ANALYSES TAXONOMIQUE et ECOLOGIQUE. des LICHENS de la REGION de TIARET.

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1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE FACULTE des SCIENCES de la NATURE et de la VIE Département de Biologie THESE Présentée par Mr AIT HAMMOU Mohammed En vue de l obtention du Diplôme de Doctorat es sciences Spécialité: Biologie Option : Ecologie ANALYSES TAXONOMIQUE et ECOLOGIQUE des LICHENS de la REGION de TIARET. Texte Soutenu le 26 / 02 /2015 devant le jury composé de : Mr. BELKHODJA Moulay Professeur Président Université d Oran Mr. BELAHCEN Miloud Professeur Examinateur C.U. Ain Temouchent Mr DELLAL Abdel Kader Professeur Examinateur Université de Tiaret Mme. FORTAS Zohra Professeur Examinateur Université d Oran Mr MEDERBEL Kheladi Professeur Examinateur Université de Tiaret Mr. HADJADJ AOUL Seghir Professeur Rapporteur Université d'oran

2 DEDICACES Louange à Allah le tout puissant et le miséricordieux. Au prophète MOHAMED que j adore tant. Aux deux personnes que j'ai tant aimé qu'elles assistent à ma soutenance : À la mémoire de ma mère Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l âge adulte. Tu as fait plus qu une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Que ce modeste travail soit l exaucement de tes vœux tant formulés, le fruit de tes innombrables sacrifices, bien que je ne t en acquitterai jamais assez. Puisse Allah, le miséricordieux t accorde son paradis

3 À la mémoire de mon Père Aucune dédicace ne saurait exprimer l amour, l estime, le dévouement et le respect que j ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma formation. Que ce modeste travail soit l exaucement de tes vœux tant formulés, le fruit de tes innombrables sacrifices, bien que je ne t en acquitterai jamais assez. Puisse Allah, le miséricordieux t accorde son paradis À ma très chère épouse Ma vie à tes cotés est remplie de belles surprises. Tes sacrifices, ton soutien moral et matériel, ta gentillesse sans égal, ton profond attachement m'ont permis de réussir. Sans ton aide, tes conseils et tes encouragements ce travail n'aurait vu le jour. Que dieu réunisse nos chemins pour un long commun serein et que ce travail soit témoignage de ma reconnaissance et de mon amour sincère et fidèle. À mes enfants. Les mots ne suffisent guère pour exprimer l attachement, l amour et l affection que je porte pour vous. Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite.

4 À mes très chers frères En témoignage de mon affection fraternelle, de ma profonde tendresse et reconnaissance, je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant, vous protège et vous garde. Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite. À mes chers amis Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des frères, sœurs et des amis sur qui je peux compter. En témoignage de l amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur.

5 UNE SPECIALE DEDICACE A CETTE PERSONNE QUI COMPTE DEJA ENORMEMENT POUR MOI, ET POUR QUI JE PORTE BEAUCOUP DE RESPECT. À TOI Mr HADJADJ AOUEL SEGHIR.

6 AUX PIONNIERS DE LA LICHÉNOLOGIE ALGÉRIENNE. Les regrettés REHALI MOHAMED. SEMADI AMAR. QUI SANS EUX CE TRAVAIL N AURAIT VU LE JOUR. Je n'aime pas dire regrettés ou Défunts car pour moi ils sont toujours vivant et toujours parmi nous et je n'arrive pas à en accepter l'idée,

7 REMERCIEMENTS Au terme de ce travail, qu il me soit permis de remercier : Mr HADJADJ AOUL Seghir, Professeur à l Université d'oran mon promoteur pour avoir accepté la charge de m encadrer, de s être toujours montré accueillant à mon égard et de m avoir fait bénéficier de ces compétences scientifiques. Ses orientations, son soutien, sa confiance et ses observations m ont été d une aide précieuse, Mr BELKHODJA Moulay, Professeur à l Université d'oran de s être montré accueillant à mon égard, pour l aide précieuse qu il m a apporté et de m avoir fait l honneur de présider le jury, Mme FORTAS Zohra, Professeur à l Université d'oran pour avoir accepter de juger cette thèse, Mr DELLAL Abdelkader, Professeur à l Université Tiaret pour l aide précieuse qu il m a apporté pour son soutien, ses conseils et ses encouragements et d avoir accepté d examiner ce travail, Mr MEDERBAL Khelladi, Professeur et Recteur de l Université de Tiaret pour avoir accepté de juger ce travail et m avoir fait l honneur de faire partie de ce jury, Mr BELAHCENE Miloud, Professeur au Centre Universitaire d Aïn Temouchent pour son apport scientifique dans l évaluation de cette thèse. Je remercierais également tous mes amis et frères de l université de Tiaret et en particuliers : Mr MAATOUG M hamed, Professeur à l Université Tiaret pour l aide précieuse qu il m a apporté, pour son soutien, ses conseils et ses encouragements, Mr ZEDEK Mohamed, mon frère, pour ses encouragements dans les moments les plus difficiles ; je le remercie également pour ses orientations, son soutien et sa confiance,

8 Mr MIARA M. Dj., Mr DAHMANI O., Mr HAMER ELAINE S. Je ne les remercierai jamais assez pour leur soutien, leurs conseils judicieux et leur aide précieuse, merci infiniment. Je ne saurais oublier l aide précieuse de : MM HOCINE L., OUADAH S., BENAICHATA L., SASSI M., GUEMOUR D. AIT AMRANE A., pour leur aide et leurs conseils, Mr SAHNOUNE M. qui a été mon enseignant Professeur à l Université de Tiaret pour son amitié et son soutien, Melle REZOUG O., pour son soutien moral, qu elle trouve ici ma profonde gratitude, Mme MEDERBEL Z, Mme OULBACHIR K. Mme ADDAMOU M., Mme BOULEFRED F., Mme DELLAL N.,Mme BENAYADA K. et MM HASSANI A., HADJ SAID A., BOUKHATEM C., HADJ ARAB pour leur soutien moral, A tous mes enseignants pour leur dévouement, leur conscience professionnelle et d avoir su me transmettre l amour de la Science. Je n oublierai certainement pas Mr REBBAS K., SLIMANI A.R. BABA ALI B. pour leur encouragement leur soutien. Mes remerciements vont également à tout le personnel de la Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, et en particulier : Melle MERDAF F., Melle DENIA, MM KEIRA, Melle KHALIDA, Melle HANANE, Mr MILOUD, Mr HADJ BENAYAD et BELHADJ Y., MM AZIZ et NIAR A., pour leur aide,

9 Liste des Tableaux Tableau 1 : Comparaison lichens-végétaux Tableau 2 : Qualité de l'air en Grande-Bretagne et au Pays de Galles Tableau3 : Qualité de l'air de la moitié nord de la France Tableau 4 : Relevé lichéno-sociologiques Tableau 5 : Echelle de bioindication 2002 : Tableau 6 : Diagnostic établi par la méthode simplifiée Tableau 7 : Classification réduite aux ascomycètes lichénisés (ou lichens) Tableau 9 : Données climatiques (Bouchekif, Tiaret). Tableau 9 : Données climatiques (Bouchekif, Tiaret). Tableau 10 : Échelle d'abondance dominance du Braun Blanquet (Gillet, 2000) Tableau 11 : Abondance-dominance des Lichens sur les différents Phorophytes. Tableau 12 : Modèle d une fiche de station utilisée. Tableau 13 : Les valeurs de l I.Q.A de la zone d étude. Tableau 14 : Les familles des espèces lichéniques recensées. Tableau 15 : Comparaison des I.Q.A dans les stations communes.

10 Liste des figures Fig. 1 : Vue microscopique d une coupe longitudinale d un lichen crustacé Fig. 2 : Coupe dans une céphalodie de Pelte Gera aphtosa Fig. 3 : Coupe transversale d'un thalle homéomère Fig. 4 : Coupe transversale d'un thalle hétéromère Fig. 5 : Thalles crustacés Fig. 6 : Thalle foliacé Fig. 7 : Thalle fruticuleux Fig. 8 : Thalles composites Fig. 9 : Différents types de thalles Fig.10 : Thalle crustacé (Tievan, 2001). Fig. 11 : Thalle foliacé (Tievan, 2001). Fig. 12 : Thalle fruticuleux Fig. 13 : Thalle squamuleux. Fig. 14 : Talle gelatineux Fig. 15 : Talle complexe ou composite. Fig.15 : Talle filamenteux Fig.17 : Schéma de la symbiose lichénique Fig. 18 : Relations entre l hyphe et la gonidie Fig.19 : Multiplication végétative chez les lichens Fig. 20 : Différents types de soralies Fig. 21 : Différents types d isidies chez les espèces de Melanelia Fig. 22 : Coupe à travers une pycnide : différents types de conidiophores Fig. 23 : Schéma représentative du mécanisme de la reproduction sexuée (Poelt, 1969). Fig. 24: Coupe de l'hyménium Fig. 25 : Coupe d une apothécie lécidéine ou biatorine (avec un bord propre) Fig. 26 : Périthèce d'arthopyrenia alba Fig. 27 : Etape de formation du thalle d un lichen Fig. 28 : Coupe transversale d apothécie Fig. 29 : Lirelle de Graphis. Fig. 30 : Différents types de périthèces Fig. 31 : Différentes formes d'asques Fig. 32 : Différentes formes et sortes de spores Fig. 33 : Organes portés par le thalle, ne donnant pas de spores, face supérieure Fig. 34 : Céphalodie d'un lichen arbusculeux du genre Stereocolon Fig. 35 : Organes portés par le thalle, ne donnant pas de spores, face inférieure Fig. 36 : Schéma représentatif du Passage de la méthode 2002 à la méthode Fig. 36 : Représentants de la classe des Dothideomycetes Fig. 37 : Représentants de l'ordre des Pyrenulales Fig. 38 : Représentants de l'ordre des Verrucariales Fig. 39 : Représentants de la sous-classe des Lecanoromycetidae incertae sedis Fig. 40 : Représentants de la sous-classe des Ostropomycetidae incertae sedis Fig. 41 : Représentants des familles et genres de la classe des Lecanoromycetes incertae sedis Fig. 42 : Un représentant de la sous-classe des Mycocaliciomycetidae (Mycocaliciales) Fig. 43 : Représentants de la famille des Acarosporaceae Fig. 44 : Représentants de l'ordre des Agyriales Fig. 45 : Représentants de l'ordre des Candelariales Fig. 46 : Représentants de l'ordre des Lecanorales (le plus riche en genres) Fig. 47 : Représentants de l'ordre des Ostropales.

11 Fig. 48 : Représentants de l'ordre des Peltigerales Fig. 49 : Ordre des Teloschistales Fig. 50 : Ordre des Umbilicariales Fig. 51 : Liste des familles et genres hellénisés de l'ordre des Lichinales Fig. 52 : représentants des basidiolichens Fig. 53 : Carte géologique simplifié de la zone d étude Fig. 54 : Structure géographique et topographie régionale (Échelle : 1/ ) Fig. 55 : Évolution des précipitations de la station de Tiaret Fig. 56. Évolution mensuelle des températures de l année 2009 Fig. 57 : Diagramme Ombrothermique relatif à la ville de Tiaret. fig. 58 : Aire bioclimatique du massif de Guezoul (valeurs corrigés à partir de Seltzer, Fig. 59 : vent dominant enregistrés durant la periode Fig. 60 : La végétation du massif de Guezoul Fig. 61: Xanthoria candelaria (L.) Fig. 62: Candelaria concolor Fig. 63: Parmelia laciniatula Fig. 64 : Parmelia subaurifera Fig. 65 : Parmelina pastillifera Fig. 66: Parmelia saxatilis (L.) Ach. Fig. 67: Hypogymnia physodes Fig. 68: Plasmatica glauca Fig. 69: Physcia tenella Fig. 70: Physcia adscendens Fig. 71: Physconia grisea Fig. 72: Phoeophycia orbicularis Fig. 73: Parmelia acetabulum Fig. 74: Parmelia soredians Fig 75: Parmelia perlata Fig. 76: Parmelia saxatilis Fig. 77: Pseudocyphellaria aurata Fig. 78: Parmelia borreri Fig. 79: Lecanora conizaeoides Fig. 80: Lepraria incana Fig. 81: Lecidella elaeochroma Fig. 82: Amandina punctata Fig. 83: Diploicia canescens Fig. 84: Anaptychia ciliaris Fig. 85: Ramalina farinacea Fig. 86: Ramalina fastigiata Fig. 87: Ramalina fraxinea Fig. 88: Pseudevernia furfuracea Fig. 89 : Evernia prunastri Fig. 90 : Psora descipens Fig. 91 : Cladonia pyxidata Fig. 92 : Collema coccophorum Fig. 93 : Collema tenax

12 Fig. 94 : Importance des lichens classés par famille Fig. 95 : Types physionomiques des lichens Fig. 96 : Types de lichens définis selon la nature du substrat Fig. 97 : Pourcentage des différents types de lichens recensés sur Juniperus oxycedrus Fig. 98 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur Cupressus sempervirens Fig. 99 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur Pinus halepensis Fig.100 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur Phillyrea angustifolia Fig. 101 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur le chêne liège Fig. 102 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur le chêne vert Fig.103 : Répartition de Cladonia sous différents phorophytes Fig. 104 : Développement des plages du Cladonia (terricole) à l abri de l arbre. Fig. 106 : Localisation des stations dans la ville de Tiaret). Fig. 107 : L état du réseau routier de la commune de Tiaret Figure 108 : Échelle d évaluation des classes de qualité de l air (d après Kirschbaum et Wirth, 1997). Figure 109 : Evolution du nombre de stations selon les classes de pollution. Figure 110 : Les classes de pollution selon les typologies des stations étudiées. Fig. 111 : Indices de qualité de l air moyens selon la typologie des stations. Fig. 112 : Le nombre d espèces pour chaque type de thalle. Fig. 113 : Carte de la pollution atmosphérique dans la région de Tiaret.

13 SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE 1 1 PARTIE LICHENOLOGIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE: ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE INTRODUCTION BIOLOGIE DES LICHENS INTERETS PRATIQUES TAXONOMIE DES LICHENS INVENTAIRE ACTUEL DES LICHENS D ALGERIE 97 CONCLUSION PARTIE EXPERIMENTATIONS INTRODUCTION CADRE BIOGEOGRAPHIQUE REGIONALE TAXONOMIE DES LICHENS DE LA REGION DE TIARET Introduction Matériel & Méthodes Sur le terrain Au laboratoire Résultats & Interprétations Discussion Conclusion 2.3 RELATIONS LICHENS-PHOROPHYTES Introduction Matériel & Méthodes Résultats & Interprétations Discussion Conclusion 2.4. QUALITE DE L AIR DE LA VILLE DE TIARET Introduction Matériel & Méthodes Echantillonnage Résultats & Interprétations Discussion Conclusion CONCLUSION GENERALE RERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..251 Articles.

14 Introduction générale

15 INTRODUCTION GÉNÉRALE Jusqu en 1867, les lichens étaient considérés comme des êtres simples, intermédiaires entre les algues et les champignons. On avait bien émis l hypothèse que certains lichens pourraient être des algues modifiées ou même pénétrées par les filaments d un champignon, mais c est le mérite de Schewendener d avoir en deux mémoires célèbres (1867,1869) reconnu la nature double des lichens en montrant que leurs cellules vertes appartenaient à des genres d algues et leurs autres cellules à des champignons. Ces deux types de cellules forment deux partenaires qui vivent intimement liés. La majeure partie se compose par les filaments fongiques et le reste représente l algue ou un cyanobactérium. Les lichens sont présents sous différentes formes morphologiques. Ils sont très difficiles à identifier du fait que plusieurs lichénologues ont fait des confusions entre différentes espèces lichéniques. Ces modestes végétaux sont considérés comme les pionniers de l installation de la végétation car ils s accommodent des conditions les plus contraignantes. Leur croissance varie fortement en fonction des facteurs de l environnement. Ainsi, les lichens ne possèdent aucun moyen de défense contre les agressions du milieu. Cela leur confère une dépendance directe de l atmosphère et un grand pouvoir d accumulation qui s ajoute à d autres particularités structurales et physiologiques. Ils sont donc très sensibles aux polluants atmosphériques et de nombreuses espèces disparaissent lorsque la qualité de l air se dégrade. Les lichens représentent dans certains pays une part conséquente pour l alimentation des animaux aux latitudes élevées (Scandinavie). Sur les steppes algériennes, en période de disette, lorsque l'herbe se raréfie, le bétail transhumant et en particulier les ovins consomment Lecanora esculenta. Ces thallophytes ont une importance écologique et économique indéniable. Ils ont été utilisés en médecine à travers le monde. En effet, les lichens produisent des composés secondaires qui sont abondants dans les thalles. Ces composés lichéniques sont des antibiotiques et d autres ont des propriétés antitumorales et inhibitrices de la réplication du virus du Sida. Les lichens sont également utilisés comme bio-indicateurs. Cette bioindication est devenue un outil fiable et reconnu par les aménageurs et décideurs pour estimer certains paramètres de l environnement, en particulier celui de la qualité de l air, aspect que nous avons analysé au dernier chapitre. 1

16 Leur grande sensibilité au changement atmosphérique nous permet de les utiliser comme bio-indicateurs. Ainsi, la bioindication est devenue un outil fiable et reconnu par les aménageurs et décideurs du monde entier pour estimer certains paramètres de l environnement et en particulier celui de la qualité de l air. Les recherches sur la flore lichénique algérienne reste jusqu aujourd hui embryonnaire mis à part : Semadi (1989), Djebar et Fradjia (1992), Boutabia (2000), Rahali (2000). L étude que nous avons menée vise l établissement d un inventaire lichénique à partir d un échantillon d espèces bio-indicatrice de pollution relativement large. Les tests aux moyens de produits chimiques conjugués à des prises de vue ainsi qu à des clés de détermination axées principalement sur les caractères morphologiques comme la forme des thalles a porté sur un grand nombre d espèces de lichen et ont conduit à leur identification. Aussi le présent travail est structuré comme suit. Dans une première partie, nous donnons un aperçu général de la lichénologie à travers une revue bibliographique ancienne et récente. Nous donnons un aperçu sur la biologie, l écologie, les usages, la systématique et terminons par un inventaire original des lichens d Algérie. La deuxième partie «expérimentale» est divisée en quatre chapitres : - le cadre biogéographique régionale : géographie, géologie, bioclimatologie, végétation, - la taxonomie des lichens de la région de Tiaret : méthodologie de la systématique des lichens et inventaire régional, - l écologie des lichens : relations lichen-phorophyte, - la qualité de l air de la ville de Tiaret : échantillonnage, identification, cartographie de la pollution urbaine. 2

17 1. Partie bibliographique

18 Lichénologie fondamentale et appliquée : Analyses bibliographiques

19 BIOLOGIE & TAXONOMIE des LICHENS : ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE Le terme lichen est d'origine grec «leikhen» qui veut dire «lécher» ceci à cause de son thalle appliqué sur le support, comme s'il le léchait. Il fut employé pour désigner une plante, la première fois au IVème siècle avant J-C par Theophraste (Boullard, 1990). Ces végétaux si petits n'ont intrigué et éveillé la curiosité des naturalistes qu'à partir du XVIIème siècle. Tournefort le premier, en 1694 et 1698, distingua les lichens des mousses. Seulement, sa définition resta imparfaite puisque se trouvaient parmi ces lichens une hépatique, une mousse et une fougère. Par la suite vint Michel en 1729, qui s'intéressa aux organes que porte le thalle lichénique à savoir les apothécies et les sorédies qu'il considéra comme des réceptacles floraux pour les premiers et graines pour les seconds (Mosbah, 2007). En 1741, Dillenius décrit les lichens, en les classant selon la morphologie du thalle. A la même époque et quelques années plus tard, Linné en 1753 commença à désigner les lichens par un binôme latin tout en les classant parmi les algues. C'est avec Acharius que naît vraiment la lichénologie. En effet entre 1798 et 1814, ses travaux permettent de distinguer les lichens des autres cryptogames. Sa classification se basait non seulement sur la morphologie des thalles, mais aussi sur les apothécies et sorédies, reconnues comme organes de reproduction. (Mosbah, 2007). Historique L'étude des lichens en Algérie a commencé il y a plus d'un siècle, mais sous forme d'explorations de naturalistes qui faisaient la collection des espèces lichéniques récoltées sur leur chemin et identifiées par Nylander. Plusieurs botanistes se sont alors succédés en ce sens et ont pu marquer l'histoire de la lichénologie algérienne (Boutabia, 2000). Les premières herborisations lichénologiques en Algérie furent faites en 1840 sous la direction de Bory de St-Vincent. L'étude des lichens récoltés faite par Montagne et Durieu de Maisonneuve a été publiée à Paris en Nylander dans le «Prodromus lichenographiae Galiae et Algériens» cite 189 lichens comme en Algérie. En 1854 le célèbre lichénologue publia ses 3

20 éludes sur les lichens de l'algérie où figurent 167 espèces : 141 appartiennent à Durieu, 25 ont été récoltées par Balansa, 1 par M. Cosson d après Flagey (1896). En 1864, Nylander publia la liste des lichens récoltés par Tourneux dans le Djebel Chélia dans les Aurès (8 taxa) et dans la région du Hodna (12 taxa) d après Mosbah (2007). Le Général Paris et Emy ont récolté un certain nombre de Lichens saxicoles autour de Constantine et de Bou- Saada. Le premier a publié en 1871 la liste de ces Lichens, déterminés par Nylander, dans sa «Notice sur la végétation des environs de Constantine» (Bull. Soc. Bot. France, 18, 1871, p. 269) (Maire 1931). Le botaniste finlandais Norrlin a fait dans le Sahara algérien d'importantes récoltes lichénologiques qui ont été publiées par Nylander en 1878 dans les «Symbolae quaedan ad lichenographiam sahariensem». Le catalogue des lichens de l Afrique intitulé "Lichenaea Africana" publié en 1890 par le botaniste suisse Stitzenberger était à cette époque très complet en ce qui concerne l Algérie. Le lichénologue français Flagey, auteur d'une Flore des Lichens de Franche-Comté, vint s'installer en Algérie, à Azzaba, en Il consacra tous ses loisirs, pendant près de 15 ans, à l'étude de la Flore lichénique du nord du département de Constantine et à l'étude des Lichens récoltés dans d'autres parties de l'algérie par Trabut et Debray. Il a publié une série de notes sur les Lichens d'algérie dans la Revue Mycologique de 1888 à Il a également distribué un exsiccata intitulé Lichenes algerienses ( ) et condensé les résultats de ses travaux dans le Catalogue des Lichens de l'algérie, publié en 1896 dans le volume 3 de la Flore de l'algérie de Battandier et Trabut (Maire 1931). En 1902, Steiner a cité 70 espèces pour la flore lichénique d'algérie, Laghouat (17 taxons), Ghardaia (10 taxons), Blida (14 taxons), les Hauts Plateaux (20 taxons), Sidi Makhlouf ( 9 taxons). En 1904, Hochreutiner à publier une étude phytogéographique des lichens. Ces travaux ont été faits dans l'ouest-oranais en 1901 où il a signalé 14 espèces (Mosbah 2007). En 1906, Maheu a récolté dans la région d'oran 29 lichens repartie en 18 genres. Ce sont Amphiloma lanuginosum DC., Aspicilia calcarea Ach. var. ochracea Krplh., Cladonia pyxidata Ach. var. pocillum Ach., Cladonia alcicornis Fik., Cladonia endiviaefolia Fr., Cladonia furcata Ach. var racemosa Flk., Collema (non déterminable)., Collema pulposum Ach., Endocarpon hepaticum Ach., Evernia prunastri Ach., Graphis elegans Ach., Lecanora parella Ach. var. plumbea Ravaud, Lecidea calcivora Ehrh., Lecidea decipiens Ach., Lecidea vesicularis Ach., Physcia villsa Dub., Placodium elegans DC., Placodium fulgens DC., Placodium murorum DC., Psora decipiens Ach., Ramalina calicaris var. fastigiata Pers., Roscella tinctoria Ach., Roscella 4

21 fucifortnis Ach., Squamaria crassa DC., Squamaria crassa DC var. caespitosa Schauer., Urceolaria ocellata OC., Verrucaria nigrescens (Pers.) DC., Verrucaria rupestris DC. forma amylacea Hepp., Xanthoria parietina Ach.. On trouve aussi l'indication d'un certain nombre de lichens dans le Compte-Rendu de la session extraordinaire de la même Société à Alger en 1914 par Battandier, Maire et Trabut. Dans la «la flore murale du tombeau de la chrétienne» Maire et Senevet signalaient en 1928 huit lichens qui sont : Lepraria antiquitatis Hoffm., Lepraria chlorina Ach., Lecanora crassa (Huds) Ach., Caloplaca murorum (Hoffm.) Th. Fr., Parmelia parietina Ach., Cladonia foliacea Schaer., Cladonia rangiformis Hoffm., Roccella physopsis Ach.. Seurat en 1928 et De Crozals qui a résidé plusieurs années à Oran ont récolté un certain nombre de lichens qui ont été étudiés par Bouly de Lesdain. En 1936, Reichert publia «L'Afrique du Nord et sa position phytogéographique au point de vue lichénologique». Deux années après, Werner a publié un article intitulé «la plasticité écologique des cryptogames méditerranéens» où il nota la distribution spatiale de 27 espèces sur la base des étages de végétation d'emberger. Selon Werner (1949) la flore des lichens de l'algérie compte 575 espèces contre 630 au Maroc dont 245 n'existent pas dans ce dernier pays, tandis que 330 leur sont communs. Flagey à estimé le nombre d'espèces endémiques en Algérie à environ 64 espèces. Pour l Algérie le défunt Dr Rahali (2004) écrivait «Nous avons finalement 803 unités taxonomiques : espèce, sous espèces et variétés en Algérie d après la documentation actuellement disponible, dont 69 endémiques». Les études sur les lichens de l Algérie se sont ralenties pendant un demi siècle. Au début des années cinquante, une équipe de botaniste installé à l université d Alger a reprit les travaux sur les lichens (Faurel et al., ), puis il y a eu interruption des travaux à nouveau. Ces études ont été reprises vers 1985 sous la direction de Letruit et Déruelle à Paris et Van Haluwyn à Lille. Puis vient l équipe du Professeur Semadi qui a réalisé plusieurs travaux sur les lichens de la région de Annaba. Il en est de même pour la région du centre nord du pays étudié par Rahali et Djellil. Ainsi plusieurs centaines d espèces lichéniques nouvelles ont été ajoutées à la liste établie par leurs prédécesseurs. Actuellement, le nombre de lichens recensés est de 934 espèces (Rahali, 2006 in Merabti 2008). 5

22 1. CARACTÈRES ET BIOLOGIE DES LICHENS. Définition d un lichen Un lichen est une association symbiotique réciproque entre un partenaire fongique et une population d algues ou de cyanobactéries unicellulaires ou filamenteuses. L élément fongique du lichen est appelé mycobionte (du grec mykes «champignon» et bios «vie») et l élément photosynthétique est le photobionte (photo «lumière» et bios «vie») (Raven, 2003). Le terme de lichen est utilisé la première fois, par Théophraste, au 4 ème siècle avant Jésus- Christ. Il désigne alors des hépatiques, les lichens réellement décrits par Théophraste étant nommés autrement. Les lichens ont fait l objet de nombreux travaux mais ce n est qu en 1866 que De Barry (citoyen allemand) émet l hypothèse que les lichens sont des algues pénétrées par des filaments de champignons. (Schwenderer en 1867 et 1869), va confirmer rigoureusement cette hypothèse et va même rapporter les algues des lichens à des algues libres. L exercice n a rien d aisé car les formes des algues libres et associées sont différentes. De Barry en 1876 va identifier l association des lichens à une symbiose (Rousteau, 2006). Le mot «lichen» vient du grec «leikhen» qui lèche, car le lichen semble lécher son support (Agnes flour, 2004). Le mot lichen est composé à partir d un emprunt au mot latin lichen et au grec leichên, qui signifiait «lèpre» et «dartre.» selon Chevalier (2003). Les Lichens étaient considérés comme des êtres simples, intermédiaires entre les algues et les champignons. On avait bien émis l'hypothèse que certains lichens pourraient être des algues modifiées ou même pénétrées par les filaments d'un champignon, mais c'est le mérite de Schwendener d'avoir, en deux mémoires célèbres (1867, 1869), reconnu la nature double des lichens, en montrant que leurs cellules vertes appartenaient à des genres d'algues vivant libres dans la nature et leurs autres cellules à des champignons (Des abbayes et al., 1978). Les lichens sont formés par l'association symbiotique de deux organismes: l'un hétérotrophe, un champignon, est le mycobionte, l'autre photoautotrophe est le photobionte qui peut être une algue (phycobionte) ou une cyanobacterie (cyanobionte), ou les deux à la fois (Robert et Catesson, 2000). Ils sont dépourvus de tiges, de feuilles, de racines et de vaisseaux conduisant de la sève, donc ils ne sont pas vascularisés. Ils appartiennent au groupe végétal des thallophytes, qui comprend également les champignons (Goujon, 2004). Les lichens sont des thallophytes, leur appareil végétatif, constitué d hyphes et de filaments ou de cellules chlorophylliennes, forment un thalle (Genest, 2007). Ce sont les hyphes qui sont à l origine de la morphologie du thalle. Ils occupent 90% de la biomasse totale du lichen. L association modifie considérablement la morphologie générale des partenaires, en culture pure le champignon forme un feutrage amorphe et les algues filamenteuses, sont sous forme unicellulaire dans le lichen (Legac et al., 2006). Leur vie 6

23 autonome dépend directement de l'air de l'atmosphère pour leur apport en eau, en gaz (O2, N2 et CO2) et en sels minéraux. En symbiose, le champignon assure à l'algue un milieu humide et les sels minéraux nécessaires tandis que l'algue fournit au champignon les produits organiques par photosynthèse (Chevalier et Sylvie, 2003). Les lichens sont souvent connus dans les endroits qui sont trop durs ou n ont pas assez de sol, y compris de hautes montagnes, les côtes rocheuses, déserts et plus près de la maison, les troncs et les tiges des arbres et des arbustes, chemins d'asphalte, murs de roches, toits et même sur des substrats lisses et inertes tels que le verre d'une vieille serre (Johnson ; Galloway, 1999). Selon Rousteau (2006), dans le monde entier, il y a environ espèces et durant chaque année cinq à dix nouveaux lichens sont découverts. La diversité des lichens est essentiellement due aux partenaires mycophytiques. Ceci dit, il reste beaucoup à apprendre sur les lichens, d une part parce qu on les a négligés, d autre part parce que de nombreuses régions sont insuffisamment prospectées. Certains de ces régions oubliées sont parmi les moins hospitalières du globe (zones polaires, hautes montagnes) ce qui explique éventuellement le moindre empressement des lichénologues. Richardson (1992) rapporte que pendant leur croissance, les lichens tendent à absorber et stocker les ions métalliques au niveau du thalle, cependant on sait que quelques lichens peuvent tolérer des concentrations beaucoup plus élevées de métaux lourds et en plus ils ont une tolérance élevée pour la radioactivité et peuvent être les plus longs à survivre dans les domaines de la contamination radioactive élevée CARACTÈRES GÉNÉRAUX BIOLOGIE DES LICHENS Il existe espèces de champignons et 40 espèces d'algues qui sont lichenisantes. L'algue assure au champignon les hydrates de carbones et les substances azotées par photosynthèse et le champignon assure une protection pour l'algue, limitant le risque d'assèchement ou d'éclairement trop brutal, donc il est un bon rabatteur d'eau, des sels minéraux nécessaires, de vitamines C et D et de substances glucidiques. Sous le microscope, (Fig.1) si on examine un lichen crustacé en coupe, on observe des hyphes incolores du champignon en périphérie sous forme d'un réseau dense constituant une couche protectrice appelée la zone corticole. Vers l'intérieur, il y a des hyphes non enchevêtrés, entourant de cellules bleues verdâtres de l'algue. Ensuite se trouve une zone médullaire formée exclusivement 7

24 d'un tissu d'hyphe et en dessous il existe une zone corticole. Les différentes couleurs de lichens sont dues aux acides lichéniques (Vanhaluwyn et Lerond, 1993). Selon Le gac et al., (2006), le champignon et la population d'algue à l'origine du lichen forment une ectosymbiose, ou les partenaires sont seulement juxtaposés ou en contact superficiel. * Partenaire fongique " champignon ou mycobionte": c'est lui qui englobe l'algue, qui donne la morphologie au lichen, qui assure la reproduction sexuée (spores), qui protège l'algue de la dessiccation et qui apporte les sels minéraux: en effet, grâce à la sécrétion de substances solubilisantes acides, il enlève à la roche les sels minéraux nécessaires à la vie de l'association. De plus le champignon peut modifier la longueur d'onde de la lumière pour la rendre exploitable par l'algue lors de la photosynthèse (Agnes flour, 2004). Le champignon impliqué dans l'association est toujours un septomycète et dans 98% des cas le mycobionte est un ascomycète (pyrénomycètes ou discomycètes), on parle alors d'ascolichen. Plus rarement c'est un basidiomycète (basidiolichen). Les champignons lichénisés ne présentent pas de différences fondamentales, en ce qui concerne leur organisation cytologique, même les corps protéiques concentriques, intracytoplasmiques, qu'on a longtemps considérés comme caractéristiques de la lichénisation ont été retrouvés chez des champignons ayant un autre mode de vie lorsqu'ils sont soumis à des conditions d'environnement sévères (sécheresse) ou lorsqu'ils ont eu une durée de vie exceptionnellement longue (Robert et Catesson, 2000). * Partenaire chlorophyllien "algue ou photobionte": dans 90% des cas, ces algues sont des Chlorophycées: algues vertes qui ont le plus souvent des cellules avec un noyau, un chloroplaste vert et des grains d'amidon.d'autres contiennent des gouttelettes lipidiques de carotène orangé (algues oranges). Dans 10% des cas, ce sont des cyanobactéries: algues bleues dont les cellules bleu-vert (chlorophylle et phycocyanine) n'ont pas de noyau (seulement un amas de cordons chromatiques). L'algue apporte les matières organiques (par photosynthèse) et il donne sa couleur au lichen (Agnes flour, 2004). Il arrive qu il y ait association tripartite et qu un champignon s associe à une cyanobactérie et à une algue verte. Les photobiontes occupent alors des sites séparés dans le thalle, les cyanobactéries étant localisées dans des céphalodies (Fig. 2), (Lobaria pulmonacea, Peltigera aphtosa). 8

25 Fig.1. Vue microscopique d une coupe longitudinale d un lichen crustacé (Van Haluwin et Leron 1993) Fig.3 : Coupe transversale d'un thalle homéomère Fig. 2 : Coupe dans une céphalodie de Pelte Gera aphtosa; a, cortex de la céphalodie; b, gonidies; Fig.4 : Coupe transversale d'un thalle hétéromère (A): radié; (B): stratifié (Ozenda, 2000, Rejean, 2007) 9

26 Une même espèce d algue peut se trouver chez plusieurs lichens, alors que le champignon est plus spécifique à quelques espèces de lichen, c est pour cela que les lichénologues nomment les lichens en fonction de leur partenaire fongique (Le gac et al., 2006) ANATOMIE ET STRUCTURE DES THALLES DES LICHENS Selon Asta (1994), Ce sont les hyphes qui sont à l origine de la morphologie du thalle. Ils occupent 90 % de La biomasse totale du lichen. La forme d'un lichen est déterminée par le champignon, qui forme un tissu compact et filamenteux enveloppant d'innombrables algues unicellulaires appelées gonidies. Celles-ci sont concentrées dans une partie bien précise du lichen (Goujon, 2004). Selon Flagey (1883), l'organe de la végétation dans les lichens est le thalle, qui présente des variations infinies en grandeur et en couleur. Au point de vue structure anatomique, le thalle présente deux modifications bien distinctes: Structure homéomère : Le thalle des lichens est dit homéomère quand l'algue y prédomine sur le champignon (fig.3), ou quand les cellules d'algues et d'hyphe sont mêlées et réparties dans toute l'épaisseur du thalle dans les mêmes proportions (Agnes flour, 2004; Serge, 2005). Structure hétéromère: C est-à-dire formé de couches anatomiquement différentes, tantôt superposées (structure stratifiée), tantôt concentriques (structure radiée). a. Structure hétéromère stratifiée : (Fig. 4A) chez la plupart des thalles foliacés, chez un petit nombre de thalles fruticuleux principalement Evernia prunastri et chez quelques thalles crustacés, on observe, sur une coupe transversale, la succession suivante: cortex supérieur, couche gonidiale, médulle et cortex inférieur (Ozenda et Clauzade, 1970). b. Structure hétéromère radiée (Fig. 4.B:) chez la plupart des lichens fruticuleux, la couche gonidiale fait tout le tour de la section transversale, quelle que soit la forme, arrondie, aplatie ou irrégulière. La partie la plus interne de la médulle peut disparaître en grande partie comme chez les Alectoria dont le thalle est plus ou moins creux, ou au contraire être formée comme chez les Usnea, d'hyphes très serrés parallèles à l'axe et constituée un cordon axial (Ozenda et clauzade, 1970). 10

27 PRINCIPAUX TYPES DE THALLES (MORPHOLOGIE DU THALLE) Un lichen est constitué de thalle, appareil végétatif du lichen, d où leur appartenance aux Thallophytes. Le thalle constitue l essentiel du lichen, il assure la nutrition, l entretien de la vie et de la croissance. Selon la forme, on distingue divers type de thalle: Thalles crustacés : Le thalle crustacé est de loin le plus répandu et correspond à des croûtes que le lichen forme sur son substrat. Ces croûtes peuvent en effet être difficilement séparées de celui-ci sans être endommagées. Elles peuvent être bien délimitées à la périphérie ou non et être distinctement lobées (thalle placodiomorphe) (Fig 5.b) ; leur surface peut être continue, fendillée ou nettement fragmentée en petites aréoles (Fig. 5. a) (Serusiaux et al., 2004). Selon Flagey (1883), un thalle crustacé peut être représenté sous diverses formes: il est pulvérulent, verruqueux, aréolé ou squameux, à contours mal définis; appelé thalle indéterminé (thallus effusus); ou plus rarement bien définis et lobés. Les thalles crustacés forment une croûte fortement adhérente au substrat. Plus de 4/5 des lichens ont des thalles crustacés (Van haluwyn, 1974). Exemples de lichens crustacés : Selon Roux et al., (1984), Pseudolecidea est un nouveau genre de lichen qui a été déterminé par Roux, il est caractérisé par un thalle de type crustacé, aréolé, mince, apparaissant noirâtre à l'œil nu, formé d'aréoles glauques ou d'un vert bleuâtre ou blanchâtre plus ou moins dispersées sur un hypothalle noir bien visible. *Amygdalaria tellensis : nouvelle espèce de type crustacé du tell algérien (Roux et al., 1987). Thalles foliacés : Les thalles foliacés (Fig.6) ressemblent à des feuilles, ils sont aplatis et pourvus d'un cortex supérieur et inférieur (Trevor et al., 1994). Ce sont des Thalles étalés sur le substrat, ils sont généralement fixés à celui-ci par de petits crampons ou rhizines. Les uns, dits thalles ombiliqués, adhérent au support par une surface réduite à peu près centrale et sont surtout caractéristiques du genre Umbilicaria et certaines Dermatocarpon. Les autres non ombiliqués, adhèrent au support par la plus grande partie de leur surface, le plus souvent grâce à des rhizines. Ils sont beaucoup plus rependus que les précédents, la plus part sont en forme de rosette, comme ceux de la majorité des Parmelia, xanthoria et physcia (Ozenda et Clauzade, 1970). 11

28 Thalles fruticuleux : Ils sont représentés en lanières plates attachées uniquement par leur extrémité (AGNES FLOUR, 2004). Selon Ozenda et Clauzade (1970), les thalles fruticuleux (Fig.7) sont répartis en deux groupes: - Thalles en forme de tiges cylindriques plus ou moins ramifiés comme Usnea. - Thalles en forme de lanières tel que: Evernia, Ramalina. Thalles lépreux : Ils sont caractérisés par l'absence d'un cortex supérieur et inférieur, la médulle étant attachée directement au substrat de sorte que le lichen ne puisse pas être séparé de lui (Trevor et al., 1994). Selon Gaveriaux (1999), le thalle lépreux est un groupe plus en moins cohérent de granules (0,1-0,2 mm) constitués chacun d'un peloton d'hyphes associés à quelques cellules algales. Thalles squamuleux : Ils sont formés de petites squames ou écailles concaves ou convexes (AGNES FLOUR, 2004). Les thalles squamuleux sont semblables pour épousseter (dépoussiéré) et couvrir des lichens d'une croûte en manquant d'un cortex inférieur (fig.9). Ils sont constitués de petites squamules ou écailles, de plus de 1.5 mm, serrée les unes contre les autres, contiguës, plus ou moins imbriquées ou superposées, convexe, concaves ou plates ; plus ou moins appliquées et fixée sur le substrat (Trevor et al., 1994; Tievan, 2001). Thalles composites : Combinent le type foliacé ou squamuleux, au moins transitoirement, sous la forme de petites squamules et le type fruticuleux, sous la forme de petites branches dressées, creuses, ramifiées ou non et parfois de forme très caractéristique (Emmanuel et al., 2004). Selon Ozenda et Clauzade (1970), les thalles composites (Fig.8) sont spéciaux au Cladonia, ils comportent : - Un thalle primaire crustacé, squamuleux ou plus rarement foliacé, plus ou moins étalé sur le substrat. - Un thalle secondaire fruticuleux, formé d'éléments appelés podétions se développant perpendiculairement au substrat, ramifié ou non, fréquemment en forme d'entonnoir. Thalles gélatineux : Ce sont ceux qui contiennent des cyanobactéries. Ils sont en forme de glomérules, de minuscules touffes ou de lames foliacées. Leurs thalles sont comparables à celui d'une colonie de cyanobacterie comme un Nostoc, qui serait infiltré de champignon; la structure est homogène sans strates différenciées. A l'état sec, ils sont racornis (dur desséché), noirâtres et peu visibles; ils gonflent à la pluie en formant des masses lobées vert-glauque (Ozenda, 2000). 12

29 Du point de vue morphologique, les thalles gélatineux sont très variables, mais la plupart rappellent des thalles foliacées (Collema nigrescens) ou squamuleux (Thyrea,Anema) (Ozenda et Clauzade, 1970). Thalles filamenteux : Ils sont formés par des filaments très fins, enchevêtrés. Ils ont l'aspect de coussinets laineux étalés sur le support. Ils sont en effet constitués par une algue verte filamenteuse appartenant au genre Trentepohlia, dont les filaments sont recouverts par une gaine d'hyphes (Ozenda et Clauzade, 1970) DIFFÉRENTS MODES DE FIXATION DES THALLES DES LICHENS SUR LE SUBSTRAT Thalle crustacé : Le thalle crustacé forme une croûte mince, appliquée sur le substrat (Fig.10), il peut être, incrusté dans le substrat, non détachable, sauf par petits morceaux ou plaqué sur la surface du substrat donc il est difficilement détachable. Thalle foliacé : Le thalle foliacé ressemble à des feuilles, il est étalé sur le substrat (Fig.11), il peut être fixé en quelques points seulement, par des crampons nombreux et forme rhizines ou fixé en un seul point par un ombilic et il se détache facilement. Thalle fruticuleux : Le thalle fruticuleux est représenté en lanières plates attachées uniquement par leur extrémité (Fig.12), il peut être dressé, pendant ou fixé en un seul point. Thalle squamuleux : Le thalle squamuleux est formé de petites squames ou écailles (Fig.13), seule une petite partie du thalle adhère au substrat. Thalle gélatineux : Le thalle gélatineux est en forme de glomérules, de minuscules touffes ou de lames foliacées (Fig.14). Selon les espèces, leur fixation comme Les autres types (crustacé, fruticuleux, ) Thalle composite : Le thalle composite combine le type foliacé ou squamuleux et le type fruticuleux (Fig.15). Un thalle primaire plus ou moins adhérent et un thalle secondaire fruticuleux dressé. Thalle filamenteux : Le thalle filamenteux est formé par des filaments très fins, enchevêtrés (Fig.16), le feutrage de tiges fines adhérent au substrat. 13

30 Fig.5 : Thalles crustacés a) Thalle crustacé aréolé (avec hypothalle noir très développé) (Rhizocarpon gr. geographicum) ; (b) Thalle crustacé placodiomorphe (Caloplaca flavescens). (Emmanuel et al, 2004) Fig.6 : Thalle foliacé (Goujon, 2004) Fig.7 : Thalle fruticuleux (Goujon, 2004) Fig.8: Thalle composite Thalles de Cladonia composés d un thalle primaire squamuleux ou foliacé et de podétions : C. digitata (podétion scyphifère) ; (b) C. coniocraea (a) (Emmanuel et al, 2004) Fig.10 : Thalle crustacé (TIEVAN, 2001). Fig.12 : Thalle fruticuleux,(c ) pendant, (D) dressé (Tievan, 2001). Fig.11 : Thalle foliacé (Tievan, 2001). 14

31 Fig.13 : Thalle squamuleux (Tievan, 2001). Fig.14 : Thalle gelatineuxs (Tievan, 2001). Fig.14 : Thalle gelatineuxs (Tievan, 2001). Fig.15 : Thalle composite (Tievan, 2001) Fig.16 : Thalle filamenteux (Tievan, 2001) 15

32 PRINCIPAUX GROUPEMENTS LICHÉNIQUES Lichens terricoles et humicoles : Sont des lichens qui croissent sur la terre ou l'humus, le thalle est toujours entièrement situé à la surface du substrat, mais il émet toutefois des hyphes fixatrices à l'intérieur de celui-ci (Ozenda et Clauzade, 1970). Lichens lignicoles : Les lichens lignicoles sont des lichens qui poussent et se développent sur bois mort ; sur bois peu altéré et bien éclairé; sur bois plus altéré, en milieu plus humide et ombragé et sur bois altéré (Olivier, 2006). Lichens muscicoles : Sont des lichens qui poussent sur les mousses (Olivier, 2006). Lichens foliicoles : Les lichens foliicoles sont des lichens qui se développent sur les feuilles des arbres. Ils forment également avec les lichens lignicoles et les lichens corticoles le groupe des lichens épiphytes (Johnson et Galloway, 1999). 1989). Lichens lichénicoles : Sont des lichens qui se développent sur d'autres lichens (Roux et al., Lichens corticoles : Ce sont des lichens qui se trouvent sur les écorces des troncs et des branches des arbres de nos villes et de nos forêts (Legac et al., 2006). Les lichens corticoles sont les plus nombreux et les plus complexes à interprété, ils se subdivisent en plusieurs peuplements : - Peuplements plus ou moins ombrophobes : Plus ou moins protégés des pluies et l écoulement et plus ou moins sciaphiles. Sur conifère on trouve Chaenothetecum ferrugineae et sur les feuillus vient Evernia prunastri. - Peuplements non ombrophobes : Sur les branches des conifères, nous trouverons Lecanora strobilina, sur les troncs Hypogymnia physodes et à la base des troncs Trapeliopsis flexuosa. Sur feuillus, on rencontre des peuplements sciaphiles à Acrocordia gemnata, des peuplements héliophiles ou modérément sciaphiles à Arthopyrenia lapponina, les peuplements peu héliophiles mais photophiles et enfin les peuplements héliophiles (sur les branchettes : peuplements à Fuscidea; sur les branches se rencontre les peuplements à Lecanora ; sur les grosses branches et les troncs Parmelietum selon Roux et al.( 1999). Lichens saxicoles : Selon Olivier (2006), les groupements saxicoles se rencontrent sur les substrats siliceux, les rochers, les murs et sur les toits. Fortement adhérents au substrat, auquel ils sont parfois incorporés en totalités ou en parties, ce sont de beaucoup les plus largement représentés (plus de trois quarts des lichens). Ils sont également très variés et on peut aisément en distinguer, suivant leur morphologie et leurs rapports avec le substrat, plusieurs types (Ozenda et Clauzade, 1970). 16

33 Groupements acidophiles Parmi ces groupements extrêmement varies, nous trouvons : Les groupements non aquatiques qui sont essentiellement constitués par les groupements de lichens peu ou pas nitrophiles, les groupements de lichens nitrophiles et enfin les groupements aquatiques et littoraux. Groupements de lichens peu ou pas nitrophiles : Nous les trouvons généralement sur les surfaces rocheuses non verticales où Les premiers lichens qui s'installent sont en général de petits lichens crustacés tels que Lecidea crustulata, L. contigua, L. coarctata accompagnés de Rhizocarpon geographicum, R. lavatum, R. obscuratum, R. badioatrum, dont l'ensemble constitue le Lecideetum crustulatea. Ces groupements peuvent d'ailleurs coloniser, les premiers, les substrats rocheux. Comme ils sont très répondus, ils présentent de nombreux faciès en rapport avec l'altitude, l'éclairement et la richesse en nitrate. Si l'humidité est suffisante et les apports de nitrates non excessifs, ces formations végétales évoluent vers le Parmelietum conspersae de composition floristique assez analogue, mais où dominent Parmelia conspersa ou l'espèce voisine P.stenophylla, accompagnés d'autres Parmelia tels que P.prolixa, P.isidiotyla, P.saxatilis. Les groupements à Aspicilia, à faible altitude, peuvent être envahis par Umbilicaria pustulata et U.polyphylla, tandis qu'en haute montagne, à l'aspicilietum cinereae peut succéder l'umbilicarietum cylindricae où abondent des Umbilicaria souvent de teinte sombre :U. cylindrica, U. polyphylla, U. polyrrhiza, U. subglabra, ainsi que les Parmelia également de couleur foncée, qui se rencontrent aussi dans le Parmelietum omphalodis (Schade, 1960 in Ozenda 2000). Sur les parois rocheuses plus ou moins verticales nous trouvons également les peuplements de plaine et de basses montagnes à lichens crustacés où Les plus fréquents sont des peuplements, soit nettement sciaphiles à Haematomma coccineum,lecanora orosthea, soit moyennement photophiles à Buellia saxorum et B. subdisciformis, à Lecanora subcarnea,à L.cenisia, à Lecidea lygaea. Mais dans les parties chaudes de la région méditerranéenne existent des peuplements plus photophiles à Acarospora d'un jaune vif A. hilaris, A.sulphurata (Schade, 1960 in Ozenda 2000). En hautes montagnes il existe cinq peuplements à lichens crustacés : Les deux premiers peu photophiles représenté par : Acarosporetum chlorophanae correspondant plutôt à des peuplements plus ou moins monospécifiques à Acarospora oxytona, ou plus rarement et en général seulement vers 3000 m, à A.chlorophana et Biatorelletum cinereae, avec surtout Sporastatia cinerea et Lecidea marginata. Les deux suivants plus ou moins héliophiles, Biatorelletum testudineae, avec notamment Sporatatia testudinea, Lecidea griseoatra, L.armeniaca et Rhizocarpetum alpicolae, dont les deux espèces les plus caractéristiques sont Rhizocarpon alpicola et Lecanora 17

34 cinereorufescens. Enfin le dernier indifférent à l'éclairement, Psoretum conglomeratae avec, outre Psora conglomerata: Umbilicaria decussata, Lecanora concolor, L.orbicularis (Frey, 1959 in Ozenda 2000). Dans les basses montagnes, sur les parois exposées aux vents, surtout le long de fissures s'établit souvent l'umbilicarietum hirsutae avec notamment : Umbilicaria hirsuta qui, à faible altitude, tend à être remplacé par U. murina, U. vellea, U. crustulosa, U. polyphylla, U. pustulata (Klement, 1965 in Ozenda 2000). Sur les surfaces rocheuses non calcaires et riches en composés contenant du fer et seulement dans les régions montagneuses, se développe, quelles que soient l'inclinaison et l'orientation de ces surfaces, un groupement de lichens dont les plus typiques ont leur thalle coloré par de l'oxyde et de l'hydroxyde ferriques : Acarophobie sinopica, Rhizocarpon oederi, Lecidea silacea, L.dicksonii, c'est l'acarosporetum sinopicae (Schade, 1960 in ozenda 2000). Groupements de lichens nitrophiles : Les plus importants d'entre eux s'installent sur les sommets rocheux, sur les parois où s'écoulent les eaux de pluie chargées de produits azotés provenant de ces sommets. D'autres, se rencontrent dans les endroits habités, sur les murs et sur les toits. Sur les toits nous trouverons surtout des peuplements de Caloplacacées aux couleurs vives telles que Xanthoria aureola, Caloplaca decipiens (Motyka, 1958 in Ozenda 2000). Sur les sommets rocheux, les faciès nitrophiles des groupements à Aspicilia évoluent en général, tout au moins dans les régions montagneuses, vers le Ramalinetum strepsilis où domine habituellement Ramalina capitata qui, dans les hautes régions, est accompagné et parfois éliminé par Lecanora melanophthalma et surtout l'espèce voisine L. rubina (Motyka, 1958 in ozenda 2000). Sur les parois plus ou moins verticales, on peut distinguer des groupements franchement nitrophiles tels que les deux Xanthorietum qui viennent d'être mentionnés, les peuplements à Lecanora peltata des hautes montagnes et les groupements à Ramalina. Les groupements héminitrophiles tel que Rinodinetum oreinae, ne dépassant guère m d'altitude et Umbilicarietum ruebelianae est localisé dans les hautes montagnes Motyka (1958) in Ozenda (2000). Groupements aquatiques et littoraux : Dans les eaux douces dominent les Verrucaria et les Dermatocarpon aquatiques, mais les espèces les plus caractéristiques sont Staurothela umbrina et Lecanora lacustris (Klement, 1965 in Ozenda 2000). La végétation lichénique littorale est surtout typique sur les côtes de l'atlantique et de la Manche (Durietz, 1932 in Ozenda 2000). Sur les roches littorales on peut distinguer : - Une zone toujours immergée dépourvue de lichens 18

35 - Une zone presque constamment immergée - Une zone à Verrucaria maura et Lichina confinis recouverte par les eaux seulement pendant un temps relativement court à chaque marée. - Une zone non atteinte par les eaux au cours des marées de morte-eau où domine Cloplaca marina, mais où s'observent également C. thallincola, Lecanora actophila, L. helicopis. - Une zone simplement aspergée par les vagues, à Xanthoria aureola et, dans les endroits ombragés, X. parietina. - une zone des embruns à Ramalina siliquosa, Roccella fuciformis, R. fucoides, Anaptychia fusca, Lecanora atra (Du rietz, 1932, Klement, 1965 in Ozenda 2000). Groupements neutrophiles On les trouve sur les roches magmatiques et métamorphiques dites basiques, riches en minéraux contenant du calcium, sur les calcaires plus en moins décalcifiés en surface. Ils sont particulièrement bien caractérisés en montagne (Klement, 1965 in Ozenda 2000). Buellietum spuriae est le seul groupement bien définie de lichens peu ou pas nitrophiles, les groupements de lichens nitrophiles sont essentiellement représentés par le Physcietum dubiae indifférent à l'altitude et le Xanthorietum aureolae présent au-dessous de 1000 m. Enfin les groupements basophiles sont ceux qui se développent sur les roches calcaires et les roches dolomitiques. Les groupements non aquatiques groupent les peuplements de lichens peu ou pas nitrophiles qui se développent soit Sur les surfaces rocheuses non verticales soit sur les parois rocheuses plus ou moins verticales. Sur les surfaces rocheuses non verticales le groupement lichénique le plus caractéristique, au-dessous de 1000 m d'altitude, est une association franchement xérophile et photophile : l'aspicilietum calcareae qui, dans les conditions optimales, sur un substrat pauvre en nitrates, tend vers un peuplement monospécifique d'aspicilia calcarea. Sur les pierres répandues à la surface du sol, l' Aspicilietum calcareae cède sa place à une association voisine: l' A. contortae qui, outre Aspicilia contorta, renferme notamment : A. hoffmannii, Sarcogyne pruinosa, Lecidea coarctata, Rinodina bischoffii. Sur les dalles de calcaire dur, peu ensoleillées, souvent au ras du sol, l'aspicilietum calcareae est assez mal développée, sa densité diminue et s'y introduit Verrucaria marmorea (Klement, 1965 in Ozenda 2000). Sur les parois rocheuses plus ou moins verticales un ensemble de lichens constitué presque exclusivement d'espèces à thalle endolithique, il n'est d'ailleurs pas localisé sur ces parois ; il s'installe aussi sur les surfaces plus ou moins inclinées où il tend à remplacer l'aspicilietum calcareae dans des endroits peu ensoleillés. Dans les stations moins 19

36 éclairées et plus constamment humides se rencontrent presque exclusivement Dermatocarpon miniatum et Collema flaccidum. Dans l'ensemble peu de lichens s'établissent sur les parois calcaires fortement ensoleillées. Là, les lichens ont tendance à se localiser dans les fissures (Motyka, 1958 in Ozenda 2000). Sur les parois fissurées ou altérées beaucoup moins ensoleillées, on observe surtout des Squamarina: S. crassa, S. oleosa, S. periculosa, S. gypsacea. De toutes ces espèces il n'y a guère que Squamarina gypsacea qui dépasse l'altitude de 1200 m et dans les hautes régions il est souvent accompagné de S. lamarckii et plus rarement de Fulgensia pruinosa (Motyka, 1958 in Ozenda 2000). Groupements de lichens nitrophiles Sur les surfaces rocheuses non verticales et notamment sur les sommets rocheux, l'aspicilietum calcareae cède sa place à des associations nitrophiles : - Caloplacetum variabilis avec spécialement C. variabilis, C. coronata. - Acarosporetum glaucocarpea fréquemment remplacé dans le midi et dans les alpes par des peuplements à Acarospora cervina souvent adapté par Buellia venusta et seulement dans la région méditerranéenne on trouve Acarospora laqueata. - Dermatocarpetum monstrosi duquel on peut rapprocher les peuplements à Diploschistes ocellatus et Squamarina stella-petraea des calcaires tendres ou altérables de la région méditerranéenne. - Physcietum dubiae, presque exclusivement sur les blocs rocheux. - Xanthorietum aureolae, de composition floristique assez variable et renferment en particulier souvent : Candelariella medians, Rinodina ocellata, Physcia ascendens. Naturellement dans les montagnes cette association est remplacée par le Caloplacetum elegantis (Poelt, 1966 in Ozenda 2000). Sur les parois verticales ou subverticales exposées au soleil, l'un des groupements les plus répandus et les mieux caractérisés dans ces stations est le Caloplacetum cirrhochroae qui comporte principalement, C. heppiana, C. xantholyta et en montagne, C. arnoldii, mais on peut encore citer: - les peuplements de Caloplaca biatorina, V. gyalolechioides qui ont souvent tendance à se substituer à ceux de Dirina stenhammari. - les peuplements à Lecanora pruinosa et Caloplaca murorum, apparentés au Caloplacetum murorum. - les peuplements à Lecanora reuteri, moins nitrophiles et plus montagnards. - les peuplements de Ramalina intermedia encore très mal connus (Poelt, 1966 in Ozenda 2000). 20

37 Sur les surfaces de ruissellement temporaire d'eaux riches en nitrates quelles que soient l'inclinaison et l'orientation, s'établissent, sauf dans les hautes montagnes, des peuplements à peu près monospécifiques de Caloplaca granulosa (Poelt, 1966 in Ozenda 2000). Groupements aquatiques et littoraux En pays calcaire la végétation lichénique des eaux douces est pratiquement inexistante. Quant aux lichens maritimes souvent baignés par les eaux, ils ne sont guère représentés que par Verrucaria symbalana, Thelidium litorale et Lichina confinis. Par contre les lichens soumis seulement à l'action des embruns sont plus nombreux. Les plus largement répondus sont Roccella fucoides, caloplaca citrina, Verrucaria maritima, qui s'établissent surtout sur le béton des digues et des quais. Quant aux autres espèces, elles sont surtout méditerranéennes, citons surtout Dirina repanda (Poelt, 1966 in Ozenda 2000) THÉORIES DE LA SYMBIOSE Les lichens sont des champignons qui vivent en étroite union avec des algues vertes ou des cyanobactéries (algues bleues). Une telle association de différents organismes s appelle une symbiose (Schöller 1997). Selon Des Abbayes et al., (1978), la symbiose lichénique se présente sous des modalités multiples. Il existe deux types de symbioses chez les lichens : symbiose mutualiste et symbiose antagoniste. C H A M P I G N O N PROTECTION Contre la sécheresse, l intensité lumineuse,... ALIMENTATION ALGUE Fig.17 : Schéma de la symbiose lichénique 21

38 Symbiose mutualiste Ni l'algue ni le champignon ne semblent pouvoir vivre isolément. Les algues grâce à leur photosynthèse, fournissent aux hyphes du champignon les éléments hydrocarbonés dont il a besoin. En échange, le champignon leur fournit l'eau qu'il retient dans ses tissus, les sels minéraux qu ils puisent dans le substratum. De plus il les protège contre la dessiccation (Desabbayes et al., 1978). Symbiose antagoniste On peut en distinguer quatre modalités : L'hélotisme: le champignon règne en maître sur des algues esclaves qu'il exploite. Il ne les tue pas inconsidérément, à la manière d'un parasite, mais au contraire il les ménage, favorise même leur croissance et leur multiplication pour en tirer profit (Des Abbayes et al., 1978). Le parasitisme: la théorie du parasitisme pur et simple du champignon sur l'algue s'appuie évidemment sur l'existence des haustoria. L'endosaprophytisme : le champignon ne tuerait pas directement les algues à la manière d'un parasite, mais il en serait la cause indirecte, souvent par asphyxie et il profiterait de leurs cadavres, à l'intérieur du thalle (Des Abbayes et al., 1978). L'algo-parasitisme : il envisage au contraire le parasitisme de l'algue sur le champignon. On invoque le fait que les algues se développent mieux sur milieu additionné de sucre et de peptones que sur milieu purement minéral, ce qui laisse supposer que, dans le thalle des lichens, elles se nourrissent également des matières organiques du substratum par l'intermédiaire des hyphes de champignon, qui est le seul en large contact avec le substratum. A l'intérieur du thalle les deux constituants se livrent une lutte sans trêve dans laquelle aucun des adversaires n'arrive à supplanter l'autre et il en résulte un état d'équilibre (Des Abbayes et al., 1978). Réactions réciproques des symbiotes A l'intérieur du thalle lichénique, l'algue et le champignon présentent différents degrés d'intimité dans leurs rapports. L'étude anatomique des thalles homéomères montre que l'action prépondérante dans la morphogenèse du thalle revient surtout à l'algue, à tel point que la morphologie d'un Collema ne diffère pas sensiblement de celle d'une Cyanophycée Nostoc. Au contraire, chez les espèces hétéromères, la morphologie et la structure sont avant tout commandées par le champignon (Des Abbayes et al., 1978). 22

39 Interaction entre les partenaires lichéniques Les lichens sont constitués de champignons et d algues (ou de cyanobactéries) vivant en symbiose vraie, les uns ne pouvant vivre sans les autres. L association d un élément fongique (champignon) et d un élément algal donne cette biomorphose due à l interaction des deux composants. Chaque espèce de lichens est caractérisée par un champignon spécifique ne se rencontrant que dans ce lichen, ainsi que par au moins une espèce d algues d un genre bien défini. Mais cette même espèce d algues peut se rencontrer chez différentes espèces de lichens (Tievant, 2001). Selon Legac et al., (2006), La proximité entre les partenaires est variable, chez certains les hyphes rampent à la surface des cellules assimilatrices, elles envoient de courtes ramifications vers le photobionte et elles peuvent les entourer étroitement. Dans ces situations, la paroi des hyphes est très fine, permettant ainsi les échanges. Chez d autres, les partenaires sont en contact étroit, les hyphes s appliquent à la surface de l algue et forment une expansion, l appressorium, qui pénètre dans la paroi de l algue. Elles peuvent également faire un passage dans la cellule et former un suçoir, l haustorium (Fig.18). Le champignon possède également des protéines qui lui permettent d adhérer à la surface du photobionte (lectine), en se fixant sur des composants glucidiques de la paroi. Le photobionte effectue la photosynthèse et fournit les deux biontes en lipides, glucides et protéines. Il transmet à son partenaire entre 20 et 40% des produits de sa photosynthèse, sous forme de polyol (ribitol, sorbitol, érythritol) si c est une algue verte, de glucose si c est une algue bleue. Mais aussi des vitamines (biotine, thiamine) et des enzymes. Le cyanobionte procure, grâce à ses hétérocystes, de l ammonium (NH + 4 ) issu de la fixation d azote atmosphérique. Le mycobionte apporte à son partenaire un abri contre le vent et la pluie, un ancrage, une protection contre la dessiccation. Il fait fonction de filtre contre les risques d insolation et reflète les radiations, s il est de teinte claire. Il accumule la chaleur s'il est de teinte sombre (Legac et al., 2006) REPRODUCTION DES LICHENS La reproduction des lichens se fait de deux façons : - Par dissémination du complexe lichénique: soit par bouturage de fragments de thalle, ou par émission de sorédies ou d'isidies; - Par la production de spores du champignon, qui en germant ensuite donnent des hyphes qui capturent des algues. En revanche, les gonidies ne se multiplient que par voie asexuée (Ozenda, 2000). 23

40 La reproduction des lichens met en jeu parfois des mécanismes très particuliers. En effet, si les deux partenaires de la symbiose ne se dispersent pas ensemble, ils doivent obligatoirement se retrouver pour reconstituer le lichen. Or, s il est à peu près certain que toutes les algues et cyanobactéries que l on rencontre dans les lichens se développent bien à l état libre, il n en est pas de même pour le mycobionte. Celui-ci, pour se développer et a fortiori pour se reproduire et se disperser, doit obligatoirement s associer avec un photobionte. Il est certain qu aucun mécanisme de reproduction et de dispersion du partenaire algal à l intérieur du thalle n existe. Par contre, soit les deux partenaires peuvent être dispersés ensemble au travers de mécanismes végétatifs, soit le mycobionte peut se reproduire et se disperser seul, ce qui implique ou non un mécanisme sexuel (Serusiaux et al., 2004) Reproduction végétative Le complexe lichénique (Fig. 19) peut se disséminer, soit sous la forme de fragments de thalle (les lichens peuvent subsister longtemps à l'état sec, ils sont alors très cassants et leurs débris, dispersés par divers agents, vents, animaux, constituent autant de boutures) et dans chaque fragment, l'algue et le champignon sont présents, ce qui permet une reprise de croissance et la formation d'un nouveau thalle. La reproduction végétative du lichen peut se faire par simple fragmentation du thalle, à la suite notamment de contraintes mécaniques (arrachement par le vent, piétinement par des animaux ou autre). De nombreuses espèces terricoles se dispersent incontestablement de la sorte. (Serusiaux et al., 2004). Chez beaucoup d espèces et c est, pour certaines d entre elles, le seul mécanisme de reproduction connu, les deux partenaires organisent à cette fin des organes végétatifs (fig.19). Ce sont les isidies ou les soralies (celles-ci produisant des sorédies). (Serusiaux et al., 2004). Selon Ozenda et Clauzade (1970), les sorédies (Fig. 19) sont de petites granulations de 25 à 100 microns de diamètre formées par quelques gonidies entremêlées et entourées de filaments mycéliens. Elles sont libérées par interruption du cortex et ont une très grande importance dans la multiplication végétative des lichens. Les soralies (Fig. 20) sont des petites masses farineuses ou granuleuses, elles-mêmes constituées de petits amas comprenant quelques cellules algales entourées d hyphes. Ces petits amas sont souvent facilement individualisés sous la loupe. Les soralies se forment à la suite d interruptions du cortex, permettant ainsi à la médulle d organiser ces organes constitués des deux partenaires de la symbiose et qui peuvent ainsi se disperser. Le terme de soralie désigne l ensemble 24

41 de la structure, tandis que celui de sorédie correspond aux petits amas qui sont autant de diaspores (Ozenda, 2000 ; Serusiaux et al., 2004). Les soralies peuvent être diffuses, c est-à-dire qu elles peuvent apparaître un peu partout sur le thalle, ou bien délimitées. Elles sont dites laminales lorsqu elles se développent sur le thalle, marginales lorsqu elles sont formées à sa marge et terminales lorsqu elles se localisent à l extrémité des lobes, des branches ou des podétions. Si elles adoptent la forme d une petite tête arrondie, elles sont appelées capitiformes et si la forme est celle d une lèvre recourbée vers le haut, elles sont nommées labriformes (Emmanuel et al., 2004). Les isidies (Fig.21) sont, par définition, de petites protubérances cortiquées formées à la surface du thalle et qui peuvent s en détacher. Les deux partenaires sont présents à l intérieur de telles protubérances. La forme adoptée est très variée et constitue un critère précieux en taxonomie: on reconnaît les isidies cylindriques, claviformes à spatulées, squamiformes, pastilliformes, coralloïdes (Emmanuel et al., 2004 ; Gaveriaux, 1998). Robert et Catesson, (2000) définissent les isidies comme de véritables propagules, c'est-à-dire des fragments organisés du thalle où l'on distingue un cortex formé d'hyphes agglomérés et une zone centrale lâche ou se trouvent des filaments entremêlés emprisonnant quelques algues. Isidies et sorédies sont dispersées par l'eau ou le vent. Notons enfin que des isidies peuvent se fragmenter et se résoudre en sorédies; on parle alors d isidies soralifères. Quand les masses sorédiales au sein d une soralie acquièrent un cortex plus ou moins net, on parle de soralies isidifères (Serusiaux et al., 2004). Le champignon symbiotique peut aussi se multiplier végétativement grâce à des pycnides. Les cyanobiontes se multiplient par bipartition (Olivier, 2000 ; Le gac et al., 2006). Il n est pas toujours aisé de distinguer les isidies des petits tubercules ou papilles qui peuvent être présents. La distinction n est en fait que fonctionnelle, puisque par définition, les isidies sont des organes de reproduction végétative qui se détachent, tandis que les tubercules et papilles ne le sont pas. (Emmanuel et al., 2004) Reproduction asexuée Le mycobionte produit, chez de nombreuses espèces, des «spores» sans faire intervenir de processus sexuel évident. Ces spores sont appelées des conidies (ou pycnospores) ; elles sont produites à l extrémité d hyphes de formes et de dimensions variables, appelées les conidiophores ; les organes qui les contiennent, généralement de petites outres, enfoncées dans le thalle ou parfois sessiles sur celui-ci, sont appelés des pycnides (fig. 22). Bien qu il soit parfois soupçonné que ces conidies interviennent dans les remaniements sexuels des chromosomes, cette théorie n a jamais été 25

42 démontrée et il est dès lors plus raisonnable de considérer qu il s agit là d un mode de reproduction asexué du mycobionte. Pour certaines espèces, les conidies sont toujours dispersées seules (c est-àdire sans le photobionte) et dès lors, pour reconstituer un thalle lichénisé, elles doivent obligatoirement retrouver leur partenaire algal (Emmanuel et al., 2004) Reproduction sexuée : la majorité des lichens sont des ascomycètes, les basidiomycètes sont moins représentés. L'organe contenant les asques est nommé l'ascocarpe. Ces asques sont accompagnés de filaments stériles (les paraphyses) formant un ensemble appelé hyménium (Fig. 24) selon Serusiaux et al.,(2004), la fructification des lichens se fait par la dissémination de spores. La spore ne contient que le partenaire fongique et une fois libérée doit obligatoirement trouver son algue ou sa cyanobactérie (fig. 23). On ne connaît pas de mycobionte se développant sans photobionte. L inverse n est pas vrai, toutes les algues et cyanobactéries que l on rencontre dans les lichens existent à l état libre. Les spores contenues dans des asques (sac microscopique où se forment les spores) sont produites par les apothécies ou les périthèces qui se distinguent par leur aspect. Les apothécies sont généralement en forme de disque ou de coupe plus ou moins étalés. Quand elles possèdent un bord de la même couleur que le thalle (bord thallin) on les appelle des apothécies lécanorines (fig. 28 B), avec un bord de la même couleur que le disque (rebord propre) ce sont des apothécies lécidéines (fig. 28 A) et biatorine s il est d une autre couleur, plus claire. Les apothécies zéorines plus rares ont un double rebord (rebord propre puis vers l extérieur bord thallin) selon Agnes flour (2004). On notera enfin que les apothécies peuvent, par rapport au thalle qui les porte, adopter différentes postures, y compris et à titre d exemples singuliers celles d être «en creux» à la face supérieure du thalle (Solorina) ou de se former à la face inférieure de l extrémité des lobes, lesquels se redressent ensuite légèrement (Nephroma). Quand elles sont allongées, linéaires et ressemblant à de petit sillons, ou enfoncées dans le thalle (Opegrapha) elles sont appelées lirelles (fig. 29). Elles peuvent être droites, courbées, sinueuses, simples ou ramifiées. L excipulum, souvent noir, peut être simple ou feuilleté (Legac et al., 2006). 26

43 Fig. 18 : Relations entre l hyphe et la gonidie ; A, hyphe pénétrant dans la gaine gélatineuse d une gonidie Glococarpa et s appliquant dessus par l extrémité dilaté(pyrenopsis conferta), x60 ; B, gonidies de Cystococcus enlacées par les crampons de l hyphe (Cladonia furcata) x1250 ; Cà F haustorium intracellulaire dans une gonidie de nostoc, stade jusqu a la mort de la gonidie en F (Lempholemma cholozanum) x2100 (A et B d après Bornet ; C à F d après Gautier). (Des Abayes et al., 1978) Fig.19 : Multiplication végétative chez les lichens (Selosse, 2000) (a) soralies marginales; (b) soralies laminales linéaires; (c) soralie labriforme; (d) soralies laminales capitiformes; (e) soralies terminales capitiformes. Fig.20 : Différents types de soralies (Wirth, 1995). (a) isidies spatulées à claviformes de M. exasperatula; (b) isidies cylindriques à coralloïdes de M. elegantula; (c) isidies cylindriques, simples ou ramifiées de M. fuliginosa subsp. Glabratula ; (d) papilles verruqueuses de M. exasperata. Fig.21 : Différents types d isidies chez les espèces de Melanelia: Echelle: 0,5 mm. (Wirth,1995). 27

44 Les périthèces Sont toujours de petites outres, enfoncées dans le thalle ou plus rarement superficielles, contenant l hyménium et dont le contact avec le milieu extérieur se fait au travers d une petite ouverture, punctiforme et située au sommet du périthèce, appelée ostiole. L hyménium tapisse le fond de la cavité et la dispersion des ascospores se fait uniquement par l ostiole (Fig.30), qui est fréquemment en partie obstrué par des filaments stériles, les paraphyses (Serusiaux et al, 2004). Selon Ozenda et Clauzade (1970), l'asque est l'extrémité renflée d'un filament dont le contenu se transforme pour donner naissance à des spores endogènes, en nombre variable et qui sont mises en liberté par rupture du sommet de l'asque (Fig. 31). Les formes de l'asque sont variables, la forme en massue est la plus courante (claviforme), mais on observe aussi des formes cylindriques, en bouteilles, en ampoule, en poire (Emilie et al., 2006). Les spores représentent la partie la plus variable du tissu fertile. Les variations portent sur la taille des spores, leur nombre dans chaque asque, la forme des loges, l'épaisseur et la couleur des parois. Elles se trouvent souvent au nombre de huit dans les asques, comme chez les ascomycètes autonomes. Ce nombre peut être réduit ou au contraire atteindre la centaine. Ces spores peuvent présenter diverses formes ; sphérique, ellipsoïdales, fusiformes, Filiformes (Fig. 32, A). Elles sont incolores, ou colorées du brun clair au brun foncé, jaunâtre, verdâtre, ou rougeâtre. Elles font en moyenne entre 5 et 20 micromètres de diamètre, avec certaines spores qui atteignent les 400 micromètres. Les parois sont plus ou moins épaisses, parfois verruqueuses, certaines étant entourées d un halo gélatineux. Elles peuvent être simples ou cloisonnée (septées) (Fig. 32, B) (Emilie et al., 2006). Selon Robert et Catesson (2000), la reproduction sexuée est l'apanage du seul partenaire fongique. Elle existe chez la plupart des lichens et conduit, quand le champignon est presque toujours un ascomycète, à la formation d'asques, groupés dans des périthèces ou des apothécies; ces asques libèrent des tétraspores, les ascospores (en générale 8 spores par asques mais le nombre peut varier). Lorsque ces spores tombent sur un substrat favorable, elles donnent naissance à un filament germinatif qui correspond au seul partenaire fongique. La formation d'un nouveau lichen impose donc le rétablissement de l'état symbiotique à chaque cycle. La reconnaissance de l'algue par le filament germinatif est sous le contrôle de protéines particulières, des lectines. Ces lectines reconnaissent des composés pariétaux spécifiques de l'algue entrant dans la constitution du lichen. Une fois l'association réalisée, la construction du lichen va s'effectuer en plusieurs étapes. Il y a d'abord, une édification d'un préthalle ou thalle primaire (Fig. 27A), constitué simplement par un enchevêtrement d'hyphes et de photobiontes. Puis, dans un 28

45 second temps, il y a mise en place d'une stratification, polarisation du thalle avec détermination d'une zone de croissance qui devient la région apicale (Fig. 27C), déplacement des cellules du photobionte vers le territoire situé sous le cortex supérieur (Fig. 27D), induction d'un métabolisme secondaire de type lichénique, enfin régulation du processus de croissance cellulaire des partenaires. Le thalle secondaire est alors édifié. L'étape cruciale dans toute cette évolution est la rencontre du champignon et de l'algue, prélude à leur vie symbiotique (Robert et Catesson, 2000). Les autres types principaux d'associés fongiques sont les Basidiomycètes. Les basidiomycètes sont relativement rares comme associés de lichens, ils diffèrent des Ascomycètes en produisant leurs spores sur un basidium, une structure spéciale qui tient normalement quatre spores à sa partie superieur (Matsukawa, 1997). Les lichens possèdent des organes particuliers non reproducteurs du thalle ces derniers sont très importants pour leur détermination. - Structures lichéniques de la face supérieure Les poils : ce sont de longs prolongements fins, à peine visible à l'œil nu, constitué d'un hyphe libre. Ils sont répartis de façons éparses ou très denses, formant un duvet, appelé le tomentum (Fig. 31). Les cils : plus épais que les poils (Fig. 33), ils sont visibles à l'œil nu et plus sombre que le thalle. Ils sont disséminés sur le thalle ou situé sur le bord (Agnes flour, 2004). Les fibrilles : ont l'aspect de longs cils mais de même teinte que le reste du thalle, sont de véritables ramifications courtes (Ozenda et Clauzade, 1970). Elles sont toujours bien visibles à l'œil nu, contrairement aux tubercules et aux papilles (Fig. 31). Les papilles: ce sont de simples saillies, de forme cylindriques ou coniques, plus ou moins aigues ou arrondies à l'extrémité, toujours plus hautes qu'épaisses et se détachant distinctement de la surface du thalle (Fig. 33). Les nodules : ce sont de simples saillies (Fig. 33), souvent de forme irrégulière et assez imprécise, mais toujours moins hautes qu'épaisses (Ozenda et Clauzade, 1970). Céphalodies: ce sont des renflements en forme de tubercules irréguliers qui se trouvent parfois sur le thalle des lichens fruticuleux (Fig. 34) selon Flagey (1883). Pruines : petits amas de cristaux blanchâtres et luisants (oxalate de calcium), généralement en poudre très légère couvrant plus ou moins le thalle, ressemblant à du givre. 29

46 - Structures lichéniques de la face inférieure: Cyphelles et pseudocyphelles : Les cyphelles sont des petites dépressions du cortex inférieur laissant apparaître la médulle, on les rencontre uniquement dans le genre Sticta (Fig. 35). Si la médulle y affleure à nu (plus de cortex inférieur à ce niveau), il s'agit de pseudocyphelles (Agnes flour, 2004). Rhizines (Fig. 35): Ce sont des organes de fixation, simples ou ramifiés, typiques de la majorité des thalles foliacés (Ozenda et Clauzade, 1970). Veines: Réseau plus ou moins saillant, situé à la face inférieur du thalle, portant souvent des rhizines ou un tomentum (Fig.35) (Eldridge et Greene, 1994 in Hanafi et Ladjali, 2003). 30

47 Fig. 22 : Coupe à travers une pycnide. Différents types de conidiophores produisant des conidies. (Vobis, 1980). Fig. 24 : Coupe de l'hyménium (Gaussen et al., 1978) Fig.23 : Schéma représentative du Mécanisme de la reproduction sexuée (Poelt, 1969). Fig. 25 (a) Coupe longitudinale à travers une apothécie lécidéine ou biatorine (avec un bord propre) ; (b) Coupe longitudinale à travers une apohécie lécanorine (avec un bord thallin). (Wirth, 1995) 31

48 Fig. 26 : Périthèce d'arthopyrenia alba (Poelt, 1969) A : formation prothalle de xanthoria parietina ; a, spores germées, b, filament renflés ; c, filaments crampons ; d, filaments chercheurs ; e algues chlorophycées, d après Bonnier in des Abayes 1978 B : Prothalle de Xanthoria parietina ; X450 Werner in Des Abbayes 1978 C : thalle primaire de xanthoria parietina X450 X450 (Werner in des Abbayes, 1978) D : jeune thalle secondaire de xanthoria parietina X450 (Werner in des Abbayes, 1978) Fig. 27 : étape de formation du thalle d un lichen 32

49 Fig. 28 : A) Coupe transversale d apothécie lécidéine. B) Coupe transversale d apothécie lécanorine. (Tievant., 2001). Fig.29 : Lirelle de Graphis (A), simple d Opegrapha (B), à excipulum feuilleté (C). (Tievant, 2001). Fig. 30 : Différents types de périthèces (Agnes flour, 2004) Fig. 31 : Différentes formes d'asques (Tievant, 2001) 33

50 Fig. 32 : Différentes formes (A) et sortes (B) de spores (Tievant, 2001). 34

51 Fig. 33 : Organes portés par le thalle, ne donnant pas de spores, face supérieure (Tievant, 2001) Fig. 34 : Céphalodie d'un lichen arbusculeux du genre Stereocolon (Selosse, 2000) Fig. 35 : Organes portés par le thalle, ne donnant pas de spores, face inférieure (Tievant, 2001) 35

52 BIOCHIMIE DES LICHENS Substances contenus dans les cellules Parmi les constituants chimiques du protoplasme des hyphes et des gonidies, les uns restent à l'intérieur des cellules, d'autres s'accumulent dans les membranes, d'autres enfin sont excrétés à l'extérieur des cellules, entre les hyphes (Ozenda et Clauzade, 1970). Constituants du protoplasme : Ce sont, comme chez tous les êtres vivants - Des constituants minéraux : eau et sels minéraux. - Des constituants organiques : représentés principalement par des protéines, des acides nucléiques, des lipides complexes, auxquels s'ajoutent ; a. Produits du métabolisme de ces substances et de celui des réserves, notamment des glucides cristalloïdaux tels que le glucose, le saccharose; le tréhalose, des acides aminés. b. Des substances qui jouent un rôle catalytique dans ce métabolisme : 1 Enzymes et vitamines servants à l élaboration de celle-ci : vitamine C semble souvent synthétisée par le champignon, vitamine B, cédées aux contraire à ce dernier par les gonidies, vitamine D. 2 Pigments chlorophylliens ; particuliers aux gonidies. 3 Pigments caroténoïdes (Xanthophylle, Carotène) (Ozenda et Clauzade, 1970). Produits d accumulation Pigments : ce sont exclusivement des pigments caroténoïdes en solution dans des gouttelettes d'huile qu ils colorent en orangé notamment dans les chrysogonidies, en jaune dans les hyphes de certains Roccella et Collema, en rose dans les paraphyses de Baeomyces roseus. Par contre aucun pigment hydrosoluble n a été observé chez les lichens. Substances de réserve - Les lipides : se trouvent dans les hyphes, comme dans les gonidies et aussi à l intérieur des spores. - Glucides et substances voisines L'amidon : qui n existe certainement pas chez les champignons, mais il est présenté en quantité variables dans les gonidies (Tobler, 1934; Tschermak, 1940). Glycogène : comme chez tous les champignons la substance principale de réserve glucidique, chez les hyphes soit le glycogène. 36

53 Polyols : voisins des glucides, surtout mannitol élaboré à peu près certainement par les mycosymbionte et constituants sans doute la substance ternaire de réserve la plus importante chez les lichens. - Protides et acides nucléiques Pyrénoides : de beaucoup de chlorophytes Métachromatine : substance encore très mal connue, dérivant vraisemblablement des acides ribonucléiques, chez les cyanophytes où elle se rencontre à l état de corpuscules au niveau du corps centrale et dans les hyphes où elle est en solution à l intérieur des vacuoles. Chez les lichens à cyanophyte, dans les gonidies cette métachromatine est beaucoup moins abondante que dans les cellules de cyanophytes libres et en quantité étroite. En outre chez ces mêmes lichens, elle abonde dans les hyphes en contact avec les gonidies, mais pratiquement localisée dans ces hyphes, donc chez ces lichens, la métachromatine parait provenir uniquement des gonidies. - Autres substances De signification incertaine, ce sont notamment les méthylamines surtout la triméthylamine déjà montionnées chez certaine Sticta (Ozenda et Clauzade, 1970). Les substances contenues dans les membranes - Gonidies : La composition chimique des membranes gonidiales est encore assez mal connue et il se peut qu'elle varie avec les espèces, ce qui expliquerait les divergences de résultats obtenus par les divers auteurs. Ces membranes renferment surtout de la cellulose associée à des sels de calcium, à de la callose et à des composés pectiques. Ces derniers abondent sur la face externe des membranes des cyanophytes et sont sans doute à l origine de la gaine mucilagineuse (Ozenda et Clauzade, 1970). - Hyphes : Les substances qui entrent dans la constitution de leurs membranes sont dans l ensemble mieux connues. Elles varient en outre d une espèce à l autre. Montrant beaucoup plus de diversité que chez les gonidies, elles peuvent être classées de la manière suivante: - Substances minérales : Les plus remarquables sont l oxyde et l hydroxyde ferrique qui semblent exister à l état de trace dans les membranes de la plupart des lichens, mais qui s accumulent en grande quantité, sous forme de granulation (Ozenda et Clauzade, 1970). 37

54 - Glucides : Ce sont tous des osides colloïdaux. Composés pectiques : Bien que certaines membranes aient tendance à ce gélifié, en particulier celles des paraphyses, ce qui peut faire penser à la présence de ces composés, leur réaction caractéristique, mais cependant non absolument spécifique (colorabilité au rouge de ruthénium) n a été observée que dans un petit nombre des cas ; cortex de Cetraria glauca, médulle de Cladonia rangiferina (Redon, 1939). Chitine : Cette substance azotée, mais de structure chimique assez analogue à celle de la cellulose, existerait aussi bien chez les champignons lichénisés que chez les autres. Elle semble avoir été mise en évidence chez beaucoup de macrolichens. Toutefois elle paraît faire défaut chez quelques espèces ; Parmelia acetabulum, Cetraria isolandica, Xanthoria parietina (Ozenda et Clauzade, 1970). Pigments : La couleur des lichens, tout au moins à l état sec, est rarement due aux gonidies, comme la teinte rose ou rougeâtre, toujours plus ou moins jaunâtre du thalle de certains lichens ; elle provient presque toujours de pigments colorant les membranes des hyphes ou excrétés à la surface de celles-ci (Ozenda et Clauzade, 1970). Produits excrétés à l'extérieur des cellules : L'oxalate de calcium est souvent très abondant chez les lichens. On le trouve toujours à l'extérieur des Cellules, dans les espaces entre les hyphes, principalement dans la médulle du thalle. C'est un produit de désassimilation (Des Abbayes et al., 1978). Les substances les plus remarquables produites par les lichens sont celles qui ont été nommées, improprement d ailleurs, acides des lichens, car toutes ne seront pas des acides, ou mieux substances chimiques des lichens. Ces corps se présentent sous forme de cristaux ou de granules disposés à la surface extérieure des hyphes. Ils peuvent représenter plusieurs centièmes du poids sec du thalle, parfois même beaucoup plus. Certains sont brillamment colorés, comme la pariétine qui est jaune d'or, mais la plupart sont incolores. Ces corps sont insolubles dans l eau, mais solubles dans les solvants organiques neutres. Certains ont la propriété de produire des réactions colorées avec la potasse (jaune ou rouge), les hypochlorites (rouge ou rose), les amines aromatiques, surtout la paraphénylènediamine (jaune, orangé, rouge). Ces caractères sont utilisés en taxonomie (Des Abbayes et al., 1978). Certains peu nombreux appartiennent à la série aliphatique (acides gras) ou à la série alicyclique (triterpénoides). Dans la série aromatique, on trouve des dérivés de l acide pulvinique tous colorés en 38

55 jaune, des dibenzofuranes comme l acide usninique qui colore en jaune le thalle de nombreuses espèces, des quinones comme la pariétine qui colore en jaune d or, parfois rutilant le thalle de Xanthoria parietina et des caloplaca, des xanthones des depsides et des depsidones dérivés de l orcine ou de la β-orcine. Ces derniers corps sont les plus importants par leur nombre et les réactions colorées qu ils produisent. Les propriétés colorantes des substances chimiques des lichens ont été utilisées dès l'antiquité pour produire des teintures, notamment l orseille tirée des lichens à acide lécanorique, comme lecanora tartarea ou les Roccella. l usage de ces teintures a beaucoup régressé aujourd hui devant celui des produits de synthèse (Des Abbayes et al., 1978). La signification biologique de ces substances reste encore obscure. Cependant il semble de plus en plus que ce sont des produits de déchet du métabolisme. Des propriétés antibiotiques ont été reconnues chez certaines d entre elles, notamment l acide usninique, vis-à-vis de bactéries, surtout Grampositives et des applications en ont été triées pour la thérapeutique. On pourrait donc envisager que tout au moins certaines de ces substances jouent un rôle dans l équilibre biologique des thalles lichéniques (Des Abbayes et al., 1978) ÉCOLOGIE DES LICHENS La croissance des lichens est très lente, de l'ordre de 0.1 à 10 mm par an, exceptionnellement quelques centimètres. Elle est plus lente en hiver qu'en été, plus rapide sur substrats riches. L âge des grands lichens est de l'ordre de plusieurs dizaines d'années pour les lichens foliacés et de plusieurs siècles pour les lichens crustacés de grande taille (Goujon, 2004). Les lichens sont des végétaux pionniers qui colonisent tous types de milieux terrestres. Ils se rencontrent sous tous les climats et toutes les altitudes, ils sont toutefois plus abondants au nord qu'au sud. La répartition des lichens est influencée par différents facteurs: l'eau, la lumière, la température et le substrat (Goujon, 2004). a. L'eau : Selon Ozenda et Clauzade (1970), le problème de l'eau est très important et joue un rôle capitale dans la répartition des lichens, notamment parce que le degré d'hydratation du thalle conditionne les fonctions vitales et qu'un même lichen peut passer très rapidement de l'état de vie active à celui de vie ralentie, suivant les variations de son hydratation (phénomène de reviviscence). b. La lumière : Les lichens sont tous des végétaux héliophiles; seule une minorité d'espèce, comprenant presque exclusivement des lichens à cyanophycées, préfèrent les habitats ombragés, par exemple sous couvert forestier. Pour tous les autres lichens, la richesse tant en espèces qu'en individus 39

56 augmente avec la luminosité des stations, comme on l'observe pour les roches ou les troncs d'arbres isolés. Les lichens ont 4 à 10 fois moins de chlorophylle que les plantes a poids égal, c'est une nécessité pour eux d'avoir des exigences en lumière plus grandes (Ozenda et Clauzade, 1970). c. La température : Nous considérons deux aspects de son action : d'une part l'effet sur l'intensité des fonctions métaboliques et d'autre part la résistance aux conditions extrêmes de température. L'action sur le métabolisme : La photosynthèse varie de la même manière en fonction de la température, mais la courbe est nettement décalée vers les basses températures (Des Abbayes et al., 1978 et Serusiaux et al., 2004). La résistance aux températures extrêmes : Elle est tout à fait remarquable, surtout du côté des basses températures, de nombreuse espèces peuvent résister à l'état hydraté à un séjour de plusieurs jours à -75 c, par contre la chaleur est moins supportée et un séjour à 50 C environ arrête rapidement les échanges gazeux d'une manière irréversible. Mais à l'état desséché la résistance est beaucoup plus considérable. Des échantillons ont résisté à -183 c pendant 18heurs et d'autre part d'autre échantillons ont résisté plus de 30 minute à une température égal à 100 C (Ozenda et Clauzade, 1970). - Selon Legac et al., (2006), cette large répartition aussi bien sur la terre que sur les différents substrats s explique par une grande résistance des lichens, du à différentes propriétés. - Les lichens peuvent entrer en vie ralentie, notamment à l état sec, puis reprendre une vie végétative active lorsque les conditions redeviennent favorables. C est le phénomène de reviviscence. - Les lichens peuvent tolérer de basses températures en vie végétative (photosynthèse jusqu à 24 C pour le lichen alpin Cladonia foliacea comme en vie ralentie (le lichen arctique et alpin Alectoria ochroleuca supporte trois ans et demi à - 60 C) (Le gac et al., 2006). - La capacité des lichens à grandir même dans des conditions climatiques extrêmes tient à leur biologie particulière. En tant qu organismes poikilohydres, c est-à-dire capables de supporter une humidité variable qui dépend des conditions du milieu, ils résistent aux périodes de sécheresse et aux températures très élevées car ils survivent en étant déshydratés grâce à une inhibition des processus métaboliques. Lorsqu il pleut, le thalle des lichens absorbe rapidement des quantités largement supérieures à sa masse anhydre et le métabolisme est réactivé (Le gac et al.,2006). 40

57 - Sous des températures très basses également, les lichens survivent sans dommages en restant dans un état latent. Certaines espèces des zones climatiques froides arrivent même encore à fixer le CO2 sous des températures de 20 C, - Peu protégés des pertes d eau, ils tolèrent le dessèchement (photosynthèse souvent maximale entre 40 et 50% de saturation du thalle en eau) et suspendent leur activité à l état sec. Certains peuvent vivre avec une teneur en eau à 2%. La résistance hydrique de ces lichens provient surtout du mycobionte car autour de l'hyphe il y a des polysaccharides qui piègent l'eau sous forme colloïdale. De plus ils stockent des polyols (Le gac et al., 2006). - La reprise du métabolisme après une sécheresse est très rapide car ils possèdent la capacité de se réhydrater. Les forts éclairements n altèrent pas les pigments de l algue, même en vie ralentie. Les substances lichéniques ont un effet photoprotecteur et leur accumulation augmente souvent avec l éclairement (Le gac et al., 2006). Les lichens sont adaptés aux milieux oligotrophes, notamment grâce au couplage trophique étroit entre les partenaires. Leur vitesse de croissance reste faible, surtout pour les espèces poussant en croûte sur les rochers, qui sont les plus tolérantes (croissance de l ordre d un millimètre par an) selon Le gac et al., d. Autres facteurs atmosphériques Le vent : son action physiologique est indirecte et se fait par le biais d'une augmentation de la vitesse de dessiccation des thalles. Une action directe, mécanique, est la dispersion des fragments de lichens, jouant un rôle important dans la multiplication végétative du lichen (Ozenda et Clauzade, 1970). Les pollutions chimiques : les lichens sont extrêmement sensibles, beaucoup plus semble-t-il que les autres végétaux, aux impuretés contenues dans l'atmosphère et en particulier aux fumées et aux poussières industrielles et domestiques, ce qui les élimines des grandes villes et de leur périphérie mais permet en revanche de localiser ces zones de pollution (Ozenda et Clauzade, 1970). e. Les facteurs liés au substratum Selon Ozenda et Clauzade (1970), les lichens se développent dans des milieux très variés, sur les substrats naturels ou artificiels souvent inattendu comme les métaux, le verre, le cuivre, les os, le carton. Toute fois ils font défaut dans la mer. 41

58 f. Les facteurs biotiques Ce sont essentiellement: - la concurrence vitale s'exerçant entre les lichens eux même et aussi entre les lichens et les autres plantes. - l'influence de la végétation de bryophytes et de plantes vasculaires qui modifie localement les conditions climatiques et substratiques, créant des microclimats et des microstations. - l'action des animaux et principalement de l'homme, se manifestant surtout mécaniquement: Piétinement, fragmentation des thalles et chimiquement par l enrichissement de l'atmosphère et du substrat en ammoniac, sels ammoniacaux, nitrate, phosphates (Ozenda et Clauzade, 1970). 42

59 1.2. Intérêts pratiques des lichens

60 1.2. LES USAGES DES LICHENS Les lichens ont été utilisés dès l'antiquité comme plantes médicinales et pour une foule d'usages alimentaires ou artisanaux. Ils ont été employés comme nourriture pour l'homme ou le bétail, mais seulement dans les régions très pauvres ou bien en période de guerre; et comme source d'antibiotiques ou comme indicateurs des conditions de milieu naturel (Ozenda, 2000) USAGES ALIMENTAIRES Dans l'alimentation humaine, seule Cetraria islandica, dit "Mousse d'islande" a été utilisée dans les pays nordiques sous forme de farine mélangée à la farine panifiable ou préparée en bouillie. Plusieurs espèces d'umbilicaria ont été occasionnellement consommées au Canada par les trappeurs sous le nom de "tripes de roches" et l'une d'elles est utilisée au Japon. Enfin, Lecanora esculenta a été utilisé dans les desserts asiatiques. Les lichens peuvent être utilisés dans l'alimentation des animaux tels que les mammifères alpins mais c'est essentiellement dans la nutrition du Renne, le Caribou. Les mêmes lichens et notamment Cetraria islandica ont été utilisés dans les pays nordiques à la nourriture des porcs, des chevaux et des vaches (Ozenda, 2000). Selon Agnes flour (2004), les lichens tel que Cetraria, Cladonia sont utilisés comme fourrage des rennes en Laponie. (Lecanora esculenta) est consommé en Iran par les paysans qui en font une sorte de pain USAGES INDUSTRIELS L extraction industrielle des lichens en produits pour la parfumerie se fait surtout à partir de 2 lichens fruticuleux récoltés sur les arbres : Evernia prunastri (la mousse du chêne) et Pseudevernia furfuracea (mousse des arbres). On en récolte chaque année entre et tonnes pour les parfums à odeur de "Chypre", de "cuir de Russie" (George, 1999). 43

61 Utilisation en Teinturerie Il s'agit surtout de matières colorantes. Ce sont des substances du groupe des depsides qu'on l'appelle les orseilles. Elles sont colorables en rouge par les hypochlorites et après diverses transformations donnent des couleurs pourpre ou bleu. On les retire surtout des Roccella qui se développent sur les rochers littoraux. Dans les pays nordiques, les lichens font l'objet d'une exploitation artisanale. Différents types de lichens peuvent donner des substances mucilagineuses qui sont obtenus par une extraction à l'eau chaude et par hydrolyse partielle, qui ont été utilisées comme succédanés de gomme arabique et de l'alcool qui est le résultat d'une hydrolyse de la lichénine (Ozenda, 2000). Usages Médicinaux Le principal intérêt des lichens en médecine est la possibilité d'extraire des antibiotiques. L'acide usnique des Usnées semble actif contre une vingtaine de bactéries dont le Colibacille et divers agents de la tuberculose (Ozenda, 2000). A partir de Ramalina reticulata, on peut obtenir à l'état cristallisé, une autre substance antibactérienne, elle est active contre divers Pneumocoques, Streptocoques et Staphylocoques, mais toujours à des doses beaucoup plus fortes que celles des antibiotiques habituels. D'autre part, Cetraria islandica est encore utilisé en pharmacie dans la fabrication des pâtes pectorales en raison des propriétés émollientes de la lichénine. Letharia vulpina est toxique et a été utilisé pour fabriquer des appâts empoisonnés contre les loups et les Renards (Ozenda, 2000). En 1989, des chercheurs ont trouvé des propriétés antitumorales et inhibitrices de la réplication du virus du SIDA, preuve de l intérêt médical pour les molécules issues des plantes. Enfin des substances lichéniques sont encore aujourd hui utilisées en homéopathie pour la fabrication de sirops et de pastilles (Le Gac et al., 2006) INDICATEURS DE CONDITIONS DE MILIEU. On a proposé d'utiliser la localisation des lichens à plusieurs fins. - Comme indicateurs de la chimie des sols, - Pour la datation de l'âge des moraines, d'après le diamètre des plus grands lichens crustacés de leurs blocs rocheux, - Mais leur principal intérêt dans ce domaine est leur utilisation possible dans la localisation des pollutions atmosphériques. Cela provient de leurs grandes sensibilités aux fumées et poussières. 44

62 Les lichens peuvent être aussi des accumulateurs de retombées radioactives. Cela a été particulièrement étudié dans les pays arctiques où ils jouent un grand rôle dans la nutrition des herbivores de ces pays (Ozenda, 2000). Certaines espèces réagissent à de très faibles taux de contamination de polluants. C est le cas des lichens qui se raréfient sous l effet d une pollution croissante de SO 2 ou de fluor avec notamment Parmelia saxatilis. D autres espèces, comme Xanthoria parietina, signalent les milieux riches en azote (Olivier, 2000 ; Legac et al., 2006) INDICATEURS DES CONDITIONS CLIMATIQUES Présents dans la plupart des milieux terrestres de notre environnement, les lichens en intègrent de façon très précise les facteurs abiotiques et biotiques. Dépourvus de tout organe leur permettant de capter et de transporter l eau, ils sont essentiellement tributaires de la disponibilité de celle-ci, ainsi que son mode d alimentation. Ce facteur est prépondérant dans la distribution des espèces et domine les autres facteurs climatiques, comme l éclairement où la température, lesquels interviennent de façon indirecte en compensation ou aggravation du facteur hydrique. Les régions sèches sont ainsi en général pauvres en lichens et le maximum de biodiversité lichénique s observe dans les régions humides. En dehors des groupements mésophiles, on peut également distinguer des groupements particuliers en fonction de leurs préférences hydriques : - groupements aérohygrophiles, liés à une humidité atmosphérique élevée fréquente dans les régions littorales ou montagnardes, - groupements substratohygrophiles, liés à des substrats altérés tels que certains bois morts ou l écorce de très vieux arbres, groupements ombrophobes, ne supportant pas les écoulements directs et donc liés à des substrats protégés du mouillage direct (rochers ou écorces en surplomb), groupements hygrophiles, liés à des écoulements fréquents et durables. L éclairement et la température sont des facteurs qui interviennent en second lieu après les préférences hydriques. Dans une région donnée, on distingue ainsi des groupements héliophiles (poussant en plein soleil), photophiles (poussant dans des milieux bien éclairés, mais sans ensoleillement direct) et sciaphiles (liés à des milieux ombragés). Comme pour les végétaux, il existe un zonage altitudinal marqué de la végétation lichénique. En région méditerranéenne, certaines associations sont ainsi strictement liées à l étage thermoméditerranéen (Dirinetum ceratoniae, Wayneeetum stoechedianae ) ou mésoméditerranéen (Ramonio-Striguletum), alors que d autres groupements se retrouvent dans plusieurs étages bioclimatiques (par exemple 45

63 l Acrocordietum gemmatae, présent du thermoméditerranéen à l étage montagnard). Le rôle de l humidité reste toutefois prépondérant et telle espèce sciaphile dans une région sèche pourra être rencontrée dans des milieux plus éclairés dans un secteur très humide (Olivier, 2006) LES GROUPEMENTS LICHÉNIQUES INDICATEURS DE L AMBIANCE ET DU STADE D ÉVOLUTION DES FORÊTS La fermeture du milieu qui accompagne l évolution d un peuplement forestier entraîne une modification des facteurs climatiques qui influent grandement sur la dynamique et la composition des groupements lichéniques. La diminution de l intensité lumineuse en sous-bois entraîne une régression progressive des groupements photophiles ou héliophiles si fréquents dans les milieux ouverts au bénéfice d espèces sciaphiles propres à un milieu ombragé. L augmentation de l humidité atmosphérique et la diminution des écarts thermiques jouent également un grand rôle dans l apparition d espèces aérohygrophiles mais également d espèces corticoles à dynamique plus lente que celle observée dans les milieux ouverts. Le vieillissement des arbres et de leur écorce est également un facteur important car de nombreuses espèces forestières sont substratohygrophiles et n apparaissent que sur de très vieux phorophytes (végétaux servant de support aux groupements lichéniques). Dans les milieux les plus sombres, les lichens photophiles à thalle foliacé (et donc bien visibles) disparaissent souvent presque totalement et sont remplacés par des groupements bryolichéniques dans lesquels les lichens sont pour la plupart des espèces à thalles crustacés qui passent complètement inaperçues à un œil non exercé. Si ce phénomène se note pour tous les types de groupements (saxicoles, terricoles, corticoles), il est surtout bien marqué et mieux connu chez les groupements corticoles qui présentent l avantage d être présents dans tous les milieux forestiers, ce qui n est pas le cas pour les autres types de peuplements. Le rôle du microclimat forestier est essentiel et des forêts identiques par leur flore vasculaire pourront avoir une végétation lichénique très différente si le climat local et notamment les variations thermiques y sont différentes. Ces écarts thermiques influents grandement sur les phénomènes d inversion thermique générateurs de brouillards et de dépôts de rosée auxquels de nombreux lichens sont très sensibles puisqu ils leur permettent souvent de s installer dans des régions où la pluviométrie est insuffisante telle la région méditerranéenne. Ainsi, en Provence, certaines associations (Striguletum affinis) nécessitent à la fois une longue continuité forestière et un microclimat tamponné et très stable, alors que d autres groupements (tels le Fellhaneretum bouteillei ou le Phlyctidetum argenae) sont liés à des microclimats humides et très instables et se trouveront dans des boisements plus jeunes (Olivier, 2006). 46

64 L'ambiance forestière intervient non seulement à l'intérieur des boisements denses, mais également dans les secteurs d'interfaces plus éclairés (clairières et bordure des massifs boisés) qui bénéficient d'une humidité supérieure et de formations de brouillards plus denses que dans les milieux ouverts extérieurs au massif forestier. Plusieurs groupements lichéniques sont électifs de ces milieux d'interfaces, tels le Lobarion pulmonariae et certains groupements foliicoles photophiles comme le Fellhaneretum bouteillei. Bien que situés dans des milieux semi-ouverts, ces groupements sont en général directement dépendants de la présence de la forêt qui les jouxte. Dans les îles britanniques, la flore lichénique des milieux forestiers anciens est étudiée de longue date et de nombreuses espèces y sont considérées comme indicateurs de continuité forestière Rose (1976) rapporte que Les études phytosociologiques conduites en Europe dans les peuplements corticoles ont montré la grande diversité des associations lichéniques propres aux milieux forestiers. Dans la région méditerranéenne française, de nombreux groupements forestiers essentiellement sciaphiles ont fait l objet d une description précise, que l on peut souvent mettre en relation avec le niveau de vieillissement ou de maturité des boisements. Un inventaire récemment réalisé dans le secteur du Luberon a montré que 32% des lichens y sont corticoles et que 31% de l ensemble de la flore est strictement liée à des milieux forestiers fermés, malgré la rareté des vieilles forêts dans cette région. Dans le secteur des vallons obscurs niçois, 55% de la flore rencontrée est corticole et 43% des espèces sont strictement sciaphiles et liées à des milieux fermés. Ces faits montrent que la biodiversité lichénique ne diminue guère lors de la fermeture du milieu, notamment dans les stations peu éclairées (fonds de vallons boisés ou encaissés, gorges) qui constitues souvent des biotopes d un intérêt majeur du point de vue de ce type de flore. L apparition et l abondance des lichens sciaphiles dans ces milieux est tout à fait logique, au vu de leur caractère fermé et peu éclairé. Elle montre également l intérêt des lichens pour quantifier la biodiversité de milieux fermés ou obscurs tels que des gorges ou des peuplements forestiers âgés. En effet, à la différence de ce qui s'observe lors des inventaires phanérogamiques, cette biodiversité ne diminue pas lors de la fermeture du milieu (vieillissement du peuplement forestier ou encaissement du ravin), puisque apparaissent alors de nombreuses espèces électives d ambiance sombres et humides, lesquelles sont susceptibles de composer des groupements souvent structurés (Olivier, 2006) LICHENS ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUES Notion de Bioindicateur Les bioindicateurs sont des organismes capables de traduire de façon évidente des modifications de leur milieu de vie. Ce sont de véritables «sentinelles» capables de réagir à de très 47

65 faibles taux de contamination (Van Haluwyn et Lerond, 1993). Actuellement certains bio indicateurs sont couramment utilisés : les invertébrés comme indicateurs de la qualité des eaux de rivière, les lichens comme indicateurs de la qualité de l air (Van Haluwyn et Lerond, 1993). Le lichen tire toute sa nourriture de l air, de la pluie, du brouillard ou de la neige. La plus fine poussière apportée par le vent et la moindre substance dissoute dans l eau pourront être assimilées. Il ne choisit pas ses aliments : il absorbe sans distinction et sans refus possible tout ce qui arrive à son contact : air, eau, impuretés (poussières, substances et gaz dissous). Le lichen est dépourvu de tout mécanisme de défense et d élimination. Il est obligé d absorber et d accumuler indifféremment les substances nutritives et les polluants. Comme d autres végétaux, les lichens sont de très bons bioindicateurs car ils sont actifs toute l année, peu sensibles aux perturbations extérieures et sont très diversifiés. La sensibilité à la pollution atmosphérique n est pas la même chez toutes les espèces de lichens qui possèdent chacune leurs limites de tolérance (Hawksworth et Rose 1970). Si tous les lichens sont sensibles à la pollution, ils n y réagissent pas tous de la même façon. Certaines espèces sont particulièrement tolérantes et résistent mieux que d autres aux agressions polluantes (Gaveriaux, 1996). Sensibilité des Lichens à la Pollution Le SO2 est un composant majeur de la pollution urbaine et industrielle, est particulièrement actif vis-à-vis des lichens. Il se dissout facilement dans l eau atmosphérique, pénètre dans les thalles et agit sur le lichen en modifiant : * sa morphologie (couleur, forme, nécrose des extrémités) ; *sa physiologie (réduction de l activité photosynthétique, destruction de la chlorophylle, limitation de la reproduction (Gaveriaux, 1996). L hypersensibilité des lichens : D après Gaveriaux, (1996), plusieurs raisons cohabitent, en voici le détail. - Les lichens sont dépourvus de système de contrôle des entrées et des sorties, ils n ont pas de stomates pour contrôler les échanges avec l atmosphère. Ils fonctionnent «en éponge», ils absorbent tous les constituants de l air polluants compris. - Les lichens sont, pour leur nutrition, entièrement dépendants de l atmosphère qui leur apporte l eau et les sels minéraux. A la suite d une pluie, le champignon stocke l eau dans ses hyphes et permet le fonctionnement des deux partenaires pendant un certain temps. Le lichen peut alors développer son thalle. En période de sécheresse, le lichen devient inactif, mais capable de survivre jusqu à la prochaine pluie où il redeviendra actif (phénomène de reviviscence). 48

66 - Les lichens subsistent en hiver lorsque les pollutions atmosphériques sont les plus aiguës du fait du peu de mouvement de l air et du fonctionnement intense des appareils de chauffage. - Enfin, les lichens poussent très lentement et vivent très longtemps (plusieurs centaines d années) : la quantité de produits toxiques accumulés par rapport à leur propre masse est très grande. Les espèces lichéniques ont des modes de réponse à accroître des niveaux de polluants atmosphériques, allant de relative résistance à haute sensibilité. La majorité des études de la pollution de l'air implique que les lichens sont particulièrement sensibles au soufre de dioxyde de carbone. Des études sur le terrain où l'air ambiant et polluants ont été mesurées, montrent que des espèces sensibles sont endommagés ou tués par des niveaux moyens annuels de dioxyde de soufre aussi faible que 8-30 μ g/m 3 ( ppm) et très peu de lichens peuvent tolérer les niveaux supérieure à 125 μ g/m 3 (0,048 ppm) (Johnson 1979, Dewit 1976, Hawksworth et Rose 1970, Leblanc et al. 1972). Une sensibilité à d'autres polluants a été examinée. Les lichens sont lésés par exposition à court terme à l oxydes d'azote a moins de 564 μ g / m 3 (0,3 ppm) (Holopainen 1984) et sont également sensible a des concentrations d ozone aussi faibles que μ g/m3 ( ppm) (Egger et al., 1994 ; Eversman et Sigal, 1987). Ross et Nash (1983), Sigal et Nash (1983), Scheidegger et Schroeter (1995), Zambrano et Nash (2000) rapportent que pour l'ozone, les effets indésirables sur les lichens ont été observés à moins de μg/m3 ( ppm). Par contre, Ruoss et al. (1995) indiquent que les lichens sont généralement considérés comme moins sensibles aux dommages causés par l'ozone à l'état sec. Une myriade (10 4 ) d'effets de la pollution sur les lichens a été décrite dans des études à ce jour. Les enquêteurs ont décrit la diminution de la taille et de la fécondité du thalle, blanchiment et de la convolution du thalle (1983 Kauppi, sigal et Nash 1983), la restriction de lichens à la base de la végétation (Sigal et Nash 1983, Neel 1988) et la mortalité des espèces sensibles (Dewit, 1976). De point de vu Microscopique et moléculaire, la réduction du nombre de cellules d'algues dans le thalle (Holopainen 1984), des modifications ultrastructurale du thalle (Hale 1983, Holopainen 1984, Pearson 1985), les changements dans les paramètres de la fluorescence chlorophyllienne (Gries et al. 1995), la dégradation des pigments photosynthétiques (Garty et al. 1993) et modifié le taux de la photosynthèse et de la respiration (Dewit, 1976). Les premiers dommages indications de la pollution de l'air de SO2 sont l'inhibition de la fixation de l azote, l'augmentation des fuites d'électrolytes et une diminution de la photosynthèse et la respiration suivie par décoloration et la mort des algues. Beaucoup d'espèces résistantes tolérer les régions à plus forte concentrations de ces polluants, mais existe toujours des modifications morphologie internes et / ou externe (Nash 1995). 49

67 L'utilisation des lichens comme indicateurs de pollution : Avant de parler de la sensibilité des lichens à la pollution atmosphérique, nous donnons une petite comparaison entres les lichens et les végétaux cité dans le tableau 1. Cette infériorité des lichens par rapport aux autres végétaux ainsi que la différence de résistance entre les diverses espèces permet de les utiliser comme bioindicateurs de la pollution de l air. Le passage d un milieu sain à un milieu pollué s accompagne de la diminution du nombre d espèces (appauvrissement de la flore) et de la disparition des espèces les moins tolérantes. Le contraire se produit également. En bioindication, ce sont les lichens les plus sensibles à la pollution qui indiquent le niveau de pollution de l endroit où ils sont trouvés. En effet si des lichens sensibles à la pollution sont présents c est que celle-ci n est pas forte car la moindre pollution les aurait fait disparaître. (Kirschbaum et Wirth, 1997). La bioaccumulation Les bioaccumulateurs sont des végétaux résistants à la pollution, ils accumulent les polluants passivement. Grâce à des analyses, ces végétaux donnent des informations sur la nature des polluants et sur leurs niveaux. Les lichens réagissent globalement à tous les facteurs polluants (accumulation de métaux lourds). La réaction externe, observable, des lichens n apparaît pas immédiatement, mais généralement avec un décalage (mois ou années). Les lichens ont un grand pouvoir d accumulation. Ils accumulent de façon sélective des quantités très importantes de substances prélevées dans l atmosphère comme le soufre, le plomb, le fluor, les éléments radioactifs, etc. Cette propriété permet d utiliser les lichens comme bioindicateurs d une pollution spécifique. Un exemple connu d accumulation d éléments par les lichens est celui des rennes de Laponie. Après l explosion de Tchernobyl, les lichens ont accumulé une série d éléments radioactifs. Or, les lichens contribuent au régime alimentaire des rennes qui ont continué de se nourrir de ces lichens gorgés d éléments radioactifs. Les rennes ont donc été éliminés afin qu ils ne contaminent pas à leur tour les hommes. Il est à noter que les espèces crustacées, aux échanges faibles et à la croissance plus lente que les espèces foliacées et fruticuleuses, sont moins affectées par la pollution atmosphérique et résistent mieux à l environnement industriel et urbain. Ainsi, lors d une première observation de la flore lichénique d un environnement, un premier diagnostic de la qualité de l air peut être avancé en fonction des types de thalles majoritairement présents sur les troncs d arbres (Gaveriaux, 1999). 50

68 La concentration élevée des métaux lourds dans le thalle a également été découvert dans de nombreux cas (Garty, 2001; Addison, 1980; Carlberg et al., 1983; Gailey et Lloyd, 1986 ; Gough et Erdman 1977; lawry 1986), mais il n'est pas toujours facile de déterminer quels effets ces niveaux élevés auront sur l'état de lichens ou la viabilité. Mais la tolérance phénotypique aux métaux doit être acquise. La sensibilité des lichens à des concentrations élevées de métaux est très variable selon les espèces et les populations. Tyler, (1989), rapporte que la toxicité des ions métalliques dans les tissus de lichens est le résultat de trois principaux mécanismes : le blocage, la modification ou le déplacement des ions ou des molécules essentielles pour les fonctions. La toxicité du métal dans les lichens se manifeste par des effets négatifs sur l'intégrité de la membrane cellulaire, de chlorophylle et de l'intégrité, la photosynthèse et la respiration, le potentiel de rendement quantique photosystème II, le stresséthylène la production, ultrastructure, la réflectance spectrale des réponses, la résistance à la sécheresse et la synthèse de diverses enzymes, métabolites secondaires et le transfert d'énergie des molécules (Garty, 2001). Méthodes d évaluation de la pollution de l air Plusieurs méthodes d évaluation de ces peuplements ont été mises au point afin de définir des classes de pollution, en tenant compte soit des niveaux de présence/absence d espèces indicatrices (Hawksworth et Rose, 1970), soit d une évaluation des associations lichéniques (Van Haluvyn et Lerond, 1986). Evaluation de la pollution par dénombrement des espèces Cette méthode élaborée en Grande-Bretagne par Hawksworth et Rose en 1970 est la technique la plus connue et la plus utilisée jusqu'aux environs des années L'évaluation du degré de pureté de l'air se fait en fonction des lichens corticoles présents sur les troncs des stations ouvertes (exclusion des forêts et des grands parcs). À partir de la répartition d'environ 80 espèces de lichens épiphytes, Hawksworth et Rose définissent 11 zones de qualités différentes, numérotées de 0 à 10 : - 0 correspond à la pollution maximale ; aucun épiphyte ne peut se développer sur les troncs, ce qui est généralement le cas dans le centre des villes qui sont de véritables déserts lichéniques correspond à la pureté maximale ; les arbres présentent alors une grande richesse lichénique, avec les espèces les plus nobles (Lobaria, Usnea, Teloschistes...), mais qui disparaissent à la moindre pollution. 51

69 - Entre 0 et 10, les zones correspondent à l'apparition progressive des certaines espèces, à leur abondance relative ou à la possibilité pour elles de posséder certaines structures reproductrices. Il y a ensuite visualisation des résultats en traçant sur des cartes des lignes d'isopollution ou des cercles de diamètre variable. (Voir tableau 02). Evaluation de la pollution par étude des associations lichéniques : La technique anglaise mise au point en 1970 par Hawksworth et Rose est difficilement utilisable pour la cartographie de la qualité de l'air. Plusieurs raisons peuvent être données : - La régression constante de la pollution par le SO2 (les listes avaient été établies en période de pollution croissante où SO2 dominait nettement les autres polluants). - Nécessité de connaître un nombre assez important d'espèces lichéniques caractéristiques des diverses zones de pollution (environ 80). - Les essences plantées en France n'ont pas les mêmes distributions de fréquence qu'en Grande- Bretagne et certains bons supports comme les ormes ont totalement disparu. - Les conditions écologiques (hygrométrie, vents...) ne sont pas tout à fait identiques au modèle que l'on rencontre en Grande-Bretagne. Une technique nouvelle a été proposée en 1986 par Van Haluwyn et Lerond, l'évaluation par étude des associations lichéniques. Pour établir l'échelle de correspondance entre lichens et pollution, les techniques de la phytosociologie ont été utilisées. Une communauté de lichens apporte plus de renseignements qu'un seul individu pris isolément. Lors de l'augmentation de pollution, les communautés lichéniques se fragmentent en de nouveaux groupements (contenant moins d'espèces) dont l'évolution reste bloquée, ou en groupements relictuels qui sont des altérations des communautés initiales. Ces études ont permis de sélectionner un petit nombre d'espèces caractéristiques d'une région donnée, à une époque donnée, choisies pour leur facilité d'identification (même par des non spécialistes) et de mettre au point une échelle comprenant 7 zones de pollution notées de A à G (tableau 3): 52

70 Tableau 1 : Comparaison entre les lichens et les végétaux (Van haluwyn et Lerond, 1993 et Gaveriaux, 1996) LICHENS l eau et les minéraux proviennent exclusivement de l air et de l eau de pluie absence de système de régulation des entrées et des sorties actif toute l année après la pluie croissance lente Reproduction par des structures aériennes soralies, isidies, spores, ayant un contact immédiat avec les polluants de l'air Hyphes issus de la germination immédiatement au contact de l'air VEGETAUX l eau et les sels minéraux sont puisés dans le sol les feuilles sont recouvertes d une cuticule protectrice et imperméable, les stomates sont capables de se fermer à certains polluants pas d activité hivernale croissance rapide Reproduction par graines protégées d'une enveloppe coriace pas de contact avec les polluants de l'air Germination des graines dans le sol pas de contact avec les polluants de l'air Tableau 2 : Echelle d'estimation de la qualité de l'air en Grande-Bretagne et au Pays de Galles, à partir des lichens trouvés sur les écorces non eutrophisées (D après Hawksworth et Rose ) ZONES ESPECES DE LICHENS SO2 (µg.m-3) 0 Epiphytes absents. 1 Pleurococcus viridis limité à la base du tronc. environ Pleurococcus s.l. s'étend sur le tronc ; environ 150 Lecanora conizaeoides est limité à la base. 3 Lecanora conizaeoides s'étend sur le tronc ; Lepraria incana devient fréquent à la environ 125 base. 4 Hypogymnia physodes et/ou Parmelia saxatilis ou Parmelia sulcata apparaissent à la environ 70 base. Lecidea scalaris, Lecanora expallens et Chaenotheca ferruginea souvent présents. 5 Hypogymnia physodes ou P. saxatilis s'étendent jusqu'à 2,5 m ou plus ; P. environ 60 glabratula, P. subrudecta, Parmeliopsis ambigua et Lecanora chlarotera font leur apparition ; Calicium viride, Lepraria candelaris, Pertusaria amara peuvent apparaître. Si Ramalina farinacea et Evernia prunastri sont présents, ils sont limités à la base ; Plastismatia glauca peut être présent sur les branches horizontales. 6 Parmelia caperata présent au moins à la base, riches communautés de Pertusaria (P. environ 50 albescens, P.hymenea) et de Parmelia (P. tiliacea, P.exasperatula), Graphis elegans, Pseudevernia furfuracea et Alectoria fuscescens présents dans les régions montagneuses. 7 Pamerlia caperata, P. revoluta, P. tiliacea, P. exasperatula s'étendent sur le tronc ; environ 40 apparition de P. hemisphaerica, Usnea subfloridana, Rinodina roboris et Arthonia impolita. 8 Usnea ceratina, Parmelia perlata ou P. reticulata apparaissent ; extension de environ 35 Rinodina roboris ; Normandina pulchella et U. rubigena généralement présents 9 Lobaria pulmonaria, L. amplissima, Pachyphiale cornea, Dimerella lutea ou Usnea environ 30 florida présents ou lichens crustacés très bien développés avec généralement plus de vingt cinq espèces sur des arbres bien illuminés. 10 Lobaria amplissima, L. scrobitulata, Sticta limbata, Pannaria sp. Usnea articulata, Usnea filipendula ou Teloschistes flavicans. pur 53

71 Tableau 3 : Echelle d'estimation de la qualité de l'air de la moitié nord de la France (Van Haluwyn et Lerond modifié en 1997) ZONES Niveau de pollution LICHENS RECENSES Zone A Pollution extrêmement forte Pleurococcus viridis Zone B Pollution très forte Buellia punctata, Lecanora conizaeoides Zone C Pollution forte Lecanora expallens, Lepraria incana Zone D Pollution assez forte Diploicia canescens, Lecidella elaeochroma Phaeophyscia orbicularis, Physcia tenella Xanthoria polycarpa Zone E Pollution moyenne Candelariella xanthostigma, Evernia prunastri Hypogymnia physodes, Parmelia sulcata Physcia adscendens, Physconia grisea Pseudevernia furfuracea, Xanthoria parietina Zone F Pollution faible Parmelia acetabulum, Parmelia caperata Parmelia glabratula, Parmelia pastillifera Parmelia soredians, Parmelia subaurifera Parmelia subrudecta, Parmelia tiliacea Pertusaria amara, Pertusaria pertusa Phlyctis argena, Ramalina farinacea Ramalina fastigiata, Xanthoria candelaria Zone G Pollution très faible Anaptychia ciliaris, Parmelia perlata Parmelia reticulata, Parmelia revoluta Physcia aipolia, Physconia distorta (= pulverulacea), Ramalina fraxinea Tableau 4 : Relevé lichéno-sociologiques avec coefficient d abondance-dominance (Van Haluwyn et Lerond modifié en 1997) I Individu seul + Individus peu nombreux - Recouvrement inférieur à 1 % 1 Individus peu nombreux - Recouvrement de 1 à 5 % 2 Recouvrement de 5 à 25% 3 Recouvrement de 25 à 50 % 4 Recouvrement de 50 à 75 % 5 Recouvrement supérieur à 75 % j Juvénile f Fertile (alors qu'il est habituellement stérile dans la région concernée) n Nécrosé 54

72 - A est la zone où la pollution est à son maximum, le SO2 est extrêmement active, aucun lichen corticole ne survit (véritable désert lichénique). - B, C et D correspondent à des zones de très forte, forte, assez forte pollution ; dans la zone D les arbres présentent moins de 10 espèces lichéniques différentes (surtout des lichens crustacés). - E est une zone de pollution moyenne avec apparition de quelques foliacés et un fruticuleux - F et G sont des zones de faible ou très faible pollution et la richesse en lichens devient très significative ; certains troncs sont fortement recouverts de foliacés et de fruticuleux. Cette méthode présente plusieurs avantages : Facilité d'utilisation : la connaissance de 10 à 15 espèces suffit pour cartographier les zones A à E, la cartographie qui correspond à ce qui existe dans la plupart des villes, où l'on assiste à une amélioration de la qualité de l'air au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre-ville, ou de certaines sources de pollutions. Possibilités d'adapter la méthode au niveau de précision souhaité. - Un simple relevé d'espèces permet la classification dans une zone lors d'un diagnostic ponctuel. - Un relevé plus complet dans lequel on attribue à chaque espèce recensée un coefficient d'abondance-dominance en fonction de l'importance dans l'association. - Des mesures de tailles de thalles, de hauteurs sur les troncs peuvent également être faites en vue de comparaisons futures lors du suivi des sites. L'utilisation des relevés lichéno-sociologiques avec cœfficient d'abondance-dominance permet de voir quand une espèce apparaît, est en plein développement, régresse puis disparaît. Des relevés réalisés sur les mêmes arbres à quelques années d'intervalle, permettent d'estimer la progression ou la régression de la pollution dans certains secteurs, donc de suivre l'évolution de la pollution dans l'espace et le temps voire (tableau 4) (Van Haluwyn et Lerond ). Méthodes proposés : La méthode proposée en 2002 : La réception des premiers résultats laissait apparaître quelques difficultés d'identification. Il en a résulté une estimation laborieuse des niveaux intermédiaires de pollution. Ce qui ne change pas : le protocole opératoire et le code de couleur ; Ce qui change : 55

73 - le nombre d'indices de qualité de l'air, il est réduit à 5 (un par couleur) grâce au regroupement des niveaux les plus bas en qualité ; - les lichens bio-indicateurs : une plus grande importance est laissée à la classification des lichens selon leur morphologie (lichens en croûte, en feuilles ou en branches). Ceci permet d'utiliser des clés dichotomiques de détermination pour les lichens sélectionnés ; - les indices de qualité de l'air sont exprimés en chiffre romain (I, II, III, IV, V) (tab. 5) pour éviter toute confusion avec les autres méthodes, Van Halluwyn et Lerond utilisent des lettres (A, B, C, ) et Hawksworth et Rose utilisent des chiffres arabes (1, 2, 3) La méthode proposée en 2007 : La technique proposée a pour base les travaux de Van Haluwyn et de Lerond. Leur technique porte sur la recherche de groupements de lichens épiphytes bioindicateurs. Pour établir l'échelle de correspondance entre lichens et pollution, les techniques de la phytosociologie ont été utilisées : une communauté de lichens apporte plus de renseignements qu'un seul individu pris isolément. Deux raisons ont guidé à ce choix : la simplicité (utilisation d un petit nombre d espèces) et la proximité (mise au point dans de régions forestières). La réticence à participer à un projet d utilisation de la bioindication lichénique reposait sur des obstacles majeurs : la méconnaissance du monde des lichens et en particulier de leur détermination ; la lourdeur apparente de la cartographie C est pourquoi, ces dernières années, le travail des lichénologues a été dirigé vers la simplification. L expérience a montré que le tri et le classement des lichens en fonction de leur morphologie ne présentaient aucune difficulté pour les élèves. Il en allait de même pour la détermination des lichens fruticuleux. Comme, d autre part, il s est apparu qu il été possible d établir un diagnostic plus ou moins valable en n utilisant que : les grands types de lichens (crustacés, foliacés et fruticuleux) ; le simple dénombrement des espèces foliacées ; la détermination simplifiée des lichens fruticuleux. Passage de la méthode Van haulwyn-lerond de 2002 à la méthode simplifiée de 2007 : La figure 36 montre le passage de la méthode Van haulwyn-lerond de 2002 à la méthode simplifiée de

74 Tableau 5 : Echelle de bioindication, en 2002 : Indices de qualité de l'air Qualité de l air Codes de couleurs V Air de grande pureté (Pollution par le SO2 très faible) Bleu IV Air de bonne qualité (Pollution par le SO 2 faible) Vert III Air de qualité moyenne (Pollution par le SO 2 moyenne) Jaune II Air de mauvaise qualité (Pollution par le SO 2 forte) Orange I Air de très mauvaise qualité (Pollution par le SO 2 extrêmement forte) Rouge Fig. 36. : Schéma représentatif du Passage de la méthode Van haulwyn-lerond de 2002 à la méthode simplifiée de

75 Tableau 6 : Confirmation du diagnostic établi par la méthode simplifiée de 2007 et la méthode de Van Haluwyn-Lerond 2002 Méthode 2002 de VAN HALUWYN- LEROND Lichens recensés Zone Pollution A Extrême Pleurococcus viridis B Très forte Buellia punctata, Lecanora conizaeoides Méthode proposé 2007 Très forte C Forte Lecanora expallens, Lepraria incana D Assez forte Diploicia canescensn, Lecidella elaeochroma, Phaeophyscia orbicularis, Physcia tenella, Forte Xanthoria polycarpa E Moyenne Candelariella xanthostigma, Evernia prunastri, Hypogymnia physodes, Parmelia sulcata, Physcia adscendens,physconia grisea, Pseudevernia Moyenne furfuracea,xanthoria parietina Parmelia acetabulum, Parmelia caperata, Parmelia glabratula, Parmelia pastillifera, Parmelia soredians, Parmelia subaurifera F Faible Parmelia subrudecta, Parmelia tiliacea, Faible Pertusaria amara,pertusaria pertusa,phlyctis argena, Ramalina farinacea, Ramalina fastigiata, Xanthoria candelaria Anaptychia ciliaris,parmelia perlata, G Très faible Parmelia reticulata, Parmelia revoluta, Physcia aipolia, Physconia distorta (= pulverulacea), Quasi nulle Ramalina fraxinea 58

76 L UTILISATION DES LICHENS COMME INDICATEURS DES CONDITIONS CLIMATIQUES : Les lichens sont présents dans la plupart des milieux terrestres de notre environnement, les lichens en intègrent de façon très précise les facteurs abiotiques et biotiques. Ils sont dépourvus de tout organe, leur permettant de capter et de transporter l eau, ils sont essentiellement tributaires de la disponibilité de celle-ci, ainsi que son mode d alimentation. Ce facteur est prépondérant dans la distribution des espèces et domine les autres facteurs climatiques, comme l éclairement où la température, lesquels interviennent de façon indirecte en compensation ou aggravation du facteur hydrique. Les régions sèches sont ainsi en général pauvres en lichens et le maximum de biodiversité lichénique s observe dans les régions humides. En dehors des groupements mésophiles, on peut également distinguer des groupements particuliers en fonction de leurs préférences hydriques : - groupements aérohygrophiles, liés à une humidité atmosphérique élevée (fréquents dans les régions océaniques ou montagnardes), - groupements substratohygrophiles, liés à des substrats altérés tels que certains bois morts ou l écorce de très vieux arbres, - groupements ombrophobes, ne supportant pas les écoulements directs et donc liés à des substrats protégés du mouillage direct (rochers ou écorces en surplomb), - groupements hygrophiles, liés à des écoulements fréquents et durables. L éclairement et la température sont des facteurs qui interviennent en second lieu après les préférences hydriques. Dans une région donnée, on distingue ainsi des groupements héliophiles (poussant en plein soleil), photophiles (poussant dans des milieux bien éclairés, mais sans ensoleillement direct) et sciaphiles (liés à des milieux ombragés). Comme pour les végétaux, il existe un zonage altitudinal marqué de la végétation lichénique. En région méditerranéenne, certaines associations sont ainsi strictement liées à l étage thermoméditerranéen (Dirinetum ceratoniae, Wayneeetum stoechedianae ) ou mésoméditerranéen (Ramonio-Striguletum), alors que d autres groupements se retrouvent dans plusieurs étages bioclimatiques (par exemple l Acrocordietum gemmatae, présent du thermoméditerranéen à l étage montagnard). Le rôle de l humidité reste toutefois prépondérant et telle espèce sciaphile dans une région sèche pourra être rencontrée dans des milieux plus éclairés dans un secteur très humide (Olivier, 2006). 59

77 LES GROUPEMENTS LICHÉNIQUES INDICATEURS DE L AMBIANCE FORESTIÈRE ET DU STADE D ÉVOLUTION DES FORÊTS La fermeture du milieu qui accompagne l évolution d un peuplement forestier entraîne une modification des facteurs climatiques qui influent grandement sur la dynamique et la composition des groupements lichéniques. La diminution de l intensité lumineuse en sous-bois entraîne une régression progressive des groupements photophiles ou héliophiles si fréquents dans les milieux ouverts, au bénéfice d espèces sciaphiles propres à un milieu ombragé. L augmentation de l humidité atmosphérique et la diminution des écarts thermiques jouent également un grand rôle dans l apparition d espèces aérohygrophiles, mais également d espèces corticoles à dynamique plus lente que celle observée dans les milieux ouverts. Le vieillissement des arbres et de leur écorce est également un facteur important, car de nombreuses espèces forestières sont substratohygrophiles et n apparaissent que sur de très vieux phorophytes (végétaux servant de support aux groupements lichéniques). Dans les milieux les plus sombres, les lichens photophiles à thalle foliacé (et donc bien visibles) disparaissent souvent presque totalement et sont remplacés par des groupements bryolichéniques dans lesquels les lichens sont pour la plupart des espèces à thalles crustacés, qui passent complètement inaperçues à un œil non exercé. Si ce phénomène se note pour tous les types de groupements (saxicoles, terricoles, corticoles), il est surtout bien marqué et mieux connu chez les groupements corticoles, qui présentent l avantage d être présents dans tous les milieux forestiers, ce qui n est pas le cas pour les autres types de peuplements. Le rôle du microclimat forestier est essentiel et des forêts identiques par leur flore vasculaire pourront avoir une végétation lichénique très différente si le climat local et notamment les variations thermiques y sont différents. Ces écarts thermiques influents grandement sur les phénomènes d inversion thermique générateurs de brouillards et de dépôts de rosée, auxquels de nombreux lichens sont très sensibles, puisqu ils leur permettent souvent de s installer dans des régions où la pluviométrie est insuffisante, telle la région méditerranéenne. Ainsi, en Provence, certaines associations (tel le Striguletum affinis) nécessitent à la fois une longue continuité forestière et un microclimat tamponné et très stable, alors que d autres groupements (tels le Fellhaneretum bouteillei ou le Phlyctidetum argenae) sont liés à des microclimats humides et très instables et se trouveront dans des boisements plus jeunes (Olivier, 2006). L'ambiance forestière intervient non seulement à l'intérieur des boisements denses, mais également dans les secteurs d'interfaces plus éclairés (clairières et bordure des massifs boisés) qui bénéficient d'une humidité supérieure et de formations de brouillards plus denses que dans les 60

78 milieux ouverts extérieurs au massif forestier. Plusieurs groupements lichéniques sont électifs de ces milieux d'interfaces, tels le Lobarion pulmonariae et certains groupements foliicoles photophiles comme le Fellhaneretum bouteillei. Bien que situés dans des milieux semi-ouverts, ces groupements sont en général directement dépendants de la présence de la forêt qui les jouxte. Dans les îles britanniques, la flore lichénique des milieux forestiers anciens est étudiée de longue date et de nombreuses espèces y sont considérées comme indicateurs de continuité forestière ROSE (1976) rapporte que Les études phytosociologiques conduites en Europe dans les peuplements corticoles ont montré la grande diversité des associations lichéniques propres aux milieux forestiers. Dans la région méditerranéenne française, de nombreux groupements forestiers essentiellement sciaphiles ont fait l objet d une description précise, que l on peut souvent mettre en relation avec le niveau de vieillissement ou de maturité des boisements. Un inventaire récemment réalisé dans le secteur du Luberon a montré que 32% des lichens y sont corticoles et que 31% de l ensemble de la flore est strictement liée à des milieux forestiers fermés, malgré la rareté des vieilles forêts dans cette région. Dans le secteur des vallons obscurs niçois, 55% de la flore rencontrée est corticole et 43% des espèces sont strictement sciaphiles et liées à des milieux fermés. Ces faits montrent que la biodiversité lichénique ne diminue guère lors de la fermeture du milieu, notamment dans les stations peu éclairées (fonds de vallons boisés ou encaissés, gorges) qui constitues souvent des biotopes d un intérêt majeur du point de vue de ce type de flore. L apparition et l abondance des lichens sciaphiles dans ces milieux est tout à fait logique, au vu de leur caractère fermé et peu éclairé. Elle montre également l intérêt des lichens pour quantifier la biodiversité de milieux fermés ou obscurs tels que des gorges ou des peuplements forestiers âgés. En effet, à la différence de ce qui s'observe lors des inventaires phanérogamiques, cette biodiversité ne diminue pas lors de la fermeture du milieu (vieillissement du peuplement forestier ou encaissement du ravin), puisque apparaissent alors de nombreuses espèces électives d ambiance sombres et humides, lesquelles sont susceptibles de composer des groupements souvent structurés (Olivier, 2006). 61

79 1.3.Systématiques des lichens

80 1.3. TAXONOMIE DES LICHENS 1.4. LA CLASSIFICATION DES LICHENS Pour ce chapitre nous avons repris intégralement la classification complète des lichens données dans le site de l association française lichénologie, cette dernière est récente et mise à jour. « De la même manière que les champignons mycorhizogènes s'associent avec des plantes chlorophylliennes pour assurer leur nutrition, les champignons lichénisés vivent en association avec des algues et/ou des cyanobactéries. La lichénisation n'est donc qu'une modalité de nutrition d'un groupe biologique mais ne constitue en aucun cas une unité systématique particulière. Tous les lichens sont des champignons, ils ne possèdent pas de classification propre. Leur classification est entièrement intégrée à celle des champignons. En France il y a un peu plus de 2000 champignons lichénisés, pratiquement tous des ascomycètes, les basidiolichens ne correspondant qu'à une dizaine d'espèces. En Allemagne, un champignon inférieur particulier, appartenant aux Glomeromycota vit en association des cyanobactéries. Ascomycota Ils produisent leurs spores (ascospores) à l'intérieur de la cellule fertile (asque) et ils peuvent obturer les pores de communication qui se trouvent au niveau des cloisons à l'aide des corps de Woronin. Tous les lichens donnant des ascospores ou chez les formes stériles ayant des corps de Woronin sont des ascolichens. Basidiomycota. Ils produisent leurs spores (basidiospores) à l'extérieur de la cellule fertile (baside) et possèdent des dolipores coiffés de parenthésomes au niveau des pores permettant la communication entre les hyphes. Tous les lichens donnant des basidiospores ou chez les formes stériles montrant au MEB la structure dolipore/parenthésome sont des basidiolichens. 62

81 Pourquoi une nouvelle classification? Durant le XX e siècle, la biologie a progressé à pas de géant, une véritable révolution s est produite à la suite de découvertes et d inventions qui nous ont donné une tout autre vision du monde vivant. Il est impossible de les citer toutes, mais rappelons quelques-unes d entre elles. - En 1931 invention du microscope électronique qui s est progressivement perfectionné pour donner des images des cellules grossies plus d un million de fois. C est ainsi que l on a vu, dans les hyphes septées des Ascos, au niveau des cloisons, un pore central qui peut être obturé en cas de besoin par un (ou plusieurs) organite hexagonal ou sphérique, le corps de Woronin ; chez les Basidios, ce pore est retrouvé mais ses bords sont renflés, il donne un dolipore (en forme de tonneau) et, en outre, il est coiffé de chaque côté par une structure hémisphérique, le parenthésome. De nombreux Fungi Imperfecti, que l on ne savait où classer, ont ainsi été placés très rapidement dans les Ascos (présence des corps de Woronin) ou (mais beaucoup plus rarement) dans les Basidios. (présence du dolipore) est l année de la découverte de l ADN (Acide DésoxyriboNucléique), constituant fondamental de nos chromosomes, molécule codée responsable de l édification et du fonctionnement de toutes les cellules d un être vivant. Chaque caractère (anatomique ou physiologique) d un individu est programmé par des fragments d ADN (les gènes). Le programme fait appel à 4 signes différents, 4 petites molécules appelées A (pour adénine), T (pour thymine), G (pour guanine) et C (pour cytosine). En informatique le codage n utilise que 2 signes (0 et 1), la machine vivante a donc des possibilités de programmation bien plus grandes que celle de nos ordinateurs. - En 1970 on met au point les premières techniques de séquençage de l ADN, permettant de déterminer l ordre d agencement des 4 signes A, T, G et C dans une molécule d ADN. La comparaison des caractères des individus par leurs molécules d ADN pouvait commencer! - Les techniques de chimie deviennent particulièrement performantes ; des molécules qui ne vivent que quelques fractions de seconde et présentes en quantité infinitésimale peuvent être détectées ; des sciences nouvelles se développent, en particulier la cladistique et la phylogénie. La cladistique établit la classification des organismes vivants en se basant sur leur phylogénie, celle-ci étant l étude de la formation et de l évolution des organismes vivants en vue d établir leurs parentés. Cette parenté est schématisée par un arbre (dit phylogénétique) ; chaque nœud de l arbre représente l ancêtre commun de ses descendants qui forment un clade. Au début du XXIe siècle, la puissance des ordinateurs favorisant l analyse des données, les résultats commencent à arriver et montrent que dans de nombreux cas, des espèces morphologiquement 63

82 proches, placées dans un même taxon, sont en réalité bien différentes au niveau moléculaire. Un piège existait, il était pratiquement impossible d y échapper, celui de la convergence morphologique. Depuis Darwin nous nous sommes rendus compte que les espèces n étaient pas immuables à la surface de notre planète. Il y a évolution des espèces. Les espèces actuelles proviennent d espèces préexistantes qui se sont progressivement diversifiées et complexifiées au cours de temps géologiques. Lorsque les conditions de vie sont modifiées, suite à des variations d environnement (déplacement des plaques portant les continents, fragmentation ou regroupement de plaques tectoniques, modifications climatiques, crises géologiques) les espèces doivent donner des descendants présentant des capacités nouvelles leur permettant de faire face à ces nouvelles contraintes environnementales. Dans l adaptation à un même problème environnemental, il y a eu souvent sélection naturelle des mêmes structures chez des espèces différentes. Des organismes ayant les mêmes dispositions morphologiques et anatomiques peuvent donc être très éloignés au point de vue évolutif. La classification phénétique initiale (basée sur des caractères morphologico-anatomiques) est donc mise en défaut et une classification tenant compte des liens de parentés entre les espèces est en train de la remplacer. Généralités - En 2001, G. Lecointre et H. Le Guyader ont publié, chez Belin, la "Classification phylogénétique du vivant", livre de 550 pages mais les champignons, eucaryotes dépourvus de cellules flagellées, étaient vraiment le parent pauvre, seules trois petites pages leur étaient consacrées avec seulement quelques lignes sur les champignons. - En 2004 une revue scientifique American Journal of Botany apporte les premières informations importantes "Assembling the Fungal Tree of Live" par F. Lutzoni & al. - En 2007 deux nouvelles publications américaines apportent des informations capitales : Le numéro 98 de Mycologia est entièrement consacré à la phylogénie des champignons et la revue Mycological Research publie "A higher-level phylogenetic classification of Fungi" article de D. Hibbett & al. qui présente les grandes lignes d une nouvelle classification acceptée par la majorité des mycologues professionnels, en insistant bien sur le fait que toutes ces données sont incomplètes, non définitives et qu il faudra encore attendre pour préciser la position de nombreux taxons. - La 10 ème édition 2008 du "Dictionary of the Fungi" de P. M. Kirk & al. Tient compte de toutes ces nouveautés et présente, jusqu au niveau du genre, tous les taxons actuellement rencontrés dans la classification phylogénétique, y compris les taxons lichénisés. 64

83 La classification adopte une terminologie en accord avec le code de nomenclature internationale ; en fonction de l importance on trouve : - le règne, - le sous-règne, - le phylum ou embranchement (suffixe -mycota), - le sous-phylum ou sous-embranchement (suffixe -mycotina), - la classe (suffixe -mycetes), - la sous-classe (suffixe -mycetidae), - l ordre (suffixe -ales), - le sous-ordre (suffixe -ineae), - la famille (suffixe -aceae), - la sous-famille (suffixe -oideae). Les noms de taxons supraspécifiques sont dérivés du nom scientifique d un champignon, de l espèce-type qui a été choisie pour décrire et nommer le taxon en vue de sa publication. Les noms de taxons liés à un caractère morphologique n étant plus utilisés, il n y a plus de pyrénomycètes (Ascos possédant des périthèces) mais des Sordariomycetes typifiés par une espèce appartenant au genre Sordaria ; plus de discomycètes operculés mais des Pezizomycetes typifiés par une pézize (Peziza) Depuis le 1/1/1958 toute dénomination ne peut être prise en compte que si elle est accompagnée de ce type nomenclatural. Ce spécimen doit être conservé en herbier et être accessible aux scientifiques qui désirent l examiner (ce type est l holotype ; à défaut on utilise l isotype, puis le lectotype ou finalement le néotype). Les anciens noms de taxons, dérivés du nom d'un élément anatomique ou morphologique sont actuellement obsolètes et ne possèdent plus de valeur taxonomique (ex. : cryptogames, thallophytes, pyrénomycètes, operculés, fissituniqués... ces termes ne doivent plus être employés dans les classifications). Dans la classification actuelle des Ascos, de nombreux taxons n ont pas encore de position systématique précise, le taxon est alors suivi des termes incertae sedis (du génitif latin sedes incerta = position incertaine) et divers auteurs ne sont pas d accord avec les divisions proposées. N ayant jamais séquencé la moindre molécule d ADN et étant incapable de prendre position, je vais suivre les informations proposées par O. E. Eriksson sur Myconet, qui sont en accord avec celles de D. Hibbett et al, auteur de l article publié dans Mycological Research et du numéro 98 de Mycologia (pages 996 à 1040). 65

84 Le phylum des Ascomycota forme un groupe monophylétique, frère duphylum des Basidiomycota, avec lequel il forme le sous-règne des Dikarya. Ces Dikarya, la presque totalité des champignons auxquels les amateurs s intéressent, ont la particularité de présenter dans leur cycle chromosomique, une phase pendant laquelle les 2 noyaux destinés à la fécondation restent l un à côté de l autre dans les cellules du mycélium ; ils attendent leur fusion pour former la cellule œuf qui sera le point de départ de l asque ou de la baside. Les hyphes de ce mycélium, qualifié de mycélium post-somatique (ou secondaire), possèdent donc des cellules à 2 noyaux, d où le terme de Dikarya [du grec di = deux et karuon = noyau]. Chez les Ascos, le mycélium post-somatique (dicaryotique) est porté par le mycélium présomatique (ou primaire ou monocaryotique). Les Ascolichens Les ascomycètes constituent le plus grand groupe de champignons avec plus de espèces reconnues actuellement dans le monde, environ 75% des Fungi ; leur caractéristique dominante, qui a permis de nommer le groupe, est la formation de spores à l intérieur d un asque, cellule qui est le siège de deux phénomènes fondamentaux de la reproduction sexuée, la fusion des noyaux suivie de la méiose qui permettra la production des ascospores, ces endospores étant le plus souvent au nombre de huit par asque grâce à une mitose postméiotique. Certains apprécient les ascomycètes pour la casserole, ils contiennent en effet des comestibles très recherchés (morilles, truffes ), mais l utilisation industrielle d autres espèces (moisissures, levures par exemple) ne doit pas être oubliée : fabrication de médicaments (antibiotiques, cyclosporine qui empêche le rejet des greffes), d aliments (pains, boissons alcoolisées, fromages), fourniture de modèles pour le génie génétique et la biologie moléculaire À côté de tous ces avantages considérables apportés à l humanité, les Ascos, c est ainsi qu on les nomme familièrement, ont également des effets négatifs ; attaques des plantes cultivées (oïdiums, fusariums, contamination de denrées alimentaires ), destructions d arbres (ex. : maladie de l orme, du châtaignier), ergot des céréales donnant naissance à des mycotoxines particulièrement dangereuses (certaines cependant utilisées en pharmacie) ; certains même, s attaquent à l homme (teignes, candidoses ). Dans les écosystèmes, on retrouve de nombreuses espèces parasites mais les Ascos jouent des rôles positifs importants, certains s associent aux arbres (symbiose mycorhizique), quelques-uns aux animaux, d autres se comportent en nécrotrophes et font disparaître la matière organique morte (débris végétaux, excréments ) ; ils donnent également une biomasse non négligeable qui sert de nourriture à de nombreux animaux. 66

85 - Plus de 45% des ascomycètes forment des associations symbiotiques avec des algues et/ou des cyanobactéries. Ces êtres, sont appelés lichens, terme actuellementn déporvu de toute signification systématique. Actuellement 3 sous-phylums au sein des Ascomycota, les deux premiers, Taphrinomycotina et Saccharomycotina, constituaient dans les anciennes classifications le groupe des Hémiascomycètes à asques non protégés tandis que le sous-phylum des Pezizomycotina regroupait les Ascos qui édifiaient des structures (apothécies, périthèces, pseudothèces ) pour héberger leurs asques et qui étaient appelés les "vrais ascomycètes" ou Euascomycètes On distingue. Classification réduite aux ascomycètes lichénisés (ou lichens) 67

86 Tableau 7 : Classification réduite aux ascomycètes lichénisés (ou lichens) En vert les taxons renfermant uniquement ou essentiellement des ascomycètes lichénisés En vert accompagné du signe - : les taxons partiellement lichénisés 68

87 Tableau 8 : Classification réduite aux ascomycètes lichénisés (ou lichens) Pezizomycotina-Arthoniomycètes-Arthoniales Classe des Arthoniomycetes O. E. Erikss. & Winka, Myconet 1:4 (1997). Un seul ordre : les Arthoniales - Les représentants de cet ordre sont lichénisés ou pour certains ont perdu secondairement leur aptitude à la lichénisation (ils sont qualifiés parfois de délichénisés), et sont associés à des algues vertes, appartenant surtout au genre Trentepohlia ; - le thalle est crustacé, parfois à peine développé, - les apothécies sont enfoncées dans le substrat, à peine saillantes, elles sont en forme d apothécie arrondies ou, plus souvent, forment des petites lirelles en étoiles ou ± allongées. - Les asques, de obpyriformes à claviformes, ± fissituniqués, ont une paroi épaisse, avec un dôme apical I+ (se colorant en bleu sous l action du lugol) ou I-, bien développé, - les spores simples ou septées, hyalines, généralement cloisonnées. - L hamathécium est formé de paraphysoïdes. Cet ordre renferme actuellement environ 1200 espèces placées dans 55 genres. 69

88 Liste des familles el genres lichénisés de l'ordre des Artlioniales Arthoniaceae Alyxoria. Amazonomyces. Arthonia. Arthothelium, Coniarthonia, cryptothecia. Helminthocarpon, Paradoxomyces, Sporostigma, Stirtonia. Chrysotrichaceae : Byssocaulon, Chrysothrix. Rocellaceae Ancistrospora. Bactrospora. Camanchaca. Chiodecton, Combea.. Cresponea, Dendrogapha, Dichosporidium, Diplograma.Dolichocarpus, Enterodictyon. Enterographa, Erythrodecton, Feigeana, Follmanniella, Gorcadesia, Graplidastra. Haplodina, Hubbsia, Ingaderia, Lecanactis. Lecanographa. Llimonaea, Mazosia, Melampylidium, Minksia, Opegaplia. Pentagenella, Pseudolecanactis, Pulvinodecton, Roccella, Roccellaria, Roccellina, Roccellographa, Sagenidiopsis, Sagenidiopsis. Schismatomma, Schizopelte, sclerophyton, Sigidea, Simonyella Streimannia, Syncesia, Tania, Arthoniales dont la position systématique n'est pas encore précisée : Arthophicopsis, Catarraphia, Sipmania, Synarthonia. Tylopphorella, Wegea. Pezizomycotina-Dothideomycètes O. E. Erikss. & Winka, Myconet 1 (1997) (Fig. 36) Cette classe regroupe une grande partie des ex-loculoascomycètes (le reste a été placé chez les Eurotiomycetes) ; ils présentent deux caractéristiques principales. - Les périthèces de petite taille sont rassemblés dans les locules d un stroma ; ces locules sont des cavités creusées par dissolution partielle du stroma avant la formation des dicaryons (tandis que chez les Ascohyméniaux, la majorité des autres classes, c est l ascogone qui initie la formation des ascomes). - Les asques, autrefois qualifiés de bituniqués (possèdent en réalité jusque 7 parois successives), présentent deux ensembles fonctionnels, l exoascus externe, rigide, mince et l endoascus interne, souple et relativement épais. À maturité, sous l action de la pression osmotique qui augmente à l intérieur de l asque (une partie du glycogène étant très certainement transformée en glucose), l exoascus se déchire et l endoascus fait saillie à l extérieur pour donner une sorte de canon capable d expulser les ascospores. Ce type de déhiscence est nommé Jack-in-the-box par similitude de comportement avec un jouet dans lequel, un clown nommé Jack, fixé sur un ressort à l intérieur d une boîte, quitte brusquement celle-ci à l ouverture de son couvercle). Les deux tuniques principales (endo et exoascus) se séparant complètement lors de la déhiscence, ces asques sont dits fissituniqués. Pour la distinction morphologique des taxons il est possible de faire appel aux modalités de formation des locules et à la structure de l hamathécium (ensemble des hyphes se développant entre les asques : paraphyses, pseudoparaphyses, périphysoïdes, périphyses). 70

89 Ordre des Capnodiales Ces ascomycètes (sauf exception notée ci-dessous) ne sont pas lichénisés, ils sont associés aux sécrétions des insectes à la surface des feuilles (fumagines) ; leurs hyphes sont pigmentées (brun foncé ou noires), superficielles, elles réduisent considérablement la surface photosynthétisante. Exemple : Capnodium silicinum sur feuilles de saule. De rares familles des Capnodiales possèdent des espèces lichénisées, la famille des Antennulariaceae avec le genre Antennularia qui possède un représentant sous nos latitudes : Antennularia lichenista à périthèces dépourvus d hamathécium et les Capnodiaceae (Cystocoleus ebeneus). Ordre des Pleosporales Entre les asques on trouve des pseudoparaphyses qui prennent naissance à la partie supérieure du périthèce et qui descendent ± entre les asques. Les ascomes sont des périthèces, des cléistothèces ou des hystérothèces qui se développent sur débris ligneux, tiges herbacées, feuilles ; c est l ordre le plus riche en espèces de la classe des Dothideomycetes avec plus de 160 espèces réparties dans 19 familles. Trois familles d Ascos lichénisés récemment placées dans les Pleosporales (Mycol. Research.-2007) - Les Arthopyreniaceae : Arthopyrenia, Athrismidium, Mycomicrothelia. - Les Dacampiaceae :?Aaosphaeria, Clypeococcum,?Cocciscia, Dacampia, Eopyrenula, Kalaallia, Leptocucurthis, Munkovalsaria, Polycoccum, Pyrenidium, Weddellomyces. - Les Naetrocymbaceae : Naetrocymba, Jarxia, Leptorhaphis,?Tomasellia. La position systématique de 2 familles de Dothideomycetes lichénisés n'est pas encore précisée. - Les Lichenotheliaceae : Lichenothelia. - Les Mycoporaceae : Mycoporum. Pezizomycotina Eurotiomycètes Cette classe monophylétique regroupe des Ascomycètes présentant la plupart des caractères morphologiques des ex-plectomycètes. - Asques non groupés dans un hyménium mais dispersés dans la cavité de l ascome. - Asque à paroi mince, prototuniqué, pouvant toutefois libérer les spores par rupture de l asque mais sans éjection active par un pore apical. - Ascospores unicellulaires. - Ascome de morphologie variable du cléistothèce au gymnothèce (le péridium est dans ce cas simplement constitué d un réseau d hyphes peu serrées). 71

90 - Nombreuses anamorphes à développement rapide (parfois exubérant). Cette classe est écologiquement très différenciée avec des nécrotrophes, des biotrophes et des espèces lichénisées. Trois sous-classes sont identifiées. Sous-classe des Chaetothyriomycetidae Créée en 2001 par Kirk & al., cette sous-classe regroupe des champignons à ascomes en forme de périthèce contenant des asques bituniqués dont la déhiscence est intermédiaire entre les modes fissituniqué et évanescent ; l hamathécium a des pseudoparaphyses et souvent des périphyses et même des paraphyses souvent non persistantes. Deux ordres, les Pyrenulaleset les Verrucariales, renferment des espèces lichénisées (que la classification phénétique avait placées, en 1955, dans lesxylariales, étant donné la structure de leur asque). Deux ordres renferment des espèces lichénisées ; les Pyrenulales et les Verrucariales Sous-classe des Eurotiomycetidae (non lichénisés) Cette sous-classe contient la majorité des ex-plectomycètes dépourvus de pseudoparaphyses, paraphysoïdes ou paraphyses. Les espèces sont nécrotrophes, biotrophes ou mycorhizogènes. L ascome est de type cléistothèce/gymnothèce, les asques sont lysés à maturité et les spores dispersées dans l ascome, il n y a pas d hyménium. Les anamorphes sont nombreuses, elles produisent des phialoconides et des arthroconidies ; certains sont très connus comme les Aspergillus et les Penicillium. Sous-classe des Mycocaliciomycetidae (fig. 42) Un seul ordre : les Mycocaliciales (uniquement quelques espèces sont lichénisées) Quelques espèces lichénicoles non lichénisées à ascome stipité, assez semblables aux lichens du groupe des ex-caliciales dans lequel elles étaient placées, sont en réalité phylogénétiquement proches deseurotiales. Pour les placer dans la classe des Eurotiomycetidae, Tibell & Wedin ont créé la sousclasse des Mycocaliciomycetideae (Mycologia ). Ces lichens peuvent vivre en parasites ou en commensaux sur des lichens, ils sont alors des lichens lichénicoles ; dans certains cas ils peuvent vivre en nécrotrophes. Lorsqu ils sont parasites, ils prélèvent dans le lichen hôte les substances nécessaires à leur nutrition. Lorsqu ils sont commensaux, ils s installent sur un lichen sans prélever de substances. Leurs asques sont unituniqués, muni d un épaississement apical, leurs spores simples à septées (1-7 cloisons transversales), leurs anamorphes morphologiquement très variés (hyphomycètes et coelomycètes). Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Mycocaliciales Mycocaliciaceae : Chaenothecopsis, Mycocalicium, Phaeocalicium, Stenocybe. 72

91 Sphinctrinaceae : Sphinctrina. Eurotiomycètes- Chaetothyriomycetidae- Pyrenulales Créée en 2001 par Kirk & al., cette sous-classe des Chaetothyriomycetidae regroupe des champignons à ascomes en forme de périthèce contenant des asques bituniqués dont la déhiscence est intermédiaire entre les modes fissituniqué et évanescent ; l hamathécium a des pseudoparaphyses et souvent des périphyses et même des paraphyses souvent non persistantes. Deux ordres, les Pyrenulales et les Verrucariales, renferment des espèces lichénisées (que la classification phénétique avait placées, en 1955, dans les Xylariales, étant donné la structure de leur asque). Ordre des Pyrenulales (fig37). Les représentants de cet ordre sont lichénisés, ils sont exclusivement associés à des algues vertes (Trentepohlia) ; le thalle est souvent endosubstratique, les isidies et soralies sont absentes. Présence de périthèces s o uvrant par un ostiole ; l hamathécium contient des pseudoparaphyses, des paraphysoïdes ou des paraphyses, les asques sont fissituniqués ; les ascospores hyalines ou pigmentées, de simples à murales (cloisonnées dans les 2 sens). Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Pyrenulales Monoblastiaceae : Acrocordia, Anisomeridium, Monoblastia. Pyrenulaceae : Anthracothecium, Lithothelium, Pyrenula, Pyrgillus, Sulcopyrenula. Strigulaceae : Oletheriostrigula, Phylloblastia, Strigula Trypetheliaceae : Astrothelium, Campylothelium, Exiliseptum, Laurera, Polymeridim, Pseudopyrenula, Trypetheliopsis, Trypethelium Xanthopyreniaceae : Collemopsidium, Pyrenocollema. Eurotiomycètes - Chaetothyriomycetidae - Verrucariales Créée en 2001 par Kirk & al., cette sous-classe des haetothyriomycetidae regroupe des champignons à ascomes en forme de périthèce contenant des asques bituniqués dont la déhiscence est intermédiaire entre les modes fissituniqué et évanescent ; l hamathécium a des pseudoparaphyses et souvent des périphyses et même des paraphyses souvent non persistantes. Deux ordres, les Pyrenulales et les Verrucariales, renferment des espèces lichénisées (que la classification phénétique avait placées, en 1955, dans les Xylariales, étant donné la structure de leur asque). Ordre des Verrucariales (fig. 38) Les représentants de cet ordre sont lichénisés, ils sont associés à des algues vertes (très rarement à des Phaeophyceae ou des Xanthophyceae) ; le thalle est généralement crustacé, parfois foliacé ou squamuleux. Les structures de multiplication végétative sont essentiellement des isidies et 73

92 des soralies, mais il y a aussi des conidies ou même les pseudoparaphyses courtes chez certains Bagliettoa. Les périthèces sont superficiels ou immergés, leur canal ostioliaire présente des périphyses, remplacées au-dessous du canal ostiolaire par des pseudoparaphyses courtes ; des paraphyses se formant au début du développement disparaissent avant maturité des périthèces par gélification. Chez certains Bagliettoa, les spores ne se développent pas toujours (B. parmigera), pas du tout (B. cazzae) ; ce sont les pseudoparaphyses qui se cloisonnent pour donner des propagules de multiplication végétative. Les Verrucariales ont une grande amplitude écologique et sont capables de se développer sur les substrats les plus divers, dans des milieux très variés ; par exemple certaines espèces sont aquatiques (eau douce ou eau salée). Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Verrucariales (une seule famille) Verrucariaceae : Agonimia, Anthracocarpon, Awasthiella, Bagliettoa, Bellemerella, Bogoriella, Catapyrenium, Clauzadella, Clavascidium, Dermatocarpon, Endocarpon, Haleomyces, Henrica, Heterocarpon, Heteroplacidium, Hydropunctaria, Involucropyrenium, Kalbiana, Leucocarpia, Macentina, Neocatapyrenium, Normandina, Placidiopsis, Placidium, Placocarpus, Placopyrenium, Placot 74

93 Fig. 36 : Représentants de la classe des Dothideomycetes (Pleosporales et Capnodiales) Eopyrenula leucoplaca (Jean-Michel Sussey Cystocoleus ebeneus (Patrice Le françois) Fig. 37 : Représentants de l'ordre des Pyrenulales (Photos O. Bricaud, A. Gardiennet, J. P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux) Fig. 38 : Représentants de l'ordre des Verrucariales (Photos de J., L. Farou, O. Gonnet, F. Guilloux, J. Lagrandie, P. Lefrançois) 75

94 helium, Polyblastia, Psoroglaena, Rhabdopsora, Scleropyrenium, Spheconisca, Staurothele, Thelidiopsis, Thelidium, Trimmatothele, Verrucaria, Verrucula, Verruculopsis. Pezizomycotina - Lecanoromycètes Avec plus de 65 familles, cette classe, essentiellement lichénisée, regroupe plus de 90% des ascolichens, dont l ascome est constitué d apothécies, dans quelques rares familles d apothécies périthécoïdes, presque refermées, faisant penser à première vue à un périthèce, parfois seulement ouverte au niveau d une petite fente (apothécies en lirelles) mais il n y a jamais de périthèces. Les asques sont bituniqués mais fonctionnellement unituniqués, aucun n est operculé et la déhiscence est le plus souvent de type rostrale ou bivalve, la déhiscence se fait avec extrusion partielle de l endoascus. Les métabolites secondaires sont nombreux et interviennent dans la protection de la couche d algues et l optimisation de leur photosynthèse en régulant le passage du rayonnement solaire. Certains groupes, autrefois bien définis par leurs caractères morphologiques ont été pulvérisés, exemple dans les ex-caliciales : le genre Calicium est placé dans les Physciaceae, le genre Chaenotheca dans les Coniocybaceae, le genre Stenocybe dans les Mycocaliciaceae Les données moléculaires ont permis de grouper les lichens selon leur phylogénie, mais il n est pas toujours facile de leur attribuer des caractères morpho-anatomiques propres. Il est toutefois possible de faire appel aux critères suivants : forme du thalle, nature du ou desphotosymbiotes, structure des apothécies, nature de l hamathécium, structure des asques et de leur appareil apical, du tholus et de ses propriétés vis-à-vis des réactifs iodés, caractéristiques des spores, desconidies et de leurs modalités de formation, présence de métabolites secondaires Dans quelques cas, les publications présentaient des divergences. À quelques exceptions près, la classification proposée ci-dessous est celle qui est adoptée dans la dernière version (octobre 2008), du Dictionnary of the Fungi (10th edition). 76

95 Sous-classe des Acarosporomycetidae Un seul ordre les Acarosporales Sous-classe des Lecanoromycetidae Trois ordres actuellement définis, Lecanorales, Peltigerales et Teloschistales La famille des Lecanorales regroupe à elle seule, 26 familles, plus de 250 genres et près de 6000 espèces. Les études permettant la classification de nombreux taxons ne sont pas encore terminées et actuellement, dans la sous-classe des Lecanoromycetidaea, plusieurs genres ne sont placés dans aucune famille et certaines familles non regroupées dans des ordres. Familles des Lecanoromycetidae en attente de classification Calycidiaceae : Calycidium, Catillariaceae : Austrolecia, Catillaria, Halecania.Solenopsora., Sporastatia,Xanthopsorclla. Cetradoniaceae Cetradonia. Lecidiaceae Bahianora, Cecidonia, Cryptodictyon, Lecidea, Lecidoma Lopacidia, Pseudopannaria, Rhizolecia_ Miltideaceae : Miltidea Paclivascaceae : Pachyascus. Porpidiaceae : amygdalaria Bellemerea. Catarrhospora, Clauzadea. Farnoldia, immersaria. Koerberiella. Labyrintha. Paraporpidia, Poeltiaria, Poellidea, Porpidia (incl. Stenhammarella) Schizodicus. Stephanocyclos, Xenolecia. Rhizocarpaceae : Catolechia, Epilichen, Poeltinula, Rhizocarpon. Thelocarpaceae Melanophloea, Sarcosagium, Tholocarpon, Familles d'ostropomycelidae classées incertae sedis Arctomiaceae Arctomia, Gregore11a, Wawea. Arthrorhaphidaceae Arthrorhaphis. Hymeneliaceae : Biglera, Hymenelia, lonaspis, Tremolecia. Protothelenellaceae ProtothelenelIa, Thrombium. Schacreriaceae : Sehaereria. Thelenellaceae Chromatochlamys, TheIenella. Sous-classe des Ostropomycetidae (fig. 40) Quatre ordres : Agyriales, Baeomycetales, Ostropales et Pertusariales. 77

96 Les études permettant la classification de nombreux taxons ne sont pas encore terminées et actuellement, dans la sous-classe des Ostropomycetidaea, plusieurs genres ne sont placés dans aucune famille et certaines familles non regroupées dans des ordres. Ordres non encore placés dans une classe précise (fig. 39) Deux ordres : les Candelariales et les Umbilicariales Familles et genres de Lecanoromycetes incertae sedis Famille de la classe des Lecandaromycetes classe incertea sedis Coniocybaceae Chaenotheca. Sclerophora. Genres de la classe des Lecanoromycetes classes incertae sedis (Fig. 41) Auriculora, Bartlettiella, Biatoridium. Bilïmbia, Botryolepraria. Botivetiella, Buelliastrum, chollolechia,? Corticiphraga,?Eschtogonia.?Hapioloma, Helocarpon, Hosseusia, Korfiomyces, Leprocaulon, Lopadiuum Lopezaria MaroneIla, Mattickiolichen, Nimisiostella Notolecidea, Piccolia, Podotara, '?Psorotichiella,?Ravenelula, Roccellinastrnm, Scoliciesporarm Sporacestra, Strangospora, Timdalia, Wadeana. Lecanoromycètes - Acarosporomycetidae - Acarosporales La sous-classe des Acarosporomycetidae Reeb, Lutzoni & Cl. Roux, Mol. Phyl. Evol. 32 (2004) ne comprend qu'un seul ordre : les Acarosporales qui ne contient lui-même qu'une seule famille, la famille des Acarosporaceae. Les espèces ont été regroupées par V. Reeb et al. (2004) dans la famille des Acarosporaceae (fig. 43) présentent les caractéristiques suivantes : - photosymbiotes chlorococcoïdes, - paraphyses septées souvent peu ramifiées-anastomosées, - tholus I- ou faiblement I+, - asques contenant de très nombreuses spores, jusque 200 par asque, - spores de très petite taille (3 x 1,5-2 µm). Liste des genres lichénisés de la famille des Acarosporaceae Acarospora, Glypholecia, Lithoglypha, Pleopsidium, Polysporina, Sarcogyne, Thelocarpella,? Timdalia. Genre incertain de l ordre des Acarosporales : Pycnora. 78

97 Lecanoromycètes - Ostropomycetidae - Agyriales La sous-classe des Ostropomycetidae regroupe un grand nombre d espèces lichénisées ; les hyphes vivent en symbiose avec des algues vertes, principalement des Trentepohlia, Coccomyxa, Trebouxia. Les ascomes sont des apothécies, parfois urcéolées ou périthécoïdes, ± enfoncées dans le thalle ; les asques ne présentent pas de tholus I+ différencié ; les ascospores sont simples, septées ou murales, elles peuvent parfois atteindre des tailles considérables mais dans ce cas le nombre de spores par asque est réduit (ex. : chez Pertusaria multipuncta, l asque ne contient qu une spore, mais elle peut atteindre 170 µm de longueur). Ordre des Agyriales Chez la plupart de ces espèces le tholus est bien développé, mais il très faiblement amyloïde. Le genre Placopsis possède des céphalodies contenant des cyanobactéries appartenant aux genres Stigonema et Scytonema ; ce genre est surtout bien représenté dans l hémisphère sud (plus de 40 espèces différentes en Australie, deux en France). Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Agyriales (Fig. 44) Agyriaceae : Agyrium,?Anzina, Ptychographa, Trapeliopsis, Xylographa (de nombreux genres de ce groupe ont été placés dans les Trapeliaceae). Anamylopsoraceae : Anamylopsora. Lecanoromycètes - Ostropomycetidae - Baeomycetales La sous-classe des Ostropomycetidae regroupe un grand nombre d espèces lichénisées ; les hyphes vivent en symbiose avec des algues vertes, principalement des Trentepohlia, Coccomyxa, Trebouxia. Les ascomes sont des apothécies, parfois urcéolées ou périthécoïdes, ± enfoncées dans le thalle ; les asques ne présentent pas de tholus I+ différencié ; les ascospores sont simples, septées ou murales, elles peuvent parfois atteindre des tailles considérables mais dans ce cas le nombre de spores par asque est réduit (ex. : chez Pertusaria multipuncta, l asque ne contient qu une spore, mais elle peut atteindre 170 µm de longueur). 79

98 Fig. 39 : Représentants de la sous-classe des Lecanoromycetidae incertae sedis (Photos J. L. Farou, J. P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux) Fig. 40 : Représentants de la sous-classe des Ostropomycetidae incertae sedis Fig. 41 : Représentants des familles et genres de la classe des Lecanoromycetes incertae sedis Leprocaulon microscopicum Fig. 42 : Un représentant de la sous-classe des Mycocaliciomycetidae (Mycocaliciales) Sphinctrina tubiformis (Photo J. L. Farou) 80

99 Ordre des Baeomycetales Cet ordre créé en 2002 (Kauff & Lutzoni) confirmé en 2007 (Lumbsch & al.) regroupe quelques genres qui étaient encore très récemment placés dans les Agyriales. Les asques sont unituniqués, à tholus non ou à peine amyloïde, ils contiennent 8 ascospores hyalines. Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Baeomycetales Baeomycetaceae : Ainoa, Baeomyces, Phyllobaeis. Trapeliaceae : Amylora, Aspiciliopsis, Coppinsia, Lithographa, Orceolina, Placopsis, Placynthiella, Rimularia, Trapelia. Lecanoromycètes - incertae sedis - Candelariales Ordre des Candelariales - une seule famille : les Candelariaceae Les études de biologie moléculaires (Wedin et al. en Hofstetter et al. en 2007) sur les Candelaria et Candelariella ont donné des résultats surprenants au terme desquels ces espèces ne pouvaient être placées dans l ordre des Lecanorales mais formaient un clade à part parmi les Lecanoromycetes. Les thalles de couleur vive, jaune à orangé (présence d acide pulvinique), ont une algue associée de type chlorococcoïde. Les parois des ascomes renferment des hyphes contournées à nombreuses cloisons. Les asques possèdent un large dôme apical I+ traversé par un canal permettant, à maturité, le passage des spores, dont le nombre dépasse assez souvent 8 par asque. Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Candelariales (Fig. 45) Candelariaceae : Candelaria, Candelariella, Candelina, Placomaronea. Lecanoromycètes - Lecanoromycetidae - Lecanorales Le typus de la sous-classe Lecanoromycetidae est le genre Lecanora Acharius (1809). Les photosymbiontes sont des algues vertes et/ou des cyanobactéries. Les ascomes sont en général des apothécies, sessiles ou stipitées, enveloppées d un excipulum en forme de cupule ou d anneau. Paraphyses simples ou peu ramifiées, parfois anastomosées ; asques bituniqués mais fonctionnellement unituniqués. Le plus souvent octosporés, ascospores simples ou cloisonnées transversalement, parfois murales. Depuis 2004, les Peltigerales et les Teloschistales sont acceptées, à côté deslecanorales, comme ordres au sein de cette sous-classe. 81

100 Ordre des Lecanorales [26 familles genres espèces] (Fig. 46) C est le plus grand ordre de champignons lichénisés ; les photosymbiotes sont des algues vertes ; les apothécies possèdent ou non un rebord thallin, les paraphyses sont présentes, simples ou peu ramifiées, renflées à l extrémité, souvent pigmentées ou entourées de pigments. Les asques ont souvent une chambre oculaire, des structures apicales sont généralement I+. Liste des familles et genres Iichénises de l'ordre des Lecanoracées Aphanopsidaceae : Aphanopsis, Steinia. Biatorellaceae : Biatorella. maronella, Piccolia. Brignottiaeacene :Argopsis, Brigantiaea. Cladoniaceae : Calathaspis, Cladia, Cladonia, Gymnoderma, Heterodes, Heteromyces, Metus. Myelorhiza, Notodadonia, Pilopllonrs, Pycnothelia. Ramalea, Sphaerophoropsis, squamella,, Thysanotheciurn. Crocyniaceae : Crocynia. Dactylosporaceae : Dactyiospora (non lichinise), Gypsoplacaceae : Gypsoplaca. Hematommacene Haematomma. Helocarpaceae : Helocarpon Lecauoraceae : Arctopeltis, Bryodina, Biyonora, Carbonea, Cladidiurn, Claurouxia, Clauzadeana. Diornedella, Edrudia, Japewia, Lecanora. LecidelIa, Maronina, Miriquidica, Myrionora, Protoparmeliopsis, Psorinia, Punctonora, Pyrrhospora t Rainalinora. Ramalinora, Rhizoplaca. Sagema, Traponota, Tylothallia, Vainionora Miltideaceae : Miltidea. Mycoblastaceae : Mycoblastus. Parmeliaceae : Alitiana Alectoria, Allantoparmelia, Allocetraria, Almbornia, Anzia, Arctocetraria, Arctoparmelia, Asahinea, Brodoa. Bryocaulon, Bryoria, Bulborrhizina Bulothrix, Canoparmelia, Cavernularia, Cetraria, Cetrariastrum. Cetrariella. Cetrariopsis, Cetrelia, Coelopozon, Cornicularia, Coronoplectrum. Dactylina. Esslingeriana, Evernia, Everniopsis, Flavocetraria, Flavopaarmelia, Flavapunctelia, Himantormia, Hypogymnia, Hypotrachynahymchaugia, KaernefeItia. Karoowia, Letharia, Lethariella, Masonhalea. Melanelea. Melanelixia, Meltanohalea, Menegazia, Myelochroa, Namakwa, Neopsoromopsis, Nephromopsis,,Nodobryoria, Omphalodiurn, Omphalora, Oropogon, Pannoparmelia, Parmelia, Parmelina, Parmeliopsis. Parmotrema, Parmometropsis, Phacopsis, placoparmelia, Platismatia, Pleurosticta. Protoparmelia, Protousnea, Pseudophebe, Pseudovenria, Pseudoparmelia, Psiloparmelia, Psoromella, Punctellia, Relecina, 82

101 Recilinopsis, sulcaria,tuckernnanella, Trickermanopsis. Usnea,Vulpicida. XantlIonraculina. Xanthoparmelia. Pilocarpaceae Badimia, Badimiella, Bapalmuia, Barubria. Blyogomphus, Byssolecania, Byssoloma, Calopadia, Calopodiopsis. Fellhanera. Felthaneropsis. Kantvilasia, Lasiolorna, Lobaca, Loflamia, Logilvia, Micarea, Psilolechia, Roccellinastrum, Sporopodiopsis, Sporopodium, Szczawinskia, Tapellaria. Psoraceae Eremastrella, Glyphopeltis, Protoblastenia, Protornicarea, Psora, Psorula, Ramalinaceae Adelolecia, Arthrosporun, Bacidia, Bacidina. Bacidïopsora, Biatora, Catinaria, Cliostomum. Compsocladium, Crocynia, Crustospatula, Echidnocymbium, Frutidella, Ileppsora, Herteliana, Jarmania, Krogia, Lecania, Megalaria, Mycobilimbia, Niebla, Phyllopsora, Physcidia., Ramalina, Ramalinonopsis, Rolfidium, Schadonia, Scutula (non lichenise), Speerschneidera, Squamacidia, Stirtoniella, Thamnolecania, Tibellia, Toninia, Toniniopis, Trichoramalina, Vermlacina, Waynoa. Scoliciosporaceae : Scoliciosporrum. Sphaerophoraceae : Austropeltum, Bunodophoron, Leifidium, Neophyllis, Sphaeropliorus. Stereocaiulaceae : Hertelidea, Lepraria, Stereocaulon. Squamarina (parfois place dans la famille monogénérique des Squamarinaceae). Tephromelataceae : Calvitinnella Tephrornela (placés jusque 2007 dans les mycoblastaceae) Vezdaeaceae Vozdaea. Lecanorales dont la position systématique n'est pas encore précisée Genres Ramalina et Strangospora_ La sous-classe des Ostropomycetidae regroupe un grand nombre d espèces lichénisées ; les hyphes vivent en symbiose avec des algues vertes, principalement des Trentepohlia, Coccomyxa, Trebouxia. Les ascomes sont des apothécies, parfois urcéolées ou périthécoïdes, ± enfoncées dans le thalle ; les asques ne présentent pas de thalus I+ différencié ; les ascospores sont simples, septées ou murales, elles peuvent parfois atteindre des tailles considérables mais dans ce cas le nombre de spores par asque est réduit (ex. : chez Pertusaria multipuncta, l asque ne contient qu une spore, mais elle peut atteindre 170 µm de longueur). 83

102 Fig. 43 : Représentants de la famille des Acarosporaceae (Photos : O. Gonnet, C. Lerat, J. Lagrandie) Fig. 44 : Représentants de l'ordre des Agyriales Photos J.P. Gavériaux Fig.45 : Représentants de l'ordre des Candelariales (Photos A. Gardiennet, J.P. Gavériaux et F. Guilloux) 84

103 Fig.46. Représentants de l'ordre des Lecanorales (le plus riche en genres) (Photos O.Bricaud, J. L. Farou, J.P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux, D. Lacoux, J. Lagrandie, P. Lefrançois, J.L. Martin, J.M. Sussey) 85

104 Fig. 46 : Représentants de l'ordre des Lecanorales (le plus riche en genres) (Photos O.Bricaud, J. L. Farou, J.P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux, D. Lacoux, J. Lagrandie, P. Lefrançois, J.L. Martin, J.M. Sussey) 86

105 Lecanoromycètes - Ostropomycetidae - Ostropales Ordre des Ostropales Le thalle des Ostropales est endosubstratique, très souvent réduit à quelques hyphes, les apothécies sont ± profondément enfoncées dans le thalle et prennent parfois un aspect de périthèce. Les paraphyses sont simples, ± gélatineuses ; les asques étroits, avec une partie apicale bien développée, I-, présentant le plus souvent un pore pour l expulsion des spores à maturité. La symbiose se fait avec des algues vertes. Cet ordre inclut actuellement les familles pourtant placées il y a peu de temps dans les Gomphillales, Graphidales,Gyalectales et Trichotheliales ; ces ordres sont actuellement obsolètes et la systématique de ce groupe est en plein remaniement. Liste des familles et genres lichénisés de l'ordre des Ostropales (Fig. 48) Coellogoniaceae : Coenogonium. Gomphillaceae : Actinoplaca, Aderkomyces Aplanocalenia, Arthotheliopsis, Asterothyrium, Anlaxina, Calenia, Caleniopsis, Diploschistella, Echinoplaca, Ferraroa, Gomphillus. Gyalectidium, Gyalideopsis, Hippoorepidea, Jamesiella, Lithogyahleopsis, Paraticharia, Psorotheciopsis, Rubrotricha, Sagiolechia, Tridiaria. Graphidlaceae : Acanthotheds, Anomalographis, Carbacanthogaphis, Dioryna, Dyplolabia, Fissurina, Glaucinaria, Glyphis, Graphis Gymnographa, Gymnomphopsis, Hemithecium, Leioireuma, Phaeogaphina, Phaeogaphis, Platygramme. P latythecium, Sarcogapha, Solenographa, Thalloloma. Thecaria peut-être également le genre Schistophoron. Gyalectaceae : Belonia, Biyophagus, CryptoIechia Gyalecta Pachyphiale Ramonia, Semigyalecta, Myeloeconidaceae : Myeloconis. Phlyctidaceae : Phlyctis. Porinaceae : Clathroporina Polycomum, Porina Segestria, Trichothelium. Solorinellaceae : Gyalidea. Solorinella. Stictidaceae (= Ostropaceae) : Absconditella, Acarosporina, Biostictis, Carestiella, Conotremopsis > Cryptodiscus, Cyanodermella. DeIpontia, Lillicoa, Nanostictis. Ostropa, Petractis, Propoliopsis, Robergea, Schizoxylon, Stictis (incl. Conotrema). Stictophacidium, Thelopsis, Topelia. Thdotremataceae : Ampliotrema, Chroodiscus, Diploschistes. Ingvariella, Myriotrema, Nadvomikia, Ocellularia, Phaeotrema, Platygrapha, Polistroma, Pseudoramonia, Reimnitzia Thelotretna. Topeliopsis, Tremotylium. Genre incertain dans l'ordre des Ostropales â Amphorothecium. 87

106 Lecanoromycètes - Lecanoromycetidae - Peltigerales Le typus de la sous-classe Lecanoromycetidae est le genre Lecanora Acharius (1809). Les photosymbiontes sont des algues vertes et/ou des cyanobactéries. Les ascomes sont en général des apothécies, sessiles ou stipitées, enveloppées d un excipulum en forme de cupule ou d anneau. Paraphyses simples ou peu ramifiées, parfois anastomosées ; asques bituniqués mais fonctionnellement unituniqués, le plus souvent octosporés, ascospores simples ou cloisonnées transversalement, parfois murales. Depuis 2004, les Peltigerales et les Teloschistales sont acceptées, à côté deslecanorales, comme ordres au sein de cette sous-classe. Ordre des Peltigerales (Fig. 48) Ces lichens possèdent tous des cyanobactéries, ce sont des cyanolichens ; ces bactéries peuvent être le seul photosymbiote mais il est fréquent qu elles constituent le photosymbiote secondaire localisé dans descéphalodies internes ou externes, le photosymbiote primaire étant une algue verte. Dans ce groupe on trouve des grands lichens foliacés (ex. : les Peltigera ou les Lobaria) mais également de nombreux petits lichens discrets, gélatineux après les pluies, noirs, secs et cassants en période de sécheresse (Collema etleptogium). Les asques présentent un anneau apical I+, une chambre oculaire bien développée ; les ascospores sont souvent allongées et multiseptées. La reproduction végétative est présente et de nombreux thalles portent des pycnides. Liste des familles et genves lidiénisés de l'ordre des. Peltigerales Coccocarpiaceae : Coccocalpia, Peltularia, Spilonema, Spilonemella, Steinera. Collemataceae ; Collema, homothecium, Leciophysma, Lei ghoniella. Leptogium, Physma. Ramalodium Staurolemma_ Lobariaceae Lobaria, Pseudocyphellaria, Sticta, Massalongiaceae : Leptochidium, massalongia, Polychidium, Nephromataceae : Nephroma. Pannariaceae. : Austrella, Dogelia, Degeliella, Erioderma, Fuscoderma, Fuscopannaria, Kroswia, Lcioderma, Lepidocollema, Maelleropsis, Pannaria, Parmeliella. Protopannaria, Psoroma. Psoromidium, Santessonellia, Siplulastrum, Peltigeraceae : Peltiera, Solorna_ Placynthiaceae Hertella, Hueella, Koerberia, Placynthiopsis, Placynthium,Vestergenopsis. 88

107 Fig. 47 : Représentants de l'ordre des Ostropales, (Photos Jean-Louis Farou, Jean-Pierre Gavériaux, François Fig.48 : Représentants de l'ordre des Peltigerales (Photos O. Bricaud, J.P. Gavériaux, O.Gonnet, J.L. Martin, J. M. Sussey) 89

108 Lecanoromycètes - Ostropomycetidae - Pertusariales La sous-classe des Ostropomycetidae regroupe un grand nombre d espèces lichénisées ; les hyphes vivent en symbiose avec des algues vertes, principalement des Trentepohlia, Coccomyxa, Trebouxia. Les ascomes sont des apothécies, parfois urcéolées ou périthécoïdes, ± enfoncées dans le thalle ; les asques ne présentent pas de tholus I+ différencié ; les ascospores sont simples, septées ou murales, elles peuvent parfois atteindre des tailles considérables mais dans ce cas le nombre de spores par asque est réduit (ex. : chez Pertusaria multipuncta, l asque ne contient qu une spore, mais elle peut atteindre 170 µm de longueur). Ordre des Pertusariales Les lichens crustacés de cet ordre sont très souvent rencontrés sur roches ou écorces et certaines espèces sont particulièrement photogéniques. Au microscope on y trouve des algues vertes, principalement destrebouxia, des asques à parois épaisses, avec des ascospores simples, hyalines, souvent de grande taille. De nombreuses espèces donnent des isidies ou des soralies remarquablement bien typées et très utiles pour la détermination des espèces. Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Pertusariales Coccotremataceae : Coccotrema, Parasiphula. Icmadophilaceae : Dibaeis, Icmadophila, Pseudobaeomyces, Siphula, Siphulella, Thamnolia. Megasporaceae : Aspicilia (incl. Lobothallia, Megaspora), Ochrolechiaceae : Ochrolechia, Varicellaria. Pertusariaceae : Loxosporopsis, Monoblastia, Pertusaria, Thamnochrolechia. Lecanoromycètes - Lecanoromycetidae - Teloschistales Le typus de la sous-classe Lecanoromycetidae est le genre Lecanora Acharius (1809). Les photosymbiontes sont des algues vertes et/ou des cyanobactéries. Les ascomes sont en général des apothécies, sessiles ou stipitées, enveloppées d un excipulum en forme de cupule ou d anneau. Paraphyses simples ou peu ramifiées, parfois anastomosées ; asques bituniqués mais fonctionnellement unituniqués, le plus souvent octosporés, ascospores simples ou cloisonnées transversalement, parfois murales. Depuis 2004, les Peltigerales et les Teloschistales sont acceptées, à côté deslecanorales, comme ordres au sein de cette sous-classe. Ordre des Teloschistales (Fig. 49) Ces champignons lichénisés vivent tous en symbiose avec des algues vertes et beaucoup prennent une extension importante lorsque le support est riche en azote (espèces nitrophiles). De nombreuses espèces sont très courantes et réagissent bien aux tests chimiques, K+ rouge pour beaucoup de Teloschistaceaequi contiennent des anthraquinones, K + violet clair pour 90

109 d autres Teloschistaceae à gris de sedifolia(caloplaca gr. pyrenodesmia) et K+ jaune pour de nombreuses Physciaceae riches en atranorine. Leurs spores ont généralement une zone équatoriale particulière, munie d un tore (anneau noir ± développé entourant l équateur) chez les Rinodina, un épaississement de la cloison chez les Physcia, Physconia,Rinodina, la formation d un canal au centre de cet épaississement chez les Caloplaca, Xanthoria, Teloschistes donnant ainsi une spore polariloculaire. C est dans cet ordre que se place le lichen foliacé connu de tous Xanthoria parietina (la xanthorie des murailles). Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Teloschistales Letroiultiaceae Letrouitia. Megalosporaceae Austroblastenia, Megaloblastenia, Megaiospora, Microralleinceae? Microcalicium Physciaceae (inclus Caliciaceae) Acolium, Acroscyphus, Amandinea, Anaptychia. Australiena. Buellia. Caliciurn. Coscinocladium. Cratiria, Culbersonia. Cyphelium. Dennatiscum. Denniscellum Dimelaena, Diploicia. Diplotoma. Dirinaria, Gassicurtia, Hafellia (généralement non accepté= buellia) Heterodermia, Hyperphyscia. Hypoflavia. Mischoblastia (généralement non accepté= Rinodina). Mobergia. Monerolechia. Phaeophyscia. Pheorrhiza, Physcia. Physciella. F'ysconia. Pyxine, Redonia. Rinodina. Rinodinella,Santessonia. Stigmatochroma, Telramelas. Texosporium. Thelomma. Tholurna. Tortabea. Tylophoropsis. Teloschistaceae : Caloplaca, Cephalophysis. Fulgensia. Huea (généralement non accepté : = Caloplaca gr Pyrenodesmia). Ioplaca (généralement non accepté=caloplaca). Josefpoeltia (généralement inclus dans Teloschistes sl.), Seirophora (généralement inclus dans Teloschistes sl.), Teloschistes. Xanthodactylan. Xanthomendoza (Teloschistes S.I.) Xantliopeltis. Xanthoria. Ordre des Umbilicariales (Fig.50) Les lichens possèdent des algues chlorococcoïdes ; les ascomes généralement sessiles, sont noirs ; les asques unituniqués, octosporés, avec un tholus légèrement amyloïde, les paraphyses sont septées et renflées au sommet ; les ascospores sont variables, de simple à murales. Les Umbilicaria ne se rencontrent que sur roches siliceuses, jamais sur roches calcaires. 91

110 Liste des familles et genres lichénisés de l ordre des Umbilicariales Elixiaceae : Elixia. Fuscideaceae : Fuscidea, Hueidia, Loxospora, Maronea, Orphniospora, Ropalospora, Sarrameana. Ophioparmaceae : Boreoplaca, Hypocenomyce, Ophioparma. Rhizoplacopsidaceae : Rhizoplacopsis. Umbilicariaceae : Lasallia, Umbilicaria. Pezizomycotina - Lichinomycètes - Lichinales Classe des Lichinomycetes Reeb, Lutzoni & Cl. Roux. Un seul ordre : les Lichinales : Les représentants de cet ordre, tous lichénisés, sont associés à des cyanobactéries (genre Nostoc,Stigonema, Calothrix) ; ils ont un thalle crustacé, squamuleux, foliacé ou fruticuleux, souvent pelté, qui porte souvent des pycnides ; les apothécies sont ± périthécoïdes ; les asques sont dépourvus d appareil apical bien défini et souvent entourés d une couche gélatineuse I+ ; les ascospores simples et hyalines. Les lichens ayant pour potosymbiote des cyanobactéries sont des cyanolichens (terme dépourvu de toute signification systématique). Liste des familles et genres hellénisés de l'ordre des Lichinales (Fig. 51) Gloeoltepplaceae Gloeoheppia, Gudelia, Pseudopeltula, Heppiaceae : Corynecystis. Epiphbolea. heppia, Pseudoheppia, Solorinaria. Lichinaceae : Annema, Calotrichopsis. cryptothele. Digitothyrea. Edwardiella, Ephebe. Euopsis, Finkia,Gonohymenia. Gyrocollema, Jemania, Lecidopyrenopsis, Lemnopsis, Lempholemma, Leprocollema, Lichina, Lichinella, Lichinidum, Mawsonia, Metamelanea, Paulia, Peccania. Phloeopeceania. Phyllisciella, Phyillicum. Porocyphns. Psendopaulia. Psorotichia. Pterygiopsis, Pyrenocarpon. Pyrenopsis, Stromatella, Synalissa, Thelignya, n'en/luths, Thermutopsis, Thyrea. Zahlbrucknerella. Peltulaceae : Neoheppïa, Pelttula, Phyllopeltulla. 92

111 Fig. 49 : Représentants de l'ordre des Teloschistales Photos J. P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux, J. Lagrandie Fig. 50 : Représentants de l'ordre des Umbilicariales Photos O. Gonnet et J. P. Gavériaux Fig. 51 : Représentants de l'ordre des Lichinales (cyanolichens) Photos J. P. Gavériaux, O. Gonnet, F. Guilloux, D. Lacoux 93

112 Les basidiolichens (fig. 52) Dès 1820, Fries avait constaté que des basidiomes clavarioïdes se développaient au-dessus d une couche d algues vertes déjà décrite par Linné, en 1753, sous le terme de Byssus botryoides. Toutefois les liens entre les basidiomes et les algues n ont été établis qu après les années 50 avec les travaux de Corner, Gams, Boissière, Oberwinkler Actuellement l existence d une symbiose lichénique a été mise en évidence, en France, dans 3 genres. - Multiclavula (ex. : Multiclavula mucida), petit champignon clavarioïde courtement stipité, placé dans les Cantharellales ; les algues vertes unicellulaires forment des colonies mucilagineuses, se développant sur bois humide, entre lesquelles serpentent les hyphes de la base du pied ; aucun haustorium n'a été observé. En 1955 Geitler avait identifié l'algue comme appartenant au genre Coccomyxa mais les chloroplastes de ces algues étant dépourvus de pyrénoïdes (présent chez les Coccomyxa), cette algue appartient à un genre différent, non encore identifié. Lichenomphalia (ex. : Lichenomphalia umbellifera), champignon omphaloïde de la famille destricholomataceae ; le photosymbiote est une algue verte du genre Coccomyxa et des hausroria ont été observés au bout des hyphes ramifiées et convolutées, issues de la base du pied. - Dictyonema (ex. : Dictyonema interruptum), champignon aphyllophoroïde, proche des Athelia, à hyménium lisse, dont le photosymbiote est une cyanobactérie du genre Scytonema et dont il existerait une station dans les Pyrénées (Etayo et &, 1995). Les Glomeromycota : le géosiphon (Geosiphon pyriformis) Le géosiphon vit dans la partie superficielle d un sol humide, pauvre en nutriments ; il présente : - une partie hypogée, un mycélium tubulaire cœnocytique, d où le nom de genre Geosiphon [du grec geo= terre et siph, siphonis = tubes] qui lui a été attribué ; - une partie épigée formée par des vésicules obpyriformes qui se forment lorsque les hyphes rencontrent des Nostoc pouvant vivre librement dans le sol (Nostoc punctiforme) d où le terme de pyriformis attribué à cette espèce [du latin pyrus = poire et forma = forme]. Ces vésicules sont des renflements unicellulaires de 1-2 mm de hauteur, ils vivent en moyenne 6 mois (dans des cultures de laboratoires) ; la partie basale en contact avec le sol contient de nombreuses goutte lettes lipidiques, la partie centrale renferme de nombreuses vacuoles, la partie 94

113 apicale périphérique est occupée par les cyanobactéries (chaînes de petites cellules ayant environ 0,5 µm de Ø) incluses dans des invaginations de la membrane cytoplasmique du renflement pyriforme ; l ensemble de toutes les inclusions contenant les cyanobactéries forme le symbiosome dans lequel la structure des cyanobactéries est profondément modifiée ; elles gardent cependant la double autotrophie, elles absorbent le dioxyde de carbone (CO2) mais également l azote atmosphérique (N2) au niveau des hétérocystes. les cyanobactéries de Geosiphon, peuvent vivre indépendamment du champignon alors que pour survivre, le champignon a besoin des cyanobactéries. Celles-ci ne sont pas transmises par les spores au cours de la reproduction du champignon. On parle beaucoup de ce champignon, mais en réalité il est très rare ; le géosiphon n a été signalé que 5 fois dans la littérature, trouvé une fois près de Munich en 1970 ; actuellement il n y a qu une seule station mondiale connue, près de Bieber dans les montagnes de Spessart en Allemagne. Cette espèce a été décrite pour la première fois par Kützing en 1849 et nommée Botrydium pyriforme. - Von Wettstein, en 1915, le présente comme étant une algue siphonnée multinucléée donnant des petites vésicules en forme de poires inversées contenant des cyanobactéries (algues bleues à cette époque) endosymbiotiques, une symbiose entre 2 algues, il note cependant la présence de chitine (substance présente dans la paroi des hyphes fongiques), il change le nom de genre et le nom scientifique devientgeosiphon pyriforme. La description était valide mais l épithète pyriforme inexact, l orthographe correcte étant pyriformis. - En 1933, Knapp reconnaît la structure fongique et fait adopter par la communauté scientifique, le géosiphon, comme étant un cyanolichen (lichen à cyanobactéries), le champignon étant placé dans les phycomycètes (terme actuellement obsolète). - Ce n est que très récemment, fin du XX e / début du XXI e siècle, que cette lichénisation et le statut taxonomique de cette espèce ont été remis en cause, les études moléculaires ayant montré que ce champignon appartenait au phylum des Glomeromycota, ce qui était tout à fait inattendu. - Enfin, les cyanobactéries étant à l'intérieur du champignon, de nombreux auteurs pensent que cette association endosymbiotique ne correspond pas à la définiton du lichen et retire à cette espèce son statut de cyanolichen. 95

114 Couche algale basale 2- Couche algale et basidiomes clavarioïdes érigé au-dessus des algues Fig. 52 : représentants des basidiolichens 96

115 1.4. Inventaire actuel des lichens d Algérie

116 1.4. INVENTAIRE ACTUEL DES LICHENS D ALGERIE Bendechech et Haina (2004) rapportent que le nombre d espèces de lichens est estimé au Maroc à 1094 par Egea (1996) et en Tunisie à 415 par Seaward (1996). Si l'on compare la flore lichénique algérienne avec d'autres pays de la Méditerranée, nous trouvons, 2345 en Italie d après Nimis (1993), 3015 espèces en Espagne d après Llimona et Hladun (2001) et 3435 lichens en France d après Roux (2012). Cette disparité est due sans doute à deux facteurs qui sont le climat et le nombre de publications et d exploration par les scientifiques dans ces différents pays. Le nombre de chercheurs sur les lichens en ce moment en Espagne est estimé à plus de 450 personnes, et environ le même nombre en Italie 436. Ce nombre ne dépasse pas 130 en France et 6 en Algérie. Après la disparition des Professeurs Rahali et Semadi qui étaient les pionniers algériens des études lichénologiques, la lichénologie a été delaissée, sauf quelques chercheurs qui continuent leurs travaux dans le cadre de la systématique des lichens (Rebbas 2011). L herborisation lichénologique du nord-ouest algérien et plus spécialement de celles des forêts de la région de Tiaret qui s étendent sur une superficie de Has ont débuté en l an 2002 dans le cadre de la préparation de mon doctorat et des mémoires de fin d études. Durant la période , nous avons recolté et herborisé plus de 650 espèces lichéniques. En 2006, Bendaikha a répertorié 52 lichens à Oran et en 2013 Hamer el Ain, 60 espèces dans la forêt de Tessala (Sidi Belabbès). Le présent travail n a pu voir le jour sans l effort considérable fournie par le défunt Mr Rahali Mohamed qui a pu réunir et mettre à jour plus de 800 espèces de lichens d Algérie cités dans différentes bibliographies de 1798 à Cette liste a été publiée en 2004 dans le mémoire de Haina et Bendechach 2004 dirigé par Mr Rahali. Notre travail consiste donc à vérifier, corriger et mettre à jour cette liste. Pour cela nous avons consulté les littératures anciennes et récentes et différents travaux de lichenologie réalisés à travers le territoire national. Nous citerons : Durieu de Maisonneuve et Montagne ( ), Nylander ( ) ; Jourdan (1867); Flagey (1896) ; Zablbruckner (1904); Maheu (1906) ; Bouly & Lesdain ( ); Maire (1928), Zahlbruckner ( ) ; Werner ( ) ; Reichert, (1937) ; Dubuis et Faurel, (1945) ; Faurel et al. (1951), Egea (1996), Vanhaluwyn et al. (1994), Semadi (1989), Djellil (1989), Djebar et Faradjia (1992), Boutabia (2000), Bendaikha (2006), Mosbah (2007), Ait Hammou (2006, 2008, 2011), Slimani (2013), Ali Ahmed (2013), Rebbas (2011), Fadel (2012), Khedim (2012) et Hamer El Ain (2013). Dans ce travail nous présentons une liste de 1085 espèces de lichens d Algérie dont 64 endémiques (soulignés) reparties en 187 genres, 73 familles et 20 ordres. 97

117 LISTE DES TAXONS Acrospora albocaesia (Nyl.) Flagey. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora algerica Stnr. [Faurel et al. 1953c ] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora atrata Hue. [Faurel L et al 1951a] Acarospora bella (Nyl.) Jatta. [Faurel et al. 1953c] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora bullata Anzi. [Werner1938][Haina et Bendechach 2004] Acarospora cervina (Massal). [Nylander 1854] [Flagey 1896][ Haina and Bendechach 2004] Acarospora charidema (Clemente e Colmeiro) Llimona Egea.,[Ali Ahmed 2013][Hamer el ain 2013] Acarospora chlorophana (Wahlenb.) Massal. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953b] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora complanata Magnusson. [Werner 1938;1955][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora fuscata (Nyl.) Arnold. [Flagey 1896][Egea& Llimona 1991 ][Rebbas et al ] Acarospora fuscata (Nyl.) Arnold Acarospora fuscata (Nyl.) Th. Fr. [Rebbas et al 2011] Acarospora glaucocarpa (Ach.) Korber. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora hilaris (Duf.) Hue. [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora impressula Th. Fr. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora incolor Nyl. [Faurel et al. 1953c][Haina et Bendechach 2004] Acarospora laqueata Steizenb. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c] [Werner 1938, 1949, 1950, 1955] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora macrospora (Hepp.) Massal. E Bagl. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora microcarpa (Nyl.) Wed. Egea (1996). [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora murorum Massal. [Nylander 1854] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora nodulosa (Duf.) Hue var. reagens. (Zahbr) Clauz et Rou.[Faurel et al. 1951b] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora nodulosa (Duf.) Hue. [Werner 1949, 1955][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora oytona (Ach.) Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] 98

118 Acarospora schleicheri (Ach.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora sinopica (Wahlenb.) Körber [Rebbas 2011] Acarospora strigata (Nyl.) Jatta. [Werner 1949] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora subrufula (Nyl.) Oliv. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora sulphurata (Arnold) Arnold [Werner 1949, 1955][Faurel et al. 1953c][Faurel et Schotter 1959][Egeaet Llimona 1991][Haina et Bendechach 2004] Acarospora umbilicata Bagl. [Steiner 1902][Werner 1949, 1955] [Egeaet al. 1990] [Egea et Llimona 1991] [Rebbas et al ] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora veronensis Massal. [Werner 1949, 1955][Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora versicolor Bagl et Car. [Faurel & Schotter. 1959] Acrocardia conoidea (Fr.) Korber.[Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Acrocardia gemmata (Ach.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Acrocordia sphaeroides (Wallr.) Zahlbr.[Rehali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Alectoria Jubata Auct. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949; 1955][ Haina et Bendechach 2004] Amandinapunctata=Amandinea myriocarpa (DC.) M. Choisy Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins & Scheid. [Ali Ahmed 2013] Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins & Scheidegger [Slimani 2013] Amygdalaria continua. [Hamer el ain 2013] Amygdalaria tellensis Esnault & Roux. [Esnault & Roux 1987] Anaptychia ciliaris (L.) Koerb. [Werner 1940, 1949, 1955][Djellil 1889][Bendaikha 2006] [Slimani 2013][Ait Hammou 2013][Mosbah 2007] [Egea2003 ] [Khedim 2012] [Hamer el ain 2013] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] Anaptychia ciliaris (L.) Körb. e A.Massal. [Ali Ahmed 2013][ Haina et Bendechach 2004] Anaptychia palmatula (Mich.) Vain., 1899 [Ait Hammou 2013], [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Anaptychia spesiosa (Wulf.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] 99

119 Anapyrenium aegyptiacum Mull.Arg. [Faurel & Schotter 1959] [Werner 1950, 1959] [ Haina et Bendechach 2004] Anema decipiens (Massal.) Forss. [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1911] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Anema nodulosum (Nyl.) Forss.[Moreno & Egea 1992][ Haina et Bendechach 2004] Anema nummularium (Durieu et Mont.) Nyl [Flagey 1896] Tits 1925][Werner 1949][Faurel et al. 1953c] [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Anthracocarpon virescens (Zahlbr.) Breuss [ait hammou et al 2011] Anzia centrifuga Haugan, 1992 [Ait Hammou M et al. 2008] Arctoparmelia incurva (Pers.) [Hale, 1986] Arctoparmelia subcentrifuga [Hamer el ain 2013] Arthonia aff. punctiformis Ach., [Egea2003 ] Arthonia albopulverea Nyl., [Bendaikha 2006] [Ali Ahmed 2013] Arthonia aphtosa Flagey. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1954] [Werner 1955][Rahali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Arthonia byssacea (Weig.) Almq. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia caesiella Nyl. [Faurel et al. 1954] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Arthonia cinereopruinosa Schaer. [Faurel et al. 1954] Arthonia cinnabarina (Dc.) Wallr.[Flagey 1896] [Faurel et al a] [Werner 1949, 1955] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia galactites (DC.) Dufour [Faurel et al. 1954] [Werner 1949, 1955] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000] [Egea2003 ][ Haina et Bendechach 2004] Arthonia granosa B.de Lesd.[Boutabia 2000] Arthonia impolita (Hoffm.) Borrer, [Bendaikha 2006] Arthonia impolita (Ehrht) Déon [Rehali 2000] Arthonia melanophtalina (Duf.) [Boutabia 2000] Arthonia melanophtalma Duf. [Werner 1955;1949][Faurel et al. 1954][Rahali 2003][Nylander 1854][Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Arthonia meridionalis Zahlbr. [Egeaet al. 1990][Haina et Bendechach 2004] Arthonia pinastri Anzi. [Faurel et al. 1954] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] 100

120 Arthonia pruinata (Torss.) A. L. Sm [Faurel et al. 1954][Rahali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Arthonia punctiformis Ach. Faurel et al. (1954a), [Bendaikha 2006] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia radiata (Pers.) Ach.[Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1954a] [Werner 1955] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia reniformis (Pers.) Nyl. [Flagey 1896][Rahali 2003][Ali Ahmed 2013][Haina et Bendechach 2004] Arthonia tenellula (Nyl.) B.de Lesd. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Arthonia tumidula (Ach.) Ach. [Rehali 2000][Merabti 2007] Arthopyrenia aff. salicis Massal., [Egea2003] Arthopyrenia conoidea (Fr.) A.Zahlbr. [Faurel et al. 1953c][Werner1940,1949][Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia halodytes (Nyl.) Arnold [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia laponina Anzi. [Flagey 1896] [Werner 1949][ Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia punctiformis A. Massal. [Flagey 1896] [Bendaikha 2006][Egea2003][ Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia rhyponta (Ach.) Massal. [Nylander 1854][Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia saicola Massal.[Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Arthopyrenia sphaeroides (Wallr.) Zahbr. [Faurel et al 1952] [Haina et Bendechach 2004] Arthothelium crozalsianum (B.de Lesd.) B. de Lesd.Bouly de Lesdain (1907); [Faurel et al. 1954] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Egea2003] [Fadel 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Arthothelium ruanum (Massal.) Korber [Faurel et schotter 1954][Rahali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Arthothelium sardoum Bagl.[Egea2003 ] Arthothelium spectabile (Flot.) [Faurel et al ][Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Arthrosporum populorum Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949][Egea2003][Bendaikha 2006][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia cinerea (L.) Körber, Aspicilia alphoplaca (Wahlend.) Poelt et Leuckert. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia ammotropha Hue. [Esnault 1985] 101

121 Aspicilia caesiocinerea (Malbr.) Arnold. [Steiner 1902][Esnault 1985][Egeaet al. 1990] [Egeaet Llimona 1991] [Rebbas et al. 2011] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia calcarea (L.) Mudd [Egea1989] [Rebbas et al. 2011][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia calcarea (L.) Mudd.var. grossheimii (Oner) Esnault comb.nov. [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia calcarea (L.) Mudd.var.concreta (Schaer.) Koerb. [Flagey 1896] [Maheu 1906][Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia candida (Anzi) Hue. [Esnault 1985][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia cernohorskyana (Clauz et Vezda) [Esnault 1985] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia cheresina (Mull. Arg.) var. microspora (Arnold) Clauz et Roux. [Esnault 1985] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia cinerea (L.) Koerb. ; [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia circummunita (Nyl.) Flag. [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia contorta (Hoffm.) Kremp subsp. hoffmanniana S.Ekman & Frberg [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Esnault 1985] [Djellil 1990] Aspicilia contorta (Hoffm.) Krempelh. [Bouly de Lesdain 1902][Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia contorta (Massal.) B.de lesd. [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia desertorum (Krempelh.) Mereschk. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911][Fourment et Raques 1937][Reichert (1936,1937][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia esculenta Evernsmann. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911][Fourment et Raques 1937] [Reichert 1936,1937][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia farinosa (Flörke) Arn. [Flagey 1896] Aspicilia farinosa (Flörke) Arnold.var. reagens Clauz. et Roux. [Esnault 1985][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia flageyi Hue. [Esnault 1985] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia fruticulosa (Cremplh.) Mereschk [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia gibbosa (Ach.) Koerb. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c][Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia grisea Arnold, 1891 [Haina et Bendechach 2004] 102

122 Aspicilia hoffmannii (Ach.) Flag [Flagey 1896] [Werner 1931] [Faurel et al. 1953c] [Esnault 1985] [Egea& Llimona 1991] Aspicilia inornata Arnold. [Esnault 1985] [Djellil 1989] [Djellil 1989][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia intermutans (Nyl.) Arnold.[Flagey 1896] [Steiner 1902][Esnault 1985] [Djellil 1989] [Egea & Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia jussufii (Krepelh.) Merschk. [Esnault 1985][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia laevata (Ach.) Arn. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia lignicola (Anzi) Hue. [Esnault 1985] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia maurusiaca (Werner) Esnault comb.nov. [Esnault 1985] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia parasitica Bouly de Lesdain.[Esnault 1985] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia polychroma Anzi.ssp. hypertropica Asta.et Roux. [Werner1938][Djellil 1989][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia praeradiosa (Nyl.) Poelt et Leuckert. [Esnault 1985][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia radiosa (Hoffm.) Poelt et Leucker. [Esnault 1985][Egea& Llimona 1991][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia radiosa (Hoffm.) Poelt. [Rebbas et al 2011] Aspicilia recedens (Tayl) Arnold. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Aspicilia rugosella = Lecanora rugossela Zahlbr Aspicilia sphaerothallina (Steiner) Szatala [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia squamulata Hue. [Esnault 1985][ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia supertegens Arnold [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia turgescens (Steiner) Esnault comb.nov [Esnault 1985] [ Haina et Bendechach 2004] Aspicilia verruculosa Kremplt.[Esnault 1985] [Haina et Bendechach 2004] Aspicilia viridescens (Massal.) Kremp. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Bacidia assulata (Korb.) Vezda [Faurel et al. 1953b][Rahali 2003][Haina et Bendechach 2004] Bacidia beckhausii Koerb. [Semadi 1989][Haina et Bendechach 2004] Bacidia circumspecta (Norrlin & Nyl.) Malme [Egea2003] Bacidia igniarii (Nyl.) Oner [Egea2003 ] Bacidia igniarii (Nyl.) Oner. [Semadi 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Bacidia laurocerasi (Duby) Zahlbr. [ Faurel et al. 1953b] [ Haina et Bendechach 2004] 103

123 Bacidia naegelii (Hepp.) Zahlbr.[Rahali 2003][Haina et Bendechach 2004] Bacidia phacodes (Koerb) Vezda [Faurel et schotter 1951][Faurel et al. 1953c][Haina et Bendechach 2004] Bacidia rosella (Pers.) De Not. [Faurel et al. 1953b] [Werner 1955] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Bacidia rubella (Hoffm.) Massal. [Werner 1949] [Faurel et al. 1953c][Semadi 1989][Djellil 1989] [Egea2003][Slimani 2013][Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Bacidia subchlorotica (Nyl.) flag. [Bendaikha 2006] Bacidina phacodes (Körber) Vezda [Egea2003 ] Bactrospora patellarioides (Nyl.) Almq. [Bendaikha 2006] [Egea2003 ] Baeomyces roseus. Pers.[ Flagey 1896][Mosbah 2007][Slimani 2013 ][Merabti 2007][Boutabia 2000][ Haina et Bendechach 2004] Baeomyces rufus (Huds.) Rebent. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Bartramia stricta.var. Bartramia substricta. [Werner 1938] [ Haina et Bendechach 2004] Bellemerea alpina (Sommerf.) Clauzade & Cl.Roux, 1984 Biatora vernalis (L.) Fr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Biatorella conspurcans Norm. [Steiner 1902][Haina et Bendechach 2004] Biatorella fossarum (Duf.) Th. Fr. [Nylander 1854][Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Biatorella glaucocarpoides Nyl. H. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c][Haina et Bendechach 2004] Biatorella resinae (Fr.) Th. Fr.[Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Bilimbia lobulata (Sommerf.) Hafellner & Coppins, Blastenia subcrocata Zahbr [Faurel et al. 1953c][Haina et Bendechach 2004] Bryoria bicolor (Ehrt.) Brodo et D. Hawksw. [Flagey 1896] Bryoria capillaris (Ach.) Brodo et D. Hawksw. [Battandier et al. 1914] Bryoria chalybeiformis Auct. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Bryoria fuscescens (Gyeln.) Brodo & D. Hawksw.[Khedim 2012] Bryoria implea (Hoffm.) Brodo et D. Hawksw. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Buellia alboatra (Hoffm.) Th. Fr. [Nylander 1864][Flagey 1896][Werner 1940; 1955][Van Haluwyn et Letrouit-Galinou 1990][Haina et Bendechach 2004] Buellia atrocinerella (Nyl.) Scheid. [Werner 1940] [Haina et Bendechach 2004] 104

124 Buellia caesioatra Stnr. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia caloplacivora Llimona & Egea [Egea1989] Buellia cerussata Llimona & R.G. Werner [Egea1989] Buellia coniops [Hamer el ain 2013] Buellia disciformis (Fr.) Mudd. [Nylander 1854, 1864] [Flagey 1896][Dubuis et Faurel 1945] [Slimani 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia dispersa A. Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Buellia dubyana Hepp. Rabenh. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Buellia epigaea (Pers.) Tuck. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Buellia epipolia (Ach.) Mong.[Flagey 1896] [Steiner 1902] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia lactea (Massal.) Koerb.Inc. Buellia liguliensis B. de Lesd.[Flagey 1896] [Steiner 1902] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia leptocline (Flot.) Korb. [Werner 1950] [Faurel et al. 1953c] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Buellia occulta Koerb. [Flagey 1896] [Werner 1949][Haina et Bendechach 2004] Buellia pharcidia (Ach.) Malme Nordin 2000 [Haina et Bendechach 2004] Buellia porphyricum (Arn.) Mong. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Egea& Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia punctata (Hoffm.) Massal. Inc.Buellia stigmatea (Ach.) Koerb. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1949, 1955] [Semadi 1989] [Rebbas et al. 2011] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia punctata( Hoffm.) Coppins & Scheid., 1993 [Bendaikha 2006] Buellia saatilis (Schaer.) Koerb.[Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Buellia spuria (Schaer.) Anzi. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Buellia subdisciformis (Leighton) Vainio [Egea1989][ Haina et Bendechach 2004] Buellia tibestica n. sp. [Faurel & Schotter 1959][Haina et Bendechach 2004] Caladonia alcicornis (Light.)Fr. [Faurel et al. 1951b][Haina et Bendechach 2004] Caladonia cariosa (Ach.) Spreng. [Flagey 1896][Werner 1949][ Haina et Bendechach 2004] Caladonia coniocraea (Floerke.) Hav. [Djellil 1989][ Haina et Bendechach 2004] Caladonia conoidea Ahti. [Djellil 1989][Haina et Bendechach 2004] 105

125 Calicium abietinum Pers.[Faurel et al. 1951b ][ Haina et Bendechach 2004] Calicium lenticulare Ach.[Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Calicium salicinum Pers. [Faurel et al. 1951a] Calicium trabinellum (Ach.) Ach. [Faurel et al. 1951a] Calicium viride Pers. [Faurel et al. 1952] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca albolutescens (Nyl.) H. [Olivier, 1909] Caloplaca cf pollini (Massai.) Jaffa. [Boutabia 2000] Caloplaca aegatica Giralt. Nimis et Poelt. [Flagey 1896] [Djellil 1989][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca aetnensis.b. de Lesd.[Egeaet al. 1990][Egea& Llimona 1991 ][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca agardhiana (A.Massal.) Clauzade & Cl.Roux [Flagey 1896][Werner 1955][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca albescens Miill. Arg. Caloplaca arenaria (Pers.) Mull.Arg. [Flagey 1896][Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c][Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca aurantia (Pers.) Steiner [Flagey 1896] [Steiner 1902][Bouly 1911][Werner 1949, 1955][Rebbas et al. 2011] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca aurantiaca Auct. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Lapie 1909] [Bouly de Lesdain 1911] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca biatorina (Massal.) Steiner. [Flagey 1896][Bouly de Lesdain 1907][Haina et Bendechach 2004] Caloplaca cerina (Ehrh. e Hedw.) Th. Fr. var. cerina [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca cerina (Ehrht.) Th.Fr.Nylander (1854); [Flagey 1896][Werner 1940, 1949, 1955] [Djellil 1989][Semadi 1989][Rahali 2003][Boutabia 2000][Egea 2003][Bendaikha 2006][Merabti 2007][Slimani 2013 ][Ali Ahmed 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca cerinella (Nyl.) Flag. [Flagey 1896] [Van Haluyn et Letrouit-Galinou 1990] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca chalybaea (Fr.) Müll.Arg. [Werner 1949] [Rebbas et al. 2011] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca cirrochroa (Ach.) Th. Fr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr. Inc. Caloplaca phlogina. [Flagey 1896] [Rebbas et al. 2011] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca conversa (Kremp.) Jatta. [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] 106

126 Caloplaca coronata (Krempel.) Steiner. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca crenularia (With.) J.R.Laundon. [Egeaet al. 1990] [Egea& Llimona 1991] Caloplaca decipiens (Arnold) Blomb [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca diphyes (Nyl.) Oliv. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca dolomiticola (Hue) Zahlbr.[Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca erythrocarpa (Pers.) Swackh [Flagey 1896] [Egeaet al. 1990] Caloplaca erythrocarpa (Pers.) Zw. [Rebbas et al ] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca Ferruginea (Huds.) Th. Fr. [Nylander 1854] [Paris 1871] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1949, 1955 ] [Djellil 1989] [Rebbas et al. 2011][Bendaikha 2006] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca flavovirescens (Wulf.) N.C. Caloplaca flavovirescens (Wulfen) Dalla Torre & Sarnth. [Faurel et al. 1953c] [Egea et al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca fulva (Anzi.) N.C. [Werner 1949][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca gloriae Llimona & R.G. Werner [Egea1989] Caloplaca haematites (Chaub.e Stam.) Zw. [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Werner 1949, 1955] [Semadi 1989] [Egea2003] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca heppiana (Mull.Arg.) Zahlbr.[Flagey 1896][Egea1989][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca herbidella (Hue) H. Magn. [Egea2003] Caloplaca holocarpa (Ach.) Th. Fr.[Rahali 2003][Haina et Bendechach 2004] Caloplaca holocarpa (Hoffm.) Wade [Bendaikha 2006] [Egea2003] Caloplaca interfulgens (Nyl.) Steiner. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c][Werner 1949, 1955][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca irrubescens (Nyl.) Zahlbr. [Egeaet al. 1990] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca lactea (Massal.) Zahlbr. [Flagey 1896][Bouly 1911] [Faurel et al. (1953c)] [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca lamprocheila Dc. Flag.[Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca lobulata (Florke) Hellb.[Werner 1950] [Faurel et al c] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] 107

127 Caloplaca luteoaurantia Choisy.Werner. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca muscorum (Massal.) Choisy et Werner. [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca necator.clauz et Poelt.[Egea et al. 1990][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca nubigena (Kremplh.) Dt et Sarnth.[Faurel et al. 1952, 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca ochracea (Schear.) Flag [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Caloplaca pollinii (Massal.) Jatta. [Semadi 1989][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca pyracea (Ach.) Th.Fr. [Flagey 1896] [Bouly 1911] [Werner 1949, 1955] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Merabti 2007] [Bendaikha 2006], [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca pyracea cf Caloplaca holocarpa (Hoffm.) Wade [Boutabia 2000] Caloplaca rubelliana (Ach.) LoJka. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Egeaet al. 1990] [Egea et Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca saicola (Hoffm.). Mordin.ssp. Miniata. [Flagey 1896] [Maire 1928] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca sarcopisoides (Koerb.) Zahlbr. [Flagey 1896][Werner 1949] [Semadi 1989][Haina et Bendechach 2004] Caloplaca scotoplaca (Nyl.) H. Magn. [Flagey 1896][Steiner 1902] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca squamulosa (Weed.) B de lesd. [Werner 1955] [Semadi 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca subpallida.h. Magn. [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca teicholyta (Ach.) Steiner. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca tenuatula (Nyl.).ssp.inconne a(nyl.)n.c. [Egeaet al.1990] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca thallincola (Wedd.) Du Rietz [Rebbas 2011] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca undulatum. Laur.e. flot.var.granulosum. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca variabilis (Pers.) Mull. Arg. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Bouly de Lesdain 1911] [Tits 1925]; Dubuid & Faurel (1945) ; [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Caloplaca variabilis. ssp.diphyodes.nyl. Nc. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Caloplaca verruculifera (Vainio) Zahlbr. [Ait Hammou 2013] Candelariella aurella (Hoffm.) Zahlbr.[Flagey 1896] [Bouly 1911][Werner 1949] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Egeaet al. 1990] [Boutabia 2000], [Egea1989] [Haina et Bendechach 2004] Candelariella concolor (Dicks.) Stein. [Flagey 1896] [Semadi 1989][ Haina et Bendechach 2004] 108

128 Candelariella corraliza (Nyl.) H.Magn. Candelariella medians (Nyl.) A. L. Sm.[Werner 1949][ Haina et Bendechach 2004] Candelariella reflexa (Nyl.) Lett. [Flagey 1896][Semadi 1989][Rahali 2003][Boutabia 2000] [Fadel 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Candelariella vitellina (Ehrht.) Mull. Arg.[Flagey 1896][Steiner 1902][Werner 1949, 1955][Semadi 1989] [Egea& Llimona 1991] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Candelariella vitellina (Hoffm.) Müll. Arg. [Rebbas 2011] Candelariella xanthostigma (Ach.) Lettau [Semadi 1989] [Egea2003] [ Haina et Bendechach 2004] Carbonea vitellinaria (Nyl.) Hertel. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Catapyrenium imbricatum (Nyl.) n.c. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Catapyrenium squamulosum (Ach.) Breuss., Catilaria nigroclavata (Nyl.) Schuler. [Egea2003] [Bendaikha 2006] Catillaria Chalybeia (Borr) Massal. [Nylander 1854][Flagey 1896][Egeaet al. 1990][Egea & Llimona 1991] [Egea 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Catillaria globulosa (Floerke.) Th. Fr. Inc., [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Catillaria laureri (Hepp.) Degel., [Flagey 1896] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Catillaria lenticularis (Ach.) Th. Fr., [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Catillaria lutosella n. s. p. [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Catillaria nigroclavata (Nyl.) Sculer. [Dubuis et Faurel 1945] [Haina et Bendechach 2004] Catillaria praeviridans (Nyl.) Zahlbr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Haina et Bendechach 2004] Catillaria sphaeroides (Dicks.) Schuler [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Cetraria chlorophylla (Hmb.) Vain.[Flagey 1896] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Chaenothecopsis pusila (Florke.) A.Schmidt. [Faurel et al. 1951a] [ Haina et Bendechach 2004] Chaenothecopsis pusiolum (Ach.) Vain. [Faurel et al. 1951a] [ Haina et Bendechach 2004] Chrisotri candelaris (L.) J. R. Laundon - [Egea1996] Chrysothri chlorina (Ach.) Laund Jaurdan (1867); [Maire 1928] [ Haina et Bendechach 2004] Cladania foliacea (Huds.) Willd. var convoluta (Lam.) Vain. [Boutabia 2000] Cladania furcata (Huds.) Schrader.[Boutabia 2000] Cladania pyxidata (L.) Fr.[Boutabia 2000] 109

129 Cladonia strepsilis (Ach.) [Grognot, 1863] Cladonia arbuscula (Wallr.) Flot. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia caespiticia (Pers.) Floerke [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia carneola (Fr.)Fr. [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia cervicornis (Ach.) Flot. [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia chlorophaea (Floerke) Spreng. [Djellil 1989] [boutabia 2000] [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia chlorophaea (Flörke e Sommerf.) Spreng. [Ali Ahmed 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia convoluta (Lamkey) Anders, [Bendaikha 2006] Cladonia digitata (Hoffm.) Schaer., [Boutabia 2000] Cladonia endiviaefolia (Dicks.) Fr.ssp convaluta (Lamk.) n.c., [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Lapie 1909] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia fimbriata (L.) Fr., [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1940, 1949, 1955] [Khedim 2012] [Rebbas et al. 2011] [Bendaikha 2006] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia firma (Nyl.) Nyl., [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia foliacea (Huds.) Willd., [Maire 1928] [Werner 1949,1955] [Djellil 1989] [Rebbas et al. 2011] [Bendaikha 2006] [Slimani 2013] [Ali Ahmed 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia foliacea subsp. convoluta (Lamkey) Clauzade & Cl. Roux., Cladonia furcata (Huds.) Scharad. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906][Werner 1949, 1955][Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia gracilis (L.) Willd. [Nylander 1854] [Flagey 1896][Werner 1949][Haina et Bendechach 2004] Cladonia grayi Merrey. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia mediterranea Duvign et Des Abb. [Faurel et al. 1951b] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia parasitica (Hoffm.) Hoffm. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia pocillum (Ach.) O.-J. Rich. [Khedim 2012] Cladonia portentosa (Dufour) Coem., 1865 Cladonia prostrata A.Evans, 1952 Cladonia pulvinata (Sandst.) Herk & Aptroot, Cladonia pyxidata (L.) Hoffm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Lapie 1909] [Werner 1949] [Djellil 1989] [Rebbas et al. 2011] [Hamer el ain 2013] [ Haina et Bendechach 2004] 110

130 Cladonia rangeferina (L.) Web. [Nylander 1854] [Flagey 1896][Maire 1928][Haina et Bendechach 2004] Cladonia rangiformis Hoffm. [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989], [Rebbas et al. 2011] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia rangiformis. Var. pungens ( Ach.) Vain Ac [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Cladonia squamosa (Scop.) Hoffm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Cladonia strepsilis (Ach.) [Grognot, 1863] Cladonia subulata (L.) Wigg. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Cladonia symphycarpia (Flörke) Fr., 1826 Cladonia unicalis (L.) Web. [Boutabia 2000] Cladonia verticillata Hoffm. [Flagey 1896] [Slimani 2013 ][ Haina et Bendechach 2004] Clauzadea chondrodes (Massa.) clauz et Roux. [Flagey 1896][Werner 1955][Haina et Bendechach 2004] Clauzadea immersa Hafellner & Bellem., 1984 Clauzadea meltzleri (Korber) D.Hawksw[ Faurel et al. 1953b] [ Haina et Bendechach 2004] Clauzadea monticola (Ach.) Kafellner et Bellemère [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Cliostomum griffithii (Sm.) Coppins. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Collema auriforme [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Collema auriforme (With.) Coppins & J.R.Laundon, 1984, [Rebbas et al. 2011] [Slimani 2013 ] Collema bachmanianum (Fink) Degel., 1954 Collema ceraniscum Nyl., 1865 Collema cheilum Ach. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Collema coccophorum Tuck., 1862 Collema conglomeratum Hoffm. [Werner 1955][Djellil 1989][Semadi 1989][Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Collema crispum (Huds) G. H. Web. [Nylander 1856] [Flagey 1896][Rebbas et al. 2011][ Haina et Bendechach 2004] Collema crispum (Huds.) Weber e F. H. Wigg. [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Collema crispum.var. metzleri (Arnold.) Degel. [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Collema cristatum (L.) Web. [Flagey 1896] [Werner 1949], [Rebbas Bendechach 2004] et al. 2011] [Haina et 111

131 Collema fasciculare (L.) Wigg. [Nylander 1856][Flagey 1896][Egea2003][Haina et Bendechach 2004] Collema flaccidum (Ach.) Ach. [Flagey 1896] [Rebbas 2011] [Fadel 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Collema fragrans (Sm.) Ach. em. Degel. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Semadi 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Collema furfuraceum.arnold Du Rietz. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Egea 2003] [Boutabia 2000] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Collema fuscovirens (With.) J.R.Laundon, 1984 Collema granosum (Schreb.) [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Collema multipartitum sm. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Collema nigrescens (Huds.) D. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1949, 1955] [Slimani 2013 ] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Collema nigrescens.var.glaucocarpun Nyl. [Lapie 1909] [ Haina et Bendechach 2004] Collema polycarpon (Hoffm.) [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Collema pulposum Ach. Collema subflaccidum Degel. [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Collema subnigrescens Degel.[Semadi 1989][Djellil 1989][Rahali 2003][Boutabia 2000], [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Collema tenax (Sw.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Werner 1949, 1955] [Rebbas et al. 2011] [Egea1989] [Haina et Bendechach 2004] Collema tunaeforme (Ach.) Achoem. Degel. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Collema undulatum Laur.var.granulosum Degel. [Flagey 1896][Steiner 1902] [Faurel et al. 1592] [Haina et Bendechach 2004] Collemopsidium calcicolum Stnr. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Collemopsis diffracta Nyl. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Collemopsis schaeriri (Massal.) Cromb. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Coniocybe melanophaea (Turn.) Th. Fr. var. flavocitrana. [Faurel et al.1951b] [Haina et Bendechach 2004] Cornicularia tenuissima (L.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Cryptolechia carneolutea (Turn.) Massal. [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] 112

132 Cyphelium inquinans (Sm.) Trevis [Flagey 1896] [Dubuis & Faurel 1945] [Faurel et al. 1951a] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Cyphlium tigillare (Ach.) Ach. [Faurel et al. 1951a] [Dubuis et Faurel 1945] [Haina et Bendechach 2004] Degelia plumbea (Lightf) P. M. Jorg. Et P. James [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon aegypticum Zahlbr. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon compactum Clauz. [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] Dematocarpon contumescens (Nyl) N.C. ssp. rufescens (Ach.)N.C. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon hepaticum Ach. Th. Fr. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon intestiniforme (Körb.) Hasse [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon miniatum (L.) Mann [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon miniatum var. complicatum Schaer. Spic. Dematocarpon montrosum (Schaer.) Vain. [Werner 1938, 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon perumbratum (Nyl.) Zahlbr. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon rufopallens (Nyl.) Zahlbr [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c][Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon subcompactum (Stnr) Zahlbr. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon vellereum Zschacke. [Faurel et al.1951] [ Haina et Bendechach 2004] Dematocarpon weberi (Ach.) Mann. [Rahali M. 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Deploicia canescens (Dicks.) A.Massal., 1852 [Bendaikha 2006] Dermatocarpon luridum (With.) J.R. Laundon, 1984 Dimerella lutea (Dicks.) Trev [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Dimerella pineti (Schrad.) Vezda. [Haina et Bendechach 2004] Diploicia canescens (Dicks.) Massai. [Nylander 1854][Flagey 1896][Semadi 1989][Djellil 1989] [Rahali 2003][Slimani 2013][Fadel 2012][Boutabia 2000][Merabti 2007][Bendaikha 2006] [Egea2003] [Rehali 2000][ Haina et Bendechach 2004] 113

133 Diploicia subcanescens (Werner) Hafellner et Poelt. [Egeaet al. 1990][Egea1989][Haina et Bendechach 2004] Diploschistes actinostomus (Pers.) Zahlbr. [Flagey 1896][Werner 1949][Egeaet al. 1990][Egea& Llimona 1991] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Diploschistes bisporus (Bagl.) Steiner. var. ochraceus (Anzi). [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes bryophilus (Ehrht.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes diacapsis (Ach.) Lumbsch, 1988 Diploschistes euganeus (Massal) Steiner. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Diploschistes gypsaceus (Ach.) Zahlbr Zahlbruckner (1904). [Faurel et al. 1952] [Werner 1949] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes muscorum (Ehrh. e Ach.) Zahlbr. [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes muscorum (Scop.) R. Sant., Diploschistes ocellatus (Will.) Norm [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes ochraceus (Anzi) Steiner. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Diploschistes scruposus (Schreb.) Norm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Egea& Llimona 1991] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Diplotomma epipolium Arld. = Buellia epipolia (Ach.) Mong. Dirina ceratoniae (Ach.) Fr. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1954] [Boutabia 2000] [Rahali 2003] [Merabti 2007] [Bendaikha 2006] [Egea2003 ] [Haina et Bendechach 2004] Dirina massiliensis Durieu et Mont. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1954] [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Dirina paradoa (Fée) Tehler. ssp. africana. f. sorediata Egea. [Egeaet al. 1990] [Egeaet Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Dirina repanda (Ach.) Fr. [Rebbas 2011] Dirina repanda (Ach.) Fr. var. schistosa Bagl,[Egea1989] Dirina repanda f sorediata Roux & Llirnona [Egea1989] Dirinaria aegialita (Afzel.) B.J. Moore, Endocarpon adsurgens (Anzi) Müll. Arg. [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Endocarpon pallidum (Ach.). [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Faurel et al. 1952] [Haina et Bendechach 2004] 114

134 Endocarpon pusillum Hedw. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Hocher 1904] [Maheu 1906] [Faurel et al. 1952, 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Endocarpon quezelii n.sp. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Endocarpon subcompactum Steiner. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Enterographa crassa (DC.) Fée, [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Ephebe lanata (L.) Vain.[Nylander 1854] Evernia prunastri (L.) Ach. [Rahali 2003][Rebbas et al. 2011][khedim 2012] [Hamer el ain 2013][Haina et Bendechach 2004] Evernia prunastri (L.) Ach. var. arenaria (Retz.) Fr. [Boutabia 2000] Evernia prunastri (L.) Ach. var. prunastri. [Boutabia 2000] Flakea papillata [Hamer el ain 2013] Flavoparmelia caperata (L.) Hale, 1986 [Ait Hammou 2013][Slimani 2013][Ali Ahmed 2013] Flavopunctelia soredica (Nyl.) [Hale, 1984] Fulgensia fulgens (Sw.) Elenk. [Nylander 1854][Flagey 1896] [Maheu 1906][Bouly de Lesdain 1906, 1911][Faurel et al. (1953c)]; [Tits 1925] [Werner 1949, 1955] [Khedim 2012] [Rebbas 2011] [Haina et Bendechach 2004] Fulgensia fulgida (Nyl.) Szat. [Haina et Bendechach 2004] [ Haina et Bendechach 2004] Fulgensia subbracteata (Nyl.) Poelt. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Fuscidia cyathoides (Ach.) V. Wirth & Vězda, 1972 Fuscopannaria mediterannea (C. Tav.) P.M. Jørg. [Slimani 2013] Fuscopannaria sampaiana (Tav.) P.M. Jorg., Gloeoheppia turgida (Ach.) Gyel. [Nylander 1854][Flagey 1896][Faurel et al. 1953c][Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Glypholecia scabra (Pers.) Mull. Arg. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Bouly 1911] [Tits 1925] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1931, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Gonohymenia algerica Stnr. [Faurel et al. 1952] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Gonohymenia cribellifera (Nyl.) Henssen. [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Gonohymenia nummularia (Nyl.) Henssen. [Nylander 1854][Flagey 1896][Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] 115

135 Graphis elegans (Borr.) Ach.[Maheu 1906] [Faurel et al. 1953a] [Bendaikha 2006] [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Graphis scripta (L.) Ach. [Boutabia 2000] [Bendaikha 2006] [Slimani 2013 ] Graphis scripta (L.) Ach.var. pulverulenta (Per.) Ach. [Nylander 1854] [Reichert 1937] [Faurel et al. 1953c] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Haematomma accolens (Stirton) Hillmann, 1940 Haematomma ochroleucum (Necck.) Laund. [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Hafellia leptoclinoides (Nyl.) Scheideger. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Haplographa tumida Anzi. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Heppia ahaggariana Hue. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Heppia crispatula Nyl. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Heppia nigra (Hue) Zahlbr. sub. Heterina nigra [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Heppia obscuratula Nyl [Nylander 1878] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Heppia radicata Nyl.Wainio. sub.peltulata radicata Nyl.Symb. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Heppia solorinoides (Nyl.) [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Heppia subrosulata Stnr. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Heterodermia speciosa (Wulfen) [Trevis., 1868]. Hymenelia cyanocarpa (Anzi) Lutzoni, Hyperphyscia adglutinata (Florke) Poelt et Mayrh. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000][Merabti 2007] [Haina et Bendechach 2004] Hypocenomyce scalaris (Ach.) M. [Choisy, 1951]. Hypocenomyce stoechadiana.[semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Hypogymnia physodes (L.) Nyl.[Nylander 1854] [Brongnart 1881] [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Mosbah 2007] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Hypogymnia tubulosa (Schaer.) Hav., Hypogymnia vittata (Ach.) Parr. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] 116

136 Hypotrachyna afrorevoluta (Krog & Swinscow) Krog & Swinscow. Ionapsis lacustris (With.) Lutzoni, Kiliasia lutosa (Mont.E.Schaer.) Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Kiliasia riparia (Mull.Arg.) Hafellner. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecanactis abscondita (Th.Fr.) Lojka. [Faurel et al. 1953a] [Haina et Bendechach 2004] Lecanactis gramulosa (Dufour) Fr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1909] [Faurel et al. 1953a] [Werner 1949, 1955] [Egeaet al. 1990] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanactis monstrosa Bagi.[Egea1989] Lecanactis patellarioides (Nyl.) Vain., [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1910] [Werner 1949] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Merabti 2007] [Haina et Bendechach 2004] Lecanactis salicina [Hamer el ain 2013][Haina et Bendechach 2004] Lecania arenaria (Anzi.) Flagey. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Lecania cyrtella (Ach.) Th. Fr. [Flagey 1896][Werner 1949] [Bendaikha 2006] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Lecania erysibe (Ach.) Mudd. [Bouly de Lesdain 1939] [ Haina et Bendechach 2004] Lecania franciscana (Tuck.) K. Knudsen & Lendemer. [Hamer el ain 2013] Lecania koerberiana Lahm. [Bouly de Lesdain 1911] [Haina et Bendechach 2004] Lecania rabenhorstii (Hepp.) Arn. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Lecania spadicea Flotow var., gennarll (Bagl.) Steiner [Egea1989] Lecania syringea (Ach.) Th. Fr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecania turicensis (Hepp.) Mull.Arg. [Egeaet al. 1990][Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora allophana Ach.Nyl. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora varia (Hoffm.) Ach., Lecanora (Eulecanora) steineriana Zahlbr.sub Lecanora scabra. [Faurel et al. 1953c][ Haina et Bendechach 2004] Lecanora (Eulecanora) steineriana Zahlbr.sub Lecanora scabra. [Faurel et al c] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora agardhiana Ach. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Werner 1949,1955] [ Haina et Bendechach 2004] 117

137 Lecanora albella (Pers.) Ach [Rebbas 2011] [Boutabia 2000] [Mosbah 2007] [Hamer el ain 2013] Lecanora albescens (Hoffm.) Branth et Rostrup. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Egeaet al. 1990] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora allophana (Ach.) Nyl. [Rehali 2003] [Rebbas et al. 2011] Lecanora argentata (Ach.) Malme [Rebbas 2011][Bendaikha 2006][Slimani 2013][Khedim 2012] Lecanora atra (Fluds.) Ach. [Boutabia 2000] [Rebbas et al. 2011] Lecanora bolcana ( Pollich) [Poelt, 1958] Lecanora caesiorubella Ach., 1810 Lecanora campestris (Schaer) Hue. [Flagey 1896] [Egea et al. 1990] [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora carpinea (L.) Vain. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989] [Rebbas et al. 2011] [Slimani 2013] [Boutabia 2000] [Merabti 2007] [Ali Ahmed 2013] [Mosbah 2007] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora chlarotera Nyl [Slimani 2013] [Mosbah 2007] [Rebbas 2011] [Egea 2003] [Bendaikha 2006] [Ali Ahmed 2013] [Merabti 2007] [Slimani 2013] Lecanora chlarotera Nyl. ssp.meridionalis. (H.Magn.)n.c. [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora chlarotera Nyl.ssp.Chlarotera.f.crassula (H.Magn.) Poelt. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora circumborealis. Brodo et Vitik. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora conferta (Duby.) Grognot. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1950] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora crenulata (Dicks.) Hook. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora dispersa (Pers.) Sommerf. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Egeaet al. 1990] [Semadi 1989] [Rahali 2003][Mosbah 2007] [Merabti 2007] [Bendaikha 2006] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora epalens (Ach). [Merabti 2007] Lecanora expallens Ach. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora exulenta Everms.[Werner1938][Faurel et al c] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora gangaleoides (Nyl.). [Egeaet al. 1990] [Egea& Llimona 1991] [Egea1989] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora glabrata (Ach.) Malme. [Flagey 1896][Werner1940][Egea2003][Haina et Bendechach 2004] 118

138 Lecanora hagenii (Ach.) Ach. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Van Halwy et letrouit-galino 1990] [Egea2003] [Bendaikha 2006] Lecanora horiza (Ach.) Lindsay = L. sienae B. de Lesd. [Egea2003 ] [Bendaikha 2006] Lecanora horiza Ach.Lc [Flagey 1896] [Djellil 1989] [Semadi 1989][Van Halwyn et letrouit 1990] [Egeaet al. 1990] [Rahali 2003] [Merabti 2007] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora intumescens (Rabent.) Rabent. [Werner 1940] [Djellil 1989] [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora leptyrodes (Nyl.) Degel.[Djellil 1989] [Egea2003] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora mondi R.G.Werner. [Werner 1950] [Faurel et al. 1953c] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora montagnei (Fr.) Schaerer [Egea1989] Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. [Steiner 1902] ; Werner (1940, 1950, 1955) ; [Dubuis et Faurel 1945] [Faurel et al. 1953c] [Faurel & Schotter 1959] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. var. diffracta (Ach.) Rabenh. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Rebbas et al. 2011] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora nitens (Pers.) Nyl. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora pallida (Schreb.) Rabenh. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora platycarpa Stnr. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora prevostii (Duby.) Th. Fr.[Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora pruinosa (Chaub.). [Werner 1949, 1955] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora pulicaris (Pers.) Ach.[Flagey 1896] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora radiosa (Hoffm.) Schaer. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1940, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora reuteri (Schaer.) [Flagey 1896] [Hochreutiner 1904] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora rubelliana (Ach.) Ldjka. [Flagey 1896] Lecanora rupicola (L.) Zahlbr. [Nylander 1854, 1864] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Dubuis & Faurel 1945] [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora rupicola (L.) Zahlbr.var.bicinacta (Ram.)N.C.[Dubuis & Faurel 1945] [Faurel 1949] [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] 119

139 Lecanora sambuci (Pers.Nyl.) [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora schistina (Nyl.) Arnold [Egeaet al. 1990] [Egea& Llimona 1991] [Egea1989] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora sienae (B.de Lesd.) [Rehali 2003] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000] Lecanora strobilina (Spreng.) Kieffer, [Bendaikha 2006] Lecanora subfusca (L.) Ach. em. Hue. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Boutabia 2000] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora subintricata (Nyl.) Th. Fr. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora subradiosa Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora sulphurata (Ach.) Nyl. [Werner 1949, 1955] [Egea& Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora sulphurea (Hoffm.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Egea& Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Lecanora umbrina (Ehrht.) Massal. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Lecanora varia (Hoffm.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Khedim 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidea speirea Ach [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidea aenea (Fr.) Nyl. [Semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Lecidea caesioatra Schaer. [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidea flevuosa (Fr.) Nyl., var. aeriginosa (Borr.) [Boutabia 2000] Lecidea glomerulosa (DC.) Steud. [Boutabia 2000] Lecidea olivacea (Hoffm.) Massal. f.flavicans (Ach.) Kernst. [Boutabia 2000] Lecidea parasema (Ach.) Ach., var. elaeochroma Ach. [Boutabia 2000] Lecidea sanguineoatra Sensu Nyl. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Lecidea sarcogynoides Koerb. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidea silacea (Ach.) Ach. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Lecidea subdecipiens Nyl. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] lecidea tesselata (Roux). [Roux 2012] 120

140 Lecidella alaiensis (Vain) Hertel [Rebbas 2011] Lecidella athroocarpa Ach.[Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella atrosanguinea (FLK.). [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Lecidella coarctata (Sm.) Choisy. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella crustulata (Ach.) Spreng. [Flagey 1896] Lecidella elaeochroma (Ach.) Choisy[Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Werner 1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Mosbah 2007] [Rebbas et al. 2011] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000] [Egea2003] [Merabti 2007] [Slimani 2013] [Ali Ahmed 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella erratica (Koerb.). [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella euphorea (Floerke) Hertel. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Merabti 2007] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella fuscoatra (L.) Ach. [Nylander 1854, 1864] [Flagey 1896] [Egea& Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Lecidella fuscoatra.var. grisella (Fork)Nyl. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella granulosa (Ehrht.) Ach. [Werner 1949][Haina et Bendechach 2004] Lecidella latypiza Nyl. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [ Haina et Bendechach 2004] Lecidella pulveracea (Schaer.) Syd. [Nylander 1854][Flagey 1896][Lapie 1909][Haina et Bendechach 2004] Lecidella rhagadiella (Nyl.) H. Magn.var. Caesia. [Nylander 1854][Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Lecidella stigmatea Ach. [Werner 1940] Lecidella subincongrua (Nyl.).Hertel.var. laechromoides(nyl.)hartel et leuck. [Haina et Bendechach 2004] Lecidella vernalis (L.) Ach. [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Leioderma sorediata D. J. Galloway & P. M. Jorg. Lempholemma chalazanum (Ach.) de Lesd., 1910 Lempholemma elveloideum (Ach.) Zahlbr. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Lempholemma mouretii B.de lesd. [Faurel et al c] [Haina et Bendechach 2004] Lempholemma omphalarioides (Anzi) zahlbr [Semadi 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Lepraria candelaris (L.) Fr. [Boutabia 2000] 121

141 Lepraria crassissima (Hue) Lett. [Egea et al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Lepraria ecorticata(j. R. Laundon) Kukwa [Hamer el ain 2013] Lepraria incana (L.) Ach [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Slimani 2013] [Merabti 2007] [Rebbas 2011] [Khedim 2012] [Egea2003] [Bendaikha 2006] [Hamer el ain 2013] [Ali Ahmed 2013][Haina et Bendechach 2004] Lepraria lanata [Hamer el ain 2013] Lepraria neglecta Sensu (Vain.). [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Leprocaulon microscopicum (Vill.) D. HawKsw.[Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1931, 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Leptogium albociliatum (Desm.) Choisy. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Leptogium brebissoni Mont. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium fera (Durieu et Mont) Robenh.[Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Arvidsson 1984] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium lichenoides (L.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Rebbas et al. 2011] [Slimani 2013][Haina et Bendechach 2004] Leptogium lichenoides. var.pulvinatum (Hoffm.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium mairei (M. choisy et Werner) Werner. [Werner1938] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium microscopicum Nyl. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Leptogium minutissimum (Floerke) Fr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium palmatum (Huds.) Mont. [Nylander 1854][Flagey 1854][ Haina et Bendechach 2004] Leptogium plicatile (Ach.) Leight. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium sahariense Harm. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Leptogium saturninum (Dicks.) Nyl. [Dubuis et Faurel 1945]; [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Leptogium schaderi (Bernh.) Nyl. [Flagey 1896] [Werner 1955,1949] [ Haina et Bendechach 2004] Leptogium sinuatum (Huds.) Massal. [Nylander 1854] [Dubuis et Faurel Bendechach 2004] 1945][Haina et Leptogium subtile (Schrad) Torss. [Flagey 1896][Faurel et al. 1951a][Werner 1949, 1955 ] [Haina et Bendechach 2004] 122

142 Leptogium tenuissimum.(dicks.) Fr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Leptorhaphis oyspora (Nyl.) Korb. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Letharia vulpina (L.) Hue. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955][Khedim 2012][Haina et Bendechach 2004] Lichina confinis (O.F. Müll.) C. [Agardh, 1821]. Lichina pygmea (Lightf.) Agardh.[Steiner 1902] Lichinella cribellifera (Nyl.) P.P. Moreno & Egea, Lichinella robusta Henssen Henssen (1963) [Haina et Bendechach 2004] Lichinella stipatula Nyl. [Werner 1955,1945] [Egea & Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Limpholema mycrococcum (Ach.) Th.Fr. [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Lithographa tesserata (D.C) Nyl. [Faurel et al. 1953a] [ Haina et Bendechach 2004] Lobaria amplissima (Scop.) Forss. [Werner 1949, 1955] [Slimani 2013][ Haina et Bendechach 2004] Lobaria glumulifera (Light.) Hoffm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953a] [Werner 1949, 1955 ] [ Haina et Bendechach 2004] Lobaria laetevirens (Lightt.) Zahlbr. [Faurel et al. 1952] [Haina et Bendechach 2004] Lobaria pulmonaria.var.pulmonaria (L.)Hoffm [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1940, 1949, 1955] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Lobaria scrobiculata (Scop.) DC. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Lobothallia alphoplaca (Wahlenb.) Hafellner, Megalospora pachycarpa H. Olivier Megaspora verrucosa (Ach.) Haf et V.Wirth [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Melanelia glabra (Schaer.) Essl.= Parmelia glabra (Schaer.)Nyl. [Ait Hammou et al 2013] [Khedim 2012] Melaspilea arthonioides (Fee) Nyl. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Melaspilea bagliettoana Zahlbr. [Faurel et al. 1953a] [ Haina et Bendechach 2004] Microglaena tibestiana [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Moelleropsis nebulosa (Hoffm.) Gyeln. [Flagey 1896] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Mycoporum perminimum Nyl. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Mycoporum sabuletorum (schreb.) Haffller [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] 123

143 Nephroma bellum (Spreng.) Tuck [Werner 1949] [Slimani 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Nephroma laevigatum (Ac h.) [Flagey 1896]; (Trabut 1914) ; [Faurel et al. 1951a] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989]; [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Nephroma resupinatum(l.)ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Werner 1949] [Faurel et al. 1951a] [ Haina et Bendechach 2004] Normandiana pulchella (Borr.) Nyl. [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia alboflavescens Zahlbr., 1927 [Slimani 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia arborea (Kreyer)Almb. [Djellil 1989] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia balcanica Vers.[Flagey 1896]; Djellil(1989), [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia montana [Hamer el ain 2013] Ochrolechia parella (L.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Lapie 1909] [Werner(1940, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia subviridis (Hoeg.) Erichs. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia tartarea (L.) Massal. [Flagey 1896] [Werner 1940, 1949] [Djellil 1989] [Egea& Llimona 1991], [Egea 2003 ] [Haina et Bendechach 2004] Ochrolechia turneri (Sm.) Hasselr. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha atra (Pers.), var. atra [Boutabia 2000] [Ali Ahmed 2013] Opegrapha atra (Pers.), var. cerasi (Chev.) Arn. [Boutabia 2000] Opegrapha atra (Pers.), var. denigrata (Ach.) Schaer. f. stellulata (Meresch.) Opegrapha atra (Pers.). var. atra. Pers. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Djellil 1989]; Rahali (2003), [Slimani 2013 ] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha atra Pers. var. nigrata. Leight. [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha atra Pers., 1794 [Bendaikha 2006] Opegrapha atra Johnst., 1831 [Bendaikha 2006] Opegrapha atra Mont., 1849 [Bendaikha 2006] Opegrapha betulinoides B. de Lesd. [Faurel et al. 1593a] ; [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha calcarea Sm.Opegrapha calcarea Sm. [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha calcarea Turn. E. sm. [Werner 1955] [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha celtidicola (Jatta.) Jatta. [Faurel et al. 1953a] [Haina et Bendechach 2004] 124

144 Opegrapha circumducta Nyl. [Egea et al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha deusta De Not. [Faurel et al. 1953a] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha devulgata Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha diaphora (Ach.) Ach. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha durieui.mpont. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha leucocarpa. [Faurel et al. 1953b] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha lichenoides Pers. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha lutulenta Nyl.[Egeaet al. 1990] [Egea& Llimona 1991 ][Egea1989][ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha mougeotii Massal. [Faurel et al. 1953a] [Egeaet al. 1990] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha niveoatra (Boor.) Laund. [Semadi 1989] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha persoonii (Ach.) Ach. [Faurel et al. 1953a] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha pulicaris Auct. non Pers.e Fr.[Flagey 1896] [Faurel et al. 1953a] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha quadriseptata Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha rimalis Pers. [Semadi 1989] Opegrapha rupestris (Pers.). [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha saicola.ach. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953a] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha saxalitis Dc. non Auct. [Faurel et al. 1953a] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha semicincta zahlbr. [Faurel et al. 1953b] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha subelevata (Nyl.). [Egeaet al. 1990] [Egea & Limona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha trifurcata Hepp[Egea1989] Opegrapha varia Pers. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Opegrapha varia Pers.Faurel et al. (1593a), [Merabti Bendechach 2004] 2007] [Bendaikha 2006] [Haina et Opegrapha vermicellifera (Kunze) Laund. [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Opegrapha vulgata (Ach.) Ach. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953a] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Ophioparma lapponica (Räsänen) Hafellner & R.W. Rogers,

145 Pannaria conoplea (Ach.) Bory, Pannaria ignobiis Anzi. [Egea2003 ] Pannaria ignobilis Anzi. Inc Pannaria servitiana gyeln [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Pannaria leucophaea (Vahl) P. M. Jorg. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Pannaria leucosticta (tuck.) Nyl. [Werner 1955, 1949] [Haina et Bendechach 2004] Pannaria olivacea (M. Jrg.) M. Jrg. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia acetabulum (Neck.) Duby. [Nylander.1854], [Brongnart 1881] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1940]; (Debuis et Faurel. 1945) ; [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahrli 2003] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia arnoldii DR.[Boutabia 2000] Parmelia borreri (Sm.) Turns.[Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Parmelia borreri.var. subrudecta (Nyl.) [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia caperata (L.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1949] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Bendaikha 2006] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia carporrizans Tay. Inc quercina (Willd.) Vain. [Flagey 1896][Werner 1949, 1955][ Haina et Bendechach 2004] Parmelia cetrarioides Del. [Boutabia 2000] Parmelia coniocarpa Laurer [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia conspersa (Ehrt.Ach.) ssp tintina (Mah Et Gill.) [Nylander 1854] [Jourdan 1867] [Flagey 1896] [Hochreutiner 1904] [Werner 1940, 1945,1955] [Faurel 1959] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] Parmelia dilatata Vain [Boutabia 2000] Parmelia exasperata De Not. [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Parmelia fuliginosa (Fr.)Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia glabra (Schaer.) Nyl. dev.melanelia glabra (Schaer.) Essl. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989] [Egea2003] [ Haina et Bendechach 2004] Parmelia glabratula (Lamy.) Nyl. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia hipoleucina Steiner. [Boutabia 2000] 126

146 Parmelia horrescens Taylor Bendechach 2004] [Werner 1955] [Djellil 1989] [Hamer el ain 2013] [ Haina et Parmelia hygrophila Goward & Ahti. [Hamer el ain 2013] Parmelia hypoleucinum ( Steiner) Hale. [Werner 1955] [Semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia hypotropa Nyl.[Boutabia 2000] Parmelia jaquesi Werner. [Reichert 1936] [Debuis et Faurel 1945] [Werner1940, 1938, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia loxodes (Nyl.) [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia melanothrix (Mont.) werneri choisy. [Faurel et al. 1953] [ Haina et Bendechach 2004] Parmelia olivacea (L.)Ach. [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia panniformis (Nyl.) Vain. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia pastillifera (Harm.) Schub. et Klem [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia perlata (Huds.) Ach. [Boutabia 2000] [Fadel 2012] Parmelia pulla Ach. [Paris 1871] [Flagey 1896] [Werner1940] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia pulla Ach.ssp pulla. var. delisei (Duby.) Nyl. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia pulla Ach.subsp.Glabrans (Nyl.) N.C. [Flagey 1896][Werner 1931][Haina et Bendechach 2004] Parmelia quercina (Willd.) Vainio. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Egea2003] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia reticulata Taylor. [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia saxatalis (L.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003][Boutabia 2000][Haina et Bendechach 2004] Parmelia scortea Ach. [Boutabia 2000] Parmelia sinuosa (Sm.)Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Parmelia somloensis Gyeln. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia sordiosa Almb. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Parmelia soredians Nyl. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia subaurifera Nyl. [Flagey 1896] [Werner 1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] 127

147 Parmelia submontana Hale [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1938, 1940, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia subrudecta (Nyl.) Roux [Boutabia 2000] Parmelia subtinctina R. G. Werner. [Werner 1950] [Faurel et al. 1953c] [Faurel et Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia sulcata Tayl. [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner 1949, 1955] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Khedim 2012] [Egea2003] [Slimani 2013] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Parmelia tiliacea (Hoffm.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Werner1940] [Debius et Faurel 1945] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Egea2003] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Parmeliella parvula [Hamer el ain 2013] Parmeliella stylophora [Hamer el ain 2013] Parmeliella triptophylla (Ach.) Mull.Arg. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Parmelina carporrhizans (Taylor) Poelt & Vězda [Slimani 2013] Parmelina quercina (Willd.) Hale [Hamer el ain 2013] Parmelina tiliacea (Hoffm.) Hale. [Khedim 2012] Parmeliopsis aleurites (Nyl.) Lett. [Boutabia 2000] Parmeliopsis ambigua (Wulf.) Nyl. [Flagey 1896] [Debuis et Faurel 1945] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Parmeliopsis hyperopta (Ach.) Arn. [Boutabia 2000] Parmotrema chinnese (Oshech) Hale et Ahti. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Lapie 1909] [ Haina et Bendechach 2004] Parmotrema perlatum (Huds.) M.Choisy. [Slimani 2013] Parmotrema werneri choisy [Faurel et al.1953] Peccania coralloides (Massal.) [Flagey 1896] [Werner 1938, 1949, 1955] [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Peccania fontqueriana Moreno & Egea [Moreno & Egea 1992] [ Haina et Bendechach 2004] Peccania synaliza (Ach.) Forss. [Faurel et al. 1953c] [ Haina et Bendechach 2004] Peccania tiruncula (Nyl.) Henssen [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera aphtosa (L.) Willd. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] 128

148 Peltigera canina L. Willd. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al.1951a] [Werner 1955] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera collina (Ach.) Schrader. [Slimani 2013 ] Peltigera horizontalis (Huds.) Baumg. [Faurel et al. 1951] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera malcea (Ach.) Funk. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Wener 1949] [Faurel et al 1951] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera polydactyla (Neck.) Hoffm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Wener 1949] [Faurel et al. 1951] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera praetetata (Floke e Sommerf.) Zopf. [Flagey 1896] [Djellil 1989] [Faurel et al.1951a] [Haina et Bendechach 2004] Peltigera rufescens (Weis.) Humb. [Brongnart 1881] [Flagey 1896] [Lapie al.1951a] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] 1909] [Faurel et Peltula euploca (Ach.) Poelt. e. Ozenda et Clauz. [Egea et al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Peltula obscurans Nyl.(Gyeln.). [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c]; Werner (1950) ; [Egea& Llimona 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Peltula placodizans (Zahlbr.) Wetmore. [Egea et al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Peltula psammophila (Nyl.) Morton. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Peltula tenebrata (Nyl.). [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Peridiothelia grandiuscula (Anzi) D. Hawksw. [Egea 2003 ] Permetroma perlatum (Hus.) M. Choisy. [Ali Ahmed 2013] Pertusaria glomerata (Ach.) Schaer. [Boutabia 2000] Pertusaria heterochroa (Müll. Arg.) Erichsen, [Bendaikha 2006] Pertusaria albescens (Huds.) Coisy et Wer. [Werner 1940] [Faurel et al.1951a] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Boutabia 2000] [Rebbas et al. 2011] [Fadel 2012] [Slimani 2013] [Egea2003] [Bendaikha 2006] [khedim 2012] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria albescens var. corallina (Zahlbr) Laundon. [Boutabia 2000] [ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria albescens var. corallina. Auct (Zahlbr) Laundon. [Djellil 1989] Pertusaria alpina Hepp. [Faurel et al.1951a] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria amara (Ach.) Nyl. var. flotowiana (Florke Erichs.) [Werner 1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Egea et al. 1990] [Egea et Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria amara (Ach.) Nyl. [Boutabia 2000] [Slimani 2013] [Mosbah 2007] [Ali Ahmed 2013] 129

149 Pertusaria caesioalba (Flot.) Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria chiodectonoides Massal. [Faurel et al. 1951a] [Werner Bendechach 2004] 1949, 1955] [Haina et Pertusaria coccodes (Ach.) Nyl. [Faurel et al. 1951a] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria coralina (L.) Arn. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria dealbata (Ach.) Erichs. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria flavicans Lamy. [Djellil 1989] Pertusaria flavida (Dc.) Laundon. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1951a] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria gallica B. de Lesd. Pertusaria monogona Nyl. [Egea1989] Pertusaria globulifera (Turn.) Massal. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953b][ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria hemisphaerica (Floerke.) Erichs. [Djellil 1989] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria heterochroa (Mull.Arg.) Erichs. [Faurel et al. 1951a] [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria hymenea Ach. Schaer. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1951a] [Wener 1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria ilicicola Harm. [Werner 1940; 949;1955] [Faurel et al. 1951a] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria lactea (L.) Arnold. [Djellil 1989] [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria lapieana (B de Lesdain) [Lapie 1909] [Faurel et al. 1951b ]; Werner(1938, 1955) [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria leioplaca Dc. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1955;1949] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria leucostoma Massal. = P. leioplaca (Ach.) DC. [Egea2003 ] Pertusaria mammosa Harm. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria melanochlora (Dc.) Nyl. [Wener 1949] [Faurel et al. 1951a] [Egeaet al. 1990] [ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria monogona Nyl. [Djellil 1989] [Egeaet al. 1990] [Egea & Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] 130

150 Pertusaria multipuncta (Turn.) Nyl. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1951a] [Wener 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Pertusaria ocellata (Wallr.) Koerb. [Flagey 1896][Haina et Bendechach 2004] Pertusaria pertusa (Weigel) Tuck. [Egea2003 ][Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Mosbah 2007] Pertusaria pertusa Auct. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1951a] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria pustulata (Ach.) Duby. [Faurel et al. 1951a] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria rupestris (Dc.) Schaer. [Faurel et al a] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria rupicola (Fr.) Harm. [Faurel et al a] [Haina et Bendechach 2004] Pertusaria velata (Turn.)Nyl.[Faurel et al a] [Werner 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Petractis clausa (Hoffm.) Kremplh. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Petractis crozalsii (B.de lesd.) n. c.bouly de Lesd (1906). [Haina et Bendechach 2004] Phaeophyscia chloantha (Ach.) Moberg. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Paris 1871] [Haina et Bendechach 2004] Phaeophyscia ciliata (Hoffm.) Moberg. [Semadi 1989] Phaeophyscia endophoenicea(harm.) Moberg. [Hamer el ain 2013] Phaeophyscia hirsuta (Mereschk.) Essl. [Semadi 1989] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Phaeophyscia hirsuta (Merschk.) Moberg. [Egea2003] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] Phaeophyscia hispidula [Hamer el ain 2013] Phaeophyscia orbicularis (Neck Moberg.) [Semadi 1989] [Boutabia 2000] Mosbah 2007, [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Phaeophyscia orbicularis. var.virella. Ach.Flag. [Flagey 1989][ Haina et Bendechach 2004] Phaeophyscia sciastra (Ach.) Moberg. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Phlyctis agelaea (Ach.) Flot. [Flagey 1896] [Werner 1949;1955] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Phlyctis argena (Spreng.) Flot. [Djellil 1989] [Slimani 2013] [Fadel 2012] [Merabti 2007] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Phlyctis clementei (Turn) [Fadel et al 2012 ] Physcia adscendens (Fr.) H. Olivier. [Semadi 1989] [Egeaet al. 1990] [Egea & Llimona 1991] [Rahali 2003], [Rebbas et al. 2011] [Bendaikha 2006] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] [Merabti 2007] [Slimani 2013] [Egea2003] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] 131

151 physcia aipolea ( Ehrht.) Hampe., var. aipolea (Ach.) [Boutabia 2000] Physcia aipolea (Ehrlht.) Hampe., var. anthelina Vain. [Boutabia 2000] [Bendaikha 2006] Physcia aipolia (Ehrh. e Humb.) Fürnr. [Ali Ahmed 2013] Physcia aipolia (Ehrht.) E. Humb. [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Mosbah 2007][Egea2003] [Slimani 2013] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Physcia albinea (Ach.) Nyl.= Physcia stellaris (L.) Nyl.ssp albina (Ach.) Nc. Physcia biziana (Massal.) Zahlbr. [Reichert 1936;1937] [Werner 1940] [Semadi 1989] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000] [ Haina et Bendechach 2004] Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Egea & Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Physcia cernohorskyi.var. erosa Nadv. [Steiner 1902][ Haina et Bendechach 2004] Physcia clementei (Sm.) Maas. Geest. [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Merabti 2007] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Physcia dimidiata (Arn.) Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Physcia dubia (Hoffm.) Lett. [Semadi 1989] [Egea & Llimona 1991] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Physcia leptalea (Ach.) DC. [Boutabia 2000] [Rebbas et al. 2011] [Slimani 2013] [Mosbah 2007] [Khedim 2012] [Hamer el ain 2013] Physcia pulverulenta (Schreb.) Hampe., var. subrenusta Cromb. [Boutabia 2000] Physcia semipinnata (Gmeb.) Mobrg. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911][Werner 1949, 1955 ] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Bendaikha 2006] [Mosbah 2007] [Egea2003 ] [Haina et Bendechach 2004] Physcia stellaris (L.) Nyl. em. Harm. [Boutabia 2000], [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Physcia stellaris (L.) Nyl. em. Harm., var. rosulta (Ach.) Hue. [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Physcia stellaris (L.) Nyl.ssp albina (Ach.) Nc. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel & Schotter 1959] [Faurel et al. 1953c], Werner (1949, 1950, 1955), [Smadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Physcia stellaris (Li.) Nyl. Nyl. em. Harm., var. radiata (Ach.) Nyl. [Boutabia 2000] Physcia tenella (Scop.) DC. [Flagey 1896] [Egea et al. 1990] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Rahali 2003] [Slimani 2013] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Bendaikha 2006] [Mosbah 2007] [Khedim 2012] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] 132

152 Physcia tribacia(ach.) Nyl. [Hamer el ain 2013] Physconia detersa (Nyl.) Poelt. [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Haina et Bendechach 2004] Physconia distorta (With.) Laundon [Egea 2003 ] [Khedim 2012] [Mosbah 2007] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Physconia enteroxantha (Nyl.) polt. [Semadi 1989] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Physconia grisea (Lam.) Poelt [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1939] [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Rahali 2003] [Egea2003] [Mosbah 2007], [Hamer el ain 2013] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Physconia grisea (Lamk.) Poelt.ssp algeriensis (Flag.) Poelt [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg [Semadi 1989] [Egea2003] [Hamer el ain 2013] [ Haina et Bendechach 2004] Physconia pulverulacea Moberg. [Nylander 1854] [Werner 1940] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] [Haina et Bendechach 2004] Physconia subpulverulenta (Szat.) Poelt. [Egea 2003] Physconia venusta (Ach.) Poelt [Egea 2003] Physconia venusta (Ach.) Poelt.ssp venusta (Nyl.)n.c. [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Semadi 1989] [Djellil 1989] [ Haina et Bendechach 2004] Physma omphalarioides Anzi.Arnold. [Faurel et al. 1951a] [Haina et Bendechach 2004] Placidiopsis cartilaginea (Nyl.) Vainia [Bouly de Lesdain 1906] Placidiopsis tenella (Nyl.) Zahlbr. [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Placolecis opaca Fr. Hafteln. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Placynthium nigrum (Huds.) Gray. [Flagey 1896] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Placynthium subradiatum (Nyl.) Arnold. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Platismatia glauca (L.) W. [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Werner 1949] [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Pleurosticta acetabulum (Neck.) Eli & Lumbsch Esslinger (1977), [Khedim 2012][ Haina et Bendechach 2004] Polyblastia calcivora (Lojka.) de cr [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1912] [Haina et Bendechach 2004] Polyblastia dermatodes Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Polyblastia melanospora (Tayl) Zahlb. [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] 133

153 Polychidium muscicola (Sw.)Gary [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Wener 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Polysporina simple (Dav.) Vezda [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Porina aenea (Wallr.) Zahlbr.= P. carpinea (Pers. e Ach.) Zahlbr. [Egea2003 ] Porina aenea (Wallr.) Zahllbr. [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Porina byssophila (Koerb.) Zahlbr. [Faurel et al. 1953b] [Haina et Bendechach 2004] Porina chlorotica (Ach.) Mull. Arg. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Porina Iinearis (Leighton) Zahlbr. [Egea et al. 1990] [Egea1989] [ Haina et Bendechach 2004] Porina oleriana (Massal.) Lett.var.ginzbergeri (Zahlbr.) Clauz et Rou. [Egea et al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Porocyphus coccodes (Flot.) K rb.henssen [Haina et Bendechach 2004] Porpidia cinereoatra (Ach.) Hertel.et Knoph. [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Porpidia crustulata (Ach.) Hertel.et Knop. [Egea& Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Porpidia macrocarpa (Dc.) Hertel et Schwab. [Steiner 1902] [Djellil 1989] [Haina et Bendechach 2004] Porpidia musiva (Korb) Hertel et Knop. [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Porpidia speirea (Ach.) Krempelh. [Flagey 1896] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Protoblastena basaltina n. Sp. [Faurel & Schotter 1959] Protoblastenia incrustans (Dc.) Steneir. [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Protoblastenia quercinea (Dicks.) [Boutabia 2000] Protopannaria pezizoides (Weber) S. Ekman & P. M. [Haina et Bendechach 2004] Protoparmelia badia (Hoffm.) Hattelner. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Protoparmelia psarophana Nyl. [Nylander 1854] [Werner 1949, 1955] [Egea et al. 1990] Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf. [Werner 1940] [Dubuis et Faurel 1945] [Nylander 1854] [Brongnart 1881] [Flagey 1896], [Khedim 2012][Haina et Bendechach 2004] Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf. [Werner R.G. 1949] Dubuis A. & faurel L. 1945]. [Ait Hammou 2013] et al 2008] [Nylande 1854] [Van Haluwyn et al 2012]. [Flagey C. 1896] [Khedim 2012 [Haina Nacera and Bendechach Sonia 2004] [ Haina et Bendechach 2004] Pseudevernia intense [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Pseudocyphellaria intricata (Del.) Vain. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] 134

154 Psora decipiens (Hedw.) Hoffm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1911] [Tits 1925], Wener (1940, 1949), [Khedim 2012] [Haina et Bendechach 2004] Psora lurida (Wirtt.) D.c. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Dubuis et Faurel 1945] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Psora opaca (Duf.) Massal. [Rebbas 2011] Psora rubiformis [Hamer el ain 2013] Psora testacea (Hoffm.)choisy. [Flagey 1896] [Wener 1949,1938] [Haina et Bendechach 2004] Psora vallesiaca (Schaerer) Timdal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Psorotichia diffracta Nyl. Forss. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Psorotichia incrustans (Wallr) Harm. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Psorotichia obtenbrans (Nyl.) Forss. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Psorotichia ocellata (Th. Fr.) Forss. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Psorotichia schaereri (Massal.) Arn [Wener 1949, 1955] [Faurel et al. 1952] [Haina et Bendechach 2004] Pyrenula chlorospila (Nyl.) Arnold. [Semadi 1989] [Egea2003] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Pyrenula macrospora (Degel.) Coppins et P. James [Mosbah 2007] Pyrenula nitida (Weig.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Pyrrhospora quernea (Dicks.) Korb. [Semadi 1989] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina bourgeana (Mont.) Nyl. [Egea1989] Ramalina pollinaria (Westr.) Ach., 1810 [Bendaikha 2006] Ramalina arabum.ach. Mey et Flot. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina calicaris Fr. Lr. [Nylander 1854] [Brongnart 1881] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Lapie 1909] [Werner 1949] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina canariensis (Steiner.) [Semadi 1989] [Djellil 1989] [Slimani 2013] [Ali Ahmed 2013] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina capitata (Ach.) Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina celastri [Hamer el ain 2013] Ramalina complanata [Hamer el ain 2013] 135

155 Ramalina duriaei (De Not) Bagl. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina farinacea (L) Ach., var. farinacea (L.) Ach. [Boutabia 2000] Ramalina farinacea (L) Ach., var. luurians Berher. [Boutabia 2000] Ramalina farinacea (L.) Ach. [Flagey 1896] [Werner 1940, 1949] [Slimani 2013] [Rebbas 2011] [Khedim 2012] [Egea2003] [Ali Ahmed 2013] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina farinacea. var.farinacea (L.) Ach.cc. [Faurel et al. 1951a] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina farinacea var. reagens.b. de Lesd. R. [Werner 1955] Ramalina fastigiata (Liljeb) Ach, var.fastigiata [Boutabia 2000] Ramalina fastigiata (Pers.) Ach.[Flagey 1896] [Semadi 1989] [Slimani 2013] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina feldmanni sp. n. [Faurel et al.1952] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina fraxinea (L.) Ach., Var calicariformis Nyl. [Boutabia 2000] Ramalina fraxinea (L.) Ach., var. luurians (Del.) N.C. [Boutabia 2000] Ramalina fraxinea (L.) Ach., var..fraxinea (L.) Ach. [Boutabia 2000] Ramalina fraxinea v. ampliata Ach. [Khedim 2012] Ramalina fraxinea v. calicariformis Nyl. [Khedim 2012] Ramalina fraxinea (L.) Ach. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1940] [Egea2003] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina lacera (With.) J.R.Laundon, [Bendaikha 2006] Ramalina maciformis (Delile.) Borry. [Flagey 1896], [Reichert 1936]]Egea2003][Haina et Bendechach 2004] Ramalina panizzei De. Not. [Flagey 1896] [Werner 1949][Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina pollinaria (Westr.) Ach. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949][Haina et Bendechach 2004] Ramalina polymorpha (Lidjeb.) Ach. [Nylander 1854][Flagey 1896][Werner 1949, 1955] [Rebbas et al. 2011][ Haina et Bendechach 2004] Ramalina pusilla le Prev.E.Duby. [Nylander 1854][Flagey 1896][Werner 1949, 1955][Haina et Bendechach 2004] Ramalina thrausta (Ach.) Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Ramalina tingitana (Salzm.) [Flagey 1896] [Werner 1940, 1955] [Haina et Bendechach 2004] 136

156 Ramalina usneoides (Ach.) Meth. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Ramlina canariensis Steiner. [Boutabia 2000] Ranalina duriaei (De Not.) Bagl. [Rehali 2000] Rhizocarpon atroalbulum (Nyl.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon badioatrum Florke e Spreng.Th. Fr. [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon concentricum (Davies ) Beltr. Rhizocarpon confervoides. D.C. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon distinctum Th. Fr. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon geographicum (L.)Dc. [Nylander 1854, 1864] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1940, 1945, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon lavatum (Fr.) Hazsl [Flagey 1896] [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon petracum (Wuflen) Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon richardii (Nyl.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon simillinum (Anzi) Lettau.inc. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rhizocarpon umbilicatum (Ram.) Jatta. [Rebbas 2011] Rhizoplaca peltata (Dc.) Leuck. et V. Wirt. [Nylander 1864][Hochreutiner 1904][Werner 1940,1955] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina alba Metz et e Arnold. [Werner 1931, 1955, 1955][Egeaet al 1990][Haina et Bendechach 2004] Rinodina bischoffii (Hepp) Massal. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina calcarea (Arnold) Arnold. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina confragosa (Ach.)Koerb.[Flagey 1896] [Egea & Llimona 1991] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina crustulata (Massal.) Arn. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina exigua (Ach.) S.Gray. [Djellil 1989] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Rehali 2003] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina guzzinii Jatta [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina lecanorina (Massal.) Massal. [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Faurel et Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina oleae Bagl. [Egea2003 ] Rinodina plana H. Magn. [Egea2003 ] 137

157 Rinodina pruinella Bagl. [Semadi 1989] [Bendaikha 2006] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina pyrina (Ach.) Arn. [Semadi 1989] [Boutabia 2000] [Egea2003] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina roboris (Duf.) Arold. [Flagey 1896] [Merabti 2007] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina sophodes. (Ach.) Massal [Nylander 1854, 1864] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina subconfragosa (Nyl.) Flag.[Flagey 1896] [Werner 1949, 1955], Faurel et al. (1959) [Haina et Bendechach 2004] Rinodina subglaucescens (Nyl)Sheard. [Egea et al.1990] [Haina et Bendechach 2004] Rinodina trachytica (Massal.) Bagl. et Carestia. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rinodinella controversa (Massal.) H. Mayrh. et poelt [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Rinodinella dubyanoides (Hepp) H. Mayrh et Poelt. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Roccella canariensis Davies em Vainio [Egea1989] Roccella fuciformis (L.) Dc. [Maheu 1906] [Faurel et al. 1954] [Haina et Bendechach 2004] Roccella phycopsis (A ch.) Ach. Roccella vicentlna (Vainio) Vainio [Egea1989] Roccella phycopsis (Ach.) Ach.[Nylander 1854][Flagey 1896][Maire 1928][Faurel et al ], Egea (1991), [Egea2003][Bendaikha 2006][Rebbas 2011][ Haina et Bendechach 2004] Roccella tinctoria Dc. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Faurel et al. 1954] [Haina et Bendechach 2004] Roccella vicentina (Vain.) Follmann, 1987 [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Sarcogyne privigna (Ach.) Massal.Faurel et al. (1953a), [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Sarcogyne regularis.korb. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Sarcopyrenia gibba Nyl. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Schismatomma decolorans (Turn. et Borr.) Clanz. Et vezda. [Boutabia 2000] [Merabti 2007] [Haina et Bendechach 2004] Schismatomma decolorans (Turn. et. Borr.) inc. [Semadi 1989][Rahali 2003][Haina et Bendechach 2004] Schismatomma dirinellum (Nyl.) Zahlbr. [= S. picconianum (Bagl.) Steiner][Haina et Bendechach 2004] Schismatomma farinosum.(stenh.) Almq [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Schismatomma picconianum (Bagl.) Steiner. [Werner 1949, 1955] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Merabti 2007] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] 138

158 Solenopsora candicans (Dick.) Steiner. [Werner 1949, 1955][Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Solenopsora cesatii (Massl.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Solenopsora holophaea (Mont.) Samp. [Nylander 1878] [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Solenopsora olivacea (Fr.) Kilias. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Solenopsora vulturensis. Bagl Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Solorinaria abbatina n. Sp. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Sphinctrina tubiformis Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Sphinctrina turhinata Pers. De Not. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1951] [Werner 1949,1955] [Haina et Bendechach 2004] Sporastatia seurati. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Squamarina cartilaginea (With.) P.James [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1911] [Maire 1928] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949, 1955] [Rebbas et al. 2011] [Haina et Bendechach 2004] Squamarina gypsacea (Sm.) poelt, [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner1938] [Faurel et al.1953][haina et Bendechach 2004] Squamarina lentigera (Web.) Poelt. [Nylander 1854] [Paris 1871] [Flagey 1896] [Werner 1949] [Reichet 1936] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Staurothele ambrosiana (Massl) Zsch. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Staurothele areolata (Ach.) Lettau [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Haina et Bendechach 2004] Staurothele caesia (Arn.) Arn. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Staurothele hymenogonia (Nyl.) Th. Fr. [Faurel et al.1952] [Haina et Bendechach 2004] Staurothele rugolosa (Mass.) Arn. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Sticta canariensis Delise [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Sticta sylvatica (Huds.) Ach. [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Synalissa symphorea (Ach.) Nyl. [Werner 1931], [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Teloschistes chrysophthalmus (L.) Th.Fr., [Rebbas 2011] [Bendaikha 2006] [Ali Ahmed 2013] [Haina et Bendechach 2004] Teloschistes villosus (Ach.) Norm. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Werner 1949, 1955 ][Egea2003] [Bendaikha 2006] [Haina et Bendechach 2004] Teloshistes chrysophthalmus (L.) Th. Fr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1955] 139

159 Tephromela atra (Huds.) Hafk llner.c[nylander 1854]c[Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1940, 1949, 1955] Thelenella justii (Serv.)Mayrn. Et Poelt. [Flagey 1896], Van Haluwyn & Letrouit-Galinou (1990) [Haina et Bendechach 2004] Thelenella justii (Serv.) Mayrn. Et Poelt. [Flagey C. 1896] [Van Haluwyn et Letrouit-galinou. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Thelenella modesta (Nyl.) Nyl. [= Microglaena modesta (Nyl.) A. L. Sm.] Thelenella tibestica Werner [Werner 1950], [Faurel et Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Thelidium absconditum ( Hepp.) Rabenh. [Flagey 1896] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Thelidium pertusatii (Garov.) Jatta. [Werner 1938] [Haina et Bendechach 2004] Thelococcum albidum Nyl. em H. Magn. [Nylander 1854] [Flagey 1896] et Ozenda et Clauzade (1970) [Haina et Bendechach 2004] Thelomma occidentale [Hamer el ain 2013] Thelopsis isiaca Stizenb. [Faurel et al. 1952] [Egea et al. 1990] [Bendaikha 2006] [Egea 2003] [Haina et Bendechach 2004] Thelopsis isiaca Stizenb.Toninia aromatica (Sm.) Massal. [Egea 1989] Thelopsis rubella Nyl.var. anisepta (Oliv) [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea girardii (Duret Mont.) Bargl. et Cavest. [Flagey 1896] [Faurel et Schotter 1959] [Werner 1955] [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea nodulosa (Nyl.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea nummularioides. (Nly.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902], Werner (1931, 1949, 1955), [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea pachyphylla (Müll. Arg.) Henssen [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea picatissima Nyl Zahlbr Sub. Anema plicatissima [Faurel et al. 1953c] [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea plicatissima (Nyl.) Zahlbr. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Thyrea pulvinata (Schaer.). Masal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Toninia aromatica (Turn.) A.Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Toninia athallina (Hepp) Timdal. [Flagey 1896] [Timdal 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Toninia candida (Web.)Th.Fr. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Timdal 1991][Haina et Bendechach 2004] 140

160 Toninia cinereovirens (Schaer)Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Werner 1955] [Timdal 1991] [ Haina et Bendechach 2004] Toninia episema (Nyl.) Timdal [Timdal 1991] [Haina et Bendechach 2004] Toninia lutosa (Ach.) Timdal [Timdal 1991] [Haina et Bendechach 2004] Toninia philippea (Mont.) Timdal [Timdal 1991] [Haina et Bendechach 2004] Toninia sedifolia (Scop.) [Timdal 1991] [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Toninia squalida (Ach.) Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Toninia taurica (Szat.) Oner [Timdal 1991] [Haina et Bendechach 2004] Toninia toniniana (Massal.) Zahbr. [Flagey 1896][Timdal 1991][ Haina et Bendechach 2004] Toninia tristis.(th.fr.) Th. Fr. [Nylander 1854][Flagey 1896] [Werner 1938, 1949] [Faurel et al. 1953c ] [Haina et Bendechach 2004] Toninia tumidula (Sm.) Zahlbr. [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Toninia verrucosa (Massl.) Flag. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Tornabea intricata (Desf.) N.c. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1955] [Haina et Bendechach 2004] Umbilicaria crustulosa (Ach.) Frey. [Faurel et al.1952] [Haina et Bendechach 2004] Umbilicaria cylindrica (L.) Delise e Duby [Flagey 1896]. [Haina et Bendechach 2004] Umbilicaria nylanderiana (Zahlbr.) H. Magn. [Werner 1940, 1949] [Haina et Bendechach 2004] Umbilicaria spodochroa Ehrh.e Hoffm. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Umbilicaria torrefocta (Lightf.) Schrad. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Usnea articulata (L.)Hoffm. [Nylander 1854] [Haina et Bendechach 2004] Usnea ceratina Ach. var.incuroescens (Arnold.) Oliv. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Usnea extensa Vain [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Usnea florida (L.) Web. E. Wigg. [Nylander 1854] Flagey 1896], [Trabut 1914] [Haina et Bendechach 2004] Usnea fulvoreagens Ras. [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Usnea glabrescens (Nyl.) Ras. [Boutabia 2000] Usnea hirta (L.)Wigg. [Flagey 1896] [Lapie 1909] [Haina et Bendechach 2004] 141

161 Usnea iberica Motyka Motyka (1936) [Haina et Bendechach 2004] Usnea inflata(del.) [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Usnea rubicunda Stirt. [Slimani 2013] Usnea subpectinata Stirt. [Boutabia 2000] Verrucaria amphibola Nyl. [Nylander 1854] [Flagey 1896], [Werner 1938, 1937] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria apatela (Massal.)Trevisan. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria aspiciliae Zehetl. [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria baldensis (A. Massal.) Jatta. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria caerulea Dc. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria calciseda.dc. [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria cincta.hepp. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria constrieta Zsch. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1931, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria cyanea A.Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria foveolata. (Florke) Massal. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria fraudulosa (Nyl.) n.c. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria fuscella.(turn.)ach. [Nylander 1878] [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria fusconigrescens Nyl. [Flagey 1896] [Werner 1931, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria fuscula. Nyl. [Nylander 1854, 1878] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria glaucovirens Grumm. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria granulosa (Stnr.)Zahlbr. [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria hochstetteri Fr. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria lecideodes (Massal.) Trev. [Faurel et al. 1953c] [Faurel et al. 1952] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria lecideoides (Masai.)Trev. Verrucaria nigrescens Pers. [Egea1989] Verrucaria leightonii Massal. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] 142

162 Verrucaria ligurica Zsch. [Nylande 1854] [Flagey C. 1896] Haina Nacera and Bendechach Sonia (2004) [ Haina et Bendechach 2004] Verrucaria macrostoma Dufour e Dc. [Flagey 1896], [Jourdant 1867], [Steiner 1902] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria marmorea (Scop.) Arn. [Flagey 1896] [Bouly de Lesdain 1911] [Faurel et al.1952] [Werner 1955] [Rebbas et al. 2011] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria maura (Wahlenb.). inc. [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria maura (Wahlenb.). inc. Verrucaria ligurica Zsch. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria mortarii Lamy. [Nylander 1878] [Flagey 1896], [Faurel et al. 1952b] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria muralis Ach. [Flagey 1896] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria murorum (Arnold.) Lindau inc. [Flagey 1896] [Steiner 1902] [Werner 1931, 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria nigrescens Pers. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria papillosa Ach. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria pinguicula Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria saprophila (Massl.) Trevis [Steiner 1902] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria spodopsara Nyl. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Verrucaria veronensis. Massal. [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Waynea stoechadiana (Abassi & Cl.Rou) Cl.Rou & P.Clerc [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953] [Haina et Bendechach 2004] Wedeana dendographa (Nyl.) Copins et P.James [Flagey 1896], [Faurel et al. 1953] [Haina et Bendechach 2004] Xanthomendoza fallax (Hepp) Sochting, Kärnefelt & S.Y. Kondr., 2002 [Hamer el ain 2013] Xanthoria candelaria (L.) Th. Fr. [Flagey 1896] [Hochreutiner 1904] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Xanthoria cedrina Nyl. Xanthoria candelaria (L.) Th. Fr. Xanthoria ectaneoides (Nyl.) Zahlbr. 143

163 Xanthoria elegans (Link.) Th. Fr.[Flagey 1896] [Hochreutiner 1904] [Werner 1949] [Haina et Bendechach 2004] Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. [Bendaikha 2006] Xanthoria parietina ( L.) Beltr. ssp. Parietina. [Boutabia 2000] Xanthoria parietina (L.) Ach. [Khedim 2012] [Fadel 2012] [Boutabia 2000] Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. Xanthoria lychnea F.pygmaea (Bory) Th. Fr. [Haina et Bendechach 2004] Xanthoria parietina (L.)Th. Fr. Ssp. Parientina lychnea Stitz. Xanthoria lychnea Stitz. Xanthoria parietina (L.)Th. Fr.ssp. Parientina. [Werner ] [ Haina et Bendechach 2004] Xanthoria polycarpa (Hoffm.) Rieber [Ali Ahmed 2013] Xanthoria polycarpa (Hoffm.) Rieber [Flagey 1896] [Werner 1940] [Bendaikha 2006] [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Xanthoria resendei (Link.) Th. Fr. [Egea1989] 144

164 Partie Expérimentale

165 2.1. Cadre Biogéographique

166 2.1. CADRE BIOGÉOGRAPHIQUE RÉGIONAL INTRODUCTION Située à l ouest du pays, la wilaya de Tiaret se présente comme une zone de contact entre le Tell au nord et les hautes plaines au sud. Le territoire de la wilaya est constitué de zones montagneuses au nord, et les hautes plaines au centre au sud la variation des reliefs et le caractère hétérogène de l espace, induit une variété des paysages agricoles et autres espaces naturels Cette région s étend sur un espace délimité entre 0.34 à 2.5 de longitude est et à de latitude nord. Elle couvre une partie de l atlas Tellien au nord, et les hauts plateaux au centre et au sud. Elle est délimitée au nord par les wilayates de Mostaganem, de Chlef et de Tissemsilt, à l ouest par les Wilayates de Mascara et de Saïda, à l est par la wilaya de Djelfa, au sud et au sud-est par les wilayas de Leghouat et d El Bayadh. Le territoire de la Wilaya, occupe une superficie totale de ,50 Km 2. A vocation essentiellement agricole, avec ha constituant la superficie agricole utile (SAU). Elle englobe deux parties bien distinctes, la région agricole du Nord, où la céréaliculture se trouve associée à l élevage, et la zone steppique au Sud, où l élevage extensif et transhumant est pratiqué CADRE GÉOLOGIQUE Le substratum géologique, outre son importance comme matériau originel des sols (rochemère) joue un rôle déterminant dans le façonnement des paysages géomorphologiques (POUGET, 1979). Il est donc important de préciser dans un premier temps, les principaux ensemble géologiques, pour présenter ensuite les grandes unités lithostratigraphiques de la région. L ensemble du territoire de la wilaya de Tiaret est constitué de roches sédimentaires du secondaire, du tertiaire et du quaternaire. A partir des travaux de Ritter, (1901) ; Repal, (1952) ; Flandrin, (1952) ; Keiken, (1962) ; Caratini, (1970) ; Guillemot, 1952 ; Ghali, (1984) ; Kireche, (1992) in Kabir, (2001) nous donnons une vue d ensemble des caractéristiques géologiques de la région. Nous notons deux grandes unités géologiques : 145

167 Le domaine Tellien Le compartiment nord correspond au front méridional de l Atlas Tellien. Cette bordure sud du domaine Tellien est caractérisée par une structure extrêmement complexe (nappes de charriage, accidents tectoniques majeur), avec une forte prédominance des séries marneuses et marnocalcaires, en alternance avec des bancs de grès et d argiles gréseuses. Les parties sommitales de ce secteur présentent une certaine homogénéité structurale, lithologique et morphologique dû aux grandes masses de grès et de marnes gréseuses du Miocène, offrant des reliefs élevés qui dominent dans la zone septentrionale (Kabir, 2001). Le domaine pré-atlasique Le domaine pré-atlasique (hauts plateaux) constitue la plus grande partie du territoire de wilaya de Tiaret, nous distinguons dans ce domaine deux sous domaines. Nous observons au sudest le prolongement oriental de la Meseta de Saïda qui est une plate-forme carbonatée jurassique recouverte d une couverture crétacée, dans le secteur Takhemaret Sdamas. D autre part nous notons au centre, et au nord-ouest, la couverture tabulaire du crétacé supérieur est essentiellement argilo-greseuse. De Sougueur vers le nord-est, elle est recouverte par d épais placages Mio-plioquaternaires, formant le plateau du Sersou (Kabir, 2001). Principale unités litho-stratigraphiques Les terrains présents en affleurement dans le territoire de la zone, appartiennent aux séries stratigraphiques secondaires et tertiaires classiques, allant du Jurassique, Crétacé à la couverture Mio-plio-quaternaire. Le jurassique : Le Jurassique inférieur est formé d une puissante série carbonatée (de 700 à 900 m d épaisseur), visible dans le Djebel Feratis (massif du Naddor). Cette série carbonatée est constituée de dolomie de calcaire marneux et de calcaires (fig. 53). Le Jurassique moyen et supérieur affleure dans de nombreux endroits de la région, notamment Dj.Nador, Dj.Recheiga, Ksar Chellala, Monts de Frenda. Il est composé de marnes et d argiles à bancs de grès, de dolomies et des calcaires dolomitiques. Le Crétacé : Le crétacé forme des affleurements assez étendus, composant l ossature du massif de Dj. Nador, les monts de Frenda, les monts de Ksar-Chellala et le substratum du plateau Ain-Dheb et celui du Sersou au Nord-est. Sur ces formations crétacées vient en recouvrement un placage Tertiaire et Quaternaire. Le crétacé se différencie dans la région en trois parties. 146

168 Le crétacé inférieur marin est Formé de roches à dominance calcaire tendre passant à des argiles gréseuses. Le crétacé inférieur continental (Albien) est Formé d épaisses séries gréseuses et argilogréseuses. Le crétacé moyen (Sénonien) est constitué de formations importantes de marnes, marnocalcaires, calcaires et des bancs gréseux en alternance. Le Tertiaire : Le tertiaire dans la région est assez bien représenté par des formations marines et continentales, il est composé de 5 niveaux. L éocène inférieur est marno-calcaire dans son ensemble. Dans certains endroits il est à dominance de marnes verdâtres et noires. L éocène moyen marin est calcaire et marno- gypseux. L oligomiocène est constitué d une alternance de grès à ciment calcaire et de marnes vertes. Le Miocène inférieur et moyen est constitué de formations caractéristiques de la bordure Sud Tellienne. Elles sont formées par une alternance d épaisses séries de marnes grises verdâtres et jaunâtres gypseuses et des bancs de grès-calcaires épais. Le miocène supérieur et moyen est formé par des argiles sableuses rouges en intercalation avec des grès et des sables conglomératiques et des calcaires lacustres sous forme lenticulaire, principalement dans la zone du Sersou. Le Plio-Quaternaire : Dans la partie Nord de la wilaya de Tiaret le Plio-quaternaire est formé essentiellement de : Dépôts d alluvions et colluvions récentes d une part et de Terrasses le long des lits des grands oueds (la mina, Nahr Ouassel, Tiguiguest). Elles se caractérisent par des dépôts limoneux sableux. On observe des sapements des berges dans certains endroits et des alluvionnements dans d autres et cela en fonction de la pente du profil en long. Dans les zones sud, on trouve quelques constructions de formations dunaires restreintes et localisées, ainsi des surfaces à encroûtements calcaires et des glacis (Kabir, 2001). 147

169 Fig. 53 : Carte géologique simplifié de la zone d étude (Devignaud 1992) 148

170 CADRE GÉOMORPHOLOGIQUES Il existe trois unités géomorphologiques distinctes et plus ou moins homogènes dans la région, il s agit de : Les piémonts sud de l Ouarsenis Cette première unité est formée d un ensemble rattaché aux piémonts de l Ouarsenis occidental. Elle est à relief très accidenté prenant l aspect d un paysage ondulé, avec des versants disséqués par une intense érosion hydrique en entailles linéaires. L ensemble est traversé par deux valets parallèles d orientation Est-ouest, qui sont drainées par les deux grands oueds : R hiou et Tiguiguest, à écoulement d est vers l ouest (Kabir, 2001). Les altitudes varient de 850 à 950m à l est pour descendre aux alentours de 500 m prés de Oued-Lili. Dans le secteur nord-ouest de la zone, cet ensemble se prolonge par la dépression de Mechraa Sfa, Djillali Benamar et le bassin de Rahouia. Il forme un compartiment composé essentiellement de collines arrondies à des altitudes comprises entre 500 à 850 m. ces collines sont formées de terrain argilo-gréseux du miocène inférieur. L observation de terrain montre toutes les formes d érosion hydrique, par entaille linéaire, par écoulement de nappe de boue (Kabir, 2001). Ce secteur bien arrosé, et contenant les meilleurs sols de la région de Tiaret, représente le siège d une intense agriculture céréalière pratiqué. Les collines de Tiaret Au sud des piémonts de l Ouarsenis s étend la seconde unité identifiée sous le nom «monts de Tiaret». Cette unité constitue le relief dominant de la région d étude. Elle est représentée par le massif de Djebel Guezoul culminant à plus de 1200 m en plusieurs points. Ce massif à versant dissymétrique, de forme allongée et d orientation sud-ouest nord-est, présente une pente relativement douce sur son versant méridional, et assez fort sur le versant septentrional. Cette région est constituée de parcelle forestière communale, composée de thuya, chêne vert et chêne liège (forêt communal de Djebel Guezoul au nord de Tiaret 2000 ha) Selon Kabir (2001). La nature lithologique des terrains qui forment cette unité est assez compacte. Ses roches sont composées principalement de grès du miocène inférieur et moyen, formant avec quelques niveaux calcaires et dolomie des falaises assez abrupt, observables le long de la route Tiaret-Guertoufa. Le cours de l Oued Tiaret longeant le versant sud pour rejoindre le cours de la Mina représente la limite sud de cette unité. De nombreux phénomènes érosifs dominés par le mode de transport en 149

171 masse, sont observés. Il s agit principalement des éboulements rocheux sous forme de cône de déjection, des écroulements, et des nappes de glissement. Plateau du Sersou : Cette troisième unité est constituée par un relief homogène facilement identifiable. Il s étend sur une grande superficie de la zone d étude. L hypsométrie est quasiment plate. La pente varie entre 0 à 3% en moyenne, ne dépassant pas les 5%. Cette unité représente la partie occidentale du plateau du Sersou, elle se prolonge au-delà du Djebel Nadour, par le plateau de Ain-D heb. Les deux plateaux forment en réalité, une seule entité plane surmontée au centre, par djebel Nadour (Bourezgue, 1985). Cette partie du plateau du Sersou est formé essentiellement de calcaire et calcaire conglomératique du Pliocène continental. L altitude est de 1100 m en moyenne au sud, (près de Sougueur), de 900 m dans la zone intermédiaire et 800 m pour les secteurs colinéaires au nord de Mehdia. La zone du plateau du Sersou est traversée par le cours de l oued Nahr Ouassel et son affluant oued Bou-Skif, qui drainent un important bassin versant. Les formes d érosion observées, sont surtout hydriques, très marquées sur des sols qui depuis longtemps, ont été exploités par la céréaliculture, notamment dans la partie nord de la zone d étude RELIEF ET TOPOGRAPHIE Notre zone d étude est située au pied des derniers contreforts de l'atlas tellien. A vaste domaine tabulaire, elle s étend du pied de l'ouarsenis où prédominent des formes planes emboîtées entre 900 et 1100 m d'altitude à l'orée des vastes plaines des hauts plateaux. Le Djebel Guezoul est constitué par un alignement de collines d'altitude moyenne de 1000 m (le point culminant est à 1227 m). Les sommets, assez plats et érodés, prennent une direction Sud-Ouest et Nord-Est dans la même orientation que celle des grandes chaînes montagneuses du pays. Le relief est d'aspect massif très accidenté avec des versants raides et fortement entaillés par de profonds ravins. Les pentes sont supérieures à 15%. Cette zone se caractérise également par de nombreux escarpements lesquels organisent le paysage en escalier. Ce massif a versant dissymétrique, de forme allongée présente une pente relativement douce sur son versant méridional, et assez forte sur le versant septentrional (Kabir, 2001). 150

172 Fig. 54: Structure géographique et topographie régionale (Echelle : 1/ ) 151

173 LE CLIMAT RÉGIONAL : L étude du climat est indispensable pour analyser toutes les observations et récolte que l on fait dans la nature. Le climat de la région se caractérise par deux périodes distinctes qui expriment le contraste important qui sévit durant l année à savoir, un hiver rigoureux, accompagné souvent par des chutes de neige et un été chaud et sec. Ces deux périodes sont séparées par des saisons intermédiaires instables : le printemps et l automne. Les principaux facteurs climatiques, les températures et les précipitations, jouent un grand rôle en matière de régulation, de protection ou de dégradation des différents écosystèmes. La pluviométrie : Les précipitations moyennes annuelles sont estimées à 360,4 mm environ (Tableau 9). Les précipitations mensuelles maximale et minimale enregistrées sont respectivement de 47.1 mm durant le mois de janvier et de 5.6mm durant le mois de juillet de l année. Evolution des précipitations Le graphe de la Fig. 55 représente l évolution des précipitations annuelles durant une période de 57 ans ( ). L observation du graphe permet le diviser en deux périodes distinctes : -La période de 1952 à 1982 : les précipitations varient entre 300 et 600mm -La période de 1982 à 2009 : les précipitations varient entre 200 et 500mm La diminution des valeurs de précipitations exprime aussi la tendance du régime pluviale à la régression. En effet, la région a perdu environ 100 mm de pluie en un siècle et demi. Températures: On distingue, au cours de l année, deux périodes : une période froide qui s étale du mois d Octobre jusqu au mois de Mai. Les mois de Décembre, Janvier et Février sont les mois les plus froids avec respectivement 2 C,1 C et 0 C (fig. 56). une période chaude qui s étale du mois de Juin jusqu au mois d octobre de l année. Les mois de Juillet et Août sont les mois les plus chauds de l année avec respectivement 35 C et 36 C (fig. 58). 152

174 Diagramme Ombrothérmique: Selon Ozenda (1982), ce diagramme permet de signifier et localiser les périodes sèche et humide d une région donnée. La période sèche est déduite sur la base du principe que la pluviométrie totale (en mm) soit inférieure ou égale au double de la température moyenne (en C). Il en ressort que la période sèche s étale de la deuxième quinzaine du mois de mai jusqu'à mioctobre de l année (Fig. 57). Les bioclimats régionaux Le climagramme d Emberger permet de déterminer le niveau bioclimatique d une zone donnée. Emberger, (1934) propose de porter sur l axe des abscisses la température du mois le plus froid (m) et sur celui des ordonnées les quotients pluviométriques Q. On peut le calculer à travers la formule suivante : Q = 3.43 * P / (M m) Q : quotient pluviométrique. P : précipitation annuelle ; M : Température Maximale du mois le plus chaud ; m : Température minimale du mois le plus froid. Comme le montre la figure 58, Bouchekif est soumise à l étage bioclimatique semi-aride à hiver froid. 153

175 températures Tableau 9 : Données climatiques enregistrées durant la période (station météorologique d Ain Bouchekif, Tiaret). Données climatiques Mois Janv. Fev. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept Oct. Nov. Dec. Pluviométrie (mm) Température moyenne ( C) Température minimale ( C) Température maximale ( C) Vitesse du vent (m/s) Humidité (%) Nombre de jours de gelée blanche Fig. 55 : Evolution des précipitations de la station de Tiaret Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc mois T min T max moyenne Fig. 56. Evolution mensuelle des températures de l année

176 P en mm T ( C) 30,00 60,00 25,00 50,00 20,00 40,00 15,00 30,00 10,00 20,00 5,00 10,00 0,00 Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec 0,00 P (mm) T ( C) Fig. 57: Diagramme Ombrothermique relatif à la ville de Tiaret. Point 1223 Point 1123 Point 1023 Point 923 Point 823 fig.58 : Aire bioclimatique du massif de Guezoul (valeurs corrigés à partir de Seltzer, 155

177 Vents : Le vent joue un rôle important dans la dissémination des spores des lichens plus exactement des champignons et algues qui les constituent. Le vent joue également un rôle dans le desséchement de l air qui provoque des déchirures de la surface supérieure du thalle d'où vont sortir des sorédies, amas poussiéreux formés d'un enchevêtrement d'hyphes et d'algues. Ce sont des éléments légers, facilement transportés par le vent et ils permettent une dissémination de l'espèce. Le vent disperse également les fragments cassants des lichens qui sont capables de subsister longtemps à l'état sec. Les vents dominants enregistrés durant la période sont ceux du nord et du nord ouest. Ils sont violents au printemps et en automne. La rose des vents annuelle (Fig. 59) enregistrée durant la période montre que les vents dominants sont ceux de direction ouest et nord-ouest. La période estivale est caractérisée par le sirocco; vent chaud et sec avec une moyenne de 24 à 29 jour / an. Il apparaît au mois de mai, juin et juillet. La variation du sirocco est selon les mois et les zones, toutes fois on remarque une certaine régularité marquée entre le mois de mai et de septembre, causant une augmentation sensible de l évapotranspiration. Ce qui a pour conséquence une accentuation du déficit hydrique pendant ces mois chauds. La fréquence des vents de sirocco donnée par la station de Bouchekif est en moyenne de 24 jours par an. (Kabir, 2001). Fig. 59 : vent dominant enregistrés durant la periode Station météorologique de ain bouchekif, T iaret 156

178 LA VÉGÉTATION NATURELLE RÉGIONALE: La région se situent au contact Tell-hautes plaine, les massifs sont généralement des forêts (fig ), les plaines sont occupées par la steppe. Le patrimoine foret de la wilaya de Tiaret : Sur les deux millions d hectares que compte la wilaya, 48% de la surface représente la surface agricole totale (SAT), soit environ ha, dont 70% représentent la surface agricole utile (SAU). La steppe occupe plus de la moitié de l ensemble de l espace de la wilaya avec ha. Alors que la forêt ne couvre qu une surface de l ordre de ha. Les principales forêts : Nous distinguerons 3 types de forêts : les forêts domaniales des Zdamas chergui ha Zdamas gherbi ha, Nador ha, Rechaiga 7834 ha, Tagdemt 4989 ha, Beni affene 4018 ha, Tiaret 508 ha, Ouled Boughaddou 643 ha, Torriche 526 ha. Le deuxième est représenté par la forêt communale de Tiaret 279 ha et Guertoufa 53 ha. le troisième est la forêt sectional de Azzouania 127 ha. d après la conservation des forêts de Tiaret (2009). La forêt de la wilaya de Tiaret s'étend sur une superficie d environ 7% de la surface totale de la wilaya. Le patrimoine forestier comprend les essences suivantes : Pin d Alep ha., Chêne vert 7751 ha.,thuya 1430ha., Cyprès 479ha., Eucalyptus 260 ha., Chêne liège 200 ha. d après la conservation des forêts de Tiaret (2009). Les massifs des Sdamas dans les Monts de Tiaret couvrent ha répartis en deux lots : les Sdamas Chergui ( ha) et Sdamas Gharbi (47000 ha). Il s agit d anciennes forêts domaniales décrites par Boudy (1955) de la manière suivante : Les Sdamas Chergui sont des peuplements pour 30 % à base de Chêne vert associés au Thuya au nord ( ha) et l aspect le plus fréquent est celui de taillis avec quelques bouquets de Pin dalep et une forte proportion de Chêne kermès (30% environ). Deux taches de Chêne zeen ont été signalées (environ ha). Ce massif avait été parcouru par le feu entre 1919 et 1922 : ha avaient été détruits. Dans l ensemble, la végétation paraissait satisfaisante. (Kireche et al, 1992 ) L analyse d une placette de Pin d Alep faite par Kadik (1987) fait état d un peuplement bien venant avec sous-bois dense. A 1 7 de longitude, de latitude et à 1150 m d altitude, en exposition 157

179 NE et sur des pentes de 10 %, en haut de versant et sur sol brun calcaire développé sur substratum de grès calcaire, le taux de recouvrement de la végétation est de 70 %. Dans une zone de climat subhumide frais, avec un coefficient pluvio-thermique (Emberger) de 68 [ P mm = 450. M =33 C et m = 1 7 C soit Tm = 14 8 C], le couvert forestier et pré forestier est une chainaie verte avec Ampelodesma mauritanicum, Asparagus acutifoliust, Juniperus oxycedrus, Philyrea angustifolia, Pinus halepensis, Pistacia lentiscus, Quercus rotundifolia, Quercus coccifera et Tetraclinis articulata. La formation de mattoral est un Cisto Rosemarinetea avec Calycotome spinosa, Carex halleriana, Genista erioclada, Globularia alypum, Helianthemum cinereum, Leuzea conifera, Lotus ornithopodioldes, Pulicaria odora, Rosmarinus tournefortii, Stipa tenacissima, Teucrium pollum, Teucrium pseudo-champitys, Thymus fontanesll. Le sol profond, non lessivé présente une texture assez équilibrée avec un ph qui passe de 7, 68 en surface à 8,56 à 7 cm de profondeur en raison de la proximité de la roche-mère en cours de décomposition, une granulométrie variant peu selon la profondeur (9% d argile, 20 à 24 % de limons fins et grossier, 63 à 70 % de sables fins et grossiers, le niveau le plus fin se situant entre 4 et 7 cm de profondeur) et une teneur en carbonates qui passe de 0,4 % en surface à 1,50 % en profondeur. Dans ce site précis, le peuplement est une futaie régulière de 15 m de hauteur avec 80 % de pins d Alep comportant parfois des balais de sorcière et des gélivures ; le volume sur pied était estimé à 250 m 3 /ha avec 400 tiges à l hectare. La production potentielle estimée est 3m 3 /ha / an et la régénération moyenne. Les Sdamas Gharbi sont en futaie de Pin pour 30 % avec 10% de Chêne kermès se régénérant bien ; des feux ont également parcourus ces massifs entre 1920 et 1931 (2000 ha). Le reste du massif est composé de taillis de Chêne vert en assez bon état et peu exploité ; 20% de Thuya ceinturent le massif et Boudy signalait de beaux peuplements de futaie de 80 à 100 ans d âge en cours d exploitation. Des exploitations de Chêne kermès existaient également. Ces deux massifs forestiers avaient fait l objet d une gestion : on en veut pour preuve les layonnages et aménagements de tranchées pare-feux très visibles sur l image SPOT. Aujourd hui l ensemble des Sdamas est en voie de dégradation et plus de la moitié des espaces forestiers sont des garrigues claires. De larges bandes de pare-feu ont été déforestées et un nombre croissant d enclaves forestières sont soumises aux labours céréaliers. On note aussi un fort dynamisme vers l irrigué dans la vallée de l oued Médroussa et le long de l Oued Tahat au sud des Sdamas. Les autres forêts domaniales telles que la forêt de l Ouled Bou Gheddou (534 ha) en taillis de Chêne vert (50 %) et en Genévrier (50 %) déjà signalée comme ruinée par un pâturage intensif. 158

180 Existait également, à El Azouania un petit boisement communal de Chêne liège de 127 ha, incendié en La forêt domaniale de Tiaret (503 ha) près de la ville était constituée de boisements de Chêne vert mais très dégradés par les délits ; des travaux de restauration forestière y avaient été entrepris. Attenante, la forêt domaniale de Tagdempt de ha comportait du Chêne vert (50%), 150 ha de Pin d Alep et une vieille futaie de Chêne liège avec sous-bois de Chêne vert et d Arbousier; la zone proche de Tiaret était déjà signalée dégradée par Boudy. La forêt des Ouled Ben Affan anciennement domaniale (4 032 ha) était constitué d un bon taillis de Thuya et de Chêne kermès avec un peu de Pin en mélange. A cela s ajoutent les forêts de statut anciennement communal la forêt de Frenda (2014 ha) en Thuya et dégradée par les parcours et la forêt communale de Tiaret. Quelques reboisements récents ont été réalisés dans la zone d Aïn el Hadid. Les forêts sectionales existaient également : il s agissait de petits boisements : 527 ha à Terrich au nord de Tiaret avec 80% de Chêne vert, 10% de Genévrier et le reste en divers. La forêt de Guertoufa (51 ha) avec un mélange de Chêne kermès (20%), de Chêne vert (70%) présentait dans les années 1930, un faciès très dégradé ; les deux branches de l oléoduc la traversent. Enfin, la forêt d El Azouania (127 ha) était constituée de Genévrier, de Chêne liège (50%) avec sous-bois de Lentisque, de Genévrier et de Lentisque. Cette forêt a été parcourue par le feu en La Végétation du Massif de Guezoul Boudy en 1955, décrit les peuplements forestiers du massif de Guezoul, comme suit : La forêt domaniale de Tiaret est une une bonne végétation (8/10), 503 ha en chêne vert de 20 ans, dégradée par les délits. La forêt domaniale de Tagdempt se présente sur 4792 ha en taillis de chêne vert (5/10), avec un canton de pin d Alep de 150 ha, et 600 ha de vielle futaie de chêne liège de150 a 200 ans, sur le Seffalou, de bonne végétation et se régénérant bien sur incendie, ayant en sous-bois du chêne vert et de l arbousier. Les deux forêts communales de Tiaret sont l une de 127 ha en futaie de chêne liège bien venante et l autre de 280 ha de chêne vert (8/10) sont soumises à un régime forestier. La forêt de Guertoufa qui est relativement peu étendue sur 51 ha avec (7/10) de chêne vert,(2/10) de chêne Kermès,essence diverses (1/10),boisement assez dense a l origine qui comme tous ceux voisins de Tiaret,a été ravagé par les délits. La forêt d El Azouania qui couvre 127 ha de chêne liège (5/10) avec sous-bois de genévrier, arbousier et lentisque, incendiée en 1950, mais semble en bonne voie de régénération. 159

181 Selon Barry et Celles (1974), les principales séries de végétation que renferme le massif de Guezoul, sont la série de chêne vert dégradé formée de Juniperus oxycedrus, Quercus ilex, Quercus coccifera «stade à Chamaerops humilis, Ampélodesmos mauritanica non dégradées» et la série du chêne liège constituée de Quercus suber, localisée dans la région dite de Djebel Azouania. Devignaud (1992) précise que la forêt communale de Djebel Guezoul au nord de Tiaret (1677 ha) ; est composée de Thuya et de Chêne vert. Ce secteur n était pas soumis à un régime forestier contrairement à une forêt communale de Tiaret comportant 127 ha de chêne liège et 280 ha de chêne vert. Selon Kabir (2001), le massif de Guezoul est constitué de parcelle forestière communale, composée de Thuya, Chêne vert et Chêne liège. 160

182 Fig. 60 : La végétation du massif de Guezoul ( Miara 2011) 161

183 2.2. Taxonomie des lichens de Tiaret

184 2.2. TAXONOMIE DES LICHENS DE LA REGION DE TIARET L étude que nous avons menée vise à Inventorier et identifier la flore lichénique existant au niveau de la région de Tiaret Matériels et Méthodes Les observations de terrain en lichénologie comme dans d autres spécialités nécessitent un matériel spécifique. En effet, il est indispensable sur le terrain d avoir : Matériels de terrain Boite en PVC (6 x 6cm) ou petits sachets en plastique pour la récolte des échantillons à déterminer au laboratoire pour éviter qu ils ne se détériorent par frottement mutuel dans les sacs, un ciseau, un couteau, une scie et un marteau, nécessaire dans la récolte des échantillons, des loupes de différents grossissements (10X, 15X, 20X, 30X), un décamètre de 100 m, un ruban mètre, du scotch, un crayon, un carnet, des guides d identification des lichens, un appareil photo, un appareil GPS (Global Positioning System) pour déterminé les coordonnés géographiques, un vaporisateur d eau, des lunettes en plastique pour se protéger les yeux au contact des différents phorophytes (surtout le genévrier et la phyllaire), des petits drapeaux en plastiques pour délimiter les parcelles (un hectare), un ruban mètre afin d estimer la circonférence de l'arbre étudié et la hauteur minimale et maximale du relevé sur le tronc, grille de relevé tracée au feutre indélébile sur plastique, fiche de relevé. Toute fois les observations de terrain ne suffisent pas pour connaître avec certitude l identité d un lichen, aussi le travail continue en laboratoire. Matériels de laboratoire Pour confirmer l identification de l espèce il est nécessaire de faire des observations complémentaires au laboratoire, tel que la morphologie des différents types de thalles. Pour cela nous avons utilisé le matériel suivant : Pissette d eau, lames de bistouri pour faire des coupes, une pincette fine pour prélever les échantillons, lames porte objet, des masques et des gants, des petits moules en fer où faire couler la paraffine pour les coupes, bécher, plaque chauffante loupe binoculaire à fort grossissement (40X) et un microscope. Les observations basées sur les caractéristiques morphologiques des thalles des lichens ne sont pas toujours suffisantes pour l identifier. Nous sommes donc amené à faire des tests chimiques avec certains réactifs, qui en contact avec le thalle donnent des colorations spécifiques. Parmi ces réactifs et produits on note : l eau, l hypochlorite de sodium (noté C), potasse KOH (notée K), acide 162

185 nitrique (noté N), la paraphénylènediamine (notée Pd), l iode (noté I). La paraffine, la gélatine, l acétone et le toluène sont utilisées pour réaliser des coupes anatomiques sur les thalles des différents lichens. Pour identifier les lichens nous avons eu recours à plusieurs flores. Ce sont les flores de : Ozenda (1970), Biostel (1986), Trevor (1994), Trevor (1995), Kirschbaum (1997), Trevor (1999), Volkmar (2000), Pascal (2001), Sharnoff (2001), Emmanuel (2002), Diederich (2002) et les travaux de Van Haluwin Méthodologie pour Inventorier et Identifier la Flore Lichénique. Pour inventorié et identifié la flore lichénique de la région de Tiaret nous avons suivi les étapes suivantes : Récolte et conservation des lichens La récolte des Lichens est relativement aisée, d abord parce qu ils sont largement représentés en toutes saisons dans la plupart des milieux naturels et aussi parce que leur conservation ne présente pas les mêmes difficultés que celle des autres matériaux biologiques. Séchés simplement à l air, ils se conservent très bien dans toutes leurs parties et peuvent être étudiés beaucoup plus tard, au besoin après réhydratation. Toutefois, il faut prendre des précautions pour éviter qu ils ne soient desséchés, brisés ou écorchés. Les quelques gros lichens foliacés et presque tous les fruticuleux peuvent être recueillis à l aide d un couteau ou même simplement à la main, en ayant soin de les saisir à la base du thalle lorsqu ils sont trop cassants. Il est bon de les humecter avant de les détacher de leur support. Pour les lichens foliacés très appliqués contre le substrat ou les lichens crustacés, il faut en détacher des lambeaux. Dans le cas des lichens corticoles, le prélèvement est relativement facile si l écorce est écailleuse, mais plus délicat si l écorce est lisse, pour cela, il faut prendre soin de ne pas abîmer le cambium de l arbre. Pour les lichens terricoles, il faut souvent prélever avec l échantillon un fragment de sol aussi cohérent que possible, de manière à éviter de briser le lichen. Il apparaît des difficultés pour la récolte des espèces saxicoles. L important est alors de recueillir suffisamment de Lichen avec aussi peu de caillou que possible. À cet effet il faut se munir d un marteau et d un burin. Un marteau de maçon qui peut en même temps servir de piochon, convient parfaitement. L idéal est d obtenir des éclats plats et assez larges. Au moment même de la récolte, les Lichens doivent être soigneusement triés, étiquetés, et rangés. Le plus simple est de placer chaque échantillon, dans un petit sac de papier sur lesquelles on porte les indications. Les sachets ou enveloppes correspondant a une même station doivent être provisoirement réunis dans une même enveloppe et celle-ci dans un gros sachet en matière plastique qui évite la dessiccation. 163

186 Une fois rentré au laboratoire, on procède à la préparation des échantillons. Contrairement à l usage, il vaudrait mieux éviter de mettre les lichens foliacés et fruticuleux sous presse, entre des feuilles de papier afin de les dessécher comme des plantes à fleurs. Les Lichens crustacés sont simplement mis à sécher à l air, les fragments d écorce étant pressés pour éviter qu ils ne s enroulent et les fragments de rochers et les mottes de terre éventuellement amincis par leur face inférieure. Les différents échantillons seront ensuite rangés dans des sachets ou, s ils sont trop fragiles ou volumineux, dans des boîtes, en vue de leur étude ultérieure et de leur classement dans un herbier. Il ne faut jamais oublier d étiqueter soigneusement chaque échantillon : nom systématique, provenance, numéro, nom de la localité, division géographique ou administrative, altitude, orientation, groupement. Cet étiquetage est absolument obligatoire au moment même de la récolte. Nous avons rangé nos récoltes en herbier dans des boites en PVC transparent et contenant des longrines qui servent à maintenir les lichens à sec. Identification des lichens Principaux critères d identification sont : - Le type de thalle : caractère qui permet de placer le lichen dans l'un des 7 types morphologiques suivants : lépreux, crustacés, squamuleux, foliacés, fruticuleux, composites ou gélatineux. - La couleur du thalle : jaune, orangé, vert, vert bleu, brun... - La forme, la couleur et la localisation des divers organes portés par le thalle : organes non reproducteurs (poils, cils, fibrilles, rhizines, papilles, pseudocyphelles...) ou reproducteurs (soralies, isidies, apothécies ou périthèces). - Les caractères microscopiques de l'appareil reproducteur : apothécies (lécidéine, lécanorine, lirelline...), périthèces, asques, paraphyses, spores. C'est surtout la spore qui peut être observée lors de séances d'initiation, il faut noter sa couleur (brune ou incolore), sa forme (sphérique, ovoïde, fusiforme, aciculaire...), sa septation (nombre et disposition des cloisons), son ornementation (présence de verrues...), sa guttulation (présence de petites gouttelettes de graisse dans le cytoplasme) et ses dimensions si l'on dispose d'un micromètre oculaire. Les réactions colorées thallines apportent le plus souvent des informations indispensables à la détermination précise des espèces. Les principaux réactifs sont : - Hypochlorite (notée C) : la solution concentrée du commerce. - La potasse (notée K) : en solution aqueuse saturée. - L Acide nitrique (noté N) 164

187 - Paraphénylènediamine (notée Pd) : préparée au moment de l'emploi en plaçant un petit cristal dans une goutte d'alcool absolu (réactif très toxique, et à ne manipuler qu'au laboratoire). Les cristaux de paraphénylènediamine doivent être conservés à l'abri de la lumière. - Iode (noté I) Lugol Le réactif est déposé, à l'aide d'une allumette effilée, sur le cortex supérieur ou la médulle préalablement dégagée avec une lame de rasoir. Les résultats de ces réactions colorées sont notés C+, N+, K+, Pd + suivi du nom de la couleur obtenue (Ex : cortex K+ rouge si on obtient une coloration rouge après avoir déposé de la potasse sur le cortex) ou C-, N-, K-, Pd- si la couleur ne change pas. La réaction K, C, N, Pd signifie qu'il faut d'abord mettre K, puis faire agir C, puis N puis Pd, immédiatement après. On notera que les symboles (K, C, N, Pd) des réactifs ne correspondent pas à ceux qu utilise la chimie, mais sont spécifique à la lichénologie. Pour déterminer les échantillons récoltés nous avons procédé selon l organigramme qui suit 7 figures. 165

188 1. La méthode d identification : Tri selon la morphologie du thalle Adhérence du thalle au support (Lichen soudé sur toute sa surface (en forme de croûte) Oui Non Lichens crustacés ou lichen en croûte Lichens foliacé ou fruliculeux Le lichen est en forme de feuille, il est fixé à plusieurs endroits sur le tronc Oui Non Lichen foliacé ou lichens en feuilles Lichen fruticuleux ou lichens en branches 166

189 2. Tri des lichens crustacés d après les apothécies. Apothécies visibles à l œil nu Oui Non Les apothécies sont rondes Non Oui Pertusaria pertusa Candelariella reflexa Lecanora expallens Lepraria incana (Photo. 1) Graphis scripta (Photo.4) Apothécies noires Oui Non Lecidella elaeochroma (Photo. 3) Lecanora chlarotea (Photo.2) 3. Trié des lichens foliacés suivant la couleur du thalle. Couleur du thalle Gris Brun Jaune 167

190 4. Tri des lichens foliacés de couleur grise Rhizines visibles (poils) Oui Non Genre Physcia Soralies marginales en forme de lèvres Soralies marginales Oui Non Non Oui Physcia tenella (Photo. 5) Physcia adscendens (Photo. 6) Rayures blanches en surface Hypogymina physodes (Photo. 7) Non Oui Les isidies sont noires et lorsque l on frotte ses isidies, ça laisse une cicatrice blanche Lichens du genre Parmelia Non Parmelia tiliacera (Photo.11) Oui Parmelia pastillifera (Photo.10) Isidies non foncées Parmelia sulcata (Photo. 8) Isidies foncées Parmelia saxatilis (Photo. 9) 168

191 5. Les lichens foliacés de couleur brune (marron) Apothécies brunes Oui Non Parmilia acetabulum (Photo.12) Isidies cylindrique Non Oui Lichen Foliacé brun non déterminé Parmelia grablatula 6. Les lichens foliacés de couleur jaune Apothécies orange Oui Non Xanthoria parietina (Photo.13) Soralie faciales Oui Non Parmelia caperata (Photo.14) Lichen foliacé Jaune non déterminé 169

192 Branche cylindrique Branche aplatie en lanière Branches cylindriques Oui Non Genre Usnea Cils Oui Non Anaptychia ciliaris (Photo.15) Couleur des lanières. 2 faces de même couleur Oui Non Organe du thalle Apothécies Une face de couleur verte et une face de couleur blanche Oui Non Oui Non Position des apothécies terminales Ramalina farinacea (Photo. 16) Evernia prunastri (Photo. 19) Pseudevernia Furfuracea (Photo. 20) Oui Non Ramalina fastigiata (Photo. 17) Ramalina fraxinea (Photo. 18) 170

193 Pertusaria pertusa Candelariella reflexa Lecanora expallens Lepraria incana (Couleur jaune vert) (Couleur verdâtre) Photo. 1 : Lichens crustacés a apothécies n'ont pas visibles à l œil nu Photo. 2 : Lecanora chlarotera Photo. 3: Lecidella elaeochroma 171

194 Photo. 4 : Graphis scripta Photo. 5 : Physcia tenella Photo. 6 : Physcia adscendens Photo. 7 : Hypogymnia physodes Photo. 8 : Parmelia sulcata Photo. 9 : Parmelia saxatilis Photo. 10 : Parmelia pastillifera Photo. 11 : Parmelia tiliacea 172

195 Photo. 12 : Parmelia acetabulum Photo. 13 : Xanthoria parietina Photo. 14 : Parmelia caperata Photo. 15 : Anaptychia ciliaris Photo. 16 : Ramalina farinacea Photo. 17: Ramalina fastigiata Photo. 18 : Ramalina fraxinea Photo. 19 : Evernia prunastri Photo. 20 : Pseudevernia furfuracea 173

196 Récoltes des Données À partir de la connaissance des différents types d essences peuplant le massif, nous avons orienté nos recherches en fonction du type d arbres (phorophyte). Pour cela nous avons utilisé l esquisse d une carte de végétation du massif de Guezoul proposée par Miara (fig. 60, 2011). Notre but étant d inventorier la flore lichénique, nous avons échantillonné d une façon aléatoire. Nous n avons fait varier que le support c'est-à-dire l arbre (phorophyte) et ainsi nous avons visité tout le massif excepté son extrémité SW que nous n avons pas échantillonnée. Les arbres nus n ont pas été comptés c'est-à-dire inventoriés. Pour chaque observation c est à dire relevé de lichens, et après avoir choisi un arbre, nous notons les coordonnées stationnelles (latitude, longitude, altitude, exposition) à l aide d un G.P.S. Au niveau de chaque arbre, nous mesurons d abord la circonférence et nos observations portent sur une hauteur de 1.75 m. cela nous permet d obtenir une idée sur la surface échantillonnée. Celle-ci est évaluée ainsi : S = H x C Où H : hauteur de 0 à 1.75 m C la circonférence de l arbre à 1.30 m. Notre inventaire a porté sur cette surface pour tous les phorophytes (arbres). - La circonférence La mesure de la circonférence est prise à hauteur d homme, soit à partir de 1.30 m au-dessus du sol. Cette mesure est réalisée à l aide d un ruban mètre (Rondoux, 1999). Il existe des conventions particulières de mesure pour les cas litigieux, comme le montre la fig Cas d un arbre méplat (1): 2 circonférences sont mesurés ; on retient la moyenne des deux. - Cas d un arbre penché (2) : inclinaison du ruban mettre de sorte que la mesure soit prise perpendiculairement à l axe de l arbre. Fig.60 : Mesure de la circonférence des arbres en situations particulières. - Cas d un arbre situé sur une pente (3) : la mesure est faite côté amont de l arbre. - Cas de tiges jumelles : si leur soudure à lieu à plus de 1,30m (4), on prend une mesure à 1,30 m, dans le cas contraire (5), chaque tige est mesurée séparément. - Cas d irrégularités ou défauts présents à hauteur d homme sur l arbre (6) : la mesure est effectuée de part et d autre de ceux-ci ; la valeur moyenne est retenue. 174

197 - Dénombrement des lichens : Sur chaque tronc, nous comptons le nombre d individus de la même espèce de lichens et ce pour chaque espèces observée du collet jusqu à hauteur d homme (1.70 m). - Echantillonage des lichens muscicole, terricole et rupicoles. Après avoir échantillonné sur le tronc du phorophyte (arbre), nous avons également noté tous les lichens se trouvant au niveau du sol autour de l arbre. Dans ces conditions le houppier de l arbre Peut être considéré comme un parasol ou abri naturel. Nous avons également échantillonné au niveau du sol, dans des clairières sur différents supports (substrats) : litières, mousses, blocs de rocher et cela dans tous le massif de Guezoul. Toutes ces observations sont portées en présence-abscence dans le tableau N 11 (chapitre résultats et interprétations). Chaque parcelle a fait l objet d une fiche de terrain rassemblant toutes les informations récoltées. 3. Préparation et réalisation des coupes anatomiques Préparation des lames portes objets, Confection des moules (ces derniers doivent être en fer), Soulever à l aide d une lame de bistouri un bout du thalle qui est moins appliqué au substrat, on pose une goutte de gélatine sur la lame porte objet pour fixer la coupe, Préparation de la paraffine, À l aide d une lame de bistouri, on coupe des lanières de la Paraffine qui contiennent le thalle, observation sous microscope (observation à un faible grossissement pour repérer les zones intéressantes, puis on passe à un grossissement supérieur Coefficient d'abondance Dominance Il permet d'apprécier simultanément la densité (nombre d'individus ou l'abondance) et le degré de recouvrement (surface occupée, dominance). L'échelle de BRAUN BLANQUET est celle qui est généralement adoptée dans l étude des formations végétales en phytosociologie (OZENDA, 1982). Tableau 10: Échelle d'abondance dominance de BRAUN BLANQUET (GILLET, 2000) Classes Interprétations Éléments rares ou très rares, recouvrement très faible. Éléments assez abondants, mais degré de recouvrement faible. Éléments très abondants, recouvrant au moins 5% de la surface. Nombre d'éléments quelconque, recouvrant de 25 à 50% de la surface. Nombre d'éléments quelconque, recouvrant de 50 à 75 % de la surface. Nombre d'éléments quelconque, recouvrant plus de 75% de la surface. 175

198 Résultats et Interprétations

199 Résultats et Interprétation Nous présentons dans ce qui suit la liste par ordre alphabétique des 187 espèces que nous avons récolté, identifiées mises en herbier. Toutes ces espèces apparaissent sur les planches 1 à 12. Acrospora albocaesia (Nyl.) Flagey. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora algerica Stnr. [Faurel et al. 1953c ] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora atrata Hue. [Faurel L et al 1951a] Acarospora bella (Nyl.) Jatta. [Faurel et al. 1953c] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora bullata Anzi. [Werner1938][Haina et Bendechach 2004] Acarospora cervina (Massal). [Nylander 1854] [Flagey 1896][ Haina and Bendechach 2004] Acarospora charidema (Clemente e Colmeiro) Llimona Egea.,[Ali Ahmed 2013][Hamer el ain 2013] Acarospora chlorophana (Wahlenb.) Massal. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1953b] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora complanata Magnusson. [Werner 1938;1955][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora fuscata (Nyl.) Arnold. [Flagey 1896][Egea& Llimona 1991 ][Rebbas et al ] Acarospora fuscata (Nyl.) Arnold Acarospora fuscata (Nyl.) Th. Fr. [Rebbas et al 2011] Acarospora glaucocarpa (Ach.) Korber. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora hilaris (Duf.) Hue. [Werner 1949, 1955] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora impressula Th. Fr. [Flagey 1896][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora incolor Nyl. [Faurel et al. 1953c][Haina et Bendechach 2004] Acarospora laqueata Steizenb. [Flagey 1896][Faurel et al. 1953c] [Werner 1938, 1949, 1950, 1955] [Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora macrospora (Hepp.) Massal. E Bagl. [Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora microcarpa (Nyl.) Wed. Egea (1996). [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora murorum Massal. [Nylander 1854] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora nodulosa (Duf.) Hue var. reagens. (Zahbr) Clauz et Rou.[Faurel et al. 1951b] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora nodulosa (Duf.) Hue. [Werner 1949, 1955][ Haina et Bendechach 2004] Acarospora oytona (Ach.) Massal. [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] 192

200 Acarospora schleicheri (Ach.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949, 1955] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora sinopica (Wahlenb.) Körber [Rebbas 2011] Acarospora strigata (Nyl.) Jatta. [Werner 1949] [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora subrufula (Nyl.) Oliv. [Egeaet al. 1990] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora sulphurata (Arnold) Arnold [Werner 1949, 1955][Faurel et al. 1953c][Faurel et Schotter 1959][Egeaet Llimona 1991][Haina et Bendechach 2004] Acarospora umbilicata Bagl. [Steiner 1902][Werner 1949, 1955] [Egeaet al. 1990] [Egea et Llimona 1991] [Rebbas et al ] [ Haina et Bendechach 2004] Acarospora veronensis Massal. [Werner 1949, 1955][Faurel & Schotter 1959] [Haina et Bendechach 2004] Acarospora versicolor Bagl et Car. [Faurel & Schotter. 1959] Acrocardia conoidea (Fr.) Korber.[Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Acrocardia gemmata (Ach.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Semadi 1989] [Rahali 2003] [Haina et Bendechach 2004] Acrocordia sphaeroides (Wallr.) Zahlbr.[Rehali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Alectoria Jubata Auct. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Werner 1949; 1955][ Haina et Bendechach 2004] Amandinapunctata=Amandinea myriocarpa (DC.) M. Choisy Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins & Scheid. [Ali Ahmed 2013] Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins & Scheidegger [Slimani 2013] Amygdalaria continua. [Hamer el ain 2013] Amygdalaria tellensis Esnault & Roux. [Esnault & Roux 1987] Anaptychia ciliaris (L.) Koerb. [Werner 1940, 1949, 1955][Djellil 1889][Bendaikha 2006] [Slimani 2013][Ait Hammou 2013][Mosbah 2007] [Egea2003 ] [Khedim 2012] [Hamer el ain 2013] [Boutabia 2000] [Fadel 2012] Anaptychia ciliaris (L.) Körb. e A.Massal. [Ali Ahmed 2013][ Haina et Bendechach 2004] Anaptychia palmatula (Mich.) Vain., 1899 [Ait Hammou 2013], [Hamer el ain 2013] [Haina et Bendechach 2004] Anaptychia spesiosa (Wulf.) Massal. [Nylander 1854] [Flagey 1896] [Haina et Bendechach 2004] Anapyrenium aegyptiacum Mull.Arg. [Faurel & Schotter 1959] [Werner 1950, 1959] [ Haina et Bendechach 2004] 193

201 Anema decipiens (Massal.) Forss. [Flagey 1896] [Maheu 1906] [Bouly de Lesdain 1911] [Werner 1949] [ Haina et Bendechach 2004] Anema nodulosum (Nyl.) Forss.[Moreno & Egea 1992][ Haina et Bendechach 2004] Anema nummularium (Durieu et Mont.) Nyl [Flagey 1896] Tits 1925][Werner 1949][Faurel et al. 1953c] [Moreno & Egea 1992] [Haina et Bendechach 2004] Anthracocarpon virescens (Zahlbr.) Breuss [ait hammou et al 2011] Anzia centrifuga Haugan, 1992 [Ait Hammou M et al. 2008] Arctoparmelia incurva (Pers.) [Hale, 1986] Arctoparmelia subcentrifuga [Hamer el ain 2013] Arthonia aff. punctiformis Ach., [Egea2003 ] Arthonia albopulverea Nyl., [Bendaikha 2006] [Ali Ahmed 2013] Arthonia aphtosa Flagey. [Flagey 1896] [Faurel et al. 1954] [Werner 1955][Rahali 2003][ Haina et Bendechach 2004] Arthonia byssacea (Weig.) Almq. [Faurel et al. 1953c] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia caesiella Nyl. [Faurel et al. 1954] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] Arthonia cinereopruinosa Schaer. [Faurel et al. 1954] Arthonia cinnabarina (Dc.) Wallr.[Flagey 1896] [Faurel et al a] [Werner 1949, 1955] [Rahali 2003] [Boutabia 2000] [Haina et Bendechach 2004] Arthonia galactites (DC.) Dufour [Faurel et al. 1954] [Werner 1949, 1955] [Rahali 2003] [Bendaikha 2006] [Boutabia 2000] [Egea2003 ][ Haina et Bendechach 2004] Arthonia granosa B.de Lesd.[Boutabia 2000] Arthonia impolita (Hoffm.) Borrer, [Bendaikha 2006] Arthonia impolita (Ehrht) Déon [Rehali 2000] Arthonia melanophtalina (Duf.) [Boutabia 2000] Arthonia melanophtalma Duf. [Werner 1955;1949][Faurel et al. 1954][Rahali 2003][Nylander 1854][Flagey 1896] [ Haina et Bendechach 2004] Arthonia meridionalis Zahlbr. [Egeaet al. 1990][Haina et Bendechach 2004] Arthonia pinastri Anzi. [Faurel et al. 1954] [Rahali 2003] [ Haina et Bendechach 2004] 194

202 Acarospora atrata Hue Acarospora cervina (Pers.) Massal. acarospora charidema (Clemente ex Colmeiro) Acarospora fuscata (Nyl.) Arnold Acarospora microcarpa (Nyl.) Wed. Acarospora schleicheri (Ach.) Massal. Acarospora strigata (Nyl.) Jatta Acarospora umbilicata Bagl. Acarospora veronensis Massal. Amandina punctata (DC.) M.Choisy Anaptychia ciliaris (L.) Koerb. Anaptychia palmatula (Michx.) Vain. Anthracocarpon virescens (Zahlbr.) Breuss Anzia centrifuga Haugan. Arctoparmelia incurva (Pers.) Hale. Planche N 1 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 195

203 Arthonia radiata (Pers.) Ach. Aspicilia cinerea (L.) Körber Aspicilia caesiocinerea (Nyl.) Arnold. Aspicilia calacarea (L.) Körb., Aspicilia cinerea (L.) Koerb. Aspicilia contorta (Hoffm.) Aspicilia grisea Arnold. Aspicilia radiosa (Hoffm.) Aspicilia rugosella Zahlbr Bellemerea alpina (Sommerf.) Clauzade & Cl.Roux, Bilimbia lobulata (Sommerf.) Hafellner & Coppins Caloplaca albolutescens (Nyl.) Caloplaca albescens Mûl. Arg. Caloplaca cerina (Ehrht.) Th.Fr. Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr. Inc Planche N 2 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 196

204 Caloplaca crenularia (With.) Laudon. Caloplaca erythrocarpa (Pers.) Zw. Caloplaca Ferrugina (Huds.) Th. Fr. Caloplaca flavovirescens (Wulf.) N.C. Caloplaca irrubescens (Nyl.) Zahlbr. Caloplaca saxicola (Hoffm.).Mordin.ssp. Miniata. Caloplaca verruculifera (Vainio) Zahlbr. Candelariella aurella (Hoffm.) Zahlbr. Candelariella concolor (Dicks.) Stein. Candelariella corraliza (Nyl.) H.Magn. Catapyrenium squamulosum (Ach.) Breuss. Chrisotrix candelaris (L.) J. R. Laundon Cladonia strepsilis (Ach.) Cladonia chlorophaea (Flörke ex Sommerf.) Cladonia foliacea (Huds.) Willd. Planche N 3 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 197

205 Cladonia pocillum (Ach.) Cladonia portentosa (Dufour) Cladonia prostrata A.Evans, Cladonia pulvinata (Sandst.) Herk & Aptroot, Cladonia pyxidata (L.) Hoffm Cladonia rangiformis Hoffm Cladonia strepsilis (Ach.) Grognot, Cladonia symphycarpia (Flörke) Fr. Clauzadea immersa Hafellner & Bellem., Collema auriforme (With.) Coppins & J.R.Laundon Collema bachmanianum (Fink) Degel., Collema ceraniscum Nyl., Collema coccophorum Tuck. Collema crispum (Huds) G. H. Web Collema cristatum (L.) Web.. Planche N 4 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 198

206 Collema flaccidum (Ach.)Ach. Collema fuscovirens (With.) J.R.Laundon. Collema nigrescens (Huds.). Collema Polycarpon (Hoffm.) Collema tenax var. ceranoides (Borrer) Dege Collema tenax (Sw.) Ach.= Collema pulposum Ach. Collema undulatum Laur.var.granulosum Degel Collema undulatum Laurer ex Flotow, 1850 Dematocarpon miniatum (L.) Mann Dematocarpon miniatum var. complicatum Schaer. Spic Dermatocarpon luridum (With.) J.R. Laundon Dimerella pineti (Schrad.) Vezda, Diploschistes diacapsis (Ach.) Lumbsch Diploschistes gypsaceus (Ach.) Zahlbr Diploschistes muscorum (Scop.) R. Sant. Planche N 5 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 199

207 Diploschistes ocellatus (Will.) Norm Diploschistes scruposus (Schreb.) Norm Diplotomma epipolium Arld. = Buellia epipolia (Ach.) Mong. Dirinaria aegialita (Afzel.) B.J. Moore. Enterographa crassa D C. Fée Evernia prunastri (L.) Ach Flavoparmelia caperata (L.) Hale, Flavopunctelia soredica (Nyl.) Hale Fulgensia fulgens (Sw.) Elenk. Fuscidia cyathoides (Ach.) V. Wirth & Vězda, Fuscopannaria sampaiana (Tav.) P.M. Jorg., Graphis scripta (L.)Ach.var. pulverulenta (Per.) Ach. Haematomma accolens (Stirton) Hillmann Heterodermia speciosa (Wulfen) Trevis., Hyperphyscia adglutinata (Florke) Poelt et Mayrh. Planche N 6 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 200

208 Hypocenomyce scalaris (Ach.) M. Choisy Hypogymnia tubulosa (Schaer.) Hav Hypogynmia physodes (L.) Nyl. Hypotrachyna afrorevoluta (Krog & Swinscow) Ionapsis lacustris (With.) Lutzoni, Lecanora varia (Hoffm.) Ach. Lecanora allophana Ach.Nyl. Lecanora argentata (Ach.) Malme, Lecanora bolcana( Pollich) Poelt Lecanora caesiorubella Ach Lecanora carpinea (L.) Vain. Lecanora chlarotera Nyl. Lecanora crenulata (Dicks.) Hook. Lecanora dispersa (Pers.) Sommerf. Lecanora gangaleoides (Nyl.). Planche N 7 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 201

209 Lecanora horiza Ach.Lc Lecanora intumescens (Rabent.) Rabent. Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. var. diffracta (Ach.) Rabenh. Lecanora pulicaris (Pers.) Ach. Lecanora sulphunella Hepp Lecanora sulphurea (Hoffm.) Ach lecidea tesselata FLÖRKE Lecidella stigmatea Ach. Lempholemma chalazanum (Ach.) de Lesd., Lepraria incana (L.) Ach. Leprocaulon microscopicum (Vill.) D. HawKsw. Leptogium plicatile (Ach.) Leight. Thalle sec Leptogium plicatile (Ach.) Leight. Talle imbibé d eau Planche N 8 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret Lichinella cribellifera (Nyl.) 202

210 Lobothallia alphoplaca (Wahlenb.) Hafellner, Megalospora pachycarpa H. Olivier Melanelia glabra (Schaer.) Essl Ochrolechia tartarea (L.) Massal. Ophioparma lapponica (Räsänen) Hafellner & R.W.Rogers Pannaria conoplea (Ach.) Bory Parmelia acetabulum (Neck.) Duby Parmelia caperata (L.) Ach. Parmelia horrescens Taylor Parmelia pastillifera (Harm.) Schub. et Klem Parmelia pastillifera (Harm.) Schub. et Klem Parmelia pulla Ach (thalle humide) Parmelia pulla Ach (thalle sec) Parmelia reticulata Taylor Parmelia tiliacea Ach. Planche N 9 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 203

211 Parmelia tiliacea Ach. Peltigera canina (L.) Willd. Pertusaria coralina (L.)Arn Pertusaria hymenea Ach. Schaer Pertusaria lactea (L.) Arnold Phaeophyscia ciliata (Hoffm.) Moberg Phlyctis agelaea (Ach.) Flot Phlyctis argena (spreng.) Flot. Physcia adscendens (Fr.) Oliv Physcia aipolia (Ehrht.) Ex. Humb. Physcia stellaris (L.) Nyl.ssp albina (Ach.) Nc Physcia biziana (Massal.) Zahlbr. Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr thalle sec Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr Thalle humide Planche N 10 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret Physcia stellaris (L.) 204

212 Physcia tenella (Scop.) Dc. Physconia distorta. M Sutcliffe. Physconia distorta. M Sutcliffe. Physconia grisea (Lamk.) Poelt Physconia grisea (Lamk.) Poelt Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg Physconia venusta (Ach.) Poelt Porina aenea (Wallr.) Zahllbr Porpidia crustulata (Ach.) Hertel.et Knop. Protoparmelia badia (Hoffm.) Hattelner. Pseudevernia consocians (Vainio ) Hale & W.L.Culb. Pseudevernia furfiracea (L.) Zopf. Psora decipiens (Hedw.) Hoffm. Psora vallesiaca (Schaerer) Timdal. Ramalina farinacea (L.)Ach. Planche N 11 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 205

213 Ramalina farinacea (L.)Ach. Rhizocarpon concentricum (Davies ) Beltr. Rhizocarpon geographicum (L.)Dc. Rhizocarpon richardii (Nyl.)Zahlbr Rinodina confragosa (Ach.)Koerb. Squamarina cartilaginea (With.) P.James Squamarina cartilaginea (With.) P.James Squamarina lentigera (Web.) Poelt Squamarina lentigera (Web.) Poelt Tephromela atra (Huds.) Hafk llner. Toninia aromatica (Turn.) A.Massal. Toninia sedifolia (Scop.)Timdal Toninia Tristis (Th. Fr.) Th. Fr. Verrucaria maura (Wahlenb Verrucaria nigrescens Pers. Xanthomendoza fallax (Hepp) Sochting, Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. Xanthoria polycarpa (Hoffm.) Rieber Planche N 12 : Espèces des lichens récoltées dans la région de Tiaret 206

214 Analyse de l Inventaire Ainsi nous avons inventorié 187 lichens appartenant à 36 familles, 11 ordres et 78 genres. La figure 94 fait ressortir cinq groupes de familles, le premier qui est dominant et renferme les familles suivantes Physciaceae, Parmeliaceae, Lecanoraceae avec respectivement 21, 19 espèces, suivie du deuxième groupe de familles qui réunit les Teloschistaceae, Collemataceae, Megasporaceae, Cladoniaceae avec respectivement 16, 15, 14, 12 espèces. Les familles Acarosporaceae, Verrucariaceae, Thelotremataceae, présentent avec respectivement 9, 7, 6 espèces forment le troisième groupe de lichens. Le quatrième groupe de lichens rassemble la famille des Catillariaceae avec 4 espèces. Les familles restantes telle que les Candelariaceae, les Lichinaceae, les Pannariaceae, les Psoraceae, les Rhizocarpaceae, les Porpidiaceae renferment chacune 3 espèces et les Ophioparmaceae, les Hymeneliaceae, les Ramalinaceae, les Roccellaceae, les Squamarinaceae, les Lecideaceae renferment chacune 2 espèces. Par contre toutes les autres familles soient les Anziaceae, les Chrysothricaceae, les Coenogoniaceae, les Fuscideaceae, les Haematommataceae, les Graphidaceae, Megalosporaceae, Peltigeraceae, Phlyctidaceae, Placynthiaceae, Porinaceae, Stereocaulaceae, Tephromelataceae sont les moins représentées avec une seule espèce. L analyse au niveau de chaque famille nous révèle l importance de la famille des Physciaceae, regroupant des espèces du genre Physcia qui sont des nitrophiles. Cela indique l'action anthropozoïque que connaît notre forêt en matière de surpâturage. La famille des Collémaceae, indicatrice de forte humidité, est représentée par des terricoles (15 lichens). Pour la famille des Lecanoraceae, le nombre important est sans doute due au nombre très élevé des arbres (8000 pieds) et aux différents types de substrats échantillonnés. Selon Kirk et al., (2008), la famille des Lecanoraceae comporte entre 766 et un millier d'espèces dont plus de 70 % dans le seul genre Lecanora. Les Parmeliaceae représentent une famille qui renferme espèces environ réparties en 89 genres, il s'agit de la plus importante famille de lichens, aux thalles essentiellement foliacés et fruticuleux. Stenroos (2002) précisent que le genre Cladonia essentiellement terricoles représente l'un des genres de lichens les plus importants comportant plus de 500 espèces. Nous constatons que l ordre des Lecanorales s avère le plus intéressant quant au nombre de taxa, il est dominant par un nombre de familles, de genres et d espèces de 23,46 et 112 respectivement. Ce résultat est en accord avec les observations de Miadlikowska et al., (2007) qui signale que les Lecanorales représentent l'ordre le plus grand en termes de famille et d'espèces dans le monde de lichens, par contre pour les autres ordres tels que les Peltigerales, Teloschistales, Pertusariales, Ostorpales et les Verrucariales, le 207

215 nombre d espèces se situe entre 4 et 20, ce nombre est faible par rapport à 120 espèces pour le premier qui reste très élevé, les Arthoniales, Lichinales, Candelariales, Gyalectales, Umbilicariales sont les moins représentés avec une famille et une moyenne de 2 espèces pour chacun d eux. Les types physionomiques montrent une nette dominance des thalles crustacées avec une fréquence de 41.49% soit 79 espèces, puis suivent les foliacés et les squamuleux avec des fréquences respectives de 26.6 et % soit respectivement 50 et 24 espèces. Par ailleurs, les thalles gélatineux et composites constituent 6.38% de la flore lichénique. Les thalles fruticuleux et lépreux sont les moins représentés (Fig. 95). La répartition des lichens par nature de substrat fait ressortir la dominance des espèces saxicoles et corticole avec respectivement 81 et 74 espèces soit et 39.36%, les muscicoles sont les moins représentés avec 7 espèces soit 4.25 % (Fig. 96). (Pearson, 1969) rapporte que la distribution des lichens est influencée par plusieurs facteurs comme la variation des conditions environnementales, en particulier l'humidité et la microtopographie. Les lichens peuvent être considérés comme de bons indicateurs des conditions microclimatiques. Rareté et préservation des lichens Sur les 187 espèces lichéniques étudiées 16 figurent sur la liste rouge des espèces menacées de Suisse soit 9% (Anaptychia ciliaris (L.) Koerb., Caloplaca flavovirescens (Wulf.) N.C., Collema nigrescens (Huds.) D., Heterodermia speciosa (Wulfen) Trevis., Lecanora allophana Ach.Nyl., Lecanora intumescens (Rabent.) Rabent., Megalospora pachycarpa H. Olivier, Pannaria conoplea (Ach.) Bory., 1828, Parmelia acetabulum (Neck.) Duby. Parmelia glabra (Schaer.) Nyl., Parmelia pastillifera (Harm.) Schub. et Klem., Parmelia reticulata Taylor., Phaeophyscia ciliata (Hoffm.) Moberg., Physconia grisea (Lamk.) Poelt. Tephromela atra (Huds.) Hafk llner., Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg.) Parmi les lichens inventoriés, 25 espèces sont protégés en Algérie : Anaptychia ciliaris (L.) Koerb., Cladonia foliacea (Huds.) Willd., Cladonia foliacea subsp. convoluta (Lamkey) Clauzade & Cl. Roux, Cladonia rangiformis Hoffm., Evernia prunastri (L.) Ach., Parmelia acetabulum (Neck.) Duby., Parmelia caperata (L.) Ach., Parmelia reticulata Taylor., Parmelia tiliacea Ach., Peltigera praetextata (Floke ex Sommerf.) Zopf., Phlyctis agelaea (Ach.) Flot., Phlyctis argena (Spreng.) Flot., Physcia adscendens (Fr.) Oliv., Physcia aipolia (Ehrht.) Ex. Humb., Physcia biziana (Massal.) Zahlbr., Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr., Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr., Physcia stellaris (L.) Nyl. subsp albina (Ach.)Nc., Physcia tenella (Scop.) Dc., Physconia grisea (Lamk.) Poelt., Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg., Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg., Physconia venusta (Ach.) Poelt. subsp venusta (Nyl.)N.c., Ramalina farinacea (L.) Ach., Ramalina farinacea var. farinacea (L.) Ach.cc. 208

216 Fig. 94 : classement des familles suivant le nombre d espèces Fig. 95: Types physionomiques des lichens récoltés Fig. 96 : Types de lichens selon la nature du substrat 209

217 Conclusion Ce modeste travail apporte des informations très importantes sur la répartition et la diversité des lichens dans la région de Tiaret. En effet dans cet inventaire, 8000 pieds d arbres (phorophytes) de différentes espèces forestières ont servi à l'identification et au dénombrement de cette flore lichénique. Ainsi nous avons recensé 187 lichens au niveau des monts de Tiaret dont 16 espèces menacées en Europe et 25 espèces protégées par la loi algérienne. Ces taxons se répartissent sur 36 familles dont les plus abondantes sont les Physciaceae, Parmeliaceae, Lecanoraceae. Le type physionomique montre une nette dominance des thalles crustacées, suivi des composites et squamuleux et les autres thalles comme les gélatineux, composites, fruticuleux et lépreux sont moins bien représentés. La répartition des lichens par nature de substrat fait ressortir la dominance des espèces saxicoles et corticole, les muscicoles sont faiblement représentés. 210

218 2.3. Relation Lichens Phorophytes

219 2.3. RELATIONS LICHENS PHOROPHYTE Cette partie concerne l écologie des lichens et en particulier les relations lichens-substrats. Pour connaître la flore lichénique, nous avons échantillonné au niveau de plusieurs stations dans les monts de Tiaret. Pour cela nous avons ciblé différents phorophytes (arbres) pour les lichens corticoles. Matériel & Méthode L essentiel de la méthodologie mis en pratique dans cette partie a été présentée dans le chapitre «taxonomie des lichens de la région de Tiaret». Nous rappelons que l échantillonnage a porté sur : le chêne vert (Quercus ilex L. subsp. ballota (Desf.) A.DC., le chêne liège (Quercus suber L.), le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus L. subsp. oxycedrus), le pin d Alep (Pinus halepensis Mill), le cyprès (Cupressus sempervirens L.) et la filaire (Phillyrea angustifolia (Tourn.) L.). Les observations ont porté sur troncs d arbres environ. Dans ce qui suit, nous exposons les fréquences des types de lichens pour chaque phorophytes que nous avons estimé. Tout d abord, nous présentons les interprétations de la méthode la plus simple dans un premier temps. Plus loin nous réinterpréterons les mêmes données à travers des analyes multivariées (AFC). Résultats et interprétations 1. Analyse manuelle Parmi les lichens corticoles, nous avons recensés 119 espèces au niveau des écorces de 3 gymnospermes et 3 angiospermes. Ainsi, nous avons dénombré 16 types de lichens distincts sur Cupressus sempervirens, 30 sur Pinus halepensis et 62 sur Juniperus oxycedrus. D autre part, nous avons noté la présence de 33 lichens distincts sur Quercus suber, 38 sur Quercus ilex et 37 lichens sur Phillyrea angustifolia (s.l.). Sur les 119 espèces une dizaine n ont pas été déterminés. Juniperus oxycedrus Nous avons recensé 62 espèces lichéniques sur le genévrier oxycèdre. La population de genévriers étudiés s étale sur tous le massif. Les arbres sont échantillonnés un par un. Les données récoltées figurent dans le tableau 11. De ces résultats nous déduisons que dans toute la superficie inventoriée, 1/6 des arbres de Genévrier oxycèdre recensés sont dépourvus de lichen. Les jeunes arbres qui ne dépassent pas 1,4 m sont ignorés. En générale les arbres de genévrier oxycèdre qui vivent en association 211

220 avec le pin d Alep sont plus riches en lichens que ceux avec le cyprès. Les oxycèdres isolés portent un minimum de lichens. Le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches varie avec la taille de l arbre. Plus le diamètre et la hauteur de l arbre sont importants, plus il y a de lichens. C est aux expositions les plus fraiches que nous avons observés le plus de lichens. La densité du peuplement influe négativement sur la diversité lichénique. Les lichens les plus répandus sur le Genévrier oxycèdre sont les lichens foliacés avec 52% suivi par les lichens crustacés 30%, les lichens lépreux 17,6%, les lichens gélatineux 0,2% et les fruticuleux avec 0,2% (Figure 97). Enfin à partir du tableau 11 nous remarquons qu au niveau du Juniperus oxycedrus 22 espèces ont un recouvrement très faible (+), 24 sont rare, 8 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 3 espèces sont très abondantes (2) mais couvrant au moins 5% de la surface. Une seule espèce Xanthoria parietina avec un coefficient 3 couvre entre 25 et 50% de la surface. Cupressus sempervirens Dans cette étape de travail on a recensé toute la flore lichénique du Cupressus sempervirens Sur ce type de phorophyte on a pu constater que le nombre d espèces de lichens est de 16 seulement. Les lichens les plus répandus sur le Cupressus sempervirens sont les lichens foliacés avec 48% suivi par les lichens crustacés avec 42%, les lichens fruticuleux et les lichens lépreux sont les plus rares avec 5%. (Fig. 98) À partir du tableau 11 qui représente l'échelle d'abondance-dominance, on remarque au niveau du Cupressus sempervirens que 7 espèces ont un recouvrement très faible (+), 4 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 5 espèces sont très abondantes (2) mais couvrant au moins 5% de la surface. Pinus halepensis Le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches vari progressivement selon la taille de l arbre et la densité du peuplement où vit le lichen. Pour le Pinus halepensis les lichens les plus répandus sont les lichens foliacés avec 60% suivi par les lichens crustacés avec 27%, et les lichens fruticuleux avec 13%. (Fig. 99) Nous remarquons sur ce phorophyte que 19 espèces ont un recouvrement très faible (+), 6 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), 6 espèces sont très abondantes (2) mais couvrant au moins 5%, et une seule espèce (3) couvrant entre 25 et 50% de la surface 212

221 Phillyrea angustifolia Les observations qui suivent ont porté dans les mêmes parcelles que celles où l on a observé les lichens de l oxycèdre. En réalité, Phyllirea angustifolia n apparait que dans 14 stations sur le totale des stations visitées. Dans cette étape on a recensé toute la flore lichénique de La filaire (37 espèces), les arbres sont étudiés un par un par la méthode d échantillonnage pied par pied et l échantillonnage subjectif. Selon les résultats récapitulatifs, nous pouvons déduire que les arbres de la Filaire à feuilles étroites recensés sont riches en lichens. En général Phillyrea angustifolia qui vie en association avec le pin d Alep dans les altitudes les plus hautes est plus riche en lichen qu une Phillaire qui vie avec le Cyprès ou qui vit isolé aux altitudes plus basses. Le taux de recouvrement des lichens sur la surface des troncs ou des branches varie progressivement selon le diamètre et la hauteur de l arbre, l exposition de l arbre et la densité du peuplement où vit le lichen. D après la figure 100, les lichens les plus répandus sur la filaire sont les lichens foliacés avec 60% suivi par les lichens crustacés 38%, les lichens fruticuleux avec 2 %. A partir du tableau 11, qui représente l abondance-dominance on remarque au niveau de Phillyrea angustifolia que 17 espèces sont rare (r), 12 espèces ont un recouvrement très faible (+), 2 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 5 espèces sont très abondantes (2) et couvrant plus de 25% de la surface, Xanthoria polycarpa est la plus abondante. 213

222 Tableau 11 : Abondance-dominance des Lichens sur les différents Phorophytes. Cupressus sempervirens Juniperus oxycedrus Pinus halepensis Chêne vert Chêne liège Phillyrea angustifolia r r r r r r r r r r r r r 2 - r r r - r r + r r r r

223 - r - r r r r r r r r r r r r r r r r r r r - r r r r 215

224 r r r r r r r r r r

225 % 1% 1% 44% Foliacés Crustacés Lepreux Fruticuleux Gélatineux 35% Fig. 97 : Pourcentage des différents types fréquence de % lichens recensés sur Juniperus oxycedrus % 5% 48% lichen foliacé lichen crustacé lichen fruticuleux lichen lepreux 42% Fig. 98: Fréquences des différents types de lichens recensés sur Cupressus sempervirens fréquence % % 27% 60% lichen foliacé lichen crustacé lichen fruticuleux Fig. 99: Fréquences des différents types de lichens recensés sur Pinus halepensis

226 Chêne liège. Nous avons recensé 33 espèces lichénique sur le Chêne liège où le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches vari progressivement selon ; la taille de l arbre, la densité du peuplement où vit le lichen. Les lichens les plus répandus sur le chêne liège sont les lichens crustacés avec 51.28% suivi par les lichens foliacés avec 46.15%, les lichens fruticuleux sont les plus rares avec 2.56 % (Fig. 101). Sur le chêne liège 11 espèces sont rare (r) 11 espèces ont un recouvrement très faible (+), 7 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 2 espèces sont abondantes (2) mais couvrant au moins 25% de la surface, 2 espèces présente un cœfficient (3) elle couvre plus de 25% elles sont très abondantes. Chêne vert Sur le chêne vert 14 espèces sont rare (r), 13 espèces ont un recouvrement très faible (+), 6 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 2 espèces sont abondantes (2) mais couvrant au moins 25% de la surface, 2 espèces présente un cœfficient 3 elle couvre plus de 25% elles sont très abondantes. Les lichens les plus répandus sur le chêne vert sont les lichens crustacés avec 63.41% suivi par les lichens foliacés avec 34.14%, les lichens fruticuleux sont les plus rares avec 2.43 % (Fig. 102). 7. Répartition des espèces terricoles du genre Cladonia. Une abondance des lichens terricoles composites et en particulier le genre Cladonia. En effet nous avons remarqué que la densité ou la répartition de ces lichens, dépendait des arbres «abris» (Fig. 125) pour cela nous avons porté notre attention sur les plages de Cladonia. Le nombre de plages de Cladonia est plus important autour des pieds de Juniperus oxycedrus (266 plages soit 76,87%) que le nombre de plages autour des pieds du Cupressus sempervirens (63 plages soit 18, 2%) (fig. 103). Autour de Phillyrea angustifolia les Cladonia sont peu fréquents ou presque nulles autour du Quercus rotundifolia. Cladonia semblent totalement absent sous le pin d Alep et sous le chêne liège. Nous avons noté également que le diamètre des plages de Cladonia qui se trouvent sous le Juniperus oxycedrus est plus grand par rapport aux autres arbres abri. Cela serait dû d après nous à la morphologie de l oxycèdre. En effet, le houppier semble donner plus d ombre et plus d humidité. Cela pourrait provenir des qualités physico-chimiques de la litière. Les plages de Cladonia n apparaissent pas sous le cyprès car ce phorophyte donne moins d ombre. 218

227 Fig.100 : Fréquences des différents types de lichens recensés sur le Phillyrea angustifolia fruticuleux 2,56 foliacés 46,15 crustacés 51,28 Fig. 101: Fréquences des différents types de lichens recensés sur le chêne liège Fruticuleux 2,43% Foliacés 34,14% Crustacés 63,41% Fig. 102: Fréquences des différents types de lichens recensés sur le chêne vert Fig.103 : Répartition de Cladonia sous différents phorophytes 219

228 Arbre Plage de cladonia Arbre Plage de cladonia Plage de cladonia Plage de cladonia Arbre Arbre Plage de cladonia Arbre Fig. 104 : Développement des plages du Cladonia (terricole) à l abri de l arbre. 220

229 Conclusion Des espèces forestières, relevant de la forêt domaniale de Tiaret, ont fait l'objet d'inventaire des lichens corticoles. Au total, pieds ont servi à l'identification et au dénombrement de cette flore lichénique En effet, des lichens corticoles, au nombre de 109 espèces, y sont recensés au niveau des écorces de Cupressus sempervirens, Pinus halepensis, Phyllirea angustifolia, Juniperus oxycedrus, Quercus roduntifolia et Quercus suber. On dénombre entre autres, 30 espèces lichéniques recensées sur Pinus halepensis, 16 sur Cupressus sempervirens. 37 sur Phyllirea angustifolia et 62 sur Juniperus oxycedrus, 33 sur Quercus suber et 38 sur Quercus rotundifolia. On relève qu'au niveau de Cupressus sempervirens et de Pinus halepensis, les lichens foliacés y dominent par le nombre. Au niveau de Phillyrea angustifolia, on y recense des lichens foliacés, des lichens crustacés et des lichens fruticuleux avec une fréquence relative respectivement de 60, 38 et 2%. Par ailleurs, au niveau de Juniperus oxycedrus, on y recense 44% de lichens foliacés, 35% de lichens crustacés, 19% de lichens lépreux, 1% de lichens gélatineux et 1% de lichens fruticuleux. Au niveau de Quercus suber, on y recense % de lichens crustacés, % de foliacés lichens, et 2.56 % de lichens fruticuleux. Par ailleurs au niveau de Quercus rotundifolia, on y recense % de lichens crustacés, 34.14% de foliacés lichens, et 2.43 % de lichens fruticuleux. Lors de l'inventaire, une présence non négligeable de lichens composites terricoles relevant particulièrement du genre Cladonia a fait l'objet de recensement. Il en ressort que l'essence forestière, le couvert végétal et le type de sol révèlent être les facteurs à l'origine de la densité et de la répartition des lichens composites terricoles. Juniperus oxycedrus, Cupressus sempervirens et Phillyrea angustifolia révèlent être le siège de plages de Cladonia. En effet, on en dénombre 266 plages (76,87%) autour des pieds de Juniperus oxycedrus et 63 plages (18, 2%) autour des pieds de Cupressus sempervirens. Cependant, les fréquences de plages de Cladonia, autour des pieds de Phillyrea angustifolia et de Quercus ilex, y sont respectivement faibles et nulles. Après cette première interprétation, nous avons opté pour reprendre/ traiter nos observations de terrain par une analyse factorielle des correspondances (A.F.C.). 221

230 2. Traitement par des Analyses Multivariées Pour affiner les interprétations précédentes, nous avons traité les données du tableau 11 par une analyse factorielle des correspondances dont nous donnons le principe général dans ce qui suit. L'utilisation des méthodes d'analyses multivariées aussi bien en phytosociologie qu'en phytoécologie date des travaux de Goodall (1954) in Badaoui (2006), et de Dagnelie (1960, 1992), Cordier (1965, 1992) et Benzecki (1966) in Leonard (1992). Ils préconisent une nouvelle forme dite analyse factorielle des correspondances dont le domaine d application est surtout les tableaux croisés ou tableaux de contingence (Daubin, 1981 in Leonard, 1992). Pour Lepart et al. (2000), l analyse de correspondances est une méthode adaptée aux tableaux de contingence et permet d étudier les éventuelles relations existant entre deux variables nominales. Le tableau de contingence (dit aussi de dépendance, ou tableau croisé) est obtenu en ventilant une population selon deux variables nominales Les premières applications de cette analyse multivariée ou ordination remontent à Ramesky (1930) cité par Badaoui (2006). Elle est utilisée depuis déjà de nombreuses années pour les traitements des données phytoécologiques avec notamment des études sur la végétation steppique par de nombreux auteurs (Djebaili, 1978 ; Celle, 1975 ; Pouget, 1980 ; Kaabèche, 1991 ; Aidoud, 1997 et Kadi, 1998 in Badaoui, 2006). C est une technique similaire à l ACP applicable à des tableaux de contingences ou lignes et colonnes jouent un rôle symétrique. On cherche à comparer des profils de lignes ou de colonnes plus que des valeurs d après Vilain (1999). Géométriquement, chaque objet peut s y représenter par un point dans un espace à n dimensions. Dans cet hyper-espace, l ensemble des objets (relevés) et des variables (espèces) constitue un nuage «présentant des directions d allongement ; l analyse factorielle a pour but de déterminer ces directions» (Briane et coll., 1974 in Abdelkrim, 1984). L un des caractères fondamentaux de l analyse factorielle des correspondances consiste en une identification totale entre l ensemble des objets considérés (relevés) et l ensemble des caractères (espèces) à partir de données d ordre phytosociologiques. Lacoste (1975) in Abdelkrim, (1984), note que «le traitement aboutit donc à une représentation simultanée dans un même espace des relevés en fonction des espèces et des espèces en fonction des relevés». 222

231 Les résultats d une AFC se présentent essentiellement sous la forme d une suite de graphes ou sont positionnés les éléments lignes et les éléments colonnes. Les projections des individus et des variables figurent simultanément sur les mêmes graphiques d après Vilain (1999). Résultats et Interprétations Cela nous a amené à traiter une matrice de 6 colonnes (phorophytes) par 109 lignes (lichens). Les résultats de cette analyse apparaissent sur la figure 105. Cette analyse nous renseigne sur la préférence (fidélité) des lichens pour certains phorophytes. Ainsi, nous distinguons sur la figure 125 quatre lots (ou ensemble de lichens liés à un phorophyte particulier). Dans le groupe A, nous observons 20 espèces qui sont : Amandina punctata, Anaptychia cilliaris, Arctoparmelia incurva, Caloplaca flavorubescens, Caloplaca sp1, Calvitenela perlata, Catillaria sp, redispersa, Lecanora subrugosa, Lecanora zosterea, Physcia caesia, Physcia dubia, physcia pumilior, Physcia tenella, Xanthoria polycarpa) ont une préférence pour Chêne vert et le chêne liège. Dans le groupe B relatif aux phorophytes filaire-pin, apparaissent 14 espèces : Anzia centrifuga, Arctoparmelia incurva, Caloplaca cerina, Heterodermia speciosa, Hypogymnia physode, Lecanora allophana, Lecanora argentata, Lecanora dispersa, Lecanora rugosella Physcia caesia, Physcia dubia,physcia stellaris, Physcia subtilis, Physcia tenella). Le troisième groupe (C) correspondant au cyprès (Cupressus sempervirens) où apparaissent 15 espèces Acarospora sp., Aspecilia rugosa, Calicium sp., Caloplaca sp.1, Catillaria sp., Lecanora argentata, Lecanora rugosella, Lecanora sp1, Parmelia caperata, Physcia sp.1, Physcia pumilior, Physcia stellaris, Physconia sp., Xanthoria parietina. Le groupe D relatif au genévrier renferme 64 espèces : Anaptychia cilliaris, Anzia centrifuga, Arctoparmelia incurva, Caloplaca cerina, Catillaria sp., Collema sp., Dimerella pineti, Diploschistes sp.1, Diploschistes sp.2, Diploschistes sp.3, Flavopunctelia soredica, Heterodermia speciosa, Hypogymnia physode, 7espèces indeterminées, Lecanora argentata, Lecanora chlarotera, Lecanora dispersa, Lecanora rugosella, Lecanora sarcopsis, Lecanora zosterea, Lecanora sp, Lecidella elaeochrama, Lepraria allophana, Lepraria incana, Lepraria membranacum, Parmelia caperata, Parrmelia horrescens, Phaeophyscia constipata, Phaeophyscia kairamoi, Phaeophyscia nigricans, Physcia sp1, Physcia sp2, Physcia adscendens, Physcia aipolia, Physcia caesia, Physcia dubia, Physcia millegrana, physcia pumilior, Physcia pumillor var.1, physcia stellaris, Physcia tenella, Physconiasp.1, Physconia venusta, Placynthium flabellosum, pleuroccoccus viridis, Trepeliopis flexuosa, Xanthoria aureola, Xanthoria calcicola, Xanthoria fallax, Xanthoria parietina, Xanthoria parietina var.4, Xanthoria parietina var..1, Xanthoria polycarpa var. 1, Xanthoria polycarpa var. 2, Xanthoria polycarpa var. 3, Xanthoria sp.1, Xanthoria sp

232 Fig. 105 : Carte factorielle des correspondances lichens / phorophytes 224

233 Conclusion Les lichens épiphytes montrent une certaine spécificité d hôte, c est-à-dire qu ils croissent préférablement sur certaines essences. Il en ressort que les principaux facteurs qui peuvent influencer la diversité des communautés épiphytes de notre forêts sont : Les caractères physico chimique de l écorce tel que le ph et leur teneur en minéraux, la taille, l âge des arbres, l espèce hôte, l influence des perturbations anthropiques. De l analyse de l A.F.C ressort quatre groupes A, B, C, D. Dans le groupe A, nous observons 20 espèces qui ont une préférence pour le chêne vert et le chêne liège. Dans le groupe B relatif aux phorophytes filaire-pin, apparaissent 14 espèces. Le troisième groupe C correspondant au cyprès (Cupressus sempervirens) apparaissent 15 espèces et enfin le groupe D relatif au genévrier renferme 64 espèces. Les espèces telles que Catillaria sp, Physcia pumilior et Xanthoria parietina semblent indifférente au substrat puisque nous les retrouvons sur les six phorophytes. Sur le genévrier, la filaire, le cyprès et le pin nous trouvons Lecanora argentata, Lecanora rugosella, Physcia sp.1, Physcia stellaris ou Physconia sp.. Les lichens que l on peut trouver sur le genevrier, filaire et cyprès sont : Physcia sp. 1, Physconia sp.1. Enfin, les lichens que l on peut trouver sur 2 phorophytes (genévrier, filaire) sont : Anzia centrifuga, Arctoparmelia incurva, Caloplaca cerina, Catillaria sp, Heterodermia speciosa, Hypogymnia physode, Lecanora argentata, Lecanora dispersa, Lecanora rugosella, Lecanora zosterea, Physcia 1, Physcia 2, Physcia adscendens, Physcia caesia, Physcia dubia, Physcia pumilior, physcia stellaris, Physcia tenella, Physconia, Xanthoria parietina, Xanthoria polycarpa. Sur le genévrier et la filaire nous trouvons les espèces suivantes : Anzia centrifuga, Arctoparmelia incurva, Caloplaca cerina, Catillaria sp.1, Heterodermia speciosa, Hypogymnia physode, Lecanora argentata, Lecanora dispersa, Lecanora rugosella, Lecanora zosterea, Physcia sp.1, Physcia sp.2, Physcia adscendens, Physcia caesia, Physcia dubia, physcia pumilior, Physcia stellaris, Physcia tenella, Physconia, Xanthoria parietina, Xanthoria polycarpa. Le phorophyte le plus riche en espèces lichéniques reste le genévrier avec 64 espèces suivi par le chêne, le cyprès, la filaire et le pin avec successivement 20, 15 et 14 espèces. Après avoir étudié les lichens que nous avons rencontrez dans les milieux naturels de la région, nous exposons dans ce qui suit les lichens de la ville de Tiaret sur la base desquels nous avons pu estimer la qualité de l air. 228

234 2.4. Qualité de L'air de Tiaret

235 2.4. QUALITÉ DE L AIR DE TIARET Notre travail a pour but d évaluer la pollution atmosphérique dans la ville de Tiaret par un recensement de la flore lichénique, pour établir une carte basée essentiellement sur des classes de sensibilité des espèces lichéniques selon l échelle de pollution de Kirchbaum et Wirth (1997). Ceci constitue une initiative originale dans cette région d étude où peu de travaux ont été réalisés La zone d étude L étude a été réalisée dans la ville de Tiaret qui se trouve au Nord-Ouest de l Algérie entre la chaîne Tellienne au Nord et la chaîne Atlassienne au Sud, à une altitude de 980 m en moyenne. Le climat est de type méditerranéen semi-aride avec des précipitations moyennes annuelles de 400 mm/an. Les vents prédominants viennent de l Ouest et du Nord-Ouest, leurs vitesses moyennes varient de 3 à 4 m/s. La ville de Tiaret compte plus de 200 km de réseau routier urbain. Le parc automobile est constitué de véhicules, tous types confondus, et 11 % du parc sont constitués de voitures neuves (A.N.A.T. 2005). En 2006, le parc automobile de la Willaya (département) de Tiaret était constitué de véhicules immatriculés. Ce parc est très hétérogène du fait de la variété des véhicules qui le constituent (véhicule particulier ou utilitaire, essence ou diesel, récent ou âgé, etc.). Sur ce total, les voitures neuves (de 0 à 5 ans) ne représentent que 11 % du parc, en revanche, les voitures de plus de 11 ans représentent 74 %. Or, ce sont justement ces véhicules âgés qui sont les plus polluants (Maatoug et al. 2007). Notre travail a ciblé la ville pour évaluer la pollution atmosphérique. La figure 106 indique les différentes stations utilisées dans notre étude. 229

236 Figure 106 : Localisation des stations dans la zone d étude (la ville de Tiaret). Figure 107 : Carte du réseau routier de la zone d étude (d après Google Map, 2013). 230

237 Méthodologie de travail Description de la méthode utilisée Pour évaluer la qualité globale de l'air dans l'agglomération de Tiaret, nous avons adopté la méthode allemande de Kirschbaum et Wirth Cette méthode relativement simple d'utilisation et présentant un faible coût financier a justifié son utilisation dans notre étude. Cette méthode consiste en plusieurs étapes importantes, à commencer par le maillage de la zone d étude, le choix des arbres porteurs de lichens, les relevés qualitatifs et quantitatifs et enfin une cartographie des lichens Les différentes étapes utilisées Pour réaliser notre travail, nous avons suivi les démarches de la méthode décrite dans le paragraphe précédent (méthode de Kirschbaum et Wirth 1997). a) Maillage La première étape de la méthode consiste à définir un maillage sur la zone étudiée. En général, un maillage de 1 Km est recommandé. Mais cette maille peut être resserrée ou élargie selon la zone d étude. Dans chaque maille, on observera le recouvrement lichénique sur 6 arbres judicieusement choisis. b) Choix des arbres porteurs de lichens Les arbres doivent être isolés de manière à être tous soumis aux mêmes conditions de luminosité, d'humidité et d'exposition au vent. Puisque les caractéristiques de l écorce et par conséquence le développement des lichens diffèrent selon les essences d'arbres, il convient de réaliser les relevés sur une seule essence dans la mesure du possible ou du moins sur les mêmes types d écorces). Il faut également tenir compte des qualités de l écorce (son acidité naturelle, sa structure plus ou moins crevassée,...). De plus, on cherchera à ce que le diamètre de l'arbre et donc son âge s'inscrivent dans une fourchette de valeurs minimales et maximales, on retiendra, ici, une circonférence minimum de 70 centimètres. En pratique, parmi les arbres d une station, on choisit celui qui est le plus riche en lichens, le plus représentatif et montrant des caractéristiques comparables. Il faut éviter les arbres inclinés ainsi que ceux qui ont subi des blessures. 231

238 c) Etablissement des relevés Le relevé des lichens passe par la saisie qualitative (nature des espèces) et quantitative (fréquence des espèces) des lichens. Celui-ci est réalisé en suivant un protocole rigoureux : les lichens sont recensés à l'intérieur d'une surface de relevé bien définie sur la partie du tronc la plus colonisée. Les relevés sont effectués à l'intérieur d'une surface de 20 x 50 cm matérialisée grâce à un transparent comportant 10 cases de 10 x 10 cm permettant de définir rapidement la fréquence de chaque espèce. La grille de relevé est placée à une hauteur moyenne de 100 à 150 cm (la limite inférieure du relevé n'est jamais inférieure à 100 cm pour éviter les contaminations dues aux déjections animales ou aux divers fertilisants utilisés, en particulier les engrais azotés). Le nombre de mailles de la grille dans lesquelles une espèce donnée est présente est consigné sur une feuille de relevé. La fréquence maximale d'une espèce sur un arbre est donc de 10. Chaque relevé fait l'objet d'une fiche dans laquelle sont précisées les fréquences. Cette procédure est répétée pour toutes les espèces présentes à l'intérieur de la grille. Refaire la même opération sur chaque arbre de la station. Remplir la "fiche station" en calculant la fréquence de chaque espèce. La même série d'opération est à réaliser pour chaque station (tableau 12). Tableau 12 : Modèle d une fiche de station utilisée. La station N d arbre Espèce C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 d) Récolte des lichens La récolte des lichens est très simple. A moins qu'ils ne se détachent tous seuls du substrat ou qu'ils se laissent enlever du support avec précaution (tous les lichens fruticuleux, la plupart des lichens foliacés) Échelle d évaluation des classes de qualité de l air Les indices I.Q.A sont calculés de la manière suivante : Calcul de la fréquence moyenne de chaque espèce de lichens présente sur les six arbres étudiés ; 232

239 Ensuite, les fréquences moyennes de chaque espèce sont additionnées ; la somme résultante représente alors l indice de la qualité de l air : I.Q.A. La valeur de l'i.q.a. a été représentée sous la forme d'une couleur. Pour cela, les valeurs sont groupées en classes, chaque classe ayant une couleur qui lui est propre. La figure N 108 représente les degrés de pollution selon l échelle d évaluation des classes de qualité de l air (Kirschbaum et Wirth, 1997). Figure 108 : Échelle d évaluation des classes de qualité de l air (d après Kirschbaum et Wirth, 1997) Réalisation d une carte de pollution Une fois les espèces identifiées et les I.Q.A calculés pour chaque station, nous avons établi une échelle de degré de pollution des différentes stations étudiées selon les différents couleurs. A l URBATIA, toutes ces données collectées ont été exploitées dans l objectif de réaliser une carte de pollution atmosphérique dans la ville de Tiaret. Une carte est alors réalisée à l aide des logiciels, pour l interpolation (méthode par Krigeage) et le Vertical mapper ( ) des résultats entre les points de concentration en élément et le logiciel MapInfo 7.8 pour la localisation des stations. Pour le calage de la carte, nous avons utilisé le logiciel AutoCad. Les coordonnées géographiques (x, y) ont été obtenues grâce au GPS et les coordonnées Z sont représentées par l I.Q.A. Résultats et discussions Résultats des I.Q.A dans les stations étudiées Pour chacune des 25 stations, la somme des fréquences a donné la valeur de l I.Q.A pour évaluer le degré de pollution selon les différentes classes (tableau 2). 233

240 La plus part des stations étudiées ont un I.Q.A qui varie entre 12,5-25 ce qui correspond à un degré élevé de pollution. Dans ce site, on retrouve différents types de stations surtout urbaines et trafic qui reflètent une densité importante de population et des infrastructures routières considérables. Des 25 stations étudiées, 05 classes de pollution ont été mises en évidence. À partir de la Figure 7 on remarque que la majeur partie des stations étudiées présentent un degré de pollution élevé ; soit 68% du nombre total des stations (17 stations). La classe de pollution très élevée indique une valeur de 16% (4 stations). 8% seulement (2 stations) de la totalité des stations montre un degré de pollution moyen. Alors que pour les deux classes de pollution : la classe extrémement élevée (4%) et la classe faible (4%), elles représentent les plus faibles nombres de stations, soit une station chacune. Les résultats présentés dans le tableau 13 font apparaitre de manière globale la qualité de l air dans chaque station étudiée. On note que plus la valeur de l I.Q.A est faible, plus la pollution est élevée ; jusqu à atteindre une valeur extrême de 0. Une valeur élevée de l I.Q.A peut renseigner sur une bonne qualité de l air. D après le tableau 13, le degré de pollution le plus bas est enregistré dans la station RAHMA (I.Q.A= 0) où la pollution est extrêmement élevée. Dans cette station, est localisée un réservoir important de rejets sauvages. Certaines stations présentent un indice de qualité de l air faible, marqué par une présence limitée du nombre d espèces lichéniques comme c est le cas de la CITE BADR, LA GARE, CITÉ MANARE et la S.N. METAL. Les stations (BADR et LA GARE) sont les plus fréquentées, elles présentent un flux de population dense et un trafic routier important. Dans les stations (CITÉ MANARE et S.N. METAL) se manifeste une activité industrielle dense. Un I.Q.A moyen est enregistré dans les stations STADE KAID AHMED et TITANIC ; qui sont des stations ouvertes, moyennement peuplées et présentant peu de constructions. Par contre, la station LOUZ indique un degré de pollution faible (I.Q.A= 38.5). Cette station, située à proximité de la région nord de la ville, est éloignée des sources d émissions des unités industrielles et du trafic routier du fait qu elle se trouve dans un endroit isolé vis-àvis du centre-ville. 234

241 Tableau 13 : Les valeurs de l I.Q.A de la zone d étude. Stations Code Indice I.Q.A Degré de pollution Type de station FIDA S1 22,3 Elevé station urbaine HABITAT S2 20,67 Elevé station trafic ACADÉMIE S3 22,5 Elevé station trafic CITE ROUSSEAU S4 17,67 Elevé station urbaine ITE S5 13,83 Elevé station trafic RUE DE FRIGO S6 24,83 Elevé station trafic BOULICE AMAR S7 23,83 Elevé station trafic VOLANI S8 25 Elevé station trafic TERRAIN BOUMEDIENNE S9 23 Elevé station urbaine STADE KAID AHMED S10 30 Moyen station trafic TITANIC S11 33,83 Moyen station rurale nationale MAIDI S12 24,33 Elevé station urbaine CITE BADR S13 12,16 Très Elevé station urbaine ASSIA KEBIRE S14 18 Elevé station trafic RAHMA S15 0 Extrêmement Elevé station trafic LOUZE S16 38,5 Faible station urbaine URBATIA S17 18,1 Elevé station urbaine PMI VOLANI S18 19,8 Elevé station urbaine 40 LOGEMENTS S19 24,6 Elevé station trafic S.N. METAL S20 9 Très Elevé station industrielle RUE LOURD S21 23,4 Elevé station rurale nationale CITE ZAAROURA S22 24,7 Elevé station industrielle CITÉ MANARE S23 8,2 Très Elevé station rurale nationale LA GARE S24 11,6 Très Elevé station trafic POLYVALENT S25 19,5 Elevé station urbaine. 235

242 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Extrêmement Elevée Très Elevée Moyenne Faible Elevée Figure 109 : Evolution du nombre de stations selon les classes de pollution. % du nombre de stations 68% 16% 8% 4% 4% urbaine trafic rurale nationale industrielle extremement élevé très élevé élevé moyen faible Figure 110 : Les classes de pollution selon les typologies des stations étudiées , , , , ,5 urbaine trafic rurale nationale industrielle Fig. 111 : Indices de qualité de l air moyens selon la typologie des stations. 236

243 Résultats des classes de pollution obtenues par typologie de stations. D après la figure 110, on remarque que les deux classes, élevée et très élevée, sont présentes quelle que soit la typologie de la station. Dans les stations urbaines et trafics, la classe élevée est majoritairement présentée (7/10 et 8/10 stations respectivement). Elle est également présente dans les stations industrielles et rurales nationales à raison d une classe par station. Pour la classe très élevée, on la voie avec un taux plus faible (seulement une station dans chaque type). Une classe avec un degré de pollution moyen est indiquée dans chacune des stations trafic et rurale nationale. Alors que, dans les stations de type urbain, apparait simultanément une classe faiblement polluée et une classe avec un degré de pollution extrêmement élevée. Résultats des I.Q.A moyens selon la typologie des stations étudiées Un I.Q.A moyen est mesuré en faisant une moyenne des I.Q.A calculés dans les différentes stations qui ont la même typologie. D après la figure 111, on voie que les I.Q.A moyens de tous les types de stations varient entre 21,51-19,03 ; ce qui correspond à un degré de pollution élevé. Même si ces différentes stations sont dans la même classe (élevée), on remarque que le type urbain montre l I.Q.A moyen le plus élevé (21,51) et le type industriel, l I.Q.A moyen le plus faible (19,03). Alors que les stations, trafic et rurale nationale, présentent des I.Q.A moyens de 20,33 et 19,59 respectivement. Répartition spatiale des espèces lichéniques Nous avons recensé dans notre zone d étude une cinquantaine d espèces lichéniques, l identification de ces dernières a permis d apprécier globalement le degré de pollution dans les stations étudiées. Dans le tableau 14 sont consignées les familles des espèces lichéniques de toutes les stations étudiées et le nombre d espèces pour chaque famille. Les différentes espèces lichéniques sont identifiées, également selon le type de thalle (foliacées, crustacées et basidiolichens) (figure 112). 237

244 La diversité des espèces lichéniques et leur recouvrement peuvent s expliquer par l existence ou non d une pollution, mais il ne faut pas omettre le rôle des autre facteurs ayant un rôle probant dans la répartition des lichens (Semadi, 1983, Fadel et al., 2012). Les espèces foliacées et crustacées sont observées dans toutes les stations de la zone d étude où, on note une dominance des lichens crustacés avec 29 espèces. En effet, ces espèces pénètrent plus à l intérieur des villes et résistent mieux à l influence urbaine (Déruelle et Lallemand, 1983). D après Van Haluwyn et Lerond 1993, La présence de Pleurococcus viridis (algue) démontre une pollution extrêmement forte. C est le cas de la station RAHMA dans notre étude. Notons que Xanthoria polycarpa espèce nitrophile, indique une pollution assez forte (Van Haluwyn et Lerond 1993), ce qui traduit le niveau de pollution trouvé dans les stations S. N. METAL et LA GARE dans notre travail. 238

245 Tableau 14 : Les familles des espèces lichéniques recensées. Spectre systématique Lecanoraceae Caloplaceae Candelariaceae Collemaceae Pertusariaceae Physciaceae Physconiaceae Teloschistaceae Lecideaceae Psoraceae Physiaceae Haematommataceae Thelotremataceae Caliciaceae Parmeliaceae Hygrophoraceae Nombre d espèces 17 espèces 3 espèces 1 espèce 5 espèces 3 espèces 5 espèces 5 espèces 2 espèces 1 espèce 1 espèce 2 espèces 1 espèce 1 espèce 1 espèce 2 espèces 1 espèce Fig. 112 : Le nombre d espèces pour chaque type de thalle. 239

246 L espèce physconia grisea trouvée dans les stations «ACADEMIE, CITE BADR et ASSIA KEBIR» a été indiquée comme espèce qui présente une résistance moyenne par Fadel et al. (2012); ce qui est le cas dans notre étude. Physcia tenella également nitrophile recensée dans la station «TITANIC» est classée comme espèce résistante a des degrés de pollution assez forte par Van Haluwyn et Lerond 1993 ; ce qui reflète le degré de pollution trouvé dans cette station. Certaines stations comme CITE BADR, LA GARE, S.N METAL, VOLANI, ITE renferment très peu d espèces et leur taux de recouvrement est très faible. Ces stations fortement urbanisées, à trafic routier important représentent autant de sources diffuses de la pollution atmosphérique. Elles sont à degré de pollution très élevée à élevée. La station LOUZ, éloignée de toute forme de pollution et possédant des conditions écologiques particulières, s est révélée riche en lichens, 21 espèces recensées dans cette station à elle seule, avec un taux de recouvrement important. De plus, nous avons marqué la présence d une espèce moyennement sensible à la pollution ; Physconia grisea, indiquée par Van Haluwyn et Lerond 1993, comme espèce se trouvant dans les stations où la pollution est moyenne. Présentation de la carte de pollution de la zone d étude Après avoir fait les différents calculs sur les I.Q.A de chaque station, les données sont ensuite répertoriées et classées pour réaliser la carte de la pollution de notre zone d étude. Dans la figure N 11, est présentée la carte de la pollution des différentes stations selon leur degré de pollution montrées par différentes couleurs. 240

247 Lecture de la carte de pollution La figure 113 permet de faire une lecture exhaustive pour évaluer le niveau de pollution atmosphérique dans la zone étudiée par le biais d une cartographie. En examinant cette carte, il ressort 05 classes de pollution représentées par 05 couleurs graduées. La couleur mauve, correspond à une pollution extrêmement élevée, représentée par une seule station RAHMA avec un degré de pollution I.Q.A. = 0 ; ce qui mène à conclure que la qualité de l air est dégradée dans cette station. Ces travaux concordent avec ceux de Maatoug et al. (2010) ; qui ont observé un même état de dégradation pour la même station RAHMA lors de leur étude concernant la pollution par le plomb d origine routière dans la ville de Tiaret. L apparition de cette classe est peut être due aux émanations des gaz d échappements issus du trafic routier. En plus, cette station est caractérisée par une pente relativement forte. Le moteur développe ainsi plus de puissance, consomme plus de carburant et rejette plus de polluants entrainant, ainsi, une augmentation considérable des émissions (Madany et al, 1990). Une pollution très élevée est observée dans la CITE BADR et LA GARE à cause de la forte densité de population, les rejets domestiques, les rejets de chauffage (surtout l hiver) et les émissions du trafic routier, ainsi que les émissions des polluants par la zone industrielle qui sont importantes dans la station S.N METAL et CITE MANARE. Ces stations apparaissent au niveau de la carte par une couleur mauve indiquant un degré de pollution extrêmement élevée. Ces travaux vont dans le même sens que ceux de Fadel et al. (2012), qui ont montré que les stations périphériques au tissu urbain sont fortement polluées. Les stations trafics (ACADEMIE, VOLANI, ASSIA KEBIR, HABITAT, ITE, RUE DE FRIGO, BOULICE AMAR, 40 LOGEMENTS), stations urbaines (POLYVALENT, FIDA, CITE ROUSSEAUX, TERRAIN BOUMEDIENE, URBATIA, PMI VOLANI, MAIDI), une station rurale nationale (RUE LOURD) et une station industrielle (CITE ZAARORA) sont les plus représentatives dans la carte, ils apparaissent par une couleur rouge qui domine presque la majorité (68%) de la zone d étude. Ces stations sont affectées par un degré de pollution élevé. Elles sont les plus encombrées et fréquentées de toute la ville ce qui favorise la pollution à atteindre des pics inquiétants. Elles sont, également, soumises à une forte urbanisation et une augmentation du nombre de véhicules entraînant des effets nocifs sur l environnement ; c est le cas particulièrement des véhicules âgés et à diesel et ceux qui utilisent des carburants non conformes à la réglementation de la protection de l environnement (Rahal et al., 2009). D après Sétra et al., (2009), les conditions réelles du 242

248 trafic sont liées au milieu (urbain, rural), à la catégorie de route (autoroute, voie rapide, route moyenne, réseau local, etc.), à la fonction de la route (transit, distribution, accès résidentiel), à la vitesse réglementaire, aux caractéristiques de la route et au niveau de trafic (fluide, chargé, saturé). L une des raisons qui expliquent le degré élevé de pollution dans certaines stations étudiées, est l organisation des chemins de la ville et au réseau initial qui n a pas été conçu pour supporter les trafics actuels. Le centre-ville, étouffe sous le nombre important de véhicules qui s'y déversent simultanément (c est le cas des stations ACADEMIE, 40 LOGEMENTS et ITE dans notre zone d étude). Dans certaines stations de cette classe, comme par exemple, CITE ROUSSEAUX, PMI VOLANI, les vents sont arrêtés par des obstacles présentés par une forte densité des infrastructures ce qui favorise l accumulation locale de polluants. Ce qui est expliqué par une absence de vent qui contribuera à l accumulation de polluants près de ces sources. En effet, la topographie et les bâtiments peuvent perturber la trajectoire du vent et modifier les caractéristiques moyennes et turbulentes de l écoulement de l air (C.E.T.E, 2010). On note au niveau de cette classe la présence des équipements (MAIDI), services (VOLANI), activités agricoles (FIDA), directions administratives (URBATIA), activités universitaires (ASSIA KEBIR) et un nombre important des écoles (POLYVALENT), dont la pollution affecte directement la santé des êtres humains. Les stations STADE KAID AHMED, station TIATANIC et la rue des FRERES KAIDI (w11) sont représentées par la couleur bleu indiquant une pollution moyenne. Ces sites sont assez ouverts favorisant la dispersion de retombées atmosphériques qui sont transportées par le vent. Ceci contribue donc à éviter les phénomènes d accumulation localisée de la pollution. En effet, Loubet et al. (2010), expliquent que les conditions les plus défavorables à la dispersion de la pollution atmosphérique, se rencontrent lorsque les vitesses de vent sont faibles ou nulles. C.E.T.E. (2010), confirme, également, que le vent est un facteur essentiel expliquant la dispersion des émissions polluants, il intervient tant par sa direction pour orienter les panaches de pollution que par sa vitesse pour diluer et entrainer les émissions de polluants. Dans la carte, la couleur verte qui représente un niveau de pollution faible, se localise dans la station LOUZ où l I.Q.A maximal est égal à En effet, cette station se caractérise par un trafic routier faible. Plus on s éloigne du cœur dense des agglomérations (LOUZ) plus le niveau de pollution diminue. Effectivement, Maatoug et al. (2010) ont affirmé que les sites 243

249 qui sont assez ouverts sont faiblement pollués, favorisant la dispersion de retombées atmosphériques qui sont transportées par le vent. Notre station faiblement polluée (LOUZ) est située loin des sources des émissions des unités industriels et des sources d émanation urbaines ; ceci est confirmé par Fadel et al. (2012), lors de leur étude sur la bio estimation de la pollution atmosphérique dans la ville de Skikda. En vue d appuyer notre discussion, nous avons jugé nécessaire de faire une comparaison entre notre étude et celle de Senouci (2010), réalisée sur quelques stations communes avec notre zone d étude (14 stations communes) et utilisant la même méthode d évaluation de la pollution atmosphérique. Pour mieux illustrer la comparaison entre les deux études, nous avons présenté dans le tableau 4, les stations communes avec leur I.Q.A. Tableau 15 : Comparaison des I.Q.A dans les stations communes. Station en commun I.Q.A 2010 I.Q.A 2013 (classe de pollution) (classe de pollution) Remarques VOLANI 27,6 (moyenne) 25 (élevée) Dégradation de la qualité de l air PMI VOLANI 16,8 (élevée) 19,8 (élevée) Qualité de l air stable L'ACADIMIE 20,6 (élevée) 22,5 (élevée) Qualité de l air stable CITE ROUSSEAUX 37,3 (moyenne) 17,67 (élevée) Dégradation de la qualité de l air ITE 20,2 (élevée) 13,83 (élevée) Qualité de l air stable 40 LOGEMENTS 14,5 (élevée) 24,6 (élevée) Qualité de l air stable CITE POLYVALENT 27,7 (moyenne) 19,1 (élevée) Dégradation de la qualité de l air L'HABITAT 16,2 (élevée) 20,67 (élevée) Qualité de l air stable ASSIA KEBIR 27 (moyenne) 18 (élevée) Dégradation de la qualité de l air RUE FRIGO 21,7 (élevée) 24,83 (élevée) Qualité de l air stable STADE KAID AHMED 21,5 (élevée) 30 (moyenne) Amélioration de la qualité de l air S. N METAL 23,4 (élevée) 9 (très élevée) Dégradation de la qualité de l air RUE LOURD 9 (très élevée) 23,4 (élevée) Amélioration de la qualité de l air TERRAINS BOUMEDIENNE 11,8 (très élevée) 23 (élevée) Amélioration de la qualité de l air I.Q.A 2010 : selon Senouci (2010). I.Q.A 2013 : selon notre étude. 244

250 D après le tableau 15, on constate que, parmi les 14 stations communes ; six sont restées dans le même niveau de pollution, cinq ont connu une dégradation de la qualité de l air, alors que trois stations seulement ont connu une légère amélioration. Pour les stations qui présentent une similitude de l I.Q.A (ITE, PMI VOLANI, ACADEMIE, HABITAT et RUE FRIGO), on note qu elles gardent le même niveau de pollution pour les deux études (pollution élevée). L I.Q.A des stations VOLANI, CITE ROUSSEAUX, POLYVALENT, ASSIA KEBBIR et S.N METAL dans notre étude a diminué par rapport au niveau de pollution calculé en 2010.On note que la station CITE ROUSSEAUX a subi une dégradation importante de la qualité de l air (I.Q.A a diminué de 37,3 en 2010 à 17,7 en 2013), cela est dû à une forte urbanisation et à l augmentation du nombre de véhicules dans la ville de Tiaret ; qui a augmenté considérablement depuis En effet, ces stations sont situées au niveau des cités commerciales de la ville, ce qui conduit à un fort trafic routier dans ces quartiers par des véhicules tous types qui ne cesse de s accentuer. L autre station qui a subi une dégradation importante de la qualité de l air, c est la station S.N METAL (I.Q.A a diminué de 23,4 à 9) où les émissions industrielles se sont accumulées durant ce temps ce qui représente la cause la plus importante de la dégradation de la qualité de l air. Notre étude a montré que l I.Q.A des stations ; 40 LOGEMENTS, VOIE D EVITEMENT, TERRAIN BOUMEDIENNE et STADE KAID AHMED a augmenté par rapport à l étude de 2010 ; ceci est probablement dû à l élimination de certaines activités commerciales, au transfert de certains services administratifs et la fermeture de certaines rues dans ces stations, ce qui a contribué à une diminution du trafic routier. D une manière générale, on peut dire que la pollution atmosphérique dans La ville de Tiaret a connu une augmentation marquée durant ces trois dernières années ( ). Dans notre étude, l apparition d une nouvelle classe correspondant à un degré de pollution extrêmement élevée dans la station RAHMA, peut justifier cette dégradation ; due aux déchets ménagers sauvages qui se sont accumulés durant le temps dans cette station, à la densité de la population, aux activités commerciales (vente des matériaux de construction) et au trafic routier, qui se sont multipliés durant cette période. 245

251 Conclusion générale Notre étude a porté sur l évaluation et cartographie de la pollution atmosphérique globale dans la ville de Tiaret, en utilisant la flore lichénique comme bio-indicatrice de cette pollution. Nous avons également, recensé toute la flore lichénique de toutes les stations étudiées. La flore lichénique de la ville de Tiaret compte 50 espèces. Les résultats de ce recensement ont montré de manière évidente que leur nombre et leur taux de recouvrement sont étroitement liés au degré de pollution. Selon leurs types de thalles, nous avons réparti les espèces récoltées en 3 types : Crustacées (29 espèces), Foliacées (20 espèces) et basidiolichens (1 espèce). Par le biais des critères de la classification de Kirschbaum et Wirth (1997), il ressort que la ville de Tiaret est soumise à cinq (5) classes de pollution atmosphérique. Sur la base de 5 couleurs distinctes, nous avons proposé une carte de la qualité de l air de la ville de Tiaret. Cette carte peut donc répondre aux questions concernant le problème de pollution atmosphérique dans cette ville, et constitue certainement un outil d aide pour les études épidémiologique concernant l impact de la pollution sur la santé publique ; ajouté à cela une carte détaillée de pollution permettrait d indiquer les lieux ou mener les efforts d antipollution et elle pourrait être utilisé comme aide pour l implantation de future station de surveillance dans des sites stratégique. Dans la ville de Tiaret ; un nombre assez important d habitants est touché par des maladies, le nombre d asthmatiques est de et malades ayant des problèmes cardiovasculaires. De ce fait vient la nécessité d améliorer la situation sanitaire des districts urbains et de lutter contre la pollution de l air, d intensifier les recherches sur la prévention de la pollution atmosphérique non seulement visé à obtenir des données scientifique sur le degré et la nature des polluants mais aussi à étudier la répartition géographique des polluants afin de trouver des moyens permettant de réduire autant que possible les effets nocifs que ces polluants exercent sur la population. Enfin il est recommandé de créés des réseaux de surveillance de la qualité de l air dans les grandes agglomérations. 246

252 En ce qui concerne la pollution de la ville de Tiaret et dans une perspective de continuité, il serait intéressant de réaliser le même travail sur une période plus longue pour étudier l évolution de la pollution dans le temps (heure de la journée, jour de la semaine, saison de l année). Il serait également intéressant de faire cette étude en partenariat avec d autres villes algériennes pour estimer le degré moyen de pollution en Algérie. Cela permettra également de répertorier la flore lichénique urbaine algérienne. 247

253 Conclusion générale

254 Conclusion Générale Au terme de notre étude, nous pouvons dire que nos efforts ont été récompensés car les résultats obtenus répondent aux objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre de cette thèse. La rareté des publications dans ce domaine en Algérie nous ont motivés à inventorier les lichens de notre région dans le but d enrichir nos connaissances sur la flore lichénique du pays. Ainsi dans un premier temps il était important de faire une synthèse bibliographique des différents travaux sur la lichénologie algérienne. Pour cela, nous avons consulté les littératures anciennes et récentes des différents travaux de lichenologie réalisés à travers le territoire national. Cela nous a permi de dresser une liste de 1085 espèces de lichens d Algérie dont 64 endémiques. La région d étude se trouve essentiellement dans le bioclimat semi-aride à hiver frais. Néanmoins, cette aire bioclimatique déborde vers l aride aux basses altitudes et le subhumide pour les plus hauts sommets. La végétation des mont de Tiaret est constituée par des formations forestières et pré-forestières naturelles à base de chêne vert,chêne liège et de thuya de Berbérie mais aussi, par divers reboisements de pin d Alep et de cyprès. Ainsi, cette végétation induit une richesse significative en lichens. L inventaire et l identification de la flore lichénique de la région se sont déroulés sur une période de 8 années d exploration botanique. L échantillonnage a porté sur différents phorophytes (8.000 troncs d arbres) pour les lichens corticoles et en milieux forestiers sur sol riche en litière et en milieux ouverts pour les autres types de lichens (muscicoles, terricoles et rupicoles). Ainsi, nous avons pu inventorié 187 lichens appartenant à 36 familles, 12 ordres et 78 genres appartenant à la région de Tiaret. En effet, des lichens corticoles, au nombre de 109 espèces, y sont recensés au niveau des écorces de Cupressus sempervirens, Juniperus oxycedrus, Pinus halepensis, Phyllirea angustifolia, Quercus roduntifolia et Quercus suber. Nous avons dénombré 30 espèces lichéniques caracteristique du Pinus halepensis, 16 sur Cupressus sempervirens. 37 sur Phyllirea angustifolia, 62 sur Juniperus oxycedrus, 33 sur Quercus suber et 38 sur Quercus rotundifolia. On relève qu'au niveau de Cupressus sempervirens et de Pinus halepensis, les lichens foliacés y dominent par le nombre. Au niveau de Phillyrea angustifolia, on y recense des lichens foliacés, des lichens crustacés et des lichens fruticuleux. Par ailleurs, au niveau de Juniperus oxycedrus, on y recense 44% de lichens foliacés, 35% de lichens crustacés, 19% de lichens lépreux, 1% de lichens gélatineux et 1% de lichens fruticuleux. Sur l écorce de Quercus suber, on recense % de lichens crustacés, % de 248

255 foliacés lichens et 2.56 % de lichens fruticuleux. Par ailleurs au niveau de Quercus rotundifolia, on y recense % de lichens crustacés, 34.14% de foliacés lichens, et 2.43 % de lichens fruticuleux. Lors de l'inventaire, une présence non négligeable de lichens composites terricoles relevant particulièrement du genre Cladonia a fait l'objet de recensement. Ainsi, les facteurs à l'origine de la densité et de la répartition des lichens composites terricoles sont : le type d essence forestière, le couvert végétal et le type de sol. Ainsi, Juniperus oxycedrus, Cupressus sempervirens et Phillyrea angustifolia se révèlent être le siège de plages de Cladonia. Cependant, les fréquences de plages de Cladonia, autour des pieds de Phillyrea angustifolia et de Quercus ilex, y sont respectivement faibles et nulles. Concernant les relations lichen-phorophyte, nous avons remarqué que les lichens épiphytes montrent une certaine spécificité d hôte, c est-à-dire qu ils croissent préférablement sur certaines essences. Il en ressort que les principaux facteurs qui peuvent influencer la diversité des communautés épiphytes de notre forêts sont : les caractères physico chimiques de l écorce tel que le ph et sa teneur en minéraux, la circonférence de l arbre à 1.20 m, l âge des arbres, l espèce-hôte et l influence des perturbations anthropiques. De l analyse de l A.F.C ressort quatre groupes A, B, C, D. Dans le groupe A, nous observons 20 espèces qui ont une préférence pour le chêne vert et le chêne liège. Dans le groupe B relatif aux phorophytes filaire-pin, apparaissent 14 espèces. Le troisième groupe C correspondant au cyprès (Cupressus sempervirens) apparaissent 15 espèces et enfin le groupe D relatif au genévrier renferme 64 espèces. Les espèces telles que Catillaria sp, Physcia pumilior et Xanthoria parietina semblent indifférente au substrat. Sur le genévrier, la filaire, le cyprès et le pin nous trouvons 5 espèces spécifiques, sur le genévrier, filaire et cyprès 2 espèces, Enfin, 21 lichens se trouvent sur 2 phorophytes (genévrier, filaire). Le phorophyte le plus riche en espèces lichéniques reste le genévrier oxycèdre avec 64 espèces suivi par le chêne, le cyprès, la filaire et le pin avec successivement 20, 15 et 14 espèces. La flore lichénique de la ville de Tiaret compte 50 espèces. Les résultats de ce recensement ont montré de manière évidente que leur nombre et leur taux de recouvrement sont étroitement liés au degré de pollution. Selon leurs types de thalles, nous avons réparti les espèces récoltées en 3 types : Crustacées (29 espèces), Foliacées (20 espèces) et basidiolichens (1 espèce). Par le biais des critères de la classification de Kirschbaum et Wirth (1997), il ressort que la ville de Tiaret est soumise à cinq (5) classes de pollution atmosphérique. Sur cette base, nous avons pu réaliser une carte de la pollution atmosphérique de la ville Tiaret. Cette étude montre que le degré de pollution globale de la ville est élevé. Cela justifie de prendre les mesures nécessaires pour pallier ce problème. Parmi ces mesures, nous pouvons proposer le renouvellement du parc automobile, l amélioration du réglage de la combustion des moteurs et l utilisation de carburants moins polluants (essence sans plomb, gaz). 249

256 Perspectives L herborisation des lichens au nord-ouest de notre pays et plus spécialement dans les forêts de la région de Tiaret ( ha) nous a permis de récolter et de constituer une collection (herbier) de plus de 650 espèces. Ainsi, cette étude nous semble constituer un apport scientifique indéniable pour la région de Tiaret en matière de lichénologie. Notons que l établissement de cet inventaire lichénique prendra toute sa valeur dans la mesure où nous comptons faire un suivi régulier. Enfin nous envisageons de poursuivre cette étude, non seulement au niveau de la région de Tiaret, mais également à travers les régions limitrophes et arriver ainsi à mettre au point une «check-list» des espèces lichéniques méditerranéennes souscrites dans le programme du défunt Dr Rahali et également étudier leur répartition géographique à travers tout le territoire algérien. De ce fait, nous espérons que notre travail ouvre la voie à la recherche de nouvelles espèces. En ce qui concerne la pollution de la ville de Tiaret et dans une perspective de continuité, il serait intéressant de réaliser le même travail sur une période plus longue pour étudier l évolution de la pollution dans le temps (heure de la journée, jour de la semaine, saison de l année). Il serait également intéressant de faire cette étude en partenariat avec d autres villes algériennes pour estimer le degré moyen de pollution en Algérie. Cela permettra également de répertorier la flore lichénique urbaine algérienne. Nous espérons que cette thèse apportera une contribution utile pour la recherche lichénique algérienne et pour l enrichissement de notre connaissance de la flore lichénique méditerranéenne. 250

257 Références bibliographiques

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273 Werner R.G., Lichens et Champignons nord-africains. Revue Bryologique et Lichnénologique, 23, Werner R.G., Synthèse phytogégraphique de la flore lichénique de l Afrique du Nord Française d après les données récentes et essai de paléogéographie lichénique. Bull. Soc. Bot. de Fr., Wirth V Die Flechten Baden-Würem-bergs?Ed:Verlag Eugen Ulmer, Studgart, 1006 p. Wirth V., Die Flechten Baden-Wurttembergs. (Ed) Verlag Eugen Ulmer, GmbH & Co., Stuttgart. 528 p. Wirth V., Ruprecht Düll., Farbatlas Flechten und Moose (Ed) Verlag Eugen Ulmer GmbH et Col. Stuttgart. 320 p. Zablbruckner A., Lichenes Oranenses Hochreutinerani. BPG Hochreutiner. Le Sud Oranais. Genève 1904, pp Zablbruckner A., Catalogus Lichenum Universalis 7, 784 p. Zambrano A. and Nash 111 T.H Lichen responses to short-term transplantation in Desierto de los Leones, Mexico City. Environ. Pollut. 107 : Zambrano García, A., Nash T.H. III., Herrera-Campos M.A Lichen Decline in Desierto de los Leones (Mexico City) The Bryologist 103(3):

274 Publications

275 Intérêt de la biosurveillance végétale de la pollution atmosphérique pour les pays en émergence. Exemple de lʼalgérie Interest of vegetal biomonitoring for air quality in emerging countries: Algeria example M'Hamed MAATOUG(1), Mohamed AIT HAMMOU*, Mohamed SARMOUM* Résumé La surveillance classique de la pollution atmosphérique obéit à des contraintes spécifiques qui demandent le déploiement de techniques élaborées et coûteuses. Ces contraintes ont conduit lʼalgérie à privilégier lʼutilisation dʼorganismes vivants dans lesquels les contaminants surveillés sont dosés : la biosurveillance. Le présent article présente les intérêts économique, politique, pédagogique et scientifique de lʼusage de la biosurveillance, en sʼappuyant sur des applications concrètes telles que lʼusage de la bioindication lichénique dans la surveillance de dépérissement des forêts, ou encore lʼétude de la pollution atmosphérique par les métaux lourds en milieu urbain. Le développement des programmes de bio - surveillance demeure nécessaire pour compléter les outils de veille sanitaire. Ces outils de biosurveillance sont, en effet, devenus indispensables pour orienter la politique publique en matière de gestion des risques sur l'environnement. Abstract Conventional monitoring of air pollution is subject to specific constraints that require the deployment of sophisticated and expensive techniques. These constraints have led Algeria to promote the use of living organisms in which the contaminants monitored are determined: biomonitoring. This paper presents the economic, political, educational and scientific use of biomonitoring based on practical applications such as: the use of lichen bioindication in monitoring forest decline, or the study of air pollution by heavy metals in urban areas. The development of biomonitoring programs is still needed to complete public health monitoring tools. These tools are biomonitoring, in fact, become essential to guide public policy on risk management on the environment. Mots-clés Algérie. Biosurveillance. Pollution atmosphérique. Ozone. Métaux lourds. Keywords Algeria. Biomonitoring. Air pollution. Ozon. Heavy metals. * Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Université Ibn Khaldoun, Tiaret Algérie. 1. Professeur au département des Sciences de la Nature et de la Vie maatoug_m@mail.univ-tiaret.dz POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE

276 «BIOSURVEILLANCE DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE» État actuel de pollution atmosphérique et de son impact en Algérie Dans la plupart des villes algériennes, les principales sources de pollution atmosphérique sont directement liées à la densité du trafic automobile, en croissance constante avec des véhicules utilisant le plus souvent des carburants non conformes aux règles édictées en matière de protection de l environnement. Cette pollution affecte la plupart des grandes agglomérations (Alger, Oran, Constantine et Annaba). Les principaux réseaux physico-chimiques de mesure et de surveillance de la qualité de l'air sont installés à Alger. Dans certaines villes, telles que Annaba, Arzew, Ghazaouet, l'air est avant tout pollué par les industries dont les équipements de traitement des gaz et fumées chargées de particules sont souvent inexistants. En Algérie, selon le ministère de l'environnement (2010), le secteur des transports occupe le premier rang en termes d émissions des polluants atmosphériques avec 51 %, suivi de l industrie avec 47,25 %. Les polluants libérés dans l'atmosphère ont des effets particulièrement néfastes et ont été reconnus comme étant à l origine de maladies respiratoires chroniques et quelquefois sévères apparaissant chez les populations. Les données démographiques et épidémiologiques actuellement disponibles permettent d évaluer l importance de la morbidité respiratoire et son évolution prévisible. Selon des projections sur la situation épidémiologique en Algérie en 2010 (ministère de l'environnement), il est prévu que chaque année, 10 à 12 millions d Algériens auront à consulter un médecin pour des maladies respiratoires liées à, ou aggravées par la pollution atmosphérique. Selon les prévisions sur 2010, environ algériens seront atteints de pneumonie et d asthme. Pour la bronchite chronique, algériens souffriront de cette maladie, alors que pour le cancer bronchique primitif, ils seront de l'ordre de L effet de la pollution de l air sur la santé publique est de loin le plus important par rapport aux effets sur les autres milieux «biologiques» en termes de dépense dans notre pays, soit 0,94 % du PIB. Il est également prouvé que le taux de mortalité dû à la dégradation de l air est de l ordre de 0,93 %. Malgré l existence d un début de dispositif antipollution, les autorités mettent en garde contre l intensification certaine du trafic routier, car l inexistence d une réglementation stricte pour le contrôle fait craindre des émissions de volumes croissants de rejets de polluants gazeux. Cela au moment où dans d autres pays ces mêmes polluants connaissent une réduction certaine. En effet, le développement industriel a contribué largement à la dégradation de la qualité de l'air, notamment aux environs des grandes concentrations industrielles telles qu Annaba, Alger, Tlemcen, Arzew et Skikda. Les mesures effectuées au niveau de ces stations situées à Alger concernent les oxydes d'azote, les hydrocarbures totaux, le monoxyde de carbone, les poussières en suspension, ainsi que les paramètres météorologiques (direction et force du vent, température et humidité). Les autres villes algériennes sont complètement dépourvues de capteurs de pollution, aussi bien globale que spécifique. En plus de leur coût d'installation assez onéreux, ces capteurs assez sophistiqués nécessitent des relevés en continu très contraignants et une attention particulière, telle que des réglages précis et réguliers. La surveillance classique de la pollution atmosphérique obéit à des contraintes spécifiques qui demandent le déploiement de techniques élaborées et coûteuses. Ces contraintes ont conduit l Algérie à privilégier l utilisation d organismes vivants dans lesquels les contaminants surveillés sont dosés : la biosurveillance. La biosurveillance est définie comme l utilisation des réponses à tous les niveaux d organisation biologique (moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique, tissulaire, morphologique, écologique) d un organisme ou d un ensemble d organismes pour prévoir et/ou révéler une altération de l environnement et pour suivre l évolution de celle-ci [Garrec et Van Haluwyn, 2002]. Depuis le début des années 1990, une trentaine de pays européens ont mis en place un réseau de biosurveillance des retombées atmosphériques à l aide des végétaux : lichens, mousses, etc. Intérêt scientifique de la biosurveillance en Algérie De nombreux laboratoires, en Algérie, s'occupent de la détermination des substances chimiques nocives pour les végétaux dans l'air des villes et des complexes industriels ; ainsi, plusieurs chercheurs ont démontré que les plantes et les animaux sensibles peuvent être de véritables bio-indicateurs de pollution. En particulier, cette technique de «biosurveillance» utilise des organismes qui ont la capacité de stocker les polluants dans leurs tissus, les «bio-accumulateurs», suite à des mécanismes de fixation et de transfert. Cette méthode s est imposée comme un complément intéressant des techniques traditionnelles de mesures de la qualité de l'air. L'identification de la pollution au sein d organismes vivants sensibles permet également de détecter la dégradation de la qualité de l air avant que celle-ci n affecte sévèrement le biotope ou l'homme. À partir des nombreux travaux scientifiques réalisés par des chercheurs algériens, l utilisation de la bio-indication s'avère très utile dans les agglomérations urbaines connues pour avoir une forte pollution liée au trafic routier. C'est le cas notamment de la ville d'alger qui compte environ trois millions d'habitants et plus de véhicules [ONS, 2005]. L'approche 72 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE 2011

277 «BIOSURVEILLANCE DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE» appliquée a, en particulier, consisté à doser les éléments polluants in situ, notamment les métaux lourds (Pb, Zn, Cu, Cd, etc.) dans les thalles du lichen Xanthoria parietina prélevés dans différents sites de quelques agglomérations algériennes [Smadi, 1993 ; Rahali, 2003 ; Maatoug, 2010]. Les mesures d ozone effectuées en Algérie donnent des valeurs voisines des limites supérieures des normes internationales, et une tendance à la hausse de sa concentration s explique principalement par la croissance du trafic routier qui est à l origine des émissions des gaz précurseurs de ce polluant. Plusieurs recherches réalisées au moyen de végétaux (arbres, feuilles de tabac) ont montré qu'en Algérie l ozone constitue et constituera à l avenir un danger potentiel et grave qui affectera aussi bien l homme que l ensemble des écosystèmes terrestres. Bien qu il n existe pas, à l heure actuelle, de structure nationale pour l étude et l évaluation des impacts de l ozone, à partir des résultats de recherche réalisés à l étranger, on peut dire que l Algérie est particulièrement vulnérable à l ozone troposphérique du fait qu elle jouit, de par sa situation géographique, d un rayonnement solaire intense, moteur de la production de ce polluant. Intérêt politique L Algérie a connu un développement, aussi bien sur le plan urbain qu industriel. Ce dernier s est répercuté négativement sur la qualité de l air. Cependant, au cours de ces dernières années, la pollution atmosphérique due aux foyers fixes de combustion a notablement diminué grâce à des mesures réglementaires, à la politique énergétique, à l extension des réseaux collectifs de chauffage urbain et au déploiement industriel. En 2010, l Algérie a lancé un programme national de recherche PNR, via le ministère de l Enseigne - ment supérieur et de la Recherche scientifique (direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique). Ce programme souhaite renforcer des recherches sur les questions de vulnérabilité des systèmes «biologiques» par une approche sociale et économique. L objectif principal est la réduction du coût de revient des transferts de technologies de lutte contre les pollutions, ainsi que la prise en charge de la gestion des effets sur les populations et les écosystèmes. Tout ceci afin de développer une politique nationale de l environnement au sein des entreprises, et de développer leurs capacités d observation, de prévision et d investigation scientifique. Parmi les thématiques lancées, lors de ces PNR, on peut noter : la biosurveillance des écosystèmes, la prévention des risques et la détection des agents polluants, la réduction des tensions sur les ressources naturelles et la limitation des atteintes à l environnement. L objectif principal est d utiliser ces résultats comme un outil d aide à la décision en matière de politique de santé humaine. Intérêt économique La quantification de la pollution atmosphérique en Algérie est difficile à établir en raison de la quasiabsence de résultats de mesures directes des concentrations de polluants. Selon le ministère de l Environnement, le nombre d unités industrielles taxées (taxe de pollution) est passé de en 2005 à plus de unités durant le premier semestre La plupart de ces industries ne sont pas dotées d une technologie permettant le contrôle de la pollution, et celles qui disposent d un système de contrôle des émissions dans l air ou de traitement des eaux ne maîtrisent pas ce type d installations. Les méfaits les plus importants sont la pollution de l air par le dioxyde de soufre, les particules, les oxydes d azote. De plus, l industrie produit des déchets dangereux qui proli - fèrent et sont souvent stockés dans des dépôts de fortune et dans un état déplorable. Ces déchets ont été évalués en 1994 à environ tonnes/an, et la même étude évalue à tonnes les déchets dangereux et toxiques stockés, dont 90 % dans les wilayas d'annaba et de Tlemcen. Les rejets énormes d oxyde de carbone par un parc automobile croissant et composé de véhicules âgés (80 % ont plus de dix ans) sont hors des normes acceptées à l échelle internationale. L utilisation des organismes sensibles comme bioindicateurs de pollution permettra de vérifier l efficacité des efforts antipollution entrepris au niveau de la qualité des véhicules importés en Algérie, ainsi que l apport positif pour la qualité de l air du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) par rapport aux autres combustibles. De même, les résultats des méthodes de biosurveillance pourront fournir aux industriels concernés, des informations pour équiper leurs usines avec des technologies et des systèmes de récupération et de purification des rejets gazeux. Intérêt pédagogique L utilisation des méthodes biologiques pour contrôler la qualité de l air, de par son intérêt pédagogique évident (visualisation de la pollution à partir des nécroses foliaires, par exemple) pourra permettre la sensibilisation du public aux problèmes de pollution atmosphérique, mais aussi facilitera la formation de cadres (masters, magisters, doctorats) et de techniciens spécialisés. Le renforcement de ces capacités de formation passe par l existence de supports techniques indispensables : laboratoires, équipements, matériels, outils d analyse, modèles de simulation, POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE

278 «BIOSURVEILLANCE DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE» documentation et mise à jour de l information, mais aussi par l existence de mécanismes de dialogue, de concertation et de coordination au niveau national comme international. Exemples dʼutilisation de la biosurveillance pour étudier la pollution atmosphérique par les métaux lourds en milieu urbain La pollution d'origine routière dans les villes est sans doute l'une des préoccupations majeures des autorités, tant par ses répercussions sur la santé humaine, que par les pertes économiques qu'elle engendre (oxydation des peintures des bâtiments, par exemple). La mise en place d'un réseau de capteurs physico-chimiques pour la surveillance des teneurs en polluants atmosphériques est nécessaire pour orienter les décideurs quant à l'organisation du trafic routier pour diminuer les effets néfastes de ces polluants. Cependant, la mise en place de ce réseau demande des moyens lourds (appareillages de détection, personnels qualifiés) et nécessite un suivi permanent. Or ce dispositif n'est actuellement fonctionnel que dans certaines villes d'algérie (particulièrement Alger). La biosurveillance paraît alors comme une méthode alternative aux méthodes physicochimiques. Elle est à la fois rapide et peu coûteuse, ce qui facilite la multiplication des points de surveillance. Elle permet aussi de définir la nature et la répartition spatio-temporelle des polluants présents dans l air et le sol ainsi que leur danger pour les êtres vivants. L utilisation des lichens, par exemple, constitue un outil simple, rapide et économique, comparativement aux méthodes physico-chimiques classiques nécessitant des manipulations de matériels onéreux. Elle permet une «surveillance environnementale» à proximité de sources fixes ponctuelles ou très étendues (agglomérations), ainsi qu une évaluation sur le long terme des désordres écologiques causés par les aérocontaminants sur la biodiversité et sur la densité des «populations végétales». En Algérie, l'usage des lichens pour évaluer la qualité de l'air demeure un domaine vierge, mis a part les quelques études réalisées dans la région d'alger [Rahali, 2003], d'annaba [Semadi, 1993] et de Tiaret [Maatoug, 2007 et 2010]. Un suivi de ces études est plus que nécessaire. Dans les villes et au voisinage des grands axes de circulation automobile, les feuilles des arbres sont de véritables collecteurs de poussières et de métaux lourds. Dans ce contexte, une quantification des retombées métalliques en plomb, en zinc et en cuivre d origine routière a été réalisée dans la ville de Tiaret*. L utilisation des arbres pour estimer les retombées métalliques d origine routière en milieu urbain a montré que les analyses des feuilles de platane et de cyprès vert permettent d avoir des informations sur les émissions de trois métaux lourds (Pb, Zn, Cu) au niveau de la ville de Tiaret [Maatoug, 2007]. Les résultats obtenus montrent aussi que les feuilles de platane, qui sont lisses et larges, accumulent plus fortement le zinc que le plomb. Compara - tivement, les feuilles de cyprès accumulent plus le plomb que le zinc. Par contre, le cuivre s accumule faiblement dans les échantillons foliaires des deux essences. Une autre étude, réalisée également par Maatoug [2010], a concerné la cartographie de la pollution atmosphérique par le plomb d origine routière, ainsi qu une estimation des concentrations de ce polluant dans la ville de Tiaret. Le plomb a été dosé sur 48 lichens de Xanthoria parietina, transplantés dans différents sites localisés à proximité des axes routiers dans et à l extérieur de l agglomération. Les valeurs enregistrées pour le plomb dans les Xanthoria parietina contaminés varient de 76,31 ± 19,02 ppm à 237,60 ± 7,02 ppm et dépassent les valeurs des Xanthoria parietina témoins (28,35 ± 0,6 ppm). L ensemble des observations a permis de définir trois classes de pollution et a fait l objet d une cartographie des retombées plombiques d origine routière. Au niveau des classes 1 et 2 (fortes pollutions), nous retrouvons les sites fermés localisés sur des terrains avec des pentes relativement fortes et avec un trafic routier très important (situation favorisant une forte émission de gaz d échappement par les véhicules). C est dans la classe 3 (faibles pollutions), et dans ses sous-classes, qu on trouve les sites les moins pollués, mais toujours dépassant les valeurs des témoins. Ces sites, à trafic routier faible, sont également des sites assez ouverts favorisant la dispersion de retombées atmosphériques. Cette carte permet donc de répondre aux questions concernant le problème de pollution atmosphérique dans cette ville : sa localisation, ses niveaux, etc. De son côté, Samadi [1993] a montré que le taux moyen du plomb contenu dans les thalles de Ramalina farinacea, transplantés et récoltés dans la région d'annaba à 5 m de la chaussée, est de l ordre de 60 ppm (μg/g) (transplantation pendant une durée d'un mois). Il constate que Xanthoria pareitina accumule beaucoup plus le plomb que Ramalina farinacea. Ces résultats montrent ainsi la toxitolérance de Xanthoria parietina pour le plomb, d où l'intérêt d'utilisation de cette espèce dans le cas des transplantations lichéniques [Rahali, 2003]. * La ville de Tiaret est située dans les hauts plateaux de l Ouest algérien, à 300 km d Alger et à une altitude de m. Le climat est de type continental semi-aride. Sa population a été estimée à habitants, avec un taux d accroissement de 3,66 %, sur une période s étalant de 1977 à La ville de Tiaret compte plus de 200 km de réseau routier urbain. Son parc automobile est constitué de véhicules, tous types confondus, dont 11 % du parc des voitures sont neuves (Agence Nationale pour l Aménagement de Territoires, ANAT, 2005). 74 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE 2011

279 «BIOSURVEILLANCE DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE» Application de la bio-indication lichénique dans la surveillance de dépérissement des forêts Le dépérissement des forêts est un phénomène complexe qui a commencé à prendre de l'ampleur dans les années 70. Les hypothèses avancées ont évoqué le rôle de la pollution atmosphérique dans l'apparition de ce phénomène [Fuhrer, 1990]. L'effet de la pollution atmosphérique est très tangible sur les lichens corticoles en entraînant la disparition des espèces sensibles ou une forte accumulation des polluants chez les espèces toxitolérantes. En Algérie, ce phénomène a touché le cèdre de l'atlas depuis les années 80 [Bentouati et Bariteau, 2006 ; Sarmoum, 2008]. Le rôle de la pollution atmosphérique dans le déclenchement de ce fléau n'a pas été écarté. En effet, le dosage de quelques éléments polluants (SO 2, NO 3 et Pb) dans les thalles des lichens montre des teneurs parfois très élevées et met en évidence une pollution globale qui affecte les écosystèmes. Les investigations futures doivent être portées sur l'étude de la diversité lichénique en relation avec la distribution des éléments polluants dans les écosystèmes. Perspectives Les préoccupations liées à la santé et à l environnement vont croissantes dans un pays comme l Algérie. Le développement des programmes de biosurveillance demeure nécessaire pour compléter les outils de veille sanitaire. Ces outils de biosurveillance sont, en effet, devenus indispensables pour orienter la politique publique en matière de gestion des risques sur l'environnement. Or les études de bio - surveillance sont encore trop ponctuelles et limitées pour répondre à l ensemble des besoins. Les lichens et les arbres urbains peuvent constituer des réseaux de plantes bio-indicatrices de la pollution atmosphérique, dont l utilisation se révèle être une méthode particulièrement simple, souple, économique et performante pour établir dans l espace et dans le temps des cartographies de la pollution. L'identification de la pollution au sein d organismes sensibles permet également de détecter la dégradation de la qualité de l air avant que celle-ci n affecte sévèrement le biotope ou l'homme. Le développement industriel et socio-économique de l Algérie n a pas toujours tenu compte de son impact sur la qualité de l environnement et sur la conservation des milieux et des ressources natu - relles. Mais à partir des années 1990, cette lacune a été comblée par la définition et la mise en œuvre d une politique de protection de l environnement, et en particulier de lutte contre la pollution atmosphérique, visant notamment à : la création d'un réseau de biosurveillance de la qualité de l'air dans les villes, la création d'un réseau de recherche multidisciplinaire dans un contexte de développement durable, la détermination de l impact de certains micro - polluants dont les concentrations dans l atmosphère sont difficiles à quantifier directement, la sensibilisation du public à la pollution atmosphérique (à travers des cartes, de la publication d indices de pollution, etc.), l élaboration d'une stratégie de préservation vis-àvis de la pollution atmosphérique dans les villes algériennes, l échange d'expériences dans le domaine de la biosurveillance végétale de la pollution atmosphérique, l élaboration d'un guide de sortie sur terrain au travers de mémoires de fin d'études et de la publication des résultats, la formation des chercheurs qualifiés (masters, magisters, doctorats). Références Bentouati A., Bariteau M. Réflexion sur le dépérissement du cèdre de lʼatlas dans les Aurès (Algérie). Forêt méditerranéenne, Vol. XXVII, 2006 : Ferretti M., Udisfi R., Barbolani E mineral nutrients and trace metals in tree rings of Pinus sp. J. Anal. Chem. 347 : Garrec J.-P., Van Haluwyn C. Biosurveillance végétale de la qualité de l'air. Concepts, méthodes et applications. Éditions Tec & Doc, Lavoisier, Paris 2002 : 118 p. Maatoug M., Medkour K., Ait Hammou M., Hellal B. Cartographie de la pollution atmosphérique par le plomb dʼorigine routière à lʼaide de transplantation dʼun lichen bio-accumulateur Xanthoria parietina dans la ville de Tiaret (Algérie). Pollution atmosphérique 2010 ; 205 : Maatoug M. Détection de la pollution de l'air d'origine routière par certaines espèces végétales bio-accumulatrices de quelques métaux lourds (Pb, Zn, Cu). Pollution atmosphérique 2007 ; 196 : POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE

280 «BIOSURVEILLANCE DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE» Ministère de l'aménagement du Territoire et de lʼenvironnement. Évaluation des besoins en matière de renforcement des capacités nécessaires à lʼévaluation et la réduction des risques menaçant les éléments de la diversité biologique en Algérie. Plan d'action et stratégie nationale sur la biodiversité. Projet ALG/97/G31. Rapport de synthèse, TOME V, 2003 : 93 p. Ministère de l'aménagement du Territoire et de lʼenvironnement. (consultation : 2010). Office National des Statistiques ONS (Algérie), 2005 : (consultation : 2005). Rahali M. Étude de la pollution plombique dans la région d'alger. Thèse de doctorat d'état. INA, Alger 2003 : 132 p. Sarmoum M. Impact du climat sur le dépérissement du cèdre de l'atlas dans la cédraie de Theniet El Had. Approche dendroécologique. Mémoire de Magister, USTHB 2008 : 97 p. Semadi A. Deruelle S. Détection de la pollution plombique à lʼaide de transplants lichéniques dans la région d'annaba (Algérie). Pollution atmosphérique Octobre-Décembre 1993 : Q Q Q 76 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - NUMÉRO SPÉCIAL - DÉCEMBRE 2011

281 Phytothérapie Springer-Verlag France 2013 DOI /s Article original Ethnopharmacologie Phytothérapie et taxonomie des plantes médicinales spontanées dans la région de Tiaret (Algérie) M.D. Miara 1, M. Ait Hammou 2, S. Hadjadj Aoul 1 1 Laboratoire d écologie, département de biologie, faculté des sciences, université Oran-Sénia, Algérie 2 Laboratoire d écologie, université Ibn-Khaldoun, Tiaret, Algérie Correspondance : miara14130@yahoo.fr Résumé : Cette recherche est une approche ethnobotanique descriptive et analytique, qui a pour objectif l analyse floristique (biologie et chorologie), phytothérapeutique (usages et maladies traitées) et taxonomique (identification et description botanique) de l inventaire des plantes médicinales du massif de Guezoul situé à l extrémité nord de la ville de Tiaret. Les relevés phytoécologiques que nous avons réalisés récemment dans la région nous ont servi de base de données pour cet inventaire. La sélection des espèces aux fins médicinales ainsi que les indications thérapeutiques ont été effectuées à l aide d une enquête ethnobotanique réalisée essentiellement auprès de la population locale, ainsi que des quelques herboristes et guérisseurs de la région. Nous avons aussi utilisé différents documents bibliographiques à titre comparatif. Cela nous a permis de distinguer 66 espèces que nous qualifions de plantes médicinales. Parmi ces espèces, 60 sont indiquées dans notre enquête, les autres espèces ne sont citées que dans la littérature et semblent méconnues dans la région. Ces plantes, essentiellement méditerranéennes, relèvent de près de 39 familles botaniques différentes dominées par les Orchidaceae et les Lamiaceae aromatiques riches en huiles essentielles. Elles sont surtout employées dans les traitements de l appareil digestif, les pathologies internes (diabète, foie, etc.) et de l appareil urinaire. Aussi, nous relevons dans cette étude quelques précisions taxonomiques sur certaines plantes médicinales, en affinant l identification botanique avec quatre sous-espèces identifiées. Enfin, nous proposons trois nouveaux taxons pour la flore médicinale en Algérie qui sont : Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus, Allium roseum L. subsp. roseum et Evernia prunastri (L.) Ach. Mots clés : Ethnobotanique Inventaire Plantes médicinales Phytothérapie traditionnelle Guezoul Tiaret Phytotherapy and taxonomy of spontaneous medicinal plants in the area of Tiaret (Algeria) Abstract: This research aims to analyze the floristic (chorology and biology), taxonomic (botanical description and identification), and herbal (uses and treated diseases) properties of the inventory of medicinal plants of Guezoul located at the north end of Tiaret. For the phytoecological plots made recently in the region, we used the database for this inventory. The selections of species for medicinal and therapeutic indications were made using an ethnobotanical survey carried out mainly with the local population, and some herbalists and healers in the region. We also used different bibliographic items for comparison. This allowed us to distinguish 66 species of herbs. Of these, 60 are shown in our investigation, and other species are only cited in the literature and seem unknown in the region. These plants are mainly Mediterranean, and fall under 39 different botanical families dominated by Orchidaceae and aromatic Lamiaceae plants rich in essential oils. They are used in the digestive system s treatment, internal diseases (diabetes, liver, etc.), and urinary tract. Also, we present in this study some taxonomic clarification of medicinal species, refining botanical identification with four subspecies identified. Finally, we propose three new taxa for the medicinal flora in Algeria: Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus, Allium roseum L. subsp. roseum, and Evernia prunastri (L.) Ach. Keywords: Ethnobotany Inventory Medicinal plants Traditional phytotherapy Guezoul Tiaret Introduction Qu ils soient guérisseurs, chamans, sorciers ou druides, les sages de chaque peuple étudiaient toutes les herbes qu ils avaient sous la main et transmettaient, oralement le plus souvent, leurs savoirs aux générations suivantes [15]. L Algérie, avec ses milliers d hectares de forêt et de pâturage, regorge de plantes condimentaires et médicinales qui sont encore méconnues et exploitées de façon artisanale [2].

282 2 En effet, l utilisation des plantes médicinales et aromatiques pour l industrie cosmétique et pharmaceutique, ainsi que pour la production alimentaire, reste un domaine vierge en Algérie [23]. Le massif forestier de Guezoul au nord de la ville de Tiaret semble renfermer beaucoup de plantes médicinales sauvages et spontanées vu sa diversité floristique et écologique. Lors de nos travaux de recherche dans cette région, nous avions remarqué que certaines plantes sauvages sont fréquemment cueillies par la population riveraine. Ces plantes à intérêt essentiellement médicinal sont destinées surtout à la vente au niveau de la ville de Tiaret et des régions environnantes. Aussi, nous avons proposé de réaliser un premier inventaire régional de ces espèces. Ce travail a pour but d identifier avec précision ces espèces médicinales (analyse taxonomique) poussant dans la région, par le biais d un inventaire suffisamment détaillé (analyse floristique), ainsi que les différents usages thérapeutiques et les maladies traitées (analyse phytothérapeutique). Pour cela, nous avons réalisé une enquête régionale auprès de la population locale. Aussi, les documents bibliographiques disponibles [4,7,18] ont été d une importante utilité. Toutefois, ces investigations vont concerner uniquement les plantes sauvages et spontanées de la région. En effet, ces plantes, outre leur importance dans le domaine de la santé publique, sont considérées selon Ould ElHadj[20]commeunpatrimoinebiologiqued une importance cruciale. Ainsi, nous espérons apporter de nouvelles données pour la phytothérapie en Algérie à travers cet échantillon représentatif de la forêt méditerranéenne originelle. Biogéographie du massif de Guezoul Tiaret Le massif montagneux dit «Djebel Guezoul» embrassant la villedetiaret(n OAlgérie) par sa partie sud culmine à plus de m d altitude. Il s étale sur 22 km et occupe une superficie de km 2 (Fig. 1). Le massif se situe essentiellement dans le bioclimat semiaride à hiver frais. Néanmoins, cette aire bioclimatique déborde vers l aride aux basses altitudes et le subhumide pour les plus hauts sommets. Il est constitué par des formations préforestières de Chêne vert, de Chêne liège et de Thuya de Berberie, avec divers reboisements çà et là tout au long du massif, notamment le pin d Alep et le cyprès [18]. Matériels et méthodes Nous avons utilisé la liste des espèces végétales du massif de Guezoul réalisée sur la base de 80 relevés phytoécologiques effectués dans la région [18] comme une base de données pour la sélection des espèces ayant des fins thérapeutiques. Aussi, nous nous sommes référés aux différentes flores algériennes [5,8,17,22], ainsi qu à notre herbier personnel pour affiner les identifications et les descriptions botaniques. La mise à jour de la nomenclature botanique a été effectuée en faisant appel à l indexdelabasededonnéesde l Afrique du Nord [13]. La sélection des espèces médicinales a été faite suivant une méthodologie fondée sur une enquête ethnobotanique (méthodologie définie par [9 20]) auprès des connaisseurs et praticiens locaux de la phytothérapie. D après Abayomi [1], ces praticiens comprennent des herboristes, des réducteurs de fractures (guérisseurs qui Fig. 1. Délimitation de la zone d étude (massif de Djebel Guezoul) 1/

283 3 traitent les fractures osseuses par l application de certaines plantes traditionnelles), des sages-femmes et accoucheuses traditionnelles, des guérisseurs spirituels et d autres spécialistes. Dans notre cas, nous avons fait appel à neuf guérisseurs traditionnels rencontrés au niveau des marchés «souk» hebdomadaires de la région, ainsi qu à six herboristes expérimentés. Il faut noter que du fait qu il s agissait d une enquête locale bien limitée dans l espace (massif de Guezoul et environs), le nombre des interviewés (guérisseurs et herboristes) était relativement faible. Et cela, malgré nos tentatives et recherches de ces personnes qui demeurent relativement rares pour une région si réduite. Ainsi, nous avons interrogé une quarantaine d individus de la population locale (bergers, paysans des régions rurales et forestières, etc.) utilisant ces plantes dans leur vie quotidienne. Ce sont essentiellement des hommes et des femmes âgés de 50 à 80 ans, qui détiennent énormément de connaissances sur les pratiques médicinales traditionnelles reçues et transmises de pères en fils. Ces derniers, quoiqu ils n aient pas le statut d herboristes ou de guérisseurs confirmés, mais leurs larges connaissances de ces plantes et leurs vertus, nous ont poussés à les consulter. Ainsi, notre étude ethnobotanique consiste en : une consultation de la bibliographie et des flores médicinales algériennes ; une enquête préalable auprès des guérisseurs, des herboristes et de la population locale établie sur la base d un questionnaire qui permet de dresser une première liste des plantes spontanées médicinales de la région, ainsi que les indications et les connaissances pharmacologiques de ces plantes ; la sélection des espèces indiquées dans l enquête depuis la base de données comportant plus de 200 espèces. Enfin, les informations recueillies seront analysées à la lumière des données de la littérature [4,7,11], et cela, afin de balayer l ambiguïté concernant certaines espèces, notamment sur le plan taxonomique. Résultats et discussions Inventaire et ethnobotanique Nous avons comptabilisé 66 espèces de plantes médicinales relevant de 59 genres et de 39 familles botaniques. Parmi ces espèces, nous relevons l absence d indications thérapeutiques pour six espèces (Lonicera implexa Aiton, Taraxacum erythrospermum Andrz. ex Besser, Umbilicus rupestris [Salisb.] Dandy, Sanguisorba minor Scop., Trifolium pratense L. et Ammoides pusilla [Brot.] Breistr.). Cette dernière par exemple, largement connue et utilisée dans d autres régions en Algérie comme à Tlemcen [14], n est pourtant pas employée dans la médecine traditionnelle locale. Les 60 plantes restantes ont bien été décrites et reconnues par les orateurs de notre enquête. Nous les présentons suivant leur systématique dans les paragraphes suivants. Lichens/Famille des Parmeliaceae/Evernia prunastri (L.) Ach. Nom vernaculaire local : Lahiate chibani ; nom français : Mousse du chêne. Description botanique : Lichen corticole à thalle fruticuleux dont les ramifications en lanières ayant jusqu à 5mm de largeur, pendantes, présentent une face supérieure verte et une face inférieure blanche. Présence de soralies marginales (situées sur les bords des lanières). Usage thérapeutique local : combat la toux, apéritif. Ptéridophytes/Famille des Adiantaceae/Adiantum capillusveneris L. Nom vernaculaire local : Achebet el ma ; nom français : Adiante. Description botanique : fougère de cm, glabre, vivace, à souche rampante. Feuilles molles et délicates, à segments cunéiformes dont les nervures sont fines et plusieurs fois dichotomes. Lobules sporifères carrés ou réniformes, bruns. Usage thérapeutique local : cette fougère est utilisée contre les infections bronchiques et pulmonaires. Mais aussi contre les inflammations de la vessie et la dysurie. Spermatophytes/Gymnospermes/Famille des Cupressaceae/ Juniperus oxycedrus L. subsp. Oxycedrus Nom vernaculaire local : Taga ; nom français : Genévrier oxycédre. Description botanique : arbre ou arbuste aromatique à feuilles opposées ou verticillées en aiguille ou en écaille. Cônes mâles petits terminaux ou axillaires. Feuilles offrant audessusunenervuremédianeverteavecdepartetd autre une bande blanchâtre. Fruit mûr rougeâtre, de 6 15 mm de diamètre. Fleurs mâles subglobuleuses de 1 mm de diamètre. Usage thérapeutique local : plante possédant différentes propriétés : stimulante, diurétique, tonique de l estomac, antiseptique pulmonaire et dépurative. Angiospermes/Monocotylédones/Famille des Poaceae/ Stipa tenacissima L. Nom vernaculaire local : Halfa ; nom français : l Alfa. Description botanique : plante vivace. Lemme nettement bifide au sommet, à arête de 6 cm, genouillée, velue et tortile au-dessous du genou. Chaumes pouvant atteindre 1,50 m, en touffes d abord compactes puis évidées au centre. Feuilles junciformes par temps sec, aiguës et piquantes. Panicule étroite, allongée, atteignant 35 cm. Usage thérapeutique local : l Alfa est connu dans la région comme traitement contre les problèmes de la tension.

284 4 Famille des Juncaceae/Juncus acutus L. Nom vernaculaire local : Samar ; nom français : Jonc aigu. Description botanique : plante à feuilles réduites à des gaines ou semblables aux tiges (cylindriques et radicales). Plantes vivaces très difficiles à arracher. Gaines luisantes. Souche cespiteuse. Fleurs de 5 6 mm. Capsule 1,5 2 fois aussilonguequelepérianthe,àloges incomplètes. Anthères roussâtres. Plante de 0,25 1,50 m. Usage thérapeutique local : combat les complications des urines, colique néphrétique. Famille des Alliaceae/Allium roseum L. subsp. roseum Nom vernaculaire local : Thoume el Berri ; nom français : Ail rosé. Descriptionbotanique:plantebulbeuseàbulbetuniqué. Tiges feuilletées seulement à la base. Involucre à spathe unique et 3 4. Fleurs roses ou blanches. Bulbe à tuniques externes ponctuées alvéolées. Feuilles planes, minces, larges de 4 11 mm. Fleurs non ou faiblement odorantes. Usage thérapeutique local : cette plante est connue dans la région pour ces propriétés antiseptiques. Elle est aussi utilisée pour diminuer le taux du cholestérol dans le sang, ainsi que comme hypotenseur. Famille des Asparagaceae/Asparagus acutifolius L. Nom vernaculaire local : Sekoum ; nom français : Asperge à feuilles aiguës. Description botanique : plante rhizomateuse. Feuilles réduites à des écailles et remplacées par des ramuscules aplatis (cladodes) linéaires. Tiges subgrimpantes dans les broussailles, flexueuses et à rameaux étalés. Cladodes fasciculés 4 12, raides, subulés, de 3 6 cm de long, atténués au sommet en très courte spinule. Fleurs jaune verdâtre, dioïques, à pédoncules ne dépassant pas 3 cm, solitaires ou géminées. Baie verte puis noire. Usage thérapeutique local : connue comme une plante apéritive, stomachique et diurétique. Employée également comme traitement des maladies cardiovasculaires. Famille des Asphodelaceae/Asphodelus ramosus L. Nom vernaculaire local : Berwag ; nom français : Asphodèle. Description botanique : plante vivace. Fleurs blanches ou carnées, de mm de long. Tépales carénés, à carène carnée. Capsule de mm de long, globuleuse. Les carénés, à carène verte ou pourpre. Capsule de 6 14 mm de long, oblongue. Ovoïde ou subglobuleuse, à valves nettement ridées transversalement sur le sec. Usage thérapeutique local : utilisé pour le traitement des otites, du rhumatisme et les douleurs dentaires. Famille des Hyacinthaceae/Charybdis maritima (L.) Speta Nom vernaculaire local : Bouçilla, Beçal el Far ; nom français : Urginée fausse-scille/scille de mer. Description botanique : plante bulbeuse à bulbe tuniqué. Feuilles de 5 15cmdelargeetpouvantatteindre1mde long, lancéolées, multinerviées avec des anastomoses transversales, marges lisses. Bulbe énorme atteignant près de 20 cm de diamètre. Usage thérapeutique local : cette plante est employée traditionnellement comme antiseptique intra-utérin après accouchement (par exposition à la vapeur). Autrement, à usages externes contre les maladies de la peau. Famille des Iridaceae/Iris pseudoacorus L. Nom vernaculaire local : Souçan ; nom français : Iris des marais. Description botanique : plante vivace à souche horizontale très forte. Feuilles ensiformes. Plantes à rhizome rampant. Divisions externes du périanthe glabres ou seulement pubescentes. Fleurs d un jaune vif, grandes (6 7,5 cm). Divisions externes du périanthe ovales, avec une tache jaune plus foncée au centre, les internes linéaires ou lancéolées, plus petites. Tige à feuilles longues (les basales atteignant 1 m) et nombreuses. Anthères jaunes. Graines aplaties, jaune paille. Usage thérapeutique local : le rhizome desséché de l Iris est employé dans les traitements de l appareil respiratoire, contre les hémorroïdes et les tumeurs. Famille des Smilacaceae/Smilax aspera L. Nom vernaculaire local : Chekrouda ; nom français : La salsepareille. Description botanique : plante vivace. Liane verte et glabreàtigesaériennesgrêlesetpouvants élever à des hauteurs considérables (10 14 m). Feuilles cordifonnes ou hastées, coriaces. Pétioles avec deux vrilles stipulaires. Fleurs dioïques, jaune verdâtre ou blanches, disposées en cimes ombelliformes flexueuses ou en zigzag. Périanthe à six divisions. Six étamines libres. Ovaire à trois loges. Baie rouge, globuleuse ou ovée. Usage thérapeutique local : employée contre différentes maladies, notamment : le rhumatisme, l asthme, les maladies de la peau, les infections rénales et urinaires. Famille des Orchidaceae/Orchis anthropophora (L.) All.L. Nom vernaculaire local : Faham ; nom français : Orchis Homme pendu. Description botanique : plante vivace, à deux tubercules, grêle, atteignant plus de 30 cm de hauteur. Feuilles luisantes, oblongues-lancéolées. Inflorescence en épi allongé, étroit, comportant de nombreuses fleurs à bractées verdâtres. Fruits capsulaires. Usage thérapeutique local : les feuilles sont employées comme remède sédatif et diaphorétique (ou sudorifique) et pour leurs propriétés aromatiques. Employées aussi pour le traitement du rhumatisme.

285 5 Ophrys fusca Link., Ophrys lutea (Cav.) Gouan, Ophrys speculum L., Ophrys tenthredinefera Wild., Anacamptis collina (Banks & Sol. ex Russell) R.M.Bateman, Pridgeon & Chase, Orchis olbiensis Reut. ex Gren., Anacamptis papilionacea (L.), Orchis lactea Poir. Usage thérapeutique local : les tubercules sont employés pour traiter les problèmes de l incapacité sexuelle chez les hommes. Dicotylédones/Famille des Lamiaceae/Ajuga iva (L.) Schreber Nom vernaculaire local : Chendghoura ; nom français : Ivette musquée. Description botanique : fleurs bleues. Inflorescences en grappes denses terminales. Feuilles linéaires lancéolées, entières ou finement dentelées, très hispides. Fleurs roses ou blanches. Usage thérapeutique local : cette plante est largement employée comme vasodilatatrice, ainsi que pour les traitements de diverses maladies, notamment : le diabète et l hypertension. Lavandula stoechas L. Nom vernaculaire local : Khouzama ; nom français : Lavande stéchade. Description botanique : sous-arbrisseaux aromatiques. Inflorescences en épis denses terminaux. Feuilles entières grisâtres sur les deux faces, à marges révolutées. Tiges florifères feuillées jusque sous les épis. Fleurs et bractées violettes. Usage thérapeutique local : la lavande très abondante dans la région est utilisée contre les maux d estomac et pectoraux. Connue aussi comme diurétique. Marrubium vulgare L. Nom vernaculaire local : Thimarrioute ; nom français : Marrube. Description botanique : calice à dix dents, dont les cinq commissurales un peu plus courtes, toutes terminées en pointe épineuse. Plante aromatique à tiges et face inférieure des feuilles blanches tomenteuses. Inflorescences en glomérules verticillés. Bractées linéaires aiguës. Fleurs blanches. Usage thérapeutique local : largement utilisée pour le traitement des maladies du foie, les allergies et les soins de la vésicule biliaire. Le marrube combat les douleurs pelviennes et la toux. Rosmarinus officinalis L. Nom vernaculaire local : Halhal el djebel ; nom français : Romarin. Description botanique : arbuste ou sous-arbrisseau ligneux très odorant. Feuilles linéaires à marge révolutée, gaufrées, verdâtres en dessus, plus ou moins hispides blanchâtres en dessous. Inflorescences et calice à pilosité pruineuse très courte constituée par des poils étroitement appliqués. Inflorescences en épis très courts, à bractées squamiformes de 1 2 mm, rapidement caduques. Usage thérapeutique local : le Romarin est utilisé dans la région pour calmer les coliques d estomac, comme antalgiques, cholagogue et contre la grippe. Teucrium polium L. Nom vernaculaire local : Jaaida ; nom français : Germandrée tomenteuse. Description botanique : plante basse, en touffes denses, ligneuses à la base. Inflorescences capilliformes. Feuilles linéaires, vert grisâtre fortement révolutées sur les marges. Calice vert grisâtre. Corolle blanche. Usage thérapeutique local : on l emploie contre les vomissements. Efficace aussi pour les oxyures. Thymus munbyanus Boiss. &Reut. subsp. munbyanus Nom vernaculaire local : Zaaitra ; nom français : Thym cilié. Description botanique : plante sous-ligneuse érigée ou prostrée, odorante. Inflorescences en faux verticilles. Feuilles plus ou moins contractées. Feuilles florales vertes, différentes des feuilles caulinaires en général fortement dilatées à leur portion inférieure. Épis florifères larges de mm. Usage thérapeutique local : cette endémique nordafricaine est employée contre la toux. Elle est connue pour ces propriétés : dépurative, antigrippale. Ce Thym est aussi utilisé pour traiter les angines, le rhume, le météorisme abdominal et les maladies des glandes endocrines. Mentha pulegium L. Nom vernaculaire local : Fliou ; nom français : Menthe pouliot. Description botanique : herbe vivace très odorante. Inflorescences en épis en têtes ou en verticilles. Feuilles sessiles ou subsessiles. Inflorescences formées de nombreux verticillastres denses, feuillés, distants. Plante glabre. Calice presquebilabié.plantede10 30 cm. Usage thérapeutique local : la Menthe est connue comme antispasmodique, laxative, rafraîchissante. On l emploie contre le rhume et la toux. Efficace pour les maux d estomac. Famille des Asteraceae/Anacyclus clavatus (Desf.) Nom vernaculaire local : Babounej ; nom français : Anacycle en massue. Description botanique : plante herbacée à feuilles finement divisées. Capitules petits ou médiocres (1 1,5 cm de diamètre, ligules non comprises).ligulesblanches,àlafin réfléchies, parfois absentes partiellement ou complètement. Plante pubescente, de cm, verte ou blanchâtre. Tiges parfois rougeâtres, dressées ou décombantes. Rameaux étalés-divariqués. Usage thérapeutique local : cette plante est utile pour la peau et la digestion difficile.

286 6 Centaurea pullata L. Nom vernaculaire local : Seguia ; nom français : Centaurée bordée de noir. Description botanique : plante annuelle, bisannuelle ou vivace, à tiges de cm, décombantes et souvent flexueuses. Corolles généralement purpurines mais parfois jaune pâle ou blanches. Capitule gros (4 cm de diamètre ou plus). Akènes à hile quadrilobé mais à lobes inégaux. Aigrette variable (deux à quatre fois plus courte que l akène). Usage thérapeutique local : utilisée surtout pour augmenter la tension. Cichorium intybus L. Nom vernaculaire local : Djouldjoulane ; nom français : Chicorée amère. Description botanique : plante vivace, robuste. Bractées de l involucre souvent glanduleuses. Fleurs ligulées et hermaphrodites. Réceptacle plan, nu ou un peu fibrilleux. Fleurs bleues (rarement rosées ou blanches). Feuilles presque toutes radicales, les caulinaires sessiles, auriculées et dentées à la base. Usage thérapeutique local : la Chicorée est utilisée dans le traitement de l appareil gastro-intestinal. Les feuilles sont appliquées sur les abcès et les inflammations locales. Echinops bovei (Boiss.) Nom vernaculaire local : Taskra ; nom français : Oursin épineux. Description botanique : plante vivace. Tiges dressées, fermes, de cm, rameuses dans le haut, striées. Feuilles 1 2 pinnatiséquées, glabrescentes ou glanduleuses, à segments triangulaires acuminés et se terminant (ainsi que leurs dents) par de longues épines vulnérantes, blanches tomenteuses sur les deux faces. Bractées de l involucre dressées. Gros capitules de 5 6 cmdediamètre.tigeglanduleuse. Akène à pièces constituant la couronne plus ou moins soudées à la base. Feuilles vertes sur la face inférieure. Usage thérapeutique local : essentiellement employée pour des raisons gynécologiques (hygiène après l accouchement). Silybum marianum (L.) Gaertn Nom vernaculaire local : Chouk el Hmire ; nom français : Chardon marie. Description botanique : feuilles radicales glabres ou glabrescentes, épineuses mais à épines faibles, à lobe terminal à peine plus long que les autres. Bractées de l involucre presque toutes terminées en forte épine brunâtre (celle-ci ne dépassant pas 5 cm de long et généralement renversée en arrière). Plante de cm, glabre ou peu aranéeuse. Usage thérapeutique local : connue pour ces propriétés apéritives, toniques, fébrifuges et résolutives. On l utilise contre les maladies de foie, de la rate et les constipations. Famille des Apiaceae/Daucus carota L. Nom vernaculaire local : Zrodia ; nom français : Carotte sauvage. Description botanique : plante bisannuelle dépassant souvent 1 m, à rameaux étalés, dressés. Feuilles inférieures àdivisionsultimeslargesdeplusde1mm.fruitslongsde 2 4 mm, pourvus d aiguillons en général plus courts que son diamètre. Usage thérapeutique local : efficace pour l oxyure chez les enfants. Ammi majus L. Nom vernaculaire local : Noukha ; nom français : Ammi élevé. Description botanique : plante en général élevée. Involucre à divisions nombreuses ± divisées. Fleurs blanches à pétales inégaux. Feuilles dimorphes, les inférieures pennatisectées à trois sept segments elliptiques lancéolés plus ou moins crénelés, les supérieures de plus en plus divisées à segments de plus en plus étroits, finalement linéaires, crénelés sur les marges. Ombelles ne s épaississant pas à la base. Fruits deux fois plus longs que larges. Usage thérapeutique local : équilibre de la tension et contre les troubles d estomac. Ferula communis L. Nom vernaculaire local : Deriassa ; nom français : Férule commune. Description botanique : plante vivace à tige élevée, 1 3m. Feuilles 3 pennatiséquées. Fleurs jaunes. Fruits grands, lisses. Plante de 2 3 m.feuillestrèsgrandesàsegmentsétroitement linéaires filiformes, larges de 0,5 0,8 mm, longues de 2 4 cm. Usage thérapeutique local : employée comme remède contre la migraine. Famille des Rhamnaceae/Ziziphus lotus (L.) Desf Nom vernaculaire local : Sedra ; nom français : Jujubier. Description botanique : arbuste épineux. Calice rotacé. Fleurs en général polygames. Fruit drupacé à noyaux soudés entre eux. Feuilles glabres et glauques en dessous, ovales, 1,5 à 2 fois plus longues que larges, à marges entières ou finement sinuées. Jeunes rameaux glabres. Usage thérapeutique local : cette plante est conseillée pour toutes les maladies, notamment les affections pulmonaires. Rhamnus alaternus L. Nom vernaculaire local : Mlilesse ; nom français : Nerprun/ Alaterne. Description botanique : arbres ou sous-arbrisseaux non épineux. Calice à tube urcéolé. Fleurs en général dioïques. Fruit drupiforme à deux quatre noyaux. Feuilles présentant deux trois paires, nervures latérales saillantes sur leur face

287 7 inférieure. Inflorescence pédonculée. Fleurs en général apétales. Fruits bruns. Usage thérapeutique local : cette plante est utilisée essentiellement contre l hépatite. Famille des Geraniaceae/Geranium robertianum L. Nom vernaculaire local : Elmataarcha ; nom français : Géranium herbe à Robert. Description botanique : herbe annuelle. Fleurs régulières à dix étamines fertiles. Carpelles arrondis au sommet. Graines à arête glabre. Feuilles à limbe à contour fortement anguleux, divisées jusqu au pétiole en trois cinq segments. Calice hérissé de poils blanchâtres, lisses. Plante à odeur forte plus ou moins hispide. Usage thérapeutique local : contre les aigreurs. Famille des Tamaricaceae/Tamarix gallica L. Nom vernaculaire local : Tarfa ; nom français : Tamaris commun/tamaris de France. Description botanique : rameaux à feuilles réduites squamiformes aciculaires ou annulaires. Inflorescences en grappes denses réunies en général au sommet des tiges. Fleurs petites globuleuses dans le bouton en chaton, large de 3 4 mm, naissant sur les pousses de l année, très denses. Usage thérapeutique local : le Tamaris est employé comme remède pour le foie et le diabète. Famille des Ericaceae/Arbutus unedo L. Nom vernaculaire local : Lendj ; nom français : Arbousier. Description botanique : petit arbre à écorce brunâtre. Feuilles alternes persistantes, finement serrulées cm, luisantes. Inflorescences en grappe lâche. Calice à lobes triangulaires très courts. Corolle en grelot, rétrécie au sommet du tube. Baie rouge globuleuse 1 2 cm, hérissée de tubercules lignifiés pyramidaux. Usage thérapeutique local : augmente la tension. Famille des Gentianaceae/Centaurium erythraea Rafn Nom vernaculaire local : Mraret el henech ; nom français : Petite centaurée. Description botanique : herbe à fleurs roses, inflorescences en panicule corymbiforme dense, toutes les fleurs étant sensiblement dans le même plan. Calice à la floraison atteignant tout au plus la demi-longueur du tube de la corolle. Capsule plus longue que le calice. Feuilles inférieures en rosette. Usage thérapeutique local : on l utilise contre la dysenterie, flatulence, hémorroïdes, fièvres muqueuses. Aussi pour augmenter la tension. Famille des Thymelaeaceae/Daphne gnidium L. Nom vernaculaire local : Lazaz ; nom français : Daphné garou. Description botanique : arbrisseau ou sous-arbrisseau à feuilles coriaces persistantes. Feuilles lancéolées linéaires, larges de 5 7 mm ou plus, cuspidées, très denses. Inflorescences terminales en panicule rameuse longue de 5 10 cm, entièrement blanche tomenteuse. Fleurs blanches caduques. Usage thérapeutique local : on l emploie surtout comme démêleur pour les cheveux. Thymelaea hirsuta Endl. Nom vernaculaire : Methnane ; nom français : Passerine hirsute. Description botanique : sous-arbrisseau à fleurs polygames ou dioïques. Feuilles très petites densément imbriquées, coriaces ovoïdes aiguës, glabres en dessous, pubescentes laineuses en dessus ainsi que les tiges. Fleurs 2 5 au sommet des rameaux à calice rapidement caduc, jaunâtre, polygame. Usage thérapeutique local : employée comme adoucissant pour les cheveux. Traite la toux et efficace pour la constipation. Famille des Apocynaceae/Nerium oleander L. Nom vernaculaire local : Defla ; nom français : Laurier-rose. Description botanique : arbuste très glabre à tiges érigées. Feuilles coriaces entières cm.fleursgrandesde 3 4 cm. Calice cinq lobes, deux à trois fois plus court que le tube de la corolle. Cette dernière, à limbe étalé à gorge munie de cinq écailles multifides opposées aux divisions. Étamines incluses. Fruits à deux follicules linéaires lancéolés, soudés, longs de 4 8 cm. Graines portant une aigrette de poils. Usage thérapeutique local : on l emploie en dermatologie (dartre, eczéma). Pour les troubles de l intestin. Famille des Oleaceae/Olea europaea L. subsp. europaea Nom vernaculaire local : Zebouj ; nom français : Oléastre. Description botanique : arbre à feuilles ovales ou ovales lancéolées deux à cinq fois plus longues que larges. Inflorescences en grappes denses axillaires et au sommet de rameaux courts, denses, à fleurs subsessiles. Fruit drupiforme de 5 10 mm à noyau épais, coriace et résistant. Usage thérapeutique local : maladies de la gencive et l hypertension artérielle. Contre la grippe. L oléastre est employé aussi contre les problèmes cardiovasculaires. Diurétique, antidiabétique. Soigne la peau. Famille des Caryophyllaceae/Paronychia argentea (Pourr.) Lamk. Nom vernaculaire local : Tay lard ; nom français : Paronyque argentée. Description botanique : plante vivace de 20 à 40 cm, à souche épaisse et à tiges couchées, étalées, pubescentes. Feuilles opposées, ovales lancéolées. Calice sans poils en crosse. Bractées bien plus longues que les fleurs, largement ovales.

288 8 Usage thérapeutique local : on l utilise contre les problèmes de l appareil urinaire. Famille des Anacardiaceae/Pistacia lentiscus L. Nom vernaculaire local : Dharw ; nom français : Lentisque. Description botanique : fleurs apétales. Arbustes ou arbres à feuilles pennées et à folioles entières et glabres. Feuilles toujours paripennées persistantes en hiver, coriaces, vert sombre en dessus mm. Inflorescences en grappes spiciformes, denses et courtes, égalant en général la longueur d une foliole. Pétioles des feuilles ailés. Fruit globuleux rouge, puis noir. Usage thérapeutique local : employé contre les coliques du côlon et de l estomac. Pour l ulcère d estomac et les varices. Pistacia terebinthus L. Nom vernaculaire local : Botma ; nom français : Térébinthe. Description botanique : feuilles presque toujours imparipennées, caduques en hiver, vert pâle. Inflorescences en grappes composées lâches, aussi longues que les feuilles. Arbuste ou petit arbre ramifié dès la base. Feuilles à rachis non ailé et à folioles obovales apiculées au sommet ,5 cm. Plante à odeur très fétide. Usage thérapeutique local : utilisé contre les maladies génitales, côlon. Famille des Fagaceae/Quercus ilex subsp. ballota (Desf.) Samp Nom vernaculaire local : Balloute ; nom français : Chêne vert. Description botanique : arbre souvent modeste. Feuilles persistantes et coriaces (rigides et se pliant difficilement par le travers), entières, subentières ou dentées-épineuses, oblongues lancéolées, dentées, rappelant celles du châtaignier, caduques à la fin de l automne, généralement à dents triangulaires. Cupule recouverte d écailles allongées obtuses pouvant atteindre 12 mm. Usage thérapeutique local : combat les troubles urinaires des enfants (énurésie nocturne). Famille des Rosaceae/Rosa canina L. Nom vernaculaire local : Nab el Kelb ; nom français : Églantier. Description botanique : arbuste de 2 à 3 m de hauteur, à rameaux plus ou moins arqués, retombants, glabres, armés d aiguillons nombreux plus ou moins robustes. Plante très odorante à folioles lancéolées aiguës. Fleurs roses ou blanches. Sépales recourbés, appliquéscontrelefruit.plantetrès polymorphe. Usagethérapeutiquelocal:employécontreladébilité des voies digestives et les crampes d estomac. Possédant des propriétés diurétiques. Famille des Rutaceae/Ruta montana (Clus.) L. Nom vernaculaire local : Fidjel ; nom français : rue des montagnes. Description botanique : plante très odorante à feuilles glauques finement découpées en segments linéaires. Capsules globuleuses 3,5 4 mm à quatre loges obtuses, très brièvement pédicellées. Fleurs petites 5 6 mm à pétales denticulés sur les marges. Usage thérapeutique local : utilisée pour le traitement du rhumatisme et l accouchement difficile. Famille des Fabaceae/Trigonella fenum-graecum L. Nom vernaculaire local : Helba ; nom français : Fenugrec. Description botanique : plante annuelle herbacée à feuilles trifoliolées, à folioles denticulées. Deux stipules. Gousse allongée, glabrescente, longue de 7 10 cm, progressivement rétrécie en bec long de 3 5 cm. Graines sublisses. Fleurs blanchâtres, de mm de long. Plante dressée, glabre, hautede15 50 cm. Usage thérapeutique local : connue comme apéritif, fortifiant, émollient et dépuratif. Utile pour l intelligence et le diabète. Famille des Campanulaceae/Campanula rapunculus L. Nom vernaculaire local : Left el Berri ; nom français : bâton de Saint-Jacques/campanule raiponce/rave sauvage. Description botanique : plante érigée à tige grêle. Feuilles caulinaires linéaires cm non décurrentes. Fleurs de 20 mm au plus à corolle divisée dans son tiers supérieur et à lobes lancéolés aigus. Usage thérapeutique local : plante antiseptique, tonique, employée surtout pour le traitement des angines. Famille des Plantaginaceae/Globularia alypum L. subsp. alypum Nom vernaculaire local : Tasselgha ; nom français : Globulaire buissonnante. Description botanique : arbuste à tiges érigées. Feuilles sans stipule plus ou moins cunéiformes spatulées très entières, alternes ou fasciculées. Péricline à écailles nombreuses. Corolle bleu violacé (rarement blanche) à lèvre supérieure très courte. Quatre étamines. Ovaire uniloculaire uniovulé. Usage thérapeutique local : remède contre le diabète, côlon. Antiparasitaire, stomachique. Famille des Papaveraceae/Fumaria officinalis L. Nom vernaculaire local : Ourag el nssa ; nom français : Fumeterre officinale. Description botanique : plante herbacée, annuelle à tige très fragile, basse et ramifiée. Feuilles divisées ayant l aspect de feuilles de coriandre à segments étroits. Fruit plus large que haut, nettement émarginé au sommet. Sépales plus étroits que la corolle. Usage thérapeutique local : employée dans la débilité des voies digestives, les engorgements abdominaux, la jaunisse,

289 9 les dartres et les affections cutanées. Diurétique et cholagogue. Famille des Araliaceae/Hedera helix L. Nom vernaculaire local : Alligue ; nom français : Lierre. Description botanique : plante grimpante à tiges munies de nombreuses racines adventives. Feuilles vert foncé, glabres, pétiolées, trois cinq lobées. Inflorescences en ombelles simples, denses. Fleurs jaune verdâtre. Calice à cinq dents très courtes, à cinq pétales, à cinq étamines. Baies globuleuses noirâtres à style persistant, cerclées vers le haut par le limbe du calice adhérent au fruit. Usage thérapeutique local : usages essentiellement externes, notamment les maladies de la peau. Famille des Urticaceae/Urtica dioica L. Nom vernaculaire local : Horeig ; nom français : Ortie dioïque. Description botanique : fleurs toutes en grappes lâches. Périanthe fructifère peu ou pas accrescent, inflorescence en panicule ou en grappe ramifiée. Plante vivace à souche traçante. Usage thérapeutique local : cette plante est utilisée contre l anémie, le rhumatisme et les chutes de cheveux. Famille des Salicaceae/Populus nigra L. Nom vernaculaire local : Safsafe ; nom français : Peuplier noir. Description botanique : arbre pouvant atteindre 20 m de hauteur. Feuilles cunéiformes, entières, finement dentées sur les marges, vertes en dessus et plus claires en dessous. Bourgeonsetjeunespoussesglabresetvisqueux. Usage thérapeutique local : utilisé contre les troubles digestifs, les hémorroïdes, les soins des cheveux. Famille des Primulaceae/Lysimachia arvensis (L.) U.Manns & Anderb. Nom vernaculaire local : Ain el guathous ; nom français : Mouron des champs/mouron rouge. Description botanique : plante annuelle grêle et glabre. Capsules à déhiscence pyxidaire. Feuilles lancéolées une quatre fois plus longues que larges. Fleurs assez petites ne dépassant pas en général 15 mm. Usage thérapeutique local : plante connue comme diurétique, dépurative, expectorante, fongicide et hépatique. Famille des Dioscoreaceae/Dioscorea communis (L.) Caddick & Wilkin Nom vernaculaire local : Karma souda ; nom français : Tamier commun/herbe aux femmes battues. Description botanique : liane dioïque, à tubercule charnu, noirâtre, subcylindrique ou napiforme. Tige volubile, pouvant s élever à plusieurs mètres, rougeâtre et striée. Feuilles cordiformes, entières ou plus ou moins trilobées, minces, à nervation palmée réticulée, transparentes. Fleurs mâles en grappe lâche, jaune verdâtre, à six étamines. Fleurs femelles jaune verdâtre, solitaires ou géminées, à six staminodes. Ovaire à trois loges biovulées. Trois styles soudés à la base. Baies subglobuleuses, rouge vif à maturité avec une pointe noire au sommet. Usage thérapeutique local : plante connue comme dépurative, essentiellement utilisée contre le rhumatisme. Analyse des familles botaniques L analyse floristique des 66 plantes médicinales nous révèle la nette abondance des Orchidaceae avec neuf espèces, soit environ 14 % des familles existantes, alors que les Lamiaceae, les Asteraceae et les Apiaceae ne sont que moyennement représentées avec sept, six et quatre espèces respectivement (Fig. 2). D autres familles comme les Rosaceae, les Rhamnaceae, les Fabaceae, les Thymelaeaceae et les Anacardiaceae sont encore moins présentes. Nous signalons aussi des espèces issues de familles relevant des végétaux inférieurs à savoir : les Parmeliaceae (Lichens) et les Adiantaceae (Fougères). Des familles habituellement majoritaires dans des inventaires semblables au niveau d autres régions du pays [20] sont très faiblement représentées ici à l image des Poaceae, ou font complètement défaut comme les Chenopodiaceae. C est en effet la nature de l écosystème étudié (forêt, steppe ) qui fait que certaines familles dominent sur les autres dans ce type d étude. Analyse des types biologiques La nette domination des Phanérophytes avec 22 espèces, soit environ 33 % des types biologiques dans l inventaire, représentés par les arbres, les arbustes et les arbrisseaux souvent sempervirents, informe sur une utilisation régulière de ces plantes, car ces espèces sont présentes durant toute l année par leurs racines, branches et feuilles, et leur récolte s étale dans le temps plus que les autres espèces. Aussi, l abondance des Géophytes (16 espèces) dénote de la forte utilisation de ces plantes notamment leurs bulbes et rhizomes dans la phytothérapie locale, ce qui représente aussi une menace contre ces plantes, notamment les Orchidées. En effet, le massif de Guezoul est une région bien riche en Orchidées [19], espèces belles, rares et à protéger. Par ailleurs, nous notons la faible représentation des Thérophytes annuelles (huit espèces) par rapport aux Hémicryptophytes et des Chamaephytes, avec 11 et 9 espèces respectivement. (Fig. 3).

290 10 Fig. 2. Contributions des familles botaniques par nombre d espèces dans l inventaire Fig. 3. Contributions des types biologiques par nombre d espèces dans l inventaire Analyse chorologique Quezel, dans un article de Dahmani [12,21], explique l importance de la diversité biogéographique de l Afrique méditerranéenne par les modifications climatiques subies par cette région depuis le Miocène et qui ont entraîné des migrations de flores tropicales et extratropicales dont on retrouve actuellement quelques vestiges. Ainsi, nous remarquons la domination très nette des éléments méditerranéens autochtones sur tous les autres types avec 40 espèces, soit environ plus de 56 % des types biogéographiques. Et encore plus sur les endémiques, où le taux d endémisme est très faible avec une seule espèce (Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus). Les autres éléments : cosmopolites, eurasiatiques et euroméditerranéens sont plus ou moins bien représentés par rapport à tous les éléments restants (Fig. 4). En effet, il semble que les plantes employées dans la médecine traditionnelle dans la région sont essentiellement autochtones, c est-à-dire qu elles sont dans leur majorité d origine méditerranéenne. Les espèces cosmopolites universelles, les plus connues et les plus étudiées à travers le monde, ne sont que moyennement représentées ici. Analyse phytothérapeutique L analyse des types de maladies traitées par les plantes médicinales du massif de Guezoul nous rapporte que la majorité de ces plantes sont employées dans les traitements de l appareil digestif. Puis les maladies urinaires et internes, ce qui est dans l ensemble conforme aux observations de Hseini et Ould El Hadj [16,20] (Fig. 5).

291 11 Fig. 4. Contributions des types biogéographiques par nombre d espèces dans l inventaire Fig. 5. Classement des maladies traitées par nombre d espèces médicinales utilisées D autres maladies sont traitées à savoir : les maladies articulaires et osseuses, les maladies de la peau, les problèmes de sexualité (traités essentiellement par les Orchidaceae) comme dans la région de la Kabylie [3], ceux de l appareil respiratoire et cardiovasculaire. Par ailleurs, un faible nombre de ces plantes est employé dans certains traitements comme : le cuir chevelu, les maladies parasitaires, les grossesses, la gynécologie, le système nerveux, l appareil dentaire, les maladies infectieuses, les allergies, les tumeurs et les maladies de la sphère otorhinolaryngée (ORL). Analyse taxonomique D après nos observations, nous notons quelques précisions taxonomiques concernant certaines plantes au niveau des rangs spécifique et infraspécifique.

292 12 En effet, les résultats obtenus nous ont apporté plus de précision concernant des espèces habituellement citées dans lalittératurequeparlenomdugenreetdel espèce. Nous proposons dans cet article les sous-espèces suivantes comme plantes médicinales : subsp. oxycedrus pour Juniperus oxycedrus ; subsp. roseum pour Allium roseum ; subsp. alypum pour Globularia alypum ; subsp. europea pour Olea europea. Aussi, nous avons remarqué certaines confusions entre des espèces proches sur le plan morphologique et taxonomique. C est le cas de Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus (endémique poussant d une manière spontanée dans la région) avec Thymus vulgaris L. (espèce cultivée qui ne figure pas dans les flores d Algérie). Nouvelles plantes pour la flore médicinale en Algérie À travers cette étude, nous proposons les espèces Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus, Allium roseum L. subsp. roseum et Evernia prunastri (L.) Ach. comme des espèces nouvelles pour la flore médicinale algérienne. En effet, ces espèces ne figurent pas dans les principaux ouvrages sur les plantes thérapeutiques en Algérie, notamment les ouvrages de Baba-Aissa et ceux de Beloued [4 7]. Toutefois, d autres études devraient être entreprises dans le futur, notamment les aspects phytochimiquesetpharmacologiques de ces plantes. Conclusion Avec un inventaire de 66 plantes médicinales spontanées se répartissant sur 59 genres et 39 familles botaniques, seulement 60 plantes ont été reconnues et décrites par les interviewés de notre enquête ethnobotanique. Nous avons ainsi pu présenter ces plantes selon leur systématique avec la description botanique de chaque espèce, ainsiquelesusagesetlesindicationsthérapeutiquespropres àchacuned elles. Ce qui nous a permis, par conséquent, d analyser ces données sur divers plans. Sur le plan floristique, nous avons observé la prédominance des familles comme les Orchidaceae sur celles habituellement dominantes à l image des Lamiaceae, des Asteraceae et des Apiaceae. Cela s explique par l utilisation de plusieurs espèces de cette famille pour traiter un seul type de maladie, qui est l incapacité sexuelle chez les hommes. Aussi, l analyse des types biologiques dans l inventaire montre la dominance des Phanérophytes et des Géophytes, vu leur biologie qui permet de les utiliser durant toute l année. Par ailleurs, l analyse chorologique montre l abondance des éléments méditerranéens avec un très faible taux d espèces endémiques utilisées par la population locale (une seule espèce seulement). Sur le plan phytothérapeutique, l analyse montre que la majorité des plantes inventoriées sont employées contre les problèmes de l appareil digestif, urinaires et internes. Alors que les problèmes de sexualité sont exclusivement traités par huit espèces parmi les neuf Orchidaceae identifiées dans la région. Sur le plan taxonomique, l affinement des identifications botaniques des plantes inventoriées nous a conduits à proposer de nouvelles données pour la flore médicinale en Algérie, avec quelques précisions concernant les erreurs d identification courantes, à l imagedelaconfusionrelevée entre les deux espèces de Thym (Thymus vulgaris et Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus). Ainsi, nous signalons quatre taxons du rang infraspécifique comme plantes médicinales qui sont : subsp. oxycedrus pour Juniperus oxycedrus, subsp. roseum pour Allium roseum, subsp.alypumpourglobularia alypum et subsp. europea pour Olea europea. Aussi, nous proposons trois taxons comme nouvelles plantes médicinales spontanées en Algérie qui sont : Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus, Allium roseum L. subsp. roseum et Evernia prunastri (L.) Ach. Références 1. 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294 Revue Ecologie-Environnement (9) : 2013 ISSN : INVENTAIRE DES LICHENS DU CHENE VERT (Quercus rotundifolia) DE LA FORET COMMUNALE GUEZOUL DE TIARET. AIT HAMMOU Mohamed 1*, MIARA Mohamed Djamel 2, HADJADJ-AOUL Seghir 3, KHEDIM Rabeh 1, SAFA Abdelkader 1. 1 Laboratoire d Agro-biotechnologie et de Nutrition en Zones Semi-arides, Univ-Tiaret. 2 Departement SNV Université de M Sila. 3 Laboratoire Ecologie, Dept. Biologie, Fac. Sciences, Université Oran Sénia. *Auteur correspondant : m_ait_hammou@hotmail.com Résumé : L étude que nous avons menée vise à inventorier et identifier la flore lichénique épiphyte du chêne vert (Quercus rotundifolia) de la forêt communale Guezoul de Tiaret. Trente-huit espèces de lichens ont été récoltées sur les écorces de Quercus rotundifolia dans la forêt communale Guezoul de Tiaret, dont seulement 29 ont été identifiés. Pour les 9 espèces restantes nous nous sommes contentés du genre (Catillaria, Lecanora, Caloplaca, Physcia). Cet inventaire contribuera à l enrichissement de la flore lichénique algérienne. Mot clés : Espèces, genre, Quercus rotundifolia, forêt Guezoul, Tiaret, lichenoflore algérienne. Abstract : We present in this study thirty eight species of lichens collected on the bark of Quercus rotundifolia in the communal forest Guezoul Tiaret, 29 which have been identified only, for the remaining eight species we have only the genus (Catillaria, Lecanora, Caloplaca, Physcia). This inventory will contribute to the enrichment of the list lichenoflore Algerian. Keywords : Species, genus, Quercus rotundifolia, forest Guezoul, Tiaret, lichenoflore Algerian. الملخص: الھدف من الدراسة التي أجریناھا ھو حصر الا شنات التي تنمو على شجر البلوط rotundifolia) (Quercus و استطعنا من خلالھا نزع 39 نوعا 29 نوع منھا تم تحدیدھا. أما بالنسبة للتسعة المتبقیة فقد اكتفینا بالجنس Physcia).(Catillaria, Lecanora, Caloplaca, ھذا الجرد سیساھم في اثراء فلورا الا شنات للجزاي ر. الكلمات المفتاحیة: نوع جنس شجر البلوط غابة تیارت فلورا أشنات الجزاي ر. Introduction La lichénologie en Algérie a débuté il y a plus d un siècle, cette science reste marginalisée à l issue des autres, pourtant son importance est d autant plus pesante que nous le croyons (Rebas 2011). La flore Lichénique d Algérie est mal connue, les études sur la flore Algérienne sont assez peu retournèes vers l étude des lichens, (Semadi, 1989)), (Djebar et Fradjia, 1992), (Boutabia, 2000), (Rehali, 2003), (Mosbah, 2007), les travaux de (Ait Hammou et al, ), (Rebbas et al, 2011), (khedim, 2012). L étude que nous avons menée vise l établissement d un inventaire lichénique à partir d un échantillon d espèces bio indicateur de pollution relativement large. Différentes flores, les testes aux moyens de produits chimiques conjugués à des prises de vue ainsi qu à des clés de détermination axées principalement sur des caractères morphologiques comme la forme des thalles a porté sur un grand nombre d espèces de lichen et ont conduit à leur identification. Notre travail ouvre la voie dans le future à une classification probable des espèces retenues. L inventaire de la flore lichénique du chêne vert au niveau de la forêt communale Guezoul de Tiaret, permet de faire une liste exhaustive de ce que nous possédons comme flore lichénique, 1. Présentation de la zone d'étude La région de Tiaret est située à l'ouest du pays. Elle s'étend sur une superficie de ha, La wilaya de Tiaret est caractérisée par un relief varié avec des altitudes comprises entre 800 et 1200m, elle est délimitée au nord par Tissemsilt, Relizane, au sud

295 Revue Ecologie-Environnement (9) : 2013 par Laghouat et El bayad, à l'ouest par Mascara et Saida et à l'est par Djelfa; La région de Tiaret fait partie d'une région localisée au Nord-Ouest de l'algérie, sur les hauts plateaux Ouest entre les chaînes telliennes au Nord et la chaîne atlassienne au sud, a une altitude moyenne de 1000m. 1.1 Situation géographique et administrative de la forêt communale de Tiaret La zone d'étude relève de la forêt communale de Tiaret, faisant partie du massif montagneux dénommé Djebel Guezoul. Figure 1 : Délimitation de la zone d étude (forêt communale de Tiaret). 1/ Cette zone qui fait partie administrativement de la commune de Tiaret, est peuplée essentiellement de pin d Alep. Le Djebel Guezoul constitue une ligne de relief, orientée du NNE au SSW. Il se présente comme une chaîne allongé sur 13Km de long, et de 3.5Km de large, culminant au Col Tandji à 1224m d'altitude. D'une superficie de 277 ha, la forêt communale de Tiaret se localise à travers les coordonnées géographiques suivantes: X1 = 371 et Y1 = X2 = et Y2 = La forêt communale de Tiaret est limitée au Nord par le Douar de Torrich (526ha), à l'est par la forêt domaniale de Tiaret (canton Ain Kerma) (504ha), à l'ouest par le territoire de Guertoufa (4983ha) et au Sud par la commune de Tiaret. 1.2 Le climat régional La région de Tiaret par sa position géographique, et la diversité de son relief, subit des influences climatiques conjuguées des grandes masses d aire, de l exposition du relief, et de l altitude (Miara, 2011). En effet, pendant la saison hivernale, les masses d aires froides provenant de l Atlantique rencontrent les masses d air chauds et humides ce qui provoque une instabilité et des perturbations climatiques à l origine des pluies hivernales parfois intenses. Durant la saison estivale naissent les masses d air tropicales liées a l anticyclone des acores prédominent et provoquent une zone de haute pression à l origine d un type de temps sec et ensoleillé qui perdure jusqu à la fin du mois de septembre et début octobre (Halimi,1980). L étude climatique de la région de Tiaret a montré une nette régression des précipitations pour passer de 600 mm à 360,4 mm, accompagnées d une augmentation des températures durant le vingtième siècle. Cela va sans doute s apercevoir sur le paysage végétal de la région et même au niveau des rendements agricoles (Miara, 2011). Les vents prédominants viennent de l Ouest et du Nord-Ouest, leurs vitesses moyennes varient de 3 à 4 m/s. La correction des données climatiques a permis de délimiter les différents étages de végétation existants dans la région et cela à travers l identification des bioclimats locaux. L étude réalisée par (Miara, 2011) a permis de ressortir des régions a bioclimat semi-aride au niveau du Mesoméditerranéen situées entre 800 et 1200 m d altitude, ainsi que les régions du subhumide dans le supraméditerranéen situées audelà de 1200 m dans les hauteurs du massif. 2. Méthodologie de travail 2.1 Récolte et conservation des lichens La récolte des Lichens est relativement aisée, d abord parce qu ils sont largement représentés en toutes saisons dans la plupart des milieux naturels, et aussi parce que leur conservation ne présente pas les mêmes difficultés que celle des autres matériaux biologiques. Séchés simplement à l air, ils se conservent très bien dans toutes leurs parties et peuvent être étudiés beaucoup plus tard, au besoin après réhydratation. Toutefois, il faut prendre des précautions pour éviter qu ils ne soient brisés ou écorchés. 2.2 Détermination et identification des lichens Principaux critères d identification des lichens Le type de thalle : caractère qui permet de placer le lichen dans l un des 7 types morphologiques suivants : lépreux, crustacés, squamuleux, foliacés, fruticuleux, composites ou gélatineux. La couleur du thalle : jaune, orangé, vert, vert bleu, brun... La forme, la couleur et la localisation des divers organes portés par le thalle : organes non reproducteurs (poils, cils, fibrilles, rhizines, papilles, pseudocyphelles...) ou reproducteurs (soralies, isidies, apothécies ou périthèces). Les caractères microscopiques de l appareil reproducteur : apothécies (lécidéine, lécanorine, lirelline...), périthèces, asques, paraphyses, spores. Les observations basées sur les caractéristiques morphologiques des thalles des lichens ne sont pas toujours suffisantes pour l identifier. Nous sommes donc amené à faire des tests chimiques avec certains réactifs, qui en contact avec le thalle donnent des colorations spécifiques. Parmi ces réactifs et produits on note : l eau, l hypochlorite de sodium (noté C), potasse KOH (notée K), acide nitrique (noté N), la paraphénylènediamine (notée Pd), iode

296 Revue Ecologie-Environnement (9) : 2013 (noté I). La Paraffine, la Gélatine, l acétone et le toluène sont utilisés pour réaliser des coupes anatomiques sur les thalles des différents lichens. Pour identifier les lichens nous avons eu recours à plusieurs flores (Ozenda & Clauzade 1970, Biostel 1986, Trevor, Bruce et Meidinger 1994, Kirschbaum, 1997, Trevor 1999, Volkmar et Ruprecht 2000, Tievant 2001, Sharnoff D., Sharnoff S., Irwin, 2001, Emmanuel, Diederich et Lambion, 2004 et les travaux devan Haluwin et Asta, 2009). Le réactif est déposé, à l aide d une allumette effilée, sur le cortex supérieur ou la médulle préalablement dégagée avec une lame de rasoir. Les résultats de ces réactions colorées sont notés C +, N +, K+, Pd + suivi du nom de la couleur obtenue (Ex : cortex K + rouge si on obtient une coloration rouge après avoir déposé de la potasse sur le cortex) ou C-, N-, K-, Pd- si la couleur ne change pas. La réaction K, C, N, Pd signifie qu il faut d abord mettre K, puis faire agir C, puis N puis Pd, immédiatement après. Remarque : On notera que les symboles (K, C, N, Pd) des réactifs ne correspondent pas à ceux qu utilise la chimie, mais sont spécifique à la lichénologie. 2.3 Délimitation et Récolte de Données A partir de la connaissance des différents types d essences (phorophytes) peuplant le massif, nous avons orienté nos recherches sur le chêne vert. Notre but étant d inventorier la flore lichénique, nous avons échantillonné d une façon aléatoire. Pour chaque observation c est à dire relevé de lichens, et après avoir choisi un arbre, nous notons les coordonnées stationelles (latitude, longitude, altitude, exposition) à l aide d un GPS. Au niveau de chaque arbre, nous mesurons d abord la circonférence et nos observations portent sur une hauteur de 1.75 m. 2.4 Coefficient d abondance dominance (BRAUN BLANQUET, 1925) Il permet d apprécier simultanément la densité (nombre d individus ou l abondance) et le degré de recouvrement (surface occupée, dominance). L échelle de BRAUN BLANQUET est celle qui est généralement adoptée dans l étude des formations végétales en phytosociologie (Rebbas K et al, 2011). 3. Résultats et discutions Nous avons échantillonné 200 troncs de chêne vert dans la forêt communale Guezoul. Ainsi, nous avons pu inventorier 38 espèces dont 29 seulement ont été identifiés (Tab.1). Pour les 9 espèces restantes nous nous sommes contentés du genre (Catillaria 1 esp, Lecanora 5 esp, Caloplaca 2esp, Physcia 1 esp). Les 29 espèces identifiées se distribuent en 12 genres dont les dominants sont respectivement lecanora, physcia, caloplaca, xanthoria, arctoparmelia et enfin les genres restants tel que Amandina, Anaptychia, Heterodermia, Calvitenela, Hypogymnia, hypotrachyna, Catillaria sont faiblement représentés, 5 familles divisées en deux ordre Lecanorales et Télochitales. Les familles dominantes sont respectivement les Lecanoraceae (11 esp), Physciaceae (8 esp), Teloschistaceae (5 esp), Parmeliaceae (4 esp) et enfin les Catillariaceae (1 esp) (fig. 2) parmis ces deux ordres les lecanorales sont les plus représentés. Figure 2 : Importance des taxas lichéniques (classés par genre) Tableau 1. Liste des lichens recensés sur le chêne vert Amandina punctata = Amandinea myriocarpa (DC.) M.Choisy Anaptychia cilliaris (L.) Koerb Arcotopemelia sp Arctoparmelia incurva (Pers.) Hale, 1986 Caloplaca cerina (Ehrht.) Th.Fr. Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr. Inc. Caloplaca florvorubescens (Hudson) J.R. Laundon, 1976 Calvitimela perlata (Haugan & Timdal) R.Sant., 2004 Heterodermia speciosa (Wulfen) Trevis., 1868 hypotrachyna pulvinata (Fée) Hale, 1975 Hypogymnia physode (L.) Nyl. Lecanora allophana Ach.Nyl. Lecanora caesiorubella Ach., 1810 Lecanora campestris (Schaerer) Hue, 1888 Lecanora chlarotera Nyl. Lecanora dispersa (Pers.) Sommerf. Lecanora intumscens (Rebent.) Rabenh., 1845 Lecanora pacifica Tuck., 1882 Lecanora rugossella Zahlbr. lecanora subrugosa Nyl., 1875 Lecanora zosterae (Ach.) Nyl., 1876 Physcia adscendens (Fr.) Oliv Physcia caesia (Hoffm.) Furnrohr. Physcia dubia (Hoffm.) Lettau, 1912 Physcia pumillor R.C. Harris Physcia tenella (Scop.) Dc. Xanthoria parietina (L.)Th. Fr. Xanthoria polycarpa (Hoffm.) Rieber

297 Revue Ecologie-Environnement (9) : Discussions des résultats obtenus sur chêne vert. Le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches vari progressivement selon ; la taille de l arbre, la densité du peuplement où vit le lichen. Les lichens les plus répandus sur le chêne vert sont les lichens crustacés avec 63.41% suivi par les lichens foliacés avec 34.14%, les lichens fruticuleux sont les plus rares avec 2.43 % (fig.3). Figure 3: Fréquences des différents types de thalles de lichens recensés sur le chêne vert Dans le groupe d arbres situés à l exposition Est- Nord (fig.4), 21 espèces sont recensées. (6) Lecanora zosteræ est la plus abondante avec une fréquence de 52.83% soit 1703 individus, suivi par (1) Xanthoria parietina avec 26.53% de fréquence, le deuxième groupe de lichens qui renferme les espèces (8), (4) Hypogymnia physode, (3) Physcia dubia, (2) Physcia adscendens, (9) Caloplaca cerina, (15) Caloplaca florvorubescens, (12) Catillaria, (7) Xanthoria polycarpa avec des fréquences respectives de (4.19%, 2.51%, 1.99%, 1.61%, 1.55% et1.09%). Les espèces (16) Calvitenela perlata, (13) Amandina punctata, (10) Physcia pumillor présente avec des fréquences de (0.87 %, 0.68%, 0.62%, 0.53 %, 0.47%) respectivement, soit 28, 22, 20, 17,et 15 individus, les espèces restantes sont présente faiblement citons : (14) Physcia caesia,(17) Lecanora intumscens,(11) Arctoparmelia incurva, (18) Physcia tenella, (20) Hypogymnia pulvinata et (5) Lecanora rugosella avec des fréquences relatives a (0.22%, 0.15 %, 0.12 %, 0.09%, 0.06% et 0.03%) respectivement soit 7, 5, 4, 3, 2, 1 individus. De la figure 5 ressort 5 groupe de lichens le premier groupe renferme les espèces (6) Lecanora zosteræ et (1) Xanthoria parietina qui sont les plus abondantes avec des fréquences respective de 28.94% et 23.14%, soit 1202 et 961 individus, suivi par le deuxième groupe où les deux espèces (37) et (27) Lecanora dispersa sont présentes avec des fréquences de % et % respectivement soit 603 et 427 individus. Le troisième groupe de lichens renferme des espèces Pleuroccocus viridis, (34) Lecanora allophana, (39) lecanora subrugosa, (15) Caloplaca flavobescens, (3) Physcia dubia, (35) Lecanora rugosella (avec des fréquences respectives de (4.81%, 4.23%, 2.50%, 2.48%, 2.33%, 2.28%) soit 200,176, 104, 103, 97 et 95 individus. Les deux groupes restant renferment 10 espèces dont les plus rares sont (7) Xanthoria polycarpa, (19) Physcia pumillor et (20) Hypogymnia pulvinata avec 0.07% de fréquence soit 3 individus. De la figure 6 ressort 11 espèces, les plus abondantes sont (1) Xanthoria parietina et (6) Lecanora zosteræ avec des fréquences de 38.04%, 31,84 % suivi par (3) Physcia dubia et (11) Arctoparmelia incurva avec 12.72% et 8.61% de fréquences respectivement. Le troisième groupe de lichens renferme les espèces (25), (26) Lecanora rugosella et (7) Xanthoria polycarpa avec 3.42%, 2.03% et 1.46% respectivement. Les espèces restantes (4) Hypogymnia physode, (10) Physcia pumillor, (20) Hypogymnia pulvinata, (17) Lecanora intumscens se trouvent avec de faibles fréquences, et la plus rare est (20) avec 0.19% soit 3 individus. Comme l'indique la Figure7, il existe trois groupes de lichens, le premier présente des espèces abondantes avec des fréquences élevées (6) Lecanora zosteræ avec 34.35% de fréquence soit 337 individus, (1) Xanthoria parietina de fréquence avec 29.96% soit 294 individus et (12) Catillaria avec 25.07% de fréquence soit 246 individus) et le deuxième groupe avec des fréquences plus ou moins faible (3) Physcia dubia avec 5.09% de fréquence, (17) Lecanora intumscens avec 0.3%, (15) Caloplaca florvorubescens avec 1.94 % de fréquence), le troisième groupe (10) Physcia pumillor avec 0.51 %, (4) Hypogymnia physode avec 0.31 % et (20) Hypogymnia pulvinata avec 0.1% de fréquence soit 1 individu ce qui représente l espèce la plus rare. Dans l exposition SW (Fig.8) l espèce la plus abondante est (1) Xanthoria parietina avec % de fréquence suivi par deux espèces plus ou moins abondantes il s agit de (6) Lecanora zosteræ et (3) Physcia dubia avec 21.60% et 20.59% de fréquences. Les espèces (27) Lecanora dispersa, (15) Caloplaca florvorubescens, (7) Xanthoria polycarpa, (12) Catillaria et (4) Hypogymnia physode sont présentes avec des fréquences plus de 2% et moins de 8%. Les autres espèces ont de faibles fréquences dont la plus rare est (23) Hetroderma speciosa avec 0.009% soit 1 individu Dans ce groupe d arbres situés à l exposition Nordouest (fig.9) La flore lichénique est très riche avec 41 espèces recensées les espèces (6) Lecanora zosteræ, (1) Xanthoria parietina, (37), (27) Lecanora dispersa sont abondantes avec une moyenne de % et 19.45% % et 10.65%, soit 3611, 3108, 1931, 1702 individus, suivi par (34) Lecanora allophana et (3) Physcia dubia avec 1158 et 1030 individus et des fréquences de 7.25 % et 6.44 % respectivement. les autres espèces sont plus ou moins abondantes citons: (35) Lecanora rugozella, (15) Caloplaca florvorubescens, (38) lecanora allophana, (12) Catillaria, (4) Hypogymnia physode, Pleuroccocus viridis, (39) lecanora subrugosa, (45) Caloplaca citrina, (10) Physcia pumillor et (7) Xanthoria polycarpa avec

298 Revue Ecologie-Environnement (9) : 2013 des fréquences relatives a 3,96%,2,97%,2,92%, 1,50%, 1,44%, 1,37%, 1,35% et 0,81%, 0,76%, 0,66% respectivement. Les espèces (25), (40),( 26) Lecanora rugozella, (8) Lecanora zosteræ, (47) Lecanora caesiombella, (41) Lecanora sp 5, (19) Physcia pumillor, (20) Hypogimnia pulvinata, (42) Lecanora pacifica, (23) Hetroderma speciosa, (33) Lecanora sp 3, et (17) Lecanora intumscens sont présentes avec des fréquences relatives a 0,64%, 0,58%, 0,51%, 0,31%, 0,21%, 0,20 %, 0,17%, 0,16%, et 0,12%, 0,08%, 0,07% respectivement, soit (103, 94, 83, 51, 34, 32, 28, 26, 20, 13, 12) individus. Le reste des espèces sont présentes avec des fréquences faibles dont les plus rares sont (31) Lecanora chlarotera et (44) Anaptychia cilliaris avec 0.01% soit 1 individu. 60 Figure 6 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur Quercus rotundifolia (exposition Sud-Est) Fréquences (%) , , ,08 3 5, , , ,51 4 0,31 20 Espèces Figure 7 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur Quercus rotundifolia (exposition Ouest). 0, , , , ,6 6 4,8 0 2,2 7 2,1 3 1,0 1 0,6 9 0,4 9 0,3 8 0,3 6 0,3 5 0,3 2 0,2 8 0,2 5 0,2 5 0,1 3 0,1 0 0,0 9 0,0 7 0,0 3 0,0 3 0,0 1 0 Espèces Figure 4 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur Quercus rotundifolia (exposition Est-Nord) Espèces Figure 8 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur Quercus rotundifolia (exposition Sud-ouest) 2 3 F r é q u e n c e s ( % ) , , , ,2 8 4,8 2 4,2 4 2,5 0 2,4 8 2,3 4 Figure 5 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur Quercus rotundifolia (exposition ouest-nord) Fréquences (%) , , , , ,42 2, ,2 5 2,03 1, ,46 0,7 2 0, ,76 0, ,1 4 0,70 0, ,0 7 0,25 Espèces 0, ,19 Espèces 0,0 7 F r é q u e n c e s ( % ) , , , , 6 5 7, 2 5 6, 4 4 3, 9 6 2, 9 7 2, 9 3 1, 5 1 1, 4 4 1, 3 8 1, 3 6 0, 8 2 0, 7 6 0, 6 6 0, 6 4 0, 5 9 0, 5 2 0, 3 2 0, 2 1 0, 2 0 0, 1 8 0, 1 8 0, 1 6 0, 1 3 0, 0 8 0, 0 8 0, 0 8 0, 0 7 0, 0 7 0, 0 6 0, 0 5 0, 0 5 0, 0 3 0, 0 2 0, 0 1 0, 0 1 0, 0 1 0, 0 1 0, P V Fig.9 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Quercus rotundifolia (exposition NW) Conclusion Cette étude nous a montré que le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches vari progressivement selon ; la taille de l arbre, la densité du peuplement où vit le lichen. Cette étude a donc permis également de découvrir la flore lichénique assez riche du chêne vert qui est représentée par trente-neuf espèces où on y recense 63.41% de lichens crustacés, 34.14% de lichens foliacés et 2.43 % de lichens fruticuleux. Par ailleurs l échelle d abondance-dominance de BRAUN-BLANQUET fait ressortir 16 espèces rare (r) 15 espèces à recouvrement très faible (+), 8 espèces assez abondantes à recouvrement faible (1), Espèces

299 Revue Ecologie-Environnement (9) : 2013 et 2 espèces abondantes (2) mais couvrant au moins 25% de la surface, 2 espèces présentent un cœfficient 3 et couvrent plus de 25% elles sont très abondantes. Références bibliographiques Ait Hammou M., Maatoug M., Hadjadj Aoul S., Contribution to the determination of the lichens in the Forest Pines in Tiaret area (Algeria). Damascus University Journal For The Agricultural Sciences. Vol 24, N 2, pp Biostel Nouvelle flore des lichens pour la détermination facile des espèces. Edit : belin. 164 p Boutabia L., Dynamique de la flore lichénique corticole sur Quercus suber L. au niveau du Parc national d El Kala. Thése de magister, ISN, universitè d Annaba (Algérie), 150 p Braun-Blanquet J., Prodrome des groupements végétaux de la France méditerranéenne. Edit : C.N.R.S. 300 p. Djebar I. et Fradjia L., Etude phytosociologique et systématique de la flore lichènique corticole du parc national d EL KALA (Application d une mèthode combinèe entre les mèthodes : classique, partielle et intègrale). Thése d ingènieur d Etat en Ecologie, I.S.N., Universitè d Annaba, 120 p. Emmanuel S., Diederich P. et Lambion J., les macrolichens de belgique, du luxembourg et du nord de la france. Clès de dètermination.ed musèe national d histoire naturelle Luxembourg. 192p Halimi A., L Atlas Blideen, climats et ètages végétaux. Ed. O.P.U. Alger, 484p Khedim R., Contribution à l étude de la flore lichénique épiphyte du Parc National de Theniet el- Had (Tissemsilt, Algérie). Thése de magister, universitè de Tiaret (Algérie), 130 p Kirschbaum W., les lichens bioindicateurs, les reconnaitre évaluer la qualité de l air.ed Ulmer p128. Miara M.D., Contribution A L ètude de la vegetation du massif de Guezoul (Tiaret). Thèse de magister, université SENIA Oran (Algérie), 167 p Mosbah B., Etude comparative de la dynamique de la flore lichénique corticole sur Quercus ilex L, et Pistacia atlantica Desf au niveau du Djebel Sidi R ghis- Oum El Bouaghi- Mèmoire d ingenieur, Centre Universitaire Larbi Ben M hidi Oum El- Bouaghi (Algérie), 115 p Ozenda & Clauzade étude biologique et flore illustrée, edit : masson, 801 p. Rebbas K., Boutabia L., Touazi Y., Gharzouli R., Djellouli Y., Alatou D., Inventaire des lichens du Parc national de Gouraya (Béjaïa, Algérie) Phytothérapie,vol. 9, N 4, pp Rehali M Etude de la pollution plombique et globale dans la règion d Alger, en utilisant les lichens comme indicateur biologiques. Thèse de doctorat, Institut National d Agronomie (Alger), 302p Semadi A., Effet de la pollution atmosphérique (pollution globale, fluorée et plombique) sur la vègètation dans la règion d Annaba. Thése de Doctorat d Etat és Science Naturelles, Université P. et M. Curie (Paris 6), 339 p Sharnoff S.D., Sharnoff S., Irwin M. B., Lichens of north America Edit: Yale university presse, 795 p. Tievant P., Guide des lichens : 350 espéces de lichens d Europe. Édition Délachaux et Niestlé, Paris, 304 p Trevor The lichen of brithish collumbia illustrted keys. Fructiose species. Ed: british collumbia, 286 p Trevor G., Bruce M. et Meidinger D., The lichen of brithish collumbia illustrted keys. Foloise and squamulose species.ed : british collumbia. 144p.

300 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 ASPECTS TAXONOMIQUES DES LICHENS DU PIN D ALEP (PINUS HALEPENSIS) ET DU CYPRES (CUPRESSUS SEMPERVERENS) DE LA FORET DE GUEZOUL (TIARET). AIT HAMMOU M ¹, HADJADJ AOUL S ², MIARA M. D ². Et ZERROUKI D ¹ 1 Université Ibn Khaldoun Tiaret, 2 Université Senia Oran M_aithammou@mail.univ-tiaret.dz Résumé : L étude que nous avons menée vise à inventorier et identifier la flore lichénique épiphyte du Pin d Alep et du cyprès du massif forestier du Djebel Guezoul (Tiaret). L identification taxonomique des lichens s est faite par le biais de tests chimiques et sur la base des flores de (Ozenda & Clauzade, Biostel, Trevor, Bruce et Meidinger, Kirschbaum, Volkmar et Ruprecht, Tievant, Sharnoff D., Sharnoff S., Irwin, Emmanuel, Diederich et Lambion, Van Haluwin et Asta). Ainsi, nous avons pu inventorier et identifié 30 espèces différentes qui se distribuent en 15 genres dont les dominant sont respectivement physcia, lecanora, xanthoria, et enfin les genres restant tel que catilaria et caloplaca sont faiblement representés, 9 familles dont les plus dominantes sont respectivement les parmeliacées, les physciacées et Teloschistaceae et 4 ordres ou les lecanorales sont les plus représentés. Mots clés : Djebel Guezoul, Pin d Alep, cyprès, lichens, parmeliacées, physciacées, Teloschistaceae, lecanorales. Abstract : The aim of the conducted study is to inventory and identify epiphytic lichen flora of Aleppo pine and cypress forest of Djebel Guezoul (Tiaret). Lichens taxonomic identification was made through chemical testing and based on the flora of (Ozenda & Clauzade, Biostel, Trevor, Bruce et Meidinger, Kirschbaum, Volkmar et Ruprecht, Tievant, Sharnoff D., Sharnoff S., Irwin, Emmanuel, Diederich et Lambion, Van Haluwin et Asta). Thus, we were able to identify and identified 30 different species which are distributed in 15 genera which dominant are respectively Physcia, Lecanora, Xanthoria, and finally the remaining genera as Caloplaca and Catilaria are poorly represented, nine 15

301 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 families which the most dominant are respectively Parmeliaceae, the Physciaceae and Teloschistaceae and 4 orders where lecanorales are the most represented. Keywords: Djebel Guezoul, Aleppo pine, cypress, lichens, parmeliacées, physciacées, Teloschistaceae, lecanorales. الملخص اندراسة انتي أجزيناها تهدف إنى تحديد مجمىعة من انحشاس انتي تنمى عهى انصنىبزانحهبي وانسزو في غابات جبم قشولl )تيارت(. تم تحديد انحشاس من خالل االختبارات انكيميائية وعهى أساص أبحاث ( Clauzade Biostel Ozenda & Sharnoff D. Tievant Volkmar et Ruprecht Kirschbaum Bruce et Meidinger Trevor )Asta و Van Haluwin Diederich Emmanuel Irwin Sharnoff S. وهكذا تمكنا من تحديد وتعزيف 03 نىعا مختهف مىسع عهى 51 جنسا و اآل جناص انمهيمنة عهى انتىاني هي Xanthoria Caloplaca Lecanora Physcia و ما تبقى من أجناص catilaria و Caloplaca ممثهة تمثيال ضعيفا 9 عائالت واألبزس هي عهى انتىاني physciacées parmeliacées وTeloschistaceae و 4 نضم أين lecanorales هم األكثز تمثيال. parmeliacées, physciacées, الكلمات الرئيسية : انحشاس جبم قشول انصنىبزانحهبي Teloschistaceae,.lecanorales انسزو Introduction La méditerranée est l une des régions de la terre de haute biodiversité. Toutefois la faune et la flore sont mieux connues au nord du bassin, notamment dans la partie sud de l Europe. En Afrique du Nord, pour ce qui est de la Lichénologie, il y a des études phares au Maroc et en Tunisie. Pour l Algérie la flore Lichénienne reste à présent mal connue, les recherches sur la flore Algérienne sont assez peu retournées vers l étude des lichens, [Semadi, 1989)], [Djebar. et Fradjia, 1992], [Boutabia, 2000], [Rehali, 2003 ], [Mosbah, 2007 ], et les travaux de [Ait Hammou, Maatoug, Hadjadj Aoul, 2008], [Rebbas et al, 2011]. Le fait que les études lichénologiques en Algérie aient débuté il y a plus d un siècle, cette science reste marginalisée à l issue des autres, pourtant son importance est d autant plus pesante que nous le croyons. L objectif est élémentaire et simple. Il s agit de savoir : Quelle est la flore Lichénienne du pin d Alep et du cyprès de la forêt de Guezoul. Pour mieux pouvoir recenser de manière exhaustive la flore lichénique, nous avons conçu d asseoir une démarche expérimentale appropriée. Les lichens ne possèdent aucun moyen de défense contre les agressions du milieu, ceci leur confère une dépendance directe de l atmosphère et un grand pouvoir d accumulation exceptionnel, qui s ajoute à d autres particularités structurales et physiologiques. Ils sont donc très sensibles aux polluants atmosphériques et de nombreuses espèces disparaissent lorsque la qualité de l air se dégrade. 16

302 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre Cadre biogéographique régional: 1.2. Situation géographique de la région de Tiaret : Située à l ouest du pays, la wilaya de Tiaret se présente comme une zone de contact entre le Tell au nord et les hautes plaines au sud. Le territoire de la wilaya est constitué de zones montagneuses au nord, et les hautes plaines au centre au sud la variation des reliefs et le caractère hétérogène de l espace, induit une variété des paysages agricoles et autres espaces naturels Cette région s étend sur un espace délimité entre 0.34 à 2.5 de longitude est et à de latitude nord. Elle couvre une partie de l atlas Tellien au nord, et les hauts plateaux au centre et au sud. Elle est délimitée au nord par les wilayates de Mostaganem, de Chlef et de Tissemsilt, à l ouest par les Wilayates de Mascara et de Saïda, à l est par la wilaya de Djelfa, au sud et au sud-est par les wilaya de Leghouat et d El Bayadh. Délimitation de la zone d étude : Notre zone d étude se limite au niveau du massif montagneux dit «Guezoul» embrassant la ville de Tiaret par sa partie sud (fig.1). D orientation SSW-NNE, le massif de Guezoul s étale sur 22 Km et occupe une superficie de 6377 km2. Il est constitué par quatre cantons principaux : Djebel Azouania, Djebel Seffalou, Djebel Koumat et Djebel Guezoul. Administrativement le massif de Guezoul occupe une position partagée entre les territoires de quatre communes : Commune de Tiaret, Commune de Tagdempt, Commune de Guertoufa et la Commune de Mechraa sfa. Fig.1 : délimitation de la zone d étude (Massif de Djebel Guezoul).1/

303 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre Le climat régional La région de Tiaret par sa position géographique, et la diversité de son relief, subit des influences climatiques conjuguées des grandes masses d aire, de l exposition du relief, et de l altitude (Miara, 2011). En effet, pendant la saison hivernale, les masses d aires froides provenant de l Atlantique rencontrent les masses d air chauds et humides ce qui provoque une instabilité et des perturbations climatiques à l origine des pluies hivernales parfois intenses. Durant la saison estivale naissent les masses d air tropicales liées a l anticyclone des acores prédominent et provoquent une zone de haute pression à l origine d un type de temps sec et ensoleillé qui perdure jusqu à la fin du mois de septembre et début octobre (Halimi,1980). L étude climatique de la région de Tiaret a montré une nette régression des précipitations pour passer de 600 mm à 360,4 mm, accompagnées d une augmentation des températures durant le vingtième siècle. Cela va sans doute s apercevoir sur le paysage végétal de la région et même au niveau des rendements agricoles (Miara, 2011). Les vents prédominants viennent de l Ouest et du Nord-Ouest, leurs vitesses moyennes varient de 3 à 4 m/s. Comme notre expérimentation a eu lieu au niveau du massif de Guezoul nous avons vu nécessaire de présenter son air bioclimatique figure 2. La correction des données climatiques a permis de délimiter les différents étages de végétation existants dans la région et cela a travers l identification des bioclimats locaux. Les valeurs de Q2 obtenues au terme de cette étude ont permis de localiser avec précision les régions a bioclimat semi aride au niveau du Mesoméditerranéen situées entre 800 et 1200 m d altitude, ainsi que les régions du subhumide dans le supraméditerranéen situées au-delà de 1200 m dans les hauteurs du massif. 18

304 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre Méthodologie de travail Récolte et conservation des lichens La récolte des Lichens est relativement aisée, d abord parce qu ils sont largement représentés en toutes saisons dans la plupart des milieux naturels, et aussi parce que leur conservation ne présente pas les mêmes difficultés que celle des autres matériaux biologiques. Séchés simplement à l air, ils se conservent très bien dans toutes leurs parties et peuvent être étudiés beaucoup plus tard, au besoin après réhydratation. Toutefois, il faut prendre des précautions pour éviter qu ils ne soient brisés ou écorchés Détermination et identification des lichens Principaux critères d identification des lichens Le type de thalle : caractère qui permet de placer le lichen dans l un des 7 types morphologiques suivants : lépreux, crustacés, squamuleux, foliacés, fruticuleux, composites ou gélatineux. La couleur du thalle : jaune, orangé, vert, vert bleu, brun... La forme, la couleur et la localisation des divers organes portés par le thalle : organes non reproducteurs (poils, cils, fibrilles, rhizines, papilles, pseudocyphelles...) ou reproducteurs (soralies, isidies, apothécies ou périthèces). Les caractères microscopiques de l appareil reproducteur : apothécies (lécidéine, lécanorine, lirelline...), périthèces, asques, paraphyses, spores. Les observations basées sur les caractéristiques morphologiques des thalles des lichens ne sont pas toujours suffisantes pour l identifier. Nous sommes donc amené à faire des tests chimiques avec certains réactifs, qui en contact avec le thalle donnent des colorations spécifiques. Parmi ces réactifs et produits on note : l eau, l hypochlorite de sodium (noté C), potasse KOH (notée K), acide nitrique (noté N), la paraphénylènediamine (notée Pd), iode (noté I). La Paraffine, la Gélatine, l acétone et le toluène sont utilisés pour réaliser des coupes anatomiques sur les thalles des différents lichens. Pour identifier les lichens nous avons eu recours à plusieurs flores. Ce sont les flores de : [Ozenda & Clauzade 1970], [Biostel 1986], [Trevor, Bruce et Meidinger 1994], [Kirschbaum, 1997], [Trevor 1999], [Volkmar et Ruprecht 2000], [Tievant 2001], [Sharnoff D., Sharnoff S., Irwin, 2001], [Emmanuel, Diederich et Lambion, 2004], et les travaux de [Van Haluwin et Asta, 2009] Le réactif est déposé, à l aide d une allumette effilée, sur le cortex supérieur ou la médulle préalablement dégagée avec une lame de rasoir. Les résultats de ces réactions colorées sont notés C+, N+, K+, Pd + suivi du nom de la couleur obtenue (Ex : cortex K+ rouge si on obtient une coloration rouge après avoir déposé de la potasse sur le cortex) ou C-, N-, K-,Pd- si la couleur ne change pas. La réaction K, C, N, Pd signifie qu il faut d abord mettre K, puis faire agir C, puis N puis Pd, immédiatement après. Remarque : On notera que les symboles (K, C, N, Pd) des réactifs ne correspondent pas à ceux qu utilise la chimie, mais sont spécifique à la lichénologie. 19

305 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre Délimitation et Récolte de Données A partir de la connaissance des différents types d essences (phorophytes) peuplant le massif, nous avons orienté nos recherches en fonction de deux phorophytes (Pin d Alep et Cyprès). Notre but étant d inventorier la flore lichénique, nous avons échantillonné d une façon aléatoire. Pour chaque observation c est à dire relevé de lichens, et après avoir choisi un arbre, nous notons les coordonnées stationelles (latitude, longitude, altitude, exposition) à l aide d un GPS. Au niveau de chaque arbre, nous mesurons d abord la circonférence et nos observations portent sur une hauteur de 1.75 m. cela nous permet d obtenir ou d avoir une idée sur la surface échantillonnée. Celle-ci est de S = H x C où S est la surface, H la hauteur a 1.75 m et la circonférence de l arbre a 1.30 m. notre inventaire a porté sur cette surface pour notre phorophyte (arbre). La circonférence La mesure de la circonférence est prise à la hauteur de l homme, soit au niveaux 1.30 m au dessus du sol cette mesure est réalisée à l aide d un ruban mètre. Dénombrement des lichens : Sur chaque tronc, nous comptons le nombre d individus de la même espèce de lichens et ce pour chaque espèces observée du collet jusqu a hauteur d homme (1.70 m) Coefficient d abondance dominance (BRAUN BLANQUET, 1925) Il permet d apprécier simultanément la densité (nombre d individus ou l abondance) et le degré de recouvrement (surface occupée, dominance). L échelle de BRAUN BLANQUET est celle qui est généralement adoptée dans l étude des formations végétales en phytosociologie [Rebbas K et al, 2011] Résultats et interprétations Nous avons pu inventorier et identifié 30 espèces différentes sur les deux phorophytes (Tab.1), qui se distribuent en 15 genres dont les dominant sont respectivement physcia, lecanora, caloplaca, xanthoria et enfin les genres restant tel que catilaria et caloplaca sont faiblement representés, 9 familles dont les plus dominantes sont respectivement les parmeliacées les physciacées et Teloschistaceae et 4 ordres ou les lecanorales sont les plus représentés. 20

306 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 Tab.I. Lichens inventoriés sur Pinus halepensis et Cupressus sempervirens 1 Acarospora Sp 2. Anaptychia cilliaris 3. Anzia centrifuga 4. Arctoparmelia Incurva 5.Calicium Sp 6. Caloplaca cerina 7. Caloplaca halocarpa 8. Caloplaca cerina (Ferruginea) 9. Catillaria 10. Evernia prunastri 11. Heterodermia speciosa 12. Hypogymnia physode 13. Lecanora allophana 14. Lecanora argentata 15. Lecanora argentea 16. Lecanora Dispersa 17. Lecanora rugosella 18. Lecanora conferta 19. Parmelia caperata 20. Parmelia tiliacea 21. Physcia albinea 22. Physcia caesia 23. Physcia dubia 24. Physcia Pumilior 25. Physcia Stellaris 26. Physcia substilis 27. Physcia Tenella 28. Physconia distorta 29. Pleuroccocus viridis 30. Xanthoria Parietina 3.1. Interprétation des résultats obtenus sur Cupressus sempervirens Dans cette étape de travail on a recensé toute la flore lichénique du Cupressus sempervirens Sur ce type de phorophytes on a pu constater que le nombre d espèces de lichens est de 9 seulement repartie comme l indique la figure 3. L espèce la plus abondante est (1) Xanthoria parietina avec une moyenne de 240 individus/ha et une fréquence de 39.08%, suivie par (5) Lecanora argentea plus ou moins abondante avec une fréquence relative à 13.35%. L espèce la plus rare est (17) Parmelia caperata avec une fréquence de 0.16% soit 1 individus par ha. Du graphe ressort trois groupes. Le groupe 1 (Xanthoria parietina 39.08%, le deuxième groupe (Lecanora argentea %, Physcia pumilior 12.21%) le troisième groupe (Lecanora rugosella 5.21%, Calicium sp 1.79 %, Physcia stelliaris 1.62 %, Physcia sp 0.48%, Parmelia caperata 0.16 %). Dans les parcelles (2, 3, 6, 14, 15) (fig.4) 15 espèces sont recensées, l espèce la plus abondante est (8) Lecanora rugosella avec une fréquence de 24.98% et une moyenne de 1542 individus par hectare suivi par (5) Lecanora argentea et (1) Xanthoria parietina avec une fréquence relative a 19.81% et 19.02% soit respectivement 1223 et 1174 individus par hectare. L abondance de (1) Xanthoria parietina est due à la richesse du milieu ou du support en azote. (4) Physcia pumilior et (16) Catillaria sont moyennement abondantes avec des fréquences relatives a 11.66%, 8.23% et 6.65%. Le reste des espèces sont présentées avec des fréquences faibles de 0.03 % et 2.47%. 18 espèces sont recensées dans les parcelles (4, 5,7, 8, 9, 10,11, 12, 13) (fig. 5). Le genre Lecanora est le plus abondant avec trois espèces bien distinctes qui sont (15) Lecanora rugosella avec 25.86% de fréquence et (5) Lecanora argentea avec une fréquence relative à %, suivi par (1) Xanthoria parietina avec 18.71%. 21

307 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 Physcia pumilior(4) et Catillaria (16) sont moins abondantes avec 911 et 748 individus par hectare. L espèce la plus rare est Xanthoria polycarpa avec 2 individus par hectare soit 0.01% de fréquence. Fig. 3 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Cupressus sempervirens dans le 1 er groupe de parcelles (1) Exp. SE Fig. 5 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Cupressus sempervirens. Le troisième groupe de parcelles (4, 5,7, 8, 9, 10,11, 12, 13) Exp.NW Fig. 4 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Cupressus sempervirens dans le deuxième groupe de parcelles (2,,3, 6,14, 15) Exp. N 22

308 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre Interprétation des résultats obtenus sur Pinus halepensis Dans cette parcelle 10 espèces de lichens seulement sont recensées (fig. 6), les plus abondantes sont (32) Xanthoria polycarpa, (4) Xanthoria parietina et (5) Hypogymnia physode avec des fréquences respectivement relatives a 25%, 23.29% et 22.72%. Les espèces restantes telles que (3) Lecanora dispersa, (6) Arctoparmelia incurva, (7) Parmelia caperata, (8) Physcia tenella et (1)(24) Caloplaca sp se trouvent avec de faibles fréquences De ces résultats ressort trois groupes d importances décroissantes, le premier groupe (Xanthoria polycarpa, Xanthoria parietina et Hypogymnia physode), le deuxième groupe (Heterodermia speciosa, catillaria) avec des fréquences respectivement % et 8.52 %, le troisième groupe est constitué par les espèces suivantes (lecanora dispersa, arctoparmelia incurva, physcia tenella, parmilia caperata). Dans le deuxième groupe de parcelles (Fig. 7), le genre Xanthoria est le plus abondant avec 133 individus par hectare et une fréquence relative à 16.14%, suivi par (1) Catillaria avec 14.56% de fréquence. Les espèces restantes telles que ((2) Heterodermia speciosa 92 individus, (11) Physcia pumilior 78 individus, (10) Physcia stellaris 76 individus) sont présentes avec des fréquences moyennes équivalentes respectivement à %, 9.46 %, 9.22 %. Le troisième groupe de lichens renferme les espèces suivantes ((5) Hypogymnia physode, (6) arctoparmelia incurva, (13) lecanora rugosella, (7) parmelia caperata) avec des fréquences respectivement de 6.79 %, 5.34 %, 4.73 %, 4.00 %. Le quatrième groupe de lichens renferme 6 espèces avec un nombre d individus faible équivalent respectivement aux fréquences suivantes (15) Lecanora 1.45 % (12 individus), (12) physcia caesia 1.45 % (12 individus), (8) physcia tenella 1.33 % (11 individus), (3) Lecanora dispersa 1.21 % (10 individus), (16) physcia sp 0.85 % (7 individus). Comme l indique la Figure 8 précédente, la flore lichénique est riche avec 19 espèces recensées. (4) Xanthoria parietina est l espèce la plus abondante dans ce groupe de parcelle avec une fréquence de 24.36% soit 705 individus par hectare ce qui indique la richesse du milieu en azote, suivi par : (14) Lecanora rugosella, avec % de fréquence, (10) Physcia stellaris, avec une fréquence relative a 10.47%. L espèce la plus rare est (12) Physcia caesia avec 2 individus par hectare. Les fréquences des autres espèces se présentent comme suit lecanora dispersa 8.88 %, (5) Hypogymnia physode 8.75 %, (11) Physcia pumilior 7.12 %, (1) Catillaria 4.87 %, (20) Parmelia tiliacea 1.42 %, (7) Parmelia caperata 0.86 %, (25) Heterodermia speciosa 0.79 %, (6) Arctoparmelia incurva 0.62 %, (18) Physonia distorta 0.41 %, (19) Anaptychia cilliaris 0.20 %. 23

309 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 Fig. 6 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Pin d'alep (Pinus halepensis). Le premier groupe de parcelles Exp. SE Fig. 7 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Pin d'alep (Pinus halepensis). Le deuxième groupe de parcelles (2, 3, 4) sans Exp. Fig. 8 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Pin d'alep (Pinus halepensis). Le troisième groupe de parcelles (5, 6, 7, 8) Exp SW Le nombre d individus des espèces les plus abondantes (Fig.9) : telles que l espèce 17 est 1121 individus par hectare avec une fréquence de 18.14% et (4) Xanthoria parietina avec 1092 individus par hectare, cette abondance s explique sans doute par la présence de nitrates. (13) Lecanora rugosella, (5)Hypogymnia physode et (1)Catillaria sont moins abondantes que les premières avec des fréquences relative à 12.27%, 11.88% et 10.24%. (22) Evernia prunastri est l espèce la plus rare avec 1 individu par hectare soit 0.01%. Dans ce groupe de parcelles 29 espèces sont recensées (fig.10). Xanthoria parietina est la plus abondante avec une moyenne de 7682 individus par hectare soit 37.37% de fréquence, suivi par Catillaria et le 17 avec une fréquence de 12.23% et 10.34%. D autres 24

310 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 espèces sont plus ou moins abondantes citons: (10) Physcia stellaris,(5) Hypogymnia physode et (13) Lecanora rugosella avec des fréquences relatives a 6.60%, 5.03% et 4.87%. (3) Lecanora dispersa, (11) Physcia pumilior, (9) Caloplacasp sp 1 et (26) Physcia dubia sont moyennement abondantes avec 4.09%, 4.01%, 3.36% et 3.35% de fréquences. Le reste des espèces sont présentes avec des fréquences faibles dont la plus rare est (23) Lecanora argentata et (31) Physcia substilis avec 0.02% de fréquence soit 5 individus par hectare. Fig. 9 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Pin d'alep (Pinus halepensis). le quatrième groupe de parcelles (9, 10,11, 12,13, 14, 17,18) Exp WSW Fig. 10 : Fréquences des espèces lichéniques existantes sur le Pin d'alep (Pinus halepensis). Le cinquième groupe de parcelles (15, 16, 20,21, 22, 23, 24, 25) Exp.NW 4. Conclusion Le taux de recouvrement des lichens sur la surface du tronc ou des branches vari progressivement selon ; la taille de l arbre, la densité du peuplement où vit le lichen. Les lichens les plus répandus sur le Cupressus sempervirens sont les lichens foliacés avec 48% suivi par les lichens crustacés avec 42%, les lichens fruticuleux et les lichens lépreux sont les plus rares avec 5%. Pour le Pinus halepensis les lichens les plus répandus sont les lichens foliacés avec 60% suivi par les lichens crustacés avec 27%, et les lichens fruticuleux avec 13%. l échelle d abondance-dominance de [Braun-Blanquet J., (1952] montre qu au niveau du Cupressus sempervirens, 9 espèces ont un recouvrement très faible (+), 4 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), et 6 espèces sont très abondantes (2) mais couvrant au moins 5% de la surface. Au niveau du Pinus halepensis, on constate que 19 espèces ont un recouvrement très faible (+), 6 espèces sont assez abondantes avec un recouvrement faible (1), 4 espèces sont très abondantes (2) mais couvrant au moins 5%, et une seule espèce (3) couvrant entre 25 et 50 % de la surface. 25

311 Revue d Ecologie et Environnement N 07 Décembre 2011 Références bibliographiques 1.Ait Hammou M., Maatoug M., Hadjadj Aoul S., (2008) : Contribution to the determination of the lichens in the Forest Pines in Tiaret area (Algeria). Damascus University Journal For The Agricultural Sciences. Vol 24, N 2, pp Biostel (1986) : Nouvelle flore des lichens pour la détermination facile des espèces. Edit : belin. 164 p 3.Boutabia L., (2000) : Dynamique de la flore lichénique corticole sur Quercus suber L. au niveau du Parc national d El Kala. Thèse de magister, ISN, université d Annaba (Algérie), 150 p 4.Braun-Blanquet J., (1952) : Prodrome des groupements végétaux de la France méditerranéenne. Edit : C.N.R.S. 300 p. 5.Djebar I. et Fradjia L., (1992) : Etude phytosociologique et systématique de la flore lichénique corticole du parc national d EL KALA (Application d une méthode combinée entre les méthodes : classique, partielle et intégrale). Thèse d ingénieur d Etat en Ecologie, I.S.N., Université d Annaba, 120 p. 6.Emmanuel S., Diederich P. et Lambion J., (2004) : les macrolichens de belgique, du luxembourg et du nord de la france. Clés de détermination.ed musée national d histoire naturelle Luxembourg. 192p 7.Halimi A.,(1980) : L Atlas Blideen, climats et étages végétaux. Ed. O.P.U. Alger, 484p 8.Kirschbaum W., (1997) : les lichens bioindicateurs, les reconnaitre évaluer la qualité de l air.ed Ulmer p Miara M.D., (2011) : Contribution A L étude de la vegetation du massif de Guezoul (Tiaret). Thèse de magister, université SENIA Oran (Algérie), 167 p 10. Mosbah B., (2007) : Etude comparative de la dynamique de la flore lichénique corticole sur Quercus ilex L, et Pistacia atlantica Desf au niveau du Djebel Sidi R ghis- Oum El Bouaghi- Mémoire d ingenieur, Centre Universitaire Larbi Ben M hidi Oum El- Bouaghi (Algérie), 115 p 11. Ozenda & Clauzade (1970) : étude biologique et flore illustrée, edit : masson, 801 p. 12. Rebbas K., Boutabia L., Touazi Y., Gharzouli R., Djellouli Y., Alatou D., (2011) : Inventaire des lichens du Parc national de Gouraya (Béjaïa, Algérie) Phytothérapie, vol. 9, N 4, pp Rehali M (2003) : Etude de la pollution plombique et globale dans la région d Alger, en utilisant les lichens comme indicateur biologiques. Thèse de doctorat, Institut National d Agronomie (Alger), 302 p 14. Semadi A., (1989) : Effet de la pollution atmosphérique (pollution globale, fluorée et plombique) sur la végétation dans la région d Annaba. Thèse de Doctorat d Etat ès Science Naturelles, Université P. et M. Curie (Paris 6), 339 p 15. Sharnoff S.D., Sharnoff S., Irwin M. B., (2001) : Lichens of north America Edit: Yale university presse, 795 p. 16. Tievant P., (2001) : Guide des lichens : 350 espèces de lichens d Europe. Édition Délachaux et Niestlé, Paris, 304 p 17. Trevor G., Bruce M. et Meidinger D., (1994), The lichen of brithish collumbia illustrted keys. Foloise and squamulose species.ed : british collumbia. 144p. 18. Trevor (1999) : The lichen of brithish collumbia illustrted keys. Fructiose species. ed : british collumbia, 286 p 26

312 : 2 (24) (2008) ( ) (3) ( 2) (1). ( Foliose Lichens) ( Thallus) (Crustose Lichens) 24 ( ) 33 ( Lichens Squamulose) (Fruticose Lichens) 10.( Leprose Lichens) :... ( 2) (1) (3) 289

313 ... Contribution to the determination of the lichens in the Forest Pines in Tiaret area (Algeria) M. Ait Hammou (1) ; M. Maatoug (2) ; S. A. Hadjadj (3) ABSTRACT This study has allowed to draw up a lichenic inventory of various species. We have tested two hundreds and thirty eight (238) species depending on some using chemical reagents and references. Among the one hundred and ten (110) species identified from those tested, sixty nine (69) were determined by the use of the determination keys, and joined accurately with their names and photos corresponding to lichens with a short key of some typing characters. This allowed for morphological classification according to the following types: tallus: Crustose (24 species), Squamulose (1 species), foliose (33 species), fruticose (10 species), leprose (1 species). The remaining (41 species) were determined with the help of the typing guide. Keys words: Lichens, Crustose, Squamulose, Foliose fruticose, Leprose, Indications of lichens, Atmospheric pollution. (1),(2) Ibn Khaldoun University, Tiaret, Algeria. (3) Esenia University, Oran, Algeria, 290

314 : 2 (24) (2008)... ( )..(Pascal, 2001) (Spores) (Asci) (Paraphyse).(Ozenda; Clauzade.1970)

315 Pinus Juniperus oxycedrus Lavendula. Stipa tenacissima ( ) Quercus ilex halepensis Phillyrea augustifolia Cistus heterophyllus stoechas (... : Apothecuim. : 7 :.... : ) Apothecuim ).(... Soraluim Perithecuim : Perithecuim ). (... ) ( Wart.. :.(C ) -.(K ) K -.(P ) - : Les lichens: Etude biologique et flore illustrée Guide des lichens: 350 espèces de lichens d Europe Nouvelle flore des lichens Field guide to common epiphytic macrolichens in Arizona 292

316 : 2 (24) (2008) (1) :..Isidia. Soralia. :

317 ... Substratum ( ) :.... : Xanthoria : :( : Apothecuim. ) Foliose Lichens :.( 1 ) - 2 polycarpa. Xanthoria polycarpa (1) 294

318 : 2 (24) (2008).( 2. ). Xanthoria parietina.( Apothecuim ) K.Xanthoria parietina (2).(3 ). Xanthoria condelaria.( ) K.Xanthoria condelaria (3) : : ) :Isidia ) Soredia ( - 295

319 ... Parmelia.(4.( ) acetabulum Parmelia acetabulum. (4) :. -.(5 :..Parmelia glabratula : ). Parmelia révoluta ) :.( ).K - : ( Pseudocyphellae.Parmelia tiliacea - 296

320 : 2 (24) (2008).(. ) ( ).Parmelia perlata.xanthoria révoluta (5). ( 24 : ) :Crustose Lichens. : 3.(....( 7 )..Lepraria incana: ( ) (6) 297

321 ... Lepraria (7) : Lecidella. ). ( : ). (8.(..elaeochroma Lecanora chlarotera ). Lecanora dispersa. dispersa (8) 298

322 : 2 (24) (2008).(9 : :( 10 ) Fruticose Lichens ( 1) : ) Anaptychia ciliaris. 4 :. Usnéa sp. (10) Anaptychia ciliaris ( 9) : ( ) : : ( :.. Ramalina farinacea 299

323 .... Ramalina fastigiata :..( 11 ) Ramalina fraxinea :. Ramalina fraxinea (11) : : - ( :. Evenea : :... :Leprose Lichens. Pseudevernia furfuracea.(12 ). prunastri 5 Lepraria incana 300

324 : 2 (24) (2008) Lepraria incana ( 12) :(13 ) (13) ( 33) 13.( ). Xanthoria (Oliver, 2000 ; Le Gac et al, 2006) 301

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