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Voir le bulletin - Société Botanique du Centre-Ouest

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COTISATION - ABONNEMENT 1984COTISATION: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 30,00 FABONNEMENT:100,00 FLes cotisations doivent être versées avant le ]tr Mars:- de <strong>préférence</strong> par virement postal au C.c.P. : Société Botanique du Centre­Ouest nO 215 79 Z Bordeaux ;- ou par chèque bancaire adressé au Trésorier, mais établi au nom de la Société.ADMINISTRATION:Président: R. DAUNAS, « Le Clos de la Lande ", Saint-Sulpice-de-Royan,17200 ROYANSecrétaire: J. DROMER, 12, rue de Martrou, Échillais,17620 SAINT-AGNANT.Trésorier: M. ROGEON, 14, rue H. Dunant, 86400 CIVRAY.MANUSCRITSLes travaux des Sociétaires seront publiés dans le Bulletin. La Rédaction se réserve ledroit:- de demander aux auteurs d'apporter à leurs articles les modifications qu'elle jugeraitnécessaires;- de refuser la publication d'un article.La publication d'un article dans le BuUetin n'implique nullement que la Société approuveou cautionne les opinions émises par l'Auteur.Les articles seront remis dactylographiés (ou écrits très lisiblement, en script de <strong>préférence</strong>),recto seulement, avec double interligne et marge d'au moins 5 Cffi.Les croquis ou dessins remis avec le manuscrit seront présentés sur papier blancou papier calque de bonne qualité et effectués à l'encre de Chine noire. S'ils doiventêtre réduits éviter les indications d'échelle du genre: x 1/2, 1110, etc. mais <strong>indiquer</strong>une échelle centimétrique par exemple. Reproduction prise en charge par laSociété.Les photographies (noir et blanc) doivent être de bonne qualité. Leur <strong>reproduction</strong>est prise en charge par la Société. L'impression des photographies en couleursest à la charge des auteurs. Un devis pourra être fourni.Chaque auteur aura la possibilité d'obtenir des tirés à part (en faire la demandeà la remise du manuscriO dans les conditions suivantes:- 30 gratuirement ;- à partir du 31ème les auteurs devront rembourser à la Sociélé les frais engages;- après l'impression il ne sera plus possible d'obtenir de tires à pan.


NOUVELLE SÉRIE 1983 TOME 14BULLETINde laSOCIÉTÉBOTANIQUEduCENTRE-OUESTanciennementSOCIÉTÉ BOTANIQUEdes DEUX-SÈVRESASSOCIATIONSANS BUT LUCRATIFfondée le 22 Novembre 1888SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST«Le Clos de La Lande» Saint-Sulpice-de-Royan17200ROYAN (France)


Date de publication: 1. 1!. 1.983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 19832Service de reconnaissancedes plantes.Les Botanistes dont les noms suivent proposent leurs services pour aider leurs confrères, lesjeunes surtout, à déterminer leurs récoltes:• Pour les Charophycées: M. le Chanoine R. CORILLlON, Maître de Recherches au C.N.R.S., 18, rueMaurice Berné, 49130 LES-PONTS-DE-CÉ.• Pour les Champignons supérieurs: M. le D' P. BOUCHET, Les Ouillères des Nouillers, 17380TONNAY -BOUTONNE.• Pour les Algues marines brunes et vertes : M. Ch. LAHONDÈRE, 94, avenue du Parc,17200 ROYAN• Pour les Muscinées:- M. R.B. PIERROT,Les Andryales Saint-André, 17550 DOLUS.(Responsable du Fichier Bryophytes du Centre-Ouest)- M. M. ROGEON, 14, rue Henri Dunant, 86400 CIVRAY.• Pour les Cryptogames vasculaires et les Phanérogames:- M. A. BARBIER, 11, rue de la Brouette du Vinaigrier, 86000 POITIERS.- M. P. BIGET, 37, rue Emile Zola, 79000 NIORT.- M. A. BOURASSEAU, 2, rue Bernard Palissy, 17100 SAINTES.- M. le Chanoine R. CORILLlON, Maître de Recherches au C.N.R.S., 18, rue MauriceBerné, 49130 LES-PONTS-DE-CÉ.- M. Ch. LAHONDÈRE, 94, avenue du Parc, 17200 ROYAN (Pour les plantes du littoral) .• Pour le genre Hieracium: M. B. de RETZ, 6, avenue du Maréchal Leclerc, 78150 LE CHESNAY.Il est recommandé que chaque récolte comprenne, autant que possible, deux ou mieux troisparts d' herbier, la détermination étant d'autant plus sûre et plus précise qu'il est possible d'examinerun plus grand nombre d'échantillons. Cela permettrait aussi au déterminateur de conserver pour sonpropre herbier l'une des parts envoyées.NOTA: Il est demandé aux envoyeurs de dédommager les déterminateurs des frais de correspondance,surtout s'ils désirent que les échantillons envoyés aux fins de détermination leur soient retournés.


Date de publication .. 1. Il. 1983 ISSN .. 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 19833Paul MARTIN(1923-1982)Paul MARTIN au cours de la session des Causses {Photo J.-M. HOUMEAUJLa grande famille des Botanistes est en deuil.Paul MARTIN nous a quittés brutalement le 3 Décembre 1982, à l'âge de 59 ans.Je voudrais rendre hommage ici à l'homme, au scientifique de grande valeur et,surtout, à l'ami si cher que nous regrettons tous.Paul MARTIN était né le 20 Mars 1923 à Reillanne, dans les Alpes de Haute­Provence, au cœur de cette région qu'il n'a cessé d'aimer et, à travers la botanique,de servir.


4 NÉCROLOGIEFils d'agriculteur, il entre à l'Ecole normale qu'il quitte en 1943 pour participeractivement à la Résistance, sous les ordres du grand poète René CHAR. Il suit lesarmées alliées jusqu'en Allemagne, puis reprend ses études à la libération et occupeson premier poste d'Instituteur à Marseille.Dès l'année suivante, il est nommé au Logis Neuf, localité remarquablement situéepour un botaniste entre le Massif de l'Etoile et celui d'Allauch. Il s'y fixe définitivementaprès avoir rencontré celle qui deviendra son épouse et lui donnera trois enfants,compagne admirable qui le soutient, sa vie durant, de tout son amour et de toutson dévouement.En 1953, une laryngite chronique l'oblige à abandonner l'enseignement; pendanttrois ans, il devient le secrétaire de l'inspecteur primaire puis il est mis à la dispositionde la M.G.E.N. dont il dirigera les services comptables jusqu'à sa retraite en 1978.Paul MARTIN, « LA Sainte-Baume, 1982 (Photo F. BARALEIDepuis son plus jeune âge, Paul MARTIN s'était passionné pour la Botanique. Ilracontait lui-même que c'était en gardant les troupeaux de son enfance qu'il avaitappris à examiner les plantes en toutes saisons. C'est ainsi que, doué d'un don d'ob-


NÉCROLOGIE 5servation peu commun, il arrivait à reconnaître toutes les espèces de sa région quelleque soit l'époque, aussi bien au stade de plantule qu'à un état de maturité trèsavancée.Membre de la Société Botanique de France, de la Société Française d'Orchidophilie,membre très actif de la Société d'Echange des Plantes vasculaires de l'Europeet de la région méditerranéenne, membre de la Société linnéenne de Marseillequ'il présida en 1980 et 1981, notre ami s'était lié avec les plus grands botanistesprovençaux: je citerai entre autres le Docteur POUCEL, le célèbre orchidophile, quilui légua son importante documentation floristique et, surtout, le Professeur RenéMOUNIER qui l'avait en très haute estime.Celui-ci venait juste d'achever le manuscrit de son remarquable Catalogue desplantes vasculaires des Bouches-du-Rhône lorsqu'il mourut en 1975, mais l'ouvrageavait besoin d'être revu avant sa publication. C'est Paul MARTIN qui se chargea decette lourde tâche à la grande satisfaction du fils de l'auteur, le Professeur RogerMOUNIER, qui lui rendit hommage dans la préface en vantant « sa conscience etson dévouement exemplaires »,Nul n'était plus qualifié que Paul MARTIN pour procéder à cette révision, car c'étaitun remarquable botaniste de terrain qui avait parcouru en tous sens la Provence occidentale.Ses nombreuses découvertes ont été consignées dans le Catalogue précité,mais la plus importante, celle qui permet de classer notre ami parmi les meilleursbotanistes de sa génération, se produisit après la parution de cet ouvrage. Ils'agit d'une Graminée, nouvelle pour la France, connue jusque là en Europe uniquementd'Espagne, Poa flaccidula Boiss. et Reut., trouvée en 4 stations différentes.Cette extraordinaire découverte procura à son auteur une immense joie qui transparaîtà travers l'article qu'il lui consacra dans le dernier Bulletin de notre Société,en collaboration avec l'éminent agrostologue, M. KERGUÉLEN, qui identifia la plante.Notre ami eut la grande satisfaction de prendre connaissance avant sa disparition,de ce Bulletin qui comprenait, en plus de son article, le compte rendu détailléde la session de La Ciotat qu'il avait dirigée de façon magistrale en Avril 1981. Tousceux de nos collègues qui ne le connaissaient pas avaient pu alors apprécier, outresa compétence, son dynamisme et son enthousiasme qui étaient ses qualités majeures,auxquelles j'ajouterai sa très grande serviabilité. Il était en effet toujours disponiblepour accueillir chez lui ses amis botanistes et était tout heureux de leur faireconnaître les richesses végétales de sa région.Paul MARTIN participait encore à notre dernière session tenue à Millau en juillet1982. Qui aurait pu alors imaginer, lorsqu'il arpentait d'un pas alerte par une chaleuraccablante les terres arides des Causses et animait, avec sa verve coutumière,la fin de notre banquet de clôture, qu'il disparaîtrait quelques mois plus tard, terrassépar un mal implacable ?Paul MARTIN n'est plus et profonde est notre peine, mais son souvenir resteraà jamais vivace dans nos cœurs.G.BOSC


Date de publication.' 1. Il. 1983 ISSN.' 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 19836Nommer pourquoi ?Nommer pour qui ?Nommer comment ?par André TERRISSE*«... La nomination implique un perpétuelsacrifice du nom à l'objet nommé ... , le noms'y révèle l'inessentiel, en face de la chose,qui est essentielle"SARTRE; Situations Il, p.64.La « chose », pour les botanistes, c'est la plante. Et ils sont tous d'accord pouraffirmer que c'est l'essentiel. Et en effet nous ne devons jamais perdre de vue cettevérité fondamentale: nous nous attachons à l'étude et à la connaissance des plantesdans leur milieu, puisque nous sommes des « botanistes de terrain ». Alors ...Nommer pourquoi ?Connaître une plante, n'est-ce pas déjà la nommer? Existe-t-il une connaissanceintuitive qui puisse se passer du langage? Nommer une plante, c'est lui donner une« identité» c'est affirmer qu'elle reste la même dans le temps et dans l'espace: danstoutes les régions de la terre où on peut en rencontrer des spécimens, à ses diversstades de croissance, au siècle dernier comme en 1983.Nommer une plante, c'est la re-connaître, c'est la re-présenter, la rendre à nouveauprésente à mon souvenir et à celui de mes confrères botanistes qui parlent lemême langage que moi. Quand je nomme le Lys martagon, surgissent dans mamémoire - et aussi dans celle des personnes qui m'écoutent où me lisent - des détailsnombreux: ce sont d'abord des caractères morphologiques, qui sont communs àtous les exemplaires de cette espèce; mais le nom suscite également un certainnombre de souvenirs personnels: les circonstances de la première rencontre, l'environnementhabituel (nature du sol, plantes compagnes ... l,On peut dire que nommer une plante c'est lui conférer l'existence. Et cela n'estpas vrai seulement pour les botanistes. Toute personne qui s'intéresse, même defaçon occasionnelle, à une plante, est persuadée qu'elle doit avoir un nom, c'est-àdireun nom français! Qui d'entre nous n'a eu à faire face à cette question: « Commentça s'appelle en Français? » Qui n'a assisté à l'étonnement incrédule de ceuxqui reçoivent une réponse négative: « Il n'existe pas de nom français pour cetteplante », Alors, pour faire plaisir, et pour ne pas être taxé d'incompétence, on traduit:c'est la Seslérie bleue, ou l'Adénostyle à front blanc, ou la Mélitte à feuillede Mélisse. Et ainsi, à partir du moment où on peut la nommer, cette planteexiste : elle existe pour (et par) ceux qui peuvent la nommer.* A.T. ; Lycée Marguerite de Valois, 16017 ANGOULÊME.


NOMMER POURQUOI? NOMMER POUR Q'!I ? NOMMER COMMENT? 7Mais les non-botanistes nomment uniquement les plantes qui présentent pour euxun intérêt quelconque. Le paysan et le jardinier nomment les plantes nuisibles, lesIl mauvaises herbes ». ou au contraire celles qui sont utiles à l'homme ou auxanimaux.De même, le pharmacien connaît surtout le nom des plantes utilisées comme médicaments,ou qui entrent dans la fabrication des médicaments, ou encore le nom deschampignons comestibles ou toxiques. Et en effet, les champignons que la languepopulaire nomme avec précision sont ceux qui se mangent - ou ceux qu'on redoutede confondre avec ceux qui se mangent. On connaît le Il cèpe de Bordeaux», leIl tête de nègre ». le Il Satan ». Mais qui se soucie de nommer les mycènes? Lesdictionnaires d'usage courant ne contiennent même pas ce mot, au point qu'il estdifficile de savoir s'il est masculin ou féminin. Le Il Petit Robert» passe directementde Il mycélium » à Il mycénien».Les plantes spectaculaires appartiennent également au fond commun de notrelangage: ainsi le coquelicot ou le bleuet; on peut présumer qu'avec la raréfactionde ces plantes, disparaîtra rapidement leur dénomination usuelle: on ne saura plusà quelles plantes attribuer les taches rouges et bleues d'un célèbre tableau deRENOIR: Il Coquelicot, bleuet, connais pas! »Mais les botanistes, on le sait, n'ont pas les pieds sur terre, même s'ils arpententla campagne les yeux obstinément dirigés vers le sol. La consommation d'épinardssauvages (Chenopodium bonus-henricusï, ou d'oseille sauvage (Rumex acetosa etespèces voisines), la confection de tisane de trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata),sont les seuls exemples d'utilisation dont j'ai été personnellement témoin dans ledomaine de la phanérogamie. Certes, il va de soi que les mycologues sont parfoisaussi mycophages, mais souvent de façon tout à fait accessoire. j'ai entendu encoretrès récemment l'épouse de l'un de nos brillants déterminateurs se plaindre: Il Lesgens m'envient, pensant que je n'arrête pas de consommer des champignons. Jeleur dis: Détrompez-vous; mon mari n'a pas le temps d'en ramasser! » Et qui n'aen mémoire la réponse irritée du responsable d'une sortie mycologique, quand onlui demande pour la centième fois: Il ça se mange? »Ainsi, sans aller jusqu'à affirmer, avec J.-J. ROUSSEAU que la botanique est etdoit être Il une vaine étude faite sans profit» (Il Septième Promenade »}, il faut bienadmettre qu'il s'agit avant tout, pour nous, d'une occupation Il gratuite », C'est d'ailleursce qui suscite à notre égard, de la part du profane, des réactions d'incompréhension: méfiance, étonnement, doute, moquerie*, parfois même hostilité. Commentfaire comprendre que le plaisir de connaître, c'est-à-dire de nommer une plante,se suffit à lui-même ? Certes le botaniste est un animal étrange: il se passionne pourune étude dont tout le monde pense qu'elle est inutile. Pire! Il s'en flatte! Il penseque c'est tout à son honneur, que de se livrer à des occupations qui n'ont pas pourmobile un profit personnel et immédiat.Et c'est pour cette raison que la protection de la nature nous pose actuellementdes problèmes si difficiles. Si nous, botanistes, sommes persuadés qu'elle est nécessaire,et qu'il est urgent de s'en préoccuper activement, nous prêchons dans le dése~d'un monde égoïste; car cette utilité n'est pas immédiate, et elle entre en conflitavec des intérêts particuliers.Au nom de quel principe demander à tel petit propriétaire, qui s'apprêtait à faireune bonne opération en autorisant l'ouverture d'une carrière sur son terrain, de renoncerà son projet parce que ce terrain porte des espèces protégées? Il faut comprendresa déconvenue; pour lui, il s'agit d'un Il manque à gagner », Il regrette amère-• Cf. dans ce même Bulletin le texte de C. Bernard; « Élucubrations d'un Fêlé » ,


8 A. TERRISSEment de n'avoir pas eu plus tôt l'idée de labourer son' champ, détruisant ainsi l'objetdu litige! Combien de « coteaux à orchidées» ont ainsi disparu du sud de la Charente,au cours des vingt dernières années! .Certes, ce même propriétaire oublie un peu facilement qu'en apprenant la présencede magnésium dans le sol de son terrain il s'apprêtait à profiter sans vergogned'une plus-value importante. Sa déception n'en est pas moins grande - et sonsentiment d'être la victime d'une injustice. Il y a un siècle encore, un terrain avaitpresque toujours une valeur à peu près constante, liée à son rendement agricole.Depuis peu, il n'en va plus de même, et il n'est pas rare de voir la valeur d'une propriétémultipliée, ou fortement diminuée, du jour au lendemain. Mais proposer desremèdes n'est pas notre propos - d'autant que la solution n'est pas simple, et relève,nous semble-t-il, d'un choix politique.Quoi qu'il en soit.Je botaniste de terrain s'intéresse, lui, à toutes les plantes quiappartiennent au domaine qu'il a défini pour son étude; par exemple: « les orchidéesdu territoire français», « les mousses du Centre-Ouest», « la végétation dulittoral atlantique ».Ces plantes, il essaie de les nommer en utilisant un langage qui puisse être comprisde tous ceux qui auront à l'entendre ou à le lire.Nommer pour qui ?La difficulté provient de l'extrême variété potentielle des auditeurs et des lecteurs.Les botanistes sont peu nombreux, et cependant ils ont beaucoup de mal à « s'entendre», Chacun possède son caractère propre, son degré de connaissance, seshabitudes, bref, son « histoire ». qui est unique; et sans doute est-ce bien ainsi.Mais, pour bien faire, il faudrait être capable, lors d'une sortie mycologique ou botanique,de s'adresser aussi bien au spécialiste qu'à l'amateur occasionnel, qui penseencore qu'il suffit d'assister à une excursion, de visiter une exposition de champignons,pour acquérir un savoir complet et définitif.Cette dernière attitude est très répandue: lors de la préparation d'une expositionmycologique, l'un des organisateurs laissa échapper une remarque qui choquaprofondément la dame chargée de l'organisation matérielle de la salle: « De toutefaçon, disait-il, si les visiteurs retirent de leur passage la connaissance d'une dizained'espèces, ce sera déjà beau! » Il fallut expliquer à cette brave dame qu'il n'y avaitlà aucune marque de mépris, mais seulement l'expression d'un fait: il n'y a pas deformule magique permettant d'acquérir rapidement la connaissance des plantes: ily faut beaucoup d'efforts, de temps, de patience. Et, selon la formule bien connue,plus on avance, plus on s'aperçoit que ce qu'on sait est peu de chose par rapportà ce qui reste à apprendre. Lire deux cents étiquettes, jeter un coup d'œil aux champignonsqu'elles désignent, cela ne suffit pas pour s'assurer là connaissance de cesdeux cents espèces !A celui-ci, on pourra donc se contenter de dire que telle plante est une labiée,ou une sauge. En revanche, tel botaniste spécialiste d'une région, ou d'un genre,ne se contente pas des indications données par les flores traditionnelles; il veut nommeravec plus de précision, parce que sa connaissance est plus précise. C'est ainsique nos confrères des Causses savent distinguer les sous-variétés flavit/orum et pseudoaureumde la variété rouyanum de la plante qui, pour nous, est Teucrium poliumssp. aureum.Entre ces deux cas extrêmes, il y a toutes sortes d'intermédiaires :.Ie fabricantde produits chimiques destinés à détruire les « mauvaises herbes» : il lui faut désignerclairement et pour tous les utilisateurs quelles plantes son désherbant est sup-


NOMMER POURQUOI? NOMMER POUR QUI? NOMMER COMMENT? 9posé « traiter». Le fabricant de produits de beauté s'efforce de donner la compositionde sa crème en utilisant des noms « poétiques », qui sont supposés aider à lapromotion du produit. Mais la botanique concerne aussi les forestiers, les paysagistes,les fonctionnaires de l'environnement. Or chacun de ces groupes a tendanceà utiliser un langage qui lui est particulier.Ajoutons à cela que les plantes ne respectent pas les frontières définies par leshommes et qu'ainsi telle plante doit pouvoir être nommée à lafois pour (et par) unFrançais, un Irlandais, un Algérien et un Japonais!De même, les botanistes, à condition de parler un langage dépourvu de toute ambiguïté,doivent pouvoir dialoguer encore au-delà de la mort. Le plaisir de trouver uneplante rare dans une station nouvelle est certainement moins vif que celui que nouséprouvons en retrouvant, après une éclipse de plusieurs dizaines d'années, une plantesignalée autrefois par nos ancêtres, même si le mérite en est beaucoup moins grand.Et cette communication qui s'établit par delà les ans, grâce à la précision des mots,a quelque chose d'émouvant: c'est encore le plaisir de parler le même langage. C'estun roc de stabilité dans la mouvance qui nous entoure. Ce sont des moments privilégiés.Tel fut notre sentiment, en constatant. le 26 mars 1980, qu'Anemone ranuncu/oidesssp. ranuncu/oides se trouvait toujours en abondance là où elle avait étésignalée pour la dernière fois, au siècle dernier, par B. SOUCHÉ et A. GUILLON, quinous avaient transmis leurs observations par l'intermédiaire de F. CHEMIKIQUE.La botanique est une école de rigueur; c'est un des enseignements que nous atransmis E. CONTRÉ, parmi d'autres, quand il retrouva, vingt-et-un après, le 25 mai1977, une touffe d'Asp/enium X a/ternifolium, sur un rocher de Saint-Germain deConfolens. Ce jour-là, c'est avec lui-même, qu'il avait communiqué, par delà lesannées!Il est donc possible, et agréable, de communiquer, en principe, avec n'importequel autre botaniste. Et, quand il s'agit d'expression orale, il est généralement facilede se faire comprendre: je sais qu'à untel je dois parler le langage de COSTE, à telautre celui de FOURNIER. ou de BONNIER. à tel autre le patois poitevin, à tel autreencore le catalan; pour peu que je connaisse ces divers langages, c'est facile.Mais quand j'écris, il en va tout autrement: j'ignore quels sont mes lecteurs potentiels; la communication se fait à sens unique. Si je veux traduire dans le langagede chacun, la tâche est énorme et même, parfois, insurmontable: dans un ouvragepublié en 1981 et recensant les noms vernaculaires qui désignent en France les mauvaisesherbes [« Dénominations régionales et locales des herbes des champs »}, onrelève cent-vingt-quatre noms différents pour désigner Ga/ium aparine. Et, pour prendreun exemple mieux connu, ROMAGNÉSI, dans son « Atlas des champignons »,note soixante-huit noms populaires pour Lepiota procera. Pourtant, il en a oublié aumoins un (et sans doute bien d'autres), celui de « poterelle », le seul en usage dansla région de Chauvigny.Alors, comment faire face à cette diversité des utilisateurs?Nommer comment?On a imaginé une solution simple: une nomenclature unique, dont les règles sontmaintenant définies avec précision par un code international datant d'une dizained'années. Il précise et complète le système mis au point par LINNÉ. C'est une sorted'espéranto de la botanique.Tout est donc pour le mieux: au désordre ancien, va succéder un ordre nouveauet définitif? Hélas, il n'en est rien! Nous sommes actuellement en pleine mouvance,


10 A. TERRISSEet cela risque de durer! Qu'on me permette d'évoquer un souvenir personnel: monpremier contact avec la Société Botanique du Centre-Ouest remonte au 21 avril1974 ; ce matin-là, nous avons visité, dans la région de Civray, près de Voulême,la rive de la Charente, et nous y avons vu en particulier une fougère qu'E. CONTRÉa nommée Polystichum setiferum. Il ajouta qu'il fallait se garder de confondre cetteespèce, qu'on nommait autrefois Aspidium aculeatum, avec Polystichum aculeatum,qui était l'ancien Aspidium lobatum ! Ces paroles soulevèrent les protestions dupublic: ces changements étaient jugés aberrants.Plus de huit ans après, le souvenir m'en est resté intact. Mais malheureusementla mutation est loin d'être achevée! C'est qu'il ne suffit pas de remplacer les nomsanciens par les « nouveaux», ou plutôt par les noms valides, qui sont souvent antérieursaux noms utilisés par les flores « classiques» (BONNIER, COSTE, FOURNIER),comme je l'avais cru, naïvement, ce jour-là!Cependant, la première cause de la mouvance de la nomenclature botanique devraitêtre provisoire: il s'agit de retrouver le premier auteur d'un taxon, celui qui l'a décritpour la première fois, lui attribuant un nom, sous forme d'un binôme qui, accompagnédu nom de l'auteur, authentifie la plante. Pourtant, même à ce niveau, la démarchen'est pas si simple: lors de cette recherche « généalogique », il arrive que lefil se casse, ou se perde, peut-être provisoirement. La recherche de l'antériorité peutdonc aboutir rapidement à un résultat net et définitif; elle peut se solder par un échec(impossibilité de remonter avec certitude au « type» qui a servi de base à la description); elle peut aussi être suspendue provisoirement et procéder par étapes successives: ce dernier cas est malheureusement assez fréquent et aboutit à des dénominationssans cesse renouvelées: c'est ainsi que Sedum sediforme (nom absurdeil est vrai si on réfléchit au sens « sedum en forme de sedum» ; mais la nomenclaturebotanique ne manque pas d'absurdités de ce genre, ce qui finalement n'est choquantque pour les latinistes et hellénistes), Sedum sediforme, donc, me dit-on, « estredevenu» Sedum nicaeense (il a été aussi Sedum altissimum).Pour avoir une idée des problèmes qui se posent au spécialiste de la nomenclature,il suffit de parcourir l'ouvrage de M. KERGUÉLEN sur « Les Gramineae (Poaceae)de la Flore française» (Lejeu nia - 1975). Déjà, la mise entre parenthèses dumot « Poaceae », dans le titre, est significative. Mais dans le cours de l'ouvrage,l'auteur distingue, d'une part, les taxons supposés correctement nommés, ainsi queceux qui ont été retenus par la « List of stabilized plant names » (on pourrait ironiserfacilement sur la « stabilité » en question), et, d'autre part, les taxons qui posentdes problèmes non encore résolus de nomenclatureet/ou de taxonomie; il prévoitmême une autre catégorie, celle des taxons à « nom illégitime, ou présumé tel, citéfaute de pouvoir définir avec certitude une épithète légitime ». Encore là les chosessont-elles claires: les limites des certitudes actuelles sont clairement indiquées, cequi n'est pas toujours le cas: à la lecture de cet ouvrage, on n'a pas de fausse impressionde sécurité !Malgré tout, dans ce domaine, qui est celui de la recherche de l'antériorité, la « stabilisation» devrait se faire assez rapidement.Au contraire, la deuxième cause d'instabilité risque d'être beaucoup plus durable.Le classement des espèces est souvent discutable. Et souvent aucun critèredéfinitif ne permet d'affirmer - dans l'état actuel de nos connaissances - que tel classementest et restera « le meilleur », La raison est qu'il n'existe pas de définitionclaire et satisfaisante de l'espèce. Prenons un exemple: selon FLORA EUROPAEA,Veronica fruticans et Veronica fruticulosa sont tout à fait distinctes à l'est de leurère commune (Yougoslavie) ; en revanche, dans les Pyrénées et dans le nord de l'Espagne,et à un degré moindre au sud-ouest des Alpes, on trouve des plantes où les


NOMMER POURQUOI? NOMMER POUR QUI? NOMMER COMMENT? 11caractères distinctifs des deux espèces se combinent de différentes façons. Cet étatde fait actuel résulte de l'histoire de ces espèces, que nous ne pouvons reconstituerque par hypothèse: à partir d'une espèce unique, apparue probablement à l'ouestde l'ère actuelle, il y a eu différenciation, avec apparition d'individus intermédiairesqui n'ont pas été éliminés par l'évolution. Et le fait que l'on passe par degrés d'uneespèce unique à deux espèces distinctes prouve que la nature n'est pas aussi simpleque nous voudrions la trouver pour notre commodité : le botaniste systématicienimpose une vision discontinue là où il ya continuité (dans l'espace et dans letemps).La tentation est grande, alors, de remettre de l'ordre, c'est-à-dire d'introduire unordre différent, et d'immortaliser son nom par cette transformation. Beaucoup deces bouleversements sont justifiés. D'autres le sont moins. Les botanistes sont deshommes, avec leurs petites vanités. Dans un ouvrage récent, « La vie mode d'emploi». le romancier Georges PEREC décrit un personnage dont la seule ambition estd'attacher son nom à 1'« invention » (au sens étymologique, inventer c'est trouver)d'une espèce. Tous les botanistes connaissent l'exemple d'A. JORDAN qui, au siècledernier, multiplia inconsidérément les espèces, au point qu'on parle parfois, enun sens restrictif, de Il taxon jordanien» ou même de Il jordanon » ! Or, dans sonesprit, il s'agissait d'espèces véritables!Et les querelles qui ont agité jadis le monde des botanistes sont loin d'être éteintes- même si la violence du langage s'est quelque peu atténuée par rapport aux sommetsatteints au début de ce siècle: à propos de la publication, alors récente, d'uneétude sur le genre Hieracium, ARVET-TOUVET écrivait (in Il Hieraciorum catalogussystematicus », p.98) : Il Tout, dans cette publication, est dans un désordre épouvantable». C'était, il est vrai, le travail d'un allemand, ZAHN, et nous étions en1912 ! C'est ainsi que le patriotisme aveugle parfois même les botanistes, car, malheureusementpour ARVERT-TOUVET, la postérité a ratifié le « désordre » de ZAHNaux dépens de l'ordre d'ARVET-TOUVET !Mais, répétons-le, notre époque connaît de telles querelles, même si le langageest plus courtois. Il est donc à craindre que l'évolution de la nomenclature ne s'arrêtepas de si tôt !Et après tout, faut-il le regretter? N'en va-t-il pas de même pour les plantes? Leurévolution est infiniment plus lente, il est vrai, que celle de la science qui les étudie.Et à l'échelle d'une vie humaine, la modification d'une espèce n'est guère perceptible.Mais les botanistes de terrain que nous sommes n'ignorent pas tout à fait quedes sciences de formation récente, comme la caryologie ou la palynologie, étudientle passé de l'histoire des plantes - et que cette histoire nous aide parfois à comprendrenon seulement la présence de telle espèce en tel lieu, mais encore les concordanceset les divergences morphologiques qui rapprochent et séparent certaines espècesvoisines (en particulier celles que l'on qualifie de Il vicariantes » au sens large).Quand un botaniste nomme une plante sur le terrain, il réalise, à l'instar du photographe,un Il instantané » qui résulte de la rencontre de trois Il histoires » : celled'une espèce, celle d'une science (la botanique systématique) - et la sienne.A l'échelle humaine, nous le savons, l'histoire d'une plante est Il figée » ; d'autrepart, chacun est responsable de sa propre histoire. Il reste donc à Il fixer » artificiellement,pour un temps, l'évolution de la nomenclature, c'est-à-dire à choisir conventionnellementun travail de référence.Car nous n'avons pas les moyens, à titre individuel, de suivre cette évolution.L'idéal serait sans doute un organisme international de remise à jour constante, quipublierait régulièrement le résultat de ses travaux.A défaut, la Société Botanique du Centre Ouest a choisi FLORA EUROPAEA, dont


12 A. TERRISSEil convient de ne pas oublier les insuffisances. La plus gênante, pour la commoditéd'usage, résulte sans doute de la prudence qui a fait classer dans l'index commeespèces à part entière des taxons dont le statut n'est pas définitif, et pour lesquelsl'auteur de l'article précise parfois qu'ils ne mériteraient sans doute même pas lerang de sous-espèces!Il convient donc de ne pas oublier ces imperfections, et de considérer FLORAEUROPAEA simplement comme un ouvrage commode, mis à la disposition des botanistesde ce dernier quart de siècle.Il m'est agréable, consultant un ouvrage espagnol récent [« Claves de la Florade Espana ». de Mariano GARCIA ROLLAN) d'y retrouver la nomenclature de FLORAEUROPAEA, ce qui m'évite d'avoir à me poser des problèmes de synonymie parfoisinsolubles.Reste le cas de ceux qui ne peuvent acquérir, ou ne veulent utiliser, pour des raisonsdiverses, cet ouvrage. On peut essayer d'élaborer des listes de synonymes;c'est un travail difficile: si la synonymie est évidente pour la grande majoritédes cas, et souvent signalée par l'index remarquable de FLORA EUROPAEA, il subsistenéanmoins quelques problèmes épineux. De plus, pour être complet et commode,ce travail devrait présenter cinq listes complètes des taxons, en prenant commepoints de départ, successivement, les quatre flores françaises courantes (BONNIER,ROUY, COSTE, FOURNIER), en plus de FLORA EUROPAEA. Nous devons signalerqu'un des botanistes chevronnés de notre société s'est attelé à ce travail, qui, unefois achevé, rendra les plus grands services.Car, il faut bien le dire, <strong>indiquer</strong> les synonymes pour chaque plante des listes figurantdans notre Bulletin est peu satisfaisant. Et comment se limiter? Pourquoi telsynonyme et pas tel autre? Il suffit de feuilleter l'ouvrage de M. KERGUÉLEN surles Graminées, auquel nous faisions allusion plus haut, ou encore la flore de ROUY,pour constater qu'une même espèce est désignée parfois par plusieurs dizaines desynonymes. Même si l'on s'en tenait aux noms figurant dans les flores classiques,cela alourdirait considérablement le texte.Ajoutons que presque tous les ouvrages de vulgarisation récemment publiés, enFrance comme dans les pays voisins, utilisent la nomenclature de FLORA EURO­PAEA. Ces raisons, pour conventionnelles qu'elles soient, nous semblent suffire àjustifier le choix de cet ouvrage de référence.Répétons-le, l'essentiel, c'est la plante; le nom n'est qu'un outil; mais, pour êtreefficace, et susciter en nous l'image de la plante, il doit être dépourvu de touteambiguïté.Ainsi donc, nommer une plante avec précision, en utlisant des ymboles convenus,nous permet de partager avec d'autres amateurs un plaisir innocent. C'est notrefaçon à nous de posséder la nature sans lui porter le moindre dommage. Si, en plus,nous pouvons ainsi contribuer à défendre son intégrité, nous sommes comblés!


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198313Listes départementalesdes espèces végétales protégéessur l'ensemble du territoire nationalNous publions ici, sous la forme d'un tableau synthétique, la liste des espècesvégétales protégées sur l'ensemble du territoire national et dont la présence a éténotée dans un ou plusieurs des départements du Centre-Ouest (sensu lato, puisquele Cantal est inclus).Voici la liste alphabétique de ces départements, avec leur indicatif: Cantal (15),Charente (16), Charente-Maritime (17), Corrèze (19), Creuse (23), Indre-et-Loirs (37),Deux-Sèvres (79), Vendée (85), Vienne (86), Haute-Vienne (87).Précisons que les listes parues au Journal Officiel du 13 mai 1982 ont été complétéespar un rectificatif paru au Journal Officiel du 14 décembre 1982, qui ajouteAstragalus monspessulanus ssp. monspessulanus à la liste n? 1, Dicotylédones.Nous publierons ultérieurement la liste des plantes qui, selon nous, mériteraientd'être protégées dans chaque département, en plus des espèces des listes nationales.La présence d'une espèce dans chaque département est figurée par l'un des troissymboles suivants :• : plante vue depuis 1960 ;o : plante notée autrefois, mais qui n'a pas été revue depuis 1960 ;+ : plante présumée disparue.L'ordre suivi est celui du Journal Officiel.Liste n? 115 16 17 19 23 37 79185 86 87iDicotylédo nes1 •Andromed a polifolia •Anemone coronariaAngelica heterocarpa•Arenaria controversa • • + •Aster ame /lus•Astragalus baionensis•Astragalus monspessulanus11ssp. mo nspessulanus • • • • •Centaurium chIo odes1Cistus psil osepalus•Daboecia cantabrica•Delphinium verdunense + + : 0Dianthus ga/licus • •Euphorbia esulassp. tom masiniana • • •Evax carpe tana•


14 ESPÈCES VÉGÉTALES PROTÉGÉES: LISTES DÉPARTEMENTALES.15 16 17 19 23 37 79 85 86 87Kickxia cirrhosa1 •Kickxia commuta tassp. commutata1 •1Ligularia sibirica •:Linaria thymifolia • iLinaria toutoni A. Chev.1 • !1Lithodora diffusassp. diffusa•Lysimachia th yrsiflora •Lythrum tribrecteetum • • 1Matthiola ovensis Men. •Nigel/a gal/ica + + +iOdontites jaubertiana (s.l.) • • • • 1Oenanthe foucaudii Omphalodes littoralis •Pulicaria vulgaris • 0 • • 0 •Ranunculus lingua • • 0 • • •Ranunculus nodiflorus 1 Ranunculus ophioglossifolius ·, • • • Rumex rupestris ;Salix arenaria • •Salix lapponumSaxifraga hieracifolia 1•Sedum andegavense•1Sorbus latifoliai•MonotocylédonesCarex chordorrhiza 0Carex limosa • 0Damasonium alisma • • • 0 0Epipogium aphyl/um •Eriophorum gracile 0 0 + 0 0Gagea arvensis 0 • + •Gagea bohemica (s.l.) • •Gagea lutea•Gagea pratensis 0 •Gagea saxatilis 0Hammarbya paludosa + +1Iris sibiririca•Leucojum aestivum (s.l.) +Liparis loeselii 1 + •Nectaroscordum siculum1ssp. siculumOphrys apifera var. bicolor (1)+••ssp. speculumOphrys speculum+Orchis coriophorassp. coriophora • • • 0 0 + 0 • 0Orchis coriophorassp. fragrans 1 • +Scheuchzeria palus tris • 1 •1Serapias parviflora1 • •111


ESPÈCES VÉGÉTALES PROTÉGÉES: LISTES DÉPARTEMENTALES. 1515 16 17 19 23 37 79 85 86 87Spiranthes aestivalis • + • • + + • • •Tulipa preecox•Tulipa sv/vestrisssp. sv/vestris • • • •PtéridophytesDiphasium a/pinum •Diphasium iss/eri •Diphasium tristachyum • 0/soetes histrix • 0 •/soetes /acustris 0 •/soetes setacea 0 •/soetes tenuissima • • 0Lepidotis inundata • • • • 0Marsl1ea quadrifolia • 0 0Ophiog/ossum azoricum • •Pl1u/aria g/obulifera • • 0 0 • 0 0 • •Woodsia üvensis •1Liste n? 215 16 17 19 23 37 79 85 86' 87Dicotylédones ! 1Dianthus superbus1issp. superbus 0 0 • 0 0 •Drosera ang/ica +Drosera intermedia • • • • • • 0 1• •Drosera rotundifo/ia • • • • • • 0 0 • •Euphorbia pep/is •Gratio/a officina/is • • 0 • • • • • 0Paeonia mascu/a ssp. mascu/a • 1Po/emonium caeru/eum •Pyro/a rotundifolia11ssp. rotundifo/ia 0 •Rosa gallica•Senecio doronicumssp. ruthenensis•Monocotylédones 1Allium victorialis •Typha X g/auca·1·•Ont participé à l'élaboration de ces listes, les botanistes dont les noms suivent:Yves BARON (86), Gaston BONNIN (79), Michel BOTINEAU (87), André BOURAS­SEAU (17). Jan-Bernard BOUZILLÉ (85). Luc BRUNERYE (19), Jean-Robert CHAR­RAUD (16), René CHASTAGNOL (16,87), Jean DAUGE (15), Rémy DAUNAS (17),Pierre DUPONT (85), Marcel GÉSAN (86), Alfred HÉRAULT (85), Christian LAHON­DÈRE (17). Robert MAISONNEUVE (19), Christian MOULINE (37), Pierre PLAT (86),;,11


16 ESPÈCES VÉGÉTALES PROTÉGÉES: LISTES DÉPARTEMENTALES.Jean SAPALY (15). André TERRISSE (16), Jean TERRISSE (16, 17), Askolds VILKS(19, 23, 87).Pour les plantes qui n'ont pas été revues depuis 1960, la plupart des renseignèmentsont été puisés dans la littérature, essentiellement: LEGENDRE LLOYD LUGA-GNE, SOUCHÉ, TOURLET, TRÉMEAU. ' ,Est-il besoin d'ajouter que les documents accumulés par E. CONTRÉ nous ontégalement apporté une aide précieuse?(1) C'est ainsi qu'il faut nommer, semble-t-il, Ophrys manginiTalion. Dans le précédent Bulletin de la S.B.C.O.(tome 13, p. 40, note 15). nous indiquions que la position de ce taxon était mal définie. M. J. DELAMAINnous a fourni les précisions suivantes (dont l'essentiel est extrait de l'ouvrage de J. POUCEL: « A la découvertedes Orchidées de France », 1942) : quand il a découvert et nommé ce taxon, G. TALLON a penséqu'il s'agissait de l'hybride entre Ophrys apifera ssp. apifera et Ophrys sphegodes ssp. sphegodes. Cetteopinion a été reprise par son collègue et ami R. MOLINIER, dans le Catalogue des Bouches-du-Rhône. Maisla plupart des spécialistes d'Orchidées s'accordent maintenant à voir dans ce taxon une variété d'Ophrysapifera.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198317L'association à Frankenia laeviset Limonium auriculae-ursifoliumsur les côtes du Centre-Ouest.par Christian LAHONDÈRE (*)et Jan-Bernard BOUZILLÉ (*)Les hauts de schorre sableux au contact de la végétation dunaire sont, d'aprèsJ .-M, GÉHU (1975) colonisés par plusieurs associations:= le Frankenio-Limonietum /ychnidifoUi qui « paraît localisé aux havres du golfeNormand-Breton» ;= le Cochleario-Frankenietum qui remplace l'association précédente sur les côtesnord-finistériennes et est essentiellement caractérisé par le remplacement de Limoniumauriculae-ursifolium ssp. auriculae-ursifolium (= L. Iychnidifolium Kuntze) parCochlearia anglica ;= le Limonietum /ychnidifo/io-dodartii, « vicariante des deux précédentes sur lelittoral atlantique »,A propos de ce dernier ensemble, J,-M, GÉHU ajoute: « le nombre relativementfaible de nos relevés, les difficultés taxonomiques inhérentes au genre Limoniumsur ce littoral, les résultats légèrement divergents obtenus p-ar LAHONDÈRE (1972)à Oléron et PARRIAUD à Arcachon, doivent inciter à de nouvelles recherches surce groupement », Dans la même publication, H. PARRIAUD (p. 321) évoque l'existencedans le Bassin d'Arcachon d'un groupement à Frankenia laevis et Limoniumauriculae-ursifolium constituant « quelques peuplements très ouverts et bien caractéristiquessur sable blanc, à faible recouvrement ».Le Frankenio-Limonietum /ychnidifo/ii, que l'on doit maintenant appeler Frankenio­Limonietum auricu/ae-ursifo/ii suivant la nomenclature de FLORA EUROPAEA, a étédécrit par G. LEMÉE (1952) dans le havre de Port Bail (Manche).Quant au Limonietum /ychnidifo/io-dodartii, ou Limonietum auricu/ae-ursifo/iododartii,il a été défini par J.-M. GÉHU et J. GÉHU-FRANCK (1975).Nous avons poursuivi depuis 1972 nos recherches sur ces groupements, tant surles côtes charentaises (Ch.U que sur celles de Vendée (J.-B. B.). En effet, noussignalions, en 1972, la rareté du Frankenio-Limonietum auricu/ae-ursifo/ii sur le littoraldu Centre-Ouest, car nous n'avions, à cette époque, rencontré cet ensembleque dans le fond de la baie de Gatseau près de Saint-Trojan; une phytocénose voisinecolonisant la limite schorre-dune dans le fond de la baie du Galon d'Or près (jeRonce-les-Bains avait également retenu notre attention. Nous avons aussi noté laprésence du Frankenio-Limonietum autour de Boyardville (Ch.L.) et sur les côtes vendéennes(J.-B. B. et Ch. U.(*) Ch. L. ; 94, avenue du Parc, 17200 ROYANJ.-B. B. : 203, Le Moulin Guérin, Landeronde, 85150 LA MOTHE-ACHARD.


18 C. LAHONDÈRE ET J.-B. BOUZILLÈ1- La composition floristique du Frankenio-Limonietum auriculae-ursifolii.·Nous avons effectué des relevés à Gatseau près de Saint-Trojan (Oléron), à Belevue,commune de Saint-Pierre-d'Oléron, à la Perrotine et Fort Royer près de Boyardville(Oléron), à la Gachère au nord des Sables d'Olonne (Vendée), au Veillon, aunord de Jard-sur-Mer (Vendée) ; nous avons observé le groupement, sans faire derelevé phytosociologique, à La Roussière du Gué de la Guitière, près de la Pointedu Payré (Vendée).Nulle part nous n'avons observé au sein de cette association, la présence de Limoniumdodartii Girard ; tous nos relevés sont donc bien à rapporter au Frankenio­Limonietum auricu/ae-ursifo/ii. Comme nous le signalons par ailleurs (compte rendude l'excursion du 19 Septembre 1982 à l'Ile d'Oléron), nous n'avons noté qu'uneseule fois, au Galon d'Or, Limonium auriculae-ursifolium aux côtés de Limoniumdodartii; Frankenia leevis, très rare au Galon d'Or, ne se trouve pas en leur compagnie,mais à quelque distance, avec le seul Limonium dodartii. On peut donc admettrela présence de Limonietum auricu/ae-ursifo/io-dodartii sur les côtes du Centre­Ouest, mais cette association y est très rare. Il faut toutefois préciser que Limoniumdodertii. qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer de Limonium occidentale P.F.(espèce figurant sur le tableau de J.-M. GÉHU) que nous n'avons quant à nous jamaisrencontré ailleurs que sur les falaises maritimes, est beaucoup plus abondant dansl'association qui succède à la précédente du côté dunaire au Galon d'Or. Nous avionsd'ailleurs précisé ce point dans notre publication de 1972 et nous ajoutions que les<strong>préférence</strong>s de Limonium dodartii allaient vers des substrats plus secs, Limoniumvulgare recherchant les sols plus humides. S'il est possible de rencontrer côte à côteLimonium dodertii, Limonium auriculae-ursifolium et Limonium vulgare ssp. vulgare,nous continuons de penser que l'écologie de ces trois espèces, faciles à distinguerl'une de l'autre, est différente, et que leur distribution verticale correspond à celleqe nous figurions en 1972, Limonium auriculae-ursifolium se situant à un niveau intermédiaireentre les deux autres espèces. La présence d'une petite butte sableuse couvertede Limonium auricu/ae-ursifolium au sein du Suaedetum verae avec Limoniumvulgare confirme la justesse de notre opinion. Limonium auriculae-ursifolium peutaccompagner des halophiles du bas schorre comme Arthrocnemum perenne (Gatseau),alors que nous n'avons jamais observé cette Salicorne en compagnie de Limoniumdodartii.Pour en terminer avec ce dernier, nous ajouterons que ce Statice ne figure pasdans la liste de plantes observées à ce niveau, que ce soit près d'Olonne (Vendée)(L. DELVOSALLE - 1976) ou dans l'isthme de Penthièvre (Morbihan) (L. DELVOSALLEet J.-M. GÉHU - 1969), alors que Limonium auriculae-ursifolium et Frankenia laevissont cités tous les deux. Nous en concluons que le Frankenio-Limonietum auricu/aeursifo/iia une répartition beaucoup plus vaste que ne le pense J.-M. GÉHU et quecette phytocénose occupe la plus grande partie du littoral atlantique, pour peu queles conditions de milieu le lui permettent.Suaeda maritima ssp. maritima est une espèce fréquente, surtout à la frontièreinférieure du groupement. FLORA EUROPAEA ne sépare pas les trois variétés quel'on peut rencontrer sur le littoral atlantique français:= Sueda maritima var. flexilis Focke, très peu ramifié, à graines de petite taille(diamètre inférieur à 1,4 mm.) ;= Suaeda maritima var. vulgaris Moq., très ramifié, à graines moyennes (diamètre: 1,5 mm.) ;= Suaeda maritima var. macrocarpa Moq., également très ramifié, mais à grai-


FRANKENIO - LlMONIETUM AURICULAE-URSIFOLII 19nes de grande taille (diamètre: 2 rnm.l.Chacune de ces variétés possède des exigences différentes qui font qu'on lesrencontre dans des milieux différents. J. BOUCAUD (1972) a bien résumé les diversauteurs qui se sont exprimés sur cette question. Suaeda vulgaris est une variété desdépressions interdunaires à substratum sablo-vaveux ou des grèves graveleusesriches en amas organiques peu décomposés. Suaeda macrocarpa s'étend de la hauteslikke « jusqu'aux parties les plus hautes du schorre» et n'est pas gênée par l'apportde sable. Suaeda flexilis se situe « à la limite supérieure du Frankenieto­Staticetum Iychnidifoliae sur la côte ouest du Cotentin ou dans les variantes appauvriesdu Puccinellietum lorsque celui-ci vient au contact des associations psammophilesdes dunes », Nous n'avons quant à nous observé qu'une fois l'associationà Suaeda flexilis (Suaedetum f1exilisGéhu 1969) à la partie supérieure du Frankenio­Limonietum auriculae-ursifolii, mais le Suaedetum f1exilis peut aussi se trouver à lapartie supérieure du Bostrychio-Halimionetum portulacoidis (Gatseau - 1972). Le fondde la baie de Gatseau ayant subi des modifications importantes depuis 10 ans aupoint que sa morphologie est méconaissable et les groupements végétaux qui la colonisaientprofondément bouleversés, il conviendrait de reprendre entièrement le problèmeposé par la répartition des diverses variétés de Suaeda maritima sur nos côtesdu Centre-Ouest, d'autant plus que J. BOUCAUD a parfaitement montré que Suaedamacrocarpa et Suaeda flexilis n'étaient pas de simples variétés morphologiques sansgrande valeur toxonomique, mais deux authentiques écotypes. L'identification précisede l'écotype de Suaeda maritima en cause donnerait vraisemblablement desindications intéressantes pour expliquer pourquoi des populations entières de cetteespèce ont été observées mortes au milieu d'individus parfaitement développés deSalicornia obscura, au Galon d'Or (septembre 1982) et de Salicornes annuelles nondéterminées avec précision à Bonne Anse (juin 1978). Dans les deux cas, le substratumétait constitué par du sable recouvrant une vase sableuse.Suaeda vera est une espèce qui ne figure pas dans le tableau que J.-M. GÉHU(1975) donne de l'association; la plante atteint cependant le département de la Manche,mais y demeure très rare. Sur le littoral du Centre-Ouest, c'est une espèce trèscommune dans le Frankenieto-Limonietum ; sa fréquence s'explique en partie parle voisinage du Suaedetum verae.Inula crithmoides et Arthrocnemum fruticosum (qui ne dépasse pas Crozon versle nord) ne participent au groupement que sur nos côtes et différencient donc égaIementl'association de nos côtes de celle du golfe Normand-Breton.Arthrocnemum perenne ne joue un rôle important que localement (~ats~au). Qua.ntaux Salicornes annuelles, nous avons noté la présence soit de Saltcorn~a ran:os/ssimasoit de Salicornia europaea sensu stricto. Nous n'avons par contre Jamais rencont~éPlantago maritima ssp. maritima, Festuca rubra .ssp. .'itoralis, A!,meria ~aritimassp. maritima, Limonium occidentale P.F., Perepholis stnqose, Sé!y'ma marit/ma,Hvmenolobus procumbens var. crassifolia Corb., toutes especes citees par J.-M.GÉHU.Il. - SyngénétiqueNous avons déjà signalé que le Frankenio-Limonietum succédait, à sa partie inférieure,au Suaedetum verae: c'est ce que l'on observe à la Perrotine et à Gatseau(Oléron). Il en est d'ailleurs de même pour le Limonietum auriculae-ursifolio-dodartiiqui, au Galon d'Or, borde une vaste « prairie» de Suaeda vera. Mais le Frankenio­Limonietum peut aussi succéder au Bostrychio-Halimionetum, comme à Gatseau ouà Bellevue (Oléron), ou encore au Juncetum maritimi, comme à la Roussière du Gué


20 C. LAHONDÈRE ET J.-B. BOUZILLÈde la Guitière(Vendée).Quant à sa partie supérieure, on peut y rencontrer le Suaedetum flexilis (Gatseau- 1972), ou la végétation dunaire de l'Artemisio lIoydi-Ephedretum distaehyae. Signalonsqu'au Galon d'Or c'est l'Agropyretum aeuti, très bien différencié en Charente­Maritime, qui succède au Limonietum aurieulae-ursifolio-dodartii, et que Limoniumdodartii est une des espèces les plus fidèles de l'Agropyretum aeuti.Frankenio-Limonietum auricu/ae-ursifo/iisur les côtes du Centre-Ouest1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12Caractéristiques de l'associationLimonium auriculae-ursifolium ssp. a.-u. 4 4 4 14 4 3 3 4 1 4 3 3Frankenia laevis 1 1 2 2 3 5 4 1 1Espèces des unitéssupérieuresSuaeda maritima ssp. m. s.1. 1 + 2 1 + 1 2 + +Suaeda vera 1 + + 1 2 1++ +, 1+1 1Ha#mwneportumcomes + + +: 13 + + + 11 !Salicornia ramosissima 2 + i+ + +1Puccinellia maritima11 + ? ?'+1 1Arthrocnemum perenne 2 1 2 1+ 1Inula crithmoides 2 1 + + +Elymus pungens ssp. campestris 11 1++Spergularia marina+1:Arthrocnemum fruticosum 1+ 1Salicornia europaea s. stricto 1 1+ 2Spergularia media 1+ 1+Atriplex hastata ssp. h. 1 !+ +Beta vulgaris ssp. maritima1 +Aster tripolium ssp. t.+ 21Limonium vulgare ssp. v. 11Bostrychia scorpioides +Artemisia maritima ssp. m.Carex extensa 1Plantago coronopus ssp. c. +rRelevés 1 à 5 : Gatseau (Oléron).Relevé 6 : Bellevue, Cne de St-Pierre (Oléron)Relevés 7 et 8 : La Perrotine, Boyardville (Oléron).Relevés 9 et 10 : Fort Royer, Boyardville (Oléron).Relevé 11 : La Gachère, Nord des Sables d'Olonne.Relevé 12 : Le Veillon, Nord de Jard.


FRANKENIO - LlMONIETUM AURICULAE-URSIFOLIIilBibliographie sommaireBOUCAUD (J.) - 1972 - Auto-écologie et étude expérimentale des exigences écophysiologiquedu Suaeda maritima (L.) Oum. var. macrocarpa Moq. et var.f/exi/is Focke - Oecol. Plant. 7 (2) - 99-123.DELVOSALLE (L.) et GÉHU (J.-M.) - 1969 - L'herborisation générale de la SociétéRoyale de Botanique de Belgique en 1967 dans le sud du Massif Armoricain ­Mémoire 4 de la Soc. Roy. Bot. Belgique - Bruxelles.DELVOSALLE (L.) - 1976 - L'herborisation générale de la Société Royale de Botaniquede Belgique dans le sud du Massif Armoricain en août 1975 - Bull. Soc.Roy. Bot. Belgique - 109 (1).GÉHU (J.-M.) - 1968 - Essai sur la position systématique des végétations vivaceshalo-nitrophiles des côtes atlantiques françaises (Agropyretea pungentisJ CI.Nov.) - Bull. Soc. Bot. Nord France - XXI (2) - 71-77.GÉHU (J.-M.) - 1975 - Approche phytosociologique synthétique de la végétationdes vases salées du littoral atlantique français - Colloques phyto-sociologiquesIV - Les vases salées - Lille.GÉHU (J.-M.) et GÉHU-FRANCK (J.) - 1975 - Données nouvelles sur les végétations àFrankenia /aevis des hauts de schorre sablonneux des côtes atlantiques - Phvtocoenologia- 2 (1-2) - 154-168 - Stuttgart.GÉHU (J.-M.) - 1978 - Les phytocoenoses endémiques des côtes françaises occidentales- Bull. Soc. Bot. de France - 125 - 199-208.LAHONDÈRE (Ch.l - 1972 - La végétation des vases salées sur le littoral du Centre­Ouest de la Pointe-d'Arçay à la Gironde - Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest - N. série - 3.LEMÉE (G.) - 1952 - Végétation et écologie des tangues du havre de Portbail(Manche) - Mém. Soc. Bot. de France - 156-165.PARIAUD (H.) - 1975 - Quelques particularités des peuplements d'halophytes dansle Bassin d'Arcachon - Colloques phytosociologiques IV - Les vases salées - Lille.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198322Deux observationsdans la région d'Alès (Gard)par Christian LAHONDÈRE *Le vallon de Sauvage.Ce vallon, situé près de La Blaquière, est perpendiculaire à la vallée du Galeizon,affluent du Gardon d'Alès. L'altitude passe de 150 mètres environ à 350 mètres(environs du château de Sauvage), mais nos observations se sont arrêtées avantledit château. Le fond du vallon est occupé par un torrent, il est à sec pendant laplus grande partie de l'année. Le substratum géologique est formé par un calcairegris-bleu à chailles d'âge Sinémurien : c'est un calcaire très dur riche en silice dontl'altération donne une terre rouge « à végétation silicicole » comme le précise la noticede la carte géologique au 1/50.000 e d'Alès. La partie supérieure du vallon est constituéepar des micaschistes qui, arrachés par l'érosion, peuvent se retrouver auxniveaux inférieurs.Notre attention a été attirée sur cette localité par la présence du Lis martagonsignalé par notre frère habitant non loin de là. Nous avons noté la présence d'aumoins 60 pieds de ce lis, d'âges très divers, certains groupés, d'autres isolés; ilest très possible que l'espèce soit plus abondante, car nous avons localisé nos recherchesà la proximité immédiate du torrent, les pentes du vallon étant de pénétrationdifficile au mois de juillet.La dissymétrie de la végétation du vallon est extrêmement nette; en effet, si lechêne vert domine dans les parties inférieures et sur le flanc droit, le chêne pubescentle remplace sur le flanc gauche. L'analyse de la végétation nous a permis deconstater que nous nous trouvions là au contact du Quercetum mediterraneomontanum,c'est-à-dire de la forêt de chêne vert à caractère montagnard, et duQuerceto-Buxetum, c'est-à-dire de la forêt de chêne pubescent plus septentrionale.1- le Quercetum mediterraneo-montanum.Cette forêt, appelée « yeuseraie froide» par R. LOISEL, se différencie de la forêtde chêne vert de la plaine méditerranéenne par:= la disparition ou la réduction des espèces les plus thermophiles : nous n'avonsen effet rencontré ni Pistacia /entiscus, ni Smilax aspera, ni Phil/yrea angustifo/ia ; lesseuls thermophytes présents sont Lonicera implexa et Piptatherum paradoxum ;= la présence d'espèces médio-européennes des Quercetea robori-petraeae : nousavons relevé la présence de Castanea sativa, Corylus avellana, Teucrium scorodoniassp. scorodonia ;• Ch. L. : 94 avenue du Parc, 17200 ROYAN.


DEUX OBSERVA TIaNS DANS LA RÉGION D'ALÈS (GARD) 23= la présence de transgressives des landes atlantiques: Pteridium aquilinum, Cytisusscoparius ssp. scoparius.Le Quereetum mediteraneo-montanum présente ici 7 caractéristiques de l'associationsur les 8 citées par J. BRAUN-BLANQUET :Rubia peregrina Arbutus unedoPhl1lyrea latifolia Clematis flammulaRuscus aculeatus Lonicera etruscaViburnum tinus ssp. tinus;encore est-il possible que Carex distachya .à floraison printanière ait échappé à nosrecherches effectuées en juillet.Les caractéristiques de l'alliance (Quereion ilieis) sont:Ouercus ilex Pistacia terebinthusAsparagus acutifolius Piptatherum paradoxum,alors que l'ordre (Quereetalia ilieis) est représenté par Jasminum fruticans.Nous ferons deux remarques:11J. BRAUN-BLANQUET situe cette yeuseraie froide au-dessus de 300 mètres,alors que nous sommes ici aux environs de 170 mètres; c'est ce qui explique vraisemblablementla présence d'espèces du Quereetum galloprovineiale : Loniceraimplexe, Pistacia terebinthus, Piptatherum paradoxum.21 Le même auteur précise que le substratum du Quereetum mediterraneomontanumest siliceux, ce que confirme R. LOISEL. Nous avons signalé plus hautla richesse en silice et corrélativement la pauvreté en calcaire actif, voire son absence,dans les produits d'altération de la roche mère; ceci explique la présence d'une végétationsilicicole sur une roche mère calcaire.Parmi les compagnes de l'association, citons:Rosa caninaHedera helix ssp. helixRubus fruticosus L. s. lato Pinus pinas ter ssp. pinas ter,mais aussi Coriaria myrtifolia particulièrement abondant à proximité du torrent etdans les parties basses du vallon.Il - Le Querceto-Buxetum.« Avant l'arrivée de l'homme, la forêt de chêne pubescent et buis devait bordervers le nord les forêts de chêne vert. Actuellement il ne reste plus que des lambeauxisolés ... entre 500 et 1.200 mètres environ» (J. BRAUN-BLANQUETl. Le chênepubescent apparaît ici à une altitude nettement inférieure: la formation qui recouvreune grande partie du vallon n'est pas la sous-association pubeseentosum du Quercetummediterraneo-montanum, comme le montrent l'analyse de la végétation etl'abondance du buis. Nous avons relevé:= caractéristiques de l'association (Quereeto-Buxetum) :Buxus sempervirens Lonicera etruscaCornus mas Lathyrus latifolius (7)Acer monspessulanum Leucanthemum subglaucum;= caractéristiques de l'alliance (Quereion pubeseenti-petraeael :Ouercus pubescens Melittis melissophyllumssp. pubescensssp. melissophyllumCoronilla emerus Helleborus foetidusssp, emerusSorbus torminalis


24C, LAHONDÈREDaphne laureolassp. laureolaDigitalis luteassp. luteaSanicula europaeaLilium martagonCoriaria myrtifolia ;= caractéristiques de l'ordre (QueTCetalia pubescentisl :Viburnum lantana Prunus mahalebPeucedanum cervaria Hypericum montanumCephalanthera longifolia ;= caractéristiques de la classe (Querco-Fagetea) :Crataegus monogyna Cornus sanguineassp. monogynassp. sanguineaClematis vitalba Ligustrum vulgareCorylus avellana Acer campestreRosa canina ;= compagnes:Hedera helixJuniperus communisssp. helixssp. communisRubia peregrinaHieracium sp.Rubus fruticosus L. s. lato.Nous retrouvons des espèces des Quercetea robori-petraeae comme Castaneasativa et Teucrium scorodonia ssp. scorodonie, mais aussi des plantes des landesatlantiques (classe des Ca/luno-U/icetea), comme Pteridium aquilinum et Cytisus seopariusssp. scoparius.A part l'altitude remarquablement basse à laquelle se développe le Querceto­Buxetum, nous remarquerons la présence d'espèces calcifuges (Pteridium aquilinum,Cytisus scoperius, Castanea setive, Teucrium scorodonia) qui s'explique par la naturedu substratum géologique et des produits de sa décomposition. C'est la présencede ces espèces calcifuges qui fait l'originalité du Querceto-Buxetum décrit ici, carles trois sous-associations mentionnées par J. BRAUN-BLANQUET se développenttoutes sur un substratum calcaire (comme celui du vallon de Sauvage) mais en l'absenced'espèces calcifuges. Signalons également la présence de Mefica uniflora;cette Graminée caractéristique de l'alliance du hêtre (Fagion)descend parfoisdans la chênaie pubescente où elle est toujours rare. DE POUZOLZ ne la cite pas ici.Dans le fond du vallon et sur ses bords s'étendent parfois des replats plus ou moinsrocailleux, toujours de faible surface. S'y développent des plantes appartenant à deuxgroupes principaux:= celui des Ononido-Rosmarinetea, classe méditerranéenne et méditerranéomontagnarde,avec:Teucrium montanum Aphyllanthes monspeliensisHelianthemum apenninum Catananche caerulea ;à cette classe appartient l'ordre des Rosmarineta/ia avec:Dorycnium pentaphyllum Helichrysum stoechasssp. pentaphyllumssp. stoechasDorycnium hirsutum Lavandula fatifoliaFumana ericoides ;= celui des Festuco-Brometee, classe de l'Europe moyenne et orientale, représentéeseulement à la limite nord de la région méditerranéenne, avec:


DEUX OBSERVA TlONS DANS LA RÉGION D'ALÉS (GARDI 25Bromus erectus SSp. erectusArabis hirsutaPimpinella saxifragaCarlin a vulgaris ssp. vulgarisGalium corrudifoliumStachys recta ssp. rectaMycelis muralisainsi que les suivantes, que l'on peut également rencontrer dans des formations plusméridionales:Euphorbia cyparissias Melica ciliataAsperula cynanchica ssp. ciliataA cette classe appartient l'ordre des Brometalia, avec:Campanula glomerata Biscutella laevigata s. latossp. glomerata Sanguisorba minor s. lato.Avec les espèces déjà citées, nous avons également noté:Trifolium pretense Echinops ritro ssp. ritroTrifolium campestre Psoralea bituminosaCephalaria leucantha'Ainsi le Vallon de Sauvage présente-t-il un intérêt certain. C'est une zone de contactentre deux types de végétation méditerranéenne et méditerranéo-montagnardeoù les influences atlantique et médio-européenne ne sont pas négligeables. C'estégalement une zone où la nature chimique du sol permet le mélange d'espèces calcicoleset d'espèces calcifuges, d'où l'originalité de la composition des phytocénoses.Cistus populifoliusdans la vallée du Galeizon.Nous avions, dans un bulletin précédent (tome 12 - 1981 - p. 67-68), mentionnéla présence de Cistus populifolius dans la vallée du Galeizon mais nous précisionsque nous n'avions pas revu en 1980 ce très beau ciste découvert là en 1971.En juillet 1982, nous avons repris nos recherches et nous avons retrouvé la stationde ce ciste. Celle-ci n'est pas située sur les flancs du Galeizon mais très prèsdu lit de la rivière, juste au-dessus de la ceinture de saules, et sur la rive droite decette dernière, au lieu-dit Robinson. Cistus populifolius est représenté par une dizainede pieds dont plusieurs jeunes individus distribués sur une longueur d'environ 25mètres. Le ciste n'appartient pas au Quercetum mediterraneo-montanum dégradéqui colonise les micaschistes des pentes de la vallée, mais à un stade de dégradationplus accentué de ce dernier appartenant à l'ordre des Lavanduletalia stoechidiset dominé ici par Pteridium aquilinum. Nous avons relevé la présence des espècessuivantes caractéristiques de l'alliance (Cistion ladanifen) et de l'ordre (Lavanduletaliastoechidis) :Cistus salvifolius Cytisus scoparius ssp. scopariusCistus populiîoliusCalluna vulgaris.La présence d'Erica arborea et d'Erica cinerea rapproche ce groupement del'Adenocarpeto-Ericetum arboreae de J. BRAUN-BLANQUET, d'autant plus que Pteridiumaquilinum est considéré par cet auteur comme une différentielle par rapportaux autres associations de l'alliance. Parmi les espèces résiduelles de la forêt climax,on trouve:Quercus ilex Smilax asperaAsparagus acutifolius.


26 C. LAHONDÈRESmilax espere, absent du groupement tel qu'il est défini par J. BRAUN-BLANOUET,est un thermophyte dont nous avions précédemment justifié la présence dans cettevallée. Sorbus torminalis est la seule espèce du Querceto-Buxetum présente dansle voisinage immédiat de Cistus populifolius. Parmi les compagnes, nous avons noté:Pinus pinaster Hedera helixssp. pinas terssp. helixRobinia pseudacacia Achillea millefoliumTeucrium scorodonia ssp. millefoliumssp. scorodonia Juniperus communisCentaurea pectinata s. lato ssp, communisCastanea sativa.La proximité de la rivière est marquée par Vinca minor et Salvia glu tin osa, transgressivesdu Populion albae.BibliographiesommaireBRAUN-BLANOUET (J.) et coll. - 1952 - Les groupements végétaux de la Franceméditerranéenne - C.N.R.S ..GUINOCHET (M.) et DE VILMORIN (R.) - 1973-1982 - Flore de France - 4 fasc.parus - C.N.R.S ..LAHONDÈRE (Ch.) - 1981 - Cistus populifolius L. dans la vallée du Galeizon (Gard) ­Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest - 12 - p. 67-68.LOISEL (R.) - 1971 - Séries de végétation propres en Provence aux Massifs des Maureset de l'Estérel (ripisilves exclues) - Bull. Soc. Bot. Fr. - 118 - p. 203-236.POUZOLZ (de) - 1856 - Flore du département du Gard - Nîmes - Teissier.M. P. DUPONT nous demande de signaler que c'est COSTE et SOULlÉ qui ont découvert Cistus populifoliusdans cette partie des Cévennes (COSTE et SOULIÉ. 1911. Plantes rares ou critiques. Bull. Soc. Bot.de Fr., p. 412-421) et que cette note avait échappé à ses recherches. Situant cette station à « environ550 m. », dans une « région sauvage où jamais un botaniste n'avait pénétré! ». COSTE et SOULlÉ ne connaissaientpas la station qui fait l'objet de notre étude puisqu'elle se trouve à une altitude inférieure à 200mètres, est d'accès facile en raison de la proximité immédiate d'une route (qui n'était peut-être qu'un cheminen 1911 il est vrail, dans un environnement (lit du Galeizon) qui ne peut correspondre à la descriptiondes deux auteurs.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198327Station nouvelle du Genista pu/cheliadans le département de l'Héraultpar Christian MOULINE (1)Le 16 M,il 1980, j'al trouvé, non loin de « Travers des Romarins », à environ 6 km auSud Est d'Aniane (Hèrault} à une altitude d'environ 200 m (Carte Michelin au 1/200 000 n"83, Pli 6 et Carte I.G.N. au 1/25000-2743 Ouest-Pignan) une dizaine de pieds de Geniste pu/­chelia 1 G. vil/ars/I Clem.). bien reconnaissable à ses tiges couchées-étalées et à sesrameaux anciens spmescents au sommet.SUite il la VISlh' d'une station de Genista pulehella à Engairesque (Aveyron) lors de la 9"S'~SSI"'1 Exuaonnnaue de la Société Botanique du Centre-Ouest dans les Causses en Juillet1982l


28Rosmarinus officinalisErica mu/tif/oraPhil/yrea angustifo/iaAsparagus acutifo/iusLonicera imp/exaLithodora fruticosaNeatostema apu/umThyme/ea sanamundaSideritis hirsutaEuphorbia characias ssp. characiasC. MOULINEJ'ai indiqué ma découverte et envoyé un échantillon à Monsieur GRAN EL DE SOLI­GNAC qui m'a confirmé qu'il s'agissait d'une station nouvelle pour le département del'Hérault et me précisa que Genista pulche//a était également connu dans la région de Pardailhan(au Sud-Est de Saint-Pons -34) où l'Abbé J. SOULlÈ l'avait trouvé en 1909et 1910entrePez et Cupujol, à une altitude de 650 m.Monsieur C. BERNARD (communication personnelle) l'a observé dans l'Aude, l'Avovron, l'Hérault, l'Ardèche, la Drôme, le Vaucluse.H. COSTE (1) l'indique dans les montagnes arides et calcaires du Midi: H,llIIPS AIIll'S.Basses-Alpes, Var, Vaucluse, Drôme, Aveyron, Aude.P. FOURNIER (2) indique: « rocailles et pentes arides ensoleillees. SlHsol C


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198329cc Narcisses doubles »du Bergeracois.par Pamela LABATUT*Habitant les coteaux aux environs de Bergerac et aimant les fleurs sauvages, j'airemarqué qu'au printemps ces coteaux, qui sont pour la plupart plantés en vignes,se couvrent d'une flore très riche, et en particulier de curieux narcisses à fleurs doubles.Ceux-ci ont attiré mon attention et j'ai consulté quelques flores pour essayerd'en savoir plus mais sans succès. CORREVON, dans son livre « Fleurs des Champset des Bois », page 46, parle de narcisses « à fleurs très pleines ». Il précise; « dansla Suisse centrale j'en ai vu des bouquets cueillis dans la montagne et dont les fleursétaient très doubles». Les narcisses doubles du Bergeracois sont de deux sortesdont l'une est moins abondante que l'autre et fleurit une quinzaine de jours plus tard.Je l'appellerai narcisse « A ».• Description du narcisse « A » : limbes du périanthe d'un blanc-jaunâtre, coronule crénelée, fleur très odorante. L'ensemble donne l'impression d'être composéde plusieurs fleurs. Les coronules sont souvent divisées en pétales crénelés, avecde nombreux stigmates et étamines, le tout mélangé d'une façon très anarchique.La floraison a lieu vers le 20 mars. Ce narcisse pousse dans les endroits inculteset dans les vignes .• Description du narcisse « B » : plante beaucoup plus robuste, limbes du périanthejaunes mélangés de vert, coronule non-existante, complètement transformée enpétales jaunes crénelés, plante nettement moins odorante. Là aussi, l'ensemble donnel'impression d'être composé de plusieurs fleurs. La floraison a lieu plus tôt, vers ledébut mars. Ce narcisse « B » pousse dans les vignes et endroit incultes où il formede véritables colonies.Je pense qu'il pourrait s'agir d'une hybridation ou même de sur-hybridation. Lesnarcisses « A » et « B » pourraient en première hypothèse être des hybrides de N.poeticus X N. pseudonarcissus. Le parent dominant pourrait être N. poeticus ssp.poeticus dans le cas du narcisse « A » et N. pseudonarcissus ssp. pseudonarcissusdans le cas du narcisse « B ». Cependant, l'absence totale de bordure rouge autourde la coronule chez l'hybride pourrait peut-être <strong>indiquer</strong> un autre parent que N. poeticus,par exemple, N. X medio/uteus (= N. bit/orus), hybride de N. poeticus et deN. tazetta, dont j'ai vu des touffes çà et là, ou encore cet autre narcisse dont j'aitrouvé plusieurs pieds dans une colonie de narcisses « A ». Les limbes de son périanthesont blancs-jaunâtres, la coronule est jaune, mais bordée d'orange et non derouge. ...La coronule du narcisse « A » est tendue au maximum pour contenir une à plusieursfleurs; celle du narcisse « B » a littéralement éclaté. Cette impression de plusieursfleurs dans une seule pourrait <strong>indiquer</strong> une autre possibilité de parenté, le narcisseà bouquets, N. tezette, espèce méditerranéenne mais naturalisée dans les jar-'P.L. : Puypezac, Rosette. 24100 BERGERAC.


30 P. LABATUT.dins et dont on trouve ici et là quelques pieds dans les endroits incultes ou dansles vergers abandonnés. Un autre narcisse, en bordure d'un bois qui longe une vigne,s'ajoute à cette liste de parents possibles. Il présente des feuilles étroites et des fleurspetites comme N. requienii (= N. juncifolius) mais possède un périanthe à limbesblancs. La coronule très courte et crénelée est jaune avec un coeur vert. C'est uneplante peu odorante. Six espèces donc pourraient être à l'origine de ces hybrides!Tant de possibilités de parenté sont peut-être dues à la coutume de planterun pied de fleurs au bout des rangs de vignes, et la plupart de ces narcisses sont,sans doute, subspontanés.Tout ceci n'est évidemment que conjectures, mais le phénomène est très intéressantcar, vu le nombre de ces plantes qui se trouvent sur les coteaux au printempset les quantités qui sont à vendre sur le marché à pleins seaux, il sembleraitque ces monstruosités, car il s'agit bien de cela, se reproduisent et sont devenuesdes hybrides fixés.


Date de publication .. 1. Il. 1983 ISSN .. 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198331A propos de Polystichum falcatum (L.) Dielpar A.G. PARROT (1)A la suite de la publication de mes observations sur cette magnifique fougère exotique,adventice et naturalisée depuis quelques années à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) in Bull.Soc. Bot. Centre-Ouest, 1982, 13, pp. 15-23, j'ai reçu de M. CHARPIN Conservateur du Conservatoireet Jardin Botanique de Genève (C.H.), un intéressant complément d'informationconcernant cette plante. (in litt. 02.11.82l.Je remercie bien vivement M. CHAR PIN et i! m'est agréable de rapporter ici les précieuxrenseignements qu'il a bien voulu me faire connaître.Cette fougère a donc été signalée dans les Alpes-Maritimes par CALLÉ et OZENDA in Bull.Soc. Bot. France, 1951,97, p.52 dans le cadre du compte rendu de la Session de 1949.La note rédigée par les deux auteurs y est intitulée : les Ptéridophytes des Alpes-Maritimes,et sous le n? 32 bis on peut lire: « Polystichum falcatum (U Diel = Aspidium falcatum L.Espèce adventice observée dans la Vallon de Christ, court diverticule du Vallon de Serres àLingostière (OZENDA, en 1937). Une quinzaine de pieds en 1940 ; l'un d'eux, transporté àCimiez, a vécu plusieurs années. La station du Vallon de Christ a été démolie depuis par unéboulement ».Par ailleurs, plus récemment, BADRÉ et DESCHÂTRES (1979) notent la présence de lafougère sous le binôme de Cyrtonium falcatum (L. fil.) Presl. comme « espèce introduite etdevenue subspontanée dans certains ravins obscurs de Nice» (Candollea, 34, 302).Ainsi donc, notre plante occupe actuellement en France des stations à la fois Sud­Orientales et Sud-Occidentales, et comme je le soulignais dans mon précédent travail, elle estfort capable de se maintenir en place et sans doute de se répandre assez vite par voie naturelle,si l'on veut bien ne pas détruire les stations où elle a pris pied accidentellement. Il est eneffet fort probable, comme j'ai pu le vérifier à Biarritz, qu'elle devienne rapidement un élémentde la flore adventice et naturalisée française.Je profite de l'occasion qui m'est offerte par cet Addendum, pour signalèr que la station deBiarritz est actuellement en parfaite prospérité; 3 ou 4 petits pieds nouveaux sont apparusdepuis mes précédentes observations.De plus, j'ai pu me procurer une petite touffe, à la fin de l'automne de l'année dernière. Ellecomportait un maigre chevelu radiculaire et 4 petites frondes dont la plus grande mesurait 11cm.Ce pied fut mis en pot dans un compost comprenant 2/3 de terre de jardin et 1/3 de terreaudes landes. L'ensemble, avec sa soucoupe régulièrement alimentée d'eau de conduite,fut placé dans un local non chauffé, situé au Nord, à quelques mètres d'une fenêtre nevoyant jamais le soleil.Le pied en question a végété pendant 2 mois puis l'une des frondes s'est lentement desse-111A.G. PARROT, 23/25 rue Lavigerie, 64200 Biarritz.


32 A.G. PARROTchée et fut remplacée assez vite par une nouvelle qui atteignit rapidement 20 cm, suivie peuaprès d'une deuxième.Au fil des semaines j'ai pu suivre le développement de cette plante. J'ai enrichi une seulefois le compost avec un engrais complet liquide et aujourd'hui (automne 1982) ma Fougèrecompte 11frondes en parfaite santé; la plus grande mesure 62 cm de long ; la plus petite 41cm : elle termine actuellement sa dessication et va être remplacée pr 2 frondes nouvelles dontles petites crosses viennent de pointer au coeur de la touffe (17 novembre 1982). Il faut enfinremarquer que 2 frondes seulement portent des sporanges, toutes les autres restent stériles.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198333Contributionsà l'inventaire de la FloreINTRODUCTIONChaque année, de nombreuses découvertes (ou redécouvertes) floristiques, faute d'être publiées,sont ignorées de la plupart des botanistes et risquent d'être passées sous silence lors de la parutiondes catalogues régionaux. Cette rubrique devrait permettre de combler cette lacune.Tout sociétaire (botaniste confirmé ou amateur) pourra donc à l'avenir publier dans ces pages,sous son nom, les trouvailles intéressantes qu'il aura faites dans le courant de l'année écoulée. Pourcela il lui suffira d'adresser au Siège social, par écrit, avant le 1er novembre, pour chaque trouvaille,les renseignements suivants:- le nom de la plante,- le lieu exact (avec, si possible, les coordonnées U.T.M.l et la date de la découverte,- éventuellement quelques très brèves indications sur l'abondance de la plante et sur l'étenduede la station.Compte-tenu de la simplicité des renseignements demandés, nous espérons que les «contributions»seront nombreuses et que tous les botanistes se feront un devoir de publier leurs découvertes.Bien entendu, les trouvailles les plus remarquables pourront, comme par le passé, faire l'objetd'articles détaillés publiés par ailleurs dans notre Bulletin.Afin de donner à cette rubrique tout le sérieux qu'elle mérite et d'éviter la publication de renseignementserronés, les mesures suivantes seront appliquées:- Toutes les plantes mentionnées devront avoir été vues par l'un des membres du "Service deReconnaissance des plantes» de notre Société (voir dans le bulletin) qui en aura confirmé la détermination.Mention en sera faite à la suite de chaque plante: «détermination confirmée par M ... ».- La Rédaction du Bulletin se réserve le droit de supprimer, des notes qui lui seront envoyées,toutes les plantes jugées trop banales (ceci afin de ne pas trop alourdir le Bulletin).- La Rédaction se réserve également le droit de «beneliser» les indications concernant lalocalisation des stations de plantes rarissimes pour en éviter le pillage par des botanistes peuscrupuleux.Le nom des personnes qui ont apporté leur contribution est indiqué en tête dechaque liste départementale, puis rappelé par des initiales pour chaque station.Département de la CharenteContributions de : René CHAST AGNO L, Ernest HAUMESSER, André TERRISSE,Jean TERRISSE.Artemisia verlotiorumBerme ouest de la D 176 au sud-est d'Aizie; un peuplement de plusieurs dizainesd'individus prêts à fleurir (A.T. : 12 septembre 1982).Fritillaria meleagris ssp. meleagris1/ Prairie près d'un bras mort de la Nouère, non loin de la gare de St-Amant-de-


34 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE.Nouère : quelques pieds (E.H. : 12 mars 1982).2/ Prairies au bord de la Nouère, près de Gouthier, sur la Cne de St-Saturnin:peuplement disséminé (A.T. : 14 mars 1982).Le Catalogue de TRÉMEAU considère cette Liliacée comme « assez commune ».Mais, depuis un siècle, les stations où on peut rencontrer la Fritillaire se sont considérablementraréfiées, en raison des travaux effectués sur les cours d'eau. Précisément,une procédure d'« entretien » est prévue pour 1983 sur le lit de la Nouère(cf. Bulletin « Charente Nature », n? 27, p. 9). On peut craindre comme conséquencela disparition des deux stations signalées ci-dessus.Galium odoratumCne de Cherves-Châtelars, bois près du château de Châtelars : l'aspérule odoranteoccupe une surface importante dans cette hêtraie (A.T. : 24 Juin 1982).Hypericum androsaemum1/ Cne de Cherves-Châtelars: sentier dans le bois du château de Châtelars : plusieursdizaines de pieds; de toutes les stations où nous avons rencontré cette espèceen Charente, c'est celle où elle est le plus abondante (A.T. : 24 Juin 1982).2/ Cne de Saint-Projet-Saint-Constant, forêt de la Braconne, près du Gros Fayant(R.C. : 18 Août 1982).Hypericum montanumCne de Saint-Projet-Saint-Constant, forêt de la Braconne, près du Gros Fayant(R.C. : 18 août 1982).Panicum capillareCne d'Agris, près du Pont d'Agris, dans le lit de la Tardoire (R.C. : 5 Septembre1982). Cette espèce avait été trouvée ici même par E. CONTRÉ en octobre 1976,il l'avait revue en octobre 1977; j'étais venu la voir le 26 Octobre 1977 (A.T.). Ellesemble donc s'y maintenir.Panicum dichotomiflorum ?Même lieu, même date et même remarque que pour l'espèce précédente; maisen 1977, il n'y avait qu'une seule touffe de P. dichotomif/orum, alors que P. capi/­lare était relativement abondant. E. CONTRÉ, lui non plus, n'était pas absolumentcertain de l'identification de cette plante.Phillyrea latifoliaCne de Saint-Amant-de-Montmoreau, entre la Rivière et le Mouyaud, sur un« coteau à Orchidées », à une cinquantaine de mètres d'une petite station d'Ophryslutea ssp. murbeckii. Un seul pied de cet arbuste, mais de bonne venue; entouréde genévriers.A notre connaissance, cet arbuste méditerranéen n'avait jamais été signalé enCharente. Il en existe une station dans la Vienne et plusieurs en Charente-Maritime(J.T. : 3 février 1982).Département de la Charente-MaritimeContributions de : Rémy DAUNAS, Jacques DROM ER, Christian LAHONDÈRE,Jean TERRISSE.Carex lasiocarpa, Carex lepidocarpa, Carex pseudocyperus, Carex serotina ssp.serotina.Marais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L., cf. compte rendu de l'excursiondu 27 Juin 1982).Clematis flammulaFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 19 septembre 1982).


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 3SCotin us coggygriaFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 19 septembre 1982).Euphorbia palus trisMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982.Fagus sylvatica« La Forêt » entre l'ancienne abbaye de Sablanceaux et Saint-Romain-de-Benêt(Ch.L. : octobre 1982).Gratiola officinalisMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; cf. compte rendu du 27juin 1982).Orchis Laxiflora ssp. palus trisMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982).Osyris albaFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 19 septembre 1982).Parentucellia latifolia (= Bartsia 1.)11 Plage de Marennes; au moins un millier de pieds, bien fleuris (J.T. : 23 avril1982).Cette plante annuelle, de floraison précoce, était-elle jusque là passée inaperçuedans le Centre-Ouest, ou bien y est-elle apparue récemment? En tout cas, à notreconnaissance, elle n'y avait jamais été signalée. La Flore de l'Ouest de la France,de J. LLOYD (4 e édition, 1886, p. 256) cite comme stations les plus proches: versle nord, les dunes de la pointe de Quiberon (Morbihan) ; vers le sud, « Sr-Sever, Montgaillard»(Landes).21 Sur sable à l'entrée de Châtelaillon en venant d'Angoulins (lieu-dit St-Jeandes-Sables)(R.D., J.O. et Ch.L. : 31 mai 1982). A cette date la plante est désséchéemais encore bien reconnaissable.Phillyrea latifoliaFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch.L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 19 septembre 1982).Pistacia terebinthusFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch.L. ; cf. compte rendu du 19septembre 1982).Prunus mahalebFort Royer, près Boyardville, dans l'île d'Oléron (Ch.L. ; cf. compte rendu du 19septembre 1982).Rerumculus linguaMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982).Rumex palus trisBord des canaux à l'est d'Esnandes (J.O. : mai 1982).Scirpus lacustris ssp. tabernaemontani.Marais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982).Sonchus maritimus ssp. maritimusMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch. L. ; cf. compte rendu de l'ex-


36 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE.cursion du 27 juin 1982).Teuerium seordium ssp. seordiumMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch.L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982).Tha/ietrum flavum ssp. flavumMarais de l'Anglade, près des Gonds (R.D. et Ch.L. ; cf. compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982).Trifo/ium strietum (= T. /aevigatumJSur les sables argileux au nord de la déviation de la route D 733 Rochefort-Royan,peu après Villeneuve. Certains individus sont dressés peu ou pas rameux, d'autressont étalés, les rameaux orientés dans toutes les directions. Avec ce trèfle on trouvenotamment: Parentueellia viscose, Lotus subbiflorus ssp. subbittorus, Lotus uliginosus... (R.D. et Ch.L. : mai 1982).Zostera no/tii1/ Vases de Bonne Anse, où la plante n'est pas très abondante, près des Spartines;peut-être l'est-elle plus loin vers le centre de la baie (Ch.L. : septembre 1982).2) Vases sur la côte est d'Oléron en allant du Château d'Oléron vers la Pointed'Arceau; très abondante (Ch.L. : septembre 1982).Département de la DordogneContribution de : Pamela LABATUTBug/ossoides purpuroeaeru/eaBK 95 ; petite station sur un talus de la D 17 (P.L. : 4 avril 1982).Digitalis /utea ssp. /uteaCK 17 ; assez commun dans les bois de chênes pubescents (P.L. : avril 1981).Fritillaria me/eagris ssp. me/eagrisBK 95 ; dans une prairie humide près de la D 17, entre les Planes et Sigoulès ;belle station (PL: 4 avril 1982).Leuzea eoniferaCK 46 ; à Berbiguières ; plusieurs pieds (P.L. : 10 juin 1982).Neottia nidus-avisCK 58; Cne de Marquay; bois sombre; une douzaine de pieds (P.L. : 5 mai 1982).Seilia bifo/ia ssp. bifo/iaCK 07 ; bois de Corbiac ; très abondant (P.L. : avril 1981).Tu/ipa sv/vestris ssp. sv/vestrisBK 95 ; près de la D 17, entre les Planes et Sigoulès ; belle station (P.L. : 4 avril1982).Département des Deux-SèvresContribution de : Yves BARONRubus idaeusPrailles, forêt de l'Hermitain, au nord de Douhault ; un seul pied. Non indiquécomme spontané dans SOUCHÉ, mais pourrait l'être ici, au sein d'une chênaie-hêtraie,qui constitue son milieu normal dans le Nord de la France (cf. BOURNÉRIAS). Rechercherdes stations similaires dans la région (Y.B. : 9 octobre 1981).Département de la VendéeContributions de : Rémy DAUNAS, Jacques DROM ER, Christian LAHONDÈRE.


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 37Cardamine parvifloraMarais aux environs de la Vergne, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch. L. : mai 1982).Cerastium dubiumMarais aux environs de La Vergne, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Gratiola officinalisBord du canal de Vienne, au nord de Puyravalt (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Hippuris vulgarisMarais des Rouchères, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Iris spuria ssp. maritimaMarais des Rouchères, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Myosurus minimusMarais du Grand Mothais, au nord de Champagné-les-Marais (R.D., J.O., Ch.L. :mai 1982).Ranunculus ophioglossifolius11 Marais aux environs de La Vergne au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai1982).2/ Marais des Rouchères, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Rumex palus tris1/ Marais des Rouchères, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).2/ Marais du Grand Mothais, au nord de Champagné-les-Marais (R.D., J.O., Ch.L. :mai 1982).3/ Bord du canal de Vienne, au nord de Puyravault (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Scirpus lacustris ssp. tabernaemontaniMarais aux environs de La Vergne, au sud de Luçon (R.D., J.O., Ch.L. : mai 1982).Trifolium ornithopodioides (= Trigonella o.)Marais du Grand Mothais, au nord de Champagné-les-Marais (R.D., J.O., Ch. L. :mai 1982).Département de la VienneContributions de : André BARBIER, Yves BARON, Yves GUIBOINE.Achillea ptarmicaAsnières-sur-Blour, bord de l'étang de Villedon (Y.B. : 16 Juillet 1982).Armeria al/iacea ssp. alliacea (= A. plantaginea)Le Bouchet, au Petit Bouretard; petite colonie près des bâtiments (Y.B. ; 20 août1982).Ba/de/lia ranuncu/oides (= Alisma r.)Champagné-Saint-Hilaire, étang du Pâturai aux chiens (Y.B. : 7 octobre, 1982).Cham'aecytisus supin usChampagné-Saint-Hilaire; pelouse marneuse au Pâturai aux chiens; présence dehampes sèches rapportables à Gymnadenia conopsea (Y.B. : 7 octobre 1982)Chenopodium anthelminthicum L. (inclus par FLORA EUROPAEA dans Ch.ambrosioides) .Lussac-les-Châteaux, chemin de la Barbotterie (A.B. : octobre 1982).Cornus masLe Bouchet, bois du Gaudin, au bord de la 0 14 ; un pied; 2 e indication pour laVienne, avec spontanéité probable, après celle de E. CONTRÉ, à Messémé, en 1981(Y.B. : 7 avril 1982).


38 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE.Cucuba/us bacciferLe Bouchet, à la Coulon (Y.B. : 17 septembre 1982).Epi/obium angustifo/iumOuinçay, vallée des Bouteilles, en forêt de Vouillé-Saint-Hilaire; quelques pieds,à proximité d'Hypericum montenum, Lamiastrum ga/eobd%n s.l., etc ... (Y.B. : 4juillet 1982).Equisetum te/mateiaBéruges, vallée de la Boivre, près de Boussay;1981 ).Eragrostis ci/ianensis (= E. megastachyaJLussac-les-Châteaux, bord de l'étang (A.B. : octobre 1982).abondante station (Y.B. : 14 marsEuphorbia seguierana ssp. seguieranaDissay, à la Grève, au bord de la voie ferrée, une belle colonie (Y.B. : 2 septembre1982).Ga/ega officina/isMonthoiron, bord D 9, D 15 ; Châtellerault, en deux points, au bord de l'Ozon(Y.G. : 1982).Ga/ium odoratum (= Asperu/a 0.).Champagne-Saint-Hilaire, petite colonie sur le versant boisé, en amont de la Cueille.Sans doute la station signalée dans SOUCHÉ (Y.B. : 21 avril 1982).He/leborus viridis ssp. occidenta/isChampagné-Saint-Hilaire, à la Cueille; quelques pieds, au même endroit que leGa/ium odoratum (= Asperu/a 0.) ci-dessus, correspondant probablement à la stationsignalée dans SOUCHÉ, qui est la seule revue récemment dans la Vienne (Y.B. :21 avril 1982)./sopyrum tha/ictroidesMarçay, vallée du Palais, près de la fontaine de la Chaume; quelques pieds (Y.B. :16 avril 1982).Laserpitium /atifo/iumBéruges, bois des Essarts (Y.B. : 29 octobre 1982).Lathraea squamariaLusignan, les Brousses (Y.B. : 18 avril 1982).Linum tenuifo/iumMondion, le Perron (Y.B. : 6 avril 1982).Ludwigia pep/oides (= Jussieua p.)Châtellerault, sablières au bord de la forêt (Y.G. : 1982).Monotropa hypopitysLigugé, près de la fontaine de Paubeton (Y.B. : 29 octobre 1982).Najas marina (= Naias major)Champagné-Saint-Hilaire, étang du Pâturai aux chiens (Y.B. : 7 octobre 1982).Ornithopus compressusNaintré, forêt de Châtellerault, friche en lisière près de Nerpuy (Y.B. : 4 juin 1982).Ornithopus perpusi/lusNaintré, forêt de Châtellerault (Y.B. : 10 avril 1982).Pi/u/aria g/obu/iferaChampagné-Saint-Hilaire, étang du Pâturai aux chiens (Y.B. : 7 octobre 1982).Prunus serotina


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 39Le Bouchet, bois entre Jérusalem et le Grand Bouretard ; naturalisation massive,en sous-étage du chêne pédonculé (Y.B. : 3 juillet 1981 ; vu par E. CONTRÉ).Sa/via verbenacaLigugé, à Virollet, au pied d'un vieux mur (Y.B. : 23 avril 1982).Spiranthes spira/isSillards, les Pièces de Bassetière (Y.B. : 7 novembre 1982).Teucrium scordium s.1.Champagné-Saint-Hilaire, au Pâturai aux Chiens, avec Samo/us va/erandi (Y.B. :7 octobre 1982).Va/eriana dioica ssp. dioicaMarçay, à la fontaine de la Chaume, avec Samo/us va/erandi, etc ... (Y.B. : 16avril 1982).Départementde la Haute-VienneContributions de : Michel BOTINEAU, René CHAST AGNOL.Chenopodium bonus-henricusBlond, à la Bachellerie (R.C. : 8 septembre 1982).Lilium martagonLE GENDRE note, dans son Catalogue des Plantes du Limousin: « coteaux dela rive gauche de la Vienne, de Condat au Bas-Marin (Abbé LECLER, MOREL, MALlN­VAUD), à retrouver» (publié en 1922).Nous avons eu la satisfaction de retrouver cette même station, début juin 1982 ;nous en avons dénombré une vingtaine de pieds, dont la moitié présentaient desboutons floraux.Il s'agit de l'unique station, actuellement connue dans la Haute-Vienne, du LisMartagon (coord. U.T.M. : CL 67) (M.B. : début juin 1982).Po/ygonum miteBlond, au nord-est de Villerajouze (R.C. : 8 septembre 1982).Hors du Centre-Ouest :Partie orientale de la Chaîne des Pyrénées :Départements de l'Ariège (Sud-Est) ;Aude (Sud-Ouest) ;Pyrénées-Orientales (Ouest).Il a semblé préférable de conserver l'unité géographique; cependant, on a rappeléchaque fois l'indicatif du département.Les ouvrages de référence qui nous permettent de juger de l'abondance relatived'une espèce sont les suivants:BAUDIÈRE: Documents réunis pour la Session extraordinaire de la Société Botaniquede France à Font-Romeu (1970).BENTHAM: Catalogue des plantes indigènes des Pyrénées et du Bas Languedoc(1826).BRAUN-BLANQUET: La végétation alpine des Pyrénées Orientales (1948).


40 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE.CONILL : Observations sur la Flore des Pyrénées-Orientales (1932, 1935, 1938)(*).GAUSSEN : Catalogue-Flore des Pyrénées (dans le Monde des Plantes, à partirde 1953).GAUTIER: Catalogue de la flore des Pyrénées-Orientales (1898).VIGO: L'alta muntanya catalana : Flora i vegetacio (1976).Contributions de : G. BOSC, R. CARTON, A. TERRISSE, J. TERRISSE, J. VIAUD.Agrostis schleicheriRoc de la Musique (09), à une altitude de 2.200 m environ, en exposition nord(G.B., A.T., J.V. : 24 août 1982).GAUTIER considère cette espèce comme une simple variété d'Agrostis alpina etnote: « RR, le Canigou, etc ... », C'est sans doute cette indication que reprend GAUS­SEN: « P.O.-5 », BRAUN-BLANQUET et BAUDIÈRE notent seulement A. alpina, lepremier au Pic de Casamanya, en Andorre, le second en plusieurs points des PyrénéesOrientales. Ils précisent qu'on le rencontre dans l'Elyneto-Oxytropidetum fouceudi,association des pelouses calcaires à l'étage alpin. Or, A. alpina, selon FOUR­NIER, pousse sur substrat siliceux, alors qu'A. schleicheri serait calcicole (GUINO­CHET, t. III, p. 984, note 1, en fait d'ailleurs un « écotype calcicole mont.-subalp. »d'A. alpina).Il semble donc que la plante trouvée au Roc de la Musique soit celle que BRAUN­BLAN QUET et BAUDIÈRE ont nommée Agrostis alpina.Anemone ranunculoides ssp. ranunculoidesDans les Gorges de l'Aude, sur la rive droite du ruisseau de Campagna, peu avantson confluent avec l'Aude. Quelques dizaines de pieds, bien fleuris, en compagniede Primula elatior ssp. etstior, Scil/a lilio-hyacinthus, Cardamine heptaphylla (A.T. : 11avril 1982).Cette station, située dans le département de l'Ariège (09), mais tout près du départementde l'Aude (l'autre rive du ruisseau), appartient à la zone AU-l du Cataloguede GAUSSEN, qui ne signale cette plante (pour l'Aude) qu'en AU-2.Arabis soyeri ssp. soyeri11Sous le Roc de la Musique (09), en exposition nord, à une altitude de 2.050m environ (G.B., A.T., J.V. : 24 août 1982) ; .2/ Rive droite du ruisseau de Laurenti (09), à une altitude de 2.100 m environ(G.B., A.T., J.V. : 26 août 1982).(*) Quand j'ai rédigé, en 1981 et 1982. mes notes pour l'inventaire de la Flore des Pyrénées-Orientales,je ne connaissais pas ce travail. Depuis, M. J.-J. AMIGO, de Perpignan, m'a signalé son existence, et M.G. BOSC m'en a procuré une photocopie, ce qui me permet d'apporter les précisions suivantes (cf. Bull.S.B.C.O., t. 12, p. 79 ; t. 13, p. 55) :Corydalis claviculata était déjà connu à peu près à l'endroit où je l'ai vu : «pelouses herbeuses du Plade Barrès (1800 ml.Rhamnus catharticus: trois stations de cet arbuste étaient connues dans les P.-O., dont une, signaléepar le Fr. SENNEN à Estavar, correspond à la mienne. Il en fait la var. hydriensis D.C .. J'en ai trouvé uneautre station cette année (14 août 1982), au pied du Roc de Carubi, dans le Val de Galbe.C'est justement au Roc de Carruby (malgré la différence orthographique, il s'agit bien du même point,étymologiquement: le Roc Rouge), que CON ILL avait trouvé Teucrium montanum ; c'est la seule stationqu'il donne et elle est assez éloignée du Pic de la Pelade.


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 41C'est une plante plus commune dans les Pyrénées Centrales. Les références deGAUTIER, d'après LAPEYROUSE, et GAUSSEN [« P.O.-6 et AU-2 (LAP) »). sontassorties d'un doute (?). Elles concernent d'ailleurs Arabis bellidifolia Jacq .. De même,quand BRAUN-BLANQUET publie, en 1948, son travail sur « La végétation alpinedes Pyrénées Orientales », il n'envisage qu'un seul taxon, plus répandu dans lesAlpes, où il représente l'une des caractéristiques de l'association du Cratoneureto­Arabidetum. Il ajoute qu'il n'existe dans les Pyrénées Orientales qu'une forme appauvriede ce groupement: « Sa meilleure caractéristique Arabis bellidifolia, a été indiquéepar LAPEYROUSE aussi dans les Pyrénées Orientales où nous ne l'avons cependantjamais rencontrée; elle existe pourtant dans les Hautes Pyrénées».Les flores récentes (FLORA EUROPAEA, t.1 p.294; supplément à la flore deCOSTE, t.1 p.29) distinguent deux taxons: l'un des Pyrénées, Arabis soyeri ssp.soyeri, l'autre des Alpes, Arabis soyeri ssp. jacquinii (que la flore de GUINOCHET,t.IV p.1283, nomme A. soyeri ssp. subcoriacea (Gren.) Breistroffer). qui correspondà la dénomination ancienne A. bellidifolia Jacq ..L'un de nous (G.B.) a pu comparer les plantes récoltées les 24 et 26 août 1982avec des exemplaires de son herbier en provenance des Alpes, et vérifier qu'il s'agissaitbien de deux taxons différents.Précisons que GAUSSEN signalait en AU-1 la var. soyeri Reut. et que nos deuxstations correspondent à la zone Ai-1 de ce catalogue.Arenaria purpurascensEntre l'Etang de Balbonne et le Roc de la Musique (09), en plusieurs points, soiten fleurs, soit, plus souvent, en fruits, à une altitude de 1.925 m à 2.100 m environ.Quelques pieds encore fleuris de cette plante avaient été découverts ici même,par l'un d'entre nous (A.T.). le 28 août 1978 (G.B., A.T., J.V. : 24 août 1982).S'agit-il d'une limite orientale? Non, apparemment, puisque CONILL (en 1935)l'indiquait bien plus à l'est: « Conflent: Mantet: rochers sous le Col de la Porteille(2.200 ml.Cependant, elle n'est pas signalée par BAUDIÈRE (1970), alors que GAUTIER indiquait« Vallées d'Eyne et de Llo (GREN. et GODR.) » ; mais GAUSSEN précise:« P.O.-4-6 (G.G.) douteux pour COSTE» (Le Monde des Plantes, N°362,1969). Et selon VIGO (1976, p.216), elle manque totalement au secteur orientaldes Pyrénées, où elle avait été indiquée par erreur. Mais il ajoute que « considéréedepuis toujours comme une endémique des montagnes cantabriques et pyrénéennes,elle a été découverte en 1973 par RITTER dans une localité des Alpes ».Ajoutons enfin que le Roc de la Musique est situé pratiquement sur le même méridienque le Port de Paillères, où cette espèce avait été signalée autrefois par BEN­THAM (1826).Aruncus dioicusGorges de la Carança (bas; au sud de Thuès-entre-Valls; 66) (A.T. : 16 juillet1982).GAUTIER ne signale pas cette espèce dans les Pyrénées-Orientales; mais il indique:« Revers du Col de Jau, à la limite de l'Aude; sera probablement rencontrédans le département» (1898, p.171).Le Catalogue de GAUSSEN ne la signale pas non plus dans ce département. Lesstations les plus proches sont dans l'Aude (AU-1 ; sans doute la localité signaléepar GAUTIER au Col de Jau). et dans l'Ariège (Ai-2, 3). Nous avons en effet rencontrécette plante spectaculaire dans la forêt des Ares, près de Mijanès.


42 CONTRIBUTIONS À L 'IN VENTAIRE DE LA FLORE.Carex capillarisVallée de Planès (66), à une altitude de 2.400 m environ: plusieurs dizaines depieds (G.B., R.C., A.T., J.V. : 23 août 1982).Les indications de GAUTIER sur ce Carex sont très vagues: «Haute vallée duTech (COMPANYO), Cerdagne (DE FRANQUEVILLE) ».Mais notre station se trouve sur l'itinéraire n02 défini par BAUDIÈRE (1970). Dansce travail, Carex capillaris, bien que donné pour RRR, est signalé dans les excursions2, 3, 5, 10.Carex /asiocarpa (= C. fi/iformis)Carex IimosaÉtang en voie d'assèchement, entre le lac de la Bouillouse et le lac d'Aude (66)(J.T. : 13 août 1982; A.T. et J.T. : 14 août 1982).Peuplement très abondant, en particulier pour Carex /imosa. Ces deux Carex sontrares pour cette région. Ils sont ignorés de GAUTIER; COSTE les indique dans leN.O., le N., le C. et l'E, de la France. FOURNIER limite Carex /asiocarpa à une altitudede 400 m (ici, nous sommes à plus de 2.000 ml. CONILL (1932) semble avoirété le premier à signaler Carex /imosa dans notre région [« Étangs de Pradelles deRacou »], GAUSSEN les indique tous les deux en P.O.-7, zone qui comprend toutesces stations, et également le lac d'Aude, où M. G. BOSC avait vu Carex /asiocarpaen 1980.Carex macrosty/onVal de Galbe (66), rive droite du ruisseau, sur la pente exposée à l'est qui bordece ruisseau, non loin de l'appareil récemment installé pour la mesure de la neige,à une altitude un peu supérieure à 2.100 m (G.B., R.C., A.T., J.V. : 20 août 1982).Cette station correspond probablement au relevé n? 9 de BRAUN-BLANQUET(1948, p.222 et tableau 25, p. 224-225) pour le Trifo/ieto-Ph/eetum gerardi, et àl'excursion 7 prévue par BAUDIÈRE (1970, p. 4 et 24).CystopterismontanaRochers, au nord-ouest du Roc Mary, dans le massif du Madrès (66) (R.C.,A.T. : 18 août 1982), ce qui pourrait correspondre à l'une des trois stations donnéespar GAUTIER, avec une grande imprécision et un point d'interrogation: « Confient(Madrès ?) ».Dianthusbarbatus1/ Val de Galbe (66) : environ 25 pieds fleuris, à une altitude voisine de 2.200 rn,en exposition nord-ouest, dans les Rhododendrons (A.T. : 28 juillet 1982).2/ Val de Galbe (66) : environ 20 pieds fleuris, à une altitude voisine de 2.100 rn,en exposition sud-ouest, dans les Rhododendrons (G.B., R.C., A.T., J.V. : 20 août1982).3/ Pente sur la rive gauche du ruisseau de Laurenti (09) : quelques pieds fleuris,un peu au-dessous de la porteille, à une altitude de 2.250 m environ, dans les Rhododendrons,en exposition sud-ouest (G.B., A.T., J.V. : 26 août 1982).Cette plante spectaculaire est notée RR par GAUTIER, qui en donne deux stations: « Port de Freymiquel à 2.390 m (MARC. D'AYM.) ; vallée de Campcardos ».Elle a été signalée en vallée d'Eyne, et est indiquée par BAUDIERE (1970) sur le versantariégeois du col de Puymorens. Mais, en 1935 et 1938, CONILL indi-


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 43quait : « Capcir, pelouse sous la porteille d'Orlu (2.200 m) ». ce qui correspond sansdoute à la première des trois stations ci-dessus, malgré le terme « pelouse».GentianellahypericifoliaAu pied du Roc de la Musique (09) : un peuplement homogène de quelques dizainesde pieds, sans intermédiaire avec Gentianella campestris ssp. camp es tris (G.B.,A.T., J.V. : 24 août 1982). Par contre, deux jours plus tard, le 26 août, sur la rivegauche du ruisseau de Laurenti, nous avons trouvé une colonie de Gentianella campestrisssp. campestris de couleur blanche.Les plantes du Roc de la Musique portaient à la base les feuilles cotylédonairesencore vertes, et la tige ne présentait qu'une seule autre paire de feuilles. Il s'agitlà encore d'une espèce des Pyrénées Centrales et Occidentales qui trouve ici sa limiteorientale.Hieracium atropictumVal de Galbe (66), rocher à une altitude de 1.875 m environ, sur la rive gauchedu ruisseau (G.B., R.C., A.T., J.V. : 20 août 1982).Cette espèce ne figure pas dans le Catalogue de GAUTIER; mais dans le « Hieraciorumcatalogus systematicus » d' ARVERT-TOUVET (1913), ouvrage auquel GAU­TIER a collaboré activement, cette plante est indiquée, pour la France, en deux stations,dont la première est très proche de la nôtre: « éboulis calcaires sous les rochersde Caruby, vallée de Galba, dans le Capsir (G. GAUT. et ARV.-T.) » ; la deuxièmestation, « entre les Angles et Font-Romeu », est attribuée à GAUTIER.Juniperus sabinaVal de Galbe (66), sur un rocher en exposition sud, à une altitude de 1.875 menviron, ce qui est élevé par rapport aux indications de GAUTIER (1.400 - 1.800 ml.Mais FOURNIER lui donne comme limite supérieure 2.300 m ! (G.B., R.C., A.T.,J.V. : 20 août 1982).Lycopodium clavatumRochers moussus de la forêt de Planès (66). au sud-est de la localité, à une altitudede 1.650 m environ (J. T. : 11 août 1982).CONILL avait trouvé cette espèce dans le Canigou: « forêt de Bonaygua(1.800 m) ». Et il ajoute: « PETIT l'avait signalée près de là, à Pont l'Abi (2.000rn) et BRAUN-BLANQUET l'aurait trouvée dernièrement dans notre département ».BAUDIÈRE (1970) indique: « RRR. Landes à Callune au Col de Puymorens »,Rappelons que nous avions trouvé cette plante au Col de Pailhères (09l, le 10juillet 1976, le premier jour de la session de la S.B.C.O. à Mijanès (Bull. de la S.B.C.O.,nouv. sér., t.7, p.65).Milium effusum11Gorges de la Carança (bas; au sud de Thuès-entre-Valls; 66). Même localitéque pour Aruncus dioicus (A.T. : 16 juillet 1982 ; G.B., R.C., A.T., J.V. : 21 août1982) ;21 Massif du Canigou; entre Mariailles et le Col de Jou (A.T. : 22 août 1982).Cette graminée, que nous avons rencontrée en 1981 dans la forêt de Puyvalador,n'avait jamais été signalée auparavant dans le département, à notreconnaissance.


44 CONTRIBUTIONS À L 'INVENTAIRE DE LA FLORE.Odontites viscosa ssp. viscosa1/ Gorges de la Carança (bas, au sud de Thuès-entre-Valls; 66), en plusieurs pointsle long du sentier, à une altitude variant de 800 à 850 m environ (G.B., R.C., A.T.,J.V. : 21 août 1982).2/ Au bord de la N-116, entre Thuès-Ies-Bains et Olette (A.T. : 31 août 1982).Ces deux stations ne sont pas très éloignées de celle(s) indiquée(s) par GAU­TIER : « RR Trancade d'Ambouilla, Vernet-les-Bains». Quant à CONILL, il signalaitcette plante (1935) dans la même vallée que notre première station, mais à une altitudetrès supérieure: « Eboulis de la vallée de Carança (1.600 m) ».Ranuncu/us thoraRoc de la Musique (09). au pied de la face nord (G.B., A.T., J.V. : 24 août 1982).La période de floraison était depuis longtemps passée; mais cette Renoncule sereconnaît facilement à la grande feuille réniforme située vers le milieu de la tige.Signalée par GAUTIER dans les montagnes de Nohèdes, à la Font-de-Comps, parBAUDIÈRE au sud de l'étang de Laurenti, où nous l'avons effectivement vue deuxjours plus tard (26 août 1982), elle se rencontre, écrit VIGO, à la base des rochersombragés; c'est bien le cas ici.SaxitragaumbrosaVal de Galbe (66), rive droite du ruisseau, à 1.800 m d'altitude environ (G.B.,R.C., A.T., J.V. : 20 août 1982).Ce Saxifrage, endémique des Pyrénées centrales et occidentales (VIGO p.55 et80), n'avait pas encore été signalé dans le département, nous semble-t-il. Mais nousl'avions rencontré non loin d'ici, dans la forêt des Ares, près de Mijanès (09).Sese/i peucedanoides (= Si/aus virescens dans la flore de COSTE et Gasparrinianapeucedanoides dans celle de FOURNIER)Pente nord-ouest du Mont Coronat (66), à une altitude de 1.800 m environ; aumoins deux cents pieds (A.T. : 20 juillet 1982).Cette ombellifère est donnée comme RR par FOURNIER (400-1.500 m) et TR parGUINOCHET (même altitude). Elle est calcicole.Pour GAUTIER, elle est également « RR : La Font-de-Comps (HUET DU PAV.) ; valléesd'Eyne et de Llo ! (OLlV.) ».Nous l'avons vue, effectivement, à la Font-de-Comps, et près de Llo, et aussi,cette année même (26 juillet 1982), en Espagne, au pied de la Serra de Cadi, prèsdu refuge de Prats d'Aghilo : chaque fois, une dizaine de pieds seulement.Ce peuplement du Mont Coronat est donc de loin le plus abondant de ceux quenous avons vus dans cette région, et il est situé à une altitude sensiblement plusélevée que celle indiquée par les flores.Si/ene ita/ica ssp. nemora/isGorges de la Carança (bas, au sud de Thuès-entre-Valls; 66) ; un seul exemplaire,mais vigoureux et bien fleuri (G.B., R.C., A.T., J.V. : 21 août 1982).GAUTIER (sous la dénomination de S. crassicau/is) l'indique dans les Albères, maisaussi: « R Fontpédrouse (LORET) ».Nous l'avions vu, lors de la session de Millau, sur le Causse Méjean, plus d'un


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE. 45mois et demi plus tôt (8 juillet 1982), à une altitude voisine, et pourtant déjà défleuri.Comment expliquer un tel décalage? Il est vrai que la station de la Carança est trèsombragée.Subularia aquaticaÉtang de Balleil (66), à proximité de l'itinéraire du lac de la Bouillouse au Pic Carlitt:un peuplement assez dense sur la rive sud-ouest de l'étang (A.T. : 11 août 1982,sur une indication de J.T. datant du 22 septembre 1975).Cette crucifère annuelle n'est pas très rare dans les étangs du Carlitt. Sa présenceau Balleil vaut cependant d'être notée: en effet, BRAUN-BLANQUET, dans un relevédu 15 juillet 1933, remarque son absence ici (1948, p.1 09), et il s'en étonne, cherchantà l'expliquer.Il semble que le phénomène d'instabilité, souvent noté pour les espèces annuellesterrestres, se vérifie également pour les thérophytes submergés.Cela ne va pas de soi: la couche d'eau sous laquelle vit la Subulaire - même sielle ne dépasse guère 20 ou 30 cm. - joue un rôle de Il tampon» par rapport au climat,atténuant fortement les écarts de température, égalisant les conditions hydriques.Mais d'autres variables liées au climat subsistent: par exemple, l'époque dudégel pour le bord de l'étang.Une autre observation est venue confirmer cette instabilité: le 28 août 1982,nous (G.B., A.T., J.V.) avons vainement cherché la Subulaire à la pointe est de l'étangde Pradeille, où l'un d'entre nous (G.B.) l'avait vue, abondante, en 1980, et, sensiblementmoins abondante, en 1981.Note complémentaireM. J.-J. AMIGO, à qui j'avais communiqué la liste ci-dessus, a bien voulu consulterson abondante documentation pour y découvrir les passages où les taxons concernésétaient cités. Ses remarques me sont parvenues alors que la note ci-dessusavait déjà été composée par l'imprimeur. Mais en voici l'essentiel (A.T.) :Agrostis schleicheriDans« Le Monde des Plantes» (nO 293-297, de 1953, p. 9-1 Dl. G. CLAUSTRESconclut une étude sur la répartition de cette plante par la phrase suivante: «CetAgrostis se trouve sur les deux versants de la chaîne pyrénéenne, et dans l'état actueldes connaissances, on peut penser que pour le versant nord le courant floral s'estarrêté au massif de Saleix, tandis que pour le versant sud il a atteint la vallée d'Eynequi géographiquement fait partie de ce versant ».Nous en conclurons simplement que l'aire pyrénéenne de cette Graminée n'estpas encore parfaitement définie, non plus que sa position taxonomique, et probablemèntfaut-il voir un lien entre ces deux imprécisions.Aruncus dioicusFigure dans l'herbier XATART : « Leg. M. CODER [« Bois de la Pinouse »], Le boisde la Pinouse est situé sur le versant ouest du mont Coronat.Carex capillarisBRAUN-BLANQUET cite pour cette espèce (1948, p. 168) 5 stations des PyrénéesOrientales (dont le cirque de Planès). Et il commente le fait qu'il a trouvé plusieursstations nouvelles de cette plante d'apparence discrète: selon lui, cela prouvel'efficacité de la méthode phytosociologique. On trouve parfois les plantes que l'on


46 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE.s'attend à trouver et qui, sans cela, échapperaient au regard en raison de leur petitetaille et de leur aspect modeste.Carex lasiocarpaCarex limosaLe premier avait été signalé par L. COMPANYO aux étangs du plateau du Carlit;et c'est en 1931 que L. CONILL a vu le second pour la première fois, lors dela session de la Société Botanique de France. La même année, P. CHOUARD l'a signaléà l'étang tourbeux dei Racou.DianthusbarbatusEn 1926, SENNEN l'avait signalé aux Bouillouses, vers 2000 mètres, et égaiementdans la vallée de Galba, mais nettement plus bas, vers 1800 mètres.JuniperussabinaNotre station est située à un peu plus de 3 km en amont du rocher de Carruby,dans la même vallée du Galbe, où A. BAUDIÈRE et A.-M. CAUWET avaient signalécet arbuste en 1968.Milium effusumAu cours des vingt-cinq dernières années, a été signalé plusieurs fois sur toutel'étendue du département des Pyrénées-Orientales (Albères, Canigou, Cerdagne),et également dans les forêts voisines du Carcanet et des Fanges (W. ZELLER, CI.ALLIER et V. BRESSET, J. VIGO, O. de BOLOS, H. JANSSEN).Odontites viscosaC'est S. PONS qui a cité ce taxon sur le plateau d'Ambouilla, en 1892, après L.COMPANYO (1864). J.-J. AMIGO l'a également trouvé à Castelnou, dans le massifde l'Aspre.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983Neuvième session extraordinaire :,'1Grands Causses cévenols,Lévezou ,et massif de l'Aigoual.1"'1


9' SESSION EXTRA ORDINAIRE S.B.C.O. : CA USSES. 73• 1413) Les productionsforestièresLe taux de boisement des Caussesest faible; les groupements forestiers spontanés, souventdégradés, n'offrent qu'un bois de mauvaise qualité. De nombreux reboisements ont étéentrepris: les essences les plus utilisées sont le Pin silvestre et surtout le Pin noir, en particuliersur le Méjean et le Causse Noir.Le Pin de Salzmann a été implanté sur les sols dolomitiques de la bordure méridionale duLarzac, de même que le Pin laricio de Corse. Desessaisde Cèdre ont été réussissur le CausseNoir, Begon ... Dans les zones les plus humides, des reboisements en Epicéa, Sapin ont étéréalisés.Le succès de ces introductions montre que, partout sur les Hautes terres, la forêt peut êtreimplantée ou reconstituée. Nous devons cependant déplorer que certaines introductions derésineux soient réalisées au détriment des peuplement naturels de feuillus (Cirque deMadasse, Bois de Montclarat...l.Une production de peupliers est à noter dans les vallées; cette production reste peu importantemalgré la création récente de peupleraies sur d'anciennes prairies à Fromental.L'émondage est encore pratiqué par les Caussenards ; les arbres de bocage (Frênes,Ormes), mais également le Chêne blanc, sont les plus utilisés, de même que le Peuplier l'étaitavant la disparition des troupeaux dans les vallées.142) les industriesEllessont peu développées dans cette région peu peuplée et isolée au sud du Massif CentraI.A Millau, l'industrie du gant a périclité devant les concurrences étrangères. L'économiede la région souffre de cette situation étant donné qu'aucune industrie importante n'a étéimplantée pour la remplacer.Seule l'industrie fromagère basée à Roquefort et Peyrelade (


74 C. BERNARD ET G. FABREAujourd'hui les pressions sont plus nombreuses, plus pesantes et accélérées: les enrésinementsde pentes se poursuivent, la pression touristique devient plus forte, en particulier surles sites pittoresques, l'extraction de graviers dans les vallées enlaidit le lit des rivières et modifiela végétation des berges, l'agriculture, de plus en plus mécanisée et utilisatrice de pesticides,provoque la raréfaction de la flore commensale des cultures ...La majeure partie de la région reste en dehors de toute zone de protection malgré la créationdu Parc des Cévennes (1970), étendu sur la Lozère et le Gard, qui n'inclut que la partieest du Causse Méjean. Malheureusement pour les Causses de l'Aveyron ainsi que pour latotalité du Rouergue, aucune mesure de protection, ponctuelle ou non, n'a pu aboutirjusqu'à ce jour. De nouvelles tentatives de création de réserves botaniques et de délimitationde secteurs sensibles sont en cours (C. BERNARD, J.M. DREUILLAUX, G. FABRE) dans lecadre de la mission (D.D.A. de l'Aveyron) chargée de la mise en valeur des terres qui avaientété acquises par l'armée avant que le projet d'extension du camp militaire du Larzac ne soitabandonné.La création par l'A.P.A.L. (Association Pour l'Aménagement du Larzac) d'un écomuséeéclaté qui doit fonctionner dès1983, devrait favoriser une nouvelle forme de tourisme et d'animationculturelle.On doit aussi souligner qu'une partie de la population a vraiment pris conscience de labeauté mais aussi de la fragilité des richesses naturelles de la région. Cette prise de consciences'exprime largement dans la revue bimestrielle « Le Caussenard » que publie l'activeFédération de Sauvegarde des Grands Causses. Lavolonté de « viùre al païs » s'y manifesteclairement. Vivre au pays? - Oui, mais quelle économie? Quel tourisme? Quelles activités ?Quelle culture ? Quel environnement ?2) Les bordures siliceuses occidentales et orientales.21) LE LÉVEZOU211) Étude physique.L'ensemble Lévezou-Palanges qui termine à l'est les plateaux du Ségala du Rouergue,forme une ligne de faîte (000-1155rn) constituée de croupes pénéplainisées puis soulevées lelong d'une série de failles au contact des Causses.Du point de vue géologique, cette région appartient au large dôme de terrains métamorphiques(gneiss, micaschistes) qui constitue le soubassement du Rouergue. Ce vaste compartimentélevé est limité au nord par la vallée de l'Aveyron, au sud par le Tarn. Sa surface,inclinée vers l'ouest, est drainée par le Viaur et ses nombreux affluents (Vioulou ... ) qui naissentsur le massif et alimentent les lacs de barrage de Salles-Curan, Pont-de-Salars.Les roches métamorphiques de cet ensemble montagneux fournissent des sols plus oumoins lessivés, acides, de texture argilo-sableuse, voués jadis à la seule culture du Seigle.L'emploi des amendements calcaires et des engrais a considérablement amélioré leur valeur,permettant l'obtention de hauts rendements en Blé, Seigle, Pomme de terre, fourrages.Le climat est du type atlantique - montagnard. Les précipitations y sont abondantes (900­1200 mm), mais variables d'une année à l'autre; leur répartition est assez régulière aveccependant deux maxima: l'un au printemps, l'autre à l'automne. La température moyenneest inférieure à 9° C ; le nombre de jours de gelées peut atteindre la centaine.En dehors des points culminants, Mt-Seigné (1129ml, Puech du Pal (1155ml, la neige qui


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES.75est fréquente en hiver ne persiste guère.212) Végétation et FloreLa végétation est relativement homogène et la flore assez pauvre malgré la présence denombreux éléments floristiques (éléments atlantique, montagnard, boréal).Les bois.La plupart sont des Hêtraies écfîappées par lambeaux au défrichement. Les arbres sont debelle venue; il existe encore quelques belles futaies: « Bois de Trie », « des Vernhes ». Avecle Hêtre, accompagné en lisière des boisements, par le Chêne pédonculé jusqu'au-dessus de1000 rn, on note:Sorbus aria ssp. aria, Sambucus racemosa, I/ex aquito/ium et dans la strate herbacée: Me/icaunit/ara, Deschampsia tlexuose, Scil/a bifo/ia ssp. bifo/ia, Paris quadrifo/ia, Erythronium denscenis,Potvqonetummunittorum, Mercuria/is perennis, Luzu/a nivea, /sopyrum tha/ictroides,Sanicu/a europeee, Ga/ium odoratum (= Asperu/a o.), Adoxa moschatel/ina, Prenanthespurpuree, Coryda/is so/ida ssp. solide, Actaea spicata ... et plusieurs espèces qui attestentl'influence atlantique: Scil/a /i/io-hyacinthus, Meconopsis cembrice, Euphorbia hyberna ssp.hvberne, Coryda/is clavicu/ata ssp. clavicu/ata.Dans le massif essentiellement forestier de Palanges, le Chêne sessile occupe les croupeset les pentes situées au-dessous de 900 m ; il est accompagné de Sorbus aria ssp. aria, Frangu/aa/nus (= Rhamnus frangu/a), I/ex aquifo/ium, Mespi/us germanica, Cory/us avel/ana,Lonicera periclymenum ssp. perictvmenum, Cal/una vu/garis, Pteridium eqùllinum, Teucriumscorodonia ssp. scorodonia, Hypericum pu/chrum, Conval/aria maja/is...Sur la bordure septentrionale des Palanges et orientale du Lévezou, le Chêne pédonculé etle Châtaignier apparaissent; on note dans le sous-bois : Sorbus tormina/is, I/ex aquifo/ium,Lonicera periclymenum ssp. periclymenum, Cal/una vu/garis, Pteridium aqui/inum, Teucriumscorodonia scorodonie, Euphorbia dulcis, Luzu/a torsten, Potentil/a erecta, Lathyrus montanus,Cruciata g/abra (= Ga/ium vernumï, Centaurea nigra ssp. nigra...Dans les Châtaigneraies (peuplements artificiels anciens) on rencontre la flore des chênaiesacidophiles et de nombreuses fougères. Il faut noter dans ce secteur du Rouergue (Lévezoumais surtout Palanqes). l'importance des reboisements: on a introduit avec succès l'Epicéamais aussi le Mélèze, le Sapin, le Douglas et le Pin silvestre.Les Landes.Elles couvraient les croupes sommitales du Massif mais les défrichements ou l'enrésinementles ont considérablement réduites. Avec la Callune largement dominante apparaissentErica cineree, Cvtisus scoparius ssp, scoperius, Pteridium aqui/inum, Genista pi/osa, Genistaang/ica, ainsi que Cvtisus purgans dans les zones rocailleuses.On riote parfois Adenocarpus comp/icatus ssp. compücetus, Ulex minor (= U. nenusï, quisont à l'extrême limite orientale de leur aire.Dans la strate herbacée, Agrostis cepûtens (= A. vu/gan's), Po/yga/a serpyl/ifo/ia, Violacanina ssp. csnins, Jasione /aevis ssp. /aevis (= J. perennisï, Senecio adonidifo/ius, Carlinaacanthifo/ia ssp. cynara ... sont présents.Dans les Palanges, les landes sont souvent localisées dans les clairières de la Chênaie sessiliflore.On peut y rencontrer, parfois en abondance, Asphode/us a/bus ssp. a/bus, Symethisp/anifo/ia et jusque dans les landes tourbeuses et moliniaies l'A/lium ericetorum f. ochro/eucumWaldst. et Kit...


76 C. BERNARD ET G. FABRELes Pelouses.Souvent enclavées dans les landes, elles occupent des surfaces modestes. Les principalesespèces que l'on y rencontre sont Festuca rubra s.l., Anthoxanthum odoratum, Deschampsiaflexuosa, Nardus stricte, Thymus serpyllum, Rumex acetosella, Jasione montana ssp.montana, et, dans les zones rocheuses, Aira caryophyllea ssp. caryophyllea, Logfia (=Filago) gallica, Asplenium septentrionale, Saxifraga continentalis, Sedum hirsutum ssp. hirsuturn,Sedum telephium ssp. maximum, Anarrhinum bellidifolium, Scleranthus perennisssp. perennis, Hieracium pilosella s.I. ...Sur les sols acides et maigres, les pelouses mésophiles fauchées ou pâturées à Festucaovina s.l., Festuca rubra s.l., Agrostis capillaris (= A. vulgaris), Poa pratensis ssp. pretensis,Dactylis glomerata ssp. glomerata, Trisetum flavescens ssp. flavescens, Lotus corniculatus,Lathyrus pretensis, Rumex acetosa ssp. scetose, Centaurea debeauxii ssp. thuillieri, Serratulatinctoria ssp. tinctoria ... occupent certains vallons.Les prairies mouilleuses, les landes tourbeuses et les tourbières.Pour le botaniste, c'est dans les dépressions, en particulier à la tête des vallons où sontnotées des prairies mouilleuses, des landes tourbeuses et des tourbières à sphaignes, que laflore est la plus intéressante.Avec la Molinie, figurent de nombreux Carex (C. panicea, C. pulicaris, C. echinata, C.paniculata ssp. paniculata ... l. des Joncs (J. acutiflorus ssp. acutiflorus, J. squetrosus, J.conglomeratus, J. bulbosus, J. alpinus ssp. alpinus (J. SOULlÉ), Rhynchospora alba, Scùpusseteceus, Drosera rotundifolia, Potamogeton polygonifolius, Salix repens, Salix aurita ...et de nombreuses espèces atlantiques : Narthecium ossifragum, Scutellaria minor, Droseraintermedia, Wahlenbergia hederacea, Carum verticillatum, Hypericum elodes...Quelques espèces boréales cohabitent dans les tourbières du Lévezou : Eriophorum angustifolium,Eriophorum latifolium, Potentilla (= Comarum) palustris, Violapalustris ssp. palustris,Menyanthes trifoliata, Parnassiapalustris ssp, palustris, Lepidotis (= Lycopodium) inundata,Hammarbya (= Malaxis) paludosa (reliques glaciaires).Plusieurs de ces plantes remarquables sont vouées à disparaître avec l'assèchement destourbières par drainage, captage des eaux ou reboisements. Ainsi Hammarbya paludosasignalé par H. COSTE et SOULlÉ (natif de Mauriac du Lévezou), dans plusieurs localités, aété revu pour la dernière fois (1 unique exemplaire) en 1974 (G. FABRE et C. BERNARD).Quant à Lepidotis inundata, il existe dans deux localités des Palanges mais n'a pu êtreretrouvé récemment sur le Lévezou !En bordure des landes tourbeuses et des ruisselets, l'Aulnaie acide se développe par placesavec Frangula alnus (= Rhamnus frangulal, A/nus glutinosa, Salix aurita, Salix atrocinereassp. atrocinerea, Blechnum spicent, Athyrium filix-femina, Hydrocotyle vulgaris, Oeschempsiacespitosa ssp. cespitosa... et localement Osmunda regalis.Les lacs de barrage, à niveau variable, sont dépourvus de ceintures de végétation; sur lesberges mises à nu par l'abaissement provisoire des eaux, on note au coeur de l'été, de nombreusesannuelles: Polygonum persicaria, Corrigiola litoralis... et sur sables humides Bidenstnpertits. IIlecebrum verticillatum, Lythrum (= Peplis) portula ...Le Lévezou, jadis domaine des forêts, des landes et des tourbières, est devenu une régionagricole prospère. La mécanisation a largement contribué au défrichement des forêts et deslandes, à l'assèchement des tourbières, entraînant l'amenuisement de la flore; l'améliorationdes techniques culturales a permis l'extension des cultures jusque sur les croupes les plus élevéeset l'intensification de l'élevage bovin qui est la principale production de cette région agricolemontagneuse.Le Massif des Palanges (de même que certains points du Haut Lévezou), est essentielle-


9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 77ment boisé. Aux anciennes forêts de feuillus (Hêtre, Chêne sessile et pédonculé), en grandepartie enrésinées, vont succéder les monotones plantations de conifères.Les récentes recherches d'uranium, menées à ciel ouvert, contribuent à la dégradation dessites et de la forêt et à la pollution des eaux.22) Le massif de l'Aigoual.Le Massif de l'Aigoual forme autour du Grand Aigoual, qui culmine à 1567rn, une série decroupes arrondies dont l'altitude varie entre 1300 et 1500 m.Par sa position au sud des Cévennes méridionales, ce massif montagneux, essentiellementgranitique et schisteux domine à l'ouest les Grands Causseset, à l'est et au sud, la plaine languedocienne.Les sols résultant de "altération et de la décomposition des schistes et des granites sontmeubles et filtrants: il s'agit de sols bruns plus ou moins lessivés.Le climat de l'Aigoual est bien connu grâce au fonctionnement de l'Observatoire construità son sommet par l'administration des Eaux et Forêts vers 1859. Il s'agit d'un climat d'altitudesubissant les influences océaniques (versant occidental) et méditerranéennes (versants sud etsud-est). La pluviosité est élevée (Aigoual dériverait du latin Aqualis : l'aqueux) ; elle dépasse2 rn/an, répartis sur 138 jours. Les précipitations sont plus nombreuses, mais moins abondantes,sur le versant atlantique que sur le versant méridional. Les mois de Juillet et d'Aoûtsont relativement secs. Les brouillards sont fréquents dès 900 à 1000m sur les versants occidentaux,alors qu'ils apparaissent seulement à partir de 1200 m sur le versant du midi.Au sommet du Massif, les vents sont violents: le mistral, froid et sec, domine; quant auxvents « rnarins » (sud-est), ils apportent des pluies souvent torrentielles, responsables descrues importantes enregistrées sur les versants cévenols.La moyenne des températures est de - 3°7 C au sommet du Grand Aigoual.La Flore est bien connue; l'Aigoual, situé à une centaine de km de Montpellier a toujours été"objet des excursions des botanistes languedociens.Plusieurs cortèges floristiques sont représentés dans le Massif: le cortège montagnardavec Cardamine resedifolia, A/chemilla saxatilis, Trifolium alpinum ..., le cortège atlantiqueavec Hypericum elodes, Arenaria montana, Galeopsis segetum (= G. dubieï, .. le cortègeboréal représenté par de nombreuses espèces signalées également sur le Lévezou {Violapalustris ssp. pelustris, Potentilla (= Comarum) palustris, Parnassiapalustris ssp. palustris ... )à l'exception de Hammarbya (= Malaxis) paludosa, enfin quelques endémiques: Dianthusgraniticus, Arabis cebennensis, Minuartia laricifolia ssp. diomedis lBr.-BU Mant., Saxifragapedemontana ssp. prostù, Resedajacquinii ... A la base du massif, s'épanouit la flore méditerranéenne.La végétationA l'heure actuelle, l'Aigoual apparaît comme un grand massif forestier, en raison d'uneffort soutenu de reboisement entrepris sous l'impulsion de Georges FABRE (dès 1877)puisCharles FLAHAULT (1902), pour enrayer l'intense érosion des torrents cévenols et réduire lasoudaineté de leurs crues.De nombreux conifères furent introduits dans des Arboretum (La Foux, l'Hort de Dieu oùCh. FLAHAULT créa un jardin botanique), puis sur de grandes surfaces; il s'agit de Pins (P.strobus, muço, uncineteï, de Sapins (Abies nordmanniana, procera (= nobllisï, numidica deLannoy, pinsapo ... l. ainsi que des Mélèzes (Larix decidua (= eoropeeeï, kaempferi( = leptolepist),des Séquoias et des Epicéas.


78 C. BERNARD ET G. FABRELavégétation spontanée du Massif est très morcelée; eUeappartient aux différents étagesdécrits sur le pourtour du Bassin méditerranéen. Ainsi, sur le versant méridional, on passedel'étage du Chêne vert à celui du Chêne pubescent dans lequel le Châtaignier a été introduitmassivement, partout où sa culture était possible.Au-dessus de 1000 rn, c'est l'étage montagnard du Hêtre.Sur le versant atlantique, l'étage du Chêne sessile occupe les versants au-dessous de900 m ; l'étage montagnard du Hêtre lui succède jusque vers 1450 m.L'étage du Hêtre occupe donc spontanément une grande partie du Massif à partir de 900 à1000 m. Lorsqu'elles n'ont pas été modifiées par l'homme, les Hêtraies offrent une grandeanalogie avec celles du Lévezou; le Hêtre est accompagné de Sorbus aria ssp. aria et dequelques arbustes Sambucus racemosa, Lonicera nigra (absent du Lévezou), Ribes a/pinum.Le tapis herbacé comprend une flore vernale à Scil/a bifo/ia ssp. bifo/ia, Coryda/is bu/bosassp. bu/bosa (= C. cava), Anemone nemoross, AI/ium ursinum ... qui précède la flored'humus doux typique : Mi/ium effusum, Ga/ium (= Asperu/a ) odoretum, Lamiastrumga/eobd%n s.l., Oxa/is acetosel/a... plusieurs orophytes : Luzu/a nivee, Cardamine pentaphyl/os,Ca/amintha grandif/ora, Aconitum vu/paria, Li/ium martagon ...Les surfaces déboisées sont couvertes de landes à Cal/una vu/garis, Genista pi/osa, Vacciniummyrtil/us ... avec, dans les endroits rocailleux: Cvtisus purgans, Senecio adonidifo/ius,Dianthus graniticus ... et des pelouses à Nardus stricte, Festuca rubra var. fal/ax Thuill.,Tu/ipa sv/vestris ssp. austra/is (= T. ce/sianal. .. Sclerantus uncinatus sur arènes érodées.Les ravins ombragés et humides des forêts présentent une végétation luxuriante (rnéqaphorbiées)constituée par Adenosty/es al/iariae ssp. al/iariae (= A. slbitronsï, Streptopusamp/exifo/ius, Doronicum austriacum, Ranuncu/us aconitifo/ius, Chaerophyl/um hirsutum,Athyrium fJ7ix-femina,Rubus idaeus, Epi/obium angustifo/ium, Cirsium pa/ustre ... et localementArabis cebennensis.Dans les vallons, notamment sur le versant atlantique, des prairies fauchées ou pâturéescouvrent des surfaces notables (vallon du Bonheur près de Camprieu). Ellessont caractériséespar l'abondance d'Agrostis capil/aris (= A. vu/garis), Trisetum f/avescens ssp. f1avescens,Anthoxanthum odoratum, Cynosurus cristetus, Alopecurus pratensis ssp. pratensis ...Po/ygonum bistorte, Rhinanthus minor, Narcissus poeticus ssp. poeticus, Dacty/orhiza sambucinassp. sambucina ...On y note également quelques tourbières à sphaignes analogues à celles du Lévézou maisà flore appauvrie en espèces atlantiques; ainsi Drosera intermedie, Wah/enbergia hederaceamanquent.Le sommet du Grand Aigoual, au-dessus de 1450 m, balayé par les vents violents quiempêchent le développement des espèces arborescentes, est occupé par une pelousepseudo-alpine.Cette pelouse à Nardus stricte, Festuca panicu/ata ssp. panicu/ata, Festuca eiroides (= F.supine), Festuca durissima ssp. bel/ottii Auquier et Kerguélen, Festuca rubra var. fal/axThuill., Pfantago botosteum, Juncus ttiüdus ssp. trifidus ... est émaillée, au début de l'été, desfleurs de Trifo/ium a/pinum, Leontodon pyrenaicus ssp. pyrenaicus, Phyteuma hemisphaericum,Ornithoga/um col/inum, Li/ium martagon ... et plus localement Paradisea /i/iastrum.Le Massif de l'Aigoual, qui était devenu, vers le milieu du XIX· siècle, une région intensémentérodée à la suite de dégradations par le surpâturage du tapis végétal, a été, en près d'unsiècle entièrement reforesté. On s'accorde, aujourd'hui, à reconnaître que la physionomieactuelle du Massif est celle qu'il devait présenter il y a 2000 ans.Aux ressources forestières actuelles, qui sont importantes, s'ajoutent des possibilités touristiquesindéniables. Le Massif de l'Aigoual et les massifs voisins constituent une partieimportante du Parc National des Cévennes.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ 80TANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198379Première journéelundi 5 juillet :Larzac occidental, central et septentrionalpar Jean GUILLOT*Cette première journée était principalement consacrée à l'étude de différentsaspects des « hautes terres» larzaciennes. Pelouses steppiques, rocailles à Buis etSpirée, suintements, rochers et arènes dolomitiques, corniches sommitales,moissons.Escaladant allégrement le rebord nord du Causse par la N 9, les cars nous amènentà notre première station sise à l'embranchement de la route de St-Martin aulieu-dit « L'Hôpital-du-Larzac », (EJ 08 et 18 ; Commune: Millau).A droite de la nationale, un champ de céréales nous offre une riche flore messicoledont les éléments les plus remarquables sont deux espèces du Piedd'alouette: Consolida orientalis ssp. orientalis (= Delphinium orientale) et Consolidaregalis ssp. regalis (= Delphinium consolida). Ces deux plantes se distinguentaisément tant par le port que par la couleur des fleurs: alors que C. regalis présenteune tige ramifiée dès la base et des fleurs de couleur violet clair, C. orientalis possèdeune tige presque simple et des fleurs de nuance plus sombre. Les fruits sontégalement différents: carpelle glabre portant le style dans son prolongement chezC. regalis, carpelle velu, brusquement contracté sous le style très court et déjetélatéralement chez C. orientalis.Dans le champ et sur les talus, nous notons la présence de nombreuses espècesappartenant pour la plupart à l'ordre des Secalinetalia :Bromus commutatus ssp. commuta tusAdonis flammeaRanunculus arvensisPapaver rhoeasMyagrum perfoliatumCalepina irregularisViola arvensisConitJm maculatumBupleurum rotundifoliumTordylium maximumTorilis nodosaCaucalis platycarposBuglossoides arvensis ssp. arvensisGalium tricornutumKnautia arvensis ssp. arvensisLegousia speculum-venerisCardus nutans ssp. nutansOnopordum acanthium ssp. acanthiumCentaurea scabiosa ssp. scabiosaCentaurea cyanusCichorium intybusCrepis pulchra.Après cet arrêt au cours duquel les photographes s'en donnent à cœur joie, lescars repartent en direction du sud, traversent La Cavalerie, puis obliquent à l'estpar les rues étroites et tortueuses de l'Hospitalet-du-Larzac. La tour carrée de sa• Laboratoire de Botanique et Cryptogamie Faculté de Pharmacie. Place Henri Dunant 63000 CLERMONT­FERRAND.


80 J. GUILLOTCommanderie de Templiers nous signale l'approche du Viala-du-Pas-de-Jaux, pointde départ du périple de 8 km sur la devèze du Viala et de Lapanouse-de-Cernon.(EJ 06)Empruntant la draille, c'est-à-dire la piste des moutons, au niveau où elle coupela route de Tournemire, à environ 1 km du Viala, nous nous dirigeons vers le nord.Ce circuit nous fait d'abord découvrir la pelouse xérique à Festuca cf auquieri Kerguélen.Elle couvre de vastes étendues utilisées comme zones de parcours pour lesmoutons et donne au paysage son aspect quelque peu désolé en dehors du printemps,saison à laquelle elle s'émaille d'une riche floraison. Ces surfaces herbeusesproviendraient de la dégradation de bois en relation avec la culture et le pâturageextensif. On peut y découvrir de nombreuses plantes steppiques ainsi que des reliquessarmatiques. Nous observons ou récoltons:Agrostis capi/laris (= A. vulgaris)Bromus erectus ssp. erectusKœleria va/lesiana ssp. va/lesianaStipa penna ta ssp. pennataBrachypodium pinnatum ssp. pinnatumCarex humilisThesium divaricatumAsperula cynanchicaEuphorbia cyparissiasArenaria controversaLinum leoniiCoroni/la minimaChamaespartium saggitaleOnonis pusi/laEryngium campestreTrima glauca ssp. glaucaBupleurum baldense ssp. baldenseTeucrium montanumTeucrium polium ssp. aureumvar. rouyanum CosteCarlina acanthifolia ssp. acanthifoliaCardunce/lus mitissimusCrupina vulgarisLeontodon hispidus ssp. hispidus.Christian BERNARD nous fait remarquer que certaines espèces comme par exempleBrachypodium pinnatum sont épargnées par les moutons et prolifèrent sur les parcellessurpâturées.Lorsque le relief s'accuse, les pointements rocheux sont soulignés par le Buis etla Spirée (Spirea hypericifolia ssp. obovata) (fruticées) ; aux éléments de la pelouseviennent s'ajouter des espèces plus volontiers rupicoles.Nous avons noté ici :Briza media ssp. mediaAphy/lanthes monspeliensisLimodorum abortivumEuphorbia duvaliiFumana procumbensHelianthemum apenninumHelianthemum nummulariumssp. nummulariumHelianthemum canum s.1.Linum tenuifoliumLinum suffruticosumssp. salsoloidesRhamnus saxatilis ssp. saxatilisSedum ochroleucum ssp. ochroleucumAmelanchier ovalisOnonis striataOnonis repensAnthyllis montana ssp. montanaAnthy/lis vulnerariassp. praepoperaGenista hispanica ssp. hispanicaTrifolium montanumOnobrychis supin aSalvia pratensisTeucrium chamaedrysRhinanthus mediterraneusGalium lucidumScabiosa columbaria ssp. columbariaEchinops ritro ssp. ritroCarlina vulgaris ssp, vulgarisLeucanthemum graminifoliumInula montanaScorzonera hirsutaPlus loin une zone humide où l'eau stagne en flaques après les orages porte une


g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.C.O. : CAUSSES.81Aquilegia viscosa. Causse Méjean. Mai 1974. (Photo M. KERAUDREN-AYMONIN).Adonis vernalis. Causse Méjean. Juin 1978. (photo M. KERAUDREN-AYMONINI.


82 9' SESSION EXTRA ORDINAIRE S. B. C. 0 . CA USSES.Une remarquable illustration de la raréfaction des messicoles .- en haut: moisson (à l'Hôpital-du-Larzac) riche en messicoles. 14-06-74. (Photo M. KERAUDREN­AYMONIN).- en bas: moisson au même lieu en 1982! 5-7-82. (Photo G. AYMONIN).


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES.83végétation ouverte avec des plantes caractéristiques des sols marneux :DeschampsiaCarex flaccaGymnadeniamedias.1.conopseaCirsiumPlantago maritimassp. serpentinePrunella laciniatatuberosum.Aux environs du troisième kilomètre, nous traversons une partie plus accidentéedu plateau. Le chemin serpente entre des rochers dolomitiques au fond de petitsravins très humides où des mares sont alimentées par des suintements. La compositionfloristique change brusquement lorsque nous pénétrons dans le Molinietum :Molinia caerulea ssp. caeruleaCarex paniceaBlackstonia perfoliata ssp. perfoliatasont ici abondants.Carex distansCentaurium erythraea ssp. erythraeaet, défleuri, Orchis coriophorassp. coriophora.Sur le talus, au pied des rochers, la pelouse réapparaît enrichie de quelques espècesnon encore observées:Anthericum ramosumOphrys scolopax ssp. scolopaxLinum campanulatumDiahthus sylvestrisssji. virgineus (l.) Rouy et F.Bunium bulbocastanumEuphrasia salisburgensisLeuzea coniferaCentauraea pectinatassp. supinaScorzonera austriacassp. bupleurifolia.Plus haut, nous observons sur les parois calcaires et les replats:Asplenium ruta-murariaAllium sphaerocephalonssp. sphaerocephalonArenaria leptocladosArabis muralisSedum dasyphyllumGeranium purpureumCheenorhinum origanifoliumssp. origanifoliumCytisus sessiliiolius,Plusieurs plantes nous signalent la présence de dolomies dont la décomposition,sous l'attaque des eaux atmosphériques, est à l'origine de plages d'arènes:Arenaria aggregatassp. aggregataMinuartia capillaceaEuphorbia seguierana ssp. seguieranavar. dolomitica LiouAster alpinus var. hirsutus Nob ...Le sentier s'engage ensuite dans des taillis de Chêne pubescent et Viorne mancienne(Viburnum lantana) alternant avec des clairières herbeuses où abonde leDompte-venin en compagnie de :Dactylorhiza sp.Anacamptis pyramidalisHelianthenum appeninumHelianthemum nummulariumssp. nummulariumHelianthemum X sulfureum Willd.(hybride des 2 précédents)Tetragonolobus maritimusLaserpitium siler ssp. siIerArmeria alliacea ssp. alliaceaMelampyrum pratense ssp. pratenseGalium obliquumHelichrysum stœchas ssp. stœchasFilipendula vulgarisNotre colonne fort étirée arrive alors en vue du site marquant le point de retour: ils'agit d'une longue colline dolomitique orientée nord-sud que nous allons contour-


84 J. GUILLOTner par le nord au niveau d'un col en empruntant sur quelques centaines de mètresle chemin qui relie Tournemire à Lapanouse-de-Cernon. Mais auparavant les botanistesse regroupent à l'ombre d'une petite falaise car le soleil approche du zénithdans un ciel sans nuaqe et il faut bien le reconnaître : il fait chaud ! Remerciés soientles organisateurs qui ont vivement insisté pour que nous soyons munis de ces deuxaccessoires indispensables en été sur les Causses, une gourde remplie d'eau fraîcheet un chapeau.Aux alentours réapparaît la flore dolomiticole augmentée de nouvelles espèces:Tha/ictrum minus ssp. majusv. grenieri LoretPu/sa tilla rubra v. serotina CosteA/yssum serpy/ifoliumA/yssum montanum ssp. montanumv. thiebauti LiouArmeria girardii,avec, très abondants par places, Asphode/us ramosus et Linum narbonense.Il flotte dans l'air un parfum de fleur défendue mais la rareté de l'espèce exigela prudence et nous éviterons de lui rendre une visite éventuellement dangereuse ...Laissant à notre droite la côte 828, nous repassons sous la ligne à haute tensionqui nous a déjà permis à l'aller de nous orienter et nous mettons le cap sur le Viala.Sur plus d'un kilomètre nous traversons une chênaie pubescente à sous-bois de Buis.Parmi les plantes intéressantes croissant en lisière, citons Trifo/ium rubens et unevariété de la Centaurée des montagnes (Centaurea montana var. axillarioides) malheureusementdéfleurie en cette saison. Puis c'est à nouveau la pelouse à fétuqueavec localement des touffes d'Onosma fastigiata et les hampes desséchées de Tu/ipasv/vestris ssp. austra/is.C'est.sous l'ombre rare des arbres bordant la route à l'est du Viala, à proximitéd'une lavogne, que nous prenons le repas de midi. Certains d'entre nous sont fortéprouvés par la chaleur, et ce n'est pourtant que la première demi-journée!Après le repas, les cars nous déposent à 1,5 km du carrefour des D23 et D77en direction de Sainte-Eulalie (EJ 16). Nous suivons la route qui descend sur la valléedu Cernon et traverse des bois à l'abrupt du Causse. Ces bois, qui appartiennentau Querceto-Buxetum, sont d'un accès très difficile, aussi nous limitons-nous à uneobservation de la flore depuis la route. En lisière et sur le talus nous avons noté laprésence de :Equisetum te/mateiaDeschampsia cespitosa ssp. cespitosaLilium martagonOrnithoga/um pyrenaicumTamus communisSi/ene vu/garis ssp. vu/garisSaponaria ocymoidesV/mus proceraAqui/egia vu/garisHepatica nobilisCoronilla emerus ssp. emerusCytisus sessi/ifo/iusVicia tenuifo/iaLathyrus hirsutusLathyrus tetitoliusAstraga/us g/ycyphyllosEuphorbia p/atyphyllos/nu/a conyzaVia/a pseudomirebilis .Acer campestre .Rhamnus a/pinus ssp. a/pinusRhamnus catharticusDaphne /aureo/a ssp. /aureo/aHypericum hirsutumCornus sanguinea ssp. sanguineaSison amomum (station nouvelle)Herac/eum sphondy/iumssp. sibiricumLigustrum vu/gareMe/ittis melissoph yllumssp. me/issophyllumLonicera xy/osteum


9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 85Lonicera periclymenumSSp. peryclymenumCampanula trachelium SSp. tracheliumCampanula persicitolia SSp. persicifoliaCampanula rapunculusTanacetum corymbosumSSp. corymbosum\U carrefour des D77 et D277, nous observons dans une prairie un importantp··:J~Jip.rnent d' Inula helenium dont les tiges et les feuilles sont apparemment trèsa:.: .r!o':~lees des bovidés comme le suggère leur état. Dans la partie basse et humidedl rcrrain : Hordeum secalinum, Carex spica ta, Cirsium tuberosum; Vicia bithynicaes t assez abondant sur la pente plus sèche.Les plus courageux d'entre nous s'engagent à environ 100 m de là sur la D277dans une prame de fauche pour découvrir parmi les renoncules âcres de beaux exemplairesd'Ophioglossum vulgatum. Ces milieux sont riches en Orchidées: Himentoglossumhircinum ssp. hircinum et Dactylorhiza incarnata ssp. incarnata sont encoreen état. Au printemps, nous aurions pu admirer Orchis laxiflora ssp. laxiflora, Orchismorio ssp. morio, Orchis X alata Fleury, Dactylorhiza elata ssp. sesquipedalis, Ophrysfusca ssp. fusca.Enfin, au carrefour même, en contrebas d'une décharge, une population d'Atropabella-donna se maintient depuis plusieurs années puisque cette dangereuse Solanacéeavait déjà été vue, en cet endroit, lors de la Session de la Société Botaniquede France en 1974.Retour aux cars. A la Cavalerie nous regagnons le plateau et la N9 direction Millau.Peu avant la descente nous obliquons à droite pour gagner Saint-Martin-du-Larzac(EJ 18), vieux village caussenard maintenant à l'abandon. Là nous attendent desmoissons clairsemées, véritables conservatoires de la flore messicole.Dans un premier champ d'avoine et de blé au sud de la route:Poa compressa Scandix pecten-venerie ssp.Phleum pratense ssp. bertolonii pecten-venerisAdonis flammea Scan dix australisMyagrum perfoliatum Orlaya kochiiNeslia paniculata ssp. paniculata Caucalis platycarposCamelina microcarpa Torilis leptophyllaConringia orientalis Galium tricornutumAsperula arvensis.Puis dans un champ de seigle et sur sa bordure au nord-est du village:Kœleria pyramidata (= K.Bilderdykia convolvulusHernaria cinereaPapaver argemoneAtvssum alyssoidesIberis amara ssp. amaraIberis pinnataAlthaea hirsutaAndrosace maximacristeteï Legousia hybridaLegousia speculum venerisValerianella pumilaValerianella corona taGalium divaricatumvar. microcarpumCentaurea cyanusCentauree scabiosa ssp. scabiosaCrepis fœtida ssp. fœtidaXeranthemum inapertum.Avant de rejoindre Millau, nous nous arrêtons une dernière fois, au bord de la N.9,pour récolter Leucanthemum subglaucum.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198386Deuxième journée: mardi 6 juillet:Le Larzac sud et ses annexes orientalespar André TERRISSE (*)Le Larzac sud et ses annexes orientales (Causse de Campestre-et-Luc), dans les départementsdu Gard, de l'Aveyron et de l'Hérault, tel est le programme de cette journée.1. Un bref arrêt au bord de la D99, près de Sauclières, nous permet de récolter:Salvia verticillata, en pleine floraison.Nous notons également la présence de :Artemisia verlotiorum et Verbascum phlomoides.2. Puis les cars nous déposent près du Luc (Commune de Campestre, dans le Gard). M.BERNARD nous rappelle que cette ferme a été le lieu de séjour, pendant le premier tiers duXX· siècle, d'une colonie pénitentiaire pour jeunes délinquants. Une de leurs tâches étaitl'affinage du fromage de Roquefort au fond de l'Aven Saint-Ferréol à 80 mètres sous terre.On les descendait et on les remontait au moyen d'un palan. Plus tard, on a construit unegalerie permettant de descendre plus facilement au fond du gouffre.Mais nous sommes à pied d'oeuvre, prêts pour la randonnée pédestre de 7 à 8 kilomètres,qui va nous permettre d'explorer, conformément au programme, le rebord du Causse, unepartie du lit à sec de la Virenque et le « bois de Salbouz ». aux confins de l'Aveyron et duGard.Le rebord sud-oriental du Larzac2.1. Nous suivons d'abord un chemin qui traverse une chênaie pubescente; nous sommes à lafrontière de deux milieux : la pelouse xérique à Aphyllanthes (Aphyllanthetum septentrionale)et la chênaie thermophile (Querceto-Buxetum). (1)2.1.1. Au cortège des pelouses xériques, appartiennent :Anthyllis montanaAsperula cynanchicassp. montanaAstragalus monspessulanusAphyllanthes monspeliensisssp. monspessulanusArgyrolobium zanonii Bromus erectus ssp. erectus(1) t.'essenuel des données phvtosocioloqiques est tiré du travail de VANDEN BERGHEN . (( Etude sur la véqétatlOIldes Grands Causses du Massif Central de la France », Bruxelles, 1963. De plus, pour quelques espèces nous nous rd(~rems à louvraq« de 8R.l.UN- BLANOUET . « Les groupements vé~Jétaux de IJ France méditerranéenne ». Pans. 1952Mais nous éuumèrons les plantes d'un mène milieu dans l'ordre alpl1Jbétiquu, et non selon \a succession de i10Sdecouvertes ·esser1t;{~llement aléatoire. ni selon les coefficients d'abondance (IOmIl1a11Cede BRAUN BLANOUET ou deVANDEN BERGHEN, qui ne correspondent pas obhyatoirement aux milieux que nous avons VIsités.('1 André TERRISSE: Lycée Marguerite de Valois. 16017ANGOULEME.


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.CO . CAUSSES. 871 - Gorges du Tarn: la S.B.C.O. vers lesDétroits. 8-07-82. (Photo M. BOTINEAUI.2 - Stipe pennata. Devèze de Lapanouse.5-7-82. (Photo M. BOTINEAU).


88 9' SESSION EXTRAORDINAIRE s.e. c.O.. CAUSSES.231 - Armeria girardi tjuncitolieï, Larzac. Juin 1974.(Photo M. KERAUDREN-AYMONIN).2 - Pinguicula longilofia ssp. caussensis. Bal mes desDétroits. Juin 1976. {Photo M. KERAUDREN­AYMONINI.3 - Gentiana costei. Causse Méjean. Mai 1974 (PhotoM. KERAUDREN-AYMONIN).4 - Centrentbus lecoqii. Le Teil. 8-07-1982. (Photo G.AYMONIN).4


g e SESSION EXTRAORDINAIRE s.e.c.o. : CAUSSES. 89Campanula glomerata ssp. glomerataCarduncellus mitissimusCarlina acanthifolia SSp. acanthifoliaCatananche caeruleaConvolvulus cantabricaCrepis albidaDianthus sylvestris ssp. sylvestrisDorycnium pentaphyllumssp. pentaphyllumEchinops ritro ssp. ritroEryngium campestreGalium corrudifoliumGalium verum ssp. verumGenista hispanica ssp. hispanicaGenista pilosaHelichrysum stoechasssp. stoechasInula montanaLactuca perennisLeuzea coniferaLinum tenuifoliumLotus corniculatus var.villosus Lor. et Bar.Melica ciliatassp. magnoliiOnonis minutissimaOnonis pusillaOnonis striataSalvia pratensisScabiosa columberiessp. columbariaScorzonera hirsutaSedum ochroleuconssp. ochroleuconSedum sediformeStipa pennatassp. penna taTeucrium polium ssp, poliumvar. rouyanum Coste. (2)2.1.2. En plus de Pinus nigra ssp. laricio, qui a été planté, les strates arborescente et arbustivecomprennent :Amelanchier ovalisPrunus mahalebBuxus sempervirensPrunus spinosaCoronilla emerusQuercus pubescensssp. emerusssp. pubescensCorylus avellanaRhamnus saxatilisDaphne laureolassp, saxatilisssp. laureolaRubus canescensJuniperus communisSorbus ariassp. communisssp. aria.Au Querceto-Buxetum appartiennent également les espèces herbacées suivantes:Carex flacca ssp. flaccaTanacetum corymbosumRubia peregrinassp. corymbosumSüene italica ssp. italicaTrifolium rubens.2.1.3. Nous avons pourtant rencontré aussi des plantes qui n'entrent dans la compositiond'aucun de ces deux groupements, mais appartiennent essentiellement aux lieux secs :Allium oleraceumAllium sphaerocephalonssp. sphaerocephalonAtropa bella-donnaBiscutella laevigata s.1.Bunium bulbocastanumCampanula rapunculusCentaurea pectinatassp. pectinataCentaurea scabiosa ssp. scabiosaCrucienelle angustifoliaFestuca hervieriGeum sylvaticumHimantoglossum hircinumssp. hircinumKnautia arvensisssp. arvensisKnautia purpureaMedicago sativassp. falcata(2) Avpc les deux sous vauetès üovdtorum Coste et PSt?IIc/U'IIIrt.'II1l' Cosu-


90A. TERRISSEPhleum pratense ssp. bertoloniiPhyteuma orbiculareRibes uva-crispaRosa micranthaSedum reflexumThlaspi sylvestref. occitanum Jord.Thymus vulgarisTragopogon crocifoliusssp. crocifoliusTrifolitJm ochroleuconTrisetum flavescensssp. flavescens.2.1.4. Il convient de signaler à part Jurinea humilis. C'est une plante rare, qui figure sur la liste desespèces protégées. L'inflorescence - passée lors de notre visite - ressemble à celle de Carduncel/usmitissimus ; elle est sessile ou subsessile ; mais les feuilles sont très différentesd'aspect, sinon de forme; blanches-tomenteuses en-dessous, et non glabrescentes. Nous enavons rencontré quelques pieds sur le chemin même, puis un peuplement plus important,dans une pelouse. Cette plante n'est pas rare sur le plateau voisin du Rouquet (Cne de Sauc1ières,enAveyron).2.1.5 Deux écarts, en marge de cette première partie de notre promenade, nous ont permis devoir deux milieux différents :2.1.5.1. Dans une cuvette à peu près asséchée, mais où l'eau avait séjourné, nous avons noté:Beocharis palustrisPrunel/a laciniatassp. palustrisSisymbrel/a asperaJuncus articulatusssp. asperaPoa compressaTrifolium fragiferumPotentil/a reptansssp. fragiferum.Remarquons, sans en tirer de conclusion, que deux de ces plantes (Poa compressa et Prunel/alaciniata) ont la réputation de pousser dans les terrains arides.2.1.5.2. Un deuxième écart, sur une pente assez forte, nous permet de voir:Allium flavum (non fleuri)Iberis saxatilisBiscute/la laevigata s.1.ssp. saxatllisEuphorbia duvaliiSerratula nudicaulis.En descendant vers la Virenque2.2. Nous suivons ensuite un sentier ombragé qui descend vers le lit de la Virenque. Plus deplantes des pelouses xériques, à l'exception d' Inula montana, rencontrée d'ailleurs au débutde ce sentier. Par contre, les espèces du Querceto-Buxetum sont encore nombreuses.Parmi les arbres ou arbustes :Buxus sempervirensQuercus pubescensCorylus avel/anassp. pubescensCytisus sessüitotiusRhamnus alpinusDaphne laureolassp. alpinusssp. laureolaSorbus torminalisFagus sylvaticaTilia platyphyl/osLigustrum vulgare ssp. platyphyl/osLonicera xylosteumvîburnum lantana,


g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 91et parmi les espèces herbacées :Arabis paucifloraMelampyrum nemorosumArabis turritaBrachypodium sylvaticumssp. nemorosumMelica uniflorassp. sylvaticumCampanula tracheliumssp. tracheliumCarex digitataEuphorbia amygdaloidesssp. amygdaloidesHepatica nobilisHieracium murorumLathyrus nigerssp. nigerLathyrus vernusMelittis melissophyllumssp. melissophyllumMercurialis perennisMuscari botryoidesMycelis muralisPimpinella majorPrunella granditlorassp. grandifloraSesleria albicansssp. albicans (3)Stachys officinalisLeucanthemum graminitoliumSvmphvtum tuberosumLilium martagonTamus communisLimodorum abortivumVicia sepiumViola reichenbachiana.Mais parfois s'y mêlent des espèces de la hêtraie, qu'on peut rattacher à deux associationsmarquant le passage de l'ordre des Quercetalia pubescentis à celui des Fagetalia silva ticae: le Buxeto-Fagetum et le Fagetum gallicum.Nous n'avons vu, en fait, que peu d'exemplaires de Fagus sylvatica, et pour Galanthusnivalis ssp. nivalis, Lathraea clandestina et Lathraea squamaria, dont la présence nous a étésignalée par M. C. BERNARD, la période d'épanouissement était depuis longtemps passée.Mais nous avons pu reconnaître:Aconitum vulpariaGeranium nodosumAnemone nemorosaHepatica nobilisCardamine heptaphyllaCephalanthera damasoniumLammslfumgakobdomnssp. galeobdolonDoronicum pardalianchesNeottia nidus-evisEuphorbia dulcisFestuca heterophyllaOrnithogalum pyrenaicumPhyteuma spicatumPrenanthes purpurea.Mais ces énumérations n'épuisent pas totalement la liste des plantes que nous avons rencontréesen descendant vers la Virenque : quelque rebord rocheux, quelque pente bien exposéesous un couvert plus clair abritent encore:Asplenium trichomanes Galium obliquumssp. trichomanes Hypochoeris macula taCampanula rotunditoliaOrobanche gracilisCentaurea pectinataPiptatherum paradoxumssp. pectinataSedum albumElymus canin usSenecio erucifolius.Festuca paniculata ssp. spadiceaLe lit de la Virenque2.3. Nous voici maintenant dans le lit de la Virenque, que nous allons remonter en examinant la{3) Ce taxon est nommé Seslenn ceerutee (L.) Ard. var. (ou ssp) eleYi/II!lsS1I11i/ Br. BI" par 1\11.KERGUELEN d;Hl~ Il'Cuiquieme Supplément j la Flure de COSTE.


92 A. TERRISSEvégétation qui garnit le lit même (inondé pendant quelques semaines seulement chaqueannée) et ses rives. C'est un milieu floristiquement très impur et mêlé, en raison, notamment,du courant, qui entraîne des graines et les dépose plus bas.Nous notons des espèces encore assez nombreuses du Querceto-Buxetum ou duBuxeto-Fagetum ; en plus des arbres et arbustes déjà notés, dont Corylus avellana, quiforme iCI, sur les rives, des sortes de fourrés, nous remarquonsAeer monspessulanumAeer opalusCornus sanguinea ssp. senquineepour les arbres, et, pour les espèces herbacées:Aeomtum vulparia Laserpitium latifoliumAnemone ranuneuloides (41 Laserpitium nestleriAqwlegia vulqeris Luzula niveaAstragalus glyeyphyllos Moehringia trinervieBromus ramosusPimpinelte majorCampanula persicitotiePulmonerie affinisssp. persicitolie Sei/la ùbio-hvecinthus (4)Cireaea lutettene Solidago virgaureaGeranium robertienumssp. virgaureaLamium maeulatum Valeriana tripterisLapsana communis ssp. communis Viola mirabilis.Et, en plus d'espèces propres à la hêtraie, comme Epilobiurn montenum, ou aux lieuxhumides, commeA/nus glutll10saSalix cinereaAthyrium titix-temmeSalix elaeagnos s.l.,nous notons encoreAeer campestreEpilobium cottinumAnthriscus svtvestrisssp. cotùnumCentaurea scebioseLathyrus latifoliusssp. scebioseLathyrus pretensisCerastium fontanumiinerie repensssp. trivieteMyosotis sylvatieaChaerophyllum hirsutumssp. sylvatieaChaerophyllum temutentumOrobanche graeilisConium maeulatumCruciete teevipesCuseuta europaeaRumex aeetosassp. aeetosaRumex obtusifoliusCvstopteris fragi/Isssp, obtusifoliusCvtisus seopanusSeponsrie officinalisssp. scoporiusSilene vutqensDrvopteris tilix-messsp. vulgaris,et même une plante saxicoleHieraeium empiexicnute.En remontantde la Virenque2.4. Nous nous éloignons maintenant du lit de la Virenque. Notons simplement, dans la montée,Peueedanum oreosehnum, Serratula tinctorie et Thalietrum mÙJUs ssp. minus. Nous(4) Sa présence nous a été signalée par M. Christian BERNARD. Nous Ile l'avons évrdemment pas vue ( en état Il


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 93retrouvons une végétation xérophile. Aux plantes de la chênaie thermophile (Querceto­Buxetum) déjà signalées, nous nous contenterons d'ajouter:Anncnmptis pyranllda/isGeranium senqumeumAnthencum ramosum Heùenthemum canum 5.1.Asparagus tenuitotius Hypochoeris macu/ataBromus benekenii/nu/a spireeitotieBug/ossoides purpureocaeru/ea Linum suttruticosumBup/eurum fa/catum ssp. sa/sa/aidesssp. fa/catumLonicera etruscaCornus masTrifo/ium mediumEpipectis helleborinessp. medium,et diverses espèces plus ou moins thermophiles :Anthy/lis montana Linum narbonensessp. montanaPu/satil/a vu/garisAvenu/a pratensis var. praecox (Coste) DelarbreCaro ml/a vanaScorzonere purpureassp. purpuree, espèce sarmatique.2.5. Les arbres, les arbustes se font rares.remarquons:Armeria al/iaceassp. eltieceeKnautia arvensisssp. ervensisNous traversons maintenant des pelouses, où nousKnautia purpureaPotentiüe tabernaemontaniScorzonera hirsutaThymus dotomiticus r2.6. et, dans un champ voisin:Ajuga chamaepitys ssp. chamaepitys et Anthemis co tu/a.Il est 13 heures quand nous rejoignons les cars. La chaleur est accablante; l'ombre est rare; nous avons du mal à nous protêger des ardeurs du soleil pendant le déjeuner.La frontièreCausses/Cevennes3 Puis nous reprenons les cars qui nous emmènent, à quelques kilomètres de là, au-dessusde Valcroze (Cne de Campestre), près du col de la Barrière, aux confins du Parc National desCévennes. Nous allons visiter une zone de contact entre les Causses et les Cévennes. Il noussuffit de parcourir quelques dizaines de mètres pour passer d'une végétation calcicole à unevégétation calcifuge. La rupture est particulièrement brutale et spectaculaire.3.1. Sur ies bords de la route forestière,caire ou des arènes dolomitiques:Aethionema sexeti!eAster a/pinusBiscutelte /aevigata s.1.Cerduus nigreseensChondnl/a junceaDianthus sy/vestris ssp. svlvestrisHe/iehrysum stoeehas ssp. stoeehas/nu/a montananous notons d'abord une végétation typique du cal-Leueanthemum qromimtotiumPh/eum arenariumssp. arenariumSaponaria oeymoidesSi/ene eonica ssp. conicaSi/ene ita/iea ssp. ita/ieaTeuerium po/iumssp. po/ium v. rouyanum Coste.


94 A. TERRISSE3.2. Mais tout d'un coup, le chêne pubescent est remplacé par le châtaignier, qu'accompagnentnotamment la Fougère aigle et la Digitale pourpre. Nous notons:Anarrhinum be//idifo/iumGeleopsis segetumAsp/enium edientum-niqrumHypericum humifusumCarduus viveriensisssp. viveriensisCastanea sativaCvtisus scopariusssp. scoperiusJasione montanassp. montanaLapsana communisssp. communisPoa nemoretisDeschampsm flexuosaPteridium aqw/inumDianthus errnerieRumex acetose//assp. ermerieSedum te/ephiumDigitalts purpureassp. maximumssp. purpureaTeucrium scorodonieFragaria vescaVicia tetraspermaViola tricoter ssp. tricolor,à quoi s'ajoute Thymus miens, plante endémique des Cévennes siliceuses.La Couvertoirade4 Nous faisons ensuite, à la Couvertoirade, un arrêt touristique et désaltérant. Mais nousn'oublions pas tout à fait la botanique, et notons, au bord des rues, le plus souvent dans lesmurs:Arenerie hispideGeranium /ucidumCentaurea rhenana Marrubium vu/garessp. rhenanaRibes a/pinumCheenortunum origanifo/ium Sedum a/bumssp. origanifo/iumSedum dasyphy//umDraba sizoidesTrifo/ium ste//atumssp. aizoides race saxigena Jard. Umbtlicus rupestris.A travers les grilles, nous pouvons voir, dans la pelouse du parc, de beaux exemplaires deCampanu/a repunciüoides. dont la spontanéité, il est vrai, peut être mise en doute.Le site de La Pezade5. Un bref déplacement en car nous amène ensuite sur le site de la Pezade, à la limitedes départements de l'Hérault (Cne du Caylar) et de l'Aveyron (Cne de LaCouvertoirade) .5.1. C'est la station princeps de Festuca christianii-bernardiiKerguélen. Cette fétuquedu groupe Dvina a été distinguée ici-même, lors de la 104" session extraordinairede la Société Botanique de France, en 1974, par M. KERGUELEN, qui a dédiécette espèce nouvelle à l'un des deux guides de cette session, qui dirige aussi lanôtre cette année, M. Christian BERNARD. Nous récoltons donc cette fétuque.5.2. Puis, sur les falaises dolomitiques qui se dressent au milieu de la pelouse, nousnotons des plantes saxicoles appartenant à l'association du Kermereto-Arenarietumhispidae:


g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 95ArenariaDaphnehispidaalpinaDraba aizoides ssp. aizoidesViola rupestris ssp. rup es tris.5.3. Nous traversons la route - et la frontière départementale. Nous voici de nouveauen Aveyron. nous allons surtout admirer, dans ce site particulièrement aride, faitde dalles rocheuses et d' asène dolomitique, les touffes robustes et drues de Minuartiacapillacea : la beauté d'une plante est d'autant plus émouvante qu'elle est encontraste avec un milieu ingrat; c'est le cas des plantes d'éboulis, en montagne; c'est le cas, ici, de cette caryophyllacée, à la fois délicate et vigoureuse. C'estl'occasion de prendre des photographiès qui, mieux qu'un exemplaire d'herbier, rendrontcompte à la fois de l'aspect de cette plante et des conditions dans lesquelleselle se développe.Le recouvrement est faible là peine 10 %). Quelques rares pieds de Buxus sempervirens,arbuste presque omniprésent sur les Causses, parviennent à s'implanter.Les autres espèces appartiennent à l'Armerietum junceae, forme particulièrementaride des pelouses xériques. Ce sont, en plus d'Armeria gerardii (= A. junceeï, espèceendémique, qui a donné son nom au groupement:Anthyllis montana Euphorbia seguieranassp. montanassp. seguieranaAphyllanthes monspeliensis Fumana procumbensArenaria aggregata Helianthemum canumssp. aggregatassp. canumCarex humilis Linum campanulatum.Dans un milieu si particulier, plusieurs espèces présentent un aspect différent decelui qui leur est habituel: on a parfois élevé ces formes au rang de variétés ou desous-variétés, que nous n'avons pas notées ici.6 Il nous reste à prendre le chemin du retour; nous n'avons plus qu'une station à visiter, prèsde Millau. Mais auparavant, M. MARTIN va profiter d'un incident (son chapeau qui s'envolesur le bas-côté, victime du courant d'air à l'Intérieur du car) pour noter au bord de la N.9 :Centauree maculosa s.1.Pumtnqo sempervirensHemiana glabra ssp. glabra-Scrophulerie cetune ssp. cenineLe rebord septentrional du Larzac7 Nous VOICIsur le rebord septentrional du Larzac; nous dominons le vallon de Millau et le« Cirque de Sr-Martin ».Nous venons voir sutout ici, parmi la végétation rupicole, deux plantes rares:Ephedra major ssp. major et Ptilothrtcum mecrocerpum.Cette dernière espèce, malheureusement, est depuis longtemps défleurie ; les rameauxportent tout juste encore quelques fruits. A la recherche d'un exemplaire moins défraîchi. endessous du rebord de la falaise, M. MARTIN découvre encore Hypericum hyssopifolium ssp.hvssopitotium.Ce sera tout pour cette journée, une des plus chaudes, mais aussi une des plus intéressantesde la session. (5)(5) M. R. CHASTAGNOL a bien voulu noter toutes .es espèces rencontrees au cours de cette Journée. La liste qu'il m'ilcommuniquée m'a été très utile elle m'a perrr.is df' 1~~'JtJr quelques doutes ou de combler quelques lacunes. Je l'en rumurcie vivement.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 198396Troisième journée : mercredi 7 juillet :Les Gorges de la Dourbie, le Causse Noir nord-oriental,le mont Aigoual, les gorges de la Jontepar ChristianLAHONDÈRE(*)Par un début de matinée annonçant une journée aussi chaude que les précédentes,mais en espérant trouver à l'Aigoual une température plus clémente, nous quittonsMillau par la route de Nant qui suit les gorges de la Dourbie.1- Les gorges de la DourbieA l'entrée de ces dernières, sur le bord de la route, se trouvent des tufs mouillésà Pinguicula longifolia ssp. caussensis ; cette Lentibulariée, caractéristique duCariceto-Pinguiculetum longifoliae des encorbellements de falaises où l'eau alcalinesuinte en permanence, est une espèce endémique des montagnes du sud de l'Europe,depuis les Pyrénées (ssp. longifolia), jusqu'au sud des Alpes et à l'Apennin(ssp. reichenbachiana), en passant par les Causses. La sous-espèce présente ici estdonc une endémique caussenarde. On n'a pu malheureusement s'arrêter pour observerplus attentivement cette très belle plante et la phytocénose à laquelle elleappartient.Nous longeons la bordure sud du Causse Noir, floristiquement très riche, et oùse trouve en particulier l'unique station dans la région d'une Crucifère pyrénéenne,Erysimum incanum (= E. aurigeranum). L'autre côté des gorges constitue la bordurenord du Larzac; sur la corniche, niche l'Aigle royal, qui est surveillé pratiquementen permanence par les ornithologues locaux.Il - Le Causse Noir.pour prendre la direc­Nous quittons la route du Nant à La-Roque-Sainte-Margueritetion du Mont Aigoual.1 - La végétation méditerranéenne de la côte de Saint-André. (EJ 18)Un arrêt le long de la côte de Saint-André nous permet de vérifier la richesse enespèces méditerranéennes de cette partie du Causse Noir. L'ensemble végétalobservé, très dégradé, dérive, selon C. VANDEN BERGHEN, « de forêts appartenantà une variante très xérophile de la chênaie calcicole à Quercus lanuginosa et Buxus »,Nous avons relevé la présence de :(*) Ch.L. : 94. Avenue du Parc, 17200 ROYAN.


9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 97Cotinus coggygriaPistacia terebinthusStaehelina dubiaDorycnium pentaphyllum. SSp. pentaphyllumAcer monspessulanumAmelanchier 0 valisColutea arbores censssp. arborescensFumana ericoidesAphyllanthes monspeliensisEuphorbia characiasssp. characiasGenista hispanicassp. hispanicaEryngium campestreCoronilla minimavar. ausualis G.G.GeraniumBuxus sempervirensAsparagus acutifoliusHelichrysum stoechasssp. stoechasArgyrolobium zanoniiCatananche caeruleaLinum narbonenseOnonis minutissimaOnosma fastigiatassp. typica Br-BI.Limodorum abortivumTeucrium polium ssp. aureumvar. rouyanum CosteOnonis pusillaCampanula glomeratassp. glomerataSedum albumTeucrium montanumsanguineumDans les éboulis non stabilisés abondent Cephalaria leucantha et Scrophulariacanin a ssp. canina. M. Ch. BERNARD fait observer les terrasses, autrefois cultivées,montant à l'assaut du Causse Noir; il nous signale que des lignites, d'âge Bajocien,étaient autrefois exploitées dans la côte de Saint-André. En montant vers le CausseNoir, on surplombe le village très pittoresque de Montméjean qui, après avoir étéabandonné, est de nouveau partiellement habité.Le Causse Noir, sur lequel nous parvenons, recouvre 200 km 2 et est cinq foisplus petit que le Causse du Larzac. Il est colonisé par la série du Pin sylvestre. Trèsboisé dans la partie que nous traversons, il l'est beaucoup moins dans sa partie orientale.Le Pin sylvestre est exploité pour la production de pâte à papier.Le problème de l'eau est particulièrement important ici : l'adduction d'eau n'aété réalisée qu'au cours des dernières années; auparavant, l'eau de pluie était recueilliedans des citernes. Les orages peuvent être extrêmement violents: en septembre1981, au cours de l'un d'entre eux, il est tombé 380 mm d'eau en 10 heures, leniveau de la Jonte est monté de 9 mètres et a dévasté un établissement de pisciculture,libérant plusieurs tonnes de truites et modifiant considérablement le paysage.Les agriculteurs qui commençaient à détruire les haies, ont dès lors compris qu'ellespouvaient servie à quelque chose.En avançant vers l'est, on remarque que le paysage change: des pelouses steppiquesà Stipa pennata ssp. pennata et Adonis vernalis colonisent le causse aprèsle déboisement. On remarque un très beau peuplement de Betula pendula, spontané,sur dolomie, alors que de place en place on cultive le lavandin (Lavandula X burnatiBriquet) et la lavande officinale (Lavandula angustifolia ssp. angustifoliaJ.2 - La pelouse xérique à Festuca hervieri et Stipa penna ta aux Mazes (nord deLanuéjols) (EJ 29-39-28-38).L'arrêt prévu dans les pelouses steppiques à Stipe penna ta ssp. penna ta et Scorzonerapurpurea ssp. purpuree, près de Lanuéjols, avait été supprimé; aussi avonsnouspu nous arrêter un peu plus longuement aux Mazes pour y étudier la compositionfloristique de cet ensemble qui occupe de très grandes surfaces sur les Causses.Le groupement s'étend ici entre des buissons de Juniperus communis ssp. cornmuniset de Pinus sylvestris sur des calcaires du Callovien-Oxfordien. On y a relevé:


98Stipa pennatassp. pennataFestuca hervieriAdonis vernalis (en fruits)Brachypodium pinnatumssp. pinnatumAnthyllis vulnerariassp. praeproperaAnthyllis montanassp, montanaEryngium campestreThymus serpy/lum (s. lato)Genista hispanicassp. hispanicaLinum tenuifoliumGalium mollugossp. gerardi VillarsBriza mediassp. mediaCarlina acanthifoliassp. acanthifoliaPlantago mediaThesiumEchinops ritrossp. ritroA venula pretensisssp. pratensisArmeria alliaceassp. alliaceaCoronilla minimaAnacamptis pyramidalisHellianthemum apenninumGalium obliquumEuphorbia seguieranassp. seguieranaRhinanthus mediterraneusTeucrium polium ssp. aureumvar. rouyanum CosteOnobrychis supinaSedum ochroleucumssp. ochroleucumRibes uva-crispaOnonis spin osassp. spinosaRosa micranthadivaricatumC. LAHDNDÈRECes pelouses sont pâturées par des troupeaux de moutons qui broutent certainesespèces et en négligent d'autres: ce sont ces dernières qui, si le pâturage estintense, vont supplanter les premières; les plantes épineuses ne sont pas les seulesà profiter de l'élevage du mouton; Stipa permets, dont les feuilles sont coupantes,arrive ainsi à dominer sur de vastes surfaces; ses longs plumets blancs sont visiblesde loin pendant l'été. Les touffes du Brachypodium pinnatum sont égalementfaciles à repérer, le mouton n'appréciant guère cette Graminée. Il ne consomme pas,fort heureusement, l'Adonis vernelis, plante vénéneuse aux magnifiques fleurs jaunesque nous n'avons pu observer, le floraison ayant lieu en avril-mai. En bordured'une culture de luzerne, nous avons noté:Dactylis glomerata Althaea hirsutassp. hispanica Centaurea cyanusSedum acre Trifolium campestrePhleum pratense Minuartia hybridassp. bertoloniissp. hybridaPoa compressa Euphorbia cyparissiasLegousia speculum-veneris Valerianella rimosaTeucrium botrys Allium oleraceumArenaria leptoclados Anthemis arvensisBombycilaena erecta ssp. arvensis(= Micropus e.) Hypericum perforatumAlyssum alyssoides Muscari comosumAcinos arvensis Bromus squarrosus.A proximité, deux arbres ont été plantés; on ne sait pour quelles raisons, car ilssont isolés: Cedrus atlantica et Pinus nigra ssp. laricio.Aux environs de Lanuéjols un court arrêt permet de photographier une lavandaie.M. ANDRIEU nous donne quelques précisions sur la culture de la lavande officinale.Les lavandes obtenues à partir de graines ont un aspect hétérogène dû au fait queles différents pieds fleurissent à des époques différentes ; elles fournissent uneessence plus riche en esters que les lavandes obtenues par bouturage qui fleuris-


9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.BCO . . CAUSSES.99En haut: Vue vers Peyreleau. 81711982 (Photo M. BOTINEAUIEn bas: Sommet de l'Aigoual: vue vers le sud-est. Au premier plan: Gentiana lutea et Festuca paniculata.71711982 (Photo M. BOTINEAU)


100 g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.C.O . . CAUSSES.Le Causse près du Pas de Jaux :au premier plan : botanistes ;au fond: moutons. 517182 (Photo M. BOTINEAUI.Les gorges du Tarn vues depuis le « Point Sublime ». 30/6/82 (Photo M. BOTINEAUI


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES.101sent toutes en même temps et par là même sont très homogènes.III - Le massifde l'Aigoual.Peu après Lanuéjols, nous abandonnons les calcaires des Causses en abordantle massif de l'Aigoual. Sur les schistes du bord de la route, M. Ch. BERNARD nousfait remarquer la présence de deux espèces endémiques et calcifuges: Dianthus graniticuset Festuca arvernensis.Le massif de l'Aigoual présente deux versants d'aspects bien différents: le versantméditerranéen, soumis à l'érosion de torrents à forte pente et le versant atlantiquesur lequel « les rivières s'écoulent d'abord paisiblement à travers des vallonspeu érodés, larges, couverts de prairies et de forêts, pour s'engouffrer plus loin dansles gorges profondes des Causses ». (J. BRAUN-BLANQUET).Au centre du massif, il tombe une moyenne de 2350 mm d'eau; l'Aigoual estdonc très arrosé. Il était autrefois recouvert de vastes forêts qui ont été abattuesà partir du début du XVIII- siècle pour alimenter les industries voisines (fonderies,verreries) et pour obtenir des pâturages. Cette déforestation fut suivie d'une érosionintense, cause de crues soudaines et violentes, et d'une dégradation importantedu paysage. A la fin du XIX- siècle, le reboisement de l'Aigoual fut entrepris:G. FABRE le dirigea pendant plus de 30 ans. Avec le soutien de Ch. FLAHAUL T,il effectua des recherches forestières dans plusieurs arboretums situés en des pointsdifférents du massif. On doit à ces deux grands naturalistes de pouvoir contemplerici des forêts magnifiques, de plus en plus fréquentées.Nous traversons l'arboretum de la Foux établi sur des schistes micacés à une altitudecorrespondant à la partie supérieure de l'étage du chêne pubescent, puis nouspénétrons dans la hêtraie, où la température est agréable, et nous nous y arrêtonspour admirer le site de Bratnabiau (EJ 38). Ce dernier est la résurgence de la rivièrele Bonheur qui circule sous le causse de Camprieu: le cours d'eau réapparaît au fondd'un cirque en une cascade qui, en période de crue, rappelle le « brame» d'un boeuf,d'où le nom qui lui a été donné. Sur le bord de la route on récolte Senecio adonidifotius,endémique française, Digitalis X purpurascens Roth, hybride de Digitalis luteassp. lutea et de Digitalis purpurea ssp. purpuree, Heracleum sphondylium ssp. sibiricum(= H. lecoqii G.G.) à fleurs jaunâtres. Sous les hêtres, on note la présenced'un individu du rare Epipactis microphylla, ainsi que de :Epilobium angustifolium, Campanula persicifoliaFestuca arvernensis ssp. persicifoliaSaxifraga hypnoidesEn nous dirigeant vers le Grand Aigoual, nous longeons des prairies à Gentianalutea ssp. lutea et à Veratrum album, où, au printemps, fleurissent Narcissus pseudonarcissusssp. pseudonarcissus et Narcissus poeticus ssp. poeticus.1 - La lande à Genista pi/osa et Cal/una vu/garis sous le sommet de l'Aigoual. (EJ48).Cette lande constitue un stade de dégradation de la hêtraie sur silice; Genistapilose, Calluna vulgaris et Vaccinium myrtillus y dominent; nous y avons relevé denombreuses espèces:Deschampsia fiexuosaRosa pimpinellifoliaTulipa sylvestrisHieracium pallidumssp. australisLaserpitium latifoliumAntennaria dioicaConopodium majus


102 C. LAHONDÈRESerratula tinctoriassp. macrocephalaPlantago holosteum(= P. carina ta)Alchemilla saxatilisMeum athamanticumPolygonum bistortaDianthus deltoidesPhyteuma hemisphaericumLuzula spica tassp. spicataFestuca airoidesFestuca durissimassp. bellottii Auquier etKerguélenJuncus trifidusssp. trifidusLeontodon pyrenaicusssp. pyrenaicusVaccinium uliginosumssp. uliginosumSolidago v"gaureassp. virgaureaOrnithogalum collinumHypochoeris maculataCampanula rotundifoliaûrvopteris abbreviataValeriana gr. officinalisCerastium arvensessp. arvenseAnthoxanthum aristatumssp. aristatumGalium asperum Schreb.ssp. umbellatum LmkPeucedanum oreoselinumBriza mediassp. mediaRosa gr. canin aPoa chaixiiDianthus monspessulanusssp. monspessulanusHeracleum sphondyliumssp. sibiricumPedicularis comosassp. comosaThymus pulegioidesCytisus purgansJasione montanassp. montanaJasione laevisssp. laevisFestuca arvernensis et Armeria alliacea ssp. alliacea sont présents dans la landeexposée au midi, alors que Sempervivum arachnoideum ssp. arachnoideum et Aspleniumseptentrionale occupent les fentes de la roche. Les arbres sont représentéspar deux Sorbiers (Sorbus aucuparia ssp. aucuparia et Sorbus aria ssp. aria) et pardeux pins introduits (Pinus uncinata et Pinus cembra). Le Rhododendron (Rhododendronferrugineum) présent ici a également été introduit à l'Aigoual.Sur une pente rocailleuse on peut observer quelques éléments de la sousassociationà Festuca paniculata du Deschampsietum flexuosae : Festuca paniculatassp. paniculata, très robuste fétuque, Allium senescens ssp. rnontenum, Alchemillasaxatilis, Gentiana lutea ssp. lutea et Ornithogalum collinum. Dianthus granitieusse trouve au même niveau, mais dans une zone-où le rocher affleure ainsi queMinuartia laricifolia ssp. diomedis.Sur le bord du chemin, au milieu des graviers, nous avons relevé la présence de :Sesamoides pygmaea Scleranthus annuusssp. pygmaeassp. annuusSpergula morisonii Sleranthus perennisAlchemilla alpina ssp. perennisRumex angiocarpus Spergularia rubraRhynchosinapis cheiranthosAprès le déjeuner tiré des sacs, on aborde la dernière pente menant à l'observatoireconstruit au sommet de l'Aigoual, lequel culmine à 1567 mètres.2. - La pelouse à Deschampsia flexuosa (Deschampsietum flexuosae) du sommetde l'Aigoual (EJ 48).Les pelouses du sommet de l'Aigoual sont constituées par l'association à Deschampsiaflexuosa avec des éléments de la lande déjà observés à la fin de la mati-


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 103née, tels Cal/un a vulgaris, Vaccinium myrtil/us et Vaccinium uliginosum ssp. uliginosum.Dans cette pelouse on rencontre :Deschampsia flexuosa Si/ene nu tansTrifolium alpinum ssp. nutansPhyteuma hemisphaericum Cerastium arvenseLeontodon pyrenaicus ssp. arvensessp. pyrenaicus Plantago holosteumHieracium lactucel/a (= P. carina ta)ssp. lactucel/a Tanacetum vulgareLa crête principale est colonisée par la sous-association à Nardus stricta du Deschampsietumflexuosae avecNardus strictaFestuca nigrescensssp. nigrescensPhyteuma hemisphaericumGentianel/a campestrisssp. campestrisSedum tenuifoliumi> S. amplexicaule)Antennaria tiioiceBotrychium lunariaLuzula spicatassp. spicataCarex caryophyl/eaAu milieu d'une zone récemment incendiée, sur une pente rocailleuse, se développela sous-association à Festuca paniculata du même groupement, avecFestuca paniculata Serratula tinctoriassp. paniculatassp. macrocephalaAI/ium senescens Festuca durissimassp. montanum ssp. bel/otii Auquier etSenecio adonidifolius KerguélenLes pelouses du sommet de l'Aigoual, en particulier la sous-association à Nard,constituent le stade de dégradation ultime de la végétation climax, à savoir la hêtraietelle que nous l'observerons dans le courant de l'après-midi. Tondue par les moutons,recouverte de neige pendant plusieurs mois, soumise à des vents violents dunord-ouest, la pelouse sommitale ne peut évoluer vers la forêt. Cette zone appartientainsi à l'étage montagnard. Toutefois, nous avons pu y observer quelques espècesde l'étage subalpin: Phyteuma hemisphaericum, Juncus trifidus, Trifolium alpinum,Leontodon pyrenaicus, qui sont très vraisemblablement des relictes de la dernièrepériode glaciaire.3 - La lande reboisée près de Prat-Peyrot (1400 mètres) (EJ 48).Nous nous arrêtons un peu au-dessous du sommet, près du Prat-Peyrot, au niveaud'une lande à Callune et Myrtille pour y observer une très belle station de l'A Iliumvictorialis, espèce protégée, qu'il est donc interdit de récolter. A côté d'espèces dela lande ou de la pelouse telles queCal/un a vulgaris Rumex acetosaVaccinium myrtil/us ssp. acetosaPotentilla erecta Centaurea nigraVeratrum album ssp. nigraCampanula recta Polygonum bistorte,on voit apparaître des espèces moins inféodées au milieux précédents comme Conopodiummajus ou Poa chaixii, mais aussi des plantes de forêts clairiairées commeLilium martagon et Luzula torsten, er surtout des espèces de la hêtraie :Luzula niveaGalium odoratumDoronicum austriacum (= Asperula o.ISilene dioica Stel/aria nemorum (s. lato).qui se développent sous le Pin à crochets (Pinus uncinetel, le Hêtre (Fagus sylva-


104 C. LAHONDÈREtica} et le Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia ssp. aucuparia). Aux plantes citées,il faut ajouter un Galium du groupe pumilum (= G. sylvestre). Nous sommes doncici en présence d'un stade d'évolution vers la forêt climax que nous allons rencontrerun peu plus bas.4 - La hêtraie des Oubrets près de Prat-Peyrot.L'altitude est ici de 1 300 à 1 400 mètres et la roche mère est un granite porphyroïde.La hêtraie (Fagetum gallicum de J. BRAUN-BLANOUET) est pauvre en arbresautres que le Hêtre, tant il est vrai que ce dernier « arbre intolérant, expulse en généraltout autre végétal ligneux» (J. BRAUN-BLANOUET). De plus, son ombrage épaisconditionne la biologie des espèces qui l'accompagnent: un certain nombre d'entreelles fleurissent et fructifient au début du printemps, avant que le feuillage du Hêtrene se soit complètement développé. Une autre adaptation à ces conditions de vieimposées par l'espèce dominante est le développement de la multiplication végétative.Si les phanérophytes, ainsi d'ailleurs que les chaméphytes, sont rares dans lahêtraie, par contre les hémicryptophytes et les géophytes dominent très largement,puisqu'ils constituent environ 90 % du spectre biologique. Tels sont les principauxcaractères de la hêtraie de l'Aigoual.Parmi les espèces observées, certaines d'entre elles nous indiquent que la hêtraiedes Oubrets est une hêtraie âgée, qui a atteint son développement optimum: cesont: Stelfaria nemorum (s. Iato). Milium effusum, Prenanthes purpurea et Prenanthespurpurea var. tenuifolia Koch (J. BRAUN-BLANOUET). Les caractéristiquesnotées ici sont, avec celles déjà mentionnées :Calamintha grandiflora Lamiastrum galeobdolon (s. Iato)Paris quadrifolia (= Lamium g.)Dryopteris carthusiana Luzula sylvaticaOxalis acetoselfa ssp. sylvatica (= L. maxima)Luzula nivea.Les espèces suivantes sont des constantes du Fagetum gallicum :Myosotis sylvaticum Ranunculus nemorosusssp. sylvaticumssp. nemorosusAthyrium filix-femina Dryopteris fi/ix-masDoronicum austriacum.Deux des plantes rencontrées, Adenostyles alliariae ssp. alliariae et Maianthemumbifolium différencient la sous-association conopodietosum des Cévennes de la sousassociationmercurialetosum du Valentinois telle qu'on peut l'observer par exempledans la célèbre forêt de Saou.Nous avons encore relevé la présence de :Rubus idaeusSi/ene dioicaRanunculus platanifolius Pyrola minorEpilobium montanum Phyteuma spicatum (s. lato)Thlaspi brachypetalumCarex palfescensFragaria vesca.5 - La mégaphorbiaieA l'intérieur de la hêtraie, court un ruisseau sur les rives duquel se développe unemégaphorbiaie constituée par l'association à Adenostyles alliariae. Nous y avonsobservé les caractéristiques suivantes de "association:Adenostyles alfiariae Ranunculus aconitifoliusssp. alliariae Chaerophyllum hirsutum


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.C.O. CAUSSES. 10521 - Potentilla eauleseens var. eebennensis. Le Teil. 8-07-82. (Photo G. AYMONIN).2 - Dianthus granitieus. Aigoual. 7-07-1982. (Photo G. AYMONIN).3 - Eehinospartum horridum (= Genista horrida). Leune. 10-07-1982. (Photo G. AYMONIN).3


106 9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.C.O . CAUSSES.Carlina acanthifolia. Devèze de Lapanouse. 5-7-1982. (Photo G. A YMONIN).Carlin a cinara. Mont Seigne 12-7-82. (Photo G. AYMONIN).


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 107Arabis cebennensisL'accent est mis sur l'intérêt présenté par Arabis cebennensis, espèce endémiquedu Plateau Central. Aux précédentes se joignent Doronicum austriacum et Epilabiumangustifolium.Les bords rocailleux du ruisseau sont favorables au développement de :Cardamine amara Chrysosplenium oppositifoliumThelypteris phegopteris Chenopodium bonus-henricusNous descendons ensuite le long d'un chemin qui traverse la hêtraie. Nous y avonsnoté:Cystopteris fragilis Barbarea intermediaAlchemilla gr. vulgaris L. Geum urbanum.De chaque côté du chemin, à la limite de la forêt et des fossés, nous avons relevéla présence de :Gymnocarpium dryopterisDryopteris dilatataMeum athamanticumPeucedanum ostruthiumCarex ovaliset surtout Streptopus amplexifolius, Liliacée rare et voisine de certains Polygonatum,dont elle se distingue par sa tige ramifiée dichotome et ses feuilles embrassantes.6 - Les éboulis siliceux du col de la Sereyrède. (1350-1300 mètres) (EJ 48).Nous nous arrêtons quelques instants au col de la Sereyrède pour y observer laflore d'un éboulis siliceux. Nous y avons observé:Cardamine resedifolia Senecio adonidifoliusSesamoides pygmaea Jasione montanassp. pygmaeassp. montanaLinaria repens Campanula rectaVeronica officinalis Campanula rotundifoliassp. officinalis Galium verumRhynchosinapis cheiranthos ssp. verumGalium cf. pumilum Chamaespartium sagittaleHolcus mollis Epilobium angustifoliumssp. mollis Dianthus deltoidesNous quittons le massif de l'Aigoual pour rejoindre Meyrueis.IV - Les Gorges de la Jante.Le dernier arrêt de la journée est effectué près de Meyrueis, à N.D. de Bonsecours(EJ 39), afin d'y étudier la flore des murettes et des rochers de dolomies bathoniennes.Nous sommes là dans l'étage du chêne pubescent; Saxifraga cebennensis,espèce endémique des Cévennes, est ici assez abondant; il caractérise l'associationà Potentilla caulescens et Saxifraga cebennensis des fissures de rochers dolomitiques.Il est accompagné ici deStachys recta Sedum dasyphyllumssp. recta Artemisia campestrisSedum micranthumssp. campes trisSilene italicaRibes uva-crispassp. italica Geranium lucidum.A proximité, nous avons relevé la présence de Lathyrus tuberosus, d'Acer cam-


108 C. LAHONDÈREpestre et d'urOrme à feuilles plus longues et plus coriaces que celles d' Ulmus minor.Pour rejoindre Millau, nous empruntons les gorges de la Jonte. Le contraste entrele versant sud du Causse Méjean occupé par la série du Chêne pubescent et le versantnord du Causse Noir colonisé par la série du Hêtre avec le Pin sylvestre est vraimentsaisissant. Dans la hêtraie subsistent des saignées dûes à l'érosion de ces pentespar l'orage de septembre 1981 . Nous traversons la zone où a été introduit le Vautourfauve: un bref arrêt au Truel (Lozère) permet d'observer ce magnifique oiseauen vol.M. Ch. BERNARD commente ensuite les paysages traversés et donne de nombreuxrenseignements sur la vie économique d'une région qu'il connaît parfaitement.Nous apprécions en particulier ce qu'il nous dit du fromage de Roquefort et du Bleudes Causses.rt.a culture de la vigne n'a plus de secrets pour lui: ce qu'il nous ditsur les cépages cultivés dans la région en est le témoignage. A notre arrivée à Millau,nous nous y mettrions volontiers à table devant un fromage et un vin du pays,si la chaleur retrouvée ne nous poussait impérativement vers une doucherafraîchissante !BIBLIOGRAPHIE SOMMAIREAnonyme - 1953 - La flore et la végétation du Languedoc, des Causses, duSegala, de l'Aubrac et de l'Aigoual - Colloque interuniversitaire de botanique ­13-15 juin 1953 - Laboratoire de botanique de la Faculté des Sciences deMontpellier.BRAUN-BLANOUET (J.) - 1915 - Les Cévennes méridionales (massif de l'Aigoual) ­Etudes sur la végétation méditerranéenne - 1 - Genève - Arch.Sci. Phys. Nat.48.BRAUN-BLANOUET (J.) - 1933 - Catalogue de la Flore du Massif de l'Aigoual etdes contrées limitrophes - Soc. Et. Sci. Nat. Nîmes.BRAUN-BLANOUET (J.) et coll. - 1952 - Les groupements végétaux de la Franceméditerranéenne - C.N.R.S.DUPIAS (G.) - 1969 - Notice détaillée de la feuille 65 de la Carte de la végétation.Rodez. C.N.R.S.L10U TCHEN NGO - 1929 - Etudes sur la géographie botanique des Causses - Arch.de Botanique tome III - mémoire n? 1 - Caen.ROL (R.) - 1953 - Le Massif de l'Aigoual - Etude géographique et forestière ­in Bull. Soc. Bot. de France - 80- session extraordinaire dans les Cévennes etdans les Causses - Tome C.ROUX (J.) - 1962 - Excursion botanique dans le Languedoc et les Cévennes - Fac.des Sciences de Montpellier.VANDEN BERGHEN (C.) - 1963 - Etudes sur la végétation des Grands Caussesdu Massif Central de la France - Mémoires de la Soc. Roy. Bot. Belgique ­Mémoire n ? 1 - Bruxelles.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983109Quatrième journée :Jeudi 8 Juillet :Causse Méjean sudet Gorges du Tarnpar Jan-Bernard BOUZILLÉ (*)Après beaucoup de tergiversations la veille au soir, pour des questions d'heurede départ, de fatigue, de lieu et heure de pique-nique, il est décidé de maintenir cettequatrième journée pour la visite du Causse Méjean Sud et des Gorges du Tarn. Nousallons ainsi pouvoir étudier la flore et la végétaticn des niveaux inférieurs à l'adretdu Causse Méjean, puis de ses versants plus ou moins abrupts constitués de calcaireset dolomies du jurassique moyen et supérieur. Les balmes, sortes de grottes oud'abris sous roche plus ou moins profonds, creusées au pied des falaises dolomitiques,vont particulièrement retenir notre attention; quelques arrêts dans les Gorgesdu Tarn compléteront la journée.Malgré un retard (abusif) (1) du président (2), de près d'une demi-heure au départde Millau, nous sommes à pied d'oeuvre vers les 8 h 30 du matin.1- Le Causse Méjean sudNotre randonnée pédestre désormais quotidienne (aujourd'hui 5 km environ) débuteprès de la commune du Rozier (Lozère) située au confluent de la Jonte et du Tarnà l'altitude de 390m. (UTM : EJ 19). De là, nous ascensionnons, par Capluc, jusqu'auxcorniches sud du Causse Méjean en empruntant au départ le sentier de grande randonnéeGR 6a.Le long de ce sentier rocailleux et dans les friches installées sur d'anciennes terrassesnous observons une végétation assez hétérogène. Il est néanmoins possible,des points de vue phytogéographique et phytosociologique, de classer certaines espècesrencontrées et ainsi, de donner une idée des principales composantes de lavégétation.Plusieurs espèces des pelouses xériques à recouvrement végétal faible se rattachentà l'ordre des Théro-Brachypodietalia et à l'alliance du Théro-Brachypodion:Medicago disciformis Trifolium scabrumDianthus sy/vestris Convo/vu/us cantabricassp.virgineus (L.) Rouy et F. Ruta angustifo/iaCentranthus ca/citrapae A/lium sphaerocepha/onssp. ca/citrapaessp.sphaerocepha/onMedicago rigidu/a (= M. gerardiJ Bup/eurum ba/dense ssp. ba/dense.(*) J.-B. B. : 203 Le Moulin Guérin, Landeronde, 85150 LA MOTHE ACHARD.(1)-« La publication d'un article dans le Bulletin n'implique nullement que la Société approuve ou cautionneles opinions émises par l'auteur », (page 2 de la couverture]-(2)Les lecteurs remarqueront d'eux-mêmes que dans notre 8ulletin Anastasie n'abuse pas de ses ciseaux!


110 J.-B. BOUZILLÉRappelons que ce type de végétation est strictement méditerranéen; mais certainesespèces sont aussi présentes vers le nord et l'ouest. Elles appartiennent alorsà l'ordre des Brometalia qui regroupe les pelouses sèches de l'Europe moyenne. LeXerobromion en est l'alliance la plus méridionale venant jusqu'au contact de la régionméditerranéenne.Quelques espèces sont intéressantes à noter car elles sont assez caractéristiquesde la végétation de friche: Aegilops neglecta, Plantago sempervirens (= P. cvnopslet Bromus squarrosus.La forte tonalité méditerranéenne est également attestée par des représentantsde l'ordre des Ouercetalia ilicis et notamment du Ouercion ilicis :Rhamnus alaternusLonicera etruscaRubia peregrinaJasminum fruticansPistacia terebinthusAsparagus acutifoliusPhillyrea latifolia fi. P. media).L'ordre des Ouercetalia pubescentis est aussi représentéAcer monspessulanum Amelanchier ovalisGeranium sanguineum Cytisus sessilifoliusPrunus mahaleb.Du point de vue phytogéographique, il faut insister sur l'élément méditerranéenavec la présence de :Dorycnium pentaphyllumssp. pentaphyllumCephalaria leucanthaSedum sediformeLavandula latifoliaOsyris albaStipa bromoides (= S. aristella)Leuzea coniferaOnosma fastigiata(= O. echioides ssp. fastigiatum)Coronilla minima et sa var. australis G.G ..De nombreuses autres espèces sont aussi observées durant la montéeLathyrus latifolius Melica ciliata ssp. ciliataLaserpitium gallicum Campanula rotundifoliaTragopogon crocifolius ssp. crocifolius Hippocrepis comosa - _ ",Odontites verna ssp. serotina Dactylis glomerata ssp. hispanlcà'Coronilla varia Bromus tectorumLactuca viminea s.1. Orobanche hederaeArtemisia campestris ssp.campestris Bupleurum preeeltumPhleum phleoides (= P. boehmeri) Arabis turritaBromus rigidus (= B. maximus) Ligustrum vulgareCalamintha nepeta ssp. nepete Buxus sempervirensPeucedanum oreoselinum Silene italica ssp. italicaGalium corrudifolium Medicago minimaOriganum vulgare Carex muricata s.1. (= C. contigua)Sorbus domestica.En arrivant aux ruines de Capluc (630 ml, ancien hameau blotti au pied d'un monolithe,nous notons la présence de l'endémique Centranthus lecoqii et de Iris germanicanaturalisé. Sur les murailles poussent: Parietaria diffusa, Sedum dasyphyllum,Desmazeria rigida ssp. rigida et Asplenium ruta-muraria.Nous continuons notre ascencion en longeant d'anciennes terrasses installées surdes assises d'âge Bathonien-Callovien, autrefois cultivées d'Amandiers et de céréalesnotamment. Nous trouvons :


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O . . CAUSSES. 1111 - Minuartia capillacea. Sud de La Couvertoirade. 6-07-1982. (Photo G. AYMONIN).2 - Allium victoriale. Aigoual. 7-7-1982. (Photo G. AYMONIN).2Larzac - Sables d'érosion: « dune dolomitique ». (Photo M. KERAUDREN-AYMONINI.


Il2 9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O . . CAUSSES.Sur le rebord septentrional du Larzac, au-dessus de la vallée de Millau et le Cirque de Saint-Martin. 6-7-82.(Photo M. BOTINEAU).Étude la flore des moissons maigres, près de Saint-Martin du Larzac. 5-7-82. {Photo M. BOTINEAUI.


g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 113Seseli montanum SSp. montanumFestuca christiantii-bernadii KerguélenGlobularia punctata (= G. vulgarisssp. willkommi)Elymus pungens ssp. campestris(= Agropyrum campestre G.G.)Teucrium chamaedrysAethominia saxatileLaserpitium siler ssp. silerFumana ericoides (= F. spachii)Teucrium montanumA venula bromoidesStaehelina dubiaHelichrysum stoechas ssp. stoechasAphyllantes monspeliensisCampanula rotundifoliaUn bref arrêt nous permet d'avoir une très belle vue sur les gorges de la Jonteet sur le site de Peyreleau. De plus, nous pouvons analyser globalement le paysagevégétal sur le flanc nord du Causse Noir. La chênaie à Ouercus pubesèens ssp. pubescensest largement développée, sur ce versant, dans les endroits ensoleillés, tandisque les couloirs plus ou moins profonds entaillés dans les falaises ("les canolles")montrent l'installation de la hêtraie. La pineraie à pinus sylvestris occupe le sommetet s'étend sur le Causse Noir.Si l'on considère les deux versants opposés de la Jonte, l'ubac du Causse Noiret l'adret du Méjean sur lequel nous sommes, le contraste de végétation est frappant: pas de hêtraie sur l'adret mais une pineraie, dans laquelle nous allons d'ailleursbientôt pénétrer. Parfois une inversion d'étage peut être observée dans les gorgeslorsque la hêtraie calcicole apparaît entre la rivière et une haute falaise, alorsque la chênaie à Ouercus pubscens occupe la partie supérieure du versant. Cettesituation s'explique évidemment par des conditions microclimatiques différentes enfond de vallée et aux niveaux supérieurs.Notre ascencion se poursuit; nous commençons à voir la végétation chasmophytique.En effet, les nombreuses roches fissurées, creusées de cavités, sont coloniséespar une végétation très spécialisée. Ces roches dolomitiques peuvent présenterdeux groupements très ouverts :. le groupement àPotentilla caulescens et Saxifraga cebennensis des falaiseséclairées,le groupement à Kernera auriculata et Arenaria ligericana (= A. lesurina) des rochersombragés.Ces deux groupements ont un certain nombre d'espèces en communPotentille caulescens Athamanta cretensisv. cebennensis Siegfr. Asplenium trichomanes s.1.Kernera auriculata Asplenium ruta-murariaChaenorrhinum origanifolium ssp. origanifoliumet d'autres non observées ce jour.Mais si le Potentillo-Saxifragetum cebennensis ne possède pas de caractéristiquesvraiment absolues, il se distingue toutefois du Kernereto-Arenarie'tum lesurinaepar la présence d'espèces héliophiles, notamment: Centranthus lecoqii et Galiumpusillum. Quelques xérophytes des pelouses arides sont aussi présents: Anthyllismontana ssp. montana, Helianthemum 'cerium var. dolomiticum Coste, Asperulacynanchica, Ononis striata.Le Kernero-Arenarietum, par contre, est caractérisé par plusieurs espèces sciaphilesdont: Arenaria ligericina (= A. tesurine), Erinus alpin us, Campanula specîose,Valeriana tripteris.On peut noter en plus, dans les deux groupements, les compagnes suivantes:Euphrasia salisburgensis Anthyllis vulneraria ssp. vulneraria


114 J.-B. BOUZILLÉSolidago virgaurea ssp, virgaurea Anthericum ramosumPu/sa tilla vu/garis ssp, vu/garis Linum campanu/atumMinuartia mutabilis (= M. ros tra ta).Nous sommes maintenant dans la pineraie à Pin us sv/vestris pour laquelle il fautaussi faire des subdivisions.La pineraie des sols dolomitiques que nous parcourons relève du Cephalanthero­Pinetum ainsi dénommé par C. VANDEN BERGHEN pour rappeler la fréquence etl'abondance de Cepha/anthera rubra dans la strate herbacée. Cet auteur distinguetrois types de pineraies sur les sols dolomitiques:• une variante à Juniperus phoenicea qui occupe les rochers dolomitiques les plusxériques, sur des sols très juvéniles,• une pineraie-parc dont le sous-bois est herbeux ou formé par des gazonnementsras et denses d'Arctostaphy/os uve-ursi,• une pineraie moussue à végétation plus dense.Les strates arborescente et arbustive sont dans les trois cas, constituées par:Pinus sv/vestris Ame/anchier ova/isJuniperus communis ssp. communis Acer monspessu/anumBuxus sempervirensLa strate herbacée montre de façon constante Arctostaphy/os uva-ursi et Genistapi/osa ainsi que, localement, des espèces traduisant la présence des dolomiesLinum campanulatum Arenaria aggregata s.1.Leucanthemum graminifolium Euphorbia seguieranaPu/sa tilla vu/garis ssp. vulgaris ssp. seguierana var. dotomiticeLa variante à Juniperus phoenicea, tout d'abord rencontrée sur notre parcours,présente un tapis herbacé discontinu formé exclusivement d'héliophytes. Nous retrouvonsaussi les espèces colonisatrices d'éboulis et fentes de rochers dolomitiques:Potentilla cau/escens var. cebennensis Siegfr., Galium pusillum, G/obu/aria corditeliaqui est présent également sur le versant sud du Causse de Sauveterre mais devientrare sur le Causse Noir septentrional.La pineraie-parc, qui occupe des sols rocheux ou arénacés plus évolués, est caractériséepar l'abondance des orchidées:Goodyera repens Dacty/orhiza macu/ata ssp. fuchsiiEpipactis atrorubens Listera ovataCepha/anthera /ongifolia Orchis militaris,et la présence des pyrolacées : Monotropa hypophegea, Pyro/a ch/orantha et Monesesunit/ora.Aux environs du sommet, apparaissent des espèces plus particulièrement liéesà la pineraie moussue et fraîche, en particulier Lonicera xy/osteum et Hepatica nobilisqui différencient bien ce type de pineraie. De plus, dans les deux derniers cas,le cortège des espèces des Ouercetalia pubescentis et Ouercion pubescenti-petraeaes'enrichit avec:Quercus pubescens ssp. pubescens Viburnum /antanaSorbus aria ssp. aria Rhamnus a/pinus ssp. a/pinusSolidago virgaurea ssp. virgaurea Cotoneaster nebrodensisHelleborus foetidus Campanu/a persicifo/ia ssp, persicifo/iaVincetoxicum hirundinaria Laserpitium /atifo/iumssp. hirundinaria Euphorbia duva/ii (= E. papillosa).Enfin, un certain nombre de compagnes, héliophytes pour la plupart, se rencon-


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 115trent ici et là :Carex humilis Carlina vulgarisInula montanassp. vulgarisHelianthemum apenninum Biscute/la laevigata s.1.Astragalus monspessulanus Argyrolobium zanoniissp. monspessulanus Sanguinosa minor s.l..Au cours de notre montée,nous avons pu, en outre, noter les espèces suivantes:Campanula glomerata ssp. glomerata Erigeron acer ssp. acerCentaurium erythraea ssp. erythraea Hieracium pilose/la s.1.Cytisus sessilifolius Picris hieracioides ssp. hieracioidesRumex intermedius Ononis natrix ssp. natrixOnonis pusi/la (= O. columnae) Polygala vulgarisDaphne laureola ssp. laureola Veronica austriaca ssp. teucriumMedicago lupulina Phyteuma orbiculareHieracium praecox Rhamnus saxatilis ssp. saxatilisAcer opalus Polygonatum odoratumPrenanthes purpurea Sesleria albicans ssp. albicansGlobularia punctata . Hypericum montanum.Nous sommes maintenant sur le versant du Tarn à l'extrême pointe sud-ouestdu Causse Méjean. En face, nous apercevons le versant sud-est du Causse de Sauveterre.En nous dirigeant vers la Fontaine du Teil nous trouvons:Laserpitium nestleri Blackstonia perfoliata ssp. perfoliataGymnocarpium robertianum Gymnadenia conopseaEpilobium angustifolium Salvia pratensisPlantago argentea Thymus serpy/lum s.1.Hieracium wiesbaurianum Orthilia secunda ssp. secundaLinum catharticum Poa nemoralisChondri/la juncea Populus tremulaEupatorium cannabinum ssp. cannabinum Salix capreaAllium flavum . Avenula pubescens ssp. pubescensBrachypodium pinnatum ssp. pinnatum Galium verum ssp. verum.Près de la Fontaine du Teil, à 783 m, au contact des calcaires marneux del'Argovien-Oxfordien, nous observons un peuplement de Moerhingia musc osa, raresur les Causses, présent seulement ici et sur le versant nord du Causse Noir en deuxou trois localités. Cystopteris fragilis et Campanula patula ssp. patula y sont égaiementprésents. A la Fontaine chacun fait le plein de ses gourdes puis nous montonsdans la pinède à travers les blocs de rochers pour voir la végétation des balmes.Les balmes (ou encorbellements) correspondent à des roches en général de natureplus ou moins marneuse, plus fragiles que les falaises qui les surplombent et les protègent.Il faut, en fait, distinguer deux types de bal mes :• les balmes suintantes dont les parois constamment humides sont colonisées pardes cyanophycées responsables des grandes traînées noirâtres bien visibles, parexemple, dans les Gorges du Tarn.• les balmes sèches dont le "plancher" reste sec une bonne partie de l'année carabrité des précipitations par les falaises supérieures.La végétation est plutôt clairsemée, hétérogène, car sa composition varie selon lesconditions écologiques stationnelles.En suivant la vire, nous rencontrons tout d'abord:Crepis albida ssp. albida Festuca christianii-bernardii Kerguélen


116 J,-B. BOUZILLECotoneaster nebrodensis Thesium alpinumSi/ene italica ssp, nemorelis Campanula speciosaDianthus subacaulis ssp. subacaulis Mercurialis perennisEuphorbia duvaliiSur la falaise et les rochers nous retrouvons les espèces chasmophytiques :Potentilla caulescens Athamanta cretensisvar. cebennensis Siegfr. Viola rupestris ssp. rupestrisArenaria ligericina (= A. lesurina) var. arenaria DC.Valeriana tripteris.Sur le "plancher" des balmes peut apparaître une végétation à caractère rudéraldû non pas à une influence humaine, mais au fait que ce milieu est enrichi fréquemmentpar les excréments des oiseaux. La petite crucifère Hymenolobus paucifloruscaractérise bien ces conditions. Elle est souvent accompagnée par Agrostis stoloniferaqui, nous précise Christian BERNARD, peut s'hybrider avec Polypogon monspeliensis,également sur le "plancher" arénacé des balmes sèches.A la base des encorbellements suintants, nous trouvons le rare Aqui/egia viscosaqui affectionne tout particulièrement ce type de milieu.Nous entreprenons maintenant le descente et notons au passage :Daphne alpina Reseda luteaSi/ene vulgaris ssp. vulgaris Inula spiraeifolia8riza media ssp. media Limodorum abortivumCoronilla minima var. australis G.G. Colutea arborescens ssp. arborescens.Arrivés sur le rebord du "Ravin des Echos" nous vérifions tout d'abord si l'appellationest exacte et admirons le "Vase de Sèvres" situé sur la corniche sud du CausseMéjean dominant la Jonte. Les plus courageux d'entre nous entreprennent d'ailleursde s'y rendre. Leur effort supplémentaire de la matinée est récompensé puisque G.AYMONIN retrouve une touffe de Echinospartum horridum (= Genista horrida) quin'avait pas été revu en cet endroit depuis 1929.Nous reprenons le car pour aller pique-niquer sur les bords du Tarn près du Masde Lafont.11-Gorges du Tarn au Mas de Lafont (Aveyron)(UTM : EJ 19)Cet arrêt déjeuner nous permet de voir le groupement à Salix elaeagnos s.1. etSalix purpurea ssp. purpurea installé fréquemment sur les bancs de graviers et desables mobiles qui correspondent aux parties inondables par le Tarn lors des cruesd'automne ou de printemps. Ces saules et leurs hybrides sont appelés les "abvcasses"dans la région. Nous notons aussi la présence de quelques autres espèces:Thalictrum minus ssp. mejus, Salvia glutinosa et V/mus min or (= U. campestris).A 15 H 45 nous reprenons le car pour nous rendre au Cirque des Baumes. Le longde la route, les roches plus ou moins suintantes hébergent Adianthum capillus-venerisassez abondant et Pinguicula longifolia ssp. caussensis ...Nous passons au Pas de Souci sans nous arrêter mais Christian BERNARD préciseque du point de vue géologique cela correspond à une zone de fractures quele Tarn franchit par un dédale de blocs rocheux qui interdisent le passage des canoës.


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.S.C.O. : CAUSSES. 117Une « Lavogne » près de la Couvertoirade. 61711982 (Photo M. BOTINEAUISaint-Martindu Larzac. 51711982 (Photo M. BOTINEAU)


118 g e SESSION EXTRAORDINAIRE s.e. c.O.. CAUSSES.Saint-Martindu Larzac. 51711982.IPhoto G. AYMONINIA la recherche de l'eau fraîche r (Fontaine du Teil]. 817/1982(Photo M. BOTINEAUI


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 119111-Gorges du Tarn au Cirque des Baumes (Lozère)(UTM : EK 10)Nous effectuons de nouveau un petit circuit pédestre d'un peu plus de 1 km quinous permet de visiter les balmes à la base des imposantes falaises du Causse deSauveterre. Sur le sentier nous notons au passage les espèces suivantes:Buxus sempervirens Carex muricata s.1. (= C. contigua)Ouercus pubescens ssp. pubescens Brachypodium sylvaticumPrunus mahalebssp. sylvaticumV/mus campestris Saponaria ocymoideset sa var. suberosa Moench Centaura rhenanaAcer campestre (= C. maculosa ssp. rhenana)Acer opalus Hedera helix ssp. helixAcer monspessulanum Arabis turritaet sa var. dentata Origanum vulgareCrataegus monogyna ssp. monogyna Cephalaria leucanthaPiptatherum paradoxum Allium sphaerocephalon(= Oryzopsis paradoxal ssp. sphaerocephalonAsparagus acutifolius Ficus caricaOnopordum acanthium ssp. acanthium Rumex pulcher s.1.Sur les rochers poussent: Vmbilicus rupestris, Ceterach officinarum, Potentillacau/escens var cebennensis Siegfr. et Adianthum capillus-veneris aux endroitsmouillés.Nous arrivons sur le "plancher" des bal mes et au pied de parois suintantes poury retrouver: Agrostis stolonitere, Aquilegia viscosa et Hymenolobus pauciflorus quiforme par endroits des gazons relativement denses. Mais le cortège s'enrichit icide deux espèces: Pinguicula longifolia ssp. caussensis et Carex brachystachys (=C. tenuis) qui forment une association: le Cariceto-Pinguiculetum longifoliae. En fait,C. VAN DEN BERGHEN précise dans son travail sur les Causses que cette associationcorrespond à une mosaïque de petits groupements dont la composition varieselon les conditions stationnelles.La suite de notre randonnée nous fournit:Amelanchier ovalis Ononis natrix ssp. natrixChenopodium murale Peucedanum oreoselinumRumex intermedius Cytisus sessilifoliusDianthus sylvestris Rhamnus catharticusssp. virgineus (L.) Rouy et F. Buxus sempervirensGeranium sanguineum Campanula rapunculusLaserpitium siler ssp. siler Scabiosa columbaria ssp. columbariaTilia p/atyphyllos ssp. platyphyllos Aristolochia pistolochiaSur le "plancher" d'une balme sèche nous trouvons une espèce caractéristiquedes éboulis secs ou de roches fissurées: Telephium imperati ssp. imperati qui estaccompagné ici de : Armeria alliacea ssp. alliacea, Plantago sempervirens (= P.cvnops) et Sanguisorba minor s.l..Sur les parois rocheuses nous retrouvons quelques espèces du Potentillo­Saxifragetum cebennensis : Galium pusillum, Centranthus lecoqii, Aethionema sexetite,Asperula cynanchica, Fumana ericoides, Centranthus calcitrapae ssp. calcitrapee,Minuartia mutabilis var. lanuginosa Coste.Nous notons encore au pied des falaises:


120J. -B. BOUZILLÉEchinops ritro SSp. ritroHelichrysum stoechas SSp. stoechasLactuca viminea S.1.Ononis natrix SSp. natrixHieracium sabaudumPteris aquilina (RR dans les Causses)Asparagus officinalisHumu/us /upu/usEuphrasia salisburgensisB/ackstonia perfoliata ssp. perfo/iataMe/ifotus a/baPoa mo/inerii (= P. a/pina ssp. brevifoliaGaudin, non P. brevifo/ia DC.)De retour sur la route des Gorges du Tarn un érable retient notre attention; ilpourrait bien s'agir de Acer X peronai Schwerin, hybride entre Acer mospessu/anumet Acer opa/us.Durant le parcours nous avons pu apercevoir vers le bas du versant opposé lahêtraie riveraine du Tarn et en haut de falaise quelques pins de Salzmann assez bienreconnaissables à leur tronc brillant.IV- Gorges du Tarn aux détroits(UTM : EK 20)Nous nous arrêtons quelques instants pour voir le "caqnon" du Tarn. Celui-ci coulesur un lit de graviers et présente une succession de rapides ou "ratchs" et de platsou "planiols".Quelques espèces sont notées sur le bord de la route: Sifene otites ssp. otites,Phyl/itis scolopendrium, Cucuba/us baccifer, Achnatherum ca/amagrostis. ChristianBERNARD précise que Crepis pa/udosa pousse en bas de falaise suintante.V- Gorges du Tarn: affleurement de basalte(UTM : EJ 19)Ce basalte, nommé de Déglazines, se situe sur la commune de Mostuéjouls, enface du rocher de Francbouteille. De véritables orgues basaltiques y sont décelables.Au cours du très bref arrêt, nous notons là:Potentil/a rupestris Ceterach officinarumTrifolium arvense Ph/eum phleoides (= P. boehmeri)Tordylium maximum Ga/ium ob/iquumSaxifraga continentalisAu terme de cette nouvelle journée très chaude, si les botanistes de la S.B.C.O.ont pu enrichir leurs connaissances sur la végétation caussenarde, ils ont aussi faitl'objet d'une analyse critique de la part du chauffeur de l'un des deux cars qui lesconsidère comme ." une bande de fêlés qui passent leur temps à ramasser des saloperiessur les plateaux et à galoper les bistrots ",Comme quoi la botanique peut avoir des incidences positives sur l'économie d'unerégion!Qu'en sera t-il l'année prochaine en Alsace?104" session extraordi­BibliographieBERNARD (C.) et al.. 1974 - Les Causses des Cévennes.naire de la Société Botanique de France.


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 121BRAUN-BLAN QUET (J.).1952 - Les groupements végétaux de la France méditerranéenne(Prodrome des groupements de la France). C.N.R.S.MOUNIER (René).1980 - Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône.Marseille. Imprimerie municipale.TERRÉ (J.).1975 - Catalogue des plantes de l'Aveyron. C.N.R.S ..VAN DEN BERGEN (C.) .1963 - Etude sur la végétation des Grands Causses du MassifCentral de la France. Société Royale de Botanique de Belgique. Bruxelles.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983122Cinquième journée: Vendredi 9 JuilletLe Causse Noirpar René GUÉRY*Avant le départ, M. DESCHÂ TRES présente un Onagre qu'il vient de récoltersur les alluvions torrentielles en bordure de la Dourbie, en face du camping de laGraufesenque. Il s'agit d'un hybride entre Oenothera biennis et Oenothera erythrosepala(= Oe. temerckisnel. Cette plante nouvelle pour l'Aveyron ainsi que sesparents, est abondante ici. Plusieurs combinaisons hybrides à aspects variés peuventêtre observées. M. DESCHATRES rappelle que tous les Onagres rencontrés enFrance sont d'origine américaine:Nous quittons alors Millau par la D. 110 en direction du Causse Noir. La routes'élève rapidement sur les marnes liasiques occupées par la série du Chêne pubescent.Elle est dominée sur la droite par le « Puncho »ou « Puech d'Agast » (ce quisignifie: point d'observation). Sur ce relief qui constitue l'extrémité sud-ouest dela corniche du causse, est édifié un relais hertzien. Là se trouve la seule station aveyronnaisedu Melica bauhinii qu'on ne retrouve ensuite que dans la région de Lodève.Assez rapidement, le plateau, constitué par des dolomies d'âge Bathonien àRauracien, est atteint. A une altitude comprise le plus souvent entre 800 et 850mètres, il est occupé par la série du Pin sylvestre. Il a fait l'objet, au cours des dernièresdécennies d'un important enrésinement. Les plantations de Pins mais aussirécemment de Cèdres, ont considérablement modifié le paysage et constituent actuellementdes sous-bois très riches en champignons variés. Dans ce secteur, à l'automne,il y a quelques années encore, de nombreuses Grives étaient capturées aumoyen de pièges: les « tindelles », Cette pratique est encore tolérée mais la ventedes Grives est interdite. Les fabricants de pâtés ont constitué, avant l'interdiction,d'importants stocks et de toute façon, ils importent maintenant les oiseauxd'Espagne.Après avoir vu, au passage, le village de Longuiers, abandonné, comme beaucoupd'autres sur le causse, nous passons à proximité du site de Montpellier-le-Vieuxformé par les dolomies du Bathonien-Callovien. Ce niveau qui est celui qui affleurele plus souvent, donne tous les paysages ruiniformes du causse. Les 15 000 visiteursannuels de Montpellier-le-Vieux font que la flore y est très dégradée. Heureusement,d'autres sites semblables et peu fréquentés existent. C'est le cas de « Cao ussou»(le petit causse) et du Pet-du-Loup. Leur flore est encore riche; ces secteursayant été négligés par les botanistes, ils peuvent abriter des espèces restées longtempsignorées. Tel est le cas de Rubus sexetitis, abondant à « Caoussou ».Sur la D. 29, peu après avoir laissé en contre-bas, la Fontaine Saint-Martin, unedes rares sources du secteur coulant toute l'année et permettant, l'établissementde groupements humides intéressants, nous arrivons en vue de St-Jean-de-Balmes.(*) R. G. : rue du Couvent, Auzebosc, 76190 YVETOT


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 1231) Premier arrêt : (EJ 19 et 29) : Plateau et corniche du Causse Noir.Le car nous dépose peu avant St-Jean-de-Balmes, à l'entrée d'un chemin forestier.En traversant le plateau, nous gagnerons l'extrémité ouest de la corniche septentrionaledu Causse Noir, au-dessus de Peyreleau. Nous suivrons cette cornichevers l'Est jusqu'à l'Ermitage St-Michel, dominant alors un des plus beaux secteursdes gorges de la Jonte. Le retour au point de départ s'effectuera par le cirque deMadasse et la ferme de Massabiau, auprès de laquelle le repas tiré du sac sera pris.Ce circuit de 7 à 8 km, entre les altitudes 820, 720 et 880 m nous permettra d'observerles différentes étapes de la colonisation de ces pentes et de ce plateau parla végétation.1) Végétation des parois rocheuses:De telles parois pourront être approchées principalement à l'extrémité ouest dela corniche, à proximité du rocher nommé « Le Champignon », aux alentours de l'ErmitageSt-Michel, ainsi qu'au début de la remontée le long du flanc ouest du Cirquede Madasse vers la ferme de Massabiau. Les fissures de la dolomie sont occupéespar l'alliance du Potentillion caulescentis. Potentilla caulescens est ici remplacée parune forme voisine: Potentilla cebennensis Siegfr., souvent considérée comme unesimple variété de la précédente et en différant par des folioles glanduleuses ainsique par des étamines velues seulement dans leur moitié inférieure. Les espèces suivantesfurent alors observées:Asplenium ruta murariaAsplenium trichomanes s.1.Chaenorrhinum origanifoliumssp. origanifoliumDaphne alpin aDraba aizoides ssp. aizoidesvar. saxigenaErinus alpinusGalium pusillumKernera auriculataPotentilla cebennensis Siegfr.(= P. caulescens L. var.cebennensis Siegfr.)Saxifraga cebennensisSedum albumAu pied des parois, de petits éboulis plus ou moins stabilisés sont colonisés parl'alliance du Stipion Calamagrostidis. Cette association s'établit aussi sur les vireshorizontales, les balmes reposoirs ou les tables karstiques très lapiazées au sommetdes rochers isolés ou des pinacles, partout où, sur une certaine épaisseur, des débriscalcaires plus ou moins fins peuvent s'accumuler. On note alors:Aquilegia hirsutissima (= A. viscosa) Gentiana clusii Perrier et Song.Arenaria ligericina (= A. lesurina) ssp. costei Br.-BI.Athamanta cretensis Hornungia petraeaCampanula speciosa î> Hutchinsia petraea)Centranthus lecoqii Hymenolobus pauciflorusEuphorbia cyparissias Linaria supinaPoa badensis.Viennent s'y mêler souvent des espèces des pelouses voisines (Brometum) tellesHelianthemum canum ssp. canum et Melica ciliata ssp. ciliata ou même de la chênaiepubescente comme Arabis turrita. Il faut en particulier remarquer dans cet ensemblela présence de trois espèces rares: Saxifraga cebennensis, endémique cévenole,Aquilegia hirsutissima dont un beau peuplement fut visité par quelques collèguessur une balme près de l'Ermitage St-Michel, et surtout Gentiana clusii ssp. costei,endémique caussenarde très localisée, dont quelques pieds seulement furent observésdans le même secteur.


124 R. GUÉRY2) Végétation des pentes :• a) Les pelouses :Sur les pentes le plus souvent fortes ou très fortes qui coiffent les falaises dominantla Jonte de plusieurs centaines de mètres, les formations purement herbacéessont finalement rares et n'apparaissent que sous forme de lambeaux disséminés lelong des corniches. Cela tient à l'orientation au nord de ce versant qui entretientune certaine humidité et favorise l'envahissement rapide par des fruticées ou desformations arborées. Dans ces pelouses, principalement de type Mesobromion, furentobservées:Allium sphaerocephalon Galium boreale (rencontré deux fois dansssp. sphaerocephalon des vallonnements, souligne l'humiditéAnthericum ramosum assez grande de ce milieu au moinsAstragalus monspessulanus à certaines périodes de l'année)ssp. monspes~ulanus Gymnadenia conopseaAvenula pretensis (L.) Dumort Hypochoeris macula ta. var. alpina ~m (= Avena alpina Sm.) Ononis natrix ssp. natrixBiscutells lseviçete (s.l.) Peucedanum oreoselinumCampanula glomerata Phyteuma tenerumssp. glomerat~. . .. . Polygala calcareaCampanula persicitoüe ssp. persicitotie Pulsa tilla vulgarisCarduncellus mi.tissimus. var. praecox (Coste) DelarbreCentaurea sca~lOsa .ssp. scabl.o~a. Rosa pimpinellifolia(un.e touffe a feUIlles, non dlvlsees, Sanguisorba minor ssp. min ormal~ fort.e~ent dentees fut observeelSerratula tinctoria ssp. tinctoriaCoronilla mmtme Sesleria albicans ssp. albicansDianthus sylvestris Wulf. (= S. caeruleaJ~sp. '!irgineus (l.) Rouy et F. Stachys officinalisEplpact/~ atroru~en~ Succisa pratensisEuphorbie cypensstes Thesium alpinum.Euphorbia seguierana ssp, seguieranaQuelques plantes des associations pionnières, précédemment évoquées, subsistent,telles : Campanula speciosa et Daphne alpina.Ça et là, des espèces du cortège de l'Ononidion striatae introduisent une noteméridionale, il s'agit entre autres des:Crepis albida ssp. albida Lavandula angustifoliaEuphorbia duvalii ssp. snçustitoüeInula montana Leucanthemum graminifolium.Une note franchement montagnarde est parfois introduite par Festuca peniculatassp. spadicea qui évoque les pelouses alpines à Festuca acuminata (= F. variaHaenke sensu Coste). Les arbustes qui colonisent ces pelouses sont surtout:Buxus sempervirens Rhamnus saxatilis ssp. saxatilisJuniperus communis ssp. communis Viburnum lantana.L'apparition du Genévrier correspond à la première étape de cette colonisation.La seconde sera l'arrivée du Buis. Cela prépare la venue de la chênaie pubescente,venue déjà annoncée par la présence de :Campanula persicifolia Cephalanthera damasoniumssp. persicifolia Limodorum abortivum.Enfin, il est à noter une invasion très importante parfois de ce milieu par Arctos-


g e SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 125taphylos uva-ursi à partir des pinèdes du plateau. C'est le cas en particulier sur lespentes qui dominent Peyreleau.• b) les formations arborées :•• la chênaie pubescente (Quercion pubescenti petraeae)Elle couvre l'essentiel de la surface des pentes. Elle se présente comme une futaiepeu dense dont la strate arborée de 5 à 10 mètres de haut est constituée par:Acer opalus Sorbus aria ssp. ariaFagus sylvaticaTilia platyphyllosOuercus pubescens ssp. pubescens ssp. plstvphvltos.La strate arbustive est assez dense et formée par les mêmes espèces, auxquellesviennent s'ajouter:Amelanchier 0 valis Cytisus sessilifoliusBuxus.sempervirens Daphne laureola ssp, laureolaCoron/lia emerus ssp. emerus Juniperus communis ssp. communisCotoneaster nebrodensis Rhamnus saxatilis ssp. saxatilis(= C. tomentosa) Ruscus aculeatusViburnum lantana.Cet ensemble, malgré tout assez clair, permet le développement d'une strate herbacéetrès riche avec :Campanula persicifolia ssp. persicifoliaCampanula trachelium ssp. tracheliumCarex albaCephalanthera rubraConvallaria majalisGenista pilosaHepatica nobilisHypericum montanumLaserpitium latifo/ium(surtout la forme asperum Nob.)Lathyrus vernusLaserpitium nestleriLuzula niveaMelampyrum nemorosumssp. nemorosumMelittis melissophyllumssp. melissophyllum(var. à fleurs roses)Peucedanum oreoselinumPhyteuma spicatum ssp. spicatumPolygonatum odoratum(= P. officinale)Ranunculus nemorosus ssp. nemorosusSolidago virgaurea ssp. virgaureaTamus communisTanacetum corymbosumssp. corymbosum(= Leucanthemum c.IViola riviniana ssp. riviniana.Un certain nombre de plantes des pelouses y demeurent assez fréquentes; c'estle cas de :Hypochoeris maculata Leucanthemum graminifoliumD'autres, telles Carex alba ou Primula elatior ssp. eletior, annoncent la hêtraie.Arctostaphylos uve-ursi, transgressive de la pinède, y est localement abondante.•• La hêtraie :Des vallonnements étroits, très inclinés, appelés « canolles ». entaillent le sommetdes pentes. Ils débouchent toujours sur des falaises verticales et ne sont doncaccessibles qu'à partir des corniches. L'humidité peut se concentrer dans ces dépressionsencaissées s'ouvrant au nord et, de ce fait, presque toujours dans l'ombre.Une hêtraie calcicole, alliance du Cephalanthero-Fagion, peut alors s'établir. Sa stratearborée, qui atteint une dizaine de mètres, est constitué presque exclusivement par


126 R. GUÉRYFagus sy/vatica. Çà et là, un Bouleau apparaît (Betule pendu/a), vestige du premierstade d'établissement de la forêt.La strate arbustive, qui compte d'assez nombreux jeunes Hêtres, est surtout forméed'épais peuplements de Buxus sempervirens. Quelques espèces herbacéesaimant avant tout la fraîcheur, trouvent refuge dans ce sombre milieu. Il s'agit de:Actaea spica ta (RR) Cardamine heptaphyl/aAqui/egia vu/garis (= Dentaria pinnata)Arabis pauciflora (transgressive de Festuca a/tissima (= F. sy/vatica) (RRR)la chênaie pubescente) Mercuria/is perennisParis Quadrifolia (RR)Cette hêtraie à Buis, si curieuse au milieu d'un ensemble apparemment aride, constituela seule localisation, entre l'Aubrac et l'Aigoual, de Festuca a/tissima. Ellehéberge aussi les derniers pieds caussenards de Cypripedium ca/ceo/us.Sur les parois calcaires encadrant ces « canolles ». persistent quelques espècesdu Potentillion caulescentis, en situation ombragée. On notera ainsi:Asp/enium fontanum Phyl/itis scotopendriumMoerhingia muscosa (= Asp/enium scolopendriuml3) Végétation du plateauDans ce secteur, le causse est couvert dans sa quasi totalité par une pinède crééedepuis quelques décennies par l'homme. La futaie d'aspect médiocre ne dépassepas 10 à 15 m de haut. Elle est constituée presque exclusivement par Pin us sy/vestrisavec ça et là Acer pseudop/atanus ou Salix caprea.Quelques arbustes dispersés s'accommodent des conditions de vie ainsi créées.Il s'agit, pour la plupart, d'espèces citées dans la chênaie pubescente ou dans lahêtraie;Ame/anchier ovalis Juniperus communis ssp. communisBuxus sempervirens Prenanthes purpureaDaphne /aureo/a ssp. /aureo/a Rubus canescensSorbus aria ssp, aria.La strate herbacée, gênée par le manque de lumière, mais surtout par l'épaissecouverture d'aiguilles constituant une litière très acide, est particulièrement pauvre.En dehors d'Artostaphy/os uva-ursi qui forme de nombreuses et large taches, onremarque quelques espèces, des Orchidées en particulier, transfuges des formationsarborées des pentes. Au cours d'une rapide incursion dans le sous-bois, il fut noté:Astraga/us g/ycyphyl/os Me/ampyrum pratense ssp. pratenseCepha/anthera /ongifo/ia Me/littis melissophyl/umDacty/orhiza fuchsii ssp. fuchsii ssp. melissophyl/um(= D. macu/ata ssp. fuchsii) (var. à fleurs roses)Epipactis hel/eborine Neottia nidus-avis(probablement var. viridiflora) P/atanthera bifoliaHieracium praecox Prunel/a grandiflora ssp. grandifloraSolidago virgaurea ssp. virgaureaLà où l'humus acide a pu s'accumuler sur une assez grande épaisseur, se développeune association qui rappelle beaucoup le Vaccinio-Piceion, peuplement fréquentdes sous-bois des Pessières du domaine subalpln, mais ce groupement estici très appauvri. Au milieu d'un tapis d'Hypnacées, on trouve alors avec Arctostaphy/osuva-ursi, encore présent un peu partout:Goodyera repens Monotropa hypophegea


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 127Orthilia secunda SSp. secunda Pyrola chlorantha(= Pyrola secundaJL'examen des bords des laies forestières permet de se faire une idée de ce qu'étaitla végétation avant l'enrésinement. Si les nombreuses espèces rencontrées alorsappartiennent à diverses associations, la plupart participent habituellement à la constitutiondu Mesobromion et souvent même du Xerobromion. On note ainsi :Achillea millefolium ssp. millefolium Orchis simiaAnacamptis pyramidalis Phleum phleoides (= Ph. boehmeriïAnthyllis vulneraria ssp, vulneraria Ptsnteqo mediaAspera cynanchica Poa badensis (= Poa alpinaAstragalus monspessulanus ssp. badensis)ssp. monspessulanus Polygala vulgarisBrachypodium pinnatum ssp. pinnatum Potentilla tabernaemontaniBriza media ssp. media (= P. verna )Bromus erectus ssp. erectus Prunella grandit/oraCarex flaccca ssp. flacca ssp. grandit/oraCarex humilisReseda luteaCarlina acanthifolia ssp. acanthifolia Rhinantus mediterraneusCarlina vulgaris ssp. vulgaris Salvia pratensisChondrilla juncea Scabiosa columbaria ssp. columbariaCirsium acaule ssp. acaule Sedum sediforme (= S. altissimumCoronilla minima = S. nicaeenseJEuphorbia seguierana ssp. seguierana Sedum ochroleucum ssp. ochroleucumFestuca christianii-bernardii Kerguélen (= S. anopetalumJGalium verum ssp. verum Solidago virgaurea ssp. virgaureaGenista pilosa Stipa pennata ssp. penna taGlobularia punctete Teucrium botrysHelichrysum stoechas ssp. stoechas Teucrium montanumKoeleria vallesiana ssp. vallesiana Thymus serpyllum (s.l.)Laserpitium siler ssp. siler Trinia glauca ssp. glaucaMedicago sativa ssp, falcata Vincetoxicum hirundinariaOdontites lutea ssp. hirundinariaDes espèces participant plutôt à l'Ononidion striatae sont aussi assez fréquentes.On notera:Arenaria aggregata ssp. aggregata Linum suffruticosum ssp. salsoloidesAster alpinusOnonis striataCarlin a acanthifolia ssp, acanthifolia Onosma fastigiata (seulement prèsCrepis albida ssp. albidade la ferme de Massebiau).Kneutie purpureaPlantago argentea.Dans les zones plus ou moins sablonneuses apparaissent des plantes qui évoquentle Koelerion albescentis :Arm~ria alliacea ssp. alliacea(= A. plantagineaJCentaurium erythraea ssp. erythraeaHerniaria glabra ssp. glabraSilene otites ssp. otitesAilleurs, l'humidité étant plus grande, ce sont des constituants de l'Aphyllanthionqui se sont implantées:Aphyllanthes monspeliensis Linum campanulatumPlantago maritima ssp. serpentinaOn notera encore, dans les coupe-feu, la fréquence à'Epliobium angustifolium,Fragaria vesce, Helleborus fœtidus et Rumex acetosa ssp. acetosa. Enfin, dans les


128 R. GUÉRYornières des chemins, souvent humides, Juncus articu/atus forme parfois de beauxpeuplements.II) Deuxième arrêt : Saint-Jean de Balmes :Un très court trajet en autocar nous conduit à St-Jean-de-Balmes, à quelques centainesde mètres à l'est de l'arrêt précédent. Depuis les photographies, prises il ya 50 ans par Martel, montrant le sanctuaire dressé au-dessus des barres rocheusesou balmes, au milieu d'une zone de cultures,le paysage a bien changé. L'église, abandonnéeet en partie effondrée, surgit de la pinède. Quant aux balmes, elles disparaissentpresque complètement sous la futaie. Sur les bancs calcaires encore visiblesen bordure de la route, Arenaria Iigericina (= A. /esurina), Hornungia petraea(= Hutchinsia petraea), Linaria supins. occupent les replats. Elles sont accompagnéespar Aster elpinus, transgressive des pelouses voisines. Chaenorhinum origanifo/iumssp. origanifo/ium croît dans les fissures.Les versants de la butte, au sommet de laquelle est édifié le sanctuaire, sont encorelargement occupés par des pelouses arides (Brometum surtout Xerobrom;on), déjàsérieusement envahies cependant par Juniperus communis ssp. communis. En piteuxétat à l'époque où nous les vîmes, du fait de la grande sécheresse, il fut malgré toutpossible d'y observer :Arenaria aggregata ssp. aggregata Euphorbia seguieranaArmeria alliacea (= A. p/antaginea) ssp. seguieranaAster a/pinusFestuca christianii-bernardii KerguélenBrachypodium pinnatum(très abondante ici)ssp. pinnatumGalium verum ssp. verumChondrilla junceaOdontites /uteaEuphorbia cyparissiasSltene otites ssp. otites.Mais, Botrychium /unaria, qui fut jadis trouvé en ces lieux par Coste, fut vainementrecherché.En descendant dans le vallonnement assez vaste, situé au sud-est de la butte,on pénètre aussitôt dans la pinède. Quelques espèces des pelouses y subsistent enlisière, telles: Epipactis atrorubens, Gentiana cruciata ssp. cruciata et Listera ovata.Cepha/anthera /ongifolia et P/atanthera ch/orantha apparaissent un peu plus loin.Au fond de la dépression, la végétation du vecctnto-Picetonappauvri, observéen plusieurs points le matin, se retrouve ici sur une vaste surface. Furent alorsobservées:Gentiana cruciata ssp. cruciata Monotropa hypophegeaGoodyera repens Orthilie secunda ssp. secundaMoneses unit/ora (= Pyro/a uniflora) (= Pyro/a secunda)Pyro/a ch/orantha.Ces espèces, autrefois extrêmement rares sur le causse, sont devenues maintenantassez fréquentes du fait de l'enrésinement. La surprise fut même alors trèsgrande de découvrir dans ce milieu une belle colonie d'Ophiog/ossum vu/gatum. Avantde quitter ce secteur, signalons encore sa richesse en Orchidées, que le parcourseffectué nous a révélé en partie seulement. Aux espèces observées malheureusementen fruits sinon complètement désséchées, il faut ajouter entre autres: Dacty­/orhiza sambucina ssp. sambucina, Ophrys insectifera, et sa sous-espèce aymoniniiOphrys /itigiosa, Ophrys X fabrei (Ophrys /itigiosa X Ophrys insectifera ssp. aymoninii, Orchis militeris, Orchis purpuree, Orchis ustu/ata.


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.BC.O . . CAUSSES. 129III) Troisième arrêt: moissons et friches à Brunas de St. André de Vézines(EJ 28)Après avoir emprunté la D 29 sur une courte distance, nous prenons à droite laD 124 vers St-André-de-Vézines.Elle traverse alors toute une zone récemment enrésinée avec Cedrus brevifoliaHenry. Ce cèdre de petite taille (il dépasse rarement 20 m ) est originaire des montagnesde Chypre. Il est implanté sur le causse du fait de sa grande résistance àla sécheresse. Dans la traversée du village, un coup d'œil est jeté au passage à une« lavogne » un peu particulière, formée par une levée de terre barrant un petit thalweg.L'arrêt sera effectué peu après avoir pris sur la droite la D 41. Au nord-nordouestde la route, sur les calcaires cristallins du Callovien-Bathonien, à une altituded'environ 800 m., s'étend une vaste dépression dominée à l'ouest par le site ruiniformede Roques-Altès. Dans cette ample cuvette aux pentes très faibles, des argilesrouges de décalcification ont pu s'accumuler sur une certaine épaisseur. Celapermet l'établissement de quelques maigres cultures (céréales, prairies temporairesà Légumineuses).Les moissons bordant la route offrent une riche flore: alliance du Caucalion lappulaeavec:Adonis annua ssp. annuaMedicago rigidula(= A. autumnalis)Papaver dubiumAgrostemma githagoPapaver rhoeasAjuga chamaepitys ssp. chamaepitys Ranunculus arvensisAndrosace maximaReseda phyteumaBupleurum rotundifoliumSilene vulgaris ssp. vulgarisCaucalis platycarposSin apis arvensisCentaurea cyanusSonchus asper ssp. asperChaenorrhinum minus ssp. minus Thlaspi perfoliatumCirsium arvenseTorilis leptophyllaConvolvulus ervensisTorilis nodosaFumaria vaillantiiValerianella carinataLamium amplexicauleValerianella denté/tassp. amplexicauleValerianella locusta (= V. olitoria)'Legousia speculum-venerisVeronica arvensisMedicago lupulinaViola arvensis ;auxquelles il faut ajouter:Bunium bulbocastanum Iberis pinnete,Adventices des moissons méditerranéennes, alliance du Secalinion mediterraneum.Il vient s'y mêler de nombreuses espèces annonçant l'évolution vers une friche desol très filtrant: alliance du Thero-Brachypodion. Ainsi on rencontreAlthaea hirsuta Geranium columbinumAlyssum alyssoides (= A. calycinum) Geranium rotundifoliumArenaria leptoclados Petrorhagia proliferaArtemisia campestris ssp. campestris (= Tunica prolifera = DianthusBombycilaena erecta pro liter)(= Micropus erectus) Phleum pratense ssp. bertoloniiBupleurum baldense ssp. baldense (= P. nodosum)Euphorbia cyparissias Scandix australis ssp. australisGalium parisiense Si/ene conica ssp. conicaTrifolium campestre Vicia tenuissima (= V. gracilis)


130 R. GUÉRYIl faut mentionner aussi la présence, çà et là, de quelques espèces rencontréeshabituellement dans des milieux plus riches: Camelina microcerpe, Euphorbia pepluset Lactuca serriola (= L. scariola) évoquent les Chenopodietalia ; Bromus squarrosus,Carduus nutans ssp. nutens, Lolium rigidum ssp. rigidum, Reseda lutea évoquentl' Onopordion acanthii, tandis que Vicia tenuifolia suggère les Arrhénathéraies.Lorsque des parcelles sont laissées à l'abandon, le Thero-Brachypodion s'établitvraiment. Les espèces précédemment citées comme annonçant sa venue, prennentde l'extension, faisant très rapidement disparaître la plupart des messicoles. Dansla friche ainsi constituée, des espèces viennent compléter le cortège déjà cité. Il s'agitde :Aegilops neglecta (= Ae. triaristata) Echinops ritro ssp. ritroDactylis glomerata ssp. hispanica Xeranthemum inapertum.Le passage aux pelouses y est déjà largement préparé par l'implantation de nombreusesespèces qui, pour la plupart, se rencontrent dans le Xerobromion ou leMesobromion.On note en effet:Agrimonia eupatoria ssp. eupatoria Linaria repens (= L. striata)Bromus erectus ssp. erectus Melica ciliata ssp ciliataCarlina vulgaris ssp. vulgaris Plantago sempervirens (= P. cvnopsiCuscuta epithymum ssp. epithymum Poa compressaEryngium campestreRubus canescensKnautia purpurea Scabiosa columbariaLactuca perennisssp. columbariaAvant de remonter dans l'autocar, on remarquera encore Herniaria hirsute, poussantpresque dans le goudron, et Vicia onobrychioides, assez abondante dans unchamp récemment ensemencé au sud-est de la route.IV) Quatrième arrêt : Massebiau, gorges de la Dourbie et ravin de Potensaccommunede Millau-IE.J. 18)Reprena~t la D41, ~ous gagnons La Roque-Ste-Marguerite au fond des gorgesde I~ Dourbie. Nous suivons alors la rivière vers l'aval jusqu'au petit village de Massebiau.~n pont nous permet de gagner la rive gauche de la Dourbie dominée pardes falaises et des pentes souvent très raides d'éboulis plus ou moins stabilisés.Le tout est exposé au nord et au nord-ouest .. La fala.ise ~st inaccessible; nous y observons cependant de loin, sur de petitesvires: Ptilotrichum macrocarpum (= Alyssum macrocarpum). Les éboulis sont peuplésde façon assez clairsemée par des pionnières appartenant pour la plupart auStipion calamagrostidis :Centranthus tecoqii Dianthus sylvestris Wulf.Cephalaria leucantha ssp. virgineus (L.) Rouy et F.Sedum sediforme (= S. nicaeense)Viennent s'y mêler quelques espèces des Brometalia :Himantoglossum hircinum Orobanche gracilis (= O. cruenta)(= Loroglossum hircinum) Potentilla tabernaemontaniMelica ciliata ssp. ciliata (= P. verna) ,mais surtout des représentants du cortège des Rosmarinetalia telsCoronilla minima var. australis G.G. Lavandula latifolia


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES.131Daphne gnidiumGenista hispanica ssp. hispanicaet des Quercetalia ilicis comme :Staehelina dubiaThymus vulgariseDorycnium pentaphyllum Euphorbia characiasssp. pentaphyllumssp. cherecies,ces deux derniers groupes venant confirmer le caractère thermophile de cette végétation,caractère qu'annonçait déjà Sedum sediforme.Par endroits, l'éboulis est envahi par des peuplements assez denses d'arbustes,voire de petits arbres, qui généralement appartiennent à la chênaie pubescente. Telssont:Acer monspessulanum Juniperus communis ssp. communisAcer opalus Prunus mahalebAmelanchier ovalis Quercus pubescens ssp. pubescensBuxus sempervirens Sorbus aria ssp. ariaCoronüts emerus ssp. emerus Sorbus aucuparia ssp. aucupariaCytisus sessilifolius Spartium junceum.Mais, là encore, le caractère thermophile apparaît avec la présence d'espèces desQuercetalia ilicis :Lonicera etrusca Phillyrea media L. * *Rhamnus alaternus.L'ombre créée par ces végétaux ligneux est localement assez importante et unestrate herbacée typique de chênaie pubescente s'y implante alors. Elle est formée par:Buglossoides purpurocaerulea Helleborus toetidus (pousse également(= Lithospermum p.) dans des secteurs plus ensoleillés)Bupleurum falcatum ssp. falcatum Hypericum montanumClinopodium vulgare ssp. vulgare Leucanthemum subglaucum(= Calamintha clinopodium) Melittis melissophyllum ssp.Dianthus monspessulanus melissophyllum (var. à fleurs roses)ssp. monspessulanus Potentilla micranthaDigitalis lutea ssp. lutea Tanacetum corymbosumEuphorbia amygdaloides ssp. corymbosumssp. amygdaloides (= Leucanthemum corvmbosumi,Dans ces éboulis, apparaît aussi de temps en temps Epilobium dodonaei (= E.rosmerinitoliumi transgressive de la série du bord de l'eau.En longeant vers l'aval, sur quelques centaines de mètres la pente dont il vientd'être question, on atteint le ravin de Potensac, creusé par un petit torrent descendantdu versant septentrional du Larzac. Sur le petit cône d'alluvions calcaires plusou moins grossières, se développent plusieurs associations qui-se mêlent intimement.Elles correspondent aux différents stades du peuplement et de la stabilisationde ce milieu. Le stade initial, (alliance de l'Epilobion f1eischenl sans doute présentau confluent avec la Dourbie, ne sera pas observé, une zone de broussailles difficilementfranchissables nous en barrant l'accès. Une des espèces herbacées caractéristiquesde ce groupement, Epilobium dodonaei (= E. rosmarinifolium), est retrouvéeplus haut, associée à des espèces ligneuses déjà de grande taille: Salix elaeagnosssp. angustifolia (= S. incana) et Salix purpurea ssp. purpuree, ce qui correspondà un stade de fixation déjà avancé: alliance du Salicion elaeagni.La strate arborée, ainsi constituée, est complétée par Fraxinus excelsior ssp. excelsioret Salix atrocinerea ssp. atrocinerea, ce qui semble montrer une évolution vers* * Selon Flora Europaea, ce taxon doit être inclus dans Phillyrea latifolia.


132 R. GUÉRYune aulnaie frênaie (alliance de l'Alnion glutinosae, voire du Fraxinio-Carpinion). Ceciest confirmé par la présence dans la haute strate herbacée de :Carex pendula Equisetum arvenseCarex remota L ysimaehia vulgarisCarex riperie Mentha aquatiea.Les plantes des pelouses calcaires fraîches et de la chênaie pubescente sont encorenombreuses, telles:Blaekstonia perfoliata ssp. perfoliata Carex flaeea ssp. flaeea(= Chlora p.ïEpipaetis helleborine (= E. latifolia)Bromus ramosusMeliea nu tansMeliea unifloraC'est dans ce milieu que nous fut montré un petit peuplement de Piptatherumvireseens (= Oryzopsis v.), très rare graminée qui recherche les sols calcaires rocailleuxombragés et frais, conditions qui conviennent aussi à Ribes alpinum, trouvéà proximité. Nous noterons aussi la présence de Rhamnus alaternus, transgressivedes éboulis situés au dessus, et de Mahonia aquifolium (= Berberis a.) naturalisé ici.En remontant un peu le ravin sur 100 m environ, on pénètre dans des zones dégagéesde toute végétation arborée, occupées présentement par des formations herbacéesde sol calcaire très humide. Les espèces médio-européennes atlantiques etméditerranéennes semblent alors se disputer la place. Ces dernières sont bien représentéespar un certain nombre de constituants habituels du Molinion-Holoschoeniontels:Carex mairiiCirsium monspessulanumCirsium X borderei Ry (hybride duprécédent avec Cirsium palustre) :une belle touffe en fut observée, cequi constitue pour cette plante, unenouvelle localisation pour la florede l'Aveyron.Daetylorhiza elata ssp. sesquipedalisEupatorium eannabinumssp. eannabinumSamolus valerandiSeirpus holosehoenusTetragonolobus maritimus(= T. siliquosus).Les influences médio-européennes sont indiquées par quelques espèces fréquentesdans l'alliance du Caricion davallianae :Carex lepidoearpa Eleoeharis quinqueflora (= E.Gymnadenia eonopsea paueiflora = Seirpus paueiflorus)Le reste de la végétation évoque plutôt le domaine atlantique (Molinio-Juncetea)mais aucune des plantes caractéristiques n'est présente ici. On note alors:Equisetum arvense Juneus articula tusHyperieum tetrapterum Juneus bufoniusJuneus aeutiflorus ssp. aeutiflorus Molinia eaerulea ssp. eaeruleaPuliearia dysenteriea (= Inula d.).Au bord du ruisseau, là où l'épaisseur d'eau est suffisante, se développant enliseré, Apium nodiflorum (= Heloeiadium n.) suggère l'alliance du Glycerieto Sperganion.Quant aux rochers et aux galets qui tapissent le fond du lit du torrent, ilssont abondamment couverts par des algues vertes qui témoignent, en dépit de laclarté de l'eau, d'une importante pollution due à la décharge municipale de Millausituée un peu plus haut.Mais il est temps de s'extraire de ce marais pour regagner l'autocar. Ainsi s'achèveune journée riche en observations variées.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983133Sixième journée :samedi 10 juillet :Causse de Séverac et Lévezoupar Robert DESCHATRES *Pour cette dernière journée nous quittons Millau par la route N.S en directiond'Aguessac et Séverac-le-Château. En amont d'Aguessac la N.S s'engage dans levallon de Lumensonnesque. Ce ruisseau, affluent de la rive droite du Tarn, draineune partie du Causse Rouge, avant-causse qui doit son nom à la couleur rousse descalcaires magnésiens, imprégnés de barytine, datant du Sinémurien.Le tapis végétal est très contrasté entre le fond du vallon, occupé par des prairiesde fauche mésophiles, et les versants rocailleux nettement xériques. Les pentes exposéesau midi du vallon de Lumensonnesque et de son affluent la Barbade sont richesen espèces méditerranéennes: Narcissus requienii (CC), Juniperus oxycedrus ssp.oxvcedrus, (RR), Phagna/on sordidum (R), Ptilotrichum macrocarpum (R), Lens nigricans(R)... Deux espèces qui n'étaient connues qu'en aval de Millau y ont été découvertesrécemment; il s'agit d'Ophrys lutes ssp. murbeckii (RR et très localisé) etIris /utescens ssp. /utescens (localisé au pied d'une petite falaise). Faute de tempsnous ne verrons pas ces plantes, dont la plupart ne sont d'ailleurs plus en état àla mi-Juillet.1 - Un premier et rapide arrêt a lieu sur le Causse Rouge entre Verrières et Engairesque,à gauche de la route N.9 (Commune de Verrières. ait. 700 m. EJ 09). Il s'agitd'une friche enrésinée (Abies cf. cepha/onica Loud.) pâturée par les chevaux. La plantela plus remarquable est Sa/via eethiopis, espèce steppique ouest-asiatique devenuesubméditerranéenne et qui atteint vers le nord la Limagne d'Auvergne. Au voisinagecroissent notamment: Xeranthemum cy/indraceum, Crupina vu/garis, Bombyci/aenaerecta (= Micropus erectusï, Crepis fœtida ssp. tœtide, C. pu/chra ... Mais le tempsmanque pour compléter les listes. En route pour Engairesque !2 - I;ngairesque. sur le bord méridional du Causse de Séverac (commune deSéverac-le-Château. ait. 880-920 m ; EJ 00).C'est une belle station xérique établie sur bancs calcaires plus ou moins marneuxde l'Hettangien, malheureusement détériorée par un dépôt de gravillon. La végétationbasse est une buxaie dégradée à Genista :Genista pu/chelia (= G. villarsiJ) rare aveyronnaise, au-dessus de Rivièreespèceméditerranéo-montagnarde sur-Tarn (RR)qui existe dans une seconde localité Genista pi/osa1*) R.D. : les Èlarges. 03700 BELLERIVE-SUR-ALLIER.


134G. tinctoriaFumana procumbensTeucrium polium ssp. aureumvar. rouyanum CosteHelianthemum canum ssp. canumStipa penna ta ssp. pennataAnthyllis vulneraria ssp. praeproperaCarex humifisFestuca cf. auquieri KerguélenR. DESCHA TRESKoeleria vallesiana ssp. vallesianaArenaria controversa, espèce protégée,endémique française du Sud-OuestLinum suffructicosum ssp. salsoloidesInula montanaCarduncellus mitissimusLeontodon crispus ssp. crispusLeucanthemum graminifoliumCoronilla minima, etc ...Nous cherchons Narcissus requienii (= N. juncifolius) qui fleurit en avril et Orchiscoriophora ssp. coriophora. Dans les petites dépressions marneuses plus humidescroît Deschampsia media. Pour un botaniste du Centre, cette flore rappelle, en plusméridional, celle des calcaires du Berry (la Périsse, la Chapelle-St-Ursin}, où manquenttoutefois quelques-unes des subméditerranéennes.3 - cc Lande» rocailleuse du Puy de Be/homme, à Montagnac (Commune de St­Saturnin-de-Lenne. au Sud du bourg. Calcaires en plaquettes et dolomies du Bathonien; ait. 800-820 m. EK 011.En nous dirigeant à pied vers ce haut-lieu, nous notons le long du chemin: Centaureacalcitrapa, Geranium lucidum, Sifene nutans ssp. nutans, Galium obliquum.Nous traversons des friches et pâtures riches en Carduacées et plantes laineuses(refus du bétail) :Carduus nutans ssp. nutans Stachys germanica ssp, germanicaCarlina acanthifolia Marrubium vulgaressp. acanthifolia Ajuga genevensisCarlin a vulgaris ssp. vulgaris Teucrium botrysScrophularia canina Lithospermum officinalessp. canina Stachys arvensis.Voici enfin la « lande» attendue, formation à sous-arbrisseaux en coussinets épineux,qui héberge le rare Echinospartum horridum (= Genista horrida = Cytisanthushorridusï, plante ibérique qui atteint dans l'Aveyron sa limite septentrionale.En plus de quelques Chênes pubescents et Pins silvestres clairsemés, nous notons:Echinospartum horridum Brachypodium pinnatumJuniperus oxycedrus ssp. pinnatumssp. oxycedrus Koeleria vallesiana ssp. vallesianaRosa rubiginosa Avenula pratensis ssp. pratensisBuxus sempervirens Avenula pubescens ssp. pubescensPrunus spin osa Hippocrepis comosaCarlina acanthifolia ssp. acanthifolia Veronica austriaca ssp. teucriumCarlin a vulgaris ssp. vulgaris Sifene nutans ssp. nutansLeuzea conifera Plantago media.Les coussinets fleuris d'Echinospartum sont photographiés sous tous les angles.En retournant aux cars, nous longeons une maigre moisson de blé en bordure delaquelle croissent diverses messicoles :Neslia paniculata ssp. paniculataCentaurea cyanusValerianella carina taValerianella rimosa (= V. auricula)Torilis nodosaPhleum pratense ssp. bertoloniiBunium bulbocastanumViola arvensis


9' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O . . CAUSSES. 135Lavandes. Lanuéjols. 7-7-82. (Photo G. AYMONIN).Le causse près de Saint-Eulalie de Cernon. 5-7-1982. (Photo M. BOTINEAUI.


136 9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.s.C.O. : CAUSSES.Le vase de Sèvres. 8-7-82. (Photo M. BOTINEAU).


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 137Petrorhagia prolifera(= Tunica prolifera)Buglossoides arvensis ssp. arvensis(= Lithospermum arvense)Arenaria leptocladosRhinanthus min orKnautia arvensis ssp. arvensisChaenorhinum minus ssp. minusCentaurea scabiosa ssp. scabiosaAcinos arvensis (= Calamintha acinos)4 - Quittant les Causses calcaires, nous roulons vers le massif cristallin du Lévezou,visible à l'horizon, par la vallée de la Serre, Laissac et Séverac-l'Église, en directionde Vezins. A mesure que l'altitude s'accroît de 920 à 1018 m se découvreun beau paysage sur le Causse de Séverac et la vallée de l'Aveyron. Pendant cetemps notre guide situe le massif, « môle gneissique isolé au milieu du vaste bloccaussenard » (G. LEMÉE, 1953) et esquisse l'évolution récente de sa végétation.Partout les forêts feuillues sont en régression, remplacées par des plantations derésineux: Douglas, Epicéa. Même les landes à Erica cineree, Ca/luna et Genistapilosa deviennent rares. Mais ce sont les zones tourbeuses qui ont le plus souffertdes opérations de remembrement entraînant des destructions systématiques. Onobserve une régression inquiétante de divers hygrophytes : les Drosera, Lepidotisin un da ta, Hammarbya paludosa surtout. Le Malaxis, qui fut fréquent et probablementabondant au temps de l'abbé SOULlÉ n'est plus connu que par une petitepopulation relictuelle confinée en un seul point. On peut estimer que depuis un quartde siècle une grande partie de la région a subi des transformations désastreusestant pour le paysage que pour l'équilibre des formations végétales et plus généralementdes écosystèmes. Et l'avenir ne s'annonce malheureusement pas sous descouleurs plus riantes.Mais il est temps de déjeuner. Un petit bois de hêtres près des Donhes-Hautesfournit l'endroit propice, où chacun apprécie la fraîcheur qui contraste agréablementavec la fournaise caussenarde des journées précédentes. Sans toutefois perdreun coup de dents les plus « mordus» inventorient la flore du lieu :Fagus sylvatica Ste/laria nemorum ssp. nemorumlIex aguifoliumCircaea lu te tian aPrunus padus ssp. padus Conopodium majus (= C. denudatum)Frangula alnus Epilobium montanumRibes alpinumGeranium purpureumDeschampsia flexuosa Geranum lucidumOxalis acetose/la Centaurea debeauxii ssp. debeauxii,Galium odoratum(= Asperula odorata)et, en un point plus frais, Equisetum hyemale et Deschampsia cespitosa ssp.cespitosa.5 - Dûment réconfortés, nous nous arrêtons près de Vezins, route du Ram, pourexplorer rapidemment une prairie tourbeuse à Rumex longifolius. (Vezins-du­Lévezou, sur migmatite gneissique, DK 90). Le contraste est frappant avec la floredes Causses à laquelle nous nous sommes quelque peu habitués. Parmi leshygrophytes silicicoles observés, l'élément circumboréal domine. Mais plusieursespèces à affinités atlantiques iSelix atrocinerea ssp. atrocinerea, Carex laevigata,Juncus squerrosus, Hypericum elodes, Genista anglica, Wahlenbergia hederacea ... )nous rappellent que le Lévezou s'apparente aux massifs occidentaux du PlateauCentral, plus qu'aux chaînes méridionales situées plus à l'Est (LEMÉE, 1953).


138 R. DESCHA TRESMolinia caerulea Narcissus poeticusSSp. caeruœaSSp. poe6cusAnthoxanthum odoratum Dactylorhiza maculata SSp. maculataHolcus mollis ssp. mollis Dactylorhiza majalis ssp. majalisAgrostis capillaris Gymnadenia conopsea(= A. vulgaris) Juncus acutit/orus ssp. acutit/orusFestuca rivularis (gr. rubra) Luzula multit/oraCarex rostratassp. multit/oraCarex panicea Rumex acetosa ssp. acetosaCarex pulicarisRumex longifoliusCarex echinata (= C. stellula ta) (taxon connu en Aveyron seulementCarex nigra ssp. nigra depuis 1979 ; existe également(= C. goudenow/) sur l'Aubrac lozérien)Carex demissaSalix auritaCarex serotina ssp. serotina Caltha palus trisCarex curta (= C. canescens) Genista tinctoriaEriophorum angustifolium Lotus uliginosusViola palus tris ssp. palustris Hypericum tetrapterumEpilobium palustre (= H. acutum)Epilobium obscurum Galium palustrePotentilla palus tris Galium uliginosum(= Comarum palustre) Scutellaria minorMenyanthes trifoliata Scorzonera humilis ssp. humilisAngelica sylvestris Cirsium palustreetc... Arnica montana ssp. montana.Quelques confrères ont exploré un champ de Seigle, d'où ils rapportent:Bromus secalinus Centaurea cyanusBromus hordeaceus Raphanus raphanistrumssp. hordeaceus (= B. mollis) ssp. raphanistrumBunias erucago Scterenthus annuus ssp. annuusD'autres observent sur les talus bordant la route:Senecio adonidifolius Prunella grandit/oraMalva moschata ssp. grandit/oraGalium saxatile ssp. saxatile et ssp. pyrenaica(= G. hercynicum) (= P. hastifolia)Erica cinereaCarlin a acanthifoliaThesium alpinum ssp. cvnere.6 - Nous nous dirigeons enfin vers la Cl Plaine des Rauzes », vaste vallon tourbeuxsitué aux confins de trois communes: Vezins, Saint-Laurent et St-Léons-du­Lévezou. (Commune de Vezins, au sud - sud-est de la localité, ait. 800-850 m.sur migmatites gneissiques et grès triasiques; DK 99).C'est un complexe de prairies humides, landes marécageuses, tourbières trèsimbriquées, parcourues par des ruisselets d'eau claire, fraîche et acide, dont la réunionforme le Viaur.• a) Dès la descente des cars, et dûment chaussés de bottes, nous traversonsune landine assez sèche, à :Erica cinereaCalluna vulgarisArnica montana ssp. montanaSenecio adonidifolius


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : CAUSSES. 139Geniste pi/osaGenista anglieaHyperieum pulehrumet Euphorbia angulatala rareté du lieu, récemmentdécouverte.• b) Prairies tourbeuses et bords des ruisselets:Nous y retrouvons une partie des espèces observées précédemment dans la zonetourbeuse à Rumex longifolius, plus quelques autres plantes intéressantes.Equisetum fluviatile Hyperieum tetrapterum(= E. limosum) Polygonum bistortaMolinia eaerulea ssp. caerulea Sanguisorba offieinalisDesehampsia eespitosa ssp. eespitosa FtJipendula ulmaria ssp. ulm ariaPhragmites australis Lythrum salieariaCarex otrubae Genista tinetoriaCarex hostiana (= C. hornsehuehiana) Ranunculus flammula ssp. flammulaCarex palleseens Ranunculus aeris ssp. aerisCarex lepidoearpa Epilobium parviflorumCarex vesiearia Epi/obium obseurumCarex elata ssp. elata (= C. strie ta) Lysimaehia vulgarisJuneus squarrosus Anagallis tenellaJuneus bulbosus (= J. supinus) Gentiana pneumonantheJuneus aeutiflorus ssp. acutiflorus Heracleum lecokii Gren. et Godr. (dansJuncus effusus FLORA EUROPAEA, inclus dans H.Juneus conglomeratus sphondylium ssp.Juncus artieulatus (= J. lamproearpus) sibirieum)Luzula multif/ora ssp. multiflora Silaum silaus (= S. pratensis)Narcissus poeticus ssp. poetieus Galium palustreVeratrum album Galium borealeDaetylorhiza maeulata ssp. maeulata Suecisa pratensisPotamogeton polygonifolius Scorzonera humilis ssp. humilisGlyeeria gr. fluitans etc.Mention spéciale doit être faite de trois taxons nouveaux pour le Lévezou, découvertsau cours des reconnaissances préparatoires à la Session:Carex lasioearpa (= C. fi/iformis), pas très rare mais peu visible, car rarementflorifère.Cirsium rivulare et Cirsium X subelpinum, hybride du précédent et de C. palustre,inter parentes, aux bords d'un ruisselet.• c) Petites tourbières de pente,Molinia eaerulea ssp. caeruleaEriophorum angustifoliumJuneus aeutiflorus ssp. aeutiflorusCarex panieeaCarex nigra ssp. nigraCarex rostrataRhynehospora albaà Sphaignes.Nartheeium ossifragumEpipaetis palustris en pleine floraisonDrosera rotundifoliaEpilobium palustreParnassia palustris ssp. palus trisPedieularis sylvatica ssp. sylvatieaPédieularis palus tris ssp. palus tris.La relative richesse floristique de la Plaine des Rauzes ne doit pas faire oublierque ce type de groupement est en voie de régression rapide, voire d'extinction totaledans le Lévezou, dans le cadre des opérations de remembrement. L' «amélioration»des prairies conduit au drainage des zones tourbeuses au grand dam de leur flore


140 R. DESCHA TRESspécifique, à la destruction par des moyens chimiques d'espèces jugées indésirablescomme le Narcisse des poètes. Qu'en restera-t-il dans vingt ans?• d) En regagnant la route, nous longeons des champs de seigle à flore messicoleclassique :Sc/eranthus annuus ssp. annuusCentaurea cyanusAgrostemma githago (= Lvcbis g.)ainsi que des prairies fauchables avec:et (au printemps) :Myosotis discolor s.1.Myosotis belbisiene,Dianthus de/toides Gentiane//a campestrisEuphrasia rostkoviana ssp. cempestris,ssp. rostkovianaet, en un point plus sec, au pied d'un groupe de Pins sylvestres, le Trifo/iummontanum.Mais il est temps de regagner Millau où nous attend le dîner d'adieu qui doitclôturer dignement la Session, et c'est sans nous arrêter que nous passons, aubord de la route N. 111, près de la station en grande partie détruite du très rareRosa X aveyronensis Coste.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983141Liste des bryophytes observées pendantla gesession extraordinaire de la S.B.C.O.:« Grands Causses Cévenols et Lévezou-Aigoual»(augmentée d'espèces récoltées antérieurement dans les secteurs voisins)par R.B. PIERROP, M.A. ROGEON** et J.M. HOUMEAU***Les récoltes effectuées du 5 au 10juillet 1982 ont été moins nombreuses que celles des sessionsextraordinaires précédentes :- 1'«équipe bryologique » avait un effectif nettement plus réduit,- le terrain (surtout les plateaux caussenards) s'est révélé pauvre en espèces (à cette époquede l'année),- l'insupportable canicule transformait souvent la recherche sur les pelouses rases en undangereux exercice, les bryologues n'ayant pas la tenue spéciale d'exploration volcaniqued'Haroun Tazieff !,- il n'avait pas été prévu de parcours spéciaux bryologiques, et nous avons toujours« traîné» derrière les phanérogamistes, délaissant certaines stations intéressantes, commeles Gorges de la Virenque (mais que cette remarque ne soit pas prise pour une critique: onne peut concilier le pas des cueilleurs de fleurs avec celui des « nez à terre» ; l'organisationnécessite une discipline unitaire qui a été exemplaire en 1982, et dont tous reconnaissentl'excellence, en félicitant nos guides si compétents. Dans le fond, les contacts humains et lesregroupements des pique-niques et des tables bénies des « bistrots» caussenards valent bientelle ou telle mousse qui, en l'occurence, n'était pas de bière 1).Il n'existe aucun travail d'ensemble récent sur les Causses, dont la Bryoflore reste à faire.Le présent compte rendu n'est qu'une contribution dans ce but. C'est pourquoi nous avonspensé qu'à l'énumération de nos récoltes de 1982, il était utile d'ajouter des récoltes faites parnous antérieurement et restées inédites. Nous sommes ainsi amenés à agrandir la dition considéréeen citant des espèces récoltées hors des limites strictes de la Session de la S.B.C.O.Ainsi la liste ci-dessous comprend 204 taxons: 161 mousses, 43 hépatiques. Notre proposn'étant pas de faire un recensement complet, afin de ne pas alourdir cette note, nous avonsnégligé un certain nombre d'espèces, notamment les espèces banales, ubiquistes, toutes cellesqu'on ne peut manquer de trouver dans un carré UTM de 10 x 10 km en toutes régionspropices de France.Plusieurs espèces se révèlent très répandues sur toute l'étendue des plateaux caussenards:Abietinella abietina (Hedw.) Fleisch., Ctenidium molluscum (Hedw.) Mitt., Ditrichumflexicaule (Schwaeq.) Hampe, Grimmia orbicularis Bruch, G. pulvinata (Hedw.) Srn..Hypnum cupressiforme Hedw. var. lacunosum Brid., Hylocomium splendens (Heow.)B.S.G. (lieux ombragés), Neckera crispa Hedw., Pleurochaete squarrosa l(Brid.) Lindb.,Rhytidium rugosum (Hedw.] Kindb., Schistidium apocarpum (Hedw.) B. & S., Torte/la tortuosa(Hedw.) Limp. Nous ne les mentionnerons donc pas à nouveau dans la liste.U''R. B. PIERROT (RBPI, «Les Andryales », 17560Dolus.uMA ROGEON (MAR), 14, rue H. Dunant, 86400 Civray.J.M. HOUMEAU IJMH), 1, avenue A. Briand, 79200 Parthenay.


142 R.B. PIERROT, M.A. ROGEON ET J.-M. HOUMEAULes stations de prélèvements, avec coordonnées UTM la x la km, sont ainsi mentionnées:e al Au cours de la session:-1 er jour, 5.07.82, Larzac occidental et septentrional:11. Aveyron, Tournemire, Devèze de Viala-du-Pas-de-Jaux, 800-880 rn, EJ 06.12. Aveyron, Ste-Eulalie-de-Cernon, carrefour des routes D 77 et D 277, 650 rn, EJ 08.13. Aveyron, La Cavalerie, village, 800 rn, EJ 17.- 2" jour, 6.07.82, Larzac sud, Causse de Campestre et Luc:21a. Gard, Campestre, Le Luc, rebord du Causse, ca 800 rn, EJ 26.21b. Gard, Gorges de la Virenque, 700-725 rn, EJ 26.22. Aveyron, La Couvertoirade, village, 750 rn, EJ 26.- Je jour, 7.07.82, gorges de la Dourbie, Causse Noir, Mont Aigoual, gorges de laJonte:31. Aveyron, La Roque-Ste-Marguerite, sur D 41, route du Causse Noir, EJ 28.32. Lozère, Meyrueis, flanc NE de l'Aigoual, 1500 rn, EJ 48.33. Lozère, Meyrueis, Massif de l'Aigoual, Prat-Peyrot, hêtraie, 1400 rn, EJ 48.34. Lozère, Meyrueis, dolomies bathoniennes, 800 rn, EJ 39.35. Gard, Massif de l'Aigoual, L'Hort-de-Dieu, 1400 rn, EJ 48.36. Gard, St-Sauveur-de-Pourcils, Col de la Séreyrède, 1300 rn, EJ 48.-4 e jour, 8.07.82, Causse Méjean sua et Gorges du Tarn :41a. Lozère, Le Rozier, corniche du CausseMéjean, exposition sud, de 400 à 800 rn, EJ1941b. Idem, exposition nord et Fontaine du Teil (800 ml, EJ 19.41c. Lozère, Le Rozier, place, 350 rn, EJ 19.42. Aveyron, Mostuéjouls, Mas de Lafont, 400 rn, EJ 19.43. Lozère, Gorges du Tarn, Cirque des Baumes, 410-460 rn, EK 10.44. idem, Les Détroits, 450 rn, EK 20.45. Aveyron, Mostuéjouls, Vieux Mas de Lafont, EJ 19.-sejour, 9.07.82, Causse Noir:51. Aveyron, Veyreau, Corniche du Causse Noir, du « Champignon» au Cirque deMadasse, ca 800 rn, EJ 19 et 29.52. Aveyron, Veyreau, St-Jean de Balmes, 800 rn, EJ 29.53. Aveyron, St-André-de-Vézines, Brunas, 800 rn, EJ 28.54. Aveyron, Millau, Massebiau, ravin de Potensac, 360-380 rn, EJ 18.-&ejour, 10.07.82, Causse de Séverac et Lévezou:61. Aveyron, Verrières, Causse Rouge, sur R.N. 9, 700 rn, EJ 09.62. Aveyron, St-Saturnin-de-Lenne, Montagnac, 800 rn, EK 01.63. Aveyron, Vézins, hêtraie près de Donhès-Hautes, DK 90.64. Aveyron, Vézins, tourbière près du Ram, ca 1000 rn, DK 90.65. Aveyron, Vézins, tourbière de la Plaine des Rauzes, ca 800 rn, DK 90.ebl En dehors de la session, 1982 et alinéesantérieures:1. Département de l'Aveyron.A 1. St-Rome-de-Tarn, 320 rn, DJ 97, MAR 1977, RBP 1982.A 2. Estaing, DK 73, RBP 1981.A3. La Roque-Ste-Marguerite, site de Montpellier-le-Vieux, ca 830 rn, EJ 18, BONNOTet RBP 1959, MAR 1972, RBP 1982.A 4. Millau, berges de la Dourbie, 360 m, EJ 18, RBP et MAR 1982.A 5. Comprégnac, lit du Tarn, 350 rn, DJ 98, RBP 1982.A 6. Salles-Curan, 850 à 1000 rn, DJ 89, MAR 1972, 1976, 1977.


9- SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : BRYOPHYTES. 143A 7. Brommat, barrage de Sarrans, DK 76, RBP 1973.A 8. Alrance, DJ 78, MAR 1977.A 9. Agen-d'Aveyron, DK 71, MAR 1972.A 10. Arvieu, DJ 79, MAR 1972, 1976, 1977.A 11. Ayssènes, DJ 88, MAR 1977.A 12. Castelnau-Pégayrols, Lévezou de 900 à 1100 rn, DJ 98, MAR 1976.A 13. Viala-du-Tarn, Coudais, DJ 98, MAR 1976.A 14. Entraygues-sur-Truyère, La Plague et bord du Lot, DK 64, MAR 1972, 1976.A 15. Gage, DK 71, MAR 1972.A 16. Lacalm, DK 95, MAR 1972.A 17. Montjaux, DJ 88 et 98, MAR 1972.A 18. Onet-le-Château, DK 61, MAR 1972.A 19. Saint-Beauzély, DJ 99, MAR 1972.2.- Département du Gard.G 1. L'Espérou, Montagne de l'Espérou, Montagne d'Aulas, EJ 48, BONNOT ET RBP1959.G 2. L'Espérou, sources de l'Hérault, EJ 48, RBP 1959.G 3. Massif de l'Aigoual, l'Hort-de-Dieu. EJ 48, RBP 1959.G 4. Abîme de Bramabiau, EJ 38, BONNOT et RBP 1959.G 5. Entre le Col de Prat-Peyrot et le sommet de l'Aigoual, EJ 48, RBP 1959.G 6. Le Vigan, EJ 46, RBP 1959.G 7. Cirque de Navacelles, EJ 46, BONNOT et RBP 1959.3.- Département du Tarn.T 1. Montrosier, DJ 08, RBP 1970.T 2. Lacrouzette, chaos de la Reisse, ca 600 rn, DJ 43, RBP 1982.T 3. Vialavert-en-Sidobre, lac du Merle, 640 rn, DJ 43, RBP 1982.T 4. Brassac, 490 rn, DJ 53, RBP 1982.4.- Département de Tarn-et-Garonne.TG 1. St-Antonin, DJ 08, RBP 1970.TG 2. Féneyrols, DJ 08, RBP 1970.TG 3. Espinas,.abbaye de Beaulieu, DJ 09, RBP 1970.TG 4. Castelsarrasin, lit de la Garonne, CJ 47, L. et RBP 1982.Aneura pinguis (L.) Dum. : A 11Apometzgeria pubescens (Schrank) Kuwah. : 51, A 7.Barbilophozia hatcheri (Evans) Loeske : 33, Gl.B. Iycopodioides (Wallr.) Loeske : G 1.Bazzania trilobata (L.) S. Gray : A 14.Blepharostoma trichophyllum (L.) Dum. : G 2.Calypogeia muellerana (Schiff.) K. Müll. : 33.Cephaloziella baumgartneri Schiff. : 41 b.Cololejeune a calcarea (Libert) Schiff. : 21 b. 51.Conocephalum conicum (L.) Lindb. : 21 b, 41 b.Diplophyllum obtusifolium (Hook.) Dum. :33, G 1, G 2.Frullania fragilifolia (Tavl.) Gatt. : A 10.F. tamarisci (L.) Dum. : 11,21 b, A 10.Jungermannia atrovirens Dum. : 41 b, 51, A 3, G 4.J. hyalina Lyell. : G 2. .Lejeunea cavifolia (Ehrh.) Lindb. : 21 b, 51, A 6, A 10, A 14.L. lamacerina (Steph.l Schiff. : T 2, T3.L. ulicina (Tay!.) Gott. Aveyron: Saint-Santin, DK 34 ; Campouriez, DK 64 (J. SAPAL y)Lophocolea minor Nees: 21 b, A 4.


144 R.B. PIERROT, M.A. ROGEON ET J.-M. HOUMEAULophozia col/aris (Nees) Oum. : 41 b. 51.L. turbinata (Raddi) Steph. : 42.Marsupella aquatica (Lindenb.) Schiff. : G 2.M. funckii (Web. et Mohr) Oum. : G 1, G 3.M. sphacelata (Grès.) Oum. : G 3.M. sprucei (Lirnp.) H. Bern.: G 3.Metzgeria conjugata Lindb. : A 14.Nardia scalaris S. Gray: 33, G 2.Nowel/ia curvifolia (Dicks.) Min. : A 6, A 16.Pel/ia endiviifolia (Dicks.l Oum. : 54.P. epiphyl/a (L.) Corda: 33, A 6, A 10.Plagiochila porel/oides (Torrey ex Nees) Lindenb. : 21 b. 41 b, 51.PareI/a arboris-vitae (With.) Grolle: 11 (var. thuya Nees), 21 b, A 19.P. baueri (Schiff.) C. Jens. : A 1.P. cordaeana (Hüb.l Moore: G 1, G 3.Preissia quadrata (Scop.l Nees : 11, 41 b.Riccia cf. cavernosa Hofffm. : 43,R. subbifurca Warnst. : 11.Scapania.aspera H. Bern. : 21 b, 34, 41 b, 51, G 4.S. compacta (Roth) Oum, : A 6, A 12.S. irrigua (Nees) Gott, : A 6, G 1, G 5.Southbya nigrel/a (Oe Not.) Hem. : 41 b, A 1.S. tophacea (Sprucel Spruce : 42, TG 1.Sphenolobus minutus (Schreb.) Berggr. : G 1.Abietinel/a hystricosa (Min.) Broth. : 11.A/oina rigida (Hedw.) Limp. : 41 a.Amb/ystegiel/a jungermannioides (Brid.) Giac. : 51.Amphidium mougeotii (B. & S.) Schimp. : A 6, G 5.Andreaea crassinervia Bruch : G 3.A. rothii Web. et Mohr : A 6, A 12, G 2.A. rupestris Hedw. : A 12, A 17, A 18, G 2, G 5.Anomodon attenuatus (Hedw.) Hüb. : 21 b, A 2, A 14.Antitrichia curtipendula (Hedw.l Brid. : 33, 51, 63, A 6, G 1 (c. fr.).Archidium alternifolium (Hedw.) Schimp. : A 6.Astomum crispum Il-ledw.) Hampe: 21 a.Aulacomnium palustre (Hedw.) Schwaegr. : 64, 65, A 6, G 1-Barbula acuta [Brid.) Brid. : 53, 62. .B. convoluta Hedw. : 44, 51, 52, A 3.B. hornschuchiana K.F. Schultz: 41 a, 42, 44.B. revoluta Brid. : 11,31,34,41 a, 53, A 3.B. spadicea (Mitt.] Braithw. : 21 b, 41 b, 51, A 4.Bartramia hal/erana Hedw. : 51.Blindia acuta (Hedw.) B.S.G. : G 5.Brachydontium trichodes (Web.) Milde : G 1.Brachythecium plumosum (Hedw.) B.S.G. : A 10, G 2.B. reflexum [Starke) B.S.G. : 33, G 3.Bryum affine F. Schultz: G 5.B. elegans Nees ex Brid. : 41 b.B. flaccidum Brid. : A 6.Campylium calcareum Crundw. & Nyh. : 41 b.C. chrysophyl/um (Brid.) J. Lange: 65.C. stel/atum (Hedw.) J. Lange & C. Jens. : 65, A 6, A 17, G 5.


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : BRYOPHYTES145Campylopus introflexus (Hedw.l Brid. : A 6.C. pyriformis (K.F. Schultz) Brid. : A 6.Cinclidotus aquaticus (Hedvv.l B. & S. : 42, A 2, A 5.C. danubicus Schiff. & Baumg. : A 1, A 5, TG 4.Les Cmctulotus du lit du Tam sont très fort: feuilles jusqu'à 4,4 mm de long sur 1,2 mm de large, à nervure jusqu'à 300mu de large ~l la base, à 25 rangées de cellules' port parfois falciforme rappelant celui de C. equeticus. aussi présent dansla Tarn. Cependant bien distinct de cette espèce par la forme plus ou moins lingulée des feuilles, le tissu plus lâche (dansC. »queticus, le tiSSU foliaire est généralement presque uniformément composé de cellules isodiamétnques. alors que dansC. danubscu«, les cellules deviennent nettement plus allongées vers la base de la feuille), les cellules dorsales et ventralesde Id nervure allongées, la marge foliaire moins large et rnoins épaisse (2 couches, rarement çà et là 3 couches au centre dela IllEtr


146 HB. PIERROT. M.A. ROGEON ET J..M. HOUMEAUHeteroc/adium heteropterum B.S.G. G 1, G 2.Hookeria /ucens (Hedw.l Sm. : A 10.Hygrohypnum di/atatum (Wils. ex Schimp.l Loeske : G 3.H. /uridum (Hedw.) Jenn. : 21b.H. ochraceum (Turn. ex Wils.) Loeske : G 1.Hymenostomum tortile (Schwaeg.l B.S.G. : 11, 41a.Hymenosty/ium recurvirostrum (Hedw.) Dix. : 41b, G 4.Leptodon smithii (Hedw.l Web. & Mohr : 21b, 43.Lescuraea incurvata (Hedw.l Lawt. : 33, G 3.L. mutabi/is (Brid.) Lindb. : G 3.Mnium rostratum Schrad. : 21b.M. ste/lare Hedw. : 21b.Myure//a ju/acea (Schwaegr.l B.S.G. : 41b, 51.Neckera pumila Hedw. : 63, A 6, A 10.Orthothecium intricatum (Hartrn.l B.S.G. : 51.0. rufescens (Brid.l B.S.G. : 41b, G 4.Orthotrichum cf. braunii B. & S. : .12, 21b.Les spécimens récoltés ressemblent à un très petit 0 stemmeum, taille d'O. schimpen. vacunulc à porls peu nombreuxet courts, pédicelle très court, égal à l'ochréa , capsule très petite, brusquement atténuée à la base, très resserrée sousl'orifice avant la sporose , coiffe très petite portant quelques poils, stomates presque complètement fermés, exostome


9" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. : BRYOPHYTES. 147P. proligera (Kindb.) Lindb. : 33, A 6.Polytrichum alpinum Hedw. : 34.Pseudephemerum nitidum (Hedw.) Reim. : A 6.Pterigynandrum filiforme Hedw. : 21b, 33 Ic. fr.) 63, A 6, A 10, G 1.Pterogonium qreclle (Hedw.) Sm. : 11, 21b, 42, A 10.Pterygoneurum ovatum (Hedw.) Dix. : 43.Ptychomitrium polyphyllum (Sw.) B. & S. : A 14.Rhabdoweisia fugax (Hedw.) B.S.G. : 32.Rhytidiadelphus loreus (Hedw.) Warnst. : 33, A 10.R. squarrosus [Hedw.l Warnst. : 64, A 6.Scleropodium tourettii (Brid.l L. Koch : A 1.Scorpiurium circinatum (Brid.) Fleisch.: 11, 21b, 41b, 42, 43, 45, 54, A 1,A 3, A 4.Seligeria trifaria IBrid.) Lindb. : 11, 41b, 51.Sphagnum flexuosum Dozy & Molk. : G 1.S. palustre L. : 64, 65, A 6, A 10.S. subnitens Russ. & Warnst. : 64, 65, G 1.S. teres (Schimp.l Aongstr. : G 1.Sporleders palustris (B. & S.) Hampe : G 1.Tortella densa (Lor. & Mol.) Crundw. & Nyh. : 11.T. humilis (Hedw.) Jenn. : 41b, 51.T. inclinata (Hedw. f.l Limp. : 41a, 51, A 3.T. nitida [Lindb.) Broth. : 11.Tortula atrovirens (Sm.) Lindb. : 31, 41a, A 17.T. inermis (Brid.l Mont. : 42, 43, 44, 45, 54, A 1, G 7.T. latifolia Bruch : A 6.T. papillosa Wils. : 41c.T. ruraliformis (Besch.) Grout : 51, 62.T..subulata Hedw. : A 1.T. virescens (De Not.) De Not. : 22, 41c.Trichostomum brachydontium Bruch: 11, 21a, 31, 54.T. triumphans De Not. : A 1.Vlota bruchii Hornsch. : 51, A 10, G 1.Weissia controversa Hedw. var. crispata (Nees & Hornsch.) Nyh. : 62.Zygodon baumgartneri Malta: A 6, A 13.Z viridissimus (Dicks.) Brid. : 22.


Date de publication: 1, Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983148A propos d'une tentativede réintroduction du Vautour fauvedans les Causses.par René GUÉRY*. Lors du parcours effectué le long de la corniche du Causse Noir, deux Vautoursfauves furent longuement observés, en vol, ainsi que sur leur nid édifié sur une vire,15 à 20 m en contre-bas du sentier. Ce nid abritait un jeune encore en partie couvertde duvet et incapable de voler.La présence en ces lieux de ces grands rapaces est le résultat d'un essai de réintroduction.En effet, cette espèce, jadis très répandue sur les causses, a disparuprogressivement entre les deux guerres, du fait de la raréfaction de la nourriture maissurtout de leur destruction par les chasseurs. Des recherches effectuées en 1946n'aboutirent qu'à l'observation d'un seul individu dans la vallée de la Vis. Un deséléments caractéristiques du paysage caussenard semblait avoir désormais disparu.C'était sans compter avec l'obstination de quelques ornithologues locaux qui formèrentle projet ambitieux et, à première vue, utopique, de reconstituer une populationde vautours sauvages dans un lieu d'où il avait été complétement éliminé. Celan'avait encore jamais été tenté.Il y a une dizaine d'années, trois jeunes capturés au nid en Espagne, furent placésdans une volière édifiée en bordure du Causse Méjean, au sommet de la falaisedominant au nord la Jonte, à peu près en face de l'Ermitage St-Michel, près des dernierssites de nidification encore occupés à la fin des années 20. Dès que possible,ils furent libérés. Malheureusement, l'instinct grégaire de ces oiseaux les incita sansdoute à rechercher des compagnons. L'un des oiseaux fut abattu, les deux autresgagnèrent vraisemblablement les Pyrénées ou l'Espagne.La leçon de cet échec fut tirée. Pour une deuxième tentative, il fut décidé de partird'un effectif plus important, de libérer seulement des individus adultes aptes ànidifier immédiatement, de préparer le lâcher avec plus de soin. Dans la volière agrandie,une population de vautours fut peu à peu constituée. Un certain nombre de parcszoologiques cédèrent des oiseaux pour cette expérience. D'autres furent donnés parl'Espagne. Dans ce dernier cas, ils vinrent d'un centre de soins situé près de Tolède.Il s'agissait donc d'oiseaux récupérés après blessure ou empoisonnement, ou encorede jeunes dénichés après la mort de leurs parents. De surcroît, certains coupless'étaient reproduits en captivité. Un effectif d'une trentaine d'individus fut constituéen 1981. Le lâcher pouvait alors être envisagé, encore fallait-il réunir toutes leschances en le préparant minutieusement. Du fait des modifications des processusd'élevage et de l'amélioration de l'état sanitaire des troupeaux, les cadavres sontdésormais rares, la création de charniers était donc nécessaire. Deux existaient déjàsur le Causse Méjean et un troisième fut constitué un peu plus au sud sur le CausseNoir. Aussitôt, de nombreux charognards plus ou moins occasionnels vinrent y chercherleur pitance. On y vit bien sûr des Choucas, des Corneilles noires, des Grands(*) R. G. : Rue du Couvent, Auzebosc. 76190 YVETOT.


VAUTOUR FAUVE DANS LES CAUSSES 149Corbeaux, des Milans noirs, mais aussi quelques Aigles royaux. Au printemps 1981,la présence d'un couple de Vautours percnoptères (vautour d'Égypte) est sans douteà mettre en relation avec l'existence de ces sources providentielles de nourriture.Cette espèce n'avait pas été observée, dans ce secteur, depuis 30 ans.Les grottes à vautours, où jadis se trouvaient les nids, étaient envahies par desgenévriers et des Buis; il fallait donc les dégager. Les roches situées en dessousde ces corniches furent même maculées de peinture blanche afin d'imiter les couléesde fiente: normalement, en effet, celles-ci signalent les colonies existantes etattirent de loin d'éventuels congénères.Enfin, par l'intermédiaire des médias, une vaste campagne d'information fut entrepriseafin de faire connaître et respecter ces grands rapaces par les populations.A la mi-décembre 1981, la cage contenant les 10 vautours promis à la liberté,est enfin ouverte. Retrouver la liberté, parfois après 10 ans de captivité, n'est paschose facile et il faudra attendre quatre jours pour que le dernier oiseau s'envole.Commencera alors une période d'apprentissage au cours de laquelle il faudra retrouverla technique du « vol à voile» dans les ascendances, ainsi que celle des atterrissagessur les étroites corniches. Ce n'est que progressivement que les oiseaux abandonnerontleurs perchoirs au fond des gorges de la Jonte pour gagner des situationsplus élevées. Puis ce fut la dispersion du groupe et ce qui fut encore beaucoup plusinquiétant, celle des couples, en toutes directions. Les instigateurs de cette opérationpensent alors à un nouvel échec, lorsque peu à peu, à partir de la mi-janvier,les vautours reviennent sur les lieux du lâcher. Entre temps, trois individus ont heurtédes lignes à haute tension, deux se sont tués, le troisième, blessé, est remis en volière.Il s'en remettra. Un quatrième individu, devenu trop familier, doit être remis en captivité.Pour compenser ces pertes, deux nouveaux vautours sont libérés.Trois couples se constituent alors. L'un d'eux, déjà formé les années précédentesen volière, jouera un rôle instigateur fondamental; il restera cependant improductif.Les parades se succèdent alors, elles aboutiront à la ponte d'un œuf (il n'yen a jamais plus chez le vautour fauve) pour les deux autres couples, respectivementle 26 février et le 23 mars. L'incubation durant environ 2 mois, la premièreéclosion eut lieu pendant la deuxième quinzaine d'avril. Hélas, ce couple, dont c'étaitla première <strong>reproduction</strong>, commit sans doute une faute dans la surveillance du jeune.Cette erreur fut sans doute immédiatement exploitée par des Grands Corbeaux. Cesimpressionnants corvidés, qui dépassent largement un mètre d'envergure (jusqu'à1,30 ml. ont un régime alimentaire très éclectique. Volontiers charognards et mêmeprédateurs, ils sont toujours prêts à profiter d'une « bonne occasion». Nous les vîmesd'ailleurs toute la matinée patrouiller le long des falaises et entrer de temps à autreen conflit avec les vautours. Toujours est-il que l'on ne pouvait plus espérer pourcette année qu'une éclosion. Elle eut lieu et la vigilance de ce couple ne fut pas priseen défaut. En ce début du mois de juillet 1982, l'élevage du jeune semblait en bonnevoie. On peut penser à ce propos que l'expérience a joué un grand rôle car, ces deuxoiseaux s'étaient déjà reproduits avec des conjoints différents, en captivité,A l'époque où nous visitâmes cette corniche du Causse Noir, il était raisonnablede penser que l'envol du premier vautour fauve caussenard, né en liberté depuis 50ans, était pour bientôt. Si maigre semble être le résultat de cette « première mondiale». il est malgré tout très encourageant. On ne pouvait d'ailleurs envisager beaucoupmieux, :Ie taux de <strong>reproduction</strong> de cette espèce étant, de toute façon, très faible,La petite population ainsi constituée, est évidemment très fragile, il faudra encorebien des effortspour la renforcer. En particulier, il faudra de nouveaux lâchers aprèsélevage en volière. D'autre part, ces oiseaux vivant vieux (une cinquantaine d'années)il semble que cette fois, la réintroduction de celui qu'on nomme ici le « boul-


150 R. GUÉRY1gra » soit en bonne voie. Grâce à la ténacité de quelques ornithologues, on peut espérercontinuer à pouvoir contempler au-dessus du Tarn et de la Jonte, les évolutionsde ces merveilleux planeurs. Leur présence est d'autant plus intéressante qu'ellesemble inciter d'autres espèces à fréquenter plus longuement ces lieux et, qui sait,peut-être à y nicher de nouveau un jour. Tel est le cas du Faucon pélerin et du Craveà bec rouge. Cette réapparition en entraînera peut-être d'autres. On ne peut que lesouhaiter.BibliographieBROWN (L.), 1977 : Les oiseaux de proie: la vie et les mœurs des rapaces diurnes.Elsevier nature.GÉROUDET (P.l, 1951 : Les passereaux (tome 1l. collection: Beautés de lanature,Delachaux et Niestlé.GÉROUDET (P.) et ROBERT (P.A.), 1951 : Les rapaces, les colombins et les gallinacés,collection: Beautés de la nature. Delachaux et Niestlé.KONIG (C.l, 1969 : Les oiseaux d'Europe. Hatier.PETERSON (R.), MOUNTFORT (G.), HOLLOM (Pl, GÉROUDET (p.l, 1967Guide des oiseaux d'Europe; collection: les guides du naturaliste. Delachaux etNiestlé. .TERRASSE (M.l, 1982 : Le retour des Boulgras. Le courrier de la nature, N° 79.-. :,n.Vautour fauve près du Vase de Sèvres. 8-07-1982.(Photo M. BOTHliEAU).


Date de publication.' 1. Il. 1983 ISSN.' 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983151Serratula nudicaulis (L.) OC.sa répartitiondans la région des Grands Causses cévenols.par C. BERNARD (1) et G. FABRE (2)Parmi les Composées cynarocéphales que compte la flore des Causses cévenols,Serratula nudicaulis figure parmi les plus rares.A la fin du siècle dernier cette espèce méditerranéo-montagnarde n'était connuequ'en de rares points des Causses méridionaux: Montagne de la Séranne et St­Michel-des-Sers dans l'Hérault (LORET H. et BARRAN DON A.) (5), Montagne de laTessonne dans le Gard (LOMBARD-DUMAS A. et MARTIN B.) (4) et sommet du Boisde Virenque, près de Sauclières dans l'Aveyron (COSTE H.) (3).Plus tard, quelques localités nouvelles devaient être découvertes (COSTE H., FOU­RÈS P., BRAUN-BLANQUET J.) (2, 3 et 6) : il s'agit du Bois de Salbouz dans le Gard,des pentes de la Virenque, sous la Couvertoirade, et du sommet du Bois de Montclaratau sud de La Bastide-Pradines en Aveyron.Depuis 1970, la plupart des localités caussenardes - connues jusqu'alors - ontété retrouvées (C.B. et G.F.) ; en juillet 1982, la g e session de la S.B.C.O. a pu visiterla localité du Bois de Salbouz très menacée par des « enrésinements » en Pin noir.Au cours de ces dix dernières années, de nouvelles localités ont été découvertes.Une belle population a été repérée sur la corne sud-ouest du Plateau de Guilhomard,autour du Signal de St-Xist (Aveyron) au sein de pelouses rocailleuses à Seneciodoronicum ssp. gerardii, Iberis saxatilis ssp. saxatilis vers 850 m d'altitude (C.B.et G.F., 1975).En 1976, la plante devait être observée, à plus de 50 km au nord des localitésconnues jusqu'alors, sur le Causse Méjean (Lozère) entre La Fajolle et Crosroux, vers1150 m d'altitude (M. et G. AYMONIN, C.B. et G.F.) (1). Nous pensions alors quela présence de ce taxon était inconnue sur ce Causse; en fait G. TALLON, en 1952,dans un document dactylographié et resté inédit - que notre confrère R. PATOUIL­LET nous a communiqué - précisait l'avoir observé au-dessus de Florac.Entre les deux localités du Méjean et celles du Larzac central et méridional existaitun vaste hiatus de 30 à 50 km au sein de l'aire caussenarde du Serratulanudicaulis.Ce hiatus a été en grande partie comblé par la découverte de trois nouvelles localités,situées entre Larzac central et Méjean (C.B., 1980 et 1982).La première se trouve sur le Larzac nord, entre La Cavalerie et l'Hôpital, dans lesdolomies bathoniennes qui bordent la R.N. 9, en face du fameux Il Rajal dei Gorp »,Il) « La Bartassière », Pailhas, 12520 Aguessac.12121 A, rue Aristide Briand, 12100 Millau.


152 C. BERNARD ET G. FABREDans cette localité /e Serra tu/a forme un minuscule peuplement sur une partiedénudée de la pelouse steppique à Stipa pennata ssp. pennata à proximité d'un rocherpédonculaire curieusement sculpté par l'érosion, vers 800 m d'altitude.Une deuxième localité devait être découverte, plus au nord, sur la bordure occidentaledu Causse Noir dominant la vallée du Tarn, en face de Pailhas (Aveyron).Dans cette localité, également minuscule, la plante est accrochée, vers 850 m d'altitude,presque en position rupestre, parmi les buis, au-dessus des impressionnantesfalaises qui couronnent en ce point le plateau. Seuls quelques capitules, bienépanouis lors de notre passage, dépassant de la maigre buxaie suspendue au-dessusdu vide, pouvaient trahir la présence de la plante en ces lieux. L'intérêt des falaiseset vires rocheuses, comme stations refuges pour de nombreux taxons affectionnantdes milieux ouverts, mérite d'être sou/igné.La dernière localité, située aussi sur le Causse Noir, mais dans sa partie nord-est,devait être découverte en août 1982 près de Pradines, un peu au nord de la routede Lanuéjols (Gard). Plusieurs taches de Serra tu/a nudicau/is, défleuries à cette date,ont été repérées dans la pelouse rocailleuse à Stipa pennata ssp. pennata entrecoupéede tables karstiques à Poa badensis (= P. a/pina L. ssp. badensis (Haenke) G.Beek), Allium senescens L. ssp. montenum, A/lium sphaerocepha/on ssp. spbeerocepha/on;altitude: 900 m ...Serra tu/a nudicaulis est donc actuellement connu, pour la région des Causses,depuis la Séranne, au sud, jusqu'au Méjean nord-est, au nord, sur calcaires et dolomies,au sein des formations ouvertes et xérophiles de la série du Chêne pubescentlatéméditerranéen ou de la série mixte méditerranéomontagnarde du Chêne pubescentet du Pin sylvestre (voir carte).Sa présence paraît également fort possible sur le Causse de Sauveterre où existent,sur de vastes étendues, des biotopes apparemment favorables et riches en espècesméditerranéomontagnardes.Bibliographie :1 - BERNARD C. et FABRE G. (1978). Contribution à l'étude de la flore desGrands Causses cévenols et régions périphériques. Le Monde des Plantes,n? 393 pp. 6 - 8.2 - BRAUN-BLAN QUET J. (1933). Cataloque de la Flore du Massif de l'Aigoualet des contrées limitrophes. Mém. Soc. Et. Sc. nat. Nîmes, 4.3 - COSTE H. (1893). Florule du Larzac, du Causse Noir et du Causse deSt-Affrique. Bull. Soc. bot. de Fr., 40 p. CXXVII.4 - LOMBARD-DUMAS A. et MARTIN B. (1891). Florule des Causses deBlandas, Rogues et Montdardier (Gard) et des pentes qui les relient aux valléesadjacentes de la Vis, de l'Arre et de l'Hérault. Bull. Soc. bot. de Fr., 94 p.4 - LORET H. et BARRANDON A. (1887). Flore de l'Hérault, t. 2, p. 281.6 - TERRÉJ. (abbé) (Sans date). Catalogue des plantes de l'Aveyron, d'aprèsles notes laissées par le Chanoine COSTE .. ., p. 259.


SERRA TULA NUDICA ULIS DANS LES CA USSES153CAUSSES DES CÉVENNESET RÉGIONS PÉRIPHÉRIQUESMARGERIDE..1:'51ROUGIERNt sLEVEZOU1o KITlROUGltRDECAMAIlESMONTS.. DELACAUNEROUGIER DE LODEVE• Localités du Serratula mudicaulisdans les Grands Causses cévenols.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983154Sargassum muticum Vendosur les côtes atlantiques ?par Ch. LAHONDÈRE*On assiste actuellement à l'invasion des côtes françaises par une Phéophycéed'origine japonaise, Sargassum muticum Yendo. Cette algue de grande taille, pro­.venant d'Angleterre, où elle a été observée pour la première fois en Europe en 1973,a envahi les côtes de la Manche à partir de 1975, année où elle fut observée à laPointe du Hoc (Calvados). En 1981 elle avait atteint le Finistère nord (Y. GRUET,com. écrite).Nous serions reconnaissant à ceux de nos membres qui observeraient ou récolteraientcette algue, soit en épave, soit fixée (nous l'avons vue fixée dans une cuvettede la zone à Fucus vesiculosus à Saint-Malo), sur les côtes atlantiques, de nous fairepart de leur découverte, en nous joignant si possible un fragment de la Sargasse,et nous indiquant la date et le lieu précis de l'observation.D'avance nous vous en remercions.Sargassum muticum Yendo. Épave. Saint-Malo. Rochebonne. Juillet 1981.IX 0,3)• Ch. L. : 94 avenue du Parc, 17200 ROYAN.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983155L'année bryologiquedans le Centre-Ouest1982par R.B. PIERROT(1)(avec la collaboration de J.M. HOUMEAU et M.A. ROGEON)(2)Exceptionnellement, cette rubrique 1982 comprendra aussi des récoltes de 1981 afind'assurer une suite complète au N° spécial 5-1982 : Les Bryophytes du Centre-Ouest. Il seraainsi possible de tenir à jour les données essentielles de la flore de la région.1. - Espèces nouvelles ou très rares.(Les espècessignaléespar * sont nouvelles pour le département de leur récolte, celles marquées** sont nouvelles pour le Centre-Ouest. JMH : J. M. HOUMEAU ; MAR: M.A.ROGEON ; RBP : R.B. PIERROT; les autres abréviations sont celles utilisées dans « LesBryophytes du Centre-Ouest ». Les localités sont codées dans le système U.T.M. 10 x 10km).• 21.05.81 Bryum rudera/e* : 79, Vasles, chaos de Malépine, YS 25, JMH.• 21.06.81 V/ota phyllantha : 79, Taizé, YT 10, JMH. Le Puy-St-Bonnet, XT 60, étant rattachéau département du Maine-et-Loire, il résulte que Taizé est la seule localité connue dansles Deux-Sèvres.• 4.07.81 Pterigynandrum M'forme Hedw.** Circumb. 16, St-Coutant, CL 09, MAR.• 13.09.81. Bryum donianum* : 16, Benest, CM 00, MAR.• 3.10.81. Cololejeunee minutissima* : 16, Moutardon, BM 90 ; Taizé-Aizie, BM 80, MAR.• 10.10.81. Orthotrichum sprucei Mont.** Euatl. 79, Le Breuil-sous-Argenton, XT 90, R.B.P.Trouvé aussi dans une ancienne récolte d'O. rivulere (même localité, P. BIGET et RBP,2.05.65). Voir note, Bull. S.B.C.O., T. 13: 229-233.• 11.10.81. Porella cordaeana*: 86, Charroux, BM 91, MAR.Riccia cavernosa* : 86, St-Macoux, BM 81, MAR.• 26.10.81. Au cours d'une visite au Ruisseau de Pommiers (79, Thouars, YT 00, JMH etRBP récoltent 4 espèces nouvelles pour les Deux-Sèvres: Riccia subbifurca* (vid. S.JOVET-ASTl, Cepha/oziella gallica*, Chei/othe/a chloropus", et Trichostomumbrachydontium*, ainsi que Py/aisiapo/yantha qui n'avait été signalé qu'au Puy-St-Bonnet(voir remarque ci-dessus à la date du 21.06.81), et Poh/ia nutans.·8.11.81. Nowellia curvifo/ia*: 17, St-Trojan, XR 37, RBP.• 14.11.81. Nanomitrium tenerum* : 16, Esse, CM 20, MAR.• 23.02.82. Orthotrichum stramineum Hornsch. ** Europ. Submont. 17, Le Grand-Village,XR 37, RBP. Espèce inattendue dans l'île d'Oléron!• 5.03.82. Orthotrichum pu/chellum Brunt.** Euryatl. 17, Le Grand-Village, XR 37, RBP.• 29.03.82. Bryum bimum* : 86, Genouillé, BM 90, MAR.• 3.04.82. A l'occasion de l'Assemblée Généralede la S.B.C.O., 4 espècesnouvelles pour lesDeux-Sèvres sont récoltées: Orthotrichum pumi/um Sw. ** Circumb. 79, Mougon, YS 03,11IR.B. PIERROT, Les Andryales, Saint-André, 17550 DOLUS.12IJ.M. HOUMEAU, 1 avenue A. Briand, 79200 PARTHENAY.MA ROGEON, 14 rue H. Dunant, 86400 CIVRAY.


156 R.B. PIERROTRBP ; Habrodon perpusillus*, Orthotricum obtusifolium*, Tortula pulvinata* auxquelles ilfaut ajouter Tortula pagorum : 79, Celles-sur-Belle, YS 12, P. BIGET et RBP.• 4.04.82. Orthodontium lineare* : 79, Cerizay, XS 78, RBP (2" localité du Centre-Ouest,espèce en expansion).• 9.04.82. Neckera pumila : 17, St-Pierre-d'Oléron, XR 38, RBP et SCHUMACKER.• 13.04.82. Sphagnum squarrosum* : 17, La Gripperie-St-Symphorien, sablière de Cadeuil,XR 66, DAUNAS, LAHONDERE, RBP, SCHUMACKER.• 14.05.82. Lejeunea lamacerina: 85, Vouvant, XS 75, L. et RBP. L'examen dela plante fraîchepermet de confirmer l'existence de l'espèce en Vendée (déjà récoltée au même endroitpar J. CHARRIER, 16.04.1926, sub L. cavifoliaJ.• 23.06.82. Vlota phyllantha* : 16, Mornac, BL 86, MAR.• 19.09.82. Pleurochaete squarrosa c. fr. : 17, Sr-Pierre-d'Oléron à La Perrotine, XR 39, RBPet al.. La fructification de cette espèce est rarissime en Europe, nulle en Amérique du Nord.Sans doute la première signalée sur la façade atlantique française.• 27.09.82. Sphagnum fallax (Klingg.) Klingg.* (= S. apiculatum Lindb.), et Lophozia capitata(Hook.) Macoun**, Euryatl. 17, La Gripperie - St-Symphorien, sablière de Cadeuil, XR66, RBP et MAR. (Cette dernière èspèce avait déjà été récoltée le 13.04.82 (cf. ci-dessus),mais était restée en attente de récolte d'un matériel plus copieux). Sans doute, 2 e localitéfrançaise; un spécimen a été vérifié par E.W. JONES (Oxford),• 19.10.82. Isopterygium elegans: 17, Etaules, XR 46, RBP. Banal sur la silice, mais RR enCharente- Maritime.Récoltes anciennes. - Bryum neodamense Itz.**., Circumb. 79 : Marais de Clussais, BM82, 09.1965, P. BIGET ; 86, Lathus, CM 43, 27.04.1975, RBP et MAR, excursion S.B.C.O.Ces deux récoltes ont été revues par F. DEMARET.II. - Remarques1. Les mousses du Centre-Ouest nommées Bryum canariense Brid. sont à rapporter à Bryumprovinciale Phil.. DEMARET et WILCZEK ont montré que ces deux taxons ne sont passynonymes (Bull. Jard. bot. nat. Belg., 52 : 231-239, 1982).B. provinciale est une plante plus forte que B. canariense dans toutes ses parties: tige pluslongue (2-3 cm contre 1 cm) ; feuilles plus longues et plus larges (2-3, 75 mm de long sur 1-1,25 mm de large, contre 1,5-2 mm sur 0,55-0,85 mm), à nervure plus large (100-180 mu contre70-130) et rougeâtre, à acumen plus long (150-400 mu contre 100-150), Le tissu est plus largeet poreux (cellules médianes de 16-18 (20) mu de large contre 10-16; cellules basilaires nettementplus larges et plus longues). Les rosettes de feuilles sont tronquées au sommet chez B.canariense alors qu'elles ne le sont pas chez B. provinciale. Ce dernier porte des propagulestubériformes de plus ou moins 200 mu, absents chez l'autre espèce. B. provinciale est autoïqueou synoïque ; B. canariense semble toujours dioïque.En plus de ces observations de DEMARET et WILCZEK, j'ai remarqué que l'acumen courtdes feuilles de B. canariense est dressé, raide, alors que celui de B. provinciale est contournédivariqué;cette différence de longueur et de port permet une approche rapide de distinction.Les feuilles des rosettes sont plus serrées et plus nombreuses chez B. canariense (environ 30contre une vingtaine).2. Dans sa révision du (( Fissidens cressipes-subcomplex » (The Section Pachylomidium(Genus FissidensJ. III : The F. crassipes-subcomplex... Proc. of the Konin. Ned. Akad. vanWet., series C, Vol. 85 (1), 1982 : 59-104), MA BRUGGEMAN-NANNENGA place ensynonymie stricte F. crassipes et F. mildeanus. Elle isole F. warnstorfii Fleisch. comme sousespècede F. crassipes. La subsp. warnstorfii se distingue essentiellement par ses feuillesoblongues, à pointe obtuse ou largement aiguë, souvent avec un petit apicule, ses archégonesde (260) 280-420 (450) mu de long, ses dents du péristome de 37-49 (60) mu de large. F.crassipes subsp. crassipes a généralement des feuilles elliptiques-aiguës, les archégones pluslongs (420-660 mu), les dents du péristome plus larges(51-86 mu). La subsp. warnstorfii a


L'ANNÉE BRYOLOGIOUE DANS LE G.-O. : 1982 157une distribution nettement plus méridionale.F. crassipes subsp. warnstorfii (Fleisch.) Brugg.-Nann. **, médit.-atl., a été récolté à Fontcouverte(Charente-Mme), XR 87, 6.05.1951, R.B:P. Idét, BRUGGEMAN-NANNENGA).3. J'ai pu réviser les récoltes vendéennes nommées Plagiochila spinulosa: toutes appartiennentbien à P. killarniensis Pears.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983158Présence du lichenDendriscocaulon umbausense(Auersw.)à l'état libre en Haute CorrèzeDegelpar J. BEGUINOT (1)Dendriscocaulon umbausense (= D. bolacinum (Ach.) NyI.) est un lichen épiphyte corticoleremarquable par son mode de développement tout à fait exceptionnel: habituellement, ilne se rencontre que sous la fo'rme de céphalodies du lichen foliacé Lobaria amplissima(Scop.) OC. Sous cette forme contingente, on ne peut, en fait, lui reconnaître d'existencepropre puisque les céphalodies ne sont que des formations secondaires du thalle principal, encontinuité avec lui et constituées du même individu champignon que le Lobaria hôte.La substitution du type d'algue symbiote (en l'occurence cyanophyte Nostocacée en substitutionaux algues vertes Trebouxia du Lobarial explique seule la différenciation anatomiqueet souvent, comme ici, morphologique des céphalodies par rapport au thalle hôte.Le fait exceptionnel est qu'ici la céphalodie peut, rarement d'ailleurs, exister à l'état libreindépendamment du Lobaria. Cette forme libre, lichen à part entière, prend le nom de Dendriscocaulonumbausense. Elle présente, en gros, le même aspect que la céphalodie correspondante,à savoir celui de petits arbuscules très ramifiés coralloïdes (d'où le nom générique)à structure radiée d'environ 5 mm, à rameaux principaux gris clair et ramuscules gris-noir. Laprofonde dissemblance morphologique de Dendriscocaulon et de Lobaria amplissima, forméspar la même espèce de champignon, est un exemple flagrant du fait que la morphologied'un lichen n'est pas fonction seulement du champignon constitutif du thalle mais dépendaussi profondément de l'espèce d'algue symbiote.Nous avons, jusqu'à présent, relevé trois stations de Dendriscocaulon en Haute Corrèze:1 : sur deux chênes, le long de D132e, entre La Celle et Rempnat, de part et d'autre dupont franchissant le ruisseau des Sagnes, où ce lichen est abondant; altitude: 572 m (Juillet1981).2: sur un chêne, le long de D132e, environ 500 m à l'Ouest de la station précédente; altitude: 500 m (Juillet 1981).3 : sur un chêne, le long de 0992, entre Faux-la-Montagne et Gentioux, quelques centainesde mètres à l'Est de la traversée du lac de Faux, à peu près à hauteur du panneau touristiquede Faux-la-Montagne; altitude: 710 m (Février 1982).Dendriscocaulon est préférentiellement muscicole IOrthotrichum Iye/litl et tend plus oumoins à se cantonner dans les crevasses de l'écorce, preuve d'une hygrophilie marquée. Anoter qu'aucune de ces stations ne comporte Lobaria amplissima (à notre connaissance, lastation de L. amplissima la plus proche de 1 se situe à 1200m de là, à l'entrée de Villefauneix).Ces trois stations, relevées au hasard d'excursions Iichénologiques, ne constituent sûrementpas les seuls « gisements » de Dendriscocaulon en Haute Corrèze et il serait utile depoursuivre la recherche de cette espèce intéressante pour la flore locale et de statuer sur sasignification phytosociologique.1 - J.B., Le Bois Joli, Tl, rue du D' Rebillard, 71200 Le Creusot.


DENDRISCOCAULON UMBAUSENSE 159Remerciements: nous adressons nos remerciements à Melle J. ASTA, qui a bien vouluconfirmer notre détermination de ce lichen.Annexe: relevé phytosociologique sur un des chênes (station 1) :Orthotrichum Iyell/Ï Hook. et Tayl. 3Parmelia sulcata Tayl. 2Ramalina farinacea (Ll Ach. 2Hypnum fJlIforme Brid. 2Frullania dilatata Oum. 2Evernia prunastri (L) Ach. 1Lepraria gr. incana (L.) Ach. 1Peltigera collina IAch.l Schrad. 1Dendriscocaulon umbausense (Auersw.l Degel. 1 (Surtout vers la base des troncs)Ramalina fastigiata (UI.) Ach. +Parmelia perla ta (Huds.] Ach. +Hypogymnia physodes (Ll Nyl. +Parmelia glabratula (Lamy) Nyl. (= P. laetevirens (Flot.) Ros) +Sticta limbata (Sm.) Ach. +Nephroma parile Ach. et var. reagens B. de Lesd. +Nephroma laevigatum Ach. +Pannaria conoplea (Ach.) Bory (= P. pityrea (D.C.) DegeL) +Normandina pulchella (Borr.) Nyl. +Collema furfuraceum (Am.) DR. +Collema subflaccidum Degel. (= C. subfurvum (Müll. Arg.) Degel.) +Pertusaria amara (Ach.) Nyl. +Lobarina scrobiculata (Scop.l OC. iParmeliella plumbea var. myriocarpa (Del.) Zahl.Ramalina calicaris (L.) Rbhl. iGraphis scripta (L.) Ach. iPhysconia perisidiosa (Erichs.) Poelt (= P. farrea (Ach.l Vain.)Avril 1982


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983160Compte rendu de l'excursiondu 30 mai 1982bois et lisières au sud et à l'ouest d'Aigre(Charente)par A. TERRISSE *Si nous avions choisi, pour cette sortie de la Pentecôte 82, les bois des environs d'Aigreet leurs lisières, c'est que ce milieu est resté relativement intact: on affirme que les botanistes- et on le leur reproche souvent - s'intéressent d'autant plus à la végétation d'un lieu quel'influence de l'homme s'y fait moins sentir. Ce n'est pas faux, et la raison en est simple: demême que la monoculture tend à remplacer un peu partout, dans la campagne française, lapolyculture, de même, la pression de l'homme a pour résultat de diminuer considérablementla variété des plantes « sauvages ». Or, c'est justement cette variété que nous recherchons,et nous la nommons richesse.La monoculture, à quoi s'ajoute l'emploi quasi général des désherbants, a fait disparaîtreune bonne partie des plantes messicoles. Certaines, pourtant, résistent et s'obstinent. L'andernier, dans un terrain récemment défriché, et enclavé dans le bois Billon - que nous avonsvisité ce matin -, on avait semé du blé. Tout le pourtour du champ a été envahi par des centainesde pieds de Rapistrum rugosum ssp. orientale. Cette année, on avait à nouveau semédu blé. Le Rapistrum a entièrement disparu. Mais nous l'avons retrouvé à quelques dizainesde mètres de là, au coin d'un champ de blé, près duquel nous avions rangé les voitures. Et lesoir, en repartant, je me suis arrêté deux fois, à une distance du lieu de l'excursion inférieure àdeux kilomètres, pour vérifier sa présence. De plus, M. CONTRE m'avait signalé qu'il avaitrencontré cette plante au sud d'Aigre, il y a une vingtaine d'années.De même, l'an dernier, au bord d'une « rocade» contournant Angoulême, il était possiblede voir un champ de blé magnifiquement décoré de bleuets et de coquelicots. On a doncl'impression que ces plantes, refoulées par l'agriculture moderne, n'attendent (mais où 7) quel'occasion d'envahir à nouveau nos moissons, au grand dam des cultivateurs, mais pour leplus grand plaisir des botanistes - et de ceux qui ont encore le temps de voir.Mais enfin, la plupart des espèces que nous avons recensées aujourd'hui, nous les avonstrouvées en des stations au sol « ingrat », sec et calcaire, que l'agriculture n'a pas encoreréussi à exploiter. Ces milieux sont donc restés intacts depuis de nombreuses années (plusieurscentaines, probablement). C'est ce qui explique le nombre important d'espèces rencontrées(194), bien que les milieux visités soient assez homogènes: bordures, sentiers, clairièrede chênaies pubescentes.Aussi, pour éviter de fastidieuses répétitions, tout en réalisant un dénombrement aussicomplet que possible des plantes que nous avons vues, nous avons dressé un tableau oùfigurent la liste alphabétique des espèces et l'indication des stations. Pour ces dernières, voiciles références :(a) Chemin bordé de champs cultivés entre Aigre et le bois Billon.(b) Amorce d'un sentier, à l'entrée nord du bois Billon.(cl Bord du chemin qui traverse de part en part le bois Billon, suivant une direction nordestsud-ouest. Ce chemin de terre est assez large pour laisser passer les voitures.* A. TERRISSE, Lycée M. de Valois, 16017Angoulême.


SORTIE À AIGRE (CHARENTE) 161(dl Pente rocailleuse d'exposition sud-est au bord du même chemin.(e) Sentier dans le bois Billon (au sud-est).(f) Angle d'un champ cultivé longé par le chemin de (a).(g) Bermes de la route entre le bois de la Sablière et le bois de la Faye.(h) Sous-bois (bois de la Faye).(i) Sentier dans le bois de la Sablière et sous-bois.(i) Clairière dans le bois de la Sablière.(k) Lisière sud du bois de la Faye.(1) Coupe récente dans le bois de la Faye.La référence en quadrillage U.T.M. des stations (a) à (f) (matin) est la suivante: BL-68 ;celle des stations (g) à (1) (après-midi) : YR-38.Acer campestre ci Buglossoides purpureocae-Acer monspessulanum c ruleaAceras anthropophorum c Bupleurum falcatumAchillea millefoliumssp. falcatumssp. millefolium a Campanula glomerataAgrimonia eupatoriassp. glomeratassp. eupatoria ei Carduncellus mitissimusAjuga reptans i Carex flaccaAlliaria petiolata 9 ssp. flaccaAlthaea cannabina a Carex halleranaAnacamptis pyramidalis gl Carlina vulgarisAnemone nemorosa h ssp. vulgarisAqUilegia vulgaris c j Carpinus betulusArabis planisiliqua c Catananche caeruleaAristolochia clematitis e Cephalanthera rubraArrhenatherum elatius Cerastium fontanumssp. elatius a ssp. trivialeArum maculatum i Chaerophyllum temulentumAstragalus glycyphyllos i Chamaecytisus supinusAstragalus purpureus cg Cirsium eriophorumAvenula pratensisCirsium tuberosumssp. pratensisClematis vitalbaBallota nigra 9 Cornus masBellis perennis i Cornus sanguineaBiscutella laevigatassp. sanguineassp. laevigata d j Coronilla minimaBlackstonia perfoliataCoronilla variassp. perfoliata c Corylus avellanaBrachypodium pinnatumCrataegus monogynassp. pinnatum dk Crepis vesicariaBrachypodium sylvaticumssp. haenselerissp. sylvaticum e Cruciata laevipesBriza mediaDactylis glomeratassp. mediacg i jssp. glomerataBromus erectusDipsacus fullonumssp. erectus a c j ûorvcnium pentaphyllumBromus hordeaceusssp. pentaphyllumssp. hordeaceus a Epilobium tetragonumBromus sterilis ag ssp. tetragonumBryonia creticaEpipactis helleborinessp. dioica a Eryngium campestrecgkcc jd jdcd9ci9kc1j kcdg jacchie9cegjcgjecga e 9 j


162 A. TERRISSEEuonymus europaeus 8 t.onicere periclvmenumEuphorb/a amygdalo/des ssp. periclvmenum eh 1ssp. amygda/o/des '1 Lonicere xy/osteum cEuphorb/a brittinqeri dl Lotus corniculetus a jFagus sv/vat/ca Mediceqo lupuline 9Fa/car/a vu/gans a Me/ampyrum cnstatum cgFestuca ovine gr. c Me/ampyrum pretense eGa//um apar/ne 9 Me//ca unif/oraGa//um mollugo a c 9 j Melittis melissophvllumGeniste tinctorie j ssp. melissophvllum gkGeran/um columbinum ag Mentha X rotunditolie JGeran/um molle i Mercunahs perennis eiGeranium robertienum cg h Muscari comosum acGerenium sangu/neum a c i Ononis repens cGeum urbanum 9 Ophrys apiferaG/obu/aria vu/gans cd j ssp. apifera cdgHedera he/ix Ophrys insectitere dssp. he/ix ch Ophrys scotopexHe/ianthemum nummu/ar/um ssp. scotopex cdgssp. nummu/ar/um b c e i j Ophrys sphegodesHelleborus toetidus k ssp. sphegodes cHeradeum sphondy/ium Orchis purpurea issp. sphondy/ium 9 Or/ganum vu/gare aJHierecium pi/osella (5.1.) ci k Drrnthoqetum pvreneicum hH/eracium vu/gatum Ormthoga/um umbellatum iH/mantog/ossum hircinum Peueedanum cervana cssp. hircinum e k Picris echtotdes 1Hippocrepis comosa b 9 j PÙnpmella saxifraga cHo/cus /anatus bg Plantago majorHordeum rnurinum 9 ssp. major eHyacintho/des non-scripte 1 Platanthera ch/orantha chi 1Hyper/cum montanum Pca bu/bosa dHvpericum perforatum Polygala ca/carea b i j/nu/a montana j Polygala vu/gans kJuncus inttexus 9 Po/ygonatum odoratum 1Juniperus communis Potentille montanassp. communis d Potentille reptens aiKnaut/a ervensis Potenti//a tabemaemontan/ kssp. ervensis c Pr/mu/a vensLamiastrum ga/eobd%n i ssp. vens bhLathyrus aphaca b Prunus eviurn cLathyrus /atifolius c Prunus maha/eb cLathyrus montanus h Prunus spinose cLathyrus n/ger Pteridium aqui//num hissp. n/ger h Pulrnonene /ongifo/ia ciLathyrus pretensis 9 Quercus pubeseensLeucanthemum vu/gare ci ssp. pubescens cg hLigustrum vu/gare c k Ranuncu/us sensLimodorum ebortivurn ci ssp. ecrisLinum cathart/cum b c i Ranuncu/us ervensisLinum suttruticosum Ranuncu/us bu/bosus (5.1.) cssp. selsoloides j Ranuncu/us repens 9Linum tenuitohurn d Rap/strum rugosumLIstera ovatassp. orientale


SORTIE À A/GRE /CHARENTE) 163Reseda /utea 9 Stachys rectaReseda /uteo/a 9 ssp. recta cRubia peregrina ch Stechvs sy/vatica 1Rumex crispus 9 Symphytum officinaleRumex pu/cher 9 ssp. officinale jRumex sanguineus 9 Tamus communis ciSa/via pretensis a Tanacetum corymbosumSanguisorba minot ssp. corymbosum c kssp. minor ac Teucrium chamaedrys b c jSanicu/a europaea ei Teucrium montanum c jSaponaria officina/is 9 j Tragopogon pratensisScebiose co/umbaria ssp. pretensis assp. co/umbaria ci Trifo/ium dubium 9Senecio eruciiolius e Trifo/ium pratense cgSerratu/a tinctorie Trifo/ium repensssp. tinctorie ci Trisetum f/avescens9Sese/i /ibanotis ssp. f/avescens assp. libenotis c V/mus g/abra X minor ? cSeseli montanum Vrtica dioice 9 jssp. montanum ci Verbena officina/is 9 kSherardia arvensis a Veronica chamaedrys 9Silene nutans Veronica persica essp. nutans cg vibumum /antana cSëene vu/garisVicia sativassp. vu/gans ci ssp. nigra 9Sinepis ervensis c Vicia septum ciSo/idago virgaurea Vicia tenuifo/ia cssp. virgaurea c Vinca minor 1Sorbus torminelis h Vincetoxicum hirundinariaStachys heraclea b ssp. hirundinaria cViola reichenbachiana eCe tableau appelle un certain nombre de remarques :- Pour une grande majorité, les plantes qui y figurent sont thermophiles et calcicoles. Leterrain le plus sec correspond à la liste (d), où Coronille minima remplace Hippocrepiscamasa.- Le Orchidées sont assez nombreuses (12). On ne peut s'en étonner: les plantes decette fau Hilerecherchent les terrains peu modifiés par l'homme. Et leurs fleurs, spectaculairesquand on les regarde avec attention, ne sont pas assez grandes, et peut-être trop étranges,pour susciter la convoitise des promeneurs.- Nous avons rencontré peu de plantes rudérales, la plupart dans la clairière du bois de laSablière, qui semble être un terrain communal : dix jours auparavant, pour l'Ascension, s'ydéroulait une sorte de kermesse; une fois installées, des plantes comme Linum suffruticosumssp. sa/sa/oides ou /nu/a mantana semblent bien résister au piétinement.-- Nous avons rencontré le matin Linum tenuifa/ium, et l'après-midi Linum suffruticosumssp. salsoloides. Les deux stations sont séparées par une distance inférieure à deux kilomètres,et les milieux sont comparables. Il est très rare de rencontrer ensemble - du moins enCharente - les deux lins roses: Linum tenuifo/ium est beaucoup plus commun dans le norddu département, alors qu'au sud d'Angoulême on rencontre à peu près uniquement Linumselsoloides. Tous les deux appartiennent à l'alliance du Xerobrornion, mais, alors que le premierexiste çà et là dans presque toute la France, le second est une plante du midi, qui« remonte» seulement jusqu'au Bassin de la Loire.


164 A. TERRISSEL'étymologie du mot « Faye ». bas latin « fagea ». hêtraie, atteste la présence anciennedu hêtre, que nous avons effectivement rencontré en (1), dans une parcelle du bOISqUI porteson nom.L'astragale pourpre, Astraga/us purpureus. n'est, à notre connaissance, nulle part enCharente aussi abondante qu'ici, à la lisière est du bOISde la Faye. En revanche, dans le senuer du bois Billon, nous n'en avons remarqué qu'une seule touffe, énorme il est vrai.Stachys hereclee, comme partout en Charente, est rare iCI, en (b). 4 ou 5 touffes, dontune seule est vraiment robuste.Dorvcmum pentaphy//urn ssp. pentaphy//urn est assez commun au nord ouest dudépartement (réglons de Rouillac et d'Aigre) et généralement abondant en ses stations.Orobanche teucrii, présente l'an dernier à la même époque, en (ci), n'a pas été vue cetteannée.- Notons enfin que le plus grand nombre d'espèces a été relevé, en Icl et (ci), sur lesbords du chemin qui traverse le bois Billon: 82 espèces. C'est aUSSI,li est vrai, l'el)(irolt quenous avons visité avec le plus de som,


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983165Compte rendu de la sortie botaniquedu 13 juin 1982 :- vallée de la Vienne près de Masléon, (CL 87/97)- vallée de la Maulde près de Bujaleuf (Haute-Vienne) (CL 97),par Michel BOTINEAU et René CHASTAGNOL *C'est la visite de l'un des sites les plus remarquables de la vallée de la Viennequi était le but principal de cette journée. Malheureusement, la pluie, qui tombaità verse le matin, n'incitait guère à une sortie champêtre. Elle n'a cependant pas empêchéle rassemblement de quelques botanistes Limousins (auxquels s'étaient jointsdes membres du club-nature « L'Écrevisse») et Charentais.Le rendez-vous était fixé à Masléon, ancienne bastide érigée au XIIIe siècle, auxrues rectilignes et se coupant à angles droits.La matinée fut consacrée à l'exploration de la rive droite de la vallée de la Vienne,au lieu-dit « les-Trois-Ponts », à 2 km au Nord-Est de Masléon (la rive droite appartientà la commune de Bujaleuf). La Légende dit que Saint-Léonard aurait établi saretraite quelques temps dans une grotte dominant la Vienne et située quelque peuen amont de ce site.L'après-midi, nous avons gagné les rives de la Maulde, distantes seulement de1 à 2 km à vol d'oiseau du premier site.1- La rive droite de la Vienne. au lieu-ditcc les-Trais-Ponts )).Nous avons parcouru la rive proprement dite ainsi qu'une petite île, une pentethermophile, les bois du plateau dominant la vallée, un bois de pente mésophile.A. - La bordure de la rivière. rive droite en aval du pont routier.Communément, la végétation riveraine des cours d'eau regroupe des espèces d'affinitésdifférentes: végétaux plus ou moins hygrophiles, espèces rudérales ou nitrophiles.Cependant un groupe de plantes, définissant une alliance sinon une associationphytosociologique, constitue l'élément dominant du paysage végétal:Ce sont d'abord des arbres et des arbustes: Fraxinus exce/sior ssp. excetsior,Tilia cordata (et peut-être des hybrides), Quercus robur ssp. robur et A/nus g/uti-* M.B. : Laboratoire de Botanique. Faculté de Médecine et Pharmacie de Limoges;R.C. : 19 Cité Vignerie. Saint-Junien.


166 M. BOT/NEAU ET R. CHASTAGNOLnase, dominant une strate inférieure constituée de Sambucus nigra, Acer campestre,Acer pseudop/atanus, Cor y/us avellana, Crataegus monogyna ssp. monogyna,Cornus sanguinea ssp. sanguinea ...Ces fragments plus ou moins linéaires de forêts méso-hygrophiles correspondentà l'alliance du Fraxino-Carpinion R. Tüxen 1936, sous-alliance de l'Alno-Padion Knapp.1932 et se localisent sur les bordures alluviales, donc à sols relativement riches.La strate herbacée correspondante comprend ici, notamment, Cardamine impatiens,Chrysosp/enium oppositifo/ium, Myosotis sy/vatica ssp. sy/vatica, Anemonenemorose, Oxelis acetosella, Adoxa moschatellina, Geum urbenum, Moehringia trinerviaet Circaea /utetiana. L'Impatience (Impatiens no/i-tangere) forme localementfaciès (celui-ci étant surtout visible plus en amont dans un secteur non exploré cejour).D'autres espèces, présentant des affinités hygrophiles, voisinent avec les précédentes: Salix atrocinerea ssp. etrocineree, Deschampsia cespitosa ssp. cespitose,Fi/ipendu/a u/maria ssp. ulmerie, Ange/ica svlvestris, Lysimachia vu/garis, Va/erianarepens, Athyrium filix-femina, Scrophu/aria nodose, ainsi que Ranuncu/us aconitifoliusqui apporte une petite note montagnarde à ce cortège.Les Bryophytes correspondent à des milieux boisés frais: P/agiomnium undu/atum,Rhizomnium hornum, Eurhynchium stokesii, E. s tria tum .. .Ponctuellement, et notamment près du pont, nous avons observé Urtica dioice,Geranium 'robertienum.Mais l'aspect physionomique dominant est donné par Luzu/a sy/vatica ssp. sy/vaticaqui forme un vaste peuplement, localisé sur 1 à 3 mètres de large mais cecipratiquement tout au long de la rivière.Sur la rive gauche, de l'autre côté de la rivière, nous apercevons une belle phalaridaie,association que nous reverrons plus loin, d'où émergent quelques Irispseudacorus.Quelques pieds de Po/ygonum bistorta se développent au milieu du sentier depêcheurs que nous suivons.Puis nous atteignons une petite dépression envahie par Lamiastrum ga/eobd%n,que R. CHASTAGNOL détermine comme étant la sous-espèce montenum, dont l'inflorescenceprésente généralement plus de 4 verticilles de fleurs (souvent 6 ou 7),chaque verticille ayant plus de 8 fleurs (10 à 12), avec les bractées supérieures 2à 3 fois plus longues que larges. Il forme un tapis dense, gagnant le bas de pentevoisin;Les quelques espèces compagnes ont du mal à se montrer: Ranuncu/us fic ariassp. bu/bifer, Po/ygonatum mu/tif/orum, Stachys silvatica. La strate ligneuse comprendlocalement quelques Frênes, mais surtout un taillis dense de Noisetiers. QuelquesPrunelliers se développent également.Non loin de là, des parois rocheuses presque verticales présentent une maigrevégétation phanérogamique : des Fougères surtout, avec Asp/enium trichomanesssp. trichomsnes, Asp/enium adiantum-nigrum, Po/ypodium sp. Retenons surtoutla présence d'Umbi/icus rupestris, espèce méditerranéenne-atlantique qui trouve iciune de ses stations les plus orientales au niveau de la vallée de la Vienne. Signalons,sur ces mêmes rochers, l'abondance de Stereocau/on quisquiliare, Lichen donnantune couleur vert-blanchâtre au support.B. - La végétation d'une petite île.Nous passons ensuite sous un pont ferroviaire. C'est à ce niveau que nous trou-


SORTIE À MASLÉON ET BUJALEUF (HAUTE- VIENNE) 167Festuca panicu/ata ssp. spadicea (Photo M. BOTINEAU).Euphorbia vil/osa (Photo M. BOTINEAUI.


168M. BOT/NEAU ET R. CHASTAGNOLSenecio cacaliaster(Photo M. BOTINEAU).Le taillis de charmes et de houx,au mois de mars.(Photo M. BOTINEAU).


SORTIE À MASLÉON ET BUJALEUF (HAUTE- VIENNE) 169vons rassemblés quelques pieds de Cytisus scoparius ssp. scoperius, Pteridium equilinum,Epilobium montenum, Linaria repens, Digitalis purpurea ssp. purpuree, Corydalisclaviculata ssp. claviculata, Stachys officinalis, Achil/ea mil/efolium ssp. mil/etotium,... ainsi qu'une Barbarée à petites fleurs qui restera indéterminée.Puis nous atteignons l'un des deux principaux objectifs de cette matinée: la stationde Senecio cacaliaster, découverte par l'un de nous en juillet 1979 : nous l'apercevonsen bordure de rivière, sous couvert assez dense d'Aulnes, de Noisetiers surtout,ainsi que d'Erables Sycomores. L'altitude est ici de 280 rn, ce qui est exceptionnelpour cette belle orophyte (cf. Bull. SBCO n.s. tome 11, 1981, pp. 135 à 137).Toutefois, nous avons retrouvé quelques pieds de ce Séneçon légèrement plus enaval, au confluent de la Combade et de la Vienne.Nous pouvons accéder aisément sur une petite île, sur laquelle nous retrouvonsune station encore plus développée de Senecio cacaliaster.La zone la plus en aval de cette île est constituée par des sables alluvionnaires,non encore colonisés par des Phanérogames. Légèrement en amont, se trouve unepetite Phalaridaie avec: Phalaris arundinacea ssp. arundinacea, Festuca gigantea,Carex vesicaria, Solanum dulcamara, Polygonum hvdropiper, Rumex obtusifolius ssp.obtusitotius, Lythrum salicaria, Galeopsis te trahit ssp. te trahit, Cardamine hirsute,que l'on peut rapprocher de l'association du Phalaridetum arundinaceae Libb. 1931.Un peu plus en amont encore, sur allusions plus anciennes, nous sommes à lalisière de la zone boisée de l'île (essentiellement Alnus glutinosa). C'est à ce niveauque se trouve une très belle station de Senecio cacaliaster, avec juste à côté, unmassif d'une Euphorbe qui va animer la conversation des botanistes les plus chevronnés.En effet, la plante est robuste, à feuilles oblongues-lancéolées; elle présentedes capsules à macules rougeâtres et la plante est pratiquement glabre. Laconclusion de tous est qu'il ne peut s'agir que d'Euphorbia vil/osa. Pourtant, le portde la plante et ses particularités morphologiques diffèrent notablement de ceux d'Euphorbiavil/osa qui se développe, par exemple, en Charente. La répartition de cetteEuphorbe en Limousin est également singulière (cf. Bull. SBCO n.s. tome 11, 1981,pp. 140 et 156) : en effet elle semble se localiser le long des grandes vallées et plutôtdans leur partie montagneuse où l'espèce est commune; en aval de Limoges,elle ne se trouve plus. Et plus à l'Ouest, Euphorbia vil/osa est à nouveau assez communedans les prairies et fossés humides de Charente.Avant de quitter cette île, nous avons parcouru la partie boisée. Plusieurs espècesmontagnardes y sont abondantes: Ranunculus sconititolius, Polygonum bistorte,Chaerophyl/um hirsutum.R. LUGAGNE nous avait déterminé deux Ronces récoltées dans ces mêmeslieux: Rubus sulcatus (section Suberectil et Rubus schleicheri (section Glsndutosù,A côté de ces espèces, se développent Valeriana repens, Brachypodium sylvaticumssp. sylvaticum, Listera ovete, Deschampsia cespitosa ssp. cespitose, Impatiensnoli-tangere, ainsi qu'un Phyteuma, non déterminé avec précision: il rappellePhyteuma spicetum, mais les inflorescences (non vues ce jour) sont des épis trèscourts, presque globuleux, et d'une nette couleur bleue; les feuilles présentent unlimbe obtus de 3,8 x 2,7 cm, à dents obtuses, prolongeant un pétiole de 2 - 3 cm.Nous avons eu l'occasion de rencontrer ailleurs, mais toujours dans la partie montagneusede la vallée de la Vienne, d'autres stations d'un Phyteuma analogue, qui estpeut-être une variété de la Raiponce en épis.C. - La pente rocailleuse exposée au midi.Nous rebroussons chemin et nous entreprenons d'escalader la forte pente expo-


Le site .des cc Trois-Ponts 1),au nord-est de Masléon (Hte-Vienne).-.JF.Slucopanicufatassp. spad1ceo~ Hype~:'~~"/ifofiumM Erica cinereoy Ouercusfrob urûuerc us oe t ra e a'f Carpin c s be/u/uscr Fagus s y tv at ic af t te x o aoito tt om~ Abies Sp.f FroxineUxScelslor~ T/{ic~rdalaT Alnugs/UlinosoT CorYa'::lIonof Ace~ampestre«>-AcerT pseudo -tno t.~ Sombucus, rnçr a.:t-Luzus~~vatlca~ Impal1fJnsOf"' nol/-fang~ Ph~I?:~Sdlnac.~IJ:>a~~ c::"'i""~C')~V)~~ r-


SORTIE À MASLÉON ET BUJALEUF (HAUTE-VIENNEI 171sée au midi. Le pas ralentit brusquement ... C'est que la pente, en la considérantrégulière, dépasse les 70 %. Cela va nous permettre de découvrir d'autres raretéspour la région.Sous un couvert banal: Ouereus robur ssp. robur, également Ouereus petrees,et parmi une végétation « terne » pour la région (Holeus mollis ssp. mollis, Desehampsiaflexuosa, Silene nutans ssp. nutens, Silene vulgaris ssp. vulgaris, Hyperieum pulehrum,Orobanche rapum-genistae ssp. rapum-genistae, Sedum telephium ssp. telephiuml,apparaissent d'abord quelques pieds d'Antherieum liliago et surtout les vigoureusestouffes de Festuea panieulata ssp. spadieea (= F. eonsobrina). Ces deux espècesméritent que l'on s'attarde sur elles.Antherieum liliago est rare en Haute-Vienne: LE GENDRE en cite 3 stations rapprochéesdans la vallée de la Vienne, en aval de l'endroit où nous nous trouvons.Cette station est donc nouvelle. La Phalangère à fleurs de Lis se présentera finalementassez commune dans le secteur exploré aujourd'hui.Par contre, Festuea panieulata ssp. spadieea est une espèce nouvelle pour la Haute­Vienne, à notre connaissance. L'un de nous avait découvert cette station en juillet1979, site revu par A. VILKS il ya peu. M. KERGUELEN* a confirmé la déterminationde Festuea spadieea, qu'il décrit ainsi: « panicules assez lâches et très hautperchées et touffes formant comme une gerbe assez lâche (comme l'illustre la photographie).Plante souvent très haute, à feuilles étroites, très longues ». Par contre,Festuea panieulata ssp. panieulata qui a été observée au sommet de l'Aigoual lorsde la dernière Session extraordinaire de la SBCO « présente une panicule assez condensée,des feuilles plus larges, un aspect plus raide », M. KERGUÉLEN considèrecette localité comme inédite, Festuea spadieea étant actuellement connue d'assezbasses altitudes dans le Puy-de-Dôme, le Cantal, sur le Causse du Larzac, près deToulouse, dans les Pyrénées. Signalons cependant pour être complet que cette Fétuqueest connue en Creuse, près d'Aubusson, depuis JORRAND et FREBAUL T, citéspar LE GENDRE.En continuant l'ascension de cette pente boisée, que l'on doit considérer commeun Quercion robori-petraeae thermophile, nous trouvons encore Monotropa hvpopitys. Quelques Pinus strobus se développent sur le sol rocailleux.Les uns après les autres, nous atteignons le sommet (350 rn) du plateau.Le temps de souffler un peu, nous nous approchons de la corniche rocheuse pourobserver ici, non loin de touffes d'Erica cineree, Hyperieum linarifolium fleuri voisinantMieropyrum tenellum (= Nardurus lechenetih, ébauchant sans doute l'associationdu Narduretum lachenalii Korneck qui colonise les escarpementsrocheux; notons quand même l'absence des nombreuses Thérophytes qui accompagnentles deux espèces caractéristiques dans cette association (par exemple Airaearyophyllea ssp. earyophyllea, Teesdalia nudiceulis, ... l,D. - Le plateau.Le sommet du plateau est parcouru rapidement. Rien en effet ne peut ici nousattarder, si ce n'est quelques Ronces qui s'accrochent à nous.Ouercus robur ssp. robur forme. avec quelques Pinus, la strate arborescente. Holeusmollis ssp. mollis constitue l'espèce dominante de la strate herbacée, qui comprenden outre Teucrium scorodonia ssp. scorodonie, Solidago virgaurea ssp.virgaurea, ...• - Nous remercions vivement M. KERGUÉLEN d'avoir répondu avec promptitude et détails à nos questionsconcernant cette Fétuque.


172 M. BOT/NEAU ET R. CHASTAGNOLIl est frappant de constater que les buissons d'Ilex aquifo/ium, abondants sur leversant que l'on domine, s'arrêtent de façon brusque à la limite du plateau.E. - La pente mésophile exposée au Sud-Ouest.Midi. Il est temps de rejoindre les voitures. La pente, que nous avions si laborieusementmontée, est descendue allègrement, et il faut se retenir aux arbres qui seprésentent à nous.Et pourtant, la végétation de cette pente est intéressante, bien que la saison soittrop avancée pour bien se la représenter. Sous une réserve de Ouercus robur ssp.robur, parfois de Fagus svlvetice, nous traversons un taillis de Carpinus betu/us danslequel le Houx, lIex equttotium, est particulièrement développé. Quelques arbrisseauxsont rapidement notés: Pyrus pyraster, Frangu/a a/nus.Le tapis herbacé est peu développé: Lonieera perie/ymenum ssp. periclymenum,Ho/eus mollis ssp. mollis, Hedera he/ix ssp. he/ix, mais aussi Melittis me/issophy/­/um ssp. melissophyllum, Luzu/a forsteri et Asphode/us a/bus ssp. a/bus qui apportentla note méridionale ou thermophile de ces pentes bien exposées.Ces bois de pente, dominés par le Charme, sont vraisemblablement des bois desubstitution de l'lIici-Fagetum défini par DURIN et al.. L'abondance du Houx, la présence(même faible) du Hêtre, la proportion dominante d'espèces recherchant unsubstrat acide, (le pH est ici de 4,5). nous le montrent.La confirmation aurait pu être donnée par la visite d'une pente analogue, maissituée légèrement en amont, et sur la rive gauche, par conséquent exposée au Nord.Le temps nous manquait pour l'explorer aujourd'hui. En effet, si le Charme y estencore présent, mais beaucoup moins abondant, le Hêtre domine le même taillis deHoux définissant ici un véritable lIici-Fagetum (avec au mois de mars la présenced'Erythronium dens-canis) ne comportant plus aucune espèce thermophile herbacée.Mais revenons au versant rive droite, dont nous atteignons maintenant le bas depente. La végétation herbacée s'enrichit quelque peu. Le Lierre se développe, apparaissentquelques pieds de Po/ygonatum mu/tif/orum, Conopodium majus, Euphorbiaamygda/oides ssp. amygda/oides, Me/iea uniflora. Non loin d'un ruisselet temporaire,nous avions observé tôt dans la saison Scilla bifo/ia ssp. bitoüe. naturellementdisparue ce jour de juin.C'est l'heure de se restaurer. Certains apercevront encore Asp/enium septentriona/eprès de la tranchée de la voie ferrée. Le soleil nous permet de manger dehors.Les Champignons récoltés au cours de la matinée auraient pu agrémenter le piquenique:en effet, ont été déterminés: Russu/a cyanoxantha, R. vesce, Bo/etus edulis,B. erythropus, B. cerpini, Canthare/lus ciberius, Amanda fu/va; deux autres Amanitesont été également notées: A. gemmata et A. spis sa.L'après-midi, nous pouvions explorer la rive gauche de la Vienne, ce qui nous auraitpermis de voir notamment Doronicum austriaeum. Mais nous avons choisi d'allervers les rives de la Maulde afin de varier les milieux.Il - La rive gauche de la Maulde,entre le pont routier de la 0 14 et le confluent du ruisseau de la Brousse.Pour compléter le programme de la journée, nous visitons les rives de la Maulde,3 km à l'Ouest de Bujaleuf.Les milieux boisés sont beaucoup moins variés. Ouercus robur ssp. robur est l'es-


SORTIE À MASLÉON ET BUJALEUF (HAUTE-VIENNE) 173pèce arborescente dominante; il est ici en compagnie de Betula pendula, Pin ussvlvestris et Quercus rubra. Le Houx est toujours abondant en sous-strate, la Bourdaineest également commune. Parmi les espèces herbacées, nous retrouvons AnthericumIiliago, et, nouveautés par rapport à ce matin, Blechnum spicant abondant,Dryopteris carthusiana ainsi que Lysimachia nemorum en bordure du ruisseau dela Brousse. Près du plateau, en exposition Sud-Ouest, nous avons noté Melittis metissophy/lumssp. melissophvllum et Serratula tinctoria ssp. tinctoria.Une petite lande, orientée vers l'Ouest, est constituée par Ca/luna vulgaris, Ericacineree, Genista pi/osa, Potenti/la erecta ... Quelques Bryophytes parmi lesquellesDicranum spurium (détermination M. ROGEON), très localisée en Limousin.Le confluent du ruisseau de la Brousse avec la Maulde se situe au niveau d'unevaste dépression occupée par une mégaphorbiaie à Filipendula ulmaria ssp. ulmaria(alliance du Filipendulion Ségal 1966). Outre cette espèce caractéristique, l'alliancese définit par la présence simultanée de t.vthrum salicaria, Lysimachia vulgaris, Angelicasvlvestris et de Cere» laevigata. De nombreuses espèces correspondent à l'ordredes Molinietalia Koch : Cirsium palustre, Scirpus svtveticus, Lychnis ttos-cucutissp. cuculi, Lotus uliginosus, Juncus ettusus, Ranunculus flammula ssp. flammula -Ô,D'autres enfin doivent être considérées comme des espèces compagnes: Iris pseudecorus,Humulus lupuius, Lvcopus europaeus ssp. europeeus, Scute/laria galericulata... , ainsi qu'un pied de Salix alba ssp. alba peu vigoureux.En bordure même de la Maulde, sur fond plus ou moins vaseux, on rencontre Carexpaniculata ssp. penicutete, Carex rostrete, Carex cutte, Glyceria declinete, Juncusbutonius, Wahlenbergia hederacea, Filagine/la uliginosa ssp. uliginosa, Alismaplantago-aquatica, ...Plus de 115 espèces phanérogamiques ce matin, une soixantaine cet après-midi,définissent l'intérêt botanique de cette région sur le plan de la Systématique. Maisla variété des groupements phytosociologiques et encore plus la richesse en espècesd'une grande importance phytogéographique donnent à cette région un attraittout particulier.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE~OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983174Sortie botaniqueà Brigueil Le Chantre(Vienne) 20 juin 1982par M. GESAN et P. PLAT (1)1- La vallée de l'AsseDans la région explorée, c'est-à-dire celle de Briqueil-le-Chantre (carte au 1/50 ()()()e : SaintSulpice-les-Feuilles ; cote 1gr 40 W, 51 gr 50; U.T.M. 350-51 30), la rivière entaille les dépôtstertiaires représentés sur la plateau par le grès argirolithe ; du Berry; puis les formations calcairesmarneuses du Bajocien, de l'Aalénien et du Toarcien. Ellefait alors apparaître, souventsous forme de hautes falaises sur sa rive droite, les granites, granulites et roches métamorphi·ques du primaire.A- Le gué près du château de MareuilUn fort contingent d'espèces hygrophiles s'est établi sur le substrat sablonneux souventinondé.Citons principalement :Angelica svlvestris,Bidens tripartita,Lysimachia vutqens,Lythrum salicaria,Mentha suaveolens,Phalaris arundinacea ssp. arundinacea,Scirpus sylvaticus,Rorippa amphibia, au polymorphisme foliaire accusé et traduisant bien cette variabilité duplan d'eau,Ranunculus aquatilis, avec plusieurs accommodats suivant le degré d'immersion,Ftlaginella (= Gnaphalium) uliginosa ssp. uliginosa, Polygonum hvdropiper, Juncus butonius,souvent indicateurs de sols colmatés, qui arrivent en pionniers dans des aires bien déqagées.Sagina procumbens ssp. procumbens, s'étalant en coussinets; et Scutellaria galericulata quis'accroche au peu de terre située entre les pierres du pont.La lisière forestière semble constituer un milieu favorable pour :Myosotis scorpioides Silene (= Melandryum) dioicaMyosotis sylvatica ssp. sylvatica Agrimonia procera (= odoreteïLychnis flos-cuculi ssp. flos-cuculiCarex hirtaVeronica serpyllifolia ssp. serpyllifolia,etc ...Au pied des aulnes (A/nus glutinosa) et des frênes (Fraxinus excelsior ssp. excelsiorï, outreHydrocotyle vutqsns, apparaissent de belles touffes d'osmondes (Qsmunda reqelis) aux épissporangifères bien individualisés.B- La rive gauche, en remontant vers Eports.Dans ce thalweg à demi encaissé parmi les roches plutoniques, la strate arborescente estcelle d'une forêt claire où dominent Quercus robur ssp. robur et Carpinus betulus.111M. GESAN, 87, Avenue Victor-Hugo, 86500 MONTMORILLONP. PLAT, Ecole de garçons, 36220 TOURNON~SAINT-MARTIN


SORTIE À BRIGUEIL-LE CHANTRE (VIENNE) 175L'humidité atmosphérique et surtout édaphique est attestée par Fraxinus exce/sior ssp.exce/sior et quelques pieds clairsemés de Viburnum opulus, la fertilité du sol par Ti/iacordete,le long de la rivière. Quant à l'unique exemplaire exubérant de Rhamnus cstherticus, il soulignele peu d'acidité du sol.Les arbustes sont représentés par :Crataegus monogyna ssp. monogynaCory/us avellana,Euonymus europeeus,lIex equitolium,Lonicera peric/ymenum ssp. periclymenum,Prunus spinose.Rubus sp.,Sambucus nigra,Sorbus tormina/is.Parmi la strate herbacée, nous rencontrons:1- un lot typique de sylvatiques de la hêtraie à tonalité atlantique, sur sol modérément acide àhumus doux de type mull :Athyrium fi/ix-femina,Luzu/a pi/osa,Epipactis helleborine (= /atifo/ia) Me/ica unitlore,Festuca gigantea,Milium ettusum,Geranium sy/vaticum ssp. svtvsticum. Oxalis acetosella,Lamiastrum ga/eobd%n ssp. rnontenum, Phyteuma spicatum ssp. spicatumDe nombreux géophytes printaniers à bulbe ou à rhizome ont pratiquement terminé leurcycle végétatif. C'est le cas pour:Adoxa moschatellina Hvacinthoides (= Endymion) non scripte.Anemone nemorose,Ranuncu/us ficaria ssp. bu/bifer ipour cette dernière espèce, seull'emplacemenNeste souligné par les nombreuses bulbilles enforme de grains de blé, tombées de l'aisselle des feuilles disparues et assurant une <strong>reproduction</strong>asexuée ainsi qu'une colonisation efficace du milieu.Pour que nous ayons affaire à l'Asperulo-fagion classique des phytosociologues, il nousfaudrait ici l'aspérule odorante et le hêtre dans la strate arborescente;2- de nombreuses ubiquistes de chênaie-charmaie et de bois humides:Ajuga reptensGeum urbenum,AI/iaria petiolete,G/echoma hedereces,Aqui/egia vu/garis,Juncus tenuis,Brachypodium sy/vaticum ssp. sy/vaticum, Poa nemoreüs,Carex remets,Primu/a e/atio; ssp. etetior,Elymus caninus,Ranuncu/us auricomus ides fougères sciaphiles de forêts, de ravins et de roches siliceuses :Asp/enium adiantum-nigrum,Po/ystichum setiterum,Dryopteris di/atata dans les fentes des blocs de granulite au pied desquels, sur l'humus,Moehringia trinervie s'étale en tapis.31-des espèces de la chênaie pédonculéeHo/eus mollis ssp. mollisPo/ygonatum mu/tif/orumHvpericum pu/chrum dans une coupe forestière avec Digita/is purpurea ssp. putpures. Teucriumscorodonia ssp. scorodonia et, étroitement localisées, quelques belles touffes de Poacheixii, pâturin montagnard très rare dans la région et facilement reconnaissable à ses feuillesd'un beau vert à pointe cucullée :Dryopteris fi/ix-masPolypodium vu/gareEuphorbia amygda/oidesPo/ypodium interjectumHieracium sabaudumPteridium aqui/inumHieracium umbellatumStachys officinalisssp. umbellatum Stachys sy/vatica "et sur les dalles rocheuses, au sommet du vallon :


176 M. GÉSAN ET P. PLA TCalluna vulgarisHalimium umbellatum.Dans les zones les plus sèches et tassées du chemin traversant cette sylve, apparaissentdes colonies de Ranunculus paludosus (= f1abellatus)et dans les zones plus herbeuses croîtCentaurea debeeuxù ssp. thUillieri. Le long de la rivière, par endroits, se remarquent quelquespieds de Valeriana repens.Nous aboutissons à un deuxième gué franchi grâce à des blocs de granite intentionnellementdisposés. Sans nous attarder sur la végétation précédemment rencontrée, nous atteignonsle village d'Eparts, en remarquant le long de la pente suintante du coteau, une stationde Filaginella uliginosa ssp. uliginosa accompagnée de Montia fontana ssp. chondrosperma(= vernal.Une brève visite à l'étang, abreuvoir communal pour les troupeaux, termine la matinée. Ilse situe aux abords du hameau aux maisons massives en granite, pour beaucoup délabrées etcaractérisant bien le dépeuplement accéléré de ces régions du sud de la Vienne.Tout un groupe écologique significatif des substrats sablonneux et vaseux temporairementexondés colonise les grèves.Bidens tripartitaLythrum hyssoplfoliaBeocharis acicularisMentha pulegiumFilaginella uliginosaRorippa islandicassp. uliginosaPulicaria vulgan"s.On relève, sur les berges humides :Trifolium petens, très remarquable en raison de ses têtes globuleuses d'un beau jaune d'or.Lotus uliginosusJuncus articulatusEpilobium tetragonum ssp. tetragonum Alopecurus geniculatus etc ...Quelques pieds de Lepidium heterophyllum profitent d'un surplomb très sec.c- La carrière abandonnée. explorée après le repas.Elleest établie dans la roche métamorphique. Il s'agit d'une anatexite ayant parfois l'allured'un gneiss où les feuillets ne sont guère visibles. Peu de quartz et très peu de feldspaths.C'est le gneiss d'Aubusson des anciennes cartes géologiques.La cordiérite tectosilicate s'y trouve en grains de couleur verdâtre par suite qe l'altération.La sillimanite, autre silicate, se présente sous forme de taches blanchâtres à l'éclat vitreux;ces deux minéraux sont indicateurs d'un métamorphisme très avancé.1°) Sur les éboulis gravillonneux résultant de l'effritement de la roche, se développentd'élégantes touffes de Micropyrum tenellum. Asplenium septentrionale, observée par MonsieurTERRISSE, est une montagnarde héliophile, strictement calcifuge, bien reconnaissableà ses lanières bifurquées au sommet. Par son enracinement très faible, elle s'insinue dans lesanfractuosités du rocher.Jasione montana ssp. montanaTeucrium scorodonia ssp. scorodoniaDigitalis purpurea ssp. purpureaAndryala integrifolia (= sinuata)sont ici en pleine floraison.2°) Le fond de la carrière constitue une pelouse sablonneuse sèche à cette période del'année. Un peuplement d'acidiphiles préférentielles. de thermophiles, de plantes pionnièresdes sols pauvres s'y installe.Ce sont:Danthonia (= Sieglingia) decumbens, Hieracium pilosella s.1.hemicryptophyte cespiteuse, trèscaractérisée par ses tiges fleuriesinclinées à 45°Ornithopus perpusillusVulpia bromoidesTrifolium micranthumMyosotis arvensis ssp. arvensisLotus angustissimusHypericum humifusumRumex acetosella


SORTIE À BRIGUEIL-LE CHANTRE (VIENNE) 177Dtenthus armeria ssp. ermene, qui prospéraitici abondamment en Juillet 81 n'a pas étévu ce Jour.Plantago coronopus ssp. coronopus en véntable prairie dans la partie centrale de la carrièreAira caryophyllea ssp. caryophylleaHypochoeris radicataCarlina vulgaris ssp. vulqeris montrant sesnouvelles rosettes et ses hampes sèches dela précédente année.Herniaria glabra ssp. glabraSpergularia rubra.3") Le coteau au bord de cette excavation, outre la strate arbustive de la lande xérophile àUlex minot ( nenusi et Et/ca cinerea, offre une rareté locale : Nardus stricte, graminéesociale des pelouses alpines, qui traduit nettement la décalcification des horizons pédologiques.Elle est accompagnée de belles touffes très glauques de Festuca lemenu, avec Scebiosecolumbana ssp. columbaria aux feuilles excessivement découpées dont les segmentssont presque filiformes.Aira preecox sur le roc presque à nu Teesdalia nudicaulis (fructification terminée)Renuncutus paludosus (tlabellatus) Logfia (= Filago) minimaPotentilla argenteaDeschampsia flexuosaTntohum glomeratum Tritolium striatum etc ...Il faut souligner, en conclusion, l'abondance des espèces montagnardes dans cette vallée.P,lrrlll les plus significatives rappelons: Oxeüs acetosella, Geranium sylvaticum ssp. sylvati­Cil/II, Pua cheixii, Nardus stricta. On lira à ce sujet, le travail publié par Eugène SIMON dans le'Jlilletlrl de la Société Botanique des Deux-Sèvres, de 1928, et ayant trait à l'élément montalJllèHdou continental dans la flore du Seuil du Poitou.11-L'étang de la Planchille, à deux kilomètres. à l'est de BrigueilSous-sol : formation détritique grésoargileuse tertiaire.Bel étang de pêche, il ya encore quelques années. Il suit l'évolution classique des petitespièces d'eau acides locales non entretenues. Ce fut à partir de la bordure sud un envahissementet comblement rapide partiel par les nénuphars (Nymphaea alba) dont très peu subsistent.De nombreux hélophytes aux longs rhizomes progressant dans la vase, aux tiges couchéesradicantes ou flottantes ont envahi ce milieu.Nous y trouvons :Hypericum elodes Hydrocotyle vulgarisScirpus fluitans Potamogeton polygonitoliusMenyanthes tritoliata Ludwigia palustrisBaldellia ranunculoidesJuncus bulbosus(i. Alisma repens)Galium palustre.Ce serait le biotope favorable pour les sphaignes. Elles sont apparemment absentes.Salix atrocinerea ssp. etrocineree, sylvatique prémice de la saussaie ultérieure est l'indiced'une zone plus sèche, avec:Carex pseudocyperusLycopus europaeus ssp. europaeusCirsium palustreCarum verticillatumIris pseudacorus Sparganium erectum ssp. erectum.Sur la grève opposée, balayée par le peu d'eau libre subsistant, ce sont:Carex vesicariaAlisma plantago-aquaticaRanunculus flammula ssp. flammula Oenanthe aquaticaEleocharis pelustris ssp. palustris Glyceria fluitans ssp. fluitans, et l'accommodatterrestre des endroits humides de Polygonumamphibium.Puis, dans la prairie humide du voisinage :Carex ovalisCarex otrubae


178M. GÉSAN ET P. PLA TEpi/obium obscurumCirsium dissectumCentaurea debeeuxii ssp. thuil/ieriTrifo/ium hybridum ssp. hybridumOenanthe peucedanifo/iaBromus recemosusTrifo/ium patensJuncus effusus etc ...111-Le château de Brosse. au sud-est de Chaillac (1gr 30 W-51 gr 50 ;U.T.M . 360-5140)Par Chaillac où la bassin minier présente des grès ferrugineux riches en hématite avecminéralisation en barytine et fluorine d'origine hydrothermale, nous parvenons au château (il,Brosse.Là, à côté de vieilles maisons berrichonnes, sur un éperon rocheux en leptynites qUI sontdes gneiss de grain fin peu micacés, se dressent de majestueuses ruines féodales. C'est icique notre promenade botanique se terminera par le parcours d'une deuxième pelouse thermoxérophile.Nous y mentionnerons, entre autres :Dianthus carthusianorum Marrubium vu/gareVu/pia myuros Mieropyrun tenel/umVu/pia bromoides .' Carduus nutans ssp. nutansVerbascum pu/veru/entumJasione montana ssp. montanaThymus serpyl/umPotentil/a argenteaRumex pu/cher ssp. pu/cherMedicago arabicaCarduus tenuif/orusSedum ref/exumPlantago coronopus ssp. coronopus Sedum acre.L'abondance des silicicoles strictes est ici très réduite.Dans les endroits plus rudéralisés, abondent quelques nitrophiles.Bal/ota nigra ssp. foetidaReseda /uteo/aOnopordum acanthium ssp. acanthium Euphorbia /athyris etc ...Il faut souligner ici que les crêtes du château servent de support à Dienthus cervophvüus,abondant, mais qui commence tout juste à épanouir ses fleurs.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE·OUES T, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983179Compte rendu de l'excursiondu 27 juin 1982dans les marais des Gonds(Charente- Maritime)1- Matinée : Grande Prée ou prairiedes Dangalys.par André BOURASSEAU (*)Les marais des Gonds ayant été explorés en détail au cours des années précédentes- notamment celui de l'Anglade -, ce qui permit de revoir bon nombre de plantesintéressantes, il était logique d'y organiser en 1982 une excursion publique quifut fixée au dimanche 27 juin.Cette date, judicieusement choisie au début de l'été et à la veille des vacances,permit à une quarantaine de Sociétaires (certains venus de très loin) de participerà la sortie. De plus le beau temps favorisa l'exploration de ces milieux humides, souventinabordables en période de pluies continues ou d'orages subits.Le programme prévu pour la matinée était la visite de la Grande Prée des Gondsou prairie des Dangalys, située entre le bourg des Gonds et le bras principal de laSeugne près de son confluent avec la Charente. Elle est considérée comme une desplus riches parmi les prairies de la rive gauche de la Charente. En dehors des élémentscommuns à ces prés et presque constants comme: Thalictrum flavum ssp.flavum, Valerian a officinalis s.l., Achillea ptermice, Inula britannica, Gratiola officinelis,Euphorbia palus tris, Carex disticha ... t cette prée a fourni en effet des plantesbeaucoup plus rares mais plus instables comme Viola pumile, Orchis laxiflora ssp.pelustris, Deschampsia media que nous ne verrons pas cette année malheureusement.Les conditions atmosphériques favorables à la croissance des graminées ontfait pousser un foin haut et dense, étouffant ces espèces basses. Par contre, nouspourrons admirer de belles touffes de Deschampsia cespitosa var. altissima Nob.,atteignant parfois la taille d'un homme et dépassant donc largement la hauteur indiquéepar ROUY (1,50 ml. Il y en avait de nombreux pieds le dimanche d'avant (laprairie a été fauchée dans la semaine) mais il en reste encore sur les bords, notammentà l'orée d'un petit bois et dans le pré derrière lui.Nous pénétrons dans la Prée et explorons d'abord la partie ouest, par le sentierqui longe une partie boisée ombrageant un fossé. La flore y est assez banale maisnous pouvons y voir encore plusieurs laîches: Carex distiche, Carex hirta variétéhirtiformis (Pers.) Junge, forme glabre assez répandue dans ces prairies, Carex ecote.Carex 'otrubee (nom qu'il faut donner maintenant à l'ancien Carex vulpina L. des Flores.Deux espèces y ont été reconnues récemment. Le vrai Carex vulpina est uneespèce bien différente, d'ailleurs fort rare). Il y a aussi de magnifiques échantillonsde toutes tailles de la Fléole des prés, considérée à tort comme commune dans lesFlores. Les taxonomistes modernes y distinguent aujourd'hui deux sousespèces:Phleum pratense ssp. pretense, plante des sols riches relativement humides(celle que nous rencontrons) et la ssp. bertoionii, taxon bulbeux des terrains secs,bords des champs et des chemins, beaucoup plus répandu que le précédent. La Nou-• A.B., 2, rue Bernard Palissy, 17100 SAINTES.


180 A. BOURASSEAUvelle Flore de Belgique ... (1973), page 660, donne une bonne clé pour les distinguer(voir note 1). On peut voir aussi çà et là la curieuse forme terrestre, répandue parles inondations, du Polygonum amphibium, forme indéterminable avec les ouvragesusuels car elle fleurit rarement en dehors des rives. Parmi les Renouées dressées,on la reconnaît à ses feuilles en fer de lance, larges de 2-3 cm, aiguës à la pointe,en cœur à la base, les supérieures amplexicaules.Nous pénétrons ensuite dans le pré fauché prolongeant la route. Dès l'entrée, ledimanche précédent, il y avait une très belle station de l'hybride X Festulolium loliaceum,assez répandu dans ces prairies, les deux parents (Festuca pratensis ssp. pratensiset Lolium perenne) y étant particulièrement abondants. L'épi de cet hybride,long de 20 à 30 cm, paraît formé d'épillets de F. pratensis disposés alternativementet plus lâchement que dans le Lolium. Étant stériles, ils blanchissent en séchant,ce qui permet, en fin de floraison, de trouver facilement ce curieux taxon. Nous pouvonsencore en observer quelques brins échappés à la faux mécanique. Les nombreuxpieds de Carex disticha vus le 20 juin ont également été fauchés mais on enverra d'autres cà et là. Ce Carex, rarement distique et plus souvent pyramidal, sereconnaît toujours, en fin de floraison, au fait que ses épillets mâles, situés au milieude l'épi, provoquent, en se desséchant, un rétrécissement caractéristique; de plus,l'utricule est bordé aux 3/4 d'une aile étroite et denticulée.Nous contournons la parcelle boisée pour revenir par un pré également fauché.La prairie voisine (côté bois) est intacte et contient les deux Deschampsia cespitosa: le type ou sous-espèce cespitosa (toujours sous sa forme élevée et à feuillesplanes larges de 3-5 mm) et la sous-espèce refracta (Lag.) Rivas Martinez (qui correspondà l'ancienne variété convoluta Le Grand), de taille deux fois moins hauteet à feuilles capillaires. Il est donc aisé de les comparer. Ajoutons qu'une petite stationnouvelle d'Ophioglossum vulgatum a été trouvée à la sortie du pré.Nous n'avons pu observer toutes les plantes prévues au programme. Quelquesunesseront montrées l'après-midi dans les marais de l'Anglade (Gratiola otticinetis,Euphorbia palus tris, Orchis laxiflora ssp. palustris ... ) Quant à Achillea ptarmica etInula britennice, elles sont plus faciles à voir en septembre où, après la fenaison,elles repoussent en colonies circulaires, la seconde plus ou moins mêlée à de trèsnombreuses Inules dysentériques.Nous déjeunons sur place, dans une ambiance joyeuse et amicale, les bottes defoin nous assurant des sièges mobiles et confortables fort appréciés des convives.C'est l'heure des commentaires, des échanges de vue, des projets ...Note 1 :« - Épillets longs de 3-4 mm. Lemme longue de 2-2,5 mm. Arête des glumes longuede 1-2 mm. Feuilles larges de 3-9 (12) mm, les inférieures atteignant 45 cmde longueur; ligule obtuse, atteignant 6 mm de longueur. Inflorescence longue de6-20 (30) cm ... Tige rarement enflée-tubéreuse dans le bas ... Phleum pratense- Épillets longs de 2-3 mm. Lemme longue de 1,2-2 mm. Arête des glumes longuede 1 mm au max .. Feuilles larges de 2-6 (9) mm, les inf. longues au max. de12 cm ; ligule assez aiguë, atteignant 3 mm de longueur. Inflorescence longue de1-8 cm. Tige toujours plus ou moins enflée-tubéreuse dans le basPhleum bertolonii. ».Extrait de la « Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg,du Nord de la France et des Régions voisines», par DE LANCHE, DELVOSALLE, DUVI­GNEAUD, LAMBINON et VANDEN BERGHEN, Bruxelles, 1973, page 660.


SORTIE MARAISDES GONDS ICHTE-MMEi.181Notes sur quelques plantesrencontrées au cours de la matinée :Carex aeuta Linné:Cette Laîche eurasiatique des rives et des prés humides était mal connue au tempsde Lloyd qui n'en indique que trois localités en Charente-Maritime (Flore de l'Ouest,4ème édition, page 382) : Saint-Savinien (Tesseron 1), Agonnay, Royan (Foucaud)où il faudrait la retrouver. Notre collègue R.-B. PIERROT en a ajouté une nouvelle(Saintes) dans son « Relevé de quelques plantes peu connues en Charente-Maritime»paru dans le Bulletin trimestriel de l'Union des Sociétés françaises d'Histoire Naturellen? 3 (juillet 1950). Aujourd'hui ce Carex ne doit plus être considéré commetrès rare dans la vallée de la Charente, en amont et en aval de Saintes, et son écologieest bien connue.Rappelons que l'on reconnaît ce Carex à sa souche stolonifère (on observe souventplusieurs touffes contiguës ou en enfilade), surtout à ses 2 stigmates et à seslongues bractées très aiguës d'où son nom), relevées en épée, dépassant la tige fleuriescabre ; celle-ci terminée par 2-3 épis mâles (rarement 4). Il ressemble à Carex elatassp. elata (= C. strieta Good.), également à 2 stigmates mais à grosse souche gazonnante,surtout à Carex aeutiformis (= C. paludosa Good.) de même écologie, égaiementstolonifère mais à 3 stigmates, un peu à Carex pendula (= C. maxima Scop.)par ses épis femelles longs et un peu penchés.Précisons maintenant son milieu naturel.La découverte de M. SANDRAS, qui en a trouvé plusieurs hectares dans les maraismouillés des Tréans, à Courcoury en 1978 et même en amont où le Carex remontevraisemblablement dans les communes situées plus à l'est, éclaire d'un jour nouveauson écologie et sa dispersion. Il apparaît donc que ce Carex se propage parle fleuve où il se fixe alors sur les rives: rive droite à Dompierre (près du bac), àChaniers, près du bac et à Port-Hublé , à Saintes (près du jardin public), à Bussac,à Port-Berteau, etc ... ; rive gauche: à Courcoury, au confluent de la Seugne, faceà Port-Hublé, et même sur les bords de la Seugne à Gazillan, à Saintes, entre le campingmunicipal et Courbiac et plus loin à Saint-Thomas, et sans doute çà et là jusqu'àSaint-Savinien. Mais il est répandu aussi dans la vallée, souvent loin des rives, parles inondations, comme l'indique sa présence éloignée, par exemple à Saintes, aufond de la prairie de la Palue (E. CONTRÉ: 1972) et au bout (à l'est) du canal d'écoulementséparant les prairies de la Palue et du Maine, ainsi qu'autour des mares dansla prairie du Maine. Nous en avons vu également une petite station, M. SANDRASet moi, en 1978, dans la prairie de Montalet à Saint-Savinien. Sa présence apparaîtdonc normale dans la Grande Prée des Gonds. On le trouvera certainement ailleursdans la vallée.Desehampsia eespitosa (L.) P.B., subsp. refraeta (Lag.) Rivas Martinez :Ce taxon, certainement rare (ROUY ne l'indique que dans 4 départements et 4localités), mais surtout méconnu, est souvent confondu avec Desehampsia mediaqui a aussi des feuilles euroulées-sétacées mais plus courtes.Selon M. KERGUÉLEN ( Les Graminées (Poacées) de la Flore française: 1975),


182 A. BOURASSEAUil a été distingué et décrit dans le Synopsis Florae germanicae et helveticae de KOCH,édition 2 (1844), sous le vocable d'Aira cespitosa L., var. setifolia Bischoff, en provenancede la région d'Heidelberg (Bade) en Allemagne. Il fallut attendre plus d'un. demi-siècle pour que sa présence fût signalée en France. Le botaniste berrichon A.LE GRAND le découvrit à son tour dans les environs de Bourges et le publia dansle Bulletin de la Société Rochelaise en 1899 sous le nom d'Aira cespitosa L., var.convoluta Le Grand. ROUY (Flore de France, tome XIV, 1913) le rangeait dans legenre Deschampsia mais n'en faisait qu'une « race» de D. cespitosa P.B .. P. FOUR­NIER, dans les 4 flores, l'admettait aussi comme variété.Les taxonomistes modernes l'ont élevé au rang justifié de sous-espèce. Nos lecteursconsulteront avec fruit l'étude de Jean VIVANT: « Sur deux sous-espèces ibériquesnouvelles de D. cespitosa (L.) P.B. » paru dans le Bulletin de la Société Botaniquede France, tome 125, 1978. L'article comporte d'excellents croquis. « FLORAEUROPAEA » (volume 5, page 226) en dit quelques mots ( à la suite de Deschampsiamedia) mais ne prend pas position. Enfin M. KERGUÉLEN, dans le 5ème Supplémentà la Flore de COSTE de JOVET et VILMORIN, donne une clé de ces plantesvoisines (1979). L'article de J. VIVANT y est bien analysé et ses croquis reproduits.Le véritable créateur de ce taxon, connu des botanistes espagnols, serait doncLAGASCA Y SEGURA (1816).Rappelons les principaux caractères de la nouvelle sous-espèce. Plante densémentgazonnante de 30-70 cm (ici jusqu'à 80-100 et même plus dans les annéeshumides). Feuilles radicales nombreuses, à gaine plus courte que dans le type (5cm), incurvées, enroulées-sétacées, à 7 côtes en général, longues et molles, atteignantla moitié de la tige fleurie; 1 ou 2 feuilles caulinaires, courtes, éloignées dela panicule. Celle-ci ample, longue de 7 à 14 cm d'après ROUY, mais en fait presqueaussi grande que celle du type (jusqu'à 20-30 cm). Épillets médiocres (glumes de3,5 mm) bigarrés de brun et d'un peu de violet (ils sont blanchâtres dans le type).Selon J. VIVANT, la lemme a des dents externes de 0,3 mm, deux fois plus longuesque les dents internes.Cette plante ne doit pas être confondue avec Deschampsia media, espèce plusbasse, densément cespiteuse également, mais dont la souche se divise en fasciculesfaciles à séparer. Les feuilles radicales, à gaine de 2-3 cm, sont raides, enrouléessétacées,glauques et n'atteignent le plus souvent que le tiers de la tige fleurie. Lesépillets, de même longueur, sont jaunâtres mais - caractère très important - l'arêteest insérée au milieu de la glumelle ou lemme (vers le 1/4 inférieur dans D. cespitosa).Elle fréquente les mêmes lieux mais aussi les endroits secs, notamment lesdépressions marneuses mouillées l'hiver. Elle est alors plus basse et plus glauque,avec un port de Festuca gr. o vina. C'est une espèce subméditerranéenne.La sous-espèce D. refracta étant rare et mal connue, son aire est difficile à préciser.En dehors des 4 départements cités par ROUY (Aube, Cher, Haut-Rhin, Loire),elle existe dans la Haute-Marne (P. FOURNIER), les Deux-Sèvres (E. CONTRÉ) etla Charente-Maritime. J'en connais une très belle station à Saintes, dans la prairiede la Palue, au pied du remblai de l'Avenue de Saintonge. Il semble qu'elle suiveà peu près l'aire de l'espèce qui recouvre l'Europe, l'Asie tempérée et l'Amériquedu Nord, mais avec un caractère plus méridional et plus restreint (sans doute de l'Europecentrale à la Péninsule ibérique). Sa présence dans nos marais méritait doncd'être soulignée.


SORTIE MARAISDES GONDS (CH TE-MME).183Il - Après-midile marais de l'Anglade.par Ch. LAHONDÈRE et R. DAUNAS*Cette excursion avait été proposée aux membres de notre Société parce que cemarais présente un intérêt exceptionnel sur le plan régional. L'étude de la flore etde la végétation du marais de l'Anglade avait été confiée à la S.B.C.O. par la DirectionDépartementale de l'Agriculture, par l'intermédiaire de la Société des SciencesNaturelles de la Charente-Maritime, dans la perspective d'une classement en réservede biotope: cette étude a permis de mettre en évidence la richesse remarquable dela flore à ce niveau, et fait d'autant plus regretter que le marais voisin des Breuilsait été en grande partie « aménagé» avant que l'étude de sa flore n'ait été entreprise.Le marais de l'Anglade est situé près des Gonds, à quelques kilomètres au sudouestde Saintes, entre les villages de Courpignac et de Courcion. Il occupe unedépression inondée pendant une grande partie de l'année, un seuil empêchant l'eaude s'évacuer vers la Seugne et la Charente: l'eau peut ainsi recouvrir une partieimportante du marais jusqu'en juin-juillet. Le sol est très vraisemblablement constituépar de la tourbe comme cela a été montré dans le marais des Breuils où l'ona trouvé « plus de trois mètres de tourbe fibreuse brune à noire mélangée de limonargileux» (notice de la carte géologique au 1/50.000", Pons) ; la tourbe est ellemêmerecouverte d'alluvions qui continuent à se déposer chaque hiver lors des cruesde la Seugne et de la Charente.La partie centrale du marais est une c1adiaie qui en occupe la plus grande partie; en bordure lui succède parfois une roselière ou une cariçaie. Les formations boiséessuccédant aux précédentes vers la périphérie sont une saulaie et une chênaiefrênaiepar laquelle on aborde le marais. Au cours de l'après-midi du 27 juin, nousavons herborisé dans chacun de ces milieux.1- La cladiaie.Nous groupons sous cette dénomination plusieurs phytocénoses appartenant àdes associations différentes. Le marais étant utilisé par les chasseurs de gibier d'eau,ceux-ci fauchent régulièrement certaines parties de la c1adiaie devant des cabanesde bois appelées « tonnes », d'où ils peuvent tirer sur les oiseaux attirés vers cessurfaces inondées et dégagées. Il ne fait pas de doute que ce fauchage est responsablede la richesse floristique de certaines de ces surfaces : nous avons visité troisd'entre elles. On peut distinguer là au moins deux ensembles végétaux: l'un, quenous appelons c1adiaie claire ou c1adiaie-phragmitaie, est fort complexe du point devue phytosociologique selon B. DE FOUCAULT; une étude plus poussée paraît indispensablepour situer ce groupement dans la nomenclature phytosociologique. L'autreensemble, floristiquement moins riche, est remarquable par l'abondance de Carexserotina ssp. serotina. Lorsque le fauchage cesse, ces ensembles évoluent vers lacladiaie dense .• Ch. L. : 94 Avenue du Parc, 17200 ROYAN.R.O. : « Le Clos de la Lande ». St-Sulpice-de-Royan, 17200 ROYAN.


184 C. LAHONDÈRE ET R. DAUNAS.a - La cladiaie claire.La première cladiaie fauchée visitée est située très près de la route Courpignac­Courcion et peut être aisément atteinte à partir de la route menant au hameau del'Anglade. Plusieurs espèces intéressantes y ont été observées:• Carex lasiocarpa (= C. filiformis) : cette laîche, caractéristique de l'alliance du Caricionlasiocarpae à laquelle cet ensemble appartient sans doute, était inconnue enCharente-Maritime, jusqu'à ce jour. Découverte par J.-B. BOUZILLÉ et A. BOURAS­SEAU, elle a été identifiée sur le terrain par G. BOSC; nous en avons prélevé unéchantillon et nous avons pu confirmer cette très intéressante découverte. Peut-êtrece Carex est-il plus abondant qu'il ne paraît à l'Anglade, car nous avons appris parla suite par M. Ch. BERNARD qu'il était rarement florifère dans certaines de ses stations,en particulier au Lévezou (Aveyron). Inconnu dans les Deux-Sèvres, Carex lasiocarpaest rarissime en Vendée (deux stations connues) et dans la Vienne.• Scirpus lacustris ssp. tabernaemontani : autrefois assez commun, ce scirpe estdevenu très rare par suite de l'assèchement de la plupart de ses biotopes.• Orchis laxiflora ssp. palus tris a disparu de très nombreux marais pour les mêmesraisons que Scirpus tabernaemontani ; l'Anglade constitue très vraisemblablementsa station la plus importante en Charente-Maritime ;i1 est rare partout dans le Centre­Ouest.• Euphorbia palustris : comme les deux plantes précédentes et pour les mêmes raisons,cette euphorbe, autrefois assez commune, est devenue rarissime en Charente­Maritime; ailleurs dans le Centre-Ouest, elle ne peut être observée que dans le suddes Deux-Sèvres où elle est également très rare. A la périphérie du marais, on rencontreassez fréquemment Euphorbia vil/osa qui est donc moins hygrophile qu'Euphorbiapalus tris. Des formes (hybrides?) présentant à la fois des caractères d' Euphorbiapalus tris et d'Euphorbia vil/osa peuvent être observées çà et là.• Carex serotina ssp. serotina : cette laîche dont le nom d'espèce signifie Il tardive »,donc automnale, fleurit ici de juin à septembre; elle est très rare en Charente­Maritime, dans tout le Centre-Ouest et pas commune en ce point du marais.• Carex lepidocarpa : cette espèce nous a semblé plus rare dans le marais de Langladeque dans le marais voisin des Breuils ; elle semble toutefois plus communeen face du hameau de l'Anglade.• Sonchus maritimus ssp. maritimus : ce laiteron, pas très rare dans les marais saumâtresdu littoral, l'est par contre dans les marais de t'intérieur; il semble remplacerici Sonchus palus tris qui occupe des milieux comparables dans le Bassin Parisien.• Gratiola officinalis : sa présence ici mérite d'être soulignée, car si elle est moinsrare que les espèces précédentes, elle n'en est pas moins absente sur de vastessurfaces. . .A côté des plantes citées, nous avons relevé:Carex acutiformis Alisma lanceolatumCarex panicea Ranunculus flammula ssp. flammulaJuncus subnodulosus Scorzonera humilis ssp. humilisJuncus articula tus Galium elongatumLysimachia vulgaris Phragmites australisStachys palus tris Cladium mariscusMentha aquatica Lythrum salicariaM,olinia caerulea ssp, caerulea Thalictrum flavum ssp. flavumIn~ pseudacorus. Calystegia sepium ssp. sepiumAlisme plenteço-equetice Hydrocotile vulgaris


SORTIE MARAIS DES GONDS (CHTE-MMEJ.185Cirsium dissectumSamolus valerandiAgrostis stoloniferaTeucrium scordium s. latoOenanthe lachenaliiScutellaria galericulataEleocharis uniglumis ssp. uniglumisBaldellia ranunculoidesSchoenus nigricansune (?) Cha racée.De chaque côté de la « tonne », une légère dépression encore plus mouillée quela c1adiaie environnante est colonisée par un ensemble dominé par Equisetum fluviatileet Eleocharis uniglumis ssp. uniglumis. Equisetum fluviatile est ici toujoursdépourvu de ramifications, ce qui n'est plus le cas lorsqu'il se développe à l'abri desCladium.b - La cladiaiedense.Elle occupe de très vastes surfaces et est de pénétration difficile; nous avonspu toutefois la traverser dans la partie nord du marais en nous rendant de la c1adiaieclaire dans la saulaie. Sa composition floristique semble homogène et dominée parle marisque (Cladium mariscus) ; avec lui nous avons rencontré:Schoenus nigricans Thalictrum flavum ssp, flavumCalystegia sepium ssp. sepium Lythrum salicariaHydrocotile vulgaris Mentha aquaticaStachys palus tris Euphorbia palus trisLysimachia vulgaris Frangula alnus.C'est à la limite de la cladiaie dense et de la cladiaie claire (où le Cladium n'estplus dominant) que l'on a le plus de chance de rencontrer l'un des joyaux de ce marais,qui en contient d'autres: Lathyrus palus tris ssp. palustris. Le marais de l'Angladeest la plus importante des deux stations actuellement connues de cette gesse enCharente-Maritime: dans le Centre-Ouest, elle est rarissime (on en connaît une seulestation, et qui est menacée, dans les Deux-Sèvres) ; elle l'est également en France.c - Les peuplements de Carex serotina.Nous avons observé un bel exemple de ces peuplements en face d'une « tonne»située non loin de la précédente, légèrement plus près du hameau de l'Anglade. Carexserotina ssp. serotina est ici très abondant en compagnie de Juncus subnodulosus(= J. obtusiflorus) et de Carex acutiformis. La végétation est ici beaucoup moinsdense et moins haute qu'au niveau de la cladiaie claire; la flore y est aussi moinsriche, chaque espèce y étant aussi moins abondante; cependant les deux ensemblesont une composition voisine, puisque nous y avons noté:Lythrum salicaria Phragmites australisHydrocotile vulgaris Cirsium dissectumCslvsteqie sepium ssp. sepium Mentha aquaticaSonchus maritimus ssp. maritimus Juncus articulatusGalium elongatum Alisma plantago-aquaticaOenanthe lachenalii Alisma lanceolatumCarex paniceaBaldellia ranunculoidesSchoenus nigricans une (?) Characée.Il faut noter l'absence de Cladium mariscus et la très grande rareté d'Orchis laxiflorassp. palus tris, de Thalictrum flavum ssp. flavum et de Samolus valerandi. B.DE FOUCAULT (com. écrite) pense que cette phytocénose est une race therrnoatlantiquedu Cirsio dissecti-Schoenetum nigricantis.


186 C. LAHOf\lDÈRE ET R. DAUNASLathyrus pa/us tris est, là encore, assez commun à la lisière de la c1adiaie densequi entoure le peuplement à Carex serotina.Dans les parties les plus basses et inondées pendant un temps plus long, on peutobserver Potamogeton cotoretus, mais le début de l'année 1982 ayant été trop sec,cette espèce n'a pas été vue, alors qu'elle était bien développée l'année précédente.On a pu cependant en reconnaître quelques fragments à la fin de la journée aux environsde la « tonne» située face au hameau de l'Anglade.Il - La roselière.Elle s'étend sur des sols inondés moins longtemps que ceux qui supportent la c1adiaie; aussi la rencontrons-nous dans certaines zones périphériques du marais, enparticulier dans la zone sud-ouest que nous n'avons pas visitée le 27 juin. Elle bordeparfois la c1adiaie. Phragmites australis domine toutes les autres espèces, commele fait le Cladium dans la c1adiaie dense. Avec le roseau, nous pouvons observer:Ca/ystegia sepium ssp. sepium Lycopus europaeus ssp. europaeusC/adium mariscus Lythrum sa/icariaVicia cracca Bidens tripartita.A ce niveau, des formes intermédiaires (l) entre Euphorbia pa/us tris et Euphorbiavil/osa sont assez communes.A l'intérieur de la roselière, on peut noter la présence d'arbrisseaux isolés qui sontsoit Sa/ix atrocinerea ssp, atrocinerea et Frangu/a a/nus, soit Fraxinus exce/sior ssp.exce/sior : ils annoncent une évolution de la roselière soit vers la saulaie, soit versla chênaie-frênaie.III- Les cariçaies.En bordure de la cladiaie ou le long des fossés, parfois sous le couvert, à vrai direléger, des arbres, on trouve plusieurs espèces de grands Carex, communs commeCarex riparia et Carex acutiformis, beaucoup plus rares comme Carex pseudocyperus.A côté de ces laîches de taille élevée, on peut en observer d'autres de tailleplus modeste, comme Carex remota et Carex otrubae. De grands hélophytes accompagnentces grands Carex; ce sont surtout:Fi/ipendu/a u/maria ssp. u/maria Euphorbia pelustrisIris pseudacorus L ysimachia vu/garisGa/ium e/ongatum Lythrum sa/icariaGa/ium u/iginosum Tha/ictrum f1avum ssp. f1avumC/adium mariscus.Un tel ensemble peut être observé très près de la route Courpignac-Courcion,immédiatement derrière le fossé bordant la route. A proximité, on a également punoter la présence de Po/ygonum amphibium f. terrestre.IV - Les fossés.Ils sont souvent situés sous le couvert des saules ou de la chênaie-frênaie. Lesol y est plus mouillé qu'ailleurs, bien que de façon très inégale, l'eau n'affleurantplus dans certains d'entre eux à la fin du mois de juin. Il y a donc vraisemblablement


SORTIE MARAIS DES GONDS ICHTE-MME). 187là, comme dans les ensembles précédemment décrits, plusieurs associations qu'ilreste à identifier. Nous avons examiné les fossés de la partie nord du marais. Nousy avons noté:Caltha palus trisGlyceria fluitans ssp. fluitansOenanthe fistulosaMyosotis scorpioidesPhalaris arundinaceaCarex otrubaessp. arundinaceaVeronica scutel/ataEupatorium cannabinumBerula erectassp. cannabinumPotamogeton colora tusMyosoton aquaticum (= Malachium a.) Alisma plantago-aquaticaApium nodiflorumMentha aquaticaCarex elata ssp. elataCyperus longus ssp. longus.Dans un fossé sous le couvert de la chênaie-frênaie, nous avons découvert Renunculuslingua. Cette grande renoncule qui n'a jamais été commune en France est devenued'une très grande rareté par suite de l'assèchement de la plupart de ses biotopes.Elle ne fleurit malheureusement pas dans le marais de l'Anglade, par suite, trèsvraisemblablement, du couvert de la chênaie-frênaie, peut-être également pour d'autresraisons, car cette espèce se développe habituellement dans un environnementdifférent de celui dans lequel on l'observe ici. Ranunculus lingua est en effet uneplante de la roselière ou de la c1adiaie-phragmitaie. A l'Anglade, elle est accompagnéede :Potamogeton colora tusMentha aquaticaBerula erectaAlisma plantago-aquaticaApium nodiflorum.Nous l'avons également observée, fleurie, début juillet 1981, dans le marais desBreuils, à la limite d'une zone fauchée et d'une haie.v - La saulaie.La saulaie sur sols tourbeux s'étend sur le pourtour du marais; elle jouxte l'unou l'autre des ensembles ci-dessus et précède la chênaie-frênaie. Avec Salix atrocinereassp. atrocinerea toujours dominant très largement, nous avons noté:Rhamnus catharticus Fraxinus excelsior ssp. excelsiorFrangula alnus Populus canescensViburnum opulus Populus nigra s. lato.Il faut souligner la présence, près de la route Courpignac-Courcion, d'un magnifiquepeuplier noir à contreforts: selon M. G. AYMONIN, les arbres à contreforts, autrefoisfréquents dans les grandes vallées (Loire, Rhin, par exemple) ont pratiquementdisparu de France.Parmi les herbacées, nous avons relevé:Lathyrus palus tris ssp. palus tris Alisma lanceolatumScirpus lac us tris Euphorbia palustrisssp. tabernaemontani Euphorbia vil/osaGratiola officinalis Valeriana repensSymphytum officinale ssp. officinale Vicia craccaRanunculus flammula ssp. flammula Calystegia sepium ssp. sepiumGalium elongatum Scutel/aria galericulataGalium uliginosum Thalictrum flavum ssp. flavumAlisma plantago-aquatica Molinia caerulea ssp. caerulea


188 C. LAHONDÈRE ET R. DAUNAS.Hydrocotilevulgaris.Solanum dulcamara et Urtica dioica sont la manifestation de la richesse du solen composés azotés. Rubus ceesius, très commun, est une transgressive de lachênaie-frênaie.VI - La chênaie-frênaie.Elle occupe la périphériê du marais, mais très irrégulièrement. Les espèces dominantessont Quercus robur ssp, robur et Fraxinus excelsior ssp. excelsior ; des espècesde la saulaie s'y maintiennent, comme Viburnum opulus et Rhamnus cathartieus,parfois même des espèces parmi les moins hygrophiles de la cladiaie et dela phragmitaie. Dans le sous-bois, nous avons noté:Prunus avium Arum italicum ssp. italicumCrataegus monogyna ssp. monogyna Ligustrum vulgareV/mus minorRubia peregrinaCarex flacca ssp. flacca Hedera helix ssp. helixRumex conglomera tus Physalis alkekengissp. conglomeratus Prunella vulgarisEuonymus europaeus Viola hirte.Le marais de l'Anglade est entouré de cultures. En bordure d'un champ de blénon loin du carrefour de la route Courpignac-Courcion avec celle menant au hameaude l'Anglade, nous avons pu récolter:Euphorbia falcataChaenorhinum minusv. praetermissum RyValerianella eriocarpaEuphorbia exigua.La végétation du marais de l'Anglade est donc constituée par des ensemblesvégétaux remarquables par la richesse de leur flore, surtout la cladiaie claire. Detels milieux ont pratiquement disparu de toute la région et même de France, à lasuite du drainage des zones marécageuses en même temps que se raréfiaient oudisparaissaient les plantes qui leur sont liées. En Charente-Maritime, il n'en resteque quelques vestiges, tous plus ou moins modifiés et appauvris. Le marais de Langlade,lui, est intact, tel qu'il était il y a un ou plusieurs siècles, et c'est le seulen Charente-Maritime: pour ces raisons, nous souhaitons qu'un arrêté assurantsa protection soit pris le plus rapidement possible. Pour que se maintienne la richessefloristique de ce marais, il faudra qu'aucun drainage ne soit effectué et que les secteursoccupés par la c1adiaie claire continuent d'être, tous les ans, fauchés (travaileffectué par les chasseurs actuellement). Si cette opération n'était plus réalisée,la c1adiaie claire, milieu le plus riche, évoluerait rapidement vers la c1adiaie densefloristiquement plus pauvre. Nous avons d'ailleurs pu observer une telle évolutiondans une zone abandonnée par les chasseurs. Il est donc indispensable de protégerce marais, et que l'homme intervienne raisonnablement mais activement pourmaintenir une flore d'un intérêt exceptionnel, comme tous les participants à cetteexcursion ont pu s'en persuader.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE· OUES T, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983189Compte rendu de l'excursiondu 19 septembre 1982à l'île d'Oléronpar Ch, LAHONDÈRE*La matinée du 19 septembre 1982 a été consacrée à l'algologie, l'après-midi àl'étude de quelques aspects de la flore et de la végétation de Fort Royer où, à notreconnaissance, la Société n'était jamais venue et où nous avons fait quelques observationstrès intéressantes.1- Excursion algologique.La S.B.C.O. organisait une fois de plus une excursion à La Cotinière; si certainsconsidèrent cette fidélité comme excessive, nous leur objecterons que les membresde la Société Phycologique de France qui participaient à l'excursion organisée ence lieu le 15 septembre 1981 sous la direction du Professeur MAGNE, y ont faitdes récoltes très intéressantes et que l'excursion du 19 septembre 1982 nous a permisde récolter des algues jamais notées lors de nos excursions précédentes, soitparce que nous n'avions pas prospecté exactement l~ même secteur, soit parce queces algues sont plus difficiles à repérer, soit enfin parce que leur présence n'est pasrégulière.Nous avons noté :1 - Chlorophycées :Enteromorpha intestinalis est assez abondant dans les cuvettes d'eau saumâtrede la partie supérieure de la grève.Ulva lactuca est très commun dans les cuvettes et en épave.Ulva rigida a un thalle plus rigide et coriace que l'espèce précédente; elle vit dansdes cuvettes situées à un niveau inférieur à celles occupées par Ulva lactuca.Un Cladophora que nous n'avons pas déterminé a été récolté sur des rochers plusou moins ensablés au même niveau que Fucus serra tus.2 - Phéophycées :Cladostephus spongiosus ;Cystoseira baccata ;Cystoseira tamarascifolia ;Dictyopteris membranacea ;Dictyota dichotoma ;Ectocarpus sp. très abondant et très bien développé sur de nombreux individusde Saccorhiza polyschides ;Fucus serra tus ;Fucus spiralis ;• Ch. L. : 94 avenue du Parc. 17200 ROYAN.


190 c. LAHONDÈREFucus vesiculosus ,.Halidrys siliquosa ,.Saccorhiza polyschides.Nous n'avons pas vu Taania atomaria que nous avions observé en assez grandeabondance et récolté en septembre 1981.3 - Rhodophycées :Acrosorium uncinatum est souvent mélangé à Cryptopleura ramosa mais est facileà reconnaître, certaines extrémités du thalle étant recourbées en hameçon;Borgeseniel/a fruticulosa dont les sporophytes portent des ramifications très diviséesleurs donnant un aspect broussailleux;Bornetia secundiflora ;Cal/iblepharis ciliata ,.Ca/lithamnion tetricum particulièrement commun sur les faces verticales desrochers au niveau de Fucus serra tus ;Ceramium rubrum aux extrémités du thalle droites et non « ciliées» ;Ceramium ciliatum aux extrémités recourbées vers l'intérieur et portant de nombreuxpiquants [« cils »] constitués chacun par 3 cellules;Ceramium echionotum également aux extrémités recourbées vers l'intérieur maisdont les piquants ne sont constitués que par une seule cellule;Chondria caerulescens dont l'iridescence bleue frappe celui qui voit cette alguepour la première fois;Chondrus crispus ,.Coral/ina officinalis ;Cryptopteuré ramosa ;Gelidium ettenuetum, espèce de grande taille (supérieure à 15 cm) qui ressembleau Pterocladia capil/acea mais qui est rigide alors que Pterocladia est assez mou;Gelidium pulchel/um, espèce de petite taille (inférieure à 10 cm) et à rameaux primairesétroits à pinnules éloignées les unes des autres;Gigartina acicularis ;Gigartina pistil/ata ;Gracilaria bursa-pastoris Silva (= G. compressa Greville) à fronde étroite, fragile,comprimée, de couleur rouge;Gracilaria toliitere à fronde large plus ou moins divisée, de couleur rouge foncé;Gracilaria verrucosa Papenfuss (= G. confervoides Greville) à fronde étroite, trèsélastique, non ou à peine comprimée;Gymnogongrus crenulatus J.Ag. (= G. norvegicus J.Ag. p.p.) qui peut être confonduavec Chondrus crispus mais n'est jamais iridescent, a un thalle plus rougeque Chondrus, surtout aux extrémités;Gymnogongrus griffithsiae, algue peu commune ici, de petite taille (quelques centimètresà La Cotinière) dont les ramifications filiformes et dichotomes sont trèsenchevêtrées ;Halopitys incurvus "Heterosiphonia plumosa ;Hildenbrandia prototypus ,.Laurencia obtusa ;Laurencia pinnatifida ;Polysiphonia sp. ;Pterocladia capil/acea "Rhodothamniel/a floridula ;Rhodymenia pseudopalmata, petite algue à ramifications dichotomiques vivant


SORTIE À OLÉRON191sous les surplombs des rochers de la zone à Saccorhiza polyschides.Il - La flore et la végétation de Fort Royer.Fort Royer est une ancienne île située au sud de Boyardville et rattachée à Oléron.Deux aspects de la végétation ont retenu notre attention: celle de la dune boiséed'une part, celle des vases au niveau de claires à huîtres, en particulier l'associationà Frankenia laevis et Limonium auriculae-ursifolium, d'autre part.1 - La végétation de la dune boisée.Le caractère méditerranéen de la végétation dunaire du Centre-Ouest en général,de l'île d'Oléron en particulier, est ici particulièrement marqué. Si certaines des espècesobservées ont été manifestement introduites, leur seule présence ici est le signed'une zone particulièrement privilégiée du point de vue climatique. On peut regretterque le milieu originel ait été perturbé par la construction de nombreuses villasmais celles-ci n'empêchent pas la flore spontanée d'être représentée par plusieursde ses éléments les plus intéressants. Nous avons là en effet un très beau représentantdu Pino mBritfmi-Quercetum ilicis avec les espèces caractéristiques suivantes:Pinus pinas ter s.latoOuercus ilexPhillyrea latifoliaRubia peregrinaOsyris albaDaphne gnidiumClematis flammulaArbutus unedo.Ce caractère méditerranéen est encore accentué par l'abondance de Rhamnuseleternus, par le développement d' Osyris alba qui peut atteindre 3 mètres de haut,par la présence de :Pinus pineaSternbergia luteaPistacia terebinthusssp.luteaCotinus coggygriaLaurus nobilisPrunus mahaleb.Avec les précédentes, on trouve encore:Hedera helix Elaeagnus reflexa Morr. et DC.ssp. helix Ailanthus altissimaRobinia pseudacaciaUlex europaeusOuercus pubescensssp. europaeusssp. pubescens Ouercus X semilanuginosa Borb.Iris foetidissima (= O. pubescens X O. robur)Polypodium australe Berberis vulgarisSolanum sublobatum (?).Une observation très intéressante a été faite par R.B. PIERROT: ce dernier a eneffet vu, pour la première fois sur le littoral atlantique, Pleurochaete squarrosa fructifié,alors que cette mousse ne fructifie que rarement sur la côte méditerranéenne.Comment douter encore après cela du caractère particulièrement méridional de FortRoyer? Signalons pour terminer l'abondance dans les endroits c1airièrés d'Ephedradistachya ssp. distachya et dans un fossé vers la Perrotine de Fraxinus angustifoliassp. oxycarpa.2 - L'association à Frankenia laevis et Limonium auriculae-ursifolium.Cette association identifiée pour la première fois sur les côtes normandes par G.


192 C. LAHONQÈRELEMÉE (1952) existe sur nos côtes du Centre-Ouest. Nous l'avons observée avecJ.-B. BOUZILLÉ, R. DAUNAS et A. HÉRAULT à La Roussière du Gué de la Guitière(Vendée) au-dessus du Juneetum maritimi. Depuis, J. TERRISSE nous a signalé l'avoirobservée sur le schorre de Bellevue (commune de St-Pierre d'Oléron). Nous l'avonsnous-même vue près de Boyardville à La Perrotine. A Fort Royer elle se développeentre des claires, là où la largeur atteint quelques mètres. La vase est ici chargée,d'une part, de sable provenant de la dune avoisinante et, d'autre part, de coquillesd'huîtres brisées. Le tableau suivant groupe 2 relevés effectués quelques jours plustard:Frankenia laevis 5 4Limonium auriculae-ursifolium ssp. a.-u. 1 4Suaeda maritima s.1. 1 2Aster tripolium ssp. t. + 2Salicornia europaea S.st. + 2Spergularia marina + +Halimione portulacoides + +Graminée: Puccinellia (7) (germinations) + +Beta vulgaris ssp. maritima + +Atriplex hastata ssp. h. +Suaeda vera +Arthrocnemum fruticosum +Inula crithmoides +Le recouvrement varie entre 90 % (relevé 1) et 100 % (relevé 2). Il faut soulignerl'absence de Limonium dodartii Girard dans les deux relevés, peut-être parce quela proportion de sable est insuffisante, comme il est absent à Gatseau et à La Perrotineoù l'association succède au Suaedetum verae. Il s'agit donc non pas du Limonietumaurieulae-ursifolo-dodartii, mais du Frankenieto-Limonietum aurieulae-ursifolii,dont la répartition est ainsi plus vaste que ne le pensait J.-M. GÉHU. Signalons aussiqu'au Galon d'Or, près de Ronce-les-Bains, où Limonium auriculae-ursifolium est enextension rapide, le Limonietum aurieulae-ursifolio-dodartii existe entre le Suaedetumverae et l'Agropyretum aeuti ; nous y avons effectué le relevé suivant:Limonium auriculae-ursifolium ssp. a.-u. 3Limonium dodartii Girard 2Suaeda vera 3Halimione portulacoides 1Arthrocnemum fruticosum +Frankenia laevis, absent de ce relevé dont le recouvrement est de 100 %, estprésent au même niveau topographique mais un peu plus loin, dans un endroit oùLimonium dodartii Girard est présent mais Limonium auriculae-ursifolium absent! Bienque les déterminations des espèces du genre Limonium ne soient pas toujours aisées,les différences entre Limonium dodartii Girard et Limonium auriculae-ursifolium sonttrop nettes pour que ces deux plantes puissent être confondues.Notons pour terminer qu'au cours de la même journée nous avons noté la présencede Crithmum maritimum sur les sables de Fort Royer près des claires, l'abondancede Polygonum maritimum sur les sables de l'Artemisio lIoydii-Ephedretum distaehyae(= Heliehrysetum des auteurs) de La Gautrelle ainsi qu'à La Nouette. LesCistus monspeliensis de La Gautrelle ont manifestement souffert de la sécheresse,ce que nous avions déjà observé au cours d'autres années et qui peut en partie s'expliquerpar le fait que la station est située dans la partie haute d'un cordon dunaire.


Date de pub/ication: 1.11.1983 /SSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOC/ÉTÉ 80TAN/QUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983193Compte rendu de l'excursiondu 26 septembre 1982dans la baie de l'Aiguillon.par Ch, LAHONDÈREet J.-B. BOUZILLÉ*Cette excursion avait pour but, d'une part, l'étude de la végétation des vases saléesde la baie de l'Aiguillon, d'autre part, une étude des Salicornes annuelles et de leurrépartition dans les diverses associations de la slikke et du schorre, en utilisant 1'« Essaide clé pour les Salicornes annuelles présentes sur les côtes du projet de cartefloristique I.F.F.P. » de J.-M. GÉHU, B. CARON et J. FRANCK (Documents floristiques, tome Il, fasc. 1, mars 1979, p. 17 à 24).1- La végétation au voisinage de la Digue des Wagons.Un transect a été réalisé de la slikke au schorre; on a ainsi relevé successivement:1/ Sa/icornia do/ichostachya ssp. d. 3Aster tripo/ium ssp. t. 5Suaeda maritima v. macrocarpa Moq. 3Spartina maritima +Sa/icornia obscura se trouve à un niveau un peu plusélevé.2/ Ha/imione portu/acoides 5Aster tripo/ium ssp. t. 13/ Sa/icornia ramosissima 4Suaeda maritima 2Puccine//ia maritima 2Aster tripo/ium ssp. t. +Sa/icornia emerici se trouve à un niveau un peu plusélevé que le relevé.4/ Elymus pungens ssp. campestrisAtrip/ex hastata ssp. hastataBeta vu/garis ssp. maritimaSuaeda maritima v. f/exilis FockeSalicornia obscuraSa/sola soda511+++On a doncici la succession• Ch. L. 94 avenue du Parc. 17200·:RO'(A~~.:J.-B. B. : Le Moulin Guérin. Landeronde', 851 so.LA MOTHE-ACHARD.


194 C. LAHONDÉRE ET J. -B. BOUZILLÉSa/ieornietum do/iehostaehyae(ex Sa/ieornietum europaeae Tansley)1Ha/imionetum portu/aeoidislPueeinellio maritimae-Sa/ieornietumJBeto-E/ymetum pungentis.ramosissimaeNous rattachons donc le relevé 2 à l'Ha/imionetum portu/aeoidis plutôt qu'auBostryehio-Ha/imionetum portu/aeoidis, car nous n'avons pas noté la présence deBostrychia scorpioides sur Ha/imione portu/acoides.Le relevé 3 appartient au Pueeinellio maritimae-Sa/ieornietum ramosissimae (exSa/ieornietum pusillo-ramosissimael.De très grandes étendues monotones appelées « misottes » correspondent au Pueeinelliomaritimae-Sa/ieornietum ramosissimae. Avec les espèces déjà indiquées dansle relevé 3, nous avons noté:Sa/icornia obscuraArthrocnemum perenneTrig/ochin maritimaSpergu/aria mediaLimonium vu/garessp. vu/gareSa/sola soda.Dans les fossés au voisinage de la digue, nous avons pu observer un groupement,non encore défini, dans lequel Chenopodium botryodes et A trip/ex hastata ssp. hastata,et localement Sa/sola soda, jouent un rôle important.Sur la digue elle-même, ont été observés: Elymus pycnanthus, Beta vu/garis ssp.maritima, Ammi majus.Il - La végétationau niveau de la Pointe aux Herbes.Un transect a également été réalisé à ce niveau, près de l'écluse; trois relevésont été effectués:1/ Spartina maritima 4Aster tripolium ssp. t. 22/ Salicornia obscura 4TrigwchmmariUma 4Salicornia emerici 2Aster tripolium ssp. t. 23/ Sa/icornia ramosissima 4Trig/ochin maritima 3Sa/icornia obscura 2Suaeda maritima 1Spergu/aria media +Limonium vu/gare ssp. v. +


SORTIE BAIE DE L'AIGUILLON 195Si le premier relevé appartient au Spartinetum maritimae asteretosum et letroisièmeau Puccinellio maritimae-Salicornietum ramosissimae, la position phytosociologiquedu second ne peut être précisée, Salicornia obscura ayant été vraisemblablementconfondu, jusqu'ici, avec une autre espèce du complexe herbacea. Nousavons d'ailleurs réalisé sur le littoral saintongeais d'autres relevés dans lesquels Salicorniaobscura joue un rôle physionomique majeur.Dans les fossés, on retrouve la même phytocénose que celle observée près dela digue des Wagons, mais ici en compagnie de Scirpus maritimus.Après un arrêt rapide aux Portes des Grands Greniers, pour observer la végétationdes fossés saumâtres, nous avons terminé ta journée dans les prés salés nonloin du port de Charron.III - Les associations des vases salées près du port de Charron,A ce niveau, nous avons observé successivement les associations suivantes:1/ Salicornietum dolichostachyae : Salicornia dolichostachya ssp. dolichostachyajoue là le rôle essentiel; seul Aster tripolium ssp. tripolium l'accompagne parfois: ils'agit donc vraisemblablement de la sous-association typicum colonisant des solslimoneux.2/ Spartinetum maritimae : l'association à Spartina maritima se trouve au mêmeniveau que la précédente, mais peut parfois s'étendre derrière elle; là encore Astertripolium ssp. tripolium est ta seule espèce accompagnant la Spartine ; il s'agit doncsans doute de la sous-association asteretosum correspondant à un niveau plus élevéque la sous-association typicum, Aster tripolium devient d'ailleurs de plus en plusdominant au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la mer.3/ Puccinellio maritimae-Arthrocnemetum perennis : dans chacun des relevéseffectués, Arthrocnemum perenne est l'espèce dominante, Puccinellia maritima partageantle second rôle avec Aster tripolium ssp. tripolium et/ou Suaeda maritima.Les autres espèces présentes sont Halimione portulacoides et Spartina maritima.Nous n'avons pas noté la présence de Bostrychia scorpioides.4/ Halimionetum portulacoidis : Halimione portulacoides domine toutes les autresespèces qui sont très rares dans cet ensemble. Citons: Aster tripolium ssp. tripolium,Arthrocnemum perenne, Spartina maritima, Salicornia obscure, Suaeda maritime,Puccinellia maritima et Salicornia ramosissima. Nous n'avons pas, là non plus,observé Bostrychia scorpioides.5/ Puccinellio maritimae-Salicornietum ramosissimae : cet ensemble occupe iciune petite dépression à l'intérieur de l'association précédente. Salicornia ramosissimaest accompagné de Salicornia emerici, Suaeda meritime, Puccineltie maritime,Salsola soda et Halimione portulacoides. L'association recouvre donc des surfacesbeaucoup moins importantes que plus au nord.6/ Beto-Elymetum pungentis : comme c'est le plus souvent le cas, Elymus pungensssp. campestris occupe la presque totalité de la surface. Nous ne l'avons trouvéaccompagné que par Atriplex hastata ssp. hestete, Halimione portulacoides et Arthrocnemumfruticosum.Nous ajouterons qu'entre le Spartinetum maritimae et le Puccinellio maritimae­Arthrocnemetum perennis nous avons observé un ensemble que nous n'avons pu


196 C. LAHONDÈRE ET J.-B. BOUZILLÈsituer sur la plan phytosociologique, et dont nous donnons la compositionAster tripolium ssp. t. 5Puccinellia maritima 2Suaeda maritima +Halimione portulacoides +ConclusionEn dehors des problèmes phytosociologiques qui ont fait l'objet de nombreuseset fructueuses discussions entre les divers participants à l'excursion, cette journéenous a permis de distinguer quelques-unes des espèces de Salicornes du groupe herbacea(voir FLORA EUROPAEA et J.-M. GÉHU, loc. cit.). Nous avons ainsi noté laprésence de :Salicornia dolichostachya ssp. dolichostachya, surtout la variété fragilis, qui jaunitrapidement, parfois la variété nidiformis (7) à enroulement marqué de l'extrémitédes rameaux;Salicornia emerici ;Salicornia ramosissima, dont la marge scarieuse n'est pas toujours nette;Salicornia obscura.Nous n'avons donc pas vu au cours de la journée Salicornia europaea s.st, (observéà la même époque sur les côtes saintongeaises) ni Salicornia pusilla (= S. disarticulataMoss).


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983197Mycotoxicologiepar Guy FOURRÉ(*)Une intoxication par des Boletus lupinus mal cuitsLe dimanche 22 août 1982, vers 20 h 30, nous apprenons qu'un habitant deMauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) va être transporté à l'Hôpital de Niort par suited'une intoxication par les champignons, Nous nous rendons aussitôt à l'hôpital, etnous proposons notre aide pour essayer de déterminer les restes de champignonsqui doivent être apportés par l'épouse du malade. L'interne de service accepte.Le malade arrive: c'est un homme de 32 ans, M. Alain BOUCHER. Il pense avoirmangé des « Bolets raboteux ». Dans les restes que son épouse nous montre, ondistingue en effet des chapeaux de Bolets, mais semblant plutôt correspondre à B.quetetti, luridus ou lupinus (les pieds font défaut), ainsi que B. chrysenteron et quelqueschampignons à lames notamment Collybia platyphylla.5 à 6 h après le repas, M. BOUCHER a été pris de vomissements très violentset douloureux, accompagnés de diarrhée très liquide, crampes et sueurs froides. Dessymptômes ressemblant beaucoup à une intoxication phalloïdienne, bien que le délaid'apparition des troubles soit en ce pas un peu bref. D'autre part la variété des espècesvues dans les restes de la cuisson peut rendre plausible la récolte et l'absorptiond'une Amanite phalloïde,Par mesure de précaution, nous conseillons donc la mise en œuvre du traitementdu Dr BASTIEN, mais n'étant pas médecin, nous ne pouvons en prendre la responsabilitéet nous recommandons à l'interne d'appeler le Centre Anti-Poison d'Angers,qui confirme en préconisant Vitamine C, Abiocine et Ercéfuryl.Ce traitement est commencé, mais faute de place dans le service de réanimationde l'hôpital de Niort, le malade est transféré vers 22 h à l'hôpital de Poitiers.Par l'épouse, nous apprendrons le lendemain que le traitement n'a pas été poursuivià Poitiers, M, BOUCHER ayant reçu seulement de la Vitamine C et un désinfectantintestinal. Heureusement pour lui, il n'avait pas mangé de l'Amanite phalloïde,car il va déjà bien mieux, et le mardi il sort de l'hôpital, guéri.Il nous téléphone aussitôt, et dès le mercredi matin, nous allons ensemble surles lieux de sa récolte, le bois du Grand Breuil, près de Mauzé-sur-le-Mignon, pouressayer de savoir ce qu'il avait mangé.(*) G.F. : 152, rue Jean Jaurès. 79000 NIORT.


198 G. FOURRÉNous nous rendons compte rapidement que M. BOUCHER connaît bien quelqueschampignons et n'aurait pas pris une Amanite phalloïde pour un Bolet. Il affirme d'ailleursn'avoir mangé aucun des champignons à lames qu'il avait récoltés. Il reconnaîtégalement sans hésiter Boletus satanas, dont quelques exemplaires vétustessont présents en mélange avec les autres Bolets. L'espèce dominante est Boletuslupin us Fr. : il yen a des centaines, énormes, et M. BOUCHER est sûr que c'est cequ'il a mangé.- Mais comment avez-vous pu prendre ces Bolets pour des « raboteux» alors qu'ilsne se ressemblent pas du tout?- Je vous montrerai le petit livre où je les ai identifiés ...De retour chez lui, il nous montre un petit guide de « Sélection du Reader'sDigest », assez ancien, et distribué comme cadeau pour l'achat d'un autre ouvrage.Certaines photos couleurs sont bonnes, mais d'autres sont très mauvaises et lesexplications sont extrêmement sommaires. Ainsi, sous le nom de « Bolet raboteux »,figure un champignon vaguement jaunâtre dont on ne voit ni le dessous du chapeauni le pied, si bien que cela pourrait être n'importe quoi, y compris un champignonà lames!Reste à expliquer l'intoxication: la conversation avec M. BOUCHER donne rapidementla clef de l'énigme. Il a en effet consommé ses Bolets sur le gril, à peinecuits. C'est si vrai que certains chapeaux « grillés» et non consommés étaient encorereconnaissables dans les restes lorsque nous les avions examinés!D'autre part, si les vomissements étaient apparus seulement 5 à 6 h après le repas,en fait M. BOUCHER nous confie qu'il avait commencé à être malade peu de tempsaprès avoir mangé ses champignons, lourdeur d'estomac et nausées ayant précédéles troubles plus spectaculaires.Tous les auteurs signalent que les Bolets du groupe purpureus, et lupinus notamment,sont toxiques ou pour le moins suspects à l'état cru. Par ailleurs, d'autrescas ont montré qu'une cuisson sur le gril est insuffisante (pour Paxillus involutuspar exemple).Bien qu'une certitude absolue soit impossible à obtenir dans un tel cas, il sembleplus que probable que M. BOUCHER avait été intoxiqué par des Boletus lupinus malcuits. Et il est intéressant de noter l'ampleur des malaises qui ont été provoqués,au point que dans leur phase la plus aiguë, les troubles pouvaient faire penser à uneintoxication phalloïdienne !Six personnes intoxiquées par ëntotome rhodopo/iumLe samedi 23 octobre 1982, six personnes de Gournay (Deux-Sèvres), avaientété transportées à l'hôpital de NIORT par suite d'une intoxication par les champignons.Les troubles - vomissements, diarrhée, sueurs froides - étaient apparus très peude temps après le repas. On pouvait donc espérer qu'il n'y aurait rien de grave, etde fait, 3 des 6 intoxiqués avaient regagné leur domicile le lendemain après avoirreçu des soins.L'un d'eux, qui avait participé à la récolte avec son beau-père, accepta de retourneraussitôt avec nous sur les lieux où les champignons avaient été ramassés. Lastation, dans les bois de la Chevrelière, fut facilement retrouvée, et les champignonsy étaient très peu nombreux.


MYCOTOXICOLOGIE 199« Ce sont des champignons comme ceux-là que nous avons ramassés et mangés», dit le récolteur en nous montrant des carpophores grisâtres à long pied blanc: ils'agissait d'Ent%ma rhodopo/ium. L'autre récolteur, le beau-père, reconnut formellementlui aussi ces champignons comme identiques à ceux qui avaient étéconsommés.Les deux ramasseurs croyaient avoir récolté des« souchettes», terme vague maisqui, d'après leurs explications, semblaient se rapporter à Lyophyllum aggregatum.Pour un mycologue, une telle confusion peut sembler surprenante. Mais on a vu pire!Or les récolteurs ignoraient totalement l'existence des Entolomes toxiques! Parchance, ils étaient tombés sur rhodopotium, qui n'avait provoqué qu'une gastroentéritemodérée. Si le hasard l'avait voulu, ils auraient dégusté avec le même entrainune cuisine de lividum, ce qui leur aurait laissé un plus cuisant souvenir ...A quelque chose malheur est bon: comme c'était le jour de l'exposition de Chizé,nous emmenâmes le jeune récolteur au Chêne Papinot pour lui montrer quelquesexemplaires d'Entolomes livides et autres espèces toxiques. Cela évitera peut-êtreà la famille un autre séjour à l'hôpital!


Date de publication.' 1. Il. 1983 ISSN .' 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983200A propos de Lyophyllum hypoxanthumde Josserand et Rioussetpar le DocteurPierre BOUCHET*Au mois d'avril dernier, notre ami M, DROMER avait découvert, en l'île d'Oléron,des champignons appartenant à une espèce qu'il n'avait jamais vue. Plusieurs exemplairesme furent fournis et comme nous n'obtenions pas de détermination satisfaisanteà l'aide des ouvrages en notre possession, il fut décidé d'envoyer quelquessujets à Marcel BON qui assimila cette espèce à Lyophyllum hypoxanthum de Josserand.M. BON avec courtoisie envoya un tiré à part de son manuscrit publié dansle tome 90 n? 4 de 1974 du Bulletin de la Société Mycologique de France, accompagnéd'une planche en couleurs. M. DROM ER de son côté publia une note dansle Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest de 1982, pages 287 et 288.Malgré tout cela, comme il s'agit d'une espèce très rare et intéressante, je necrois pas inutile de donner une description détaillée des exemplaires que M. DRO­MER avait eu l'amabilité de me laisser:• Chapeau de 7 à 8 cm de diamètre, un peu convexe, lisse, mat, gris ocré pâle, àmarge très fortement enroulée, non ciliée ni striée, sans trace de mauve.• Chair épaisse de 5 à 7 mm, ferme, inodore, insipide, grisâtre ocré sale sur le fraiset chez les jeunes exemplaires.• Lamelles serrées, émarginées, étroites de 3,5-4 mm, minces, quelques-unes unpeu fourchues, d'abord jaune de Naples, puis jaune verdâtre pâle, un peu ocré, brunissantau contact des doigts. Arête lisse.• Stipe plein, ferme, dur, court (25-30 mm), épais de 15-17 mm, cylindrique, unpeu renflé à la base, floconneux granuleux, blanchâtre au sommet.La surface du champignon brunit ou noircit en vieiliissant et au contact, aussi bienle chapeau que le pied.• Spores de 4-5 x 3,5 mu, lisses, blanchâtres, non amyloïdes. Arête de lamelles montrantpeu de cheilocystides.Aspect général du champignon: celui de Paxillus involutus.Observations :Comparons maintenant les caractères de nos échantillons à ceux de l'espèce typede Marcel Josserand et nous voyons qu'il existe d'assez notables différences entreeux:1*1 P.B. : Les Ouillères des Nouillers. 17380 TONNAY -BOUTONNE.


A PROPOS DE L YOPHYLLUM HYPOXANTHUM201spécimens de la régionlyonnaise:spécimens d'Oléron(Charente-Maritime)Chapeau: blanchâtre lavé de gris ocré pâle, sans aucune tracemauve, étroit bourrelet mauve vif. de mauve, brunissant au contact et envieillissant.Chair: blanchâtre, odorante, grisâtre ocré, inodore, insipide.saveur sucrotée.Lamelles: jaune clair vif. jaune de Naples, puis jaune verdâtrepâle ocré, brunissant au contact.Stipe: à reflet mauve, rayé peigné. floconneux-granuleux, au sommetblanchâtre.Cystides d'arête abondantes. assez rares.L'habitatest le même, sous Cupressus.


Date de publication: T. TT. T983 ISSN: OT54 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME T4, T983202l'année mycologique 1982dans le Centre-Ouestpar le Docteur Pierre BOUCHET (*)Préambule:Année irrégulière, en fonction des variations climatiques. Les mois les moinsproductifs : mai et septembre; les plus favorables: août, à cause des pluies orageusesde juillet, et octobre, à la suite des pluies de fin septembre.A noter l'apparition assez abondante de l'Oronge (Amanite des Césars) en aoûtet du Bolet de Dupain, cette dernière espèce restant rare dans le Centre-Ouest.Les genres les mieux représentés: Russules en été et Cortinaires en automne. LesAmanites (sauf l'Amanite des Césars) n'ont pas été tellement abondantes, mêmeles plus communes, telles la citrine, la rougissante et même la phalloïde.Activités mycologiques :A signaler la réussite de toutes les excursions et de toutes les expositions, d'aprèsles témoignages reçus. Personnellement, je n'ai vu que les expositions de Niort,La Rochelle et Royan qui se sont maintenues à un bon niveau et ont été abondammentfournies en champignons les plus variés et ont reçu de nombreux visiteurs.Cette année, des expositions plus modestes, en de petites villes, ont été misessur pied par quelques mycologues de bonne volonté, en un seul but scientifiqueet humanitaire. On ne saurait trop féliciter et encourager dans cette voie les ardentsorganisateurs.IntoxicationsIl ne m'a pas été signalé d'intoxications dues à l'ingestion de champignons vénéneuxdans mon entourage. Cette « chronique» devient donc de plus en plus réduite.Il faut s'en féliciter et admettre que le grand public a des connaissances plus étendues,grâce aux ouvrages de vulgarisation, aux indications fournies lors des expositionset des excursions mycologiques organisées par les sociétés qui, ainsi, ontun rôle d'intérêt public, comme cela a été reconnu.Les récoltes 1982 :Passons maintenant en revue un certain nombre d'espèces récoltées, depuisle début de l'année 1982, dans le Centre-Ouest.A - Période hivernale (janvier, février, mars) :3 janvier: à la Magnonnière, une jolie petite discale rouge: Melastiza chateri,espèce typiquement hivernale; dans les bois du Poupeau : Tubariaconsperse, Cortinariusecutus, Flammula penetrons, Clavaria cristete, Crepidotus variabilis et(*) P.B. : Les Ouillères des Nouillers, 17380 TONNAY-BOUTONNE.


L'ANNÉE MYCOLOGIQUE 1982 DANS LE C. 0. 203Omphalia asterospora de Lange: petite espèce à chapeau et lamelles d'un grisbrun,à saveur farineuse, qui a la particularité d'avoir des spores subglobuleusesde 5 à 8 mu couvertes d'épines cylindriques pouvant aller jusqu'à 2 mu de longueur; espèce rarement signalée (ou méconnue à cause de sa petite taille et deson aspect banal). Au même moment, dans les bois d'Archingeay, bonne récolted' Hydnum repandum.31 janvier: au Poupeau : Marasmius cobeerens, Rhodophyl/us cetratus (récoltePERTHUIS).- Vert-Bois, île d'Oléron: Omphalia pyxidata, Omphalia barbularum, Galera sideroides(récolte DROM ER).Février:Bois des Héros; Melanopus nummularius, Radulum membranaceum.Mars:Récolte signalée dans les vallons des Nouillers de 17 Morilles (Morchel/a vulgaris).Seuls quelques privilégiés ont pu faire semblable récolte dans la même région.Récolte personnelle sur terre brûlée, environs des Ouillères des Nouillers: F/ammulacarbonaria, Acanthocystis carbonarium, espèce assez rare qui ressemble àune petite chanterelle (classée en effet antérieurement dans le genre Cantharel/us).Récolte PERTHUIS, vers Ronce-les-Bains: Inocybe geophyl/a, Sarcosphaeraeximia.B - Période vernale (avril, mai, juin) :Avril: vers Saint-Trojan d'Oléron: Inocybe scabel/a, sensu Bresadola, Inocybegeophyl/a, Agrocybe preecox, Clitocybe infundibuliformis, Boletus granulatus.Mai: rien à cause de la sécheresse du printemps.Juin : Bois des Héros : Pluteus minutissimus, Col/ybia radicata, Lactarius pipera tus.Archingeay: Amanita esteropus, Pluteus lutescens, Drosophila fusca, Inocybemacula ta, fastigiata .. Russula puel/ula du groupe des Rhodellinae de Singer, R. smaragdinade Quélet.20 juin: Longeville de Mazeray : Morchella vulgaris, 1 seul spécimen (récolteRIGOLLEAU), Inocybe asterospora.- Montendre: Inocybe ovatocystis (récolte PERTHUIS).22 juin: Bois d'Archingeay (excursion personnelle en compagnie de M. PER­THUIS) : Amanita rubescens, fulva, aspera .. Russula vesce, abondante, assez boncomestible, et ses variétés viridata Singer (rare), lactea, avellanea .. Russula melliolens,virescens, brunneoviolacea, chamaeleontina, anatina, lepida et un spécimende la très rare Russula gaminii (variété de P. seperina) : chapeau de 5 cm dediamètre, à cuticule visqueuse, brillante, d'un rouge vif et noirltre pourpré au centre.. chair rosissant très nettement. Lamelles d'un jaune vif, noircissant fortementen vieillissant. Odeur rappelant celle de Tricholoma lascivum avec l'âge. Stationnouvelle pour la Charente-Maritime. Encore une autre espèce de Russule : Russulaamoena, typique. Boletus fel/eus, versicotor, edulis. Inocybe fastigiata, obsotete,cesimiri, margaritispora, rare, Rhodophyl/us steurosporus, Lentinus gal/icus.Enfin deux petits Cortinaires: Cortinarius incisus Fries, groupe des Parvuli : Chapeaude 10 mm de diamètre, un peu mamelonné, bistre brun ocré, très finementfibrilleux, peu hygrophane. Marge plus ou moins incisée à la fin. Chair très mince,inodore, presque insipide, chamois ocré. Lamelles très espacées, adnées, cannelle,


204 D' P. BOUCHETlarges de 2 mm environ. Stipe court: 20 mm, épais de 2 mm, assez fortementfibrilleux, avec une zone annulaire assez nette vers le milieu du stipe, cylindrique,de couleur ocre sale. Arête des lamelles présentant au microscope des cellules courtementclaviformes, hyalines, peu saillantes. Spores elliptiques de 8-9 x 4-4,5 mu.- Cortinarius uliginobtusus de Henry. 2 spécimens. Rare, du groupe des Decipientes,croissant dans les ornières boueuses des bois.Chapeau de 10 à 20 mm de diamètre, campanulé-conique, très finement fibrilleux,légèrement hygrophane, ocre-brunâtre. Marge parfois incisée.Chair légèrement chamois, subinodore, mince: 1/2 mm, 2 mm au mamelon.Lamelles ascendantes, adnées, étroites de 2-3 mm, de couleur cannelle au début,puis cannelle rouillé à la fin, espacées, intercalées de lamellules. Arête lisse.Stipe pouvant atteindre 5 cm de longueur, fluet, épais de 2 à 3 mm, cylindrique,finement fibrilleux, d'abord jaune paille, jaune citrin, puis bistré ocré à la fin,plus pâle au sommet; base blanchâtre, cotonneuse.Spores elliptiques, peu colorées et verruqueuses, mesurant 8-9 x 4-4,5 mu. Arêtedes lamelles sans poils différenciés.25 juin: Russula aurata (récolte PERTHUIS).26 juin: en forêt de la Coubre, nombreux Bolets (B. granulatus). Au bois desHéros: Aleuria umbtine, Russula gracilipes de Romagnesi, du groupe purpurete.C - Période estivale :Juillet:Bois des Héros: Boletus purpureus typique, crocipodius ; Russula minutula Vel.,groupe des Roseinae.Au bois de l'Antandière, commune des Nouillers, une douzaine d'Oronges vraies(Amanita caesarea) en une seule récolte examinée.Août:Bois Pitard : une dizaine de Boletus edulis et eereus, Boletus cerpini, oxydabilis,subtomentosus, spediceus, purpureus, appendiculatus, versicolor. Russula ochroteuce,melliolens, delice, atropurpurea, vitelline, veternosa avec variété à chapeauentièrement jaune ocré verdâtre. Amanita espere, Inocybe squamata Lange.Montendre (récolte PERTHUIS) : Lentinus gallicus, Mycena urania (groupe desFilipèdes) .Bois des Héros: Clitocybe cerrusata, Crepidotus applanatus, Russula rutila(groupe des tnsidiosineeï,Sur la terre d'une jardinière, Hôpital de Saint-Jean d'Angély, salle d'attente deradiologie: Lepiota lutes, jolie petite espèce du groupe des Cepaestides (récoltePERTHUIS).15 Août; La Crétinière : Boletus fragrans, Russula veternose, violaceo-brunnea(groupe de Russula alutacea), Rhodophyllus ameides (récolte PERTHUIS), Cortinariusemollitus.18 Août: mêmes lieux, plusieurs exemplaires d'Oronges vraies récoltées par M.PERTHUIS.Au Bois Pitard, récoltes personnelles: Russula elegans, purpurata, luteotacta,rutila, aurata, rubroalba, chamaeleontina variété ochracea, delica (petites), alutacee,anatina, emetica variété sylvestris à chapeau blanc; Lepiota subincernata; Lactarius circellatus, evosmus ; Inocybe fastigiata, jurana.


L'ANNÉE MYCOLOGIQUE 1982 DANS LE c.-O 20521 Août; région de Fontcouverte, près de Saintes, récolte de nombreux Bolets,parmi lesquels 12 spécimens de Boletus dupainii dont un exemplaire atteignant15 cm de diamètre, Boletus queleti variété lateritius, Boletus cerpini, satanas, lupinus;Amanita asteropus. Parmi ces Bolets, Boletus lupinus a été consommé parun récolteur sans inconvénient. Quant à moi, j'ai pu absorber avec ma famille quelquesexemplaires du rarissime Boletus dupainii, excellents, tendres et très sapides.22 Août: encore quelques Oronges dans les bois de Chez Guérin, commune desNouillers, les dernières de l'année.24 août: Bois Pitard, récoltes personnelles: Pluteus semibutbosus, Clitocybetabescens.Bois des Héros: trois spécimens de Boletus dupeinii, Boletus purpureus ; Russulamacula ta, versicolor, veternosa, cette dernière espèce très abondante cetteannée décidément!Septembre:Peu de champignons: ûrosophüe bipellis et subatrata. (A La Magnonnière) ; Pluteusdepauperatus, Mycena polygramma (au Bois des Héros).o - Période automnale :Excursion du Bois des Héros: nombreux Cortinaires: C. xanthophyllus, sodagnitus,croceoceeruleus, elegantior, vibretilis, bovinus (groupe des Brunnei,rare) ; Clitopilus mundulus ; Craterellus cinereus ; Russula pelargonia (lieux trèshumides) ; Rhodophyllus sordidulus groupe des Rhodopolii ; une espèce très intéressanted'Inocybe: Inocybe hygrophorus de Kühner, groupe des Rimosae. En voiciles caractères:Chapeau d'un beau jaune d'ocre chaud, uniforme, paraissant lisse mais en faittrès finement fibrilleux, très mamelonné, conique, avec la marge plus ou moinsrelevée.Chair inodore. Stipe blanchâtre au sommet, un peu fauvâtre vers le milieu, presquelisse, seulement avec quelques rares flocons au sommet. Correspond très bienà la description et aux figures -de KÜHNER dans le supplément à la Flore analytique.Seul l'habitat est différent. Ici: à quelques mètres d'un bois de feuillus, engroupe dans l'herbe d'une prairie. Récoltes de KÜHNER : bois de Picea en montagne.23 octobre: Taillant: Rhodophyllus quetetii, Cortinarius ionochlorus. Chaumes deSèche-Bec (récolte PERTHUIS) : Rhodophyllus incenus, leptonipes; Volvaria murinella; Lepiota laevigata Lange; Lactarius atlanticus Bon (sous chênes verts).31 octobre: excursion de la Palmyre et de la Coubre. Les espèces les plus intéressantes,récoltées l'après-midi, sont: Inocybe appendiculata de Kühner, belle raretétrès bien caractérisée par la marge très incurvée et frangée-dentelée. Le chapeaua l'aspect de celui d'Inocybe pyriodora. Autres espèces récoltées: Inocybe leptocvstis,Cortinarius sacchariolens, Panaeolus tœnisecii, Tricholoma exsculptum(groupe des Pseudocollybia de Kühner), Tricholoma caligatum que l'on retrouvepresque chaque année aux mêmes lieux, Lepiota helveola, un seul exemplaire, dansl'herbe en bordure des bois de Pins. Récolte personnelle. Spores atteignant 10 mude longueur.Novembre:Excursion de l'île d'Oléron: Melanoleuca microcephala Karsten, Limacella furnecee,Lepiotella irrorete, Cortinarius ecutus, privignofulvus, Inocybe lacera, decipiens,Boletus lepidus.11 novembre: Excursion de Jard-sur-Mer: Collybia tuberose, Dryodon erinaceus,


206 D'P. BOUCHETUngulina fuliginosa, Psalliota augusta, Clitocybe alexandri.14 novembre: Arboreteum de La Bouverie: Hebeloma strophosum, Melanoleucaadstringens, à lamelles rosées au début, voisin de luteospermum de Métrod. Lacouleur grise du chapeau de cette dernière espèce conviendrait très bien aux exemplairesrecueillis à La Bouverie.- Pleurotus dryinus sur souche de feuillus. Chapeaux pâles, blanchâtres (récoltesPERTHUIS).Décembre:14 décembre: Récoltes PERTHUIS: -encore Pleurotus dryinus à Pallud et le 15décembre Melanopus verlus, marais de la Magnonnière.Conclusion :Année satisfaisante aussi bien pour les chercheurs de bons comestibles que pourles mycologues récompensés par la trouvaille d'espèces rares. Formulons dès maintenantnos vœux de bonnes récoltes pour l'année 1983.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983207Mycologie:signes particuliersparGuy FOURRÉ(*)Cette rubrique annuelle pourrait aussi bien s'appeler « complément d'information». qu'il s'agisse d'espèces critiques et discutées, ou de récoltes plus ou moinsaberrantes nécessitant un élargissement des critères de variabilité d'une espèce bienconnue.C'est aussi et surtout un moyen d'échanges entre mycologues dispersés, n'ayantpas l'occasion de se rencontrer pour débattre de vive voix des problèmes étudiés,Voici donc les réponses reçues ou trouvées, depuis le précédent bulletin, sur lesquestions déjà posées, ainsi que de nouveaux sujets de réflexion, sur lesquels nousserons toujours très heureux de recevoir les observations de nos lecteurs.Cantharellus noircissant :Entre la rédaction de notre article de 1982, et sa parution dans le bulletin de laS,B.C.O., nous avons obtenu la réponse à la question concernant le Canthare/lusnoircissant.En effet, de nouvelles récoltes reçues en août 1982 de A. MERLET, en provenancede la même station, furent transmises à M. Marcel BON, à Lille, par notre amiJ.P. DUBUS, de Laval, qui venait d'ailleurs de récolter le même champignon enMayenne. M. BON reconnut sans peine l'espèce: il s'agissait bien d'un Cantharellus(et non d'un Creterellus, du fait de la présence de boucles), le Cantharellus melanoxerosDesmaz., qui n'est pas cité dans la Flore de Kühner et Romagnesi.Une étude des mycologues belges DAMBLON, DEMOULIN et SCHUMACKER,parue en 1974 et 1975 dans le bulletin de la S.M.F., synonymisait C, ienthinoxenthusà C. metenoxeros, ce dernier binôme étant alors prioritaire. Mais les SuissesMONTHOUX et ROLLlN, dans le bulletin de la Fédération Dauphiné-Savoie (n? 79 ­Oct. 80) se sont attachés à démontrer qu'il s'agit de deux espèces distinctes, etM. BON semble de cet avis.Si l'on considère, avec les auteurs suisses, que l'absence de noircissement serait,pour C. ienthinoxenthus, l'une des caractéristiques l'éloignant de C. melenoxeros,nos récoltes de la forêt d'Aulnay appartiendraient sans aucun doute à la secondeespèce, car elles présentaient un noircissement très évident, non seulement au froissementet en herbier, mais également avant tout contact. C'est d'ailleurs ce noircis-(*)G.F. : 152, rue Jean Jaurès. 79000 NIORT


208 G. FOURRÉsement partiel, sur un pied jaune vif, qui nous avait fait penser d'abord à Craterelluskonredi, avant l'examen au microscope qui révéla la présence de boucles.Ce noircissement s'est également manifesté de façon très nette, en herbier, surune récolte exposée le 3111 0/82 à Royan et provenant des environs de cette ville(Leg. J. DROMER), et qui pourrait donc être rapportée aussi à C. melanoxeros.Enfin M. SARON, de Cholet, nous a signalé qu'il rencontre cette espèce tous lesans, en été, après les orages, en forêt de Chanteloup (Maine-et-Loire).Amanita exce/sa :On pourrait répartir les mycologues en 2 catégories: « ceux qui croyaient à excelsaet ceux qui n'y croyaient pas », les premiers semblant nettement plus nombreuxque les seconds. Mais M. MESPLEDE, avec son autorité coutumière, affirme catégoriquementqu'Amanita excelsa IFr.) Qué!. (= A. ampla Pers.) est un synonymed'Amanita spissa.Le Dr SOIFFARD, de La Roche-sur-Yon, n'est pas de cet avis, et il ne manquepas d'arguments. Voici ce qu'il nous a écrit à ce propos:« Pour moi, ce sont deux espèces différentes. Je n'ai jamais rencontré d'exemplairesintermédiaires, et je suis parfaitement d'accord avec ce que vous écrivez àce sujet. Albert LECLAIR, qui a guidé mes premiers pas en mycologie, et qui étaitun extraordinaire observateur, a toujours affirmé la non-identité des deux espèces.Il m'avait établi un petit tableau comparatif que voici:AMAN/TA EXCELSA AMAN/TA SP/SSAChapeau gris-perle, bistre gris- Chapeau bistre ou marronsouris ou parfois blancVerrues assez larges et épaisses, Verrues ordinairement plus nomdevenantbrunes avec l'âge. breuses et plus rapprochées, moinsépaisses et restant blanches.Pied blanc, finement pelucheux sur- Pied quelquefois blanchâtre, maistout au-dessous de l'anneau, le plus souvent nettement grisâtrepresque régulier, seulement un au-dessous de l'anneau par lapeu renflé à la base et radicant. présence, de peluchures grises.Profondément souterrain. Strié au-dessus de l'anneau. Très bulbeuxet napiforme. Jamaisprofondément enterré.Anneau fragile, d'abord blanc sur Anneau plus régulier et résistant.sa face supérieure, brunissant en- Strié avec crans au bord.suite. Souvent déchiré.Lamelles assez larges, arrondies à Lamelles plutôt moins larges, blanlamarge du chapeau, blanches ches. Jamais de reflet crème.avec un reflet crème.Odeur souvent légèrement anisée Odeur de radis ou de rave.ou de Boletus edulis.Station: bois ou taillis mêlés, Station: bois mêlés, souventplutôt clairs; feuillus-résineux résineux.(Lettre de A. LECLAIR à J. SOIFFARD du 3/6/58)


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 209Le Dr BOIFFARD conclut sur un argument inédit et non sans valeur:« Enfin, il y a le critère gustatif - après tout, pourquoi pas? Avec CHENÉ, nousavons essayé les deux espèces, cuites séparément bien sûr. Spissa: infect.Excelsa : très bon. Malheureusement, on trouve (au moins en Vendée) beaucoupmoins d'excelsa que de spissa, et c'est bien dommage »,Boletus aestivalis et reticulatus :Le Dr BOIFFARD signale que pour A. LECLAIR, « aestivalis, espèce friesienne,était la variété à chapeau gris pâle d'appendiculatus qui est devenue, au gré desfantaisies nomenclaturales, pallescens puis fechtneri ». Si l'on s'en tenait à cetteinterprétation, on ne voit pas très bien comment aestivalis pourrait être synonymiséavec reticulatus, alors que le groupe appendiculatus a des pores jaune vif et unechair jaune pâle.Même si le Boletus aestivalis Paulet ex Fries des auteurs modernes n'évoque plusle groupe appendiculatus, il nous paraît possible, après de nombreuses récoltes desuns et des autres, de distinguer l'aspect aestivalis de l'aspect reticulatus :- aestivalis : cuticule fauve, plus ou moins pâle, luisante et très visqueuse partemps de pluie. Pied faiblement réticulé, le réseau n'étant parfois visible qu'à la loupe,et en tous cas jamais en relief.- reticulatus : cuticule grisâtre à brunâtre, sèche, feutrée, légèrement tomenteuse,mate; pied orné d'un réseau très évident, en relief.Peut-être s'agit-il de simples formes d'une même espèce. Le Dr BOIFFARD pensequ'il faut accorder plus d'importance aux caractéristiques de la cuticule qu'à celledu réseau, ce dernier pouvant être très variable chez tous les Bolets qui en possèdentun, et même manquer dans certains cas.Or justement, l'examen microscopique de la cuticule semble confirmer, sur la based'une étude de BLUM (B.S.M.F. 1968 - F.2), les différences macroscopiques, laforme aestivalis ayant une cuticule composée d'hyphes deux fois plus larges quecelles de la forme reticulatus. Et toutes nos récoltes de Bolets d'été possédant cettecuticule luisante sont dépourvues de réseau en relief sur le stipe.Enfin l'apparition régulière en juin de ce Cèpe à cuticule luisante et à pied dépourvude réseau en relief justifierait parfaitement le nom d'aestivalis. Il est vrai que le reticulatus type est lui aussi très précoce, mais tous les auteurs qui le décrivent insistentsur son réseau en relief et l'aspect feutré, finement tomenteux et mat de sacuticule.Macrolepiota venenata :De nouvelles pièces, mais toujours aussi contradictoires, sont versées au dossierpar le Dr BOIFFARD : .- A Montaigu, 4 personnes ont été intoxiquées à l'automne 1982 par des « Lepiotesdéguenillées» : les enfants ont été hospitalisés pendant 48 h ;- Par contre, à La Roche-sur-Yon, le Dr BOIFFARD a vu en octobre 82 de magnifiqueset typiques « venenata » que le récolteur consomme impunément depuis 20ans!


210 G. FOURRÉDes goûts et des couleurs ...Notre collègue R. CHENÉ, de Nantes, a dégusté à l'automne 82, avec sa femmeet une de ses filles, des Hygrophorus penarius venant de la forêt de Chizé (Deux­Sèvres). Les trois convives ont été d'accord pour attribuer seulement 2 fourchettesà ce champignon, avis qui rejoint ceux de nos amis BONNIN, FOUET, MERLET, VIAUDet le nôtre.Pourtant il s'agit bien de H. penerius, considéré comme l'un des meilleurs champignonspar beaucoup de mycologues, et non de son proche voisin H. barbatulus,qui est moins apprécié. Nos récoltes ont été faites sous chênes et elles sont dépourvuesdes mèches blanches apprimées qui caractérisent barbatulus, espèce venantsous les hêtres.Lepista nebu/aris var. a/ba :Georges BECKER, ancien Président de la Société Mycologique de France, signaleque cette forme blanche du Clitocybe nébuleux a une odeur particulièrement fétide.S.multanéité :L'année 1982 nous a apporté de nouveaux cas étonnants de simultanéité de fructificationpour des espèces peu communes:• Cantharellus metenoxeros, récolté le même jour en Forêt d'Aulnay (Charente­Maritime) et en Forêt de Mayenne, à 280 km plus au nord!• Boletus dupainii : cette espèce magnifique ne peut passer inaperçue ! Or on restedes années sans en entendre parler, et soudain c'est l'explosion: vers le 20 août1982, elle était signalée un peu partout:- dans la station d'origine de la première description, ie bois du Fouilloux, prèsde La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres) où DUPAIN était pharmacien;- dans les forêts d'Aulnay et de Chizé, aux confins de la Charente-Maritimeet des Deux-Sèvres;- en forêt de Moulière (Vienne), par M. JALLAIS, de Cholet;- vers Fontcouverte, près de Saintes (Cr BOUCHET) ;- au Pays Basque (1) (A. MERLET) ;• Rutstroemia echinophila, très abondant en même temps en Allemagne, en ForêtNoire, et dans la Loire où il est habituellement rare (A. A YEU;• Cortinerius balteatocumatifis (Hry ex Ortonl, trouvé en octobre 82 à Chanteloup(Maine-et-Loire) mais aussi en forêt de Baugé (à 100 km), à Montrevault, àNuaillé, et en forêt de Moulière (Vienne) (M. BARON, de Cholet) ;• Omphalotus illudens, au début août 82, en même temps près de Thouars (Deux­Sèvres, M. LEING) et en Mayenne en plusieurs stations (J.P. DUBUS) ;• Russula cessens, abondante le 31 octobre en forêt de La Coubre près de Royan,à deux pas de l'Océan, et signalée vers le 25 octobre, également en abondance,à Clarafond (Haute-Savoie), où elle n'avait pas été vue depuis 1976 (Bulletin FédérationDauphiné-Savoie n? 88).D'autres mycologues bien plus expérimentés que nous se penchent depuis de nombreusesannées sur ce problème, sans, trouver la solution.


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 211C'est ainsi qu'à la suite de notre article de l'an dernier, nous avons recu une lettretrès intéressante de M. Marcel JOSSERAND, qui nous dit: .« C'est là une question qui me tracasse depuis bientôt un demi-siècle J... La simultanéitéd'apparition d'une espèce rare dans des lieux très éloignés, c'est un fait pourlequel j'estime qu'il n'y a actuellement aucune explication valable »,L'auteur de cette « bible» du mycologue qu'est « La description des champignonssupérieurs» avait consacré un article substantiel à cette énigme dans le bulletin dela Société Linnéenne de Lyon en avril. .. 1941, et il était revenu sur le sujet, dansla même publication, en février 64:M. JOSSERAND citait dans ces articles des cas concrets et tout à fait étonnantsde simultanéité d'apparition d'espèces rares. Par exemple:- Omphalia etro-puncte, trouvée le 13110/38 dans la région de Belfort, le 14 àLyon, le 15 dans le massif de la Chartreuse près de Grenoble et le 21 près de Dijon;- Russu/a pue/lu/a, récoltée en même temps à Lyon et au Danemark;- Mycena trichoderme, espèce rarissime, trouvée à Lyon le 25/10/63 et 2 joursplus tard en Angleterre, dans le Surrey!Le célèbre mycologue lyonnais a examiné ... et réfuté toutes les hypothèsespossibles:• Conditions météorologiques: il est difficile d'admettre qu'elles puissent êtreexactement semblables en Angleterre, ou au Danemark, et dans la région Lyonnaise.D'autre part, elles pourraient peut-être justifier une poussée collective de l'ensembledes champignons, mais elles ne sauraient aucunement rendre raison de l'apparitionsimultanée d'une espèce donnée dans toute une série de lieux, alors que lesautres espèces manquent parfois complètement;• Explication interne, propre au champignon, qui fructifierait à intervalles donnés?Cette hypothèse est démentie par l'apparition absolument désordonnée, totalementcapricieuse, des espèces.• Actions d'origine extra-terrestre, taches solaires par exemple? « Malheureusementon a fait un tel emploi de ces modifications de la surface solaire pour expliquertoutes choses plus quelques autres, qu'on ose à peine les invoquer. Faisons-lecependant. Admettons que les myceliums soient sensibles à l'on ne sait quelle actioncosmique, taches solaires ou radiations magnétiques d'origine infiniment lointaine.L'hypothèse n'est pas absurde a priori. Elle a ceci de séduisant que des effluvesmagnétiques n'ayant pas une action locale, mais baignant largement toute la terre,on comprendrait que des régions éloignées en ressentissent en même temps leseffets.« Oui, mais ... comment admettre qu'à une situation magnétique donnée, répondeune seule espèce et non l'ensemble des espèces? Quelle richesse de radiations mycétogènes- si radiations mycétogènes il ya ! - faudrait-il imaginer, quelle immensitédu clavier magnétique, pour qu'il y existât une touche correspondant à chacune destouches de cet autre clavier, le clavier des espèces? Il faudrait admettre qu'il y aun type de radiation favorable correspondant à chaque espèce, excitant son myceliumet n'excitant que le sien. Accepter un mécanisme aussi étrangement compliquéserait sortir du domaine de l'hypothèse permise pour entrer dans celui, qui luiest d'ailleurs toujours contigu, de l'intempérance imaginative ».Et M. JOSSERAND conclut: « Quoi qu'il en soit, le phénomène d'apparitionssimultanées est, de toute évidence, en relation directe avec un problème biologiquefondamental: quels sont les facteurs conditionnant l'activité du mycelium et le faisantpasser de l'état de demi-repos à la phase génératrice de carpophores? »


212 G. FOURRÉIl faut bien admettre que le mystère des fructifications demeure, et pas seulementpour les espèces rares. Mais il serait plus facile d'émettre des hypothèses satisfaisantessans ces cas extraordinaires, et nombreux, de simultanéité à des centainesde kilomètres de distance.NOUVELLES QUESTIONS- Luminescence de Omphalotus illudens :Rappelons d'abord que le Clitocybe de l'Olivier, dans la nomenclature moderne,appartient au genre Omphalotus Fayod (famille des Paxil/aceae) et qu'il comprenddeux espèces (ou sous-espèces, car elles sont inter-fertiles) européennes:- Omphalotus olearius, méditerranéen, mais poussant plus fréquemment sur d'autresessences que l'Olivier;- Omphalotus illudens, croissant sur divers feuillus et remplaçant olearius au nordde la Loire.Les deux espèces sont assez faciles à distinguer macroscopiquement :- O. olearius a un chapeau roux foncé contrastant avec l'orangé vif des lames;- O. iltudens est d'une seule couleur, cuticule, lames et stipe étant du même orangééclatant.Dans notre région, les récoltes vues se rapportent généralement à O. illudens.Cependant, nous avons personnellement trouvé, le 3 septembre 1973, après unepériode de fortes chaleurs, l'O. olearius type en Deux-Sèvres, entre Ardin et Béceleut.près du moulin de la Vergnée, sur souche de chêne ou châtaignier. Nous avonsdes diapositives de cette récolte montrant nettement le chapeau brun fauve, différentde l'orangé des lames.Les deux champignons ont en commun la phosphorescence des lames. Mais laplupart des auteurs signalent que ce phénomène est inconstant. Peut-être s'agit-ild'une méconnaissance du « mode d'emploi» de cette particularité?En effet, le 9 août 1982, notre ami Maurice LEING, Président de la Société Mycologiquedes Deux-Sèvres Nord, nous transmettait urie superbe touffe d'O. illudensrécoltés 2 jours plus tôt près de Thouars, mais encore très frais. La touffe fut placéedans notre laboratoire photo, et dès la lumière éteinte, ce fut la déception: pas lamoindre lueur. Mais un peu de patience allait être récompensée: restant dans l'obscuritétotale à côté des champignons, au bout d'un long moment nous vîmes apparaîtrela luminescence, le contour des lames se dessinant de plus en plus nettement.• « Nous n'avons pas de chance, ils ne sont pas lumineux », avait dit au téléphoneM. LEING.- Êtes-vous resté un moment dans l'obscurité?• Non, j'avais mis les champignons dans la cave, je suis descendu voir ce queçà donnait, et n'observant rien je suis remonté aussitôt.Voilà peut-être une explication partielle de « l'inconstance» du phénomène,puisqu'un mycologue ayant vu la même touffe avant nous (donc encore plus fraîche)l'aurait qualifiée de non luminescente, alors que nous avons pu constater, etmême photographier cette luminescence le lendemain.


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 213Il semblerait donc qu'il soit nécessaire, pour observer une aussi faible lumière,de rester dans l'obscurité totale assez longtemps (au moins dix minutes) pour quel'œil s'accommode à cette obscurité et s'ouvre à fond (explication empirique quifera peut-être sourire les ophtalmologistes mais qui correspond à une réalité).Certes, il arrive que la luminescence soit très forte. Georges BECKER nous a écritqu'il a récolté une fois le Clitocybe de l'Olivier tellement lumineux, que réellementon pouvait lire à la cave un journal à sa lueur. Mais le lendemain il était « éteint».Le Dr BOIFFARD avait constaté il y a quelques années, avec une énorme touffe deces champignons, que la luminescence s'était manifestée plusieurs nuits de suiteen décroissant, et qu'elle avait fini par disparaître 4 ou 5 jours après la récolte.La très faible phosphorescence encore visible 3 ou 4 jours après la récolte, surla touffe transmise par M. LEING, a pu être photographiée. Mais il a fallu une posede ... six heures, avec une ouverture de f/2,8 et un film noir et blanc de 400 ASApoussé au développement à 3600 ASA.Pourquoi 6 heures plutôt que 2 ou 10 ? Il est évident qu'aucun posemètre ne peutréagir à une aussi faible lumière, et la détermination du temps de pose ne peut êtreque « pifométrique ». Nous avions bien lu une indication de temps de pose dans unarticle de M. GIREL, dans le n? 52 du bulletin de la Fédération Dauphiné-Savoie,où il était conseillé de poser« une heure à f/6.3 », mais la rapidité du film n'étantpas précisée, cette indication était inutilisable. D'autre part les variations importantesde l'intensité du phénomène ne permettent guère de se baser sur de précédentsessais.Nous avons donc pris une première photo avec une pose de 30 minutes à f/2.8,et pour la seconde prise de vue, l'appareil étant bien sûr sur un pied stable, dansl'obscurité totale du laboratoire photo, nous avons ouvert l'objectif avant d'aller nouscoucher, et nous sommes allé le refermer le lendemain au réveil, soit 6 heures après.Il est évident qu'il faut disposer pour cela d'un local parfaitement isolé de toute lumièreextérieure, ce qui est heureusement le cas de notre laboratoire photo.Luminescence de Omphalotus i/ludens : photo obtenue trois jours après la récolte. avecune pose de 6 heures à f. 2,8, film de 400 ASA poussé à 3600 ASA au développement!(Photo Guy FOURRÉ).


214 G. FOURRÉLe même résultat aurait peut-être été obtenu avec 3 h de pose, ou 10 h, au lieude 6, car en photo plus la lumière est faible, plus la tolérance de pose est grande.Cependant, la première prise de vue à 30 minutes n'avait laissé aucune trace surle film pourtant poussé à 3600 ASA, et la pose de 6 h donnait en résultat utilisable,mais encore très sous-exposé!Mais il s'agit sans doute d'un cas limite, et il est probable qu'une touffe très fraîche,encore en place, produisant une luminescence importante, permettrait d'obtenirune photo avec un temps de pose considérablement plus court, peut-être de l' ordred'une demi-heure à f/2.8 avec un film de 400 ASA. Il ne faut pas craindre demultiplier les essais avec des différences très importantes de temps de pose entreles prises de vues successives (par exemple 5 minutes, une demi-heure et 3 heures),en tenant compte du fait que des poses de plusieurs heures peuvent entraînerquelques problèmes de lumières parasites ... et de patience, si elles ont lieu dans lanature!Enfin nous serions heureux de savoir si des lecteurs ont fait de tels essais et quelsont été les résultats. Nous ne prétendons pas que notre expérience constitue unebase de référence indiscutable ...Deux Bolets méconnus du groupe chrysenteronLe Bolet à chair jaune n'intéresse guère les mycologues. Même quand ils rencontrentdes formes atypiques - ce qui est très fréquent! - ils se contentent généralementde leur jeter un regard méprisant en rappelant combien cette espèce estpolymorphe. -Dans l'ouvrage « 700 Pilze in Farbfotos », R.M. et S.M. DÂHNCKE publient sur2 pages 5 photos très différentes sous l'unique binôme « Xerocomus chrysenteron(Bull. ex St-Amans) Quélet ». Ce qui montre que les différents aspects de ces Boletsont retenu l'attention des auteurs suffisamment pour les inciter à en publier plusieursphotos, mais sans leur affecter d'autres noms d'espèces.Pourtant nous pensons avoir trouvé dans la littérature et dans la nature deux espècesbien individualisées au sein de ce groupe:• Xerocomus truncatus Sing. (= X. porosporus Imler)Cette espèce, (reconnue même par H. MESPLEDE!) se distingue par ses sporestrès particulières, tronquées à une extrémité et munies d'un pore germinatif. Danssa monographie des Bolets, J. BLUM souligne que ces spores rappellent celles quepossèdent certains Bolets exotiques.Nous avons récolté X. truncatus à plusieurs reprises dans les Pyrénées, près deLuz St-Sauveur, aux environs de 1000 m d'altitude, mais également en Deux-Sèvresà Béceleuf.Évidemment, il faut faire appel au microscope pour le déterminer, et les mycologuesconsidèrent souvent qu'ils ont mieux à faire qu'à regarder les spores d'un banalchrysenteron. Mais on peut toujours mettre un fragment de chapeau en exsiccatumet le passer au microscope plus tard ...Par ailleurs, avec un peu d'habitude de l'espèce, on peut la deviner macroscopiquement: il s'agit d'un Bolet qui a souvent l'aspect un peu chétif et une cuticuletrès largement craquelée - comme Agrocybe dura - olivâtre, laissant apparaître unechair jaune citron très clair. Il n'y a généralement aucune trace de rouge, même surle pied. Et au microscope, les spores tronquées sont très évidentes.


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 215- Les spores tronquées de Xerocomus truncatus (~ Boletus porosporus Imler). Comme pour LV. transforme,il faut regarder les spores au microscope pour se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un banalchrv senteron ... (Photo Guy FOURRÉ).• Xerocomus pruinatus Fr. & H6kAu début d'octobre 1982, nous avons rencontré dans plusieurs forêts deuxsévriennes(Secondi2ny et l'Hermitain notamment), en grande abondance, un petitBolet semblant faire partie du groupe chrysenteron mais différent:- de chrysenteron par des pores très fins, jaune clair franc, non bleuissants, unechair ferme, jaune citron immuable et un pied remarquablement obèse;- de subtomentosus par la présence de nuances rouge vif sur le pied et sous lacuticule, ainsi que par les pores bien plus fins et plus clairs, proches de ceux de X.badius.Le chapeau, fortement convexe, était d'un brun très foncé, presque noir, prochede la teinte de B. aereus. La cuticule était revêtue sur les jeunes exemplaires d'uneabondante mais très fine pruine blanche, évidente à la loupe.Ce Bolet correspondait parfaitement à l'une des 4 photos de X. chrysenteron dela page 44 de Dâhncka. celle du haut à droite.Nous lui avons trouvé un « état-civil», avec une bonne illustration, dans unouvrage tout récent d'un mycologue anglais, Roger PHILLIPS [« Les champignons ».Ed. Solar).Plusieurs de nos collègues ont fait à la même époque les mêmes constatations,et le très grand nombre d'exemplaires vus, possédant des caractéristiques tout àfait constantes, nous ont incité à le faire figurer sous ce nom de Xerocomus pruinatusFr. & H6k, trouvé dans PHILLlPS, à l'exposition de Niort.A la même époque, notre collègue J.P. DU BUS, de la Mayenne, était arrivé deson côté à la même détermination, à 200 km plus au nord.


216 G. FOURRÉMais il ne semble pas que ce binôme de X. pruinatus ait été beaucoup employéavant la parution de l'ouvrage de PHILLIPS. Il est vrai qu'il est donné comme rareet qu'effectivement nous ne nous souvenons pas l'avoir rencontré avant ce débutd'octobre 82. Nos lecteurs ont-ils vu un champignon correspondant à cette description,à l'automne dernier? Compte tenu des phénomènes de simultanéité évoquésplus haut, ce ne serait pas étonnant.Suillus placidusLe 16 octobre 1982, à l'exposition de NIORT, plusieurs Bolets apportés de l'Ilede Ré par un visiteur, furent déterminés Sui/lus placidus par les mycologues présents.Avec un point d'interrogation cependant, car il n'avait pas été possible desavoir si ces Bolets avaient bien été récoltés sous pins à 5 aiguilles (une des caractéristiquesde l'espèce), et d'autre part ce Bolet est considéré dans la littératurecomme une espèce de montagne, MARCHAND précisant même « de l'étage collinéenà la limite des arbres, adaptée au froid de l'étage nival alpin» ! Mais ce ne seraitpas la première fois que des espèces dites montagnardes seraient découvertes surles rivages de l'Océan, le cas de Canthare/lus lutescens en étant l'exemple le plusconnu.D'autre part aucun autre taxon ne semblait pouvoir convenir à ces Bolets, malgréleur couleur: bien que s'agissant d'exemplaires jeunes et frais, ils étaient tous entièrementjaune pâle un peu verdâtre, sur toute la surface du stipe (qui était orné desponctuations typiques en forme de traits verticaux) et de la cuticule, alors que cettedernière au moins aurait dû être blanchâtre. Qu'en pensent les spécialistes desBolets?cc Panthères jaunes » ...Le 8 juillet 1982, nous herborisions dans les Pyrénées, près de Luz Sr-Sauveur.vers 1200 m d'altitude, en compagnie de notre collègue et ami A. AYEL. Sans grandeconviction, car il faisait une chaleur torride et une sécheresse extrême. De fait, nousne devions rencontrer qu'une seule espèce, mais relativement abondante: il s'agissaitd'Amanita pantherina, mais tous les carpophores étaient d'une surprenante couleurocre jaune, avec très peu de verrues, les autres caractéristiques étant classiques.Or Georges BECKER nous avait écrit qu'en 1980, après une sévère période desécheresse, il avait trouvé une Amanita pantherina jaune vif.Ces « panthères jaunes» constitueraient-elles une forme écologique adaptée auxpériodes d'intense sécheresse?'" et cc Panthères grises» !Après avoir écrit dans le précédent bulletin que nous n'avions jamais vu d'Amanitespissa à stipe profondément enterré, nous avons bien cru, à fin octobre 1982,que la nature nous apportait un démenti: deux récoltes provenant, l'une des boisd'Arpentereau, près de La Chapelle-Bâton (Deux-Sèvres) (leg. FILLON) et l'autre deSaint-Maixent de Beugné, à 20 km environ à vol d'oiseau de la première, semblaienten effet devoir être rapportées à Amanita spissa, malgré un pied robuste très profondémententerré, et pourtant dans un terrain caillouteux très dur!Ces Amanites paraissaient cependant assez atypiques pour que nous prenions


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 217diapos et exsiccata, remettant à plus tard l'étude microscopique.L'examen au microscope, effectué tout récemment, devait nous réserver une surprisede taille: les spores n'étaient pas du tout amyloïdes !Il ne s'agissait donc pas d'Amanita spissa. Or dans les Amanitaria, à spores nonamyloïdes, le choix est très restreint. On ne pouvait penser à eliee, ni a gemma ta,encore moins à muscaria et ses variétés. Conclusion, par élimination, nos faussesspissa doivent appartenir à la variété abietum de pantherina !Cette variété a également été « trucidée» par MESPLEDE, qui semble n'avoirretenu des descriptions de abietum que deux caractéristiques: l'aspect plus robusteet l'habitat en montagne. Si les différences se limitaient à cela, nous nous rangerionsvolontiers à son avis. Mais la Flore de Kühner et Romagnesi précise à proposde la variété abietum : « larges plaques pulvérulentes, grisâtres et plus ou moins confluentesà la fin, rappelant par leur aspect et leur disposition celles de spissa »,Cette description de l'ornementation du chapeau de abietum correspondait toutà fait à nos exemplaires de fausses spisse, couverts de verrues grises sur fond ocrebrun, plus foncé au centre, avec des débris de volve hélicoïdaux à la base des piedsdéterrés avec soin. La forme et les dimensions des spores étaient également concordantes.Quant à l'odeur de rave, qui avait de prime abord conforté notre orientationvers spisse, elle est également signalée par CETTO pour ebietum [« odeur plusou moins vireuse ou de radis », T. 3 p. 850).Il subsiste cependant 2 points litigieux: abietum est normalement une espècede montagne, et si nos récoltes avaient bien été faites sous résineux, c'était dansles « montagnes» des Deux-Sèvres!D'autre part la variété abietum se distingue notamment du type par l'absence destries à la marge, alors que nos carpophores étaient nettement striés. Kühner et Romagnesiindiquent « à marge non ou guère sillonnée» ...Le Bulletin de 1982 de la Société Mycologique du Poitou présente une descriptionde la variété abietum d'après une récolte provenant des Pyrénées, et l'auteurévoque, sans trop y croire, une récolte qui avait été rapportée à cette variété alorsqu'elle avait été faite près de Poitiers. Pourtant nos récoltes de fin octobre 82 sembleraientconfirmer la présence de cette Pantherina var. abietum dans notre région,car nous ne voyons vraiment aucune autre détermination possible pour ces faussesspissa.Il faut enfin en tirer un enseignement pratique: c'est que la couleur grise des verruesdu chapeau n'est pas suffisante pour écarter à priori l'hypothèse de l'Amanitepanthère. Certes, dans les formes typiques les verrues sont toujours d'un blanc éclatant,mais la variété abietum présente de très gros risques de confusions avec spissa.Heureusement, peu de mycophages et même de mycologues se risqueraient à consommerspisse, et l'expérience faite par MM. BOIFFARD et CHENÉ. (voir plus haut)montre que l'on ne perd rien à dédaigner cette espèce.iaussi détestable sur le plangustatif que dangereuse par son aspect trop proche de pantherina et de sa variétéabietum.Clitocybe alexandriCette espèce spectaculaire était aussi considérée comme montagnarde par certainsauteurs, alors que nous en connaissons de nombreuses récoltes en Deux-Sèvres,sur la Côte Atlantique et (récemment) en Maine-et-Loire.Plus surprenante était la récolte que nous avions faite à Béceleuf (Deux-Sèvres)


218 G. FOURRÉle 23/7/80 sous feuillus, sans le moindre conifère à une lieue à la ronde. Les carpophoresétant un peu atypiques, nous les avions fait parvenir à M. BON, à Lille, quiavait confirmé la détermination de CI. alexandri, malgré l'habitat.Le 20/10/82, dans la même station, nous avons retrouvé de nombreux et énormesexemplaires de cette espèce, des carpophores tout à fait typiques cette fois.Nous en avons consommé avec plaisir (en petite quantité), sachant qu'il s'agitd'un très bon comestible, et sa valeur gustative est effectivement très honnête. Maisquelle ne fut pas notre surprise d'être réveillé la nuit suivante, environ 6 h après lerepas, par de vives douleurs d'estomac! Rien de grave, les aigreurs disparurent avecle repas suivant. Mais nous nous demandons maintenant si ces CI. alexandri desfeuillus n'appartiennent pas à une variété écologique dont les propriétés organoleptiquesseraient différentes de celles du type ...Amanita lividopal/escens var. mal/eata (Piana) Romagn.Le 16/6/81, nous avions récolté en Forêt de Chizé (Deux-Sèvres), sur terrain calcaire,un grand Amanitopsis grisâtre, à volve non enqalnante, à pied très robusteet épais, chiné de gris ocre jaunâtre. Nous l'aurions appelé sans hésiter A. /ividopallescens,si l'examen microscopique n'avait révélé des spores très nettement elliptiques,allant de 10 X 8,7 à 13 X 9,3 !Le fascicule 2 du bulletin 1982 de la Société Mycologique de France allait nousfournir la réponse: M. ROMAGNESI expliquait dans ce bulletin que sur 23 exemplairesétiquetés A. lividopallescens dans son herbier, 20 d'entre eux possédaientdes spores « courtement mais nettement oblongues »... alors qu'elles auraient dûêtre sphériques! Et après une étude historique très précise des descriptions de A./ividopallescens, il concluait en rapportant ses Amanitopsis à spores oblongues àA. /ividopallescens Gillet var. malleata {Piane} Romagn., nov. comb ..La description qu'il donnait de ce nouveau taxon correspondait parfaitement ànotre récolte de juin 1981. De plus, une seconde récolte dans la même forêt de Chizé,le 17/8/82, puis une troisième près de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) égaIementen terrain calcaire, présentaient les mêmes caractéristiques.« L'affaire» semblait classée, et il ne restait plus qu'à retrouver A. lividopallescenstype, à spores globuleuses: nous l'avions en herbier, sur une récolte de 1976faite dans une prairie près de Brioux (Deux-Sèvres).Mais nous étions intrigué depuis longtemps par la présence fréquente de ces Amanitopsishors des bois, dans cette région du sud des Deux-Sèvres, où on les récoltejusqu'au milieu des prés, parfois à plusieurs dizaines de mètres des arbres les plusproches. Les mycophages locaux font d'ailleurs grand cas de ces champignons, qu'ilsappellent « clouzeaux» et qu'ils dégustent allègrement sans savoir qu'il s'agitd'Amanites!Le 1· r novembre 1982, notre ami Didier VIAUD, de Brioux, nous signalait unepoussée extraordinaire de ces « clouzeaux» dans une prairie. Cela valait le déplacement:dans une prairie entourée de grands chênes, des dizaines d'Amanitopsisde tous âges formaient des cercles, jusqu'à 15 mètres des arbres les plus proches.Tous avaient le stipe profondément enterré, dépourvu d'anneau, et un chapeau àmarge fortement striée mais dont la couleur allait du chamois clair au brun foncéen passant par toutes les nuances d'ocre et de grisâtre. Nous prélevâmes 28 carpophores,qui furent répartis en 4 groupes d'après la couleur du chapeau. En fait, unexamen plus approfondi permit de les regrouper en deux catégories:-ume forme à cuticule plus ou moins jaunâtre, généralement nue, à volve mem-


MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 219braneuse bien que fragile et à stipe orné de chinures ocre;- une forme plus grande, plus trapue, à chapeau orné de verrues épaisses, isoléesou groupées par place, d'abord blanchâtres puis très brunissantes, presque noires; labase du pied portait des bourrelets amples, apprimés, hélicoïdaux, surmontés de chinuresgris clair sur fond gris plus foncé. La couleur du chapeau allait du gris au presquenoir, sans nuances ocre ou doré.L'examen microscopique, une fois encore, allait apporter quelques surprises:- la première forme avait des spores (de sporée) parfaitement elliptiques et unevolve membraneuse formée d'hyphes allongés et entrecroisés;- la seconde, les grands exemplaires gris bruns, avaient des spores sphériqueset les ornements du stipe comme ceux de la cuticule semblaient comporter surtoutdes sphérocystes.On pourrait donc être tenté de rapporter la première forme à Amanita lividopallescensvar. malleata, mais la seconde, par l'aspect de sa volve et de ses verruesserait plus proche d'Amanita inaurata (qui est relativement commune dans cetterégion) que de Iividopallescens type.- Les spores elliptiques d'Amanita Iividopa/lescens var. ma/leata (Récolte du 1111/82 près de Brioux _Exsiccatum n? 82257 - spores de sporée) {Photo Guy FOURRÉI.L'ennui, c'est que:- les supposés inaurata n'avaient pas du tout la couleur « dorée» de cette espèce,couleur que l'on retrouvait par contre chez les malleata ;- certains carpophores ocre jaunâtre terne avaient à la fois des spores elliptiqueset d'autres parfaitement sphériques;


220 G. FOURRÉ- tous ces champignons poussaient en mélange les uns à côté des autres!Signalons que les tests gustatifs avaient permis d'établir également une nette distinctionentre la première forme, bien meilleure, et la seconde, moins bonne que l'inaurataclassique, que nous avons également consommée en d'autres circonstanceset qui est excellente.Le lendemain de notre visite, notre collègue André MERLET avait lui aussi prélevédans la même station un assez grand nombre d'Amanitopsis sous leurs diversaspects. Chacun de nous les étudiant de son côté, nous sommes arrivés sans nousconsulter aux mêmes conclusions (provisoires). Sauf sur un point: notre collègueayant situé sur un plan les différentes formes, il estime qu'il n'y a pas interpénétrationmais seulement voisinage entre les cercles des uns et des autres.Nous espérons que l'on nous pardonnera ces longs développements, mais cesAmanitopsis posent plusieurs questions auxquelles nous serions heureux de recevoirdes réponses, si des collègues ont l'occasion de se pencher sur des récoltessemblables :- est-il habituel de trouver ces Amanites dans des prairies? Cela rejoindrait cequ'écrit HEIM dans « Champignons d'Europe» à propos de ma/leata : « croissantdans les prés (Jura) au voisinage des chênes ». Mais dans ce cas ne serait-il passurprenant de trouver aussi cette espèce au cœur des bois, sous un couvert assezdense, ce qui était le cas de notre récolte de juin 81 ? (alors que les deux récoltesde 1982 se trouvaient en bordure d'un chemin forestier) ?- même si les cercles de l'une et de l'autre ne se mélangent pas vraiment, n'est-ilpas étonnant de voir deux espèces semblant bien distinctes fructifier exactementen même temps dans le même terrain?Enfin, sur la pointe des pieds, nous avançons une question qui est certainementvenue à l'esprit de beaucoup de mycologues mais qu'il est plus confortable d'écarterà priori: peut-on penser à une possible hybridation entre deux espèces voisines? Cette idée a déjà été émise par ROMAGNESI à propos des Omphalotus illudenset olearius dont nous parlons plus haut. Mais la réponse à ce genre de questionn'est plus à la portée de l'amateur ...


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983221Notules sur quelques récoltes personnellles.Espèces vues dans la régionau cours de l'année 1982.par J. DROMER*• Russula romellii Maire: 1 seul spécimen - Récolte du 9 octobre 1982.Provenance: « Brandes de Varaise » - Echillais, dans un taillis de chênes verts,en terrain calcaire rocheux.Chapeau de 9 cm aplani, déprimé, à marge incurvée obtuse, un peu cannelée aubord, régulière; cuticule à moitié séparable, d'une couleur violacée, subtilementmêlée de vert au milieu.Stipe large, se cassant facilement, blanc mais sali de brun vers le bas.Lames espacées, larges, très interveinées, d'un jaune moyen, à arête concolore,entière. Sporée « jaune moyen ».Chair épaisse, blanche, de saveur douce, d'odeur nulle.Réactions de la chair à : S04Fe = rose orangé pâle; Gaïac = lente et très faible; Phénol = rouge vineux puis chocolat.Spores subglobuleuses à courtement ellipsoïdes de 7-9 X 6-7,5 mu, avec de raresmacrospores, de 10-10,5 X 8,5-9 mu, Q = l,là 1,3, ornées de verrues obtuses,hautes de 1 mu rnax., cristulées-subréticulées.Cystides « en cigare» ou c1aviformes, peu nombreuses, sans appendice, de 50-60X 8-10 mu.Epicutis comprenant:1) Poils piléiques grêles, ramifiés.2) Dermatocystides c1avulées ou cylindracées obtuses, multiseptées, grises dansla sulfo-benzaldéhyde (S.B.A.), le dernier article mesurant: 18-36 X 3,5-7 mu.• Russula vitellina Pers. ex Fr. : plusieurs spécimens - le 10 octobre 1982.Provenance: Bois des Héros, dans un taillis.Chapeau de 3 à 4 cm aplani légèrement déprimé, à marge obtuse incurvée, trèscannelée-tuberculeuse ; cuticule entièrement séparable d'un beau jaune citron.Stipe élancé, fragile, d'abord blanc puis sordescent.Lames espacées, larges, interveinées, jaune-orangé à la fin. Sporée jaune vif.Chair très cassante, blanche, jaunissante et grisonnante dans le stipe; saveurparfaitement douce, odeur aigre, urineuse à la fin.Réactions: S04Fe = rosâtre; Gaïac = nulle.Spores ellipsoïdes, de 6,5-9 X 5,5-7 mu, Q = 1,2 à 1,3, ornées de verrues trèshautes (1,5 mu), isolées. parfois un peu confluentes .• J. D., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 Saint-Agnant.


222 J. DROMERCystides « en cigare» ou cylindracées, obtuses ou appendiculées.Epicutiscomprenant:1) poils piléiques cylindracés-obtus, rarement capités, l'article terminal de 13-30X 3-4 mu.2) hyphes primordiales, cylindracées, pluriseptées, (X 4-5 mu), déjà visiblementincrustées dans l'eau.• Russula veternosa Fr. ss. Schff. : 2 spécimens: le 10 octobre 1982.Provenance: Bois des Héros, dans un taillis.Chapeau moyen ou petit, aplani un peu déprimé, à marge obtuse et lisse; cuticuled'un rouge terne sur le pourtour et décolorée en crème jaunâtre au milieu. (Ressembleau chapeau de R. decipiens).Stipe blanc, assez fragile. Lames peu serrées, d'un jaune profond. Sporée jaunefoncé. Chair blanche, sordescente dan~ le stipe.Saveur âcre, odeur subnulle sur le frais, a pris une odeur de miel le lendemainde la récolte.Spores subglobuleuses à ellipsoïdes de 7-9 X 6-8 mu, rares macro-spores de 10X 9 mu, Q = 1,1 à 1,3, ornées d'épines aiguës, dépassant parfois 1 mu, très denses,isolées, rarement connées.Cystides cylindracées-obtuses ou fusiformes, de 48-76 X 7,5-10 mu,appendiculées.Epicutis comprenant:1) poils piléiques cylindracés-obtus, toruleux, article terminal de 23-40 X 2,5-4,5mu.2) dermatocystides septées, cylindracées-obtuses, rarement un peu clavulées,non rétrécies aux cloisons, article terminal de 24-50 X 5-8 mu.• Stropharia merdaria Fr. : 1 seul spécimen - le 14 novembre 1982.Provenance: Château de Blénac, près de Cadeuil ; dans -n pré enclavé dans lesbois - habitat: sur crottin de cheval.Chapeau visqueux de 3 cm environ, convexe, blanc-crème, centre ocre.Stipe élancé, sec, blanchâtre, floconneux, portant en haut un anneau étroit; lameslarges, adnées, d'un brun noirâtre; chair très mince; odeur et saveur non farineuses.Hyphes de la trame, bouclées. Basides tétrasporiques.Spores elliptiques, lisses, avec un large pore germinatif, mais non tronquant, brunpourpres.m. de 13-19 X 7,5-11 mu.Cheilocystides c1aviformes, avec ou sans appendice, colorées de jaune dans l' ammoniaque(chrysocystides), avec des inclusions réfringentes de 45-55 X 13-16 mu .• Conocybe pubescens (Gill) Kühn. ; det. Marcel BON - le 14 novembre 1982.Plusieurs spécimens - sur le même crottin que le précédent!Chapeau campa nu lé de 15 mm glabre et nu, hygrophane, strié au bord et pellucide,marge droite, cuticule ocre-fauve sur le frais.Lames peu larges, serrées, ascendantes-adnexées, concolores.Stipe élancé de 40-70 X 2 mm non radicant, fauvâtre, pruineux du haut en bas,à base bulbilleuse et blanchâtre.Chair très mince, inodore.


NOTULES SUR QUELQUES RÉCOL TES PERSONNELLES 223Revêtement celluleux, constitué d'articles sphéropédonculés, très pâles s.m. deX 15-28 mu.Hyphes de la trame bouclées, comme celles du stipe.Basides tétrasporiques, clavées, à tête large.Spores elliptiques-ovoïdes, de 13-18,5 X 8-11,5 mu, lisses à pore large et plusou moins tronquant, ocre-fauve s.m. dans l'eau, orangé-fauve rutilant dans l'ammoniaques.m ..Cheilocystides en bouchon de carafe de 23 X 9 mu, peu nombreuses mais caractéristiquespar leur tête ronde (X 5 mu) et leur col court et étroit. Les cystides dustipe sont moins typiques que celles des lames, de mêmes dimensions, mais ovoïdes,clavées ou cylindracées.Espèce rare, ne semble pas avoir été signalée dans notre région.• Psathyrella subatrata Batsch ex Fr. : 1 seul spécimen - le 20 novembre 1982.Provenance: Tonnay-Boutonne, sur la rive herbeuse de la Boutonne.Chapeau de 5 cm brun foncé sur le frais, hygrophane, passant à ocre-beige pâle,strié pellucide, sans trace de voile.Stipe très élancé (14 cm), élargi de haut en bas, de X 4 mm au milieu, fistuleux,lisse, blanchâtre, sans aucune trace de voile. Lames larges, brunes.Chair du chapeau très mince, inodore et insipide.Spores elliptiques, lisses de 15-22 X 8-11 mu, avec large pore Ilerminatif, brunrougefoncé opaque s.m .. Basides 4 spores, sphéropédonculées.Cheilocystides utriformes-ventrues de 36-64 X 12,5-20 mu, à col large.Revêtement celluleux en épithélium, avec des poils piléiques très disséminés, brunjaunes.m. implantés entre les cellules de la cuticule. Vu un poil de 360 mu de long.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983224Récoltes intéressantes de 1982,en Deux-SèvresparGuy FOURRÉ*- Dès le l Ojenvier, abondantes récoltes ti'Entolorne c1ypeatum et chaque semaineensuite jusqu'à fin mars,- 15 février: Peziza proteana var. sparassoïdes (Boud.) Kort.- Mars: quelques Morilles, très clairsemées.- 27 mars: Datronia mollis à Vaudelnay (M. & l.).- avril: sécheresse, absence des espèces printanières.- 27 avril: Xv/aria tonqipes.- 10-17 mai: Ca/ocybe gambosum assez abondant (mais moins que les années précédentes)grâce à quelques pluies au début du mois, puis de nouveau la sécheresse.- Fin juin: Bo/etus Fechtneri (= B. appendicu/atus subsp. pallescens Konrad).- Juillet: Giroles assez abondantes et nombreuses Russules, l'une des plus répandues,chaque année à cette époque, étant Russu/a subfoetens var. grata (Britz.lRomagn ..Chaleur tout à fait exceptionnelle pour la région,dans la 1ère quinzaine de juillet, avec + 37 0 sous abri le 8. Pluies abondantes entrele 30/7 et le 6/8 : 85 mm en 8 jours.- 9 août: Ompha/otus illudens (= Clitocybe o/earia ss. tato).- 12 au 19 août : fructification extraordinaire de Bo/etus aereus dans tous les boisde la région. Récoltes par centaines de kilos dans les chênaies-hêtraies, sur calcaire,du sud du département. Quelques Bo/etus aèstiva/is mais beaucoup moinsabondants.Nombreux autres Bolets: 22 espèces, dont 8 rares, recensées en 15 jours. 46Bolétales entre le 9/8 et le 31/10, dont 23 considérées comme rares ou peufréquentes.Autres espèces peu communes vues aux environs du 15 août:Amanita solitaria ; Amanita crocea var. subnudipes ; Amanita /ividopallescens var.malleata (Piane) Romagn. ; Amanita echinocepha/a; /nonotus dryadeus; Bo/etusspeciosus Frost.Champignons les plus abondants en ce mois d'août:Bo/etus eereus, Fechtneri Vel., /upinus FL, luridus, Que/etii; Amanita aspera et saforme /actea (Gilbert & Kühner). Beaucoup plus abondants que d'habitude: Ganoderma/ucidum et Asterophora /ycoperdoïdes (= Nyctalis asterophora) ;• G.F. : 152 rue Jean Jaurès, 79000 NIORT.


RÉCOL TES INTÉRESSANTES EN DEUX-SEVRES 225Amanita caesarea : abondance exceptionnelle pour la région: plus de 70 exemplairesen 6 fois par le même récolteur; 6 carpophores, dont un de 22 cm de diamètre,dans une autre station où elle n'avait pas fructifié depuis 10 ans; nombreusesautres récoltes signalées.- 20 août: Phylloporus rhodoxenthus, par P. CAILLON ... 21 août: Boletus Dupalnii Boud. :Trois beaux exemplaires, dans la station d'origine de la première récolte, en1901 : le Bois du Fouilloux (cité par Boudier dans la description princeps), près deLa Mothe St-Héray (Deux-Sèvres) où Victor DUPAIN était pharmacien - et mycologuecélèbre - au début de notre siècle.Le même jour, deux autres récoltes abondantes de Boletus Dupainii sont effectuéesdans deux autres forêts de la région, à quelques dizaines de kilomètres du boisdu Fouilloux: 17 exemplaires en Forêt de Chizé et plus de 25 en Forêt d'Aulnay.A la même époque on le signale aussi près de Saintes (Chte-Mme}.Les relevés très minutieux du Dr BOUCHET dans le bulletin de la S.B.C.O. ne mentionnentque 3 récoltes de cette espèce en 50 ans: à fin juillet 1958 en Charente­Maritime; le 19/9170 en Forêt de Chizé par MM. BIGET et BONNIN et la même annéedans les bois d'Olbreuse (Deux-Sèvres) ; en 1977 près de Champdeniers (Deux­Sèvres) et en Dordogne. Pourtant cette espèce ne peut guère passer inaperçue!. Le 21 août également, dans le même bois du Fouilloux:Boletus rhodopurpureus Smotlacha (abondant) et un exemplaire de Boletus moravicusVacek (= tumidus Rostk ss. Peltereau), ces deux récoltes correspondant parfaitementaux descriptions de A. MARCHAND dans « Champignons du Nord et duMidi» (planches 163 et 211) .. A la même époque, en forêt d' Aulnav. seconde récolte de Cantharellus melanoxerosDesm., par A. MERLET.Plusieurs récoltes de Boletus torosus Fr..Abondance exceptionnelle de Clitocybe tabescens.- 10 septembre: Strobilomyces floccopus (= S. strobilaceus) Lyophyllum transforme(Britz l Sing. (= L. trigonosporum (Br.} Kühn ..- 8 octobre: Boletus elbidus, par P. CAILLON.- 10 octobre: Xerocomus pruinatus (Fr.] & Hbk., abondant dans tous les bois dela région pendant quelques jours. (Espèce proche de X. chrysenteron dont elle s'éloignepar des pores jaune citron ne bleuissant pas et plus fins; et de X. subtomentosusdont elle diffère par des colorations rouge vif sous la cuticule et sur le stipe.l.- Reçu de la Vienne Gyrodon /ividus.- Récolté Leccinum coloratipes (Sinq.l Blum.- 15 octobre: Pulveroboletus hemichrysus (Bk & Curt.) Sing. (= Boletus sulphureusFr. non Bull. ex Meratl, transmis par P. CAILLON, de la forêt de l'Hermitain prèsde La Mothe St-Héray.Calocybe ionides, par A. MERLET en forêt d'Aulnay;Suillus placidus (carpophores atypiques à cuticule et stipe entièrement jaune pâle,venant de l'Ile de Ré) ; Tremella albida ; Entoloma Femandae Romagn. ; Lepiotasubincamata.- 21 octobre: Clitocybe Alexandri sous feuillus: 2ème récolte dans la même station,pas un seul conifère à une lieue à la ronde.- 23 octobre: Cortinarius volvatus A.H. Smith, déterminé parAÎVlERLET et M. HAI-


226 G. FOURRÉRAUL T grâce au Tome 7 de « Champignons du Nord et du Midi » : A. MARCHANDne signale qu'une récolte en France de ce très rare Cortinaire, connu surtout d' Autriche,Allemagne et Amérique du Nord. (récolté en Forêt de Chizé - Deux-Sèvres).Le même jour dans la même forêt : Cortinarius ionochtorus, Cortinarius splendens,Pu/verobo/etus cremesinus, Vo/varie//a murine//a.- 29 octobre: Russu/a stenotricha Romagn. (TR) à L'Hermitain.- 31 octobre: Forêt de La Coubre, près de Royan (Chte-Mme) : Russu/a cessens,Lyophy//um semita/e (abondant), Ga/erina marginata.- 1er novembre: Plusieurs dizaines de carpophores d'Amanitopsis dans une prairie,jusqu'à 15 mètres des grands chênes d'une haie, certains semblant correspondreà Amanita /ividopa//escens type et à sa variété ma//eata (spores nettement elliptiques); d'autres, poussant en mélange, paraissant plus proches de Amanita inaurata(étpde plus approfondie en cours sur sporées et exsiccata).- 2 novembre: Hygrocybe quieta (= Hygrophorus quietus) à Chizé.- 7 novembre: Jard-sur-Mer (Vendée) : abondance exceptionnelle de Tricholomeauratum (= Tr. equestre ss. lato) et de Canthare//us /utescens.- 12 novembre: /schnoderma benzoinum, en forêt de Chizé.Dans les Hautes-Pyrénées, environs de Luz St-Sauveur- En juillet, Phy//oporus rhodoxanthus et Xerocomus truncatus Sing. (= Bo/etus porosporusImler).- Le 10 novembre: Hygrophorus chrysodon et Lepiota aspera (Pers. in Hofm. ex Fr.)Quel. (= Lepiota acutesquamosa var. furcata Kühn.).Les spores triangulaires de Lyophyllum transforme. Cette espèce ne semble pas très connue, maiselle est peut-être déterminée assez souvent Lyophyllum intumetum, car il faut avoir la curiosité (et letemps) de regarder les spores au microscope ... (Photo Guy FOURRÉ).


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE OU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983227Compte rendu de l'excursion du 10 mai 1981dans les sables de Plaisanceà Saint-Froult (Chte.:Mme)par J. DROMER*Champignons récoltés dans un pré à Ephedra distachya, au bord de la route:Marasmius oreades (Boit ex Fr.l Coprinus p/icatilis Curt. ex Fr.,Agrocybe pediades (Fr.) Fayod,Coprinus sterquilinus Fr.Agrocybe praecox (Pers ex Fr.) Coprinus micaceus Bull. ex Fr.Bo/bitius vitellin us Pers ex Fr.Macro/epiota excoria ta (Schff. ex Fr.)Panaeo/us campanu/atus L. ex Fr., Agaricus bernardii (Ouét.) Sace.Panaeo/us sphinctrinus Fr.Bovista p/umbea Pers.Tu/ostoma bruma/e Pers.Compte rendu de l'excursion mycologiquedu 11 octobre 1981Bois de Champagne et de Saint-Jean d'Angle(Charente-Maritime)par J. DROMER*A. - Principaux champignons récoltés.Xerocomus versicolor,Bo/etus satanas,Hygrophorus cossus,Megacollybia p/atyphylla,Collybia tusipes, C. peronete, C. confluens,Marasmiellus remeslis, M. candidus,Mycena ga/opus, M. sanguino/enta, M. pure, M. pe/ianthina,M. a/calina, M. preecox,Rickenella fibu/a (= Omphalia t.ï,Clitopi/us prunutus,Entolome lividum, E. nidorosum, E. emeides, E. undatum (= Eccilia u.ï,Tubaria consperse,N.B. : Le micron, unité de mesure utilisée notamment pour <strong>indiquer</strong> la dimension des spores, est représentédans ce Bulletin par les lettres « mu », correspondant à la prononciation de la lettre grecque symbole dumicron .• J. D., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 St-Agnant.


228J. DROMERCortinarius calochrous, C. anomalus,Pholiota tuberculosa (La Gripperie, Le Pinassou) (Leg. ROBERT),Coprinus plicetîlls, C. picaceus,Lepiota brunneoincarnata,Agaricus preclaresquamosus (= P. meleagrisl.Pluteus hiatulus,Amanita vaginata, A. rubescens, A. ovoidea,Russula alutacea, R. puellaris, R. pelargonia, R. decipiens, R. foetens,Polyporus lentus (= P. torquiqnonù,Stereum hirsutum.B. Espèces les plus intéressantes.Dans les notes qui vont suivre, nous décrivons des récoltes, telles que nous lesavons observées, avant de les rapporter à telle ou telle espèce. Les Il signes particuliers» en mycologie étant innombrables, il serait donc vain de rechercher une parfaitesimilitude sur tous les points entre ces descriptions et celles que l'on peut liredans différentes flores, lesquelles d'ailleurs ne concordent pas toujours parfaitemententre elles.• Mycena alcalina Fr. (Récolte personnelle) « Bois des Châtaigniers».Dans son acception moderne, ce taxon est compris comme une espèce plus oumoins solitaire, venant sous feuillus, il ne s'agit donc pas de M. alcalina ss. Schroet.qui est compris maintenant comme: M. chlorinella venant en troupes, sous conifères.Chapeau de 25 mm très mince, campa nulé puis aplani, pellucide, longuement strié,gris noirâtre sombre avec un reflet bleu-nuit.Stipe de 80 X 2 mm, poli, concolore, se cassant facilement.Lames assez larges, ascendantes, paraissant libres mais adnexées.Chair très mince, à forte odeur nitreuse-ammoniacale.Epicutis d'hyphes grêles couchées, gélifiées.Hypoderme constitué de grosses cellules ovales, (X 30 mu).Hyphes de la trame du médiostrate, larges, dextrinoïdes (dans le réactif pourpres).Basides tétrasporiques, petites. Spores elliptiques, lisses avec un apicule saillant,de 8,5-12 X 5-7 mu, pas très amyloïdes (grisâtres dans le réactif de Melzer).Cheilocystides et Pleurocystides de deux types:1) clavées ou piriformes, couvertes de verrues au sommet, donc Il en brosse»,2) ramifiées ou diverticulées en longs rameaux grêles.Les cheilocystides sont très nombreuses.• Mycena praecox Vel. (Récolte personnelle, même bois)Chapeau campanulé, mat, d'un gris brunâtre.Stipe de 50 X 2 mm hyalin-vitreux, très cassant, tubuleux.Chair aqueuse, très mince, insipide, à odeur nulle.Epicutis filamenteux, hyphes grêles couchées, Il en brosse» dense à la surface;hypoderme celluleux.Hyphes de la chair et de la trame, dextrinoïdes (d'un rouge pourpre intense dansle réactif de Melzer). On voit des hyphes excrétrices évidentes, à contenu granuleuxs'insinuant entre les hyphes de la chair.Basides tétrasporiques, grandes. Spores oblongues ou un peu réniformes, amyloïdesfranches de 9,5-12,5 X 4,5-6,5 mu.Cheilocystides et pleurocystides identiques, hyalines s.rn., fusiformes-ventrues,


SORTIE A CHAMPAGNE ET SAINT-JEAN-D'ANGLE (17) 229avec un long col cylindracé ou atténué en pointe, de 55-92 X 11-15 mu.• Ent%ma undatum (Fr.) (= Eccilia u.) leg. PERTHUIS: 1 spécimen.Chapeau de 25 mm en entonnoir, ondulé concentriquement, fibrilleux blanchâtreau bord; cuticule subtilement micacée. Stipe de 20 X 3 mm. Lames franchementdécurrentes. Tout le champignon est gris-brun opaque. Chair très mince, à odeursuave et saveur de farine.Hyphes de la trame non bouclées. Hyphes piléiques à pigment rnernbranaire incrustantuniforme.Basides petites, à pied bouclé. Spores oblongues, vues de face montrant un dièdrebasal évident, polyédriques irrégulières, de 8-11 X 6-8 mu.Champignon trouvé dans le bois des Châtaigniers, au revers d'un fossé.• Pho/iota tubercu/osa Schaef. ex Fr. leg. ROBERT: 1 spécimen.Ce champignon provient d'un bois près de La Gripperie, lieu dit: Le Pinassou,récolté sur un rameau à terre. L'espèce réputée assez commune par les auteurs, semblerare dans nos bois.Chapeau de 3 cm, sec, fibrillo-soyeux, finement pelucheux au bord, opaque, d'unjaune fauve vif. Stipe concolore, floconneux-pelucheux. Lames fauves, à arête crénelée.Chair fauvâtre, de saveur amère.Spores lisses, phaséoliformes de profil, oblongues de face, jaune-fauve s.m., de8-10,5 X 4-5,5 mu.Cheilocystides flexueuses, cylindracées, à tête ronde (X 8-11 mu), hyalines ouvacuolisées à contenu rougeâtre ou fauve vif, très brillantes dans l'ammoniaque.• P/uteus hiatu/us Romagn. Détermination confirmée par M. BON (Récoltepersonnelle).Provenance: bois de Champagne - « Le Pas de l'Ane », près de l'Arnaise.Ce champignon a aussi été trouvé en forêt de Chizé par M. HAIRAUD, le 4.1 0.81.Chapeau de 4 cm gris-brun clair devenant très pale et presque blanc à la fin ; margemince, striée-sillonnée, pellucide.Stipe court, pâle, blanchâtre. Lames très larges, ventrues, obtuses à la marge,blanches. Chair mince, blanche, inodore ou à faible odeur de scléroderme.Cuticule filamenteuse à très longs poils plus ou moins couchés, mais dressés versle disque, brunâtres s.m. (X 15-20 mu).Spores subglobuleuses, typiques des Plutées, rose pâle s.m. au centre de 6-8,5X 5,5-7,5 mu.Pleurocystides grandes, assez nombreuses de 65-100 X 18-25 mu, avec vacuolesà contenu brunâtre, un gros col allongé obtus, mais certaines, fort curieuses,ayant un long col étroit surmonté d'une tête ronde avec au dessus un ou deux appendicesen tétine.• Russu/a pe/argonia Niolle (Récolte personnelle, plusieurs exempl.)Provenance: même lieu que le Plutée. Cette petite Russule est facile à reconnaÎtregrâce aux deux caractères suivants: forte odeur de Pelargonium ou de compotede pommes + grande ressemblance avec Rus. fragilis décolorée.Chapeau de 3 à 4 cm. très fragile, à marge cannelée-tuberculeuse; cuticule decouleur violacée pâle, décolorante, séparable.Stipe blanc, égal, très fragile. Lames larges un peu ventrues, peu serrées, blan-


230 J. DRDMERches. Chair blanche, aqueuse, à odeur forte de l'extérieur; saveur rapidement âcre.Basides tétrasporiques, en moyenne: 40 X 12 mu.Spores elliptiques, ornées de verrues denses, épineuses aiguës, isolées, pas trèshautes (6,5-9,5 X 5-8 mu), (les macrospores sont rares) bien amyloïdes, plage invisible(en immersion (X 1000)).Pleurocystides un peu clavulées, souvent avec appendice en tétine, de 42-56 X8-10 mu.Epicutis : Dermatocystides cylindracées, quelques unes clavulées, septées, le dernierarticle de 18-40 X 4-7,5 mu, noires à violettes dans la S.B.A ..• Russula decipiens (Singer) Kühn. & Romagn. (parmi les récoltes: 2-3 spécimens)Provenance: Champagne, « Bois des Châtaigniers ", sous chênes pubescents.Chapeau de 7 à 9 cm étalé, vite déprimé voire creusé au centre, à marge régulière,obtuse, un peu sillonnée sur le tard; cuticule séparable au bord mais adnéeau centre, brillante par la pluie, mais bientôt mate par le sec, d'un beau rouge passantpeu à peu au brun rose, avec des plages décolorées en crème rosâtre, au milieu.Stipe élancé, cylindracé ou atténué vers le bas, évasé sous les lames, vite médulleux,d'abord blanc nacré puis rapidement grisonnant.Lames larges, assez serrées, interveinées dans les sinus, arrondies sur le stipe,d'un jaune vif saturé, à arête aiguë entière. Sporée d'un jaune très foncé. Chairépaisse, blanche, puis brunâtre sordescente avec l'âge, à odeur fruitée; saveur tardivementet modérément âcre.Réaction faible au sulfate de fer, variable au gaïac.Spores subglobuleuses à ellipsoïdes de 7,5-9-( 11) X 6-8-(9) mu, Q = 1,2 à 1,4,ornées de verrues obtuses, denses, hautes de 1 mu max., isolées ou reliées en crêtescourtes parfois ramifiées; plage circulaire ou ovale bien visible, apparaissant brunesur le fond gris de la spore.Pleurocystides très nombreuses, « en cigare" ou clavées, souvent terminées parun appendice en tétine, de 48-85 X 8-12 mu, bien noires dans la S.B.A., saufl'appendice.Epicutis comprenant:1) Dermatocystides cylindracées obtuses ou en forme de tétard, innombrables,noires dans la S. B.A. parfois très longues, non septées avant l'insertion où l'on peutvoir une cloison, parfois pluriseptées, le dernier article long de 23 à60 mu. Largeurmaximum des dermatocystides : 6 à 12 mu.2) Poils longs et grêles, en sous-couche, très abondants.


Date de publication : 1. Il. 1983 /SSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOC/ÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983231Compte rendu de la sortie mycologique du 3 octobre 1982en forêt de Mervent (Vendée)par Paul CAILLON et Hubert FROUIN (1)Toujours cette première sortie automnale après ce grand hiatus mycologique qui fait douterau départ de la sûreté du diagnostic et fait craindre les lacunes de mémorisation.Mais aussi quelle joie de retrouver des amis passionnés avec toute leur indulgente compréhensionet leur aide efficace, avec l'espoir de trouver quelque espèce inédite parmi ces timidespoussées de carpophores.Nous avons les excuses de notre dévoué Président, M. DAUNAS, tout confus de ne pouvoir,cette fois, être des nôtres. Nous retrouvons notre collaborateur M. FFtOUIN,avec lequelnous essayerons de faire avancer notre inventaire le plus exactement possible. Les mycoloquessablais sont là. Les Rochelais sont bien représentés par M. DUGUY. Les membres duCercle des Naturalistes de Niort, animés par M. BONNIN, ont bien du mal à trouver le rendezvousinitial.Finalement, nous ne sommes pas très nombreux et nous partons assezdispersés, chaqueqroupe essayant de trouver le meilleur terrain de prospection possible.Voici la liste des champignons recueillis:Agaricus cempester, A. purpurescens, A. silveticus iA/euria aurantia rAmanita citrine, A. fu/va, A. pentherine, A. vaginata rArmi/larie/la me/lea "Bjerkandera adusta "Ch/orosp/enium aeruginascens iC/itopi/us prunu/us rCo/lybia acervata, C. distorte, C. dryophi/a, C. tusipes, C. peronete, C. p/atyphy/la "Coprinus atramentarius, C. /agopus, C. picaceus iCoriotus versicolor iCortinarius etat/or, C. decîpiens, C. speciosissimus (voir notes) ;Crepidotus variabi/is "Cudonie/la acicu/aris iDaeda/eopsis confragosa "Fistu/iria hepatica "Ga/erina hvpnorum, G. mniophüe iGrifo/a frondosa iGymnopi/us penetrans rHebe/oma mesopheeum, H. sacchario/ens "Hygrophorus eburneus iInocybe geophy/la et var. /i/acina, /. umbrina (voir notes) ;/nonotus hispidus i111P.C. : 10, rue du Petit Banc, 79000 Niort ;H.F. :. LàPlaine, 49360 Maulévrier.


232 P. CAILLON ET H. FROUINIschnoderma resinosum "Laccaria laccata "Lactarius blennius ;Leptonia serrulata var. laevipes (voir notes) ;Lycoperdon perlatum ;Macrolepiota mastoidea, M. procera "Mycena acicula, M. alcalina, M. tüopes, M. galericulata, M. tibale,M. inclinata, M. lactee. M. splachnoides "Naucoria centuculus ;Nematoloma fasciculare "Paxillus involutus ;Pluteus cervinus, P. pellitus (voir notes) ;Polvporus varius ;Psathyrella candolleana, P. hydrophila ;Pseudohydnum gelatinosum (f. album) ;Ramaria stricta ;Russula lepida (voir notes), R. pectinets, R. xerampelina;Scleroderma citrinum ;Stereum hirsutum "Stropharia aeruginosa "Tubaria pallidospora "Tyromyces stipticus "Xerocomus badius, X. chrysenteron.Notes sur quelques espèces - legs de M. PERTHUIS et ROBERT.• Cortinarius specîosissimus, du groupe orellanus.Plusieurs exemplaires à différents stades de développement.Chapeau de 2,5 à 4,5 cm de diamètre, campanulé au début puis s'étalant avec un largemamelon central d'un beau fauve orangé, mêlé d'un peu d'olive dans la jeunesse, brunissantavec l'âge. Présence de rides radiales, régulières, paraissant plus sombres et se prolongeantjusqu'au mamelon. Lames concolores, assez espacées, devenant subdécurrentes et présentantun prolongement par un léger filet sur le pied. Pied de 5 à 6 cm de long et 0,8 à 1 cm delarge, cylindrique, concolore au chapeau en un peu plus pâle, légèrement fibrilleux.Spores de forme prunoïde allongée 9,5 x 6 mu de moyenne.• Inocybe umbrinaDeux exemplaires.Petite espèce, le chapeau d'un diamètre de 1 à 2 cm très pulviné à cuticule lisse, d'un marrontrès sombre et uni. En s'étalant, il conserve la marge retournée. Les lames sont grisâtres,le stipe brunâtre à peu près concolore au chapeau de 2,5 cm de long et 0,3 à 0,4 de large, surtoutcaractérisé à la base par un bulbe blanc arrondi de 0,7 à 0,8 cm de large, demeurantblanc à dessication. Odeur légèrement spermatique.Spores hexagonales allongées avec des nombreuses bosses, 9,5 x 8 mu de moyenne.• Leptonia serrulata f. laevipes.Deux exemplaires.Très petite espèce; chapeau d'un diamètre de 1,5 cm d'un très joli bleu foncé noirâtre,convexe et ombiliqué, présentant des stries radiales jusqu'à l'ombilic.Les lames bleu pâle deviennent vite d'un beau rose comme la sporée. Elles sont minces,espacées et décurrentes.


SORTIE MYCOLOGIQUE À MERVENT (VENDÉE) 233Pied de 2 à 2,5 cm de long et de 0,2 à 0,3 cm de large, d'un beau bleu d'acier et se terminantpar un bulbe sclérotiforme. A dessication, l'échantillon devient vite complètement noir.Les spores sont hexagonales, irrégulières et allongées de 10à 11 mu x 8 mu de moyenne.• Pluteus pellitusUn exemplaire isolé.Très bel échantillon d'un diamètre de 3,5 cm, d'un blanc pur, couvert d'un fin feutrage depetites méchules blanchés, plan et mamelonné au centre.Pied de 7,5 cm de long et 0,5 à 0,6 cm de large, cylindrique, concolore au chapeau etensuite un peu jaunissant, présentant à la base un petit bulbe arrondi de 1 cm de diamètre.Spores ovoïdes de 6,5 à 5,5 mu de moyenne.• Russula lepida (une formel.Nous avons eu un fort doute sur le terrain, pour cette petite Russule qui, malgré sa jeunesse,présentait une consistance particulièrement molle au niveau du chapeau et du pied,élastique et spongieux.Chapeau de 2,5 cm de diamètre, étalé et déprimé au milieu, rose saumon avec des plaquesjaunes, d'aspect mat, une cuticule adnée et une marge aiguë non striée. Les lamelles sontminces, serrées, sinuées et étroites de couleur crème pâle.Le pied est blanc, de 2,5 cm de long et 0,8 cm de large, jaunissant à la fin. La sporée estblanche un peu crème.Elle est inodore et-présente une saveur un peu âcre dans les lames.Réaction négative à la Sulfovaniline sur le frais et sur exsiccata. Rééictionégalement négativepour le Gaïac.L'examen microscopique nous montre les caractéristiques du groupe Lepida: dans le cutisnous trouvons des éléments très allongés d'H.P. cloisonnées, ainsi que des éléments pluscourts et clavés de Dermatocystides ou pouvant y être assimilés, présentant des incrustationsacidorésistantes avec la méthode de Melzer. D'autre part, dans le Sulfopipéronal, aucun élémentne se colore en gris ou noirâtre.Un pigment jaune se confirme nettement dans cet épicutis. Les spores sont assezvariablesde forme et de taille: d'ovoïdes à subglobuleuses, de 7 à 9 mu sur 6 à 7, ornées de verruescourtes et cylindriques bien amyloïdes.Elles sont cristulées par des éléments épais mais peu nombreux, reliés par de courtsréseaux. Une plage supra-appendiculaire est souvent observée car bien amyloïde, plutôt carréequ'arrondie et assez écartée de l'appendice.Cette Russule ne présente pas les caractères macroscopiques habituels d'une lepida, maispar contre l'examen microscopique est apparu assez déterminant.Ellese rapproche peut-être de la var. salmonella de Melzer et Zwara ou de la f. f1avescensd'amarissima de Blum.Il est difficile de conclure.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983234Compte rendu de la sortie mycologiquedu 11 octobre 1982près de Boisredon (Charente-Maritime)par Ch, VOU (*)Une vingtaine de sociétaires s'étaient donné rendez-vous sur la place de l'églisede Boisredon pour une expédition dans la forêt de Bondou située à l'extrême limitede la Charente-Maritime et de la Gironde, séparée par un bras de la Livenne, forêtformée en grande partie de pins, chênes et châtaigniers.L'après-midi fut consacré à la visife de bois situés à la limite des communes deCourpignac, de Boisredon et de Soubran, (route de Boisredon à Soubran).Les espèces, sans être très nombreuses, furent tout de même variées.Nous avons relevé :AgaricusAmanitaBoletusCaloceraCalodonCrepidotusClitocybeCollybiaCortinariusGymnopilusGaleraHygrophoropsisHygrophorus:macrosporussilvicola:rubescensmuscariapantherina:gran ula tusbadiusedulisluteusbovinus:viscosa:nigrum:mollis:dealbataodora:maculatabutvrecee:vibratilisazure uspeleeceuspurpurascensviolaceus:penetrans:marginata:aurantiaca:eburneus(*) Ch. Y: 9, cité Croix Chaillebourg, 17800 PONS.HypholomaHebelomaInocybeLactariusLepiotaLepiotaLeucocoprinusMarasmiusMycena:fasciculare:crustuliniformesinapizansmesophaeum:Ianuginosa var.ovatoc ys tisdulcamarakühneri = euthelesK.R.subtigrina Kühn.:chrysorrheusdeliciosuscimicariusuvidus: josserandii(= helveola55. j055.1:clypeolaria var.metulaespora:brebissonii:cohaerenshudsoni:inclinatapolygrammapuraepipterygiaseyniiss.


SORTIE MYCOLOGIQUE À BOISREDON (17) 235P/uteusPhallusRussu/afi/opesga/opus v. nigra:cervinusfayodii:impudicus:emetica var.s y/ves trisemetica var.betu/arumfragilisparazureaxerampelinaodorataturcicaeru/easardoniaSclerodermaSarcodonTricholomeTremella:citrinum:imbricatum:ruti/anssulfureumvaccinum:mesenterica.Note sur la sortie mycologiquedu 17 octobre 1982en forêt de Saint-Sauvantet au bois de Mauprié (Vienne).par Hubert FROUIN (*)Cette excursion, organisée en commun avec la Société Mycologique du Poitou,a attiré fort peu de membres de la S.B.C.O., sans doute en raison de l'expositionà Niort le même jour.Personne n'ayant été chargé de rendre compte de cette sortie, je voudrais pourtantciter trois espèces notables vues ce jour-là.D'abord, sous des mélèzes, un magnifique groupe de Suillus grevillei (= Bo/etuse/egans), dont la rareté dans nos plaines est égale à celle de l'arbre qui lui est associé.Ensuite, No/anea cae/estina, joli petit champignon bleu, en touffes; il est voisin,mais cependant d'instinct, de Leptonia euchroa.Enfin, de beaux spécimens d'Agaricus placomyces Peck. var. meteeqris J. Schff.,du groupe xanthoderma, dans un chemin embocagé et bourbeux.En dehors de ces formes, un contingent de banalités, dont le relevé n'a d'ailleurspas été effectué, a, naturellement, garni les paniers des participants.(*) H.F. : La Plaine, 49360 MAULEVRIER.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983236Compte rendu de la sortie mycologiquede Boisredon (Charente-Maritime)le 17 octobre 1982parJ. DROMER*Bois de pins et feuillus mêlés, également un champ en lisière.Cette excursion a atteint les confins du département de la Gironde et a permisde visiter des bois qui jusqu'ici étaient inconnus de la plupart de nos sociétaires; aussidevions nous être guidés par les « pratiques» de ces lieux. Cependant, nous avonseu en la personne de Christian VOU, un excellent pilote qui a su nous conduire àtravers les taillis, vers les meilleurs champignons de cette localité.La plus belle trouvaille de la journée fut faite au lieu même du rendez-vous, Placede l'église de Boisredon, dans une plantation d'arbustes d'agrément. Quelques lépiotesde teinte rosée poussaient sous les branches basses de conifères. Après examenmicroscopique, nous avons pu déterminer l'espèce, comme étant:• Lepiota josserandii Bon-Boiff. (= L. helveo/a ss. Jos.) une diz. de sujets.Chapeau de 4 à 5 cm dont le revêtement est rompu en squames concentriquesocre rosé sur le fond blanchâtre de la chair cuticulaire.Stipe dont la longueur dépasse à peine le diamètre du chapeau (X 4-5 mm). d'abordrosâtre, puis envahi de rouge vineux avec l'âge, muni d'un petit anneau floconneuxet portant quelques squames vers le bas.Lames larges, un peu ventrues, blanches. Odeur subnulle de l'extérieur, sur lefrais. Chair blanche avec un reflet rose.Revêtement à poils allongés, non cloisonnés, plus ou moins dressés ou couchésde 140-320 X 8-13 mu, très raides; ces poils semblent issus d'un lacis d'hyphesgrêles emmêlées et bouclées, beaucoup plus courtes.Spores lisses, elüptiques, dextrinoïdes de 6-8 X .3,5-4,5 mu, Q = 1,55 à 2,2.Cheilocystides évidentes, couvrant l'arête des lames.Après cette découverte, nous avons poursuivi notre promenade vers les bois desalentours, et noté les espèces suivantes:• Marasmius hudsoni Pers. ex Fr. plusieurs exemplaires.Récolté sur feuilles mortes de houx.Chapeau pâle, convexe, couvert de grands poils brunâtres. D = 5 mmStipe de 20 X 1 mm, couvert de poils courts. Lames espacées, adnées.Spores oblongues, lisses, hyalines de 9-11 X 5-6 mu.Pleurocystides non décelées. Cheilocystides fusoïdes, saillantes et capitées, certainesont une tête hémisphérique « en brosse» de 50-70 X 8-12 mu.Revêtement piléique celluleux, comportant des articles également « en brosse »,* J.O., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 Saint-Agnant.


SORTIE MYCOLOGIQUE À BOISREDON (Tl) 237c'est-à-dire dont la partie externe, fortement convexe, est verruqueuse ou mêmeéchinulée, articles de 23-38 X 11-23 mu.Ce revêtement comporte aussi des poils piléiques, très raides et droits de 400-700X 12-15 mu, à paroi très épaisse, obtus au sommet, épaissis à la base, brun-rouges.rn.. aisément visibles sous la loupe.• Inocybe kûhneri Stangl & Veselsky (= 1. eutheles ss. Kühn. & Romagn.)Récolté au bord du chemin, en terrain humide (eau ruisselante), à proximité desaules (promenade de l'après-midi).Espèce assez facile à reconnaître, à son stipe élancé flexueux et à son chapeautrès excorié à l'âge adulte, par un revêtement qui se rompt en squames concentriquesplus ou moins redressées.Il serait vain de décrire à nouveau cet Inocybe depuis l'étude faite par J. GUIN­BERTEAU dans les Documents Mycologiques N° 41, p. 20 sur les inocybes dessaulaies-au lnaies du Sud-Ouest de la France.• Inocybe subtigrina Kühner : 2 exemplaires.Récolté le matin, (dans les bois mêlés, ou dans le pré enclavé 7)Chapeau de 3 cm. conico-campanulé obtus, tigré-chiné par de petites mèchesfibrilleuses apprimées, d'une belle couleur brune, uniforme.Stipe élancé 50 X 3 mm, égal, blanchâtre, poudré en haut seulement, légèrementfibrilleux en bas. Lames grisâtres par les spores, à arête floconneuse. Chair mince,blanche. Odeur faiblement spermatique.Spores lisses, amygdaliformes de 7,5-11,5 X 4,5-6 mu, Q = 1,7 à 2.Cystides (faces et arêtes) ventrues-fusiformes de 48-71 X 11-18 mu, à paroi plusou moins épaisse de 1 à 2 mu), jaune pâle dans l'ammoniaque s.rn., muriquées decristaux pour la plupart.• Agaricus mecrosporus (Moell-Schff.) Pilàt : 1 exemplaire jeune, non épanoui,récolté dans le pré enclavé à Suillus luteus.Chapeau hémisphérique, marge reliée au stipe par le voile partiel qui est membraneux,blanc, très floconneux en dessous; cuticule blanche, jaunissant un peu autoucher, squamuleuse.Stipe robuste et court, plus épais au milieu, concolore et squameux.Lames très serrées, minces et larges, libres, grisâtres, soulignées d'une étroiteligne blanche sur l'arête. Chair épaisse, blanche à odeur anisée, brunissant à lacoupure.Spores oblongues ou cylindracées, très irrégulières, certaines difformes, lisses(7,5)-10-13,5-(17) X (5)-6-7 mu, brunâtre sombre s.rn., Q = 1,4~j à 2,3. Basidestétrasporiques, assez petites.Cheilocystides cylindracées, un peu capitées, (X 8 mu), mêlées aux basides surl'arête et les dépassant, de 20 mu environ.• Russula odorata Romagn. : 1 seul spécimen récolté sous feuillus.Chapeau de 6 cm aplani déprimé, à marge brièvement sillonnée; cuticule mince,à moitié séparable, de teinte vineuse.Stipe égal, blanc, jauni le lendemain de la récolte.Lames jaunes à arête entière et aiguë. Chair de saveur douce et d'odeur un peufruitée, mais devenant aigre, le lendemain! Sporée jaune.


238 J. DROMERSpores ellipsoïdes, 7-8,5-( 10) X 6-7 -(8) mu, Q = 1,15 à 1,3 - ornées de verruesassez grosses, obtuses bien amyloïdes, hauteur de 1 mu max., cristulées-caténulées,mais peu réticulées.Pleurocystides cylindracées ou fusiformes ou c1avulées, à tête en ogive, sansappendice; restent incolores dans le réactif iodé, de 50-80 X 10-15 mu.Epicutis comprenant:1) Poils piléiques ramifiés, flexueux, atténués ou renflés au bout, plus ou moinsincrustés, (X 2-4 mu).2) Dermatocystides cylindracées obtuses, de 100-220 X 4-6 mu, certaines à contenurougeâtre (vacuoles), pluriseptées, dernier article de 18-50 X 4-6 mu.D'autres espèces fort intéressantes ont été récoltées, dont M. Christian YOU donnerala liste.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRiE, TOME 14, 1983239Comptè rendu de la sortie mycologiquedans l'île d'Oléronle 7 novembre 1982parJ. DRüMER*Cette sortie a réuni un grand nombre de participants à la fois parmi les membresde notre Société mais aussi chez nos amis de la Société Mycologique du Poitou quis'étaient joints à nous pour cette circonstance.Le matin, nos pas nous ont entraînés dans la forêt aux abords de la grande plagede Saint-Trojan. La poussée fongique n'était pas très forte; cependant nos récoltesont été relativement abondantes.Les espèces les plus intéressantes furent trouvées dans les « lèdes ». sous lessaules, en milieu humide. En particulier, nous pouvons citer:• Ttichotome cingu/atumPetit Tricholome dont le chapeau ne dépasse guère 4 cm de diamètre, d'une couleurgris souris peu foncée, toujours sec et finement squamuleux, avec un stipe blanccylindracé, muni d'un anneau cortiniforme très évident, formant à la fin un bourreletfibrilleux ; ornement exceptionnel chez les tricholomes, ce qui permet de reconnaîtreaussitôt l'espèce pour peu qu'on lève les yeux vers l'arbre au-dessus qui esttoujours un saule.Ce champignon fournit un exemple d'une écologie bien définie, étant pratiquementlié à cette essence.• Hébé/orna /eucosarx OrtonHébélome appartenant à la stirpe H. crustuliniforme ss. lato, fait partie lui aussidu cortège du saule et est toujours récolté en milieu très humide, c'est donc uneespèce nettement hygrophile.Il offre peu de différences avec son chef de file dont il a la taille et presque lescouleurs, le chapeau étant un peu plus pâle avec une marge presque blanche finementenroulée; le stipe est également blanchâtre et pruineux en haut; les lamessont identiques et aussi larmoyantes; la chair épaisse et bien blanche donne à lacoupe une faible odeur raphanoïde sur laquelle s'en superpose une autre ressemblantassez à celle du cacao et c'est sans doute ce caractère qui différencie le mieuxles deux espèces; la saveur est seulement amarescente.Grande similitude de la microscopie également:Spores finement verruqueuses, d'aspect ponctué, amygdaliformes de profil et citriformesallongées de face, avec sommet étiré, de 9-12 X 4,5-6,5 mu, mais la plupartde 10-11,5 X 5,5 mu .• J.O., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 Saint-Agnant.


240 J. DROMERCheilocystides claviformes, longuement pédonculées, flexueuses voire tortueuses,incolores (s.m.l, de 35-80 X 5-10 mu (largeur au sommet).Nous croyons personnellement qu'il y aurait lieu ici, de pratiquer utilement le testd'inter-compatibilité avec son très proche voisin, ne serait-ce que pour nous ôterd'un doute sur la réalité spécifique des deux formes en présence.• Cortinarius helobius Romagn.Pousse dans les lieux très humides; ce petit cortinaire appartient au groupe desUracei et comme tel a la particularité de noircir franchement à la base du stipelorsqu'on le froisse.Chapeau brun bistre, strié pellucide au bord ne dépassant pas 3 cm, avec un petitmamelon pointu; stipe brun, fibrilleux (X 3 mm), noircissant aussi avec l'âge; chairconcolore et inodore; lames larges, espacées et émarginées.Spores grossièrement verruqueuses, elliptiques de 6,5-9,5 X 4,5-6 mu.Cheilocystides claviformes, incolores ou vacuolisées (rougeâtres). On trouve éga­Iement ce champignon dans les tourbières, sous les aulnes ou les saules.Poursuivant notre promenade sous les pins, nous avons récolté d'autres espècesque nous connaissons bien, qui sont fort communes en ces lieux, lactaires et russules,classiques de ces genres: L. at/anticus, Lactarius deliciosus, L. chrysorrheus,L. camphoratus, L. hepaticus, Russu/a fragilis, R. sardonia, R. torulose, R. xerampelina,. cette dernière russule bien caractérisée par son chapeau d'un rouge pourpresplendide et son pied presque toujours taché de rose rouge, ainsi défini ce taxonne doit plus être accompagné d'un nom de variété: var. erythropoda qui n'est plusutile : toutes les anciennes « variétés» de la stirpe sont maintenant admises commeespèces ou au moins comme des formes indépendantes entre elles. Cependant, ilest assez étrange d'avoir donné le nom de « Russule feuille morte» au taxon quijustement ne présente pas ces couleurs, alors que Russu/a graveo/ens les montre,par la teinte de son chapeau, et qu'elle aussi est très typique dans la section desViridantinae.Des bolets, tout aussi fréquents :Xerocomus subtomentosus, X. badius ,.Suillus bovinus, S. granu/atus, S. Bellinii.Des hygrophores qui le sont un peu moins:Hygrophorus agathosmus ,.Hygrocybe conica et surtout, un peu plus rare, Hygrocybe crocea : Chapeau orangé,stipe concolore fibrostrié, lames jaunes à arête blanchâtre sous la loupe.Une petite lépiote de la section des Ovisporee, mais bien connue, et signalée depuislongtemps déjà par le Dr BOUCHET: Lepiota subincarnata, leg. MICHEL (plusieursexemplaires) ; en plus de son intérêt mycologique proprement dit, il faut répondreà ceux qui poseraient la « terrifiante question» qui éprouvait tellement la patiencede notre ami SANDRAS : cc ça ne se mange pas » ! en effet, cette espèce est suspecteentre toutes, comme étant très proche de Lepiota helveola (espèce mortelle),nom auquel s'attache ce petit frisson qui passe dans les consciences à l'évocationde la grande faux d'agronome!Un champignon très rare, et connu seulement de cette forêt, dans nos sorties:• Limacella furnacea, leg. PERTHUIS, a été vu un petit nombre de fois ces dernièresannées; une des belles trouvailles de cette promenade; son odeur de fourneau (indenomen) est plus ou moins perceptible. C'est la seule Limacelle que l'on puisse voirdans la région.


SORTIE MYCOLOGIQUE EN OLÉRON 241Enfin, deux Lyophylles qui nous ont été légués au retour:• Lyophyllum semitale, de la section Nigrescentia, espèce bien connue et caractériséepar ses spores, en forme et en dimension: citée par le Dr BOUCHET dans lesbulletins de la Fédération, également par Michel SANDRAS, dans « La Vie dans lesDunes du Centre-Ouest».• Lyophyllum tenebrosum Clemençon, dét. Marcel BON. Espèce beaucoup moinsconnue, mais voisine de la précédente. Nous récoltons partois ce champignon sousles pins du littoral depuis un bon nombre d'années, sans avoir pu le déterminer avecexactitude, et ceci surtout en raison de son écologie, car en fait il semble synonymede L. capniocephalum ss. Bres. (dans K. et R.).En effet, si dans notre région il pousse dans les grandes mousses, sous pins maritimes,ailleurs, son habitat est bien différent: on le trouve dans l'herbe des pâtures!Chapeau de 5 cm environ, conico-campanulé obtus, bistre-noirâtre, à marge incurvéeun peu cannelée et fendillée, peu charnu sauf sous le mamelon; le disque estcouvert de flocons noirs, mais le bord est glabre.Stipe de 100-160 X 10-15 mm, creux, fibrilleux, grisâtre, noircissant fortementau froissement, souvent enfoui à mi-hauteur dans la mousse, la base flexueuse, égaleau sommet, porte alors des filaments mycéliens étroitement enchevêtrés de brinsde cette mousse.Lames larges, peu serrées, échancrées-adnées, jaunissant, brunissant puis noircissantau toucher.Chair grise, épaisse de 2 mm à mi-rayon, à forte odeur de farine un peu rance,saveur farineuse, noircit sur exsiccatum comme les lames et le stipe.Basides tétrasporiques, bourrées de granulations brillantes et réfringentes dansl'eau, de 30-45 X 6-9 mu.Spores elliptiques ou oblongues, atténuées du côté de l'apicule, lisses incoloress.m., de 4,5-6,5 X 3-4 mu, de même forme mais plus petites que celles de L. semitale.Cheilocystides fusoïdes de 23-38 X 6-9 mu, mêlées de basides; émergent de12-25 mu au-dessus d'elles.Espèce certainement très rare, demeurée méconnue.L'après-midi, nous avons continué nos recherches dans la forêt des Saumonards,aux alentours du Fort. Là aussi, nous retrouvions quelques espèces déjà vues le matin,mais également quelques autres, dans des bois de pins et de chênes verts mêlés:• Hygrocybe chlorophana : d'un beau jaune citrin, et très gluant,• Hohenbuehelia Rickenii : semblable à H. geogenia, mais plus brun, un peu luisantet lié aux conifères.• Inocybe tarda Kühn.Chapeau de 4 à 5 cm convexe avec un gros mamelon obtus, fibrilloradié, à margeincurvée, peu charnu, d'une couleur brun terne ou un peu fauve-brun. Les faisceauxd'hyphes du revêtement s'écartent un peu à la fin lui donnant un aspect faiblementrimeux, ou simplement vergeté. Stipe (50-60 X 8-10 mm) fibrillé de blanc, fauvâtreavec une teinte rose en haut, mais blanchâtre à la base; pruineux au sommet seulement.Lames larges, espacées, adnées ou peu échancrées, d'un brun sale avecl'arête pâle.Chair sous-cuticulaire brunâtre, blanchâtre ailleurs, avec des teintes fauvâtres etrosées dans le stipe. Odeur très faible, (spermatique ?). Spores de formes diverses:plus ou moins fusiformes, parfois avec la face interne un peu concave ou rec-


242 J. DROMERtiligne, ou bien amygdaliformes allongées pour la vue de profil, mais ovoïdes allongéessur la vue de face, à sommet étiré, rougeâtres s.m., (8)-10-13,5-( 15) X 4,5-7mu. Cheilocystides elliptiques, vésiculeuses, ovales, sphéropédonculées, d'un jaunâtrepâle, à paroi mince de 20-38 X 11-19 mu (sans cristaux). Pleurocystides cristallifères,c1aviformes à fusiformes, à paroi épaisse, surtout au niveau du col qui estlarge, jaunes ou jaunâtres, de 38-76 X 13-24 mu.• Inocybe fulvida Bres. var. subserotinaChapeau de 3,5 à 5 cm conique surbaissé avec un mamelon obtus, d'abord paillefauvâtre puis ocre brunâtre (C.C.S. 193), mais plus pâle au centre, revêtement fibrilleux,finement fendillé à la marge.Stipe de 60-70 X 7-10 mm, cylindracé un peu bulbeux à la base, fibrilleux, pruineuxau sommet sans limite nette vers le bas, concolore, mais pruine blanche.Lames ventrues, échancrées, d'un blanc grisâtre puis argileuses.Chair blanche puis un peu fauvâtre ; odeur subnulle.Spores amygdaliformes vues de profil, parfois avec la face interne rectiligne voirelégèrement concave, ovoïdes de face, rougeâtres s.rn., de 8-11 X 4,5-5,5 mu. Cheilocystideset pleurocystides cristallifères, fusiformes-ventrues à paroi épaisse surtoutau niveau du col qui est toujours large, incolores s.m. de 42-70 X 13-23 mu.• Cortinarius diosmus Kühn.Beau cortinaire qui a la particularité d'offrir deux odeurs très différentes à quelquesminutes d'intervalle; toutefois, ce phénomène n'est perceptible que sur unou deux individus dans toute une troupe, la plupart n'ayant que la seule odeur raphanoïde,l'odeur de Inocybe Bongardii ne se manifestant que rarement; aucun desexemplaires récoltés ce jour n'avait cette odeur ci.Le Dr BOUCHET a fort bien décrit ce cortinaire dans le bulletin de la Fédérationd'Avril 1959 - N° 17 (p. 39).• Cortinarius subferrugineus Batsch ex Fr.Grand cortinaire, bien connu dans les bois mêlés. ANTOINE, dans les Documentsmycologiques N° 45, en donne une bonne description qui ne concorde pas tout àfait avec celle de K. et R. ; ANTOINE décrit un champignon « mamelonné en dôme,rouillé et sali de grisâtre» ; les auteurs de la F.A. le voient « jamais grisonnant»et seulement « convexe obtus ».Les individus récoltés près du Fort des Saurnonards avaient un chapeau mamelonnéen dôme, mais non grisonnant: il faut donc parfois rechercher les caractèresobservés à travers les clés de plusieurs auteurs. Voilà des « signes particuliers» quifigurent sur des cartes d'identité différentes!Un cortinaire plus petit ayant un chapeau de 3 à 5 cm conique obtus, à margeun peu enroulée, brun d'ombre à l'état imbu (C.C.S. 131) passant à brun noisette(C.C.S. 694) en séchant, parcouru de fibrilles plus foncées avec au début la marged'un blanc soyeux - un stipe de 70-90 X 7-12 mm cylindracé non bulbeux, grisargenté puis subconcolore, se maculant de brun au toucher - des lames assez serrées,adnées, brun-noisette avec l'arête floconneuse brune - une chair brunâtre fortementbrunissante dans le stipe, a été vu par plusieurs personnes.Nous avons tout lieu de croire qu'il s'agissait de Cortinarius rheubarbarinus Hy.qui présente normalement une odeur de rhubarbe à la coupe, mais cette odeur n'estperceptible que sur des exemplaires très frais, comme des récoltes personnelles nousl'ont montré par ailleurs; en outre, un ou deux individus avaient des traces rougesà la base du stipe, ce qui est un « signe particulier », non noté dans les descriptions.


SORTIE MYCOLOGIQUE EN OLÉRON 243Microscopie observée: Basides tétrasporiques de 35-40 X 9-10 mu.Spores pruniformes à ovoïdes, grossièrement verruqueuses de 8-1 0 X 5-7 mu ; vuune spore de 11 mu, (Q = 1,25 à 1,5).Là encore, si la description ci-dessus est très proche de celle de K. et R., elles'écarte quelque peu de celle d'ANTOINE qui connaît un champignon à pied « renfléen massue vers le bas» ... « plus ou moins violeté en haut sur le frais ».Si nous pouvons reconnaître des reflets pourpre-violacé sur nos carpophores, enhaut du stipe, nous n'avons jamais vu de bulbe en massue! Une étude ultérieures'impose donc sur ce point.• Lepiota fulvella Rea (Récolte personnelle sous les pins)Chapeau de 5 cm environ, campanulé puis convexe plan, avec mamelon, calottediscale nette, lisse ocre-fauve, ailleurs blanchâtre à squamules fauvâtre-ochracé ; lamarge est incurvée.Stipe de 50-80 X 3-4 mm blanchâtre puis devenant brun-vineux, à fibrilles blanches,fistuleux-médullé, avec un anneau fugace.Lames assez serrées, écartées du pied, très larges, ventrues,crème avec reflet incarnat, puis ocre-brunâtre.obtuses à la marge,Chair mince, blanchâtre dans le chapeau, à odeur suave et fruitée, brun vineuxdans le stipe.Revêtement piléique :1) calotte discale: hyménoderme formé d'articles palissadiques clavés avec quelquescellules sphéropédonculées, sous-couche emmêlée et bouclée ; en s'éloignantdu centre du chapeau les articles palissadiques s'allongent et se couchentprogressivement;2) reste de la surface: trichoderme de longues hyphes couchées, bouclées, articleterminal 100-160 X 10-16 mu à pigment vacuolaire précipité en grains; dansles squamules, teinte fauve bien marquée.Spores lisses, éperonnées mais non étranglées à l'apicule, dextrinoïdes de 7-10X 3-4 mu, Q = 2 à 2,85.Cheilocystides clavées, piriformes, sphéropédonculées, hyalines s.m. ; couvrantl'arête, de 28-40 X 10-18 mu.La clé des lépiotes par Marcel BON (Documents Mycologiques N° 43) permet unedétermination sûre des petites espèces, notamment par une étude très approfondiedes revêtements piléiques, de la morphologie de toutes les cellules observées et parune application systématique des procédés 1) ammonioacétique, 2) du bleu de crésyl,3) du réactif iodé. L'ensemble de ces moyens mis en œuvre aboutit à de nombreusescoupures nouvelles au niveau des espèces pour la plus grande satisfaction desmycologues. Elles imposent un travail de recherche plus long, mais pour un résultatplus sûr, marquant ainsi un progrès sur les travaux précédents.• Pluteus nigroflocculosus (Schulz.) leg. PERTHUIS1Très belle espèce, déjà bien connue sur les souches de conifères du littoral, maismoins fréquente que Pluteus cervinus (que nous devons continuer à nommer ainsi,selon l'avis des taxonomistes les plus distingués) qui se rencontre sur les souchesde feuillus.• Lactarius sanguifluus Paulet ex Fr.Lactaire récolté par plusieurs personnes et bien connu sous les pins maritimesdu littoral depuis de longues années. Il est beaucoup moins fréquent que Lactarius


244 J. DROMERdeliciosus, mais meilleur comestible que lui. Toutefois dans notre région, il ne semblepas plus recherché par les amateurs.Il ne semble pas utile de reprendre la description de cette espèce. Cependant,notre ami MERLET ayant contesté la validité de toutes les déterminations qui ontété entreprises jusqu'ici et concernant un lactaire à chapeau orangé à ochracé terne,zoné de vert en vieillissant avec des lames subconcolores teintées de rouge vineuxet un stipe concolore très verdissant, en soutenant qu'il s'agissait là de Lactariusvinosus Quél. et non pas de l'espèce précitée, nous faisons ici observer que ce dernierlactaire qui demeure inconnu de nous, présente entre autres, les caractèressuivants:L'arête des lames est nettement plus pâle que les faces; les lames, la chair etle latex tirent sur le violet, enfin le stipe est entièrement revêtu d'une « épaisse pruinequi lui donne l'aspect blanchâtre d'un enduit plâtreux» (MARCHAND).Rien de tout ceci ne peut s'observer sur le champignon que nous rencontronsparfois sous ces pins, ce qui à notre avis exclut complètement cette espèce. Notrelactaire a .une chair et un latex d'emblée vineux et non pas violacés.Pour ce qui concerne le lactaire récolté en forêt de Chizé, il serait sans doute intéressantd'en faire une étude comparative précise, dont nous n'avons pas personnellementles données.• Geoglossum ophioglossoides (Lin.) Sacco (nombreux exemplaires)Curieux petit discomycète, « Langue de terre ». très noir, non visqueux mais unpeu gras au toucher, glabre.Réceptacle à c1avule lancéolée, large de 1 cm, continu avec le stipe, comprimé.Stipe plein cylindracé, plus long que la clavule.Asques c1aviformes, atténuées à la base, octosporiques inoperculées (X 20-22mu) avec un foramen. Spores très allongées de 65-90 X 5-7 mu, lisses, obtuses,un peu courbées, à paroi plus épaisse à l'extrémité supérieure, présentant 7 cloisonsinternes, de couleur brun-olive sombre, contenant des guttules ou granulationsjaunâtres, placées côte à côte et en long à l'intérieur des asques. Paraphyses brunâtres,très cloisonnées, la partie supérieure en articles moniliformes, le dernier ovoïde(X 5-7 mu).Ce fut le seul discomycète de cette sortie.Une exposition mycologique improvisée, a été organisée à l'issue de cette promenade,au C.E.S. de St-Pierre d'Oléron avec le concours de plusieurs personnesdont Mme PARVERY, M. PIERROT et votre serviteur. 'Elle a réuni une centaine d'espècesenviron.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983245Compte rendu de la sortie mycologiqueà Jard-sur-Mer (VENDEE),le 11 Novembre 1982par Paul CAILLON et Hubert FROUIN(*)Cette sortie, traditionnelle, s'est déroulée dans une ambiance qui ne l'est pasmoins, avec la présence intercurrente d'autres sociétés, et les controverses inévitablesentre « experts ».Nous avons pu établir la liste suivante de déterminations, présentant le maximumde certitude (7), après confrontation des avis de nos collègues.L'ordre est alphabétique pour les genres, et la nomenclature aussi actuelle quepossible.Agaricus ammophilusAgaricus impudicusAgaricus langeiAgaricus purpurascensAgaricus macrosporusAgaricus variegatusAmmanita gemma taAmmanita muscariaAmmanita pantherina, et sa formealbidaAmmanita phalloidesApoxona nitida (= Hexagona n.)Astraeus hygrometricusBolbitius vitellinusBoletus lepidusCalocera viscosaCalodon ferrugineumCalodon nigrumClavaria cris ta taClavaria strictaClitocybe dicolorClitocybe gibba (= infundibuliformis)Clitocybe obsoletaCollybia tuberoseCoriolus hirsutusCorticium evolvensCortinarius privignoidesCortinarius elatiorCortinarius alboviolaceusCortinarius innamomeusCortinarius semisanguineusCortinarius diosmusCortinarius erythrinusCortinarius hinnuleusCortinarius sacchariosmusCortinarius caninusCortinarius mucosusCortinarius obtususCortinarius acutusCortinarius f1exipesCortinarius subferrugineusFlammula penetransFuligo septiceGalerina marginataGanoderma lucidumGomphidius viscidusGomphidius roseusGyroporus castaneus (= Boletus c.)Hebeloma pumilumHebeloma mesophaeumHelvella crispaHirschioporus abietinusHydnum rufescensHydnum ericetorumHygrophoropsis aurantiaca, et sa formealbidaHygrophorus conicusHygrophorus agathosmusHypholoma fasciculareInocybe geophylla, et sa var. liIacina(*) P.C. : 10, rue du Petit Banc, 79000 NIORTH.F. : La Plaine, 49360 MAULEVRIER


246 P. CAILLON ET H. FROUINInocybe fastigiata var. arenico/a/schnoderma benzoinumLaccaria amethystinaLaccaria bicolorLaccaria /accataLacrymaria ve/udnaLactarius rugatusLactarius chrysorrheusLactarius de/iciosusLactarius hepaticusLactarius at/anticusLactarius KühnerianusLepiota cristataLepista inversaLepista nuda (= Rhodopaxillus n.]Lyophyllum semita/eLyophyllum infumatumLyophyllum atratumMarasmius oreadesMarasmius hudsoniMutinus caninusMycena vu/garisMycena /acteaMycena ch/orinellaMycena puraOtidea onoticaOtidea umbrinaPaxillus invo/utusPeziza repandaPhallus impudicusPhy/acteria terres trisPtychogaster a/busRhizopogon /uteo/usRussu/a adustaRussu/a fragilis et var kneuthii, etforme vio/ascensRussule toru/osaRussu/a xerampe/inaRussu/a amoenaRussu/a emoenicotorRussu/a de/icaRussu/a erythropusRussu/a cessansRussu/a vescaRussu/a cicatricataRussu/a sardoniaRussu/a nigricansRussu/a /uteotactaSc/eroderma cepaStropharia aeruginosaSuillus bovinus (= Bo/etus b.)Suillus granu/atusTremella mesentericaTricholome saponaceumTricholome pessundatumTricholome auratum (= equestre proparte)Tricholome terreumTricholome atrosquamosumTricholome squarru/osumTricholome albumTrichalome psammopusTricholome fucatumXerocomus subtomentosus(= Bo/etus s.IXerocomus rubinusXv/aria Hypoxy/on.Une fois de plus, Jard nous a procuré d'intéressantes trouvailles, et cettestation n'a certainement pas encore livré toutes ses richesses.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983247Compte rendu del'exposition mycologique de Rochefort16 et 17 octobre 1982par J. DROMER*Cette exposition est réalisée avec le concours de la Jeune Chambre Économiquede Rochefort qui apporte son aide matérielle, en particulier en assurant la cueillettedes champignons, la mise en place des tables et des vitrines, la fourniture des assietteset la surveillance de la salle pendant la durée de l'exposition. Toutes ces tâchessont coordonnées par le Docteur BIZIÈRE dont la passion pour les champignons nese dément pas.Cette année encore, nous avons pu présenter au public plus de 200 espèces pourla plupart très connues des mycologues avertis. Il serait donc superflu d'en donnerla liste complète; chaque année en effet, nous retrouvons les espèces les plus communesrécoltées dans la région. Tout au plus, devons-nous en citer une dizaine, prisesparmi les plus rares ou les plus remarquables:• ëntotome /ividoa/bum Kühn.-Romagn.Cet Entolome est assez rare ou peut-être méconnu; cependant, nous le trouvonspresque chaque année dans les bois de Champagne et de St-Jean d'Angle. Il estégalement bien connu du Dr BOUCHET qui l'a récolté plusieurs fois dans la régionde St-Jean d'Angély (Cf. Bulletin de la Fédération d'avril 1957 - N° 8, p. 49).Chaque de 6 à 8 cm hygrophane, radié-fendillé à la marge ou à marge entière,gris-brun pâlissant par le sec, convexe obtus.Stipe de 80-150 X 8-15 mm, blanc et le restant.Lames très larges, un peu serrulées, blanches puis rose pur.Chair blanche, épaisse dans le chapeau, à forte odeur et saveur de farine (commeClitopilus prunulus).Revêtement piléique et trame des lames à hyphes bouclées; les boucles sont trèsévidentes. Basides également bouclées au pied. En outre les hyphes du revêtementne sont pas incrustées. Cheilocystides nulles.Spores paraissant très anguleuses, visiblement tronquées à la base, donc à facebasale : 7,5-10 X 6,5-9 mu, Q = 1,1 à 1,3.• Hebe/oma spo/iatum Fr. (Récolte personnelle).Origine: Bois de La Grosse Pierre - Ste Radegonde - dans un taillis de chênespubescents et d'érables de Montpellier.Cet Hébelome est rarement récolté dans nos excursions S.B.C.O.Chapeau de3 à 4 cm très visqueux, rappelant tout à fait celui de H. mesophaeum,par ses couleurs brunâtres; marginelle blanche, incurvée.Stipe d'une longueur surprenante, profondément enfoui dans l'humus ou la• J.O., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 Saint-Agnant.


248 J. DROMERmousse, au moins 10 fois plus long que large, blanchâtre dans le quart supérieur,brunâtre plus bas et sali de terre, floconneux squameux au sommet. Lames serrées,échancrées, couleur typique « Hébelome ». Chair à odeur subnulle.Hyphes de la trame, bouclées. Basides tétrasporiques, clavées, larges. Sporesverruqueuses, amygdaliformes de profil, brunâtres s.m. de 8-10,5 X 5-6,3 mu; Q=1,4à1,75.Cheilocystides c1aviformes non pédonculées, hyalines s.m ..• Cortinarius fulvoincarnatus JoachimEspèce bien connue de nos bois; le bulbe du stipe présente à sa marge des teintesviolettes particulièrement évidentes; il ne faut pas en conclure pour autant qu'ils'agisse de C. arcuatorum. Dans la conception des mycologues modernes, ce derniercortinaire se distingue du premier surtout par son pied crème, bleuté en haut,son bulbe violacé en dessous, sa chair presque douce à faible réaction rosée auxbases et non rouge! (Cf. Documents Mycologiques N° 45, p. 20).Ces critères sont évidemment plus précis que ceux indiqués par la Flore Analytiquede K. et R. et ils s'en écartent aussi un peu.• Cortinarius caesiocyaneus Britz. ss. MoserEncore une espèce bien connue, mais qui peut prêter à contestation en raisondu foisonnement d'espèces nouvelles qui sont proches.Chapeau de 6 à 8 cm très convexe puis étalé à la fin, à marge enroulée, non hygrophane,à cuticule visqueuse sur le frais, d'un beau gris-bleu clair, jaunissante au centre,vergetée de fibrilles radiales plus colorées que le fond. Stipe de 40-60 X 20 mm,bulbeux marginé à la base, sec et soyeux, concolore ; cortine blanche. Lames assezserrées, sinuées-adnées, gris-bleu immuable au froissement. Chair blanche dans lechapeau, bleuâtre dans le stipe, à odeur fruitée et saveur douce. Réactions chimiques: Chair et cuticule: Phénolaniline = rouge intense, Phénol = rouge vineux pâle,Gaïac = négative; sur cuticule seule: TI 4 = jaunâtre (nulle sur chair).Spores amygdaliformes vues de profil, citriformes de face, ponctuées verruqueuses,de 7,5-12 X 4,5-7 mu, la plupart de 8,5-10 X 5-6 mu ; Q = 1,6 à 2. Arêtedes lames paraissant fertile.• Cortinarius rapaceus Fr.Trois beaux spécimens apportés par A. BERTRAND, très typiques de l'espèce outout au moins d'une forme, car les descriptions de Kühner & Romagnesi, de Marchandet d'Antoine diffèrent sensiblement entre elles, Marchand décrit et montreun champignon à lames Iilacines alors que K. & R. en classant ce cortinaire dansle groupe Multiformes excluent « toute trace de colorations lilacines, même sur leslames» ; quant à Antoine (D.M. N° 45). il voit un « chapeau à centre blanc crèmé,plus cc ou moins mamelonné ... Pied élancé à base marginée. CHleur fine demiel» ; alors que Marchand sent une « odeur de terre et de radis», et montre unpied court et robuste, un chapeau' parfaitement convexe.Dans ces conditions, il est difficile de croire que ces auteurs aient reconnu la mêmeespèce, même « sensu latissimo », compte tenu des orientations de la mycologiemoderne qui tend à multiplier le nombre des espèces par de nouvelles coupures.Pour en revenir à notre exposition, nous pouvons donner la description suivantede nos champignons, qui les rapprochera de l'acception Kühn. Romagn ..Chapeau de 4 à 6 cm d'abord hémisphérique puis convexe, sans mamelon, à margerégulière et enroulée, cuticule visqueuse, à viscosité douce, blanche sur les jeunesmais vergetée de fibrilles ochracées à l'âge adulte, par plages.


EXPOSITION MYCOLOGIQUE OE ROCHEFORT 249Stipe élevé mais robuste, cylindracé, avec un bulbe marginé de forme hémisphérique,très fibrilleux, plein, concolore. Le frottement des fibrilles dégage une odeurde miel assez forte, nullement terreuse ni raphanoïde. Cortine blanche.Lames alutacées, argileuses avec l'âge, à arête aiguë, crénelée et blanchâtre.Chair épaisse, blanche, jaunissante dans le cortex du stipe, de saveur douce, nullementraphanoïde.Réactions chimiques:Cuticule: Soude = fauvâtre rosé; Phénolaniline = rouge vif .. :Chair: Soude = rose pâle; Phénolaniline, TI 4, Gaïac = nulle.Spores: (9,5)-10,5-12-(14) X (5)-6-6,5-(7,5) mu (Q = 1,65 à 1,9). ornées degrosses verrues très basses, amygdaliformes à subcitriformes, à sommet étiré. Cheilocystidescylindracées, hyalines, peu distinctes des basidioles sur l'arête etdisséminées.Par la grandeur des spores, cette forme semble se rapprocher de la forme mediusR. Hy., mais le chapeau n'est pas ridé à la fin.• Cortinarius rufoolivaceus Pers. ex Fr.Un bel exemplaire apporté par A. BERTRAND; espèce également bien connueet décrite par le Dr BOUCHET, dans les bulletins de la Fédération; elle n'en demeurepas moins rare dans nos bois. Très facile à reconnaître sur un sujet encore jeune,par l'opposition des teintes des lames et du chapeau qui justifie le nom: il seraitsuperflu d'entreprendre ici une nouvelle description.• Pholiota lutaria (Maire) Sing. (= Dryophila graminis Ouélet) (Récolte personnelle).Origine: Soubise - La Touche - Prés-marais des Jamelles, dans l'herbe et la terreboueuse près des fossés, poussant en troupes serrées.Cette petite Pholiote qui appartient à l'ancien genre des Flammules est rare etcertainement méconnue, en tout cas peu mentionnée.Chapeau de 2 à 4 cm presqu'entièrement ochracé-fauvâtre assez pâle avec lamarginelle jaunâtre, non hygrophane, glabre.Stipe (X 3-4 mm). fibrilleux, brunissant fortement à partir de la base mais restantconcolore au chapeau en haut, avec cortine bien visible.Lames jaunâtres sur les très jeunes sujets, puis cannelle, larges peu serrées etadnées. Chair mince, crème fauvâtre ; odeur nulle.Spores lisses, réniformes de profil, oblongues-cylindracées de face, jaune clairs.m. de 5,7-7,5-(8,4) X 3,3-4,3 mu (Q = 1,7 à 2).Chrysocystides assez nombreuses sur les faces des lames, jaunes dans l'eau avecune inclusion déjà visible, très facilement repérables dans le bleu lactique où ellesprennent une coloration bleue intense (bleu-outremer).• Macrolepiota rhacodes var. hortensis Pil.Assurément, le plus grand champignon à lamelles de toute l'exposition. Il s'agitlà du sosie de Macrolepiota venenata Jac. ex B.. Faute de temps, nous n'avons pupratiquer un examen microscopique et nous avons seulement fondé notre déterminationsur la robustesse du pied qui était très brun et dont le cortex mis à nu estdevenu orangé puis vineux, caractère qui semble être le plus sûr pour différenciercette lépiote de son sosie, par simple examen macroscopique;Il faut en effet souligner que les chapeaux des deux champignons sont tout à fait


250 J. DRDMERsemblables, ainsi que le port et la taille des carpophores.• Cystolepiota bucknalii (Bk.-Br.) Sing. (Récolte personnelle: trois exempl.)Origine: Ste Radegonde - Bois de la Grosse Pierre - Taillis touffu de chênes pubescentset d'érables de Montpellier.On voit très rarement cette lépiote; elle est en effet fort peu mentionnée dansles récoltes de nos excursions mycologiques.Déjà bien caractérisée par son chapeau campanulé-ovoïde, jaunâtre à lilacin, sonstipe concolore en haut et violet à la base, l'espèce est très facile à reconnaître àsa forte odeur de Tricholoma sulphureum qui est unique dans le genre.• Lepiota kühneri Huijs. ex Hora (Récolte personnelle: 4 exemplaires)Origine: la même que l'espèce précédente.Encore une espèce très rare qui jusqu'ici, à notre connaissance, n'a jamais étécitée dans nos comptes rendus d'excursions S.B.C.O ..Cette lépiote appartient à la section des Ovisporae :Chapeau de 4 à 5 cm présentant un disque plus ou moins délimité, cohérent, brunterre cuite; sur le pourtour, le revêtement est rompu en fines squamules concentriquesbrun-rose, avec une marge incurvée, appendiculée par les restes du voile,blanche.Stipe de 70-90 X 6-8 mm portant des traces de voile très évidentes formant unesorte de manchon fibrilleux lâche depuis la base jusque vers le tiers supérieur (zonemal délimitée), bien blanc en haut mais brunâtre en bas avec quelques squames.Lames larges, ventrues, serrées, blanches à crème pâle, avec un reflet rose. Chairblanche, immuable, à odeur subnulle.Cutis formé de poils piléiques plus ou moins dressés dans les squamules, non septéset très allongés de 300-400-(600) X 8-15 mu, semblant raides, avec pigmentmembranaire évident (cf. D.M. N° 43, p. 10, il, doublé d'une sous-couchehyméniforme-palissadique formée d'articles clavés.Spores lisses, ovales-elliptiques, hyalines s.m. de 5,7-7,5 X 3,5-4,3 mu (Q =1,45 à 1,85), dextrinoïdes.Cheilocystides cylindracées, c1avulées ou fusiformes, hyalines s.m. de 33-40 X7-8 mu, mêlées avec des basides sur l'arête.Parmi les Russules, nous avions deux espèces intéressantes:l'une provenant des forêts de pins du littoral, assez rare mais bien connue parnos excursions de la Société:• Russula cessans Pearson; plusieurs beaux spécimens;l'autre, « découverte dans un clayette », d'origine inconnue:• Russula sororia Fr. - Un seul spécimen, mais très beau:Chapeau de 10 cm aplani un peu déprimé, à marge incurvée, longuement canneléetuberculeuse;cuticule à moitié séparable, brun-bistre assez sombre au centre etbrun-jaune au bord.Stipe plutôt trapu, cylindracé, concolore en bas, mais blanchâtre en haut. Lamesespacées, larges, minces, adnées, blanchâtres.Chair concolore aux lames, à odeur faible de R. toetens, tardivement âcre, maisfranchement. Réaction au Gaïac = subnulle.La dimension du chapeau et l'odeur différente séparent bien cette espèce de sa


EXPOSITION MYCOLOGIQUE DE ROCHEFORT 251proche voisine: R. amoenolens Romagn.La photographie de Louis RIOUSSET (MARCHAND 425) donne une bonne imagede notre russule, mais les chapeaux sont trop pâles au disque .• Langermannia gigantea (Batsch per Per.) Rostk. (= Lasiosphaera g.)Certainement, le plus gros champignon de l'exposition -; c'est aussi le meilleurcomestible de la famille. Par sa taille et ses formes bien rondes, il ne prête à aucunecontestation.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983252Exposition mycologique du Gond-Pontouvre23 octobre 1982par M. BOTINEAU et R. CHASTAGNOL (1)Cette expostion, préparée en commun par la Société Botanique du Centre-Ouest, laSociété Mycologique du Limousin et le Syndicat des Pharmaciens de la Charente, a connuun réel succès, les visiteurs ayant été fort nombreux jusqu'à la dernière minute dansl'immense salle où elle était installée.Parmi les quelques deux cent dix espèces exposées, certaines ont particulièrement retenunotre attention.Russula decipiens, la russule trompeuse, ressemble à Russula vesca par l'aspect de sonchapeau: 5 à 9 cm de diamètre, décoloré par endroits, en particulier au centre, en gris ocracépâle. Dans la vétusté la marge devient nettement cannelée. S'opposant à la sporée blanchede Russula vesce, celle de Russula decipiens est d'un jaune vif. Aussi ses lames prennentellesrapidement une coloration d'un jaune assez intense.La chair ne devient faiblement âcre-piquante qu'après plusieurs minutes de mastication,mais ce caractère est assez variable, dépendant, semble-t-il, de l'âge du carpophore et desconditions atmosphériques. Le pied, long de 4 à 6 cm pour un diamètre de 1 à 2, est blanc,muni de rides devenant grises; sa moelle a également tendance à grisonner. Ce champignonsemble assez répandu en Charente. Il était abondant sur l'esplanade de Puymerle, communed'Aussac, le 1 er novembre 1979 et dès le 27 août 1982 dans la forêt de Chasseneuil, sur lebord de la route de Chasseneuil à Saint-Mary. Dans cette dernière station quelques exemplairesrappelaient Russula maculata par leur chapeau rouge (et non rose), maculé d'ocracé etleur odeur faible de Rosa rubiginosa.Un peu différente de l'odeur de « bonbons anglais» de Russula fragiliset beaucoup plusforte que celle de « vieux fûts» de R, atropurpurea,l'odeur de « géranium» caractérise bienRussula pelargonia. Les exemplaires présentés croissaient.sous des peupliers dans les environsde Magnac. Par la couleur gris-violacé taché d'olivâtre au centre de leurs chapeaux (dontcertains atteignaient 8 à 9 cm de diamètre et étaient cannelés à la marge sur 1cm) comme parleur chair mince et plutôt fragile, ils faisaient penser à la première de ces russules. Par leurspieds (6 à 9 cm pour un diamètre de 1,5 à 2) blancs, grisonnant à l'humidité, et par leur âcretéencore plus faible, ils se rapprochaient plutôt de la seconde. En réalité, la saveur de la chairest proche de celle dite « mentholée» de Russula lepida : elle rappelle un peu celle des conservesfumées. Mais Russula pelargonia diffère de toutes les Russules précédemment nommées,à sporées blanches, par sa sporée nettement crème, d'une teinte intermédiaire entrecelles des sporées de Russula parazurea et de R. sororia.Offerte par Monsieur DELAMAIN, une Amanita ovoidea provenant de Saint-Amant deMontmoreau était remarquable par ses dimensions exceptionnelles: 28 cm de diamètre.Les Lépiotes étaient représentées par de nombreux exemplaires de Lepiotaprocere, L. rhacodes,L. gracilenta, L. naucina et L. acutesquamosa var. furcata.(11 M. BOTINEAU : La Clef d'Or, 16410 DIGNAC.R. CHASTAGNOL : 19 Cité Vignerie, 87200 SAINT-JUNIEN.


EXPOSITION MYCOLOGIQUE DU GOND-PONTOUVRE 253Il semble que Cortinarius trivia/is var. rickenii soit un champignon abondant en Angoumois.Cette variété diffère du type par ses lames d'abord lilacines. Une cortine abondante, blancheou translucide, à la fois filamenteuse et glutineuse, laisse un renflement muqueux sur le hautdu pied; au-dessous s'étagent les bracelets anastomosés de squames caractéristiques del'espèce. Le chapeau est lisse, brun foncé puis ocracé-roussâtre en séchant. La chair est pratiquementsans saveur ni odeur.Un très beau petit Scsurus, provenant de la commune de Saint-Amant de Montmoreau,se remarquait pour ses couleurs vives: chapeau vert-olive et pied d'un jaune vert très lumineux.La couleur originelle de ses lames étant inconnue, il fut identifié Cortinarius prasinus.Mais ce pouvait être tout aussi bien Cortinarius ionoch/orus, dont les lames sont d'abort d'unjoli rose Iilacin, qui fut retrouvé le 1 er novembre dans la partie nord de la forêt de la Braconne,commune de Jauldes.A côté d'un Cortinarius ca/ochrous typique, avait été ramassé dans la forêt de la Braconneun champignon dont le chapeau était d'un fauve plus saturé et dont le bulbe du pied était lavéde violet. S'agissait-il de la variété ceroli,signalée par Marchand (planche 663) ?Parmi les Bolets exposés signalons Bo/etus ca/opus, B. satanas, B. /upinus et B. reçius.Quelques espèces inhabituelles étaient présentes: Irpex /actea, Scleroderma bovista (unexemplaire était large de 12 cm) et Sc/eroderma po/yrrhizon (= S. geaster), semblable à unAstraeus hygrometricus géant.Aux mycologues venus de Bellac (Haute-Vienne) on devait: une Amanita aspera au chapeauinitialement jaune comme Amanita gemmata puis finalement bistre; un Cortinarius xenthophylluset un Leucopaxillus giganteus, deux espèces qu'ils retrouvent tous les ans dans lesenvirons de la capitale de la Basse-Marche.P.S. : Huit jours plus tard, l'exposition de Saint-Amant de Bonnieure à laquelle l'un denous apportait son concours montrait aux visiteurs quelques espèces non représentées àl'exposition d'Angoulême et dont certaines sont assez peu fréquentes: Hygrophorusreei, très amer; Po/yporus varius; Trametes hispida (= T. extenuataJ ; Lycoperdonmammiforme; Pisolithus arenarius. Aux grandes Lépiotes du Gond-Pontouvre s'ajoutaientLepiota excortete et L. msstoidee. Enfin le sous-genre Amanitopsis était particulièrementbien représenté: Amanita vaginata, A. crocee, A. IividopallescensetA. inaurata.Cette dernière espèce, découverte dans un chemin fréquenté par les tracteurs dans la communede Saint-Mary, par notre collègue Monsieur PERCHAUD, était présentée, je crois,pour la première fois, dans nos expositions charentaises. C'est un très beau champignondont voici les caractères essentiels: chapeau 14 cm, bistre doré sombre, couvert de verruesfriables épaissesd'un gris fuligineux devenant noirâtres; pied long de 18cm pour un diamètrede 2,5 gris bistré avec des squames semblables à celles du chapeau; lames grisâtres. Il peutdonc être recherché dans la région.


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983254Les journées mycologiquesde Ponsdes 23 et 24 octobre 1982par Ch. YOU(*)Poür la deuxième fois à Pons, l'exposition de champignons a connu un bon succèsgrâce au dévouement de quelques Pont ois et amis qui surent une fois de pluss'organiser afin de décorer les stands destinés à recevoir la récolte de quelque 220espèces montrées au public pendant ces deux jours.Parmi les espèces les plus intéressantes notons: Amanita inaurata et Amanitavaginata var. fulva, cette dernière apportée à plusieurs reprises des environs de Pons.Les cortinaires furent très bien représentés avec: Cortinarius xanthophyllus, Cortinariuscalochrous var. cookisnus, Cortinarius croceocaeruleus, Cortinarius anomalusf.lepidopus, Cortinarius sueveolens, Cortinarius arcuatorum, Cortinarius fulvoincarnetus,le rare Cortinarius selor, Cortinarius rutooîiveceus, Cortinarius ermitletus, Cortinariuspholideus et Cortinarius venetus à forte odeur de persil.Parmi les lactaires: Lactarius turpis (= L. necstorï, Lactarius etbipes, Lactariusbtennius, Lactarius pallidus, Lactarius violaceus et Lactarius cilicioides.Les russules nous montraient: Russula emoenoiens, Russula graveolens, Russulafirmula, Russula maculata, Russula atropurpurea.Les bolets furent assez bien représentés malgré l'époque un peu tardive del'exposition.Les autres espèces, quoique citées plusieurs fois au cours de nos comptes rendusmycologiques, furent tout de même prises en considération par un public toujourscurieux.Pour terminer, j'attire l'attention des organisateurs d'expositions sur les conseilsmille fois répétés en ce qui concerne les abus de cueillettes destinées à l'alimentationde telles expositions.Un encadrement comprenant une petite équipe de quelques connaisseurs ayantchacun un travail de récolteur spécialisé, ne prenant qu'un nombre limité d'espècesà des endroits différents, ne mettant pas en péril nos forêts: connaissance des espècesrares, exploration de secteurs réputés riches quantitativement avec pointagepermettant de récolter un nombre bien déterminé d'espèces pour les expositions sanspour cela détruire ou affaiblir nos stations connues. Je citerai pour l'exemple uneespèce assez rare, Calocybe ionides, dont on a rencontré cette année des centainesd'exemplaires en forêt de Pons, et qui a pu être exposée sans crainte d'avoir, enquoi que ce soit, mis en péril l'existence de la station.Ainsi pourrons-nous sauvegarder le patrimoine écologique de nos forêts en alliantla prudence et la connaissance, seules formes de salut pour une nature déjà tropbouleversée.1*1 Ch. Y. : 9, cité Croix Chaillebourg, 17800 PONS.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 . 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983255Compte rendu de l'exposition mycologiquede Royan (Charente-Maritime)30-31 octobre 1982parJ. DROMER*L'exposition de Royan qui s'est tenue pendant les journées des 30 & 31 octobre1982, nous a permis de présenter plus de 250 espèces de champignons. Cette manifestationa suscité un grand intérêt auprès du public; plus de 4.200 personnes sontvenues se presser devant nos petites assiettes. Nos collecteurs de champignons,partis dans toutes les directions, ont assuré, par l'abondance et la variété de leursrécoltes, le succès de cette exposition. Nous devons les en remercierchaleureusement.Comme chaque année, notre Président et notre Secrétaire-bibliothécaire, assistésde leur famille, ont assuré toute l'organisation matérielle de l'exposition. MrsBÉGA y et MICHEL ont également apporté leur concours. Qu'ils soient tous ici félicitésde leur dévouement à la cause de notre Société et de la mycologie; car sanseux, une telle manifestation ne pourrait avoir lieu.Parmi toutes les espèces récoltées, certaines méritent une attention particulière,en raison de leur rareté ou parce qu'elles demeurent méconnues. Enfin, quelquesunesn'ont pu être exposées, car elles présentaient des difficultés de déterminationqui ne pouvaient être résolues immédiatement.A. Espèces les plus intéressantes exposées .• Cantharellus ianthinoxanthusChanterelle récoltée prèsde Cadeuil par Mme ROBIN; cette espèce est rare, c'estaussi un bon comestible. Nous en connaissions déjà une station dans les bois deLa Chrétignière, près de Grandjean; l'espèce se reconnaît aisément à son stipe jaunepâle, à son chapeau mince, frisé-lobé très brunissant et surtout à son hyméniumd'un gris violacé passant à gris de plomb, muni de plis bas ramifiés.Si un doute subsistait encore dans l'esprit du déterminateur, le microscope le lèveraitrapidement par la présence de boucles très évidentes à toutes les hyphes ducarpophore, ce qui permet de le séparer de C. sinuosus auquel il ressemble unpeu; mais ce dernier est plus petit et souvent plus pâle; en outre, les hyphes nesont pas bouclées.Voici donc un exemple où le microscope apporte une preuve décisive dans la déterminationd'un champignon lorsque l'étude macroscopique n'emporte pas laconviction !• Oudemansiella badiaCette Collybie ressemble beaucoup à Oudemansiella longipes, espèce bien con-• J.O., 12, rue de Martrou, Échillais, 17620 Saint-Agnant.


256 J. DRDMERnue: le chapeau est d'un brun châtain un peu plus saturé, mais son caractère essentielest sa saveur douce, alors que la « Collybie à long pied» a une saveur amère.• Calocybe constrictaBien caractérisé par la blancheur de tout le carpophore, son petit anneau pendantet aussi par sa forte odeur de farine, ce Lyophylle récolté dans les pâtures est rare.Il en existe cependant plusieurs stations dans les marais, entre Saint-Agnant etMarennes.• Cortinarius ionochlorus R. MaireCe Cortinaire du groupe des Sceuti, rapporté des bois de Sablonceaux et trouvésous hêtres par Ch. LAHONDÈRE, était sans doute le champignon le plus rare del'exposition et aussi l'un des plus intéressants. Il est peu connu dans notre régionet sa découverte donne à ces bois un intérêt particulier. Le chapeau un peu fibrilleuxest d'un vert olivacé bien marqué avec une marge jaune envahie par la teinte vertedu centre en vieillissant; le stipe élancé à bulbe marginé est d'un jaune verdâtreplus pâle que le chapeau; les lames, lilacines dans la jeunesse forment un contrastetrès marqué, mais cette belle couleur est fugace et ne peut être vue que le jour mêmede la cueillette sur un individu très frais; la chair du chapeau est blanc-verdâtre,celle du stipe est jaune-vert et passe à un vert intense dans la base du bulbe - à odeursubnulle. Réactions chimiques: Soude ou potasse: vert olive sur la chair dustipe; TI-4 : réaction nulle.L'arête des lames est fertile; les spores sont nettement verruqueuses et amygdaliformes,de 10-11,5 X 5-6 mu.• Cortinarius pseudosulphureus Hy. ex Orto (Non exposé)Ce cortinaire a été trouvé sous hêtres comme le précédent et par le même collecteur.L'espèce, voisine de C. citrin us, ne figure pas dans la flore de Kühner & Romagnesi,elle doit être plus commune dans l'Est de la France, elle est bien connue deH. ANTOINE en Haute-Marne; dans notre région elle est certainement très rare, carnous ne l'avons jamais vue.Le centre du chapeau est taché de brun olivâtre et cette teinte envahit peu à peutoute la surface sauf la marge qui demeure d'un jaune citrin vert; le stipe est vertjaune avec un bulbe plus ou moins marginé; les lames sont également vert jaune; surexsiccatum, la cuticule est brun bistre et le stipe entièrement noir; la chair du chapeauet du stipe est jaune vert, mais la chair sous-cuticulaire est jaune soufre. Réactionschimiques à la soude ou à la potasse: cuticule .. brun noirâtre; chair: vert grisolivacé.Les spores sont très verruqueuses, amygdaliformes sur la vue de profil, citriformessur la vue de face, un peu étirées au sommet, la plupart de 11,5 X 6,5 mu.Cortinarius sp. (Non exposé)Le chapeau convexe aplani est très charnu et montre des fibrilles innées bien visiblessur le frais, il est d'une belle couleur ocre-crème un peu rosée (Code C. S. 199+ 200) ; le stipe est c1aviforme, atténué radicant ou fusiforme, concolore, portantau niveau de la partie renflée des bracelets de squames d'un fauve roussâtre pâle; leslames sont d'un beau violet lilacin ; la chair est blanche dans le chapeau et le stipe,sauf à l'extrême base où elle est jaunâtre. L'odeur est terreuse forte ou un peu demoisi, la saveur amère. Réactions chimiques: sur la chair du chapeau: Soude, ammoniaque,gaïac, TI-4 = nulle; réactif de Melzer : brun-noir avec cerne rouge, immédiateet intense; Phénolaniline : rouge en 30 minutes; sur la cuticule : aucune réaction.Les spores sont pruniformes verruqueuses, elliptiques ou en amande de 10-14,5


EXPOSITION MYCOLOGIQUE DE ROYAN 257X 6-7,5 mu. Ce beau cortinaire a été apporté par M. MICHEL, des bois de La GrandeCôte, pins et chênes verts mêlés, près de la route côtière. L'espèce semble égaIementtrès rare dans notre région et c'est certainement la plus belle trouvaille de lasortie du 31 octobre; reste à déterminer.• Lepiota Iilacea Bres. (Non exposé)Cette petite lépiote perdue dans la multitude des autres espèces récoltées dansles clayettes n'avait pas d'origine connue. Bien que ce champignons ne soit pas rareselon les auteurs, il est fort peu commun dans notre région et rarement cité.Le chapeau ne dépasse pas 3 cm, il porte un revêtement rompu en fines squamulesconcentriques autour d'une calotte discale cohérente bien délimitée d'une couleurbrun vineux; la chair blanche apparaît entre les squamules oc racées ou brunes.Le stipe (X 4 mm) fistuleux, fibrilleux, est blanchâtre mais bientôt envahi derouge vineux par la base, avec un anneau membraneux grisâtre au milieu, en manchetteremontante. Les lames sont libres, larges, blanchâtres et peu serrées. La chairdu chapeau est blanche à odeur faible, peu caractéristique; la chair du stipe, rosevineux.Observé dans les squamules, l'épicutis se montre filamenteux, constitué d'hyphesdressées et cloisonnées à la base, le dernier article de 60-150 X 10-20 mu, plusépais que les hyphes de soutien qui sont emmêlées; les articles du disque paraissentgélifiés, sans poils.Basides tétrasporiques de 20-23 X 6-7 mu ; spores incolores dans l'eau mais entièrementpurpurines dans le bleu de Crésyl (métachromasie), elles sont elliptiques ouovales, lisses, non amyloïdes ni dextrinoïdes, non gonflables par le traitementammoniaco-acétique et sans pore visible; parmi les plus petites des « ovisporae »(4-5,5 X 2,5-4 mu), la plupart de 4,5 X 3 mu, Q = 1,25-1,6.Cheilocystides clavées, banales de 23-33 X 11-15 mu.Pleurocystides nulles.• Amanita excelsa F...Dans notre région, cette espèce est plus rare que Amanita splsse Fr. dont à notreavis, elle est bien distincte ainsi que le précise G. FOURRÉ dans le premier paragraphede son article du tome 13 de notre Bulletin (p. 282) et ceci contrairement à l'avisde MM. MESPLÈDE & CHASTAGNOL. Pour notre part, nous n'avons jamais observéce « mixage » de caractères comme le souligne très bien l'auteur de l'article; enoutre, Amanita excelsa ne pousse pas près de Amanita spissa et le grand spécialistedes bolets et amanites que fut Albert LECLAIR distinguait les deux espèces sansla moindre hésitation, au premier coup d'œil.Par chance, nous avions également Amanita spissa, et la comparaison immédiatedes deux champignons ne pouvait laisser aucun doute dans l'esprit des visiteurs,hors de tout test d'inter-compatibilité. A ce propos d'ailleurs, et dans d'autres genresoù les espèces se côtoient de plus près, ce test serait plus utile que dans ce casci,ainsi que nous le montre l'espèce suivante:• Russula subfœtens Smith ss. J. Schf. (Exposée)Cette russule ressemble presque en tous points à Russula iœtens dont elle sedistingue péniblement par la couleur « pain brûlé» du chapeau et l'odeur un peumoins forte. En fait, nous n'avons pu reconnaître R. subfœtens de façon certaineque par la réaction jaune de chrome à la soude, avant de l'exposer dans la salle.Si les réactions chimiques marquent bien les différences et sont des moyens trèscommodes de détermination, on ne voit pas pourquoi leur valeur probante au plan


258 J. DROMERspécifique serait supérieure à d'autres critères.• Russula persieina ss. Mlz-ZvRussule réputée assez commune, mais vue rarement dans le Centre-Ouest, récoltéedans les bois de La Vergne, près de Cadeuil par R. DAUNAS.Chapeau convexe, vite aplani, puis déprimé largement au centre, à marge minceet incurvée à peine cannelée, avec une cuticule très adnée, d'un rouge clair, trèsdécolorant, laissant de grandes plages d'un blanc crème. Stipe égal ou un peu atténuéen bas, ferme, blanc, jaunissant avec l'âge. Lames assez espacées, larges, épaisses,interveinées, un peu arquées, parfois fourchues, d'un crème ochracé bien net,avec l'arête entière et concolore. Chair du chapeau épaisse, dure, blanche, chair souscuticulaireteintée de rouge. Odeur fruitée, saveur âcre. Sporée crème. Réaction chimiquede la chair: orange pâle au sulfate de fer.Spores elliptiques de 7-11 X 6-8 mu, Q = 1,2-1,5 ; à verrues plus souvent isoléesavec de fins tractus, mais parfois aussi alignées et reliées, épineuses ou obtuseslarges, peu hautes. Cystides innombrables, fusiformes ou cylindracées terminéesen ogive ou avec un appendice en papille ou en tétine, de 60-90 X 7,5-10 mu.Epicutis comportant des dermatocystides cylindracées obtuses, parfois clavées, rarementseptées, (X 4-8 mu), bien noires dans la sulfobenzaldéhyde.• Russula parazurea J. Schaef.Les exemplaires trouvés dans les clayettes n'ont pas d'origine reconnue. Cetterussule n'est pas fréquente non plus dans notre région, et est rarement signalée.Il est très probable d'ailleurs que dans certains cas, on se soit contenté d'<strong>indiquer</strong>« du groupe grisea », sans pousser plus loin la détermination. Dans l'ouvrage anglaisde PHILIPS, il existe une très bonne photographie de ce champignon qui est biencaractérisé par son chapeau vite étalé, puis déprimé à cuticule gris-ardoisé ou grisolivâtreà vert de gris, son stipe court un peu évasé au sommet, blanc et surtoutsa réaction orangé vif à S04Fe, ce qui permet de le séparer immédiatement de Russulaeyanoxantha, auquel il ressemble par la couleur de son chapeau. Il faut noteraussi la teinte crème ochracé des lames avec une nuance un peu jaune dans les sinuset la couleur crème pâle de la sporée. Odeur faible, saveur douce.La planche 416 de MARCHAND donne de ce champignon une représentation unpeu différente avec une couleur de la cuticule très sombre, qui l'éloigne tout à faitde R. eyanoxantha, mais il se peut qu'il s'agisse là d'une forme vue en Italie (Ieg.Dr. Mario STRANI).• Laetarius aerisLactaire récolté sous hêtres dans la Forêt de Sablonceaux. Chapeau vite étalé,puis largement déprimé mais sans mamelon, avec une marge plus ou moins onduléeet mince, brièvement cannelée; cuticule visqueuse, luisante par la pluie, mais matepar le sec, d'un gris beige assez clair. Stipe assez élancé, cylindracé, sec et mat,entièrement brunâtre pâle et pruineux. Lames serrées, étroites, fourchues, un peuarquées, ochracées, à arête entière et concolore.Chair du chapeau épaisse, blanche à la coupe mais devenant rapidement rose,enfin crème après plusieurs heures; elle laisse écouler un lait blanc passant au rosevif en vingt secondes environ. Odeur faible.Réaction à la teinture de Gaïac sur la chair: vert olive et intense.Les changements de couleur de la chair et du lait suffisent à bien caractériserl'espèce qui semble très rare dans le Centre-Ouest.Pour mémoire: spores elliptiques, ornées de grosses verrues, jusqu'à 1,5 mu de


EXPOSITION MYCOLOGIQUE DE ROYAN 259haut, cristulées et réticulées ou même alvéolées, peu de verrues isolées; 8-10 x7-8,5 mu, Q = 1,15-1,5; macrospores de 12 X 8 mu.La nomenclature adoptée dans le présent article est celle utilisée par Marcel BON,également par MARCHAND, elle dérive donc directement de celle de MOSER et d'unefaçon générale de celle des mycologues allemands et anglo-saxons.Les changements de noms par rapport à KÜHNER & ROMAGNESI sont explicitépar le contexte et n'entraînent aucune difficulté pour le lecteur.Code C. S. : signifie Code des couleurs de Séguy.Q : rapport de la longueur d'un article sur sa largeur.S.M. : sub microscopo.B. Liste des espèces récoltées en vue de cette exposition.Tylopi/us felleus;Gyroporus castaneus ;Boletus Queletii, B. edulis;Xerocomus chrvsenteron, X. versicotor, X. subtomentosus, X. badius ;Leccinum leucophaeum, L. quercinum, L. lepidum Bouchet;Suillus bovinus, S. granulatus, S. Bellinii;Chroogomphus rutilus (= Gomphidius viscidus) ;Paxfllus involutus, P. atrotomentosus;Cantharellus cornucopioides, C. tubaeformis, C. lutescens, C. ianthinoxanthus,C. cibarius ;Hygrocybe conica ;Hygrophorus leucophaeus, H. cossus, H. dichrous;Crepidotus variabilis ;Pleurotus eryngii ;Hohenbuehelia geogenia (= G. geogenium) ;Panellus stipticus ;Megacollybia platyphylla ;Collybia butvrecee, C. fusipes, C. distorta;Oudemansielia badia "Marasmius oreedes, M. foetidus;Marasmiellus ramealis, M. candidus;Mycena pure, M. galericulata, M. polygramma, M. fi/opes;Hygrophoropsis aurantiaca ;Laccaria laccata, L. amethystina;Clitocybe dealbata, C. nebulsris, C. decembris (= C. dicolorï, C. gibba, C. odora "Lepista inversa, L. nude, L. sordida ;Armillariella mellea "Tricholomopsis rutilans ;Tricholoma focale, T. terreum, T. scetpturetum, T. euretum, T. etrosquemosum,T. sejunctum, T. seponeceum, T. album, T. sulphureum "Lyophyllum decestes, L. semitale;Calocybe constricta ;Tephrocybe rancida "Clitopilus prunulus rEntoloma tividum, E. nidorosum, E. lividoalbum, E. àrdosiacum ;


260 J.DROMERInocybe cervicolor, 1. geophylla var. liIacina "Hebeloma sinepizens, H. crustuliniforme;Cortinarius eletior, C. mucosus, C. croceoceeruleus, C. ochroleucus, C. ceusticus,C. infrac tus, C. olidus, C. subpurpurescens, C. ionochlorus, C. glaucescens,C. pseudosulphureus, C. repeceus, C. multitormis, C. boleris, C. ochropeliidus,C. venetus, C. violeceus, C. etbovioleceus, C. enomelus, C. peleeceus,C. torvus, C. ob tus us, C. hinnuleus;Dermocybe cinnemomeolutee, D. semisanguinea "Galerina margina ta, G. rubiginosa ;Gymnopi/us penetrons, G. spectabilis ;Stropharia cyanea (= aeruginosal ;Nematoloma tescicutere, N. sublateritium ;Psathyrella hydrophi/a "Coprinus coma tus, C. piceceus, C. plicetitis, C. micaceus "Macrolepiota procere, M. mastoidea "Lepiota cristete, L. Ii/acea ;Cystolepiota espere (= L. acutesquamosa p.p.) ;Agaricus süveticus, A. variegatus, A. sllvicole, A. preclaresquamosus(= P. meleagrisl ;Volvariella speciosa ;Pluteus cervinus, P. nigroflocculosus "Amanita vaginata, A. fulva, A. ceeseree, A. phettoides, A. citrine, A. muscerie,A. pantherina, A. rubescens, A. gemma ta, A. espere, A. spisse, A. excelse,A. ovoidea;Lactarius vellereus, L. deticiosus, L. sanguifluus, L. seris, L. tuliqinosus,L. uvidus, L. cemphoretus, L. quietus, L. subsericalus (= pseudotulvissimusï,L. decepiens, L. necetor, L. torminosus, L. chrvsorrbeus, L. zonsrius,L. evosmus, L. circellatus "Russula nigricans, R. densitolie, R. delice, R. chIoroides, R. sulboetens,R. pectinetoides, R. livescens. R. emoenotens, R. telles, R. etropurpuree,R. fragilis, R. persicine, R. sanguinea, R. serdonie, R. torulose, R. macula ta,R. decipiens, R. emoenicotor, R. xerempeline, R. lepids, R. cyanoxantha,R. Peltereaui, R. vesce, R. perezuree, R. cessens, R. olivecee, R. ceerulee,R. turci.N.B. : Dans la nomenclature moderne, certains noms de genres ont été modifiés,ainsi de Galera, devenu Geterine, Omphalia devenu Omphalina, Volvaria devenu Volverietle,etc ...


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRiE, TOME 14, 1983261BIBLIOGRAPHIEBULLETINS ET TRAVAUX DES SOCIÉTÉSAVEC LESQUELLES NOUS PRATIQUONS L'ÉCHANGEREÇUS PENDANT L'ANNÉE 1982par A. BOURASSEAU1- SOCIÉTÉS FRANÇAISES :03 ALLIER:MOULINS: Société Scientifique du Bourbonnais pour l'Étude et la Protection dela Nature.Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France. Année 1981 :• R. Deschatres - Notes floristiques (XVI). Pages 4 à 19. L'auteur donne de nombreuseslocalités pour les plantes citées dans l'ordre de la classification moderne,en particulier pour Hypericum dubium Leers. (sous-espèce de Hypericum maculatumCrantz qui est l'ancien H. quadrangulum des auteurs non L.) et pour les Hieracium.Indications bibliographiques.• J.C. Felzines - Observations sur la distribution et l'écologie des Potamots dansles étangs du Bourbonnais. Pages 20 à 26 avec 2 cartes de localisation des espèces,2 séries de profils écologiques, un tableau de relevés et une courte bibliographie.08 ARDENNES:CHARLEVILLE-MÉZIÈRES: Société d'Histoire Naturelle des Ardennes.Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle des Ardennes. Tome 71 (1981) :• J.P. Davesne et G. Fequant - Botanique et étude de milieu dans la vallée dela Vaux. Pages 10 à 14 avec 1 carte et la liste des plantes récoltées au cours del'excursion du 31 mai 1981.• Mme Th. Thouvenin - Buzenol et marais de Vance. Compte rendu de la sortiedu 14 juin 1981. Page 14.• MM. Brichot et Dupuy - Botanique et géologie en Argonne (Ariethal - Autry).Pages 15 à 17. Compte rendu de la sortie du 5 juillet 1981 avec la liste des plantesrécoltées.• MM. Brichot et Larose - Sortie mycologique du 20 septembre 1981. Pages 18et 19 avec la liste des champignons récoltés.• J. Larose - Exposition mycologique 1981 avec la liste des champignons présentés.Pages 32 à 37.10 AUBE:SAINTE-SAVINE : Bulletins trimestriels de La Gentiana (Section cie l'Aube du ClubAlpin Français!. numéros 95, 96 ET 98.


262 A. BOURASSEAUN°9S (4ème trimestre 1981) :• R. Prin - Intoxication légère par une espèce réputée comestible: Lepiota naucina.Page 16.• R. Prin - Récoltes intéressantes: Le champignon le plus remarquable de notreexposition de 1981 : Rhodotus pa/matus (pages 19 et 20). Une bien curieuseLépiote: Lepiota rhacodes var. hortensis Pilat (page 21). Tricholorne album et Tr.pseudoa/bum : distinction (page 22). Russu/a toru/osa var. fuscorubra (page 23).• R. Prin - Communications toxicologiques. Pages 24 et 25.• R. Prin - Champignons des pépinières St-Antoine à Ervy. Pages 26-27.• Dr L. Vaille - L'herbe aux verrues. Page 28. Expérimentation de la Chélidoine: leprocédé est très efficace si l'on suit bien les conseils donnés par l'auteur.• Dr L. Vaille - Les Ascomycètes parasites des Basidiomycètes. Pages 29 à 31avec croquis. Bibliographie page 28.N° 96 (1 er trimestre 1982) :• G. Clauzade - Les peuplements de lichens saxicoles de la Provence occidentaledepuis le littoral des Bouches-du-Rhône jusqu'au Mont-Ventoux. Pages 3 à 14avec lexique des termes usités.• R. Soyer - Un curieux procédé de conservation des champignons. P. 31.• R. Prin - La Pézize des Cèdres: Sepu/taria sumneriana (Cooke) Massee, nouvellepour l'Aube. Page 33.• M.J. Dondon - Culture des champignons. Recette pour récolter des champignonsdans sa salle d'eau. Page 34.N° 98 (3ème trimestre 1982) :• R. Dhien - La végétation bryologique des coteaux de l'Auxois. Pages 23 et 24.• R. Prin - Protection des plantes: liste des principales espèces protégées desmontagnes (Alpes, Jura, Vosges, etc ... l. de l'Aube et plus particulièrement du ParcNaturel Régional de la Forêt d'Orient. Pages 25 à 27.• R. Prin - Deux plantes rares dans l'Aube: Digitalis purpurea et Piro/a uniflora.Page 28.• R. Prin - Leucocoprinus bresado/ae (= Lepiota bedhemh . Page 28.11 AUDE:CARCASSONNE: Société d'Études Scientifiques de l'Aude.Bulletin de la Société d'Études Scientifiques de l'Aude. Tome LXXXI (Année1981) :• H. Castel - Cartographie des Orchidées de l'Aude. Pages 19 à 29. Après avoirexposé la méthode employée pour la collecte des données et leur représentation cartographique,l'auteur étudie la répartition des Orchidées dans le département del'Aude et donne une bibliographie locale et générale. 52 cartes de répartition desespèces et sous-espèces confirmées terminent cette importante étude.13 BOUCHES-OU-RHONE :MARSEILLE: Musée d'Histoire Naturelle de Marseille.Bulletin du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille. Tome XLI (1981) :


BIBLIOGRAPHIE 263• G. Aubert et M. Thinon - Phénomènes pédogénétiques survenant lors de la déforestation(après incendies et coupes de bois abusives). Pages 7 à 12 avec 2 planchesde schémas et une bibliographie sommaire.• L. Bigot et G. Gautier - Originalité et intérêt écologique de la communauté ripicoleet pélophile de surface. Pages 13 à 30 avec 4 photos de sites, 2 figures, 1 planchede Coléoptères ripicoles et pélophiles et un index des ouvrages cités.• G. Clauzade, CI. Roux et V. Wirth - Acarospora undata sp. nov. Pages 35 à39 avec 6 figures. Description de ce lichen nouveau pour la Science, affinités, diagnoselatine, répartition et écologie. En addendum, une clé permet de le distinguerd'Acarospora smaragdula.• G. Clauzade et CI. Roux (et R. Rieux pour les dessins) - Les Acarospora de l'Europeoccidentale et de la région méditerranéenne. Pages 41 à 93 avec 36 figureset bibliographie. Caractères généraux du genre, position systématique, subdivisions,clé d'identification des espèces et des principaux taxons infraspécifiques avec unindex alphabétique.MARSEILLE: Université de Provence. Laboratoire de botanique.Bulletins trimestriels Cl Biologie - Écologie méditerranéenne », Torne VIII - numéro3-4 (1981) :• A.M. Cauwet-Marc - Le complexe Ferula communis L. dans ses populations duSud de la France et de la Corse. Pages 101 à 118 avec 1 carte de répartition, 1liste des populations étudiées, 4 tableaux, 4 planches et une importante bibliographie.L'auteur propose la division de l'espèce en deux sous-espèces: une sous-espècecommunis localisée à l'ouest du Rhône et en Corse et une sous-espèce glauca (L.)Rouy et Camus localisée à l'est du Rhône (Var et Alpes-Maritimes).• M. Verlaque et C.F. Boudouresque - Végétation marine de la Corse (Méditerranée).V. Documents pour la flore des algues. Pages 139 à 155 avec 21 figures etune importante bibliographie. 27 espèces d'algues marines y sont signalées pourla première fois en Corse. .• P. Donadille - Liste récapitulative des taxons nouveaux appartenant au genreArmeria Willd. Pages 163 et 164.• D. Meyer - Les formations caducifoliées dans le Pelvoux oriental (Hautes-Alpes,France). Pages 165 à 180 avec 2 cartes, 2 tableaux de relevés, 1 figure et une bibliographie.Analyse phytosociologique et interprétation.Tome IX - numéro 1 (1982) :Entièrement consacré aux animaux.17 CHARENTE-MARITIME:LA ROCHELLE: Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime.Annales de la Société des Sciences Naturelles. Volume VI. fascicule 9 (Mars1982) :• P. Bouchet - L'année mycologique 1981 dans le Centre-Ouest. Pages 931 et932. Les espèces rares découvertes.• B. Callame - Distribution des Phanérogames halophytes des schorres de l'Ansede l'Aiguillon (Vendée) en rapport avec la salinité des sols. Pages 1035 à 1042 avec1 tableau, 1 graphique et un index des références citées.A l'occasion du bicentenaire (1782-1982) du Muséum d'Histoire Naturelle de La


264 A. BOURASSEAURochelle, la Société nous a également fait parvenir une brochure illustrée résumantles richesses des Musées de La Rochelle et de la bibliothèque du Muséum. Nousl'en remercions chaleureusement.19 CORRÈZE:BRIVE: Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze.Bulletin annuel 1981.Tome 103ème (1"', 2", 3° et 4" livraisons) :Aucun article n'y est consacré à la botanique.21 COTE-D'ORDIJON: Société de Sciences Naturelles de Dijon (Faculté des Sciences).Bulletin Scientifiqùe de Bourgogne.Tome 34 (1981) :• Ph. Royer, S. Brisot, M. Cazenave et G. Lacroix - Comportement climatique decinq stations de talweg dans la Côte dijonnaise durant la période de défeuillaison.Pages 41 à 55 avec 11 figures, 6 tableaux et bibliographie.25 DOUBS:BESANÇON: Société d'Histoire Naturelle du Doubs.Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle du Doubs.Tome 79 IAnnée 1981) :Compte rendu des expositions mycologiques de 1978 à 1981 avec la liste desespèces présentées et une courte description des espèces intéressantes. Pages 8à 19.MONTBÉLIARD: Société d'Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard.Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard.Année 1981 :Mycologie:• M. Poulain - A propos d'un Apostemidium. Pages 4 à 7 avec description,tableau, 2 planches de croquis et un index des ouvrages consultés.Bryologie:• F. Gillet - Le Tortuletum latifoliae. Pages 8 à 13 avec description de l'association,1 tableau de relevés et bibliographie.• J.-C. Vadam - Quelques associations bryophytiques du Bois de la Voivre (Territoirede Belfort). Pages 14 à 20 avec 3 tableaux, 1 schéma et bibliographie.• J.-C. Vadam et F. Gillet - Sur la présence de quelques Bryophytes rares. Pages21 à 23.Phanérogamie :• C. Antony, F. Gillet, D. Nardin et J.-C. Vadam - Notules floristiques. Pages 24à 26 avec 4 croquis comparatifs.• D. Nardin - Un Ophrys hybride. Pages 27 et 28 avec photographie et bibliographie.Il s'agit d'Ophrys X albertiana Camus (O. fucif/ora x O. apiferal.


BIBLIOGRAPHIE 265• C. Nardin - L'Ail parfumé (A/lium suaveo/ens Jacq.) à l'agonie. Pages 29 et 30avec 2 photos. La culture du maïs a presque détruit l'Ail parfumé dans le ried d'Ohnenheimau NNE de Colmar.• C. Antony et J.-C. Vadam - Les méfaits du Panais brûlant (Pastinaca urensRequien). Pages 31 à 33 avec 3 croquis, 1 tableau comparatif (avec Pastinaca satival.) et bibliographie.• C. Antony - Sur le dépérissement des Ormes. Page 34 avec croquis.• C. Antony et J.-C. Vadam - Expansion et position phytosociologique de deuxRenouées naturalisées: Reynoutria saccha/inensis Nakaï et Po/ygonum po/ystachiumWall. Pages 35 à 37 avec relevés des groupements et leur localisation.• C. Antony - Sur quelques galles observées en 1980. Pages 38 et 39. Pour chaquegalle une courte description est donnée en face du croquis, avec l'insecte oul'acarien responsable et le lieu de l'observation.29 FINISTÈRE:BREST: Société pour l'Étude et la Protection de la Nature en Bretagne.Bulletins trimestriels « Penn ar bed ", numéros 106. 107. 108-109.N° 108-109 (Juillet 1982) :Ce numéro double est entièrement consacré aux Algues:• J.-Y. Floc'h - Biologie et utilisation des algues marines. Pages 1-2.• A.-H. Dizerbo - Algologues de Bretagne. Pages 3 à 5 avec bibliographie. Petitehistoire des algologues bretons et de leurs herbiers.• B. Queguiner - Le rôle du phytoplancton dans le milieu marin. Pages 6 à 12 avec3 planches de photos, 3 figures et bibliographie.• M. Le Pennec - Les algues unicellulaires en aquaculture expérimentale. Page13 à 18 avec 1 figure et 6 photos en couleurs.• M. Penot - De l'action de quelques agents polluants sur la croissance et le métabolismedu phytoplancton marin. Pages 19 à 27 avec 6 figures, 1 tableau et uneimportante bibliographie.• J.-Y. Floc'h - Biologie des algues exploitées en Bretagne. Pages 28 à 35 avec4 figures.• P. Arzel - Évolution récente du métier de goémonier en Bretagne. Pages 36 à42 avec 8 figures et un tableau.• C. Chassé et L. Kerambrun - Les grandes algues de Bretagne: un potentielénorme, un potentiel sous-développé. Pages 43 à 52 avec 3 figures et 2 tableaux.• B. Kloareg - Propriétés et utilisation des polysaccharides des algues marines.Pages 53 à 60 avec 2 tableaux, 1 figure et références.• L. Chevolot - Utilisation pharmaceutique des algues. Pages 61 à 64.• T. Belsher - Télédétection et cartographie du Phytobenthos lntertidal. pages 65à 73 avec 4 photos, 2 figures, 1 tableau et bibliographie.31 HAUTE-GARONNE:TOULOUSE: Société d'Histoire Naturelle de Toulouse.Tome 117 (1981) :


266 A. BOURASSEAU• M. Gruber - La végétation du Signal de Bassia (Pyrénées Centrales). Pages 154à 161 avec carte, relevés et bibliographie. L'originalité de ce massif calcaire consisteen la présence au subalpin d'Arctostaphylos alpinus (L.) Sprengel et sa situationgéographique prépyrénéenne septentrionale.• C. Dendaletche - L'endémisme végétal pyrénéen occidental. Pages 181 à 195avec 5 planches et références bibliographiques. L'espèce endémique pyrénéennePetrocoptis pyrenaica y est particulièrement étudiée avec ses variations.TOULOUSE: Service de la carte de la végétation (C.N.R.S.).CARTES de la végétation de la France :N° 39 - Châteauroux (par Y. Baron, G. Dupias et A. Vilks)N° 41 - Autun (par F. Bugnon et J.C. Rameau)N° 48 - Annecy (par L. Richard et P. Hainard).33 GIRONDE:BORDEAUX: Jardin Botanique de Bordeaux.Index seminum 1981 :Catalogue alphabétique et par familles de semences récoltées dans les culturesdu Jardin Botanique et dans la flore naturelle régionale en 1981. L'ouvrage de 56pages est agrémenté de renseignements météorologiques, de 16 planches photographiquesen noir et d'une carte. Un bulletin de commande est joint.BORDEAUX: Société Linnéenne de Bordeaux (Section mycologique).Tome IX (Fascicule 2) 1981 :• F. Massart - Présence d'Amanita lepiotoides Barla en Gironde. Pages 47 à 51avec 2 planches de dessins et bibliographie.• C. Rouzeau - Compte rendu de l'exposition mycologique 1980 (avec la liste desespèces présentées) et de la saison mycologique 1980. Pages 53 à 60.• A. Yastroubinsky - Quelques champignons intéressants. Pages 61 à 67 avec7 figures et bibliographie. Sont décrits et dessinés dans cette étude: Ceratiomyxafruticulosa (Mull.) Macbr., petit myxomycète, Otidea leporina Fuck., Clavaria gracilisPers., Clavaria fusiformis Sow., Clavariajuncea A.-S., Clavaria geoglossoides Boud.& Pat., Boletus fragrans Vitt., Lepiota cretacea Bull., Cortinarius rubicundulus (Rea)Pears., Co/lybia racemosa Fr.. .• C. Rouzeau - Amanita asteropus Sabo en Charente. Pages 69 et 70 avec unecarte des localités de Charente et de Dordogne.34 HÉRAULT:MONTPELLIER: Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault.Annales de la Société. volumes 121 et 122.Volume 121. fascicule 3-4 (1981) :• M. Farizier - La flore des tufs de Valbonne (Gard) et la question du hêtre à bassealtitude en région méditerranéenne. Pages 77 à 83 avec 1 figure, 1 tableau, 1 plancheet bibliographie .• G. Chevassut, G. Privat et leurs collaborateurs - La poussée fongique de l'automne1980 dans la région Languedoc-Cévennes. Pages 99 à 101.


BIBLIOGRAPHIE 267• Le IVe Salon du champignon. Pages 102 à 110. En plus du compte rendu habituel,quelques mots sur chacune des espèces rares ou intéressantes.Volume 122, fascicule 1 (1982) :• J. Pellecuer - De la plante vers le médicament. Pages 9 à 18. Conférence deM. le Professeur Pellecuer avec 4 graphiques et 6 tableaux .Pages 19 à 24. Con­• M. Jacob -'Formes galéniques et plantes pharmaceutiques.férence de M. le Professeur Jacob.• R. Azema, G. Chevassut, G. Privat et Mme Donies - XVIe journées mycologiquesdu Languedoc-Roussillon (14-19 octobre 1981). Pages 33 à 37. Compte renduhabituel avec quelques mots sur les espèces rares ou intéressantes et une liste desespèces ou variétés nouvelles pour la région en 1981.Volume 122, fasicule 2 (1982) :• R. Besnier - Les plantes de serre dans l'ornementation des jardins d'été. Pages43 à 45.• P.-M. Huisse - Les Hydrangeas et leurs principaux ennemis. Pages 46 et 47.• G. Chevassut et ses collaborateurs - La poussée fongique de l'automne 1981dans la région Languedoc-Cévennes. Pages 58 à 62 avec quelques mots sur les espècesintéressantes.• G. Chavassut - Note sur quelques beaux Cortinaires nouveaux ou rares de larégion Languedoc-Cévennes. Pages 63 à 67. 26 Cortinaires nouveaux y sont décrits(à suivre).35 ILLE-ET-VILAINE:RENNES: Société Scientifique de Bretagne.Bulletin de la Société Scientifique de Bretagne.Volume 52, numéros 1-2-3-4 (1917-1980) :Aucune étude n'y est consacrée à la botanique.37 INDRE-ET-LOIRE:TOURS: Institut de Botanique Pharmaceutique.Bulletin N° 18 (Mai 1982) :Botaniqueen Touraine:• R. Corillion - Flore et végétation de la Touraine: aspects généraux. Pages 5 à9 avec bibliographie.• C·.Mouline - Plantes peu communes observées en Indre-et-Loire en 1981 . Page10.Botaniquepharmaceutique:• H. Lièvre - Les thérapeutiques végétales anticancéreuses (2ème partie). Pages11 à 20. Les plantes y sont étudiées dans leur famille naturelle puis reprises dans3 tableaux récapitulatifs.• J.F. Brechot - Les principales plantes toxiques. Conduite à tenir en cas d'intoxication(2ème partie). Pages 21 à 32. Les espèces toxiques sont résumées, parordre alphabétique, dans des tableaux synoptiques.Législation :


268A. BOURASSEAU• J.C. Chénieux - Le droit d'accès en forêt. Pages 33 et 34.44 LOIRE-ATLANTIQUE :NANTES: Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la France.Bulletins trimestriels (nouvelle série) de 1981 et 1982.Tome 3:N° 3 (Septembre 1981) :• J.C. Gloaguen et J. Touffet - Croissance de quelques Conifères et du Châtaignieren Bretagne. Relations avec les caractères climatiques. Pages 127 à 137 avec3 tableaux, 1 graphique et bibliographie. Les espèces originaires de l'Ouest de l'Amériquedu Nord ont une meilleure productivité.• CI. Figureau et M. Godeau - Quelques additions à la Flore du Massif Armoricain.Pages 154 à 156 avec bibliographie. Stations inédites de 18 espèces raresdont 3 sont nouvelles pour 2 départements.N° 4 (Déc~mbre 1981) :R. Le Moigne - Inventaire botanique de l'île d'Yeu. Compléments et modifications.Pages 160 à 162.Tome 4:N° 1 (Mars 1982).N° 2 (Juin 1982) :• Notes bibliographiques: Présentation de l'ouvrage de R. Corillion : « Flore etvégétation de la vallée de la Loire », Page 102.45 LOIRET:ORLÉANS: Association des Naturalistes Orléanais et de la Loire moyenne.Bulletins trimestriels cc Les Naturalistes Orléanais .. de 1981 et 1982.N° 35 (3ème trimestre 1981) :• A. Garnier pour le groupe botanique - Flore du parc du château de Sully-sur­Loire. Pages 19 à 24. L'inventaire comprend les arbres, arbustes, arbrisseaux, laflore herbacée, les bryophytes, les lichens et les champignons Iignivores.N° 36 (4ème trimestre 1981) :• G. Guillot - Clé de détermination simplifiée des Fougères du Cher. Pages 3 à7 avec un schéma, un tableau de comparaison des espèces souvent confondueset quelques critères faciles à repérer.• G. Guillot - Les Fougères du département du Cher. Pages 9 à 26 avec 7 cartesde répartition et bibliographie. La nomenclature moderne y est utilisée tant pour lesespèces que pour les familles.• P. Boudier - Au sujet d'Asarum europaeum L. en Eure-et-Loir. Pages 27 à 29avec une carte de répartition, une coupe et bibliographie.Volume 1 (Nouvelle série) :N° 1 (1982) :Entièrement consacré à l'ornithologie.N° 2 (1982) ;• A. Champault - Les tumeurs végétales. Pages 95 à 106 avec 8 figures et une


BIBLIOGRAPHIE 269abondante bibliographie.N° 3 (1982) :• B. et G. Tardivo - Contribution à un inventaire des Orchidées de Brenne(1975-1980). Pages 143 à 170 avec cartes, figures et 4 planches photographiques.La diversité des milieux a permis a permis de recenser plus de 30 espèces, certainesinattendues.50 MANCHE:CHERBOURG : Société Nationale des Sciences Naturelles et Mathématiques deCherbourg.Mémoires de la Société Nationale des Sciences Naturelles et Mélthématiques deCherbourg.Tome LVIII (1979-1980).52 HAUTE-MARNE:CHAUMONT: Société des Sciences Naturelles et d' Archéoloqie de la Haute-Marne.Fascicules trimestriels numéros 35, 36, 37 et 38.Tome XXI (Suite) :Fascicule n? 35 (4ème trimestre 1981) :Ce numéro est entièrement consacré à l'écologie forestière:• J.-C. Rameau - Vers une typologie des stations forestières de la Haute-Marne.Cette importante étude (pages 325 à 365) est complétée par 5 figures et une abondantebibliographie.• J.-C. Rameau, A Schmitt et E. Chouffot - Les catalogues des types de stationsforestières. Établissement et utilisation. Pages 366 à 372 avec 2 figures.N° 37 tz- trimestre 1982) :Numéro spécial consacré aux prairies de la Voire:• J.-M. Royer et B. Didier - Étude phytosociologique des prairies alluviales inondablesdu Bassin de la Voire (Champagne humide, France). Pages 418 à 459 avec6 figures, 14 tableaux de relevés ou de comparaison et un index des travaux cités.59 NORD:LILLE: Association de Systématique et Phytocoenologie. Laboratoire de Botanique.U.E.R. de Pharmacie. Rue Laguesse. 59000 - Lille.Documents mycologiques :Tome XII - Fascicule N° 45 (Octobre 1981) :• H. Antoine - Clé analytique des Cortinaires du Nord-Est de la France. 1 brochurede 84 pages comprenant: Avertissement (pages 1 et 2), généralités (pages 3 à 5),détermination des espèces (pages 5 et 6), clés de détermination (pages 6 à 51) : lesespèces y sont réunies en sous-genres, sections ou groupes naturels, L'ouvrage setermine par 26 planches d'excellents dessins en noir mais où les couleurs sont indiquéeset par une table alphabétique (pages 79 à 81).Ouvrage recommandé aux mycologues.


270 A. BOURASSEAUFascicule nO 46 (Janvier 1982) :• J.-C. Donadini - Rappels, validation et commentaires sur quelques taxa. Pagesà 7. Mise au point sur les publications de l'auteur depuis 1973.• M. Bon - La saison 1981 dans le Nord de la France (quelques taxons critiquesou nouveaux). Page 8.• M. Chassain - Essai sur l'écologie des Myxomycètes. Note n? 2. Pages 9 à 21avec 10 tableaux et bibliographie.• J. Stangl et H. Glowinski - Inocybe quietiodor Bon 1976 in der Schweiz undin der Bundesrepublik Deutschland gefunden. Pages 23 à 28 avec 2 planches dedessins et bibliographie. Texte en allemand.• T.R. Lohmeyer et J. Mornand - Ascotremelle faginea (Peck) Seaver récolté enBretagne. Pages 29 à 31 avec 1 figure et bibliographie.• Novitates : Validations et combinaisons nouvelles par M. Bon.• Espèces nouvelles par J. Belier, Pau. Page 32.• M. Bon et Ch. Van Haluwyn - Macromycètes des terrils de charbonnage du Nordde la France: 3ème partie. Pages 33 à 52 avec 2 planches.Fascicule n? 47 (Juin 1982) :Entièrement consacré à l'étude de G. Chevassut et R. Henry sur les Cortinairesnouveaux ou rares de la région Languedoc-Cévennes (2ème note). Pages 1 à 86 avecde nombreuses figures.LILLE: Société de Botanique du Nord de la France.Bulletins de la Société de Botanique du Nord de la France. volume 34 (1981).Volume 34. fascicule 1-2 :• J.L. Mériaux - Aperçu sur la végétation du massif forestier de Saint-Amand,Nord de la France. Pages 1 à 6 avec bibliographie.• L. Durin - Espèce nouvelle pour la France continentale : Succovia balearicaMedik. au Cap Nègre (Var). Pages 7 et 8 avec une bibliographie sommaire. CetteCrucifère méditerranéenne reconnue en Corse y semble bien naturelle.• J.R. Wattez - Répartition et écologie de Seligera calcarea (Hêdw.) B.S.G. dansle département de la Somme et ses abords. Pages 9 à 26 avec une carte de répartition,un appendice et une abondante bibliographie. Répartition, écologie et sociologiede cette petite mousse des parois verticales ombragées des carrières de craie.• A. Borel - Sur les Ptéridophytes de France, à propos d'un travail récent. Pages27 et 28 avec, en appendice, un exemple extrait de l'ouvrage cité de F. Badré etR. Deschatres (Candollea, 1979). Voir notre Bulletin de 1982, tome 13, page 349.• R. Kling et M. Bodard - Sur la présence de Rhodymenia pseudopalmata var. ellisiae(Duby) Guiry dans l'étage infralittoral de la côte boulonnaise. Pages 29 à 33avec 2 planches de photos et une bibliographie sommaire. Des plongées en scaphandreautonome ont permis de préciser la distribution de cette Algue rougeRhodophycée.ROUBAIX: Société Mycologique du Nord.Bulletin semestriel de la Société Mycologique du Nord.N° 32 (1982) :• G. Lannoy - La description des champignons (suite et fin) : les propriétés orga-


BIBLIOGRAPHIE 271noleptiques (odeur, saveur), les réactions macrochimiques. Pages 1 à 4.• R. Courtecuisse - La description des champignons: les caractères microscopiques.Pages 5 à 35 avec 51 figures. Étude recommandée.63 PUY-DE-DÔME :CLERMONT-FERRAND: Société d'Histoire Naturelle d'Auvergne.Revue des Sciences Naturelles d'Auvergne.Volume 46 'Nouvelle série) :Fascicules 1-2-3-4 (1980).Aucun article n'y est consacré à la botanique.Volume 47 (Nouvelle série) :Fascicules 1-2-3-4 (1981) :Entièrement consacrés à la géologie.64 PYRÉNÉES-ATLANTIQUES :BIARRITZ: Centre d'Études et de Recherches Scientifiques de Biarritz.Bulletins semestriels du Centre d'Études.Tome 13 - Fascicule 4 (2ème semestre 1981) :• A.-G. Parrot - Inventaire et description des Lactaires aquitaniens. Pages 475à 519 avec 3 planches (dont 1 carte) et une abondante bibliographie. Après avoirexposé ses méthodes d'étude et les sources de ses connaissances, l'auteur donneune courte description des espèces rencontrées en Aquitaine classées par ordre alphabétique.Il donne ensuite une clé de détermination basée sur la couleur du chapeau.• G. Pueyo - Sur quelques localités lichéniques dans le Sud-Ouest de la France: III.Pyrénées occidentales. Pages 521 à 525 avec la liste par localités des lichens trouvés.• G. Pueyo - État comparatif des étages littoraux de la végétation lichénique desstations de Dinard et de Biarritz. Pages 527 à 530 avec un tableau.• A.-G. Parrot - Une rarissime légumineuse à Biarritz: Ononis alopecuroides Linné.Pages 553 à 558 avec 1 figure et une planche de photos.• G. Rabaron - Notule sur la présence d'Helichrysum arenarium (L.) OC. dans lesLandes (suite). Pages 559 et 560.Tome 14 - Fascicule 1 (1· r semestre 1982) :• G. Tiberghien - Étude floristique, faunistique et écologique de quelques zoneshumides d'Aquitaine: 1. - Généralités, présentation du milieu. Paqes 83 à 114 avec9 figures, 4 tableaux et une importante bibliographie.• B. Callame - Les sols salés du Marais Poitevin. Évolution des profils salins dansle bri récent et dans le bri ancien: une chronoséquence de sols jeunes. Pages 115à 130 avec 2 figures, 1 tableau et références bibliographiques.• B. Callame - Sur la dynamique des sulfates dans les sols de bri du Marais Poitevin(Vendée). Pages 131 à 152 avec 6 figures. 7 tableaux et référencesbibliographiques.66 PYRÉNÉES-ORIENTALES:BANYULS-SUR-MER: Laboratoire Arago.


272 A. BOURASSEAUBulletins trimestriels du Laboratoire Arago cc Vie et Milieu n. Volumes 30 et 31.Volume 30. N° 3-4 (Septembre-Décembre 1980) :• J.-P. Baudin - Contribution à l'étude écologique des milieux saumâtres méditerranéens.II. Le peuplement de l'étang de Citis (Bouches-du-Rhône). Pages 303à 308 avec 2 figures, 1 tableau et une abondante bibliographie. La composition duphytoplancton y est indiquée.Volume 31. N° 1 (Mars 1981) :• A. Meinesz, M. Cuvelier et R. Laurent - Méthodes récentes de cartographie etsurveillance des herbiers de Phanérogames marines. Leur application sur les côtesfrançaises de la Méditerranée. Pages 27 à 34 avec 2 planches et une importantebibliographie.Volume 31. N° 2 (Juin 1981) :• J. Cosson et F. Thouin - Étude du macrophytobenthos en baie de Seine; problèmesméthodologiques. Pages 113 à 118 avec 3 figures, 3 tableaux et bibliographie.• S. Ibarra - Contributions relatives du micro et du nanophytoplancton à la productionprimaire dans une zone côtière de Méditerranée nord-occidentale. Pages 119à 128 avec 6 figures, 7 tableaux et une importante bibliographie.• P. Panayotidis et G. Giraud - Sur un cycle de renouvellement des feuilles dePosidonia oceanica (L.) Delile dans le golfe de Marseille. Pages 129 à 136 avec 6figures, 2 tableaux et bibliographie.67 BAS-RHIN :SAVERNE: Association des Amis du Jardin Botanique du Col de Saverne.Bulletin annuel 1982 :• P. Jaeger - Le mariage des fleurs. Pages 7 à 19. Adaptation de la conférencefaite à Saverne par le Professeur J.-M. Pelt en 1981. Avec bibliographie pages 20et 21.• R. Engel - Orchidées. Pages 22 à 25. Compte rendu de conférence avec présentationde 2 ouvrages étrangers récents.• M. Marchand - Orchidophobie. Pages 26 à 29. De nombreux dangers menacentnos Orchidées. .• A. Ortscheit - Propos sur quelques plantes dangereuses. Pages 30 à 44 avecformule chimique, 8 dessins et une bibliographie sommaire.STRASBOURG: Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine.Bulletin de l'Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine. Tome 18 (1981) :• G. Hildwein - Vie et œuvre de W.P. Schimper. Page 5 à 14. Biographie du grandsavant dont l'œuvre botanique est surtout représentée par le monumental traitéIl Bryologia europaea » (6 volumes illustrés de planches remarquables). Avec 1 portraitdu savant, 1 figure et une liste des travaux sur son œuvre.• R. Engel - Ophrys apifera Huds. ssp. jurana Ruppert ex Zimmermann. Pages 15à 32 avec une clé de détermination des formes de cette espèce collective, une étudede ces formes, 2 planches de 4 photos, un schéma et une bibliographie sur lesOrchidées.• V. Rastetter - Sur quelques espèces lignicoles de la flore mycologique d'Alsace


BIBLIOGRAPHIE 273(Haut-Rhin). Pages 33 à 42 avec bibliographie. Les récoltes les plus intéressanteseffectuées en 1980.• V. Rastetter - Quelques Bryophytes rares ou méconnus de la plaine d'Alsaceet des Vosges. Pages 43 à .64 avec bibliographie.• A. Gagnieu - Robert Linder. Notice biographique. Pages 107 à 115. On lui doit« une clé des Oenothera reconnues en France» (1957).69 RHÔNE:LYON: Société Linnéenne de Lyon.Bulletins mensuels de la 51ème année (1982).N° 1 (Janvier 1982) :• G. Nétien - Brachypodium phoenicoides R. et S. (= Brachypodium ramosumP.B. var. phoenicoides Koch) dans la région lyonnaise. Page 31.• G. Nétien - Gagea saxatilis Merk. et Koch. (= G. bohemica R.S., subs. saxatilisKoch.) Page 32. Observations récentes des membres de la Section botanique.N° 6 (Juin) :• Ph. Lebreton - Étude comparative de la végétation des étangs du Forez et deDombes. Pages 182 à 203 avec 6 figures, 1 carte, 8 tableaux, 2 annexes et référencesbibliographiques.N° 7 (Septembre) :• B. Meyer - Permanence du Cytisanthus horridus (Vahl) Gams (= Genista horridaDC) à Couzon-au-Mont d'Or. Page 233 avec une brève bibliographie.N° 8 (Octobre) :• G. Nétien - La flore de la Valbonne (Ain). Pages 247 à 249. Historique, espècesrencontrées et bibliographie.N° 10 (Décembre) :• Critique par M. Josserand du Guide des Champignons, Sélection du Reader'sDigest, 1982. Page 333.71 SAÔNE-ET-LOIRE:AUTUN: Société d'Histoire Naturelle et des Amis du Muséum d'Autun.Bulletins trimestriels numéros 100,101.102 et 103.N° 100 (Décembre 1981) :• J. de la Comble - Notules scientifiques. En botanique: 4 espèces et 1 variétéy sont signalées. En mycologie: liste des espèces qui n'avaient pas ou n'avaientété présentées qu'une fois depuis 32 ans. Pages 25 et 26.MÂCON: Société d'études du milieu naturel en Mâconnais (SEMINAl.Revue trimestrielle l( TERRE VIVE n. numéros 44. 45.N° 44 (1981) :• P. Nicolas - Génétique et développement du chloroplaste (biologie cellulaire).


274 A. BOURASSEAUPages 3 à 8 avec1 planche de 2 photographies.• A. Barbin - Les galles des végétaux (pathologie végétale). Pages 21 à 24 avec3 planches de dessins.N° 45 (1982) :Il est entièrement consacré à l'ornithologie.73 SAVOIE:MONTMÉLIAN: Fédération Mycologique Dauphiné-Savoie.Bulletins trimestriels de 1982.N° 84 (Janvier) :• J.L. Cheype - Les Bolets du groupe purpureus : clé analytique provisoire. Pages12 à 14.• H. Robert - Chronique du {( tour de table» à la session d'Evian-les-Bains en1981. Pages 19 à 23. Commentaires sur plus de 50 espèces intéressantes récoltéesau cours de la session.• G. Henze - Les Hygrophoracées de France (suite). Pages 32 à 35. Clé détailléedes espèces terminant le genre Hygrocybe.• G. Chevassut et J. Lagarde - Essai d'une clé simplifiée des principaux Cortinairesnon visqueux et hygrophanes (groupes Telamonia et Hydrocybe). Pages 36 à38 avec, en appendice, les réactions chimiques à utiliser.N° 85 (Avril) :• R. Girel - La résistance au changement en mycologie. Pages 3 à 6.• M. Locquin - Chanterelles d'Europe. Pages 9 à 18 avec croquis. Extraits d'unouvrage à paraître à la librairie Masson.• M. Bon - Deux Entolomes graminicoles. Pages 19 et 20.• A. Favre - Découverte du Tramète zoné sur souche d'Epicéa. Quelques précisionsconcernant le Polypore. Pages 21 à 24.• R. Houy - Les Morilles - Euascomycètes. page 26 avec croquis. Traduit de l'ouvrage« British Ascomycetes » (1978).• J.L. Cheype - Deux petits Discomycètes printaniers. Page 31 avec 2 dessins.Il s'agit de Ciboria amentacea Fuck. et de Sclerotinia tuberosa Fuck.• J.L. Cheype - Boletus rhodopurpureus (Smotlacha). Deuxième contribution àl'étude des Bolets du groupe purpureus. Pages 34 et 35.• G. Muller - Chronique bibliographique. Pages 36 à 38. Les récents ouvragesde mycologie français et étrangers commentés.N° 86 (Juillet) :• A. Estades, R. Garein et J.-M. Begou - Bolets du sous-genre chalciporus. Boletuspierrhuguesii (suite). 2ème partie. Pages 20 à 32 avec 2 planches de croquiset 1 tableau comparatif des espèces citées .• Dr J. Gaillard - Halte à la vulgarisation: Extrait de Penn ar Bed n? 70 (1972).Réflexions pour la protection des champignons.• A. Marchand - Extrait des tomes 7 et 8 (en préparation) de « Champignons duNord et du Midi ». Pages 34 à 38. Description de 4 Cortinaires avec croquis desspores.


BIBLIOGRAPHIE 275N° 87 (Octobre) :• A. Lefèvre - Battarea phal/aides Persoon. Pages 7 à 9 avec 2 planches.• M. Cottier - A propos d'Amanites. Pages 10 à 13.• R. Dreyfuss - A propos de la « vulgarisation », Pages 14 à 17. Réponse à l'articledu Bulletin précédent.• G. Henze - Les Hygrophoracées de France. Pages 20 à 27. Suite des clés détaillées: genre Hygrophorus, sous-genre Camarophyl/us.• H. Mesplède - Le genre Psal/iota. Révision. Pages 29 à 35 avec un grand tableaurésumant la classification.• R. Girel - Renoncer à la vulgarisation serait un non-sens, une erreur et un danger.Pages 36 à 38. Seconde réponse à l'article du Bulletin précédent (nO 861.Nous recommandons toujours à nos Sociétaires mycologues ce petit Bulletin qui,en 40 pages sur beau papier couché et avec une typographie très soignée, publiedes articles intéressants et variés ainsi que 3 photographies en couleurs aveccommentaire.Prix de l'abonnement annuel: 50 F à verser au C.C.P. 6374-88 V à Lyon (M. AndréCOMBET, Directeur du Bulletin, Le Carret, 38140 RÉAUMONT).74 HAUTE-SAVOIE:ANNECY: Société d'Histoire Naturelle de Haute-Savoie.Bulletins trimestriels de 1982, numéros 1. 2. 3 et 4.N° 1 (1 e r trimestre) :• D. Jordan - Sortie: flore des Préalpes Chablaisiennes (26 Juillet 1981). Pages15 à 17.• M. Bourlier - Plantes et champignons (sortie du 20 Septembre 1981). Pages40 et 41. Les champignons récoltés.• E. Diemer - Alexander Von Humboldt. Pages 41 et 42. Notice biographique dugrand botaniste voyageur.N° 2 (2ème trimestre) :• C. Kohler - Arbres et fleurs de nos montagnes. Pages 6 à 10 avec une bibliographiesommaire. Compte rendu de la conférence du 24 octobre 1981.• Le Linguiste de service - Des péripéties de quelques noms de fleurs. Pages 11à 13 avec références bibliographiques.N° 3 (3ème trimestre) :• M. Bouverot - Nos forêts et la restauration des terrains en montagne (conférence'prononcée le 14 novembre 1981). Pages 5 à 8 avec 2 schémas.• M. Bourlier - Deux plantes rares en Haute-Savoie. Pages 36 et 37.N° 4 (4ème trimestre) :• O. Manneville - Flore et végétation du littoral armoricain (conférence du 15 mai1982). Pages 7 à 11 avec 1 planche de 3 figures et une brève bibliographie.


276 A. BOURASSEAU75 SEINE:PARIS: Muséum National d'Histoire Naturelle.Bulletins du Muséum National d'Histoire Naturelle: 4ème série.Miscellanea : tome 3 (1981) : travaux et acquisitions des laboratoires et services.Adansonia: tome 3, numéros 3 et 4 (1981) et N° 1-2 (1982).Annuaire du Muséum pour l'année 1982 : XIII.Adansonia : Tome 3. n? 4 :• J.-F. Leroy - Monique Keraudren-Aymonin (1928-1981). Notice biographiquedu grand savant disparu, sous-directeur et maître de conférences au laboratoire dephanérogamie. Pages 363 à 371 avec un portrait de la botaniste regrettée et la listechronologique de ses publications parues ou en préparation.• F. Badré, M. Boudrie, R. Prelli et J. Schneller - Asplenium X sleepiae (A. billotiiX A. foresiense) et Asplenium X bouharmontii (A. obovatum X A. onopterisï, hybridesnouveaux (Ptéridophytes, Aspléniacées). Pages 473 à 481 avec 2 planches etbibliographie.PARIS: Les Naturalistes Parisiens.Cahiers des Naturalistes: Bulletins trimestriels des Naturalistes Parisiens (nouvellesérie).Tome 37 (1981) : Fascicules 2, 3 et 4.Fascicule 2 :• J.-M. Royer et R. Prin - Thesium bavarum Schrank, espèce médioeuropéenneen Champagne crayeuse méridionale. Pages 55 à 58 avec 1 carte de répartition (airede l'espèce en Europe) et un index des travaux cités.Fascicule 3 :• R. Dajoz - Lois de distribution de galles de Diptères sur les feuilles du Hêtre.Pages 75 à 79 avec 1 planche de dessins et 2 tableaux.Fascicule 4 :• G. Lemée - Le Pin sylvestre s'est-il maintenu dans le Massif de Fontainebleau? Pages 97 à 99 aveec un graphique et un index des travaux cités.Tome 38 (1982) :Fascicule 1 :• M. Kerguélen - Les Festuca des groupes de F. o vina et de F. rubra L. s. lat. dansla région parisienne. Pages 1 à 12 avec 2 planches (coupes des innovations) et bibliographie.8 espèces du premier groupe et 3 du second (plus 3 sous-espèces) ont étérecensées et décrites. Une nouvelle combinaison est proposée, des clés analytiquessont données.PARIS: Société des Amateurs de Jardins Alpins.cc Plantes de Montagne» : bulletins trimestriels de la Société.Tome VIII. numéros 119,120.121,122.N° 119 (3ème trimestre 1981) :• Abbé R. Fritsch - Causses et Cévennes: II. Le Causse Noir et le Causse Méjean.Pages 173 à 184 avec 4 photoqraphies. Compte rendu de l'excursion (8-12 juillet


BIBLIOGRAPHIE 2771979) avec les curiosités et la végétation originale rencontrées.• J.M. Spas - Les Iris au jardin de rocailles. Pages 185 à 188 avec 2 photographies.N° 120 (4ème trimestre 1981) :• S. Barrier - Cyclamen purpurascens Miller: photographie en couleurs et fichedescriptive. Pages 201 et 202.• J. Lebeau - Les Lis, plantes de montagne, dans la nature" et dans les jardins.Pages 204 à 210 avec 3 planches et une clé de détermination des groupes.• Abbé R. Fritsch - Les Cévennes: III. De Meyrueis au Mont-Aigoual. Pages 211à 218 avec 2 photographies. Compte rendu de l'excursion des 9-13 juillet 1979 avecl'intéressante flore rencontrée.• J. Arsac - A propos de Conifères de rocaille. Pages 219 et 220 avec 2photographies.N° 121 n- trimestre 1982) :• S. Barrier - Adonis vernalis L. : photographie en couleurs et fiche descriptive.Pages 225 et 226.• J. Lebeau - Les Lis, plantes de montagne, dans la nature et dans les jardins(suite). Pages 229 à 236 avec 8 illustrations. Étude détaillée des espèces.• Abbé R. Fritsch - En Corse au mois de mai. Pages 237 à 250 avec 12 illustrations.Les journées botaniques de la Société en Corse.N° 122 (2ème trimestre 1982) :• S. Barrier - Campanula barbata L. : photographie en couleurs et fiche descriptive,pages 257 et 258.• Abbé R. Fritsch - En Corse au mois de mai. Pages 261 à 274 avec 9 illustrations.Suite du compte rendu précédent.• J. Lebeau - Les Lis ... (suite de l'étude précédente). Pages 275 à 284 avec 11illustrations. Espèces des groupes 3 et 4.N° 123 (3ème trimestre 1982) :• S. Barrier - Pulsa tilla alpina L. : photographie en couleurs et fiche descriptive,pages 289 et 290.• J. Lebeau - Les lis, plantes de montagne, dans la nature et dans les jardins (suite).Pages 297 à 310 avec 18 illustrations. Étude des lis du groupe fi.• Abbé R. Fritsch - En Corse au mois de mai: VI. - De Bastia à Saint-Florent.Compte rendu de la journée du 15 mai 1980. VII. - De Bastia à Porto-Vecchio (journéesdu 16 mai 1980 et du 29 mai 1981). Pages 311 à 318 avec 6 illustrations.PARIS: Société Mycologique de France (par voie d'abonnement).Bulletins trimestriels : tome 97, fascicule 4 (1981) et tome 98, fascicules 2, 3et 4 (1982).Tome 97, fascicule 4 :Il contient la table des matières des Bulletins trimestriels pour les années 1955à 1974 (tomes LXXI à XC).Tome 98, fascicule 2 :• H. Romagnési - Quelques espèces rares ou nouvelles de Macromycètes : IX ­Amanitacées. Pages 165 à 173 avec 2 figures. Amanita asteropus Sabo y est enfinvalidée (diagnose latine et holotype).


" 278 A. BOURASSEAY• 'J. Melot - Eléments de la Flore mycologique du Baar. III. Pages 175 à 182. l'.au-"teur propose le démembrement de l'espèce collective friésienne Agaricus butyraceusen Collybia butyracea (Bull. ex Fr.) Gill. et Collybia filamentosa Vel.. L'Agarieusasemus de Fries doit être abandonné comme douteux.• J. Boidin - Réflexions sur la notion de genre: les Stéréinés de Bourdot et Galzin.Pages 249 à 259 avec 2 tableaux, 1 figure et bibliographie. Cette étude permetune lecture modernisée de l'ouvrage cité.• Mycologie pratique: R.C. Azéma - Mycotoxicologie. Pages (23) à (29). Ce petitprécis a étendu fortement le nombre des espèces mortelles. A consulter par les mycologueset surtout par les mycophages.Tome 98, fascicule 3 :• C. Balletto - Problèmes de nomenclature. VI. Pages 283 à 288 aveec bibliographie.Suite de la discussion commencée.• D. Thoen - Usages et légendes liés aux Polypores. Note d'ethnomycologie n?1. Pages 289 à 318 avec 2 tableaux, une liste des taxa cités et d'abondantes référencesbibliographiques. Étude historique très documentée.Tome 98, fascicule 4 :• P. Reumaux - Étude de quelques cortinaires de l'Ardenne française (Espècesnouvelles, rares ou méconnues). Pages 319 à 349 avec 13 figures, diagnoses latinesdes nouveaux taxa et bibliographie.• Atlas: planche en couleurs et notice descriptive de :PI. 227 - Peniophora laeta (Fr.) Donk 1957 et P. incarnata (Fr.) Kar.PI. 228 - Phaenorochaete sanguinea (Fr.) Pouz ..PI. 229 - Montagnites candollei Fries 1838.78 YVELINES :VERSAILLES: Société Versaillaise de Sciences Naturelles.Bulletins trimestriels de 1981 et de 1982.Tome 9 - Fascicule 1 (Mars 1982) :• J.-P. Auclair - Quelques espèces intéressantes de l'exposition mycologique des17 et 18 octobre 1981. Pages 14 à 18.Tome 9 - Fascicule 2 (Juin 1982) :• G. Redeuilh - Exposition mycologique 1981. Commentaires sur quelques espècesrares ou intéressantes ayant figuré à l'exposition. Pages 35 à 38.Tome 9 - Fascicule 3 (Septembre 1982) :• M. Rumelhart - Quelques excursions « inédites» (première partie) : 1. Bassinde l'Yvette. Pages 41 à 45 (à suivre). Les plantes qu'on peut y rencontrer.• J. Dony - La première (7) cueillette en France d'un Basidiomycète hypogé peuconnu: mais est-ce Gautiera mexicana ou Gautiera monticola ? Pages 58 à 60.79 DEUX-SÈVRES :NIORT: Association des Deux-Sèvres pour la Sauvegarde de la Nature.


BIBLIOGRAPHIE 279Bulletin annuel n? 11 (19821. fascicules 1, 2 et 3.Fascicule 1 (Mars) :• G. Condat - Les Peupliers du Marais Poitevin. Pages 5 à 12 avec une illustration.Évolution des peupleraies dans le marais.80 SOMME:AMIENS: Société Linnéenne du Nord de la France.Tome III (1982) :• J.-J. Dubois - Les forêts du Nord de la France d'après les cartes anciennes. Pages3 à 12 avec 1 carte, notes et bibliographie.• J. R. Wattez - Le bicentenaire de la naissance du botaniste C.J. Dovergne. Pages17 à 25. Il explora la région de Hesdin (Pas-de-Calais) dans la première moitié du19" siècle. Les modifications de la flore de la région prospectée par Dovergne.• Ch. Martin - Histoire de la Waide (Isatis tinctoria LI en Picardie. Pages 26 à29 avec une courte bibliographie.• M. Bouchet et J. Vast - Présence ancienne et actuelle de Tulipe si/vestris L.dans le département de la Somme. Pages 30 à 34 avec bibliographie. Rappel de documentsanciens et découverte d'une riche station nouvelle en 1978.• J.R. Wattez - Présence du chêne pubescent dans le département de la Somme(suite et fin). Pages 35 à 47 avec 6 tableaux climatologiques, notes et remerciements.Bibliographie abondante pages 48 à 52.• M. Bon - Mycologie dans le Sud-Amiénois. Pages 53 à 59. Stations visitéeset récoltes diverses.86 VIENNE:CHÂTELLERAULT: Société des Sciences de Châtellerault.Bulletins trimestriels de 1982.1er trimestre (Janvier) :• F. Jelenc - Les arbres remarquables du Parc municipal du Verger (Châtellerault): 1 - Les plaqueminiers (Diospyros kaki L.f. et Diospyros lotus L.). Pages 16à 20 avec un plan des lieux, 2 illustrations et un index des ouvrages consultés.• F. Jelenc - Un cas de fasciation chez Cirsium vu/gare (Savi) Ten. Pages 21 et22 avec 1 index des ouvrages consultés.• F. Jelenc - Le Jardin et le Parc botaniques de Châtellerault (4). Pages 23 à 27avec des notes sur quelques plantes intéressantes, 3 dessins et un tableau des observationsmétéorologiques de 1980-81.Informations botaniques page 28.2ème trimestre (Avril) :• D. Reau - Les Morilles. Pages 37 à 44 avec 1 planche de dessins et 1 tableau.Classification, description des principales Morilles, comestibilité et culture.4ème trimestre (Octobre 1982) :• F. Jelenc - 'Informations botaniques: Espèces végétales protégées. Livres etrevues. Vovag$s d'étude. Jardin botanique. Pages 15 et 16.


280 A. BOURASSEAU• F. Jelenc - Plantes vasculaires observées de septembre 1981 à août 1982.Pages 17 à 33. Les taxons rencontrés y sont réunis par famille dans des tableauxtrès clairs.• S. Tessier - Sur les rives de la Gartempe, bois de la Guignoterie : Limodorumabortivum (L.) Schwartz. Page 34 avec un dessin.POITIERS: Centre Régional de Documentation Pédagogique.Bulletins de liaison des Professeurs de Sciences naturelles. Numéros 5 et 6.N° 5 (Janvier 1982) :Documentation:• J.M. Houmeau - A propos de la notion de symbiose chez les Lichens. Pages35 à 46 avec une illustration et une bibliographie sommaire.N° 6 (Mai 1982).En compléments: 5 séries de diapositives (51 en tout) sur le sujet suivant: Paysageset roches du département de la Vienne.87 HAUTE-VIENNE:LIMOGES: Société Mycologique du Limousin.Bulletin n? 8 (Mai 1982) :• C. Deconchat - Quelques espèces intéressantes récoltées dans l'Indre. Pages2 à 7 avec 2 planches de dessins. Il s'agit de Podoscypha multizonata Pat., de Boletuserythropus Fr. (forme à cuticule jaune), de Sarcodon imbricatum (formesaberrantes) .• Récoltes mycologiques dans la forêt de Chabaud. Pages 8 à 14. Tableau alphabétiquedes espèces récoltées (avec leurs stations) avec une carte de la végétationde la forêt de Chabaud.• Compte rendu de la sortie dans les environs de Rougnac et Dignac (Charente)le 25 octobre 1981, par MM. Chastagnol et Botineau.• R. Chastagnol - Quelques champignons récoltés en 1980. Pages 16 à 25 avec6 croquis. Les champignons y sont groupés par genres.• Exposition 1981. Les espèces récoltées sont données dans une liste alphabétiquepar genres avec leur origine géographique. Pages 26 à 35.89 YONNE:AVALLON: Société d'Études d'Avallon: Histoire - Sciences - Lettres et Arts.Bulletins d'information de 1982, numéros 1, 2, 3, 4, 5.


BIBLIOGRAPHIE281BElGIQUE:Il - PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES :BRUXELLES: Fédération des Sociétés belges des Sciences de la Nature.Bulletins de la Fédération cc Les Naturalistes belges n, année 1979 (les 3 derniersnuméros), année 1980 (au complet: 7 numéros), année 1981 (au complet: 6 numéros).année 1981 (les 4 premiers numéros).Tome 60, n? 7-8 (Juillet-août 1979) :• C. Puts - La Montagne Saint-Pierre: Un remarquable site botanique dont la gestionet le classement s'imposent. Pages 201 à 223 avec 6 figures, 1 tableau et uneabondante bibliographie.• P. Dessart - Des vérités approximatives: 12. La symétrie des fleurs. 13. Les« unions» d'organes. Pages 234 à 243 (à suivre). Suite de l'étude critique commencéeavec 3 planches de magnifiques dessins.• Bibliographie: Critique par C. Vanden Berghen de l'ouvraqe de S. Stefenelli« Guide des fleurs de montagne (Pyrénées, Massif Central, Alpes, Apennins) », traduitde l'italien (Duculot éditeur, Gembloux, 1979). 160 planches en couleurs.Tome 60, n? 11-12 (Novembre-décembre 1979) :• P. Dessart - Des vérités approximatives: 14. Les erreurs consacrées et quelquesautres, évitables. Pages 369 à 373 (à suivre). Suite de l'étude critique: desréflexions fort pertinentes.Tome 61, n? 1, (Janvier 1980) :• P. Dessart - Des vérités approximatives: 15. La classification, les clefs dichotomiques,les niveaux évolutifs. Pages 29 à 34 (à suivre) avec un tableau. Suite del'étude commencée.Tome 61, n? 2-3 (Février-mars 1980) :• P. Dessart - Des vérités approximatives: 16. Encore des généralisations abusives.Pages 69 à 73 (à suivre). Suite de l'étude critique: il y a beaucoup d'exceptionsaux principes donnés.Tomes 61, n? 4-5 (Avril-mai 1980) :• C. Vanden Berghen et A. Peeters - L'étagement de la végétation en Andorre.Pages 77 à 87 avec 2 figures et 3 photos.• P. Dessart - Des vérités approximatives: 17. Un peu de physiologie. Pages 92à 99 (suite et fin).• Bibliographie: Critique par C. Vanden Berghen du 5ème supplément à la Florede Coste (Graminées par M. Kerguélen). Pages 100 et 101.Tome 61, n? 6-7 (Juin-juillet 1980) :• D. Geerinck - Inventaire des arbres de la voirie de l'agglomération bruxelloise: 2.Auderghem. Pages 129 à 135 avec 1 planche de dessins, 1 liste des plantationset une courte bibliographie.Tome 61, n? 8-9 (Août-septembre 1980) :• A. Quintart - Une Maison pour une Forêt, Bon Secours. Approche et compréhensionde la vie dans une forêt. Pages 149 à 233 avec 68 figures et bibliographie.


282 A. BOURASSEAULes groupements végétaux y sont étudiés dans le chapitre III, pages 178 à 180.Tome 61, n? 10-11 (Octobre-novembre 1980) :• J.P. Herremans - A propos de mesures de conservation et de régénération d'unelande tourbeuse à Erica tetralix. Pages 255 à 258 avec bibliographie.Tome 61, n? 12 (Décembre 1980) :• P. Meerts et P. Du Jardin - Note botanique relative à la Il Grande Bruyère» deRixensart (Brabant). Pages 295 à 297 avec bibliographie.Tome 62, n? 1-2 (Janvier-février 1981) :• C. Vanden Berghen - Plantes et animaux du rivage marin. Pages 25 à 28 avec3 figures:Tome 62, n? 3-4 (Mars-avril 1981) :• G.H. Parent et J. Burny - Esquisse écologique de la réserve naturelle du Zwin(Knokke-Heist, Belgique) : évolution dynamique du tapis végétal et relations entrel'avifaune et la végétation. Pages 49 à 86 avec 7 photos, 1 carte et 2 tableaux.A suivre.• Conservation de la nature: P. Roisin et L. Paques - Menaces sur un bois de Hesbaye.Pages 99 à 102. .Tome 62, nO 9-10 (Septembre-octobre 1981) :• G.H. Parent et J. Burny - Esquisse écologique de la réserve naturelle du Zwin(Belgique) : évolution dynamique du tapis végétal et relations entre l'avifaune et lavégétation (2ème partie). Pages 201 à 231 avec une abondante bibliographie.• D. Thoen - Présence d' Helichrysum arenarium à Thiaumont et de Fi/aga minimaà Nobressart en 1979 (commune de Attert, province de Luxembourg). Pages 232à 238 avec 2 photos et quelques références bibliographiques.• Bibliographie: Critique par C. Vanden Berghen du Il Guide des champignonsdes prés et des bois» d'U. Nonis (Traduit de l'italien, Edit. Duculot, Gembloux, 1981).Critique par le même auteur de l'Il Atlas de Biologie végétale. 1. Organisation desplantes sans fleurs » de J.C. Roland et B. Vian (Ed. Masson, Paris, 1981).Tome 62, n? 11-12 (Novembre-décembre 1981) :• J.A. Terschuren et P. Devillers - Quelques observations d'Orchidées en Belgique.Pages 264 à 274 avec 5 photographies et une abondante bibliographie.Tome 63, n? 1-2 (Janvier-février 1982) :• Ph. de Zuttere et A. et O. Sotiaux - Étude botanique des réserves naturellesde Braine-le-Château (Brabant, Belgique). Pages 2 à 11 avec 4 photographies etbibliographie.• D. Geerinck - Inventaire des arbres de la voirie de l'agglomération bruxelloise: 3.Saint-Josse-ten-Noode. Pages 29 et 30 avec la liste des plantations.Tome 63, n? 3-4 (Mars-avril 1982) :• P. Delforge et D. Tyteca - Observations sur les Orchidées des Préalpes deGrasse, de l'Estérel et des Maures. Pages 53 à 90 avec 1 carte, 7 photos, 2 tableauxet bibliographie.Tome 63, n? 5-6-7 (Mai-juillet 1982) :• Ph. Toussaint et E. Toussaint-Klopfenstein - A propos de Spiranthes aestivaliset de Hammarbya paludosa. Pages 97 à 112 avec 5 photos en noir, 2 planches encouleurs et bibliographie.Tome 63, n? 8-9 (AoOt-septembre 1982) :


BIBLIOGRAPHIE 283• J.-R. Wattez - Répartition et écologie de Tetreqonolobus maritimus (L.) Roth(= T. siliquosus L.) dans le nord de la France. Pages 141 à 168 avec 1 carte derépartition, 2 photos, 1 transect, 4 tableaux de relevés et une abondante bibliographie.BRUXELLES: Société Royale de Botanique de Belgique.Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique.Tome 114 - Fascicule 2 (1981):• A. Bouchat - Etude d'un transect topographique dans "ancien méandre recoupéde la Sambre à Gozée (Bois du Prince) pour la délimitation des groupes écosociologiquesforestiers. Pages 193 à 208 avec une carte de localisation, le transect. 4tableaux (dont 1 de relevés) et une importante bibliographie. Mise en évidence ducomportement écologique et sociologique des espèces forestières dans la région deCharleroi.Tome 115 - Fascicule 1 (1982) :• L. Beyens - Over het verschil in ecologie tussen Tabellaria fenestrata (Lyngb.)Kütz. en T. floccu/osa (Roth) Kütz. (Diatomophyceae). Pages 6 à 13 avec 4 figures,1 tableau et bibliographie. Différences écologiques entre les deux Diatomées. Texteen flamand.• R. Schumacker et Ph de Zuttere - Sematophyllum demissum (Wils.) Mitt.(Muscll, espèce nouvelle pour la Bryoflore belge. Étude critique de sa répartition enEurope. Pages 14 à 22 avec 1 carte de répartition et une abondante bibliographie.• R. Schumacker et Ph de Zuttere - Lophozia heteroco/pos (Thed.) Howe (Hepaticae),espèce nouvelle pour la flore belge à Les Hayons, Frahan et Rochehaut (Provincede Luxembourg, Belgique). Pages 23 à 26 avec 1 planche de dessins et 1 cartede distribution en Belgique. Bref index des travaux cités.• C.F. Boudouresque et E. Coppejans - Végétation marine de l'île de Port-Cros(Parc National) : XXIII. Sur deux espèces de Griffithsia (Ceramiaceae, Rhodophyta).Pages 43 à 52 avec 3 planches et 1 figure représentant les Algues, 1 tableau etun index des travaux cités.• L. Leclercq et R. Fabri - Flore et végétation algales des eaux oligotrophes duBassin de la Schwalm (Belgique, Province de Liège). Pages 53 à 68 avec 2 figures,4 tableaux, 5 planches de dessins ou photos et une importante bibliographie. L'inventairefloristique compte 67 taxons d'algues non siliceuses et 246 taxons dediatomées.LIÈGE: Société Botanique de Liège et 2 Sociétés de Naturalistes associées (Charleroiet Namur).Revue de botanique l( Lejeunia ». Nouvelle série.N° 76 (Août 1975) :• J. Duvigneaud - Notes nomenclaturales sur le genre Spiraea (Rosaceae). Pages1 à 3 avec 2 planches photographiques et bibliographie. UI"\9 sous-espèce et unhybride sont publiés.N° 77 (Novembre 1975) :• CI. Favarger - Cytotaxonomie et histoire de la flore oro phi le des Alpes et de quelquesautres massifs montagneux d'Europe. Pages 1 à 45 avec 1 schéma, 13 cartesde distribution et une abondante bibliographie. L'auteur montre l'ancienneté et le


284 A. BOURASSEAUcaractère relictuel de la flore des Alpes et la compare aux autres flores orophiles.N° 78 (Février 1976) :• J.-E. de Langhe, L. Delvosalle, J. Duvigneaud, J. Lambinon et C. Vanden Berghen- Documents pour une deuxième édition de la « Nouvelle Flore de Belgique, duGrand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines ». Brochurede 100 pages qui sera reprise dans la seconde édition.N° 79 (Avril 1976) :• J. Duvigneaud, J. Lambinon, V. Demoulin et A. Marchal - Les vallées ardennaisesde la Houille et de la Huile (Excursion de la Société le 31 août 1975). Compterendu de 32 pages.N° 80 (Juin 1976) :• J.-L. de Sloover - Bryophytes des Îles de la Madeleine (Québec, Canada). 9pages.N° 81 (Août 1976) :• J. Duvigneaud - Le domaine universitaire du Sart Tilman et ses abords (Provincede Liège, Belgique). Notes floristiques. Importante brochure de 63 pages avec 1 cartede distribution, 4 figures, bibliographie et problèmes particuliers.N° 82 (Novembre 1976) :• M. Bonneau, A. Brethes, C. Nys et B. Souchier - Influence d'une plantation d'épicéassur un sol du Massif Central. Brochure de 14 pages avec 3 figures, 5 tableauxet bibliographie.N° 83 (Décembre 1976) :• G. Parmentier et J. Remacle - « L'effet litière» : comparaison des activités cellulolytiqueet protéolytique dans trois faciès d'une hêtraie de Haute Ardenne belge.Pages 1 à 19 avec 5 figures, 14 tableaux et bibliographie.N° 84 (Février 1977) :• T. Rosswall, U. Lohm et B. Sohlenius - Développement d'un microcosme pourl'étude de la minéralisation et de l'absorption radiculaire de l'azote dans l'humus d'uneforêt de Conifères (Pinus sv/vestris L}, Étude de 26 pages avec 5 figures, 5 tableauxet une abondante bibliographie.N° 85 (Avril 1977) :• A. Froment - La fagne de Pansîre à Stoumont (Province de Liège, Belgique) etson intérêt pour la conservation de la nature. Note de 11 pages avec 4 figures etbibliographie.N° 86 (Août 1977) :• G.A. de Vries - Contribution à la connaissance des champignons hypogés dela Belgique. Étude de 16 pages avec 11 figures, 1 tableau et bibliographie .• • R. Fabri - Végétation, production primaire et caractéristiques physico-chimiquesd'une rivière de Haute Ardenne (Belgique) : la Warche supérieure. Étude de 43 pagesavec 18 figures (dont 2 cartes), 5 tableaux et une importante bibliographie.N° 88 (Novembre 1977) :• L. Leclercq - Végétation et caractéristiques physico-chimiques de 2 rivières deHaute Ardenne (Belgique) : La Helle et la Roer supérieure. Brochure de 42 pages avec15 figures (dont 2 cartes), 6 tableaux et une importante bibliographie.N° 89 (Décembre 1977) :• P. Auquier et M. Kerguélen - Un groupe embrouillé de Festuca (Poaceae) : les


BIBLIOGRAPHIE 285taxons désignés par l'épithète Il glauca » en Europe occidentale et dans les régionsvoisines. Brochure de 82 pages avec 11 planches de dessins explicatifs, 5 tableauxet une abondante bibliographie. Très importante mise au net dans un groupeembrouillé et difficile. 4 taxons nouveaux sont créés, l'écologie et la distribution géographiquedes Fétuques pruineuses sont précisées. Ouvrage recommandé aux botanistesembarrassés par les Fétuques, difficiles à nommer.N° 90 (Février 1978) :Consacré aux lichens foliicoles africains.N° 91 (Avril 1978) :• A.V. Munaut - La dendrochronologie. Une synthèse de ses méthodes et applications.Petit traité de 47 pages avec 4 figures et une abondante bibliographie faisantle point sur l'état actuel de cette science.N° 92 (Juin 1978) :Consacré à la végétation halo-gypsophile du lac Ghom (Iran), 22 p.N° 94 (Octobre 1978) :• R. Schumacker et Ph. de Zuttere - Lycopodium annotinum L. dans le MassifArdennais. Notes chorologiques et étude de ses stations actuelles en Belgique etau Grand-Duché de Luxembourg. Note de 18 pages avec 1 carte de distribution,1 tableau de relevés et bibliographie.N° 95 (Février 1979) :• F. Damblon - Les relations entre la végétation actuelle et les spectres polliniquessur le plateau des Hautes Fagnes (Ardenne, Belgique). Brochure de 65 pagesavec 11 tableaux et bibliographie. En annexe, une pochette contenant les 27 figures.N° 96 (Mai 1979) :• J.R. Wattez - Précisions sur la répartition et l'écologie de Leptodon smithii(Hedw.) Web. et Mohr (Neckeraceae, Musci) dans la partie occidentale du Nord dela France. Brochure de 27 pages avec 1 carte de distribution et 4 tableaux.Bibliographie.N° 97 (Août 1979) :• P. Auquier - Le genre Setaria Beauv. (Poaceae) en Belgique et au Grand-Duchéde Luxembourg. Note de 13 pages avec 4 cartes de distribution, une clé des espèceset un index des travaux cités. Le cas de Setaria ambigua Guss. (espèce, hybrideou variété ?) est particulièrement discuté: l'auteur en fait une espèce sous le nomde setaria verticilliformis Dum ..N° 98 (Septembre 1979) :Consacré aux Hépatiques d'Afrique tropicale. 23 pages.N°, 99 (Mars 1980) :• G.H. Parent - Le genre Sisyrinchium (lridaceae) en Europe. Un bilan provisoire.Étude de 40 pages avec 2 tableaux et une abondante bibliographie. Intéressantemonographie du genre.N° 100 (Juillet 1980) :Consacré à la flore vasculaire de l'lmbo (Burundi). 53 pages.N° 101 (Octobre 1980) :• J. Lambinon et J. Duvigneaud - Remarques nomenclaturales à propos de la 2èmeédition de la Il Nouvelle Flore de là Belgique et des régions voisines Il. Mise au pointde 56 pages.


286 A. BOURASSEAUN° 102 (Décembre 1980) :• V. Demoulin, M.-P. Janssen et M. Licot - Mise au point d'une méthode de cartographiedes macroalgues marines. Application à la région de Calvi (Corse). Brochurede 68 pages avec 51 figures, 3 tableaux et bibliographie.N° 103 (Juin 1981) :• A. Donneaux - Contribution à l'étude cytotaxonomique du genre Galium L.s.!.(Rubiaceae) en Belgique et dans les régions voisines. Importante étude de 74 pagesavec 13 figures, 2 tableaux, une clé de espèces et une abondante bibliographie. Discussionsnomenclaturales.N° 104 (Juillet 1981) :• F. Jungblut et L. Reichling - Le Polypore Lenzites warnieri Dur. et Mont. (= L.reichardtii S. Schulz.) au Grand-Duché de Luxembourg. Pages 1 à 7 avec 1 tableau,6 figures et un index des travaux cités.N° 105 (Octobre 1981) :• C. Vanden Berghen - Liste commentée des plantes vasculaires observées dansl'île de Djerba (Tunisie méridionale). Brochure de 38 pages.N° 106 (Novembre 1981) :• J.P. Hébrard - Contribution à l'étude de la végétation bryophytique des forêtsde Quercus llex, de Ouercus suber et des maquis bas à Rosmarinus officinalis dansle Cap Corse. Étude de 20 pages avec 6 tableaux de relevés et bibliographie.MARCHIENNE-AU-PONT: Sociétés de Naturalistes des Provinces wallonnes (5Sociétés).Revue trimestrielle" Natura Mosana ", volume 34 n? 4 et volume 35 n? 1 etn? 2-3.Volume 34, n? 4 (Octobre-Décembre 1981) :• J.-L. Mériaux - Espèces rares ou menacées des biotopes lacustres et fluviatilesdu Nord-Ouest de la France (Préridophytes et Spermatophytes). Pages 177 à 194avec une abondante bibliographie. L'auteur passe en revue, dans l'ordre de la NouvelleFlore de Belgique, les espèces concernées du Nord, du Pas-de-Calais et de laSomme.• P. Creten et J. Duvigneaud - Leucojum vernum dans la région d'Enghien. Pages195 à 197 avec indications bibliographiques.• Comptes rendus de lectures: Critique par A. Lawalrée de l'ouvrage de t R. Molinier« Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du Rhône» (Marseille, 19811.Critique par J. Duvigneaud de l'ouvrage d'A. Lawalrée « Plantes sauvages protégéesen Belgique» (Jardin botanique de Meise, 1981).Volume 35, n? 1 (Janvier-Mars 1982) :• J. Duvigneaud - A propos de deux publications récentes sur la protection etla gestion des bords de routes. Pages 1 à 7 avec en annexe la circulaire du Ministèredes Travaux Publics de Belgique.• Ch. Van Damme - Stations de plantes intéressantes dans la région de LaLouvière-Seneffe (District brabançon). Pages 16 à 25 avec bibliographie. Quelquesmots sur chaque plante rencontrée.• Comptes rendus de lectures: Critique par J. Lambinon de l'ouvrage d'U. Nonis« Guide des champignons des prés et des bois» (Adapté de l'italien, Ed. Duculot,


BIBLIOGRAPHIE 2871981 ).• S. Depasse et J. Duvigneaud - Notes bibliographiques destinées au naturalistes'intéressant à la partie septentrionale du Bassin parisien. Paqes 34 à 36.Volume 35, n? 2-3 (Avril-Septembre 1982) :• J. de Leval - L'avenir des haies hautes face aux mesures préventives de luttecontre le « feu bactérien », Pages 37 à 55 avec une importante bibliographie.• J. Saintenoy-Simon - Ben-Ahin. Un site d'intérêt exceptionnel de la région deHuy. Pages 56 à 62 avec bibliographie.• J.-P. Duvivier et J. Magnien - Visite printanière au tuf de la chapelle de la BonneFontaine à Vodelée (Province de Namur, Belgique). Son intérêt bryologique. Pages63 à 67.• A. Havrenne - Observations botaniques sur les terrils de la Province de Hainaut.Pages 68 et 69.• J. Leurquin, J.-P. Duvivier et A. Havrenne - Ajouts à l'Atlas de la Flore belgeet luxembourgeoise. Prospections faites en 1981. Pages 70 et 71.En supplément à ce numéro: Bibliographie de l'Histoire naturelle en Belgique: B.Botanique 1980.DANEMARK:COPENHAGEN : Nordic Bryological Society and Dutch Bryological Society.Revue semestrielle de Bryologie: « Lindbergia )), a journal of bryology »,Volume 7 n? 2 et volume 8 n? 1. Texte en anglais.Volume 7, n? 2 (1981) :• B. Bremer - A taxonomie revision of Schistidium (Grimiaceae, Bryophyta) 3.Pages 73 à 90 avec 3 figures, une clé du genre, références biblioqraphiques et indexdes taxa.• K. Damsholt et D.G. Long - The relationship between sect. Compactae (K. Müll.)Buch and subgen. Jensenia S. Arnell of the genus Scapania Dum. (Hepaticae). Pages103 à 108 avec 2 planches de dessins et références bibliographiques.Volume 8 n? 1 (1982) :• R. Ochyra - Kindbergia (Brachyteciaceae, Musci), a new name for Stokesiella(Kindb.) Robins., nom. illeg. Pages 53 et 54 avec références bibliographiques.ESPAGNE:MADRID: Jardin Botanico de Madrid.Anales dei jardin botanico de Madrid, tome 38, 1 et 2 (1981).Tomo 38 - 1 :• J. Guarro et M. Angeles Calvo - Contribuci6n al estudio de los Ascomycetesdei suelo de Cataluna. Pages 7 à 18 avec 7 figures et références bibliographiques.• A. Pérez Losantos et J.C. Bascones Carretero - Notas mic:ol6gicas navarras.1.Novedades provinciales y de la espana peninsular. Pages 19 à 23 avec référencesbibliographiques.


288 A. BOURASSEAU• A. Crespo et X. L1imona - Lecanora balearica sp. nov., nuevo Iiquen epffito delas islas Baleares. Pages 25 à 28 avec 1 planche et références bibliographiques.• C. Gôrnez-Carnpo - Studies on Cruciferae : VIII. Nomenclatural adjustments inDiplotaxis D.C. Pages 29 à 35 avec 2 tableaux, 1 figure et bibliographie. Texte enanglais.• S. Castroviejo et R. Calvo - Datos cltotaxonômicos en Sedum serie rupestriaBerger. Pages 37 à 50 avec 3 planches, 3 tableaux et références bibliographiques.• J.A. Elena-Rosellô - Cytotaxonomic and evolutionarv studies in Thymus (Labiatae): relationships of the members of section Thymus Jalas. Pages 51 à 59 avec3 figures, 2 tableaux, bibliographie. Texte en anglais.• R. Fanlo - El género Valerianella Miller en la penfnsula ibérica. III. Pages 61 à66 avec 2 planches de dessins et bibliographie. '• G. Blanca l.ôpez - Consideraciones taxonôrnicas sobre la Centaurea rouyi Coincy(Compositae). Pages 67 à 78 avec 1 tableau de comparaison, une clé, 3 planches,1 carte de distribution et bibliographie.• M.C. Femàndez-Carvajal - Revision dei género Juncus L. en la peninsula ibérica.1. Categorias supraespecificas y clave para las especies. Pages 79 à 89 avecune clé de détermination des espèces de la péninsule ibérique et bibliographie.• J.L. Carretero - El género Echinochloa Beauv. en el suroest de Europa. Pages91 à 108 avec une clé des espèces d'Europe occidentale, 2 planches de photos etune abondante bibliographie.• G. Blanca l.ôpez - Notas carlosisternéticas en el género Centaure a L. sect. WillkommiaG. Blanca. II. Conclusiones. Pages 109 à 125 avec 14 figures et bibliographie.• E. Valdès-Bermejo et C. Antùnez - Estudios cariolôqicos en especies espanolasdei género Santolina L. (Composltael. Pages 127 à 144 avec 13 planches et référencesbibliographiques.• J. Loza Fernandez de Bobadilla et collaborateurs - Notas sobre la cariologia deigénero Narcissus L. Pages 145 à 148 avec 2 figures et références bibliographiques.• F. Amich Garcia, E. Rico Hernàndez et J. Sanchez Sanchez. - Sobre « Delphiniumsordidum }) Cuatrec y otras aportaciones a la flora dei occidente dei SistemaCentral espanol. Pages 153 à 164 avec 3 planches et références bibliographiques.• O. Socorro Abreu et F. Pérez Raya - Contribucion al conocimiento de la florade Granada. Nota 1. Pages 173 à 179 avec 3 cartes de distribution et bibliographie.• E. Rico Hernàndez - Algunas plantas dei nord este cacereno. Pages 183 à 186avec références bibliographiques.• S. Cirujano - Las lagunas manchegas y su veqetaciôn. II. Pages 187 à 232 avec23 tableaux de relevés phytosociologiques et bibliographie.• M. Costa et H. Boira - La veqetaciôn costera valenciana : Los saladares. Pages233 à 244 avec 4 tableaux de relevés, 2 transects et bibliographie.• Divers auteurs - Numeros crornosornâticos de plantas occidentales. Pages 245à 299 avec de nombreuses figures ou photos et références bibliographiques. Lesnombres chromosomiques des plantes d'Europe occidentale numérotées de 73(Allium roseum) à 156 (Vulpia sicula) y sont donnés.L'étude est suivie de notes brèves (stations nouvelles de plantes rares en Espagne).Sauf indications contraires, les textes cités sont en espagnol.Tomo 38 - Il :• J.L. Manjôn et G. Moreno - Estudios sobre Aphyllophorales. II. Fructificacio-


BIBLIOGRAPHIE 289nes sobre Pinus. Pages 333 à 342 avec 13 figures et bibliographie.• E. Fuertes Lasala et R. Garcia G6mez - Contribucion al estudio de la flora brioffticade Navarra. III. Domeno (Valle dei Homanzadol. Pages 343 à 352 avec 1 cartede la région étudiée et bibliographie.• C. G6mez-Campo - Studies on Cruciferae : IX. Erucastrum rifanum (Emb. &Maire) G6mez-Campo, comb. nov. Pages 353 à 356 avec bibliographie. Texte enanglais.• J. Borja - Una Sideritis manchega nueva. Pages 357 à 359 avec 1 planche dedessins et description de la plante.• G. Lopez Gonzalez - Conspectus saturejarum ibericarum cum potioribus adnotationibusad quasdam earum praesertim aspicientibus. Pages 361 à 415 avec 1schéma, 20 figures, clés de détermination et nombreuses références bibliographiques.• M. Del Carmen Fernàndez-Carvajal - Revisi6n dei género Juncus L. en la peninsulaibérica. II. Subgéneros Juncus y genuini Buchenau. Pages 417 à 467 avec 1légende, 40 figures, clés de détermination et importantes références bibliographiques.• M. Lainz, S.J. & E. Loriente - Contribuciones al conocimiento de la flora montanesa.Pages 469 à 475 avec références bibliographiques.• A. Aparicio et B. Cabezudo - Aportaciones al conocimiento floristico de la provincia de Càdiz (Sierra de Lljarl. Pages 477 à 483 avec bibliographie.• E. Rico Hernàndez - Algunas plantas dei nordest cacereno. II. Pages 485 à 490avec références bibliographiques.• J. Sanchez Sanchez et F. Amich Garcia - Algunas plantas dei macizo de laDemanda (La Rioja). Pages 491 à 496 avec bibliographie.• T.E. Diaz Gonzàlez , J. Guerra et J.M. Nieto - Contribuci6n al conocimiento dela classe Adiantetea Br.-BI. 1942 en la peninsula ibérica. Pages 497 à 506 avec 4figures, 2 tableaux de relevés et bibliographie.• Divers auteurs - Numeros crornosornâticos de plantas occidentales. 157-175.Pages 507 à 522 avec les figures ou photos correspondantes et références bibliographiques.Suite de l'étude précédente.• Notes brèves. Bibliographie espagnole.Sauf indication contraire, les textes cités sont en espagnol.Toma 39 - 1 (1982) :• M. Teresa Telleria - Contribucion al estudio de los Aphyllophorales dei Junipero­Quercetum rotundifoliae. Pages 9 à 18 avec 1 tableau et références bibliographiques.• C. Casas de Puig - Algunos musgos y hepàtlcas de la Sierra de Cazorla. Pages31 à 38 avec bibliographie.• E. Fuertes Lasala et P. Galan Cela - Aportaci6n à la brioflora madrilena. Pages39 à 47 avec une courte bibliographie.• G. L6pez Gonzàlez - Sobre la correcta identificaci6n de Genista lusitanica L.(Echinospartum lusitanicum IL.) Rothm.). Pages 49 à 52 avec 1 planche photographiqueet bibliographie.• G. Nieto Feliner - El género Phalacrocarpum Willk. (Compositae). Pages 53 à60 avec 2 figures, 1 carte de distribution et bibliographie .• J. Fernandez Casas et A. Susanna de la Serna - De Centaureis occidentalibusnotulae sparsae. II. Pages 61 à 66 avec 4 figures et bibliographie. 2 hybrides nouveauxy sont décrits.• A. Barra et G. L6pez Gonzàlez - Notas sueltas sobre el género Narcissus en


290 . A: BOURASSEAUEspana. Pages 67 à 78 avec 4 dessins, 2 cartes de distribution et référencesbibliographiques.• M. Del Carmen Fernândez-Carvajal - Revisi6n dei génera Juncus L. en la PeninsulaIbérica. III. Subgéneras Subulati Buchenau, Pseudotenageia Krecz. & Gontsch.y Poiophylli Buchenau. Pages 79 à 151 avec 76 figures et cartes et une importantebibliographie.• S. Castroviejo - Sobre la flora gallega, IV. Pages 157 à 165 avec référencesbibliographiques.• S. Cirujano - Aportaciones a la flora de los saladares castellanos. Pages 167à 173 avec 1 planche et références bibliographiques.• J.M. Martinez Parras - Parietariomauritanicae-Ceratocapnetum heterocarpae,ass. nov .. Pages 187 à 190 avec 1 tableau de relevés sur la nouvelle associationet une courte bibliographie.• Divers auteurs - Numeros cromosomâticos de plantas occidentales. 176-199.Pages 191 à 206 avec les figures ou photos correspondantes et références bibliographiques.La dernière étude est en italien.• Notes brèves. Bibliographie espagnole.Sauf indication contraire, les textes cités sont en espagnol.SAN SEBASTIAN: Sociedad de ciencias naturales ARANZADI.Bulletins semestriels de la Société cc Munibe n. Ano 33 (19811. Fasciculos 1-2et 3-4. Ano 34 (19821. fasciculos 1-3.Ano 33. fasciculos 1-2 :• J. Urrutia et 1. Casamitjana - Estudio de la Productividad Prima ria y Distribuci6nEstacional dei Fitoplâncton en el Abra de Bilbao (Noviembre 1977-Noviembre1978). Pages 31 à 50 avec 9 figures, 2 tableaux, bibliographie et 5 planches (25photos).• A.J. Irastorza et Ibanez - Estudio de los pigmentos en las Algas macr6fitas dela zona intermareal de la Costa Vasca. Pages 51 à 62 avec figures, tableaux etbibliographie.• C. Lad6 et G. Moreno - Contribuci6n al estudio de los Myxomycetes en la PeninsulaIbérica. IV. Pais Vasco. Pages 63 à 78 avec 1 carte de la région étudiée, bibliographieet 3 planches (18 photos en couleurs).• F. Villate et E. Orive - Copepodos planct6nicos dei estuario de Plencia : composici6n,distribuci6n y abundancia. Pages 87 à 100 avec 26 figures et bibliographie.Tous les textes cités sont en espagnol.PORTUGAL:COIMBRA : Sociedade Broteriana.Anuario da Sociedade Broteriana :Ano XLVII (19811 :• J.A.R. Paiva - Mata da margaraça e sua conversao em reserva. Pages 49 à 69avec 2 planches, 1 abondante bibliographie et la liste par familles des plantes vas-


BIBLIOGRAPHIE 291cula ires rencontrées. Texte en portugais.• M. Lainz - ln Florae Europaeae atlantem chorologicae animadversiones. II. Pages67 à 75 avec un important index bibliographique. Compléments et corrections à l'atlasde « Flora Europaea ». Texte en espagnol.• M.H. Pereira Dias et M.1. Delgado da Gama - Flora vascular da « Reserva Botânica» da Mata Nacional dos Medos. Contribuiçao para 0 estudo floristico. Pages77 à 100 avec liste des plantes et bibliographie. Texte en portugais.Boletim da Sociedade Broteriana :Volume UV (2a série. 1980-1981) :• M. Queir6s - Numeros cromoss6micos para a flora portuguesa. 38-63. Pages47 à 64 avec 2 planches de figures et bibliographie. Nombres chromosomiques de26 taxa.• J. Do Amaral Franco et M.L. Rocha Afonso - Notas sobre Festuca spp de Portugal.Pages 87 à 97 avec 4 cartes de distribution et 2 clés de détermination.• M. Queir6s - Contribuiçao para 0 conhecimento citotaxon6mico das Spermetophytade Portugal. XVII. Papaveraceae. Pages 153 à 171 avec 4 figures, 1 tableauet une importante bibliographie. Étude caryologique de 14 taxa de Papavéracées duPortugal.• J. Guerra et J.A. Gil & J. Varo - Dos briofitos nuevos para europa continental.Pages 173 à 179 avec 1 carte, 2 planches de dessins et bibliographie. 2 espècesnouvelles de bryophytes ont été trouvées dans le sud de l'Espagne.• M.L. Rocha Afonso - Que é a Centaurea a/ba dos autores portugueses ? Pages225 à 229 avec une carte de distribution.• M.L. Rocha Afonso - Que é 0 Chrysanthemum pa/udosum sensu Hoffm. etLink ? Pages 231 et 232.• A.R. Pinto Da Silva et A.N. 'Teles - Convo/vu/us Fernandesii Pinto Da Silva &Teles, un notâvel endemismo português de origem macaronésica. Pages 233 à 237avec 1 carte de distribution, bibliographie et 3 photographies.• A.R. Pinto Da Silva - Mais algumas plantas serpentinicolas do Nordeste Trasmontano.Pages 239à 241 avec 5 planches photographiques.• 1.Nogueira - Formas novas e combinaçoes novas publicadas na 2a série do Boletim,no anuârio e nas mem6rias da Sociedade Broteriana. Pages 249 à 251 avecun tableau.• R. Batarda Fernandes - A iconografia no Boletim da Sociedade Broteriana. Pages265 à 273 avec 3 tableaux.• M. Queir6s - Os estudos cariol6gicos nas publicaçoes da Sociedade Broteriana.Pages 275 à 290 avec 9 tableaux et une importante liste des travaux cités.• M.H. Ramos Lopes - Notas sobre aigu mas Orquidaceas da flora portuguesa.Pages 305 à 308 avec un tableau et 2 planches photographiques.• M. Da Silva - A Catananche caeru/ea L. em Portugal. Pages 309 à 311 avecbibliographie. La plante vient d'être trouvée au Portugal.• C. Sérgio - Alteraçoes da flora briol6gica epifitica na area urbana de Lisboa, nosùltirnos 140 anos. Pages 313 à 331 avec 2 tableaux, 7 figures et une importantebibliographie.• F.M. Catarino et M.1. Caçador - Produçao de biomassa e estratégia do desenvolvimentoem Spartina maritima e outros elementos da vegetaçao dos sapais doestuario do Tejo. Pages 387 à 403 avec 7 graphiques et bibliographie.


292 A. BOURASSEAU• M. Fatima Santos et J.F. Mesquita - Evoluçao dos estudos ficol6gicos no InstitutoBotânico de Coimbra. Pages 415 à 423 avec 4 figures et bibliographie. 4 planchesde photos.Les textecités sont en portugais.SUISSE:GENÈVE: Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève.Candollea, journal international de botanique systématique, volumes 36/2 (1981 )et 37/1 (1982).Volume 36/2 :• M. Dittrich - Ein Beitrag zur Kenntnis der Gattung Serratula (Compositae) : dieidentitât der ostmediterranen taxa « Rhaponticum pusillum (Lab.) Boiss. » und « Centauserratulamouterdei Arènes ». Pages 349 à 363 avec 2 figures, 2 planches dephotos et bibliographie. Contribution à la connaissance du genre indiqué et identitédes 2 taxa est-méditerranéens cités. Texte en allemand.• W. Rossi - Una nuova specie di Monoicomyces (Ascomycètes, Laboulbéniales).Pages 375 à 378 avec 2 figures et bibliographie. Description en italien de l'espècenouvelle Monoicomyces focarilei W. Rossi.• D. Aeschimann, J.-M. Mascherpa et G. Bocquet - Étude biosystématique duSilene vulgaris s.1. (Caryophyllaceae) dans le domaine alpin. Méthodologie. Pages379 à 396 avec 6 figures et références bibliographiques.• H.M. Burdet - Med-Checklist Notulae Bibliographicae, 1 et 2. Pages 397 à 408avec 2 fac-similés. Liste des publications botaniques de Ch.-H. Godet et des travauxde D. Chaix et de D. Villars en Dauphiné.Volume 37/1 :• O. Monthoux - Micromorphologie des spores et capillitiums des Gastéromycètesdes stations xériques de la région de Genève, étudiée au microscope électroniqueà balayage (SEM). Pages 63 à 99 avec 34 photos et d'importantes référencesbibliographiques.• t M. Keraudren-Aymonin et G.G. Aymonin - Le Professeur Henri Humbert, héritierde la très grande tradition des voyageurs-naturalistes. Pages 129 à 156 avec11 planches de photos et bibliographie.• P. Geissler - Bibliographical notes on Franz Stephani and his Geneva collections.Pages 203 à 217 avec le contenu des collections et références bibliographiques.Texte en anglais.• J. Viano - Linaria triphylla (l.) Miller: distribution géographique, typification,taxinomie, variabilité. Pages 219 à 234 avec 1 carte de répartition, 3 planches dephotos, 1 tableau, 1 diagramme et références bibliographiques. Une utile révision.• Ph. Lebreton - Les Cupressales : une définition chimiosystématique. 51 èmecommunication dans la série: « Recherches chimiotaxinomiques sur les plantes vasculaires». Pages 243 à 256 avec 3 tableaux et références bibliographiques. Cetteétude a conduit l'auteur à proposer de scinder la famille des Cupressacées en 3 sousfamilles.


BIBLIOGRAPHIE 293TCHÉCOSLOVAQUIE:BRATISLAVA: Universitas Comeniana.Acta Facultatis Rerum Naturalium Universitatis Comenianae.Botanica XXIX (1982) :• A. Murin et J. Màjovskv - Die Bedeutun der Polyploidie in der Entwicklung derin der Siowakei wachsenden Arten der Gattun Symphytum L. Pages 1 à 25 avec6 figures et bibliographie. Texte en allemand.• L. Sornsàk - Gymnadenio-Nardetum Moravec 1965 im Hnilec-Flusstal (SlovenskéRudohorie-Gebirge). Pages 27 à 38 avec 1 tableau de relevés sur l'associationet bibliographie. Texte en allemand.• V. Peciar - Studia bryofloristica Siovaciae. X. Pages 39 à 54 avec la liste desMousses et Hépatiques récoltées. Texte en allemand.• K. Micieta - Zytotaxonomischer Beitrag zur Flora des Javorniky-Gebirges. II.Pages 55 à 61 avec bibliographie. Nombres chromosomiques de 17 taxa de la régionindiquée. Texte en allemand.• D. Miadok - Grasartige Ersatzgesellschaften der montanen Stufe in der Gebirgs­!;jruppe Fabové ho la 1. Pages 63 à 79 avec 3 tableaux de relevés et bibliographie.Etude phytosociologique. Texte en allemand.• J. Màjovskv et M. Vàchovà - Karyotaxonomischer Beitrag zu einigen Arten derslowakischen Flora. Pages 81 à 86 avec 1 figure et bibliographie. Nombres chromosomiquesde 9 taxa. Texte en allemand.• V. Migra - Zytotaxonomische Probleme ausqewâhlter Taxa der Flora des BabiaHora-Bergmassivs (Gebirge Zapadné Beskydy). 1.Pages 87 à 95 avec bibliographie.17 taxa y sont étudiés et discutés en allemand.• J. Majovsky et A. Uhrlkovà - Karyotaxonomisches Studium einiger Arten derFlora der Siowakei. Pages 97 à 102 avec 2 photos et bibliographie. Les nombreschromosomiques de 6 taxa y sont donnés en allemand.• E. Majzlanova - Phvtozonoloqische und Produktions-Charakteristik der AssoziationVaccinio myrtilli-Piceetum Soltès 76 im Gebirge Skorusinské vrchy. Pages103 à 112 avec 2 tableaux et bibliographie. Étude phytosociologique en allemand.


Date de publication: 1.11.1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983294DONS A LA BIBLIOTHÈQUEDE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST(dans l'ordre alphabétique des donateurs)Don de M. G. Aymonin :• tM. Keraudren-Aymonin - Le Carporama de L. M. A. Robillard d'Argentelle.1 tiré à part de 32 pages extrait du Bulletin du Muséum 1979 avec 1 planche encouleurs et 9 planches photographiques en noir. Le Carporama est une collectionde 112 modelages en cire de plantes et de fruits tropicaux. Il est déposé au Muséumde Paris.Don de M. Y. Baron:• Y. Baron, G. Dupias et A. Vilks - Carte de la végétation de la France publiéepar le Centre National de la Recherche Scientifique: N° 39 - Châteauroux.Don du C.L.E.R.J. de Besançon:• J.-F. Prost - Catalogue des plantes des lacs, marais, prés humides et tourbières(Départements du Doubs, Jura; Jura suisse). Mémoire n? 1 du Comité de liaisonpour les Recherches Écofaunistiques dans le Jura. 1 brochure cartonnée de 68pages, non illustrée, en vente au Comité, 22 F franco.Don de M. le Professeur Dupont et de M. J. Sapaly :• J. Sapaly - Atlas de la Flore du Cantal. Fascicule n? 16 de la collection « Inventairesde faune et de flore» (1982). 1 volume de 86 pages à couverture forte, suiviesd'un atlas de 188 planches de chacune 6 cartes de distribution des espècesdans l'ordre du catalogue. Ce dernier est illustré de 6 planches hors texte de dessinsreprésentant les plantes caractéristiques. On y trouve en outre un aperçu géographique,géologique, climatique et des remarques phytogéographiques. Magnifiquetravail qui devrait être imité pour tous les départements français.Don de M. R. Engel :• R. Engel - Observations sur la présence d'Ophrys scolopax Cav. dans la valléede la Meuse. 1 tiré à part de 10 pages avec 2 planches photographiques et bibliographie,extrait du 43 e cahier de la Société d'Histoire naturelle de la Moselle (1981).Don des États Généraux de l'Environnement de Poitiers:• Livre blanc de l'environnement pour la région Poitou-Charentes (1982). 1 fortebrochure de 210 pages avec quelques illustrations comprenant la liste des plantesà protéger et des sites naturels à conserver. Ouvrage recommandé aux botanisteset aux défenseurs de la nature.Don de M. B. de Foucault:• J.-M. Géhu et B. de Foucault - Une associa-tion nouvelle des Saginetea maritimae,le Parapholiso strigosae-Hordeetum marini. 1 tiré à part de 6 pages décrivantl'association, extrait des Colloques phytosociologiques, Lille 1977.• B. de Foucault - Deux associations de bas marais méconnues pour la France


DONS À LA S. B. C. O. 295occidentale: le Deschampsio setaceae-Agrostietum et le Cirsio disSI'Jcti-Schoenetum.1 tiré à part de 10 pages décrivant les associations, extrait de Phytocoenologia 1980.• B. de Foucault - Cartographie chorologique et étude complémentaire de quelquesassociations végétales des pointements de roches précambriennes et primairesde Basse-Normandie continentale. 1 tiré à part de 10 pages avec 11 cartes, 4tableaux et bibliographie, extrait du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie,vol. 108, 1981.• B. de Foucault - Observations sur la végétation des rochers arides de la Basse­Normandie armoricaine. 1 tiré à part de 12 pages avec 6 tableaux de relevés et bibliographie,extrait des Documents phytosociologiques de Lille, 1979.• J.-M. Géhu et B. de Foucault - Les pelouses à Tortula ruraliformis des dunesdu Nord-Ouest de la France. 1 tiré à part de 4 pages avec 2 tableaux de relevésannexés et biblioaraohie. extrait des Colloaues ohvtosociolocloues de Lille 1977.• B. de Foucault -'Les'prairies permanentes du' Bocage ViroiS (Basse-Normandie ­France). Typologie phytosociologique et essai de reconstitution des séries évolutivesherbagères. 1 tiré à part de 110 pages avec tableaux et bibliographie, extraitdes Documents phytosociologiques de Lille 1980.Don de M. Fredon (Limoges) :• Livre blanc de l'environnement pour la région du Limousin, édité par les ÉtatsGénéraux de l'environnement de Limoges. 1 brochure de 32 pages, 1 brochure illustréede 72 pages.Don de Mme Lugagne :• tR. Lugagne - Additions à la flore de la Creuse (4ème note). Suivi de : M. Sourioux- La vie et l'œuvre de René Lugagne. Notice biographique de notre regrettéConfrère avec la liste de ses travaux. 1 tiré à part de 18 pages extrait des Mémoiresde la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, XL, 1981.Don de M. R. Prin:• R. Prin - Les Lichens et la pollution atmosphérique dans l'agglomération troyenneet les environs. 1 brochure de 20 pages avec une carte.Don de M. le Professeur S. Renaudin :• S. Renaudin, J. Vidal et F. Larher - Caracterization of Phosphoenolpvruvate Carboxylasein a Range of Parasitic Phanerogames. 1 tiré à part de 9 pages en anglaisavec 1 figure, 2 tableaux et bibliographie, extrait de Z. Pflanzenphysiol. Band 106,1982.• S. Renaudin, N. Cheguillaume et D.J. Gallant - Distribution and raie of mineraicompounds in the haustorium of a parasite of Galium arenarium, Thesium humifusum,before flowering. 1 tiré à part de 6 pages avec 2 figures et bibliographie (texteen anglais), extrait du Journal canadien de botanique n? 11 (1981!.• S. Renaudin, D. Gallant et L. Rey - Sur les voies de transit et la rnicrolocalisationde substances dans les suçoirs de Lathraea clandestina L. (Scrophulariacées).1 tiré à part de 13 pages avec 1 schéma, 2 planches, 1 histogramme et bibliographie,extrait du Beitr. Biol. Pflanzen 55, Berlin 1981.• S. Renaudin et F. Larher - The transfer of Organic Substances from Host (Alnusglutinosa Gaertn.) to the Holoparasitic Plant (Lathraea clandestina L). 1 tiré à partde 10 pages (texte en anglais) avec 1 figure, 3 tableaux et bibliographie, extrait deZ. Pflanzenphysiol. Band 104, 1981.Don de M. J.-R. Wattez :


296 A. BOURASSEAU• J.-R. Wattez - Le Chêne pubescent dans le département de la Somme; un îlotde végétation thermophile continentale dans le Sud-Amiénois. 1 brochure de 42 pagesavec 1 planche de dessins, 2 cartes, 1 tableau de la végétation et 6 tableaux climatologiques,notes et bibliographie. Extrait du Bulletin de la Société Linnéenne du Nordde la France. tomes Il et III (1980 et 1982). Les stations récemment découvertesy sont indiquées et placées dans leur milieu avec une esquisse phytogéographique.• J.-R. Wattez - Répartition et écologie de Tetragonolobus maritimus (L.) Roth(= T. siliquosus L.) dans le Nord de la France. 1 tiré à part de 28 pages extrait dutome 63 de la revue « Les Naturalistes Belges », 1982. Voir à cette rubrique.La Société Botanique du Centre-Ouest adresse ses plus vives félicitations à MM.les Auteurs des travaux ci-dessus et remercie chaleureusement les généraux donateurspour tous ces ouvrages offerts à sa bibliothèque.A. BOURASSEAU


Date de publication: 1. t t, 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983297Assemblée Générale 1983de la Société Botanique du Centre-OuestL'assemblée générale 1983 de la S.B.C.O. s'est tenue le 24 avril au Château deDidonne, à Semussac (Charente-Maritime).Le Président ouvre la séance à 10 heures.Élection du Bureau :Il est procédé aussitôt au dépouillement du scrutin pour l'élection du nouveauBureau qui sera constitué comme suit pour 3 ans:Présidents d'honneur : Membres :M. BIGET Paul (111 voix), M. BARON Yves (111 voix),M. GODET Gabriel (111 voix), M. BONNIN Gaston (111 voix),M. BARBIER André (111 voix)*, M. BOTINEAU Michel (111 voix),Président:M. DAUNAS Rémy (111 voix),Vice-Présidents :M. BOUCHET Pierre (111 voix),M. LAHONDÈRE Christian (111 voix),M. PIERROT Raymond (111 voix),Secrétaire :M. DROMER Jacques (111 voix),Secrétaire-adjoint :M. CAILLON Paul (111 voix),Trésorier:M. ROGEON Marcel (111 voix),Trésoiier-adjoint :M. CHASTAGNOL René (111 voix),M. BOURASSEAU André (111 voix),• M. BOUZILLÉ Jan-Bernard (111 voix),M. CAILLON Michel (110 voix),• M. CHARRAUD Jean-Robert (111voix),M. DELARAI Jean (110 voix),Melle FLEURENCEAU Mireille (110voix),M. FREDON Jean-Jacques (111 voix),M. FROUIN Hubert (111 voix),M. GÉSAN Marcel (111 voix),M. HÉRAULT Alfred (111 voix),M. HOUMEAU Jean-Michel (111 voix),M. MAISONNEUVE Robert (111 voix),• M. PLAT Pierre (111 voix),M. TERRISSE André (111 voix),Bibliothécaire-Archiviste: M. VILKS Askolds (111 voix),• Mme DAUNAS Monique (111 voix), • M. YOU Christian (111 voix).* M. BARBIER André, le plus ancien membre de notre Société, membre du Bureaudepuis de longues années, sur proposition de M. R.B. PIERROT, est élu Présidentd'honneur à l'unanimité des membres présents.• Ce signe indique les sociétaires faisant leur entrée au Bureau.


298 ASSEMBLÉE GÉNÉRALERapport moral du Président :- Nombre des adhérents = 441 à ce jour (70 en 1970).- Sorties 1982 = Phanérogamie : 8 journées;= Algologie marine: 1 journée;= Mycologie: 9 journées.- Expositions mycologiques 1982 : 4 expositions ont été organisées en 1982(Rochefort, Niort, Pons et Royan).- Publications: ont paru en 1982 :- Bulletin normal N° 13 (364 Pages),- « Les Bryophytes du Centre-Ouest: classification, détermination, répartition», par R.B. PIERROT (nO spécial 5/1982, de 123 pages).- Session extraordinaires 1982 : elle s'est tenue dans les Causses, sous la directionde MM. BERNARD et FABRE. 72 personnes y assistaient.- Études réalisées en 1982 : à la demande de l'Administration 3 études ont étéréalisées: Marais Poitevin (2ème partie), Ile de Ré et marais de l'Anglade (près deSaintes).Le rapport moral du Président est approuvé à l'unanimité.Rapport financier du Trésorier :A - RECETTES :cotisations ordinaires :abonnements au bulletin :cotisations extraordinaires .vente anciens bulletins .remboursement de port .recette expositions champignons :session Causses :étude Parc Naturel Marais Poitevin .étude Communal de Luçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :étude Ile de Ré. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :étude marais de l'Anglade :Total des recettes 1982 :7 114,0018945,0042648,8220372,101 832,802 277,5028725,0024000,003379,003638,009000,00161 932,22B - DÉPENSES 1982 :cotisation .fournitures diverses .port marchandises .entretien matériel .timbres poste .électricité, téléphone .placards herbier CONTRÉ .frais pour étude Marais Poitevin .frais pour étude Communal Luçon .frais pour étude Ile de Ré .frais étude marais l'Anglade .remboursement solde emprunt 1978 .session Causses .100,0049 706,76162,425 162,2811 916,672348,8211 172,0029 517,603379,003638,009000,001 750,0028725,00


ASSEMBLÉEGÉNÉRALE299frais contrôle des changes .remboursement cotisation .Total des dépenses 1982 :2,0090,00156 670,55C : Bilan 1982 :recettes .dépenses .Solde :Avoir au 1-1-82 :D : Emprunt 1978 :Solde définitif au 31-12-82 :parts non remboursées au 1-1-82 (7 parts) . . . . . . . . . . . . :parts remboursées en 1982 (7 parts) . . . . . . . . . . . . . . . . :Reste dû au 31-12-82:161 932,22156 670,555 261,67909,536 171,201 750,001 750,00NéantDétail des parts remboursées enFREDON (J.-J.) (1 part)DROMER (J.) (3 parts)PIERROT (R.B.) (2 parts)BOURASSEAU (A.) (1 part)1982 :250,00750,00500,00250,001 750,00Le rapport financier du Trésorier est approuvé à l'unanimité.Cotisation - Abonnement 1984.La cotisation - abonnement 1984 est portée à 130 F (cotisation: 30 F etabonnement : 100 F).Fichier et herbier E. CONTRÉ:Le fichier peut désormais être consulté au siège de la S.B.C.O .. Les carnets d'herborisationde notre regretté confrère devront être dépouillés. L'herbier est désormaisrangé dans des placards au siège de la S.B.C.O. mais les échantillons doiventêtre fixés: un appel aux volontaires est lancé pour cette tâche.Bibliothèque :Elle compte plus de 3 000 volumes. Elle a été classée et répertoriée par MmeM. DAUNAS. Les prêts seront maintenant expédiés au tarif « urgent ». L'expériencemontre que plus les livres voyagent rapidement moins ils sont abîmés. Pour les articlescourts, une photocopie peut" être faite par la Société.Photothèque: M. Christian VOU propose de s'occuper de la photothèque. Sa propositionest acceptée à l'unanimité.Liste des plantes protégées :La liste des plantes protégées, pour chacun des départements de notre dition vaparaître dans le prochain bulletin.


300 ASSEMBLÉE GÉNÉRALEListe des plantes à protéger sur le plan régional :Cette liste, par département, en cours de réalisation, paraîtra plus tard en raisonde difficultés de mise au point.Agrément de la S.B.C.O. au titre de la protection de la nature:Un assez long débat s'instaure à ce sujet: 18 membres présents souhaitent lestatu quo, aucun membre présent ne demande que soit faite une demande d'agrémentdans l'immédiat, 5 membres s'abstiennent.Inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique, floristiqueIZ.N.I.E.F.F.).Pour chaque département, un responsable est désigné ainsi qu'une équipe chargéede l'aider dans ce travail:Charente: M. TERRISSE (A.) aidé de MM. BOTINEAU, CHARRAUD, CHASTA­GNOL, ROGEON, TERRISSE (J.).Charente-Maritime: M. DAUNAS aidé de MM. BOURASSEAU, DROMER, LAHON­DÈRE, LAURANCEAU, PIERROT.Deux-Sèvres: M. BONNIN aidé de MM. BEAUVAIS, CAILLON (P.l, HOUMEAU,LÉVÊQUE.Vienne:ROGEON.M. BARON aidé de MM. DEGENNE, GÉSAN, GUIBOINE, JELENC, PLAT,Ces listes ne sont pas limitatives.La séance est levée à 12 heures 50.Un excellentrepas est pris ensuite dans la salle à manger du Château.L'après-midi est consacré à la visite du Parc-Arboretum du Château.Le SecrétaireLe PrésidentC. LAHONDÈRE R. DAUNAS


Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN : 0154 98988ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983301TABLE DES MATIÈRESpagesService de reconnaissance des plantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2Nécrologie: Paul MARTIN (1923-1982), par G. BOSC. . . . . . .. 3Nommer pourquoi? Nommer pour qui ? Nommer comment?par A. TERRISSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6Listes départementales des espèces végétales protégéessur l'ensemble du territoire national. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 13L'association à Frankenia /aevis et Limoniumauricu/ae-ursifo/ium sur les côtes du Centre-Ouest,par C. LAHONDÈRE et J.-B. BOUZILLÉ 17Deux observations dans la région d'Alès (Gard),par C. LAHONDÈRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 22Station nouvelle de Genista pu/chelia dans le départementde l'Hérault, par C. MOULINE .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 27« Narcisses doubles» du Bergeracois,par P. LABATUT 29A propos de Po/ystichum fa/catum,par A.G. PARROT 31Contributions à l'inventaire de la flore .. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 33Compte rendu de la neuvième session extraordinaire:Séance d'ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 49Liste des organisateurs et des participants. . . . . . . . . . . . . . . .. 51Élucubrations d'un « fêlé », par C. BERNARD. . . . . . . . . . . . . .. 53Présentation des régions visitées lors de la g e sessionextraordinaire : Grands Causses cévenols, Lévezouet massif de l'Aigoual par C. BERNARD et G. FABRE. . . . . .. 57Première journée : lundi 5 juillet: Larzac- occidental, central et septentrional,par J. GUILLOT _ . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 79Deuxième journée: mardi 6 juillet: le Larzacsud et ses annexes orientales,par A. TERRISSE _ . . . . .. 86Troisième journée: mercredi 7 juillet: lesGorges de la Dourbie, le Causse Noirnord-oriental, le mont-Aigoual, les Gorges de la Jonte,par C. LAHONDÈRE ..... _ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 96Quatrième journée: jeudi 8 juillet: Causse Méjean sudet Gorges du Tarn, par J.B. BOUZILLÉ 109Cinquième journée: vendredi 9 juillet: le Causse Noir,par R. GUÉRY 122


302Sixième journée: samedi 10 juillet: Caussede Séverac et Lévezou, par R. DESCHATRES , , . 133Liste des bryophytes observées pendant la g e sessionextraordinaire de la S.B.C.O. : « Grands Caussescévenols et Lévezou-Aigoual", par R.B. PIERROT,M.A. ROGEON et J.-M. HOUMEAU , 141A propos d'une tentative de réintroduction du Vautourfauve dans les Causses, par R. GUÉRY 148Serratula nudicaulis (L.) D.C. : sa répartition dans la régiondes Grands Causses cévenols,par C. BERNARD et G. FABRE. , '.' 151Sargassum muticum Yendo sur les côtes atlantiques?par C. LAHONDÈRE 154L'année bryologique dans le Centre Ouest :1982,par R.B. PIERROT 155Présence du lichen: Dendriscocaulon umbausense(Auersw.) Degel à l'état libre en Haute Corrèze,par J. BEGUINOT 158Compte rendu de l'excursion du 30 mai 1982 : bois etlisières au sud et à l'ouest d'Aigre (Charente).par A. TERRISSE 160Compte rendu de la sortie botanique du 13 juin 1982 :vallée de la Vienne près de Masléon et vallée de la Mauldeprès de Bujaleuf (Haute-Vienne), par M. BOTINEAUet R. CHASTAGNOL 165Compte rendu de la sortie botanique à Brigueil-le-Chantre(Vienne), le 20 juin 1982,par M. GÉSAN et P. PLAT , 174Compte rendu de l'excursion du 27 juin 1982 dansles marais des Gonds (Charente-maritime) :- matinée: grande Prée ou prairie des Dangalys,par A. BOURASSEAU ; 179- après-midi: le marais de l'Anglade,par C. LAHONDÈRE et R. DAUNAS ' , 183Compte rendu de l'excursion du 19 septembre 1982à l'île d'Oléron, par C. LAHONDÈRE , 189Compte rendu de l'excursion du 26 septembre 1982dans la baie de l'Aiguillon, par C. LAHONDÈREet J.-B. BOUZILLÉ , 193Mycotoxicologie, par G. FOURRÉ 197A propos de Lyophyllum hvpoxenthum, parle Dr P. BOUCHET 200L'année mycologique 1982 dans le Centre-Ouest,par le Dr P. BOUCHET 202Mycologie: signes particuliers, par G. FOURRÉ 207Notules sur quelques récoltes personnelles. Espècesvues dans la région au cours de l'année1982, parJ. DROMER 221


303Récoltes intéressantes de 1982 en Deux-Sèvres,par G. FOURRÉ , 224Compte rendu de l'excursion du 10 mai 1981 dansles sables de Plaisance à Saint-Froult(Charente-Maritime), par J. DROM ER , 227Compte rendu de l'excursion mycologique du 11octobre 1981 : bois de Champagne et de Saint-Jean d'Angle(Charente-Maritime), par J. DROM ER 227Compte rendu de la sortie mycologique du 3 octobre1982 en forêt de Mervent (Vendée), par P. CAILLONet H. FROUIN 231Compte rendu de la sortie mycologique du 17 octobre 1982près de Boisredon (Charente-Maritime), parC. VOU 234Note sur la sortie mycologique du 17 octobre 1982en forêt de Saint-Sauvant et au bois deMauprié (Vienne), par H. FROUIN 235Compte rendu de la sortie mycologique de Boisredon(Charente-Maritime) le 17 octobre 1982, parJ. DROM ER 236Compte rendu de la sortie mycologique dans l'île d'Oléronle 7 novembre 1982, par J. DROMER 239Compte rendu de la sortie mycologique à Jard-sur-Mer(Vendée), le 11 novembre 1982, parP. CAILLON et H. FROU IN 245Compte rendu de l'exposition mycologique de Rochefort(Charente-Maritime) : 16 et 17 octobre 1982,par J. DROM ER 247Exposition mycologique du Gond-Pontouvre (Charente) :23 octobre 1982, par M. BOTINEAUET R. CHAST AGNOL 252Les journées mycologiques de Pons: 23 et 24 octobre1982, par C. VOU 254Compte rendu de l'exposition mycologique de Royan(Charente-Maritime) : 30 et 31 octobre 1982,par J. DROM ER 255Bibliographie, par A. BOURASSEAU1- Sociétés françaises 261Il - Sociétés étrangères 281Dons à la Société Botanique du Centre-Ouest 294Compte rendu de l'Assemblée Générale 1983 297Photocomposition: PubliSaintonge - Royan Tél. (46) 38.10.46Maquette. photogravure et impression: R. et M. DAUNASDirecteurs de la publication: R. DAUNAS et A. TERFliSSE~mprimeur : Société Botanique du Centre-Ouest, n? 19Éditeur: Société Botanique du Centre-Ouest, n? 19Dépôt légal : 4 e trimestre 1983


ANCI ENS BULL ETI NSLes ancie ns Bulletins peuvent être ad ressés aux nouvea ux adhérent s au prix franco de :No uvelle série:- Bulletin n° 1 (1970) : 26 F - Bulletin n" 8 (1977): 59,50 F- Bulletin n'' 2 (197 1) : 26 F - Bulletin n" 9 (1978): 65,50 F- Bulletin n° 3 (1972) : 26 F (1) - Bulletin n° 10 (1979): 65,50 F- Bulletin n° 4 (1973) : 3 1 F - Bulletin n° I l (1980) : 65,50 F- Bulletin n" 5 (1974) : 47 F - Bulleti n n " 12 (1981): 65,50 F- Bulletin n° 6 (1975) : 47 F - Bulletin nO 13 (1982): 83 F- Bulletin n° 7 (1976) : 53,50 F - Bulleti n n" 14 (1983) : 108 F(/) : « L a végétation des vases salées sur le littoral du Centr e-Oues t de la Pointe d 'Arc ayà la Gironde », par Ch. LA HONDÈ RE.Bulletin s ant érieurs à la nouv elle série :• Bulletins de la Société Botan ique des Deux-Sèvres (Société Régiona le de Bota nique) :Sont seulem ent disponible s (et sou vent en très petit nombre d 'exemplaire s)les bulletins des a nnées suivantes :190319051906Le Bulletin a nnuel:19071908/19091909/191043 F (franco).1910/ 19111911/ 1912191419261927• Bulletins de la Société Bot ani q ue du Centre-O uest:An nées dispo nibles: 1931 - 1933 - 1934 - 1935 - 1939 : 36 F l'an née (franco)1940 - 1946 : 10 F l' année (franco).• « Catalogue des Muscinées du Départ eme nt des Deux-S èvres d' ap rès les notes trou ­vées dans les p apiers de J. CHA R RIER (/8 79-1963) », par L. RALLE T (publié dan s laRevue de la Féd. fr. des Soc . de Sc. Nat., 3ème série, (Orne5, n° 19, Février 1966) : 21 F(fra nco) .• « Contribu tion à l'élu de de la Bryofl ore du Dépa rtement de la Vienne », par A. BAR ­BIER (même Revue que ci-dessus . 3ème série, tome 12, nv 50, Mars 1973) : 21 F (franco).Adresser la commande, accompagnee du règ lement, à : Société Bota niq ue du Centre ­Ouest, Service de diffus ion des publications, « Les And ryales », Saint-And ré, 17550DOLUS (France) .• Chèque libellé au nom de la : « Société Botanique du Cent re-Ouest » •SERVICE PRÊT DES REVUESLes revues reçues pa r la Société Botani que du Cent re-Oues t (voir rubr ique « Bibliographie») pourront être pr êtée s aux Sociétai res qui en fero nt la demand e.Tou t emp runteur s'e nga ge:- à reto urner la revue au Siège socia l de la S.S.C .O. dan s un délai de 30 jour s maximum ;- à remb our ser tou s les fra is de port engagé s par la S. B.C .O . pour l'exp édition (embal -lage en sus le cas échéant) ;- à ne pas d étériorer les revues prêtées.Le non respect de l' une de ces clau ses ent raînera la radiationde prêt des revues.Adresser les demand es de prêt au siège de la Société.du Sociétaire du Service


Bulletin sde laSOCIÉT É BOTANIQUE du CENTRE-OUESTNuméros spéciaux1-1974 : Clés de déter min ation des Bryoph ytes de la région Poit ouCharentes-Ven dée, par R .B. PIERR OT, Épuisé. Remplacé parle n" 5 - 1982.2-1978 : Matériaux pour un étude Iloristique et phyto sociologique duLimousin occidental : Forêt de Rochechouart et secteurs limitrophes (H aute-Vienne) , par H. BOUBY. (134 pages).fran co: 5 1 F.3-1979 : Les Discomycètes de France d'a près la Classification de Boudier,par L.J . GRELET , réédition 1979. (709 pages ). Ép uisé.2éme tirage disponible 1" semestre 1984.4-1980 : La vie dan s les dunes du Centre-Ouest flor e et faune. (213pages) . fra nco : 71 F .5-1982 : Les Bryophyt es du Centre-Ouest: classificati on, détermination,répartition ; par R .B. PIER ROT , (120 pages), fran co :61 F .N ole: Comman de à adresser (accompagné e du règlement) à :Société Botanique du Cent re-Ou est,Service de diff usion des publi cation s,« L es An dryales », Saint-A ndré ,F 17550 DOL US (France).• Chèque libellé au nom de la : « Société Botanique du Centre-Ouest » •

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