Amorphophallus

Amorphophallus

Amorphophallus est un genre de 170 espèces de plantes tropicales et subtropicales de la famille des Araceae. Ce sont des plantes herbacées tubéreuses.

 

Etymologie

Le langage des botanistes est en latin comme une langue de communication universelle. En français parlé, l’Amorphophallus s’appelle langues du diable ; mais le sens original est plus explicite. Amorphophallus vient du grec anorphos, qui veut dire « difforme », et phallos, qui, comme le mot latin phallus, signifie « pénis ». Le nom de genre Amorphophallus est formé de deux racines grecques signifiant « pénis informe ». La forme phalle que du spadice des espèces du genre Amorphophallus ne laisse planer aucun doute quant à la raison de ce nom. On dénombre plus de deux cents espèces.

  

Nom commun :

Konjac, Langue du diable, en Japonais Kon’ Myaku’, nommé par les anglophones ‘Voodoo Plant, Devil’s Tongue, Snake Plant, Konyaku Potato.

 

Nom latin :

Amorphophallus konjac, synonymes Amorphophallus marei, Amorphophallus rivierei, Brachyspathakon konjac, Conophallus konniaku, Hydrosme rivieirei, Proteinophallus rivierei, Tapeinophallus rivieri.

 

Famille : Araceae.

 

Catégorie :

Vivace aux gros cormes sphériques à radicelles blanchâtres en japonais ‘Tamaimo’. Les jeunes pousses sont roses.

 

Feuillage :

Caduc, toxique, vert franc, pétiole mouchetée comme la tige.

 

Port :

Bien évasé en forme de parapluie.

 

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Floraison :

Sur les vieux sujets. L’inflorescence est en forme de phallus comme l’indique son nom, ressemblant à une longue fleur d’arum à l’odeur désagréable pour attirer les insectes, la pollinisation est assurée entre autre par les guêpes et les mouches.

Couleur :

Marron rouge pourpré pour le spathe et blanc crème pour le fond de gorge et le spadice.

Fruits :

Baies vertes vénéneuses, virant au jaune puis à l’orange à maturité.

Croissance :

Assez rapide.

Hauteur :

0,60-1 m et plus.

Plantation :

Sous climat doux au printemps, ailleurs cultivé en pot.

Multiplication :

À partir des graines fraîches, boutures de tiges. La récolte des tubercules s’effectue courant septembre tous les 3 ans, c’est dans cette période qu’il produit un maximum de fibres.

Rempotage :

Rempoter tous les 2 à 3 ans.

Sol :

Argile ou glaise, en pot un mélange plutôt sableux.

Exposition :

Mi-ombre, soleil léger le matin

Zone :

10 – 11, semble tolérer des basses températures entre – 5° et -8°C.USDA zone 5a – 10a.

Zone :

Asie du sud-est, dont la Chine dans la province du Yunnan où il a été découvert par Koch en 1858, et au nord du Japon. Au Japon il est cultivé sur Honshü, la plus grande île du Japon, dans la préfecture de Gunma sur de riches sols volcaniques dans la plaine de Kanto où se trouvent de nombreuses sources d’eau chaude, une région impropre à la culture du riz, dédié à la sériculture.

Entretien :

Arroser régulièrement sans excès, il est conseillé de déterrer les tubercules à l’automne puis les conserver au sec à l’abri du gel jusqu’au printemps suivant.

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Ce genre comprend 198 espèces reconnues par The Plantist, originaires de l’Asie et de l’Afrique tropicale.

Si un terme résume bien cette plante, c’est « démesure ».  L’amorphophallus est une plante tuberculeuse endémique de l’ouest de l’île de Sumatra en Indonésie. On retrouve la plante dans la forêt tropicale, sur les collines calcaires, là où le soleil est capable d’atteindre le sol. «Fleur de cadavre» est un autre des ses noms ou surnoms en raison de l’odeur désagréable pour ne pas dire ignoble que produisent leur inflorescence. Démesure encore…. Savez-vous que les tubercules adultes de l’amorphophallus pèsent généralement de 25 à 50 kg, et jusque 75 kg pour les plus gros. La plante produit des feuilles, qui mesurent parfois plus de 3 m de hauteur et de largeur. Les feuilles persistent pendant 1 à 2 années. L’amorphophallus à un rythme de croissance particulier bien sûr, elle entre en phase de dormance pendant plusieurs mois, en sénescence, le temps que les feuilles se dégradent totalement, puis, le cycle reprend, une nouvelle feuille vient en remplacement, en même temps que la régénération de son système racinaire, le tubercule.

On trouve de moins en moins de tubercule ou bulbe d’amorphophallus, mais encore parfois l’amorphophallus Konjac, que vous trouverez parfois sous son ancien nom Amorphophallus rivieri. ses dimensions sont déjà très imposantes avec le spathe floral qui peut atteindre 1 m de hauteur.

Dans son habitat d’origine, dans les zones équatoriales, tropicales, le rythme végétatif de la plante n’est pas défini. Il ne semble pas y avoir de saison systématique où la plante entre en dormance ou fleurit. On trouve d’ailleurs, au même moment, des amorphophallus en fleur, en feuille ou en dormance. Les bourgeons floraux émergent peu de temps après que les tubercules soient entré en dormance qui ralenti le développement du système racinaire. Les inflorescences se composent d’une « spatule cannelée », une sorte de gros pétale, unique ou peu nombreux, charnu, dont la « chair » est rouge-pourpre vif. et d’un spadice jaune terne, le spadice est une inflorescence particulière formée d’un épi entouré d’une grande bractée appelée spathe. C’est l’inflorescence caractéristique de la famille des Aracées comme les arums ou comme l’ et des Arécacées, les palmiers, formant un pseudanthium, un épi central regroupant de nombreuses petites fleurs mâles et femelles. Tandis que techniquement pas de fleurs simples, les inflorescences de A. titanum sont les plus grandes structures de fleurs dans le règne végétal, atteignant souvent 2 m de haut et 1 m de diamètre, ou plus. Bien qu’ouvert, le spadice se réchauffe, grâce une chaleur métabolique, qui lui sert à produire et disséminer son odeur dans le but d’attirer les mouches qui le pollinise. L’odeur putride de la fleur du cadavre est plus forte juste après la spathe se déroule, tard dans la nuit, suggérant la pollinisation par les mouches nocturnes et les scarabées.

Sous notre climat :

Il est très largement conseillé de planter l’amorphophallus en grand pot. La plante est gélive, il est possible de le protéger, mais en cas de forte gelée. Son rythme étant parfois déboussolé, même si chez nous le rythme semble plus « normé » avec une floraison et une feuillaison qu’on sait situer, il n’en reste pas moins que l’amorphophallus mérite quelques attentions particulières. 

Culture en pot :

• Dans un pot adapté à sa taille,
• Remplissez d’un mélange terreau et tourbe à 70/30%.
• Placez le tubercule.
• Recouvrez de 40 cm du mélange terreau/tourbe.
• Arrosez largement et maintenez la terre fraiche sauf quand la plante entre en dormance et perd sa feuille.

Floraison de l’amorphophallus rivieri :

• La floraison se produit généralement vers le mois de mai.
• La feuille quant à elle persiste 4 mois.

Distribution

Ce sont des plantes typiques des basses terres que l'on rencontre de l'Afrique de l'ouest aux îles du Pacifique. On n'en trouve aucune en Amérique bien que l'on y trouve Dracontium, un genre remarquablement similaire bien qu'il ne soit pas proche d’Amorphophallus. La plupart des espèces sont endémiques, à aire de distribution réduite, et croissent de préférence sur des sols perturbés dans les forêts « secondaires ».

Entretien de l’amorphophallus Konjac :

• Sol frais sauf :
• Quand la feuille a fané, il faut préserver le tubercule au sec pendant sa dormance, le temps que le bulbe se reconstitue.
• Quand la pousse ou bourgeon réapparaît, l’arrosage peut reprendre.
• Culture pleine terre : Paillez largement à la fin de l’automne

Variétés :

• Le genre comprend de très nombreuses variétés mais seul le Konjac peut encore être trouvé en pépinière. Il est difficile à trouver.

Propriétés médicinales et utilisations :

Dans l’alimentation asiatique, depuis des millénaires, les racines coupées en morceaux sont séchées et réduites en copeaux, puis en farine appelée en Japonais Konnyaku, elle contient des alcaloïdes et de l’amidon, il faut donc les purifier pour pouvoir l’utiliser comme épaississant ; avec les fibres pauvres en calorie et riches en glucomannanes qui augmente le volume des fibres lorsqu’on les plonge dans un liquide, elles sont utilisées pour confectionner diverses pâtes et des vermicelles appelés au Japon Shirataki.

En Asie dans les pharmacopées traditionnelles, le Konjac est réputé pour traiter certains cancers et le diabète. Dans la pharmacopée européenne, il est principalement connu sous forme de poudre ou de gélules comme coupe-faim naturel favorisant l’élimination des toxines, la baisse du taux de lipides (cholestérol et triglycérides) et de sucre dans le sang, facilitant la digestion, le trafic intestinal ayant des effets sur les diarrhées et la constipation. Il, faut faire attention, car sa consommation peut ralentir l’absorption de certains médicaments et concurrencer les hypoglycémiants, il est donc recommandé de prévenir son médecin lorsque l’on est diabétique. Il est déconseiller de prendre les gélules en même temps que les autres médicaments et il est recommandé lorsqu’on le prend sous forme de poudre de boire beaucoup d’eau por éviter l’obstruction du tube digestif, car il peut absorber entre 100 et 200 fois son poids en eau.

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Amorphophallus

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Photographie d’une inflorescence
d’
Amorphophallus titanum

Classification

Règne

Plantae

Sous-règne

Tracheobionta

Division

Magnoliophyta

Classe

Liliopsida

Sous-classe

Arecidae

Ordre

Arales

Famille

Araceae

 

Genre

Amorphophallus
Blume ex Decne., 1834

 

Description

Les plus petites espèces comme les plus grosses croissent à partir d'un tubercule souterrain dont la forme varie largement d'une espèce à l'autre. Le tubercule peut être globuleux comme dans le cas d'Amorphophallus konjac, allongé pour Amorphophallus longituberosus ou Amorphophallus macrorhizus ou former un réseau bizarre de racines comme pour Amorphophallus coaetaneus.

Chaque année, du sommet du tubercule croit une feuille solitaire, dont le limbe peut atteindre plusieurs mètres de large et le pétiole plusieurs mètres de hauteur chez les plus grandes espèces. Le limbe qui s'étale horizontalement au sommet du pétiole dressé peut être divisée en de nombreuses folioles. Quand le tubercule a emmagasiné suffisamment de réserves, le développement de cette feuille est précédé par la formation d'une inflorescence unique.

Comme chez les autres espèces de la famille des Araceae, l'inflorescence est constituée d'une spathe qui enveloppe généralement un spadice (un épi de fleurs avec un axe charnu). La spathe peut avoir différentes couleurs, en général brun-pourpre ou blanc-verdâtre. L'intérieur est tapissé de crêtes ou de verrues retenant les insectes.

Ce sont des espèces monoïques. Le spadice porte des petites fleurs, les femelles limitées à un pistil à la base et au-dessus séparées par une zone appelée « appendice » de fleurs stériles, les fleurs mâles sont formées généralement par un groupe d'étamines. Il n'y a pas de corolles.

Lors de l'ouverture de la spathe, la pollinisation doit avoir lieu le jour même. Chez de nombreuses espèces l'inflorescence émet un arôme puissant de viande pourrie. Chez certaines autres l'odeur est plus agréable. Cela dépend des espèces pollinisatrices. À l'aide de nombreux pièges les insectes sont maintenus à l'intérieur de la spathe le temps qu'ils polonisent les fleurs femelles. Lorsque les fleurs mâles parviennent à maturité, le jour suivant, les insectes qui s'échappent de la spathe se couvrent de pollen ce qui leur permet d'aller polliniser une autre fleur. Entre-temps les fleurs femelles ne sont plus réceptives évitant l'autopollinisation.

Les espèces du genre Amorphophallus sont des plantes-hôtes pour les chenilles de certains lépidoptères comme Palpifer sexnotatus et Palpifer sordida.

Les fleurs fécondées donnent des fruits qui sont des baies globuleuses. Elles peuvent être rouges, orange, blanches, blanc et jaune, ou bleues.

Amorphophallus titanum est l'espèce qui possède la plus grosse inflorescence, celle d'Amorphophallus gigas est de forme plus allongée mais de taille légèrement plus petite.

Les tubercules d'Amorphophallus konjac sont employés pour faire le konnyaku (?????, konnyaku), un épaississant et gélatine comestible contenant des glucomannanes.

Botanique

La botanique nous apprend comment cette plante se développe et comment elle évolue dans son cycle. Ce végétal n’a pas de tronc, imaginé que le pétiole de la feuille de 10 à 12 cm de diamètre pourrait être un tronc. Le genre Amorphophallus fait partie de la famille des Araceae comme les Arums et les Callas. Les Amorphophallus sont des plantes à rhizome tubéreux sphérique de 70 à 75 cm de diamètre et pouvant peser 130 Kg. Cette plante est à feuille solitaire parfois 2 portées par un pétiole de 1,50 m, pouvant atteindre 3 à 4 m de haut. Le pétiole se termine en ombelliforme triséquée, chacune des divisions est pinnatifide pouvant atteindre pour certaines espèces 7 m de diamètre. L’inflorescence portée par un pédoncule ressemble à une cloche tournée à l’envers.

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Amorphophallus titanum

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Détail des feuilles de l’Amorphophallus bulbifer

 

Le cycle végétatif

Le cycle végétatif passe par 3 étapes : le repos, la feuillaison et la floraison. Lors de la reprise de la végétation, les Amorphophallus développent une feuille ou une fleur, mais jamais les deux en même temps.

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Amorphophallus paeoniifolius : c’est une feuille composée portée par son pétiole tacheté de blanc.

 

Description des espèces

Voici 9 espèces les plus courantes :

  • Amorphophallus acraensis
  • Amorphophallus bulbifer
  • Amorphophallus gigas
  • Amorphophallus muelleri
  • Amorphophallus paeoniifolius ou appelé aussi Amorphophallus campanalatus
  • Amorphophallus plicatus
  • Amorphophallus titanum
  • Amorphophallus variabilis
  • Amorphophallus rivieri var. Konjac

 

Liste d'espèces

Selon Catalogue of Life (8 juillet 2013) :

Selon ITIS (8 juillet 2013) :

Selon Kew Garden World Checklist  (8 juillet 2013) :

Selon NCBI (8 juillet 2013) :

Selon Tropicos (8 juillet 2013)

 

 

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