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Projet de création de forêt littorale tropicale jardinée

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Présentation au sujet: "Projet de création de forêt littorale tropicale jardinée"— Transcription de la présentation:

1 Projet de création de forêt littorale tropicale jardinée
Images de forêts primaires littorales non dégradées sur la côte Est de Madagascar. Région de Brickaville et de Toamasina, côte Est de Madagascar. Document technique pour jardin-forêt littoral, en climat tropical humide. Document actuellement en construction. Présenté par Benjamin LISAN. Date de création du diaporama : le 04/03/2015, date de mise à jour : le 06/09/2015, Version V1.0.

2 Projet de création de forêt littorale tropicale jardinée
Initié par l’Association UN REGARD UNE VIE (URUV). Site : (

3 Projet de forêt littorale jardinée
0. Sommaire 0. Sommaire 0bis. Avertissements 1. Introduction 1bis. Exemple de services pouvant être rendus par cette forêt 1ter. Description du projet 1quater. Gestion humaine – mesures incitatives 1quinquies. Exemples de conséquences des cyclones sur la côte Est 1sexies. Exemples de déforestation et ses conséquences sur la côte Est 1septies. Caractéristique de la forêt littorale sur le sable 2. Essences forestières à reboiser : 2.1) Le genre Dalbergia à Madagascar 2. 2) Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger 2.2.1) Dalbergia andapensis Bosser & R. Rabev. 2.2.2) Dalbergia madagascariensis Vatke 2.2.3) Dalbergia davidii Bosser & R. Rabev. 2.2.4) Dalbergia baronii Baker (Palissandre) 2.2.5) Dalbergia chapelieri Baill. 2.2.6) Dalbergia louvelii R.Vig. 2.7) Dalbergia maritima R.Vig. 2.2.8) Dalbergia monticola Bosser & R.Rabev. 2.2.9) Dalbergia normandii Bosser & Rabevohitra 2.2.10) Dalbergia greveana Baillon 2.2.11) Dalbergia bathiei R.Vig. Satranala decussilvae (S.Beaucent 2009). Source : Etat des lieux et priorités de gestion des ressources naturelles forestières de la commune de Manompana, Beaucent S. et Fayolle M., projet MAMIA 2009, → 2.3) Canarium madagascariense (Ramy be) (Myrtaceae) 2.4) Syzygium cuminii (Rotra) (Myrtaceae) 2.5) Faucherea manongarivensis (Nanto) (Sapotaceae) 2.6) Intsia bijuga (Hintsy) (Fabaceae) 2.7) Potameie capuronii (Antevaratra) (Lauraceae) 2.8) Sakoanala ou Marula ( Sclerocarya birrea ou Poupartia sp) (Anacardiaceae) 2.9) Symphonia (Azina)(Clusiaceae) 2.10) Ravensara acuminata (Tavolo) (Lauraceae) 2.11) Trachylobium verrucosum (Mandrorofy) (Fabaceae) 2.12) Uapaca (Vapaka) (Euphorbiaceae) 2.13) Tambourissa ou Ambora voloina ou Bois tambour (Monimiaceae) 2.14) Badamier (Terminalia catappa) (Combretaceae) 2.15) Mantaly (Terminalia mantaly) (Combretaceae) 2.16) Volobe mavo, Volo gasy, Bambou géant (Dendrocalamus giganteus, Cathariostachys madagascariensis, Valiha diffusa) (Poaceae ou graminées)

4 Projet de forêt littorale jardinée
0. Sommaire (suite) 3. Arbres fruitiers : 3.1) Annona muricata (Corossolier) (Annonaceae) 3.2) Artocarpus heterophyllus (Jacquier) (Amoraceae) 3.3) Citrus (Agrume) (Rutaceae) 3.4) Coffea canephora (Caféier) (Rubiaceae) 3.5) Eugenia brasiliensis (Cerisier du Brésil) (Myrtaceae) 3.6) Litchi sinensis (Litchi chinois) (Sapendaceae) 3.7) Mangifera indica (Manguier) (Anacardiaceae) 3.8) Moringa olifera (Ananambo) (Moringaceae) 3.9) Theobroma (Cacaoyier) (Sterculiaceae) 3.10) Inga edulis (Poix doux, sucrin) (Fabaceae) 4. Essences aromatiques 4.1) Cananga odarata (Ylang-Ylang) (Annonaceae) 4.2) Cinnamomum zeylanicum (Cannelier) (Lauraceae) 4.3) Eugenia caryophyllus (Giroflier) (Myrtaceae) 4.5) Pimenta dioica (Quatre-épices) (Myrtaceae) 4.6) Piper borbonense (voatsiperifery ou Poivre sauvage de Madagascar) (Piperaceae) 5. Espèces des milieux chauds, humides et salins 51. Filao (Casuarina equisetifolia) 5.2. Cocotier (Cocos nucifera) 6. Autres espèces 6. Autres espèces 6.1. Igname guinée (Dioscorea rotundata) et Les ignames (en général) 6.2. Igname jaune ou igname jaune grosse tête (Dioscorea cayenensis) 6.3. Igname ailée ou grande igname ou igname pourpre (Dioscorea alata) 6.4. La multiplication d'ignames par mini-bouturage 6.5. Les ignames sauvages. 6.5. Gingembre sauvage, Longoza (Aframomum angustifolium ou Aframomum alboviolaceum) (herbe) 6.6. Gingembre sauvage (Hedychium coronarium) (herbe).

5 Projet de forêt littorale jardinée
0. Sommaire (suite) A. Annexes A1. Schéma d'implantation d'une pépinière A1bis. Devis approximatif pépinière (en supposant le terrain gratuit) A1ter. Construction de la pépinière A1quater. Les outils de la pépinière A1quinties. Construction de la pépinière A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar A2.1. Reproduire les Dalbergia malgaches en danger (germination, bouturage, plantation) A2.2. Lancer des projet de reforestation A2.2bis. Blocages dans le lancement de projet de reforestation A2.2ter. Exemple des « Galères » vécues par l’ONG ADEFA et exposées dans ses bulletins A2.3. Autres pistes et idées A2.4. Pistes de mesures incitatives et conservatoires A2.5. Soutenir les ONG environnementales luttant contre le trafic des bois illégaux et pour l’environnement à Madagascar A3. Annexe : Aire de répartition de quelques espèces de Dalbergia à Madagascar A4. Annexe : Liste des espèces du genre Dalbergia des forêts humides sempervirentes de Madagascar (George Schatz In litt.) A5. Les espèces menacées de Dalbergia (bois de rose) ayant un intérêt commercial à Madagascar A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » A8. La gestion des semences A9. Annexe : Bibliographie A9.1. Pages et sites Web A9.2. Articles ou documents en Anglais A9.3. Livres en Anglais A9.4. Articles ou documents en Français A9.5. Livres en Français

6 Projet de forêt littorale jardinée
0bis) Avertissements : Les scores indiqués, pour chaque plante, pour leur taux « d’invasivité », sont ceux fournis par la « base de données PIER des plantes invasives du Pacifique » (Pacific Island Ecosystems at Risk (PIER) _ Plant threats to Pacific ecosystems _) : Dans certains cas, le score d’une plante n’est pas indiqué parce que la base PIER ne lui a donné aucun score. Par ce sigle, nous indiquerons les plantes : j) Usages médicinaux → a) invasives, à éviter → b) toxiques, soit pour l’homme, soit pour les animaux → c) à pousse rapide → ↗ d) très utiles à l’homme par ce sigle → U e) sources de forts revenus ou plus-value → $ f) résistantes aux conditions arides, par ce sigle → g) résistantes aux conditions salines, par ce sigle → h) En danger critique d’extinction → i) vulnérables (ou préoccupante) → k) Fruits comestibles → l) Utilisation comme fourrage → m) Culture facile → n) Culture difficile ou délicate → o) Culture sol gorgé d’eau → Ou milieu aquatique / plante aquatique p) Bois de construction → q) Bois de menuiserie →

7 Projet de forêt littorale jardinée
1. Introduction Sur tout le long de la côte Est de Madagascar, les forêts littorales ont été quasiment détruite, par l’activité humaine, en particulier a) par la culture sur brûlis (le Tavy), b) le charbonnage et la coupe du bois pour le feu, la construction, la menuiserie, dont la coupe de bois illégale, pour les bois de rose et d’ébène, c) par l’exploitation minière. Il n’en reste que des lambeaux relictuels / vestiges de forêts (reliques). Madagascar est un pays pauvre, sans moyen de pression. Certaines tentations peuvent être fortes, quand on est pauvre. Sur une rive de la rivière Iagnobé près du village d'Antanandavehely, des hommes cachent dans le sable des troncs de bois de rose coupés illégalement dans le parc national de Masoala. MICHAEL ZUMSTEIN / AGENCE VU POUR LE MONDE. Source : Bolabola, le bois qui saigne, Laurence Caramel (envoyée spéciale à Madagascar et Xianyou ( Chine)), LE MONDE, , A l'entrée du village d'Antanandavehely, une femme qui travaille pour le compte des "barons" du bois de rose procède à la pesée des troncs qui seront ensuite acheminés vers la côte. MICHAEL ZUMSTEIN / AGENCE VU/POUR LE MONDE'. Source : Bolabola, le bois qui saigne, Laurence Caramel (envoyée spéciale à Madagascar et Xianyou ( Chine)), LE MONDE, , Les projets miniers peuvent être une Menaces sur les forêts de la côte Est et l’environnement (rejet des résidus miniers, métaux lourds (Nickel …), produits chimiques dans la mer). Source image : Cobalt, nickel et catastrophe écologique et sociale ... loin ... là-bas ... à Madagascar,

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1. Introduction (suite) Or ces forêts littorales ont un rôle écologique de important protection contre les cyclones (contre les assauts du vent et les inondations liées à l’onde de tempête / de marée). Elles pourraient éviter bien des victimes de cyclones. En plus, en étant jardinée et nourricière, elles pourraient être source de nourriture (fruitières, légumes, racines, miel, animaux, crabes etc. …), de plantes médicinales, de revenus par la culture de a) poivre sauvage (voatsiperifery), b) de gingembre sauvage, c) de vanille, d) voire d’ignames sauvages (plusieurs espèces comestibles à Madagascar) … Par des plantations réalisées en son sein, par un projet écotouristique (tourisme vert), et défendues par les villageois conscientisés à la préservation de leurs trésors naturels et ressources génétiques, elle pourrait servir à la préservation de la ressource et de la diversité génétiques de certaines espèces (poivre sauvage, ignames sauvages, bois de roses (Dalbergia sp.), ébènes (Diospyros sp.) …), afin d’éviter leur disparition. Avec le soutien des villageois, nous proposons de recréer une forêt littorale « semi-sauvage », comestible et en partie jardinée pour / par l’homme _ en sorte, une forêt « primaire intensifiée » _, pour la rendre aussi rentable et productive que possible, au niveau source de nourriture, de revenus, permettant ainsi d’assurer la sécurité alimentaire, sanitaire et financière des villageois. Des travailleurs dissimulant du palissandre, abattu illégalement, en l'enterrant dans une plage près de Cap Est, adjacent au parc national de Masoala (2009). Source : Source : Déforestation d’une des deux dernières forêts primaires de l’île Sainte-Marie, située à 10 km au Nord d’Ambodifotatra, Madagascar. Septembre Photos ©Benjamin LISAN.

9 Projet de forêt littorale jardinée
1bis. Exemple de services pouvant être rendus par cette forêt Avec le bois d'essences variées, on fabrique : 1) du mobilier, 2) des maisons, des charpentes …, 3) de la pâte à papier (cellulose) … Ils fournissent aussi des services écologiques : 1) l'oxygène de l'air, essentiel à la vie. 2) Purification de l’air et des eaux. Lutte contre la pollution. 3) Réhabilitation de certains sites, fertilisation des sols. 4) Lutte contre l’érosion et le ruissellement, 5) Protection des berges des fleuves, contre les crues et les inondations, et du littoral, contre l’onde de tempête et les tsunami. 6) Brise-vent , protection contre le vent, les tempêtes. 7) Ombre bienvenue pour certaines cultures et abris contre le soleil, baisse des températures sous canopée. 8) Usages ornementaux contribuant à notre qualité de vie, à notre équilibre spirituel et à notre sérénité. 9) Préservation de la biodiversité. Les arbres peuvent fournir : 1) Aliments et nourriture : fruits, noix, feuilles comestibles, huiles, sucres, boissons ..., 2) Produits aromatiques, huiles essentielles, 3) Parfums avec certaines espèces, 4) Médicaments. 5) Fleurs, 6) Fourrage pour les animaux, 7) du combustible sous forme de bois de chauffage et aussi du charbon de bois. 8) du savon etc. Leur écorce protectrice peuvent fournir : 1) des médicaments, 2) des résines, 3) des fibres textiles, 4) du liège, 5) du latex. Etc.. Ils apportent les services culturels représentés par la beauté des paysages, l’accès à la nature pour les loisirs, la méditation, la découverte, l’éducation… Etc. Et cette liste n’est pas exhaustive.

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1bis. Exemple de services pouvant être rendus par cette forêt (suite) Protection du littoral, contre l’onde de tempête et les tsunamis « Le jour du tsunami [le 26 décembre 2014], les habitants des villages de Pichavaram [au Tamil Nadu, Inde] ont aperçu trois vagues gigantesques au-dessus de la mangrove, raconte Nagamuthu. Ils ont eu le temps de s’enfuir, car les arbres ont ralenti la violence des vagues. La marée géante a emporté les bateaux, mais sans détruire les maisons. «Un village voisin, situé à la même distance de la mer, mais non protégé par la forêt, a, lui, été dévasté ». Selvam, le directeur du projet de sauvetage des arbres de la mangrove de Pichavaram, à la Fondation Swaminathan, a voulu transformer les habitants pauvres de la région en gardiens de la forêt, en leur démontrant que son reboisement allait améliorer leurs revenu. Avant, ils coupaient les arbres ou faisaient brouter sans contrôle leurs animaux autour de la mangrove, des pratiques néfastes pour son écosystème. Avec un financement de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et du Centre de recherche en développement international (CRDI), deux organismes du gouvernement canadien, les villageois ont planté des arbres et, pour les alimenter d’eau fraîche, creusé des canaux. « Des pans entiers de la mangrove ont repris vie. Sous les arbres, les crevettes, les crabes et les poissons se sont multipliés. La pêche est devenue abondante ». Le modèle de Pichavaram — gestion de l’environnement par les communautés pauvres elles-mêmes — a ensuite été reproduit pour la protection d’autres mangroves en Inde. C’est aussi un modèle promu de plus en plus dans le monde, en particulier par les Nations unies, pour protéger les écosystèmes en péril — forêts, rivières, terres agricoles… Car, les pauvres sont toujours les premières victimes de la destruction de l’environnement. Source : Une forêt pour se protéger des tsunamis, Patrick Alleyn, 10 septembre 2010,

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1bis. Exemple de services pouvant être rendus par cette forêt (suite) Protection du littoral, contre l’onde de tempête et les tsunamis M. Akira Miyawaki, professeur émérite de l’Université Nationale de Yokohama, de créer une barrière forestière côtière, qui protégerait les populations contre les tsunamis et leur érosion naturelle. Pour cela, il a, à ce jour, planté plus de 40 millions d’arbres, en 1700 endroits au Japon et à l’étranger.  La ville Iwanumi, dans la préfecture de Miyagi, a subi d’énormes dégâts suite au grand séisme de 2011 du Japon. Pour se préparer à la prochaine catastrophe, Miyawaki favorise la sélection naturelle par la plantation mixte et dense de plusieurs types d’arbres. En d’autres termes, il préconise la création de forêts qui ne nécessitent pas de surveillance. Miyawaki a proposé d’utiliser efficacement l’énorme quantité de débris créés par la catastrophe comme une ressource, en excluant les matières toxiques et non décomposables. Les débris triés sont mélangés avec de la terre et utilisés pour remplir les trous creusés, afin de créer de grands monticules qui seront recouvert de déchets. La société "spot image" a présenté, à partir d'images satellites, une modélisation du débit du tsunami de décembre 2004 au Sri Lanka, en fonction de la présence ou pas de forêt côtière. cette étude de cas démontre que les forêts côtières jouent un rôle essentiel dans la protection des populations et des activités économiques contre les tsunamis. Source : La forêt arrête les tsunamis, 2010, Typhon Haiyan aux Philippines Tsunami du 11 mars 2011 au Japon →

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1bis. Exemple de services pouvant être rendus par cette forêt (suite et fin) Protection du littoral, contre l’onde de tempête et les tsunamis La forêt va fonctionner comme une barrière verte, et élevant le monticule qui permettra également d’être protégé contre les grands tsunamis. En réduisant l’énergie de ce dernier, le monticule réduira sa hauteur et sa vitesse, ce qui augmentera le potentiel de protection des personnes et des biens. À ce jour, sur la base des décisions prises par les dirigeants d’entreprises, plusieurs forêts de type Miyawaki ont été créée au Japon et à l’étranger. Source : S’armer contre les tsunamis, En plantant des arbres, la mise en place d’une forêt primaire sera sélectionnée parmi les pousses possédant des racines profondes et correspondant à la végétation naturelle potentielle d’une zone. Trois à cinq plants de diverses autres variétés composeront la forêt, en plus des principaux arbres plantés au mètre carré. Cela nécessitera un large désherbage les deux à trois premières années, mais aucun entretien ne sera plus nécessaire au-delà. Vingt ans après la plantation, il y aura une abondante végétation qui restera au fur et à mesure des générations (voir images pages suivantes). Source : S’armer contre les tsunamis,

13 Projet de forêt littorale jardinée
Assaut des vagues 1ter. Description du projet Les buts de la création de cette forêt littorale sont : La protection du littoral, contre l’onde de tempête, les inondations, les tsunamis, les vents violents, La production de richesses et d’activités génératrice de revenus. La protection et la restauration de la biodiversité (sauver des espèces en voie de disparition _ Dalbergia, lémuriens …). En fait, il aurait deux barrières de protection face à l’Océan Indien : Cette forêt littorale _ objet du présent diaporama, La mangrove _ via le projet de restauration de la mangrove anti-tempête, décrit dans le diaporama : Océan Direction du vent → 1ère barrière : Mangrove 2ème barrière : Forêt littorale Champs, terres cultivées, villages Dalbergia normandii (MBOT) Panneau sur l’Ile Sainte-Marie. Lémur aux yeux turquoise, aussi appelé Lémur de Sclater (Eulemur macaco flavifrons) Bois de rose coupé illégalement. Caméléon Calumma nasuta Lémurien Varecia variegata rubra au Masoala NP

14 Projet de forêt littorale jardinée
1ter. Description du projet (suite) Objectifs : • restaurer les sites de végétation de type « non forestier » (dégradé) à son état d’origine (proche d’un forêt primaire). • établir un habitat viable pour la flore et la faune indigènes. • Voire établir des couloirs / corridors verts et des zones tampons. • Impliquer les populations locales, dont la vie repose sur les ressources naturelles. Evaluation du site : • Déterminer le type d'habitat végétal : écologique (et ensemble des biotopes = biome). • Réaliser une étude de référence pour identifier les espèces d'arbres, entourant le site. La taille et la maturité des espèces d'arbres exotiques et indigènes sont y notés (décrits). • Identifier les facteurs entravant la régénération naturelle (culture sur brûlis (tavy), coupes pour le bois de feu et charbonnage, coupes illégales (pour les bois précieux), animaux prédateurs des graines (rongeurs, foreurs ...) ...). Gestion des mauvaises herbes (invasives et adventices) • La domination du site par les mauvaises herbes agressives, entrave la succession naturelle et la régénération de la forêt. • Le succès de la reforestation est largement dépendant du « jeu initial » de mauvaises herbes et de la gestion des mauvaises herbes, par la méthode de rétablissement / restauration forestière.

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1ter. Description du projet (suite) Conditions et caractéristiques du sol Les usages passées de ces terres, par ex. activités de carrières, agriculture, pâturage et feu …, affecteront les caractéristiques naturelles du sol et la fertilité des sols. Méthodes de restauration forestière : Méthode de la diversité maximale • plantation du plus grand nombre d’espèces possibles, a) d’espèces de forêts primaires, b) d’espèces de forêts secondaires matures. La méthode des espèces « cadre » « Framework » • La plantation d'espèces indigènes sous des espèces établies "cadres«  (Framework) et des espèces non indigènes (par exemple plantation ex-caoutchouc, Paraserianthes facaltaria) La méthode de la régénération naturelle • Nécessite / exige le retrait des mauvaises herbes dominantes, sans (faire de) plantation. Nous choisirons la méthode des espèces « cadre » « Framework », parce que c’est la méthode la moins coûteuse. Quand à la dernière méthode, elle est plus aléatoire et lente dans ses effets. Elle nécessite un désherbage régulier des plantes invasives. La seconde permet d’établir rapidement une couverture végétale, éliminant les invasives, par l’ombre des arbres et par les plantes couvre-sols (qu’on pourrait aussi utiliser pour étouffer les invasives). Profil d’un sol forestier Activités agricoles passées - sol pauvre

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1ter. Description du projet (suite) Sélection des espèces / essences forestières • Livres / guides de référence des arbres natifs pour identifier correctement les espèces d'arbres et pour la connaissance des espèces d'arbres appropriés au site spécifique choisi. • Sources (Locale / Région / Pays) des échantillonnages / des récoltes. Préparation éventuelle du terrain (non obligatoire) • Retirer le tapis, éventuellement, dense des mauvaises herbes • Couper et enlever soigneusement les tiges souterraines de certaines espèces envahissantes (rhizomes …). • Conserver des bandes de végétation dans les « clairières », à grande échelle, sur les pentes afin de minimiser l'érosion des sols. • Conserver les troncs des arbres tombés et les espèces d'arbres désirables (souhaités) existants pour attirer la vie sauvage. Plantations • S’assurer de la bonne répartition du mélange des différentes espèces d'arbres. • La distance de plantation recommandée entre la plantation varie 1-3 mètres de distance selon la taille des gaules, évitant les lignes droites. •Utiliser la terre d'origine comme remblai pour les nouvelles plantations. Cela afin d'encourager de nouvelles racines à se développer et s’installer dans le sol environnant.

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1ter. Description du projet (suite) Calendrier de l’entretien : • fréquence prévue: 1er mois - deux fois par semaine pour l'arrosage 1er-2ème année - 6 mois 3e années -5ème - annuelle • Un suivi régulier de la zone plantée permettra de déterminer la nécessité d'un contrôle plus fréquent des mauvaises herbes, après la plantation. Défis • Limitation des espèces de plantes disponibles et le nombre que nous pouvons propager, pour satisfaire la demande locale en reboisement. • Arriver à effectuer le reboisement dans des sites dégradés inaccessibles aux véhicules / machines (en supposant qu’on pourrait plus tard en disposer). • Ressources humaines limitées pour le suivi et la surveillance à long terme des parcelles reboisées (surveillance des feux, des abattages sauvages / illégaux / les vols).

18 Projet de forêt littorale jardinée
1ter. Description du projet (suite et fin) Budget Sélection du site Évaluation du site / enquête de référence Identifier la méthode reboisement et les des travaux de préparation du site nécessaires Identifier les espèces de plantes sources à utiliser et leurs achats éventuels S'arranger avec un entrepreneur pour le travail de préparation du sol. 1-2 semaines. Réception des plantes achetées / Collection de végétaux dans la pépinière Jour de la plantation (organiser un fête) Calendrier de collecte des données • arbres étiquetés • fiche DHP, hauteur • recensement annuel Le diagramme des tâches

19 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problèmes souvent rencontrés dans les projets de restauration forestière La question foncière (voir le document « L'Insécurité foncière dans et autour des Aires Protégées de Madagascar », ), Les feux de forêt d’origine humaine (la culture itinérante sur brûlis, le Tavy, les brûlages des pâturages …). Le broutage des jeunes plants par le bétail errant dans la forêt ou/et les plantations. Besoins locaux de bois en croissance constante (pour le bois de feu, la construction de maisons, de clôtures …) Le manque de motivation et d’implication des bénéficiaires. Le vol des jeunes plants, les vols en général, l’insécurité des personnes. Le problème des bandits, des dahalo), Les rats mangent les graines, La lutte contre les plantes envahissantes (invasions des pins, goyaviers, Erica sp., Rubus …), Souvent, le manque de surveillance et de suivi du projet, sur le long terme, souvent à cause de défauts de financement du projet sur le long terme… Le transport des jeunes plantes de la pépinière jusqu’au lieu de reboisement entraine la fragilité des jeunes plantes => ce qui a un impact sur leur taux de croissance et sur le taux de réussite du reboisement. La plupart des terrains réservés pour la reforestation sont souvent des terrains vraiment dégradés et stériles (ils demandent beaucoup d’efforts et d’investissements). Collecte illicite des espèces floristiques ou faunistiques (trafics animaux, plantes …), source de revenus. La tradition (la culture la religion traditionnelles, les tabous (fady) …). Toutes ces causes font que les projets de restauration forestière à Madagascar, sont à petite échelle, en petit nombre et relativement inefficaces.

20 Projet de forêt littorale jardinée
20 Projet de forêt littorale jardinée 1quater. Gestion humaine Problèmes souvent rencontrés dans les projets de restauration forestière (suite) Tavy feu de brousse Déforestation Erosion 3. piège, hunting (chasse), commerce illégal des animaux Les défis ← Source images : IAMBANA R. Bernard, Coordinateur du Projet Restauration Forestière autour de R.N.I de Betampona. 2. Coupe de bois illicite

21 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problèmes : Les rats mangent les graines. Ravage par les rats des plantules (ex. Intsia bujiga) Solution : Mélanger les graines dans les crottes de chien. Badigeonner les jeunes plants avec de la crotte de chien et/ avec de la pisse de chien, diluées dans de l’eau : « Un bon moyen pour écarter les herbivores (bovins, ovins, rongeurs …), des jeunes plants, c’est de bien imprégner les jeunes écorces des arbres avec de la crotte de chien délayée dans de l’eau ». Le rat noir (Rattus rattus), vecteur de la peste bubonique à Madagascar. Rat sauteur géant de Madagascar (Hypogeomys antimena)

22 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : La lutte contre les plantes envahissantes Solution : Faire pousser des légumineuses pionnières favorisant l’ombrage, utilisation des techniques de paillage, et de petites plantes couvre-sol de la famille des fabacées: Crotalaria sp, Cajanus cajan ...). Troncs et branches coupés des plantes envahissantes arrangés perpendiculairement a la pente.

23 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Souvent manque de surveillance et de suivi du projet, sur le long terme, souvent à cause d’un financement du projet défaillant. Or la mobilisation des villageois pour la plantation a besoin de financement (repas, transport, « gratifications / récompenses » des employés méritants … ). S’il n'y a plus d'entretien des reboisements faits (plus de nettoyage du terrain de la plantation, …), les mauvaises herbes s’invitent, font concurrence aux plantations et le taux de croissance annuel des jeune plants devient faible. Solutions : Le maître d’ouvrage doit suivre / surveiller (monitorer) le projet durant au moins 5 ans ou plus, en restant sur place (ce qui nécessite une forte financement à long terme pour payer le salaire minimum du/des coopérants et des employés (ceux qui s’occupent des pépinières ... )) …

24 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Le vol des jeunes plants, les vols en général, l’insécurité pour les personnes, le problème des bandits _ les dahalo _ est souvent renforcée en période de contextes socio-politiques instables. La réussite du projet souvent dépend du des contextes socio-politiques (surtout à Madagascar et en particulier entre 2009 et 2014). Exemples : Disparition des plantes à cause des vols des malfaiteurs. Disparition des matériels d’ombrage (voiles d’ombrage …) à cause des vols. Solution : Mettre en place un système de vigiles (mais à quel coût ? pour quel résultat ?) ??? Etablir un « deal » ? (pour quelle compensation ?).

25 Projet de forêt littorale jardinée
1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problèmes : Le manque de motivation et d’implication des bénéficiaires. Manque de connaissance sur l’environnement. Consultation des autorités et collaboration avec les autorités locales (actions « diplomatiques »). Existence ou mise en place de DINA (contrat social traditionnel et uniquement malgache) pour atténuer la déforestation (dans des villages). Matériels fournis par URUV (pots plastics, brouettes et arrosoirs) Encadrement de conduite pépinière assurée par des techniciens de URUV local. Plantation par des villageois soutenu avec des repas communautaires. Fournir des techniques agricoles améliorées sur des produits choisis par la communauté, ainsi que des formations pratiques : culture de voajobory [pois de bambara (un petit haricot de terre)], manioc, soja, maïs, tournesol … Apport de revenus par les emplois dans les plantations, pépinières, etc…., Nourritures apportés par les plantations de manioc et soja … Amélioration du bien-être des communautés locales par la pratique de l’agroforesterie Promotion de l’écotourisme : visites, study abroad, wwoofing …. Projet apiculture Projet production et ventes plantes horticoles … Construction d’infrastructures : centre, toilettes (sèches), terrain de camping, cuisine, …. Compensation par don des plantules de culture de rente. Source image : LA REFORESTATION DANS LA FORET D’ANKAFOBE (Réserve Communautaire Sohisika). MGB.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Le manque de motivation et d’implication des bénéficiaires (suite). Niveau d’éducation / d’instruction différents. L’implication des jeunes : Les jeunes enfants pourraient garder les jeunes plants. Création de jardins scolaires (potager et ornemental + pépinière) => On leur propose de créer leur propre pépinière d’espèces autochtones dans leur village.. Participation des enfants aux plantations. Création d’un Club Environnement et/ou d’un Club de conservation => jeunes motivés dans la protection de l’environnement. Source images : © Reza Ludovic, Project leader, MBG Farafangana Balade botaniques avec les enfants (Rainforest class - Classe verte) => Ces jeunes jouent un rôle important dans la sensibilisation de leurs parents. Intervention dans chaque école, entourant la zone restaurée, tout en les enseignant tout sur la biodiversité, sur les forêts et les techniques de reforestation et sur l’utilité des arbres autochtones. Action de sensibilisation des élèves dans la plantation et l’entretien des plantules une fois plantées. Une action participative pour les faire comprendre la valeur de la reforestation (apprendre-agir-partager).

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Le manque de motivation et d’implication des bénéficiaires (suite). Niveau d’éducation / d’instruction différents. Formations et sensibilisations (suite et fin) Formations au SRI/SRA (système de riz intensif …), à la Permaculture, au Cultures maraîchères, à l’Apiculture et à la Pisciculture, à la construction de levées de terre, retenues et barrages, à la constructions de cases et d’écoles simples. Félicitations aux méritants Prime (crédits) Certificats (remise de diplômes) Posters Casquette, lambahoany (tissus imprimés, lamba, sorte de grands châles …) Documents Formation plus de 90,000 Ar Fête avec collaboration avec les autorités locales. Source images et des idées exposées, dans le texte à gauche : Mr. Bernard R. IAMBANA, coordinateur du “Projet Restauration Forestière autour de R.N.I de Betampona”.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Les feux de forêt d’origine humaine (la culture itinérante sur brûlis, le Tavy, les brûlages des pâturages, en fin de saison sèche …). Solutions : Installation de corridors ou couloirs pare-feu. Contrôle des feux, par l’installation d’un système de surveillance, ronde, tour de garde. Création de « Brigades des feux » Patrouilles de celles-ci durant la saison sèche, afin de contrôler les feux. Renforcement des protocoles de contrôle des feux, pendant la saison critique. Programme de sensibilisation des habitants. « Deals » passés avec les éleveurs et vachers. Déparasitage de leurs zébus (apport de médicaments ou de plantes et traitement phytosanitaires vétérinaires : vermifuges …). Soutien vétérinaire. Création et réhabilitation annuelle des pare feux doubles de 5km de long. Source image : MGB Moyens de contrôler les feux : bidons d’eau, arrosoirs, pelles. . Source image : MGB.

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29 Projet de forêt littorale jardinée 1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Lutter contre la présence des animaux d'élevage dans les parcelles de replantation. Solutions : Soit établir de solides clôtures, bien écartées de la haie et renforcées s'il le faut d'un ou plusieurs fils électriques (mais les clôtures poseront sûrement un problème financier, pratique et culturel). Soit établir un « deal » avec les vachers et éleveurs de zébus …. (compensation, sensibilisation). Contre les végétariens (ovins, caprins …) voire contre la grêle, enveloppement des jeunes plants ou boutures, par de grillages métalliques fins (grillages à poules), comme ceux utilisés pour les clapiers ou les poulaillers (cela a un coût). Panneaux de signalisation et marquage de limite (pour quelle efficacité ?). Solution à étudier. zébus à Madagascar. Source image : Jusqu’à 2,5 m de haut → Clôture électrique (?).  (source du schéma : D. Soltner). Cylindre de grillage à poule, comme protection des jeunes plants contre l’appétit des herbivores.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Le broutage des jeunes plants par le bétail errant dans la forêt ou/et les plantations (suite et fin). Solutions (suite et fin) : Accord de broutage uniquement dans les zones à plantes invasives (ou dans les parcelles couvertes de plantes couvre-sols, cultivées, juste avant que celles-ci soient écrasées ou broyées, pour le semis direct). Zébus d’un cheptel Bara passant sur une plantation de Jatropha. Source image : Tozzi Green, Les zébus dans les plantations

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Besoins locaux de bois en croissance constante (pour le bois de feu / de chauffe, charbon de bois, la construction de maisons : de cases, de clôtures …) Solutions : Constructions de maisons en bambous, avec toit en feuille de palme (ou d’arbre du voyageur ou ravenale ou ravinala), grâce à la plantations de « forêts » de bambous géants. Arbres à pousse rapide pour le bois de chauffe (Acacia mangium, Acacia auriculiformis, Harungana madagascariensis …, bambous _ car l’on peut faire du charbon de bambou …). (Tous ces arbres ayant d’inconvénient d’être invasifs s’ils ne sont pas coupés sans cesse). Case en bambou avec toit en feuille de palme au Vanuatu. Source image : bambous géants ravenala

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Le transport des jeunes plantes de la pépinière jusqu’au lieu de reboisement entraine la fragilité des jeunes plantes. Solutions : "Habiller" les plants, c'est- à-dire tailler les racines (ou le bout des racines pour leur ôter leurs radicelles) avec un bon sécateur faisant des coupes bien nettes. C'est sur ces coupes que se développeront les nouvelles racines (sur les cicatrices de ces coupes, ou "bourrelets cicatriciels" plus exactement). Transport et plantation au niveau de la zone cible (moyenne 3 km) (dans linges humides). Abritez du soleil et du vent les racines nues, en les lissant sous le feutre ou le film en attendant la plantation, qui interviendra dans l'heure qui suit. Le pralinage renforce encore la protection. Une exposition d'un quart d'heure au soleil suffit à nuire à la croissance.  (source du schéma : D. Soltner).

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Insuffisance et lenteur de germination des graines des espèces forestières Solutions au niveau de la pépinière : Conduite de la pépinière : Choix des bonnes graines, de la bonne présentation, sur arbre porteur sain. Graines non perforées, non moisies, les plus grosses possibles. Test de flottaison des graines avec l’eau. Selon les espèces, germination des graines des espèces forestières aidés par la stratification puis la scarification des graines (ou le choc thermique, pour ôter la dormance des graines). Préparation éventuelle des graines (enrobage d’un fongicide et d’un fertilisant). Utilisation d'un germoir pour les graines inférieure à 3mm de diamètre. Semi et soins des plantules aux pépinières (6 à 12 mois après germination). Mise en sachet plastique (biodégradable).

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Insuffisance et lenteur de germination des graines des espèces forestières (suite). Conduite au niveau de la plantation : Savoir et respecter la période de plantation. On plante les plantules quand ils sont matures c’est-à-dire quand ils peuvent supporter les conditions extrêmes des sites de reboisement. En quinconce ou en ligne, distance entre plantules varie de 2m à 3m. Mode de plantation: Méthode « Fast, Medium, Slow growing » Trou: 40cm x 40cm x 40 cm, de longueur, largeur et de profondeur. Note : avec quel outil ? La bêche malgache, l’angady ? (pas toujours solide). Ou un bêche plus solide ? Entretiens : Création de pare-feu de plantation et des lisières des forêts Apport de nutriment à chaque pieds de plantule. Apports de nutriments aux plantations, avec du compost forestier (mélange de débris végétaux à 75 % et de fumier de zébus 25% préparé pendant au moins 6 mois dans des paniers de compost, le long des pare-feux forestiers). La bêche malgache, l’angady.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : Insuffisance et lenteur de germination des graines des espèces forestières (suite et fin). Conduite au niveau de la plantation : Discipline sur la plantation : a) contrat Individuel, b) association statut et contrat Technique de plantation (suite) : 1are = 6 plantes de catégories 1, 5 catégorie 2 et 5 catégorie 3 (total 12 à 16 plantes) Maximum 1000 pieds de l’ensemble de catégorie dans 1ha. Ne pas couper les espèces autochtones déjà présents (consignes). Ne pas nettoyer complètement le terrain pour avoir un ombrage. 40 x 40 x 40cm minimum pour les trouaisons. Pas forcement respecter la distance entre les arbres Diversifier les catégories à planter. Couper carrément les plantes envahissantes (Goyavier, Rubus (vigne marronne), Eucalyptus, etc.) Nettoyage 3 fois/an. Remplacer les plantes mortes.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Présentation équipes restaurateurs: pépiniéristes agents restaurateurs MFG 1 superviseur 1 Coordinateur 1 Manager Problème : Insuffisance et lenteur de germination des graines des espèces forestières (suite et fin). Conseils aux participants : Pas la QUANTITE des plantes, mais la QUALITE! Bonne technique, bon entretien, bonne survie. Plantez, soignez, entretenir, suivre. Consultez les pépiniéristes pour vos problèmes ou difficultés. Demandez les fiches techniques pour vos plantes (entretien, technique, survie). Système de suivi des parcelles : Fait par les pépiniéristes Une fois par an Suivi de l'ensemble avec les participants Remplacer les plants qui sont mort Suivre les nettoyages des parcelles, une à une. Equipe technique donne des conseils Motivation avec des primes. Formations pour être « restaurateur » : Au moins une formation chaque année. Formations: sur les techniques de plantations en pépinière. Formations: sur les technique de restauration forestière Formations: sur les techniques de sensibilisation, éducation, formateurs, vulgarisation agricole.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre La question foncière Solutions : Obtention de terrain de reboisement titré et borné, auprès des autorités. Ou achat d’un terrain titré et borné, par URUV.

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème : La plupart des terrains réservés pour la reforestation sont des terrains vraiment dégradés et stériles (ils demandent beaucoup d’efforts et d’investissements) (terrains d’orpaillage, friches minières …). Souvent aussi le sol – de la laterite rouge _ est acide et contient de l’argile. Solutions : Apport des composts dans les pépinières (à base de débris de végétaux et de fumier de zébu ou/et de poules). (terreau pour remplissage des pots et plate bande pour le semis). Choisir des espèces plus faciles à cultiver (Ramy (Canarium sp.), Tavolo, Sandramy, Maka, Harina, Ramandriona, Voamboana, Harongana …). Production des plantules d’espèces autochtones, poussant aux alentours. Jeune plant de Canarium Source image : Projet de conservation à base communautaire de la forêt de Vohibe- Ambalabe (Missouri Botanical Garden (MGB)).

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre Harungana madagascariensis → Problème des terres dégradés et stériles (suite) : Dans des zones gravement détruites : utilisation des espèces autochtones à croissance rapide (par exemple Harungana madagascariensis, bois à pousse rapide, pour bois de feux), pour créer une couverture végétale, le plus vite possible. Méthode: semis dans la pépinière, puis transplantation, semis direct dans les zones de plantation, utilisation ou non des fumiers organiques avec nettoyage ou non de zone de plantation (source : MGB). Dans des zones moins touchés, enrichissement par différents espèces autochtones, inventoriés et graines collectées (mûres et sans maladies apparentes) dans notre zone de conservation pieds d’arbre autochtone d’une 30n d’espèces sont plantés dans différents endroits. Plantules restes 8-20 mo dans pépinières, plantées à 3-48 cm d hauteur, avec utilisation de compost (MGB). VAM _ Prêt a utiliser

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1quater. Gestion humaine installation de terrasses → Source image : Réserve Communautaire Sohisika (MGB) Problème et solutions proposées pour le résoudre Problème des terres dégradés et stériles (suite et fin) : Solutions : Engrais vert et production de biomasse : Tephrosia, Crotalaria, Jatropha, Tournesol, … Amélioration de la production plantules dans les pépinières : utilisation de germoirs, du compost, de la mycorhization (VAM). Amélioration technique de plantation : entre les engrais vert _ acacia … _ et espèces autochtones, ilots d’engrais vert sur les anciennes plantations, contrôle des mauvaises herbes (fougères …) autour des plantules (après feu). Pour lutter contre l’érosion sur les pentes dénudées, installation de terrasses. Exemple de la méthode appliquée à Ambatovy : Méthodes Restauration par phases Stockage et entretien des top soil Production de compost Plantation stratifiée Développement des micro-habitats Luttes contre les espèces envahissante Préparation Production des plants et vitro plants Essais de Réhabilitation à long terme Capitalisation des acquis (études, applications) pépinière à Ambatovy

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1quater. Gestion humaine Problème et solutions proposées pour le résoudre La tradition (la culture traditionnelle) Solutions : Obtention de terrain de reboisement titré et borné, auprès des autorités. Ou achat d’un terrain titré et borné, par URUV.

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1quater. Exemples de conséquences des cyclones sur la côte Est

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1quinquies. Exemples de déforestation et ses conséquences sur la côte Est . Source : La déforestation à Madagascar-Partie 1 de AlaBlue, Menaces sur les forêts de la côte Est. Source image : Madagascar : enquête sur le trafic de bois, mardi 23 octobre 2012, La culture du brûlis (le tavy)

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1sexies. Caractéristique de la forêt littorale sur le sable Ce milieu abrite une faune intéressante, avec notamment la présence de 42 espèces d’oiseaux et d’au moins trois espèces de lémuriens, dont l’énigmatique Aye-Aye (Daubentonia madagascariensis). La forêt littorale peut-être une zone de nidification du Héron crabier blanc (Ardeola idae), espèce fortement menacée (statut IUCN Endangered). Les milieux forestiers littoraux de la côte Est de Madagascar abritent en effet tout un cortège d’espèces menacées au niveau national et par extension au niveau mondial, étant donné leur caractère endémique. Ces milieux sont également essentiels à la vie des habitants de la commune tant d’un point de vue pratique que culturel : constructions traditionnelles, source d’énergie, plantes médicinales, sites sacrés…etc. Ce sont les raisons pour lesquelles nous devons les sauver ou les restaurer. Forêt primaire humide près d’Anosibe An’ Ala, au sud de Moramanga Source image : Exemple forêt primaire littorale (vierge) quand elle n’est pas dégradée. Forêt d’Ambodiriana (S.Beaucent 2009). Source : Etat des lieux et priorités de gestion des ressources naturelles forestières de la commune de Manompana, Beaucent S. et Fayolle M., projet MAMIA 2009, Forêt primaire humide du parc national de Masoala. Source image : Forêt littorale d’Andakibe (S.Beaucent 2009). Source: idem.

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2. Essences forestières à reboiser Espèces menacées des forêts chaudes et humides (sempervirentes) à reboiser (milieux non salins) Le vert lumineux des feuilles d'Intsia bijuga se distinguent bien dans la forêt (ici dans une forêt de Palau), Arbre de la forêt pluviale de la Côte Est (peut-être un Dalbergia Normandi ?). Sources : a) b) Madagascar: é durato poco il divieto per l’Ebano viola, partono nuovamente i container carichi. Tambourissa Ambora (© Benjamin Lisan)

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2.1. Le genre Dalbergia à Madagascar Palissandres et bois de rose à Madagascar : La systématique des Dalbergia est loin d'être éclaircie et un grand nombre d'espèces sont représentées à Madagascar.  Dans les forts de l'Ouest, il existe une grande diversité de palissandres qui portent le plus souvent le nom vernaculaire de "Manary", assorti de qualificatifs précisant la couleur du bois parfait (Manary Mena, Manary Fotsy, Manary Mavo). Certains palissandres s'appellent aussi "Tsiandalana". Sur le versant oriental de l'Ile, dans les massifs forestiers d'altitude, dans les restes de forêts côtières et sur les Haut-Plateaux, les palissandres portent généralement le nom de "Voamboana". Le bois dit "Bois de Rose" est également un Dalbergia, nommé le plus souvent "Volombodipona". Les palissandres atteignent de fortes dimensions, ce sont des arbres à feuilles alternes, simplement pennées, le nombre de folioles dépassant en général cinq; la fleur est typiquement papilionacée. L'écorce est souvent de teinte claire, grisâtre, crevassée, les feuilles sont caduques. L'aubier est d'épaisseur variable, plus clair que le bois de cœur qui a un aspect veiné caractéristique, dont la couleur peut varier d'un beige-gris clair au brun foncé, ou au violet, ou au rouge lie-de-vin. Le "Volombodipona", violacé au moment de la coupe, voit sa couleur foncer rapidement à l'air. Les botanistes présument que les 'Manary" de l'Ouest se répartissent entre uns de 25 espèces, dont une fréquente est Dalbergia Greveana, et que les "Voamboana" de l'Est appartiennent à 4 ou 5 espèces, dont Dalbergia Baronii. Certaines espèces se retrouvent aussi sur les deux versants. Pour le groupe des palissandres, il apparaît que beaucoup des distinctions traditionnelles et des variantes de noms vernaculaires correspondent réellement à des différences du point de vue systématique botanique, à l'intérieur du genre Dalbergia. Source : Bois précieux de Madagascar, Service des eaux et forêt, Décembre 1981,

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2.1. Le genre Dalbergia à Madagascar (suite) Les arbres de Madagascar, appelés, bois de rose, font tous partis du genre botanique Dalbergia et de la famille des Fabacées (Fabaceae ou anc. Leguminosae ou anc. Papilionaceae). Le "Bois de rose" est à grain fin et très homogène. Fraîchement débité, il présente une magnifique teinte rouge-violacé très vive, laquelle malheureusement ne se maintient pas, fonce assez rapidement à la lumière et devient noir ébène, on le confond parfois avec ce dernier, mais un simple grattage permet de distinguer les deux espèces. Tous comme les Fabacées, ces espèces ont une relation symbiotique avec certaines bactéries du sol, ces bactéries forment des nodules sur les racines et fixent l'azote atmosphérique. Une partie de cette azote est utilisée, par la plante, pour sa croissance, mais une autre partie peut également être utilisé par d'autres plantes poussant à proximité. Source : Ils ont une bonne résistance aux champignons, aux lyctus et aux termites. Le palissandre ne pourrit pas, et ne se pique pas, même en utilisation marine. Non traité, ou non entretenu, il prend une patine argentée et son vernissage (vernis polyuréthane à deux composants) conserve son veinage unique, que l'on ne retrouve pas sur d'autres bois tropicaux précieux. Lorsqu'il vient d'être coupé et pendant son façonnage, son cœur dégage une agréable odeur de rose.(Caractéristiques selon le Centre Technique Forestier Tropical [Madagascar]). Source : Dalbergia (bois de rose) en fleurs (©Mamisoa ANDRIANAIVO). Forêt primaire d'Ambodiriana, près du village de Manonpana, sur la côte Est, protégée par l’ONG réunionnaise ADEFA. Source :

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2.1. Le genre Dalbergia à Madagascar (suite et fin) Toutes ces espèces d’arbres malgaches, dits « bois de rose », sont endémiques à Madagascar et sont à croissance lente. Les espèces de Dalbergia, les plus menacées à Madagascar, en raison de leur exploitation pour leur bois précieux, sont : 1) Dalbergia andapensis. 2) Dalbergia baronii (x). 3) Dalbergia chapelieri 4) Dalbergia davidii. 5) Dalbergia greveana 6) Dalbergia louvelii. 7) Dalbergia madagascariensis (x). 8) Dalbergia maritima (x) 9) Dalbergia monticola (x) 10) Dalbergia normandii 11) Dalbergia bathiei R.Vig. (x) Documenté sur le site : Classification classique pour les Dalbergia Règne (Kingdom) Plantae Règne : Plantae Embranchement (Phylum) Tracheophyta Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe (Class) Magnoliopsida Classe : Magnoliopsida (Dicotyledones). Sous-classe : Rosidae Ordre (Order) Fabales Ordre : Fabales Famille (Family) Leguminosae / Fabaceae Famille : Fabaceae Genre (Genus) Dalbergia (1) Genre : Dalbergieae [Il y a ] 48 espèces dont 47 [de Dalbergia malgaches] endémiques et une indigène non endémique. Toutes les espèces [de Dalbergia malgaches] sont actuellement connues. 23 espèces sur les 48 (environs 48%) sont des espèces à DME (à diamètre de bois exploitable). Dbh peut atteindre jusqu' à 100 cm chez certaines espèces (D. lemurica). Les arbres à DME sont à plus de 15 m de hauteur. Sources : a) Annexe I CITES, b) Liste des noms acceptés pour les Dalbergia malgaches, c) Annexe II CITES, d) Rapport sur l’étude de bois précieux (Dalbergia et Diospyros) [RAPPORT DE L’ETUDE SUR LES TAXONS DE BOIS PRECIEUX Diospyros spp. et Dalbergia spp. en vue de leur inscription dans l’Annexe II de la CITES], MBG, Février 2013,

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger 2.2.1) Dalbergia andapensis Bosser & R. Rabev. [sp. nov. etc.] : Petit arbre, rare, haut de 8-10 m, de la forêt sempervirente du NE de l'île, entre 400 et 1000 m d'altitude, de la région SAVA d'Andapa et de Vohémar (Nord-Est). Floraison en novembre à février. Noms vernaculaire : Hazovola, Sovoka (Andapa). Statut UICN : Endangered B1ab (iii) +2 ab (iii) ver 3.1 (en danger – en voie de disparition) (2012). Par ses feuilles et les courtes inflorescences axillaires, cette espèce rappelle D. bathiei R. Vig. mais les fleurs sont nettement plus grandes avec un calice de forme différente ayant le lobe carénai nettement plus développé et plus long que les autres. Les fruits sont aussi différents, à péricarpe plus mince, finement nervé-réticulé, la réticulation proéminente au-dessus de la graine ; le péricarpe est plus épais et lisse à maturité chez D. bathiei. La fleur rappelle un peu celle de D. madagascariensis Vatke mais cette espèce a des feuilles plus grandes, généralement à grandes folioles et des fruits beaucoup plus grands. La menace majeure pour Dalbergia andapensis, espèce endémique à Madagascar, est la déforestation rapide de la forêt humide dans lequel il se reproduit. Le pâturage du bétail, les abattis-brûlis [la culture sur brûlis], les feux de brousse incontrôlés , la production de charbon de bois et l'exploitation forestière pour l’ébène et le bois de rose, sont les facteurs communs du processus du déboisement à l’origine de sa disparition. Bien que D. andapensis est connu pour se reproduire dans une zone protégée (Parc National de Marojejy), l'exploitation forestière illégale demeure un risque élevé. De plus amples recherches seraient nécessaires pour déterminer l'étendue des populations restantes de cette espèce, afin de pouvoir produire des recommandations pour sa protection. Dalbergia andapensis est surveillé dans le cadre de la Liste Rouge de l’UICN pour les plantes. L'espèce Dalbergia andapensis est restreinte aux régions Andapa et Vohémar (province d'Antsiranana).  Il n’existe pas de données précises sur le nombre d’arbres de sa population. Mais la taille et les tendances de cette espèce est très nettement en déclin.  La mesure estimée de l'occurrence (EOO = 3,350 km²) et la zone d'occupation (ZO <27 km²) atteignent les seuils pour une catégorie menacés (source : UICN Red list). Source : a) IUCN Red list, b) Dalbergia andapensis (hazovola), c) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (voir bibliographie, à la fin de ce document). Détail d'un spécimen type de Dalbergia andapensis recueillis à Madagascar par H. Humbert et R. Capuron en Source :

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.2) Dalbergia madagascariensis Vatke : Arbre caducifolié de taille petite à moyenne atteignant 15(–20) m de haut, le Dalbergia madagascariensis est endémique du nord et de l’est de Madagascar (forêt côtière sempervirente humide de l'Est, souvent le long des cours d’eau, jusqu’à 1000 m d’altitude …), où il était répandu (Source : Prota database). Nosy Be (Source : tropicos). Floraison de novembre à mars. Noms vernaculaires : Hazovola, Hazovola Mena, Hazovolo, Manary, Voambona. Statut UICN : Vulnerable A1cd +2 cd version 2.3 (Vulnérable), IUCN Red list, Son bois de cœur est brun-jaune à brun rougeâtre, souvent avec des raies plus sombres, et nettement distinct de l’aubier (Source : Prota database). Source : a) b) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (voir bibliographie, à la fin de ce document). c) Dalbergia madagascariensis Vatke, Prota database, R.H.M.J. Lemmens, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands, Bois. Source : Fleurs et feuilles. Fenerive Est, Tampolo. Station marécageuse. Source : Monique F. Randriatsivery (MBG), Source : Feuillage. Localisation : Fenerive Est, Tampolo. Station marécageuse. Source : Monique F. Randriatsivery (MBG), Dalbergia madagascariensis Vatke; Madagascar, Ampasindava, forêt de Betsitsika; num.coll.: MYA 147; photo: Ammann, M.Y., M. C. Madiomanana & A. J. Tahinariv, Source :

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.3) Dalbergia davidii Bosser & R. Rabev. [sp. nov. …] Arbre rare, de m de hauteur, de la forêt caducifoliée sur sols ferrugineux tropicaux de l'Ankarafantsika, connu seule­ment par une récolte. Connu seulement à partir d'un seul endroit. Cet arbre se produit dans les plaines, la forêt de feuillus, saisonnièrement secs. Il se reproduit dans une zone où les espèces de Dalbergia sont abattus sélectivement pour le marché d'exportation. Source : Par la taille et le nombre des folioles, l'espèce se rapproche de D. baronii Baker, mais elle se distingue par la feuille à pétiole et rachis glabres, la texture plus mince des folioles, les inflorescences lâches, à fleurs plus grandes (5,5-6,5 mm), groupées sur les rameaux ultimes en racèmes pauciflores non scorpioïdes. Elle a aussi des affinités avec D. purpurascens Baill. ; elle se distingue par ses feuilles plus courtes, à petites folioles et par ses fleurs nettement plus grandes, à calice de taille et de forme différentes. Floraison en mars. Statut IUCN : Endangered B1+2de, C1 ver 2.3 (En voie de disparition). Source : a) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (voir bibliographie, à la fin de ce document). ↑ Herbier du Kew Garden, Angleterre. Dalbergia davidii .Source : → Source :

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) Dalbergia davidii. Source : Dalbergia davidii : A, rameau fleuri ; B, fleur, profil ; C, calice étalé : D. étendard : E, aile ; F, carène ; G, androcée, profil ; H. gynécée. (A-H, D.J. Du Puy M 188, P). — Dalbergia andapensis : I, rameau fleuri J, fleur, profil : K. calice étalé ; L, étendard ; M, aile ; N. carène ; O. androcée P. gynécée : Q. fruit : R. graine. (I-P, Humbert 22043,P: Q-R, Serv. Forest , s.coll., P) →

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.4) Dalbergia baronii Baker Arbre caducifolié de taille moyenne atteignant 25(–30) m de haut ; fût généralement court, dépourvu de branches sur une hauteur atteignant 6(–20) m, jusqu’à 100 (–140) cm de diamètre ; écorce blanchâtre à brun pâle, craquelée. Dalbergia baronii est endémique de l’est de Madagascar, entre Sambava et Antalaha au Nord et Farafangana au Sud. Il a été occasionnellement planté ailleurs, par ex. en Tanzanie (Sources : a) b) Gestion des ressources phytogénétiques forestières. Voir bibliographie). Le bois de Dalbergia baronii n’est généralement pas distingué de celui d’autres espèces du genre Dalbergia, notamment Dalbergia monticola Bosser & R.Rabev., qui n’a été séparé de Dalbergia baronii que récemment. Les deux essences ne sont pas distinguées dans le commerce. Ce bois est l’un de ceux que l’on appelle palissandres (“palissandre de Madagascar”, “Madagascar rosewood”), et qui sont très recherchés pour l’ébénisterie, le mobilier, la marqueterie et la parqueterie. C’est l’un des bois favoris pour les instruments de musique, notamment pour les guitares, non seulement en raison de la beauté de leur couleur et de leurs veinures, mais également de la clarté du son. Il convient aussi pour les bardeaux, les boiseries extérieures et intérieures, la menuiserie, la charpente et les encadrements, la construction nautique, la charronnerie, les équipements de précision, la sculpture, les jouets et articles de fantaisie, le tournage, le modelage, les placages et les contreplaqués. Il est employé pour les sculptures traditionnelles par les Mahafales. Autrefois ce bois était employé exclusivement pour la construction d’habitations pour les personnes de sang royal. Le bois de cœur est brun-jaune grisâtre à brun rougeâtre ou brun foncé. Statut IUCN: Vulnérable A1cd+2cd (V. 2.3). Source : Sources : a) b) Dalbergia baronii Baker, Prota database, ↑ 1, rameau en fleurs ; 2, rameau en fruits ; 3, graine. Redessiné et adapté par Iskak Syamsudin. Source : Prota database Source : Fiches techniques pour promouvoir les plantations des arbres, Blaise Cooke et al. Voir Bibliographie Noms vernaculaires : Voamboana, Hazovola, palissandre brun, palissandre de Madagascar. En Français : Palissandre rouge des marais. Fruits obtenu de Tropicos © Birkinshaw (Miss. Bot. Garden). Bois. CIRAD →

54 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.4) Dalbergia baronii Baker (suite) Dos de guitare. Source : Jeune plant. Source : Source : Plantes médicinales de Madagascar. Voir bibliographie. Source : Plantes médicinales de Madagascar. Voir bibliographie. Source : Plantes médicinales de Madagascar. Voir bibliographie. Bois de guitare. Source : Parquet. Source: Rosewood Madagascar, Dalbergia spp., Source : Source :

55 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.5) Dalbergia chapelieri Baill. D. chapelieri est un arbuste à feuilles caduques ou petit arbre jusqu'à 15 m de haut qui se reproduit dans les forêts humides à feuilles persistantes, les forêts littorales, sur le sol latéritique ou sablonneux. Il peut être trouvé dans les vallées humides ainsi que sur les crêtes sèches et même peut survivre comme un arbuste après la production de rejets dans une végétation secondaire. Dalbergia chapelieri est endémique de l’Est de Madagascar où il a été trouvé dans la région de Maroantsetra, de la Baie d 'Antongil au nord de Taolanaro (Fort Dauphin) (provinces de Fianarantsoa, Toamasina (Tamatave) et Toliara (Tuléar)). Noms vernaculaires : Hazovola a Grandes..., Hazovola Fotsy , Hazovola Mainty , Hitsika , Manary Be , Manary Toloho , Sovodrano , Sovoka , Voambona , Voambona Beravina Statut IUCN : Near Threatened ver 3.1, 2012 (Vulnérable (A1cd + 2CD), 2010), À l'heure actuelle, l’espèce ne semble pas répondre à aucun des critères de l'UICN pour une catégorie menacée. En raison du type d'habitat où l'espèce se développe, à la fragmentation et la dégradation sévère auxquels elle a été soumise au cours des dernières décennies, on estime que la conservation de l'espèce est préoccupante (On estime que la forêt humide a réduit d'environ 33% depuis les années 1970 (Moat et Smith 2007).). Le déclin de la population de cette espèce est également aggravée par le fait qu'il est coupé pour son bois et que l'exploitation forestière illégale dans le pays semble être un problème sérieux. L'espèce est classée comme Quasi menacée à l'heure actuelle (admissible à l'inscription comme presque menacées en vertu de critères B2ab (iii)), cependant, il doit être suivi sur une période de temps plus longue pour se assurer que le déclin de l'étendue et la qualité de la forêts persistantes ne conduiront pas l’espèce à un déclin de la population dans l'avenir et à une catégorie plus menacée. Les espèces, peuvent très bien avoir une petite zone assez d'occupation (moins de km²), mais le fait qu‘elle se reproduit dans l'habitat secondaire, et qu'elle peut recéper (rejeter) après sa coupe indiquerait qu‘elle pourrait être tolérante à certains niveaux de perturbation. Le bois est utilisé pour la construction, la menuiserie et des meubles. Il est également utilisé en médecine traditionnelle pour traiter les maladies parasitaires. L'écorce est parfois récupérée et utilisée pour le tannage des peaux et la teinture. Sources : a) , b) , c) Source :

56 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.6) Dalbergia louvelii R.Vig. Dalbergia louvelii est endémique à l'est de Madagascar, où il se reproduit de Maroantsetra au nord à Manakara dans le sud. Arbre à feuilles caduques de taille moyenne jusqu'à 20 m de haut; écorse grisâtre; jeunes rameaux à poils courts. Le bois de Dalbergia louvelii est l'un des bois de rose ou « palissandre » de Madagascar», «palissandre») très demandé pour l'ébénisterie, les meubles, la marqueterie, les parquets et pour la fabrication des instruments de musique. Le bois de cœur est rouge violacé, devenant noir violacé lors du séchage. La texture est fine et régulière, et le bois a un beau poli. Il est très lourd et très dur. A Madagascar, il est en forte demande pour la sculpture et le tournage, et il a été utilisé traditionnellement pour les tombes. Le bois de cœur est utilisée en médecine traditionnelle pour traiter la bilharziose et du paludisme. Source : a) Dalbergia louvelii R.Vig., b) du Puy, D.J., Labat, J.N., Rabevohitra, R., Villiers, J.-F., Bosser, J. & Moat, J., The Leguminosae of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 750 pp. ← Branche fleurie et fructifiante. Redessiné et adapté par Achmad Satiri Nurhaman Source : arbre et bois de Dalbergia louvelii © G. Rakotovao

57 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) Arbre. Source : Madagascar: é durato poco il divieto per l’Ebano viola, partono nuovamente i container carichi. 2.2.7) Dalbergia maritima R.Vig. Petit arbre de 5 à 10m (moins de 15m). Arbre caducifolié de taille moyenne atteignant 20 m de haut (Source : Prota database). Un arbre de plaine limitée à la forêt côtière humide, à feuilles persistantes. Ce type de forêt a été presque entièrement détruit. Les forêts restantes sont gravement menacées par l'exploitation et le défrichement. L’abattage sélectif pour l'exportation, les sous-populations fragmentées et les activités minières d’extraction du titane menacent cette espèce endémique Endangered, A1cd+2cd. Source : IUCN Red list, Forêt humide à feuille persistante (Source : Dalbergia, voir bibliographie ci-dessous). Noms vernaculaires : Volombodipona à petites feuilles, Tombobits, Sovoka ; Hitsika. Floraison vraisemblablement en décembre-janvier. Note : Variétés [sous-espèces] et espèce(s) voisine(s) / cultivar(s) : Dalbergia maritima var. maritima et Dalbergia maritima var. pubescens Bosser & R. Rabev. Deux variétés peuvent être distingués: var. maritima et var. pubescens. Une collection récente de Ambatolafia (Mahajanga) a été collecté dans bioclimat sec, un endroit très différent par rapport à l'habitat d'origine des espèces, probablement une erreur et elle doit être vérifiée (Source : Cette variété n'est connue que par 2 échantillons en fruits qui, par la feuille : nombre, forme et taille des folioles, se rattachent bien a D. maritima (8-18 folioles obovales, arrondies et ± émarginées au sommet, largement cunéiformes a arrondies a la base, de 5-15 x 3-8 mm). Le fruit, brun rougeâtre, à péricarpe cartacé, mince, est aussi semblable dans les 2 variétés. La var. pubescens se distingue par la pubescence courte et dense couvrant les ramilles et toutes les parties de la feuille qui sont très glabres, même jeunes, dans la var. maritima (Source : Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) a Madagascar et aux Comores, Voir bibliographie ci-dessous). La var. pubescens pousse à 300 à 400m d’altitude sur des sols ferralitiques (Source : Dalbergia, voir bibliographie ci-dessous). Sources : a) b) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (voir bibliographie, à la fin de ce document). c) Dalbergia, Carte de sa répartition géographique à Madagascar. Source : & Cartes Google Maps ESRI Google Earth (KML) SimpleMappr

58 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.8) Dalbergia monticola Bosser & R.Rabev. C'est un arbre à feuilles caduques, haut de 8-15 m, pouvant atteindre m, de la forêt sempervirente orientale de moyenne à haute altitude (350 à 1600 m), qui existe de Fort Carnot et Fianarantsoa au sud jusqu'à Antalaha au nord. Il se trouve aussi dans le massif du Manongarivo. Autrefois abondant localement, il a été très exploité pour son bois. Floraison d'octobre à décembre. Ecorce grisâtre, écailleu­se. Noms vernaculaires : Voambona (Périnet) ; Hazovola (Maroantsetra) ; Tsiandalana (Sambirano) ; Manary ketsana (Befandriana Nord). Nom français : palissandre brun de Madagascar. Bien que Dalbergia monticola soit assez largement réparti le long de la côte orientale de Madagascar, son milieu, c’est-à-dire la forêt pluviale et la forêt sempervirente submontagnarde, s’est fortement réduit. En outre, il fait l’objet d’un abattage sélectif. Les grands arbres de Dalbergia monticola sont devenus rares. Il est inclus dans la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, dans laquelle il est classé comme vulnérable. Des études sur la variabilité génétique ont montré que Dalbergia monticola présente le maximum de diversité dans la partie centre-nord de son aire de répartition, et une diversité moindre vers le sud et l’extrême nord, modèle de répartition qui résulte peut-être d’une expansion à partir d’aires de refuge près du lac Alaotra après la dernière période glaciaire il y a quelque 20 000 ans. Dalbergia monticola se rencontre généralement sur des sols ferrallitiques. A échelle expérimentale, on a pratiqué avec succès la multiplication de Dalbergia monticola par marcottes aériennes. (Source : Prota database). Source : Prota database Note : Cette espèce a été confondue jusqu'à présent avec D. baronii Baker dont elle est proche ; elle s'en distingue cependant facilement par le fruit et les inflorescences terminales développées. Sources : a) b) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (voir bibliographie, à la fin de ce document). c) Dalbergia monticola Bosser & R.Rabev., Prota database, Source : Dalbergia monticola écorce G. Rakotovao Source : Prota database

59 Projet de forêt littorale jardinée
2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.8) Dalbergia monticola Bosser & R.Rabev. (suite) Dalbergia monticola Port de l’arbre. G. Rakotovao Source : Prota database 1, rameau en fleurs ; 2, fleur ; 3, rameau en fruits. Redessiné et adapté par Iskak Syamsudin Source : Prota database Dalbergia monticola : I. rameau fleuri ; J, fleur, profil ; K, calice ouvert ; L, étendard ; M, carène ; N, aile ; O. androcée P, gynécée mon­trant les ovules ; Q, fruits. (I-P. Coudreau 23. P Q. Lewis et al P).

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.9) Dalbergia normandii Bosser & Rabevohitra Espèce très rare connus à partir de seulement deux localités, Antalaha et à l'île Sainte-Marie, dans le nord-est de Madagascar. Il est menacé par la perte de son habitat et par sa sévère exploitation, à cause de l'excellente qualité de son bois de rose. Statut IUCN : Endangered A1cd+2cd, B1+2abcde ver 2.3. Espèce rare de la forêt sempervirente de basse altitude de l'Est de Madagascar. Elle est seule­ment connue par 2 échantillons en fruits, l'un des environs de Sambava, l'autre de l'île Ste Marie. Le calice, persistant sur le fruit, permet de dire que la fleur est grande, vraisemblablement de la taille de celle de D. louvelii ; mais l'espèce est bien distincte de cette dernière par les caractères foliaires. Le bois, rouge violacé sur le frais, noircissant rapidement, est un bon palissandre […]. Sources : a) Bosser, J. & Rabevohitra, R. (1996) Bull. Mus. Natl. Hist. Nat. B, Adansonia 18: Dalbergia b) Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, J. Bosser & R. Rabevohitra (cf. bibliogr.). c) Dalbergia normandii (Missouri Botanical Garden). Note : sur un panneau du Missouri Botanic Garden, sur l’île Sainte-Marie, sont peints à la main les images (dont celle-ci) de trois plantes de la forêt primaire d'Ambohidena, de l’île Sainte-Marie, indiquant qu’elles sont toutes en grands danger d’extinction : Dypsis sanctaemariae (un petit palmier), Sakonanala madagascariensis et Dalbergia normandii (ces deux dernières étant des Fabacées ou Légumineuses). Noms vernaculaires : Andramena (Madagascar)1; Hazovola (Madagascar)1; Volombodipona (Madagascar)1.. Source : Du Puy, D.J. et al. (2002) The Leguminosae of Madagascar. RBG Kew. Dalbergia normandii, isotype at P: Service Forestier Madagascar 28849,

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.10) Dalbergia greveana Baillon Arbre caducifolié de taille petite à moyenne atteignant 15(–20) m de haut ; fût souvent court et tortueux, jusqu’à 50 cm de diamètre ; écorce blanchâtre à gris noirâtre, lisse à rugueuse. Le bois de cœur est brun violacé, souvent avec des raies plus sombres. Bien que Dalbergia greveana soit encore largement réparti dans l’ouest de Madagascar, ses populations se sont fortement appauvries. Il fait l’objet d’un abattage sélectif pour son bois précieux, et son milieu est soumis à de fortes pressions. Il est inscrit sur la Liste rouge d’espèces menacées de l’UICN, où il est classé comme espèce à risque faible, mais près d’être vulnérable. Dalbergia greveana fleurit d’octobre à avril. Dalbergia greveana se rencontre dans la forêt décidue saisonnièrement sèche et dans les forêts claires, parfois sous forme d’arbuste dans les savanes herbeuses, jusqu’à 800 m d’altitude. On le trouve sur des sols variés, depuis des sols sableux jusqu’à des sols dérivés de calcaires et des sols ferrallitiques. Sources : a) Dalbergia greveana Baill., Protaa database, b) du Puy, D.J., Labat, J.N., Rabevohitra, R., Villiers, J.-F., Bosser, J. & Moat, J., The Leguminosae of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 750 pp. Fruits du Dalbergia greveana © Martin Callmander. Tropicos Branche du Dalbergia greveana © Martin Callmander. Tropicos Bois obtenu de Arnhemse Fijnhouthandel

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2.2. Les espèces de Dalbergia (bois de rose) malgaches en danger (suite) 2.2.11) Dalbergia bathiei R.Vig. Un arbre à feuilles persistantes confinée à quelques petites zones de plaine, en forêt humide, principalement le long des bords de la rivière. Nord et sud de Toamasina [Tamatave], à l’est de Madagascar. Cette espèce est un bois de rose de qualité et est cotée à l'échelle nationale et locale. À la suite de l'exploitation sélective, cette espèce est maintenant très rare. Très peu de spécimens adultes ont été enregistrées et la population est très fragmentée. Statut IUCN (2015) : Endangered A1cd, B1+2abcd, C1+2a ver 2.3, Sources : a) b) du Puy, D.J., Labat, J.N., Rabevohitra, R., Villiers, J.-F., Bosser, J. & Moat, J., The Leguminosae of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 750 pp. c) Date de la récolte novembre Nom du récolteur : H. Perrier de la Bâthie. Lieu : W de Vatomandry. Source :

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2. Essences forestières à reboiser U 2.3) Ramy be (Canarium madagascariense) (Myrtaceae) Arbre caducifolié, dioïque, de moyenne à assez grande taille atteignant 37 m de haut ; cime arrondie, à branches étalées. grand tronc de couleur marron, dont le diamètre pourrait atteindre 7m. Fût rectiligne, dépourvu de branches jusqu’à une hauteur de 27 m, atteignant 200 cm de diamètre, souvent à contreforts. Inflorescence : panicule terminale ou axillaire, étalée, atteignant 35 cm de long (inflorescences femelles plus petites que les mâles), fleurs par grappes de 6–15. Fruit : drupe ovoïde-ellipsoïde atteignant 5,5 cm × 3 cm, violette à maturité, indéhiscente, à pulpe jaune, aromatique, charnue, renfermant un noyau trigone de 2–3 cm × 1,5–2 cm, pourvu de 3 petites crêtes sur chaque côté, contenant jusqu’à 3 graines. Graines comprimées, étroitement ovoïdes, atteignant 2,5 cm × 1 cm, brunes. Plantule à germination épigée ; cotylédons divisés en 3 folioles linéaires-elliptiques, folioles latérales parfois également profondément divisées. Aspect de l’écorce : surface de l’écorce lisse ou rugueuse, fissurée, brune ou grisâtre, écorce contenant une résine à l’odeur de térébenthine, blanche, claire virant au jaunâtre en durcissant. Feuilles alternes, composées imparipennées à 2–9 paires de folioles, jusqu’à 25(–55) cm de long. Il exige un son profond, mais tolère bien des sols sableux, argileux ainsi que latéritiques. Espèce héliophile. Le Ramy est très connu et très apprécié des ébénistes et des menuisiers et son bois _ ressemblant à celui de l’Okoumé _ se commercialise facilement car il est d'usage multiple. Ses feuilles, ses racines et sa résine sont utilisées dans différents domaines. La résine aromatique, blanchissant au contact de l'air, s'emploie comme encens dans les cérémonies traditionnelles. Parallèlement à l'encens, la résine peut être utilisée comme colle biologique. A part son pouvoir insecticide, elle peut aussi intervenir dans la fabrication des crèmes, des onguents et des savons. C'est une essence d'enrichissement et de reforestation. © Photo génération masoala. Le bois du Ramy est employé en habillage et en menuiserie d'intérieur. La caisserie, le coffrage et l'emballage léger de qualité ainsi que les contre-plaqués sont ses domaines favoris d'utilisation. Une société installée dans le Nord-Est du pays utilise de gros spécimens comme matières premières de déroulage. Ses autres usages comprennent la fabrication des panneaux dérivés de bois (P.D.B) et la construction de pirogues et de boutres (navires à voiles). Il fournit des huiles essentielles extraites de ses feuilles. Les graines sont comestibles. Source : Pour promouvoir les plantations des arbres - fiches techniques, Blaise Cook, Christian Burren, Michel J. Rakotoniaina, Diffusion USAID, Madagascar, 2009, page 32 et 33.

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2. Essences forestières à reboiser U 2.4) Rotra (Syzygium cuminii) (Myrtaceae) Utilisation : Il est cultivé pour ses fruits comestibles, comme arbre d'ornement, coupe-vent, son ombre et son bois solide et imputrescible. Bois : Son bois solide est imputrescible. C'est pourquoi il est utilisé dans les traverses de chemin de fer et installé dans les puits. Il est parfois utilisé pour fabriquer des meubles bon marché et des habitations du village, mais il est relativement difficile à travailler. Bois-énergie : Son bois brûle bien, dégageant environ kcal / kg. Il s'agit d'un arbre à croissance rapide, qui fournit excellent bois de chauffage et charbon de bois. Graines : La graine est aussi utilisée dans diverses médecines alternatives comme les médecines ayurvédique (par exemple, séchées et torréfiées et utilisées dans les tisanes, elles sont réputées contrôler le diabète), unani et chinoise pour les affections digestives. En Inde l'écorce sert centre l'anémie. L'écorce et les graines sont utilisées comme médicament pour le diabète, semblant réduire le taux de sucre dans un court laps de temps. Feuilles : Les feuilles et l'écorce sont utilisées pour contrôler la tension artérielle et traiter les gingivites. Son feuillage dense donne de l'ombre. Fruits : C'est lorsque le fruit se détache de son pédoncule, qu'il est comestible ; autrement il serait âcre et inconsommable. Le fruit juteux a une combinaison de goûts : sucré, légèrement acide et astringent. La pulpe rafraîchissante tache la langue (les doigts, les vêtements etc. …) de mauve, car elle contient de l’anthocyanine (un antioxydant). Elle est riche en vitamine A et vitamine C. On peut faire des confitures et du jus de fruit. Dans la médecine traditionnelle, le jus de fruit est utilisé pour éliminer les problèmes d'estomac. Pour en ôter l’astringence, on peut tremper les fruits dans l'eau salée avant la cuisson. On fait un très bon vin et du vinaigre, avec les fruits. © Photo génération masoala. Dans la cuisine créole on l'utilise pour faire des tartes, des gelées, des sorbets ou encore dans le rhum arrangé. On extrait de l'écorce du tanin et des colorants. En Asie, les feuilles ont été utilisées pour nourrir le ver à soie. Ses fruits sont très recherchés par divers oiseaux indigènes, comme les grives, les thraupidés et le Tyran quiquivi etc. Espèce envahissante : Il a la capacité de former un couvert dense, excluant toutes les autres espèces. Fleurs (Wikipedia) Fruits (Wikipedia)

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.5) Nanto (Faucherea manongarivensis & Faucherea laciniata) (Sapotaceae) Arbre de 12 à 15 m de hauteur possédant des rameaux bruns (Source : l’Homme et l’environnement). Bel arbre à contreforts à peine marqués (Source : page 251, Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, année 1920, n°1). L'inflorescence en fascicule est axillaire. Les petites fleurs présentent un calice pubescent, une corolle à 6 lobes, 6 étamines à filets longs, 6 staminodes et un ovaire pubescent à 6 loges (Source : l’Homme et l’environnement). Les feuilles alternes et spiralées forment des touffes aux extrémités des rameaux. Le pétiole est court. Le limbe est elliptique et non acuminé. La nervure principale est proéminente sur la face inférieure, tandis que les nervures secondaires sont fines, abondantes et disposées en parallèles très serrées (Source : l’Homme et l’environnement). Fournit un bon bois de charpente et de belle menuiserie; recherché aussi pour traverses de chemins de fer (d'après le collecteur) (Source : page 251, Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, année 1920, n°1). Les pigments du bois servent à préparer une teinture rouge très employée dans pays (Source : l’Homme et l’environnement). Les bois des Sapotacées sont presque tous de grande densité (source : Madagascar: les bois de la forêt d'Analamazaotra. (1922), Lecomte, Henri,  ; Danguy, Paul ; Fauchère, Aimée, Editeur: Paris: A. Challamel, Utilisation ethno-médicale : Indications thérapeutiques : fatigue. Parties utilisées : feuilles. Quantité utilisée : une poignée. Mode d'emploi : faire une décoction des feuilles dans un litre d'eau pendant vingt minutes puis retirer. Posologie : boire une demi-tasse à café de la préparation matin et soir après chaque repas, durant trois jours. (Source : l’Homme et l’environnement). Source : Faucherea laciniata Lecomte, Herbarium (MNHN), page 251, Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, année 1920, n°1, © Photo génération masoala. Fig. 3. — Faucherea laciniata H. Lec. 1. rameau avec feuilles et fleurs X 1 ; — 2. un bouton avec pédicelle x8; — 3, sépale intérieur, et 3’, sépale extérieur X 10; — 4, corolle étalée, vue par le dessus X 10; 5. étamine X 13; — 6, pistil X 10; — 7. section transversale de l’ovaire pour montrer les 5 loges. (Source : page 251, Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, année 1920, n°1) → Bourgeons floraux, fruit, graine Bourgeons floraux, fruit, graine (Source : l’Homme et l’environnement).

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser Coupe du tronc en cours d’abattage (B. Cook). 2.6) Hintsy ou Kohu (Intsia bijuga) (Fabaceae) C'est un arbre trapu, de 10 à 20 m de haut, avec une frondaison parfois importante, au tronc souvent tordu et creux chez les individus âgés (Source : Wikipedia). Essence de seconde grandeur, avec des fûts de 15 à 20 m et des diamètres souvent inférieurs à 1 m; susceptibles d'atteindre des dimensions beaucoup plus importantes (Surtout Intsia palembanica) [… A l’état naturel] devient vite fourchu et étale une cime en parasol, au bout d'un fût assez court (Source : CIRAD). Typiquement 7-25 m (23-82 pi) à maturité, généralement avec un seul tronc (Source : Le fût est généralement droit et long, mais il est souvent tordu et se penchant dans les situations côtières (Source : L'écorce est blanchâtre et se détache par plaques, comme le platane, laissant des dépressions plus ou moins circulaires (Source : Wikipedia). Son écorce est distinctement rosâtre clair à brun rougeâtre, à gris clair (aux intempéries), lisse dans l'ensemble, légèrement tachetée, avec des bandes de taille irrégulière se détachant de l'écorce (exposant en-dessous des couleurs fraîches), parfois squameuse. L'écorce interne est de brun rosé clair à jaune pâle brun sur le bois; l'aubier est blanc; le bois de cœur est rouge-marron (Source : Empattements ne s'étendant pas très haut, ni très loin du tronc ( Contreforts jusqu’à 4 m de haut (Source : Blaise Cook, Madagascar). Les fleurs sont disposées sur des grappes axillaires ou pseudo-terminales en bout d'axes. Elles sont de couleur verdâtre sauf l'étendard blanc et les étamines rouges (Source : Wikipedia). Chaque partie de la fleur est à la fois mâle et femelle (bisexuelle). Les fleurs individuelles sont modérément grandes avec quatre sépales verdâtres, la corolle réduite à un grand pétale, trois étamines avec sept staminodes. Le pétale est blanc (avec du rouge centre) ou rose au violet ou rouge. Les fleurs se produisent dans une panicule corymbe axillaire ou terminale. Les insectes (comme les abeilles), les oiseaux et le vent sont considérés comme ses principaux pollinisateurs (Source : Les fruits sont des gousses, de forme régulière, de couleur cuir à maturité, nettement sillonnées entre les graines. Les graines, de deux à sept par gousse, sont rondes et aplaties1 (Source Wikipedia). Fruits : grandes gousses, de tailles et de formes variables, mesurant normalement 15 à 20 x 5 cm. Valves ligneuses assez minces, épaissies seulement sur les bords, renferment une pulpe au milieu de laquelle sont noyées de grosses graines brunes, dépourvues d'arille et d'albumen. Les particularités d'aspect du fruit et de la graine, jointes à la réduction du nombre d'étamines fertiles, justifient l'opinion de certains botanistes qui rangent les espèces asiatiques d'Afzelia dans un genre voisin Intsia (Source : CIRAD). Les fruits sont épais, rigide, de forme oblongue, ou en forme de poire. Les gousses ont jusqu'à 10 cm (4 po) de largeur et jusqu'à 30 cm (12 po) de longueur. Chaque gousse contient de deux à huit graines aplaties, arrondies, brun terne, d’environ 2-4 cm (de 0,8 à 1,6 po) de largeur, avec téguments durs (Source : Les feuilles sont composées de deux ou quatre folioles : le parallélisme des nervures est caractéristique de l'espèce (Source : Wikipedia). Il pousse aisément sur des sols sableux, parfois légèrement latéritiques ou alluvionnaires (Source B. Cook). © Photo génération masoala. Gousse immature et une graine mature, Intsia bijuga (Wikipedia)

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.6) Hintsy (Intsia bijuga) (Fabaceae) (suite et fin) Aspect du bois. Exploitation du Kohu à l'île des Pins - Nouvelle-Calédonie (Wikipedia) Feuilles et fleurs De l'abattage à la commercialisation Exploitation du Kohu à l'île des Pins - Nouvelle-Calédonie ↓ Meubles (Blaise Cook) Fabrication de guitares. Feuilles Feuilles, par paires, en bouquets terminaux. Le Kohu a une forme envahissante, en particulier, lorsqu'il est cultivé, en espace ouvert, comme on le voit ici avec ce jeune arbre. ( Fleurs par grappes. Troncs. bois Tronc Fleurs,

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2. Essences forestières à reboiser 2.7) Antevaratra (Potameia capuronii) (Lauraceae) Cet arbre serait trouvé dans le parc National de Masoala, par M. Capuron ou service forestier, en Sources : a) Communication of the forest research institute 55: (Commun. Forest Res. Inst.), Mais dans cette même communication, il y a cette espèce qui est décrite : Potameia antevaratra Kosterm Source : Donc, très peu d’information sur ces deux espèces (qui doivent être probablement rares (?)). Potameia lotungensis Source : © Photo génération masoala. Note : Le nom «  antevaratra » ou «  antavaratra » est bien cité dans l’index du dictionnaire des noms malgaches des végétaux, de Pierre Boiteau, et correspond bien à l’espèce Potameia antevaratra. Par contre, l’espèce Potameia capuronii n’est pas présent dans ce dictionnaire. Source : Potameia antevaratra Source image (provenant d’un herbier) :

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.8) Sakoanala ou Marula ( Sclerocarya birrea ou Poupartia sp) (Anacardiaceae) Encore appelé prunier d’Afrique, l'arbre, à feuillage caduque, est à simple tronc [tige unique] et développe une cime en forme de large couronne. L'arbre peut atteindre 18 m de hauteur principalement en basses latitudes et forêts ouvertes (Source : Wikipedia Fr). Arbre généralement dioïque, de petite à moyenne taille, généralement 9–12 m de haut mais parfois jusqu’à 18 m. Cime arrondie, avec un feuillage plutôt dense, s’étalant fort en largeur sur les grands vieux arbres. Fût court (habituellement d’environ 4 m), jusqu’à 120 cm de diamètre. écorce argentée pâle ou gris violacé sur les petits individus, rugueuse sur les grands individus, avec des écailles plates et arrondies. Inflorescence mâle: racème terminal ou axillaire, retombant, long de 5–22 cm, avec des fleurs en groupes de 3–4 vers la base mais solitaires vers l’apex; inflorescence femelle réduite, subterminale et spiciforme, avec 1–2(–3) fleurs. Fleurs unisexuées, régulières, 4–5-mères. Bien que largement décrit comme une espèce dioïque, des fleurs femelles apparaissent parfois parmi les fleurs mâles de certains arbres “mâles”. (Source : Prota dababase Fr). Une fois mûrs, les fruits ont une peau jaune-clair et une chair blanche. Ces fruits charnus ont un goût âpre avec une forte saveur de térébenthine. À l'intérieur, on retrouve un noyau très dur de la taille d'une noix (Source : Wikipedia Fr). La peau du fruit dégage une odeur âcre, proche de celle de la pomme, et le goût de la pulpe peut-être décrit comme un mélange de litchi, de pomme, de goyave et d’ananas (Source : Sclerocarya birrea - Prunier d’Afrique, SAFORGEN). Une fois séchés, ces noyaux laissent s'échapper 2 (parfois 3) graines cylindriques à une de leurs extrémités. Ces graines ont un goût délicat de noisette (Source : Wikipedia Fr). Les feuilles sont composées de trois à sept paires de folioles opposées à subopposées. Elles sont disposées en spirale et regroupées près des extrémités des branches. Le prunier d’Afrique a une longue racine pivotante qui lui permet de survivre dans des environnements semi-arides. Le prunier d’Afrique fournit différents avantages en économie domestique et donne des marchandises de plus en plus commercialisées. Le produit principal est le fruit (“prune marula”), une denrée alimentaire depuis plus de 1000 ans. La chair du fruit cru est consommée, la peau étant jetée, ou bien le jus est sucé. Les amandes extraites du fruit sont également consommées crues. La fermentation ménagère du fruit donne une boisson alcoolisée (“bière marula”) qui est soit consommée directement soit distillée pour produire un alcool fort. Le jus bouilli est utilisé pour aromatiser et sucrer la bouillie. Les amandes sont écrasées et utilisées pour fabriquer des gâteaux ou des biscuits ou comme ingrédient dans la soupe, ou de l’huile en est extraite et utilisée comme agent de conservation de la viande. L’huile est aussi utilisée en cuisine et pour les soins de la peau. © Photo génération masoala. Arbre Sclerocarya birrea. Source : Wikipedia Fr

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.9) Azina ou kijy (Symphonia)(Clusiaceae) A) Le manil ou manil marécage, Symphonia globulifera, est un arbre tropical de la famille des Clusiaceae. Il ne faut pas le confondre avec le Manil montagne, Moronobea coccinea. Il se rencontre en Afrique, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Cette espèce est présente en peuplement dans les terrains marécageux. C'est une essence de lumière à régénération abondante. Source : B) Le Symphonia louvelii est endémique du nord et de l'est de Madagascar. Usages L'huile des graines, le fruit, le bois et l'exsudat de Symphonia louvelii. Source : Prota base. Le bois de cœur des espèces malgaches de Symphonia (appelé “kijy”) est brun chamois avec des nuances de jaune ou orange, et se distingue nettement de l’aubier. Construction navale, huile. L’huile des graines, le fruit, le bois et l’exsudat de Symphonia louvelii, localement appelé “kizavahy”, et de plusieurs autres espèces de Symphonia sont utilisés à Madagascar. Les graines sont récoltées pour leur huile, qui n’est pas comestible, mais qu’on utilise pour les cheveux et le corps et dans les produits pharmaceutiques. La pulpe du fruit est comestible et on la fait souvent fermenter pour la transformer en boisson distillée. Les fruits sont parfois proposés à la vente sur les marchés de villages. Le bois est apprécié pour les meubles, l’ébénisterie, la menuiserie et la construction de bateaux, mais il convient aussi aux constructions intérieures, à la parqueterie, aux cageots, aux caisses et aux ustensiles, ainsi que comme bois de feu. L’exsudat obtenu par incision de l’écorce est utilisé pour calfater les bateaux et réparer les manches d’outils. En médecine traditionnelle, on s’en sert en fumigation pour prévenir toutes sortes de maladies, notamment la variole, et en usage externe, il s’applique sur les tumeurs, les écorchures et la gale. Avec les rameaux de plusieurs espèces de Symphonia, on fabrique des couronnes qui se portent sur la tête pendant les cérémonies et les fêtes. Les graines de Symphonia louvelii produisent environ 40% d’huile. Le point de fusion de l’huile est de 15–16°C. Elle contient environ 65% d’acides gras insaturés, principalement de l’acide oléique. Elle convient à la fabrication de savon et de bougies. L’exsudat jaune d’or de l’écorce vire rapidement au brun à l’exposition. Il contient des xanthones et aurait dit-on des effets anticancéreux. © Photo génération masoala. Symphonia globulifera

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2. Essences forestières à reboiser 2.9) Azina ou kijy (Symphonia)(Clusiaceae) (suite et fin) Photographié par: George E. Schatz, Fruits - noter la résine jaune sur le dessus du fruit, à droite. Photographié par : Aina Razanatsima, G.E. Schatz 2366, 1998). Photograph by: Martin Callmander,

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.10) Tavolo ou Ravensara (Ravensara acuminata ou R. aromatica) (Lauraceae) En raison de la proximité de leurs noms malgaches, ce Ravensara est fréquemment confondu avec une autre lauracée acclimatée sur cette ile et communément appelée Ravintsara, le camphrier de Chine (Cinnamomum camphora), qui fournit aussi une huile essentielle2. Le camphrier de Chine ou du Japon contient du camphre alors que celui de Madagascar en contient très peu. C’est un arbre touffu à l'écorce rougeâtre, de 18 à 20 m de haut, qui pousse à l'état sauvage dans les forêts tropicales humides3; ses feuilles sont glabres, alternes, coriaces ou rigides-coriaces, elliptiques ou obovales-elliptiques ; leur face supérieure est verte, brillante, lisse ; la fleur verte campanulée-uréolée, de 2 à 3,5 mm de long sur 2 à 2,5 mm de diamètre ; la floraison a lieu de novembre à janvierles fruits sont subglobulés, atteignant un diamètre de 2,5 cm ou plus, assez lisses. Les fruits ont une odeur très aromatique. Pour éviter la déforestation liée à l'exploitation industrielle du ravensare, il est conseillé de ne pas favoriser l’extraction de l'écorce de cet arbre pour fabriquer l'huile essentielle de Ravensara aromatica. Les propriétés de cette huile essentielle peuvent être apportées par d'autres huiles. L'huile essentielle ravensara anisata possède les propriétés principales suivantes : emménagogue antispasmodique neuromusculaire carminative cholagogue Source : © Photo génération masoala.

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.11) Mandrorofy ou Copal (Trachylobium verrucosum ou Hymenaea verrucosa) (Fabaceae) C'est un grand arbre originaire des régions tropicales d'Afrique orientale et qui est cultivé dans de nombreuses régions du monde. Le copal d'Afrique de l'Est est est un arbre à feuilles persistantes, avec une couronne (cime) plate , généralement de plus en plus à partir de mètres de haut, mais avec des spécimens occasionnels atteignant des hauteurs allant jusqu'à 40 mètres. Les arbres plus âgés peuvent avoir un fût net jusqu'à 15 mètres de long L'arbre est récolté, dans la nature pour sa résine, et est également la source d'un bois utile. Il est aussi cultivé comme un arbre d’alignement. Près de la côte, dans les forêts sèches à feuilles persistantes, forêts et brousse feuilles persistantes, généralement à des altitudes inférieures à 100 mètres, mais parfois jusqu'à 240 mètres. Les fleurs sont très attrayantes pour les abeille. Les racines, le tronc et les fruits donnent du copal. Le copal est une résine dure qui est obtenu à partir de divers arbres tropicaux et est utilisé pour faire des vernis. Le bois est lourd et dur. Il est utilisé pour la construction, les planchers, menuiseries, ponts, traverses, bois de chauffage, charbon de bois, des poteaux et des manches d'outils. L'espèce est actuellement considérée comme faisant partie du genre Hymenaea, mais certains auteurs l'isolent dans un genre monospécifique,Trachylobium, sous le nom Trachylobium verrucosum. Source : © Photo génération masoala. La résine de copal → Source :

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U ( ?) Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.12) Vapaka (Uapaca) ou Tapia (Uapaca bojeri) (Euphorbiaceae) (lequel ?) Tapia : arbre de 10 à 12 m de haut, à feuillage dense, à aspect de boule (il peut ressembler par ses feuilles à un olivier). Tronc rapidement divisé en rameaux courts et nombreux. Ecorce ligneuse, crevassé. Inflorescences unisexuées, axillaires, plante dioïque. Feuilles luisantes, alternes, en spirale serrée, dressées en particulier au sommet de la tige, à limbe simple entier, spatulé, vert foncé dessus, plus clair dessous, épaissi et coriace, à pétiole très courts, à nervure principale blanche, saillante n'atteignant pas le sommet et nervures secondaires en réseau, cicatrices apparentes. Fruit : 1 drupe à mésocarpe charnu, sucré, gluant; endocarpe ligneux protégeant les 3 graines à maturité. Le tapia produit de grandes quantités de petits fruits juteux, ovales et comestibles, appelés en malgache Voapaka. Type de sols : calcaire, éboulis granitique, gneissique, ou quartzitique ou sur sol brut d'érosion … (& sols pauvres…). fort ensoleillement. Germination et la croissance des tapia favorisées par la lumière. Arbre des hautes terres, où la précipitation annuelle y varie entre 1000 et 1500 mm/an et la température moyenne annuelle oscille entre 17 et 22°C. Utilisation : - Sert à l'élevage de la chenille de landibe (Borocera madagascariensis (Lasiocampideae)), utilisée dans la filière de la soie sauvage (utilisé pour le tissage des linceuls (lambamena), châles ....) _ … une soie plus rude que la soie tirée du bombyx du mûrier. - Fruits comestibles (°) et destinés à la fabrication de boisson alcoolisée. - Ecorce utilisée dans le cas de dysenterie. - Tronc utilisé dans la construction et les branches comme bois de chauffe. - Joue un rôle important dans la stabilisation du sol. La forêt de tapias sert comme réservoir de bois de chauffage et source de champignons comestibles, de plantes médicinales ... (°) On pourrait imaginer des confitures ou des pâtes de fruit, à base de fruits de tapia. « Pendant la saison des pluies, plusieurs espèces de champignons comestibles poussent dans la forêt, ayant une association de symbiose aux racines des arbres y compris Clcr;aria sp. (holadratsana), Rantharellus sp. (holamavo) et Rassula spp. (holatapia, holamavokely, holabato) ». Source : Les forêts de tapia des Hautes Terres malgaches (voir bibliographie ci-arpès). © Photo génération masoala. Source :

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Fruit du tambourissa → 2. Essences forestières à reboiser 2.13) Tambourissa ou Ambora voloina ou Bois tambour (Monimiaceae) Tambourissa thouvenotii : Arbre petit à moyen avec des petites branches velues. Inflorescence: grappe ou fleur solitaire. Fleurs mâles : un réceptacle, de taille moyenne, qui s'ouvre en se divisant en 4 parties, avec l’intérieur de nombreuses étamines alignées. Fleurs femelles : un support en forme de boule, bordée de carpelles intégrés. Fruits très gros, en forme de boule, brun, se fractionnant en révélant un intérieur orange charnu avec des graines intégrées. Source : Le fruit donne à l'arbre son nom commun de «pot de chambre de singe" (pot sam Zacot). Quand elles sont mûres les parois du pot de chambre s’ouvrent et dégorgent des graines noires couvertes d’une chair orange vif (Source : Wikipedia). Feuilles rarement alternées, moyennes / larges, poilu au-dessous, parfois dentée vers le sommet. Source : Bois : Boîtes et caisses en stock de base, les placages décoratifs, revêtements de sol intérieur, panneaux durs ? (en anglais : « Hardboards »), garniture intérieure, Menuiserie, les bardeaux (les plaques ?), la construction navale, le tournage, les matériaux de construction, Fûts, copeaux ? d'emballage ? (en anglais « Excelsior »), garnitures extérieures et parement, les utilisations extérieures, placage figuré, Parquet, la construction Intérieur, de menuiseries préfabriquées, moulures, caisses d'emballage, parquet, sous-sol, de parage, de placage, lambris. Source : Le tronc des vieux individus devient généralement renflé et creux, ce qui permettait jadis d'en faire des ruches rustiques, localement appelées “bombardes” (à la Réunion). Ce bois creux servait aussi à faire des tambours. Rôle écologique : Attire les papillons. Rôle médicinal : Selon le CD « Plantes médicinales de Madagascar » de Mme Lucile Allorge et Pierre Boiteau, 2003 : « Écorce de racines emménagogue. Feuilles en bains dans maladies de peau et tambavy. Sommités fleuries très actives dans les angines, spécifique de l'aphonie. Matière colorante du fruit, succédané du Rouera. Racine pour bouillon hygiénique. Fruit mûr contre tambavy (HECKEL, 1910) ». Sur le genre Tambourissa : Les fleurs (FFmâle = (4-6S) + nE et FFfemelle = [ (4S) + nC ]), actinomorphes et unisexuées (monécie ou dioecie), sont solitaires ou assemblées en cymes, en racèmes ou en panicules terminales ou axillaires, parfois cauliflores. Les fleurs mâles possédent 4-6 tépales connés à la base, de nombreuses étamines multi-sériées, aux anthères à déhiscence extrorse. Les femelles se composent d'un réceptacle urcéolé, discoïde ou cupuliforme avec généralement 4 lobes et de nombreux carpelles formant un ovaire infère, aux styles plus ou moins saillants, chacun contenant un ovule pendant, anatrope à amphitrope. Source : Le fruit, multiple, consiste en un réceptacle cupuliforme à sub-globuleux urcéolé, liégeux, portant à l'intérieur de nombreuses drupes incluses dans sa paroi accrescente. Chaque drupe, ovoïde comprimée, possède un mésocarpe huileux, rouge orangé, un endocarpe corné, et un embryon droit, à cotylédons plats. Les feuilles, généralement opposées et decussées plus rarement pseudo-verticillées ou alternes, sont simples et entières ou aux marges serratulées. Source : ← Fruit du tambourissa (Parc de Ranomafana). Source : Tambourissa purpurea, Cette photo est accompagnée de ce commentaire "le tambourissa purpurea est un grand arbre dont le faux fruit brun, ligneux est un réceptacle pour les nombreux vrais fruits rouges qui apparaissent à la déhiscence", in © Lucile Allorge, Plantes de Madagascar (Atlas), ULMER, page 160 →

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2. Essences forestières à reboiser 2.13) Tambourissa ou Ambora voloina ou Bois tambour (Monimiaceae) (suite et fin) Graines du Tambourissa à petites feuilles Ambora (©Mamisoa ANDRIANAIVO). Tambourissa sp. Ambora (©Mamisoa ANDRIANAIVO). Tambourissa à petites feuilles, Ambora (©Mamisoa ANDRIANAIVO). Tambourissa à feuilles moyennes (©Mamisoa ANDRIANAIVO). Graines du Tambourissa Ambora (© Benjamin Lisan)

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U Projet de forêt littorale jardinée 2. Essences forestières à reboiser 2.14) Badamier (Terminalia catappa) (Combretaceae) C’est un arbre fruitier, de 9 à 25 m de haut, aux branches horizontales verticillées, lui donnant une ramification à étages typique. Originaire de Nouvelle-Guinée, il s'est naturalisé dans de nombreuses régions tropicales. Son fruit est appelé « myrobalan » ou « badame ». Les feuilles groupées à l'extrémité des branches sont portées par un gros pétiole, tomenteux puis glabre, de 5-17 mm. Le limbe est obovale, à base cunéiforme, à apex rond, de 8-36 × 6-24 cm, chartacé. À la saison sèche, les feuilles virent au rouge vif avant de tomber. Les fleurs sont groupées en épis axillaires grêles de 5-25 cm de long. Les fleurs sont petites et blanchâtres. Les fleurs mâles sont à l'apex et les hermaphrodites moins nombreuses à la base. Le calice est formé de 5-6 sépales soudés. Il n'y a pas de pétale. Les étamines, exsertes, au nombre de (5-) 10, groupées en deux cycles, sont de couleur jaune-blanchâtre et rouge-rose au sommet. La floraison s'étale sur presque toute l'année. Le fruit est une drupe, ovale à elliptique, comprimée, coriace, vert-jaunâtre à rouge vif à maturité, de 5-6 × 2-3 cm., entourée par une aile plus ou moins marquée. On la trouve dans les arrière-plages sableuses. Le fruit contient un seul noyau, très dur, renfermant une amande comestible, au goût délicat. Au Vanuatu, les badames se mangent généralement crues. Elles se consomment au pied de l'arbre, après avoir cassé la coque entre deux pierres. Elles se vendent aussi sèches, sur les marchés urbains. Au Vanuatu, le bois sert à fabriquer des pirogues ou à sculpter des objets artisanaux. C'est un bon combustible et un bon bois de charpente. Usages médicinaux : L'écorce est très souvent utilisée dans le traitement de la toux (extrait de jus) ou des infections urinaires (décoction). Dans de nombreux pays3,la décoction des feuilles est conseillée dans le traitement de l'hypertension artérielle. Les feuilles3contiennent des diterpènes, des triterpènes, des flavonoïdes (quercétol, leucocyanidine, kaempférol), des composés phénoliques et des tanins catéchiques. La racine contient des flavonoïdes. L'activité hypotentive des feuilles est controversée mais l'activité hépatoprotectrice est confirmée. En aquariophilie, les éleveurs de Discus asiatiques utilisent les feuilles pour leurs propriétés antiseptiques. Depuis cette pratique s’est étendue à la maintenance de poissons réputée difficile. La feuille est plongée telle quelle dans le bac et flotte à la surface puis coule en libérant ses tanins. Les pouvoirs supposés de ces feuilles vont du renforcement de l'immunité des poissons à la stimulation de la reproduction, en passant par l'acidification de l'eau et leur pouvoir antiseptique. Source :

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U Projet de forêt littorale jardinée Feuilles (Centre Mampuya, : → 2. Essences forestières à reboiser 2.15) Mantaly (Terminalia mantaly) (Combretaceae) Arbre caducifolié, de taille moyenne, de 10 m de haut et plus (jusqu’à 20 m), avec des branches horizontales en verticilles. Houppier en parasol. L'arbre pousse vers le haut et forme des auvents distincts ou des couches de feuilles ressemblant à des parapluies. Source : Branches étagées à l’horizontale ou en cône inversé. Source : Arbonnier - CIRAD MNHN (2000). Ses branches sont étagées. Elles ont la forme d’un parasol. A la base, les branches sont longues et au sommet elles sont courtes. Source : Tronc droit. Ecorce lisse, beige à brun gris, à tranche jaunâtre ou beige (CIRAD - MNHN (2000)). Écorce gris pâle, lisse et plutôt marbré. Source : Fleurs petites, verdâtres (vertes ou blanches), en épis dressés de 5 cm de long. Source : Apétale, calice à 5 lobes plus ou moins velus. Inflorescence: Fascicule d’épis axillaires, tomenteux, de 5 – 6 cm de long, blanc jaunâtre. Source : Arbonnier - CIRAD MNHN (2000). Floraison (période de) : Généralement en début de saison des pluies, mais peut être décalée par arrosage. Fruits : Drupe plus ou moins charnue, fusiforme, aplatie, sans angle ni aile, ridée irrégulièrement à maturité, de 12 – 22 x 6 – 10 mm. Source : Arbonnier - CIRAD MNHN (2000). Fruits, petits, ovales. Graines, environ 1,5 cm de long sans ailettes évidentes. Source : Les feuilles sont simples. Elles sont en bouquet. Les nervures sont pennées. Le pétiole est court. Sa marge est crénelée. Il y a des domaties sur une face. Source : Feuilles lisses, vert clair quand il est jeune, en rosettes terminales de 4-9 feuilles inégales sur tiges courtes et épaisses, longueur jusqu'à 7 cm, apex largement arrondi, base très effilée, bord ondulé. Source : Type de sols : Sur tous types de sol, mais préfère les sols humides et les bords des cours d’eau. Cette essence a besoin d’un sol fertile, pour pouvoir bien développer son tronc (Blaise Cook). Type d’ensoleillement : Plein soleil. Climat : Tropical. T. mantaly est généralement sempervirents à des altitudes plus élevées, il est résistant à la sécheresse une fois établi (il résiste bien à la sècheresse). Source : Utilisation : Usages agricoles, pastoraux et vétérinaires: Feuilles: Utilisées comme fourrage frais en zone urbaine. Plantée dans les agglomérations comme arbre d’ombrage (Indice esthétique ABP : 4,0). Il est planté comme arbre d’enrichissement et d’afforestation. Usages domestiques, artisanaux et industriel: Bois de construction, Manches d’outils, bois de feu. Ecorce: Teinture. Source : Arbonnier – CIRAD MNHN (2000). Le T. mantaly est classé dans la catégorie d’utilisation III. IL est utilisé dans la menuiserie d’intérieur ordinaire, les portes, les fenêtres, les escaliers, les plafonds, les cloisons, les habillages et les revêtements, ainsi que les parquets. Il peut intervenir dans la fabrication de charpentes à condition d’être entretenue périodiquement. L’ameublement ordinaire est son domaine d’utilisation. A l’extérieur, il s’emploie en charronnage et dans la construction lourde. PRODUITS : Tanin ou colorant: Dans son habitat naturel, l'écorce et le bois sont utilisés pour la teinture. Ornement: Largement planté dans les rues, comme arbre d'ombrage de Nairobi jusqu’à la côte, au Kenya. Pharmacopée traditionnelle: Ecorce: Dysenterie. Anti-diarrhéique (on utilise les feuilles préalablement séchées à l’abri du soleil). Activité antimicrobienne confirmée (voir bibliographie ci-dessous). L'écorce et le bois sont utilisés à Madagascar pour le traitement de la dysenterie. SERVICES : ombre ou abri: Un arbre d'ombrage ayant une excellente propagation. Source : Source : Les branches en couches sont une caractéristique de cette espèce (Ellis RP) Source : Feuilles et fruits, Les feuilles vert vif, lisse, presque cireuse sont réunies en rosettes terminales de 4-9 feuilles inégales (Ellis RP). Source  : → Inflorescence; Valley View University, Oyibi, Ghana; 11/2008 © Jörn Germer . Source : : →

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U Projet de forêt littorale jardinée Bois → 2. Essences forestières à reboiser 2.16) Volobe mavo, Volo gasy, Bambou géant (Dendrocalamus giganteus, Cathariostachys madagascariensis, Valiha diffusa) (Poaceae ou graminées) Atouts : Madagascar possède plusieurs espèces de bambou poussant à l'extérieur des forêts et dont les fibres sont intéressantes pour des usages industriels. Parmi les espèces les plus grandes et les plus intéressantes sont le Volobe mavo, natif de Birmanie, qui est déjà cultivé extensivement par des villageoises sur le cote Est, et le Vologasy, natif à Madagascar dont les tiges sont employées dans la fabrication d'instruments de musique traditionnels (les valiha). En tant que graminées, les bambous ont une croissance extrêmement rapide, avec des accroissements en hauteurs de 1 m par jour ou plus. Les tiges sont vigoureuses et ont un usage multiple, et les pousses de certaines espèces sont comestibles. Grâce à un remarquable développement racinaire, le Volobe mavo et le Vologasy sont recommandés dans la conservation des sols et dans la stabilisation des talus. Bois : Comme toutes plantes monocotylédones (palmiers, cycadacées, etc.), les bambous n'ont pas de croissance en épaisseur. Les tiges sont creuses, fortes et flexible. Le bois est dur, avec un grain fin et un fil droit. Aspects économiques : Le Volobe mavo et leVologasy ont un grand avenir grâce à leurs remarquables caractéristiques techniques après traitement et à la grande productivité des plantes (environ 20 à 30 t/ha par an, avec la première production à environ 6 ans après la plantation). Le bois peut être considéré comme les bois des espèces classées dans la catégorie d’utilisation II. Le développement des méthodes de sa transformation peut lui ouvrir de grands marchés dans l'habitat. Leur potentiel alimentaire est également à exploiter d'avantage. La station (l’habitat) : Les bambous sont habituellement assez flexibles en ce qui concerne la station et poussent dans les zones humides, sur zones plates ou des pentes raides, sur des sols argileux, sableux et latéritiques, entre la côte et environ 1600 m d'altitude. Autrement dit, sur tout le versant Est du pays. La culture : La multiplication des bambous est habituellement végétative et non régénérative. Elle se fait soit par boutures des tiges soit par division en éclats de souches. Le marcottage des tiges est aussi envisageable. La multiplication in vitro est proposée essentiellement pour les grandes plantations. Lors de la plantation l'espacement conseillé des jeunes pousses est de l'ordre de 6 à 8 m, soit une densité approximative de 400 plants par hectare. Les jeunes plants ont besoin d'un apport de phosphore pour favoriser la croissance des racines et le développement racinaire. La croissance : Les bambous ont une croissance en hauteur extrêmement rapide pouvant atteindre 1 m par jour. Les tiges du Votobe mavo et du Vologasy peuvent atteindre une hauteur de 35 m et un diamètre de 20 cm. Le développement des fibres dans les tiges et la production de nouvelles pousses sont favorisés si les jeunes tiges sont élaguées après 12 nœuds. Un apport de paillage autour des souches est important pour la production de jeunes pousses comestibles ; l'exposition à la lumière dégrade le goût qui devient amère. Le bambou géant Madagascar ou Volohosy en malgache est la principale source de nourriture pour les lémuriens, en particulier le lémurien bambou doré ou Hapalémur doré (Hapalemur_aureus), en Danger critique d'extinction (IUCN 3.1).  Ce bambou contient du cyanure, en particulier dans ses pousses.   Sources : a) b) c) d) Fiches techniques pour promouvoir les plantations des arbres, Blaise Cooke, Christian Burren, Michel J. Rakotoniaina (2ème partie), Les bambous peuvent être invasifs. Avec le bois des bambous géants, l’on peut construire des maisons, du parquet, des tuyaux, des canalisations. Photos de bambous et de leurs utilisation (© Blaise Cook et al.) → Canalisation, meuble en bambou Maison en bambou ↑ (à Anduze). Hapalemur_aureus

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3. Arbres fruitiers

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3. Arbres fruitiers U 3.1) Corossolier (Annona muricata) (Annonaceae) C’est un petit arbre, de 3 à 10 m de hauteur, de la famille des Annonaceae, originaire du nord de l'Amérique du Sud, cultivé dans les régions tropicales pour son fruit comestible, nommé corossol. Le terme corossol est aussi utilisé pour désigner l'arbre. Les feuilles, d'un vert brillant, sont oblongues-lancéolées, de × 2-7 cm, les jeunes à pubescence ferrugineuse en dessous. Les fleurs apparaissent sur de gros pédicelles (de mm de long) opposés aux feuilles. Les 6 pétales sont jaunes, charnus et épais. Les 3 pétales externes sont largement ovales, aux bords rapprochés, sans se superposer. Il fleurit toute l'année. Le fruit très gros est constitué par la réunion des carpelles (un syncarpe). Il fait de 15 à 20 cm de long, voire jusqu'à 30 cm de long. De couleur vert foncé, il est couvert d'aréoles avec une excroissance incurvée souple. La pulpe blanchâtre est comestible et contient des graines noires, aplaties.  il est très abondant en forêt amazonienne principalement au Brésil et au Pérou où de nombreuses industries exploitent essentiellement son fruit mais aussi les autres parties de la plantes. On le trouve ainsi sous forme de fruit, jus, glaces, yaourt, confitures, thé... Il tolère les sols pauvres mais ne supporte pas les basses températures. Dans toute la Caraïbe, le bain des feuilles2 est traditionnellement utilisé pour calmer les nourrissons. L'infusions des feuilles est utilisée chez l'adulte comme somnifère et comme sédatif. Elle est également réputée stomachique et antispasmodique. En usage externe, des cataplasmes de feuilles sont appliqués sur les brûlures occasionnées par les coups de soleil. Une forte prévalence de syndromes parkinsoniens atypiques dans les Caraïbes a cependant été reliée à la consommation d'infusions de feuilles d'annonacées (Annona muricata et Annona squamosa). Les graines et les feuilles de ces plantes contiennent en effet des acétogéniques et des alcaloïdes qui pourraient représenter les composés neurotoxiques impliqués dans ces maladies (Caparros-Lefebvre et coll., 2006). Source : © Photo génération masoala. Fleur de corossolier, Martinique

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.2) Jacquier (Artocarpus heterophyllus) (Amoraceae) Le Jacquier, ou Jaquier, Artocarpus heterophyllus est un arbre de la famille des Moraceae, originaire d’Inde et du Bangladesh (ou il est surnommé le "fruit du pauvre"), cultivé et introduit dans la plupart des régions tropicales, en particulier pour ses fruits comestibles. C’est une espèce proche de l’arbre à pain, Artocarpus altilis, avec lequel il ne doit pas être confondu. Il est cultivé majoritairement en Asie du Sud-Est, au Brésil et Haïti. Le fruit du jacquier, la pomme de jacque (ou jacque, ou jaque, en créole : petit jaque, ou Ti'jac), est une polydrupe pesant généralement plusieurs kilos (de 1 à 36 kg1), fruit d'un arbre appartenant à la même famille que les mûriers, celle des Moraceae. L'espèce est cauliflore, c'est à dire que les fruits poussent directement sur le tronc de l'arbre. Le jacquier commence à avoir des fruits trois ans après la plantation. Le fruit a une saveur douce. Il peut être acheté dans des magasins de produits exotiques. La chair du fruit mûr, à odeur forte et sucrée (semblable à un mélange d'ananas et de mangue), peut être consommée crue ou préparée en confiture. On peut aussi préparer le fruit vert, haché menu, en plat salé. À la Réunion, on le cuit ainsi avec du lard fumé, pour préparer la fameuse recette populaire du ti'jaque boucané. Les graines, qui sont toxiques crues, sont comestibles cuites quand elles sont grillées ou bouillies. Leur goût rappelle celui des châtaignes. Elles peuvent être mangées telles quelles ou incorporées à des plats traditionnels (rougails). Le latex du jacquier, produit par toutes les parties de l'arbre, est particulièrement abondant et collant. Il circule dans de gros canaux laticifères. La colle jacque était traditionnellement utilisée pour ses propriétés adhésives et pour piéger les oiseaux. Le jacquier donne un bois dur de belle couleur jaune à grain fin. Ce bois est apprécié en ébénisterie, pour la confection de meubles, ou en marqueterie, en raison de sa coloration marquée. Il peut aussi être utilisé en construction. Le bois du jacquier est parfois utilisé pour la fabrication d’instruments de musique qui font partie des gamelans. Variétés : jacque dur dont les fruits restent fermes à maturité, jacque sosso aux fruits à chair plus molle, jacque miel à jus très sucré. Source : © Photo génération masoala. Les jacquiers (Artocarpus heterophyllus) produisent des fruits multiples. Section d'un fruit

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U ( ) Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.6. Agrumes (genre Citrus sp.), en anglais : citrus Grand éventail d'arbustes et d'arbres persistants pouvant atteindre 10 m, incluant citrons, citrons verts, kumquats, oranges, pamplemousse, mandarines [et cédrats]. Adapté aux régions sèches, chaudes et tempérées (Méditerranée) à tropicales. Dans des endroits moins adaptés des régions tempérées, placez-les à un endroit chaud et ensoleillé. Les arbres peuvent supporter un gel léger, mais un gel à -2° tue les fleurs et les jeunes fruits. Doit être abrité du vent. Usages : Fruits frais ou jus, marmelade, concentrés en sirops ou liqueurs. Source importante de vitamine C, surtout si la peau blanche est aussi mangée. La pulpe est donnée au bétail. Les pelures sont une source d'huiles essentielles utilisées en assaisonnement et en parfumerie ; source de pectine. Mandarinier Mandarine ↑ pamplemoussier pamplemousse Citronnier / citrons kumquats oranger / orange citrons verts

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( U ) Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.3) Agrume (Citrus) (Rutaceae) (suite) Les agrumes (nom masculin, de l'italien agrumi, de l'ancien français « aigruns » signifiant « fruits aigres » ) sont les fruits des végétaux des genres Citrus, Fortunella, Microcitrus,  Eremocitrus et Poncirus (famille des Rutaceae), parmi lesquels on trouve les citrons, les clémentines (en réalité un hybride de deux espèces : la mandarine et l'orange douce), les kumquats, les bergamotes, les limes, les limettes, les mandarines, les oranges, lespamplemousses, les pomelos, les tangerines, les combavas, les yuzus et les cédrats. Une des particularités des agrumes est de se détacher en quartiers. Source : © Photo génération masoala. Agrumes aux Halles d'Avignon (citrons et oranges) Photo de tranches d'agrumes en section transversale

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.4) Caféier (Coffea canephora) (Rubiaceae) Le « robusta » (Coffea canephora) est originaire des forêts d'altitude en Ethiopie, en Afrique où il existe à l'état spontané de l'Ouganda à la Guinée. Il nécessite moins d'entretien que le Coffea arabica et est donc moins cher à produire. En France, les robustas représentent environ 30 % des importations de café vert en 2008. Les grains de robusta torréfiés produisent un café fort, corsé avec une saveur terreuse distinctif, mais généralement avec plus d'amertume que l'arabica en raison de sa pyrazine contenu. Il dispose d'un système de racines peu profondes et se développe comme un arbre ou un arbuste robuste à environ 10 mètres. Elle fleurit de façon irrégulière, prenant environ mois pour les cerises mûrir, la production de haricots de forme ovale. L'usine de robusta a un rendement de culture supérieure à celle de C. arabica, et contient plus de caféine - 2,7% comparativement à 1,5% de l'arabica. [2] Comme il est moins sensible aux parasites et aux maladies, [3] robusta a besoin de beaucoup moins d'herbicide et de pesticide que l'arabica. Sources : a) b) c)

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U 3. Arbres fruitiers (suite) 3.5) Cerisier du Brésil (Eugenia brasiliensis) (Myrtaceae) C’est un arbre fruitier tropical, qui peut atteindre 15 mètres de hauteur. Il a un tronc squameux et des branches touffues, grêles et cassantes. Son écorce grisâtre se fendille et s'écaille avec l'âge. Le feuillage est dense, vert foncé brillant sur la face supérieure, plus clair à la face inférieure. Les feuilles entières sont opposées, lisses, coriaces et lancéolées. Les feuilles juvéniles sont rougeâtres. Floraison : des petites fleurs blanches à longues étamines. Fruit : baies globuleuses de la taille d'une cerise noires à noyau arrondi à pulpe molle et juteuse, sucrée et parfumée, orangée ou rouge. Ce fruit est apprécié tel quel pour sa délicatesse mais peut être également transformé en confitures, gelées... Les queues de cerise du Brésil sont diurétiques et dépuratives, également fébrifuges. Ce cerisier est le bois le plus dur d'après l'échelle de dureté de Janka. Source : © Photo génération masoala.

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.6) Litchi chinois (Litchi sinensis) (Sapendaceae) C’est un arbre fruitier tropical de taille moyenne qui peut atteindre une hauteur de 15 à 20 m. La silhouette générale est assez ronde, le feuillage est dense et bien couvrant. Il possède des feuilles composées alternes de 15 à 25 cm de long. Elles sont paripennées, ce qui signifie qu'elles sont formées d'un nombre pair de folioles et qu'il n'y en a pas en position terminale. Les folioles, au nombre de 2 à 8 par feuille, mesurent chacune de 5 à 10 cm de longueur. Le dessus du limbe est d'un vert assez foncé et d'aspect vernissé, le dessous est plutôt grisâtre et d'aspect mat. Avant d'atteindre cette coloration à plein développement, les jeunes feuilles présentent une teinte rouge cuivré brillant puis vert tendre. Les fleurs sont de petite taille (4 à 5 mm de diamètre chacune) et de couleur blanc rosâtre à blanc verdâtre. Elles sont formées d'un petit disque ovarien et nectarifère à deux carpelles surmonté d'une couronne d'étamines dressées, en général au nombre de six. La fécondation est assurée par les insectes, principalement par les abeilles. Les fleurs sont groupées en panicules dressés pouvant atteindre 30 cm de long. Le tronc est souvent ramifié à faible hauteur du sol. L'écorce est lisse mais la surface du tronc est très irrégulière, côtelée ou cannelée. Le fruit est une petite sphère de 3 à 4 cm de diamètre, parfois un peu en forme de cœur, entourée d'une enveloppe assez coriace d'aspect écailleux qui prend une couleur rose à rouge à maturité. Les fruits sont portés par des grappes pendantes. Chaque grappe compte de quelques unités à quelques dizaines de litchis. Chaque petite sphère est généralement unique, mais comme le fruit provient d'une fleur à deux carpelles, il arrive assez souvent de trouver des litchis doubles à deux sphères égales ou dont l'une des deux est présente mais atrophiée. Après cueillette, la coque brunit assez rapidement mais la saveur et la qualité du fruit se maintiennent au-delà de ce brunissement. L'intérieur du fruit contient une partie pulpeuse, de couleur blanc vitreux, parfumée et juteuse, riche en vitamine C, qui est en fait un arille, une excroissance produite au niveau de la bordure du hile, la cicatrice nourricière de la graine (qui est toxique). Source : © Photo génération masoala.

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.7) Manguier (Mangifera indica) (Anacardiaceae) Originaire d'Asie méridionale, cet arbre grand arbre qui peut atteindre 10 à 25 mètres de hauteur, avec un houppier de 20 mètres de diamètre, largement cultivé dans les pays tropicaux pour son fruit, la mangue. C'est probablement, avec le palmier-dattier, l'un des arbres fruitiers les plus anciennement cultivés. Son écorce est lisse, d'un gris-brun foncé à noir. Ses feuilles alternes, entières, de forme oblongue et pointue, sont persistantes. Elles peuvent mesurer de 15 à 35 cm de long sur 6 à 16 cm de large. Lorsqu'on les froisse, elles exhalent une odeur detérébenthine. Leur couleur est d'un rose orangé au début de leur croissance puis passe par une teinte rouge foncé brillant avant de devenir vert foncé à maturité. Les fleurs, blanc rougeâtre, sont petites et regroupées en grappes terminales de 20 à 50 cm de long. Elles comportent cinq pétales de 5 à 10 mm de long, cinq sépales et cinq étamines. L'ovaire supère contient un seul ovule. Vers le milieu du printemps, après la fin de la floraison, il faut de trois à quatre mois pour que les fruits arrivent à maturité. Le fruit charnu est une drupe de forme oblongue attachée à un long pédoncule, de taille variable selon les variétés, de 20 à 45m de long sur 7 à 12 cmde diamètre, de poids variant de 500 g à 2,5 kg. La peau lisse et mince, assez résistante, est à maturité de couleur verte, jaune ou écarlate (selon les variétés) plus ou moins tachetée de vert et de rouge, de violet ou de rose (sur la face exposée au soleil). Le noyau, plutôt gros et aplati contient une graine unique de grande taille (4 à 7 cm de long sur 3 à 4 cm de large et 1 cm d'épaisseur) adhérant à la chair. Il est recouvert de fibres plus ou moins développées dans la chair selon les variétés. Sa forme peut être ronde, ovale ou réniforme. Sa chair plus ou moins onctueuse, juteuse, sucrée et parfumée selon les variétés, est souvent douce comme celle de la pêche d’où son surnom de « pêche des tropiques ». Le manguier est souvent propagé par semis en raison de sa forte tendance à la polyembryonie qui facilite le clonage. Les manguiers de semis atteignent leur pleine production vers l'âge de 10 ans (contre 3 à 4 ans pour les arbres greffés) et peuvent produire de façon rentable (en moyenne une centaine par an) durant une bonne vingtaine d'années mais l'arbre peut vivre plus de 100 ans. Le manguier est cultivé comme arbre isolé ou en vergers homogènes plus denses. En raison de son fort développement, il est rare que les densités de plantation soient supérieures à 200 pieds/ha. Seules les localisations subtropicales extrêmes autorisent 400 plants/ha. Source : © Photo génération masoala.

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.8) Ananambo (Moringa olifera) (Moringaceae) Le  moringa, est une espèce de petit arbre pouvant mesurer jusqu'à 10 m de la famille desMoringaceae. Elle est originaire du nord de l'Inde et est maintenant acclimatée dans presque toutes les régions tropicales, elle résiste bien à la sécheresse et a une croissance rapide. En Inde, le Moringa est une plante vivrière cultivée pour ses fruits, qui sont mangés cuits et exportés frais ou en conserve. Au Cambodge, les jeunes feuilles peuvent être utilisées dans la soupe de légumes, mais aussi dans la très populaire soupe de légumes variés appelée sɑmlɑ. Les fruits peuvent être ajoutés aux soupes acidulées. Au Sahel, les feuilles de Moringa oleifera sont consommées comme légumes et celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du peuple Konso en Éthiopie. Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes. Elles contiennent deux fois plus de protéines et de calcium que le lait, autant de potassium que labanane, autant de vitamine A que la carotte, autant de fer que la viande de bœuf ou les lentilles et deux fois plus de vitamine C qu'une orange. Beaucoup de programmes utilisent les feuilles deMoringa oleifera contre la malnutrition et ses maladies associées (cécité, etc.). Les graines de Moringa contiennent un polyélectrolyte cationique qui a montré son efficacité dans le traitement des eaux (élimination de la turbidité), en remplacement du sulfate d'alumine ou d'autres floculants. L'avantage de l'utilisation de ces graines est double : la substitution de floculants importés par un produit local facilement accessible permet une économie importante de devises pour les pays du Sud, ce floculant, contrairement au sulfate d'alumine, est totalement biodégradable. On peut également extraire de ses graines une huile alimentaire intéressante, notamment en Afrique où beaucoup de pays manquent d'huiles alimentaires, et une matière première intéressante pour l'industrie cosmétique (savon, parfum). Une utilisation mixte du moringa, pour la production d'huile et d'agent floculant, est possible car le tourteau issu de l'extraction d'huile conserve ses capacités floculantes. Ses racines servent à produire un condiment alimentaire. D'autres applications potentielles du moringa, comme son utilisation dans l'alimentation animale, comme hormone de croissance végétale, comme engrais vert, en phytopharmacie ou comme pâte à papier font l'objet de nombreuses recherches. Source : © Photo génération masoala. Le Moringa peut se trouver dans des zones très arides comme le Sahara, mais il aime également les climats semi-tropicaux humides. Sa racine tubéreuse lui permet de se passer d'eau pendant plusieurs mois. Son reboisement en masse contribue à la préservation de l'environnement et cet arbre se révèle un pare-feu efficace.

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U Projet de forêt littorale jardinée 3. Arbres fruitiers (suite) 3.9) Cacaoyier (Theobroma) (Sterculiaceae) Le cacaoyer (Theobroma cacao) est un petit arbre à feuilles persistantes du genre Theobroma de la famille des Sterculiacées, selon la classification classique, ou des Malvacées, selon la classification phylogénétique. Il produit des fèves comestibles aux saveurs différentes suivant les variétés de cacaoyer, à partir desquelles est fabriqué le cacao, le produit de base du chocolat. C'est un arbre qui mesure de 10 à 15 mètres de haut, généralement taillé à 6 ou 8 mètres, caulifloreet à feuilles persistantes. Il fleurit à partir de 3 ans et donne fleurs, fruits et feuilles tout au long de l'année. Il atteint son plein rendement 6 à 7 ans après plantation et vit jusqu'à 40 ans2. Ses fleurs mesurent environ un centimètre et seulement une sur environ 500 d'entre elles donne des fruits. L'arbre peut produire annuellement jusqu'à 100 000 fleurs de couleur blanche ou légèrement rosée. Elles apparaissent toute l'année sur des renflements du bois de l'arbre, appelés coussinets floraux. Par conséquent, on trouve au même moment des fleurs et des fruits sur l'arbre3,4. Ses fruits, les « cabosses », sont de grosses baies allongées ressemblant à un petit ballon de football américain. Chaque cabosse peut peser jusqu'à 400 g pour 15 à 20 cm de long. Elles ont la particularité de grossir à la fois sur les branches maîtresses mais aussi directement sur le tronc de l'arbre4,5. Leurs caractéristiques sont très variables d'une population à l'autre mais aussi au sein d'une même population. Les cabosses immatures des Forastero sont généralement vertes ou vert pâle puis deviennent jaunes à maturité. Pour les Trinitario et les Criollo, les cabosses immatures présentent différentes intensités de rouge et, à maturité, d'orange. La maturation des fruits dure, selon les génotypes, de 5 à 7 mois. En moyenne un arbre donne environ 150 cabosses par an, ce qui donne près de 6 kg de cacao6. Les cabosses contiennent de nombreuses graines (entre 25 et 75) regroupées en épis et appelées fèves de cacao riches en amidon, en matières grasses et en alcaloïdes. Chaque graine mûre est entourée d'une pulpe appelée « mucilage ». Il est blanc, aqueux et sucré et constitue une protubérance de la testa, qui conditionne la fermentation nécessaire à la production du cacao marchand. Après fermentation et torréfaction, ces graines sont utilisées pour la fabrication du cacao et du chocolat. Source : © Photo génération masoala.

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3. Arbres fruitiers (suite) 3.10) Poix doux, poix sucré, sucrin, pacaye, pacaï (Inga edulis) (Fabaceae) Les pois doux sont des arbres du genre Inga, originaires d'Amérique du Sud, qui produisent des gousses à pulpe comestible. Ils ont été introduits dans beaucoup de régions tropicales à travers le monde, entre autres en Afrique, à Madagascar et dans les Antilles. Les arbres matures d’Inga edulis peuvent atteindre 30 m (98 pi) de hauteur et 60 cm (2,0 pi) de diamètre à hauteur de poitrine, se ramifiant habituellement au-dessus de 3 m (9,8 pi). Les branches forment un large couvert plat, moyennement dense.  L'écorce est gris pâle et lisse avec des lenticelles allongées pâles. La section des jeunes rameaux est anguleuse et ils sont couverts de poils courts fines. Les feuilles sont pennées, jusqu'à 24 cm de long, avec 4-6 paires de folioles opposées. La paire terminale des folioles est plus grande que la paire de base et peut être jusqu'à 18 cm de long et 11 cm de large. Entre chaque foliole, il y a une glande nectaire sur le rachis de feuilles. Les jeunes plants ont une brillance caractéristique grisâtre sur la face supérieure des feuilles. Inflorescence en épis axillaires denses de fleurs, chacun constitué d'un tube du calice à 5 lobes, un tube de la corolle à 5 lobes, et un grand nombre d'étamines blanches jusqu'à 4,5 cm de long, réunies dans un tube dans la moitié inférieure. Fruits nervurés, les gousses cylindriques, droites ou en spirale souvent tordus, jusqu'à 1 m de long. Ils contiennent des graines vertes charnues enrobées dans une pulpe sucrée, blanc cotonneux. Les gousses sont produites au cours de la saison des pluies, et les primats et les oiseaux mangent la pulpe sucrée et dispersent les graines tendres. Les gousses de pois doux renferment plusieurs grosses graines incluses dans une chair blanche et cotonneuse. Cette pulpe sucrée, dont le goût rappelle la glace à la vanille (d'où le nom anglais de « ice cream bean »), est généralement mangée crue. Elle est particulièrement appréciée des enfants. Ces arbres sont aussi utilisés pour faire de l'ombre dans les cultures de café et de cacao. Dans les Caraïbes, des paysans implantent ces arbres en bordure de parcelle et taillent les branches pour les utiliser comme paillage des cultures pour limiter le développement des mauvaises herbes et enrichir le sol en azote. I. edulis se développe rapidement sur les Exisols les plus pauvres et peut également être trouvée dans les plaines inondables, gorgés d'eau pendant 2-3 mois chaque année. Bien que généralement associé aux plaines tropicales, chaudes et humides, il est également remarquablement résistant à la sécheresse et au froid, se reproduisant dans les régions avec une sécheresse de 6 mois. C’est une espèce exigeante en lumière, des forêts tropicales de plaine, où il devient un grand arbre. On le trouve aussi dans les zones riveraines. Limites : Altitude: m. Pluviométrie annuelle moyenne: 1200 mm. Type de sol: particulièrement tolérante aux sols acides et pauvres. Nombreuses espèces de pois doux, dont voici les principales : 1) Inga edulis (syn. Inga vera) sucrin, 2) Inga ingoïdes Pois-doux poilu, Pois-doux gris, 3) Inga laurina Pois-doux blanc, 4) Inga spectabilis, 5) Inga martinicensis Pois-doux montagne, endémique des Antilles. Sources : a) b) c)

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92 3. Arbres fruitiers (suite) 3.10) Poix doux, poix sucré, sucrin, pacaye, pacaï (Inga edulis) (Fabaceae) (suite et fin) Alimentation: Le grand fruit est populaire dans toutes les régions où I. edulis est cultivé. Fourrage : Les cochons mangent les graines et les bovins vont même manger les gousses et les feuilles entières. Energie : La facilité avec laquelle les graines germent, sa croissance rapide, la rusticité et la haute capacité de recépage rendent cette espèce utile pour le boisement des petites exploitations et il est également une espèce de jachère utile. Les branches sont une source populaire de bois de chauffage, avec un pouvoir calorifique élevé et peu de fumée, bien que l'arbre est pas cultivé spécifiquement pour comme carburant. Ombre : Sa couronne ouverte et sa croissance rapide offrent une excellente ombre, et les arbres sont largement utilisés à cette fin autour des habitations. Régénération : Dans les expériences d'essais sur des pentes cultivées, le paillis d’I. edulis réduit l'érosion du sol à des niveaux presque égales à ceux dans les forêts secondaires. Fixation de l'azote : Grâce à sa capacité de fixer l'azote, I. edulis a été employé dans les jachères améliorées. Amélioration du sol : Sa litière est riche en azote, lignines et polyphénols. Elle est lente à se décomposer, mais fournit une accumulation, à long terme, d'azote organique et un contrôle efficace des mauvaises herbes. Leur biomasse a considérablement diminué dans tous les essais d'agroforesterie avec I. edulis, beaucoup plus qu’avec d'autres espèces de légumineuses. Les essais existants sont trop récents pour déterminer si cette espèce peut maintenir ou améliorer la fertilité des sols sur les sites acides, dans le long terme, mais les résultats à ce jour sont prometteurs. Gestion des arbres : Une zone 1 m de diamètre doit être maintenu, autour de l'arbre pour les 1ers 6 mois de croissance. I. edulis repousse bien après la taille, sauf s’il est coupé en dessous de 0,75 m. Il y a une meilleure réponse si la hauteur de l'élagage est varié et quelques branches ne sont pas coupée. La coupe doit être faite avec soin, au moins 3 cm au-dessus d'un nœud à partir duquel les pousses peuvent se développer à nouveau. Gestion du matériel génétique : Les graines sont récalcitrantes et parfois commencent à germer dans la gousse, souvent en quelques jours avant de toucher le sol, où ils ont besoin d'humidité pour survivre. Les graines peuvent être stockés pendant 2 semaines seulement. Les meilleurs résultats ont été obtenus en enlevant la pulpe et en stockant la semence dans des sacs imperméables. Ravageurs et maladies : Des larves de lépidoptères ont été vus à défolier complètement. Les larves de la mouche des fruits endommage souvent le testa de semences, en particulier en fin de maturité. De légers dégâts d'attaque fongique (Rhizoctonia) de plants ont été remarqués; sinon les arbres semblent très résistant aux maladies et ravageurs. En Equateur, I. edulis est particulièrement sensible à l'infestation avec le gui [mistletoe] (?). Une plantation d'Inga edulis au CURLA (Centro Universitario Regional del Litoral Atlántico), Atlantida, Honduras. Photo par Tiiu Miller Source : ↑ Divers espèces d’Inga.

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4. Essences aromatiques

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U Projet de forêt littorale jardinée 4. Essences aromatiques : 4.1) Ylang-Ylang (Cananga odarata) (Annonaceae) C’est un arbre, au feuillage persistant, taillé à 2-3 m de haut en culture mais pouvant atteindre m dans son milieu naturel d’origine, de la famille des Annonacées, originaire d'Asie du Sud-Est. On le cultive pour ses fleurs dont on extrait par distillation une huile essentielle très utilisée en parfumerie. Il possède une couronne largement étalée. Sa croissance est très rapide les premières années puisqu’elle peut atteindre les 2 à 5 mètres par an. Les feuilles alternes, entières, coriaces, de 8-20 × 4-8 cm, d’un vert vif à la face supérieure, sont disposées très régulièrement le long des rameaux, en général dans le même plan. Les nervures sont très marquées. Les fleurs axillaires, solitaires ou en grappes, portées par un pédoncule de 2,5-5 cm, sont composées d’un calice à 3 lobes de 6 mm réfléchis, de 6 longs pétales en lanières, pendants, disposés sur deux cercles et de nombreuses étamines disposées en spirale ainsi que de nombreux carpelles libres. Les pétales dégagent une odeur pénétrante, épicée rappelant les œillets, les narcisses et le jasmin. Les pétales d’abord blancs, prennent ensuite une teinte verdâtre puis virent au jaune tandis que leur base se colore en rouge. La floraison s’étale sur toute l’année mais elle est plus abondante durant la période chaude et humide. Les fruits, de 25 mm de long, sont formés par une juxtaposition de plusieurs méricarpes, pendants, ovoïdes, verdâtres puis noirâtres à maturité, dans lesquels les baies individuelles, soudées sur un axe floral forment une masse charnue. Ils renferment 6 à 12 graines aplaties, brun pâle. Il croît dans les forêts humides à forte pluviosité, au bord des chemins, dans les jachères et dans les systèmes agroforestiers. La production malgache se situe dans une fourchette de 15 à 20 tonnes par an. Source : © Photo génération masoala. La distillation de la fleur fraîche d'ylang ylang se fait à l’eau dans des alambics qui permettent d'extraire une huile essentielle en plusieurs fractions. La distillation dure de 12 à 20 heures, les meilleures fractions étant recueillies dans les deux premières heures. Le distillateur rajoute des fleurs au fur et à mesure de la chauffe, toutes les 3 heures environ.  Cette huile essentielle est un liquide jaune, d'odeur suave, formé de sesquiterpènes, d'alcools, d'esters, de phénols et d'aldéhydes. Elle contient pour un tiers du benzoate de méthyle6, un liquide à odeur puissante, aux arômes d'œillet, et que l'on retrouve sans surprise aussi dans les huiles extraites de cette dernière fleur.

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U Projet de forêt littorale jardinée 4. Essences aromatiques (suite) : 4.2) Cannelier ou cannelier de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) (Lauraceae) C’est un arbre de 10 à 15 mètres de hauteur. Ses feuilles persistantes sont d'un vert brillant, de forme oblongue et mesurent de 7 à 18 cm de long. Ses fleurs ont une couleur verdâtre et une odeur plutôt désagréable. Le fruit du cannelier est une baie de 1 cm de diamètre en forme de massue et de couleur pourpre. C'est la principale espèce de cannelier. C'est avec son écorce intérieure qu'on produit la cannelle. L'écorce est récoltée à la saison des pluies. Cette espèce est originaire du Sri Lanka mais est cultivée dans d'autres zones tropicales. Elle peut devenir envahissante dans certaines régions. Source : © Photo génération masoala.

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U 4. Essences aromatiques (suite) : 4.3) Giroflier (Eugenia caryophyllus ou Syzygium aromaticum) (Myrtaceae) L'arbre a une forme conique. D'une hauteur moyenne de dix à douze mètres, il peut atteindre jusqu'à vingt mètres de haut. Ses grandes feuilles persistantes sont ovales et coriaces et ses fleurs sanguines sont regroupés en grappes terminales. Les fleurs à quatre pétales blanc rosé sont caractérisées par leurs sépales rouges persistants. Avant l'épanouissement, les boutons floraux sont nommés « clous de girofle ». C'est à cette époque qu'on les récolte avant de les laisser sécher au soleil jusqu'à ce qu'ils prennent une teinte brun foncé. Les clous de girofle sont les  bourgeons aromatiques de la fleur. Les propriétés antiseptiques et anesthésiques de ces boutons floraux sont reconnues depuis très longtemps et proposées dans les douleurs dentaires. Il entre dans la composition du khôl, primitivement onguent ophtalmique. En cuisine, il est présent dans le pain d'épices, les biscuits en mélange avec la cannelle, le pot-au-feu, les marinades, la choucroute et il est indispensable à la plupart des currys. Dans certains pays comme la Tunisie, on l'utilise en infusion avec le thé. Il sert de parfum d'ambiance sous forme de « pomme d'ambre » que l'on fabrique en piquant toute la surface d'une orange de clous de girofle. La 2-heptanone est une cétone de formule (C7H14O) qui possède une odeur de clou de girofle, comme l'eugénol, qui est un phénol. De nos jours, 95 % de la production mondiale de clous de girofle est utilisé pour la fabrication des kreteks, cigarettes indonésiennes. À Jakarta, les fabricants de cigarettes jouent sur les vertus antiseptiques du clou de girofle pour présenter leurs kreteks comme tout à fait anodines. Les clous de girofle sont utilisés dans indienne ayurvédique médecine, la médecine chinoise et occidentale herboristerie et la médecine dentaire oùl'huile essentielle est utilisée comme un antalgique (anti-douleur) pour les urgences dentaires. Les clous de girofle sont utilisés comme carminatives, pour augmenter l'acide chlorhydrique dans l'estomac et pour améliorer le péristaltisme. Les clous de girofle sont également dit d'être un vermifuge naturel. Synonymes : Caryophyllus aromaticus L., Eugenia aromatica (L.) Baill., Eugenia caryophyllata Thunb. Eugenia caryophyllus (Spreng.) Bullock & S.G.Harrison. Sources : b) © Photo génération masoala.

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U 4. Essences aromatiques (suite) : 4.5) Quatre-épices ou Pimenta (Pimenta dioica) (Myrtaceae) Le piment de la Jamaïque, poivre de la Jamaïque (Pimenta dioica) est un arbre,  d'environ 10 mètres de haut (il peut atteindre m (33-59 pi) de hauteur), aux feuilles entières, opposées, persistantes, oblongues-acuminées, dont les fruits sont à l'origine d'une épice appelée quatre-épices. Ses feuilles dégagent une forte odeur de girofle. Les fruits sont des baies sphériques de petite taille (10 à 15 millimètres de diamètre) contenant deux graines, de couleur noire à maturité. C'est une espèce dioïque (pieds mâles et femelles séparés). Utilisations : Le fruit séché constitue le quatre-épices, ainsi nommé parce que cette épice développe plusieurs arômes rappelant le poivre coco, le clou de girofle, la cannelle et la noix de muscade. La feuille s'emploie en cuisine comme condiment, à l'instar de la feuille de laurier. Elle entre notamment dans la préparation de nombreuses recettes créoles comme celle du boudin créole, ou antillais, dont elles relèvent le goût. Les vertus de la feuille sont connues depuis longtemps, elles sont utilisées dans une friction appelée bay rhum commercialisée aux Antilles, Guadeloupe, Martinique, Dominique et Sainte-Lucie, entre autres. Il peut fournir de l'ombre aux caféiers. Il est souvent  propagée par les oiseaux. Il est invasif. Sources : a) b) c) d) © Photo génération masoala.

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U 4. Essences aromatiques : 4.6) Voatsiperifery ou Poivre sauvage de Madagascar (Piper borbonense) (Piperaceae) Piper borbonense est une espèce de plante du genre Piper. Originaire de Madagascar, ses baies sauvages sont utilisées comme épice : il est connu sous le nom de poivre Voatsiperifery. Le voatsi perifery – aussi appelé « poivre sauvage » – est également le fruit d’une liane de la famille des piper. Cette liane, qui peut atteindre jusqu'à 20 mètres de hauteur, pousse de manière sauvage dans les forêts tropicales de Madagascar. C’est donc un vrai poivre à queue comme le Piper cubeba mais ses fruits sont nettement plus petits. Il est récolté à la main par les fermiers malgaches. Ce poivre révélé il y a quelques années seulement fait son bonhomme de chemin dans le monde de la restauration et chez les gastronomes. Il séduit les piperomanes par sa fraîcheur, son piquant et sa belle touche citronnée. Il est en voie de disparition, à cause de techniques destructrices locales : ) au lieu de récolter à l’aide d’une longue échelle, arrachage de la liane … par paresse et avidité financière, parce que a) ce poivre se vend cher), b) parce que il faut le récolter jusqu’à 20 m de haut. Sources : a) , b)

99 5. Espèces des milieux chauds, humides et salins
Projet de forêt littorale jardinée 5. Espèces des milieux chauds, humides et salins

100 Projet de forêt littorale jardinée
? 5. Espèces des milieux chauds, humides et salins 5.1. Filao (Casuarina equisetifolia) Risque élevé, score: 21 Le Filao ou bois de fer, à cause de la dureté de son bois difficile à travailler, est un arbre d'origine australienne (famille des Casuarinacées), présent également sur les côtes d'Indonésie, de Malaisie, des îles du Pacifique et des Mascareignes ainsi qu'aux Antilles. On le trouve aussi au Sénégal, notamment en bord de mer. Il peut atteindre plus de trente mètres de hauteur pour les vieux spécimens. Le filao est un arbre pionnier, capable de coloniser des sols très pauvres en éléments minéraux. Dans les zones salines, il évacue le surplus salé par ses feuilles, rendant le sol à son pied infertile pour les autres espèces. Il est très utilisé comme bois de feu ou pour fabriquer du charbon de bois. Il est résistant au feu. Là où il est invasif, il forme des peuplements mono-spécifiques, excluant les autres espèces. Dans les basses terres arides des îles Galápagos « il supprime la croissance des autres plantes sous son couvert » (Motooka et al ., 2003) (McMullen, 1999, p 95.). Ses racines possèdent des nodules fixateurs d'azote (actinorhizes) qui, en symbiose avec une bactérie du sol (Frankia), assimilent l’azote de l’air. Sources : a) b) c)

101 Projet de forêt littorale jardinée
U Projet de forêt littorale jardinée 5. Espèces des milieux chauds, humides et salins 5.2. Cocotier (Cocos nucifera) Palmier monoïque de la tribu des Cocoeae, présent dans toute la zone intertropicale humide. Surtout cultivé le long des côtes, il n'y reste pas confiné. En Inde, il est planté jusqu'à mille mètres d'altitude. La longévité de la plante dépasse un siècle. La dissémination du cocotier est due à la flottaison des fruits au gré des courants marins et, beaucoup plus tardivement, aux voyages et migrations humaines. Il produit des inflorescences avec des fleurs femelles et des fleurs mâles. Il peut donc se féconder lui-même ; la plupart des cocotiers nains se reproduisent d’ailleurs de cette façon. La pulpe séchée, se composant à 60-70 % de lipides, est appelée coprah. Celui-ci sert à la fabrication d'huile utilisée dans la confection de margarine, de savon et de monoï. Les noix de coco immatures contiennent un liquide sucré, l'eau de coco, qui est une boisson rafraîchissante. La pulpe de la noix de coco comestible est râpée puis pressée pour en extraire le lait de coco. La fibre de coco entourant la coque de la noix de coco, est utilisé pour faire des brosses, paillassons, matelas et des cordes. Sources : a) b) Le cocotier est très tolérant au sel et aux embruns. Certains cultivars comme Grand Panama, Nain Brun Nouvelle Guinée et son hybride, avec le Grand Rotuma, sont plus résistants à la sècheresse. Source : Plantation en Inde Diversité des fruits du cocotier dans la collection internationale de Côte d'Ivoire Les deux modes d'autofécondation possibles chez le cocotier Beurre de coco

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6. Autres espèces

103 Projet de forêt littorale jardinée
U ? Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces 6.1. Igname guinée (Dioscorea rotundata) et Les ignames (en général) Igname : C’est un nom vernaculaire ambigu désignant en français plusieurs espèces de plantes appartenant au genre Dioscorea, familledes Dioscoreaceae, cultivées dans toutes les régions tropicales du globe, dans un but alimentaire, pour leurs tubercules riches en amidon. Le terme désigne aussi le tubercule lui-même consommé comme légume-racine. Ce sont des plantes grimpantes, volubiles, souvent dioïques. Les feuilles pétiolées, cordiformes, sont selon les espèces alternes ou opposées. À leur aisselle se développent des bulbilles pouvant servir à la multiplication de la plante, et parfois consommables. Les tubercules de forme variable, ovoïde à oblongue, parfois aplatie ou en forme de massue allongée, peuvent atteindre 1 m de longueur et leur poids, généralement de 3 à 5 kg, aller jusqu’à 15 kg. Ils sont garnis d’yeux comme les pommes de terre. La peau est généralement jaune, mais peut être presque blanche ou plus foncée de brunâtre à noirâtre. la chair est généralement blanche, parfois jaunâtre. La composition chimique des tubercules est voisine de celle des pommes de terre avec environ 25 % d’amidon, mais un peu plus de protéines(environ 7 %, quatre fois plus que le manioc). Cette culture a néanmoins régressé devant celle du manioc (maniota, kassav, kassava), plus facile à cultiver selon les variétés, les sols… Les ignames sont essentiellement des cultures tropicales qui demandent entre 25 et 30 °C pour pouvoir développer leurs tiges. Pour pouvoir produire, les ignames demandent une pluviométrie d'environ mm, bien répartie pendant tout la période de culture, qui s'étend sur 6 à 9 mois. Ils exigent un sol très fertile et meuble. La plantation en buttes donne les meilleurs résultats. L’igname étant une plante grimpante ou rampante, les arbres plantés lui servent de tuteurs. La culture de l’igname peut se faire en association ou en rotation avec des céréales (sorgho) et des légumineuses (niébé, arachide). On plante des semenceaux d’ignames (petites tubercules). Maladies et ravageurs : pourriture des tubercules, nématodes, chenilles et coléoptères divers, rongeurs, etc. Pour résoudre ces problèmes : a) sélection de variétés tolérantes aux maladies et aux ravageurs, b) fertilisation organique, c) mulplication des semenceaux, par mini-fragments, miniboutures ou « minisetts » à partir des tubercules ... Culture intercalaire avec maïs, légumes, cucurbitacées, citrouilles, poivrons et gombos. Ignames comestibles à Madagascar : Sauvages : Dioscorea maciba (cru), D. soso (cuit). Cultivés : D. alata, D. esculenta, D. trifida, D. nummularia ... Dioscorea rotundata (appelée « white guinea yam » dans la littérature anglophone) : Il est originaire de l'Afrique de l'Ouest. Elle est la plus importante en termes de superficies emblavées et de production. Il s'agit d'une espèce à tige épineuse et ronde en coupe transversale et à larges feuilles en forme de cœur. Les tubercules sont relativement petits, de forme cylindrique et peu nombreux (voir chapitre 10, photos 20 et 21). Leur poids varie habituellement de 2 à 5 kg, bien que dans de bonnes conditions les tubercules de 10 kg ne soient pas rares. Leur surface est lisse et marron, leur chair blanche et ferme. On peut facilement récolter les tubercules deux fois par saison. Sources : a) b) c) d) Caractérisation génétique des ignames cultivées de Madagascar et de leur virus, e) Ignames sauvages au Burkina Faso

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U ? Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces 6.2. Igname jaune ou igname jaune grosse tête (Dioscorea cayenensis) Igname de Guinée (suite) : Quatre phases de croissance ont été reconnus pour l’igname de Guinée, à partir des tubercules. La première phase dure 6 semaines à partir de l'émergence. Il comprend prolifération des racines et une vaste allongement de la liane, mais très peu d'expansion des feuilles. La croissance au cours de cette phase dépend de la nourriture stockée dans le tubercule mère. La deuxième phase dure de 6-10 semaines après la levée et est marquée par l'expansion des feuilles forte et transition vers la pleine autotrophie. L’initiation du Tubercule se produit vers la fin de cette phase. La troisième phase dure de 10 à 18 semaines après l'émergence et comprend le grossissement des tubercules. La surface foliaire et la longueur de la liane ne augmente pas beaucoup pendant cette phase, et la quantité de la vie des racines diminue. La quatrième phase dure de 18 semaines après la levée jusqu'à la feuille, de la liane et de la sénescence de la racine à la fin de la saison, 6-7 mois après la levée. Le tubercule résultant (si récolté ou laissé dans le sol) reste en sommeil pendant 2-3 mois avant qu'il ne commence à germer. L'igname de Guinée nécessite une température de °C, pour une croissance normale. L'igname blanc de Guinée est mieux adaptée aux régions de savane avec leur longue saison sèche, tandis que l'igname jaune de Guinée est cultivée dans les zones forestières de l'Afrique de l'Ouest, où la saison sèche est relativement courte et la saison de croissance dure environ 11 mois. Pour l'igname blanc de Guinée, l'approvisionnement en eau doit être adéquat pour les 6-7 mois des phases de croissance de la plante. Des précipitations Uniformément réparties, de 1500 mm/an sont optimales, mais les petites cultures peut être obtenue avec aussi peu que 600 mm/an. L'igname de Guinée ne pousse bien que sur un sol très fertile. Le sol doit être libre de gravier ou de pierres grossières, et dépourvu d'un pan dur, sinon forme du tubercule est déformé. Dioscorea cayenensis (igname jaune, « yellow yam ») est également une plante autochtone de l'Afrique de l'Ouest. Elle est moins appréciée en Afrique que l'espèce précédente, mais quand même largement cultivée car elle est plus robuste dans les zones de forêt humide, donne un meilleur rendement et peut être récoltée durant une période plus longue que D. rotundata. La tige est cylindrique et possède des épines, particulièrement vers la base. Les feuilles, en forme de cœur, sont larges et de couleur vert clair. Les grands tubercules ont une chair jaunâtre. Les tubercules de cette espèce ne se conservent pas longtemps du fait de leur courte dormance. Il n'y a pas unanimité parmi les spécialistes quant à savoir si D. rotundata et D. cayenensis sont deux espèces différentes ou appartiennent à la même espèce. Sources : a) b) c) d) Caractéristisation génétique des ignames cultivées de Madagascar et de leur virus, e) f)

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U ? Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces 6.3. Igname ailée ou grande igname ou igname pourpre (Dioscorea alata) L'Igname ailée, grande igname, cambarre, (Dioscorea alata) est une espèce de plantes du genre Dioscorea et de la famille desDioscoreaceae. C'est une plante lianescente cultivée traditionnellement de l'Inde à l'Asie du Sud-Est en passant par Madagascar. Elle a été cultivée pour ses tubercules comestibles partout sous les tropiques. Elle  n'est pas un produit alimentaire équilibré. Elle est riche en vitamine C mais pauvre dans les autres micronutriments. Aux Philippines où elle est appelée ube (en pilipino), elle est la source d'un pigment violet. Dioscorea alata est originaire d'Asie du Sud-Est (Indochine, Philippines, Indonésie, etc.) et des régions avoisinantes (Taiwan , îles Ryukyu, Assam, Népal, Nouvelle-Guinée ..). Il s’est naturalisé dans certaines parties de Chine, d'Afrique, à Madagascar, dans l' hémisphère occidental et dans diverses îles de l’Océan Indien et Pacifique. Il est considéré comme invasif en Floride … (USA).  Dioscorea alata (igname ailée, « water yam »), l'igname la plus répandue à l'échelle mondiale, est originaire de l'Asie du Sud-Est. En Afrique, sa popularité est quelque peu restreinte par le fait qu'elle ne donne pas un bon « fufu » (igname pilée), forme sous laquelle les ignames sont le plus souvent consommées. Cette espèce doit son nom au fait qu'elle possède des tiges quadrangulaires ailées. Les feuilles sont oviformes et généralement plus claires et plus grandes que celles de D. rotundata. Beaucoup de variétés montrent des nuances pourpres sur les feuilles. Les tubercules sont très variable en taille (de 5 à 10 kg, et jusqu'à plus de 50 kg) et en forme, mais plus ou moins cylindriques dans la plupart des cas. La chair est blanche ou possède des nuances pourpres, la texture en est aqueuse. En médecine populaire , D. alata a été utilisé en tant que laxatif et vermifuge et comme traitement de la fièvre, de la gonorrhée, de la lèpre, des tumeurs, de l'inflammation des hémorroïdes. Plusieurs variétés : globosa, purpurea, tarri, vera. Sources : a) b) c) d) Caractéristisation génétique des ignames cultivées de Madagascar et de leur virus, e) Gâteau à base d’igname pourpre (Ube) Tubercules d'igname pourpre récoltés Igname pourpre fraîchement récoltée et tranché pour une vue en coupe transversale →

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U Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces Ignames cultivés (suite et fin) Vendeuse d'igname, le long d’un axe routier ©  CIRAD. Igname mavondro (D. esculenta) ©  CIRAD. Bulbille de D. bulbifera ©  CIRAD. Tubercule de Ovy lalaine (D. alata) ©  CIRAD. Association igname-niébé Chenille défoliante sur une feuille d'igname Tubercules de D. Seriflora après culture Préparation des minisetts en pépinière Tubercule de Ovy be (D. alata) ©  CIRAD. 

107 Projet de forêt littorale jardinée Projet de forêt littorale jardinée
U Projet de forêt littorale jardinée Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces 6. Autres espèces 6.4. Ignames sauvages Il existe un grand nombre d’espèces d’ignames sauvages et de variétés d’ignames cultivés à Madagascar. Une immense ressource génétique à préserver et à valoriser. Dioscorea maciba Dioscoerea antaly Dioscorea bemandry Igname aqueuse Babo Dioscorea bemandry Dioscorea ovinala Dioscorea bako Dioscorea madecassa Source images pages 83 & 84 : LES IGNAMES MALGACHES, UNE RESSOURCE À PRÉSERVER ET À VALORISER, Actes du Colloque International du 29 au 31 juillet 2009, Toliara, Madagascar, Dioscorea proteiformis Igname aqueuse Sosa Igname aqueuse Anjiky

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U Projet de forêt littorale jardinée 6. Autres espèces 6.4. Ignames sauvages (suite) Dioscorea sansibarensis Dioscorea alatipes Dioscorea bulbifera var. anthropophagorum Dioscorea quartiniana Dioscorea bemarivensis Dioscorea bemarivensis Ovy voay Ovy fantaka (Ovy mena) Ovibe (Bodoa) ← Ovy toko Ovy lava → Feuilles de Dioscorea kimiae (Photo RBG Kew)

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U Projet de forêt littorale jardinée Risques inconnus 6. Autres espèces (suite) 6.5. Gingembre sauvage, Longoza (Aframomum angustifolium ou Aframomum alboviolaceum Cette plante (famille des Zingibéracées), à  feuilles caduques, simples et alternée, est native de Madagascar et des Comores, des Seychelles et de l'île Maurice. On la trouve aussi en Afrique tropicale(Congo etc.). Ses fleurs s'organisent en épis. Son fruit, le longoza, est également appelé « maniguette » (°). Ce fruit rouge orangé, rond et allongé, possèderait des vertus exceptionnelles surtout contre le processus du vieillissement. Sa graine est utilisée comme condiment. Cette plante envahissante, sur la côte est de Madagascar, s'installe après les brûlis, ou les coupes rases. Elle préfèrerait les sols azotés [voir page suivante →]. Les graines moulues ou pilées aromatise poisson, poulet, mouton, rappelant un mélange poivré avec gingembre et cardamome. A Madagascar on prépare une boisson avec la pulpe et les graines pilées, de l'eau et du sucre, qui serait bon pour la toux et calmante... (°) Elle est proche de la maniguette (Aframomum melegueta), une plante vivace qui produit une gousse brune qui contient de nombreuses petites graines. Source : &

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U Projet de forêt littorale jardinée Risques inconnus 6. Autres espèces (suite) 6.5. Gingembre sauvage, Longoza (Aframomum angustifolium ou Aframomum alboviolaceum) (suite et fin) Grande plante, à rhizome traçant, ramifié, odorant, émettant aux extrémités 1 tige feuillée un peu renflée et 2-3 inflorescences. Tige feuillée de 1, m. de haut. Feuilles très grandes et fermes. Fruit en forme d’ampoule, ovale ( x cm), d'un rouge vif, glabre, à pulpe blanche et acidulée; graines oblongues d'un brun pâle, à saveur poivrée. Habitat : Clairières, lisières des forêts, lieux humides, souvent grégaire et couvrant presque seul les emplacements où les forêts ont été plus ou moins récemment détruites (savoka), entre 0 et 800 m d'alt. Natifs de Madagascar et des Mascareignes. Répandu en Afrique tropicale du Mozambique jusqu'au nord au Soudan et à l'ouest de Côte-d'Ivoire. Les fruits sont vendus comme la cardamome et leur durée peut être artificiellement prolongée. Source : Aframomum angustifolium, Aire de distribution

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U Projet de forêt littorale jardinée Risque élevé (dans le Pacifique), score: 10 6. Autres espèces (suite) 6.6. Gingembre sauvage (Hedychium coronarium) Le gingembre lys blanc (famille des Zingibéracées) est une plante vivace à fleurs odorantes, originaire de la région Himalaya du Népal et de l'Inde. Ce gingembre ornemental est considéré comme une espèce envahissante au Brésil, à Hawaï, à Cuba. Et probablement aussi à Madagascar. Source : a) b) Hedichyum coronarium, c) Habitat / écologie:  similaire à H. gardnerianum et H. flavescens , il préfère des habitats humides. Forêts pluviales, forêts humides, bords de routes et de ruisseaux, aires ouvertes. « Sa croissance rampante accable les plantes dans les pâturages et les forêts » (Motooka et al. , 2003). À Hawaii, "fréquemment cultivée et naturalisée dans la forêt mésique" (Wagner et al. , 1999;. p 1622). Aux Fidji, "fermement naturalisé le long des routes et des sentiers dans les buissons, étant souvent localement abondante du niveau de la mer à 200 m ou peut-être plus élevé" (Smith, 1979; pp ). Multiplication:  par stolons et, dans une certaine mesure, par les graines. Source : Aire de distribution

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6. Autres espèces (suite et fin) . Source : Liane - Vine Strongylodum craveniae, Autres espèces coupées : Dombeya wallichii etc. Source : Source : Source :

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A1. Schéma d'implantation d'une pépinière A1bis. Devis approximatif pépinière (en supposant le terrain gratuit) Pépinière 15 m x 15 m 32 planches de 2mx1m, 1 an, 1/3 fumier, 1/3 sable. Activités / produits Nombre Pu Prix total euros x20cm 25 kg= pots ( Ar) 10000 24 240000 83 Remplissage pots (300 pots/jour) 10 personnes x 3jours 3000 90000 31 clôture de gaulette 30 x 1 m pour 50 m 1500 100 150000 52 Installation clôture 4 12000 puits 1 30000 10 fût pour le puits 2 20000 7 arrosoir plastique 15 I 9000 18000 6 pelle 3 5000 15000 5 Bêche (Angady) 6 000 18 000 Corde plastique (diamètre 3 mm) rouleau 3 500 support ombrage 12 gaulettes par planches 32000 11 ombrage typha (joncs) ou phragmite forfait 50000 17 fumier 10 charrettes argile ramassage graines (50 à Ar/kapok) 20 espèces (500 par espèce) 200000 69 salaires pépiniéristes x 7 mois 60000 840000 290 sous total 627 Supervision association Projecteur (30%) 545550 188 Total 815 Source: Module 1.0 : Formation des pépiniéristes, Formad environnement, juillet 2010, Source: Module 1.0 : Formation des pépiniéristes, Formad environnement, juillet 2010,

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A1ter. Conception d’une pépinière Un plan minutieusement examiné d’une pépinière peut augmenter considérablement l’efficacité. Pensez aux diverses activités qui y seront menées et le déplacement des matériaux autour de la pépinière. Par exemple, placez les lits de conteneurs et les zones d’endurcissement près du point d’accès principal, c’est-à-dire près de l’endroit où les arbres seront finalement chargés dans des véhicules pour le transport vers le site de restauration; placez le magasin se fermant à clé et le magasin de substances près de la zone d’empotage. Le plan idéal d’une pépinière → : (1) un abri de germination qui est protégé contre les prédateurs de graines; (2) une zone réservée (suppression de l’ombre); (3) une zone pour l’empotage; (4) un magasin de substances et un magasin d’équipement se fermant à clé; (5) un approvisionnement en eau fiable; (6) un accès facile; (7) une clôture pour empêcher les animaux errant d’entrer; (8) un abri contre le soleil et la pluie, et (9) des toilettes → (1) (2) (4) (6) (3) (7) (8) (5) (5) (9)

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A1quater. Les outils de la pépinière La production des plants nécessite un équipement simple et peu coûteux. Bon nombre des articles illustrés ici sont facilement disponibles dans une communauté agricole moyenne et pourraient être empruntés pour le travail en pépinière : • une pelle (1) et des seaux (2) pour la collecte, le transport à l’intérieur de la pépinière et le mélange du terreau de rempotage; • des truelles (3) ou des pelles à manche en bambou (4) pour remplir les récipients avec le terreau de rempotage; • des arrosoirs (5) et un tuyau, les deux équipés d’un système qui donne de fines gouttes; • des spatules ou des cuillères pour le repiquage des plants; • des tamis (6) pour préparer la substance d’empotage; • des brouettes (7) pour transporter les plantes et les matériaux autour de la pépinière; • des houes (8) pour le désherbage et l’entretien des environs; • des sécateurs (9) pour l’élagage des plants; • une échelle et des outils de base pour la construction de l’ombrière, etc Un magasin se fermant à clé pour le stockage sûr du matériel et un magasin de substances sont des éléments essentiels d’une pépinière.

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A1quinties. Construction de la pépinière Quelque soit la technique choisie, il faut toujours une pépinière munie d’un hangar qui protègera les futurs plants contre les intempéries. Le site choisi pour abriter cette pépinière doit être accessible, le relief ne doit pas être accidenté, il doit être le plus proche possible de la zone d’écoulement des plants (point de vente, plantation), il doit être le plus proche possible d’une source d’eau permanente. La pépinière doit être clôturée, de préférence en haie vive afin de réduire les coûts et d’accroître la durabilité) pour éviter la destruction par les animaux (l’utilisation de Acacia nilotica est régulière). Le site doit être protégé contre les feux de brousse dans des zones sensibles, par la construction des pare-feux (10 m de large). Une pépinière est composée d’un hangar avec tout son contenu (plants en rééducation, châssis, …), une source d’eau permanente, un magasin, un point de stockage des plants, un point de stockage des substrats… Source : Domestication de l’Acacia senegal, World Agroforestry Centre, Méthode de récolte de graines.

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A1ter. Construction de la pépinière (suite) - Le hangar : Sa taille n’est pas fixe. Il doit être construit de façon à permettre la pénétration indirecte des rayons solaires. Pour une pépinière qui doit comporter un châssis d’enracinement de 1m x 3m, un châssis géant de 2m x 1m de surface de base, un hangar de deux pentes de 4m x 6m (surface de base) est suffisant. La plus petite hauteur est de 2m et la plus grande de 3 m (voir image ci-dessous). Matériel nécessaire pour construire le hangar : piquets, lattes/bambou/perches, pointes, nattes/tôles/ou tout autre matière non perméable à l’eau, … Source : Domestication de l’Acacia senegal, World Agroforestry Centre, Le hangar de la pépinière

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar A2.1. Reproduire les Dalbergia malgaches en danger Germination des graines : Comme beaucoup d'espèces de la famille des Fabacées, une fois qu'ils ont été séchés pour leur stockage, les graines de cette espèce peuvent bénéficier de la scarification avant le semis afin d'accélérer leur germination. Cela peut être fait en versant une petite quantité d'eau bouillante sur les graines (en faisant attention de ne pas les cuire!). Puis on les trempe pendant 12 à 24 heures dans l'eau chaude. A ce moment, ils auront bu l'humidité et gonflé. Si ce n’était pas le cas, faire soigneusement une entaille dans le tégument (en faisant attention à ne pas endommager l'embryon) et laisser tremper pendant 12 heures supplémentaires avant le semis. Source :

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.1. Reproduire les Dalbergia malgaches en danger (suite) Autres méthodes de reproduction : Les Dalbergia malgaches se bouturent facilement (source : ONG ADEFA) (°) (+). Les marcottages aériens des Dalbergia malgaches sont aussi facile à réaliser (source : Missouri Botanical Garden). (°) L’OG ADEFA affirme dit qu’elle a réussi à bouturer les bois de rose, en prélevant, sur eux, un bout terminal feuillé, juste coupé sous un œil ou une sorte d’anneau ( ?). Source : (+) Mlle Annick RAZAFINTSALAMA, Chercheuse au SNGF, a entrepris des recherches sur le genre Dalbergia. Il s'agit d'une étude intégrée pour la mise en place d'une stratégie de gestion durable de ces ressources, incluant, entre autre, une étude écologique et démographique des espèces du genre Dalbergia, un essai de multiplication en vue de la conservation in situ des espèces (c'est dans ce cadre qu’elle fait des essais de bouturage), et une partie analyse génétique des espèces (Source : mail reçu de Mlle Annick RAZAFINTSALAMA du jeu. 25/04/ :40). Bouture molle Source : → ↗ Pépinière du Silo national des graines forestières (SNGF) basée à Ambatobe, ↑ bouture marcottage aérien ↗→

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.1. Reproduire les Dalbergia malgaches en danger (suite) Bouturage (suite) : S’inspirer des techniques actuelles de bouturage du Dalbergia sisso On pourrait s’inspirer des techniques connues du Dalbergia sisso, un des rares bois de rose cultivé « industriellement » (en Inde, Népal, Bangladesh, Bhoutan, Myanmar, Afghanistan et Malaisie), fournissant un bois ayant toute les qualités des autres bois de rose. Note : ce qui ne veut pas dire qu’il faut nécessairement cultiver, à Madagascar, le Dalbergia sisso _ une espèce dont la commercialisation internationale est autorisée _ pour sauver les autres espèces de bois de rose endémiques à Madagascar. Car en effet, il y aurait le risque qu’on fasse passer des troncs de bois de roses protégés issus de coupes illégales pour du bois de rose (Dalbergia sisso) légalement exportable. De plus, le Dalbergia sisso est le seul bois de rose, de qualité, connu pour être à pousse rapide. Enfin, il est invasif. Donc si l’on l’introduit à Madagascar, ne constituera-t-il pas un risque pour la flore endémique malgache, en particulier pour les Dalbergia malgaches ? Source / informations sur le Dalbergia sissoo : Plantation dans la pépinière : Nous avons peu d'informations spécifiques sur les espèces de Dalbergia malgaches, mais les membres de ce genre préfèrent, généralement, un terreau fertile et une exposition au soleil. Aspect du bois de Dalbergia sissoo. Source image :

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.2bis. Blocages dans le lancement de projet de reforestation Quelques « bémols » devant inciter à la prudence avant le lancement de tout projet à Madagascar Les malgaches, dans leur immense majorité, ont une très faible conscience écologique et se fichent pas mal de l’avenir des bois de rose. Un ami écrivait récemment à l’auteur : «  ici a Madagascar, ces efforts sont mal compris par les indigènes. Lorsque l'arbre se développe dans un matière suffisamment utile pour être utilisé comme bois de feu, l'arbre est alors coupé. Et donc, finis votre projet de reforestation. C’est comme ça la vie à Madagascar ». Chaque fois, que vous lancer dans un tel projet à Madagascar, tout le monde ou presque, dans la région environnante ou la zone concernée par le projet, réclame de l’argent [son dû] à l’ONG occidentale (pour tel ou tel prétexte) [car dans l’esprit d’une majorité de Malgaches, tous les ONG et les occidentaux sont tous riches et donc sont potentiellement des « vaches à lait ». « On prélève, on prend tant qu’il y a prélever ». S’ils n’obtiennent pas leur « dû », ils peuvent se venger en brûlant alors votre plantation (sorte de racket. Voir page suivante). Vingt hectares ont brûlé, sur une superficie totale de 320 hectares, principalement sur l'aire protégée de Bekonazy. Aucun baobab géant n’a été détruit. Les dégâts concernent principalement la parcelle de reboisement et une partie de la savane et des jujubiers. L’origine du feu n’a pas été déterminée. Les autorités suspectent un incendie criminel, alors que Madagascar est touché par un scandale de trafic de bois rose. Source : Coup de chaud sur l’Allée des baobabs à Madagascar, 28/11/2012, Sur la banderole : « La population de Mananara Nord exige la transparence sur le bois de rose », Fitsidihana an’i Mananara, 8 octobre 2010, Solo Razafy,

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.2ter. Exemple des « Galères » vécues par l’ONG ADEFA et exposées dans ses bulletins  : Piétinement et dégâts causés sur les plants (dans les plantations), par les poules, les chiens, les zébus et les « chenapans ». Un membre fondateur de l’ONG malgache EZAKA surpris en train de couper 180 plants de la parcelle expérimentale de reboisement d’ADEFA (par jalousie ?). Problèmes fonciers à Madagascar, à la fois incontournables et insolubles, pour les étrangers et les ONG étrangères. « Les taratasy » … toutes les paperasses, utiles ou non, que demande l’obtention des autorisations _ aspect négatif et décourageant de la lourdeur administrative malgache, l’ennemi de toute réalisation à Madagascar. Conditions climatiques locales imprévisibles (crues) et cyclones (Gafilo …). Le samedi 8 mars 2004 : crue énorme avec des vagues de plus de 4 mètres de hauteur ayant tout balayé sur son passage : sable, cailloux, filtre. Perte de tous les matériaux de construction, pour un projet d’irrigation, de documents de formation et de pellicules photo. Dureté des roches sous-jacentes, gneiss, granite, basalte, demandant un outillage sérieux, masse et barre à mine. En raison de la configuration irrégulière des parcelles, de la forte pente, du manque de compétences des personnes, du manque de matériel de mesure, incapacité à évaluer les superficies reboisées (et donc de faire des évaluations des surfaces). Le manque de circulation et la rétention des informations entre villageois. Difficultés pour les agriculteurs traditionnels à imaginer autre chose que la culture du riz. Ces paysans n’ont souvent pas le matériel intellectuel suffisant pour explorer d’autres techniques culturales, d’autres cultures alimentaires, pour comprendre les enjeux environnementaux locaux. ADEFA a passé beaucoup de temps en explications et discussions ce qui a nuit à la rentabilité du projet. Faiblesses de rendements locaux liées aux pratiques culturales locales [riz pluvial …]. Retard dans le versement des subventions [ce qui retarde d’autant l’avancement des projets]. La complexité des procédures à mettre en œuvre pour atteindre l’autonomie de gestion villageoise et le flou dans lequel les autorités sont restées sur les mesures d’accompagnement, ce qui pousse ADEFA à ne pas lancer les villageois dans des démarches coûteuses et improductives (comme par exemple, ne pas inciter à participer au CLB VAHONA … une coquille vide sans argent et sans pouvoir). Sources : a) MIHAMANANA, Bulletin spécial d’information d'ADEFA, juin 2004 (diffusion interne à ADEFA). b) MIHAMANANA, Bulletin spécial d’information d'ADEFA, septembre 2003 (diffusion interne à ADEFA).

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.3. Autres pistes et idées Certaines espèces de Dalbergia sont actuellement connus pour se produire dans certaines zones protégées, comme la réserve spéciale de Manombo, la réserve de Périnet- Analamazaotra, le parc national d’Andohahela, la Reserve de Betampona, le Parc national Midongy Sud, la Réserve du Pic d'Ivohibe et le parc national de Ranomafana. Les échantillons de semences de bonnes qualités (non percées par les insectes foreurs ou moisies) de ces espèces devraient être, très rapidement (°), collectées et stockées, dans des banques de graines, en tant que mesure de conservation ex situ. Puis ces semences devraient être germées afin de préparer, en pépinières, un peuplement avec ces espèces. Suggestion de S. Contu, S  Dalbergia chapelieri, Puis les jeunes plants obtenus devraient être replantées dans des zones cachées de ces réserves. (°) Cela pour éviter le « goulot d’étranglement génétique », quand une espèce se raréfie trop et devient alors plus vulnérable face aux maladies nouvelles.

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A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.3. Autres pistes et idées (suite) SNGF Envoyer les graines [récoltés par les botanistes et bucherons] à tous les arborétums en milieux tropicaux humides (ou jardins avec serres tropicales humides) dans le monde (pour reproduction et préservation des espèces). Créer des plantations de bois de rose et de bois d’ébènes, (surveillées, voire clôturés) dans les pays développés, possédant des zones tropicales humides, où il y aurait un risque plutôt minime de développement d’une mafia des bois précieux (par exemple, dans le périmètre de sécurité de lancements des fusées à Kourou en Guyane française ou à Cap Canaveral en Floride. A cet endroit, il y aurait peu de risque que les plants soient volés. Ou bien encore, dans un parc national australien de la région de Darwin en Australie _ Kakadu, Litchfield, gorges d'Umbrawarra … _ (?) …). On bien (?) fabriquer du bois rose au bois de cœur violet ou rouge Bordeaux, en teignant dans la masse (+) du bois de Dalbergia sisso, un bois de rose de qualité, à pousse rapide, rentable et actuellement cultivé à grande échelle (en Inde …). Il faudrait que les principales pépinières de Madagascar cultivent les jeunes plants des espèces protégées, pour les vendre aux particuliers qui veulent les cultiver. Comme, par exemple, l’organisme malgache, semi-public, le SNGF, qui vend, diffuse aussi des graines d’espèces protégées. La société malgache semi-privée SNGF (Silo National des Graines Forestières) (°) possèdent 5 pépinières à Madagascar, dont une sur la côte Est. Elle se propose d’en faire la culture, si un organisme international lui finance le projet qu’il a lui-même imaginé. Ou bien (autre piste), dans des forêts primaires expérimentales, l’on y cultiverait de façon intensive (et jardinée) les espèces protégées et arbres endémiques de Madagascar (Dalbergia(s), Ramy, Hintsy …). (°) SNGF - Silo National des Graines Forestières. Ambatobe Antananarivo Téléphone : / , site : (+) En le faisant tremper, durant 1 à quelques mois, dans de l’eau contenant du permanganate dissou.

125 Projet de forêt littorale jardinée
A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.4. Pistes de mesures incitatives et conservatoires - Pour les bûcherons, situés en bas de l’échelle sociale de ce trafic. Ils y participent avant tout pour survivre, voire par « inconscience des dégâts » irréversibles qu’ils infligent à leur forêt …). Pour ces derniers, le problème est plus difficile. Car même si l’on subventionne leur salaire, afin qu’ils ne coupent plus les espèces protégées, il est possible qu’ils continuent à participer à ce trafic, pour gagner plus (ou bien à cause des intimidations des mafias de ces bois). Une idée serait de les orienter vers d’autres métiers et activités, bien rémunérées (subventionnées), grâce des formations adéquates (activités de replantation, de pépinière, de reforestation …) … ce qui aurait peut-être pour effet de les sensibiliser, un peu plus ( ?), au problème de la déforestation de l’île (au problème de la « dérive forestière » selon l’expression consacrée ici à Madagascar). Ou bien, après les avoir sensibilisés, il faudrait leur donner des graines des espèces protégées (et pourtant coupées), pour qu’ils plantent trois graines de la même espèce, à l’endroit même où ils ont coupé une espèce protégée (afin d’assurer le futur de ces espèces). Peut-être donner une récompense aux bucherons malgaches qui récolteront les graines pour les botanistes. Il faudrait faire de la sensibilisation à la protection de l’environnement, dans les écoles des régions concernées par ce trafic illicite (région et côte Nord-est, région d’Antahala, Maraontsetra …).

126 Projet de forêt littorale jardinée
A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.4. Pistes de mesures incitatives et conservatoires (suite) Dans chaque école serait créée (ou associée) un jardin ou ferme pédagogique, où les enfants apprendraient à cultiver les plantes alimentaires locales et à planter des arbres utiles et les arbres des espèces protégées (Dalbergia …). Mettre en place un réseau de jardins scolaires. Il faut, si possibles, travailler en collaboration avec les ONG ayant projets de sauvegarde des forêts et de reforestation de la côte ESt (ADEFA, CALA …). Il faudrait surtout résoudre le problème de la pauvreté locale (dans les régions de trafics illicites), afin de diminuer ce trafic, par le développement durable et l’augmentation du niveau de vie local et par l’éducation, par le développement de productions sources de revenus. a) Luffa (pipangaille), b) piments, c) Panneau explicatif posé à l’entrée de la ferme pédagogique; initiée par les associations ADEFA et YAPLUKA dans le village de Manonpana (côte Est de Madagascar) (© Benjamin Lisan). L’association YAPLUKA a construit une ferme pédagogique dans l’enceinte de l’école de Manonpana afin de sensibiliser et former la population à la culture maraîchère. Elle a fait en sorte de végétaliser le terrain et de planter avec les enfants. Le dossier : Sites : &

127 Projet de forêt littorale jardinée Succès économique - =
A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.4. Pistes de mesures incitatives et conservatoires (suite) Il faut soutenir tous les projets d’agroforesterie, d’agro-forêts étagés ou multi-strates, de jardins-forêts (voir page 65). Il faudrait diversifier ou changer les techniques culturales, les sources alimentaires et de revenus pour les paysans malgaches (vœux pieux) (voir page 65). Succès économique Optimisation de la production - qualité - quantité - pas de perte (tout semis donne récolte) Stratégie commerciale - tout vendre - à un bon prix - résilience (diversité des débouchés) Coûts - investissements - charges de fonctionne-ment Palmiers productifs - Arbres légumineux à feuillage clairsemé = x Fruits à chair ou à coque (noix) Caféier, Ananas, Gingembre, Manioc, patate douce Etc. Equation de base du succès d’une micro-ferme. Source : Micro-ferme de la Bourdaisière, conception inspirée de la permaculture, Rédigé par Claire Uzan & Gildas Véret, Horizonpermaculture.wix.com/perma, Mars 2014, ↑Le verger domestique peut présenter les mêmes étagements qu'une forêt vierge, où les espèces de hauteurs variées partagent la lumière et les nutriments. Avec ce type d'agencement, si la pluie ne tombe pas toute l'année, il est nécessaire d'apporter de l'eau pendant la saison sèche. Source : Introduction à la Permaculture, Bill Mollison, Ed. Passerelle Eco, 2012 et aussi

128 Projet de forêt littorale jardinée
A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.4. Pistes de mesures incitatives et conservatoires (suite) Exemple du fonctionnaire mal payé, qui veut payer des études à ses enfants et pour lequel « les petites cadeaux » sont un moyen d’y parvenir facilement. Pauvreté ↖ Culture de l’algue, la spiruline. ↗ Culture facile du fruit « poc-poc » (Physalis). etc. … Source images : Détournement des fonds public → et donc appauvrissement du pays. Absence de valeurs morales (cynisme) et de civisme et / ou désir d’un meilleur niveau de vie, de s’élever dans la vie, par n’importe quel moyen, goût de l’argent facilement gagné, sans effort … « Tentations » Incivismes, absence de valeurs morales ↗ Il faudrait diversifier ou changer les techniques culturales, les sources alimentaires et de revenus pour les paysans malgaches, voire tester des plantes alimentaires d’avenir, en tenant compte qu’elles ne constitueront pas une menace pour la flore indigène (pas de risques invasif). Exemple : ici, amarante rouge et or ↑. Source : IMAP, Le cercle vicieux de la corruption (schéma simplifié) (auteur : B. Lisan). Comment le casser ? Par l’instruction, l’éducation ? L’instruction civique et morale ? L’imagination positive ? …

129 Projet de forêt littorale jardinée
A2. Sauver les espèces de bois de rose de Madagascar (suite) A2.5. Soutenir les ONG environnementales luttant contre le trafic des bois illégaux et pour l’environnement à Madagascar Soutenir, adhérer, faire des dons, être bénévole auprès des ONG environnementales, telles que par exemple : GREENPEACE, (actions de protestation non violente). WWF ou WWE (Fonds mondial pour la nature), (Études et surveillances scientifiques, Restauration d'espaces naturels dégradés, Formation ou éducation ou sensibilisation). Envol Vert, (projets agroforestiers en Amérique centrale et du Sud). Cœur de Forêt (Association), (projets de reforestation et de valorisation économique des produits de la forêt), France Nature Environnement, (Études et surveillances, alertes etc.). Les Amis de la Terre, (engagement en faveur de la justice sociale et environnementale). Cette liste n’est pas exhaustive (car il existe bien d’autres ONG ou associations agissant en faveur de la justice sociale et environnementale et dont « l’approche » est cohérente, telles que : CCFD, OXFAM, L’Homme et l’Environnement etc. …). Brigade de vérification du bois (Greenpeace) contre le trafic du bois illégal.

130 Projet de forêt littorale jardinée
A3. Annexe : Aire de répartition de quelques espèces de Dalbergia à Madagascar

131 Projet de forêt littorale jardinée
A3. Annexe : Aire de répartition de quelques espèces de Dalbergia à Madagascar (suite)

132 Projet de forêt littorale jardinée
A4. Annexe : Liste des espèces du genre Dalbergia des forêts humides sempervirentes de Madagascar (George Schatz In litt.) Espèce Descripteur Distribution Statut D. andapensis Bosser & Rabevohitra D’Andapa au sud de Vohémar peu courant D. baronii Baker De Farafangana à Sambava, basse altitude courant, surexploité D. bathiei R. Vig. Nord et sud de Toamasina [Tamatave], à l’est de Madagascar.  rare, exploité D. chapelieri Baill. De Fort Dauphin à Maroantsetra, jusqu’à 1000 m exploité D. louvelii De Mananara à Maroantsetra, jusqu’à 700 m D. madagascariensis ssp. anfongilensis Vatke, Bosser & Rabevohitra  ? D. maritima var. maritima De Fort Dauphin à Antalaha D. monticola De Fort Carnot à Antalaha, m D. normandii 2 localités seulement, Antalaha et Île Sainte-Marie rare Source : Bois de rose de Madagascar: Entre démocratie et protection de la nature, Hery Randriamalala et Zhou Liu,

133 Projet de forêt littorale jardinée
A5. Les espèces menacées de Dalbergia (bois de rose) ayant un intérêt commercial à Madagascar Liste rouge IUCN des Dalbergia de Madagascar : Espèce Zone géographique Niveau de la menace sur l’espèce (statut UICN) Dalbergia andapensi Région SAVA d'Andapa à Vohémar Endangered B1ab (iii) +2 ab (iii) ver 3.1 (en voie de disparition), Dalbergia baronii De Farafangana à Sambava Vulnerable A1cd +2 cd version 2.3 (Vulnérable) Dalbergia chapelieri De Taolagnaro à Maroantsetra Near Threatened ver 3.1 (quasi menacé) Dalbergia davidii ? Endangered B1+2de, C1 ver 2.3 (En voie de disparition). Dalbergia louvelii De Mananara à Maroantsetra Endangered A1cd +2 cd version 2.3 (En voie de disparition) Dalbergia madagascariensis subsp. antongilensis  ? Dalbergia maritima De Taolagnaro à Antalaha Endangered A1cd+2cd ver 2.3 (En voie de disparition) Dalbergia monticola De Fort Carnot Ikongo à Antalaha Vulnerable A1cd +2 cd version 2.3 (Vulnérables) Dalbergia normandii Antalaha et île Sainte-Marie Endangered A1cd+2cd, B1+2abcde version 2.3 (En voie de disparition), Dalbergia bathiei R.Vig. Nord et sud de Toamasina [Tamatave], à l’est de Madagascar. Endangered A1cd, B1+2abcd, C1+2a ver 2.3 (En voie de disparition), Stocks de rondins près du parc de Mananara-Nord. Source : En images : le trafic du bois de rose bat son plein à Madagascar, Stock de bois empilé à Antahala (2008). Sources : a) b) Les bois de rose de Madagascar, encore épiés, Source : Randriamalala, H. et Liu, Z Bois de rose de Madagascar : Entre démocratie et protection de la nature. Madagascar Conservation & Development 5, 1: Supplementary Material,

134 Projet de forêt littorale jardinée
A5. Les espèces menacées de Dalbergia (bois de rose) ayant un intérêt commercial à Madagascar (suite) Liste CITES des bois précieux de Madagascar : BOTANICAL NAME COMMON NAMES USES AVERAGE MARKET VALUE ($/CBM (m3), if not otherwise stated) CONSERVATION STATUS AND CITES LISTING (where applicable) Dalbergia baronii Madagascar rosewood, Palissandre, Voamboana Tonewood, luxury Chinese furniture Available for sale11 IUCN - vulnerable Dalbergia greveana Madagascar rosewood, Madagascar Palisander, Majunga 114,638 (instrument blanks), IUCN – near threatened Dalbergia louvelii Violet Rosewood Chinese furniture IUCN - endangered CITES App III Dalbergia maritima Violet rosewood / Boise de rose Tonewood 95,238 (instrument blanks) IUCN - endangered Diospyros perrieri Malagasy ebony Available for sale16 IUCN – not evaluated (C’est un bois d’ébène) Source : Global Witness et l’EIA (Environmental Investigation Agency), Source: Background Paper 1: Precious Woods: Exploitation of the Finest Timber, Prepared by TRAFFIC, Anna Jenkins, Neil Bridgland, Rachel Hembery & Ulrich Malessa, Chatham House Workshop: Tackling the Trade in Illegal Precious Woods, April 2012, Note : Comment savoir si des espèces classées actuellement comme « en danger », par l’IUCN, n’ont pas déjà disparues_ Dalbergia bathiei, Dalbergia normandii, … ? Seul un inventaire forestier précis et global, permettrait de le déterminer. Or celui-ci se fait attendre depuis des années. Des milliers d’arbres de bois de rose sont coupés et exportés illégalement (photo : Marianne Egli). Source : Hery Randriamalala, co-auteur du rapport sur le bois de rose,

135 Projet de forêt littorale jardinée
Nom scientifique Nom malgache Famille Planche Bois carré Bois rond Aspidostemon scintillans Tapiky Lauraceae x Breonia sp. Valotra Rubiaceae Brochoneura sp. Rara Myristicaceae Calliandra alternans Mampay Fabaceae Callophyllum sp. Vintanona Clusiaceae Campylospermum dependens Menahy Ochnaceae Canthium sp. Tsifo Cedrela sp. Velonavohotra Meliaceae Dalbergia sp. Hazovola Andramena Dillenia madagascariensis Loparimbarika Dilleniaceae Diospyros hazomainty Hazomaintina Ebenaceae Eugenia hompa Hompa Myrtaceae Homalium axillare Hazombato Flacourtiaceae Homalium sp. Zambo Intsia bijuga Intsina Caesalpinaceae Noronhia sp. Ravimasim babakoto Oleaceae Pachytrope demipate Maherihely Moraceae Petchia sp. Antambaonana Apocynaceae Phyllartron sp. Antohiravina Bignoniaceae Polycardia sp. Tsilaitry Celastraceae Ravenea madagascariensis Arecaceae Ravensara sp. Sary Sideroxylon sp. Nanto Sapotaceae Lohindry Tambourissa sp. Ambora Monimiaceae Hasintohy Uapaca sp. Vapaka Euphorbiaceae Weinmania sp. Lalona Cunoniaceae Antafononana Hazombaorano Minavahitra A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral. Source : Tableau 5 : Espèces ligneuses prélevées par les bûcherons de Manompana pour la construction (Leroy, 2008) In Etat des lieux et priorités de gestion des ressources naturelles forestières de la commune de Manompana, Beaucent S. et Fayolle M., projet MAMIA 2009, →

136 Projet de forêt littorale jardinée
A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral. MAMMALS Prosimans (primates) Allocebus trichotis DD X Ecotourism, illegal bush meat, CITES I Avahi laniger LC Cheirogaleus crossleyi Cheirogaleus major Daubentonia madagascariensis NT Eulemur fulvus fulvus Ecotourism, illegal bush meat, CITES I, pet Eulemur rubriventer VU Hapalemur griseus griseus Indri indri EN Lepilemur microdon Lepilemur mustelinus Microcebus lehilahytsara Microcebus rufus Prolemur simus CR Propithecus d. diadema Varecia v. variegata Carnivores Cryptoprocta ferox Ecotourism, illegal bush meat Fossa fossana illegal bush meat Galidia elegans Small mammals Brachytarsomis albicauda NE Eliurus minor Eliurus tanala Eliurus webbi Microgale cowani Microgale drouhardi Microgale majori Microgale thomasi Myotis goudoti Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

137 Projet de forêt littorale jardinée
BIRDS Accipiter henstii NT X pet trade, CITES II Accipiter madagascariensis Acridotheres tristis NE Agapornis cana cana LC Alectroenas madagascariensis Anas melleri EN Ardea humbloti Asio madagascariensis Atelornis pittoides Aviceda madagascariensis Berneria zosterops Bernieria cinereiceps Brachypteracias squamigera VU Buteo brachypterus Calicalicus madagascariensis Canirallus kioloides Caprimulgus enarratus Caprimulgus madagascariensis Circus m. macrosceles Copsychus albospecularis Coracopsis nigra nigra Coracopsis vasa vasa Coua caerulea Coua reynaudii Coua serriana Crossleyia xanthophrys Cyanolanius madagascarinus Dromaeocercus brunneus Eurystomus glaucurus Falco eleonorae Falco newtoni newtoni Foudia madagascariensis Foudia omissa A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

138 Projet de forêt littorale jardinée
Gallinago macrodactyla NT X Hypsipetes madagascariensis LC Leptopterus chabert Lonchura nana Lophotibis cristata Margaroperdix madagascariensis Milvus migrans pet trade, CITES II Mystacornis crossleyi Nectarinia notata Neodrepanis coruscans Neomixis flavoviridis Neomixis tenella Neomixis viridis Nesillas typica Newtonia brunneicauda Ninox superciliaris Otus rutilus rutilus Oxylabes madagascariensis Philepitta castanea Ploceus nelicourvi Polyboroides radiatus Rallus madagascariensis VU Sarothrura insularis NE Sarothrura watersi EN Tylas eduardi Tyto soumagnei CITES I Vanga curvirostris Xenopirostris polleni Zosterops maderaspatana A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

139 Projet de forêt littorale jardinée
REPTILES Amphiglossus melenopleura NE X Amphiglossus minutus Amphiglossus mouroundavae Amphiglossus punctatus Brookesia superciliaris pet trade, CITES II Brookesia therezieni Brookesia thieli Calumma brevicornis Calumma cf nasuta Calumma crypticum Calumma gastrotaenia Calumma malthe Calumma nasuta Calumma parsoni Ebenavia inunguis Exallodontophis albignaci Furcifer lateralis Furcifer willsii rare Geodipsas laphystia Itycyphus perineti Leioheterodon madagascariensis Liophidium nov. sp. 1 Liophidium nov. sp. 2 Liophidium rhodogaster Liophidium torquatus Liopholidophis dolicocercus Liopholidophis epistibes A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project, Liopholidophis infrasignatus NE X Liopholidophis pinguis Liopholidophis thieli Lygodactylus guibei Lygodactylus miops Mabuya gravenhorstii Madagascarophis colubrinus Micropisthodon ochraceus rare Paroedura gracilis Phelsuma lineata bifasciata pet trade, CITES II Phelsuma lineata lineata? Phelsuma madagascariensis Phelsuma pronki high extinction risk

140 Projet de forêt littorale jardinée
Phelsuma pusilla hallmanni NE X Phelsuma quadriocellata bimaculata pet trade, CITES II Phelsuma quadriocellata quadriocellata Pseudoxyrhopus microps Pseudoxyrhopus tritaeniatus Sanzinia madagascariensis VU bushmeat, CITES I Stenophis arctifasciatus Typhlops sp. Uroplatus phantasticus Uroplatus pieschmanni Uroplatus sikorae Zonosaurus aeneus Zonosaurus madagascariensis LC AMPHIBIANS Aglyptodactylus madagascariensis Anodonthyla boulengeri Blommersia blommersae Blommersia grandisonae Boophis albilabris Boophis boehmei Boophis brachychir Boophis burgeri Boophis cf.burgeri Boophis cf.miniatus Boophis cf.sibilans Boophis erythrodactylus A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

141 Projet de forêt littorale jardinée
Boophis goudoti LC X Boophis guibei Boophis idae Boophis luteus Boophis madagascariensis Boophis marojezensis Boophis nov. sp. NE Boophis pyrrhus Boophis reticulatus Boophis sibilans DD Boophis viridis Gephyromantis cf. leucocephala Gephyromantis asper Gephyromantis boulengeri Gephyromantis cf.boulengeri Gephyromantis plicifer NT Guibemantis albolineatus Guibemantis cf. bicalcaratus Guibemantis cf.albolineatus Guibemantis depressiceps Guibemantis flavobrunneus Guibemantis liber Guibemantis tornieri Heterixalus betsileo Mantella aurantiaca CR pet trade, CITES II Mantellabaroni Mantella crocea EN Mantidactylus argenteus Mantidactylus betsileanus A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

142 Projet de forêt littorale jardinée
Mantidactylus cf. betsileanus NE X Mantidactylus femoralis LC Mantidactylus guttulatus Mantidactylus melanopleura Mantidactylus opiparis Mantidactylus sp. C Mantidactylus sp. H Mantidactylus zipperi Paradoxophyla palmata Platypelis barbouri Platypelis cf.barbouri Platypelis grandis Platypelis pollicaris DD Platypelis sp. (aff. mavomavo) Platypelis sp.nov new undescribed species Platypelis tuberifera Plethodontohyla inguinalis Plethodontohyla mihanika Plethodontohyla notosticta Plethodontohyla nov. sp. Plethodontohyla sp. Rhombophryne alluaudi Rhombophryne coronata VU Scaphiophryne marmorata Scaphiophryne spinosa Spinomantis aglavei Spinomantis phantasticus Stumpffia sp. "kibomena" A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Source images : Reforestation in Southern Bahia, FISH Ratsirakia sp nov 1 (Mangoro catchment) NE new undescribed species X Ratsirakia sp nov 2 (Berano catchment) Rheocles alaotrensis VU Rheocles spp ? (Berano catchment) potential new species Rheocles spp ? (Mangoro catchment) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

143 Projet de forêt littorale jardinée
A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) INSECTS Amblyopone sp. mad-01 NE rare X Amblyopone sp.2 Artitropa hollandi Cerapachys lividus Cerapachys sp. mad-38 Cerapachys sp.6 Cerapachys sp.7 Coeliades fidia Colotis lucasi Fulda imorina Heteropsis andasibe Heteropsis paradoxa Hovala sp. 2 Malaza carmides Mystrium mysticum Mystrium rogeri Proceratium sp.1 Smerina manoro Strabena consobrina Strabena dyscola Strabena modestissima Strabena niveata Strabena perroti Vitsika sp.1 Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

144 Projet de forêt littorale jardinée
FLORA Adenia acuta rare X Aerangis citrata ornemental Aerangis fastuosa Aerangis macrocentra Aerangis sp. Aerangis stylosa Aeranthes adenopoda Aeranthes angustidens Aeranthes antennophora ornementa l Aeranthes ecalcarata Aeranthes fasciola Aeranthes longipes Aeranthes nidus Aeranthes peyrotii Aeranthes sp. Aloe leandrii medicinal value Amyrea sp patrimonial value  as defined by MBG Angraecum calceolus Angraecum caricifolium Angraecum chaetopodum Angraecum chloranthum Angraecum compactum Angraecum danguyanum Angraecum filicornu Angraecum finetianum Angraecum germinyanum Angraecum graminifolium A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project, Angraecum humblotianum rare X ornemental Angraecum lecomtei Angraecum linearifolium ornementa l Angraecum mauritianum Angraecum panicifolium Angraecum pinifolium

145 Projet de forêt littorale jardinée
A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Angraecum rhynchoglossum rare X ornemental Angraecum rostratum Angraecum sedifolium Angraecum setipes Angraecum sp. Angraecum teretifolium Angraecum urschianum Angraecum viguieri Antirhea borbonica Asparagus similens Aspidostemon conoideum Asplenium nidus patrimonial value Asplenium sp Asteropeia mcphersonii VU timber for construction, bark = medicinal Astrotrichilia parvifolia Baroniella acuminata Baroniella linearis Bathioramnus sp Benthamia sp. Biophytum sp. nov. Brexia montana Bulbomolossus sp1 Bulbomolossus sp2 Bulbophyllum alexandrae Bulbophyllum analamazoatrae Bulbophyllum ankaizinense Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project, Bulbophyllum aubrevillei rare X ornemental Bulbophyllum auriflorum Bulbophyllum baronii rare,patrimonial value Bulbophyllum complanatum Bulbophyllum coriophorum Bulbophyllum francoisii Bulbophyllum leandrianum Bulbophyllum longiflorum Bulbophyllum lyperocephalum Bulbophyllum molossus Bulbophyllum multiflorum Bulbophyllum occlusum Bulbophyllum occultum Bulbophyllum oxycalyx

146 Projet de forêt littorale jardinée
A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Bulbophyllum pachypus rare X ornemental Bulbophyllum peyrotii rarepatrimonial value Bulbophyllum platypodum Bulbophyllum rhizomatosum Bulbophyllum sandrangatense Bulbophyllum sp. indet. Bulbophyllum sulfureum Burasaia sp. nov A Byttneria heteromorpha Caesalpinia delphinensis Calantica sp nov. Calophyllum mulvis Canarium sp. 2 (egregium) Carallia brachiata Carex sphaerogyna Cassinopsis sp. nov. Ceropegia cf. racemosa Chassalia bojeri Chassalia leptothyrsa Chassalia stenantha Cheirostylis gymnochiloides Cirrhopetalum longiflorum Claoxylon lancifolium Claoxylopsis purpurascens Cleistanthus sp. 1 Coffea liaudii Coffea mangoroensis rare, patrimonial value Colea fusca rare X Colea sp nov. A Combretum sp. nov. Coptosperma sp. nov. '17' Coptosperma sp. nov. '36' Craterispermum laurinum Croton alceicornu Croton droguetioides Croton lepidotoides Croton sp. cf. jennyanum Croton sp. nov. cf nitidulus 'cinereum' Cryptocarya myristicoides Cryptocarya pervillei Cryptocarya spathulata Cryptopus brachiatus ornemental Cryptopus paniculatus Cyathea cf tsaratananensis CITES II Cyathea dregei Cyathea hildebrandtii Cynanchum moramangense Cynorkis angustipetala Cynorkis aurantiaca Cynorkis fastigiata Cynorkis flexuosa Cynorkis gibbosa Cynorkis graminea Cynorkis jumelleana Cynorkis lilacina Cynorkis lowiana Cynorkis purpurascens Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

147 Projet de forêt littorale jardinée
Cynorkis ridleyi rare X ornemental Cynorkis sp. Cynorkis uncinata Cyperus longifolius Dalbergia baronii VU timber for furniture (rose wood) Danais andribensis Danais humblotii Danais ligustrifolia Danais pauciflora Danais pubescens Dicoryphe laurina Dilobea thouarsii patrimonial value Diospyros sp Diporidium louvelii Disperis oppositifolia Distephanus aff. garnieriana Dombeya biumbellata Dombeya megaphylla Dombeya sp Dombeya spectabilis Dracaena sp. 3 Dracaena sp2 Dypsis sp. nov. 2 (aff. hildebrandti) Elaphoglossum sp. 'B' Embelia nummulariifolia Erica sp. 'senescens' Erythroxylum "sp. 2 Erythroxylum ferrugineum Erythroxylum sp. 1 Erythroxylum sp. 3 Erythroxylum sp. 4 Erythroxylum sp. 5 Erythroxylum sp. 6 Erythroxylum sp. 7 Erythroxylum sp. 8 Eugenia alaotrensis Eugenia arthroopoda Eugenia goviala Eugenia sp. Nov 3 Eugenia sp. Nov 4 Eugenia sp. Nov. 1 Eugenia sp. Nov. 2 Euphorbia rangovalensis Exacum bulbilliferum Filicium sp A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Pépinière villageoise, près de Mahabo, avec des espèces d’arbres à croissance rapide pour la production de bois de chauffe. Les initiatives RCN du Missouri Botanical Garden - Madagascar, Porter P. Lowry II, James Aronson, Reza Ludovic, Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project,

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Gaertnera aff. Pauciflora rare X Gaertnera madagascariensis Gaertnera obovata Gaertnera phanerophlebia Gaertnera phyllostachya Gallienia sclerophylla Gastropis sp patrimonial value Gastrorchis francoisii ornemental Gastrorchis humblotii Gastrorchis pulchra Gouania mauritiana Grammangis ellisii Grammangis sp. indet. Gravesia setifera Gravesia setifera vel. sp.aff. Gravesia sp. nov. cf. baronii Gravesia tanalensis Gussonea gilpinae Habenaria sp. indet. Helichrysum sp. nov. aff. ambondrombeense Homalium axillare Homalium maringitra Homolliella sericea Homolliella sp. nov. 'pauciflora' ined. Hyperacanthus sp. indet. Hyperacanthus sp. nov. ined. 'mangoroensis' Hyperacanthus thouvenotii Inula speciosa Ixora trichocalyx A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Jasminum sp patrimonial value X Ixora trichocalyx rare Jumellea arborescens ornemental Jumellea brachycentra Jumellea francoisii Jumellea gracilipes Jumellea lignosa Jumellea punctata Jumellea sagittata Jumellea sp. Jumellea teretifolia Keraudrenia macrantha Khaya madagascariensis Korthalsella commersonii Lemurella virescens Lemyrea sp. Leptolaena multiflora EN Timber for construction, bark = medicinal Leptolaena sp2 Liparis bulbophylloides Liparis hildebrandtiana Liparis jumelleana Liparis longicaulis Liparis sp

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Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project, A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Ludia madagascariensis rare X Ludia sp. nov. 1.aff. scolopioides Ludia sp. nov. 2 Ludia sp. nov. 3 Ludwia sp patrimonial value Macaranga racemosa Mailardia sp Margaritaria sp. nov. A Medinilla cf. oblongifolia Medinilla chermezonii Medinilla lophoclada Medinilla mandrakensis Medinilla micrantha Medinilla sp nov 2. Medinilla sp. nov. 1 Meineckia orientalis Melicope discolor Melicope sp. nov. Memecylon faucherei Memecylon sp. nov. aff. vaccinioides Mendoncia sp. nov. 1 Microcoelia gilpinae ornemental Microcoelia macrantha Molinaea sp. nov Morinda retusa Morinda sp. nov. Mussaenda arcuata Neobathia sp Nervilia bicarinata Noronhia emarginata Noronhia gracilipes Noronhia louvelii Noronhia sp nov. A Noronhia sp. nov E Noronhia sp. nov. C Oberonia disticha Ochrocarpos orthocladus Oeonia oncidiiflora Oeonia rosea Oeonia volucris Oeoniella polystachys Olax emirnensis X Oldenlandia lancifolia rare Oldenlandia trinervia Oncostemum cauliflorum Oncostemum evonymoides Oncostemum filicinum Oncostemum humbertianum Oncostemum laevigatum Oncostemum linearisepalum Oncostemum nerifolium Oncostemum nitidulum Oncostemum oliganthum Oncostemum paniculatum Oncostemum sp nov aff. triflorum Oncostemum sp. cf. leprosum Oncostemum sp. nov. D Oncostemum triflorum Paederia mandrarensis Pauridiantha paucinervis Pellaea sp patrimonial value Peltiera nitida Pentopetia cotoneaster Pentopetia longipetala Pentopetia pinnata Phaius pulchellus ornemental Phaius pulcher Phylica emirnensis Phyllanthus moramangicus Phyllarthron sp Phylloxylum sp Platylepis polyadenia Plectrantus sp

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A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite) Podocarpus sp patrimonial value X Polyscias sp. nov. 'abrahamiana' rare Polyscias sp. nov. 'ambatovyensis' Polyscias sp. nov. 'anjozorobensis' Polystachya aurantiaca ornemental Polystachya concreta Polystachya cornigera Polystachya cultriformis Polystachya fusiformis Polystachya humberti Polystachya mauritiana Polystachya rosea Polystachya rosellata Polystachya sp. Polystachya tsinjoarivensis Pseudopteris sp Psorospermum nervosum Psorospermum sp. nov. A. aff. rienanense Psorospermum sp. nov. B. Psychotria sp Psychotria taxifolia Pycreus ferrugineus Pyrenacantha humbloti Pyrenacantha laetevirens Pépinière modèle d’arbres à Mahabo, avec en arrière plan trois maisons expérimentales fabriquées avec de l’Eucalyptus traité par différentes techniques, afin de rechercher les conditions maximales de durabilité. Source : Les initiatives RCN du Missouri Botanical Garden – Madagascar, 2007, Appendix 1: Key Biodiversity Components Matrix (KBCM) and Habitat Hectares Score, December 2008 Iteration. Source : BBOP Pilot Project Case Study - The Ambatovy Project, →

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Ludia madagascariensis rare X Ludia sp. nov. 1.aff. Scolopioides rare X Ludia sp. nov. 2 rare X Ludia sp. nov. 3 rare X Ludwia sp patrimonial value X as defined by MBG Macaranga racemosa rare X Mailardia sp patrimonial value X as defined by MBG Margaritaria sp. nov. Rare X Medinilla cf. oblongifolia are X Medinilla chermezonii rare X Medinilla lophoclada rare X Medinilla mandrakensis rare X Medinilla micrantha rare X Medinilla sp nov 2. rare X Medinilla sp. nov. 1 rare X Meineckia orientalis rare X Melicope discolor rare X Melicope sp. nov. Rare X Memecylon faucherei rare X Memecylon sp. nov. aff. Vaccinioides rare X Mendoncia sp. nov. 1 rare X Microcoelia gilpinae rare X ornemental Microcoelia macrantha rare X ornemental Molinaea sp. nov are X Morinda retusa rare X Morinda sp. nov. rare X Mussaenda arcuata rare X Neobathia sp patrimonial value X as defined by MBG Nervilia bicarinata rare X ornemental Noronhia emarginata rare X Noronhia gracilipes rare X Noronhia louvelii rare X Noronhia sp nov. A rare X Noronhia sp. nov E are X Noronhia sp. nov. C rare X Oberonia disticha are X ornemental Ochrocarpos orthocladus rare X Oeonia oncidiiflora rare X ornemental Oeonia rosea rare X ornemental Oeonia volucris rare X ornemental Oeoniella polystachys rare X ornemental Olax emirnensis X Magical against bad luck Oldenlandia lancifolia rare X Oldenlandia trinervia rare X A6. Liste des espèces que l’on souhaiterait revoir sur le littoral (suite et fin) Oncostemum cauliflorum rare X Oncostemum evonymoides rare X Oncostemum filicinum rare X Oncostemum humbertianum rare X Oncostemum laevigatum rare X Oncostemum linearisepalum rare X Oncostemum neriifolium rare X Oncostemum nitidulum rare X Oncostemum oliganthum rare X Oncostemum paniculatum Pyrostria analamazaotrensis rare X Rhodolaena bakeriana patrimonial value X as defined by MBG Rhynchospora sp. nov. 1 rare X Saldinia coursiana rare X Saldinia mandracensis rare X Saldinia myrtilloides rare X Saldinia proboscidea rare X Saldinia sp patrimonial value X as defined by MBG Sarcolaena sp patrimonial value X as defined by MBG Schismatoclada concinna rare X Schismatoclada psychotrioides rare X Scleria madagascariensis rare X Scolopia taimbarina rare X Scolopia thouvenoti rare X Secamone glaberrima rare X Secamone sp. aff. Perrieri rare X Secamone sp. nov. 1 rare X Selaginella lyalii patrimonial value X as defined by MBG Senecio vel. sp. aff. Multidenticulatus rare X Stenandrium amoenum rare X Syzigium sp. 1 rare X Syzigium sp. 2 rare X Syzigium sp. 3 rare X Syzygium bernieri rare X Syzygium condensatum rare X Syzygium emirnense rare X Syzygium lugubre rare X Syzygium onivense rare X Syzygium parkeri rare X Tacca sp patrimonial value X as defined by MBG Tambourissa capuronii rare X Tambourissa sp nov. aff. Mandrarensis rare X Tambourissa sp. nov. A rare X Tambourissa trichophylla rare X Tarenna alleizettei rare X Tarenna sp. nov. aff spiranthera rare X Terminalia sp patrimonial value X as defined by MBG Tragia perrieri rare X Tricalysia sp. ined. 'analamazaotrensis‘ rare X Tristellateia grandiflora rare X Vepris sp1 patrimonial value X as defined by MBG Vepris sp2 patrimonial value X as defined by MBG Vigueranthus sp. patrimonial value X as defined by MBG Viguieranthus sp. X Magical sorcellery Viscum multicostatum rare X Viscum radula rare X Viscum sp. Nov. 1 rare X Viscum sp. Nov. 2 rare X Vitex coursii rare X Vitex oscitans rare X Xylopia sp patrimonial value X

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) Comment la méthode des espèces cadres (clés) « Framework » fonctionne Sélection des espèces cadres (ou clés) « Framework » Plantation de 20à 30 espèces cadres : Désherbage et épandage d'engrais pendant 2 ans Les mauvaises herbes sous ombrage, privées de lumière, site reconquis Rétablissement de la structure forestière (canopée multi-étagée) Rétablissement du fonctionnement écologique : · Accumulation de litière (feuilles) · Cycle des éléments nutritifs · Fruits et autres aliments Amélioration des conditions pour la germination des semences et la survie des semis améliorés Attrait de la faune sauvage disperseur de graines Source diagramme : Chap 5. La Méthode des espèces « Framework ». Restauration des forêts tropicales, page 125. Rétroaction positive Amélioration de la dispersion graines Recrutement : rétablissement naturel des espèces d'arbres non plantées Restauration de la forêt « originelle » Restauration de la structure et de la fonction de la forêt Rétablissement de la biodiversité

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A7. Méthode des espèces « cadres » (clés) « Framework » (suite) Sélection des espèces cadres (ou clés) « Framework » (A) (B) ↑ (A) Près d’un an avant la prise de cette photographie (photo prise en mai 2007), les agriculteurs ont défriché illégalement la forêt sempervirente de plaine de ce site situé dans la réserve forestière au sud de la Thaïlande pour établir une plantation d’hévéas. Beaucoup de sources de la régénération naturelle ont subsisté, dont les essences pionnières et climaciques, rendant le site idéal pour la restauration par la RNA. Des amas de paillage composés de carton ont été placés autour des jeunes arbres et des plantules restantes, les mauvaises herbes ont été coupées et l’engrais a été appliqué trois fois au cours de la saison des pluies. (B) Juste 6 mois plus tard, la fermeture de la canopée avait été réalisée (photo prise en novembre 2007). La plupart des espèces d’arbres de la canopée étaient des espèces pionnières, et donc le sous-bois a été enrichi par la plantation de gaules des essences forestières climaciques cultivées dans les pépinières. Plantation de 20à 30 espèces cadres : Désherbage et épandage d'engrais pendant 2 ans Les mauvaises herbes sous ombrage, privées de lumière, site reconquis Rétablissement du fonctionnement écologique : · Accumulation de litière (feuilles) · Cycle des éléments nutritifs · Fruits et autres aliments Rétablissement de la structure forestière (canopée multi-étagée) Rétroaction positive Amélioration des conditions pour la germination des semences et la survie des semis améliorés Attrait des animaux sauvages disperseur de graines Rétroaction positive Amélioration de la dispersion graines Recrutement : rétablissement naturel des espèces d'arbres non plantées Rétablissement de la biodiversité Restauration de la forêt « originelle » © FORRU Stephen Elliott © FORRU Stephen Elliott

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Partout où il y a trop peu de régénérateurs naturels pour parvenir à la fermeture rapide du couvert végétal (canopée), par RNA (°) (là où moins de 3100 pieds d’arbres issus de la régénération naturelle / ha peuvent être trouvés), la plantation d'arbres est nécessaire pour rétablir rapidement l’écosystème de la forêt tropicale. Dans tous les types de forêt tropicale, il peut y avoir des centaines d'espèces d'arbres à choisir. Il est impossible de tous les planter et les faire croître. Dont la question devient: quel arbre espèces est à sélectionner, par la « méthode des espèces cadres », la moins intensive des méthodes de plantation d'arbres, car elle exploite les mécanismes naturels (et gratuits) de dispersion des graines pour parvenir à (provoquer) la restauration de la biodiversité. Elle consiste à planter le plus petit nombre d’arbres nécessaires pour « ombrager » (couvrir), priver de lumière les mauvaises herbes (c’est-à-dire pour assurer la « reconquête »  du site) et attirer les animaux disperseurs de graines. Pour que la méthode fonctionne, des reliques (vestiges), pouvant agir comme source de graines, de forêts du type de la forêt cible doivent survivre à quelques kilomètres du site de restauration. Les animaux (surtout les oiseaux et les chauves-souris) doivent être capables de disperser les graines, à partir des parcelles de forêts résiduelles ou des arbres isolés vers le site de restauration, doivent être assez communs (répandus). La méthode des espèces cadre améliore le service (la capacité) de dispersion des semences naturelles pour atteindre rapidement le recrutement des espèces d'arbres dans les parcelles de restauration. Par conséquent, les niveaux de biodiversité se rétablissent pour atteindre ceux typiques des écosystèmes forestiers climaciques sans nécessairement planter toutes les espèces d’arbres qui composent l’écosystème forestier cible. En outre, les arbres plantés rétablissent rapidement la structure et le fonctionnement des forêts, et créent les conditions pédologiques propices à la germination des graines d’arbres et à l’établissement des plantules (suite page 156 →). Source : Framework Species Method, (°) RNA : Régénération naturelle «assistée» ou «accélérée».

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Relation entre les plantes et les oiseaux Les plantes peuvent être utilisées par les oiseaux soit pour la recherche des proies (cas des insectivores) soit utilisée pour leurs nourritures (cas de nectarivores et des frugivores), soit utilisée seulement comme support ou lieu de repos (insectivores). Au niveau de ces plantes, les parties utilisées sont : les graines, les fruits, les fleurs, les feuilles, les branches, le tronc, les racines. Relation entre plantes et oiseaux ↘→ Relation entre plantes et chauve-souris Pigeon de Madagascar (Nesoenas picturatus, anciennement Streptopelia picturata). Colombar maïtsou (Treron australis) Relation entre chauve-souris et plantes (ici fleurs) ↑ Rousette malgache (Rousettus madagascariensis) s'alimentant sur les fruits. Source : Source image :

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Quelles sont les espèces « d'arbres cadres » « Framework » ? La méthode des espèces « framework » implique la plantation de mélanges de 20 à 30 (soit environ 10% du nombre estimé d’espèces d’arbres dans la forêt cible, si elle est connue) des essences forestières autochtones qui sont typiques de l’écosystème forestier cible et qui ont en commun les caractéristiques écologiques suivantes : • des taux de survie élevés lorsqu’elles sont plantées sur des sites déboisés; • une croissance rapide; • des cimes denses et étendues qui privent de lumière les plantes herbacées; • la production, à un jeune âge, de fleurs, de fruits, ou d’autres ressources qui attirent les animaux disperseurs de graines. Dans les régions tropicales saisonnièrement sèches, où les feux de végétation en saison sèche représentent un danger tout au long de l’année, une caractéristique supplémentaire souhaitée des espèces « framework » est la résilience à la combustion. En cas d’échec des mesures de prévention des incendies, le succès des plantations de restauration des forêts peut dépendre de la capacité des arbres plantés à repousser à partir la partie basse du tronc après que le feu a brûlé leurs parties aériennes (c.-à-d. le recépage; les rejets). Sur le plan pratique, la propagation des espèces « framework » devrait être facile et l’idéal serait que leurs graines germent rapidement et de manière synchrone, avec une croissance ultérieure de jeunes arbres vigoureux à une taille convenable (30–50 cm de hauteur) en moins d’un an. En outre, là où la restauration forestière doit apporter des avantages aux communautés locales, les critères économiques tels que la productivité et la valeur des produits et des services écologiques fournis par chaque espèce peuvent être pris en compte (suite page 158 →). Source : Framework Species Method,

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A7. Méthode des espèces « cadres » (clés) « Framework » (suite) Oiseaux et chauve-souris frugivores, disperseurs de graines Pousse des jeunes plantules d’arbres et autres Roussette de Madagascar. Source : Arbre fruitier, espèce « cadre » (clé) « Framework » Exemple, perroquet Vaza noir (Coracopsis nigra) Déjections (crottes) des oiseaux contenant les semences

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Les arbres cadres «framework» sont-ils des espèces pionnières ou climaciques ? Les mélanges d’espèces d’arbres «framework» sélectionnées pour la plantation devraient inclure les espèces pionnières et les espèces climaciques (ou des espèces qui représentent toutes les « guildes » de succession, si elles sont connues). La succession forestière peut être «court-circuitée» par la plantation juxtaposée d’arbres pionniers et climaciques en une seule étape. Mais, pour parvenir à la fermeture rapide de la canopée, Goosem et Tucker (1995) recommandent qu’au moins 30% des arbres plantés soient des espèces pionnières. De nombreuses essences forestières climaciques se développent bien dans les conditions ouvertes et ensoleillées des zones déboisées, mais elles ne parviennent pas à coloniser ces zones de façon naturelle en raison de l’absence de la dispersion de graines. Les espèces d’arbres climaciques ont souvent des graines qui sont dispersées par de grands animaux et la raréfaction des grands mammifères sur de vastes zones empêche la dispersion de ces arbres dans les sites déboisés. En intégrant certains d’entre eux parmi les arbres qui sont plantés, il est possible de contourner cette limite et d’accélérer la régénération de la forêt climacique. Les arbres pionniers plantés apportent la plus grande contribution à la fermeture précoce de la canopée et à l’ombrage sur les plantes herbacées. Le point à partir duquel les cimes des arbres dominent la pelouse herbacée s’appelle « reconquête du site ». Les essences pionnières arrivent à maturité de façon précoce et certaines peuvent commencer à fleurir et à porter des fruits seulement 2 à 3 ans après la plantation. Le nectar des fleurs, les fruits charnus, et les emplacements pour les perchoirs, les nids et les juchoirs créés au sein de la cime des arbres attirent la faune de la forêt avoisinante. La diversité des animaux augmente de façon spectaculaire à mesure que les nouveaux arbres s’établissent et, surtout, beaucoup d’animaux fréquentant les sites de restauration portent avec eux des graines d’arbres de la forêt climacique. En outre, le sol forestier frais, ombragé, humide, riche en humus et exempt de mauvaises herbes, créé sous la canopée des arbres plantés, offre des conditions idéales pour la germination des graines (suite page 160 →). Source : Framework Species Method,

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) c) Après 12 ans, la forêt restaurée submergé la souche d'arbre noir. . Source : b) des espèces d'arbres prévention des incendies, nourrir la régénération naturelle et cadres de plantation ont entraîné dans les arbres poussant au-dessus de la canopée des mauvaises herbes dans un an. . Source : Dans les années 1980, des organisations de conservation ont averti qu’une fois détruites, les forêts tropicales ne pourraient jamais être restaurées. Trente années de recherche de restauration remettent maintenant en cause cette certitude : a) Ce site dans le parc national Doi Suthep-Pui, N. Thaïlande a été déboisé, plus cultivée et ensuite brûlé. La souche d'arbre noir était l'un des arbres de la forêt d'origine. Les populations locales ont fait équipe avec les scientifiques pour réparer leur bassin versant. Source : Area de Conservacion Guanacaste : (A) Les limites forestières de Jaragua étaient caractéristiques de dizaines de milliers d’hectares de l’ACG au début du processus de restauration (photo prise en décembre 1980). Agé d’au moins 200 ans, le pâturage était autrefois occupé par les herbes autochtones qui étaient brûlées tous les 1 à 3 ans. La forêt secondaire de vieux chênes a conservé plus de 100 espèces d’arbres. (B) La même vue (photo prise en novembre 2000) après 17 ans de prévention des incendies. La canopée de la forêt de chênes est encore visible et la main de Winnie Hallwach se situe à 2 m au-dessus du sol. A B La régénération est dominée par Rehdera trinervis (Verbenaceae), un arbre moyen dont les graines sont dispersées par le vent, mélangé avec 70 autres espèces ligneuses. Une telle invasion des pâturages par la forêt à la suite de la prévention des incendies est maintenant caractéristique de dizaines de milliers d’hectares de l’ACG. (Photos: Daniel Janzen.). Source photos: Chap 5. Case study 3 – Area de Conservacion Guanacaste (ACG). In Restauration des forêts tropicales, page 125. ↑

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Les espèces pionnières commencent à mourir après 15 à 20 ans, en créant des trouées de lumière. Celles-ci permettent aux jeunes arbres de nouvelles espèces d’arbres de croître et de remplacer les essences pionnières plantées dans la canopée forestière. Si l’on plantait uniquement les espèces pionnières de courte durée, elles pourraient mourir avant l’établissement d’un nombre suffisant de nouvelles espèces d’arbres, ce qui conduirait à la possibilité de ré-invasion du site par les mauvaises herbes herbacées (Lamb, 2011). Les essences climaciques plantées forment un sous-bois qui empêche cela. Elles ajoutent également la diversité et quelques-unes des caractéristiques structurelles et des niches de la forêt climacique dès le début du projet de restauration. Sélection des essences «framework» La sélection des espèces «framework» se fait en deux étapes: i) la présélection, en se basant sur les connaissances actuelles, aux fins d’identifier les espèces «framework» qui seront soumises aux essais, et ii) les expériences dans les pépinières et les essais dans les champs pour confirmer les traits «framework». Au début d’un projet, des informations détaillées sur chaque espèce sont susceptible d’être rares. La présélection doit être fondée sur les sources d’information existantes et sur l’étude de la forêt cible. Avec la multiplication progressive des résultats des expériences en pépinière et des essais en champ, la liste des espèces d’arbres «framework» acceptables peut être progressivement affinée. La sélection des espèces «framework» s’améliore peu à peu à chaque plantation, les espèces aux mauvais rendements étant abandonnées et de nouvelles espèces testées. Parmi les sources d’information pour les présélections, figurent: i) les flores, ii) les résultats de l’étude de la forêt cible, les connaissances locales et autochtones et iv) des documents scientifiques et/ou des rapports de projet décrivant tous les travaux faitsprécédemment dans la zone (Tableau T1). Source : Framework Species Method,

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite) Dans la méthode des espèces «framework», les essences pionnières (colorées en bleu) et les espèces climaciques (en rouge) sont plantées les unes aux cotés des autres à une distance de 1,8 m en une seule étape, «court-circuitant» ainsi la succession, tout en préservant les arbres naturels et les jeunes arbres (en vert). Les arbres pionniers plantés croissent rapidement et dominent la canopée supérieure. Ils commencent à fleurir et porter des fruits quelques années après la plantation. Cela attire les animaux disperseurs de graines. Les essences climaciques plantées forment un sous-bois, tandis que les semis des espèces «recrutées» (c’est à- dire non plantées) (apportées par la faune attirée) poussent sur le sol de la forêt. Après 10 à 20 ans, quelques-uns des arbres pionniers plantés commencent à mourir, en fournissant des trouées de lumière dans lesquelles les espèces recrutées peuvent se développer. Les essences climaciques croissent et dominent de la canopée forestière et la structure de la forêt, le fonctionnement écologique et les niveaux de biodiversité tendent vers ceux de la forêt climacique. © FORRU Stephen Elliott ← Les carnivores, comme fossa, ou cryptoprocte féroce (Cryptoprocta ferox), peuvent aider à luttercontre les rongeurs prédateurs de graines, de sorte que leur capture ou leur abattage dans les sites de restauration devrait être fortement découragé. Les perchoirs artificiels pour oiseaux peuvent être utilisés pour augmenter la dispersion des graines d’arbres de la forêt intacte vers des sites de restauration Les bovins peuvent agir en tant que «tondeuses à gazon vivantes» et peuvent disperser les graines, mais des populations denses étouffent la régénération de la forêt.

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A7. Méthode des espèces cadres (clés) « Framework » (suite et fin) Pré-sélection Sélection finale Caractéristique « framework » Flores Etude de la forêt cible Connaissances autochtones Documents et rapports de précédents projets Recherche en pépinière Essais en champ Autochtones, non-domestiquées, adaptées a l'habitat ou a l'altitude Souvent indiquées dans les descriptions de plantes dans les ouvrages de botanique Enumérez les essences à partir de l'étude de la forêt cible Peu fiables: les villageois ne parviennent pas à distinguer les espèces autochtones des espèces exotiques Les EIE et les précédentes études pour les plans de gestion de la conservation énumèrent souvent les essences locales Forts taux de survie et de croissance - Demandez aux habitants de la zone les essences qui survivent bien et croissent rapidement dans les champs en jachère Peu probables, sauf pour les essences économiques dans les précédents projets forestiers Evaluez la survie et la croissance des plantules poussant dans les pépinières Suivez un échantillon d'arbres plantés de chaque espèce pour la survie et la croissance Une cime dense et étendue prive les mauvaises herbes de lumière Peu d'ouvrages couvre la structure de la cime des arbres Observez la structure de la cime des arbres dans la forêt cible La taille des feuilles et l'architecture de la cime peuvent être indiquées par les jeunes arbres en pépinière Suivez un échantillon d'arbres plantes de chaque espèce pour la largeur de la cime et la réduction de la couverture herbacée au-dessous Attirent la faune Fruits charnus ou fleurs riches en nectar indiqués dans les descriptions taxonomiques Observez le type de fruits et les animaux mangeant les fruits ou les fleurs dans la forêt Les villageois connaissent souvent les essences qui attirent les oiseaux Etude phénologique des arbres après la plantation Résilience au feu Etudiez les arbres dans les zones récemment brûlées Les villageois connaissent souvent les essences qui se retablissent aptes un incendie dans les champs en jachère La où les mesures de prévention des incendies échouent, étudiez les arbres dans les parcelles consumées immédiatement après un incendie et 1 an après Propagation facile Peu probables, sauf les essences économiques dans les projets forestiers Expériences de germination et suivi des plantules Essences climatiques ou à grosses graines Souvent indiquées dans les descriptions des plantes dans la littérature botanique Observez les fruits et les graines des arbres dam la forêt cible Tableau T1. La présélection et la sélection finale des essences «framework» (ou «cadres») reposent sur une gamme variée de différentes sources d’informations © FORRU Stephen Elliott

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A7. La gestion des semences Séchage et tri des semences : Le charbon de bois est un agent desséchant pas cher qui est largement disponible dans les communautés rurales des zones tropicales. Le charbon de bois dans un récipient scellé ou dans des sacs scellés peut être utilisé en tant que déshydratant naturel. Collectes de semences : Numéro de l'espèce: Numéro de lot: FICHE DE TECHNIQUE SUR LA COLLECTE DE SEMENCES Famille: Espèce: Nom commun: Date de collecte: Nom de l'agent de collecte: No d'étiquette de l'arbre.: Circonférence du tronc: Ramassées au sol [ ] ou coupées sur la branche de l'arbre [ ] Localisation: Altitude: Le type de forêt: Nombre approximatif de semences collectées: Détails concernant le stockage / transport: Traitement de pré-semis: Date de semis: Prélèvement de l'échantillon de feuilles et fruits [ ] Notes pour l'étiquette de I' herbier: Séparez les bonnes graines des mauvaises graines: les bonnes graines vont au fond (à gauche), les mauvaises graines flottent (à droite). Essai rudimentaire du sel pour vérifier la teneur en humidité des graines. Le petit pot à confiture (avant) et le troisième flacon à partir de la droite contiennent du sel fluide indiquant les graines qui sont assez sèches pour le stockage. Etiquettes de collecte Stockage des semences : Elles doivent être stockées dans un endroit frais et sec (voire au réfrigérateur, dans le bas du bas, s’il est sec). De simples hygromètres à cadran bon marché peuvent être utilisés pour évaluer la teneur en humidité des graines Séparez les graines de la pulpe (comme dans la figue) à l’intérieur du fruit et séchez-les à l’air pendant quelques jours. Ne risquez pas votre vie à récolter quelques graines. Si la nécessité de grimper sur les arbres se fait ressentir, portez un harnais de sécurité. © FORRU Stephen Elliott

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164 Projet de forêt littorale jardinée Date de collecte: 20/03/2005 No de l'espèce: 071 No de lot: I FICHE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES SEMENCES Famille: Rosaceae Nom botanique: Cerasus cerasoides (Buch.-Ham. ex D. Don) S.Y. Sokolov Nom commun: Nang Praya Sua Klong Lieu: Parc national de Doi Suthep-Pui. en bordure de route à côté des plantations de quinquina Localisation GPS: N: E Altitude: m Type de forêt: forêt sempervirente primaire, zone en bordure de route perturbée. soubassement granitique Récoltées sur: un arbre g au sol No d'étiquette de l'arbre: 71.1 Diamètre de l'arbre: 88 cm Hauteur de l'arbre: 6 m Collecteur: S. Kopachon Date de semis: 20/03/2005 Notes: les Bulbuls mangeaient les fruits A7. La gestion des semences (suite et fin) Exemples de fiches de collecte de semences → © FORRU Stephen Elliott ←Exemples de fiches de germination de semences X Spécimen de référence collecté? HERBIER, DEPARTEMENT DE BIOLOGIE, UNITE DE RECHERCHE SUR LA RESTAURATION FORESTIERE DE L'UNIVERSITÉ DE CHIANG MAI, SPECIMEN DE REFERENCE NOTE les dates sont sous le format jourlmoislannée FAMILLE: Rosaceae NOM BOTANIQUE: Cerasus cerasoides (Buch.-Ham. ex D. Don) S.Y. Sokolov PROVINCE: Chiang Mai DATE: 20/03/2005 DISTRICT: Suthep ALTITUDE: m LIEU: Parc national de Dol Suthep-Pui. en bordure de route à côté des plantations de qinquina HABITAT: forêt sempervirente primaire. zone en bordure de route perturbée. soubassement granitique NOTE: Hauteur 6 m; DHP 28 cm Ecorce: lenticellée. pelée, brun foncé Fruit : 14 mm x 6 mm. péricarpes juteux. rouge vif Graines: pyrène pierreux, environ 7-10 mm de diamètre. brun clair, contient 1 graine Feuille: vert ci-dessus, vert pâle dessous COLLECTEUR: S. Kopachon NUMÉRO: E071 DOUBLON: 5

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A7bis. Exemple d’une durée de réhabilitation forestière Evolution de la réhabilitation progressive selon l’EIE: En terme de durée, la réhabilitation s’étend sur 42 ans dont : 27 ans dédiés à réhabilitation progressive, 5 ans pour une réhabilitation intensive, et 10 ans pour le suivi en vue d’obtention de « quitus  ».

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A8. Annexe : Bibliographie A8.1. Pages et sites Web : Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores, Jean Bosser & Raymond Rabevohitra, Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., Paris, 4 sér., 18, section B. Adarisonia, n°s 3-4 : Les initiatives RCN du Missouri Botanical Garden - Madagascar, Porter P. Lowry II, James Aronson, Reza Ludovic, Sur le poivre sauvage (voatsiperifery) :

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A8. Annexe : Bibliographie A8.1. Pages et sites Web : Sur les ignames sauvages et cultivés à Madagascar : Ignames cultivées ou sauvages de Madagascar, H. Perrier de la Bathie, Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1925, Volume 5, Numéro 46, pp , Ignames sauvages et Ignames cultivées à Madagascar, Henri Jumelle, Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1922, Volume 2, Numéro 9, pp , Les ignames de Madagascar. Diversite, utilisations et perceptions, V.-H. Jeannoda, Vololoniaina Jeannoda, Annette Hladik, Claude Marcel Hladik, 2010, Les ignames de Madagascar, Madagascar: L`igname, le tubercule aux vertus méconnues, LES IGNAMES MALGACHES UNE RESSOURCE À PRÉSERVER ET À VALORISER, Actes du Colloque International du 29 au 31 juillet 2009, Toliara, Madagascar, Les ignames cultivées (Dioscorea spp., Dioscoreaceae) de Madagascar : diversité, distribution, usages, croyances et importance pour le développement durable à Madagascar, Mamy Tiana Rajaonah, et Vololoniaina Jeannoda, ÉTUDE ETHNOBOTANIQUE DES IGNAMES ENDÉMIQUES DANS LE BAS MANGOKY (SUD-OUEST DE MADAGASCAR) ET ESSAI DE CULTURE DE QUELQUES ESPÈCES, Stephan DAMSON, Félicitée REJO-FIENENA, Serge TOSTAIN,

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A8. Annexe : Bibliographie A8.1. Pages et sites Web (suite) : Choix des essences pour la sylviculture à Madagascar, revue Akon’ny Ala, Blaser, J., Rajoelison, G., Tsiza, G., Rajemison, M., Rabevohitra, R., Randrianjafy, H., Razafindrianilana, N., Rakotovao, G. & Comtet, Numéro Spécial. / Décembre 1993, ESSA-Forêt, Antananarivo, Madagascar. a) b) Fiches techniques pour promouvoir les plantations des arbres, Blaise Cooke, Christian Burren, Michel J. Rakotoniaina, Stève Ramiaramanantsoa (Maquette), USAID Madagascar, a) b) c) Bois précieux de Madagascar, Service des eaux et forêt, Décembre 1981, & CD-Rom : Plantes médicinales de Madagascar, Pierre Boiteau et Lucile Allorge-Boiteau, Éditions île rouge, Troisième Édition, 2003, Dalbergia [de Madagascar], Laboratoire de Biodiversité et de Biotechnologie, Threshold response of Madagascar’s littoral forest to sea-level rise, &

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A8. Annexe : Bibliographie A8.2. Articles ou documents en Anglais : Gearv, T. F. and Harding, W. G The effects of leaf quantity and trimming on rooting success with Eucalyptus camaidulensis Dehn. cuttings. Commonwealth Forestry RePiew 63 : Hoiviand, P. and Bowen, M. R Triplochiton scleroxylon K. Schum. and other West African tropical hardwoods. West A frwan Hardz000ds improvement. Project : Research Report , UN Technical Co-operation, Lagos, Nigeria. Kamaluddin, M. and Ali, M A technique for mass propagation of neem by juvenile stem cuttings, (A technical note). Trac Breeding and Propagation Nezhs: 12, UNDP :TAO Regional Project RAS;' 91 /004, Leguna, Kamaluddin, M. and Ali. M Effects of leaf area and auxin on rooting and growth of rooted stem cuttings of neem. New Forets 12 : Kamaluddin, M.; Ali, M. and Bhuivan, M. K Effects of leaf retention and auxin application, on rootabilitv of green stem cuttings from mature trees of Dalbergia sissos Roxb. Annais o= ForcstT7.: : e. Kan. W. H. and Hu. T. W Vegetative propagation of leafty twig cuttings under mist spray. 1\.c..391,, Forest Research lnstitute, Taiwan. Kanta ri i, M Vegetative propagation of dipterocarps by cuttings in ASEAN (Association of South East Asian Nations) region. Farine, ASEAN-Canada Forest Tree Seed Centre Project. Saraburl, Thailand. 58 pp. Leake R. R. B The capacity for vegetative propagation in trees. Canneh, M. G. R. and Jackson, (ecis.L Attrimtes of Tracsia Crop Pimts. lnstitute of Terrestrial Ecology, Abbots Ripton. Huntingdon, UK. pp Leakey( R. R. B. and Coutts, M. P The dynamic of rooting in Triplochiton scleroxylon cuttings : the relation te leaf area, nocic position, dry weight accumulation, leaf area potential and car ore, - drate composition. Tree Physioiagy 5 ; Leakey, R. R. B. and Storeton-West, R The rooting ability of Triplochiton scleroxylon cuttings the interaction between stockplant irradiante, light quality and nutrients. Forest Ecologif Management 49 : Leakey, R. R. B.; Chapman, V. R. and Longman, K. A Physiological studies for tropical tracs improvement and conservation : factors affecting roof initiation in cuttings of Triplochiton scleroxylon K. Schum. Forest Ecology and Management 4 : Leakey, R. R. B.; Mesen, i. F.; Tchoundjeu, Z.; Longman, K. A.; Dick, J. McP. ; Newton, A.; Matin, A.; Grace, I.; Munro, R. C. and Muthoka, P. N Low-technology techniques for the vegetative propagation of tropical trees. Commonwealth Forestry Rewiew 69 : Pong-Anant, K. and Wongmanee, C Rooting variation in Eucalyptus camaldulensis Dehn. cuttings. EllihrtfOn 3 :

170 Projet de forêt littorale jardinée
A8. Annexe : Bibliographie (suite) A8.2. Articles ou documents en Anglais (suite) : Afzal, D. M., A. M. Akhter and M. Amjad, Multiplication of Shisham Through Branch Cuttings. Pakistan Forest Institute (PFI), Peshawar. Brix, H. and H. Barker, Rooting Studies of Western Hemlock Cuttings. Information Report No. Bc-x-131: 1-14, Pacific Forestry Research Centre, Canadian Forestry Service. Chaperon, H., M. Berger, J. Y. Fraysse and D. Leze,1983. The Quality Influence of The Mother Plant On Vegetative Propagation of Eucalyptus spp. AFOCEL: Cunningham, M. W., Genetic Variation In Rooting Ability of American sycamore cuttings. In Proc. TAPPI Res. and Dev. Conf. TAPPI press, Atlanta, GA, USA: 1-6. Libby, W. J., The Use of Vegetative Propagules In Forest Genetics and Tree Improvement. New Zealand. J. For. Sci., 4: Nanda, K. K., Physiology of Adventitious Root Formation. Ind. J. of Plant Physiology, 18: Foster, G. S., R. K. Campbell and W. T. Adams, Heritability and Gain Effects In Rooting of Western hemlock cuttings. Can. J. For. Res., 14: Puri, S. and G. S. Shamet, Rooting of Some Social Forestry Species. Int. Tree Crop J., 5: Puri, S. and F. B. Thompson, Rooting of Stem Cuttings of Populus euramericana Under Different Water Potentials. Annual Des. Sci. Foresters, 46: Shukla, A. N., Mortality of Dalbergia sissoo In India. Ind. J. For., 128(11): Verma, R. C., S. Puri and Nilum, Vegetative Propagation of Acacia catechu (Wild) Using Mature Softwood Cuttings. J. Tree Science., 11: A8.3. Livres en Anglais : du Puy, D.J., Labat, J.N., Rabevohitra, R., Villiers, J.-F., Bosser, J. & Moat, J., The Leguminosae of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 750 pp. (BOSSER J. & RABEVOHITRA R — Dalbergia: in). Field Guide to the Littoral Forest Trees of South East Madagascar, David Rabehevitra, Johny Rabenantoandro, Faly Randriatafika, Ed. Kew, 2013.

171 Projet de forêt littorale jardinée
A5. Annexe : Bibliographie (suite) A8.4. Articles ou documents en Français : Gestion des ressources forestières de Manonpana, A8.5. Livres en Français : Guide de Terrain des Arbres de la Foret Littorale du Sud Est de Madagascar, Missouri Botanic Garden and the Royal Botanic Gardens Kew, Kew Publishing, 2014. Restauration des forêts tropicales, un guide pratique, Stephen Elliott, David Blakesley, Kate Hardwick, Kew Publishing, 2013. Dictionnaire des noms malgaches des végétaux, Pierre Boiteau (5 tomes), Ed. Grenoble, C. Alzieu, 1999. Sur les forêts servant de barrage aux tsunamis : Elles font renaître la mangrove à Sumatra, Texte Marie Lescroart, Photos Jean-François Hello, Nicolas Van Ingen, Ca m'intéresse, n°395, Janvier 2014, Computer model suggests tsunamis could be blunted by coastal trees, Bob Yirk, November 8, 2011, Une forêt pour se protéger des tsunamis, par Raymond Viger, 10 septembre 2010, La forêt arrête les tsunamis, 2010, S’armer vert contre les tsunamis,

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Merci de nous avoir lu. Espérons que nous reverrons un jour ces belles forêts primaires littorales à Madagascar. Sources : a) image gauche : b) Image droite : Madagascar toujours victime de contrebande de bois précieux, Jeudi 11 Mars 2010, Karine Maillot,


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