragrostis papposa, occupent toutes les pentes rocheuses entre 1 800 et 2 400 m, les lits
des oueds au-dessus de 2 400 m et la superficie des plateaux jusqu'à 2 700 m. Ces formations herbeuses sont
composées presque entièrement d'espèces sahariennes
et d'espèces de liaison saharo-méditerranéennes. Plusieurs espèces d'arbustes bas se rencontrent également,
comprenant Anabasis articulata, Fagonia flamandii et
Zilia spinosa.
Dans les endroits abrités sur les sommets de l'Emi
Koussi au Tibesti, au-dessus de 3 000 m, on trouve une
formation herbeuse naine, de moins de 5 cm de hauteur, broutée à ras et dominée par l'espèce endémique
Eragrostis kohorica.
Les formations arbustives naines saharomontagnardes
Réf: Quézel (I965a : 259-264).
Photos: Quézel (I965a : fig. 61, 62).
Les sommets du Hoggar et du Tibesti, au-dessus de
2 600 m, sont couverts d'une formation arbustive
naine, qui présente un aspect uniforme et est fioristiquement pauvre. Les arbustes nains ont pour la plupart entre 20 et 50 cm de hauteur (localement jusqu'à
1 m) ; au cours des années favorables, le recouvrement
du sol peut atteindre 60-70070. Dans le Hoggar, les
espèces dominantes sont Pentzia monodiana et Artemisia herba-a/ba (inculta), tandis qu'au Tibesti, ce sont
Pentzia monodiana, Artemisia ti/hoana et Ephedra
ti/hoana.
Les formations à Erica arborea
Réf : Quézel (I965a : 264-268).
Photo: Quézel (I965a : fig. 64).
La bruyère arborescente, Erica arborea, composante
caractéristique de la formation arbustive méditerranéenne et de la formation buissonnante et des fourrés
afromontagnards, croît sur les plus hauts pics du
Tibesti, où elle se cantonne dans les crevasses étroites
des coulées de lave basaltique. Le fond de ces crevasses est constamment humide et est recouvert d'un tapis
de mousses comprenant jusqu'à 24 espèces.
La végétation halogypsophile
(unité cartographique 76)
Réf: Quézel (I965a: 57-78).
Photos: Quézel (I965a : 18-20).
Au Sahara, les sels s'accumulent par évaporation dans
les dépressions privées de drainage. Il se forme des salines, souvent recouvertes d'une croûte blanche, connues
sous le nom de « sebkhas» ou de « chotts ». Les sols
salins ne jouent cependant qu'un rôle mineur dans les
parties les plus sèches du Sahara. La pluviosité y est
si faible que le sel n'est, ni déplacé, ni déposé, si ce n'est
localement, dans les plus grands oueds. Ailleurs, on en
trouve partout où la nappe aquifère humidifie la surface par capillarité. La composition chimique des sels
déposés varie de place en place et dépend du type de
sels dissous dans l'eau du sol. Des nappes de sel blanches peuvent être observées fréquemment dans les
dépressions interdunaires.
Bien que de grandes dépressions salines (chotts) se
situent vers les limites septentrionales du Sahara, elles
sont beaucoup plus communes en dehors du Sahara
proprement dit, dans la zone de transition
méditerranéo-saharienne. Leur développement sur de
vastes surfaces y dépend davantage de la présence de
couches riches en sels que de facteurs climatiques.
Pour l'ouest du Sahara, les informations relatives à
la végétation halogypsophile sont résumées par Quézel (l965a). Les formations halophytes et gypsophiles
sont beaucoup mieux développées, plus diversifiées et
plus riches en espèces dans les parties nord et nord-ouest
du Sahara occidental, de même que le long de la bordure atlantique, que dans les parties centrale et méridionale. Leur absence virtuelle du Sahara central est
due en grande partie à la faible pluviosité, mais cette
explication n'est pas valable pour le Sahara méridional. Quézel pense que d'autres facteurs climatiques (des
températures plus élevées associées à des précipitations
estivales), ainsi que la nature du sel (surtout des carbonates et non des chlorures), sont responsables de cette
absence.
Même dans le Sahara septentrional, la végétation
halogypsophile n'occupe que de faibles étendues. Les
surfaces les plus importantes sont les chotts du Constantinois méridional et du sud de la Tunisie, mais il
existe de nombreuses petites sebkhas dans tout le
Sahara septentrional et occidental, à proximité des oasis
et dans les bassins sans évacuation vers la mer.
Il existe habituellement une zonation bien marquée de
la végétation entourant la partie centrale des chotts et des
sebkhas, encroûtée de sel et stérile. La composition
La zone de transition régionale du Sahara
floristique est en relation avec l'économie en eau et la
salinité.
Dans le Sahara septentrional, on peut reconnaître
trois grands types de végétation halogypsophile.
La végétation hyperhalogypsophile
Ce type de végétation est à dominance d'Halocnemum
strobilaceum. On le rencontre dans les sebkhas du
Constantinois méridional, du sud de la Tunisie et dans
l'oued Rhir. Halocnemum est une plante à haut degré
d'halophilie ; elle se retrouve dans la partie centrale des
sebkhas, qui s'assèche durant l'été, ou en bordure de
la zone d'encroûtement salin si cette partie centrale est
dépourvue de végétation. Halocnemum est toujours
dominant et se rencontre souvent en peuplement pur.
C'est un arbuste de petite taille, dont le recouvrement
se chiffre à 55-70 ~o.
La végétation halogypsophile sur sol plus sec
Les chotts plus vastes de la limite septentrionale du
désert sont bordés d'une végétation halogypsophile
caractérisée par les arbustes rabougris de Salsola sieberi et Zygophyllum cornutum. Leur recouvrement
varie 25 à 60 ~o.
Plus au sud, en situation similaire dans la vallée de
l'oued Rhir, une végétation semblable se développe,
comprenant comme espèces caractéristiques Zygophyllum album et Traganum nudatum. Ce type de végétation est également très répandu ailleurs dans le Sahara
septentrional; il Y occupe les terres gypseuses ne renfermant que de faibles quantités de sels solubles et souvent recouvertes d'une mince couche de sable amené
par le vent. Le recouvrement de la végétation varie de
Comme autres espèces caractéristiques, on
15 à 40 ~o.
note Limoniastrum guyonianum, Suaeda mollis, Limonium pruinosum, Nitraria retusa et Salsola tetragona.
La végétation des sables argilo-limoneux à gypse
Ces sables se retrouvent localement dans le lit des oueds
et sur les terrasses alluviales anciennes. Ils sont caractéris ~
par la présence d'arbustes de petite taille, Suaeda
vermiculata et Salsola baryosma (joetida), et d'un
arbuste plus élevé, Tamarix« brachystylis ». Dans le
Sahara nord-occidental, on distingue deux types principaux de végétation :
1. Dans le lit des oueds, où l'eau saumâtre se situe à
une profondeur de 50-100 cm, se trouvent des for~ations
caractérisées par Limonium ifniense, Nitrana retusa, Suaeda ifniensis, Atriplex halimus et
Tamarix sp. Là où la nappe phréatique est beaucoup
plus proche de la surface, principalement dans le lit
des plus grands oueds, apparaissent Halocnemum
strobilaceum, Arthrocnemum indicum et Salicornia
arabica. Sur le flanc des vallées, à moindre salinité,
Suaeda monodiana, Salsola baryosma, Nucularia
perrinii et Lycium intricatum prédominent.
245
2. La végétation halophile des sebkhas du Sahara occidental est extrêmement pauvre en espèces et consiste
souvent en une seule espèce de Zygophyllum, Z. gaetulum ou Z. waterlotii. Le recouvrement varie de 5
à 60 ~o.
On sait peu de choses de la végétation halophile du
Sahara atlantique. Floristiquement, elle est relativement
riche, avec diverses espèces de Zygophyllum, Lycium,
Salsola, Suaeda et Frankenia. Là où la surface du sol
est plus humide, Arthrocnemum indicum est abondant.
La végétation halophile est très rare dans le Sahara
central. En dehors des massifs montagneux, la rigueur
du climat exclut pratiquement la présence de toute végétation dans les dépressions salines et gypseuses, qui de
toute façon ne sont pas fréquentes. De très petites étendues salines se rencontrent dans quelques-uns des plus
grands oueds. Diverses espèces de Tamarix, ainsi que
Suaeda fruticosa, peuvent s'y trouver. Presque toutes
les espèces caractéristiques des sols halogypsophiles du
Sahara septentrional sont totalement absentes du
Sahara central. Les seules qui subsistent sont Juncus
maritimus, Cyperus laevigatus et Phragmites australis.
Dans le Sahara méridional, les sols salins et natronés recouvrent une grande superficie mais sont le plus
souvent dépourvus de végétation. La seule formation
qui puisse tolérer un certain degré de salinité est celle
caractérisée par Sporobolus robustus et Hyphaene
thebaica.
Le désert absolu
(unité cartographique 67)
Le désert absolu se trouve dans les régions où la pluviosité est extrêmement faible (moins de 20 mm par an)
et épisodique, de sorte qu'il peut s'écouler plusieurs
années consécutives sans aucune précipitation. Une simple averse peut provoquer l'apparition d'espèces
annuelles sur sable superficiel, mais le développement
d'espèces vivaces ne sera possible que dans les endroits
où l'eau s'accumule et où le sol reste humide durant
plusieurs années sans qu'il ne pleuve. Le désert absolu
est beaucoup plus étendu dans la partie orientale du
Sahara que dans sa partie occidentale. Walter (1971)
a parcouru plus de 200 km dans le sud du désert libyen
sans observer la moindre plante. Dans ce même désert
J. Léonard (comm. pers.) n'a relevé au cours d'un
voyage de 600 km que la présence de deux espèces vivaces, Stipagrostis zitellii et Cornulaca monacantha distribuées de façon extrêmement espacée. Pourtant, du
sable prélevé en surface contenait de nombreuses graines d'espèces annuelles qui ont germé après avoir été
humidifiées.
Le désert côtier atlantique
(unité cartographique 68a)
Réf. : Guinea (1949) ; Quézel (1965a : 154-159).
Le Sahara côtier atlantique s'étend en une bande étroite
pouvant atteindre jusqu'à 40 km de largeur, depuis
246
Végétation des régions floristiques
Saguia el Hamra, à la limite méridionale de la formation arbustive à succulents (p. 250) de la zone de transition méditerranéo-saharienne au nord, jusqu'à la
limite septentrionale de la zone du Sahel au sud. La
pluviosité y est faible mais les brouillards sont fréquents
et permettent le développement de lichens crustacés et
même fruticuleux sur les branches des arbustes et une
croissance dense de lichens fruticuleux (Ramalina sp.)
sur les espaces dénudés du sol entre les plantes vasculaires. Le couvert végétal, plus dense que dans la plupart des autres parties du Sahara, est composé d'un
nombre d'espèces relativement élevé. Les arbustes succulents, qui caractérisent la végétation située immédiatement au nord, disparaissent à peu près complètement
et de façon brusque à Saguia el Hamra. Certains d'entre eux, comme Euphorbia regis-jubae et Senecio anteuphorbium, ont une distribution clairsemée vers le sud ;
Euphorbia echinus s'étend même jusqu'à Vila Cisneros (Guinea, 1949).
Les autres espèces de liaison méditerranéosahariennes qui sont communes dans la partie septentrionale de cette bande littorale comprennent Lycium
intricatum et Launaea arborescens. Dans la partie méridionale du Sahara côtier, en Mauritanie, des espèces
de liaison sahélo-sahariennes comme Acacia tortilis,
Salvadora persica et Balanites aegyptiaca sont bien
représentées.
Les autres espèces communes de cette zone sont pour
la plupart des halophytes ou des espèces sahariennes
endémiques ou subendémiques, comprenant Anabasis
articulata, Arthrocnemum glaucum, Stipagrostis pungens, Panicum turgidum, Cornulaca monacantha et
diverses espèces de Salsola, Suaeda, Atriplex et
Tamarix.
Le désert côtier de la mer Rouge
(unité cartographique 68b)
Réf. : Kassas & Zahran (1965).
Photos: Kassas & Zahran (1965 : 1-7).
La plaine côtière de la mer Rouge, qui occupe une largeur de 15-20 km, reçoit très peu de précipitations.
A Hurghada, la moyenne des précipitations annuelles
est de 3 mm à peine et la plupart du temps il ne pleut
pas, bien qu'il soit déjà tombé jusqu'à 41 mm en une
seule journée. En dehors des formations halophytes du
littoral même, la plaine est dépourvue de végétation
sauf dans les oueds. A l'intérieur du pays, une chaîne
de montagnes accidentées, dont certains sommets culminent à plus de 2000 m (2 184 m), s'étend tout le long
de la mer Rouge. Leurs cimes captent l'humidité des
nuages, soit sous forme de pluies orographiques, soit
sous forme de condensations; c'est ainsi que sont alimentées les sources permanentes ou « nakkat» et
qu'est assuré l'approvisionnement en eau des galeries
souterraines et des oueds, qui sont dépendants des
montagnes.
Les marais salins du littoral sont caractérisés par
Arthrocnemum glaucum, Halocnemum strobi/aceum,
Zygophyllum album, Nitraria retusa et Suaeda
monoica. Leur recouvrement varie de 5 à 100 070.
Dans les oueds de la plaine côtière, des zones salines
présentent un développement dense de Juncus arabieus et Tamarix« mannifera », Ailleurs dans les oueds,
les espèces caractéristiques sont Acacia torti/is, Zilia spinosa, Capparis decidua, Ca//igonum comosum, Lasiurus hirsutus, Panicum turgidum et Retama retam.
Les sources de la montagne procurent un habitat
favorable aux fougères (Adiantum capi//us-veneris),
aux Bryophytes, à Ficus pseudosycomorus et à d'autres plantes hydrophiles comme Phragmites australis
et Imperata cy/indrica. Les oueds de la montagne possèdent une riche flore. La plupart des espèces présentes dans les oueds de la plaine se retrouvent également
dans la montagne, mais plusieurs autres espèces y croissent aussi, notamment le petit arbre Moringa peregrina.
Cet arbre est trop précieux pour être coupé en vue du
bois de chauffage, l'huile obtenue à partir de ses graines étant fort estimée.
Une variante floristiquement appauvrie de la formation buissonnante sempervirente de l'Afrique orientale
(unité cartographique 38), qui contient Olea africana,
Euc/ea racemosa subsp. schimperi et Dracaena ombet,
se rencontre sur le Gebel Elba, dans le secteur sud-est
de l'Egypte.
XVIII
La zone de transition régionale
méditerranéo-saharienne
Superficie, situation géographique, géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt subméditerranéenne
Forêt broussailleuse et formation buissonnante à Argania
spinosa
Formation buissonnante à Acacia gummifera et Ziziphus
lotus
Formation arbustive subméditerranéenne à succulents
Formation arbustive à Euphorbia resinifere
Formation arbustive à Euphorbia res-jubae et E.
beaumierana
Formation arbustive à Euphorbia echinus
Formation herbeuse subméditerranéenne
Végétation halophyte subméditerranéenne
Paysage anthropiques subméditerranéens
Superficie, situation géographique,
géologie et physiographie
La partie orientale de la zone de transition se trouve
en grande partie à basse altitude; elle est constituée
principalement de la plaine côtière qui s'étend de la
région appelée le « Sahel» tunisien jusqu'au canal de
Suez à l'est. En Cyrénaïque, le Gebel Akdhar s'élève
à 878 m. (Superficie : 107 000 km-),
La partie occidentale, dans le sud du Maghreb, est
beaucoup plus diversifiée. Le Haut Plateau, région
ondulée se situant principalement en Algérie, entre l'Atlas tellien et l'Atlas saharien en constitue la partie la
plus étendue. Son altitude est comprise généralement
entre 750 et 1 000 m. On y trouve de vastes lacs salins
serni-perrnanents et peu profonds, appelés chotts. Plus
loin à l'ouest, la zone de transition se rétrécit sur les
pentes méridionales inférieures du Haut Atlas et de
l'An ti-Atlas. A son extrémité occidentale, elle s'élargit considérablement en incluant la plaine côtière atlantique entre Safi et Cabo Yubi, les basses terres de
Haouz-Tadla et le Souss, ainsi que toute l'extrémité
occidentale de l'Anti-Atlas. (Superficie:
366 000 km-).
La lithologie est variée. L'Anti-Atlas est constitué
en grande partie de roches du soubassement; le haut
plateau est couvert de marnes argileuses, en général non
consolidées et datant de la fin du Tertiaire. Ailleurs,
le substrat est constitué principalement de sédiments
du Crétacé, du début du Tertiaire, du Miocène et du
Quaternaire.
Dans la légende de la carte et par endroits dans le
texte, le terme « subméditerranéen » a été utilisé pour
désigner cette zone de transition.
Climat
Sauf très localement, la pluviométrie est comprise entre
100 et 250 mm par an. Les pluies tombent généralement
en hiver mais, dans les zones abritées des monts Atlas
et sur le Haut Plateau, les plus fortes précipitations surviennent au printemps et en automne, ou bien sont irrégulières tout au long de l'année.
Les températures varient de façon appréciable d'un
endroit à l'autre. Aux extrémités occidentale et orientale
248
Végétation des régions floristiques
du Maghreb, les températures moyennes annuelles sont
le plus souvent comprises entre 18° et 20° C et les gelées
ne sont pas très importantes. Par contre, sur le Haut
Plateau, la température moyenne annuelle est comprise
entre 13° et 17 "C, les gelées sont rigoureuses et la
période au cours de laquelle elles peuvent se produire
dure jusqu'à huit mois.
Dans l'est de la Tunisie méridionale, les gelées sont
inconnues dans la bande côtière (voir Fig. 13).
Flore
La flore est relativement pauvre. li n'y a probablement
pas plus de 2500 espèces. Seules quelques-unes d'entre elles sont endémiques.
Le genre monotypique Argania est à peu près confiné à l'extrémité occidentale de la zone de transition,
au Maroc. Plusieurs autres espèces endémiques ou
subendémiques présentent une distribution semblable.
Elles comprennent Acacia gummifera et les euphorbes
succulentes Euphorbia resinifera, E. beaumierana et E.
echinus. Toutes ces espèces appartiennent à des genres
ou à des groupes infra-génériques qui sont absents de
la végétation méditerranéenne typique. Les taxons qui
en sont les plus proches se trouvent en Afrique tropicale ou même plus au sud. Certaines des espèces qui
leur sont associées, comme Euphorbiaregis-jubae, Aeonium arboreum et Sonchus pinnatifidus, se rencontrent
également dans les îles Canaries.
La plupart des espèces de la zone de transition
méditerranéo-saharienne sont largement méditerranéennes ou sahariennes, ou ont même une distribution
plus vaste. En dehors des endémiques du Maroc occidental qui viennent d'être citées, le seul autre groupe
important d'endémiques locales est celui qu'on trouve
dans le Gebel Akhdar, en Libye, à l'est de Benghazi.
La centaine d'espèces endémiques existant là comprend
Arbutus pa varii, Crocus boulosii et Cyclamen rohljsianum (Bartolo et al., 1977).
D'après Boulos (1975), les 1 095 espèces de la bande
côtière de l'Egypte sont connues, mais peu d'entre elles
sont des espèces méditerranéennes typiques. Les arbres
méditerranéens en sont totalement absents en dehors
de Ceratonia et de l'olivier cultivé, tout comme le sont
de nombreuses autres espèces circum-méditerranéennes
comme Rosmarinus officinalls, Spartium junceum,
Ca/icotome vil/osa et le genre Cistus dans sa totalité.
Une forte proportion des espèces qu'on rencontre so~t
des annuelles et nombre d'entre elles sont des mauvaises herbes à large distribution.
La bande côtière du nord de la Libye est un peu plus
riche avec environ 1 440 espèces. La plupart se rencont;ent dans le Gebel Akhdar, qui abrite une végétation méditerranéenne typique et qui pourrait probablement être considéré comme une enclave de la Région
méditerranéenne proprement dite. Bien que la bande
côtière de la Tripolitaine possède beaucoup plus de véritables espèces méditerranéennes que celle de l'Egypte,
leur rôle y demeure relativement insignifiant.
Unités cartographiques
10 (p.p.). Forêt sclérophylle méditerranéenne.
49. Transition entre la formation broussailleuse subméditerranéenne à Argania et la formation arbustive semi-désertique à succulents.
55. Formation herbeuse et formation arbustive semidésertiques subméditerranéennes.
73 (p.p.). Oasis.
76 (p.p.). Végétation halophyte (voir chapitre XXII
et plus loin).
79. Paysages anthropiques subméditerranéens occidentaux.
80. Paysages anthropiques subméditerranéens orientaux.
Végétation
Elle présente des changements appréciables d'ouest en
est. Dans l'ouest du Maroc, les types qui prévalent sont
la forêt broussailleuse et la formation buissonnante, à
dominance d'Argania spinosa, ainsi que la formation
arbustive à succulents, à dominance ë'Euphorbia.
De l'est du Maroc à la Tunisie, le paysage est dominé
par une mosaïque de formation herbeuse composée
presqu'entièrement de Stipa tenacissima ou Lygeum
spartum, alternant avec des îlots de formation arbu~
tive naine à Artemisia. On pense qu'une grande partie
de cette région était occupée autrefois par la forêt. Des
îlots forestiers constitués principalement de Pinus halepensis, Juniperusphoenicea et Quercus ilex subsistent,
surtout dans les montagnes.
Dans deux régions, l'une au Maroc, l'autre en Tunisie, la végétation naturelle a été presque entièrement
remplacée par les cultures (unité cartographique 79).
Dans la première, la région de Haouz-Tadla, la végétation primitive était probablement une formation buissonnante à Acacia gummifera et Ziziphus lotus. Elle
comprend la vaste oasis de Marrakech, qui est entourée de plantations étendues de dattiers, Phoenix dactylifera. Cette espèce, autrement, ne se trouve guère qu'au
Sahara.
Plus à l'est, en Libye et en Egypte, la végétation a
été presque partout fortement dégradée et est cartographiée comme paysage anthropique (unité cartographique 80) à l'exception d'une importante enclave de forêt
méditerranéenne.
Les dépressions salines (chotts) portant une formation arbustive halogypsophile naine s'observent dans
toute la zone de transition, partout où il ya des affleurements de couches salifères.
La forêt subméditerranéenne
Dans la partie occidentale de la zone de transition, les
montagnes de l'Atlas saharien jouissent d'un climat
plus humide que celui,du Haut Plateau et portent une
végétation semblable a celle des montagnes situées au
La zone de transition régionale méditerranéo-saharienne
nord et à l'ouest. La topographie est marquée par la
dominance de voûtes anticlinales, surtout de roches calcaires, s'étendant du sud-ouest au nord-est. Les pentes sont douces, permettant une pénétration aisée des
ramasseurs de bois de chauffage et des éleveurs. Les
forêts qui subsistent sont à dominance de Quercus i1ex
et Pinus halepensis, cette dernière espèce étant plus
résistante à l'incendie et moins recherchée comme combustible. Les autres arbres qui leur sont associés comprennent Juniperus oxycedrus, Juniperus phoenicea,
Olea europaea et Pistacia atlantica. Les éléments caractéristiques de la flore couvrant le sol sont Globularia
alypum, Rosmarinus eriocalyx, Leuzea conifera et plus
remarquablement Stipa tenacissima, qui devient la
plante dominante là où la forêt a été détruite (P.J. Stewart, comm. pers.).
Plus à l'est, les forêts floristiquement les plus riches,
bien qu'elles aient été fortement dégradées, sont celles
du Gebel Akhdar en Cyrénaïque, qui s'élève jusqu'à
878 m et reçoit des précipitations annuelles de
300-600 mm. Elles contiennent Arbutus pavarii, Cera-
tonia siliqua, Cupressus sempervirens, Juniperus oxycedrus, J. phoenicea, Laurus nobilis, Olea europaea,
Phillyrea angustifolia, Pinus halepensis, Pistacia lentiscus (mais pas P. atlantica), Quercus coccifera et Q.
ilex. Aucune de ces espèces, à l'exception d'Olea et de
Ceratonia, n'a été observée dans la plaine côtière
d'Egypte (Wickens, 1977b). En Tripolitaine, il n'y a
que quelques peuplements relictuels à Ceratonia, Olea,
Pistacia atlantica et P. lentiscus.
La forêt broussailleuse et la formation buissonnante
à Argania spin osa
(unité cartographique 49)
Réf: Boudy (1948: 142-143; 1950: 382-416) ; Emberger
(1939: 63-66, 101); Métro (1958: 84-86); Sauvage
(1948) ; White (MS, 1974).
Photos: Boudy (1950 : 47-55) ; Emberger (1939 : 3) ; Métro
(1958 : 9).
Argania spinosa n'existe normalement pas sous la
forme d'un arbre pourvu d'un seul tronc bien défini,
mais à son optimum, se présente sous la forme d'un
arbre buissonnant multicaule de 10 m de hauteur avec
des troncs massifs et tortus; s'il n'a qu'un seul tronc,
il se ramifie très bas et ses branches sont vigoureuses
et fortement étalées. Ses plus beaux peuplements peuvent être considérés au mieux comme une forêt broussailleuse et, dans les zones plus sèches, où leur hauteur
diminue, comme une formation buissonnante. Argania est généralement sempervirent mais il perd ses feuilles au cours des étés très secs.
Argania spin osa est le seul membre de la famille tropicale des Sapotacées que l'on trouve en Afrique continentale au nord du Sahara. Le nom générique tire son
origine du village d' Argana sur les pentes du Haut
Atlas. L'espèce est propre au Maroc, où elle couvre de
vastes superficies, dans les étages aride et semi-aride.
C'est l'arbre dominant dans le sud-ouest du Maroc, où
249
il pousse sur tous les types de sol excepté sur les sables
mobiles. Lorsque l'humidité augmente, il cède la place
à la formation buissonnante à Olea et Pistacia ou à la
forêt à Tetraclinis. C'est le cas dans l'hinterland d'Essaouira (Mogador), où Argania est remplacé par Tetraclinis dans toutes les dépressions. Sur les pentes des
montagnes, l'altitude à laquelle il est remplacé par
Tetraclinis est très variable: elle dépend surtout de
l'humidité à proximité de la mer; mais à l'intérieur des
terres, elle est conditionnée à la fois par l'humidité et
le froid hivernal. Argania ne monte pas plus haut que
1 400-1 500 m, altitude qui correspond à la limite inférieure de la neige en hiver.
La principale région occupée par Argania s'étend de
Safi à l'oued Noun. Il pénétre loin à l'intérieur des terres dans la plaine de Souss et sur les pentes inférieures
sud du Haut Atlas et les pentes nord-ouest de l'AntiAtlas. Au sud de l'oued Noun, il est beaucoup plus rare
et il se cantonne pratiquement aux oueds, atteignant
sa limite méridionale juste au sud de l'oued Dra. Bien
en dehors de la région principale, au nord de celle-ci,
existent aussi de petits peuplements, au sud-ouest de
Rabat et dans la vallée de la Moulouya près de Berkane. Ils témoignent de sa distribution antérieure beaucoup plus étendue, au cours d'une période plus sèche.
La forêt vierge à Argania est dense et possède un
sous-bois arbustif où il est difficile de pénétrer. Ce type
a pratiquement disparu, si ce n'est de petits vestiges qui
entourent certains tombeaux. Les photographies
publiées par Boudy (1950) donnent une idée de la luxuriance qu'elle avait autrefois. La plus grande partie de
la forêt à Argania, même sur les collines pierreuses, a
été transformée en un verger à arbres fortement espacés, entre lesquels sont cultivées des céréales durant la
saison des pluies. Les arbres sont laissés sur pied en vue
de la récolte de leurs graines qui fournissent une huile
comestible fort appréciée. Sur les pentes non cultivées,
la forêt à Argania a été fortement dégradée par les troupeaux de chèvres qui, non seulement détruisent le sousbois et empêchent la régénération, mais grimpent aussi
dans les cimes et broutent les rameaux. La plupart des
Argania qui survivent dans la région semi-désertique
au sud de Goulimine ont été fortement émondés par
le broutage des chameaux, ce qui leur donne une forme
bizarre et non naturelle.
Le sol sous certaines forêts à Argania est fortement
érodé. Par endroits, comme par exemple sur les pentes méridionales du Haut Atlas, une épaisseur de sol
pouvant atteindre 60 cm a été enlevée en un temps très
court comme en témoigne la présence de pieds de petite
taille d'une espèce qui lui est associée, Ziziphus lotus,
dont les racines ont localement maintenu le sol en place.
Dans les forêts serni-arides à Argania du littoral, on
trouve en association les espèces suivantes : Acacia gum-
mifera, Clematis cirrhosa, Cytisus albidus, Ephedra
altissima, Euphorbia beaumierana, Genista ferox,
Helianthemum canariense, Lavandula dentata, L. multifida, Olea europaea, Periploca laevigata, Pistacia lentiscus, Rhamnus oleoides, Rhus oxyacantha, R. pentaphylla, Senecio anteuphorbium et Withaniafrutescens.
250
Végététion des régions floristiques
Certaines d'entre elles s'étendent à l'intérieur de l'étage
aride, mais d'autres y disparaissent, notamment Pistacia lentiscus, Rhus pentaphyl/a et Euphorbia beaumierana, qui sont remplacées par Ziziphus lotus,
Euphorbia echinus, Pistacia atlantica et Laburnum
platycarpum. L'euphorbe succulente, Euphorbia echinus, est souvent abondante, surtout dans les types
dégradés vers le sud, où elle peut se maintenir après
la disparition d'Argania ,. cependant, toute formation
arbustive à Euphorbia ne doit pas son origine à ce
processus.
Au nord d'Agadir, sur les pentes rocheuses du littoral et au sommet des falaises, on retrouve Argania sous
forme de pieds largement espacés, fortement élagués
par le vent et ne dépassant pas 2 m de hauteur, dans
un système de formation arbustive à euphorbes succulentes (voir plus loin).
La fonnation buissonnante à Acacia gummifera et Ziziphus lotus
(unité cartographique 79 p.p.)
Réf: Emberger (1939 : 66-67).
Photo: Emberger (1939 : 3.2).
Selon Emberger, la végétation climacique d'HaouzTadla, où règne un climat méditerranéen aride, était
une formation buissonnante ou un fourré à dominance
de Ziziphus lotus, Withania frutescens, Acacia gummifera et Pistacia atlantica. Acacia gummifera, qui souvent ne dépasse pas 1-2 m de hauteur, peut parfois
prendre la forme d'un arbre buissonnant de 5-6 m de
hauteur. Il est endémique au Maroc, couvrant de grandes étendues dans les bassins supérieurs des oueds Oum
et Tensift, et s'élevant sur les contreforts de l'Atlas central jusqu'à 1 100-1 200 m. Il se trouve à l'état clairsemé dans la formation arbustive à succulents avec
Euphorbia resinifera, sans doute en grande partie
secondaire en se substituant à la forêt à Tetraclinis articulata. On le rencontre aussi sur les pentes méridionales de l'Anti-Atlas mais il ne s'étend guère vers le sud
au delà de Goulimine. Son aire de répartition ne chevauche pas celles des Acacia du désert mentionnés au
chapitre XVII.
La plus grande partie de la région d'Haouz-Tadla est
cultivée et seuls de petits vestiges dégradés de la végétation primitive subsistent ; les arbres y sont accompagnés
d'Ephedra altissima, Asparagus stipularis, Lavandula
multifida, Bal/ota hispanica, Bryonia dioica, Peganum
harmala, ainsi que de nombreux thérophytes comprenant Calendula algeriensis, Diplotaxis tenuisiliqua,
Reseda battandieri, Ononis polysperma et les graminées
Stipa capensis (torti/is), Lamarckia aurea, Bromus
madritensis et B. rubens. Par endroits, Stipa capensis
couvre d'énormes étendues. Les sols salins sont fréquents ; Acacia gummifera, avec son cortège tloristique,
y est remplacé par des halophytes, parmi lesquels Atriplex ha/imus et Lycium intricatum sont dominants ; Salsola vermiculata, Suaeda fruticosa et Sphenopus divaricatus (gouanii) se trouvent sur les terres les plus salines.
La formation arbustive subméditerranéenne à
succulents
(unités cartographiques 10 p.p., 49, 55 et 79 p.p.)
Réf: Maire & Emberger (1939) ; Sauvage (1948 : 118-124 ;
1971 : 60-63, 72) ; White (MS, 1974).
Syn. : la steppe à « daghmous» (Euphorbia echinus)
(Sauvage).
Trois espèces arbustives et succulentes d'Euphorbia se
rencontrent dans le sud-ouest du Maroc, où elles sont
souvent dominantes. Elles se cantonnent communément dans l'étage aride et dans les parties situées à basse
altitude et plus sèches de l'étage semi-aride, avec pour
deux espèces une extension considérable vers le sud à
l'intérieur du Sahara côtier atlantique. Elles atteignent
leur développement maximal à l'extrémité occidentale
de la zone de transition méditerranéo-saharienne, où
les brouillards sont fréquents et les températures estivales plus clémentes en raison de la proximité de la mer.
Les trois espèces, E. resinifera, E. beaumierana et
E. echinus, sont des arbustes cactiformes pourvus de
tiges épaisses, succulentes, côtelées et épineuses. Elles
forment des bouquets denses et croissent normalement
jusqu'à 0,6-1 m de hauteur. Elles se substituent l'une
à l'autre suivant les secteurs géographiques.
E. resinifera pousse sur les pentes inférieures du
Moyen Atlas, sur une distance considérable jusqu'au
sud-ouest de Beni Mallal.
E. beaumierana est cantonné dans la bande côtière
depuis Souss jusqu'à un point situé à une centaine de
km au sud d'Essaouira en se dirigeant vers le nord.
Au sud de Souss, E. beaumierana est remplacé par
E. echinus, qui est particulièrement abondant entre les
oueds Noun et Dra, mais qui s'étend aussi vers le sud
à l'intérieur du Sahara littoral, avec une fréquence
moindre, jusqu'au Cap Blanc en Mauritanie.
Une quatrième espèce, E. regis-jubae, qui est généralement associée avec, soit E. beaumieranao, soit E.
echinus, est un arbrisseau pachycaule d'environ 2 m de
hauteur. Ses tiges molles semi-succulentes présentent
une ramification en candélabre et portent d'étroites
feuilles d'environ 15 cm de longueur, caduques en été.
Elle s'étend depuis Safi jusqu'à une distance considérable au sud de l'oued Dra. Elle est aussi localement
abondante dans les îles Canaries.
Les quatres espèces s'observent toutes en forêt dégradée et en forêt broussailleuse, particulièrement dans la
forêt broussailleuse à Argania, et en certains endroits
il est manifeste que la formation arbustive à euphorbes
succulentes s'est considérablement développée aux
dépens de la forêt, à la suite d'une mauvaise exploitation de cette dernière. Cependant, toute formation
arbustive à Euphorbia en région forestière ne doit pas
nécessairement être considérée comme secondaire. Sur
sol rocheux superficiel et dans les endroits balayés par
le vent à proximité de la mer, ces espèces représentent
un climax local édaphique ou climatique. Au sud de la
zone à Argania, il peut sembler quelque peu douteux
que la formation arbustive à Euphorbia représente un
climax climatique partout où se présente un sol adéquat.
La zone de transition régionale méditerranéo-saharienne
La formation arbustive à succulents avec Euphorbia
resinifera
Sur les lithosols superficiels, souvent calcaires, à l'intérieur de la zone de la forêt à Tetraclinis articulata,
sur les contreforts des monts Atlas au sud-ouest de Beni
Mellal, Euphorbia resinifera se retrouve localement en
tant qu'espèce dominante. Là où la forêt a été détruite,
il est plus largement répandu. Le recouvrement est d'environ 60 070 ; la superficie restante est le plus souvent
occupée par des rochers dénudés. Des buissons et de
petits arbres buissonnants sont parfois présents mais
leur recouvrement est faible et Euphorbia reste physionomiquement dominant. Les principales grandes plantes ligneuses sont Acacia gummifera, Ceratonia siliqua,
Chamaerops humilis, Olea europaea, Pistacia lentiscus,
Rhus pentaphylia, Tetraclinis articulata et Ziziphus
lotus. Les petites espèces appartiennent le plus souvent
à des genres typiquement méditerranéens comme
Asphodelus, Bal/ota, Biscutel/a, Cistus, Ferula, Hip-
pocrepis, Lavandula et Ruta.
La formation arbustive à succulents avec Euphorbia
res-jubae et E. beaumierana
En divers points de la côte atlantique, entre Safi et Agadir, la formation arbustive à succulents, à dominance
de l'une ou l'autre de ces espèces ou plus généralement
des deux, se rencontre sur les pentes rocheuses escarpées descendant vers la mer ou sur les sommets plats
des falaises, balayés par les vents et recouverts de débris
de pierres. Les espèces arborescentes sont souvent présentes, mais sont généralement de petite taille et fortement élaguées par le vent; leur hauteur est souvent inférieure à 2 m et leur contribution à la phytomasse est
inférieure à celle des Euphorbia. Sur les pentes très
escarpées où l'érosion est très active, le recouvrement
des Euphorbia est inférieur à 10 070. Dans les endroits
moins pentus, leur recouvrement peut atteindre 50 070.
Les plus vieilles branches des euphorbes sont parfois
couvertes de lichens. Les principaux buissons et arbres
qui lui sont associés sont Acacia gummifera, Argania
spinosa, Ceratonia siliqua,Maytenus senegalensis, Olea
europaea, Phi/lyrea angustifolia et Pistacia lentiscus.
Deux arbrissaux pachycaules de 2 m de hauteur, à tiges
molles, Aeonium arboreum et Sonchus pinnatifidus,
qui croissent aussi dans les îles Canaries, sont parfois
présents, tout comme les plantes grimpantes Periploca
laevigata et Senecio anteuphorbium à tiges succulentes. Les petits arbustes et les chaméphytes comprennent
Helianthemum canariense, Lavandula den tata, L.
maroccana, L. multifida et Withania frutescens.
La formation arbustive à succulents avec Euphorbia
echinus
Cette formation a été décrite par Sauvage (1948) dans
la région de Goulimine, où Euphorbia echinus occupe
les flancs rocheux des collines, descendant jusqu'au bas
des pentes couvertes de cailloux et de graviers. Il évite
251
à la fois les sols argileux et sablonneux et surtout les
terrains inondables. Dans cette région, le paysage est
une mosaïque de formation arbustive à Euphorbia sur
les sols perméables et de formation arbustive naine à
Haloxylon scoparium là où le sol est imperméable.
D'après Sauvage, une grande partie de la formation
arbustive à Euphorbia résulte de la dégradation d'une
formation à dominance d'Argania spinosa. Cependant,
cette dernière se trouvant ici à la limite méridionale de
son aire de distribution et la pluviosité n'étant que d'environ 125 mm par an, il est vraisemblable que la végétation primitive n'était autre qu'une formation buissonnante et tordue, très ouverte, à Argania, dans
laquelle Euphorbia echinus était abondant. Au sud de
Goulimine, sur une distance d'environ 20 km, on
trouve Argania en dehors du voisinage des cours d'eau
mais seulement sous forme de buissons extrêmement
espacés; ces derniers présentent des formes singulières dues au broutage des chameaux. Plus au sud, il est
très rare et strictement cantonné aux rives des cours
d'eau saisonniers, atteignant sa limite méridionale juste
au delà de l'oued Dra. Il n'y a guère de doute que vers
la limite méridionale de l'aire de répartition d'Argania, les formations à Euphorbia soient généralement
climaciques et qu'elles s'étendent naturellement beaucoup plus au sud qu'Argania.
Au sud de Goulimine, Euphorbia echinus a généralement une hauteur de 30-50 cm. Dans les parties plus
océaniques de son aire, ses tiges âgées sont souvent
recouvertes de lichens et on le trouve fréquemment en
association avec E. regis-jubae. Les principales espèces qui lui sont associées sont les suivantes:
- Arbustes et arbres buissonnants: Acacia gummifera
(très rare), Argania spinosa (uniquement dans le nord),
Euphorbia regis-jubae, Launaea arborescens, Lycium
intricatum.
- Plantes grimpantes : Asparagus pastorianus, Periploca laevigata, Senecio anteuphorbium (tige
succulente).
- Chaméphytes : Anabasis aphyl/a, Artemisia herba-
alba, Chenolea tomentosa, Convolvulus trabutianus,
Frankenia corymbosa, Haloxylon scoparium, Salsola
sieberi, S. tetragona, S. vermiculata, Suaeda ifniensis,
S. mollis, Traganopsis glomerata, Zygophyllum
gaetulum.
- Hérnicryptophyte : Limonium fa//ax
- Parasites: Cynomorium coccineum, Cistanche
phelipaea.
- Thérophytes : Aizoon canariense, Asphodelus
tenuifolius, Calendula murbeckii, Eryngium ilicijolium,
Fagonia cretica, Linaria sagittata, Matthiola kralikii,
Sclerosciadium nodijlorum.
Dans la moitié nord de son aire de distribution, entre
Bou lzakarn et le Souss, E. echinus est beaucoup moins
abondant et se trouve le plus souvent dans des formations à dominance d'Argania, qui se développe ici dans
des conditions optimales et atteint une hauteur de 9 m.
De nombreuses espèces appartenant à des genres méditerranéens typiques, tels Genista et Lavandula, inconnus
plus au sud, entrent ici en association avec Euphorbia.
252
Végétation des régions floristiques
La formation herbeuse subméditerranéenne
(unité cartographique 55)
Réf. : Boudy (1950: 773-818) ; Emberger (1939: 67-69) ;
Métro (1958: 96-98) ; Ozenda (1954: 210-215) ; White
(MS, 1974).
Photos: Boudy (1950: 130, 131) ; Emberger (1939: 4.2) ;
Ozenda (1954 : 3) ; Quézel & Santa (1962 : 10).
De vastes secteurs de la zone de transition
méditerranéo-saharienne sont couverts de formations
herbeuses à graminées en touffes, qui ont une grande
importance économique et dont l'origine demeure controversée. Deux espèces y sont dominantes : Stipa tenacissima, appelé communément alfa, et une deuxième
graminée de forme biologique semblabe mais plus diffuse, Lygeum spartum. Deux composées arbustives naines, Artemisia herba-a/ba (armoise ou« chih ») et A.
eampestris, sont dominantes dans des formations qui
se trouvent en mosaïque avec Stipa et Lygeum, leur disposition reflètant en partie les différences de sols et en
partie le précédent historique du terrain. Les zones salines sont à dominance d'A trip/ex halimus et Sa/sola vermiculata, parfois en association avec Lygeum.
Stipa tenacissima est caractéristique des zones les plus
sèches du Maghreb. Sur le haut plateau de l'Algérie et
du Maroc, il domine à perte de vue dans le paysage,
tout comme dans la vallée de la Moulouya et dans les
parties les plus sèches de la plaine méditerranéenne. On
le trouve aussi de façon plus sporadique dans l'ouest
du Maroc, le sud du Portugal, l'est et le sud de l'Espagne, les îles Baléares et en Libye. En Afrique du Nord,
sa limite méridionale coïncide plus ou moins avec
l'isohyète de 100 mm qui marquerait, selon Quézel
(l965a), la limite nord du Sahara, sauf dans les endroits
spécialement favorables, mais il pénètre plus au sud
dans la bordure septentrionale du Sahara jusqu'à Tilrempt, le long des rives des cours d'eau saisonniers.
Stipa tenacissima ne croît que là où la pluviosité est
inférieure à 500 mm par an. Lorsque celle-ci est plus
élevée, il est remplacé par Ampe/odesma mauritanieum.
Stipa ne tolère pas plus un excès d'humidité du sol
qu'une humidité atmosphérique élevée. Il est particulièrement abondant entre les isohyètes de 200 et
400 mm. Lorsque la pluviosité est inférieure à 200 mm
par an, il devient beaucoup plus rare.
L'alfa est extrêmement résistant au froid. Il peut
résister à des températures pouvant descendre jusqu'à
_10° et -16 "C, ainsi qu'à un enneigement prolongé.
Durant tout l'hiver, les feuilles demeurent fonctionnelles partout où la température atteint 3°-5 oc. Chaque
année, il existe deux saisons où la croissance est freinée, chacune d'elles durant environ 3-4 mois, l'une correspondant à la sécheresse de l'été, l'autre au froid
hivernal. Les nouvelles feuilles apparaissent lorsque
tombent les premières pluies.
S. tenaeissima est très largement répandu dans l'étage
serni-aride, dans la strate herbacée d'une forêt plus ou
moins ouverte à dominance de Juniperus phoenicea,
Pinus ha/epensis, Tetraclinis artieu/ata et Quereus i/ex.
Dans cette formation, il s'étend à l'ouest jusque dans
l'arrière-pays d'Essaouira (Mogador). Mais c'est sur le
haut plateau, pratiquement dépourvu d'arbres, qu'il
atteint son développement maximal. La destruction de
la forêt dans l'étage semi-aride favorise l'extension de
l'alfa, les peuplements purs de cette espèce étant l'aboutissement de leur dégradation ultime. On a longtemps
pensé que la plupart des formations herbeuses à alfa
du haut plateau ne devaient pas leur origine à ce processus mais représentaient un climax climatique. Ainsi,
Emberger pensait que l'absence d'arbres sur le plateau
était due à une combinaison du froid hivernal et d'une
aridité extrême, accentuée par des vents violents.
Cependant, on admet aujourd 'hui que les formations
herbeuses du haut plateau sont aussi secondaires (A.M.
Monjauze, MS). Sur toute l'étendue du haut plateau,
il existe des affleurements rocheux qui abritent Juniperus phoenicea, O/ea europaea, Rosmarinus eriocalyx
et G/obu/aria a/ypum. Ce sont toutes des espèces caractéristiques de la forêt à Pinus ha/epensis. Cette dernière
espèce ne s'observe plus aujourd 'hui à l'état naturel sur
le plateau; cependant elle y a été plantée en plusieurs
endroits et il s'est avéré qu'elle est à même d'envahir
la formation herbeuse à alfa lorsque cette dernière est
clôturée pour en exclure le bétail.
Une confirmation du caractère secondaire de la formation herbeuse à alfa du haut plateau est apportée
par l'étude de son processus de reproduction. En forêt,
Stipa tenacissima se reproduit régulièrement par graines et, sur sol forestier profond, on peut trouver environ 4 plantules par m'. Par contre, sur le plateau, on
ne trouve presque jamais de plantules, sa reproduction
étant entièrement végétative. Tout bien considéré, la
pauvreté de la flore des formations herbeuses à alfa
confirme l'hypothèse qu'il s'agit là d'une formation
secondaire induite par l'homme et le bétail, qui s'est
substituée à une végétation climacique de forêt dense
ou de forêt broussailleuse à dominance d'espèces des
étages aride et semi-aride. En dehors des éphémères qui
ne s'observent pas chaque année, l'alfa est souvent la
seule espèce présente sur de vastes étendues.
L'alfa est une herbe en touffe pourvue de longues
feuilles sclérophylles, étroites et sempervirentes. Sa
forme biologique est semblable à celle des plantes dominantes des formations herbeuses dans les étages à Ericacées et afroalpin des hautes montagnes de l'Afrique
tropicale (chapitre VIII) et de Madagascar (chapitre
XIX).
A partir de la touffe primitive de l'alfa, des rhizomes s'étendent lentement de façon radiale et donnent
naissance à un anneau de jeunes touffes qui deviennent
indépendantes l'une de l'autre après la mort de la touffe
mère. De loin, la formation semble fermée mais en fait
le recouvrement du sol est faible et celui-ci demeure en
grande partie dénudé. Dans les peuplements plus denses, il y a 3 000-5 000 touffes par hectare, mais en cas
de dégradation, leur nombre peut ne pas être supérieur
à 1 000-2 000. Les limbes foliaires ont une longueur de
30-120 cm, une nervation bien marquée et un revêtement cireux. Par temps humide, le limbe est plat et
La zone de transition régionale méditerranéo-saharienne
rubané mais à d'autres moments, les limbes sont légèrement enroulés. Ils gardent une activité photosynthétique durant 2 ou 3 ans, après quoi ils persistent plusieurs années sous forme de feuilles mortes ou en voie
de dépérissement, formant un tapis grisâtre duquel
émergent les jeunes feuilles. Ces feuilles, qui contiennent des fibres cellulosiques, sont à la base d'une importante industrie de sparterie.
La répartition de Lygeum spartum dans le Maghreb
est semblable à celle de l'alfa mais il n'est pas tout à
fait aussi répandu. Il ne pénètre également que dans
la bordure septentrionale du Sahara. Sur les rivages
sablonneux de la Méditerranée, il s'étend vers l'est
jusqu'en Egypte.
Artemisia herba-a/ba est une espèce de liaison
méditerranéo-saharienne qui se retrouve le plus abondamment sur le haut plateau de la zone de transition.
L'abondance relative de Stipa tenacissima, Artemisia herba-a/ba et Lygeum spartum et leur degré de cohabitation varient d'un endroit à l'autre. Là où le relief
est faible, les formations mixtes peuvent être plus étendues que les peuplements purs. Lorsque le relief est plus
accentué, les trois espèces dominantes s'excluent souvent mutuellement. D'une façon caractéristique, Stipa
croît sur sol plutôt grossier, souvent graveleux et à bon
drainage. Par contre, Artemisia herba-a/ba est dominant sur sol argileux et dans les dépressions où l'eau
s'accumule. Il est souvent spécifié que Lygeum pousse
dans des conditions semblables à celles d'Artemisia
mais qu'il est moins répandu. Cependant, Ozenda
(1954) a indiqué que Lygeum croît normalement sur
un sol beaucoup plus sablonneux qu'Artemisia et qu'au
moins en bordure sud du haut plateau, à l'est de Djelfa,
il couvre une superficie considérable. Dans cette région,
considérée dans son ensemble, si l'on ne tient pas
compte des formations mixtes, les trois espèces dominantes ont a peu près la même importance, alors qu'ailleurs, Lygeum est l'espèce la plus rare. Là où le drainage est entravé par colmatage des terres en surface,
sans l'existence d'exutoire, Artemisia est dominant dans
le paysage, mais lorsque les drains se creusent, il se cantonne à des chenaux extrêmement étroits. Dans la
région étudiée par Ozenda, l'alfa occupe les sols dérivés de roches crétacées, tant sur les chaînes montagneuses que dans les zones à faible relief, tandis que Lygeum
se trouve généralement sur alluvions du Quaternaire.
Sur les bords des dépressions salines, sur alluvions
du Quaternaire, Lygeum se retrouve en association avec
A trip/ex halimus ou Sa/sola vermiculata. Là où le sol
devient plus sablonneux, les espèces qui lui sont associées comprennent Thymelaea microphylla et Feru/a,
dans un faciès qui constitue une transition vers la formation herbeuse à Stipagrostis pungens. Dans la région
de Djelfa, la formation herbeuse à Lygeum est souvent
cultivée. Lorsque les cultures sont abandonnées, le terrain est envahi non par Lygeum mais par Artemisia
campestris. Certaines formations herbeuses à Lygeum
forment transition vers la formation herbeuse à Stipa
et ont alors en commun avec ce dernier plusieurs espèces associées, telles Alyssum serpyllifolium, He/ianthe-
253
mum pergamaceum, Onobrychis argentea, Thyme/aea
nitida et Nardurus cynosuroides, en plus de quelques
psammophytes, comme Koeleria pubescens, A vena
bromoides et Koeleria vallesiana, qui semblent caractériser cette variante.
Au sud de l'Atlas saharien, les formations à Stipa,
à Artemisia et à Lygeum font graduellement place aux
formations désertiques. Avant de disparaître, Stipa est
rejoint par des espèces sahariennes comme Anabasis
oropediorum et Fagonia sp. Dans les dépressions, Artemisia et Lygeum sont remplacés par Ha/oxy/on
scoparium.
La végétation halophyte subméditerranéenne
(unité cartographique 76)
La végétation du plus grand marais salant ou chott en
Tripolitaine, à savoir le Tauorga, a été décrite par
Berger-Landefeldt (1959). Les espèces les plus caractéristiques comprennent Ae/uropus lagopoides (repens),
Arthrocnemum g/aucum, A trip/ex mollis, Bassia muricata, Frankenia laevis, Ha/ocnemum strobi/aceum,
Limoniastrum monopeta/um, Nitraria retusa, Reaumuria vermicu/ata (muricata), Salicornia arabica (fruticosa), Sa/sola longifolia, S. tetragona, Sphenopus
divaricatus, Limonium cymuliferum (Statice cyrtostachya), Suaeda fruticosa, Sa/sola vermicu/ata et
Zygophyllum album.
Les paysages anthropiques subméditerranéens
(unités cartographiques 79 et 80)
Dans l'Haouz-Tadla, dans l'ouest du Maroc, les
champs de blé et les pâturages à moutons et gros bétail
forment le trait dominant du paysage. Au printemps,
les jachères sont couvertes d'un tapis d'espèces annuelles aux couleurs éclatantes. Les jachères plus anciennes portent une formation arbustive secondaire de 2 m
de hauteur, à Retama monosperma et Ziziphus lotus.
Opuntia est planté localement comme plante de haie
et par endroits, il est largement naturalisé. Il y a quelques plantations de Pinus halepensis, Acacia cyanophylla et Eucalyptus. Il n'y a pratiquement pas d'arbres indigènes, si ce n'est quelques Acacia gummifera
et, sur les collines les plus hautes, Quercus itex.
La plaine côtière de la Tunisie, entre Hammamet et
Sfax, est une riche zone agricole, célèbre pour ses oliveraies. On y cultive aussi des céréales et il y a des vergers d'abricotiers et d'amandiers. Les forêts indigènes
ont complètement disparu.
Plus à l'est, en Libye et en Egypte, la pluviosité est
beaucoup moins élevée. Néanmoins, la région a été
intensément cultivée depuis l'époque romaine et le pâturage y est encore plus ancien. Peu d'arbres subsistent
en Libye; en Egypte, la forêt n'a probablement pas
existé durant l'ère climatique actuelle. En Egypte, on cultive l'orge dans des dépressions à 50 km de la côte et un
peu plus au nord sur toute la superficie, mais les récoltes
n'ont lieu qu'au cours des bonnes années (Walter, 1971).
254
Végétation des régions floristiques
Localement, on cultive des oliviers, même lorsque les
précipitations ne dépassent pas 100 mm par an, mais
uniquement là où les eaux de ruissellement des crêtes
rocheuses peuvent être dérivées vers les vergers.
Des systèmes semblables avaient été utilisés du temps
des Romains pour la viticulture. La végétation des
zones incultes a été dégradée par des siècles de surpâturage et seules subsistent des espèces non appétées.
Madagascar et autres îles océaniques
Madagascar
Koechlin et al. (1974) ont publié récemment une étude
d'ensemble de la flore et de la végétation de Madagascar, basée en grande partie sur les travaux antérieurs
de Perrier de la Bâthie (1921a, 1936) et de Humbert
(1927a-1959 ; Humbert & Cours Darne, 1965). Les éléments retenus dans le bref exposé qui suit ont été choisis surtout pour faciliter la comparaison avec la végétation analogue de l'Afrique continentale.
La flore et la végétation des Régions malgaches orientale et occidentale sont à ce point différentes qu'il a
fallu les traiter séparément. La plupart des informations publiées au sujet de l'endémisme des familles et
des genres se rapportent toutefois à l'ensemble de l'île;
c'est pourquoi il en est donné ici un résumé global.
La délimitation des Régions malgaches orientale et
occidentale est basée sur Humbert (1955b). Il est également fait mention de ses Domaines dans le texte. La
figure 23 donne un aperçu de leurs limites.
Flore
On connaît environ 8 500 espèces de plantes vasculaires, mais le total actuel des seuls angiospermes peut être
de l'ordre de 10 000 (Humbert, 1959). Sur les 7 900
espèces de phanérogames reconnues par Humbert,
6400 (81 070) sont endémiques.
Familles endémiques: Asteropeiaceae (1 genre, 5-6
espèces), Didiereaceae (4 genres, Il espèces), Didymelaceae (1 genre, 2 espèces), Diegodendraceae (monotypique), Geosidiraceae (monotypique), Humbertiaceae
(monotypique), Sphaerosepalaceae (Rhopalocarpaceae,
2 genres, 14 espèces), Sarcolaenaceae (10 genres, 35
espèces). La famille monotypique des Medusagynaceae
est confinée aux Seychelles.
Genres endémiques: environ 240 (20 %) sur les 1 200
genres sont endémiques. On y trouve Apodocephala,
Ascarinopsis, Centauropsis, Chrysalidocarpus, Cuphocarpus, Dicoryphe, Dilobeia, Dypsis, Ephippiandra,
Hedycaryopsis, Megistostegium, Neodypsis, Neophloga, Oncostemum, Ravenala, Ravensara, Tambourissa, Tetrapterocarpon, Tina et Xerosicyos.
Eléments de liaison: voir Dejardin et al. (1973) et, principalement en ce qui concerne les relations avec l'Afrique continentale, Leroy (1978).
256
Madagascar
FT. Illf.UPHIN 1141111 2W15l13
(14)
•
50
101
151
211 KIII
FIG. 23. Climat et topographie des centre régionaux d'endémisme malgache oriental (XIX) et malgache occidental (XX)
1. Domaine oriental- 2. Domaine du Sambirano- 3. Domaine central- 4. Domaine des hautes montagnes - 5. Domaine occidental - 6. Domaine méridional
XIX
Le centre d'endémisme régional
malgache oriental
Situation géographique et superficie
Géologie et physiographie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt ombrophile planitiaire primaire
de l'est de Madagascar
Forêt ombrophile planitiaire secondaire
de l'est de Madagascar
Forêt montagnarde humide de l'est de Madagascar
Forêt montagnarde sclérophylle de l'est de Madagascar
Forêt de type « tapia » de l'est de Madagascar
Formation buissonnante et fourrés montagnards de l'est
de Madagascar
Formation arbustive rupicole de l'est de Madagascar
Formation herbeuse secondaire de l'est de Madagascar
Dans la région côtière
Formation herbeuse sur « tanety »
Formation herbeuse sur « tampoketsa »
Formation herbeuse sur les versants occidentaux
Formation herbeuse sur les versants montagnards audessus de 2 000 m
Situation géographique
et superficie
Cette région occupe une partie des hauts plateaux qui
occupent la partie centrale de l'île sur toute sa longueur,
et les pentes et plaines côtières situées à l'est en contrebas. Elle s'élève à environ 800 m à l'ouest. Le Domaine
de Sambirano forme une petite enclave sur la côte nordouest. (Superficie: 272 000 km'),
Géologie et physiographie
Presque toute la Région malgache orientale se situe sur
le Complexe de base de roches ignées et métamorphiques. La Région est dominée par les hauts plateaux du
centre, qui sont essentiellement formés de schistes, de
migmatites, de granites et de gneiss.
Le relief des hauts plateaux du centre est complexe
et on y trouve plusieurs types de paysages. Presque partout l'érosion est active, mais les anciennes pénéplaines résiduelles, connues sous le nom de « tampoketsa », couvrent de grandes étendues au nord et au
nord-est de Tananarive, entre 900 et 1 600 m. En raison de la température peu élevée, la population est clairsemée et l'agriculture n'est pas développée. Néanmoins,
la plus grande partie de la végétation naturelle a été
détruite par le feu. Ailleurs, on trouve de vastes étendues de collines arrondies connues sous le nom de
« tanety ».
Les plus hautes montagnes sont d'origine diverse. Au
nord, les versants du Tsaratanana (2 886 m) sont basaltiques au-dessus de 2 000 m. Dans le centre de Madagascar, le massif volcanique d'Ankaratra (2 643 rn), au
sud de Tananarive, a pris naissance au cours du Tertiaire supérieur et le volcanisme s'est poursuivi jusqu'à
une époque récente. La troisième haute montagne,
l'Andringitra (2 650 rn), est granitique.
Vers l'est, les hauts plateaux du centre se terminent
par des escarpements très raides, surplombant la plaine
côtière dont la largeur dépasse rarement 30 km, sauf
lorsqu'elle se prolonge vers l'intérieur le long des vallées fluviales. De vastes marais se rencontrent dans les
parties les plus basses, et la côte entre Tamatave et
Manakara est bordée de lagons.
258
Végétation des régions flaristiques
Climat
Le Domaine oriental présente un climat de forêt ombrophile. La moyenne des précipitations annuelles est généralement supérieure à 2 000 mm et par endroits elle
excède 3 000 mm. Vers le sud, cette moyenne tombe à
1 500 mm mais les précipitations restent bien réparties.
La moyenne mensuelle est inférieure à 100 mm durant
1 à 4 mois mais elle ne descend jamais en dessous de
50 mm. La moyenne des températures annuelles est de
23° à 25 oc. Les cyclones ne sont pas rares et la pluie
tombe souvent sous forme de violentes averses.
Le Domaine central est plus froid (température
moyenne annuelle de 17°-20 "C) et plus sec (pluviosité
moyenne annuelle de 1 300-1 500 mm avec une saison
sèche de 5-6 mois).
Flore
Environ 6 100 espèces dont à peu près 4800 (78,7 0/0)
sont endémiques. Approximativement 1 000 genres,
dont environ 160 (16 %) sont endémiques. Voir aussi
p.255.
Unités cartographiques
1b. Forêt ombrophile planitiaire malgache
5. Forêt ombrophile montagnarde malgache
Il b. Mosaïque de forêt ombrophile planitiaire et de
formation herbeuse secondaire malgaches
18. Mosaïque de cultures et de formation herbeuse
secondaire avec forêt relictuelle de type sclérophylle montagnard et de type « tapia »
19c. Formations altimontaines malgaches.
Végétation
La végétation primitive était presque partout la forêt :
la forêt ombrophile sempervirente en dessous de 800 m
et trois autres types de forêt sempervirente de taille
moins élevée au-dessus de 800 m. En ce qui concerne
les forêts d'altitude, deux types, à savoir la forêt montagnarde humide et la forêt montagnarde sclérophylle,
occupent les versants orientaux, tandis que la forêt de
type « tapia » se rencontre sur les versants occidentaux.
Sur de vastes étendues, principalement au-dessus de
800 m, les forêts ont été remplacées par une formation
herbeuse secondaire. Au-dessus de 2 000 m, la végétation caractéristique est le fourré montagnard. Les
affleurements rocheux, qu'ils soient situés au-dessus ou
en dessous de cette altitude, portent des formations
rupicoles distinctes.
La forêt ombrophile planitiaire primaire de l'est de
Madagascar
(unités cartographiques 1b & Il b)
: Humbert & Cours Darne (1965 : 49-57) ; Koechlin,
Guillaumet & Morat (1974 : 103-165) ; Perrier de la Bâthie
(l921a : 89-105).
Photos: Humbert & Cours Darne (1965 : p.50) ; Koechlin et
al. (1974 : 10-13, 16, 18, 22, 25) ; Perrier de la Bâthie
(l921a : pp. 95 & 97).
Syn. : forêt dense humide sempervirente de basse altitude
(Koechlin et al.) ; série à Myristicacées et Anthostema ou
forêt ombrophile orientale (Humbert & Cours Darne) ;
série à Sarcolaenacées - Myristicacées et Anthostema ou
forêt dense ombrophile du Sambirano (Humbert & Cours
Darne).
R~f.
La forêt ombrophile tropicale de basse altitude,
d'aspect uniforme, s'étendait autrefois sur toute la longueur de la côte orientale de Madagascar en dessous
de 800 m d'altitude, mais une grande partie en a été
détruite en vue des cultures et remplacée par un recrû
secondaire ou par une formation herbeuse secondaire.
Elle ne peut se développer sur les crêtes balayées par
les vents, où elle est remplacée par une forêt plus basse,
de 10-15 m de hauteur seulement. La pluviosité
moyenne annuelle est le plus souvent supérieure à
2 000 mm et dépasse par endroits 3 000 mm.
La forêt ombrophile planitiaire malgache diffère de
la forêt ombrophile guinéo-congolaise par plusieurs
traits de sa structure. La voûte principale est moins élevée (25-30 m) et les grands arbres émergents en sont
absents. Le feuillage est plus coriace et xéromorphique.
Les palmiers y sont beaucoup mieux représentés, principalement en dessous de 200 m, et se trouvent dans
toutes les strates. Les palmiers nains (Dypsis, Neophloga} jouent un rôle important dans les strates les
plus basses. Les bambous, y compris des espèces lianescentes comme Oeh/andra capitata, se retrouvent çà
et là un peu partout. On trouve des fougères arborescentes à basse altitude mais elles sont plus rares que
dans la forêt submontagnarde. On remarque sur les
troncs des arbres de grandes fougères épiphytes qui
recueillent de l'humus (Asplenium nidus, Vittaria elongata, O/eandra artieu/ata et P/atyeerium).
La forêt ombrophile planitiaire malgache est très
riche en espèces et sa composition floristique varie fortement d'un endroit à l'autre. Une centaine d'arbres
poussant côte à côte peuvent appartenir à plus de 50
espèces différentes. On n'observe pas de dominance
d'une espèce ou d'un petit nombre d'entre elles. Les
familles suivantes sont le plus souvent représentées dans
la strate arborée supérieure: Euphorbiacées, Rubiacées, Araliacées, Ebeneacées (Diospyros), Sapindacées,
Burseracées (Canarium), Anacardiacées, Elaeocarpacées (Eehinoearpus), Lauracées (Ocotea, Ravensara),
Guttifères (Mammea, Syrnphonia), Myrtacées, Malpighiacées, Monimiacées (Tambourissa), Flacourtiacées,
Loganiacées, Proteacées (Dilobeia) et Légumiseuses
(Dalbergia, Cynometra). Les Légumineuses sont relativement beaucoup moins nombreuses que dans la forêt
ombrophile guinéo-congolaise et les Méliacées de la
sous-famille des Swietenioidées sont à peine représentées. La monocotylée géante, Ravena/a madagaseariensis, ainsi que plusieurs espèces de Dracaena, se rencon-
Le centre d'endémisme régional malgache oriental
trent également dans la strate arborée supérieure. Les
grandes lianes sont plutôt rares.
La strate arborée inférieure est composée de petits
arbres et de grands arbustes, dont les feuilles sont plus
grandes et moins coriaces que celles de la strate supérieure. Les Rubiacées, Euphorbiacées, Ochnacées,
Erythroxylacées, Myrsinacées, Célastracées, Violacées
(Rinorea), Flacourtiacées et Tiliacées y sont bien
représentées.
Les épiphytes sont abondants, principalement des
Orchidées, des Mélastomatacées et des fougères, et leur
nombre augmente avec l'altitude. Les fougères épiphytes montrent une préférence pour les tiges des fougères arborescentes.
La forêt ombrophile planitiaire secondaire de l'est de
Madagascar
(unités cartographiques 1b & Il b)
259
La facilité avec laquelle la forêt secondaire peut s'installer dépend en grande partie de la nature du sol. Les
sols poreux, à bonne structure et riches en minéraux
décomposés, que l'on trouve sur les terrains fortement
rajeunis, favorisent une végétation forestière; des fourrés de bambous, des massifs de Ravenala ou des îlots
de forêt secondaire s'y installent rapidement. Par contre, sur des sols ferralIitiques compacts, formés à partir de matériel parental appauvri, la destruction de la
forêt est suivie presque immédiatement de l'installation
d'une formation herbeuse avec des Ravenala en plus
ou moins grande abondance, qui sont toutefois éliminés progressivement par le feu.
La forêt littorale sur dunes de sable lessivé est remplacée par un type de formation totalement différent,
à dominance de Philippia avec souvent des goyaviers
ça et là. Cette formation est hautement combustible et
est rapidement remplacée par une formation herbeuse.
Réf. .. Koechlin et al. (1974 : 399-410)
Dans la région de la forêt ombrophile de l'est de Madagascar, la forêt non ou peu remaniée occupe
6 400 000 ha et les formations dégradées 3 600 000 ha.
Une très faible partie de ces dernières cependant constitue une forêt secondaire, qui porte le nom local de
« savoka». Cela s'explique pour deux raisons.
D'abord, Madagascar possède très peu d'espèces indigènes de forêt secondaire et celles-ci sont beaucoup
moins vigoureuses que les espèces correspondantes de
l'Afrique tropicale. En second lieu, les espèces indigènes de forêt secondaire ne sont pas à même de concurrencer des plantes de plus petite taille tels Panicum
maximum et Imperata cylindrica chez les graminées,
Pteridium aquilinum et Sticherus flagellaris chez les
fougères, Aframomum angustifolium et Hedychium
coronarium chez les herbacées géantes, ainsi que Solanum auriculatum et Lantana camara chez les arbustes.
La plupart de ces espèces ne sont pas indigènes. Les
arbres introduits Psidium cattleianum et P. guajava sont
aussi beaucoup plus envahissants que les espèces secondaires indigènes. Le plus remarquable des « arbres » de
la forêt secondaire malgache est l'arbre du voyageur,
Ravenala madagascariensis, de la famille des Musacées
(Strelitziacées). Son tronc non ramifié, qui peut dépasser 20 m de hauteur, se termine par une touffe de feuilles géantes disposées en éventail sur un seul plan. Cette
plante héliophile est largement répandue dans l'est de
Madagascar, depuis le niveau de la mer jusqu'à 800 m.
C'est l'une des rares espèces forestières capables de survivre dans la formation herbeuse secondaire. Il est également abondant dans la forêt marécageuse, en compagnie du vaquois, Pandanus, et de l'Aracée géante Typhonodorum lindleyanum, et ce type de forêt représente probablement son habitat originel. Les autres espèces indigènes de forêt secondaire comprennent Harungana
madagascariensis, Psiadia altissima, diverses espèces de
Canarium, Croton, Dombeya et Macaranga, ainsi que
le bambou Ochlandra capitata.
La forêt montagnarde humide de l'est de Madagascar
(unité cartographique 5)
Réf. .. Guillaumet & Koechlin (1971) ; Humbert & Cours
Darne (1965 : 58-59) ; Koechlin et al. (1974 : 358-374) ;
Perrier de la Bâthie (1921a : 133-145).
Photos .. Guillaumet & Koechlin (1971 : 9a) ; Koechlin et al.
(1975 : 103-108) ; Perrier de la Bâthie (1921a : pp. 135,
139, 141, 143-144).
Syn . .. forêt à sous-bois herbacé entre 800 et 2 000 m (Perrier
de la Bâthie, 1921a) ; forêt à mousses et sous-bois herbacé
(Perrier de la Bâthie, 1927) ; étage de moyenne altitude (de
800 à 1 800 rn) - forêt dense ombrophile (série à Tambourissa et Weinmannia) (Humbert & Cours Darne, 1965) ;
forêt dense humide de montagne (Koechlin et al., 1974).
Ce type de forêt compte autant d'espèces que la forêt
ombrophile planitiaire malgache, mais sa hauteur est
moindre (voûte principale jusqu'à 20-25 m) et les arbres
sont souvent bas-branchus, leurs troncs étant rarement
droits. Les feuilles des espèces composant le couvert
sont plus sclérophylles. Les épiphytes, principalement
des mousses, sont plus abondants. La strate herbacée
est bien mieux développée et comprend beaucoup de
fougères, ainsi que des espèces à grandes feuilles non
xéromorphes. Cette forêt se rencontre surtout entre 800
et 1 300 m, mais sur sol profond et bien arrosé, dans
les endroits abrités, elle peut s'élever jusqu'à 2 ()()() m
ou davantage. Les espèces les plus abondantes du couvert appartiennent aux genres suivants: Tambourissa,
Weinmannia, Symphonia, Dombeya, Dilobeia, Dalbergia, Canarium, Vernonia, Diospyros, Eugenia, Protorhus, Grewia, Brachylaena, Schefflera et Cuphocarpus.
Parmi les plantes arbustives, les Composées, Rubiacées
et Myrsinacées sont bien représentées. Les grandes lianes, principalement des espèces de Composées, de
Rubiacées et de bambous monocarpiques, sont abondantes. Il existe plusieurs espèces de fougères arborescentes et de Pandanus. La strate herbacée est dense et
est composée de nombreuses fougères et d'espèces de
260
Végétation des régions floristiques
Labiées, d'Acanthacées, de Graminées supportant
l'ombre et d'Impatiens. Elle est remarquable par la présence d'espèces appartenant à plusieurs genres des
régions tempérées, à savoir Ajuga, Plantago, Cardamine, Alchemilla, Rubus, Vaccinium, Ranunculus,
Sanicula, Cerastium, Hydrocotyle et Viola. Les épiphytes constituent le trait le plus marquant de cette formation, principalement les bryophytes et les lichens qui
couvrent les troncs et les branches d'un manteau à peu
près continu. Les épiphytes vasculaires les plus abondants sont des Fougères, des Orchidées (surtout Bulbophy/lum spp.), Medinilla, Kalanchoe, Rhipsalis et
Peperomia.
Bien que de nombreuses espèces soient endémiques
dans cette formation, d'autres, comme Podocarpus
madagascariensis, s'étendent depuis le niveau de la mer
jusqu'aux sommets des plus hautes montagnes. Deux
genres de Monimiacées, Ephippiandra (3 spp.) et Hedycariopsis (4 spp.), sont propres à la forêt montagnarde
humide et aux formations d'altitude plus élevée.
La forêt montagnarde humide de Madagascar fait
transition entre la forêt ombrophile de basse altitude
et la forêt montagnarde sclérophylle. Au fur et à mesure
que l'on s'élève, la taille des arbres diminue, la stratification se simplifie et le sous-bois devient plus ouvert ;
la strate herbacée se développe davantage et devient
plus diversifiée; la fréquence des palmiers diminue et
les épiphytes sont de mieux en mieux représentés; ils
recouvrent les troncs et les branches de tous les arbres
et se retrouvent même sur le sol ; le feuillage des arbres
devient plus sclérophylle. Il se produit simultanément
un changement floristique mais celui-ci n'a été que peu
étudié.
La forêt montagnarde sclérophylle de l'est de
Madagascar
(unité cartographique 18)
Ref. : Guillaumet & Koechlin (1971) ; Humbert & Cours Darne
(1965 : 60-61) ; Koechlin et aL (1974 : 374-383) ; Perrier
de la Bâthie (1921a : 146-148) ; Thomasson (1977).
Photos: Guillaumet & Koechlin (1971 : 9b) ; Koechlin et al.
(1974 : 113-115).
Syn, : sylve des lichens (Perrier de la Bâthie, 1921a) ; étage
montagnard - sylve à lichens (Humbert & Cours Darne,
1965) ; forêt dense sclérophylle de montagne (Koechlin et
al., 1974).
En général ce type de forêt se situe à plus haute altitude que la forêt montagnarde humide, le plus souvent
entre 1 300 et 2 300 rn, mais, selon Koechlin et al.
(1974, p. 359), sa répartition est déterminée tout autant
par les conditions édaphiques que par le climat, c'està-dire qu'elle descend beaucoup plus bas que 1 300 m
sur le sol superficiel des crêtes exposées. Comparé à la
forêt montagnarde humide, le milieu est caractérisé par
des températures plus basses avec une variation journalière et saisonnière plus grande, des vents plus violents et une variation plus grande de l'humidité, qui
affecte toutes les strates jusqu'au niveau du sol.
La voûte est moins élevée (10-12 m) que celle de la
forêt montagnarde humide de Madagascar et elle est
moins bien différenciée de la strate qui lui est inférieure,
étant donné que la plupart des arbres sont beaucoup
plus abondamment ramifiés et que leur ramification
commence fort bas. Sa structure est intermédiaire entre
celle de la forêt et celle du fourré, mais elle se rapproche davantage de la première. Les feuilles des espèces
de la voûte sont plus petites et sont beaucoup plus xéromorphiques. Lorsque la voûte est relativement ouverte,
on trouve en sous-bois plusieurs espèces éricoïdes qui
sont davantage caractéristiques du fourré montagnard
(voir plus loin). Les bryophytes et les lichens sont
encore plus abondants que dans le type précédent.
Nombre d'arbres sont festonnés d'usnées. Le sol est
recouvert d'une couche dense de bryophytes et de
lichens atteignant souvent plusieurs dizaines de cm
d'épaisseur et on y trouve des espèces observées normalement comme épiphytes (fougères, orchidées, Peperomia). Ce tapis est principalement composé de mousses pleurocarpes, mais il existe aussi des amas de sphaignes. Les lichens fruticuleux (Cladonia) caractérisent
des situations plus rocailleuses.
On peut mentionner parmi les espèces les plus caractéristiques de cette forêt Dicoryphe viticoides, Tina isoneura, Alberta minor, Rhus taratana et la seule Chloranthacée connue de Madagascar et de découverte
récente, Ascarinopsis coursii. Elle est proche des Ascarina de Nouvelle-Calédonie.
Les familles prédominantes dans le couvert sont principalement des Composées (Vemonia, Senecio, Centauropsis, Psiadia, Apodocephala), des Rubiacées (surtout
Psychotriées), des Lauracées (Ocotea), des Verbenacées
(Clerodendron, Vitex), des Ericacées (Philippia, Agauria). Les genres et les espèces qui suivent sont également
importants : Oncostemon, Dombeya, Faurea, Podocarpus, Heteromorpha, Aphloia, Nuxia, Symphonia,
Myrica, Cussonia, Schefflera, Weinmannia, Vaccinium
et Ilex mitis. Les bambous sont représentés par diverses
espèces d'Arundinaria et d'Ochlandra, les palmiers par
des espèces de Chrysalidocarpus et Neodypsis. Arundinaria marojejyensis, plus caractéristique de la végétation
des zones plus élevées, forme à ce niveau des peuplements
quasiment purs dans les endroits rocailleux. Ce type de
forêt est très sensible au feu, dont la progression est facilitée par l'épaisse couche d'humus.
La forêt de type « tapia » de l'est de Madagascar
(unité cartographique 18)
Réf.: Guillaumet & Koechlin (1971) ; Humbert & Cours
Darne (1965 : 61-63) ; Koechlin et al. (1974: 215-242) ;
Perrier de la Bâthie (1921a : 153-159).
Photos: Guillaumet & Koechlin (1971 : 36) ; Koechlin et al.
(1974: 47-59).
Syn. : bois des pentes occidentales (Perrier de la Bâthie,
192Ia); étage des pentes occidentales - forêt basse
sclérophylle à Uapaca bojeri et Chlaenacées (Humbert &
Cours Darne, 1965) ; les forêts sclérophylles de moyenne
altitude (Koechlin et al., 1974).
Ce type de forêt se rencontre entre 800 et 1 600 m sur
les versants occidentaux du massif des hauts plateaux,
Le centre d'endémisme régional malgache oriental
261
qui s'étend à peu près sur toute la longueur de l'île.
Etant donné que cette zone est située à l'abri des pluies,
protégée par les hautes terres à l'est, le climat y est plus
sec; les températures sont également plus élevées et l'insolation est plus intense. Cette formation, particulièrement sensible au feu, a été en grande partie remplacée par une formation herbeuse secondaire ou par une
forêt claire ouverte. « Tapia » est le nom vernaculaire
de l'espèce dominante, Uapaca bojeri.
En apparence, ce type est similaire aux forêts de
chêne-liège (Quercus suber) de la Méditerranée, mais
il présente plus d'espèces dans la voûte, qui se situe à
10-12 m. Les arbres rabougris de la voûte ont des feuilles sempervirentes coriaces, souvent de petite taille.
Leurs cimes se touchent plus ou moins mais ne dispensent qu'un léger ombrage. Le sous-bois est composé
en grande partie d'arbustes éricoïdes. Les lianes sont
très fréquentes mais de petite taille. Les fougères arborescentes sont absentes et le seul palmier qu'on y trouve
est Chrysalidocarpus decipiens, confiné aux endroits
les plus humides. Les épiphytes sont rares (quelques
petites fougères et des Bulbophy//um spp.) et aux plus
basses altitudes, ils ne sont représentés que par des
lichens. Il n'y a pas de strate muscinale de bryophytes.
Le couvert est principalement composé d'Uapaca
bojeri, qui offre une grande résistance au feu et se maintient souvent comme espèce dominante de la forêt claire
ouverte secondaire, longtemps après que les autres espèces qui lui étaient associées aient disparu. Parmi ces dernières, celles que l'on trouve le plus fréquemment sont
trois espèces de Sarcolénacées, à savoir Leptolaena pauciflora, L. bojerana et Sarcolaena oblongifolia. Les
autres espèces associées comprennent Asteropeia densiflora, Agauria salicifolia, Weinmannia spp., Dodonaea madagascariensis, Faurea forficuliflora, Brachylaena microphylla, Dicoma incana, Rhus taratana, Protorhus buxifolia, Schefflera bojeri, Alberta spp. et
Enterospermum spp. La strate arbustive est composée
principalement de Phi/ippia, de Composées (Senecio,
Vernonia, Psiadia, Conyza, Helichrysum), de Rubiacées, de Vaccinium et de Légumineuses.
seule strate de plantes ligneuses, qui ne dépasse jamais
6 m de hauteur et qui est souvent impénétrable. Elle
est composée presque entièrement d'espèces à port éricoïde, avec de petites branches tortueuses. Toutes les
espèces sont sempervirentes et la plupart ont des feuilles éricoïdes, cupressoïdes ou myrtilloïdes. Les principales composantes sont des Ericacées (plusieurs espèces de Philippia, Vaccinium), des Rubiacées et des
Composées (Psiadia, Senecio, Vernonia, Stoebe, Stenocline, Helichrysum). Les espèces plus rares des autres
familles, telles les Labiées, Gentianacées, Mélastomatacées, Thesium, ont aussi un port éricoïde. Quelques
arbustes buissonnants largements espacés émergent
légèrement du couvert général, tels Agauria salicifolia,
I/ex mitis, Schefflera bojeri, Alberta minor, Dodonaea
madagascariensis, Tambourissa gracilis, Podocarpus
rostratus, Vi/ex humbertii, Pittosporum sp., plusieurs
espèces de Weinmannia, Faureaforficuliflora, etc. Les
palmiers sont absents de cette formation, à l'exception
de Chrysalidocarpus acuminum, qui est propre au massif de Manongarivo. Les autres monocotylées arborescentes sont représentées par Dracaena rej/exa et Pandanus alpestris.
Les lianes sont pour ainsi dire complètement absentes, tout comme les épiphytes vasculaires à part quelques petites orchidées, mais les bryophytes et lichens
épiphytes sont abondants. Il existe une strate muscinale discontinue de bryophytes et de lichens, qui manque dans les endroits mieux drainés. La strate herbacée est aussi pauvrement développée mais elle comprend
quelques espèces endémiques de Graminées, de Cypéracées et d'Impatiens. Les plantes à affinité tempérée
ne sont pas mieux représentées ici que dans les autres
types de végétation du Domaine central.
La fonnation buissonnante et le fourré montagnards
de l'est de Madagascar
(unité cartographique 19c)
Syn. :
Réf. : Humbert & Cours Darne (1965 : 64-66) ; Koechlin et
al. (1974 : 383-388) ; Perrier de la Bâthie (1921a : 149-152).
Photos: Humbert & Cours Darne (1965: face p. 66);
Koechlin et al. (1974: 116-121).
broussailles éricoïdes des hautes altitudes (Perrier de
la Bâthie, 1921a) ; fourré dense d'altitude (Humbert &
Cours Darne, 1965) ; fourrés de montagne (Koechlin et al.,
1974).
Syn. :
On trouve cette végétation sur les hautes montagnes de
Madagascar, partout où les conditions le permettent
entre (1 800) 2 000 m et le sommet le plus élevé
(2 886 m). Elle se situe au-dessus de la forêt sclérophylle
de montagne, dont elle peut être considérée comme une
forme dérivée extrêmement appauvrie. Il n'y a qu'une
La fonnation arbustive rupicole de l'est de Madagascar
(se rencontrant localement dans plusieurs unités
cartographiques).
Réf. : Koechlin et al. (1974 : 488-553)
Photos: Koechlin et al. : (1974 : 157-169)
pelouse à xérophytes (Perrier de la Bâthie, 1921a)
Alors que la végétation la plus caractéristique des
grands affleurements rocheux en Afrique continentale
est la formation buissonnante et le fourré, à Madagascar, sur des affleurements similaires, les plantes les plus
hautes dépassent rarement 2 m. Bien que la végétation
rupicole de Madagascar présente quelques similitudes
floristiques avec la formation buissonnante rupicole
africaine, elle a été classée ici comme formation arbustive en raison de sa taille beaucoup plus basse.
Des formations rupicoles se rencontrent sur les
affleurements karstiques de l'ouest de Madagascar mais
c'est dans le Domaine central et dans le Domaine des
hautes montagnes de l'est de Madagascar qu'elles sont
les plus fréquentes. On les retrouve aussi dans le
Domaine oriental mais leur flore est pauvre et mal
connue.
262
Végétation des régions floristiques
La plupart des inselbergs sont granitiques mais certains d'entre eux sont constitués de grès ou de quartzite. Les plantes s'enracinent dans les fissures, ou sont
plus souvent en tapis sur le sol superficiel et grossier
des pentes les moins escarpées. Ces tapis de végétation
sont instables, étant exposés à être emportés lors de fortes pluies. Dans la région de Fort Dauphin, le développement de la végétation est fortement limité par la violence des précipitations.
Les sols superficiels s'assèchent rapidement entre les
pluies et les plantes qui y poussent sont soumises à un
fort ensoleillement durant la journée et à de basses températures au cours de la nuit en raison de la rapide dissipation de la chaleur par radiation. Les vents violents
sont souvent aussi un facteur défavorable. La plupart
des espèces présentent des adaptations à la sécheresse.
Bien que la flore rupicole de Madagascar ne soit pas
très riche en espèces, elle présente une grande diversité
de formes biologiques.
Les ptéridophytes à reviviscence sont représentés par
Selaginella echinata à l'aspect de mousse et par diverses espèces de Pe/laea, Actiniopteris et Notholaena. Il
existe plusieurs espèces endémiques du genre Aloe, à
feuilles succulentes. Une autre monocotylée à feuilles
succulentes est Cyanotis nodiflora. On compte trois
espèces de Xerophyta, dont X. dasylirioides est la plus
largement répandue, atteignant normalement 20-60 cm
de hauteur et exceptionnellement 2 m. Ses tiges pseudodichotomiques sont couvertes d'un épais réseau de
racines adventives qui permettent une rapide absorption de l'eau après la pluie, et les feuilles qui se replient
et sont ternes par temps sec redeviennent rapidement
verdoyantes.
Parmi les graminées, diverses espèces de Loudetia,
Aristida, Heteropogon et Hyparrhenia sont souvent
présentes et il est possible que ce soit à partir d'habitats tels que celui-ci qu'elles se sont disséminées pour
dominer dans les formations herbeuses secondaires qui
sont si répandues à l'heure actuelle. En ce qui concerne
les autres graminées, Redfieldia hitchcockii et trois
espèces d' Isalus sont particulières aux inselbergs.
L'herbe cespiteuse Coleochloa setifera, qui est une
pionnière très répandue, est moins robuste qu'en Afrique continentale. Les orchidées terrestres sont représentées par plusieurs espèces de Cynorkis et Angraecum, tandis que Bulbophyllum leptostachyum est
épiphyte sur Xerophyte.
Parmi les dicotylées, on trouve beaucoup d'espèces
endémiques appartenant au genre à feuilles succulentes Kalanchoe.
Particulièrement remarquables sont les espèces cactiformes et coralliformes d'Euphorbia ; les autres espèces d'Euphorbia sont jonciformes ou possèdent un
important appareil souterrain avec une rosette de feuilles fugaces apparaissant au niveau du sol. La légumineuse Mundulea phylloxylon a des cladodes. Le petit
arbuste reviviscent Myrothamnus moschatus est extrêmement voisin de M. flabellifolius, d'Afrique continentale. Il existe plusieurs espèces à tige succulente de formes diverses dans le genre Pachypodium, qui ont été
décrites en détail par Koechlin et al. Il y a aussi quelques Asclépiadacées à tige succulente. Ceropegia dimorpha possède une courte tige charnue pérenne, qui donne
naissance au cours de la saison des pluies à une tige
volubile qui porte temporairement des feuilles et des
fleurs. On note également la présence de plusieurs espèces de Senecio à feuilles succulentes et d'un certain
nombre d'espèces d'Helichrysum rupicoles, avec des
feuilles éricoïdes ou densément tomenteuses.
Au-dessus de 2 000 m, la flore s'appauvrit beaucoup
sur les affleurements rocheux. Certains genres, très
abondants à plus basse altitude (Pachypodium,
Euphorbia, Myrothamnus, Selaginella, etc.), disparaissent complètement au-dessus de 2 000 m et certaines
espèces, comme Coleochloa setifera, sont fortement
amoindries. Les genres à plus grande amplitude écologique, qui montent jusqu'aux hautes altitudes, comprennent Kalanchoe, Aloe, Senecio, Helichrysum,
Xerophyta et Cheilanthes. Les trois premiers sont souvent représentés par des espèces endémiques propres
à chaque montagne. Quelques genres sont confinés à
la formation arbustive rupicole de haute altitude.
Sedum par exemple y est représenté par un petit
arbuste, S. madagascariense. La formation arbustive
rupicole de haute altitude est aussi caractérisée par
l'abondance des bryophytes et des lichens, dont l'espèce fruticuleuse Cladonia pycnoclada.
La formation herbeuse secondaire de l'est de
Madagascar
(unités cartographiques lb, lIb, 18 & 19c)
Réf. : Koechlin et al. (1974 : 434-457).
Photos: Koechlin et al. (1974 : 138-144).
La formation herbeuse secondaire couvre d'énormes
étendues, particulièrement dans le Domaine central. On
y a reconnu les principales variantes suivantes.
Dans la région côtière
Après la destruction du recrû forestier par le feu, il se
produit un envahissement d' Imperata cylindrica et
Hyparrhenia rufa, mais ces espèces sont rapidement éliminées suite à l'érosion du sol provoquée par des pluies
abondantes et violentes. Aristida similis devient alors
dominant. Les espèces qui lui sont associées comprennent Panicum luridum, P. dregeanum, Digitaria humbertii, Setaria sphacelata, Eragrostis lateritica, Andropogon eucomus, Sporobulus subulatus, Hyparrhenia
nyassae et Cymbopogon plicatus. Sur certains sols, ce
type de végétation peut retourner à la forêt si le feu
cesse.
La formation herbeuse sur « Tanety »
Le « Tanety » est une région de collines se situant entre
l 200 et l 500 m. La formation herbeuse courte consiste en des touffes d'herbes largement espacées et de
faible recouvrement. Le sol, peu fertile, est très dur et
Le centre d'endémisme régional malgache oriental
compact et à peu près imperméable. Il est souvent
recouvert entre les touffes d'une couche de lichens et
d'algues bleues. Sur les pentes, Aristida rufescens est
dominant et dans les endroits les plus dégradés. c'est
pratiquement la seule espèce présente. Normalement
cependant, d'autres espèces lui sont associées, telles
Ctenium concinnum, E/ionurus tristis, Alloteropsis
semialata, Cymbopogon plicatus, Craspedorachis africana, Sporobolus centrifugus, Panicum luridum et
Urelytrum squamosum. Sur sol plus profond et là où
le feu est moins intense, Aristida est remplacé par une
formation herbeuse à Hyparrhenia rufa, H. newtonii
et Heteropogon contortus, mais la superficie totale de
cette formation est faible.
La formation herbeuse sur « Tampoketsa »
Le « Tampoketsa » comprend les plateaux situés au
nord et au nord-est de Tananarive. Leur surface faiblement ondulée à une altitude de 1 600-1 900 m représente la pénéplaine de la fin du Tertiaire. Les sols y sont
ferrallitiques. Il y a quelques îlots forestiers relictuels,
mais le terrain est couvert dans sa plus grande partie
d'une formation herbeuse. Loudetia simplex subsp. stipoides, qui est endémique à Madagascar, domine un
peu partout. Sur les pentes faibles, il est associé à Elionurus tristis et Trachypogon spicatus, et sur les pentes
plus fortes et sur sol plus dégradé, à Aristida similis.
La formation herbeuse sur « Tampoketsa » a une
grande uniformité floristique et ne compte au total que
34 espèces. Les espèces autres que les dominantes ne
jouent qu'un rôle mineur.
La formation herbeuse sur les versants occidentaux
Entre 800 et 1 600 m, les versants occidentaux des hauts
plateaux de Madagascar étaient couverts autrefois
d'une forêt de type « tapia ». Celle-ci a été presque
entièrement remplacée par une formation herbeuse, qui
est intermédiaire entre les formations herbeuses cour-
263
tes des plateaux décrites plus haut et les formations herbeuses plus hautes de la Région malgache occidentale.
A plus haute altitude, les espèces du « Tampoketsa »
comme Loudetia simplex subsp. stipoides et Aristida
rufescens en sont toujours des constituants importants.
Plus bas, Hyparrhenia rufa et Heteropogon contortus
deviennent progressivement dominants lorsqu'on va
vers l'ouest et des éléments occidentaux comme Hyperthelia dissoluta font leur apparition dans la formation.
Néanmoins, considérée dans son ensemble, cette zone
est floristiquement pauvre et très homogène.
La formation herbeuse sur les versants montagnards
au-dessus de 2 ()(JO m
Un peu partout, la formation buissonnante et les fourrés montagnards primitifs ont été presque totalement
remplacés par une formation herbeuse qui est régulièrement pâturée et brûlée. Il semble que cette transformation se soit opérée assez récemment. En 1777, l'Ankaratra était couvert de « forêts ». Jusqu'à la fin du
siècle dernier, l'Andringitra servait de refuge à la population indigène et à leurs troupeaux en cas de troubles
et sa « forêt » a donc échappé à sa transformation en
pâturage. Depuis qu'elle est devenue une réserve, la
forêt a nettement progressé.
Au-dessus de 2 000 m, les sols sont riches en humus
et il peut se former rapidement de la tourbe en surface.
Les espècesgraminéennes, totalement différentes de celles que l'on rencontre à plus basse altitude, appartiennent le plus souvent à des genres caractéristiques de
l'étage des bruyères et de l'étage afroalpin des montagnes africaines. Sur l'Ankaratra, les principaux constituants de la formation herbeuse montagnarde sont
Pentaschistis perrieri, P. humbertii, Andropogon trichozygus, Anthoxanthum madagascariense, Digitaria
ankaratrensis, Agrostis e/liotii, Merxmuellera {Danthonia) macowanii, Brachypodium perrieri, Poa madecassa, P. ankaratrensis et Festuca camusiana. De nombreuses espèces de la formation herbeuse montagnarde
secondaire se retrouvent également dans les marais.
xx
Le centre d'endémisme régional
malgache occidental
Situation géographique, géologie, physiographie et superficie
Climat
Flore
Unités cartographiques
Végétation
Forêt sèche décidue de l'ouest de Madagascar
Fourré décidu de l'ouest de Madagascar
Formation herbeuse de l'ouest de Madagascar
Situation géographique, géologie,
physiographie et superfie
Cette région occupe la partie occidentale de l'île
jusqu'au niveau de 800 m. Vers l'est, les terres s'élèvent et au contact avec les plateaux centraux, il existe
des affleurements de roches cristallines précambriennes, mais la plus grande partie de la région repose sur
des sédiments datant du Trias, du Jurassique, du Crétacé et du Tertiaire. Les plaines alluviales de la côte
ouest sont plus larges que celles longeant la côte est.
(Superficie: 322000 km-).
Climat
Cette région se situe à l'abri des pluies de mousson du
sud-est, qui arrive asséchée et réchauffée après avoir
perdu son humidité plus à l'est. La saison sèche, qui
dure 7 mois ou davantage, est très rigoureuse, mais
presque chaque année, survient une petite quantité de
précipitations.
Dans le Domaine occidental, la pluviosité moyenne
annuelle passe de 500 mm au sud à 2000 mm au nord.
La température moyenne annuelle se situe le plus souvent entre 25° et 27 "C.
Le Domaine méridional est la partie la plus sèche de
l'île, avec une pluviométrie de seulement 300-500 mm
par an. La plupart des pluies tombent en été sous forme
de grosses averses locales. La saison sèche s'étend normalement sur au moins 8 mois, mais il peut y avoir des
pluies à n'importe quel mois de l'année. A l'inverse,
la sécheresse peut se prolonger de 12 à 18 mois.
Flore
Environ 2400 espèces, dont 1 900 (79,2 070) sont endémiques. Environ 700 genres, dont à peu près 140 (20 %)
sont endémiques. Voir aussi p. 255.
Le centre d'endémisme régional malgache occidental
Unités cartographiques
7. Forêt sèche décidue malgache (voir plus loin)
22b. Mosaïque de forêt sèche décidue malgache et de
formation herbeuse secondaire (voir plus loin)
41. Fourré décidu malgache (voir plus loin)
46. Mosaïque de fourré décidu malgache et de formation herbeuse secondaire (voir plus loin)
Végétation
Il existe deux types principaux de végétation primaire,
la forêt sèche décidue et le fourré décidu, mais la végétation la plus largement développée est la formation
herbeuse secondaire.
La forêt sèche décidue de l'ouest de Madagascar
(unités cartographiques 7, 22b, 41 & 46)
Réf. : Guillaumet & Koechlin (1971) ; Humbert & Cours
Darne (1965 : 68-72) ; Koechlin et al. (1974 : 167-213) ;
Perrier de la Bâthie (l921a : 204-223).
Photos: Guillaumet & Koechlin (1971 : l , 2, 3a) ; Humbert
& Cours Darne (1965 : face p. 70) ; Koechlin (1972 : 3) ;
Koechlin et al. (1964 : 30-40, 42-46) ; Perrier de la Bâthie
(l921a: 212-213, 215, 217-219, 221-222).
C'est la végétation caractéristique du Domaine occidental, qui se situe au-dessous de 800 m à l'abri des pluies
de la mousson du sud-est. Durant la saison des pluies,
les précipitations sont apportées par les vents soufflant
avec violence du nord ou de l'ouest, et se conjuguant
à ceux du nord-est. Des précipitations de 30 à 80 mm
tombent pendant la saison sèche.
Ce type de végétation est moins dense et sa richesse
floristique est moindre que celle de la plupart des forêts
plus humides de l'est. Néanmoins, sa flore est nombreuse et variée. Aucune espèce particulière ni aucun
petit groupe d'espèces n'y sont dominants. La strate
arborée supérieure, qui est plus ou moins ouverte, se
situe à 12-15 m, avec çà et là quelques arbres plus élevés, atteignant jusqu'à 25 m de hauteur. Les lianes sont
abondantes et la strate arbustive est bien développée.
Le sol est presque toujours nu, à l'exception de petite
plages d'Acanthacées sous-arbustives, qui disparaissent
en saison sèche. Il ya très peu d'épiphytes vasculaires
(seulement quelques petites orchidées dans les types plus
humides), aucun bryophyte et très peu de lichens. Les
fougères et les palmiers sont absents. Les arbres de la
voûte principale sont toujours décidus mais la durée
de leur période de défoliation est très variable. Certaines espèces gardent leur feuillage durant à peine un peu
plus de quatre mois tandis que d'autres perdent leurs
dernières feuilles au moment où se déploient les nouvelles. Tous les intermédiaires existent. Plusieurs arbres,
comme diverses espèces d'Adansonia, Dalbergia et Cassia, ont une floraison précoce, précédant de quelques
semaines l'apparition des nouvelles feuilles. Ces dernières apparaissent brusquement chez toutes les espèces, précoces ou non, sitôt après les premières pluies.
265
Certaines herbes (Kalanchoe, Plectranthus) ont de grandes feuilles membraneuses durant la saison des pluies.
Celles-ci sont remplacées par de plus petites en saison
sèche. Dans les types plus humides, quelques lianes et
certains arbustes du sous-bois conservent leurs feuilles. Dans les types plus secs, les espèces sempervirentes sont presque toujours absentes. En dehors de la
forêt riveraine, il existe trois principaux groupements
associés à des substrats différents.
1. Sur argiles latéritiques. Les sols, développés à partir de basaltes et de gneiss, portent les forêts sèches décidues les plus luxuriantes. L'horizon humifère est plus
profond que celui des forêts plus humides de l'est. Les
grandes espèces arborescentes comprennent Dalbergia,
Stereospermum euphorioides, Givotia madagascariensis, Xylia hildebrandtii, Ravensara et Cordyla madagascariensis. La majorité des lianes appartiennent aux
Asclépiadacées et aux genres Dichapetalum, Salacia,
Combretum, Landolphia et Tetracera. Les Rubiacées,
Euphorbiacées et Légumineuses sont dominantes dans
le sous-bois. Il n'y a qu'une seule espèce de Dracaena
et un bambou, dont les feuilles sont caduques; ces
types manquent dans les autres forêts sèches décidues.
2. Sur sols sablonneux. Ceux-ci sont dérivés des grès
liassiques, jurassiques et crétacés. La forêt est semblable à celle qui se développe sur les sols latéritiques mais
elle est plus basse. Elle varie suivant la profondeur et
la teneur en humidité du sol. Sur sol sec, les grands
arbres disparaissent, il n'y a plus de distinction nette
entre les strates arborées supérieure et inférieure et la
forêt passe graduellement au fourré. Sur sol plus
humide, Tamarindus indica s'observe fréquemment. Ce
type de forêt couvre de vastes étendues et varie peu du
nord au sud. Sur sol plus sec dans la partie méridionale du domaine, les forêts décidues sont caractérisées
par l'euphorbe cactiforme Euphorbia enterophora, qui
atteint une hauteur de 15-20 m, en association avec
Broussonetia (Chlorophora) greveana, Securinega seyrigii, Hernandia voyroni, Protorhus deflexa, Flacourtia indica et Adansonia grandidieri.
3. Sur plateaux calcaires. La couverture végétale est
semblable aux deux précédentes mais elle est généralement de taille plus basse. Il y a encore moins de lianes
et d'espèces sempervirentes. Ces dernières représentent
moins de 2 010 de la phytomasse. Les arbres et arbustes à tronc enflé, tels Adansonia, Bathiaea et Harpagophytum, sont relativement plus abondants. Une formation plus haute occupait autrefois les sols profonds,
mais seuls quelques vestiges en subsistent. Dans les stations rocailleuses, moins affectées par le feu, la variante
plus basse se maintient en plus grande abondance. Dans
les crevasses profondes, les arbres peuvent atteindre une
grande taille. C'est l'habitat de prédilection de Diospyros perrieri, jadis exploité pour la production d'un
ébène de qualité. Sur les roches mêmes, la hauteur de
la végétation diminue très rapidement, les strates arborées supérieure et inférieure ne sont plus distinctes, des
266
Végétation des régions floristiques
lianes et des arbustes épineux apparaissent, les plantes
succulentes et celles à tronc enflé deviennent plus nombreuses et l'on passe presque sans transition au fourré.
Les espèces suivantes sont nombreuses dans la
voûte: Albizia spp., Protorhus humbertii, P. perrieri,
Erythrophysa et Sideroxy/on co//inum. L'un des arbres
ornementaux tropicaux les plus largement cultivés,
De/onix regia, appartient à cette formation, mais il y
est excessivement rare. Quelques arbres de dimension
plus grande émergent du couvert, dont Adansonia za,
A. rubrostipa et diverses espèces de Diospyros et Acacia. Le sous-bois est consititué principalement d'Euphorbiacées, de Légumineuses, d'Acanthacées et de
Rubiacées. Les lianes appartiennent surtout aux Asclépiadacées, aux Passifloracées et aux Légumineuses.
La forêt sèche décidue se rencontre également, quoique rarement, dans le Domaine méridional, où elle est
confinée aux endroits plus humides. La végétation prédominante dans ce Domaine est le fourré, où la famille
endémique des Didiéréacées est pratiquement confinée.
Elle y est presque toujours présente. Les Didiéréacées
sont normalement absentes de la forêt sèche décidue,
bien qu'elles se trouvent occasionnellement dans le
Domaine méridional dans ce type de forêt; c'est le cas
par exemple de la forêt à Didierea madagascariensis et
A dansonia fony près de Tuléar et de la forêt à Alluaudia procera et A. ascendens (Guillaumet & Koechlin,
1971 : photo 2) dans le bassin de la Mandrare. Ces
forêts sont stratifiées et les Didiéréacées entrent dans
la constitution de la strate arborée supérieure, en
mélange avec d'autres espèces. Les plantes possédant
des feuilles microphylles sur de courts rameaux sont
rares dans ces forêts, ce qui contraste avec leur abondance dans le fourré. 11 semblerait que ce type de forêt
soit une transition vers le fourré et qu'il n'ait qu'une
importance locale.
Le fourré décidu de l'ouest de Madagascar
(unités cartographiques 41 & 46)
Réf. : Guillaumet & Koechlin (1971) ; Humbert & Cours
Darne (1965 : 72-75) ; Koechlin (1972 : 171-180) ; Koechlin et al. (1974: 243-341) ; Perrier de la Bâthie (1921a :
245-254).
Photos: Guillaumet & Koechlin (1971 : 5-8) ; Humbert &
Cours Darne (1965 : face pp. 73, 74, 75); Koechlin
(1972: 6-10); Koechlin et al. (1974: 60-69,71-76,80-83,
85, 86, 88-91, 93-98).
Profils: Koechlin (1972 : 5, 6) ; Koechlin et al. (1974 : 21-22).
C'est la végétation caractéristique mais toujours très
imparfaitement connue du Domaine méridional de
Madagascar, qui constitue la partie la plus sèche de l'île.
La répartition irrégulière des précipitations, conjuguée à une humidité relative élevée tout au long de l'année, peut entrer en ligne de compte pour expliquer
qu'une proportion plus grande (bien que toujours faible) de la flore soit sempervirente, par comparaison
avec les forêts sèches décidues décrites ci-avant.
Les sols sont toujours superficiels et sont souvent
pierreux.
La hauteur et la densité du fourré varie grandement
en fonction de la quantité de précipitations et de l'humidité du sol. Les types relativement bas et ouverts sont
le plus souvent localisés aux endroits rocailleux. La plupart des peuplements non remaniés sont impénétrables
ou presque. A l'un des extrêmes de l'évolution, il existe
une transition graduelle vers la forêt décidue et à l'autre extrême, sur les sols superficiels rocailleux, le couvert n'atteint pas 2 m de hauteur.
Ces fourrés ont généralement une hauteur comprise
entre 3 et 6 m et peuvent présenter une strate très discontinue d'arbres qui émergent; ils peuvent atteindre
exceptionnellement une hauteur de 8 ou 10 m. Il n'existe
pas de stratification d'un autre type et le fourré consiste en un mélange complexe de plantes de différentes
tailles. Physionomiquement, le trait le plus remarquable tient à la présence des Didiéréacées et d'espèces
arborescentes d'Euphorbia, qui sont généralement présentes dans ce type de végétation et y sont quasiment
confinées.
Les Didiéréacées sont une petite famille endémique
de plantes pachycaules, buissonnantes ou arborescentes, à ramification ascendante d'un type particulier et
à très petites feuilles plus ou moins persistantes, disposés en fascicules plus ou moins espacés tout au long
des tiges principales. Elle comprend 4 genres et 12 espèces, à savoir Didierea avec 2 espèces, D. madagascariensis et D. trol/ii, A//uaudia avec 6 espèces, A//uaudiopsis avec 2 espèces et Decaryia monotypique (D.
madagascariensis). A//uaudia procera et A. ascendens
atteignent une hauteur de 8 m ou davantage; la plupart des autres espèces sont plus petites.
11 y a de nombreuses espèces d'Euphorbia à feuilles
caduques et tiges charnues vertes, ces dernières portant
parfois des épines disposées par paires, comme chez E.
stenoc/ada, l'une des espèces les plus abondantes. Certaines espèces atteignent une hauteur de 10 m ou plus.
Les autres espèces qui émergent du couvert sont
Adansonia za, A. fony, Tetrapterocarpon geayi,
Dicoma incana, D. carbonaria, Gyrocarpus americanus, Maerua filiformis et Ficus marmorata.
Le fourré lui-même est riche en espèces et varie fortement dans sa composition floristique. Comme plantes ligneuses importantes, on relève Acacia, Commiphora monstruosa, Grewia, Dichrostachys, Iphiona,
Uncarina, Jatropha, Gardenia, Rhigozum madagascariense, Cadaba, Megistostegium, Sc/erocarya, Diospyros /atispathu/ata et Termina/ia subserrata.
Les lianes sont nombreuses mais plutôt petites. Ce sont
principalement des Asclépiadacées, des espèces aphylles
de Cissus et Adenia, ainsi que diverses espèces de Xerosicyos (Cucurbitaceae) à épaisses feuilles charnues.
La flore de la litière est clairsemée et consiste en des
touffes isolées d'une graminée endémique, Humbertoch/oa bambusiuscu/a, en même temps que d'espèces reviviscentes de fougères et de Se/agine//a, de diverses espèces de Xerophyta, des Acanthacées et d'autres herbes
clairsemées et des espèces succulentes d'A/oe, Ka/anchoe,
Euphorbia, Senecio et Notonia.
Le centre d'endémisme régional malgache occidental
La structure et le fonctionnement des organes de photosynthèse sont très variés. Certaines espèces ont de
grandes feuilles qui apparaissent sitôt après de fortes
pluies et qui tombent ensuite tout aussi brusquement.
Chez d'autres espèces, il y a une production très irrégulière de feuilles plus fugaces. De nombreux arbustes
possèdent des feuilles étroites et grisâtres qui peuvent
persister longtemps sur certaines tiges, alors que sur
d'autres tiges de la même plante de nouvelles feuilles
apparaissent. Quelques rares arbustes sont sernpervirents. Beaucoup d'espèces ont des tiges vertes qui assurent la photosynthèse, et qui peuvent avoir ou non des
feuilles fugaces. Chez certaines d'entre elles, comme
certaines espèces d'euphorbes cactiformes, diverses
espèces de Cissus et d'Asclépiadacées, les tiges assurant la photosynthèse sont elles-mêmes caduques. Un
grand nombre d'espèces ligneuses possèdent de petites
feuilles étroites disposées en fascicules sur de courtes
pousses, de croissance très limitée.
Plusieurs des espèces de plus grande taille ont des
tiges enflées qui emmagasinent l'eau, avec un faciès
caractéristique, souvent en forme de bouteille. Elles
comprennent Adansonia, Moringa, Delonix adanso-
nioides, Gyrocarpus americanus, Pachypodium lamerei et P. geayi. Beaucoup d'espèces sont épineuses.
La fonnation herbeuse de J'ouest de Madagascar
(unités cartographiques 22b & 46)
Réf. : Koechlin et al. (1974: 457-486) ; Morat (1973).
Photos: Koechlin et al. (1974: 145-156) ; Morat (1973 : 5,
13-24).
Profils: Morat (1973 : 16-27).
Plus de 80 0J0 de la superficie de la Région malgache
occidentale sont occupés par une formation herbeuse
secondaire ou par une formation herbeuse boisée qui
brûle chaque année. En général, les espèces dominantes sont plus hautes que celles de l'est de Madagascar
et ont des feuilles plus larges, planes et rubanées, qui
contiennent moins de sclérenchyme. Seuls Aristida
rufescens dans les formations herbeuses du nord-est et
A. congesta dans celles du sud-ouest, possèdent des
feuilles étroites, faiblement enroulées et sclérenchyrnateuses. Les espèces dominantes, qui comprennent, outre
Aristida, Heteropogon contortus, Loudetia simplex
subsp. stipoides, L. filifolia subsp. humbertiana, Themeda quadrivalvis, Hyparrhenia rufa, H. schimperi,
H. cymbaria, Panicum maximum et Hyperthelia dissoluta, sont des hémicryptophytes bien adaptés pour
résister à la destruction annuelle de leur appareil subaérien par le feu.
Les thérophytes sont nombreux mais physionomiquement ils ne sont pas importants; parmi eux, les graminées et les cypéracées comprennent Bulbostylis xerophi/a, B. firingalavensis, Brachiaria ramosa, B. nana,
Eragrostis lateritica et Tragus berteronianus dans la
strate herbacée inférieure, et Perotis aff. patens, Pogonarthria squarrosa, Digitaria biformis, Chloris virgata
et Aristida adscensionis dans la strate herbacée supé-
267
rieure. Imperata cylindrica est un géophyte. Les autres
géophytes, qui comprennent plusieurs orchidées, sont
pratiquement confinés aux endroits protégés, où le feu
ne passe pas fréquemment. Les chaméphytes ne comptent pas beaucoup d'espèces et ne sont jamais abondants. Nombre d'entre eux appartiennent aux Papilionacées (Rothia, Eriosema, Crotalaria, Indigofera,
Otoptera).
Par dessus tout, c'est la présence d'arbres et de buissons qui différencie les formations herbeuses secondaires de l'ouest de celles de l'est. Les grands arbres sont
rares et constituent des vestiges de la forêt ou, comme
le palmier Medemia nobilis, se trouvent sur les sols
hydromorphes. La plupart des arbres ne dépassent pas
8-12 m de hauteur (Sclerocarya coffra, May tenus linea-
ris, Acridocarpus excelsus, Hyphaene shatan, Dicoma
incana, D. oleifolia, Erythroxylum platycladum). Les
espèces forestières qui se retrouvent également dans la
formation herbeuse (Stereospermum variabile, S.
euph orioides, Tamarindus indica) y sont toujours de
taille moins élevée. En dehors de leur capacité de rejeter de souche après l'incendie, les arbres présentent peu
d'adaptation au feu, ce qui constitue un argument en
faveur de l'origine récente des formations dans lesquelles ils entrent.
Dans l'ouest de Madagascar, la végétation ligneuse
le long des cours d'eau et dans les dépressions humides est souvent dominée par diverses espèces de Pandanus, qui se remarquent très bien (p. ex. photo in
Webbia, 28, p. 42, 1973). Dans les zones plus élevées,
ils sont associés à la plante introduite Cosmos. Les formations herbeuses des plateaux méridionaux aux environs d'Ambatofinandrahana sont caractérisées par la
présence de l'Aloe caulescent, A. capitata var. cipolinicola. Les autres variétés de cette espèce sont quasiment acaules, mais cette plante semble être résistante
au feu, la région où elle se trouve étant une formation
herbeuse à espèces pachycaules (0.1. Mabberley,
comm. pers.).
Malgré leur vaste répartition et des conditions climatiques et édaphiques très variées, les formations herbeuses secondaires de l'ouest de Madagascar sont floristiquement pauvres. Il y a tout au plus 300 espèces
et plus de la moitié d'entre elles sont des rudérales passagères. Si l'on exclut aussi toutes les espèces qui croissent à l'ombre des arbres ou qui sont cantonnées aux
endroits marécageux, il ne reste plus que 84 espèces
héliophiles qui se trouvent sur des sols à bon drainage
et qui sont capables de résister aux feux annuels.
Certaines espèces, comme Themeda quadrivalvis,
Erythroxylum platycladum, Dicoma oleifolia et Medemia nobilis sont particulières au nord-ouest ou y sont
plus abondantes. D'autres, comme Tragus berteronianus, Aristida congesta, Loudetia filifolia subsp. humbertiana et Terminalia seyrigii, caractérisent le sudouest. Néanmoins, la majorité des espèces se retrouvent dans toute la Région occidentale et plusieurs d'entre elles s'étendent dans la Région orientale, certaines
atteignant la côte.
La majorité des espèces s'observant dans les forma-
268
Végétation des régions floristiques
tions herbeuses de l'ouest ne sont ni caractéristiques
ni fidèles. C'est un reflet de leur origine. La plupart
d'entre elles ont été introduites d'autres régions ou sont
des espèces forestières qui ont survécu à la destruction
de la forêt sans présenter de notables modifications.
Sur les 84 espèces typiques de la formation herbeuse
mentionnées plus haut, 31 sont des adventices. Parmi
les autres, 42 sont indigènes avec certitude et Il le sont
probablement. Vingt-quatre espèces indigènes ont une
origine forestière, quatre proviennent du fourré décidu
méridional et deux espèces de palmiers, Medemia nobilis et Borassus madagascariensis, sont originaires de la
forêt riveraine. Dix-huit autres espèces proviennent de
la forêt sèche décidue. Elles comprennent les plantes
suivantes, qui sont parmi les espèces les plus fréquentes des formations herbeuses de l'ouest: Tamarindus
indica, Cassine aethiopica, Erythroxylum platycladum,
Stereospermum variabile, Fernandoa (Kigelianthe)
madagascariensis et Terminalia seyrigii.
Dix-huit espèces seulement sont particulières à la formation herbeuse. Quatre sont des phanérophytes
(Hyphaene shatan, Acridocarpus excelsus, Dicoma
incana et D. oleifolia) et huit sont des hémicryptophytes, comprenant Aristida rufescens et Loudetia simplex
subsp. stipoides (la sous-espèce type est répandue en
Afrique continentale). D'autres espèces qui, à Madagascar, sont confinées à la formation herbeuse, se rencontrent aussi en Afrique (Sclerocarya caffra, Maytenus linearis, Sporobolus festivus) ou en Asie (Leptadenia reticulata). Morat démontre de façon convaincante que la présence d'endémiques héliophiles est une
preuve de l'existence à Madagascar, avant que l'homme
n'y pénètre, de petites formations ouvertes, qui occupaient les stations convenant le moins à la forêt, comme
les sols compacts et les affleurements rocheux. Dans
de telles situations, la forêt était probablement rabougrie et avait un couvert ouvert, permettant donc aux
espèces ne supportant pas l'ombre de persister.
XXI
Les autres îles océaniques
Introduction
Introduction
Macaronésie
Ce chapitre traite de toutes les principales îles se situant
entre le continent africain et les dorsales médianes des
océans Atlantique et Indien, à l'exception de Madagascar qui a fait l'objet du précédent chapitre, et des îles
situées sur la plate-forme continentale à proximité du
continent, comme Bioko (Fernando Po) et Zanzibar.
La situation de ces îles apparaît sur les figures 24-27.
La végétation des grandes îles est souvent complexe et
notablement différente de la végétation correspondante
du continent. Sur certaines îles, elle a été à peu près
entièrement détruite et il est difficile de la cartographier
au 1/5 000000. Pour certaines îles, à savoir les Canaries (Fig. 25), les îles du Cap Vert (Fig. 26) et Socotra
(Fig. 8), la végétation a été cartographiée séparément
à une plus grande échelle.
Les Açores
Madère
Les îles Canaries
Les îles du Cap Vert
Les îles du golfe de Guinée
Sao Tomé
Principe
Annobon
Les îles de l'Atlantique sud
Ascension
Sainte- Hélène
Socotra
Les îles Comores
Les Seychelles
Les Mascareignes
Maurice
Réunion
Rodrigues
Aldabra et les autres îles coralliennes de l'ouest de l'océan Indien
La Macaronésie
Réf. " Allorge et al. (1946); Dansereau (1966); Engler
(1910 : 816-870); Eriksson et al. (1974); Humphries
(1979) ; Sunding (1979).
Les îles de la Macaronésie, qui comprennent les cinq
archipels des Açores, de Madère, des Selvagens, des
Canaries et du Cap Vert, sont situées dans l'océan
Atlantique entre 39° et 15° N, à des distances variant
de 115 à 1 600 km des continents européen et africain.
Leur superficie totale se monte à environ 14400 km'.
Dans les classifications classiques, hiérarchiques, chorologiques, comme celles d'Engler (1964), de Good
(1974) et de Takhtajan (1969), la Macaronésie est placée au rang de Région floristique.
Ces archipels ont des dimensions et une diversité
extrêmement variables, depuis les îles Selvagens, avec
une superficie de moins de 15 km 2 et une altitude maximale de 183 m, jusqu'aux îles Canaries avec une superficie de plus de 7 000 km 2 et une amplitude altitudinale de plus de 3 700 m. Ces îles sont composées principalement de roches volcaniques du Tertiaire ou plus
récentes, mais on y trouve aussi des roches sédimentaires du Jurassique et du Crétacé respectivement dans
les îles du Cap Vert et dans les îles Canaries. La question de savoir si les divers groupes d'îles ont été à une
certaine époque rattachés entre eux ou au continent et,
Végétation des régions floristiques
270
Azores
f
Madeira.
20
Cape Verde Is.
.....
•
•••
Principe •
Sao Tome •
Annobon.
Ascension.
St.Helena.
20
Tristanda Cunha.
o
500
1000Km
1
FIG. 24. Îles de l'est de l'océan Atlantique
-j~O·
Les autres îles océaniques
si oui, à quelle époque, reste toujours controversée,
bien que Dietz & Sproll considèrent les deux îles orientales des Canaries comme des parcelles continentales
à revêtement volcanique.
Les conditions climatiques sont également très variables. Les Açores sont plus froides et plus humides que
les archipels situés plus au sud. En comparaison,
Madère est beaucoup plus chaud et, bien qu'il existe
un gradient nord-sud de pluviosité, les zones de végétation sont relativement uniformes tout autour de l'île.
Par contre, le climat des Canaries présente des écarts
plus grands entre les extrêmes, ce qui se traduit par une
flore plus riche et une végétation plus diversifiée. Les
versants affectés par les nuages se situent au nord et
au nord-est, tandis que les pentes regardant le sud sont
plus arides. Etant donné les altitudes élevées de certaines îles, on peut reconnaître plusieurs zones altitudinales de végétation. Les îles tropicales du Cap Vert sont
uniformément arides, sauf dans les montagnes, et ne
présentent qu'une légère zonation. Partout en Macaronésie, la végétation a été fortement dégradée par
l'homme et l'on estime que plusieurs espèces endémiques sont menacées de disparition (Lucas & Synge,
1978). Bien qu'il existe de nombreuses publications traitant de la floristique et de la taxonomie des plantes de
la Macaronésie, il n'y a que peu d'études écologiques
de détail et il n'en existe aucune synthèse.
La flore de la Macaronésie comprend en tout
approximativement 3 200 espèces de plantes phanérogames, dont environ 680 (20 0;0) seraient endémiques
(Humphries, 1979). Un grand nombre d'espèces introduites font cependant partie de ce total, de sorte que
les endémiques sont en fait proportionnellement plus
nombreuses. L'endémisme des genres est relativement
faible, n'atteignant que le nombre de 31 (12,4 %) sur
un total de 251. Dix-huit sont propres à un seul archipel (17 aux Canaries et 1 à Madère). La majorité des
genres endémiques sont mono- ou oligospécifiques,
quatre d'entre eux seulement (Aichryson, Argyranthemum, Monanthes, Sinapidendron) comptant plus de
5 espèces. Trois genres endémiques seulement (Picconia, Pleiomeris et Visnea) comprennent des grands
arbres.
La plupart des genres non endémiques sont également pauvres en espèces, mais quelques genres comme
Aeonium (36 espèces), Sonchus (29 espèces), Echium
(28 espèces), Lotus (27 espèces) et Argyranthemum
(endémique, 22 espèces) se sont caractérisés par une
remarquable irradiation adaptative, spécialement dans
les îles Canaries.
Un trait saillant de la flore macaronésienne est le
grand nombre d'espèces arborescentes, souvent pachycaules, dans des genres caractérisés ailleurs de façon
prédominante par des espèces herbacées, tels Echium,
Sonchus, Limonium, Plantago et Sanguisorba.
La plupart des espèces arborescentes sont endémiques, notamment Apollonias barbujana, Arbutus canariensis, Clethra arborea, Cytisus (Teline) stenopetalus,
Dracaena draco, Erica scoparia subsp. azorica, Euphorbia tuckeyana, Heberdenia excelsa (bahamensis), I1ex
271
canariensis, J. perado, J. perado subsp. platyphylla,
Juniperus brevifolia, J. cedrus, Laurus azorica, Ocotea fœtens, Persea indica, Phoenix atlantica, P. canariensis, Picconia (Notelaea) azorica, P. excelsa, Pinus
canariensis, Pittosporum coriaceum, Pleiomeris canariensis, Sideroxylon marmulano et Visnea mocanera.
Les affinités floristiques de la Macaronésie sont
extrêmement diversifiées, y compris avec l'Amérique.
C'est cependant avec la région méditerranéenne que ces
relations sont les plus étroites. Les flores des basses terres arides dans les Canaries et les îles du Cap Vert sont
étroitement liées à celles du continent africain qui leur
est proche. Les autres éléments de liaison concernant
des parties plus éloignées de l'Afrique comprennent :
1. Erica arborea : Canaries, Madère, Région méditerranéenne, montagnes du Sahara (Tibesti), montagnes de l'Est africain depuis l'Ethiopie jusqu'au sud
de la Tanzanie.
2. Myrsine africana : Açores, continent africain depuis
les collines de la mer Rouge jusqu'au Cap vers le sud,
de la Tanzanie à l'Angola vers l'ouest, et jusqu'en
Chine vers l'est.
3. Canarina canariensis : Canaries ; C. abyssinica et C.
eminii sur les montagnes est-africaines, de l'Ethiopie à la Tanzanie.
4. Ocoteafœtens : Madère, Canaries; 0. gabonensis,
Gabon, République du Congo; O. bullata (y compris O. kenyensis), de l'Ethiopie au Cap.
5. Dracaena draco : Canaries, îles du Cap Vert; D.
ombet, de l'Égypte à l'Ethiopie vers le sud; D. cinnabari, Socotra.
6. Visnea mocanera : Canaries ; Balthasaria mannii,
Sao Tomé; B. schliebenii, montagnes de l'Est
africain.
Il n'est guère douteux que l'histoire de la flore macaronésienne soit complexe, et de nombreuses questions
restent sans réponse. Il est généralement admis que la
« laurisylve » représente un vestige de la flore subtropicale humide qui était largement répandue dans le sud
de l'Europe et dans certaines parties de l'Afrique du
Nord durant la fin du Tertiaire.
Les Açores
Réf. : Dansereau (1966) ; Guppy (1917) ; Marier & Boatman
(1952) ; Sjôgren (1973) ; Tutin (1953).
Les Açores sont un groupe de neuf îles et d'un certain
nombre de rochers situés approximativement entre 37°
et 39° N et entre 25 0 et 32 0 W. Leur superficie totale
est d'environ 1 800 km'. L'île de Fayal, au centre du
groupe, est à 450 km de Lisbonne et à 1900 km de Terre
Neuve. Les îles sont toutes volcaniques et d'origine
récente. Pico, l'île la plus élevée, atteint 2 300 m.
Le climat, de type très océanique, se caractérise par
une pluviosité modérée s'étalant uniformément tout au
long de l'année, par une humidité relative élevée et par
une faible amplitude des températures. Il se produit des
gelées à haute altitude.
272
Végétation des régions jloristiques
Sur les quelque 700 espèces de phanérogames, 200
au moins ont été introduites. Environ 40 sont endémiques. Il n'y a pas de genre endémique. Les affinités de
la flore sont très nettement européennes, bien que les
arbres de la « laurisylve » soient tous, à l'exception de
Myrica Jaya et Persea indica, des espèces ou des variétés endémiques, presque toutes paraissant très proches
d'espèces de Madère.
1. La végétation littorale
Les espèces les plus abondantes sont Solidago sempervirens, Juncus acutus, Euphorbia azorica et les graminées Cynodon dactylon, Agrostis azorica et Polypogon
monspe/iensis. Une coulée de lave sur le flanc est du
Pico, datant de 1718, qui n'était toujours pas cultivée
en 1929, a fourni une indication sur la végétation naturelle. Myrica faya (2-3 m de hauteur) y était dominant,
bien que ses buissons fussent déformés par le vent. Il
y avait quelques pieds clairsemés d'Erica scoparia
subsp. azorica et de Calluna vu/garis.
2. La « /aurisy/ve »
Ce type de végétation, constitué à peu près entièrement
d'arbres à larges feuilles, semble correspondre au climax jusqu'à environ 600 m. 11 est à dominance de Laurus (Persea) azorica et Myrica Jaya, qui y atteignent
une hauteur de 6-7 m dans les endroits favorables. Les
autres espèces de la strate arborescente comprennent
Rhamnus latifolia, I/ex perado subsp. azorica, Viburnum tinus, Vaccinium cylindraceum, Persea indica et
Picconia azorica. La strate arbustive est à dominance
de Myrsine africana. D'après Guppy, les forêts étaient
autrefois plus hautes qu'aujourd'hui: Myrica Jaya,
Laurus azorica et Erica scoparia subsp. azorica atteignaient respectivement 15 m, 15 m et Il m de hauteur.
3. L'« Ericetum azoricae »
De 600 à 1 500 m, des gelées ont lieuau-dessusde 760 m.
Erica scoparia subsp. azorica, dont la croissance peut
atteindre une hauteur de 4,5-6 m, est dominant, en
compagnie de Juniperus brevifolia qui est subdominant. Juniperus, qui a fortement souffert des coupes
en raison de la valeur de son bois était probablement
dominant autrefois et nettement plus grand. Guppy
affirme que Taxus baccata était autrefois abondant
dans la partie inférieure de la zone, mais qu'il a disparu à la suite de coupes excessives.
4. Le « Callunetum »
A partir de 1 500 m jusqu'au sommet du Pico
(2 300 m) ; entre 1 500 et 1 800 m, Calluna est en
mélange avec Erica scoparia subsp. azorica. Le véritable Callunetum, qui est une formation ouverte sur des
pentes abruptes et souvent instablesde débris volcaniques
et de lave peu altérée, est floristiquement très pauvre.
Les seules espèces communes sont Calluna vulgaris,
Daboecia azorica et Thymus caespititius.
Madère
Réf. " Cockerell (1928) ; Hansen (1969) ; Sjôgren (1973, 1974,
1978) ; Vahl (1905).
Les îles de Madère sont situées approximativement à
560 km de la côte africaine et à 450 km au nord des
Canaries. Madère, l'île principale, atteint une altitude
de 2000 m environ.
Environ 1 140 espèces de phanérogames et de fougères ont été recensées sur les îles. Au moins 250 d'entre elles, et probablement beaucoup plus, ont été introduites. On pense qu'environ 120 espèces sont endémiques. Le genre monotypique Chamaemeles est le seul
endémique.
Les descriptions de la végétation sont contradictoires et il est difficile de les concilier. Une grande partie
de la végétation a été détruite par l'homme, mais selon
Dansereau (1966), sur les escarpements abrupts du côté
nord de l'île, de vastes forêts de lauriers de près de 30 m
de hauteur subsistent encore. La flore relictuelle du Tertiaire est représentée par Pittosporum coriaceum (endémique), Visnea mocanera (Canaries), Clethra arborea
(endémique), Sideroxylon marmulano (Canaries, Cap
Vert), Heberdenia excelsa (Canaries), Picconia excelsa
(Canaries), Persea indica (Açores, Canaries), Appo//onias barbujana (Canaries), Ocotea fœtens (Canaries)
et Dracaena draco (Canaries, Cap Cert).
Les îles Canaries
Réf.,' Borgensen
(1924); Bramwell (1976); Burchard
(1929); Ceballos & Ortuno (1951) ; Ciferri (1962) ; Dansereau (1968); Follmann (1976) ; Kâmrner (1974, 1976) ;
Künkel
(1971, 1976) ; Lems (1960) ; Lindinger (1926) ;
Schenck (1907); Schmidt (1954, 1976) ; Sunding (1970,
1972, 1973a).
Les Canaries forment un groupe de 7 îles situées
approximativement à 28° au nord de l'équateur (Fig.
25). Leur superficie totale est de 7 273 km 2 et le sommet le plus élevé, à Ténériffe, atteint 3718 m. Ecologiquement, on peut diviser les îles en 2 groupes. Dans
le premier, les îles orientales de Lanzarote et Fuerteventura, qui sont situées à un peu plus de 100 km de
la côte africaine et ne dépassent pas une altitude de
650 m, présentent un climat aride. Les îles occidentales (Grande Canarie, Ténériffe, Gomera, Hierro et La
Palma), situées à une distance comprise entre 200 et
360 km du continent, jouissent par contre d'un climat
plus océanique.
En général, les Canaries connaissent des étés torrides et secs, et des hivers chauds et humides. L'humidité est apportée par les vents alizés soufflant du nordest, qui sont responsables de la formation d'une zone
de nuages entre 800 et 1 500 m sur les versants nord
de toutes les îles occidentales. 11 est généralement admis
Les autres îles océaniques
273
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FIG. 2<;. Carte de végétation des îles Canaries
1. Formation broussailleuse xérophyte à petits îlots de Juniperus phoenicea. 2. Forêts de lauriers. 3. Formations « Fayal-Brezal »
caractérisées par Myrica faya et Erica arborea. 4. Forêt à Pinus canariensis avec petites étendues de formation arbustive à
Cytisus proliferus. 5. Formation arbustive « Retarna-Codeso » caractérisée par Spartocytisus nubigenus et Adenocarpus viscosus. 6. Formations altimontaines.
274
Végétation des régions floristiques
que les brouillards exercent une grande influence sur la
végétation, mais d'après Kâmrner, cette influence sur la
répartition des types de forêts n'est pas très sensible à
Ténériffe. Les secteurs méridionaux des îles sont à l'abri
des pluies et sont généralement dépourvus de forêts à
moyenne altitude. L'extrême sécheresse des îles orientales et du sud de la Grande Canarie est partiellement
due au vent torride et sec du Sahara, l'harmattan, qui
souffle parfois jusque durant toute une semaine. Les îles
orientales sont trop peu élevées pour capter les vents
chargés d'humidité, sauf en leurs points les plus hauts.
Les alizés sont responsables des écarts de plus de JO "C
enregistrés entre les côtes nord et sud des îles les plus
grandes. A Ténériffe, au-dessus de 1 900 m, les pentes
restent enneigées pendant environ 5 mois par an.
La flore des Canaries compte environ 1 800 espèces,
y compris les nombreuses espèces introduites. Quelque
460 espèces (25,5 0J0) sont endémiques, ainsi que 17 genres. Les 13 genres macaronésiens qui se rencontrent
dans plus d'un archipel, se retrouvent aux Canaries.
Dans des études récentes de la végétation des Canaries, Ceballos & Ortuno (1951) et Dansereau (1968) ont
décrit les forêts de lauriers des îles occidentales et Dansereau (1966) a donné un bref aperçu de la zonation
à Ténériffe, tout comme Kârnrner (1979). Bramwell &
Bramwell (1974) reconnaissent les zones suivantes:
1. La zone broussailleuse xérophyte. 0-700 m. Elle
occupe les pentes inférieures de toutes les îles. Des
plantes à tiges et à feuilles succulentes, principalement des espèces d'Euphorbia, d'Aeonium et de
Composées, sont prédominantes. La forêt broussailleuse à dominance d'Erica arborea et Juniperus
phoenicea se rencontre sur certaines pentes méridionales vers la limite supérieure.
2. La zone de forêt sempervirente. 400-1300 m. La forêt
de lauriers est le plus souvent confinée aux pentes
nord des îles occidentales, mais on l'observe occasionnellement sur les pentes sud. Les principales
espèces dominantes sont Laurus azorica, Appo//onias barbujana, Ocotea fœtens et Persea indica. En
Grande Canarie, 1 0J0 seulement de la forêt primitive subsiste et à Ténériffe, moins de JO 0J0.
3. La zone de/a «forêt »depins.1200-1900m.Pinus
canariensis, qui peut atteindre une hauteur de 30 m,
forme généralement des peuplements ouverts avec
des strates herbacée et arbustive clairsemées. Les
arbustes les plus communs sont Adenocarpus fo/io/osus, Cistus symphytifolius, Daphne gnidium et
diverses espèces de Micromeria.
4. La zone montagnarde. Au-dessus de 1900 m. Formation arbustive ouverte à dominance de Légumineuses, avec de nombreuses espèces endémiques
appartenant à plusieurs familles.
Les îles du Cap Vert
Réf. : Barbosa (1968a, 1968c); Chevalier (1935); Hum-
phries (1979) ; Saraiva (1961) ; Sunding (1973b, 1974, 1977,
1979) ; Teixeira & Barbosa (1958).
L'archipel du Cap Vert, qui comprend JO îles et 8 îlots
(Fig. 26), est situé dans l'océan Atlantique à 455 km
du continent africain et à 1 400 km au sud-sud-ouest
des Canaries, entre les latitudes 14°48' et 17° 12' N et
les longitudes 22°44' et 25°22' W. Les plus hautes altitudes des îles sont: Fogo 2 829 m, Santo Antao
1 979 m, Santiago 1 392 m, Sao Nicolau 1 304 m,
Brava 976 m, Sao Vicente 725 m, Maio 436 rn, Sai
406 m, Santa Luzia 395 m, Boa Vista 387 m.
Les îles, qui étaient inhabitées lorsqu'elles furent
découvertes par les Portugais en 1460-62, ont actuellement une population d'environ 160 000 habitants. Elles
sont à peu près entièrement d'origine volcanique et sont
composées principalement de basalte et de phonolite.
L'activité volcanique n'a probablement pas entièrement
cessé et il existe de vastes étendues recouvertes de cendres, de ponces et de laves relativement récentes. La
caldeira de Fogo a connu une éruption en 1857, avec
des coulées de lave qui sont encore aujourd'hui couvertes principalement de lichens. Une nouvelle éruption a eu lieu en 1951.
Lorsqu'il ya suffisamment d'eau disponible, les sols
sont très fertiles; dans le cas contraire, le terrain est
pierreux et improductif et les sols caractéristiques sont
des pédocals alcalins. Les sols salins présentent égaiement une large extension et localement, dans les basses terres arides, les dunes de sable occupent une superficie importante.
Le climat est généralement sec, en raison de la situation géographique des îles. Les précipitations ne sont
suffisantes pour des cultures permanentes que sur certaines pentes privilégiées. Sur une grande partie des basses terres, la pluviosité moyenne annuelle est inférieure
à 250 mm. Dans la capitale Praia par exemple, elle est
de 213 mm (183 mm de juillet à octobre, 30 mm durant
le reste de l'année) et la température moyenne annuelle
est de 25 oc.
L'archipel, situé à la même latitude que la zone du
Sahel sur le continent africain, est influencé en conséquence par les mêmes systèmes de vents et connaît les
mêmes problèmes liés aux cycles des années de sécheresse. Fondamentalement, il y règne un même climat
semi-aride; cependant, du fait de l'exposition et de l'altitude, les conditions peuvent être localement plus
humides.
Les vents prédominants sont les alizés, qui soufflent
régulièrement du nord-nord-est durant la plus grande
partie de l'année. Ils sont responsables d'une condensation assez abondante, souvent sous forme de brouillards sur les pentes exposées au nord-nord-est, principalement entre 400 et 1 300 m. En dehors des régions
favorables à cette condensation, ils exercent une
influence desséchante, néfaste pour la végétation, et la
plupart des arbres sont déformés par l'action du vent.
Les pentes exposées au sud-sud-ouest sont sujettes,
dans les îles, à un régime de pluies totalement différent, caractérisé par des précipitations rares et sporadiques mais violentes, et se limitant à une courte période
de l'année. Ces précipitations ont lieu lorsque la mousson chaude et humide en provenance de l'Atlantique
Les autres îles océaniques
sud arrive sur les îles d'ouest en sud-sud-ouest. Durant
les bonnes années, les pluies permettent d'obtenir de
riches récoltes de maïs et de haricots et rendent les pâturages luxuriants, mais elles peuvent aussi faire totalement défaut, parfois pendant plusieurs années
consécu tives.
A basse altitude, les îles sont toujours arides et plus
on est bas, plus les conditions sont désertiques.
Lorsqu'on s'élève en altitude les espèces indigènes apparaissent en plus grand nombre; les îles dont les versants à haute altitude couvrent de grandes superficies,
exposées au nord-nord-est, sont celles qui présentent
la production agricole la plus régulière. C'est le cas de
Santiago, allongée en direction ESE-WNW, ce qui est
une situation privilégiée.
Les précipitations, bien qu'irrégulières, semblent suivre un cycle d'approximativement 10 années sèches
alternant avec un nombre équivalent d'années humides. Teixeira & Barbosa (1958) ont donné des chiffres
qui montrent que durant la première moitié de ce siècle la population a augmenté au cours des phases humides et qu'elle a décliné par suite d'émigration et de
famine au cours des phases sèches. C'est ainsi qu'entre
1920 et 1930, elle a décliné de 13 376 unités. Durant
la décade suivante, elle a augmenté de 34 987 unités,
pour reperdre à nouveau 23 243 unités au cours des
trois années suivantes.
Flore
On a recensé jusqu'à présent environ 650 espèces de
plantes vasculaires sur l'archipel (Sunding, 1973b,
1974) ; un grand nombre d'entre elles ont été délibérément ou accidentellement introduites par l'homme. En
général, les espèces à affinité tropicale se rencontrent
dans les basses terres, tandis que les espèces macaronésiennes ou à affinité méditerranéenne occupent les
montagnes; il y a toutefois beaucoup d'exceptions à
cette règle. Il semble que 17 grandes espèces ligneuses
tout au plus appartiennent à la flore primitive, le statut de certaines d'entre elles étant même douteux. Les
informations présentées ci-dessous sont empruntées à
Chevalier (1935) et à L.A. Grandvaux Barbosa (comm.
pers. et à partir de ses collections étudiées par divers
auteurs dans Garcia de Orta, vols. 2-4, 1975-79) :
1. Euphorbia tuckeyana. « Arbre» pachycaule en
forme de candélabre, pouvant atteindre 4 m de hauteur. Endémique mais espèces très voisines dans les
Canaries. Plante la plus caractéristique de la végétation du Cap Vert. Parfois disséminé, parfois en
fourrés quasi impénétrables, en mélange avec des
Echium géants et Sideroxylon et enlacé par les plantes volubiles Periploca laevigata et Sarcostemma
daltonii. Surtout abondant au-dessus de 1 000 m,
il descend localement à peu près jusqu'au niveau
de la mer. Les tiges sont utilisées comme bois à brûler et presque partout, il a été détruit.
2. Echium hypertropicum. Plante pachycaule en forme
de candélabre pouvant atteindre 2 m de hauteur.
275
Endémique et confiné à Fogo. De 500 à 800 m. Utilisé comme bois à brûler et menacé d'extinction.
3. Phoenix atlantica. Palmier pouvant atteindre 10 m
de hauteur. Endémique. De 200 à 300 m. Feuilles
et tiges servant de nourriture aux chèvres. Fruits
mangés par la population et par les cochons.
4. Sideroxylon marmulano. Arbuste ou petit arbre
atteignant 6 m de hauteur. Présent aussi à Madère
et aux Canaries. Jusqu'à 800 m. Ecorce employée
pour le tannage. Fruits consommés. En régression,
mais subsiste sur les escarpements rocheux
inaccessibles.
5. Cytisus stenopetalus. Arbuste ou petit arbre atteignant 5 m de hauteur. Présent aussi aux Canaries
et voisin d'une espèce de Madère. Commun autrefois dans les montagnes de Sao Antao et Fogo. Fort
recherché jadis pour la charpenterie et en voie de
disparition à l'heure actuelle.
6. Rhus albida. Arbuste. Présent aussi au Maroc et
aux Canaries. Endroits rocheux près de la mer.
7. Tamarix canariensis. Arbuste ou petit arbre atteignant 8 m de hauteur. Présent aussi aux Canaries
et en Méditerranée occidentale. Près de la mer.
8. Dracaena draco. Arbre en forme de candélabre,
atteignant 10 m de hauteur. Présent aussi aux Canaries et à Madère. Quasiment disparu au Cap Vert.
Parfois cultivé; ailleurs indigène et subsistant sur
les parois rocheuses quasi verticales (Chevalier).
9. Olea europaea. Petit arbre atteignant 9 m de hauteur, souvent rabougri. Largement répandu en
Méditerranée et au-delà. Depuis presque le niveau
de la mer jusqu'à 1 000 m. Indigène (d'après Chevalier). Introduit et ne fructifiant normalement pas
(d'après Barbosa).
10. Acacia albida. Arbre de 7-12 m de hauteur, souvent déformé par le vent, se rencontrant parfois
sous la forme de buissons très épineux de 2-3 m de
hauteur. Largement répandu dans les parties plus
sèches de l'Afrique tropicale et au-delà. Dans les
îles du Cap Vert, accompagné de Ficus sycomorus,
c'est actuellement l'espèce la plus caractéristique
des pâturages jusqu'à environ 1 000 m. Il était probablement très abondant lorsque l'archipel a été
découvert mais il a été souvent détruit par l'homme
et endommagé par les chèvres qui grimpent dans
ses branches (Chevalier). Peut-être introduit, mais
dans ce cas, parfaitement naturalisé à l'heure
actuelle (Barbosa).
Il. Dichrostachys cinerea. Arbuste ou petit arbre atteignant 5 m de hauteur. Largement répandu dans les
parties plus sèches de l'Afrique et au-delà. Localement abondant à basse altitude. Certainement indigène (Chevalier).
12. Tamarindus indica. Arbre atteignant 10 m de hauteur. Largement répandu dans les parties plus
sèches de l'Afrique et au-delà. Peut-être introduit,
mais dans ce cas parfaitement naturalisé à l'heure
actuelle.
13. Ficus sycomorus. Petit arbre. Largement répandu
dans les parties plus sèches de l'Afrique et au-delà.
276
Végétation des régions floristiques
Santo Ântëio
Sol
1979
S. Vicente
~m
"
Sta
Luzia~
S.Nicolau
"<,
3'Sm 1 3 0 4 m - ; - ~
ÎLES OCCIDENTAlES DU NORD
80a Vista
ÎLES ORIENTAlES
@-976m
Brava
Fogo
Santiago
436m
ÎLES OCCIDENTAlES DU SUD
Maio
FIF.26. Îles du Cap Vert, avec indication des quatre principales zones agroclimatiques : (1) (en pointillé), cultures, plantations
et pâturages subhumides ; (2) (hâchuré horizontalement), pâturages arides d'altitude; (3) (en blanc), pâturages arides des basses terres; (4) (en noir), hauts sommets rocheux des montagnes. (La position relative des îles au sein des trois groupes est indiquée avec précision, mais les distances entre ces groupes ont été fortement rapprochées en raison de l'échelle adoptée)
Les autres îles océaniques
14.
15.
16.
17.
Dans les endroits arides, non cultivés. Une des espèces indigènes les plus caractéristiques de l'archipel,
depuis le niveau de la mer jusqu'à 1 000 m et se
rencontrant sur toutes les îles (Chevalier).
Grewia vil/osa. Arbuste. Largement répandu dans
les parties plus sèches de l'Afrique et au-delà. Dans
les endroits secs, non cultivés. Une des espèces les
plus répandues et les plus caractéristiques de l'archipel. Probablement indigène.
Ca/otropis procera. «Arbre» pachycaule atteignant 4 m de hauteur. Largement répandu dans les
parties plus sèches de l'Afrique et au-delà. Partout
dans l'archipel en dessous de 1000 rn, surtout sur
les îles plus sèches. Probablement indigène.
Dodonaea viscosa. Arbuste. Pantropical. Dans les
ravins près de la mer à Fogo. A peu près certainement indigène.
Ficus capensis. Arbre atteignant 10 m de hauteur.
Largement répandu dans les parties plus humides
de l'Afrique. Dans les vallées humides des zones
montagneuses les plus arrosées de l'archipel. A peu
près certainement indigène.
Végétation
Presque partout la végétation primitive a été à peu près
totalement détruite ou dégradée au point d'être devenue méconnaissable, et une très grande proportion de
la flore contemporaine a été délibérément ou accidentellement introduite par l'homme. Actuellement, ces
plantes exotiques se remarquent bien davantage que ce
qui subsiste de la flore primitive et il est parfois difficile de savoir si une espèce est indigène ou non. C'est
pourquoi il n'est pas possible de préparer des cartes de
la végétation potentielle. Cependant, Teixeira & Barbosa (1958) ont publié pour chaque île des cartes agroclimatiques très détaillées à des échelles allant de
1150000 à 11100 000. Ultérieurement, Barbosa (1968a)
a établi une classification plus simple comprenant certains détails sur la flore indigène.
Dans l'exposé qui suit, qui se fonde sur les publications mentionnées plus haut, les dix unités cartographiques de Teixeira & Barbosa ont été ramenées à quatre. Leur importance approximative apparaît sous
forme de diagramme dans la figure 26.
1. Zones de cultures, de plantations et de pâturages subhumides (<< Sequeiro hümido, sub-hûmido, semi-arido,
pastagens sub-hümidas de altitude» de Teixeira &
Barbosa).
Sur les pentes orientées vers le nord-nord-est et bien
arrosées, la végétation primitive a pratiquement disparu
et a été remplacée par des cultures sur des terrains escarpés intensément cultivés et soigneusement aménagés en
terrasses. Les productions les plus importantes sont la
canne à sucre (surtout avec irrigation), les bananes, Coffea arabica, les pommes de terre, les patates douces (largement plantées : la vraie pomme de terre, « batata
277
inglesa », est beaucoup moins fréquente), le tabac,
Carica papaya, Mangifera indica, Psidium guajava,
Cicca disticha, Cajanus cajan, Colocasia escu/enta
(antiquorum), etc. Les sols sont à ce point fertiles qu'il
est possible de les cultiver de façon ininterrompue
durant une trentaine d'années ou davantage. Les jachères sont caractérisées par l'abondance des Composées,
comprenant Tagetes patula, Bidens pi/osa, Acanthospermum hispidum, Ageratum conyzoides, etc. Il y a
aussi de vastes fourrés de Lantana camara. Un petit
nombre d'espèces indigènes subsistent sur le bord des
cours d'eau, notamment Pteris vittata, Dryopteris parasitica, Equisetum ramosissimum, Melinis minutif/ora
et E/vira biflora. Dans les ravins profonds, Hyparrhenia hirta joue un rôle important dans la fixation du sol.
Dans les zones plus sèches, qui constituent une transition entre les terres de culture qui viennent d'être
décrites et les pâturages arides, le maîs (Zea mays) et
diverses légumineuses, principalement Dolichos /ab/ab
(Lab/ab niger, L. purpureus), Vigna unguiculata, Phaseo/us /unatus et P. vulgaris, sont les plantes alimentaires les plus importantes, bien qu'on y cultive aussi
le manioc et la patate douce, ainsi que le coton. Ailleurs, il existe des îlots de formations herbeuses boisées pâturées, avec Hyparrhenia hirta, Heteropogon
con tortus et Acacia a/bida. On y trouve aussi Ziziphus
mauritiana, probablement introduit pour ses fruits
comestibles, ainsi que Desmanth us virgatus, Desmodium tortuosum, Crota/aria retusa, Panicum maximum
et Rhynche/ytrum repens, également introduits.
2. Les pâturages arides d'altitude (<< Pastagens âridas
de altitude », Teixeira & Barbosa, 1958).
Ce type de végétation se rencontre le plus généralement au-dessus de 1400 m. Sur sol bien développé, il
y a un mélange de graminées, comprenant Hyparrhenia hirta, Pennisetum po/ystachyon et Melinis minutiflora, et des arbustes nains tels Lavandula dentata, L.
rotundifolia et Micromeria forbesii.
Dans les endroits plus rocailleux se retrouvent les
espèces suivantes : Campy/anthus saisoloides, Verbascum capitis-viridis (Celsia insularis), Cytisus (Teline)
stenopeta/us, Echium stenosiphon, E. vu/canorum,
G/obu/aria (Lytanthus) amygdalifolia, Erysimum caboverdeanum et Sonchus daltonii.
Euphorbia tuckeyana, G/obu/aria amygdalifolia et
Artemisia gorgonum sont caractéristiques des coulées
de laves anciennes, tandis que Helianthemum gorgoneum est dominant sur les ponces.
Dans les endroits abrités, où il y a suffisamment de
sol et une alimentation en eau convenable, on cultive
des arbres fruitiers caractéristiques de la région méditerranéenne mais seulement sur de petites parcelles.
Relevons parmi eux Cydonia oblonga, Ceratonia siliqua, Punica granatum et Ficus carica, et plus rarement
Prunus persica, Ma/us domestica (sy/vestris) et Eriobotrya japonica. Dans les endroits plus secs, Ricinus
communis est souvent planté.
278
Végétation des régions floristiques
3. Les pâturages arides de basse altitude (« Pastagens
arldas de baixa altitude, pastagens muito aridas »,
Teixeira & Barbosa, 1958).
Ces pâturages sont fréquentés par un grand nombre
de chèvres. Les graminées les plus importantes sont
Aristida adscensionis, A. cardosoi, A. funiculata,
Schmidtia pappophoroides et Elionurus royleanus. Des
arbres s'observent sur les meilleurs sols, principalement
Acacia albida, Ficus sycomorus, Tamarindus indica et
Ziziphus mauritiana.
Par endroits, les plantes herbacées sont dominantes.
Elles comprennent Aerva persica, Boerhavia repens,
Commicarpus vertici/latus, Cleo me viscosa, Lotus glinoides, Corchorus spp. et diverses espèces de Malvacées et de Sterculiacées. Dans les endroits les plus secs,
on trouve Sc/erocephalus arabicus et Zygophy/lum simplex. Les principales espèces buissonnantes sont, outre
Calotropis procera qui est peut-être indigène, Acacia
farnesiana, A. nilotica, Gossypium hirsutum, Jatropha
gossypiifolia, Nicotiana glauca et Parkinsonia aculeata,
tous introduits. Jatropha curcas était autrefois largement planté pour son huile purgative, extraite des graines, qui était exportée.
Les Chénopodiacées sont dominantes dans les
dépressions salines et Sporobolus spicatus pousse sur
les dunes mobiles.
4. Les sommets rocheux des hautes montagnes.
Sur les sommets rocheux de Fogo et de Santo Antao,
les plantes supérieures sont relativement rares.
Les îles du golfe de Guinée
Réf. : Chevalier (1938) ; Exell (1944, 1952, 1973) ; Mildbraed
(1922) ; Monod (1960).
Les quatre îles de Bioko, Principe, Sao Tomé et Annobon sont situées le long d'une ligne d'activité volcanique, plus ou moins suivant une direction NE-SW, qui
se poursuit vers le nord-est par le massif du mont Cameroun. Bioko (69 X 32 km) atteint une altitude de 2 850
m et n'est distante du continent que de 32 km. Principe (17 X 8 km) atteint 948 m ; elle est située à 210
km au sud-sud-ouest de Bioko et à peu près à la même
distance du continent. Sao Tomé (47 X 27 km) s'élève
à 2024 m et est à environ 135 km de Principe et à 275
km de la côte africaine. Annobon (7 X 2,5 km) atteint
une altitude de 655 m et se situe à 180 km au sud-sudouest de Sao Tomé et à 340 km des terres continentales les plus proches (le Gabon).
Ces îles sont d'une origine relativement récente (probablement du Tertiaire) et sont composées principalement de basaltes et de phonolites, qui donnent un sol
fertile, habituellement de couleur rouge. L'équateur
passe juste au sud de Sao Tomé, qui jouit d'un climat
équatorial typique, très chaud mais non de façon excessive, avec des précipitations élevées. A basse altitude,
les précipitations moyennes annuelles passent de
1000 mm dans le nord-est à plus de 4000 mm dans le
sud-ouest. Dans la moitié nord de l'île, plus sèche, les
précipitations augmentent avec l'altitude, atteignant
2 600 mm vers 700 m et même davantage dans les montagnes en raison des apports d'eau dus aux brouillards.
Selon Monod, cependant, le sommet émerge souvent
des nuages et le climat y est plus sec qu'on ne le suppose d'habitude. Annobon est plus sec que Sao Tomé
mais on ne dispose d'aucune donnée statistique. A Sao
Tomé, au moins dans les basses terres, il ne tombe que
peu ou pas de pluie en juillet et en août, et les mois
de juin et de septembre sont également assez secs.
A l'époque de la découverte des îles par les Portugais en 1470-71, Bioko était peuplé par la tribu africaine des Bubi, mais les trois autres îles n'avaient apparemment jamais été habitées. Bioko étant situé sur la
plate-forme continentale, il n'en sera plus fait mention
dans ce chapitre.
Sao Tomé
La forêt dense couvrait autrefois à peu près toute l'île
mais presque partout elle a été détruite et remplacée
par des plantations, principalement de cacaoyers (en
dessous de 800 m). Exell (1944) reconnaît les zones
suivantes:
1. La zone littorale. Les principales espèces poussant
sur les dunes de sable sont Ipomoea pes-caprae,
Canavalia rosea, Cynodon dactyton et Sporobolus
virginicus. Les petits îlots de mangrove sont à dominance de Rhizophora harrisonii et A vicennia marina,
qu'accompagnent souvent Conocarpus erectus et
Dalbergia ecastaphy//um.
2. La zone de la forêt ombrophile de basse altitude. De
oà 800 m. Actuellement à peu près entièrement cultivée. Les principaux arbres sont Anisophy/lea cabole
(endémique), Ceiba pentandra, Ce/tis gomphophy/la,
C. mildbraedii, C. prantlii, Chlorophora exce/sa,
Chrysophyllum albidum, Cynometra mannii, Dacryodes edulis, Dialium guineense, Drypetes glabra (endémique), Funtumia africana, Heisteriaparvifolia, Mammea africana, Mesogyne henriquesii (endémique),
Monodora myristica, Musanga cecropioides, Pentac/ethra macrophy/la, Polyscias quintasii (endémique),
Pseudospondias microcarpa, Tetrapleura tetraptera,
Treculia africana et Zanthoxylum gilletii.
3. La zone de forêt de montagne. De 800 à 1400 m. Les
principaux arbres sont Craterispermum montanum,
Discoc/aoxylon occidentale (endémique), Maesa lanceolata, Olea capensis, Pseudagrostistachys africana,
Sapium e/lipticum, Symphonia globulifera, Tabernaemontana stenosiphon (endémique) et Trichilia grandifolia (endémique). Les Rubiacées et les Euphorbiacées sont abondantes. Exell n'a pas vu la moindre légumineuse arborescente dans la forêt non remaniée. La
voûte est dense et les arbres sont festonnés de lianescables. Les troncs des arbres sont le plus souvent masqués par un couvert dense de bryophytes, de fougères, d'orchidées et de diverses espèces de Begonia et
Peperomia, tous épiphytes.
Les autres îles océaniques
4. La reg/on de /a forêt de brouillard. De 1400 à
2024 m. Les principaux arbres sont Ba/thasaria mannii, Cassipourea gummif/ua, Peddiea thomensis
(endémique), Prunus africana, Nuxia congesta,
Podocarpus mannii (endémique), Schefflera mannii
et Syzygium guineense subsp. bamendae. La forêt
de brouillard s'élève jusqu'au sommet mais à cette
altitude, les arbres sont petits et la strate supérieure
n'est pas dense; on y rencontre aussi deux espèces
non forestières, Phi/ippia thomensis et Lobelia barnsii, étroitement apparentées à des espèces des formations plus ouvertes des hauts plateaux du
Cameroun.
Principe
La forêt dense recouvrait autrefois l'île mais dans les
régions les plus accessibles, elle a été largement remplacée par des plantations de cocaoyers et de caféiers. Une
grande partie de ce qui restait de la forêt a été détruite
durant la campagne contre la maladie du sommeil aux
environs de 1906 ; cependant, depuis lors, une régénération considérable de la forêt secondaire s'est produite.
Les Rubiacées, les Euphorbiacées, les Connaracées et
les Orchidées sont abondantes dans la végétation naturelle, tandis que les Légumineuses et les Composées sont
pauvrement représentées. Les principaux arbres forestiers de Principe comprennent Anthostema aubryanum,
Ceiba pentandra, Ce/tis prant/ii, Ch/orophora exce/sa,
Cola digitata, Croton stellu/iferus, Dialium guineense,
Drypetes principum, Funtumia africana, Heisteria parvifo/ia (très abondant), Irvingia gabonensis, Mammea
africana, Monodora myristica, Neoboutonia mannii,
Pentaclethra macrophylla, Stercu/ia tragacantha, Xylopia aethiopica et Zanthoxy/um gilletii. On ne sait rien
de la végétation du Pico de Principe (948 m) ; le sommet rocheux, étroit et exposé, du Pico Papagaio (680 m)
est occupé par une formation buissonnante, sans arbres.
Annobon
Mildbraed y reconnaît cinq formations, dont les plus
importantes sont les suivantes:
1. La végétation p/anitiaire. D'apparence savanicole
avec des buissons clairsemés et des îlots de terres cultivées. Les principales espèces sont Ficus annobonensis, Mucuna s/oanei, Rauvo/fia vomitoria, Turraea g/omeru/if/ora, Vernonia amygda/ina et Ximenia americana.
2. La forêt sèche. Elle est composée principalement
d'O/ea capensis et de Lannea we/witschii, avec Cavacoa quintasii, Ceiba pentandra, Ce/tis prant/ii, Chaetacme aristata, Discog/ypremna ca/oneura, Pseudospondias microcarpa, Tri/episium madagascariense
et de nombreuses fougères.
3. Laforêt de brouillard. A partir de 500 m. Les principales espèces ligneuses sont Age/aea spp., Cassipourea annobonensis, Craterispermum montanum, Heisteriaparvifolia, Rubus pinnatus, Scheff/era mannii et
Strombosia sp. Les épiphytes sont très abondants.
279
Les îles de l'Atlantique sud
Ascension
Réf. : Duffy (1964) ; Hemsley (1885) ; P. James (comm. pers.).
L'île de l'Ascension est un pic isolé sur la dorsale
médiane de l'Atlantique; elle est entièrement volcanique, exception faite de quelques endroits constitués de
matériaux de plage. Elle ne date probablement pas de plus
de 10 000 ans. La côte africaine se situe à 1 536 km
au nord-est, et tout à fait à l'ouest, à 2 048 km de distance se trouve l'île de Fernando de Noronha. L'île
s'élève en une chaîne orientée d'est en ouest, les Green
Mountains, qui culminent à 860 m. La pluviosité
annuelle passe de 132 mm près du niveau de la mer à
645 mm dans les Green Mountains, qui sont souvent
coiffées de nuages. Au dessous de 600 m prévalent des
conditions semi-désertiques.
La flore vasculaire indigène est très pauvre, ne comprenant que 7 espèces de phanérogames (3 endémiques)
et 12 espèces de ptéridophytes (3 endémiques). Les
cryptogames non vasculaires sont représentés par environ 34 espèces de mousses, 10 hépatiques et 270 espèces de lichens, dont quelques uns sont endémiques et
dont la majorité ont une reproduction asexuée.
Parmi la flore indigène, l'espèce endémique Euphorbia origanoides se cantonne à la zone des déserts côtiers,
où se rencontrent aussi Ipomoea pes-caprae, Aristida
adscensionis, Digitaria cfr. adscendens et Portu/aca o/eracea. Les deux autres phanérogames endémiques, Sporobo/us durus, devenu extrêmement rare, et Hedyotis
adscensionis, qui a semble-t-il disparu, sont confinés,
avec un Wah/enbergia peut-être introduit, aux Green
Mountains où cependant la végétation naturelle est surtout composée de cryptogames. La plus grande partie
de la flore actuelle, même en dehors des zones occupées par l'homme, est constituée d'espèces introduites
par celui-ci de façon délibérée ou accidentelle. Cellesci comprennent Setaria verticillata, Enneapogon cenchroides, Melinis minutif/ora, Argemone mexicana,
Opuntia, Psidium guajava, un Acacia et un grand bambou qui se rencontre près du sommet.
Sainte-Hélène
Réf. : Hernsley (1885) ; Henry (1974) ; Kerr (1971) ; Mab-
berley (1975b) ; Melliss (1875) ; Turrill (1949).
Sainte-Hélène est située à 1 120 km au sud-est de l'Ascension, à 1 760 km de la côte africaine et à, 2880 km
de la partie la plus proche de l'Amérique. Elle a environ 16 km de longueur et 13 km de largeur et est entièrement volcanique. Le terrain est accidenté et montagneux, le point culminant de l'île se situant à 825 m.
Les vents dominants, qui apportent la pluie, soufflent
du sud-est mais le littoral est aride avec une pluviosité
moyenne dépassant à peine par endroits 200 mm par an.
Les précipitations augmentent rapidement quand on
s'éloigne de la côte pour atteindre annuellement plus
280
Végétation des régions floristiques
de 1 000 mm sur les hauts plateaux de l'intérieur, où
le brouillard constitue également un facteur important
d'apport d'eau.
La flore indigène est pauvre, quoiqu'il y ait plus de
1 ()()() espèces introduites, dont un grand nombre se sont
largement naturalisées. On compte environ 39 espèces
indigènes de phanérogames (38 endémiques) appartenant à 28 genres, dont 8 sont propres à Sainte-Hélène,
à savoir Commidendrum, Lachanodes, Melanodendron, Petrobium et Pladaroxylon (tous de la famille
des Composées), Nesiota (Rhamnacées), Trimeris
(Campanulacées) et Mellissia (Solanacées). Il y a 27
espèces indigènes de cryptogames vasculaires réparties
en 13 genres; 12 d'entre elles sont endémiques, dont
la fougère arborescente Dicksonia arborescens. La
majorité des phanérogames sont de petits arbres ou
arbustes. Plusieurs sont pachycaules. Certains phanérogames ont disparu au cours de la période historique.
La plupart de ceux qui subsistent sont très rares à présent et leur avenir est incertain. Presque tous les genres non endémiques sont également représentés sur le
continent africain.
A vant sa découverte en 1502, la plus grande partie
de l'île était couverte d'une forêt broussailleuse. Presque partout la végétation primitive a été complètement
détruite, soit par l'homme pour ses besoins en combustible et en bois d'œuvre ou dans un but agricole, soit
par les chèvres introduites dans l'île en 1513.
Aujourd'hui, les parties plus sèches de l'île sont pratiquement désertiques. Ailleurs, les terrains non cultivés
sont occupés par des plantes exotiques envahissantes,
notamment Phormium tenax, Ulex europaeus et diverses espèces de Solanum et de Rubus.
Melliss et d'autres, notamment Kerr (signalé par
Henry), ont proposé de répartir les espèces indigènes
dans les trois zones distinctes suivantes :
1. Une zone externe et de basse altitude, correspondant
à une bande rocheuse cernant complètement l'île;
on y trouve Trochetia (Melhania) melanoxylon,
Commidendrum rugosum, Mellissia begoniifolia,
Frankenia portulacifolia, Plantago robusta, Pelargonium cotyledonis, Mesembryanthemum cryptanthum (Hydrodea cryptantha), Pharnaceum acidum.
2. Une zone intermédiaire, moins rocheuse que la première, avec Phylica ramosissima, Commidendrum
robustum, C. spurium, Trochetia erythroxylon.
3. La zone des hauts plateaux du centre où les sols sont
profonds et qui portait primitivement une végétation dense; on y trouve Melanodendron integrifo-
lium, Pladaroxylon (Senecio) leucadendron, Lachanodes arborea (S. prenanthiflorus, S. redivivus),
Petrobium arboreum, Hedyotis arborea, Dicksonia
arborescens, Trochetia erythroxylon, Nesiota elliptica, Trimeris scaevolifo/ia, Sium helenianum, Wahlenbergia angustifolia, W. linifolia.
Socotra
Réf: Gwynne (1968) ; Pichi-Sermolli (1957) ; Popov (1957).
L'île de Socotra se situe sur la plate-forme continentale de l'Afrique, à 225 km à l'est du cap Guardafui.
Bien qu'elle soit imparfaitement connue, il semble que
sa structure géologique soit simple et ressemble à celle
des parties voisines de l'Afrique et de l'Arabie. Socotra a une longueur de 115 km et une largeur de 35 km.
Elle est bordée de larges plaines alluviales d'origine
récente. A l'intérieur s'étend un plateau ondulé formé
de calcaires de l'Eocène et dont l'altitude varie de 300
à 400 m, atteignant localement 900 m. Près de la côte
nord-est, une intrusion granitique forme le massif de
Hagghier, dont l'altitude dépasse 1 500 m.
Le climat est influencé par les moussons du nordest et du sud-ouest. Les premières apportent les principales précipitations, tandis que les secondes, qui sont
très violentes et desséchantes, amènent rarement de la
pluie. Il n'existe pas de relevés pluviométriques portant sur une longue période, mais il ressort des données fragmentaires disponibles, comme des caractères
de la végétation, que la plus grande partie du plateau
reçoit probablement 125-200 mm par an, la pluviosité
atteignant 600 mm ou davantage dans les secteurs les
plus élevés où des brouillards sont fréquents.
Floristiquement, Socotra se rattache au Centre régional d'endémisme de la Somalie et du pays Masai. La
majorité de ses espèces se trouvent également sur le continent africain, mais un nombre suffisant d'entre elles
sont propres à l'île pour que Socotra puisse être considéré comme un centre secondaire d'endémisme.
En dehors de quelques petits îlots de mangrove à A vicennia, d'une étroite bande littorale à formations d'halophytes herbacés et d'une grande étendue de dunes de
sable à peu près nues sur la côte sud, la végétation des
plaines côtières est consituée principalement d'une formation arbustive naine et d'une formation herbeuse
semi-désertiques, parfois parsemées de quelques buissons ou arbres nains.
La végétation du plateau calcaire est très variable. Les
terrains exposés à la mousson desséchante du sud-ouest
sont occupés par une formation herbeuse clairsemée avec
des buissons épars de Jatropha unicostata, Croton socotranus, Aloe perryi, et occasionnellement Dracaena cinnabari. Dans les vallées abritées à une altitude d'environ
900 m, il existe des fourrés denses à Acacia pennivenia,
Ruellia insignis, Psiadia schweinjurthii, Rhus thyrsiflora,
Ficus socotrana, etc. Sur les pentes des collines d'Hamadera, il existe une formation remarquable à dominance
de Dracaena cinnabari (p. 128). Ce type de végétation
se rencontre aussi sur les pentes méridionales du massif
d'Hagghier. Un autre type de végétation intéressant est
la formation arbustive à succulents des falaises calcaires
et des versants de vallée, surtout des versants accidentés
du nord. Les espèces caractéristiques comprennent Dendrosicyos socotranus, Adenium socotranum, Euphorbia
arbuscula, E. spiralis, Dorstenia gigas, Kleinia scottii,
Kalanchoe robusta et Aloe perryi.
Les autres îles océaniques
Dans le massif granitique du Hagghier, une formation buissonnante et des fourrés sempervirents (p. 128)
occupent les pentes inférieures, tandis que des formations herbeuses à dominance de Themeda quadrivalvis, Hyparrhenia hirta et Arthraxon lancifolius couvrent de vastes étendues sur la crête de partage des eaux
reliant les divers pics granitiques. Elles constituent les
principaux pâturages de l'île. Les affleurements
rocheux sont recouverts d'une couche épaisse de
lichens.
281
l'espèce pionnière par excellence. Il colonise toutes les
coulées de lave depuis le niveau de la mer jusqu'à la
limite supérieure de la forêt et s'installe en même temps
que les lichens et les ptéridophytes saxicoles. Philippia
comorensis se retrouve parfois aussi sur les coulées de
lave au-dessus de 600 m.
Au fur et à mesure que l'on s'élève, la forêt devient
moins haute et à 1900 m elle est remplacée par des fourrés de Philippia comorensis d'une hauteur de 6-8 m.
Les paysages anthropiques du nord et de l'est de l'île
sont caractérisés par des pieds clairsemés d'Adansonia
madagascariensis, Tamarindus indica, Jatropha curcas,
Les îles Comores
etc. Sur les sols volcaniques non cultivables, on observe
des fourrés où dominent Erythroxylum lanceum,
Phyllanthus comorensis et Diospyros comorensis.
Réf. : Legris (1969).
L'archipel des Comores, qui comprend les quatre îles
volcaniques d'Anjouan, de Mayotte, de Mohéli et de
la Grande Comore, est situé au milieu du canal de
Mozambique, à 300 km du continent africain et à une
distance similaire de l'extrémité nord-ouest de Madagascar (voir Fig. 27). On ne connaît pas grand chose
de la végétation mais un bref aperçu en a été publié
pour la Grande Comore, l'île la plus grande et la plus
récente. La Grande Comore a une longueur de 62 km
et une largeur de 24 km et sa superficie est de 1148 km'.
C'est la seule île qui connaisse encore une activité volcanique ; elle atteint une altitude de 2 355 m au sommet conique de Karthala. L'île est constituée entièrement de basaltes. La plupart des sols sont loin d'avoir
atteint leur maturité et 35 % seulement de la superficie sont cultivables. Malgré une pluviosité élevée, la plus
grande partie de l'eau échappe à la végétation et aux
cultures, du fait de l'extrême perméabilité des sols et
de la trop grande profondeur de la nappe phréatique
qui affleure au-dessous du niveau de la mer à quelque
distance du littoral.
Aux extrémités nord-est et sud-est de l'île, la pluviosité est inférieure à 1 500 mm par an et la saison sèche
s'étend sur 3-6 mois. Ailleurs, la pluviosité est comprise
entre 1 500 et 3 000 mm ou davantage par an et la saison sèche est de 0-3 mois.
Selon Voeltzkow (cité par Renvoize, 1979),935 plantes vasculaires, dont 416 sont indigènes, se rencontrent
dans les Comores; 136 seraient endémiques. La végétation naturelle ne subsiste qu'en montagne, dans des
proportions variables. Les forêts les plus étendues et
les plus luxuriantes, d'une hauteur de 20-30 m, se trouvent sur les pentes méridionales et orientales du Karthala entre la limite supérieure des cultures à 500-800 m
et 1 300 à 1 800 m d'altitude. Les principales espèces
sont Ocotea comoriensis, Khaya comorensis, qui forme
parfois jusqu'à 80 Ofo de la voûte, Olea sp., Chrysophyllum boivinianum, Prunus africana et Filicium
decipiens.
Les coulées de lave récentes sont colonisées par Nuxia
pseudodentata, Breonia sp., Weinmannia sp., Apodytes dimidiata et Olea sp. Nuxia pseudodentata est
Les Seychelles
Réf. : Gibson (1938) ; Jeffrey (1963, 1968) ; Procter (1974) ;
Sauer (1967) ; Sorlin (1957) ; Swabey (1961, 1970) ; VeseyFitzgerald (1940).
L'archipel des Seychelles comprend quelque 77 îles dont
la superficie totale est de 260 km', éparpillées sur une
portion de 388 500 km 2 de l'océan Indien. Il s'étend
sur environ 1 000 km en direction du sud-ouest (voir
Fig. 27). Au sein de cette unité administrative, on peut
distinguer trois groupe d'îles: les Seychelles proprement dites (groupe d'îles montagneuses composées principalement de roches ignées de granite et de syénite
datant du Précambrien et reposant sur le Banc des Seychelles entre 4° et 5° S et entre 55° et 56° E), les îles
coralliennes d'Aldabra et les îles de sable corallien de
l'Amirauté. Ces deux derniers groupes seront traités
dans le dernier paragraphe de ce chapitre.
Le groupe des îles formées de roches ignées représente un fragment du Gondwana. Mahé, l'île la plus
grande et la plus montagneuse, s'élève jusqu'à 905 m ;
elle est située à environ 1 200 km au nord-ouest de
Madagascar. Les autres îles du groupe, de moindre
dimension, sont Silhouette, Praslin, La Digue et
Curieuse. Le volume des précipitations et leur distribution varient beaucoup d'une année à l'autre et d'une
île à l'autre. Victoria, au niveau de la mer à Mahé,
reçoit en moyenne 2 250 mm par an, tandis que les
hauts plateaux reçoivent plus de 4 000 mm d'eau par
an. L'humidité relative est élevée, avec une moyenne
de 70-80 070 tout au long de l'année.
La flore indigène comprend 233 espèces, dont au
moins 72 seraient endémiques. A la suite de l'occupation des îles en 1770, beaucoup de mauvaises herbes
ont été introduites et d'autres espèces, échappées des
cultures, se sont naturalisées, de sorte que la flore
adventice (247 espèces) est plus riche que la flore indigène. Une famille (les Médusagynacées) est endémique,
comme le sont les genres suivants: Vateria, Geopanax,
Indokingia, Protarum, Deckenia, Lodoicea, Nephrosperma, Phoenicophorium, Roscheria et Verschaffeltia,
les six derniers appartenant à la famille des Palmiers.
282
Végétation des régions floristiques
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Mauritius
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II·
FIG. 27. Îles de l'ouest de l'océan Indien
La grande étoile isolée désigne l'archipel des Seychelles, principalement précambrien. Les étoiles de plus petite dimension représentent les quatre îles volcaniques du groupe des Comores et les trois îles volcaniques des Mascareignes. Les cercles pleins indiquent les îles basses, qui sont soit des îles surélevées de calcaire corallien, soit des récifs sablonneux au niveau de la mer.
Les autres îles océaniques
La végétation primitive a été profondément modifiée et sur de vastes étendues, elle a été totalement
détruite. Vesey-FitzGerald et Jeffrey ont dressé un
tableau de la végétation primitive qui est le suivant:
1. Les formations littorales. En plus de la mangrove
et des formations à Ipomoea pes-caprae, le littoral
est bordé de cocotiers (Cocos nucifera), auxquels
s'associent des espèces littorales aussi typiques que
Scaevola sp., Cordia subcordata, Hibiscus tiliaceus,
Hernandia ovigera et Tournefortia argentea.
2. La forêt ombrophile piani/aire. Jusqu'à une altitude
de 300 m à Mahé et à Silhouette. Voûte à environ
30 m de hauteur. Espèces dominantes: Imbricaria
seyche/larum et Calophy/lum inophy/lum. Espèces
associées: Dillenia ferruginea, Intsia bijuga, Vateria seyche/larum (seulement à Mahé), Medusagyne
oppositifolia (dans les crevasses profondes des blocs
de granite, en voie de disparition).
3. La forêt intermédiaire. Entre 300 et 550 m d'altitude
à Mahé et à Silhouette. Voûte à environ 18 m de hauteur. Espèces dominantes: Dillenia ferruginea et
Northea seychellana. Espèces associées: Soulamea
terminalioides, Colea seyche/larum, Campnosperma
seychellarum, Riseleya griffithii, Aphloia theiformis,
Pandanus hornei. Apparemment, la plupart des
espèces endémiques se retrouvent dans cette
formation.
4. La forêt montagnarde moussue. Au-dessus de 550
m d'altitude à Mahé. Voûte à 12 m de hauteur ou
moins. Espèce dominante : Northea seychellana.
Espèces associées: Roscheria melanochaetes, Timonius seychellensis, Nepenthes pervillei.
5. La forêt relativement sèche. Dans les zones plus
sèches de Mahé, de Silhouette et de Praslin. Espèce
dominante: Dillenia ferruginea. Les espèces associées prédominantes sont Diospyros seyche/larum,
Dodonaea viscosa et Memecylon eleagni, ainsi que
plusieurs palmiers endémiques comprenant Lodoicea maldivica (seulement à Praslin et à Curieuse,
c'est le fameux Coco-de-Mer), Verschaffeltia splendida et Deckenia nobilis.
La forêt ombrophile planitiaire n'existe plus et les
autres types de forêts ne subsistent que sous forme de
petits îlots relictuels. La plus grande partie des terres
sont occupées par des plantations ou par des formations secondaires, dont les suivantes sont les plus importantes : taillis de Cinnamomum zeylanicum, forêt
secondaire à Albizia falcata et fourrés à Dicranopteris
linearis sur les terrains épuisés, érodés et dénudés.
Les Mascareignes
Ce groupe de trois îles volcaniques est situé sur la partie la plus méridionale de la crête reliant les Seychelles
à Maurice (voir Fig. 27). La grande formation terrestre la plus proche est Madagascar, à 680 km au nordouest de la Réunion. Les vents prédominants sont les
283
alizés du sud-est qui soufflent tout au long de l'année,
mais de façon plus ou moins irrégulière de décembre
à avril. Les premières flores traitant des îles Mascareignes sont anciennes et ne sont pas toujours d'une
grande exactitude, de sorte qu'on ne peut avancer que
des chiffres très approximatifs en ce qui concerne l'endémisme et les données floristiques. Cependant, une
nouvelle flore (Bosser et al., 1976) est en préparation
et la végétation de la Réunion a été récemment décrite
de façon extrêmement détaillée (Cadet, 1980).
Maurice
Réf,' Brouard (1963) ; Sauer (1961,1962) ; Vaughan (1968) ;
Vaughan & Wiehe (1937-47).
Maurice a une longueur de 62 km et une largeur de 46
km ; sa superficie totale est de 1 865 krn", Le terrain
s'élève des plaines côtières vers un plateau central accidenté et escarpé (305-730 m), dominé par plusieurs cratères éteints et des pics atteignant une altitude de 826 m.
Vaughan & Wiehe reconnaissent deux zones écologiques, les basses terres et le haut plateau, qui correspondent respectivement aux plaines côtières et au plateau
central.
Dans les basses terres, la pluviosité moyenne annuelle
varie de 890 mm du côté sous le vent de l'île à 1905 mm
sur la côte sud-est. Sur le haut plateau, elle varie de
2 540 à 4 445 mm. Les cyclones sont fréquents et dévastent les cultures mais causent peu de dommage aux
forêts indigènes, peut-être en raison de l'ancrage efficace des arbres. Les pluies torrentielles qui accompagnent les cyclones provoquent maintes fois cependant
des glissements de terrain dans les forêts de montagne,
qui sont rapidement colonisées par des espèces
exotiques.
La flore de Maurice n'est pas très riche. Baker
dénombre 869 espèces pour l'ensemble de Maurice et
des Seychelles.
La végétation indigène a disparu de la plus grande
partie de l'île Maurice. Même là où elle n'a pas été
détruite, elle est menacée par des espèces exotiques plus
robustes et envahissantes, comme Furcraea foetida,
Ligustrum robustum, Ravenala madagascariensis, Leucaena leucocephala (glauca), Albizia lebbeck et Psidium
cattleianum, qui empêchent la régénération naturelle
des espèces indigènes.
Les forêts planitiaires ont été pratiquement détruites. D'après les récits des premiers explorateurs, il semble que les peuplements de palmiers constitués de Latania lontaroides, Dictyosperma album et Hyophorbe sp.
se rencontraient dans les zones à pluviosité inférieure
à 1000 mm par an. Les forêts plus humides étaient probablement à dominance de Diospyros tesselaria (endémique) et Elaeodendron orientale (également présent
à la Réunion et à Rodrigues), en association avec Foetidia mauritiana, Stadmannia oppositifolia, Hornea
mauritiana (endémique) et Terminalia bentzoe (Réunion, Rodrigues).
284
Végétation des régions floristiques
Les formations du haut plateau sont un peu mieux
préservées. Vaughan & Wiehe en ont décrit les plus
importantes :
1. La forêt marécageuse. A dominance de 5 espèces
endémiques de Pandanus.
2. Le fourré à Sideroxylon. L'espèce dominante, S.
cinereum (endémique), forme une strate supérieure
ouverte à une hauteur de 8-10 m, au-dessus d'une
strate inférieure dense et fermée, composée de phanérogames appartenant à 90 espèces.
3. La forêt d'altitude. La voûte principale, se situant
à 18-21 (25) m, est composée de Calophy/lum epu-
tamen, Canarium paniculatum (mauritianum),
Mimusops maxima (endémique), M. petiolaris
(endémique), Nuxia vertici/lata (également à la Réunion), Sideroxylon cinereum et S. majus (Calvaria
major, endémique). Les troncs sont courts et vigou-
reux, d'environ 1 m de diamètre et se ramifient à
10-15 m. A la surface du sol se développe un système
compliqué de grandes racines, dont l'extension peut
être trois à quatre fois supérieure à celle de la cime
de l'arbre déployée. Les Sapotacées ont des contreforts bien développés.
4. La forêt moussue. Elle se rencontre sur le mont
Cocotte (744 m), La pluviosité y dépasse 4 000 mm
par an. Les nuages et les brouillards y sont fréquents.
La voûte, située à 8-15 m, est très irrégulière et composée de Nuxia vertici/lata, Eugenia sp., Molinaea
sp., Tambourissa sp., Aphloia theijormis, Turraea
(Quivisia) oppositijolia, etc. Les troncs et les branches sont couverts d'une grande variété de fougères, mousses et hépatiques pelliculaires.
5. Le fourré à Philippia. Le fourré, d'une hauteur de
4 m, occupe une petite partie du plateau à
610-670 m, où il se trouve sur la lave peu altérée.
Il est à dominance de Philippia abietina (endémique),
en association avec Phylica nitida (mauritiana, également à la Réunion) et Helichrysum yuccifolium
(Réunion).
La Réunion
Réf. .. Cadet (1980) ; RivaIs (1952, 1968).
La Réunion, qui a une longueur de 75 km et une largeur de 70 km, est située à 780 km à l'est de Madagascar et à 200 km au sud-ouest de Maurice. Le massif
central culmine au Piton des Neiges, à une altitude de
3069 m. Au niveau de la mer, la pluviosité varie de
425 mm par an du côté sec de l'île à 4290 mm par an
sur la côte sud-est.
Sur les 630 espèces qui constituent la flore, environ
480 sont indigènes; 160 espèces appartiennent à la
famille des Orchidées, mais on pense que les trois quarts
d'entre elles ont disparu. Parmi les espèces restantes,
la Réunion en possède environ 50 qui lui sont endémiques, mais en partage un nombre beaucoup plus grand
avec les autres îles des Mascareignes.
Les zones de végétations ne sont pas clairement délimitées et certaines espèces arborescentes ont une amplitude écologique très grande. C'est ainsi qu'Aphloia
theijormis et Nuxia vertici/lata se retrouvent depuis le
niveau de la mer jusqu'à 2000 m d'altitude et s'accommodent d'une pluviosité moyenne annuelle variant de
800 à 7 500 mm et d'une température moyenne annuelle
variant de 100 à 25 0 C. Agauria salicifolia croît depuis
le niveau de la mer jusqu'à 1 000 m, altitude au-dessus
de laquelle il est remplacé par A. buxijolia (présent
aussi à Madagascar) jusqu'à 2 500 m.
Rivais reconnaît les formations végétales suivantes :
1. Formations côtières. Mangrove, formations
halophytes et formations à Ipomoea pes-caprae et
Scaevola.
2. Forêt sèche, mégatherme (actuellement détruite). En
dessous de 400 m du côté sec de l'île. Les espèces
importantes étaient Elaeodendron orientale, Termi-
nalia bentzoe (benzoin), Mimusops petiolaris,
Diospyros melanida et Ocotea obtusata.
3. Complexe de forêts plus humides s'élevant autrefois
depuis le niveau de la mer jusqu'à 1 800 (2 000) m
du côté humide de l'île et se retrouvant entre 400 et
1 200 m du côté sec. Ces forêts sont remarquables
par leur taille peu élevée, peu d'arbres dépassant la
hauteur de 15 m. Les espèces caractéristiques comprennent Calophy/lum tacamahaca, Grangeria borbonica et Pittosporum senacia, en plus de celles mentionnées au paragraphe 2 ci-dessus qui, dans les
forêts plus humides, ne se rencontrent qu'à basse
altitude. Sur les pentes exposées au vent, la hauteur
de la forêt diminue et vers 1 700 m la forêt est remplacée par un fourré nain d'une hauteur de 4-5 rn,
à dominance de Forgesia borbonica.
4. Forêt broussailleuse à Tamarin (Acacia heterophy/la). Ce type de forêt se rencontre dans les
zones à l'abri des pluies entre 1 200 et 2 000 m. Les
Acacia tortueux de 8-10 m de hauteur sont fortement
dominants. En dehors du bambou Nastus borbonieus, les autres plantes ligneuses seraient peu fréquentes. La forêt à Tamarin est moins dense que les forêts
plus humides et est très sujette aux feux. Elles ne se
régénère que sur sol nu, notamment après les feux.
Bien que les jeunes plants soient résistants aux cyclones, les pieds adultes sont facilement renversés et
jusqu'à 80 010 d'un peuplement peut être détruit de
cette façon.
5. Formations éricoïdes. Entre 2000 et 2500 m, la
végétation des pentes est à dominance de Philippia
montana, et au-dessus de 2 500 m, à dominance de
Stoebe passerinoides. Les espèces associées comprennent Hypericum revolutum (Ianceolatum), Phylica
nitida (Ieucocephala) et diverses espèces de Psiadia
et Philippia.
Rodrigues
Réf. : Balfour et al. (1879) ; Vaughan (1968) ; Wiehe (1949).
Rodrigues, la plus petite île (l09 km') du groupe des
Les autres îles océaniques
Mascareignes, est située à 584 km à l'est de Maurice
et s'élève à une altitude de 395 m au-dessus du niveau
de la mer. Le climat, qui est relativement uniforme,
n'est pas différent de celui des basses terres du nordouest de Maurice. La pluviosité moyenne annuelle est
de 1 325 mm sur la côte nord-est. Sur les 145 espèces
indigènes, 35 sont endémiques.
Les formations végétales naturelles ont disparu et
seules subsistent des plantes à l'état individuel. Cellesci sont confinées au cours supérieur de certaines rivières montagnardes ou à des endroits où des conditions
édaphiques particulières ont limité les cultures et où la
végétation non indigène n'a pas encore tout envahi.
La végétation primitive était, semble-t-il, une forêt
basse de 10-15 m de hauteur, avec Sideroxylon galeatum (Calvaria galeata), Elaeodendron orientale, Mathurina penduliflora (genre endémique de Tuméracées),
Diospyros diversifolia, Terminalia bentzoe, Foetidia
rodriguesiana et le palmier Dictyosperma album.
Les peuplements de palmiers, à dominance de Latania verschaffeltii et Hyophorbe verschaffeltii, et Pandanus heterocarpus, résistant à la sécheresse, semblent
avoir constitué la végétation caractéristique de la plaine
corallienne sur la côte orientale plus sèche. Cette plaine
est exposée aux vents alizés du sud-est, qui exercent une
profonde influence sur les formes biologiques de nombreuses espèces. Ainsi les arbustes, tels Carissa xylopicron, présentent un port en coussinet et dépassent rarement une hauteur de 40 cm.
Aldabra et les autres îles
coralliennes de l'ouest
de l'océan Indien
Réf: Gwynne & Wood (1969) ; Renvoize (1975, 1979) ;
Stoddart (1970).
Les îles basses clairsemées de l'ouest de l'océan Indien
sont de deux sortes: (a) les récifscalcairessurélevés, correspondant au groupe d'Aldabra et qui sont le plus souvent à 3,5-8 m au-dessus du niveau de la mer à marée
basse; (b) les récifs coralliens sablonneux situés au
niveau de la mer et qui comprennent le groupe de Farquhar et le groupe d'African Banks. Récemment, on a
étudié de façon très détaillée la flore et la végétation
d'Aldabra, l'île la plus grande (97 km-), à l'occasion
d'une étude sur les quelque 150 000 tortues géantes
(Geochelonegigantea) qui la peuplent. Des études comparatives ont également été faites dans d'autres îles. Bien
qu'aucune synthèse complète n'ait encore été publiée,
ces travaux ont donné lieu à une littérature botanique
importante, résumée ci-dessous en même temps que les
études floristiques de détail lorsqu'elles sont connues.
Iles du canal de Mozambique
- Juan de Nova: Bosser (1952) ; Capuron (1966) ;
Perrier de la Bâthie (1921 b).
285
- Europa : Bosser (1952); Perrier de la Bâthie
(1921b).
Groupe des Amirantes : 72 espèces indigènes; 25 espèces introduites. Gwynne & Wood (1969); VeseyFitzGerald (1942).
- African Banks: Fosberg & Renvoize (dans Stoddart, 1970) ; Stoddart & Poore (dans Stoddart,
1970).
- Remire : Fosberg & Renvoize, op. cit. ; Stoddart &
Poore, op. cit.
- Desroches : Fosberg & Renvoize, op. cit. ; Stoddart
& Poore, op. cit.
Groupe d'Aldabra : environ 175 espèces indigènes de
plantes vasculaires terrestres (environ 30 endémiques) ;
environ 85 espèces introduites. Fosberg & Renvoize
(1980) ; Renvoize (1971) ; Vesey-FitzGerald (1942) ;
Wickens (1979).
- Aldabra : Fosberg (1971); Hnatiuk & Merton
(1979) ; Hnatiuk, Woodell & Boum (1976) ; Macnae (1971) ; Merton, Boum & Hnatiuk (1976) ;
Stoddart & Wright (1967).
- Assomption: Fosberg & Renvoize, op. cit.; Stoddart (1967).
- Cosmoledo : Bayne et al. (dans Stoddart, 1970) ;
Fosberg & Renvoize, op. cit. ; Stoddart, op. cit.
- Aslove : Bayne et al., op. cit.; Fosberg & Renvoize,
op. cit. ; Stoddart, op. cit.
Groupe de Farquhar: 59 espèces indigènes; 15 espèces introduites.
- Farquhar: Fosberg & Renvoize, op. cit. ; Stoddart
& Poore, op. cit.
- St. Pierre: Stoddart (1967); Vesey-FitzGerald
(1942).
- Providence: Stoddart (1967).
Îles Cargados Carajos : 48 km 2 ; 17espèces indigènes;
24 espèces introduites. Staub & Gueho (1968).
Îles isolées
- Coetivy : 49 espèces indigènes ; 16 espèces introduites. Gwynne & Wood (1969).
- Glorieuse : 20 espèces. Battistini & Cremers (1972) ;
Stoddart (1967).
- Agalega : environ 60 espèces (J. Procter, comm.
pers. dans Renvoize, 1979).
- Tromelin : 6 espèces. Staub (dans Stoddart, 1970).
Sur un grand nombre de ces îles, la végétation primitive a été détruite, soit pour faire place aux plantations
de cocotiers, comme dans les Amirantes, soit pour y
exploiter le guano, comme à St-Pierre et dans les îles
du groupe d'Aldabra, à l'exception d'Aldabra ellemême. La végétation d'Aldabra, qui n'a jamais été
occupée en permanence, est peu perturbée par
l'homme, bien qu'en certains endroits elle ait été profondément modifiée par la population de tortues qui
y réside.
286
Végétation des régions f/oristiques
Les types de végétation les plus importants d'Aldabra sont les suivants:
1. Formation d'herbes cespiteuses à Sc/erodacty/on
macrostachyum et gazon à Sporobo/us virginicus.
Près de la côte.
2. Mangrove. Approximativement 1-10 m de hauteur
ou davantage. A dominance d'A vicennia marina,
Bruguiera gymnorrhiza, Ceriops tagal et Rhizophora
mucronata, avec en abondance moindre Sonneratia
albida, Xy/ocarpus granatum et X. mo/uccensis.
3. Fourré à Pemphis acidula. Approximativement0,5-6 m
de hauteur, habituellement sur calcaire très rocheux.
4. Plantations de cocotiers (Cocos nucifera), Introduits
par l'homme et localement naturalisés.
5. Plantations de Casuarina equisitifolia. De statut
incertain. Peut-être indigène.
6. Formation broussailleuse mélangée. Largement
répandue sur tout l'atoll, le plus souvent de 3-5 m
de hauteur, occasionnellement jusqu'à 12 m. Pas
d'espèce généralement dominante mais les suivantes sont communes: Apodytes dimidiata, Canthium
bibracteatum, Cassine aethiopica, Erythroxylum
acranthum, Euphorbia pyrifolia, Ficus spp., Maytenus senegalensis, Ochna ciliata, Po/ysphaeria multif/ora, Sideroxylon inerme, Termina/ia boivinii.
7. Gazon à tortues. Lorsqu'il est intensément brouté,
de 1-2 cm de hauteur, sinon jusqu'à 15 cm. Composé principalement de Dacty/octenium pilosum,
Eragrostis decumbens, Panicum a/dabrense, Sporobo/us testudinum et Bulbostylis basalis, ainsi que
d'autres Cypéracées naines.
XXII
La végétation azonale
La mangrove, la végétation halophyte
et la végétation marécageuse
d'eau douce
La mangrove
La végétation herbacée aquatique et marécageuse d'eau douce
La végétation halophyte
La mangrove
(unité cartographique 77)
Réf: Barbosa (1970: 121-125) ; Boughey (1957a : 679-680) ;
Chapman (1977) ; Cole (1968 : 72-75) ; Dale (1939 : 7-8) ;
Giglioli & Thornton (1965) ; Gledhill (1963) ; Gossweiler
& Mendonça (1939: 70-72) ; Graham (1929) ; Hédin
(1928) ; Hemming (1961 : 64) ; G. Jackson (1964) ; Kassas (1957 : 194-196) ; Kassas & Zahran (1965 : 167-168) ;
Keay (1953; 1959a: 11-13); Koechlin, Guillaumet &
Morat (1974 : 583-591) ; Letouzey (l968a : 239-240) ; Macnae (1963; 1968) ; Macnae & Kalk (1962a) ; Moll & Werger (1978); Naurois & Roux (1965) ; Pichi-Sermolli
(1957) ; Pynaert (1933) ; Rabinowitz (1978) ; Rosevear
(1947) ; Savory (1953) ; Trochain (1940) ; van Steenis
(1962) ; Walter (1971 : 150-166) ; Walter & Steiner (1936) ;
White (MS, 1975-76) ; White & Werger (1978).
Photos: Barbosa (1970: 14A.I) ; Boughey (l957a : 11-12) ;
Gossweiler & Mendonça (1939 : 4) ; Hemming (1961 : 1) ;
Karsten & Schenck (1915 : 43) ; Kassas (1957 : l) ; Kassas & Zahran (1965 : 4) ; Koechlin et al. (1974 : 186-188) ;
Macnae & Kalk (l962a : 1-4) ; Naurois & Roux (1965 :
1-5) ; Pynaert (1933 : 57-59) ; Walter (1971 : 88-89, 98) ;
Walter & Steiner (1936 : 4-5, 8-II, 13-14, 21-22).
Profils: Giglioli & Thornton (1965 : 5) ; Gledhill (1963 : 4) ;
Naurois & Roux (1965 : 5) ; Walter (1971 : 87, 91) ; Walter & Steiner (1936 : 7).
La mangrove ne se trouve que sur les rivages où l'intensité du ressac se brise, soit sur des bancs de sable,
soit sur des récifs ou des îles de corail. C'est dans le
delta des grands fleuves qu'elle présente un maximum
d'extension mais elle se trouve aussi dans les petites
baies et les lagunes. Le long des cours d'eau, elle peut
pénétrer fort loin à l'intérieur des terres. En Afrique
occidentale par exemple, elle s'étend sur 190 km le long
des rives du fleuve Gambie. Les plantules des espèces
de la mangrove ont besoin, pour s'installer, d'une eau
calme sur des rivages soumis à la marée.
A l'embouchure des fleuves, l'eau de mer est adoucie, parfois jusqu'à une distance considérable de la côte.
C'est le cas notamment au large de l'embouchure des
grands cours d'eau comme le Niger. Par contre, les
mangroves littorales se développant en dehors des
estuaires, à l'abri des récifs de corail, sont baignées par
une eau de mer non adoucie, avec une pression osmotique de 24 atmosphères.
La mangrove atteint son développement optimal sous
288
Végétation des régions floristiques
un climat de forêt ombrophile. En Afrique, les peuplements les plus puissants à l'embouchure du delta du
Niger, ont une hauteur de 45 m (Rosevear, 1947).
Cependant, le long de certains rivages, la mangrove
s'étend bien en dehors de la zone équatoriale et même
au delà des tropiques du Cancer et du Capricorne, sans
être toutefois à même d'endurer le gel. Sur les côtes
de l'Afrique occidentale, la mangrove est cantonnée
dans la zone intertropicale. La station la plus septentrionale qui ait été observée se situe près de Tidra en
Mauritanie, à 19°50' N (Nauroix & Roux, 1965) et la
plus méridionale dans les environs de Benguela, à
12°30' S (Barbosa, 1970). Dans ces deux stations extrêmes, la moyenne des précipitations annuelles est très
faible, environ 100 mm et 150 mm respectivement. Sur
la côte orientale de l'Afrique, la mangrove s'étend au
nord jusqu'au golfe d'Akaba (30° N) et jusqu'au golfe
de Suez (28° N). Le point le plus méridional se situe
près d'East London (33° S).
Les espèces qu'on observe en Afrique occidentale
sont complètement différentes de celles observées en
Afrique orientale. Cinq espèces existent en Afrique
occidentale, à savoir Rhizophora mangle, R. harriso-
nii, R. racemosa, A vicennia germinans (A. africana,
A. nitida) et Laguncularia racemosa, qui croissent également sur la côte orientale de l'Amérique tropicale et
sur les côtes des îles avoisinantes.
La flore de la mangrove est-africaine est plus diversifiée avec ses 9 espèces, à savoir Rhizophora mucronata,
A vicennia marina, Sonneratia alba, Ceriops tagal, Bruguiera gymnorrhiza, Xylocarpus granatum, X. moluccensis, Lumnitzeraracemosa et Heritiera littoralis. Tou-
tes s'étendent loin vers l'est et la plupart d'entre elles
atteignent la partie occidentale de l'océan Pacifique.
Les espèces propres à la mangrove sont pourvues de
pneumatophores qui restent à découvert lors de la
marée basse, ou bien sont plus ou moins vivipares. La
plupart des espèces africaines présentent ces deux caractéristiques. Celles chez qui on ne les observe pas,
comme Conocarpus erectus et Barringtonia racemosa,
sont mentionnées comme des « espèces associées de la
mangrove »,
Chez Rhizophora, les racines-échasses se comportent
comme des pneumatophores. Bruguiera, Ceriops et
Lumnitzera possèdent des racines genouillées. Chez
Xylocarpus et Heritiera, les racines principales sont
comprimées latéralement et rubanées et leur partie supérieure dépasse le niveau du sol. Chez A vicennia et Sonneratia, des pneumatophores dressés pointent en surface au départ des racines principales qui restent souterraines. Chez A vicennia, ils ressemblent à des jets
d'asperges. Les trois grands pneumatophores de Sonneratia peuvent atteindre 75 cm de hauteur et 25 cm
de diamètre ; ils sont utilisé comme flotteurs pour les
filets de pêche.
Rhizophora, Ceriops et Bruguiera sont vivipares.
L'embryon se développe de façon précoce, rompant le
testa et le péricarpe; après quoi, l'hypocotyle prend
un développement énorme. Il contient la nourriture de
réserve pour la plantule. Chez Rhyzophora mucronata,
cet hypocotyle peut atteindre une longueur d'environ
un mètre. Lorsque les jeunes plants tombent, ils s'ancrent aussitôt sous la plante-mère, ou sont dispersés par
les courants océaniques. Quoique non réellement vivipares, les embryons d'Avicennia, Laguncularia et Xylocarpus sont déjà bien développés lorsqu'ils tombent;
très vite ils émergent sous forme de jeunes plants, soit
du fruit (chez A vicennia et Laguncularia, Gledhill,
1963 ; Rosevear, 1947), soit de la graine (Xytocarpus,
F. White, obs. pers.). Les fruits indéhiscents de Sonneratia sont dispersés par les chauves-souris (Van der
Pijl, 1957) et ceux de Lumnitzera et Heritiera par les
courants océaniques. Rabinowitz (1978) a publié récemment des informations plus détaillées sur la dispersion
et l'implantation des propagules des espèces de la mangrove se développant dans l'eau.
Suivant Walter, les espèces de la mangrove sont des
halophytes obligés, étant donné qu'elles emmagasinent
le chlorure de sodium dans leur liquide cellulaire. Elles
peuvent cependant, en l'absence de compétition, se
développer sur sol non salin. Leurs feuilles sont succulentes et possèdent un tissu qui emmagasine l'eau.
Le taux de transpiration est très bas. Leurs racines ont
la capacité de dessaliniser l'eau de mer à un haut degré,
insuffisant toutefois pour empêcher une certaine accumulation de sol dans leurs tissus. Parmi les genres africains, seul A vicennia est apte à éliminer le sel. Sous le
climat sec de l'Afrique orientale, la face inférieure des
feuilles de A. marina se couvre dans la journée d'une
couche dense de cristaux de chlorure de sodium. Au
cours de la nuit, l'absorption hygroscopique de l'eau
de l'atmosphère entraîne la dissolution des cristaux.
Dans les régions à climat plus humide, il ne se forme
pas de cristaux de chlorure de sodium. Le lessivage du
sel s'effectue sous l'action de la pluie.
Les trois principaux facteurs du milieu qui ont une
influence sur la présence et sur l'abondance relative de
chacune des espèces de la mangrove sont :
1. La fréquence et la durée de l'immersion par l'eau
de mer.
2. La consistance du sol: sablonneux ou argileux.
3. Le degré d'apport en eau douce à l'embouchure des
cours d'eau et la concentration de l'eau saumâtre.
Les pluies ont une influence sur la teneur en sel, particulièrement dans les stations où les inondations
sont peu fréquentes.
Les mangroves présentent fréquemment une zonation bien marquée des espèces; toutefois, étant donné
la grande variation d'un endroit à l'autre des facteurs
mentionnés ci-dessus et de la composition floristique,
ainsi que la grande tolérance climatique de la plupart
des espèces de la mangrove, il n'existe pas de zonation
qui puisse être appliquée d'une façon générale.
La mangrove en Afrique occidentale.
Dans la mangrove du delta du Niger, Rhizophora « mangle » (= R. racemosa ?, voir plus loin) couvre 99 010 de
La mangrove, la végétation halophyte et la végétation marcageuse d'eau douce
la superficie et atteint, selon certains, une hauteur maximale de 45 m, avec une circonférence de 2,5 m audessus des racines-échasses qui ont jusqu'à 5 m de longueur (Rosevear, 1947). Ces dernières ne pénètrent pas
dans le sol comme le font des racines normales, mais
elles se divisent immédiatement en dessous de la surface de la vase en d'innombrables petites racines de
l'épaisseur d'une ficelle; c'est le développement considérable de ces petites racines qui modifie complètement la nature du sol, en se substituant à la vase meuble. L'arbre est donc soutenu par un système d'arcsboutants s'appuyant sur une espèce de radeau formé
d'une épaisse couche feutrée que l'arbre s'est lui-même
constituée et à laquelle il est fermement arrimé, comme
s'il l'avait été à l'aide de nombreux cables d'ancrage.
Suivant Rosevear, la formation de ce radeau de petites racines, qui souvent atteint ou même dépasse un
mètre d'épaisseur, entraîne la dégradation de la mangrove, car les Rhizophora ne peuvent atteindre leur
taille optimale que sur une vase fraîchement déposée.
Dans les endroits où la mangrove est arrivée à maturité, le système radiculaire des jeunes plants ne peut se
développer convenablement ; il en résulte la formation
d'un enchevêtrement d'arbustes peu élevés. Beaucoup
d'îlots de mangrove dans les criques se composent d'une
frange externe de grands arbres développpés sur de la
vase fraîchement déposée, et d'une partie centrale occupée par des broussailles basses qui représentent des stades de croissance secondaire et tertiaire sur un sol plus
stabilisé. Rosevear considère que c'est la même espèce
qui domine dans la mangrove basse et la mangrove élevée. Savory (1953) et Keay (1953, 1959a) reconnaissent
cependant trois espèces de Rhizophora dans le delta du
Niger et ailleurs sur les côtes de l'Afrique occidentale
et de l'est de l'Amérique tropicale; elles y forment des
groupements séparés au sein de la zone à Rhizophora.
L'espèce de taille élevée, R. racemosa, est l'espèce la
plus commune; elle constitue l'espèce pionnière sur le
bord de la formation alluvionnaire marécageuse et saumâtre, à l'exclusion des autres espèces. R. harrisonii,
qui ne dépasse pas 6 m de hauteur au Nigeria, est dominant dans les parties intermédiaires, tandis que R. mangle, arbuste encore plus petit, ne se retrouve qu'à la
limite interne plus sèche de la zone à Rhizophora. D'autres auteurs ont mis en doute l'existence de ces trois
espèces comme entités biologiques distinctes. GledhÜl
(1963) a émis l'hypothèse d'un haut degré d'interfertilité et d'hybridation entre R. mangle et R. harrisonii.
D'après Breteler (1969), R. harrisonii serait probablement un hybride de R. racemosa et R. mangle et ne
produirait qu'un petit nombre de fruits mûrs. J .B. Hall
(in litt. février 1977) appuie ce point de vue et confirme
que R. harrisonii ne fructifie pratiquement pas au
Ghana. Etant donné le doute subsistant sur les identifications de terrain, seul le nom générique sera utilisé
par la suite.
Derrière la zone à R hizophora se situe la zone à A vicennia germinans, accompagné de Paspalum vaginatum ,. elle s'étend entre les limites des marées hautes normales et des marées de vives eaux, et elle est inondée
289
deux fois par mois. A vicennia est normalement un petit
arbre qui, dans le delta du Niger, se rencontre rarement
à moins de 24 km de la mer. Toutefois, il peut croître
par endroits en peuplements purs atteignant 30 m de
hauteur, en bordure de mer, comme c'est le cas sur l'île
de Soden, dans l'estuaire du Rio dei Rey. Il semble que
cela survienne lorsqu'il existe un dépôt de sable en provenance de la mer plutôt qu'un apport de limon par
les eaux du fleuve. Les buissons de Laguncularia, qui
sont presque complètement submergés au plus fort des
grandes marées, semblent constituer le premier stade
de colonisation dans cette situation, pour être ensuite
supplantés par A vicennia. A vicennia peut, tout comme
Rhizophora, se présenter sous une forme rabougrie, et
les deux genres se trouvent fréquemment associés dans
la mangrove broussailleuse ; mais il est excessivement
rare de rencontrer cet arbre, ne fût-ce qu'un seul pied,
comme composante de la formation principale à Rhizophora des criques ouvertes. Il semble toutefois que
lorsqu'A vicennia s'installe comme espèce prionnière sur
les bancs de sable comme cela a été dit plus haut, il provoque un dépôt de vase qui favorise l'invasion des Rhizophora et par voie de conséquence le développement
de formations mixtes de transition.
Au Ghana, la mangrove se rencontre principalement
dans les lagunes et Boughey (1957a) en a décrit la végétation. A l'ouest de Takorodi, où la pluviosité annuelle
dépasse 1250 mm, toutes les lagunes sont ouvertes ,.
elles ont un accès permanent à la mer et sont donc inondées par l'eau de mer à chaque marée. La plupart des
lagunes à l'est de Takorodi, où la pluviosité est moindre, sont fermées, du moins durant la plus grande partie
de l'année, ne communiquant avec la mer que durant
un mois ou deux. entre juin et septembre, c'est-à-dire
pendant la grande saison des pluies, et cela pas nécessairement chaque année. Dans les lagunes ouvertes, la
mangrove est dominée par Rhizophora, dont c'est pratiquement le seul habitat. On y rencontre aussi Pandanus candelabrum et, dans les endroits découverts, la
fougère Acrostichum aureum. En bordure des lagunes
fermées, au niveau des hautes eaux atteint durant
l'inondation saisonnière, il existe une frange de broussailles à A vicennia germinans, associé à Laguncularia
racemosa et Conocarpus erectus. Les chenaux et les
mares persistant tout au long de l'année dans les lagunes fermées, sont bordés également d'A vicennia. Le
fond asséché de la lagune, entre les chenaux, est habituellement recouvert d'une pelouse dense à Sesuvium
portulacastrum en mélange avec Philoxerus
vermicularis.
La mangrove existant le long de la Gambie (fleuve)
près de Keneba, à 80 km en amont de la mer, a été
décrite par Giglioli et Thomton (1965). La pluviosité
moyenne annuelle y est de 1125 mm ; les pluies tombent en majeure partie entre juin et octobre. Les marais
de l'intérieur des terres de la Gambie, contrairement à
la plupart des marais littoraux de la mangrove, ne sont
pas composés de cordons réguliers de R hizophora et
d'A vicennia, suivis de formations herbeuses. Le caractère plat du paysage et le lent envasement de l'ancienne
290
Végétation des régions floristiques
plaine d'inondation de la Gambie ont entraîné la formation de vastes zones marécageuses qui s'irradient
profondément dans les régions avoisinantes, mais où
l'action de la marée se fait néanmoins sentir au travers
d'un dédale de ruisseaux sinueux. Chaque cours d'eau,
petit ou grand, est bordé de façon caractéristique,
jusqu'au niveau atteint quotidiennement par la marée
journalière, par une galerie à Rhizophora qui à son tour
est ordinairement entourée, jusqu'au niveau moyen de
l'inondation par les grandes marées, d'une formation
buissonnante ouverte à A vicennia germinans. Laguncu/aria racemosa s'observe rarement. Rhizophora constitue habituellement l'espèce pionnière. En quelques
endroits le long du fleuve, mais non le long de ses
affluents et des marais qui leur sont associés, c'est A vicennia qui joue le rôle de pionnier. Cela ne se produit
que là où une sédimentation massive a entraîné la formation de nouvelles berges surélevées, à peine recouvertes par les marées quotidiennes. De telles zones se
situent en général immédiatement en aval d'un point
de confluence. En arrière ou entre les mangroves, il
existe des étendues de vase nue, plus ou moins continues ou morcellées qui représentent un quart de la
superficie totale et qui, étant surélevées de 15 à 30 cm
par rapport au niveau du sol de la mangrove, sont d 'habitude entièrement dépourvues de végétation en raison
de leur assèchement durant la saison sèche et de la haute
teneur de leur sol en sels solubles, principalement des
chlorures et des sulfates. Là où les plages de vase sont
suffisamment basses pour être périodiquement inondées au cours des grandes marées en saison sèche, elles
sont occupées souvent, mais pas toujours, par des
pelouses permanentes à Sesuvium portu/acastrum, et
plus rarement, à la fin de la saison des pluies, par des
pelouses saisonnières à l 'eocharis spp.
Il existe des gradients -e hauteur d'eau bien définis
dans les plages inondéfles criques, de sorte qu'il se
constitue des forrnatioi végétales monotypiques en
zones bien distinctes. Rhizophora et A vicennia se rencontrent généralement sous forme de peuplements
remarquablement purs. On n'observe de mélange que
dans l'écotone étroit qui les sépare et dans lequel Rhizophora est graduellement envahi et remplacé par
Avicennia.
En Afrique occidentale, Rhizophora atteint sa limite
septentrionale juste au nord de Saint-Louis au Sénégal, et A vicennia à Tidra en Mauritanie, où il forme
une formation buissonnante ouverte de 2-2,5 m de
hauteur.
Au sud du Cameroun, la mangrove est pauvrement
développée, excepté à l'embouchure du Zaïre, où l'on
retrouve le cortège floristique complet des espèces
ouest-africaines.
La mangrove dans l'Afrique orientale
L'ensemble des 9 espèces de la mangrove est-africaine
se retrouvent au Kenya, en Tanzanie et au Mozambique, mais seul Heritiera Iittoralis reste confiné à ces
trois pays. Le nombre des autres espèces présentes diminue toutefois rapidement vers le nord comme vers le
sud. A vicennia marina, Bruguiera gymnorrhiza et Rhizophora mucronata sont les espèces les plus largement
distribuées, s'étendant de la Mer Rouge jusque dans
l'est de la Province du Cap en République sudafricaine.
Ceriops tagal, Sonneratia a/ba et Xylocarpus granatum
remontent au nord jusqu'en Somalie mais atteignent
leur limite méridionale au Mozambique ou dans l'extrême nord du Natal (Ceriops). Lumnitzera racemosa
s'étend du Kenya au Natal.
La zonation des mangroves est beaucoup plus complexe en Afrique orientale qu'en Afrique occidentale.
Walter et Steiner (1936) l'ont décrite pour la région de
Tanga en Tanzanie. Ils soulignent le fait que la zonation présente de nombreuses irrégularités et que la présence d'une espèce n'est pas en relation directe avec sa
distance par rapport aux limites externes et internes de
la mangrove marécageuse, mais plutôt avec la profondeur et le degré de salinité de l'eau, ainsi qu'avec la
texture de l'alluvion. On trouve souvent des bancs de
sable à la limite externe de la mangrove et l'eau y est
très peu profonde. Ailleurs, de profonds chenaux, qui
ne sont que peu de temps à sec lors des marées basses,
peuvent pénétrer profondément à l'intérieur des terres.
La surface du sol n'est pas toujours plane; une différence de 20 cm à peine dans le micro relief, imperceptible à l'œil, peut être responsable d'un changement d'espèce dominante. La zonation ne peut être décrite, en
conséquence, que dans ses aspects les plus généraux.
Dans les eaux les plus profondes en bordure externe
de la mangrove, Sonneratia a/ba est dominant, la densité des peuplements étant telle qu'il n'est pas possible
d'y pénétrer avec une petite embarcation. A l'intérieur
de la zone à Sonneratia, une zone à Rhizophora mucronata est généralement bien développée. A l'embouchure
des cours d'eau, Sonneratia, qui est associé plus étroitement que les autres espèces à l'eau de mer non diluée,
disparaît à peu près complètement de la zone externe
pour y être remplacé par Rhizophora. A l'intérieur de
la zone à Rhizophora, il existe habituellement une zone
étroite à Ceriops taga/le long de petits chenaux, s'avançant profondément au sein de la zone la plus interne,
celle à A vicennia marina. Sur le bord de ces chenaux
résultant de l'érosion, différentes zones entrent en contact l'une avec l'autre sur une distance de quelques
mètres et Rhizophore, Ceriops et A vicennia se substituent les uns aux autres en une rapide succession.
Dans la zone la plus interne, large et échappant quotidiennement à l'inondation par la mer, si ce n'est au
moment des grandes marées, on trouve A vicennia à peu
près à l'état pur sous forme d'un petit arbuste buissonnant de quelques mètres de hauteur à peine. En direction du bord interne de la mangrove marécageuse, A vicennia devient de plus en plus petit et finalement ne
se rencontre plus qu'à l'état d'individus juvéniles en
peuplements denses le long de chenaux à peine perceptibles, avec seulement quelques pieds clairsemés sur
La mangrove, la végétation halophyte et la végétation marcageuse d'eau douce
les surfaces planes intercalaires, qui ne sont surélevées
que de quelques centimètres. Arthrocnemum indicum
et Sporobolus virginicus colonisent de petits tertres dans
la zone à A vicennia.
Le côté de la mangrove situé vers l'intérieur des terres est constitué d'une plage de sable dépourvue de
végétation. Ceci est en relation avec le climat sec. La
plage sablonneuse nue est inondée seulement deux fois
par an, durant quelques jours au moment des grandes
marées d'équinoxe. Par la suite, la concentration en
sel du sol s'accroît considérablement sous l'action de
l'évaporation. Durant la saison des pluies, le sel est lessivé. Aucune plante, halophyte ou non, ne semble pouvoir se développer dans ces conditions. A la limite inférieure de la zone dénudée, Suaeda monoica est souvent
abondant, et d'autre part des buissons épars de Lumnitzera racemosa peuvent se rencontrer. Dans les sites
plus ouverts de la frange à A vicennia, Suaeda monoica
est souvent associé à Arthrocnemum indicum, Sesuvium portulacastrum et aux graminées Sporobolus virginicus, Paspalum vaginatum et Dactyloctenium
geminatum.
Dans la région de Tanga, Bruguiera gymnorrhiza ne
forme pas une zone distincte mais se combine à l'état
clairsemé avec Rhizophora et Ceriops. Il pénètre aussi
le long des cours d'eau sur une distance considérable.
La fougère Acrostichum aureum est souvent abondante près de l'embouchure des cours d'eau, mais seulement dans les zones internes où l'eau est saumâtre.
Elle est totalement absente de la mangrove baignée uniquement par l'eau de mer.
Dans la zone la plus interne de la mangrove, A vicennia est toujours buissonnant. Il peut aussi se présenter sous la forme d'un grand arbre sur le bord
externe de la mangrove, mais il n'y forme jamais un
peuplement continu. Il semble que dans ce cas, il se
trouve toujours sur sable alluvionnaire.
Les espèces de la mangrove colonisent également les
récifs coralliens, mais en raison de l'extrême irrégularité de la surface de ceux-ci, el1es ne présentent aucune
zonation.
Au Kenya, les espèces de la mangrove se comportent de la même façon que dans la région de Tanga en
Tanzanie, tel qu'on vient de le décrire, bien que leur
abondance relative varie grandement en fonction des
conditions locales. Rhizophora mucronata est l'espèce
la plus abondante, occupant 70 0,10 de la superficie. Il
se rencontre souvent à l'état pur ou associé à quelques
pieds isolés de Bruguiera. La mangrove marécageuse
la plus étendue et la plus luxuriante se situe dans l'archipel de Lamu, à l'embouchure de la Tana.
Plus au sud, au Kenya, dans la crique de Gazi à
l'embouchure de la Kidogoweni, rivière beaucoup plus
petite que la Tana, les alluvions sont le plus souvent
sableuses et Rhizophora est en grande partie confiné aux
rives envasées des principaux chenaux qui reçoivent un
apport appréciable d'eau douce; Xylocarpus granatum
est localement abondant et Bruguiera se rencontre par
pieds isolés. Les chenaux plus petits, aux rives sablonneuses et à apport d'eau douce plus restreint, sont bordés
291
d'une zone étroite à Ceriops et Lumnitzera, avec quelques pieds d'A vicennia atteignant II m de hauteur et
d' Heritiera. Les vastes surfaces planes situées entre ces
petits chenaux sont occupées par une formation buissonnante ouverte à A vicennia de 2-5 m de hauteur.
En Erythrée, la mangrove à dominance d'Avicennia
occupe les vases sableuses recouvrant les récifs de
coraux dans les baies peu profondes, partiellement
enfermées dans les terres et à l'abri de la pleine puissance des marées grâce à la protection des récifs coralliens (Hemming, 1961).
Au Soudan, A vicennia marina constitue la principale
espèce. Là où l'eau est peu profonde et le substrat résistant, les chameaux broutent les feuil1es et les jeunes
pousses, de sorte que la végétation y est notablement
amenuisée. Dans les eaux plus profondes, A vicennia
forme des fourrés denses. Dans l'extrême sud du Soudan, A vicennia est associé à Rhizophora mucronata et
Bruguiera gymnorrhiza.
A peu près toutes les espèces de la mangrove estafricaine se retrouvent à l'embouchure du delta du
Zambèze au Mozambique, mais la superficie de la mangrove marécageuse y est relativement restreinte; elle
ne s'étend que sur 15 km le long du chenal principal,
bien que l'eau salée remonte beaucoup plus loin (Macnae, 1968).
Sur l'île d'Inhaca à l'extrême sud du Mozambique,
la mangrove se rencontre sur les rivages abrités. Une
zonation s'observe le long des criques mais non dans
la mangrove littorale. Sur les pentes exposées et à
l'embouchure des estuaires, Avicennia marina constitue la principale espèce, probablement en raison de la
nature sableuse du substrat. En amont, il est remplacé
par Rhizophora mucronata. La plus grande partie de
la mangrove marécageuse est composée de Ceriops
tagal dans les endroits plus secs et de Bruguiera gymnorrhiza là où la nappe phréatique est plus ou moins affleurante. En limite de la zone à Ceriops, vers l'intérieur
des terres, Lumnitzera racemosa est fréquent et l'on
rencontre rarement Xylocarpus granatum. A vicennia
réapparaît localement sous la forme de buissons bas
et rabougris sur la bordure du marais situé vers l'intérieur des terres; ailleurs, il peut exister des plages nues
avec des efflorescences de sel (Macnae & Kalk, 1962a).
Sur tous les rivages d'Inhaca, Avicennia marina est
la principale espèce colonisatrice. Il pousse sur les plages sableuses et sur celles qui sont recouvertes de vase,
le drainage y étant amélioré par l'inclusion de débris
de coquillages. Le développement des pneumatophores engendre une accumulation de vase, suivie d'une
invasion de Ceriops et de Bruguiera, dont les plantules ont besoin d'ombre pour s'instal1er. L'envasement
subséquent et la formation d'une tourbe de mangrove
provoquent une sursaturation du sol en eau. A vicennia dépérit dans de telles conditions. D'autre part, Rhizophora ne croît que sous sa forme arborée dans un
sol imbibé d'eau et seulement si la salinité y est inférieure à celle de l'eau de mer normale (Macnae & Kalk,
1962a).
292
Végétation des régions floristiques
En Afrique du Sud, la mangrove ne connaît pas un
grand développement ; elle est répartie de façon éparse
le long de la côte orientale. Elle est absente de l'embouchure des cours d'eau qui se jettent dans la mer au
travers de gorges profondes, avec seulement une plaine
alluviale étroite. La mangrove fait également défaut à
l'embouchure des cours d'eau qui sont coupés de la mer
par des bancs de sable durant la saison sèche. Ces types
d'estuaires sont occupés par une végétation à dominance de Barringtonia racemosa et Hibiscus ti/iaceus
(Macnae, 1963).
Cinq espèces, A vicennia marina, Bruguiera gymnorhiza, Rhizophora mucronata, Ceriops tagal et Lumnitzera racemosa, se rencontrent dans la baie de Kosi
au Zululand (Natal). Ceriops et Lumnitzera y atteignent
leur limite méridionale. Le comportement de Lumnitzera y est inhabituel. Ailleurs, il occupe le bord de la
mangrove marécageuse situé du côté des terres et ses
racines ne sont submergées qu'au plus fort des grandes marées. Dans la baie de Kosi, il se rencontre avec
Ceriops et Bruguiera dans tous les fourrés et on peut
le retrouver tant sur la bordure océanique que du côté
des terres. Sa présence au niveau des marées basses peut
s'expliquer par l'absence de vase et par le bon drainage
que procure un substrat sablonneux. Le même facteur
peut justifier l'abondance d'A vicennia au Natal et la
rareté de Rhizophora. A vicennia constitue généralement l'espèce pionnière en Afrique du Sud et est à
même de coloniser les rivages sablonneux stabilisés.
Bruguiera est l'espèce la plus tolérante quant à l'eau
douce et il atteint son meilleur développement dans les
endroits à faible salinité. Rhizophora dépend davantage de la présence de vase et ne se rencontre en abondance que dans les estuaires où les bancs de vase sont
bien consolidés, et bordent les criques ou les chenaux.
A vicennia, Bruguiera et Rhizophora s'étendent vers
le sud jusqu'à l'embouchure de la Kei River.
A Madagascar, la mangrove occupe une superficie
de 217 600 hectares (Koechlin et al., 1974). La majeure
partie de celle-ci se situe sur la côte occidentale. Sur
la côte orientale, qui est exposée, la mangrove est extrêmement localisée et se cantonne dans quelques estuaires abrités. Les 9 espèces de la mangrove est-africaine
se retrouvent également toutes à Madagascar où leur
écologie semble être très similaire.
La mangrove est d'une importance économique considérable. Elle fournit des perches et des planches pour
la construction des habitations et de petites planches
pour la fabrication des bateaux. En Afrique orientale,
les perches d' Heritiera /ittora/is sont fort utilisées pour
la mâture des embarcations à une voile appelées
« dhow » par les arabes. La mangrove constitue également une source importante de combustible. Au Nigeria, les villes de la côte en étaient largement tributaires
autrefois. En Afrique orientale, de grandes quantités
d'écorce de Rhizophora mucronata étaient exportés
jadis pour leurs tannins et actuellement la population
locale s'en sert toujours pour la protection des filets
de pêche, des cordages et des voiles. En Afrique occidentale, la mangrove marécageuse constitue aussi un
lieu favorable pour la reproduction d'Anophe/es gambiae me/as, le vecteur en eau saumâtre de la malaria,
mais après des mesures appropriées d'assainissement,
ces marais peuvent convenir à la riziculture ou à d'autres cultures.
La végétation herbacée aquatique
et marécageuse d'eau douce
(unités cartographiques 64 & 75)
Réf. : Boughey (l963a); Eggeling (1935);
Germain
(1965 : 217-244) ; Greenway (1973) ; Howard-Williams &
Walker (1974) ; Léonard (1952, 1969b) ; Lind (1956b) ;
Lind & Morrison (1974 : 102-127) ; Ling & Visser (1962) ;
Mitchell (1978) ; Seagrief (1962) ; Thompson (1976) ; Van
der Ben (1959) ; Van Mee! (1952, 1953, 1966) ; Wild
(1961) ; Wild & Barbosa (1968 : 64).
Photos: Eggeling (1935: 1-4) ; Germain (1965: 1-8) ; Lind
(1956b : 1,2) ; Lind & Morrison (1974 : 30-35) ; Seagrief
(1962: 1,2); Thompson (1976: 28); Van der Ben
(1959: 1-10) ; Van Mee! (1952: 14,15,18; 1953 : 1-13).
Profils: Lind & Morrison (1974: 3,4); Thompson
(1976 : 26).
Un peu partout dans les zones humides de l'Afrique
tropicale et subtropicale, l'eau s'accumule dans les
dépressions, où elle entraîne la formation de marais et
de lacs. Dans la Région guinéo-congolaise, la plupart
des zones marécageuses sont couvertes d'une forêt
marécageuse (p. 92). Par contre, les roselières et les formations aquatiques sont relativement restreintes.
En dehors de la Région guinéo-congolaise, la plupart des lacs peu profonds, sauf ceux qui sont fortement salins, sont largement ceinturés par une roselière,
dont le principal constituant est le papyrus ou Cyperus papyrus, la plante la plus haute dans la famille des
Cypéracées.
Des roselières moins étendues existent également dans
les baies abritées des bords de lacs plus profonds et dans
les eaux lagunaires des fleuves. Des conditions favorables au développement des roselières se rencontrent largement en Afrique tropicale orientale et méridionale,
où elles se sont développées consécutivement aux déformations de la croûte terrestre et autres mouvements tectoniques, associées par endroits avec la formation du
graben.
En Ouganda, les marais occupent 6 0J0 de la superficie totale des terres; ils se situent principalement au
passage du Nil Victoria à travers le lac Kioga. Plus au
nord, au Soudan, le Nil Blanc et son affluent, le Bar
el Ghazal, forment le marais le plus grand du monde,
le Sudd, qui couvre une superficie de 150000 km' et
s'étend sur plus de 600 km du nord au sud, et sur une
distance similaire d'est en ouest.
Les plus grandes étendues marécageuses en Afrique
occidentale se situent sur les rives du lac Tchad et dans
la vallée du Haut-Niger au sud de Tombouctou.
Il existe aussi de nombreux marais dans la Région
zambézienne, principalement les marais Okavango,
La mangrove, la végétation halophyte et la végétation marcageuse d'eau douce
Busanga et Lukanga, ainsi que ceux associés aux lacs
Upemba, Moero, Mweru Wantipa, Bangweolo, Shirwa
et Chiuta. De plus petits marais bordent les plaines
d'inondations du Zambèze et de la Kafue.
Selon Debenham (1952), la végétation qui pousse
dans un marais, tout en dépendant des conditions de
l'eau, en est aussi parfois la cause. Dans certains
marais, il n'y a pas eu de véritable formation d'étang
pour des raisons topographiques, jusqu'à ce que la
végétation elle-même ait constitué un obstacle suffisant
pour retenir l'eau.
Les espèces dominantes des roselières sont normalement enracinées dans le sol en dessous du plan d'eau,
mais certaines d'entre elles, principalement le papyrus
et la graminée Vossia cuspidata, s'étendent aussi en
direction des eaux plus profondes sous forme de tapis
flottant, tapis qui s'effrange souvent en donnant des
îlots complètement libres. En eau plus prodonde, audelà de la roselière, on trouve aussi des plantes aquatiques submergées ou flottant librement.
Cyperus papyrus, l'espèce dominante la plus commune des roselières, est largement distribuée dans
l'Afrique tropicale et australe, ainsi qu'à Madagascar.
On ne la rencontre pas au-dessus de 2320 m. Autrefois, elle croissait abondamment dans le Nil en Egypte,
où durant des siècles, au temps des Pharaons, elle a
été à la base d'une industrie papetière et a été largement utilisée pour la construction navale, pour les cordages, les nattes, l'alimentation et la médecine. On a
longtemps pensé qu'elle y avait disparu totalement mais
elle y a été récemment retrouvée (El Hadidi, 1971).
Cyperus papyrus est une espèce robuste, qui forme
habituellement des peuplements à peu près purs. Sa
croissance est très rapide; elle peut atteindre sa taille
maximale de 5 m en une dizaine de semaines. Les autres
espèces dominantes des roselières sont beaucoup plus
localisées. En Afrique de l'Est, Phragmites australis et
P. mauritianus sont les plus communes dans les zones
envasées et dans les lacs d'origine volcanique. Typha
australis, T. latifolia et Cladium mariscus prennent
localement la place du papyrus aux altitudes élevées.
En certains endroits de l'Afrique tropicale orientale et
méridionale, il existe des ceintures graminéennes de
Loudetia phragmitoides et Miscanthus violaceus en eau
peu profonde du côté des terres dans les marais à
papyrus.
Les principales espèces qui sont associées au papyrus sont Cyperus haspan, Dissotis rotundifolia, Hibiscus diversifolius, Impatiens irvingii, Ipomoea spp.,
Ludwigia erecta, L. leptocarpa, L. octovalvis, L. stolonifera, Limnophyton obtusifolium, Melanthera scandens, Melastomastrum segregatum, Mikania corda ta,
Polygonum pulchrum, P. salicifo lium, P. strigosum,
Thelypteris stria ta et Vigna luteola.
La graminée Vossia cuspidata est l'espèce pionnière
la plus caractéristique des roselières et elle est généralement abondante sur le bord externe de la zone à papyrus. Ses tiges qui atteignent jusqu'à 6 m de longueur
reposent sur l'eau et forment, avec d'autres espèces
prostrées telles que Ludwigia et la fougère Thelypteris
293
stria ta, d'épais tapis flottants qui peuvent supporter le
poids d'un homme. Les puissants rhizomes de Cyperus papyrus pénètrent dans ce tapis et étendent ainsi
la superficie de la roselière. Parmi les autres espèces
enracinées dans le tapis à Vossia citons les graminées
Echinochloa pyramidalis, E. scabra (stagnina), Oryza
longistaminata (perennis) et Paspalidium geminatum,
ainsi que les laîches Eleocharis acutangula et Scirpus
inclinatus.
En eau plus profonde, au-delà de la roselière, il y
a normalement deux groupements, l'un à plantes submergées, l'autre à plantes à feuilles flottantes.
Les éléments les plus caractéristiques du groupement
à plantes submergées sont Ceratophyllum demersum,
Hydrilla verticillata, Lagarosiphon spp., Najas spp.,
Ottelia ulvifolia, Potamogeton schweinfurthii, Utricularia spp. dont U. foliosa, Vallisneria aethiopica, V.
spiralis et le charophyte Nitella. Ils présentent une zonation bien marquée en rapport avec la profondeur de
l'eau. Ceratophyllum par exemple croît dans une profondeur d'eau de 8 rn, tandis que Potamogeton
schweinfurthii ne tolère pas une profondeur supérieure
à 3 m.
Il existe deux types de plantes à feuilles flottantes,
à savoir celles qui sont enracinées dans la vase et celles
qui flottent librement. Les premières comptent plusieurs espèces de Nymphaea, notamment N. caerulea
et N. lotus, Potamogeton richardii et Nymphoides
indica. Les principales espèces à flottaison libre sont
Azolla africana, Lemna spp. dont L. perpusilla, Trapa
na tans, Wolffia arrhiza, Eichhornia crassipes, Pistia
stratiotes et Salvinia molesta. Ces espèces sont rapidement dispersées par les mouvements de l'eau et par le
vent. Lorsqu'elles sont transportées vers des lieux où
les conditions leur sont favorables, elles se développent
de façon explosive et toutes sept peuvent devenir gênantes, principalement Eichhornia, Pistia et Salvinia.
Eichhornia crassipes, la jacinthe d'eau, indigène en
Amérique tropicale, a été introduite en Afrique il y a
une centaine d'années. A présent, elle est largement
répandue et constitue une plante nuisible en de nombreux endroits, étant donné qu'elle entrave la navigation sur les grands cours d'eau, qu'elle obstrue les
canaux d'irrigation et qu'elle envahit les barrages. En
raison de sa reproduction végétative rapide, il est difficile de s'en défaire et de coûteuses mesures pour
enrayer son développement au Zaïre et au Soudan sont
restées inopérantes. Une espèce indigène, E. natans,
dont la distribution s'étend du Sénégal à l'Angola et
au Zimbabwe, n'est normalement pas gênante, mais en
Gambie, on la considère comme une plante nuisible
potentielle.
Pistia stratiotes, la laitue d'eau ou salade du Nil, a
une distribution pan tropicale et elle était déjà connue
en Egypte depuis l'époque de Pline (77 ans après J.C.). Elle est largement répandue en Afrique tropicale
mais n'est pas aussi nuisible qu'Eichhornia. On la considère comme gênante en Gambie, dans le delta du
Niger, le Haut-Nil, certaines parties du Kenya et les
régions côtières de l'Angola et du Mozambique.
294
Végétation des régions floristiques
Salvinia molesta, une fougère aquatique de flottaison libre, a été, à l'origine, confondue avec S. auriculata. On pense à présent que c'est un hydride triploïde
stérile qui a été probablement obtenu en culture et qui
a pu être introduit en Afrique comme plante d'aquarium. On n'en parlait pratiquement pas avant la construction du barrage de Kariba dans la vallée du Zambèze en 1959, mais à partir de ce moment elle est devenue rapidement une mauvaise herbe extrêment abondante qui couvre le lac Kariba d'une couche de 25 cm
sur de vaste étendues. Elle joue le rôle de substrat aux
espèces qui forment les « sudd », comme Vossia euspidata et Scirpus cubensis. Par la suite, Salvinia a
décliné quelque peu, mais reste toujours une plante nuisible embarrassante. Son développement explosif a été
décrit par Boughey (1963a) et Mitchell (1978).
En Ouganda, Miscanthus violaceus se rencontre en
bordure interne de la zone à papyrus; il peut former
aussi une zone distincte dans les eaux peu profondes
lorsque le papyrus est absent. A l'intérieur de la zone
à Miscan th us, une autre graminée élevée et formant des
touffes, Loudetia phragmitoides, est co-dominante. Les
fosses mouilleuses alternent avec les touffes
graminéennes.
Les plantes associées à Miscanthus sont plus diversifiées que celles liées au papyrus et comprennent Cyperus haspan, Dissotis incana (canescens), Fuerina umbellata, Hypericum lalandii, Leersia hexandra, Paspalum
scrobiculatum, Polygonum spp., Sc/eria nyasensis, S.
nutans, Smithia elliotii, Thelypteris confluens, Tristemma incompletum et VIrieu laria gibba.
Vers le côté des terres de la roselière, on trouve souvent une étroite zone d'arbustes et de petits arbres adaptés aux conditions marécageuses. Les principales espèces sont Aeschynomene elaphroxylon, A. pfundii,
Kotschya africana, Mimosa pigra et Sesbania sesban,
souvent accompagnées de jeunes plants épars d'arbres
de la forêt marécageuse comme Syzygium cordatum,
Ficus verruculosa et Ficus congensis. Les roselières riveraines des lacs plus importants ne tendent cependant
pas à être remplacées par des forêts marécageuses, probablement parce que la succession est entravée par les
fortes fluctuations du niveau des eaux qui se produisent périodiquement.
On ne trouve normalement pas de sphaignes dans les
marais à papyrus mais elles sont souvent présentes dans
ceux à Miscanthus, principalement à haute altitude.
Dans le bassin du Zaïre, les marais permanents situés
le long des principaux cours d'eau sont à peu près exclusivement à dominance de Vossia cuspidata. Les principales espèces qui lui sont associées sont, à l'exception de Polygonum acuminatum, des graminées, à
savoir Brachiaria mutica, Panicum subalbidum, Echinochloa pyramidalis, Leersia hexandra, Echinochloa
scabra et Panicum parvifolium. La plupart des clairières en forêt marécageuse sont caractérisées par la dominance de Cyrtosperma senegalense, une aracée géante
qui se substitue dans une large mesure à Cyperus papyrus dans le bassin du Zaïre.
Plusieurs projets ont été établis pour le drainage et
la mise en culture des roselières africaines ou pour la
récolte de leur propre production en vue de la fabrication de papier ou de carton. Thompson (1976) a souligné les dangers qu'il y avait à entreprendre l'exploitation d'un écosystème aussi fragile que celui-là.
La végétation halophyte
(unité cartographique 76)
Réf. : Ernberger (1939: 147-148) ; Giess (1971 : 9) ; Green-
way (1973 : 57) ; Lind & Morrison (1974 : 174-175) ; Seagrief & Drummond (1957: 110-111); Symoens (1953);
Vesey-FitzGerald (I955a ; 1963 : 261-263 ; 1970) ; Walter
(1971) ; Wild & Barbosa (1967 : 61-62, 67-68).
Photos: Giess (1971 : 46-49) ; Vesey-FitzGerald (1963 : 4,7).
Les sols salins se trouvent fréquemment dans les régions
arides et semi-arides, où les précipitations sont insuffisantes pour assurer le transport vers la mer des sels
libérés par la décomposition des roches. Cependant,
leur répartition est aussi partiellement déterminée par
la géologie, en ce sens qu'on peut les trouver localement dans des régions humides, au point d'affleurement de sources qui amènent en surface des sols en provenance de couches salifères. Une situation intermédiaire se présente sur de vastes étendues à pluviosité
moyenne annuelle de 250-1 000 mm, dans certaines parties de l'Est africain où les sels déposés dans les bassins lacustres et les vallées des cours d'eau dérivent de
dépôts volcaniques riches en sodium.
Sur les sols salins ne poussent qu'un nombre relativement peu élevé d'espèces, connues sous le nom d'halophytes. Les halophytes les plus typiques absorbent les sels
solubles, principalement le chlorure de sodium, qui atteint
des concentrations élevées dans le suc cellulaire des feuilles. Les plantes non halophytes ne peuvent supporter des
concentrations internes élevées en sodium et périssent.
Une description complète de la végétation des sols
salins littoraux placés sous l'influence de l'eau de mer,
dépasse le cadre de cet ouvrage. On en a mentionné
cependant brièvement certains types dans la section
consacrée à la mangrove.
La végétation halophyte du désert du Sahara a été
traitée dans le chapitre XV II et celle de la Région du
Karoo-Namib dans le chapitre VI. Dans certaines zones
du Karoo, principalement dans les « vloere », la végétation est essentiellement constituée d'halophytes, mais
il s'agit d'espèces largement répandues ailleurs dans
le Karoo. En effet, diverses espèces du genre
Mesembryanthemum sensu lato, que l'on retrouve un
peu partout dans le Karoo, possèdent toujours des
valeurs osmotiques élevées et emmagasinent le chlorure
même dans les sols non salins. li est brièvement fait
mention, dans le chapitre 1V, de la végétation des sols
salins dans la Région de la Somalie et du pays Masai.
La végétation des sols salins de l'intérieur des terres présente une physionomie variée, comprenant la formation herbeuse, la formation herbeuse boisée, la formation arbustive et la formation buissonnante.
La mangrove, la végétation halophyte et la végétation marcageuse d'eau douce
Dans le Maghreb, la végétation halophyte se rencontre principalement dans les étages aride et semi-aride.
Les principales espèces en sont Atriplex halimus,
Lycium intricatum, Suaedafruticosa, SaIsola longifolia (oppositifolia), S. vermiculata, Asparagus stipularis, Anabasis aphylla, Peganum harmala, Artemisia
herba-alba, Asphodelus fistulosus et diverses espèces
des genres Frankenia, Mesembryanthemum, Sphenopus, Lepturus et AiZoon. Les thérophytes non halophytes y sont aussi abondants. Dans les dépressions à humidité plus permanente, les espèces suivantes sont fréquentes : Tamarix spp., Juncus maritimus, J. acutus,
Statice spp., Scirpus holoschoenus, Spergularia marilima et Plantago coronopus (voir aussi p. 253).
Dans la partie orientale de l'Afrique tropicale, la
végétation halophyte se rencontre dans la plupart des
bassins lacustres du Graben oriental, principalement les
lacs Turkana, Bogoria (Hannington), Nakuru, Elementeita, Magadi, Natron, Manyara, Eyasi et Rukwa. Deux
lacs cependant, les lacs Baringo et Naivasha, sont beaucoup moins salins, probablement en raison d'une alimentation souterraine en eau douce. Le lac Mweru
Wantipa, dans le nord-est de la Zambie, occupe également une dépression résultant d'un effondrement tectonique, à drainage interne, et est entouré d'une végétation halophyte. Certains des lacs mentionnés ci-dessus
sont entourés de vastes dépôts de sels, qui font l'objet
d'une exploitation industrielle importante.
Les principales plantes observées autour des lacs du
Kenya et de l'Ouganda sont Cyperus laevigatus, Sporobolus spicatus et Dactyloctenium sp.
La végétation halophyte dans le bassin du lac Rukwa
en Tanzanie est principalement une formation herbeuse
(Vesey-FitzGerald, 1963). Elle couvre de vastes plaines
sans relief, sujettes à inondation durant les périodes de
hautes eaux du lac, mais qui se prolongent sur le lit
découvert du lac, lorsque celui-ci s'assèche. Le sol y
est fortement alcalin (pH 8,0-9,6) et imprégné de soude
en surface. On peut distinguer trois zones dans la formation herbeuse, à savoir une zone de plages, une zone
de marais alcalins et une zone de bas-fonds alcalins (lit
lacustre asséché).
1. La zone de plage. Le bord du lac, lors de son étendue maximale, se caractérise par un peuplement pur
de touffes de Sporobolus robustus de 1-2 m de hauteur. Cette plante ne croît jamais dans l'eau. En cas
de sécheresse, elle se maintient durant une période
indéfinie, tout en se trouvant parfois assez loin du
plan d'eau.
2. Les marais alcalins. Etant donné que les lits des lacs
alcalins sont très plats, les surfaces soumises à des
inondations périodiques peuvent être très étendues.
Le marais alcalin est colonisé par une seule espèce,
Diplachne fusca, qui forme un tapis dense et uniforme atteignant jusqu'à 2 m de hauteur et s'étendant sur de nombreux kilomètres. Si le marais s'assèche complètement, même plusieurs années consécutives comme cela arrive souvent, le tapis de D. fusca
continue d'occuper le sol durant un temps illimité
295
mais sa hauteur ne dépasse pas 50 cm. Lorsqu'il
pousse dans l'eau, D. fusca reste vert durant toute
l'année, mais lorsque le lac se retire, il se dessèche
et est sujet au feu durant la saison sèche. En l'absence de feux allumés par l'homme, il est fréquemment incendié par la foudre, mais même s'il brûle
chaque année, le tapis de Diplachne continue à
persister.
3. Les bas-fonds alcalins. Le lit du lac lui-même (en
opposition aux marais lacustres qui viennent d'être
décrits) présente une succession cyclique. Les deux
principales espèces de graminées qu'on y trouve se
substituent l'une à l'autre suivant que le lit est inondé
ou asséché. Lorsque le lac s'assèche, une croûte de
sol salin se forme en surface mais la vase reste
humide en dessous de la litière. La surface nouvellement exposée est colonisée par Sporobolus spicatus, qui se répand rapidement par l'intermédiaire de
stolons et forme une pelouse vivace, se maintenant
tout au long des périodes de sécheresse prolongées
sans qu'aucune autre espèce ne s'y substitue. Une
autre graminée de forme biologique semblable, Psilolemma (Odyssea) jaegeri, peut lui être associée
mais ses touffes ne s'étalent pas lorsque le sol est
sec. Cependant, lorsque le niveau du lac s'élève, cette
dernière espèce colonise de vastes étendues de basfonds qui sont superficiellement recouverts d'eau
chaude dans laquelle la croûte de soude se dissout.
Dans de telles conditions, le tapis de S. spicatus se
désagrège et Psi/olemma jaegeri subsiste seul.
Dans la dépression de Wembere, au sud du lac Eyasi
dans le Graben de l'Afrique de l'Est, la formation herbeuse à Diplachne fusca est dominante dans les marais
alcalins. On trouve çà et là des Tamarix et des Chénopodiacées arbustives le long des drains.
Un grand nombre des vallées de bas-fond dans les
régions sèches de Tanzanie possèdent un sol alcalin.
C'est particulièrement le cas de la Pangani, dont le
cours supérieur prend naissance dans les dépôts volcaniques des monts Meru et Kilimandjaro, dépôts qui se
désagrègent rapidement en libérant de grandes quantités de sels dans les eaux de drainage. La végétation
occupant les sols salins de la plaine d'inondation sont
à dominance de graminées, de Sesbania sesban et de
l'arbre Acacia xanthophloea (mais voir p. 33). On y
remarque comme halophytes Salvadora persica, Sporobolus robustus, Suaeda monoica et Triplocephalum
holstii.
En Afrique tropicale méridionale, les sols salins sont
plus localisés que dans l'Est africain. Les principaux
lieux où on les trouve sont la dépression d'Etosha en
Namibie, le bassin de Makarikari au Botswana et la vallée du Changane au Mozambique.
Le lac temporaire salé d'Etosha lui-même est complètement nu mais il est bordé d'une végétation
halophyte constituée principalement de Suaeda articulata, Atriplex vestita, Sporobolus spicatus, S. tene//us,
S. virginicus et Odyssea paucinervis, elle-même entourée d'une zone d'arbustes nains caractérisée par Acacia
296
Végétation des régions floristiques
nebrownii, Moneehma tonsum, M. genistifolium, Leueosphaera bainesii, Petalidium eng/eranum et Sa/sola
tubereu/ata.
Le lac temporaire salé de Makarikari est entouré
d'une frange étroite de formation herbeuse à dominance de Sporobo/us spieatus et Odyssea paucinervis.
Les formations halophytes sont largement répandues
dans la vallée du Changane, affluent du Limpopo. La
pluviosité annuelle s'y élève à 400-600 mm. Dans les
zones modérément salines, on trouve des formations
herbeuses à Aeacia ni/otiea subsp. kraussiana. Lors-
que la salinité augmente, les graminées Erioeh/oa meyerana, Sporobo/us nitens et Aristida adscensionis forment des îlots discontinus séparés par de vastes étendues dénudées. Près de la rivière même, la salinité est
élevée et les espèces d'Arthroenemum, Salieornia, Atrip/ex et Suaeda prédominent.
Symoens (1953) a donné une description des basfonds salins de Mwashya, dans la vallée de la Lufira
à 30 km au sud-ouest de Lukafu dans le Haut-Shaba.
Ils sont à dominance de Juneus maritimus et Sporobolus cfr. virginieus, deux espèces côtières qui ont une
distribution très sporadique à l'intérieur de l'Afrique.
Glossaire et index des noms
vernaculaires utilisés pour désigner
soit la végétation soit l'habitat
Observation: Les définitions, lorsqu'elles sont données, sont courtes, étant donné que la signification de la plupart des termes ressort
suffisamment du texte, auquel il est fait renvoi.
ALFA. Stipa tenacissima, p.237, 252.
BAN. Plaine dépourvue d'arbres en Somalie, p.129.
BARKHANE. Dune de sable mobile en forme de croissant
et
dépourvue de végétation, p.241.
BATEKE. voir TEKE.
BATHA. Type de formation arbustive épineuse naine dans la
Région méditerranéenne, p.I77.
BOWAL (pl. BOWÉ). Affleurement de cuirasse ferrugineuse
couverte d'une végétation marécageuse saisonnière et
ouverte, p.121.
BROKEN VELD. Terme utilisé par les botanistes sudafricains
pour désigner un paysage à dominance d'arbustes nains,
de graminées et de plantes succulentes, avec çà et là des
buissons plus grands et quelques petits arbres, que l'on
rencontre habituellement dans des plaines plus ou moins
plates et caillouteuse ou sur des montagnes rocheuses et
déchiquetées. Cependant, Walter (1971, p.391) définit
ce terme comme une formation herbeuse interrompue par
des zones à végétation différente.
BROUSSE TIGRÉE. Ensemble d'arcs ou de bandes de végétation en alternance avec des zones dénudées dans les
régions arides et semi-arides, p.25, p.29, p.234.
Formation herbeuse boisée subissant des feux violents sur le plateau central africain (du dialecte Bemba
« cipya »), p.67, p.107.
CHOTT. voir SHATT.
C1TEMENE. Système d'agriculture itinérante avec abattage et
brûlage pratiqué principalement dans la forêt claire de
type miombo sur le plateau centrafricain, p.l03.
CRAM-CRAM. Cenchrus biflorus, p.237.
CHIPYA.
voir DEMBO.
Dépression périodiquement gorgée d'eau sur le plateau centrafricain couvert de formation herbeuse, p.68,
p.lll et seq.
DAMBO.
DEMBO.
Le terme « elfin woodland » a été introduit
par les traducteurs anglais de « Pflanzengeographie » de
Schimper (1898, 1903) pour traduire le mot allemand
« Krummholz ». Schimper en a décrit les représentants
tropicaux comme des formations ligneuses montagnardes à dominance d'arbres nains à troncs courts, épais et
tordus, souvent à peu près horizontaux ou à tout le moins
fortement inclinés. En anglais, le terme a été par la suite
appliqué à divers types de « forêt » montagnarde, rabougrie, baignée dans les nuages, avec de nombreux épiphytes, principalement des hépatiques et des mousses. Les
ELFIN THICKET.
représentants africains de cette formation correspondent
cependant davantage à un fourré plutôt qu'à une forêt
claire telle qu'elle a été définie dans le présent ouvrage.
En Afrique, l' « elfin thicket » ou « fourré à aspect fantomatique » se rencontre sur le sommet de montagnes
relativement basses, à des altitudes moins élevées que la
limite générale supérieure de l'étage des forêts. La formation buissonnante à Éricacées et le fourré sont classés séparément. L'« elfin thicket » ne correspond véritablement à aucune des catégories des classifications conventionnelles de la végétation. C'est pourquoi il semble
approprié de continuer à utiliser ce terme, malgré son
sens quelque peu étrange, p.93, p.185.
ERG. Désert de sable se présentant habituellement sous la
forme de dunes, p.239, p.241.
Plaine herbeuse inondable en Afrique de l'Ouest,
p.119.
FIRKI. Dans le bassin du Tchad, formation herbeuse boisée
périodiquement inondée, p.l20.
FOURRÉ ITIOI. p.53, p.108.
FYNBOS. Végétation sclérophylle caractéristique de la Région
du Cap. La plus grande partie du fynbos est une formation arbustive, moins souvent une formation buissonnante ou un fourré, p.35, p.46, p.53, p.54, p.146 et seq.,
p.176.
FADAMA.
GARRIC. Voir GARRIGUE.
GARRIGUE. Type de formation
arbustive basse méditerranéenne, p.55, p.176.
GUELTA. Mare plus ou moins temporaire dans le lit d'un
oued, généralement abritée dans un canyon, p.243.
HALFA. Voir ALFA.
HAMADA. Désert de
pierres découpé par des vallées sèches
(oueds), p.239, p.242.
HIGHVELD. Terme afrikaans pour désigner les plateaux de
l'intérieur en Afrique du Sud. Dans ce travail, l'usage
de ce terme est restreint à la partie orientale de la zone
de transition entre les centres d'endémisme régionaux
zambézien et du Karoo-Namib, p.57, p.71, p.2l4.
ITiOl THICKET.
Voir
FOURRÉ ITiOl.
Voir F1RKI.
Terme hottentot signifiant chauve et s'appliquant
aux parties semi-désertiques essentiellement dépourvues
d'arbres de l'Afrique du Sud, où dominent généralement
des formations à succulents et des formations arbustives naines et malacophylles, p.151 et seq.
KARAL.
KAROO.
Type de forêt sèche sempervirente du Zaïre et de
l'Angola, p.191.
MABWATI.
298
Glossaire et index des noms vernaculaires utilisés pour désigner soit la végétation soit l'habitat
MACCHIA. Voir MAQUIS.
MAQUIS. Type de formation
arbustive sclérophylle méditerranéenne, généralement de taille élevée et souvent
impénétrable. Ce terme est souvent utilisé à tort pour
désigner des formations arbustives sclérophylles d'autres
parties du monde (par exemple le fynbos), p.46, p.55,
p.176.
MATESHI. Type de fourré sec sempervirent zambézien, p.IOS.
MATTORAL. Toute végétation ligneuse non forestière de la
Région méditerranéenne, p.165, p.17\.
MAVUNDA. Forêt sèche sempervirente zambézienne à dominance de Cryptosepalum pseudotaxus, p.IOO.
MBUGA. Dépressions de l'Afrique orientale où s'accumule
l'eau de ruissellement et qui sont couvertes d'une formation herbeuse et d'une formation herbeuse boisée à
Acacia se développant sur des argiles noires craquelées,
périodiquement saturées. Elles se rencontrent le plus souvent à plus basse altitude et sous un climat plus sec et
plus chaud que les dembos, p.129.
MIKWATI. Type de formation herbeuse boisée (principalement secondaire) du Zaïre, p.19I.
MIOMBO. Sorte de forêt claire de la Région zambézienne à
dominance de diverses espèces de Brachystegia et autres
genres voisins, p.60, p.64, p.6S, p.103, p.200.
MOPANE. Nom vernaculaire appliqué à Colophospermum
mopane et à la végétation où cette espèce est dominante,
p.6l, p.6S, p.70, p.104, p.159, p.21\.
MUHULU. Sorte de forêt sèche sempervirente zambézienne,
p.102.
MUTEMWA. Strate arbustive de la forêt sèche décidue à dominance de Baikiaea plurijuga. Elle forme généralement un
fourré d'une hauteur de 5-S m., p.lOI.
Végétation de la Province du Cap orientale,
intermédiaire entre la formation buissonnante et la formation arbustive et à dominance d'Euphorbia cœrulescens (Noors), p.156.
NOORSVELD.
Vallée du désert, habituellement à sec en surface sauf
après une forte pluie.
OUED.
Cypéracée géante, Cyperus papyrus, et végétation
à dominance de cette espèce, p.292.
PÀRAMO. p.lS7.
PENGBELE. Voir BOWAL.
PSEUDOSTEPPE. p.191.
PAPYRUS.
QOZ.
Dune de sable consolidée, p.114.
REG. Désert de cailloutis, p.239, p.242.
RENOSTERVELD. Voir RHENOSTERBOSVELD.
RHENOSTERBOSVELD. Formation arbustive du
Cap, à dominance du Rhenosterbos, Elytropappus rhinocerotis,
p.146, p.149.
(orthographié aussi SEBKHA ou SEBKRA). Terme
arabe classique pour désigner une terre saline ou marécageuse. Il est utilisé pour les lacs salés a ppartenant à
des bassins à drainage interne, qui bien que périodiquement remplis, sont généralement à sec. Sebkha est la
SABKHA
forme la plus souvent employée dans la littérature botanique. Voir aussi SHATT, p.244.
SAHEL. La signification originelle de ce mot en arabe est bord
de mer, mais il a été étendu par la suite aux plaines de
cailloutis et à la bordure septentrionale du Sahara (P.J.
Stewart, comm. pers.). Il a été utilisé pour la première
fois dans son sens phytogéographique par Chevalier
(1900) pour la bordure méridionale du Sahara, mais sans
que l'auteur en justifie l'usage. D'après Monod (in litt.
7. x. 1974), dans une partie de la Mauritanie, dans le
Hodd, la vallée de l'Azaouak, Tombouctou, etc.,
« Sahel» signifie simplement nord. Il pense que Chevalier, qui a atteint la future zone du Sahel à partir du
sud, a adopté, peut-être par mégarde, le nom d'une direction géographique pour une zone botanique. C'était donc
une pure coïncidence que la zone soit située le long de
la bordure méridionale ou « côte» du désert. Tel qu'il
est conçu dans le présent ouvrage, il s'étend sous la forme
d'une étroite bande de direction est-ouest, depuis le Sénégal jusqu'à la mer Rouge, là où la pluviosité est comprise entre 150 et 500 mm par an (Fig.l et 21).
SAVANE. Ce terme n'est utilisé, dans le présent ouvrage, que
dans un sens général pour certains paysages tropicaux
où se remarquent aussi bien les arbres que les graminées.
On a évité de l'utiliser dans un sens précis pour la classification, p.49, p.56 et seq., p.126.
SAVANE STEPPIQUE. p.19\.
SAVOKA. Forêt ombrophile secondaire malgache, p.259.
SEBKHA. Voir SABKHA.
SHATT (orthographié aussi CHOTT). Terme arabe classique
pour désigner un bord de cours d'eau ou le bord de l'eau.
Dans certains dialectes modernes, il est employé comme
synonyme de sabkha. Chott est la forme la plus fréquemment utilisée dans la littérature botanique, p.244.
SPARTE. Lygeum spartum, p.252.
SPEKBOOMVELD. p.l56, p.222.
STEPPE. Dans cet ouvrage, le terme de steppe n'a pas été utilisé pour la végétation africaine, p.49, p.56, p.165, p.l9I.
SUDD. Région marécageuse du Haut-Nil. S'applique parfois
ailleurs à des marécages similaires, p.292, p.294.
TAMPOKETSA (formation herbeuse). p.257, p.263.
TANDOS. Formations herbeuses périodiquement inondées
de
la plaine côtière du Mozambique, p.209.
TANETY (formation herbeuse), p.257, p.262.
TAPIA. Nom vernaculaire d'Uapaca bojeri, désignant aussi
la forêt à dominance de cette espèce, p.260-26l.
TEKE. Plateaux recouverts par le sable du Kalahari au
Congo, au nord de Brazzaville.
Mot afrikaans employé par les botanistes sudafricains
pour parler de végétation.
VLOERE. Marais saumâtres temporaires en Afrique du Sud,
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VELD.
WADI.
Voir
OUED.
Dans le bassin du Tchad, formation herbeuse sujette
à une inondation prolongée, p.120.
YAÉRÉ.
Bibliographie géographique
Les références citées ci-dessous ne visent pas à être exhaustives. Elles comprennent seulement les plus importants des travaux. En plus, bien des publications mentionnées aux chapîtres 3, 4 et 5 comprennent des informations sur la végétation. Les références sur les îles côtières autres que Bioko,
Madagascar et Zanzibar sont fournies dans le cadre des îles
individuelles et des archipels au chapître XXI.
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Association pour l'~.tude
Taxonomique de la
Flore d'Afrique Tropicale/Association for the
Taxonomie Study of the African Flora
Association des Services Géologiques Africains/
ASGA
Association of African Geological Surveys
Commission de Coopération Technique en
CCTA
Afrique au Sud du Sahara/Commission for Technical Co-operation in Africa South of the Sahara
Centre National de la Recherche Scientifique
CNRS
(15 Quai Anatole-France, 75700 Paris, France)
Conseil Scientifique pour l'Afrique au Sud du
CSA
Sahara/Scientific Council for Africa South of the
Sahara
Food and Agriculture Organization of the United
FAO
Nations/Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture (Rome, Italy)
FULREAC Fondation de l'Université de Liège pour les
Recherches en Afrique Centrale
Institut d'Élevage et de Médecine Vétérinaire
IEMVT
des Pays Tropicaux (10 Rue Pierre-Curie,
94700 Maisons-Alfort, France)
Institut Français d'Afrique Noire (up to 1966),
IFAN
Institut Fondamental d'Afrique Noire (after
1966) (Dakar, Senegal)
Institut National pour l'~tude
INEAC
Agronomique du
Congo
(Publications obtainable from SERDAT, q.v.)
Integrated Project on Arid Lands/Projet Intégré
IPAL
sur les Terres Arides
International Union for Conservation of Nature
IUCN
and Natural Resources (Morges, Switzerland)
Man and the Biosphere Programme (of Unesco)
MAB
ORSTOM Office de la Recherche Scientifique et Technique
Route d'Aulnay, 93 Bondy,
Outre-Mer (7~ 4
France)
Service de Documentation en Agronomie
SERDAT
Tropicale (Rue Defacqz I, 1050 Brussels,
Belgium)
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UNDP
United Nations Educational, Scientific and
UNESCO
Cultural Organization/Organisation des Nations
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Index des noms scientifiques des plantes
Les synonymes importants sont repris mais sans se prononcer
sur la valeur de leur traitement. C'est souvent une question
d'opinion et parfois une matière à controverse. Les références
aux pages sont données après les noms qui ont la « préférence »
de l'auteur de cet ouvrage. Cela ne signifie pas pour autant que
le nom qui a été préféré s'avère taxonomiquement « correct»
ou d'une façon plus générale acceptable. Certains noms ont été
préférés parce qu'ils sont tellement bien connus dans la littérature écologique que les gens sensés choisiraient de les conserver. Certains noms qui n'ont pas été retenus pourraient éventuellement s'avérer taxonomiquement acceptables, mais ils ont
été avancés dans des révisions incomplètes ou sujettes à controverse et leur maintien n'est pas garanti à l'heure actuelle. Les
synonymes sont renvoyés dans l'index au nom qui a été préféré. Dans le texte, la synonymie n'est généralement donnée que
lorsque le nom est mentionné pour la première fois ou que le
synonyme a été utilisédans des ouvrages de référence importants.
Abies alba Miller (Pinaceae), 173
A. numidica Delannoy ex Carrière, 67, 162, 165,166,169,
172,173
A. pinsapo Boiss., 67, 162, 172, 173
ss. marocana (Trabut) Ceballos, 165, 166, 169, 173
Abrus precatorius L. (Legurninosae: Papilionoideae), 226
Abutilon (Malvaceae), 241
A. fruticosum Guill. & Perr., 244
Acacia (Leguminosae: Mimosoideae), 34, 69, 70, 72, 99, 110,
115,119,120,121,122,125,126,127,129,139,142,
143,159,200,202,211,213,221,222,226,233,237,
240, 241, 250, 266, 279
A. albida Del: 30,62, 102, 106, 118, 156, 159,223,230,
231,232,235,236,241,244,275,277,278
A. ataxacantha DC., 101,230,231
A. bor/ea Burtt Davy, 221
A. brevispica Harrns, 143
A. burkei Benth., 221
A. bussei Harms ex Sjôstedt, 126, 127, 129, 208
A. caffra (Thunb.) Willd., 107,216,221
A. clavigera E. Meyer: see A. robusta ss. clavigera
A. cyanophylla Lindley, 149, 253
A. cyclops A. Cunn. ex G. Don, 149
A. davyi N. E. Br., 107, 216, 221
A. drepanolobium Harms ex Sjëstedt, 57,127,129,134,
142, 143
A. dudgeonii Craib ex Holland, 118
A. ehrenbergiana Hayne, 227, 240, 241, 244
A. elatior Brenan, 130
A. eriolobaE. Meyer, 34,100,106,108,152,155,156,159,
211, 213, 214
A. erubescens Welw. ex Oliver, 106
A. etbaica Schweinf., 129, 133, 134, 135
A. farnesiana (L.) Willd., 278
A. fla va (Forssk.) Schweinf. not of Spreng. ex De.: see
A. ehrenbergiana
fleckii Schinz, 101,213
galpinii Burtt Davy, 102
gerrardii Benth, 107,143,144,202,221,230
gillettiae Burtt Davy: see A. luederitzii
giraffae Willd.: see A. erioloba
gourmaensis A. Chev., 118
A. gummifera Willd., 165,247,248,249,250,251,253
A. haematoxylon Willd., 211, 214
A. hebeclada nc., 211, 213
A. hereroensis EngI., 213
A. heterophylla Willd., 284
A. hockii De Wild., 99,118,127,143,192,202
A. horrida (L.) Willd., 133
A. kamerunensis Gandoger, 91
A. karoo Hayne, 152, 156, 177,213,215,216,221,222
A. kirkii Oliver, 106, 127
ss. mildbraedii (Harms) Brenan, 200, 202
A. laeta R. Br. ex Benth., 226, 227, 233, 244
A. lahai Steud. & Hochst. ex Benth., 144.
A. luederitzii Engl., 107, 213
A. macrostachya Reichenb. ex De., 118
A. maerothyrsa Harrns, 118
A. malacocephala Harms, 129
A. melanoxylon R. Br., 149
A. mellifera (Vahl) Benth., 120, 121, 126, 129, 133, 134,
140,142,208,211,213,223,228,229,231,233,234,
235, 236
ss. detinens (Burchell) Brenan, 152, 155
A. montis-usti Merxm. & A. Schreiber, 155
A. nebrownii Burtt Davy, 295
A. nigrescens Oliver, 106, 107, 221
A. nilotica (L.) Willd. ex DeL, 107, 143, 208, 221, 278
ss. adansonii (Guill, & Perr.) Brenan: see ss.
adstringens
ss. adstringens (Schumach. & Thonn.) Roberty, 118,
229,231,241
ss. kraussiana (Benth.) Brenan, 216, 296
ss. nilotica, 120
ss. subalata (Vatke) Brenan, 126, 134, 143
A. nubica Benth., 134,229,231,233
A. pennivenia Balf.f., 280
A. permixta Burtt Davy, 107
A. polyacantha Willd. 70, 99,143,190,230,231
ss. campymacantha (Hochst. ex A. Rich.) Brenan, 102
106, 107, 118, 192
A. pseudofistula Harrns, 129
A. redacta J.H. Ross, 155
A. reficiens Wawra, 133
ss. misera (Vatke) Brenan, 126, 127, 134
ss. reficiens, 160, 213, 214
A. rehmanniana Schinz, 107
A. robusta Burchell, 216, 221
A.
A.
A.
A.
A.
A.
354
Index des noms scientifiques des plantes
Acacia Leguminosae: Mimosoideae)-suite
ss. clavigera (E. Meyer) Brenan, 102, 106, 144
ss. robusta, 107
ss. usambarensis (Taubert) Brenan, 130, 143, 207
A. robynsiana Merxm. & A. Schreiber, 155
A. senegal (L.) Willd., 118, 119, 133, 143,202,209,221,
223, 227, 229, 230, 232, 233, 235
var. kerensis Schweinf., 134
A. seyal Del., 70,118,119,120,121,127,129,133,134,
142, 143, 223, 229, 230, 231, 232, 233, 236, 244
A. sieberrana DC., 106, 107, 117, 118, 119, 143, 192,216,
221, 230, 231
A. stenocarpa Hochst. ex A. Rich.: see A. seyal
A. tanganyikensis Brenan, 129
A. tenuispina I. Verdoorn, 107
A. thomasii Harrns, 125
A. torti/is (Forssk.) Hayne, 102, 105, 106, 107, 125, 126, 129,
133, 134, 141, 142, 143, 160, 213, 226, 229, 232,
233, 235, 239, 240, 241, 243, 246
ss. raddiana (Savi) Brenan, 240, 241
A. welwitschii Oliver, 101
A. xanthophloea Benth., 33, 102, 143, 295
A. zanzibarica (S. Moore) Taubert, 209
Acalypha chirindica S. Moore (Euphorbiaceae), lOI, 109
Acanthosicyos horridus WeJw. ex Hook. f. Cucurbitaceae), 159,
161
Acanthospermum hispidum DC. (Compositae), 277
Acanthus (Acanthaceae), 175
A. eminens C.B. Clarke, 136
A. mollis L., 166
A cer campestre L. (Aceraceae), 165, 173
A. granatense Boiss., 173
A. monspessulanum L., 165, 167, 173, 174
A. obtusatum Waldst. & Kit. ex Willd., 173
Aceras (Orchidaceae), 175
Achyranthes aspera L. (Amaranthaceae), lOI, 201
Acokanthera (Apocynaceae), 127
A. schimperi (A.DC.) Oliver, 128
Acridocarpus excelsus Adr. Juss. (Malpighiaceae), 267, 268
A. smeathmannii rnc.i Guill. & Perr., 91
Acrocephalus sericeus Briq. (Labiatae), III
Acroceras macrum Stapf (Grarnineae), 112
Acrostichum aureum L. (Pteridaceae), 208, 289, 291
Actiniopteris (Actiniopteridaceae), 262
Adansonia (Bombacaceae), 265, 267
A. digitata L. 33, 70, lOI, 106, 107, 117, 119, 126, 129,
142, 192, 209, 233, 234
A. fony Baillon, 266
A. grandidieri Baillon, 265
A. madagascariensis Baillon, 281
A. rubrostipa Jumelle & Perrier, 266
A. za Baillon, 266
Adenia (Passifloraceae), 266
A. globosa Engl., 126, 207
A. pechuellii (Engl.) Harms, 158
A. venenata Forssk., 125
Adenium multiflorum Klotzsch (Apocynaceae): see A. obesum
A. obesum (Forssk.) Roem. & Schult., 105, 126
A. socotranum Vierh., 128, 280
Adenocarpus bacquei Battand. & Pi tard (Leguminosae: Papilionoideae), 170
A. foliolosus (Aiton) DC., 274
A. viscosus Webb & Berth., 273
Adenolobus (Leguminosae: Caesalpinioideae), 152
A. garipensis (E. Meyer) Torre & Hillcoat, 155
A. Fechuelii Kuntze) Torre & Hillcoat, 155, 159
Adiantum capillus-veneris L. (Adiantaceae), 246
A. vogelii MeU. ex Keys., 84
Adina microcephala (Del.) Hiern (Rubiaceae), lOI, 117
Aeluropus lagopoides (L.) Trin. ex Thwaites (Gramineae), 253
Airepens (Desf.) ParI.: see A. lagopoides
Aeonium (Crassulaceae), 271, 274
A. arboreum (L.) Webb, 248, 251
Aerva javanica (Burm.f.) Juss. ex Schultes (Amaranthaceae),
128
A. persica (Burm.f.) Merr., 242, 278
A. tomentosa Forssk.: see A. javanica
Aeschynomene elaphroxylon (Guill, & Perr.) Taub. (Leguminosae: Papilionoideae), 294
A. pfundii Taub., 294
A. trigonocarpa Taub., 109
Aframomum angustifolium K. Schum (Zingiberaceae), 259
A. biauriculatum K. Schum., 108
Afrobrunnichia (Polygonaceae), 82
Afrocrania (Cornaceae), 179
A. volkensii (Harms) Hutch., 185
Afrormosia angolensis (Baker) De Wild.: see Pericopsis angolensis
A. elata Harms: see P. elata
A. laxiflora Benth. ex Baker: see P. laxiflora
Afrosersalisia cerasifera (Welw.) Aubrév. (Sapotaceae), 206
Afrotrilepis pi/osa (Boeckeler) J. Raynal (Cyperaceae), 91
Afzelia africana Smith (Leguminosae: Caesalpinioideae), 83, 88,
89,92,95, 118, 119, 197
A. bipindensis Harms, 83
A. quanzensis Welw., 104, 106, 108, 110, 129,207,209
220, 221
Agathophora (Chenopodiaceae), 239
Agathosma (Rutaceae), 146, 148
Agauria (Ericaceae), 260
A. buxifolia (Lam.) Cordem, 284
A. salicifolia (Lam.) Hook.f. ex Oliver, 261, 284
Agave (Agavaceae), 177
Agelaea (Connaraceae), 84, 279
Ageratum conyzoides L. (Cornpositae), 277
Agrostis (Grarnineae), 187
A. azorica (Hochst.) Tutin & E. Warb., 272
A. elliotii HackeJ, 263
A lichryson (Crassulaceae), 271
Aizoanthemum dinteri (Schinz) Friedrich (Aizoaceae), 157
Aizoon (Aizoaceae), 295
A. canariense L., 251
A. dinteri Schinz: see Aizoanthemum dinteri
A. mossamedense Welw. ex Oliver, 160
A. virgatum Welw. ex Oliver, 160
Ajuga (Labiatae), 260
A. ophrydis Burchell ex Benth., 215
Alangium chinense (Lour.) Harms (Alangiaceae), 200, 206
Alberta (Rubiaceae), 261
A. minor Baillon ex K. Schum, 260, 261
A lbizia (Leguminosae: Mirnosoideae), 110, 200, 266
A. adianthifolia (Schumach.) W.F. Wight, 82, 93, 192, 197,
207, 220
A. amara (Roxb.) Boivin, 107, 119, 129,229,230,231,233,
234, 235
A. anthelmintica Brongn., 208, 211, 213, 214, 233
A. antunesiana Harrns, 107, 108
A. aylmeri Hutch., 231
A. brachycalyx Oliver: see A. petersiana
A. chevalieri Harrns, 118, 119
A. falcata (L.) Back, ex Merr., 283
Index des noms scientifiques des plantes
A. ferruginea (Guill. & Perr.) Benth., 91, 197
A. [orbesii Benth., 220
A. glaberrima (Schumach. & Thonn.) Benth, 130
A. grandibracteata Taubert, 201
A. gummifera (J.F. Gmelin) C. A. Smith, 144, 184,200
A. harveyi Fourn., 106, 107, 129, 144
A. lebbeck (L.) Benth., 283
A. malacophylla (Steud. ex A. Rich.) Wa1p., 231
A. petersiana (Bolle) Oliver, 109, 207
A. sericocephala Benth.: see A. amara
A. tanganyicensis Baker f., 107
A. versicolor We1w. ex Oliver, 102, 107, 191, 192, 221
A. zimmermanni Harms, 130
A. zygia (DC.) J.F. Macbr., 93, 117, 190, 197,232
Alchemilla (Rosaceae), 260
Alichornea cordifolia (Schumach. & Thonn.) Muel!. Arg. (Euphorbiaceae), 93
A. occidentalis (Muel!. Arg.) Pax & K. Hoffm., 101
Allanblackia stuhlmannii (Eng!.) Eng!. (Guttiferae), 206
Allium (Alliaceae), 175
Allmaniopsis (Amaranthaceae), 123
Allophylus abyssinicus (Hochst.) Rad1k. (Sapindaceae), 135
A. africanus P. Beauv., 202
Alloteropsis cimicina (Retz.) Stapf (Gramineae), 234
A. semialata (R. Br.) Hitchcock, 214, 222,263
Ailuaudia (Didiereaceae), 266
A. ascendens Drake, 266
A. procera Drake, 266
Alluaudiopsis (Didiereaceae), 266
Alnus glutinosa (L.) Gaertner (Betulaceae), 165, 168, 172
Aloe (Liliaceae), 125, 127, 128, 143, 152, 155, 192,218,221,
222, 262, 266
A. arborescens Miller, 107,216
A. asperifolia Berger, 158
A. bainesii Dyer, 220
A. bailyi Reynolds, 129
A. breviscapa Reynolds & Bally, 128
A. candelabrum Berger, 221
A. capitata Baker
var. cipolinicola H. Perrier, 267
A. dichotoma Masson, 155
A. eminens Reynolds & Bally, 128
A. ferox Miller, 150,215, 221
A. kedongensis Reynolds, 128
A. littoralis Baker, 160
A. marlothii Berger, 107, 221
A. perryi Baker, 128,280
A. pillansii L. Guthrie, 155
A. plicati/is (L.) Miller, 148
A. rigens Reynolds & Bally, 128
A. scobinifolia Reynolds & Bally, 128
A. speciosa Baker, 152, 222
A. spectabilis Reynolds, 221
A. volkensii Engl., 144
Alstonia boonei De Wild. (Apocynaceae), 90, 91, 200
A. congensis Eng!., 91
Alyssum serpyllifolium Desf. (Cruciferae), 253
A. spinosum L., 176
Amanoa bracteosa Planchon (Euphorbiaceae), 92
Amaranthus graecizans L. (Amaranthaceae), 233
A mblygonocarpus andongensis (Welw. ex Oliver) Exell (Leguminosae: Mimosoideae), 99, 108, 118
Amelanchier ovalis Medicus (Rosaceae), 176
Ammannia gracilis Guill. & Perr. (Lythraceae), 224
Ammodaucus (Umbelliferae), 243
355
Ampelodesma mauritanicum (Poir.) Th. Durand & Schinz (Gramineae), 165, 171, 172, 174, 175, 176,252
A mphimas (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Anabasis aphylla L. (Chenopodiaceae), 239, 251, 295
A. aretioides Moq. & Coss.: see Fredolia aretioides
A. articula ta (Forssk.) Moq., 242, 244, 246
A. oropediorum Maire, 253
A nacampseros (Portulacaceae), 152, 155
A. albissima Marloth, 158
A nacamptis (Orchidaceae), 175
Anacardium (Anacardiaceae), 209
A. occidentale L., 192
Anadelphia afzeliana (Rendle) Stapf (Gramineae), 94
A. leptocoma (Trin.) Pilger, 94
A. trispiculata Stapf', 94
Anagyris (Leguminosae: Papilionoideae), 163
A. foetida L., 175
Anastatica (Cruciferae), 239
A. hierochuntica L., 242
Anastrabe (Scrophulariaceae), 218
A. integerrima E. Meyer ex Benth., 220
Ancistrophyllum (Palmaceae), 92
A ndrocymbium (Liliaceae), 243
Andropogon (Gramineae), 187
A. amplectens Nees, 214
A. appendiculatus Nees, 214
A. brazzae Franchet, 112
A. canaliculatus Schumach., 196
A. curvifolius W.D. Clayton, 94
A. distachyos L., 228, 232
A. eucomus Nees, 262
A. gayanus Kunth, 95, 108, 120, 227, 230, 231
A. greenwayi Napper, 140, 141
A. kelleri Hackel, 129
A. perligulatus Stapf, 94
A. schirensis Hochst. ex A. Rich., 95, Ill, 112, 192, 214,
216
A. tectorum Schumach. & Thonn., 93, 94, 95
A. trichozygus Baker, 263
Androstachys (Euphorbiaceae), 97
A. johnsonii Prain, 107
Anei/ema johnstonii K. Schum. (Commelinaceae), 101
Aneulophus (Linaceae), 82
Angkalanthus (Acanthaceae), 125
Angraecum (Orchidaceae), 262
Aningeria adolfi-friederici (Eng!.) Robyns & G. Gilbert (Sapotaceae), 95, 181, 182,206
A. altissima (A. Chev.) Aubrév. & Pellegr., 83, 88, 100,200
A. pseudoracemosa J.H. Hernsley, 206
A. robusta (A. Chev.) Aubrév. & Pellegr., 88
Anisophyllea boehmii Eng!. (Rhizophoraceae), 108
A. cabole Henriq., 278
A. gossweileri Engl. & v. Brehrn., 191
A. pomifera Engl. & v. Brehrn, 104
A. quangensis Eng!., 192
Annona senegalensis Pers. (Annonaceae), 93, 95, 118, 119,192,
209
Anogeissus (Combretaceae), 70, 119
A. leiocarpus (DC.) Guill. & Perr., 62, 89, 93, 117, 118,
119, 120, 223, 229, 230, 231, 236
Anonidium usambarense R. E. Fries (Annonaceae), 206
Anopyxis (Rhizophoraceae), 82
Ansellia gigantea Reichb.f. (Orchidaceae), 104, 222
A. ni/otica (Baker) N. E. Br.: see A. gigantea
Anthephora argentee Goossens (Gramineae), 211, 213
Index des noms scientifiques des plantes
356
A nthephora (Gramineae)-suite
A. Iynesii Stapf & C. E. Hubbard, 230, 231
A. pubescens Nees, 213, 214
A. schinzii Hacke1, 159
Anthericum (Liliaceae), 175
Anthocleista (Loganiaceae), 90
A. nobilis G. Don, 93
A. schweinfurthii Gilg., 101, 200
Anthonotha (Leguminosae: Caesa1pinioideae), 82
A. obanensis (Baker f.) 1. Léonard, 90
A. pynaertii (De Wild.) 1. Léonard, 200
Anthospermum rigidum Eckl. & Zeyh. (Rubiaceae), 215
Anthostema (Euphorbiaceae), 258
A. aubryanum Baillon, 279
Anthoxanthum madagascariense Stapf (Grarnineae), 263
A nthyllis cytisoides L. (Leguminosae: Papilionoideae), 171
Antiaris ajricana Eng!. (Moraceae): see A. toxicaria
A. toxicaria (Rumph. ex Pers.) Leschen., 91,93, 117, 190,
196,197,200,206,207
Antidesma venosum E. Meyer ex Tul, (Euphorbiaceae), 118,209
Antrocaryon (Anacardiaceae), 82
A. micraster A. Chev. & Guillaumin, 90
Aphania senegalensis (Poir.) Radlk. (Sapindaceae), 144
Aphanocalyx (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Aphloia (Flacourtiaceae), 260
A. theiformis (Vahl) Benn., 283, 284
Aphyllanthes (Liliaceae), 163
Apodocephala (Compositae), 255, 260
Apodytes dimidiata E. Meyer ex Arn. (1cacinaceae), 135, 182,
184,200,201,207,216,222,281,286
Apollonias barbujana (Cav.) Bornm. (Lauraceae), 271,272,274
Aporrhiza nitida Gilg ex Engl, (Sapindaceae), 101
Aptosimum (Scrophulariaceae), 213
A. depressum Burchell ex Benth.: see A. procumbens
A. procumbens (Lehm.) Steud., 215, 216
Aquilegia vulgaris L. (Ranunculaceae), 172
Arbutus canariensis Veill. (Ericaceae), 271
A. pavarii Pampan., 177,248,249
A. unedo L., 163, 165, 168, 176
Archidium capense Hornschuch (Archidiaceae), 201, 202
Arctotis (Compositae), 156
Ardisiandra (Primulaceae), 179
Arenaria dyris Humbert (Caryophyllaceae), 176
A. pungens Clemente ex Lagasca, 176
Argania (Sapotaceae), 248, 250, 251
A. spinosa (L.) Skeels, 60, 71,165,166,170, J71, 175,247,
248, 249, 251
Argemone mexicana L. (Papaveraceae), 279
A rgyranthenum (Compositae), 271
Argyroderma (Aizoaceae), 155
Aristida (Grarnineae), 156, 160, 213, 230, 234, 242, 262,
263, 267
A. acutiflora Trin. & Rupr.: see Stipagrostis acutiflora
A. adoensis Hochst., 228
A. adscensionis L., 127, 129, 133, 229, 231, 233, 267,
278, 279, 296
A. barbicollis Trin. & Rupr., 127
A. cardosoi Cout., 278
A. 'coerulescens', 244
A. congesta Roem. & Schult., 214, 215, 232, 267
diffusa Trin., 156,216
funiculata Trin. & Rupr., 233, 234, 278
graciliflora Pilger: see A. stipitata
hordeacea Kunth, 160
A. junciformis Trin. & Rupr., 214, 222
A.
A.
A.
A.
mutabilis Trin. & Rupr., 125, 128, 133, 232, 233
pallida Steud.: see Aristida sieberana
pungens Desf.: see Stipagrostis pungens
rhiniochloa Hochst., 160, 229, 230, 231
A. rufescens Steud., 263, 267, 268
A. sieberana Trin., 195,226,227,232,233,234,235
A. similis Steud., 262, 263
A. stipitata Hackel, 112
A. stipoides Lam., 227
A. vanderystii De Wild., 191
Artemisia (Compositae), 144, 248, 253
A. afra Willd., 144
A. campestris L., 252, 253
ss. glutinosa (1. Gay) Battand, 243
A. gorgonum Webb, 277
A. herba-alba Asso, 170,244,251,252,253,295
A. inculta Del.: see A. herba-alba
A. tilhoana Quézel, 244
Arthraerua (Amaranthaceae), 152
A. leubnitziae (Kuntze) Schinz, 158, 160
Arthraxon lancifolius Hochst. (Gramineae), 281
Arthrocarpum (Legurninosae: Papilionoideae), 123
Arthrocnemum (Chenopodiaceae), 296
A. dunense Moss ex Adarnson, 160
A. glaucum (De!.) Ungern-Sternb., 246, 253
A. indicum (Willd.) Moq., 160, 245, 291
Arthropteris orientalis (J .F. Gmelin) Posthumus (OJeandraceae), 110
Arundinaria (Gramineae), 260
A. alpina K. Schum., 61, 62, 144, 184, 185
A. marojejyensis A. Camus, 260
A. tesselata (Nees) Munro, 61, 184
Arundo donax L. (Gramineae), 177
Ascarina (Chloranthaceae), 260
Ascarinopsis (Chloranthaceae), 255
A. coursii Humbert & Capuron, 260
Asclepias multicaulis Schltr. (AscJepiadaceae), 215
Ascolepis anthemiflora (Welw.) WeJw. (Cyperaceae), III
A. elata Welw., III
Aspalathus (Leguminosae: Papilionoideae), 146, 148, 149
Asparagus (Liliaceae), 110, 171, 222
A. acutifolius L., 167, 169
A. albus L., 170, 175
A. pastorianus Webb & Berth., 251
A. stipularis Forssk., 175,250,295
A. warneckei (Engl.) Hutch., 93
Asphodelus (Liliaceae), 175,243,251
A. aestivus Brot., 168
A. fistulosus L., 295
A. microcarpus Salzm. & Viv., 168, 175, 177
A. tenuifolius Cav., 251
Aspidium aculeatum Swartz (Aspidiaceae), 174
Aspilia mossambicensis (Oliver) Wild (Compositae), 128, 136
Asplenium (Aspleniaceae), 84
A. adiantum-nigrum L., 174
A. dregeanum Kunze, 90
A. nidus L., 258
Aster (Compositae), 156
Asteriscus graveolens (Forssk.) Oc. (Compositae), 242
Asteropeia densiflora Baker (Asteropeiaceae), 261
Asthenatherum forskalii (Vahl) Nevski (Gramineae), 160, 242
A. glaucum (Nees) Nevski, 125, 128,211,214
A. mossamedense (Rendle) Conert, 160
Astragalus (Legurninosae: Papilionoideae), 163
Asystasia gangetica (L.) T. Anderson (Acanthaceae), 201
A.
A.
A.
A.
Index des noms scientifiques des plantes
Ataenidia (Marantaceae), 84
Atalaya (Sapindaceae), 218
A. natalensis R. A. Dyer, 220
Athyrium filix-jemina (L.) Roth (Athyriaceae), 172, 174
Atriplex (Chenopodiaceae), 246, 296
A. halimus L., 160, 245, 250, 252, 253, 295
A. mollis L., 253
A. vestita (Thunb.) Aellen, 295
Aubrevillea (Leguminosae : Mimosoideae), 82
A. kerstingii (Harms) Pellegr., 88
Aucoumea (Burseraceae), 82
A. klaineana Pierre, 86
Augea (Zygophyllaceae), 152
Auxopus (Orchidaceae), 84
A vena bromoides (Gouan) Trabut (Gramineae), 253
A vicennia (Avicenniaceae), 280, 288, 289, 290, 291, 292
A. africana P. Beauv.: see A. germinans
A. germinans (L.) L., 288, 289, 290
A. marina (Forssk.) Vierh., 278, 286, 288, 290, 291, 292
A. nitida Jacq.: see A. germinans
Azanza garckeana (F. Hoffm.) Exell & Hillcoat (Malvaceae),
107, 231
Azima tetracentha Lam. (Salvadoraceae), 202, 221
Azolla africana Desv. (Azollaceae), 293
Babiana (Iridaceae), 152, 156
Bachmannia (Capparidaceae), 218
Bafodeya benna (Scott Elliot) Prance (Chrysobalanaceae), 195
Baikiaea (Leguminosae: Caesalpinioideae), 100, 101, 109
B. eminii Taubert: see B. insignis
B. insignis Benth., 201
B. plurijuga Harrns, 98, 100, lOI, 108, 113
Baillonella (Sapotaceae), 82
Baissea wulfhorstii Schinz (Apocynaceae), 101
Balanites aegyptiaea (L.) Del. (Balanitaceae), 70, 99, 118, 119,
120,121,134,223,226,227,229,230,231,232,233,
234, 235, 240, 241, 244, 246
B. angolensis (Welw.) Welw. ex Exell, 101, 106
B. maughamii Sprague, 101, 107, 220
B. orbicularis Sprague, 126, 134
B. wilsoniana Dawe & Sprague, 83, 207
Bal/ochia (Acanthaceae), 125
Bal/ota (Labiatae), 251
B. hispanica (L.) Munby, 250
Balthasaria (Theaceae), 179
B. mannii (Oliver) Verdc., 271, 279
B. schliebenii (Melchior) Verdc., 271
Bambusa vulgaris Schrad. (Gramineae), 61
Baphia burttii Baker f. (Leguminosae: Papilionoideae), 109
B. massaiensis Taubert, 101, 109
B. obovata Schinz: see B. massaiensis
Barbeya (Barbeyaceae), 179
B. oleoides Schweinf., 128
Barleria (Acanthaceae), 156
B. hochstetteri Nees, 224
B. macrostegia Nees, 215
B. solitaria P.G. Meyer, 157
Berringtonia racemosa (L.) Sprengel (Lecythidaceae), 208, 288,
292
Barteria fistulosa Masters (Passifloraceae), 34
Bassia murieata (L.) Asch. (Chenopodiaceae), 253
Bathiaea (Leguminosae: Caesalpinioideae), 265
Bauhinia maerantha Oliver (Leguminosae: Caesalpinioideae):
see B. petersiana
B. natalensis Oliver, 221
357
B. petersiana C. Bolle, 101, 110
B. rufescens Lam., 118, 226
B. taitensis Taubert, 126
B. tomentosa L., 101
Beekeropsis unisera (Nees) K. Schum. (Gramineae): see Pennisetum unisetum
Begonia (Begoniaceae), 182, 278
Beilsehmiedia natalensis J.H. Ross (Lauraceae), 220
Bellevalia (Liliaceae), 175
Bequaertiodendron natalense (Sond.) Heine & J. H. Hemsley
(Sapotaceae), 220
Berberis hispaniea Boiss. & Reuter (Berberidaceae), 176
Berehemia diseolor (Klotzsch) Hemsley (Rhamnaceae), 101, 106,
220, 221
B. zeyheri (Sond.) Grubov, 107
Berkheya (Compositae), 156, 215
B. onopordifolia (DC.) O. Hoffm. ex Burtt Davy, 215
B. rigida (Thunb.) Bolus & Wolley Dod ex Adamson &
T.M. Salter, 215
Berkheyopsis angolensis O. Hoffm. (Compositae), 160
Berlinia aurieulata Benth, (Leguminosae: Caesalpinioideae), 92
B. giorgii De Wild, 100, 191
B. grandiflora (Vahl) Hutch, & Dalz, 195
B. occidentalis Keay, 86
Berzelia lanuginosa Brongn. (Bruniaceae), 149
Betula alba auct. (Betulaceae): see B. pendula
B. pendula Roch, 163, 165, 172
Bidens pi/osa L. (Compositae), 277
Biseutel/a (Cruciferae), 251
Bivinia (Flacourtiaceae), 205
B. jalbertii Tul., 207
Blaeria (Ericaceae), 148, 185
B. mannii (Engl.) Engl., 83
B. spicata Hochst. ex A. Rich., 232
Blechnum spieant (L.) Roth (Blechnaceae), 174
Blepharis (Acanthaceae), 156
B. acanthoides sensu D. B. Burtt, 129
B. ciliaris (L.) B. L. Burtt, 120, 226
B. edulis (Forssk.) Pers.: see B. ciliaris
B. linariifolia Pers., 133, 233
B. maderaspatensis (L.) Roth, 101
Blighia unijugata Baker (Sapindaceae), 220
Boerhavia coccinea Miller (Nyctaginaceae), 227
B. repens L., 277
Bolbitis (Lomariopsidaceae), 84
Bolusanthus (Leguminosae: Papilionoideae), 97
B. speciosus (Bolus) Harms, 107
Bombax costatum Pellegr. & Vuillet (Bombacaceae), 118, 121
Bonamia poranioides Hallier f. (Convolvulaceae), 201
Borassus aethiopum Martius (Palmaceae), 93, 95, 106, 117, 119,
120, 121, 209, 222, 230
B. madagascariensis Bojer, 268
Boscia (Capparidaceae), 125
B. albitrunca (Burchell) Gilg & C. Benedict, 101, 152, 155,
211, 213, 214
B. angustifolia A. Rich., 99, 228
B. eoriacea Pax, 126, 127, 133
B. foetida Schinz, 155
B. mierophyl/a Oliv., 106
B. rehmanniana Pest, 106
B. salicifolia Oliver, 99, 118, 121,230,244
B. senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir., 226, 227, 228, 230,
233, 234, 237.
Bosqueia angolensis Ficalho: see Trilepsium madagaseariense
B. phoberos: see T. madagascariense
358
Index des noms scientifiques des plantes
Boswellia (Burseraceae), 125
B. ameero BaIU., 128
B. dalzielii Hutch., 118, 119
B. elongata BaIU., 128
B. hildebrandtii EngI.: see B. neglecta
B. neglecta S. Moore, 126, 133
B. papyrifera (Del.) Hochst., 119, 120,223,229,230,232
B. socotrana BaIU., 128
Bothriochloa insculpta (Hochst.) A. Camus: see Dichanthium
insculptum
Bottegoa (Sapindaceae), 123
Bowringia mildbraedii Harms (Leguminosae: Papilionoideae),
91
Brabeium stellatifolium L. (Proteaceae), 150
Brachiaria (Gramineae), 187
B. brizantha (Hochst. ex A. Rich.) Stapf, 95, 113, 191, 192,
231
B. eruciformis (Smith) Griseb., 127
B. falcifera (Trin.) Stapf, 196
B. fu/va Stapf: see B. jubata
B. jubata (Fig. & De Not.) Stapf, 120
B. lata (Schumach.) C. E. Hubbard, 230
B. leersioides (Hochst.) Stapf, 127
B. mutica (Forssk.) Stapf', 294
B. nana Stapf, 267
B. nigropedata (Munro ex Ficalho & Hiern) Stapf, 213
B. ramosa L., 267
B. serrata (Thunb.) Stapf, 214, 216
Brachylaena (Compositae), 259
B. discolor DC., 184
B. huillensis O. Hoffm., 129, 207
B. hutchinsii Hutch.: see B. huillensis
B. ilicifolia (Lam.) E. P. Phillips & Schweick., 221
B. microphylla Humbert, 261
B. uniflora Harv., 220
Brachypodium perrieri A. Camus (Gramineae), 263
B. ramosum (L.) Roem. & Schult., 171
Brachystegia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 97, 103, 107, 109,
118
B. allenii Burtt Davy & Hutch, 103
B. angustistipulata De WiId., 103
B. bakerana Burtt Davy & Hutch., 71,99,103,109,110
B. boehmii Taubert, 32, 61, 103, 104, III
B. bussei Harms, 103
B. cynometroides Harms, 85
B. floribunda Benth., 103, 104, 110
B. g/aberrima R. E. Fries, 103, 104
B. glaudescens Burtt Davy & Hutch.: see B. microphylla
B. laurentii (De WiId.) Louis ex Hoyle, 85, 87
B. leonensis Burtt Davy & Hutch., 85
B. longifolia Benth., 102, 103, 108
B. manga De Wild., 103
B. microphylla Harms, 103, 110
B. mildbraedii Harms, 85
B. puberula Burtt Davy & Hutch., 103, 108
B. russe/liae LM. Johnston, 103
B. spiciformis Benth., 60, 102, 103, 104, 108, 109, 110, 191,
208
B. stipulata De Wild., 103, III
B. tamarindoides Welw. ex Benth., 103
B. taxifolia Harms, 102, 103, 104, 110
B. torrei Hoyle, 103
B. utilis Burtt Davy & Hutch., 103
B. wangermeeana De Wild., 103, 104, 108, 191
Brackenridgea arenaria (De Wild. & Th. Durand) N. Robson
(Ochnaceae), 192
Brenania (Rubiaceae), 82
Breonadia microcephala (Del.) Ridsdale: see Adina microcephala
Breonia sp. (Rubiaceae), 281
Bridelia ferruginea Benth. (Euphorbiaceae), 95,118,192
B. taitensis Pax, 126
Bromus erectus Hudson (Gramineae), 174
B. madritensis L., 250
B. rubens L., 250
B. speciosus Nees, 187
Broussonetia greveana (Baillon) C. C. Berg (Moraceae), 265
Brucea antidysenterica Miller (Simaroubaceae), 135
Bruguiera (Rhizophoraceae), 288
B. gymnorrhiza (L.) Larn., 286, 288, 290, 291, 292
Brunia (Bruniaceae), 148
Bryonia dioica Jacq. (Cucurbitaceae), 250
Bryum argenteum Hedwig (Bryaceae), 202
Buchholzia (Capparidaceae), 82
Buchnerodendron speciosum Gürke (Flacourtiaceae), 90
Buddleja corrugata (Benth.) E.P. Phillips (Loganiaceae), 216
B. saligna WilId., 213, 215, 216
B. salviifolia Lam., 215
Bulbine (LiIiaceae), 156
Bulbophyllum (Orchidaceae), 260, 261
B. Ieptostachyum Schltr., 262
Bulbostylis abortiva (Steud.) C. B. Clarke (Cyperaceae), 94
B. basalis Fosberg, 286
B. cinnamomea C. B. Clarke, III
B. firingalavensis Chermezon, 267
B. laniceps C. B. Clarke ex Th. Durand & Schinz, 94
B. xerophila Chermezon, 267
Bupleurum spinosum Gouan (Umbel1iferae), 173, 176
Burchellia (Rubiaceae), 218
Burkea africana Hook. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 95,
99,106,107,108, III, 118, 119, 191, 192,216
Burmannia (Burmanniaceae), 84, 94
Burttdavya nyasica Hoyle (Rubiaceae), 206
Burttia prunoides Baker f. & Exel1 (Connaraceae), 109
Bussea massaiensis (Taubert) Harms (Legurninosae: Caesalpinioideae), 109
Butyrospermum (Sapotaceae), 115
B. paradoxum (Gaertner f.) Hepper , 62, 93, 95, 118, 119,
121
B. parkii (G. Don) Kotschy: see B. paradoxum
Buxus balearica Lam. (Buxaceae), 170
B. hildebrandtii Baillon, 128
B. sempervirens L., 173
Byrsocarpus orientalis (Baillon) Baker (Connaraceae), 101, 109
Cadaba (Capparidaceae), 125, 266
C. aphyl/a (Thunb.) Wild, 107, 222
C. farinosa Forssk., 126, 226
C. glandulosa Forssk., 125, 224, 233, 234
C. heterotricha Hook., 126
Cadia purpurea (Picciv.) Aiton (Leguminosae: Papilionoideae),
128
Caesatpinia trothae Harms (Leguminosae: Caesalpinioideae),
126
Cajanus cajan (Leguminosae: Papilionoideae), 277
Calamus (Palrnaceae), 92
Calendula algeriensis Boiss. & Reuter (Cornpositae), 175, 250
C. murbeckii Lanza, 251
Calicotome intermedia C. PresI. (Leguminosae: Papilionoideae):
see C. vil/osa
C. vil/osa (Poir.) Link, 169, 175,248
Calligonum (Polygonaceae), 242
Index des noms scientifiques des plantes
C. comosum L'Hér., 226, 227, 240, 246
Ca/luna vulgaris (L.) Hull (Ericaceae), 165, 168, 272
Ca/odendrum capense (L.f.) Thunb. (Rutaceae), 128, 144, 184,
216, 218
Ca/oncoba g/auca (P. Beauv.) Gilg (Flacourtiaceae), 90
C. we/witschii (Oliver) Gilg, 90
Ca/ophy/lum eputamen P. F. Stevens (Guttiferae), 284
C. inophyllum L., 283
C. tacamahaca Willd., 284
Calotropis procera (Aiton) Aiton f. (Asclepiadaceae), 134,232,
240, 277, 278
Ca/poca/yx (Leguminosae: Mimosoideae), 82
Ca/varia ga/eata A. W. Hill: see Sideroxy/on ga/eatum
C. major Gaertner f.: see S. majus
Ca/yptrotheca (Portulacaceae), 123
C. soma/ensis Gi!g, 126
C. taitensis (Pax & Vatke) Brenan, 126
Campnosperma seychellarum Marchand (Anacardiaceae), 283
Campy/anthus salsoloides (L.f.) Roth (Sacrophulariaceae), 277
Canarina abyssinica Engl. (Campanulaceae), 271
C. canariensis (L.) Vatke, 271
C. eminii Asch. ex Schweinf., 271
Canarium (Burseraceae), 258, 259
C. mauritianum Blume: see C. paniculatum
C. panicu/atum (Lam.) Benth. ex Eng!., 283
C. schweinfurthii Engl., 86, 88, 89, 90, 91, 101, 190, 191,200
Canavalia rosea (Swartz) DC. (Leguminosae: Papi!ionoideae),
278
Canthium (Rubiaceae), 93, 110
C. bibracteatum (Baker) Hiern, 286
C. burttii Bullock, 109, 110
C. frangula S. Moore, 101
C. kiniense Bullock, 128
C. /actescens Hiern, 1I0
C. martinii Dunkley, 101
C. schimperanum A. Rich., 202
C. vu/gare (K. Schum.) Bullock, 201
Caperonia palustris (L.) A. St. Hi!. (Euphorbiaceae), 120
Capitanya (Labiatae), 123
Capparis (Capparidaceae), 208, 240
C. decidua (Forssk.) Edgew., 240, 246
C. e/aeagnoides Gilg: see C. fascicularis
c. erythrocarpos lsert, 101, 144, 196
C. fascicularis oc., 128, 195, 202
C. sepiaria L., 222
C. tomentosa Lam., 202
Caralluma (Asclepiadaceae), 126, 128, 155
C. edithae N. E. Br., 128
C. penicillata (Defi.) N.E. Br., 128
Carapa grandif/ora Sprague (Meliaceae), 95, 200
C. procera DC., 91, 92
Cardamine (Cruciferae), 260
Carex capillaris L. (Cyperaceae), 165, 176
C. distachya Desf., 168
C. distans L., 172
C. /eporina L., 172
Carica papaya L. (Caricaceae), 277
Carissa (Apocynaceae), 207, 208
C. bispinosa (L.) Desf. ex Brenan, 107, 150, 221
C. edulis Vahl, 110, 121, 127, 128, 135, 143, 201, 202
C. haematocarpa (Eck!.) A. DC., 152, 222
C. xylopicron Thouars, 285
Carpha/ea g/aucescens (Klotzsch) Verde. (Rubiaceae), 126
Carpodiptera africana Masters (Tiliaceae), 208
Carthamnus fruticosus Maire (Compositae), 170
359
Carum verticillatum (L.) Koch (Umbelliferae), 172
Casearia barteri Masters (Flacourtiaceae), 232
C. battiscombei R. E. Fries, 136
C. gladiiformis Masters, 220
Cassia (Leguminosae: Caesa1pinioideae), 1I0, 265
C. abbreviata Oliver, 107, 110
ss. kasneri (Baker) Brenan, 126
C. aschrek Forssk.: see C. italica
C. ita/ica (Miller) Lam. ex F. W. Andrews, 241
C. mimosoides L., 196
C. sieberana DC., 118
C. singueana Del., 208
C. tora L., 233
Cassine (Ce1astraceae), 110
C. aethiopica Thunb., 101,201,221,268,286
C. buchananii Loes., 128, 144
C. parvifolia Sond., 148
C. peragua L., 150
Cassinopsis ilicifolia (Hochst.) Kuntze (Icacinaceae), 215
Cassipourea (Rhizophoraceae), 135, 206
C. annobonensis Mildbr., 279
C. congoensis R. Br. ex DC., 93, 135, 184
C. euryoides Aiston, 207
C. gerrardii (Schinz) Aiston, 220
C. gossweileri Exell, 109
C. gummiflua Tu!., 279
C. ma/osana (Baker) Aiston: see C. congoensis
Casuarina equiserifolia L. (Casuarinaceae), 286
Catophractes a/exandri D. Don (Bignoniaceae), 106
Caucanthus a/bidus (Niedenzu) Niedenzu (Malphigiaceae), 126
Cavacoa quintasii (Pax & Hoffm.) J. Léonard (Euphorbiaceae),
279
Caylusea canescens (Murray) Webb (Resedaceae): see C. hexagyna
C. hexagyna (Forssk.) M. L. Green, 241
Cedrus atlantica (End!.) Carrière (Pinaceae), 67, 162, 163, 165,
166, 167, 169, 171, 172, 173, 174
C. brevifolia (Hook.f.) A. Henry, 172
C. deodara Loudon, 172
C. libani A. Rich., 172
Ceiba pentandra (L.) Gaertner (Bombacaceae), 90, 93, 117, 196,
278, 279
Ce/sia insu/aris Murb.: see Versascum capitis-viridis
Celtis (Ulmaceae), 200, 215
C. africana Burm.f., 89, 211, 215, 216, 220
C. australis L., 165, 166
C. brownii Rendle, 89, 93
C. durandii Engl.: see C. gomphophy/la
C. gomphophy/la Baker, 100, 220, 278
C. integrifolia Lam., 1I7, 230
C. mildbraedii Eng!., 88, 196, 220, 278
C. philippensis Blanco: see C. brownii
C. prantlii Priemer ex Eng!., 278, 279
C. wightii Planchon, 207
C. zenkeri Engl., 88, 89,190
Cenchrus biflorus Roxb. (Gramineae), 227, 230, 233, 237
C. ciliaris L., 127, 129
C. prieurii (Kunth) Maire, 230
Centaurea (Compositae), 163
Centauropsis (Cornpositae), 255, 260
Cephae/is peduncu/aris Salisb.: see Psychotria peduncu/aris
Cepha/ocroton socotranus Balf.f. (Euphorbiaceae), 128
Cepha/opentandra (Cucurbitaceae), 123
Cepha/osphaera (Myristicaceae), 205
C. usambarensis (Warb.) Warb., 206
360
Index des noms scientifiques des plantes
Ceraria (Portulacaceae), 152
C. longepedunculata Merxm. & Podl., 155
C. namaquensis (Sond.) H. Pearson, 155
Cerastium (Caryophyllaceae), 260
Ceratonia (Legurninosae: Caesalpinioideae), 163, 248, 249
C. siliqua L., 165, 169, 175, 176, 177, 249, 251, 277
Ceratophy/lum demersum L. (Ceratophyllaceae), 293
Ceriops tagal (Pers.) C. B. Robinson (Rhizophoraceae), 286,
288, 290, 291, 292
Ceropegia (Asclepiadaceae), 125
C. dimorpha Humbert, 262
Chaetacme aristata Planchon (Ulmaceae), 144, 184, 220, 279
Chaetocarpus africanus Pax (Euphorbiaceae), 90
Chamaemeles (Rosaceae), 272
Chamaerops (Palmaceae), 163
C. humilis L., 165, 168, 174, 175, 177,251
Chascanum marrubifolium Fenzl ex Walp. (Verbenaceae), 226
Cheilanthes (Sinopteridaceae), 262
Chenolea tomentosa (Lowe) Maire (Chenopodiaceae), 251
Chenopodium (Chenopodiaceae), 135
C. ambrosioides L., 161
Chidlowia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Chionanthusfoveolatus (E. Meyer) Stearn (Oleaceae), 150, 183
Chinothrix (Amaranthaceae), 123
Chloris gayana Kunth (Gramineae), 140, 229
C. prieurii Kunth, 195
C. roxburghiana Schultes, 127, 129
C. virgata Swartz, 214, 233, 234, 267
Chlorophora (Moraceae), 206
C. excelsa (Welw.) Benth., 82, 88, 89, 90, 190, 200, 206,
207, 209, 278, 279
C. greveana (Baillon) Leandri: see Broussonetia greveana
C. regia A. Chev., 197
Chondropetalum mucronatum (Masters) Pillans (Restionaceae),
149
Chrozophora brocchiana Vis. (Euphorbiaceae), 224, 241
Chrysalidocarpus (palmaceae), 255, 260
C. acuminum Jumelle, 261
C. decipiens Beec., 261
Chrysanthemoides monilifera (L.) Norlindh (Compositae), 150
Chrysanthemum (Compositae), 175
Chrysithrix (Cyperaceae), 148
Chrysocoma (Compositae), 150, 152, 154, 155
C. tenuifolia Bergius, 213, 214, 215, 216
Chrysophy/lum albidum G. Don (Sapotaceae), 200, 278
C. boivinianum (Pierre) J. H. Hernsley, 281
C. gorungosanum Engl., 181,200
C. perpulchrum Mildbr. ex Hutch. & Dalz, 83, 88, 91,206
C. viridifolium Wood & Franks, 184, 220
Chrysopogon aucheri (Boiss.) Stapf (Gramineae): see C. plumulosus
C. plumulosus Hochst., 129, 134, 135, 244
Cicca disticha L. (Leguminosae: Papilionoideae), 277
Cincinnobotrys (Melastomataceae), 179
Cinnamomum zeylanicum Nees (Lauraceae), 283
Cissus (Vltaceae), 266, 267
C. cactiformis Gilg., 142
C. petiolata Hook.I., 201
C. quadrangularis L., 91, 126, 129, 142, 201, 202, 222
C. rotundifolia (Forssk.) Vahl, 126, 201, 202
Cistanche phelipaea (L.) Cout. (Orobanchaceae), 251
Cistus (Cistaceae), 1963,248,251
C. clusii Dunal, 171
C. crispus L., 168
C. laurifolius L., 174
C. parviflorus Larn., 177
C. populifolius L., 168
C. salviifolius L., 168
C. symphytifolius Lam., 274
C. villosus L., 171
Citropsis daweana Swingle & M. Kellerman (Rutaceae), 101
Citru/lus colocynthis (L.) Schrader (Cucurbitaceae), 240
C. ecirrhosus Cogn., 159
Cladium mariscus (L.) Pohl (Cyperaceae), 293
Cladonia (Cladoniaceae), 260
C. medusina (Bory) Nylander, 208
C. pycnoclada (Persoon), Nylander, 262
Cladostigma (Convolvulaceae), 123
Clausena anisata (Willd.) Hook.f. ex Benth (Rutaceae), 91, 135,
192
Cleistanthus polystachyus Hook. ex Planchon (Euphorbiaceae),
206
C. schmechteri (Pax) Hutch., 220
Cleistochlamys (Annonaceae), 97
Clematis cirrhosa L. (Ranunculaceae), 167, 169, 171,249
C. flammula L., 175
Cleome (Capparidaceae), 159
C. scaposa DC., 226
C. viscosa L., 278
Clerodendrum (Verbenaceae), 260
C. glabrum E. Meyer, 220
Clethra arborea Aiton (Clethraceae), 271, 272
Cliffortia (Rosaceae), 146, 148, 149
C. arborea Marloth, 148
C. grandifolia Eck!. & Zeyh., 148
Cocos (Palmaceae), 209
C. nucifera L., 283, 286
Coelocaryon (Myristicaceae), 82
C. botryoides Vermoesen, 92
Coffea arabica L. (Rubiaceae), 277
Cola clavata Masters (Sterculiaceae), 207
C. cordifolia (Cav.) R. Br., 197
C. digitata Masters, 279
C. gigantea A. Chev., 88
C. greenwayi Brenan, 181
C. laurifolia Masters, 195
C. natalensis Oliver, 220
Colchicum (Liliaceae), 175
Colea seyche/larum Seem., (Bignoniaceae), 283
Coleochloa setifera (Ridley) Gilly (Cyperaceae), 262
Colocasia antiquorum Schott (Araceae): see C. esculenta
C. esculenta (L.) Schott, 277
Colocynthis vulgaris Schrader: see Citru/lus colocynthis
Colophospermum (Leguminosae: Caesa1pinioideae), 97
C. mopane (Kirk ex Benth.) J. Léonard, 33, 61, 68, 70, 99
105, 106, 155, 156, 159,211,213
Combretodendron africanum (Wem. ex Benth.) Exell: see Petersianthus macrocarpum
C. macrocarpum P. Beauv.: see P. macrocarpum
Combretum (Combretaceae), 84, 110, 122, 143, 192,230,232,265
C. aculeatum Vent., 125, 126,
C. apiculatum Sond., 106, 107, 156,213,221
C. camporum Engl., 101, 190
C. celastroides Welw. ex Lawson, 101, 108, 109
S5. laxiflorum (Welw. ex Lawson) Exell, 191
ss. orientale Exell., 109
C. collinum Fresen., 95, 99, 100, 107, 108, 109, 118, 120,
121, 208, 213, 221, 230
C. cordofanum Engl. & Diels: see C. glutinosum
Index des noms scientifiques des plantes
C. elaeagnoides Klotzsch, 101.
e. erythrophyllum (Sond.) Burehell, 156.
e. fragans F. Hoffm., 107, 118.
e. ghasalense Engl. & Diels: see e. fragrans
e. glutinosum DC., 118, 119, 121,223,229,230,231,234.
e. hartmannianum Schweinf., 70, 120.
C. hereroense Schinz, 107.
C. imberbe Wawra, 102, 106, 107, 156, 221.
C. kraussii Hoehst., 183, 218.
e. mechowianum O. Hoffm. : see e. collinum
e. micranthum G. Don, 121.
e. molle R. Br. ex G. Don, 99,107,117,118,134,143,144,
216, 221, 232.
e. mossambicense (Klotzseh) Engl., 101.
e. mucronatum Sehumaeh. & Thonn., 91.
e. nigricans Lepr. ex Guill. & Perr., 118, 119.
e. oxystachyum Welw. ex Lawson, 106.
e. paniculatum Vent., 91, 230.
C. psidioides Welw., 108, 191.
e. racemosum P. Beauv., 91.
e. schumannii Engl., 206, 207.
e. trothae Engl. & Diels: see e. celastroides ss. orientale
e. zeyheri Sond., 107, 108, 221.
Commelina benghalensis L. (Commelinaeeae), 211.
Commicarpus (Nyetaginaeeae), 125.
e. verticillatus (Poir.) Standley, 278.
Commidendrum (Compositae), 280.
e. robustum nc., 280.
e. rugosum (Aiton) DC., 280.
C. spurium DC., 280.
Commiphora(Burseraeeae), 34, 70,110,122,125,126,127,129,
133,134,139,142,155,159, 160,200,207,208,213.
e. africana (A. Rich.) Engl., 99,118,119,120,126,213,
223,226,227,228,229,231,233,237.
e. anacardiifolia Dinter & Engl., 106.
e. angolensis Engl., lOI, 106,213.
C. baluensis Engl., 129.
e. boiviniana Engl., 126.
e. campestris Engl., 126, 128.
e. capensis (Sond.) Engl., 155.
C. dalzielii Huteh., 195.
e. dulcis Engl.: see C. saxicola
e. engleri Guillaumin, 128.
e. erythraea (Ehrenb.) Engl., 126.
e. gracilifrondosa Dinter ex Van der Walt, 155.
e. harveyi (Engl.) Engl., 216, 220.
e. madagascariensis Jaeq., 142.
e. merkeri Engl., 128, 142.
e. mollis (Oliver) Engl., 107, 126.
e. monstruosa (H. Perrier) Capuron, 266.
C. mossambicensis (Oliver) Engl., 110.
e. namaensis Sehinz, 155.
e. oblanceolata Sehinz, 155.
e. pedunculata (Kotsehy & Peyr.) Engl., 118.
e. pyracanthoides Engl., 106, 107.
e. riparia Engl.: see C. mollis
e. saxicola Engl., 159.
e. schimperi (Berger) Engl., 126, 129, 143.
e. trothae Engl.: see e. schimperi
Conocarpus erectus L. (Combretaeeae), 278, 288, 289.
Convolvulus gharbensis Battand. & Pitard (Convolvulaeeae),
175.
e. trabutianus Sehweinf. & Musehler, 251.
e. tricolor L., 175.
361
Conyza (Cornpositae), 261.
C. pinnata (L.f.) Kuntze, 215.
Corchorus (Tiliaeeae), 277.
e. tridens L., 226.
Codeauxia (Legurninosae: Caesalpinioideae), 123.
Cordia abyssinica R. Br. (Boraginaeeae), 230, 231.
e. caffra Sond., 220.
e. gharaf (Forssk.) Ehrenb. ex Aseh: see e. sinensis
e. millenii Baker, 200.
e. ovalis R. Br. ex DC., 126, 143, 201.
e. rothii Roem. & Sehult.: see e. sinensis
e. sinensis Larn., 126, 142, 160, 226, 233, 243.
e. subcordata Lam., 283.
Cordyla africana Lour. (Legurninosae: Caesalpinioideae) 10I,
102, 106, 206, 207.
e. madagascariensis R. Viguier, 265.
Coriandrum (Umbelliferae), 163.
Cornulaca monacantha Del. (Chenopodiaeeae), 226, 237, 241,
243, 245, 246.
Coronilla glauca L. (Leguminosae: Papilionoideae): see
C. valentina
e. valentina L., 167.
Cosmos (Compositae), 267.
Costus (Zingiberaeeae), 84.
Cotoneaster fontanesii Spaeh (Rosaeeae), 167.
Cotula (Compositae), 156.
e. coronopifolia L., 161.
Cotyledon (Crassulaceae), 152, 155.
e. decussata Sims, 215.
e. orbiculata L., 158.
e. paniculata L., 155.
Coula (Olaeaeeae), 82.
e. edulis Baillon, 86.
Crabbea acaulis N. E. Br. (Aeanthaeeae), 215.
Craibia brevicaudata (Vatke) Dunn (Leguminosae: Papilionoideae)
ss. burttii (Baker f.) J. B. Gillett, 109.
e. zimmermannii (Harms) Harms ex Dunn, 220.
Craspedorhachis africana Benth. (Gramineae), 263.
Crassula (Crassulaeeae), 128, 146, 152, 155,221.
e. arborescens (Miller) Willd., 155.
e. portulacea Larn., 152, 222.
Crataegus (Rosaeeae), 173.
e. azarolus L., 165.
C. laciniata Ueria, 173.
C. monogyna Jaeq., 165, 167, 174, 175.
Craterispermum laurinum (Poir.) Benth. s.1. (Rubiaceae), 91,
101.
e. montanum Hiern, 278, 279.
Crocus (Iridaeeae), 175.
e. boulosii Greuter, 248.
Crossandra nilotica Oliver (Aeanthaeeae), 195.
Crossopteryx febrifuga (Afzel, ex G. Don) Benth. (Rubiaceae),
93, 95, 118, 209.
Crotalaria (Leguminosae : Papilionoideae), 125, 156, 267.
e. agatiflora Sehweinf.
ss. imperialis (Taub.) Polhill, 144.
e. microphylla Vahl, 226.
e. podocarpa DC, 211.
e. retusa L., 277.
Croton (Euphorbiaceae), 259.
e. dichogamus Pax, 128, 142, 143, 144, 201.
e. dybowskii Huteh, 190.
e. gratissimus Burehell, 101, 213, 220.
e. haumanianus J. Léonard, 90.
e. macrostachyus Hoehst. ex Del., 144.
e. megalobotrys Muell. Arg., 102, 106.
362
Index des noms scientifiques des plantes
Croton (Euphorbiaceae) - suite
C. megalocarpus Hutch., 184, 201.
C. pseudopulchel/us Pax, 101, 207.
e. scheffleri Pax, 101.
e. socotranus Balf. r., 280.
e. stel/uliferus Hutch., 279.
e. sylvaticus Hochst., 82, 220.
Crotonogyne (Euphorbiaceae), 82.
Crudia gabonensis Pierre ex Harms (Leguminosae : Caesalpinioideae), 85.
Cryptocarya angustifolia E. Meyer ex Meissner (Lauraceae), 148.
C. latifolia Sond., 183.
e. woodii Eng!., 183.
Cryptosepalum (Leguminosae : Caesalpinioideae), 71.
C. pseudotaxus Baker r., 64, 100, 108.
C. staudtii Harms, 85.
C. tetraphyllum (Hook.f.) Benth, 91.
Ctenium concinnum Nees (Gramineae), 214, 263.
e. elegans Kunth, 229.
e. newtonii Hack, 95, 191,231.
e. somalense (Chiov.) Chiov., 231.
Cunonia capensis L. (Cunoniaceae), 150.
Cuphocarpus (Araliaceae), 255, 259.
Cupressus atlantica Gaussen (Cupressaceae), 162, 165, 169, 170.
e. dupreziana A. Camus, 51, 239, 243.
e. sempervirens L., 162, 165, 166, 169, 170, 177,249.
Curtisia (Cornaceae), 179.
e. dentata (Burm.f.) C.A. Smith, 183.
e. faginea Aiton : see e. dentata.
Cussonia (Araliaceae), 221, 260.
C. arborea Hochst, ex A. Rich., 93, 95, 118.
C. barteri Seemann : see C. arborea.
C. holstii Eng!., 128.
e. kirkii Seemann : see e. arborea.
e. paniculata Eck!. & Zeyh., 215, 216.
e. sessilis Lebrun, 191.
e. spicata Thunb, 149, 215.
e. zimmermannii Harms, 129, 207, 208.
Cyan otis nodiflora Kunth (Comme1inaceae), 262.
Cyathea (Cyatheaceae), 182.
e. manniana Hook., 92.
Cyclamen (Primu1aceae), 163.
C. rohlfsianum Asch., 248.
Cyclopia (Leguminosae : Papilionoideae), 148.
Cydonia oblonga Miller (Rosaceae), 277.
Cylicodiscus (Leguminosae : Mimosoideae), 82.
Cylicomorpha parviflora Urban (Caricaceae), 181, 206.
Cymbopogon (Gramineae), 55, 213, 230, 231.
C. excavatus (Hochst.) Stapf ex Burtt Davy, 222, 231.
e. giganteus (Hochst.), Chiov., 231.
e. nervatus Chiov., 120, 121, 233, 234.
C. plicatus Stapf, 262, 263.
e. plurinodis (Stapf) Stapf ex Burtt Davy, 152, 214.
e. pospischilii (K. Schum) C.E. Hubbard : see e. plurionodis
e. proximus (Hochst. ex A. Rich.) Stapf : see e. schoenanthus
e. schoenanthus (L.) Sprengel, 229, 230, 232, 233, 242.
C. validus Stapf ex Burtt Davy, 222.
Cynodon dactylon (L.) Pers. (Gramineae), 56, 129, 140, 141,
142, 214, 231, 272, 278.
C. hirsutus Stent, 215.
e. incompletus Nees, 214.
Cynometra (Leguminosae : Caesalpinioideae), 258.
e. alexandri C.H. Wright, 87, 95, 190, 200, 201.
e. ananta Hutch. & Da1z, 85, 86.
C. hankei Harms, 85.
e. leonensis Hutch. & Da1z., 86.
C. mannii Oliver, 278.
e. megalophylla Harms, 196.
e. vogelii Hook.f., 195.
e. webberi Baker r., 207.
Cynomorium coccineum L. (Cynomoriaceae), 251.
Cynorkis (Orchidaceae), 262.
Cynosurus echinatus L. (Gramineae), 174.
Cyperus esculentus L. (Cyperaceae), 111.
e. haspan L., 293, 294.
e. laevigatus L., 160, 161,245,295.
e. margaritaceus Vahl, 111.
e. obtusiflorus Vahl, 215.
e. papyrus L., 61, 292, 293, 294.
C. platycaulis Baker, 111.
Cyphostemma currorii (Hook.f.) Descoings (Vitaceae), 155.
Cyrtosperma senegalense (Schott) Eng!. (Araceae), 92, 294.
Cytisus albidus DC. (Leguminosae : Papilionoideae), 249.
e. arboreus (Desf.) DC., 168.
e. balansae Bali, 176.
e. battandieri Maire, 167, 173, 174.
e. linifolius Lam., 168.
e. maurus Humbert & Maire, 168.
e. monspessulanus L., 168.
e. proliferus L.f., 273.
C. stenopetalus (Webb & Berth.) Christ, 271,275,277.
e. triflorus L'Hérit. : see e. vi/losus
e. vi/losus Pourret, 168, 174.
Daboecia azorica Tutin & E. Warb. (Ericaceae), 272
Dacryodes edulis (G. Don) H.J. Lam (Burseraceae), 101, 190,
278.
Dactylis glomerata L. (Gramineae), 168.
Dactyloctenium (Gramineae), 295.
D. aegyptium (L.) Willd., 231.
D. geminatum Hack., 291.
D. giganteum Fischer & Schweick., 113.
D. pilosum Stapf, 286.
D. robecchii Chiov., 128.
D. sp., 140.
Dalbergia (Leguminosae : Papilionoideae), 258, 259, 265.
D. armata E. Meyer, 107, 220, 222.
D. boehmii Taubert, 107.
D. ecastaphyl/um (L.) Taubert, 278.
D. hostilis Benth., 121.
D. martinii F. White, 101.
D. melanoxylon Gui!. & Perr., 107, 118, 120, 129,209,229,
230, 233, 234.
D. obovata E. Meyer, 216, 220.
Daniellia alsteeniana Duvign. (Leguminosae : Caesa1pinioideae),
100, 191.
D. ogea (Harms) Ro1fe ex Holland, 197.
D. oliveri (Rolfe) Hutch. & Da1z., 93, 95, 118, 119.
Danthonia (Gramineae), 148.
D. forskalii (Vahl) R. Br. : see Asthenatherum forskalii
D. macowanii Stapf : see Merxmuel/era macowanii
D. mossamedensis Rend1e : see A. mossamedensis
Danthoniopsis dinteri (Pilger) C.E. Hubbard (Gramineae), 160
Daphne gnidium L. (Thymelaeaceae), 167, 168, 174, 175,274.
D. laureola L., 167, 173.
Dasysphaera (Amaranthaceae), 123.
D. prostrata (Gilg) Cavaco, 133.
Index des noms scientifiques des plantes
Daucus (Umbelliferae), 243.
Decaryia madagascariensis Choux (Didiereaceae), 266.
Deckenia (Palmaceae), 281.
D. nobilis (Moore) H.A. Wendl. ex. BalLL, 283.
Decorsella (Violaceae), 82.
Delonix adansonioides (R. Viguier) Capuron (Leguminosae :
Caesalpinioideae), 267.
D. elata (L.) Gambie, 126.
D. regia (Bojer) Rafin., 266.
Dendrosicyos (Cucurbitaceae), 125.
D. socotranus BaILL, 280.
Desbordesia (Irvingiaceae), 82.
Deschampsia (Grarnineae), 187.
Desmanthus virgatus Willd. (Leguminosae : Mirnosoideae), 277.
Desmodium tortuosum (Swartz) DC. (Leguminosae : Papilionoideae), 277.
Detarium microcarpum Guil\' & Perr. (Leguminosae : Caesalpinioideae), 34, 118, 119.
D. senegalense J.F. Gmelin, 95, 197.
Dialium engleranum Henriques (Leguminosae: Caesalpinioideae), 95, 108, 191.
D. guineense Willd., 117, 197,278,279.
D. schlechteri Harms, 220.
Dichanthium insculptum (A. Rich.) W.D. Clay ton (Grarnineae),
134, 135, 142.
Dichapetalum (Dichapetalaceae), 265.
Dichrostachys (Leguminosae : Mimosoideae), 266.
D. cinerea (L.) Wight & Arn., 94, 95,107,118,119,208,
209, 213, 228, 229, 230, 231, 233, 235, 275.
Dicksonia arborescens L'Hérit. (Dicksoniaceae), 280.
Dicoma carbonaria Humbert (Compositae), 266.
D. foliosa O. Hoffm., 160.
D. incana (Baker) O. Hoffm., 261, 266, 267, 268.
D. macrocephala DC., 215.
D. oleifolia Humbert, 267, 268.
Dicoryphe (Hamamelidaceae), 255.
D. viticoides Baker, 260.
Dicraeopetalum (Leguminosae : Papilionoideae), 123.
Dicranopteris linearis (Burm.) Underw. (Gleicheniaceae), 283.
Dictyosperma album (Bory) H.A. Wendl. (Palmaceae), 283, 285.
D. aureum Balf.f : see D. album
Didelotia (Leguminosae : Caesalpinioideae), 82.
D. brevipaniculata J. Léonard, 85.
D. idae Oldeman, de Wit & J. Léonard, 85.
D. unifoliolata J. Léonard, 85.
Didelta (Compositae), 152, 155.
Didierea madagascariensis Baillon (Didiereaceae), 266.
D. trollii Capuron & Rauh, 266.
Digitalis purpurea L. (Scrophulariaceae), 165, 172, 174.
Digitaria (Gramineae), 187, 222.
D. adscendens (Kunth) Henrard, 279.
D. ankaratrensis A. Camus, 263.
D. argyrograpta (Nees) Stapf, 214.
D. biformis Willd., 267.
D. brazzae (Franchet) Stapf, 191.
D. diagonalis (Nees) Stapf, 191, 192,214.
D. humbertii A. Camus, 262.
D. macroblephara (Hackel) Stapf, 140, 143.
D. milanjiana (Rendle) Stapf, 113.
D. monodactyla (Nees) Stapf, 214.
D. pentzii Stent, 213.
D. tricholaenoides Stapf, 214.
D. uniglumis (Hochst. ex A. Rich.) Stapf : see D. diagonalis
Diheteropogon (Gramineae), 143.
D. amplectens (Nees) W.D. Clay ton, 222.
363
D. emarginatus (De Wild), Robyns : see D. grandiflorus
D. grandiflorus (Hackel) Stapf, 192.
Dillenia jerruginea (Baillon) Gilg (Dilleniaceae), 283.
Dilobeia (Proteaceae), 255, 258, 259.
Dimorphotheca (Cornpositae), 156.
Diosma (Rutaceae), 148.
Diospyros (Ebenaceae), 27, 82, 206, 258, 259, 266.
D. abyssinica (Hiern) F. White, 121, 135, 144, 181, 184, 1%,
207.
D. acocksii (de Winter) de Winter, 156.
D. austro-africana de Winter, 215, 216.
ss. rugosa (E. Meyer ex A.DC.) de Winter, 150.
D. batocana Hiern, 104, 108, 191.
D. chevalieri De Wild., 86.
D. comorensis Hiern, 281.
D. consolatae Chiov., 207, 208.
D. cornii Chiov., 207, 208.
D. dichrophylla (Gandoger) de Winter, 149, 220, 221.
D. diversifolia Hiern, 285.
D. elliotii (Hiern) F. White, 195.
D. feliciana Letouzey & F. White, 195.
D. ferrea (Willd.) Bakh., 82, 121.
D. gabunensis Gürke, 83, 200.
D. galpinii Hiern, 222.
D. glabra (L.) de Winter, 148.
D. grex F. White, 190.
D. heterotricha (B.L. Burtt) F. White, 190.
D. hoyleana F. White, 82.
D. inhacaenis F. White, 220.
D. latispathulata H. Perrier, 266.
D. longiflora Letouzey & F. White, 92.
D. lycioides Desf., 110, 152, 156,211,213,215,216,221,222.
D. melanida Poir., 284.
D. mespiliformis Hochst. ex A.DC., 62, 90, 93, lOI, 102,
106,107,110,117,118,119,121,130,196,206,207,
226, 232.
D. monbuttensis Gürke, 91.
D. natalensis (Harv.) Brenan, 220, 221.
D. perrieri Jumelle, 265.
D. pseudomespilus Mildbr., 82.
D. quiloensis (Hiern) F. White, 101.
D. ramulosa (E. Meyer ex A.De.) de Winter, 155.
D. scabrida (Harv. ex Hiern) de Winter, 221.
D. seychellarum (Hiern) Kostermans, 283.
D. simii (Kuntze) de Winter, 221.
D. squarrosa Klotzsch, 208.
D. tesselaria Poir., 283.
D. villosa (L.) de Winter, 107.
D. wagemansii F. White, 190.
D. whyteana (Hiern) F. White, 215, 216, 222.
Dipcadi (Liliaceae), 175.
D. serotinum (L.) Medik., 168.
D. thollonianum Hua, Ill.
Diplachne jusca (L.) P. Beauv. ex Stapf (Gramineae), 295.
D. paucinervis (Nees) Stapf : see Odyssea paucinervis.
Diplorhynchus (Apocynaceae), 97.
D. condylocarpon (Muell. Arg.) Pichon, 72, 107, 108, III,
191.
Diplotaxis (Cruciferae), 175.
D. tenuisiliqua Del., 250.
Dirachma socotrana Schweinf. (Dirachmaceae), 123.
Dirichletia glaucescens Hiern : see Carphalea glaucescens
Discoclaoxylon occidentale (Muell. Arg.) Pax & Hoffm. (Euphorbiaceae), 278.
Discoglypremna (Euphorbiaceae), 82.
D. caloneura (Pax) Prain, 90, 279.
Dissotis canescens (Graham) Hook.f. (Melastornataceae), 294.
364
Index des noms scientifiques des plantes
Dissotis (Melastomataceae) - suite
D. incana (E. Meyer ex Hochst.) Triana : see D. canescens
D. rotundifolia (Smith), 293.
Distemonanthus (Leguminosae : Caesalpinioideae), 82.
Dobera glabra (Forssk.) Poir. (Salvadoraceae), 125, 126, 130,
207,208.
D. loranthifolia (Warb.) Harms, 126.
Dodonaea madagascariensis Radlk. (Sapindaceae), 261.
D. viscosa Jacq., 121, 127, 128, 152, 155,277,283.
Dolichos lablab L. (Leguminosae : Papilionoideae), 277.
Dombeya (Sterculiacea), 259, 260.
D. burgessiae Gerrard, 128.
D. cymosa Harv., 220.
D. goetzenii K. Schum., 135, 185.
D. kirkii Masters, 201.
D. mukole Sprague : see D. kirkii
D. quinqueseta (Del.) Exell, 231.
D. rotundifolia (Hochst.) Planchon, 106, 107,213,216,221.
D. shupangae K. Schurn, 192.
Dorstenia foetida Schweinf. (Moraceae), 125.
D. gigas Schweinf. ex Balf.f'., 280.
D. gypsophila Lavranos, 128.
Dovea mucronata Masters : see Chondropetalum mucronatum
Dovyalis abyssinica (A. Rich.) Warb. (Flacourtiaceae), 135.
Dracaena (Agavaceae), 128, 258, 265.
D. arborea (Willd.) Link, 91.
D. camerooniana Baker, 101.
D. cinnabari BaIU., 128,271,280.
D. draco (L.), L., 271, 272, 275.
D. ellenbeckiana Engl., 128.
D. hookerana K. Koch, 220.
D. ombet Kotschy & Peyr., 246, 271.
D. refexa Lam., 261.
D. schizantha Baker, 128.
Drakebrockmannia (Gramineae), 123.
D. somalensis Stapf, 133.
Drosanthemum luederitzii (Engl.) Schwantes (Aizoaceae), 157.
D. paxianum (Schltr. & Diels) Schwantes : see D. luederitzii
Drosera (Droseraceae), 94, 121.
Dryopteris filix-mas (L.) Schott (Aspidiaceae), 172.
D. parasitica (L.) Kuntze, 277.
Drypetes floribunda (Muell. Arg.) Hutch. (Euphorbiaceae), 196.
D. gerrardii Hutch., 128, 144, 181, 184,220.
D. glabra (Pax) Hutch, 278.
D. leonensis Pax, 91.
D. parvifolia (Muel\. Arg.) Pax & K. Hoffm., 196.
D. principum (Muell. Arg.) Hutch., 279.
Duboscia (Tiliaceae), 82.
Dumoria africana (Pierre) Dubard : see Tieghemella africana
D. heckelii A. Chev. : see T. heckelii
Duosperma eremophilum (Milne-Redh.) Napper (Acanthaceae),
133, 134.
Duvalia (Asclepiadaceae), 125.
Dypsis (Palamaceae), 255, 258.
Ebenus pinnata L. (Leguminosae : Papilionoideae), 171.
Eberlanzia spinosa Schwantes (Aizoaceae), 215.
Echolium amplexicaule S. Moore (Acanthaceae), 126.
E. revolutum C.B. Clarke, 126.
Echidnopsis (Asclepiadaceae), 126, 128.
Echinocarpus (Elaeocarpaceae), 258.
Echinochloa colona (L.) Link (Gramineae), 120, 211.
E. pyramidalis (Lam.) Hitchcock & Chase, 112, 120, 293,
294.
E. scabra (Larn.) Roem & Schu1tes, 112, 293, 294.
E. stagnina auct. non (Retz.) P. Beauv. : see E. scabra.
Echium (Boraginaceae), 175, 271, 275.
E. boissieri Steud., 175.
E. hypertropicum Webb, 275.
E. pomponium Boiss. : see E. boissieri
E. stenosiphon Webb, 277.
E. vulcanorum A. Chev., 277.
Ectadium virgatum E. Meyer (Asclepiadaceae), 157.
Ectropothecium (Hypnaceae), 90.
Edithcolea (Asclepiadaceae), 126.
Ehretia rigida (Thunb.) Druce (Boraginaceae), 155,213,215,216,
221.
E. teitensis Gürke, 126, 127.
Ehrharta (Gramineae), 148.
E. erecta Lam., 128.
Eichhornia crassipes (Martius) Solrns-Laub. (Pontederiaceae),
293.
E. natans (P. Beauv.) Solms-Laub., 293.
Ekebergia capensis Sparrman (Meliaceae), 82, 118, 144, 220, 222.
E. pterophylla (C. DC.) Hofrneyr, 107, 216.
E. senegalensis Adr. Juss. : see E. capensis.
Elaeis guineensis Jacq. (Palmaceae), 89, 93, 192, 208.
Elaeodendron buchanaii (Loes.) Loes. : see Cassine buchananii
E. orientale Jac., 283, 285.
Elaeophorbia (Euphorbiaceae), 60.
E. drupifera (Thonn.) Stapf, 196.
Eleocharis (Cyperaceae), 290.
E. acutangula (Roxb.) Schultes, 293.
Eleusine jaegeri Pi Iger (Gramineae), 144.
Elionurus argenteus Nees (Gramineae), 112, 187, 192,214,216.
E. hirtifollus Hackel, 231.
E. royleanus Nees ex A. Rich., 278.
E. tristis Hackel, 263.
Elvira biflora (L.) DC. (Compositae), 277.
Elymandra androphila (Stapf) (Gramineae), 94, 192.
Elytropappus (Compositae), 146, 148.
E. rhinocerotis Less., 35, 146, 154.
Enantia kummeriae Engl, & Diels (Annonaceae), 206.
Encephalartos (Zamiaceae), 218.
E. altensteinii Lehm., 220.
E. ferox Bertol. f., 220.
E. hildebrandtii A. Braun & Bouché, 207.
E. villosus Lemaire, 220.
Endodesmia (Guttiferae), 82.
Englerodendron (Leguminosae : Caesalpinioideae), 205.
E. usambarense Harms, 206.
Enneapogon (Gramineae), 242.
E. brachystachyus (Jaub. & Spach) Stapf : see E. desvauxii
E. cenchroides C.E. Hubbard., 160, 279.
E. desvauxii P. Beauv., 216, 242.
E. scaber Lehm., 242.
Entada abyssinica Steud. ex A. Rich. (Legurninosae : Mimosoideae), 95, 192.
E. africana Guil. & Perr., 119.
E. mannii (Oliver) Tisserant, 91.
E. pursaetha DC., 91.
E. spica ta (E. Meyer) Druce, 220, 222.
Entandrophragma angolense (Welw.) C.DC. (Meliaceae), 86,
190,200.
E. candollei Harms, 86.
E. caudatum (Sprague) Sprague, 100, 110, 221.
E. cylindricum (Sprague) Sprague, 86, 200.
E. delevoyi De Wild., 100, 108.
E. excelsum (Dawe & Sprague) Sprague, 95, 181, 182.
E. palustre Staner, 92.
E. utile (Dawe & Sprague) Sprague, 83, 86, 91, 200.
Index des noms scientifiques des plantes
Enterospermum (Rubiaceae), 261
Ento/asia imbricata Stapf (Gramineae), 112
Ephedra a/ata Oc. (Ephedraceae), 242
E. a/tissima Desf., 169,249,250
E. fragi/is Desf., 169, 171
E. ti/hoana Maire, 244
Ephippiandra (Monimiaceae), 255, 260
Ephippiocarpa (Apocynaceae), 218
Equisetum ramosissimum Desf. (Equisetaceae), 243, 277
Eragrostis (Gramineae), 129, 160, 213
E. atherstonei Stapf, 214
E. bif/ora Hacke1, 213
E. capensis (Thunb.) Trin., 214
E. cha/cantha Trin.: see E. racemosa
E. ch/orome/as Steud., 214
E. ci/iaris (L.) R. Br., 112, 213
E. curvula (Schrader) Nees, 215
E. cyperoides (Thunb.) P. Beauv., 157
E. decumbens Renvoize, 286
E. gummiflua Nees, 214
E. hararensis Chiov., 128
E. kohorica Quéze1, 244
E. /ateritica Bosser, 262, 267
E. /ehmanniana Nees, 156,213,214,215
E. micrantha Hacke1, 214
E. nindensis Ficalho & Hiern 158
E. obtusa Munro ex Ficalho & Hiern, 214, 215
E. pal/ens Hacke1, 213
E. papposa (Dufour) Steud, 244
E. f/ana Nees, 214
E. porosa Nees, 160
E. racemosa (Thunb.) Steud., 214, 216
E. se/erantha Nees, 214
E. scote//iana Rendle, 94
E. superba Peyr., 214
E. tenuifolia (A. Rich.) Steud., 135, 140
E. tremu/a (Lam.) Hochst. ex Steud, 230, 232, 233,
234
Eremospatha (Palmaceae), 92
Erica (Ericaceae), 146, 148, 165, 185,216
E. arborea L., 144, 165, 168, 174, 176, 237, 244, 271,
274
E. caffra L., 148
E. caterviflora Samosb., 148
E. inconstans Zahlbr., 148
E. multiflora L., 171
E. scoparia L.
ss. azorica (Hochst.) D. A. Webb, 271, 272
E. umbel/ata L., 168
Erinacea anthy//is Link (Leguminosae: Papilionoideae), 173,
176
Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindley (Rosaceae), 277
Eriobroma oblongum (Masters) Bodard: see Stercu/ia ob/onga
Eriocepha/us (Compositae), 150, 152, 154, 155,213
E. racemosus L., 150
E. spinesens Burchell, 215, 216
Erioch/oa meyerana (Nees) Pi1ger (Grarnineae), 296
Eriosema (Leguminosae: Papilionoideae), 267
Eriospermum abyssinicum Baker (Li1iaceae), III
Erismade/phus (Vochysiaceae), 82
Erodium g/aucophyllum (Geraniaceae), 242
Eryngium ilicifolium Lam. (Umbelliferae), 251
E. tricuspidatum L., 168
Erysimum caboverdeanum (A. Chev.) Sund. (Cruciferae),
277
365
Erythrina abyssinica Oc. (Leguminosae: Papilionoideae), 120,
192
E. baumii Harms, 192
E. caffra Thunb. 220
E. exce/sa Baker, 200
E. sae/euxii Hua, 207
E. sigmoidea Hua, 231
Erythroch/amys (Labiatae), 123
E. spectabilis Gürke, 126
Erythrococca bongensis Pax (Euphorbiaceae), 201, 202
E. menyharthii (Pax) Prain, 101
Erythroph/eum africanum (Welw.) Harms (Leguminosae:
Caesalpinioideae), 99, 102, 104, 108, 118, 191
E. guineense G. Don: see E. suaveo/ens
E. /asianthum Corbishley, 220
E. suaveo/ens (Guill. & Perr.) Brenan, 82, 101, 197,207,208
Erythrophysa (Sapindaceae), 266
Erythrostictus (Liliaceae), 175
Erythroxy/um acranthum Hernsley (Erythroxylaceae), 286
E. emarginatum Thonn., 110, 121
E. /anceum Bojer, 281
E. p/atye/adum Bojer, 267, 268
Euca/yptus (Myrtaceae), 177, 253
Eue/ea (Ebenaceae), 110, 127, 221
E. coriacea A.DC., 215
E. crispa (Thunb.) Gürke, 152, 215
ss. ovata (Burchell) F. White, 213, 216
E. divinorum Hiern, 127, 144, 184
E. /ancea Thunb., 149
E. nata/ensis A.DC., 110, 207, 208, 220, 221
ss. capensis F. White, 150
E. pseudebenus E. Meyer ex A.DC., 156, 159, 160
E. racemosa Murray, 150, 220
ss. schimperi (A.DC.) F. White, 127, 128, 135, 143,
201, 207, 246
E. schimperi (A. OC.) Dandy: see E. racemosa ss. schimperi
E. tomentosa E. Meyer ex A.DC., 150
E. undulata Thunb., 150, 152, 155, 156,213,222
Eugenia (Myrtaceae), 259
E. capensis (Eck!. & Zeyh.) Sond., 222
E. /eonensis Eng!. & v. Brehm., 91
E. sp. 284
Eulalia vil/osa (Thunb.) Nees (Gramineae), 222
Euonymus latifolius (L.) Miller (Ce1astraceae), 167
Euphorbia (Euphorbiaceae), 55, 60, 125, 127, 128, 129, 152,
155, 163, 192, 221, 222, 250, 251, 262, 266, 274
E. arbuscula Ba1Lf., 280
E. avasmontana Dinter, 155,213
E. azorica Seub., 272
E. balsamifera Aiton, 227
E. beaumierana Hook.f. & Cosson, 247, 248, 249, 250, 251
E. bel/ica Hiern, 160
E. bi/ocu/aris N. E. Br., 109
E. ca/ycina N. E. Br.: see E. candelabrum
E. candelabrum Trémaux ex Kotschy, 110, 128, 142, 143,
144,201,202,207,228,231
E. e/avarioides Boiss., 216
E. co/umnaris Bally, 128
E. cœrulescens, 218
E.
E.
E.
E.
E.
E.
E.
conspicua N. E. Br., 101
cuneata Vahl, 128
currorii N. E. Br., 155
dawei N. E. Br., 201, 202
desmondii Keay & Milne-Redh., 69, 121
dinteri Berger: see E. virosa
echinus Hook.f. & Coss., 246, 247, 248, 250, 251
366
Index des noms scientifiques des plantes
Euphorbia (Euphorbiaceae)-suite
E. eduardoi Leach, 155
E. enterophora Drake, 265
E. evansii Pax, 221
E. grandicornis Goebel, 126, 207
E. grandidens Haw., 152, 220, 221, 222
E. grandis Lemaire, 128
E. gregaria Marloth, 155
E. guerichiana Pax, 155
E. gummifera Boiss., 155, 158
E. inaequilatera Sond., 215
E. ingens E. Meyer ex Boiss., 107, 221
E. kamerunica Pax, 121
E. mauritanica L., 150, 155,215
E. mosaica Bally & S. Carter, 128
E. multiclava Bally & S. Carter, 128
E. nyikae Pax, 126, 142, 207
E. origanoides L., 279
E. phillipsae N. E. Br., 125
E. poissonii Pax, 121
E. pyrifolia Lam., 286
E. quinquecostata Volkens, 126
E. regis-jubae Webb & Berth., 246, 247,250,251
E. resinifera Berger, 247, 248, 250, 251
E. robecchii Pax, 126
E. scheffleri Pax, 126
E. schimperi Presl, 133
E. sepulta Bally & S. Carter, 128
E. socotrana Balf.f., 128
E. spiralis Balf.f., 280
E. stenoclada Baillon, 266
E. striata Thunb., 215
E. subsalsa Hiern, 160
E. sudanica A. Chev., 121
E. tetragona Haw., 220, 221
E. tirucalli L., 142, 221
E. triangularis Desf., 220, 221
E. tuckeyana Steud., 271, 275, 277
E. virosa Willd., 160
E. wakefieldii N. E. Br., 207
Euryops (Compositae), 150, 155
Eurypetalum (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Eustachys paspaloides (Vahl) Lanza & Mattei (Gramineae), 140,
143, 152, 214
Excoecaria bussei (Pax) Pax (Euphorbiaceae), lOI
E. venenifera Pax, 207
Exotheca abyssinica Anderson (Gramineae), 187
Fagara capensis Thunb.: see Zanthoxylum capense
F. chalybea (Engl.) Engl.: see Z. chalybeum
F. davyi I. Verdoorn: see Z. davyi
F. macrophylla (Oliver) Engl.: see Z. gilletii
F. trijuga Dunkley: see Z. trijugum
F. xanthoxyloides Lam.: see Z. xanthoxyloides
Fagaropsis angolensis (Engl.) Dale (Rutaceae), 184
Fagonia (Zygophyllaceae), 253
F. cretica L., 251
F. flamandii Battand, 244
F. glutinosa Del., 242
F. latifolia Del., 242
F. microphylla Pomel, 242
F. mollis Del., 242
Farsetia (Cruciferae), 125
F. aegyptiaca Turra, 242
F. longisiliqua Decne., 128
F. stenoptera Hochst., 224
Faurea (Proteaceae), 260
F. forficuliflora Baker, 261
F. saligna Harv., 104, 107, 118, 185
F. speciosa Welw., III
Fedia (Valerianaceae), 175
Fegimanra (Anacardiaceae), 82
Felicia (Compositae), 156
F. filifolia (Vent.) Burtt Davy, 215, 216
F. muricata (Thunb.) Nees, 215
Feretia aeruginescens Stapf (Rubiaceae), 110
Fernandoa madagascariensis (Baker) A. Gentry (Bignoniaceae),
268
F. magnifica Seemann, 130, 207
Ferula (Umbelliferae), 251, 253
F. communis L., 175, 177
Festuca (Grarnineae), 173, 187,216
F. abyssinica Hochst. ex A. Rich., 232
F. camusiana St Yves, 263
F. caprina Nees, 216
F. costa ta Nees, 187
F. hystrix Boiss., 173
F. triflora Desf., 174
F"calhoa (Theaceae), 179
F. laurifolia Hiern, 181
Ficinia (Cyperaceae), 146, 148
Ficus (Moraceae), 84, 110, 144, 230, 231, 286
F. annobonensis Mimdbr. & Hutch., 279
F. capensis Thunb., 102, 117,206,216,220,277
F. carica L., 277
F. congensis Engl., 101,200,294
F. cordata Thunb., 155, 213
F. exasperata Vahl, 93
F. fischeri Warb. ex Mildbr. & Burret, 101, 109
F. glumosa Del., 117, 118, 121
F. guerichiana Engl., 155, 213
F. ingens (Miq.) Miq., 107, 110, 130, 216, 244
F. lecardii Warb., 121
F. marmorata Bojer, 266
F. natalensis Hochst., 220, 221
F. populifolia Vahl, 228
F. pseudosycomorus Decne, 246
F. sagittifolia Warb. ex Mildbr. & Burret, 84
F. salicifolia Vahl, 228, 244
F. socotrana Balf.f., 128, 280
F. soldanella Warb., 216
F. sonderi Miq., 110, 216
F. sycomorus L., 102, 106, 107, 117, 118,130,156,159,
221, 231, 244, 275, 278
F. teloukat Battand., 243
F. trichopoda Baker, 221
F. vallis-choudae Del., 207
F. verruculosa Warb., 294
F. vogelii (Miq.) Miq., 93
Filicium decipiens (Wight & Arn.) Thw. (Sapindaceae), 281
Fimbristylis pi/osa Vahl (Cyperaceae), 196
Fingerhuthia africana Lehm. (Gramineae), 152,216
Fissidens sciophyllus Mitten (Fissidentaceae), 201
Flacourtia flavescens Willd. (Flacourtiaceae): see F. indica
F. indica (Burm.f.) Merr., 196, 209, 265
Fleurydora felicis A. Chev. (Ochnaceae), 195
Foeniculum vulgare Miller (Umbelliferae), 175
Foetidia mauritiana Lam. (Foetidiaceae), 283
F. rodriguesiana Friedmann, 285
Foleyola (Cruciferae), 239
Index des noms scientifiques des plantes
Fomes annosus (Fries) Cooke (Polyporaceae), 87
Forgesia borbonica Pers. (Esealloniaeeae), 284
Forsskùlea tenacissima L. (Urticaceae), 226, 242
Frangula alnus Miller: see Rhamnus frangula
Frankenia (Frankeniaeeae), 245, 295
F. corymbosa Desf., 251
F. laevis L., 253
F. portulacifolia Spreng., 280
Fraximus angustifolia Vahl (Oleaeeae), 165, 166
F. xanthoxyloides Wall., 165, 170, 173
Fredolia aretioides Moq. ex Coss. (Chenopodiaeeae), 242
Freylinia oppositifolia Spin (Serophulariaeeae), 150
Friesodielsia obovata (Benth.) Verde.: see Popowia obovata
Fuirena pubescens (poir.) Kunth (Cyperaceae), III
F. umbellata Rottb., 94, 294
Funtumia africana (Benth.) Stapf (Apocynaceae), 83, 90, 206,
278,279
Furcraea foetida (L.) Haw. (Agavaceae), 283
F. gigantea vent.: see F. foetida
Gaertnera (Rubiaeeae), 91
Gagea (Liliaeeae), 175
Galenia (Aizoaeeae), 156, 213
Galpinia (Lythraceae), 218
G. transvaalica N. E. Br., 221
Garcinia chromocarpa Engl. (Guttiferae), 93
G. echirensis Pellegr.: see G. chromocarpa
G. livingstonei T. Anderson, lOI, 130, 144,222
G. polyantha Oliver: see G. smeathmannii
G. punctata Oliver, 83, 93
G. smeathmannii (Planehon & Triana) Oliver, 91, 101
Gardenia (Rubiaeeae), 266
G. imperialis K. Sehum, 101
G. jovis-tonantis (Welw.) Hiern: see G. ternifolia
G. lutea Fresen: see G. ternifolia
G. lutea Fresen.: see G. ternifolia
G. sokotensis Huteh., 119, 121
G. ternifolia Sehumaeh. & Thonn., 95,120,121,192,230,
231
Garuleum (Compositae), 155
Gasteria (Liliaeeae), 152, 155
Geigeria (Compositae), 215
G. alata (DC.) Benth. & Hook.f. ex Oliver & Hiern, 226
G. aspera Harv., 215
G. spinosa O. Hoffm., 160
Genista (Leguminosae: Papilionoideae), 163,251
G. ferox Poir., 249
G. myriantha Bali, 170
G. saharae Coss. & Durieu, 242
G. retamoides Spach, 171
G. tricuspidata Desf., 174
Geopanax (Araliaeeae), 281
Geophila (Rubiaeeae), 84
Gerrardanthus lobatus (Cogn.) C. Jeffrey (Cueurbitaeeae), 127
Geum sylvaticum Pourret (Rosaeeae), 174
Gilbertiodendron (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
G. bilineatum (Huteh. & Dalz.) J. Léonard, 86
G. brachystegioides (Harms) J. Léonard, 85
G. dewevrei (De Wild.) J. Léonard, 87, 88
G. ogoouense (Pellegr.) J. Léonard, 88
G. preussii (Harms) J. Léonard, 86
G. splendidum (A. Chev. ex Huteh. & Dalz.) J. Léonard, 86
Gilletiodendron glandulosum (Portères) J. Léonard (Leguminosae: Caesalpinioideae), 117
Givotia gosai Radcl.-Smith (Euphorbiaceae), 126
G. modagascariensis Baillon, 265
367
Gladiolus (Iridaeeae), 175
G. byzantinus Miller, 175
Globularia alypum L. (Globulariaceae), 170, 171,244,249,252
G. amygdalifolia Webb, 277
Glossonema boveanum (Deene.) Deene. (Asclepiadaeeae), 226
Glumea ivorensis Aubrév. & Pellegr. (Sapotaceae), 85, 86
Gnidia (Thyrnelaeaceae), 215
G. glauca (Fresen.) Gilg, 144
G. kraussiana Meissner, 192,214
G. polycephala (C.A. Meyer) Gilg, 216
G. subcordata Meissner, 128
Gossweilerodendron (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Gossypium hirsutum L. (Malvaceae), 278
G. somalense (Gürke) J. B. Huteh., 226
Grandidiera (Flaeurtiaeeae), 205
G. boivinii Jaub., 207
Grangeria borbonica Lam. (Chrysobalanaeeae), 284
Greenwayodendron suaveolens (Engl, & Diels) Verde. (Annonaceae), 83
55. usambaricum Verdc., 206
Grewia (Tiliaeeae), 110, 126, 259, 266
G. avellana Hiern, 101
G. bicolor Juss., 202
G. burttii Exell, 109
G. carpinifolia Juss., lOI, 196
G. fallax K. Sehum., 126, 143
G. flava DC. 107, 155,213
G. flavescens Juss., 101,230,231,234
G. megalocarpa Juss., 195
G. mollis Juss., 192,201,231
G. occidentalis L., 215, 221
G. plagiophylla K. Sehum, 208
G. robusta Bureh., 221
G. similis K. Schurn., 128, 135, 142, 201
G. tembensis Fresen., 126, 128
G. tenax (Forssk.) Fiori, 126, 234, 244
G. trichocarpa A. Rich., 143
G. truncata Masters, 208
G. vil/osa Willd., 106, 126, 195,231,277
Grielum (Neuradaeeae), 152, 156
Griffonia simplicifolia (Vahl ex DC.) Baillon (Leguminosae:
Caesalpinioideae), 196
Grimmia campestris Burehell ex Hooker (Grimrniaceae), 59
G. ovalis (Hedwig) Lindberg, 59
G. ovata Weber & Mohr: see G. ovalis
Grossera (Euphorbiaeeae), 82
Grubbia (Grubbiaeeae), 148
Guarea cedrata (A. Chev.) Pellegr. (Meliaceae), 86, 91
G. thompsonii Sprague & Hutch., 86
Guibourtia copallifera Bennett (Legurninosae: Caesalpinioideae), 117, 121
G. demeusei (Harrns) J. Léonard, 92
Guiera senegalensis J. F. Gmel. (Combretaeeae), 223, 230, 232
Gymnorinorea: see Decorsella
Gymnosiphon (Burmanniaeeae), 84
Gyrocarpus americanus Jaeq. (Hernandiaeeae), 121,266,267
G yroptera (C henopodiaceae), 123
Haematostaphis (Anacardiaceae), 115
H. barteri Hook.f., 118
Hagenia (Rosaeeae), 179
H. abyssinica (Bruee) J. F. Gmelin, 52,144,178,182,183,
184, 185
Hakea acicularis (Vent.) Knight (Proteaeeae), 149
368
Index des noms scientifiques des plantes
Ha/imium (Cistaceae), 163
H. atlanticum Humbert & Maire, 174
H. halimiifo/ium (L.) Willk., 168
H. /asioca/ycinum (Boiss. & Reuter) Maire, 168
H. libanotis Lange, 168
Halleria lucida L. (Scrophulariaceae), 182, 183,215,216,222
Ha/ocnemum strobilaceum (Pallas) M. Bieb. (Chenopodiaceae),
245, 246, 253
Ha/oxy/on scoparium Pomel (Chenopodiaceae), 242, 243, 251,
253
Hap/ocarpha (Cornpositae), 215
H. scaposa Harv., 215
Hap/ocoe/um [oliolosum (Hiern) Bullock (Sapindaceae), 109,
110, 143,207
H. inop/oeum Radlk., 207, 208
Harmsia (Sterculiaceae), 123
Harpachne (Gramineae), 123
Harpagophytum (Pedaliaceae), 265
Harpech/oa fa/x (L.L) Kuntze (Gramineae), 214
Harpephyllum (Anarcardiaceae), 218
H. caffrum Bernh., 220, 221, 222
Harrisonia abyssinica Oliver (Simaroubaceae), 208, 209
Hartogia capensis L.L (Celastraceae), 150
Harungana madagascariensis Lam. ex Poir. (Guttiferae), 89, 90
91,93, 117, 192,259
Haworthia (Liliaceae), 152, 155
H. tesse/ata Haw., 216
Haya BalLL (Caryophyllaceae), 125
Heberdenia bahamensis (Gaertner) Sprague (Myrsinaceae): see
H. exce/sa
H. excelsa (Aiton) Banks ex Oc., 271, 272
Hecke/dora (Meliaceae), 82
Hedera helix L. (Araliaceae), 167, 173
Hedycaryopsis (Monimiaceae), 255, 260
Hedychium coronarium Koenig (Zingiberaceae), 259
Hedyotis adscensionis Oc. (Rubiaceae), 279
H. arborea Roxb., 280
Heeria argentea (Thunb.) Meissner (Anacardiaceae), 148
H. concotor Presl ex Sond., 155
H. crassinervia (Engl.) Engl., 155, 213
H. reticulara (Baker L) Engl. 107, 108, 143, 208
Heisteria parvifolia Smith (Olacaceae), 278, 279
Helianthemum (Cistaceae), 163
H. canariense Pers., 170, 249, 251
H. gorgoneum Webb, 277
H. kahiricum Del., 242
H. lavandulifolium Miller, 171
H. pergamaceum Pomel, 253
Helichrysum (Compositae), 148, 155, 185,215,261,262
H. dregeanum Sond. & Harv., 215
H. g/umaceum nc., 128
H. latifolium (Thunb.) Less., 215
H. oreophilum Klatt, 215
H. rugulosum Less., 215
H. yuccifolium Lam., 284
He/iophila (Cruciferae), 156
He/iotropium curassavicum L. (Biraginaceae), 161
H. rariflorum Stocks, 226
Heritiera littoralis Dryander (Sterculiaceae), 288, 290, 291,292
H. utilis (Sprague) Sprague: see Tarrietia utilis
Hermannia (Sterculiaceae), 150, 152, 156, 158
H. betonicifo/ia Eckl. & Zeyh., 215
H. candidissima Spreng.f., 216
H. coccocarpa Kuntze, 215, 216
H. depressa N. E. Br., 215
Hernandia ovigera L. (Hernandiaceae), 283
H. voyroni Jumelle, 265
Heteromorpha (Umbelliferae), 260
H. arborescens (Sprengel) Cham. & Schlechtd., 215
Heteropogon (Gramineae), 262
H. con tortus (L.) P. Beauv. ex Roem. & Schult., 213, 214,
216, 222, 228, 263, 267, 277
Hexa/obus monopeta/us (A. Rich.) Engl. & Diels (Annonaceae),
121
Heywoodia lucens Sim (Euphorbiaceae), 220
Hibiscus (Malvaceae), 156, 241
H. asper Hook.L, 120
H. diversifolius Jacq., 293
H. mar/othianus K. Schum., 216
H. micranthus L.L, 160
H. ti/iaceus L., 208, 283, 292
Hi/debrandtia (Convolvulaceae), 123
Hildegardia barteri (Masters) Kosterm. (Sterculiaceae), 88, 91, 93
Hippobromus (Sapindaceae), 218
H. pauciflorus (L.L) Radlk., 220
Hippocratea indica Willd. (Celastraceae), 110
H. parviflora N. E. Br., lOI
Hippocrepis (Leguminosae: Papilionoideae), 251
Hirtella (Chrysobalanaceae), 205
Ho/arrhena f/oribunda (G. Don) Dur. & Schinz (Apocynaceae),
91, 93
Holoptelea grandis (Hutch.) Mildbr. (Ulmaceae), 88, 90, 200
Homalium (Flacourtiaceae), 93
H. dentatum (Harv.) Warb., 220
Homeria (lridaceae), 156
Hoodia (Asclepiadaceae), 155
H. currori (Hook.) Decne., 157, 160
Hornea mauritiana Baker (Sapindaceae), 283
Huernia (Asclepiadaceae), 155
Humbertoch/oa bambusiuscula A. Camus & Stapf (Gramineae),
266
Hyaenanche g/obosa (Gaertn.) Lambert (Euphorbiaceae), 148
Hydrilla verticillata Caspary (Hydrocharitaceae), 293
Hydrocoty/e (Umbelliferae), 260
Hydrodea bossiana Dinter: see Mesembryanthemum cryptanthum
H. cryptantha (Hook.L) N.E. Br. : see M. cryptanthum
Hygrophila auriculata (Schumach.) Heine (Acanthaceae), 120
Hy/odendron (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Hymenaea (Leguminosae: Caesalpinioideae), 205
H. verrucosa Gaertn., 207, 208
Hymenocardia acida Tul. (Euphorbiaceae), 95,108,111,118,
191, 192
H. u/moides Oliver, 93, 220
Hymenoco/eus (Rubiaceae), 84
Hymenodictyon floribundum (Steud. & Hochst.) B. L. Robinson
(Rubiaceae), 91, 93
H. parvifolium Oliver, 126
Hymenostegia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
H. afzelii (Oliver) Harms, 85, 89
H. laxiflora (Benth.) Harrns, 190
Hyophorbe (Palmaceae), 283
H. verschaffeltii H.A. Wendl., 285
Hyscyamus muticus L. (Solanaceae), 241
Hyparrhenia (Gramineae), 55, 56,108,143,187,209,214,230,
231, 262
H. anthistirioides (Hochst.) Andersson ex Asch. &
Schweinf., 121,231,233
H. bracteata (Willd.) Stapf, III
H. confinis (A. Rich.) Stapf, 192, 229, 230
H. cyanescens (Stapf), 120
Index des noms scientifiques des plantes
H.
H.
H.
H.
H.
H.
cymbaria (L.) Stapf, 142, 267
dichroa (Steud.) Stapf', 113
diplandra (Hackel) Stapf, 95, Ill, 191
familiaris (Steud.) Stapf', 95, 191
filipendula (Hochst.) Stapf', 142, 192, 222, 231
hirta (L.) Stapf, 140, 149, 152, 213, 216, 228, 232,
277,281
H. lecomtei (Franchet) Stapf: see H. newtonii
H. multiplex (Hochst. ex A. Rich) Andersson ex Stapf', 232
H. mutica W. D. Clayton, 94
H. newtonii (Hackel) Stapf', III, 113, 192,263
H. nyassae (Rendle) Stapf, 95, 262
H. pachystachya Stapf: see H. diplandra
H. papillipes (Hochst.) Andersson ex Asch. & Schweinf.,
228
H. petiolata Stapf', 233
H. pseudocymbaria (Steud.) Stapf: see H. anthistirioides
H. rufa (Nees) Stapf', 95, 120, 121, 192, 229, 230, 262,
263,267
H. ruprechtii Fourn.: see Hyperthelia dissoluta
H. schimperi (Hochst. ex A. Rich.) Andersson, 267
H. subplumosa Stapf, 35, 95
Hypericum lalandii Choisy (Guttiferae), 294
H. lanceolatum Lam.: see H. revolutum
H. revolutum Vahl, 184, 284
H. roeperanum Schimp. ex A. Rich., 83
Hyperthelia dissoluta (Nees ex Steud.) W. D. Clayton (Gramineae), 113, 120, 140, 192, 263, 267
Hyphaene (Palmaceae), 237, 240, 241
H. benguellensis Welw.: see H. ventricosa
H. compressa H. A. Wend!., 208, 209
H. coriacea Gaertner, 136
H. natalensis Kuntze, 222
H. petersiana Klotzsch: see H. ventricosa
H. shatan Bojer, 267, 268
H. thebaica (L.) Martius, 62,119,121,240,241,245
H. ventricosa Kirk, 106
Hypodaphnis (Lauraceae), 82
Hypoestes verticillaris (L.f.) R. Br. (Acanthaceae), lOI
Hypolytrum (Cyperaceae), 84
Hypoxis angustifolia Lam. (Hypoxidaceae), III
H. rigidula Baker, 215
H. rooperi S. Moore, 215
Icomum lineare Burkill (Labiatae), III
Ifloga spicata (Forssk.) Schultes Bip. (Compositae), 242
I1ex aquifolium L. (Aquifoliaceae), 165, 167, 173, 174
1. canariensis Poir., 271
1. mitis (L.) Radlk., 83,104,135,150,182,185,201,215,
216, 260, 261
1. perado Aiton, 271
ss. azorica (Loes.) Tutin, 272
ss. platyphylla (Webb & Berth.) Tutin, 271
Imbricaria seychellarum Oliver (Sapotaceae), 283
Impatiens (Balsaminaceae), 182, 185,259,261,
1. irvingii Hook.f. ex Oliver, 293
Imperata cylindrica (L.) P. Beauv, (Gramineae), 56, 93, 94,95
192, 246, 259, 262, 267
Indigofera (Leguminosae: Papilionoideae), 125, 156, 267
1. alternans DC., 215
1. cordifolia Heyne ex Roth, 226
1. cunenensis Torre, 157
1. daleoides Benth., 160
1. disjuncta J. B. Gillett, 226
1. rhynchocarpa Welw. ex Baker, 109
1. rostrata Bolus, 215
369
1. senegalensis Lam., 224
1. sokotrana Vierh., 128
1. spinosa Forssk., 128, 133, 134
1. subcorymbosa Baker, 109
1. teixeirae Torre, 160
Indokingia (Araliaceae), 281
Inhambanella henriquesii (Eng!. & Warb.) Dubard (Sapotaceae),
207,220
Intsia bijuga (Colebr.) Kuntze (Leguminosae: Caesalpinioideae), 283
Iphiona (Compositae), 266
Ipomoea (Convolvulaceae), 125, 127, 293
1. crassipes Hook., 215
1. pes-caprae (L.) R. Br., 278, 279, 283, 284
1. sultani Chiov., 128
1. verbascoidea Choisy, 231
Iris (Iridaceae), 175
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baillon (Irvingiaceae), 279
1. smithii Hook.f., 92
Isalus (Gramineae), 262
Ischaemum (Gramineae), 209
Isoberlinia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 60, 65, 66, 68,
103, 107, 114, 115, 118, 119, 121, 195
1. angolensis (Welw. ex Benth.) Hoyle & Brenan, 99, 102,
103, 118, 119
1. doka Craib & Stapf', 118, 121
1. scheffleri (Harms) Greenway, 206
1. tomen/osa (Harms) Craib & Stapf: see 1. angolensis
Isolona heinsenii Eng!. & Diels (Annonaceae), 206
Jardinea congoensis (Hackel) Franchet (Gramineae), 94
J. gabonensis Steudel, 94
Jasminum fluminense Vell. (Oleaceae), 201
J. fruticans L., 169, 171, 175
J. mauritianum Bojer ex DC.: see J. fluminense
Jatropha (Euphorbiaceae), 125, 266
J. curcas L., 278, 281
J. glandulosa Vahl: see J. pelargoniifolia
J. gossypiifolia L., 278
J. pelargoniifolia Courb., 128
J. unicostata Balf.f., 280
J. vil/osa (Forssk.) Muell. Arg.: see J. pelargoniifolia
Jubaeopsis (Palmaceae), 218
Julbernardia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 103,107,109,118
J. globiflora (Benth.) Troupin, 103, 104, III
J. magnistipulata (Harms) Troupin, 207
J. paniculata (Benth.) Troupin, 102, 103, 108
J. pellegriniana Troupin, 85
J. seretii (De Wild.) Troupin, 85, 87, 88, 95
Juncus acutus L. (Juncaceae), 177, 240, 272, 295
J. arabicus (Aschers. & Buchenau) Adamson, 246
J. bufonius L., 243
J. effusus L., 211
J. maritimus Lam., 243, 245, 295, 296
Juniperus (Cupressaceae), 127, 128
J. brevifolia (Seub.) Antoine, 271, 272
J. cedrus Webb & Berth., 271
J. communis L., 169, 176
J. oxycedrus L., 165, 167, 169, 71, 172, 173, 176, 249
J. phoenicea L., 162, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171,
172, 175, 177,248,249,252,274
J. procera Hochst. ex End!., 57, 128, 135, 144, 178, 181,
182, 183, 184, 185
J. thurifera L., 67, 162, 165, 167, 169, 170, 172, 173
370
Index des noms scientifiques des plantes
Justicia flava (Forssk.) Vahl (Acanthaceae), 201
Kaempferia rosea Scnweinf. ex Benth. & Hook.f, (Zingiberaceae), 101
Kalanchoe(Crassulaceae), 127, 128, 144,221,260,262,265,266
K. robusta BaILL, 280
Kanahia (Asclepiadaceae), 123
Kaokochloa (Gramineae), 152
K. nigrirostis de Winter, 158
Kaoue stapfiana (A. Chev.) Pellegr. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 86
Kedrostis gijef (J. F. Gmelin) C. Jeffrey (Cucurbitaceae), 126
Kelleronia (Zygophyllaceae), 123
K. quadricornuta Chiov., 128
Khaya anthotheca (Welw.) C.De. (Meliaceae), 90, 191, 200
K. comorensis Legris nom. nud., 281
K. grandifoliola c.nc., 88, 91, 200
K. nyasica Stapf ex Baker L,lOI, 130, 206
K. senegalensis (Desr.) Adr. Juss, 117, 118, 197,231,235
Kigelia africana (Lam.) Benth. (Bignoniaceae), 102, 106, 107,
117, 130, 230
Kigelianthe madagascariensis (Baker) Sprague: see Fernandoa
madagascariensis
Kiggelaria (Flacourtiaceae), 179
K. africana L., 150, 182, 183, 215, 216, 218
Kirkia acuminata Oliver (Simaroubaceae), 106, 107, 110
K. wilmsii EngI., 107
Kissenia (Loasaceae), 125
K. capensis EndI. 125
Klainedoxa gabonensis Pierre ex EngI. (lrvingiaceae), 89, 191,
201
Kleinia (Compositae), 128, 155
K. cliffordiana (Hutch.) e. D. Adams, 121
K. kleinioides (Schultz-Bip) M. R. F. Taylor, 133
K. scottii (BaILL) Chiov., 280
Koeleria (Gramineae), 187
K. pubescens (Lam.) P. Beauv., 253
K. vallesiana (Honck.) Bertol., 253
Kohautia amatymbica EckI. & Zeyh. (Rubiaceae), 215
K. aspera (Roth) Bremek., 125
Kotschya africana EndI. (Leguminosae: Papilionoideae), 294
Kyllinga (Cyperaceae), 140
K. alba Nees, 129
K. erecta Schumach., III
Lablab niger Medic.: see Dolichos lablab
L. purpureus (L.) Sweet: see D. lablab
Laburnum platycarpum Maire (Leguminosae: Papilionoideae),
250
Lachanodes (Compositae), 280
L. arborea (Roxb.) R. B. Nordenstam, 280
Lachenalia (Liliaceae), 156
Lachnocapsa (Cruciferae), 125
Lagarosiphon (Hydrocharitaceae), 293
Lagenantha nogalensis Chiov. (Chenopodiaceae), 133
Laguncularia racemosa Gaertner (Combretaceae), 288, 289, 290
Lamarckia aurea (L.) Moench (Gramineae), 250
Landolphia (Apocynaceae), 265
L. camptoloba (K. Schurn.) Pichon, 192
L. parvifolia K. Schum., 110
Lannea alata (EngI.) EngI. (Anacardiaceae), 126
L. amaniensis EngI. & K. Krause: see L. welwitschii
L. antiscorbutica (Hiern) EngI., 191
L. discolor (Sond.) EngI., 107, 108, 109, 110, 216
L. fructicosa (Hochst. ex A. Rich.) EngI., 230
L. humilis (Oliver) EngI., 118, 129, 229, 230, 233
L. microcarpa EngI. & K. Krause, 110
L. schimperi (Hochst. ex A. Rich) EngI., 118, 119, 120
L. stuhlmannii (Engl.) EngI., 106, 143, 144,208,209,221
L. triphylla (Hochst. ex A. Rich.) EngI., 126
L. welwitschii (Hiern) EngI., 207, 279
Lantana (Verbenaceae), 209
L. camara L., 259, 277
Lapeirousia (lridaceae), 156
Lasiochloa (Gramineae), 148
M. echinata (Thunb.) Adamson, 149
Lasiocorys argyrophylla Vatke (Labiatae), 128
Lasiurus hirsutus (Forssk.) Boiss. (Gramineae), 243, 246
Latania commersonii J.F. Gmelin (Palmaceae): see Lilontaroides
L. lontaroides (Gaertner) H. E. Moore, 283
L. verschaffeltii Lemaire, 285
Lathyrus (Leguminosae: Papilionoideae), 174
Launaea arborescens (Battand.) Maire (Compositae), 246, 251
L. chevalieri O. Hoffm. & Muschler, 224
Laurophyllus capensis Thunb. (Anacardiaceae), 148
Laurus azorica (Seub.) Franco (Lauraceae), 271, 272, 274
L. nobilis L., 163, 165, 166, 249
Lavandula (Labiatae), 163, 243, 251
L. coronopilofia Poir.: see L. stricta
L. dentata L., 169, 171,249,251,277
L. maroccana Murbeck, 251
L. multifida L., 170, 171,249,250,251
L. pubescens Decne., 232, 244
L. rotundifolia Benth., 277
L. stoechas L., 168
L. stricta Del., 241
Lebeckia (Leguminosae: Papilionoideae), 156
L. macrantha Harv., 213
Lebrunia bushaie Staner (Guttiferae), 88, 95
Lecaniodiscus fraxinifolius Baker (Sapindaceae), 102, 130, 144
Leersia hexandra Swartz (Gramineae), 112, 294
Lemna (Lemnaceae), 293
L. perpusilla Torrey, 293
Leonotis mollissima Gürke (Labiatae), 136
Lepidopilum callochlorum C. Mueller ex Broth. (Daltoniaceae),
90
Lepidotrichilia volkensii (Gürke) Leroy (Meliaceae), 135, 185
Lepisanthessenegalensis (Poir.) Leenhouts: see Aphania senega-
lensis
Leptadenia pyrotechnica (Forssk.) Decne. (Asclepiadaceae), 226,
227, 232, 235, 240, 241, 242
L. reticulata Wight, 268
Leptaspis (Gramineae), 84
Leptochloa uniflora Hochst. ex A. Rich. (Grarnineae), 101
Leptolaena bojerana (Baillon) Cavaco (Sarcolaenaceae), 261
L. pauciflora Baker, 261
Leptothrium senegalense (Kunth) W. D. Clayton (Gramineae),
133, 134
Lepturus (Gramineae), 295
Leucadendron (Proteaceae), 148, 149
L. argenteum (L.) R. Br., 148
L. concinnum R. Br.: see L. procerum
L. eucalyptifolium E. Mey. ex Meissner, 148
L. nobile J. M. Williams, 148
L. procerum (Salisb. ex Knight) J .M. Williams, 148
L. sabulosum Sam ter, 148
L. salicifolium J.M. Williams, 149
L. salignum R. Br., 150
Leucaena glauca auct. (Leguminosae: Mimosoideae): see L.
leucocephala
Index des noms scientifiques des plantes
L. /eucocepha/a (Lam.) de Wit, 283
Leucojum (Amaryllidaceae), 175
Leucosidea (Rosaceae), 179
L. sericea Eck!. & Zeyh., 215, 216
Leucospermum (Proteaceae), 148, 149
L. conocarpodendron (L.) Buek, 148
Leucosphaera (Amaranthaceae), 152
L. bainesii (Hook.f.) Gilg, 211, 213, 296
Leuzea conifera (L.) DC. (Compositae), 171,249
Librevillea (Legurninosae: Caesalpinioideae), 82
Lightfootia (Carnpanulaceae), 140, 150
Ligustrum robustum Blume (Oleaceae), 283
L. vu/gare L., 167
Limnophyton obtusifo/ium (L.) Miq. (Alismataceae), 293
Limoniastrum feei (de Gir.) Battand, (Plumbaginaceae), 242
L. guyonianum Durieu, 245
L. ifniense (Caball.) Font Quer, 245
L. monopeta/um (L.) Boiss., 253
Limonium (Plumbaginaceae), 271
L. cymu/iferum (Boiss.) Sauvage & Vindt, 253
L. fa//ax (Wangerin) Maire, 251
L. pruinosum (L.) Kuntze, 245
Linaria (Scrophulariaceae), 163, 175
L. sagittata Steud., 251
Lindackeria dentata (Oliver) Gilg (Flacourtiaceae), 90
Linocierafoveolata (E. Meyer) Knob!.: see Chionanthus foveo/atus
Linum vi//arianum Pau (Linaceae), 174
Lippia ukambensis Vatke (Verbenaceae), 135
Lithops (Aizoaceae), 155
Lobelia (Campanulaceae), 59, 187
L. bambuseti R. E. Fries, 185
L. barnsii Exel!., 279
Lobostemon (Boraginaceae), 148
Lochia (Caryophyllaceae), 125
Lodoicea (Palmaceae), 281
L. ma/divica (J. F. Gmelin) Pers., 283
Loesenera (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Loewia (Turneraceae), 123
Lonchocarpus bussei Harms (Leguminosae: Papilionoideae),
208,209
L. capassa Rolfe, 106, 107, 221
L. laxiflorus Guill. & Perr., 118,119, 120,231
L. ne/sii (Schinz) Schinz ex Heering & Grimrne, 101
Lonicera arborea Boiss. (Caprifoliaceae), 173
L. etrusca G. Santi, 167, 174
L. pyrenaica L., 176
Lophiocarpus polystachyus Turcz. (Chenopodiaceae), 160
Lophira a/ata Banks ex Gaertner f. (Ochnaceae), 85, 87
L. /anceo/ata Van Tiegh. ex Keay, 95, 118
Loranthus (Loranthaceae), 106
Lotononis tenuis Baker (Leguminosae: Papilionoideae), 160
Lotus (Leguminosae: Papilionoideae), 271
L. arabicus L., 160, 226
L. g/inoides Delarbre, 278
L. mossamedensis Welw. ex Baker: see L. arabicus
Loudetia (Gramineae), 142, 262
L. arundinacea (Hochst. ex A. Rich.) Steud., 94,95, 191,
192
L. demeusii (De Wild.) C. E. Hubbard, 192
L. filifo/ia Schweick
ss. humbertiana A. Camus, 267
L. kagerensis (K. Schum.) C. E. Hubbard ex Hutch., 94
L. phragmitoides (peter) C. E. Hubbard, 95, 293, 294
L. simp/ex(Nees) C. E. Hubbard, 44, 56, 57, 94, 95,111,
112, 187, 192, 222, 229, 230, 231
371
ss. stipoides (Hackel) Bosser, 263, 267, 268
L. togoensis (Pilger) C. E. Hubbard, 229, 230
Loudetiopsis ambiens (K. Schum) Conert (Grarnineae), 94
L. glabrata (K. Schum.) Conert, 94
Lovoa swynnertonii Baker f. (Meliaceae), 206, 207
L. trichilioides Harms, 86, 191
Loxosty/is (Anacardiaceae), 218
Ludia (Flacourtiaceae), 205
L. mauritiana Gmelin, 208
L. sessi/if/ora Lam.: see L. mauritiana
Ludwigia (Onagraceae), 293
L. erecta (L.) Hara, 293
L. leptocarpa (Nutt.) Hara, 293
L. octovalvis (Jacq.) Raven, 293
L. stolonifera (Guill. & Perr.) Raven, 293
Lumnitzera racemosa Willd. (Combretaceae), 288, 290, 291, 292
Lupinus pi/osus L. (Leguminosae: Papilionoideae): see L. varius
L. varius L., 165
Luzu/a fosteri (Smith) DC. (Juncaceae), 172
L. multiflora (Retz.) Lej., 172
L. sylvatica (Hudson) Gaudin, 172
Lycium (Solanaceae), 155, 158, 245
L. austrinum Miers, 222
L. decumbens Welw. ex Hiern, 160
L. europaeum L., 128
L. intricatum Boiss., 169,245,246,250,251,295
L. tetrandrum L.f., 159
Lycopodium affine Bory (Lycopodiaceae), 94, 121
L. carolinianum L., 94
L. cernuum L., 94
L. mi/dbraedii Hert., 91
Lygeum (Gramineae), 252, 253
L. spartum L., 165, 248, 252, 253
Lytanthus amygdalifolius (Webb) Wettst.: see G/oru/aria amygdalifolia
Macaranga (Euphorbiaceae), 259
M. capensis (Baillon) T.R. Sim, 206, 207
M. kilimandscharica Pax, 200
M. monandra Muel!. Arg., 90, 200
M. pynaertii De Wild., 200
M. schweinfurthii Pax, 200
M. spin osa MuelI. Arg., 90
Maerua (Capparidaceae), 125, 240
M. ango/ensis DC., 99, 118, 160
M. crassifolia Forssk., 133, 226, 227, 232, 233, 240, 241
M. denhardtiorum Gilg., 126
M. fi/iformis Drake, 266
M. mi/dbraedii Gilg & C. Benedict: see M. triphylla
M. subcordata (Gilg) De Wolf, 126
M. triphylla A. Rich., 201, 202
Maesa /anceo/ata Forssk. (Myrsinaceae), 232, 278
Maesopsis eminii Eng!. (Rharnnaceae), 90, 200, 201
Magnistipu/a butayel De Wild. (Chrysobalanaceae), 82
ss, greenwayi (Brenan) F. White, 206
Ma/acantha alnifolia (Baker) Pierre (Sapotaceae), 93, 207
Ma/co/mia aegyptiaca Sprengel (Cruciferae), 242
Ma/us domestica Borkh. (Rosaceae), 277
M. sy/vestris Mill.: see M. domestica
Mammea (Guttiferae), 258
M. africana Sabine, 278, 279
Mangifera (Anacardiaceae), 209
M. indica L., 192, 277
Manilkara (Sapotaceae), 206
M. concotor (Harv. ex C. H. Wright) Gerstner, 107,220
372
Index des noms scientifiques des plantes
Manilkara (Sapotaceae)-suite
M. discolor (Sond.) J.H. Hemsley, 221
M. mochisia (Baker) Dubard, 102, 207, 208
M. obovata (Sabine & G. Don) J. H. Hemsley, 90, 93,
184, 196
M. sansibarensis (Engl.) Dubard, 207, 208
M. su/cata (Engl.) Dubard, 129, 207
Mansonia a/tissima (A. Chev.) A. Chev. (Sterculiaceae), 88
Mapania (Cyperaceae), 84, 86
Maprounea africana Muell. Arg. (Euphorbiaceae), 108, 118,
191, 192
Maranthes g/abra (Oliver) Prance (Chrysobalanaceae), 86, 95
M. goetzeniana (Engl.) Prance, 206
M. polyandra (Benth.) Prance, 93, 95, 118
Marantochloa (Marantaceae), 84
Marattia (Marattiaceae), 91
Margaritaria discoidea (Baillon) Webster: see Phy//anthus
discoideus
Mariscus deciduus e. B. Clarke (Cyperaceae), III
Markhamia acuminata (Klotzsch) K. Schum. (Bignoniaceae), 101
M. hildebrandtii (Baker) Sprague, 184
M. obtusifo/ia (Baker) Sprague, lOI, 107
Marquesia (Dipterocarpaceae), 191
M. acuminata (Gilg) R. E. Fries, 100, 19.1
M. macroura Gilg, 100, 102, 104, 191
Mascarena verschaffeltii (H. A. Wendl.) L. H. Bailey: see
Hyophorbe verschaffeltii
Mathurina pendu/if/ora Balf.f. (Turneraceae), 285
Matthio/a kra/ikii Pomel (Crueiferae), 251
May tenus (Celastraeeae), 221
M. acuminata (L.f.) Loes., 150, 215
M. heterophylla (Eck!. & Zeyh.) N. Robson, 128, 150,
213, 215
M. /inearis (L.f.) Marais, 222, 267, 268
M. o/eoides (Lam.) Loes., 148, 150
M. po/yacantha (Sond.) Marais, 216
M. senega/ensis (Larn.) Exell, 95, lOI, 192,209,228,244
251,286
M. undata (Thunb.) Blakelock, 215
Medemia argun (Martius) Württemb. ex H. A. Wendl. (Palmaeeae), 239
M. nobilis Gallerand, 267, 268
Medinilla (Melastomataeeae), 260
Medusagyne oppositifolia Baker (Medusagynaeeae), 283
Mega/och/amys (Aeanthaeeae), 125
Mega/oprotachne a/bescens e. E. Hubbard (Gramineae), 214
Megistostegium (Malvaceae), 255, 266
Me/anodendron (Compositae), 280
M. integrifolium (Roxb.) nc., 280
Me/anthera scandens (Sehumaeh. & Thonn.) Roberty (Cornpositae), 293
Me/astomastrum segregatum (Benth.) A. & R. Fernandes
(Melastomataeeae), 293
Me/hania me/anoxy/on Aiton: see Trochetia me/anoxy/on
Me/ia vo/kensii Gürke (Meliaeeae), 126, 127
Me/inis minutif/ora P. Beauv. (Gramineae), 277, 279
Me//issia (Solanaeeae), 280
M. begoniifolia (Roxb.) Hook.f., 280
Memecylon (Melastomataeeae), 206
M. e/eagni Blume, 283
M. sansibaricum Taubert, 207
M. sapinii De Wild., 191
Merremia mu/tisecta Hallier f. (Convolvulaeeae), 157
Merxmue//era (Gramineae), 148
M. disticha (Nees) Conert, 154
M. macowanii (Stapf) Conert, 263
M. stricta (Schrader) Conert, 154
Mesanthemum radicans (Benth.) Koern. (Erioeaulaeeae), 94
Mesembryanthemum (Aizoaeeae), 294, 295
M. cryptanthum Hook.f., 157,280
Mesogyne henriquesii Engl. (Moraeeae), 278
Meta/asia (Compositae), 146, 148, 149
M. muricata (L.) Less., 148, 150
Metrosideros angustifolia (L.) Smith (Myrtaeeae), 150
Miche/sonia microphy//a (Troupin) Hauman (Leguminosae:
Caesalpinioideae), 87, 88
Microber/inia bisu/cata A. Chev. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 85
Microch/oa caffra Nees (Gramineae), 214
M. indica (L.f.) P. Beauv., 129, 234
M. kunthii Desv., 140, 142,230
Micromeria (Labiatae), 274
M. forbesii Benth., 277
Mikania cordata (Burm.f.) B. L. Robinson (Compositae), 293
Mildbraediodendron exce/sum Harms (Leguminosae: Caesalpinioideae), 200
Mi/ium vernale M. Bieb. (Gramineae), 174
Mi//ettia grandis (E. Mey.) Skeels (Leguminosae: Papilionoideae), 220
M. sutherlandii Harv., 220
M. thonningii (Sehumaeh. & Thonn.) Baker, 196
M. usaramensis Taubert, 208
Mimetes (Proteaceae), 149
M. fimbrifolius Salisb. ex Knight, 148
Mimosa pigra L. (Leguminosae: Mirnosoideae), 294
Mimusops aedificatoria Mildbr. (Sapotaeeae), 207
M. caffra E. Mey. ex A.De., 220
M. maxima (Larn.) Vaughan, 284
M. obovata Sond., 220
M. petio/aris (De.) Dubard, 284
M. zeyheri Sond., 102, 110, 216
Miscanthus (Gramineae), 61
M. teretifo/ius (Stapf) Stapf, III
M. violaceus (K. Schum.) Pilger, 293, 294
Mito/epis (Asclepiadaceae), 125
M. intricata BalU., 128
Mitragyna ci/iata Aubrév. & Pellegr. (Rubiaceae), 92
M. inermis (Willd.) Kuntze, 118, 120, 121
M. rubrostipu/ata (K. Sehum.) Havil., 95, 181
M. stipu/osa (De.) Kuntze, 92, 101, 200
Mo/inaea sp. (Sapindaeeae), 284
Monadenium invenustum N. E. Br. (Euphorbiaeeae), 126
Monanthes (Crassulaeeae), 271
Monanthotaxis fornicata (Baillon) Verde. (Annonaeeae), 208
Monechma (Aeanthaeeae), 156
M. genistifo/ium e. B. Clarke, 296
M. tonsum P. G. Meyer, 296
Mone/ytrum (Gramineae), 152
Monocyc/anthus (Annonaeeae), 82
Monocymbium ceresiiforme (Nees) Stapf (Gramineae), 94, 95,
Ill, 112, 187, 192, 214, 216
Monodie//a (Gentianaeeae), 239
Monodora myristica (Gaertner) Dunal (Annonaceae), 200, 278,
279
Monopeta/anthus (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
M. compactus Huteh. & Dalz., 86
M. hedinii (A. Chev.) Pellegr., 85
M. richardsiae J. Léonard, 101
M. trapne//ii J. Léonard, 101
Monotes (Dipterocarpaceae), 97, Ill, 118, 195
M. ca/oneurus Gilg., 192
Index des noms scientifiques des plantes
M. dasyanthus Gilg, 191
M. kerstingii Gilg., 118
M. mutetetwa Duvign., 192
Monotheca buxifolia (Falconer) A.DC.: see Sideroxylon buxifolium
Monsonia ignorata Merxm. & A. Schreiber (Geraniaceae), 157
M. nivea Webb, 242
M. senegalensis Guill. & Perr., 160
Montinia caryophyl/acea Thunb. (Montiniaceae), 152,213,222
Moraea natalensis Baker (lridaceae), III
Moricandia arvensis (L.) oc. (Cruciferae), 242
Morinda asteroscepa K. Schum. (Rubiaceae), 206
Moringa (Moringaceae), 125, 266
M. ovalifolia Dinter & A. Berger, 155
M. peregrina (Forssk.) Fiori, 246
Morus lactea (Sim) Mildbr. (Moraceae): see M. mesozygia
M. mesozygia Stapf ex A. Chev., 88, 90,91, 117, 197,
200,220
Mucuna sloanei Fawcett & Rendle (Leguminosae: Papilionoideae), 279
Mundulea phylloxylon R. Viguier (Leguminosae: Papilionoideae), 262
M. sericea (Willd.) A. Chev., 231
Muraltia (Polygalaceae), 146, 148, 149
Musanga cecropioides R. Br. (Moraceae), 27, 89, 90, 93, 200, 278
M. leo-errerae Hauman & J. Léonard, 95
Muscari (Liliaceae), 175
Myrianthus arboreus P. Beauv. (Moraceae), 90
M. holstii Engl., 181,206
Myrica (Myricaceae), 260
M. Jaya Aiton, 272, 273
Myrmecosicyos (Cucurbitaceae), 123
Myrothamnus (Myrothamnaceae), 262
M. flabel/ifolius (Sond.) Welw., 25, 110, 262
M. moschatus Baillon, 262
Myrsine africana L. (Myrsinaceae), 150,215,271,272
Myrtus communis L. (Myrtaceae), 163, 175
M. nivel/ei Battand., 239, 243
Mystroxylum aethiopicum (Thunb.) Loes.: see Cassine aethiopica
Najas (Najadaceae), 293
Narcissus (Amaryllidaceae), 175
Nardurus cynosuroides (Desf.) Trabut (Gramineae), 253
Nardus stricta L. (Gramineae), 172
Nastus borbonicus J. F. Gmelin (Gramineae), 284
Nauclea diderrichii (De Wild. & Th. Durand) Merr. (Rubiaceae) , 86
N. latifolia Smith, 93, 95, 118, 119, 121
N. pobeguinii (Pobéguin ex Pellegr.) Petit, 92, 101
Neoboutonia macrocalyx Pax (Euphorbiaceae), 200
N. mannii Benth., 279
Neocentema (Amaranthaceae), 123
Neodypsis (Palmaceae), 255, 260
Neophloga (Palrnaceae), 255, 258
Nepenthes pervillei Blume (Nepenthaceae), 283
Nephrosperma (Palmaceae), 281
Neptunia oleracea Lour. (Leguminosae: Mimosoideae), 226
Nerium oleander L. (Apocynaceae), 163, 240, 243
Nesiota (Rhamnaceae), 280
N. elliptica (Rnxb.) Hook.f., 280
Nesogordonia papaverifera (A. Chev.) Capuron (Steculiaceae),
88, 196
N. parvifolia (M. B. Moss) Capuron, 207
Nestlera (Compositae), 155
Neuracanthus (Acanthacae), 125
373
Neurada (Neuradaceae), 239
N. procumbens L., 242
Neurotheca congolana De Wild. & Th. Durand (Gentianaceae),
94
Newbouldia laevis (P. Beauv.) Seemann ex Bureau (Bignoniaceae), 91
Newtonia aubrevillei (Pellegr.) Keay (Legurninosae: Mimosoideae), 91
N. buchananii (Baker) Gilbert & Boutique, 89, 95, lOI,
184, 200, 206
N. erlangeri (Harrns) Brenan, 207
N. hildebrandtii (Vatke) Torre, 101, 102, 129, 130,220
N. paucijuga (Harms) Brenan, 207
Nicotiana glauca Graham (Solanaceae), 278
Nirarathamnos (Umbelliferae), 125
Nitel/a (Characeae), 293
Nitaria retusa (Forssk.) Asch. (Zygophyllaceae), 245, 246, 253
Northea seychel/ana Hook.f. (Sapotaceae), 283
Nostoc commune Vaucher (Nostocaceae), 59
Notelae azorica Tutin: see Picconia azorica
N. excelsa (Aiton) Webb & Berth.: see P. excelsa
Notholaena (Sinopteridaceae), 262
Notonia (Compositae), 266
Nucularia (Chenopodiaceae), 239
N. perrinnii Battand, 245
Nuxia (Loganiaceae), 260
N. congesta R. Br. L. ex Fresen., 83, 135, 182, 185, 195,
216, 218, 279
N. floribunda Benth., 182, 183
N. pseudodentata Gilg, 281
N. verticillata Lam., 284
Nymania (Meliaceae), 152
N. capensis (Thunb.) Lindb., 155, 211
Nymphaea (Nymphaeaceae), 293
N. caerulea Savigny, 293
N. lotus L., 293
Nymphoides ezannoi Berhaut (Menyanthaceae), 224
N. indica (L.) Kuntze, 293
Ochlandra (Gramineae), 260
O. capitata Camus, 258, 259
Ochna (Ochnaceae), 93
O. afselii R. Br. ex Oliver, 118
O. ciliata Lam., 286
O. holstii Engl., 181
O. leptoclada Oliver, 192
O. manikensis De Wild., 192
O. membranacea Oliver, 91
O. ovata F. Hoffm., 195
O. pulchra Hook., 107, 108,213,216
O. schweinfurthiana F. Hoffm., III, 118, 121, 192
O. thomasiana Engl. & Gilg, 207
Ochradenus (Resedaceae), 239
O. baccatus Del., 128
Ochrocarpos: see Mammea
Ochthocosmus lemaireanus De Wild. & Th. Durand (lxonanthaceae), 108
Ocimum (Labiatae), 135
O. suave Willd., 136
Ocotea (Lauraceae), 258, 260
O. borbonica au ct. : see O. obtusata
O. bul/ata (Burchell) Baillon, 182, 183,271
O. comoriensis Kosterm., 281
O. foetens (Ait.) Benth. & Hook.f., 271, 272, 274
O. gabonensis R. Fouilloy, 93, 271
374
Index des noms scientifiques des plantes
Ocotea (Lauraeeae)-suite
O. kenyensis (Chiov.) Robyns & R. Wilczek, 135, 182, 183,
271
O. miche/sonii Robyns & R. Wilezek, 95
O. obtusata (Nees) Kostermans (Gramineae), 284
O. usambarensis Eng!., 95, 181,206
Odyssea [aegeri (Pilger) Robyns & Tournay: see Psilolemma
jaegeri
O. paucinervis (Nees) Stapf, 160, 295, 296
O/denburgia arbuscula OC. (Compositae), 148
Oldfieldia africana Benth. & Hook.f. (Euphorbiaeeae), 86
O. dactylophylla (Welw. ex Oliver) J. Léonard, 108, 192
O. soma/ensis (Chiov.) Mi1ne-Redh., 207
O/ea (Oleaceae), 144, 168, 249, 281
O. africana Miller, 127, 128, 135, 144, 149, 150, 184,201,
202,213,215,216,221,246
O. capensis L., 69,117, 121, 135, 148, 181,278,279
ss. macrocarpa (C.H. Wright) I. Verdoorn, 220
O. europae L., 165, 169, 171, 174, 175, 176, 177,249,251,
252, 275
O. foveolata E. Meyer: see Chionanthus foveolatus
O. hochstetteri Baker: see O. capensis
O. /aperrinei Battand. & Trabut, 60, 226, 228, 232, 243
O. woodiana Knob!., 220
O/eandra articu/ata Presl (Oleandraceae), 258
O/inia (Oliniaceae), 150, 216
O. emarginata Burtt Davy, 215
Oncinotis inhandensis J. M. Wood & Evans (Apocynaceae), 220
Oncostemum (Myrsinaeeae), 255, 260
Onobrychis argentea Boiss. (Leguminosae: Papilionoideae), 253
Ononis (Leguminosae: Papilionoideae), 163
O. at/antica Bali, 176
O. polysperma Barr. & Murbeck, 250
Ophiobotrys (Flacourtiaeeae), 82
Ophrys (Orchidaeeae), 175
Opi/ia ce/tidifo/ia (Guill. & Perr.) EndI. ex Walp. (Opiliaeeae),
121
Op/ismenus hirte//us (L.) P. Beauv. (Gramineae), 101
Opuntia (Cactaceae), 177, 253, 279
Orbea (Asclepiadaceae), 125
Orchis (Orehidaeeae), 175
Oreobambos buchwa/dii K. Sehum. (Gramineae), 61, 62
Oricia bachmannii (Engl.) I. Verdoorn (Rutaceae), 220
Ormenis mu/ticau/is Braun-Blanquet ex Maire (Compositae),
168, 175
Ornithoga/um (Liliaeeae), 175
Orothamnus zeyheri Pappe (Proteaceae), 149
Oryza longistaminata Chev. & Roehr. (Gramineae), 112, 120,293
O. perennis auet.: see O. /ongistaminata
Oryzopsis caeru/escens (Desf.) Hackel (Gramineae), 243
Osmunda rega/is L. (Osmundaceae), 172
Osteospermum (Compositae), 156, 215
O. scariosum OC., 215
Ostryoderris stuhlmannii (Taubert) Harms: see Xeroderris
stuh/mannii
Osyris sp. (Santalaeeae), 143, 150, 170, 171, 215, 216
Othonna protecta Dinter (Compositae), 158
Otoptera (Leguminosae: Papilionoideae), 267
Otostegia (Labiatae), 125
Ottelia ulvifolia (Planchon) Wa1p. (Hydrocharitaceae), 293
Oubanguia africana Baillon (Scytopeta1aeeae), 92
Ouratea (Ochriaceae), 82, 93
Oxa/is (Oxalidaeeae), 156, 215
O. depressa Eek!. & Zeyh., 215
Oxystigma (Leguminosae: Caesa1pinioideae), 82
O. mannii (Baillon) Harms, 92
O. oxyphy//um (Harms) J. Léonard, 86
Oxytenanthera abyssinica (A. Rich.) Munro (Gramineae), 61,62
Ozoroa crassinervia (Eng!.) R. & A. Fernandes: see Heeria
crassinervia
O. reticulata (Baker f.) R. & A. Fernandes: see H. reticu/ata
Pachycarpus lineolatus (Decne.) Bullock (Asclepiadaeeae), 111
Pachye/asma (Leguminosae: Caesa1pinioideae), 82
Pachypodium (Apocynaceae), 262
P. geayi Costantin & Bois, 266
P. /amerei Drake, 266
P. lealii Welw., 155
P. namaquanum (Wyley ex Harv.) Welw., 155
P. succulentum (L.f.) A.DC., 216
Pachysteta brevipes (Baker) Baillon ex Eng!. (Sapotaceae), 117,
121, 191, 207
P. mso (EngI.) Eng!., 206
Paeonia at/antica Kralik ex Trabut (Paeoniaceae), 174
Pandanus (Pandanaeeae), 208, 259, 267, 284
P. a/pestris Martius, 261
P. cande/abrum P. Beauv., 92, 289
P. goetzei Warb., 208
P. heterocarpus Balf.f., 285
P. hornei BaIU., 283
Pandiaka carsonii (Baker) C. B. Clarke (Amaranthaeeae), 111
Panicum a/dabrense Renvoize (Gramineae), 286
P. baumannii K. Sehum., 192
P. cotoratum L., 128, 140, 214
P. deustum Thunb., 201
P. dregeanum Nees, 262
P. fu/gens Stapf: see P. baumannii
P. griffonii Franchet, 94
P. heterostachyum Hackel, 101, 109
P. ka/aharense Mez, 213
P. /aetum Kunth, 224
P. /anipes Mez, 213
P. /ind/eyanum Nees ex Steud., 94
P. /uridum Hackel, 262, 263
P. maximum Jacq., 94, 113,259, 267, 277
P. natalense Hoehst., 214
P. parvifolium Lam., 94, 294
P. phragmitoides Stapf, 95, 192
P. pi/geri Mez, 94
P. pusi//um Hook.f., 232
P. repens L., 61,112
P. suba/bidum Kunth, 230, 294
P. turgidum Forssk., 128, 226, 227, 232, 233, 235, 237,
239, 240, 241, 243, 246
Pappea capensis Eck!. & Zeyh. (Sapindaeeae), 110, 129, 135,
143, 144, 152, 155, 156,208,221
Paramacrolobium coeru/eum (Taubert) J. Léonard (Legurninosae: Caesalpinioideae), 83, 207, 208
Parinari capensis Harv. (Chrysobalanaeeae), 112, 192, 222
P. congensis F. Didr., 92, 195
P. congo/ana Th. & H. Durand, 92
P. curatellifolia Planchon ex Benth., 95, 99,104,107,108,
109, 111, 118, 143, 191, 192,208,209
P. exce/sa Sabine, 79, 82, 91, 92, 95, 100, 102, 181, 195,
197, 200
P. g/abra Oliver: see Maranthes g/abra
P. goetzeniana Engl.: see M. goetzeniana
P. po/yandra Benth.: see M. polyandra
Parkia bicolor A. Chev. (Leguminosae: Mimosoideae), 86,
91
P. big/obosa (Jaeq.) Benth., 62, 93, 95,117,118
Index des noms scientifiques des plantes
P. clappertoniana Keay: see P. biglobosa
P. filicoidea Welw. ex Oliver, 82, lOI, 130, 191,200,206,
207
Parkinsonia acuelata L. (Legurninosae: Caesalpinioideae), 278
P. africana Sond., 155, 158, 159, 211
Parmelia (Parmeliaceae), 157
P. vagans Nylander, 59
Parnassia palustris L. (Parnassiaeeae), 172
Paspalidium geminatum (Forssk.) Stapf (Gramineae), 61, 293
Paspalumcommersonii Lam. (Gramineae): see P. scrobiculatum
P. orbieu lare Forster: see P. scrobiculatum
P. scrobiculatum L., 112, 222, 294
P. vaginatum Swartz, 289, 291
Passerina (Thyrnelaeaceae), 149, 185
P. filiformis L., 148
P. montana Thoday, 216
Paullinia pinnata L. (Sapindaeeae), 93
Pavonia urens Cayo (Malvaeeae), 135
Peddiea fischeri Engl. (Thyrnelaeaceae), 83
P. thomensis Eng!. & Gilg, 279
Peganum harmala L. (Zygophyllaeeae), 250, 295
Pegolettia retrofracta (Thunb.) Kies (Compositae), 216
Pelargonium (Geraniaeeae), 155
P. cotyledonis (L.) L'Hérit., 280
P. cristophoranum Verde., 128
P. otaviense Kunth, 158
P. roessingense Dinter: see P. otaviense
Pel/aea (Sinopteridaceae), 110, 262
Peltophorumafricanum Sond. (Legurninosae: Caesalpinioideae),
107, 109, 110, 221
Pemphis acidula Forst. (Lythraceae), 286
Pennisetum (Gramineae), 187, 232
P. mezianum Leeke, 140, 141, 142, 143
P. pedicellatum Trin., 229, 230
P. polystachion (L.) Sehultes, 94, 120, 277
P. purpureum Sehumaeh., 55, 94, 95
P. ramosum (Hochst.) Sehweinf., 230
P. sehimperi Steud., 142, 144
P. stramineum A. Peter, 140, 141
P. unisetum (Nees) Benth., 95, 120, 192
Pentaclethra macrophylla Benth. (Leguminosae: Mimosoideae),
90,278,279
Pentadesma lebrunii Staner (Guttiferae), 88, 95
Pentanopsis (Rubiaceae), 123
Pentaschistis (Grarnineae), 148, 187
P. humbertii A. Camus, 263
P. patula (Nees) Stapf, 149
P. perrier; A. Camus, 263
P. pictigluma (Steud.) Pilger, 232
P. tysonii Stapf, 187
Pentzia (Compositae), 152, 154, 156, 213
P. globosa Less., 216
P. incana (Thunb.) Kuntze, 213
P. monodiana Maire, 244
P. sphaerocephala oc., 215, 216
Peperomia (Piperaeeae), 182, 260, 278
P. fernandopoana C.De., 91
P. staudtii Engl.: see P. fernandopoana
Pergularia daemia (Forssk.) Chiov. (Asclepiadaceae), 127
Pericopsis angolensis (Baker) van Meeuwen (Leguminosae:
PapiJionoideae), 104, 106, 108, 109, 192
P. elata (Harms) van Meeuwen, 86
P. laxiflora (Benth. ex Baker) van Meeuwen, 95,118,119
Periploca laevigata Aiton (Asclepiadaceae), 170, 249, 251,
275
375
Perotis patens Gand. (Gramineae), 267
Persea azorica Seub. (Lauraeeae): see Laurus azorica
P. indica (L.) Spreng., 271, 272, 274
Petalidium (Aeanthaeeae), 156
P. angustifolium P. G. Meyer, 157
P. engleranum e. B. Clarke, 296
P. giessii P. G. Meyer, 157
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben (Lecythidaceae),
86, 90, 191
Petrobium (Compositae), 280
P. arboreum R. Br., 280
Phaeoptilum (Nyetaginaeeae), 152
P. spinosum Radlk., 211, 213
Phamaceum acidum Hook.f. (Aizoaeeae), 280
Phaseolus lunatus L. (Leguminosae: Papilionoideae), 277
P. vulgaris L., 277
Philippia (Ericaceae), 148, 185, 208, 259, 260, 261, 284
P. abietina (Willd.) Klotzsch, 284
P. benguelensis (Welw. ex Engl.) Britten, III
P. chamissonis Klotzsch, 148
P. comorensis Eng!., 281
P. mafiensis Engl., 208
P. montana (WilId.) Klotzseh., 284
P. simii S. Moore, 208
P. thomensis Henriq., 279
Phil/yrea angustifolia L. (Oleaeeae), 165, 169, 171, 175, 177,
249, 251
P. latifolia L.: see P. angustifolia
P. media L.: see P. angustifolia
Philoxerus vermicularis (L.) P. Beauv. (Amaranthaceae), 289
Phoenicophorium (Palmaeeae), 281
Phoenix atlantica A. Chev. (Palmaceae), 271, 275
P. canariensis Chabaud, 271
P. dactylifera L., 237, 240, 248
P. reclinata Jacq., 92, 135, 200, 208, 220, 232
Phormium tenax J. R. & G. Forster (Agavaceae), 280
Phragmites (Grarnineae), 61, 160
P. australis (Cav.) Trin. ex Steud., 240, 243, 245, 246,
293
P. mauritianus Kunth, 293
Phyla nodiflora (L.) Greene (Verbenaceae), 161
Phylica (Rhamnaeeae), 146, 148, 149
P. buxifolia L., 148
P. leucocephala Cordem.: see P. nitida
P. mauritiana Bojer ex Baker.: see P. nitida
P. nitida Lam., 284
P. oieifolia Vent., 148
P. paniculata Willd., 148
P. ramosissima OC. 280
P. vil/osa Thunb., 148
Phyllanthus comorensis Engl. (Euphorbiaeeae), 281
P. discoideus (Baillon) Muel!. Arg., 109, 184,220
P. maderaspatensis L., 211
P. muelleranus (Kuntze) Exell, 192
P. verrucosus Thunb., 221
Phymaspermum (Compositae), 152
Phymatodes scolopendria (Burm. f.) Ching (Polypodiaeeae), 208
Picconia (Oleaceae), 271
P. azorica (Tu tin) Knobl., 271, 272
P. excelsa (Aiton) OC., 271, 272
Picralima nitida (Stapf) Th. & H. Durand (Apocynaceae), 93
Piliostigma reticulatum (OC.) Hochst. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 118, 119, 121,226
P. thonningii (Sehumaeh.) Milne-Redh., 93, 95, 99, 107,
117, 118, 119, 120, 191, 192,209,231,235
376
Index des noms scientifiques des plantes
Pilostyles aethiopica Welw. (Rafflesiaeeae), 104
Pilotrichella (Metioriaeeae), 90
Pimpinella vil/osa Sehousboe (Umbelliferae), 174
Pinguicula vulgaris L. (Lentibulariaceae), 172
Pinus canariensis Chr. Smith ex De. (Pinaceae), 271, 275
P. halepensis Miller, 57, 162, 165, 166, 167, 168, 169, 171,
172, 175, 177,248,249,252,253
P. nigra Arnold, 169
P. pinaster Aiton, 149, 162, 165, 166, 167, 168, 169, 172
Piper capense L.f. (Piperaceae), 83
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan (Leguminosae:
Mimosoideae), 83, 86, 88,91, 191,200
Piptatherum coerulescens (Desf.) Haekel: see Oryzopsis coerulescens
Pisonia aculeata L. (Nyctaginaeeae), 220
Pistacia (Anaeardiaeeae), 249
P. atlantica Desf., 165, 166, 175, 243, 249, 250
P. lentiscus L., 128, 135, 165, 168, 169, 171, 175, 176,
177,249,250,251
P. terebinthus L., 165
Pistia stratiotes L. (Araceae), 293
Pittosporum (Pittosporaeeae), 261
P. coriaceum Dryander ex Aiton, 271, 272
P. lanceolatum Cordem.: see P. senaciaP. senacia Putterl., 284
P. viridiflorum Sims, 69, 83, 215, 216
Pituranthos battandieri Maire (Urnbelliferae), 242
Placopoda (Rubiaeeae), 125
Pladaroxylon (Compositae), 280
P. leucadendron (Forster f.) Hook.f., 280
Plagiochila (Plagioehilaeeae), 90
Plagiochloa (Gramineae), 148
Plantago (Plantaginaceae), 260, 271
P. clliata Desf., 242
P. coronopus L., 295
P. robusta Roxb., 280
Platycelyphium (Leguminosae: Papilionoideae), 123
P. voense (Engl.) Wild, 126, 127
Platycerium (Polypodiaeeae), 258
P. elephantotis Sehweinf., 201
Platypterocarpus (Celastraeeae), 179
Plectranthus (Labiatae), 265
P. ignarius (Sehweinf.) Agnew, 133
Pleiomeris (Myrsinaceae), 271
P. canariensis (Willd.) A.DC., 271
Pleuropterantha (Amaranthaeeae), 125
Pteurostylia africana Loes. (Celastraeeae), 207
Pinthus (Aizoaeeae), 156, 213
Plumbago auriculata Lam. (Plumbaginaceae), 221
P. capensis Thunb.: see P. auriculata
P. zeylanica L., 101
Poo (Gramineae), 187
P. ankaratrensis A. Camus, 263
P. madecassa A. Camus, 263
Podalyria (Leguminosae: PapiJionoideae), 148
Pedocarpus (Podoearpaeeae), 182, 260
P. elongatus (Aiton) L'Hérit. ex Pers., 150
P. ensiculus Melville: see P. henkelii
P. falcatus (Thunb.) R. Br. ex Mirbel, 182, 201, 220
P. gracilior Pilger: see P. falcatus
P. henkelii Stapf, 183
P. iatifolius (Thunb.) R. Br. ex Mirbel, 181, 182, 183, 185,
201,215,216,220
P. madagascariensls Baker, 260
P. mannii Hook.f'., 279
P. milanjianus Rendle: see P. latifolius
P. rostratus Laurent, 261
P. usambarensis Pilger var. dawei (Stapf) Melville: see
P. falcatus
Poga (Rhizophoraceae), 82
Pogonarthria squarrosa (Licht. ex Roem. & Sehult.) Pilger
(Gramineae), 211, 213, 214, 267
Polycarpaea fragllls De!. (Caryophyllaeeae): see P. repens
P. repens (Forssk.) Asch. & Schweinf., 242
Polyceratocarpus scheffleri Eng!. & Diels (Annonaeeae), 206
Polygala (Polygalaceae), 148
P. arenaria Willd, 196
P. balansae Cosson, 171
P. myrtifolla L., 148
Polygonum (Polygonaceae), 294
P. acuminatum Kunth, 294
P. pulchrum Blume, 293
P. salicifolium Brouss, ex Willd., 293
P. strigosum R. Br., 293
Polypogon monspeliensis (L.) Desf. (Gramineae), 272
Polyscias fulva (Hiern) Harms (Araliaceae), 82, 232
P. quintasii Exell, 278
Polysphaeria multiflora Hiern (Rubiaceae), 2R6
Popowia (Annonaeeae), 110
& Diels, lOI, 109
P. obovata (Benth.) En~!.
Populus alba L. (Salicaceae), 166
P. euphratica Oliver, ",40
P. ilicifolia (Engl.) Rouleau, 130
P. tremula L., 165, 173
Portutaca oleracea L. (Portulaeaeeae), 279
Portulacaria afro Jaeq. (Portulaeaeeae), 152, 155, 156,221,222
Poskea (GiobuJariaeeae), 125, 163
Potamogeton richardii Solms-Laub, (Potamogetonaeeae), 293
P. schweinfurthii A. Bennett, 293
Poterium spinosum L. (Rosaceae), 177
Premna hildebrandtii Gürke (Verbenaceae), 126
P. quadrifolia Sehumaeh. & Thonn., 196
P. resinosa (Hoehst.) Sehauer, 126
Primula vulgaris Hudson (Primulaceae), 172
Prosopis africana (Guill. & Perr.) Taubert (Leguminosae:
Mimosoideae), 118, 119,230
Protarum (Araeeae), 281
Protea (Proteaeeae), 104, 111, 146, 148, 149, 186
P. arborea Houtt., 148, 149
P. coffra Meissner, 107
P. glabra Thunb., 148
P. laurifolia Thunb, 148
P. longiflora Larn., 148
P. lorifolia (Salisb, ex Knight) Fourc., 148
P. madiensis Oliver, 118
P. nereifolia R. Br., 148
P. obtusifolia Buek, 148
P. petiolaris Welw. ex Angl., 191
P. repens (L.) L., 148, 150
P. susannae E. P. Phillips, 148
Protorhus (Anaeardiaeeae), 218, 259
P. buxifolia H. Perrier, 261
P. deflexa H. Perrier, 265
P. humbertii H. Perrier, 266
P. longifolla (Bernh.) Engl., 220, 222
P. perrieri Courehet, 266
Prunus africana (Hook.f.) Ka1kman (Rosaceae), 89, 135, 181,
182, 185, 200, 279, 281
P. avium L., 165, 168, 174
P. tusitanica L., 165
Index des noms scientifiques des plantes
P. padus L., 165, 173
P. persica (L.) Batsch, 277
P. prostrata LabilI., 173, 176
Pseudagrostistachys africana (MuelI. Arg.) Pax & Hoffm.
(Euphorbiaeeae), 278
Pseudocedrela (Meliaeeae), 115
P. kotschyi (Sehweinf.) Harms, 93, 95, 118, 119, 121,230
Pseudolachnostylis (Euphorbiaeeae), 97
P. maprouneifolia Pax, 34, 106, 107, 108
Pseudoprosopis fischeri (Taubert) Harms (Leguminosae: Mimosoideae), 109
Pseudosalacia (Celastraceae), 218
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) EngI. (Anaeardiaeeae),
200, 201, 278, 279
Psiadia (Compositae), 260, 261, 284
P. altissima (DC.) Benth. & Hook.f., 259
P. arabica Jaub. & Spaeh: see P. punctulata
P. punctulata (DC.) Vatke, 128
P. schweinfurthii Balf.f., 280
Psidium cattleianum Sabine (Myrtaceae), 259, 283
P. guajava L., 93, 259, 277, 279
Psilocaulon salicornioides (Pax) Sehwantes (Aizoaeeae), 157
Psilolemma jaegeri (Pilger) S. M. Phillips (Gramineae), 295
Psilonema (Cruciferae), 125
Psilotrichum (Amaranthaeeae), 125
Psoralea obtusifolia De. (Leguminosae: Papilionoideae), 160
P. pinnata L., 148
P. plicata Del., 241
Psorospermum febrifugum Spaeh (Guttiferae), 95, 192
Psychotria capensis (EekI.) Vatke (Rubiaeeae), 220
P. peduncularis (Salisb.) Steyerm., 101
Ptaeroxylon obliquum (Thunb.) Radlk. (Ptaeroxylaeeae), 107
183, 220
Pteleopsis anisoptera (Welw. ex Lawson) EngI. & Diels (Combretaeeae), 109
P. diptera (Welw.) Engl. & Diels, 89, 190
P. myrtifolia (Lawson) Engl. & Diels, 220
P. suberosa EngI. & Diels, 119
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (Pteridiaeeae), 108, 168, 174,259
Pteris (Pteridiaeeae), 84
P. vittata L., 277
Pterocarpus (Leguminosae: Papilionoideae), 110
P. angolensis DC., 104, 106, 107, 108, 109, 191,192
P. antunesii (Taubert) Harms, 100, 101
P. erinaceus Poir., 93, 95, 118
P. lucens Guill. & Perr., 230, 231
P. mildbraedii Harms, 83
ss. usambarensis (Verdc.) PolhilI, 206
P. rotundifolius (Sond.) Druce, 107, 109, 110, 221
P. santalinoides L'Hérit. ex nc., 195
Pterocelastrus (Celastraeeae), 107, 216
P. tricuspidatus Sond., 149, 150
Pterodiscus (Pedaliaceae), 156
Pterolobium stellatum (Forssk.) Brenan (Leguminosae: Caesalpinioideae), 128
Pteronia (Cornpositae), 150, 152, 156
P. glauca Thunb., 156
Pterygota macrocarpa K. Sehum. (Stereuliaeeae), 88, 90
Ptilotrichum spinosum (L.) Boiss.: see Alyssum spinosum
Puccionia (Cruciferae), 125
Punica granatum L. (Punieaeeae), 277
Pupalia lappacea (L.) Juss. (Amaranthaeeae), 101
Putterlickia pyracantha (L.) SzyszyI. (Celastraceae), 150
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (Myristicaeeae), 89, 90,
95, 191, 200, 201
377
Pycnocoma littoralis Pax (Euphorbiaeeae), 208
Pycreus aethiops (Welw. ex Ridley) e. B. Clarke (Cyperaceae),
111
Pygeum africanum Hook.f.: see Prunus africana
Pyrenacantha malvifolia EngI. (leaeinaceae), 126, 127
Pyrus cossonii Rehder (Rosaeeae), 165
P. gharbiana Trabut, 165
P. longipes Coss. & Durieu: see P. cossonii
P. mamorensis Trabut, 165, 168
QuercusafaresPomel (Fagaeeae), 162, 166, 167, 168, 173,174
Q. calliprinos Webb: see Q. coccifera
Q. cocciferaL., 162, 163,165, 166, 169, 171, 175, 176, 177,
249
Q. faginea Lam., 162, 165, 167,168, 171, 172, 173, 174
Q. ilex L., 162, 163, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172,
173, 174, 175,248,249,252,253
Q. lusitanica nom. ambig.: see Q. faginea
Q. pyrenaica Willd, 162, 165, 166, 167, 173, 174
Q. suber L., 52,162,163,165,166,167,168,169,170,171,
172, 174, 175,261
Q. toza Bast.: see Q. pyrenaica
Quivisia oppositifolia Cav.: see Turraea oppositifolia
Racopilum speluncae P. Veauv, (Racopilaceae), 201
Ramalina (Ramalinaeeae), 246
Randonia africana Coss. (Resedaceae), 243
Ranunculus (Ranuneulaeeae), 260
Rapanea melanophloeos (L.) Mez (Myrsinaceae), 135, 150, 182,
185, 216, 220
Raphia (Palmaeeae), 92, 101, 208
R. australis Oberm. & Strey. 221
R. farinifera (Gaertner) Hylander, 200
Rauvolfa caffra Sond. (Apoeynaeeae), 206, 221
R. nana E. A. Bruce, 192
R. vomitoria AfzeI., 90, 93, 279
Ravenala (Strelitziaceae), 255, 259
R. madagascariensis Adans., 258, 259, 283
Ravensara (Lauraceae), 255, 258, 265
Reaumuria hirtella Jaub. & Spaeh (Tamarieaeeae), 242
R. muricata Jaub. & Spaeh: see R. verniculata
R. verniculata L., 253
Redfieldia hitchcockii A. Camus (Gramineae), 262
Rendlia altera (Rendle) Chiov. (Gramineae), 216
Reseda battandieri Pitard (Resedaceae), 250
R. vil/osa Coss., 242
Restio (Restionaceae), 146
Retama bovei Spaeh (Leguminosae: Papilionoideae): see R.
monosperma
R. monosperma (L.) Boiss., 169, 253
R. retam Webb, 165, 242, 246
Rhamnus alaternus L. (Rharnnaceae), 169, 170
R. alpinus L., 176
R. catharticus L., 167
R. frangula L., 172
R. latifolia L'Hérit., 272
R. oleoides L., 169, 170, 175,249
R. prinoides L'Hérit., 215
R. staddo A. Rich., 135
Rhanterium (Compositae), 237
Rhigozum angolense Bamps (Bignoniaceae), 161
R. brevispinosum Kuntze, 106, 213
R. madagascariensis Drake, 266
R. obovatum BurchelI, 107, 155,213,215,216
R. trichotomum BurehelI, 154, 155, 211, 213, 214
R. virgatum Merxm. & A. Sehreiber, 106, 155
378
Index des noms scientifiques des plantes
Rhipsalis (Cactaceae), 182, 192, 260
Rhizophora (Rhizophoraceae), 61, 288, 289, 290, 291, 292
R. harrisonii Leechman, 278, 288, 289
R. mangle L., 288, 289
R. mucronata Lam., 286, 288, 290, 291, 292
R. racemosa G. F. W. Meyer, 288, 289
Rhodognpphalon schumannianum A. Robyns (Bornbacaceae),
207
Rhoicissus digitata (L.f.) Gilg & Brandt (Vitaceae), 222
R. tomentosa (Larn.) Wild & R.B. Drummond, 220
R. tridentata (L.f.) Wild & R.B. Drummond, 110, 222
Rhus (Anacardiaceae), 107, 221
R. albida Schousboe, 275
R. chirindensis Baker r., 107
R. ciliata Licht. ex Schultes, 213, 215, 216
R. crenata Thunb., 150
R. dregeana Sond., 213
R. erosa Thunb., 215, 216
R. glauca Thunb., 150
R. incana Mill., 244
R. laevigata L., 150
R. lancea L.f., 156, 159, 213, 215
R. leptodictya Diels, 107
R. longipes Engl., 121
R. lucida L., 150
R. marlothii Engl., 213
R. mucronata Thunb., 150
R. natalensis Bernh. ex Krause, 121, 128, 143,201,202
R. oxyacantha Schousbœ, 249
R. pentaphylla (Jacq.) Desf., 165, 175,249,250
R. pyroides Burchel.l, 213
R. quartiniana A. Rich., 102
R. somalensis Engl., 128
R. taratana (Baker) H. Perrier, 260, 261
R. thyrsiflora BaILf., 280
R. tomentosa L., 150
R. tripartita (Ucria) Grande, 243
R. undulata Jac., 155, 156, 213, 215, 216
R. vulgaris Meickle, 135, 228
Rhynchelytrum amethysteum (Franchet) Chiov. (Grarnineae),
112, 192
R. repens (Willd.) C. E. Hubbard, 112, 160, 277
R. villosum (Parl, ex Hook.f.) Chiov.: see R. repens
Rhynchocalyx (Lythraceae), 218
Rhynchosia (Legurninosae: Papilionoideae), 241
R. candida (Welw. ex Hiern) Torre, 160
R. memnonia (Del.) Boiss., 244
R. totta Thunb., 215
Rhynchospora candida (Nees) Boeck (Cyperaceae), 94
R. corymbosa (L.) Britten, 33, 94
R. holoschoenoides (L. C. Rich.) Herter, 94
R. rubra (Lour .) Makino, 94
R. rugosa (Vahl) Gale, 94
Rhytachne rottboellioides Desv. (Gramineae), 35, 94, 121
Ribes alpinum L. (Grossulariaceae), 176
R. uva-crispa L., 176
Ricinodendron heudelotii (Baillon) Pierre ex Pax (Euphorbiaceae), 83, 86, 88, 90, 191, 206, 207
R. rautanenii Schinz, 100, 108
Ricinus communis L. (Euphorbiaceae), 277
Rinorea (Violaeeae), 82, 259
R. malembaensis Taton, 190
Riseleya griffithii Hernsley (Euphorbiaceae), 283
Romulea (lridaceae), 175
Rosa (Rosaceae), 167, 174
Roscheria (Palmaceae), 281
R. melanochaetes (H. A. Wendl.) H. A. Wendl. ex Balf.f.,
283
Rosmarinus eriocalix Jordan & Fourr. (Labiatae), 171, 249, 252
R. officinalis L., 171,248
R. tournefourtii De Noé ex Turrill: see R. eriocalix
Rotala pterocalyx A. Raynal (Lythraceae), 224
Rothia (Leguminosae: Papilionoideae), 267
Rubus (Rosaceae), 167, 185,260,280
R. pinnatus Willd., 279
R. ulmifolius Schott, 167, 174
R uellia (Acanthaceae), 156
R. insignis Balf.f., 128, 280
Ruschia (Aizoceae), 154, 155
R. unidens Schwantes, 215
Ruscus aculeatus L. (Ruscaceae), 167, 174
Ruta (Rutaceae), 251
Rytigynia urnbellulata (Hiern) Robyns (Rubiaceae), 109
Sacciolepis africana C. E. Hubbard & Snowden (Gramineae),
112
Sacoglottis gabonensis (Baillon) Urban (Houmiriaceae), 85, 192
Salacia (Celastraceae), 84, 265
S. kraussii (Harv.) Harv., 222
Salicornia (Chenopodiaceae), 296
S. arabica L., 245, 253
S. fruticosa L.: see S. arabica
Salix alba L. (Salicaceae), 166
S. cinerea L., 167, 172
S. purpurea L., 172
Salsola (Chenopodiaceae), 160, 213, 245, 246
S. aphylla L.L, 154, 157
S. baryosma (Schultes) Dandy, 245
S. foetida Del. ex Sprengel: see S. baryosma
S. longifolia Forssk., 253, 295
S. nollothensis Aellen, 157
S. oppositifolia Desf'.: see S. longifolia
S. sieberi Presl, 245, 251
S. tetragona Del., 245, 251, 253
S. tuberculata (Moq.) Schinz, 154, 296
S. verniculata L., 250, 251, 252, 253, 295
S. zeyheri (Moq.) Schinz, 160
Salvadora persica L. (Sa1vadoraceae), 126, 133,134,142,159,
160, 227, 240, 241, 246, 295
Salvia (Labiatae), 243
S. aegyptiaca L., 242
Salvinia auriculata Aubiet (Salviniaceae), 294
S. molesta Mitchell, 293, 294
Sambucus africana Standley (Caprifoliaceae), 185
Samolus valerandi L. (Primulaceae), 161
Sanguisorba (Rosaceae), 271
Sanicula (Umbelliferae), 260
S. europea L., 172
Sansevieria (Agavaceae), 110, 126, 127, 128, 144,207, 221
S. arborescens Gérome & Labroy, 126
S. cylindrica Bojer, 160, 192
S. ehrenbergii Schweinf. ex Baker, 129, 142
S. liberica Gérorne & Labroy, 192
Santiria trimera (Oliver) Aubrév, (Burseraceae), 92, 93
Sapium bussei Pax: see Excoecaria bussei
S. ellipticum (Hochst.) Pax, 82, 220, 278
Sarcocaulon (Geraniaceae), 152, 155
S. marlothii Engl.: see S. mossamedense
S. mossamedense (Welw. ex Oliver) Hiern, 158, 160
S. spinosum (Burm.f.) Kuntze, 158
Index des noms scientifiques des plantes
Sarcolaena oblongifolia Gérard (Sarcolaenaceae), 261
Sarcophrynium (Marantaceae), 84
Sarcopoterium spinosum (L.) Spach: see Poterium spinosum
Sarcostemma (Asclepiadaceae), 128
S. daltonii Decne., 275
S. viminale (L.) Aiton L, 126, 128, 129, 211, 222
Saxymolobium holubii (Scott Elliot) Bullock (Asclepiadaceae),
III
Scabiosa columbaria L. (Dipsacaceae), 215
Scaevola sp. (Goodeniaceae), 283, 284
Schefflera (Araliaceae), 259, 260
S. barteri (Seemann) Harms, 91, 93
S. bojeri R. Viguier, 261
S. mannii (Hook. L) Harms, 279
S. umbel/ifera (Sond.) Baillon, 183
Schefflerodendron usambarense Harms (Leguminosae: Papi lionoideae), 83, 206
Schismus barbatus Juel (Grarnineae), 56
Schizachyrium brevifolium (Swartz) Nees ex Büse (Gramineae),
192
S. exile (Hochst.) Pilger, 231
S. platyphyllum Stapf, 56
S. sanguineum (Retz.) Alston, 95, 112
S. semiberbe Nees: see S. sanguineum
S. thol/onii Stapf', 192
Schmidtia kalahariensis Stent (Gramineae), 160, 211, 213, 214
S. pappophoroides J. A. Schmidt, 127, 152, 160,213,226,
278
Schoenefeldia gracilis Kunth (Gramineae), 120, 195,227,229,
233, 234
Schotia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 221
S. afra (L.) Thunb., 152, 155, 222
S. africana (Baillon) Keay, 85
S. brachypetala Sond., 107, 220
S. latifolia Jacq., 152, 220, 222
Schouwia (Cruciferae), 237
Schrebera alata (Hochst.) Welw. (Oleaceae), 128, 144, 184
S. arborea A. Chev., 197
S. trichoclada Welw., 192
Schumanniophyton problematicum (A. Chev.) Aubrév. (Rubiaceae) , 85
Scilla (Liliaceae), 175
S. nervosa (Burchell) Jessop, 215
Scirpus cubensis Poeppig & Kunth (Cyperaceae), 294
S. holoschoenus L., 240, 243, 295
S. inclinatus (Del.) Asch. & Graebner, 293
S. littoralis Schrader, 160
S. microcephalus (Steud.) Dandy, 111
Scleria aterrima (Ridley) Napper (Cyperaceae), 94
S. bulbifera HochsL ex A. Rich., 111
S. nutans Kunth, 294
S. nyasensis C. B. Clarke, 294
Sclerocarya (Anacardiaceae), 266
S. birrea (A. Rich.) Hochst., 118, 119, 129, 143,229,231,
233, 234
S. caffraSond., 106, 107, 110, 192,208,209,221,267,268
Sclerocephalus arabicus Boiss. (Caryophyllaceae), 277
Sclerodactylon macrostachyum (Ben th) A. Camus (Gramineae),
286
Sclerosciadium nodiflorum Bali (Umbelliferae), 251
Scolopia mundii (Eckl. & Zeyh.) Warb. (Flacourtiaceae), 183,
215,216,220
Scorodophloeus fischeri (Taubert) J. Léonard (Leguminosae:
Caesalpinioideae), 129, 207
S. zenkeri Harrns, 86
379
Scutia myrtina (BUfm.L) Kurz (Rhamnaceae), 128, 135,201,222
Scytopetalum pierreanum (De Wild.) Van Tiegh. (Scytopetalaceae), 92
Securidaca longepedunculata Fres. (Polygalaceae), 95, 192,209,
231
Securinega virosa (Roxb. ex Willd.) Baillon (Euphorbiaceae),
110, 196, 244
S. seyrigii Leandri, 265
Seddera latifolia Hochst. & Steud. (Convolvulaceae), 125
Sedum madagascariense H. Perrier (Crassulaceae), 262
Seetzenia africana R. Br. (Zygophyllaceae), 241
S. orientalis Decne.: see S. africana
Sehima ischaemoides Forssk. (Grarnineae), 121,234
Selaginel/a (Selaginellaceae), 262, 266
S. echinata Baker, 262
S. scandens (P. Beauv.) Spring, 94
Selago (Scrophulariaceae), 150, 156
Senecio (Compositae), 59, 155, 156, 260, 261, 262, 266
subgen. Dendrosenecio, 187
S. anteuphorbium (L.) Hook.L, 246, 249, 251
S. bojeri (DC.) Robyns, 201
S. coronatus (Thunb.) Harv., 215
S. erubescens Aiton, 215
S. leucadendron (Forster L) Hemsley: see Pladaroxylon
leucadendron
S. longiflorus (DC.) Schulz-Bip., 158
S. petitianus A. Rich., 128
S. prenanthiflorus (DC.) Hemsley: see Lachanodes arborea
S. redivivus Mabberley: see Lachanodes arborea
S. stuhlmannii Klatt, 202
Sericocomopsis (Amaranthaceae), 123
S. hildebrandtii Schinz, 126, 133
S. pallida (C.B. Clarke) Schinz, 126
Serruria (Proteaceae), 148
Sesamothamnus (Pedaliaceae), 125
S. benguellensis Welw., 155
S. guerichii (Engl.) E. A. Bruce, 155
S. lugardii N. E. Br., 107
S. rivae Engl., 126
Sesbania sesban (L.) Merrill (Leguminosae: Papilionoideae),
294, 295
Sesuvium (Aizoaceae), 160
S. digynum Welw, ex Oliver: see S. sesuvioides
S. portulacastrum L., 160, 289, 290, 291
S. sesuvioides (Fenzl) Verde., 158
Setaria (Grarnineae), 187, 209
S. anceps Stapf ex Massey: see S. sphacelata
S. chevalieri Stapf', 93, 144
S. flabellata Stapf', 214
S. holstii Herrm.: see S. incrassata
S. homonyma (Steud.) Chiov., 101
S. incrassata (Hochst.) Hackel, 121, 129
S. Iynesii Stapf & C.E. Hubbard, 230
S. nigrirostris (Nees) Th. Durand & Schinz, 214
S. pallide-fusca (Schumach.) Stapf & C.E. Hubbard, 230,
231
S. sphacelata (Schumach.) Stapf & C. E. Hubbard ex
M. B. Moss, 94, 112, 120, 136, 214, 262
S. verticil/ata (L.) P. Beauv., 279
Sideroxylon (Sapotaceae), 275, 284
S. bojeranum DC.: see S. cinereum
S. buxifolium Hutch., 128
S. cinereum Lam., 284
S. collinum Lecomte, 266
S. galeatum (A. W. Hill) Baehni, 285
380
Index des noms scientifiques des plantes
Syderoxylon (Sapotaceae)-suite
S. inerme L., 149, 150, 207, 208, 220, 221, 286
S. majus (Gaertner f.) Baehni, 284
S. marmulano Banks ex Lowe, 271, 272, 275
Sieglingia decumbens (L.) Bernh. (Gramineae), 172
Silene (Caryophyllaceae), 163
Simocheilus (Ericaceae), 146
Sinapidendron (Cruciferae), 271
Sindoropsis (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Sisyndite (Zygophyllaceae), 152
Sium helenianum Hook.f. (Umbelliferae), 280
Smilax aspera L. (Smilacaceae), 167, 169
S. kraussiana Meissner, 108
Smithia el/iotii Baker f. (Legurninosae: Papilionoideae), 294
Socotora (Asclepiadaceae), 125
S. visciformis (Vatke) Bullock, 125
Socotranthus (Asclepiadaceae), 125
Solanum (Solanaceae), 280
S. albicaule Kotschy ex Dunal, 226
S. auriculatum Aiton, 259
S. dubiutn Fresen., 233
S. incanum L., 135
S. indicum L.
ss. grandifrons Bitter, 136
Solidago semper virens L. (Compositae), 272
S. virgaurea L., 172
Sonchus (Cornpositae), 271
S. chevalieri (O. Hoffm. & Muschler) Dandy: see Launea
chevalieri
S. daltonii Webb, 277
S. nanus Sond. ex Harv., 215
S. pinnatifidus Cav., 248, 251
Sonneratia alba Smith (Sonneratiaceae), 286, 288, 290
Sorbus aria (L.) Crantz (Rosaceae), 165, 167, 173, 176
S. dotnestica L., 165, 173
S. torminalis (L.) Crantz, 165, 167, 173, 174
Sorghutn (Grarnineae), 232
S. arundinaceutn (Desv.) Stapf., 120
S. purpureo-sericeum (Hochst , ex A. Rich) Asch. &
Schweinf., 120, 121
Sorindeia (Anacardiaceae), 82
Soulatnea terminalioides Baker (Simaroubaceae), 283
Soyauxia grandifolia Gilg & Stapf (Medusandraceae), 86
Spartiutn (Legurninosae: Papilionoideae), 163
S. junceuin L., 248
Spartocytisus nubigenus Webb & Berth. (Legurninosae: Papilionoideae), 273
Spathionetna (Legurninosae: Papilionoideae), 125
Spathodea catnpanulata P. Beauv. (Bignoniaceae), 201
Spergularia maritima (Hill) Druce (Caryophyllaceae), 295
Sphagutn (Sphagnaceae), 94
Sphenopus (Grarnineae), 295
S. divaricatus (Gouan) Reichenb., 250, 253
S. gouanii Trin.: see S. divaricatus
Spirostachys africana Sond. (Euphorbiaceae), 106, 107,220,221
Spondianthus preussii Engl. (Euphorbiaceae}, 92, 200
Spondias mombin L. (Anacardoaceae), 121
Sporobolus Gramineae), 129, 140
S. barbigerus Franchet: see S. subtilis
S. centrifugus Nees, 263
S. discosporus Nees, 214
S. durus Brongn., 279
S. festivus Hochst. ex A. Rich., 142,229,230,231,268
S. fimbriatus Nees, 214
S. humifusus (Kun th) Kunth, 233, 234
S. infirmus Mez, 94
S. iocladus (Trin.) Nees, 140
S. kentrophyllus (K. Schum.) W. D. Clay ton, 140
S. nitens Stent, 296
S. pyramidalis P. Beauv., 113,211
S. robustus Kunth, 160, 245, 295
S. sanguineus Rendle, 94
S. spicatus (Vahl) Kunth, 128, 278, 295, 296
S. subtilis Kunth, 112
S. subulatus Hackel ex Scott Elliot, 262
S. tenellus (Sprengel) Kunth, 295
S. testudinum Renvoize, 286
S. virginicus (L.) Kunth, 278, 286, 291, 295, 296
Stachys spathulata Burchell ex Benth. (Labiatae), 215
Stadmannia oppositifolia Poir. (Sapindaceae), 283
Stangeria (Stangeriaceae), 218
S. eriopus (Kunze) Baillon, 220
Stapelia (Asclepiadaceae), 155
Stapfiel/a (Turneraceae), 179
Stathmostelma pauciflorum (Klotzsch) K. Schum. (Asclepiadaceae), III
S. welwitschii Britten & Rendle, III
Statice (Plumbaginaceae), 295
S. cyrtostachya Boiss. & Reut.: see Limonium cymuliferum
Staudtia stipitata Warb. (Myristicaceae), 88, 95, 191
Stauracanthus boivinii (Webb) Samp.: see Ulex boivinii
Steganotaenia araliacea Hochst (Urnbelliferae), 107, 110, 118
Stemonocoleus (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
Stenochlaena tenuifolia (Desv.) Moore (B1echnaceae), 221
Stenocline (Compositae), 261
Sterculia (Sterculiaceae), 206
S. africana (Lour.) Fiori, 126, 156
S. appendiculata K. Schum., 206, 207, 209
S. oblonga Masters, 86, 88
S. quinqueloba (Garcke) K. Schum., 191, 192
S. rhinopetala K. Schum., 88
S. rhynchocarpa K. Schum., 126, 208
S. rogersii N. E. Br., 107
S. setigera Del., 70, 101, 118, 120, 160,231
S. stenocarpa H. Winkler, 126, 129
S. tragacantha Lindley, 83, 91, 197, 279
Stereospermum acuminatissimum K. Schum. (Bignoniaceae), 91
S. euphorioides OC., 265, 267
S. kunthianum Cham., 70, 93, 95, 117, 118, 120, 191, 192,
208, 209, 231, 233
S. variable H. Perrier, 267, 268
Sticherus flagellaris (Bory) St John (Gleicheniaceae), 259
Stipa (Grarnineae), 252, 253
S. capensis Thunb., 243, 250
S. parviflora Desf., 243
S. retorta Cav.: see S. capensis
S. tenacissima L., 44, 57,163,170,171,172,237,248,249,
252, 253
S. tortilis Desf.: see S. capensis
Stipagrostis (Grarnineae), 152, 156, 158, 160,213,242
S. acutiflora (Trin. & Rupr.) de Winter, 233
S. amabilis (Schweick.) de Winter, 211, 214
S. brevifolia (Nees) de Winter, 156, 158
S. ciliata (Desf.) de Winter, 156, 158, 214, 226, 243
S. gonatostachys (Pilger) de Winter, 157
S. hermannii (Mez) de Winter, 158
S. hirtigluma (Steud. ex Trin. & Rup.) de Winter, 125, 159
160, 226
S. hochstetterana (Beek. ex Hackel) de Winter, 158, 160
S. namaquensis (Nees) de Winter, 156
S. namibensis de Winter, 158
Index des noms scientifiques des plantes
S. obtusa (Del.) Nees, 156, 158,213,243,244
S. plumosa (L.) Munro ex T. Anderson, 243
S. pungens (Desf.) de Win ter , 165, 226, 227, 237, 240, 241,
246, 253
S. ramulosa de Win ter , 157
S. sabulicola (pilger) de Winter), 157
S. subacaulis (Nees) de Winter, 158, 160
S. uniplumis (Licht , ex Roem. & Schult.) de Winter, 125,
134, 156, 160,213,214,226
S. zitellii (Asch.) de Winter, 245
Stoebe (Cornpositae), 148, 185, 261
S. passerinoides WiIld., 284
Streptocarpus (Gesneriaceae), 182
Striga hermonthica (Del.) Benth. (Scrophulariaceae), 233
Strombosia grandifolia Hook.f. ex Benth. (Olacaceae), 95
S. scheffleri EngI., 181, 200, 201, 206
S. sp., 279
Strychnos (Loganiaceae), 84
S. cocculoides Baker, 191
S. decussata (Pappe) Gilg, 220
S. enningsii Gilg, lOI, 143, 192, 221
S. innocua Del.: see S. madagascariensis
S. madagascariensis Poir., 95, lOI, 118, 209, 220, 231
S. mellodora S. Moore: see S. mitis
S. mitis S. Moore, 135, 206
S. potatorum L.f., lOI, 102, 109, 110, 201
S. pungens Solered., 95, 107, 108, 191,216
S. spinosa Lam., 95, 119, 209, 230
S. stuhlmannii Gilg: see S. potatorum
S. usambarensis Gilg, 184
Stuhlmannia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 205
Suaeda (Chenopodiaceae), 245, 246, 296
S. articulata Aellen, 295
Si fruticosa Forssk. ex J.F. Gmelin, 160,245,250,253,295
S. ifniensis Caball., 245, 251
S. mollis (Desf.) Del., 245, 251
S. monodiana Maire, 245
S. monoica Forssk. ex J.F. Gmelin, 33,133,246,291,295
S. plumosa Aellen, 160
S. vermiculata Forssk. ex J.F. Gmelin, 245
Suregada africana (Sond.) Kuntze (Euphorbiaceae), 221
S. procera (Prain) Croizat, 144, 184, 201
S. zanzibarensis Baillon, 207, 208
Sutera (Scrophulariaceae), 156
Swartzia madagascariensis Desv. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 99, 108, III, 118, 192
Symphonia globulifera L.F. (Guttiferae), 92, 95, 200, 201,258,
259, 260, 278
Syzygium cordatum Hochst. ex Krauss (Myrtaceae), lOI, 185,
200, 208, 216, 220, 221, 222, 294
S. guineense (Willd.) nc., 95, 200, 209, 232
ss. afromontanum F. White, 100, 102, 181
ss. bamendae F. White, 279
ss. barotsense F. White, 102
ss. gerrardii (Harv. ex Hook.f.) F. White, 220
ss. guineense, 108, III, 117, 118
ss. occidentale F. White, 91, 92
S. owariense (P. Beauv.) Benth., 83, 101
S. sclerphytlum Brenan, 206
Tabernaemontana elegans Stapf (Apocynaceae), 208
T. johnstonii (Stapf) Pichon, 181, 185
T. stenosiphon Stapf, 278
Tagetes patula L. (Compositae), 277
Talbotiella (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
381
T. gentii Hutch. & Greenway, 195
Tamarindus indica L. (Leguminosae: Caesalpinioideae), 106, 117,
118,119,130,144,201,207,208,230,265,267,268,
275, 278, 281
Tamarix (Tamaricaceae), 51, 227, 237, 240 (et voir note) 245,
246, 295
T. aphylla (L.) Karst., 125
T. 'articulata', 240, 241
T. canariensis Willd., 275
T. 'gallica', 240
ss. 'nilotica', 243
T. 'mannifera " 246
T. nilotica (Ehrenb.) Bunge, 125, 240
T. usneoides E. Mey. ex Bunge, 156, 159, 160, 211
T. sp., 245
Tambourissa (Monimiaceae), 255, 258, 259, 284
T. gracilis Baker, 261
Tamus communis L. (Dioscoreaceae), 167
Tapiphyllum floribundum Bullock (Rubiaceae), 109
Tarchonanthus camphoratus L. (Cornpositae), 127, 150,211,
213,215,216,221
T. galpinii Hutch. & E.P. Phillips, 107
T. minor Less., 213
Tarenna graveolens (S. Moore). Bremek. (Rubiaceae), 143,202
T. luteola (Stapf) Bremek., 101
T. neurophylla (S. Moore) Bremek., 109, 110
Tarrietia utilis (Sprague) Sprague (Sterculiaceae), 85
Taxus baccata L. (Taxaceae), 165, 167, 168, 169, 173, 272
Teclea (Rutaceae), 127, 184
T. gerrardii I. Verdoorn, 221
T. nobilis Del., 135, 143, 144,201,232
T. simplicifolia (EngI.) I. Verdoorn, 128, 135, 143
T. trichocarpa (Engl.) Engl., 143, 144
Teline linifolia (L.) Webb & Berth. (Leguminosae: Papilionoideae): see Genista linifolia
T. monspessulana (L.) K. Koch: see Cytisus monspessulanus
T. stenopetala (Webb & Berth.) Webb & Berth.: see
Cytisus stenopetalus
Teloschistes capensis (L.f.) Maime (Teloschistaceae), 157
Tephrosia (Leguminosae: Papilionoideae), 156, 241
T. gracilipes GuilI. & Perr., 224
T. nubica (Boiss.) Baker, 224
T. obcordata (Lam. ex Poir.) Baker, 224
T. quartiniana Cuf., 224
T. uniflora Pers., 226
Terminalia (Combretaceae), 122, 125, 143
T. avicennioides Guill. & Perr., 118, 119, 121
T. bentzoe Pers., 283, 284, 285
T. benzoin L.f.: see T. bentzoe
T. boivinii Tul., 286
T. brachystemma Welw. ex Hiern., III
T. brownii Fresen, 120,229,230,231,232,233,234,235
T. glaucescens Planch. ex Benth., 93, 95, 117, 118, 120
T. laxiflora Engl., 95,117,118,119,121,223,229,230,
231,233
T. macroptera Guill. & Perr., 118, 120, 121
T. mollis Lawson, 107, 143, 144, 191, 192
T. orbicularis EngI. & Diels, 126
T. parvula Pampan., 126
T. prunioides Lawson, 106, 159, 213
T. sambesiaca Engl. & Diels, 130, 206, 207
T. sericea Burchell ex oc., 106, 107, 108,211,213,214,221
T. seyrigii (H. Perrier) Capuron, 267, 268
T. spinosa Engl., 126, 207, 208, 209
T. stuhlmannii Engl., 129
T. subserrata H. Perrier, 266
T. superba Engl. & Diels, 64, 85, 86, 88, 90
382
Index des noms scientifiques des plantes
Tessmannia (Leguminosae: Caesalpinoideae), 82
T. burttii Harrns, 101
Tetraberlinia (Leguminosae: Caesalpinioideae), 82
T. bifoliolata (Harms) Haurnan, 85
T. polyphylla (Harms) J. Léonard, 85
T. tubmaniana J. Léonard, 86
Tetracera'(Dilleniaceae), 265
Tetraclinis (Cupressaceae), 163, 249
T. articulata (Vahl) Masters, 52, 162, 165, 166, 167, 169,
170, 171, 172, 175,250,251,252
Tetragonia (Aizoaceae), 152, 213
T. reduplicata Welw. ex Oliver, 161
Tetrapleura tetraptera (Schumach. & Thonn.) Taubert (Leguminosae: Mimosoideae), 83, 91, 201, 278
Tetrapogon cenchriformis (A. Rich.) W. D. Clayton (Gramineae), 229, 231, 233
T. tenel/us (Roxb.) Chiov., 160
Tetrapterocarpon (Leguminosae: Caesalpinioideae), 255
T. geayi Humbert, 266
Tetraria (Cyperaceae), 148
Tetrorchidium didymostemon (Baillon) Pax & Hoffm. (Euphorbiaceae), 90
Teucrium (Labiatae), 163
T. fruticans L., 171, 175
T. polium L., 169, 171
Tha/ia wetwitschii Ridl. (Marantaceae), 120
Thamnochortus erectus (Thunb.) Masters (Restionaceae), 150
T. spicigerus (Thunb.) R. Br., 150
The/ypteris confluens (Thunb.) Morton (Thelypteridaceae), 294
T. striata (Schurnach.) Schelpe, 293
Themeda quadriva/vis (L.) Kuntze (Gramineae), 267, 281
T. triandra Forssk., 35,111,112,128,129,134,135,140,
141,142,143,152,186,187,211,213,214,215,216,
222, 228, 232
Thesium (Santalaceae), 261
Thespesia danis Oliver (Malvaceae), 207, 209
Thonningia sanguinea Vahl (Balanophoraceae), 84, 104
Thunbergia crispa Burkill (Acanthaceae), 110
T. guerkeana Lindau, 127
Thylachium africanum (Capparidaceae), 207
T. thomasii Gilg, 126
Thyme/aea lythroides Barratte & Murb. (Thyrnelaeaceae), 168
T. microphyl/a Coss. & Durieu, 253
T. nitida Desf., 253
Thymus caespititius Brot. (Labiatae), 272
Tibestina (Cornpositae), 239
Tieghemella (Sapotaceae), 82
T. africana Pierre, 85
T. heckelii Pierre ex A. Chev., 85
Timonius seychellensis Summerhayes (Rubiaceae), 283
Tina (Sapindaceae), 255
T. isoneura Radlk., 260
Tinnea aethiopica Kotschy & Peyr. (Labiatae), 128
Titanopsis (Aizoaceae), 155
Tournefortia argentea L.f. (Boraginaceae), 283
Trachy/obium verrucosum (Gaertner) Oliver: see Hymenaea
verrucosa
Trachypogon spicatus (L.f.) Kuntze (Gramineae), 111,214,216,
263
T. thollonii Stapf', 112
Traganopsis g/omerata (Maire) Wilczek (Chenopodiaceae), 251
Traganum nudatum Del. (Chenopodiaceae), 245
Tragus berteronianus Schult. (Grarnineae), 214, 267
T. koe/erioides Asch., 214, 215
T. racemosus (L.) Ali., 214, 226, 227
Trapa natans L. (Trapaceae), 293
Treculia africana Decne. (Moraceae), 101, 191, 206, 278
Trema guineensis (Schumach. & Thonn.) Ficalho (Ulmaceae):
see T. orientalis
T. orientalis (L.) BI. 27, 89, 90, 93, 218, 232
Trianthema heteroensis Schinz (Aizoceae), 157
Tribu/ocarpus dimorphanthus (Pax) S. Moore (Aizoaceae), 125
Tribu/us (Zygophyllaceae), 159
T. terrestris L., 214, 227, 233
T. zeyheri Sond., 156, 158
Trica/ysia allenii (Stapf) Brenan (Rubiaceae), 10 i
Trichi/ia dregeana Sond. (Meliaceae), 206, 220
T. emetica Vahl, 102, 106, 107, 118, 130, 208, 220, 221
T. grandifolia Oliver, 278
T. prieuriana Adr. Juss., 83, 100
Trichocalyx (Acanthaceae), 125
Trichocau/on (Asclepiadaceae), 155
T. clavatum (Willd.) H. Huber, 158
T. dinteri Berger: see T. clavatum
T. pedicellatum Schinz, 158
Trichociadus (Harnamelidaceae), 179
T. e//ipticus Eckl. & Zeyh., 184, 201
Tricho/aena monachne (Trin.) Stapf & C. E. Hubbard (Grarnineae), 160
Trichomanes mannii Hook, (Hyrnenophyllaceae), 91
Trichoneura grandiglumis (Nees) Ekman (Gramineae), 214
Trichoscypha (Anacardiaceae), 82
Trifolium (Leguminosae: Papilionoideae), 163, 174, 184
Trig/ochin pa/ustris L. (Juncaginaceae), 172
Tri/epsium madagascariense DC. (Moraceae), 88, 89, 90, 190,
206, 207, 279
Trimeris (Campanu1aceae), 280
T. scaevolifolia (Roxb.) Mabberley, 280
Triplocephalum holstii O. Hoffm., (Cornpositae), 295
Triplochiton scieroxylon K. Schum. (Sterculiaceae), 64, 88, 89, 90
Tripogon leptophyltus (A. Rich) Cuf. (Grarnineae), 232
T. minimum (A. Rich;) Hochst. ex Steud., 231
Triraphis andropogonoides (Steud.) E. P. Phillips (Gramineae),
214
Tristachya eylesii Stent & Rattray (Gramineae): see T. nodiglumis
T. hispida (L.f.) K. Schum.: see T. leucothrix
T. leucothrix Nees, 214, 216, 222
T. nodiglumis K. Schum., 192
Tristemma incompletum R. Br. (Melastornataceae), 294
Triumfetta annua L. (Tiliaceae), 101
Trochetia erythroxyton (G. Forster) Benth. (Sterculiaceae), 280
T. melanoxylon (Aiton) Benth, & Hook.f'., 280
Turraea floribunda Hochst. (Meliaceae), 220, 221
T. ghanensis J. B. Hall, 195
T. glomeruliflora Harrns, 279
T. holstii Gürke, 200
T. mombassana Hiern ex C.DC., 128, 135
T. ni/otica Kotschy & Peyr., 202
T. obtusifolia Hochst., 220
T. oppositifolia (Cav.) Harms, 284
Turraeanthus (Meliaceae), 82
Typha (Typhaceae), 61, 240
T. australis Schumach. & Thonn., 211, 243, 293
T. latifolia L., 240, 293
Typhonodorum lindleyanum Schott (Araceae), 208, 259
Uapaca (Euphorbiaceae), 111, 118
U. bojeri Baillon, 260, 261
U. chevalieri Beille, 92
Index des noms scientifiques des plantes
U. guineensis Muell.-Arg., 92, 95, lOI, 200
V. heude/otii Baillon, 92
V. kirkiana Muell.-Arg., 110
V. nitida Muell.vArg., 191, 209
V. pi/osa Hutch., III
U. sansibarica Pax, 191, 208
U. togoensis Pax, 95, 118
V/ex boivinii Webb (Leguminosae: Papilionoideae), 168
V. europaeus L., 280
V/mus campestris L. (Ulmaceae), 165, 166
Umtiza (Leguminosae: Caesalpinioideae), 218
U. listerana Sim, 220
Vncarina (Pedaliaceae), 266
Vre/ytrum giganteum Pilger (Gramineae), 192
V. squarrosum Hackel, 263
Urena lobata L. (Malvaceae), 226
Vrginea (Liliaceae), 175
U. maritima (L.) Baker, 168, 177
Vrsinia (Cornpositae), 156
Vsnea (parmeliaceae), 157, 20 r, 260
Vtrieu/aria (Lentibulariaceae), 121, 293
V. fo/iosa L., 293
V. gibba L., 294
Vvaria chamae P. Beauv. (Annonaceae), 91, 196
V. leptocladon Oliver, 208
Vvariodendron anisatum Verde. (Annonaceae), 184
Vaccinium (Ericaceae), 185, 260, 261
V. cy/indraceum Smith, 272
Vahlia geminiflora (Del.) Bridson (Vahliaceae), 226
Val/isneria aethiopiea Fenzl (Hydrocharitaceae), 293
V. spiralis L., 293
Vangueria venosa Hochst. ex Del. (Rubiaceae), 228
Vangueriopsis lanciflora (Hiern) Robyns (Rubiaceae), 108, III
Vanilla roscheri Reichenb.f, (Orchidaceae), 126
Vateria (Dipterocarpaceae), 281
V. seychellarum Dyer, 283
Vel/a mairei Humbert (Cruciferae), 176
Venidium (Compositae), 156
Vepris heterophyl/a (Engl.) Letouzey (Rutaceae), 196
V. undulata (Thunb.) 1. Verdoorn & C. A. Smith, 220
Verbaseum capitis-viridis Huber-Mor. (Scrophulariaceae), 277
Vernonia (Cornpositae), 259, 260, 261
V. amygdalina Del., 279
V. auriculifera Hiern, 144
V. brachycalyx O. Hoffm., 202
V. conferta Benth., 90
V. oligocepha/a (OC.) Schultz.-Bip. ex Walp., 215
Verschaffeltia (palmaceae), 281
V. splendida H. A. Wendl., 283
Vetiveria fulvibarbis (Trin.) Stapf (Gramineae), 196
V. nigritana (Benth.) Stapf, 120
Viburnum lantana L. (Caprifoliaceae), 167
V. tinus L., 167, 174, 272
Vicia (Leguminosae: Papilionoideae), 163, 174
Vigna luteola (Jacq.) Benth. (Leguminosae: Papilionoideae), 293
V. unguiculata (L.) Walp., 277
Viola (Violaceae), 260
V. arborescens L., 171
V. pa/ustris L., 172
Viridivia (Passifloraceae), 97
Visnea (Theaceae), 271
V. moeanera L.f., 271, 272
Vitellariopsis marginata (N. E. Br.) Aubrév. (Sapotaceae), 221
Vitex (Verbenaceae), 260
383
V. agnus-castus L., 163, 240
V. doniana Sweet, 93, 95, 117, 118, 119
V. humbertii Moldenke, 261
V. madiensis Oliver, 95
V. mombassae Vatke, 209
Vittaria elongata Swartz (Vittariaceae), 258
Voacanga thouarsii Roem. & Schult. (Apocynaceae), 92, 200,
208, 221
Votkensinia (Amaranthaceae), 125
Vossia cuspidata Griff. (Gramineae), 61, 112, 293, 294
Vu/pia bromoides (L.) S. F. Gray (Gramineae), 232
Wahlenbergia (Carnpanulaceae), 156, 279
W. angustifolia (Roxb.) A. oc., 280
W. linifolia (Roxb.) A. nc., 280
Walafrida (Scrophulariaceae), 150, 156, 215
W. densiflora Rolfe, 215
W. saxatilis Rolfe, 215,216
Waltheria indica L. (Sterculiaceae), 226
Warburgia salutaris (Bertol.f.) Chiov, (Canellaceae), 184, 201
W. ugandensis Sprague: see W. sa/utaris
Warionia (Compositae), 239
Weinmannia (Cunoniaceae), 259, 260, 261, 281
Wellstedia (Boraginaceae), 125
Welwitschia bainesii (Hook.f.) Carrière (Welwitschiaceae), 59,
105, 151, 152, 158, 159, 160, 161,213
W. mirabilis Hook.f.: see W. bainesii
Wiborgia sericea Thunb. (Leguminosae: Papilionoideae), 148
Widdringtonia (Cupressaceae), 149, 185
W. cedarbergensis J .A. Marsh, 148
W. cupressoides (L.) Endl., 57, 148, 178, 182, 183
W. nodiflora (L.) Powrie: see W. eupressoides
W. schwarzii (Marloth) Masters, 148
W. whytei Rendle: see W. cupressoides
Wil/denowia striata Thunb. (Restionaceae), 150
Wissmannia (Palrnaceae), 125
W. carinensis (Chiov.) Burret, 125
Withania frutescens (L.) Pauquy (Solanaceae), 169,249,250,251
Wolffia arrhiza (L.) Horkel ex Wimm. (Lemnaceae), 293
Xanthocercis (Leguminosae: Papilionoideae), 97
X. zambesiaca (Baker) Durnaz-le-Grand, 102, 106
Xerocladia (Leguminosae: Mimosoideae), 152
Xeroderris stuh/mannii (Taubert) Mendonça & E. P. Sousa
(Leguminosae: Papilionoideae), 106, 107, 118
Xeromphis nilotica (Stapt) Keay (Rubiaceae), 207
X. rudis (E. Meyer ex Harv.) Codd, 221
Xerophyta (Velloziaceae), 262, 266
X. dasy/irioides Baker, 262
X. humilis (Baker) T. Durand & Schinz, 125
Xerosicyos (Cucurbitaceae), 255, 266
Ximenia (Olacaceae), 110
X. amerieana L., lOI, 106,119,279
X. caffra Sond., 106
Xylia hildebrandtii Baillon (Leguminosae: Mimosoideae), 265
Xylocalyx (Scrophulariaceae), 125
Xy/ocarpus (Meliaceae), 288
X. granatum Koen., 286, 288, 290, 291
X. mo/uecensis (Lam.) M.J. Roem., 286, 288
Xy/opia aethiopica (Dunal) A. Rich. (Annonaceae), 83, 90, lOI,
279
.X. holzii Engl.: see X. parviflora
X. odoratissima Welw. ex Oliver, 108
X. parviflora (A. Rich.) Benth., 206
384
Index des noms scientifiques des plantes
Xylopia (Annonaceae)-suite
X. rubescens Oliv., lOI
Xymalos (Monimiaceae), 179
X. monospora (Harv.) Baillon, 135, 181, 182, 183,200,206,
220
Xyris (Xyridaceae), 94, 121
Zanha africana (Radlk.) Exell (Sapindaceae), 108
Z. golungensis Hiern, 121
Zanthoxylum capense (Thunb.) Harv. (Rutaceae), 220
Z. chalybeum Engl., 208
Z. davyi (1. Verdoorn) Waterrnan, 218
Z. gilletii (De Wild.) Waterrnan, 90, 278, 279
Z. trijugum (Dunkley) Waterrnan, 101
Z. zanthoxyloides (Larn.), Zepernick & Timler, 93, 121, 196
Zea mays L. (Gramineae), 277
Zenkere//a capparidacea (Taubert) J. Léonard (Legurninosae:
Caesalpinioideae), 206
Zilia (Crucifera), 237
Z. spinosa (L.) Prantl, 243, 244, 246
Ziziphus (Rhamnaceae), 110, 229, 230
Z. abyssinica Hochst. ex A. Rich., 107, 118,231
Z. lotus (L.) Desf., 165, 166, 175, 177,226,241,247,248,
249,250,251,253
Z. mauritiana Lam., 118,231,240,277,278
Z. mucronata Willd., 106, 107, 117, 118, 119, 144, 152,
156,208,213,215,216,220,221
Z. pubescens Oliver, 144
Z. spina-christi (L.) Desf., 230, 231, 232, 235
Z. zeyherana Sond., 215
Zornia glochidiata Reichb. ex Oc. (Leguminosae: Papilionoideae), 233
Zygophyllum (Zygophyllaceae), 152, 155, 245
Z. album L., 245, 246, 253
Z. cornutum Coss., 245
Z. gaetulum Emberger & Maire, 245, 251
Z. hi/debrandtii Engl., 128
Z. morgsana L., 150
Z. orbiculatum Welw. ex Oliver, 160
Z. retrofractum Thunb., 158
Z. simplex L., 157, 160,226,278
Z. stapfii Schinz, 158, 160
Z. waterlotii Maire, 245
Achevé d'imprimer
sur les presses de Copédith
7, rue des Ardennes, 75019 Paris
Novembre 1986
Dépôt légal n° 7180