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Contribution à l’étude comparative de la biologie de deux populations de Vicia argentea Lapeyr.

[article]

Année 1998 5 pp. 133-138
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Contribution à l’étude comparative de la biologie de deux populations de Vicia argentea Lapeyr.

par L. Mauriac et J.-J. Lazare

Introduction

L’idée de cette étude est venue de Monsieur G. Dupias et du Parc National des Pyrénées qui, suivant depuis une dizaine d’années une des plus importantes populations relictuelles de Vicia argentea Lapeyr., située au versant septentrional des Pyrénées, dans le Massif de Campbielh, ont eu l’impression que l’aire occupée par cette espèce avait régressé. Ils nous ont donc alertés sur la situation de cette espèce endémique qui reste l’une des curiosités botaniques des Pyrénées.

Afin d’essayer de comprendre l’évolution de cette popu¬ lation, nous avons choisi de débuter une étude comparative de cette population de Campbielh et de la plus importante population de Vicia argentea du versant méridional, localisée en Aragon au-dessus de Castanesa.

A cours de cette étude, nous nous sommes attachés à com¬ parer l’écologie de ces deux populations et notamment la pro¬ duction de graines et l’influence que peut avoir la position de l’ovule sur sa viabilité.

Vicia argentea appartient à un groupe oroméditerranéen et caucasique d’aires disjointes apparu au Tertiaire et com¬ prenant principalement (Fig. 1) : Vicia argentea Lapeyr. dans les Pyrénées, Vicia serinica Uechtr. & Huter en Italie du Sud et dans les Balkans, Vicia cusnae Foggi & Ricceri dans l’Appennin du nord et dans le Massif de l’Aurouze (Küpfer, 1994), Vicia canescens Labili, au Liban, Vicia variegata Willd. en Arménie, etc.

La figure 2 indique la localisation des deux populations de Vicia argentea étudiées. Au cours des cinq dernières années, plusieurs populations jusqu’alors inconnues furent découvertes dans les Pyrénées occidentales notamment (Lazare & Royaud, 1994). Si l’on suit les arguments de Küpfer (1994) qui consi¬ dère que les populations de ces vesces offrent les caractéristiques d’un taxon sénescent (diaspores lourdes empêchant la dissé¬ mination même à courte distance), ces importantes popula¬ tions occidentales seraient certainement très anciennes et confirmeraient que la flore pyreneenne est loin d’etre parfai¬ tement connue.

J. Bot. Soc. bot. Fr. 5 : 133-137 (1998)

I - Écologie comparative des deux populations

On retrouve chez ces deux populations de nombreux caractères de milieu communs :

-elles sont situées toutes les deux sur des éboulis cal¬ caires et schisteux compris entre 2 300 et 2 550 m d’altitude en exposition sud-sud-ouest ;

-la nature du sol qui compose ces pierriers est sensible¬ ment la même : argilo-schisteux ;

-l’humidification du sol se fait en goutte à goutte.

Parallèlement, nous avons noté des différences, notam¬ ment :

-la taille des blocs de rochers qui composent l’ éboulis de Campbielh est deux à trois fois supérieure à celle des rochers qui compose le pierrier de Castanesa ;

-l’hygrométrie moyenne est beaucoup plus importante à Campbielh et, inversement, l’ensoleillement et l’effet de foehn sont plus intenses à Castanesa ;

-le tableau floristique (Tabi. 1) indique que le cortège floristique de Campbielh, constitué d’une quinzaine d’espèces, présente une flore relativement typique, mais appauvrie, des éboulis calcaires de soulane, comme l’indiquait déjà Gruber (1985).

La dominance très nette de Vicia argentea sur les autres espèces nous incite à parler de peuplement presque pur.

Inversement, quatre fois plus d’espèces ont été recensées à Castanesa et, outre les espèces classiques d’éboulis présentes également à Campbielh, apparaissent des espèces caractéris¬ tiques de pelouse comme Festuca gautieri et Arrhenatherum elatius, qui tendent à indiquer que l’on se trouve en phase ter¬ minale du groupement d’éboulis et que ce milieu évolue vers une formation plus fermée de type pelouse.

De plus, nous avons remarqué que les individus de Vicia argentea étaient moins vigoureux à Castanesa qu’à Campbielh. L’importante compétition entre les espèces et le dessèchement intense dû à l’effet de foehn en particulier, pourraient expliquer cette différence.

De ces observations comparées, nous déduisons que la sta¬ tion de Campbielh paraît regrouper le plus de facteurs favorables au bon développement de Vicia argentea et, ce, d’autant plus que sa situation dans le Parc National des Pyrénées et son accès difficile la protègent du piétinement et des récoltes.

II - Biologie de la reproduction

Pour l’aborder, nous avons échantillonné 350 gousses mûres dans la station de Campbielh et 347 dans celle de Castanesa.

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