LA BIODIVERSITE TERRESTRE... 1 A.1 LA BIODIVERSITE VEGETALE...

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1 SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX... II LISTE DES FIGURES... III LISTE DES PLANCHES PHOTOS... III LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES... IV A. LA BIODIVERSITE TERRESTRE... 1 A.1 LA BIODIVERSITE VEGETALE... 1 A.1.1 FLORE SPONTANEE... 1 A Flore autochtone... 1 A Richesse spécifique... 1 A Espèces endémiques... 5 A Espèces très rares, rares, assez rares A Espèces menacées A Espèces invasives : A Espèces pastorales A Espèces mellifères A Espèces médicinales : A Espèces toxiques A Flore introduite A Flore forestière et semi-forestière A Flore pastorale et fourragère A La flore ornementale A Arbres à classer en tant que Patrimoine national A Les écosystèmes: Structure et dynamique A Les écosystèmes forestiers A Les écosystèmes steppiques A Les écosystèmes littoraux A Les écosystèmes insulaires A Les zones humides A Causes de la dégradation A Les actions de réhabilitation A Conclusion A Bibliographie (Flore spontanée) A.1.2 LA VEGETATION CULTIVEE A Importance et évolution des cultures en Tunisie : A Principales espèces végétales cultivées en Tunisie et leurs origines géographiques A Diversité génétique et richesse variétale en Tunisie A Les espèces fruitières A Espèces fruitieres secondaires A Les espèces maraîchères A Les espèces condimentaires A Espèces ornementales A Les céréales A Les légumineuses à graines A Les espèces fourragères cultivées A Biblographie (végétation cultivée) ANNEXE 1 : FLORE MEDICINALE (SPONTANEE) EN TUNISIE (D APRES LE FLOC H, 1983 MODIFIE)... I ANNEXE 2 : VARIETES D ESPECES VEGETALES CULTIVEES INSCRITES AU CATALOGUE OFFICIEL XII ANNEXE 3 : ESPECES ORNEMENTALES... XXXVI APPENDICE 1 : INVENTAIRE DES ESPECES UTILISEES DANS LES AMENAGEMENTS EXTERIEURS... XXXVI APPENDICE 2 : INVENTAIRE DES ESPECES UTILISEES POUR LA PRODUCTION DES PLANTES EN POTS.. XLIV APPENDICE 3 : INVENTAIRE DES ESPECES UTILISEES POUR LA PRODUCTION DE FLEURS COUPEES... LI

2 LISTE DES TABLEAUX Tableau n 1 : Comparaison du nombre de genres et d espèces de quelques familles... 1 Tableau n 2: Richesse spécifique de certains genres de la flore autochtone... 2 Tableau n 3: Synthèse des modifications de la flore de Tunisie (Le Floc h et Boulos 2008)... 2 Tableau n 4 : Liste des endémiques avec leur distribution géographique, leurs catégories et critères Tableau n 5 : Nombre de taxons endémiques en Tunisie en 1998 et Tableau n 6 : Distribution régionale des trèfles en Tunisie Tableau n 7 : Epoque et durée de floraison de quelques espèces d Eucalyptus Tableau n 8 : Place de la flore médicinale dans la flore vasculaire tunisienne spontanée (Cuenod et al ; Pottier alapetite, 1979 ; 1981 ; Nabli, 1989 ; Le Floc h, 1983, modifié) Tableau n 9 : Espèces et sous espèces spontanées de la flore tunisienne présentant au moins un usage Tableau n 10 : Nombre d espèces par famille utilisées en médecine traditionnelle Tableau n 11 : Quelques espèces cultivées à usage médicinal et culinaire Tableau n 12 : Répartition de quelques espèces médicinales en Tunisie selon les étages bioclimatiques Tableau n 15 : Liste de quelques plantes médicinales cultivées (Photos 1 à 25 ci après) Tableau n 16: Etendue de divers écosystèmes forestiers en 2007 et Tableau n 17 : Fréquence des espèces en milieu incendié Tableau n 18 : Superficie des stations de récolte de semences forestières Tableau n 19 : Familles et espèces de la partie saharienne de Tunisie Tableau n 20 : Richesse des genres en espèces Tableau n 21 : Etat des nappes alfatières Tableau n 22: Evolution du tonnage moyen d alfa vert récolté au cours des 6 dernières décennies Tableau n 23: Diversité floristique des basses steppes Tableau n 24: Types de steppes désertiques Tableau n 25: Diversité floristique des côtes Ouest et Estdu cap Bon Tableau n 26: Diversité floristique de la côte Sud-Est du Cap Bon Tableau n 27: Diversité de l endémisme floristique du Golfe de Gabès Tableau n 29 : Statuts des taxons de l archipel de la Galite Tableau n 30: Statuts des taxons de l archipel de Zembra Tableau n 31 : Statuts des taxons de l archipel des Kuriate Tableau n 32: Statuts des taxons de l archipel des Kneiss Tableau n 33: Statuts des taxons de l archipel de Jerba Tableau n 34 : Perte régionale en (%) de zones humides Tableau n 35 : Ampleur des causes de disparition des zones humides Tableau n 39: Superficie et situation des aires protégées de la Tunisie Tableau n 40: Aires protégées en cours de création Tableau n 41: Catégories et superficie des aires protégées créées ou en cours de création Tableau n 42: Zones humides tunisennes inscrites dans la liste de RAMSAR La superficie totale des aires protégées tunisiennes représente 6,5 % de la superficie totale de la Tunisie, ce qui permettra de se rapprocher, de plus en plus, vers l objectif international de la CB estimé à 10% Tableau n 43 : Evolution des superficies des terres agricoles en Tunisie Tableau n 44 : Principales espèces cultivées en Tunisie et centres d origine des espèces (d après Vavilov, 1949) Tableau 45 : Désignation des centres d origine Tableau n 46: Variétés autochtones et types locaux d olivier (Trigui et al. 2002) Tableau n 47: Principales variétés étrangères d olivier cultivées en Tunisie (Trigui et al. 2002) Tableau n 49 : Variétés des palmiers dattiers rencontrées en Tunisie (Rhouma, 2005) Tableau n 50 : Les variétés de vigne et leur localisation en Tunisie Tableau n 51 : Principales variétés d amandiers cultivées en Tunisie (Jaouani, El Gharbi, 1980 et 1990, modifié) Tableau n 52 : Variétés de grenadiers répertoriées en Tunisie (Mars, 2001 ; 2003) Tableau n 53 : Cultivars de figuiers en Tunisie Tableau n 54 : Importations de plants d ornement et assimilés entre 2005 et Tableau n 55 : Exportations de plants d ornement et assimilés entre 2005 et Tableau n 56 : Variétés de blé dur cultivées en Tunisie Tableau n 57 : Variétés de blé tendre cultivées en Tunisie Tableau n 58 : Variétés d orge cultivées en Tunisie Tableau n 59 : Variétés de triticales cultivées en Tunisie (Dghaies et al., 2007, modifié) Tableau n 60 : Variétés de pois cultivées en Tunisie : Origine et principales caractéristiques des graines

3 Tableau n 61 : Caractéristiques de différents types d haricots Tableau n 62 : Caractéristiques agronomiques des deux variétés de fèverole enregistrées au Catalogue Officiel Tableau n 63: Principales espèces fourragères annuelles cultivées en Tunisie (MARH, 2005) Tableau n 64 : Superficies et productions de fourrages 2006/2007 (DGPA, 2006/2007) LISTE DES FIGURES Figure 1 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Figure 2 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Figure 3 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Figure n 6: Surface moyenne (ha) reboisée de 1881 à Figure 7 : Evolution des superficies des légumineuses à graines Figure 8 : Evolution de la production des légumineuses à graines LISTE DES PLANCHES PHOTOS Planches photos A : Espèces aromatiques et médicinales Planche photos B : quelques plantes médicinales cultivées Planche photos C : Espèces fruitières Planche photos E : Espèces maraîchères Planche photos G : Quelques espèces ornementales d introduction récente en Tunisie Planche photos D : Céréales Planche photos F : Légumineuses à graines

4 LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES AFD : Agence Française pour le Développement ; AMCP : Aires Marines et Côtières Protégées; ANPE : Agence Nationale de Protection de l'environnement. APAL : Agence pour la Protection et l Aménagement du Littoral. APIP : Agence des Ports et des Infrastructures de la Pêche; APMC : Aire Protégée Marine et Côtière ; BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement. BNG : Banque Nationale des Gènes; CCD : Convention sur la lutte Contre la Désertification. CBBC : Centre de Biotechnologie de Borj Cedria; CBS : Centre de Biotechnologie de Sfax; CCGC : Coopérative Centrale des Grandes Cultures ; CCNUCC : Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques ; CCSPS : Coopérative Centrale des Semences et Plants Sélectionnés; CDB : Convention Cadre des Nations unies sur la Diversité Biologique ; CGDR : Commissariat Général au Développement Régional. CIRAD : Centre International pour de Recherche Agronomique pour le Développement ; CITET : Centre International des Technologies de l'environnement de Tunis ; CLD : Conseil Local de développement. CNDD : Comité National pour le Développement Durable. CNUED : Conférence des Nations Unies sur l Environnement et le Développement (Rio, 1992) ; CNT : Centre National de Télédétection. COSEM: Coopérative Centrale des Semences ; CR : Conseil Régional. CRDA : Commissariat Régional au Développement Agricole ; CRRHAB: Centre Régional de Recherche en Horticulture et Agriculture Biologique, C. Mariem CRRAO: Centre Régional de Recherche en Agriculture Oasienne, Dégache ; CTC : Centre Technique des Céréales CTAB : Centre Technique de l'agriculture biologique; CTPT : Centre technique de la Pomme de Terre; DGACTA: Direction Générale de l'aménagement et de la Conservation des terres Agricoles DGAT : Direction Générale de l'aménagement du Territoire/ DGBGTH: Direction Générale des Barrages et des Grands Travaux Hydrauliques/MARH DGEDA: Direction des Études et du Développement Agricole/MARH DGEQV: Direction Générale de l Environnement et de la Qualité de la vie/medd DGDD : Direction Générale du développement durable/medd DGF : Direction Générales des Forêts/MARH. DGFIOP: Direction Générale du Financement, des Investissements et des OP/MARH. DGPCQPA: Dir. G de la Protection et du Contrôle de la Qualité des Productions Agricoles/MARH DGPA : Direction Générale de la pêche et de l Aquaculture/MARH ; DGRE : Direction Générale des Ressources en Eaux/MARH DGGREE: Direction Générale du Génie Rural et de l exploitation des eaux/marh ENMV : École Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet. ESHECM: École supérieure d'horticulture et d'élevage de Chott Mariem; ESAK : École Supérieure d'agriculture du Kef; ESAM : École Supérieure d'agriculture de Mograne; ESEM : École Supérieure d Elevage de Mateur ; FEM (GEF): Fonds pour l Environnement Mondial FFEM : Fonds Français pour l Environnement Mondial FNARC: Fondation Nationale pour l'amélioration de la Race Chevaline. FS : Faculté des Sciences; GDA : Groupement de Développement Agricole ;

5 GFIC : Groupement Forestier d Intérêt Collectif ; GIF : Groupement Interprofessionnel des Fruits; GIL : Groupement Interprofessionnel des Légumes; GIPP : Groupement Interprofessionnel des Produts de la Pêche ; GOVPF: Groupement Obligatoire des Viticulteurs et Producteurs de Fruits; INAT : Institut National Agronomique de Tunisie INM : Institut National de la Météorologie; INRAT : Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie INRGREF: Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts ; INS : Institut National de la Statistique. INSAT : Institut National des Sciences Appliquées et de la Technologie; INSTM : Institut National des Sciences et Technologies de la Mer; IO : Institut de l Olivier. IP : Institut Pasteur de Tunisie ; IRA : Institut des Régions Arides. IRESA : Institution pour la Recherche et l'enseignement des Sciences Agronomiques. ISPT : Institut Sylvo-Pastoral de Tabarka. ISPAB : Institut supérieur de Pêche et d'aquaculture de Bizerte. IUCN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature ; MARH : Ministère de l'agriculture et des Ressources Hydrauliques. MDCI : Ministère du Développement et de la coopération internationale. MAB : Man and Biosphere (Programme de l UNESCO) ; MEDD : Ministère de l'environnement et du Développement Durable. MEHAT :Ministère de l Équipement, de l Habitat et de l Aménagement du Territoire MESRST: Ministère de l'enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie; MT : Ministère des transports; OEP : Office de l Élevage et des Pâturages. ONG : Organisation Non Gouvernementale. ONDGRN : Observatoire National pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles. ONC : Organisme National de Coordination. ONH : Office Hational de l'huile; ODESYPANO : Office du Développement Sylvo-Pastotal du Nord Ouest. ORD : Offices Régionaux de Développement. OSS : Observatoire du Sahara et du Sahel. OTED : Observatoire de Tunisie pour l Environnement et le Développement/MEDD. OTD : Office des Terres Domaniales; PAM : Plan d Action pour la Méditerranée (PNUE) PGRN : Programme de Gestion des Ressources Naturelles. PN : Parc National ; PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement. PNUE : Programme des Nations Unies pour l Environnement. CAR/ASP: Centre d Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées. SIG : Système d information Géographique ; SMAP : Environnement et Développement Durable en Méditerranée (MedMPA) ; UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature UNESCO : Organisation des Nations unies pour l Éducation, la Science et la Culture ; UTAP : Union Tunisienne de l'agriculture et de la Pêche UTICA : Union Tunisienne de l'industrie, le Commerce et l'artisanat.

6 A. LA BIODIVERSITE TERRESTRE A.1 LA BIODIVERSITE VEGETALE A.1.1 FLORE SPONTANEE A A Flore autochtone Richesse spécifique La flore tunisienne comprend 2162 espèces dont 2103 espèces réparties en 115 familles et 742 genres, figurent dans les trois volumes actuellement en usage (Cuenod et al 1954, Pottier- Alapetite 1979 et 1981). Les 59 autres espèces non mentionnées dans ces volumes, sont dues à des oublis d une part et à d autres auteurs (Labbe 1956, Lebrun 1957, Le Houérou 1959, Shoenenberger 1983, Hadar 1984, Puech 1990, Nabli 1990, Le Floc h 1990, Z. Ghrabi-Gammar, 1999.). Il convient de signaler que les espèces introduites par la recherche forestière et la recherche agronomique, comme plantes d ornement, de reboisement ou d amélioration de parcours tels les Acacia, les Eucalyptus ou les Atriplex n ont pas été considérées dans l inventaire. Par contre certaines de ces espèces sont prises en compte dans un récent ouvrage d E. Le Floc h et L. Boulos 2008), intitulé «Flore de Tunisie, Catalogue synonymique commenté».. Les modifications au niveau des familles, des genres et des espèces sont importantes par rapport à ce qui est indiqué dans les volumes de la flore de Tunisie (Cuénod et al. 1954, Pottier- Alapetite 1979 et 1981). Le tableau 1 confectionné à partir des travavaux de Nabli (1989) et du catalogue de Le Floc h et Boulos (2008) en donne une idée. Tableau n 1 : Comparaison du nombre de genres et d espèces de quelques familles Famille Selon Nabli (1989) Selon Le Floc h et Boulos (2008) Ancienne Nouvelle nomenclature nomenclature Genres Espèces Genres Espèces Polypodiacées Graminées (=Poacées) Cyperacées Liliacées Orchidacées Chenopodiacées Caryophyllacées Crucifères (=Brassicacées) Rosacées Papilionacée (=Fabacées) Euphorniacées Cistacées Ombellifère (=Apiacées) Boraginacéesz Labiée (=Lamiacées) Scrophulariacées Rubiacées Composées (= Astéracées) Totaux (familles considérées) La diminution générique et spécifique des Polypodiacées par exemple, provient entre autres, du passage des genres Asplenium, Blechnum, Dryopteris, de la tribu des Aspléniées, au rang de familles. 1

7 Le tableau 2 ci-dessus montre en outre que les familles les plus riches possédant plus de 200 espèces sont : Les Composées/Astéracées avec 254 espèces pour Nabli et 282 espèces pour Le Floc h et Boulos Les Papilionacées/Fabacées avec respectivement 216 espèces pour Nabli et 251 espèces pour les autres. Par ailleurs dans ce catalogue, l analyse montre que certains genres sont riches en espèces. Il s agit en particulier des genres suivants : Tableau n 2: Richesse spécifique de certains genres de la flore autochtone Genre Nombre d espèces Limonium 40 Trifolium 31 Euphorbia 29 Ophrys 27 Centaurea 25 Carex 22 Helianthemun 22 Teucrium 22 Juncus 21 Ononis 20 Linaria 20 Sous sa forme manuscrite, cet ouvrage a fait l objet de plusieures remarques de la part des spécialistes tunisiens et ses auteurs ont été appelés à le reprendre. Les ajouts, les doutes, les retraits, les taxons rares ou vulnérables d une part, et les modifications par rapport à la liste préexistante des endémiques en Tunisie d autre part, sont synthétisés dans le tableau 3 comme suit : Tableau n 3: Synthèse des modifications de la flore de Tunisie (Le Floc h et Boulos 2008) Espèces Sous-espèces Variétés Rang inférieur ou Ajouts hybride Considérés comme avérés hybrides Probables ou possibles Doute (entre présence et absence) Retraits (disparition, erreur d identification, synonymies Avérés Ajouts refutés Regroupement taxonomique S/var, 35 formes Retraits probables Taxons en danger d extinction ou de rarefaction grave Modifications par rapport à la liste préexistante des endémiques en Tunisie Ajouts hybride Perte du statut d endémique 2 Source : Le Floc h et Boulos 2008 A partir du tableau ci-dessus, tout en sachant que la flore tunisienne compte à l origine 2162 taxons (Nabli 1989) et que si on ne tient compte que des ajouts et des retraits avérés ou dus au regroupement taxonomique, le nombre de taxons serait de : ( ) Ŕ ( )= 1721 Si on tient compte aussi des ajouts et des retraits probables, on aura le nombre de taxons suivant : ( ) Ŕ (27+9+1)= 1798 Soit une diminution de 364 à 441 taxons selon le cas. 2

8 Ce tableau nécessite d être plus explicite. Sans tenir compte des ajouts ou retraits douteux, probables ou réfutés et des regroupements taxinomiques, nous mettons particulièrement en exergue les ajouts et retraits à la flore tunisienne considérés comme avérés, aux taxons les plus vulnérables. A. Taxons avérés à ajouter Acacia dodonaeifolia Acacia karoo Acacia saligna Aegylops cotschyi Allium commutatum Allium porrum (ajout d une sous-espèce) Allium subvillosum Allium tourneuxii Amaranthus blitoides Amaranthus standleyanus Anastatica hierochuntica Anacamptis papilionacea subsp expansa Anthemis austriaca Anthemis pedunculata subsp atlantica Anthemis secundiramea subsp secundiramea var cossyrensis subsp secundiramea var secundiramea Anthephora hochstettera var serresii Arctotheca calendula Aristolochia navicularis Asphodelus ayardii Asplenium marinum Astragalus pseudosynaicus Astragalus stella Atriplex halimus var schweinfuthii Bellevalia galitensis Blackstonia perfoliata subsp imperfoliata Bothriochloa pertusa Bupleurum atlanticum Caesalpinia gilliesii Calendula suffruticosa subsp boissieri Callitiche lusitanica Callitiche regis-jubae Capparis ovata subsp ovata Carduus argyroa Carex pseudocyperus Centaurea delicatula Centaurea dupressa Chaenorrhinum flexuosum Chaenorrhinum rupestre Cheilanthes guanchica Cladium mariscus Clematis tunisiatica Colutea atlantica Coronilla valentina subsp glauca Crassula vaillantii Crepis bursifolia Crepis senecioides Crithopsis delileana Cuscuta nivea Cynara cardunculus subsp flavescens Cyperus laevigatus subsp laevigatus Dactylis glomerata subsp castellata Delphinium ambiguum Desmaziera lorentii Digitaria dibilis Diplotaxis muralis subsp ceratophylla Ehrharta caycina Eliocharis uniglumis Elide aspargoides Erinacea schoenenbergeri Erodium alnifolium Erodium brachycarpum Euphorbia clementei subsp villosa Euphorbia dracunculoides subsp inconspicua Fedia scorpioides Filago flavescens Fumaria gaillardotti Fumaria mirabilis Gagea chaberti Gagea fibrosa Gagea villosa Galinsoga parviflora Gennaria diphylla Geoffroea decortican Gladiolus dubius Haloxylon persicum Helichrysum italicum Holcus mollis Hordeum secalinum Ipomoea purpurea Juncus acutus subsp leopoldii Juncus fontanesii subsp pyramidatus Kickxia dentata Lathyrus odoratus 3

9 Launaea angustifolia subsp arabica Limonium elfahsianum Limonium formosum Limonium narbonense Limonium zembrae Linaria pseudoviscosa Linaria reflexa subsp brevicalcarata Lotus glaber Lotus polyphyllos Lupinus albus Lycium schweinfuthii var schweinfurthii Medicago rigidula Mercurialis annua subsp ambigua Myoporum tenuifolium Myosotis discolor subsp discolor Narcissus x rogendorfii Odentites citrinus Odontites squarrosus Ophioglossum polyphyllum Ophrys aspea Ophrys atlantica subsp atlantica Ophrys battandieri Ophrys caestella Ophrys carpitana Ophrys tricolor subsp eleonorae Ophrys tricolor subsp mesaritica Ophrys tricolor subsp vallesiana Ophrys migoutiana Ophrys mirabilis Ophrys numida Ophrys scolopax subsp scolopax Ophrys subfusca Ophrys tenthredinifera subsp ficalhoana Orchis laeta Orobanche crinita Orobanche densiflora Parapholis marginata Papaver dubium subsp lecoqii Parkinsoonia aculeata Phagnalon rupestre subsp illyricum Phalaris elongata Phelipanche portoilicitana Picris sinuata Pilularia minuta Pinus pinea Plagius maghrebinus Poa bulbosa subsp bulbosa var bulbosa Reseda alphonsii subsp barbutii Rhamnus lycioides subsp borgiae Rhanterium suaveolens x R. adpressum Sagina procumbens Salicornia patula Salicornia ramosissima Salsola oppositifolia Salsola tunetana Scilla villosa subsp barba-caprae Schoenoplectus supinus Scolymus hispanicus subsp occidentalis Senecio leucanthemifolius subsp vernus Senecio squalidus Serapias lingua subsp lingua Serapis stenopetala Setaria adhaerens var adhaerens Silene patula subsp amurensis Sinapis alba subsp mairei Solanum boariense Solanum elaegnifolium Solanum linneanum Solenopsis bicolor Sorbus umbellata Spergularia heldreichii Spergularia munbyana Spiranthes aestivalis Stipa balansae Stipa capensis var pubescens Stipa tenacissima (ajout d une sousespèce) Stipa tunetana Stipagrostis plumosa x S. oranensis Teucrium lusitanicum Teucrium nablii Trisetaria linearis Urginea maritima var pancratium Vicia fulgens Vicia sativa subsp sativa Vulpia gracilis Wiedmannia orientalis Zostera noltii B. Taxons avérés à retirer Les taxons de la flore de Tunisie dont la présence n est plus admise sont les suivants : Allium subhirsutum Anchusa milleri Anthemis arvensis subsp incrassata Anthemis pedunculata subsp clausonis 4

10 Anthemis pedunculata subsp pedunculata var pedunculata Anthemis secundiramea subsp urvilleana Astragalus sinaicus Astragalus tribuloides Atriplex tornabenei Capparis aegyptiaca Delphinium halteratum Erinacea anthyllis subsp anthyllis Eruca vesicaria Fagonia scabra (regroupant F. kahirina et F. microphylla) Fumaria macrocephala Filago pyramidata Gagea arvensis Gagea granatelli Gaea reticulata Gladiolus communis subsp byzantinus Ophrys cornuta Ophrys fusca Orchis anatolica Orchis provincialis Orobanche sanguinea Pennisetrum divisum (synonyme de P. dichotomum et P. elatum) Rupicapnos sarcocapnoides Salicornea europaea Senecio nebrodensis Spergula arvensis subsp arvensis Suaeda monoica C. Taxons jugées vulnérables Il comprennet : Cephalanthera longifolia Dactylorhiza elata subsp elata Himantoglossum hircinum subsp hircinum Odentites purpureus Ophrys atlantica subsp hayekii Orchis palustris var méditerranea Orchis patens Platanthera bifolia var kuenkelei Prosopis farcta Rhynchospora modesti-lucennoï Sarcopoterium spinosum Salvia tingitana Serapias cordigera Spirenthes aestivalis Tetradiclis tenella Tulipa agenensis Tulipa clusiana Utricularia gibba Utricularia vulgaris A Espèces endémiques A. Taxons récemment reconnus (Le Floc h et Boulos 2008) a1. Endémique maghrébin (1) : Bupleuum atlanticum a2. Endémiques tunisiennes avérées ou potentielles (11) Anthemis carthaginus Bellevalia galitensis Bellevalia mauritanica var tunetana Limonium elfahsianum Limonium formosum Linaria pseudoviscosa Linaria virgata subsp tunetana Odentites citrinus Ophrysatlantica subsp hayekii Serapias lingua subsp tunetana a3. Endémiques tuniso-algériennes (18) Allium tourneuxii Anthemis pedunculata subsp atlantica Cynosorus elegans Erodium microphyllum Kickxia dentata Linaria cossonii Linaria reflexa subsp brevicalcarata Ophrys battandieri Ophrys migoutiana Ophrys numidica Ophrys subfusca Orchis laeta Orchis patens Scabiosa farinosa Serapias stenopetala Stipagrostis plumosa x S. oranensis 5

11 Thymus pallescens Vicia fulgens a4. Endémiques tuniso-libyennes (6) Desmazeria lorentii Linaria virgata subsp syrtica Ophrys aspea Salsola tunetana Scilla villsa var barba-capre Vulpia gracilis a5. Endémiques tuniso-siciliennes (1) : Ophrys carpitana a6. Endémique tuniso-italo-maltais (1) : Ophrys tricolor subsp vallesiana B. Taxons ayant perdu leurs statuts d endémiques tunisiens Misopates microcarpum ( = Antirrhinum orontium var macrocarpum) : Présent dans les autres pays du Nord de l Afrique Rupicapnos sarcopnoides : Considéré comme absent de Tunisie C. Essai d attribution de statut (liste courte) En collaboration avec l Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), une équipe de chercheurs et de spécialistes tunisiens, a établi en 2008 le statut d une courte liste d espèces endémiques, présentée ci-après avec leur distribution géographique, leurs catégories et critères (tableau 4). 2

12 Tableau n 4 : Liste des endémiques avec leur distribution géographique, leurs catégories et critères. Espèce Distribution géographique Catégories et critères Acacia tortilis (Forssk.) Hayne subsp. raddiana Probablement vulnérable (CR/EN/VU): (Savi) Brenan var. raddiana Afrique Réduction> 30% Anthemis carthaginis Batt. Tunisie Anthemis pedunculata subsp. atlantica (Pomel) Oberprieler Tunisie Données UNCERTAIN insuffisantes (DD): Arabis hirsuta tunetana Murb. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Decline+Smali population Astragalus saharae Pomel Tunisie Ŕ Algérie probablement Données insuffisantes (DD): UNCERTAIN Astragalus falciformis f. leptophyllus Desf Tunisie Ŕ Algérie probablement Données insuffisantes (DD): UNCERTAIN Bellevalia galitensis Bocchieri & Mossa Tunisie probablement AOO<20km2 menacé (CR/EN/VU): Bupleurum atlanticum Murb End Africaine Nord probablement EOO<20 km2 menacé (CR/EN/VU): Calendula suffruticosa subsp. suffruticosa var. tunetana (Cuénod) Ohle Tunisie probablement menacé (CR/EN/VU): AOO<20km2 Calligonum arich Le Houérou Tunisie probablement Données insuffisantes CDD): Taxinomie incertaine Clematis tunisiatica W.T. Wang Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 Crepis juvenalis (Delile) F. Schultz Tunisie probablement Données insuffisantes CDD): UNCERTAIN Cupressus sempervirens f. numidica Trab. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Cynosurus elegans Desf. Tunisie-Algérie probablement Données insuffisantes Desmazeria lorentii H. Scholtz Tunisie-Libye CDD): UNCERTAIN Dianthus cintranus subsp. byzacenus (Burolle) Tunisie Greuter &Burdet probablement Données insuffisantes (DD): UNCERTAIN Dianthus rupicola subsp. hermaensis (Cosson) O. Bolos &Vioo Tunisie probablement non vulnérable (LC or NT): Elaeoselinum tunetanum Brullo, Minisalle & Terras Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Erodium microphyllum Pomel Euphorbia gaditana Coss. Galactites mutabilis Durand Genista capitellata Cosson Tunisie-Algérie Tunisie-Portugal Tunisie Tunisie-Algérie- Maroc probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 probablement non vulnérable (LC or NT): probablement non vulnérable (LC or NT): probablement non vulnérable (LC or NT): probablement menacé (CR/EN/VU): Réduction>30% Helianthemun nummularium subsp. semiglabrum (Badaro) M. Proctor Tunisie probablement Données insuffisantes (DD): Taxinomie incertaine Hippocrepis minor subsp. brevipetala (Murb.) Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Maire Hypericum ericoides subsp. roberti (Coss.) Maire AOO<20km2 &Wilczek Tunisie probablement vulnérable (CRjENjVU): AOO<20km2 Kickxia den ta ta (Vahl) D.A. Sutton Tunisie-Algérie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Lathyrus brachyodon Murb Tunisie probablement vulnérable (CRjENjVU): AOO<20km2 7

13 Espèce Distribution géographique Catégories et critères Limonium boitardii Maire Tunisie probablement vulnérable (CRjENjVU): AOO<20km2 Limonium cercinense Brullo & Erben Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): Taxinomie incertaine Limonium elfahsianum Brullo & Giusso Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Limonium formosum Bartolo, Brullo & Giusso Tunisie probablement vulnérable (CRjENjVU): Nombre de localités < 6 Linaria cossonii Barratte Tunisie-Algérie probablement non vulnérable (LC or NT): Linaria paradoxa Murb. Tunisie probablement vulnérable (CRjENjVU): AOO<20km2 Linaria pseudoviscosa Murb. Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Linaria reflexa subsp. brevicalcarata D.A. Sutton Tunisie-Algérie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Linaria reflexa subsp. doumeti (Bonnet & Barratte) D.A. Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Sutton Linaria virgata subsp. syrtica Murb. Tunisie-Lybie probablement vulnérable (CRjENjVU): AOO<20km2 Linaria virgata subsp. tunetana Murb. Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Marrubium aschersonii P. Magnus Tunisie probablement Données insuffisantes (DO): UNCERTAIN Misopates microcarpum (Pomel) D.A. Sutton Afrique du Nord probablement non vulnérable (LC or NT): Odontites cirtrinus Bolliger Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Ononis angustissima subsp. filifolia Murb. Tunisie-Algérie probablement Données insuffisantes CDD): UNCERTAIN Onopordon nervosum subsp. platylepis Murb. Tunisie probablement non vulnérable (LC or NT) Ophrys aspea J. Devillers-Terschuren & P. Tunisie-Lybie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Devillers AOO<20km2 Ophrys atlantica subsp. Hayecki (Fleishmann & 506) 506. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Ophrys battandieri Camus Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Ophrys iricolor subsp. vallesiana (Devillers & Tunisie-Italie-ou Devillers- Lybie? probablement non vulnérable (LC or NT): Ophrys Tersch.) migoutiana Paulus & H. Gack Gay Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 Ophrys numida Devillers-Tersch & Devillers Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Ophrys subfusca (Reichenb. F.) Murb. Tunisie-Algérie probablement Données (DD): Taxinomie incertaine insuffisantes Orchis laeta Stein Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 Pancratium foetidum Pomel Tunisie probablement Données (DD): UNCERTAIN insuffisantes Polygala rupestris (Desfontaines) Chodat var. oxycoccoides Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Rosmarinus officinalis var. trogloditorum Maire Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Rostraria litorea (AIL) Holub Tunisie AOO<20km2 probablement vulnérable (CR/EN/VU): Rumex tunetanus Barratte et Murb. Tunisie AOO<20km2 probablement vulnérable (CR/EN/VU): Salsola tunetana Brullo Tunisie-Lybie AOO<20km2 probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 8

14 Espèce Distribution géographique Catégories et critères Sixalix thysdrusiana (Le Houér.) Greuter & Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Burdet EOO<20 km2 Scabiosa robertii Barr. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Scabiosa farinosa Coss. Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Scil/a vil/osa Desf. Tunisie-Algérie EOO<20 probablement km2 vulnérable (CR/EN/VU): Serapias lingua subsp. tunetana B. & H. EOO<20 km2 Baumann Tunisie probablement Données insuffisantes (DD): Taxinomie incertaine Serapias stenopetala Maire & Stephenson Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Sideritis incana subsp. tunetana Murb. Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Silene barratei Murb. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Silene tunetana Murb. Tunisie EOO<20 probablement km2 non vulnérable (LC or NT) Sinapis pubescens subsp. pubescens var. Tunisie probablement non vulnérable (LC or NT) brachyloba Teucrium atratum Coss. Pomel Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Teucrium aureum subsp. fiavovirens (Battandier) EOO<20 km2 S. Puech Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 Teucrium compactum Lagasca y Segura Tunisie-Algérie- probablement vulnérable (CR/EN/VU): Maroc EOO<20 km2 Teucrium ramosissimum Desf. Tunisie-Algérie- probablement vulnérable (CR/EN/VU): Espagne Nombre de localités < 6 Teucrium alopecurus De Noé Tunisie-Algérie- probablement vulnérable (CR/EN/VU): Ma roc Réduction>30% Teucrium aureum subsp. gabesianum S. Puech Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Teucrium nab/ii Puech Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Small area + Fraqment. + FIuctuations Teucrium radicans Bonnet & Barratte Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Teucrium sauvagei Le Houér. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): EOO<20 km2 Teucrium schoenenbergeri Nabli probablement vulnérable (CR/EN/VU): Tunisie Small area+small population + Fraq mented + FI uctuations Thyme/aea sempervirens Murb. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Thymus pallescens De Noé Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Trifolium tunetanum Murb. Tunisie probablement vulnérable (CR/EN/VU): AOO<20km2 Vicia fu/gens Batt. Tunisie-Algérie probablement vulnérable (CR/EN/VU): Nombre de localités < 6 Vu/pia gracilis H. Scholtz Tunisie-Lybie probablement Données insuffisantes (DD): UNCERTAIN Ce tableau réunit : 48 taxons tunisiens dont 31 sont probablement vulnérables, 7 non vulnérables et 11 aux données insuffisantes. 20 taxons tuniso-algériens dont 11 sont probablement vulnérables, 2 non vulnérables, les données des 7 autres sont insuffisantes. 5 taxons tuniso-libyens dont 2 sont considérés probablement vulnérables, les données des 3 autres étant insuffisantes. 9

15 3 taxons tuniso-algéro-marocains probablement vulnérables. 2 taxons nord-africains dont un est considéré probablement vulnérables, l autre ayant des données insuffisantes. 1 taxon tuniso-portuguais considéré probablement non vulnérable. 1 taxon tuniso-algéro-espagnol probablement vulnérable. 1 taxon tuniso-italien ou libyen considéré non vulnérable. 1 taxon africain considéré probablement menacé. Situé au Parc National de Bou Hédma, ce taxon jouit en fait d une bonne protection. D. Espèces jouissant déjà du statut d endémiques A cette liste objet du tableau 4, il ya lieu d ajouter les endémiques suivants (selon Cuénod et/ou Pottier-Alapetite) : b1. Endémiques tunisiennes Espèces : Genista capitellata (= Genista microcephala var tunetana) : noté dans le tableau endémique Tuniso-algéro-marocain Sporobolus tourneuxii Ferula tunetana Plantago tunetana Trifolium tunetanum, Sous-espèces Anarrhinum fruticosum subsp brevifolium Diantus cintranus subsp Byzacinus (= D. gaditanus subsp byzacinus) Variétés (1) Bellevalia mauritanica var tunetana (endémique possible selon Le Floc h et Boulos) b2. Endémiques libyennes (3 espèces) Genista microcephala, Hippocrepis cyclocarpa, Limonium tunetanum : (Endémique de la Libye au Sahara algérien selon Pottier-Alapetite). b3. Endémiques tuniso-libyennes Espèces : (6) Daucus syrticus Teucrium alopecurus, Linaria tenuis, Onopordum aspinae, Isatis lusitanica (=I.aleppica var constricta), Malcolmia doumetiana (= Maresia doumetiana var leiocarpa), Sous-espèces (2) Diplotaxis muralis subsp simplex (= D. simplex), Echium humile subsp humile (= E.pycnanthum subsp eu-pycnanthum var djeneiense) b4. Endémiques algériennes (10 espèces) Brassica insularis (= B. cretica), Silene atlantica, 10

16 Eruca lancholoma, Pseuderucaria clavata, Ononis rosea, Securigera atlantica (= Coronilla atlantica), Erodium mauritanicum ( = E. munbyanum), Phlomis bovei, Chrysanthemum trifurcatum ( = Ch.deserticolum). Malabaila suaveolens b5. Endémiques tuniso-algériennes Quercus afares, Espèces = (70) : Polygonum balansea, Rumex aristidis, Oreobliton thesioides, Silene reticulata Silene scabrida, Lepidium glastifolium, Biscutella raphanifolia, Malcolmia malcomioides (= Maresia malcomioides), Reseda alphonsii, Reseda duriaeana, Sedum tuberosum Genista ulicina, Melilotus macrocarpus, Trifolium juliani Astragalus monspessulanus Erodium populifolium (=Erodium pachyrrhizum) Zygophyllum cornutum, Polygala numidica, Euphorbia cossoniana, Daucus virgatus, Daucus reboudii, Lysimachia cousiniana, Limoniastrum guyonianum, Convolvulus durandoi, Borago longifolia, Echium sufruticosum Nepeta algeriensis, Stachys duriaei, Salvia jaminiana, Thymus numidicus, Verbascum ballii (=Celsia ballii), Linaria scariosa, Linaria dessita, Linaria pinifolia, Scrophularia tenuipes, Odontites triboutii (= Odontites fradini), Cistanche violacea, Orobanche scolymi, Galium cossonianum (=Galium petraeum), Valerianella puberula (= V.fallax), Campanula filicaulis, Campanula afganica (=C.atlantica), Campanula alata, Bellis prostrata (= B.repens), Pulicaria laciniata, Plagius grandis (=Chrysanthemum grandiflorum), Hertia cheirifolia, Doronicum atlanticum, Cardopatium corymbosum (=Broteroa amethystina), Atractylis serrata, Centaurea parviflora, Centaurea acaulis, Centaurea microcarpa, Centaure jacea (= C. amara subsp ropalon) Carthamus multifidus, Carduncellus plumosus, Picris duriaei, Picris asplenioides, Scorsonera (=S.coronopifolia), Andryala nigricans, brevicaulis Crepis patola, Hypericum afrum, Crepis clausonis, Launaea quercifolia. Iberis balansae (=I. linifolia subsp balansea), Allium tourneuxii, Orchis patens, Thymus algeriensis, Medicago tunetana (M. sativa subsp tunetana) 11

17 Sous-espèces = (7) Rupicapnos numidicus subsp sarcocapnoides, Origanum vulgare subsp glandulosum (=Origanum glandulosum), Gallium verrucosum subsp vrrucosum (=G. valentia subsp pleianthum), Lapsana communis subsp macrocarpa, Anthemis cretica subsp columnae (= A. montana var numidica), Calendula suffruticosa subsp monardi (= C.monardi), Festuca ovina subsp frigida Variétés = (1) Festuca drymeja var grandis, Hybride : (1) Stipagrostis plumosa x S. oranensis b6. Endémiques algéro-marocainnes (2) Sentolina africana (=Ormenis africana), Taraxacum microcephalum b7. Endémiques nord-africaines. Espèces = (17) Cyclamen africanum, Teucrium atratum, Lamium mauritanicum, Rhanterium suaveolens, Artemisia atlantica, Senecio giganteus, Stephanochilus amphalodes, Carthamus calvus, Andryala spartioides, Sonchus mauritanicu, Crepis amplexifolia, Tamarix canariensis, Deverra denudata, Rostraria litorea. Orobanche reuteriana, Linum lambesanum, Galium tunetanum Sous-espèces= (3) Anacyclus monanthos subsp cyrtolepidioides, Myosotis ramosissimum subsp tubuliflora, Legousia falcata subsp castellana b8. Endémiques tuniso-algero-libyens: 2 Espèces) Genista microcephala, Heteromera fuscata (= Chrysanthemum fuscatum), 12

18 Le tableau 5 ci-après donne le nombre de taxons endémiques en 1998 et Tableau n 5 : Nombre de taxons endémiques en Tunisie en 1998 et 2008 Endémiques Espèces Sousespèces Variétés Formes Hybride Totaux Tunisiens Tunisoalgériens Tuniso-libyens Algériens Libyens Algéro-libyens 1 1 Algéromarocains Nord-Africains Africain 1 1 Tuniso- Portugais 1 Tuniso-italiens Tuniso-italomaltais 1 1 Totaux A Espèces très rares, rares, assez rares L étude nationale de la diversité biologique cite 101 espèces considérées très rares dont 69 vivaces, 239 espèces rares dont 39 vivaces, 24 espèces assez rares dont 11 vivaces. A ces espèces s ajoutent 3 autres nouvelles pour la Tunisie, récemment trouvées [Pilularia minuta Durieu, Crassula vaillantii (Willd.) Roth, Eleocharis uniglumis (Link.) Schult; (Ben Saad & Muller, 2007 ; Muller et al., 2008)], considérées parmi les trés rares à rares. A Espèces menacées D une manière générale, la végétation tunisienne se trouve sous l effet de certaines pressions, dont notamment les incendies de forêts, le surpâturage, les défrichements, l érosion des sols. Certaines espèces rares ou en cours de raréfaction, telles que le Pistachier de l Atlas et Caroubier méritent une attention particulière en vu de les protéger. Dans le cadre de la protection et de la conservation des espèces, le Ministère de l Agriculture et des Ressources Hydrauliques a dressé une liste d espèces de flore et de faune sauvages rares (Arrêté du Ministère de l Agriculture et des Ressources Hydrauliques du 19 juillet 2006). 1 Y compris Tuniso-algéro-marocains et Tuniso-algéro-libyens 13

19 La liste de la flore sauvage comprend les espèces ci -après : Castania sativa, Quercus afares, Cedrus atlantica, Cupressus sempervirens f. numidica, Acer mnspessulanum, Prunus avium, Celtis australis, Ulmus campestris, Pistacia atlantica, Acacia radiana, Calligonum azel, Calligonum arich, Cotoneaster racemoflora, Genista saharae, Marrubium deserti, Periploca laevigata, Sarcopoterium spinosum, Prunus syriaca, Sorbus aria, Iris sp. Withania frutescens, Anthyllis sericea, Atriplex mollis, Calligonum comosum, Rhamnus frangula, Oudneya africana, Prosopis farcta (= P. stephaniana), spina- Ziziphus christi, Rhus tripartita, Aristida plumosa, Aristida ciliata, Aristida obtusa, Cymbopogan schoenanthus, barba- Anthyllis jovis, Dactylis glomerata, Digitaria commutata, Pennisetum dichotomum, A ctte liste, il conviendra d ajouter les taxons suivants : Asplenium Dactylorhiza elata petrarchae (=Orchis elata), Anchusa ovata Carex pseudocyperus, Nymphea alba, Cladium mariscus, Hordeum bulbosum, Narcissus tazetta, Saccharum ravenna Traganum nudatum Pennisetum elatum, Pennisetum cetaceum, Cenchrus ciliaris, Tricholaena tenerife, Panicum turgidum, Stipa fontanasii, Asphodelus acaulis, Anarrhinum brevifolium, Colchicum automnale, Ephedra alenda, Helianthemum confertum, Sporobolus marginatus, Rosa sp, Viola sp, Orchis sp, Tulipa sp, Cyclamen sp, Cornulaca monocantha alata Cyclamen persicum, Euphorbia dendroides Pistacia terebinthus, Celtis australi. En Tunisie méridionale M.S. Zaafouri et M. Chaieb (1999) ont dressé une liste de 47 espèces, constituée par des espèces taxons steppiques et désertiques et par des reliques forestières. Selon la nomenclature UICN, ces auteurs ont reparti les espèces, comme suit : A. Espèces éteintes ou en cours d extinction : 12 Calligonum calvesce (=C.arich), Ceratonia siliqua, Cistus salviifolius, Jasminum fruticans, Juniperus oxycedrus, Olea europaea, Pinus halepensis, Prosopis farcta (P. stephaniana) Rhamnus lycioides (= R. velutina) Retama sphaerocarpa, Salix pedicellata, Tamarix canariensis (=T.brachystylis). B. Espèces en danger : 17 Atriplex mollis, Atriplex portulacoides, 14

20 Calligonum azel, Calligonum polygonoides (=C. comosum), Cistus clusii (= C. libanotis), Ephedra alata, Ephedra nebrodensis (=E. major), Euphorbia bivonae, Henephytum desertii (= Oudneya africana), C. Espèces vulnérables : 13 Acacia tortilis, Atriplex halimus, Calicotome infesta (= C. villosa) Helianthemum brachypodium (=H. confertum), Nerium oleander, Nitraria retusa, D. Espèces rares : 5 Ballota bullata (= B.hirsuta), Lycium shawii (=L. arabicum), Salsola oppositifolia (= S. longifolia), Juniperus phoenicea, Pistacia atlantica, Pistacia lentiscus, Spartidium saharae (= Genista saharae), Tamarix aphylla (=T. articulata), Tamarix boveana, Tamarix gallica, Withania somnifera. Periploca angustifolia (=P laevigata), Retama raetam, Rosmarinus officinalis, Rhus tripartita (= R. tripartitum), Limoniastrum guyonianum, Limoniastrum monopetalum, Ziziphus lotu Solanum sodomeum, Tamarix amplexicaulis (= T.balansae = T. pauciovulata). A Espèces invasives : Beaucoup d espèces parmi les plantes adventices, à la faveur du travail du sol ou d un facteur écologique, prennent une extension considérable et envahissent les terrains de culture. C est le cas des espèces autochtones telles que Avena sterilis, Cynodon dactylon, Cyperus rotondus, Hypericum perforatum, Lapsana communis, Silybum marianum, Foeniculum vulgare, qui salissent et/ou concurrencent les cultures. Lygeum spartum et Salsola kaii sont en train de coloniser les îles Kerkennah A ces espèces autochtones s ajoutent les espèces invasives exotiques suivantes : Oxalis pes-capre ( =O. cernua) dont la présence est déjà ancienne en Tunisie. Nicotiana glauca, d introduction ancienne se mutiplie sur les décombres. Oxalis articulata, espèce euro-asiatique signalée en Kroumirie (El Feija, Tabarka) Arctotheca calendula, originaire d Afrique du Sud, est présente en Kroumirie et aux Mogods. Solanum elaeagnifolium, originaire du Mexique, est présente à Sidi Bouzid, Sbikha, Kairouan, Zaghouan, El Fahs, Bir Mcharga, environs de Tunis, Mateur. Calotropis procera, espèce subtropicale, a été signalée dans la région de Ben Gardane. 15

21 A Espèces pastorales Un ensemble d espèces spontanées, vivaces ou annuelles, ligneuses ou herbacées, plus ou moins nutritives et plus ou moins appréciées par le bétail, constituent en Tunisie, un important capital végétal et une richesse biologique diversifiée. Ce capital et cette richesse conviennent à l amélioration des parcours naturels et à l alimentation des troupeaux bovins, ovins, caprins et camélins du pays. D une manière succincte, nous dressons la liste des plus importantes de ces espèces, tout en distinguant les ligneuses des herbacées et tout en signalant leur statut. A. Espèces ligneuses (arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux) Anthyllis henoniana ( = A. sericea subsp henoniana) C est une espèce de l aride inférieur au saharien inférieur, très appetée par le bétail (camélidés et caprins essentiellement) en fin d hiver-début de printemps. Elle est considérée comme étant très menacée. Ceratonia siliqua Arbre de grande taille (7 à 10 m de hauteur, tronc puissant), présent de l humide à l aride, le caroubier donne des gousses trés riches en sucre servant de nourriture aux bétails et favorisant la sécrétion laitière. Cette espèce a également un usage médicinal. Espèce vulnerable. Colutea atlantica Poussant dans certains ravins de la forêt de Sakiet Sidi Youssef et de Jebel Lahirech (Gouvernorat de Jendouba), cette bonne plante fourragère est bien consommée par le bétail. Espèce relativement rare et vulnerable. Cytisus villosus Espèce caractéristique des forêts de chêne liège et de chêne zeen, elle est considérée comme étant une bonne plante fourragère des parcours forestiers. Espèce vulnerable. Coronilla valentina Petit arbuste rameux et glabre à feuilles caduques, à fleurs d un jaune doré et à gousse droite, allongée et pendante, atteignant 1m de hauteur et affectionnant les rochers calcaires des Jebels (Boukornine, Ressas, Bargou). Très bonne pastorale. Ses feuilles et ses gousses sont bien appétées par le bétail. Espèce Vulnerable Anthyllis barba-jovis Arbrisseau pouvant atteindre 1,5 m de hauteur à tiges ligneuses brunes, à folioles soyeuses d un vert grisâtre au-dessus argenté en dessous, se développant sur les rochers gréseux du littoral. Ses feuilles et ses gousses sont bien appétées par le bétail. Cette espèce a fait l objet d essais de multiplication par l INRGREF pour l amélioration des parcours forestiers du Nord. Acacia tortilis subsp raddiana, Espèce à silhouette en parasol de 2 à 12 m de hauteur, à rameaux nombreux et épineux, localisé en Tunisie à Jebel Bouhedma avec quelques pieds isolés à Bled Talh. Jeunes pousses, gousses et graines sont bien appréciées par les chèvres et les dromadaires. Espèce protégée. Medicago arborea Arbuste de 1 à 3 m de hauteur, rameux, à fleurs jaunes dorées, répandu en Europe du Sud et naturalisé en Tunisie. Vient sur les sols argilo-calcaires bien drainés du sub-humide au semi-aride. Ses feuilles et ses gousses sont bien appétées par le bétail. Argyrolobium uniflorum L espèce est bien adaptée aux conditions du milieu aride (surpâturage, caprices du climat, ). Elle est très recherchée par le bétail (surtout au printemps) quel que soit le cortège floristique qui 16

22 l accompagne. Une diversité génétique intrapopulation importante a été observée chez cette espèce. Espèce Vulnerable. Atriplex halimus Poussant dans les zones bioclimatiques allant du sub-humide au saharien. L espèce est très résistante à la sécheresse et au froid. Sa résistante à des teneurs élevées du sol en chlorures et sulfates est très élevée. Les peuplements naturels d Atriplex halimus sont très appetés par le bétail, notamment les moutons. Ils présentent une bonne valeur fourragère tant en éléments énergitiques qu en protéines. Leur production sous des pluviométries de 200 à 300 mm/an dépasse 1500 UF/ha. Atriplex glauca Sous arbrisseau, très polymorphe, à souche ligneuse épaisse et à rameaux dressés ou décombants, pousse dans les bioclimats arides et sahariens sous des pluviométries comprises entre 100 et 500 mm/an... L espèce est résistante à la salinité, à la sécheresse et au froid. Elle est peu menacée Atriplex mollis L aire de répartition de l espèce s étend du semi-aride au saharien supérieur. Elle est résistante à la sécheresse, à la salinité et au drainage temporaire. Elle pousse sur des sables salés du littoral et de l intérieur, rochers maritimes, certaines zones d épandage, etc... Elle est essentiellement consommée par les camélidés en automne et en période de disette. Espèce peu menacée. Calligonum azel, Calligonum calvescens (= C. arich) et Calligonum polygonoides (= C. comosum) Arbrisseaux à rameaux noueux, jaunâtres ou blanchâtres, à feuilles très petites et peu visibles, réduites parfois à des écailles, croîssant sur les sables désertiques du sud du pays (Nefzaoua, Jérid), fournissent un appoint de fourrage dans les régions désertiques qui en sont peu pourvues : Espèces menacées. Helianthemum sessiliflorum (=H.lipii var. sessiliflorum) Sous arbisseau de 10 à 40 cm de hauteur et à rameaux grêles dressés à écorce plus ou moins blanchâtre, à axes peu intriqués et à feuilles peu aiguës. Il pousse dans les zones du semi-aride au saharien supérieur sous une pluviométrie variant de 80 à 500 mm/an. L espèce est considérée comme très appetée. Les jeunes pousses et les feuilles sont les plus consommées au printemps. Elle favorise la lactation Chez les caprins : Espèce vulnerable. Helianthemum confertum (= H.confertum var. brachypodium) Plante à tige ligneuse, brunâtre, pouvant atteindre 1m de hauteur, inféodée aux sables désertiques. Ses feuilles sont bien broûtées par les dromadaires et les petits ruminents. Espèce vulnerable. Periploca angustifolia (= Periploca laevigata) Arbuste ou arbisseau (0,5 à 3 m de hauteur) glabre et très ramifié, poussant dans les bioclimats sub-humide à saharien, très résistant à la sécheresse, tolèrant des températures estivales élevées (>50 C) mais sensible à des températures inférieures à 5 C. Il est essentiellement appeté par les caprins et les camélidés : Espèce vulnerable. Opuntia ficus-indica f. inermis Espèce largement cultivée en Tunisie et en Afrique du Nord à des fins multiples (lutte contre l érosion, haies vives, consommation des figues par les humains et consommation des raquettes par le bétail.). Elle est aussi exigeante en sol que l olivier, demandant une terre profonde et non compacte. Utilisée comme aliment de sauvegarde pour le cheptel durant les périodes de disette. Ne supporte pas le pâturage direct. Rhus tripartita Arbuste épineux pouvant atteidre 3 m de hauteur du semi-aride, de l aride et de l hyperaride à hiver chaud à frais, pâturé par les chèvres et les dromadaires. Ses fruits sont commestibes. Espèce en rarefaction. 17

23 Gymnocarpos decander Arbrisseau se développant dans les ambiances bioclimatiques de l aride supérieur à l hyperaride inférieur à variante tempérée à chaude, remarquable par sa faculté de coloniser les sols squeletiques : Espèce peu menacée. Rhanterium suaveolens Sous arbisseau, très ramifié, en buisson hémisphérique de 50 à 80 cm de hauteur. Rhantherium suaveolens est considérée comme une endémique maghrébine. L espèce, très résistante à la sécheresse, est bien représentée dans les bioclimats allant de l aride au saharien sous des pluviométries comprises entre 90 et 300 mm/an. Elle est broutée essentiellement par les camélidés. Les ovins et les caprins la pâturent essentiellement en fin de printemps, avant la fructification des pousses. Sa valeur fourragère est estimée à 0,28 UF par kg de matière sèche (El Hamrouni et Sarson, 1974). B. Espèces herbacées b1. Parmi les Poacées Panicum turgidum Espèce des bioclimats sahariens, très résistante à la sécheresse. Elle est appétée à l état vert par les ovins et les caprins, à l état sec par les dromadaires, les mouflons et les gazelles. Cette plante n occupe pas de larges étendues mais se rencontre plutôt sous forme de touffes très distancées les unes des autres dans les endroits abrités où il y a accumulation d eau. Cenchrus ciliaris C est une des Poacées la plus pâturée en milieu aride de la Tunisie. La plante est très appetée par les ovins et les caprins au stade floraison-fructification. Les analyses de la variabilité génétique menées dans certains pays ont permis de caractériser certaines populations naturelles, locales intéressantes (Bouhedma et Chahbania, sud Tunisien) sur la base de la durée de leur cycle de développement, la production de fourrage et des potentialités germinatives : Espèce vulnerable Dactylis glomerata Espèce allant de l humide à l aride, relativement résistante à la sécheresse, essentiellement consommé directement au printemps. Les efforts de sélection de ce taxon en Tunisie sont très limités en dépit d essais effectués par l INRAT (à partir des années 1994) : Espèce vulnerable. Lolium rigidum L espèce s étend du semi-aride au saharien (où elle se rarefie), accompagnant les cultures. Elle est bien représentée sous des tranches pluviométriques allant de 250 à 500 mm/an et pousse sur des sols sableux ou argilo-limoneux bien drainés. Elle est très bien appetée à l état spontané avant l épiaison et convient à l ensilage : Espèce peu menacée. Lolium multiflorum Ayant une bonne valeur alimentaire, l espèce est sensible au froid et tolérante à l aridité. Elle est pâturée à l état naturel de Mars à Juin : Espèce peu menacée. Festuca elatior subsp. arundinacea Certaines populations locales de cette espèce ont été sélectionnées et d autres méritent de l être (Soliman, Jebébina, Le Kef). Cultivée seule ou en mélange avec le trèfle fraise (Trifolium fragiferum) elle permet d établir des prairies semi permanentes. Digitaria nodosa Espèce vivace et cespiteuse à souche courte et touffue du sem-aride et de l aride sur sol sablonneux ou rocailleux, très appréciée par les animaux : Espèce menacée par le surpâturage. 18

24 Stipa lagascae Plante pérenne en touffe cespiteuse, ssentiellement localisée dans les ambiances bioclimatiques s'étendent du semi-aride au saharien, sous des pluviométries annuelles de 150 à 350 mm. Elle présente une très grande résistance à la sécheresse. Elle est très appetée par le bétail au stade végétatif : Espèce menacée. Pennisetum setaceum, Espèce à port élancé formant une touffe à chaumes courts dressés, répandue dans les régions arides et désertiques, appétée par les petits ruminents : Espèce menacée. Stipagrostis obtusa Plante des zones arides et hyperarides, résistante à la sécheresse, au froid et à la chaleur, poussant sur sols sablonneux. Sa valeur fourragère moyenne, décroit avec les stades de croissance : Espèce peu menacée. Stipagrostis Ciliata Espèce des zones arides et hyperarides, résistante à la sécheresse, à la chaleur et au froid, d une valeur fourragère moyenne, décroissante avec les stades de croissance : Espèce peu mnacée. Stipagrostis plumosa Espèce touffue à la base de cm de hauteur, commune surtout au sous-étage aride inférieur, trés appréciée par le bétail : Espèce menacée par le surpâturage. Phalaris truncata Poacée vivace du Nord, Nord-Ouest et du Centre (Tunis, Bizerte, Sejenane, Béja, Tabarka, Le Kef, Thala, Kairouan ) peut se trouver à l état spontané en association avec Hedysarum coronarium. Une variété / population locale au Belvédère a été testée b2. Parmi les Fabacées On y distingue plusieurs groupes d espèces intéressantes du point de vue pastoral. Groupe des Sulla : Hedysarum coronarium, L aire de répartition de l espèce s étend de la zone humide à la zone aride supérieure, sous des pluviométries annuelles comprises entre 350 et 1000 mm. A l état spontané, ce sulla est très appeté par le bétail, à tous les stades de son développement. Les populations naturelles sont très polymorphes. Dans certaines régions de la Dorsale (Zaghouan, Oued Ezzit) et Cap Bon, l espèce tend à se raréfier. Hedysarum carnosum L espèce se développe essentiellement en Algérie et en Tunisie. Elle est rare au Maroc. Elle est résistante à la sécheresse, pousse dans les zones bioclimatiques allant du semi-aride inférieur au saharien supérieur (Boussaïd, 1987) sous des pluviométries annuelles comprises entre 100 et 350 mm et à des altitudes inférieures à 600 m. La tolérance de l espèce à la salinité favorise son développement dans des dépressions plus ou moins salées et en bordures de sebkhas (Hamza, 1977). Hedysarum spinosissimum (2 sous espèces) Les deux sous-espèces capitatum et spinosissimum occupent des aires écologiques distinctes. Des zones de chevauchement, correspondant à la limite d aire de chaque taxon, existent. La subsp. capitatum pousse sur des terrains argileux ou argilo-marneux sous des pluviométries annuelles comprises entre 350 et 800m. L altitude est généralement inférieure à 800 m. La subsp. spinosissimum occupe une aire géographique plus méridionale. Elle se développe sous des climats chauds et secs, sur des sols sableux à sablo-argileux. Cette sous- espèce est tolérante à la sécheresse. Les deux taxons sont bien pâturés au printemps par les ovins et les bovins. Leur valeur nutritive est inférieure à celle de l Hedysarum coronarium. 19

25 Les analyses de la diversité génétique chez les deux sous-espèces, prospectées en Tunisie, révèlent un polymorphisme intra et interpopulations important (Baatout, 1991). Ce polymorphisme offre de nombreuses potentialités de choix d écotypes selon les régions pour la réhabilitation de parcours en zones semi-aride et aride de la Tunisie. Hedysarum pallidum Les populations naturelles de l Hydesarum pallidum en Tunisie sont localisées essentiellement sur la dorsale et les monts de Méllègue. Les taxons tétraploïdes sont bien adaptés au bioclimat semiaride froid. Les formes diploïdes, poussent dans les ambiances bioclimatiques semi-aride et aride supérieur, Groupe des Trêfles Le spectre biogéographique des trèfles poussant en Tunisie se presente comme suit : 27,58% sont méditerranéens 24,14% sont méditerranéo-euro-asiatiques 20,69% sont méditerranéo-asiatiques 13,79% sont euro-méditerranéens 3,45% sont méditerranéo-euro-afro-asiatiques 3,45% sont d Asie mineure 3,45%sont endémiques tuniso-algériens 3,45% sont endémiques tunisiens La distribution régionale des différentes espèces de trèfle en Tunisie se présente comme suit : 25 espèces en Kroumirie (K) 21 espèces au Cap Bon (CB) 15 espèces au Mogods (M) 15 espèces au Nord Est (NE) 15 espèces à la dorsale (DT) 11 espèces en Tunisie Centrale (TC) 05 dans la vallée de la Medjerda (Medj) 01 en Tunisie du Sud (TS) Le tableau 6 ci-après illustre cette distribution régionale. 20

26 Tableau n 6 : Distribution régionale des trèfles en Tunisie Espèces K CB M NE DT TC Medj TS T. scabrum T. isthmocarpum T. campestre T. fragiferum T. tomentosum T. pratense T. arvensis T. cherleri T. ligusticum T subterraneum T. lappaceum T. maritimum T. bocconei T. laevigatum T. repens T. stellatum T. resupinatum T. angustifolium T. squarrosum T. glomeratum T. negriscens T. filiforme + + T. dubium + + T. striatum + + T. tunetanum T. pallidum + + T. suffucatum + + T. spumosum + + T. phleoides + T juliani. + Trifolium infamia-ponertii= T. angustifolium subsp intermedium T. angustifolium Source: El Hamrouni 1998 Trifolium repens, Espèce supportant bien la dent et le piétinement du bétail. C est une plante des régions humides, nutritive qui ne se lignifie pas et les animaux la consomment avec avidité : Espèce peu menacée.. T. fragiferum, Espèce des précipitations abondantes, à pousse surtout hivernale et printanière, résiste à l inondation. Son fourrage est excellent et les animaux la mangent bien ; Trifolium resupiniatum : Résistant à l asphyxie, peut servir dans l assolement. Trifolium hybridum Cette excellente fourragère et pastorale poussant sur les sols acides et alcalins et tolèrant l hydromorphie, s adapte bien au climat froid des régions humides, Trifolium pratense Espèce des régions à grandes précipitations (Kroumirie-Mogods) est d une grande valeur nutritive. Elle exige un sol fertile, assez profond et compact. Les animaux la mangent avec avidité au pâturage, en fourrage vert après fauchage, en foin ou ensilage. 21

27 Trifolium subterraneum Cette espèce a été utilisée à grande échelle pour la création de prairies artificielles en Kroumirie et aux Mogods. Ce trèfle qui demande un hiver doux et humide, un été sec et chaud, lève et pousse rapidement. Les animaux le consomment très volontiers dès sa floraison. Medicago truncatula Groupe des Luzernes annuelles Cette espèce occupe delarges superficies. Elle pousse dans les zones bioclimatiques allant du semi-aride à l aride inférieur. Les populations locales de Medicago truncatula sont très pâturées par le bétail, au stade végétatif et floral : Espèce vulnerable. Medicago polymorpha Espèce annuelle, très polymorphe, se développant dans les ambiances bioclimatiques s étendant de l humide au saharien supérieur, Medicago polymorpha, à l état spontané, est très appetée par le batail avant la fructification. Les populations accusent une grande diversité génétique selon le bioclimat : Espèce vulnerable. Medicago laciniata. Luzerne annuelle à feuilles laciniées qui se développe dans les zones bioclimatiques arides et sahariens sous des pluviométries comprises entre 50 et 250 mm.elle est très appétée par le bétail.outre sa valeur nutritive élevée, elle présente d énormes potentialités adaptatives aux faibles pluviométries et aux sols superficiels : Espèce vulnerable. Medicago minima L espèce pousse dans les broussailles et les pâturages des zones bioclimatiques arides et sahariens, sous des pluviométries annuelles de 50 à 225 mm/an. Elle est résistante à la sécheresse et au froid. Elle est appétée par le bétail, mais peu productive. Aucun travail sur l analyse de la diversité génétique des populations n a été effectué en Tunisie : Espèce vulnerable. Medicago sativa subsp tunetana Espèce pérenne, localisée uniquement au niveau des forêts de Pin d Alep du semi-aride supérieur de la Dorsale et des monts de Mellègue,sous des pluviométries comprises entre 300 et 500 mm/an. Elle est résistante au froid et à la sécheresse. Elle est appréciée par le bétail et a une valeur nutritive proche de celle de Medicago sativa (luzerne cultivée). L analyse de la diversité génétique (analyse morphologique et polymorphisme enzymatique) de populations tunisiennes, a révélé une variabilité intra et interpopulations importante. L édaphisme et l altitude jouent un rôle primordial dans la structuration de cette variabilité (Abdelkefi et al., 1992) Espèce très menacée d érosion génétique. Medicago ciliaris Localisée au niveau des zoness bioclimatiques allant de l humide inférieur à l aride supérieur et abonde dans les étages sub-humides et semi aride avec une pluviométrie annuelle allant de 400 à 600 mm. L analyse de la diversité génétique (morphologie et isozymes) de populations naturelles en Tunisie a montré la distinction d écotypes selon le bioclimat (Chérifi et al. 1993). Medicago intertexta Cette espèce ne déscend pas au-dessous de l ambiance semi aride supérieur dans des tranches pluviométriques supérieures à 550 mm. Groupe des Mélilots Parmi ce groupe nous citerons le plus intéressant ; le mélilot blanc. Melilotus albus: Espèce qui commence à pousser à la fin de l hiver ou au début du printemps et arrête sa croissance au début de la grande sécheresse estivale. Elle a l inconvénient de dégager une odeur forte 22

28 et d avoir un goût piquant (coumarine), ce qui nécessite aux animaux quelques jours pour s y habituer avant de la pâturer. Elle peut également être fanée ou ensilée et convient bien comme engrais vert. Lotus creticus Groupe des Lotiers Plante vivace, très polymorphe, à tiges dressées ou couchées (de 20 à 50 cm de longueur) et recouverte d une villosité soyeuse argentée. En plus de sa localisation côtière, l espèce occupe une aire de répartition continentale s étendant du semi-aride à l aride inférieur dans les variantes à hiver doux à chaud : Espèce peu menacée. L. corniculatus, Espèce utilisée principalement pour le fanage, elle pousse en hiver, au printemps ainsi qu au début de l été. Elle exige assez d hmidité et de fraîcheur. Elle pousse dans presque tous les sols, y compris les salins. Anthyllis vulneraria Groupe des Anthyllis Anthyllis tetraphylla Ce sont des plantes pastorales spontanées de valeur recherchée par les animaux. b3. Parmi les diverses Plantago albicans C est l une des meilleures espèces pastorales en zones aride et saharienne. Sa production est pratiquement étalée toute l année. Elle est très appetée par le bétail, surtout les caprins. Sa valeur fourragère est de 0,42 UF par kg de MS (El Hamrouni et Sarson, 1974). Sa production annuelle par hectare et par an en matière sèche est comprise entre 70 et 250 kg (Floret et Pontanier, 1982). Sa diversité génétique importante et sa large aire de répartition laissent entrevoir l existence d une multitude de génotypes locaux susceptibles d être utilisés dans des programmes d amélioration : Espèce peu menacée. Echiochilon fruticosum Allant du semi-aride inférieur au saharien supérieur, l espèce, pâturée en début de printemps, est moyennement appetée par le bétail. Elle supporte assez bien les pressions de pâturage et a une bonne capacité d installation à partir de semis : Espèce peu menacée.. Deverra denudata (= Pituranthos chloranthus) Plante à odeur rappelant celle de l anis, inféodée aux zones steppiques, assez bien appréciée par le bétail. : Espèce peu menacée. Deverra tortuosa (= Pituranthos tortuosus) Très commune dans le centre et le Sud, depuis le semi-aride inférieur jusqu à l hyper-aride supérieur, cette plante qui peut atteindre 1 m de hauteur est très appréciée par les caprins. A Espèces mellifères Aux différents Genêts, Trèfles, Luzernes, Cytise, Romarin et autres plantes connues pour leur intérêt mellifère, on peut ajouter Prosopis juliflora, Rhamnus alaternus, Robinia pseudo-acacia et surtout les Eucalyptus. Le tableau 7 ci-dessous, donne la période de floraison, de quelques espèces d Eucalyptus : cette dernière étant plus ou moins abondante, de quelques espèces d Eucalyptus, dont la durée a été en 2002 égale ou supérieure à six mois. 23

29 Tableau n 7 : Epoque et durée de floraison de quelques espèces d Eucalyptus Espèces Durée de la Mois de floraison floraison (mois) J F M A M J J A S O N D Eucalyptus gilii 10 X X X X X - - X X X X X Eucalyptus oleosa 10 X - X X X X X X - X X X Eucalyptus bicolor 9 X X X X X X X X X Eucalyptus stricklandii 9 X X X X X X X X X Eucalyptus brevifolia 8 X X X X X X X X Eucalyptus leucoxylon 8 X X - X X X X X X Eucalyptus incrassata X X X X X X Eucalyptus intertexa X X X X X X Source : Extrait de la fiche technique Calendrier de floraison de quelques espèces d Eucalyptus, établie par M.L.Khouja et al (sans indication de date) Il convient d insister sur le fait que l abondance, l époque et la durée de la floraison de ces espèces sont dépendantes des conditions météorologiques de l année. Ainsi par exemple, selon les mêmes auteurs, E. brevifolia n a fleuri en 2006 qu aux mois de mai et août et E.stricklandii qu en juin et août. A Espèces médicinales : Les plantes médicinales, appartenant à des groupes végétaux divers (angiospermes, gymnospermes, ptéridophytes, algues et champignons), sont des plantes dont un des organes (feuille, fleur, fruit, racine, écorce) possède des propriétés curatives et parfois toxiques selon les doses utilisées. On peut inclure dans cette catégorie de plantes, les espèces aromatiques qui dégagent des odeurs caractéristiques et synthétisent des molécules spécifiques. En effet, les plantes médicinales correspondent souvent aux plantes aromatiques utilisées en cosmétique ou dans des préparations culinaires. Quant aux espèces toxiques elles sont exclues de cette définition. La phytothérapie qui consiste à traiter des maladies par l utilisation externe des produits à partir des plantes est assez développée dans de nombreux pays. Actuellement, le recours aux plantes médicinales est de plus en plus prononcé aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés. Plus de 80% des populations du sud utilisent les plantes médicinales pour leurs soins primaires (de Silva, 1997 ; Dutfield, 1997). Outre l utilisation traditionnelle, les pays industrialisés, cherchent à inclure les composés de ces plantes dans des médicaments et dans des produits alimentaires et cosmétiques. La recherche de métabolites secondaires est actuellement très avancée et les expérimentations pour utiliser ces plantes comme insecticides, fongicides ou pesticides sont en cours. La recherche "du trésor caché"dans ces plantes fait aujourd hui l unanimité des scientifiques, pharmaciens, guérisseurs traditionnels, industriels et décideurs. Ainsi, l utilisation et la conservation des plantes médicinales constituent actuellement des priorités nationales, notamment dans les pays du Sud. Les marchés internationaux et nationaux sont nombreux et la culture de ces espèces constitue une source de subsistance non négligeable pour les populations rurales. De nombreuses espèces font actuellement l objet de véritables cultures industrielles. A. Diversité spécifique des plantes médicinales en Tunisie a1. Espèces spontanées L utilisation des plantes en médecine traditionnelle est très ancienne en Tunisie. Dès le XIème siècle, on enseignait les vertus médicinales des plantes aux Universités Islamiques de Kairouan et de la Zitouna. La flore vasculaire spontanée de la Tunisie regroupe environ 2100 espèces (Nabli, 1989). Ce nombre peut dépasser 2150 si on lui ajoute des espèces introduites. Ces espèces sont réparties en 115 familles et 742 genres (tableau 8). Le nombre d espèces à vertu médicinale et aromatique demeure encore imprécis. Les listes rapportées (Boukef et al, 1982, Le Floc h, 1983 ; Boukef, 1986 ; Chemli, 1997) se sont basées uniquement sur des enquêtes ethnobotaniques excluant un nombre d espèces 24

30 médicinales non utilisées en médecine traditionnelle et incluant d autres cultivées ou toxiques. Des contradictions dans les usages et la toxicité de certaines espèces sont relevées. Tableau n 8 : Place de la flore médicinale dans la flore vasculaire tunisienne spontanée (Cuenod et al ; Pottier alapetite, 1979 ; 1981 ; Nabli, 1989 ; Le Floc h, 1983, modifié) Flore de la Tunisie Espèces médicinales Classe Famille Genre Espèces Famille Genre Espèces Ptéridophytes Gymnospermes Chlamydospermes Monocotylédones Dicotylédones Total Boukef (1986) rapportait 191 espèces utilisées en médecine traditionnelle. Le Floc h (1983), cite environ 500 espèces médicinales et à usages multiples. Le nombre d espèces rapportées dans le checklist de la Faculté de Pharmacie de Monastir varie de 300 à 492. La synthèse du manuel de Le Floc h (1983) permet de dégager 477 espèces présentant au moins un usage en Tunisie. Elles sont regroupées en 284 genres et 82 familles. En tenant compte de rapports, comptes rendus et monographies rédigés par des médecins, agronomes, botanistes et des publications scientifiques récentes, notamment la flore de la Tunisie, catalogue synonymique rédigé par Le Floc h et Boulos en 2008, il ressort environ 137 espèces et sous espèces typiquement médicinales et un nombre variable d espèces à usages multiples ou toxiques (tableau 9). Tableau n 9 : Espèces et sous espèces spontanées de la flore tunisienne présentant au moins un usage. Utilisation Nbre espèces Utilisation Nbre espèces A 66 MADTR 5 AD 10 MAR 6 AR 1 MAT 7 AT 10 MD 41 ATR 1 MDR 5 D 26 MDT 11 DR 1 MDTR 2 DT 2 MR 4 M 137 MT 26 MA 31 MTR 4 MAD 20 R 1 MADR 8 MADT 2 T 31 Total 458 M : médicinale ; D : divers ; T : toxique ; R : rituel ; A : alimentaire Par ailleurs, le nombre de sous espèces et de taxa endémiques est faible. Les familles végétales les plus puissantes en nombre d espèces ne renferment pas obligatoirement le plus grand nombre d espèces médicinales (tableau 10). Néanmoins, les familles des astéracées, lamiacées, apiacées, fabacées et graminées restent les plus représentées. Les espèces se présentent comme des géophytes (12%), phanérophytes (17.5%), chaméphytes (20.5%), hemicryptophytes (25%) et thérophytes (25%). La liste actualisée des espèces médicinales et à usages multiples (Cf. Annexe 1) a été élaborée sur la base de la liste établie par Le Floc h (1983). Sa nomenclature scientifique est conforme à celle rapportée dans les 3 volumes de la Flore Tunisienne (Cuenod et al ; Pottier Alapetite, 1979 ; 1981) et tient compte des synonymies et de la nouvelle subdivision des familles d après le catalogue synonymique de la flore de la Tunisie (Le Floc h, 2008). Les noms vernaculaires français d un grand nombre de taxons figurent également sur cette liste et des photographies d illustration des espèces sont présentées à la fin du chapitre (Planche photos A). 25

31 Tableau n 10 : Nombre d espèces par famille utilisées en médecine traditionnelle Famille Nombre d espèce Famille Nombre d espèce Famille Nombre d espèce Agavacées 1 Cuscutacées 2 Pinacées 4 Aizoacées 1 Cynomoriacées 1 Plantaginacées 8 Aizoacées 5 Cypéracées 6 Plumbaginacées 4 Alliacées 4 Discoridacées 1 Poacées 21 Aloacées 1 Ephédracées 4 Polygalacées 1 Amaranthacées 2 Equisétacées 1 Polygonacées 9 Amaryllidacées 3 Ericacées 3 Polypodiacées 6 Anacardiacées 6 Euphorbiacées 13 Portulacées 1 Apiacées 25 Fabacées 25 Potamogetonacées 1 Apocynacées 1 Fagacées 3 Primulacées 1 Aracées 2 Frankeniacées 1 Rafflesiacées 1 Araliacées 1 Fumariacées 1 Renonculacées 9 Arécacées 1 Gentianacées 2 Résédacées 3 Asclépiadacées 3 Géraniacées 6 Rhamnacées 3 Asparagacées 3 Globulariacées 1 Rosacées 11 Asphodelacées 1 Hyacinthacées 3 Rubiacées 2 Aspleniacées 1 Hypéricacées 2 Ruscacées 1 Astéracées 54 Iridacées 2 Rutacées 4 Berbéridacées 1 Joncacées 2 Salicacées 2 Boraginacées 11 Lamiacées 31 Scrofulariacées 8 Brassicacées 16 Lauracées 1 Smilacées 1 Capparacées 4 Liliacées 4 Solanacées 14 Caprifoliacées 1 Linacées 2 Tamaricacées 2 Caryophyllacées 5 Lythracées 1 Thymeléacées 3 Césalpinoidées 1 Malvacées 4 Typhacées 1 Chénopodiacées 17 Mimosoïdées 1 Urticacées 4 Cholchiacées 1 Myrtacées 1 Valérianacées 2 Cistacées 7 Oléacées 2 Verbénacées 1 Convolvulacées 2 Orobanchacée 2 Violacées 2 Cucurbitacées 3 Oxalidacées 1 Vitacées 1 Cupressacées 5 Papavéracées 3 Zygophyllacées 6 Total 458 a2. Espèces cultivées à usage médicinale et culinaire De nombreuses espèces cultivées, locales ou introduites en Tunisie pour l alimentation humaine (légumes, fruits, condiments, ) ou animale, sont utilisées sous différentes formes (graines, feuilles, racines, fleurs, ) pour leurs vertus médicinales (Cf. tableau 11 et planche photos B). 26

32 Tableau n 11 : Quelques espèces cultivées à usage médicinal et culinaire Famille Espèce Famille Espèce Alliacées Allium cepa L. Fabacées Trigonella foenum graecum Allium porum L. Cicer arietimum L. Allium sativum L. Pisum sativum L. Apiacées Apium graveolens L. Vicia faba L. Carum carvi L. Lythracées Lawsonia inermis Cuminum cyminum L. Rutacées Citrus aurantium L. Daucus carota L. Citrus sp Coriandrum sativum L. Moracées Ficus carica L. Foeniculum vulgare Mill. Morus alba L. Astéracées Cynara scolymus L. Morus nigra L. Artemisia arborescens L. Renonculacées Nigella sativa L. Brassicacées Brassica rapa L. Punicacées Punica granatum L. Brassica oleracea L. Solanacées Lycopersicum esculentum Mill. Lamiacées Oscimum basilicum L. Capsicum annuum L. Mentha viridis L. Verbénacées Verbena officinalis L. Mentha spicata L. Géraniacées Pelargonium roseum Salvia officinalis L. Rosacées Prunus amygdalis L. Chénopodiacée Beta macrocarpa L. Rosa sp. s Spinacia oleracea L. Mespilus vulgaris Vitacées Vitis vinifera L. Oléacées Olea europea L. Poacées Hordeum vulgare Linacées Linum usitatissimum L. Zea mays L. B. Répartition géographique et écologique des espèces médicinales en Tunisie b1. Sites et bioclimat Les plantes médicinales et aromatiques se rencontrent partout en Tunisie. Une localisation régionale, ou locale, caractérise certaines espèces. Toutefois, il ressort, en nombre d espèces, la même répartition géographique au Sud (31%), au Centre (32%) et au Nord (37%). L abondance des espèces et leur représentativité populationnelle est variable selon les facteurs écologiques (Le Houerou, 1969 ; Nabli, 1995). Les taxons se développent dans des forêts (chênaie, pinède, ) steppes, prairies, pelouses, sebkhas et terres cultigènes. L altitude des sites peut dépasser 1200 m. Le substrat est variable (calcaire, marne, gypse, grès, sable). Selon la nature du site, les espèces sont localisées dans des : Forêts : Rosmarinus officinalis, Myrtus communis, Ruscus hypophyllum, Smilax aspera, Hedera helix, Agrimonia eupatoria, Tetraclinis articulata, Juniperus phoenicea, Laurus nobilis, Viola odorata, Arbutus unedo, Erica arborea, Pinus halepensis, Tamus communis, Ceratonia siliqua,... Garrigues et maquis vulnérables : Globularia alypum, Rosmarinus officinalis, Lavandula stoechas, Cistus monspeliensis, C. salvifolius, Lavandula multifida, Periploca laevigata, Calycotome villosa, Asphodelus microcarpus, Prasium majus, Crataegus sp., Phillyrea angustifolia, Olea europea ssp. sylvestris. Steppes et garrigues : Artemisia herba alba, Artemisia campestris, Thymus algeriensis, Thymus capitatus, Asparagus stipularis, A. albus, Thymelea hirsuta, Pituranthos sp., Anabasis oropediorum, Teucrium polium, Fumana thymifolia, Launea nudicaulis, Asteriscus pygmaeus, Astragalus sp. Terres agricoles et en marges des champs : Chrysanthemum coronarium, Allium roseum, Cynara cardunculus, Mentha pulegium, Caspella-bursa pastoris, Fumaria agaria, Ammi visnaga, Echinops spinosus, Peganum harmala (nitrophile), Hypericum humifisum, Solanum nigrum, Raphanus raphanistum, Fagonia cretica, Euphorbia sp., Silybum marianum, Glaucium corniculatum., Papaver hybridum, Borago officinalis. 27

33 Sebkhas : Salicornia arabica, Atriplex sp., Limoniastrum guyonianum, Limonium sp. Plages sableuses: Pancratium maritimum, Cakile aegyptiaca, Crithmum maritimum, Retama retam, Juniperus oxycedrus ssp macrocarpa, Trigonella sp., Diotis maritima. L importance des espèces varie selon le bioclimat. A à titre indicatif leur présence dans certains étages bioclimatiques, sans tenir compte du type du sol et de la variante climatique, est rapportée dans le tableau 12. b2. Aires de répartition des populations de quelques espèces médicinales Des travaux récents visant la conservation et la valorisation des espèces médicinales en Tunisie, ont établi des cartes de répartition des populations naturelles les plus représentatives pour certaines espèces (figures 1, 2 et 3) et ont décrit les sites par des paramètres écologiques (bioclimats, sol, altitude, pluviométrie, ). Les résultats de ces travaux sont esquissés dans ce qui suit. Le Romarin Il se développe dans les bioclimats s étendant du subhumide à l aride supérieur voire même à l aride inférieur (Zaouali et al. 2005). La majorité des populations se développe dans des garrigues et forêts de Pin d Alep. L altitude des sites peut aller de 100 à 1200 m (Dj. Chaambi). Le substrat est calcaire, marno-calcaire et parfois gréseux. Les plus belles populations sont localisées au Dj. Chaambi et dans la région de Touiref. La végétation associée au romarin est variable mais l espèce est souvent accompagnée de Thymus algeriensis, T. capitatus, Cistus libanotis, Cistus salviifolius, Pinus halepensis, Juniperus phoenicea. Le Myrte Il est essentiellement cantonné dans les bioclimats subhumides, humide inférieur (dans les régions de Tabarka, Aïn Draham et Cap Bon) et semi aride supérieur (la Dorsale) (Messaoud et al. 2005). Il est typiquement représenté dans les zones à chêne liège mais peut être associé au chêne Kermès (Cap Bon). Au niveau de la dorsale (Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Dj. Ezit), le myrte est essentiellement localisé dans des ravins profonds et humides avec Arbutus unedo, Smilax aspera, Tamus communis, Lavandula stoechas et Quercus coccifera. Le Caroubier Il est à l état spontané, associé ou non à l Oléo-Lentisque et pousse dans des régions s étendant du sub-humide à l aride supérieur. Il est toutefois bien représenté au niveau du semi aride supérieur et inférieur. Olea europea (Oléastre) et Pistacia lentiscus (Lentisque) occupent globalement la même aire avec des différences concernant leur association (Afif, 2006). Les régions de Bargou et de Zaghouan présentent des populations très polymorphes quant à la morphologie des gousses. 28

34 Tableau n 12 : Répartition de quelques espèces médicinales en Tunisie selon les étages bioclimatiques Humide (supérieur et inférieur) Sub-humide Olea europea Calycotome villosa Arbutus unedo Erica arborea Pistacia lentiscus Pulicaria odorata Cistus salvifolius Smilax aspera Rubus ulmifolius Jasminum fruticans Tamus communis Ruscus hypophyllum Silybum marianum Asphodelus microcarpus Origanum glandulosum Myrtus communis Erygium triquetrum Urtica pilulifera Phillyrea angustifolia Lavandula stoechas Laurus nobilis Arum italiacum Anthyllis vulneraria Rosa canina Agrimonia eupatoria Allium chamaemoly Cistus monspeliensis Hypericum perforatum Allium triquetrum Hedra helix Prasium majus Geranium robertianum Crataegus azorolus Crataegus azorolus Pistacia lentiscus Crataegus monogyna Erica multiflora Semi aride supérieur Semi aride supérieur Thymus algeriensis Retama sphaerocarpa Artemisia herba alba Rhus pentaphylla Cistus libanotis Lavandula multifida Juniperus phoenicea Anabasis oropediorum Ceratonia siliqua Globularia alypum Artemisia campestris Pituranthos chloranthus Jasminum fruticans Rosmarinus officinalis Launea angustifolia Pergularia tomentosa Teucrium Juneperus oxycedrus ssp Fagonia cretica Marrubium alysson pseudochamaepitys rufescens Ruta chalepensis Ruta montana Periploca laevigata Plantago albicans Hypericum humifusum Ononis natrix Ajuga iva Salvia verbenaca Pistacia lentiscus Anthyllis tetraphylla Tapsia garganica Globularia alypum Semi aride inférieur Aride supérieur Atractylis humilis Olea europea Fumana thymifolia Atractylis humilis Ceratonia siliqua Globularia alypum Teucrium polium Pituranthos scoparius Rosamrinus officinalis Thymus capitatus Atractylis serratuloides Thymus algeriensis Artemisia campestris Solanum sodemeum Scilla villosa Salvia aegytiaca Peganum harmala Helychrysum stoechas Thymus capitatus Scorzonera laciniata Astragalus caprinus Hypericum geslini Allium roseum Globularia alypum Ceratonia siliqua Artemisia campestris Rosmrinus officinalis Olea europea Aride inférieur Saharien supérieur Zygophyllum album Zizyphus lotus Euphorbia guyoniana Astragalus gombiformis Retama retam Artemesia herba alba Tamarix aphylla Linaria aegytiaca Cleome arabica Colocynthis vulgaris Calligonum arich Plantago ciliata Launea nudicaulis Launea residifolia Calligonum azel Echium trigorrhizum Aizoon hispanicum Ononis natrix Calligonum comosum Salsola sieberi Malva aegytiaca Nitraria retusa Ephedra alata Arthrophytum schimitianum Atractylis serratuloïdes Asteriscus pygmaeus Moltkia ciliata Artemisia herba alba Anabasis articulatus Acacia raddiana Launea nudicaulis Zygophyllum album Diplotaxis harra Echiochilon fruticosum Helianthemum lipii var. intricatum Helianthemum lipii var. sessiliflorum Zizyphus lotus Retama retam 29

35 Figure 1 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Populations de Teucrium polium L. 1 : Korbous, 2 : Zaouite El Megaiez, 3 : Dj. Abderrahmène, 4 : Dj. Ezzit, 5 : Dj. Zaghouan, 6 : Sakiet Sidi Youssef, 7 : Jendouba, 8 : Dj. Essabbah, 9 : Dj. Mansour, 10 : Maktar, 11 : El Ayoune, 12 : Bouargoub, 13 : Sidi Khlifa, 14 : Aïn Errahma, 15 : Dj. Oueslet, 16 : Dj. Gobrar, 17 : Dj. Douaou, 18 : Dj. Ben Younes, 19 : Kerkenah, 20 : Matmata, 21 : Toujane. Populations de Myrtus communis L. (1: Korbous, 2 : Zaouit El Magaïez, 3: Dj. Abderrahmène, 4: Tamra, 5: Sejnene, 6: Fernena, 7: MC11, 8: Babouche, 9: Dj. Tebaba, 10: Dj. Ezzit, 11 : Zaghouan, 12 : Bizerte, 13 : Ain Soltane, 14 : Dj. Chahid, 15: Dj. Rihane, 16 : Bargou, 17: Fedj Errih). Populations de Ceratonia siliqua L.: 1 : Jbel Zaghouan, 2 : Jbel Ezzit, 3 : Ghar El Melh, 4 : Khnis, 5 : Ksar El Lamsa, 6 : Jbel Bargou, 7 : Aïn boussaâdia, 8 : Jbel Drija, 9 : Sers, 10 : Aïn Toungua,11 : Saouaf, 12 : Jradou, 13 : Jbel Oueslet, 14 : Jbel El Ang, 15 : Jbel Lansarine, 16 : Jbel Rihane, 17 : Jbel El Morra. Populations de Globularia alypum L. : 1 : Korbous, 2 : Sousse, 3 : Béja, 4 : Rtiba, 5 : Dj. Zaghouan, 6 : Dj. Ezzit, 7 : Sakiet sidi youssef, 8 : Dj. Châambi 1, 9 : Dj. Châambi 2, 10 : Dj.Abderrahmen, 11 : Dj. Bouhedma, 12 : Dj. Bargou. Sub-humide, Semi-aride supérieur, Semi-aride moyen, Semi-aride inférieur. (D après Boulila et al, 2008 ; Messaoud et al ; Afif, 2006 ; Antit, 2007) 30

36 Figure 2 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Populations d Hypericum humifusum L. 1: El Menchar, 2: Eddkhila, 3: Chemtou, 4: Ksar Meswar, 5: Touiref, 6: Triaate, 7: Testour, 8: Dj Ressass, 9: Jendouba, 10: Tborba, 11: Borj El Amri, 12: Oued Mliz, 13: Chuigui, 14: El Kssour, 15: BirMchergua, 16: Aïn Errahma. Populations de Lavandula multifida L. : 1: Dj. Jdidi, 2:Bouargoub, 3:Khniss, 4: Aïn Errahma, 5: Hammam Soussa, 6: Jradou, 7:Nasrallah, 8:El Faedh, 9: Oueletia, 10:Dj. Oueslet, 11:Dj. Chrichira, 12: Edhdherbenia, 13: Dj. Bouhedma, 14: Chrarda, 15 : Dj. Gobrar, 16:Beni Khdech, 17 : Tataouine. Populations de Lavandula stoechas L : 1 : Cap Serrat, 2 : Fedj Errih, 3 : Dj. Abderhman, 4 : Dj. Ezzit, 5 : Korbous, 6 : Dj. Tebaba, 7 : Babouche, 8 : Fernena, 9 : Ain Soltan, 10 : Sejnène Population de Rosmarinus officinalis L. : 1 Dj. Abderrahmane ; 2 Dj. Ezzit ; 3 Béja ; 4 Korbous ; 5 Dj. Zaghouan ; 6 Bahra ; 7 El Amayem ; 8 Sakeit Sidi Youssef ; 9 Bargou ; 10 Dj. Chahid ; 11 Jendouba ; 12 El Ayoun ; 13 Kbouch ; 14 Touiref ; 15 Kesra ; 16 Ksar Lemsa ; 17 Dj. Chaambi ; 18 Toujène ; 19 Matmata (D après Béjaoui et al, 2008 ; Chograni et al, 2008 ; Zaouali et al, 2005) Thymus capitatus 31

37 Il a une très large aire de répartition du Nord au Sud et de l Est à l Ouest. Les populations se développent dans les bioclimats allant du sub-humide à l aride inférieur (Bel Hadj Ali et al, 2008). Il colonise essentiellement des garrigues et des steppes à composition floristique variable (Lygeum spartum, Rosmarinus officinalis, Calycotome villosa, Erica multiflora, Globularia alypum, ). Figure 3 : Répartition géographique et écologique de populations d espèces médicinales en Tunisie Populations de Thymus algeriensis L. 1. Dj. El Hairech, 2. Dj. Sabbah, 3. Dj. Bargou, 4. Jendouba, 5. Makthar, 6. Dj. Mansour, 7. Kef Seddine, 8. Bahra, 9. Dj. Oueslet, 10. Dj. Cherichira, 11. Oueslattia, 12. Dj. Chaambi, 13. Essers, 14. Beb El Wedyen, 15. Edherbenia, 16. Toujène, 17. Ouled Bou Saaad, 18. Hammam Sousse, 19. Dj. Gobrar, 20. El Fayedh, 21. El Karma. Populations de Thymus capitatus Hoff. et Link. 1. Dj. Ezzit, 2. Zaouiet El Megaîz, 3. Korbous, 4. Dj. Abderrahmen, 5. Dj. Sabbah, 6.Dj. El Hairech, 7. El Amayem, 8. Grombalia P., 9. Grombalia D., 10. Sakiet Sidi Youssef, 11. Jendouba, 12. Bir Mcherga, 13. Bou Argoub, 14. Dj. Mansour, 15. Aîn Tounga, 16. Zaghouan, 17. Siliana, 18. Essers, 19. Dj. Goubellat, 20. Sousse, 21. Aîn Errahma, 22. Hammem Sousse, 23. Khenis, 24. Toujène, 25. Beni Khdèch Populations d Allium roseum L.. 1 Lemaya, 2 Touila, 3 Bir Ali, 4 Bouhlel, 5 Dokhane, 6 Nasrallah, 7 El Fjèe; 8 Sidi Lefi, 9 El Baten, 10 Chgaig Elkhaoui, 11 Elgrine, 12 Dahar, 13 Gsarghilene, 14 Bir amir, 15 Suih Loogab, 16 Kamour, 17 Oued Dkouk, 18 Skhira, 19 Borj Bourguiba, 20 Tiert, 21 Mechehed elmarkchi, 22 Elmenzla, 23 Tameghza, 24 El frid, 25 Le kef, 26 Samaeillette, 27 Henchir snoussi, 28 Haddej. Populations de Pancratium maritimum L. 1- Hammam Laghzaz, 2- Hergla, 3- Chott Ezzouhour, 4- Kornich, 5- Borj Cedria, 6- Zarzouna, 7- Sidi daoud, 8- Tazarka, 9-Mansoura, 10- Sidi Rais, 11- El chaffar, 12- Teboulbou, 13- Dar allouch, 14- Ouèd Laabid, 15- Jerba et 16- Kerkenah (D après (Bel Hadj Ali et al, 2008 ; Guetat et al, sous presse ; Zouaghi, 2006). 32

38 Lavandula stoechas : Elle a une aire de répartition assez limitée au Nord Ouest et au Nord Est, dans des régions continentales ou proches des côtes Nord (Chograni et al, 2008). L aire de Lavandula multifida est plus méridionale, allant du semi aride au saharien supérieur dans certaines régions telles que Tataouine, Béni Khédach (Chograni et al, 2008). Elle pousse essentiellement dans des garrigues à sols squelettiques. Teucrium polium : Cette espèce pousse dans les étages bioclimatiques allant du subhumide (Korbous, Zaouite El Megaiez) jusqu à l aride inférieur (région de Médenine). Il se développe en marge des forêts de Pin d Alep, dans des garrigues et des steppes, et dans les îles de Kerkenah. Il est souvent associé à Thymus capitatus, Thymus algeriensis et Thymelea hirsuta (Boulila et al. 2008). Pancratium maritimum : Elle se développe sur les plages sableuses de Tabarka à Zarzis et dans les îles de Jalta, Kerkenah et Djerba. Il est associé à une végétation typique des plages (Orlaya maritima, Eryngium maritimum, Centaurea dimorpha, Medicago marina, Erygium maritimum, Psamma arenaria, Crucianella maritima, Diotis maritima) (Zaouaghi, 2006). Allium roseum (associé ou non à des espèces cultivées) Cette espèce s étend du semi aride supérieur au saharien supérieur (Guetat et al, 2008). Les individus se développent au milieu ou en marge des cultures. Les populations ne sont jamais denses. Le nombre d individus par population ne dépasse pas généralement cinquante. C. Diversité génétique et chimique des espèces médicinales spontanées La majorité des espèces médicinales en Tunisie, notamment celles à large aire de répartition, présentent une diversité génétique et chimique importante pouvant servir dans des programmes d amélioration. Le nombre de travaux 2 sur la composition chimique des espèces médicinales et de l activité biologique de certains de leurs constituants est très élevé (SIPAM, 2005, 2007 et 2009). Une esquisse des principaux travaux ayant trait à la diversité génétique et la variabilité chimique de certaines espèces selon leur répartition géographique. L analyse de la variation des composés des huiles essentielles du Romarin a révélé une hétérogénéité terpénique entre les populations concernant à la fois la teneur et la nature des composés et témoigne d une importante diversité génétique intrapopulation. Toutefois, les populations sont génétiquement très structurées suite à un faible flux de gènes entre elles. Une corrélation entre la variation des huiles essentielles et la diversité génétique des populations a été révélée, suggérant qu une sélection génétique de chémotypes peut être réalisée sur des bases génétiques (Zaouali et Boussaid, 2008). Chez Thymus capitatus la variation phénotypique des populations n est pas toujours concordante avec la variabilité chimique et isoenzymatique. Chez Thymus algeriensis, quatre chémotypes selon les populations ont pu être distingués. Une exploitation des populations peut être donc envisagée selon le composé recherché (Bel Hadj Ali et al, 2008). 2 Les principales personnes dirigeant des équipes de recherche travaillant sur les plantes médicinales, ayant publié des travaux (articles, mémoires de Mastère ou DEA) et de doctorats) sont : R. Chemli (Fac. Pharmacie Monastir), K. Ghdira (Fac. Pharmacie Monastir), Z. Mighri (Fac. Sc. Monastir), M. Hammami (Fac. Médecine Monastir), O. Bel Hadj (Fac. Sc. Tunis), S. Smiti (Fac. Sc. Tunis), Z. Ourghi (Fac. Sc. Tunis), F. Skiri (Fac Sc. Monastir/Fac Pharmacie Monastir), A. Khoudja (INRGREF), M. Boussaid (INSAT), N. Ben Brahim (INRAT), Z. Ghrabi (INAT/BNG), M. Neffati (IRA Medenine), L. Zorgui (Fac Sc. Gafsa), B. Marzouk (CBB cedria), L. Toumi (E.S. Tabarka), M. Lakhal (Fac. Médecine Tunis) L. Abdelley (CBB cedria), Manef Abderraba (technop Bordj cédria), A. Bakhrouf (Fac Pharmacie Monastir), N. Bouzouita (ESIAT), M. Mars (Fac Sci. Gabès). 33

39 Les populations de Teucrium polium se caractérisent par différents niveaux de ploïdie qui déterminent leur répartition géographique (Boulila et al, 2008). En outre, leur variation chimique ouvre des perspectives d exploitation préférentielle. La valorisation des populations naturelles de la Menthe pouliot en industrie agroalimentaire devrait passer par une transformation chimique du pulégone en Menthol. Des essais pour l utilisation des huiles essentielles en tant qu insecticide sont en cours. Chez Myrtus communis, les populations naturelles présentent des formes à fruit noir et à fruit blanc verdâtre (rare en Afrique du Nord). La composition terpénique et flavonique diffère selon les deux formes (Messaoud et al, 2007). Des activités antioxydante et anti-ischémique des polyphénols chez cette espèce ont été mises en évidence (Mhenni, 2008). Pancratium maritimum présente des populations à diversité génétique substantielle (Zouaghi, 2006). Les populations sont soumises à une forte dérive génétique due à la diminution du nombre d individus par population. L espèce est très peu étudiée malgré qu elle a été très utilisée par les colons en industrie cosmétique. Sanaa (2006) a pu extraire à partir des bulbes de cette espèce, deux alcaloïdes intéressants qui peuvent être utilisés contre la maladie d Alzheimer. L huile essentielle de Lavandula multifida se caractérise par des composés majoritaires qui sont le carvacrol (34,95%), le germacrene D, le géraniol et le γ-terpinène. Lavandula multifida : La diversité génétique de l espèce a porté sur 10 populations et a montré une très faible variation à l intérieur des populations (Chograni, 2003). Salvia aegyptiaca (Centre et Sud du pays) qui semble présenter une variabilité phénotypique importante. Capparis spinosa présente quatre variétés différentes : var. rupestris, var. genuina, var. aegyptia et var. canescens. Les variétés présentent un polymorphisme morphologique important (Saâdaoui, 2007). Outre leurs usages comme condiments, elles sont actuellement utilisées pour l extraction des flavonoïdes. Certaines populations, à individus inermes dans les régions de Ghar El Melh et de Bizerte, méritent une protection (faiblesse de taille). L Hypericum perforatum : Cette espèce, représentée dans certaines régions de la Tunisie (Nord Ouest et Cap Bon) et ses populations sont de plus en plus vulnérables du fait de leur éradication par le labour. L espèce, considérée comme une mauvaise herbe en céréaliculture, est toxique pour les ovins. La plus belle population a été rencontrée dans la tourbière de Dar Fatma. Hypericum humifusum, testé pour ses effets anti-ischémiques (hépatique), s est avéré performant (Khalfa et al, 2008). Actuellement elle fait l objet d exportation. Des analyses sur la diversité génétique en vue de sélectionner des chémotypes intéressants, sont en cours (Béjaoui, thèse en cours). D. Etat des populations des espèces médicinales Les études relatives à la situation et aux statuts des plantes médicinales sont rares. En effet, seul un nombre limité d espèces a été étudié, dont : le Romarin, le Myrte, la Lavande, le Thym, la Globulaire, l Arbousier, la Menthe pouliot, le Teucrium polium, l Allium roseum, le Pancratium maritimum, l Hypericum humifisum et le Caroubier (Zaouali, 2005, Antit, 2007 ; Messaoud et al., 2005 ; Bel Hadj Ali et al, 2008 ; Boulila et al, 2008 ; Zouaghi, 2006 ; Béjaoui et al, 2008 ; Chograni et al, 2008 ; Afif, 2006 ; Mkaddem et al., 2007 ; Takrouni et al, 2008 ; Guetat et al, 2008). A quelques exceptions près (Romarin, Lentisque et Myrte), les populations sont souvent dégradées sous l influence des pressions anthropiques. La destruction des habitats des espèces médicinales est souvent suséquente à celle d autres espèces qui leur sont associées, notamment les pastorales. La présence même dans un site de certaines espèces telles que Rosmarinus officinalis, Lavandula multifida, Asphodelus microcarpus, Calycotome villosa, Thymelea hirsuta, Artemisia campestris, Cleome arabica et Tapsia garganica, atteste d un milieu dégradé. La stituation de certaines espèces peut-être esquissée comme suit : Les nappes de Romarin couvrent ha dont plus de 45% sont très surpâturées. Les populations se fragmentent et s isolent progressivement. Le pouvoir de régénération des nappes exploitées est 34

40 très lent en raison de la succession d années de sécheresse et le vieillissement/épuisement des populations. Les populations du Myrte occupaient une aire de répartition continue du Nord Ouest à la limite Nord de la Dorsale. Leur destruction, fort ancienne, a été associée à celle du chêne liège. Les populations sont actuellement représentées dans trois régions (Cap Bon, Dorsale et Nord Ouest). Les populations intermédiaires sont rares. Lavandula stricta Del (= L. coronopifolia Poir.) existe actuellement au Parc national de Bouhedma. Lavandula dentata, très rare, a été retrouvée récemment (Ben Brahim N., INRAT, communication personnelle). Ajuga iva est représentée par quelques spécimens dans les populations, sauf dans des endroits refuges (Dj. Bouhedma, Dj. Chaambi). Elle peut disparaitre en années sèches (Habib et al ; Ghdira et al. 1995). Allium roseum, Un projet de valorisation et de conservation de l espèce est mené actuellement à l IRA Médenine Artemisia herba alba, espèce steppique, se développe dans des sols tassés, colmatés, peu perméables et où le ruissellement est intense. Calligomum arich et C. azel au Sud méritent une protection particulière. Cupressus sempervirens, le cyprès de Maktar, à Bou Abdallah est jugé vulnérable. Prunus aevium, Prunus insititia et Laurus nobilis sont à présent cantonnés dans des sites refuges sous forme de quelques spécimens. Une majorité d annuelles (Astragalus sp, Centaurea, Ferula sp, Mentha sp, Origanum) particulièrement à usages multiples sont souvent affectés par les activités agricoles. Le Genévrier de Phoenecie et le Tetraclinis articulata, en dehors des zones forestières protégées, sont vulnérables. Tetraclinis articulata est très vulnérable à Enfidha, Bouficha, Jradou, Djebebina. L espèce persiste sous forme d arbrisseaux épars. Globularia alypum se développe sur des croûtes calcaires affleurantes et est très brouté. Les plus belles populations ont été retrouvées aux Dj. Chaambi, Bouhedma et Abderrahmane. Rosa canina et Rosa gallica sont souvent représentées par un nombre réduit d individus sauf dans des endroits à accès difficile à Dj. Zaghouan ou dans la région de Tabarka-Ain Drahem., Djebba et Ain Tebournek. Pistacia terebentus et Pistacia atlantica Des beaux spécimens existent au niveau de certains marabouts (Gafsa, Kasserine). E. Mesures de sauvegarde Les plantes médicinales poussent dans tous les bioclimats et sur des substrats divers. En dehors du romarin, du lentisque et du Myrte, elles ne sont pas représentées par des populations en pur et sont fréquemment associées à d autres espèces pastorales et forestières qui sont soumises à des pressions anthropiques. Pour certaines plantes des régions arides, le pouvoir de régénération par semis reste faible et le développement des plantes est tributaire de la pluviométrie. En outre, l accroissement de la demande (depuis 1990) risque d entrainer une raréfaction d importantes espèces dans les zones où auparavant elles étaient abondantes (Laurus nobilis, Lavandula multifida, Ruta montana, Pancratium maritimum, Origanum sp., Hypericum perfoliatum, Lavandula dentata, Allium roseum, ). Les recherches et travaux visant la conservation et la valorisation des espèces aromatiques et médicinales en Tunisie meritent d etre intensifié. En effet, hormis l analyse des composés chimiques et biochimiques d espèces provenant souvent d une seule région, peu de connaissances sont produites 35

41 sur la diversité biologique de celles-ci dans le sens de leur conservation. Certes, certaines activités ont été initiées dans de domaine c est le cas : Du programme de la «Biodiversité en l Afrique du Nord» mis en œuvre par l UICN et le Département suisse pour le développement et la coopération (DDC) en 1994/1995. En Tunisie ce projet s est penché sur la protection des espèces médicinales jugées vulnérables dans deux sites pilotes, Rhim près de Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba) et à Beyagoum près de la réserve naturelle de Saddine (gouvernorat du Kef). Du projet réunissant l IRA de Médenine, diverses institutions de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et l USDA, pour la conservation et la valorisation des plantes médicinales a été discuté en Actuellement certaines entités de recherche au sein de l INAT, l INSAT et l IRA, s intéressent à de tels aspects, mais les progrès demeurent limités. Ainsi, la sauvegarde des ces espèces devrait passer par : Une inventorisation précise de celles-ci. Outre des enquêtes ethnobotaniques, il est crucial de: Préciser le statut taxonomique des espèces ; Etablir leurs aires de répartition géographique et écologique et décrire leurs populations (substrat, bioclimat, végétation associée, ). Analyser la diversité phénotypique, biochimique, chimique et moléculaire des populations pour mieux affiner la taxonomie des espèces et détecter des chémotypes intéressants ; Proposer des schémas de conservation in situ ou ex-situ, pour une exploitation durable de la ressource. Les parcs nationaux constituent à cet effet des bons conservatoires pour de nombreuses espèces. La création de jardins botaniques regroupant des espèces vulnérables, pourra contribuer à la conservation ex situ. En outre, la Banque Nationale de Gènes sera en mesure de jouer un rôle primordial dans ce sens, ainsi que pour mettre en place une base de données sur ces espèces. La révision de la réglementation des collectes ; La sensibilisation du public des utilisatuers sur l importance de la conservation; Le renforcement des structures de recherche et de développement dans la branche des plantes médicinales. La formation et l encadrement des promoteurs de projets pour l exploitation de ces espèces. La domestication des espèces qui s y prêtent, après sélection de génotypes performants. F. Culture des plantes médicinales en Tunisie Les espèces aromatiques et médicinales en Tunisie restent très peu cultivées, en dépit de leur diversité spécifique et de leur originalité chémotypique, des encouragements du MARH/APIA et la demande croissante des pays industrialisés. L exploitation repose notamment sur des espèces spontanées (Myrte, armoise blanche, Romarin) et sur très peu d espèces cultivées. Des espèces ont fait l objet d essais expérimentaux (Aloe vera, Camomille Romaine, Bourrache, ) et des cultures sous tunnel (à Gafsa par exemple) se développent lentement. Les superficies consacrées à la culture des PAM sont estimées à 1100 ha, principalement dans les gouvernorats de Nabeul, Kairouan, Sidi Bouzid et Sfax (Tableau 13). La culture des plantes médicinales emploie aux environs de 470 agriculteurs. Il exsite 28 unités de distillation, en particulier dans les régions de Nabeul (6) Sfax (9), Zaghouan (4) et Siliana (4). La culture reste traditionnelle et se limite aux vergers familiaux. 36

42 Un grand potentiel d exploitation des plantes aromatiques et médicinales existe en Tunisie. Il peut contribuer au développement socio-économique d une manière substantielle. En effet, les étendues abritant la flore médicinale dépassent ha au Nord (forêts) et plus de ha au Centre et au Sud (garrigues et steppes). Leur production totale en année favorable peut dépasser 8000 tonnes. Plus de tonnes de fleurs de Bigaradier et plus de tonnes d autres espèces aromatiques et médicinales pourraient être exploitées.tableau 13 : Importance des cultures des plantes médicinales et aromatiques en Tunisie Gouvernorat Superficie (ha) Nombre de producteurs Unités de production Nabeul Sfax Sidi Bouzid Kairouan 166,5 172 Bizerte 34,5 12 Gafsa 13, Monastir 10,55 34 Ariana 4 5 Ben Arous 9,5 2 2 Tozeur 26, Kef Zaghouan Siliana Kasserine Total Source : (DGPA, 2002) Sur un total de 137 espèces, 80 d entre elles pourraient, moyennant des méthodes appropriées de culture et de cueillette, faire l objet de cultures intensives. Des tests de culture et des actions pilotes dans ce sens pourraient amorcer un réel intérêt. Certaines espèces de la flore spontanée (Menthe pouliot, Myrte, Romarin, Thym, Eglantier, Caroubier, Câprier, Bourrache et Laurier sauce) ayant fait l objet de nombreuses investigations chimiques, génétiques et physiologiques, pourraient d ores et déjà faire l objet de cultures intensives. 37

43 Tableau n 14 : Liste des espèces médicinales spontanées rapportées dans la planche photos A 1 : Iris germanica 2 : Marrubium vulgare 3 : Emex spinous 4 : Cynara cardunculus 5 : Silybum marianum 6 : Raphanus raphanistrum 7 : Papaver hybridum 8 : Papaver rhaeas 9 : Adonis dentata 10 : Pancratium maritimum 11 : Asparagus albus 12 : Anthyllis tetraphylla 13 : Fagonia cretica 14 : Erodium circutarium 15 : Lycium intricatum 16 : Eryngium triquetrum 17 : Muscari comosum 18 : Agave americana 19 : Launea quercifolia 20 : Zygophyllum album 21 : Moricandia arvensis 22 : Cleome arabica 23 : Colocynthis vulgaris 24 : Diplotaxis harra 25 : Retama retam ssp. rigidula 26 : Mathiola longipetala 27 : Echiochilon fruticosum 28 : Pituranthos cloranthus 29 : Astragalus armatus 30 : Artemisia campestris 31 : Thymelea hirsuta 32 : Tetragonolobus 33 : Myrtus communis purpureus 34 : Carduncellus pinnatus 35 : Thapsia garganica 36 : Asphodelus microcarpus 37 : Borago officinalis 38 : Euphorbia helioscopia 39 : Cistanche tinctoria 40: Salvia aegyptiaca 41 : Calendula algeriensis 42 : Thymus algeriensis 43 : Centaurea sphaerocephala 44 : Lotus creticus 45 : Anacyclus cyrtolepidioides 46 : Launea residifolia 47 : Hypericum perfoliatum 48 : Juniperus oxycedrus ssp. rufescens 49 : Mentha pulegium 50 : Lavandula stoechas 51 : Teucrium polium 52 : Teucrium alopecurus 53 : Arbutus unedo 54 : Crataegus azarolus 55 : Urtica dioica 56 : Malva sylvestris 57 : Chrysanthemum coronarium 58 : Salvia verbenaca 59 : Reseda alba 60 : Ecbalium elaterium 61 : Crataegus monogyna 62 : Ricinus communis 63 : Beta vulgaris ssp. macrocarpa 64 : Silene tunetana 65 : Arisarum vulgare 66 : Solanum nigrum 67 : Echium plantagineum 68 : Melilotus indica 69 : Anacyclus clavatus 70 : Scorpirus subvillosus 71 : Fumaria agraria 72 : Lupinus hirtus 73 : Scrofularia sp. 74 : Pistacia lentiscus (pied 75 : Prasium majus mâle) 76 : Plantago lagopus 77 : Plantago psillum 78 : Cynoglaussum creticum 79 : Daphne gnidium 80 : Erica multiflora 81 : Cistus monspelensis 82 : Cupressus sempervirens 83 : Cistus salvifolius 84 : Calendula suffruticosa 85 : Anagallis monelli 86 : Phillyrea angustifolia ssp. 87 : Genista tricuspidata media 88 : Smilax aspera 89 : Centaureum pulchellum 90 : Rubus ulmifolius 91 : Smyrnium olusatrum 92 : Scilla peruviana 93 : Erodium malachoides 94 : Laurus nobilis 95 : Gladiolus byzanthinus 96 : Echinops spinosus 97 : Verbascum sinuatum 98 : Pistacia atlantica 99 : Pistacia terebenthus 100 : Lathyrus ochrus 101 : Capsella bursa pastoris 102 : Vicia sativa amphicarpa 103 : Urtica pilulifera 104 : Bryonia dioica 105 : Marrubium alysson 106 : Convolvulus alteoides 107 : Inula viscosa 108 : Rhaponticum acaule 109 : Galactites tomentosa 110 : Oxalis cernua 111 : Asphodelus tenuifolius 112 : Teucrium aureum ssp. 113 : Convolvulus tricolor 114 : Hyoscamus albus flavovirens 115 : Calycotome villosa 116 : Calystegia sepium 117 : Lavandula multifida 118 : Teucrium compactum 119 : Nicotiona glauca 120 : Plantago major 121 : Atractylis gummifera 122 : Asparagus stipularis 123 : Stachys hirta 124 : Ephedra fragilis 125 : Elichrysum stoechas 126 : Allium roseum 127 : Orobanche sp. 128 : Nitraria retusa 129 : Rhus pentaphylla 130 : Ceratonia siliqua 131 : Nigella damascena 132 : Aloe vera 133 : Scorzonera undulata 134 : Paronychia argentea 135 : gynandriris sisyrinchium 136 : Globularia alypum 137 : Urginea maritima 138 : Solanum sodomeum 139 : Tetraclinis articulata 140 : Datura stramonium 141 : Zizyphus lotus 142 : Capparis spinosa ssp. 143 : Periploca laevigata 144 : Colchicum automnale spinosa 145 : Peganum harmala 148 : Ballota hursita 146 : Artemisia campestris 149 : Rosmarinus officinalis 147 : Withania somnifera 150 : Thymus capitatus 151 : Artemisia herba alba 38

44 Planches photos A : Espèces aromatiques et médicinales

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63 Tableau n 15 : Liste de quelques plantes médicinales cultivées (Photos 1 à 25 ci après) 1 : Cynara cardunculus 2 : Cydonia oblonga 3 : Spinacia oleracea 4 : Coriandrum sativum 5 : Mespilus germanica 6 : Ormenis nobilis 7 : Pelargonium roseum 8 : Mentha viridis 9 : Origanum majorana 10 : Olea europea 11 : Apium graveolens 12 : Brassica napus 13 : Ficus carica 14 : Vicia faba 15 : Aloe vera 16 : Salvia officinalis 17 : Carum carvi 18 : Capsicum annum 19 : Juglans regia 20 : Morus alba 21 : Verbena officinalis 22 : Ocimum basilicum 23 : Cuminum cyminum 24 : Foeniculum vulgare 25 : Citrus aurantium Planche photos B : quelques plantes médicinales cultivées

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67 A Espèces toxiques Certaines espèces, à faible ou à forte dose sont toxiques aussi bien pour les humains que pour le bétail. C est le cas de nombreux champignons vénéneux et/ou mortels (amanites), de Ferula communis (Dériès), Nerium oleander (Laurier rose), Peganum harmala (Harmel) A A Flore introduite Flore forestière et semi-forestière Les introductions anciennes pour la diversification des reboisements ou récentes dans les arboreta ( ), répartis à travers le pays selon les ambiances bioclimatiques, intéressent des résineux, des Acacias, des Eucalyptus et d autres feuillus. A. Les résineux Parmi les résineux introduits, on trouve des pins, des Sapins, des Cèdres et des Cyprès. Pour les pins, citons le Pin pignon (Pinus pinea), le Pin brutia (Pinus brutia), le Pin noir de Calabre (Pinus nigra laricio), le Pin noir de Corse (Pinus nigra corsicana), le Pin radiata (Pinus radiata=p. insignis), le Pin des Canaries (Pinus canariensis), le Pin de Coulter (P.coulteri), le Pin ponderosa (P.ponderosa). D autres pins ont été également introduits. C est le cas de P. caribaea, P. jeffreyi, P. taeda, P. terreyana. Les sapins introduits sont le Sapin de Numidie (Abies numidica) et le Sapin de Cilisie (Abies cilicica). Le Cèdre est représenté par deux espèces, le Cèdre de l Atlas (Cedrus atlantica) et le Cèdre de l Himalaya (Cedrus deodora) Les Cyprès comprennent le Cyprès de l Arizona (Cupressus arizonica), le cyprès de l Atlas (C. atlantica), le cyprès de Monterey (C. macrocarpa= C. lambertiana), le Cyprès chauve (Taxodium distichum) et Cupressus lusitanica A l ensemble de ces espèces introduites on peut ajouter aussi Biota orientalis et Araucaria excelsa. B. Les Acacias Les Acacias d introduction, d un grand usage en Tunisie à des fins diverses (reboisements et fixation des dunes, amélioration des parcours, haies vives ) sont : Acacia saligna (= A. cyanophylla), Acacia karoo (= A. eburnea = A. horrida), Acacia salicina et Acacia cyclopis. Les autres espèces introduites d Acacia sont par ordre alphabétique:a. acuminata, A. aneura, A. armata, A. campylacantha, A. dealbata, A. farnesiana, A. ligulata, A. macracantha, A. melanoxylon, A. mollissima, A. pendulata, A. retinoïdes, A. sowdenii, A. stenophylla C. Les Eucalyptus L introduction de certaines espèces du genre Eucalyptus est ancienne. Elle date probablement d avant 1874 pour E. camaldulensis, avant 1900 pour E. viminalis, avant 1910, 1920, 1924, 1927, 1934 pour d autres eeucalyptus (Schoenenberger et al 1971). Quoiqu il en soit, la liste des espèces d Eucalyptus introduites est la suivante : E.accedens, E.agregata E.alba E.albens E.amplifolia, E.angulosa E.astrigens, E.bicostata, E.bicolor, E.blackelyi, E.besistoana, E.botroides, 62

68 E.brevifolia, E.brockwayi, E.caesia, E.calciculitrix E.caleyi, E.calophylla, E.calycogona, E.camaldulensis E.campaspe, E.cinerea, E.citriodora, E.cladocalyx, E.cneorifolia, E.coolabah, E.coriacea, E.cornuta, E.diversicolor, E.diversifolia, E.dumpsa, E.dundasi, E.ebbanoensis E.eugenioïdes, E.exserta, E.falcata, E.fasciculosa, E.facifolia, E.flocktoniae, E.gardneri, E.gigantea, E.globulus, Egonphocephala E.goniocalyx, E.gracilis, E.grandis, E.griffithsii, E.gunnii, E.hemiphloïa, E.intertexta, E.johnstoni, E.kirtoniana, E.kondininensis E.kruseana, E.lansdowneana E.largiflorens, E.lahmannii, E.lesoueffi, E.leucoxylon, E.longicornis, E.longifolia, E.loxofleba, E.macarthuri, E.macrandra, E.macrocarpa, E.macrorhyncha E.maculata, E.maideni, E.marginata, E.melanophloïa E. microcarpa, E.microcorys, E.microtheca, E.milliododra, E.nisophylla, E.nitens, E.obliqua, E.occidentalis, E.odorata, E.oleosa, E.ovata, E.paniculata, E.patellaris, E.pauciflora, E.pellita, E.pilligaensis, E.pimpiniana, E.platypus, E.polyanthemos E.populifolia, E.pulverulenta E.punctata, E.pyriformis, E.reduncavarelata, E.resinifera, E.robusta, E.rubida, E.rudis, E.saligna, E.salmonophloïa E.salubris, E.sargenti, E.setosa, E.sideroxylon, E.smithii, E.spathulata, E.steatei, E.striaticalyx, E.stricklandi, E.tasmanica, E.tereticornis, E.tetraptera, E.torquata, E.transcontinentalis, E.viminalis, E.wabdoo, E.woodwardii, E.woollsiana. D. Autres espèces diverses (y compris les espèces semi-forestières) Plusieurs feuillus exotiques et plusieurs variétés de peupliers euraméricains.ont été introduits en Tunisie. Citons : Argania spinosa, Atriplex nummularia, Atriplex canescens, Brachychiton populneum, Carrya elivaeformis, Castaea vesca, Casuarina cristata, C.cunninghamiana, C. equisetifolia, C. glauca, C. stricta, C. tenuissima, C. torulosa, Elaaeagnus angustifolia, Ficus elastica, Ficus nitida, Ficus altissima, Gledischia triacanthos, Courleyia chiliensis, Juglans nigra, Juglans regia (plusieurs varietés), Carya illinoensis, Castagna sativa, Leptospermum laevigatum, Parkinsonia aculeata, Prosopis dulcis, Prosopis velutina, Robinia pseudoacacia Deux espèces exotiques méritent une mention spéciale pour leurs valeurs environnementale et économique, il s agit de l Arganier (Argania sideroxylon) et du Jojoba (Simmondsia chinensis). Argania sideroxylon (=Argania spinosa) : 63

69 Cette endémique du SW marocain et des îles Canaries, a été introduite en Tunisie par la recherche forestière en et a fait l objet d essais de comportement dans diverses stations écologiques, en particulier au jardin d essai de l INRGREF à Tunis (à l époque INRF), dans certains arboreta (El Hania prés de Sousse et Haj Gacem prés de Sfax) et à Ain Tounine sur les collines de la chaîne des Matmata, non loin de Mareth. Le choix de cette dernière station est du au fait qu elle se trouve à peu prés à la même latititude que l aire naturelle de l espèce et à peu prés dans les mêmes conditions écologiques (aride chaud et proximité de la mer). Si au jardin d essai de l INRGREF, la croissance de l Arganier a eu lieu sans difficulté, il n en est pas de même à Ain Tounine. Jusqu en , la hauteur moyenne des arbustes se situait entre 1 m et 1,5 m. soit une croissance moyenne en hauteur de 5 cm/an. Quelques sujets d Arganier plantés en même temps à la pépinière forestière d Ain Tounine et irrigués avaient à l époque plus de 3 m de haut. En 1997, la hauteur de certains arbustes plantés en sec passait à 2m -2,5m. La plantation est aujourd hui entrée en production. Les fruits, de taille variable, de couleur jaune, virant au noir au fur et à mesure de leur état de maturité, atteignent en général la grosseur d un œuf de pigeon. Le noyau, ingéré par les chèvres, germe facilement (A. El Hamrouni, observations inédites). La comparaison des plantations en sec d Ain Tounine avec celles de la pépinière de la même station qui ont bénéficié d eau d irrigation et avec celles de la station de l INRGREF à Tunis, bénéficiant d une pluviométrie plus importante, montre que l Arganier donnera de bons résultats dans les zones semi-arides et au-delà. L Arganier est une espèce à usages multiples. Son feuillage est très apprécié comme fourrage surtout par les chèvres qui n hésitent pas à grimper sur l arbre. Son bois est utilisé pour le chauffage et la cuisson, son huile pour l alimentation humaine, l industrie des cosmétiques et pharmaceutiques. Simmondsia chinensis : Originaire du SW des Etats Unis et du NW du Mexique (Basse Californie, désert du Sonora), Cette espèce a attiré l attention des chercheurs et des développeurs à la suite des mesures prises pour la protection de la baleine. Le slogan était alors Planter un Jojoba et sauver une baleine. La brève note sur le Jojoba, que la Direction des Forêts a distribuée en 1973, n a retenu à l époque l attention de personne, même pas au niveau d un simple protocole de recherche. Les préoccupations et priorités forestières étaient ailleurs. En 1986, la FAO a initié un projet régional sur le Jojoba dont la Tunisie était partie prenante. Mais ses résultats ne semblent pas avoir débouché sur aucune suite. Ce n est qu à partir de 1992 et grâce à l initiative privée, que la culture du Jojoba a fait ses débuts en Tunisie. Les résultats sont spectaculaires. Outre le fait qu il produit une huile très recherchée sur le marché mondial (industrie des cosmétiques, de l aéronautique et pharmaceutiques), cet arbre à grande longévité (plus d un siècle) par son port buissonneux et planté à forte densité, constitue un excellent protecteur des sols contre l érosion et la désertification. Ses intérêts économiques, sociologiques, écologiques et environnementaux, militent en faveur de l extension de sa culture dans notre pays, sachant qu il est résistant à la sécheresse et à la salure. Mais comme l Arganier, la culture du Jojoba ne peut se concevoir en Tunisie que dans les zones à pluviométrie suffisante ou en irrigué. A Flore pastorale et fourragère Les espèces pastorales et fourragères les plus intéressantes sont parmi les Atriplex : Atriplex nummularia, A.semi-baccata, A. canescens subsp canescens et subsp liniaris, A. amnicola (= A. rhagadioides), A. confertifolia, A.leucoclada. Parmi les autres espèces arbustives, il convient de citer Acacia cyanophylla, Acacia salicina, Gleditschia triacanthos, Cassia stortii, Prosopis juliflora, Prosopis tamarugo, Parmi les herbacées, se trouve Erharta calycina, des variétés de trèfles et des variétés de luzernes annuelles. 64

70 A La flore ornementale Plus de 126 espèces d arbres et d arbustes d ornement sont cultivées en Tunisie. Outre les Acacias et Eucalyptus comme espèces ornementales et/ou d alignement, ont été de même introduites les espèces suivantes citées par Guillochon (1943) et/ou par Krichen (2003) : Acer negundo, Ailanthus glandulosa, Ailanthus vilmoriniana altissima, Albizzia julibrissin, Albizzia lophanta, Amorpha fruticosa, Araucaria excelsa, Bouguinvillea spectabilis, Bougainvillea glabra sanderiana, Bougainvillea lateritia, Bougainvillea crimson lake, Bougainvillea speciosa Brachychiton diversifolium, Brachychiton populneum, Brachychiton acerifolium Broussonetia papyrifera Budleia madagascariensis Cassia corymbosa, Cassia floribunda, Cercis siliquastrum, Cestrum diurnum Cestrum nocturnum Citarexylum dentatum Citarexylum quadriangulare Coulteria tinctoria Cycas revoluta, Datura suaveolens Dracoena draco, Durantia plumieri Eloeagnus angustifolia Evonymus japonicus Ficus loevigata, Ficus alii, Ficus exotica, Ficus capensis, Ficus decora, Ficus macrophylla, Ficus nitida, Ficus rubiginosa Fraxinus americana Gleditschia triacanthos, Gourliea decorticans Grevillea robusta, Gynerium argenteum Hibiscus coccineus Hibiscus mutabilis Hibiscus rosa-sinensis Hibiscus schizopetalu Jacaranda mimosoefolia Jasminum mesnyi Jasminum grandiflorum Jasminum sambac Juniperus sabina, Justicia adhatoda Koelreuteria paniculata Lantana camara Lantana sellowiana Ligustrum sinensis, Lippia asperifolia, Lithroea gilliesi, Lonicera japonica, Maclura aurantiaca, Melaleuca ericoefolia Melea azaderach Meliajaponica, Myoporum insulare, Myoporumparvifolium Myoporumpictum, Parkinsonia aculeata, Passiflora coerulea, Phoenix canariensis, Pittosporum tobira, Pittosporum indulatum Platanus acerifolia, Plombago auriculata, Poinciana gilliesi, Prosopis juliflora Prosopis horridus Pyracantha coccinea, Robinia pseudoacacia, Sapindus utilis, Schinus dependens, Schinus molle, Schinus terebinthifolius, Schotia latifolia, Serja&nia clematidifolia, Sophora japonica, Sophora secundiflora, Tecomaria capensis, Tipuana speciosa, Washingtonia filifera, Wisteria floribunda, Yucca elephantipes, Yucca glorio Beaucoup de ces espèces sont devenues communes en Tunisie et en particulier dans les régions du littoral. D autres restent des sujets uniques. Chatty Yordanka (2002) mentionne des plantes ornementales rares au jardin botanique de l INRAT. Il s agit de Bauhinia purpurea, Bauhinia aculeata, Brachychiton hybride, Brachychiton discolor, Brachychiton grandiflora, Brachychiton galpinii, Firmana simplex, Chorisia speciosa, Chorisia insignis. 65

71 A Arbres à classer en tant que Patrimoine national Certains arbres, éparpillés à travers tout le territoire, méritent ne serait-ce que par leur taille, d être classés comme patrimoine national. Nous en citons quelques exemples mais leur inventaire exhaustif reste à faire. C est le cas de quelques pieds de : Olea europea var oteaster C est un sujet miilinaire (entre 2500 et 3000 ans) situé au village Echraf-El Haouaria prés d un marabout. Ficus elastica : À la place de la monnaie, mosquée d ElFeth et Cité jardin à Tunis. Pistacia atlantica : À l Ariana, à la Cité jardin derrière le Tennis club, au poste forestier de Oued Maâden (subdivision forestière de Ghardimaou), à Réguèb (Sidi Brahim Ezzaahar et route de Mezzouna) et à Déhibat (Chaâbet El Battoum et environs), Cupressus sempervirens f. numidica À Sidi Amer, sur la route de Siliana-Oueslatia. Cupressus sempervirens : À la sortie de Aïn Draham en direction de Jendouba. Ulmus campestris : À Aïn Boussadia (stationde la SONEDE), à la pépinière forestière de la Kessera (arrondissement forestier de Siliana) et au poste forestier de Aïn Oum Jdour (arrondissement forestier de Kasserine). Chamaecyparis lawsoniana : Au poste forestier detamera (subdivision forestière de Séjnène). Cedrus atlantica : À Aïn Draham (maison forestière et jardin du domicile de Saâd Zaghdoud). Eucalyptus camaldulensis : À l angle de la rue Alain Savary et de la rue Saint Augustin ainsi qu à Ben Arous (devant la municipalité) et à Gabès (devant la banque centrale). Ziziphus cf spina-christi : À l oasis de Tozeur (sur le chemin menant au parc zoologique «Le Paradis d Amor»). Ficus macrophylla : Au parc du Belvédère et à l INAT Araucaria excelsa A Nabeul, (émergeant de la jarre) A Les écosystèmes: Structure et dynamique Seront envisagés successivement les écosystèmes forestiers, les écosystèmes steppiques, les écosystèmes littoraux et les zones humides. A Les écosystèmes forestiers Du point de vue occupation des sols les écosystèmes forestiers se répartissent comme suit en 2007 et 1995 (tableau 16) : 66

72 Tableau n 16: Etendue de divers écosystèmes forestiers en 2007 et 1995 (Unité : ha) Formation Chénaies Résineux Acacia sp Eucalyptus Feuillus divers Mélange de résineux et feuillus Maaquis er garrigues Oléastre Tamarix Superficie (ha) Totaux Soit un accroissement de la superficie boisée de 20, 44% Du point de vue diversité biologique on distinguera sans être exhaustif, les espèces majeures des espèces secondaires et des herbacées, tout en signalant les endémiques, les rares et les plus rares d entre elles. A. La diversité des espèces majeures Les espèces importantes des peuplements forestiers aussi bien feuillues que résineuses, autochtones ou introduites sont : a1. Parmi les feuillus : Chêne liège : Quercus suber Chêne zeen : Quercus canariensis Eucalyptus : plusieures espèces, Eucalyptus camaldulensis, E. gonfocephala, E. astringens; E. leucoxylon, E. occidentalis a2. Parmi les résineux Pin maritime : Pinus pinaster subsp renoui Pin d Alep: Pinus halepensis Pin pignon: Pinus pinea Thuya: Tetraclinis articulata Ces espèces forment la strate arborée des forrmations forestières, présentant une hauteur supérieure à 7 m et un taux de recouvrement variable allant de 10% à plus de 75% en foncton des facteurs écologiques qui régissent le milieu (conditions pédoclimatiques, pression anthropique ). Lorsque cette strate est composée de sujets de même âge (et généralement de même hauteur) et d un diamètre proche du diamètre moyen, la formation forestière est qualifiée de futaie régulière et la forêt est dite équiènne. Les plus belles futaies sont constituées par des peuplements naturels de zeen, de chêne liège, de pin maritimeet de pin d Alep. Les futaies issues de reboisement sont celles d Eucalyptus, de pin maritime et de pin pignon, de pin d Alep. Si les sujets sont d âge différent, la formation est une futaie irrégulière ou futaie jardinée. Au sein de la strate arborée peuvent se rencontrer des espèces endémiques, des espèces rares à très rares. C est notamment le cas des principaux taxons suivants : Chêne afares : Quercus afares (trés rare) L Erable de Montpellier : Acer monspessulanum (trés rare) Le Cyprès de Makthar : Cupressus sempervirens f. numidica (trés rare) 67

73 L Orme champêtre : Ulmus campestris (rare) Le Pistachier de l Atlas : Pistacia atlantica (rare) Le Pistachier térébinthe : Pistacia terebinthus (rare) Caroubier : Ceratonia siliqua (rare) B. La diversité des espèces secondaires De hauteur supérieure à 1m et inférieure à 7 m. ces espèces forment le sous-bois de la forêt et constituent la strate arbustive... Parmi elles, il convient de citer : Le chêne vert : Quercus ilex subsp ballota Le chêne kermès : Quercus coccifera Le Genévrier rouge : Juniperus phoenicea Le Cade : Juniperus oxycedrus subsp oxycedrus et subsp macrocarpa L Aubépine : Crataegus azarolus, C. laciniata Le Sumac : Rhus tripartita Le Périploque : Periploca angudtifolia Le Rétam à fruit rond: Retama sphaerocarpa Le Lentisque : Pistacia lentiscus Le Myrte : Myrtus communis Le Cytise à trois fleurs : Cytisus villosus L Arbousier : Arbutus unedo La Bruyère arborescente : Erica arborea La Bruyère à balai : Erica scoparia La Bruyère multiflore : Erica multiflora Le Filaria : Phillyrea latifolia Les Rhamnus : Rhamus alaternus, R. lycioides subsp borgiae, subsp oleoides et subsp velutina, Le Calicotome: Calicotome villosa et Calicotome infesta subsp intermedia Le Genêt d Espagne: Spartium junceum Les Rosiers : Rosa obtisifolia, R. pouzinii, R. sempervirens, R. sicula, R. micrantha, R. moschata, R. stylosa Comme espèces très rares ou rares de cette strate on peut citer à titre d exemple : Le Houx : Ilex aquifolium (très rare) Le Cotoneaster : Cotoneaster racemiflora (très rare) Le Sorbier : Sorbus umbellata (très rare) Le Rhamnus : Rhamnus frangula (très rare), Le Chataignier : Castania sativa (très rare) Le Laurier sauce : Laurus nobilis (très rare) Le baguenaudier : Colutea atlantica (rare) Le Rosier : Rosa agrestis (rare) Le Cytise de Montpellier : Genista monspessulana (= Cytisus monspessulanus) (rare) 68

74 C. La diversité des arbrisseaux, sous-arbrisseaux et des herbacées Les arbrisseaux, sous-arbrisseaux et les herbacées forment la troisième strate ou strate basse. Leur taille est inférieure à 1 m. c1. Parmi les arbrisseaux on peut citer : Le Romarin : Rosmarinus officinalis et R. officinalis var troglodytarum (endémique tuniso-libyenne (rare). La Globulaire : Globularia alypum Les Cistes : Cistus creticus subsp eriocephalus, C. salviifolius, C.monspeliensis, C. clusii, C. crispus (rare). Les genets : Genista cinerea subsp speciosa, Genista microcephala L herissonnette : Erinacea anthyllis L Astragale épineuse de Numidie : Astragalus numidicus La Buplèvre épineuse : Bupleurum spinosum, La Passerine : Thymelaea tartonraira (rare) L Armoise : Artemisia atlantica (trés rare) c2. Parmi les herbacées très rares, il y a lieu de citer : Myosotis stricta, Sambucus nigra, Stachys duriaei, Valerianella puberula, Ziziphora capitata, Valerianella pumila, Galium pusillum, Valerianella chlorodonta, Galium verticilllatum, Onopordum acaulon (TR), Scabiosa crenata, Serratula pinnatifida, c3. Parmi les rares se distinguent : Spergula pentandra, Arenaria grandiflora, Buffonia tenuifolia, Silene conica, Silene cerastioides, Silene atlantica, Delphinium balansae, Ranu_nculus falcatus subsp falcatus, Leontice leontopetalum, Hypecoum duriae, Succowia balearica, Biscutella didyma subsp lyrata, Draba hispanica, Arabis verna, Reseda lutea, Trigonella gladiata, Trifolium striatum, Trifolium tunetanum, Hippocrepis humile var fontanesii, Vicia tetrasperma, Geranium pyrenaicum, Erodium asplenioides, Helianthemum helianthemoides, Viola odorata, Helosciadium nodiflorum, Ammoides verticillata, Selinopsis montana, Seseli nanum, Asclepias fruticosa, Stachys phlomoides Cleonia lusitanica, Hyoscyamus niger, Plantago tunetana, Putoria calabrica, Knautia arvensis, Tragopogon porrifolius subsp australis, Taraxacum microcephalum Launaea lanifera, Lactuca viminea Circium vulgare subsp silvaticum, Carthamus calvus, Cichorium endivia subsp divaricatum, Scorzonera laciniata subsp laciniata, Ephedra major, Potamogeton lucens, Phalaris paradoxa, Stipa lagascae, Stipa barbata, Stipa fontanaesii, Alopecurus pratensis, Phleum phleoides, Corynophorus divaricatus, Helictotricum cincinnatum, Bromus squarrosus, Psilirus incurvus, Agropyron ouata subsp triaristita, 69

75 Carex hordeistichos, Bellavalia ciliata, D. La diversité des lianes Ophrys atlantica, Ophrys cornuta Au niveau de la strate arbustive et dans les ripisylves, s infiltrent et s accrochent quelques lianes et plantes sarmenteuses telles que : Hedera helix, Smilax aspera, Tamus communis, Clematis flammula, Clematis cirrhosa, Ephedra altissima, Ephedra major, Bryonia dioica, E. La diversité des espèces de la ripisylve Aulne glutineux : Alnus glutinosa (rare) Convolvulus althaeoides Vitis vinifera subsp sylvestris, Rubus ulmifoliu Saules : Salix alba subsp alba et subsp vitellina, S. pedicellata, S. atrocinerea, S. purpurea, S. triandra (très rares) Le Mérisier : Prunus avium (trés rare) Le Frêne : Fraxinus oxyphylla (très rare) Les peupliers : Populus alba et P. nigra (rares) F. La diversité des espèces rupicoles Parmi les espèces liées aux rochers on peut citer : Les Saxifragues : Saxifraga bulbifera, S. dichotoma (rare), S. tridactylides Le nombril de Venus : Umbellicus horizontalis subsp horizontalis et subsp intermedius, U. rupestris. Les Sedum : Sedum album, S. dasyphyllum subsp dasyphyllum et subsp glanduliferum, S. coeruleum, S. cepaea, S. caespitosum, S. amplexicaule subsp amplexicaule, S. sediforme, S. rubens, S. pubescens, S. gypsicola, S. stellatum, S. tuberosum. G. La diversité des Fougères Elles sont liées soit à l humidité de la ripisylve, soit à celle des rochers. On peut y rencontrer : g1. Les Asplenium : Asplenium ceterach, A. trichomanes subsp quadrivalens, A. onopteris, A. adiantum nigrum, A. sagittatum, A. scolopendrium, A. petrarchae. g2. Les Cheilanthes: Cheilanthes pteridioides, Ch. acrostica, Ch. guanchica, Ch. vellea. g3. Les diverses : Phyllitis hemionitis, Dryopteris villarsii, Polystichum aculeatum, Pteridium aquilinum, Osmunda regalis, Adiantum capellis veneris, Anogramma leptophylla, Pteris vittata, Polypodium cambricum, Athyrium filix-femina, Cystoperis fragilis. La structure équilibrée d une futaie régulière est représentée par une courbe de fréquences sous forme d exponentielle négative où les catégories d arbres les plus jeunes sont plus fréquentes par unité de surface que les catégories d arbres les plus vieux. Cette structure idéale montre que la régénération naturelle des peuplements dans les conditions normales n est pas entravée, traduisant une dynamique progressive de l ensemble de l écosystème. Ceci est nettement visible dans les forêts de 70

76 pin d Alep, particulièrement en l absence de toute pression anthropozoogène tel que le pacage, défavorable à l installation et destructeur des jeuues semis. Il n en est pas de même pour le chêne liège et le chêne zeen dont la strate arborée possède plus de vieux arbres que de jeunes, présentant ainsi une structuree déséquilibrée due à un blocage de leur régénénration naturelle. Ce blocage résulte de la conjugaison de facteurs anthropiques et pédoclimatiques défavorables (pacage, attaques d insectes, hydromorphie, sécheresse ). Touetfois en dépit de la déficience de leur régénération naturelle, ces chénaies ont toujours la possibilité de se renouveler par rejets de souche dans les parcelles exploitées et continuer ainsi à jouer leur rôle biologique, écologique et économique, permettant à l écosystème de fonctionner et d évoluer localement dans le sens positif. Cette faculté de rejeter de souche voire de drageonner, est commune à plusieures essences forestières. C est le cas par exemple des Acacias, des Eucalyptus, du Sumac ou, du chêne vert ou du thuya. Grace à ce mode de régénération mais aussi au moyen de semis naturel que cette dernière essence a pu se maintenir depuis le Secondaire. Certes son aire s est considérablement étriquée en Tunisie et dans le bassin de la Méditerranée mais l espèce continue à se maintenir même sur des sols ingrats. Chez plusieures essences forestières l emission de rejets de souche est favorisée par le passage du feu. Il convient de citer à ce propos la rapidité de la cicatrisation de la végétation au Boukornine après l incendie de 1998 (El Hamrouni, El Hamrouni et Zarrouk, inédit). Tableau n 17 : Fréquence des espèces en milieu incendié Espèces Fréquence (%) 6 mois après 22 mois après Tetraclinis articulata 0,4 13,88 Pistacia lentiscus 1 1 Cistus creticus subsp mauritanicus 0,2 2,59 Erica multiflora 0,8 4,07 Calicotome infesta subsp infesta 0,4 1,66 Ampelodesma mauritanica 6,6 10,74 Sol nu 73,6 12,03 Arbutus unedo 0,2 1,48 Phillyrea latifolia 2,4 6,48 Asparagus albus 2,4 2,40 Brachypodium retusum 11,8 16,66 Hedysarum spinosissimum 0,2 20,18 Genista cinerea - 1,85 Rosmarinus officinalis - 0,18 Cistus monspeliensis - 3,33 Bupleurum balansae - 0,55 Ebenus pinnata - 0,18 Coronilla juncea - 0,74 Comparant par la méthode des points quadrats la composition botanique et la fréquence des espèces 6 et 23 mois après le passage du feu, l évolution progressive de la couverture végétale apparaît comme l indique le tableau 17 ci-dessus. En moins d une année et demie, si la fréquence du Lentique et de l Asperge blanc n a pas bougé, celle du Thuya en arrondissant, a été multipliée par 35, du Sulla épineux par 20, du Ciste villeux par 13, de l Arbousier par 7, de la Bruyère multiflore par 5, du Filaire par 2,5. En même temps, la fréquence des espaces vides a diminué 16 fois de son importance. Il convient de faire remarquer que les rejets du Thuya ont aujourd hui une hauteur moyenne supérieure à 2m. Ce tableau montre en outre 23 mois après l incendie, la présence du Genêt cendré, du Romarin et du Ciste de Montpellier parmi les arbrisseaux ainsi que la Buplèvre de Balanse, la Coronille jaune 71

77 et l Ebenette pennée parmi les herbacées, avec de faibles fréquences dont se distingue celle du Ciste de Montpellier. L écosystème Thuya et les autres écosystèmes forestiers sont dotés d une résilience qui leur permet de se renouveler même dans les conditions les plus difficiles à condition de ne pas entraver leur évolution par des interventions et actions intempestives On a souvent constaté que la régénération par semis naturel est aléatoire. Devant la faiblesse ou l absence d une telle régénération naturelle et en vue d améliorer la qualité des semences des principales essences forestières, l administration des forêts a été amenée à procéder à un choix de stations, de peuplements et «d arbres plus» en tant que ressources génétiques afin d obtenir des semences forestières de qualité susceptibles de donner des sujets génétiquement sélectionnés. L importance des superficies retenues dans les arrondissements forestiers pour le chêne liège, le pin pignon et le pin d Alep est la suivante (tableau 18): Tableau n 18 : Superficie des stations de récolte de semences forestières Arrodissement Chêne (ha) liège Pin pignon (ha) Pin d Alep (ha) Jendouba 140 Aïn Draham Beja Nabeul 49 Bizerte El Kef 220 Kasserine 196 Siliana 130 Zaghouan 123 Totaux Source : T. Jalel 2003 : Identification des peuplements semenciers de chêne liège et de pin pignon ; 2004 : IIdentification des peuplements semencies du pin d Alep. DGF- Projet de gestion intégrée des forêtsts-p20. L autre action retenue par la Direction Générale des forêts concerne l écosystème chêne liège en le faisant bénéficier d une stratégie de développement à travers quatre projets territoriaux intégrés de développement durable. Les subéraies concernées sont celles de Tabarka, de Nefza, de Sejnène, de Ghardimaou et Fernana. L objectif vise une meilleure conservation, une meilleure gestion participative durable des ressources (réhabilitationet et rajeunissement des peuplements, protection et valorisation de la biodiversité) et une amélioration de la situation économique des usagers forestiers. Une telle stratégie permettra à cet écosystème d évoluer encore plus favorablement. A l instar de cette dernière action, il serait intéressant de se préoccuper des écosystèmes forestiers déja fragilisés à l extrême et menacés de disparition tels que le Cyprès de Makthar, le Genévrier rouge, le Pistachier de l Atlas, le Caroubier, le chêne liège dans les stations en dehors de la Kroumirie et des Mogods. Le Cyprès de Makthar, écosystème très localisé en Tunisie, mérite une attention particulière. Au début du siècle dernier, on l avait repéré dans 5 stations, aujourd hui ce Cyprés ne se retrouve plus que dans 3 endroits ; à Bouebdellah (versant NE du plateau de la Kessera), Sidi Amer (versant Ouest du Serj) et à Fam El Afrit (sur Jebel Satour dans sa partie Est). La station de Bouebdellah, sceindée en 2 sous-stations, souffre de coupes d arbres, d émondage, de surpâturage et d érosion des sols. A Fam El Afrit, le sol a cédé la place à la dalle calcaire toute nue. Dans deux de ces stations le Cyprès continue à fructifier. A Bouebdella mais surtout à Sidi Amer que l on constate la présence de semis naturels. La hauteur des semis va de 2 cm à plus de 2 m (K. El Hamrouni Aschi, communication orale). Malgré toutes les vicissitudes dont il est l objet, l écosystème continue à fonctionner et pourrait évoluer normalement s il jouissait d une protection efficace contre les riverains et leur bétail. 72

78 S il est déjà envisagé de créer une réserve naturelle à Bouebdellah et que la station de Sidi Amer soit comprise dans l extension de la zone de protection intégrale de Jebel Serj comme le prévoit le projet FIDA de Siliana, il est impératif d ériger Fam El Afrit en aire protégée sous la responsabilité de l arrondissement forestier de Kairouan et le contrôle directe de la subdivision forestière d Oueslatia. Une telle mesure serait de nature à empecher la disparition d une partie de ce rare et précieux écosystème tunisien. Le Genévrier rouge qui constituait une formation forestière arborée sur les versants sud de la dorsale et des monts de Mellègue et de Téboursouk, n est plus représenté aujourd hui que par des formations arbustives du coté de Sakiet Sidi Youssef, à Jebel Mghilla, aux Matmatas et dans quelques endroits secondaires. Cette espèce ravagée par des coupes (illicites) en vue d extraire son goudron, trés prisé par la population, continue à fructifier sous sa forme arbustive et mérite qu on s y intéresse pour sa valeur économique, environnementale et phytoterapeuthique. Le Pistachier de l Atlas existe sous forme de petits bosquets mais surtout en individus isolés du Nord au Sud du pays. On le retrouve en Kroumirie, sur la Dorsale, dans le Golfe de Tunis (Ariana, Citée El Ghazala, Tunis Citée jardin), Régueb, Déhibat (Chaâbet El Battoum, El Margueb). Cet arbre magnifique dont la circoférence du tronc peut dépasser 3 m est à usages multiples [porte-greffe pour le Pistachier (Pistacia vera), fourrage et ombrage pour les animaux, embellissement des paysages.]. Son introduction dans les programmes de multiplication et de reboisement s avère indispensable pour la réhabilitation de son écosystème. Le caroubier est dans la même situation que le Pistachier de l Atlas. Présent en Kroumirie et dans les forêts de Pin d Alep sous forme d individus isolés ou sous forme de bosquets où il se rarefie considérablement. On le retrouve dans les jardins privés en particulier au Cap Bon, dans la région sfaxienne et dans le Kairouannais. Ses fruits sont prisés par la population et ses graines sont trés demandées sur le marché international. Son rôle environnemental par ailleurs est important. Pour tous ses intérêts il est recommandé de s en occuper. En dehors de son aire naturelle, le chêne liège occupe quelques stations dont les principales sont Jebel Sidi Zid, Jebel Bouchoucha, Jebel Abderrahman, Jebel Serj. Si ces stations sont déjà envisagées comme réserves naturelles pour la protection et la conservation de leur biodiversité, il n en demeurre pas moins nécessaire de suivre leur évolution et leur dynamique à travers leur régénération naturelle et/ou assistée. I. Productivité et état sanitaire des écosystèmes forestiers Pour l ensemble des forêts tunisiennes l accroissement annuel en bois a été de 0,63 m3/ha/an (IFN 1995). Un tel accroissement autorise l exploitation d un volume potentiel de bois d environ m3 de bois par an. Le volume de bois réellement exploité est en dessous de 50% de ce potentiel. Du point de vue de l état sanitaire, les chénaies et les pinèdes sont sujettes à des attaques d insectes et de champignons. La subéraie est affectée par Limantria dispar lui faisant perdre momentanément les feuilles de ses arbres et le pin d Alep par la chenille processionnaire lui causant une perte provisoire de ses aiguilles, sans pour autant provoquer de deséquilibres physiologiques majeurs. De son coté Phoracanta semi-punctata attaque les Eucalyptus. La Direction Générale des Forêts estime que ha de forêts de résineux, le pin d Alep en particulier et ha de forêts de chênes, sont respectivement attaqués chaque année par les insectes et les champignons. Les méthodes de lutte contre ces parasites sont à la fois mécaniques (échenillage, arbres pièges) et biologiques (pulvérisation de Bacillus thuringiensis). Toutefois la superficie annuelle moyenne traitée entre 1992 et 2001 a été de 8423 ha soit 19% de la surface atteinte (Ameur Mokhtar 2002). 73

79 J. Indicateurs de la biodiversité forestière Six (6) critères et 87 indicateurs de gestion durable ont été retenus à partir de 2002 pour les forêts tunisiennes dont certains permettent d apprécier l état de la biodiversité des milieux forestiers. Ces indicateurs sont : Etendue des espaces forestiers Etendue des formations forestières Etendue des surfaces steppiques Taux du couvert forestier Conservation de la biodiversité Superficie des zones humides. Superficie reboisée Superficie et nombre de parcs nationaux Superficie et nombre de réserves naturelles Pourcentage des superficies des aires protégées par rapport à l étendue forestière du pays. Nombre de plants produits en pépinières Prévention et lutte contre les pressions éventuelles s exerçant sur les forêts Superficie forestière incendiée et nombre d incendies Pourcentage de superficie traitée contre les ravageurs par rapport à la surface atteinte Superficie des dunes fixées Aspects de production et de protection Les ressources forestières Pourcentage de production de bois de trituration par rapport au volume total Nombre de produits forestiers non ligneux vendus Production des parcours forestiers Rôle socio-économique des forêts Valeur des produits ligneux, non ligneux et des menus produits Constitution de GFIC et GDA Aspects institutionnels et juridiques La recherche scientifique en milieux forestier et pastoral. A Les écosystèmes steppiques Faisant suite aux zones forestières, les zones steppiques couvrent d importantes superficies en Tunisie centro-méridionale où elles se partagent en hautes steppes, basses steppes et steppes désertiques. Du point de vue floristique, l ensemble des territoires steppiques comprend 1275 espèces réparties en 526 genres et 84 familles (Le Houérou, 1959). La partie saharienne possède 480 espèces appartenant aux principales familles suivantes (tableau 19): 74

80 Tableau n 19 : Familles et espèces de la partie saharienne de Tunisie Familles Nombre Familles Nombre d espèces/famille d espèces/famille Asteracées 172 Lamiacées 37 Fabacées 145 Liliacées 36 Poacées 131 Scrophulariacées 31 Brassicacées 74 Cistacées 25 Caryophyllacées 61 Euphorbiacées 23 Apiacées 55 Rubiacées 21 Chénopodiacées 48 Polygonacées 19 Borraginacées 37 Géraniacées 14 Les genres les plus riches en espèces sont représentés dans le tableau 20 ci-après. Genres Astragalus Helianthemum Silene Linaria Euphorbia Centaurea Ononis Erodium Galium Medicago Plantago Bromus Stipagrostis Source: Le Houérou 1959 Tableau n 20 : Richesse des genres en espèces Nombre Genres Nombre d espèces/genre d espèces/genre 21 Rumex Trifolium Convolvulus Atriplex 9 18 Cyperus 8 16 Orobanche 8 15 Salsola 8 12 Teucrium 8 12 Vicia 7 12 Atractylis Limonium 7 10 Eryngium Dans les zones steppiques l endémisme typiquement tunisien est représenté par des espèces déjà citées comme Onopordon espinae, Anarrhinum brevifolium, Limonium tunetanum, Teucrium alopecurus. L endémisme régional, plus riche, est représenté par plusieurs taxons également cités plus haut. Mentionnons cependant quelques uns d entre eux : Sporobolus tourneuxii, Calligonum arich, Calligonum calvescens, Galium olivetorum, Scabiosa thysdrusiana, launaea quercifolia, Asphodelus viscidulus, Hammada schmittiana, Anabasis articulata,, Henophyton deserti, Coris mpnspeliensis subsp syrtica. Par ailleurs les études palynologiques effectuées dans les contrées steppiques ( Leroy-Gourhan 1958, Van Campo 1959, Van Campo et Coque 1960, A. Brun 1979, Coudet-Gaussen et al. 1983) ont mis en évidence l existence de pollens de Cèdre, de chêne vert et de Cyprés de Tassili entre les Matamatas et l Atlas tunisien, espèces qui auraient pu faire partie du paysage végétal de la Tunisie du Sud. Sur la chaine atlasique, l extinction du Pin d Alep est un phénomène récent. Cette espèce a été vue à Jebel Orbata pour la dernière fois en 1979 et son cortège floristique est encore visible à Jebel Bou Ramli (El Hamrouni, inédit). A. Les hautes steppes Elles sont dominées par les nappes alfatières qui s étendent sur ha (S. Bacha et al 2007) dont l état est traduit par la diminution moyenne de la densité des touffes, de leur hauteur et de leur diamètre (tableau 21). 75

81 Tableau n 21 : Etat des nappes alfatières Etat des Touffes Etat antérieur Etat récent Hauteur des touffes (cm) 25 à à 30 Diamètre des touffes (cm) 25 à à 30 Densité des touffes Productivité (Qx/ha/an 4,5 3,4 Source : El Hamrouni et Kraiem 2004 Selon les PV d aménagement des nappes alfatières préparés au cours de la période , la productivité potentielle moyenne des différents types de nappes alfatières était de 4,5 Qx/ha/an (SCET 1978). Des sondages effectués sur le terrain ont donné des rendements de 3,4 Qx/ha/an (El Hamrouni et Kraiem, 2004). Ce résultat ne s éloigne pas des chiffres des chercheurs de l INRGEF, obtenus sur diverses nappes du gouvernorat de Kasserine. Tableau n 22: Evolution du tonnage moyen d alfa vert récolté au cours des 6 dernières décennies Décennie 1945/ / / / / /2004 Tonnage annuel Source : El Hamrouni et Kraiem 2004 (Unité : Tonne). B. Les basses steppes Les basses steppes se distinguent surtout par la présence d une formation forestière subtropicale relictuelle d Acacia tortilis, par celle de la steppe à Rhanterium, de la steppe à Armoise blanche et par la présence de plusieurs sebkhats, réparties ça et là sur l ensemble de la région. Hormis la formation protégée de gommiers, les autres steppes constituent les parcours traditionnels des dromadaires et des petits ruminants. La diversité floristique des basses steppes est représentée par les taxons suivants (tableau 23): 76

82 Tableau n 23: Diversité floristique des basses steppes Type de steppe Statut des taxons Forêt-steppe à Acacia Remarquables tortilis Acacia tortilis subsp radiana, Periploca angustifolia, Stipa Chaîne atlasique et chaine tenacissima, Rhus tripartita, des Matmatas Rares Pistacia atlantica, Juniperus oxycedrus subsp oxycedrus, Digitaria nodosa, Menacés Pistacia atlantica, Juniperus phoenicea, Cenchrus ciliaris; Steppe à Rhanterium Remarquables Rhanterium suaveolens, Stipa lagascae, Salsola vermiculata, Polygonum équisetiforme, Artemisia campestris, Deverra tortuosus, Deverra denudata. Menacés Helianthemum sessiliflorum, Stipa lagascae, Argyrolobium uniflorum Steppe à Armoise blanche Rares et menacés Rhus tripartita, Periploca angustifolia. Steppe à halophites Remarquables Limoniastrum guyonianum, Nitraria retusa, Atriplex halimus, Arthrocnemum indicum, Halocnemum strobilaceum, Salsola vermiculata, Salicornia arabica,zygophyllum album. Rares Limonium tunetanum. Menacés Atriplex mollis. C. Les steppes désertiques Elles colonisent soit les dunes de sable continentales, soit les regs pierreux et les buttes désertiques, soit les dépressions sahariennes salées. Comme les précédentes, leur vocation est pastorale. Les principales steppes sont celles à Retama raetam (Rtem) sur les dunes, à Anthyllis henoniana (Ghezdir) sur les regs, à Haloxylon schmittianum (Baguèl) sur limon encroûté, à Traganum nudatum (Dhomrane) dans les dépressions. Elles se distinguent par les aspects floristiques résumés dans le tableau 24 ci-après. Type de steppe à Rtem à Ghezdir à Baguèl à Dhomrane Tableau n 24: Types de steppes désertiques Statut des taxons Remarquables Retama raetam subsp raetam, Euphorbia guyoniana, Stipagrostis pungens, Helianthemum brachypodum, Henophyton deserti. Rares Calligonum azel, Calligonum arich, Calligonum calvescens, Cenchrus ciliaris, Spartidum sahara, Ephedra alata subsp. alenda, Echiochilon fruticosum, Reseda arabica, Astragalus gomboeformis. Menacés Argyrolobium uniflorum, Astragalus gombiformis, Savignya parviflora, Remarquables Anthyllis henoniana, Gymnocarpos decander, Helianthemum kahiricum. Rares Artemisia inculta, Fagonia microphylla, Astragalus gomboeformis. Menacés Rhus tripartita, Periploca angustifolia, Remarquables Haloxylon schmittianun, Haloxylon scoparium. Remarquables Traganum nudatum, Anabasis articulata, Zygophyllum album, Limoniastrum guyonianum, Nitraria retusa, Atriplex mollis. Rares Frankenia pulverulenta, Aeluropus littoralis, Anarrhinum brevifolium. 77

83 Compte tenu des conditions climatiques et édaphiques difficiles, le climax des steppes désertiques évoluerait très lentement soit vers une pseudo-steppe à nanophanérophytes dans le cas des formations à Retam et Calligonum (formations d erg), soit vers des steppes à chaméphytes dans le cas des autres formations (formations de reg, formations halophiles). A Les écosystèmes littoraux Les différents écosystèmes littoraux sont représentés par le cordon des dunes maritmes et par des côtes rocheuses et à falaises. A. Le littoral septentrional Il est formé de falaises rocheuses (aiguilles de Tabarka, Cap Négro, Cap Serrat, Cap Zebib, Cap blanc,) et de dunes maritimes (dunes de Mekna, de Béchateur, de Rimel ). Sur les rochers maritimes, la biodiversité végétale est perçue par les espèces suivantes : Crithmum maritimum, Asteriscus maritimus, Inula crithmoides, Sonchus asper, Senecio leucanthemifolius, Limonium gougetianum, Limonium spathulatum, Limonium virgatum, Lotus cytisoides, Anthemis maritimus, Plantago machrorrhiza. Sur les falaises abruptes on y trouve Anthyllis barba jovis (élément très rare en Tunisie), Artemisia arborescens et Elichrysum stoechas auxquels s associent les halo-hygro-nitrophiles tels Samolus valerandi, Halocnemum strobilaceum, Hordeum marinum. Sur les falaises gréseuses de l Oligocène et les grès calcaires du Quaternaire, la présence d espèces reflétant la xericité du milieu et la perturbation anthropique est remarquable. Parmi ces espèces il convient de citer : Bromus rubens, Brachypodium distachyon, Vulpia geniculata, Lobularia maritima. Selon leur degré de fixation, les dunes maritimes dont la formation est favorisée par la fréquence des vents du Nord-Ouest auxquels est exposée la côte et par l existence de plages sabloneuses (Mzaraâ, Sidi Mechreg..) sont relativement stabilisées par la végétation naturelle qui les couvre, Cette végétation est à la fois herbacée (Ammophilla arenaria, Medicago marina, Eryngium maritimum.) et ligneuse (Quercus coccifera, Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa, Juniperus phoenicea, ). Des plantations d Acacia, d Eucalyptus, de pin pignon et de pin maritime à forte densité, renforcent une telle stabilisation. B. Le littoral du Cap Bon b1. Les côtes Nord-Ouest et Est Comme la côte du corail, la côte nord et nord-est de la péninsule du Cap Bon se caractérise par des zones rocheuses (Korbous, Port Prince, Ras Eddark) et par des zones dunaires. La biodiversité floristique dunaire de cette côte, entre Oued El Abid et Sidi Daoud, aussi bien spontanée qu introduite, est la même que celles des dunes de la côte du corail Cette même végétation se retrouve, en partie fragmentée par des champs de cultures et des maisons d habitation, entre Jebel El Haouaria et la ville de Kélibia. Les endémiques, les espèces rares et les menacées le long de cette côte, sont indiquées dans le tableau 25 ci-après : 78

84 Tableau n 25: Diversité floristique des côtes Ouest et Estdu cap Bon. Statut des espèces Espèces Endémiques Scabiosa farinosa, Dianthus rupicola var hermaensis, Brassica cretica subsp atlantica Calendula monardi. Rares Anthyllis barba jovis, Lavatera maritima var typica, Erodium munbianum, Hypericum tomentosum eu-tomentosum, Agrostemum githago, Astragalus caprinus var lanagirus, Ephedra altissima, Ceratonia siliqua, Myrtus communis, Centaurea cineraria var gymnocarpa subvar papposa, Silene sedoides, Silene villosa, Coronilla repanda, Lathyrus annuus, Lathyrus cicera, Plantago coronopus subsp purpurescens, Vicia disperma, Succovia balearica, Orchis longicornis, Orchis papilionacea. Menacées Chamaerops humilis, Asparagus acutifolius. Cistus crispus. Caractéristiques de Quercus coccifera (forme arborée), Populus alba, Rosa canina, Salix pedicellata. la ripisylve Source: Les menaces sont à craindre surtout dans les zones d estivage (plages de Sidi Raïs, Port Prince, Dar Allouch, Kerkouane ) et à Jebel El Haouaria où sévit particulièrement un surpâturage nuisible à la perennité de l écosystème. b2. La côte Sud-Est Cette côte est caractérisée par la présence de lagunes derrière le cordon littoral. L écosystème lagunaire pour sa partie floristique est organisé en ceintures périphériques dont certaines espèces, objet du tableau 26 ci-après, sont dominantes, d autres rares ou vulnérables : Tableau n 26: Diversité floristique de la côte Sud-Est du Cap Bon Statut des espèces Espèces Dominantes Juncus maritimus, Salicornia arabica, où certaines espèces possèdent, Limonium densiflorum, Suaeda maritima, Plantago crassifolia, Beta vulgaris subsp maritima, Arthrocnemum indicum, Suaeda mollis, Frankenia pulverulenta Rares Elatine hydropiper var pedunculata, Obione portulacoides, Limoniastrum monopetalum, Limonium densiflorum. jugées vulnérables Joncus sp., Fragmites communis, Arundo donax Source : A. El Hamrouni in Diversité biologique du Cap Bon APAL 2006 C. Le littoral oriental c1. Le golfe de Hammamet et le Sahel Le système dunaire de cette partie est relativement étroit. On y rencontre Ammophila arenaria sur les dunes vives, Medicago marina et Ononis vaginalis sur les dunes plus ou moins fixées où existe une nappe phréatique saumâtre inférieure à 2 m de profondeur, Imperata cylindrica et Ononis natrix subsp angustifolia sur sable grossier surmontant une nappe phréatique peu salée de 2 à 3 m de profondeur (MEAT-Medien 1997). La végétation halophile des Sébkhats de Monastir, de Moknine, de Mahdia, très stable du point de vue composition spécifique et structure, est également caractéristique de cette côte. En fait, sebkhats et lagunes constituent un chapelet tout le long de la côte orientale jusqu à la frontière tunisolibyenne. c2. Le golfe de Gabès Au golfe de Gabès, 147 espèces végétales spontanées, appartenant à diverses familles, ont été inventoriées (CDCGE 2008).Elles appartiennent dans diverses proportions aux familles suivantes : Astéracées (=Composées) :17% ; Fabacées (= Papillionacées) : 14,6% Poacées (= Graminées) : 12% ; Chénopodiacées : 7,5% ; Brassicacées (=Crucifères) : 7% Lamiacées (=Labiées) : 7% ; Plantaginacées : 4,5% ; Cistacées : 4% ; Apiacées (= Ombellifères): 3,5% ; Liliacées : 3,5% ; Autres familles : 18% 79

85 Parmi l ensemble des taxons, 6 sont paléotropicaux : Cenchrus ciliaris, Pennisetum elatum, Pennisetum setaceum, Hyparrhenia hirta, Tricholaena teneriffae, Digitaria commutata. On y note également la présence de 13 endémiques qui font l objet du tableau 27 ci-après. Tableau n 27: Diversité de l endémisme floristique du Golfe de Gabès Territoire d endémisme Taxon Endémiques tunisiens Marrubium aechersonii, Endémiques tuniso-libyens Teucrium alopecurus, Endémiques N. Africains Rhanterium suavelens, Diplotaxis simplex, Allium roseum. Endémiques sahariens Anacyclus syrtolepidioides. Source : Consulting en Développement Communautaire et en Gestion d Entreprise (CDCGE): 2008 A Les écosystèmes insulaires Seront envisagés successivement les écosystèmes des archipels et îles situés en face de la côte septentrionale et ceux de la côte orientale. A. Les archipels et les îles en face de la côte septentrionale a1. L archipel de la Galite L archipel est constitué par l île principale, les îlots des chiens au NE, le Galiton et la Fauchelle au SO. Longtemps mis à dure épreuve, les écosystèmes forestiers et agricoles de cet archipel sont en cours de restauration depuis 1997 dont l une des principales actions est la création du parc national (en cours) et la préparation de son plan de gestion. L écosystème de cet archipel évolue dans le sens progressif. Parmi les signes révélateurs de cette dynamique progressive, Dactylis glomerata, plante appréciée par le bétail, devenue relativement rare par suite d un surpâturage séculaire, s est rapidement réinstallée. Les semis naturels du pin d Alep, à l abri du bétail, abondent autour des quelques semenciers existants et les reboisements effectués recemment à base de cette essence, certes peu étendus, ont des taux de réussite satisfaisants. Les espèces clefs de ces écosystèmes sont présentées dans le tableau 29. Il est à noter que des informations 3 plus récentes et plus complètes sur la végétation de l île, seraient disponible à l'apal. Tableau n 29 : Statuts des taxons de l archipel de la Galite Statut espèces des Espèces Endémiques Brassica insularis, Limonium gougetianum, Rares Arbutus unedo, Artemisia arborescens, Erica arborea, Gladiolus byzantinus. Euphorbia paralias, Pancratium maritimum, Retama monosperma, Pteridium aquilinum, Spartium junceum, Lavatera olbia. Remarquables Ampelodesma mauritanica, Lotus cytisoides, Chamaerops humilis, Alium ampeloprasum, Narcissus tazetta. Eteinte Reseda lutea. Introduites Forestières : Pinus halepensis, Pinus pinea, Eucalyptus camaldulensis), Myoporum tenuifolium, Acacia cyclopis. Semi-forestière Ceratonia siliqua, fruitières Vitis vinifera, Olea europaea, Ficus carica, Morus nigra, Phoenix dactylifera, Opuntia ficus barbarica, Citrus. Ornementales Rosa, Iris, Doigts de sorcière. 3 Il s agit d informations rapportées dans les rapports et notes de mission établis dans le cadre du projet de l'apmc de l'archipel de la Galite ; ces iformations n ont pas encore fait l ojet de publication. 80

86 Source : d après APAL-GEOIDD a2. L archipel de Zembra Formé par l île de Zembra, l îlot de Zembretta au SE, le rocher de la cathédrale au SW et celui de Lantorcho au NW, cet archipel recèle 266 espèces et sous-espèces végétales dont certaines sont endémiques, rares, remarquables ou abondantes. Quelques espèces forestières à côté d espèces fruitières ont été introduites dans l île principale. Selon leur statut, certaines de ces espèces figurent dans le tableau ci-après (tableau 30): Tableau n 30: Statuts des taxons de l archipel de Zembra Statut des espèces Espèces Tunisiennes Scabiosa farinosa, Dianthus rupicola vaar hermaensis. Maghrebines Endémiques Brassica insularis, Erodium hymenodes. Méditerranéennes Sanguisorba spinosa, Iberis semperflorens, Erodium maritimum, Lavatera punctata, Senecio cineraria. Tamarix africana, Silene neglecta, Anthyllis barba-jovis, Vaillantia muralis, Chamaerops humilis, Ampelodesma mauritanica, Bryonia dioica, Lonicera implexa, Rares Calicotome villosa, Pancratium maritimum, Erica arborea, Myrtus communis, Arbutus unedo, Limonium virgatum, Limonium psilochladum, Daphne gnidium, Prasium majus, Senecio cineraria var typicus, Lavatera punctata, Sisymbrium polyceratum. Remarquables Periploca angustifolia, Olea europaea, Juniperus phoenicea, Capparis spinosa var inermis, Joncus acutus. Abondantes Erica multiflora, Pistacia lentiscus, Phillyrea latifolia, Cistus monspeliensis. Introduites Tamarix articulata, Eucalyptus camaldulensis, Acacia saligna, Pinus halepensis, (forestières et Ficus carica, Punica granatum, Phoenix dactylifera. fruitières) Sources : CAR/ASP : Aires spécialement protégées, étude de cas en Tunisie : Synthèse des études relatives à la partie terrestre de l île de Zembra Abdelmajid El Hamrouni, Ali El Hili, Saïd Nouira et Fouad Zargouni : Conservation des zones humides littorales et des écosystèmes côtiers du Cap Bon ; rapport de diagnostic des sites MEAT-APAL-MedWetCost Peu influencé par les perturbations humaines depuis qu il jouit du statut de parc national, cet écosystème évolue favorablement vers une juniperaie à genévrier rouge pour la partie orientale de la grande île et vers un maquis à Ericacées pour sa partie centrale. Il convient de mentionner qu il existe un bouquet de palmiers nains sur la terrasse de la cathédrale dont la hauteur des sujets est comprise entre 2 et 3 m. Une telle hauteur ne se retouve en Tunisie qu à l îlot de la Fauchelle (La Galite) et à Sidi Amer (Jebel El Haouaria). B. Les archipels situés en face de la côte orientale Du Nord au Sud de la côte orientale se succèdent les archipels des Kuriate, de Kerkennah, des Kneiss et de Jerba. b1. L archipel des Kuriate Formé par la grande et la petite Kuriate, cet archipel aux côtes sableuses et rocheuses, aux dépressions inondables par les eaux de mer lors des tempêtes, possède une flore constituée surtout de psammophites et de halophites dans ces types d habitats. Les grés Plio-Quaternaires, parties les plus élevées des iles, sont colonisés par une végétation ligneuse. Le tableau suivant (tableau 31) dresse certaines espèces caractéristiques de ses milieux. Tableau n 31 : Statuts des taxons de l archipel des Kuriate Statut des espèces Espèces Psammophytes Ammophila arenaria, Euphorbia paralias, Cakile a egyptiaca, Salsola kali. Halophytes Arthrocnemum indicum, Halocnemum strobilaceum, Suaeda fruticosa, Salicornia arabica, Lygeum spartum, Frankenia thymifolia Hordeum marinum. Ligneux Pistacia lentiscus, Tamarix sp., 81

87 Source : MEAT-SCET-Tunisie : 1999 : Gestion des zones sensibles littorales : Iles Kuriates ; Rapport définitif de phase 1 b2. L archipel des Kerkennah Situé en face de la ville de Sfax, avec son île Gharbi, son île Chergui et ses ilots Sefnou à l Ouest, Erremadia et Roumadiya au Nord, Lazdad et Gremdi à l Est de cette dernière, l archipel des Kerkennah avec son relief plat, ses sebkhats qui occupent près de 25% de ses terres, possède une flore constituée de 363 espèces (Figier, Nabli, Waechter 1980) appartenant à 217 genres et 50 familles. Les familles les plus riches en espèces sont : Les Asteracées (Composées) avec 59 espèces Les Poacées (Graminées) avec 43 espèces Les Fabacées (Papilionacées) avec 37 espèces Les Chenopodiacées avec 24 espèces Les kerkeniens qui sont depuis l ère carthaginoise éleveurs et agro-pécheurs, s adonnent à une culture pluviale où dominent l orge et différentes variétés de figuiers, de vignes et d oliviers. Les sebkhats et les zones incultes servent de terrains de parcours à leur bétail et la palmeraie, envahie par le sel et par Lygeum spartum, est presque en état d abandon. Chaque noyau qui germe donne un palmier génétiquement différent de son voisin. Ces faits conjugués aux aléas climatiques font que l ensemble de l archipel constitue un écosystème perturbé et fragile, où la biodiversité floristique pourrait évoluer dans le sens non souhaité. b3. L archipel des Kneiss Ces îles se situent à 3,5 km du continent. Elles sont formées d'une île principale (El Bessila) qui a une superficie de 414ha, et d'une rangée de trois petits îlots d une superficie totale de 80 ha (DGF 2007). A marée basse, une grande partie de l'espace séparant l'île de la côte émerge de l'eau formant de vastes vasières. L essentiel de la grande île est occupé par des sebkhats où des chénopodiacées et des salsolacées forment l essentiel de la biodiversité floristique, comme le montre le tableau 32. Tableau n 32: Statuts des taxons de l archipel des Kneiss Statut des espèces Espèces Abondantes Atriplex portulacoides, Halocnemum strobulaceum, Limonium pruinosum, Frankenia thymifolia, Suaeda mollis, Salsola tetrandra. Rares Artemisia inculta. Menacées Cenchrus ciliaris. Source : DGF 2007 : Les 20 sites Ramsar de Tunisie. Les espèces halophytes dominantes et les grandes vasières servent respectivement de lieux de refuge et d alimentation aux colonies d oiseaux qui visitent l archipel tout au long de l année. Le classement en tant que site Ramsar consolide l intérêt pour le maintien de l équilibre écologique de l écosystème de l archipel et la conservation de la biodiversité de la flore et de l avifaune. b4. L archipel de Jerba Cet archipel est constitué par l île principale et trois îlots, Gataïya El Gharbia, Gataïya El Gueblia et Jilij ainsi que plusieurs autres petits îlots qui émergent à marée basse entre Borj Cashtil et la côte de Zarzis, formant un chapelet parallèle à la route d El Kantara, reliant l île au continent. L île principale est la plus grande île tunisienne. Longue de 30 km et large de 20 km, elle couvre ha, en plus de 3000 ha de marais et de zones intertidales. La pression urbaine et touristique, exercée sur les zones naturelles, fragilise le littoral de Djerba qui souffre du problème de l'érosion marine dans plusieurs endroits. Ceci n est pas sans danger pour la conservation de la biodiversité floristique du littoral djerbien. Pour écarter les menaces et 82

88 protéger la biodiversité, les pouvoirs publics ont procédé à la création et au classement de trois zones en tant que sites Ramsar : Ras Rmal, Bin El Oudiène et Guellala. Dans l ensemble de cet archipel, l aspect floristique se présente comme indiqué au tableau 33. Tableau n 33: Statuts des taxons de l archipel de Jerba Statut des espèces Espèces Abondantes Limoniastrum monopetalum, Nitraria retusa, Arthrocnemum indicum, halocnemum stobilaceum, Salicornia fruticosa, Juncus acutus, Zygophyllum album, Atriplex portulacoides, Frankenia thymifolia, Lygeum spartum. Rares Retama monosperma, Stipagrostis pungens, Stipagrostis obtusa. Menacées Cakile aegyptiaca, Ammophila arenaria, Agropyron junceum, Pancratium maritimum Source : DGF pro.part Les trois aires protégées représentatives des principaux écosystèmes de l île principale assureront la suvegarde de sa biodiversité alors que du fait que les ilots soient inhabités, leur flore tendra vers celle d une steppe mixte à chaméphytes et nanophanerophytes. A Les zones humides A. Inventaire et état des zones humides En Tunisie, 261 zones humides ont été inventoriées (Jocelyne M.R. Hughes et al. 1977). Très diversifiées, ces zones comprennent des tourbières (1%), des Garaâts (15%), des Sebkhats (24%), des Chotts (6%), des lagunes (6%), des marais d eau douce ou saumâtre (6%), des marais intertidaux et cotiers(6%), des sources (2%) des oueds à écoulement permanent ou temporaire (25%), des barrages (11%), des oasis (2%). B. Diversité floristique Les récentes recherches bibliographiques et sur le terrain sur la flore des zones humides a révélé l existence de nouvelles espèces pour la Tunisie et la réapparition d autres signalées par d anciens auteurs mais perdues entre-temps de vue (Ghrabi-Gammar et al 2009.). Ces auteurs ont évalué cette flore à 407 espèces réunies en 228 genres et 75 familles, la Kroumirie étant la région la plus riche avec 290 taxonsdont 51 sont considérés comme rares et/ou menacés. Cette flore est caractérisée par une forte proportion de taxons soit endémiques, soit très rares, rares ou peu répandus (~ 29 %) dont les listes sont les suivantes : b1. Endémiques (6) Rumex tunetanus Barratte & Murb, Spergularia media (L.) C. Presl subsp. tunetana (Maire) Lambinon & Dobignard ( = Spergularia marginata subsp.tunetana (Maire) P. Monnier), Delphinium sylvaticum Pomel, b2. Espèces très rares (25) Pilularia minuta Durieu, Typha latifolia (L.) O. Hoffm, Crypsis schoenoides (L.) Lam, Eleocharis uniglumis (Link.) Schult, Alternanthera sessilis (L.) DC, Coronopus lepidioides (Coss. & Durieu) Kuntze, Barbarea vulgaris R.Br. ( = Barbarea vulgaris R. Br. subsp. eu-vulgaris Maire), Lathyrus brachyodon Murb. ( = Lathyrus brachyodus Murb.), Tamarix canariensis Willd. ( = Tamarix brachystylis J. Gay. ex Batt. & Trab.), Barratte & Murb, Limonium boitardii Maire, Crassula vaillantii (Willd.) Roth. (= Bulliardia vaillantii (Willd.) DC.), Callitriche lusitanica Schotsman, Callitriche regis-jubae Schotsman, Abutilon theophrasi Medik, Trapa natans L, Oenanthe fistulosa L., Anagallis tenella (L.) L, Lysimachia cousiniana Coss, 83

89 Exaculum pusillum (Lam.) Caruel ( = Cicendia pusilla (Lam.) Griseb.), Mentha longifolia (L.) Huds, Linaria pedunculata (L.) Chaz., Veronica serpyllifolia L, Utricularia gibba L. (= Utricularia exoleta R. Br.), b3. Espèces rares (83). Cystopteris fragilis (L.) Bernh. ( = Cystopteris filix-fragilis Borbás), Dryopteris villarii (Bellardi) Woynar ex Schinz & Thell., Blechnum spicant (L.) Roth, Asplenium scolopendrium L. (= Phyllitis scolopendrium (L.) Newman), Asplenium sagittatum (D. C.) A. J. Bange ( = Phyllitis hemionitis (Swartz) O. Kuntze), Marsilea aegyptiaca Willd, Sparganium erectum L, Potamogeton natans L., Potamogeton lucens L., Groenlandia densa (L.) Fourr. (= Potamogeton densus L.), Najas marina L., Triglochin maritimum L., Baldellia ranunculoides (L.) Parl. (= Echinodorus ranunculoides (L.) Engelm., Butomus umbellatus L., Saccharum ravennae (L.) Murray, Hemarthria altissima (Poir.) Stapf & C.E. Hubb. ( = H. compressa supsp. altissima (Poir.) Maire), Dichanthium annulatum (Forssk.) Stapf, Brachiaria mutica (Forssk.) Stapf Leersia hexandra Sw., Crypsis aculeata (L.) Aiton, Crypsis alopecuroides (Piller et Mitterp.) Schard, Agrostis reuteri Boiss, Arundo plinii Turra, Avena fatua L. subsp. fatua, Airopsis tenella (Cav.) Asch. & Graebn ( = Aira globosa Thore), Antinoria agrostidea (DC.) Parl, Molinia caerulea (L.) Moench. subsp. Caerulea, Sphenopus ehrenbergii Hausskn, Utricularia vulgaris L., Scabiosa succisa L, Pseudognaphalium luteoalbum (L.) Hilliard & B. L. Burtt (= Gnaphalium luteoalbum L.), Senecio foliosus Salzm., Taraxacum microcephalum Pomel. Glyceria spicata (Biv.) Guss. ( = Glyceria fluitans (L.) R. Br. subsp spicata (Guss.) Maire), Pycreus polystachyos (Rottb.) P. Beauv. ( = Cyperus polystachyos Rottb.), Isolepis pseudosetacea (Daveau) Vasc. ( = Scirpus pseudosetaceus Daveau), Rhynchospora modesti-lucennoi Castrov. ( = R. rugosa (Vahl) S. Gale, R. glauca Vahl, R. laxa R.Br.), Carex flacca Schreb. var. eu-glauca (regroupé avec la var. arrecta dans C.serrulata selon Le Floc h et Boulos), Carex hordeistichos Vill, Juncus pygmaeus Rich. ex Thuill, Juncus subnodulosus Schrank, Colchicum lusitanicum Brot. ( = Colchicum autumnale L.), Iris foetidissima L, Iris unguicularis Poir, Salix triandra L, Salix purpurea L, Alnus glutinosa (L.) Gaertn, Persicaria amphibia (L.) Gray ( = Polygonum amphibium L.), Glinus lotoides L Montia minor C.C. Gmel. subsp. chondrosperma (Fenzl) Walters ( = Montia fontana L. subsp. minor (C.C. Gmel.)Schubler & Martens), Illecebrum verticillatum L, Arenaria cerastioides Poir, Cerastium fontanum Baumg. Subsp. vulgare (Hartman) Greuter & Burdet (= Cerastium caespitosum Gilib. exasch.), Nymphaea alba L., Ceratophyllum demersum L,, Ceratophyllum submersum L, Ranunculus sceleratus L, Ranunculus parviflorus L, 84

90 Crassula alata (Viv.) Berger ( = C. alata (Viv.) Berger var. trichopoda), Potentilla supina L,, Ononis mitissima L, Trifolium striatum L, Vicia bithynica (L.) L, Vicia sicula (Raf.) Guss, Lathyrus nissolia L Geranium columbinum L Euphorbia paniculata Desf, Ilex aquifolium L, Althaea officinalis L, Hypericum androsaemum L Elatine alsinastrum L, Elatine macropoda Guss. (= Elatine hydropiper L. var. pedunculata M. Bieb.), Tamarix amplexicaulis Ehrenb. (= Tamarix balansae J. Gay. ex Coss.), Lythrum borysthenicum (Schrank) Litv. ( = Lythrum nummularifolium Loisel), Ludwigia palustris (L.) Elliot. (= Isnardia palustris L.), Myriophyllum spicatum L Helosciadium inundatum (L.) W.D.J. Koch (= Apium inundatum (L.) Rchb. f.), b4. Espèces assez rares (5) Salix atrocinerea Brot. ( = Salix cinerea subsp. atrocinerea (Brot.) Guinier), Lythrum thymifolia L. ( = Lythrum hyssopifolia L. subsp. thymifolia (L.) Batt.), Mentha aquatica L., b5. Espèces peu répandues (6) Osmunda regalis L, Athyrium filix-femina (L.) Roth, Digitaria sanguinalis (L.) Scop., b6. Flore de quelques types de zones humides Anagallis minima (L.) E. H. L. Krause (= Centunculus minimus L.), Asclepias fruticosa L. (= Gomphocarpus fruticosus (L.) W.T. Aiton), Kickxia dentata (Vahl.) D. A. Sutton ( = Linaria elatine (L.) Mill.), Chaenorhinum minus (L.) Lange subsp. minus ( = Linaria minor (L.) Desf.), Sambucus nigra L, Sambucus ebulus L, Conyza sumatrensis (Retz.) E. Walker ( = C. naudinii Bonnet), Chlamydophora tridentata (Delile) Ehrenb. ex Less. (= Matricaria tridentata (Delile) Hoffm.), Mauranthemum paludosum (Poir.) Vogt et Oberpieler (= Chrysanthemum clausonis (Pomel) Batt.), Coleostephus paludosus (Durieu) Alavi, Kremeria paludosa Durieu, Senecio erraticus Bertol. (= S. jacobaea L. subsp. barbarae-foliis (Wimmer & Grab.) P. Fourn.), Centaurea amara L. subsp. ropalon (Pomel) Ar. (= C. ropalon Pomel), Linaria fallax Coss. ex Batt. & Trab. Solenopsis bicolor (Batt.) Greuter & Burdet (= Laurentia michelii var. bicolor Batt.), Phalaris aquatica L. (= Phalaris bulbosa L.), Ranunculus trichophyllus Chaix, Euphorbia akenocarpa Guss Nous donnons ici à titre indicatif, des taxons inféodés à quelques types d habitats. Sebkhats et marais salins Salsola soda, Sarcocornia fruticosa (= Salicornia arabica), Festuca elatior, Juncus acutus, Juncus maritimus, Garaâts Ranunculus ophioglossifolius, Dammasonium alisma, Carex acuta (= C.gracilis). Potamogeton pectinatus, Potamogeton polygonifolius (= P.oblongus), 85

91 Scirpus pseudosetacea (= Sc.cernuus), Ruppia maritima, Ranunculus aquatilis Flore des marécages Ranunculus ophioglossifolius, Ranunculus paladosus, Tamarix africana, Nasturtium officinale (= Rorippa nasturtiumaquaticum), Lythrum hyssopifolia, Atriplexprostrata (= A. hastata), Sarcocornia fruticosa (= Salicornia arabica), Suaeda marititima, Rumex crispus, Veronica anagallis-aquatica subsp aquatica, Veronica beccabunga, Alisma lanceolata, Zannichellia palustris, Zostera noltii (= Z. nana), Potamogeton natens, Potamogeton pectinatus, Scirpus lacustris, Flore des zones inondables Mentha pulegium, Cotula coronopifolia, Juncus maritimus, Juncus subulatus, Carex acuta, Eleocharis palustris subsp palustris, Schoenus nigricans, Schoenoplectus tabarnaemontani (=Scirpus lacustris, Scirpus maritimus), Schoenoplectus litoralis (=Scirpus litoralis), Lolium multiflorum, Polypogon monspeliensis. Scirpus maritimus, Phragmites australis (= P.communis), Lemna minor b.7 Essai de classification des habitats côtiers (terrestres et zones humides) dans la région méditerranéenne : cas de Oued El Abid Dans le cadre du Plan d action pour la Méditerranée, CAR/ASP a initié à Oued El Abid une étude comparative de classification des habitats côtiers (terrestres et zones humides) selon sa conception et celle de MedWetCoast. La classification des types d habitats côtiers proposée par CAR/ASP et discutée lors de la réunion de Montpellier (Novembre 2001), est inspirée de la classification des habitats paléarctiques développée pour le conseil de l Europe et de la typologie «CORINE» des habitats européens. Elle se base en particulier sur la codification en chiffres des communautés végétales. La classification MedWet est adaptée des travaux de Cowardin et al. (1979) pour «l inventaire national des zones humides des Etats Unis d Amérique» et de Blackman et al Elle est basée sur un modèle hiérarchisé en système, sous-système, classe, sous-classe, ainsi que sur le régime de l eau et sa salinité, sur les modifications artificielles, auxquels s ajoute le type végétal dominant. Chacune de ces unités est symbolisée par une lettre si bien que l habitat est représenté par un genre de «formule» pouvant être constituée par une dizaine de lettres. Lorsqu une unité est absente, elle est alors remplacée par un trait d union. L application de ces deux types de classification sur des zones tests méditerranéennes, devrait permettre de savoir lequel des deux est le plus adapté pour la description des habitats côtiers de la méditerranée. En Tunisie, le choix a porté sur la zone de Oued El Abid (secteur de Oued El Abid, Délégation de Tazerka, Gouvernorat de Nabeul). 86

92 La classification MedWetCoast, utilisant des lettres comme symboles est abstraite par rapport à celle du CAR/ASP plus concrête, dont les chiffres correspondent à une entité physique palpable. Aussi a-t-elle été recommandée pour la Tunisie par l étude. 87

93 b8. Pression anthropique sur les zones humides Les zones humides sont soumises à une très forte pression anthropique. Certains sites ont complètement disparu, comme certaines tourbières à sphaignes décrites par Cosson (1885), Gauthier- Lièvre (1931) et Pottier-Alapetite (1952). D autres sont gravement affectées par le drainage, la mise en culture, l urbanisation ou l édification de barrages et de lacs collinaires. Disparition de zones humides et ampleur des causes Le tableau 34 ci-après illustre dans les régions hydragraphiques, le poucentage de perte de zones humides entre 1881 et Tableau n 34 : Perte régionale en (%) de zones humides Région hydrographique Perte (%) Nord-Ichkeul 79 Mejreda 67 Nord-Est 22 Centre Sahel 21 Sources : Jocelyne M.R. Hughes et al ; Karem A Les superficies perdues selon différentes causes sont mentionnées dans le tableau 35 ci-après. Causes Drainage Expansion agricole Urbanisation Réservoir Tableau n 35 : Ampleur des causes de disparition des zones humides Nord- Mejerda Nord-Est Centre Total Ichkeul Sahel en amont Non connues Total Sources ; Jocelyne M.R. Hughes et al ; Karem A (Unité : ha) A Causes de la dégradation A. Facteurs climatiques Exception faite de l extrême Nord Ouest du pays, le reste du territoire tunisien est soumis à l aridité climatique, avec une pluviométrie annuelle moyenne inférieure à 500 mm et une évapotranspiration intense dont la conséquence est une aridité édaphique. Cette aridité sous ses multiples formes, amplifiée par des vents violents qui érodent les sols, est nuisible à la biodiversité, particulièrement dans la partie centro-méridionale du pays B. Facteurs anthropiques b1. Les incendies Les incendies sont une grave menace pour la biodiversité, qu elle soit végétale ou animale. Très intenses durant la première moitié du 20 ème siècle, particulièrement durant les périodes des deux grandes guerres mondiales 1914/1918 et 1939/1945, elles ont diminué d intensité au cours de sa deuxième moitié. Cette tendance à la diminution est encore accentuée dépuis 1987 grace aux efforts consentis en ce sens par les pouvoirs publics et notamment par l élaboration et la mise en oeuvre d un plan d action de défense de la forêt contre les incendies. Le graphique suivant illustre une telle tendance pour la période

94 Figure n 4: Incendies (en ha) et tendance pour la période Par contre la courbe de tendance du nombre d incendies par an pour la même période, ne montre sur la figure 5 ci-après, qu une très légère augmentation, ce qui dénote une certaine stabilité relative de ce phénomène. Figure n 5: Nombre d incendies/an, période b2. Les défrichements et l urbanisation Les défrichements et l urbanisation constituent une autre menace pour la diversité biologique. L augmentation rapide de la population et un désir de sédentarisation placent l homme dans un équilibre précaire avec son environnement. b3. La surexploitation des ressources végétales Elle est surtout remarquable au niveau de l exploitation des parcours forestiers et steppiques. Cette surexploitation se traduit par un surpâturage dont le taux est en pleine évolution. b4. L érosion des sols Les violentes pluies qui dispersent le sol après la rupture des agrégats, le vent qui entraîne les éléments fins, le ruissellement sur les fortes pentes et la destruction de la végétation naturelle sont autant de causes qui provoquent l érosion des sols, la destruction des habitats et la perte de la diversité biologique. b5. La désertification L érosion des sols, la dégradation ou la disparition de la couverture végétale par défrichement ou par surpâturage, les pratiques intempestives de travail du sol sont à l origine de la désertification du centre et du Sud du pays. La désertification, se manifeste par l ensablement sous forme de voile ou de dunes et représente le stade ultime de dégradation des écosystèmes qui sont alors démunis de tout processus biologique, les rendant alors improductifs. b6. L utilisation des pesticides L emploi des herbicides et des fongicides a des conséquences très graves sur la biodiversité végétale et animale. Le 2,4 D par exemple, utilisé pour éliminer les mauvaises herbes des céréales, augmente la teneur en nitrates de la betterave. Cette dernière, consommée par les bovins provoque leur mort. Leur panse est riche en bactéries qui réduisent les nitrates en nitrites qui sont des poisons très violents. Ce même herbicide inhibe l activité des bactéries fixatrices d azote qui forment les nodosités sur les racines des légumineuses, les tuant ou diminuant leurs rendements A Les actions de réhabilitation A. La création d aires protégées Un réseau d aires protégées constitué de réserves de biosphère, de parcs nationaux et de réserves naturelles, existant depuis plusieurs décennies et s enrichissant au fil des années a été mis en place (Cf. tableau 39). Parmi les objectifs à long terme de ce réseau, il convient de citer: La conservation du milieu et des habitats naturels. La protection et la multiplication des espèces végétales,. Le développement des actions de recherche. La préservation des ressources naturelles et leur exploitation rationnelle. L éducation environnementale, particulièrement pour les jeunes. 89

95 La formation de personnel qualifié pour la gestion des aires protégées (conservateurs, éco-gardes, guides écotouristiques.). Le développement durable des populations à l intérieur ou à la périphérie de l aire à protéger par le biais de l approche participative et l élaboration de plans de développement communautaire (PDC). Les parcs nationaux sont représentatifs d un ou plusieurs écosystèmes sur un territoire relativement étendu. Ainsi, en Tunisie septentrionale, les écosystèmes Chêne zeen et chêne liège à Cytise, sont représentés au Parc National d El Feija. Les écosystèmes Pin d Alep, chêne vert, chêne liège à Genévrier oxycèdre et Erable de Montpellier sont représentés aux Parc national de Jebel Serj, ceux du chêne vert à Pistachier térebinthe et de l Erable de Montpellier constituent le Parc National de Jebel Zaghouan, alors que l écosystème de Thuya est pris en charge par le Parc National de Jebel Boukornine. Quant au Parc National de l Ichkeul (classé Réserve de biosphère) il abrite à la fois le maquis à Oléo-lentisque pour sa partie terrestre et l écosystème des zones humides pour sa partie aquatique lacustre et marécageuse. En Tunisie centrale, la Parc National de Jebel Chaambi (également classé Réserve de la biosphère) évoque l écosystème du Cèdre de l Atlas, éteint depuis longtemps mais dont certains représentants subsistent encore, comme le Sorbier (Sorbus umbellata) ou le Cotoneaster (Cotoneaster racemiflora) les écosystmes du chêne vert et Genévrier oxycèdre, du Pin d Alep et de l Alfa. En Tunisie méridionale, le Parc National de Bou Hédma (classé aussi Réserve de biosphère) abrite plusieurs écosystèmes de la zone aride (Genévrier rouge, Alfa, Pistachier de l Attas) dont le plus important est l écosystème Acacia tortilis subsp raddiana. Les écosystèmes sahariens sont représentés par les Parcs nationaux de Sidi Toui, Jébil et Senghar. Les réserves naturelles sont des sites peu étendus ayant pour but le maintien de l existence d espèces individuelles ou un groupe d espèces, animales ou végétales, ainsi que leur habitat et la conservation d espèces de faune migratrice d importance nationale ou mondiale (Code forestier art.218). C est le cas par exemple de la grotte des chauves-souris à Jebel El Haouaria, celui de Majen Chitana avec son nénuphare blanc, celui de la tourbière de Dar Fatma avec ses sfeignes, la réserve de Khachm el kelb avec ses gazelles. Ces aires protégées ont donc parmi leur rôle la conservation de la biodiversité dans les différents écosystèmes, du Nord au Sud de la Tunisie. Le guide des Parcs nationaux et Réserves naturelles de Tunisie (MARH, DGF 2007) et l atlas des aires protégées en Tunisie (MEDD, 2008) donnent la liste, la superficie, la localisation et les principaux espèces et écosystèmes existantes dans ces aires protégées (tableau 39). Jusque là les espaces protégés, qu ils soient sous forme de parcs nationaux ou de réserves naturelles, ne représentent qu un part de l effort à consentir, alors que leur extension est devenue une nécessité nationale, conforme d ailleurs aux récentes directives présidentielles et aux normes intenationales qui stipulent qu une tranche de 10% de la surface du territoire national est à convertir en aires protégées. Tableau n 39: Superficie et situation des aires protégées de la Tunisie. Nom Superficie (ha) Gouvernorat Parcs nationaux Ichkeul Boukornine Zembra et Zembretta El Feija Bouhédma Chaâmbi Sidi Toui Jbil Superficie totale des PN Réserves naturelles Galiton 450 Bizerte Bizerte Ben Arous Nabeul Jendouba Sidi Bouzid et Gafsa Kasserine Médenine Kébili 90

96 Khachm El Kelb Ettalla Jebel Serj Jebel Bouramli Îles Kneiss Majen Chitane Jebel Khroufa Sebkhet El Kelbia Île de Chikli Aïn Cherichira Jebel Touati Tourbière de Dar Fatma Aïn Zana Grotte de chauves-souris Jardin botanique de Tunis Superficie totale des RN Réserves de faune Aïn Baccouche 90 Dar Chichou 73 Orbata 227 Mhibeus 370 Superficie totale des RF 760 Sperficie totale des aires protégées : ha Source : MEDD (2008) et MARH (2007) Kasserine Kasserine Siliana Gafsa Sfax Jendouba Béja Kairouan Tunis Kairouan Kairouan Jendouba Jendouba Nabeul Tunis Jendouba Nabeul Gafsa Bizerte C est dans ce but que des dispositions techniques et législatives sont en cours pour la création de nouvelles aires protégées (parcs et réserves). Le tableau 40 ci-après donne la liste des parcs nationaux et de réserve en cours de création. Tableau n 40: Aires protégées en cours de création Nom Superficie (ha) Gouvernorat Parcs nationaux Oued Zeen Jebel Chitana-Cap Négro Jebel Zaghouan Jebel Mghilla Jebel Zaghdoud Jebel Serj Jebel Orbata Dghoumes Sanghar-Jabbès Superficie totale des PN Réserves naturelles Jebel Bent Ahmed 1541 Jebel El Ghorra 2539 Jebel Saddine 2000 Jebel Essif-Mellègue Jebel Hammamet 800 Kef Erraï 1727 Jebel Rihana 1000 El Gonna 5000 Bassin Oued Gabès 765 Thelja 500 Oued Dkouk 8000 Jendouba Béja Zaghouan Kasserine et Sidi Bouzid Kairouan Siliana Gafsa Tozeur Tatouine Jendouba Jendouba El Kef El Kef Nabeul Siliana Sidi Bouzid Sfax Gabès Gafsa Tataouine Superficie totale des RN Sperficie totale des aires protégées en cours de création: ha Source : H. Abid /DGF, 2008 Les aires protégées créées ou en cours de création totalisent une superficie d environ ha répartis comme suit (tableau 41) selon les catégories d aires protégées: 91

97 Tableau n 41: Catégories et superficie des aires protégées créées ou en cours de création Créations anciennes (ha) Créations (ha) Nouvelles Total (ha) Parcs nationaux Réserves naturelles Réserves faune de Superficie totale Pour être plus complet, il convient de prendre en considération la superficie des sites Ramsar, objet du tableau 42 ci-après : Tableau n 42: Zones humides tunisennes inscrites dans la liste de RAMSAR Nom Superficie Gouvernorat (ha) Sebkhet Séjoumi 2979 Tunis Lagune de Ghar El Melh et Delta de la Bizerte Medjerda 1147 Nabeul Barrage Lebna 504 Nabeul Lagunes du Cap Bon oriental 880 Nabeul Sebkhet Soliman 560 Siliana Aïn Dahab Sidi Bouzid Sebkhet Nouaïl 2426 Gabès Garaet Sidi Mansour 3343 Sfax Salines de Thyna Tozeur et Kébili Chott El Jérid 2419 Kébili Zones humides oasiennes de Kébili 1856 Médenine Djerba Ras Rmel 2285 Médenine Djerba Guellalla Médenine Djerba Bin El Oudian Médenine Bhiret El Bibane Superficie totale La superficie totale des aires protégées tunisiennes représente 6,5 % de la superficie totale de la Tunisie, ce qui permettra de se rapprocher, de plus en plus, vers l objectif international de la CB estimé à 10%. B. Les aménagements forestiers et pastoraux Afin de renforcer et de promouvoir la gestion rationnelle et durable des écosystèmes forestiers et pastoraux, des plans d aménagement ont été expérimentés et mis en place dès le début de la seconde moitié du siècle dernier. Les parcours naturels collectifs et domaniaux obéissent à ces plans d aménagement depuis leur soumission au régime forestier, instauré au milieu des années C. La lutte contre les incendies Un plan de lutte contre les incendies des forêts reposant sur une alerte précoce, une bonne infrastructure routière et sur des camions citernes, est fonctionnel depuis une vingtaine d années. De ce fait si le nombre d incendie est relativement stable, il n en demeure pas moins vrai que la superficie moyenne annuelle incendiée s est considérablement réduite, diminuant ainsi très sensiblement le risque de perte d espèces végétales et animales et notamment les plus rares d entre elles. D. Le développement des ressources forestières et pastorales Il se fait à travers les reboisements forestiers et pastoraux entrepris depuis plus d un siècle selon d abord une cadence d exécution variable pour aboutir aujourd hui à une stratégie cohérente et réaliste. Dans ce but, la Tunisie s'est toujours préoccupée des reboisements et de la remise en état des forêts et des parcours naturels afin d'augmenter le taux de boisement du pays. 92

98 Ha POUR UNE STRATEGIE SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE A L HORISON 2020 Durant toute la période coloniale, la superficie totale reboisée a été de ha, soit une cadence annuelle moyenne de moins de 500 ha. Le rythme des reboisements n'a cessé d'augmenter passant de 6000 ha/an entre à ha/an entre (toutes espèces confondues, forestières et pastorales). La figure ci-après montre l'évolution des reboisements annuels moyens par période entre 1881 et 2003: Figure n 6: Surface moyenne (ha) reboisée de 1881 à 2003 Surface moyenne reboisée entre 1881 et / / / / / / / / / / /2003 Période E. L encadrement et l organisation des populations forestières L encadrement et l organisation de la population à travers l approche participative, vise la conservation de la biodiversité par l amélioration du niveau de vie de cette population et la mise en application de plans de développement communautaire. Plus de 10 plans ont été élaborés pour les usagers forestiers de Jendouba, Beja, Le Kef, Siliana et Zaghouan. F. L écotourisme et le développement durable La beauté des paysages, liée à l existence de sites archéologiques, de manifestations culturelles régionales (festivals de musique, zerda, expositions d objets d art etc.) et de curiosités botaniques ou faunistiques, permettent au tourisme vert de s imposer et à la biodiversité de se conserver. G. La lutte contre l érosion et la désertisation On envisagera à la fois la lutte contre l érosion hydrique et contre l ensablement et l érosion éolienne H. La lutte contre l érosion hydrique La lutte contre l érosion hydrique à travers la conservation des eaux et des sols est très ancienne en Tunisie. Elle a été probablement pratiquée par les Berbères avant l ère punico-romaine. Les traces des techniques romaines de conservation des eaux et des sols sont encore visibles. La Tunisie s est engagée dans la lutte contre l érosion hydrique et a développé aujourd hui une stratégie nationale de conservation des eaux et des sols. Cette stratégie repose sur la réalisation de banquettes anti-érosives et la création de lacs collinaires qui conservent la terre en place et sur des techniques douces d épandage d eaux de ruissellement, de façons culturales rationnelles, de renforcement d ouvrages de CES par la plantation d arbres et d arbustes ou de créations de bandes enherbées pour retenir le sol en place. 93

99 Une telle stratégie et de telles techniques sont de nature à assurer la pérennité des sols et de la végétation qu ils supportent. I. La lutte contre l ensablement et l érosion éolienne Il est dû au déplacement des grains de sable par le vent dont la vitesse est comprise entre 4 et 6 m/seconde. Selon la taille des particules de sable, le déplacement se fait par saltation, traction, reptation en surface et par suspension. La lutte contre l ensablement a été une des préoccupations majeures de la Tunisie depuis le décret du 28 juin 1883, relatif à la protection des oasis. A partir de 1888, les travaux de protection étaient entrepris à Tozeur, Nefta et Kébili. En 1929 des travaux étaient entrepris pour la protection des champs de cultures et des maisons ensevelis dans la région de Dar Chichou. La lutte contre l ensablement a redoublé d efforts à partir de La fixation a pour objectif de stabiliser les masses sableuses en mouvement qui menacent les oasis, les champs de cultures, les formations végétales spontanées forestières ou pastorales, les infrastructures socio-économiques, les installations humaines et d empêcher la formation et le déplacement des édifices dunaires Cet effort de longue haleine, conçu dans diverses stratégies (stratégies de reboisement et de lutte contre la désertification, plan national de lutte contre la désertification, stratégie de la conservation des eaux et des sols ), réalisées dans un élan national, est de nature à protéger le pays contre le phénomène de la désertisation et de sauvegarder la biodiversité aussi bien dans les oasis que dans toutes les zones steppiques menacées par l érosion éolienne. Il faut signaler qu une stratégie de lutte contre la désertification a été déjà élaborée (1985) et qu un programme d action national de lutte contre la désertification a été mis en place (2002). Ce programme décrit l état et les menaces de la désertification en Tunisie centrale et méridionale (dorsale, hautes et basses steppes, chaînons et steppes méridionaux, zone désertique). Il évalue l effort national et énumère les différentes stratégies sectorielles (stratégie de CES, stratégie sylvo-pastorale,.). Il dresse un programme d action (zones d action, composition et contenu, mesures d appui), les modalités de la mise en oeuvre, l implication de la population et des ONG, le tout avec estimation des coûts tout en prévoyant un système de suivi et d évaluation. J. La préservation de la diversité génétique L élaboration du Registre National des Espèces Sauvages (REGNES) initié par la direction générale de l environnment et de la qualité de la vie en 2008, l équivalent de la liste rouge des espèces menacéesselon la méthodologie de l IUCN et les efforts de la Banque Nationale de Gènes, contribuerons d assurer la sauvegarde de la des ressources génétiques floristique et faunistique de la Tunisie. Opérationelle depuis 2007,, la Banque Nationale de Gènes (BNG) est un réseau national groupant toutes les structures publiques nationales et les institutions de recherche scientifique et tous les intervenants en la matière (structures de recherche, structures de développement et de profession, ONG). Elle comprend neuf groupes de travail se partageant les ressources génétiques végétales et animales et les microorganismes. Les ressources génétiques animales comprennent les ressources génétiques animales et halieutiques. Les ressources génétiques végétales comprennent les céréales et les légumineuses vivrières, les cultures fourragères, les plantes forestières et pastorales, les arbres fruitiers, les légumes, les condiments et les plantes ornementales, les plantes médicinales et aromatiques. Parmi les actions prioritaires de la BNG en matière de conservation des ressources génétiques, il importe de citer : 94

100 La réintroduction des ressources génétiques céréalières et fourragères locales, résistantes à la sécheresse, dans leurs milieux naturels du Centre et du Sud. Le rapatriement des ressources génétiques existantes dans des banques étrangères de gènes. Ce programme concerne 4170 échantillons de blé, d orge, de fêve, de pois chiches, de luzerne (ICARDA), 54 échantillons de fêve (Bari, Italie), 38 échantillons de fêve et 5 échantillons de lentilles (Allemagne), 33 échantillons de pois chiches se trauvant à l Institut de recherches agronomiques des zones tropicales semi-arides ainsi que d autres échantillons de diverses espèces végétales et animales se trouvant dans d autres banques de gènes (Australie, USA, Suisse). A Conclusion Les listes d espèces végétales énumérées ci-dessus, ne peuvent reflèter l état de la biodiversité que dans le cadre de la dynamique des écosystèmes. Ces derniers sont cependant dépendants des conditions géomorphologiques, pedologiques, climatiques et anthropiques. La variabilité des biomes dans lesquels vivent ces espèces influence favorablement ou défavorblement l évolution biologique. Certaines espèces comme le Cèdre de l Atlas ou le Sapin de Numidie sont éteintes, d autres comme le Cyprès de Makthar sont menacées d extinction et d autres comme le Pistachier de l Atlas se raréfient. Cette hémorragie d espèces et cette érosion génétique sont à la base de la perturbation et de l appauvrissement dont les écosystèmes tunisiens souffrent depuis plus de trois mille ans. La conservation et la protection de la flore tunisienne dont les profits sont multiples tant sur le plan environnemental que nutritif pour l homme, le bétail et l abeille ou médicinal est un devoir national. Conscients de la valeur écologique, économique et sociale de la biodiversité, les pouvoirs publics ont pris un certain nombre de mesures pour assurer sa préservation. Une stratégie nationale de la biodiversité a été établie depuis 1998, un réseau de parcs nationaux et de réserves naturelles a été mis en place, des plans de développement communautaire ont été dressés, des programmes de recherche scientifique ont été élaborés et une banque nationale de gènes est aujourd hui fonctionnelle. Tous ces programmes ont instauré des fonndements solides d une gestion rationnelles et durables de la diversité biologique. En témoigne la progression notable de la superficie totale des aires protégées (6,36%) en vue d atteindre la norme internationale de 10 %, et le développement continue du taux de couvertire forestière et pastorale. Toutefois, des progressions devraient être soutenues notamment dans les domaines ayant trait à l analyse biochimique et les vertus des plantes médicinales et l inventaire des espèces spontanées, et l amélioration de la productivité des espèces pastorales et les espèces mellifères. La sensibilisation devra, également, être perçue comme fondement à tout ce qui touche la biodiversité. Elle doit être conçue dans le cadre d une stratégie nationale concertée avec les populations. La biotecnologie de son côté doit constituer un axe de développement durable. 95

101 A Bibliographie (Flore spontanée) A. Bibliographie générale Abdelguerfi-Berrakia et al., 1991 Ŕ Répartition des espèces spontanées du genre Hedysarum selon certains facteurs du milieu en Algérie. Fourrages, 126, Abdelkefi A., Boussaîd M. et Marrakchi M., 1992 Ŕ Prospection et inventaire des espèces spontanées du genre Medicago en Tunisie. Actes Coll. Int. En hommage à J. Pernes, Paris 8-10 Janvier Abdelkefi A., Boussaid M., Marrakchi M., 1992 Ŕ Medicago sativa ssp tunetana : une luzerne spontanée adaptée à la mise en valeur des zones des parcours en régions semi-arides. Coll. Eucarpia, Lodi (Italie, 15-19/6/92), Abdelkefi A., Boussaîd M., Biborchi A., Hiddioui A., Salhi Hannachi A. et Marrakchi M., 1996 Ŕ Genetic diversity, inventory and valuation of spontaneous species belonging to Medicago L. genus in Tunisia - Cah. Opt. Médit., vol. 18, Akrimi N.1984: Relation entre production et sols dans la pineraie de Sakiet Sidi Youssef (Tunisie septentrionale). Thèse Doct. ès Sci. Univ. Aix-Marseille III, Fac Sc. et Tech. St Jérôme. Albouchi A. 1997: Effets de préconditionnement à la carence en eau sur certaines manifestations de l endurcissement à la séchresse chez Acacia cyanophylla Lindt: croissaance, comportement hydrique et aaccumulation active de solutes. Thèse doct. en Sci.Univ.Tunis II, Fac. Sci.,Tunis Arambourg G., Arène J., Depape G : Contribution à l étude des flores fossiles quaternaires de l Afrique du Nord. Arch. Mus. Nat. Hist. Nat. Paris. 2. Baatout H : Analyse du polymorphisme dans le complexz Hedysarum spinosissimum. Bull. Soc. BotaFr.129, lettres bot Bacha S. et Selmi K : Résultat de l inventaire forestier sur l échelon de Jendouba. Gouvernorats de Jendouba, Béja et Bizerte. Deuxième inventaire forestier et pastoral national. Inventaire des forêts par télédétection. Ministère de la Défense nationale (Centre national de détection), Ministère de l agriculture et des ressources hydrauliques (Direction générale des forêts), Ministère de la recherche scientifique, de la technologie et du développement des compétences Direction générale de la recherche scientifique) Bacha S. et Selmi K. Tissaoui M. 2007/ Bernamèj jerd el ghabat wa elmaraî biwassititi elestichâa r ^en bo^d. Haousalaton lelnataiej. (Résultats du programme d inventaire des forêts et des parcours par télédétection) Ben Ahmed Hela 1995 : Physiologie de la tolérance de l Atriplex halimus L. au cnlorure de sodium. DEA de physilogie végétale. Univ. Tunis II, Fac Sci. Tunis. Ben Fadhel-Jendoubi N., 1993 Ŕ Polymorphisme des populations naturelles d Hedysarum flexuosum L. Les incidences de la culture in vitro sur la variabilité chez cette espèce. Ŕ Thèse de 3ème cycle, Fac. Sces Tunis, 128 p. Ben Tiba B : Contribution pollenanalytique à l histoire holocène de la végétation de la Kroumirie (Tunisie septentrionale). Thèse Doct. Ing. Univ. Aix-Marseille III, Fac Sc. et Tech. St Jérôme. Ben Tiba B. et Reille M : Recherches pollenanalytiques dans les montagnes de Kroumirie (Tunisie septentrionale) : premiers résultats. Ecologia mediterranea VII (4) Boudouresque E : Etude bioclimatique et phytosociologique de l ensemble orographique de Djebel Mansour (Tunisie). Thèse 3ème cycle, Univ. Aix-Marseille III, Fac Sc. et Tech. St Jérôme. Boudy R : Guide du forestier en Afrique du Nord. La maison rustique. Paris. Boudy R : Economie forestière Nord-Africaine ; tome quatrième : Description forestière de l Algérie et de la Tunisie. Editions Larose. Paris (Vème). Boureau E : Sur un échantillon de Brachyoxylon (Telephragmoxylon) du Jurassique moyen de Tunisie (Ksar Djilidat). Contribution à l étude paléoxylologique de l Afrique du Nord. Bull. Soc. Géol. Fr. ; 6ème série 2(4 96

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109 Dutfield G., Between a rock and a hard place: indigenous peoples, multinationals and the nation state. In: Bodeker, G., Bhat, K.K.S., Burley, J. and Vantomme, P. (eds.) Medicinal Plants for Forest Conservation and Health Care. FAO Non- Wood Products Series No.11. FAO, Rome. Pp Fattouch Sami, Pierluigi Caboni, Valentina Coroneo, Carlo I. G. Tuberoso, Alberto Angioni, Sandro Dessi, Nejib Marzouki, and Paolo Cabras, Antimicrobial Activity of Tunisian Quince (Cydonia oblonga Miller) Pulp and Peel Polyphenolic Extracts.. Agric. Food Chem., 55 (3), Ghdira K. et al., Contribution à l étude de la pharmacopée traditionnelle de Tunisie. Etude des parties aériennes d Ajuga iva (L.). Med. Phyter., 25, Guetat Arbi, Boussaid Mohamed and Neffati Mohamed, 2008a- Etude de la vigueur reproductive de populations naturelles d Allium roseum en Tunisie. Plant Genetic Resources Newsletter, 153: Guetat Arbi, Zammouri Jamila, Boussaid Mohamed and Neffati Mohamed, 2008b- The use of reproductive vigor descriptors to study genetic variability in wild populations of Allium roseum L. (Alliaceae) in Tunisia. Accepté dans Scientia Hoticulturea Habib J. et al., contribution à l étude de la pharmacopée traditionnelle en Tunisie : Activité antiulcéreuses d Ajuga iva, Rhus oxycantha et Teucrium polium. Ethnopharmacologie, ORSTOM et SFE Khalfa I., Extraction et identification de molécules naturelles chez Hypericum humifusum et Crataegus azarolus L. et expérimentation dans un modèle d ischémie hépatique. PFE ingénieur, INSAT Tunisia. Le Floc h E., Contribution à une étude ethnobotanique de la flore tunisienne, I.O.R.T. Ed, 402p. Le Houerou, H. N., La végétation de la Tunisie steppique. Ann. de l'inrat 42, fasc.5, Tunis. Messaoud C., Afif M., Boulila A., Rejeb M.N. and Boussaid M Genetic variation of Tunisian Myrtus communis L. (Myrtaceae) populations assessed by isozymes and RAPDs. Ann. For. Sci, 64: Messaoud C., Zaouali Y., Ben Salah A., Khoudja M. L. et Boussaid M., Myrtus communis in Tunisia: variability of essential oil composition in natural populations. Flavour and Fragrance Journal, 20: Mhenni, R., Extraction et identification de molécules naturelles chez Myrtus communis, effets antibactérien et expérimentation dans un modèle d ischémie hépatique. PFE ingénieur, INSAT Tunisia. Mkaddem M., Boussaid M et Ben Fadhel Najeh Variability of volatiles in Tunisian Mentha pulegium L. (lamiaceae). Journal Essential oil Research. 19: Nabli M.A., Essai de synthèse sur la végétation et la phyto-écologie tunisiennes. II et III: Le milieu physique et la végétation. I.O.R., Tunisie. Nabli M.A., Essai de synthèse sur la végétation et la phyto-écologie tunisienne. Programme 216 flore et végétations tunisiennes, volume 4 A p. Pottier, G - Alapetite., 1981 : Flore de la Tunisie Angiospermes, dicotyledones, gamétopétales - publications scientifiques tunisiennes. Pottier-Alapetite G., Flore de la Tunisie. Angiospermes dicotylédones Apétales-Dialypétales, I.O.R.T. Ed, 651 p. Saadaoui E., Ecologie de pollinisation et analyse de la variabilité écotypique du câprier (Capparis spinosa) thèse de doctorat. Sanaa Adnen, Identification d alcaloïdes et polymorphisme moléculaire chez Pancratium maritimum en Tunisie. Mastère Faculté des Sciences de Bizerte. Schoenenberger A, Groupement végétaux des séries de végétation. La végétation forestière. Essai de synthèse sur la végétation et la phyto-écologie tunisienne. II&III. Programme flore et végétation tunisienne. Vol. 5 et 6 104

110 SIPAM, 2005; 2007; First, second and third International Symposium on Medicinal and Aromatic Plants "SIPAM. Takrouni Mhamdi M., Bel Hadj Ali I., Chograni H., Messoud C., Jelleli M. et Boussaid M., Apport des marqueurs RAPD dans l analyse de la variabilité génétique chez les populations naturelles d Arbutus unedo L. (Ericacées) en Tunisie. Actes des journées scientifiques de l INRGREF, La biodiversité dans les aires protégées Zouaghi Olfa, Diversité génétique et structure des populations chez Pancratium maritimum en Tunisie. Mastère, Faculté des Sciences de Bizerte. Zaouali Y. et Boussaid M Isozyme markers and volatiles in natural Tunisian Rosmarinus officinalis L. (Lamiaceae): A comparative analysis of population structure. Biochemical Systematics and Ecology. 36: Zaouali Y., Messaoud C., Ben Salah A. et Boussaid M., Oil composition variability among populations in relationship with their ecological areas in Tunisian Romarinus officinalis L. Flavour and Fragrance, 20:

111 A.1.2 LA VEGETATION CULTIVEE La domestication des espèces végétales résulte d un long processus d évolution des plantes, d abord naturel (mutations, hybridations spontanées) sous l effet des facteurs sélectifs (biotiques et abiotiques) puis prolongé par l homme à travers les civilisations. La plante domestiquée, à partir du néolithique, a acquis des caractères morphologiques, physiologiques et héréditaires lui permettant d interagir avec le milieu environnant et de répondre à des impératifs de gestion (rendement, conservation, cueillette, régularité de production, ). La domestication des plantes par l homme s est étendue sur des millénaires. La génétique moderne permet d en reconstituer une grande partie et ouvre de perspectives à des nouveaux chapitres de cette histoire, à la condition que l homme sache conserver les ressources génétiques contenues dans les plantes sauvages pour enrichir ou régénérer les plantes cultivées. Les premières plantes ont été domestiquées autour de 9000 ans AVJ dans le Croissant fertile au Moyen Orient (blé, olivier) puis vers ans AVJ en Amérique du Nord (courge, maïs, haricot), en Asie de l Est (riz, soja, ) et en Afrique sub-saharienne (Sorgho, igname, ). Elles étaient à l origine des variétés traditionnelles, base de l agriculture moderne. La sélection raisonnée sur des bases pragmatiques, s est développée à partir du 18 ème siècle pour les plantes à multiplication végétative et à partir du 19 ème siècle pour les espèces autogames et allogames (dés 1863) avec les publications de Naudin et la redécouverte des lois de Mendel en L amélioration des plantes utilise actuellement des plantes ancestrales, des techniques conventionnelles et des outils biotechnologiques. Les travaux d amélioration ont été à l origine de l implantation durable de nombreuses espèces adaptées dans différentes régions à travers le monde, leur permettant de disposer d une grande diversité de culture d espèces qui ne sont pas obligatoirement originaires de la région. La pomme de terre et le maïs originaires respectivement du Pérou et d Amérique Centrale sont cultivés partout dans le monde. A Importance et évolution des cultures en Tunisie : Le nombre d exploitations agricoles en Tunisie est estimé à unités couvrant une surface agricole utile de 5,3 millions d hectares dont 4,9 millions d hectares sont labourables et le reste ( ha) sont des terres de parcours (tableau 43). Les surfaces irriguées représentent 6,8% de la superficie labourable. Tableau n 43 : Evolution des superficies des terres agricoles en Tunisie 1961/ / /05 Terres labourables Terres cultivées Jachères Parcours naturels Total Source : MARH, (Unité : 1000 ha) Près de la moitié des surfaces sont réservées à l arboriculture ( ha). Les superficies réservées aux céréales, cultures maraichères et légumineuses à graines sont respectivement de , et ha. On a enregistré de 1994/95 à 2004/05 une légère augmentation des surfaces emblavées en céréales, arbres fruitiers et espèces maraichères. La culture des légumineuses fluctue selon les années. 106

112 A Principales espèces végétales cultivées en Tunisie et leurs origines géographiques Le nombre d espèces cultivées en Tunisie a légèrement évolué par rapport aux années Toutefois, le nombre de variétés par espèce n a pas cessé de croitre, vu les travaux de sélection, les migrations et les échanges (Cf. Annexe 2 : Catalogue officiel, Dir. Gen. Prot. Contr. Productions agricoles 2009). Le tableau 44 rapporte les principales espèces cultivées et leur centre d origine (tableau 45) tel que défini par Vavilov avant les brassages commerciaux et agricoles liés aux voies de communication. Un centre d origine étant un centre où la diversification est maximale pour une espèce donnée. Tableau n 44 : Principales espèces cultivées en Tunisie et centres d origine des espèces (d après Vavilov, 1949). Famille Espèce Nom français Centre Cicer arietinum Pois chiche d origine 2 Vicia faba ssp faba fève Vicia faba minor Féverole 4 Phaseolus vulgaris haricot 8 Pisum sativum pois 7 Fabacées Trifolium subterraneum Trèfle souterrain Trifolium alexandrinum Trèfle d Alexandrie Medicago sativa ssp sativa luzerne 5 Medicago truncatula Luzerne tronquée Lens culinaris Lentille Asie centrale Hedysarum coronarium sulla Trifolium resupinatum Trèfle de Perse Lycopersicum esculentum tomate 9 Solanacées Solanum melongena aubergine 1 Capsicum annuum piment 8 Solanum tuberosum Pomme de terre 10 Nicotiana tabacum tabac 6 Brassicacées Raphanus sativus radis Brassica oleracea chou 5-6 Brassica rapa navet Asparagus officinalis asperge 6 Alliacées Allium cepa oignon Allium sativum ail Allium porum poireau Citrus sinensis (L.) obs. Citrus reticulata blanco Citrus paradis Macfad. Rutacées Citrus limon Burn Orange (douce, ) 2 Citrus aurantium L. Citrus aurantifolia L. Oléacées Olea europea L. Olivier 6 Persica vulgaris Mill. = Pêcher 1 Prunus persica (L.) Batch Prunus armeniaca L. Abricotier 4 Rosacées Prunus domestica L. Prunier 1 Malus communis Lamk. = Pommier 1 Malus domestica Borkh. Prunus avium L. Cerisier 1 Pyrus communis L. Poirier 1-4 Prunus amydalis Amandier Cydonia vulgaris Mill. Cognassier Arecacées Phoenix dactylifera Palmier dattier 2 Vitacées Vitis vignifera L. Vigne 5-4 Punicacées Punica granatum L. Grenadier Yemen 107

113 Famille Espèce Nom français Centre Anacardiacées Pistacia vera L. Pistachier 5-4 d origine Moracées sp Ficus carica L., Morus Figuier 4 Zea mays Maïs 8 Poacées Lolium perenne Ray grass anglais Lolium multiflorum Ray grass d Italie Sorghum bicolor L. Sorgho Triticum durum Desf. Blé dur 5-6 Triticum aestivum L. Blé tendre Hordeum vulgare L. Orge 5 Avena sativa Avoine 1 Festuca aurandinacea Fétuque élevée Cesalpinacées L. Ceratonia siliqua Caroubier 6 Cucumis melo L. melon 4 Cucurbitacées Cucumis melo var Melon serpent 4 flexuosus Cucurbita pepo Courgette 5 Citrullus vulgaris Schard Pastèque Cucurbita maxima (Duch.) Courge Daucus carota Carotte Apiacées Foeniculum vulgare Fenouil Petroselinum crispum L. Persil Apium graveolens L. Celeri Carum carvi Carvi Cuminum cyminum Cumin Chénopodiacées Atriplex halimus Pourprier de mer Atriplex nummilaria Pourprier Beta oleraceae Epinard 4 Cactacées Opuntia ficus indica barbarie Lactuca sativa L. Laitue Astéracées Cynara scolymus L. Artichaut Figuier de Cynara cardunculus Cardon Helianthus annuus Tournesol Malvacées Hibiscus esculentus L. Gombo Linacées Linum usitatissimum Lin 5 Tableau 45 : Désignation des centres d origine Designation du centre Aire géographique recouverte Designation du centre Aire géographique recouverte 1: Chinois Régions montagneuses de la Chine du centre et de l Ouest 7. Abyssinien 2. Handoustan Inde du Sud Ouest 8. Mexicain Mexique et partie l Amérique centrale de 3. Indo-chinois Indo-chine et archipel Malais 9. Péruvien Pérou, Equateur, Bolivie 4. Central asiatique Inde du Nord Ouest, 10. Chilien Afghanistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Ouest du Tian- Shan 5. Proche Orient Asie Mineure, Transcaucasie, 11. Brésilien Brésil, Paraguay Iran, montagne du Turkménistan 6. Méditerranéen 108

114 A A Diversité génétique et richesse variétale en Tunisie Les espèces fruitières L inventaire des espèces fruitières en Tunisie a commencé dès 1937 par le laboratoire d arboriculture fruitière du Service Botanique et Agronomique de Tunisie qui avait procédé à des enquêtes à l intérieur du pays pour promouvoir l arboriculture d espèces caractéristiques. Ces travaux ont été précédés par ceux de Hodgson en Mais, ce sont essentiellement les travaux de Valdeyron et Crossa-Raynaud (1950) qui ont rapporté le maximum d informations dans ce domaine. Les recherches se sont poursuivies après l indépendance par des équipes tunisiennes, notamment à l INAT et à l INRAT. L arboriculture occupe une superficie de 2,155 millions d hectares dont 1,810 millions ha en pur et ha en mélange. Les espèces les plus cultivées sont l olivier, le palmier dattier, l amandier, la vigne, les citrus, le pêcher, l abricotier, le figuier et le grenadier. A. L olivier (Olea europea L.) La culture de l olivier remonte au 12 ème siècle AVJ. L espèce a été cultivée d abord en Asie mineure puis en Syrie et Palestine (Blazquez, 1997). Sa culture fut introduite en Afrique du Nord vers le 11 ème siècle AVJ. En Tunisie, l olivier était bien cultivé à l époque romaine (Sbitla et El Jem) (Driss 1966 ; Ennaifer, 1973). L olivier occupe plus du tiers des terres labourables en Tunisie. Il se développe dans des bioclimats allant du subhumide à l aride inférieur (Msallem et al. 2000). La superficie est de ha pour les variétés à huile et 18800ha pour les variétés de table (pour la culture en plein). L espèce est bien représentée dans les îles de Djerba et Kerkennah. Le nombre de pieds est de 65 millions avec une forte concentration au Centre et au Sud. La Tunisie est le quatrième producteur d huile d olive avec tonnes pour l année 2005/2006. Les variétés et types locaux d oliviers ont été décrits par Minangoin (1905), Crossa-Raynaud (1950), Mehri et Hellali (1995), Mehri et al. (1997), Trigui (1998), Msallem et al. (2000), Trigui et al. (2002), Gratti-Kammoun et al. (2004). Deux variétés à huile sont prédominantes : la variété Chemlali (2/3 de la superficie) cultivée essentiellement au Sahel et au Sud et la variété Chetoui cultivée au Nord (Mogods et Kroumirie) et au Nord Est. D autres variétés sont moins représentées : Gerboui, Oueslati, Zalmati, Zarrazi.. Les variétés de table, cultivées en pur ou en mélange avec Chemlali et Chetoui (en irrigué ou en sec) sont Barouni, Meski, Bidh Lahmam, Limi ou Yakouti, Marsaline, Beldi, Besbassi, Neb Jemel, Chibi, Deras, Fouji, Rakhami, Tounsi, Ragragui, Drassi, Sayali, etc. Les principales variétés autochtones et étrangères cultivées en Tunisie sont présentées dans les tableaux 46 et 47. Celles inscrites au catalogue officiel figurent en annexe 2. Les recherches sur l olivier, depuis 1983, ont porté essentiellement sur l identification et la caractérisation pomologique et biochimique de variétés locales notamment peu connues et à localisation géographique limitée. Ces travaux ont rapporté une grande diversité génétique chez les deux variétés Chetoui et Chemlali et chez de nombreux types locaux au Nord, au Centre et au Sud du pays. L ensemble des résultats a été rapporté dans de nombreuses publications partrigui et al, (2002), Gratti-Kammoun et al, (2004) et Sifaoui, (2008). L analyse de la composition chimique des huiles, menée par Taamelli et al. (2005) sur 29 variétés locales, a montré une variation dans la composition en acides gras selon la variété. Une corrélation entre paramètres pomologiques et compostion chimique des variétés a été mise en évidence (Abaza et al ; Taamelli et al, 2005 ; Zarrouk et al, 2005). Une analyse de la diversité morphologique, isoenzymatique et chimique de 13 types locaux rares a été effectuée par Gratti-Kammoun et al. (2004) et Sifaoui (2008). La composition chimique a été comparée à celles des variétés étrangères ou locales dominantes. Il ressort que les variétés les plus intéressantes (teneur en huile, composition acidique) sont Zarrazi, Chemlali Jerba, Toffahi et Limouni. 109

115 Ces variétés sont très peu représentées, leur conservation et leur propagation sont nécessaires pour produire des huiles de terroir. L étude de la stabilité antioxydative a montré qu elle est influencée par le génotype. Elle est élevée pour Jemri, Limouni et Chemlali Tataouine. Les polyphénols sont mieux représentés chez Chemlali Tataouine, Jemri et Limouni. 110

116 Tableau n 46: Variétés autochtones et types locaux d olivier (Trigui et al. 2002) Localisatio Variété autochtone Utilisation Localisatio Variété Utilisation n et types locaux n autochtone et types locaux Tataouine Chemlali Tataouine Huile Sfax Chelali de Sfax Huile Chamlali Ontha Huile Injassi Hchichina Huile* Fakhari Douiret Huile Chemlali ghraiba Huile* Zarrazi Douiret Injassi Huile table + Kbiret Louzir Huile* Toffahi Huile table + Chemlali Louzir Ben Huile* Jeddaria Huile Zarbout Louzir Huile* Sud et Limouni Huile Chemlali Oueld Huile* Centre Msallem de la Tunisie Médenine Dhokar Ben Huile Ech-Chahla Huile* Gardène Jemri Ben Gardène Huile Chemlali Sig Huile* Jemri Dhokar Ben Gardène Huile Semni Jbeniana Huile* Chemlali zarzis Huile Khechinet Sig Huile table * + Zalmati zarsis Huile Balhi Sig Huile table * + Zarrazi zarsis Huile table + Mlouki Bletech Huile table * + Chemlali melian Huile* Gafsa Chemlali Gafsa Huile table + Chemlali belhi Huile* Fouji Asli Huile table + Dhokar nafti Huile* Beldi Gtar Huile table * + Indouri Jerba Huile Sahli Gafsa Huile Chemlali Chouamekh Huile* Tounsi Gafsa Table * Jemri Bouchouka Huile table + Injassi Gafsa Table * Kairouan Oueslati Huile Kasserine Mengar erragma Huile table * + Bidh Hmam Huile table * + Souabaa Aljia Table * Ariana Chetoui Huile Zaghouan Marsaline Huile table + Meski Table Siliana Beldi Table* Besbassi Table Tounsi Table* Nord et (Thoukhar) Cap Bon Chemlali du Nord Huile + Béja Jerboui du Nord Huile (Gafsi) table (Ain Jarboua, table Regragui) + Cap Bon R khami (Ajmi) Huile* Barouni Table Neb Jemal Huile table + Sayali Huile table + Chaibi Ontha Huile Zalmati Huile* Zarrazi (*) : Diffus, peu représenté Table* 111

117 Tableau n 47: Principales variétés étrangères d olivier cultivées en Tunisie (Trigui et al. 2002) Variété Utilisation Coratina Huile Souri Liban Table Lucque Table Picholine Table Manzanille Table Marsaline Table Arbequina Table + huile La recherche sur l amélioration de la qualité d huile d olive a été abordée par des croisements entre variétés et l analyse de leur descendance dès L utilisation des variétés pollinisatrices étrangères (Arbequina, Coratina, Koroeneiki, Lucques, Manzanilla, Picholine, Sabine, Sigoise et Souri) et des variétés femelles : Chemlali Sfax, Semni, Zarrazi, Chemlali Gafsa, a permis l obtention de plusieurs descendants présentant des qualités agronomiques intéressantes (vigueur, entrée en production, importance de nouaison, compostion acidique en C18 :1). L analyse des performances des descendants adaptatives et de la qualité de leur huile se poursuit (Trigui et al. 2005). Plus de 25 collections d oliviers ont été créées à partir des années Elles regroupaient des variétés tunisiennes et étrangères (Msallem et al, 2000). La majorité d entre elles est peu entretenue. Certaines collections à Tunis (INAT, 1, 2 et 3, Jardin d essai de Tunis, El Bokri, Baddar, Oueslatia, Sbitla) ont été abandonnées. Celles de Boughrara Sfax, Ksar Ghris, Hicha, Ouled Mhamed et de l INSAT sont relativement bien entretenues. B. Le Pêcher (Prunus persica (L.) Batch. = Persica vulgaris Mill.) La superficie réservée à la culture du pêcher en Tunisie est de ha. La DGPA (2006/2007) rapporte ha. La production en 2006/2007 est de tonnes. La culture est en expansion suite à des travaux de sélection, de disponibilité de nouvelles portes greffes (Ghorbel et al, 1998) et d amélioration des techniques culturales (Ghorbel et al, 1994). Les principales zones de culture sont Ariana, Ben Arous, Siliana, Sfax, Le Cap Bon, Manouba. Les pêchers sont subdivisés en 2 grands groupes : Le groupe des climats sub-tropicaux, subdivisé en 3 sous groupes Peento à fruits plats et fruits ronds, Honey à fruit ronds et à mucron saillant au niveau de la pointe du pistil et Espagnol correspondant aux Pavies à chair non fondante et à noyau adhérent. Le groupe des climats tempérés, composé des sous groupes «Persans», du Chine du Nord et des pêches sanguines correspondant aux variétés d Europe et d Amérique du Nord. Une cinquantaine de Pêchers et de nectarines sont cultivées en Tunisie (Mlika et al., 2002 ; Ben Mimoun, 2003) (Spring lady, Summer lady, Early Maicrest, Flordastar, Merril Agelus, Merril saudance, etc.). Le nombre de variétés (Pêchers + nectarines + portes greffes) inscrites au catalogue officiel (2008) dépasse 100 dont la majorité sont d origine américaine (annexe 2). La majorité des variétés, d origine étrangère, est à maturation échelonnée et manifestent des résistances variables aux nématodes, à la cératite, au calcaire et au froid hivernal. L INRAT dispose de collections introduites depuis l année Une collection dans la région de Tataouine renferme une dizaine de variétés (Carnival, Floraglory, Glardis, Lady Elegant, Seville, Queen Crest...) (Aljane, 2006). Les variétés traditionnelles sont en nombre réduit existent actuellement dans certains vergers familiaux (Sahel, Siliana, Ras Jebel). Il s agit des variétés : Bargou bounimli et Bargou limaoui, Pavie de Menzel Bourguiba, Boumengar (introduit) et Boutabguaya (plate de chine). C. Le Pommier (Malus communis Lamk. = Malus domestica Borkh.) 112

118 La Culture du pommier est essentiellement pratiquée sur le littoral Est (Bizerte, Cap Bon), le Sahel, Sfax, Sidi Bouzid, Sbitla, Sbiba. Elle couvre ha dont 46% au Nord, 40% au Centre et 14% au Sud. Les variétés sont cultivées sur des sols limoneux et argileux. Plus d une vingtaine de variétés sont cultivées (Annexe 2). Les variétés locales sont cultivées dans des petites exploitations. Les variétés traditionnelles sont : Boutabgaya, Aigre de Sfax, Douce de Sfax, Meski, Douce de Djerba et Lorka (variété introduite très ancienne). Des variétés sélectionnées par l INRAT : Chahla, et Zina et Aziza sont également cultivées (Cf. Annexe 2). D. Le Prunier (Prunus domestica L.) Il est cultivé dans les mêmes zones géographiques que le pêcher. La superficie globale est d environ 3700 ha avec une production annuelle de à tonnes (MARH, 2006/2007). Les variétés traditionnelles seraient originaires de Prunus sibirica (Prunus japonaise) et Prunus domestica (Prune domestique) (Crossa-Raynaud, 1950). De nombreuses variétés japonaises (Beauty, Botan, Burbande, Golden Japon, Kelsey, Methley, Santa Rosa,...) ou domestiques (Agen, Reine Claude dorée, Stanley,...) ont été cultivées puis progressivement abandonnées. L importance des variétés actuellement cultivées varie selon les régions (une trentaine inscrites au catalogue officiel dont Methley, Golden Japon, Santa Rosa, Black star, Plum late, Black gold). Les travaux d inventaires sur les variétés traditionnelles sont rares, mais commencent à se développer au Laboratoire de Génétique Moléculaire et Biotechnologie à la Faculté des sciences de Tunis. Ces travaux ont permi de constater une grande richesse génotypique en variétés anciennes à Djebba telles que Ain sbia et Arbi (MEDD, 2007). Prunus institia (espèce sauvage à Djebba par exemple) est en voie de disparition. Elle devrait être protégée. Son utilisation dans des programmes de sélection est possible. E. Le Poirier (Pyrus communis L.) La culture du poirier occupe environ ha dont 9000 ha en irrigué (MARH, 2006/2007) avec une production annuelle de tonnes. Les principales régions de culture sont Mannouba, Ben Arous, Bizerte suivies des gouvernorats du Kef et de Zaghouan. Les variétés cultivées sont essentiellement européennes et américaines (Annexe 2). La majorité des variétés anciennes cultivées (Clapp favorite, Abate, William, Anjou, etc.) sont des introductions des USA, France et d Italie et greffées sur cognassiers. Elles sont progressivement remplacées par d autres variétés plus compétitives dont les Williams (annexe 2). Les variétés traditionnelles (dans des exploitations <à 3ha) en Tunisie sont essentiellement cultivées au Sahel (<1.4% de la production) (MARH, 2006), au Nord Est et à Sfax en mélange avec les figuiers, la vigne, le pommier et l amandier. Elles sont précoces et cultivées souvent en sec (Carraut, 1986). Des travaux récents, sur la diversité pomologique et moléculaire des variétés traditionnelles (Fayouni, Mekkaoui, Ambri, Tounsi, Meski, Mostfi, Nahli, Turki, Bouguedma et Arbi) ont été effectuées au Sahel (Mars et al, 1994 ; Brini et Mars, 2008). Les analyses de marqueurs moléculaires (SSR) ont montré que les variétés Ambri, Nahli, Bouguedma, Chemi, Meski et Mostfi sont proches génétiquement et s éloignent des variétés Arbi, Turki, Makkaoui et Fayouni. Les analyses pomologiques (Brini, 2006) ont permis de regrouper les variétés en un nombre de groupes selon la taille du fruit (tableau 48). Il est urgent d évaluer les petits vergers traditionnels actuels, autres que dans le Sahel, qui renferment une richesse variétale importante. Ces variétés sont sensibles aux maladies 113

119 2006) Fruits Pédoncule long (>30mm) Pédoncule court (<30mm) Tableau n 48: Caractéristiques pomologiques des poiriers traditionnels en Tunisie (Brini, Très petit calibre Petit calibre Calibre H<30mm 30<H<37mm moyen Bouguedma Bouguedma Chemi Fayouni Meski Nahli - Ambri Turki Grand calibre 10<H< Chemi Arbi Meski arteb Très grand calibre H>70mm Meski arteb F. L Abricotier (Prunus armeniaca L. = Armeniaca vulgaris Lamk) L abricotier, originaire d Asie Centrale, s est propagé : Au Moyen Orient, Egypte et Afrique du Nord ; En Grèce, Europe centrale et méditerranéenne ; Vers l Est, la Chine du Nord et le Japon (Prunus mume Japonais). Les abricotiers Tunisiens sont issus du rameau sud méditerranéen (Prunus sibirica). Ils se caractérisent par un port étalé, des rameaux de l année grêles, une floraison abondante et précoce et sont généralement auto-incompatibles (Valdeyron et Crossa-Raynaud, 1950). La superficie de l abricotier en Tunisie couvre 8000 ha en irrigué et 2600 ha en sec (Ministère de l agriculture 2006/07). Les principales régions de culture sont : Kairouan, Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid et Béja. La culture, à grande échelle, dans la région de Sfax régresse progressivement. Le premier programme d amélioration de l abricotier a débuté vers 1930 à l INRAT pour la création de variétés à fructification échelonnée. Des hybridations entre variétés locales et introduites ont commencé vers Ils ont conduit à l émergence ( ) des variétés Jazil, Ouardi, Sayeb, Amal et Ezzine, plus précoces que Canino (Espagnol). Des variétés «auto-compatibles» avec des fruits de bonne qualité (Arbi, Raki, Atef, Ezzine, Ouafi, Fakher, Kasserine 1, 2 et 3) ont été également sélectionnées (Annexe 2). L inventaire et la caractérisation des variétés traditionnelles ont été reprises à partir de l année 2000 avec les travaux de Krichen (Krichen et al, 2001 ; Krichen et al, 2006 ; Khadari et al, 2006). L importance des types variétaux diffère selon les régions : Dans la région de Sfax : Bedri, Fourati, Meslimani, Amor El-euch, Snadqui, Abid, Ali ammar, Borchani, Chechi, Kloufi, Mechmech Mayou, Kamoun Au Nord Est (Raf-Raf, Ras Jbel, El Alia, Metline, ) : Arenji, Faggoussi, Addedi, Chggoufi, Bordgani, Limouni A Testour, outre l existence de nombreuses variétés chez les paysans, une collection conservatoire a été installée au Centre de Formation Professionnelle Agricole de Testour. Les principales variétés existantes sont Bedri Ahmar, Bedri Abiadh, Bouthani, Oud Gnaa, Oud Tijani, Oud Nakhla, Chechi Bedri, Aboud El Kef, Salah ben Salem, Oud Tarada, Chechi Bazza. Dans les régions de Tunis, Mannouba et Ariana, l abricotier est constitué en majorité par des variétés introduites. Les variétés traditionnelles les plus représentées sont Hamidi et Zalouzi. Dans les régions du Kef et de Kairouan (Ain Jloula, Ain Boumorra). Outre, des types locaux on trouve les variétés Canino, San Fernando. Dans les îles et les oasis les types locaux sont des Mechmechs, à petit fruits, issus de graines ou greffés sur franc. Une comparaison entre variétés locales (régions de Kairouan, Testour et Ras Jebal) et introduites (Europe, Amérique, Iran, Turquie et Chine) a été effectuée à l aide de marqueurs 114

120 moléculaires. Elle a permis de distinguer les différentes origines. La distinction des variétés par les AFLPs est concordante avec celle basée sur des paramètres agronomiques classiques (précocité, forme et dimensions du fruit, ) (Krichen et al, 2006). Au sein des variétés tunisiennes une divergence intervariétale faible est relevée, témoignant de leur domestication à partir d une base génétique restreinte (Khadari et al, 2006). Certains cas de synonymie et homonymie ont pu être précisés (Krichen et al, 2006). Les études de caractérisation du germpolasme local se poursuivent à l INRAT, l INAT et à la Faculté des Sciences de Tunis. Un programme de recherche méditerraneen ( ) reunissant l INRA (France) et le laboratoire de génétique et biologie moléculaire de la FST se poursuit sur l analyse de la variabilité génétique et la phylogénie des variétés méditerranéennes (Trifi Farah, FST, communication personnelle). G. Le Pistachier (Pistacia vera L.) Le pistachier en Tunisie est une ancienne culture notamment en zone semi-aride et aride (Mlika, 1980). La surface couverte est environ de ha (Ghrab et al, 2000) avec une production dépassant 2500 tonnes par an. Les principales zones de culture sont : Sfax, Kasserine, Sidi Bouzid, Gafsa. L espèce est cultivée en pur ou en mélange avec l olivier le figuier et l amandier (21557 ha) Le Centre : Mahdia, Monastir et Kairouan (1281 ha). Le Nord : Ariana, Jendouba, Bizerte, Le Kef (1855 ha). La culture du pistachier demeure traditionnelle et des difficultés sont rencontrées quant au choix de pollinisateurs à floraison synchrone avec celle des femelles. Une variété Mateur avec trois génotypes : mâle 25A et 40A et femelle 11D a été sélectionnée en 1974 (Mlika, 1980). Les trois génotypes présentent des périodes de floraison chevauchantes. Les variétés inscrites au catalogue officiel sont au nombre de 15 (Annexe 2). La variété Sfax cultivée en Tunisie a pratiquement disparue, elle est cultivée en Californie et a été réintroduite dernièrement dans la région de Gafsa. La variété Mateur craint le froid au moment de la floraison. Le franc de cette variété peut être aussi utilisé comme porte-greffe. La culture de la variété El Guetar connait une extension. Des variétés iraniennes (Ohadi, Kerman, Razzi) ou syriennes (Red Aleppo) introduites ont été testées pour leurs performances par rapport à des variétés locales. Elles sont actuellement peu utilisées. L étude des paramètres agronomiques de trois variétés femelles (Mateur, Thyna 1 et Nouri), deux clones d El Guetar et de quatre clones de Maknassy installées dans des collections variétales à Taous et à Chenchou a permis de préciser certains critères agronomiques distinctifs pour la promotion de nouveaux cultivars (Zribi et al, 2004). Les collections de pistachiers en Tunisie progressent chez des agriculteurs ou pépiniéristes privés (Gafsa, Grombalia). H. Les agrumes (Rutacées) Les agrumes regroupent les genres Citrus, Fortunella et Poncirus. Le genre Fortunella est constitué par les Kumquats, celui des Poncirus renferme une seule espèce Poncirus trifoliata (Charrier et al, 1997). La classification des Citrus a été essentiellement réalisée par Tanaka (1961) qui a rapporté 156 espèces et par Swingle et Reece (1967) qui ont comprimé le genre en 16 espèces. Le genre Citrus regroupe une quinzaine de petits arbres englobant les citronniers, limoniers, orangers, mandariniers et pamplemoussiers : Les citronniers auraient pour origine Citrus medica ; Les pamplemoussiers auraient pour origine Citrus grandis ; Les mandariniers auraient pour origine Citrus reticulata ; Les limes auraient pour origine Citrus aurantifolia ; 115

121 La superficie des agrumes en Tunisie est de l ordre de ha (MARH, 2006/2007). La production a évolué progressivement au cours des dix dernières années. Elle était de tonnes en 2000 et a dépassé tonnes en Les exportations d agrumes portent sur à tonnes par an comosées princioalement par les maltaises et les oranges Valencia. Les principales régions de culture sont le Cap Bon (14000ha), Jendouba, Bizerte Beja, Ben Arous, Ariana et Manouba. 32,6% de la superficie correspond à des exploitations de moins de 5 ha. Le nombre de variétés inscrites au catalogue officiel et cultivées en Tunisie dépasse 90 (annexe 2). On rencontre des : Oranges saunguines : Maltaise de Tunisie, Maltaise sanguine, Sakesli, Double fine, Chami, Oranges blondes : Maltaise blonde, Valencia late, Meski, Arbi, Meski ansli, Orange navel : Washington Navel, Thompson Navel, Bourouhine, Clémentines : Chinwa ou Cassar, Caffin, Marisol, Mandarines : Mandarine Arbi, Tangerine, Wilking, Citronniers : Eureka, Arbi, Beldi, Limes : Boussora, Lime de Palestine, Pomélos: March seedless Cédrats : Cédrat Soukra Des portes greffes tels que le Bigaradier. Un programme national à l INRAT traite de l assainissement des variétés locales intéressantes. Pour assainir les Citrus contre Phyllocnistis citrella (mineuse des agrumes) un parasitoïde Ageniaspis citricola a été utilisé dans 69 champs (Chermiti et al, 2001). Le parasitoïde s est adapté aux conditions locales. Cette étude a été précédée par des prospections de ce parasite dans de nombreux vergers de citronniers et orangers pour suivre le développement des populations parasitaires en fonction des périodes de croissance des pousses des plantes (Boulahia et al, 2002). Des nouvelles études sur la recherche de porte greffes ont été réalisées pour assainir les orangeraies (Snoussi et al., 2006). Des portes greffes telles que le bigaradier, volkameriana, Rongh lemon et citrumelo sont souvent testées. Des travaux sur l amélioration des techniques culturales (taille des arbres, fertilisation potassique et organique, irrigation) et la production de plants sains ont été effectués (Mars et al, 1989 ; Ben Abdallah et al, 1999). Ils se poursuivent actuellement à l INRAT et visent la création variétale pour produire des fruits de qualité par la gestion raisonnée de l hétérozygotie chez le mandarinier et le clémentinier et la création de portes greffes résistants aux stress abiotiques et biotiques. Les recherches sur l exploitation de l apomixie et de la ploïdie sont également en cours à l INRAT. I. Le Palmier dattier (Phoenix dactilyfera L.) L espèce est répandue de la côte atlantique de l Afrique du Nord jusqu au bord de l Inde et est bien représentée au Sahara septentrional, le Nord du lac Tchad, la Tripolitaine, l Egypte, l Arabie, l Irak et l Iran du Sud. Elle serait originaire de l Inde et est apparentée à Phoenix sylvestris de l Inde et à Phoenix sinegalensis de l Ouest africain. La palmeraie tunisienne couvre ha (oasis du Djérid et Néfzaoua notamment) comportant quatre millions de pieds environ, dont 2,5 millions de Deglet Nour. Plus de la moitié (55%) des superficies est constituée de plantations anciennes (Rhouma, 1994 ; Dali N., Kacem B., Tissaoui T ; Dhouibi, 2000 ; Rhouma, 2005). Les oasis littorales (7000 ha) hebergent plus de 40 variétés. Les îles (Kerkenah et Djerba) abritent des variétés qui leurs sont souvent spécifiques (Ben Salah et Hellali, 2004). On retrouve les 116

122 variétés : Ammari, Bouhattam, Eguia, Feliane, Ftimi, Sara ghezal, Halwi Abizdh, Kenta, Korkobi, Ksebba, Lemsi, Matata, Mermela, Rochdi, Smiti. Ces variétés ont été déjà signalées par Masselot (1901). Ben Salah et al. (2004) les ont regroupé en sous groupes différents selon des paramètres morphologiques. En vue de la préservation des variétés locales du palmier dattier, de nombreux efforts ont été déployés pour recenser ces variétés, analyser leurs performances et leur diversité génétique et rechercher des sources de résistance contre certaines maladies cryptogamiques ou contre des ravageurs. Les descripteurs morphologiques utilisés par El Beker (1972), Peyron et Gay (1988), Rhouma (1994 ; 2005), Ben Salah et Hellali (2004) et Hamza et Ferchichi (2004) ont permis d identifier différentes variétés rapportées dans le tableau 49 et qui ont fait l objet de deux manuels «le palmier dattier en Tunisie. Le patrimoine génétique» (Rhouma, 1994 ; 2005). Leur nombre est aux environ 300 en 2005 (Rhouma, 2005). Un nombre de variétés rares signalées par Masselot en 1901 et Kearney en 1906 n ont pas été retrouvées (disparues, vraisemblablement très rares ou désignées par des dénominations différentes). Il s agit des variétés Akhal Lawinet, Awal Quataa, Beni Mahmoud, Besser Ziden, Bidh Keleb, Boufrioua, Chellabi, Deglet Haoura, Deglet Hmidatou, Deglet Nabet, Deglet Nassr, Deglet Richa, Deglet Tuji, Dhoffer Sat, Galbouzi, Soundi El Hajjem, Hab Tasses, Haireth, Hamda, Handhidh, Harriri, Jaboudi, de nombreux Khalts, Khonfes, Kilalbi, Lozi, Mestakaoui, Mlika, Mhzema, Mongar Grab, Shalibi, Zned El Waief, Zuzi, etc. Des marqueurs isoenzymatiques et moléculaires ont été utilisés pour mieux affiner l analyse des proximités génétiques variétales et clarifier certaines redondances de nomenclature. L utilisation des marqueurs microsatellites a révélé un polymorphisme important chez les variétés (Zehdi et al, 2004). Des groupes variétaux, sur la base de ces traits ont été distingués. L agrégation des variétés s opère indépendamment de leur origine géographique et est comparable à celle obtenue par les paramètres morphologiques. Une domestication variétale à partir d une base génétique restreinte a été suggérée (Ouled Mohamed Salem, 2004 ; Zehdi et al, 2005). Les marqueurs RAPD ont permis de retracer des relations phylogéniques entre les variétés en relation avec leur qualité dattière (Trifi et al, 2000). L analyse des profils RFLP du DNA mitochondrial ont conduit à des résultats similaires à ceux obtenus à partir des RAPDs (Sakka et al,. 2004). Une banque génomique d ADN total amplifié à partir des variétés tunisiennes a été construite (Sakka et al., 2000). Elle pourrait servir dans des programmes d amélioration génétique, d identification des sexes et éventuellement pour la détection de marqueurs liés à des maladies cryptogamiques. La palmeraie Tunisienne renferme une grande diversité de pollinisateurs pouvant contribuer à l amélioration des récoltes et la qualité des dattes. La sélection de pollinisateurs et l effet de la nature du pollen sur la fructification et la maturation des fruits ont été testés (Bchini, 2006). 117

123 Tableau n 49 : Variétés des palmiers dattiers rencontrées en Tunisie (Rhouma, 2005) Variété Localité Variété Localité Variété Localité Borchanou Tozeur Sibbi Chebika Deglet bel abbes Tozeur Jersini Tozeur Oulifi Tamerza -Mides S'beia hadded Degache Hissaya Tozeur Abou meaan Tozeur, Degache Khadraya Djerid, Nefzaoua Sbaa arous Djerid, Nefzaoua Khalas Tozeur, Degache Khalt mouachem Degache Arichti Djerid, Gamra Kebili Khalt saad Degache Nefzaoua, Gabes Labouzia Degache Chehem benet Kebili Halwa hamra Degache Halwat teboulbou Gabes M selaya Kebili Neffakha Tozeur Ain hanech "behet" Gabes Chekenet bouzaïen Degache Cheken et meftah Degache Halwat jabnoun Gabes Chekenet naji Degache Boualfa Djerid Gargoubi Tozeur Deglet essaad om Degache Bezania Tozeur Feliene Gabes Khad khadem Degache Dhahbia Nefta Chekenet el hager Degache Mechawka Chebika Bidhin atrous Chebika Chekena lemwachma Degache Deglet barkah Tozeur Deglet l ardh Telmine (Nefzaoua) Chekenet el oued Degache Bou jeldane Chebika Guelb Jemel Degache Khalt abouda Degache Khalt boulifa Chebika Jerbaya Gabès Degletgaid Tozeur, Nefta Deglet el karma Chebika Zehdi Tozeur - Dagache Chekenet el hej Degache Khalt brima Telmine (Kebili) Khessab Merah Lahouar, Centre de recherche Degache Chekenet assel Degache Marmouri Mansoura, Rabta Chekenet s mida Degache abiadh (Kebili) Deglet chedly Tozeur Baltouni Mansoura, Rabta Degle tguebba Degache (Kebili) Elellou Nefta Kechdou ahmer Telmine (Kebili) Deglet teblala Tozeur Khalt el aroussi Nefta Fehal k sebba Telmine, Khalt kebda Nefta Mansoura, Rabta (Kebili) Deglet baba Tefta Khalt menakhri Telmine - Kebili Yamyouli El Hamma Djerid Deglet bouhlel Degache Chekenet Barghouda Degache Khalt bouhlel Tozeur Chekenet hamaya El Hamma du Chekenet Hana Degache Hf4. 25 CRPh (parcelle de Djerid Tozeur) Hennaya Degache Harrah Nefta Hf4.26 CRPh (parcelle de Tozeur) Derbouka El Hamma du Telessine Nefta Deglet Ayshah Telmine Djerid Guebbouri Djerid Chekenet Ebay Degache Sot Majert Mides (Tamoghza) Hamed Khalt barri Tozeur Hf4.23 CRPh (Tozeur) Sot btita Mides (Tamoghza) Fehal El Hamma - Guettari Degache Chekenet Ahmed Degache Djerid Chekenet derbouzi Degache Sbâa Aljia Degache Khalt jenoun Degache Embarek lechheb Tozeur Khalt Guebir El Hamma Khaneg Rohah Nefta Djerid Tekermest Nefta Chekenet Bou Degache Df4.16 CRPh (parcelle de Elainine Tozeur) Tammaa chorka Nefta Deglet Chiha Chebika Df4.12 CRPh (parcelle de Tozeur) Khenizi Merah lahouar, Kechdou Nefzaoua Hf4.32 CRPh (parcelle de Centre de Abiadh Tozeur) Recherches Degache Khadhraoui Centre de Halt Guemeh Nefta Hf4.29 CRPh (parcelle de Recherches Tozeur) Phoenicicoles, Degache) Korkobi Kettana Chekenet Mrah Lahouar Chekenet Degache 118

124 (Gabès) Lahouar Hamma Regaya Chekenet J lela Degache Baghdadi Mides (Tamoghza) Bent Halima Centre de (Degache) rech. Khalt Ali Khannous Degache Driaa Mides Chekenet El Degache (Tamoghza) Bazoua Okht Goundi Degache Degla Behia Mides Chekenet El Degache (Tamoghza) Hassous Deglet Batya Degache Khalt Lemazigh Degache Chekenet Garab Degache Degla Hamra Tozeur Bou khalfoun Mides Nabata Mides (Tamoghza) (Tamoghza) Hellaoui Tozeur, Centre de Recherches Degache CRPh : centre de recherches phoenicoles de l INRAT, Degache 119

125 Un intérêt croissant a été accordé ces dernières années aux maladies du palmier dattier. La première maladie, apparue au Maroc en 1870 (vallée du Draâ) est le Bayoud causé par Fusarium oxysporium f.s albedinis. Elle s est étendue après en Algérie (palmeraies du centre et de l ouest). Les études sur le mode de transmission et le contrôle génétique de la maladie sont assez avancés. Une analyse des plasmides mitochondriaux semble avoir mis en évidence une corrélation entre l existence de types plasmidiques et la résistance au Bayoud chez des variétés de dattier tunisiennes (Trifi et al, 1999). La technique de la culture in vitro, pour la multiplication de clones indemnes de maladies a été développée pour la première fois à la Faculté des Sciences de Tunis avec les travaux de Ammar (1990) et Drira (2000), puis à l INRAT et au CRPh de Degache. Des obtentions intéressantes furent sélectionnées à partir d embryons somatiques (Djerbi, 1991 ; Drira, 2000). Outre le bayoud, d autres parasites attaquent le palmier dattier (plante et fruits). Une étude rapportant les principaux insectes ravageurs a été rapportée par Dhouibi (2000). L analyse des maladies de la feuille cassante progresse au CRP de Degache. J. La vigne (Vitis vinifera L.) Vitis vinifera est cultivée en Tunisie depuis l époque carthaginoise (Ben Abdallah, 1999). Les zones de culture, hormis les oasis et les îles, se répartissent en quatre grandes régions: La région du Cap Bon : Khanguet, Grombalia, Takelsa, Kelibia, Baddar, La région de Tunis : Sidi Thabet, Mornag, Tebourba, Ariana, La région de Bizerte : El Alia, Ras Jbel, Metline, Raf Raf, La région de Béja : Jendouba Tibar, Sedjnane, Au Centre et au Sud du pays, l espèce est cultivée dans des vergers traditionnels, souvent en sec, en association avec le figuier, l olivier, le poirier, le pommier et le palmier dattier dans les oasis. L inventaire des variétés locales a été entamé par Minangoin (1905). Des travaux récents ont conduit à un inventaire exhaustif des différentes variétés autochtones et spontanées (Sammoud et Askri, 1987; Harbi, 1999; Harbi - Ben Slimene, 2003 ; 2004 ; 2006 ; Gribaa, 2008). Cet inventaire a fait l objet de deux manuels publiés respectivement par l IPGRI et par l INRAT (Harbi Ben Slimane, 1999 et 2003). Ces travaux ont permis de faire le constat ci-après: Une régression significative des superficies de la vigne, associée à la disparition de certaines variétés locales, a été rapportée notamment au Centre et au Sud du pays (Ben Salem et Ghorbel, 2000). 33 variétés locales ont été rapportées en D autres variétés telles que Zizet bagra, Ressassi, Akhal bouslibit, Bazoul adra, signalées disparues, ont été retrouvées. Le nombre actuel de variétés (Cf Annexe 2) serait d une soixantaine auquel il faut ajouter 50 écotypes spontanés (Gribaa, 2008) (tableau 50). Egalement, Zayani K., Dali N., Alouini A et Hadj T. (2001) ont évalué l impact de l irrigation localisée de la vigne de table dans la région de Mornag, sur la productivité des vignes. Les écotypes spontanés au Nord Est et au Nord Ouest ont été rapportés par Harbi-Ben Slimene en Ils sont probablement issus des vieilles souches après arrachage des vieux pieds et conversion des vergers, ou issus de grains. Ils sont localisés à Cap Negro, Msaddar, Tamra, Ouechtata, Tabarka, El Khtayria, El Houimdia, Ain Drahem, Djebal Ben Oualid, El Gasbaya, Balta, Houcha, Djebba. L utilisation de marqueurs moléculaires, nucléaires et chloroplastiques a permis de classer les variétés en groupes distincts ou chevauchants. Les groupes de vignes sauvages se distinguent de ceux des variétés cultivées (Snoussi et al, 2004). 120

126 Tableau n 50 : Les variétés de vigne et leur localisation en Tunisie Variété Localisation Variété Localisation Muscat de raf Raf Raf Raf, Ras Jbal Beldi Kerkenah Mgergueb Akhhal Bidh Hmam Raf Raf, Ras Jbal Ras Jbal Djebbi Garai Djerba Djerba Chaaraoui Kerkenah, Jerba Bahbahi = Baabous el khouf Djerba Ferrani Ras Jbal Testouri Djerba, Testour Tchoutbi Marsaoui Sidi Thabet Kerkenah Neb jemel Asli Balta Kerkenah Rozaki Raf Raf Mahdoui Sahel, Kerkenah Rezzegui Grombalia Dalia Oasis de Gabes, Rimaoua Kerkenah Khali (Kohli) Sfax Jerbi Kerkenah Khalt bouchema Oasis de Chnenni Beldi Beddar Limaoua Oasis de Limaouna Chaouch Kerkenah et de Gabes Arbi akhal Sakasli Jerba, Kerkenah Arbi abiadh Aricha Oasis de Tozeur Bezoul kelba bidha Bezoul kelba akhal Sfax Sfax Medina Hammami Oasis de Gabes Jerba Bezoul kelba akhdar Sfax Bezzoul adra Gabes Tounsi Kerkenah Bezzoul khadem Sfax, Bizerte Kalb sardouk Nefta, Degache Nissalia Grombalia Rafrafi Kerkenah Ferhana Non indiqué Beldi Kerkenah Korkobi Oasis de Gabes, Jerba Beldi de Bizerte Bourouguia Khdiri Djebba Akhal bouslibit Bezzoul el kebar Essifi Raf Raf Tefai Hemri Kerkenah, Sfax Nave Bouficha, Kelibia Ahmarbouahmar Non indiqué Ressassi Bizerte Saoudi Testour Zizet bagra Jerba, Oasis de Gabes Turki Beddar Ain el kalb Tozeur, Gabes Dabouki Gafsa Chetoui Degueche Kahli (Kohli) Ketana, Gabes Souabaa Eljia Sfax Boukhasla Source : Harbi - Ben Slimene, 2004 ; Snoussi et al., Non indiqué Les analyses isoenzymatiques (Ben Abdallah et al, 1998) et moléculaires (Zoghlami et al, 2001) ont permis de regrouper 33 variétés de vigne d origines géographiques différentes en 5 subclusters subdivisés en petits agrégats. Les clusters obtenus par l un ou l autre des marqueurs sont comparables. Les groupes sont les suivants : Blanc 1 et 2 Djebba El Abiadh (Beddar) Bazzoul Kahla Bidha Sfax (=Razaki Raf Raf) - Dattier de Beyrouth Khali de Sfax = Kahli Kerkenah Khediri Djebba - Bahbahi de Djebba Beldi Raf Raf - Beldi Beddar Chaaraoui Raf Raf - Bidh Lahmem Raf Raf Ferrani de Raf Raf (= Mehdoui) Razzagui (Baddar - Khalt abiadh (Tozeur)-Meski Tozeur Arich (Mornag) - Hemri (Kerkenah = Turki) Mdina (Sfax) Aricha (Djerba) Asli Hdab (Kerkenah) Asli Dar Slimen (Kerkenah) Sakasli (Beddar) Sakasli (Djerba). Une étude récente (Zoghlami et al, 2009) de 61 variétés à l aide de marqueurs ISSR a permis de mieux affiner les proximités génétiques entre les vignes cultivées en Tunisie (locales et introduites). 121

127 L identification des variétés a été aussi effectuée par des paramètres chimiques et biochimiques. Les variétés ont pu être regroupées essentiellement selon la pigmentation de la cuticule (Harbi-Ben Slimene, communication personnelle). Une analyse des sucres sur les cépages du Sud Tunisien (Akhal, Mguergueb, Miski, Sakasli, Tounsi, Korkobi, Khalt, Asli, Mdina, Arbi, Rafrafi, Aicha, Beldi, Bezzoul Kelba Akhel, Bezzoul kelba akhdar et Guelb sardouk) a montré que les variétés locales Khalt, Mdina, Mguergueb et Arbi sont plus riches en sucres que les variétés étrangères (Muscat d Italie, Superior seedless). Les teneurs en protéines et en azote protéique sont assez élevées et varient selon la variété. Asli, Akhel et Galb Sardouk sont moins riches que Cardinal (Gribaa, 2008). Des collections de vigne existent à l INRAT (plus de 150 cépages introduits et locaux), au Centre de Biotechnologie de Borj Cedria (61 accessions autochtones) et à Mornag (Station Expérimentale de l INRAT). Ces "conservatoires" n étaient pas installés selon des normes classiques de conservation et il y a urgence de les enrichir et les dupliquer. Le séquençage Global du génome (4 75M6) de Vitis vinifera (projet européen 2005) est en cours (International Grape Genome Program) (IGEP). La participation de la Tunisie à ce programme conduirait à des connaissances précieuses pour mieux comprendre les spécificités de la vigne locale. Par ailleurs les banques génomiques internationales disposent actuellement de plusieurs séquences qui permettront de mieux préciser la phylogénie de variétés tunisiennes. K. L Amandier (Prunus amygdalus L. = Prunus dulci) L amandier est originaire des régions montagneuses d Asie centrale (Tian Chan, Kurdistan, Turkestan, Afghanistan, et Iran). Sa culture s est étendue progressivement autour du bassin méditerranéen. Il a été multiplié par semis jusqu au XIX è siècle en Sicile, les îles grecques et les îles Baléares où il constitue des vergers entiers. Ailleurs, il est associé à l olivier. Les bioclimats à hivers doux tel que dans le Sud Tunisien conviennent à sa culture. L introduction des amandiers en Tunisie s est presque faite à partir de variétés andalouses. La sélection locale (de 1850 à 1900) a donné naissance à des populations adaptées au milieu local. Ces travaux d amélioration cherchaient à travers des hybridations à: Améliorer la résistance aux maladies cryptogamiques, l aspect du fruit et l obtention d amondons simples ; Obtenir de variétés autofertiles, résistantes au froid et adaptées à des techniques de récolte appropriées (par secouage). La superficie actuelle réservée à la culture de l amandier est de ha en sec et 4500 ha en irrigué pour une production annuelle de tonnes (MARH, ). Kadri et al. (2006) ont rapporté une surface totale de ha. Les régions de Sfax, Mahdia, Sidi Bouzid et Kairouan sont les mieux représentées. Le nombre de pieds dépasse actuellement Les plantations jeunes (moins de 8 ans) représentent 44% des plantations. L inventaire de variétés locales et leur enrichissement par des variétés introduites ont débuté vers les années 30 (Hodgson, 1931). Des collections regroupant de nombreuses variétés furent installées à Ettaous (région de Sfax), à Grombalia (station du GOVPF) et dans des vergers d essais (Sidi Bouzid, Sbeitla, Meknassy). Elles renfermaient : Des variétés américaines (Non pareil, la plus ancienne et la plus cultivée aux Etats Unis, Texas, Drake, IXL, Ne plus ultra, Peerless), Des variétés italiennes (Avila, Mazetto, Cevaliera), Des variétés françaises (Founat de Brezenaud, Briantine, Ferragnes), Des variétés espagnoles (Desmayo, Marcona) et Des variétés locales (Achaak, Zahaf, Fakhfakh,..). 122

128 Le nombre de cultivars existant est d environ 100 (Kadri et al, 2006). Une quarantaine d espèces sont inscrites au catalogue officiel (Cf Annexe 2). Les variétés locales les plus cultivées durant les années 20 à 30 sont : Ksontini, Grosse tendre, Abiadh, Zahaf, Gernet ghezel, Hich Ben Smail. Elles sont souvent cultivées dans (i) des vergers traditionnels de petite taille (< 1 ha), en mélange avec l olivier et d autres arbres fruitiers (vignes, figuiers, poiriers), (ii) dans des vergers de taille moyenne (5 à 10 ha), et (iii) dans des grands vergers de l OTD (Chaâl, Enfidha, Haffouz, Souassi, ). Les principales variétés cultivées en Tunisie sont représentées dans le tableau 51. Tableau n 51 : Principales variétés d amandiers cultivées en Tunisie (Jaouani, El Gharbi, 1980 et 1990, modifié) Variétés Origine Régions principales de culture ETRANGERES : Fourat de Brezenaud France Kairouan, Bizerte, Ghar El Melh Marcona Espagne Kairouan, Bizerte, Ghar El Melh, El Alia, Metline Peerless Californie El Alia Metline Mazetto (Syn : Tuono) Italie Maktar, Tala, Kairouan, Gabes Kasserine, Sfax, Bizerte Ferragnes France Le Kef, Maktar, Tala, Krib, Kasserine Kairouan Ferraduel France Le Kef, Maktar, Feriana, Tala, Krib, Kasserine Ai France Ronde fine France Desmayo larguetta Espagne Bizerte, Ghar El Maleh Ne plus Ultra Californie Drake Californie Non pareil Californie Région de Bizerte Jordanol Larguetta Bizerte, Ghar El Melh LOCALES : Achaak Sfax Jerba, Sfax, Souassi Mahdia, Kairouan, Zarzis Fakhfakh Sfax Jerba, Sfax, Soussni Mahdia, Kairouan, Zarzis Zahaf Sfax Sfax, Zarzis Aeuch Ben Smail Bizerte Bizerte Khoukhi Bizerte Bizerte Blanco Bizerte Bizerte Des travaux récents visant l amélioration génétique de l amandier durant les dix dernières années, pour diversifier les créations variétales à partir de génotypes locaux, ont été effectués (El Gharbi, 1980 ; 1984 ; Jraidi et Nefzi, 1987 ; El Gharbi et Jraidi et Belfelah, 1992). Ces actions ont été menées essentiellement par l INRAT et sont orientées vers : La recherche de variétés résistantes aux maladies selon les régions de culture ; La recherche de porte greffes résistant aux nématodes, La recherche de l amélioration de la qualité du fruit, du comportement variétal et du mode de culture de variétés locales. Des variétés telles que Frik, Iheb, Jihane, Nefta (1, 2 et 3), Tozeur (1, 2 et 3) et Zaher ont été sélectionnées par l INRAT avant La multiplication in vitro à grande échelle du porte greffe GF Ŕ 557 (hybride pêcher amandier) à été réalisée par culture in vitro (micro bouturage) pour avoir les variétés résistantes aux maladies et à la chlorose ferrique (Ghorbel et al, 1994; Ghorbel et al. 1998). Des croisements ont été effectués pour créer des variétés autocompatibles et remplacer les variétés Zahaf, Fakhfakh et Ksontini (El Gharbi, 1980 ; 1984). Les géniteurs utilisés sont Mazetto (Tuono), Achaak, Ferragnes, Non pareil, Marcona, Fournat, de Brezenand et Burbank. Les différents types de croisements ont aboutit à la création d hybrides tolérants (du moins pour les premières années) au Glœsporium, Fusicoccum, et au Monilia. Certains descendants ont montré une bonne 123

129 qualité de la coque et de l amandon et une régularité de production. Ces expériences méritent d être poursuivies par la culture des hybrides dans différents milieux. Les programmes de recherche sur l amandier devraient être poursuivis. Les marqueurs moléculaires, utilisés récemment pour génotyper les variétés tunisiennes, devraient aider à l élaboration de stratégies efficaces d amélioration et de conservation de ce germoplasme (Kadri et al., 2006). La faible résistance des amandiers Sfaxiens aux parasites (notamment au fusicoccum) et la lenteur des travaux de sélection conduisent progressivement à la perte de nombreuses variétés telles que Achaak, Zahaf, La standardisation de portes greffes et l encouragement à des cultures monovariétales appauvrissent actuellement la diversité génétique. Des variétés locales désignées par le nom de l horticulteur ou selon la forme du fruit meritent une plus grande attention à Tozeur (Ben Youssef, Berraheiem, Chabchili, Hguigua, Hadj Ammar, Hamaya, Harth), dans la région de Bizerte (Abiadh, Fagoussi, Khoukhi) et dans la région Sidi Bouzid (Abiadh Ouled Mhamed et Lessan Asfour). La conservation des variétés locales méditerranéennes dans une banque de gènes internationale a été envisagée par le groupe GREMPA (groupe de recherches et d études méditerranéens pour l amandier depuis 1972) qui rassemble une dizaine de pays méditerranéens. Les premiers travaux du groupe ont conserné la mise en œuvre d actions communes sur la sélection variétale, la sélection de porte-greffes et des analyses physiologiques liées à l amélioration. L. Le grenadier (Punica granatum L.) Le grenadier fait partie des espèces fruitières les plus anciennes cultivées en Tunisie (Evreinoff, 1949). Il aurait pour origine la zone méditerranéenne considérée comme un centre de diversification secondaire (Mars et Gaâliche, 1993). L espèce est cultivée dans les zones côtières, au Centre et au Sud du pays notamment dans les oasis. Les cultures les plus anciennes sont dans les oasis de Gafsa et Gabès, le Cap Bon, la région de Sousse et le Nord Est (région de Bizerte). La superficie cultivée en grenadier est de ha. La culture se fait encore en petits vergers traditionnels en association avec d autres arbres fruitiers (olivier, agrumes, dattiers etc.). Des plantations nouvelles en pure sont en progression dans les régions de Sfax, Sahel et Testour. La sélection traditionnelle, basée essentiellement sur les caractéristiques du fruit, a conduit à l émergence de nombreux types locaux désignés localement sous le nom de variétés selon la région de culture, le goût et les particularités du fruit. Les recherches sur la sauvegarde et la conservation des variétés locales ont fait l objet de nombreux travaux (Mars et Gaaliche, 1993 ; Mars et Marrakchi, 2004). Les prospections effectuées en Tunisie ont révélé une richesse variétale importante (Mars et Marrakchi, 1998 ; 2000; 2004 a et b). Plus d une vingtaine de "variété population" ont été identifiées (tableau 52). Leurs principales caractéristiques sont rapportées dans l étude relative à l inventaire des Ressources génétiques agricoles locales, Vol I (MEDD, 2007). Les travaux de caractérisation, débutés en 1993 à l aide de marqueurs morphologiques ont conduit à une meilleure connaissance des variétés et de leur structure génétique. Ils ont permis de distinguer des cultivars distincts (Tounsi, Zehri, Chelfi, Mezzi, Bellahi, Zaghouani, ) et des polyclones (Zehri, Gabsi, Jbali). La variabilité au sein et entre les régions est importante. Les génotypes oasiens présentent des grandes hétérogénéités. 124

130 Tableau n 52 : Variétés de grenadiers répertoriées en Tunisie (Mars, 2001 ; 2003) Variété Région Variété Région Gabsi Gabes, Medenine, Kerkenah, Sahel, Jerba, Tozeur, Mazzi Oasis de Tozeur Tounsi Testour, Medjez El Bab, Oasis de Tozeur, Gafsa Jbali Cap Bon, Beni Khalled, Menzel Bouzelfa Chelfi Testour Garoussi Oasis de Gabes, Matmata Beyounes Kalaï Jerba Sidi Bouali, Kalaa Kebira, Mehdia Bellahi Oasis de Tozeur et Gafsa Andoulsi Zaghouan Zaghouani Zaghouan Nebli Esslouguia, Testour Rafrafi Espagnol Raf Raf, Ras Jbel Testour Chetoui Beldi El Alia Gafsa Dhokkari Hammam Zriba Khedhri Tozeur Jerbi Jerbi, Kerkenah Maiki Disparue Zehri Zagouan, El Alia, Metline, Ras Jbel Zaghouan Les efforts de sélection doivent être orientés, tout en utilisant les populations locales, vers la création de variétés à forte production et adaptées à des régions particulières, tolérantes à certains insectes (Ectomyelois ceratoniae, Zenzeria pyrisia) et résistantes à l éclatement des fruits. Des collections de grenadier à Zerkine (CFPA Mareth), Chott Meriem (créée en 1995) et à l IRA de Médenine (créée en 1996), arrivent à se maintenir mais leurs duplications dans des conservatoires appropriés devraient être entamées. La conservation in situ chez les paysans est de plus en plus difficile. Ces derniers s orientent actuellement vers la plantation des variétés les plus commercialisées (Gabsi, Zehri). M. Le Figuier (Ficus carica L., Moracées) Le figuier (Ficus carica L.), vraisemblablement originaire du Proche Orient (Palestine, Syrie) et de l Asie mineure, est une culture aussi ancienne que le grenadier ou l olivier en Tunisie. Les premières prospections, débutées vers les années 30 (Hodgson, 1931, Minangoin, 1931) ont été poursuivies par Crossa-Raynaud (1950 ; 1960). Elles ont permis d identifier de nombreuses variétés qui se maintiennent jusqu aujourd hui. L espèce a suscité un regain d intérêt au cours des 30 dernières années, et les superficies de nouvelles plantations de variétés à haute valeur commerciale ne cessent d augmenter. La surface réservée à la culture du figuier est de l ordre de ha. Le nombre de pieds dépasse actuellement 3,5 millions (Gaâliche, 2006). Les gouvernorats de Médenine (3164 ha) et de Sfax (2210 ha) et de Kasserine (2101 ha) occupent les premières places. Les variétés recensées sont nombreuses et sont en majorité des "variétés populations" (Mars, 1995 ; Rhouma, 1997 ; Mars et al, ; Ben Salah et al., 2004 ; Aljane et al., 2004 ; Gaâliche, 2006). Le nombre de caprifiguiers est souvent faible (Arayedh, 2000). Minangoin (1931) a décrit 65 variétés locales, Valdeyron (1959) rapportait 22 variétés. Les prospections récentes (Mars, 1995 ; Lahbib, 1984 ; Chatti, 2002 ; Aljane et al, 2004) ont conduit à un nombre de variétés plus important. Un récent catalogue rapportant les cultivars et les clones de figuier en Tunisie a été publié en 2007 (Ferchichi et Aljane, 2007). Les synonymies et homonymies pour la dénomination des variétés existent (tableau 53). Les différentes variétés repérées ont été décrites et identifiées essentiellement par des paramètres pomologiques selon les descripteurs de Condit (1947). On trouve des figuiers à fleurs mâles stériles, à fleurs toutes femelles (figuier domestique), figuiers à fleurs mâles et femelles à style très court (Rebour, 1968) dites mâles ou caprifiguiers (= Dhokkar). Sur le plan de la maturation des fruits, on distingue les figuiers bifères (2 productions par année, en début d été et en automne) et les figuiers unifères qui donnent une seule production et nécessitent souvent une caprification par un insecte pollinisateur (Blastophaga preneo, Hymenoptère, Agaonidae). Le caprifiguier produit trois 125

131 générations de fruits : le profichi (Dhokar) à maturation précoce, le Charroum qui mûrit en automne et le mammoni (Barroum) qui mûrit au printemps. Les principales variétés de figue commercialisées en Tunisie sont Zidi, Soltani, Bithar Abiadh, Bithar Akhal, Themri et Bouhouli. La majorité des travaux sur le Figuier (entre 1998 et 2007) a porté sur l évaluation et la caractérisation de la variabilité génétique de l espèce. Cette étape de travail était nécessaire pour mieux identifier les cultivars et élaborer des stratégies de leur conservation et amélioration. Tableau n 53 : Cultivars de figuiers en Tunisie Région Cultivar Type de fruit Cultivar Type de fruit Zidi Karmous Feloui Wedlani Karmous Kammouri Croussi Karmous Bayoudhi Sud Est Safouri Bithar Bither (Zarzis, Tataouine, Zammour, Ras El Sawoudi Mkabbech Karmous Oued, Beni Tayouri ahmar Bouharrag Caprifiguier Khedach, Cheneni) Tayouri abiadh Karmous Beldi Caprifiguier Asfar Bithri Caprifiguier Romani Magouli Caprifiguier Ragoubi Khaddoumi Karmous Minouri Khoffi Oasis de Gafsa Bither akhal Bifere Khoffi Gaa zir Karmous Soltani Khaddouri Saaoudi Tebessi Karmous Boujelaba Oasis de Kebili, Fanar Khedhiri Nefzaoua et Fawar Limi Sawoudi Jebeli Hemri Tozeur Tounsi Karmous Khzami Karmous Zidi Karmous Bouselmes Karmous Tessirt Karmous Baghali Karmous Marchini Kerkenah Chich assal ahmar Karmous Mlouki Chich assal asfar Karmous Temri Jebali Djebba Bouharrag Karmous Thgagli Akhdar Karmous Zidi Karmous Nemri Karmous Zidi arteb Karmous Hemri Karmous Soltani abiadh Karmous Bouhouli Karmous + Bither Soltani ahmar Karmous Wahchi Karmous + Bither Thgagli abiadh Karmous Garaï Karmous + Bither Zergui Karmous Khenziri Karmous + Bither Fawari Karmous Khartoumi Karmous Boukhobza Karmous Beni Khedache Zaghoubi Karmous Kahli Mahdaoui Karmous Assafari Chetoui Akhal Karmous Baghli Kahli Karmous Sahel Bidhi Khediri Karmous Hemri Khoffi Karmous Jrani Caprifiguier Khzami et Tounsi Karmous Ghodhbna Goutti Karmous Besbassi Karmous Caprifiguier Source : D après Ferchichi et Aljane, 2007 Les analyses sur la variation des paramètres morphologiques relatifs au développement végétatif (dimensions et forme de feuilles, vigueur des rameaux) ont permis de mettre en évidence pour les cultivars du Sahel une variabilité intracultivar réduite et intercultivar importante qui n est pas toujours corrélée à la localisation géographique et au type horticole. Certains paramètres liés au limbe 126

132 foliaire permettent de différencier certains cultivars. D autres caractères relatifs au fruit (calibre, forme, ouverture de l ostiole, couleur de la peau, ) ont permis de classer les cultivars du Sud en groupes différenciés selon l intensité de la coloration de la peau, l ouverture de l ostiole et la forme du fruit (Aljane et al ; Ben Salah et al, 2004). Les marqueurs moléculaires ISSR se sont montrés puissants pour différencier une grande majorité de variétés. Leur utilisation dans l identification variétale est donc possible pour appuyer les opérations de sélection (Salhi-Hannachi et al. 2004). Toutefois, pour mieux associer les travaux d amélioration à ceux de la conservation, la recherche de corrélations entre paramètres quantitatifs et moléculaires est nécessaire. L amelioration de la présence de pollinisateurs dans les populations de figuier ameliorera certainement la production. La recherche devrait s orienter vers la création de variétés parthénocarpiques. Le site de Djebba mérite d être mieux conservé. Certaines variétés rares telles que Zergui, Khartoumi disparaissent au profit de Bouhouli, Zidi et Boukhobza A Espèces fruitieres secondaires A. Le Caroubier (Ceratonia siliqua L.) C est un arbre typiquement méditerranéen dont l aire de répartition en Tunisie s étend de l humide inférieur au semi aride inférieur. Il est associé ou non à l oléolentisque. Il se développe notamment sur les sols calcaires. L altitude varie de 100 à 950 m (Schoenenberger, 1995). On le trouve au Nord à Nefza, Hdhil, Tebourba, Teboursouk, Bargou, Zaghouan, Serj, Oueslatia, Lansarine (Afif, 2006 ; Afif et al. 2006). Les populations naturelles de cette espèce demeurent sous l influence du charbonnage. L espèce a été cultivée en Tunisie depuis longtemps. La variété «Sfax» a été sélectionnée pour la qualité de ses fruits. Elle est actuellement cultivée en Californie et en Espagne. Cette variété existe actuellement sous forme de spécimens dans les régions du Fahs et de Souassi (Henchir Msatria). L analyse de la diversité génétique des populations naturelles a montré une forte variation intrapopulation et une structuration génétique significative entre elles, due à l isolement géographique. Les seules populations qui se maintiennent convenablement sont ceux des jebels Bargou et Zaghouan (Afif, 2006). Le caroubier est actuellement très demandé par les industries pharmaceutiques, agroalimentaires et cosmétiques. La production tunisienne de caroubes, pour l exportation, est très faible (13 tonnes par an). Des efforts de culture de cette espèce, moyennant la technique de greffage sont en cours à l INRGREF. Les génotypes femelles et hermaphrodites sont les plus recommandés. B. Le cognassier (Cydonia oblongua Miller) La culture du cognassier est très peu répandue en Tunisie ; elle couvre aux environs de 700 ha pour une production de 3000 tonnes. L espèce est cultivée en mélange avec d autres arbres fruitiers au Nord et au Cap Bon. Elle pousse à l état spontané à Djebba sous forme de buissons, de haies. Elle se multiplie par graines ou par marcottage. Elle résiste aux hivers chauds et peut tolérer la salinité. Elle est utilisée comme porte greffe du poirier et du pommier. Il existe plusieurs variétés dont Champion et Géant de Wranga qui sont les plus cultivées. Une étude récente pour mieux valoriser certains aspects du cognassier s est intéressée à la recherche d antioxyants et d activités antimicrobiennes dans la pulpe (Fattouch et al,. 2007). Les résultats sont encourageants et ouvriraient des perspectives de l utilisation de l espèce dans la phytopharmacie. C. Le Néflier (Mespilus germanica L.) 127

133 La superficie couverte par cette espèce est estimée à 450 ha. L espèce est rarement cultivée en pure. Les variétés Tanaka, Champagne et deux variétés Meski et Algérienne sont les plus cultivées. D. Le mûrier (Morus sp, Moracées) Deux espèces existent : Morus alba L. et Morus nigra L. qui peuvent s hybrider. Les espèces sont plantées en alignement le long des routes ou chemins, à côté des habitations pour l ombrage et la collecte des fruits. Une autre espèce Morus australis pourrait exister en Tunisie (à stigmate sur un style distinct et à feuilles soyeuses). Des travaux d identification du murier sont en cours à l INRGREF (Saâdaoui, 2009). Des dénominations locales sont données aux variétés Noir, Blanc, Khamri et Arbi. E. Le Cerisier (Prunus avium L.) Deux espèces auraient donné naissance aux variétés cultivées : Prunus avium L. : le cerisier des oiseaux (ou merisier, ou cerisier sauvage ou guigner sauvage) originaire d Europe, Moyen Orient, Caucase et qui serait à l origine des cerises douces (variétés Bigarreaux : Bulrat, Van, Reverchon, Rainer, Esperen et variétés guigner : noire à gros fruits, noire de Montreux, rouge de vosge, ). Prunus cerasus : le cerisier acide (ou griottier ou cerisier aigre) originaire d Asie mineure qui serait à l origine des cerises acides ou acerbes (variétés griottiers vrais : cerisier de Montmorency, Griottiers à fruits doux ou cerisier vrai : Anglaises hâtives, Belle magnifique, Reine-Hortense, Royal). La multiplication du cerisier se fait par greffage : les portes greffes utilisés varient selon les aires de culture (climat, sol) : Mazzard (Cherries) Mahaleb (Prunus mahaleb). Des hybrides entre ces deux portes greffes (MxM) sont également utilisés. Le merisier (P. avium) ou le griottier conviennent aussi comme porte greffe. L espèce préfère des sols profonds bien drainés. Les sols limoneux sableux conviennent mieux à sa culture. Les sols calcaires ou inondables réduisent la production. Les individus peuvent être plantés jusqu à 100 arbres par ha selon le porte greffe utilisé. Des pollinisateurs entre les arbres (1 pour 8 arbres) contribuent à améliorer la production. En Tunisie, la culture est très peu developpée et se trouve généralement limitée aux vergers familiaux. La culture en pure est rare. Les variétés tunisiennes appartiennent aux groupes : Bigarreaux (Tixerain, ) ; Guignes (précoce de la marche, précoce de Bâle et Noir de Tartarie). La variété Bouargoub (groupe de Bigarreaux) est très adaptée au climat local et semble être la plus cultivée du fait de sa rusticité. Elle est cultivée dans la région de l Ariana, Cap Bon, Ouechtata, Siliana, Maktar. Elle a une floraison et une maturité précoces. Les fruits sont moyens, de couleur rouge vif, sucrés et croquants. D autres variétés sont inscrites au catalogue officiel : Hatif de Burlat, Moreau, Van, Napeleon, Ulster et Géant d'hedelfingen sont cultivées à une échelle très limitée. 128

134 F. L aubépine (Crataegus monogyna Jacq) L aubépine monogyne est un arbrisseau de 2 à 4 m de hauteur. L écorce, gris brun à noirâtre, est écailleuse. Les rameaux sont épineux et lisses. Les feuilles, caduques, alternes et simples, sont lobées (à 3, 5 ou 7 lobes), à sinus profond et à nervures divergentes. Le limbe est évasé à la base. Les flreurs, blanches ou roses, sont très odorantes, à un seul style (le terme monogyna provient de monoginus, «à un seul ovaire = à un seul style»). Les fruits (cenelles) sont rouges, ovoïdes, à un seul noyau. L aubépine monogyne est une espèce héliophile ou de demi ombre se développant sur des sols dont le ph est basique, neutre ou acide. En Tunisie, l espèce pousse à l état spontanné, dans différentes zones bioclimatiques et géographiques (Béja, Grombalia, Ain Tbornek, El Feidja, ). Elle est moins abondante que l azerolier (Crataegus azarolus). G. L azerolier (Carataegus azarolus L. var. aronia et var. eu-azarolus) L azerolier, indigène de la région méditerranéenne, est un arbre ou arbuste légèrement épineux à croissance lente pouvant atteindre 10 m de haut. Les feuilles, caduques et de forme triangulaire, mesurent 3 à 7 cm et comportent 3 à 5 lobes dentés. Elles sont de couleur vert clair brillant au niveau de la face supérieure et grisâtre pubescent au niveau de la face inférieure. Le pétiole est court et pubescent. Les fleurs, petites, blanches, hermaphrodites et nectarifères, sont à pédoncule duveteux et groupées en corymbes. Le Fruit "azerole" est rouge ou jaune, acidulé, de taille et de goût variables selon les cultivars. Il contient 1 à 3 gros pépins. La maturation du fruit parvient en fin d été. Un arbre peut produire jusqu à 25 Kg de fruits par an. L azerolier supporte tous les types de sol. Il tolère la sécheresse mais ne fructifie bien que sous climat de type méditerranéen. L espèce peut se multiplier par semis, par bouture ou par greffage sur l aubépine (Carataegus monogyna) ou sur prunellier (Prunus spinosa). En Tunisie l espèce est représentée par des populations à nombre d individus variable, poussant à l état naturel dans différentes régions géographiques (Mnihla, Zaghouan, Djebel Ezzit, Bargou, Le Kef, Grombalia, Ain Tbornek, Touiref, Kesra). H. Espèces à culture très limitée Avocatier : Hass, Bacon, Fuerte. Plaqueminier: Fuyu, Kaki de Ouchtata. Noyer (Jugluns regia) : Noyer de Zaghouan, Noyer de Siliana, Noyer de Jebba, Noyer de Maktar. Pacanier : Elisabeth, Succes, Mahon. Bananier ; Gabsi et Espagnole cultivés dans les oasis. 129

135 Planche photos C : Espèces fruitières Olivier Chemlali Tataouine Limouni Dhokkar Ontha Toffahi Zarrazi Fakhari Chemlali Poirier Chetoui 130

136 Ambri Alkmi Mostfi Meski bouguedma Turki Chemi 131

137 Abricotier Tarada O. tijani Chechi O. hamida O. Nekhla Bouthani 132

138 Figuier Bouhouli Bither Abiadh Zorgui Bouharrag Khenziri Khartoumi 133

139 Grenadier Galaii Zahri Beldi Zaghouani Nabli Gabsi 134

140 Vigne Riche abiadh Tounsi Hemri Mehdoui Jerbi Mersaoui 135

141 Amandier Toumi Heuch Ben Smail Cheloukhi Guernghzel (Guernetghzel) Achak Amande amère 136

142 Pommier Boutabgaya Fessi Douce de Sfax Aigre de Sfax Meski Douce de Jerba 137

143 Agrumes Thomson Double fine Ouelkine sakesli = maltaise sanguine pamplemousse blond Bigaradier Citronnier Pistachier (Pisatcia vera L.) 138

144 Mateur Meknassy El Guetar 139

145 Arbres fruitiers secondaires Le Caroubier Le cognassier Le Néflier Le mûrier L azerolier 140

146 A Les espèces maraîchères La majorité des espèces maraîchères en Tunisie serait introduite par les Andalous. Les colons, à partir de 1950, ont inventorié les variétés existantes et ont introduit des nouvelles variétés (Novikof, 1950). Les cultures sont essentiellement localisées dans les régions côtières et s étendent vers le centre avec la disponibilité de l eau (barrages, lacs artificiels et puits). Dans les autres régions la culture reste surtout familiale et localisée selon les espèces (cas de l artichaut dans la basse vallée de la Medjerda et de cultures oasiennes). La superficie réservée aux cultures maraîchères (champ, tunnel et serre) dépasse ha (MARH, 2006/2007). Les principales espèces cultivées appartiennent aux familles des : Solanacées (Lycopersicum esculentum, Solanum tuberosum, Solanum melongena, Capsicum annuum, ). Celles-ci représentent en moyenne plus de 43% de l ensemble ; Cucurbitacées (Citrullus vulgaris, Cucumis melo, C. melo var. flexuosus, Cucurbita pepo, Cucurbita maxima). Celles-ci représentent en moyenne près de 14 de l ensemble ; Apiacées (Daucus carota, Fœniculum vulgare, Petroselinum crispum, Apium graveolens) ; Alliacées (Allium cepa, Allium porum, A. sativum, Asparagus officinalis) ; Astéracées (Lactuca sativa, Cichorium intybus, Cynara scolymus, Cynara cardunculus, Helianthus annuus, ) ; Brassicacées (Brassica oleracea, Brassica rapa, Raphanus sativus) ; Chénopodiacées (Beta vulgaris, Spinacia oleracea) ; Malvacées (Hibiscus esculentus). Ces espèces sont cultivées en plein champs (culture de saison et arrière saison, cas de la tomate, la pomme de terre, le piment, courgette, melon serpent) ou sous abri (tunnel et serre) pour des cultures de primeurs. La majorité des variétés dérive de semences (hybrides ou lignées pures) souvent produits à l étranger. A. Les cucurbitacées a.1 Le melon (Cucumis melo L.) La culture du Melon s étend sur 8060 ha. Les principales zones de culture sont Béja, Jendouba, Krib, Oasis de Gafsa, Gabès, et Tozeur, Kairouan et Sidi Bouzid. Les variétés cultivées sont introduites ou locales sélectionnées par l INRAT. Les principales variétés introduites sont Ananas d Amérique, Blanc d Antibes, Bellagar de charantais, Cavaillon d Espagne, Golden Beauty, Pancha, Galia, Vedratais, Bolero, Mansour, Dalton, Aliva, Doublon, Contor, Grivaro, Les variétés locales sont très peu cultivées: Galaoui, Maazoun, Beji (Kalaat El Andalous, Béja, Mannouba), Bouricha (Moknine, Mazdour et Kalaat Landalous), Kasbar (très rare) et Stambouli (région de Monastir). Les caractéristiques pomologiques et culturales de certaines entre-elles ont été rapportées par Novikof (1951). Certains agriculteurs de la région de Moknine (à Chiba) se sont spécialisés dans la culture de variétés typiquement locales. En outre, des écotypes locaux à fruits longs sont cultivés dans les oasis de Tozeur et Gabès : Cucumis melo var. flexuosus (melon serpent) est essentiellement cultivé sous abri. La variété Mornagui prédomine. 141

147 Cucumis melo var melo et le C. melo var flexuosus ont fait l objet de travaux de sélection pour l amélioration de la résistance à des stress biotiques (El Mahjoub et Ben Kheder, 1987 ; Ben Ghnia, 2002 ; Hanna et al, 2002 ; Rhimi, 2006 ; Rhimi et al, 2006). Un catalogue regroupant les variétés introduites et locales cultivées en Tunisie a été publié par madame Tebberi de l INRAT. a.2 La pastèque (Citrullus lanatus (Thunb.) La pastèque se classe parmi les plantes les plus cultivées dans le monde. En Tunisie la superficie réservée à sa culture dépasse ha. Les principales régions de culture sont : Jendouba, Siliana, Sfax, Kairouan et Sidi Bouzid. Les anciennes zones de culture (Grombalia, Bouargoub, Mahdia) disparaissent progressivement au profit de l urbanisation La production est effectuée en sec ou en irrigué. Elle est représentée par : Des variétés introduites fixées (Algerian red seed, Blue Ribbon, Charleston grey, Chilian black, Crimson sweet, Dixon Queen, Early Canada, Fair Fax, Giza, Grey Bell, Jubilee, Klondike VII, Klondike XI, Klondike RS57, Prine Charles, Pobitel, Sugar Baby) et Des hybrides (Adelante, Arriba, Crimson Giant, Crimson Glory, Crisby, Dumara, Early star, Eureka, Lady, Panonia, Samora, Seedless Sindbad, Rocio, Royal Charleston, Royal Majesty, Royal Sweet, Red star, Top Yield). Toutes ces variétés, inscrites au catalogue officiel en 2001, sont importées sous forme de semences. Seules les semences de la variété Giza, sélectionnée par l INRAT, sont produites localement (Jebari, 2003). Les variétés traditionnelles sont à chair peu consistante, à grosses graines, fibreuses et peu sucrées. On cultivait des variétés sélectionnées localement comme : Ahmar (Bouargoub) Benda (Bouargoub), Pastèque de Chotrana, Chebba, Chitaoui (Bekalta), de Sidi Raies, Sidi Thabet, etc. Certaines d entre elles existent en collection sous forme de semences à l INRAT. La variété de pastèque blanche jaunâtre (Chham Djej) a été retrouvée sous forme de semences déposées actuellement à la Banque Nationale de Gènes. Un phénomène «Pastèque dure» a été observé en Tunisie (2002/2003). Il semble avoir une origine physiologique due à des facteurs environnementaux. L amélioration de la résistance de la pastèque à des maladies ou à des parasites du sol est abordée à travers les techniques de greffage (Jebari, 2003 ; Boughalleb et al., 2007). L analyse de la résistance aux maladies cryptogamiques (El Mahjoub, 1985 ; El Mahjoub et Kheder, 1987) se poursuit à l INRAT. a.3 La courge (Cucurbita pepo L.) La culture de la courge en Tunisie est considérée comme secondaire et est associée souvent à d autres plantes légumières. Quelques petits vergers, en culture pure, au Cap Bon et dans les régions de Ghar El Melh et Raf Raf persistent. La surface réservée à cette culture est de l ordre de 2000 ha avec une production annuelle de l ordre de 1500 tonnes. Les principales régions de culture sont le Nord Est, Jendouba, Monastir, Mahdia et le Cap Bon. Les variétés traditionnelles sont Karkoubi, Béjaoui, Mehdoui, Octobri, Batati. Des variétés introduites ou sélectionnées localement sont cultivées épisodiquement : Canastra, Ara, Jamila, Sabrina, Super Jadida, Hannibal. B. Les Solanacées b.1 La tomate (Lycopersicum esculentum L.) Elle est cultivée surtout en plein champ en été dans les régions du Cap Bon, la Basse vallée de la Medjerda, au Centre et au Sahel. Le nombre de variétés introduites, abandonnées ou encore cultivées, est très élevé. La culture de primeurs est pratiquée partout (Sfax, Gabes, Gafsa, Sahel, ) sous serre ou sous abri. 142

148 Les anciennes variétés introduites sont : San Marzano, Gloire du Rhin, Canatella). La variété cultivée vers les années 60 était Canatella et remplacée par Ventura, Cal J (1975), Royal Chico, Heinz 2274, Riogrande, Zenith, etc. (annexe 2). Des variétés inscrites au catalogue officiel sont cultivées depuis l année Il s agit des variétés Titina, Samira, Naziha, Tomira, Maria, Durinta, Sahel, Riotento, Firenze, Amico, Heinz 9665, Bochra, Simeone, Chahira, Alpid, Elba, York, Dorra, Antalia, Frisko, etc. (annexe 2). Les recherches actuelles sur la tomate se poursuivent pour la sélection de variétés à gros fruit, adaptées aux conditions de culture (climatiques et pédologiques) et présentant des résistances au Fusarium, Cladiosporium et à certains virus (PVM, TMV, CMV, ). b.2 Le piment (Capsicum annuum L.) La surface réservée à cette culture dépasse ha. Les principales régions de culture sont Monastir, Mahdia, Kairouan, Cap Bon, Sidi Bouzid, Manouba et Ariana. La culture de primeurs est pratiquée dans toutes les régions. Les variétés locales (sélection INRAT) sont : Chaambi, D hirat, Sisseb, Beldi, Chefli, Bsissi, Baklouti, Meski, Semmène, Beker, J27, IIP4, Nahar. Des variétés introduites : Esterel, Geodon California Wonder, Lamuyo, Anaheim, Marconi, Stender, Diavolo, K 19, Starte, Torrero, Reddevil sont quelques fois cultivées (Annexe 2). Une variété locale Khechem Loussif est cultivée uniquement dans la région de Mahdia (Rjich). Dans le domaine de la recherche scientifique pour l amélioration des techniques de production, Dali N., Romani K., Mougou A., Harbaoui Y et Tarchoun N. (2001) on évalué l impact des paramètres agronomiques et biochimiques de douze lignées de piment fasciculées destinés à l industrie de transformation. Cette étude a permis d idenfier les paramètres optima pour l exploitation des piments à une échelle industrielle. D autre part, les recherches de résistance aux virus par des hybridations pour l amélioration des variétés cultivées se poursuivent notamment à l INRAT (Mnari Hattab et al, 1998 ; Hamza et al., 1998 ; Mnari Hattab et Ezzaier, 2006). D autres travaux récents sur la résistance à la sécheresse (Rhim et al., 1999b) ou l ombrage pour améliorer la qualité du fruit (Rhim et al., 1999a) progressent. La culture in vitro de tissus d espèces locales a été essayée par des manipulations de transgénèse (Arous et al, 2001). b.3 La pomme de terre (Solanum tuberosum L.) La culture de la pomme de terre couvre ha environ. L espèce est principalement cultivée dans la basse vallée de la Medjerda, Jendouba, Nabeul et Siliana. La production locale est souvent insuffisante (Rejeb Gharbi et El Fahem, 2004). Les variétés cultivées sont toutes introduites et l importance de leur culture varie selon les années et les régions. Les principales variétés sont : Ariana, Atlas, Baraka, Cardina, Claustar, Désirée, Diamant, Famosa, Korrigane, Lisetta, Monalisa, Mondial, Spunta, Nicola, Obelix, Safrane, Superstar (annexe 2). Des essais de production de semences saines par culture in vitro ont été tentés (Lakhoua, 1987 ; Trabelsi et al, 2005). La production de semences locales de pomme de terre à partir de culture d arrière saison (variété Spunta essentiellement) avait été essayé (Ben Khedher, 1980 ; Mezouar, 1987 ; Turki, 1994 ; Turki et al. 1999a et b) mais reste encore insuffisante. b.4 L aubergine (Solanum melongena L.) Elle représente une culture marginale en Tunisie et toutes les variétés cultivées sont importées. La superficie n excède pas 30 ha. Les variétés les mieux adaptées à la Tunisie sont du type violette longue hâtive (SAM, 2000), violette longue et l aubergine monstrueuse de New-York. C. Les Alliacées b.1 L oignon (Allium cepa L.) La surface réservée à la culture de cette espèce est d environ ha. Les variétés cultivées sont classées selon la couleur du bulbe : 143

149 Oignon blanc (blanc de Paris, blanc hâtif de la reine, ) Oignon jaune (jaune paille des vertus, jaune doux de Cévennes, ) Oignon rouge (rouge de Brunswick, rouge gros plat d Italie, ) On trouve des nouvelles variétés introduites depuis 2005 telles que Milky way, Early suprem, Silverstone, Cometa, Albaster, Early Texas, Hatif de Paris, (Cf. Annexe 2). b.2 L ail (Allium sativum L.) L espèce est cultivée un peu partout en Tunisie. La superficie réservée à sa culture est de l ordre de 2700 ha. Les principales régions de culture sont Jendouba, Béja, Le Kef, Bizerte, Nabeul, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Les variétés cultivées appartiennent à deux sous espèces A. sativum ssp. ophioscordon plantée en automne et A. sativum ssp. sativum plantée au printemps. Les variétés les plus importantes sont : Messidrome, Thermidrome, Germidor, Frutidor, Printanor, Cardos, Garena et Moraluz. Une espèce spontanée (Allium roseum) en Tunisie fait l objet de travaux de valorisation à l IRA de Médenine (Guetat et al, 2008a, b). D. Les Brassicacées d.1 Le chou (Brassica oleracea L.) Brassica oleracea (2n=2x=18) aurait pour centre de diversification l Europe. Elle comprend de nombreux culti-groupes différenciés par l hypertrophie de diverses parties de la plante. Le chou présente deux groupes de variétés, les variétés de chou commun et les variétés de chou fleur. Il est essentiellement cultivé au Cap Bon (Kelibia, Slimane, Korba) et dans les régions de Bizerte, Manouba et Ghar El Melh Les travaux de sélection des choux visent la création de variétés hybride1 F1 (15 à 90% selon les variétés) et des variétés populations (10 à 50% selon les variétés). On distingue les variétés : Brassica oleracea var. capitata (chou pommé), Brassica oleracea var. botrytis (chou-fleur), Brassica oleracea var. gemmifera (chou de Bruxelles), Brassica oleracea var. italica chou romanesco, Brassica oleracea var. alboglabra (Brocoli chinois), Brassica oleracea var. sabellica (chou frisé), Brassica oleracea var. viridis (chou fourrager), Brassica oleracea var. costata (chou à grosses côtes), Brassica oleracea var. sabauda (chou de Milan), Brassica oleracea var. medullosa (chou moellier), Brassica oleracea var. palmifolia (chou palmier) et Brassica oleracea var. gongylodes (chou-rave) Les variétés de chou introduites en Tunisie sont Abundancia, Avalanche, boule de Neige, Igloo, Master, Metropole, Superboule de Neige, Nevada, Gardian et Defender (Catalogue officiel, J. Off. Rep. Tunis., n 63, 2004). Les variétés de chou fleur (Twingo, Arizona, super blonde de neige, ) sont à culture limitée au Cap Bon essentiellement. d.2 Le navet (Brassica rapa L.) L espèce est diploïde (2n=2x=20) et serait originaire de l extrême Orient (Afghanistan, Chine, Japon). Elle est cultivée partout en Tunisie en zone pluviale ou irriguée dans les petites exploitations, associées à l oignon, au persil et l épinard, etc. Ondistingue : Les variétés légumes utilisées pour l alimentation humaine : Blanc globe violet, Rouge plat hatif, Rave d'auvergne hâtive à collet rouge, etc. Les variétés fourragères utilisées en alimentation animale : De Norfolk, Rave d'auvergne, Rave du Limousin, Turnep, etc. 144

150 d.3 Le radis (Raphanus sativus L.) Le radis est une esspèce bisannuelle, mais cultivée comme annuelle. Les variétés Flamingo, Champion, Géant cicolo, Rond rouge, etc. (annexe 2) sont cultivées en Tunisie essentiellement en irrigué au Cap Bon, Manouba, et au Sud Tunisien. E. Les Astéracées e.1 L artichaut (Cynara scolymus L.) En Tunisie, l artichaut est en grande partie cultivé dans les périmètres irrigués du Nord, notamment dans la vallée de la Medjerda. Les surfaces cultivées en artichaut ont connu une certaine augmentation au cours des dix dernières années ; Traditionnellement, l artichaut est multiplié végétativement par des œilletons, des cabosses, des bâtons ou des éclats de souche. Depuis quelques années, les variétés sont propagées par semences dans des zones à hiver doux. La multiplication à partir d œilletons demeure toutefois assez avantageuse commercialement car ils donnent une production précoce et concentrée dans le temps, ce qui diminue le nombre de récoltes. Les plants sont droits et uniformes, et moins affectés par les parasites. Ils ont un feuillage réduit par rapport aux plants issus d éclats de souche. En Tunisie, la totalité des artichautiers utilisent les cabosses et les éclats de souches comme plants. La multiplication des variétés par culture in vitro d explants se poursuit actuellement à la Station d Amélioration de la Mannouba. On dispose en Tunisie de trois catégories variétales : Cultivars précoces: ils arrivent sur le marché depuis Octobre jusqu à Février, on y distingue le «Blanc Oranais» qui est précoce et à croissance rapide; Cultivars semi-précoces: à production de Décembre à Avril; les plus répandus sont les cultivars violets tels que «Violet de Bari», «Violet d Hyères» et «Violet d Algérie». Cultivars de fin de saison: ils se distinguent par leur production tardive arrivant sur le marché de Mars à Mai, les plus connus des cultivars sont: «Beldi» et «Annabi». Les divers cultivars résultent de sélections empiriques dans des populations naturelles très hétérogènes. Chacun des cultivars étant lui-même le plus souvent un «mélange» homogène de clones génétiquement différents. Des variétés introduites ont été enregistrées au catalogue officiel en 2006 : Menuet, Concerto et Opal. e.2 La laitue (Lactuca sativa L.) Les variétés de la laitue (Nadège, America, Besma, Sicilia, ) sont à culture limitée au Cap Bon essentiellement. F. Les Apiacées f.1 La carotte (Daucus carota L.) La superficie totale cultivée en carotte en Tunisie dépasse les 5000 ha (Sidi Bouzid, Kairouan, Sfax, Sahel, Oasis, Manouba, Ariana, Cap Bon. Les variétés cultivées sont Chalenay à cœur rouge, Demi Longue Wantaise, Forts, Muscade d Alger, Slanders, Touchon, Figo, Turbo, Rapidus, Sirus, Prince, Brazilia, etc (Annexe 2). Les variétés locales à grosse racine jaune et verte, orangée et verte sont cultivées au Sahel (Bekalta, Teboulba, ) et dans la région de Kairouan. f.2 Le Fenouil (Foeniculum vulgare L.) Son origine est principalement méditerranéenne. Le fenouil est connu comme légume et comme graines aromatiques. Cinq variétés (Doux de florence, Lebna, Carmo, Latina, Amigo) sont cultivées en Tunisie (Cf. Catalogue officiel, 2008 en Annexe 2). G. Les Malvacées 145

151 Le Gombo (Hibiscus esculentus L. = Abelmoschus esculentus) La culture de cette espèce, en dépit de ses potentialités économiques, demeure très limitée (culture printanière) en Tunisie : Région de Tibar, Béja et au Sahel souvent en plein champ. Les variétés cultivées sont Clemson speenless, Perkins et Emerald. La variété Marsaoui est très rare. H. Les asparagacées Asparagus officinalis L. L espèce est très peu cultivée en Tunisie (30 à 40 ha). Elle pourrait faire l objet de culture compétitive au même titre que l artichaut. I. Les Rosacées Ils sont représentés par le fraisier variétés Camarosa, Chandler, Sweet charlie, Salrosa, Carmela,. J. Autres cultures maraîchères secondaire L épinard : variété Matador, Géant d hiver, Power, Potiron : variété Geant grain jaune, Rouge d étampes ; Celeri : variété Plein blanc pascal, Persil : type commun, semences locales ; Cardon : variété plein blanc inerme ; Poireau : variété De Carantan ; Bettrave potagère : variété Plate d Egypte ; La corète (Corcorus elatior) : Mloukhia ; L aneth (Anethum graveolens L, Apiacées) (Chebt). Lawsnia inermis : Henné 146

152 Planche photos E : Espèces maraîchères 147

153 A Les espèces condimentaires Les espèces condimentaires cultivées en Tunisie comprennent principalement le coriandre, le cumin, le fenouil, la nigelle, l anis et le carvi. Les superficies qui leurs sont réservées sont très limitées (de 1000 à 4000 ha, selon les années) et sont en régression continue. La superficie en 2007 est de 2365 ha pour une production globale de 1755,9 tonnes (MARH, 2007). des variétés locales. Les variétés anciennes sont concurrencées par des introductions massives. Les principales régions de culture sont Mahdia, Nabeul et Sfax. La culture prépondérante est la coriandre (1487 ha avec une production de 1755,9 tonnes), le cumin (286 ha ; 58,3 tonnes) et le carvi (450 ha, 400 tonnes). La surface réservée au fenouil est de 142 ha (production 108 t). A. Le carvi (Carum carvi L., Ombellifères, Apiacées) Le carvi serait originaire de l Afrique du Nord, Asie et Europe. La culture de l espèce demande des sols frais, légers et calcaires et est exigeante en fumures. Il peut être cultivé en sec (zones pluvieuses) ou en irrigué. L espèce, au Cap Bon, occupe avec la coriandre plus de 85% des surfaces réserveés aux condiments. Les rendements sont de 2,5 à 3 tonnes/ha. B. Le céleri (Apium graveolens L., Ombellifères, Apiacées) On distingue quatre grandes variétés chez cette espèce, dont trois sont couramment cultivées : Apium graveolens var. graveolens : l'ache des marais ; Apium graveolens var. dulce : le céleri-branche ou céleri à côtes ; Apium graveolens var. rapaceum, le céleri-rave et Apium graveolens var. secalinum : le céleri à couper. En Tunisie, la plante est consommée verte dans des emplois culinaires. Le rendement, en culture sur terre riche, peut atteindre 7 à 12 qx/ha. C. Le cumin (Cuminum cyminum L. Ombellifères, Apiacées) Le cumin est originaire du bassin méditerranéen (vallée du Nil) et est représenté en Iran, Chine et Amérique. Il est cultivé en irrigué. Les principales zones de culture en Tunisie sont Kelibia, Korba et Menzel Temime. Sa superficie ne dépasserait pas les 40 ha. On en trouve un peu au Nord-Est de Sfax. Le rendement est de 8 à 10 q/ha. D. La coriandre (Coriandrum Sativum L., Ombellifères, Apiacées) Il est cultivé partout : Menzel Bouzelfa, Menzel Temime, Sfax, Sousse, Nord Est, Oasis, etc. Le rendement peut atteindre, en culture sèche, 10 quintaux/ha. E. Le fenouil (Foeniculum vulgare, Ombellifères, Apiacées) La culture de fenouil est très ancienne, elle fut introduite de l Orient en Europe et en Afrique du Nord vers le XIV ème siècle. Il est cultivé au cap Bon et un peu au Nord Est. Le fenouil ne semble pas être soumis à une érosion génétique en dépit des importations. Le rendement, en sec, est de 7 q/ha. En irrigué, il est de 16 q/ha. 148

154 F. Le laurier sauce (Laurus nobilis L., Lauracées) Le laurier sauce est natif des pays bordant la Méditerranée et la Mer Noire. Il s adapte à tout type de sols sauf aux sols très acides et très humides. En Tunisie, il se trouve dans les régions du Nord Ouest: Aïn Drahem, Tabarka, Kef Madi (Pottier-Alapetite, 1979). G. La nigelle (Nigella sativa L., Renonculacées) En Tunisie, outre l espèce cultivée Nigella sativa, existent 3 autres espèces spontanées : N. damascena L., N. hispanica et N. arvensis L. Nigella sativa est cultivée sur des superficies réduites au Cap Bon. Le rendement est de 0,8 à 1 tonnes/ha. H. Le sésame (Sesamum indicum, Pédaliacées) En Tunisie, la superficie est estimée à 30 ha (MEAT, 1998). A Espèces ornementales La flore ornementale cultivée n a pas fait l objet de travaux notables au cours des 10 dernières années, probablement en raion de son importance économique, relativement limitée. En outre, les activités liées à l exploitation et la valorisation de cette flore ne bénéficient pas d une attention particulière sur le plan de la recherche agronomique, ni sur le plan du développement socioéconomqiue en dehors des encouragements accordés dans le cadre de la promotion des investissements agricoles. La valorisation de la flore ornementale représente un potentiel considérable qui serait en mesure de contribuer largement au développement socio-économique du pays, notamment en raison de la haute valeur ajoutée qu elle peut générer, et ce à travers la promotion des exportations de la branche d activité qui se trouve largement facilitée par : L approche du marché européen qui est nettement un marché importateur et dont les importations extra pays de l UE sélève en 2007 à 790 millions (CBI, 2009); Les atouts climatiques de la Tunisie. Ainsi, en l absence de références scientifiques récentes à ce sujet l appréciation de la flore ornemantale cultivée a été effectuée sur la base des données et informationa disponibles sur la production, les importations et les exportations, ainsi que sur les espèces cultivées. A. Production actuelle des plantes ornementales La production de plants d ornement est assurée par les pépiniéristes producteurs du secteur privé ou parapublic et, dans une certaine mesure, par des producteurs administratifs tels les pépinières forestières et celles des municipalités qui n ont pas un caractère commercial quoiqu il leur arrive de vendre des plants à des consommateurs. Pour ce qui est de l appui au développement des plantes ornementales, il est effectué par certains établissements d enseignement et de recherche relevant de l IRESA tels que : ISA Chott Mariem, INRAT, INAT, etc. Les zones de production se trouvent concentrées essentiellement dans le Grand Tunis ainsi que les gouvernorats de Nabeul, Sousse et Monastir. En effet, ces quatre régions totalisent 73% des pépinières privées et 90% de la superficie totale réservée à l activité. La production nationale de plants d ornement avoisine les 30 millions de plants produits à partir de semences et boutures. 149

155 Le matériel végétal ornemental actuellement utilisé est soit reproduit localement dans les divers types de pépinières soit importé de l extérieur sous forme de plants. a1. Pépinières privées ou parapubliques Les pépiniéristes producteurs de plants d ornement seraient actuellement au nombre de 65 répartis dans 16 gouvernorats. Ils sont essentiellement localisés dans les gouvernorats de Nabeul, Sousse, Monastir et le Grand Tunis. Les grands producteurs assurent leur production dans un environnement contrôlé en disposant de serres multi-chapelles équipées de systèmes de chauffage et de brumisation (brumisateurs, cooling system) leur permettant une meilleure maîtrise des conditions de production. Ils disposent également d autres types d abris pour l élevage des plantes, notamment les abri-serres plastiques et les ombrières, Les deux tiers des producteurs exploitent une superficie inférieure à 2 ha chacun. Ils produisent soit dans un environnement partiellement contrôlé moyennant des abri-serres soit en plein air pour la multiplication de certaines espèces durant les périodes les plus favorables de l année ou pour l élevage des plants. a2. Pépinières forestières Depuis 1995 et suite à une directive présidentielle, environ 10% des plants produits par les pépinières forestières ont un caractère ornemental dans la mesure où ils sont destinés à la plantation dans les espaces verts administratifs et ceux des petites communes urbaines, en particulier à l occasion de la Fête de l arbre. Quatre de ces pépinières, localisées dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sousse et Mahdia, produisent des espèces ornementales, notamment des plants d alignement, et couvrent une superficie de 2,2 ha. Dans un souci d économie d espace et de coûts, ces pépinières n ont pas opté pour la production de grands sujets, même pour les arbres d ornement. La durée maximale d élevage des plants est limitée ainsi à 2-3 ans. Ces pépinières jouent un rôle substantiel dans la végétalisation des zones urbaines et fournissent une part importante des végétaux requis. a3. Pépinières municipales Le nombre et la superficie de ces pépinières n ont pas fait l objet d une étude préalable. Toutefois, ce sont les grandes villes (Tunis, Sousse, Sfax, Nabeul...) qui disposent de véritables pépinières équipées, structurées et assurant une production notable. Les plus importantes sont celles de Tunis (25 ha) et de Sfax (2 ha). Les pépinières des autres grandes villes présentent généralement des surfaces inférieures à 1 ha (Sousse : 0,8 ha ; Gabès : 0,2 ha). Certaines municipalités de petites villes possèdent de petites pépinières caractérisées par une production aléatoire et faible. Ces pépinières assurent la production de plants d ornement seulement pour subvenir à leurs propres besoins. B. Importations Les importations des plantes ornementales sont essentiellement pratiquées par certains grands producteurs. Il s agit souvent de plantes exotiques dont la production ne peut être effectuée localement faute de matériel végétal approprié ou de semences (Cycas revoluta, Codiaeum variegatum, Dieffenbachia amoena...). Ces importations sont en nette progression et bien qu elles soient peu diversifiées. En 2006, les importations ont plus que doublé sur le plan poids (740,1 tonnes) et triplé sur le plan valeur (6,651 millions de dinars), par comparaison à l année 2005 (tableau 54). En 2007, les importations redeviennent plus diversifiées mais sont plus faibles en quantité (590,7 tonnes) et en valeur (3,913 millions de dinars). Tableau n 54 : Importations de plants d ornement et assimilés entre 2005 et

156 Libellé Bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en repos végétal, non destinés à la plantation Bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en repos végétal, destinés à la plantation Autres bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en végétation ou en fleur, non destinés à la plantation Autres bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en végétation ou en fleur, destinés à la plantation Autres arbres, arbustes et arbrisseaux, forestiers de plein air kg DT kg DT kg DT Boutures racinées et jeunes plants de plein air Autres boutures non racinées Plantes vivaces de plein air Autres plantes de plein air Boutures racinées et jeunes plants d intérieur Plantes à fleurs d intérieur Plantes molles à massif et plantes d intérieur Autres plantes d intérieur Autres plantes vivantes, boutures et greffons Plants de rosiers greffés ou non TOTAL Source : Statistiques du Commerce extérieur 2005 à 2007, INS. C. Exportations A l exception des fleurs coupées et du feuillage pour bouquets, la grande partie des exportations de plants d ornement concernent principalement les boutures de géranium. Les exportations de boutures sont passées de 126 tonnes en 2005 à 210 tonnes en 2007 (tableau 55). La valeur de ces exportations a augmenté de 2,127 millions de dinars en 2005 à 3,07 millions de dinars en De 2005 à 2007, les principales exportations en poids et en valeur concernent des bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en végétation ou en fleur, non destinés à la plantation, ce qui ne s agit pas forcément de matériel végétal ornemental. Cependant, les exportations enregistrent une augmentation régulière aussi bien de point de vue volume que du point de vue valeur (tableau 55) Tableau n 55 : Exportations de plants d ornement et assimilés entre 2005 et 2007 Libellé kg DT kg DT kg DT Bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en repos végétal, non destinés à la plantation Autres bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en repos végétal, destinés à la plantation Autres bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en végétation ou en fleur, non destinés à la plantation Autres bulbes, oignons, tubercules, racines, rhizomes, en végétation ou en fleur, destinés à la plantation Autres arbres, arbustes et arbrisseaux de plein air Boutures racinées et jeunes plants de plein air Autres boutures non racinées

157 338 Plantes vivaces de plein air Autres plantes de plein air Plantes à fleurs d intérieur Autres plantes d'intérieur Plantes molles à massif et plantes d intérieur Autres plantes d intérieur Autres plantes vivantes, boutures et greffons, rosiers greffés ou non TOTAL Source : Statistiques du Commerce extérieur 2005 à 2007, INS. D. Inventaires des espèces utilisées Vu le developpement que connait la Tunisie dans le secteur de la floriculture et l importance accordée ces dernieres années à l horticuture ornementale et les aspects paysagers, l elablissement d un catalogue officiel de références sur la flore ornementale tunisienneest opportunela flore ornementale de la Tunisie se compose d'espèces locales et d autres introduites au cours du 19 ème et 20 ème siécle. A l aube du 21 ème siècle, de nouvelles plantes qualifiées d exotiques ont été importées pour subvenir à la demande d une clientèle exigeante à pouvoir d achat élevé. Par ailleurs, de nombreuses introductions concernent des nouveautés caractérisées par de perpétuelles modifications : rosiers de jardin et de serre, œillets, glaïeuls, tulipes, Ficus, Dracaena etc. Le nombre total d espèces utilisées dans la situation actuelle serait de l ordre de 595 espèces et 92 cultivars appartenant à 179 familles. d1. Espèces utilisées dans les aménagements extérieurs La liste de toutes les espèces utilisées est donnée en Annexe 3. Les espèces employées pour l'aménagement de l'extérieur sont, pour leur grande majorité, introduites ou exotiques et qui se sont acclimatées. Elles sont composées d'arbres d'alignement (40 espèces, 20 familles), d'arbres et d arbustes d'ornement (209 espèces représentant 67 familles) et de plantes vivaces (75 espèces représentant 31 familles), soit au total 324 espèces pour 118 familles. Ces espèces sont listées selon leur utilisation, la famille et leur habitat d origine en annexe 3, appendice 1. d2. Espèces utilisées comme plantes en pots Le nombre d'espèces employées pour les plantes en pots s'élève à 227 espèces et 92 cultivars, représentant 48 familles d'origines diverses dont 99 sont horticoles. Ces espèces sont listées par famille et par leur habitat d origine en annexe 3, appendice 2. d3. Espèces utilisées pour la fleur coupée Le nombre d'espèces utilisées pour la fleur coupée s'élève à 44 espèces représentant 13 familles. Ces familles sont représentées dans l'ordre ci-après. Astéracées : 11 espèces ; Agavacées : 7 espèces ; Iridacées : 6 espèces ; Rosacées : 4 espèces ; Amaryllidacées : 3 espèces ; Renonculacées : 3 espèces ; Caryophyllacées : 3 espèces ; Fabacées : 2 espèces ;

158 Scrophulariacées : 1 espèce ; Brassicacées : 1 espèce ; Plumbaginacées : 1 espèce ; Gentianacées : 1 espèce ; Musacées : 1 espèce. La liste des espèces utilisées en fleurs coupées est présentée en annexe 3, appendice 3. Il est à noter que, bien que la plupart des espèces utilisées existent en Tunsisie, notamment à l état naturel, Il s agit généralement de variétés sélectionnées ou hydbrides ou d obtentions végétales protégées, et sont donc importées dans leur quasi totalité, soit sous forme de semences, soit sous forme de plants. d4. Autres espèces ornementales d introduction récente Il s agit d espèces exotiques introduites qui ne figurent pas dans les listes établies des espèces ornemantales. Elles ont été introduites, probablement sous forme de graines ou de semences, et dont quelques individus ont été rencontrées dans certaines pépinières ; Les espèces rencontrées comprennent : Ravenalla madagascriensis, famille des Strelitziacées (arbre du voyageur) (photo 10); Cycas circinalis, famille des cycacées (grand cycas) (photo 6); Cycas thouarsii, famille des cycacées ; Zamia furfuracea, famille des zamiacées (photo 7); Zamia fisheri, famille des zamiacées (photo 8); Encephalartos sp, famille des zamiacées Azadirachta indica, famille des méliacées (Photo 9); Areca engleri, famille des arecacées; ; Archontophoenix alexandrae, famille des arecacées (photo 4); Carpentaria accuminata, famille des arecacées; Chamaedorea metallica, famille des arecacées (photo 5); Caryota mitis, famille des arecacées; Macrozamia moorei, famille des macrozamiacées ; Pachypodium lameri, famille des Apocynacées (Palmier de Madagascar, photo 1); Pachypodium geayi, famille des Apocynacées (photo 2); Adenium obesum, famille des Apocynacées (photo 3); E. Conclusion La situation actuelle de la flore ornementale peut être qualifiée d aléatoire qui évolue aux grés des horticulteurs. En effet, la branche des pépinières ornementales et des fleurs coupées ne connaît pas une organisation appropriée à ses problèmes en dehors de celle de l UTAP qui regroupe les agriculteurs et les producteurs. En outre, l absence d un catalogue officiel des espèces ornementales laisse la voie ouverte aux importations spéculatives et opportunistes, ainsi qu aux introductions non contrôlées d espèces, ce qui n est pas sans effets et sans riques pour la biodiversité nationale. Une telle situation a pour corollaire : Une quasi absence de valorisation de la flore locale ayant un caractère ornemental; 153

159 L accroissement des risques de pollution génétique de la flore locale ; L accroissement des risques d introduction d organismes animaux ou végétaux (pathogènes, parasites, ravageurs, phytophage, etc ) qui pourraient s avérer nocifs dans le contexte local. Planche photos G : Quelques espèces ornementales d introduction récente en Tunisie 154

160

161

162 A Les céréales En Tunisie Les céréales sont représentées principalement par le blé dur, l orge, le blé tendre et à un degré moindre les triticales, le sorgho et le maïs. Les céréales, notamment le blé dur, constituent l une des cultures les plus anciennes en Tunisie. Les agriculteurs tunisiens ont procédé depuis longtemps à une sélection massale de leurs variétés. Ils ont cherché à cumuler des caractères tels que le rendement, la qualité du grain et la longueur de la paille. Les superficies emblavées en céréales sont variables d une année à autre ; cellesci ont oscillé entre 1,16 et 1,64 millions d ha et se trouvent dominées par la culture du blé (54,4% en moyenne) qui est suivi par l orge (36%). Les variétés les plus cultivées actuellement sont : Khiar, Karim Razzek et Oum Rabiaa pour le blé dur, Salammbô, Byrsa, Vaga, Utique et Tebica pour le blé tendre, et Rihane et Manel pour l orge. Les variétés de blé dur et tendre cultivées, locales ou introduites, et leurs caractéristiques agronomiques et technologiques ont été rapportées par Deghaies et al. (1999) dans un catalogue publié dans les annales de l INRAT en 2003 et dans un manuel paru en 2007 (Deghaies et al, 2007). Le dernier ouvrage rapporte : 6 variétés de blé dur de grande culture (Karim, Razzak, Khiar, Om Rabiaa, Nasr et Mâali), 45 variétés anciennes de blé dur, 7 variétés de blé tendre de grande culture (Salammbo, Tanit, Byrsa, Vaga, Tebica, Utique, Haïdra), 14 variétés de blé tendre anciennes, 8 variétés d orge local et 4 variétés de triticales. Des variétés inscrites avant 1999 ont été reinscrites dans le catalogue officiel de (Cf. Annexe 2). Groupe variétés Les différentes variétés de céréales figurent dans les tableaux 56, 57, 58 et 59. de Variétés sélectionnées dans des populations locales ou dans des collections Tableau n 56 : Variétés de blé dur cultivées en Tunisie Variété Origine Année Conservation Azizi Aouiji (Aouj) Msaken Introduit avant 1893 Introduit avant 1908 VSM 4 VSM Bidi Introduit avant 1907 VSM Bidi17 Mekki Guelma/Algérie Maroc Introduit 1941 Introduit avant 1893 VSM VSM Medea Algérie VSM Jnah khottifa Aïn Ghlel et Bou Salem Introduit avant 1907 VSM Biskri Biskra (Algérie) VSM Sbéi 292 Hamira Tunisie Msaken VSM VSM Roussia 875 Bizerte VSM El Adjini Derbessi Sétif + Msaken Introduit avant 1907 VSM VSM Agili Maroc VSM Souri Huguenot bariolé Australie Introduit 1923 VSM VSM 4 VSM (variété sélectionnée et maintenue en collection à l INRAT). 157

163 étrangères Real forte Taganrock VSM VSM Kyperounda VSM Chili 931 Bou Salem Introduit 1932, Inscrit 1953 VSM Mahmoudi 552 Mahmoudi 981 Palestine Kasserine VSM VSM Mahmoudi Ap4 et Tunisie VSM Ap3 Hadba3 Algérie Inscrit 1953 VSM Kahla Washington (USA) Introduit 1916 VSM Hadba 967 x Kahla VSP 5 Biskri x Bouteille TD9 VSP VSP D77 Croisement 1930 VSM D115 D116 Croisement 1926/1934 Croisement 1934/35 VSM VSM D117 Croisement 1937 VSM Variétés issues D240 Croisement 1952 VSM de croisements Syndiouk x Croisement 1926 VSM faits en Tunisie Mahmoudi Laâmari VSM INRAT 69 Croisement 1958 VSM Badri Croisement 1956 VSM Razzak Croisement 1976/ Inscrit 1987 VSM Maâli Croisement 1992 NOPI 6 Maghrébi 72 CIMMYT Introduit 1968/69 VSM Variétés Amel 72 CIMMYT Introduit 1968/69 VSM sélectionnées en Ben Béchir CIMMYT Introduit 1972 VSM Tunisie et issues Karim CIMMYT Introduit 1973/ Inscrit VSM de croisements 1982 faits à l étranger Khiar 92 CIMMYT Introduit 1987/ Inscrit VSM 1992 Om Rabiaa CIMMYT Introduit 1987/ Inscrit 1996 VSM Nasr 99 ICARDA Introduit 1990/ Inscrit 2003 VSM Source : Dghaies et al. 2007, modifié Autres variétés: Variétés archivées maintenues en collection à l INRAT : Amberguiz, Twinisia, Tunisina, Zaafrani, Richi, Marouani, Berbère, Baiada, Jbali, Ould Bled, Oued Kbir, Abdelkader, Matmata, Ahdeb Aicha, Njidi, Khediri ; Variétés perdues de la collection à l INRAT: Oung Roumia, Sarebousa, Mrari, Bellioumi, Sbaâ Erroumia, D33/II, BD24, Epi carré, Blé Chalvin. Tableau n 57 : Variétés de blé tendre cultivées en Tunisie Groupe de variétés Variété Origine Année Conservation Mahon Algérie VSM Variétés sélectionnées Richelle hâtive Australie VSM dans des populations 110 locales ou dans des Baroota Australie Introduit 1913 VSM collections étrangères Florence 135 France VSM Irakié Irak Introduit 1920 VSM 5 VSP (variété sélectionnée et perdue de la collection à l INRAT). 6 NOPI (nouvelle obtention proposée à l inscription). 158

164 Variétés issues de Haïdra Inscrit 2003 VSM croisements faits en Tunisie Florence Ŕ France Introduit 1920 VSM Variétés sélectionnées Aurore en Tunisie et issues de EAP 63 = Algérie VSM croisements faits à Gulma l étranger Ariana 66 France Introduit 1962, inscrit 1970 VSM Soltane 72 CIMMYT Introduit 1967/68, inscrit VSM 1974 Carthage 74 CIMMYT Introduit 1969, inscrit 1974 VSM Dougga 74 CIMMYT Introduit 1969, inscrit 1974 VSM Salammbô 80 CIMMYT Introduit 1970/71, inscrit 1980 VSM Tanit 80 CIMMYT Introduit 1974/75, inscrit 1980 VSM Byrsa 87 CIMMYT inscrit 1987 VSM Vaga 92 Tebica 96 CIMMYT CIMMYT inscrit 1992 inscrit 1996 VSM VSM Utique 96 CIMMYT inscrit 1996 VSM INIA 66 CIMMYT Introduit 1965/66, inscrit 1970 VSM Source : Dghaies et al., 2007, modifié Autres variétés : Variétés anciennes répertoriées archivées et maintenues à l INRAT en collection : Floryhur 105 et M dheheba. Variétés perdues de la collection à l INRAT : Come back, Vi-king, King Fan, Tuzelle de Toscane, Tuzelle Alora, Bianculida, Rieti, Barletta, Pinyte, Pusa Florence, Richelle Florence, Provence, Mentana 659, Etoile de Choisy, Penjamo 62, Tobari 66, Jaral 66, Sonara 63, T124, T222. Tableau n 58 : Variétés d orge cultivées en Tunisie Groupe de variétés Variété Origine Année Conservation Martin Algérie Introduit 1931 VSM Variétés sélectionnées Cérès Montpellier Introduit 1962, inscrit 1970 VSM dans des populations (France) locales ou dans des collections étrangères Faïz ICARDA Introduit 1979/80, inscrit VSM Variétés sélectionnées 1985 en Tunisie et issues Roho Danemark Introduit 1975, inscrit 1985 VSM de croisements faits à Tej ICARDA/ Introduit 975/76, inscrit VSM l étranger CIMMYT 1985 Rihane ICARDA Introduit 1981/82 VSM Manel INRAT/CARDA Introduit 1981, inscrit 1996 VSM Momtaz ICARDA Introduit 1993/94 NOPI Source : Dghaies et al., 2007, modifié Variétés perdues de la collection de l INRAT : Orge 552 à 2 rangs, Orge de Cowra à 6 rangs, Caudebec à 6 rangs, Pryor à 2 rangs, Orge 4A à 6 rangs, Orge 14J à 6 rangs, orge de Tripoli. Tableau n 59 : Variétés de triticales cultivées en Tunisie (Dghaies et al., 2007, modifié) Variété Tcl 8 Origine CYMMIT Année Introduit 1981 Tcl 13 CYMMIT Introduit 1981 Tcl 82 Tcl 83 CIMMYT CIMMYT Inscrit 1986 Inscrit 1986 L amélioration du blé pour l obtention des variétés à haut rendement, à bonne qualité technologique et adaptées à des stress biotiques et abiotiques (Daaloul et al., 1986 ; Ben Salem et al., 1995) ont débuté entre 1892 et 1894 au Jardin d Essai, puis au Service Botanique (1913) et après à l INRAT. Les travaux visaient l exploitation de la diversité génétique existante et la création de variétés à partir d une sélection massale et généalogique qui ont conduit aux variétés Mahmoudi 981, 159

165 Chili, Derbassi, Ajili, Mekki, Hamira, Jenah Khotifa, etc. A partir de ces variétés ont été mises au point par des hybridations le D 77, D117, D 52 et le D240 (Bœuf, 1931 ; Seguela, 1941 ; Deghaies, 1996). Des introductions d Afrique du Nord (Algérie) et d Amérique, croisées avec des variétés tunisiennes ont été effectuées pour améliorer la précocité et la résistance à la septoriose. Les travaux ont débouché sur les variétés INRAT 69, Badri (blé dur) et Ariana 66 ou BT 2123 (blé tendre) (Maamouri et al, 1976 ; 1988 ; Maamouri et Seguela, 1972). L objectif majeur de l amélioration dès les années 70 était l intensification des cultures céréalières, l utilisation de germoplasme à haut rendement et la recherche de variétés à adaptations régionales selon le bioclimat. Des variétés de blé tendre telles que Inia, Tobari, Sonora et Siété Cevros (Mexicain) ont été vulgarisées. Des variétés de blé dur tels que Amal, Maghrebi, Karim, et Ben Bachir ou de blé tendre (Dougga, Carthage, Tanit et Salambo) précoces et à paille relativement courte ont été aussi sélectionnées (Maamouri et al, 1976 ; 1988). Vers 1988 les variétés de blé dur Razzak, Oum Rabiaa et Khiar ont été créées. Des approches d amélioration du blé par des techniques de la culture in vitro d anthères s éffectuent à l INAT (Daaloul et al, 1990 ; Slim Amara, 2000 ; Slama-Ayed, 2009). Les recherches actuelles sur les céréales s orientent vers une amélioration intégrée au système de culture «farming systems» intégrant les potentialités variétales et le milieu socioéconomique tout en conservant les agro-systèmes naturels, la préservation des ressources locales, l introduction raisonnée de variétés étrangères et l optimisation des techniques culturales. Le programme d amélioration de l orge date de 1922/23. On disposait à l époque des variétés locales : Souihli, Ardhaoui, Trigui, Beldi tardives et sensibles aux maladies cryptogamiques et à la verse. Les essais de sélection à partir de ces variétés ont été effectués (1913 à 1931) et auraient conduits à l orge blanche du Cap Bon et de Ras Jbel et à la variété population Ardhaoui de Gabès. Les variétés d orge utilisées jusqu à 1950 étaient Martin (introduit d Algérie en 1930) et Cérès cultivés essentiellement au Nord et mal adaptées aux conditions écologiques au Centre et au Sud du pays. Des introductions (Caudebec, Cowra, l orge 4A, l orge 14J, Pryor, ) ont été également cultivées de 1920 à 1960 puis abandonnées. Des programmes de sélection entamés en 1973, par des hybridations, visant la culture de l orge en milieu semi aride ont été réalisés. La descendance a été testée en Tunisie centrale et sur les hauts plateaux. Des variétés sélectionnées en Tunisie, originaires de l ICARDA, ont été aussi cultivées en 1985 avec d autres variétés : Faiz, Tej, Roho et Manel. El Falah (1998) a collecté des écotypes locaux d orge (423 écotypes). Il les a évalué par des marqueurs morphologiques, isoenzymatiques et agronomiques. Il s agit des écotypes Beldi (Kairouan, Bir Ali, Majen, Mahdia, Kerkennah, ), Souihli (Gabès), Frigui (Gabès), Ardhaoui (Gabès, Medenine), Djerbi (Djerba) et orge arbi (désignation commune). D autre part, et en vue de mieux identifier le comportement des céréales exposés à des conditions climatiques extrêmes, Dali N., Aloui Hamda., ben Salah H et Hanchi B. (2002). Ont mis l accent sur l écophysiologique du comportement des anciennes variétés de blé dur soumises à la sécheresse. La sélection des triticales est récente en Tunisie (1968/69). Les variétés Tcl8, Tcl13, Tcl82 et Tcl83 ont été sélectionnées par l INRAT et certaines d entre elles étaient inscrites au catalogue officiel (Annexe 2). La quasi-totalité des variétés céréalières évoquée est conservée à l INRAT. Des accessions ont été perdues. La Banque Nationale de Gènes a programmé la conservation des accessions dans ses locaux et a lancé en 2008 un programme de collecte et de conservation et de régénération de la majorité des collections. Des accessions hébergées dans des banques étrangères ont été également rapatriées. 160

166 Planche photos D : Céréales Orge souihli Blé Mahmoudi Blé Karim A Les légumineuses à graines Les légumineuses à graines occupent une place de choix dans l agriculture tunisienne (alimentation humaine et du bétail, rotation culturale et fertilisation des sols). Elles sont essentiellement représentées par la fève (43,6%) 7, le pois chiche (25,4%), la fèverole (14,7%), le petit pois (12,3%), la lentille (2,9%) et le haricot (1,1%). Pour les cultures d hiver (fève, fèverole, petit pois, lentille et pois chiche), les surfaces cultivées en étaient de ha (moyenne des 22 dernières années : ha), avec une production globale de quintaux (MARH, 2008). Les superficies et les rendements varient selon les années (figures 7 et 8). Figure 7 : Evolution des superficies des légumineuses à graines 7 Moyenne des 20 dernières années. 161

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